Mai juin 2014

Page 1


Sommaire

Contents June 201 4

Mai 2014 M

d’i

d’a

é

 Editorial : Trouver une Solution.

 Société :  Focus on Drought & Cry To Help.

 Education :  La clé de la Réussite.

 A cœur Ouvert : Révélation :

 

A la découverte des jeunes peintres.

 Confidences : 

Se résoudre ou s’imposer le silence.

 Entre et réalité :  Choukri : A new life.

Santé :

 Les problèmes d’une femme mutilée.


 Parole aux Sages :  About Hawa Abdi

 Décoration:  Dream weddings.

 Bien être:  Somali Niko Dance.

 Les 6 merveilles de wahleh:      

Une ville, un peuple, un objet, un arbre, un livre, Un Film.

 Le plus du Dossier:  Beauty & Fashion: Africain Mosaïque.

www. worthiest-warmog.com .com

 Explore Kenya.  Fameux ingéra.


Editorial : Mai /Juin

Edito : MaY /June

Worthiest Warmog Rédactrice en Chef

L

H

orn of Africa, my land. Hundreds of thousands of Somalis cry or leave the country for refugee camps in neighbouring Kenya and Ethiopia. I know that the life changes. Today, it is happiness, tomorrow is the misfortune. Life is not eternal. It is in Africa that we see the spectacle of life. Every day, what a strange spectacle which demonstrate clashes of different groups of war in Somalia. Every leader mobilized his troops, often child soldiers. Next street, a line of poor people under the sun, who wait a food distribution. Among this group, a poor desperate woman’s crying. She pours her angry on the strong men of the capital, all irresponsible as each other. On television, the images shock us. We look for a solution. Mixture of joys and angry, every day is a source of challenges. We are both strong and vulnerable, courageous and poor person. It is important to know that we can build and not destroy. We are all clever to create a new society which is able to accomplish its projects. It is clear that the development of our region depends on the effort made to its success. It is not important to know how others describe our land but how we present it. With patience and faith, we will achieve our purpose. We decided to be part of the solution not the problem.

Dervishe Magazine Avec © Lydia Asghedom Avec

a corne de l’Afrique ma terre, je t’appelle à haute voix. Laissons faire le temps ! C’est une phrase qui résonne, souvent chez moi à Djibouti, terre de culture et berceau de l’humanité. Normal nous savons que la vie est un caméléon qui change de couleur. Aujourd'hui c’est le bonheur, demain c’est le malheur. La vie n’est pas éternelle. C’est en Afrique qu’on assiste à ce spectacle de la vie. Etrange spectacle que celui auquel donnent lieu les affrontements quotidiens de différents groupes de guerre en Somalie. Chaque chef de guerre mobilise sa troupe, souvent des enfants soldats. Juste à côté, une file interminable des pauvres personnes sous le soleil torride, à la merci des balles perdues. Au milieu de cette maudite foule, une pauvre désespérée n’en finit pas de crier sa rage. Elle déverse sa haine sur les hommes forts de la capitale, tous irresponsables les uns que les autres. A la télévision, les images nous choquent. La blessure physique ou morale infligée à nos frères et sœurs, nous pousse à la réflexion. Mélange des joies et des peines, notre quotidien est une source de défis. Nous sommes à la fois faibles et vulnérables, courageux et invincibles. N’est ce pas important de savoir qu’on peut construire et non détruire. Nous sommes tous dotés d’intelligence pour créer et jeter les racines d’une nouvelle société, capable de juger ses erreurs et d’apprécier ses projets réalisés. Force est de constater que le bon développement de notre région dépend de l’effort fournis pour sa réussite. Ce n’est pas comment les autres décrivent notre terre qui compte mais comment nous la présentons. Avec la patience et la foi, nous atteindrons notre objectif en agissant pour l’intérêt général et en œuvrant pour le bien. J’ai décidé de faire partie de la solution et non du problème.


Voyager Autrement‌


Dervishe Magazine Avec Š Lydia Asghedom


Parlons d’abord de ces femmes ! epuis de longues années, le statut de la femme de la corne n’a pas cessé de subir des mutations. Le fameux code de la famille est passé par là. Initié et mis sur pied par des militantes Djiboutiennes en 2002, il continue de nourrir le débat entre Hommes et Femmes. Ces textes, jugés trop brutales pour des unes, trop faibles pour des autres, sont nés des revendications incessantes appuyées par les ONG. Alors quel modèle de femme la Corne de l’Afrique cherche ? Cette question mérite toute notre attention car c’est à partir de là que nous pourrons connaitre le rôle pour lequel nos femmes seraient dévouées et la finalité socio-économique que nos sociétés pourraient en tirer. La fièvre de la modernité touche l’Afrique et nos femmes n’ont pas fini de crier leurs maux à l’instar d’Ayan Hersi, ou d’écrire des maux comme l’écrivaine Aicha Mohamed. A proprement parler, laquelle préfère t-on entre une obéissante « yabsuma » et une éduquée qui vous suggère la rentrée littéraire ? Difficile de choisir de même entre une styliste renommée comme Anna Getaneh et un prix Nobel comme Wangari Mathai (paix à son âme). Si l’image d’aujourd’hui reflète une femme prédisposée à occuper une position subalterne dans

sa société d’émergence, le passé glorieux de ces femmes à la peau couleur d’ébène n’a jamais été ainsi. Guerrières et intelligentes, elles ont écrit une page de l’Histoire. De Makeda, la reine de Saba à l’épouse de Mohammed Abdullah Hassan et commandante de son armée Derviche, elles ont occupé une place de choix. Il serait donc ignorant de lui prêter des positions de second rang. Encore beaucoup à Faire, l’émancipation de la Femme ! Malheureusement, l’analphabétisme touche la région. Si l’éducation de 6 à 16 ans était une priorité pour nos pays, les objectifs fixés n’ont jamais été atteints. Il existe une forte disparité entre les filles et les garçons scolarisés mais aussi entre citadin et rurale. Il est vrai que partout dans le monde, l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes continuent à gagner du terrain, mais malgré les progrès, les petites filles de la Corne vivant dans les régions reculées sont discriminées. 60 enfants par classe, des absences répétées d’enseignants et des lieux indécents sont les témoignages décrient par les rares visiteurs. Comment expliquer cette triste réalité à l’heure où l’ensemble des pays s’engagent à faire de

l’éducation la base du développement social ? Des axes semblent importants à aborder. D’une part nous avons des budgets alloués chaque année aux structures en charge de la promotion de la Femme et dont le seul retombé serait l’organisation des manifestations festives. C’est dommage que ces moments extrêmement rares ne soient pas meublées par des points de réflexion et des recueils des doléances. Il en va de même pour nos femmes politiques qui doivent d’avantage se démarquer pour manifester leurs envies de représenter les minorités non visibles et les discriminées car le droit de l’Homme s’il n’est accompagné de la promotion du genre ne peut être efficace. Par ces réalités défigurées, l’Ethiopie est le seul pays de la région à s’en sortir mieux. Le pays de Menen I affiche sa fierté d’avoir la médaillée Tirunesh Dibaba d’un coté, de l’autre la Miss Meron Abebe. Chaque année des success story se révèlent. Primées et mondialement connues la notoriété des éthiopiennes dépasse le cadre national. La Somalie talonne et se fait remarquer par des héroïnes comme Iman Abdelmajid et Fatima Said. Warris Dirié et son « Desert flower » a réuni des millions de téléspectateurs au monde mais leur seul Handicap est la guerre civile dans leur pays.


Femme de la Corne, Un Corps et un Teint de rêve !

P

Opter pour un Soin dapté à Votre Teint

lus épaisse et plus grasse, la peau noire est fréquemment sujette aux imperfections. Pour traiter les problèmes d'hyperpigmentation ou de brillance dus à l'excès de sébum, il n'y a pas de secrets. Il faut prendre soin de sa peau ! Découvrez les précieux conseils de Joëlle Nonni, responsable du maquillage Avène, et retrouvez un teint éclatant et uniforme. Petite astuce : si au cours de la

journée, votre peau a tendance à Les peaux noires supportent mal les climats tempérés. Pour beaucoup trop briller, n'hésitez pas s'adapter aux changements à utiliser des papiers matifiants à climatiques, le fonctionnement effet buvard. cellulaire des peaux noires s'est déréglé. Résultat : elles souffrent de sécheresse, sont plus sensibles et plus rugueuses. Apportez-leur alors un maximum de soin d'hydratation. Attention au gommage Les peaux noires sont très sensibles. Les femmes ont tendance à l'ignorer, mais "il est important d'utiliser des gommages doux non-abrasifs. Ils sont plus efficaces et n'agressent pas la peau". Et même si la peau noire contient des cellules mortes très denses et difficiles à nettoyer, un gommage doux par semaine suffit largement (cela vaut aussi pour les peaux très grasses). "Une bonne hydratation par la suite

permettra de se débarrasser des cellules mortes tenaces qui s'accrochent à l'épiderme" précise Joëlle Nonni. Pas d'impasse sur l'hydratation La peau noire et métissée est sujette aux comédons, il est donc préférable de "se diriger vers des produits non comédogènes", quand il s'agit de la nettoyer. A noter, les huiles et beurre de karité utilisés fréquemment dans l'hydratation des peaux noires ne sont que relipidants et n'ont aucune (ou très peu) de teneur en eau. Avec ce type de soin, la peau n'est pas réellement hydratée mais tout juste "graissée". "Pour la peau du visage, il faut donc régulièrement utiliser des hydratants matifiants et des sérums lors des changements de saison". Protégez-vous du soleil


Contrairement aux idées reçues, les peaux noires ont également besoin de protection solaire, notamment pour les personnes qui ne sont pas nées sous le soleil. En ce qui concerne la protection solaire, Joëlle Nonni conseille d'opter pour un soin avec un indice compris entre 20 et 50. Et pour les peaux les plus noires afin d'éviter l'aspect gris inesthétique de certaines crèmes solaires, "utilisez une protection solaire teintée". Elle est à appliquer toutes les deux heures comme toutes les autres crèmes. Le démaquillage Les gels démaquillants à rincer seront vos meilleurs alliés pour nettoyer votre épiderme. "La peau noire a une spécificité : elle peut être déshydratée et en même temps continuer à briller, alors qu'une peau blanche qui manque d'eau ne brille jamais". Inutile donc d'assécher votre peau. Préférez les laits démaquillants et les gels plutôt que les savons trop dilapidant. L’hyperpigmentation Les cellules mortes des peaux noires sont chargées de mélanine (qui concentre la pigmentation). Résultat : vous doivent effectuer régulièrement une exfoliation (une fois par semaine) pour éviter que le teint ne soit terne.

De plus, les inflammations dues à l'acné font apparaître des tâches d'hyperpigmentations inesthétiques. Encore une fois, inutile d'assécher la peau pour faire disparaître vos imperfections. La peau déshydratée rend le teint encore plus terne. La solution est d'utiliser un masque purifiant et absorbant doux qui ne dessèche pas la peau. Ensuite, il faut appliquer un sérum ou un fluide pour aider l'élimination des peaux mortes. Retenez bien une chose, l'hydratation est la clé d'une belle peau. Inutile de tergiverser. Même si votre peau peut vous créer quelques soucis, elle vieillit généralement mieux que les peaux blanches.

Article de Sarah Soilihi

Remerciement à Joëlle Nonni, responsable du maquillage médical Avène Photo « Marque Iman Cosmétique, adaptée à la peau Noire et métissée. »

France Belgique Canada Suisse Gabon Nigeria Norway Sweden The Netherlands UK Zambia


Femme de la Corne, Avoir des cheveux bien entretenus !

F

ace aux caprices de nos cheveux ! Réussir son brushing

Sécher les cheveux : Votre chevelure ne doit pas être gorgée d'eau, c'est pourquoi vous prendrez soin d'absorber toute l'humidité à l'aide d'une serviette. Dès qu'ils commencent à sécher, vous pouvez appliquer un soin protecteur qui facilitera le lissage. On profite de cette première étape pour les démêler. Brusher mèche par mèche : Tout d'abord, commencez par séparer votre chevelure mèche par mèche et tenez attachées celles que vous ne traitez pas, de façon à les protéger au maximum de la chaleur. L'idéal est de relever tous les cheveux sur le dessus de la tête, en ne libérant que les mèches au niveau de la nuque et sur les côté. C'est par là que commence le brushing. Ensuite, entourez autour de la brosse les cheveux de la nuque et séchez en faisant glisser la brosse sur toute la longueur. Faites attention à ne pas approcher le séchoir trop près, vous risquez d'abîmer les fibres. Tenez votre brosse perpendiculaire au sèchecheveux pour que l'air chaud pénètre mieux, de la racine vers la pointe. Répétez ce geste sur l'ensemble de la tête. Fixer le brushing Une fois l'opération terminée, placez l'appareil sur position froid et passez-le sur l'ensemble de la chevelure pour fixer le lissage. Vous pouvez bien sûr appliquez ensuite un sérum nourrissant, qui fera briller votre nouvelle coiffure !

Mes cheveux sont gras Les cheveux gras sont liés à une hypersécrétion de sébum par les glandes sébacées. Le cuir chevelu est asphyxié et le sébum se répand sur tout le cheveu. L’origine de ce phénomène est généralement un problème hormonal qui se traduit souvent par une peau grasse. Il est amplifié par une alimentation trop riche en graisses et en sucres, un choc émotionnel, la prise de certains médicaments, la pollution ou des traitements trop agressifs. Si vous les lavez tous les jours, veillez à utiliser le bon produit ! Les shampooings traitants contiennent tous plus ou moins d’agents décapants qui sensibilisent le cheveu, le rendent plus fragile et amplifient l’hyper-sébhorrée. "Choisissez impérativement un shampooing au PH neutre à usage fréquent et pratiquez un léger lavage suivi d’un long rinçage " conseille Marc Delacre. Utilisez une semaine sur deux un shampoing spécifique cheveux gras qui va réguler les glandes sébacées et assainir le cuir chevelu. Vous pouvez terminer par un masque à l’argile qui va absorber les excès de sébum. S’il vous est impossible de sortir sans une bonne dose de gel coiffant pour discipliner vos cheveux, veillez à choisir un produit à la fois coiffant et traitant, qui ne rend pas vos cheveux ternes et lourds. Car souvent ils alourdissent et graissent les cheveux tout en asphyxiant le cuir chevelu.


Mes cheveux sont secs et Abimés Si l’été est bénéfique pour la peau et la santé, l’eau de mer, le sable, le vent agressent le cuir chevelu. Abîmés, les cheveux deviennent rêches au toucher et finissent par casser. Phase starter

La première des choses à effectuer pour réparer des cheveux abîmés par les aléas des vacances : c’est les laver. Cela peu paraître évident mais, une belle chevelure passe par une bonne hygiène. Privilégiez un shampooing (à raison d’une à deux fois par semaine) doux et nourrissant, spécial cheveux secs comme le Total Repair de Jean-Louis David. Ce shampooing au format professionnel, nourrit, répare et protège. Pour un résultat optimal, il faut bien masser le cuir chevelu du bout des doigts. Ce processus relance et active la circulation sanguine. Terminez le shampooing à l’eau froide. Pas facile, mais c’est le meilleur moyen pour que la chevelure retrouve son aspect lisse et soyeux. Nourrir en profondeur Une sécheresse capillaire est, en partie, due à une insuffisance de sébum. Ce sont les soins les plus nourrissants qui vont aider à combler cette perte. En masque, en émulsion ou en spray, les produits ne manquent pas. Le masque Nutricerat des laboratoires dermatologiques Ducray ravive le cheveu. A raison d’une ou deux fois par semaine, vous gagnez en souplesse et en douceur. Les cheveux sont régénérés en profondeur. Petite astuce : laissez poser votre masque quelques minutes sous une serviette chaude et humide, son action n’en sera que plus efficace.

Fini les cheveux ternes Le shampooing seul, ne suffit pas à redonner santé et éclat aux cheveux. Pour mettre toutes les chances de votre coté, optez pour un après-shampoing réparateur tel que le spray nutri-gloss de L’Oréal. A la protéine de perle et de citrus, il réveille les cheveux les plus endormis et les fait briller comme un gloss. Jour après-jour les cheveux retrouvent leur santé, leur brillance et un toucher doux comme du cashmere. Pour les cheveux frisés ou crépus, le beurre de mangue réparateur profond, Klorane est un concentré d’hydratation intense. Cette cire gourmande gaine et lisse les écailles pour empêcher l’apparition des fourches. Enfin, sachez que les cheveux n’aime pas la chaleur, responsable des cheveux gras. A éviter par conséquent, les douches trop chaudes, et surtout laissez vos cheveux sécher à l’air libre. Les brushings trop fréquents sont également à proscrire. Dernier conseil, pour les pointes les plus récalcitrantes, inutile de vous lancer dans un combat sans fin. Un petit passage chez le coiffeur est le tour est joué. Il élimera ces fourches rebelles et vous fera un nouveau look pour la rentrée. Article « Problèmes de Cheveux ». Par Elodie Liénard


Focus on Drought

The ravaging drought sweeping cross East Africa’s horn region might end up being the easier problem to solve ; we pose a lethal cocktail of piracy, war, terrorism, money laundering, illegal fishing and toxic waste dumping.

