Ramadhan 2015

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RAMADAN 2015


RAMADAN 2015

Sommaire Ramadan Juin-Juillet 2015

Dervishe M

Society : Mieux connaitre le monde musulma Education : Que transmettre à mon enfant. Time : Régler sa montre ou comment Prier à Foutour : S ’alimenter autrement pendant le R confidences : les choix du conjoint/conjointe. Bien-être : Onze pratiques au Bonheur Conju Savoir-vivre : Avoir un comportement de mu Hijab : Belles musulmanes, choisissez bien vot Aïd : Pour l’Aïd, optez pour une déco « musli


RAMADAN 2015

Magazine

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l’Heure. Ramadan.

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Excellent Ramadan et Joyeuse fête de l’Aïd !

Edito Warmog Rédactrice en Chef

Chers lecteurs, chères lectrices, Vous l’avez remarqué le mois béni du Ramadan pointe son nez. Il est sur notre agenda et fait partie intégrante de notre programme annuel. Notre comportement change, les mots et le ton qui fâchent sont souvent écartés. Les expressions et les gestes durs sont déconseillés. Très peu sont les partisans de la violence et de l’agressivité verbale. Oui c’est le Ramadan. Une amie me disait : « L’islam est une religion qui pousse le croyant à se tourner plusieurs fois par jour vers son créateur afin qu’il n’oublie pas que le vrai sens de la vie se trouve dans la spiritualité. Les cinq prières (salat) des croyants sont des repères de vie et des pas sur le chemin du paradis. Le Ramadhan, quant à lui, est une des clés qui ouvrent les portes de ce paradis ». Un conseil que je ne tarderai pas à reprendre en mon compte lorsque des conseils me seront demandés. Souhaitons donc le meilleur pour ce Ramadan à chacun d’entre nous qui serait amené à travailler. Les ressortissants ressentent un drôle de frissonnement chaque fois qu’ils entendent la voix d’un muezzin, ils aimeraient bien être aux pays … si cela était possible. A l’heure où nous ouvrons un nouveau chapitre du Ramadan 2013, nous avons donc voulu rédiger ce numéro et le partager avec vous, fidèles lecteurs. Dans ce précieux webzine, il sera donc question de l’islam et de sa pratique pendant ce mois béni. Qu’est-ce que nos familles ou amis éloignés ont-ils le plus envie de savoir ? Des récits instructifs ou hadiths vous seront proposés. Muslim women, avez-vous des centres d'intérêts communs ? La mondialisation fait ravage et les relations sociaux professionnelles se complexifient. Avec l’aide des personnes qui s’y connaissent, des articles sur la vie du couple seront au menu. Je me souviens avoir assister à des conférences religieuses, où très sincèrement j’ai beaucoup appris. C’est à ce moment qu’on pense aux enfants et on se demande qu’est ce qui serait utile à leurs transmettre. Le Coran et les hadiths nous aident souvent à nous blinder contre les agressions, les angoisses, les stress et les pressions extraordinaires de la vie. Avec intelligence, nous prenons toujours les initiatives nécessaires pour bien éduquer .nos enfants. Mettre au monde des êtres chers qui craignent « Le Tout Miséricordieux » est le rêve des parents musulmans. Que le jour de l’accouchement soit l’un des plus beaux souvenirs de la vie d’une maman est une chose mais que l’enfant qu’elle a porté pendant neuf mois, qu’elle a allaité, qu’elle a élevé et éduqué, devient un bon serviteur est une fierté. Il n’y a rien de plus beau, de plus honorable, que d’être mère ou père.


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A partir de ce constat, nous n’avons aucun mal à comprendre que nous devons craindre Dieu, le tout puissant et songer à récompenser nos parents. « Récompenser », je n’irai pas aussi loin mais plutôt rendons-les fiers de nous. C’est qu’ils ont fait pour nous, est au delà de ce que nous pouvons leurs rendre. Vous l’avez compris, nous essayons tous d’avoir un bon comportement quelque soit la période que nous traversons. Tous nous avons notre lot de difficultés, voire des échecs que chacun gère à sa manière. Une question importante est donc que fait un bon musulman lorsque ses projets tournent cours ? Certains vous diront, celui qui travaille dur, laisse un patrimoine à ses enfants. Ou encore les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Mais comment accepter son destin surtout quand le résultat est loin de la vie que nous nous sommes imaginé. Nous savons tous que lorsqu’il nous arrive un ennui, une malchance ou tout simplement un événement imprévu ou ennuyeux et qu’on n’a personne vers qui se tourner, certains d’entre nous sont vite troublés. Et bonjour la déprime et la drogue, voire la désobéissance. Loin de chanter les louanges de l’islam, nous savons que le coran nous donne les recettes pour nous maitriser en période de crise. Alors autant bannir de notre langage ce genre de citation et retrousser les manches pour vivre notre vie en sachant d’avance que nous connaitrons à coup sûre des échecs et des réussites. Car on sait que le bon Dieu ne nous fera jamais porter un fardeau plus lourd que nos épaules. Ce sont là des choses de la vie qu’il faut savoir et qu’on n’apprend pas à l’école primaire où on nous a appris à lire, écrire et à compter. Un constat demeure cependant, la vie est une école sans professeur. La spiritualité lui donne des couleurs. Lorsque l’islam s’incruste dans notre cœur et dans notre âme, nous cédons la tentation de fuir. Autant les musulmans refusent d’être submergés par la peine, autant ils savent que celle-ci est passagère. Par contre l’islam nous enseigne qu’un bon Muslim saisit la notion du temps. Il est donc vital de se rappeler que chaque minute compte et qu’il faut travailler pour « les deux mondes ».Décidons donc de poser des actes concrets, d’entreprendre, de créer et de collaborer. Inutile de perdre espoirs. Si nous avons les diplômes nécessaires, les capacités physiques, morales et intellectuelles, nous pouvons réaliser nos objectifs. L’idéale serait d’être heureux. Du simple officier au commandant, combien de nos pères ont eu des grades année après année. Sommes-nous moins ambitieux. Je ne le pense pas. Combien des vendeuses de fruit et légumes du marché, ont élevé, instruit et orienté leurs enfants. Sommes-nous moins courageuses à faire des sacrifices. Je ne le pense pas. Passons de l’utile à l’agréable en créant une activité rémunératrice qui nous permettra d’élever nos enfants comme des êtres chers. Et bien sûre combien des professeurs nous ont demandé : que voulez-vous faire comme métier plus tard ? En raison de notre jeune âge, la question nous paraissait peu significative. Mais la maturité aidant, aujourd’hui justement dix ans plus tard, je comprends enfin le sens. Sommes-nous capable de donner la réponse, chacun aura à dire son mot ou du moins son maux. Certes un petit nombre a mené à bout ses études, mais c’est n’est pas une excuse pour les autres qui aimeraient bien démissionner. Et je comprends vraiment pourquoi ma grand-mère me disait souvent : « ce soir, mets une bassine au milieu de la véranda, remplie celle-ci de l’eau. En regardant tu verras que les étoiles seront à tes pieds ». Douce et tendre grandmère, dans ma tète, cette petite histoire laisse libre cours à toutes les interprétations possibles. Nos grand-mères nous transmettaient par des devinettes les secrets de la vie. Certainement, elles nous donnaient la force et l’énergie pour aller chercher notre bonheur là où il se trouve. Quitte à passer pour une donneuse de leçons, je le dis haut et fort que j’ai des défauts mais je cherche constamment à m’améliorer. Nous aurons tout à gagner en n’excluant pas les difficultés et en croyant toujours que des solutions existent. Apprenons donc à hausser les épaules. Que la Paix d'Allah Le Tout Miséricordieux et Sa Miséricorde vous accompagnent. Pendant le Ramadan, Puissiez-vous trouver la force et la lumière dans vos prières.

Spécial Ramadan 2015


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Le Ramadan et ses Enseignements

Cultiver des bons Rapp


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Muslim Society

Mieux Connaitre le Monde Musulman

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i au 7 éme siècle, les premiers musulmans étaient des arabes, autour de l’an 1000, leurs conquêtes ont permis la diffusion de l’islam à des populations qui n’étaient plus uniquement des arabes. En ce début du troisième millénaire, la situation a encore évolué : les musulmans sont de toutes origines et présents sur de nombreux continents, de l’Afrique à l’Asie. En 2011, l'islam comportait 1,57 milliard de croyants, c'est-à-dire 22,5 % de la population mondiale, EN Asie y vivent près des deuxtiers des musulmans. En dehors des pays arabes, la diffusion de l'islam s'explique par les migrations. Parfois même par les conversions. Un musulman sur cinq vit au Proche-Orient même si plus de la moitié des 20 pays de la région sont majoritairement musulmans. Le pays qui compte le plus de musulmans au monde avec près de 203 millions de personnes (88% de la population) est l’Indonésie, représentant un peu moins de 13% des musulmans de la planète. Avec 174 millions de musulmans, soit 96% de la population, le grand pays (Pakistan) prend une bonne place, et avec près de 161 millions, soit 13,4% de sa population, l’inde talonne. La grande majorité, soit 87 à 90%, des musulmans du monde sont des sunnites, contre 10 à 13% de chiites, ainsi il y aurait entre 154 et 200 millions de musulmans chiites dans le monde, dont 70 millions vivent au pays d’ayatollah. Le « pharaon » a la population musulmane la plus importante de la région regroupant le ProcheOrient et l’Afrique du Nord, tandis que la plus grande population musulmane de l’Afrique de l’ouest se concentre au nigéria.

L'islam est la seule religion dont le nom figure dans la désignation officielle de plusieurs États, sous la forme d’une république islamique. Toutefois, ces États ne sont pas les seuls où l'imbrication du civil et du religieux est conforme à ce que veut la loi islamique (charia) comme au royaume de Riyad. Il peut se produire une confusion entre les musulmans et les arabes, principalement à cause de deux facteurs : l'origine arabe de l'islam et la place centrale qu'occupe la langue arabe dans cette religion. Il y a environ 300 millions d'Arabes. Au final, 20 % des musulmans vivent dans le monde arabe (22 pays figurent dans la ligue arabe), un cinquième sont situés dans le continent noir, et la plus grande population musulmane du monde est en Asie. D'importantes communautés existent, en Europe et en Amérique du sud, de même en Afghanistan et au Bangladesh. Il y a aux USA, trois millions de musulmans représentant 1 % de la population américaine et environ 2,1 millions en France (principalement issus de l’immigration afro-arabe). Ce dernier temps la communauté musulmane est face à deux problèmes : l’amalgame entre le terrorisme et l’islam d’une part et d’autre part la stigmatisation de certains thèmes traités dans les médias. Or, il ne faut pas oublier que les premières victimes du terrorisme ce sont l'islam et les

Le monde arabe est constitué de vingt-deux pays regroupés au sein de la Ligue des états arabes. Il présente une grande diversité dans les paysages, le peuplement, les modes de vie et les cultures. L’arabe classique est la langue officielle de ces pays même si d’autres langues sont utilisées dans la vie quotidienne. Cependant il faut savoir la différence entre les arabes et les musulmans. Les Arabes ne représentent qu’un quart des musulmans dans le monde. Le monde musulman n’est pas peuplé que d’Arabes et les Arabes ne sont pas tous musulmans.

musulmans». Toutefois concernant le port du voile, la polygamie et la place de la femme dans la société musulmane, il revient à toute bonne personne, pratiquante avec une expérience spirituelle, une relation avec le divin de faire ses choix de vie. On ne peut pas réduire l'islam à ces aberrations. Enfin espérant que les revendications du « printemps arabe » ne soient pas dénaturées pour que les révolutions ne perdent pas leur bataille pour la liberté.


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Une Vie, Un Modèle, Une Lumière

Mohamed Amine

Celui que l’on appelait El-Amine.

E

nviron 600 années après le départ du prophète Issa (Jésus), comme Allah n'avait envoyé aucun autre Messager sur terre, les gens étaient plongés dans l'obscurité. Ils avaient oublié Dieu. Ils avaient oublié les bonnes paroles prêchées par les Prophètes. Ils fabriquaient des idoles et les adoraient. Ils adoraient aussi les arbres, la mer, le soleil, la lune etc... Ils consommaient des boissons alcoolisées et s'adonnaient aux jeux de hasard. Ils enterraient leurs filles vivantes et brûlaient vives les veuves. Bref, le monde était dans le plus grand égarement et dans la plus grande perdition. On avait cessé d'adorer le Dieu Unique. Il était alors nécessaire qu'un Messager vienne de la part d'Allah pour guider à nouveau l'humanité vers le chemin de la Vérité. Sa naissance :

C

'est alors à la Mecque, que le prophète (que Dieu lui accorde Sa Grâce et Sa paix), très probablement le lundi 12 du mois de "Rabi'oul Awwal" de l'année de l'éléphant. Lors de la naissance de Mohammad, plusieurs événements eurent lieu à travers le monde ; ainsi le palais de l'empereur perse trembla et un feu qui était allumé depuis des siècles dans un de leurs temples s'éteignit. Sa garde :

S

on père Abdoullah mourut deux mois avant la naissance de Mohammad. Agé alors de 6 ans, après la mort

de sa mère Amina, il fut pris en charge par son grand-père Abdoul Mouttalib. Mais deux ans, deux mois et dix jours après la mort de sa mère, Abdoul Mouttalib tomba gravement malade. Il appela alors à son chevet tous ses fils et décida qu'après sa mort, Mohammad serait confié à l'un d'eux : Abou Talib. Abdoul Mouttalib mourut quelques temps plus tard alors que Mohammad n'avait que 8 ans. Abou Tâlib était l'oncle de Mohammad. Il avait une famille nombreuse mais malgré cela il n'hésita pas à recueillir Mohammad. Pour pouvoir élever sa famille, il allait jusqu'en Syrie (le Châm) pour faire du commerce.


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Un signe :

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orsque Mohammad fut âgé de 12 ans, son oncle Abou Tâlib décida de faire un voyage vers la Syrie. Le jeune Mohammad voulut l'accompagner mais Abou Tâlib refusa à cause des difficultés du voyage. Puis comme il insistait beaucoup, il accepta de l'emmener avec lui. Ce fut son premier voyage vers la Syrie. Ce fut à l'occasion de ce voyage qu'il rencontra un moine nommé "Bahira" qui reconnut en lui les signes distinctifs du Prophète qui avait été prédit dans l'évangile et qui était attendu. Il conseilla à Abou Tâlib de ramener Mohammad rapidement vers Makkah et de bien veiller sur lui. Mohammad avait cultivé pendant son enfance et sa jeunesse un certain caractère et une force morale tout à fait différents des autres. Il avait de bonnes manières. Il était honnête et loyal. Aussi, les gens de Makkah l'appelait "Al-Amine" (le digne de confiance). Khadija :

I

l y avait à la Mecque une femme veuve très riche qui s'appelait Khadija (qu'Allah l'agrée). Elle faisait du commerce à Makkah mais aussi en dehors

C

de l'Arabie, par l'intermédiaire d'autres personnes. Quand elle apprit que Mohammad était l'homme le plus honnête de la Mecque, elle lui proposa de conduire une de ses caravanes commerciales vers la Syrie, en échange d'un salaire. Mohammad accepta sa proposition et accomplit ainsi son second voyage vers ce pays. Maysara (une servante de Khadija, qui les accompagnait) constata aussi lors de ce voyage d'autres signes étranges concernant Mohammad. Elle en fit alors part à Khadija (qu'Allah l'agrée) à son retour. Khadija (que Dieu l'agrée) était une femme riche et éduquée. Elle envoya alors une messagère nommée Nafiça chez l'oncle de Mohammad pour lui faire part de son désir d'épouser Muhammad. La demande ayant été acceptée, Mohammad, était alors âgé de 25 ans lorsqu'il épousa Khadija qui pour sa part avait 40 ans. Elle a vécu plus d'un quart de siècle (plus de 25 ans) avec son époux. Mohammad n'épousa pas d'autres femmes tant que Khadija était encore en vie. Elle fut sa meilleure épouse et compagne. De cette union, naquirent quatre filles et deux fils. Les deux fils s'appelaient Quassim et Tahir. Tous deux moururent en bas âge. Les filles s'appelaient Zeïnab, Oum Koulçoum, Roquayya et Fâtima.

La révélation :

A

vant la première révélation, il avait l'habitude de se rendre dans une grotte au mont "Hirâ" pour méditer. Ce fut là ; pendant une nuit du mois de Ramadan, à l'âge de 40 ans, que soudainement, Mohammad perçut une présence, dans le silence de la nuit. Une voix se fit entendre : "Lis !" Mohammad était bouleversé. "Je ne sais pas lire" lorsque la voix répéta l'ordre c'est comme si la terre s'était mise à trembler : " Lis !" - « Que dois-je lire ? » Puis soudain, il se sentit comme libéré. " Lis ! au nom de ton Seigneur qui a créé ! Il a créé l'Homme d'un caillot de sang. Lis car ton Seigneur est le Très Généreux. Qui a instruit l'Homme au moyen du Calame, de la plume. Il lui a enseigné ce qu'il ne savait pas. " [Sourate 96 L'adhérence - Verset 1 à 5 ]

e furent les 5 premiers versets du Glorieux Coran, la voix était celle de Gabriel, l'esprit de Foi et de Vérité, qui fut envoyé par Dieu au dernier des prophètes. Mohammad était envoyé à l'Humanité tout entière, pour guider les Hommes mais aussi les Djinns vers le chemin de Dieu.


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Son Message :

L

'aimé d'Allah, comme il fut surnommé, reprocha aux Mecquois leurs idoles (statues qu'ils prenaient pour Dieu), les appela à adorer le Créateur Unique et leur récita les versets du Coran pour les guider dans la bonne voie. Comme réponse il fit face à la torture et l'oppression. Lorsque les Mecquois prirent conscience de leur incapacité à lui faire face, il lui offrit royauté, argent et pouvoir mais Mohammad (paix et bénédictions) refusa et dit : " Même si vous me posez le Soleil sur ma main droite et la Lune sur ma main gauche, je ne renoncerais pas à mon Message " Ce message de quelques mots mais qui pesait plus lourd que les cieux et la terre était : Ô vous les gens ! Dites il n'y a nulle divinité digne d'adoration sauf Allah et vous réussirez !

Les persécutions :

L

entement, un par un, le nombre des musulmans augmentait, guidés par le prophète bien-aimé. Mais les musulmans furent l'objet de persécutions dès les premiers temps de l'Islam. On riait et on se moquait d'eux, et comme si cela ne suffisait pas, les non croyants avaient même recours à des attaques et à des tortures physiques. Quelques centaines de musulmans réussirent à quitter la Mecque, abandonnant leur maison, cherchant refuge en Abyssinie voisine, terre chrétienne, et ceux qui restèrent, subirent des persécutions de plus en plus violentes. Une nouvelle tactique fut mise en place par les chefs de la Mecque. Ils contraignirent le prophète (SAW) et ses compagnons à vivre dans un endroit isolé de la ville, et aucune provision ne leur parvenait.

L’Aimé d’Allah :

G

râce à Dieu, les persécuteurs cessèrent cette pratique inhumaine.

Le blocus fut finalement levé et la situation se modifia quelque peu. Les gens purent à nouveau observer et écouter le prophète (SAW). C'était un bel homme, de taille moyenne, les cheveux et la barbe noire, ses paroles étaient toujours pleines de sagesse et de conseils. La gentillesse et la miséricorde de Mohammed (SAW) étaient inégalables. Il accorda une place d'honneur à la femme, une place dans la société qui était inimaginable, un honneur en islam, que l'on ne trouvait nulle part ailleurs.

grand honneur à Mohammad : les cinq prières quotidiennes, le deuxième pilier de l'Islam. A la suite de ce voyage miraculeux les incrédules redoublèrent de moqueries et de persécutions envers le prophète. L’hégire :

C

’est alors qu'une délégation de la ville de Yathrib, située à environ 400 Km de la Mecque proposa l'hospitalité à Mohammad et à sa communauté. Mohammad

Le voyage nocturne :

L

e fut lors de la dixième année de la révélation que le prophète Mohammad perdit son oncle Abou Talib, suivit de la mort de son épouse Khadija, de plus il fut mal traité par le peuple de Ta'if lorsqu'il vint leur délivrer le message. Ce fut une année de tristesse pour le prophète. Mais c'est cette année là que Dieu envoya l'ange Gabriel, pour l'élévation suprême du corps et de l'esprit, le voyage nocturne : Al Isra wal Mi'raj.Un voile séparait le prophète de son Seigneur et c'est là que Dieu offrit le plus

accepta après treize années d'appel à l'Islam, à la Mecque. Il immigra, lui et les


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"convertis" à l'Islam, vers Médine, lieu où la religion a pu s'épanouir et où Mohammad devint le chef de ce nouvel Etat. C'est ce que l'on a appelé l'Hégire, et qui marque le commencement du calendrier islamique. Beaucoup de gens à Médine, ont constaté les bienfaits de l'Islam, et se sont "convertis". Cependant, les Mecquois étaient toujours déterminés à éliminer la communauté musulmane, et ce fut au cours de la deuxième année de l'hégire, pendant le mois de Ramadan, après de nombreuses persécutions que Dieu le Très Haut donna la permission de se défendre. Les Batailles :

L

a première guerre fut appelée la bataille de Badr ; les Musulmans, (trois fois moins nombreux que les Mecquois qui étaient au nombre de mille), sont sortis vainqueurs miraculeusement, avec l'aide de Dieu . Bataille après bataille, les musulmans prouvèrent qu'ils pouvaient résister à toutes les attaques grâce Dieu et Médine ne fut plus jamais attaquée. Ce fut au cours de la sixième année de l'Hégire qu'une trêve fut décrétée entre Mohammad et les mecquois, c'est ce qu'on appela "le pacte d'Al-Hudaybiyya". La Victoire :

judaïsme a eu ses « juges » et si le christianisme a eu ses « apôtres », l'islam a eu ses « compagnons » AsSahâba, les proches disciples du Prophète qui l'ont soutenu dans son apostolat et qui ont propagé, après sa mort, son message. C'est grâce à eux que les enseignements de l'islam nous sont parvenus intacts. Par leur dévouement et leur fidélité à la voie du Prophète ils ont pu nous transmettre les dires et les actes de ce qui constitue aujourd'hui, la Sunna de l'Envoyé de Dieu, deuxième fondement de l'islam après le Coran. N'est-ce pas grâce à eux que le Saint Coran fut conservé et protégé des altérations que connurent les précédentes Écritures saintes ? N'est-ce pas grâce à eux que le Message du Prophète se propagea aux quatre coins du monde et supplanta les autres croyances tombées en désuétude ? Le Saint Coran les a décrits ainsi : Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah. Certain d'entre eux ont atteint leur fin, et d'autres attendent encore; et ils n'ont varié aucunement dans leur engagement [ Sourate 33 verset 23 ] Riches ou pauvres, libres ou esclaves, le seul dénominateur commun qui les liait était la foi en Dieu et la fidélité au Message du Prophète c'était leur raison de vivre et leur idéal pour lequel ils ont tout donné, y compris leur vie. À ce titre, le professeur

C

’est en 629 ; huitième année de l'Hégire, deux ans après la trêve dont les termes étaient constamment violés par les mecquois, que le prophète Mohammad décida de se rendre à la Mecque avec une armée de dix milles hommes pour s'emparer de la ville. Ce fut un miracle, pas une goutte de sang ne fut versée et le prophète passa la porte de la ville, sur son chameau, la tête baissée, en toute humilité, tandis que tous ses ennemis le regardaient. Il pardonna aux plus grands ennemis de l'islam, face à cette miséricorde, les gens de la Mecque embrassèrent l'Islam sans contrainte. Le prophète entra dans l'enceinte de la Ka'aba, où se trouvaient les trois cent soixante idoles et statues devant lesquelles les Arabes se prosternaient. Une par une, sur l'ordre du prophète, les idoles furent détruites. Le prophète s'installa à Médine qui devint la capitale du nouveau monde musulman. Les Compagnons du Prophète (SAW) :

C

haque Envoyé de Dieu a eu son cercle de disciples qui l'a soutenu et affermi dans sa mission en ce bas-monde. Ces croyants de la première heure sont ceux aussi qui ont eu le mérite de garder et de préserver les enseignements transmis par les prophètes de Dieu aux générations futures. Si le

Khâlid Muhammad Khâlid s'interroge « Qui a incité les nobles du peuple du Prophète à accourir pour


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embrasser ses paroles et sa religion : Abû Bakr, Talha, Az-Zubayr, 'Uthmân ibn 'Affân, 'Abd Ar-Rahmân ibn 'Awf et Sa'd ibn Abî Waqqâs . Ils quittèrent tout ce qu'ils avaient comme gloire et faste pour la voie de l'épreuve ? » En effet, qu'est-ce qui a poussé les faibles de son peuple à accourir pour être sous son étendard et le suivre, lui qui était sans armes et sans argent. Il n'était pas à l'abri de la méchanceté et de la haine de ses proches, de son clan, de son peuple. Ces premiers temps de l'islam où l'épreuve était grande pouvaient repousser les premiers convertis, mais la force du message les a attirés. Seul Dieu savait à ce momentlà, les répercussions de la Révélation. Par conséquent, il est du devoir de chaque croyant et de chaque croyante de connaître la vie et l'œuvre prodigieuse des

compagnons pour imprégner sa vie de leur exemple. Ces femmes et hommes qui méritent notre respect et notre admiration expriment bien la force de ce message et la grandeur de notre Prophète qui leur a enseigné l'islam et les a aimés. Cette fraternisation, cet amour qui les unissait ne pouvait être que le fruit d'un message divin. Leurs épreuves et leur dévouement sont à la mesure du sentiment du Prophète : « Ne dites pas du mal de mes compagnons, car je jure, par Dieu, que même si l'un d'entre vous donne en aumône l'équivalent de la montagne de Uhud, il n'égalerait pas les mérites d'un seul de mes compagnons. » [Rapporté par Boukhari et Mouslim ]

Les Filles du Prophète (saw). Zayneb :

E

lle est née environ cinq ans après le mariage du Prophète et de Khadîja [qu'Allah soit satisfait d'elle]; il allait encore s'écouler une dizaine d'années avant la première Révélation. Elle fut mariée à son cousin, Abû al'As ibn Rabî`, duquel elle eut deux enfants : une fille et un garçon. Elle fut parmi les toutes premières à embrasser l'Islam dès le début de la Révélation, mais son mari refusa de se convertir. De ce fait, elle ne participa pas à l'émigration vers Médine et demeura à la Mecque avec ses enfants et son mari. Lors de la bataille de Badr, son mari qui était parti combattre les musulmans dans le camp des Quraysh, fut fait prisonnier. Zaynab [qu'Allah soit satisfait d'elle], pour payer la rançon de son mari, envoya à Médine le collier qu'elle avait reçu de sa mère. En reconnaissant ce bijou, le Prophète fut très ému et rendit la liberté au mari et le renvoya avec le collier à la Mecque. Cependant, le Prophète lui

demanda, en retour, d'envoyer Zaynab [qu'Allah soit satisfait d'elle] à Médine, qui, comme musulmane, ne pouvait plus rester mariée avec lui, en vertu d'un verset qui avait été révélé entre temps et interdisait qu'une musulmane demeure l'épouse d'un mécréant. Abû al-'As, en arrivant à la Mecque, respecta cet accord, malgré la peine des deux époux et envoya Zaynab à Médine. Cependant, un incident eu lieu au moment où elle sortait de la ville ; des chefs Quraysh envoyèrent des hommes à sa poursuite. Elle reçut une flèche qui la blessa et la fit tomber du chameau. Elle était enceinte et, sous l'effet du choc, elle fût une fausse couche. Abû Sufiyân intervint alors et dit : « Nous ne pouvons pas la laisser partir devant tout le monde, en plein jour. Qu'elle revienne et elle pourra ensuite partir secrètement. » Il fut fait ainsi, et elle partit quelques jours plus tard pour Médine. Après un certain nombre d'autres évènements, Abû al-'As liquida ses affaires à la Mecque et vint rejoindre les musulmans à Médine après avoir, à son tour,

embrassé l'islam. Le couple put alors reprendre la vie commune. Une année plus tard, en l'an 8 de l'Hégire, Zaynab [qu'Allah soit satisfait d'elle] tomba très malade et mourut, ce qui causa une grande peine à son père et son mari. C'est le Prophète qui la déposa dans sa tombe et on sait qu'il invoqua Allah , lui demandant de lui épargner les tourments de la tombe, ce qui, nous rapporte-ton, lui fut accordé. Abû al-`As survécut jusqu'au califat de `Umar. Qu’Allah soit satisfait d’elle. Ruqaya :

D

euxième fille du Prophète, elle est née environ huit années après le mariage de ses parents. Comme ses sœurs, elle reçut la meilleure éducation. Elle fut fiancée à l'un de ses cousins, fils d'un oncle du Prophète, Abû Lahab. Ce dernier refusa d'embrasser l'islam, et fut même un grand ennemi des musulmans. Devant l'extrême agressivité dont il fit preuve ainsi que son épouse, Um Jamîl, soeur d' Abû Sufiyân, à


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l'égard des musulmans, une sourate fut révélée afin de fustiger son attitude.« Que périssent les deux mains d'Abû Lahab et que lui-même périsse. Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu'il a acquis. Il sera brûlé dans un Feu plein de flammes, de même sa femme, la porteuse de bois, à son cou, une corde de fibres. » [ Sourate 111 ] Abû Lahab exigea de son fils qu'il renonce à son mariage avec Ruqaya [qu'Allah soit satisfait d'elle]. Plus tard, `Uthmân , le futur calife, demanda sa main et elle devint son épouse. On sait que le couple fut très uni. Ils firent, ensemble, partie du premier groupe des émigrés qui partirent en Abyssinie. C'est à leur retour que Ruqaya [qu'Allah soit satisfait d'elle] apprit la triste nouvelle de la mort de sa mère, Khadîja [qu'Allah soit satisfait d'elle], un peu avant l'Hégire. Ensuite, `Uthmân et Ruqaya [qu'Allah soit satisfait d'eux] émigrèrent vers Médine où ils reçurent, on le sait, un accueil chaleureux et fraternel de la part des musulmans de la ville. Ruqaya eut un enfant qui mourut en bas âge ; elle tomba malade quelque temps après. `Uthmân la soigna et l'assista jusqu'à sa mort, alors que le Prophète menait sa première campagne, à Badr. La nouvelle de la victoire de Badr parvint à Médine au moment de l'enterrement de Ruqaya [qu'Allah soit satisfait d'elle].C'est le Prophète - de retour à Médine qui aurait présidé à la prière et serait descendu la déposer dans la tombe. C'était au mois de Ramadan de l'an 2 de l'Hégire. Oum Kaltoum :

L

a troisième fille du Prophète eut en commun avec sa sœur Ruqaya [qu'Allah soit satisfait d'elle], d'avoir été également fiancée avec un autre des fils d'Abû

Lahab, et ainsi qu'il a été dit au chapitre précédent, le mariage fut annulé dans les mêmes conditions. Elle fut au nombre des membres de la famille du Prophète qui furent exilés dans le désert, au moment du décret de boycottage, et ce, pendant trois années. Elle se trouvait auprès de sa mère au moment où celle-ci mourut. Elle éprouva un profond chagrin. Um Kalthûm [qu'Allah soit satisfait d'elle] participa à l'Hégire. En effet, dès que le Prophète et Abû Bakr furent arrivés à Médine, ils envoyèrent chercher leurs familles respectives. Firent le voyage ensemble : Sawda, Mère des Croyants, avec les filles du Prophète , Um Kalthûm et Fâtima, ainsi que l'épouse d'Abû Bakr, Um Ruman, avec `Âïsha et Asmâ [qu'Allah soit satisfait d'elles]. Alors que `Uthmân était veuf depuis trois ans, le Prophète lui proposa d'épouser Um Kalthûm [qu'Allah soit satisfait d'elle]. Ce fut une grande consolation et une joie pour `Uthmân ; il vit dans cette union une nouvelle alliance avec la famille du Prophète . Le couple semble avoir été très heureux, mais ils n'eurent pas d'enfant. Um Kalthûm [qu'Allah soit satisfait d'elle] mourut au mois de Sha'bân de l'an 9 de l'Hégire. Le Prophète ordonna que l'on fît sa toilette et, après qu'elle ait été enveloppée dans un vêtement qu'il avait donné pour cela, il l'enterra lui-même dans le cimetière des femmes à Médine. `Uthmân fut très affecté de la mort d'Um Kalthûm et ne se remaria plus. Le Prophète lui dit un jour : « Si j'avais une troisième fille à marier, je te l'aurais donnée comme épouse», ce qui l'émut profondément.

