L'Art décoratif et le mobilier sous la République et l'Empire, 1900

Page 1


THE

J.

PAUL GETTY MUSEUM LIBRARY


PAUL LA FOND

L’ART DÉCORATIF !•:

i’

LE MOBILIER SOUS LA RÉPUBLIQUE

ET L’EMPIRE

Société de Propagation des Livres d’Art.



r/AIlT

DÉCOIIATIF ET

\Al

MOBIL IF F sous LA RÉPUP.LIOUE

liT

J/LMIMHE



.

L’ARÏ DECORATIF ET

SOUS LA RÉPUBLIQUE

V

Paul l’iîHi'Ari-:

m;

M

.

HENRY

Dix

1

1

LAFOND

OU

ea/t.i-j'ü/ies

A U

S S

xV

E

,

oi-iginales de

(hiii Ire-ehiÿl-neuf des:iins,

di',

Ix’Académ

ri;

i

iîaxçaisi-

VAulenr.

par Maurice Mapuiant

PARIS SOCIETE DE IVROI-ACATIO.N DES EIN'RES DWRT I

<)()6

?C\-IO

\^70

UE C..

D-



IL

A ÉTÉ TIRÉ DE CET !()')

OUVRAGE

EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS

Exemplaire

158

Imprimé pour M. LOIRE Membre de

la

Société de Propagation des Livres

d Art



PRÉFACE

Ce

livre est

venu à propos.

guère trouvé de lecteurs. C’est sous

règne de Napoléon

le

Empire

guerre

à l’école

démodé, ce

l’iiistoire

rien laissé

homme

»,

qu’il «

«

le

dernier

n’avait

«

la

rien voulu, rien

ne représentait rien dans

l’histoire

»

qu’un capitaine après tout médiocre, un

d’Etat absolument nul et

remontré

dieu de

le

de peloton, d’autres historiens démontraient

qu’il n’avait été

et

le

fut sous le second.

de Tliiers un réquisitoire en

mathématiquement que l’empereur fait,

n’aurait

y a quarante ans, on était et que si jamais le premier

volumes contre Napoléon, Cliarras renvoyait

six

il

([u’il

111,

fut attaqué, dénigré,

Alors Lanfrey opposait à

y a quarante ans,

Il

un diplomate auquel en aurait

commis des

Affaires étrangères O

».

C’était

temps où à Théophile Gautier l’Académie française pré-

férait

Auguste Barbier, parce que

un quart de

siècle avait écrit

le

:

Je n’ai jamais chargé qu’un être de Sois maudit, ô Napoléon

On

ne se rappelait que

les

volontairement et sa gloire léna,

Wagram,

nale cimentée,

poète oublié déjà depuis

ma

haine...

!

fautes de l’empereur et

son œuvre

:

on oubliait

;

Marengo,

Austerlitz,

l’ordre rétabli, la patrie pacifiée, l’unité natiola

religion restaurée,

le territoire

comprenant


^

1

PRÉFACE

1

cent trente départements,

Légion d’honneur,

le

Code

civil,

Conseil d’Etat,

le

système administratif,

le

idées

les

la

fran-

çaises semées à ti’avers l’Europe avec les balles et la mitraille.

Comme

tous

napoléonienne,

devant

le

de Larivièrc,

ne

et ])ersonne

dans

était

Sacre de

que devant n’importe quelle

s’arrêter

choses de l’épopée

et toutes les

l’Empire

de

l’art

Versailles

passait à

traits

hommes

les

s’avisait

décri.

le

sans

]3avid,

«pi’il

teaux ou entassés dans les sous-sols conservait

dans

résidences

les

les

a des por-

y

Les beaux

de Gérard qui sont de purs chefs-d’œuvre.

meubles de l’Empire étaient relégués dans

greniers des châ-

boutiques.

des

plus

Schnetz ou

bataille de

de dire

On

Si

l’on

à Compïègne,

Impériales,

à

Saint-Cloud, à Fontainebleau, les meubles ayant appartenu à

Napoléon

1®’’,

c’était

par souvenir historique et par culte familial

bien plutôt que pour

valeur d’art.

leur*

Histoires de l’Art industriel définitive rante...

de style le

entre

l’art

«

De l’Empire

écrivait

date

des maîtres ouvriers et

la

dans des séparation

l’industrie

cou-

y eut une déviation complète du goût... Ces meubles bizarre, ces copies maladroites de l’antiquité marquent

11

commencement de

tard, Charles Blanc, faisait

:

On

la

décadence.

Quelques années plus

»

dans sa Grammaire des Arts décoratifs

«raver les chefs-d’œuvre d’ébénlsterle et de ciselure des O

XVI®, XVII® et XVIII®

objets des ateliers

y faisait aussi reproduire divers contemporains de Barbedienne, de Denlère, de siècles

;

il

Cbrlstopble. Vlals on chercherait en vain dans cette

Grammaire

une console de Jacob-Desmalter, une pendule de Biennals, un candélabre de Tbomire. Tout cela

Ce que d’autres ont de l’Empire,

fait

livre est

comme

inexistant.

depuis vingt ans pour l’bistoire

M. Paul Lafond

de l’Empire. Son

était

l’a

pour

fait

une nouveauté

et

l’art

décoratif

une réparation. Pour


1

PRKFACE la

première

nous avons un

fois,

du mobilier sous

suivie

première

fois,

longtemps dédaigné la sûreté,

deur, la

la

le

tal)leau

et

complet

cependant

le

1

une étude

pour

la

justice à cet art décoratif

si

si

;

remar(|uable par la finesse,

soin scrupuleux, de l’exécution

noblesse,

et

Révolution et sous l’Empire

la

rendu pleine

est

il

1

comme

par

gran-

la

caractère de puissance et de pérennité de

conception.

Révo-

(^n a dit et répété trop longteni[)s ([ue le style de la

un accident dans

lution et de l’Empire fut

soudain sous

s’est créé

1

l’art français, qu’il

unicpie influence d’un idéal politi([ue,

rompu brusquement avec toute tradition. Rien n’est faux. En des pages excellentes, j\[. Paul Lafond a claire-

qu’il a

plus

ment démontré que ce «

logique

la suite

lignes droites et

»

du

aux

compter en critique tine,

les

tion,

si

style

Louis XVI, qui

formes

simples

et

était

solidement

un retour aux

régulières.

faut

Il

d’art avec les partis pris, l’esprit de rou-

jugements stéréotypés. C’est pourquoi

M. Paul Lafond,

motivée

et

si

la

démonstra-

la

nettement formulée,

n’était point superflue, bien

comparer, au hasard de et des

néo-anticpie est la continuation,

style

qu’il suffise

Aon seulement

c’est la

même ordonnance

matière

:

l’acajou relevé de bronzes dorés

aussi ce sont les

mêmes

;

les

générale,

caractérisée par la rectitude des lignes, mais c’est souvent

même

de

rencontre, des meubles de lySS

meubles de lyqd ou de i8o5 pour en reconnaître

analogies.

de

et

la

souvent

motifs décoratifs, imités ou inspirés

Même les attributs ornementaux les plus significomme les sphinx et les aigles, qui semblent dater de

de l’Antique. catifs,

l’expédition

d’Egypte

et

de

la

fondation de

l’Empire,

trouvent sur des objets d’ameublement antérieurs à lution.

Il

y a des

aigles éployées

la

comme couronnements

se

Révoà des


I

PREFACE

V

pendules Louis XVI. En

duc d’Auniont deux égyptiennes

ligures

remarquais

1788, on voyait dans

Goutbières.

ciselées

Versailles, sur les boiseries

ments de Marie-Antoinette, des

Natura non facii

né de

de tradition. l’art

Convention

pas plus que la nature,

saltus. Or,

Révolution

L’art de la

l’Empereur,

les

je

de bois doré.

s])liinx

de Louis XVI. Sans doute, ni

Hier,

des petits apparte-

ne procède par sauts. Dans toute invention, part

cabinet du

porphyre à gaines ornées de

tables de

qu’avait

le

il

et

l’art

y a une grande de l’Empire est

n’v avait eu ni

s'il

la

ornemanistes auraient été plus

sobres de faisceaux de licteurs, de bonnets phrygiens, d’aigles,

de foudres et de trophées d’armes décoratif aurait conservé

grandeur. Mais,

la

lyre,

doute aussi,

sans

l’art

plus de grâce et acquis moins de

ligne droite n’en aurait pas

moins régné

et

y aurait eu tout de même ces chaises ces tabourets en X, ces montants de ])sycbés en

l’Antique triomphé.

en

;

Il

colonnes corinthiennes,

et partout,

aux sièges, aux

aux

lits,

guéridons, aux consoles, aux tables, aux harpes, aux pendules,

aux candélabres, tliismes, les

Empire

rangées de méandres, d’oves et

pieds de biche,

bélier, les cols

de Gorgones,

les

de cygne,

les

les

mufles de lion,

les

d’acantêtes

de

bustes de sphinx, les masques

les cariatides et les

se serait appelé le style

Victoires ailées.

Louis

XVI

1

— Et

le

.

Henry Houssaye.

style


.

.

.

.

.

SOCIÉTÉ

PROPAGATION DES LIVRES D’ART Fondée en

i8(i<)

CONSEIL MM.

E. Taicny,

Président iionoraire

G. Rossigîjeux, Vasnieii,

MM.

Vice-Président honoraire

Secrétaire honoraire.

Jules Guiffeev, O. Président Maciet, Vice-Président. Roger Marx, C. Vice-Président Secrétaire Générai. G. -Roger Saxdoz, I. Félix Leseur, Trésorier.

^

Georges Maubax, Secrétaire

MM.

MM.

A. V. L. d’Anfreville,

Rartaumieux, I. 1^. Victor Champier, Pierre Dauze, I. ClLucien Etienne, Féret, I. Gagneau, O. ijjj. Paul Gallimard. Paul Garnier, O. ifjj. Louis Harant, 1. p.

A. Lahure, Lucien Layus, 0.

I.

||.

Le Bègue. Massin, Noirot,

iJJj.

Ferdinand Perier, i}{f. M. Poussielgue-Rusand. Ernest Royer. G. Van Brock, ||.

MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ MM. Agnellet. Aguillon. d’Allemagne (Henry).

MM. Association philotechnique de Bois-

Colombes.

d’Anfrevili.e (A.-V. Lesperon).

Association philotechnique de Paris. Association polytechnique de Paris.

Angenot.

Aucoc

fils

('Louis).


.

-

MM.

MM. Auger.

Aynard (Edouard). Barrier (André). Bartaumieux. Basset (Eugène). Baudrier (Léon).

Clermont (J. -Paul). CoLLOT (Michel). Combe (Alphonse). CoQUEBEL (Henri). M“® Corroyer (Édouard). CosTE

(J. -Geo).

Bedel (Auguste).

Dauze

(Pierre).

Belin.

Debain.

Berger (Georges). Berthaud l'rères. Beurdele Y.

Dehaitre (Fernand). Dennery.

Bing (Ferdinand). Binon (Ernest). Biot (Gustave). Blaisot.

Boin (Georges). Boison.

Bon Marché

(Au).

Bounetou Bordes (Adolphe).

(Julien).

Bosse (Charles). Boucheron. Bouilhet (Henri). Bourdaize.

Desbazeille (Germain). Despbès-Rouvenat. Diette.

Donon

(Pierre).

Drouelle. Drouin (V.). Dubois (J.).

Dupont (Alexandre). Durenne. Duval (J.). Duvert. Ecole des thèque)

Edwards

Beaux-Arts .

(Alfred).

Brack (Georges). Bricteux.

Eggimann.

Brossette (Louis). D"" Brouardel. C AM BON.

Engel. Essling (Prince d’). Etienne (Imcien). Exupère.

Canaux (Paul). Cantarel (A.). Carlhian et Beaumetz. Cerf. ClIAMBIN.

Chambre Chambre Chambre Chambre

syndicale de la bliouterie. syndicale de l’horlogerie.

syndicale du papier. syndicale des tapissiers

DÉCOR.YTEURS.

Eissen (Maurice).

Falize.

Fauré le Page. Febet. Firmin-Didot (Alfred).

Floury (Henri). Follot (Félix). Fontana (Pierre). Forney (Bibliothèque). Foucher (Gustave).

Champier (Victor). Chanée (Leon). Chanée (Henri). Chapon (Gustave). Charvet (Edouard). Char VET (Raymond). Chauvet. Chaveton. Cherrier (Henri)

Fourdinois.

Chevrie.

Gottvallès (Joseph).

Chompret

F"oy (Comte).

Froidefon. Froment-IMeurice. Gagneau.

Gallimard (Paul). Gabiel.

Garnier (Paul).

Gompel

(Jacques).

Goubert

Christofle.

(D'‘ Emile- Julien) Gounouiliiou (Gustave).

Claude-Lafontaine (Raymond).

GoUR DIAT.

(D'' J.).

(

Biblio-


.

.

.

MM.

MM. Grados. Grandvigne (Louis). Gravelin. Gross et Langoulant. Gruel. Guifi'rey (Jules).

Guillard (D’’ F.). Guinot (L.). Hachette (Librairie).

Mairie du

Martin.

IIarlays-Gentils.

Marx

M"''

IIenmque

(Nicolette).

IIen'ry (Georges).

(Hoger). Massin.

Mauban (Georges). Mayer (Henri et Emile)

IIÉRISSEY.

Moche.

IIessèle (Ch.)

Monbro

Hinque.

Monod.

Hollande

(Jean).

IIoLZBACHER.

Hubert (Denis). Hussenot dp: Senonges. Hyde (James-H.). J ACTA.

Jaquet.

Jeanselme. Jehenne. JonquiÈre (Paul). Jourdain (Frantz). Kateneif (Wenceslas).

Kléber (Emile). Lacombe (Paul). Lafollye (Paul) Lahure. Laurent

arrondissement.

Marret Irères. Marteau (Albert).

IIarant (Louis). IIenin.

XVP

Mannheim. Mareuse (Edgar). Mariani (A.). Marie (Alexandre). Marie (Charles). Marioïon.

(A.).

Moreau (Eugène). Moreau (François). Morris.

Motard. Mouillot (Philippe). Muhlbacher. Murat. Nauton. Noirot.

Omer-Decugis (Marius). Orosdi (Léon). Oyley (Marquis d’). Paumier (Raoul). Pelletier lils. Perier (Ferdinand). Perrissin.

(Félix).

Lavanture.

Layus (Lucien). Le Bègue (Stéplian). Lefebvre (Eugène). Legriel (Paul).

Leleu (L.-A.). Lemaigre. Lenseigne (Henri).

Leroy (Isidore). Leseur (Félix). Lesouef. Levraux. Limozin.

Petit (Paul). Ployer. Poirier.

PoRCABEUF (Alfred). PouRRAT (Camille). Poussielgue-Rusand (Maurice). Protat Irères. Quignon (Gustave).

Rambour (André). Rambour (Charles). Renon (André). Revil (Fernand). Révillon (Théodore).

Loire.

Robert (Alphonse). Robert (Arthur).

Maciet. Maes (Georges). Mairie de Boulogne (Seine). Mairie du IP arrondissement.

Rothschild (Baron Edouard de) Rothschild (Baion Edmond de) Rothschild (Baronne James de)

Rossigneux.


.

.

MM. Roty

(0.).

Rouveyre (Edouard). Royer (Ernest). Rozet (René) Saffrey' (Henri).

Sandoz (G. -Roger). Sandoz (M“"® Gustave). SiBiEN (Armand). Simon (Alexandre). Simon (Auguste) Simon (Jules). Simon (Paul).. Spangenbero (Juan-H). Stein.

MM. SUZOR.

Taigny (Edmond). Templier (Paul).

Thomas (Alexandre). Vaguer (Léon). Van Brock. Vaquez (Ernest). Vasnier Verger.

Vernet

.

(Marcel).

ViNIT,

War mont. WoLFF

(Louis).


CH A PI ru E

PI'.EM

l

EP.

VUE GÉNÉKALE



\:\

\\

T l)EC() ]{ AÏIF

ET LE MOBILIER SOUS

LA H ÉVOLUTION LT

L’

LM PI LL

CIIAPITUL PLLMILL

(lEVFKALF

VI K liCS arts aussi bien Ij’oii

s’en

que

les seiences font la supériorité

rend enfin compte aujourd’hui.

Ils

(Tune nation.

sont les plus puissants

adjuvants de l’industrie. Les progrès de riiuinanité dépendent de leur essor, de leur vitalité, de leur développement. C’est partieiilièrementdans les

productions de ce

ipie l’on ajipelle les arts décoratifs et industriels,

trop longtemps délaissés par l’estime publique, que l’on en trouve l’expression la plus complète. Là, aussi bien f[ue dans la peinture et la sculpture,

peuvent se rencontrer des manifestations d’art absolu.

est la délimitation qui sépare le

décoratif? Oii

commence

grand

art de l’art

l’artiste et oii finit l’artisan?

parement

En quoi

industriel est-il inférieur à ce que l’on appelle

commnnément

art? Et d’abord, qn’est-ce que le grand art?

commence-t-il,

il?

Voilà ce qu’il est

difficile

oii

le

de définir. Les grands artistes sont-ils

pas souvent jusqu’au grand

à qualifier de ce

nom? A

grand

oii finit-

antre chose que de parfaits artisans? L’art industriel, ou appelé s’élève-t-il

l’art

art,

tel,

ne

on à ce que l’on est haliitué

quoi bon des catégories, quelle nécessité

d’établir des divisions, des castes?

Tons

les arts, indistinctement, se

tiennent étroitement, et la ligne de démarcation qui les sépare est bien difficile à tracer.

Elever une muraille entre

l’art et l’industrie est

une


MOBILIER SOUS L’EMPIRE

].E

4

erreur des plus préjudieiuhles.

non point abaisser

11

faut élever l’industrie jusqu’à l’art et

Soinines-nous eneore assez

l’art juscpi’à l’industrie,

loin do la vraie et saine doctrine de l’unité de l’art l’a si

justeinent dit l’éininent statuaire M.

<[ue les sciences, les lettres et les arts

truments, d’attributs, encyclo})édique

concevoir

fait

Eugène

nous

l’art

!

Cependant, coniine

(Tuillaunie,

oli'rent

tout ee

«

de produits, d’ins-

du décorateur couinie un art

».

l/art industriel d’une

époque révèle

l’état

des

mœurs du

cette époque, ses idées })oliti(pies, civiles et religieuses.

Il

peuple de

est l’expres-

sion la })lus com})lète et la })lus absolue de sa vie privée. C’est

témoignage et les

bistori(pic d’une valeur ineontestal)le.

habitudes des gens auxquels

même

idée et de la

fait partie.

(pii

Et dans

l’avoisine ou

Il

de

raccompagne

dules, etc. J/orfèvre, le joaillier,

le

mobilier,

le

mobilier,

le

cheminée,

la

Il

procède de

la

même

une pbysionomie des plus expressives, sur-

a

constitue

le livre, l’orfèvrerie, la

table,

a servi.

dévoile les goûts

inspiration ([ue les ouvrages plus généi'alement

prisés du grand art. tout en tout ce

il

Il

un

:

il

le

honie^

en tout ee

ipii

convient de comprendre tout ce

le tissu, le

([ui

métal, la eéramif[ue, la verrerie,

carrosserie, les accessoires du bulfet, de la

les ajipareils d’éclairage, les horloges, les

le

eu

bijoutier, le lironzier, le ciseleur, le

pen-

modeleur,

céramiste, ont, dans eet ensemble, à revendicpier leur

part à côté du sculpteur, de l’ébéniste, du tablettier, etc. C’est de leur collaboration à tous, ipie sort l’art décoratif avec ses (jualités et ses défauts.

Notre art décoratif actuel mau([ue de visées personnelles, en matière de style,

blement à

la

constatation n’en est cpie trop facile.

la

remorque des épo([ues

tendance caractéristiipie cllorts tentés

pour

;

aussi

le relever,

cours ouverts de tous

c(3tés,

le

Il

se traîne miséran’a

cpii l’ont [irécédé. Il

malgré

les

louables

aucune

incessants

et

régénérer, malgré les écoles et les

les résultats

obtenus sont-ils des plus

problématiques. Ses manifestations, en tant (pi’originalité, sont pour ainsi dire nulles et ne rité

démontrent que trop sa faiblesse

par rapport aux époipies antérieures. Nous en

et

son infério-

sommes

arrivés au

simple rôle d’archéologues, (piand nous ne tondjons pas, ce qui est


VUE GÉNKllALE mille fois

dans

})is,

« la

le cliii(|uaiit oîi

même

diamants

([naiid

il

s’agit de vases d’éi^lise. Lt tant de

ne sont

([iii

navrante déeadenee enle, ([ui

sont

mnlti[)les

et d’aller

(pii

mépris de ce

(|ui

1er, le zine

d’aljord,

:

le

gemmes

ver-

et

de

notre

peur du

ridi-

(pie

réscjlnment de

nous-mêmes

l’avant; ce nian([iic de foi en et de

en

Les eauses de eette

du verre eoloré

(jue

nous empèebe de brûler ce

nous avons adoré

s’lial)ille

bronze (raliimininm joue

s’habille en l)ronze, le enivre en or, le

meil,

fonte

5

a été fait avant nous,

ne nous permet pas d’essayer de créer

du nouveau, de nous dégager des modes et

procédés

des

l’inverse de

ce

ne elierclions

autres

(pii

antérieurs, passionnés le

Car,

se passait jadis,

nous assimiler

([ii’à

de revenir vers

temps.

nous

les styles

nous sommes

C[ue

passé.

à

Une antre cause

de

la

décadence de notre art décoratif,

est

le

manque de discernement de nos

industriels dans l’emploi des matières pre-

mières, et de logi(pie dans les jiroeédés de fabrication. la pierre,

pas

être

le

Il

est de

bronze

toute évidence

et le bois

emplo}ms

cpie

ne peuvent

indilfércmment.

Ces

diverses matières conimandent des objets et

des formes dilîérentes. Combien sou-

vent nos artisans ne tombent-ils pas dans

C.VMJÉLABUE BKON/.E (Palilis

cette

erreur

(]ui

ment imputable, mais

bien davantag e

l’est

manistes qui fournissent teurs, la plupart

de Compiètçne).

ne leur est pas nnicpie-

les

modèles à nos ouvriers. Ces dessina-

du temps, n’ont pas

particuliers à chaque

aux dessinateurs orne-

industrie

et,

la

moindre idée des procédés

ce qui est pins

extraordinaire

encore, n’ont aucune connaissance des matières employées à cela les lois nouvelles du

bon marché,

([ni

;

ajoutons

ont bien leur part dans

notre infériorité présente. Le mal vient aussi d’une autre cause, et cette


LK M013IUKU

(i

moindre, de

(leriiicTo n’est })as la

vail, très utile et très prolital)le

industriel,

la division |)ar

comme nn

trop grande du tra-

sans doute an point de vue ])iireinent

mais absolnmcnt prèjndieiable an

œuvre

fant bien reeonnaître (pi’nne fabri(pie

SOUS I/EMIMIIK

no

d’art

jn’oduit méeani(pic,

jjoint

se

de vue de eonçoit

d’hor-

morceanx

dns à dilTérents ouvriers. L’œnvre d’art est nn produit

exclusivement |>ersonnel l’a

ne se

ni

comme nn monvemont

logerie })ar exemple, par la juxtaposition de pièces et de diil’érents,

l’art. Il

et individuel, résultant

de l’intelligence

(pii

créée; ses procédés et ses ajiplieations varient suivant les circons-

tances, les époipies et les milieux

moins

reste pas

mais sa cause

;

})riniordiale n’en

car c’est une émanation du tempéiaiment, de

niu',

rintelligenee et du sentiment de son auteur. Jèignorancc de l’ensemble

de l’œuvre produit fatalement, chez l’artisan riorité. S’agit-il, ]>ar

ou

])ièces

jiarties

y coopère, son inféexemple, d’un objet d’ameublement, les dilférentes

de ce meuble sont divisées entre divers ouvriers, et

chacun d’eux ne voit

l’elfort

(pii

n’en

sa partie dans hupielle

cpie

y sont occupés

demeure

il

est étroitement

rmisembh' de l’œuvre niampie donc

conliné. Le sentiment de

de ceux

ipii

car,

;

chacun

but est général et collectif,

si le

moins individuel.

|)as

à

1

/artisan n’ayant rien

coiKpi, jienséet imaginé, reste sans idées p(‘rsonnelles, et ne voit fini,

l/ouvrier

aussi

(pii

achève un travail n’est

n’a-t-il jilus la possibilité

Lue

})lus celui

d’en saisir resjirit et

qui le

l’a

commencé,

sentiment.

dernh'i'c cause de la triste p(_)stiire de nos industries d’art, à

hupielle on n’a pas attaché sunisammeiit d’importance, c’est stabilité actiudle des [U'ofessions.

nues rares en Lrance. les lils étaient liers

les avaient

de suivre les

honorés

légitime ambition (pie (|ui [iroiivent (pielle

Ia's

J’dles l’étaient

pour seule amliition de dont

(fiie le

peu de

dynasties d’artisans sont devebeaucoiq) moins jadis, alors que

voie tracée par leur père, et avaient

remplacer dans

les

l’art

la

le

membres de

les dignités et les

charges

leur corporation, (/est à cette

industriid doit tant d’œnvres remanpiables

est sur

rindividii rinlluence de l’éducation et

du

milieu. iNoiis

voudrions, dans

d’apporter un remède

ii

la

mesure de nos moyens, non pas

cet état de choses

tenter

ce serait une ambition


VUE GÉNÉIÎAEE déplacée,

-

mais essayer de développer chez nous

le

goût

et

ramour

des belles œuvres, et particulièrement chez nos industriels et nos saiis,

ai'ti-

eu expli([uant, commciitaut et reproduisant les ouvrages d’art

décoratif d’une époque proche de la nôtre; non pas [)Our les leur

comme modèles

à hure reproduire

oll'rir

dans leur intégrité ou à copier sei-

vilemeut, mais pour les engager et (‘xciter à en créer à leur tour de

TABLi'-cuiauDOx (Palais de Coinpiègiie).

nouveaux, dignes de leurs aînés,

et leur

démontrer

t[ue toute

époque

doit avoir son style propre, fait à ses besoins et à son caractère.

époque

»,

a dit

un écrivain de

talent, ^l. L. Lahat,

«

«

Lîne

estime façon d’indi-

vidu qui a ses idées, ses passions, ses besoins, ses préjugés, ses goûts, qui a son aine enfin

», qu’il

manifeste non seulement dans sa manière

de vivre, mais aussi dans tout ce qui constitue son

art.

décoratif d’une époque est-il toujours d’accord avec ses

habitudes

et,

Aussi,

mœurs

par conséquent, peut aider à l’expliquer et à

l’art

la faire

et ses

com-

prendre.

Des

différentes

époques qui constituent notre histoire nationale,

en est une dont les productions jusqu’à ces dernières années ont

il

été.


MOBIUER SOUS I/EMPIRE

LE

8

on no

nous, et

oii

Bien

pos

dn prcnnier Empire

et

l)li([ne

inésostiméos. C’est l’époque de la Répn-

trop ponia^noi,

sait

il

t!ni,

était il

de

l>on g’ont

;

et qnoicpie le

de plaisanter ses manifestations soit

fini

ne m^ns sem])le pas néanmoins inutile et hors de pro-

nomijre des pins

les étudier et d’en re[)rodnire

tle

temps, assez proelie de

on des

Icelles

pins intéressantes. Le diserédit dans lequel ses ouvrages d’amenble-

ment

de déeoration étaient tom])és, })rovient en partie de ee qu’ils

et

étaient trop })roclies de

nous pour être bien eompris,

sonne n’ignore

tenq>s senl peut

cpie

le

de pins, per-

et

donner anx œuvres

d’art la

eonséeration à bugielle elles ont droit.

Anjonrd’bni,

il

permis de louer

est enlîn

d’admirer ses prodne-

et

Ces meubles qui, en plus de leur absolue perfeetion d’exéeution,

tions.

même

ont leur grandeur, leur noblesse et sévérité

gonies

leur gràee, tempérée de

ces décorations peintes, dont les sujets empruntés aux théo-

;

anti([iies et

anx histoires grec([ue

et

romaine, se déronlent en

noJ)les théories sur les frises, les plintlics, les plafonds et les voûtes

des riches hôtels et des palais princiers; ces candélabres, ces

beaux, ces torchères, ees gii'andoles, d’un goût être

un

[)en froid

;

ees brocards, ees satins

si

si

pnr

riches et

n’ont jamais depuis lors été égalés eoinnie st)lidité et

(pioi([ue peutsi Ijrillants cpii

comme

aspect.

L’art de l’Einpiia' et de la période républicaine ipii h' précède

comme

diatement, n’est pas,

personnes trop peu informées, une erreur d’admettre

ipi’il

la

immé-

généralement nombre de

croient

le

llani-

conséquence de

soit né tout d’nn

la

Révolution. C’est

coup de l’enthonsiasme

universel professé alors [)our les ré])u bliipies grecfpie et romaine. date de pins loin, s’est trop 1

art

lai

tradition lui fait

longtemps plu à

le dir(' et

du ri'gne de Louis \\

(pii

I

même n’est

droite, provoepié en [lartie par l’emploi

règne de Louis \ \

[K'ndant

le

latale

logiepie. C’est de

e't

ce^

.

Il

beaucoup moins défaut à l’écrire.

(pi’iin

Il

Il

(pie l’on

se rattache à

retour vers

la

ligne'

exagéré des lignes tonrmentées,

n’en est epie

principe de

la

la

continuation, la

prédominance de

la

suite'

ligne

droite epi’est sorti le st}de républicain et impérial, dont les formes

sévères, droites et régulières, ne sont epie la conséejnence et l’application. Sa recherche de la simplicité antiepie, epii par

conséquent ne


VUE GENERALE

9

appartient pas eu propre, a |)assé pour ridieiile et dai'hare jusqu’à

lui

On

derniers jours.

ces

Tvouis

X\

style

étiut

a

aux idées nouvelles

aux jours de

Ponipadour

la

de

reconnaître (pie

le

^ont

le

nouveau

tablement semblé

M"“'

de

Dubariy. Le style

et le style rocjulle

l’intérienr d’un

délaissé

ne l’aurait été

(pie

celui (pii régnait

rococo

et

d’avoir

autreinent ap])ro|)rié

bien

et

r(“[)rocIu3

cependant s’entendit',

faut

Il

.

lui

auraient véri-

étranges dans

tro|)

Augerean ou d’un

31as-

séna.

Le xviiU

dans sa dernière

si('cle,

période,

renonce au style mixtiligiu'

Louis \\

,

à ses lignes toiirim'iitées,

ses formes contournées, dont lin

peu abusé

ce

(pi’il

prend (pie

de

usipi’idors, et

j

contri'-pied.

le

avidt

il

trouve faux et maniéré

il ;

admiré

a

îi

Il

ne veut

])bis

non seulemenl

la ligne droite,

dans

dans l’ameublement,

('ii

les

objets

d’un usage usuel, imds aussi dans les édifices.

(îes

idées

snrt(^nt lorsipie

des

idées

se

les

généridisi'rent

architectes,

de Winckelniann,

moins connues déjà,

(pioiipie

épris

[tins

on

ses ou-

vrages ne fussent pas encore traduits en français,

et

nourris des livres de

l’abbé Bartliélemy écrits ajirès les dé-

LaMI'AS FO.ND IlE

Fahtiijiic

couvertes d’IIerculanum et de Pomjiéi, (Ancien

ne révèrent

])liis

f[ue

temples grecs

romains. Lonveciennes, théâtre de Bordeaux,

ces

monuments, de

rpiité.

le

le

111,

FU A DFSSI.NS

Divins OKS

de /.mhmie (irand. [lalais

de Meinlon.)

et

grand

petit ’rrianon, le (larde-nieuble, le

Panthéon, témoignent chez ceux

riinicpie

([ui

ont élevé

préoccupation de l’imitation de

Gabriel-Louis Soufllot, et

même

l’hétéroclite

Lcdoux,

1

1

anti-

archi-


I

LE MOBILIER SOUS L’EMPIRE

O

tecte

de

ancieimcs Ixirrières

(les

dont

Paris,

sont

(|iiel(jiies-nnes

encore del)ont anjonrd'lini, n’enrent point d’antre

celui

olvjeclif (pie

de revenir anx foianes p^reerpies et latines. JiCS jieintres suivirent riinpnlsi(in

antres, ne sont-elles ])as

A

la suite

de Jean-l)éniostli(''ne Dngonrc

ment

employa

:

le

nue ctndc

premier

les

musée dn

le

de

les arts industriels

ap})r()fondie des

œuvres do

arabescpies anti(pies, principale-

inenhle et dans les tentures, les dessinatenrs

Jjoiivre

de Salembier; l’oy; Prieur;

;

dessinateur du comte de

',

considéralde sur

fait

incent et

\

?

(landoin, dessinateur du (larde-menMe

llessmann, dont

Canvet

le

dans

ctrns(pies,

ornemanistes

l’nt

après avoir

cpii,

rantiipiité,

des Jaigrénée, des

\ ien,

pour en Riinoigner

lii

Provence, dont rinllnence son temps,

des

les dek'OJ’ations

;

de conijioser des dccorations

conserve de

('te.,

de

;

la

IjOnde;

beaux dessins:

si

etc., se liàti'rent à leur

tour

des amenblemenls pins on moins

et

grecs, romains, étriisipn'S on égy])tiens.

Pes élégants

et les élégantes

firent construire à celles-ci, d’iini,

par Ivonssean

me

de

';

rin'itel d(‘

la \ ictoire,

sonnée avec

178;)

Inîtlel

me

Dervieiix,

(

-

L

Parmi

encore anjonr-

’dianter(>ine,

sons

i

78G

actuellement

la 'l’errenr

emprila

anx Champs-Elysées, cons-

sur les dessins de Cbalgrin,

la

la

me

du

même nom

Concorde, dont

Aii(ohio<^rapliic

hôtel de Salin, édilié

pour

le ])rince

et

1

de

la

rue de

les |)lafonds furent

Nonmn^ns aussi

de Ih/gotirr, Archives de

aussi l’bôtel de

ipii édifia

Soubise, rue de l’Arcade, ceuvre de Cellerier; \ o\v

antiipie.

snlisistc

ipii fut

l’InMcl d(' M""’ llmiioy,

peintre dn roi lîartliélemy.

*

gont

d’Orsay, construit en

le <piai

élevé

le

se

I

boiicber, dont les menbb'S étaient en acajou, et

procliG de la place de le

restreint

fort

Salin, sur

M"'’

Saint-Elorentin au coin de

par

dn règne de Louis X\

une jmre merveille, montrait nue décoration dn pins

pur style romain; en

pour

le jioète

salle de Iiain,

truit

petit

le

la lin

des denienres dans

nombre

nn

dont

faut citer

il

l’envi

de

l’InMel

l’Iu’ilel

llivoli,

décorés

du duc de

de Marlieuf,

me

Arl Erançais; nouvelle série,

Erédéric-.lean-Uthon de Salni-Ivirliourg, époux de

Jeanne-Françoisc-Eidelle-AntoineUe de Ilohenzollern-Siginaringen, qui

fut

guillotiné

le

ô ther-

midor an II (2 I juillet 1701;, lut acheté en kSo I par le gonvernenient, et devint la résidence du grand chancelier de la Légion d honneur. Incendié pendant la Coniinune, il lut reluiti sur le plan priniitil au moyen d une souscription nationale des memlires de la Légion d honneur.


I

GKXlUlALK

VL’I':

riiôtol

Cluiillot;

(lü

(le

{

de Montsauge, élevé en

Tliironx

1784 mix

Cliainps-Klysées, à l’angle de la nie de la iîoëtie, an jonrd’lini j)ro[)riété

du duc de jMassa l>assc-du-Jîeinpart

du comte lloger du Nord;

et

la'di

,

l’avenue (lalndel et de

années, en Cercle

luitel

rue du Eauliourg-Saint-l lonoré et ministre de

1’

ntéi’ieur.

I

l’Ainhassade d’Angle-

vieux maréchal de Beanvcau

sert aujourd’hui de résidence au

<pii

Nommons

}>ar

encore

la petite

maison de Colomhe

des Porcherons, celle d’Adeline, rue Pigalle,

cadette, à la barrière et jiassons

Reynière, au coin de

de Béthune Charoit, occupé sous l’Empire

l’imtel Beauveaii, construit jiour le

;

la

sous silence nombre d’antres rappelant

aussi bien que

(]ui

rue Boissy-d’Anglas, aménagé ces dernières

princesse Borglièse, et actuellement

la

terre

l ;

la

d’Osinont, rue

par Bronguiart,

Sainte-1'’olx,

Al'*“'

éleva la Bourse; l’hotcl (driiuod de

})lus tard

par

pour

l’Iiôtei

[lar

leurs détails

leurs principales lignes, les ouvrages de l’architec-

[lar

ture gréco-romaine 11

est

donc de toute évidence

ipie l’on peut,

an moins, innocenter l’épocpie répulilicaine

un art nouveau. Ce

(jui

a nui à cet art,

venu après cet art exipiis de Louis français.

Dès

les dernières

décoration intérieure, il

XV

et

en grande partie tout

impériale d’avoir imposé

dans notre estime, si

bien approprié à notre génie

années du règne de Louis

(jui ici

doit

c’est d’ètre

X\

1,

dans

la

nous occuper tout particulièrement,

n’est [)lus question de boiseries dorées, de glaces eontournées, de

dessus de porte chantournés capricieusement, de compositions élé-

gamment maniérées,

l.es stucs, les trophées,

les

tentures qui rem-

placent les arabesijues rococo et Pompadour, deviennent sévères et réelles.

Dans

La

les

premiers temps de

seulement et

fantaisie disparaît.

solire et austère,

la il

Tout

Bépubliipie,

Ils

le style

une règle absolue. décoratif n’est }>as

arrive trop souvent à n’ètre ([ue maigre

pauvre. Les symboles ordinaires

peu décoratifs.

s’assujettit à

ipi

il

met partout, sont en somme

consistent en drapeaux accolés, bonnets phrygiens,

coqs gaulois dressés sur des canons,

etc.

On

en sentit bientôt

la

pau-

vreté et la banalité; aussi les ai’tistes y renoncèrent jiromptement. ’

Voit' Plan, cou]>es et élévation des pins belles

les environs, ])ar Kralft et

maisons

l’ansonnelle. Paris, an IX.

et

des hôtels constrnils à

Pans

et

dans


1

LE MOBILIER SOUS

2

dos [Kirtioularilds du

110

l

sous nOiipiro, c\*st

iiiaiiitiiit

rôgiiiio r(‘[)iil)lioaiii,

lo

liihorto

g'ioii, la

la

[»i(|iie*,

la

;

cocarde* aux

riloiiiiiie* libre*

le* ;

ortus se)cialos, etc,,

nonioiiclaf lire

?

Sous

les L’orcos iiielustriollos

canon,

elo

Ce'Sar acceunpagiieio

la puissance* soiivoraino

Los

cos dive*rs syinbolos

sciiloiiu'iit

nom, mais aussi pour ainsi et, à

plus

eliins

se'S

raisem,

feirto

]frmolr(‘s\

Saint-lve)cli,

elo

avait

sems

Placeio

tant

aux

ariiieée*s

t

teiiite'S

l’eerre'vre*

I

apre'*s

ra\e)ir

elo ce')to.

l'eert

Dans

pou brillant oe*s te*iu|)S

:i

la

ele*

ejuilte*

me'*re*nt le*urs peu'te'S, elire*

memrant

ele*

faim

la

le*s

le*

nous

les

rues

le*

rae*emte*

cleisos

vendre

*

;

la eni

Général

plupart ;i

elos

louer.

Tliiél)aut,

ateliers

et

maisems

Neianmoiiis,

Mémoires,

lie*utouaiit

chef

Patrie*.

»

Mais

section

la

capitaine,

eitait

Saiiit-I loneirei

rue*

(telieit

rentra se*

ii

Paris,

menitra,

laisseuis cos aiioceleitos

plupart

elos inaiiii-

fabriepu'S for-

ele*s

e*t

pe)ur ainsi

[)e)[uilairos ele Paris, tout ne*

meintraiont

barricaelos et persionnes

abaneloiiiieios peirtaiont reicritoau epiole[iie*s

:

mag’asin cemihat-

elo ce*

outre* tems, la

ejcImppe'S

Tldediaiit,

elo

Duplossis-Peortaux

faubourgs

a vol. in- 8 L

co

arre' te'*ront

g’e*ne'*ral

le*

aussi bien epio les am-ions epiartiors aristeicratiepios,

plus epio bemtiepu'S,

pas

liistoriepie'ine'iit elo

plus graiiel nemibro

eb's

la ligure

n’oute'iieleuis

laissant leurs emvrii*rs sans travail ;

ele:*co-

mauil‘e*stations iiielustriollos

()elu)t,

l'remtie're*.

mal lie*ure*iix

facturos oosse*re*nt eroxiste*r,

lii

el’eirre'vre'rie*,

;

paraît-il,

par

)u ple'Ssis-IU'rlaux

Remtiepie*

e*une*niis

le*s

par

l’a imuie‘iliiite*me*iit [)re*c*eMle*e*,

sau ve*g*arele* piibliepio,

la

nmis

cpiatre!

sa

vue*

elo

eloniiiieie*s

r(*giuie* (pialiliti

grave*ur

le*

sur

e*t

Paix,

ceidt*re*nt

SN'iitln'tisaiit Naj)ole*on,

el’art. L’e*sl aleirs, epiee

eleint

cH’i ire*

l’ait

Torrour,

coiuple'*te*im*u

dire*

lo lais-

t‘oudre*s elo .lupite*r, insig'iio elo

la

opexpu* (pd

1

dos

e*t

oiniiipeitonte*,

mois du

epiator/e*

ie*s

de* la

e*t

jours do

tristes

luiu'ou

raigio

ele*

;

;

epioi lion allonge'!* iiidediniinoiit e*otto

lo ri'*g*iuio iiiipeirial,

ratif, elo la \ ic'toire*, elo la Idu

iiliry-

la \ ie-toiro; lo clit*no, les

place aux lig'uratioiis, iiiliniuiemt supeérioure^s au point

la

ee

liouuet

le

;

couleurs, la Nation re^gonéroo

treiis

compas,

Mais à

e*to.

qid se

rd|)0(|iio rd|)ul)licaiiio,

siguilia J’L'galito

coaii, la Idirco rosultaiit elc ruuieui; le \

EM IM RE

goût iiimiodoro [uuir l’allégurio. Sous

iiii

iiivoaii

lo

do

style*

L'

rares

Plon, éditeur. Paris,

spécimens

189U9R

ele

1

;

à

art


VUK GHXKUAI.R décoratif do cette prcmicrc [)ériodc répuMicaiiic, consistant sj)écialcnient en inenl)les et en objets

A peine échappée

à

dc' C(M'aini(|

celte

iu% sont an'ivés jnsqn’ii nous.

tenâhle époepn*,

société

nouvelle

serait tenté de le croire,

aux pro-

la

Psyché (Gardo-niciiMe).

s’intéressa

beaucoup plus qu’ou ne

grès et au relèveiueiit de notre industrie nationale. jNons en avons

pour garant que

«

les /l/c///o//r.v

l’esprit

de l’industrie

rapides progrès, qu’il est *

Cailbert,

du temps. Ceux

Mémoires pour

fait

de jour en jour de

diflieile

servir à

l

écrits par Cailbert' disent si

heureux

de distinguer l’artisan

histoire des

mœurs

et

et

de

si

tle l’artiste ».

des usages des Français.


M01UI.IKU SOUS lUUMPIIlU

U*

•4

calmo

(’.e

avait

relatif

nu

donné par

grand besoin,

si

la

révolution do Thermidor au l)ays qui en

fut

signal

le

révolution domosti(jue,

d’iiiie

dans eette société nouvelle, révolution acee[)tée par

donna un essor extraordinaire au eomnuM'ee

(pii

I/Ktat d’ailleurs y aida eonsidérahlement, la

trampiillité

assurée,

A

peine

entier,

et à rindustrie'.

le

Directoire établi,

nom

chmiandé au

(Irégoiia^ avait

l’îdibé

monde

le

des

consuls de l’agriculture, des arts et de l’inslrnction publiipie, l’ouver-

musée

ture d’une école et d’un rap[)ort, daté

du aq

comme

rés et (jue,

imliistriids

«

:

Il

est tenqis,

»

dit

S(‘[)tembrc^ ijqi, « <pie h'S arts utiles sijient

les autres

arts,

son

hono-

deviimiumt dans un musée un

ils

sujet d’études et la cause d’améliorations dont tous doivent proliter.

Dans un

tons les arts sont

}>ays libre,

liesoin et

ipie

employés, soient mis à

pompeuses

ne veulent

h‘s ju’océdés, ipii la

[»orté(‘

de tons.

du

et ass(‘Z incorrectes,

ra[)[)ort

le

tées.

La création du Conservatoire des Arts

puis(ju’elle eut lieu

1

ètre

(pi

C(‘S

»>

dans

jargon anqioidé de

h'raiice lilire

ne

nations, [)our les objt'ts dont elle a

})as être triliuttdre ch'S autrc'S

(^loit

La

libéi'aiix,

connus pour

être

paroles solennelles,

de l’abbé (Irégoire, bien

épo([ue, avaient du bon. Elles furentécou-

moins d’un an

et

Métiers suivit de

en i7q n

aprc'S,

musée

la'

[U'ès,

et l’école

ju’ofessionuelle furent installés dans les cloîtres et bâtiments de l’an-

cienne abbaye de Saint-Martin-des-Champs. Le conventionnel ITu’tiez de l’Oise, dans nn rap[)ort daté de h'rimalre an J\

comité de rinstruction

[uibliipie,

,

écrit au

l’occasion des concours de sculp-

Ji

ture, de peinture et d’architecture, n’avalt-il [loint dit (jm^

du dessin sont [)res([iie

arts

l’école oii

sc^

du dessin,

puisip'.’il

demamh'r

c’est

Demamh'r

s’il

faut

encourager

les

encourager

l’industrie.

Et,

La

s’il

importe d’encourager l’industrie

situation écoiinmiijne de

la

France

était

des

j)lns

royauté, ^^)ici, an jniinl de vue des arts industriels,

les arts

faut

s’étendent à une suite de [irofessions dans ‘

«

indirectement

dii’ectement et

foriiu'iit

tous les arts industriels.

nom du

dont

les

société,

la

ramilications

t('lle

(pi’à l’hor-

jnaisjières an niomeiit de la cluite de

renseignements eni])rnntés à Apcrru de la balance du conuncvcc de la France, année l~^9 la France exportait annnelleinent pour 4 millions de taj)isseries i millions de dentelles; \ millions de « menldes recliercliés »; la

(jiiel(|nes

\

:

;

4

millions de vaisselle sculptée;

côté 2 millions d'eslam})es

importait pour

4

et i

j

millions de liijonx

millions de taldeanx,

millions d’écaille et d ivoire

;

;

4

millions d ouvrages d'acier; laissons de

({ni

n'entrent pas dans notre cadre.

Elle

{lonr joo oon livres de porcelaines de la Chine, etc.


VUE GÉNÉRALE

i5

logerie, à l’orfèvrerie, à l’ébénisterie, à la meiniiserie, etc., n’est-il pas

plus expédient d’encourager

la

dessin qui entraînent avec elle

perfection du petit la

nombre

d’arts du

perfection des autres arts.

Fautelil iPaLiis du grand Trianoii)

Le branle

était

donné. En lypj s’ouvrit

des produits de l’industrie française,

la

première exposition

décrétée par

le

Directoire.

Annoncée par une circulaire de François de Neufcliàteau, ministre de l’fntérieur, était

elle ouvrit

au (ibamp-de-Mars. Le jury, assez panaclié,

composé de Darcet, membre de

l’Institut; Alolard,

Conservatoire des Arts et Métiers; Cliaptal,

membre

membre du

de l’Institut;


(

MOB MER SOÜS L’EMPIRE

LK

i6

mont, moinl)ro du (-onseil dos minos

’iill<“l-L;ui

moml)ro do

lioi'lo^’or,

rinstitnt; oto.

d(‘

la Soiiio

;

l'd'rdiiiand Itertlioud,

;

mondn’o do

riiistilnt; l)n(|iiosiioj,

du doi^artoinoiit do

d’agricndtiii'o

associé

1

lu

liommo do

(lallois,

Société lottres,

Hré^iKM, los li('mairo, les Lonoir, les

Ii(\s

h’ortin y oiivoyèroiit <les oiivrai^os d’liorlo<j!;erio et d(‘S iiistriimcnts

précision; los lloyor-l'oidrodo, los Dolaîtro, los Dctroy, los

1

Dilil, les

('S

(

Didot,

los

dos

Jierlian,

les

Payen,

los

dos produits

imprimés en

livres

etc.

;

Dosarnod, des por-

Itundiard, los L(d)on, los Pottor, los

celaines et dos cristaux; los (donot, ini(pios;

.Inllion, les

dos cotons cardés et inannt’actnrés, dos bonnoterics,

(londM'i’I,

de

clii-

stéréo-

etc.

tyj)it>,

La

nue étonnante rapidité

repi’enait avec

h'raiiC('

a\ait pi’écé(U*nimont

dans

()ccii|)éo

rimlnstri(', c’ost-ii-diro

la

rité

rocompiiso avoo los nionblos do

les

maiaxpdns do

(ilioisy,

do Pyoïi

landi'ouzo, los soieries

redovonnos

fommo

i;ràco

,

et

de

l(‘S

poi'colainos de Sèvres, tajns

los

<lo

Sal-

oélobros depuis doux siècles et

si

amen biomonts

et aussi |)onr les

réonvortnro do

la

il

l'art

témoii;nait de sa supério-

.laool),

fort a])préciéos ])oiir les

do

costniiK'S

b'dk'

indionnes do .lony,

los

place (pi'elle

manifestations de

los

])romière.

la

la

manufacture

(ri'dionue do Pornon.

Le luxe du Dirootoire, aridvé tout d’un subiti',

110

fut |»as

mêlé (pd composa alors

clite et fort

de d’alliou et

toujours «l’un goût bien

et

de barras, mampia,

de délicatesse,

trop souvent

la

et,

(pi(‘ M'"*’ \

noir

et

(Uraiig’O

la

des

monde

hétéro-

en convenir, de mesure et

l’ostentation prirent

'

buvaient du

liy innés et

|)as

«pie oe fut vers cette

donna ces fameux dîners dont tous

les

groc([ue et couronnés de roses, mangeaient du

étrusques, étendus sur lyre,

n’oublions

;

ig'éo-Pobrun

convives, drapés à broïK't

liieii

l’exagération

lui,

Le.

société fréquentant les salons

faut

il

l'^puré.

place de la mesure.

Alors tout était éporpio

pour

la

coipi, et d’une façon trop

vin

di'S lits,

o|)aque onformé

chantant, en s’accompagnant sur

des invocations

Voir M“® ^ igée-Lcbrun, Souvenirs,

dans des vases

ii

la

bacclius et aux autres dieux ne

3 vol. in-8°, Paris, i83ji.


vu K GENERALE

Ou

rOlyinjie.

inèmes ne

i’extravagaiicc

sait

s’étaieiit-ils

des

toilettes.

I^es

eux-

coitl'eiirs

pas avisés do |)arer les tètes de leurs belles et

élégjiutes elieiites, de eoiüiires dites

la

îi

lîrutus,

ou aux

d’Ho-

lilles

race, eu iiuitatioii de celles ])eiutes par L. David dans ses célèl)rcs toiles ? L’aiucubleiueut, ]>rillait

par

tant soit

1111

jieii

|>as ])ltis

bien

i^oiit

juir.

Il

reste, et cela se conçoit, uo

le

<pi('

trop souvent d'iiuc eoiice|)tiou

était

baroipie

Les eurieliis d’alors, euriebis sans |u’éparatlou du jour au leude-

BuiFET-AKMOIlii; EN ACA.JOU

((^oHcCtioil

main, clierebèreiit à se surjuisser leurs folies. tradition,

Connue

ils

se

les

llc

M.

uns

.

Ul'ilkc llcl

les autres

leur maïupiait ce je ne

il

livrèrent aux

plus

CilStlIlo).

dans leur faste

et

sais quoi qui est la

extravagantes fantaisies,

quelque ruineuses qu’elles fussent, coiiservaieut quelque chose

([ui,

d’étri-

de mesquin. Appréciateurs médiocres des délicatesses d’une

f(ué et

main-d’œuvre coûteuse, d’une valeur réelle,

ils

et

voulant iiéaiimoius jiosséder des objets

contraignirent les ébénistes, les bronziers, les

ciseleurs, les orfèvres, les fabricants d’étolfes et antres artisans, lialh-

tnés *

précédemment N oir

Collection de

bureau, eltaises garnies,

Modes

et

des Daines.

à travailler pour des princes et des

nicitblcs

et

objets de ^ont,

canapés, divans,

etc.,

eoinjircnnnt fantcnils

d

grands

sei-

apjnirteiiicnt et

de

par La Nlésangère, (omlaleur du Journal des


.^lOBlUKK SOUS L’EMBIIU:

l.K

i8

teneurs, aii.\(jm’ls la

duire à

rein])lac-é('S le

eoinine tenlniH'S, })ar

furent pas ])ar

les

;

réduisirent

ébénistes

leurs eonp('s

proeéder

«pn'

et

plaea^a's de

fanon

ii

n’avoir

en

De; là vient peut-être

bien

nenv(“,

(pu'

des exi^cmees ineonnnes

])rinces et

noblesse.

la

:i

ii

mon-

Dès

la

lin

moins

iOnis-Pliilippe,

Intre)elnit

(dier

fort

;

])aree

mais

Wl,

Louis

de*

jnsepi’ii

régna sans jeartage,

l’aeajeni

en l'’ranee

veu’s

milie'ii

le*

Malabar

ebi

donner un brillant

])lns taiel eb'

c't

ra])ielité

freemlroyante' et la me)ele* ne tarela

que

eles

meubles eraeajem.

bon

el

le

talent

étranger. Le genit avec ])laepies

de laïe*nce

ele*

eeelgwood

uiTiementalion de

siasine

pour ces faïences

llGAvard

(

1

7d<j-i 8 17).

iiieidiles. .V la suite ;

il

en

lit

exécuter

d

I

du règne' de

impeerté ])rimiti-

Salnt-De)iningne,

guère

ele*

eeu

usage des

se*

il

avec une

engeiuemcnt, ii’y

fut

il

est

point

breeiizc ele>ré et ciselé,

antres, aux te>ns

|)la<|iies

sne-

ne plus aelniettrc

l’épeapu*

le*

le

assez faeilement

requinelit

l’eiux

et

de eéraiidijne de ^\'eedg\^()od

vnvage en Angleleri’e grand nondire d a[)i'ès

iiii

nii

(in

e>n jee'ut

le*epiel ils asseecièri'iit

esl snrloiil a .lacnii-l lesiiiallcr <|u est

(.1

eoüiiiie

ébéniste's

ele'S

la

sie-ele,

s’expliepier eet

Peiiir

sous

llévolntion,

la

meentra parteent.

poli, fut immeMliat. Seen usage*

epii;

même

en

voulait,

sc'

et

xviii''

de ee)nlenr reenge-àtre ampiel

beeis

ajeiute*!'

elle

des

;

ee bois exotique

(pi(3

pendant

deux Kestanrations,

eles ceHe'S eln

ee

ce'S ele

*

tenait à avoir, à

]>ossibl(‘.

du règiK'

l’Enqiire, sons les

vement

d’être

ré[)utation

la

tem[)S, payer le

les

l’Jle

leur entourage', des |)ièees eéramiepies k'S singeant

im'ubles en bois étrangc'i’s, en aeajon,

I

|>ar-

de |)oreelaines de Sèvrc'S, exel nsivement réservées naguère aux

défaait

avait

ii

par b's

l’ar^amt

jct;int

fenêtres ne |)onvait se défaire de son atavisme de parcimonie, et trait

les

de rameublement de eette éjaxpie.

et l’aidc'

tonte

li^aires,

meubles en simpliliant

leurs

de*

par i^randes snrfaees unies.

bonr^-eoisie

(iett(‘

amoindrirent leurs

distribuant leurs

(MI

l’appai'eiica' p^aiindéc'

tie

profils

b‘S

Sèvi'es |>ar les

niannfaetnre de Dihl et («né-

la

d(‘

bronziers

c*t

soieries furent

>es

J

les porecdaiiu'S dt^

le ])apiei’ |)eint;

eiseh'iii's

?

pro-

iiidilTéreiite, à

étoiles de .lony, (piand elles ne

1(“S

faïenees d’OIlivic'r on les produits rliard

assez

clail

(l’arL;'<‘iil

moins élevés. On’arriva-t-il

prix

d('S

<|iicsti()ii

il

s était

les

pris d entlion-

dessins du j)eintre


\iE c.km;i{ale eliauds de ee hois aux ycmiios lieuroiisos, résultats du iiudlleur Il

](mii‘

s<)uv('nt ül)t0iiii‘

lit

faut e('pendant l'eeouuaîti'c' (jue les apj)li([u<‘s

de Sens, avait

des

(dl'et.

iiu'uMes dalai(Mit d’im eertaiii tcuiips déjà M"‘‘

'9

et, <|u’eu 17I)

une eoumiode

li^iii'é

dc^ l'aïeiiees

des

av('e

),

sur les

à la veule

de

de poree-

[)la([ues

laine.

A

côté do l’aeajou on einplova heaiieoup aussi alors

ineuMes

rante, spéeiak‘inent poui' le placage des

(^OM.MODi:

ACA.tOU

EN’

couleur rouge vineuse tirant sur n’est en réalité (pi’une variété

(l’illuis

llo

;

le

l)ois

d’ama-

ce Ixjis dur, de

ColItl)iÀ‘g'IR‘).

le violet,

(jui

du niahogani,

vient de la Guyane,

assez jus-

et est parfois

teinent a})pelé dans le coniinerce acajou de Cayenne. iMais

revenons à l’acajou pro})reiiient

succès que

la

passion rpio montrèrent pour

du goût du Directoire? Le modèle du Iléeamier qu’il faut aller

M"’®

Mont-Blanc', et

(pi’elle avait

meubler par *

dit.

le

Aujimrd'luii, rue de

la

lui les

le clierehei',

ta[>issier

Ciiaussée-d Antin,

maîtres

et arbitres

style de cette épocpie, c’est chez

dans son hôtel de

acheté de Aeckei* et

fameux

Qui j)rouve mieux son

la

(pi’elle avait fait

Bertiiaud,

rue du

décorer

aidé des conseils de


MOBILIER SOUS I/EMIMRE

LK

1>()

Tout, dans cotte demeure, jus([u’aux plus

Uorcior.

Les escaliers »,dit

détails,

soin senqudeux, d’une attention inéticulense.

avait été l’objet d’un «

petits

l\otzel)ue‘,

ressemblent à un jardin,

«

des appartcunents sont en soie,

les

ebeminées en

les tentures

mai'l)re

Idanc,

les

j)endules et autres meubles ont des oniements en bronze doré; les

places sont très grandes... nne antichambre, deux salons de compa-

chambre

gnie, une

constituaient cet intérieur. tout

le

nn cabinet

à eoueher,

mobilier était en bois d’acajou,

tm bols d’aeajou, chaises

fautt'uils,

dont

l’albàtre

(ui

forme d’\

un modèle

Ivéeaniier était

blaient

d(‘

goût,

<h\s

trop

gnaient d’une eonce})tion tant soit peu baiaxpie. rent aller

tro}) loin, et

beaucoup

mc'sure.

la

outrance de

comme

:

lit,

'Tout au [)lus,

marient à

Le mobilier de

îles.

souvent, lacs

ressem-

lui

témoi-

ils

parvenus voulu-

C(‘S

jours d’imitation à

devinrent, à leurs yeux du moins, les sanc-

h\s rich'aux

llèches et (h>s eaiapiois

etc.

et

toujours, en paiaul cas, dé[)assèrent de

lauirs ehandna's, en

l’anti(piité,

tuaires de l’Amour

bois d’acajou,

mais tous ne

malheureuseimmt. Paidois,

})as,

(Ui

transparentes se

merveilh? anx teintes ehamb'S de ce bois M""‘

»

maîtresse de maison avait-

la

nnaiiees

les

manger

chambranles

bois d’aeajou,

cm bois d’aeajou,

seerétaii'c, gaiéiddon,

admis

salle à

ehaud)re à coucher particu-

la

(Ui

dans cet intérieur, à côté de racajon, elle

nne

ce <pie ne dit pas Kotzebue, c’est que

!\lais

lièrement du haut en bas. Pilastres j)ortes

et

;

de hmr

la

}>rosaï(pie

S(“

lit-il

lit

furmit attachés }»ar des

table de nuit se transforma en

autri de \ émis. Lt‘ [x'iiitre

dont était

la

Isabey ne

chambre

|)eiiit(‘ (ui

alleg’oriijues, cuit(‘, était

îi

jias (devei'

par Pereier un

pc'tit

hôtel

eoueher, éclairée par uu mouuimmtal lampadaire,

polyehi'omic', avec des drajieries, des frises, des ligui-es

dans hupielle

le

poêle, caché par un [dédestal en terre

surmout('‘ d’mu' statue de Minerve, et dont

le

lit,

imité de

celui des anei(‘us, faisait face à des consoles à mulles de lion? D’autres

ne voyaient

ipie la simplicité,

nue simplicité poussée'

jus([u’à ses der-

nières limites, jusipi’îi Pextravag-ance. Le bampiier Pertand '

lit

alors

Kot/elnie, Souvenirs de Paris en ISO'i, traduits par Guilliert de Pi-vérécourt, 2 vol. in-12,

Paris, 180

J.


VUE ])àtir et ineiil)lor

[)ent

imaginer

et

uno maison

r.

([ui

fut considcirée

EXE RA ER en ce genre

comme une

[)orains. Pas [)ar tous ce[)eii(lant, car, ((

y aurait-on clierclié ce

2

(|ui fait le

«

(lëi )assa

I

tout ce ([ne l’on

inerveillc par ses contein-

eu vain,

»

dit

d’AUrantès,

M'"'’

eliarino d’une liabitation intérieure,

tout y était d’uii ordre et d’une régularité déses[»érante.

Il

faut ([ue la

valeur de ces oRjets eu fasse [)ardouuer leur [)i'ésenee. Ainsi une corJjcille

en ivoire de

Cdniie coutiendi'a des ouvi'ages de

la

femme. Des

ciseaux et un dé seront à coté. Le dé et les ciseaux seront en or et

PsvciiK FN ACAJOU DF J acoh-Dfsm A LTFR (Collocl

entourés d’émail ou de

[)erles liiies...

»

ioii

«le

M. Png.

Moiii’icc).

D’antres, voulant remonter

pins loin encore que les (irecs et les Homains, dans leur imitation des vestiges des anticjues civilisations, s’é[)rirent surtout des Égyptiens,

d’émoin ramenhlement beau, d’une cbamijre

Denon, mis un peu l’Empire,

(ie

[>lus ii

curieux, plus étrange ([ue véritablement

coucher

[)bis

c[ue (1.

.lacol)

tard [>ar Aa[)oléou a

fabri([ua [)Our A ivantla tète

des musées de

mobilier, lidèlement eo[>ié d’a[)rès les dessins de

\

ivant-

Denoii lui-méme, est une sorte de restitution des objets égyptiens étudiés par il

ce

savant à Tbèl)es,

faisait [)artie.

11

est difficile,

lors il

de l’expédition d’Egy[)te, dont

faut en convenir, d’aller [)lns loin


9 .

LK MOIULIKR sors L'KMPlUE

:>

dans

rélraii^'O

U'

;

dans

lu'soiii (la iioiivc'aii

créations va

cc'S

jiiscjii’à

la l)i/ari‘cri('. l

décoration

ii(‘

Consniat, à

nne

l’ornier

à la mode'

trc'S

la

;i

ipiand (piand

groupes

même angidenx dans

de

l’I'anpire. S’il

ses fornu'S,

('('connaître, l’aspe'Ct tliéàtral,

sonnalité et son caractère';

pompeux,

il

est riedu*,

Directoire'

Inxiu'iix epu' le sei'a celui

trop

des glaives,

se contentait de siinnlcr

l’on

(pu‘

cd

on

les(picll(‘S

en était autrement.

il

Le mohilicr du

('t

contre

j)i(pies,

de*

d’ariiK'S, d('S épées, d(>s honeliei's,

était possildi*,

cliosc'

la

le

d’apitarU'nu'nt en une sorU* do tente militaire son-

pic'cu'

d('S

sons

et

de transition, consista à trans-

c(‘ttc éj)0([n{unt(M‘inédiair(‘ et

tenne par des faisceaux de lanec'S on

suspendait

du Directoire

lin

n’e'st

nn peu rigide

est simple,

a bien (pu'bpie ])en,

s’il

racli(“t(' C('S

il

l)eanconp moins

epioiepie

il

faut le

iinju'rb'ctions par sa per-

allég’oriepic, trop dramatiipie,

s’il e'st troj)

tonjoiirs point nn medange' de tons les styles et

de tontes les époepics, nn ju'le'-mèb' d’objets hétéroclites jurant les lins à côté

des antres.