Focus on Drought

I

t is now increasingly obvious that the inter

governmental Authority on Development (IGAD) has, simply run out of ideas on how to resolve both the huge humanitarian disaster and the unrelenting violence in wartorn Somalia. Hundreds of thousands of Somalis leave the country. The current drought crisis is said to surpass the 1984 famine in Ethiopia, just that causalities are lower because of the timely intervention by the WFP and the governments of Kenya and Ethiopia. A worsening drought is continuing to ravage Somalia and the region, a situation that has led to a humanitarian crisis to catastrophic proportions not seen in recent decades. More than 12 million people are affected by the worst drought in 60 years which has affected war-torn Somalia and parts of Ethiopia, Djibouti, Uganda, Sudan, Kenya and Tanzania. Arid and semi-arid lands cover 80 percent of the territory where annual rainfall varies from 200 to 500 mm making periodical droughts part of the climate system. In the last two decades alone four major food crises have been declared in Kenya, all instigated by drought. Back in January 1997, the government declared a state of national disaster after a severe drought threatened the livelihoods of two million people. Three years later in December 2000, four million people were on the brink of starvation after the country was hit by its worst drought in 37 years. Agriculture has long been the mains lay of the economy, making it entire by rain fed. Which a famine that has hit 42 districts in 16 regions in Tanzania, the government has banned export of food stocks, especially maize, to the neighbouring countries to avert hunger at home.

An assessment indicates that eight regions of Morogoro, Lindi, Tanga, Kilimanjaro and Tabora are food sufficient while Mara, Mwanza and Dar es Salaam regions are facing food deficit. A flood of asylum seekers from Somalia and a refuge from For 20 000 Ethiopian nomads, Djibouti’s drought stands out as the most ignored humanitarian disaster in the horn of Africa region facing a most unique set of challenges. Classified as a «forgotten emergency ” Djibouti has been swelling with new arrivals at its borders. A vicious cycle of drought and floods has conspired over the years to keep farmers from their farmlands in the North. The country’s most productive lands are in three districts in the south, including Ali-Sabieh, Dikhil and the capital Djibouti-ville.The country imports 80 percent of its food needs from starving neighbours and the international markets. In Ethiopia, the drought has reduced hundreds of thousands of mothers with children stropped to their backs to walking for an average of six hours daily to fetch water. Rains in April partly reduced the intensity of the crisis in parts of Ethiopia, but were too little to make an impact on the lives of the drought-stricken villagers and their livestock’s. The drought has affected East-Africa and the food distribution for various districts is already underway. As he said Ismael Omar, Djibouti’s president “the problem in our region is that we don’t plan properly for what we know is coming. Four months ago, we had a lot of rain. Four months later, we are dying of starvation and tack of water”.


Cry to Help

Cry To Help

“The problem in our region is that we don’t plan properly for what we know is coming. Four months ago, we had a lot of rain. Four months later, we are dying of starvation and tack of water”. Ismail Omar, Djibouti’s president

When pushed to respond to food insecurity, some actions, such as the ban on the export of grains from Tanzania in 2011 and Kenya’s retaliatory move to ban the export of seed, have undermined the spirit of regional integration.

E

ast Africa’s population is growing and

urbanizing at a rapid pace. The region’s population has grown by 24 million since 2005 and was estimated to be 139 million in 2012. The most important population characteristic of East Africa is its children and youth, who accounted for an overwhelming majority, 80 per cent, of the region’s total population in 2010. By 2030 the region will have 178 million children and youth out of a total population of 237 million with 31 per cent (73 million) of them living in urban areas, putting pressure on the capacity of East Africa’s major cities to host these new urbanites. With increased population and higher population density expected in the future, the pressures on the region’s natural resources will intensify further. The region’s agricultural trade increased from § 2 billion in 2002 to § 7,5 billion in 2008, with the entire region, with the exception of Kenya exporting more agricultural products than importing. Despite some positive steps made in maternal and child mortality as well as a concerted effort by both national government and non-governmental organizations, poverty remains a major challenge in the region. Tanzania, Uganda and Rwanda have been able to reduce the proportion of the population living below their nationally defined poverty lines. Between 2000 and 2010 the size of East Africa’s

economy grow in real terms from § 32 billion to § 79 billion. Kenya’s share of the regional economy was the largest at 40 per cent, while Tanzania had 29 per cent in 2010. East Africa’s economy grew at a rate of 6 per cent in 2010, with Rwanda having the fastest growth rate of 7, 5 per cent. Ethiopia and Kenya have a significant decrease in its growth rate in 2008. In fact, the political and institutional apparatuses are quite similar across the countries and have remained relatively stable over the past five years. As an example Mobile phone subscriptions grew from 3 million in 2002 to 64 million in 2010, catalyzing innovations such as M-Pesa that helped deepen financial inclusion.

The world is paying close attention to East Africa and engaging with it with increasing intensity and broadening scope. We know that, the final responsibility for shaping East Africa’s future lies with its citizens.

Also East Africa’s infrastructure deficit is a well-documented challenge. The region’s total road network in 2008 was 183,178 km, of which 91 per cent was un paved. However the region has a seriously performing infrastructure sector if an effort will make to revive it. In 2011 alone a series of projects were initiated in efforts to improve the infrastructure of Djibouti.


Mourir pour une goutte d’eau Article paru Sur la Gazette de Djibouti : chakatouri83.wordpress.com Auteur: Houssein Harrow-mar A

C

omme à mon

habitude, je rends une visite improvisée aux miens, les nomades qui vivotent au milieu d’une plaine perdue quelque part dans la Corne d’Afrique. Mais cette fois-ci, la visite ne rime plus avec promenade champêtre, ni l’esprit au repos. Et pour cause. Une sécheresse plus que dévastatrice décime homme et animal. La terre brûle, surchauffée par un soleil aux rayons accablants. Le désert avance, a’ perte de vue. Rien ne pousse. D’abord, tout se raréfie. Puis tout disparaît. Pluie, et pâturage, flore et verdure. C’est la désolation d’une nature mise a’ nue par une calamité sans nom. Un apocalypse a’ ciel ouvert. Dans un environnement déjà plus qu’hostile a’ l’humain comme a l’animal, l’absence de pluie qui n’en finit jamais depuis de longues et interminables années emporte même les arbustes les plus résistants. De sorte que les rares oiseaux encore survivants ne trouvent plus où se poser. « De mémoire d’homme, personne ne se souvient d’une telle calamité », me confie Walieh, le doyen du campement. Sexagénaire, la silhouette plus frêle que le mince bâton qu’il porte sur les épaules et la physique aussi fragile que les lacets de ses vétustes sandales en cuire de vache. « Même les pires sécheresses des années 1970 n’ont causé autant de désolation dans toute la région de transhumance de mes bétails», explique-t-il. Ils n’ont point de source de subsistance. Leur seul et unique maigre moyen de survie, leur bétail, vient d’être déchiqueté par cette sécheresse qui ravage tout sur son passage.

Une sécheresse qui broie tout, ne laissant que des carcasses décomposées et malsaines, qui joncent le sol, çà et là. Même les charognards, autrefois si avides de leur viande jusqu’aux os, n’y trouvent plus leur goût. Personne ne se fait le moindre souci pour eux. Les autorités locales les ignorent, bien occupées par les séances de khat quotidiennes et autres intérêts personnels. Point de généreux bienfaiteurs, ni d’associations de secours et autres ONG venues de loin. Personne ne s’aventure dans ce spectacle de misère où la désolation côtoie aux désastres naturels. Livrés a’ eux-mêmes, ils portent toute la pauvreté du monde sur le visage. Leur quotidien est fait de souffrance et sacrifice. Tels leurs bétails, ces nomades sont marqués par l’implacable sceau de la malnutrition et autre déshydratation drastique, qui les rangent comme un carnivore. Tout change. De mal en pire. Sauf une chose, une seule, qui résiste à toute quelconque altération temporelle, depuis des siècles : leur mode de vie. Le nomadisme pastoral. Se déplaçant sans cesse avec l’odeur de la pluie. Une odeur qui fait renaitre toute leur énergie, comme pour les pousser en avant, a’ l’image des roues motrices d’une locomotive au Diesel. Un mode de vie qui se perpétue a’ l’identique, de père en fils et dont sont fiers ces nomades aux semelles infatigables. Mais, aujourd’hui, ces chasseurs de pluie ne savent plus quoi faire, ni vers qui se tourner. Ils s’en trouvent tellement désorientés qu’ils en perdent même leur fidèle guide, la grande étoile Shuhuuro qui leur donne le signal de la première prière du jour. Tel un muezzin infaillible. Ces nomades, les miens, ne savent donc plus où aller. Si ce n’est que s’accrocher et avancer, a’ tâtons. Si ce n’est que prier, oui toujours prier pour un éventuel nuage qui leur masquerait les ardeurs du soleil africain. Prier Allah, le Miséricordieux, le Tout-Puissant, pour leur venir en aide, leur porter l’ultime secours tant attendu. Gardant toujours l’espoir d’une goute d’eau qui leur sauverait la vie. A défaut, ils vont tous mourir, comme leur bétail.

Pour une petite goutte d’eau, si chère.


Education

La clé de la Réussite

L’UNESCO a publié son rapport annuel sur l’éducation récemment. Ce rapport souligne qu’en matière de l’éducation, les pays de l’Afrique subsaharienne ont fait un énorme progrès au niveau de la scolarisation des jeunes enfants. Parmi le trio de tète figure l’Ethiopie, le Burundi et la Tanzanie. En effet dans son agenda, le Premier ministre éthiopien Mele Zenawi a réaffirmé la détermination de son gouvernement de poursuivre les objectifs du millénaire et de développer le domaine éducatif. Négligée par le passé, l’éducation éthiopienne qui privilégie la formation selon un model éducatif basse sur l’histoire de l’Ethiopie bénéficiera d’un budget alloué aux différents Ministères consernés. L’enseignement primaire est obligatoire dans le pays et sera gratuit hormis la participation minime des parents. Mais le rapport montre également l’impact négatif des conflits armés sur l’éducation. Al ‘heure où la guerre civile ronge la somalie voisine, les enfants de ce pays ne sont ni scolarisés, ni assistés dans cette période difficile. Notons bien sûre que les salles de classe, les enseignants et les élèves sont devenus la cible préférée des terroristes Al Shababe. La plupart des écoles ont été ainsi détruites, poussant les parents à déscolariser les enfants. Le stress et les traumatismes liés au conflit sont pour les jeunes somaliens une cause de troubles de l’apprentissage et de mauvaise réussite scolaire. Les conflits multiplient aussi le risque d’échec scolaire

Au delà de la Somalie. On retrouve par exemple en Europe et en Amérique des réfugiés somaliens en difficultés scolaire malgré le bon système éducatif proposé par les pays d’accueils. Les défis restent donc immenses. Si la scolarisation progresse, ce que la qualité de l’enseignement n’est guerre garantie. A Djibouti, le nombre des établissements scolaires ne cessent d’augmenter mais dans le même temps la qualité de l’apprentissage est d’une faiblesse désespérante. Le niveau scolaire des jeunes Djiboutiens a fortement baissé.


Une école dans un bidonville de Nairobi Par ANTOINE CALVINO Big bad Nairobi

J’ai entendu le pire à propos de « big bad Nairobi » dixit le Lonely Planet -, qui se peuplerait de gangsters à la nuit tombée. Pour ma part, tout se passe bien. Probablement aussi parce que je reste dans le quartier des affaires. De grands immeubles de bureaux tout gris, des rues impeccablement bitumées. Les gens sont gentils, serviables, un poil sérieux aussi. Question service, par exemple, on est loin de la spontanéité et de l’amateurisme éthiopien. Tout le monde dans cette ville semble obsédé par le développement économique. Mais ce qui me fait le plus bizarre, c’est de constater à quel point l’influence anglo-saxonne éloigne les Kenyans de leurs racines. Ils mêlent sans cesse le swahili et l’anglais, y compris à la télévision. Tout le monde est habillé à l’occidentale, dans les écoles les enfants portent les mêmes horribles uniformes que dans les collèges britanniques. Et puis il y a la religion, omniprésente. Ce n’est même pas la leur, comme pour les Ethiopiens qui cultivent leur particularisme depuis dix-sept siècles. Non, c’est sous l’influence de la puissance colonisatrice qu’ils ont tourné le dos à leur animisme traditionnel. Aujourd’hui, en dehors de quelques musulmans convertis par les commerçants omanais (souvent des esclavagistes, soit dit en passant), les Kenyans sont d’enthousiastes catholiques, protestants, anglicans, pentecôtistes, méthodistes, adventistes… Un jour, je suis même pris en stop par le bus d’une église coréenne se proclamant « en croisade en Afrique ». Cette bondieuserie omniprésente m’épuise. Et vas-y que j’assiste à la messe plusieurs fois par semaine, que je te cite Jésus à tout bout de champ ou même, carrément, que je me mets en tête de convertir le touriste mécréant... Sur un « matatu », le bus local, je vois un jour l’autocollant « Conseil de la Bible : Repentez-vous ou périssez ». L’horreur. La première chose qui me frappe, c’est l’odeur : il y a des montagnes d’ordures tout autour de l’école. Les locaux sont très modestes, avec certaines classes vraiment toutes petites où les enfants s’entassent à une trentaine dans à peine plus de trois mètres sur trois. Comme me l’explique Patrick poursuit depuis lors sans aucune aide de l’Etat, « au départ ce n’était qu’un programme de distribution de nourriture pour six enfants issus de familles très déshéritées. Puis nous nous sommes dits que les nourrir ne suffisait pas. » Aujourd’hui encore, la plupart des 460 élèves âgés de 5 à 18 ans ne peuvent compter que sur l’école pour leurs repas. « Si on les nourrissait pas, ils passeraient leur temps à chercher de l’argent pour acheter à manger et ne viendraient pas en cours. Leurs parents essaient constamment de les faire rester à la maison pour qu’ils participent davantage aux travaux domestiques. Parfois même,

ils sont forcés de se prostituer. Pour éviter cela, il nous arrive de donner de l’argent aux familles. Il y a aussi les orphelins, aux besoins desquels nous essayons de subvenir. C’est une lutte constante que de garder nos élèves avec nous. » L’enseignement dispensé par les quatorze professeurs de Mercy Care Center donne des résultats encourageants. A l’issue de leurs études secondaires, les élèves peuvent suivre dans un autre établissement de Nairobi un cursus professionnel de deux ans afin de devenir maçon, informaticien, mécanicien, charpentier, couturière… Mais faute de financement, seule 20% d’une classe d’âge en profite. Depuis peu, un ancien élève de l’école étudie à l’université pour devenir ingénieur. « Il est le premier à parvenir à ce niveau de qualification, se félicite Patrick, et il revient souvent pour parler aux enfants ». Ceux-ci sont hyper motivés. Lorsque je les interroge, ils me disent vouloir devenir avocat, physicien ou politicien avec, sur leur visage, une gravité, une détermination que je n’ai jamais vue dans nos écoles. On sent vraiment qu’ils n’ont pas le choix, c’est la réussite ou la misère. Plein d’espoir. Lors de mon passage, c’est le dernier jour avant les vacances d’été. Les petits sont rassemblés pour la distribution des prix. La cérémonie s’enchaîne proprement, dans la joie mais sans chahut. Pendant ce temps, les plus âgés s’entraînent pour une compétition nationale de chorale. Leurs chansons, on ne peut plus citoyennes, portent sur la préservation de l’eau et de l’environnement, l’importance de payer des impôts, la paix, les droits de l’homme et, bien sûr, l’amour de Dieu. « Nous allons concourir avec des écoles où les enfants ont tout. Cela accroîtra leur confiance en eux de se rendre compte qu’ils peuvent faire aussi bien qu’eux. » Après l’ultime répétition, les adolescents écoutent sagement l’interminable discours d’au revoir de leur directeur, qui semble très ému de les voir partir pour le mois d’août et qui n’en finit plus de leur répéter de rester bien abstinents pendant les vacances, que c’est le meilleur moyen de ne pas faire de grossesse in désirée et de ne pas attraper le sida. Il est touchant, ce type balèze et un peu gauche qui s’inquiète de voir ses protégés s’abandonner à la débauche dès qu’il aura le dos tourné. Mais dans le fond, il a confiance, comme il me l’assure plus tard au moment où nous prenons congé. « Ici, on donne aux enfants de l’éduction, de la nourriture et bientôt un toit. Ils travaillent dur et leurs résultats scolaires progressent. Nous sommes pleins d’espoirs pour eux. » Journaliste/Photographe (Libération, Grazia, Marie Claire, Trax...). Auteur du guide "Nuits blanches à Paris", éditions Parigramme


Santé


SANTE

Les problèmes d’une Femme Mutilée.