Qu'Allah soit satisfait d'Um Kalthûm.

Fatima :

L

a dernière des filles du Prophète et de Khadîja [qu'Allah soit satisfait d'elle] est née au cours de l'année de la reconstruction de la Kaa'ba. Nous savons que Khadîja [qu'Allah soit satisfait d'elle] mourut à la suite des souffrances et des privations endurées durant leur exil dans le désert. Fâtima [qu'Allah soit satisfait d'elle] fut elle-même bien malade. Elle était encore très jeune et éprouva une peine profonde. Cependant, elle avait un caractère bien trempé et se montra très courageuse, en cette occasion et en maintes autres occasions, dès sa jeunesse. Notamment, un jour que le Prophète priait auprès de la Ka'abâ, `Uqba, un des Quraysh, déversa sur lui les viscères d'une brebis. L'Envoyé de Dieu poursuivit néanmoins sa prière tandis que Fatima se précipita pour le débarrasser de ces immondices et le nettoyer, malgré les moqueries des Quraysh. On nous rapporte, à ce sujet, que tous ceux d'entre eux qui furent présents ce jour-là, furent tués à Badr. Au moment de l'Hégire,


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l'Envoyé de Dieu partit seul avec Abû Bakr , dans le plus grand secret. Afin de ne pas trahir leur fuite, ils laissèrent chacun leur famille à la Mecque et les firent venir pour les rejoindre dès qu'ils furent eux-mêmes arrivés à Médine. Fâtima [qu'Allah soit satisfait d'elle] devint l'épouse de Ali , fils d'Abû Tâlib, cousin du Prophète en l'an 2 de l'Hégire. Elle avait une quinzaine d'années. Ils eurent deux garçons [ El Hassan et El Hussayn ] et deux filles [ Zaynab et Um Kelthoum ]. Fâtima assumait la charge de la maison, moulait le grain ellemême pour faire son pain, portait l'eau, soignait le cheval. Elle travaillait durement.Ali a raconté qu'elle se plaignait parfois d'être fatiguée par l'ensemble de ces tâches, et qu'elle demanda au Prophète alors qu'on venait de ramener des prisonniers - de lui donner l'un d'eux pour la soulager de quelques-uns des travaux difficiles. Le Prophète vint les voir dans leur maison et, en guise de réponse, leur dit ceci : " Je vais vous annoncer quelque chose qui vaudra mieux que ce que vous m'avez demandé. Quand vous vous couchez le soir, dites 33 fois le takbîr [ Allahou Akbar ] (Dieu est le plus grand), 33 fois le tasbîh [ Soubhan Allah ] (Gloire à Dieu) et 33 foisle tahmid [ Al-hamdulillah] (La louange est à Dieu) ; cela vous vaudra mieux qu'un domestique. " [ Rapporté par Al Bouhkari ] On rapporte qu'elle fit ce commentaire : « Je suis contente de Dieu et de Son Envoyé. » Elle fut parmi les musulmanes très actives au sein de la communauté des musulmans. On nous

rapporte qu'elle fut présente lors de la bataille d'Uhud, soignant les blessés, leur donnant à boire. Lorsque son père fut blessé, c'est elle qui nettoya son visage avec de l'eau, puis, pour arrêter le sang, elle fit brûler le morceau d'une natte et appliqua la cendre sur la blessure, ce qui stoppa l'hémorragie. Elle fut également présente lors de la Guerre du Fossé, également à Khaybar et lors de la conquête de la Mecque. Un jour, la famille d'Abû Jahl - un des grands ennemis de l'Islam proposa à Ali , son mari, d'épouser une de leurs filles. Le Prophète s'interposa en refusant : "Je ne leur permettrai pas cela, mais si Ali veut l'épouser, qu'il répudie d'abord ma fille et épouse la leur." Il avait dit également à ce propos : « Fâtima est une partie de moi-même; quiconque l'irrite, m'irrite également." Il ne pouvait envisager que sa fille bien-aimée fût obligée de vivre avec la fille d'un de ses ennemis. Cela n'eut pas lieu. D'ailleurs, Ali demeura monogame aussi longtemps que Fâtima fut en vie. Il existait, entre le Prophète et Fâtima, des liens d'affection très forts. Aisha [qu'Allah soit satisfait d'elle] a rapporté : « Je n'ai jamais vu personne qui ressemblât autant à l'Envoyé de Dieu, tant par la façon d'être que pour la guidance et la dignité, que Fâtima. Lorsqu'elle entrait chez lui, il se levait pour aller à sa rencontre, lui prenait la main, l'embrassait et la faisait asseoir à sa place. » Alors que le Prophète était déjà malade, Fâtima lui rendit visite. Celui-ci lui dit à l'oreille quelque chose qui la fit pleurer abondamment. Ce que voyant, il lui glissa encore quelques paroles

en secret, ce qui alors la fit rire. Elle refusa de dévoiler les secrets qu'ils avaient échangés tant que le Prophète fut en vie. Plus tard, après que l'Envoyé de Dieu eût quitté ce monde, elle dévoila qu'il lui avait fait part de sa mort prochaine, ce qui l'avait fait pleurer. Puis, il l'avait informée qu'elle serait la première à le suivre et avait ajouté : « Ô Fâtima, n'es-tu pas satisfaite d'être la reine des Croyants ? et elle avait ri ». Le Prophète a déclaré : « Fâtima est la reine des femmes habitant le Paradis. » [Rapporté par Al Boukhari ] Elle pleura beaucoup la disparition de l'Envoyé de Dieu. Elle tomba malade quelque temps après et mourut six mois après son père. Elle avait vingt-huit ans. C'est l'épouse d'Abû Bakr et son mari Ali, qui firent la toilette mortuaire de Fâtima [qu'Allah soit satisfait d'elle] , puis elle fut enterrée, comme elle l'avait demandé, la nuit même de sa mort dans le cimetière des femmes à Médine. Que Dieu soit satisfait de Fâtima.

Portrait du Messager de Dieu Voici le portrait vivant de ce noble Messager d'Allah tel que nous l'a transmit la tradition la plus honnête et la plus concordante.


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M

uhammad, avait une tête massive couverte d'une chevelure abondante et soignée. Ses cheveux n'étaient ni crépus comme ceux des Abyssins, ni totalement lisses comme ceux des Hindous. Sa barbe était aussi fournie que sa chevelure et, jusqu'à sa mort, on pouvait compter ses cheveux blancs sur les doigts de la main. Son visage au teint très clair rayonnait carrément de lumière. Au milieu de ce visage ovale au front large et bombé se dressait un nez légèrement aquilin. Ses yeux larges et sombres avaient une certaine rougeur. Ses sourcils fins formaient deux grands arcs qui ce touchaient presque. Ses cils étaient longs et noirs. Sa bouche assez grande et charnue s'ouvrait sur une double rangée de dent ayant la blancheur de la neige. Il souriait souvent mais n'allait jamais jusqu'au rire. Son silence était imposant et son parler le rendait plus beau encore. Vue de loin ou de près, il tranchait sur tous par sa beauté remarquable. Il n'était ni taciturne, ni bavard et ses paroles se succèdent comme des perles savamment enfilées. Il était toujours doux et amène mais ne tombait jamais dans la familiarité vulgaire. Il était constamment entouré de ses compagnons fidèles. Dès qu'il parlait, ils étaient toute oreille et, dès qu'il donnait un ordre, ils s'empressaient de l'exécuter. Il avait le cœur le plus magnanime, le langage le plus véridique, le caractère le plus sociable et la compagnie la plus généreuse. Celui qui le voyait à l'improviste le respectait et celui qui le fréquentait tous les jours l'aimait. Tous ceux qui parlaient de lui disaient unanimement n'avoir jamais vu son pareil ni avant lui ni après lui. Il gardait longtemps le silence et ne parlait jamais sans

raison. Ses paroles étaient un trésor de sagesse et un modèle d'éloquence. Il était concis, sans débordement inutile ni parcimonie nuisible à la compréhension. Il ne se fâchait jamais pour son propre compte mais, si un usurpateur violait le bon droit, rien ne l'arrêtait plus tant qu'il n'avait pas eu raison de lui et tant que la justice n'avait pas prévalu. Il ne se servait jamais que d'arguments véridiques et ne faisait jamais triompher la vérité par le mensonge. Il ne se moquait jamais de personne ni en sa présence ni en absence. Il n'était ni humblement petit ni

orgueilleusement grand et, que de taille moyenne, sa large carrure et le port droit de sa tête le faisaient paraître toujours le plus grand. Quand il voulait regarder en arrière il se retournait tout d'une pièce et il percevait même sans se retourner ce qui passait derrière lui. Il était d'une force exceptionnelle et fut le seul de son temps à terrasser le célèbre lutteur Rokana. Il ne s'est jamais sauvé au combat et voici ce que dit de lui Ali dont on connaît pourtant la force et le courage: " Lorsque la bataille faisait rage et que les yeux voyaient rouge, nous nous mettions tous derrière le

Prophète qui était toujours le plus près de l'ennemi " Voici encore ce que dit de lui Al Abbas, oncle du Prophète : " Lorsque les Musulmans rencontrèrent les Païens à la terrible bataille de Honéin, ils battirent tous en retraite. Seul le Prophète se lança à l'assaut de l'ennemi en faisant galoper sa mule que j'avais peine à retenir par la bride " Il ne mangeait jamais à satiété. Il dormait peu et avait souvent des rêves. Il ne s'est pas vengé des Mecquois qui lui avaient brisé une dent à la guerre, mais il leur pardonna et invoqua même sur eux la bénédiction divine. Quand à la bataille d'Ouhoud, les Koraïchites barbares tuèrent et profanèrent ses meilleurs compagnons, les Musulmans lui demandèrent d'invoquer la malédiction divine sur ses ennemis. Mais il se contenta de dire: " Dieu, pardonnez à mon peuple, il est ignorant ". On lui amena une fois un Bédouin farouche qui avait essayé de l'assassiner. Il lui mit la main sur l'épaule et lui dit souriant : "On ne t'effrayera plus, on ne t'effrayera plus ! " Il disait souvent : " Informez-moi des requêtes de ceux qui ne peuvent m'atteindre; celui qui fait parvenir les doléances de son frère incapable sera en sécurité au jour de la plus grande frayeur "... Une fois ses Compagnons se levèrent respectueusement à son arrivée. Il leur dit aussitôt : " Ne vous levez pas les uns pour les autres comme le font les autres peuples qui se déifient entre eux. Je ne suis qu'un esclave (de Dieu) mangeant comme les esclaves et m'asseyant comme eux " Il marchait toujours derrière ses Compagnons et rendait visite à


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tous les malades pauvres ou riches, Croyants ou infidèles et il suivait les cortèges funèbres. Il répondait à l'appel de l'esclave et saluait les humbles. Ils aimait la plaisanterie mais ne disait jamais que la vérité. Une fois il dit à une vieille femme pieuse qu'elle n'entrerais jamais si vieille au Paradis. Elle se mit à pleurer de désespoir et lui de dire en riant : " Tu auras auparavant recouvré ta plus belle jeunesse ". Sa générosité était proverbiale. On lui apporta un jour sa part de butin s'élevant à quatre vingt dix mille Dirhams. Il les distribua tous et n'en garda pas un seul pour lui. Il passait pourtant des nuits entières sans avoir rien à manger. Sa femme Aicha [Qu’Allah soit satisfait d’elle] nous rapporte qu'il dormait sans dîner et jeûnait le lendemain quand même. " Je pleurais de pitié pour lui et lui disais: " Mon pauvre ami, tu pouvais au moins garder de quoi apaiser ta faim "- Il me disait : - " O Aicha ! Qu'ai-je à faire de biens de ce monde ? " On lui apporta cependant bien des trésors ; il était devenu maître du Hedjaz, du riche Yémen et de la presque totalité de la péninsule arabique. Il avait conquis toutes les régions limitrophes de la Syrie et de l'Irak. IL avait légalement droit au cinquième des capitations

et aumônes de tous ces pays et plus d'un roi lui envoyèrent rente des cadeaux mirifique. Il n'a jamais rien gardé de tout cela et en enrichit les autres. Malgré toute cette humilité et cette vie d'ascète, il dégageait une majesté troublante qui fit trembler à ses pieds les ambassadeurs du roi des Perses et des autres tyrans, habitués pourtant aux plus grandes pompes. Ce portrait n'est nullement démenti par ses faits et gestes qui transparaissent clairement à travers ses Hadiths. L'étude sincère du Coran nous montre que cette œuvre parfaite ne peut être que divine et que celui qui l'a transmise en toute loyauté ne peut être que le meilleur être de toutes les créatures. Il allia en effet la vie la plus pauvre à la plus grande richesse, la générosité la plus magnicide au plus grand dénuement, le pardon le plus inespéré à la victoire la plus complète, le courage le plus héroïque à la longanimité la plus patiente et la personnalité la plus forte à l'effacement le plus humble et le plus distingué. Quel autre que lui fut capable dans toute l'histoire des Hommes de bâtir en si peu de temps et avec si peu de moyens matériels un empire aussi vaste marqué d'une emprunte

aussi profonde et aussi ineffaçable ? Quel autre que lui a fait et fera toujours vibrer le plus profond des âmes par ces résonances divines qu'est le Coran psalmodié ?

Ô Allah ! Accorde Tes bénédictions et Ton salut éternels à notre Messager Muhammad et fait nous dignes de son intercession efficace au jour terrible et sûr ou la maman en oublie son bébé et ou l'enfant le plus jeune voit ses cheveux blanchir !


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LA KAABA

Première Merveille des Musulmans.

L

a « ka’ba » (ou ka'aba, littéralement : « le cube »), petit édifice cubique au centre de la mosquée de La Mecque, en Arabie Saoudite, constitue le « la qibla » des musulmans.

L

orsque Muhammad atteignit l’âge de 35 ans, les Qouraichites entreprirent de reconstruire la Kaaba. Celle-ci ne possédait pas de toit et un groupe de voleurs avait dérobé un des trésors qu’elle renfermait. Aussi, l’édifice avait déjà subi les intempéries et les aléas du temps affaiblirent ses fondations et lézardèrent ses murs. De plus, 50 ans avant la mission du Prophète, un torrent descendit sur la Mecque et s’abattit sur le temple sacré avec une violence qui faillit faire basculer la Kaaba. Ainsi les Qouraichites furent obligés d’en renouveler les fondations, désireux de garder cet édifice, souvenir de la foi d’Ibrahim (Abraham). Ils décidèrent tous ensemble de n’investir dans ce sens que les biens honnêtement acquis, écartant de ce fait les biens résultant de l’usure ou d’une injustice. Les gens avaient peur de détruire la Kaaba, alors Al-

Walid Ibn Al-Moughira commença le travail de démolition. Les gens, après s’être rendus compte qu’aucun malheur n’avait atteint Al-Walid, le rejoignirent et continuèrent à démolir jusqu’à ce qu’ils atteignirent la fondation réalisée par Ibrahim. Occupés ensuite à construire, Ils divisèrent la Kaaba en plusieurs parties dont chacune était à la charge d’une tribu. Chaque tribu rassembla des pierres et la construction commença. Lorsqu’on eut atteint l’endroit de la Pierre Noire, les tribus divergèrent sur la question de savoir qui d’entre elles aurait l’honneur de la mettre en place. Le conflit s’étendit sur 4 ou 5 nuits et faillit déclencher une guerre violente, puis les tribus se rassemblèrent pour trouver une solution. Ils décidèrent alors de prendre pour juge arbitre la première personne qui franchirait la porte de la Maison Sacrée où ils étaient réunis. Et ce fut Muhammad. Dès qu’ils le virent,

ils s’exclamèrent : « Voici l’honnête (Al-Amine) ! Nous acceptons son arbitrage ! C’est Muhammad ! » Lorsque Muhammad fut mis au courant du motif de leur conflit, il demanda qu’on apporte un morceau de tissu. Il plaça ensuite la Pierre Noire au milieu du tissu et demanda aux chefs des tribus en conflit de tenir chacun un côté de l’étoffe puis de soulever ainsi la Pierre Noire. Ils s’exécutèrent et quand ils atteignirent sa place, Muhammad prit la pierre et la mit lui-même avec sa main. Puis ils construisirent là-dessus, satisfaits du jugement équitable qui les avait départagés. D’après Ibn Ishaq, au temps de l’Envoyé d’Allah, la Kaaba était de 18 coudées. Elle était revêtue de tissus coptes (qabati), puis elle fut revêtue de tissus yéménites (burud). Al-Hajjaj fut le premier à la revêtir de brocart.


Le Mois Béni du Ramadan.

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Ramadhan Karim L’arrivée du Ramadhan :

A

llah le Très Haut dit :

« (Ces jours sont) le mois de Ramadân au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc, quiconque d’entre vous est présent en ce mois, qu’il jeûne! Et quiconque est malade ou en voyage, alors qu’il jeûne un nombre égal d’autres jours. - Allah veut pour vous la facilité, Il ne veut pas la difficulté pour vous, afin que vous en complétiez le nombre et que vous proclamiez la grandeur d’Allah pour vous avoir guidés, et afin que vous soyez reconnaissants! » (Coran, 2 : 185). Ce mois béni est une grande occasion pour le bien, la pratique cultuelle, la dévotion et l’obéissance à Allah. C’est un mois important, une belle occasion, un mois au cours duquel les bonnes œuvres sont décuplées, les mauvaises aggravées, les portes du paradis ouvertes et les portes de l’enfer fermées. Allah y agrée le repentir des auteurs de péchés et de mauvaises actions. C’est un mois dont le début est miséricorde, le milieu pardon et la fin

affranchissement de l’enfer. Remerciez Le pour les occasions de bien et de bénédiction qu’Il vous a données. Remerciez-Le de vous avoir réservé des causes de grâce et des catégories de bienfaits abondants. Profitez du passage de ces moments sacrés et de ces occasions privilégiées en les meublant par des actes de piété et par l’abandon des interdits. C’est ainsi que vous mènerez une bonne vie et accéderez au bonheur après votre mort. Pour le vrai croyant, tous les mois sont des occasions pour la dévotion, toute sa vie étant une occasion pour l'obéissance. Mais son désir pour le bien se renforce considérablement en Ramadan, et son cœur se livre avec plus d'énergie à la dévotion. Il s’oriente vers son Maître Transcendant et Très Haut. Pour Sa grande générosité, notre Maître octroie Sa grâce aux croyants jeûneurs et leur accorde une récompense multipliée pendant ce temps particulier. Il les rétribue abondamment pour leurs bonnes œuvres. Combien aujourd’hui ressemble à la veille ! …Les jours passent rapidement comme des instants. A peine avons-nous accueilli le Ramadan que nous lui disons au revoir. Et, peu de temps après, nous accueillerons le

Ramadan une nouvelle fois. C’est à nous de nous dépêcher d’accomplir de bonnes œuvres dans ce mois important et de veiller à tout ce qui peut plaire à Allah et nous procurer le bonheur le jour où nous Le rencontrerons. Comment nous préparer pour le Ramadan ? La préparation du Ramadan commence par un examen de conscience pour constater sa propre négligence dans la réalisation des exigences des deux attestations et dans l’accomplissement des obligations et l’abandon des sources de plaisir inutile ou suspect. Le fidèle doit évaluer sa conduite afin que le Ramadan marque une accélération de sa progression dans la foi. Car celle-ci peut augmenter ou diminuer ; l’obéissance l’augmente et la désobéissance l’affaiblit. L’obéissance commence par la réalisation de la vraie servitude envers Allah seul. Cela est marqué par la croyance ferme qu’Allah est le seul qui mérite vraiment d’être adoré. Et puis on Lui consacre toute forme d’adoration sans ne Lui associer personne en cela. L’on doit aussi être convaincu que ce qui nous arrive ne pourrait pas ne pas nous arriver et ce qui nous a ratés ne


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pourrait pas nous frapper puisque tout est prédéterminé. Nous nous abstenons de tout ce qui s’oppose à la réalisation des deux attestations et nous évitons d’introduire des innovations dans la religion et réaffirmons notre alliance et notre désaveu (...). Nous aimons la Sunna et ceux qui l'appliquent et nous la défendons partout et toujours. Ensuite nous faisons notre propre examen de conscience pour la négligence que nous manifestons dans les pratiques rituelles comme l’accomplissement des prières en groupe, le rappel d’Allah, le Puissant et Majestueux, le respect des droits du voisin des proches et des autres musulmans. Il en est de même de notre laxisme relatif à la recommandation du bien, à l’interdiction du mal, à la recommandation mutuelle de la vérité, à la persévérance en cela, à la persistance dans l'abandon des mauvais actes et dans l’accomplissement des actes cultuels et l’endurance des décrets d’Allah le Puissant et Majestueux. L’examen de conscience doit encore concerner les actes de désobéissance et l’acharnement aux plaisirs. Il s’agit alors de cesser tout acte de désobéissance majeur ou véniel ; qu’il soit accompli à l’aide de l’œil comme un regard porté sur un objet interdit ou par l’oreille comme l’écoute de la musique ou par le pied comme la marche vers ce qu'Allah le Puissant et Majestueux n’agrée pas ou par les mains comme leur usage contraire à l’agrément d’Allah ou la bouche comme la consommation de ce qu’Allah a rendu illicite comme le fruit de l'usure ou de la corruption ou d'autres revenus qui entrent dans la rubrique : spoliation des biens d’autrui. Nous devrions avoir présent à l’esprit qu’Allah tend la

main le jour pour permettre au pécheur de la nuit de se repentir et tend la main la nuit pour permettre au pécheur du jour de se repentir. A ce propos, Allah a dit : « Et concourez au pardon de votre Seigneur, et à un Jardin (paradis) large comme les cieux et la terre, préparé pour les pieux, qui dépensent dans l' aisance et dans l' adversité, qui dominent leur rage et pardonnent à autrui car Allah aime les bienfaisants -et pour ceux qui, s' ils ont commis quelque turpitude ou causé

quelque préjudice à leurs propres âmes (en désobéissant à Allah), se souviennent d' Allah et demandent pardon pour leurs péchés - et qui est - ce qui pardonne les péchés sinon Allah ? - et qui ne persistent pas sciemment dans le mal qu’ils ont fait. - Ceux-là ont pour récompense le pardon de leur Seigneur, ainsi que les Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, pour y demeurer éternellement. Comme est beau le salaire de ceux qui font le bien! »

(Coran, sourate 3 : verset 133-136 ) et : « Dis: "Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c’est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux.» (Coran, sourate 39 : verset 53 ) et : « Quiconque agit mal ou fait du tort à lui-même, puis aussitôt implore d’Allah le pardon, trouvera Allah Pardonneur et Miséricordieux. » (Coran, sourate 4 : verset 110 ). C’est avec cet examen de conscience, avec ce repentir et cette imploration du pardon que nous devrions accueillir le Ramadan : « Le vrai intelligent est celui qui se maîtrise et oeuvre pour préparer la mort. L’incapable est celui qui s’adonne à la passion et souhaite tout obtenir d’Allah ».Le mois de Ramadan est certes un mois de profits et de gains. Le commerçant averti saisit les opportunités pour augmenter ses bienfaits. Profitez de ce mois grâce à la dévotion par la multiplication des prières, la lecture du Coran, le pardon aux autres, la bienfaisance à leur égard et la distribution d’aumônes aux pauvres. En Ramadan, on ouvre les portes du paradis, ferme les portes de l'enfer, enchaîne les démons et lance chaque nuit cet appel : ô celui qui cherche le bien ! Avance. Ô celui qui cherche le mal ! Recule. Soyez de bons serviteurs d'Allah fidèles à la tradition des ancêtres pieux et guidés par la Sunna de votre Prophète de sorte à obtenir au sortir du Ramadan le pardon de vos péchés et l’exaucement de vos bonnes œuvres. Sachez que le Ramadan est le meilleur des mois. Ibn al-Qayyim dit : « La comparaison des choses


