Fantin-Latour, 1903

Page 1

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FANTIN-LATOUR


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IL

['RENTE

A

ETE

II

RE

UE CET

"I

EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS SUR

l'

AIME

11

\

H Ai.

A

LA

PRESSE

VÉLIN

AVEC rAILLES-DOUCES SUR JAPON IMPÉRIAL


LES ARTISTES DE TOUS LES TEMPS Série D. — Le XX e

Siècle.

FANTIN-LATOUR PA

LEONCE BENEDITE CONSERVATEUR DU MUSÉE NATIONAL DU LUXEMBOURG

1.

T

t!

DE

CR

I

T1

l'

E

CATALOGUE DES ŒUVRES CONSERVÉES DANS LES MUSÉES LISTE

PES OEUVRES EXPOSÉES AUX SALONS

EANTIN-LATOUR LITHOGRAPHE

CATALOGUE DE L'OEUVRE LITHOGRAPHIE ET

G

A V É

PARIS MODERNE

LIBRAIRIE DE L'ART ANCIEN ET AN

CI

EN NE MAISON 60,

Rue

.1

.

ROUAN

Tailbout,

1903

60

"'

E

I

i



.

FAXTTN-LATOUR Vers

le

los batailles

milieu

dans

le

relâchement

le

lanl

do belles ni

el

la

raisonnables, posées. éeloc

folies,

do conviction,

se préparaient sans bruil dans

groupe

petil

bonne

1

peinture,

la

même

ni

la

<\f

ligue

el

de

quelques

r

liicii

très et

déterminé

indépendants

des

l'égard

a

(unir 1rs

beaux songeurs qui

solitude, se dis inguail siloni ieux

couleur,

la

l'atiyuéos de

n'ayant plus guère

ii|in-s.

non

i\c

modeste d'observateurs très

pointure, après

la

lassitude des sréuérations suivantes,

préoccupations technifpies, en race

un

grand désarroi do

acharnées dos parlisans exclusifs de

dans

de passion,

siècle,

iln

ili'

.

à la

peine, à l'écarl vie,

aimanl

contemporains,

la

mais

respectueux des maîtres du passé.

On

1rs

appelait

commençait déjà a

tout.

(

>n

lui

à se

des réalistes. C'était

payer de formules,

donnait,

comme

<

le le

mol

a

la

mode du

jour.

mol de réalisme répondait alors

aujourd'hui

au terme d'impressionnisme,

une acception beaucoup plus largo que sa signification exacte ne portait.

Pour

le

public,

simpliste

et

On

inquiet,

il

représentait

tout

le

ce

comqui


FAXTIX-LATOUR plus

n'étail

nouveautés,

bouche

classique,

ni

on l'étendail

el

sous

el

romantique, toul ce qui inspirail

ni

George Sand

jusqu'à Wagner. Dans

e1

la

des théoriciens combatifs qui Le patronnaient, ce

plume

la

à

des

L'effroi

vocable affichail surtoul un caractère de protestation contre l'abatardisse1

1, -i

1

1

de L'école,

1

contre Les compromis académiques des maîtres officiels

el

achalandés. Le réalisme,

cl

contemporaine,

que

telle

un retour

c'étail

à

tentative d'exprimer la vie

la

passionnémenl poursuivie déjà Gérieaidt,

L'avail

telle que l'avail résolue Delacroix dans cette page magistrale de

cade;

telle

que venail de

la

découvrir d'une façon

imprévue, en

si

mant jusqu'aux plus intimes profondeurs de son ame, grossièrement méconnu;

encore

telle

la

l'expri-

ce

Millet, i|nr

Barri-

grand

prétendail

la

solitaire,

alors

traduire,

littéralement, dans ses étroites contingences, dans son terre-àbrutal, ce révolutionnaire fanfaron et

terre vulgaire et

borné

e1

inégal, niais

comme

pI

peintre

richemenl

si

Courbet. Car

:

maîtres peintres, aux beaux

bâtardes de seconde main indifférenl des

ri

s'appuyait ru

réalisme, c'étail aussi un retour aux

le

avec

même temps

répudiation des

une

praticiens;

uni'

nthousiaste, savant,

un dilettantisi ardente à

lui

L'étude

nature

la

et

qu'ils avaienl exalté

vie.