F

Engagement

ille de nomades somaliens, elle a fui son pays pour échapper à un mariage forcé, a vécu dans la rue à Londres, s'est fait repérer par un grand photographe, est devenue célèbre... Un conte de fées ? Un combat, plutôt. Car les paillettes, Waris Dirie s'en fiche pas mal. Elle a plutôt choisi de profiter de son statut international pour révéler publiquement l'excision qu'elle a subie à 3 ans, au nom des traditions. Et d'en faire sa seule et unique lutte.  Une femme d'exception Waris Dirie donne tout son sens à l'expression « femme d'exception". De l'ONU à l'Union européenne en passant par sa propre fondation, elle n'hésite pas à crier haut et fort que les mutilations génitales féminines (MGF) sont un crime qui touche aujourd'hui plus de 130 millions de femmes dans le monde*. 6 000 petites filles sont mutilées chaque jour. A l'occasion de la sortie de Fleur du Désert, le biopic de sa vie, nous l'avons rencontrée pour lui donner à notre tour la parole et dénoncer les MGF. Rencontre brève, sincère, directe, avec une femme de caractère qui se fiche pas mal de la promo et ne veut qu'une seule chose : rétablir la dignité des femmes. Interview Waris Dirie « Je lutterai toujours contre l'excision" Ce film est un très beau biopic. Que ressent-on quand on voit sa vie défiler à l'écran ? C'était incroyable. J’étais moi-même surprise par ma propre vie. Je me disais "Mais, j’ai vraiment fait tout ça ?!" (rires). En fait, cela m’a fait réaliser que mon

histoire était vraiment dingue, j’ai enfin compris pourquoi les gens étaient émus. Jusqu’ici, je ne réalisais pas, je pensais que c'était normal. Là, pour la première fois, j'ai pris conscience de ce que j'ai accompli et je me suis dit "J’aime cette fille ! Cette fille est incroyable ! C'est mon héros !" Quel droit de regard avez-vous eu sur le tournage ? Aucun, je n’y ai jamais mis les pieds, je ne voulais pas en entendre parler ni voir ce qu’il se passait. C'était un choix. Pendant les 4 ou 5 ans que le projet a duré, on n'a eu aucun échange. Car la seule chose qui m'importait, c'était qu'on fasse le film, qu'on raconte mon histoire et qu'on s’en serve pour passer mon message. Que cela crève l'écran et marque durablement les gens. Et je n’ai vu le film que le jour où il était fini. Et à ce moment-là, qu'en avez-vous pensé ? J'étais contente, car il réussit à véhiculer mon message de façon très forte : la lutte contre les mutilations féminines. C’est l’unique raison pour laquelle j’ai accepté que ce film se fasse. Pour que les gens sachent, et que le monde agisse.  Le devoir de parler Vous avez choisi de raconter publiquement votre excision à une journaliste de la NBC alors que vous étiez une mannequin très célèbre. Pourquoi se lancer à ce moment de votre vie ?


Ce n’est pas ce jour-là que j’ai décidé ça ! Le véritable jour qui a changé ma vie, le jour où j’ai décidé que j'en parlerai, que je me battrai tant que je serai vivante, c'est le jour où l'on m'a mutilée, à 3 ans.

Au début, j’étais surprise, sceptique même. Mais je me suis dit que les Nations Unies avaient l'air de croire en ce que je disais, en ce que je voulais faire. Alors j'y suis allée. Notre collaboration a duré environ deux ans.

C’est ce jour-là que j’ai décidé de mon combat.

Mais très vite, je ne me suis pas sentie à ma place, je n'étais pas en phase avec cette organisation. J'avais du mal à croire qu'ils pouvaient changer le monde. C'est une administration trop énorme, trop lourde... en fait c’est trop le bordel. Et j'avais le sentiment qu'ils ne mettaient pas la lutte contre les mutilations féminines parmi leurs priorités. Donc au bout d'un moment, je me suis vraiment demandé ce que je faisais avec eux. Je suis là pour quoi ? Pour faire la fête ? Pour moi, les mutilations féminines sont extrêmement sérieuses, pour eux ça ne l'était pas, du moins pas comme je l'attendais. Donc je suis partie et j’ai créé ma propre organisation.

Après, je n’ai fait qu’attendre le bon moment... et le moment est venu. Personne alors ne parlait de l'excision. C'était tabou, voire inconnu. Aviez-vous peur des réactions ? De risquer votre carrière ? Je ne me suis pas posé la question, car tout cela était tellement plus grand que moi ! L'excision, ce sont 1 million de jeunes méres qui hurlent dans le monde. Personne ne les aide, personne ne parle pour elles. Je le savais et j’y pensais tout le temps, ça m’empêchait de dormir. Donc je ne voyais pas comment je pouvais faire autrement, je devais parler. Le reste, les avis, je m’en foutais. Et le fait est que les gens m’ont regardée de travers, un peu dégoûtés. "Quoi ? Toi ? Excisée ?!" Des gens avec qui je travaillais depuis des années ont totalement disparu. D'autres avaient peur... En réalité, ils étaient de gros ignorants. Ils ne savaient pas quoi faire, quoi me dire...  Ambassadrice de bonne volonté Vous avez alors quitté le mannequinat... Je n’avais pas vraiment de temps à perdre avec ces gens. J'étais déjà passée à autre chose, dans ma tête, dans ma vie. J’ai quitté ce jour-là la mode. J’ai attendu ce moment longtemps, mais quand il est arrivé, j’ai dit bye bye ! C'est aussi à ce moment que Kofi Annan a entendu votre histoire et vous a contactée pour être ambassadrice de bonne volonté. Qu’avezvous ressenti ?

 Waris Dirie Fondation En effet en 2002, vous créez la Waris Dirie Fondation. Quelle est son action ? Le premier objectif de ma Fondation est d’éduquer les gens, d’informer le monde et de placer le débat sur l’excision au premier rang des sujets dont on parle. Il faut qu'il soit toujours présent dans les esprits ! Mon rôle a ainsi été de pousser encore et toujours le sujet sur le devant la scène. Je me suis retrouvée au milieu de cette grande aventure médiatique, et maintenant qu'on en parle, j’aimerais me retirer. J’ai le sentiment que j'ai fait tout ce que j’ai pu dans ma vie pour faire parler des MGF, avec mes propres moyens. J'ai pris tous les risques possibles. Désormais, la question est entre les mains des hommes politiques du monde entier. Ce n’est plus seulement mon problème, mais celui de nous tous. Des milliers de personnes continuent de souffrir. J'aimerais qu'on comprenne enfin que ce n'est pas normal.  Nous devons changer le monde Vous n’abandonnez pas pour autant ?


Je n’abandonne pas, mais je trouve ça injuste de voir le monde rester en retrait, en se contentant de regarder et de dire "aller, bonne chance !", alors que ce problème nous concerne toutes. C’est mon problème, mais le vôtre aussi. Est-ce que les choses ont quand même évolué ? Oui, les choses changent, mais pas assez. On ne devrait pas être ici en train d’en parler, on a vraiment d’autres choses à débattre vous ne croyez pas ?! Aujourd'hui encore, je suis toujours autant choquée par l’excision, c’est très douloureux pour moi de raconter la même histoire depuis des années... J’aimerais que ça change. Comment changer la vision des hommes sur la question ? Cela dépend de nous, des femmes, des mères. Il faut éduquer différemment les garçons, dans le respect et l’amour. J’aimerais que ce nouveau siècle soit beaucoup plus respectueux des femmes. Et arrêtons de dire "ah oui, je l’espère" et faisons-le ! Sinon que diront demain la génération future? "J’espère que ma maman a pensé à changer le monde ?" C’est notre devoir.

Interview réalisé par Aufeminin


Notes : Reconnaissant la réalité sur le terrain et la pudeur de certaines personnes, nous vous rappelons que nous avons choisi de briser le silence sur un sujet aussi tabou qu’est les MGF. Les médecins et les militants se sont efforcés de présenter à la société un travail de qualité et ont entrepris une lutte acharnée, mais nous sommes au grand regret de constater que les mentalités n’ont pas vraiment changé. Prenant part de ce combat, nous avons jugé nécessaire de publier cet article, qui après avoir décrit la notion du MGF, vous propose une explication du clitoris et du risque encouru par les femmes mutilées.

’

L’expression « mutilations génitales féminines/excisions » (MGF/E) désigne toutes les procédures qui consistent à enlever partiellement ou totalement les organes génitaux externes féminins ou à leur DROITS DE L’HOMME infliger d’autres lésions, pour des raisons culturelles ou autres ne relevant d’aucune De nombreux traités et conventions internationaux nécessité médicale. Les MGF/E renforcent les condamnent les pratiques préjudiciables. Citons inégalités subies par les filles et les femmes notamment la Convention relative aux droits de l’enfant et constituent une violation des droits (1989), la Convention sur l’élimination de toutes les universelle- ment reconnus de la personne formes de discrimination à l’égard des femmes (1979) et humaine, notamment du droit à l’intégrité la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant corporelle et à jouir du meilleur état de santé (1990). La résolution 56/128 de l’Assemblée générale physique et mentale possible. Ces procédures des Nations Unies portant sur les pratiques ont des conséquences variables sur le plan traditionnelles ou coutumières préjudiciables à la santé de la santé, dont souvent des difficultés de cicatrisation, des maladies inflammatoires et des femmes et des filles (2001) et le Protocole sur les des infections des voies urinaires. Les droits des femmes en Afrique, ou Protocole de Maputo complications gynécologiques dues aux (2003). traitent spécifiquement des mutilations mutilations génitales féminines/excisions génitales féminines/de l’excision. peuvent être particulièrement graves pendant et après l’accouchement, notamment dans le cas de fistules. La plus grande vulnérabilité de ces femmes et filles à l’infection est également préoccupante. La douleur que causent ces procédures entraîne souvent un choc et un traumatisme durables, et cette pratique peut entraîner la mort en cas de saignements importants et de grave infection. FAITS ET CHIFFRES • Les MGF/E ont principalement lieu dans une zone géographique s’étendant du Sénégal en Afrique de l’Ouest à la Somalie en Afrique de l’Est et au Yémen au Moyen-Orient, mais sont également pratiquées dans certaines régions de l’Asie du Sud-est. Elles ont également été constatées parmi des immigrés somaliens vivant en Europe, en Amérique du Nord et en Australie. On estime que plus de 130 millions de femmes et de filles aujourd’hui en vie ont subi des mutilations génitales. Notes : Sauf indication contraire, les données proviennent du rapport du Fonds des Nations Unies pour l’enfance intitulé Female Genital Mutilation/Cutting: A Statistical Exploration, UNICEF, New York.


La candidose est une infection du sexe féminin impliquant la prolifération d'une levure, ou un champignon, connu sous le nom de Candida. Les Courant chez les femmes mutilées, si vous constatez ces symptômes, nous vous symptômes les plus conseillons de vaincre votre timidité et de consulter un gynécologue car elle courants de la peut rendre vos rapports sexuels difficiles et générer une miction douloureuse. candidose vaginale Le tissu externe autour du vagin, la vulve, devient rouge et gonflée. sont :  Une irritation ;  Une forte envie de se gratter ;  et un écoulement épais et blanc. Si les symptômes persistent ou réapparaissent, bien qu’elle soit rarement associée à une urgence médicale, consultez immédiatement un médecin. La candidose vaginale est traitée avec des médicaments. Plusieurs sont disponibles sous la forme de crèmes, de suppositoires et des comprimés. En cas de grossesse, un traitement simple et efficace est prescrit, il consiste à introduire le soir au coucher au fond du vagin (prière de rester couchée une heure pour garantir son efficacité). Il existe aussi des traitements par ovule à appliquer 3 jours de suite.

C

omme toutes les cavités ouvertes de l'organisme, le sexe féminin est composé d'une flore bactérienne. La présence de ces micro-organismes est normale, ils ont une activité protectrice. Mais lorsque cette flore est déséquilibrée, d'autres bactéries pathogènes peuvent se développer et provoquer des infections. Cette partie du corps, comme toutes les cavités ouvertes de l'organisme, est composé d'un ensemble de germes protecteurs. Mais certains facteurs peuvent rompre l'équilibre naturel entre ces micro-organismes. Des germes pathogènes peuvent alors se développer, provoquant ainsi des infections vaginales. La formation de la flore Dès la naissance, le sexe féminin est colonisé par une flore bactérienne. Celle-ci ressemble fortement à celle d'une femme adulte, en raison des hormones maternelles qui persistent quelques semaines dans l'organisme de l'enfant. Puis, lorsque ces hormones disparaissent, la flore de la fillette est constituée de germes digestifs et cutanés jusqu'à la puberté. Avec l'apparition d'estrogènes lors de la puberté, les sécrétions vaginales augmentent. La flore de la jeune file se transforme progressivement pour devenir celle d'une femme adulte. La flore vaginale d'une femme est composée principalement d'une bactérie appelée bacille de Döderlein ou lactobacille. On peut en compter jusqu'à 10 millions par ml.


Les lactobacilles appartiennent à la même famille que les bactéries utilisées dans la fabrication des yaourts. Ils assurent la protection du vagin en produisant du peroxyde d'hydrogène (H2O2) et de l'acide lactique. Ces deux substances empêchent la prolifération d'autres germes pathogènes. L'acide lactique permet de maintenir l'acidité naturelle du vagin, dont le pH est compris entre 3,8 et 4,5. Un équilibre sensible Les autres germes, présents dans le sexe en faible proportion, sont potentiellement pathogènes. Certains facteurs tels que le stress, une hygiène intime inappropriée ou encore la prise d'antibiotiques, peuvent déséquilibrer la flore. Les autres bactéries comme les anaérobies, les gardnerella, les mycoplasmes, les streptocoques et les staphylocoques, ont alors tendance à se multiplier et deviennent pathogènes. Les proteus, les klebsielles et les colibacilles sont, quant à eux, potentiellement responsables de cystites. Lorsque la flore est déséquilibrée, on parle de vaginose. Si elle est infectée et enflammée, le terme employé est celui de vaginite. Afin de prévenir ces troubles, il est conseillé d'adopter une bonne hygiène intime et de consulter votre gynécologue dès que des symptômes de démangeaison ou de brûlure persistent.

Femme de la Corne de l’Afrique, j’illustre ta beauté intérieure.

Par Sarah Laîné

Bon à Savoir !  Surveiller vos protège-slips : la vulve est recouverte d’un léger film protecteur, première barrière contre les agressions, qui est absorbé par ces protège-slips ‘ protections).  Les crèmes éclaircissantes (Dermovate, movate …etc.) éliminent les sécrétions naturelles de votre peau qui protègent des agressions, et par conséquent laissent libre cours au développement des champignons.  L’abus de la petite toilette « mal faite » ou une hygiène intime inappropriée.  Le port des slips trop serrés.



Dervishe Magazine, toujours plus

proche de Vous !


Révélation A la découverte des jeunes peintres

Habesha Art Gallery

Les peintres et pionniers de la tendance contemporaine en Éthiopie

Addis Abeba, l’Habesha Art Gallery marque cette année les douze ans d’association de ses artistes contemporains. Girmachew, Mathias, Workneh et Yosef travaillent ensemble depuis leur école d’art. Yosef peint, avec ses collègues et amis, il est l’un des pionniers de la tendance contemporaine en Éthiopie. L'Ethiopie est une terre unique à bien des égards. Sa culture diversifiée remonte à des milliers d'années, son paysage est fascinant et varié, de la faune merveilleuse et à la flore splendide. L'Ethiopie a beaucoup à offrir, mais l'image que la plupart du monde a du pays est en contraste frappant avec la réalité.

À

C

'est l'une des principales raisons pour lesquelles Habesha Art Gallery et Habesha traditionnel centre ont vu le jour. Les jeunes talentueux veulent offrir aux visiteurs de l'Ethiopie un one-stop-shop pour toutes les choses éthiopiennes, de la musique aux livres d'art. Habesha Art Gallery a pour mission de promouvoir l'Ethiopie dans le monde d'une manière moderne. Pour atteindre cet objectif, le centre stocke uniquement les meilleurs articles éthiopiens. Mais tout simplement, ils réussissent à offrir de bons souvenirs d’Ethiopie. Pour tout visiteur, amoureux de la belle Ethiopie, c’est une étape importante de son séjour. Au delà de la merveille qu’offre le paysage éthiopien, les visiteurs se perdent dans cette Galerie où on a envie de tout prendre. Prenant en exemple le cas de Yusef lule. Retraçant son parcours et sa source d’inspiration pour mieux comprendre le phénomène Habesha Art Gallery. Grâce à l'énergie de sa peinture, des couleurs étonnantes, de la composition et du style, on peut se demander qui est l'artiste et qu'est-ce qu'il cherche dans ses tableaux? Les racines de son style est venu de l'observation des montagnes et de la ville d'Addis-Abeba, où l'herbe et les

vêtements colorés des personnes marquent les esprits. Mon inspiration vient de ce que je vois, et surtout compte tenu de ma sensibilité, j’aime me sentir à l’aise ou en voyage, confie t-il. Il a été en Egypte, à Zanzibar, en Espagne et en France où il a vécu pendant une année dans le Sud. Son travail fût exposé dans plusieurs villes de France. Même si, je préfère poursuivre ma vie d’artiste dans mon pays, où je peux contribuer davantage à développer la «Habesha Art Gallery.», j’ ai tiré une expérience de mes voyages et je sais aujourd’hui adapter mes voyages à mes peintures. Je crois que j’apporte le bonheur à travers mes peintures, et non la tristesse. Le fruit de mon art, sont des peintures contemporaines, de l'huile sur toile, à l'origine figuratifs et devient, jour après jour plus abstrait. Mes peintures sont riches en couleurs vives, souvent dans les verts et jaunes, avec des lignes verticales qui définissent à peu près les femmes, les gens,les bateaux, ou ce que l'imagination m’inspire, conclut le modeste Yosef Lule. Par : worthiest warmog


Any day, any time, you can meet us at this address: Habesha Art studio In front of Ras Amba hotel, Queen Elizabeth street, Addis Ababa, ETHIOPIA

Habesha Art Studio Po Box 2710 Code 1250, Addis Ababa, Ethiopia


Confidences

L

a scène se passe à Djibouti où Simane et Ismaël, jeunes mariés depuis une année seulement y vivent. Cette Histoire est inspirée de faits réels mais nous vous rappelons que les noms sont imaginaires. Si par pure hasard, les noms et l’histoire vous ressemblent, sachez qu’il n’est pas notre attention.

l est 1h du matin à Balbala, la banlieue de Djibouti. Ismaël, 34 ans est au mabrase où il « khat » aux cotés de ses amis. Pour sa tendre épouse, Simane avec qui, il vient d’emménager, tout lui laisse croire que son mari a une maitresse… Enfin presque. Ses soupçons prennent source d’une découverte qu’elle avait faite lorsqu’elle lavait les linges. Un paquet de préservatifs dans ses poches. Mon Dieu ! a-t-elle soupiré. Ce jeudi soir où les amoureux de Djibouti-ville étaient partis diner et danser, elle est bien seule dans sa chambre conjugale. Assise au bout du lit, le dos courbé et le regard figé dans le vide. Elle est pensive. Elle se lève et tourne en rond, consulte des photos de souvenirs et compose le numéro de son mari. En vain… Elle a honte de son couple. Elle éprouve plus de honte que de colère. Hier, jeune diplômée, elle s’est battue contre vents et marées pour épouser « son » Ismaël, modeste employé de Djibouti-Telecom. Elle avait fait le sacrifice suprême en imposant son choix à ses parents qui, il faut bien dire, aurait préférer pour gendre le professeur Guedi, un ami d’enfance. Hélas, moins d’une année seulement, ses projets et la fierté légitime qu’elle avait tirée de son mariage s’écroulent. Tel d’un château de sable. Son gentil Ismaël s’est révélé un « véritable diable ». Réussira t-elle à se confier ? Pas si sûre. Et pour cause, elle ne trouve pas les mots qu’il faut pour expliquer son calvaire. La surprise serait de taille pour ses proches et ses amis fidèles, admirateurs qui avaient approuvé et applaudi son mariage. Simane ne sait si elle se résout ou s’impose le silence mais elle décide de n’en parler à personne. Elle attend impatiemment le retour de son mari. Les minutent passent… Et comme tout le monde, son cerveau s’échauffe.