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créées par Allah amène à préférer le Ramadan à tous les autres mois et ses dix dernières nuits à toutes les autres ». Voir Zad alm'aad, 1/56.Ce mois est préféré aux autres pour quatre raisons : Premièrement, il comprend la meilleure nuit de l'année, la nuit du Destin à propos de laquelle Allah le Très Haut a dit : « Nous l’avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit d' AlQadr. - Et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al-Qadr? - La nuit d' AlQadr est meilleure que mille mois. - Durant celle-ci descendent les Anges ainsi que l’Esprit, par permission de leur Seigneur pour tout ordre. - Elle est paix et salut jusqu'à l’apparition de l’aube. » (Coran, 97 :1-5). La pratique cultuelle faite dans cette nuit est meilleure que les pratiques cultuelles faites dans mille autres mois. Deuxièmement, c’est au cours de ce mois que le meilleur livre fut révélé au meilleur des prophètes . A ce propos le Très Haut a dit : « (Ces jours sont) le mois de Ramadân au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement.» (Coran, 2 : 185) et : « Nous l’avons fait descendre en une nuit bénie, Nous sommes en vérité Celui qui avertit, - durant laquelle est décidé tout ordre sage, - c''est là un commandement venant de Nous. C’est Nous qui envoyons (les Messagers),» (Coran, 44 : 3-5). Dans al-Mu’djam al-Kabir, atTabarani a rapporté à la suite d’Ahmad d’après Wailah ibn alAsqu’a que le Messager d’Allah a dit : « Les feuilles d'Ibrahim furent révélées durant la première nuit du Ramadan, et la Thora à la sixième nuit du mois et le Coran à

la vingt quatrième » (hadith déclaré bon dans as-Silsila asSahihi, 1575). Troisièmement, les portes du paradis sont ouvertes pendant ce mois et les portes de l’enfer fermées et les démons enchaînés. D’après Abou Hourayra le Messager d’Allah a dit : « A

l’arrivée du Ramadan, les portes du paradis sont ouvertes, celles de l’enfer fermées et les démons enchaînés » (cité par al-Boukhari et Mouslim). An-Nassaï a rapporté d’après Abou Hourayra que le Messager d’Allah a dit : « A l’arrivée du Ramadan, les portes du paradis sont ouvertes, celles de l’enfer fermées et les démons enchaînés » (déclaré authentique par alAlbani dans Sahih al-Djami, 471). At-Tirmidhi , Ibn Madja et Ibn Khouzayma (selon une version) ont rapporté : « Dès la première

nuit du Ramadan, les démons et les plus méchants des djinns sont enchaînés et les portes de l’enfer sont toutes fermées et celles du paradis toutes ouvertes. L’on appellera ainsi : ô chercheur du bien ! Avance. Ô chercheur du mal ! Recule. Et, à chaque nuit, Allah affranchit des gens de l’enfer » (déclaré bon par AlAlbani dans Sahih al-Djami (759). Si on dit : si les démons sont enchaînés pourquoi tant de maux et de péchés arrivent en Ramadan ? La réponse est que ceux qui respectent les règles et conditions du Ramadan ne sont concernés que faiblement. On peut aussi dire que seule une partie des démons est enchaînée : les plus méchants. On peut encore dire qu'il s'agit d'une diminution des maux. Ce qui est constaté. Car les maux et péchés sont moins fréquents dans ce mois. En outre, l'enchaînement de tous les démons n’impliquent pas nécessairement l’absence total de maux et péchés, ceux-ci ayant d'autres causes que les démons, comme les mauvaises âmes, les habitudes odieuses et les démons à visage humain. Voir al-fateh, 4/145.Quatrièmement, le mois comprend beaucoup d’actions cultuelles. Certains de celles-ci ne se retrouvent qu'en Ramadan. C’est le cas du jeûne, des prières nocturnes, de la distribution des nourritures, de la retraite pieuse, de la lecture du Coran et de l'aumône . Je demande à Allah, l'Auguste, l'immense de nous assister tous à bien jeûner, à bien célébrer les prières nocturnes, à faire les actes d'obéissance et à nous abstenir des interdits. Louanges à Allah, le Maître des Univers. Par Cheikh Saleh el Mounajeed


RAMADAN 2015

Le Jeûne

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orsque arrive le mois de Ramadan, les portes du Paradis sont ouvertes et celles de l'enfer fermées, tandis que les “ chayatines ” (démons) sont enchaînés » [Rapporté par Boukhari et Muslim ] Bien qu’il semble être un mois de restrictions et d’interdits, le 9ème mois du calendrier lunaire est un mois qui est attendu partout dans le monde par la communauté musulmane. Et ceci n’est pas fortuit, car les croyants savent bien que “ Ramadan ”, n’est pas un mois comme les autres, car il renferme d’énormes trésors dont le musulman profite ici-bas et dans l’audelà. Le mois de Ramadan est un excellent moyen pour s'attirer La miséricorde, et Le pardon divin car il est dit : « Celui qui jeûne le mois de Ramadan avec foi en comptant sur la récompense divine, ses péchés lui seront pardonnés » [Rapporté par Boukhari et Muslim ] Pour tout acte d'adoration, Allah nous a donné une description de la récompense, mais le jeûne nul n'en connaît le salaire, car il est dit : « Tout ce que fait le fils d’Adam est pour lui-même sauf le jeûne, il est pour Moi et c’est Moi qui en donne la récompense… » [Hadith unanimement reconnu authentique].Parmi les indénombrables vertus du jeûne, ce dernier est aussi une protection infaillible, car le Prophète a dit : « Le jeûne préserve de l'enfer tel un bouclier au combat » [ Rapporté par Ahmed ] On peut encore se faire une idée du mérite du jeûne en soulignant qu'au Jour du jugement dernier, Allah invitera les jeûneurs à entrer par la porte de "Rayane", la porte des "rafraîchissements", qui ne sera franchie que par eux. On retiendra donc que Ramadan est un mois béni, un mois qui a des avantages ici-bas, et dans l'au-delà ! Ce que le musulman doit retenir, c'est que le jeûne ne consiste pas uniquement à se priver de nourriture, boissons, relations intimes … Mais cela doit être un jeûne complet et sincère qui nous fera profiter

pleinement de La récompense divine. À cet effet, nous allons énumérer quelques points importants : Pratiquer le jeûne de la langue [en contrôlant sa langue] La langue est à l'origine de beaucoup de maux et de problèmes, elle peut blesser plus profondément qu'une arme, et est capable de semer la discorde et de briser des ménages... Tout musulman doit tenir sa langue, ne pas prononcer des mots grossiers, il ne doit pas non plus dire des paroles vaines, ni calomnier, ni médire, ni mentir… Le Prophète a dit : « Quand l’un de vous jeûne, qu’il s’abstienne de dire des choses obscènes et d’élever la voix. Si quelqu’un l’insulte ou le provoque au combat, qu’il se contente de dire : “ Je suis en état de jeûne ”… » [ Hadith unanimement reconnu authentique ] Pratiquer le jeûne des yeux [en maîtrisant son regard] Allah a dit :{ Prescris aux croyants de tenir leurs yeux baissés et de dominer leurs sens. Cela les rendra plus purs. Allah sait tout ce qu’ils font. } [ Sourate 24 Verset 30 ] Comme on le sait, le regard en islam est autorisé, mais uniquement dans le licite, car il est dit Allah nous a donné deux yeux, mais avec cela, Il nous a donné deux "couvercles" pour les préserver des choses qu'Allah n'aime pas et ces couvercles sont : les paupières. La vue est l'une des portes qui mène au cœur, et pour preuve, lorsque l'on regarde une mauvaise image, elle nous reste en tête des jours voir des années, et par conséquent elle tache notre cœur, qui devient plus lourd a l'adoration d'Allah .Pratiquer le jeûne de l'ouïe [en se préservant les oreilles]. Allah nous dit :{ Et ne poursuis pas ce dont tu n'as aucune connaissance ! L'ouie, la vue et le cœur ; sur tout cela, en vérité, on sera interrogé} [Sourate 17 - Verset 36 ].Le musulman doit se préserver des mauvaises paroles, même s’il ne les dit pas. Il doit aussi veiller à ne pas les entendre. Il veille aussi à ne pas détourner son cœur de l'adoration d'Allah , en évitant ce qui rend son cœur faible, tel écouter de la musique, prêter l'oreille à la médisance, le colportage, les mots grossiers, les paroles vaines…Pratiquer le jeûne du corps en général [en se préservant les membres].Le "nafs" ou ego : En le soumettant à l'adoration. Comme on le sait, notre nafs n'aime que se reposer, ne pas se fatiguer... et pour y remédier, nous l’éduquons par le biais du jeûne, en ne lui donnant pas satisfaction et en le soumettant aux actes d'adorations. Le cœur : En le nettoyant des choses de ce bas monde auquel il est souvent rattaché, et en le faisant "jeûner" en le privant des choses qu'il aime, et entre autres en donnant les biens auxquels il


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est trop lié, car un attachement excessif aux biens nous rend difficile l'attachement à notre Créateur. Les mains : En ne prenant que les choses qui plaisent à Allah , [en s'interdisant les gestes grossiers, persécuteurs, ou injustes...] Les pieds : En ne se rendant que vers les endroits qui plaisent à Allah … Le Jeûne est donc avant tout une cure pour tout le corps Et Allah est Seul Savant. Comment profiter pleinement de son jeune : L’intention et la sincérité

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e Prophète a dit dans deux hadith rapportés par Boukhari et Muslim : « Les actions ne valent que par les intentions et chacun n’a pour lui que ce qu’il a eu réellement l’intention de faire… »... donc mettre l'intention exclusive de jeûner pour Allah, et non pour les “ que dira-t-on ? ”, ou par peur des remarques d’autrui. Louanges à Allah, c'est uniquement pour plaire à son Créateur que le croyant jeûne. Ne pas hésiter aussi, à multiplier les intentions, avoir l’intention de lire le Coran ou de visiter un frère, car on sait que si notre intention était réelle et sincère, même si on n'a pu la faire alors Allah nous en donne la récompense. L'espérance de la récompense divine pour son jeûne. Le croyant jeûne pour plaire à son Seigneur, pour augmenter sa foi, fortifier le lien qui le lie à son Créateur, se faire pardonner ses péchés, comme le Prophète nous l’explique : « Les cinq prières rituelles, la prière du vendredi jusqu’au vendredi suivant, le jeûne du mois de Ramadan jusqu’au Ramadan prochain, tous ont un effet absolutoire si on évite les graves péchés. » [ Rapporté par Mouslim ]. Aussi :« Qui jeûne le mois de Ramadan avec foi en comptant sur la récompense divine, ses péchés lui seront pardonnés » [ Rapporté Boukhari et Mouslim ] Les actes d'adoration La prière :

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ans le Coran Allah ne cesse de nous exhorter à la prière : " wa aqimou Salat" Il est dit : « La salât fut la première et la plus importante chose ordonnée par Allah, et elle sera la première et la plus importante chose sur laquelle il faudra compter lors du jugement dernier » Donc, incha Allah, ne pas hésiter à redoubler d'effort, pour sa prière, et aussi, ne pas hésiter à ajouter les prières surérogatoires que nous a enseigné le Prophète , car c'est là que réside la solution pour augmenter notre niveau de foi. De plus le prophète veillait les nuits de Ramadan. « À la dernière décade (dix derniers jours), il réveillait toute sa famille, ceux qui étaient capables de prier, grand et petits. » [ Rapporté par Mouslim ] Le Dhikr (le rappel) : Dans le Coran Allah nous dit : {Souvenez-vous de Moi donc, Je vous récompenserai. Remerciez-Moi et ne soyez pas ingrats envers Moi ! } [Sourate 2 - Verset 152 ] - Demander à Allah Son pardon par "l'istighfar". Par exemple : « Ô Allah ! Tu es mon Seigneur, il n'y a de Dieu que Toi, c'est Toi qui m'a créé et je suis Ton serviteur, je suis soumis à Tes promesses autant que je le puis, je cherche refuge auprès de Toi contre le mal que j'ai commis, je me rends devant Toi avec les bienfaits dont Tu m'as comblé et je me rends devant Toi avec mon péché. Pardonnes-moi car nul autre que Toi n'absout les péchés. » .Chadad Ibn Aws rapporte que le Prophète a dit : « La meilleure façon de demander pardon de ses péchés consiste à dire : Allahouma anta rabbi la ilaha illa anta, khalaqtani wa ana âbdouke, wa ana âla âhdika wa wâdika massta-tâte, aôudhou bika mine charri ma çanâte, abou-ou laka bi nîmatika âlaya


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wa abou-ou bidhanbi, fa ghfirli, fa innahou la yaghfirou dhounouba illa ante. Celui qui invoquera Allah de la sorte le soir de façon convaincu, s'il devait mourir la nuit, il entrerait au Paradis. De même pour celui qui le dit le matin » [Rapporté par Boukhari ] - Les prières sur le Prophète : Allahouma salli wa salam 'ala Mohamed - Les tasbih : " SoubhanAllah" - "Elhamdoulilah" "Allahou Akbar" - "La Ilaha Il Allah" - [ "Louange à Allah" - " Gloire à Allah" - "Allah est Grand" - "Il n'y a nul autre divinité digne d'être adoré sauf Allah " ] { … Les invocateurs d'Allah en abondance et les invocatrices : Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense} [Sourate 33 - Verset 35 ] Le Coran

jour si notre jeûne a été accepté par Allah , qu'est ce qu'on a fait pour Lui plaire, avons-nous été irréprochables dans nos actes… Car il est dit : «L'intelligent est celui qui se demande des comptes à lui-même … » En conclusion « Durant le mois de Ramadan, on doit être à la recherche du pardon et du repentir, nous devons également faire tout notre possible pour attirer sur nous la Miséricorde Divine, et ce, en pratiquant et en multipliant nos œuvres pieuses en général. Sans oublier, bien entendu, d'accorder une attention particulière à la protection de notre jeûne de tout ce qui pourrait le souiller et diminuer ainsi de son mérite » Allah Le Très Miséricordieux nous accorde l’immense

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e jeûne de Ramadan intercédera pour l’homme le Jour de la Résurrection. Le jeûne dira : “ Seigneur ! je l’ai empêché de boire et de manger pendant le jour ” Le Coran dira “ Seigneur ! Je l’ai empêché de dormir la nuit. Accepte notre intercession pour lui ! » [ Rapporté par Ahmed et Nassa’i ] Il est dit que le Prophète multipliait la lecture du Coran durant ce mois. De plus le lecteur du Coran bénéficie d’une grande récompense : Selon Ibn Mas’oud le Messager d'Allah a dit : « Celui qui lit une seule lettre du Coran s’inscrit une bonne action et la bonne action a dix fois son salaire. Je ne dis pas que “ Alif, Lam, Mim ” (lettres énigmatiques se trouvant au début de certains chapitres du Coran) est une lettre, mais Alif est une lettre, Lam est une lettre et Mim est une lettre » [Rapporté par At Tirmidi ] La charité

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omme on ressent ce que ressentent les pauvres, bien que nous savons que nous allons bien manger le soir incha Allah, cela doit nous inciter à donner au Nom d'Allah Le Très Haut. « Le Prophète était le plus généreux des humains et plus encore en Ramadan, quand Gabriel venait le voir. » [Rapporté par Boukhari ] Et si on en a l’occasion : de faire El ‘Omra ( le petit pèlerinage) :Le Prophète a dit : « Une ‘omra pendant le mois de Ramadan, vaut un grand pèlerinage en ma compagnie » [ Rapporté par Boukhari et Mouslim ] En plus de ceci, essayer de faire tous les actes qui nous feront aimer d'Allah tels : Les visites en Son Nom, (malades, amis, personne isolée, …) Aide de toutes sortes (parole, sourire, salut, donner de son temps, ses biens, …) Être bon avec les autres (parente, famille, voisin, entourage…) Prêcher la bonne parole (prescrire le bien et proscrire le mal..) Se rendre des comptes.C'est-à-dire, se demander chaque

bienfait de pouvoir revivre de nouveau un de ces mois magiques, alors demandons à Allah Le Tout Miséricordieux de nous faire profiter de ce mois afin de goûter à la douceur de la foi et à ses délices.Faisons que ce mois soit une continuation dans notre comportement et nos actes d'adoration, dans tous les autres mois et tout au long de notre vie. Redoubler d’efforts les 10 derniers jours : Aisha a dit : « Quand les dix derniers jours (de Ramadan) arrivaient, le prophète passait sa nuit dans l'adoration, réveillait sa famille (la nuit), redoublait d’efforts et serrait son Izar (pagne). » [Al-Bukhari (4/269) et Muslim (1174)]. Ce hadith est la preuve que les dix derniers jours de Ramadan ont une vertu spéciale plus que n’importe quel autre (jour), dans


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lequel on doit augmenter dans l'obéissance et les actes d'adoration, comme la prière, le dhikr (rappel) et la récitation du Qur'an. Aisha a décrit notre prophète et modèle, Muhammad, par quatre attributs : Il « passait sa nuit dans l'adoration », c’est à dire qu’il ne dormait pas. Ainsi, il restait éveillé dans l'adoration et animait son âme en passant la nuit à ne pas dormir. Car le sommeil est le frère de la mort. Le sens « passait sa nuit » est qu'il la passait dans le qiyam (la prière de nuit) et dans les actes d'adorations pour Allah , le Seigneur des mondes. Nous devons nous rappeler que les dix derniers jours de Ramadan sont fixés et comptés. Quant à ce qui a été rapporté concernant l’interdiction de passer la nuit entière dans la prière, qui a été mentionné dans le hadith de 'Abdullah Ibn 'Amr , cela concerne celui qui le fait chaque nuit de l'année. Il « réveillait sa famille », c’est à dire ses femmes pures, les Mères des croyants, pour qu'elles puissent profiter de ce bien, du dhikr et des actes d'adoration pendant ces temps bénis. Il « redoublait d’efforts », c’est à dire qu’il persévérait et luttait dans l'adoration, ajoutant plus à ses actes que ce qu'il avait fait les vingt premiers jours (de Ramadan). Il faisait cela parce que la nuit d'AlQadr arrive pendant un de ces (dix derniers) jours. Il « serrait son Izar (pagne) » c’est à dire qu’il s’appliquait et luttait intensément dans l'adoration. Il est aussi dit que cela signifie qu'il se retirait des femmes. Cela semble être plus correct puisque cela penche vers ce qui a été mentionné précédemment et vers le hadith d'Anas : « Il pliait son lit et se retirait des femmes (c'est-à-dire ses femmes). » [ Voir Lata'if-ul-Ma'arif : pg. 219 ].Aussi, le Prophète observait Al-‘Itikaf les dix derniers jours de Ramadan et la personne qui est en état d'Itikaf ne peut avoir de rapports (sexuels) avec ses femmes. Ainsi, ô frère musulman, efforce-toi de te caractériser par ces attributs. Et préserve la prière que tu fais dans les profondeurs de la nuit (tahajjud) avec l'imam en plus de la prière de tarawih (que l'on prie dans les premières parties de la nuit), pour que ton effort ces dix derniers

jours aille plus loin que les vingt premiers. Et pour que tu puisses atteindre l'attribut de « passait sa nuit dans l'adoration » en priant. Et tu dois être patient dans ton obéissance à Allah, en effet, la prière (de nuit) tahajjud est difficile, mais sa récompense est grande. Par Allah, c'est une grande occasion dans la vie et une chose dont il faut profiter, pour celui à qui Allah l'accorde. Et la personne ne sait pas si, peut-être, elle rencontrera une des nombreuses récompenses d'Allah pendant la prière de nuit, qui sera une aide pour lui dans ce monde et dans l’au-delà. Les pieux prédécesseurs de cette Umma s’appliquaient à allonger la prière la nuit. As-Sa'ib Ibn Yazid a dit : « ‘Umar Ibn Al-Khattab a ordonné à Ubay ibn Ka'b et Tamim Ad-Dari de diriger les gens dans la prière avec onze raka'at. Le lecteur récitait cent versets, au point que nous devions nous appuyer sur des bouts de bois en raison de la longue position (debout). Et nous ne nous arrêtions qu’à l’approche du Fajr. » [Voir Lata'if-ul-Ma'arif : pg. 219] 'Abdullah Ibn Abi Bakr a rapporté: « J'ai entendu mon père (c'est-à-dire Abû Bakr) dire : « Pendant Ramadan, nous finissions (la prière de nuit) tard et nous pressions les domestiques pour présenter la nourriture (du suhur) de peur que le Fajr ne vienne. » [Aussi dans le Muwatta de l’imam Malik : vol. 1, pg. 156 ]. Il y a deux luttes de l'âme auxquelles le croyant fait face pendant Ramadan : la lutte dans la journée avec le jeûne et la lutte la nuit avec le qiyam (prière de nuit). Ainsi, quiconque combine ces deux et remplit leurs droits, alors il est parmi les patients - ceux desquels Allah dit : « Les endurants auront leur pleine récompense sans compter » [sourate Az-Zumar : 15].Ces dix jours sont la dernière partie du mois et les actions d'une personne ne valent que par leur fin. Et peut-être, il rencontrera la nuit d'Al-Qadr, debout dans la prière pour Allah et aura ainsi tous ses péchés passés pardonnés. Et il faut inciter, animer et persuader sa famille d’accomplir les actes d'adoration, particulièrement dans ces grands moments que ne néglige que celui qui a été privé.Ce qui est plus


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incroyable est que tandis que les gens accomplissent la prière et font le tahajjud, certains passent leur temps dans des assises interdites et des actes coupables. C'est en effet la perte la plus grande. Nous demandons à Allah Sa protection. Donc, s'engager dans ces derniers jours signifie entrer dans le profit des actes pieux dans ce qui reste du mois. Parmi les choses malheureuses est de voir que certaines personnes excellent dans les actions pieuses, comme la prière et la récitation du Qur'an, dans la première partie du mois, mais alors les signes de la fatigue et la lassitude apparaissent sur eux, particulièrement quand les dix derniers jours de Ramadan arrivent. Et ceci malgré le

fait que ces dix derniers jours possèdent une position plus grande que les premiers. Ainsi, il faut persévérer dans l’effort et la lutte et augmenter son adoration quand la fin du mois arrive. Et nous devons garder à l'esprit que les actions d'une personne ne valent que par leur fin. Ahadith As-Siyam : Ahkam wa Adab Shaykh Abdullah Ibn Salih Al-Fawzan


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Que Transmettre à Mon Enfant ?

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'éducation est un aspect important dans notre religion, pour ne pas dire le plus important ; elle est le fondement, la base même sur laquelle notre communauté va se reposer pour se constituer et se reconstituer, par la transmission de nos valeurs et nos principes aux générations à venir. Malheureusement, si nous observons autour de nous, nous remarquons qu'il existe des lacunes relationnelles chez bon nombre d'entre nous (le nonrespect de l'enfant, la dissimulation des sentiments, le manque de communication, le non-respect à l'égard des parents et des éducateurs en général), faute à l'ignorance, sans doute. C'est pourquoi, en qualité de parents, de frères et de sœurs aînés mais aussi d'éducateurs, instruisons-nous, imprégnons-nous correctement de notre Din (religion) et transmettons notre savoir à nos enfants, nos petits frères et sœurs, nos élèves. Faisons en sorte qu'il y ait communication, respect, ouverture entre nous, qu'il y ait une vraie transmission des savoirs, et qu'il y ait aussi du respect, et de la gratitude envers nos aînés, qui sont nos parents, nos éducateurs, ce sera là un signe d'un établissement de bonnes relations éducationnelles dans notre Oumma.

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'objectif de cette partie est de faire un balayage global sur les positions qu'adopte la pensée islamique par rapport à l'éducation de l'enfant, et ceci à la lumière des textes saints (le Coran et les récits prophétiques ou Hadiths.) Notre centre d'intérêt se situe donc dans l'examen des principes relationnels utilisés par le Prophète Mohamed pour éduquer sa communauté. Cette analyse va nous permettre d'en extrapoler les fondements et les appliquer, dans la mesure du possible, à l'enfant. Mais avant cela, il serait intéressant de définir rapidement le terme d'éducation, vu par l'islam, ainsi que de souligner dans le Coran, les versets qui évoquent l'enfant et son éducation. Définition de l'éducation vu par l'islam

1) Définition de la tarbiya ou l'éducation Louis Gardet définit l'éducation ainsi : « La « tarbiya », « l'éducation » évoque le sens général de « cultiver », « faire croître », si bien que ce terme appliqué au règne animal, signifie également « élevage » tarbiyat el hayawan. Quand il désigne l'éducation humaine, il a 2 synonymes approchés : Ta'adib, éduquer sans doute, mais en corrigeant, en disciplinant, et surtout tahdib, éduquer, former, avec une idée première d'émonder ou de polir ». Nous retrouvons une définition un peu plus précise et complémentaire à la première chez Hassan Amdouni, impliquant au premier abord la notion de faire grandir en « alimentant l'enfant d'eau et de nourriture jusqu'à ce que son

corps se soit développé », en second lieu, il élargit la définition avec l'expression "nourrit la raison, les sentiments de l'âme dans le but de parfaire et de perfectionner la personnalité." Et l'auteur de conclure que "l'islam prône une éducation homogène de toutes les entités de l'Homme : son corps, sa raison, son esprit, ses instincts et ses sentiments, en combinant harmonieusement les nécessités de la vie d'ici-bas avec les aspirations à la Vraie Vie de L'Au-delà". En effet, ce qu'il ne faut pas perdre de vue, c'est l'inculcation de la notion de bien et de mal relative à la notion du jugement dernier. Très jeune, l'enfant comprend qu'il y aura la vie après la mort et qu'il y aura rétribution ou châtiments selon les actes commis dans la dunyia, la vie d'ici-bas. Une fois responsable, l'adolescent saura agir en connaissance de cause ;


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selon un hadith, « l'homme doit agir comme s'il allait vivre éternellement, mais aussi comme s'il allait mourir le lendemain. Son action la plus banale doit comporter cette association » [cité par Ben Hadj Salah Rachid] 2) L'importance d'une éducation religieuse dès le bas âge De façon globale, dans la pensée islamique, l'éducation est fortement marquée par une empreinte religieuse. Cette éducation consiste essentiellement à transmettre à l'enfant, dès son plus jeune âge, deux valeurs fondamentales : la foi et la connaissance que comporte la révélation coranique. « La vérité religieuse et la vérité morale, sont indissociablement liées, et il ne serait y avoir d'éducation valable sans une formation de ce genre » [cité par Dominique Sourdel] A la lecture de différents pédagogues arabo-musulmans, ce qui domine lorsqu'ils évoquent le thème de l'éducation, c'est l'idée de modelage de l'âme, qui doit être effectué dès la plus tendre enfance. C'est ainsi que El Ghazali philosophe arabe du 12ème siècle, affirme que « l'enfant est un dépôt confié aux parents, son âme pure est une substance précieuse, innocente, dépouillée de toute inscription ou image. Elle reçoit tout ce qu'on y grave, elle s'incline là où on l'incline » [ cité par Gardet ]. Ibn Khaldun va dans le même sens en affirmant qu'apprendre pendant le jeune âge, c'est comme graver sur du marbre. En effet, rien ne s'enracine plus fortement dans l'esprit que ce qu'on a appris dans son

enfance : tout le reste se construira là-dessus.» Pour Iwan El Safa, l'inculcation des valeurs religieuses (impliquant les valeurs sociales et morales) dès la première enfance revient en quelque sorte à modeler l'âme, nafs, « en considérant que l'âme et ses facultés de pensées, afkar al nufus, avant que l'on y inculque une connaissance quelle qu'elle soit, est semblable à une page vierge. Si on y inscrit le vrai, el hak, l'âme en sera remplie, et il n'y aura plus de place pour le faux, el batl, qui sera rejeté systématiquement par elle. Ainsi, ce qui a été inculqué, refusera toute idée contraire » [ cité par Ben Hadj Salah Rachid ].

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uisque le Coran est un code autant religieux que juridique, moral que social, il va sans dire qu'il évoque directement le sujet qui nous intéresse, à savoir celui de l'enfant. Mais il ne s'agit pas d'y trouver avec précision toutes les dispositions qui régissent la condition de ce dernier, car, comme chacun sait, le Coran est

un mélange d'exposés dogmatiques, de prescriptions culturelles et cultuelles, des récits des événements de la vie des prophètes, mais « pris globalement, il constitue un code général de l'éducation qui concerne aussi bien l'adulte que l'enfant même grand ; celui-là n'est pas nommément désigné » [Cité par N. Zerdouni ] Cependant, il est à noter que les recommandations et interdictions contenues dans le Coran ne sont pas destinées à l'enfant immature, mais à l'enfant devenu responsable ou à l'adulte responsable de lui « bien que la conduite des enfants soit réglementée jusque dans les moindres détails, ce n'est pas à eux que s'adresse la Loi. C'est aux parents, aux gouvernantes, aux maîtres, aux chefs ou à la communauté tout entière qu'incombe la tâche de leur éducation et de leur correction, pour obtenir d'eux un conformité à la règle » [ Cité par Draz ]. Mais cela ne signifie pas pour autant que leur responsabilité est entièrement dégagée.