Il

les aS])irations eh'S ge'iis

s’accorde

pour

nu'rveille avec les se'iitime'nts et

ii

lesepu'ls

L’intérieur de (iainilh' De'smonlins, pari'aite'inent

d(‘ h*

iiK'nt

de

psyché

(pii

en faisait

de Mirabeau est

rue

de* la \ ictoiri',

jirofusion, son

tambour,

sa

nous

le

connaissons, est

le

;

celui de

principal oriu'iiu'nt, nous

bi('n celui (pu*

fameux tribun. Le mobilier la

epie

voir s’admirant avant d’aller au (‘lub, dans sa rigidit(‘

coi'ri'cte. L(' logis

})our h*

te'l

adapté aux idées de l’orateur du Jhdais-ltoval

Saint-.lust, avec sa

jiermet

a edé exécuté.

il

lit

jieint

commode

(‘ii

d(‘

nous poui'rions

Bonaparte, dans son ajiparte-

av(‘c ses oriu'iiu'nts belliipieux

bronze antiipu',

d’aeajou

appliipies de glaiv(‘S antiipu'S,

tètes de

à

nous

lU'

r('ver

sc's

sièg('S

lions,

semés

en forme de

son bureau

(‘X[)Ii(pie-t-il

îi

pas

aux

un

jiisipi’à

certain point le vaimpu'ur de l’armée d’Italie?

Le Lonsulat arrivé, Napoléon,

ipii d('jà « per(;ait

\()ulut doniK'r au bix(' (pi’il considérait coninu'

nement, nn nouveau cela

meme

de tous

bistr(',

pour

procur(‘r aux arts nne

les [U'océdés

le

sous Bonaparte

un moy('n

dc'

»,

g'ouvei'-

relèv('nicnt dc l’industrie, et par

i'é(*lle

en son poinoir

et eflicacc jirotection.

p(.)ur

encouragei’

la

Il

nsa

ju’odnction


vur: G km: nationale'.

Kn 1803,

continna

Il

eéléhra

il

l’ète

lilatenr à

terean

Kouen

anx côtés de

et

Montf*’ol(ier

;

A

réceptions, leries.

(pii

la

inènu'

signa-

la

un

cette occasion

ii

ld)x et d’I'a'skiiH', s’assiiauit Poiielu't, :i

Troyes

papetiers

.lobannot,

lienoir, fabricants à Paris.

donna

Il

Payen, bonnetier

;

Direetoire.

le

des industriels français, lors de

ture de la pnix avee l’Angleterre. ^•rainl baiKpiet oii,

2.3

expositions instituées sous

les

la

HALE

Mon-

f’ouriny, potier à

;

ii

Annonay;

lliebard

et

Malinaison se sueeédèrent de J)rillantes

un peu plus tard furent rcunpiaeées

Les salons des ^-rands (bTnitaires

enliers sni\drent riinpiilsion donnée,

(‘t

d(‘

jiar ci'lles

des Tui-

l’Iüat et d(‘S riches jiarti-

usa^e des beaux meubles

l

des luxueuses étolb's se répandit rapidement. Le Piamiie]’ Consul, ses réce[)tions, n’admettait plus (pie

l

uniforme ou l’habit de

donner un aliment aux fabriipies de L3 ])liine,

pour relever

011.

Il

sabre et les bottes.

le

\a|)oléon fut parvenu à rban|)ire

Marie-Louise, (pie

c’est

surtout à partir de son mariage avee

ni

tro|)

brillant })our

souverains.

les

Les

mais

fêtes

même

splendeurs de celles de rancienne monarebie.

les

le

sui'tout loi'sipie

célébrées à cette occasion, non seulement rappelèrent,

surpassèrent

dit

l’a

l’épée et les bas de soie

.Mais

»

(iomme

.losé-

ti

luxe ne eonnut plus de bornes. Ilien de|mis lors

le

ne fut trop riebe

',

«

ii

soie, jiour

porter du linon

manufaetiires d’xAmiims.

b‘S

eomte Tbibaiideaii dans ses Méntoirc.s^ remplacèrent

lit

et

eérémonies du couiainnement, dont

Les

dépenses étaient montées

les

(piatre millions, furent alors lari^enient dépassées.

Nouveau

ii

et soni])-

tueux Louis XIV, en dix ans de ^•ouvernement Xapoléon laissa loin derrière voulut,

lui les s(.)ixante

eomme

la nation,

ans de rè^aie du

lloi-Soleil. .Mais ee luxe, (pi’il

renfermer dans

les barrières

reetili^ne, aii{j;-uleuse, ^éométricpie, (piebpie riche

malgré Il

tout, théâtral,

guindé

et officiel;

pour ainsi

ne fut pas absolument national. Pour cela, *

182;. -

Voir

k‘

comte

— Métnoires

Tliiliaiuleaii,

sur

Fontaine, Percier

Mémoires sur

Consulat,

le

i

Isahey lurent

et

la

Convention

vol. in-8", Paris, cliai'g(:‘S

la

d’une discipline

(pi’il

fût, denieni-a,

dire,

décommandé.

maturité

et le Directoire,

lui

lit

n vol.

défaut.

iii-8",

Paris,

i8’2(i.

de l'ciracer

la

cérémonie du Sacre

(ui

une suite

de V) planches. Une seconde suite de i planches dessinée |iai' l’onlaine et Percier seuls, (orme un recueil des décorations exécutées par ces architectes à Aotre-Dame à l'occasion d(' c(>tte

cérémonie

et

de

la l'éte

de

la

distribution des aigles au

gravures font partie des planches composant

le

Champ-de-Mars. Ces deux collections de

londs de

la

chalcographie nationale.


LE MOBILIER SOUS

24

en faisant vitn (jue l’on

C(> n’est ]tas ç;-oiU. d(*

Le

tons, ce epii |)ronve

avant tout,

<*t

anenne

éeha|)patoire*

ele

EM JM RE

arrive* à la solidité, à l’éelat

inainnia à \a])oIéon. Le défaut de

t(*ni|)S

surtout

elll

L’

niainpiei*

de variété, de souplesse,

(*erele parfait et de* l’angle elreeit, ele ré|)éte*r

tenir

eonline

se)uve*nt

l)ie*n

la mone)te)nie*

ii

simples, et

tire*r ele

ii

eles

et

r(*iise*mhl(*

ele

ne laisser

satiété le niènie motif,

;i

mais, malgré

;

elétails.

ees feermes

de*

à nue symétrie invarialele epii

abseelii et

nettenie*nt elélini, ee)nee)relant

log’iepie,

néité

nn parallélisme

ii

d’étre, c’est

d abuser des tracés i^éoinétriepies,

la iantaisie,

ii

style, si vite accepté

avait néaiiinoiiis sa raison

(|n’il

d('

ce^

de l)on

ii

Il

c’est

teent,

nn style

sa elestinatie)n ))ar l’homogéles fe)rnies

elie*relie*

pins

les

me)tifs ere)riu*ment s’aelaptant à

ele*s

eles ele)nnées naturelle*s.

Dans

panm*anx

les

\ ersaille*s,

ele

représentées ee)nstrnites

(

a)inpie*gne*

les

ees impeid'ectieens

bien

seeiit

liean,

éternell(*ment

retrouvent

e*t

le*s

te)iite*s

le*s

les

ligures

généi’ah*s

leiis

Pe*i‘eier

ele*

|)re)ehietie)iis

ehi

élu

ele

ailées

étrangement

epi’importe

,

!

.Malg’ré

une granele allure,

eent élu

lieenvi'C,

fignr(*s

les

eliime'*i*e*s

pi*e)])ortion

eh^

selon l’exj)ressie)n

epii,

lô)ntainel)le*an,

eliiféj'entes

et*s

place,

le*nr

il

,

appartements

rigieles,

tre>|>

hors

tt*rnies

ele*s

ele*

e*t

parlnis

se)iit

,

eléeeeratils

vrai, ehi

simple

elii

t*t

hii-mème, elevraient régir r(*gm*

l’imitatiein,

ele

s’y

teinjeinrs.

d'ons n’acceptèrent cepenelant pas sans conteste ces transformations élans cone;;e.)it

ramenhlement

et ce

ele^nt

à la

nenis ne jeeenvons

moelleux de l’ancieu temps,

les eles

eLantaii,

e*te.

ne |mre*ut

«

glaces étaie*nt entourées avec

Le*s

ele*s

coussins,

si

eles

»

epie ces

les

eliirs ejue

l’impression

canapés

«

ee

efu

meubles

meubler nu salon

elont

moulées, avec

tout unie, el’nne

elivau bien

])ar

des

rembourrés en

cor[)S n’y elenienrait pas.

epie ces fauteuils

sentent l’écurie jiarcc

se

avaient vu les

epii

éteilfe ele seiie

ele

epii

bergères, les

les vastes

ii

ce

tonnes austères sans cemteiurs moelleux,

Elles trouvèrent et avec raison,

br as,

veinloir,

be)relnre*s elorées et

ce n’étaient eles carreaux

crin et tellement

reg'rc*ttaient,

élégantes

se résemeire

fauteuils en acajem recemverts erune

couleur sombre;

leur en

les ta|)is épais,

larges et longues elraperies,

beaux jemrs

Certains

ineeele.

»

grecs cassent les

epi’ils

sont pleins de




vu K C.KNKRALK foin

».

Entre antres notes discordantes,

à la chaussce d’ Antin

scène

:

Ji’éléganee et

«

fait dire

à

voilii

2;)

Foya^c

ce (|ue l’antenr dn

un des personnag-es

met en

(pi’il

goût ne sauraient consister dans de petites

le

colonnes maussades, dans de petites fenêtres de couvent et surtout,

dans ces

tètes et ces griffes

d’animaux fabuleux

(pi’oii

sur les })ortes des hôtels eominc sur les meubles...

mieux décorer vos

édifiées,

tout ce <pie la natui'e

Egypte

et

oll're

vos salons, par

la

Ne

voit sculptés

vaudrait-il pas

re[)résentation fidèle de

de plus agréable, <pie d’aller cliercber en

chez nos barl)ares aïeux des conceptions

toutes les règles du dessin et du goût?...

rpii

s’éloignent de

Vos papiers sont mesf[uins,

vos meubles sont grossiers et massifs... vos

lits

avec des lances sont

de véritables contresens. C’est tout an plus bon pour vos généraux ils

;

croient être sons la tente. Mais je ne vois pas ce que cet attirail mili-

taire signifie

de l’Amour,

pour une petite maîtresse qui ne connaît et (piand je vois

(jue les flèches

un aigle d’or porter dans ses serres

rideaux d’nn financier, je ne puis m’empêcher de sourire de

A

la

Cour impériale,

été sous les

Bourbons;

certains détails de i.es

meubles de

l’éti(piette était aussi

elle la

dépassa

même

les

pitié. »

rigoriste qu’elle l’avait

en sévérité

et

explique

ramenblement des résidences du souverain. l’é[)oque impériale ont

gardé

la

raideur de ceux de 4


sous

?sl()BILIRIl

I,l<:

I/KMI'IIIK

ro|) 0 (|uo

ropuMicaiiu' et ressortissent, eoiimie eux,

nient

réhuiiisterie.

cU'

lièrement nprè^s

et (pieicpies lits plus rares eneore,

W

trihntaiiH' le nienhle liOnis

exelnsivcmient dans font

(pii

et

rectili^’iies

colonnettes,

le

travail

sans

tontes leurs (pialités résident presfpie

;

du

dans

l)ois et

fiits

Leni’

saillies.

Presque tous sont

ornenumtation consiste en rosaces,

cylindi-iipies, reliés [>ar

des bracelets en bronze doré,

miilles de

emjirnntés

lions,

cj^’iies

cascpies, épées, bou-

aux monuments

lomains. La [uireté de

laqiroductions d’ani-

etc.,

,

en motifs de bronze

;

ap[»liqnés sur liois, tels (jne faisceaux d’armes,

maux

appliques de bronze

les

à des chapiteaux d’ordia' doriipie on corinthien

cliers, sjdiinx,

éi^’yptiens,

on

élrnsipies

c;’recs,

forme, ipioiipie |)ent-ètre un

la

particu-

sculpture dont était surtout

la

ordinairement leur décoration.

[)lns

le

avec

Direetoire,

1('

uni(jiie-

n’ont rien à voir, généralement, à part ies

Ils

taMes

(piel([ues

sièi^’es,

])res(|iie

trop rigide,

|>en

riimirenx emploi des eolorations eliamles du bois, l’ornementation

impeccable des bronzes

forment

ré[)éter.

éhnnents [irincipan.x de

les

impériale.

Ils

sont avant

L’élu'niste, en

résultat. Aussi, fois, ils

et la maîtrise si particulière

étaldissant,

les

malgré leur

de l’exécntion

valeur des meubles de l’éqioipie

la

nous ne saiiidons trop

logicpies,

toiil

si

sc‘

le

préocciqiait surtout de ce

styb' anguleux, froid, glacial

vivront par leur caractère et cette maigreur,

ipii

même

par-

leur a été

tant re})rocliée, n’est pas sans un certain eliarnu'.

Les jirincipanx éliénistes de l’épcxpie impériale n’oublièrent jamais, tout en

conformant leurs conceptions an goût gréco-romain,

règle primordiale et absolue style

[irimitif et original

([lie

dans

(pie

rornenient ne

corps dont lette

(1

les

il

détails

(|ui

veut (pie cluupie objet eonservc son

dans sa forme générale

d’exécution.

[leiit,

sons

est nniipiement le

Ils

et

ne s’en écarte

n oublièrent

pas davantage

aucun prétexte,

complément.

Ils

I

accompagnent, devant toujours rester

1

œil

et désoi'ienté

liabiles artisans,

ils

faeile à

est pris d’nn

faisaient naître

les

sc

substituer

savaient

un meuble ne doit pas disparaître sous

cli()(jii(i

cette

les

(jiie le

an

srpie-

lioritures

cpii

retrouver; antrement,

malaise indéfinissalile.

En

motifs d’ornementation des

nécessités du meuble, ne déguisant ni n’altérant sons ancnn prétexte


VUE

G EN ERAI. E

son type, par une profusion intempestive d’astragales.

Certains

malheureuse de festons

et

même

eux poussaient

d’entre

cette règle

et

à

l’extrême, jusqu’à l’at)surde pres(pie. C’est alors (pie l’oi'iiementation

des meuhles à l’aide du métal, du cuivre

domination absolue

et unicpic.

tant logicpie, est surtout un

d’une richesse I

Xl\

iOuis

,

et

du hronze ciselé

Ce mol)ilier de l’Empire, tout en res-

même

dont ricm n’ap[)roeh(', pas

mais n’inspirant gm'u'e

Co.M.MODi: KN

d’une solennité et

mobilier d’ap[)arat,

pond aux idées du souverain

établit sa

(pil

En

l’intimité.

recherchait

cela

même,

il

corres-

grandeur avant tout

la

ACAJOU DU Jacob-Dusmaltf-r (Colleclioii

celui du règne de

<lo

M.

et

Eiig. Mcurice).

voulait dans tout ce qui l’entourait une somptuosité et une magnillcence

sans égales.

Le mobilier Empire,

])lus ([ue le

mobilier d’aucune autre époque, ne

peut être compris facilement hors de son cadre^ c’est-à-dire hors des intérieurs pour les([uels

il

a été conçu et exécuté. Ces

formes droites, au parallélisme continuel, à

la

meubles aux

symétrie

constante,

s’accordaient admirablement avec les pièces à angles droits décorés

dans

le st}de anticpie,

ils

étaient placés. Ces salons, ces salles à

manger, ces chambres à coucher, décorés sur un fond tantôt clair, d’arabesques en était foncé,

avec

le

Le

mobilier un tout style

camaïeu d’un blanc bleuâtre ([uand

d’un ton l)run ou roux (|uaml

le

homogène du plus

du Directoire

fond étidt

il

clair,

le

fond

formaient

bel effet.

était surtout inspiré

l’Empire, sous rinq)ulsion de Percier,

brun,

tiintôt

de

la

Grèce.

Avec

devint romain, calme, noble.


MOEILIRR SOUS T/EMPTRR

T>E

;>.iS

mémo

riche, imposant, et, en

disposé à tion

il

le

croire;

même

la llemiissiinee et

(rornenientiition

savants

qui

XIV. Sons

à Louis

la

Uépnliliipie, les

tiennent une jdace prépondérante dans les motifs

sons

;

de son ornementa-

enijirniite diirérentes parties

il

iittrihnts p;itrioti(jnes

temps, pins éclectique (pie l’on no serait

Directoire, ^ràee à Viviint

le

Denon

accompagné Xdipoléon pendant

iivident

et

aux

cam|)agne

la

d’Lgypte, les sphinx et les lions ailés les rmnplacèrent en griinde partie; sons le Consulat h‘s cygnes, dont Percii'r a tiré })iirti,

font leur îipparition

et,

l’Ihnpire établi,

impérial les ailes éployées, d’nn

nons aussi fermées

les abeilles

([ne l’on

les

l't

N

la

snperhe

idtermmt avec

l’aigle

Mention-

caract(*re décoiaitif.

impériides surmontées de conronnes

('t

noble dans sa sévérité,

le

nonvean

vent paidont. Aussi se bàte-t-il de transformer les rési-

dences nationales. sailles,

si

retrouve [uirtont.

Cette décoration grandiose

souverain

si heiui

ils

un

Il

bonleverse de fond en comlile les Tnibades, Ver-

ConqiiègiK', Saint-Clond,

Uercier et lointaine",

la

Malmaison',

etc.

ont laissé nn recueil de décorations inté-

(pii

rieures conqn’enant tout

Lontaineblean,

C(‘

(pii

a ra[)[)ort à

ramenblement, accommo-

dent aux exigences et an goût dn maître omni[)otent les ap[)artements de ces résidences dont

murs

les

ils

m* laissent [xmr beancoiq) d’entre elles ([ne

deliont.

Cette décoration intérieure, consistait surtout en stncs imités de ranti([iie et (|iiel([ne

jonrs très [mrs

(>t

exécution très line

('t

en chambranles de

[mmi d(' la la

[iliqiart

trî'S

romaissance, décorés de (b'ssins ton-

dn tenqis incrustés de

délicate; en soieries dra[)ées

[lortes

(M1

bois

[irécienx

de

(*t

nacix',

ornementées

ornés de

cc^mleiir,

bordures blancbes relevéï's de rinceaux d’or; en [leintnres à exécutées en des caissons

[»lns

tond uni en genre mosaiipie,

porl a lits,

;

d’argent; en frises de granit violacé; en glaces encastrées de

filets

d’nne

(l f‘sl

/

PII

I

que

fresc[iies

on moins oblongs rc[)résentant, sur nn des sujets

Xiq)()l(M)ii aciieta le dniiiaine

de

la

my tbologi(pies,

Nynqibes,

Malmaisnn.

l’ereierel Eonlaiii(\ Jtcniri/ de drcorulions iii/rric/ircf:, comprenant tout ee fpii n rapnmeahlement, eonune cases, trépieds, candélabres, cassolettes, lustres, tables, secrétaires,

canapés,

f'aatei/ils,

chaises, tabourets, miroirs, écrans, elc., iii-follo, Paris, iiSiu.


VUE GÉNÉRALE Amours; des

Satyres, liacclmntcs ou la

Prudence,

la justice, la

29

sujets aIlég’ori([ues, la Sagesse,

(démence; des scènes cliampôtres, Icliahou-

même

rage, les Semailles, la A endaiige, la Moisson, ou

paysages à allures classicpies,

llgui-ant

parfois des

des villes anticpies, des ruines

de palais on encore des illustrations des fables de La Fontaine on de Florian, des sujets tirés des gi'ands écrivains grecs et latins, etc., etc.

Nombre de

salons on

d('

du Louvre, de Fldysée, de

il

peu près intactes

les

ebambres de nos résidences nationales

\ ersailles,

mieux

et

y furent exécutées de (Nmpiiègne ([ue Fou peut le (|ui

iippréeier ce style noble et grandiose, (iirodet d’aillenrsy

en maître; salle

de Fontainebleau, ont conservé

sonpitueuses décoi’ations

alors; mais c’est cmcort* au pillais

des

il

semble à

fêtes, le

lui seul

;

en avoir accaparé

la

règne

décoration. Dans

la

plafond disposé en voussures est orné de caissons

de douze talileaux représentant les principales batailles de l’Empire

peintes par reliefs

lui,

tandis ipi’an-dessus de

en bois sculpté

ligiirent

des allégories

;

et doré,

la

glace et des portes, des bas-

dns à des

artistes

dans Fancien cabinet de

travail

moins connus, de FFm[)ercnr,

(lirodet a peint dans le plafond une scène m3’thologi([uc et des allégories en grisaille

dans

les six

compartiments qui l’encadrent;

la cor-


LE AFOBIUEU sors L’EMIMRE

.)()

iiielio

do CO plafond ost ornoo do

|)otits [)ortraits ég-aloinoiit

on grisaille

dos principanx écrivains français; Idincienne chainhro de l’impératrice

Marie-Louise,

do ri'anporonr,

salon de re[)os, rancicnne cliainhre à conclier

le

ont également leurs plafonds points par (lirod('t.

otc.,

l’onr lo salon dos llonrs, dont la décoration date

d(‘

hnit pannoanx, représentant diverses ospoc(‘S do

1810 et consiste en

due

cdlo est

lis,

à

Diihois pèi’O. (Vest aux Tuileries tonte sa splondmir.

I

et

noble

<pii

un grand escalier d’honnonr, avait été

\)i\v

exécuté par Pm’cior

et h'ontainc,

n’avait rien à envim’

laipR'lb' était placé, sni' d(‘

liant; à droiti*

vraimit dmix grandes

dans un stylo grandiose

aux époipios passées.

d’nm' galerie tmaninée par une

mètres

glaci* d('

un soeb', nn vase de Sèvres de pins à ganclie de

l't

de timtnres ornéi'S plafond,

égaux

goriipies dans

d(‘

et h‘

di'

son

cc'tti'

initiah'

éh'vé sur

nm^

antiipie,

(*strad(‘

maison (jrand de loon,

1

ai

chambre

était

les

à coucher de

compartiments du

rcnfermaimit des lignrant

occii|)aient h' centre. Ibi faci' des fenêtres, lit

trois

glace monnimmtale s’on-

couronnée;

Sagi'sse, etc., et convergi'aient vers h'S

le

d('

stucs, de trophées, d’ornements dorés et

symétriipu'S,

style

précédé

à donbk' battant cachéi'S sons dos tajiis-

jiorti'S

décorée

idait

était

Il

et

diimmsions inusitées devant

series tles riobelins aux arnu'S ini])érial(‘s.

rLmpermir

impérial dans

Inxi'

le

/ap[)artomont du sonvorain, situé an premior

étage et an([nel on accédait

conçu

aurait fallu voir

([ii’il

le

peintures

(iourage,

armes

ih'

le

allé-

('rénii',

Napoléon

(pii

la

en

imtonré d’une balustrade,

la'coma'rte mi vi'loiirs fabriipié par la

som|)tnenS(mient drapé

cimier de jibimes. Sur les immbles, (h'ssinés

[>ar

l't

couronné d’nn

Percier, exécutés par

.lacob-Desmalter, étaient placés des vases de Sèvres, des bronzes de 'riiomire, d(‘S orfc'vrerii'S d’Angnst(' on de biminais; les sièges et h'S fantenils, riclumicnt sculptés et dorés, étaient recouverts de

lampas

de l^yon on de tapisserii's des (lobelins on de Beauvais.

l/ordonnance d’nne demeure correcte et

et bien

tenue dn I^irectoire

de rEni[)irc‘ dillerait considérablement de celle de nos installations

^ nii'

Büuchol,

le

Luxe

français, ri:/nj)ire, t^ilirairie lllusirée, Paris.


VUK GKXKllAIÆ actue'llcs.

,h

/anticluiiuhre, toujours d’un aspect sol)rc, était fort peu

I

Ou

y trouvait assez ordinairement nue ou deux Ijampicttes des plus simples, dc'S jai'dinières (ui tôle vei'uie l’emplies de plantes ineul)lée.

deux socles

exoti(pies et de Heurs rares, et parfois, sur

hustes anti(pies ou soi-disant ^’uéridon

canapé

et

tels.

Le salon l'cnfenmdt d’ordinaire un

des consoles à pieds de S|)lnnx, une ottomane ou un Lois hlane doré, soit en acajou

soit en

dos droit ou (piehpie peu reeoui'hé tètes de lions,

riche lampas

deux

^-recs,

ou de cygnes, ou en

(h*

et

des chaises légères à

;

de larges fauteuils à hras à

foj'ine

de

S[)liinx,

recouverts en

Lyon, ou de tapisseides de Beauvais ou d’Aubusson

re[)résentant assez souvent des sujets tirés des fables de La Lontaine. (ies divers

meubles

en marbre rare,

étaicmt en acajou ou

eji

oiane noueux. La cheminée

des eai'iatides évidées dans

av(‘c

applifpies de bronze doré, suppoiéait une pendule' gueri'icr, en bi’onze

de cariatides

la ii

on

|)ierre

(h'S

sujet antiepie, ou

également, aeeoiu[)agnée de candélabres en forme

di'a[)ées, ])osées sni'

des socles en marbre ou en bi'onze,

soutejuint des branches en l)ronze doré. Derrière la cheminée, dans

un encadi'ement blanc semé de gidrlandes de Heurs

})eintes,

était

placée une grande glace de Saint-tfobain. Le salon était assez IVé-

qnemment décoré de

])ilastres ioniens j)eints

en blanc

et

avec des

oi‘,

trophées militaires, cas([ues, boucliers, glaives, enirasses,

etc., ([iiaiid

ses murailles ou cloisons n’étaient pas peintes en forme de [)anneaux tantôt Inmii pins ou

accompagnés d’une

moins foncé, tantôt bien plus ou moins

frise

formée d’une grec(pie ou de cornes d’abon-

dance, elles disparaissaient sons des soieries de Lyon ou

le

piano

rigueur

et le

et,

dans un coin,

toilette, peint

très claires, avec des

Pueii et

ne donne une idée de

Henri Moses.

1

la

harpe dorée à ornements grecs de

Empire, que

en blanc ou tout au moins en nuances

Heurs ou des feuillages délicatement jetés sur

les murailles, renfermait,

des

porte-mnsi([ue d’él)ène ou d’acajou h

Le cabinet de

Consulat

même

Jouy ou des indiennes de Rouen on de Mulhouse. A’ouldions

étoffes de

pas

clair,

})lus

dans

les installations

complète des aineulilements

les dessins

luxueuses, une bai-

et intérieui's

de

1

du costume moderne publiés à Londres, par

époque du le

peintre


lÆ MOBILIEU SOUS L’KMUIKK

3a

do cristal

i^-noirc

et les rohiiiets <le Irroiizo

(|ui

y amenaient

de lions ou à cols et tètes de

l’eau, étaient toujoui's à niulles

L’aiiu'uhleinent de la

ou do cuivre

sall(‘

à luanger

cy^'iies.

coi'i’espondait à

des

celui

autres piècu'S. Les auL>des en (Uaient occupés par des dressoirs bas, b'S jours de réce|)tion, ^-arnis de Heurs

c‘t

cm aim-ent ciselé, l^es chaisc's étaient à dossier

ou ïamversé, mais

di'oit

La table romb', soutenue par des pieds figurant des ebi-

fort simples. inèi’es

des seaux à ralVaîcliir

chai\<>’és

ou des sphinx,

était

recouverte d’uue

na])])e

passée au cylindre et brodée' au chilfre du maître plats

b'S assic'ttc's

('t

gros

poi'celaiiu' dc' Sèvri's

t'ii

cm

toile

(b* la

de Saxe

maison

ou à fond

l)ieu

les

;

clair,

parfois en Saxe, (piand l’ampliitryon était militaire' ou fournisseur et avait fait les

campagnes

sortait de chez é[)ices, les

J

d’Alleiuagiu'.

La verrerie venait de Bohème ou Les légumiers,

>adoue|)e-l )ufourgerais.

moutardiers, les cuillers, les foui'chettc's et

les

b'S boites à

couteaux, en

argent ou en vermeil, avaient été ciselés et gravés par Odiot, Auguste

ou Biemnais. Le centre de

la table, oii figurait

fleurs rares, était éclairé jiar cristal, et les bouts,

comme

le lustre,

sur

lustri'

des candélabres également ciselés

coucher,

ii

une esti'ade

en acajou

de

en bronze doré et ciselé ou en

('ii

b'

dorés

et

uu'ubb' principal était un

velours ou

('ii

cimier de [ilumes blanclu'S et envc'lo|)j)é lit

ri'iuplie

œuvres de 'rhomire.

Boni' la chaïubrc'

élevé

jiar

un

une jardinièri'

le [)lus

ordinairc'inent

oi’iié

tapisserie, <le

bas,

lit

couronné d’un

légères inonsselines

;

ce

de cuiAU’es ciselés et dorés; les

autres meubles étaient

:

l’Ainonr, une eommoeb',

nmi psyché, nn lampadairi', un bureau bonheur-

du-jour, des chaises, ])ièces

mais,

;

ii

et

du

Denon

?

\ oici

[leintre

transformée en

tc'm[)le

modèles du genre

d’ailleurs ce <pi’écrit

IJai'oii (le lîei'ckeiiu.

de

des fauteuils du genre de ceux des autres

:

sujc't,

le

n’avons-nous

mobilier de

un contemporain,

femme à

la

le

\

ivant

baron deBerckeim,

mode de l’Empire b

Lvllrcs sur Paria, Paris, iSo(>.

])as,

Béca-

.M'"'’

Isabe^q du bampiiei' Ib'rtaud et du savant

sur l’ameublement d’une

'

table de nuit,

quoi hon nous étendri' sur ce

tout à l’heurc', déci’it les inier,

la

«

Cet anienlilc-


VUE GÉNÉRALE ment

est l’onl’ej'iné

dans une antielumihre, un premier, un seeoml salon,

une eliambre à eouelier tl

33

amples draperies,

l(\s

et

un boudoir. Les tentures plissées, ornées

rideaux

Chaise

(mi

('tolb' et

(l’alais ilo

1

en mousseline brotlée des

l’^lysép).

Indes, garnis de festons et de franges en or, en argent et en soie;

choix des couleurs les plus tendres et les

chambre

et le

boudoir,

la

manière de ne

})lns

les éclairer

délicates

pour

le

la

que par des vases

d’albàtre dont la douce clarté se rellète à l’inlini dans des glaces multipliées,

la

forme élégante des

rideaux dont

la coiq)e

lits })lacés

sur une estrade et garnis de

variable est toujours mariée au goût

le

[»his


MOBIUEU sors L'EMPIRE

1,E

34

inoiiMoson bois d’aeajou

acliovc*, Ic'S

des divans

on hronzo, les i’onnes

(M

des tabonrcMs,

cM d(‘s oliaisos,

eandélahi’es,

or inonln

(mi

appartennnits ont

du

eond)l(‘

(lonl)le |KMi

selle et niK'

|)onr inonsicMir;

id(‘(>

juste des

ILU

AR(.I N

I

aloi ne Int

Mais

pas

n’(Mi est-il

charme

le

trouva

(In

n (pie ce luxe

^

d(‘S

d(Mract(mrs, nous

(bdicat, la

grâce snbtile

d(‘

Il

est bi(m

mais

pr(Mni(M'e

pas

l(‘S

de nouvel

celui

(jii’il

(pi’il

('St-(‘ll(g

en

la

et nuMiu* C(dni (h* ri’mipiix'

circonstance, aussi

\ oilii c(‘ (pi’il

iiu'mies, cM,

n’avait

rem|)lac;‘ait. (iertes,

man(pi:d('nt de

moins comim* nous r(Mit(mdons anjonrd'hni. On

vm*?

»

av(^ns diijà

(mi

ent(mdn

d’ailhairs ass(‘z reprocln'* (M trop im'mie. l/absimce faute,

vous aurez

(M

pas admis de tons sans conteste.

pas tonjonrs ainsi?

ramenbhmient du DiixxMoire confort,

Ixdle vais-

iiiu'

l

II

ciU*.

marbre,

à

manger

niu' salle à

grandes imdsons.

d("‘jii

nn

C(da

ii

nu'ane goiit

l(‘

de Ixdles jxirccdaiiu'S,

\ons avons Ml

.loifiiiez

dans

1(‘

ormait tons les

ranienbleinent actuel

^oiit...

stne poli imitant

(Ml

l

|)ortt'*

a|)[)arteinent

|)i‘(‘S

les lustres,

;

pendnlc'S, les vases en

les

inarin'O et |)ori)liyre, etc,, (|ni

an

[>ar

des (î^nres égVpd^^'oies en

])ronze anli(|iie on les

consoles sontcnines

d('s

drai^'ons (M

d(‘S

ai»T(4al)los

(h*

hmr

a

confort est une

lax'lle (pi’elh' le

fandi'ait (OmontiXM*. lacs

le

semble

à

besoins n’cMaient

sans nid doute, nos g-rands-pin-es se fussent trouvés

dépa}'sés (M fort mal à l’aise sur les cana|)és et h'S poufs

si

pidsés

}>ar

leurs petits-lils.

La parle

vean et

diicbess(' d’Abranti'S, d(“

la

r(*png-nanc(‘ de C(M‘t;dm'S

(M à se résoiidri'

aux

«

iddeanx

d(‘

hmiim'S à adnuMtre

h'

stvlc noii-

jXM’cale blanclu' avec des g’alons

des frangv's rong-es, bleues on vertes, suivant l’ordre des [lièces

se voilant la face devant les «

dans son Histoire des salons de Paris\

])cnplc fram;‘ais,

L(‘

'

I

liu.'hf'Sse

d

Alii'aritès,

»

numides en crin

dit-elle

et les toiles peintes ».

;

encore, «devenant nn peuple de frères,

Histoire des Salons

tic

Paris,

(>

vol.

Ladvocat, éditeur, Paris,


VUE GENERALE ii’avait

plus les mains propres.

maintenant

l‘’.contons

par liocderer ^ciration

:

t’r(i([nentaitet

([ij’il

les critiques si

dn

mon

cher,

bois

soit

110

si je

;

rcinne,

je

veux in’aeeonder,

([iiille nsai^’o

s’y briser.

Si l’on

ment

juste

ii

nn ami an sujet des salons

rencontrait

chaise,

Si je

l'an

m’appuie,

me eonpent

pour ne pas

('tre

on n’est pas

On

l’antenil.

assis,

tend on eamqié, dont

reneonlre deux cpii

«

;

je

liras

les

le

presse nn dos do

de bois

bras

;

si je

me

hanches.

et les

inonrtri par le jilns tran-

de vos incnhles. Dieu préserve anjonrd’hni

de se jeter dans nn de

je

rencontre des angles

faut mille préeantions

Il

si(‘i4,e,

nn on à vive arête.

il

»

Iminoristicpieinent ex])riinées

» (ieril-il

l)ien-('Rre ipi’il y

on n’est pins reposé. Pas nn bois

n’aimait pins les l)onnes choses.

n’en restent pas moins assez justes inal^rcj leur c'xa-

(pii

Coinamez,

«

Il

35

timtation

d(‘ la

risipierait

»

vent se

l’aire

une idée ahsoln-

ranienblenient de l’hhnpire,

de*

il

faut alh'r visiter certaines jiièees dn palais

de l’ontaineblean. Dépouillée de son mobi])cndant

lier

résidence des restaurée

\

il

l’a

é‘L;ale,

denienré

laissé le souverain.

cpi’il

avec

le

y dé|K‘nsa pins

On

hontaineblean,

telle

<pii

y trouve le laineux sahjii dn Trône, d’nne richesse et d’nne

noblesse sans oii

alois et di'S lîonrbons fut

Napoléon,

|)ar

de 12 millions. dit salle

Kévolntion, celle ancienne

la

On

dans

l’état

voit encore,

de rEinperenr

la ehainlire

se l’était fait décorer et meubler,

lit,

les

sièges,

consoles,

les

les

paravents, les vases, les bistres, les ten(l’alais

lie

Comiiièg'ue).

tures et les décorations murales intactes.

A

côté de h'ontainoblean,

il

faut citer

Compiègne dont

il

a déjii été

f{nestion, oii la plupart des chainlircs et des salons ont été

sons l’Empire

et oii

se tronve aussi

Ra'derei', Opuscules, Paris, 1802.

menblés

nue chambre habitée alors par


mobilier sous

i;k

.')(i

\a|H)I("*on

du

apj)arl(Mn(‘nts et salons

PInsienrs

S(k'.

La Panonse,

riiètel

I

tion, n’en

luxueux cloisons,

endàme,

de

intéi'ieiir 1(“S

(|ni, s’il

et les

plaldmls, les

[>l

n’est |>as et

caractère dn temps,

jns(pi’anx

comme

portes,

les

nu'nbles, tout

les

choisis

indiscutable',

les

sont des objets [larini

les

plus

us rai'es.

il

des amen bh'inents

l’eiivi

(hnub'S exécutèrent sur

palais royaux ou

suprématie sur

sa

h'S

ii

h*

monde

Paris (pu‘ .lacob-Desmaltc'r et

La plupart des

dessins de Percic'r.

oSoo

princiers de l’étranger, entre

placi'rent leurs anciennes décorations et leurs anciens

ceux alors

entier.

construc-

Les souverains (Uraiigers, tributaires du goût français, com-

mandèrent

jiai'

ii

impeccable restitution d’nn

petits accc'ssoires,

|)liis l't

dn temj)S

les tentnia'S,

|H'intiir(‘S,

L’art décoratif de l’Ionpire établit

S('S

le

sont assez rares,

ils

napoléonienne, dont

l’ép(^(pie

d’une antlienticité absolue

('iitier.

mais

de M. .Marmottan à Passy inenhlées

moins une snperhe

j)as

(‘st

r('id'erm('

(pi’il

beaux

Ikiris,

style impérial et snrtont le salon Panpire de riiôUd de 31. PanI

le

iehaiidy, ])lace \

c(*

de

KI 3—

I

dn J^dud)onrg-Saint-l lonoré. Citons

rue.

la villa

di“

divers

|)as

de Nersailk's, de Trianon, de

salons ayant gardé

et

part diverses |)ièces

dans

liOiivre,

liôtels ])articnliers

montrent des salles lémoin

e:\ipirr

dans son inté^Titn complote. IN’onhlions

const'i voc

,

je

la

ii

mode

Lu Angleterre,

int(irieurc générale;

le

(pie le

maître du

château de

en hispagne,

i(Si5,

rem-

amenblements

momie imposait

W indsor subit le

et

à l’univers

une transformation

Palais-îloyal de 31adrid et tout

particulièrement les palais de l’itscurial

et

d’Aranjuez furent rejnds

de fond en comble; toutes leurs pièces semblent avoir été meublées

sous

et décoré('S

direction du fameux architecte de Aajioléon.

la

A

Aranjiiez, entre autres salons du plus pur style inpu'i’ial, se trouve

un cabinet orné

haut en bas de ])lacagi'S d’acajon avec incrusta-

(h>

tions de nacre ipai est une véritabh' im'rveille. l'iii

’I

iirin

Italie', ('t

d('

les

palais Pitti à h’Ion'iice,

(lovone

('ii

Wurtzbonrg en

I

31onza en Loniliardie, de

Piémont, montrent eux aussi, dans jiresipie tons

leurs salons, une décoration Palais-lvoyal de La

eh'

Ln

Bavière.

e

eh'

im'im' stvh'.

Il

('ii

('st

de

même

pour

le

en llollamh', de (Jassel en West|)lialie, de

Ae nous étonnons

[las

outre mesure de cette


|>iri;iie

Coin

<lo

(l'ahli-;

Xapoi.i'ai.n


LE MOBILIER SOUS L'EMPIRE

38

g(^ùt iVaii(;ais. 1/ltaIic' était alors g-ouvcriioe par le prince

(lilTiisioii (lu

Kii^’èiie

run

Louis,

la Ilollaiide [>ar le roi

;

deux autres frères de

beau-lils, les

elle n’avait [>as

West[)lialie par

la

i’Jùii[)ereur.

le

roi .léroinc,

Pour

l’I^spagiie,

attendu ravèneinent du roi Joseph junir s’accoininodcr

au ^'oùt du jour. Charles IV, hien avant sa déchéance, fort épris de l’art

nouveau, avait

Cheminer

<[u

d

j)i

isait

il

restauiau'

a ai'I’LKiles de

i^randeinent.

coniine Ion sait,

dont

fait

1

i(‘

(Villii

ilc

M.

C,

sc's

l’u'iioiuiid,

prince de \\ iirtzhouri;’

J’jiijM’reur d Aulriclic

pahds dans ce st}de

ipii

à

l’an)

avait r(’|)résenté,

au ha|)tèiu(‘ du

Roi de

Rome

était le jiarrain, ejn'is, ehloui, (‘iitliousiasiué d(‘ toutes les

du

veilles et

last(‘

déployé

voulu entendre parh’r d ])ai tie

I

uuon^e

luruhlrr

('I

et

Alexandre a

]>ar

Napolc’on, n avait plus, [xuir sa part,

chose. La Russie elle aussi se mit de

auti'e

Saint-Petershoiiri.;’

style anti<pic (pii jiassa im'iiu'

mer-

I

lit

decorer

jialais

S(*s

dans

la le

Atlantiipu’ |)our aller s’implanter à Rio-

de-Janeiro dans les résidi’iices do

1

ennieiauir du Rrésil.

A

côté de ces

nuMihles, dans ces diversc's rr’snh’iici'S rovales ou princ'K’ia’S, fiL*'urèrent les jiroduits

reries de

de nos manufacturi's

Dufoiirgerais,

les

d(>

Sèvres

céramiipies

et

de

des (lohelins, les ver-

Dilil

et

(hiérliard,

les


VUE GÉNÉRALE bronzes de

Tlioniir(‘, les soieries

il’Odiot et de lîiennais,

Comme

li'S

de

U)

argenteries d’Angnste,

IV'riion, les

arnn'S de

la lal)ri(|iie

de

à côté des souverains et de leur tamille

\ (M’sailles, ete.

y a l’aristocratie

il

et la l)onrgeoisie arrivée à la fortune, les (Unix Ctats

dans lesquels ces

profondément

deux classes dominaient subirent

|)lns

rinllnence française sons

des arts industriels. Ces deux Etats

sont l’Angleterre

l’Allemagne

oii

les lords

dues

les

oii

souverains avec lesquels la

noblesse

et

de

la

le ra[)[)ort (‘t

la

Cité,

princes, suivirent l’exemple de leurs

et

les

ils

luttèrent à conps d’argent. Les })alais de

gentry anglaise, des })rinces

d’olqets d’art et de curiosité et de

Il

marchands de

les riches

})oméraniens, banovriens, bîivarois on badois,

mode

les antres

(pie

etc., se

des seigneurs

et

remplirent alors

menbles français. Ce

fut [)lnsqn’nne

})assagère, ce devint nn luxe durable et stable.

ne

peut être

f[iiestion

de

la

décoration et de l’amenblement

impérial sans qn’il soit dit deux mots des cheminées transformées dans les

dernières années dn règne de TiOnis

X\

.

Sons

l’Empire elles sont constrnites avec les marbres les

le

Directoire et

j)lns

rares et les

pins riches, souvent en mai'bre de Sienne, jaune veiné, espèce anjonrd’bni introuvable; la tablette supérieure sontcnne par des cariatides

lignrant des sphinx, des lions ailés, des ligures de

femmes enfermées

dans des gaines. Sur leurs montants, assez souvent sont appliqués des bronzes

représentant des sujets mythologif[nes

ciselés,

,

d’antres

figurent snr leurs montants et sons leur tablette des llenrs et des

verdures en style ponq)éien peintes avec beanconp de Eant-il parler

exécutés dans

le

goiit.

maintenant des objets nsnels? d’ons étaient conçus

et

sens de l’imitation de l’antiqnité, les gaiale-fen, les

pelles, les pincettes, les chenets, les entrées de serrure, les

pênes des

portes, les patères, lignrant des têtes de héros on de déesses, de béliers, de lions, de S})hinx, des cygnes, des nrnes, etc.

Dans CCS L.

David,

Tons

différentes applications de l’art à l’iiulnstrie le peintre

comme

l’on

sait,

les accessoires figurés

ent nne part d’inllnence considéral)le.

dans ses célèbres compositions anti([nes

furent imités en objets nsnels pins on moins adroitement, pins on

moins fidèlement, pins on moins praticpiement surtout,

il

faut bien


LE M()]UUi:U SOl'S I/E.MIMRE

4o

on oonvonir. position

do

propagi'i'

1(*

ivani Donoii, apràs L. David

\

dir('ot(Mii’

do ranticpio

i^’Oi'it

sons silonoo ÎLrnd sonu'iit

pas (dô

([n’olli' n’ait

<

-m

,\ii.\r

\apoloon d(‘

roin[»lacoo

jiar

dos

:monia\is

I

la

ldii])iro,

f>’iiorriors

r

i

\

m,

a

dciooration

r.iîON/.i':

(Palais dr

[ion

on du’ard aux idi'os

li'S

llonrs

di'

;

no

mais rornoniontalion,

pins

Ks dos

tiiniditi^

varia

oontinna

L’acajon

oxclnsivonK'iit onijdoyo ]iar les

nionhlos, ajipanvidi', consista

la

lit

doniinago

di'

(

ami

piroiu’).

la

Itostanration, fut

pins

lioanoonj)

niodc'sto,

l)onrl)ons priri'iit la

nudno

Imivantc' (d

la

place

place d(‘S svndiolos

elle aussi, so siinplilia oonsidcd’alilo-

dovint nndno d’nno rare p;-noro.

[lasscr

!

ipiolipio

Itoanconp

à

inalli('iiron-

d’ohjiRs. (dnol

iinpéi'ianx; h'S svinliolc's paodiipios,

incnit. I^dlo

lilets ot

nrstroint

pri'pondi'ranto

nno antre

\on sonlinnont

aip;l(‘S

toriiK'

A

[ilns

;

d(>

sooondairo. hdlo no so

l'olativo ot

trop

noinlin*

loiidad

liataillonso

tiinido.

t.

[uissiMo

ni

lion, oi't artisti* dcdicat, lin ot oliarniaiit

nn

sur

I

sa

à

^^ràco

^randoinont

aida

,

ri^pandro.

ot à lo

son inlliUMioo no fut (pn*

sontir ipa^

innsdi's

di'S

t^’cnioral

Poroic'r,

c'I

rahrioants. jilnpaid

dans oos inonlilos dont ;i

I

otia*

li'

dois

/oriK'im'iitation

la

prosijiie di'

oos

du tcnpis on incrustations de

do caiinolnros do onivro. dali>ro cos diiroroncos notaliles, les

inenldos do

la

llostanration no

l’iiront

ipriino dogonorosccnco de ceux


VUE GÉNÉRALE du

régiiiio impérial.

4

,

Cela s’explique d’ailleurs tout naturellement; sous

ce régime de paix et de liberté politique succédant à l’état de g-uerres coiitiiiucllcs

de celui

(pi’il

remplaçait,

le

luxe entra davantage

dtiiis les

habitudes des classes bourgeoises tranquillisées. Les petits marebamls arrivant sinon à la fortune tout

a»i

est contraint de se démoeratiser.

moins à

l’aisaiice, l’art industriel

Les formes du mobilier

pas moins rigides et arrêtées, mais au

lieu

le tissu, la soierie

et

commence

à

restent

de meubles d’acajou plein,

ou n’établit plus que des meid)les de plaqué d’aeajou.

ii’eii

(]’est l’épo([ue

principalement, prend une place prépondérante

cacher

le

bois dans les fauteuils, les

canapés, les

sièges, au détriment, bien entendu, de leur solidité.

La

llcstauration, tout eu faisant disparaître tout ce qui rappelait la

Cour impériale par une anomalie singulière, dans de l’art industriel et décoratif, ne

fit

les manifestations

autre chose que de Limiter, de

copier jusque dans les plus petites choses, mais eu

la

la

rapetissant et

ramoindrissant.

G


»

'

'rf ‘"•î -

.’-V;

t*

vkr

J.'

«-'«.«l’d


CIIAIMTIJE

LE

II

ME U BLE



ciiAPrrnK

ii

LK AIEIJÎLE

L’iiistoirc (lu iiio])ilier juMit so (livis('r

com[)reiiaiit

Je

proprement

meu])ie

d’arcliiteetiire moljilière <pii

destination fixe

;

forme

en trois

dit,

le

|)arlies.

Lu première

eonsistant en

meu])Ie édiJié,

l>àti,

sorte

cette

construit, à

seconde, renfermant les tentures, les garnitures,

la

les tissus et les étoffes diverses

garnir les meubles bâtis

;

servent à décorer les pièces, à

(pii

la troisième, le

menu meuble, renfermant

tons les accessoires se trouvant dans la demeure, aidant à son orne-

mentation, servant à l’usage de ses habitants.

Le mobilier a dans son histoire deux jiériodes (pioiqne de durée bien

meuble peut facilement

dilférente

la

:

par conséquent t)en volnminenx et d’nn poids

fréquemment de résidence, dans

SC rendre des villes

qui

les

pour

qui dure encore, être

la

changé de place

et

et est

eonsistant snrlont

peuples changeaient

fuir et éviter

Cette période,

Renaissance,

commence

un antre

le

rennemi,

pour

soit

campagnes, emportant avec eux tout ce

constituait leur installation.

Mo^mn Age et même

relatif,

etc., alors cpie les

soit

tranebées,

première, pendant bupiellc

être transporté d’nn endroit à

en tentures, coussins, colfres,

l)ien

alors

finit ;

déménagé,

le

avec

le

comprenant

xvL

siècle.

tout le

La seconde,

meuble n’étant plus destiné à

est construit

pour

la

pièce

(pi’il

doit occuper délinitivemcnt et devient, par consé([nent, plus lourd,

plus important, plus architectural. C’est donc du xvL siècle que date le véritable nisterie, quoicpic les

avènement de

l’él)é-

meubles, au moins dans leur principe, soient de

tons les temps plus ou moins civilisés.


M()Bimi-;k sol’s i/mipiiiE

i.K

I*'

Tous nos lucubles modernes,

([uelles ([ue soient leurs

leurs usa^-es, dérivent de (juatre types primordiaux l.e

eolfre, le siège, la table et ie

Le

eolfre,

dans

vantaux ou des

baliiit; puis,

tiroirs

dans

rieure, devient d’aboial

la

et

;

lit.

unesimple eaisse en bois ou en

le [)rineipe,

transforme d’abord en

formes

enir, se

surélevé sur (juatre pieds avec deux

baut('ur au lieu de l’ouverture supé-

l’armoii-e, juiis la

eommode,

le

secrétaire, la

bibliotliè(jue, le eliilfonniei“, \c dressoii’, etc. I

>e

siège,

dans sa

j)lus

grande

sim|)lieité, n’est (ju’une |)lanche élevée

sur deux tréteaux, puis devient reseabeau la

chaise; des accoudoirs ou lai table,

eoinme

|)lanclie établie siu‘ tablt'S

Les de

biais, le fauteuil

le

canapé.

de tontes esjièees et de toutes

foj'iues, n’mi

une

jirineijie (ju’en

tréteaux; les consoles,

biii'caux, (juebpie vaiûés (ju ils soient,

les gaiéridons,

les

sont (jue des dérivés.

ne sont (jne des eonijiosés

table et du eolfre.

la I

ou

ne eonsisti* aussi en

b* sii'ge,

deu.x

avec nn dossier en plus,

;

>e lit

de tous les meubles, est celui dont

(jui,

changé, est formé aujourd’hui

la

fonne a

comme

eoniuie jadis,

à

le

moins

toutes

de (juatre pieds, d’un cadre et d’une sangle; c’est

é[)0([ues,

les

là sa

eonstruetion essentielle, ses détails d’ornementation constituent seuls ses variations. C’est à l’éj)0(pie

oii le

meuble devint

véritable essor. Les bahuts et autres (ju’ahars furent remjilaeés }>ar des

à

la fois,

bois

;

il

dont

la (jualité

lixe (jue l’ébénisterie jirit

meubles

meubles

j)lus

son

seuljités si jirisés jus-

lourds et

jilus ilélieats

principale résidait dans l’habile travail du

convient d’ajouter (ju’une des causes de cette révolution réside

dans l’introduction en Lurojie des bois exoti(jues aux veines colorations

si

riches et

si

jiréeienscs.

incrustés d’ivoire ou d’os, [udrent alors

J^es cabinets la })laec

et

de bois

aux

rares,

des armoires ou des

dressoirs.

Quoiijue

achevée

(juc

commencée

alors, cette révolution ne fut définitivement

par Boule sous

le

leurs formes arehitecloni(pies

maripieterie

règne de Jvouis Xl\ si

.

Ses meuldes avec

bien pondérées, leurs ornements de

de bronze ou d’étain, sur fond d’éeaille d’nn

si

liean


\A<:

MEUBLE

47

dessin, donnèrent su strnctnre et son assiette dénnitivc an inenble qui

ne varia plus depuis, tout au moins, dans les grandes lignes de sa construction. Jusque vers

le

milieu du xviiU siècle,

l’œuvre du menuisier sculpteur ornemaniste

;

meuble resta

le

mais, lors du retour aux

formes de ranti(|uité, qui date des dernières années du règne de liOnis

XV,

et [)réeède })ar

règne de Louis X\

I,

conséquent,

malgré ce

même

(pie l’on croit

le

commeneement dn

généralement,

le

rôle de

l’ébéniste devint [irépondérant.

A part

les détails de la décoration,

les

guirlandes de fleurs, les

sujets mythologiques, les motifs champêtres, les pipeaux et les boulettes,

remplacés par des attributs guerriers,

les tamliours, etc., les

meubles de

à })en de chose près,

les

mêmes

la

les

haches, les casques,

Ixépnbliijue et de l’Empire sont,

cpie

ceux de

la

lin

du

rc'^gne

de

Louis XVI. Leurs formes sont identi({ues, leur construction semblable, leur marqueterie de

même

espèce.

Le plus grand des ébénistes dn Jean-Henri Riesener, dont

les

xviii^ siècle

fut,

sans contredit,

meubles atteignirent nue perfection

d’exécution et une pureté de formes dont aucun ébéniste de son temps

n’approcha.

à Gladberck, près de Cologne, en ijüo,

il

vint à Paris


LK MOBILIKII SOUS L’EMPIRK

4S

dont

clans sa jouuessc' et cnilra clans l’atelier d’Obiben

mier ouvrier. OKben étant mort en Marguerite Van denCrnsse il

(pii

avait

il

ébéiiistes

La

d’nn bonrg-eois de Paris. En

la

eor[)oration

mennisiers-

des

'.

Icévolntion porta nn coup irrémédiable à rindnstrie de liiesener,

nionrnt en 1806 dans nn état voisin de

([iii

pre-

liiesener épousa sa veuve

17(17,

lille

maître de

recni

été

le

monnitdix ans après en 1776,101 178a,

se remaria avec Charlotte Crc'zel,

1768,

devint

il

misère. L’œuvre de cet

la

artiste supérieur est considérable. Elle se distingne par la pureté la

forme,

perfection dn travail et

la

Louis

XV

)lacé

des lironzes.

la rieliesse

Le elief-d’œnvre dn mobilier dn xviiC

siècle,

anjonrd’bni à l’extrémité de

de

la

le

grand bureau

galerie d’Apollon an

1

musée dn Louvre

est dii

à

liiesener avec

la

eollalioration

de son

patron OEIien x

lu

pcMi

an-dessons de liiesener, on doit placer David lloentgen,

pins généralement eonnn sons son

prénom de David.

Allemagne à Neinvied. Cet ébéniste hors de pins fervents dn nonvean style imité

blement ses meubles

comme Il

le

prenait

«

était

né en

nn des adeptes

rantiipie,

les

composait admira-

peut jnsipi’à nn certain point être considéré

et

préenrsenr des .lacob le titre

dc'

})air,

11

et

des antres ébénistes de l’Empire.

d’ébéniste meebanieien de

la rc'vne » et était

sur-

tout nn niar(|netenr extraordinaire, d’nn gont excpiis et d’nnc habileté

surprenante.

obtenait dans ses ouvrages des résultats inespérés,

la jnxta[)Osition

par la

Il

place de

la

des dillercmtes

bnilnre

dc'S

jnèec'S

c'S})èees (h‘ bois (pi’il

employait à

de rapport. .Mais cpiehpies mots

d’ex[)lieation sur la maiapieterie ne sont jient-ètre pas inutiles.

ébénisterie,

h'.n

feuilles de bois et

de

même

l’aiiti'e,

la

fenilh'

'

-

par

deux

1

la

maiapieterie s’obtient par

décon[)nre

de

de dillerentes essences absohmumt droites, régulières

épaisseur. Ces ])ar dcnix,

sn|)érienrc*

l.fs covjHiratioiis,

feuilles

sont ensnite

puis seri’ées dans nn étan. h'

jurandes

dessin

cl

(pi’(‘lles

collées

On

rnne sur

trace alors sur

doivent lignrer, à l’aide de

iiiaitrises liireiil abolies

en

IjCS bronzes de ce meuble ont été modelés par Duplessis et

lervieux.

la

imant

;

tondus

et

ciselés


n

A1-^M(

À lu.lonx

1/ IMlM':RATKir]<: MAKll-:-],()l'lS]-'. (Palai" de Aon Lai eb e a,u ])]'.

1

)



I.K

la scie

soin, on décolle

on à 1

(‘S

procédé est

la

pointe dn hnidn.

l’enilh's

deux

(piatre, s’ada[)tant |j(‘

4i)

ou de tout autre sorte de crayon,

craie, de san^aiinc

ensuite à

.MKUBLh:

le

de hois

pai'

deux.

même pour

la

(pii,

I

(a* travail

et

on

les

exécuté avec grand

alors dédonhlées, en forment

nné dans

l’antrc'.

maiapietc'rie en enivre, en écaille,

en ivoire, en os, en étain, on en (pieKpie antre matii're <pie ce antre I

de niaripieteric* moins savante

sorte*

jissemhlage de petits

rentes, réunis

d(* fa(;on

nons à Roentgen. ^ dance

dit

|)olvg()iies ;i

soit. Idie

plus sinpile consiste en

t*t

de dois réguliers (res[)èces

dillé-

former une (*spèce de mosaïcpie. Mais reve-

ce

oiei

découpe

(pi’eii

1779,

Salon de

le

la

Correspon-

d’nne table cliilfonnière exécutée par cet ébéniste

«

:

Le

dessus de cette table représente nn groupe de bergers en marqueterie...

tontes les figures sont très bien dessinées, les

nuances sont composées de petites pièees d’nn bois pact.

Cette

fa(;*on

et est travaillée

ni bridées,

ni

comme on

s’est

de marqueterie ressemble à

de

la

même

manière, de sorte

gravées, ni liroyées avee de

vn

oliligé

dement marquetées en

solide et compacte,

Après Roentgen,

et les

dur

com-

fort

et

mosaïque en pierre

([ne les

ombres ne sont

la eire

on de

la

fntée,

de les exprimer jns(|n’à [)résent, mais

soli-

petites pièees de bois dninent nnaneées.

justesse dn dessin, le mérite de l’ensemble et feraient croire que c’est

la

ombres

nn ouvrage peint on

la [)récision

travaillé,

lai

dn contour,

en matière pins

» il

convient de faire une

[)laee à

C.

Beneman 7

([ni,


MOBILIER SOUS E’EMIMRE

I.E

;)0

reçu inaître eu ijS ciselés, d’une

j,

allure

belle

Tort

des meubles eu aeajou ornés de bronzes,

fal)ri(jua

(exécutés d’a[)rès les dessins de

apprécié

lic'reinent

[>ar

un

([uoi(|ue

lourds

[)eu

la

;

plupart

Dugoure. Cet ébéniste, partieu-

.1.-1).

Marie-Antoinette, travailla beaucoup à ranieu-

bleinent des cliàteanx de Saint-Cloud, de Belleviu' et de Triaiion.

encore

(iitons

l">tienne

montre de

(xarde-incnl)le

le

D’une habileté rare,

très remaiapiables ouvrages. lité

dont

(iarliii

avait la spécia-

il

des meubles en ébène avec panneaux en porcelaine, en laque

en mosaï([iie ornés de bronzes ciselés \

et

et dorés.

iennent ensuite nombre de fort habiles artisans (pd, sans avoir

C. Ikmeman, E. Carlin

lloentgen,

éi^alé

surtout llicsener, n’en

et

furent j)as moins des ébénistes des plus reniaiapiables.

Commençons ajirès

nommé

«

par Levasseur,

cpii

reçu maître en ijbb, fut peu

fournisseur des châteaux royaux et du

Trianon

jietit

».

Pres([ue tous les meidiles de sa fabrication sont en aeajou jilein et

ornés de enivres ouvra^’és sur pai'fois, dc! niédailh^ns Il

me

du

nient à

admis à

.lonr,

la

Pafrat,

.1.

maîtrise

fabrication des

la

même nom,

L.

David

ipii

et (jue

en

J

7<)o

Dussieux

.1.

le

sic'^-cs

f’ossés-M(.)iisieui'-le-Prince,

du

et

la

ceinture, et aussi,

en biscuit et de j)hujues en porcelaine de Sèvres.

injuste d’oublier

sei’ait

moutants

les

Cauniont, Pierre Louis demeurant

j

stqitembre 1780, adonné Sj)éciale-

Alexandre, établi en

;

[irobablement

le

rue des

ijô'i,

père ou l’oncle de l’ébéniste

exécutait des meubles d’après les dessins de cite

dans son Histoire de U Ait. Arrivons

à Ericourt et à Des^aierrcs (pii demeurait rue Saint-Honoré, dont les

maisons jouissaient d’une notoriété du meilleur ré^'ime.

\ oici

d’ailleurs

comment

mier dans ses Mémoires^

;i

la

nn ébéniste ajipelé hiriconrt

nous en montra de toutes heures,

si

la

aloi

les

faisait

de raiicien

le

:

«

.le

me

rendis chez

des mcnldes merveilleux.

manières

bien que j’eus à peine

la lin

baronne d’Obcrkirch parle du pre-

date du 7 juin 1782 ipii

îi

;

j’y

passai pins de

temps d’arriver

du second, '

Biiroiuie

(pi’elle alla

(I

(

H)('rlvircli,

aussi visiter,

Mémoires sur

la

comme

»

l’égard

en témoigne ce nouvel

Cour de Louis AU'/ et

2 vol. in-.S°, Cluirpenlier, odileur, Paris, ilU'i.

deux

})onr l’Opéra.

La curieuse liaronne ne s’exprime pas moins élogicnsemcnt

11

la Soeiélé frauraise

avant 178'J,


EUE LE

LE

emprunt

fait

à ses curieux Mrntoires

«

:

lusson, nous allâmes cliez Desgnen'es,

:> I

a

mai 1784- He

)

l’iiôtel Tlié-

marcliand él)énistc fameux,

ilemeuraut rue Saint-Honoré, pour y voir des menljles. On ne pouvait ap})roclicr de son magasin, tant il y avilit de monde. La foule se pressait

devant un Imlfid de salle

Nommons 1774;

ii

mangei’ d’un travail iulmiralile.

vers 1778; bondin,

;

bernard, qui

en 1773 tenait un des

cpii

fournisseur du

1777,

spécialement à

la fabrication

nmrquetcrie d’amarante national,

et

;

adonné

des sièges, fauteuils et canapés

;

I7l>d;

rue de

briziird,

Couronne,

Moldlier de la

Canabas, établi faubourg Saiut-Antoine en bourg-Siiint- Antoine en 1772

traviiillait

[)i’inci|)iiux lUiigiisins

d’ébénisterie de Paris, rue 'rriiversière-Sidut-Autoine

Clcry en

»

.

encore Fdiennc Avril, ilemeurant rue de Cluirenton en rue du Vieux-Colombier en 1784

lîiiyer,

.

Joseph

;

Cosson, rue du

f^'au-

Cramer, dont on voit une commode en

de bois de rose au musée du Mobilier

qui avait ses ateliers en pleine

iictivité

Dautriche, rue du Faubourg-Saint-Antoiiie en

en 1771

la

;

veuve

Delorme, rue

1781;

Tiquctonne, en 1777; Didiois, nie de Charenton, en 1792; Evaldc, rue Sîiint-Dominiipie,

ipii

en 1770 collaborîi

iiu

laineux cabinet à bijoux

de Marie-Antoinette; Iderckmann, rue du h’aubourg-Saint-Honoré, en 1772; Foliot, rue de bourbon-N illeneuve, en 1777; Fromageot, qui tenait

«

fabrique et magasin de toutes sortes de meubles précieux

T772, rue du Faubourg-Saint-Antoine Plaisirs, en 1779;

;

Frost, fournisseur des

»,

en

Menus-

(jarnier, rue J\euve-des-Petits-Cbamps, en

1772;

(iindon, rue du Faubourg-Saint-Antoine, en 1772; Crourdin, fournis-

Couronne, rue de Cléry, en 1777; Lacroix, aussi Claude fournisseur du Mobilier de la Couronne, à la même époque

seur du ^lobilier de

la

;

Leliesgue, établi en 1772

bergères

et

;

Lelarge, spécialisé dans

des fauteuils; Lenoir,

seur de la Couronne,

étalili

rue de

«

plus

«

ébène

d’Eiifer en 1780;

fabrication des

menuisier en meubles (’dér}',

en 1777

Fanbonrg-Saint-Antoine, en 1772; Tdeutaud, dont

magasin nie

la

;

»,

fournis-

Le Mille, nie du

la

veuve tenait un

Montigny, en 1777, un des ébénistes

les

renommés pour les meubles de marqueterie en écaille et argent, ou et cuivre,

dans le genre des ouvrages du célèbre bon lie

rue de l’Ecbelle, eu

1

78

>,

»

;

Moreau,

fournisseur des Menus-Plaisirs Nocart, égale;


LK INIOBIMKR SOUS T/EMPIRK

5a

ment

foiiriiissc'ur

des Meiius-lMaisirs, en 177

); Petit,

me

du P\iid)ourg-

Saint-Antoine, en i7()i; Portier, rue des Bourhons en 1777; J^rudlion, «

artiste intelli^’ent [)oui‘ les objets de niécluinisnie

lieuse,

menuisie]' en meubles

«

ronne, en 1777;

(Couronne des tables, des guéridons,

nit à la

;

tournisseur du Mobilier de la (Cou-

»,

Scbmidt, éf>’alement,

i7<)o;

et

171)1

encore un tournisseur des ^lenus-idaisirs,

Iloussc'l,

établi entre J7(SÙ

en

étîd)li

»,

en 1787, four-

<[ui

dc‘S bibliotbè(|ues, etc.