Son esprit est créatif et lui miroite « son infidèle » et « sa voleuse de mari ». Elle se souvient de son frère Kader, un trentenaire marié et père de deux enfants. Grand infidèle, elle l’avait elle-même surprit un soir dans une ruelle obscure entrain de visiter la « planète Jupiter » avec une jolie demoiselle. Embrassades et caresses en concurrence. Le souvenir de cette scène terrible pousse la jeune épouse à faire sonner le téléphone de son mari. Répondeur encore et toujours. -Il regrettera le jour qu’il m’avait connu, murmure telle entre ses dents. On frappe à la porte quelque temps plus tard. -Ah ! Te voici enfin Mr le nouveau marié. Où étaistu ? -Avec des amis ma dulcinée ! Je suis désolé. -Pff ! Une séance de khat accompagnée d’un moment de détente avec une « putain ».


-Voyons chérie ! Ne fais pas cette tête … Tu te fais des idées pour rien.

M

algré la nervosité qui la dévore, Simane se calma et se précipita pour se coucher. Enfin… Le jour se leva et chacun forgea à ses occupations. La jeune mariée qui avait pour habitude de ne rien lâcher, cherche activement la « séductrice » qui avait empoissonné l’intelligence de son homme. Elle ne parla de son problème à personne et décida de mener son enquête. Inspirée des films américains, elle en était convaincue qu’elle finira par découvrir les aventures extraconjugales de son bien aimé. Jamais elle ne ratait un épisode de public ennemies, la nuit nous appartient, les insomnies, NCI los Angeles, gangster…etc. Elle passait de coup de file aux amis de son mari, se cachant derrière un « bonjour, comment allez-vous ». Elle visitait le lieu de Travail de son mari, sans rendez-vous bien sûre. Elle affichait un large sourire et allait chez sa belle mère à la recherche du moindre indice. Elle avait mis fin le contrat de Travail de la « technicienne de surface » pour avoir senti le même parfum sur une chemise de son mari. Jalousie ! Quand tu nous tiens. Le regard explique tout, disait-elle. Des choses pareilles qui relèvent de la psychologie, Simane n’en connaissait pas. Mais depuis qu’elle s’est mise à regarder les films policiers, elle avait visiblement travaillé sur sa « culture générale ». Face à ses nombreuses dépenses, le maigre salaire de son mari ne suffisait plus. Le couple connaissait une fin de mois difficile. Mais ne

pouvant renoncer à sa majesté « le Khat » (herbe consommée en Afrique de l’Est), Ismaël avait du mal à joindre les deux bouts pour faire vivre sa petite et précieuse famille. Il achetait désormais à crédit son khat et son paquet de cigarette, fréquentait toujours le même groupe d’amis et rentrait de plus en plus tard. Balbala est loin et le transport en commun toujours bondé. Trois mois ont passé depuis et l’harmonie du couple n’était pas revenue. Rien de grave à signaler mais aucune complicité à décrire non plus. Excédée des films, la jeune épouse avait changé de méthode. Désormais elle prendrait soin de son mari. Fini les habilles de « Mr tout le monde » que porte d’habitude son Ismaël, remplaçant ces derniers par des «210 » à 10 000 frd la pièce et des chemises de marque très chers. Elle commandait sur internet son parfum « instinct » de la Marque D. Beckham préférant le 75ml du 50 ml. Au passage elle renouvelle même son dressing et cuisine des plats raffinés. Et tous ceux-ci aux frais de son mari. Débordant d’amour, Ismaël excellait dans la tolérance et avait promis à sa Simane de faire face à toutes les difficultés. Chose promise, chose due. Livré à lui-même, confronté à son malheur, il cherchait à comprendre l’équation de son destin. Mais il n’était pas au bout de sa surprise. C’est n’est que dans la soirée que sa femme lui annonce qu’elle souhaiterait déménager, jugeant nécessaire de vivre aux faubourgs du centre ville. Face à cette situation, il estime urgent d’emprunter de l’argent. A qui donc ? Surement à son ami intime Kader. Il l’invita à boire un verre et profita de se confier. Ils savouraient tranquillement leurs retrouvailles lorsque soudain, il reçût un appel un peu particulier. Kader apprit une triste nouvelle, le décès de son père. Cette annonce fut pour l’emprunteur un grand coup. Difficile de demander de l’aide à un ami endeuillé.


l était donc normal de témoigner son attachement à son ami et participa à l’enterrement. Jamais il n’a passé la nuit hors du toit conjugal. Simane déjà affaiblie par sa jalousie n’arrivait plus à se raisonner. Elle marchait de long en large dans sa pièce. Le jour commençait à se lever lentement et la banlieue de Balbala se réveillait paisiblement. Le lendemain, après avoir été tiré les oreilles, le pauvre Ismaël expliqua que concernant les préservatifs, il donnait avec son ami d’une ONG des cours sur la prévention du VIH/SIDA et que ce soir il consolait Kader. Elle n’avait pas cru un seul mot. Hum ! Un simple employé donné des cours sur le SIDA ? Consciente de la « gravité de la situation », elle fut appel aux services d’un marabout. Comme à son habitude les mêmes serments lui furent cités, des méfiances et des promesses au miracle. De retour à son domicile, la vendeuse de khat et le boutiquier du coin demandaient leurs due. Elle réalisa pour la première foi sa sottise et apprit l’endettement de son époux dont elle sera tenue pour seule responsable. Se lamentant de sa jalousie aigrie, elle contribue au remboursement de la dette et accouche un petit bon homme. Portrait craché de son père.

B

ouclier d’un amour indéfectible, ils mettent l’accent sur la confiance et la communication au sein du couple. Désormais c’est n’est pas le passé qui compte mais l’instant présent. Comblés ils rayonnent à nouveau et reflètent l’équilibre familiale, l’harmonie du couple et le partage.

Par worthiest warmog


Choukri,a new life. Carnet de route d’une immigrante Somalienne.

C

houkri, une jeune Somalienne de 30 ans, a traversé en toute illégalité l’Afrique subsaharienne pour s’embarquer sur un esquif de fortune et affronter la méditerranée afin d’entrer clandestinement en Italie. Aujourd’hui, elle vit à Torino (Italie) et a réussi à obtenir une carte de séjour en toute légalité. Nous revenons sur son parcours héroïque, ses espérances où assez souvent le rêve d’une vie meilleure tarde toujours à se réaliser.

C’est un bien terrible voyage que nous raconte l’émission Witness de la chaine Qatari ALJEZIRA à partir du voyage de Choukri, la jeune migrante dont on suit l’itinéraire et dont les croquis sont reportés dans l’émission. Habitué à entendre les histoires de bateaux d’immigrants qui s’échouent en méditerranée ou les histoires des centres dans lesquels ils sont recueillis, le voyage que des milliers d’africains tentent chaque années a perdu de sa réalité à nos yeux. Mais Choukri lui donne un visage, et nous apprends surtout combien est long et dangereux ce périple ! Finalement, ça ressemble à un parcourt initiatique, terrible, semé d’embûches et de dangers mortels, et qui d’ailleurs ne mène pas toujours vers cet ailleurs nommé Europe. Mue par un incroyable espoir en un endroit où un avenir meilleur est possible, la jeune somalienne, mère de 4 enfants laissés en Somalie, comme tant d’autres, tente l’aventure. Mais pour ceux qui parviennent au terme de l’épopée, la désillusion est parfois rude. Rien n’est épargné à choukri : les passeurs aux prix exorbitants et aux pratiques inhumaines, la perte de certains de ses compagnons d’infortune à bords d’esquifs qui prennent l’eau, la soif et la faim, la chaleur du désert entre le Sudan et la Libye, les pannes, les policiers, les profiteurs et les trafiquants en tout genre pour finalement affronter l’illégalité en Europe comme « sans-papiers » en attente de régularisation. La narration ne suffisant pas à restituer les mois d’angoissent et de déboires divers, de frustration et de peur, le visage de choukri y accompagne. En effet, les clichés oscillent entre, d’une part les beautés formelles des paysages et des hommes, magnifiées par les propos rapportés, et d’un autre côté les désespoirs qui se lient sur les visages des immigrés et la dure réalité qu’ils mènent à traverser. Choukri nous offre les couleurs du désert et de la mer, les lumières de la somalie, mais aussi ses refuges improvisés et le témoignage de ses difficultés. Bien plus qu’un reportage c’est avant tout une Histoire vraie. Choukri et sa colocataire décrient la dure réalité de leur vécu. Elles, réfugiées certes, pensent à leurs enfants mais se trouvent parfois au cœur d’un malentendu familial. En effet on leur réclame sans cesse de l’argent pour leurs enfants. Retrouver la vidéo sur http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Q6rg2UiH3o8 Par Worthiest warmog


Associations

La Médecine ? La Meilleure Facon de faire avancer les choses. .

I

l ya des noms qui méritent d’être citer. Il ya des gens qui sont peu visibles sur les écrans de télévision mais beaucoup présents sur le terrain. Dans ce monde où certains ont choisi de s’afficher, se raconter et se montrer sans cesse, d’autres ont choisi la discrétion. Mais surtout ils ont fait le pari d’agir pour le bien et défendre au mieux les plus faibles. Ces étoiles ne sont pas nombreuses et ne font jamais la Une des journaux mais la rumeur fait bon train. Dévoilée par la gratitude des reconnaissants, Dr Hawa fait parti de cette minorité. Somalienne de cœur et d’esprit mais aussi dans le sang et dans les idées, les valeurs et les principes Dr. Hawa Abdi Diblaawe a fait de la médecine son plus grand centre d’intérêts et son combat de tous les jours. Née en 1947 à Mogadiscio, aînée d’une famille de cinq enfants, elle a perdu très tôt sa mère mais fût encourager par son père, modeste fonctionnaire d’état. Avec l'aide d'une bourse soviétique, elle a étudié la médecine à Kiev. Elle est devenue la première femme gynécologue dans une Somalie encore patriarcale et a ouvert une clinique à Afgooye, le village de ses racines.

F

emme de cœur et de caractère, femme à l’immense talent, Dr Hawa a démontré son Amour indéfectible à la nation somalienne lorsque la guerre éclata en 1991. Elle fût un geste héroïque et choisit de rester alors que tout le monde prenait le large, à la recherche d’un avenir meilleur. La fuite de cerveaux, elle en a toujours blâmé et a décidé de loger ses employés et ses amis proches ou lointains dans son village. Le village abrite actuellement plus de 90'000 réfugiés qui ont été déplacées par les guerres. S’il fallait la décrire en quelques mots, ce serait le courage sans doute mais pas seulement, la détermination qui va avec et l’envie féroce qui la pousse sans cesse à vouloir aider les siens. Membre de l'élite Somalienne, elle a fondé sa clinique en 1983 et y passe depuis le plus clair de son temps. Aujourd’hui avec les problèmes socio-économique liée aux conditions difficiles dans la somalie en guerre, elle a décidé de secourir plus de monde. Un hôpital de 400 lits est en cours

d'exécution. Les rares personnes qui la croissent, la définissent comme un modèle. Par exemple la journaliste américaine Eliza Griswold a visité le campement Dr Hawa en 2007 et en 2008 et a été étonné qu’une femme désarmée ait réussi à créer un environnement sûr, avec un fonctionnement efficace, alors qu’elle est entourée des seigneurs de guerre. Mme Griswold a apporté son soutien et ainsi construit une école pour 850 enfants, essentiellement des filles. C'est seulement une infime fraction des enfants dans le camp, mais c'est un début. Que dire hormis ces quelques mots sur sa vie, sur son parcourt exemplaire et son combat. Un combat très difficile dans un pays à la dérive, avec une population livrée à elle même. Dr Hawa souligne avec un léger sourire ; « Si j’aide certains enfants à se sentir bien, à être élever comme des êtres chers et éduquer dans un environnement stable, alors là j’aurai tout gagné.


FEMMES D’INFLUENCE

Women of the Year in 2010.

T O

hey are Women of the Year because: “They are fearless. Their life’s purpose is to be of service to Somali refugees, and their unwavering fortitude in the face of insurmountable obstacles is a testament to the warrior spirit of women.” —Iman, cosmetics executive, model and 2006 Woman of the Year, born in Somalia. n a still, hot morning last May, hundreds of Islamist militants invaded the massive displaced-persons camp that Dr. Hawa Abdi runs near Mogadishu, Somalia. They surrounded the 63-year-old ob-gyn’s office, holding her hostage and taking control of the camp. “Women can’t do things like this,” they threatened. Dr. Abdi, who is equal parts Mother Teresa and Rambo, was unfazed. Every day in Somalia brings new violence as bands of rebels rove ungoverned. Today Somalia remains what the U.N. calls one of the worst humanitarian crises in the world. On that morning in May, Dr. Abdi challenged her captors: “What have you done for society?” The thugs stayed a week, leaving only after the U.N. and others advocated on her behalf. Dr. Abdi then, of course, got back to work. Her lifesaving efforts started in 1983, when she opened a one-room clinic on her family farm. As the government collapsed, refugees flocked to her, seeking food and care. Today she runs a camp housing approximately 90,000 people, mostly women and children because, as she says, “the men are dead, fighting, or have left Dr Hawa Abdi et ses Somalia to find work.” While Dr. Abdi has gotten some help, many charities refuse to enter Somalia. “It’s the most Deux filles. dangerous country,” says Kati Marton, a board member of Human Rights Watch. “Dr. Abdi is just about the only one doing anything.” Her greatest support: two of her daughters, Deqo, 35, and Amina, 30, also doctors, who often work with her. Despite the bleak conditions, Dr. Abdi sees a glimmer of hope. “Women can build stability,” she says. “We can make peace.” Par Worthiest Warmog


Le PRESTIGIEUX Mariage Somali « Arros Somali »


Le mariage Somali d’Hier à Aujourd’hui !

S

achant que plusieurs communautés cohabitent à Djibouti, en Somalie et en Ethiopie, terre de rencontres et d’échanges, notre sujet s’intitule le mariage somali. En clair le mariage somali concerne toute la communauté somalienne peu importe son emplacement géographique, dans la mesure où tous les somalis vivant à Djibouti, en Ethiopie ou en Somali, parlent la même langue, confessent la même religion et partagent les mêmes valeurs et traditions en ce qui est de la cérémonie du mariage.

J

adis, pendant la saison des pluies de « Guu »et quelques fois tout au long de la saison sèche « Dayr », les nomades Somaliens se réjouissaient de l'abondance de la richesse obtenue la saison précédente et organisaient souvent leurs mariages. C'est le moment où la plupart de leurs animaux donnaient naissance. Il y avait beaucoup de lait, de l’herbe verte appelé COSOB pour tous les animaux, et de l'eau. Les vaches donnaient généralement naissance au cours de ces saisons et les laits sont appelés « Dambar » et sont souvent très prisés. Ils étaient destinés à être offerts aux convives et aux invités. Les villageois se rassemblaient sous des arbres, acclamant la douceur des saisons et chantaient des vers brillants de la poésie. Les femmes, allégées des tâches ardues de huttes démontage pendant les saisons sèches « Xagaa et Jiilaal » « Eté et Hiver », étaient heureuses et s’engageaient dans des conversations et des moments interminables de gaieté. Les Mariages et les danses traditionnelles étaient un événement régulier au cours de ces saisons. C'était aussi un temps où chaque jeune venu de la

grande ville accostait « une futur épouse ». Peuple riche de culture et de tradition, les danses et les cérémonies de mariage étaient les meilleures occasions pour se divertir et montrer son savoir faire. Les prétendants de chaque jeune fiancée n'avaient ni d’argent ni de bijoux à offrir à leur futur mariée, mais ici une chose était très appréciée par-dessus de tout : l'éloquence de la parole. Dans cette société nomade, même la quantité de chameaux possédés par un Homme ou la lignée aristocratique dont il est originaire peuvent parfois être peu significatives dans un monde où le discours et la poésie sont considérablement triomphants. L’ éloquence d'un homme était su que lorsqu’il chantait les louanges de son clan, l’honneur de sa famille, sa bienveillance et son courage à protéger la femme qu'il admire par des éloges, avec l’utilisation d’ un tableau de métaphores ,des descriptions de la vie nomade et des indications dont le seul but était de faire deviner à tout un chacun son amoureuse. C’était aussi une manière de démontrer sa capacité intellectuelle aux yeux attentifs de son discours. La poésie était ici un passe-temps pour tous. L’homme devrait donc être capable d'évoquer des sentiments profonds à travers la récitation et la compléter par une danse hypnotique. Les femmes aussi étaient malines dans leur discours et répondaient souvent avec des mots tranchants.