Analyse globale

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oici quelques versets coraniques qui font directement allusion à l'enfant, ils sont classés en 3 catégories : Il y a d'abord les versets qui énoncent les principes généraux de protection, d'assistance et de direction en vue d'assurer à l'être humain, un développement normal, la santé morale et physique, de pourvoir à ses besoins naturels, pendant son stade de faiblesse, d'incapacité de discernement. { Abraham dit : « Mon Seigneur ! Fais de cette cité


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un asile sûr. Préserve-nous, moi et mes enfants d'adorer les idoles} [ Sourate 14 - Verset 35 ] { Dis : Venez, et je dirai ce que votre Seigneur a interdit : Ne lui associez rien ; soyez bons envers vos parents ; ne tuez pas vos enfants par crainte de la pauvreté. Nous vous accorderons votre subsistance avec la leur : éloignez-vous des péchés abominables, apparents ou cachés ; ne tuez personne injustement ; Allah vous l'a interdit} [ Sourate 6 - Verset 151 ] {Ne tuez point vos enfants par crainte de pauvreté ; Nous leur accorderons leur subsistance avec la vôtre. Leur meurtre serait une énorme faute. } [ Sourate 17 - Verset 31 ] Nous constatons d'après ces quelques versets, qu'il y a une forte insistance à condamner l'infanticide et l'avortement, nous le reverrons plus tard. Ensuite il y a les versets qui énoncent les devoirs des enfants envers leurs parents : { ... Vous devez user de bonté envers vos parents ... } [ Sourate 4 - Verset 36 ] { Ton Seigneur t'ordonne (.) la bienfaisance pour les auteurs de tes jours. Soit que l'un d'eux ait atteint la vieillesse ou qu'ils y soient parvenus tous les deux, garde-toi envers eux de tout signe d'irrévérence ou de répulsion. Ne leur tiens qu'un langage des plus respectueux. Incline-toi humblement par tendresse pour eux, et adresse au ciel cette prière : « Seigneur, fais éclater Ta Miséricorde pour ceux qui m'ont élevé pendant mon enfance } [ Sourate 17 - Versets 23-24 ] {Nous recommandons à l'homme ses père et mère. Sa mère le porte dans son sein en endurant peine sur peine, et il n'est sevré qu'au bout de deux ans. Sois reconnaissants envers Moi et

envers tes parents et [sache que] c'est à Moi que tout retournera. Toutefois, s'ils t'importunent pour que tu m'associes quelque chose dont tu n'as pas une science certaine, ne leur obéis pas, mais comporte-toi envers eux, dans ce monde, en honnête compagnon. } [ Sourate 31 - Versets 14-15 ] Enfin, les versets qui fixent les devoirs et les droits du père et de la mère, les responsabilités du père vis à vis de l'épouse enceinte et de celle qui allaite. { Les mères qui veulent donner à leurs enfants un allaitement complet, les allaiteront deux années entières). Le père doit assurer leur nourriture et leurs vêtements conformément à l'usage. Mais chacun n'est tenu à cela, que dans la mesure d ses

moyens. La mère n'a pas à subir de dommage, à cause de son enfant, ni le père à cause de son enfant. Les mêmes obligations incombent à l'héritier. Si, d'un commun accord, les parents veulent sevrer leurs enfants, aucune faute ne leur sera reprochée. Si vous désirez mettre vos enfants en nourrice, aucune faute ne vous sera reprochée, à condition que vous acquittiez la

rétribution convenue, conformément à l'usage. Craignez Allah ! Sachez qu'Allah voit parfaitement ce que vous faites } [ Sourate 2 - Verset 233 ] { Si elles (les femmes répudiées) sont enceintes, pourvoyez à leurs besoins jusqu'au moment de leur accouchement. Si elles allaitent l'enfant né de vous, versez-leur une pension. Mettez-vous d'accord sur ce point d'une manière convenable ; mais si vous rencontrez des difficultés, prenez une nourrice pour l'enfant ...} [Sourate 65 - Verset 6 ] Parmi les versets qui vont suivre, certains traitent spécifiquement des enfants orphelins, définissant la relation à établir avec eux, quant à leur éducation, leur prise en charge, et gestion de leurs biens. Enfin, d'autres mettent en garde les parents contre la tentation et l'épreuve qui risquent de les détourner de leurs devoirs vis à vis d'Allah par la soumission aveugle à leurs enfants, et à l'attachement affectif exagéré qui pourrait en découler. En effet, les enfants étant considérés par l'islam comme des biens de ce monde, qui sont donnés, et qui peuvent être repris par Allah à tout moment. Trop s'attacher à eux pourrait impliquer, par exemple, un reniement d'Allah lors de la séparation. Le Coran y fait donc référence en mettant en garde les parents. { Ne touchez point aux biens de l'orphelin, à moins que ce ne soit d'une manière louable pour les faire accroître, jusqu'à ce qu'il ait l'âge fixé. Remplissez vos engagements, car les engagements, on en demandera compte} [Sourate 17 - Verset 34 ]. {Rendez leurs biens aux orphelins (devenus majeurs). Ne prenez pas l'illicite en échange du licite (en substituant ce que les orphelins possèdent de bon à ce que vous possédez de mauvais).


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Ne substituez as leurs biens en les confondant aux vôtres. C'est un crime énorme. Gardez-vous de les consumer par prodigalité ou en vous hâtant de les en priver avant qu'ils ne deviennent majeurs } [Sourate 4 - Versets 2 à 6] { Sachez que vos biens et vos enfants constituent pour vous une tentation, mais qu'une récompense sans limites se trouve auprès d'Allah } [ Sourate 8 - Verset 28 ] { Les richesses et les enfants sont la parure de la vie de ce monde, mais les bonnes actions impérissables recevront une récompense meilleure auprès de ton Seigneur et elles suscitent un meilleur espoir } [ Sourate 18 - Verset 46 ] Le Chapitre sur l’éducation ou « Sourate Luqman ».

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n définitive, la sourate qui concentre le plus de versets relatifs à l'éducation des enfants, est la sourate 31, intitulée sourate Loqman, d'après le nom d'un Sage de temps anciens, descendant d'Abraham , Cette sourate nous rapporte donc l'enseignement que Loqman dispensait à son fils. Le premier enseignement qu'il lui donne est de rendre à Allah un culte pur, c'est à dire ne pas Lui attribuer d'autres associés [ Verset 13 ]. Ici, on peut lire le commentaire suivant émanant d'Allah et s'adressant à l'être humain : { Sois reconnaissant envers Moi et ainsi qu'envers tes parents } [ Sourate 31 - Verset 14 ] Et lorsque Luqman dit à son fils tout en l'exhortant : { O mon fils, ne donne pas d'associé à Allah, car l'association à [Allah] est vraiment une injustice énorme } [ Sourate 31 - Verset 13 ]

Ensuite, Loqman fait remarquer à son enfant qu'Allah est attentif et bien Informé de tout ce que nous faisons : L'enfant doit donc apprendre à bien se comporter, non pas de peur que ses parents ne le punissent, mais de peur qu'Allah « Qui voit tout », ne le punisse [ Verset 16 ] { Ô mon enfant, fût-ce le poids d'un grain de moutarde, au fond d'un rocher, ou dans les cieux ou dans la terre, Allah le fera venir. Allah est infiniment Doux et Parfaitement Connaisseur.} [ Sourate 31 - Verset 16 ] Comme nous l'avons vu plus haut, cette première étape de l'éducation doit être implantée dans l'esprit de l'enfant le plus tôt possible, avant l'âge de raison, toutefois cette éducation sera renforcée lorsque l'enfant sera en mesure de comprendre distinctement les différents concepts théologiques, c'est à dire dès 7 ans. Loqman poursuit ses recommandations, en disant à son enfant de faire la prière : et nous savons, à ce sujet, que Mohamed a enseigné aux parents musulmans de faire faire la prière à leurs enfants dès l'âge de 7 ans. A la même époque, Loqman recommande à son fils de bien se comporter tout en lui enseignant la modestie [ Versets 17 à 19 ] { Ô mon enfant, accomplis la Salat, commande le convenable, interdis le blâmable et endure ce qui t'arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise. Et ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas la terre avec arrogance: car Allah n'aime pas le présomptueux plein de gloriole. Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix, car la plus détestée des voix, c'est bien la voix des ânes.} [ Sourate 31 Versets 17 à 19 ]

Ces versets portent essentiellement sur le bon comportement en société : « en effet, à 7 ans, commence véritablement la socialisation de l'enfant, qui découvre qu'il doit se

plier aux règles de la vie en société et respecter autrui » [ Cité par Amdouni ] Les versets qui suivent, incitent l'enfant à observer la nature autour de lui : « Ce sont autant de bienfaits de la part d'Allah ! » Et ils l'incitent aussi à avoir une attitude scientifique, c'est à dire à se fier à ses propres observations et à ne surtout pas écouter ceux qui donnent leur opinion sur un sujet qu'ils ne maîtrisent pas [ Versets 20-21 ] { Ne voyez-vous pas qu'Allah vous a assujetti ce qui est dans les cieux et sur la terre ? Et Il vous a comblés de Ses bienfaits apparents et cachés. Et parmi les gens, il y en a qui disputent à propos d'Allah, sans science, ni guidée, ni Livre éclairant. Et quand on leur dit:, ils disent : Estce donc même si le Diable les appelait au châtiment de la fournaise !} [ Sourate 31 - Versets 20-21 ] Une telle démarche, chez l'adolescent, ne peut que le mener vers un plus grand respect d'Allah « Créateur et Ordonnateur de l'univers ».


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Quelques principes formels d'éducation selon la Sunna et le Coran

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u temps de l'Arabie de la jahiliya ou de l'ignorance, c'est à dire avant l'avènement de l'islam, le peuple Arabe était un peuple rude et inculte, «quant à la vie morale, elle était pratiquement inconnue (...) les hommes s'abandonnaient sans retenue à leurs penchants » [ Cité par D. Sourdel ], si bien que l'une des préoccupations premières du Prophète Mohamed était de réformer la société dans laquelle il vivait au moyen de l'éducation. D'ailleurs, il ne cessait de dire qu'Allah l'avait envoyé comme un mu'allim ou enseignant. Le Coran conforte cette idée en affirmant dans la sourate la vache : { Notre Seigneur ! Envoie leur un prophète pris parmi eux : il leur récitera Tes Versets, il leur enseignera le Livre de la Sagesse } [ Sourate 2 - Verset 129 ] Le tout est de savoir comment le Prophète Mohameds'y prenait-il pour éduquer ces Arabes, cela afin d'emprunter ses principes et de les appliquer, dans la mesure du possible, à l'enfant. D'autre part, pour tirer de la lecture du Coran des principes d'éducation, il faut continuellement interpréter, extrapoler pour les appliquer distinctement à l'éducation de l'enfant. C'est donc de cette extrapolation, que nous allons tenter d'établir des principes d'éducation selon la pensée islamique. Principe de l'éducation progressive ou par étapes

A

u moment de la révélation, la méthode principale du Coran pour éduquer les Arabes était d'utiliser

la méthode progressive. Le Coran ayant été révélé par fragments, les interdictions sont établies par étapes, afin de ne pas s'opposer aux plus récalcitrants, donc il fallait préparer les esprits. Dans La Morale du Coran, Draz expose cette analyse : « Cette haute sagesse législative, les infidèles du temps du Prophète ne l'avaient pas bien comprise. { C'est pourquoi le Coran ne lui-at-il (Mohammed) pas été envoyé d'un seul corps } [ Sourate 25 - Verset 32 ]. Le même verset qui rapporte cette objection poursuit en y apportant la réponse : { Nous (sous-entendu Allah) faisons ainsi, pour fortifier ton coeur } [ Sourate 25 - Verset 32 ]. Et dans un autre passage, nous lisons une seconde explication : { afin que tu l'enseignes aux hommes par étapes lentes et progressives } [ Sourate 17 - Verset 106] De la même manière que les interdictions ont été imposées par étapes, les obligations ont été inculquées dans le temps. Et ceci comme exemple, le Prophète luimême recommandait d'enseigner la prière à l'enfant dès l'âge de sept ans, bien que la prière ne fût obligatoire qu'à partir de la puberté. Il a permis en l'occurrence, de "taper" l'enfant, à partir de dix ans, si la persuasion n'obtenait pas un résultat satisfaisant. Principe d'un enseignement selon les capacités intellectuelles et physiques des "apprenants".

E

nseigner la science religieuse ou non, à un peuple aussi hétéroclite qu'était le peuple Arabe, nécessitait sans aucun doute de l'agilité et le la perspicacité, car il y avait des

gens de tout âge, de toutes conditions sociale, intellectuelle, et physique, il fallait donc considérer tous ces paramètres pour rendre un enseignement adapté à chacun. Voici par exemple un hadith traduisant cette esprit : Abou-Mas'oud El Ansari a dit : « Un homme s'écria : « O Envoyé d'Allah, je puis à peine achever la prière, tant un tel nous la fait durer longtemps». Jamais dans un prône je n'ai vu le Prophèteentrer dans une colère plus violente que ce jour-là : « O gens, s'écria-t-il, vous arriverez à faire déserter la prière. Que celui qui dirige les fidèles dans la prière, la leur rende légère, car il y a parmi eux des malades, des gens affaiblis et d'autres qui on des occupations ». [ Rapporté par Boukhari ] Remarquons la méthode employé par le Prophète Mohammed quant aux remontrances ; bien qu'il connaissait l'identité du fautif, il ne l'a pas nommé pour ne pas l'humilier publiquement. L'autre souci du Prophète était de rendre accessible son enseignement. Et pour ce faire, il l'exposait le plus simplement possible, pour que le plus grand nombre de gens puisse en bénéficier. C'est dans ce sens qu'il a dit : « Calmez, n'effarouchez pas, simplifiez, ne compliquez pas » [ Rapporté par El Shaykhani ] D'après Anas le Prophète a dit « Rendez la voie facile et non difficile. Annoncez des choses agréables et n'effrayez pas votre auditoire » [Rapporté par Boukhari ] Enfin, un autre point est à souligner, il s'agit de sa méthode d'enseignement ; pour ne pas être abandonné de son auditoire, il exposait son enseignement ou son sermon en les espaçant, car il lui répugnait de provoquer l'ennui. Al Ghazali (XIIe siècle) a établi une liste de recommandations destinées au professeur, voici ce


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qu'il est dit au sujet de ce principe même : « Que le professeur prenne en considération le niveau intellectuel de ses élèves, qu'il leur tienne des discours en harmonie avec leur intelligence ; il ne doit pas leur enseigner des sujets qui dépassent leur compréhension afin qu'ils ne prennent pas l'instruction en aversion (...). Il doit mettre à la portée de l'élève faible des choses claires qui lui conviennent et ne pas lui faire sentir sa faiblesse, car cela attiédira son désir de s'instruire et mettrait de la confusion dans son esprit. Il faut lui choisir des sujets faciles et abordables qui lui conviennent afin de ne pas lui fier une mauvaise impression, car une telle autosuggestion lui ferait du mal » Hassan Amdouni nous dit que « toute l'éducation doit suivre l'évolution de l'enfant et être adaptée à son degré de maturation », suivant en cela le verset coranique où il est dit : { Allah ne charge nulle âme audessus de ses capacités. } [ Sourate 2 - Verset 286 ] Principe de non contrainte

U

n des principes fondamentaux qui ont régi la relation entre celui qui sait et celui qui ne sait pas (en matière religieuse), c'est bien l'éducation sans violence, sans contrainte, car on ne peut s'approprier la conscience de l'autre, on ne peut s'approprier sa pensée (bâtie ou non). La méthode prônée par l'islam via la Sunna et le Coran, est bien la non contrainte c'est ainsi qu'il est dit dans le Coran, et répété à plusieurs reprises : { Nulle contrainte ne doit avoir lieu en matière de foi } [ Sourate 2 Verset 256 ] Appliquons cela à l'enfant, il va sans dire que l'adulte ayant à sa

charge l'éducation d'un enfant, peut se heurter à un refus exprimé par ce dernier, mais il ne peut en aucun cas lui imposer sa volonté par la violence (colère, coups physiques.), l'enfant n'en comprendrait pas plus le bien fondé de l'enseignement. Par conséquent, le seul moyen, à défaut d'être brutal, est d'une part l'éducation progressive, et d'autre part la douceur. Principe de douceur et de patience

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Prophète ! C’est par la grâce d'Allah que tu es doux et débonnaire. Si tu étais violent et d’une cour endurci, ils se seraient détachés de toi. Sois donc indulgent pour eux, sollicite la clémence d'Allah en leur faveur, et consulte-les dans les affaires} [ Sourate 3 - Verset 159 ] Cet extrait du Coran souligne en quelques sorte, les qualités élémentaires du bon éducateur ; la non-violence d'un côté (qu'elle soit physique ou psychologique), et la douceur de l'autre, et j'ajouterai la patience, car la patience permet un enseignement plus approfondi et plus suivi, car plus agréable pour l'une et l'autre des deux parties. Nous pouvons lire également dans le Coran que : { Les serviteurs du Miséricordieux sont ceux qui marchent (se comportent) avec modestie et douceur sur terre } [ Sourate 25 - Verset 33 ] Seydou Cissé affirme que l'on exige (en islam) du professeur ces qualités : « être patient avec ses élèves, avoir la maîtrise de soi, réprimer sa colère. Dans la philosophie de l'éducation musulmane est véhiculée cette idée : apprendre, c'est être patient. On n'apprend rien dans la précipitation ; apprendre, c'est suspendre pour un temps son jugement ».

Le Coran va dans ce sens puisqu'il évoque aussi la maîtrise de soi, la contenance de la colère, et condamne fortement l'élévation de la voix. Voici ce qu'il en est : { Allah n'aime pas qu'on élève la voix en propos injurieux. Il ne le tolère que si l'on est victime d'une injustice } [ Sourate 4 - Versets 148-149 ] { (O Prophète), recommande à mes serviteurs d'employer les paroles les plus douces ; autrement, Satan sèmerait la discorde parmi eux. Satan est pour l'homme un ennemi déclaré} [Sourate 17 - Verset 53 ] {Cherche à modérer ton pas et à baisser un peu ta voix, rien n'est plus désagréable que le braiement de l’âne} [ Sourate 31 - Verset 19 ] Pour conclure ce point, nous rapporterons une parole prophétique : « La douceur, c'est la délicatesse, c'est l'abord facile, c'est la négation de la violence » « Toutes les fois qu'une chose est faite avec douceur, elle n'en est que plus belle » [ Rapporté par Ahmad, d'après Ibn Umar ] Principe de répétition

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à encore, soucieux de se faire comprendre, le prophète Mohammed avait pour habitude d'utiliser la répétition en toutes occasions, principalement dans son prêche. D'autre part, chaque fois qu'il donnait un enseignement, il n'hésitait pas à formuler cette même question : « ai-je atteint le but (de me faire comprendre) ? Voici le hadith évoquant ce principe : D'après Anas : Chaque fois que le Prophète prononçait des paroles, il les répétait 3 fois afin qu'on le comprît (mieux). Quand il se rendait chez quelqu'un et qu'il voulait le saluer, il le saluait 3 fois. » [ Rapporté par El Bukhari ]


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Principe d'émulation

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ans le Coran, Allah invite les croyants à « rivaliser pour le meilleur », tout en faisant de leur mieux, ceci pour une amélioration constante de la société dans tous les domaines, que ce soit dans le domaine social, économique, ou moral, chacun devra pourvoir faire mieux que son frère, dans la limite de ses possibilités : { Chacun a sa direction préférée vers laquelle il se dirige, quant à vous, rivalisez pour le meilleur } [ Sourate 2 Verset 148 ] A une échelle plus réduite, à l'école ou au sein de la famille, l'émulation est aussi de rigueur, car d'après la pensée islamique, elle ne peut engendrer qu'un intérêt vif, pour l'objet de l'étude, par exemple, et un respect plus développé pour les congénères, les parents, ou les éducateurs, en général. Principe de communication du savoir

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'après l'idéologie musulmane, toute connaissance est considérée comme sacrée, c'est à dire émanant directement de l'essence divine : { C'est Allah qui vous instruit, et Il est instruit en toute chose } [ Sourate 2 - Verset 282 ] Le savoir est considéré par les musulmans comme une richesse incommensurable pour les êtres doués de raison que nous sommes. En allant à la poursuite de la science, l'individu se rapproche de l'univers, donc d'Allah . Par conséquent, faire obstacle à cette connaissance, est considéré comme un mal absolu. A cet égard Mohammed a dit : « Quiconque cache une science à celui qui la cherche, aura comme punition une bride de

feu dans sa bouche le jour du Jugement Dernier » A titre d'exemple, cela pourrait s'appliquer au professeur éludant les questions de ses élèves, ou donnant délibérément de mauvaises informations, voulant ainsi s'approprier le savoir. Par conséquent, il est de rigueur de diffuser cette science en toute occasion, pour qu'un plus grand nombre de gens s'en imprègnent, et la diffusent à leur tour, ceci pour favoriser la culture musulmane ; un hadith évoque clairement ce sujet : Omar a dit : « J'étais moi et un Ansar, mon voisin, chez les Benou - Omayya-ben Zeid, tribu (du district) d'Aouali de Médine. Chacun de nous à tour de rôle, nous allions chez l'Envoyé d'Allah ; mon voisin y passait un jour et moi le suivant. Quand je descendais à Médine, je rapportais à mon voisin toutes mes informations de ce jour, révélations du Coran et autres choses. Quand c'était lui qui allait à la ville il agissait de même à mon égard (...) » [Rapporté par El Bukhari ] Cette communication du savoir se justifie par d'autres raisons ; en diffusant le savoir, on responsabilise les êtres face leurs devoirs sociaux, moraux, religieux, car selon le célèbre adage français « nul n'est censé ignorer la loi ». Enfin, ce principe de diffusion, et de communication a pour rôle de renforcer les liens sociaux de la oumma ou communauté, de pousser à la réflexion collective. C'est ainsi qu'il est fréquent de voir des organisations de halakat ou réunions dans les mosquées, traitant principalement des questions religieuses (dogmatiques, scientifiques.) . « Al Zarnougy considérait qu'une heure de discussion et de débat est plus profitable à un élève qu'un mois à apprendre par cour

les connaissances. IBN Khaldun disait qu'une des meilleures méthodes d'enseignement est le fait de délier la langue par la discussion et les débats autour des questions scientifiques » (...) [ Cité par Cissé ] Principe d'équité La législation de l'islam est entièrement fondée sur le principe de justice sans les rapports humains, et donc la justice non observée est fortement condamnée sans le Coran et dans les hadiths. A titre d'exemple, voici ce qu'il en est dit : « Allah vous commande de restituer le dépôt à qui il appartient, et quand vous êtes appelés à juger entre les hommes, de le faire avec équité. C'est là une bonne éducation qu'Allah vous donne. Allah est tout ouïe et tout vue » Tant le concept de justice est important, le Coran n'hésite pas à citer les différents cas de figures dans lesquels pourrait naître l'iniquité entre les hommes. Il est donc demandé au Prophète « d'ordonner aux hommes de considérer la justice comme fondement de toutes leurs actions et d'observer toujours le droit, en dépit de tout obstacle, même à l'encontre de leurs propres personnes ou de celle de leurs proches, de ne jamais fuir la justice, même quand l'inimitié les oppose à autrui » [Cité par AlMunadjid]. Cette prescription est exprimée dans de nombreux versets : {Vous qui croyez, observez strictement la juste mesure comme témoins d’Allah, même à l'encontre de votre personne, de celle de vos père et mère ou de celle de vos proches. Ne suivez pas la passion qui vous détournerait de la justice} [Sourate 4 - Verset 35] Quant aux rappels contre l'injustice, il est dit : {Nous


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promettons aux injustes un châtiment douloureux} [Sourate 25 - Verset 37] ou bien {Allah n'aime point les injustes} [Sourate 3 - Verset 57] Dans un hadith quodsi il est dit : « O mes serviteurs, j'ai fait de l'injustice un péché pour moimême comme pour vous dans vos rapports réciproques. Ne soyez plus injustes les uns envers les autres. » [ Rapporté par Muslim ] Suite à cette énumération globale des passages relatant de l'injustice sociale, une spécificité a été soulevée, car jugée importante ; il s'agit du sentiment ou de la démonstration d'injustice à l'encontre des enfants. Dans un hadith, on lit : "Craignez Allah et soyez justes envers vos enfants" [ Rapporté par El Bukhahri et Muslim ] Nous développerons ce point un peu plus loin.

Principe de respect

C

e principe doit être établi dans la relation à l'autre en toute circonstance, et sans retenu ; que ce soit pour celui qui recherche le savoir, et ceci sans distinction du statut de l'individu (pauvre ou riche, enfant ou adulte, noir ou blanc), ou bien pour celui qui détient la science et qui la diffuse (les parents, les imams, les enseignants, les éducateurs en général). C'est ainsi que nous pouvons lire dans le Coran : { O Messager, divulgue ce que ton Maître t'a révélé. Ne repousse point celui qui t'interroge, et répands (la science que tu as reçue par la grâce de ton Maître) } [ Sourate 93 - Versets 10-11 ] Les versets qui vont suivre, attribuent une grande importance au respect que chaque musulman se doit de démontrer aux hommes de science. Ainsi est condamné le fait de couvrir délibérément la voix

de ceux qui prêchent ou qui enseignent : {Croyant, ne couvrez jamais de votre voix celle du Prophète (...) } [Sourate 49 - Versets 2-4 ] Il est recommandé de faire de la place (dans un cercle d'étude par exemple aux nouveaux arrivants [ceux qui veulent apprendre], c'est là une marque de bienvenue et de mise en confiance, il est également recommandé de se lever (devant l'enseignant), marque de profond respect pour celui qui détient la sagesse : { Croyants lorsqu'au cours d'une réunion on vous dit : « Faîtes de la place », faîtes-en. Allah vous donnera un espace immense (dans le ciel). Lorsqu'on vous commande de vous lever, levezvous } [Sourate 58 - Verset 11 ] Enfin, il est recommandé aux apprenants de demander la permission au mu'allim ou enseignant de quitter le cercle d'étude, par égard pour lui et pour les autres : { Les vrais fidèles sont ceux qui (.) s'étant rassemblés avec le Prophète dans une réunion d'intérêt commun, ne le quittent qu'après lui en avoir demander l'autorisation } [ Sourate 24 Verset 62 ] Un autre point nous semble important à signaler ; c'est le rejet de la moquerie par le Coran. En effet, un enseignant peut très bien faire ouvertement des railleries intempestives à ses élèves ou à un élève en particulier, les mettent ainsi dans l'embarras. Voici ce qu'on peut y lire sourate 49, verset 11 : { Croyants, que les hommes ne se moquent point les uns des autres : il se peut que ceux qui font l'objet de vos railleries soient mieux que leurs calomniateurs (...) } [ Sourate 49 - Verset 11 ] Principe de modération

Concernant la modération, le Coran et la Sunna la recommandent à maintes occasions, car elle est le fondement absolu d'une pratique et d'une croyance en accord avec l'individu. Le Prophète lui-même a déclaré à son peuple «vous êtes la communauté du juste milieu » leur bannissant ainsi tout excès dans leurs actions. Par rapport à la modération dans l'éducation qu'elle soit religieuse ou non, puisque l'islam ne fait pas la différence, voici l'opinion du Prophète : « rendez la religion facile, ne la rendez pas difficile et n'en effrayez personne ». En d'autres termes, pour celui qui détient la science (religieuse), il devra l'enseigner en s'armant de patience, d'indulgence, de perspicacité ; il devra user de divers moyens afin de la faire comprendre selon la capacité intellectuelle de son interlocuteur, en somme, il ne devra pas exiger l'impossible de l'autre pour ne pas le décourager.

C

e principe est primordial dans l'établissement d'une relation éducative entre le savant et le non savant, entre l'adulte et l'enfant, car il renvoie à une idée d'une éducation basée sur le visuel, sur l'exemple donné. En effet, d'après la conception islamique l'action prédomine sur la parole, dans la mesure où elle est du domaine du réel. C'est pourquoi une science sans pratique est tout à fait condamnable. Al Ghazali va tout à fait dans ce sens en disant que " le professeur doit appliquer son savoir, et ses actions ne doivent pas démentir ses paroles." Pour ce qui est des versets coraniques, quelques-uns


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évoquent le sujet, en blâmant les croyants qui ne soumettent pas à la règle de conformer leurs actions à leurs paroles : {Comment commandez-vous aux autres la vertu, et vous dispensezvous de la pratiquer vous-mêmes ! Pourtant, vous lisez le Livre. Ne le comprenez-vous pas ? (ou êtes vous dépourvus de raison ?) } [ Sourate 2 - Verset 44 ] { Croyants, pourquoi dites-vous ce que vous ne faîtes pas ? Quelle abomination aux yeux d'Allah que vous disiez ce que vous ne faîtes pas ! } [ Sourate 61 - Versets 2- 3 ] Enfin, voici un hadith prophétique qui assimile une promesse non tenue faîte à un enfant, à un mensonge : « Celui qui appelle un petit enfant en lui promettant quelque chose, puis ne lui donne rien, commet là un mensonge » [Rapporté par Ahmad et ibn Hanbal ]

Principe du bon exemple

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otons que Mohammed, hormis sa mission de Messager et de Prophète d'Allah, avait pour objectif de donner l'exemple aux hommes qui voulaient le suivre, mais il représente aussi pour le enfants le parfait modèle de par ses qualités, ses actions, ses paroles. Par conséquent, lorsque l'on éduque les enfants selon l'islam, la référence au Prophète est constante. { Vous avez dans la personne du Prophète un bel exemple, pour qui espère en Allah et croit au jour du Jugement Dernier. } [ Sourate 33 - Verset 21 ]

Il incombe également aux parents d'être des exemples pour leurs enfants, car ils sont considérés comme étant les délégués du Prophète sur terre. Ils ont le devoir de revêtir cette lourde responsabilité en étant des modèles pour leurs enfants. Selon Bukhari, le prophète Mohammeda dit : « Celui qui m'obéit, obéit à Allah, celui qui me désobéit, désobéit à Allah. Celui qui obéit à mon délégué, m'obéit, celui qui désobéit à mon délégué, me désobéit »

Principe de discipline

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ans un prolongement de l'idée précédente, il y a obligation pour les croyants d'obéir à Allah , à l'Envoyé, et à tous ceux qui détiennent l'autorité, qu'elle soit permanente ou temporaire. Le Coran indique ceci : { Croyants, obéissez à Allah, Obéissez au Prophète et à tous ceux d'entre vous qui exercent l'autorité } [ Sourate 4 - Verset 59 ] La désobéissance de cette règle là implique, bien évidemment des sanctions ; il y a tout d'abord des sanctions physiques imposées directement par ceux qui détiennent l'autorité, ensuite il y a la sanction divine qui est inculquée dès le plus jeune âge, et qui a une action plus forte que la première sanction, bien que non immédiate, puisque la punition sera effective dans l'autre monde (akhira). Cependant, il existe un hadith qui promet aux enfants théologiquement responsables et désobéissants, c'est à dire qui commettent des

péchés capitaux, une punition dans ce bas-monde (voir troisième partie). Si nous observons la méthode coranique, nous remarquons que le principe d'avertissement avant l'action punitive, est très répandu. Donc, avant de punir, il faut justifier la mauvaise action, puis avertir de la peine encourue. Voici un exemple extrait du Coran : { Nous n'avons pas l'habitude de punir, sans avertir par la voie des Apôtres } [ Sourate 17 - Verset 15 ] Ce principe fera l'objet d'une étude plus approfondie dans la seconde partie.