la

prétendus

Ces quittaient

fondateur,

réalistes,

guère, en

effet,

bien

peut-être

le

qui

aimaienl

Louvre

el

le

si

nous savons

qu'il

Courbet, au

in I'

fication de réaliste

ils la

1

l'unique sacrificateur

M

.|||

I.

que

et ail

évide

tent

de

la

réalité,

nouvelle

ne voulail

qu'il

ne le

religion,

l'avouer, ri

seul auquel convinl cette quali-

le

les autres, derrière lui. acceptaient,

rejetteraient avec éclat, -

duiii'

la

s'adressail pas aux plus ingénus.

jusqu'au jour

dans un esprb un peu belliqueux.

vantait volontiers, d'ailleurs, d'incarner à .

fortement

plus paradoxal d'entre eux,

Courbet, pensai! lui-même aux maîtres plus

M

de

sur tous les maîtres, d'oii qu'ils fussent, Fla-

mands, Hollandais, Vénitiens, Espagnols, du momenl

i

traditions

en opposition à L'éclectisme banal, sceptique

artistes a toul faire,

s'attachail

qui

réfléchi,

et,

et

tapageur, souvent

puissammenl doué comme voyant

si

lui

seul

pas dire qu'autour de Courbet se

la

fui

Il

nouvelle formule.

se

On

formée vraimenl une

|

école. Tout au plus avait-il attiré par l'admiration qu'inspiraient ses belles ,1 ,|

robustes qualités de peintre

el

surtoul

par

le

aulanl plus éclatante qu'elle étail plus contestée.

prestige

de sa gloire,

apparence de

petite


FANTIN-LATOUli ;

société qui évoluail dans différents âges

:

c'était

ayonnement.

s

d'abord

Il

y avait

Legros, Whistlcr, Bracquemond, que suivail de loin Manel

l'A N

I

joignirent plus tard Carolus

I

\

- I,

\

des

I

Bonvin, formé depuis longtemps;

MM

l;

l'Ali

e1

s

,|,

Ribot.

auxquels

si

LUI-M ÈMB.

Duran et Vollon. Tirs divers de uature, 1res '"dépendants aussi bien entre eux qu'en face des autres; doués, charnu. d'une personnalité excessive, s'ils persistèrent, dans le cours de leur vie, à partager 1rs mêmes goûts, il ne tardèrent pas a se détacher peu a peu les mis des autres. Mais alors, ils étaienl unis par des aspirations communes, des


KANTIN-LATOUH

s

sentiments égaux il

iiisoumissio])

il

[unir quelques-uns,

et.

Dans

milieu

ii'

si

1

1:1

ini

il

I

foncièremenl

d'artistes

-r

ii

détache doucement, en une sorte de |)énombi'e cliaude

était

Il

I

nu des plus jeunes de

irenoble en LH3G,

niai-'

discrète,

el

Salons jusqu'en 1806,

élevé à Paris dès son jeune âge,

mémo temps

en

el

rue de l'Kcole-de-Médecine.

plupui'l

à

pour

jours, ses prédilections se lixèrenl

Rembrandt

aussi

lumineux

petits

jeune r'anlin

le

de llooeh

les riches

monies

W

el

\'ermeer

comme

Nuls,

t\r

ambrés

énitiens

Chardin

el

:

el

Dcll't

les

el

en

II

lui.

artiste.

:

beaux Krançais,

le

petit île

atelier de

manière

\

i\r

\

llamaud

côté de

lui.

protestation.

organisait, »

de

la

émus

la

connaître,

el

Véronèsc.

el

si

sincères,

rue des Beaux-Arts,

cette époque, cela u'avail

L'ostracisme inibécilo qui

exposai! depuis dix ans iSonviii

si

a

secret des har-

le

celte ardente jeunesse

pouvait épargner ces jeunes téméraires; nouvelles.

surtout Titien

c'était

Velasquez.

el

Thoré, on commençait

el

lidèle.

lous les autres

el

,

devail

premiers

demeura constamment

Nicolas Maas

ri

à

il

1 .

que r'antin-Lalour envoie -mi premier tableau au Salon.

naturellement, refusé.

un jeune

Dès

1rs

Imis ces maîtres, dont les copies confondues, accro-

dos ex-volos dans

is.V.i

leur

argentés qui enseignaient

disent assez les dévotions passionnées (J'esl

il

Hollandais que, grâce

de l'enveloppe,

el

atteau

chées

\

el

vie,

venait sacritier, c'était lîubens

l'ian/

el

à

là.

quotidiennement.