Mais ça c’était HIER.


A

ujourd’hui, il est le fruit d'une longue discussion et d’un amour éblouissant. Le mariage somalien est un événement à part entière pour un couple. A Djibouti, 7 000 couples se sont dit "oui" en 2011 et chaque année, près de 38 milles personnes participent à un mariage. Concernant les dispositifs, le mariage est conclu en République de Djibouti devant Al Ma'doun Al Char-i en présence des témoins honorables. Il n'est formé que par le consentement des deux époux mais la femme est représentée par son tuteur. La fixation du Mahr (la dote) au profit de la femme est, en outre, requise pour la validité du mariage. Nous vous proposons un aperçu de la préparation de la cérémonie à l’installation du couple à leur nouvelle demeure. L'engagement et le mariage : La bénédiction nuptiale :

E

n fonction des coutumes et des traditions locales, l’organisation de la cérémonie subit des variations pour mieux représenter non seulement l’image du couple en question mais surtout l’image de la femme appartenant à telle ou telle communauté. Chaque type d’organisation est donc révélateur de mystères et obéit à des règles strictement nécessaires qui caractérisent son appartenance à une communauté précise. On y compte trois jours de festivités. Les mariages sont l'un des aspects les plus importants de la culture Somalienne. Tous les « Somalis People » veillent au respect de cette précieuse coutume. Un mariage dénote non seulement l'union de deux âmes, mais aussi la relation entre deux familles et, plus important encore, deux tribus. L'engagement ou « Mahr » se déroule généralement quelques jours avant le mariage, et parfois le même jour. Les arrangements de mariage et les accords sont tous installés le jour même pour préparer la grande cérémonie. Mais avant de déclarer le mariage, il ya de nombreux obstacles à franchir et des conditions à remplir. Il s'agit notamment :

G Y S M

abaati : Il s'agit généralement d'un cadeau offert à la famille de la jeune femme au moment où le prétendant « accompagné par son père ou un proche » demande « au père » la main de sa fille en mariage.

arad : C'est un cadeau offert à la famille de la jeune fille le jour de l'engagement comme une forme de reconnaissance. Habituellement, un châle et de l’argent enveloppé dans une coûteuse shemagh ou keffiyah (des habilles) sont donnés.

ooryo : c'est un cadeau offert aux membres masculins de la famille de la jeune fille. Habituellement ce sont ses frères et cousins …etc. qui le prennent. Il est toujours sous la forme d'argent.

ahr : c'est l'engagement. Le montant de la dot généralement connue comme le Mahr doit faire l’objet d’une promesse. Le Mahr n'a pas besoin d'être payé dans l’immédiat, mais c'est une promesse que l'homme est tenu de la respecter. Société exigeante sur la main d’une femme, toutes les conditions sont vérifiées au préalable avant la dot. Le mariage ne peut avoir lieu que lorsque toutes les requêtés sont satisfaites. Le mariage sera donc célébré. Selon leur goût, le couple organise « la nuit festive ». Entre la robe, la décoration du lieu de réception et l’ambiance, on se croirait bien à l’émission « 4 mariages pour une Lune de Miel de TF1 ».Le jeune couple échange sous les applaudissements les alliances, danse avec les invités et immortalise ce moment inoubliable. En générale, la fête dure jusqu’à minuit en Somalie et en Ethiopie, mais jusqu’à l’aube à Djibouti. Aucune autorisation n’est à demander aux voisins si le mariage est organisé dans une maison. Les Djiboutiens choisissent plutôt un lieu à part. On y trouve dans la capitale Djiboutienne : Hôtel Sheraton, Hôtel


Djibouti, Fan city et la terrasse de Cité Saoudie qui défient toute concurrence. En somalie du Sud, il faut prévoir le groupe de danse Niko qui propose une danse variée pour chaque couple.

Après la cérémonie du mariage (la grande fête), le Gelbis et le Diqho :

S

’il ya un pays ou dans une société où les Hommes n’ont ni des maux, ni des mots à dire au moment d’un Mariage, c’est bien à DJIBOUTI. Après avoir été soumis aux multiples questions et casse tète d’un mariage où Monsieur a tout payé sans la moindre aide de Madame, il est invité à nouveau à mettre la main dans sa poche. Et pour cause il reste le Fameux « GELBIS ». Une fois que le mariage ait été célébré, les jeunes mariés savourent leur amour pendant quelques petits mois. Très vite le couple cherche « un nid d’amour » selon leur moyen. Outre les meubles achetés, il faut de l’argent pour tous les ustensiles indispensables à la décoration. Selon les tendances du moment et le goût du jour, les biens nécessaires sont souvent commandés à l’étranger. Djibouti ne produit RIEN. La tâche est difficile certes mais généralement une fois que les matériels sont fournis (meubles, salon, décores…etc.), la famille et les amis entrent en action et aident la jeune épouse. Lorsque tout sera prêt, le couple fixe une date pour le GELBIS. Tout le monde est invité à une date spécifiée. Les femmes participent à l'événement dans leurs robes colorées et escortent la jeune mariée qui se dresse au milieu d'elles, ombragée par un long châle doré, jusqu’à la demeure. Tout d'abord les invités sont reçus dans une pièce décorée selon l'habitude locale, c'est à dire des nattes recouvrant le sol et des coussins tout autour de la pièce pour s'asseoir. Une place est réservée en particulier à la mariée, avec devant elle, un panier où sont mis tous les bijoux dont elle va devoir se couvrir avant d'être rejointe par le mari. Les femmes font la fête tout au long de la soirée. Les amies de la mariée, les femmes de la famille se réunissent et pendant toute l’après-midi préparent la mariée à sa future vie d’épouse. Elles dansent et chantent pour elles, s’amusent ensemble. Les femmes âgées ou les mères donnent leurs conseils. Les jeunes copines préparent à manger (samboussas, pâtisseries, bonbons et gâteaux variés.) C'est un moment festif, où toutes les femmes s'amusent entre elles. La mariée se fait habiller, parfumer, coiffer …etc. Le parfum choisit, porté et honoré pour le jour du mariage, est souvent très cher. Il ya aussi en même temps des encens brulés, tout au long de ces séances d'habillage. Des cadeaux lui sont offerts. Ils sont des gestes d'amitiés, de soutien, d'échanges de conseils, de préparation psychologique à la nouvelle vie.... Pour finir de se parer, la jeune épouse va également choisir les motifs de tatouage au henné, qu'elle portera aux mains, aux pieds en sachant que les motifs restent


une quinzaine de jours en place. Les invités et les Amis proches quittent la nouvelle demeure à partir de 1H du matin. Il ne reste plus qu’à souhaiter bonne chance au nouveau couple car c’est maintenant qu’ils se connaitront. Les masques tombent et le véritable caractère de chacun se révele.

E

t bien sûre le marié mériterait un cadeau à son tour. Le « Diqho » est à l’initiative des belles mères. Organisé quelques mois après avoir emménager ensemble, le couple communique la date à laquelle ils peuvent recevoir les deux familles. Ils ne paieront rien cette fois-ci et recevront le Xeedho , des denrées alimentaires, des cadeaux et de l’argent . Le Xeedho est une coutume répandue. Les racines du Xeedho se trouvent dans les terres pastorales avec les nomades somaliens. Le Xeedho, avec sa forme gracieuse d'enroulement est conçu en image de la mariée. Précieux, il est conservé et remis à main propre aux mariés. De l’intérieur on y met soit des nourritures, soit des cadeaux en nature ou en espèces. Les membres des deux familles se rassemblent autour de grands cercles, le Xeedho est placé dans le milieu et la cérémonie commence. Les femmes font des youyous «mashxarad »et chantent des chants de louange du prophète.

« Nuur Allow, Nebi Allow, Maxamad Nebi, Magac samow

"O l’envoyé de Dieu, O Prophète Mohamed (SAW), Louange à ton nom et ta bénédiction! » Elles abordent la beauté de la mariée et l’honneur de sa famille. Le reste des femmes se rassemblent à l'extérieur de la maison, laissant quantité adéquate de l'espace pour certaines. Les deux parties étant maintenant debout à l'entrée de la maison, les bénédictions sont déversées sur les nouveaux mariés. Des versets du Saint Coran sont récités .Amen est déclaré en masse, les feux d’artifices s’éparpillent dans l'air. Après cette séance délicate où des voix se sont fait entendre, les membres entrent et mangent ensemble un plat « le casu’uma » avec de la viande fraîche (souvent la viande d’un mouton égorgé dans la matinée). En fin de soirée, la mariée et le marié remercient les deux familles et se chargent de ranger les nombreux cadeaux. Les convives quittent la maison sous les feux d’artifices. Ceci conclut le Diqho. C’est la Fin d’une belle aventure.

Symbole du Mariage Somali Xeedho après ouverture. Le xeedho

Par Shafi Said & HS Osman


SOMALI NIKO DANCE


Somali Niko Dance

S

ituée dans la Corne de l’Afrique, à la jonction de la Mer rouge et de l’océan Indien, la république de la Somalie était connue des Egyptiens de la Haute Antiquité sous le nom de Pays de Pount (Pays des Dieux) et a été visitée par des navigateurs et commerçants grecs, chinois, indiens et arabes. La culture somalienne se caractérise par la richesse de sa littérature orale et la diversité de son artisanat. Les chants, les danses et les multiples formes de poésie marquent les événements les plus importants de la vie quotidienne tandis que les contes et les devinettes constituent des outils de formation pédagogique destinés aux enfants. Si nous nous intéressons autant à la « SOMALI NIKO DANCE » c’est pour une bonne raison. Exclusivement réservée aux jeunes femmes, Niko est une danse de détente et de flirt exécutée jadis le soir au clair de lune. Aujourd’hui elle est jouée pendant les après-midi souvent dans les quartiers populaires mais assez souvent à l’occasion des cérémonies de circoncision, de mariage ou d’autres festivités de la vie quotidienne. La chorégraphie réalisée par les danseuses évoque la parade nuptiale des caprins. Les filles sont en deux rangées parallèles distantes de deux à trois mètres. Elle sort du rang à tour de rôle et exécute des mouvements cadènes devant le public. Les mouvements, généralement centrés sur les atouts de la femme « bassin, dos, poitrine…etc. », sont très rythmés et évoquent chez chacune sa douceur, sa maitrise des tâches ménagères et l’aptitude d’être une bonne mère. C’est une danse romantique qui permet à toute femme d’exprimer ses sentiments par des pas tout en suivant la musique. Les somaliennes apprennent très jeune à plier et rompre son corps, à dépasser la

douleur. Elles développent dés l’enfance de qualités physiques qui leurs permettent sur scène d’effacer la peur face au public et face à l’orchestre. Tout prend sa place, tout vibre, tout communie. C’est un moment de conscience étendue et d’extrême présence au monde. Cela donne une extraordinaire sensation de liberté, de légèreté et de force. Définir la SOMALI NIKO DANCE est difficile, il faut voir pour comprendre et l’expliquer à autrui mais encore mieux il faut vivre cette expérience unique. Cette danse permet d’accéder à un trésor caché, notre mouvement créateur, qui est la véritable nature de notre être. Le secret de cette dance est simple : elle pousse chaque femme à aimer son corps et à cesser d’être victimes des circonstances, des croyances, des attitudes, mais être disponible à cette intelligence du corps qui nous met en mouvement. Nous vivons une époque où les relations entre les êtres se complexifient, en particulier au sein du couple. Somali Niko Dance est un nouvel outil relationnel. Elle permet à la femme de bouger son corps, en particulier ses bassins sans avoir peur d’être taxée « d’une trainée ». L’homme apprécie son mouvement et ses gestes sans prendre ceux-ci à « une invitation ou une drague ».Le défi consiste à rester dans son rythme sans se faire happer, ni chercher à dominer les autres femmes.


Danse africaine, un savoir méconnu...

L

a foule est poudrée par la lumière. C’est l’heure du verdict d’un jugement qui dure depuis sept jours. Assis face à face sur de longs bancs, les défendeurs et les demandeurs sont tendus, angoissés, soucieux, agités. Le silence est grand, pesant, envahissant, stérile. Enfin, le juge apparaît au fond de la cour dans un magnifique costume. Il est grave et son corps épouse la grâce d’une ligne courbe. Il s’avance lentement les mains ouvertes au public, fait le tour de la place et se met à danser avec élégance, grâce et beauté. Ce sont des gestes simples, des gestes d’hier, des gestes d’aujourd’hui, des gestes de demain, des gestes riches parce que chargés de souvenirs et d’avenir. Le grand corps du juge fait plus que bouger, il sollicite et capte les regards. L’atmosphère change automatiquement. La colère, sœur de la peur, cède la place à la dignité des protagonistes. Sur le visage des spectateurs, la joie créée par le plaisir de voir se fait contagieuse. Le silence devient fécond, créatif, inventif, éloquent, musique. Le juge s’arrête sur un pas de danse, fixe l’horizon pendant une interminable seconde, montre ses mains ouvertes une seconde fois au public, exécute un dernier pas de danse avec beaucoup de noblesse puis, prononce le verdict. C’est la Danse africaine.

Fonctions de la danse dans la société africaine traditionnelle a danse africaine traditionnelle, c’est la transmission aux générations suivantes des danses léguées par les anciens. Cette danse doit faire l’objet d’une protection rigoureuse parce qu’elle véhicule des connaissances de base.

Elle est la locomotive d’une mémoire collective et une banque de données d’une richesse inestimable. Elle privilégie les aspects initiatiques, spirituels, symboliques et festifs des sociétés africaines. Elle constitue de véritables cartes d’identité dont la lecture permet d’identifier les ethnies dans la mesure où, en Afrique, chaque pays, chaque peuple, chaque culture dispose d’une ou plusieurs danses spécifiques : le sabar est sénégalais, le zaouli est ivoirien, le liwaga est burkinabais, l’abgadja est béninois, le sounou est malien, le zobi est congolais, le cofli est guinéen...

Danse africaine et danse classique « En employant le mot «pas », le s Européens font de la danse un jeu d’abstraction, pour enlever l’homme de la terre e t le projeter dans le ciel » 2. L’Africain lui préfère l’expression « mouvement de base » parce qu’elle sous-entend l’adhésion du danseur avec la terre et souligne la valeur symbolique de toute figure de danse. Le dooplé nous permet de mieux comprendre les points de convergence et de divergence entre la danse africaine traditionnelle et la danse classique occidentale : les appuis sont différents. Les chaînes musculaires sollicitées sont différentes. Les pieds se posent différemment au sol, l’un l’attaque avec la pointe de son pied, l’autre pose son pied à plat ou sur le talon. L’un, c’est l’élévation, la verticalité (toujours plus haut, sur la demi-pointe puis sur la pointe du pied, le danseur classique combat glorieusement les effets de la pesanteur) ; l’autre compose harmonieusement avec la pesanteur et fait des lignes courbes, brisées et spiralées ses lignes directrices. L’un privilégie la beauté formelle, l’autre fait de l’épanouissement intérieur, des vertus éducatives et des aspirations spirituelles son cheval de bataille. Sources : Somali Niko Dance par worthiest warmog Réflexion sur la danse Africaine par Alphonse TIÉROU


Kiss Ethiopia Š Habibi Ethiopia


Les 6 Merveilles de Dervishe Gros Plan : Une ville

Diré Dawa (Ethiopie) iré Dawa (9°36′N, 41°52′E) est une “ville-région” qui se situe à 1 220 m d’altitude et à 455 km à l’est d’Addis-Abeba. Elle doit sa création au chemin de fer djibouto-éthiopien et est devenue, après seulement un peu plus d’un siècle d’existence, la deuxième ville la plus peuplée d’Ethiopie. L’oued Detachu, large rivière asséchée qui traverse la ville, peut devenir meurtrière à la saison des pluies. Régulièrement, alors que le soleil brille de tout son éclat, des trombes d’eau dévalent des montagnes, s’engouffrent dans le lit du cours d’eau et inondent l’oued en un clin d’œil, emportant et noyant les malheureux pris au piège. Les victimes, enfants ou adultes, sont nombreuses et les dégâts matériels considérables.