Conclusion.

Quels sont les principes relationnels prônés par la conception arabo-islamique pour éduquer autant les adultes que les enfants ? C'est à cette question auquel nous avons tenté d'apporter quelques éléments de réponses, en puisant notre argumentation des paroles et gestes prophétiques ainsi que des textes saints du Coran. En définitive, la conclusion que l'on peut tirer est que ces principes d'éducation sont centrées sur l'apprenant, sur celui qui ne sait pas encore, et qui veut apprendre, ou celui qui est en état de faiblesse passagère (dû à son âge, par exemple). De plus, plusieurs paramètres démontrent que la qualité de l'apprentissage dépend de la qualité relationnelle émanant initialement de celui qui détient la science, qui détient l'autorité.

Note : Ce travail est un mémoire de maîtrise en sciences de l'éducation écrit et soutenu par une sœur en 1995.


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Régler sa Montre Ou Comment Prier à l’Heure ?

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a prière est un culte qui comporte des paroles et des actions particulières, elle doit être commencée par la formule du Takbir [Allah est Le plus Grand] et achever par la formule de Taslim [Que la paix soit sur vous]. La prière a dans l'Islam une position qu'aucun autre culte ne peut atteindre. C'est le pilier de la religion qui ne peut s'établir sans lui. Le Messager d’Allaha dit : « Le capital de la vie c'est l'Islam, son pilier est la prière, Son summum est le «Jihad». Elle est le premier culte prescrit par Allah.

L

a prière a des heures fixées pour l'exécuter. Comme l'indique ce qu'Allah (Le Très Haut) a dit : { Certes la prière a toujours été prescrite pour les croyants en des temps déterminés } [ sourate 4 - Verset 103 ] . C'est à dire, elle est prescrite et certifiée comme Le Coran a précisé ces heures dans le verset suivant : { Et accomplis la prière aux deux extrémités du jour et à quelques heures de la nuit. Les bonnes actions effacent les mauvaises c'est là un avertissement pour ceux, qui réfléchissent} [Sourate 11 - Verset 114 ] Dans Sourate « Taha »: {Célèbre les louanges de ton Seigneur avant le lever et après le coucher du soleil, Célèbre-Le pendant la nuit, Célèbre-Le, matin et soir, si tu désires être heureux} [ Sourate 20 - Verset 130 ] Dans Sourate « Isra »: { Récite ta prière du déclin du soleil jusqu'à la nuit noire. Récite le Coran à l'aube; c'est là un moment propice }. [ Sourate 17 - Verset 78 ] Louer Allah avant le lever du soleil : C'est à dire la prière de

l'aube, et la célébration avant le coucher du soleil veut dire la prière de l'après midi, comme l'indique le hadith rapporté dans les deux «Sahihs» d'après jarir bin ‘Abdullah EI-Bajli qui a dit : « Nous étions assis chez le Messager d'Allah il a contemplé la lune et dit: «vous allez voir votre Seigneur comme vous voyez cette

lune, et vous ne serez jamais privés de le voir alors si vous pouvez prier avant le lever du soleil et avant son coucher, faitesle.» Puis il a récité ce verset (déjà cité). D'ailleurs ce sont les heures fixées par le Coran. Quant à la tradition Prophétique, elle les a précisées ainsi: 1 - D'après ‘Abdullah bin ‘Omar Le


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Messager d'Allah a dit : « Le temps de la prière du midi commence dès que le soleil quitte le méridien, alors que l'ombre de l'homme atteint la longueur de sa taille jusqu'à l'horaire de la prière de l'après midi qui s'étend jusqu'à ce que le soleil jaunisse. Le moment de la prière du coucher du soleil s'étend jusqu'à la disparition du crépuscule. Le temps de la prière du soir s'étend jusqu'à minuit. Le temps de la prière de l'aube commence à l'apparition de l'aube et se termine avant l'apparition nette du soleil. Une fois apparu, cesse de prier car il se lève entre les deux cornes de Satan.» [ Ce hadith est rapporté par Moslim. ] 2 - D'après Jabir bin 'Abdullah Djibril (sur lui la paix d'Allah) est venu dire au Prophète : "Lève-toi et fais cette prière". Alors le Prophète a fait la prière de midi lorsque le soleil a quitté le méridien. Puis l'heure de l'après midi est venue, il lui a dit « lève-toi et fais cette prière ». Et il a fait la prière de l'après midi lorsque l'ombre d'une chose a atteint sa longueur, puis l'heure du coucher du soleil est arrivée. Il lui a dit: « lève-toi et fais cette prière », il a fait la prière du coucher du soleil lorsque le soleil est couché entièrement. Ensuite c'était l'heure du soir, il lui a dit: « Lève-toi et fais cette prière ». Il a fait alors la prière du soir lors de la disparition du crépuscule. Enfin Lorsque l'aube s'est éclaircit il lui a dit la même chose. Lors de la prière du midi du deuxième jour Jibril est venu dire au Prophète : « Lève-toi et fais cette prière » et il a fait la prière du midi lorsque l'ombre d'une chose atteint sa longueur, puis à l'heure de l'après midi. Cependant à l'arrivé de l'heure du coucher du soleil Jibril lui a ordonné de faire sa prière à la même heure qu'hier.

Puis après le passage de la moitié de la nuit (ou il a dit le passage des deux tiers de la nuit) il lui a ordonné de faire la prière du soir. Enfin, une fois l'aube apparu, il lui a ordonné de faire la prière de l'aube. Et il lui a dit: « Les heures fixées pour les prières, sont limités par ses deux temps.» [ Ce hadith est rapporté par Ahmad, Nasày et Tirmidhy.] Bukhâry a dit : «Il est le plus authentique dans le chapitre des heures fixées pour les prières.» Il a voulu dire: La prière dirigée par Jibril. L'heure fixée pour la prière du midi

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n peut tirer des deux hadiths déjà cités, que l'heure de la prière du midi, commence dès que le soleil quitte le méridien et s’étend jusqu’a l'heure où l'ombre d'une chose atteint sa longueur à l'exception de l'ombre causé par le déclin. Mais il est préférable de retarder la prière du midi au début du temps lorsque la chaleur est excessive car elle empêche la crainte d'Allah dans la prière et pousse l'homme à se précipiter. Il y en a plusieurs hadiths qui renforcent cet avis: 1 - D'après Anas "Le Prophète se hâtait à faire la prière dans ses premières heures s’iI faisait froid, mais s'il faisait très chaud il attendait la fraîcheur pour accomplir la prière." [Cette tradition est rapportée par Bukhâry. ] 2 - D'après Abu Dhar « Nous étions en voyage avec le Prophète. Lorsque le muezzin a voulu appeler à la prière du midi, il lui a dit : « attend la fraîcheur.» Peu de temps après le muezzin a voulu encore appeler à la prière.

Alors le Prophète lui a dit: « attend la fraîcheur » et il a répété cela deux ou trois fois. Enfin lorsque nous avons vu l'ombre des collines, il a dit : « La chaleur excessive est une émanation de l'enfer, alors s'il fait très chaud, attendez la fraîcheur pour accomplir la prière. » [ Ce hadith est rapporté par Bukhary et Muslim.] Les limites de la fraîcheur EI-Hafez a dit dans son livre «EIFateh.»: « Il y a un désaccord entre les Ulémas à propos des limites de la fraîcheur, certains ont dit qu'il faut attendre jusqu'à ce que la longueur de l'ombre s'étend d’un coudé après le déclin, d'autres ont dit : il faut que la longueur de l'ombre soit le quart de la taille, de même on a dit qu'il doit être au tiers de la taille, on a dit également qu'il doit être à la moitié de la taille, et on a dit d'autre chose mais la règle pratiquée, c'est que les limites sont déterminés selon les occasions à condition qu'ils ne doivent pas s'étendre jusqu'à la fin du temps fixé pour la prière. Les heures fixées pour la prière de l'après midi

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'heure de l'après midi commence lorsque l'ombre d'une chose atteint sa longueur, et cela autre que l'ombre causé par le déclin, et ce temps s'étend jusqu'au coucher du soleil. D'après Abu Hurayrale Prophète a dit : «Celui qui parvient à faire une seule Raka'a a au moment de l'après midi, avant que le soleil ne couche, sera à temps pour compléter la prière de l'aprèsmidi.» [ Ce hadith est rapporté par EI-Jama'a.]


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Bayhaqy l'a rapporté selon la version suivante : « Celui qui fait une seule raka'a de la prière de l'après midi avant que le soleil ne couche, et parvient à compléter le reste après le coucher du soleil, n'a pas manqué la prière de l’après midi.» Moment du choix et moment abhorré

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es temps de la perfection et du choix se terminent par le jaunissement du soleil. C'est comme ça qu'on a expliqué les hadiths de Jaber et de 'Abdullah bin 'Omar, déjà cités, il est permis de retarder la prière après le jaunissement mais cela est abhorré, s'il n'y a pas d'excuse. D’après Anas. J'ai

entendu le Messager d'Allahdire : « C'est la prière du faux dévot, il s'asseoit observer le soleil jusqu'à ce qu'il soit entre les deux cornes de Satan à ce moment il se lève et exécute les 4 rak'as rapidement en mentionnant Allah très peu » [ Ce hadith est rapporté par Ibn Maja et EI-Jama'a à l'exception de Boukhary.] En interprétant «Sahih Muslim» Nawawi a dit : nos compagnons ont dit qu'il y a 5 moments pour la prière de l'après midi: 1 - Moment de perfection. 2 - Moment de choix. 3 - Moment de peI:mission sans qu'il soit abhorré. 4 - Moment de permission mais abhorré. 5 - Moment pour ceux qui ont des excuses. Le moment de perfection a lieu au début du temps, le moment de choix s'étend jusqu'à ce que la longueur de l'ombre soit double que celle de l'objet, celui de la permission s'étend jusqu'au jaunissement du soleil, Celui de la permission abhorré s'étend du jaunissement au coucher du soleil et enfin le moment de ceux qui ont des excuses est le temps de la prière du midi pour celui qui joint la prière de l'après midi avec celle du midi à cause de voyage ou de pluie. Dans ces moments la prière sera accomplie à terme mais si on la manque à ses moments, après le coucher du soleil elle ne sera pas faite à terme et sera refaite ultérieurement. L'affirmation de la faire le plus tôt possible dans un jour nuageux

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'après Burayda ElAslamy : Nous étions avec le Messager

d'Allahlors d'une expédition, il a dit : « Exécutez la prière d'un jour nuageux le plus tôt possible. Car celui qui manque la prière de l'après midi, aura toutes ses bonnes œuvres éliminées.» [ Ce hadith est rapporté par Ahmad et Ibn Maja.] Ibn Qayem a dit : « Il y a deux genres de négligence : s'il néglige la prière pour toujours, dans ce cas toutes ses œuvres seront éliminées, mais s'il la néglige une fois dans un jour précis. Ses bonnes œuvres accomplies dans ce jour seront éliminées.» La prière de l'après midi c'est la prière intermédiaire. Allah a dit : { Observez ponctuellement les prières, notamment la prière intermédiaire, contribuez à la gloire d'Allah, pleins de ferveur } [ Sourate 2 - verset 238 ] Des hadiths authentiques ont dit que la prière intermédiaire est la prière de l'après midi. 1 - D'après 'AliLe Prophètea dit le jour de la bataille des Alliés : « qu'Allah remplisse de feu leurs tombes et leurs maisons, car ils nous ont fait diversion à la prière intermédiaire jusqu'au coucher du soleil.» [ Ce hadith est rapporté par Bukhâry et Muslim.] Dans une autre version rapportée par Muslim, Ahmad et Abu Dawud : « ils nous ont fait diversion à la prière intermédiaire, la prière de l'après midi ». Les heures fixées pour la prière du coucher du soleil

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e temps de la prière du coucher du soleil a lieu lorsque le soleil se couche et disparait dans l'horizon il s'étend jusqu'à la disparition du crépuscule comme l'indique le hadith de 'Abdullah bin 'Omar qui a dit que le Prophètea dit : « Le moment de la prière du coucher du soleil commence


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lorsque le soleil se couche tans l'horizon, avant la disparition du crépuscule.» [Ce hadith est rapporté par Muslim ] qui a aussi rapporté D'après Abu Mussa qu'un homme a interrogé Le Messager d'Allahà propos des heures fixées pour la prière, alors il a cité le hadith et il lui a ordonné de faire la prière du coucher du soleil lors de la disparition de l'horizon, et le lendemain il lui a ordonné de retarder la prière jusqu'à la disparition du crépuscule, et lui a dit : « Les heures de cette prière sont limitées par ces deux moments.» Nawawi a dit dans l'interprétation de Sahih Muslim : « Nos compagnons chercheurs, ont penché à préférer la permission de la retarder tant que le crépuscule n'a pas encore disparu et qu'il est permis de l'exécuter entre ces moments, et on ne doit pas blâmer celui qui ne l'a pas exécutée au début de ses heures.» En effet cet avis est juste et valable, or le hadith déjà cité à propos de la prière dirigée par Jibril où il a mentionné « qu'il a fait la prière du coucher du soleil dans les deux jours au même moment », indique la préférence d'exécuter cette prière au début de son temps et certains hadiths ont déclaré cela: 1 - D'après Es-Saïb ben Yazid le Messager d'Allaha dit: «Ma nation gardera le bon essence tant qu'ils font la prière du coucher du soleil avant l'apparition des étoiles.» [ Ce hadith est rapporté par Ahmad et Tabaniny.] 2 - Dans le «Musnad» D'après Abu Ayub EI-Ansary Le Messager d'Allaha dit : « Faites la prière du coucher du soleil quand l'homme à jeûn rompt son jeûne avant l'apparition des étoiles ». 3 - Dans «Sahih Muslim» D'après rafe' bin Khadij:

« Nous faisions la prière du coucher du soleil avec le Messager d'Allah et l'on partait à un moment où l'on pouvait voir l'endroit où tombent ses flèches.» 4 - Egalement D'après Salama bin EI-Akwale Messager d'Allahfaisait la prière du coucher du soleil lorsque le soleil se couche et disparaît de l'horizon...

Quant au moment de permission et de nécessité, il s'étend jusqu'à l'aube comme l'indique le hadith de Abu Qatada qui a rapporté d'après Le Messager d'Allah: « Il n'y a exagération dans le sommeil sauf pour celui qui n'a pas fait sa prière, et qui dort jusqu'à l'arrivé du terme de la deuxième prière.» [ Ce hadith est rapporté par Muslim.]

Les heures fixées pour la prière du Soir

D'un autre côté il indique quelles heures fixées pour toute prière s'étendent jusqu'au commencement du terme de l'autre prière sauf pour la prière de l'aube, car ses heures ne s'étendent pas jusqu'au commencement du terme de la prière du midi. Il y a Unanimité des Ulémas [savants ] sur le fait que son terme se termine par le lever du soleil.

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a prière du soir a lieu après l'apparition du crépuscule, et s'étend, jusqu'à la moitié de la nuit. D'après ‘Aïcha - Qu'Allah soit satisfait d’elle - il faisait la prière du soir entre la disparition du crépuscule et le premier tiers de la nuit. Cette tradition est rapportée par Bukhàry, de même d'après Abu HurayraLe Messager d'Allaha dit : « Si je ne crains que cela fait de la peine à ma nation. Je les ordonnerais de retarder la prière du soir jusqu'au passage du tiers ou de la moitié de la nuit.» [ Ce hadith est rapporté par Ahmad, Ibn Maja et Tirmidhy qui l'a authentifié.] Abu Said a dit : Nous avons attendu le Messager d'Allahune nuit pour faire la prière du soir avec lui, une fois arrivé, il 3 dirigé notre prière, et nous a dit : "Vous pouvez retourner a vos places, les gens ont déjà gagné leurs couches, Vous aurez la récompense de la prière du moment duquel vous l'attendez. S'il n'y a pas parmi vous des faibles, des malades et des gens qui ont de travail et des besoins ci accomplir, j'aurai retardé la prière jusqu'à la moitié de la nuit" [ Ce hadith est rapporté par Ahmad, Abu Dawud, Ibn Maja, Nasa"y, et Ibn Khuzayma, sa Chaîne de transmission est authentique, et c'est le moment du choix.]

La recommandation de retarder la prière du soir l est recommandé de retarder la prière du soir jusqu’à la fin de son moment de choix. C'est-à-dire, la moitié de la nuit comme l'indique le hadith de 'Aïcha - Qu'Allah soit satisfait d'elle - qui a dit que le Prophète a retardé une fois la prière du soir jusqu'à ce que la plus grande partie de la nuit ait passé, puis dit :"C'est le moment de cette prière si cela ne fait pas de la peine à ma nation." [Ce hadith est rapporté par Muslim et AnNassaï.]De même nous avons déjà cité le hadith de Abu Hurayra et celui de Abu Saïd ils ont tous deux le même sens que celui de 'Aïcha - Qu'Allah soit satisfait d'elle - et indiquent la recommandation de retarder la prière du soir. Le Prophète ne s'est pas appliqué à l'exécuter à ce moment car cela était difficile pour les autres exécuteurs alors le


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Prophèteobservait les attitudes des gens qui priaient avec lui, tantôt il l'avançait et tantôt il la retardait. D'après Jaber Le Messager d'Allah faisait la prière de l'après midi lorsque le soleil est encore blanc et pur, et il faisait la prière du coucher du soleil lors de sa disparition de l'horizon, quant à la prière du soir, il l'avançait s'ils étaient assemblés et s'ils étaient en retard il la retardait. Quant à la prière de l'aube le Prophète l'exécutait avant que la lumière n'apparaissait, (C'est-à-dire à la fin de la nuit).[ Ce hadith est rapporté par Bukhâry et Muslim.]

Le Temps entre L’Appel à la Salat. L'appel à la prière avant et au début de ses heures fixées :

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'appel à la prière a lieu au début de ses heures fixées, et on ne doit pas l'avancer ni le retarder. Sauf pour la prière de l'aube il est licite de le faire avant le début de ses heures fixées. S'il est possible il faut distinguer entre le premier appel et le deuxième pour ne pas tomber dans l'ambiguïté. D'après ‘Abdullah bin ‘Omar (qu'Allah les agrée), le Prophète a dit: «C'est Bilal qui fera l'appel à la prière pendant la nuit. Alors mangez et buvez jusqu'au moment où le fils de Umm Maktum appellera à la prière.» [Ce hadith fait l'objet d'un accord.] La raison de la permission d'avancer l'appel à la prière de l'aube avant ses heures fixées est éclairée par le hadith rapporté par Ahmad et d'autres d'après Ibn Mass’ud qui a dit que le Messager d'Allah a dit: «Que l'appel de Bilal ne vous empêche pas de continuer votre repas de nuit (Suhur) car il vise par son appel l'information.» Ou il a dit: «Il le fait pour attirer l'attention de l'homme occupé (soit par la prière de nuit dans la mosquée, soit par une autre chose) et éveiller le dormeur» Bilalutilisait les mêmes expressions de l'appel. Tahawy et Nasâ’y ont dit: «La différence du temps entre l'appel de BilaI et celui de Umm Maktum (Ibn Umm Maktum était aveugle, cela prouve qu'il est permis à un aveugle d'appeler à la prière s'il peut distinguer le temps) était le moment nécessaire pour que le premier descende et l'autre monte.»

La différence du temps entre l'appel à la prière et son exécution :

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l faut que le temps séparant entre l'appel à la prière et son exécution soit suffisant pour se préparer à la prière et à son assistance, car c'est le but de l'appel, sinon l'utilité est perdue. Tous les hadiths portants sur ce sujet sont faibles. Bukhâry a classifié un chapitre ayant pour titre: «La différence du temps entre l'appel à la prière et son exécution» mais ce temps n'est pas précisé Ibn Ballal a dit: «Ce temps n'est limité que par l'entrée des heures fixées et par le moment nécessaire pour la réunion des

exécuteurs de la prière» D'après Jâbir bin Samura, le muezzin du Messager d'Allah appelait à la prière et attendait, quand il voyait le Messager d'Allah sortir, il appelait à son exécution dès qu'il le voyait. [Cette tradition est rapportée par Ahmad, Muslim, Abu Dawud, et Tirmidhy.]

Celui qui appelle à la prière, appelle à son exécution :

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es Ulémas se sont mis d'accord qu'il est permis que l'appel à l'exécution soit fait par le muezzin lui même ou par un autre: Mais à plus forte raison il faut que Le muezzin appelle à l'exécution. Châfi’y a dit: «Chaque fois qu'un homme appelle à la prière. Je préfère qu'il appelle aussi à son exécution.» Tirmidhy a dit: «La plupart des Ulémas pratique cela, pour eux celui qui appelle à la prière doit appeler à son exécution».

À quel moment doit-on se lever pour l'exécution de la prière ?

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alik a dit dans son livre «El Muwata » : «Quant au moment où les gens doivent se lever pour faire la prière après l'appel à son exécution : je n'ai pas entendu à ce propos un temps limité, or je vois que cela dépend de la capacité des gens car il y a parmi eux le fort et le faible». Ibn Mundhir a rapporté d'après Anas qu'il se levait dès qu'il entendait, le muezzin dire: «qad qâmat El salat».

Le fait de sortir de la mosquée après l'appel à la prière :

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n a rapporté l'interdiction de ne pas répondre au muezzin et de sortir de la mosquée après l'appel sauf pour une raison considérable ou en ayant l'intention de retourner - après un certain moment. D'après Abu Hurayra: Le Messager


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d'Allahnous a ordonné: «Si vous êtes dans la mosquée et on appelle à la prière, vous ne devez pas sortir avant de prier.» [Ce hadith est rapporté par Ahmad sa chaîne est authentique.] De même D'après Abu Cha’thâ, d'après son père d'après Abu Hurayra un homme est sorti de la mosquée après l'appel à la prière, alors il a dit: «Celui-ci a désobéi à l'ordre de Abu El-qâsem» [Cette tradition est rapportée par Muslim et les auteurs des «Sunans».] De son côté Mu'idh EI-Juhany a rapporté que le Prophètea dit: «La futilité, toute la futilité, la mécréance et la duplicité sont les qualités de celui qui entend le crieur d'Allah invitant à la réussite et ne lui répond pas.» [Ce hadith est rapporté par Ahmad et Tabarani.] L'appel à la prière manquée et à son exécution : l est permis pour celui qui a oublié une prière ou s'est endormi sans la faire, d'appeler pour cette prière manquée et pour son exécution, lorsqu'il veut l'accomplir. Selon la version de Abu Dawud concernant l'histoire portant sur le sommeil du Prophète et de ses compagnons, lorsqu'ils ne se sont pas réveillés qu'après le lever du soleil. Dans ce hadith, le Messager d'Allah a ordonné à Bilal de faire l'appel à la prière et à son exécution ensuite il a prié. Si les prières manquées sont nombreuses il est préférable d'appeler à la prière une seule fois (sans gêner les gens) et pour chacune des autres un appel indépendant à son exécution. Athram a dit: «J'ai entendu un homme interroger Abu Abdullah à propos de la façon d'accomplir la prière manquée: que doit-il faire par l'appel ? Alors il a cité le hadith rapporté par Hachim d'après Abuzzubayr d'après Nafi bin Jubayr, d'après Abu ‘Ubayda bin ‘Abdullah d'après son père qui a dit: Les polythéistes ont détourné le Prophète de 4 prières prescrites le jour de la bataille du fossé (khandaq) après le passage d'un certain temps de la nuit, il a ordonné à BilaI d'appeler à la prière puis à son exécution et il a fait la prière du midi, Ensuite il lui a ordonné d'appeler à l'exécution de la prière de l'aprèsmidi et l'a exécuté, ensuite, à l'exécution de la prière du coucher du soleil et il l'a fait puis à l'exécution de la prière du soir et il l'a fait.

L'appel à la prière et à son exécution fait par une femme : bn Omara dit: «Les femmes ne sont pas obligées d'appeler à la prière ni à son exécution ». [Cette tradition est rapportée par Bayhaqy selon une chaîne authentique.] C'est aussi l'avis de Anas, Hasan, Ibn Sirine, Nakh'y, Thawry, Malik, Abu Thawr et ceux qui se basent sur la raison et l'avis. Châdy et Ibn Ishaq ont dit: «Si elles

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appellent à la prière et à son exécution, cela ne fait rien». On a rapporté d'après Ahmad: «Si elles le font cela ne fait rien, si elles ne le font pas cela est permis aussi». En effet D'après 'Aicha (qu'Allah soit satisfait d'elle), elle appelait à la prière et à son exécution puis elle dirigeait la prière des femmes en se tenant au milieu d'elles. [Bayhaqy a rapporté cette tradition.]

L'entrée à la mosquée après avoir achevé la prière dedans.

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'auteur du livre «EI-Mughni» a dit : «Celui qui entre à la mosquée où on a déjà exécuté la prière, il peut, s'il le veut, appeler à la prière et à son exécution. Cet avis est mentionné par Ahmad conformément à ce que EI-Athram et Said bin Mansur ont rapporté d'après Anas qu'il est entré dans une mosquée où on a déjà exécuté la prière. Alors il a ordonné à un homme d'appeler à la prière et à son exécution (une 2ème fois) et il a dirigé leur prière, en commun. Cependant il est permis également s'il le veut, de ne pas faire les 2 appels car 'Urwa a dit: «Si tu entres dans une mosquée où des gens ont déjà fait la prière après avoir appelé à elle et à son exécution, leurs 2 appels sont suffisants pour ceux qui viennent après eux, c'est l'avis de Hasan Cha’by et Nakhy. Cependant Hasan a dit: il était préférable selon eux d'appeler à son exécution et s'il appelle à la prière il est préférable de le faire discrètement pour que les gens ne pensent pas que c'est un vrai appel et tombent dans l'illusion.»

La séparation entre l'appel à l'exécution et la prière :

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l est permis de séparer l'appel à la prière de l'appel à son exécution par la parole ou d'autre: et il ne faut pas répéter l'appel même si ce moment de séparation dure longtemps. Anas bin Malika dit: On a appelé à l'exécution de la prière pendant que le Prophète chuchotait à un homme dans un coin de la mosquée et quand il s'est levé pour la prière les gens étaient endormis. De même une fois le Prophète s'est rappelé qu'il était en état d'impureté, après l'appel à l'exécution de la prière. Alors il est retourné chez lui, s'est lotionné puis s'est rendu à la mosquée et a dirigé la prière de ses compagnons sans répéter l'appel à son exécution.

L'appel fait par un homme autre que le muezzin (qui est déjà nommé) :


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l n'est pas permis à un homme autre que le muezzin, d'appeler à la prière, sans sa permission. Cependant si le muezzin (déjà nommé) est retardé dans ce cas il est permis que l'appel soit fait par un autre, de peur de manquer le moment précis pour l'appel.