;

178b; Schwerdfeger

Selineider, rue du Faubourg-Saint-Aiitoine eu

reçu maître en 178), auteur du cabinet serre-bijoux de iMarie-Antoinette

de

menuisier en meubb'S

«

'Tilliard,

;

Couronne en 1777; Weswal,

la

Paubourg-Saint-Antoiiu',

tonne on 1777;

Parmi et

non

(,-onnus

des ébénistc's de

de Imnéville dont h‘S plus Indhrs (atons encor(‘

P)Oulai'd,

énorméuKMit

vailla

la lin

de

n’est (|ue juste de

il

œm res

parurent

la

|)our

Mobilicu’

le

dire

ch'

la

Nation.

raucien

l'éginu',

h'

[)lus

Nombre

d(*

la

(uitia*

1780 et

temps ne fussimt gucia* propicc'S

i7‘)i, <pii tra-

(îouronne, ou

d’ébénistc'S avant travaillé sous

la

chute

huir

îi

(h* la

Royauté, (pioicpie les

industrie' <pd

nécessitait

précaires tout au moins jusipi’îi l’épo(pic du Directoire, [)ai‘tir (h'

rétablissement du Consulat <pu'

un véritable essor la

pourrait

et la tram| uil lité. Aussi, h'ur situation (h'iueura-t-ellc

à

|)oui' ari‘i\er

[)roclamatiou de ri/m[)ire.

Consul

ensuite,

et,

i7<)o.

grand nombi’c même, cela se conçoit, conti-

nuèrent d’ex(‘rcer leur métier apres

ment

monarchie,

nommer David

menuisier eu meubles, de i78j à

[)r('S<|ue

calme

en 177/1; Weisweilcr au

établi

maître eu 1778; Delorme, rue dd(|ue-

les nK)ins lialnles,

j)arnii

Mobilier

Séné, Delanois, (larbai-d, etc.

llichtei'.

moins

les

la'çu

fournisseur du

»,

C('ux

de

I

un

îi

comptes de

a'S

la

la

des plus seule-

('/est

reprirent

h*s alfaires

état <lc pi'os[)érité

le

absolue après

maison du Premier

Maison impériale, sont

pour

lîi

le

[irouver.

Passons période.

rapidi'iiK'nt

\ oici

en

re\ ne

.lacMpies-Antoine

h'S

Rnins,

|)rincipaux ébénistes la-çu

maître

demeurant idors rue du l'’aul)ourg-Saint-Antoine, '

\'()ir l)f

Cliampeaiix, Le Meuble,

iii-i2. tyiaiiliii, l’•di^eur, l’ai'is.

le

17

dont

ilc

cette

mai 178a, les

sièges

MMiolliéqiie de renseignemeiil des Beaux-Arts,

'2

vol.


MEUBLK

LK

étaient particulièrcmciit a[)préciés la

maîtrise

le

septembre 178a

3

senr dn Garde-menble,

(pii

François Ig-nace

;

et

nommé

a[)r('S,

l’Exposition industrielle

l'eçnt

établi

riKî

maître,

(jiii

dn

oîi

il

eet ébéniste, cm

une mention pour

l'’anbonrg-Saint-Antoine en

Arrivons aux

Ja(*ol), les

1780,

» ;

iSoti, «

lignra

îi

ses meubles

Simon Maneion,

lorscpi’il

fut

reçu

Aapoléon. maîtres ineontestés

(jiie.

Chez eux se sont manifestées an pins

l’art

dn inenble à

la lin

à

l’année suivante l'onrnis-

avee soin et goiit

fal)i‘i(piés

travailla pcjiir

admis

avait alors ses ateliers nie de Cliarenton,

eonr Saint-Joseph; vingt ans

enriebis d’ornements

Pa[)St,

dn xvjiC

et

an

d('

l’ébénisterie de l’épo-

liant point les (pialités

commencement dn

vix**

de

siècle.

en cet ouvrage, leur personmdité

et

surtout leur œuvre tient une place prépondérante. Georges Jacob,

le

xA.nssi

ne

chef de

fant-il

pas s’étonner

la famille, fut

si,

sons Louis

X\ un des pins

estimés de cette pléiade

d’ébénistes dont les remarcpuddcs ouvrages sont restés des modèles de

goût

et d’élégance.

chose

le

En dehors de ses œuvres, nous ne savons pas grand

concernant.

Il

ne

faisait point partie

de cette colonie d’habiles

artisans venue de l’antre côté dn llbin a partir dn milieu dn xviiE’ siècle. 11

était

Français et nacpiit dans nn petit village de Bourgogne situé

entre Auxerre et d’onnerre.

ignore également

comment

il

On

ignore

la

date de sa naissance, on

apprit son métier d’ébéniste, ainsi que


LR M013IMER SOUS U’RiNIPIRR

54

répo(|uo à

de

la

peu

la(|itolIc' il

vint à Paris, toujours est-il

corporation dos imninisiers éPénistes, en i7dp,

})lns tard,

nisseiir des

dans nn

bail daté

David

li.

Ivévointion

la

de 1790,

cpii travaillait

il

de tontes

sièi^’cs

eomine nienni-

est désigné

chargé dn inohilier de

lui.

inonnments grecs

d('s

de

Cet ainenhlement,

et l’oinains,

Ce sont

dnit par L. David dans ses principah's toiles.

l’atelier

de son élève

inaitiH' et

eonstaniinent auprès de

scrnpnleiisenient copié sur

de

avait oPtenn le titre de fonr-

spécialité des

la

.laeol) tnt

.

il

exécuta d’a[)rès les dessins dn

(pi’il

Moreau'

( 1

septeinPre 171)0; nn

du roy.

sier et fonrnissenr de inenliles

Après

7<S/j,

1

Mtnms-IMaisirs, avec

sortes, lodin,

\

memljre

fat reeii

Int noininé adjoint en eliarge an syndic

il

corporation, loitre-teinps, en

la

le

(ju’il

l'nt

rc[)ro-

d’ailleurs les

accessoires (pie l’on reti’onve dans h'S tahleanx des Horaces^ dn Briitus^

Hélcup

\'

de

Cet onvrag-e,

et

([ni

Pans

et

dans

date des années

nn

(pii

chômaient

pins tard, (jiiand

|)eii

vention,

il

il

I7<4()

fut (pu'stion

de menhler

il

dt*

composer

demander d’en

faire

les

masure dn [lopnlaeier

sérieuses étmhvs

laboration aA'ce

(’r.

lj.

ment

David. et

nn

I

j(‘s

([ni

[las

se

d’iine

ins[)iration,

œuvre

Des deux amis,

mourir de faim,

sai-

[irésentait de mettre

en

Italie.

De

leur

à

C(a 1 -

très remar([nable ([ni eut,

nn sncci’S an moins égal à celui dn mobilier

formes

y étaient atténuées dans nn sentiréunirent tons les suffrages. Ce fut

anti([iies

g-oiit [lartienlier

([ni

Morp.-ui ((^Icu'les), ('lévf' de L. Daviil, éluil âgé de Irente ans, (|iiand il aida son maîlre dans composil ion de ce inodilier. \'oir R.-.l, Deléclnze, Louis David sou école et sou temps. '

la

Con-

la

dans nue [lanvre ehambre d’nne

(pi’ils aA’aient fait('S

Jacob, sortit une

lors de son a[)parition,

de

de

ameublement

(piartier Saint-Martin.

em[)r(‘SS(mi(mt l’oceasion

aA'(>e

eet

une lumreiise

réduits aux [)lns hnmbh's lu'sogm's pour ne

[irolit les

la salle

dessins aux arehit(*etes Pereier et

l’ontaine, (pii vivaient misiM'alilenumt

sirent

îi

ne voulut [loint assumer seul une res-

ini[)ortanee ('xcejitionnelle, et, [x^nssi* par

triste

1790, mit de nonvean en

et

se trouva naturel lenient désigné [loiir cet ini[)ortant travail.

ponsabilité aussi lourde (pie celle

alla

Réeainier,

chute de l’ancien régime. Aussi,

de|)iiis la

Qnoicjiie adroit dessinateur,

il

il/'"'*

de l’éhéniste. Des eoininandes alllnèrent

relief l’haliileté et le talcmt

ses ateliers

célèbre portrait de

le

.


LE MEUBI.E le

dernier travail de

abandonna Honoré, (|n’cn

( 1

.

Jacob'

au lendeiiiaiii du 9 Idiermidor

(|ui,

de sa maison

la direction

qnoi([iic cc dernier

son troisième

ii

lils,

brançois

bien jeune encore, puisqu’il n’était né

l’iit

1770.

JiCS nia^’asins et ateliers

énorme

vieille et

^lartin, à

M artin

;

de

maison

la

Jaeol) occupaient alors

une

bâtisse de la rue Meslay, en plein (piartier Saint-

deux pas de

plus tard,

Sainte-J^’lisid)etli et

l’é^’lise

furent transportés rue des \

ils

du marché Saintinai^'-riers.

Devenu

chef de cette importante maison, Franeoisllonoré Jacob, pour se distinguer de ses

deux

Desmalter,

nom

ajouta à son

frères,

d’une

celui

était

cpii

celui de terre

située en bonr^og’iie et appartenant à sa

C’est sons

famille.

maison d’ébénisterie Il

direction

sa

sitions industrielles

figura à celle de

aux Expo-

|uirt

alors

oi'^’anisées

IX où

l’an

la

son apop;ée.

attcipi-nit

commença par prendre

(pie

et

ol)tint la

il

médaille d’or, conjcjintement avec Lignereux.

rapport du Jury s’exprime ainsi

JiC

à son sujet

:

«...

les

meubles du citoyen

Jacob sont également recommandables... leur style est d’un pins

de

ciles

en une

industrie,

degré de perfection, dont

jiortée

deux genres de tidents ‘

çons

Georges

:

.lacob,

détails les

jiltis

difli-

.lacol) avait

l'aîiié,

dans nu

aujourd’hui

si

(pii

liant

n’y a jamais en d’exemple, méritent

il

récompense de premier ordre, les

les

sculpture y sont traités avec perfection. Les artistes

la

excellent

grand caractère,

le

Jury, embarrassé de choisir entre

distingués, laisse an sort

si

et

deux

et Geruiaiue-Elisal)eth,

tilles

(pii

:

soin de

le

eu de sa leiiime, Jeaiiiie-Geriiiaiiie Loyer, cinq eiilants

Jacob-llichemond, Jacob-Desiiialter,

épousa Guillaume-Philippe Beaudemoiit

la

:

trois gar-

Marie-Victoire, qui

épousa Jaccpies-I'raiiçois

Meurice. Eraiiçois-IIonoré Jacob,

C janvier

1820, (pioiipie à

dit

Jacob-Desrualter,

Geoi'ges-Alplionse .lacoli-Desmalter, né Laloiid,

Une famille d

iié

j août i8|i. Le en 1770, mourut le il avait cédé ses ateliers à son lüs i

peine âgé de ciiupianle-cinq ans, le

21

lévrier

17<J<J,

moi't le 7 juin

1870.

ébénistes français. Les Jacob, Plon, imprimeur, Paris, i8q|.

^"oil'

Paul


MomLii:i! sous i/kmimki-:

i.h:

A

des d(uix à

celui

(lélcriiiiiu'r

rj^xposition

|)lus

remaiapiés encore, et

piit

soin

«

dans sa

talent supéricuir

ne l’avait

rapport,

Desmalter

Jacob

aurait obtenu

[lartie,

meubles furent

des réeomjieuses

.lui'j

(pie

»

mtidîdlle d’or

la

:

s’il

déjii eut' ».

Le (ionsulal

renommée de léon lui

dans sou

de déelarm'

ses

repariii,

il

ra])porleur du

le

d or sera promise.

iiicdadlc

lu

X, à lacpielle

l'an

d('

(|ui

le

firent

mobilier de

la

Maimaisoii,

et la

Premier (ionsnl à l’éminent ébéniste

(»’née [)ar le

consacrer

(pie

Dès son aridvée au

.lacob-Desnialter.

commanda

ne

plus tard riou|)irc“

et

jiouvoir.

la

Napo-

sympathie témoi-

lui fut

continuée par

l’Empereur. Perciei' et Loiitaine, de leur côté, n’ou blièrent jamais (pie avaient été les clierclier dans

les .lacob

pendant répo([ue révolutionnaire

le

^i;-aletas

oii

ils

végétaient

cause de

et avaient été la jiremière

leur fortune. Aussi lorsipie, jilus tard, en leur (pialité d’arcbitectes de ri’anp(*reur,

furent chargés de la

ils

restani’ation des

châteaux de

(lom[)iègne, de Saint-(doud et de h’ontainebleau, des palais de sailles et de l’Elysée, ils

.lacob-Desmal

ter.

Ils

ne mampi('rent

agirent

d(>

même

[las

pour

de l’étraugei' (pie Napoléon

ju'incières

Jaeobd)esmalter meubla d’Aranjuez,

(h>

les palais

c't

les

de

\

il

riieureiix ébéniste.

sor dirigm' sur |)lace les

la

dessins de Pereier,

le roi d’J'.,s[)agne

bler

Il

chargea de restaurer

et

d('

lit

la

ii

l’eini

Manche pour

des ameu-

aller

ii

Wind-

restauration intérieure de cette résidence. Sur il

exécuta une bihliothèipie

et

nn cabinet' pour

L’enijiereur de Uussie

le

chargea de meu-

Chai’les l\

.

à Saint-Pétersbourg.

J

.e

roi de

commandes pour son château de Postdam. même. Don Ibalro, lui dcmamla de décorer et de

aussi diversf's

L’eiujiereur du Brésil

meubler son

Mayence, d’Anvers,

enise, etc.

traversa

une partie du palais de rE,rniitage

Pi'usse lui

meubler par ou

Les souverains étrangers eommandèrent aussi

blements

er-

les résidences royales

châteaux

Konie, de h’iorence, de

les faire

\

jialais

de Ivio-de-Janeiro. VA nous ne ])arlons pas des

frères de Aajioléon (|ui, désireux de trans})lanter dans leurs capitales les

modes

(>t

le

luxe parisiens, ne s’adressèrent (pi’à

lui.

«

'

caud,

Celte liiMiolhèque et ce caltinet ont été re])rodiiits dans /es Artisans célébrés, par Ed. l'ou1

vol. in-iS", l’aris, iS'jr,


MEUBLE

T.E

Il

ne

faiidi’iiil

pas coj)on<lant

vaillât (|ue |)Oiir les tcMes

quo .lacob-Dosiualter ne

cr(.)iro

eom'onnées. Xonihre de gi'ands personiuiges

étrang’ers lui coinmandèi’ent des mobiliers.

d’Angleterre, lîavière,

Prusse, d’l*is[)agne

do

de llnssie,

tra-

,

en était demandé

lui

Pologne,

d(‘

Alais c’est

d’Italie, etc.

Il

d’Autriche,

de

encore en lo’ance que se

trouvent ses pins importants onvraga'S. Le (larde-menble, les ministères, les

musées,

les palais

^

~i

CoM.MODi-:

meme

*,

nationaux, les administrations, les églises

i:n

'

i

r

'

acajou (Col lei'iioii

1

M

I

(h'

M, E. Dcako

ilçl

Castillo).

renferment de noml)renx menbles )K)rtant l’estampille de .facob-

Desmalter. l)n nirectoire an commencement de

la

llestanration, la

production de ses ateliers fut énorme.

An premier rang des .lacob-Desmalter,

il

Dn

de

répoc[iie

inq)ériale,

après

convient do placer Lignerenx, son pins sérieux

concurrent, qui avait obtenn

de l’an IX.

él)énistos

la

médaille d’or à l’Exposition industrielle

rapport dn jnr}q des pins élogienx pour

les

deux con-

frères à cette occasion, anqnel nous avons déjà fait un emprunt, nons

retiendrons encore ce

fpii

concerne Lignerenx

:

«

Les mevdjlos dn

citoyen 1 ngnoreiix ont paru remar(|iiables par l’élégance et ^

Le banc d œuvre de

1

église Saint-Gervais-et-Sainl-Protais, à Paris, est

la

soi'ti

richesse,

des ateliers de

Jacob-Desiualter. 8


LE 5I0B11>IEU SOUS L'EMPIRE

58

par l’aecord de tonies les

de elnupie

pricH'S à la destination

dn

lini

(“xtérienrennent

travail

(pial)l('

h'

tahmt

me

demeurait de-la-Mnle.

admis

reen

ii

(i

oetohre

inaîtri'

le

maîtrisi'

la

\enve-des-Petits-(diamps,

il

le

vn dans

a

i.»Tand

le

travail

degré de

peid'ec-

i(i

avril

jnillet

jRh

i

;

i

aussi,

une

jyj, alors ipéil

hahitait en icSoj nu' dn IRis-

.losepli Nie/,

;

dit

»

une précision remar-

.laeipies 'l'rami'y, étahli

ij.Si (i

nn

il

M. Ihirette,

«

:

ieinareliand mérite, lui

I

Saint-Lonis, an Marais,

h*

Li^’iie-

une médaille d'argent de deuxième

Ihindti'

Aoinmons encore

reçu mend)i‘e fut

;

le -Inry

réhéniste porté

Mielud-.laeijin'S-l rhain

)'

mention particn lièrc'

Cjn’il

(h*

décerné à M.

a

Il

classe.

a ('xéenté avec

«

A[)i'ès

»

le

Chapon, an Marais. Ce dernier, à

pinsienrs piècc'S en ornu' noueux;

de ces pièces tion.

intérieurement...

rnt'

ecmeeniant,

le

t'orines appi'o-

enlin par rexaelitnde et

une deuxième médaille

riCx[)Osition de iSuti, ol)tint

rapport dn jury

des

elioix

le

elioS(‘,

et

renx, vi('nt lînrette^ étahli aa,

le

par

j)arl’u*s,

rne de Charonne,

rne dn Commerce, lors-

h'diimne-Lonis Chartier, rne

ri'en maili’e h‘ ii avril ij.Si,

Pour ne pas allonge!' indéliniment

(*ette

listi',

nous

m^nis vo 3a;)ns

obligés de passi'r sons silenei' nondire d’antres ébénistes

(fiii

après

avoir joui d’nnc' eei'taine notoriété dans les dernières années dn règne

des bonrbons, conlinm''r(>nt de jirodiiire des meubles (M des leur indnsti'ie après la ehnt('

pemhint

les

ébénistes oi'dinaii'eim'nl occupés

nom

Napoh'on, mnis rencontrons nn

C(‘tt(‘

ii

llechel, [)i'it

«

la

il

il

provincial,

;i

Ihiris

malgi'é

[)onr la

Maison

»

Cet llecipiel

dn lanbonrg Saint-Denis,

de

civile

ecbd d’nne dame

moins

la

IMiel,

d’orthographe

parente d’Ilecipiel on

oii,

eni'iehis (rornenients tr;ivailhi Ini

([ni

dn

d’ain'ès le ra|)[)ort

fabriqués

aussi assez frécpiem-

Pour Antoine Itascalon,

c’était

lier. 11 jivait ])onr spécialité di'

listi'

rne dn ban boni'g-Saint-Aiitoine,

menbles

inqiéi’iale.

la

hi diH'éi'i'nee

riCxposition indnstrielh' de oSob

avait prési'iité des

pai'

nombri' de menbh'S an Ciarde-menble.

mèi'c, la tanti', on tout an

avec soin et avec goiit,

ment

livi'a

l'ikcl ni' sei'ait-i'lh' ])as,

(duhiiste établi

[)ai't

Jury,

Strasbourg, (pd

dame

dn nom,

tout partienlièrement

l't

Phanpii'e.

Parmi

établie

Kovanti'

la

d(‘

de

olijcts

établi an n”

i

\

\

nn ébéniste d'nn genre tout particu-

décorer ses menbles d’ornements dorés


MEUBLE

LE

^9

peints sur verre, ou ])our parler plus exactement, gravés à la pointe

A

sur fond d’or.

i8o(),

il

nue men-

ol)tint

pour ce genre de travaux, comine en témoigne

tion lionoraUle

port dn jury

l’Exposition industrielle de

(pii

reconnaît (pie Uascalon

a eni[)loyé

«

le

rap-

pour décorer ses

inenhles des ornements peints sur v('rre, et a donné des preuves de

bon gont dans l’emploi de ces ornements

(dnoiipi’ils soient assez

».

rares, on trouve? encore

d(?

pins jnstenient ranger an

nombre des décorateurs, des

montants de cheminées,

cet ébéniste, ipie l’on jionrrait |)ent-èlre

soin (M de charme. Uascalon fut nn des fonrnissenrs atti-

d('

trés de la

Maison impériale. éfiénistes

d’ètrc tout an

en

ibo'i

;

clavecins et antres meubles, décorés avec

d(‘S

beanconp

D’antres

dn commencement dn siècle méritent aussi

moins signalés

Adam,

;

fpii travailla jionr les

de lîondon-Cionbean, demenraiit

me

rapport dn

le

-Inry,

«

imaginé d’employer dans

fabrication

la

qui aida à ramenblement dn palais de l’ontaineblean en

rue des .lardins-Saint-Panl,

à l’Exposition

(pii,

cpii

pour avoir,

icSob

des meubles de l’orme noueux an lien des bois d’Aniéricpie

cbat,

Tuileries

des Petitcs-ficnries,

obtint nue mention à l’Exposition indnstrielb; de

d’après

tablettes et des

;

J

(dément, ^io j

;

b’ri-

de iSob, avait

exposé nne collection de bordures de cadres ornés, en maiapictcrie de enivre, d’acier et d’or, fabriijnés à l’emporte-pièce

proprement parler, de Beanrepaire,

n’est pas

([ni

nn ébéniste, pas

me

Eerpslicr,

le

Saint-Denis,

la tabletterie;

précédent, pins tard

Talomé,

me

})lns rpie

dits et

([ni

(i,

me

[leint et verni.

la

liste civile;

eut la spécialité des conebettes à pan_Morel,

llémond, adonné tout particu-

Eemaire, établi

talilettier

des (iravilliers,

(lardenr,

nommons Kaeshammer,

diverses fonrnitnres pour

([ni lit

neaux peints en gris; Eeive, lièrement à

mais, ce dernier, à

moulait des ornements en carton

Uevenons aux ébénistes proprement établi à Strasbourg,

;

etc.

;

\

me

Saint-Honoré,

comme

antrain, boulevard Saint-Aiitoino

Pour arrêter

pourrait devenir fastidieuse, ajontons-y

le

cette

nom

;

nomenclatnre qui

de Biennais, avant

tout orfèvre et tablettier, mais (pii ce[)endaiit ne doit pas être oublié

comme

ébéniste.

tapissiers

;

mais

Après

les

ébénistes,

il

conviendrait de citer les

alors, ils n’avaient [>as l’iinportance

([ii’ils

ont acquise


depuis. I

MOBIUKIÎ

U'

(jo

Xonimous

1/ E:\IP

IRE

puis Ikdlauger

I)()ik‘Ium‘

sur les dessins de lîerlliaud, c^xéeuta des

)ireetoii‘e,

vj’ait

iiéaiiiuoiiis

SOI' S

d’élét;autes dra[)eries, et eudii Iié^uier,

le

recou-

lits <pi’il

décorateur

le

sous

rpii,

attitré

des

le [>as

sur

riches et o[)ulciitcs dciucurcs.

Dans raiiieuMeuieut,

sculpteur orueiuaiiiste d(dt avoir

le

Téhéiiiste propi'eineiit dit, (|uoi(pie hieii souvent ces dcuix [)roh‘ssions

n’en fassent

(pi’iinc*.

Xous allons donc coininencer nous avons

nous occuper,

à

(pic les autres et les lits.

tion,

ceux reid’eriuant plus rré(|ueuinicnt

])ar

des parties sculptéc'S, c’est-;i-dire les

Ces derniers,

pas s’étonner

menuisiers

les

si

])our la (ionronne sous l’aiudcu

ri'i’e

ii

de

Aussi

la i’opyauté.

pillc

I

des

si(‘L;’es,

furent (uicoi'e les fournisseurs

l’éi^'iuK'

de .Ican-Pierre Louis

S(’

eu

livi'a

ne.

sculjiteiirs (pii avaient travaillé

attitrés de la Ivc'piihliipie et de l’Kiupii’e. nruns, (pii avait livré

son de Louis \\

tables

sii'^’es, les

leur dillercuce radicale de concep-

iualc;'ré

pour leur exécution, se rattachent

faut-il

détadléc des incnhles dont

la la.'viic

plus tard

retrouve sur un

;i

Xapoléon

i^-rand iioiuhre

îi

Mai-

la

l’estaïu-

:

de chaises

aux ajiproches

(>t

de fauteuils du palais

la

tourmente révolutionnaire, fournit au Mobilier national des chaises,

fauteuils,

mais

le

(pie

f’ontainehhaiu

;

lloiilard,

canapés, tabourets, ottomaïU'S,

heiyq’i'rcs,

nom

(h*

rencontre encore

l’on

{‘om|)tcs de l’f’tat poiii’ ce

i^’cni’e

le

sultanes,

(h>

etc.

;

plus fréipiemmeiit sur les

de fou rnitures, c’est celui de

(ieoiyi>'es

.lacol).

xXvant la llévolutioii, eet éliéiiistc, autant menuisier sciil|)teur (pi’éhéniste, se livra tout particii liiu’eimuit

cana|)és destinés à être dorés.

Dans

;i

la

sculpture des

celte spécialité,

il

sièL>’es et

devint un des

|U'cmiers artisans de son temps. Le iiomlua' de ses ()uvraL;’es en R’ciire,

est

énorme.

(

tn (ui

trouve des spécimens dans

des

la ])lupart

ce*

des

résidences nationales, et dans nombre de collections jiarticulicres. '

écrit

lioudici* laisail

dans

ramené

le

le

lu'oicssiou de seiiliiiiciils |)alrioli(jues des jdus

JonnuiJ delà Mode

goût

et

anti(jiie et jun', <jn

cher avait ses magasins rue

(.le

il

du ne

(rodt, juillet i"()o laiil

la \ errerie.

:

((

Ea

pas conrondre avec

avaiie(!-s.

N

avail-d pas

liberté e(jnsolidéc en le

goût ancien

l'ranre, a

et gotliicjue. » 13ou-


l.E

Connue (|iii

sait,

l’on

sait,

l'nt cliari^’c d(!

pendant inen

I)lei‘

la

:\1EUBLE

|)érlo(le l'évolntionnaire

l’ateliei'

entre antres oEjets, de

6i

du peintre

eliais(*s

recouvertes de coussins en laine

c’est G. Jacol)

L. Davdd, (pii se

courantes en

roiiL;’e

,

l)ois

compo-

d’aeajon toiieé

orntis jirès des contnres de

palniettes noires en imitation des sièges lignrés sur les vases étrnsfpies;

d’nnc chaise enrnle en bronze, dont les montants en tonne d’\ étaient

terminés en

liant

par des tètes,

et

en

tjas

]>ar

des ])ieds d’aniinanx

;

d’nn grand siège à dossier en acajou plein, orné de bronzes dorés,

garni de eonssins ronges et noirs, et do dra|)eries de lenr, etc., etc.

même

eon-


LK M OBI TJ

G2

C

encore

est

K

SOUS

U

De

nio])ilier dc' la (Convention.

ces cliaiscs dites étrns(|nes, en

sier en

l’oriiH'

enseinhle tenient

occupé

en

il

iSp")

en

de deux troni|)eUes

cJ

ouverte au

de

fait

consiste

l'ii

fautiuiils

élu'au',

recouverts

et ^’i'èles, p;-alon d(‘

en

dt'

ce

derniiM'

fut

(pii

eliari^’é

dessins de Uercic'r, bois doré,

Clianips-DI^'séc'S.

soie broelaà*

ii

de le

d’un

du

construire,

fauteuil

d’étoiles avec

impériale,

de im'nie

comme

(Ce fauteuil S(*

un cuir jaune

du

brodé

de

ai’rivé

partie les rési-

sculpter

(C’est

donc

d’a[)rès les

en

eéli'bre est

(Ce iniMible

'là'()ne.

.lacol)

ri’.nip(‘reur. x\ussi

au jiouvoir.

établir et

('«.

.laeob-Des-

lils

])lus ‘^•rande

la

surmontés d’une boule d’ivoire

(l’arL;-ent

un médaillon emitral dans

(‘Spt-e(‘,

le

rouL;’e

inolii-

tainlionrs

est tout naturel (|ue

Il

Priunii'r (Consul et

avec des accoudoirs

dra[)

(Ce

de

et

Ibuirs, avec eneadrenient de

incrustations d’étoiles de nacre. Le dossier verts

de la lu'vol ation

avec des inerustations d’ar^'ent, inaig-res

denct'S liu|)ériales (piand Napoléon fut lui

fii^’urèrent

(pii

d’àiK' est lanuplaeée par

nnuibla [)our

<pii

reliés

imniEles de l’appar-

fournisseur du vaiiKpuMir d’Italie, son

le

nialtcr soit deviniu celui

est-ee

(

tlorse

taliounJs, véritables

(Ui

d’or parsenu* d’étoiles.

lil

ayant été

peau

la

d(*s

d’un

\ ietoiia*,

la

ou inèinc

i>’risaille,

les

inilitaiic

et

j.;’ard('-ineu Mi*

si(‘i;’('s,

exécuta

de

rue

l)ona|)arle,

])ar

avec leurs eordi'S, dont et

(i. .lacol)

V li.vpn.sitioii lnst()ri<i uc

l’Empire, licr,

en

ruhan.

l’aide d’un

;i

ronrnit le

d’aeajon, avec leur dos-

i)ois

oiaié d(‘ cainéc'S peints

eoinposé

assez souvent

dit, (|ui

ses ateliers sortirent pour la ])lns g’rande

])artie,

])(‘II(‘,

EM IMITE

conimc nous l’avons déjà

(1. .laeo]),

de

IJ

trouve au

(

(>t

sièi>'e

le

parsemé de le

sont recou-

])almettes

et

dossier, renfennant

l’CN

iarde-meu ble.

n second fauteuil

l

se voit au palais de l'ontainebk'au

jirécédent, en bois doré, av(*e

ii

.

(Ce

dernier est,

(bmx accoudoirs surmontés

éf^alement d’une boule d’ivoire parsemée d’étoiles de nacre. Le dossier,

encadré dans un boudin

rier enserrées

doirs et leurs

dans des c(;)tés,

lli.>’urant

d('S feuilles

de eliène

bai^au's à perles, le sii-ge, le

sont tapissés de velours

rou^'X’

et

de lau-

dessus des accouavec des Ijroderies

d’argent représentant des ornements, des palmettes et des abeilles,

avec

l’initiale

sier. Jx‘S

Nv

ré[)étée plusiimrs fois,

notamment au milieu du dos-

pieds de devant consistent en une cariatide à tète

d'homme


LE MEUBf.E J)arl)ii,

liiiissant

de

en

de .lacob-Desinaltei’, nn

^enrc

lion.

i'antenil

r,3

Le (iarde-inenhie renrernie encore

de

l)iirean

de riunperenr, du

recouvert do velours vert hroiUJ d’argent

([ne les [)i'éeédcnts,

mais non doré. Ce dernier

l'.vuTi'uiL Di:

a

ét(*

(ididement reproduit

Nai'ollon (Pillais

ilc

On

[lar

[)ar L.

David

Coiiijiicgno).

dans son tableau re[)résentant Napoléon dans son peint en icSia et gravé

même

('a

la net

de travail,

Laugier b

trouve encore anjonrd’hni dans les résidences nationales un

grand nombre de sièges de

l'éporpie impériale

:

les

uns recouverts en

tapisserie de Beauvais, tantôt à fond blanc et dessin à lenilles d orne*

Il

cimvieiit de citer

piii'iiii

les plus Itelles jiroductions

G. Jacoli, un nienlile de salon composé de ui sièges, splendides tapisseries de Beauvais, laisaTd partie de

la

dans une vente de menhles provenant deM""^ Bécamier,

un amenhiement en acajou fauteuils et

et

deux chaises, qui

dune

de ce genre sorties des ateliers de délicatesse exquise, recouverts de

riche collection du comte Grellnllie; puis faite à

l

hôtel

citronnier garni de velours rouge, fui

adjugé

i

hjo francs

Drouot

le

'ipnoveiuhre

composé de deux hergères,

deu.\


LE MOBILIER SOUS L’EMPIRE

r,4

ment

et

sur

altrilnits

avec

llc^iirs,

(le

Ll(‘u

l'oiid

laiitôl

;

occupé

inilic'u

le'

fond

ii

papillons aecoiupagués de iiiédaillous

blanc;

dc'stiués

Ceiix-ei,

uieuts priv(‘S

;

broché

dc' soi(‘

or,

])i'ocbé

rauu'ubU'uu'ul

;i

autres

b'S V('rt

av(‘c

or,

('t

égalemc'ut

dos droit

:i

sc'ulpté cl dota*

ou

soie*

('U

velours

le

plus

plus souv('ut (h'stiués aux pièces

le

nous signalerons, au grand Triauoii,

seul[)b''

au

blanc, eu satin cramoisi

el

damas de

(*u

au dossic'r

doi'é,

('t

j)alais

d('

(

l(''g('r(*iu('u

I

ren-

chim(‘i‘cs ac'croiipies les ailes

c'ii

eu

'Eriaiiou,

:i

ormi de palmc'tles,

sculpté et doré, dont

d’I'lsope.

brocart bleu

eiu'oi'c ;

ou

l'oiitaiue

salons iuliuu'S et des apj)arte-

d('S

versé, dont les accoudoirs cousist('Ut

étendues; un sc'coud,

auiiuaux sur fond

et

('u

oniciclles. Ibiriui C('S deriiic'rs,

eu bois

La

d('

et

bois blaiie ou doré, recouverts eu pou

|)aliuc'Ites,

lai’gc' faiitc'uil

paysages

;i

des

Heurs

de

dc'ssiu

et

et

('u

ordiuaiia'iiu'ut ci'amoisi, e('ux-l;i

un

lilas

lîguraut les fabb'S

('ucore,

taut('»t

des oiseaux

[)ar

bois

un

iomjjic'gm',

[Uiis

scul|)Ié

et

l'auteuil

doré

eu bois

un st'Coud toujours eu bois

dossic'r fuyant, se rétrécissant par le haut, est

le

d’un aspect assc'z disgracic'ux. .lacob-I )('smal tité tic

extraordinaire bergt'res, de

pour sa

Ici',

francs

à la, (MM) traiics, etc.

dessins de paidé tout

Pc'rcicu',

;

dc'S

eaua|)és

Les tabonrt'ts de n’c'ii

il

de

i(So'),

est |)as

dt'

béarnais ou

nombre ludes,

t'ii

dt'

c't

i

francs;

U(S

francs

six chaisc'S déct)rés de chimères,

:

dc'S

('t

doi'és

assc'z

ménu'

dc'S

mènu'

('S})('C('

;

Marciou eut de sou

fauteuils dorés

six pit'ds scidptc'S

soid

c't (lor(''S

rart'S

pic'd

dans

tabonrt'ts dt'

les

de

('t

dt' i

i

sculptés de èoo francs

ao francs,

même

palais natiouanx,

ou bampiettes en bois tapisserie

(lebt)is, reeouvt'rts

non seulcnu'nt dans

(buis les cabinets et les

;

t'tc.

dt'

la

Savon-

de tapisserie de

des (lobelius, ou t'ucore en velours cramoisi, dont

est considérable

mais

j.ooo

ii

plus du fauteuil du ’Ercuie, dont nous avons

doré recouvt'i’ts de velours d’Utrecht ou nerie; des pliants

francs

Ib

francs; des tabourets de [)ied

(iouroniic une (piaii-

fut chai’gé d'c'xécutei’, d’après les

il

tabourets idehemeut scadptés

chaises de

mais

('ii

la

;i

b.ooo francs; de canapés, de

comuiamb'S im [)ortaut('S

ôoo francs dt'S

hai

;i

riu'urc', six fauteuils

:i

et trt'iite-six C(jté (h'S

fautc'uils variant

dc'

V|

Ibuniit

])ai‘t,

le

les l'ésideuces ludio-

antichambres des

miiiis-


'

yAU

'r

]•:

u

1 1

,

i )

u t r c> n

(Palais de Fontainebleau)

lmp,

a.Wiftmann



LE MEUin.K tères,

ciiioiqu’iiii

grand

65

iiom])rc de cos sièg-es aient

été

vendus

didercntes époques. Pour expliipier cette (piantité de sièges, faut pas oublier

s’asseyait sur

de

officiers

la

que dans

un

fauteuil,

la

clianibre du (ionseil,

(pie

les

l’Empereur

membres de

la

ne

seul l’Emperenr

ministres d’Etat et les g’rands

(ionronne usaient de chaises, les antres personnages

présents, seulement de tabourets. officielles,

il

à

De

im'nie,

dans

et l’Impératrice seuls, avaient

les

cérémonies

des fauteuils, les

famille impériale et les grands dignitaires de la

Cour

devaient se contenter de cliaises.

Fauteuil et taiiouket

An nombre des

ébénistes

résidences impériales,

de

lui,

il

ipii

(l'aluis

de Conipiègiie).

fabricpièrent des sièges pour les

cojivient de faire

une place à Imnis.

On

an palais de l’ontainebleau, deux fauteuils en bois noir

voit et or

recouverts en tapisseries de Beauvais, à sujets militaires. Si INapoléon s’entourait d’un luxe sans pareil et d’un faste

diose dans les cérémonies oflicielles, dans la vie privée

des plus simples. Aons en avons

comme preuve

il

gran-

se montrait

son fauteuil de

travail,

en bois tourné et en paille tressée, appartenant anjonrd’lini an prince Victor Bonaparte.

Dès

le

Directoire, et surtout pendant le Consulat et l’Empire, les

ébénistes fabri([uèrent beaucoup de grands canapés droits recouverts d’étolîes

drapées à

l’anticpie,

appelés papbos,

si

usités alors et dont


LK MOIÎIUKII SOUS

(i(>

ou retrouve' pur liasard

les i>-reuiers

méridiennes,

ils

qui

ont été re'lé^’ués toiiaie'iit

entre

milieu

le

éte'udue'S diuis

et les idles

toirs, dits il

Peemmier, du

joues cambrés, dus

des

de^

la longiieiii’

liVOii.

carré,

un des

est

epii

pour rejoindre

<ù

le 1

;

acco-

ebautres à dossiers et \e)us ne jearlous pas

etc.

garnissant ces divers sièges,

(lobelius,

un

[)idtes rejeliées

(pie

beauveds, à Aiibiissou ou à

eiutre cluqiitre.

Ou

voit à LFdysée

bois sculpté et doré, à epiatre pieds et dossier

e'ii

recouvert eruiu'

oiseaux,

soie'ide's

S('ra ([iiestioii élans

greiiid ceimqié

Marcus,

;

deux

(pic les

et remplaegiut les

créateur

b'iir

ta|)issie'r

;iu

commandait aux

eu

Il

de

cliaise

et la

bergère Louis X\

epii reiuplacè'j'eut la

ue)ui

riches

tiq)isse‘ries et eles

riùupe'reur

un

])lus élevé

riiii,

camqiés à dossier bas, revenant eu avant

de'S

causeuse

la

avec des cygnes les

se'iis

le*

comme' acceeudoirs,

dossie'r,

rares exeui[)laires dans

de ces sortes de sopluis uoiiiuiés

;

iHU'gi'res eu gondole*,

dc'S

;

EM IM R K

aujouiai’liiii (jucl(|ues

longue, possédant trois dossiers, dont autres

lU

tajiisserie

re'préseutaiit

s[)éciuie*us

les

eles

Heurs

des

et

plus réussis des meubles de

ce genre de ré[) 0 (pie iuqiériide.

A[)i‘e'“S

très à la le

])bis

le'S

sie'ges,

coiivie'ut de* parler de'S peirave'uts et

il

mode sous

le

Dii’ectoire eM l’Ibupire.

eirdimdremeiit construits

e'ii

doré, plus ou moins luxueuse'UK'ut, existe

dans

beaiivids (M

les

Ibiid

même

('ii

eiu

moins ricliemeut.

l’ecouverts eu

d’aiiti'es

Il

tiqiisseries et

eu

de

des Iruits

brun, ou de couleur foncée sur tond clair;

d’autres eu velours cramoisi

ou

plus

des Oobelius, représeiitaiit des Heurs

de couleur claire sur

ou abeilles;

Les panivcuts étaient

bois blanc iqepiireut, sculpté et

l’ésideuces iiatiomdes,

même

des écrans,

accompagnés

d’attributs, tels

(pi

aigles

encore, plus simples, montés eu soieries de Ivvou

siupile pa[)ier peint.

Les écrans, eu acajou ou eu ébène,

de tonnes droites et rectilignes, avec des oriiemeiits de cuivre ciselés et dorés, étaient aussi

recouverts en tentures de beauvais ou des autres

mauiifactures iiatiomdes, ou eu soieries de Lyon.

Les

tidiles,

comme

les sièges et les paravents, appartieiiiieiit plus à


LE MEUBLE la

sciilptiiro

«7

qu’à rél)énistcrie, et doivent, par consé<[iient, trouver

place à côté de ces derniers. lia

talde

propreinent

dite, consiste

en

la

réunion de quatre

tra-

verses s’asseml)lant à l’aide de tenons et de mortaises, avec cpiatre pieds sontenant un plateau

fait

d’un on de plusieurs morceaux, ])lateau

en bois ou en marbre selon les circonstances, lies tables de l’époque républicaine on impériale,

si l’on

en excepte les gméridons, n’ont rien

de particulièrement remarquable; leur allure rectiligne, raide

et

n’est pas toujours d’un aspect agréable. Elles sont loin de la

aiguë.

fameuse

table à écrire de Jliesener et de Goutbière ayant appartenu à Marie-

Antoinette, adjugée à Invente Hamilton en 1882, lob.ooo francs; loin aussi de la petite table à ouvrage de Delorme, de la collection Dovdjle,

adjugée ib.ooo francs en 1881, à Invente de ce célèbre amateur. Ce

meuble eu marqueterie Louis

XV sur

fond de bois de rose, avec dessus

de marbre blanc turquin, est une merveille. jNous nous reprocherions de ne pas citer parmi ces chefs-d’œuvre,

la table

en bois de sapin

avec un dessus ovale marqueté en bois coloré représentant

d’Enée de Troie

et

La fuite

des trophées militaires, dont les ornements sont en

or moulé, que David de Lunéville exécuta entre 1780 et 1790. Cette


LE :\[0B1EIER SOUS L’EMPIRE

(iS

tal)lo,

(|iio

la

tradition assura avoir a]>partonu à la princesse de Tjani-

bîdle, fait an jonrd’lmi ])artie

dn nuisée de Kensing’ton, à Ijondres.

Ilevenons aux tables I^iipire dont qnelcpies-nnes sojit néanmoins

Parmi

des pins remaiapiahles. sii^’iialer la

faut de

il

tonte nécessité

montants à cariatides de

table de milicm en bois d’orme, à

femmes en bronze

doré, ayant (ignré à l’Pxposition dn Mobilier national

V Villon cciitnilc des ^-Jrts

lie

eelles-ei,

Drcornti/'s.

Ce menble, d’nne exécution

ne laisse rien à désirer, d’nne superbe conception, d’nne tenue

ipii

austère

noble,

et

est

une œuvre do tonte

ipielle époipie [lonrrait s’imorgneil

Kn

i;'énéral,

les tables

dont n’im|)ortc

biainté

lir.

de l’époipie impériale sont surtout remar-

ipialdes par leur ornementation, consistant en enivres ciselés et dorés

d’nne alisolne perfection. Les résidences nationales en renferment nn

nombre sortant des

certain

ateliers de M"""

lt,kel

ceux de .lacob-Di'smalter, de Marcion, de Papst, Ilascalon, pins s})écialement

de Strasbourg, de

etc.

graveur en or sur glaces

«

»,

fournit

an Cardc-menl)le impérial plnsienrs tables cnriensement décorées lui

furent payées

aooo francs cbacnne.

([ni

acajou et érable, elles

Pin

étaient ornées an milien d’iin camée, re[)résentant tantôt Ariane et

baccluis

une ronde de bacchantes,

(jn’accom[)agnent

son de leurs Hôtes

jinines faunes assis faisant, an

et

tantôt

deux

tambonrins, dan-

ser de jeunes l)accbantes entrelacées de guirlandes de llenrs.

Citons

cil

nue table

doliors de celles-ci,

très sini[)le,

mais décorée

de sii[)erbes enivres ciselés et dorés, ayant servi de talde de travail à Na[)olé()ii à

nie d’Klbe,

et a[)[)artenant

CiK' très cnriense [udite talile

il

an prince lloland Ponaparte.

écrire, d’nne é[)0([iie nn [)cn anté-

rieure et de fabrication étrangère, se trouve an [>alais de Congiiègne,

dans ranciim cabinet de italien,

travail

est de

Pille

travail

avec des figures d’enfants, des rinceaux et les linstes de \apo-

léon l^remiiM' Consnl et de est figuré

la \ ictoii’e,

nn médaillon ri'présentant

accom[)agné de l’inscription

A

de rEni[)erenr.

;

«

côté des tables ordinaires,

les tables

sur

la

ceinture relevée

l’Italie

;

snr

[lar la P’raiice,

Hostibus propc Marcn guin il

convient de

de bonillotte, idon, à café,

ii

thé,

nommer il

la tablette

J'usis. »

tout an moins,

translormations, etc.


LE Burette a fabriqué

orme ou eu

uii

MEUBLE

eertain uom])re de tables de l)ouillotte en

acajou, la ceinture faite de cartes ('iitrelacées, la tablette

montée sur cinq pieds, dont un

à tiroir et les quatre iiutres garnis

l-'cuAX (PaLiis (le

chacun d’une

tète

Coinpiègne).

égyptienne en ronde bosse ciselée, ainsi que l’embase

et les sal)ots à feuilles; M'”*^Ekel,

Jacob-Desmalter, Marcion en ont éga-

lement fabriqué, à des prix variant de 3oo francs à n.ooo

et 3.ooo francs.

Nous venons de nommer

;

les

tables à transformations

composée par Jacob-Desmalter, des

[)lus

il

en est une

curieuses. Ce meuble étrange,

en bois d’acajou, formant un secrétaire, montant

et

descendant à


LE MOBILIER SOUS L’EMPIRE

-O

avoc

volonté,

orné de bronzes ciselés

casi(‘rs, était l

gardo-vuo, nomhroiix

llainheaiix,

ne table

écrans

tiroirs,

et

et dorés,

[)bis niinntieiiseim'nt travaillée {jne vérital)leinent belle,

en présent à l’inipératrice Joséphine en iSoG,

cV'St la table à tlié oll'erte

par les élèves

d('

des Sonrds-Mnets, placée anjonrd’luii dans

l’école

1(3

salon des Roiudier à Trianon. Son dessus on tablette, divisé en cpiatre

hexagonc's

dont

(hîssins en nuuapieteric' de dinérentes essenees de bois,

;'i

inilien

1('

fi^i,;nre

sur nn

rc'pose

érable, inernsté Ini aussi

xviiP’

servirent

siècle,

ensnite des tables

ii

bois de divc'rses espèces.

d(‘

premiers

les

Ixjis

apparurent

originaireimmt de

écidre

sc'rvantes.

parfois à trois pic'ds, [>latean

dn

milieu

devinrent

Ils

pins souvent à

le

rond on o\ale consistant

assemblés on en une tablette de marbi'e pins on moins riehe,

pins on moins rare, on inèim' <mcore en mosaïcpie.

Louis

an

;

nn senl pied centiad, snp[)ortant nn en

surmonté d’un vase en

soch' triangnlaire

dont

Les guéridons,

douze signes dn

d’arabescpies et des

de foudres,

llainmes ailées, zodiacpie,

des rosaees, entouré de feuilles, d’ornements, de

\V1 en

a

laissé de

très

lai lin

dn

l'i'gne

de

beaux S[)écimens. A rExj)osition dn

Mobilier national de

VlJniun cvutralv des Arts décoratifs^ on en a

remaiapié deux

cm acajou, ovah*, orné de peintni'es en camaïeu

:

l’nn,

sons verre, de bronz(‘s

doi’és,

Si'vres,

inatteudu.

meuble faisant

('st

l’œuvre de (laspar Schmdder

bronzes

doi'és, est

à

fort curieux,

ji

h's

d(*

(pie

V Exposition liistorupie

ouverte au tient au

et

garde-meuble

bois et

d’if,

curieux et

(dVet

’rriauou,

d’un goiït pins épuré; jtlus

de

légèix'té,

me

la \ ictoire.

de de

la

lorscju’il

à la

('ii

n’était

Ce meuble lignra

Rceo! ation

Champs-Fdysées Il

èti’e

ré[)ublicaine a fait partie de

de jNapoléon

colonel Sanc}' de Parabère.

est

orné également de

travail

niilitaire

des

médaillons en

guéridons coutinuèi-ent à

l’é])o(pie,

général, et Indiitait

d('

mobilier de

son soch' un peu

ameublement dn cabinet de

eneore

(Ui

beaucoup plus simple,

La Révolution arrivant,

1

du

|)artie

et

d’iin

(pioi([iie

l’autre

;

peut-èti'e })ourrait-on désirer

mode. Lu,

bronzes verts

charmant,

})oreelaine de (a^

d('

et

de l’Empire et

apjiar-

consiste en un plateau de bois

recouvert d’une tablette de marbre jaune veiné soutenu par trois


LE MEUBIJ-: pieds en bronze vert antique figurant, enfermés dans des gaines, trois

personnages, dont on ne voit

ipie les tètes

barbues

et

chevelues

et

les pieds.

Les guéridons de

ment

l’é|)0(pie

impériale sont soit en bois doré riche-

sculpte, soit en acajou ou orim' noueux, ornés de bronzes ciselés.

GfihiiDox

OiuurI

ils

sont

LMi

ocri)(;o.\E (l’ulais

Ijois

du grand

'rriaiion).

sculpté, leur orueiueiitatiou consiste

eu

représentations de lions, de sphinx et antres aniniaux appartenant à l’art

décoratif

;

cpiehpiefois Jeur tablette est en riche

mosaïque de

marbres rares asseml)lés. Les palais nationaux renferment de riches guéridons de l’époque impériale.

On

fort

en voit un, an musée du

Louvre, en bois doré, à trois pieds, consistant en une colonne cannelée et

en une figuration de sphinx, surmontée d’une tablette en marlire

griotte. Plusieurs guéridons, propriété de l’Etat, ont figuré à hl'^xposition de X UnioiiCciitralc des Arts Décoratifs

\

im premier, rond, en acajou,


M013IUER SOUS i;rmpire

i.K /

il

dorés

trois pieds, oi'iié de l)i‘oiizes

mais

peu lourd,

et ciselés, (pioi(pi’un

d’mi hel aspect; un second, octogone, encore en aca-

iiéaniiioiiis

jou, aujourd’hui au

^rand Triaiion, à huit pieds en bronze

ciselé et doré,

avec ceinture à a[)pli<pies de bronze doré représentant des sujets anti(pu'S d’une exécution ti'ès délicate* et d’une reniar(|ual)le constniction

architectoniepie

d’un

dorés,

ciselés et

un troisiènu*, rond, orné éyah'inent de bronzes

et

,

style

niai;istral

d’un

c't

encore au palais de R’ontainebleau,

Si^’iialons

le

superl)C caractère.

guéridon sur

leepiel

Napoléon signa son abdication. lai

a créé un guéridon lui ap[)artenant eu propre,

llestauration

appelé guéridon

enroulements

(ju’oirreiit les

son

de*

Ihirlons maintenant des lits;

nommés

ceux à bateau, ainsi

une nacelh*

lilance avec «

nommé

trompe, ainsi

ii

il

j)ied

à cause

du rapport lointain

avec une trompe d’éléjdiant.

en est de plusieurs genres

de ce

ipi’ils aU'ectaienl

;

d’abord,

une vague ressem-

sui\ant rex[)ression [loétiipie du

ipii,

tenij)S,

aidait à traverser le lleuve de la vie* », ornés de ligures a[>pli([uées,

presipie toujours en bronze, ro[)résentant des personnages de l’idstoire

religieuse ou héroïcpie; puis ceux dits en

ai’C,

dont les rideaux étaient

retenus au phd'oud par un oruement eu bois doré eu forme d’arc;

enhn

les

d’appai'at,

lits

ii

deux traversins,

n’avait été mis ipi’à la [)lace de la tète,

mais alors, h'stait

en tout, on la*

[)la<;a

])lus

ces jours d’imitation

et

di*

l’

;i

grand nombre de ces

outrance de

Amour,

travei’sin

le

avait sa raison d’ètre

symétrie

ipii

un second traversin aux pieds, ce

massif, toujours rehaussé d’ornements

sanctuaires

il

ce besoin extraordinaire de

}>ar

une absurdité,

oii

.lustpie-là,

leurs

d(‘

lits

bronze

;

se mani(pii

était

étaient en acajou

eis('lés et

l’antiipiité, oii les lits

dorés

;

en

devinrent des

indeaux furent attachés par des llèchcs

des carquois D’autres,

il

est vrai, délaissant

les

symboles de l’Amour, furent

décorés d’emblèmes belliipieux, de faisceaux de haches, de lances

N

U il' Voyage à l’aphos.

et


LE :UErBLE de

l)oueliei'S.

f>T(d(>

et

de

hdi

hieii,

ce

niali^i'é

inaif^Te, iiialf>Té ce

restent ]>as moins, par

tionnés de nos joni'S,

réussies des

loni-

il

la

leur oriieiiieiitalioii

f|iie

caractère, très snpcricnrs

ne sont (pie des imitations

(pii

avait

avidt de giiiiidé, cos

(|ii’e]Io

lits

de,

ii’en

ceux coid’ec-

ii

on moins

[ilus

sic'clc's [lassés.

Procédons mélliodiipiement lits

7;5

Ivévcjlnlion,

vite

aprc'S

;

remplacés par

ap[)arnr(>nt d’aboi'd les les lits patriotiipies

dont

les

colonnes étaimit rormé(‘S de raiscmuix de lances recouverts de bonnets ]mis vini'mil les

pbry^-iens

à la b'édération,

lits

;

composés de

(piatre

colonnes en forme de faisceaux cannelés, peintes en blanc grisâtre avec des liens dorés, des bâches et des lances son tenant

et vernies,

l’impériale on conronnement. gTecf[ne,

créations

La

A

ces derniers, snccédi'rent les

fantaisie n’ent bientôt pins de limite

les

barof[nes.

])lns

Certains, <[ne

sauvegarder, tomlièrent dans les billevesées pins absurdes sa

chambre

;

tel,

Pour exéenter

cette

représentée

tandis ipie le petit

dôme

lit

commanda

la

dn

éducation ent

pins étranges et les

pour

temple de Diane an inHien des

hais.

à Percier nn

donnée étrange, rarchiteete simnla

des verdures peintes sur était

le

les

et alla jnscpi’anx

lit

l’orfèvre ()diot,([ni

à concher figurant

leur

lits à la

muraille,

sur hi(|nelle,

Diane conduite par l’Amonr près

la foret

en

par

frise,

niu'

(rjhid^'inion,

consistait en ipiatre légères colonnettes siniportant nn

(ignrant

le

temple;

tel

encore

le lit ffiie \

ivant-Denon se I

0

lit


LR MOBILIER SOUS l/EM

71

coiistniiiv |)ar .lacoh-DcsinaUcr, à

de Las-relit'ls en

iiici'iislét'S

(pi(‘

d’nrens

(>n

du (ionsidat

cniN'res,

et d(“ rEni|)ire

unies

sur ceux de

ra])j)ort(‘, d’iiiK' autre'

jircsipie* lits I

inenhlant

('ii

les

il

i.auo francs;

an-dessns d’nn côté des |)ieds,

lits

de côté, tandis

seront snrtont des

lits

de face.

IriaiHiiij.

el

les

sphinx

et

antres

|)ilasti'es

de (U‘^ant, ainsi (pie les vases

di.'rrii're,

sont

hronzrs ciselés

eliamhn's

h*

pins souvent en bois

palais de h'ontainebleau

;

des

èi

la liste

couchettes à panneaux

dorés de

furent

lits

de

(Ldant

ôlareion, et surtout

les prix variaient

Marcion, des

chis de bronzes ciseles et

nationale'S

autres fournit

dont

rFanpire,

dorés au mat. La jilnpart des

Ihirette', Lerpsiie'r,

e'iitre*

et d’acajou,

Lerjisbcr,

e't

des résidences

sortent d(*s at('liers de

en bois d onne

le

nièines ornements, durant

do .lacol)-i)esnialter. Ihirette lits

snr

;

prineij)al

essence* et (riine antre e'oioration (pu* celles dn

(ies

nu'iihh*.

toujours

Eni])ir(',

la tète,

chez eenx-ci, son! (Mieorc rares,

lii^’iin^s

corps dn

côté de

(l’aliiisdii i^Timd

DI.

aninianx r('|)résentés snr leurs et

le

côté

le.

;

les Irois laces,

acajou, avec des a|)pli(pies d’ari^ent.

I.ii

Les

sur

du Direetoii'e sont oi'dinairenient des

lits

les lits

|)atl('S d(> lion,

une re])i’ésentation d’Isis

liéinieyele dentelé, tèt(‘S

snr

;

cani|)agne d’J^^T pte

la

lii^airanl

ai’^’ent,

Ireize })ersonmpi;’es à ^’cnonx

1a‘S

retonr de

IdniK' aidi(|iic, l’cposait sur (piatrc

((' lit, d(‘

des

S(iii

RE

PI

civile

des

de jôu francs i>ris

pour

le

en fornie de bateau, enri-

tous

les

t>rix,

atteie-nant au


LE MEriîEE

maximum

a.MH) IVaiies

olevo, ])uis(ju’il est

doré.

Pour

la

;

ou

il

Au nombre' dos

[)lus lu'aiix lits dc‘

se trouvait

(‘o|)omlaiit

du Uoi

dans

C('

la

di'

IIomi;

un (rim

plus

pi'ix

dornior était scul[)té

,laooJ)-I)('smaltor

sorait iastidicuix do

1>i'I!i:kau

celui c[ui

d(^it

doux» IVaiios; mais

d(‘

founiituro do

considérid)lo, ot

on

lui

cm co

^’oiiro,

et

ollo est

réuuméror. répo(|uo impérialo,

il

faut oitor

(Cjai'de-moiible).

chambre

à couclier de

rpmpereur

à

Poiitcdiiebloau, dessiné par Percior, tondu do tonturos ot de dra[)ories, et

surmonté d’un cimier à lamljrocpdns com[)Osé de plumes d’oiseaux

rares, et avoisiné do

grands lampadaires.

I^o lit

do rihnporenr consej'vé

an grand Trianon, malgré ses applicpies do cuivre doré ot ciselé, est relativement simple. Une des productions de Part industriel de })ire,

il

se

montre dans toute sa richesse

et sa

c[ualités et ses défauts, c’est le bei'coau cpie la ville

sance du

Iloi

de lionie,

oll’rit

au

lils

do A'a[)oléon.

1

Pm-

grandeur, avec ses de Paris, à

la nais-


sors L’EMNÜK

LK MOIULIEU

-(i /

A 1

c‘(‘t

cUrt,

lu \

inspirée, elle (Unnamla

leni’(MiS(Miient

Prud’lion',

(jni

mit sur

C(Més du

Ic'S

lit

Ic'

sur un bouelitu’ éUnid

voit l’aigb' impcndal, (pii vcnlle sur k'

conliéc

11

.bu*ob-l)csmal

modedenr

fut adjoint le

Le de

lenx

au

rest(‘

(

meubk'

sous

um*

Pai'is

d(*

partie*

second Luqiire, dans

le

Dans

épta.'uves

(‘ii

ieiim*;

d(‘ \

bronze doré

mais

la

d’ap|)arat ont été

dont

la

La

celui

supprimés

c’est celui

de

se

d’usage,

était le

ber-

retrouvent

des

'riiomire sur eclni

ii

la

d’if,

.laeob-Desmalter. elh*

du comte

(h*

même

par un fond de bois

iH'injilaeés

et

montre,

Ib'staii ration

et (léeor(’

du Musée

plus gramb* partie des riches oniemeuts du meuble

nieiible. Lonstriiit, eoinnu'

orné

simpliliée (pie

\ ic'iine

(‘is(‘lés jiar

impériid

lleiebstadt.

bei'eeau

le

l’ranec',

('ii

bas-reliefs

(k'S

disposition est due

rieliess(‘,

|•(‘st(“

'l’résor

les salles

sans doute

(i’était

du

rcqiélition

tandis (pu* celui eonserv('* au Trésor impérial de d’ap|)arat.

bas, on

Tbomire auxquels

(A

mort du duc de

(*ntra api’i'S la

il

des Souv(‘rains, au Loiiere.

ceau

loi

ictoire

de (iésar. L’exécution en fut

aeliudlmnent

fait

iardc'-nieu ble

jHHivait voir,

l’on

lils

couronner,

b'

la \

lladii>iiet.

ienne, dans lequel

\

en

il

nuM‘V(‘il

Seine. An-dessus,

aux orfèvres Odiot

l(M‘,

nieuMe à

(icniedu (Commerce

'Tidrc* et le

bras pour

1(‘S

du temps.

liuhiU'S artisans

(‘oniposition du

la

la n\ iu[)liede la

conlianth' jcnine [irince à dc'hoiit

aux plus

(Mit rvcoiii's

illc'

(‘cliii

aussi,

un

d’iiiu'

lu'i'c'eau

extrême

(’Jiambord, aujourd’hui au Larde-

du Loi de Home,

façon, ses siippoiMs

(*t

(M1

forme

dc'

nef,

sa llèelie consistent

en eonu'S d’abondanee.

comme beaucoup

dont un grand nomlire,

lits

proprement

dits,

d’autia'S

meubles de

l’épo(pie,

Mais la'veiions aux

motifs d’ornenu'iital ion aux (igurations

emprnnti’rent leurs

(h'S ebini('res,

des cygnes, des

peu

d’art déeoratii,

cornes d’abondanee.

La ro'Staui’ation,

'

eep('ndant rev('udi(pier

A

I

lîgurèrenl

de

1

im c'iita

et

contenta pr('S(pie tonjoui's

et se jieut

(pii

h*

lit

ttxposilion des dessins d Oenenient, 1

innova

de* ii

la

ijiii

dessins exécutés par Pi’ud lion pour

ini])ératrice iMarie-Ijouise.

c('

si

(>n fait

(jue lui avait

eouiamne,

(pii

légué LLinpire,

emprunta son nom

eut lieu au Miiscc des Arts déco?-ntifs, en 1880, le

berceau du

P>oi

de Itoine,

et

pour

la toilette


LE MEUin.E au

do

eici

lit

rond ou ovale

(|ui

le

77

suriuout(' et est oi'diuairciiieut

accoui[)ag’ué d’une draperie à testons, avee franges à i)i‘aeelets, et de lieux rideaux eu luoiisseliuo descendant des lit

g’éuéraleiui'ut

lui

sans cliaugeiueiits notables

côté des

lits,

il

riers

Mars, Xéuus

frais,

(ie

bien

lin

ii’était

utilité jirosaïipie.

l’Amour

et

c’était

dans

lUi

li‘

luode

île

lilets

ce

de

subsista

Louis-ldiilij»|)e.

Idle était ordinaire-

guer-

faisaient

Ii'S

ni

de

seutiimuit

Certains de ces petits meubles attei-

gnirent des prix assez élevés.

un à

eu fournit I. ()()()

ai

serait regrettable de passer sous silence la table

pas d’un goût bien délicat

mais

;

ré[)oipie.

de

du règne de

décorée d’eiublèiues amoureux ou ;

J

certain aspect diicoratif,

jusipi’ii la lin

de nuit, ce petit meuble d’une lueiit

côtés.

acajou massif décoré de canaux et de

cuivre, qui ne luaiufiiait pas d’un

A

deux

francs,

la

.lacob-Desmalter

Maison impériale, du

[iivix

bronzes

eu acajou garni de

ciselés et dorés au mat, ligurant des guirlandes, lies

étoiles,

symboles

de

la

nuit; des

pavots,

symbole du sommeil; un cbieu, symbole de vigilance.

D’antres plus simples étaient

la

l'.VIiLi;

DE NUIT

(eolleulioii de

seule-

liN

ACA.IOU

E. Ui'ake

dcl CasliUo).

ment ornés de cornes d’aijondance, de colonnettes avec lies bracelets

de enivre ciselé et doré,

ou

même

sans

ilécoration d’ancune sorte.

La console visible

est

nne sorte de table

seulement sur

trois faces.

avant tout une œuvre de transition pour passer des teur, à

ceux ressortissant

Parmi })lupart

Sous

contre

la

règne de Imuis

W

a})[)uyée

le

muraille, ,

elle était

sculpture; aussi, nous servira-t-elle

de

meuldes appartenant an menuisier sculp-

})lus

sjiécialement de l’ébéniste.

les plus belles et les plus riches consoles

du temps dorées, mais

[larfois

du xviib

siècle, la

seulement peintes eu blanc,

il


-8

MOB U RR sors L'EMIMRK

I.K

i’aul

I

toute nécessité plnecn- celle de

(1(‘

du inohilior du palais de IduitaiueMeau.

fille liL;'ura

VI ninn centrale des Arts décorât ijs de I

de

inpossil)l(‘

plus élégant (pu*

pnii'iit

mé])risal)l(‘S. (ielK'S

du

doré, leur forme

représentant pieds

elli*

sensation.

lit

de pins délicat, de

des ligures de

pai*

enroulements

les

faut, la valeni* et surtout la sou[)l('Sse

répnhiieaine et

consoles de ré|»o(pie

l)ois

d(^nt

de

riL\;|)()sitioii

il

s’a[>-

sur un vase à long col.