C

ontrairement à la plupart des villes éthiopiennes, Diré Dawa est bâtie sur un plan d’urbanisme harmonieux. La ville s’étend de part et d’autre de l’oued Detachu, en deux parties aux influences architecturales marquées. Au nord et à l’est, la ville moderne, ou “Kezira”, a été dessinée par les ingénieurs du chemin de fer. La gare et ses ateliers trônent en lisière d’une vaste place d’où rayonnent de larges avenues bordées de jacarandas, de lauriers et de flamboyants. De part et d’autre sont érigées de belles demeures en pierre de plusieurs étages,

autrefois occupées par les ingénieurs du chemin de fer, des notables éthiopiens et par de puissants marchands arméniens, grecs ou indiens, qui délaissèrent Harar pour cette ville moderne où ils transférèrent leur commerce. C’est ici que fut érigée l’église orthodoxe de la Sainte-Trinité, symbole de la richesse de la communauté grecque, qui trône dans une large cour plantée de citronniers. Occupant une belle demeure, l’Alliance française est toujours très active. Son école a été longtemps le passage obligé des futurs cheminots. Sur l’autre rive, “Megala” est un quartier ancien aux influences arabes, véritable melting pot des ethnies de la région.


Les étroites ruelles sont bordées de maisonnettes en pisé qui côtoient des petits palais crénelés aux façades badigeonnées de rose pâle, de vert ou de bleu. Elles sont bondées de marchands et sillonnées par les carrioles à deux roues que tirent des petits chevaux. Les gens se pressent, venus commercer au marché de Kafira, jusqu’à l’heure où le khat (en début d’après-midi) commence à avoir raison de la fièvre ercantile. Un peu plus au nord se tient le Taïwan Market, grand marché de la contrebande et de la contrefaçon alimentant la ville en produits de tout genre, souvent acheminés illégalement depuis Djibouti à dos de chameau. HISTOIRE

D

iré Dawa doit sa création au projet de chemin de fer qui, au début du XXème siècle, relia le port de Djibouti à Addis Abeba, après que les ingénieurs eussent décidé d’éviter Harar pour des raisons de difficultés topographiques. La cité émergea alors au pied des hauts plateaux, à un emplacement où, jusqu’à présent, seules les caravanes de chameliers faisaient halte pour abreuver leurs troupeaux dans l’oued Detachu. Parti de l’enclave française, le chemin de fer atteignit en 1902 la “nouvelle Harar” (Addis Harar), comme elle fut alors baptisée. Ce fut le terminus du tronçon montant de Djibouti jusqu’en 1912, la connexion avec la capitale n’ayant été réalisée qu’en 1917. La ville de Dire Dawa prit rapidement son essor grâce aux ingénieurs (en majorité français) responsables de la construction du chemin de fer. Ils firent construire au nord et à l’est de l’oued une gare, des ateliers, des entrepôts, un hôpital et des logements pour les familles de cheminots puis, en 1903, la route qui conduit à Harar. A l’époque du boom ferroviaire, quelques Européens s’installèrent à Dire Dawa, dont Henry de Monfreid, qui acheta dans les années vingt une fabrique de pâtes et l’usine électrique qui fournissait le courant à toute la ville. Mais, fidèle à sa réputation d’écrivain corsaire, l’aventurier préféra poursuivre son commerce en mer Rouge et délégua la responsabilité de ses affaires à des administrateurs. Diré Dawa se développa encore davantage lorsque, après l’indépendance de l’Erythrée, l’Ethiopie perdit tout accès à la mer. Le chemin de fer Addis Abeba-Djibouti constitua alors la seule route fiable vers la mer Rouge.

DÉMOGRAPHIE

D

’après les estimations de l’Agence Centrale de la Statistique éthiopienne (CSA) pour 2010, Diré Dawa compte 369 641 habitants (185 377 hommes et 184 264 femmes). Avec une superficie de 1 558,61 km², la ville a une densité de 237,2 habitants par km². Ces estimations sont basées sur le recensement de 2007. A cette époque, la population était de 341 834 habitants (171 461 hommes et 170 373 femmes). La proportion des enfants de moins de 15 ans s’élevait à 36,04 % de la population, celle des jeunes de 15 à 29 ans à 33,58 %, celles des 30-59 ans à 25,48 % et celle des 60 ans et plus à 4,9 %. Parmi les enfants de moins de 18 ans, 86,84 % vivaient avec leurs deux parents, 11 % n’avaient plus que leur mère ou leur père et 2,16 % étaient orphelins. La majorité des habitants était Oromo (45,92 % de la population totale) mais d’autres groupes ethniques étaient aussi représentés de manière significative : Somali (24,3 %), Amhara (20,17 %) et Gouragué (4,55 %). Les religions prédominantes étaient l’islam (70,82 %), le christianisme orthodoxe (25,66 %) et le protestantisme (2,81 %).


DANS LES ENVIRONS La colline aride qui surplombe la ville est flanquée de précaires cahutes de pierre ou de branchages ; si son ascension sous un soleil de plomb vous semble ardue, songez aux tourments affligés aux femmes qui y montent chargées de réserves d’eau, de bois et de nourriture. De son sommet, un panorama imprenable se découvre sur les toits de la ville et ses environs. Les très nombreux dômes peints en vert des minarets soulignent la prépondérance de l’islam. COMMENT Y ALLER ? En bus Des minibus font régulièrement la navette avec Harar (9 birr-1 h). Addis Abeba (71 birr-1 journée) via Awash (9 h), Nazareth (10 h) et Debré Zeit (11 h). En avion Un ou deux vols quotidiens relient Addis Abeba à Diré Dawa, qui est aussi considéré comme l’aéroport de Harar.

Sources : Wikipedia Au Fabuleux pays du prêtre Jean.


Gros Plan : Un peuple

Le

peuple AFAR D’AWASH

ribu indigène ancienne, d’origine couchitique, elle n’est mentionnée qu’à partir du 13ème siècle par le géographe Ibn Saïd sous le nom de Dankal. Les légendes locales font correspondre l’unification de l’ethnie à l’époque de sa conversion à l’islam, vers le 8ème siècle. Au 16ème siècle, les Afar s’allient aux armées du Gragn contre le pouvoir chrétien, puis, à la fin du 18ème siècle, malgré la pression oromo, ils étendent leur territoire vers le sud. Le mot Afar désigne aujourd’hui une population d’un peu plus d’un million de personnes qui forment une même communauté, bien que partagée en différents clans. Ils occupent le territoire dit “afar”, un triangle d’environ 150 000 km2 dont la pointe sud est constituée par la ville d’Awash , la pointe est par la ville de Djibouti et la pointe nord-est par les îles Dahlak en Erythrée. Le triangle est délimité à l’ouest par les contreforts du plateau éthiopien. La partie du territoire qui se trouve en Ethiopie forme aujourd’hui un Etat qui fait partie de la Fédération éthiopienne, désigné sous le nom de Etat Afar. Il compte un million d’habitants, les autres étant partagés entre l’Erythrée et Djibouti. L’Etat Afar est divisé en cinq zones. La capitale est située à une soixantaine de kilomètres au sud de Serdo dans la zone 1, à proximité de la frontière avec Djibouti. La route qui relie Awash à Djibouti parcourt d’abord la zone 3, de Awash à Adaytu, et ensuite la zone 1, jusqu’à la frontière. Les zones 4 et 5 occupent la plus grande partie de l’escarpement et du piémont, jusqu’à la latitude de l’amba Alage. La zone 2 pourrait être assimilée à la région du Danakil avec, en plus, une partie de l’escarpement jusqu’à l’altitude de 1 600 m, entre l’amba Alage et la frontière érythréenne. Le climat de cette région est aride, avec des températures très élevées atteignant 50°C et plus dans la région qui va du lac Afdera à la chaîne volcanique de l’Erta Ale et aux plaines salées du Dallol. La zone la plus favorable pour l’élevage est située sur les contreforts des hauts plateaux où la végétation est caractérisée par de grands acacias parasol. Dans les zones plus arides pousse l’Acacia Sénégal qui donne la gomme arabique. L’année est partagée en quatre saisons qui se remettent difficilement du dernier phénomène du

Nino qui bouleversa le climat de l’Afrique de l’Est : - Karma : Saison des pluies, de juillet à septembre (1 000 mm dans les années favorables) - Kahira : Saison sèche, de septembre à novembre - Gilal : Saison sèche ou de petites, qui correspond à l’hiver, de décembre à mars - Sugun : Petite saison des pluies, de mars à avril Les Afar parlent l’Afar-Af langue d’origine couchitique et professent la religion islamique. Ils respectent la pratique des cinq prières et du Ramadan et se conforment au code sunnite. Ils portent des amulettes avec des extraits du Coran et gardent une certaine liberté par rapport aux préceptes religieux. Avant l’islamisation, les Afar croyaient apparemment déjà en un Dieu unique qui ne pouvait pas avoir de représentation matérielle. L’histoire des populations Afar se perd dans les brumes des temps. Elles apparaissent au 13ème siècle dans les écrits du géographe arabe Ibn Saïd sous le nom de Dankal et sont réunies sous le royaume d’Adal. Au 16ème siècle, le royaume subit la pression expansionniste des Oromo, populations conquérantes venues du Sud. Depuis l’Antiquité, la population afar est partagée en deux branches, ayant chacune sa généalogie propre : les Asohimera, dont est issue la famille du Sultan d’Aoussa, qui jouissaient dans un passé encore récent d’un pouvoir et d’un prestige plus grands et occupent la partie la plus basse du triangle, et les Adohimera, qui occupent quant à eux les parties les plus élevées du piémont et de l’escarpement.


LA VIE SOCIALE DES AFAR ’organisation sociale est fondée sur le système des clans (kedo), clans nobles et clans roturiers. On en dénombre une centaine, dominés par un chef appelé Kedo Abba kedo. Les différents clans étaient réunis sous l’autorité de sultans, dont les plus importants étaient au nombre de quatre : Tajoura et Raheito à Djibouti, Aoussa et Biru en Ethiopie. Le type d’autorité détenu par le chef d’Aoussa est celle se rapprochant le plus de notre conception actuelle de celle d’un chef d’Etat. Le clan se subdivise en communautés locales ou abbabagu, partagées en familles, dans l’acception la plus large du terme (kadda buramara), ellesmêmes placées sous l’autorité d’un grandpère. Le foyer (bura) constitue le noyau familial dont les différents membres s’appellent Abba (père), Ina (mère), Anna (tante), Abu (grand-père) et Aboya (grand-mère). Les membres du clan sont solidaires et donc tenus, en fonction de leurs revenus, à faire face aux éventuelles situations de crise ou autres (famines, mariages, décès, etc…) pouvant survenir dans le clan.Les territoires tribaux sont circonscrits par des frontières naturelles telles que oueds, collines et rochers. Le pouvoir judiciaire est exercé par le Dinto, institution dont le but est de maintenir la paix intérieure, sur la base du droit appelé Mad’a, transmis oralement. Tous les problèmes pouvant surgir dans la vie quotidienne sont résolus en principe au niveau du clan. Le Dinto règle donc, entre autres, les mariages, l’utilisation des pâturages et des points d’eau, ainsi que les problèmes relatifs aux actes délictueux et criminels. La loi du talion est appliquée. Un homme libre assassiné doit être vengé par ses frères, mais le meurtre peut être racheté par le paiement d’une compensation qui correspond à 100 chameaux. La perte d’un oeil sera compensée par 50 chameaux,

un bras ou une jambe cassée par 50 vaches. Si la victime est une femme, la compensation sera réduite de moitié. Tous les dix ans, les anciens des différentes tribus se réunissent pour procéder à la liquidation de toutes les dettes de sang. Les rites qui régissent la vie sociale sont nombreux et mériteraient tous d’être évoqués. Nous nous contenterons ici de décrire celui de la circoncision. A l’âge de 10 ans, les garçons sont circoncis par la main d’un guerrier valeureux, sous les yeux des anciens et des braves, qui se tiennent à coté. Tous les membres de la tribu se pressent autour du jeune garçon, à l’affût du moindre gémissement de douleur. Après l’opération, les garçons sont emmenés chez eux et sont assistés pendant une semaine. Selon la culture du peuple Afar, chaque jeune homme est éduqué de façon à ce qu’il devient plus tard un bon fils, un respectueux frère et gentil mari. Pour les jeunes filles, le rite est encore plus douloureux : une vieille femme (alutina) pratique sur elles l’excision (ambiya) et l’infibulation (kentera), pour garantir leur virginité jusqu’au mariage. Le mariage, possible dès 16 ans pour les jeunes filles et 18 ans pour les jeunes garçons, est régi par des conventions très rigides : dans les clans du sud, chaque garçon prend comme première épouse sa cousine (fille de sa tante paternelle). Toute fille est en effet réservée de droit au fils de l’oncle maternel et, en cas de refus, elle peut être exclue du foyer familial. Ce mariage ne nécessite pas le paiement d’une dot. Pour les trois autres épouses (la loi coranique en autorisant quatre au maximum) issues de communautés différentes, la dot est nécessaire. Aujourd’hui le mariage arrangée commence à disparaitre et les jeunes Afars se mélangent avec les autres peuples de la région mais néanmoins ils sont très conservateurs. En cas de divorce, tous les enfants restent avec la mère, excepté ceux en âge de partir avec le père. Dans la famille afar, la femme occupe une bonne position et elle est respectée. C’est l’homme qui décide certe mais elle


est le noyau de la famille. Les enfants gardent les troupeaux et l’absence de scolarisation maintient le taux d’analphabétisme (proche de 98 %) de la population dans les zones rurales d’Awash. Dans la vie quotidienne, les tâches sont partagées de manière claire entre les hommes et les femmes. Ainsi l’homme est responsable de la sécurité de la famille, participe aux décisions de son groupe, garde les troupeaux de bœufs et de dromadaires, trait les chamelles, construit l’enclos, tue les animaux. La femme, quant à elle, éduque les enfants, construit la tente, collecte le bois, est chargée de la corvée de l’eau, garde les troupeaux de chèvres et de moutons, s’occupe des agneaux et des chevreaux, baratte le lait dans les outres de peau. L’économie de la région est essentiellement pastorale. Les Afar sont des pasteurs seminomades, ils possèdent en effet des campements fixes, où ils reviennent toujours après la transhumance. Le lait aigre et l’avoine constituent l’essentiel de leur nourriture, la viande est consommée uniquement lors des festivités. Le campement est constitué de tentes, faites d’arceaux en bois et de nattes végétales, et d’enclos pour les animaux. Les enclos des veaux et des chevreaux sont entourés de branchages d’épineux ou de murets de pierres. Les vaches et les dromadaires passent la nuit dehors, gardés par les bergers. Les vaches, récemment croisées avec des zébus venus d’Asie, appartiennent à une très ancienne race, peut-être même celle des Ankole qui vivaient au Sahara il y a plus de 4 000 ans, reconnaissables dans certaines peintures d’époque préhistorique.

Les moutons sont à queue grasse. Une vache peut donner trois litres de lait par jour, une chamelle six, une chèvre et une brebis un gobelet. Ce qui justifie que, lors des échanges, une chamelle vaille deux vaches et une vache vingt chèvres. Les ressources tirées directement du troupeau sont insuffisantes à la survie du groupe. Pour y pallier, les Afar se rendent, entre autres, aux marchés de Bati et de Senbété où ils vendent du beurre, des chèvres, des moutons et des barres de sel et achètent aux paysans oromo des légumes, du tabac, des épices, du grain, des ustensiles de cuisine en aluminium et des vêtements. Ils trouvent aussi des ressources complémentaires dans l’artisanat, la coupe du bois, la production de charbon de bois, l’exploitation de salines et le transport du sel. Les populations afar vivant souvent en dessous de la limite considérée comme le minimum vital, sont facilement victimes de la famine notamment en cas de sécheresse affectant les troupeaux. Sources : Wikipédia. Au fabuleux pays du prétre Jean.


Gros Plan : Un Objet

A Milk Container

A

s an artist, I always felt the pressure to create “works of art”, unique, special. The discussion about what was art and what was craft was always present: Is what you’ve just created a masterpiece or an object that can be easily reproduced and only worth a few bucks? Many believe that the difference between an art object and a craft is that the first one is original and doesn’t have a utilitarian purpose, while the other is reproduced over and over and sometimes has a clear goal on how it will be used. According to this belief, certain objects like pottery, woven baskets and clothes, dolls, etc., belong to the craft category. But, there is always a but, some of these pieces are nowadays regarded, traded, and valued as works of art; museums are full of them and many cost thousands of dollars, even millions. My opinion is that any object created by hand IS an art piece, since it is in itself unique. The object has been worked on for hours, days, or months, it possesses the energy of the creator, his fingerprints, his sweat, his tears and laughs, his love. That’s why I regard many of the objects created for daily use as “art with a purpose”, even if the purpose is only for play or aesthetic pleasure. This time I would like to focus on the milk containers made by the Borana people, a group that belongs to the Oromo ethnicity. In the book Ethiopia – Traditions of Creativity that accompanied the exhibition of the same name, there is a chapter written by Dr. Marco Bassi devoted to the beautiful and complex vessels created by artist. The book lists 13 types of containers, used to carry water, milk or butter, and each of these types has precise standards on how to make it and what will be its specific use. Some containers only carry water, others are only used for milk, and there are also distinctions and restrictions on who makes them and who uses them, women or men, their sizes, shapes and materials. These precise

restrictions would make you think that they belong to the craft category, where a design is carefully copied to fulfill an utilitarian purpose. However, these guidelines have a clear cultural and traditional meaning, and each artist contributes with his own creativity; modifying patterns, adding colors, trying different combinations thus making each container a unique piece of art. A container can take one to two years to make by hand and this points to a true work of art. The materials used to make the containers are mostly fibers, wood and skin. Some of the containers can’t stand on their own, so a leather strap is added to be able to hang them from the walls of the house. Many of them are the contribution of the work of men and women; a man does the carving, and later a woman weaves the fibers that wraps the bottle. One of the most beautiful decorations that are usually added once the containers are finished are the cowrie shells (a type of snail) which are sometimes hard to get since they can be expensive in the market: The containers woven by women only, have both a utilitarian and a ritualistic purpose. They represent abundance and fertility and traditionally they cannot be sold, only traded or given as gifts. On the contrary, the ones made by men are sold in markets. As you can see the making of these pieces is completely woven in the cultural life of the Borana community, into the relations between men and women, their roles in the society. These containers, their shapes and materials have meanings that the Borana people can “read”, that represent their view of the world and the harmony of their society. The complexities of patterns and styles have been passed from generation to generation and improved or modified according to the needs of the community. Certainly, a work of art.