Les formules ajoutées à l'appel et qui ne font pas partie de lui : 'appel à la prière est un culte et la pratique de tout culte doit se baser sur l'imitation. Il est illicite d'ajouter ou de retrancher quelque chose de notre religion. D'après un hadith authentique: «Toute hérésie ajoutée à notre religion est invalidée» Nous allons citer des innovations illicites pratiquées par un grand nombre de gens à tel point que certains pensent qu'elles font partie de la religion et en réalité elles n'ont aucune relation avec elle: 1 - Si Le muezzin dit lors des 2 appels: J'atteste que notre Seigneur Muhammad est le Messager d'Allah. Hafez bin Hajar a vu qu'il ne faut pas ajouter ce mot dans l'appel, et il est permis en dehors de lui. 2 - Le Cheikh Ismaïl El-Ajluni a mentionné dans son livre «Kachf EI-Khafa»:«Il faut s'essuyer les yeux par les 2 index après les avoir embrassés en disant: «J'atteste que Muhammad est l'esclave et le Messager d'Allah», «J'ai accepté Allah comme Seigneur, l'Islam comme religion et Muhammad comme Prophète», lorsqu'il entend le muezzin dire: «J'atteste que Muhammad est le Messager d'Allah». Cela est rapporté par Daylamy d'après Abu Bakr qui, quand il a entendu le muezzin dire: «J'atteste que Muhammad est le Messager d'Allah» l'a répété et a embrassé ses index, et en a essuyé les yeux. Alors le Prophète a dit: «Celui qui fait comme l'a fait mon ami, a droit à mon intercession. » L'auteur du Livre «EI-Maqasid» a dit: «Ce hadith n'est pas juste ainsi que le hadith rapporté par Ab EI-Jabbas bin Abu Bakr ElRaddad EI-Yamaany, dans son livre: «Les actes qui accordent la miséricorde et le pardon» selon une chaîne de transmission découpée qui comporte des anonymes. D'après EIKhadiril a dit: «Celui qui, quand il entend le muezzin dire: «J'atteste que Muhammad est le Messager d'Allah», dit: «Salut mon amour, plaisir de mes yeux, Muhammad bin ‘Abdullah puis embrasse ses index et les met sur ses yeux, ne sera jamais aveugle ni atteint d'ophtalmie»: on l'a rapporté aussi selon d'autres versions. Mais tous ces hadiths sont faibles, et inauthentiques. 3 - Le fait de chanter et psalmodier l'appel de façon qu'on ajoute ou retranche une lettre, un son ou une voyelle. Cela est haïssable et s'il provoque un changement du sens ou une confusion dans l'appel il

est alors interdit. D'après Ya ya EI-Bakka: J'ai vu Ibn Jamar dire à un homme: «Je te hais pour l'amour d'Allah» puis il a dit à ses compagnons : «il chante son appel à la prière et prend du salaire contre lui.» 4 - La glorification d'Allah avant l'aube: Les hanbalites ont dit dans le livre «EI-Iqna» et dans son interprétation: Ce qui est récité avant l'aube autre que l'appel, comme la glorification, les hymnes, l'invocation d'Allah à haute voix et d'autres actions faites sur les minarets, n'est pas de la tradition prophétique et aucun des Ulémas n'a dit qu'il est préférable, au contraire, il est parmi les hérésies haïssables car il n'existait pas à l'époque du Prophèteni à l'époque de ses compagnons et n'a pas des origines qui servent comme références. Alors personne ne peut pousser les gens à le faire et personne ne peut blâmer ceux qu'ils ne le font pas. De même ces actions ne peuvent pas être liées au pain de l'homme car dans ce cas, on participe à l'exécution d'une hérésie, ce qui est interdit même si celui qui a fait le legs pieux stipule cela. Car il contredit la tradition prophétique. Dans son livre: «Talbis Iblis» Abdurahman bin Jawzy a dit: «J'ai connu des gens qui passent la plupart de la nuit, sur le minaret, invoquer Allah, faire des sermons et réciter le Coran à haute voix alors ils empêchent les gens de dormir et troublent la récitation de ceux qui se lèvent la nuit pour prier et tous ces faits sont abominables». Hafez a dit dans son livre «El-Fath»: Les louanges inventées avant l'aube et avant la prière du vendredi comme la prière sur le Prophète n'appartiennent pas à l'appel dans son sens légale ni linguistique. 5 - Il est illicite de dire à haute voix après l’appel à la prière: Que la bénédiction et la paix d'Allah soient sur le Messager. Ce fait est même une hérésie et haïssable. Ibn Hajar a dit dans son Livre «Les grands Fatwa»: «On a consulté nos ulémas et d'autres à propos du dire après l'appel: (Que la bénédiction et la paix d'Allah soient sur le Messager). Comme le font les muezzins de nos jours - ils ont dit alors qu'à l'origine, la prière sur le Messager d'Allah est une Sunna mais la méthode traitée par les muezzins est une hérésie.» On a demandé au Cheikh «Muhammad Abdo», Le Mufti d'Egypte à propos de ce sujet, il a répondu: Dans le Livre «EI-Khaniya» on trouve que l'appel n'est pas fait pour les prières surérogatoires et il est formé par 15 expressions dont la dernière est «La Ilaha Illa llah» - (Il n'y a nulle divinité digne d'être adoré en dehors d'Allah) et on n'a rien cité de ses hérésies inventées ni avant ni après. D'autre part on ne peut pas dire que cette innovation est bonne car toute innovation ajoutée sur les cultes de cette façon est mauvaise, en plus celui qui prétend qu'il n'y a pas de modulation dans ces actions, est un menteur.»


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Muslim Foutour

Pendant le Ramadan.

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haque année ce mois sacré est propice pour chaque femme de renouer avec les traditions culinaires du ramadan, des plats de cuisine riches et variés. Le plat par excellence reste la soupe du ramadan et de divers gâteaux. La Table du ramadan doit être complète mais sans être trop copieuse, car après une journée de jeûne il faut faire attention aux indigestions. Bien manger, c’est le conseil qu’on donnera souvent à toute personne. Si le conseil entre musulmans est apprécié, l’excès alimentaire n’est pas autorisé. Dans l’islam, tout excès est interdit et condamné, celui commis en matière alimentaire l’est davantage. A ce propos cette sourate nous dit : {Et mangez et buvez; et ne commettez pas d’excès, car Il (Allah) n’aime pas ceux qui commettent des excès.} [Sourate 7 - Verset 31]. Le Prophète (saw) a dit : « Aucun humain ne remplit un récipient pire que son propre ventre ; il lui suffit quelques bouchées qui lui permettent de tenir debout. S’il ne peut pas s’en contenter, qu’il réserve un tiers de son estomac au manger, un tiers à la boisson et un tiers à la respiration » [Rapporté par atTirmidhi, 2380 et par Ibn Madja, 3349 et déclaré authentique dans Sahihi at-Tirmidhi, 1939.]. Cependant le jeûne et sa rupture scandent les journées du Ramadan, 30 jours pour se réunir, et fêter ensemble autour d'un repas la joie d'être ensemble. En soirée, les familles se réunissent en générale au tour d’un thé à la menthe et des pâtisseries. A la recherche d'une idée de recettes pour le Ramadan? Voici notre sélection de recettes de cuisine spéciale Ramadan. Faites plaisir à vos proches !

Précisions utiles :

Nous vous présentons dans ce numéro 3 variétés de riz : riz à grains longs, riz à grains ronds et le riz basmati. Cuisson du riz dans l’eau : Pour toutes les variétés, il est préférable de cuire sur feu doux et de le saler pendant la cuisson. Le temps nécessaire est entre 12 à 20 mn. Pour les Petits Fours : Le temps de cuisson varie selon le type et les dimensions du four. Nous vous conseillons de vérifier la cuisson pendant la préparation.

1 cuillère à soupe = 20 ml 1 cuillère à café = 5 ml 1 cuillère à thé = ¼ de litre 1 bol = 220 g

Manger autrement pendant le ramadan.


Apéritif 4 personnes: -6 petites tomates -du sel -6 branches de mozzarella (50g) Décoration : -de l’oignon séché -des filets d’anchois marinés -quelques olives

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Entrée chaude : Laver, étêter, épépiner et éviter les tomates puis les saler. Les farcir d’une tranche de mozzarella, saupoudrer d’origan et enfourner jusqu’à ce que le fromage soit légèrement fondu. Disposer dans un plat et décorer avec les anchois et les olives. Salade Fraiche : Découper les tomates et la mozzarella en rondelles. Dans un plat de présentation, disposer alternativement une rondelle de tomate et une rondelle de mozzarella. Dans une saucière, mélanger l’huile, le vinaigre et le sel puis assaisonner. Décorer avec des anchois et des olives noires puis saupoudrer d’origan.

-2 tomates -8 branches de mozzarella (80g) -2 c.à.s d’huile -1 c.à.s de vinaigre -du sel Décoration : -de l’oignon séché -des filets d’anchois marinés -quelques olives

Préparation :

2 à 3 personnes

Pocher les betteraves dans de l’eau salée pendant 30 minutes ou plus (selon leurs Ingrédients : calibres). Les éplucher et les découper en lamelles. Ajouter l’oignon haché, le persil, l’huile -500 g de betteraves et le vinaigre. Saler, poivrer et mélanger. -1 petit oignon Disposer dans un plat et servir froid. -1 c.à.s de persil haché -du sel -du poivre -1 c.à.s d’huile -1 c.à.s de vinaigre Décoration : -de l’oignon découpé -de persil


Poisson

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Préparation : Temps de cuisson= 25 mn -1 navet -1 carotte -1/4 de chou vert -3 c.à.s de beurre - du sel - du poivre -2 c.à.s de jus de citron 1 c.à.s de coriandre de hachée 1 c.à.s de persil haché -1/2 kg de darnes de poisson rond -3 gousses d’ail hachées Présentation :

Laver les légumes, les éplucher et les râper séparément dans une râpe à larges trous. Les faire suer dans une poêle avec une c.à.s. de beurre, du sel, du poivre, de la coriandre et du persil hachés. Remuer jusqu’à cuisson. Faire sauter les darnes de poisson dans du beurre et le reste d’ail. Saler, poivrer, aciduler avec le jus de citron et colorer sur les 2 côtés. Retirer de la poêle et réserver. Ajouter le persil haché dans le jus restant dans la poêle et remuer. Servir les darnes de poisson dorées accompagnées de légumes et arrosées de sauce.

-Tranches de citron

Préparation : Eplucher l’oignon, couper en rondelles et disposer dans un monde à gratin. Couper la chair de poisson en cubes de tailles moyennes, les mettre sur l’oignon et répartir dessus des noisettes de beurre. Dans un récipient, mélanger le yaourt avec le cumin, le gingembre, le sel et le poivre. Napper le poisson avec ce mélange et parsemer de fromage râpé. Enfourner à 180°C pendant 30 minutes. Servir chaud.

Temps de cuisson = 20 mn Ingrédients : -1 oignon -500 g de chair de poisson -1 c.à.s de beurre -2 yaourts nature (125 g chacun) -1/2 c.à.s de cumin -1/2 c.à.s de gingembre - du sel -du poivre -100 g de fromage râpé.


Poulet & Riz

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Temps de cuisson = 20 mn Ingrédients : -2 oignons hachés -un poulet d1 kg ½ découpé -5 c.à.s d’huile -4 gousses d’ail écrasées -du sel -1 c.à.c de gingembre -quelques pistils de safran pur -1/4 de c.à.c de curcuma -1/2 litre d’eau -1/2 c.à.c de concentré de tomates -200 g de riz cuit -2 c.à.s de beurre -1 c.à.s de persil haché

Préparation : Chauffer l’huile dans une marmite et y faire revenir l’oignon, le poulet et 2 gousses d’ail. Epicer et remuer. Verser l’eau, couvrir la marmite et laisser cuir environ 30 mn. Retirer les morceaux du poulet, les disposer dans une plaque beurrée et les faire dorer au four. Incorporer à la sauce le concentré de tomates et mixer dans une moulinette de légumes. La sauce obtenue accompagnera le plat au riz. Dans une poêle, faire revenir le reste d’ail écrasé dans du beurre. Ajouter le riz et assaisonner de persil haché et de sel et poivre (selon le goût). Faire chauffer quelques minutes en remuant constamment. Au moment de servir, mettre le riz dans un plat de présentation et disposer au dessus les morceaux de poulet dorés. Garnir de persil haché et servir chaud, accompagné de sauce.


Petits fours

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Ingrédients : -250 g de biscuits à la noix de coco -80 g de raisins secs -80 g de noix -1 boîte de lait concentré sucré -350 g de chocolat -1 c.à.c de beure -80 g d’amandes

Ingrédients : -250 g de chocolat noir -250 g de chocolat blanc -200 g de pàte d’amande -1 petit bocal de fruits rouges confits -100 g de meringues écrasées -3 c.à.s de chocolat en poudre (cacao) -des barquettes en papier plissé

Préparation :

Préparation :

Passer les biscuits au moulin électriques, découper les raisins secs en petits morceaux et concasser les noix à la main. Mélanger les biscuits moulus, les raisins secs, les noix concassées et le lait. Confectionner des petites boulettes ( si la pâte est trop sèche rajouter du lait concentrer).

Faire fondre le chocolat noir et le chocolat blanc. Badigeonner l’intérieur des barquettes avec une couche épaisse de chocolat fondu, laisser refroidir et démouler afin d’obtenir des caissettes en chocolat.

Faire fondre le chocolat et le beure. Tremper les boulettes dans celui-ci et les enrober d’amandes moulues. Avant de servir ; disposer les boulettes dans des barquettes en papier.

Confectionner des boulettes de pâte d’amande, les truffer de fruits confits et de poudre de meringue. Enrober les boulettes de chocolat en poudre et les disposer dans les caissettes en chocolat.


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Muslim Confidences

Q

Le choix du Conjoint :

Réussir sa vie privée.

l gravit les marches avec tant d’énergie qu’il me fut difficile de croire que cet homme avait plus de quatre-vingt ans, il possédait en effet une vitalité de jeune homme. Puis j’en appris la raison. Bien qu’il se fût marié en 1947, au moment où il abordait la trentaine, il m’avoua : « Je ne me rappelle pas m’être jamais fâché contre ma femme, pas même une seule fois. Et de son côté, elle ne s’est jamais fâchée contre moi et je ne l’ai jamais irritée. Et s’il m’arrivait de souffrir d’un mal de tête, il lui était impossible de dormir avant que je ne me fusse moi-même endormi. » Puis il ajouta, avec émotion : « Je ne peux m’imaginer aller quelque part, même faire mes courses, sans qu’elle ne m'accompagne et que je ne la prenne par la main. C’est comme si nous étions de jeunes mariés. » Lorsque, à cause d’un problème de santé, il devint impossible à sa femme de procréer, il lui dit : « Tu m’es de toute façon beaucoup plus précieuse que des enfants. » Il me dit : « Tant qu’elle marchera sur terre, je ne pourrai jamais m’imaginer épousant une autre femme. » Cet homme est un remarquable exemple de dévotion, d’un sentiment unique qui perdure au fil des ans. Malheureusement, lorsque nous considérons la relation que vivent la majorité des couples de tous âges, nous nous rendons compte que la relation de cet homme est une véritable rareté, et même une sorte d’idéal. Bien entendu, nous ne sommes pas tenus d’atteindre un tel idéal. Et nous ne devrions pas attendre de notre tendre moitié qu’il ou elle soit comme cet homme et cette femme alors que nous avons nous-mêmes tant de défauts. Le mariage est une union fondée sur l’amour et l’affection Allah dit, dans le Coran : « Et parmi Ses signes, Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles. Et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent » ( Sourate 30 : verset 21) C’est d’ailleurs pour cette raison que l’homme est attiré par la femme et inversement, comme si chaque personne était à la recherche de son autre moitié. Lorsque la femme du grand juriste Abou Rabi’ah décéda, il l’enterra lui-même, de ses propres mains. Mais lorsqu’il revint chez lui, il succomba à la douleur et, les larmes aux yeux, pleura en s’adressant à son Seigneur : « Maintenant … même ma maison est morte. Une maison ne vit que pour la femme qui l’habite. » L’amour conjugal requiert de grands efforts de la part des deux époux pour durer et demeurer vivant. Les difficultés de l’amour  conjugal ne L’amour conjugal requiert résident pas de grands efforts de la part dans les des deux époux pour durer petits et demeurer vivant. désaccords



quotidiens qui font partie de toute vie de couple. En fait, ces petits problèmes revivifient parfois la relation, comme les épices relèvent un savoureux plat. Le véritable problème réside dans trois choses 1. L’incapacité d’une personne à comprendre l’autre. En

fait, il arrive même qu’une personne ait de la difficulté à se comprendre elle-même. 2. L’incapacité d’une personne à s’adapter au mariage

comme tel et à faire face aux changements qui en découlent au niveau du mode de vie. Trop de personnes s’attendent à ce que leur vie demeure la même une fois mariées. 3. Le problème le plus répandu est l’absence d’engagement par rapport à la relation, ainsi que l’absence du désir profond de la faire durer. C’est pourquoi il est nécessaire que les gens comprennent « les règles du jeu » lorsqu’il s’agit d’amour conjugal. Dix façons d’atteindre à un amour durable. Puisque l’amour conjugal est sujet à la maladie, et même à la mort, il est impératif que les couples travaillent en permanence à le revivifier et à le préserver. Maris et femmes doivent respecter les règles suivantes :


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1. Ils doivent prendre l’habitude de se dire des choses

positives, de se faire des compliments et de faire des invocations en faveur de l’autre. Un mari peut dire à sa femme : «Si tout était à recommencer et que je revenais en arrière, à mes jeunes années, je ne choisirais pour femme nulle autre que toi». Bien sûr, sa femme peut également lui dire des choses similaires. Les paroles d’affection ont un effet certain sur une personne, surtout sur les femmes. Ils ont d’ailleurs été souvent utilisés comme armes par des hommes sans scrupules cherchant à s’approprier une femme appartenant à autrui. Les douces paroles gagnent le coeur des femmes. Un mari devrait prendre l’habitude de parler à sa femme de façon affectueuse avant que quelqu’un d’autre ne le fasse. 2. Mari et femme devraient prendre l’habitude de faire ces petites choses qui, au fond, représentent beaucoup. Si un homme rentre chez lui et trouve sa femme endormie, il peut la couvrir et la border dans son lit. Un mari peut prendre l’habitude d’appeler sa femme de son travail juste pour dire bonjour et pour qu’elle sache qu’il pense à elle. Si une femme trouve son mari assoupi, elle peut l’embrasser sur le front, même si elle croit qu’il n’en aura pas conscience. En fait, même s’il dort, ses sens restent alertes jusqu’à un certain niveau et il peut parfaitement être conscient de ce geste d’affection. Le Prophète a souligné l’importance de ces petits gestes : « … même le morceau de nourriture que vous mettez dans la bouche de votre femme. » (Sahih Boukhari et Sahih Mouslim). En fait, il se peut fort bien que le Prophète ait voulu faire allusion aux dépenses du mari visant à combler les besoins de sa femme. Néanmoins, il y a une raison pour laquelle il a choisi de l’exprimer de cette façon. Ce qu’il est important de retenir, c’est que c’était là la façon du Prophète de se comporter avec sa famille. Tous ces petits gestes sont déterminés par les goûts et les inclinations des personnes concernées. Cela peut demander un peu de temps pour s’y habituer, mais au fond, cela ne demande pas tant d’efforts. Une personne qui n’est pas habituée à ce genre de comportement peut même se sentir gênée ne serait-ce que d’en entendre parler, et elle peut préférer laisser les choses telles qu’elles sont plutôt que de faire l’effort de changer et d’appliquer des choses qu’elle juge complètement ridicules. Malgré tout, nous devons être disposés à introduire de nouvelles habitudes dans nos vies si nous ne voulons pas que nos problèmes durent éternellement. 3. Mari et femme doivent se réserver certains moments durant lesquels ils peuvent se parler sans être interrompus. Ils peuvent parler du passé, se rappeler des bons moments qu’ils ont vécus ensemble, parler de

ces moments, les garder frais à la mémoire, comme s’ils avaient été vécus la veille. Ils peuvent aussi parler d’avenir, partager leurs espoirs et leurs projets. Enfin, ils peuvent parler du présent, du bon et du mauvais, et tenter de trouver des solutions pour régler leurs problèmes. 4. Garder un contact physique étroit est sain pour la relation. Ces contacts ne devraient pas être restreints aux moments intimes, mais être présents à tous moments, comme lorsque le couple est assis dans le salon ou lorsqu’il marche dans la rue. Et ce, même s’il existe encore des hommes, dans notre société, qui ont honte d’être vus en public avec leur femme à leurs côtés. 5. Le soutien émotif devrait toujours être présent lorsque l’un des deux époux en ressent le besoin. Lorsque la femme est enceinte ou dans sa période menstruelle, elle peut avoir besoin d’un certain soutien moral de la part de son mari, et ce dernier devrait prendre en considération l’état dans lequel se trouve sa femme. Les experts médicaux ont démontré que lorsque la femme subit une grossesse, des menstruations, ou des saignements post-partum, elle peut souffrir d’un stress psychologique qui peut affecter de façon négative son comportement. C’est dans des moments comme ceux-là que la femme a besoin du soutien de son mari. Elle a besoin de l’entendre dire à quel point elle compte pour lui et à quel point il a besoin d’elle dans sa vie. De même, il peut arriver que le mari tombe malade ou qu’il soit confronté à toutes sortes de difficultés. La femme doit prendre ces choses en considération. Si les gens veulent que leur relation dure, ils doivent faire sentir à l’autre qu’ils sont toujours là pour le ou la soutenir. 6. L’expression matérielle de l’amour est aussi une bonne chose. Des cadeaux peuvent être offerts, même en dehors des occasions spéciales comme l’Aïd; une agréable surprise est toujours bienvenue. Un cadeau approprié est un cadeau qui exprime les sentiments d’affection de celui qui l’offre. Il n’est pas nécessaire qu’il soit dispendieux, mais il doit respecter les goûts et la personnalité de l’autre; il sera ainsi longtemps chéri et précieusement gardé. 7. Mari et femme doivent apprendre à être plus tolérants l’un envers l’autre et à fermer les yeux sur les défauts et les faiblesses de l’autre. Oublier les petites erreurs de la vie courante et ne pas même les mentionner devraient devenir une seconde nature. Le silence, relativement à ces futilités, est un signe de noble caractère. Une fois, une femme est venue dire à Aisha : «Lorsque mon mari rentre à la maison, il devient comme un chat. Lorsqu’il sort à l’extérieur, il ressemble à un lion. Et il ne m’interroge pas sur ce que


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j’ai fait de ses biens.» (Sahih Boukhari et Sahih Mouslim). Ibn Hajar explique ses paroles de cette façon : « Elles peuvent signifier qu’il est très généreux et tolérant. Il ne fait pas tout un plat au sujet de ses biens ou de son argent qu’il trouve utilisés par les membres de sa famille. S’il rapporte des choses pour la maisonnée, il ne s’enquiert pas, plus tard, de ce qu’elles sont devenues. Il ne fait pas un drame des défauts des membres de sa famille; il est plutôt indulgent et tolérant. » Il est injuste de dramatiser les défauts des autres cependant que de nous-mêmes, nous ne voyons que les qualités. Il y a un dicton qui va comme suit : « L’un d’entre vous voit la poussière dans les yeux de son frère tandis qu’il oublie la saleté dans les siens. » 8. Mari et femme doivent parvenir à une entente en ce qui concerne leurs responsabilités et leurs soucis communs, comme l’éducation des enfants, le travail, les voyages, les dépenses et tous les problèmes qui peuvent constituer une menace pour relation du couple s’ils ne sont pas gérés de la bonne façon. 9. Mari et femme ont besoin de faire des choses pour égayer leur relation. Ils peuvent lire des livres tel la Sira du Prophète ou écouter des cassettes qui leur donneront des idées sur les façons de revivifier leur vie conjugale et de l’enrichir. Ils peuvent varier leurs habitudes lorsqu’il s’agit de se relaxer ensemble, de manger, de décorer leur maison, et dans leurs façons d’interagir, tant en public que dans l’intimité. Ce sont là des choses qui gardent la passion et l’intérêt en éveil dans une relation de couple. 10. La relation doit être protégée des influences négatives qui peuvent l’affecter. L’une des pires qui soit est le fait de comparer son époux ou épouse aux autres. Beaucoup d’hommes ont tendance à comparer leur femme à celles des autres. Certains vont même

jusqu'à les comparer avec celles qu’ils voient dans les magazines ou à la télévision. Les femmes aussi comparent leur mari avec ceux des autres, surtout en matière de richesses, de beauté et sur la fréquence avec laquelle ils font des activités extérieures avec leur épouse. Toutes ces comparaisons malsaines amènent les gens à se sentir mal et médiocres et la relation peut s’en trouver rapidement affectée. Si nous tenons à nous comparer aux autres, nous devons le faire avec ceux qui sont moins pourvus que nous. Le Messager d’Allah a dit : « Regardez ceux qui sont en-dessous de vous et non pas ceux qui sont au-dessus. Cela est meilleur pour vous, afin que vous ne minimisiez pas les bienfaits d’Allah. » (Sahih Boukhari et Sahih Mouslim) Il est grand temps que nous apprenions à vivre dans la réalité et à être satisfaits de ce qu’Allah a décrété pour nous. Nous ne devons pas considérer avec envie ce qu’Allah a donné aux autres. Même le peu que nous avons peut signifier beaucoup si nous savons bien l’utiliser et en tirer profit. Il est fort possible que plusieurs des personnes qui parlent de leur bonheur conjugal et qui se vantent de leur mari ou de leur femme ne disent pas tout à fait la vérité; ce n’est que la vanité qui les fait parler. L’herbe nous semble souvent plus verte chez le voisin, mais seulement parce que nous ne la regardons pas d’assez près.

Par Shaykh Salman al-Awdah


Muslim Couple

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Le Mariage en islam

D

ans une conférence donnée par Cheik Rachid Haddach , il avait parlé du choix du conjoint. Ce sujet traite de la cérémonie de mariage parce qu'il y en a qui pensent que l’acte d’adoration que certains ont fait auparavant qui est celui de demander une sœur en mariage, et bien ils pensent que une fois que les parents ont dit oui, cet acte d’adoration se termine. Ce moment est une joie pour certains et soubhan Allah une catastrophe pour d'autres. Il y a des gens qui nous contactent et nous disent que c’est là qu’ils ont commencé à avoir de gros problèmes entre soit eux et leurs parents, soit entre le frère et la sœur. « Clash entre les parents et les futurs mariés » !

C’est incroyable, les gens commencent à faire de l’ingérence, chacun veut donner son avis, qu’est-ce qui va se faire, qu'est-ce qu’on va dire dans ce mariage, qu’est-ce qu’on va porter, qu’est-ce qu’on va manger ... trente-six questions commencent à se poser et on remarque alors à ce moment-là souvent arrive que ça se termine par des menaces et on a même des parents qui disent à leur enfant « si tu ne fais pas ce mariage comme moi je veux, je n’y participerai pas » ! Vous savez que ça peut tuer un enfant ! Ce mariage pour lui c’est un peu une finalité, un chapitre qui se termine par rapport à son enfance et son adolescence et qui le prépare pour une nouvelle vie. Et normalement il est sensé la commencer avec ses parents. Il arrive aussi que des parents « profitent » parce que le jeune n’a pas assez d’argent alors ils disent "si tu veux que je mette de l'argent dans ce mariage tu as intérêt à accepter toutes mes demandes." Et on a aussi des fois des parents, jazahoumou llâhou kheyrane (qu'Allah les récompense) qui sont assez matures, qui sont pratiquants et comprennent que ce mariage est un acte d’adoration, qu’ils vont devoir le faire d’une manière qui plaît à Allah et que les choses vont dépendre de deux sources, le Coran et la sunnah du prophète. On rappelle à certains de nos jeunes qu’ils doivent être souples par rapport à certaines choses qui ne sont pas interdites en Islam.