Sans avoir, tant s’en les

oii

terminés

[)ieds

aux autres,

niu's

l(*s

oSSa,

i^Taeicnix,

[)lus

inenMe aux

ei*

o[)posées

siri'iu's

do

ti'onver

riini

a^nint fait jadis partie

(1. .lueol»,

un

oi’dinairenu'iit

une nrne fermée

iim* attention S[)éciale.

Sjiliinx,

ailes é[)lovées, avec

les

milieu

le

En

sons Louis X^

(pie l’on exécutait

handes dont

|»ar dt'S

sont loin d’ètre

iiii[)ériale

imndtent

i'ap[)(*lle ei'lles

houe réunis

(11*

tii’cctoin*

I

de celle-ci,

I,

des

occupé par

i*st

soutenant une tahlette ornementée, à dessus de

(*t

marbre. Elles se sim jililièren

un

t

[dns tard,

p(*u

[larticnlii'ri'inent ripiivri* de* l’éhénistc* (pie

e(‘ll(*

i*t

dn

furent alors })lns

amjnel

scii [iteiir, I

a[)[)artenaient

(*n

grando partie

les prca'édentos.

(les derni(“r(*s, (pii snhsisti'i'i'iit [U'iidaiit tonte la et d(* l’Einpii'e, sont la [ilipiart

ciselés, tant(')t

dorés, tant(M

du temps

acajou, ornées

(*n

V(*rt aiitiipu*,

ii

[lii'ds

de bnstc'S égyptiens ou tout au imnns antiipu'S, grecipies, frise

di*

même

consoles de ré[) 0 (pie cols et des têtes de

blanc.

En

montants

fort ii

beau

es[)(*ee et tabb'tte

evgnes

d’antrc'S sont

;

eliim(*res aibu'S b*

(*n

en acajou,

de*

(*st

lyre*,

pou

d(*

ci*tt(*

(*n

et le

entrelacs et

gaine

des

[lar

cette époipu*, en bois d’if, glac(* et

œuvre

doi*é, l’entréi*

des

têt(*s

dessus en

de Coni[)iègne

[lalais

d(*nii, la e(*intnre

bronze

surmontés

bois doré reehangii de

(*n

antre consob*,

(*t

ii

bronzes

de marbi'i* rare. Certaines

Danu'S du

les [)i(*ds à pilastres av(*c

avec glac(* dans son [lanpn't, lut [»ayé

d(*s

trois [lieds

d un tiroir, décorée* d’aigles d<*

ec'inturi'

bronze vert, fond à

salon

un non moins intéressant!*

forme

de (‘onsolo

sp('“eiim‘n

dt*

à gaine,

ini[)ériale, ri'inplaec'nt b'S [lieds à

mai'bre, se troiou* dans

l)esmalti*r,

durée dn (lonsulat

d(*

;

.laeob-

accoinjiagnée

de sei’rure

de bronze,

le

i*n

fond

dessus en marbre blanc. Ce meuble

fi'ancs.

L u certain

nombre de consoles de

cette

é[) 0 ([tie,

a[)[)artenaiit

an


l.E

Gar(lc-nionl)le, (igui'orcMit (lérorntij’s.

I^iniii C(‘ll(‘S-ei,

:i

:\IEUBLE

rj^".x|)osition

79

de V Union rvnirah' des Arts

convient de parler d’aUord de deux con-

il

soles en raciiK' d’orine avec une

ajustée dans

i^’hice

rend particnlièreinent reinaiapiaMes, ce sont de bronze

(pii

leur S(‘rvent de

le

fond. Ce (pd les

les iniportantes cariatides

sii|)[)ort, si nierveillc'iisoiiient

modelées,

ciselées et doi'ées, l’eprésentant des spliinx, criine rii^idité d’attitude et (rniie noblesse d’expi'ession véritablement

(Palais

line

(!<

superbe

Si^’iialons ensuite

l'’<>ulaiiiol)!oaii).

seconde console dcmi-circnlaire en acajou, à incrustations de bois

noir et de nacre, avec nue glace dans IGlc est l’œnvre de .lacoli-Desmalter

peu rigide en bois

et froid,

d’if

le

fond

comme

la

jirécédente.

ce meuble, de style pompéien,

;

n’en est jms moins très original,

toujours, avec la glace dans

le

l

ne troisième,

bas et des ebimères en

bronze doré en gnise de support, d’nne conception grandiose sévère, n’est pas

moins intéressante

(pie les

précédentes,

l

D’nn caractère tout spécial

et

absolnment inattendu,

acajou, ornée de bronzes dorés, mais laqipelle

le

et

ue (pia-

triènie est fort étonnante, et dé[)ayse (piebpie jien l’esprit de ses tiides.

nn

lialji-

elle (xst

style chinois.

en

Ilien


LK

8o

OBI

tion de c(dtt' glace la

A'alii

essence (jne l)ris

on

la

li*

dans

l(‘

a])]iart(‘nant

Parmi

place aux bureaux, dont

IaI 1(‘

il

la

de

c) lindre et

Inircain

ti

serrc'-[)a|»iers,

papiers soid réunis

et

ne font

l’ébénis-

bois et leur placage

donner

la

de [)remier choix, et des

bois

l'ainiii’c'S

table

la

d('s

ii

construction n’était pas une mince

de

nécessitait l’emploi

ainsi dire matliématii pn' les

parler dn

laisser apercevoir le lani-

faut de toiite nécessité

d’nne habileté consommée, sacdiant

ment du

môme

beaux meubles de ce genre de

les |)lns

l’époipie ré|)nblieaiiu' et impériab',

onvrit'i'S

/adjonc-

justifier. !>licnx

S])écialement

])liis

coupe, rass(Mid)lage

la

tient la premii’O' place.

alfaiia'.

comnio

muraille.

dans Icsipnds

|)remi('‘re

J

fond en Lois de

dc'

mieux encore, de

ineiihle, on,

no vient

(pie rien

par nn ])anneaii

reniplae(‘r

C(>s coiisolt's,

has décorées d’nnc glace.

semhle une erreur

Passons aux nunihles terie,

ohlciui par dos décors

)i'U‘iil

imités de raiUi(pie. La plupart de

l’on A'iont dt‘ voir, étaicmt

aurait

sous U'iniPIRE

U

as|)ect (riU\tr('m('-(

rc'nimio ccl et aoccssoirc'S

1.1 i:

d’une façon pour

ti'accn’

néc(‘SSair(‘S |)onr le foncticAnne-

écrire. Aprc'S le bureau,

dans

(pi’iin

lc'(|ind

seuil

le

bureau

il

et

le

faudra serre-

corps, puis dire (piebpies

mots dn bnrean-bibliotb(Mpi(‘. Les bureaux

droite ligne de ceux de la Lî’iK'ua'

républicaine et impéi’iale descendent en

d(' r('‘po(pie

lin

du ri'gne

exeiii[)les le petit biiri'au

s’(ui

I.

Ils

orné

avec orm'inents Leiiivrc

un

;

de'

bi’onze',

treiisie'ine petit

de Coni])iègne;

an palais

ele

Triamni,

Citons aussi, de'

le'

n’en dillV'rent les détails

remlri' compte'; n’avons-nous pas d('

de

comme

bi’onzes ciselés de ivic'sener, ajijiartc-

nantaii bai'on Lerdimind de itotbsebild

orné

Louis \\

dans leur foiune ü'énérale, mais seuimnent dans

décoration. IL'St facile de

[lalais

dt'

;

le jietit

égale'inent

ele

bureau en niar(pieteric

biese'iie'r

,

au

musée

élu

bure'an, temjemrs avec bronzes ciselés, au

jietit

bureau en

beeis el’acajon

de Levasseur,

etc.

ele (’iarlin,

bronzes ciselés

un bureau formant avant-cor|)S en ébène,

et eleirés, à

cannelées et détachées, à

ce)tés

jiie'els

à teinpic, memtaiits à colonnes

concaves avec

eles

panneanx de

filets




MEUBLE

LE d’étaiii ot (les nioiihircs,

dont

la

8i

partie inf(rrieure s’ouvre sur un bas

d’ariuoire eu bois de rose et d’auiaraute.

Un des fin

plus intéressants spéeiinens de ineid)les de ee genre de la

du règne de I.onis XVI figure an musée du (ïarde-men])le. C’est un

j)urean plat de G. Benejuan, en aeajon, à double faee, orné de bronzes eiselés et dorés avee des pieds carrés à gaine, des arabesques et guir-

landes de Heurs et de Irnits; deux tiroirs ornés de innlles de lions, sur les

C(')tés

de

la

ceinture et

(Epoquo

le tiroir

du milieu

à [)Ostes et à

eneadre-

et tablettes à

boutons

rcpulilicaine. Gai'dc-nipuljle).

ments des raies de cœurs; montants cannelés sur les quatre faces.

A deux pas de s’en

musée du Garde-meuble,

ce ljurcau, toujours au

trouve un autre de l’épocpie du

Directoire

;

il

ce dernier est à

cylindre double face, en marf[ueterie de eiti’onnier et d’amarante, orné

d’encadrements en lu'onze ciselé

gones à montants cannelés, dont

et doré, à le

neuf tiroirs

et à [)ieds octo-

dessus consiste en une tablette de

marbre ronge, veiné de blanc, entouré d’une galerie de cuivre découpé. Ce meuble, d’une ii’olfre

juireté

de style et d’une élégance remar(|uables,

aucune différence apprécial)le avec

de l’époque antérieure.

les

ouvrages du

même

genre


LE MOBILIKR SOUS L’EMPIRE

S:>.

Au iiomhrc dos hurc'aux tion

(1(‘

sii[)erbe

Mobilier national à l’Exposi-

])i’('lés j)ar le

V Union centrale des Arts décoratifs,

faut citer d’abord

il

bureau ministr<‘ en acajou d’une exécution impeccable

nu bureau de daine aussi

(Ui

acajou,

ii

coll're, [lieds

ii

;

un

puis

;

ceinture

g’rilîc'S,

ornée de bronzes dorés, rc'jirésentant des statuettes de femmes d’un

goût véritabbunent délicat

et lin.

Les bureaux fournis sous

Consulat

le

malter et les autres fournisseurs de

breux pour

([ue

mms

les

de parler bidèvement

d(‘

et

l

lonpire par Jacob-Des-

liste civile,

la

jiassionsen revue.

(

nom-

furent trop

amtentons-nous seulement

(piebpies-uns d’cmtre eux.

D’abord, de.lac(^b-I)(‘smaltt'r, un grand bureau (m acajou provenant de

Malmaison, aujourd’hui au

la

(

larde-meiible, d’un travail très soigné,

orné de deux grillons eu bronze doré aux deux cotés de puis, provenant (‘gaiement de

et

Malmaison, nu autre grand fnireau

la

Paul Lebaudy, :iyant liguré à V E.eposition

ap})artenant à M.

r/qne

militaire de la Iléeol ntiott

et

des Cbam[)s-Elysées, au printemps céah'nt des ateliers

formés de sjibinx

serrure;

la

ih'

de l'Empire ouverte dans

T(Sp‘).

Ce meuble,

sorti

la

Jiisto-

galerie

comme le

.lacob-Desmalter, en acajou également, à pieds

ailés, à incrustations

de bronzc'S ciselés

et

dorés aux

angles, représentant des aigles les ailes é[)loyées, est du plus bel

En ter, 5.

troisiènu'

bureau ayant

vendu aux enchères

S(‘rvi h ii

riu')tel

Napoléon, Dia^uot

(mi

(‘iicore J(S()o,

ooo francs, bien inférieure à savah'ur artistiipie

une mention particulière. Au point de vue de sécurité, c’est

une

})ré-

véritable» merv('ilh‘.

de .lacob-Desmal-

pour

la

somme

et historicpie,

la

commodité

de

mérite

et

compte (juarante-trois

Il

elfet.

de

la

tiroirs

de dimensions variées, trente-se[)t serrures de sûreté, onze secrets et

deux caisses s’ouvrant

honneur à N

avili, le

ave'c

cim| clefs dilférentes. Sa serrurerie

plus émiiu'iit serrurier du temps.

11

fait

est de vastes

proportions puis([u’à chacune de ses extrémités, deux places ont été réservées pour deux secrétaires et (pie

deux places. An point de vue

artisti(pie,

le il

milieu renferme également

n’est pas

moins intéressant;

des bronzes d’nne ciselure fort délicate et d’une dorure très épaisse

ornent ses angles, représentant des chapiteaux corinthiens, des Renom-

mées

et aussi le chiffre impérial.

Citons encore de .lacob-Desmalter


LE MEUBLE pour

83

impériales dont

divers aiilres hiireaux

roiiriiis

les prix

montaient de bon rrancs à ao.ooo IVanes

Ibirette,

face,

très variables

deux bureaux

ii

les

i-ésideiiees

cylindre; run, en bois d’orme, orné sur

de rpiatre tètes de bronze, dorées au mat, avec fut

fort,

d usa^’c

l>ayé ;

de

;

d.ouo francs;

d(‘

la

tii'oirs et eolîre-

des bureaux à cylindre

lleekcvl,

de Pa])st, un bureau à cydindre en acajou foncé, enrichi

de ciselures dorées au mat, d’un très beau

liai,

du

[>rix

de 7.000 francs.

Les bureaux livrés au public par ces divers él)énistes n’étaient

Buufau

moins remarquables.

i;x

,M.

ac.v.iou

(CuUeclIuu de M.

\j.

[)as

Keiionardj

llenonard, ancien sous-directeur de la llampie

de France, en possède un à cylindre en acajou, probablement de

.lacol)-

Desnialter avec enivres ciselés et dorés, colonnes lig’urées aux angles,

douze

tiroirs sur

les côtés

fermant à

clef,

face et dans l’intérieur et tablettes aux JjC

sans compter ceux sur

deux extrémités.

bnrean-eliilfonnier et serre-papiers procède,

On

la

comme

son proto-

voit au

musée du (farde-nieuble un

petit burean-ebiffonnier fort curieux, avec

ornements de cuivre ciselés

type,

du bureau proprement

dit.

et dorés, signé Carlin. TjCS ébénistes

tour de

nombreux

de l’Empire exécutèrent à leur

ebilfonniers en acajou, en ébène, en bois d’orme

noueux, enrichis de cuivres ciselés

et

dorés également. Jacob-Des-


iiialtor, })Our

sa part,

sous l/milMHU

M()BIUI^:U

\A<]

comi)Osa un certain iioinhre

eiî

})apiers entre antrc'S assc'z eoinpli(|né.

soutenant une

de |)iédestal

et sert

])artinient central

lani[)e

;

ne horloge en occupe

<ki

le coni-

une ligure de bronze doré

ii

deux extrémités de

h'S

supportent deux ligures

Il

Jjurcau serre-

iin

;

la tablette sn[)érienre

Ijronze représentant Atlas courbé sons le

poids dn monde.

De tons suite

(‘t

secrétaire, très à la

ie

]

meme

rionpire et

même

ordinairement est

pins tard sons

grâce de celui de

sévère et

X\

conséapience dn cabinet bonis

la

secrétaire.

la

dérivés dn bureau (pd n’est Ini-mcme en réalité (pie la

les

la

dn

tin

1,

mode sons

la

le

le

pins important est

Directoire,

xviii*’

siècle

,

il

est antre, d’nn aspect l'ace

nm* sorte de

sur les côtés

les

découvrant à

fond de glace assez souvent garni

uns an-dessns des

secret. Scs jilacagcs, en

;i

et

anti’es,

dont

ap|)li(pics

les

dont

forme de mosaï(|nes

sont ordinaiiamient (m panmauix d’acajon, parfois en

variées, saiidre,

])éristylc: à

de tiroirs étagés

(piehpies-nns, parfois,

supérieure,

marbre. La moitié de sa partie antérieure

est en

formée par une [ilanchette se rabattant en avant

l’intérienr

Consulat,

Kc'Stanration, n’a pins l’élégance et

austère, d’nn modèle nnit‘ornie. Sa

lix(‘,

le

le

de biainze ciselé et dorc'

(pii

le

jialis-

décorent

pres(|iie toujours, relèvent l’éclat et le brillant.

Le

j)lns

beau des secrétaires

(pii ait

jamais été exécuté est celui (pie

somme énorme

Louis X\ avait acheté

;i

de 80.000 francs.

menble, véritable chef-d’œuvre en forme de

C(>

comnio(h( surmontée maiapieterie liant

sur

à

Luicntgeii vers 177;), [)onr la

d’nii

symliolisaiit

de

large,

l

arriin'c-corps les

arts

composé de panneaux de

libéraux, mesurait

ue antre merveille un

est le secrétaire enrichi de guirlandes ciselées ajiparteiin frise

à iMarie-Aiitoiiiette,

ciitonrant en

aux enchères à de

a'jo .700

d’amarante

la

francs. et

liant

relief

peu

]:)ar

11

pins

récente,

avec des llenrs et des rubans sur les

initiales

de

la

secrétaire-chillonnier en

de rose, dn meilleur goiit

et

de

Conthière, ayant la

souveraine, livré

vente llamilton en 1882 et ayant atteint

Lu

pieds

la

somme

marqueterie de bois

de lignes bien dessinées, a


MEUBLE

LE fig-uré

à

l’Exposition du

Mobilier

85

national

de V Union centrale des

Arts déroratijs

Après

la Jlévolntion,

sons

Direetoire,

le

le

Consnlat

et rEni[)ire,

il

ne fut pins rpiestion de secrétaires de cette valeur. Les ébénistes en fabriffiièrent

de prix pins modestes et

SliCKÉT.VIKi;

K.N

[)lns accessibles.

M.VRQUliTlilUK d’aC.VJOU

ICT

U

ÉBi'î.NE

DU

J.

Parmi ceux-ci

PaFÜAT

(Epoque Louis XVI. Garde-meuble).

il

à

convient d’en noter nn certain nombre dans nos palais nationaux

Compiègne, dans

le liondoir

attenant à rancienne

de l’impératrice Marie-Louise,

bronzes

il

ciselés et dorés et de

sujets tirés des fables de

s’en

chambre àconclier

trouve nn en acajou, orné de

([iiatre

La Eontaine

:

;

médailles le

rejirésentant des

dessus est en granit rose

oriental; à Eontainebleau, on en voit nn antre de Papst, au milieu

duquel se trouve un médaillon de enivre doré an mat, représentant le Saerijiee

de l’Anwnr, déjà employé précédemment par liiesener.

nus du plus pur style Louis XVf semblent tant

Ces

petits cnls

[)en

dépaysés appliqués sur ce meuble à allure froide

et

soit

sévère.


Ui MOBIIJKR

(S()

Exécuté apres

la

Papst n’avait

}>as

utilisait

il

rancioii

coiuplèteiiient

st'crétairc*

feuilles d’acautbe

l’inscription

voici

(jue

:

<(

;

[/R.MI’IRK ce bureau prouve <[ue

ré^'iiiio,

renoncé

au

en bois

d’il'

et d’acajou,

et

I

décoré de cliapi-

sur ses tiroirs en bois de ra})port, se

Jonpereur des

Dédié à Xa[)oléon

son très obéissant serviteur, jMancion.

pais, j)ar

X\

laniis

style

modèles; au (iarde-mcuhle on voit do

cuicore ses ancicuis

Mancion un autre teaux

de

cliiitc

SOUS

temps

fait

Ce meuble

»

lit

h'ran-

a long-

partie du mobilier de la .Mal-

maison,

adonné à

spécialement

burette,

fabrication des meubles en fournit pour

la

la

orme nonenx,

.Maison impériale dilfé-

rents secrétaires de ce bois

:

l’un carré,

en forme de jiiédestal, orné de lironzcs

dorés an mat, du prix de i.ooo francs, puis d’autres à pdastres, chapiteaux et bustes en enivre eiselé d’un

jU'ix

moindre

;

notons encore jiarmi les antres fournisseurs de SliCKllTAIKi;

i:.N

ACA.IUl'

lu-,

.Iacuii-

Ul SMALTIJ! ((iollt'Clioii

lie

V.

la

Caillou;

Couronne

.Marcion,

;

1

leckel, .Marcel, rue

dont certains secré-

taires dépassèrent le prix de

l’ui:;.

booo francs.

iMriiricoj.

Des secrétaires moins luxueux ornés de tètes et de cols de cygnes, d’nrnes et de cornes d’abondanee,

du

furent exécutés ])our les riches iiourgeois leurs ébénistes. il

Paris, sorti

temps par

Nous eu savons un entre autres, chez

des ateliers de Jacoli-Desmalter.

Il

est,

.M,

les meil-

Meuricc,

comme

tou-

jours, d’une exécution irréprochable et les cuivres, ipioiipie des plus

simples, ne laissent rien à désirer

lai

transition du bureau à

la

comme

perfection de ciselure.

bibliotbèrpie, dont le secrétaire est un

dérivé, est la table-bureau-bibliotbèipie dont l’heure.

La

bibliotbèipie

commença

il

a été ipiestion tout à

ccjiendant

simple colfre pins on moins grand dans

leipicl

par

ii’ètre

on serrait

(|u’un

les livres.


LE MEllRf.E Le goût pins

(le

lîi

an

et,

<S7

lecture se généralisant, ces coH’res ne suffirent bientôt

coinnicnceinent dn

siècle,

on

vit

apparaître

une

armoire à nn seul on à deux corps avec des portes grillées on vitrées.

création.

dont

bibliotliècpie

C’était la

Ce

distingue celles de

(jni

riale, c’est leur

forme ne changea guère depuis sa

la

ornementation

période républicaine et impé-

la

antifpic,

commune

d’ailleurs à celle de

de tons les meubles de l’épc^qnc. TiCS ébénistes

dn Directoire

et

de l’Empire construisirent de nom-

breuses bibliothèques de très belles proportions. IjCSplus importantes portent l’estampille de .hicoI)-Desmalter qui, entre autres, en exécuta

une de grande dimension pour les

dessins de Pereier. Ce

la

commande

le roi

môme

d’Espagne Charles IV, d’après

éhéniste reçut, en 1810, de Napoléon,

d’une bibliothèque portative consistant en six boîtes

d’acajon massif garnies en peau, avec des couvercles se levant et main-

tenus par nn compas. L’année suivante,

le

souverain

lui

en demanda

deux nouvelles.

A

côté des bibliothèques,

un dérivé de l’armoire

meuble dont près

le

et

xviiE siècle,

abandonné

pendant

l’Empire queh|ue peu de

la

il

convient de placer les vitrines qui sont

de

la

bibliothèque à nn seul

nous a la

laissé de

période

faveur dont

Bourbons, sans cependant devenir

beaux spécimens, à peu

républicaine, il

corps. Ce

retrouva sous

avait joui sous les derniers

commun pour

cela.

Les vitrines de

répo([ue impériale, de formes droites et anguleuses, sont

le

pins ordi-

nairement construites en acajou. Destinées à être posées sur une table et alors

de dimensions l'éduites, leur vitrage descend juscpi’cn bas;

s’arrête au

deux

tiers

il

de leur hauteur, lors([u’à elles seules, elles

forment un meidjle complet. Quoique assez fréquemment décorées de frises,

de montants

elles n’en restent

Quand et les

et d’autres

ornements de cuivre ciselés

pas moins, pour

et dorés,

la plupart, rigides et froides.

survint la Révolution, les clavecins avaient

fait

leur

temps

pianos les remplaçaient déjà. Les pins riches, qui étaient loin


LE MOBILIER SOUS Ï/EMPIRE

SS

(

conservé

epeiidaiil d’avoir

Louis \\

X\

et d(^ liOnis

grâce des clavecins de

eliarnie et la

le

sortaient des ateliers de Peronard, établi

I,

à rtniseigne du Convei't des Trois-Conron ik’s, rue iMeslay, en

J/y'R et

appartenant par eonséapient plutôt à raiicien régime. Vinrent ensuite

ceux de broodinann,

piano-foi'te pla<[né

lin

l'onrnissenr

(pii fut le d(‘

la

de*

(ionr impériale, dont

bois précieux, en forme de clavecin, orné de

enivres linement ciselés et dorés, ayant ap[)artenn à

Marie-Louise, passa par

pianos d’Lrard, dont nit

Dronot en

l’Iiôtel

eommemydt

réputation

la

nn certain nombre' pour

le

N

icSSv,.

l’impératrice

iniamt ensuite les

à s’établir.

Il

en four-

cliàteau dc'S Tiiilei'ies et jionr les palais

de Saint-Clond, de 'Erianon, de

(

a)m|)it'gm',

Ils

('te.

étaient

('ii

bois

d’acajou orné de bronzes dorés et ciselés à des prix vaidant de Lnoo à i.ooo francs.

A

cotei d('S jiiaiios,

dont l’époepu' impéiviale le

styl(‘

pianos

guère de ceux

le

et att('ignai('iit

francs. L('S pianos de

dilK'rent })liis

une grande consommation

lit

antiipie et dorées, ('Iles sortaient

clu>z les facteurs d(' ü. ()()()

moins nommer

faut au

il

la

l('S

Restauration,

d(' l’I’anpirc,

('ii

décorées dans

plus ordinaireim'iit de prix de

i

.Son francs à

tant (|u’ébénist('rie, ne

moinsriches, moins luxueux;

les

élégants étaient simpb'inent jibupiés en acajou ou palissandre.

Lik' pièce, d’une im[)ortanc(' ('xeeptionnelb'

Desmaiter, est l’armoiri'

Marie-Louise bitt('r

avec

et

les

bijoux

(pi’il ('iit

;i

ii

ses C()nteni[)orains

son

a|)])arition

(pii existât.

ments en cuivre dorés

(>t

Si

dans Idciivre de

,

d’iiii

les

(pi’il

eomme

panneaux stvb' froid

nisterie y est travaillée avec

rrianon,

Il

de force à

sembla

le

il

b' ])lus

bel

oiorage

plats décorés d’orne-

être mis en paralb'le avec la c(d(*brc armoir(' à

Marie-Antoinette, conservéi^ à

l’iirgxu’atrice

était

t('iu[)S.

.lacob-

car ce im'uble eut un succi'S

accepté

av('C ses

ciselés,

;

jumr

faire

voulut montrer

il

premiers ébénisti's de tous

(îgal et fut d(‘S

d’ébénisterie

;'i

dans hapu'lle

prouver au moins sans

;

les harpes,

('t

guindé,

bijoux de

il

ik'

la

peut reine

faut reconnaître (pie l’élié-

un soin extrême

et (pie les bas-reliefs

de

cuivre, dont les compositions sont dues à Prud’bon, sont d’une grâce et

d’un charme exipiis. L’Empereur paya cette armoire ôo.ooo francs.


MEUBLE

LE ce

qui

siil)ie

au

ferait

par

la

luoiiis

luouuaie

11

choses d’art

les

seul iiieuhle

d('

CoMMODi;

e

eu

SATINÉ DE R.

])as

ii

d('‘jà

avec

la

(lé|rréciatiou

lual^’ré l’éiioriuité

hieii,

exaf^'érée.

ce temps -là.

iivait

il

f’di

trouva

la

ce ^-eni'c (pi’eut

années au[)aravant,

aujourd’liui,

(lcj)uis lors,

soiuine, le souverain ])ayer

-Vooo

89

(le

(

u’est

|>as

pour .los(q)him;

Lai.koix (l-'pminc Louis

XVI.

la

savait encore

)u

d’ailleurs

excciitei' .lacoh-Dcsmaltci' fait

de

;

une

le

(pielf|ues [)reniière

G;u'ile-;iu'uljle).

armoire à bijoux, ornée d’incrustations de nacre de perles, qui doit se trouver encore aujourd’hui au TiOS

(

lardc-meuble.

armoires de cette éjunpie n’ont

])as

toutes l’importance des

deux que nous venons de décrire, mais toutes ou presque toutes méritent l’attention.

11

s’en trouve une fort pure de

réellement belle ordonnance, au attenant l>ouise.

à

])alais

st^de et d’une

de Compiè^ne, dans

le

boudoir

rancienne chamlire à coucher de rimpératrice Marie-

C’est une armoire en acajou,

deux

en forme de cylindre placé verticalement

et

fois plus

haute que large,

orné de bi'onzes ciselés

et

dorés, avec deux tètes de sphinx aux angles et une danseuse sur-

montée d’une frise

étoile,

composée de

au centre. Le haut du meuble consiste en une

pilastres,

de guirlandes et de médaillons, conte-

nant une horloge de Bourdier entourée des signes du Zodiaque 12

et


LE MOBILlEPi sors L’EMPIRE

9o siinuoiittu'

verl.

léi^ère d'iliipn' eep(Midant

lie

l

eoniine

M.

dit

le

Penon, dans son Etude dn MobilUr

II.

unii'

ou

dans

eidiii

uombreus(*s dans l'dat (d

eelles-là

trou\

se

il

^^oi'it

eommoib's de

raui;' ecdles

les

dmpud

de

|>lus

d(' ('ôté (d

au

('iit

ii

iipies,

r(‘ssauts,

eiii(|

tiroirs,

panneaux (‘St

ornée

;i

(

iarde-iiu'ii bb*

anneaux,

moutants

tabbdte

il

siimie

eim|

déei.iréi'

l'antaisii*.

xviii'^

si('‘ele,

de'

il

coiisob's

moiilurc'S tiroirs,

bronzi's

et

(pieùpies-uiu's

t

l'ii

d(‘ c('lles ipii

une premÙ'i'e en

:

de Lacroix, eisidi'S,

i^'ii

il

l'st

jiieds

ac'ajou

pieds eoiitoui’iiés, montants

acajou

et doi'és

(d

irlaudes.

l'ii

il

;

eim(

une si'eomb', tii'oirs

eeintun'

tunpiin

satim* avi'e

tournés

pieds

jiosles

ii

une

;

lib'ts

il

;

uu(' (piatrii'im', (b' d'oiino,

côtés ai'rondis,

m'aux

il

ib'

.1.

PatVat,

bronz('S eisi'lés.

marbre' bb'u turepiin

une

ronds

jiii'ds

ii

derniè'i'e

l'ii

jiii'ds il

sabot, ebapit('aux

eoinmode

toupie',

mouluri's ii

l't

troi-

de houx,

ii

il

res-

marbre,

moulures,

jian-

enfin,

une

et

manpieli'i’ii' d’acajou et d'éliène, est ii

et

trois tiroirs, est eneoi’e en satiné,

eneadri'im'uts, avi'c uni' tabb'tti' en

eimpiiii'me d('

ii

ii

ii

montants ronds

sabot,

ii

ii

éi^'ab*-

siii'inontés d’é(‘oim;ons, tablette' en marbri' blanc, vi'im' d(' noir

sauts

ii

tabbdte en marbre blanc

(d

eu marbri' bbui

l’cssauts,

ii

faut

il

mais laissons

;

pri'ciMlente de bronzi'S ciselés, est

la

d(>

autres |)ropri(d('s de

bronzes eisebés

siipi'rbes

d('

il

moulures

('ueadriés de

ment, décorib* eoinnu'

il

du

lin

la

(•Ixuiistes

c(d('d)r{'S

im'im' de

nationales

d’une époipu' un peu postid’ieu ri',

toupie,

b's

et

(ù'crivons siieei netemen

du

les côtés.

sorties di'S atidiers de Riesener, eneoia'

r('sid(Mie('S

iuuS(H‘

miiuix

ei'it

plus intcù'essant de raneicn

le

pai'tieulÙuamuMit au eliàteau dv lomtaimdileaii

momdu'ti' a|)|)l

l(‘

h'S plus belles

au pi’mnier

meuble

le

eonreetion

la

ont montr<‘

(M'tte ('po(pie

l

(bderminant un jianneau,

^‘uil locdiéi*,

La eommodc' est peut-être

uiettri'

fi^airé ce

gaines d’an^lc'S à télés de sphinx, s’ajustant sur

(pie les

Parmi

/lutioiiul à

1

beau meuble,

r('‘i^ime,

bronze doré,

inonlnre en

iiiu'

:

de l’Eniou ('cutrule des Arts décora fs où a

l'cd'IHisit iou

fait

en un buste de Napoléon en l)ronze

IVoiiloii (“oiisistaiit

(l’iiii

montants cannelés,

ornée

tablette en

ressauts, (ielle-ci nous conduit

casier, de l'époepie

ii

du Directoire, en acajou


LE MEUHU-:

011

l)iscuit (le

Wedo’wood, également au

91

(

jarde-mcuhlc'. La transition

dn stylo do Lanoion rdgiino avoo oolni du nonvoan ost visihlo dans los (jiii

poigndos oan-ôos,

los ontrdc'S

servont (rornoinont à 00

o[)ü(|iios antorifMiros.

(‘St

Il

do sorrnro, los colonnos ot oriirons

monMo

ot

Tort rogrottahio

rotrunvont

se

110

nom

le

(|n(‘

}>as

aux

do l’antonr do

cotte onri(Miso ooininodo soit inoonnn.

Los commodes

Commode

a casif.k

i:a

Celles dn Directoire et le

style des

Lonvontion no diU'orèront gmèro do

d(‘ la

aca.iou moiüé

môme

(Epoque du Difccloirc

de l’Empire

110

.

celIcs-ci.

Garde-meuble).

s’eu écartèrent

bronzes lîgnrant des faisceaux, des

liaclios

que dans et

antres

emblèmes guerriers.

do

Une des pins

l)elles

la colloction

dn prince Domidoff, à San-Donato, C’est une œuvre

commodes de

l’époque impériale faisait partie

magistrale, signée de .Tacob-Dosmalter, ornée de cbars anti([nes, de

palmes

et

de couronnes de bronze ciselés

et dorés,

vail. C’est

encore à .Tacob-Desmalter qu’est due

en acajou,

commandée par Napoléon en

fermant avec des portes dont

monture de bronze doré,

ment en bronze doré

la

et le

les

i

panneaux

8 o<),

la

pour

dn plus beau

tra-

grande commode le

pape Pie Vil,

étaient encadrés dans

une

ceinture accom})agnée de palmettes égale-

dessus consistant en une tablette de granit


MOlHUEll sors I/EMIMIIE

LK

[P-

nolr.

I

i’ost:mi|>ill(‘

nationales

du ('(drhrr

noinbiv

sni'

mode' d'acajon

de

(jiiali'e

r Impérati'icc', sur h'S portc'S Jeronze' cise'le*

niu' ce'intnre' eenuu'

nn

nu'nMe'

antre'

Les paniu'anx

ele*

ele'SSns e'tait

le'

im'iiu'

ele'

an mat

eleere*

Veeiis ele'Veens à la ele'

eled'oratir,

l’ai't

canne'Inre'S pe'ii

1

1

e-e

e'Ie^'^u’an

ts el’il

pu'in im'ii

tan ra

eleere^'

y a nn le*s

ie )ii

t

hante'

e'e'tte'

élans

l

ve'S

I

enivre'

e'ii

une' taMe'tte'

e't

ceemmeeeh*

e-ntre-

^^ranel

nondere' [ee'inlant l’I'anpire*.

lants

ele*

ae'apen.

Ce)inj)ie'L;ne',

e'ii

hippe)<>-rin’e'S

e't ele'S

peerh'S,

mai e*n

Psye'he'

hre*. éhe'iie'

l'ixe'cnics

el

ces snpe'i ele

est el

e't

eh'

eiriié

rAmonr;

bas-re'lie'fs el

nn ;

I

e'iisnite*

peerte'S.

e'ii

ti'eeis

seertis

h'

hiilte'ts

ehent

ele*

geniie

e)ii

ele'S

bas

la

n

i

seeiis

poi'te'S

;i

ele

e)i‘ne'e'

ele*

te'rie'ii l'S

nn

assez

e'iicorc

pins

ate'lit'i’S

i'>,.e)oo e't

an

e'hàte'an

ele

haut

<à

e't

sur h'S

tahh'ttc*

hante'iii’

el

eh'

appui

.lacoh-De'smaltcr. e*t

^ ivant Dc'non,

francs, sont rehaussés

eh)rés.

aeceimpai^’iié

(iiierre'.

nn assez

pins impe)r-

nne*

eh'

Ih'rcie'r

t

h'

eleere'S lii^'iirant eles

e'ii

hnlte'ts

isi

h*s

h* tireeir ein

e'e)nsiste*

h'e)n taille*,

l’ii

rie'he'S. e't

tie'iincnt

epii

e'eenst

Le panneau central el'iine'

se's jiortes eh' ee'ité liL^aire' h' ele

e't

créatieens

e'ii

t

l'e*

h'S me'iihh'S

i^i'anels

e'isclés

antiepie*

it,

él

aeajeen

re'ne‘e)ii

e)!!

passe'i'

eerne'ine'nts

e'e'pe'iulaii

hi'eenze'S e'ise'hhs

eh'ssns

h*

('iiivre*

benu'lie'r

sur nne

antre,

l

eh*s

hi's me'iihh'S, epii tnre'nt |)avcs

beaux

sur

epie*

('t

nu'i'.

ele'

e'ii

Manc

pre)\ ine-e*.

nn

apre'S h's eh'ssins eh'

arabe'sijiie'S

et,

e't

tre)is

eh'

pas

élans lenis h'S

méelailh'S antiepie'S. sur

tant ne)te*r

Il

e)rne‘e'

i'e'

avec

Ei'emze' eleeré

ele'

ele'S

a\’e'e'

en

la Se)ii ve'i’aiiu'.

:i

rae'iiu'

e'ii

ai'ineeire'

Pai'ini

sii>'nah)ns-e*n

i;'e’nre',

e'e*

e't

e*e)nse)h'.

la

ii’lanele'S

marhi'e' ve-rt

seerte'S

milie'ii

ele'Stiné

t

Napeele'een

paii\

mai’hre'

e'ii

ne' l'anelrait

tre)ii\'ail

ele*

e'e'S

e*t

:i

seelieh'

eh'in i-sie'eh'

eh'

ele'ssns

<;-n

Il

si

eeii

l

e-liàte'anx

Parleens mainte'iiant la

ele-

e'ii

,

e'I

epie'

un

eTede^'m',

nae-re'

ele'

incnistatieeiis eréj)(''m'

e'o-alemie'n

^’e'iire',

mai’hi'e' tare'ii taise'.

erine'rnstatiems

hreenze'

e't

ce'liii-ci e'taie'iit eernees

e-n

commandée' pour

(K'ini,

('t

epie' ele'S

sdeiu'e' niu' antre' e'eemineeele' ele'stinée'

ornée'S

pieds

l)re)iize'S cise'lés

ele'

com-

de' laepie'llc' étaie'iit a|)[)liepics eles ce)([s

an mat, ainsi

eleere'

e't

résidoncos

1('S

nn'nic (‘Spèce. (atons niu'

d(‘ ni(“id)l(‘S di*

l'oiu'e'iix,

dans

rcü'oiivc

('lu'iiifttc S(‘

Nous

n

couronne

génie

avons

ele la

j)as

et

Paix

Ijesoin


MErm.E

LI-:

sur

(rinsislcr

la

ihtE'cI ion

dos doniros.

idcdiossc'

(|iio rdl)diiistori(‘

du rù^iu'

d(‘

d[)0(pio l’art

ail

(](‘S

jamais

Louis \l\

iudiisli'i(d u’a

voritaLlos luouMos do

n’a jamais été tuosité,

(‘t

(’“^alc‘o et

la rioliossc' ot la

du Iravad, iiiouMos

liOiiis

or(‘(‘

de*

los

|)liis

soii\(‘raiu,

d

iiiio

plus ludlos (Oiivros

oôlôhros productions

pàliraiout

lo

;i

oùl(L

iu(M'\'oillos.

i^raiidour

[)out-otro nu'iiio no

iioii

(

A

auciiuo

lo

sont de

pai'odlo, (pu

sera jamais. La somp-

nohlosso so sont raromont montréos à un (io

sont

là,

dans

toute* la t'orce

toi

du

ces bullets ont figuré à V Exposition des mvnhlvs anciens

de r l nlon cenivnle en iS8a,

Ils a|)])artiennent

peut presque considérer

la })syché

blicaine ou plutôt impériale. Si ce

il

>

la

véritables ebefs-d’œuvre.

Deux de

On

Los

W

dos oiscdiiros,

(iiu'ssc*

do scuuMaMos

degré dans un ouvrage d ’ébénistorio. terme,

la

soiil |)aniii

[)i‘odinl('S.

do

.)

!)

l’Etat.

comme nue

création répu-

meuble charmant consistant en une

glace ovale ou rectaugidaire enfermée dans un châssis mobile monté


LE MOBILIER SOUS E EMPIRE Ç)4

sur pivots,

bien adapté

si

riquement do

ii

busage auquel

du rogne de Louis X\

la lin

porinit do cation dos grandos glacos

forme

meuble indispensable détrôné par rarmoiro

construire,

Lnqure.

11

glace,

do

(pii est loin

1

n arriva a sa

il

devint alors

Depuis,

véritaldoinent a la mode.

et ii

1

épo.que à laquelle la fabri-

.

lo

qu’aux approches de

définitive

était destiné, date histo-

il

le

été

a

il

avoir romplacé.

étaldies sur des tiges ou colonnes Les pins élégantes psychés sont tantôt trompiées on renllées. avec un tantôt cannelées, tantôt rondes, do hmr hauteur et surmontées bras de lumiéro attaché aux doux ti(*rs d’une llamme on (run antre orneau sommet d’un vaso. d’une urno. lui aussi decore d ornements. ment. Le cadre ({ui ontouro la glaco est

Les ornements, parfois sculptés,

plus souvent on bron/.o ciselé, et

le

doré, sont d’une grande ridiosso.

Au

de

palais

se

U ontainobloaii

une

trouve

psyché, an

chillre

riches et des [dus gracieuses impérial, dont l’ornomentation dos plus consiste en urnes, stvlo

Louis \\

llammos. rubans. Heurs

dans son oxpivssion

1

psvché ligure au palais ti(pie.

di>

est d’un caract.'*ro

la

et

oiseaux rappelant

plus délicate,

Lomph*gne. Lotte dorniore. boam-oup

[.lus

tranché,

lue autre

iinitoe

l'dle est.

h>

de

1

an-

comme

la

ornés de bronzes ciselés première, on acajou. Ses montants ou tiges, sont soutenus moins hauts (pie h* miroir (pi'ils supportent, dorés,

et

éphoées. par deux chimères de bronze ciseh- aux ailes

dune

execu-

tion superbe.

d'outes

1(*5

dimensions:

il

psychés

d(‘

r(*po(pie iinp(-riale ne sont jias de

en existe. destiiUM-s

sur des tables de

toilett(‘.

ii

être placées sur des meubles,

de proportions réduites.

en acajou avec ornements en bronze ciside le l

grandes

et

dore

t(*nioin (|ui

se

la

psyché

tiome

sui

du boudoir attenant à secrétaire faisant parti(> de rameubleinent Maiie-Louise du palai

ancienne chambre

de Lomph'gne

îi

et cette autre

appartenu également

commode

coucher

de ce

ii

même

la

(h*

1

impératrice

psyché en bronze cisele

et

doié a}ant

sur une simonde femme de Napoléon, placée encore (bautres miroirs en

On

boudoir.

trouve

derniers, travail d orforme de psyché plus petits encore, mais ces fèvreri(*. n

(jiit

rien

ii

voir avec

1

eliénistcric.


LE liOS loiloUos

MEUBLE

ou lavabos du Diroctoii’o

eruatious pai'ticulières à ré|)0((u(u iiiaiit,

coiii[)osés

gS

Ils

et

d('

ri'au|)iro

sont

des

sont d’ailleurs d’uii sl}de eliar-

dw vas(|ues su|)('r[)osues, souteuues par des anses à cols

de cygnes suriiioiitées

d’uii

miroir et d’une tige destinée à i'ccevoir les

serviettes; les tré[)ieds consistcuit en vases de bronze dorés et ciselés,

posés sur trois pieds de bois d’acajou réunis, dont ordinaireinent des tètes d’aiiiiuaux, et

ment d’animaux. Dans

D

les

1(‘S

le

soinnict ligure

extrémités, des pieds égale-

riches lavabos, dont on ])cut voir d’ailleurs

après les dessins de l'erder

et

Fontaine (Palais de Versailles).

de nombreux spécimens au musée du (larde-mcublc, les vasques ou cuvettes sont en porcelaine de Sèvres ainsi cpie les aiguières et pots à eau.

^ous parlerons

ailleurs de la célèbre toilette oHertc par la ^

ille

de

Paris à l’impératrice Marie-Louise, appartenant plutôt à l’orfèvrerie

qu’à l’ébénisterie, et nous nous contenterons

ici

de citer deux ou trois

échantillons de ces meultles délicats et charmants. C’est d’abord dans l’ancienne

palais de Coinpiègne,

un

chambre

lavidio en acajou

à

coucher de l’Empereur au orné de bronzes ciselés

et

dorés, représentant quatre naïades, supportant une cuvette en porcelaine de Sèvres, datée de 1810, à décor bleu et or; puis, de la

même


9^

sors l’empiue

ij'.

(poqno,

toilette

Mlle

(lonl)l(‘

il

eis(dés et dorés, avec des

l)rouzé et doré,

eu bois

luce,

j)i(‘ds (ui ForiiK^

dc'ssus de uiarlire blanc

iiii

de (‘t

décorée de

d’ir,

])i‘oiizes

auli(|ue, en cuivre

l^u’e

des uioutauts

ii

colonnes

supportant un miroir à pans coupés. Notons aussi un lavabo en

tbriiie

de trépied, en ébène et argent, piiuls de bouc, siij)ports consistant en

cygm'S, les ailes

une

(‘[iloyéi'S,

soutenant

inférieure sur bupndle re[)ose raignière ornée de dan-

tabletti'

nienblo, ap])artenant an prince Murat et ayant servi à

pbins.

(ie

léon

bile de Sainte-Hélène, a figairé

il

vasipie servant de cnvi'tte et

la

même

mUi-

istoi'u/ ne et

i8()5.

Il

s’en

genre, an cliàtean de (iompii-gne. Dans cebii-ci,

décorée d’oriimnents antiques est sontenne

vas([n('

1/

des rdiani[)S-Kljsées en

tdire ouverte an garde-nien ble

trouve un dn

V Jirpos/ / lo/i

il

Napo-

la

quatre pieds en

jiar

acajou, reliés jair deux ceridcs en bronze ciselé et une tablette inférienre, dont

le

haut est décoré de siq)crbes médaillons en bronze, figu-

rant des tètes de naïades dn style

formés de

grillï’S

encore une

en bois

les

mobilier national et ayant figuré ^

la

bronzes dorés,

<le

rKx))osition

ii

Marcion,

la

etc.,

dn souverain. Ces

importance, furent

]>ayé('S di'S prix fort dilférents. licckcl

de

)oo francs

;

sortir des jours terribles

trèrent |)onr les

Pas

line

ridles

il

llciii's

île

iisipi’ii

j

la

la

main on an corsage. Dans

Provmicc on

destinés

(S

.

000 francs.

Convention,

nm* jiassion sans égale,

pouvait en fournir, on en faisait venir

de

ii

di*

l’Italie.

Il

en livra an

au) francs jusqu’il 2. joo francs;

ne se présmitait dans un salon sans un la

toilettes

toilettes, selon leur luxe et leur

.Marcion, diqmis

.iacob Dcsmaltcr, dcquiis joo francs

An

plupart des

Maison inqu-riale, fournirent des

|)onr les l'ésidences

|)rix

dn

Irts déeoidtifs.

lleclod, .lacob-l)(‘smalter,

ébénistes employés par

médaillons. Citons

décorée, elle aussi,

d’if,

Mobilier de V (Jiiion centrale des M""’ lïkcl,

comme

de lions, en bronze,

toib'tte

a])partcnaiit an

pins pur, et dont k'S pieds sont

le

la ii

les

femmes mon-

alfaire de contrastes.

bompué de

llenrs natn-

saison froide, quand Paris ne

grands

frais des

n’est pas étonnant

contenir des plantes on des llenrs aient

pays dn

qm' iiris

les

soleil,

meubles

alors dans


P LaJbnd

lmp. CP Wulma.nn

del.Pt sculp.

ARMOIRE ET

H O R L O GE

(

Palais de Compïègne)



LE MEUBLE

97

rameiil)lement mie place importante. Dès les premiers temps du Directoire, les jardinières font leur apparition

dans

les antieliambres et les

salons. Ces jardinières d’un modèle tout nouveau, d’une architecture

compliquée

et

d’une richesse d’ornementation extrême, prirent

de tables à llenrs. Dessinées pour

un succès énorme

et

la

siècle.

nom

plupart par Percier, elles eurent

doivent être comptées parmi les créations les

plus réussies et les plus gracieuses de

ment du

le

Une de

l’art

décoratif du

ces jardinières en bois

d’if,

commence-

décorée de bronzes

dorés d’un goût exquis, a figuré à l’Ex^iosition du Mobilier national

de YU/iion centrale des Arts déeoratij's

Les petits

toilettes,

les lavabos,

les jardinières,

meubles de l’époque républicaine

et

ne sont pas les seuls

impériale méritant l’atten-


i.K

!)^

tioii.

:\ioiîi

[.

ip:k

sous

en est eneore beancoiip d’antres

Il

mention an moins; mais comment tons-nous de

dii’(*

D’abord

empire seraient dignes d’nne

fpii

les passer tons en

revue? Conten-

deux mots des prinei[)aux d’entre eux

pins curieux sont sans contredit

ei les

io

les eollVets

1('S

et

parmi cenx-

colîrets et les cartonniers.

de mariage, pnis les eoH'rets renfermant les néces-

sairc's dt' toilc'tte, (udin

bvs

eoUVets

;i

usages divers. Le plus grand

nombre' d’c'ntre eux sont en bois d’aeajou. Parmi les eollVes de mariage

nous donnerous

la pre'iidère'

W' nrtemberg (pd é[)ons;i,

Orné de bronzes

lie.

payé

fut

moins idebes, lement

avec

ele's

('t

Jérôme llonaparte,

ornements

Lnisa, ave'C

le

acajeen,

îi

(a' eeelfreR,

de Wcstpbail

célèbre orfèvre Calle, dont

du

même

même

genre, pins on

ele

vue

prince

ele*

lorme

eebleengne,

e[uei

ele

('st eles

artistiepie epi’au point ele

style étrusepie,

plus intéressants,

vue bistoriepie.

Jace)l)-I)esmalter confectionna

ceerrespomlance

ele la

ébéniste.

pe)ssède la boîte ce)iitcnant les méelailles

el’argent ciselés et de)rés,

rece'veeir la

feerte's

le

table'ttier et

très curieux eeelfret est celui tà

roi

dorés avec ebilfre et tètes d’aigles,

D’autix's eolfrc's

\ ieteer l)e)iia|)arte'

pour servir

celui de la princesse Catherine de

sortait de chez

mais encore'

aussi bien au point

Lu

iMoy,

;i

ou moins ornés, sont l’œuvre de lliennais, non seu-

Napoléon,

ele

e>r

Il

ailleurs.

[)lus

orfèvre',

Le prince en

eisc'lés

(i.ooo francs.

nous parlerons

('ii

place

ele la

Paix et à en assurer

epienepie élégantes ferrures

reine erEs[)agne ÎMaria-

Ce

colfret,

en

en argent, ayant sur

le

le

secret.

côté op])Osé à la serrure une ouverture,' garnie el’nne plaepie aussi en

argent, sur laepielle est gravée nue elevise tonehant l’inviolabilité des lettres, est

en forme avec

la

Lu 11

fut

éerin.

semé ele'S

orné

ele

immbreux médaillons de

faïence de

Weeelgwood,

eamée'S, rc[)re)dnisant des scènes antiepics interprétées

ele

plus gramle elélieatesse. autre! colfret,

ePun auti'C

eommandé

biennais pour Marie'-Louise

Il

îi

gH'iire, est égab'ineiit fe>rt ;

c’est })lutùt

consiste en une caisse de meye'r re'ceniverte

ereibeillt'S et eleeublé

be)rebires

ele

remarepiable.

ele

un riche

velours vert

en satin. Au pourtour et aux angles,

il

montre

lauriers eléeempés et epiatre grilles à j)almcttes

côtés, des têtes de lionnes antiepics tenant élans leur gueule les ele

Najieiléon

;

;

aux

armes

au milieu du couvercle, entouré el’arabesegies, de frises


LE MEUBLE et

99

de bas-reliefs représentant les fainenses noces Aldobraiidini, se

trouve

le chiffre

de l’Impératrice surmonté de

la

conronne impériale.

cartonniers peuvent figurer parmi les petits menbles les pins

Jves

intéressants de l’épo(pie impériale. Ordinairement en acajou on en

ébène rehaussés sur leurs montants en forme d’X, de enivres ciselés dorés,

sont d’une

ils

invention

lienreiise

très

dans leur

M. Panl Lebandy possède celui dont Napoléon se servait à son et

et

gracilité. la

Malmai-

prince Koland Bonaparte celui

le

que l’Empereur avait dans son cabinet de de

travail

l’ile

d’Elbe,

deux sont

'l’ous

dignes d’une sérieuse attention.

Parmi compter

les petits

les

menbles,

baromètres

il

faut aussi

thermomètres

et

à cadran, en bois sculpté et doré, dont se construisit alors

dont on

un grand noml)re

rencontre

non plus oublier

et

aujourd’hui

encore

des spécimens assez fréquemment. faut })as

il

11

ne

baromètres

les

à cuvette, construits en acajou, auxquels

étaient adaptés

deux thermomètres,

centigrade, l’antre Réaumur.

Ils

Pnii

^

étaient

le

plus ordinairement décorés de cuivres

à

jour,

Lavai’.o

i;n

acajou, vasquk kn

(Palais

ciselés

et

lie

Si;vi;i;s

Foulaiblcan)

d’ornements

dorés,

allégoriques pins ou moins riches. Chevalier, ingénieur-opticien du roi

de Westphalie, en fournit un certain nombre pour les résidences impériales;

un entre autres, en

palais de

Compiègne qui

i8io, pour la bibliothèque de fut

1

Empereur au

payé boo francs, puis d autres, aux prix

moins élevés de 3oo francs. Lerebourg, opticien, place du Pont-Neul, avait aussi la spécialité des baromètres élégants et décoratifs.

A

côté des baromètres,

aux horloges à gaine, mais

elles se virent

si

il

conviendrait peut-être de faire une

usitées et

si

gracieuses à

la fin

absolument délaissées pendant

du xviiC

la

jilace

siècle

République

;

et

l’Empire. Leur beau temps était passé et leur fabrication presque

complètement

abandonnée à

cette

époque

n’a

guère

été

reprise


1

OO

I .

MOB

I-:

I

f. 1

E

séricusemoiit depuis. d\)ut au

S

11

OUS L

])liis,

1^;

M

1

11

K

eu coiistruit-oii encore f(uelqucs-

uiies (les plus siiu[)l(‘s et dc's plus IViisB'S, à rusa^i^e eauipai^’iies les

à

lot;’es

i>-aiiie

plus reeul(jes.

datant

d('

des liahitants des

existe eepeiidaiit quehpies rares lior-

Il

Nous en trouvons une entre

l’Iùnpire.

à éfpiation, dans la i^’alerie des IVdes

du

[)alais

autres,

de Coinpiègne, ren-

fermée dans une gaine en acajou, avec ornements en bronze doré, fahricpiéc'

en 1807, dont

mouvement

le

est

dù au

célèl)re horloger

Ihdlly. I;CS

tabletterie, ])Ctits

dépendant peut-être davantage de

boîtes à jeux, (juoi(pie

doivent e(q)endant,

il

nous semble, être rattaebées aux

meubles. Sous l’Ibupire, elles étaient

dont on se servait à

la

Lour

et

la

dans

les

fort

soignées. Les damiers

maisons élégantes, étaient en

acajou avec (htmes d’ivoire vertes et blancbes; les écbi(|uiers en ébène (‘t

acajou, avec incrustations d’ivoire et les pièces en

les boîtes

de fiches en nacre

d(‘

même

matière;

perle, les paniers, en acajou et la boîte

en bois de racine ou d’oriiu' noueux, biennais fournit à

la

.Maison

impériale des jeux d’écliccs en bois de rose du prix de 3 oo francs; des boîtes de fiches en ivoire,

des damiers,

Il

(te

d(* 4‘2(^

aSo francs;

francs; des échi([uiers, de 170 francs;

c'te.,

etc.

est un genri' de nu'ubh'S, pres(pie tc^ujours des tables en

marbre,

mosaï(pic et bronze, ressortissant plus de rarchitecture (pic de l’ébénisterie

dont

pc^ur

mieux

être plus

il

convient de

diia*

dire, sans être

communs

(piehpu'S mots. Ces meubles, ces édicules

propres à répo(pie impériale, furent peut-

alors (pi’aux é})0([ues précédentes.

arrêterons gucu’c sur ces objets,

des plus

fins

;

mais ne nous

manifestations de

l’art

(jui 11e

faut-il |)as

})as

d’un goût

passer en revue les principales

décoratif de réj)0(pie?Lii ces sortes de cons-

tructions architectoni(pi(‘S, (piel autre et

nous semblent

Nous ne nous

nom

leur donner, la llépublique

rLuqiire ne firent (pie suivre une impulsion antéricnre. I^armi ces

meubles Sjiéciaux, nous signalerons palais de Conqiiègne,

d’aliord,

comme

précédent, an

dans rancienne chambre à coucher de Louis X^

une table de répO([ue fjouis X\

I,

,

en marbre vert, ornée de cuivres


LK MKUBU-:

1

une Amazone dans an char eonihatta nt deux hipj)o^r 'iffes ;

une inosaïcpie de

la

;

une voussure en

Amazones Pour

la partie

;

dans un médaillon octogone,

l’oiLiiTTi:

liant,

EN BOIS D

IE

Aj)oUon

an

l)ois pétrifié

fond de enivre, avec des dessins de

elle est à

vases, de llenrs, de feuillages et de fruits sente, <ral)ord

})iiis,

luènic époque, signée Clermont,

en ])ierres dures de rapport, dans un encadrement de

bordé de bronze doré

I

montre une niosaï(jue représentant

ciselés et dorés, dont le dessus

(larde-nienl)le,

O

il’aliiis ilc

et

centrale repré-

Minotanrv, puis dans

le

Cumpiégne).

Linins

en bas,

et,

le

Combat des

b

les

meubles de ce genre, de

absolument Empire, nous

style

trouvons eiieore au palais de Conqiiègne, dans

le

boudoir, un piédestal

en marbre noir orné de bronzes dorés et de plaques en biscuit de Sèvres de l’époque Louis XVI, représentant des scènes mytliologiques,

'

Notons, pour inénioire,

les

deux

Gouthière au Salon de peintures de

laliles

177't

facture de Sèvres divers projets de nieuhles

oi'i

en porphyre de style égyptien présentées par

elles

ne furent pas admises

pouvant rentrer dans

et aussi à la

inanu-

cette catégorie; entre autres

:

dessins d'une talde ovale exécutée en 1798; d'un secrétaire destiné à IMnipereur, iruvre d Isahey; des tables des Saisons (i8o6); des Oiseaux (i8op) des Maréchaux des Grands Capi-

les

;

taines, etc.

;


I

LK

o;»

MOBIUKK SOUS

surmonté (rmi vase en forme

RM PIRE

L’

d’iirne étrnscjne évasée, à déeor or, anses

à tètes de J)élier, avec nn médaillon signé Le e/iassei'C.s\s<‘

An

Nymphes

entourée de ses

Trianon dans

palais de

représentant Diane

nn gnéridon de fahrieation

pièce dite eahinet de travail, se voit

la

italicmne, dont le dessus en

marbre blanc

montre nn grand médaillon central, re[)résentant nn temple à colonnes avec

1

inscri[)tion

Firenzty

:

Giovanni Andrei a Franco

entouré

i(Soi,

médaillons

d’antiaîs

anti([nes et (rincrnstations

sehianta petits

})lns

feeero à

a

sujets

formant des greccpies, monté sur nn socle

triangulaire en bronze doré et vert anti<pie

accompagné de

trois lions

ailés et de colonnettes.

On

renconti'e

frécpiemment des guéridons de fabrication

assez

purement française de ce même genre, pins on moins

idcbes, })bis on

moins décorés. Certaines consoles, et des pins luxueuses, furent exebisivement construites à cette é[)0(pie en marbres de dillerentes es|)èces alliés aux

bronzes ciselés

et dorés,

paysages on de figures

genre ap|)artenant à

('t

décorées de médaillons en biscuit

[)eints

l’Ltat,

sur [)oreelaine.

Il

la

de

en existe une de ce

des pins importantes, dans bupielle

fection de rexéention, le gont et

et

la

per-

linesse des oniementations, ferait

pres(pie excuser la conce|)tion et surtout les matières emjdo^’ées.

Un

antre objet, de matières analogue, mais ce dernier de })ro[)ortions des pins réduites, et par cela

même

monument rectangn laire en jaspe Henri

pbnpies line

P .-M

.

})art la

comprend

;

([iiatre

E.e niiinijieentia...

devanture montre des bibonx, des guirlandes de

; la

[liédestal

eipi, est

Il

en vermeil, représentant les ('inbcllissements de Ivomc,

nn médaillon en bronze doré,

Sur nn

le petit

monté sur nn socle en

ligure an mnsé(' dn (larde-nienblc.

(pii

trois

por[)byre vert,

(piatrième en la|)is-laznli portant rinscription

sexti et

:

raisonnabb' et iidmissible, est

siipjiorté

1113'rte

par deux anges en vermeil.

en marlire noir contenant rinscription

:

Optinio j)rin-

placée une statnette de Minerve assise, en porphyre ronge à tête, les

mains,

les

bras et

les

pieds, en jade. Cette statnette

signée C. Lrey est de dimensi(^ns des pins réduites. L édicnle entier

mesure 4b centimètres de bantenr sur

ip

de largeur.


LE Sig-imloiis

une

aussi

consaeréo à Alexandre

La Restauration ridons de ce

<>-enre.

tal)lo

MEUBLE ou

douze

et à

I

liéi'os

de

la

fabrication des

le

une table de niosaïcpie de Belloni, dont

g-rand salon. le

11

consiste en

milieu est occupé par un

médaillon re|)résentant une vue du eliàtcau d’Artlnvel sur diKpiel on voit Louis

X\

1

1

1

et la

le

devant

duchesse (rAng'OuIèmc, qu’encadrent

douze parties demi-circ\daires en

socle en

g’iié-

Coniine })rcuvc à l’appui, nous en citerons un qui

se trouve au palais de d’rianoii dans

all)àtrc oriental

Parant,

de ranti(|uité.

^arde d’aljandonner

a eu

œuvre

[)orcelaiiic,

o3

malachite

et

douze

plaques en

ornées de papillons. Cette table est snpportéc par un

marbre vert

poii'cau,

posé sur un antre socle en marbre blanc

orné de trois chimères dorées. lia

vogue de ces meid)les subsista longtemps. An château de

Pau, dans les salons du premier étage, se trouvent deux tables de milieu, données par Bernadotte devenu roi de Suède, en chêne sculpté,

avec un dessus en mosaïcpie de porplpyre rose de Suède, encadrements

rouge, jaune et vert et milieu eu

agate*.

Jardi.mkke (Palais

<lo

l‘’oiilaineljloaii

).


},

l

r I

À

I

.

f.

...

.

0

jh

-

J

*

.1^

jLàf

I


(.IIAI'ITI!I',

III

LES VOIT UES II


*

>

A


CIIAPITHE

VOITURES

Li:S

Los équipages (lisj)arurent peu

Ou

n’tai

})ériode

à

peu au momeut de

reueontre plus un seul dans de

Terreur

la

mais

;

9 'Theriuidor, et l)ieutôt

le

III

le

rues de

les

la

l'aris peudaiit la

reparurent petit à

ils

Révolution,

après

petit

luxe des voitures fut poussé à un point

somptueux earrosses,

extraordinaire. I^es lourds et

les riches

l)er-

doul)lécs en velours de Gènes, les

lines à ressorts en tire-bouchon

larges diligences à fonds dorés de l’ancien régime cédèrent

la

place à

de nouveaux véhicules, beaucoup plus légers, sinon plus gracieux.

Ce sont d’abord et

dont

les

de

le

dont

les cnrricles

nom comme

la

mode

forme rappellent

la

fut des plus é[)hémères,

char antique, inspirés par

le

courses de chars romains du Champ-de-Mars, dont les lithographies (

airle \ ernet

nous ont conservé

le

souvenir; viennent ensuite les

carricks, importés d’Irlande; les bastardelles usitées pour les courses

en

ville;

firent

longtemps fureur

berline xvii'’

les boghe3^s, trouvaille

;

les

siècle,

les vis-à-vis,

réduction à deux places de

de forme élancée,

sombre

le ;

plus ordinairement peints de couleur les soufllets

;

voitures plus lourdes, plus imposantes,

quehpie peu de ceux de l’ancien régime, ou caisse à jour ou ouverte par

La

la

phaétons, les ca])riolcts, dont rinvention remonte au

éteinte et tant soit [)cu les

;

du fameux carrossier Gagnant, qui

dili gence,

le

(fui

les

demi-fortunes

les

enfin,

carrosses différant

consistaient en une boîte

haut et recouverte d’une impériale.

qui n’avait rien de

commun

avec les voitures que

nous sommes aujourd’hui accoutumés à désigner sous tion, consistait

;

cette appella-

en une sorte d’écfuipage de gala dont on se servait en


I

LE MOBILIEIl SOUS L’EMPIRE

o8

ville'

('lie*

;

était

jaune' et

le

1

plus sonvoiit roclumipit* do coulours claires, coinino

(‘

lelou,

le

tastuoux supports pilor ne))nl)re‘

no craignant

cxten'ie'uronu'nt,

rermant eon|)e^

en

e-t

asse'Z

nombre*,

g-rand

})lus im[)(U‘tanle*s

el’iin vis-:i-vis

en arrie*re, sans Torts elievaux,

bruit

})arle*r

d’e'iiTer.

des plus

cahots.