Michigan State University Museum Amazone.com AliciA


Gros Plan : Un Arbre

Mpingo

W

hen you think of something being endangered, you probably automatically think of animals. In the entire world, there are about 5,000 endangered species of animals, and despite the importance of protecting these endangered animals; there is also an importance in protecting endangered trees all over the world. Arbor Day has just passed and this is a good time for a reminder that there are trees in every country that are slowly becoming extinct. This is often due to deforestation and the fact that the wood of most of these trees is used for making lumber as well as furniture, flooring, and even the handles on knives.

In Swahili, the population of the African Blackwood continues to diminish. The name comes from the color of its heartwood which is a color closely resembling black. The tree is said to grow in areas where most other trees or plants couldn’t, as it prefers infertile and rocky soil. The Mpingo is also very slow growing, taking between 70-200 years to grow to a mature size and many only grow to be able 9 feet. tall. It is the national tree of Tanzania even though the tree can be found in about 26 different African countries, including Ethiopia, Angola, Senegal, and many others. This tree is great for those who do agricultural work as it is known to improve the fertility of the soil as well as the

While you might not think about it every day, in fact everybody know that tree is especially important. For one, trees are able to produce oxygen. It is said that one matured tree can produce enough oxygen for ten people to breathe for one year. Carbon dioxide is a huge problem in today’s world, but trees are able to absorb and hold onto carbon dioxide as well as sulfur dioxide and even nitrogen dioxide. Perhaps this tree will inspire you to participate for example in a conference, or to sponsor tree planting. Here is our first tree for this month.

soil’s stability. The Blackwood is a great source of food for various herbivores as well as livestock as these animals will eat . Despite being a very hardy tree (most of the mature trees are even able to survive a fire), the population of the African Blackwood has been on the decline.


What’s the cause?

T

he extremely dark heartwood of the Blackwood is definitely one of the most widely sought after timbers in the entire world. Some of the highest class instruments, mostly woodwinds, are made of this wood. It is also used to make furniture as well as for carving purposes. Carving this wood has been done since the 1930s, but today it’s extremely hard for the carvers to find enough wood to use, which means many times that the timber is imported. The trees are often harvested for this timber and other seedlings are rarely planted in their place. Even though mature Blackwoods can survive a fire, the seedlings cannot, which

greatly slows down regeneration. The African Blackwood Conservation project is working each day to help regenerate these trees because they are declining in population so rapidly. The group plants new trees each year in hopes that the tree population will be replenished. Seedlings are grown at the Moshi Mpingo Plot and the transported to a place where the tree can mature.

Source : African Blackwood Conservation Project

 Blackwood Conservation Project MISSION STATEMENT The objectives of the African Blackwood Conservation Project are: 1) To replenish stands of African Blackwood in Tanzania that are being lost due to commercial exploitation and natural degradation. Mpingo seedlings will be raised in a sheltered environment until they are hardly enough to withstand fire and drought and can be replanted into the wild. The goal is to raise at least 20,000 mpingo seedlings a year. 2) To educate Tanzanians about the ecological and commercial importance of mpingo with the aim of enlisting volunteer assistance in conservation efforts for the tree, and to support the conservation and replanting of other important local tree species. 3) To influence individual Tanzanian citizens to raise mpingo on private and public lands. This could become a viable source of income for future generations and help raise the economic standard of the areas where it is planted. 4) To assist in the founding of local environmental groups that establish micro-enterprises for the dual purposes of economic self-empowerment and environmental restoration. 5) To help community educational and reforestation efforts for the conservation of Mt. Kilimanjaro, because of its unique importance to the vitality and ecological health of northern Tanzania.




Gros Plan : Un livre

N

ega Mezlekia est né en 1958 à Jiliba, en Éthiopie. Hailé Sélassié, le dernier empereur d’une prestigieuse dynastie qui remontait à Salomon, avait certes fait entrer son pays cinq fois millénaire dans le monde contemporain. À la Société des Nations, sa voix s’opposa avec dignité à l’invasion des troupes fascistes de Mussolini et la résistance éthiopienne fit l’admiration du monde. Mais dans les années 70, la société féodale restait un cruel anachronisme pour le peuple opprimé et les intellectuels. Le pays répondit aux grèves étudiantes, l’ébranlement fut profond, l’empire emporté et le pouvoir revint à l’armée d’où émergea un groupe marxisant dirigé par Mengitsu. Un pouvoir fondé sur les assemblées populaires, les Kébélés, surgit aussi. Le parti révolutionnaire Meison choisit l’entrisme et ne réussit guère mieux que les militants tentés par l’action violente. En même temps passèrent à l’action l’irrédentisme somali, le mouvement Oromo et une guérilla révolutionnaire tigréenne qui devait avoir le dernier mot et permit un retour à la paix et aux élections. Nega Mezlekia fut donc pris dans la tourmente avant de pouvoir se rendre aux Pays-Bas puis au Canada. Dans « Notes From the Hyena’s Belly1 » il puisa dans ses souvenirs d’enfance pour évoquer l’Éthiopie d’avant la révolution, retracer son passage d’un mouvement armé à l’autre et dire ses efforts pour survivre autant que pour garder son âme durant les années de feu. Reflet des expériences d’un jeune homme baigné dans une prestigieuse tradition puis brusque- ment saisi par l’histoire contemporaine, ce très beau récit autobiographique comportait donc deux parties que nous retrouvons dans son premier roman d’imagination, Le Dieu qui engendra un chacal. La résilience des êtres confrontés à une expérience traumatique passe souvent par une vocation artistique dans laquelle les événements qui auraient pu les abattre sont transmutés en matériaux esthétiques souvent mis au service d’une communauté. Le Dieu qui engendra un chacal est un roman historique et une superbe histoire d’amour entre un frère et une sœur séparés par la société puisqu’ils se

trouvent à ses deux extrêmes. Aster, la jeune fille aux multiples dons surnaturels, est la fille d’un aristocrate dur et hautain, le comte Ashenafi, et Gudu, le poète, son esclave. Leur amour naît lorsqu’elle commence à mettre par écrit récits et poèmes oraux de Gudu et il devient ainsi le symbole de l’écriture et de la créativité littéraire africaine contemporaine qui marient le griot de la tradition à l’écrivain. Mais l’accomplissement de cet amour et, par conséquent, la création par la culture nationale d’une modernité libératrice passent par la révolution qui permettrait à Aster et Gudu de s’unir. Le jeune homme rejoint les « Infidèles » dont le dieu engendra un chacal, les Ammas, insurgés contre un ordre que justifie trop facilement l’Église officielle de Mawu Lisa. Mais une croisade, sous la direction du moine fa- natique Yiman, s’organise contre la cité utopique des paysans révoltés et Gudu, qui a pris la tête du mouvement, subira un interminable supplice sous les yeux d’Aster qui n’échappera à l’intolérable spectacle qu’en s’envolant au- delà des nuages. Mais les insurgés reviennent en force et il se peut que l’union de l’écrit et de l’oral, le mariage qui accomplit la culture nationale, ne soit que retardé par la victoire, nullement décisive, des croisés et le martyre des deux amants. Les noces du frère et de la sœur, l’identité des contraires, l’inceste philosophale évoquent l’accomplissement de Macondo à la fin de Cent ans de solitude de Garcia Marquez. Le Dieu qui engendra un chacal n’est pas indigne de cette comparaison tant les êtres surnaturels qui battent la campagne, les complots de sorcières, les fêtes somptueuses, les angoisses du peuple, le riche bestiaire, les anecdotes libertines, les récits de batailles, les translitérations, proverbes et contes, servis aussi par la belle traduction de Madeleine et Jean Sévry, se mêlent pour en faire un véritable émerveillement. Par Nathalie Carré


Gros Plan : Un Film

R

unning the streets of Rome in 1960, an unknown, barefoot Ethiopian man stunned the world by winning Olympic gold in the marathon. Overnight, Abebe Bikila became a sports legend. A hero in his own country and to the continent, Bikila was the first African to win a gold medal and, four years later in Tokyo, the first person in history to win consecutive Olympic gold medals in the marathon. This soldier and quiet son of a shepherd is considered by many the greatest long-distance runner in history.

But his life story only began with Olympic medals. One evening while returning to his home in Addis Ababa after training in the Ethiopian countryside, fate would present this remarkable champion with his greatest challenge; to dig deep within, not just to run the next mile, but to find the will to live. The race of his life had a new beginning and would lead him to places he could never have imagined. Shot in 35mm from the Arctic Circle to the Equator, The Athlete is an extraordinary narrative feature that seamlessly blends autobiography, biopic, drama, and documentary. This beautiful and moving independent film tells the true life tale of a man who is ceaseless in his journey for greatness.

Mais qui est-il Mr Bikila ? Abebe Bikila ; continent Afrique : le roi aux pieds nus Lorsqu'en 1960, à l'arrivée du marathon olympique des jeux de Rome la foule vit arriver en tête un coureur éthiopien inconnu, elle ne se doutait pas qu'elle assistait à l'avènement d'un roi qui allait dans sa suite faire émerger les coureurs de l'Afrique noire. Abebe Bikila venait d'entrer dans l'histoire de l'athlétisme, une histoire qu'il allait marquer à tout jamais. Une histoire commencée comme un conte de fée et malheureusement terminée en un tragique et banal accident de voiture…

L'avènement

A

bebe Bikila est né en 1932 à Jato à 130 km d'Addis Abeba, au sein d'une famille de paysans. A 17 ans il suit les sergents recruteurs de l'armée Ethiopienne afin de gagner l'argent qui permet de vivre. Membre de la garde impériale il ne s'est distingué que tardivement en tant que coureur. Assistant à un défilé d'athlètes du pays qui revenaient de Melbourne avec sur leurs maillots inscrit le mot "Ethiopie", il demanda qui étaient ces personnes. Quand il apprit qu'elles représentaient l'Ethiopie aux JO, il voulut lui aussi devenir athlète. Son engagement dans la course à pied venait de se décider.

La même année, il signe son premier exploit lors du marathon national des forces armées. Contre toute attente il devance le héros de l'époque, Wami Biratu. En 1960, il termine 4ème des sélections éthiopiennes pour les JO et ne dut sa sélection qu'à la défection du 3ème coureur. Son rêve de porter la maillot National allait pouvoir se réaliser… Naturellement doué, Bikila attira en 1959 l'œil d'un suédois - membre de la croix rouge - Onni Niskanen. Ce dernier était un ami du fameux entraîneur Gosta Olander. Il devint l'entraîneur de Bikila. Avec beaucoup de patience, de prévoyance et d'habileté il transforma un diamant brut en un bijou étincelant.


Les méthodes employées par Onni Niskanen étaient assez novatrices et se rapprochaient de celles de son ami Olander. De longues courses, du sauna, du basket-ball….. firent de Bikila une machine à courir. Bikila comme le décrivent Raymond Pointu et Olivier Barrot était fait pour la course. "Son absence de mollet, sa finesse nerveuse et jusqu'au profil de son visage, tout en lui était prédestiné à fendre l'air gracieusement et indéfiniment." Deux mois avant les jeux de Rome, il gagna son premier véritable marathon en 2h39'50" ; un mois plus tard, il gagna à nouveau un marathon, et cette fois-ci dans le temps de 2h21'23". Niskanen sut alors qu'il y avait quelque chose à jouer.

Les JO de Rome Le matin de l'épreuve du marathon, le journal l'Equipe écrivait : " L'athlète qui remportera le marathon devra être rompu à la chaleur, qui sera encore intense même après le coucher du soleil : les hommes du nord souffriront, et il est généralement admis que les finlandais ne joueront encore une fois qu'un rôle effacé dans ce débat. La lutte se circonscrira vraisemblablement entre Power, Suarez, Rhadi, Mussolini lançait ses troupes à l'assaut de l'Ethiopie. Deux choses stupéfièrent le public lors de son triomphe. Bikila venait d'effectuer les 42km195 pieds nus ! Commentant le fait qu'il avait couru sans chaussures, Bikila dit "Je voulais montrer au monde que mon pays, l'Ethiopie a toujours gagné avec détermination et héroïsme" En bon entraîneur , Niskanen n'a jamais obligé Bikila à mettre des chaussures de course. Il avait remarqué que les temps étaient meilleurs sans

Popov, Rumjantsev, Vorobjev, Vandriessche, auxquels peuvent s'accrocher plus ou moins longtemps quelques athlètes moins confirmés, et notamment les asiatiques. Le titre devrait finalement se jouer entre les quatre premiers nommés.""Power, Suarez, Rhadi, Popov." Les journalistes aimaient à plaisanter, notamment quant aux plaquettes envoyées par les pays africains pour présenter leurs athlètes. L'Ethiopie faisait partie du lot avec notamment un certain Abebe , un marathonien crédité de 2h17', lors d'un marathon à Adis Abeba, à 2600m d'altitude….une performance jugée extravagante. Dès le début de l'épreuve le marocain Rhadi pris la tête de la course, suivit comme son ombre par Bikila. Ce dernier ne le lâcha pas d'un mètre. Lors d'une reconnaissance du parcours quelques jours avant la compétition, Bikila et Niskanen avaient remarqué qu'à moins d'un mille de la ligne d'arrivée, à l'Arc de Constantin, il y avait l'obélisque d'Axe, qui avait été pillé par les troupes italiennes et ramené d'Éthiopie à Rome. Il semblait approprié de s'en servir comme point de repère pour déclencher l'attaque finale vu qu'il y avait une légère pente. Personne n'aurait pensé que l'Éthiopien se rendrait là, sauf lui. Comme prévu, Bikila attaqua à cet endroit, et gagna son premier marathon, sous l'arc de Triomphe, là même ou 25 ans auparavant, chaussures qu'avec….. L'autre fait marquant fut qu'il arriva dans un état très frais, dans le temps incroyable de 2h15'16, soit 8 minutes de mieux que le record de l'époque détenu par un certain Zatopek. Jean Giono, présent à l'arrivée décrivit ce moment : "(….) J'ai été heureux le jour du marathon. J'étais sur la ligne d'arrivée, j'étais très bien placé. Et sur cette ligne d'arrivée du marathon, nous avons vu arriver un espèce d'elfe bondissant, joyeux et gai, pas fatigué du tout et pieds nus, qui venait de faire ses quarante kilomètres en valsant, qui est arrivé


pas essoufflé du tout et qui a commencé à parler, à discuter, à raconter de petites histoires et après ça nous avons vu venir, je crois que c'était le français, à bout de forces, livide, on le ramassait à la petite cuillère, les autres , alors , les autres ils étaient soutenus par des nourrices tout le long, et on s'est demandé quel était ce personnage extraordinaire qui venait d'arriver comme ça, si fort, si magnifique et très beau. (….) " Pour le première fois, un coureur d'Afrique noire remportait une médaille olympique. Cette victoire a suscité en Ethiopie une gigantesque liesse. A son retour, il fut reçu par l'empereur a qui Bikila donna sa médaille. En échange, Bikila reçu une magnifique bague ornée d'un énorme diamant.

Entre les deux olympiades Bikila se fit relativement discret d'un point de vue athlétique. Il pris part à quelques courses sur route et fit quelques cross en Europe. Il fut néanmoins impliqué à tort dans une tentative de coup d'état contre l'empereur, ce qui lui valu quelques mois d'emprisonnement. Autre fait marquant qui faillit le priver des jeux olympiques, Bikila se fit opérer de l'appendicite 5 semaines avant le marathon olympique, ce qui lui occasionna 10 jours sans entraînement.

Les JO de Tokyo En ce jour de marathon, c'est avec des chaussures aux pieds qu'Abebe Bikila prend le départ. Il passe au 10000m en 30'14, Nurmi en 1924 avec époustouflé le monde en réalisant 30'06 au 10000m. Au 25ème kilomètre Bikila est légèrement détaché. Au 35ème kilomètre il possède près de 2'30 d'avance devant sur le second...

Q

uand Bikila entre dans le stade, 75 000 spectateurs applaudissent celui qui est en train de terminer le marathon le plus rapide jamais enregistré (2:12:11,2). Bikila stupéfait à nouveau la foule en effectuant dès la ligne passée une séance de gymnastique afin de récupérer… Il raconte même aux journalistes qu'il aurait pu courir encore une dizaine de kilomètres tellement il se sent frais et dispos. Lors de la cérémonie de remise des médailles, l'hymne… japonais retenti. La fanfare ne connaissait pas l'hymne national éthiopien. Premier athlète à gagner deux médailles d'or au marathon (l'exploit sera réédité par l'allemand Waldemar Cierpinsky en 1976 et 1980), il est à nouveau accueilli en héros en Ethiopie et reçoit cette fois-ci une voiture de la part de l'empereur. Bikila tenta de gagner une troisième médaille d'or à Mexico en 1968, mais il dut abandonner après 17km à cause d'une fracture à la jambe. Cette course fut d'ailleurs remportée par un autre éthiopien Mamo Wolde. Ce fut la dernière course de Bikila. Un an après Mexico, au volant de la voiture offerte par l'empereur, il manqua un virage et resta coincé pendant pus de 10heures dans un fossé. Le verdict fut implacable : fracture de la colonne vertébrale. Soigné pendant 7 mois à Londres, il fut accueilli par une immense foule en pleurs à Addis Abeba. Il ne


retrouva plus l'usage de ses jambes. Il participa néanmoins à des épreuves sportives pour handicapés et gagna quelques médailles mais un sourire triste ne le quittait pas. Le 25 octobre 1973 - à l'âge de 41ans - victime d'une hémorragie cérébrale, Abebe Bikila s'en est allé défier les coureurs ailés sur les pistes du ciel.