dire

ainsi

il

la

professoral de Leçon de Boisbaudran. La

le

Les dieux nouveaux auxquels

à

exposa aux

i|iii

apprenait de bonne heure ce chemin du Louvre que, toute sa

prendre

recul -mi instruc-

il

de peintre, nourri dans l'admiration des maîtres,

continuer

'ieter

ligui e

petite école de dessin de

à la

ces prétendus réalistes sortaient de

di'

[•"ils

l

se

alors une concurrence assez \i\r

l'aisail

i|iii

Ecolo des Beaux-Arts, sous

i'l

la

l'ombrageuse petite phalange.

de -mi père, Théodore Fantin-Latour,

tion artistique près

I

originaux,

songeuse d'Henri Kantin-Lalour.

lière el

<

par dos amitiés

i'ci île.

el

avait

l'année

il

frappé tant créa

été refusé smi

Bouvin, étail

a

le

rie

grands

m nus

ne

eux des attaches

camarade Bibot. Mais, par

plus ancien de

déjà apprécié

suivante,

enlre

rien qui étonnai

île

la

petite

troupe, qui

quelques vrais amateurs,

dan- rr qu'il appelai!

sou

atelier

rue Saint-Jacques, une exposition des premiers ouvrages de


FANTIN-LATOUH Ribot,

desquels figuraienl

près

9

envois du jeune Pantin,

les

rejetés

par

l'Institut.

Par son âge, son talenl reconnu, smi espril critique très salace malicieux qui se manifestait en des mots incisifs

H

assez

parfois cruels, Bonvin

e1

exerça d'ailleurs une certaine influence sur ses camarades plus jeunes.

Fantin-Latour n'en

pas perdu

a

Malgré ce premier échec,

souvenir.

le

ne tarda pas

il

obtenir smi admission au

a

Salon, bien qu'il eù1 toujours quelque ouvrage proscrit, ce qui lui permettait,

au fameux Salon des Refusés de 1863, de prendre fièremenl sa place, parmi

opposants que

les

l'Institut.

Mais

à partir

ce n'esi seulement

celui

Sa

il

cl

il

dans ses

favorisai!

n'a cesse

malgré

les

querelles avec

d'exposer sans interruption,

Ions les Salons,

à

1868,

avail

depuis

vie,

de L861,

en

ninnienl de la scission

camp,

gouvernement

le

sympathies qui l'appelaient dans

de ses débuts, la

des organisateurs des expositions,

le petit

s'esl

écoulée paisiblement,

tolérance revenue dans les

h

ni

désormais à

el surliuil

l'écart,

musiciens

el la

croix'. Mais, nature délicate

el

vie.

Il

ace

iiolaniineni en Angleterre, où ses

plii

a

et

à Bayreuth,

wagnériens donl

la

donnée poétique

ment ému son imagination. la ils

saillanîs

l'appelaienl

Il

la

positions de (leurs intimes

les

II

qui revivenl à l'étran-

très appréciées, grâce

réuni un certain la

nombre que

générosité de sa

représentations des

drames

l'expression musicale avaienl vive-

travail, d'observation cl

cl

modestemenl

recueillies,

i

m

à

de rêve, que

la

ses côtés, par des com-

d'artiste justemenl estimé.

été promu officier ru 1900. M"" Victoria Dubourg, aée à Paris, qui expose encore sous son n ibtenu un.' mention honorable en 1894, ri une médaille de 3' classe en 1895. I

se

compagne 2 qui, dans le rayonnement discret delà

gloire paisible du maître, s'est conquis

-•

il

ne reste plus à retenir, pour être fixé sur les

de cette existence de

da le de son mariage avec

e1

e1

quelques voyages

œuvres sonl

National Gallery est destinée un jour à recueillir de

veuve,

farouche,

el

poètes, qui partageaienl ses goûts

au peintre-graveur Edwin Edwards, qui en la

ses brevets

dans un cercle d'amis de choix, artistes et amateurs,

dans son œuvre connue dans sa ger,

mœurs

groupe, chaque jour émietté,

perdil ses allures un peu révolutionnaires. Fantin-Latour recul

médailles

l'autre

porté ses premières armes.

les incidents

sans particularités notables. Avec

officiels, ses

si

sans vouloir quitter, au

.'i

di

jeune

Bile.