Il

lle^xible*s

est une* vedture*

me)ts, e’e*st la e-haise* eh*

bas

epie*

le*s

baute*s

atte*lait

ii

i'oue*s

treeis

porte*ur nmnte'* par dive*i'ses

luxue*ux, pupie’*

ele*

munie'S

ele*

étaie*nt ele*

tapis

ele

[leaux

ele ele

})aiiier

élans

h*

aux plus

nous la

M;iis

le*

ele*

eab

dans

plus

beiîte*

e)i*d

ele'sccmlait plus

en a^'aut

miirt*me*nt, elestinée (re)i‘nie'*i’(*s,

el’edastie pie*s

de trois

un

il

e'iieol u i'e*s,

e*e)nVe*s

tenelue*s

toiit(*s

beeutems,

ave*e

seius

ele*s

l(*s

elroiti*

I

ein

hors

entin

e*n

e*t

du

avant,

tigre*, élans les

pins riches;

élans h*s plus sinijiles.

eu

el’artistiepie*,

la malle-])e)ste,

créée a[irès

le*

il

iieius

en guise

et,

eiu eh* ehè'vre*,

rie*n

semble

eliTtlcile ele

généralement eeinnue sous eléci’ct

ele

la

moins

teins côtés,

ele

meiutein

ele'

ou

plus

Te*rmées

peielies

sie*g*es

eli'ap

de*

eiii

à salaele,

epie

e*t

|ie*aux eTeiurs

sous silence

sur

e'*le*vé

re*ssorts, autre*

e’était

postillon.

ve)iture*s

n’ait

étant elor-

lég’e'*re*me*ut e'emstruit,

liiimnière*,

la

i

reiu[)lis

e*t

vieelents

de've)ns élire e[uelepies

l;upie*lle* aloi'S le*s peirtie'i'CS

suspe*mlu sur

g-aiiebe*

Taisant un

reiiites.

le'S

l'ésistei’

[lai'ldis

nuil e*mpie*rrés

l’uii

atte'lées ele huit

;

pie*el, ele

(dueiiepi’elle*

jiasser

e*t

la

dont

voyage,

en Te)rme ebares eniormes

ele*

re)iie*s eleint

de*rrie*re*.

elu*vaux,

du brane-arel sur

(’-e*s

d(*ux

tilbury court ou

une* sorte* de* ele*ux

;i

e*t

sur les ebe*niins

veile'i'

sur

tre>t

suse*e*ptible*s

e*t

ele

lesolomestiepies,

avant

ee)clu'i’, c*n

au g-rand

|)e)Ste*,

brancards,

mante'S, on e*ntrait par il

du

ce*lui

cuir an

pins seiuvent erun intéi’ieur à

le*

e*nte*ndu, le*iirs l'osseirts

I)le*n

étaie'iit

ele*

ele

principe, étaient

epiatre* e*terun sie*g’e ]>e)nr

:i

proportions

Torts traits

ele

simple [lour le

sie''g’0

D’autres veeitures

Viielie*,

peesaie'iit

allaie*nt

e*lle*s

par

atlaelieée'

lV)rt

vastt'S

ele

eleirivant leeutes élu me'nu'

coin

se*

e*t

malle

el'nne'

elorriè're'

eeemmu neunent

a|>pelé‘e'

de*nx jdaee*s,

pai'

de oademas,

l’aiele'

;i

herlino,

la

;

eaempeesait ernn oe)upe‘ proooelo erun

se*

aeeaempagau!

ee)clior,

veeituro re'lativoniont logoro et

nlau^'als ohoinins

les

treep

]>as

une

élans

[)orse)iine‘S

ele*

largos armoiries à

elo

[)e)rtie'‘res

Uancs, sans |)reitenlion, porinettant ercni-

le cluir à

;

aux

ele'ceerea*

e>t

Conventiem

le

élu

nom

de

12 sep-


LES VOITURES un

teinl)ro 17RI, ('“lal)lissant

scu vico (tflicifT

109

do coiindors. (aTto voilure

consistait cm un c'noimio [cauic'r d’osier d’une assc'z grande hauteur ])eiut

eu noir ou eu vcuT

verts d’une* ])àche à

l’iddc*

c'ii

suriuoutc! de cerceaux de hois recou-

etcontenaut plusieurs haïupietles suspc'iidues

cuir,

courroies;

de*

{'oueci,

cc*t

incoinniode et disgracieux vcddcule,

huclici

sur demx liantes et solides l'oues, (Hait })lacé sur un hrancard dans le(|uel

on

attelait

un gros limonier, un cheval en galère,

sième cheval montc^

jiar

[lostillon

le

davantage laisser de côté

de*

coucou,

le

I.ANDAU-EATn.VU

DP.

rigueur.

et

troi-

Nous ne [louvons

usité alors, C’étidt

si

un

une boîte

(l8o8).

CAI.A

élevée sur deux roues, peinte en jaune, en vert, en brun-ronge ou en bleu, ouverte par devant, avec trois

personnes chacune

deux bancpiettcs longitudinales

})onr

un siège transversal en avant, pour

et

le

cocher.

Sous usités

la llestaurcdion,

sous

le

Directoire

lourdes mais beaucoup d’intérieur, et à

en et

})lus

iSij),

anciens courriers de

les

furent

l’Empire,

remplacés

la

malle,

}>ar

les

confortables malles-})oste, à trois places

une quatrième dans

le

compartiment du courrier,

consistant en une sorte de cabriolet fermant à volonté sur

le

devant

du coupé. Les harnais, à partir du Directoire soignés.

un

Ils étaient

chilfre

et

sous rEm})ire, furent des plus

ordinairement noirs avec des enivres brillants

argenté aux œillères.

et

Ceux du comte Potocki, célèbres


1

I

LE MomEiEii sors i;empiuk

O

entre tons, étai('nt garnis d’or, d argent, de corail, de peau de tigre et d’éeaille.

Après mis

îi

les voitnrc'S,

Polonais noinhrenx

la inodc^ j)ar les

en bois rares et incinistés

Le luxe des

Montmartn'

rm‘

Piebard,

(ionr ini[)ériale, établis

la

menbles précieux.

dc's

pas un des inoindnvs de

des

Martyrs;

me

(Ibibonrg,

;

rm* de

llas|),

\enve-dii-Lnx('nibonrg

\

me

Dcdocluy

;

blancbetoii

;

lantideii

I

il

etc.,

Parmi

fonrnirent

Lilh'

d('

braidy,

;

ni('

nombreux éipiipages

d(‘

;

;

Dnssanssoy,

îi

bemepu'ts

riales

et

ao.eieie)

francs; nm*

epiatre*

velenirs à bennpiets et

h*

se'C'emde*,

(‘t

e*t

gnirlaneles

ele*

payée*

ly.eme

même

prix;

puis cim|

genre*

et

ensemble*

'Ki.euM) fi'ancs;

fraiH'S

II. Mie)

mm

eln

eleerme'iise*

lo.v^cS^

;

annes impéjirix

de

souveraine', garnie*

ele

une

eln

fenmi-e'S,

treiisième*

pins

monlnres eln

sinijiles,

nn lanelan-berline*

puis

fi'ane*s

destinée

eln

même payées

prix

ele

ele)rme*nsc, ele y. (iem francs

ele*

treeis

;

antres, jeayées ensemble

;

francs

nue

ele*

la

antre*s

forme*

e*n

ele*

francs

vie*nt e'iisnite*

nn lamianle't

;

placi'S,

jianne'anx,

reise's, ave*c h'S

e^rne'inents eleirés,

(lœtting nous

ave'C les

eir,

les

l’iisage*

;i

el

sur

jieints

nnehe-

;

train en Irène scnl|)té, h' l’ond

doré, glace* an vert sur loml

la caisse'

tle

vidon rs blanc,

;

l’Inipiei'eiir.

trouvons bon nonibn* de landines; d’abord, une à six (h‘

;

beliaglu', nie de

de rx\rcade

h‘S voitnrc'S sortic'S dc'S atediers de* (ianvette

an souverain, garnie

;

rii(‘

bontin, rm' Saint-Dominiipie

le ;

osgien, nu' iNenve-Saint-Aiignstin

min,

nu*

,

ernenil

\

^(Miv(‘-Saint-Angnstin

Leduc, nie du bac; (irosjmn tVères, rm' dn Ibddcr

Provmici'

IMaison

la

temps, l)(‘vanx, fanbonrg Poissonnière;

nn'

(lœtting,

et

traîneaux d’hiver,

les

d'ailleurs cpiehpn'S lantseigneinents à cet égard. I^es

princi[)anx carrossitn's du

Canyette

îi

nacre coinnn'

de*

n’était

voitiincs

\ oici

ini[)ériale.

moins signaler

tant an

il

calè'clie

et enfin

une

;

treeis

voitures avec

Danmeent veeitnre

ele*

V àe)e)

ele ville,

lits,

ele*

i

e).a

'le»

francs et

francs; une eliligencc

S. nee)

ele (i.eioe)

penir les seirtie's incognite)

ele

francs

;

francs,

l’Kinperenr,

de ’j.oon francs.

Les berlines furent, im[)ériale

nies de

lit

la

ele

temtes

Ie*s

ve)itnres, celles elont la

plusgramle ceenseimmation.

elra[) lilaiic et

galon

ele

Maison

bas[) en fournit epiatre gar-

soie avec matelas en satin et galon de


LES VOITURES soie,

de fj.loo franes

Dussaiissoy, deux

;

ii

1

près

]ieii

seiid)lal)les,

avee les eliàssis garnis eu velours de soie vert, de i(S.ooo francs jean, trois, toujours de ])ortières, les

même

milieu, et autres décors »

mais (Iros-

^enre, avec les armes du souverain sur les

de aS.ouo franes; Leduc, deux, avec les caisses à fond d’or,

armes de rEin|)crmir

glacé,

;

1

snr les (|uatre

«

siir

ceux de côté,

faces

des panneaux du

les trains peints

en fond vert

de iR.5oo franes; Cliibonrg, deux, avec des matelas en satin,

d(^ tti.ooo

deux

franes, et

autrc'S, peintes

Col rÉ-L.v.ND\iLiiT

di:

ii

fond d’or, de i/i-doo franes;

c.lla (1806).

Vosgicn, deux, toujours garnies de drap blanc, les caisses peintes à fond d’or avec les armes ini])ériales de ib.ooo francs; Bontin,

trois,

et

des couronnes dans les frises,

de al.ouu francs

;

Deloclie, trois, dilfé-

rant des précédentes en ce ([ne des brandies de laurier, de chêne et

d’immortelles, sont rej)résentées dans les frises et sur les panneaux lîehaglic, deux, de

Pieliard, d’un et fut

i

o.ooo francs, Blancheton, une, etc.

modèle nn

[len différent

payée p.oou francs

;

:

les écpiijiages

pas moins luxueux glands, nattes,

ijiie

la

Maison

les voitures;

et

une de

de cygne,

deux autres, sortant encore de ses

de

pompons

voici

elle est à llèelie et à coi

atteignirent les [>rix de (j.ooo francs et de

Dans

En

;

ateliers,

francs.

inqiériale, les harnais n’étaient les

guides en laine écarlate,

cocardes assorties

;

les lioucles

les

en [ihupié


1

1

LE

*

on on argent, les l)mits

ornements

eneliapiires en cnir ronge; les

et

aigU^s,

tels (|iie rosettes, ])etits

et

SOLS l.’imiMBE

OBI LIEE.

:\I

eonronnes, frontanx découpés à jour

dorés an mat, Plnsienrs des voitures eonsc'i'vées an

l’Eniperenr. D’ahord fut et)iidnit(‘

ii

la

dans

et la BrIUaiiti", ipd lignrèiamt

voiture' dite

la

le

divorce, en icSopipnis lesvoitnres

Cornai me

dites de W/nirt/n''<tc, de la

et eidin

de 'rrianon ont servi à

voiture dite de VOjxdr, dans hapielle .losépliinc

Malmaison après

la

[)alais

de

!('

l\)j)azv,

la

<le la

Tnnjmnsr, de

la / ictoirr

cortège dn sacre de ^apoléon

;

mariage de

(pd servit lors dn

rionperenr avec Mai'ie-Lonisc', en oSio. din'ér('nts carrosses.

(!('S

sur tontes l)l('nu'iit

sœurs,

il

parties, sont pins rirlies et pins fastm'iix (pie vérita-

Iciij's

élégants

Les princes

beaux.

et

de

et pi'inc(‘sses

recouverte ga'iire

tenant

la

(ionr de iNapoléon, ses frères et ses

lè'xempli'dn souverain, déplovi'ri'nt nn grand faste dans leurs

(bpiipages, La pi'ineesse Pauline

son

lourds et massifs, scnlptés et dorés

Tort

d(‘ |)('lnelie ell(' ;

di'iix

et

de

lit

eonstrnire elu'z braidy une ealèelie,

nm' véritable merveille en

ipii était

soii',

possédait encore une dormeuse attelée à

(piati’e,

eon-

places, dans hupielle on pouvait s’étendre sur di'S eonssins

pour dormir,

oii

se trouvaient des glaces et nn nécessaire

toilette, et tontes

les

commodités

complet de

|)ossibles jionr lire, eondre, bro-

der, etc., etc.

A

la

voitures

bestanration

de gala.

appartiennent

L’nne

ba[)tème dn due de

eonstrnite

bordi'anx,

en

en

l’antre

jiropre i

Sai

en

deux

pour

iSa)

la

pour

sonijitnenses

cérémonie dn sacre

le

de

(diarles X.

La voiture dn baptême dn due de bordeaux, entièrement dorée, surmontée d’nne eonronne placée sur

nn eonssin,

J’dle

est

est garnie

intérii'iirement en satin blanc. Le pavillon, en velours blanc brodé soie et or

de diverses conlenrs, est

d’iionm'iir

d('

dii

aux élèves de

d(>

maison de

la

l>égion

Saint-Denis.

La voiture dn sacre de (éiarles com|)osé

la

eim[

la trongiette, ([ne

benommées

X

est

dominée

jiar

nn groupe

drapées, les ailes éployées, sonnant de

snrmonte nne eonronne royale

[lortée

par nn

fût

de


LES VOITURES colonne.

ï.e coirro, les

roues, les essieux,

r

i:$

siège des cochers, sont

le

snrcluirgés de sculptures dorées, lèintérieur est garni en veloiirs de soie cramoisi brodé d’or

lin.

Ces deux carrosses [)ortent en avant un siège à

la

française recou-

vert d’une housse en velours brodé enrichie de trc'sses et de glands,

de torsades et do broderies d’or. Leurs niarche})i(‘ds sont à

tiroir, et

forment, lorsqu’ils sont développés, une sorte d’escalier. Sur l’arrière-

y a place pour (piatre valets de pied tenant en main des poignées tissées en soie et or. train,

il

Les armes de

l'd'ance

qui étaient })eintes sur les panneaux des por-

tières et brodées en relief en soie et en or sur velours des la

housse du siège, ont été remplacées lors du second Empire

armes de Na})oléon

III.

casion du baptême du

de bordeaux, de

deux côtés de

uiu'

è^aj )oléon III

La voiture du sacre Prince impérial

première

en

i8:V3,

fois,

;

servit en icSôb, à l’oc-

celle

lors de

la

une seconde en

})ar les

du ba[)tènie du duc

cérémonie du mariage iRüb, à ti'ansporter les

souverains lors du baptême du Prince impérial, et une troisième

conduire

le

sultan Ab-dul-Azis à l’Ex[)ositiou universelle de iStij. *

VoiTURi; DU

SAcitic

DK

Cil,Mil. KS

X,

i

8 i) (Paliiis

(]ii

grand Trianori).

ii


l

il

^y‘S

i?'

‘'4

i

dft'Lt

I


cil AI’l'l'liK

l\

LK TlSSl



ciiaimthp: iv

LK

I

i’iiuliistrio textile,

I

ISSl

compreiiaiit la lilaturc,

des étoiles, a toujours eu une importance

le

tissage et la teinture

eoiisi(léral)l(',

car elle l'omk'

ses eouditioiis d’existeuee sur une coiisoiuiuatioii ohlig-atoire.

de commerce avec

mauvais jours de La France,

cpii

l’

Angleterre eu

la ilévolutioii,

jusqu’à

la

178(1, et

lui

J

iC

traité

plus particulièrement les

portèrent un préjudice énorme,

chute de l’aiicieu régime avait gardé

la

maîtrise de l’élégance et de la mode, la perdit tout à coup; et

[)leiue

l’industrie textile vit surtout

chercha à relever

dans lequel aiicieiiiie

la

elle était

suprématie.

ligents et dévoués,

du luxe. Napoléon, parvenu au pouvoir,

fabrication des étoffes, de l’état d’affaissemeiit

tombée, Il

que

et

lit

tous ses efforts pour lui rendre sou

y arriva, grâce au concours d’hommes

les diflicultés ii’arrètèreut t>as, et qui élevèrent

des fabriques nouvelles, ou relevèrent les aiicieuues, à .louy,

François llichard

à Mulhouse, de

Peruou à

et liCiioir à Paris, J^yoïi, etc,, etc.

costume,

tels

Oherkampf

Pouchet à Rouen, Dollfus

N’ayant à nous occuper

des étoffes qu’eu ce qu’elles se rapportent à tapissier et

intel-

l’art et

ici

à l’industrie du

du décorateur, nous laisserons de côté celles destinées au

cpii u’eii

Commençons la tapisserie, et

sont cependant pas moins intéressantes pour cela.

par

la

plus haute manifestation de l’industrie textile,

par ses produits les plus renommés, ceux sortis

ele la

célèbre manufacture des Gol)elius, J

*

iU

Révolution porta nn coup funeste à

la

Audran, directeur des Gobelins qui avait succédé à

suspect, lut à son tour destitué et enreriné à Sainte-Pélagie,

manufacture des Crobelius Guillauiiiot noiuiiié en 17^9 et le

i

3

novembre

1793.

Il

fut

‘,

devenu

remplacé


MOBIUKJ{ SOUS

I.K

8

1

eu

l)utte

en

elle

U

MPI RE

aux attacjnes passioiiiiées de ses détracteurs qui vo^udeiit une détestable institution de l’aneien régime. Ses employés

beau avoir

et artistes avaient

été,

en corps, jurer devant

désormais leurs talents

tion de n’eni[)loyer

<pi’à

des héros et des martyrs de

térité les imagées

actions

IV

mémorables des hranyais

Conven-

transmettre à

la pos-

la Jdberté, ainsi ([ue les

rég’éiiérés et républicains, cela ne

nombre de

Elle dut, })our ne [)as être supprimée, laisser

suffit })as.

la

ses métiers inactifs, eonsidérablement restreindre ses dépenses et par

eonsécpient ses productions. Les tentures les sées

|)ar elle juscpi’alors,

ordinairement

[)lus

accusées de montrer des emblèmes féodaux

ou eontre-révolutionnaires, furent impitoyablement détruites ou lées.

tis-

Brisant avc!c son passé, pendant

période de

la

la

l)rù-

Terreur,

la

maiiufaeture ne mit sur les rares métiers encore oeeu[)és, <pie des

modèles eoid'ormes aux idées du jour, re[)résenlant pour

la

plupart

des scènes de l’Idstoire gree(pie ou romaine. Banni ceux-ci, vient de citer

de

la

L.

David

Zenxis choisissant an modelé parmi

;

Greee, d’api'ès ;

\

ineent

;

Iji

nlas

et le

dant pas, d’après

c(da,

pins belles

Serment des Horaees,

Liberté on la Mort, d’après llegnault.

la

les

eroii’c cpie les (jobelins

11

il

confilles

d’a[)rès

ne faudrait cepen-

eussent absolument

l’épudié les sujets tirés de l’iiistoire religieuse, puiscpi’à la première

des |)roduits de l’industrie nationale, ouverte au Clianq)-

P’.xposilion

de-.Mars cm se[)tenibi'e

temps,

dans

I7qi, ou, j)Our ])arler le langage oflieiel du

[iremiers jours de l’an

les

regards du

[)ublie,

neuf Muses

d’a[)i'ès lva[)luud, Jésa,',

d’cq)i’ès le l’m

même

i8(ta,

année-là,

par iVugustiii

ils

îi

;'i

côté de X Ineendie

dn

(dmssant

ils

présentèrent aux

Boi'go et XX Apollon les

niar(dtands

du temple,

la

nouvelle f’xposition

sous radiniiiislralion

d(‘

l’industrie (pii

cuit lieu

[lièees d’inqiortaiiee diverse

(lu([uel,

le

lo

rrluiaire

an

II

(>o iioveinhre

lurent l)rùlées devant l’arhre de la Eiherté élevé dans la cour de la nianutacture, de

tentures oHVant des suite I

et les

maîti’e.

monb’èrent ditférentes

lîelle,

\ll,

emblèmes féodaux ou contre-révolutionnaires. Trois ans

do deux arrêtés datés de Eloréal

et Prairial

an

seize des plus

Itelles

cette :

un

17'jt)

nombreuses

j)lus

tard,

par

tapisseries de

ancienne collection royale comprenant tbo pièces furent Ijri'dées à leur tour, sous le prétexte rebaussées d’or et d argimt. il v aurait [irolit à en fondre le métal. Voir .Iules Guillrey,

«pie,

Histoire de lu Tapisserie

AU. Maine, éditeur. Tours,

i«SbG.


LE TTSSU

Conihaf fl’ajn tnanæ

ot

dos Pvvheurs d’apros Dosportes

tions do Fleurs, l’iino d’ajiros

puis

M'"®

:

'9

doux oomposi-

Costor, l’autro d’apros M"'^ Ponior

;

Sie^c de Calais, d’après lîortlièlouiy, ot los Off'irnidcs à Jauoii

lo

Lueine, emhleme du Fri uteuips, d’apros tiiros, n’cdaioiit ffiio

d’imo

l’l"auj)iro était |U’oo1io, ot

(iallot.

iiii|iortano(‘ Tort rcdativo

dos (pio Xapoloou

'l'tssu

Mais oos diA’orsos tou-

iiit

;

liourfuisoim'ut cpu'

arrivé au [)ouvoir, los

IMPRIMK. Jùiliriijue d Oher/xanipf.

travaux de l’antique manufacture prirent un tout antre essor, qui rap})ola les

jours de sa splendeur passée. Subventionnée par

dont. elle reçut

annuellement i5o.ooo francs,

butions générales de

la

On

Maison impériale.

elle

la liste civile,

rentra dans les attri-

mit alors sur

les métiers,

dont pas un senl ne resta inoccnpé, nombre de tentures dont cette fois étaient le plus

ordinairement empruntés à

Parmi

les Pestiférés

celles-ci,

notons

:

sage du Saiut-Beruard d’après L. Léoben, d’après Letbière

;

de

D avid

;

Jajj'a,

les

Napoléon donnant

hataille d' Austerlitz, d’après Carie

Vernet

d’après Regnanlt; Napoléon pardonnant

;

la

aux

la vie

les sujets

des camps.

d’après Gros;

le

Pas-

Prélimiuaires du traité de ses ordres le

matin de

la

Mort du général Desaix, révoltés

du

Caire, d’après


I

OO

MOlUUER SOUS I/RMPIRE

I.R

Guérin;

f Entrée à

/

ivnnv, d’après Girodet

ment retrouvant leur drapeau dans Varseiud nior

de Prusse

Eilsitt,

()

d’ Alexandre,

après

de

la princesse

côté de

l)ertlu)ii

d’a[)i‘és

jCf régi-

Mey-

Mu lard

d’a[»i'ès

d’après

I lartsjéld

couipositious

c('S

temple de AEinerve, d’après reconnaissant

Iphipénie

Pomains

la

;

(iaiitlierot

la lléeeption

(Mi. d(‘ l)oisfrc“iuoud, etc.

i('ii

Oreste

tions eniprunté('S à

encore difïerents

Enée jxuirsuivant Hélène dans d’après Suvée

la J estale Clelie,

;

d’après

la vie d’ Henri //

Episodes de

Xapoléon

Régnault

le

;

,

splendeur de

Combat des

sc'S

[)ortières, l’cprésentant

firmes

lit

toutes Façons les GoRelins à

|)alais, et

11

les

eoinposi-

(Mieore d’a[)rès \ ineent.

Riauises tentiiia'S à cet elFet. ;

;

dynastie décime, coinine divers

la

voidiit faiia' eoneoiirir de

la

îi

de

l’Iiistoii’C

et

Clémence de Napoléon envers

o-iicrrièia's, tii>’urèrcnt

\

;

des Sabins, d’après N^incent, et inéine (piehpies

et

l’éclat et

Adieux de Napoléon

l(‘s

;

suj<Rs (Mupruntés à l’anticpiité, eoiunie le

du

d’ Insprueh, d’a])rès

de 7V/j7/0 d’après

la pai.v

des députés de Paris,

A

Soldats

Prise de Madrid, (ra|)rés Gros; V Empereur recevant la reine

la

;

les

;

il

pour

tissc'r

leur eoniinanda

dc'

noin-

les Tuileidt'S six riclu's

d’ Italie, les

Armes

d<‘

l'

Empire,

la

Eictoire, la Penomim'c, les Sciimces et les Arts, le (éommcri'e et l’Agri-

eultnrc, d’après DuRois;

d’écrans

et

connuanda

il

de parav(‘uts, decana])és,

d('

iiu

grand noiuRia' de

fenilles

Fauteuils, de pliants, de taRon-

rets [)onr les résidcuices iiupéi'iaRcs, avc'C l’aigle ct^uronné, son cliiüVe

ou

aReilles.

l('S

Si les ta[)iss(‘i‘ies tisséc's

noinRreuses eominaudé(‘S

NoinRre de

et

de

j)ar

riOu]»ereur,

(pi(‘

il

n’en Fut pas de inèiue de celles

coniine jiartout voulut Faire grand.

(pii là

restèrent

péidode l'épnRlicaine Furent peu

la

ininc(' iniportaiice,

e('s [iRaa's

temps même,

pendant

Foi't

longtemps sur

le

métier

;

si

long-

certaines d’entre (dR's s’y trouvaient encore au retour

des RourRons. (ies grandes pièec's l'cvinrent à des prix Fort élevés, telles

;

la

Mort du général

Romains

des

et

des

Pesai,

Sabins

(pii

aa» a()o

coûta aj.<S-j Francs;

Francs

;

Zeu.vis

le

Combat

choisissant

modèle, oRliRo francs; Enée poursuivant Hélène, 'H. ja) Francs, I

.es

un etc.

tentures d’ameirRlement destinées aux palais impériaux n’étaient

pas relativement

d’iiii

prix

moins élevé

;

nn inenRle Fond

lilas,

dessin


LR TISSU à fleurs, com|)osc do 9 tal)ourets à j)ieds, .

19

cliaises

fauteuils, a caiia])és,

i

sans

une

fcMiille

bien euteiidu, revint à

lesfiits,

ijompiets,

petits

à

121

i

(récran et

njiio francs;

ii

à.ido francs. Noinbrenses furent

fonds

les feuilles (l'éeran, les

d(>

fauteuils dé])assaiit i.ooo francs,

de

feuilles

les

et

paravent,

le

doulde.

Les tentures ornant

caln-

le

net de rEinpereur aux 'l'uileries,

en

consistant /i//('r

pièces

(piatre

poiirsuh'ant llclhue

un

rlioisl.s.s(int

modelé ;

par Diomède

blessée

revinrent

Zcuxi.s J en ns

l'Jdtlève-

et

ment de Déjanlre par Ni'ssus

;

;

eentanre

le

ensemble

plus de 200.000 francs.

J^e

à

fas-

tueux souverain ne meublait

t>as

moins som[)tueusement

ap-

les

partements des membres de sa famille.

A Madame

mère,

envoyait treize tapisse-

il

fiOotitia,

ries estimées enscmljlc

j)lus

sa

de

"io.ooo francs; au vice-roi d’ftalic

:

un portrait de V impératriee

Joséphine en

habits

d’une valeur de à

la

reine

imj)érian.i\

lo.ooo francs

llortense

:

r.AMl’Aÿ

;

un autre

i’cscli

;

prince

Pauline 1

j.ooo

.lAL.M. A bl.SSI.AS Clll Ml..

F<il>ri<iue dt‘

un canapé, estimé

:

l’

deux tentures de

Jémpereiir

francs.

gravissant

De tous

côtés,

(h'

la.^'lo francs;

deux reproductions de nature morte, de Bor^'-lièse,

l'unnUe

Piniion

^l'^poque ilu DirecloiL'o).

portrait de Joséphine, celui-ci la rej)réscnttint assise sur

lOM)

sa

(l

les

1.

à 7.000 francs

Alpes,

générosité

I7 ;

d’iiprc’S

se

)

au cardinal francs

;

au

à la ])rincessc

L.

faisait

David, de

jour; 16

les


I

22

MOBILIKU SOUS L’EMPIRE

TJ-:

cadeaux de ce gein’c de Saxe,

allié le roi

à ses le

amis u’élaient pas moins magnifiques

seul

resta lidèle jnscpi’ii

ipii lui

d’une suite de tentures d’une valeur de loo.ooo francs temberg’, de trois pièces valant

Ixmrg, de

Cornrhe

:

Dioni'ede^ prisées Il

i

(S.

de Murs

ensemble près de 70.000 trancs, (pie l’lMU|)ire

l’écii

de

ouvriers de

(pie les

ciition, restés

de

fin

de

etc., etc.

ne créa

jias,

en

de tentures, et

fait

des autres

et

et

jiart les

membres de

sa

juirement ornementaux

les motifs

impérial sur un fond vert semé d’abeilles.

(ies dillérentes tapisseries (pie

hautement

Kome

dont

jiortières

(jiielipies

montrent

lloi

don

Wur-

mci'v des Gi((eqiies et du ('omhat

portraits de Napoléon, du

la

mjus venons d’énumérer, témoignent manufacture étaient, du cmtédeTexé-

dignes de leurs devaneiers. Malheureusement les pièces

tissées alors et jiisipi’en iiSia, lia

au roi de

;

au plus, aux (lobelins, |»eut-on mettre à son actif, à

(pie tout

lit

;

compte, de nouvelles manifestations artisticpies en

famille,

il

ooo francs au grand-duc de Wurtz-

néanmoins reconnaître

faut

la lin,

à son

;

du règne de Louis

W

I,

li*

furent

un procédé inauguré à

la

de tons juxtaposés leur donnant

l’aide

îi

|)ar

ra|)parence d’une mosaïipie de laines; en 181a, grâce à un tajiissier

de basse

lisse, (iilbert

Deyrolle,

l’on revint à l’ancien jirocédé

(pii

l'éiissit

ti

faire accepter

son idée,

par baebures de couleurs contrastées,

bien préférable à tous égards.

La Itestauration ne changea pas grand’ebose manufacture des (iobelins; rents.

A

la

|)lace

de Marie-Antoinette, do

lis

de

I

ou mit sur

.ouis

W

III,

les

de

ou mylliologiipies, des sujets

’l'estameiit et l’actif

sujets des tentures seuls furent dilfé-

des |)ortraits de Napoléon, de .losépbine, de Marie-

Louise, du Roi de Rome,

giiei’i’iei’S

les

la

do

à la situation de la

l’iiistoire

do f’rance.

(

métiers ceux de

’Jiarles

tii'és

On

moins

Après avoir parlé des Oolielins,

;

\N

1

,

à la ])lace des sujets

de LAncieu

et

du Nouveau

doit cependant signaler à

Ri'stauration, (pielipios tentures

à dessins imités plus ou

X

liOiiis

agrémentées de Heurs de

li(Mireusenient de l’aiitiipie. il

serait injuste de ne ])as dire

mots des fabri(pies de Reauvais, d’Aubusson

et

de Felletin.

(>es

deux

deux

dernières apparlenant à l’industrie ju'ivée. liU

période révolutionnaire inampia d’ètre fatale à

la

maiiutacture


COMMODE

ET MIROIR PSYCHÉ

(Palais de Compiè|^ne

)



TISSU

U-:

tle

I

2,5

Heauvais qui employait lao ouvriers àlaliii du règne de l.ouisXX

I,

et ([ui vit arrêter ses luéliers

eu uovciuhre lyq

(^tuoique la fabrique

).

en eut remis une demi-douzaine en activité deux ans

mai lyqy

sur

elle était

[)oint

le

d(‘

dis[)araître, lorsfpie, le ab avril

1800, Lucien bonaparle, alors ministi'e de

au lendemain, en rtqqudant tous

métiers occiq)és

ay

il

mit

i‘t

plus expérimentés. Muet,

la tète

il

ipii

les

l’

Intérieur, porta du jour

anciens ouvriers,

le

ii

uoml)re des

b'

de rétablissement un

avait }>assé la

homme

lloyauté.

la

octobre* iSoa, la fabri(pie recevait la visite du

(ionsul, (pd l’annexa

ii

sa Maison en

des

grande partie de son

[)liis

existence dans l’administration des manufactun^s, sous

an apri'S,

demi après, en

et

meme temps

Un

Premier

epie les (lobelins.

De

cette é[)oque, sa situation devint des plus |)roS[)(‘res, et ses [iroductions,

toutes tissées en basse lisse, jouirent d’un succès bien mérité. Elles

consistent spécialement en verdures, bouquets de Heurs, attributs distribués sur des fonds unis, destinées à des portières, fauteuils, canapés, écrans, paravents et autres

même genre;

pins rarement, en tentures

les pièces offertes

sadeur de

meubles :i

et parties

personnages, quoiipie parmi

après hi'iitrevue d’Erfurt

llussii*,

le

d’ameublement du

l’Empereur à l’ambas-

[lar

comte Tolstoï, figurent sept pièces de

fafjrique, cinq rc[)résentant les

Jeux Russes, d’après (iasanova,

et

cette

deux

des Scelles eh i noises, d’ajirès Dumont, aussi remaripnibles par f’exécution

que par

la

finesse

du

tissu et l’emploi des

tures, dont les cartons se trouvaient

lils

de soie. Ces ten-

dans l’ancien fonds de

la

fabrique,

avaient déjà maintes fois été reproduites sous l’ancien régime,

absolument rien à voir aveele c’est

que

les pièces sorties

style del’époipie.

comme

autant à souffrir des malheurs des temps pendant

à ces

il

à faire,

et leurs prix aussi élevés.

manufacture d’Aubusson n’eut pas,

tionnaire;

n ont

de lîeauvais étaient tout aussi appréciées

que celles provenant des (lobelins, T. a

Une remarque

et

est vrai (pi’elle ne dépendait pas de

celle la

l’I^tat.

de lîeauvais,

période révoluElle continua,

époques troublées, à produire de nombreux tapis de moquette,

destinés à servir de tapis de table et de pieds. Plus tard, après

blissement de

l’l’an[)ire,

Mornaix, de Rogier

et

l’éta-

sous l’habile direction de Sallandrouze de de Debel, à cèté des moquettes,

la

elle tissa tle


LE ii()m])rc‘iisos porlirrc'S

MOBIMEU SoUS L’EMBIUE ol

ordinaircuiuMit j)ar Kohy,

experts en

des

des l)n'de-|)arFunis, Pieu dans

vasi'S,

grands du

palais dc'S

lc‘S

Murat,

inspirées des eompositioiis de Pereier pour la plu-

lîoi’glièse.

goût régnant.

|>our les

joui’,

demeures

îles [U’inces

Peau harnais, entre autres.

Le succès d’Aulmsson, au lit

le

Fournit aloi’S de su})erl)('s })ortières et de inagnili([ues tapis

Auhnsson pour

artistes Fort

,

des seèiies antitpies, des s[)ldnx, des lions ailés, des

|)art, li^’iircmt

g’énies,

Scuglière, DesForges, etc

de* la

matière,

la

tenturc'S,

(ic'S

(ramcul)lcMnoiit, dessincos le plus

t(Miliir('S

lieu

au contrairt' (pie s’aceroître,

td

de se ralentir à

llestauration, ne

la

ses produits se ré[)andirent alors de

ti^ms e('ités,

peut être eonsidéré C(-)inme une succursale d’Aulmsson,

Id’lletin, ipii

exécutait de.s travaux similaires, cpioiipie peut être un et

un

moins

jieu

iiu[)ortantes.

sur

CCS

(h-lieats.

Sous

diversi's

et

ipi’elles

et

sur

et

hranehes de

les autres

et

de spécial, nous

l’art

productions ipioiipie

leurs

pour nous, par ce

nous Font eonnaître du goût ont de tvpiipie

lins

sa produetion Fut des plus

l’I'anpire,

manuFactures

particuli(''rmnent in tcu'cssantc's trent

moins

croyons-nous, de nous étendre davantage

est inutih’,

Il

[leii

(pi’elles

du style de le

nous mon-

ré[)0(pie,

(ie

redrouvons dans tontes

industriel toueliant au tissu, la soie, la

laiiuy le coton, (de.

L’art de le

la

t(mtur(‘,

sous

goiiverneimmt impérial,

ei[u‘,

(pi’une

ta{)iss(>ri(‘

une miirailh' ou oul)li(U’.

siii'

le

gouvcu’neimmt répiiMicain

a eu le

grand

est a \ ant tout

tort d'avoir

une décoration

un meuhie, doit l’accomiiagner

Les Lioludins,

comme

ils

h'

Faisai(mt

comme

méconnu

sous

ce |>rin-

(pii, ap[)li(pié(‘

(d

<léjii

non

sur

]>as le Faire

d('})uis

pas mal

d’années sous rancien r(^gime, (meorc plus peut-être (pie Beauvais Auliusson,

s(‘

sont (Uitêtés

ii

vouloir lutter av('c

à (‘ssay('r de Faire (U'S tahhaïux avec d('S (!(' S(‘

juduture

cadres de

la

Ijois

plupart de doré,

nous venons de

l)ordiir('S

comme le

ii

l’iuiikget

soie et de laine, au lieu

servir de toiles (d de })inc('aux. Aussi leurs ta|)isseries

elles |)oiir

jtas,

lils d(‘

la

et

(d sont-elles

mamjuent-

enFermé('S dans des

de véritables p('intures. (mtteerrcmr n’est

reconnaître, particulièrement imputalde à cette


M-:

TfSSU

e}K)([iie. kilo (laie (le loin, |)iiis(| ir(‘lle

certains inenagaMncnits,

il

n

(Ml

Les

est pas

moins

de lover

ta|)is

(d

de

Ils

eonsislaiim

I

(mi

t

Ondry

l

en iSio.

avec

ordinairenumt

l'aisant

aloi’s

la ialu'iipie di*

renipire

tapis à dessins géoinétri(pies,

souvent

ne inaimlactui'e de lapis avail éleélalilie

Pour

assez

aux palais nalionanx, à

ii

[lac

jiartii*

loin! clair

lonces, on a fond lonc'é av('c orni'nu'nls clairs.

à Paris.

llriin,

tout pai'ticidièi-ement.

étaicnit

niontiant nn ciM'cle on nn o\al<' an centre',

l)isie,

Le

la'grettaMe.

|)laneli(vr

par .\apoléon à 'ronrna\

Iraiiçais.

[>ar

]»r()ron(léin(Mi

tisses, (piand ils etaKMit dc'slines

établie

a été inaugurée par

2;j

est vrai; eontinnée et aceentnée par les snc-

eessenrs du superbe surin Unidant, l'dle

t

Il

ne lant point oublier

au cerlain Clienevaed

léiiinigner son inlerêl à celle industrie,

avec ornenients

Xapnléon

à l'aneieu

liùtel

Sou-

alla visiter celle lal.ri(pio


I

MOBIUI-U sors

l.F.

î>.(i

([110

(^.onvonlion,

l:i

aux

luiinaino

(K'c'oi'atioiis

».

moins d’aooord nn

(>st

Il

doB

aN(“(‘

on

Los snj(ds

(de.

comjités,

j'i'pj'ésmi t('nt h* [ilns

cadto sort(‘

d('

[loiiit.

[H'tit

pins

h‘S (i^^iiia'S l'in

do ce

(h'S molit's

lantonils, chaises,

si('\i^’(‘s,

lloni’s, (h'S

et (pioépioldis iik'iiu'

comme

,

on

orinnnonts, d(‘S [lorsonsoit'

tons

les

an

t't

antres

inpiosa sa maiapio, dont témoigme

lit

r('in[dac('r h'S ('inhli'nK'S

h'S llonrs (h* lis (pii ponvai('nt ('iicori' s’y r('ncon i

im'ino dojniis, fro-

(ignrés; ri’jnpiro arrivé, sur nomhr(' do ta[)issories

Na[)oléon

gH'iiro,

ost juste do dire

il

ta[)issorio à points oroisés et

d(‘

cos soidt's d’on vrai^’os I

choix

révol-

n’on ost [las

il

sont alors oxéontéos on

liiu's

d’aillt'iirs, r('‘[)o(pie r('‘Vol n ion liai rc !('

dos

ord mairomemt dos

animaux

[laysai^’os, [larlois d('S

dont

xviiF' sic'clc* (d

la i^’ai'nitnia*

canapés,

nao’os dont

oanovas,

dn

la lin

ii

(jnt'mmont empioyo dans

dos

«

oonviondrait pont-i'tro mieux

(|ii’il

sur

laine tnt

il

la lig-iirc

riioinino ost rap[)clé

oii

(jm‘ soit oo doornt,

ta|)iss('i‘io

d(‘

(jnohjiu'S mots, car

do mdlor

(léroinln

i^oàt.

!('

g(‘iii’(‘

F

11

ta[>is, (jii’il sorait, avait-cdlo dit,

l)ar()(|m‘

(^)ind(|n('

In’odorii'

(ra|)[)(‘l('r

dt'orot, avait

EM IM

aux piodsdaiis un i^onvornonnnit

tant do fonlc'r

à sa dii^-nito

un

[lar

i;

révointionnairos on les alioillos

[lar

ti't'r,

ni [u'-rialos. l'in

dont

do

l'ail

la

ta[>iss('ri('s

sur caïu'yas, on yoit an chàtoan do Ivosn)^

propriétairi' actiu'lh'

dt' |•(dal)lir h'

salon

toi

(jii’il

('iiisîay(' S('

do llerry, nn mohilii'r coni[)osé signés .laooh-l)('sm:d

U'r,

tirid'S

par

tiamos d htmnonr.

S('S

(h'S

t'ahh'S

socomh'

patentes

dt'

tt'inps (jii’à

mtiilié

Louis \

aux

,

caiia[)és

soi('rios l'nront étaldis

d’(

)rléans, dn

dn [lays

;

)

on

,

à

ntiyomhro

l'’ontainel)lean

mais

t't

la

tlnchosse

dt'

chaises,

]»rincossc et

l'd’ance à

a[»pert

soie s’introduisit à

la

Pny-on-\ olay

a.

il

la

rt'prodnisant dos

hrodéos par

dn xv^ sioclo, ctimmo

datées

(piatre coins

d('

tapiss('ri('s

l'’ontaino.

Lyon, rindnstrio do

tard à Orléans, an Lille,

I

lantonils,

r('con\('rts do

Los [iromiors métit'rs do ilans la

dt'

honnonr

à

t('iin

tronyait lorsipio l’hahitait

do La

scèiu's

Lt'handy a

,

i

Lyon,

de lettres

'idd. l'in

même

Tours, et [ilns à 'Tonlonse

,

à

c’est tonjonrs à J>yon tpi’elle


ia 7

LE TISST^ deineinw fin (lu

le j)lus llorissaiiL'. (-<’sl

xviii'’

sic‘C‘l(‘,

I^AMI'AS lONi)

IMiili[)|)(‘ d(‘

iîi.i:r

A DI'SSINS (lu

DI'.

lu

dans cellr

ville (|irélalt

Salle, (lui

ral)i‘i(|iia

DIVI'ISS

OKS. l'IlhlKj lll'

(umsulal. Anricii

|i:ilai!S

(Ic

ctaMi, a la

les niaL>-iii(i(|ucs

C(Ulull<‘ (Ir

de Sainl-(.li)ml).

superbes tentures faisant partie du Mus(je industriel de liVon, et les an (iarde-meidjle étoiles du lit de .Marie-Antoinette, anjourd’liui ,


l

LE .MODILILIl

'jiS

otrcrtcs par la ville de L^'oii niaria^’e. (Vc'St

des

S 01’ S

cette souveraine,

ii

principaux,

‘^•racieiiS(‘S

(‘t

derniers

les

dans

reinplaeées,

un

si liant ])oint

aux a])procla‘S de

(>t

pul)li(pie,

r('Stinie

ses

et à lapyures si

iMarie-Aiitoi-

t(‘inps de* l’ancien réprime,

hiroeliées jx'i’dirent leur prestii^'c,

lurent

ii

de

de Pernon, pour no citer (pie

étoiles à llenrettes

(*es

délicates, (pi appia-eiait

si

dans

nette. dais,

sortirent

(|U(‘

à roccasion de son

de ecd industriel, ainsi (pie de ceux

attdicu'S

confri'ia'S lion y-l)eeliazel les, h'Iaudriu et les

l/KMl’IllE

la

des

|iar

ces étolîes

Révolution

velours

avec

ajiplication de broderies.

Id'anee, y fut

(Convention,

désastres, (C’est

])eii

ii

(pi('

anéantie

|)r(‘S

sui\

la jiriso

it

il

en oSo

l'eiiouw'la )

Ip’oii

cité

faliriipie d’étolfes

avant

il

revint relever

c(da,

il

fut

à

(C’est

la

’/acliarie

étoiles

la

la

la

(irdtmné par

siè^x*

se relevait péniMenient de scs

tard, en l>a

fois le i(Si

et

son matériel.

métier (pic venait

a',son eollaliorateiir

de Pernon

(.Camille

tout

dirip,'cait d(‘jà

l’Iieiire,

(pii

Révolution, lou'cé de s’exiler pendant

ateliers de leur ruine

une

de

ju'osjiérité

noiivi'lle

grande partie due à ;i

Louis \\

I

fois le

la

une tem-

calme revenu.

(pii lui

avait accordé

maison

décoré de l’ordre de Saint-.Micliel,

(Camille de

(irand en

destinées

il

iSe'i,

(pie

Pernon, passée dans finamt

rameuhienient des

commandées palais

la

une jiension de fut laissé

Révolution, et mourut pour ainsi dire dans

la

la

niallieurense cité, (duiind

première

])liis

do

ville

plus heureux (pie son eéU'hre confrèrt' IMiilip|ie de

livres et l’avait

ressources jmr

nom

Ic'

s('s

Salle, (pii anohli par () ()()()

(pii

llreton devait jirndeetionner encoi'e.

dont nous avons

l'Cn

fameux

seconde

la

fond en conilile ses procé(,lés

d(*

rindiistrie de la soierie fut en

pête,

ce

d’assaut de

d’inventer .laeipiart, (pic neuf ans .lean

jiar

fonctionna pour

(pie

dans

soie, si llorissaiitc*

la

put re[)r(Midre à

tissai^’C

le

de

indiisti'ie

(iette

la misi're.

mains de

les les

sans

jirincipales

iinjiériaux,

dont on

retrouve aujourd’hui une partie dans les a])[)artcmcnts de \ersailles,

de f’ontainehleaii

Parmi la lin

de

(

Compic’^’iie, etc.

les ])lus imjiortantes

du Directoire,

la

de ces tentures,

il

en est une tissée à

premii're (pie nous connaissions de véritahlc-

!)(.' L jon mrtiers el j.cHoo ouvriers que nombre des métiers élail monté à 10.720 el *

le

,

I

iiulustrie de

i;i

soierie complait à

celui des ouvriers à

1

Lyon en

j.joG en 1812.

i<Soo,


l'onlaiiit'lilcaii

ilr

(Pillais

tuô.m;

Di:

iji

S.vi

‘7


I

mont do

janno

satin

pour

i<Soa

aniu'os suivantes,

dc‘S

;

avant

<pn

somMont

Manc,

à (Unix tons do

rionaissanco

I)1

d’iino

(mi

d('

so mulliplièront.

N

oici

et lilé, eU'stimi

voici

;i

la

cbambrc'

un laiu[)as

(‘iicoia*

pabnotte'S, dos

d’une bordure' fond

b mpeu'atrico à

d(‘

fond bleu, avec

;i

ebono,

bi'ancbai^’os (b‘

do Saint-I

orm'inon tat ion

de*

;

moim'

r mpiM'atrioo. ;i

la

Maison

ospi'oo, aN ftud

iiii

pabnctt<‘S

(‘o

notons une boi'<lure

/acbario

damas

iiii

;

lampas

e'tait

eb'stiiiea'

non moins

autre- beirelureantiepie-

le-

loiiel

cette-

l*ernon-( iranel tic

la

,

reese-,

biimiieO

('ii

fusé

oi’

fin

.1.

nn

|)Our

une

c'idormo

trois tons, tissé

lournit entre autres

Ncrt, d(‘Stim’‘ au cabinet jearti-

e'ii

du

ele-s

le

eiriie-me-nts

énumératie)n

le-

un

('iicori'

salon particuliei' du soude'S abeilles inniéiviales, divi'i'S

de'

roii leiiu'iits ’bre'me'

|)e)ur

(iitons

leuillain’CS.

;i

de'

ele'

ele-

(‘t

l('uillai*’('

ari^’ont,

el

N eiici

une style

eirs elive-rs,

\ e-rsaillcs.

eb-s éteilb-s seii'tie'S

cc'tte

;

<^re-cepie', élu

breicliés

palais

oi'S

\ e'rsailb'S.

re-niarepiable-, e-n forme-

tissée-

des

boucliers et

d('S

:i

(So j

i

li^^urant

b' clidlro

ors

(’ii'and

broda’

rouL;(*

salle-

plus |mr, (i<^urant

elétacbant sur ebai’réte'r

;i

I

nous parlons

puise pie

(*t

de*

ii(‘.

anti’o

de Saint-( ib>nd, avec un de'ssin de

jialais

montrant ces abeilles dans des bordure'

un

oommandé

dos palnu'ttos,

couronnes de

alterm'‘cs de

Saint-( lloiid

;i

lances,

trois tons,

ii

velours cramoisi senu' d’abeilles d’or, pour verain

d(‘ssins

di'S

(U'S

('‘«^•ab'iiu'n

la<^'('S

peu iab*,

de b fim pei'ou r au

culier

I

iSob,

fin

I

tentures

puis un lampas cramoisi, toujours avt'C

iloiid

dans une couroiiuo do [)our

à dessin

violc't,

lompiè^i>

(

I

autre'S oinblènu'S i^au'i'rie'rs, on ors

salon

nn lampas

fond ^iolot, à oriu'im'nts antiepios, broc'bé on

ii

Los

.lacrpiart.

blanc et violet, oxéoute* pour un ap[)arloni(‘nt do .losépbino lani[)as, aussi

com-

ciel,

llimrs, d(‘ fouilles otd’araljosqnos,

dc'

accomj»ai;iu'‘

frosfpio

doux tontm’os

(ii's

ronotionnomont du imHior

le

un d('ssin composé

av(‘o

tirées

l’ond

nn lampas

lampas avoc des

Saint-(ilond.

d(‘

oommandos

les

pinlùt

nn

onsiiilo

palais

le

;

ai'alx'Stj iios

Mano sur nn

on

o\'st

roj)i’is

vlont

anli(pios

]'(“SSortant

,

etc* tisséu's

Tond vert

oronio

dansonsos

Poni[)('‘i

ont donc

rc'prdsontan t

conKair

,

ligniws do

mamU* on

un pou

(lojmis rpio rimlustrio avait

lu'Ih'

(pi’anti(pio

do

MoBIUl'U sors I/KMNUK

l.K

!5()

eb'

la

se

Avant

maison

aujoiirebbui Cliatcl et 'bassinari, nous vouelriems parler

epicb[ues rares tentures ornant encore nos palais nationaux; d une


LK TISSl frise

eu velours de

TièiK'S eramoisi, s|)leudi(le

orneuients tant soit peu massifs

dont

et aussi

d’une hordiii’e

mêlés à des rimaauix du

Velouüs

;

cKA.MOisi

plus

SEMÉ D

A lii'.i

(Ancien

d’un damas ombré jaune-orange

doiil le sujet consiste

beau

i.i.i's

[)alais

slylcg

dessins de Pcrcier, pour cette fal)ri(pie de

d’étolfes destinées

fauteuils,

le

en lions ailés

biaxdiée, à fond bleu et

U UK. Fil II l'nj II c

ili'

/iicliiu'ie

liiand

de Sainl-Cloinl).

contre-fond violet, avec les sujets bleu

De

dans sa lourdeur, aux

eu une gi'eecjuc jauiif'-violet servant de sou-

la hoi'diire eoiisisé*

hassement,

3i

et grisaille,

exécutée sur les

palais d’x^ranjuez.

Pernon

et (irand,

sortirent

aussi noml)re

aux menbles des résidences impériales

sièges, coussins, paravents.

;

canapés,

Les énumérer serait long

fastidieux; signalons S(Md('inent un buiteuil exécuté

(ui

et

oSob, broché

avec fond talletas ponceau Ijroclié de [)lusieurs ors, du style

le

plus


(‘ara(‘térisli(|U('; oii

SOUS

LE [MOBlLIE.n

i3:>

ri'anjieroiii'

l.'EEMEllîE

de riclics velours cramoisis, dont

loges des tliéàtres

les

daigmait se reiidr<' étaicmt toujours tendues.

li’œuvrc' la plus iinj)ortant(“ exéc‘iité(‘ |)onr Mapoleion ]>ar la

Pernon,

est (Uieoia'

ii

eitoi’. (i’t'st

composant do pannoanx

e(mlre, l’étoile de la Lég’ion d’Iionnenr; an

somniot, un aigT* les ailes troncs de palmic'rs

déc'oration do la salle du Trône, se

dc'ssins ond)léniati(pios se délaeliant en or

;i

An

sur un fond (‘ramoisi.

la

maison

par

lig’iirés

servant

<'‘ployéc“S,

ors

d('S

eonronnement,

d(‘

(r('iieadrement.

V(‘i'ts,

Il

des

et

faudrait,

non pas pour être eomplot mais nni(pi('mont pour ne pas laisser de côté des ouvrages do promior ordro, signalor an

de

eliamdro

la

ii

liO

d’nno

do tonk'S oos étoiles est dcdicalo

lonalil(i

S('iit

d(‘

Dans

line.

ot

largos

ol

l'olové

pai'

pi(*e(*s

c(‘S

du

\

étaMissemon ts, prodnisaieni dos

(dolfos no

supériorités do dessin,

coloris, do

dt;

elles tri'S olior.

la

d(‘

d’antan,

demenri'iM'nt

d(*

le

n'ont

gm'-ro

Uevilliüd

aussi

Delore et ;

il

(undm’

tonti'S

importants,

L'*';

ii

les

grands saeri lices

;

aussi

lils

do

clinte

de

diminua ipiokpie peu

les

sonlfrii'

ii

la

luxe étant (k'venn pins général les délioncliés et

les

llestanration, à côté des (irand frères ;

de leurs

la tolo

lissage, olio/ lo(piol tout n’ost (pi’appaiamce.

soimâc*

k'

et

ncmi do gi'ands fa(;onnés, eoùtaient-

le

il

;

(irakit et

di*

luxe

liant

Lyon de

I

aussi

éjxxpic de

la

coindent de citer les maisons

Doponillv; Sekirm

Didier et ITdit

do

étoiles

dcmaiidéos. Parmi les prineipan.x fakideants

Tlinard

ii

laissant rien

ri’anpiri'. Si la (lonr restaiiïak- di’S l)onrl)ons

commandes

lyon-

L’on était loin alors dn tissa fal)iâ(pié avec dos

(iorns (‘timprinu' apri-s

L’indnstrio

l’art

lonlnro, do composition artis-

mais tout cola m‘ s’oôtonait pas sans

ces ludlos (dolfos, eonnnos sons

de

fal)i'i(pie

Los soiinaos Ivonnaisos r(Minir(ml alors

leurs d(‘xanoii‘ros.

;

inspirées

décor du tissu,

rai

mis

les artistes <pio (‘es liabik'S fahrieants axaient

ti<pie

nn coloris savant

pnissantos onvoli’os. La

avait gard('- on rolronvc'* la tradition

iiais('

nn large losange

fonillag(‘ d’or, (ignrant

nn soeond fond Mon.

d('ssin

antiipie, l’on

ôroeliés en elumilK', s’eidevaiit sur un

('t

fond Mane emaidi'é dans nn sni'

los tentnros

eonola'r do rimpcnaitrieo _Mari('-Lonise, consistant en

hompiets de pavots nnaneés

iH'posant

moins

Ikmvard

et L'';

Dervienx

;

Dnkost

;

Alonterrat; et .laiitelet;


TISSU

u<:

liiipiii

;

*Muillü fj-ères

;

Pavi

Ajac, olc.

;

,

dont

snccès bien mérité. Mais passons

d’iin

])onr

n’avoir |)oint été

i

ii

employés dans

les

produits jouirent alors

des tissus moins les

33

ricdies, fpii

résidences impériales ou

royales n’en tiennent pas moins une place considérable dans l’amen-

blement de

l’épocpie.

C’est de (piebpies anné(‘S senbanent avant la bévobition que date la

vo^ne des

tissus imprimés, (iette industrie existait bimi à l’étrangc'r

3 VIAAaatv

ÿVuvi/vvvjJJ; -uvvinAA/i

'il

Boki)l:ki',

I

om;>

kosk iiuocm'

i'

di:

di\

i

us oi;s. Fiihi ujiic

/.iicharic hniiid.

ch'

(Pillais lie ^'ol•saillos).

depuis un certain autorisée que

imprima

f[ui

])ar

teni[)S déjà

;

mais, interdite chez nous, elle ne fut

décret ro}ad du q novemln’c 17

le

nom

C’est

Oberkampf^

à .lony en lybiS, on peut ])resffne dire les premiers tissus

destinés à renq)laeer les toiles de

sons

>q.

lil

et

de coton peintes, alors eonnues

de siamoises on de toiles d’Oran^’c, ainsi (pte les indiennes

à ]>etits dessins ap|)clées mi^e(nonnettes, peintes sur des toiles mixtes fil

et coton,

de provenance beanjolaise. Pc snccès de l’établissement

d’Oberkamj)!’, d’abord des ])lns modestes, g-randit rapidement, grâce

AKred

LaliinR-lière,

(Jbcrkamjif, llaclielte,

étlileiu*,

Paris, iiS86,


:\ioiî

Li'

1

1.1

sors i;kmimi{k

r.

!•

aux pcrrcclion ucuK'uls apportas par iiupriiiia d’alHU'd

au eyliudre.

|)uis eiilin

du dessin eoul(“ui‘,

l(‘

prcMuier trait se uommaiit moule.

nouveauté. Le

de

|)oint(‘S

eu

pieotaL;'e

consiste

ii

on

on

etoll'es et

eu

aia’i\a

au pico-

une sorte de

lit

la

gravure

d’un poinçon,

l’aide

ii

le trait

(piatrième

intervalles de

le lions

;

crins d’une lirosse, de l'aeon à [iro-

les

rimpri'ssioii un tond salilé.

loilin,

eu

(S

1

>,

I

avec une maeliiue f^’ravé

dans

même

c't

I)ieiitùt

r(‘ui|)lir les

;i

de laiton, [limitées dans

lil

et disposca's eu scmiis cMuiime

duire

ces

.Touy,

au inouïe, avec renUuire

|uiis

:i

A

S(‘S prcaliiits.

deuxième, troisième

ajouta un i;i‘aud ai^ia'meiit

(pii

tai;’i‘,

dans

a|)pelle r(‘utriire, rapplic-alioii

()ii

iiiipriiué, d’uiu'

<ld‘j;i

Moc,

clollos au

lc‘S

lui

eommem;a

ou

ii

la

iiiaii

ii

tact

ii

de Jouy

re

deux couleurs, consistant en deux

ii

eu creux, l’autre eu

l'eliet’

(‘e ;

piamiiers

les

dessins

i^-rands

cylindrc'S l’un

arric'rc'.

I

Parmi

imprimer

deriiicu' reiiijilaçant la rentriirc et

sim U tamuneiit. Mais l'evimoiis un peu en

a^î^'issaiit

ii

sujets

;i

ou

tentures

jioiir

meuliles, sortis des atelim'S idii'oiioloi^’icpie

ni l(( !j;(‘oisr ; h Ir.s

Maat^o!

1

:

s ( 'olanthr.s

fi'rrrs^ r\\

après

imprimer au cliiiti'

\

de

(’poijuc iàlle

11e

(

)1

ler

t'

Ma a afart aie

Lrdrratian

"po, etc. Sa production

r\\

i

^

hupudle

ii

lit,

depuis

(

icr kaiii

)l

le

^

en

i

le

ta av('c

;

Directoire, ii

jusipi’ii la

de nouveaux procédés de nom-

dessin ressortait en Maiic sur fond coloré, et

eiicoia*

des curieux SjH'eimeiis.

iiistituiès

daté

pour

les

om raL>’es

(k*

d’ Aix-la-( diapidle, ciiuj

(diai‘L>'é

de décerner les

scimict* et d’art, par

ans plus

tôt,

tcmilire l'^oi, attriluia le i^raiid pri.x d(‘ jiremii're classe à

de

lors

renvaliissemeiit de

manufacture de

.loiiv

ne retromi'ia'ii

[dus leur

furent

la

l'’raiice,

les

interrompus; repris un

aiicieii

(

le

\\i

un

sep-

tlierkamjif.

travaux de

la

plus tard,

ils

[leu

succès. L’industrii* des toiles [)(dutcs

t

s’était

y<S-2

commença

pl'

lors, (jiie croître

iiovmiilire d(' la im'iiie aiiué(', le jurv

déceimaux

iSiè,

L'rtr

Lraraa.r dr la

ka 111 pt exéeu

dont

déci'et impérial

làn

la

l’Imiipircn

dont on l'ctrom

prix

;

la

ordre

faut citer, jiar

il

pour repiauidre un nomad essor sous

17P7,

lirciises étoiles

‘i.S

)

roiik'aii.

ers

Le

i

1 rs

:

.loii\’,

;i

dr La Lnntainr^ d’apri'S ()udry;

rs lùihlr.s

se ralentit misiiite,

surtout

d’( Hierkaiiijir

ré[)andue dans toute la L’raiicc, disséminée

(.le

t(.ms côtés.


TISSU

U-

La

Jony

fal)rication de

coukuirs solides

ees iioinhrenses étoiles pieotés,

à

si

d’Oherkann)!'

sont

l)ien

la

ii

littérature,

dessinés

parties du

moins

prisés,

^ommons

Ferme; Paul

ta

semées, à l'omis

siècle.

et

Les

tissus

déjii cité

lamrs motifs, einprn ntés à

raclmdité, fort eonnns pour

;i

(T i>’i‘a\és.

mande ;

f|uaHté, d (3

nous avons

tentures, dont

cT

<|nel(|nes snjiTs, n’étaient pas l’histoire,

hoiino

lUnirs

ii

eommeneennmt du

an

im'uMes

poiii-

l)oii(|nets,

|»etits

ii

mode

la

fort

([('

teint. C’est d(‘ eet éTahlisseiiuuit <[ue sortirent

i)oii

(‘t

toujours

était

plupart,

la

(‘ueor(‘ |)arml (uix,

les

Quatre

Viipinle^ (pd ont en un déhit

considérai )le.

Les manid'actnriors

Oherkampf dans (nniève, M"’*'

([ni

avait

la

imprimé

s’établir

Abraham PoncluT, date

il

des indieniu'S.

Corheil

lyô'S,

(ui

an[)i'(‘S d('

il

di'

Normandi(‘

hante

fahrieation

de Pompadonr, vint,

vigueur,

la

d(‘

(h‘S timtni'es

Al)raham

l’re},

de

d’amenhlemimt pour

mali^ré les lois prohibitives alors en

llomm, dans

lîolbec, vint bientiM

la(pielle la librnTé fut

même

précédèiamt

accordée

ii

Imii'

vallée

la h‘

de bomU'ville.

ri'joindi'e, et

dès

17Ô}),

imbistrie, leur jirodnction

en toiles dites siamoises prit une certaini' extmision. Onehjnes années a[>rès, il

de nouvelles fabriipies (l’ini[)ression se créèrent successivement

Darnétal, Déville,

pins loin,

ii

Maromme, Ba[)eanme,

[)rès

Bolbec. Tontes, aux ap[)roches de

de llonen,

17M;),

et

nn

[len

étaient en [ileine


LE MOBII.IEU SOUS F.’EMIMKE jUMidaiit los |)r(Mviièros aiinoos do la

}»ros|)cril(*, ot si rlK'S pcvruvlitorc'n t

ollos

liovolutioii,

un

i'o[)rircait

uoiinoI

dos

(>ssor

l’horizon se

^jiio

rassdrona. Parmi los prinoipaiix fahricants d’indionnos ot iinprimoiirs

sur ooton do l.'roy ot

on

Uomm

do sos onviroiis,

conviont do noniinoi’, aprds

il

Pouolu't, Pi(>rro (iocatrix ot Piorro l)a[)oaiimo

ijpo,

londa

(|iii

aux

a Losontay

spooialomont dos

fal)ri(|uor(‘nt

<|id

l’raiiçois,

.1.-1),

(‘t

port(‘S

à Darnétal, jU'os do

maison à

iino

do Koiion

llonon, on

i

7

los prcmiiorc'S annéc'S (h* l’Ionpiro,

Los indi('nm“S tissées

pb

Inillanmo Ijomlohan^, établi

(‘te.

par

normands,

l'abricants

los

ra[)p(dhmt à s’y mé|)r(‘ndro ctdh'S do .lonv. Leurs motifs sont,

chez oos dernières, oiu|)runtés à usitée au toiu])S les pipcaïux

d(‘

Louis X\

décorative

lloro

la

Mario-Antoinotto

ot d(‘

1

y ligui’ont souv(mt. Apri'S

vieux die'ux du Ail; après

la

eampagiu'

antiepios, d(*s viu'S do ruines, do te'iuph'S,

après

Lonsulat

ot

e'pisodc'S

do

eanu'c'S r('nfoi‘inant

le

le

l)ataillos,

giu'rric'rs

désastres

et

de'

de* la

durant

tout

l’histoii’o

ou

|»rolil

h'gislatoiii's

la

;

('t

de'

la

chameaux,

d’Italie,

C(‘

lU'

Isis ot

dos scènes

de'

trioni[)ho

;

sont plus (|ue ot

buste

dieux, do déosse's,

de

après

los

h'

d(‘

Ib'staiiration ot los

modo

I

(b'S

los boulottes et

romaine, médaillons

survenue,

malhours

dc'

mis au rancart

l’invasion, los ot

remplacés

ce sont aloi’s dos scènes de

;

\\ alte'r Scott, (b'S noo('S vi lagc'oisos, d('S

d’une madone,

ornomontalo

gre'cepu' ot

patrioti<pios sont

par b'S (''pisodos dos romans à

;

palais, d’arcs

l’IAipeii-o,

oaiu|)agm' do h’ranoo

finblèmos gimrrioi'S

ot

comme

campagne' d’h’gypto, dans cos

la

étoiles ap[)araissont b'S pvranéub'S, los sphinx, los ()siris, b'S

;

Magistral, établi à lîonon dans

;

loin tes

('t

moul>los

|)Our

otoll'os

lîolhoo, transféroo plus tard

Piori‘ 0 -(

;

établis à Uouoii

amants

brigands calabrais aria'tant

age'iiouillés

(b'S

aux pieds

voyageurs,

etc.