Alors, lorsqu’ils sont dans un dilemme avec leurs parents par rapport à un choix ou bien entre eux et la future épouse ou bien entre les deux futurs époux, si c’est quelque chose qu’aucun texte n’interdit de faire, on demande aux jeunes de ne pas tomber dans un genre de dureté qui fera que cette personne commencera à être si dure et les parents vont finir par se retirer complètement de ce mariage. Donc vous avez remarqué que l’on ne fait pas un mariage à n’importe quel prix, on ne le fait pas n’importe comment car pour nous c’est une fierté de terminer le mariage comme il se doit. Il faut alors faire attention aux désaccords qui commencent à cette période. On a même des gens qui nous appellent parce que les jeunes font leur contrat de mariage et parfois ils restent une année entière avant de faire la grande fête, ils s'entendent si bien, que ça en est incroyable et le jour où ils doivent discuter du mariage et de comment il va être fait, c’est là que tout se casse. Et ils vous disent « je n’avais fait que la fatiha - comme ils disent – comment je dois faire pour casser ça » ? Quand on lui dit : « Allahou akbar ! Tu es marié avec qui ? Quelqu’un qui ne prie pas ou tu viens d’apprendre qu’il y a un gros problème ? Pourquoi casser ? Venez plutôt et on discute ... » Et ils répondent « non c’est à cause de la fête, il me casse la tête ou elle me casse la tête. Les parents, c’est des vieux, ils ne


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comprennent rien. Ce sont des innovateurs. Ils ne savent pas ce qui est halal et ce qui est haram !» « Pas de problème mon frère, amène-les on va discuter insha Allah. » Mais non, certains ne veulent plus faire marche arrière. Je ne pense pas que ce soit une excuse auprès d’Allah quand tu as des gens qui te proposent de venir discuter et que toi tu coupes court à cette solution parce que le programme qui va être fait pour ce mariage ne t’arrange pas et que tu ne veux plus en discuter. On ne te demande pas d’accepter n’importe quoi on l’a dit même si ça vient des parents. Et les parents doivent le savoir. Les parents qu’Allah les récompense sont au courant de règles parce qu’ils sont parfois encore plus calés que nous dans la religion. Ils écoutent les dourous peutêtre deux fois plus que nous puisqu’ils sont plus souvent à la mosquée. Et ils savent qu’il y a une règle très importante, c’est que l’on n’obéit pas à une créature dans la désobéissance au Créateur. C’est pour cela que j’ai invité les parents à venir pour qu’ils comprennent la réaction de leurs enfants parce qu’il y a beaucoup de choses aujourd’hui dont nous les jeunes sommes au courant et des fois même d’une façon très pointue car on va vraiment au fond de certains sujets, on a tout entre les mains pour cela, les livres, Internet, tout est traduit en français. C’est pour cela que parfois certains parents sont étonnés et disent à leurs jeunes : « D’où est-ce que vous apportez ce nouveau din ? Nous on s’est mariés avant vous,

on a fait telles et telles choses et vous vous venez et vous nous sortez de nouvelles règles!» Et c’est pour cela que l’on demande à nos jeunes d’être diplomates, ils doivent être très malins et savoir comment discuter avec leurs parents. Parce que les parents ce n’est pas qu’ils sont mauvais quand ils veulent faire un

mariage à leur manière, wallâhi (par Allah) ce n’est pas qu’ils sont mauvais et vous le savez. A part si c’est flagrant, là c’est autre chose, mais la plupart des parents ils viennent avec l’esprit festif, ils veulent être joyeux. Pourquoi ? Parce que tu as vécu 20 ans, 25 ans chez eux à la maison donc pour eux il y a un départ qui se prépare et donc ils veulent le faire vraiment avec fierté. Et comme vous le savez il y a une des maladies qui a un peu tué notre communauté mais que voulez vous ... C'est le « m'as-tu vu » et des fois les jeunes ne savent pas que les parents ont de la pression venant de la famille et on va en parler après. Il y en a dans la famille qui demande aux parents « et qu’est-ce que tu vas faire dans ce mariage ? ». Le père ou la mère répond qu’ils vont faire simple, un repas et c’est bon. Et là la personne rétorque « mais c’est un enterrement ou quoi ? ». Alors le père est gêné, la

mère est gênée mais c’est beaucoup plus chez les femmes, et vous le savez. Les femmes ont beaucoup plus ce problème du « m’as-tu vu ». Quel est le rapport qu’ils vont faire à la fin de ce mariage. Positif, ou bien on envoie à la poubelle ? Aux yeux qu quartier t’es même pas marié !! Faites attention, ce genre de phrase ne doit déranger personne, un pratiquant qui respecte ses parents il ne doit pas regarder ce que les gens vont dire. Comme on le dit dans beaucoup de conférences, il faut se rappeler du jour où on va mettre le premier millimètre du corps dans la tombe, vous serez seuls… Personne ne va vous sauver, ni ta mère, ni ton père, ni la famille, personne ne sauvera l’un ou l’autre. On est seul dans la tombe et on va être interrogés sur tous les actes d’adorations que l’on a fait sur cette terre et comment est-ce qu’on les a faits. Je vais d’abord rentrer dans quelques règles bien simples pour rappeler à nos frères et sœurs que lorsque l’on veut faire une fête de mariage, il est important d’inviter les gens vertueux et aussi de penser aux pauvres. Il est interdit d’après la sunnah du Prophète de ne choisir que des riches. Et ça, a’oudhou billâh (demande protection auprès de Dieu), ces derniers temps, on a un petit problème comme on le voit dans des mariages si un sans papier ou un pauvre veut entrer dans une salle de mariage et j’ai vu ça de mes propres yeux, celui qui est chargé de surveiller l’entrée de la salle lui dit de continuer son chemin. Et lui miskine il meurt de faim, il sent la nourriture ... Pourquoi il ne peut pas rentrer ? Au contraire, c’est un frère le pauvre, normal. Au contraire tu ne sais même pas si une du'a


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(invocation) qu’il pourrait faire pour ce mariage Allah l’exaucerait. Et c’est pour cela que le Prophète dit dans un tradition authentique rapportée par Alboukharî et Muslim: « Le pire des repas de noces est celui auquel on n’a invité que des riches en laissant les pauvres à l’écart. Et celui qui ne répond pas à une invitation a désobéi à Allah et Son Messager.» Les gens se basent souvent sur un bel aspect, une belle apparence sans se soucier du comportement que peuvent avoir ces personnes même lors du mariage. Il y a eu des problèmes Il faut inviter les gens vertueux, des gens qui sont dans la prédication, des savants, d’après tes moyens aussi mais invite des gens bien religieusement pour qu’ils invoquent Allah durant ton mariage, pour toi, pour ton épouse, pour les enfants que tu auras plus tard insha Allah.

avec ça au point où il fallait faire taire une personne qui disait vraiment n’importe quoi lors de la fête. Toi tu as préparé un plan pour ce mariage qui part à droite et certaines personnes partent vers la gauche ! Ça ne veut pas dire qu’il faut complètement oublier d’inviter les gens un peu moins « religieux » mais il faut les avertir de bien se tenir. Il y a des mariages où les gens parlent de tout et de n’importe quoi et surtout parlent des gens et ça devient une assemblée où c’est « jahannam » (l’Enfer) du début à la fin. C’est pour cela que c’est très important de faire venir des gens vertueux qui vont prendre la parole ... Des vertueux qui vont conseiller, qui vont faire des invocations. Ça rapporte un bien immense pour ce mariage.

Lorsque l’on a dit tout à l’heure avec le hadith du prophète : « Et celui qui ne répond pas à une invitation a désobéi à Allah et Son Messager », faites très attention. Si vous êtes invité, faites votre possible pour y aller à part celui qui a un cas de force majeure et donc essaie de prévenir de ton absence. Il ne faut pas oublier que le Jour du Jugement Dernier on sera questionné sur notre. Tes oreilles seront questionnées, elles vont même te « balancer », témoigner contre toi. Troisièmement, faite attention de ne pas transgresser certaines lois d’Allah .

Par le frère Rachid Haddach


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Vivre en couple et RAMADAN 2015 en conformité avec l’islam Les Droits et les Devoirs du Couple

A

llâh a donné des ordres pour organiser la vie de la société musulmane, de la famille musulmane que ce soit dans le domaine du dogme ou des adorations et dans le domaine du comportement et des rapports sociaux. Allâh a ordonné la vie familiale, Il a instauré des droits et des devoirs pour les époux et les épouses pour que la famille musulmane puisse vivre dans le bonheur, la sérénité et la quiétude. « Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. » [ Sourate 30 – Verset 21 ] Allâh nous montre le but pour lequel il a créé l’homme et la femme. C’est pour que le mari puisse trouver de la sérénité, de la quiétude et de la tranquillité auprès de sa femme. Et vice et versa, pour que la femme aussi trouve la sérénité et le bonheur auprès de son mari. Il a mis entre vous « al-mawadda » et « ar-rahma », cet amour, cette affection, cette miséricorde, cette "pitié" les uns envers les autres. Il y a des devoirs qui incombent au mari et des devoirs qui incombent à la femme et des devoirs qui sont communs aux deux. Le mari et la femme sont sur le même pied d’égalité, ils ont

chacun des devoirs l’un envers l’autre. Pour que l’on puisse vivre en paix dans un couple il faut que chacun s’active et agisse pour remplir ses devoirs envers l’autre. La cause des problèmes qui existent dans les couples et dans les familles aujourd’hui c’est que chacun réclame des droits mais personne ne s’acquitte de ses devoirs. La femme veut ses droits mais ne remplit pas ses devoirs et le mari réclame ses droits mais n’assume pas ses devoirs envers sa femme et ses enfants. Il faut que le musulman connaisse ses devoirs envers Allâh et Son messager , envers l’islam, envers les musulmans envers sa femme, ses enfants, envers les gens qui l’entourent pour que l’on puisse juste vivre en paix. Nous allons parler d’abord des droits communs entre le mari et la femme. 1) La confiance et la sincérité.

Q

ue le mari soit le confident de sa femme et la femme la confidente de son mari. Il faut qu’il n’y ait pas de doutes l’un envers l’autre. Quand quelqu’un choisit un croyant ou une croyante pour partager sa vie, il doit lui faire confiance parce qu’il craint Allâh . Que chacun essaie de se rapprocher, d’aimer l’autre, de se faire aimer de l’autre avec le bon comportement, avec le sourire, avec la bonne parole, les cadeaux, l‘échange de services. 2) Que chacun baisse le regard sur les défauts de l’autre.

Q

u’il regarde ce qu’elle a comme qualités et qu’elle regarde ce qu’il a comme qualités pour pouvoir avancer et s’aimer, cohabiter et vivre en paix et dans le bonheur. Que chacun fasse son maximum pour amener toutes les causes et tous les moyens pour amener le bonheur et la joie dans la maison et d’éloigner tout ce qui peut amener la tristesse ou le désaccord à la maison. 3) Entraidez-vous dans le bien et la piété.

Q

ue chacun essaie de rappeler à l’autre l’obéissance à Allâh , Son adoration, la crainte d’Allâh . Que chacun assume la responsabilité qui lui incombe, à savoir l’éducation des enfants et la construction de la famille. Ce n’est pas seulement la femme qui est responsable de l’éducation des enfants. Le mari et la femme sont tous les deux responsables pour construire une famille et éduquer les enfants. Il faut qu’ils s’entraident à éduquer leurs enfants dans la piété. 4) Chacun a le devoir de garder les secrets de l’autre.

I

l n’a pas le droit de les divulguer même à des gens proches. Ce qu’il y a entre toi et ta femme comme intimité ou autres secrets, ça doit rester entre vous. Ca ne doit pas sortir à l’extérieur du couple.


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Le prophète , dit dans un hadith authentique : "Parmi les pires personnes auprès d’Allah le jour du jugement : l’homme qui dévoile ses secrets à son épouse et elle lui dévoile ses secrets, puis il répand son secret." [ Rapporté par Mouslim ] C’est la pire des personnes…Il ne faut pas tomber dans ce piège-là. Que chacun préserve le secret et l’intimité de l’autre. Il ne faut pas qu’il divulgue ses défauts non plus. Le prophète , pour nous motiver à nous acquitter de nos devoirs envers nos femmes a dit : Le meilleur d’entre vous est celui qui est le meilleur avec ses femmes et moi je suis le meilleur avec mes femmes. » Le prophète , était la meilleure créature et le meilleur homme avec ses femmes. Il s’est acquitté de ses devoirs envers ses femmes. Il était le mari exemplaire. Chacun doit être de bonne compagnie avec l’autre. Il faut utiliser la bonne parole. Le mari doit respecter sa femme. Quand les enfants voient leurs parents qui ne se respectent pas, qu’il n’y a que des problèmes à la maison, c’est une des causes pour laquelle les enfants dévient du chemin. Quand le père rentre, il ne prononce aucune belle parole, ni salam ni rien : « il est où mon repas, ils sont où mes habits, c’est quoi ce repas, c’est pas bon, tu ne sais rien faire» Et la femme c’est pareil : « Toi t’es pas bon comme mari, regarde ce que tu me ramènes, tu ne me ramènes jamais de bonnes courses, tu ne m’habilles jamais… » Ces enfants-là n’ont pas le bons exemples alors comment voulezvous qu'ils respectent leurs parents ? Le père ne dit que des mauvaises paroles, la mère répond avec des paroles bien pires, il n’y a pas de

respect, il n’y a pas d’amour. Les enfants ne voient pas cet amour, cette affection dont Allâh nous parle dans le coran. Tu vois ce père de famille, lorsqu’il est avec ses amis ou à l’extérieur, le plus noble qui soit dans son comportement mais à la maison c’est tout à fait le contraire, aucun bon comportement, même pas un sourire, même pas une bonne parole, même pas un cadeau de temps en temps. Il faut faire plaisir à l’autre ne serait-ce que par un sourire et le sourire, en islam c’est une sadaqah (aumone) quand il s’agit de ton frère alors imagine pour ta femme…c’est encore plus. Nous avons parlé de l’importance des droits conjugaux et nous avons cité les droits communs aux deux époux. Nous allons parler dans ce nouveau sermon et dans le détail des droits des épouses sur leur mari et des droits des maris sur leur femme. Le droit de la femme sur son mari :

L

e premier droit de la femme c’est de lui donner sa dot complète. Allâh dit : « Et donnez aux épouses leur dot, de bonne grâce…. » [Sourate 4 – Verset 4] La dot est un droit de la mariée, ni le père, ni la mère ni le frère, ni le tuteur ni le mari n’ont le droit de prendre quelque chose de cette dot sauf avec le consentement de la femme. Si elle veut en donner une part à quelqu’un alors cela est permis de la prendre mais si quelqu’un en prend une partie ou tout sans que la mariée le veuille alors cela est interdit par la Loi d’allâh . Son deuxième droit c’est le fait de la prendre en charge financièrement, la nourrir, l’habiller, lui donner un toit et les soins quand elle est malade.

Son troisième droit est que le mari la préserve du Feu de l’Enfer car Allâh dit dans le coran : « Ô vous qui avez cru ! Préservez vos personnes et vos familles, d’un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres,… » [Sourate 66 – Verset 6] Et il doit premier lieu lui apprendre comment adorer Allâh , ses obligations en islam, comment elle doit obéir à Allâh : la prière, le jeûne, etc. S’il n’en n’a pas la capacité alors il doit mettre à sa disposition les moyens pour qu’elle apprenne : assister aux cours aux sermons à la mosquée, lui acheter des livres… Aujourd’hui, le mari veut que sa femme soit la meilleure cuisinière du monde, qu’elle sache tout faire dans une maison. Mais qu’elle fasse sa prière correctement ou qu’elle la fasse à l’heure, qu’elle connaisse les règles de jurisprudence (fiqh) ça ... ce n’est pas grave... Il se peut que le mari, si sa femme retarde l’heure du repas de ½ heure, la maison va être retournée, il lui fait une scène de ménage mais si sa femme ne fait pas sa prière à l’heure…il ne lui demande même pas si elle l’a faite ou pas... Il doit l’inciter à adorer allâh à faire ses prières à l’heure, il doit l’exhorter, pas avec la force mais avec la douceur, la sagesse, le conseil… Parmi ses droits, il y a aussi le fait que le mari ait de la jalousie vis-àvis de sa femme mais de la jalousie positive. Par exemple au niveau de la tenue, l'encourager à porter le hijab si ce n'est pas le cas, la préserver des fréquentations douteuses etc Également, que le mari soit présent. Qu’il ne parte pas pendant des mois et des mois en laissant sa femme seule. Afin de préserver leur couple et ne pas lui ouvrir la porte de la tentation. Comme Allâh a ordonné aux hommes de baisser leur regard et


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de garder leur chasteté et bien pour la femme c’est pareil, Allâh a ordonné aux femmes de baisser leur regard et préserver leur chasteté. Le prophète a dit : « Ayez un bon comportement avec vos femmes » Et dans un autre hadith il dit : « Les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs avec leur famille et je suis le meilleur envers ma famille.». Le prophète avait du respect, de l’amour et un bon comportement avec tout le monde et plus particulièrement avec ses femmes. Il fait partie de ses droits de lui montrer ce côté affectueux, de respect qu’il y a entre l’homme et sa femme. Allâh dit : « Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent. » [Sourate 30 – Verset 21] Ce que tu demandes à ta femme, tu dois également le faire. Le Droit du Mari sur sa femme : on premier droit est que sa femme lui obéisse tant qu’il n’a pas ordonné de

désobéir à Allâh . Le prophète dit : « Si la femme s’acquitte de ses 5 prières, si elle jeûne son mois, si elle préserve sa chasteté et si elle obéit à son mari, alors elle entre au Paradis par la porte qu’elle veut ». [ Rapporté par Ibnou Hibban ] Parmi les droits du mari que la femme préserve les biens de son mari et son honneur. Le prophète dit dans un hadith rapporté par abû dawud et nasa’i : « Voulezvous que je vous indique le meilleur trésor pour un homme ? C’est la femme pieuse. Quand tu la regardes elle te réjouis, et quand tu lui ordonnes elle t'obéis et elle préserve en ton absence sa personne et tes biens ». La femme doit aussi respecter son mari tout comme lui doit la respecter. Elle doit s’occuper des affaires de la maison. La femme est bergère dans la maison de son mari et elle est responsable devant Allâh pour ce qu’elle gère. Elle doit s’occuper de l’éducation des enfants. Parmi les droits du mari aussi : qu’elle ne sorte pas de la maison sans l’autorisation de son mari. Si le mari lui dit de ne pas aller chez telle personne, elle doit lui obéir. Cependant, il faut que les époux se mettent d’accord et que le mari soit juste. Il ne faut

pas qu’il interdise à sa femme de rendre visite à ses parents, ses grands parents, ses oncles et tantes pour exemple. Il ne faut pas non plus qu’il lui interdise d’aller à la mosquée si elle veut y suivre les sermons ou les cours.Tous ces droits ne sont que des moyens qu’Allâh nous a donnés pour que l’on puisse retrouver le bonheur dans nos couples et notre vie. Si l’homme se comporte bien dans son couple c’est tout d’abord pour plaire à Allâh , que ce soit pour l’homme ou pour la femme et tous les deux vont comparaître devant Allâh et chacun sera jugé sur ses actes. Aujourd’hui si nous parlons des droits et des devoirs c'est pour nous permettre de nous unir et d’avoir une vie belle in sha'a allâh. Il y a des conseils au nombre de dix qui nous permettent de faire durer l’amour conjugal, même après des années et des années de vie commune. Il faut faire des choses très simples mais qui ont un effet immense. La suite au prochain sermon insha Allah. Sermon du frère Abou Younes


Bien-être

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Onze Conseils Pratiques au Bonheur Conjugal

1. La sécurité

Nul ne doute qu'il s'agit d'un des piliers de la vie de l'homme, car il n'y a de vie paisible sans sécurité. C'est un impératif moral à son bonheur qui ne peut être atteint sans cela même si la personne possède la terre entière. De même, la vie de couple a besoin de cette sécurité. Le conjoint a besoin de se sentir en sécurité, et pour cela, il a besoin de caresses tendres, de regards de compassion, de soutien dans la tristesse et la joie, et d'échange réciproque des rêves de chacun. Les coeurs s'emplissent alors d'amour et la tristesse quitte à tout jamais la vie de couple. Afin de ressentir cette sensation, les époux doivent échanger ces émotions et leur donner vie dans leurs paroles et leur comportement l'un envers l'autre.

2. La bienveillance

C'est accomplir un bien sans jamais le reprendre, ni même espérer de gratitude ou qu'il en est de trop. Et c'est ce que requiert une vie conjugale réussie car sans bienveillance, il n'y aura que désolation. Ce qu'il y a de plus beau dans la vie de couple est de voir que chacun se sent être la moitié de l'autre. Quand l'un avance un bien pour l'autre, par adoration envers Allah, l'autre ressent les effets de l'aumône, de la grande rétribution et de l'immense récompense. Mais s'ils se comportent avec concurrence, défi et combat, aucun ne fera de bien envers l'autre tant que lui ne l'a pas fait, c'est une vie difficile et sombre. Peu s'en faut que cette union ne se brise car elle n'a pas été bâtie sur la tendresse, l'amour et la miséricorde, car la seule préoccupation est de vaincre l'autre et montrer qui est le plus fort.

3. Le sacrifice

C'est par le sacrifice que la vie de couple persiste et intensifie les liens d'amour entre mari et femme. Que peut-il pousser l'homme à sacrifier son temps et ses biens ? Sinon l'amour. Cela veut dire beaucoup pour les gens, surtout les époux. C'est le lien qui tient l'un et l'attire vers l'autre. Sans cela, la vie serait courte et petite, car celui qui est égoïste et n'aime que son ego prend des autres mais ne donne jamais, il ne vit que pour lui-même et meurt seul. Chacun des conjoints est tel une bougie qui se consume elle-même pour éclairer

les autres. Ainsi, le bonheur est concrétisé, de même que la stabilité, et la vie semble grande alors que la récompense divine est meilleure et plus grande.

4. La confiance

L'absence de confiance laisse place au doute et à la tricherie au sein du couple. Cela signifie en somme le début de la fin. Deux cas sont envisageables. L'un sème la confiance vis-à-vis de l'autre en l'encourageant d'agir et en comptant sur soi. Ainsi, il met sur pieds une confiance vis-à-vis de lui. Ou plutôt... la personne voit en elle-même le pilier de la famille, c'est lui qui domine et possède l'autre. Celui-ci détruit la confiance et ne lui laisse aucune chance. Rien ne préserve la famille de la dissolution et de la destruction comme la confiance. Personne ne dompte l'autre, il ne néglige pas ses capacités et ne se moque pas dans la parole ou en actes. Sans quoi chacun vivrait séparé de l'autre. Chacun des époux doit respecter l'autre dans le rôle qu'il a à jouer dans la vie conjugale, l'entraide et le conseil sont également de rigueur.

5. L'amour

Beaucoup de choses sont dites au sujet de l'amour. Cependant, nous dirons qu'il s'agit d'une relation entre deux personnes leur permettant de voir chaque difficulté comme une facilité et de goûter le doux au travers de l'amer. La vie de couple ne peut durer sans réel amour. L'amour engendre l'amour tout en veillant aux sentiments de l'autre, en restant près de lui et jouant avec lui. C'est avec la parole et l'acte. Tout ceci donnera plus de force aux sentiments et plus de chaleur, l'ensemble des malheurs et des problèmes diminuent dans leur vie. Mais s'ils négligent cela et ne se donnent pas de temps suffisant pour s'asseoir ensemble et profiter d'une jouissance réciproque, c'est l'ennui qui les envahira, tout problème deviendra une barrière entre eux jusqu'à ce que chacun disparaisse de la vie de l'autre.


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6. La tendresse et la miséricorde La tendresse est l'un des degrés de l'amour permettant d'adoucir la vie mais aussi de mesurer son amour envers l'autre. Un foyer démuni de tendresse et de miséricorde ne connaît que stress et vents destructeurs, et ce dans le meilleur des cas. La vie n'est alors que tristesse et destruction. La tendresse consiste en fait à veiller aux sentiments de l'autre et à ses émotions, tandis que la miséricorde consiste à œuvrer pour l'autre, surtout dans les moments difficiles. Le mari sage est celui qui n'opprime pas son épouse et ne l'attaque pas. Et l'épouse tendre est celle qui veille aux droits de son mari et adore Dieu en obéissant à son époux.

7. Le bonheur

Le bonheur est deux choses, l'acceptation et le contentement. Les gens sont entre cela, certains ne sont satisfaits de rien même s'ils possèdent la terre entière, ils se plaignent de tout, et leurs lamentations ne cessent pour une bonne raison ou pas. Et d'autres, la minorité des gens, se contentent de ce qu'Allah leur a donné, ils s'en remettent entièrement à Lui. S'ils sont éprouvés, ils patientent, et si une subsistance leur est donnée, ils remercient. Ils ne connaissent que la patience et le remerciement alors que l'endurant et le reconnaissant sont tous deux au Paradis. Le bonheur est une chose que peu de gens comprennent, c'est une chose que l'on ne peut acheter ou obtenir sans contrepartie. Son prix est l'acceptation et le contentement. Il s'agit de significations et non d'objets, de sentiments internes et non externes, c'est une vie de bonne parole et de caresse douce. Ô grande est donc la tristesse des foyers si tôt qu'ils perdent cette notion.

8. La franchise

Les problèmes apportent à la vie de couple un désarroi indescriptible. L'important est de savoir comment faire face à ces problèmes car chacun connaît des problèmes. Rien n'est meilleur que la franchise car elle diminue au moins les effets de ces problèmes. Au contraire, le manque de discussion et de franchise avec l'autre rend le problème encore plus explosif. Une discussion franche et sincère concernant certains points de la vie de couple est sans aucun doute très bénéfique, car parfois il est possible de résoudre certains problèmes en disant ce que l'on a au fond du coeur. Malheureusement, le problème de beaucoup de couples est qu'ils ne s'assoient pas pour discuter et éclaircir la chose.

9. La colère

La colère est une chose qui rend la vie conjugale encore plus difficile et apporte plus de problèmes. Le

mari comme l'épouse est capable de s'énerver, et la plupart du temps pour des raisons ne méritant pas une telle attitude. Il arrive que l'on s'énerve pour un retard dans le repas. La colère ne résout rien mais complique davantage les choses. La solution est dans la patience et la sagesse. Si l'un agit de manière à irriter l'autre, il faut que celui-ci ne s'empresse pas de répondre de la même manière et de porter un coup fatal à leur union, mais la réflexion dans la manière de résoudre le problème est une solution plus propice dans de tels cas. Quant aux cris et aux chahuts, ils ne changeront rien sinon à continuer de s'entêter chacun de son côté. Chacun doit voir comment satisfaire l'autre et chacun doit supporter l'autre. S'il arrive que l'un se mette en colère, la réaction de l'autre doit être de le calmer et de l'apaiser avec bonne parole, pardon, sagesse et patience. Tout ceci fait partie de la bienveillance et Allah dit d'ailleurs : { Et comportez-vous convenablement envers elles } [ 4 – 19 ]

10. La compréhension

C'est l'un des plus grands facteurs de réussite de la vie conjugale car il diminue les problèmes entre époux en sorte que chacun prend en considération les excuses possibles de l'autre. Quelqu'un qui ne comprend pas l'autre ne peut l'aider et est au contraire un obstacle dans sa vie. Ainsi, les hommes ont certaines spécificités et les femmes ont les leurs. Chacun des époux doit connaître celles de son conjoint. C'est après les avoir trouver que la compréhension sera possible. Ô que la parole est facile mais difficile l'acte, et qu'est facile l'acte mais qu'est difficile la compréhension.

11. L'autorité

Notre religion confie l'autorité à l'homme mais cela ne signifie guère la dictature. L'Islam demande à la femme d'obéir à son mari mais lui donne pleine liberté de donner son avis à la maison et au sein de la famille. Il n'y a donc plus aucune question à poser au sujet de qui est meilleur pour détenir l'autorité. La vie conjugale n'est pas un combat pour l'autorité. Nous parlons ici de la construction d'une famille. Chacun à son rôle à jouer et est plein maître à ce niveau. De plus, la consultation entre eux est un point très stratégique. L'important est que la consultation soit présente et que l'expression de l'avis personnel soit possible, surtout pour la femme. Le but est d'arriver à un accord commun. Mais si tout cela est absent, le Diable sera alors celui qui guide la famille.


La beauté généreuse de nos Femmes. RAMADAN 2015


Savoir-vivre

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M

Avoir un Comportement de Muslim

es chers frères et soeurs, dans un hadith hassan rapporté par attabaranî, le Prophète dit : « Celui qui nuit à un musulman dans son chemin, leur malédiction (des musulmans), lui est applicable » Quand on regarde la situation actuelle, on voit un grand laisseraller de la part des musulmans quant à leur comportement dans la rue. Parmi les erreurs que l’on voit, on constate par exemple, les attroupements de jeunes dans beaucoup de coins de rue et qui embêtent leur monde, soit par le bruit qu’ils font jusqu’à des heures tardives ou même la journée, ils importunent les passants, ils jouent au foot n’importe où, en plein milieu de la rue, risquant de heurter les voitures ou de briser des vitres. D’autres sont en train de fumer leurs cigarettes ou leurs joints à tous les coins de rue et donnent un mauvais exemple aux gens et surtout aux petits. D’autres encore sont dans les rues pour voler ou agresser les gens et j’en passe… Egalement, on constate le phénomène des cortèges de mariage avec ce qui s’en suit comme colonnes de voitures, les klaxons, celles qui s’arrêtent en plein milieu de la route, en double file, causant des grands dérangements. Egalement le phénomène de la musique. Certains vont mettre le volume « à fond » dans leur

voiture la nuit pour bien réveiller tout le monde alors qu’il y a des gens qui doivent aller travailler assez tôt, il y en a qui ont des bébés, etc.… D’autres jettent leurs ordures n’importe où, n’importe comment, des mégots de cigarettes ou bien, ils sont en train de manger dans la rue et jettent les emballages, les canettes à tout bout de champs. D’autres encore qui se réservent une place de parking de manière définitive, à chaque fois qu’ils sortent de chez eux, ils installent une caisse ou une chaise. D’autres encore parmi nos frères, lorsqu’ils sortent de la mosquée, s’attardent pendant une demiheure ou quarante minutes ou moins ou plus devant la mosquée. Et cela est une chose à éviter. On remarque que ces faits sont dus soit à l’ignorance des gens et du musulman par rapport à ces bienséances, soit à de la négligence et à un laisser-aller. Et certains croient que cela n’est pas important, que c’est insignifiant, que ça n’a rien à voir avec l’Islam, que l’Islam n’a pas de jugement par rapport à ces choses-là. On va voir que c’est tout le contraire et que cette conception est tout à fait erronée. Nous allons citer certains ahadiths insha allâh dans lesquels le Prophète nous met en garde sur le fait de s'asseoir, de rester dans les chemins, sur la voie publique. Dans le premier hadith (rapporté par al-bokhari et

Muslim), le Prophète dit : « Ne vous asseyez pas sur la voie publique, les chemins, les routes ». Et les Compagnons ont dit : « Ô Messager d’Allâh nous n’avons pas le choix ». Et le Prophète dit : « Si vous n’avez pas d’autre possibilité que de vous asseoir sur le chemin alors donnez à la route son droit » C’est en partant de ce hadith que l’on va rassembler toutes les bienséances, les comportements dont doit se doter le musulman concernant les droits de la route. Dans ce même hadith, les compagnons ont posé la question : « Quel est le droit de la route ô Messager d’Allâh ? » Et le Prophète dit : « Baissez le regard, ne portez pas nuisances aux autres, rendez la salutation, ordonnez le bien et condamnez le blâmable ». Dans cette version rapportée par Al-Bokhari et Muslim on retrouve cinq bienséances sur les droits de la route. Dans un autre hadith rapporté par Abû Talha qui dit : Nous étions assis devant les demeures et le Prophète est venu et nous a dit : « Qu’avez-vous à vous asseoir dans les endroits publics et sur la route ? Evitez les assemblées sur les routes. » Ils ont dit : « Nous sommes réunis


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sans faire de mal, nous sommes assis ensemble pour discuter entre nous. » Et le Prophètea dit : « S’il n’y a pas d’autres possibilités, donnez le droit à la rue : baisser le regard, répondre à la salutation et la belle parole » (rapporté par Muslim) Lorsque l’on rassemble tous les ahadiths dans leurs différentes versions concernant les droits de la route, on peut encore dénombrer les bienséances suivantes : dire « Yarhamok allâh » à celui qui éternue et qui dit "AlHamdulillâh". guider le voyageur qui ne trouve pas le chemin, porter assistance à celui qui subit une injustice et celui qui est désespéré , aider la personne à porter des charges ou autre, des objets, montrer son chemin à l’aveugle le rappel d'Allâh de manière abondante. Al-hafidh ibnu hajar , dit que cette injonction du Prophète de ne pas s’asseoir sur les chemins a été faite pour les raisons suivantes : par exemple pour ne pas apercevoir les femmes ou ce qui peut amener une tentation. De même, il y a des droits de musulmans dont il ne pourra peutêtre pas s’acquitter. Nous allons insha allâh passer toutes ces bienséances en revue une par une.