Elle

a


FANTIN-LATOUR

in

Ce premier Latour

1 ,

il

fail

face,

dans

Lk

îles

œuvres

les plus

quille magicien,

nature, I.

de

tableau

la

UIIAVKL'II

sûres

les

el

La famille

/)...

figure encore

article <laus la

Hevue de

été l

\rt

dans

l'atelier

de Pantin-

candeur charmante de sa jeunesse, à l'une

EdWAHDS

II

SA

l'EMMK.

plus parfaites dues au pinceau de ce tran-

Dubourg

.

C'esl

des femmes silencieusement occupées,

Depuis que ces lignes oui

V. notri

1859

écrites,

ancien

ce et

une simple étude d'après

l'une à lire, l'autre a broder.

tableau esl entré en

moderne,

10 aoùl

191)2

la

possession

île

M. Klotz.


FAXTIN-LATOUR dans un intérieur calme

el

paisible, sous

aux ombres transparentes.

sée,

Il

timidité dans l'écriture des formes,

gaucherie, mais

c'esl

11

une lumière diffuse, égale, apai-

y a bien

là,

sans

cloute,

quelque incertitude,

déjà une vision très

quelque

quelque légère

images de

personnelle des

la

La famille Dubourg

vie, qui

ne sera plus modifiée dans l'avenir. L'artiste avail immédiatement

trouvé sa voie.

Ce qui intéresse dans ce premier ouvrage,

les

beaux Hollandais, simples souvenl par Bonvin. Mais

obscur un peu lui.

avec un sens

ému do

une assimilation particulièremenl intelligente des maîtres du passé,

la vie,

^•uiilc

c'est,

1rs

fort,

e1 il

clairs,

ne

vers lesquels Fantin a dû être

les a poinl

compris

aux tonalités un peu lourdes de

l'élève

à

travers le clair-

de

Grand

;

chez

formes, imprégnées de ce grand souvenir, s'enveloppenl dans mu'


1

FANTIN-L-ATOÛR

12

I

imière subtile, argentée, une atmosphère do'nl

été respirées smis

le ciel

de Titien

el

A côté de ces marques de dilettantisme surprend dans cette peinture dite

c<

la

tiédeur

fluidité

la

el

réaliste

délical c'esl

»,

savoureux, ce

el

el

qui demeureront ineffaçables de romantisme.

peut réclamer

la

revision de son état-civil

e1

Car Pantin

harmonie,

— ces

lui.

C'est,

pas

vrai,

une

Unis de laine vive sur

métier, les bleus du rideau, les

le

l

neutres des vêtements

un écho assourdi

de ses mail res de prédilecl

Ce genre

est

il

ensemble d'une iède

les tonalités

comme

ce

discrète, mais, voyez! cet

carnations, délicates des chairs, les blancs des linges

gnés par

tout

la

HODEI SES.

grand lyrisme passionné résonnait encore en ei

1

i|iii

exiger son rattachement à

grande famille des romantiques. Quelque chose de chantant de

musique douce

>i

d'y trouver des traces

très sensibles

1!

<

de Veronèse.

de

ii

légèrement variées dans

m

el

vibrante

du livre accompa-

du fond,

ne forme-t-il

grandes orchestrations de Delacroix,

d'après

nature,

liseuses,

brodeuses,

figures, qu'il reprend volontiers sous des la

l'un

'?

d'études

sujets,

comprenait une ou deux

îles

e1

el

première partie de

sa

carrière,

formes

aux Salons de


g

s

-

r.

?



FANTIN-LATOUR 1863, de L870, de L877, de 1881, s'étend

prement dits,

qu'il

tradition

qui

la

à

i:j

naturellement

aux portraits pro-

concevra, l'un des premiers de notre temps, en retournanl représentait les personnages dans leur milieu

dans

el

l'accomplissemenl de leurs occupations familières. Est-ce un sujet, sont-ce des portraits, ces deux jeunes l'une est assise,

même,

vert? De

livr

chevalet,

femmes donl

en visite, les yeux clairs regardanl en

tandis que l'autre, en négligé de maison, semble

l'ace,

un

comme

habillée,

femme

['Étude, celle jeune

haut dans

tout

lire

assise devanl

corps un peu en arrière, réfléchissant devanl une

le

toile

nu sur

laquelle elle s'apprête à peindre un vase de fleurs épanoui sur une table?