L’Alsace, pc'ut rov('mli(pi('r olb' aussi sa part dans la |)roduction (b'S tissus

imprimés do

lՎpoepu' la-publioaiiu' ot iiu[Ȏrialo.

Kœeblin fondait une manufacture' d’iudie'nnos dans

'

de

la ^

Ch.

lîcniuM’,

Pierre Coeutri.r

et

171b,

la [K'tito réjeuldiepie

Pierre Piipeuimic, fabricants d indiennes à Rouen. Bulletin

Sociétr iiidiislrielle de llnueii, mars

et

avril iM.So.

Ch. Benner. Pierre-Giiillatiine Roudehan, fabricant

Société industrielle de Bouen, janvier

Dès

et

lévrier i88'2.

d' indiennes

à Darnétal. Bulletin de

la


LE TISSU de Mulhouse. Une seeoiide faljrique fut créée eu 1702 par un iioinmé Hartiuanii

;

Un peu

d’autres suivirent.

plus tard, les autres villes d’Alsace

;

Colmar, Munster,

Thann, Guelnviller, Lusserhaeh, Wesserling, Sainte-Marie-aux-Mines, Saint-Ainarin, Cernay, etc., virent s’établir

sages

et

dans leurs murs des

Nombre des indiennes

des imprimeries d’étoffes.

tis-

les plus

réussies de l’épo(pie impériale sont sorties des ateliers des Kœchlin,

des llaussmann, des Dollfus, des Schwartz, des berger, des

'^^l’iiierry,

des Sehlum-

qui par leurs incessantes découvertes et les amé-

llislcr,

données

liorations constantes

à leurs productions, ont

amené

le

succès

comme à les mêmes

llouen

durable de ces tentures.

A Mulhouse, dans

les dilférentes villes d’Alsace,

inn)rimés re})résentcnt toujours

et à Jouy, les tissus

sujets;

ce sont encore des scènes chanq)ètrcs, des motifs tirés de l’histoire

ancienne, ou des épisodes guerriers

roman pleurard ou

mentation de ces rideaux

Finissons par

La

et

alors, qui fait les frais de l’orne-

de ces tentures.

la dentelle.

dentelle est,

formé par

mode

grivois à la

la llestauration arrivée, c’est le

;

le travail

comme on

sait,

de l’ouvrier.

11

un

tissu à fond à jours, entièrement

existe

deux sortes de dentelles

dentelle à l’aiguille, qui se fait en jetant d’abord quelques

fils

:

la

de bâti

d’après un dessin tracé et ensuite en points rattachés à ce bâti qui leur servira de support; puis la dentelle à fuseaux, qui consiste en un tissu

formé de

fils

croisés et tressés, enroulés d’un bout sur des

fuseaux, et fixés de l’autre sur un coussin par des épingles.

La

dentelle, aussi bien la dentelle à l’aiguille

que

la dentelle

fuseaux, a tenu un rôle important dans les manifestations de industriel sous l’Empire. Elle entra pour une large

dépenses de

la

aux l’art

part dans les

maison de Napoléon. Le trousseau de Marie-Louise en

renfermait de fort belles,

l^e lit

de la souveraine, seul, était garni de

dentelles pour une valeur de 120.000 francs. Sans doute, parmi ces

dernières, se trouvait cette superbe garniture payée 4o.ooo francs à 18


3S

1

(IK'ramhaiilt et

M O B IM

E

.

1

divorce' et

du

pour

la pi'eniière

brodée à son inaria^-e

eliillre,

f

;

EMB HE 1

feinine de Napoléon, Joséphine,

(‘t

se trouvait inaehevée lors du

de \a})oléon avec Maric-Lonise

nialencontrenx dut-il alors I

OVS

S

II

Sueiir <rAleiiçon, dont riiistoire ne niaïujne pas de

la'

picpiant. ('oininandéc' elle avait été

K

('tre

aussi ce

;

par celui de

r('ni])lacé

chitl're

nouvelle

la

inpératrice.

Pour favoriser

de

l’industi'ic'

départements fraueais, tombée jerospère,

Napoléon

ii

si

la dentelle,

dans

hdandres alors

les

bas après avoir été

llorissante et

si

si

aleneiennes, (iand, Malines, Alost, Preixelb'S, Anvers, etc,.

\

commandes aux

d’impoi'tantes

fit

fabj'iepies

de ces diverses

villes.

A Antoine Duepétianx

(*t

de bruxelles,

fils,

y.pda fi’ancs de dentelles à Cantineau, Sinions et

(!'*’,

;

Veydt

pour o.\o\ francs; à A. ().

\

J.

3 )2

francs

3.()oo Irancs

;

à Le ii

Sueur

(l.

;

.

francs

I()

;

l’aiguille,

lement

la (iour,

la

d('

\

s’en était

pour

ii

|.(Sj()

Kint,

.1,-1).

d('

(i.fiao

soinnu' élevée' de 3

Malines, pour

francs; à

(>t

II. -J.

francs, ce der-

de Bruxelk'S, pour faits

aux

Pletinckx, Debroux, Ligeois, etc.b n’étaie'iit

bien entendu pas oubliés dans les

d’autant plus epie les dentelles françaises à

Alençon, sont de beaucoup

ii

également d’Anvers, pour

an der Brocht

iMaliiu'S,

pi'escpie toutes fabriepiées

plus délicatement

les

.1.

fabricants fi'ançais

commandes de

aussi de llruxelles,

sans parh'r d’aebats de moindre importance

maisons llaniandes de I.es

Merh'ii,

Malines également;

nier établi à 8 2

an

.Meens

Baugmet

Meens Van der Brocht pour

i

\

et

acheter pour

an Mei’len d’Anvers, [)Our o.^ob francs;

\

an Bomberghem,

lit

il

en basse Normandie

et

S[)écia-

les })lus belles, les j)lus

fermes,

les |)lus soigiu'iisement tiaivaillées.

rendu eompte, particulièrement lors d’un voyage

Alençon avec Marie-Louise, pendant alors dos dentelles (pi’on lui montra,

le

Napoléon ([u’il fit

})riiitemps de oSii. Emerveillé

il

promit de donner encore de

plus sérieux encouragc'inents à cette industrie. Malheureusement

guerre avec arrêta ‘

II.

le

la llnssie,

nouvel essor

la

grande ap}»réciatrice des dentelles normandes, <pi('

prenait leur fal)rication,

Maze-Sfiicier, Les /otu'nissetu's de Napoléon

Laufens, éditeur, Paris,

à

r(S<)'î.

et

des deux inwératidces,

r

vol. in-S®,


LK TISSU

Parmi

les

commandes

laites

par

I

Maison impériale anx

la

?H )

l'ahi’ieants

de dentelles de Normandie, nous verrons (pie lîonnaire, fabricant à

Caen

et à Paris,

en fournit

seconde pour 21.01 Beiiry et

j

francs une première fois, et une

[loiir (j.ooo

francs; Mercié d’Alenc^on, pour

Cdiambé d’Alençon, pour

toujours d’AIeneon, pour

l'issi'

/j.<)l<S

iMi'üi.M];.

5

.

2. 25)7

francs;

21b francs; lauinay et

llattier,

francs. C(‘S diverses dentelles étaient

Fa hri ij UC d Ohci

/,a ni jif

surtout destinées à orner les robes et manteaux de Cour

d(‘

l’Impéra-

trice.

L’entourage des souverains suivit l’exemple qui les princesses

de

la famille

impériale et les grandes dames de

s’empressèrent à l’envi d’-acheter rent vite

la

lui était

et

de porter des dentelles,

donné; la

(pii

faveur d’autrefois, dont leur fabrication avait un

si

Cour repri-

pres-

sant besoin.

Pour

les dentelles noires

vases et à corbeilles de llenrs,

de Cliantilly, ordinairement h dessins à si

prisées aux xvjC et xviiC siècles, elles

furent grandement délaissées à l’époque de la Uévolution, et ne retron-


LE MOIÎJLIEU SOUS L’EMPIRE

i4o

vèreiil

de

I(*iir

vogue

même des

(igiirant

([uc

J)ieii

a[)rès la cliute

de

1

Eiii[)irc.

Il

n’en

pas

dentelles de \ aleneiennes, de Imuvain, de Idllc et d’Arras,

des guirlandes et des enlacements ajourés,

se

mariant à

merveille avec la gaze et la mousseline, fort ap|)réciées à impériale.

t'nl

la

Cour


CIIAIM TIIK V

LE

MÉTAL



GIIAPITKK V

LK

Los orlcvres,

les joailliers, les ciseleiu's, les

troublés

(le la

Directoire

Convention, virent avec

cpii

côtés. Si, au point de vail, les

artisans du

vue de

l’habileté,

Poirier, des Daguerre,

11

dans

ils

défini,

etc., épris

fut

plus à

de tous

conseienee dans

le tra-

s’éloignèrent

d’un autre idéal au point de vue

grandement

de l’imitation de

leurs productions ne

manquent

d’eux.

marebant tous indistinctement

l’anti([uité, et

grandeur. Cette nouvelle orientation de fèvre,

du

régime, des Lazare Duvaux, des

faut reconnaître sans and)ages que, la voie

même

les assaillaient

la

folie

Directoire étaient restés les dignes élèves des

maîtres impeccables de l’ancien

de l’invention,

de

de

bmrs métiers

ne sullirent bientôt

aux nombreuses eommandes (pd

temps

les

joie arriver les jours

leur permit de reprendre rexerciee de

qu’ils étaient bien près d’oublier. Ils

satisfaire

graveurs en pierres

après avoir misérablement traversé

les bijoutiers,

fines,

MI^ T AI

ni

rattachés à un })rogramme

de caractère, ni

même

du bijoutier

de

l’art

et

de

l’or-

due aux idées nouvelles, mais surtout à l’avènement de l’Empire,

des plus heureuses et épura considérablement

le goiît

public, bien

près de sombrer dans les redites et les ressassages.

Les fêtes de

la

nouvelle Cour, les solennités du couronnement et du

mariage de Napoléon tivaient les arts

et

de Marie-Louise, suscitèrent chez ceux

du métal, une émulation des plus profitables.

c[(d 1

cul-

/orfè-

vrerie témoigna vite d’une perfection absolue, particulièrement dans les services et surtouts

de table, de l’épo([ue impériale, dont les pièces

relèvent de l’architecture par la netteté de leurs arêtes, la fermeté de

*


LE MOBILIER SOUS L'EM1>IRE

<44

leurs contours, la |)ureté do dessin des ligures élégantes et sveltes

dont

elles sont ornées,

dont les [)roportions

ini})eccal)les et les atti-

tudes su[)erbes leur donnent droit à être placées parmi les plus beaux s})éeiuieus ipie eet art ait jamais produits.

épocpie

dans

une exécution plus

n’atteignit

elle

les pièces d’orlèvrerie,

Nous venons

(U‘

aucune

la ciselure, h

})art‘aite,

non seulement

mais tout aussi bien dans

nous

dire,

le

Pour

les bronzes.

répétons, ces ouvrages ne sont en

réalité, (juelle (pi’en soit la matière,

des

(pu^

monuments

arcbitecto-

ni([ues construits en métal au lieu de l’ètre (m pi(‘rre ou en bois. FiOS

motifs ciselés et modelés sur ces })ièces, sont d’une perb'ction sans pareille,

coupes,

d’un dessin irré[)rocbable. Les profils des vasques, des

et

seaux, des soupières, com[)Osant ces surtouts;

d(‘S

des canépliores, des dieux

formant ces candélîd)res

(‘t

('t

le

dessin

déesses, des sphinx, des lions, des cygnes

ces lampadaires, ont beau [)arfois être angu-

leux et maigres, minces et grêh'S, ces défauts indéniables n’en sont

moins amplement racluRés par leurs

[>as

lue

productions dans les<pielles

d('S

autrc'S cpialités.

les orfèvres,

modeleurs, gra-

veurs, ciseleurs, fondeurs et doreurs montrèrent, [)endant 1ère républicaine et impériale, les plus éminentes ([ualités et nne originalité de

bon

aloi,

fuiamt les j)endules.

C(‘

gramh'S lignes, de sition nouvelh' tablette.

la fin

du xviiU

forme de ces objets date, dans ses

siècle, et fut nécessitée

donnée aux cbeminé(‘S,

cadran,

li(>

lia

d(‘

[lartie

(pii

principale'

devint seidenu'nt partie accessoire',

e't

permit de ipi’il

par

la dis})0-

h'S placer

était

sur leur

antérieurement,

n’eut plus (|u’uue ])lace secon-

ehdre (hins une' sorte d’édicule' ])lus nu moins important. Aussi les [lendules ne furent-('l les

j)l

us seiileme'ut des objets d’utilité,

e'iles fure'ut

aussi et surtout des motifs d’orne'inent, et par eonséepient, bien souvent, tout

miturelh'ine'ut, de'S

inqiortante I)lie,

avec

ehiiis la

la

objets d’art, billes tie'unent donc nne place

décoration intérie'ure.

haine du passé

lia

lté|mblie[ne à peine éta-

epii la caractérisait,

ne tarda guère à pros-

crire les anciennes penelules et horloges elont les attributs

autres froissaient ses sentiments égalitaires.

11

ro^mux

et

devint vite de mode.




volojitaii'o

ou

110)1,

d’avoir chez

soi

une pciidule

soutenus par des

iiisi^-nes d(* la Liliorté

eoloiiiies

de marhre, de mala-

de lironze ou d’alhàtre, (iguraut l’autel de

chite,

avec les

civi(|iic‘,

la

Fédération. Ces

pendules, à côté de raiieimine division du cadran en douze parties,

en [lortaient une nouvc'lh* en dix, conlorménu'nt au déertô de vention. Line de

dont malgré tout

[lendules,

ei'S

rornenientation avec lialancicr ajiparent, rappi'lhmt

musée Carnavalet.

se trouve au

Elle

l’heure décimale et

du

(piantième

le

les

mois,

nommé

l’œuvre d’un

retourna

devinrent

jiliis

ments,

la

et

la

heures en loo minutes de

Ce curieux objet

loo secondes chacune.

On

I,

comme nous venons

journée en lo heures,

Paris.

XN

montre

d’après les nouveaux règlements di\isant

et

stvh* Louis

donnant l’heure duodécimale,

trois cadrans,

de dire,

Con-

construction et

la le*

la

Laurent,

vite,

est

horloger

à

dès que les tenqis

cléments, aux anciens erre-

nouvelle façon de mesurer

le

temps tomba rapidement en désuétude. Les pendules du (Consulat

et

de Llèinpire, coiuine

forme générale, ne dilfèrent guère de celles

du règne

de Louis XVI. C’est dans les ^ sujets représentés, dans les attrifmts ligurés, ([u’elles

témoignent de leur caractère

régime,

comme

sujet principal,

huonzi: ,

(Colleclloii

propre.

Oii,

(le

M.

Meurice),

Eug-,

sous l’ancien

on aurait figuré des bergers

et

des

bergères, se voyait un guerrier ou un demi-dieu, et sur les frises où

couraient jadis des petits culs-nus, des houlettes et des pipeaux, se

rencontraient des lions ailés, des spliinx, des brûle-parfums, ([iiand ce n’était pas des casques, des cuirasses ou autres trophées militaires.

Les sujets des bronzes surmontant riale étaient tous

assis

et

Phaon

au foyer persan ; Cérès

Zéphyre

et

pendules de l’époque inqié-

ou presque tous empruntés aux épisodes de

ancienne. C’était Sapho '

les

Psyehé ; Mai's

et T

et

;

l’histoire

Ronudii.s et Réunis; Thénilstoele

Pouione ; Apollon jouant de

émis, etc., etc.

la

lyi‘e

:


LE

14 I)

MOB

LIE

I

11

SOUS

L’

EMPILE

l^’autros pendules, en nuirJu’es divers, })arfois en malachite, sont

siinplenient en foi'ine de borne anti([ue,

d’autres représentent un

niotil'

ornées de Ijronzes dorés;

d’areldtectnre avec ou sans colonnes,

soutenant un entablement; parmi ces dernières tain

nombre en

A

all)àtre.

côté des pendules

g’rand usage;

un cer-

s’en trouve

il

ils

tant [)lacer les cadrans, dont on

il

étaient,

lit

alors un

plus ordinairement, tort sini|)les

le

;

mais

certains d’entre eux, destinés à servir de frontispice à des meidjles, étaient d’un

grand luxe,

en Ijronze doré

et à côté des ebilfres des

signes du zodiacpie ligurés sous leur forme

et ciselé, les

ordinaire, des Poissons,

heures montraient,

du Bélier, du Taureau, des (Irémeaux, de

l’Ecrevisse, de la Balance, etc., etc. liCS

pendules étaient

le })lus

ordinairement accompagnées de can-

délabres, de llambeaux, de girandoles; ces derniers objets sortant des

mêmes

mains.

Après

les girandoles,

alors (pi’ils m*

j)ris

le

il

ct)iivient

furent

ii

de pai'ler des lustres, mieux com-

aucune autre

corrects, et des [)lus eompréhensibles. Pei’cier, c’est-ii-dire

é[>o(pie. Ils

Dessinés pour

par un arcbitecte, chez eux

le

la plu[)art

peu grêles

[)eii

sensible d est

AU'ai,

par

grou[)ement de

lumière est toujours [)arfaitement naturel, ct)ordonné leur défaut,

sont simples,

(‘t

hi

condensé;

réside dans les détails souvent un

étrange (pu*

et maigi’es, et aussi ])arfois, (juehpie

la

chose

puisse paraîti’e, en un peu de lourdeui'.

l/éventail, (pd tient une place considérable dans rindustrie

de

la

fin

du xvuU

siècle,

nous send)le

sortir de Part de l’orfèvre et

dire <[uel([ues

mots

peu avant

la

En

178G,

l

})ar la

trouvons-nous juste de

b.

000 ouvriers

iiuluslrio des éventails

mars

i<Su7,

Chambre de tiommerce, nous apprend

llévolution Paris comptait

employant ensemljle

joaillier; aussi

un certain point res-

à son sujet. L ne lettre adressée, le a 8

au ministre de l’Intérieur (|u’nn

du

juscpi’à

deluxe

et

3o

fabricants d’éventails

ouvrières'.

\

la lin

employait à Paris .z.uoo ouvriers

et

du règne de

4.000 ouvrières.


LE Louis

XV[,

taffetas,

consistait on

l’éventail

de gaze on de

METAL

ornée

]ai[)ier,

i47

nue le

de parclieinin, de

feuille

pins ordinairement de petits

médaillons à sujets, et en un pied ou monture de écaille, l)aleine

l)ois,

ivoire, os,

on roseau, plus ou moins enrichi d’or, d’argent, de

pierres fines ou d’émanx. Dès les premiers jours de la llévolution, les sul)irent nécessairement

éventails

moins dans

certaines

modifications,

les sujets rejn'ésentés sur leur feuille, c|ui

plus ([ne scènes patrioti<[ues, emblèmes

])oliti(pies,

an

tout

ne figurèrent

allégories on attri-

buts se ra|)portant aux événements du

moment. Ce furent souvent des épisodes de la

llévolution,

comme

Bastille; la Fête de

la.

ta Prise de

Fédération ; V As-

semldée des Notables ; ou ries,

comme

des allégo-

Fleurs de

les

la

eouron-

Ils

nées du hou u et de la Liberté ;

le

Maria ;;e

ou encore des portraits de

répubheaiu

personnages en

comme

vue,

Necker, Lafayette,

etc.

De

Bailly,

très intéres-

sants éventails de cette épo([iie, sont

conservés an musée Carnavalet. D’auCArrîTlÈRE EN ARGENT

tres,

de

sont

ces

la

propriété d’amateurs.

derniers en

pins curieux.

Il

Un

(Collocliou de

M.

P. Lat'ond).

possède un des

est en soie, on plutôt en taffetas.

An milieu d’nn

semis de paillettes, de guirlandes, de roses, d’attributs assez disparates tels que des colombes, des papillons, des boulettes, des jets

un verre, peints

d’ean, des billes de billards, une bouteille de vin et et

dorés,

se

consistant

en

trouvent trois médaillons, nn grand et deux petits,

estampes

médaillon du milieu,

le

an pointillé

et

au

burin,

pins important, représente trois jeunes fdies

habillées des couienrs nationales,

de blanc, de bien, de rouge;

première pose une couronne de laurier sur nn buste de l^onis élevé sur

nn édicule;

la

Le

coloriées.

seconde, assise,

troisième l’aide à tenir ouvert,

écrit,

la

XVI

sur un cahier que la

la plirase ([ne voici

:

«

Louis XVI père


i48

T.

MOBILIER SOUS T/EMPIRE

K

des Français et père d’un peuple livre ouvert (jni porte sur

17H9

nale,

(atov(‘n.

»,

Fl larinoni(‘ et

de Alari('-Antoinette, cudacées

Asseinljlée natio-

«

:

de droite

la Ptdx, et celui

encore

les initiales

monture'

la

;

en avant, se voit nn

Les Droits de riioinine et du

«

:

à miuelie se distineaient

;

})ar terre,

médaillon de gauche ligure

l^e

»

<^-auelie

;

de droite

feuillet

le

sur eelui de

('t

lil)re »

de Louis X\

en ivoire incrusté

(>st

I

et

émaillé d’ornements consistant en l)rancliages. Heurs et feuillages, et

en un vase formant

Sous ti(pies,

feuille

milie'u.

Convention,

la

les éventails se lirent

absolument démoera-

pied en eoiaie, en os, on en lamelles de bois

le

commun,

la

en étoile vulgaire' sur hupielle était collée une estampe grossiè-

rement gravée, iigurant des trois mai-tyrs de

la

hideuse guillotine ou les portraits réunis

la

Liberté

:

IjCpelh'tier de Saint-l’argeau, iMarat

et (dialier.

Le Directoire

iU'rivé, l’éve'ntail re'compiit vite la situation cpi’il avait

Considérahh'im'ut diminué

perdue.

cèdre odoi'iférant,

pailh'ttes, en

]>arfumé à

volume,

d('

fut

il

en

crêpe

gris mouelu'té des Indes, en bois

('ii

C’est alors epu' h'S |>artisans du régime

la civette.

ii

tombé

inaugurèrc'iit h'S éventails à saule pleuia'ur, dont h'S leuilles représentaient, dis[)Osées auti‘('S

membrc'S

politi(pies

de ('crtaim' façon,

h'

pas

lU' siiflireiit

alimenter

ii

moimba' événement en vovait

naitia'

.

(pii

sité [lubliipie,

lit

('ii

h'

Dau[)hin et les

familh' rovah'. .Mais h'S regrets et asj)irations

d(' la

\erte des ballons,

Roi, la Reiiu',

captiva nu'ttia'

:i

un

dans

si

la

fabrication des éventails, et

la

d’un O <>amre nouveau.

haut

liU

le

décou-

jioint l’attention et la euido-

nombre ne

circulation bon

l’cpré-

sentant plus ipu' des montgollic'ia'S. l

n

peu avant

tion, et sa

dimension

renfe rnu' dans ceinture. brisé,

le

Il

le

Consulat, S('

réduit au

réduisit cneoia', de façon à

(pii

ètia'

plus facilement

iddieule (pie h'S élégantes portaient attaché à leur

pied

en

('t

aux

rc'stait, les

en métal, fut alors ouvré [)as

subit une nouvelle transforma-

m* consista plus alors (pi’en ce

supprimée. Ce

ne lut

l’év('iitail

et

lanu'lles

h inelles

découpé

la

;

('ii

fut

(pii

feuille

appelé l’éventail fut

entièrement

bois, en carton, en ivoire,

à jour. L’ancien éventail en feuille

eep('ndaut al)Sobiuient mis de

c(jté

;

décoré d’abord de


MÉTAL

LK motifs

empruntés

d’Egypte

à

et d’Italie,

g-uerrières

;

la

mytliologie,

orné de sujets

mais, iiéaumoius,

49

ég-y|)tieus

variées. le

Sous

la llestauration, la

grand éventail

feuille,

et agi'éinenlé

à

médaillons

;

du Directoire eoiiserva Il

était

garni de talfetas

de [)aillettesxracier de formes

duchesse de Berry remit mais

campag’iies

ou romains, d’allégories

petit éventail

1('

sa vognie pendant toute la durée de rEiU[)ire.

découpé, applicpié sur gaze

après les

fut,

il

les

ii

sujc'ts re})résentés

froids et guindés, enfermés dans des coni[)artiments

triques, furent loin d’avoir le

Louis X\ on de Louis X\

1

eharme

et la

la

mode sui‘

sa

géomé-

grâce de ceux du temps de

.

l/industrie des hd)l(‘tiers,

si

considérablement à l’épocpie de

hrillante sous l’ancien régime, déclina la llévolution

veau un haut degré de prospérité, sons

le

;

elle atteignit

de nou-

gouvernement impérial.

l^endant la période révolutionnaire, on produisit de nombreuses tabatières en ivoire, en écaille moulée, en cristal, en verre, en buis.


1

LE MOBILTER SOUS L’EMPTRE

o

on carton vonii et on corne, inspiroos par les cvononionts dn moment, ('/est

alors (prapparnrent tour à tour, les ta])atières aux assignats, (ign-

rant sur lenr converele nn dessin (m

noii'

on en conlenr ro[)résentant

ce papier-monnaie; les tabatières an l)onnet de

emblème

cbei'

aux patriotes;

les tabatières

surmontées des portraits réunis et (dialier;

les tabatières à

la

d('

instrument acc(^mp;igné

rayons;

les tabatières à l’efligie

même

I

/iberté, lignrant cet

aux martyrs de

la

liberté,

iCpelbRier de Saint-Farge;ui, Marat

guillotine, avec la représentation de ce

tei'rible

Corday, de Marat, et

I

la

de

dn

bonnet phrygien

entouré

de

de Bailly, de Mirabeau, de Cbaidotte célèbre poissarde

la

dernièix'S virent le jour à Tépcxpie

M'"®

dn Directoire. A

la

Angot

même

ces

;

date

ap[)artiennent les tabatières royalistes à la pensée^ représentée obs-

curcie par nn léger nnage cacbant les portraits de lAmis XVI, de

Maiâe-Antoinette et de riid’ortiiné Danpbin.

La fabrication des boîtes, des boid)onnières tières de luxe, devint considérable sons

le

snrtont des taba-

et

(ionsnlat,

encore sons rFanpii’e. Files furent alors pour

le

pour augmenter

plus grand

nombre

exécutées en matières |)récieuses, richement travaillées et décorées. ne faut

Il

oublier

|)as

(pic

rbabitude accréditée sous l’ancien

régime, des présents diplomatic[ues, avait été remise en vigueur par par un décret du 7 tbermidor an \ III, arrêta ([uc « le présent d’nsage du gouvernement français aux ministres étrangers,

Vapoléon

(pii,

sera une boîte d’or [lortaiit (pi(‘,

((

en eonsécpience,

en raison du |)our les

titia^

il

le

sera

des agents

ambassadeurs

ebilfre fait

V. enrichi

li.

du prix de

1

manière délinitive

la

de d'alleyrand, du

a(S

<le 3 a

000 francs,

(iet

»

et

seront destinées, telles

Voeu

ministres pléni|)otentiaires, de <S.ooo francs d’alfaircs, de à. 000 francs.

»,

des boîtes de dilférentes valeurs, et

;iiix(piels (‘Iles

sc'ront

de diamants

;

francs; celles pour les

celles

pour

les

chargés

arrêté ne fixa cependant pas d’une

valeur de ees pi'ésents, piiisipie, sur un rapport

brumaire an XI,

et (pi’aju'î'S la

(îonsalvi reçoit des (ionsuls

il

en est

commandé une du

signature du (ioncordat

le

[>rix

cardinal

une tabatière d’une valeur encore supé-

rieure.

L’Empire arrivé,

le ebilfre

R. b\ est

remplace sur

les tabatières et


LE

METAL

I

D

I

boîtes (liploinati(|ues, })ar le portrait de I’Eni[)ercur,

])eiiiteii iiiiiiiature,

ou encore par son chiUTe on inènie senleinent son

initiale

Ces pré-

iV.

sents devinrent alors devaleni’ des pins variables, (ies tabatières, dues à la collaboration des dessin atenrs, graveurs, ciseleurs, peintres en ininiatnre et en émail, étaient cependant à |)en |)rès tontes de jiièine

^enre et

;

leur diHerenee consistait pres<pie nnicpienient dans le

nombre

grosseur des diamants et antres pierres précieuses

la

les

(pii

ornaient.

Certains

de ces objets atteig-nirent des

m

médaillon enriclii de

prix

très

élevés.

brillants et renfermant la miniature

du

Un

S(jiive-

payé 4p ^77 francs; un second, enrichi comme le })récédent également de la lirillants un [len moins gros, hybu) francs; une taba-

rain, fut

tière

avec V2 brillants, 17 33 <S francs; mais ordinairement, médaillons

et tabatières

de ce genre ne dépassaient guère

i

5

ooo francs. Ih^nr les

tabatières et boidionnièi'es réservées à l’nsage de rEm^ierenr, beanconp

pins

simples, elles

leur

couvercle

surmonté do

grands hommes de

doublée d’or,

étaient ordinairement en écaille

médailles re[)résentant des héros on

ranti(piité.

même

bien entendu, à cette

époipie

la

petite

bourgeoisie et

peuple usaient de tabatières plus simples. Le plus en ivoire, en bois, en

écaille,

du portrait de Napoléon, procédés possibles elligies

;

des princes et princesses de

JjU tioii.

en

;

saules pleureurs.

fils,

impériale, des

le

moment

la coilfure

écaille,

maréchaux

et

des tabatières d’o[>posi-

de Napoléon

;

puis les taba-

dont un double fond renfermait

enfin les tabatières sur le couvercle des-

quelles une estampe laissait voir

Hélène ou de son

et Marie-J iOuise,

au petit chapeau, en cuivre, en corne on

ou en

portrait de l’Empereur

les

etc., etc.

forme de

tières à secret, en buis le

la famille

Cour,

les tabatières

écaille, alfectaiit la

surmonté

moins grand nombre, montraient

Restauration arrivée, ce fut

D’abord

était

peint, gravé, ciselé, reproduit })ar tous les

du Roi de Rome, des impératrices Joséphine

la

ordinairement

en corne, leur couvercle

d’autres, en

grands dignitaires de

le

le

profil

du

[)risoniiier

de Sainte-

à travers des pensées, des violettes ou des


MoinuKii sors

i,K

Sons

gonvonu'inniit

lo

sur nomhi'o

X\

d(' liOiiis

hoiis; j)lus tard, ocmix dos olioTs

ot

III

tahalioros les (Unirs do

d(‘

i;kmi'ii{i-:

do

Jos ])Oi‘traiis dos

(d

lis

X, ro))anirent

(’diarlos

d(‘ ro|)|)ositiüii,

do .Mamiol, du

Bonr-

^’diioj'al

Lal’ayt'tto, oto.

Arrivons aux aniios, dont do tort ioniar(| uahlos furont oxéontéos alors, car à

pou

il

[)ou,

dovonuo

est

reuse, on cessant, pour ainsi

dii‘o,

(dioz la vieille rac(‘ fianoaiso,

dans

loni‘

la

llévolution ot

le

dt'

uiu*

science do

d’otro

un

inctim' id

bolli'S

la

récompense' ordinaire pour

armes

ou de générosité,

le

un sabre au général

temps

et presipie uniJ^ille

cessa

aussi

et

sous

l’Empiri',

don d’une

la

ai'inc

même

ii

un général on à un chef

E‘‘

don d’une épée, d’un sabre, d’un

lui

carabinic'rs, reçut

un sabre d’honneur,

llai’dy; ;

;

le

les

font [irésent d’un salire, pendant la cani-

Directoire olfre un sabre à Masséna

général Maurice .Mathieu

pis-

étaient récompensés. Ja' maréchal des

un mous<pieton, pour leur conduite héroïipie

l)ona[)art(' ;

le

(jii’ils

logis Lei'oy-Tonssaint, du

])agne d’J^gjpte

luxueuses, pour

les derniers

uni' action d’éclat était le

par

toletou d’un moiisijueton,

de

ot

d’armes mémorahic, pour un acte de grandeur

c’était

_Miest('i'le,

Dans

l’attrait.

un soldat ou à un sous-oflicier, mais fait

était inné. Li'S

témoigm'r sa satisfaction, non senlenient à

d’honneiii'. Si l’on voulait

de corps, pour un

ipiart do

TlAnpin' avaient trop vu autour d oux,

révol utiounairi'

[léi'iode

tut

lu*

mais n’en ivsta pas moins luxueusi'.

d’ètre un ohjid de jiarade,

Pendant

(io

une profession,

toujours d’une grande richesse.

était

arnu'S

I^cs

on plus rigou-

|)lus

devenue un objet de luxe

l’é[)ée,

(piement de parade,

nation.

dans notre dornii'r

mifancc ot tour jonnesso, d’armes riches

de l’ancien régime,

oflicii'i'S

t

goût dos

n’en avoir point acipiis et conservé

brigadier

ii

caractoro individiud.

loiir

d('

pondant l’Kinpiro,

cd inoino

nation

tout paidiculiin'ouum

td

sii'clo, ipio la ^’uoi'ro

liomim'S do

do

luttes

les

pordu

ii’avaiont [)oint (Uicoro (juo

llévolution

la

dans

comptait

l’iionimo

do

rd|)0(|uo

une paire de

Napoléon

olfre

[listolets

il

;

une

é})ée et

liefelivi'e

et

au

des armes d’honneur à ses

princi[)aux ofticiers, à Xey, à Oiidinot, au duc de N icence, à Calîarelli


MÉTAL

LR (lu

Falga, etc.

;

ceux-ci s’en oli'rcnt les uns aux autres

Lepic; Beriuulotte, à Le Marois

et à

agissent de nièine

une épée de terdain

;

Les

etc.

;

la ville

de Marseille; plus tard

Masséna, de

Ligurie

la

(

les liahitudes et les

provinces

comme

(pie

commanda

pour

les

Napoléon arrivé an

celles

[louvoir,

Cour

mœurs

des gens

eis(dées, ex|)li(piant leur idéal

(>t

Toutes de

dignitaires de sa

villes et les

)iidinot, de la ville d’Anis-

politicpie, philoso])lii(pie et social.

luxe,

Murat, à Soult

;

etc.

;

fondues

lescpiels elles ont été

grand

r>3

au retour de la eaïupagne d’Italie, Napoléon reçoit

;

Ces armes en disent long sur pour

1

grands de ses

et les ofliciers

armées, elles aidèrcmt puissamment à mainl’industrie

tenir

de

l’armurier

degré de prospérité,

à

un

haut

non seulement

et

dustrie de rarmuri(‘r, mais

nomhre

l’in-

d’autres,

car celui-ci ajipelait à collaborer avec lui Forlevre, le joaillier, le fondeur, le graveur, le

ciseleur, le bronzier, le doreur etc., etc.

Avant

d’aller

plus loin, nous voudrions

bien dire quelc[ues mots de la joaillerie,

(pii

I

niTE

l'SYcni;

(Colleclion

i

N

de

Lainollo

iV Iiicainjis)

rentre juscpi’à un vrerie,

certain point dans l’orfè-

du moins jmr ses applications, lœs bijoux

rurent de suite après brillante

le

que pendant

9 le

Thermidor,

jamais leur vogue ne fut plus

et

Directoire et le Consulat. Les élégantes en

portèrent alors à profusion, Ijeaucoup plus (pie

demandé. Quelle

était

la

femme

à la

chaîne d’or, faisant cinq ou six fois tous les doigts, des boucles d’oreilles trois

ou ([uatre

liraeelets, allant

cheveux

?

Sous FLinpire, à

le îi

mode

et

le

bon goût ne

l’eût

n’eût alors

une

ipii

tour du cou

;

des bagues à

double ou triple pendelo([ues,

du poignet

dèmes, des médaillons, des camées les

d’ailleurs repa-

jus(pi’aii

coude; des dia-

de longues épingles d’or dans

la (ioiir surtout, si les

bijoux portés

par l’Impératrice, les princesses et les grandes dames de son entou-


SOUS L’EMfMRE

LE

i54

rago,

fiiroiit

moins nomI)rciix,

somptueux, tons imités de

furent que pins riches et pins

dn style étrnscpie, grec,

l’anticpie,

latin

on

précieuses rccompiirent leur vogne d’antan.

j)ierres

l.es

égy[)tieii.

ils ii’oii

Les pins ap[)réciées de l’Empeianir et de son entourage qui suivit

rexemple de son sonvcvrain d’ahord

les

diamants,

comme

étaient,

les })lns

époque

à tonte

d’aillenrs,

recherchés étaient ceux de Hollande;

puis ensuite les émeraudes, les o})ales, les rnhis, les améthystes; les perles ne jouissaient

Après

les

on ne

})as,

campagnes

de

lets, etc.,

la Sicile,

faveur.

importé en quantité con-

devint très à

la

mode,

et les bijou-

eolliej’S, })eignes,

pendants

la

Conr

et

d’oreilles, brace-

riehement numtés en or.

toiiH'

à la lin de rihiq)ire,

mais

même

broches

et

plnpart de

pour

non S(*ulement

[)Our les bibelots de

nombre de montres

de

de bracelets, sont décorés de mosaîèpies imitées })our

la

bijoux;

l’anticpie.

boid)onuières et les

les

diplomatiques

la

(pioi(|u’(‘lh'

nn peu

j)lus

des

état

lu*

sièeh's [)réeéd(uits, et (pu' l’on linu' et

si

d’ètre

Iloyanté,

les

comme

présents

simphunent S('rruriei’s

(jiie

foi'gés.

h's

à user

d’escalier en fer forgé

lustres,

chenets,

p(‘lles,

et

n’ébdent pas moins élégants et riches.

aux

un peu moins de

d(‘

la

vis et de goiq)illons,

derniers jours de

la

des grilles, des balcons, des

du plus grand Inxc

pincettes

de

lin

asseud)lages se fissent trop

.lusqn’anx

t'xécntèrent

rampes

pi’ospères à la

fut déjîi plus ce (pi’elle avait été

commençât

dn martciin,

j)lus

souvent au moycui de tenons, de mortaises, an lien

usitées

des applications dn métal, sans citer an

ferronnerie, dans nn

régime,

l’aiieicMi

tabatières

fréquemment, surtout

et tuitrc'S.

m^ faut pas j)arler

moins

}>rix,

et leurs chaînes,

les

L’écaille et l’émail se rencontrèrent aussi

Il

même

mosaïcpie fut très <‘iiq)loyée en bijouterie, de l’épo(pie du Diree-

Jai

sur

la

en cette matière, pour les élégantes de

de nombreux

la ville,

pourquoi, de

d’Italie, le corail,

sidérahh' de Naples et de tiers exécntèreiit

sait

serrures,

;

les

ciselés

lanternes, et

fouillés,


LK MlVl’AL ]1

55

1

nn fen

existe dans le salon circnlaire dn palais de Coinpiègne,

à

en ])ronze eiselo et doré, avec socle à pilastres snrinontés de

g-alerie

sirènes en bronze doré et vert anti(|ne, (rnne tenue superbe et d’nn art

vraiment noble; nous

le

citons

ici ([iioicpi’en réalité

plutôt à l’art dn inodela^^-e et dn bronze, <pi’à

la

appartienne

il

ferronnerie et à

la

serrurerie.

Deux noms, Angnstc

et

lUcnnais, dominent tonte l’orfèvrerie de

vent y ajouter celui de Thomire, pins partienlièrement ciseleur et fondeur, (ies trois artistes sont les dignes l’épo(pie impériale, trois,

si l’on

continnatenrs des Salembier, Colombet, Canvet, Delafosse, Prieur,

etc.,

qui, fervents adeptes des idées de Ca3'bis, lîoncbardon, \ ien, etc., furent les initiateurs iln

Thomire;

goût nonvean en 1770

d’enx (ôdiot; Marguerite;

et à côté

jMadame-Mère; Pileanx, tense

;

Joly,

Ponlain,

et 1780.

joaillier

Auguste; Biennais

iNitot; Picot, joaillier

de l’Impératrice

montonr de boîtes en or; Trière

et

de

;

de

la reine Ilor-

et Devillers

;

Picard;

qui furent })lns encore bijoutiers ([ue joailliers, ne sont pas

an-dessons do Germain; 3 Icissonnier

;

lloettiers;

Ijomperenr,

etc., ils

sont leurs continnatenrs.

Biennais était établi à l’enseigne dn Singe P

Honoré,

et,

comme

l’on

ert^

i

58

peut s’en rendre compte par

,

le

rne Saintpetit pros-

pectus distribué anx clients de sa maison, dont nous avons retrouvé

nn exemplaire,

il

joignait à l’orfèvrerie

([ni

était la [>artie [)rincipale

de son industrie, les [)endnles, les candélabres, les garnitures de

cheminée, les caves à llacons,

les bidets

en argent et en placjné, les

écrans, les écritoires, les jeux d’échecs, les trictracs, et Il

fut

de l’Emperenr,

et,

nisterie, etc.

proprement

dites,

même

nn des pins importants fonrnissenrs de

la

l’ébé-

Maison

livra an souverain en pins de pièces de bijouterie

de snperbes morcoanx d’orfèvrerie, des armes, des

candélabres, des torchères, des chapelles, des néeessaires de toilette et

de vo}^age, des armes, jnsqn’à des menbles.

Auguste, aussi habile bijoutier

et orfèvre

que Biennais,

cipal fournisseur de vaisselle plate et d’argenterie de la

fut le [)rin-

Maison inipé-


MOBIMKR SOUS I/BMPIRE

LK

I

riale. C’est lui f|ui

exécuta, d’après les dessins de Percier,

de table otlert par

la Ville

pagiie Charles

pour

le

de Paris à Napoléon; celui (pie

IV coiuuiaiida

pour ce dernier

;

le

surtout

le roi d’Pis-

exécutée

la cluqielle

pape Pic VII, ainsi que de noinbrenses autres pièces d’argenenvoyées en cadeau par l’Empereur aux princes

terie et d’orlevrerie,

étrangers. Pierre-Philippe 'Idioinire, né en 1701, était orfèvre en

que fondeur-ciseleur.

un

(’’est

sition industrielle de l^!oG,

née

une

:

la

il

ai’tiste

même temps

du plus grand mérite. A l’Expo-

obtint la ]dus haute

médaille d’or. Tliomire mourut à

l’àgi'

de

q.‘2

récompense décerans, en

i<S

4

i,

après

vie tout(3 de travail et d’honneur. Ses ouvrages, le plus ordinaire-

ment exécutés

d’a[)rès des dessins de Percier,

du moins pendant

la

périoih; la plus brillante de son existence, sont fondus et ciselés avec

un talent hors rien

ne peut

(h^

[>air

altérei'.

;

ils

Ils

sont en outre d’une dorure superbe, que

consistent particnlièrement en torchères,

candélabres, pendules, consoles, supports de vases, lustres, bras,

ornements de meubles, spécimens dans

les

etc.,

dont on

[lent

admirer

les plus

beaux

résidences nationales et an (Eirde-nienble. Les

bronzes dorés du berceau du Roi de Rome, dessinés de véritables merveilles. Mais

le

juir

Prud’hon, sont

chcf-d’œmrc de "l’homire

est encore


METAL

LR ce

superbe brûle-purfunis en bronze,

trop connu pour

Après ces

(ju’il

trois artistes,

principaux fournisseurs de

la

arg-eiiterie

la

être olferte au

liollandaise sous

(Collection

en"

le

nombre des

à ce dernier (pie,

républirpie batave, fut

destinée à

Eventail

Nommons

1788, (|ui furent au

Cour impériale. C’est

Hollande s’appelait

commaudant l’armée

an musée du Louvre,

serait injuste d’ouldier Nitot et surtout

il

père en

une superbe

fignirant

soit nécessaire de le décrire.

Odiot, successeur de sou

lorscj^ue la

137

commandée

général français

[irotectorat de la France.

écaille a.ioukée

baronne de Bordenave d’Abère).

lie la

encore parmi les orfèvres de l’époque impériale, Cliarles

Cahier, c|uai des Orfèvres, 58

au Palais-Royal

;

Devoix,

,

à l’enseigne de

l’.i//ic/'c ;

quai des Orfèvres,

ordre de l’Empereur, en janvier 1810, pour

parure de tur([uoises entourée de brillants

la ;

([ui

Deferney, ^435

confectionna, par

princesse Borghèse, une

Frièse et Devillers

;

tous

fournisseurs ordinaires de la Maison du souverain. Citons encore

Foncier l’associé de Marguerite, Picard;

Pmdain,

1

77,

rue Saint-Honoré, au Veau d’Or ;

auxquels étaient ordinairement commandées les

tabatières c[ue l’Empereur avait l’habitude de distribuer en cadeaux Galle, 9, rue Vivienne,

un deslauréats de l’Exposition de

fournit la corbeille de mariage de

la

princesse Catherine de

berg, fiancée au roi Jérôme de Westpludie, dont

le

coffre

;

1806, qui

Wurtemorné de


1

LK M OBI LIE

5S

SOUS

II

1/

])Fonzos ciselés et dorés avec cliiUrcs et reinar(pial)lcs style; Blavet,

tct('S

d’aigles était des plus

Galle a surtout ])roduit des pendules du plus beau

;

i

EM 10 ME

i<),

rue Saiut-Martiu

rue Chapon, fahricpiaiit

('iliauiuout,

;

spéeialeuient des lustres; Deiiière, rue Moiitiuarlre, fabricpiaiit surtout dc‘S

pendules. Après ces orfèvres,

partieulièremeiit fondeurs

eitoiis-eii eiieore <piel(pies-uiis

Daiiierat;

:

Delafoiitaiiie

dont les œuvres restent des modèles faire

une place

par

})lus

objets,

dont

à })art à Lafond,

d’un côté.

à

livra

Il

la

;

Cheret

diflieiles à égaler. 11

plus

Uavrio,

;

nous faut

|)roduetion tient à la ferronnerie

Maison impériale, entre autres

la

une lanterne de eim| pieds de baid, sur deux pieds de large,

montrant des aigles, des

des génies, des faisceaux, des llècbes,

co(|S,

des houlettes, des caiapiois,

Ces divers

etc.

fociriiisscurs livrèrent tous

à \a})oléon de superbes pièces d’orfèvrerie, des armes, des eliapellcs,

des girandoles, des siirtouts de table, des nécessaires de

sortirent les principaux nécessaires

C’est de chez lliennais (pie

de l’Empereur. Parmi ceux-ci, livra au souverain en janvier

un instant à celui

faut s’arrêter

il

oSop, au retour de la

jiagneb Voici ([uoi(|u’un peu longue peut-être, objets le boîte à

composant; un bassin

éponge; une boîte

boîte à pàt(!

une

d’amamU'

(Xïilb're (d

à opiat

une hoîte

;

un entonnoir en vermeil

deux gratte-langue en vermeil

;

une

;

campagne

<pi’il

d’Es-

des dilférents

la liste

une boîte à savon; une

l)arl)e;

ti

une boîte à eaebou

;

toilette, etc.

une

à Heurs de tilleul;

deux llaïubcaux ciselés

;

bi'osse à barbe en vermeil

deux brosses à dents en vermeil

;

;

;

un

porte-crayon avec plume en vermeil; un eomiias d’argent; un encrier et

un

[)Oudri('i‘

;

une théière de

trois tasses

;

un sucrier

;

un gobelet à

bouillon; une tasse à })ans coupés; deux soucoupes en jiorcelainc

dorée

;

un pot

en vermeil

en vermeil

;

;

à

crème

;

une boite

un plateau pour

le

h thé;

déjeuner

un couteau à lame d’acier

avec étoiles et boucles en vermeil llaeons })lats

;

*

Alpli. Maze-Sericier, i

;

et

manche

deux grands llaeons en

deux llaeons plus ;

;

et

petits

cristal ;

deux

un couteau de jiochc avec

manche en nacre un

Les fournisseurs de 2sapoléon

vol. in-8®, Paris, 189'}.

cuiller à café

un couteau à lame

six paires de ciseaux d’acier

cuvette, virole, médaillons d’or,

éditeur,

;

;

un couvert; une

étui à cure-dents

des deux inipératriees. H. Laurens,


LE METAL en ivoire sculpté

annenux à

un

;

étui à épingles en ivoire

bronze doré

vis et rosaces en

bronze doré

et ciselé

un cuir

;

quatre gratte-langue d’écaille

médaillon en or

deux

vrilles avec

une pince de

;

en acier

manche en nacre de

un gobelet en

;

cristal

peignes d’écaille; une glace, le coll’re

etc.

;

;

deux

deux crochets en à

manche de

à rasoir avec médaillon en argent;

toilette

garni d’argent; deux crochets de

nn tire-bonelion

deux rasoirs

;

un canif à

;

;

et ciselé

deux tire-bouchons

;

nacre avec médaillons en or

et

ir>9

fpiati’e

pièces avec cuvette

en acier avec cure-oreille

perle

;

un pied de

Iloi

;

en ivoire

Ijotte,

deux

;

;

enfin

en acajou massif g^arni en ma-

roquin intérieurement, plus un étui en

peau pour renfermer

le

coffre; le tout

montant avec diverses fournitures supplémentaires sans grande importance, à près de 8.000 francs. Citons

léon,

également à Napo-

fourni

nécessaire

plus simple

du prix de

un second

celui-ci,

senlenient

3 .ooo francs à

peu près.

Est-ce nn de ces deux nécessaires ou

nn troisième qui

se trouve aujourd’hui

an musée Carnavalet, par suite du legs qn’en a Ville

fait le

général Bertrand, à

la

de Paris, nous n’en savons rien. Le nécessaire que Biennais

exécuta pour

Jérôme Bonaparte, dont

le roi

Mémoires de

est question

il

dans

les

d’Abrantès, n’était pas moins luxueux que ceux

destinés à l’Empereur. Biennais, fort apprécié à la Cour, est l’anteur de nombreuses pièces d’orfèvrerie

Joséphine ratij's

et

commandées successivement par Marie-Louise.

Il

deux impératrices,

existe à la bibliothèque des

Mets déeo-

nn recueil de motifs de pièces d’orfèvrerie composés par

Percier, pour Biennais, dont

dans ses il

les

ateliers.

Tous sont

convient de noter

:

le

pins grand

nombre furent exécutés

fort intéressants

;

parmi

les principaux,

une écritoire en or pour l’Empereur; un superbe


I

MOBIUEU SOUS

LE

(So

caiuléliiljrc

avec

f/EM

PI

RE

double girandole à trois In’anches;

frise, al)at-jour et

un moutardier composé d’une conpe sontenue

[>ar

deux Ainonrs en

gnise de socle; un conteau, une eniilcr et une fonrehette en vermeil

merveilleusement ornés; un huilier coni[)osé de deux porte-burettes

et

d’une colonne centrale re|)résentant des pi(|nes romaines surmontées buste de Minerve cas(]née,

d’nn

deux sphinx, reposant sur une

élevé

un

snr

accointé

socle

tablette décorée d’une

d’abeilles supportée par (piatre grilles de lion

de

semée

frise

nn second huilier dont

;

la

colonne centrale est accompagnée d’nne statuette de Minerve accolée,

et

dont

ce

sommet

le

est

oceujm

montrant une

dernier

frise

divers; un troisième, dont

tenant

ailée,

ornée de palmettes

tige consiste en

la

(^t

et

gravés sur

pans(‘,

la

et

;

1(‘

dieux; une cassolette

et

d’ornements

formant couronne,

une eloehe avec boidon formé

en ronde bosse, de (lanymède accompagné de

les aigles

[)ar

impé-

une figuration

l’aigle

du maître des

armes impériales gravées avec snp-

avi'c les

lambreipiins, etc., etc.

[)orts et

Nombre

d’obji'ts destinés

figurent dans cet

album

:

au eultcg

et

non des moins intéressants,

uu grand crucifix; un grand eh.andelier

d’autel avec l’aigle impérial à la base

;

dans nn second dessin de ce

chandelier, l’aigle na[)oléoni(‘ii est remplacé par l’aigle à deux

tètes des

Habsbourg; uu

mentation,

d(‘S ])lus

j)lat('au avei’

burettes et sonnette, dont l’orne-

délicates et des plus fines, consiste en une frise

semée de médaillons en forme de camées, renfei’mant des scènes gieuses

;

burettes ce

mandés

les et

même

aigles iiu|)ériaux sont modelés

snr

h*

j)leiu

de

la

sonnette, dont

îi

le

la

j)our

la

reli-

base des anses des

manche

est figuré par

aigle eu rt)ude bosse, (ies superbes objets avaient été

com-

basilique de Saint-Dimis. Parmi les objets destinés an

cnlte, n’oublions

tètes

de

une statuette de femme

tombant

les lleui'S

se répandent de l’uue dans l’autre

même

la tablette

elnupu* main, élevée au-dessns de sa tête, une corne

d('

d’abondancc' dont les fruits

riaux

buste de Socrate,

})ar \in

pas nn très riche calice avec

gravé an miliim

et surtout,

l’aigle autrichien à

deux

uu autel consistant en un crucifix, six

chandeliers, une large phupie à sujet, accompagnée de l’agneau pascal et

de deux tètes d’anges, formant

le

devant de cet autel

;

le

tont en


LE vermeil, exécuté pour

MÉTAL

i6i

mariage de l’Emperenr,

le

le ii niîirs

i8io, et

transporté ensuite à la basili(pie de Saint-Denis,

Auguste fournit surtout, comme Maison impériale. Nous avons déjà de table dessiné par

dit

plate à la

deux mots du superbe surtout

Pcreier et sorti de ses ateliers, ollert à Napoléon

}>ar

de Paris, à l’occasion de son con-

la Ville

ronnemcnt

la vaisselle

l’on sait,

dont

,

princi})ales

les

forme de nef aux armes de

sont conser-

la cité,

vées an Garde-meuble. Ce sont

en

pièces,

une paire de

;

seaux à rafraîchir, une paire de verrières, une boîte à épices et

une paire de porte-moutar-

diers avec ses cuillers. Ces différentes pièces,

d’une exécution hors ligne, montrent des frises de feuillages, des couronnes, des étendards, des enfants ciselés,

ailés,

divers animaux modelés et

sur leur panse

femmes on

des anses à tètes de

;

à enroulements de serpents

des

;

socles figurant des personnages mythologiques,

des nymphes, des Amours, des femmes ailées, etc.,

etc.

est à

11

été revêtu, sous le

remarquer que ce surtout règne de Napoléon

111

,

d’un

écusson aux armes du second Empire, dont relief saillant

du plus mauvais

effet,

a

le

forme un

grossier anachronisme.

A

côté

du surtout de

la Ville

faut placer celui offert à

de Paris,

Napoléon par

il

Candéi.abke hkonze

le

roi (Palais

de

Coinpiègne).

d’Espagne Charles IV, dont différentes pièces se trouvent aussi au musée du Garde-meuble. Ce sont quatre paires de

vases en forme d’urnes, deux paires de vasques de forme ovale, un sucrier avec couvercle et plateau de cide,

montés en In'onze

même

forme, en marbre translu-

ciselé et doré, dont la ceinture figure divers

sujets mythologiques et des guirlandes de feuilles de vigne et de

grappes de

raisin,

sur lesquels des médaillons de camées en pierre

dure sont appliqués.

A

ce

même

service appartient une aiguière avec


I

LE MOBILIER SOUS L’EMPIRE

(la

plateau rond en cristal taillé et gravé représentant Minerve

Muses ;

à

et les

neuf

ranihassade d’Angleterre à Paris, se trouve un antre surtout

d’Auguste,

(pii

une œuvre de toute beauté. Nous avons déjà

est

fait

niention de cette supc'rbe eliapelle offerte par Napoléon à Pie Vil, qui est

une des

siste

})lus

rcunanpiablcs productions de cet orfèvre

en un cidice, une patène, des burettes et un bassin,

or. C’est

encore Auguste

(pii

elle

:

le

tout en

fournit les objets d’orfèvrerie que

léon avait l’habitude d’enve^yer au dey d’Alger et

([ui

con-

Napo-

montèrent à des

soinines fort importantes. Il

faut de toute nécessité ranger

merveilleuse toilette

(jiie la

parmi

les pièces d’orfèvrerie, la

impéra-

Ville de Paris offrit à la nouvelle

Marie-Louise, lors de son entrée à Paris. Elle se composait d’une

trice

psyché, d’un fauteuil, d’un lavabo, d’un coffret à lujoux, d’un tal)Ou-

Toutes ces

ret et d’un candélabre.

pbupies de bqiis niire, à

;

la

})ièces étaient

en argent doré, avec

conqiosition due à Prud’hon, l’exécution, à Tlio-

lloguetet àOdiot. Sur

environnée de Génies

;

la

glace de

sommet de

au

la toilette, était

la

psyché.

figurée Flore

Mars

et

Minerve,

unis par V Hymen, sans parler des fleurs et guirlandes jetées avec un

goût ex([uis de C(Més

et d’autres.

splendides iias-rcliefs

et les cx(piises

enqiortécs à Parme en iHi VI.

Ces pièces hors de pair avec figures

(pii les

les

accompagnaient,

y furent fondues, hélas! surlesordres de de boiulielles. Le seul souvenir cpi’il en reste, faisant encore plus j,

regretter leur dis[)arition, sont les dessins de l’rud’lion, de la collection

de VL Eudoxe Vlais

Vlarcille.

revenons

;i

l’orfèvrerie |»roprement dite et notons

productions, au palais de Compiègne, sur

nant

il

console du l)oudoir atte-

la

l’ancienne cliambre à coucher de Vlarie-IiOuise, un très beau

miroir en bronze ciselé et doré à donlile face, dont

le

cadre présente

sur les deux côtés, des figures de chimères ailées et dont est

parmi ses

le

sommet

surmonté de deux figures de femmes tenant des guirlandes de

fleurs et la

couronne impériale.

Thomire fournit encore des candélabres, des aiguières, des

bras,

des flambeaux, des girandoles, des lustres, des lioucles de souliers,

de jarretières, des éperons, des couronnes

;

ces divers objets en or.


LE

MÉTAL

i63

en arg-ent et aussi en lu'onze doré et ciselé.

livra aussi

Il

pour

le

service du palais impérial les clefs des cliambcllans, en vermeil, olfrant

dans leur anneau formé d’une couronne de chêne aigle S3unl)oliqne. C’est encore dans l’orfèvrerie

et

de laurier, un

que nous devons

faire

entrer cet éehicpiier que l’on voit aujourd’hui dans la galerie des Cerfs,

au palais de Conqnègne, construit en cuivre doré, avec des incrustations de perles et des

ornements en

corail dont le dessus est en

blanc et en bois pétrifié. Pour les écliecs,

ils

marbre

sont en lave du A ésuve et

en corail rose. Cet objet, peut-être plus étrange que beau, avait été offert à

Napoléon par sa sœur,

la reine

de Naples.

Faut-il parler maintenant des bijoux en acier, spécialité de l’orfèvre

Duferney, commandés par l’impératrice Marie-Louise

:

ces sortes de

parures, déliciitement ouvragées et travaillées, furent très à cette

la

mode

à

époque.

Revenons aux pendules.

Alais avant tout,

quebpies nouvelles expli-

cations à leur propos, ([uitte à revenir sur ce que nous avons déjà dit

pins

liant,

ne nous semblent pas inutiles. Au

de Louis XVI,

comme

frirent de la réaction

quité imposèrent.

en

même temps

auparavant cette

si

les autres jiarties

que

commencement du règne

de l’ameublement, elles souf-

les idées vers le retour

Dans ces logiques,

et à juste raison,

petits édicules si le

symbole prend

en avait été

époque que date l’avènement du

le

aux formes de

l’anti-

gracieux jusqu’alors la

et

place du cadran qui,

motif principal. C’est de

sujet, à

son détriment; défaut

d’autant pins choquant que ce sujet, moins sous

le

règne du dernier

des Bourbons ([ne plus tard, devient trop souvent prétentieux et de

mauvais goût. La perfection de l’exécution ne parvient pas à

faire

oublier cette erreur, tout au plus arrive-t-elle à la pallier et à la rendre

moins sensible. Dans impériale,

le sacrifice

peine, ne peut

la

plupart des pendules de l’ère ré[)ul)licaine et

du cadran,

([ni

malbeurcusement

ne semble plus toléré

([u’à

grand

-

être oublié. Elles n’en restent pas

moins, par leur dessin correct, par leur ciselure impeccable, par leur

dorure d’une solidité à toute épreuve, fort remaiajuables. Parmi

les


LE MOBILIER SOUS L’EMPIRE

ib4

plus

])clles

Thomire,

exécutées alors,

faut,

il

en bronze antique ou doré. Citons parmi

la ])lupart à sujets

rEinpereur

celles ae([uises par la IMaison de

5.000 francs

ment

et

Temps^

le

;

avant toutes, signaler celles dues à

Amour

:

le

Génie des Arts^

U Amitié^ 4 8 oo francs francs; Sanho^ S.ooo francs; Diane

rAnwui\

lon^ 2.400 francs; les

l’

et

Ser-

le

-

;

Apol-

et

Quatre Saisons^ groupées dans un char traîné par deux lions conduits par 4 5 oo francs; Uranie et .

Saplio avee une lyre

A

et

un Amour,

VAmoui\

1.060

fr.

;

ses eotés^ 3 3 oo fr. .

de ces pendules se voyaient des

côté

giriindoles,

composées

plus ordinaire-

le

ment chacune d’un trépied avec consoles, supportant une ligure de femme

ailée,

In’onze ciselé et doré au mat, de 2.5oo

6.000 francs chaque

à

paire.

en fr.

Le fameux

ciseleur bronzier exécuta en 1811, pour la salle

du Trône, aux Tuileries,

([uatre giran-

doles et quatre grands candélabres d’après l’antiqne, de huit pieds de haut, en bronze ciselé

doré au mat, ligurant à chaque

et

angle nue Chimère ailée lui

BoKNE rUNDUI.E HKONZE VEUT

(le

les huit pièces

furent payées 60.000 francs.

Deux

autres

ANTI(>UE

paires de candélabres, de

ET DORÉ, DE G.VI LE (Cülloclioii

;

cinq pieds de

haut, lui furent réglées au prix notablement

M. P. Lafond).

inférieur de 8.4oo francs.

Après Thomire notons, sortant des ateliers de Duport pendules suivantes

ment de par

Pétris

;

:

Mars

Zéphyre

la liste civile à

de 2.5oo francs.

A

des

et

}>rix

et

Uénus ;

Psyehé

;

la Toilette de

Venus ;

Arthémisc en pleurs^

variables, mais ne

et

fils,

le

etc.,

les

Juge-

payées

montant pas au-dessus

ces Duport, on doit encore des lustres, des giran-

doles, des llaml)eaux, etc., d’une belle exécution; de Galle, n’a}mns

garde ntl

d’ouljlier ce

eadran

et

morceau superbe re})résentant wwa femme voilant

ne laissant apercevoir que l’heure marquée sur

aujourd’hui dans

la collection

de M. Marmottan.

le

cadran,


LE METAL

On

i65

cheminée

voit encore anjourd’hni, an palais de Trianon, sur la

dn salon des Glaces, nue pendule du service

faisait partie

offert

par

fort

remarquable d’Auguste. Elle

d’Espagne Cdiarles

le roi

I

V

à

Napo-

léon dont nous avons parlé déjà et consiste en un arc de triomphe en

marbre jaune de Sienne, avec quatre colonnes en jaspe sanguin montées sur des piédestaux en albâtre vert

rubané surmonté d’un camée

en jaspe sanguin, gravé en creux, dont (le

le

sujet représente le char

V Aurore. Biennais

ne laissa pas de fabriquer des pendules. Dans

lui aussi,

Boitiî a épices en vermeil,

de h. Auguste

Faisant partie du surtout de table offert à Napoléon par la Ville de Paris.