1) Baisser le regard C’est devenu à notre époque quelque chose de difficile car parmi les signes de la fin des temps, il y a ces femmes habillées et dévêtues à la fois, qui sont beaucoup plus nombreuses qu’auparavant et c’est devenu une épreuve pour beaucoup de gens le fait de baisser le regard. Cela est donc dû à la manière de se vêtir de beaucoup de femmes et hélas de beaucoup de nos soeurs musulmanes également.

Et Allâh dit : « Et dis aux croyants de baisser leurs regards et de préserver leurs sexes, Al –hafidh ibnu kathir dit : « Ceci est un ordre d’Allâh à Ses serviteurs, de baisser, de dévier le regard par rapport à ce qui leur a été interdit de regarder et de ne regarder que ce qui est permis de regarder. Et si leurs regards devaient malgré tout tomber sur ce qui est interdit, qu’ils dévient leurs regards le plus rapidement possible » Al imam al-qourtoubî, dit : " Le regard est la principale voie vers le coeur et c’est une voie très dangereuse et baisser le regard est obligatoire par rapport à tout ce qui est interdit et tout ce qui peut constituer une tentation." Et le Prophète a dit : « Il a été prescrit pour le fils d’Adam sa part de fornication à laquelle il ne peut pas échapper ... et la fornication de l’œil, c’est le regard. » Pourquoi la fornication de l’oeil ? Parce que cela est une introduction qui mène à la fornication avec le corps. Et le Prophète a également mis en garde de faire suivre le premier regard du second, car si le premier n’est pas pris en compte, l’homme est tenu responsable du second. Dans un hadith hassan rapporté par l’Imam Ahmad,le Prophète fait une recommandation à Ali: « Ne fais pas suivre le regard d’un autre regard, car le premier est pour toi mais pas le second. Dans un autre hadith, un Compagnon a interrogé le Prophète sur le regard inopiné et il a dit qu’il lui avait ordonné de détourner son regard et dans une autre version il lui a dit : « Baisse ton regard » (Rapporté par Muslim) Dans le Verset du Coran : « Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. » (sourate 24 ; verset 30) Le terme « min » dans la

langue arabe peut avoir plusieurs significations et dans ce cadre-ci, les Savants ont concluent qu’il s’agissait d’ « une partie ». Il y a donc des exceptions ou le musulman peut regarder une femme : par exemple lorsqu’il veut se marier, il a le droit de regarder la femme avec laquelle il désire se marier. Et l’on tire cela d’un hadith rapporté par Abou hureira où un homme est venu voir le Prophète et lui a dit : « Je veux me marier avec une des femmes des Ansars (médinois). » Et le Prophète lui a demandé : « Est-ce que tu l’as regardée ? ». Il a dit : « Non, je ne l’ai pas fait ». Le Prophète lui a dit « va et regarde-là car il y a dans les yeux des Ansars quelque chose de particulier. » Et il y a plusieurs autres ahadiths qui montrent la permission de regarder la femme avec qui l’on veut se marier. Egalement en cas de force majeure, par exemple pour sauver une femme de la noyade ou un incendie ou pour une opération urgente où il n’y a pas de médecins femme ou autre cas, il est permis de la regarder. L’interdiction de regarder le sexe opposé s’applique également aux femmes et Allâh dit : « Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté… » ( sourate 24 ; verset 31) Ibn ul-qayyim al-jawzia a dénombré tous les bienfaits que l’on tire du fait de baisser le regard. (voir ici )

2) S’abstenir de nuire aux gens dans la rue Par rapport aux passants c’est de ne pas se mettre là où cela pourrait les gêner, de ne pas laisser d’obstacle qui pourrait les gêner ou, comme le font certains, s’asseoir sur le pas de leur porte ou carrément s’asseoir sur leur voiture ou dans les halls d’immeuble. Tout cela porte


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nuisance aux gens dans l’espace public. Ne pas jeter ses restes de nourriture dans la rue, ou bien des détritus. Les ahadiths allant dans ce sens sont très nombreux et également le hadith qui cite la grande récompense pour le musulman qui ôte quelque chose de gênant du passage des gens. Le Prophète a dit que la Foi est constituée de 70 et quelques branches et la plus basse de ces branches est le fait d’ôter tout ce qui obstrue le passage des gens. Dans un autre hadith, le Prophète dit : « Alors qu’un homme marchait sur une route, il a trouvé une branche épineuse qui était sur ce chemin, il l’a mise sur le côté et Allâh l’a remercié pour cela et Il l’a pardonné. » (Rapporté par Al-bokhari et Muslim) Ne pas uriner sur les murs. Le Prophète a dit : « Prenez garde aux deux choses qui attirent la malédiction des musulmans et des gens.» On lui demanda quelles sont ces deux choses et il répondit : « Celui qui fait ses besoins sur le chemin des gens ou dans les endroits ombragés (où les gens peuvent se réfugier de la chaleur) » (Rapporté par Muslim) Il y a une chose qui semble être surtout une caractéristique des gens du Maghreb et qui est le fait de ramasser les morceaux de pain et ils se basent sur un hadith que certains gens de science ont rendu authentique et qui dit : « Faites honneur au pain. » Et donc, lorsque les gens voient du pain, ils ont l’habitude de le mettre sur un endroit élevé. Ce n'est pas un mal mais il ne faut pas que cela provoque une nuisance aux gens en le mettant par exemple sur un rebord de fenêtre. Car ce rebord de fenêtre ne vous appartient pas.

3) Rendre la salutation

L’imam An-nawawi, a dit : « Il faut au moins lorsque l’on prononce cette parole élever la voix de manière à ce que le musulman l’entende et puisse lui répondre. Et s’il ne se fait pas entendre, il n’aura pas concrétisé le « Salam » et il n’est pas obligatoire de lui répondre. » Il y a, une exception pour celui qui rentre dans une pièce où il y a des gens qui dorment et d’autres sont réveillés. A ce moment-là, la sounnah comme il est dit dans un hadith rapporté par At-tirmidhi : Le prophètevenait la nuit et lorsqu’il saluait, il saluait d’une salutation qui ne réveillait pas ceux qui dormaient mais qui était entendue de ceux qui étaient éveillés. » Il faut donc modérer sa voix. L’imam an-nawawi dit encore : « Il est détestable lorsque l’on rencontre un groupe de gens de spécifier certains avec le Salam car le Salam est légiférer pour amener l’entente, la fraternité, l’amour entre les musulmans. » Ce que font certains c’est que lorsqu’il y a tout un groupe de gens, la personne ne salue qu’un seul ou bien il précise le prénom de tel ou tel en saluant et il ignore le reste du groupe. Cela peut amener du ressentiment chez les autres. C’est une erreur et il faut généraliser le Salam à tout le groupe. Parmi les ahadiths qui ont stipulé les mérites de donner le « Salam », il y a celui de Al-bokhari dans lequel Abdullâh ibnu amr dit qu’un homme est venu trouver le Prophète et lui a demandé quel était le meilleur islam. Le Prophète a dit : « C’est de nourrir les pauvres, de dire le « Salam » à ceux que tu connais et à ceux que tu ne connais pas » As-Salam est aussi un des noms de Allâh et le fait de propager le salam constitue un « dikhr ». Et le Prophète dit à ce propos : « Le Salam est un nom parmi les noms d’Allâh, propagez-le entre vous. »

Et dans une autre version il dit : « c’est un nom parmi les noms d’Allâh qui a été mis sur Terre, propagez-le entre vous » Dans un autre hadith, le Prophètenous a montré la manière d’amener et d’instituer l’amour et l’entente entre les musulmans en disant : « Vous n’entrerez pas au Paradis jusqu’à ce que vous croyez et vous ne croirez pas jusqu’à ce que vous vous aimiez entre vous. Ne vous indiquerais-je pas un moyen qui si vous le mettez en application vous vous aimerez ? Le fait de propager le Salam entre vous. » Et parmi le sens du mot « salam » lorsque l’on dit « assalamu alaykum », les Savants ont plusieurs paroles, Al-Qadi 3iyyad a dit que c’est un nom parmi les Noms d’Allâh et c’est comme si l’on disait : « que la protection d'Allâh soit sur toi. ». Certains ont dit que cela signifie si on le dit à des gens qui désobéissent que Allâh sait ce que tu fais et vois ce que tu fais. D’autres ont dit que sa signification c’est : la sécurité, la quiétude. Lorsque le musulman dit « assalamu alaykum » à son prochain, il lui déclare qu’il est à l’abri de toute nuisance de sa part et qu’il n’a aucune crainte à avoir par rapport à lui. Il est détestable de saluer avec un signe de la tête, du doigt ou de la main, à l’exception du cas de celui qui est loin et qui ne peut pas se faire entendre. A ce moment-là, il fait un signe de la tête ou de la main tout en prononçant le salam. Dans un hadith rapporté par albokhari, le Prophètea dit : « Il n’est pas permis à un musulman de rompre les relations avec son frère plus de trois jours et le meilleur des deux est celui qui renoue les relations et pour renouer les relations il suffit de dire « As-salamu alaykum ». Dans un autre hadith, le Prophète dit : « Les deux personnes qui se rencontrent celui des deux qui


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précède l’autre avec le Salam c’est lui le meilleur. » Il dit également dans un autre hadith : « La personne la plus proche d’Allâh, c’est celle qui dit le Salam en premier » Le Prophètea dit aussi : « Lorsque la personne passe devant un groupe et les salue et qu’ils lui rendent ce salut, c’est lui qui a un degré en mérite en plus car il leur a rappelé le salam. Et si ces personnes ne lui répondent pas, des gens meilleurs qu’eux vont répondre à cette personne, ce sont les anges ».Il ne faut donc pas se mettre en colère lorsque des gens ne nous répondent pas car nous avons notre récompense malgré tout. Egalement il a été dit par le Prophèteque parmi les Signes de l’Heure, la personne salue uniquement les gens qu'elle connaît. Quelle est la règle, le jugement dans le fait de dire assalam en premier : Al hafidh ibnu hajar dit qu’il n’y a pas de divergence quant au fait de dire que prononcer le Salam en premier est recommandé, ce n’est pas obligatoire. C'est-à-dire que si la personne n’a pas salué en premier elle n’a pas un péché mais celle qui le dit en premier a une grande récompense. Le fait de répondre au Salam est obligatoire, et si la personne ne le fait pas, elle est en état de péché, sauf si le Salam est adressé à un groupe et que l’un d’entre eux répond alors cela suffit et il a évité le péché pour les autres. Cette réponse est obligatoire par rapport au Verset où Allâh dit : « … répondez de manière meilleure ou répondez au moins à la salutation » On dit aussi qu’il est recommandé d’ajouter au Salam qui a été dit : « …wa rahmatullâh wa barakatuhu » Une erreur fréquente consiste à ne pas rendre le salut en entier. Dans un hadith, une personne a

dit : « assalamu alaykum » et le Prophètea dit : « 10 », puis un autre est venu et a dit : « assalamu alaykum wa rahmatullâh », et le Prophète a dit : « 20 », une troisième est venu et a dit : « assalamu alaykum wa rahmatullâh wa barakatuhu » (que la Paix d'Allah Sa Miséricorde et Ses Bénédictions vous accompagne) et le Prophètea dit : « 30 ». Il s’agit du nombre de hassanat, de récompenses qu’ils ont acquis chacun. Il y a donc parfois des gens qui viennent et qui disent à leurs frères : « assalamu alaykum wa rahmatullâh wa barakatuhu » et l’autre répond : « wa alaykum assalam ». Cela est une erreur car il va à l’encontre du Verset du Coran cité. C’est une erreur qui vient de l’insouciance ou du laisser-aller, et il faut y faire attention. Parmi les bienséances que nous a enseigné l’Islam c’est lorsque le musulman veut pénétrer dans une demeure, il faut demander l’autorisation en disant d’abord « as-salam ». Et également avant de parler à quelqu’un, il convient de commencer pas le « Salam ». Le petit nombre doit commencer à saluer le grand nombre : celui qui est seul doit saluer le premier ceux qui sont deux et ceux qui sont deux doivent saluer ceux qui sont plus nombreux et ainsi de suite. De même, le plus jeune commence à saluer le plus âgé. Celui qui est debout salue celui qui est assis. Et tout cela a été rapporté dans un hadith rapporté par al-boukhari et muslim, où le Prophète dit : « Le plus jeune salue le plus âgé, le piéton salue celui qui est assis et le plus petit nombre salue le plus grand nombre ». Egalement, celui qui est véhiculé dit le Salam à celui qui est à pied, celui qui marche le dit à celui qui est en position fixe et si deux personnes sont dans une situation identique, alors la

meilleure est celle qui dit le Salam en premier.Celui qui prie rend le Salam en tournant le dos de la main vers le haut, vers son visage, cela a été relaté dans plusieurs ahadiths. Il ne faut pas négliger le Salam par rapport aux enfants, le Prophètesaluait les enfants. Il est permis aux hommes de saluer les femmes et vice et versa mais sans tentations. Il ne convient pas de saluer en premier un non musulman avec le Salam. Mais si un besoin se fait sentir, il n’y a pas de mal à leur dire d’autres formules de politesse. La formule « As-Salamu alaykum » est spécifique aux musulmans. Si l'on se trouve devant un groupe où il y a un mélange de musulmans et de non musulmans, on dit le Salam en visant les musulmans et c’est cela la Sunnah. Le Prophèteest passé près d’un groupe où il y avait des mélanges de polythéistes et de musulmans et il a dit « As-Salamu alaykum » en visant les musulmans. Lorsque quelqu’un est en train de commettre une désobéissance, par exemple lorsque vous passez devant quelqu'un en train de boire de l'alcool ou autre, sur ce moment là, il ne faut pas le saluer pour montrer que l’on est en désaccord avec ce qu’il fait. Si on lui dit, c’est comme si on l’honorait alors qu’il est en train de désobéir à Allâh de manière claire et évidente au su et vu de tout le monde. Il ne faut pas le saluer jusqu’à ce qu’il abandonne sa désobéissance. Lorsque l’on se sépare, il faut dire le Salam. Dans un hadith rapporté par l’imam Ahmad , le Prophètedit : « Lorsque celui qui est avec les gens veut se lever qu’il dise assalamu alaykum, car la première n’est pas plus obligatoire que la seconde. » Cela signifie que le fait de dire as-salam en arrivant n’est pas plus important que de le dire en partant. La


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seconde est tout autant indiquée que la première.

gens qui ont une parole douce et gentille ».

Quelles sont les situations où il est détestable de dire le Salam ou de le rendre ? Par exemple, lorsque la personne est en train de faire ses besoins il est conseillé de répondre après avoir terminé.

6) Faire l’invocation en faveur de celui qui éternue

4) Ordonner le bien et condamner le blâmable Ce sujet nécessiterait une conférence à lui seul et d’ailleurs la conférence a eu lieu. J’invite donc les frères et sœurs à s'y reporter. (note de sajidine : voir ce lien en cliquant ici )

5) La bonne parole El-Qadi 3iyyad a dit : "c’est une exhortation pour le musulman à bien se comporter avec les croyants et avec celui qui se trouve dans la rue car il se peut que les gens lui adressent la parole et lui posent des questions. Et, il doit leur répondre de la meilleure des manières et non pas de manière exaspérée et de manière dure." De nombreux ahadiths exhortent à la bonne parole et Allâh a ordonné à Ses Serviteurs de ne parler que de la meilleure des manières car Shaytan peut utiliser l’arme de la parole pour semer la discorde et le ressentiment entre les gens. En effet Allâh dit : « Et dis à Mes serviteurs de n’utiliser que les meilleures des paroles, Shaytan sème la discorde entre eux. Certes Shaytan est pour l’homme un ennemi déclaré » Dans de nombreux ahadiths, le Prophètenous a conseillé de ne dire que de bonnes paroles : « Il y a au Paradis des pièces dont l’extérieur se voit de l’intérieur et dont l’intérieur se voit de l’extérieur qu’Allâh a spécialement préparé pour les

La formule à utiliser c’est « yarhamokallâh » - (qu’Allâh te fasse miséricorde) lorsque la personne qui éternue dit « alhamdulillâh » (louange à Allah). Dans un hadith rapporté par alboukhari, le Prophètedit : « Certes Allâh aime l'éternuement et Il déteste le bâillement. Donc, si l’un d’entre vous éternue et qu’il loue Allâh , il convient à chaque musulman qui l’a entendu de dire : « yarhamokallâh » (qu’Allâh te fasse miséricorde). » Dans un second hadith, le Prophètedit : « Si l’un d’entre vous éternue, qu’il dise « al-hamdulillâh » et que celui qui est présent dise « yarhamokallâh » et que le premier réponde « yahdikum Allâh wa yuslih balakum » (qu’Allâh vous guide et arrange vos affaire). » Il y a une condition pour que l’on puisse faire cette invocation en faveur de celui qui éternue, c’est qu’il dise « al-hamdulillâh ». Certains font l’erreur de dire l’invocation alors que celui qui a éternué n’a pas dit « alhamdulillâh ». Il ne faut pas le faire mais par contre, il faut lui enseigner cela. Il ne faut pas le dire non plus au mécréant mais on peut lui dire « yahdikum Allâh wa yuslih balakum ». Il y avait des Juifs qui venaient à l'époque chez le Prophèteet ils éternuaient dans l’espoir que le Prophète leur dise « yarhamokum allâh » et le Prophète leur disait : « yahdikum Allâh wa yuslih balakum ». Pour celui qui éternue plus de trois fois de suite, à la quatrième, c’est qu’il est enrhumé et à ce moment là, il est conseillé d’invoquer en sa faveur pour qu’Allâh le guérisse. Il ne faut pas dire cette invocation (ainsi que le Salam), pendant la

khutba de l’imam. Il faut se taire et le dire à la fin de la khutba car le fait d’écouter l’Imam est obligatoire. Egalement, pour celui qui est dans les toilettes il faut attendre qu’il sorte et lui-même doit attendre d’être sorti pour louer Allâh. On ne le dira pas non plus à celui qui est en prière, lui, peut dire al-hamdulillâh s’il éternue mais les autres ne doivent pas lui dire yarhamokallâh. Il y a des ahadiths authentiques dans lesquels la formule suivante a été donnée : « al-hamdulillâh ‘ala kulli hal » (Louanges à Allâh dans toute situation) et aussi « alhamdulillâh rabbi al-‘alamine». Parmi les comportements qu’il convient d’observer pour celui qui éternue, c’est d’étouffer le plus possible l'éternuement et d’élever sa voix pour dire « al-hamdulillâh ». Il doit couvrir son visage ou du moins son nez et sa bouche et ne pas tourner sa tête à gauche ou à droite pour éternuer. Dans un hadith rapporté par Abu Dawoud et at-tirmidhi , il est dit que lorsque le Prophète éternuait, il mettait sa main sur sa bouche et il étouffait l’éternuement. Parmi les formules qui existent pour répondre à celui qui dit yarhamokallâh il y a celle qui est la plus répandue : « yahdikum Allâh wa yuslih balakum » et ibnu Omar disait : « yarhamouna Allâh wa yakum wa yaghfiroullâhu lanâ wa lakum »

7) Aider la personne à porter des choses Il convient au musulman de venir à l’aide de celui qui a besoin de porter quelque chose. Le Prophètedans un hadith rapporté par al-bokhari , dit que le fait d’aider une personne à monter sur sa monture est une sadaqah et dans la deuxième partie de hadith de l’aider à charger ses biens cela aussi constitue une sadaqah. Dans un autre hadith, le


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Prophètedit que porter pour quelqu’un de faible est une sadaqah. Ceci rentre dans le fait d’alléger les souffrances et les peines des musulmans, le fait de s’occuper de ses besoins et le fait de l’aider dans le bien. Le Prophètea dit que celui qui allège à un croyant un malheur ou une douleur ou une épreuve parmi les épreuves de ce bas monde, Allâh lui allège une épreuve parmi les épreuves du Jour du Jugement Dernier. Dans le même hadith à la fin, le Prophètedit : « Allâh aide Son serviteur tant que le serviteur aide son frère. (Rapporté par Muslim). Dans un autre hadith, le Prophètea dit : « Celui qui s’empresse à aider son frère dans ses besoins, Allâh s'occupe de ses besoins et celui qui allège une souffrance, une douleur, une difficulté du musulman, Allâh lui allège une difficulté parmi les difficultés du Jour de la Résurrection » Par contre, il faut faire attention à ne pas aider à porter quelque chose d’interdit. 8) Porter assistance à celui qui subit une oppression, une injustice Le Prophètea dit : « Prêtez assistance à celui qui subit une injustice » Cela suppose de l’aider à récupérer une chose qui lui a été prise injustement ou de l’aider à repousser une oppression. Le Prophète dit également : « Porte assistance à ton frère, qu’il soit injuste ou qu’il subisse une injustice. S’il est injuste, empêchele de faire le mal et si c’est lui qui subit l’injustice viens-lui en aide. » Dans un autre hadith, le Prophètedit : « Le musulman est

le frère du musulman, il ne lui fait pas subir d'injustice, il ne l'abandonne pas lorsqu’il doit lui porter assistance » Malheureusement, on voit que certains se réjouissent lorsqu’ils voient leur frère se faire agresser ou insulter ou humilier et c’est même un spectacle pour eux que de contempler cela. Et pire il y en a qui aide le coupable à faire son délit ! Si les gens abandonnent cela, le Prophètedit : « Si les gens voient l’oppresseur et ne l’empêchent pas de faire son injustice, Allâh va tous les toucher par un châtiment. » Cela fait partie de l’action d’ordonner le bien et de condamner le blâmable et il y a bien sûr des critères à respecter.

9) Montrer le chemin au voyageur Le Prophètea dit : « Le fait d’aider un voyageur dans une terre qu’il ne connaît pas est une aumône » . Bien sûr il ne faut pas que cela soit dans l’interdit. (Boîte de nuit, bar…)

10) Aider celui qui est désespéré Par exemple l’enfant qui s’est perdu ou les parents qui ne trouvent plus leurs enfants. Le Prophètea dit de venir en aide à celui qui est désespéré.

11) Guider l’aveugle Cela fait partie aussi des aumônes, le Prophètea dit qu’il faut guider l’aveugle et faire

comprendre au sourd et au muet jusqu’à ce qu’il comprenne. 12) Le rappel d’Allâh en abondance Le Prophète se rappelait Allâh dans toutes les situations et à l’homme qui est venu demander une recommandation il lui a dit : « Que ta langue ne cesse d’être humidifiée par le rappel d’Allâh » Donc plutôt que de marcher dans la rue à regarder le ciel, les murs, les oiseaux à gauche ou à droite, il vaut mieux que le musulman s’il doit sortir qu’il se remémore Allâh , ou s’il est dans sa voiture, qu’il écoute le Coran ou un cours. Cela sera plus bénéfique que de laisser le temps se perdre sans en tirer aucun bénéfice.


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Deux somaliennes embellissent « le voile ».

B

elles et talentueuses, ambitieuses et déterminées, les créatrices de House of Arawelah attirent notre curiosité. Nous avons découvert celles-ci, originaires de la Somalie, lors d’une interview sur Sporah Show. La Femme Musulmane observe le voile légal chaque fois qu'elle sort de sa maison ; c'est l'habit islamique que les textes du Saint Coran et les Hadiths du Messager d'Allah ont déterminé sans équivoque. Ces deux « designers » en savent beaucoup sur la beauté musulmane. Elles

embellit la beauté de nos femmes. Et tant mieux si cela voue un culte sans retenue à la beauté et au bien-être, tout en amenant un dialogue entre les peuples. Avec le cœur et le courage, elles créent des pièces uniques, inédites au gré de leurs inspirations. C’est ce qu’on pourra définir comme « donner vie au rêves des clientes musulmanes ». Ne jamais oublier ses racines somaliennes, ce pays si féconde de couleurs et d’influences. Elles aiment couper, façonner, faire sortir d’une étoffe de tissu des formes asymétriques jusqu’à

sont fondatrices de la tomber dans un style en Les créatrices chez Sporah Show © House of Arawelah fabuleuse marque des habits parfaite symbiose avec destinés aux femmes de leurs imagination. Elles croyance musulmane. Les robes qu’elles proposent savent manier et marier avec intelligence les bouts de sont destinées à une clientèle avertie. Des femmes qui tissus qu’elles trouvent. Elles ont créé leur marque. Un assument leur charme et respectent leur religion. Selon cocktail de glamour et de finesse qui se traduit dans le la tendance et le goût du jour, cette collection que nous mot « muslim » et une note de séduction tirée du nom avons vu sur le net, reste inspirée du paysage naturel de Arawelo. Un nom venu d’une très controversée reine pour le choix des coloris. Le marché de la mode est en somalienne qui s’est battue pour l’autonomisation des plein « boom ». House of Arawelah est adapté à « nous femmes. Un beau style qui dépassent les coupes » puisque ces créatrices sont plus apte à comprendre traditionnelles. C’est avant tout la simplicité, la classe, les attentes de leurs compatriotes contrairement aux la modernité et la féminité dont il est question. grandes enseignes telles que H&M ou autre. Sources: Picture © House of Arawelah, Le maitre mot est le respect. Prôner les habits Article Worthiest Warmog musulmans ne veut en aucun cas dire revendiquer des actes religieux. Comme l’a fait Iman, la Top model, elle aussi d’origine somalienne avec sa marque de maquillage « iman cosmetics », House of Arawelah


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All Picture from © House of Arawelah

Our cover for This month Picture from © House of Arawelah


Décoration

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Pour l’Aïd, optez pour une déco « muslima » chez soi. « Et celui qui fait revivre ma Sunna c’est qu’il m’a aimé. Et celui qui m’a aimé sera à mes côtés au Paradis. » (Rapporté par AtTirmidhi) Bon nombre d’entre nous aimerait en savoir sur la demeure de l’envoyé de Dieu dont nous avons présenté et relaté sa vie en début du numéro. Il nous a été impossible de clôturer ce spécial Ramadan, sans parler de la Déco, dite « muslima ». Nous

savons tous que le strict minimum était requis dans la maison du noble prophète Mohamed Amine… Comment vivait-il, du moins nous tentons de s’en rapprocher : vivre près du sol, manger sur une nappe (suffrah) posée par terre, etc. « Lorsque le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) mangeait. Il étendait une nappe à même le sol et mangeait en s’asseyant par terre. » (Rapporté par Boukâri)

Une natte simple Omar Ibn alKhattab (radhiAllahou ‘anhou) était entré chez le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam), et le

Nous voulons certes vivre dans une demeure, bien aménagée et qui selon nos goût sera un endroit qui nous ressemble. Nous vous dévoilons cet article, très court pour vous proposer notre version « Déco Muslima »! - En choisissant un thème de décoration, vous éviterez le mélange de styles et d’ambiances qui risque d’être agressif pour les yeux qui ne sauront plus où regarder. Il nous semble important de choisir un thème lié à la religion (par exemple, des objets de décors plus ou moins rapprochés à l’islam, un tableau …)

trouvait assis sur une natte qui avait laissé des traces sur son noble flanc et lui avait dit : « Ô Prophète de Dieu, ne peux-tu pas te trouver une natte plus souple que ça ? » – « Qu’est ce que j’ai à faire de la vie d’ici-bas ? Par rapport à elle, je ne suis que comme une personne qui voyage à dos d’une monture au cours d’un jour d’été et qui se réfugie un moment sous l’ombre d’un arbre, s’y repose (brièvement) puis le quitte ». (Rapporté par Ahmad). « L’oreiller sur lequel le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) s’appuyait pour dormir était en cuir bourré d’écorces. (Rapporté par Abou Dâwoûd)

- Pour donner un bon visuel, évitez les nombreux couleurs bling bling. - Une décoration simple avec le minimum de choses sur ses meubles. Cela évitera de donner une impression de désordre dans votre pièce. -Chaque chose à sa place. Ainsi vous aménagez joliment votre espace. Essentiel d’avoir au moins quelques livres « religieux » dans la bibliothèque. N’hésitez pas à réinventer votre décoration, rien n’est vous interdit dans votre demeure !


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RAMADAN 2015 Dervishe Magazine

Meilleurs vœux!

www.worthiest-warmog.com

Tous Droits réservés

L’ensemble des articles est tiré pour la plus part du site web sajidine (www.sajidine.com) .Nous présentons donc nos vœux et nos salutations à l’ensemble de l’équipe Sajidine, sans qui nous n’aurions pu écrire ce numéro !

Bonne lecture et au Ramadan prochain insh’allah

Message spécial à l’ensemble de l’équipe Que dire de vous, sans amadouer ou chanter vos louanges, vous méritez des vives félicitations ! « A ma famille, qu’Allah nous accorde son pardon et sa bénédiction ». La rédactrice en chef

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