Un Film de Haute qualité : Adapter à l’écran la vie d’un athlète considéré comme un héros national dans son pays, l’Ethiopie, leur a pris 14 ans. Ce film aurait pu être un blockbuster produit par Hollywood, il est 100 % éthiopien. “The Athlète ou l’histoire de Bikila, premier noir Africain à remporter une médaille d’or olympique, est l’histoire vraie qu’ont adaptée deux cinéastes éthiopiens, Rasselas Lakew et Davey Frankel. Pour ce film, ils ont remporté un Award au Festival du Film Africain qui s’est tenu à Londres en novembre 2011. « Il a fallu une armée entière pour marcher sur l’Ethiopie. Un seul homme pour marcher sur Rome. » Tel était ce que l’on pouvait lire dans les journaux de l’époque lorsqu’en 2 heures, 15 minutes et 16 secondes le record du monde en 1960, Abebe Bikila a remporté le marathon olympique de Rome, pieds nus, sa particularité. Ce film, qui s’inscrit dans la mouvance du Festival du Film Africain de Londres, tenait à sortir l’Afrique des clichés et offrir un regard positif sur le continent. « Je voulais partager une histoire de l’Afrique oubliée du reste du monde, une histoire que même les Africains eux-mêmes ont négligé jusqu’à maintenant » explique Rasselas Lakew à Think Africa Press.

Rasselas Lakew estime que la détermination de Bikila a fait du film bien plus qu’une simple histoire d’athlète éthiopien, ou même olympien. « Il s’agit là d’une histoire humaine universelle sur comment surmonter les difficultés. » Avec un petit budget mais autant de volonté qu’en avait Abebe Bikila, les réalisateurs se sont lancés dans l’aventure. Pour documenter leur film, ils ont utilisé de nombreuses images d’archives olympiques. Un fait important pour eux, puisqu’il tend à démontrer que l’industrie du film éthiopien est suffisamment équipée pour ne pas à avoir recours à l’Occident et à l’homme blanc “sauveur du continent africain”, un cliché notamment véhiculé par le cinéma américain. Pour les réalisateurs, « les fausses idées répandues sur l’Afrique ne peuvent être redressées que par des histoires racontées par les Africains eux-mêmes. » C’est chose faite. Ils espèrent pouvoir projeter leur film en Angleterre à l’été 2012. Un joli clin d’œil à Abebe Bikila à l’heure des J.O. de Londres.

Sources & Bibliographie Heimermann B, Pointu R. "100 champions pour un siècle de sport", 2000, Editions L'Equipe, Issy les Moulineaux. Parienté R."la fabuleuse histoire de l'athlétisme", 1996, Editions de la marinière, Paris Parienté R. " la légende de l'athlétisme", 1997, Editions Liber, Genève Pointu R et Barrot O "Dieux et démons du stade", 1988, Editions Calmann-Levy, Paris. Ainsi que différentes références



Fashion & Mode

Par Michel NAUMANN

L

a fondation African Mosaïque s’efforce de promouvoir la mode africaine en Europe et en Amérique du Nord. Sa fondatrice, l’Éthiopienne Anna Getaneh, est également mue par le souci de mettre en valeur l’artisanat traditionnel africain. Après sa carrière de top, elle décide en 1994, à Johannesburg, de créer “sa société » en raison de la faible présence de la mode en Afrique et de l’absence de structure consacrée au monde de la mode. Pour ses créations, elle utilise de vastes motifs, des textiles très colorés typiquement africains. Les créations d’African Mosaïque ont été présentées dans le monde entier, de Washington à New York, en passant par le Carroussel du Louvre à Paris. La fondation a lancé sa propre marque en 2004, mais elle continue à collaborer avec des artistes indépendants tels que le créateur de bijoux Mickael Kra, qui a grandi en Côte d’Ivoire. Ces dernières années, la fondation a contribué à l’émergence d’une nouvelle génération de créateurs africains. Cette avant-garde est parvenue à s’imposer à Antananarivo, Marrakech, Dakar et Johannesburg, mais aussi à Paris, Londres et New York. Ses créations reflètent un mode de vie citadin et cosmopolite très éloigné des clichés ethniques, tout en puisant “My vision is a dream of creating timeless, leur inspiration dans les cultures ancestrales African inspired contemporary designs, of africaines. Anna Getaneh, qui a crafting world class accessories, of travaillé pour de grands couturiers sourcing from throughout the continent and tels que Christian Lacroix, Ralph building bridges and collaborations and Lauren ou Yves St. Laurent, fait ultimately building A truly and uniquely appel à des sources African Luxury brand. My inspiration africaines de la conception à la remains the cultural kaleidoscope, diverse landscapes and rich heritage of Africa.” réalisation. À partir d’étoffes typiques, elle donne une interprétation moderne aux riches traditions esthétiques du continent. Nombre de ses collections sont consacrées à des cultures menacées, par exemple aux tribus éthiopiennes de l’Omo et à leurs fascinantes peintures corporelles. Ses créations connaissent un succès planétaire. Pendant près de dix ans, Anna Getaneh a défilé à travers le monde sur les plateaux les plus prestigieux. Elle a notamment fait la une de Vogue, Elle et Cosmopolitan. Alors il était temps pour elle de contribuer à l’essor de la Mode Africaine. Femme de courage à l’inestimable talent, Anna Getaneh a également fondé en 1992 l’association qui vient en aide aux enfants éthiopiens. Source : Article du CI & photo : Africain Mosaïque



Explore Kenya Jambo! Welcome to Magical Kenya

N

o other country on earth can offer the visitor as much to see and do. Within the borders of a single country, you will find savannahs rich with big game, timeless cultures unchanged by the modern world, pristine beaches and coral reef, equatorial forests and mighty snow-capped mountains, searing deserts and cool highland retreats and endless opportunities for adventure, discovery, relaxation; more than you would ever expect...

Un séjour touristique et Culturel Au Kenya

Après un safari, le cadre idyllique de la côte kenyane vous garantira de passer des vacances balnéaires exceptionnelles. Vous pourrez ainsi profiter du calme des plages de sable blanc le long de l’Océan Indien. Le sud de Mombasa est l’endroit rêvé pour les amateurs de soleil et farniente en quête de belles plages de sable blanc et fin. Les voyageurs plus actifs ne seront pas en reste. Le Kenya fait sans aucun doute partie des plus beaux spots de plongée de l’Océan Indien. Toutes sortes de sports nautiques, communs ou plus atypiques, sont possibles au Kenya:

par le ski nautique ou le kayak en mer.

du kitesurf au jetski, en passant windsurf, le catamaran, le

Les passionnés de culture et d’archéologie découvriront la culture swahilie très marquée sur la côte. Véritable melting-pot culturel, étape incontournable sur la route des Indes, la côte kenyane porte encore les traces de ses influences passées et présentes: ruines ancestrales, fort coloniaux, maisons à l’architecture arabe… Après votre safari ou en séjour balnéaire de plusieurs jours, la côte kenyane vous réserve bien des surprises.


Mombasa, Kenya

M

ombasa is a place steeped in history, yet at the same time fascinating commercial and cosmopolitan port town. Mombasa is an island connected to the mainland by bridges and ferries. The town over looks a wide harbor, where commercial shipping mingles with traditional sailing dhows. The true heart of Mombasa is found in the exotic old town, among the narrow winding streets and Arab architecture. The air here is always heavy with the scent of spices. Women wearing the traditional bui bui fill the narrow streets and busy markets. At the dhow docks fresh fish and goods from all along the coast arrive daily. The streets are alive with the bright colours of the traditional coastal khanga and kikoy, the all purpose wrap around cloth worn by both men and women. At the waters edge is Fort Jesus, an imposing fort that stands watch over the harbor. The high gun turrets, battlements and underground passages of this 16th Century Fort were the centre of a historic struggle for control of the Kenya coast between the Portuguese army and the Shirazi Arabs. This war was waged around Mombasa over hundreds of years and countless battles, and the Fort stands as a testament to this tumultuous past.

Modern Mombasa is a city of great diversity and life. This is a town were all are welcomed and quickly absorbed into this great coastal melting pot. Mosques, Hindu Temples and Christian churches surround streets that thrive with a world of cultures. Mombasa is a place where both history and

progress are greatly valued, where a busy harbor existence is lived at its own unique, tropical pace. Getting Around Mombasa can be accessed directly from Nairobi by air, road, or rail. Mombasa is the central access point for the entire coastal region. There are scheduled flights to Mombasa. Mombasa matatus and Taxis to get around town. Mombasa old town and the area around Fort Jesus are easily explored on foot.


Safari au Kenya Mille et un safaris sont possibles au Kenya ! Saviez-vous que le mot « safari » signifie « voyage » en swahili ? Ce terme désormais courant, trouve son origine chez les grands aventuriers qui parcouraient l’Afrique de l’Est à l’époque coloniale, à la recherche de trophées de chasse. Aujourd’hui, le Kenya compte plus de 50 parcs et réserves nationaux et une fascinante diversité de la faune animale. En véhicule motorisé, à pied, à dos de chameau ou à vélo, en montgolfière ou même en combinaison de plongée, toutes les occasions sont là pour découvrir l’unique vie sauvage africaine. Le Kenya est le pays du safari. La faune sauvage présente partout au Kenya est renommée dans le monde entier. C’est la destination idéale si vous souhaitez observer les mythiques « Big Five » mais aussi les zèbres, gnous, guépards, girafes, hippopotames, crocodiles, singes, gazelles, impalas, oiseaux… Les safaris classiques s’effectuent généralement en minibus ou en véhicule tout terrain type 4x4. Un minibus dispose généralement de 7 sièges pour les passagers ainsi qu’un toit ouvrant et une liaison radio. Quant au véhicule tout terrain, il dispose de 5 à 7 sièges confortables pour les passagers, un toit ouvrant pour photographier les animaux et une liaison radio pour le chauffeur-guide. L’observation des animaux se fait par la fenêtre ou le toit ouvrant. Les amoureux de la nature et de la vie sauvage apprécieront toute l’authenticité de la faune sauvage dans un cadre naturel resté inchangé depuis des millénaires. Une journée type de safari Une journée type de safari s’effectue en plusieurs sorties, appelée « game drive ».Un premier game drive tôt le matin (vers 6h00) permet d’apprécier à l’aube l’éveil de la savane. Il peut être suivi d’un « bush breakfast », petit déjeuner de brousse. Un second game drive en fin de matinée (vers 11h00), avant le repas du midi. Et enfin, un dernier game drive à la tombée de la nuit, vers 16h00. Les game drives sont organisés en fonction du rythme de la vie animale et durant environ 2 heures. Notez qu’il est tout à fait possible pour les personnes voyageant avec des enfants d’adapter les heures de safari, dans le cadre d’un véhicule privatisé. Où pratiquer un safari classique ? Le safari classique en minibus ou véhicule tout-terrain peut être réalisé dans l’ensemble des parcs et réserves animaliers du Kenya. Vous partirez ainsi à la recherche des grands fauves du Kenya et notamment des Big Five. Avec un peu de patience, vous réussirez à photographier un grand nombre d’animaux sauvages. Sources: Magical Kenya Website.


Fameux inJéra

Sa majesté l'injera

L Mieux connaitre l’injéra.

'injera est sans conteste l'aliment phare de la cuisine, cette galette de pâte fermentée est traditionnellement préparée avec de la farine de teff, qui lui donne sa couleur claire. Dans certaines régions, la galette est plus sombre car préparée à base de céréales. Son temps de fermentation et son mode de préparation donnent à la galette un goût plus ou moins aigre. L'injera sert à la fois de couverts et de récipient. L'injera est disposée sur une vaste assiette afin d'y placer les divers ragoûts, sauces et légumes. Traditionnellement, le plat est placé sur un mesob, une sorte de table ronde faite de paille, afin que la nourriture puisse être partagée en commun. La variété des climats éthiopiens permet de faire pousser un grand nombre de légumes et de féculents, le millet, du maïs, de l'orge, des lentilles, des pois cassés ou encore de la coriandre, qui constituent autant d'élément de base pour les différentes sauces accompagnant l'injera. Ces plats végétariens sont particulièrement consommés lors des jeûnes, strictement respectés par les chrétiens orthodoxes. La sauce la plus courante est le wet « sauce rouge », accompagnée d'oignons rouges, de niter kibbeh « beurre avec épices » et assaisonné de bérbéré « piments rouges ». Ce dernier est un des ingrédients principaux contenant du piment rouge. Son nom s'applique aussi à un mélange d'épices parmi lesquelles le piment séché à proprement parler,

mais également de l'ail, du gingembre, des oignons rouges, de la graine de rue, de la cardamome, des clous de girofle ou encore de la cannelle. Le wet peut être réalisé à partir de viande de bœuf, de poulet, d'agneau et dans certaines régions de poisson. Il peut également inclure légumes, pois cassés, pommes de terre, carottes et blettes. La viande peut être servie sautée ou crue (kitfo ou gored gored) accompagnée avec du piment. Une fois l'ensemble des plats disposés sur l'injera, chaque personne utilise un bout de cette même galette pour se saisir des aliments. Il est possible qu'une personne porte la nourriture à la bouche d'une autre, il s'agit d'un signe d'amitié, d’amour et de respect. Parmi les alcools traditionnels les plus consommés sont le tella: une bière traditionnelle brassée à partir d'orge ou de malt, de houblon et de feuilles de gesho, employée également dans la fabrication du tedj, qui est une sorte d'hydromel qui accompagne souvent les plats éthiopiens. Le consommation de vin reste modeste, les citadins ont tendance à le mélanger avec du coca cola, qui reste à désirer, surtout pour un français. La consommation de la bière est très répandue: les marques les plus populaires sont Saint-Georges, Meta et Bedelé.


Manière de table Une invitation chez des éthiopiens implique le

La recette de l’injéra

respect de certaines règles de politesse, parfois déconcertantes pour les Occidentaux. D’abord, il est très courant qu'aucun couvert ne vous soit proposé. Un plat commun étant traditionnellement partagé entre tous, il convient de se laver les mains avant le repas et ne pas se lécher les doigts après chaque bouchée, cela va de soi. Étant donné que l'utilisation de la main gauche, jugée impure, est proscrite, il vous faudra découper des morceaux d'injera d'une seule main, puis vous en servir pour collecter les autres aliments, exercice qui demande une certaine dextérité. Ne soyez pas surpris si votre hôte ouvre le repas en portant la première portion de nourriture collectée directement à votre bouche.

Ce signe de respect et d'affection, ne peut être refusé, tâchez d'éviter de laisser choir la nourriture ou de mordre les doigts de votre hôte. S'il est bon de montrer votre contentement en goûtant un peu de tout, il est également poli de ne pas finir entièrement le plat, afin de ne pas laisser croire au maître de maison que vous n'avez pas mangé à votre faim.

La notion de dessert La notion de dessert est totalement étrangère aux habitudes alimentaires locales, souvent en fin de repas, les locaux prennent un café ou un macciato. Il existe néanmoins des pâtisseries chez les communautés musulmanes.

Ingrédients : - 50 g de farine de tef (ou blé, sarrasin, riz ou maïs) - un peu de sel et d’eau tiède - de la levure de boulanger ou une levure expresse pour gâteaux Préparation : Mélangez tous les ingrédients. Préparez comme une crêpe normale, mais ne faites cuire que d’un seul côté. Le dessus doit être comme du gruyère ou une éponge. Faites une sauce de votre choix. Commentaire : Pour la présentation, ce plat est le pain quotidien des Éthiopiens, on la met sur l’assiette et on dispose les autres aliments dessus (voir image) Le mieux est d’utiliser une farine locale (tef blanc, rouge ou noir ; ou une céréale minuscule telle que le fonio d’Afrique de l’ouest ; chez les Oromos, la galette se fait avec de la farine de maïs ou de millet). Sources : Conseils, ingrédients: info@abyssinie-voyages.com



Le site "www.worthiest-warmog.com" est conçu pour un usage pédagogique et non lucratif. Ce magazine est né d’une réflexion commune pour donner un nouvel élan à mon travail et ainsi permettre au plus grand nombre de mieux connaitre ma région. L’image que certains ont de la corne de l’Afrique est en contraste frappant avec la réalité. Raison pour laquelle je me suis efforcée de vous raconter par le biais des récits la merveille de ma Terre et la Bravoure de mon peuple. Si vous souhaitez y participer, merci de me le signaler en envoyant un message sur la rubrique Contact de mon site : www.worthiest-warmog.com

Remercîments :

Chaque mois, dans votre bagage.

A l’ensemble des partenaires et toute personne qui a contribué de loin ou de prés à la réalisation du magazine.

Worthiest Warmog

L’image du

: ddis- beba sous la pluie.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.