(Garde-meuble)

ralbnm de dessins

faits

pour sa maison par

dont nous avons

Percier*,

déjà parlé, se trouvent plusieurs pendules des plus remarquables. voici une, consistant en

une borne de marbre vert renfermant

le

En

cadran,

surmontée d’un sujet en bronze doré représentant une Victoire debout, drapée

et ailée,

Napoléon placé à

déposant d’une main une couronne sur droite, et de l’autre main,

celui de Marie-Louise placé à

gauche

;

montre

trois ordres

:

le

buste de

une autre couronne sur

une seconde, en malachite,

surmontée d’un buste en bronze de l’Impératrice fort étrange,

le

;

est

une troisième,

premier consiste en

trois arca-

tures semi-gothiques avec colonnes, chapiteaux, fûts, roses et trèfles

reposant sur une base dont l’ornementation est composée de cygnes le

second, en deux figures de

femmes drapées

et ailées

entourant

;

le


I.K

I

cadran, avec deux

MOBILIKR SOLS L’LMPJKR

S})liiiix

accroupis pour support;

le troisiciue, qiii

sert de l)ase et est soutenu par des «TifFes de lion, u’ofîre au centre

qu’un

})etit

})aiiueau, toujours eu l)rouze doré,

dans lequel est repré-

senté un sujet mytholog’i(pie. C’est au palais de Compiègiie priiiei[)aleuieut cpie

d’hui

l’oii

peut aujour-

de })eiidides et de

trouver les })lus reiuarcpiahles S})éciiueiis

eaiidélahres de l’éj)oque iiu])ériale. Faire un choix parmi les merveilles

de ce pleure que renferme celle résidence uatiouale est teiitous-iious de citer (pieh[ues pièces hors de pair

hrouze ciselé

et doré,

Apollon eond uisant

le

difficile.

Cou-

une pendule eu

;

avec socle à l)as-relief re[)réseiitaut VAurore

ehnr du Soleil surmonté d’une

et

eu biscuit

llgaire

de Sèvres figurant, Vranie iudicpiaut les heures sur un globe céleste,

accompagnée de deux candélabres eu hrouze doré le

socle carré sert de piédestal

un homjuet à sept lumières

Dames, sur mères

;

cheminée dont

la

une femme drapée

à iiu

les

et vert aiiticpie,

dont

et ailée portant

rez-de-chaussée, dans

le

salon des

oruemeuts consistent eu deux

chi-

nue pendule (m marbre noir, à socle carré, ornée de

ailées,

bronzes ciselés et dorés

}>ar ’l’homire,

rique du nKU'ia^e de Napoléon

et

de

surmontée

d’uii

Ma rie-Lon is(\

groupe allégo-

accompagnée de

et

deux superbes caudéhd)res dus également à Thomire. Cette pendule, cpii

vendue sous

avait été

la llestauratiou

maisou, a été rachetée sous chamljre de et doré,

le

avec

le

règne de Napoléon

surmontée de

la

})ar (piatre

dans

doré figure })li([ues

A

l’

;

dans l’aucieiiuc

chimères, et une S])hère céleste

ligure de Diane maiapiaiit les heures avec une flèche.

Cette })ièce est sans aucun doute un des plus ;

III

la 3lal-

Fiupereur, une pendule de forme ronde, eu bronze ciselé

I

avec socle supporté

l’épofpie

mobilier de

le

beaux

salon circulaire, une pendule dont

Etude. Sou socle eu marbre griotte

également eu bronze doré;

le

le

bronzes de

sujet eu bronze

d’Italie, est

mouvement

est

orné

signé

d’aj)-

llaill}".

côté de cette pendule, se voient deux caudélal)res coiisistaut eu nu

socle eu

marbre griotte

d’Italie,

ornés de bronzes ciselés

surmontés d’une statue de femme drapée, eu bronze corbeille de Heurs et de fruits,

Après

les

d’oi'i

sort

et

dorés et

vert, portant

une

un bouquet de dix lumières.

candélabres vieuueiit les bras d’applique et les lustres.


LE MÉTAL C’est encore an palais de Coinpiègne

types d’objets de ce

dans

Citons ciselci

faut clicrclier les plus

Là nous u’avous

g-eiire.

galerie Natoire,

la

fpi’il

1G7

([iiatre

(pie

l’embarras du choix.

bras d’applicpie eu bronze

lumières, à tige à gaine cannelée, à culot à

et doré, à ciii([

branches à cor de chasse surmontées d’un foudre

feuilles avec

beaux

;

dans

l’aneienne ebaniljre à coucher de Louis XVI, deux torchères en bois

doré accompagnées de bompiets en bronze doré à douze lumières cristal

de roche

;

dans

garni de cristaux de

la salle à

et

en

manger, un lustre de dix-huit lumières

Bohème avec monture

en bronze doré, ainsi

deux torchères

({ue

en noyer d’Américpie à douze lumières avec

bouquets

en

circulaire,

un grand lustre de vingt-([uatre

bronze doré; dans

le

salon

lumières garni de cristaux de Bohème, à

monture en bronze une

tige en

ciselé

bronze bleui

et

doré,

et doré,

avec

surmonté

d’un globe bleu parsemé d’abeilles dorées et

da

terminé, dans

le

bas, par une

pomme

pin.

Vase en 11

a

été

plus

haut assez longuement

nécessaire d’y revenir.

n’est

il

donc point

II.

AvGUSTE

du service de table oU'ert à Napoléon par le roi d'Kspagne.

Fiiis.Tiit

question des éventails,

translucide monté

makisiîe

EN BRONZE, PAR partie

(Garde-meuble).

Disons seulement

que lors du mariage de Napoléon avec Marie-Louise,

les joailliers

Frièse et Devillers, en fournirent au souverain, à cette occasion, deux

garnis d’émeraudes et de brillants, qui furent payés près de

exactement 8.966 francs. Nombre des éventails à

agrémentés de perles d’acier liers

de Deferney, dont

la

vogue

Nous avons parlé des diplomatiques

;

les

et

la

provenaient pour fut

la

fr.,

alors étaient

un instant extraordinaire. bonbonnières

commandées par l’Empereur

taient de chez ses bijoutiers-joailliers ordinaires il

000

plupart des ate-

tabatières et des boîtes ou

plus riches

Odiot, etc. Après celles-ci,

mode

g,

faut faire

:

une place à

sor-

Marguerite, Nitot, celles de l’orfèvre


LE MOBILIER SOUS L’EMPIRE

i68

Kirstein

étal)li

célél)rité

pour

à «

Les sujets ciselés par cet artisan sur ces

».

des plus variés et représentaient

])OÎtes étaient

même

qui jouit sous l’Empire d’une grande

ses vases, taldeaux et dessus de taljatières eiselées en

haut et l)as-relief

fruits, tantôt

Strasbourg,

tantôt des Heurs, des

:

des scènes villageoises, des ligures aJlégoricpies, tantôt

des scènes liistoriques ou des

manda un

petites

Napoléon

J>atailles.

lui

en com-

certain noml)re.

Certaines talaitières de ré[)oque répid)licaine et impériale méritent

encore

(pioique leur valeur tout au moins pécuniaire, soit

tl’étre citées

SUCKII K l'aisimt

partit-

I

,\

.MAlUÎKi;

du

TK.VNSI.ICIDK MONTl'

st-ivlte

de

laltle

ofl'eit

à

.\

l

lîKON/IÎPAK

Napoléon par

(Oa rdo-iiieuljle.

ivoire, avec médiiillon en bois de poirier et ses élèves; celles

oeeupés par des vues

il’Espagaie.

le

plus ordinairement en

sculjité sur

fond noir par

avec médaillons en mosaièpic de

d’Italie et parfois,

Home

par des jiortraits dus à Antonio

de Angelis, barberi, Del toletti, ballaelli, traits

Al'GUSTK

roi

)

des plus relatives. D’abord, les tabatières

bonzanigo

II. le

etc.

;

celles

montrant des por-

en velours, exécutés par Grégoire; des })ortraits et des sujets

gravés à

la

pointe sur fond d’or, par Antliing, ^

sujets découpés sur papier, par

il

1er, ^ iret, etc.

Hubert de Genève;

;

des

les taliatières

en

cuivre rt'poussé doré au mat, représentant (piehpie personnage célèbre

de

la

bépublitpic ou de l’Empire.

Arrivons enfin aux armes. Nomln'c des plus remarquables de période républicaine

dont

les

sont sorties de

la

manufacture de

la

\ ersailles,

produits se distinguent par leur perfection et leur richesse.


KLaiond

lmp. Qi.WitLmann dcl. et scialp,

1^ (

N D ULE

Palais de Fontainebleau)



LE MÉTAL C’est elle qui fournit

les

i(>,,

mousquetons

sabres, pistolets,

d’honneur déeernés aux soldats

d’Italie et d’Egypte,

A. Boutet É qui s’intitulait dessinateur artiste, eette fîd)rique

de

i7p3 à 1818.

armure

par

le

olferte

demanda un

C’est

lui

cpii

demeura exécuta

travail de plus de

« L

ÉTijUE » (Paliiis dc

1

la

splendide

deux années. Son décor,

l’amiral Massaredo, toujours par ordre du

armure

Élyséc).

en or massif. Elle fut payée 20.000 francs, Boutet en

type,

à la tête de

Directoire, au Prince de la Paix. Cette

PiiNDULE liUONZE

fusils

et

fît

fort riche, est

une autre pour

gouvernement, du

même

mais moins riche, puisque sa confection ne demanda que quatre

ou cinq mois et que les ornements, en or, dans celle destinée au Prince de la Paix, ne sont plus qu’en argent dans cette dernière.

Le ‘

tulé

:

Il

i

5 Nivôse an IX,

M, de Champagny, ministre des

existe à la fabrique d'armes de Versailles

un

très curieux

affaires exté-

manuscrit de A. Boutet,

yiéinorial des trcwciux dc la manufacture d'armes de Versailles de 1800 à 1808,

dessinateur artiste de

la

manufacture de 1793 à 1818. Ce manuscrit donne

prix de toutes les armes qui ont été fabriquées dans cet intervalle

:

inti-

par Boutet

la nomenclature et le armes d’honneur, cadeaux

princiers, armes ordinaires, etc. •12


l

MOBILIKII SOUS j;kmi>jiik

U-;

-()

coinmando

riciircs, lui

trois

ou

<[uatr(‘

nécessaires d’arines composés

d’une carabine et d’une paire de pistolets renfermés dans une

])oîte,

du prix de b.ooo francs eliaeun. ]’m

1806,

due de Cadore, ministre des relations exté-

livre au

il

«

nne

l'ieures,

de

})aire

])istol('ts

prix de j.ooo francs; en 1808

bassadeur en Kussie, un fonds

d’oi’,

pour

fusil

il

aux armes d’un sieur Frampiini, du pour M. de Caulaijicourt, am-

fournit,

tournant, garni d’argent ciselé à riches

francs également.

").0(^o

plus belles armes sorties de

Pai'ini les

la fabri(pie

de Versailles,

faut citer h‘ glaive des Consuls, sorte d’é[>ée de justice.

arg(mt,

pans coupés, est orné de dessins auti([ues;

ii

d’éeailles, rejoint les <|uill()iis (pie

la

il

lie|)ommeau en fusée en forme

recourbés, un jum étroits

et

maigres,

reeouvri' au milieu une garde courte, également en argent, snr

hupielle

est

médadlon

une

ligiirée

tète anticpic

de .lupiter, enserrée

deux cornes d’abondance servent de

aiupiel

de su])|)or[s. La laun*

dans un

landji'C([uins

ou

(Unix trauebants formant gouttière, droite et

ii

un peu bombée dans sa partie supérieure, est ornementée de feuilles de (dièiH'

eneadraiituii faisecaiu de picpies l'omaines graA'ées et dorées sur

champ bhmi. Le

lV)uria‘au

eu argent

et écaille

montre d’abord nne

tète

de (lorgime, puis, des cornes d’abondance, des palmettes, des fais-

ceaux de

la'S

[)i(pi(.'s.

Cette superbe épét' tenii h

c‘st

anneaux consistent en deux dragons enroulés. signée lloutet, ainsi (prun pistolet ayant a])par-

ri’anpereur, dont

le

bois est incrusté d’argent, montrant à la

crosse, un aigle sous un médaillon renfermant la plaque de la Légion

d’honneur surmontée de

ornementanx.

couronne

deux armes font

(ies

ainsi (pie les suivantes l>e

la

pommeau

le

ancre ciselée;

la

})artie

du musée des Invalides,

:

glaive de eérémonie du

Hépubli(jue;

inqiérialc, et an fnt, divers motifs

commandant en

fusée, hal)illée de filigrane entrecroisé, au milieu,

est relevé et l’autre abaissé, sont figurés par la

garde;

la

la

de cette arme en forme d’urne, montre nne

nne plaque ornementée en forme de bouclier

sur

chef des Hottes de

lame, à

[)artic siqiérieure et

;

les (piillons,

dont l’un

nne sorte de dauphin posé

cinf| arêtes saillantes, est

agrémentée dans sa

jusqu’à mi-longueur, d’ornements gravés et dorés


LR MR T AL sur cliamp

l)lcui; le talon et le reste

de

î

-

F

lame sont ornés do rineeaux;

la

son fourreau est composé de plaques d’argent ornementées, dont

l’iine

figure un navire avec scs mâts et ses cordages, et dont d’autres parties

sont recouvertes de cuir cousu.

Le glaive du directeur épée à large lame à

deux

lée

arête

ii

le

pommeau

une sorte de Heur

antique; pour

frise

l'orme autiipie; courle

la poiut(‘ retail-

simulent

et la fusée

fourreau,

le

ii

saillaiiU';

garde représente

la

;

médiam^

avec

ti'anehaiits allilés

en biseau;

l’Ecole de Mars,

d(‘

uuc\

montre

il

dans des dessins géométriques en In'onzc,

une Victoire

ailée

les

sur une

pieds posés

boule, tenant de chaque main une branche de laurier. JiC

glaive do cérémonie des grands digni-

pommeau

taires de l’Empire,

dont

un

garde, un aigle anx ailes

inulle

de lion,

la

le

éployées, et dont la fusée,

bombée au

est recouverte de lamelles de nacre

;

près du talon est ornée de rinceaux

;

ligure

milieu, la

lame

le

four-

reau consiste en plaques de nacre reliées par

des bagnes d’argent ornementées, et sa base,

en un faisceau de piques du l^e

même

glaive de parade du Directeur, sur la

lame damasquinée duquel on salut

métal.

(le

la

lit

:

Pour

le

Patrie ; sa poignée montre Her-

(r^MJhLAUKi: BROÎSZK (Palais de

cule et

la

assommant Justice

milieu de

la

de

Compïègne).

l’hydre de Lerno d’un côté l’autre,

garde;

le

avec

l’inscription

peuP l e

fl 'U u( a is

,

an

fourreau en métal est couvert d’ornements

en relief du haut en bas. Toutes ces armes sortent de

la falirique

de Versailles très probablement, quoiqu’elles ne soient pas signées. Citons encore parmi les plus belles armes de l’époque du Consulat

ou de l’Empire figurant au musée des Invalides un superbe sabre signé de Page et daté de t8o3.

T^a

poignée, de toute beauté, montre

le


1

LE MOBILIER SOUS L’EMPIRE

y 9.

buste casque de Mars sur uu socle couvert d’attributs guerriers que

couroime de laurier, une figure de femme formant de

la

la

branche;

le

centre

garde consiste en un haut-relief où est représenté Hercule enfant

étouffant les

deux

serjients

trouva dans son berceau

qu’il

porte écrit en grosses lettres

Bonaparte jjvemier Consul

;

;

lame

la

les cise-

;

lures du fourreau figurent les dieux de l’Olympe et divers ornements; le

tout est en vermeil,

tète

l

ii

salire

de cheval ridiée aux (piillons

chaîne à anneaux et

plaque;

la

la gai’de,

la

poignée est terminée par une

})ar

une gourmette en forme de

dont

môme

par des médaillons réunis sur une

lame recourbée porte une inscription

aralie

;

fourreau,

le

recouvert couqilôteuient de métal, est fouillé partout; ce sabre, fabri-

qué à Stockholm, porte

signature deFillberg.

la

Un

autre sabre à lame

recourbée, fort riche aussi d’ornementation, surtout son fourreau dont les

dessins rappellent

Innombrables sont faut-il

la

lleuaissance.

les

belles

armes de l’époque impériale

;

nous limiter dans l’énumération que nous voudrions en

Contentons-nous de

citer encore,

à N^ajioléon: le sidire eu or ciselé

lard, et la

garde un élé[)haut

Marseille après la

Mathilde

;

le

et

aussi faire.

d’abord parmi celles ayant appartenu

dont

le

pommeau

un chameau, que

cauqiagiie d’Kgvpte,

représente un

lui offrit la ville

appartenant à

sabre garni d’argent, à forme orientale, dont

ses officiers de l’armée d’Fgyjite lorsqu’il fut

vieil-

de

princesse

la

lui firent

nommé Premier

don

Consul

son glaive de Ih’emier Consul rajipelant ceux des licteurs romains son épée de cérémonie avec tiale

N

formant garde,

et le

armes a^mnt appartenu

l’aigle

couronné, accompagné de

fourreau constellé d’aigles,

à scs lieutenants, le

etc.

;

;

;

l’ini-

parmi

les

grand sabre d’apparat en


LE MÉTAL

173

argent ciselé du inaréclud Moneev, à son descendant gliano; ral

le sal)re

Le Marois

pistolets à

duc de not

;

à tète de lion et marcassite

donné par Mnrat au géné-

deux sabres à lames recourbées

les

;

duc de Cone-

le

ainsi

que

monture d’argent, de Masséna, propriété de son

Ilivoli

deux

;

l’épée en or

sid)rcs avec

donnée par

la ville

les

petit-fds le

d’Amsterdam

poignées d’ébène, ornements

et

deux

à Oudi-

montures de

cuivre doré et ciselé, ayant appartenu à Sucbet, aujourd’hui, à son des-

cendant,

duc d’Allndera

le

de Cour

et autres,

de Biennais,

;

épées

les

de Murat, œuvres

etc,, etc.

Toutes ces armes brillent par

la

beauté des formes et leur grande simplicité

qui

n’cxclut

[i’orfèvrerie

est

pas

venue

richesse,

la

appliquer

technique à leur endjellissement ciseleurs,

les graveurs,

impeccables

les

;

les joailliers,

ont lutté à l’envi pour livrer des vres

sa

dans

œu-

lesquelles

la

richesse des matériaux reste toujours,

malgré

tout,

au-dessous du travail de

l’ouvrier.

Si l’on

vent établir un ordre dans (

les

pierres

beauté,

il

précieuses

faut,

comme

suivant l’a

écrit Ch,

le

la topaze, l’opale,

Uusce des .

t,oiisulal.

,

,

le

diamant,

,

comme

le

rubis,

le

saphir,

etc,, laissant

de côté les

le lapis-lazuli, l’onyx, etc.

Mais leur valeur n’est pas toujours en rapport avec leur beauté, souvent à leur plus ou moins do rareté

que peut présenter leur

taille et

Le luxe des pierreries

fut

>

turquoise, puis au second,

grenat de Syrie, l’améthyste, l’aigue-marine,

tient bien plus

.

liivalidos).

Blanc dans sa Grammaire des

la perle, la

autres pierres moins remarquables

du

leur

Arts Déeoratifs, mettre au premier rang l’émeraude,

li|)(Kjuo

et

aux

et

difficultés

leur enchâssement.

poussé à un degré véritablement extra-


MOBILIER SOUS L’EMPIRE

LK

ordinairo sons l’Iùiipirc.

fut trouvée exagérée.

dépense ne

ancniie

(pd se retira

h^oneier,

ti|)rès

aux g’rands personnages

Sacre,

le

Picard, Ponlain,

Devillers,

i)ijoux

souverain donna d’aillenrs l’exemple

T^e

etc.,

,

et

Les j)rincipanx joailliers,

Marg-nerite,

fournirent à

la

et

iinpéinale,

fainille

aux riches bourgeois,

Lrièse

Nitot,

parures

et

des

d’une richesse dont nous pouvons aujourd’hui nous faire

dif-

et

Parmi

(ieilement une idée.

fourinsseurs de

les

(h'S

Maison impériah',

la

^itot tient la première place*.

Ln

mande,

parure complète en brillants, composée

|)onr José])hine, d’nne

d’un très beau diadè'ine,

1S07,

il

d’un peigne,

Napoléon

reçoit de

d’nn

collier

deux

à

rang'S,

d’nne paire de bondes d’oreilles et d’nne paire de bracelets, fut

payé plus de aoo.ooo francs. Le diadème contenait

montées à jour doublées d’or; encore pour

foniaiit

lants,

l’

le

peigne, 4

i‘U C'tc.

A

a.ScSa

même

la

eom-

la

tout

le

perles date,

il

Impératrice une guirlande d’hortensias en bril-

de JJ. 000 franc-s environ.

Piien n’arrètait i\a[)oléon

cpiand d s’agissait de faste.

un jour prendre au Cabinet des Anticpies,

Ne

lit-il

camées grecs

\i\

pas

et latins

de tonte beauté, pour les faire enchâsser dans un collier, un peigne, des bracelets et une placjue de ceinture, an milieu de p^.ajj petites perles lines? Ayant })eu servi à cause de leurs poids aux deux Impcjces

ratriees,

bijoux

furent [)lus tard transportés par Lonis X\lll

dans ses bagages, aux Cent-Jours,

ii

(iand

d’oii

malheureusement

ils

ne revinrent pas. C’est à l’é])0(pie de son

mariage avec Mi irie-Tmnise

de Napoléon, surtout chez

nuiiides

inusitées

j

Nitot,

cpie les

com-

prirent des proportions

us(pi’;dors. fai voici d’idllcurs cpicèpics-uncs

;

L n médaillon

contenant son

portrait,

payé ijj.ooo francs; une parure d’émeraudes entourées de

lirillants,

bordé d’un

cei-cle

de douze gi-os

composée d’un diadème formé de d’nn collier consistant en

bi'illants

,‘2‘2

émeraudes

éiin-raudes,

i

et

de

9‘53

3 S brillants et

brillants;

274 roses de

Hollande; d’nne pidre de boucles d’oreilles composées de b émeraudes

dont

.2

de

j j

carats, de Go brillants et de

roses de Hollande, enfin,

d’nn peigne comprenant une émeraude de milieu pesant 77 grains, 2

émeraudes en losange,

2

émeraudes ovales,

18 pins petites, 226 bril-


MKTAL

U: laiits

c‘t

roses de llollaiide,

]

le

tout du prix de acSp.SGj francs

seconde parure d’opales aussi entourées de

moins élevée coininc prix coûta (pie 373

.

()53

cpie la

fpiekpie

])rillants,

une

;

])cu

parure d’émeraudes, puis(pi’elle ne

francs; cette seconde jiarure comprenait un diadimie

de \\ opales et de i.o 53 brillants

un collier réunissant 5 o opales et

;

38 o brillants; une paire de boucles d’oreilles eonsistaiit en 7 ojiales de

formes

dill’éi'entes

lande

puis

;

et

dimensions,

peigne également

1(^

d’opales entourées

de

brillants et ii roses de Hol-

(|'i

orné en (in,

brillants,

diverses autres [larures et série de bijoux,

montant

à

qn’il

serait

I.ors

de

trop

de

long-

ô/|.4'i7

Iranes,

d’énumérer

naissanee du

la

Napoléon

somme

la

Iloi

ici.

Home,

de

Marie-Louise un collier

olfrit à

de brillants enriebi de pembdmpies briolettes,

de

et

dn prix de 376.275 francs. passer

S’il fallait

ici

en revue les di-

verses parures fournies encore par j\itot

Maison impériale,

à la

pas

n’en finirait

parure en rubis d’Orient

;

lants

011

composée d’un

et bril-

collier, d’un peigne, OfVort p;u'

d’une

35.577 francs; parure en perles d’Orient,

composée comme lier,

d’nii

peigne

la

de

francs

i

;

5

.

et

la

(Cüllecliun de S. A.

5.(j53

en

parure en chr3^soprases et perles,

de

3

.

i

5 .<^jo

i. 4 o 5

améthyste

et brillants,

000 francs

de 2.000 francs; parure en émeraude

francs,

peigne que

pour

le

l’offrir à

la

princesse

composée d’un souverain

collier,

commanda

M"® Tasclier de

francs; parure

francs; parure en opale

;

et

brillants,

et

de

de 5 5 oo francs; .

jiarnrc en or émaillé

et rubis,

Notons cependant à part, une parnre en émerandes 5

I.

Malliilde.)

de boucles d’oreilles, de

58 o francs; parure

parure en amétb}^stes et perles,

de Miirseille à Bonaparle camjiagiie d rgyple.

ville

précédente, d’un col-

en rubis du Brésil et brillants, de brillants,

l;i

après

de

boucles d’oreilles,

de

paire

de

3.()(30 fr., etc.

et lirillants,

de

de boucles d’oreilles et d’un

à son joaillier ordinaire, en 1808,

la Pagerie, à l’occasion

de son mariage


LE MOBILIER SOUS L’EMPIRE

1-6 /

avec

due d’Aremberg,

le

parure eu turquoises entourées de

la

l’Empereur, pour sa sœur

brillants, coininandée par

ghèse, en janvier

et

i8jo, qui coûta 74.qq8 francs,

la

princesse Bor-

précédemment déjà

signalée composée d’un diadème, d’un collier, d’un peigne bandeau,

d’une paire de boucles d’oreilles et de deux bracelets, D’autres joailliers eurent part aux Xa[)oléon

;

etc.

commandes des

pierreries de

Erièse et Devillers, dont nous avons déjà parlé, qui por-

taient le titre de fournisseurs de la reine des Deux-Siciles, livrèrent à

l’Empereur, entre autres

une parure composée d’un

l)ijoux,

collier,

d’une paire de boucles d’oreilles en émeraudes avec feuilles de vigne

en

Inûllaiits,

du prix de 17,448 francs; Gabier, Defernej, Picard

non plus ouljliéset fournirent plus particulière-

d’autres, ne furent }>as

ment des

fut assez

des bracelets, des bagnes, des chaînes, des

l)ijoux séparés,

colliers, (de., etc.

Ea fourniture des bijoux en

En

importante.

et

corail et en mosaïcjues

bob, l’Empereur fait [)résent à la princesse

i

de llobenzollern d’une parure en mosaï(|ues à fond tuiapioise, montée en or,

et

personnes de son entourage, de montres avec

à diverses

chaînes de mosaîcpies. \a[)oléon employait aussi les diamants [)Our son usage personnel. 11

en ornait scs éi>ées, ses croix, ses agrafes, ses boucles, etc. Mar-

Couronne,

guerite, joaillier de

la

cha|)cau ornée de

diamants

neur garni de

une autre il

;^b

l)rillants,

fois, uii

un grand cordon de

et

montant

îi

la

second cordon de

était entré [)our •iq.54b francs

fournit une fois

lui

somme énorme la

la

nue ganse de Légion d’hon-

de joo.ooo francs

Légion d’honneur, dans

de diamants;

il

;

lecpiel

attacha un j<Jur sur

le

chapeau de cérémonie de l’Em|)ereur, une boucle de diamants de jb‘2.()Oo francs.

Il

n’est })as besoin, aj)rès cela, de

diamants employés pour

les

plus ou moins riches, olfertes

comme

tabatières,

comme

les

donner

le détail

Imnbonnières

des

et boîtes

présents diploniaticpies et

même

simples présents à des parents et des particuliers. Ce serait

long, inutile et fastidieux.

Ce luxe des bijoux ne

fut

pas moindre chez les grands (|ue chez

le

souverain. La princesse Potocka possédait plus de 3oo pièces de joaillerie

:

colliers de perles à six rangs, bracelets, girandoles de diamants.


LE MÉTAL

'77

saphirs, émeraudes, aigrettes et plus de

eux de

\f\[\

bagues antiques. Los

de Moutebcllo, (pic riiupératrice

la uiaréeliale

M aric-Louise

comblait de cadeaux, étaient aussi innombrables.

Dans

diadèmes, la

plupart de ces parures, de ces colliers, bracelets, agrafes,

la

la

richesse des matières premières tient iudubitablcmeiit

première place,

gent, dans

goût

auticpie, avec le

le style

Marguerite,

le

mérite artisti([ue,

avaient été sertis et enchâssés dans l’or et l’ar-

ces bijoux

et tous

pas uéaiimoius

elle u’eu exclut

Frièse

plus épuré, par les Nitot,

Deferuey,

Cahier,

Devillers,

et

le

Picard, etc.

Eu parlant des

divers bijoux de l’épocpic impériale,

nous u’avous eu garde d’oublier

A

leur propos,

arrière.

boucles d’oreilles.

les

nous faut revenir

il

Pas plus que

((uehjiie

les autres bijoux

})eu

eu

elles u’échap-

pèreut au symbolisme révolutiouuaire. D’abord appariirciit les

boucles d’oreilles coustitutioiiuelles,

blanc jouant

le cristal

de roche,

bonnet rouge,

de

la

Terreur

et

boucles

les

aux plus mauvais jours

boucles d’oreilles à

les

eu verre

disent les Nom’cUcs

»

Limes du cousin Jacques. Puis vinrent d’oreilles au

«

la guillotine, Boucll: d'oblii lf.

liguraut

la

guillotine,

terrible

représentant une

tc'de

avec une pendeloque

couronnée, coupée. Ces bijoux étaient

le

plus

ordinairement eu cuivre, quelquefois ou argent, mais très rarement eu or; nous ignorons

même

s’il

eu existe eu ce précieux métal.

Passons aux bagues.

Sous l’ancien régime, leur richesse à

nu point dont

il

et leur

élégance étaient arrivées

est difficile aujourd’hui do se faire

une

idée.

Le

prince de Coiiti possédait quatre mille bagues; Bachaumout parle,

dans ses Mcuioircs

secrets,

d’une personne de

dables qui eu laissa à sa mort plus

unes que

les autres ».

porte actuellement,

énormes,

et la

»

Eu

do deux cents plus superbes les

1782 Mercier s’élève contre cet abus

écrit-il

dans sou Tableau de Paris,

main d’un Turcaret

fout la belle main.

«

mœurs peu recommau-

ii’cst

((

est

«

Ou

des bagues

plus chose rare; les

La main d’une femme

:

un baguier,

hommes et si ces 23


LE MOBILIER SOUS L’EMPIRE

1-S

pierrc'S étaient

o-ravées

aussi ranmaui nuptial est-il ina[)erçn chez nos

;

bagnes larges prend

et

profanes étonlfent ce gage de lenr

main d’nne

la

Quand on

fidélité.

»

bagnes, de moyenne grandeur jns(pi’à

L('s

femmes; des

on ne sent que des anneaux et des

jolie tenime,

triangniaires

])i('rres

un échantillon de pierres

elles olIViraient

anli<|ii('S,

la

dn règne de

fin

bonis XV, prirent à cette époque des dimensions exagérées

;

c’est alors

qn’ap[)arnrent les bagnes carrées dites à l’anglaise, et les bagnes à huit

[)aiis.

détniits an

La plnpart de ces bijoux disparurent, furent cachés on

moment de

1!a(U:I

AL'X

TUOIS MAItTYHS

nn instant

d(^

mode

proviMiant de

la

célèbre

fut

Révolution. Après

la

1)1

l.A

prise de la bastille,

il

LiBIKT]’, (l'’|)Ol[llO l'C-pIlbliciUllo)

j)orter (h'S

d('

la

bagnes

prison d’Ltat.

\

faites

avec des pierres

inrent ensuite

bagnes

les

émaillées aux trois conlenrs, dites alliances civicpies, en or, s ouvrant

en deux, en forme de s[)bère, avec une devise patriotique inscrite sur

chaton

pcmdant

;

la

rerianir oi\

anneaux

portait ostcmsiblement des

or on pins ordinairement sinq)lc-

d’argent montrant sur nn ehaton

(M 1

ment doré,

marhrs

les poi'traits d('S ti’ois

le

d(‘ la

laberte

:

I

je[)elletier

de

Saint-lèirgean, iMarat cl (’ihalier; d’nn côté et de l’antre, nnc devise en leur

honnenr. Après

le

éléments, les l'oyalistes

mots

:

q thermidor, h‘s

(M

temps étant devenus pins

aristocrates en portèrent en écaille avec ces

Doniinc salvuni^ Jac regew, incrustés en or sur

le

corps de

l’annean.

L’ianpire r(*<»’ime.

fit

Un des

fut d’en olfrir

en

revivre ])onr les bagnes les beaux jours de

1

ancien

luxes dn souverain, et non nn des moins coûteux

non s(Mdement aux prélats

j)rés('nt,

dignitaires ecclésiasticpu's,

des ambassadeurs et

d('s

et

aux grands

aux princesses étrangères, aux lemmes

grands dignitaires des (-ours étrangères,

mais aussi aux princesses de sa famille

et

aux grandes dames de


MKTAL

LR son entourage. Ces langues, fort

*79

rielies et

des pins luxueuses, inon-

traient des brillants, des roses, des énieraudes, j)arfois des aigues-

marines, des topazes du Brésil, des saphirs d’Orient, des rnl)is balais,

De

des améthystes, rarement des perles.

nnes montaient rarement.

jiistpi’à

en fut

Il

prix très variables, f[nelqnes-

12.000 francs et

commandé un nombre

de M.oüo francs à 10.000 francs [)our les français

;

dans

les

même

comptes de

contre frécpiemmcnt de

la

G. 000

i

5 .ooo

francs,

mais

assez important du prix

[irélats étrang-ers et

même

Maison de rEmperenr on en ren-

francs, et

de prix

aussi

inférieurs,

prcs([ue toujours en brillants acconi|)agnés de roses de Hollande.

dimension des brillants

et la quantité

de roses faisaient seules

La

la dif-

férence de leur valeur.

rVons avons dit quelques mots de la ferronnerie, nous n’avons

dominons seulement

g-ncre à y revenir,

œuvres méritent une mention serruriers-ferronniers de la

ont

fait

connaître,

il

«

du xviiC

lin

faut citer

:

rampe de

;

Gnyonnet,

Paris-Duverney, dont

le

(pie leurs

», la

les lits

c[ui

la grille

ouvrages a forgé la

du palais de

grille de l’Ecole de

du Palais-iloyal

l’escalier

premier introduisit en France

siècle,

plus habiles

les

Deumier ou Dninier,

serrurier du jardin du Itoi

cine; Conrbin, la

Parmi

particulière.

grille de Saint-fjermain-rAuxerrois

Salin; Mille,

qiiebpies serruriers dont les

Eaillet,

;

Menus

du

lloi »

(pii

le

de fer et en construisit un pour

succès fut énorme; Girard; Olivier; Georget,

inventeur d’une serrure et d’un verrou à secret; Marguerite, rier ordinaire

méde-

jusqu’à

la

llévolution

Plaisirs», en 1790; Ferouillat;

Gamain,

;

Augé, cjni

«

après

avec Louis XVI, amateur passionné de serrurerie,

«

serru-

serrurier des avoii’ travaillé

comme

l’on sait,

trahit plus tard le Roi, et révéla le secret de l’armoire de fer, etc., etc.

Sous l’Empire, un nom domine Part de de Vavin, dont

les

dessus de tout ce

ouvrages,

cpii s’était

comme

encore

la

ferronnerie, c’est celui

perfection de travail, sont au-

fait

en ce genre.


.e

O'


CIIAI’ITKIÎ VI

LA CÉUAMIQLE



CIIAPITlilî VI

LA CKIîAMIOUE

A

la fin

(lu

XYiii**

éclat sous Louis

XIV

siècle, et

céramique, qui avait

la

Louis XV,

était

brillé d’iiu si vif

eu pleine période de déca-

dence. Les faïenceries de lloucii, de Moustiers et de Xevers, pour

ne citer (pic les priucijiales,

prospères quel([ues années aupara-

si

vant, avaiieut pour la plupart éteint leurs feux

;

manufactures de

les

Sèvres, de Sceaux, de \ iuceuues, sans être eu aussi mau\mise posture,

soutenues qu’elles étaient par

ne brillaient plus de la

France

l’éclat

et l’Angleterre,

l’Ltat

d’autan.

signé à

\

Le

ou de puissants seigneurs, traité

ersailles le

par Gérard de Ilayneval et sir William Eden, la

de commerce entre 20 septembre 17SG

eut pour

faïence et

porcelaine nationales des consécpiences désastreuses. Les impor-

tations d’outre-Manche dépassèrent les nôtres

immédiatement de plus

du double. La llévolntion, arrivée peu après, donna de

à l’industrie

fabriques qu’à ,

la

la

la

céramique,

et

;

encore ne

le

furent les

purent-elles

condition de se renfermer presque exclusivement dans

fabrication des pièces

Chose curieuse,

le

communes

et

11

lui

patriotiques

fit

:

la

d’un usage journalier.

gouvernement révolutionnaire, qui

de tant d’institutions de l’ancien régime, maintint

Sèv res.

coup de grâce

bien peu nombreuses

continuèrent à subsister

(pii

le

fit

table rase

manufacture de

la

exécuter nombre de [lièces décoratives plus ou moins

des gobelets, des plateaux, des seaux de table,

burettes, des pots au

lait,

des services à thé,

etc.,

des

dont l’ornemen-

tation consistait en arabesques, allégories politiques, attributs et guir-

landes aux couleurs nationales.

En

1790, Pithou jeune, peintre à

la


MOBIUER SOUS

I-K

i84

[,'EMPIRE

Manufacture, exécute eu grisaille, sur deux gobelets à fond d’azur, les portraits de

Bailly

de laifayette; eu ijpJ, Asseliii uu petit cou-

c‘t

vercle avec uuc figure de la Z/Ac/'/c; encore eu 179

),

la

dame Des-

cours, sur uu service à thé à fond gros bleu, peint des lleurettes tra-

versées d’uu c’est à la

rubiiii tricolore, et

même

sur

la cafetière

uu bonnet phrygien

;

date (pie doit avoir été exécuté uu autre service à thé

ayant appartenu à Benjamin Fillon, décoré de rubans tricolores, de

brauebes de chêne, de niveaux

de bonnets rouges; de 179I, sont

et

datés deux vases faliriipiés à l’occasion de la fête de

décorés des figures symbolicpies

de

aujourd’hui au musée Carnavalet.

Aux mêmes

attachés

de Bara,

il

la

la

suprême,

l’Iitre

Liberté et

de

la

Raison^

dates, les sculpteurs

Manufacture modelaient en biscuit de nomlireux bustes Marat, Mirabeau, Bobes[)ierre, etc.

\ iala,

Les pièces uniipumient décoratives sorties de Sèvres, pendant période répulilicaine, à part leurs sujets empruntés à (‘t

il

répuliliipies grecipies ou

riiistoire des

la

la

mythologie

romaines, ne dilfèrent

gu(‘re de celles exécutées pendant les dernières années du règne de

X\

liOuis et

du

(

On

I.

en trouve de fort remanpialiles aux musées de Sèvres

larde-meuldc.

(pie certains d’entre

pendant 1793.

la

période

Parmi

les

On

croirait difficilement, en regardant ces olijets,

eux aient

la

été

mis sur

le

tour, décorés

('t

peints

plus agitée de notre histoire, et soient datés de

plus rcniar([uabl('s ((ue nous sacliions, notons une

paire de vases de

j

3 eentiniètres

de hauteur sur a 3 de longueur, à

couvercle, de forme ovoïde, à fond d’or, avec des anses à rangs de perles

(>t

laurier, ornés de c[uatre

coiii’onnes de

médaillons ovales

figurant des jmysages et des personnages mythologi([ues, dus à une certaine demoiselle

Louvson

Parpetti, et posés sur des socles carrés

en imitation de marbre blanc; une paire de coupes de 20 centimètres

de hauteur sur 3 4 de

longueur, de forme ovale très simple, bleu

tur([uoise avec décors or, à cartouclies octogones, représentant des

bouquets de fleurs })récédents,

et

des sujets mytliologicpîes,

comme

les vases

œuvre du peintre Dodin.

De 1793 au Consulat,

la

production artistique de Sèvres consiste

particulièrement en vases en forme d’urnes étrusques ou anticpies,


LA CERAMIQUE

i85

de ])uiros en forme Médicis ou de fuseau, ou eu pots à eau de coustructiou, avec leurs euvettes eu ])ateau

plupart à fond bleu

ou gris perle, avec des anses à tètes d’aigles, à volutes ou

(laml)é vert

enroulements,

ornés de médaillons ovales ou octogones, représen-

et

tant des scènes anti([ues ou des (leurs [)ots

la

même

certains de ces vases et de ces

;

à eau, ainsi <pie leurs cuvettes, mais en

nombre, mon-

petit

|)liis

trent un fond en imitation de hois pétrifié.

Des années

ii

i(S()o,

les pi’odiictions

nistrée alors pai’ d('s commissaires

sous

Mamd'acture, admi-

la

membres de

la

Convention (pn,

composé de

Directoire, furent remplacés par un triumvirat

!('

Salmou, Ettliuger eu cbilfre ou de

de

et Meyei',

sé[)ai’ées et placées

cliilfrc'

ijpt),

sont maiapiées

11.

d(*s lettres

11.

h’,

au-dessus du mot Sèvres.

b\ disparaît, et seul le

nom

d('

réunies

A

la (iu

Sèvres écrit au

pinceau sid)siste.

Arrivons à

faïence.

la

Mais auparavant, (pioicpie dans un eliajûtre [)récédent nous ayons déjà dit f[uel([ues mots des allégories en usage à l’épcxpie révolutionnaire,

eoiunie nidle part elles n'ont été plus eiu[)lo 3 a‘es tpie dans la

décoration de

la

céramique, nous nous voyons dans

la

nécessité d’y

revenir avec un peu })lus de détails. TjC

([ue,

bonnet phrygien, signe de l’affranchissement, rappelait celui

dans

temple de

la la

Home

antique, les esclaves affranchis recevaient (buis

déesse Libératrice.

lai picfue,

le

arme ordinaire du peuple, était

l'arme officielle, l’arme consacrée, celle dont un arrêté municipal avait

ordonné et

la fabrication à

son usage. Les faisceaux figuraient

l’Union; accompagnés d’enfants,

couronnes, de mains jointes visibilité.

Le niveau,

l’emblème de

l’Eg-alité

suprême, dans

Le

chêne

les

et

la

Lraternité

le triangle,

par

leipiel

anciennes tliéogonies, avait

désignait

la

Vertu civiipie

Liberté; l’œil, un des emblèmes de

la

;

le

Lorce

avec adjonction de

de cœurs enflammés, l’Unité

emprunté au symbolisme ;

;

la

et l’Indi-

maçonnique,

était

on avait désigné l’Ltre la

même

[leuplier,

signification. l’arlire

de

la

Divinité, la Constitution, ([ui à


MOBILIRU SOUS L’EMPIRE

1.K

i8(S

partir de ijpd lut oncoro roprésoiitée pur

du tonnerre.

(les éclats

La eoillee

rocher aljrupt entouré

uii

Lil)crté était

nnc feniine deljont on

[)ersonnitiée par

assise,

du diadème romain, du cas([ue grec ou plus ordinairement dn

l)onnet phrygicm

;

(dlc'

vêtue

était

tuni(pie, de la ehlannale et

de; la

du

pe[)lum, tenant à la main la loudrc', le gouvernail ou un joug hrisé, et avait auprc'S dèdh*,

au milieu d’épis, de gerl)OS, de cornes d’ahon-

dance ou de

pélican, nn co([ ou un aigle. figuré, soit })ar

un Hercule,

eliat,

Le peuple

massue

la

du

l’hydre

terrassant

h'vée,

un

l)rane]ics de eliôiie,

un

était

tantôt

Fédéralisme,

tantôt baissée, sa mission remplie; soit, par lin

homme

d’uiu' (‘t

d’une (piarantaine d’années, tenant

main

de l’autre uu pie, les pieds posés sur

insignes de

la

Royauté

La Nature d’une

ou

remme

était

p']|)Oi|iic lie

I

n jiiibliraine. Colloclioii M. Eiig'. Meiiricc).

hmrs

l’orce, la tète ei'iutc' ;

à plusieurs rangs de mamelles,

Victoire, sous

femme tenant des empalmes,

des

guerriers,

la

roiiue de ios(‘S llaiidu’au

pettes, des eourounes, etc.

souuiliées attributs,

Justice

fai

d('

tient

les V ertus, per-

;

des femmes,

se

des lialanees;

la

par

aussi

elles

d’une couronne

la \ éritii,

;

hmilles de chêne, une mas-

nue, uu miroir;

ou im'me une couronne.

soit (h'hout avec

un

d’iiii

lion, soit assise

et le

Meusouge

ceil

sur

C-ette

la poitrine

sur ee liou

même,

la

Raison, un sce|)tre, un

dernière est représentée

ou sur

la

tête,

C lia

Imnatismc

le

terrassés.

faliriipies

de faïence'

cpii

ap[)artenaient a

1

industrie privée .

i

2

'

i

III

;

accompagnée

loulant aux pieds

pateiotKjiies sons la lieeol ut ion r vol iii P lieu rv, Histoire des faïences vol. in-8“, Librairie de tiaruier, Dictionnaire de la cérainujue, Paris, iiSt»^. *

des trom-

Probité, une règle; l’Iunoeeuee, eoillee de palmes, une cou-

la

Les

Religion.

la

aiknck

reeoiinaisseut à

sue

de

deux (mfants;

idlaitaiit

hlènies i,ii:k

et

les

représentée sous l’image

l’image d’uue autre C II.VNDI

l’Homme,

table des Droits de

la

1

,

1

)

en tu

Art,

I

,

eili

teui

ans, i8y(.


l.A

étaient tontes on elia])itre, (jui

en

ii

})leine

peu

CKHAMIQUK

coniine nous l’avons dit en tète de ee

[>rès,

déeadenee an moment de

la

Révolution, et eelles

consom-

n’étaient })oint encore fermées ne fouridssaient |)lus à la

communs

mation que des produits lourds,

Rouen,

qui,

en

ouvriers

570 r>7()

187

comptait dans son

1781,

occupés

ouvriers réduits à

5 o, et ses

fourneaux

n’en restait ])lns que 3 d’alliimés.

îi

artisticpie.

Saint-Sever

faubonri»’

fourneaux,

ses

ii

i

sans valeur

et

en

voyait

1

ses

7|)b

q; l’année suivante,

Par cxc(‘ption, devers,

il

])eiit-èlr('

îi

eansci de sa situation topograpbicpie (pd lui junanettait de trans|)orter

marebé ses jnaxbdts

à bon

Orléîins

et

même

à Ibiris par

Nantes par

quantités de brocs, vases,

le

la Loire,

eamd de

Riiîirc, et à Rlois,

eontinmdt à fabiicpau' des

assiettes; ees prodidts, des plus

}>lats et

ordinaires, furent idors couverts d’emblèmes patrioti([ues.

faisons remarquer ([ue lorsque

drapeau aux

le

A

ce propos,

trois couleurs

étidt

figuré sur une de ces faïences, le jaune remplaçait le ronge, les indus-

ne possédîint

triels niveriiîds

An musée de Sèvres cation, tout au

}>as cette

couleur sur leur pidette.

ligurent dilféiamts éclmntillons de cette

moins cmrieux, entre autres

une assiette à bord

:

tonné et à décor polychrome, montrant au centre les Tiers Etat, surmontés de

Heur de

lis

devise

Union

:

couronm' royale

la

fid)ri-

fes-

du

îittributs

et [îoetant iiu milieu

une

au-dessous de laquelle se trouve une banderole avec

Force; une antre

îissi(‘ttc,

la

à bord festonné, ornée

d’une guirlande à lleurages, à décor ])olyehrome avec, au centre, un

eartouebe ornementé, renfermant trois cœurs avec cette inscription

Le Tiers

naît. Citons

encore une marmite de corporation, à deux anses

verticales juxtaposées, toujours à décor poly

chrome

;

d’un côté sont

représentés les attributs du Tiers PAat, surmontés de royale,

:

avec rinscription

:

Réunion i7pi

formé par un faisceau surmonté de

la

;

hache

la

un

de l’autre et

couronne trophée

du bonnet pbi-ygien,

d’une épée, d’un caducée et de deux branches de laurier, accompagnés

écrit

:

— —

La Loi Le Roi — Réunion ; dans Thomas Manpnn pot des eliarpentiers 1791.

de l’inscription

:

Assez nombreuses faïences de ee genre

;

dans

les

collections

les

anses est

particulières,

nous en savons une représentant

la

sont les

mort du


MOBILIER SOUS I.’EMPIRE

I.K

i88

dernier des

Capet

nanee

]>()urlH)iis,

janvier

:u

des

ijj)

).

vt)iei

Exécution de Louis

:

voiei une autre, égalenient de prove-

l'di

eindeuse et

fort

ineoniiiie,

i‘al)ricati()n

avee rinsci'iption (|ne

loi't

])lns ordinaires, (’/est

intéressante,

une

^-ourdc'

d’une

(jiioiqne

en Idrnie de

l)aril

à

déeors polyelironies, snrnionté(* d’un goulot entouré de deux anses, et

soutenne par

en

pical

uii

D’nn eôté dn

évejitail.

patriote les elievenx longs et la

t>i})e

d’un trieorne

la boiiehe, eoille

ti

noir agrémenté d’une eoearde, tenant tl’nne

main un drapeau rouge

sur lecjuel est inseritla devise

on

la mort.

Il

ligure un

})aril

La

:

liberté

est vêtu d’une veste verte,

d’un gilet jaune et d’un pantalon bien |)orte

il

se

au eou uiuî eravate rouge, (d a

pieds eliaussés de sabots; sur

les

lit

l’inseription (pie voiei

(Irapean de la Je'te elvlipLe sc‘

(ioLlîDL

l:.\

SlMj;TS

I

('.ulli'i'liun (le

1\1

.

l’VI lIIO

l

icu

i

>

voit

bant sur

de

[ladle

une aeeorte marebande de poisson

elle est

;

en

rouge à manelies eourtes, déeollereeouveide d’un

d’oii s'éeliap[)ent

blane; sa

taljlier

ses clu'venx l)onelés tom-

de feuillages; sur son dos, est suspendue une

et

ti'essée

;

bracelet au poignet, est lit

une de ses mains, gantée de

un poisson du

délicatement

femme ou

Le porte-

;

épaules, eonsiste en un eliajieau de pailbgjaune chargé de

S('S

rubans, de Heurs hotte

bouil'ante est

eom [iliipiée,

eoilfure, tri'S

fond,

de l’autre eôté

lV<iiis(jn),

sa jope bleue

le

avee son éventaire ebargé de mareban-

taille

tée,

;

dise, attaelié sur les liaiielies

A.

;

;

bout des doigts; l’autre,

[)osé(‘

sur son éventaire

Prétention à l'égalité des

mités du baril portent

;

l.e citoyen

toilettes.,

;

vert,

tient

ornée d’nn

derrière la jeune

i/^lb

deux extré-

Alexi Toussaint à Charles-Laurent

Barbey, ijHp.

Dans

même

la

même

collection ligurent

fabrication. L’une à décor

rue, sur

un terrain

oii

dessus trois Heurs de

monté de

la

se voient

lis,

;

assiettes lestonnées, de la

monochrome une haie

une croix

couronne royale

deux

et

l’autre, à

et

l)len,

montre une char-

deux arbres

une épée croisées,

le

puis au;

tout sur-

décor polychrome, représente


CERAMIQUE

[.A

une crosse

une

et

1

une épée croisées autour d’une Heur de

lis

posée sur

dans une sorte d’éeusson surmonté de

J)èelie eid’erinée

8()

cou-

la

ronne royale.

Au musée Carnavalet,

il

convient

tle

noter une assicdte décorée par

du Bonnet, dans laquelle est inscrit tout au long un couplet de

Carmagnole ; une autre

montrant,

assiette

acconq)agné de divers

|)ersonnages, un enfant chargeant un canon sous lc(piel on l>()Uii‘e les

un

ar/stocratt's

Assiinriis

[)lat,

i;.\

i

sur

viii.NcL \

le

la

lit

:

Jv

lond duquel sont représentés

su.ii.rs

i'ATkiotiquks

(Epu(|uc ropublicaiue. Coliccüuu de M. A. Traiisoii).

un noble

et

ma l lie U r

no as unit.

un prêtre se donnant

la

main, avec cette légende

:

Le

D’autres faïences, en l)eaucoup plus petit nombre, témoignent chez leurs

auteurs des sentiments royalistes, et portent des inscriptions

absolument subversives pour l’époque, comme les lys

On

ramènent

Bourgogne llettes,

de Lille

,

de

Varzy,

;

Les

,

même

;

,

dans

la

le

basse ;

des

plus ordinairement

grossier, et intéressent plutôt

l’artiste.

])oêles tenaient

une place importante dans l’ameublement des

demeures de nos grands-parents. Pendant il

roi-eitoyen

d’Hesdin, dans l’Artois

mais, ces pièces sont

d’un art fort secondaire, souvent

que

d’Aiicy-le-Franc

de Saint-Omer

près de Verdun

l’historien

le

un certain nombre de faïences patriotiques aux

Beauvais, ;

Cive

la paix, etc.

doit encore

potiers de

:

la

période révolutionnaire

en fut construit de fort curieux, un entre autres, sortant de

la


MOBILIKI! SOUS L’KMIMKU

U-:

i()()

dont

(TOllivior, établi rue do la rvO(|iiette,

i‘al)ri(|iie

a déjà été ques-

il

au eoininorco des plats, dos assiettes, des pots

tion, (|id livra cm ontia*

de pharinaeie assez linenient déeorés an leu de inoulle. Mais revenons à ee poêle

(

pi’( )llivi('r,

(pd

S(‘

pi(piait d('

(

forme

moderne, au jouj'd’liui introuvable,

(inii(jue et

'on veut ion nation al (‘. (à'Ile-ei le

S(“anees dans raneien Mani'ge et

donné au

eoiisisle

olVrit

la salle oii elle

abandonné plus

de Sc'vres, en iMjb,

niuséi'

tard,

avee toutes ses tours

la llastilb'

d(“

saints en ndief; au haut

(‘t

ses

leipicd ell(‘ était eoniiiie; au-d('ssus

Prise de la Bastille

le

i

de

de hauteur sur une lon^iumr de

et

(‘St

la jiorte

Feuebi're. 1(*

Il

donjon

nom

inserit le

prineipale, on

lit

:

mesure qo eentinu'àres

juillet ijb*). (le poêle

j

ses

(niait

siirniontées de statues

poi'ti'S

ebaeuiu' des tours

d(‘

la

il

fut reeueilli

il

Jean

M.

|>ar

t

(lix-neul' earrcaïux d(> laïenee peint(“, la'iu'oduisant

(ui

de

sous

élever dans

lit

oii,

en

a[)[)rot'ondies

publia une Col Ivction de dessins de

0 (‘ i^cMii'e d(‘ j)i'oduetious, [)uis<pi’d

jioeles de

eonnaissanees

une protondeur de

y.j

eenti-

métres, ()n

eonnait eneore d’Ollivier plusieurs fontaines, l/nne

faee jirineijndc' inontia' une

li|^ui'e

main une balanee,

l’auti'e

plateaux de l’autn' la

de

et

une eoiii’onne rovab*. le

(uieadrant

Heurs de

lis,

nef de

de Heurs

un

ràtiaiu,

bleu.

trompett('S et de branebes de

d<'

;

run des

la \ ille

uni*

(pie

é|)ée

eartouebes renfenne trois

de Paris,

la

lie

robinet eonsiste en

déeoratioii de eetto faïence sont

Lm*

sec(.)nde fontaine,

surmontée d’une eouronne royale ap[)uyée sur

aeeompagnée

à

dessous de

Heur de

la

L’Union fait

droite d’une ei’osse,

la Foree.

de

plateau renfermant

:

le

vert, le

déeorée de gaiirlandes

de feuillages, porte an centre une grande Heur de

et

^es

deux autres uiasearons servent d’anses. Les

relied’;

le roip^’e et le

le

c't

I

plus lé^vr. La panse delà fontaine est

1(‘

pbryi;’i(Mi

couleurs elu[)lo^ées dans jaune,

côté une bêelu'

la

tenant d’nne

mitourée d’étoiles.

double eartouelie, séparé par

l’autri' la

un masearon en

é|)ée

ri\i>’alité

(mt(‘udu, e’est

eanoiis,

d('

uii

bonnet

le

Ilicnj

poids est

déeorée de drapeaux,

surmonte

um*

balaiiec' |)oi't(‘ut d’iiii

la

eouroune dont

laurier

svnd)oli([ue de

dont

lis,

se déroule

et

à

le

lis

manelie d’une bêche,

gauche d’une épée

une banderole avec

Pour robinet, une coquille en

relie!.

la

;

au-

devise

Dans

:

cette


CKPiAMIQUE

I>A

191

couleurs dominautes sont

(leriiicre poterie, les

le vert,

le

rouo-e et le

bleu.

comme

Ollivier,

tinué

lie

011

voit }>ar ces diverses productions, avait con-

travailler et de lutter courag’eusement,

même

des temps,

malgré rinclémence

[)endant les plus mauvais jours de la Terreur;

courageusement même,

du Lycée des

avait oJ)tenu le sud'rage

(pi’il

si

Arts, dont les eHorts tendaient à récom-

penser- rindustric nationale alors en

si

mauvaise posture. Arrivé au pouvoir,

INapoléon, qui

s’intéressait à tontes les branches de

rindustric nationale, essaya de relever la

céramique de

l’état

de marasme dans

lecpiel elle était toml)ée

de l’année

]

8 oa, le

dès

et,

la

lin

Premier Consnl se

rendit à llouen pour visiter la première

Exposition industrielle ouverte en cette

en ces assises,

ville. I.a faïence,

bien

entendu,

tint,

une place importante.

On

y remarqua les envois des principaux fabricants de la ville, ceux des héritiers Levavasseur, de

La

Mettairie, de Bedeau, etc.

cier qui n’avait pas le siège de son industrie à llouen,

Un

autre faïen-

mais an bonrg

de Forges-les-Eaux, y envoya ses produits qui ne laissèrent pas d’ètre remarqués, Alalgré tout, la visite du futur Empereur ne remédia pas

aux souffrances de l’industrie de frappée d’un coup

fatal.

qui avait inondé ces n’était

Et

il

la faïence, qui n’en resta

en fut partout

mêmes années

la

ville

à llouen. Nevers,

France de faïences

guère en situation pins brillante,

renfermait cette

comme

et

pas moins

pati'iotiqucs,

sur douze fabriques que

quelques années auparavant, six tout au plus

continuaient d’y végéter.

Malgré leur alimenter

Parmi

la

les

état précaire,

ces faïenceries suffirent

consommation française pendant

le

amplement

à

Consulat et l’Empire.

principaux céramistes de cette époc[ue,

il

faut citer au


LE MOBILIER SOUS L’EMPIRE

192

pi'einicr ran^’ Dilil et Guérliard,

otaNis rue du Temple, dont

faeture a produit de reuiar(pia])les

ouvrag’es,

Guérhard ont beaucoup contribué

])orcelaine 1

au haut degré de perfection

commandes de

avait

cpi’elle

rameublemcnt

plus de

d(‘S |)alais

Après Dilh d('

de Versailles et de (à)iu[)iègne, inonRi à

et i

(

Maison impéi'iale

la

somme pour un

Icxposition

(i.ooo francs pièce, ee (pd est

objet en t(uu‘e cuite.

iuérliard,

il

nommer

faut

8 o(i, la seule' d’ailleurs cpd

Dagoty, (pd,

c'iit

1('S

l('S

eommandes

destiiicd's

;i

cette

lieu pc'udant la

rr.mpire, obtint une médaille d’argent. Dagoty

dans

destinés

etc.,

francs; uond)re de pendules soi'ties de leur bdcricpie

,‘20.000

furent payées par

une

sous

consistant en groupes,

elles,

vases à Heurs ornés de peintures et donires, pendules, à

accpiis

la

reçurent de très importantes

une d’entre

la liste civile;

8 oG. Oild

]

maintenir l’industide de

à

régime, (ies manufacturiers

ancien

manu-

valurent à leurs

cpii

propriétaires la médaille d’or à l’Exposition industrielle de et

la

nu'me

durée de

aussi, sa part

('ut, lui

aux palais nationaux, banni

les pièces

plus rc'uiaiapiabb's sorties de ses ateliers, rappelons un grand vase

(‘('présentant

Ic'

rc'tour

l’Abondanee, du prix de l’un la

bataille'

ridnpereur aceoiu[)agné

de

îi.'joo

d’Austerlitz

Arts et de

dc'S

francs; deux grands vases (Igurant

l’autre,

sujets peints en eoideur, du prix de

*2.

combat de Eo^ves, avec

le

:

b's

joo francs également; une paire

de vases à deux pieds, couronnés de Heurs,

('u

biscuit, avec des reliefs

eouleuiy parsemés d’abeilles, du prix de

IVancs les

sur fond

d('

d('ux,

surtout uu(' éeritoire en poreelaiiu' denrée rectangulaire, avec

('t

i.‘2oo

application de feuilles de biscuit, sur le(piel se trouve un groupe éga-

lement en biscuit, (‘('présentant un Aniour disputant à foudres du

des di('ux.

(((aître

du Garde-(ueubl('

,

Eo((gwy, porté par

ai((si u((

(iette })ièee

buste

([u’u((

aigh'

aux

hors

lig((('

aigle les

se voit au (uusée

de \a])oléo((,

idles éployées,

u((

C((

œuvre

bise((it

de

d’Faceret.

(ato((s en(‘or(' l)ertr:i((d, rue \euve-S;dnt-(’iilles, spécialisé da((S les

objets les

e((

biscuit or((és de

pièces de

ordinaire(ue((t

fa'ie((ee ;

lle((i’s

;

en gra((des

rue A(uelot, d(2ut

Car(2(( et Lefèvre, di(((e((sio((s

sont des plus ré((ssies

Dartlie frères, rue de la llo([((ette, dont la prod((Ction

était spéeiale(uent desti((ée

aux usages

do(((csti(|ues

;

Després,

r((e

des


lmp. Ch,WiLtman.n

OL AI vie s ET ÉPEES Musée des Invalides



LA CERAMIQUE adonné à

Récollets,

me

camées en

l’imitation de

193

de porcelaine

pCite

;

Nast,

des Amandiers, auquel on doit de grands bustes en porcelaine de

l’Emperenr dont

et

de rimpératrice

les frères Piranesi,

;

la fabrique, située à 31orfontaine, fournissait

rne de

l’LTiiiversité,

de vases étrusques,

de candélabres et de caisses à llenrs en terre cuite, les résidences impériales

;

arrêtons cette longue

quelques noms de faïenciers

;

Fabry

Olzsctneidor de Sarregnemincs ters, fabricant

par

liste

;

et

Won-

de faïence noire à An-

denne (Sambre-et-Mensc); Bonnet d’Apt Vanclnse)

Allnand de Limoges,

;

dont les produits étaient loin

etc.,

d’être

sans mérite. lia

fabrication popvdairo rappelait

celle de

période révolutionnaire, à

la

que

cette différence près

les attributs,

allégories et inscriptions répnblicaines,

remplacés par des

étaient

allégories

et

inscriptions

avait pris

li’aigle

phrygien

;

les

la

;

impériales,

place dn bonnet

casques

triangle égalitaire

attributs,

dn

et les sabres,

nn certain nombre Vase Sèvres

de pièces, pins rares qne l’on serait porté

à

le

croire,

montrent

les

(Epoque de

mé-

la

Restauration.

Palais du grand Trianon).

daillons de Napoléon, de .iosépliine et

de Marie-Lonise

;

pins nombreuses

sont

les

scènes de genre on

mythologiques, qni semblent exécutées d’après des dessins d’artistes des règnes de Louis

XV

on de Lonis XVI.

Napoléon, continnatenr

en

cela

dn gonvernement répnblicain,

accorda à Sèvres nue protection des pins efficaces, dont

la

^lannfactnre

y fit exécuter de très importantes commandes pour l’amenblement des palais nationaux, et anssi avait d’aillenrs le pins

grand besoin.

11

pour être distril)nées en préseiits anx Cours étrangères, à ses parents et

anx grands personnages de son entonrage. A5


MOBIURU SOUS L’EMPIRE

LE

•94

Napoléon mit à

iSoo,

LRi

la

tète

de

Mamifacturo

la

savant

le

Rrongiiiart qui Ini donna aussitôt une iinpnlsion [)nissante en rempla-

çant

porccdaine artilleielle

la

furent ap[>elés

célèbres

dessina

Sèvres

à

pâte dure, l^es artistes les plus

[)ar la

comme

collal)oratenrs

nouveaux modèles de vases

d('

espèces; (lérard,

Demarne,

Isabey,

pièces

de

toutes

Kvariste Fragonard,

Drolling-,

Swebacli, Rergeret,

.lacquotot, lleim,

de

et

Percier

.

etc.,

peignirent de

nom-

breux suj(Rs reproduits sur |)orcelaine avec une perfection al)Solue par nue légion de co[)istes ('xpérimentés. Les doreurs, brunissenrs,

metteurs en fonds et modeleurs, n’étaient

[)as

moins habiles. Sèvres

exécuta des pièces de dimensions inusitées jusqu’alors; des vases de

de

pi’ès

de

I

hauteur

de

a'",5o

des

;

mètre dans un sens, sur

pbupies

dans

rectangulaires

l’autre,

dont

l’idée

de plus

première

aj)partient à Dihl, l’associé de (jiiéj'bard, sur lescpielles furent repro-

dnites d’inaltérables copies de chefs-d’œuvre deç la peinture de tons les tem[)S.

convient ce[)emlant, en passant, de reconnaîti'e ([ne ces

Il

reproductions

de

peinture

à

immnables, sur une matière dure là

des œuvres

même

et

A

et

une erreur. Ce sont

vraiment belles,

[)lus

cnrienses

Si'vres, la

Manufacture [iroduisit des

des meubles, de grands et luxueux surtonts de

monuments

table coiiqiosés de

inaltérables

côté de ces ouvrages ([ne l’on [)ent encore

musée de

anjourd’lini étudier an

guéridons

et [>olie, furent

[)lus surj)renaiites ([ue

dignes d’admiration.

([lie

couleurs

en

l’iiuile

ég}'[)tiens,

de chars de trionqibe; des

[lemlules, des candélabres, des chandeliers, des colfrets à li([neurs, etc.

De dont

la

la

[lériode révolutionnaire à la cbnte de rFm[)ire, les mai‘([ues

Manufacture signa ses

X

en

iiSoi

d’un

initiales Al. X'Nivec le

l’année

varièrent fré([nemment

:

elle

acconqiagné du ebilfre q (an IX); en 1802 (an X); en i8o3, d’un cliilfre 11 (an XI); de i8o/j à i8oq, des

les mai’ipia

d’nn

[irodiiits

:

7,

[lonr

I'

mot

1807;

Sèvi'es en

8, [)Our

inqiérial, les ailes éjilovées,

années furent indiquées [)onr i8i3, tz

;

1808, etc.

renqilaça la

comme

[)our i8i4, 7"-;

dessous

suit

;

pour iSi

et

d’un ebilfre désignant

à [lartir de 1810, l’aigle

;

mar([ne [irécédente, et les

[)onr 1811, or.; [)onr 1812, r/r; A, (jn.

Certaines [lièces de Sèvres destinées à l’amenlilement des rési-


LA CÉRAMIQUE

iç)5

(loncos (In souverain, furent payées par la Maison impériale des prix fort élevés.

Deux vases

de

représentant,

lipi’iires

l’antre

(loréal, à l’iiii

Bayard déj'endaut

Jcaiinr Havhvtte sanvaut Beauvais, et

pont de Caeillan, ensemble G.ooo francs;

le

deux vases œnf, fond vert

anses à ser|)ent, fond brnii avec cartels

antiffne, lig-nres en or, 2.000 francs

nn vase

;

cordelier b^nd bien, avec nn sujet représentant la Toilette de J éuu.s,

4.000 francs; deux antres vases œnf, fond bien lapis, d’nn mètre de liant,

oimés de [bronze doré, sur lesquels

de B Empereur

ficaire l'entrée

à Berl///, 12.000 francs; nn second vase cordelier fond bien, avec nn sujet jieint rejirésentant Henri If revenant de l’année, 3 000 francs; .

buste de l’Eiiqierenr avec socle et conronné de bronze,

Les eadeanx

faits

par Napoléon,

même

([iiaiid

il

i

.200 francs, etc.

n’était

encore que

Premier Consul, montèrent à des sommes énormes. L’an roi

nn

olfre an

il

d’Ktrnrie nn g-rand vase blanc avec des bas-reliefs en biscuit,

monté en bronze, dn prix de jo.ooo francs, pins nn service de vingtqnatre couverts et diverses antres pièces,

En

pins de GG.ooo francs.

tout d’nne valeur d’nn peu

le

1807, après le traité [de Tilsitt, M""^ .Iacf[notot

peint nn service de porcelaine pour l’empereur de llnssie. il

fait

trois

de très nombreux présents

grands vases

;

il

paysages, payés 10.000 francs ensemble,

de fuseau, de

i.

jilns

aux dames d’Albaret, de Imchesini, de dillèrentes pièces

montant à une somme

long d’énnmérer

ici.

Le

teur de la Manufacture

vases, coupes, tasses,

3

i

])ot

cesse Aldobrandini

;

de Met-

prince

tout 8.280 francs; pins,

Tnrbie,

la

de

Earigliano,

fort élevée, qu’il serait trop la

à eau et cuvette,

la

an

même

année,

le

direc-

de nombreuses pièces cojisistant en

pour être distribuées en présent, an Westphalie, de Na})les; à

le

décembre de

livrait

ornés de

de Hesse-Darmstadt, trois

5 oo francs; à la princesse

diverses porcelaines et liiscnits,

bélier,

nn troisième, en forme

vases et quatre bustes, ensemble 7.800 francs; ternich,

1810,

an prince de Wnrtzlionrg

olfre

deux à fond bien, à anses de

:

En

nom

écnelles,

bustes,

de l’Empereur, aux reines de

grande-dnebesse de Toscane; à

aux dnebesses d’Elehingen,

d’fstrie,

la prin-

de Trévise,

de llovigo, aux comtesses de Périgord, de liuçay, de Montalivet, bref, à la plupart des

grandes dames de

etc.,

la

Cour.

etc.;


I

LK M OBI MER

()6

SOUS L’EMPIRE

i8jo (|ue fut exécutée à Sèvres lu curieuse coloiiue en

C’est eu

porcelaine, douiiée par la Ville de Paris à Najioléou,

(pii

se trouve

lloiuc,

Napoléon

aujourd’hui au palais de Versailles, i8ii, à l’occasion de la naissance

loi

nombre considérable de

distribua un

hors de paiiv l)a})tème

buste

Au ^raud-duc de

lloi

sur porcelaine

}>ar

de

de Sèvres véritablement

[licces

Wurtzlxuir^’,

représentait au

([ui

du jeune prince rcuipercur d’Autriche,

jieiiit

[larraiu,

il

sou

olfrit

Georg-et, d’après (férard; le buste de

Vlarie-Louisc, eu biscuit, par Bosio <lü

du

;

de nombreux vases do près de

hauteur peints par Swebach, Di’ouet, Legiiay, Drolliiig,

etc.,

montant à près de 80.000 francs; à iMadame Vlère, marraine, des objets de même sorte, eu un peu moins i>Taud uomlire, puis([ue le le

tout

total n’arrive ipi’à

environ 4 <>-ooo francs. La

de

pai't

la

reine Jlorteusc

ne fut ^-uère moins importante, et renfermait des vases peints par

Demariie, des tasses par Jsabey et VP’Alacipiotot, un service à déjeuner Bcr^eret, un buste du souverain, eu biscuit, avec socle et cou-

[)ar

ronne,

etc.

estimé un

le lot

;

[)cu

20.000 francs

du

roi

[)bis

ciiviroii.

de VVestphalie, composé de

de

francs;

Nommons

liamel,

MM.

I

les

;

les

sorte, fut

cardinal

maintenant jiarmi

favorisés de dons princiers à cette occasion

llegnanlt de Saint-.loan-d’Angely,

du

celui

mémo les

Fesch,

personnages

comtes de Ségiir,

barons de Cramayel, Prié, du

)argainaratz et Saint-Aignan, etc.

11

nous semlile

inutile

d’allonger outre mesure cotte nomenclature en énumérant les pièces

de Sèvres désignées à

la (in

des années suivantes

comme cadeaux

de

nouvel an. Ivemaiapions seulement ([ue Na[)oléon, amjuel rien n’échappait,

trouva les pièces destinées à être offertes à l’occasion du

vier 1812, fort imparfaites, et

cpi’il

tement au duc de Cadore par une le

penser,

le

P‘’

jan-

maripia à ce propos son méconten-

lettre assez vivo.

Comme

bien on doit

souverain n’eut plus de motifs de récriminations l’année

suivante, ou les ouvrages sortis de la célèbre manufacture ne méritèrent

([lie

liOS

des éloges.

vases ornés et peints continuèrent à former

la

principale pro-

duction de Sèvres, avec les pla([ues [leintes, les services à thé, à dessert, les tasses et les biscuits

de dimensions variées. Sur les tasses


LA CERAMIQUE

depuis lors, à eôté des traits de Napoléon et de Marie-

et les Ijiscnits,

JiOnise, furent bien

souvent reproduits eenx du

meme, des scènes de rcnfance du

même un premiers

dont

|)as

;

lit

il

En

pbupie payée

i;.n

La

ooo francs

5.

là, les

mscuiT, de Xast

(l’poqiie

l’

(le

grands écrivains

llestanration

parfois

histoire universelle sur des

((u’il olfrit le U''

janvier

la

«

et

i(Si4,

portraits furent d’ailleurs très en

L’Amouk faisant passer le Temps

Reslauralioii

.

Iloi

de

»

Ganle-nieuhlc).

on reproduisit sur de nombreuses pièces, ceux

riers, de

;

plus de ceux de l’Empereur, de l’Impératrice et du

Pe.ndui.ic

lloinc,

de lloine

reproduire sur nue plaque ovale, en camée, les

à M"'“ Lœtitia. Cette année

vo^ue.

Iloi

prince, ])our lequel le souverain eut

jour rintention de faire peindre

assiettes, et

>97

d’illustres guer-

de célèbres artistes.

n’amena pas de grands changements à

la

manu-

facture de Sèvres; seuls, les sujets ligurés sur ces produits furent différents; les attributs guerriers firent place aux attributs paciliques;

impériale, aux portraits de la famille royale;

les portraits

de

les batailles

de l’Empire, aux batailles de rancienne monarchie,

La fabrique

la famille

reprit son ancienne

avec une Heur de lys an milieu et

marque consistant en deux

mot Sèvres au-dessus. Les dates

le

continnèrent pendant deux ans à être indiquées c’est-à-dire chiffre lieu

en

que i8i6

sz;

s’écrivit

correspondant à l’année soit iSa/;.

Charles

X

prit

lettres C. C. croisées avec

de lys en dessous.

un

comme

1817, c/s; en :

18.

1818

sous l’Empire; 011

revint au

Un nouveau changement

pour marque à son avènement

X

IAj

les

eut

deux

an centre, accompagnées d’une Heur


1

LK MOBII.IEU

98

Sous

SOUS T/EM PI UE

la Ivustauratioii, la laïcuico |)0])ulairo rc3vint

aux insignes de

la

lioyanté et l’on retrouve de noiuhreuses assiettes de eette époque, sur les(piell(‘S

sous

trois

sont ligurées les Heurs de lys, ordinairement au le

règne de Louis X\

III, et

nombre de

d’une seule, plus grande, sous

celui de Charles X.

existe un curieux

Il

spécimen de ees faïences au musée de Sèvres.

un saladier de Xevers godronné extérieurement en spirale, sur

C’('st

bapiel, au e(uitre, sur un fond de dra[)erie lleurdelisée se détachant

sur des

])Ctit(‘S

sommet

hi'anclies d’olivier et portant au

la

couronne

royale posée sur deux cornes d’abondance et accostée de deux dra])eaux blancs (leurdelysés, sont figurés sc[)t médaillons reproduisant les traits

des

d’Angouléme le

membres de ;

le

duc d’Orléans

tion suivante.

mesure

la

famille royale

duc d’Angoulème; (d le [)i'ince

le

Ia)uis

;

X\ LU;

comte d’Artois;

le

la

duc de Berr}^

La J'aniillc royaU\ Ncvvrs

ce

i

janvier 18 ib. Ce saladier

eentimèti'es de diamètre.

x]

bonapartistes

sous

le

oii

emblèmes

figurent les portraits de Napoléon ne datent ]>as, b*

eroircy

tout ce

odieux. Ces

(|ui

|)i('“ees

de*

la péi'iodc' ini|)ériale, ni

même

de

la

s’appelait l’L^siii'pateur était considéré

ont été seulement fabricpiées

a})i’ès i8'3o,

gouvernement de Louis-Philippe.

Après

la

eommença dura

oii

on pourrait

llestanration

comme

;

de Coudé. Au-dessous se trouve l’inscrip-

Poui‘ finir, faisons remaiapic]* (pu* nond)re de faïences à

comme

duebesse

ii

eérami(puy ètia*

ti

jus(pi’à la fin

et facile à tailler,

la

de

il

mode la

faut

fair('

une

|)etite

|daee à l’albrdrc

cfui

à l’épocpie du Dirc'ctoire et dont le succès

llestanration. Av('c cette matière transparente

on exécuta toutes sortes d’objets

eou[)es, des pcmdules, (de. C’est

la

maison Susse

(pii

:

des vases, des

avait la spécialité

des albâtres et dont les produits obtenaient les pins hauts prix.

Disons maiut('uant (pu'bpies mots de

œuvres les

exipiiscs à \ cuise et en

la

verrerie

bohème, mais

usines ])rivilégiées étalilies par Henri IN

Xevers

et Jlouen,

semble être restée jusqu’à

la

(pii a

produit des

([ui

en France, malgré

à

Paris, Montpellier,

seconde moitié de notre


LA CÉRAMIQUE siècle,

dans une sorte d’infériorité

199

relative.

A

à cause de la concurrence étrangère, le plus

Citons

grand nombre des ver-

cependant un verre blanc à côtes, sans

portant l’inscription de T

ivc la

})ied,

nation, gravé en lettres ronges, et un

second verre, semé de (leurs rouges

et jaunes,

encadrant

le

nom du

Bonnard ; ces deux morceaux proviennent des fabriques du

Poitou et n’ont ni iai fabrication

l’iin

ni l’antre

des glaces

pas des pins brillantes sons

si

grand mérite

artistique.

pros[)èrc sons l’ancien régime ne fut

la llépnbli([ue et

sons l’Enq)ire, nous ne

savons trop pourquoi. Les manufactures de Saint-(xobain laville

siècle,

Aussi rencontre-t-on fort peu de spécimens de ré[)0([ue

républicaine.

citoyen

du xviiU

fin

particulièrement celles de l’ouest, avaient cessé

reries françaises, d’exister

la

produisirent peu. Celle de Tonrlaville

même

et

de Tour-

ferma ses portes

en idob. Ce ne fut que pins tard que l’industrie des glaces s’éleva an

rang ([ii’elle occupe aujourd’lmib La verrerie française n’en va pas moins devenir sons

le

de l’Europe,

et,

Consulat

et l’Empire, la meilleure et la meilleur

marché

par conséquent, une branche prospère de rindnstrie

nationale; déjà, à cette époque, des glaces de dimensions inusitées jus-

Amenées à

qu’alors, furent coulées à Saint-Gobain.

Paris, elles y étaient

débrnties, polies et coupées. Certaines d’entre elles, destinées aux

résidences nationales, mesuraient jns([u’à huit pieds de hantenr sur six et

demi de largeur.

la verrerie

Si l’on

peut reprocher, jusqu’à un certain point, à

de cette époqiie d’avoir abandonné les formes simples et

gracieuses usitées sons la Iloyanté, on doit

la louer,

en compensation,

d’ètre revenue à des formes pins pures, à des proportions pins justes et à

une harmonie de l’ensemble pins absolue.

C’est à

un Erançais d’origine irlandaise, O’

modeste essor donné à l’industrie de

Ueilly,

que

l’on doit le

la verrerie. Celui-ci établit

vers

1797, dans le quartier des Invalides, une manufacture de cristaux qui fournit, dès l’abord, des pièces des pins

remarquables pouvant

lutter et

soutenir la comparaison avec les productions des fabriques anglaises,

jusqu’alors sans égales, pour la clarté et

le poli

du verre. O’

La célèbre manufacture de Baccarat fut fondée en 17G5. ^Une iuiportante manufacture déglacés fut cependant établie

lleilly, fort

à Cirey en 1801.


LE MOBILIER SOUS L'EMPIRE

200

habile graveur, dessinait à merveille non seulement les figures nues

aussi bien que (Iraj)ées, mais eneore les ornements et arabesques.

produit des aiguières, des buirc'S et autres vases, sur les([uels

il

Il

a

figu-

groupes de danseurs, des musiciens, des bacchantes, des

rait des

faunes et des satyres, imités de

cbarme exquis. A côté

d’une délicatesse et d’un

d’autres verriers,

lui

d('

l’antifpie,

enhardis par son

exemple, ont gravé sur leurs [)roduits, avec une perfection presque égale, des guirlandes de Heurs et

drapées,

d’uii

verreries,

il

même

des personnages et des figures

dessin très pur et très châtié.

Au nombre des

meilleures

faut citer la manufacture de cristaux du Monl-Cenis qui a

produit des lustres, des candélabres, des services de olqets divers d’un

grand niériRq supérieurement

bien gravés. Cette manufacture, sous

la direction

gerais, très appréciée en haut lieu et

(pii

taljle,

des vases et

taillés et

non moins

de Ladouepe-Dnfou-

jouissait de

la

protection

toute-})uissante de l’impératrice .loséphine, olitint la faveur de faire

entrer ses cristaux au

nombre des

olijets

destinés au dépôt des présents

du ministère des relations extérieures. Elle fournit aussi de nomlireuses pièces aux palais nationaux, entre autres

de eimpiante bougies chacun, dont tle ).5'3 i4

francs. Dessinés par

le

:

en i8ia, deux grands lustres

les cristaux revini'ent à la

célèbre)

Thomire,

ils

somme

étaient destinés au

grand cabinet de l’Euqiereur au palais de Saint-Cloud; aussi laidouepeDufougerais mettait-il sur l’enseigne de ses magasins, situés 8 rue de Bondy, après son nom, sa Impériales et Boyales.

accordé sa pratiepie lui livrait

de fournisseur de Leurs Majestés

Le pidnee de Bénévent

et le 21 juillet i8o(), la

un service de

accessoires.

([ualité

cristal

lui

avait également

manut’aelure du Mont-Ceuis

accompagné de nombreuses pièces


cil

A IM THE VII

LE PAPIER

aO



CHAPITRE VU

LE PAPIER

typographie, eoiiimc toutes les manifestations de rindiistrie

liU

française, ressentit fortement le eontre-eoup des événements politiques.

Nombre de

puljlieations courantes, ou à la

mode

juscpi’alors,

dispa-

rurent pour faire place à de nouvelles, en moins grand nombre

il

est

caractère tout dilférent. Les seules qui doivent nous

vrai, et d’nn

intéresser, celles ayant un caractère artisticpie, virent leur

nombre

diminuer sans doute, mais cependant beaucoup moins

Ton ne

[)ourrait le

supposer généralement. Les grands

et

(pie

même

les petits

classiques, réapparurent dans des réimpressions luxueuses avec les fines et délicates illustrations des maîtres

l’ancien régime.

En

lypo, chez la veuve

du crayon

Duchesne

et

et

du burin de

fils,

et

portant

bien un peu en retard, de l’imprimerie de Monsieur,

l’indication,

furent réimprimées les OEuvres complètes de Regnard, en 6 volumes in-8",

avec les figures de Moreau

le

Jeune

et

de Marillier, gravées par

Delignon, Duponcliel, de liOngueil, etc.; en lyqb, Pougin édite les

OEuvres de Jean Racine, avec

les

Comnientaires

M Luneau de

Roisjer-

main, en 7 volumes in-b", illustrées des portraits de Corneille et de Racine et des compositions de Gravelot reproduites par Flipart, Duclos,

etc., etc.

Le calme revenant,

les pulilications

de

la librairie

prennent un essor plus considérable. En 1802, Poncelin publie en Il

volumes

in-18'^, le

Dceaméron de Boccace,

traduit par Sabatier de

Castres, avec les figures de Gravelot gravées par De[)réelle, Delvaux,

Cochin,

etc.

;

en

i8o(j.

Biaise

donne une seconde édition du Dietiou-

naire des graveurs de Basan, en 2 volumes in-12, avec un

nouveau


LE MOBILIER SOUS L’EMPIRE

2o4 IVoiitispico

C’ilioU'ard.

(le

l)ufort,d iiillemiiiet,

des

Parmi

les

IPousseau, du

.1.-1,

romans de

et

<[nel<|iies aiiiicies

auparavant, Poim^ot,

avaient oU'ert au juiMic des (éditions illustrées

(‘te.,

Confessions de

Fables

I)(jjù

Télênicuinc de

h'énelon, des

Plorian, etc.

ouvrages

(|ui

font le plus d’iionneur à la liln-airic de

rép(j((ue ré})ul)licaine sont les Tableau. v b istoiiqnes de la llévol ntion //Y///(Y//.vc, reciK'il

de

‘l'vi

gravures à rcau-forte des plus curieuses

et

des

plus s])irituelles, so composant de 3 frontis})ices, p planches préliminaires, la

I

ij r(‘|)ro(luetions de tableaux,

(îG

portraits,

[)ointede Duelos et de Duplessis-lîertaux,

explicatifs par l’abbé

mencé en

7 pi

i

f'aucliet, (diamfort,

en

3 livraisons

i

j

(pi’au

sur

et à

accompagnées de discours (jinguené et Pag(‘S.

achevé en iSoj, cet ouvrage aussi curieux au

(‘t

de vue docuim'iitaire, pid)lié

dues au burin

point de vue

fut

artisti(pie,

[)a[)ier vélin, in-folio,

Com[)oint

d’almrd

par l’éditeur Auber,

plus tard réunies en trois volumes vendus Gj(S francs. Le texte des 8 o premières livraisons est écrit le

dans

le

sentiment révolutionnaire

plus vioh'iit. Ac(jté des Tablean.e histori(j aes delà llévol ntion fi'ajtçaise (pioi(pie ^

dans un antre in-folio,

ordi’c d’idées, citons la Galerie de Florenee

trésorier aux JAats de Languedoc,

(pie .loubert,

à faire |)araître (piebpies années plus tôt, en

de Masipielier,

(pii

grava

ouvrage avec Lacombe, juiblieation

dont

,

le

le

les

vons peu

(ra[)r(‘S

la

volumes

commença la

direction

dessins de Wicar, de Lille. Cette

les

texte est du

autres publications de

à

Moiigez l’ainé, ne fut achevée

la

régimes bien dilférents.

période répulilicainc, nous trou-

glaner. 3’out au }dus les .Journées de la llévol alion avec

il

les illustrîitions (h*

de

178 ;), sous

3

plus grand nombre des planches de cet

(pi’en I(Syi et ajiparlit'ut par conséipient, à des

Parmi

en

Révolution

compositions

d(‘

Monet gravées par llelman;

le

Préeis historique

de Rabaiid Saint-Ltienne, avec ([uatre importantes Morciiu

h*

.leune,dans les([uellcs

le vieil artiste,

répu-

diant ses jolies et gracieuses inventions (riuitan, essaie de raidir son

crayon

et

llenouard,

de il

le rendix'

grave

et sévère. C’est alors

que pour l’éditeur

exécute une série fort nombreuse de dessins bientôt

reproduits par une légion de graveurs pour les OEuvres de ^ oltaire.


LE PAPIER (le

a O, J

Benuirdiii de Saint-lderre, de Ivoussean, de Boileau; pour les Lettres

à Emilie sur la Mythologie, de Denioiistier

de Idoriaii

;

pour

Fabliaux de

les

]

;

pour

d’Aussy,

jeg’raiid

Fables

les

etc,, etc.

tioiis

de Beiiouard, toutes remar(|ua])lcs par rélég-aiice et

dont

la

})araître

maiapie

en

(itait

une ancre siirniontée d’un

et Idylles

co([,

la

Les

(idi-

correction,

coininencèrent à

alors (pie cet éditeur n’était point encore

étaBli,

iiJ

A mijp_JXLiJXLlJX»ArxUJT^^

|j^

TESTANlijl

#;|

pi â

MOUVEÂll

il j?

i

Kl ^

^

KA

amI

il R

S.MARifl

*ix

mi

P

«A

^

?

S*

E

1^1 bTTlmîmlrnimlrnlrTTlmÏjTil^^ •A

llll

J

J

Reliure aux armes impériales de

(Collccliou

cpioi(;[ue

ce

soit

M.

Ilciiri

de cette époque que

Bcraldi).

date

une

petite

édition

en

20 volumes des classicpies latins aujourd’hui presque inti’ouvalde

Beiiouard ne s’établit réellement qn’en

lycjS,

rne Saint-André-des-Arts,

dans l’ancien hôtel de Yillager, d’on plus tard férée rne de

Tonrnon

oii elle

était plutôt lin bibliophile

en

maison

fut trans-

se trouve encore aujonrd’hni.

Renouard

la

qn’nn libraire; né à Paris en lyGS d’une

famille de riches industriels,

sion pour les livres qui ne

;

il

fit

s’était pris

dès sa jeunesse d’nne pas-

que croître avec

les années.

11

inonrnt

i85'l.

Impossible de passer sons silence, puisqu’il s’agit de librairie,


MOBIUER SOUS L’EMPIRE

LE

2oG

Ch. .(osüph Pîuickouckc, non pas pour ses publications dn Voltaire (le

Keid, dont nous n’avons pas à nons occuper; mais, pour sa création

dn Moniteur Universel

date de iydp et

<[ni

Journal Ofjieiel dn g-onvernenient de

Pour son hls Ch. Louis Panckoncke,

devint pins tard

(fiii

la llépnljli(pie et

de l’Empire.

nons ap|)articnt par

il

le

la pnbli-

cation d’nn ouvrage des pins considérables dn temps, le Dietionnaire

des seie/tees médieales comprenant Uo volumes in- [52, qn’il ht paraître

en

i

8i

52.

Les Didot tiennent dès cette

dn

l’iiidnstrie

Dans leurs

livre.

é[)0(pie

nue place inq)ortante dans

réunirent

ateliers, ils

la fabrication

dn

papier, la fonte des caractères, la gravure, l’imprimerie, etc. Leurs pnblictitions ont bien

tontes

caractère rigide, correct et nn peu froid de

le

dn

productions

les

de f’raiiçois-Ambroisc

Didot

(pii

sortit la célèbre collection dite

OUuvres de

vue de l’exécntion, de de

la (pialité

dn Louvre, dont

une ère nouvelle à

in-folio, ouvrit

du

la netteté et

])a[)ier,

avait ses ateliers an le

J

Didot,

clnd-d’œiivre fut les

ty|)ographi(pie

l’art

de

la

hls

.ouvre, (pic

merveillcnse édition, jmbliée en

(.ette

llaciiu'.

C’est de chez Pierre

tcni[)S.

.

'3

An

volumes point de

disposition des caractères,

elle est irréprochable. Elle n’est

pas moins

remar(pnd)le par son illustration, consistant en reproductions de dessins

d’a[)rès

tions,

Prud’hon,

Gérard,

Girodet-’Prioson

;

ces

reproduc-

au nombre de oy, sont l’œnvre des principaux graveurs de

l’épocpic.

Ee livre ne

dont loo avec

fut tiré (pi’à ‘230 exem[)laires,

les

|»lanchcs avant la lettre. Edité par souscription, cet ouvrage sc vendait 1

.800 fi'ancs avant la lettre (R i.‘20o avec la lettre’.

Après ce célèbre Raeine^ Pierre Didot publia d’autres ouvi’ages de

dig'iies

c(‘lui-ci

comme

typographie

une S|)lendide édition de Puni

et

et illustration; entre [intres

Virginie

sni3'ie

de

la

:

Chaumière

Indienne^ en caractères de toute beauté, illustrée de ligures d’après f

Prud’hon

;

puis,

dans nn autre genre,

éditée aux frais dn .lomtird, et les

*

l'M

i7;[7,

gouvernement de i8op

Deseription de l’Egypte^

à i8i3, sons la direction de

Ruines de Pompéi^ parues en

Eirmin

ilidot

avait

déjà

Rend lion, dont un Phrosinc par Copia, Beysson et Roger. dessins de

la

l

et

pid)lic

l

18152,

Art d aimer,

Mélidor, gravé par

le

de

dessinées et niesn-

(

lenlil-Beniard, avec des

peintre lui-inènie

et les

autres


PAPIER

T.E

207

rées par François Mazois, qui sont parmi los pins beanx livres d’architectnro (pii aient jamais été imprimés.

D’antres ouvrages publiés par des éditeurs divers méritent eneore d’être signalés

parmi ceux

font

(pii

le

pins d’Iionnenr à

la librairie

de

l’épo({nc impériale.

D’abord

le

:

Musce Français,

rjanrent.

Commencé en

superbe

recueil

dans

le

tête,

ouvrage hors de

}>ar

})air,

dn prix de

nn

;

explicatif

texte

dû à

Emeric David accompag-ne

et

séries d’exemplaires la lettre,

reidermant

in-folio,

premiers artistes du temps,

les

jonvre

1

Pupiliaël

:

les

S.-(f.

Croze

planches. Cet

avait conté pins de 6 millions dont nue g-rande

fournie par l’Etat.

partie

volnmes

f\

1811, ce

d’après les tableaux et scnlptnres renfermés alors

mnsée du

Magnan, Visconti

8 o 3 et terminé huit ans apr(\s en

composé de

est

yoo planches gravées Morg’ben en

i

édité par Robillard Péronville et Pierre

les

11

fut

publié par souscription, en

deux

exemplaires de Inxc, avec les gravures avant

lo.ooi^ francs et les

exemplaires ordinaires, du

francs.

prix de

A côté dn Musée Français faisons nne place à une pnblication dn môme genre, le Musée des Mntiques, en trois volnmes in-folio, entrepris en 1811, par Pierre Bouillon, cpii, comme l’avait fait Masqnelier, pour

la

Galerie de Florence, grava pres([iie senl, les nombreuses

planches de cet important recueil dont

le texte était

de Bins de Saint-

Cet ouvrage, vendu q 4 o francs en format ordinaire, 1.800 francs en grand format.

Victor.

Nommons

encore

la Galerie

du Musée Napoléon, on Cours de pein-

ture,

publié par l’éditeur Filhol, de

grand

in-8°,

les 9

était coté

i

8o4 h

i

8i5

,

en

i

5

livraisons

contenant chacnne 6 planches avec un texte rédigé, pour

premières livraisons, par Caralîe

Vallée et son

fils,

et

et

pour

les autres

réunies ensuite en 10 volumes grand

par Jos. La in-8°.

L’ou-

vrage complet en tirage ordinaire, coûtait de 3 oo francs à 35 o francs et

sur vélin, de 4 oo francs à 5 oo francs.

Malgré Pimportance de ces dernières publications, malgré leur luxe et leur richesse,

le livre

typographie des Benonard

et

de l’époque impériale se résume dans

la

des Didot avec les illustrations sévères et


LE MOBILIER SOUS T/EMPIRE

.9.08

1111

pou froides dos (lirodot, dos

do IRuid'hoii

dos (lorard, auxquelles celles

(diaiidot,

ajoiitaioiit la g’i'àce et la

morliidesse

(jiii

inaïupiaient trop

souvent aux preinièros. Av(‘C la Restauration, cos compositions dos peintres de l’Empire à l’allure

noRlo et tliéàtralo, furent pronqitoment aliandonnées et reni-

jilacées

par d’autres

A

cpii

toiiriioront

rapidement an

^i>enre tronliadoiir.

des <lraperi(‘S i;recqnes on romaines enqiloyées par (lirodet,

la [)lace

Desi'iine,

ne mampiait

([iii

jias

cependant de

talent, revêtit ses per-

sonnagx'S d’accoutrements Rizarres d’nn goiit dontenx, pins rien de l’aspect

héroïque de ceux de

lier et

Aux approches de

me des

la

Révolution,

n’avaient

cpii

période précédente'.

la

principaux relieurs étaient

les

me

des Amandiers,

Cosmans, Codrean, Eaferté, chargé de rentretien de

la hililiothèijne

An^iiei'and,

du duc

Lavallière, Eemonniei’, Eetiélicr, Poiithier, relieur ordinaire

d(‘

du duc (rAiguilloii pour

dorure

la

Amandiers, Cornu, également

mve

[uihliées

fm'S

pour

la

di'S

(mi

i

;

me

Durand, Roismard,

renommé

Saiut-.lacipies,

cuirs; (iosselin, d’après les Tahlcttcs de la Rcnoni-

yq

i

«

ih^s [iliis

1111

hahiles et des

mieux assortis mi

dorure' sur cuir, avec armes, chilfres, vignettes et minia-

turi'S ».

Peu de nous.

ri'liures d(^ l’époipu' révolntioiinaire

Au musée

Itreo! utions

de Paeis^

caractéristiepies.

Mais,

(iaruavah't se voit d('

néanmoins nu exemplaire des

Prud homme', des

Ee'S plats

du volumes

le»

honiu't phrygien

se)iit

d’n ne hanq)e', eute)nrée eh'

epie'

ele

nus

Reistille,

et

et eles |)lus

sans ornements.

eui fer,

an milieu

une nndn

tient

ein

ele

bout

deux hriinches de laurier encadrées dans

rinscri[)tion Vive la Tdihevié^ alternée avec la

curieux

]^lus

dos, en compensedion, monti’e, a[)pliepié

le

piepies et el’épée'S,

ment

sont arrivées jusqu’à

snrmoidé de deux

un chàtean

fort,

prohahh'-

cluq)eeuix et e'iitonré de ceuions et

hou lots h '

C’est sous la Roslanration en i8r-

de Redouté qui ne fut "

que

la

uiaisou Einuin Diclol publia le superbe ouvrage

Les Roses. Déjà, eu 1802, Redouté avait coiuiiiencé achevée qu'en i8ib. :

Voir Spire Blondel. L'Art pendant

la Rceolulîon,

r

vol. in- 12,

la

publication des Liliacées

H. Laurens, éditeur, Paris.


LE PAPIER

Un

20Ç)

relieur de l’époque révolutioiiuaire, digne d’une mention [)arti-

cnlière, c’est le

comte de (ianmont, qui, émigré à FiOndres,

en 1798, établi

Flcct Street^ Soho square^ on

somptueuses reliures dont

et très la

r,

somme énorme Les

livres

les prix

il

s’était

exécutait de très l)ellcs

montaient parfois jusqu’à

de 3.5oo francs.

de

appelèrent une

sérieuse.

Les

tranches gaufrées, les dentelles, les dorures de

mode

l’Tbnpire

reliure

1 !•

j.’l

fO

& 'TI

mj

1

1

Reliure aux armes impékiai.es (Collection

mosaïques,

les

M.

de

fait.

I.eur type est la reliure

même un peu

massive, dont les revêtit

sous l’ancien régime n’étaient pas leur

ferme

et solide, puissante, et

l'rançois Hozerian

Beraldi).

Ilonri

rue de Tournon.

étal)li

I^eut-être l’austérité de ce célèl)re artisan manquait-elle

grâce

et

de laisser-aller

elle

;

priée an but poursuivi par toute jiarticulière et lui

lit

n’en reste pas moins parfaitement approlui.

L’Empereur

notamment

volumes de sa bibliothèque destinés l’empereur d’Autriche

;

un peu de

c’étaieut

:

l’appréciait d’une laçon

relier en octobre 1810,

à

être offerts à

deux grands

un

lot

de

son beau-père

atlas qui furent reliés


MOBIUKR SOUS

l.K

lO

en inaro(|nin rong-e carton de

pG francs

volumes

en

(loii])lé

i;ia[PIUE

taljis l)len, <ln

prix de ai a francs; nn

grandeur, en inarü(|nin rong-e, doul)lé de inèine, payé

iiièine

(piatre voluines in-folio, inèine reliure, de i(i8 francs; trois

;

du Musée Fra/icais, reliés en maro(piin rouge doublé

in-folio

en tains violet, avec des dos à petits fers, de d ()'3 francs,

volumes étaient maiapiés aux armes Après n"

i’ 3

l)Ozerian,

il

pour

qui, en 1810, relia

tal)is, dentc'lb's et les

armes sur

Nommons

encore

l)caucoup travaillé pour Lefebvre, (piai relièrcmt un leries et

occupé

d(\s

et

la

lîizouard,

poui-

riu'

demanda pour

d('

volumes pour

Duscuil

('ii

»,

Pugold

;

ordinaire de

I’

I

jadis

Simier,

;

Sidnt-I lilaire, r(*li('ur d(* la

Disons

(jui

rm*

«

relieur

de

la

mode les

les

eourvées

et ,

relieur

maroipiins à compar-

peintures sur les tranches, le

dos

ii

Dc'busscaux, rue du Alont;

bibliotbèipu'

impériale

Cour des couqites, nu* de POdéoii,

('iicore ipu' b*

un des

le (lascoii

bons-Knfants, 4 ^3

d('S

tons variés sur les nerfs

îi

qui

fut surtout

moire, les gaiales en pajiier d’or llambé,

et

la,

des Tui-

Thouvenin,

des Fu/tf'ares

livi'e

le*

timents de couleui- marbrés en écaille,

nervure

Harpe,

la

;

célèbre auteur des reliures dites

nq)ératric(' (pii mit à la

les doublur('S en

a

cpii

de rjAupereur

soinenir des splendides reliures dont

avaient babillé

uldu(des(j ues

Ic'

;

des

ce travail

les bibliotbècpies

de roiitainebleau

l’épexpie,

de*

et

des (îarmes, ad,

rue de

Augusliiis, y; d\‘ssi(‘r,

bibliotb('(pie

la

« fanfai‘('

tripb^

Il

de Saint-(doud; Mc'slant rue de (Irenelle,

meilleurs re'lieurs à

iii-folio.

bibliollu'>(pie particulière

la

grand nombre'

Truité des urhres

})lats, le

1(‘S

volumes

]

véritable ladiure démocrati(jue,

la

Maison inq)ériale, en maro(piin rouge avec

la

urhustes de Duliamel, en rio francs.

d’Autriclie.

faut ciUn* Bradel aîné, rue du Foin-Saint-.lacques,

rinvcnteur du cartonnage,

,

d’ous ces

»;

Pertuisot,

etc., etc.

plus ordinairement les relieurs de l’époipie

impéi'iale, enqiloyaic'iit le maroipiin à grains longs, parfois le chagrin à la main,

donnant un

gi’aiu serré à pointe

égaux étaient

de diamant

;

leurs cartons

|>assés au laminoir; ces maroipiins, le plus

lisses et

bii'ii

souvc'iit

rouges ou verts, avaient des gardes en soie

et

en tabis. Ces

reliures mampiaii'nt peut-être un peu de grâce et de légèreté, mais, elles rachetaient ces défauts

par

la

fermeté

et le caractéristicpie

de


2

PAlMi:il

ÏAi

1

1

leurs ornements. Elles avaient d’ailleurs une <|ualité inappréeial)le, elles étaient bien de leur

temps

cd

al)Solument personnelles. Parfois,

ecs rc'liures sont à dos brisé, e’est-à-dire (pie

dos do

le

eouverture

la

n’étant pas eollé sur le dos des eabiers, et par eonséipient n’y adhérant

pas,

ils

permet au

De

un vide

laissant

s’en sé[)arent,

franchement

livre de rester

deux dos, ee

les

(uitre

([ui

ouv('rt.

toutes les manifestations de l’art décoratif,

reliure est peut-

la

être la seule ipii ait vu son a[)Ogée ajirès la ehute de l’Empire, sous la

Restauration.

alors vers

C’est

1820,

<[U(;

parurent

superbes gaufrures au balancier

reliures, ces

;

plus

les

les livres

belles

ne furent

jamais mieux écpierrés, leur repérage plus juste, leurs dorures plus pures, leurs titres mieux alignés, l.es relieurs

mêmes

chefs-d’œuvre étaient en grande partie les

cpii (pii

exécutèrent ces exerçaient cette

industrie sous l’Empire. C’était Simier, aiieicn relieur de Marie-Louise, f[ui

son

s’était associé

relieurs du Roi, de

et tous

fils

Madame

deux, en 182b, sont

du duc de bordeaux

et

;

Après

nommés

le livre,

il

;

Thouvenin,

nous faut dire quehpies mots, sinon du papier, du

milieu du xviiP siècle,

cpii,

la carte

de visite en usage depuis

avec son instinct de

la

le

décoration, chercha

rendre ce bout de carton gracieux, en en confiant l’orne-

mentation aux EisCn, Gravelot, Eragonard, Moreau, rivalisèrent pour lui la

;

Dècle, rue du Ptoule, etc., etc.

moins d’une de ses applications,

et réussit à

de

Ribolet, rue de

(irenelle Saint-Ccrmain, relieur du jirincc de Talleyrand

Pnrgold, déjà

(pialiliés

donner un caractère

Révolution, la carte de visite

artistique.

commença

etc.,

qui, tous

Aux approches de

à perdre son caractère de

légèreté, de grâce et d’élégance et les guirlandes de Heurs et de feuil-

lages, les culs-nus et les têtes cravatées d’ailes dont l’avait enjolivée les

dessinateurs ordinaires de

mesdames de Pompadour

et

du barry,

furent remplacés par des sujets plus prétentieux et plus sévères, inspirés par la mythologie grecque et romaine. C’est alors

agrémentée de paysages

([ii’ellc

se

montra

historicpies, de temples délabrés, de ruines

couvertes de lierre et à demi écroulées. L’Empereur arrivé, ces

})ay-


2

\Ai

2

1

sag-es et

MOB

I

LIE U SOUS L’EMPIBE

panoramas plus on moins empruntés à

furent remplaeés par des

la (jrèce et à l’Italie,

emblèmes guerriers, par des tandjonrs, des

elairons, des enirasses, des eanons, des drapeaux, an milieu destpiels

temps inscrivirent leur nom

du

et élégantes

élégants

les

leur

et

adresse. 11

convient de dire aussi (piebpies mots des cartes à jouer

auparavant une courte explication de leur

s 3nnbolisnie

;

mais

n’est-elle

pas

utile ?

Dans

les

jeux usités sons raiicien régime

vain essayé de faire disparaître, piipie et

le

le

cœur

(pie la llépnblique a

signilie le

courage militaire

can’ean, les armements, les munitions

le

en

;

le trèlle,

;

les

fourrages. C’est donc une image de la guerre. Jjes rois portent les

noms des plus profane

et

condnctenrs de jienples de

l’histoire

sacrée

David, Alexandre, César et Charlemagne. Les dames on

;

reines, sont

célèlires

empruntées aux xiv

et xv*^ siècles, la

dame de cœur,

Judith,

femme de Charles \1, la fameuse Isahean de Bavière dame de trèlle, Argine, la femme de Charles \ 11, JMarguerite d’An-

[lersonnilie la la

jou la

;

la

;

dame de

dame de

pi(jne, Pallas,

earrean, llachel,

la

la

pncelle d’Orléans, .leanne d’Arc, et

dame de

l)eanté,

Agnès

Sorel.

lœs Axdets

lignrent les héros des vieilles légendes françaises on les grands et

éminents cai)itaines des xiv

et xv® siècles

le

;

valet de

cœur désigne

Ltienne do ^ ignolles, plus généralement connu sous son surnom de

La Dire

;

le valet

de

trèlle, Jauicelot

de chevalerie;

le valet

Charlemagne

et le valet

(’diarles

VU

du Lac,

de picpie, llogier

le

le

Danois, un des paladins de

de carreau, Hector, un des lieutenants de

après avoir bataillé avec son

([ui

gardes de Louis

XL

Pour

héros du fameux roman

l’as, c’est le

nom

roi,

devint capitaine des

d’une monnaie usitée au

Moyen Age. Dès

les

premiers jours de

lig-urations et les

remplacées

])ar

la llévolution, les cartes à

jouer dont les

dénominations ra[)pelaient un régime abhorré, furent

de nouvelles cartes dans lesquelles les rois se trans-

formèrent en pouvoir exécutif;

les

dames en

liberté;

les

valets en

égalités; les as, en lois. Ces nouvelles dénominations ne furent pas acce[)tées universel lenient et la plus

grande

fantaisie,

pour ne pas dire


LE PAIMRR pondant tonte

aiiurchie, ré^’iia

2

la pericîdc ré})nblicaine

dans

idées de eenx la

s’en servaient.

t[iii

Dans eertains de ees

Convention, Phili})pe-Egalité tient

3

les appel-

goût

lations des figures des eartes à jouer qui varièrent selon le

I

et les

jeux, datant de

place d’nn roi, Theroigne de

la

Mérieonrt, celle d’une daine, et Santerre celle d’nn valet; dans d’antres, le valet

de cœur devient nn Sans-Cnlotte

queur de les

la Bastille.

Brntns,

Caton,

par les

Vertus

Justice,

rUnion;

[>ar

la

les

Prudence,

Sages

les

Solon;

llonssean, :

de

trèlle,

nn vain-

pins tard, dans les jeux les plus en usage,

remplacés

furent

rois

Un peu

et le valet

daines

les

Force,

la

par les Braves

valets

;

la ;

Annibal, Decins-Mus, Horace, Scœvola; d’antres enlin le

de

transfornièrent les rois en génies

génie des Arts, du Coniinerce, de la

Paix

;

les

dames en

libertés

des Cultes, du JMariage, de Professions;

de

la

les

la

Guerre,

la

la

;

:

liberté

Presse et des

valets en égalités

:

l’égalité

Couleur, des Devoirs, des Droits et des (Epo([Uo

républicaine).

Rangs. Ces dernières cartes, dues à Dugonre, sont d’un beau dessin; pour les antres, elles laissent fort à désirer,

comme les

conception

et

comme

exécution.

Inutile d’ajouter

que tous

personnages figurés sur ces différents jeux, sont drapés à

l’an-

tique.

L’Empire et

établi, les cartes à

jouer reprirent leurs anciennes formes

redevinrent à peu de chose près, ce qu’elles étaient sous rancien

régime.

Finissons par

le

papier peint, dont

la

découverte date de i6io,

mais dont l’usage ne prit un peu d’extension qu’à partir de 1688,

époque à laquelle

le

graveur Papillon remplaça

jusqu’alors pour l’orner et

le

le

pochoir seul usité

décorer, par l’impression à l’aide de

planches de bois.

Quoique

le

papier sans

fin ait été

découvert dans les dernières


M-;

années du xviiP en

17;)!),

MOIVILIKR SOUS

siècle', par

accorda nn l)revet

des })apiers à

une récoinj)ensc nationale deS.ooo livres ne fut mise en pratique

après i8do; jns(pi’alors l’on

])lns tard, la

Rol)ert, ainpiel la Convention,

cette découverte

à titre (renconrageniont,

que trente ans

et

nn noininé

EM PI R K

L’

forme, c’est-à-dire par feuilles, ({ne

110 fahriffiia

que

l’on était

obligé

la fabri([ne

fondée

do coller bout à bout {)onr en fidre des ronleanx.

Peu avant

la

Révolution,

célèbre Réveillon, dont

le

sauvagement

donna

à cette industrie

une

notable extension. C’est Ini (pd imprima les {)remiers {>apiers,

sur

en

177'j fnt si

rencontre

les(|iiels l’on

le

[)illée

en

i7<Sq,

janno de chrome,

vert de Scbwoinfnrtb,

le

bien minéral, roiitromer et aussi les tons d’or.

le

liOS

dans

la

mauvais jours de

Convention, sans amener nn arrêt com{)let

fabrication des [)a[)iers peints, en ralentit considérablement la

connns

Les si)éciniens

production.

de

cette

é{)0(|ne

exclnsivement des emblèmes égalitidres

jirescpie {)lu{)art

la

de

la

fabri(pie ré{)nblicaine de

re{)résentent

sortent

et

Dngonre, située

{)()iir

la

dn Car-

|)lace

rousel, dans l’ancien Imtel de Longueville. C’est Dagnet, fabricant de {)a{)iers [)eints,

boidevard dn Teiiq)le, (pd mit an jour

sur

inqndmée

le([iiel était

la

lu exenq)hdre de

sej)t [)ieds

la salle

de

lianteiir sui- trois et

des séances de

rue Saint-Xicaise,

la

{)lace

merce des tableaux sur (pie voici

ou la

:

i7<)

),

nn de (jid

fjoids

XV

I

à la

celle oii étaient

n’avait j)as

moins

demi de largeur, figuraient dans

Convention. Idi antre fabricant, denienrant de

Réunion, mit à son tour dans

la

|)a[)ier

|)eint,

avec

le

com-

les inscri{)tions civi(pies

n’y a {loint à chercher de cotés artisticpies à ces ten-

tures, ({id sont exclusivement et

{)a{)ier

Unité^ Indivisibilité de la République^ Liberté^ Fraternité

]\Iort. Il

Consulat

cbambre de

cette tenture et

rcqn’odidtes les Tables de la Constitution de

do

fameux

Déclaration des Droits de V Honinie dont on

avait ta[)issé, dans une bordure tricolore, la

Conciergerie,

le

{)()liti(pios.

Il

faut arriver à ré{)oqne dn

de rEiiqiire {)onr rencontrer des productions de ce genre

intéressantes à ce point de vue.

Les *

du

{)a{)iers {)eints

dn Consulat

Une manutacture de papiers

nom

de Zuber.

et

de l’Eiiqiire n’ont absolnment

peints avait été fondée à Mulhouse en 17'jo par un industriel


LE PAl’IEIl rioii

de coinmun, ni avec ceux de

ceux de rancien nécessairement

les

bergères de

les

grecs ont

et

fait

ré^^iine.

transtormations du

goiit.

évanouie ont cédé

les houlettes et

>.

I

a

[xiriode révolutionnaire, ni avec

sont d’un style tout diHérent,

Ils

la llo^ainté

romains,

la

les

Chez eux, le

suivant

les l)ergers et

pas aux dieux et héros

pipeaux Pompadonr

et

rococo

place aux eas([ues et trophées gneridei's et militaii’es.

Parmi

les j)lus

beaux spécimens de papiers

PA^^’EAU DE

Composition

PAI'IElt

PEINT, IMPRIMÉ PAU JoSEPII

allrihuéc à Ladite

(Lpoqiio

])eints

de l’épo([ue

DlFOER

du Consiilal).

impériale où ce genre de décoration fut tout })articidièrement soigné, il

convient de citer an premier rang, une Histoire de Psyehé

VAmour \

composition de

i

j

mètres de longueur sur

hauteur, exécutée sur les dessins de LalTitc en 1808,

un des principaux fabricants d’alors provenant de pêtre,

la

même

}>ar

a

et

de

mètres de

Joseph Did'our,

et certes le plus artiste; })uis,

manufacture, toujours en 1808, un sujet cham-

Le mois de mai, figurant une jeune femme,

à

genoux dans un

parterre, au pied d’un arbre une corbeille de Heurs à sa droite et nue statue d’Eros sur

Fragonard

fils;

un piédestal enguirlandé, à sa gauche, œuvre de

enlin, sortant

F. Follut, Causerie sur

le

encore

île

chez ce

papier peint, Ueviie des Arls

même

décoratil's.

Jose[)h

Dufour


2

I

LE MOBILIER SOUS L’EMPIRE

(I

et daté

do i8io, un siiporl)c panneau <rnno très

une

tant

fort jolie figure

représen-

])ello allure,

de feinine drapée dos plus élégamment,

les

pieds uns dépassant sa robe, réunis et }>osés sur une boule; tandis

que

les

bras rapprochés du corps, tiennent les extrémités d’une guir-

lande de fleurs et

encadre

t[ui

dominée par une

le

buste et

étoile. Cette

d’un haut chignon

la tète coiffée

composition est duc au crayon de

IMader père,

Nonimons encore

d’autres motifs de pa[)iers jieints du

toujours représentant des scènes de

par deux lions ailés à

la

théogonie greecpie ou latine ou

la

des é})isodes de riiistoiro ancienne

;

puissante crinière; Saj)Jio

Muses; des médaillons de héros

et

Amours courant

o[)[)osés,

et

P]iaon

; le

Repas

Tlialie et des antres

de déesses; des Termes dans leur

gaine; des (îénies ailés; des enfants jouant de phins alternés ou

sur un char traîné

/.e Fortinte^

Dieux; des bustes de, binon, de Minerve, de

(les

même genre,

au milieu

d(‘

syi’inga

la

rinceaux

et

à travi'rs les eonroniu'S de fleurs,

;

des dau-

de palniettes; des les

guirlandes de

feuillages; des eolonibes buvant dans des vasipies, etc., etc.

Ces dilférentes tentures fîgurmit ordinairement blanc argenté reeliampi de gris ardoisé

roux plus ou moins

inleiisc';

les

oii,

llmirs

les

personnages en

en jaune d’or rechampi de

sont exécutées en couleurs

franches et non rompues, vertes, bleiu's, rouges, violettes, indigo, les fonds,

etc.,

plus souvimt unis, sont vert tendre, gris ardoisé, blanc

le

Parfois,

grisâtre, jauiu' d’or, etc.

le

même

sujet est figuré sur des

fonds dinV'rents; en jaune sur fond blaneliàtri', cm blanc sur fond roux

ou doré. D’autres jiapiers sont sans personnages (pie

ou

des Heurs,

iiK'iins Il

frisi's,

riches, plus ou

existe à

bordure de rie

d('s

)o

la

et

ne ix'présentent

des greeipurs plus on moins sinqiles, pins

moins ornées.

bibliothèque des Arts décoratifs

centimètres de hauteur, sur

le([uel se

un fragment de déroule une théo-

de personnages drapés, en blanc sur fond bleu, véritable frise

antique,

A

({ui

est

une

siiperlie

œuvre

d’art.

ce genre de tentures ne se borna pas l’industrie des papiers

peints pendant l’Kmpire, .loseph Dufour, ipie nous avons déjà

nommé

plusieurs fois, imprima des papiers à fond uni représentant des ver-


LE PALIER

surtout

lari>’C I

('dot,

l)(‘l

poiii'

William

loiiry

\

ors

iiistallor à

oortaiiio notor it't(j

^raiido

compris dans un soiilimout

r('[)0([uo.

\iiit

ot

i

(SoS

ou 1810,

uit

(k''Coralir Iri'S

Aii^'lais

nomiiid

Paris uiio manut'acluro do ])aj)iors ou

l’otoniios

l’oml uni

plus somdi'o, (pd

(>t

doid

par

d('

oiiroiit

1111

[X'iids

plus ou moins oruoos, sur un o-raml succès.

prodidsit oiicoro

d(‘

iiomdroiix

dinu'usious plus réduites, dostiiios à sor^ir do (lovants

do cdominoos, collés sur une

toile

Dans

d'S

C('S doi'idors, los

dilférc'ntes,

produits s’ocoulaioid avec uiio

d('S oiudi’assos

La ladricatiou dos papi('rs paunoaux,

los

()u imita aussi sur pa[)ior, dos rideaux et dos dra[)crios

l’acilito.

touduos ou

fonds

('t

fondues enscnd)lo

pi'odiiction, d’un la

.

do dois, do mardros, do piorros, d’agatos, (pd jouit alors

iiuilalioii d’iiiio

plus

(lu

(liil’os

9

goût

tondue sur un cdàssis en

dois.

dessins étaient composés de teintes

]>ar

dandos verticales,

relatif, n’ac([uit toute

(ie

genre de

son imj)oi'tance (pi’après

eduto do riknpiro ot monu' seidomeid [)ondant

la

seconde partie de

la l\estaiirati(-)n.

28


V

i

-

£1

'

,>5Vu-

-jb

«

Mr k

J.-',


rXRLIÎ

DES EVUX-FORTES

Salon de l’Epoqle Tmpéiuall (Hôtel de M. Paul l.ehaudy, Paiis' lEuiui -AiiMoiitE (Ptilais Aa.MOlItE A

lil.lOL'.N

DE

I.’

Au

titre.

du Grand Triauon) I

M

l’ÉliATIi

ICE

MA

It I

E-] .0 U ISE

.-ïu

d’idilîs

de Foil ta

1

lie

I

)

lea U

.

.

49

.

Fauteuil du TitÔNE (Palais de Fontainebleau

Buheau

de da.me (Palais

du Grand Trianon)

An.MOiiiE ET iioiîLOGE (Piiluis dc Co.M.MOJiE ET

CANDÉLAiiHEs

Pendule

.Miiioiiî

(Paltiis

(35

psA’ciiÉ

8

Cumpîè^nc)

(PaFiis de

de Conipiègne(

(Pabiis de Fontaineldeau'

Glaives et épées (Musée des lnvalides(

Gompiègne

t

qj lad i

4n

1(19

iqd


IMJÎ

l'A

I)

(;

N

\

i{

Canilflaln’e i)ron/.e (Palais de

Table gnéridoii (Palais Tond

l.aiinias

Meud Psy(dié

((

i:

\

I

E

Cnmpiègne)

Coiiipiègne

dessins

T

^ s

V

I)

île

-

divers ors. P'abrique de Zacharie

Grand (Aneiin

palais de

)ii)

larde-iueuble)

r’auteuil (Palais

Pullet

à

lileu

île

w i:s

I

KS

ai'iiioire

du gi'and Triaiuui) l‘P

Draki* d'd Caslillo)

'7

P)

Psyidié eu aeajou de .laeoli-Dcsmaller (iolleeliou I

C

eu noyer

|

Pdiaise (Palais 1

I

d'^ i\l.

uilii.'r

l'uig.

iMeuriee)

•a

iireeloii'e)

uiiiuode eu aeajou de .iaeoli-l )esiiialter (Cidleeliou

d'ahle (Palais

1

Kpiuiue du

d'e

M

.

lùig.

•1

)

i

!

Meuriee

di‘

I

l'dysée)

V,

eu argeuil

de Coiu[)iégnc)

lis

)

(dieiuimk' à a|)pli(pies de lu'ouze Clieuiiiuk' à iiioiilauls et

rioiuiuotle eu aeajou de

;i

(^'illa

a|>[)li(iues

Pueseuer

( l'i|)

de

i\l.

)

Pau)

•!8

Couipiègne)

i'>

L. lleuouard, à

de bronze (Palais 0 (pie

Louis X\

I.

tbi

(Lirde-uieulile)

i

eu aeajou de C. Peueiiian (Lpoipic Louis XN’I. Carde-uieulile)

Coiuiuode en iuari(ueterie d aeajou

et

)

Cliambi'e de Xa[)oléoii (Palais de Couipiègne)

[liât

I

du grand Triauoii)

(iaudélabre bronze (Pal

Pureau

)

I

eu aeajou (Culieeliou de M.

Caiiiiiuode en aeajou (Palais de Couipiègne')

lut

>

I

d ébène

de

.1.

Palrat (bipoque Louis

7

i't

X\

I.

Tlarde-

lueuble) l'auteuil

ib'

Ceorges

.laeob (Kpoi[ue Louis

XN

1.

riarde-uicuble)

Couiiuode en aeajou ((Jolleetiou de M, K. Drake del Castillo) l'auteuil (Palais de

Couipiègne)

Fauteuil de Xapoléon (Palais de Goiiipiegne) l'auteuil et

Tabouret

;

Palais de (ioiiipiegne)

Canapé

(Palais de rKlyséej

Eeran

Palais de Couipiègne)

i

>

)

'7 (il

()

)

(P) (i7


TABLE DES nBAVlIBIES CM aca|i)u

du

lîei'ceau Tal)l(;

(Collection de iM.

tic .larol»-l ):;siuall('r

Lit tle Aa|)oléon lad

i

((

îacde-meuhlej

de nuit en acajou (C(dlcclion de B. IC

I

trake del Caslillo'

Console Balais de kdintaiiuddeau)

(

ii

en

cyliudia'

de citronni('r

ui ir(|uelcrie

^

7

71 )

et

d amarante (Epoque

répuldicaine,

iarde-iueuldej

Bureau en acajou

8i

(Coll ’ctioii de

M

L. ILuiouardi

Secrétaire en luarquelcrii' d acajou

d éliéne de

et

81 .1.

l’alrat (lèjioque

Louis X\

I.

Carde8-)

lueuhle)

Secrétaire en acajou de .lacoh-l tesuudter (Ctdlection de M. ICig. .Maurice)

Coniuiode en satiné de

Couimode

Lacroix

Bi.

à casier en acajou

nuuré

(

l'][)

lîaliut-ariuoire de .lacoli-Desiualter.

8(i

Inmis X^T. (îai'de-iueulde)

(lé[)o(jue

0 (|ue

tlu

»1)

Directoire. (larde-uieulile

Bull'et-armoii'e (Balais de Conn)iegne)

1 )'

)

'

()'

ajirès les dessins de Bcrcier et k'ontaine (Balais

1)

île

W'rsailles)

Lavabo en acajou, vasijue en Toilette en bois d .larilinière (Balais

il

1)7

Se.vres (Balais de I-'ontaine!ileau)

(Balais de Conipiégne'

de l’Ontainebleau

.

..

I

O

I

(

du sacre de Charles X, i8aj (Balais du grand Trianoni

im[)i'iiné.

Vahritiuc d

jaune

lond

)bcrkamj>

(

dessins

à

.

Fabrique de

creiue.

'

Camille de l’crnon

ciel

dessins blancs. Fabri(iiic de

;i

Camille de J'ernou

1

>q

I

I

I

I

)

I

I

!

'li

du

(Ejioijue

Dii'ectuire)

Lanipas lond satin

1

O

I

Coujié-lanclaulet de gala, i8o(i

I.aïujias

)

1

laindau-bateau de gala, i8oS

N’oiture

*

1 )

l’syclié (Balais de Couijiiegnej

Tissu

7

77

»

f

Bureau

Meiii'ire)

l'dig.

Balais du gi'and Trianoiij

de Uoiiie

I

du grand Ti-ianun)

riiuM'iduii nrtdgiiiie (l’alais Li(

22

1

!

I

a 7

t

du

(l'ijioque

Consulat. Ancien palais de Sainl-Cloudj

Lamjias lond bleu à dessins de divers ors. Fabrique de Camille de Pernon (Epoque du Consulat. Ancien judais de Saint-Cloud) Salle

du

tréine (Balais

\ elours cramoisi

de h'ontainebleau

semé d

abeilles

i-j.-

I i

d or. Fabrique de Zacharie

Grand (Ancien

Saint-Cloud)

.

Bordure lond ruse brochée de divers ^’ersaillcs

ors.

Fabrir^uc

de ZAïcharic

Grand

(l’alais

.

Tissu inqirimé. Fabrique d'(Jberka)iti)f

Cafetière en argent (Collection de «

(

»

(Balais de Eontainebleau

Ejioijue réj)ul>licaine. Cidleclion de

Eventail eu écaille ajouri'e (Collection de

il

I

1

'

.

l

Betite psyché en bronze (Cidlcction de M"'® Lamotte d Incamps) léventail à sujet patriotiijue

1

1

M. B. Lafond)

Apollon dieu des Arts

1

de

Chandelier lirunze (Collection de M. Eug. Meurice)

Bendule bronze

I

.

)

Canapé (Balais de Comiiiégne)

la

baronne de Bmalenave d Abére)

Sucrier en argent (Collection de M. G. Bouvei'vj

'

'

1

E. de Tuite)

aq

de

jialais

>

’l) 1

'i7

il)

71

I

j()

>

'7

*

Jl)


TABLR DK S

G

A VU

II

KS

II

Caiulelalirc lironzc (l^alais de Com[dègn(‘) lloiMie

J)

Boite à épices en vermeil, de

Ane;ust(‘.

II.

A'a[)oléon par la ville de Bai'is

Vase en

luarlire translucide

inonl(‘

Adqndéou

td)le ollert à

i6i

doré, de Galle (Collection de M.

-iidule l)rnnze vert aiili(|iie et

en luam/.e,

Candélabre

l/Ktnde

bronz(.‘ (Balais

(Balais de

»

(Collection

Bomde

parla

(dlért

S.

tle

*V.

ti'ois

1.

ollert à

Auguste,

l'diisant

Gourde en son

(

eu

|)ar

bron/.(,‘,

b‘

.Vug'iiste.

11.

i68

Klysée)

I

1

Musée des

Bonaparte

ville di- .Marseille à

a[)rés la

Invalides)

.

.

.

.

campagne d légypte

la

Liberté (Kpoi]ue républicaine)

laïence à sujets patritili(pies

(

de M.

.78

Kug. Meurice)

1

188 [)ati'ioti.pies

(K|mipi3 n'publicaine. Collection de

M

.

.V.

Trani8p

)

Sèvres (E[)ocpie de

ration.

(

d(‘

';p

la lli'staui'alion.

Nast

«

L'amour

Palais

tlu

grand Trianon)

laisant passer le

temps

»

(bipmpie de

la

llestau-

iarde-meulde)

aux armes

",)7

im[)(’'riales

(Collection de

.M.

Henri Beraldi)

0.0

lUdiurc aux arnu's inpM'riales (Collection de M. Henri Beraldi)

Kporpie

clu

Consulat)

imprimé

2 |)ai-

.loseph

1

tulour.

Composition attribuée

J

liO(J

jouer (Kpo(pie ri'publicaim')

P.inneau de pa[iier peint, I

8b

Kpocpie n'imldicaine. Collection de M. A. Tran-

)

l’emlule en biscuit,

;i

()

(Musée des Invalides)

Vas(' Sèvres (Palais de Compiégni'i

Carte

J

du

partie

l'aisant

d Kspag'iie (Garde-meuble)

roi

K[) 0 (pte ri'publicaine. Colleidion

Assi('ttPS en laïence a sujets

Ileliui'e

b

service de

[lartie tlu

piàncesse Mathilde)

la

martyrs de

Chandelier laïence

\ asi‘

i(D

d oreille

Bague aux

son

.

1

|iar II.

Na|ioléon, «cuvre de Le Page (K po(pie du Consulat.

Sabre d honneur,

.

de Com[)iég’ue)

Pistolet de Aapob'-on, uuivre de Boutet K[)é'C d('

du surtout de table

partie

.

d'Kspagne (Garde-meuble)

[>ar le roi

service de table olb'ct à Napoléon par «

Kalondi.

îarde-iueuhle)

((

Sucrier en inai-bre translucide monté

Pemlule bronze

l'^iisanl

]’.

à

l

’i

Lallite.

2

1

)


TABLIi DES AlATlIvHES

pur M. llenil lloussuve

PitÉi-ACE,

1

CH A Vue

géiiéiiile.

IMTRI- P

UEM

nicul.)le

.

.

1-

.

CJiAtMTllE Le

1

II

43

.

CllAl-ITKE Ht y

I.es voitures

.

loa

.

CllAlMTRE IV J^e

tissu

.

.

.

I J

.

Cil A IM T

Le métal

.

.

.

RE Y i4i

.

Cil Al- [T

La céraiui([ue

RE Y1

.

CHAPITRE Y H IjC

papier

.

.

5

.

ÉVK

11

U X

1 AI ,

P

K

1

M

II

It

I

VI

D

Ii

C H A U

I.

KS

II

ÉKISS

li

V





I

;

I

rA'

S.

b

.

>

"i'tf

m(-':

-

Llî'!

'

"

A.'

')%

%r

.

Al



I

y

i

I

\

%

I

' I

I

I

I

I

r

«

gettv center library NK 1370 L 16

MMN

1847-1 Lalond, Paul. la R le mobilier sous L'art décoratif et

_^

nn9oa



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.