Ce caractère animée par

d'intimité, de recueillement, de vie coule

cours des pensées habituelles,

le

en

es),

,

de physi

nie

aussi l'un des

effet,

charmes particuliers de ces admirables portraits de figures isolées ou groupées qui semblent illuminés, dans la lumière tamisée de ces foyers paisibles, par huile

constamment par sa

nis.

f

La famille

:

côte à côte,

la

/>...

ces tableaux donl

l<>ns

au début, par

set sa belle-sœur,

fei

femme du Salon de 1878

clarté intérieure de l'âme.

la

convient de citer, entre

Il

le

les sieurs

portrai)

l'ciiin

i

Hollande.

Tue lumière

ces

nie

c

claire,

égale,

le

e1

chapeau sur

froid,

de

et

sa

Salon de

i\\\

mère, assis

la

l'unisson de cette maison à

blage savant de ions sobres

que relevé vivemenl

la

fois

et

bouton-

ordonné, propre, on

intérieurs des bons

mêmes

ni

dirait

bourgeois de

pe-l'œil, les traits

tr

pensées, sérieuses

accueillante et

un peu

riches, gris neutres

la

tête et

la

modèle gravemenl avec une netteté

tranquille, un relief saisissant, sans violence

ces figures unies par un courant de

francs,

plus lard

belle-sœur du peintre, l'une debout au second

la

peu huguenot,

comme

du graveur Edwin Edwards

(Dubourg), groupanl près du père

nant ses gants. C'est un intérieur assez un

l'artiste,

modèles sonl

ou bien encore celle composition

L875),

plan derrière eux, l'autre prête à sortir,

de

les

noie jaune d'un

cl

sévère.

délicats,

gani ou

ajoute à l'éloquence expressive de celle toile qui,

ci

l'or

de

câlines, à

Un assem-

beaux noirs d'un cadre,

un jour, trouvera sa

place au Louvre. •I

P as '''

!|

i

dil

lui 'lui

que Fantin-Latour

s'en plaindra.

était

un dérivé du romantisme. Ce

Nature exaltée au fond, bien que coule

il

besoin non poinl seulemcnl de s'animer au spectacle attachait de

n'es)

avail la

vie


FANTIN-LATOUR

l'i

:rets qu'il dos êtres et des choses, mais aussi de chercher, dans ces êtres c s'appliquail à faire saillir clans la palpitation de l'air e1 de la lumière, ce

eux de noble, de créateur, de génial, de divin. Ce réaliste du temps jadis doit sembler aux jeunes d'aujourd'hui bien romantique, avec te parle plus que dans les romances et toutes ces vieilles rengaines donl mi

il

avail en

\

Autour (Apparlienl

Boisseau

Adolphe

foules

piano

amillo Benoit

Jullien).

E<l

I

M

v

Lasi

s. *

i

I

il

\i

el

Amédée Pigeon.

si dis ir.

loin

éprouve, dans

d'enthousiasme

hommage

incenl d'Indy.

Cliabrier

;ill\i|llel|es île

di

M. Adolphe

Jiiilien.

E

e|

i

.1

:

I

Car du le

il

le

col

en

;|

ii

le eliei H'e.

espril

bruit,

sauvage

redoutanl

le

delà el

Ileaille.

de

la

ombrageux, qui

succès plus

que

I

du

\il

d'admiration. Aussi

hommage aux

maîtres donl

toute il

sa

le.

à

l'oubli

secrel de sa vie intérieure, un besoin ardent

el

i

vie est-elle

Génie

l'écarl

des

peut-être,

el

continuel

un

perpétuel

se di1 l'humble disciple.

aux grands charmeurs, poètes ou musiciens, qui oui

il II

I

mage

nourri sa pensi

I


FAN T IN -L AT OU R donné

l'essor

l'amitié.

Il

à

son rêve,

hommage aux

15

sentiments de

la

famille

ne paraisse vouloir remercier de s'associer à notre vie par

qu'il

cl

de

n'est pas jusqu'à ces chères petites choses divines, les Heurs,

les consolations qu'elles

nous donnent.

premier acte de piété accompli par

le

W Hommage

les joies ri

a Delacroix 1864) esl

le

disciple reconnaissant.

Un atelier aux Bationolles. Scholderer.

Renoir.

Malle t.

Pour bien

c

prendre

le

E. /"In.

Zacharic Astruc.

caractère de cet!

uvre

E. Mailre. Basile,

el

cl.

Monet.

de cette sorte

il'

1

compositions groupées qui se rattachenl par un côté à ses études sur nature, mais les unes, qui affîrmenl une réelle significati >rale, les autres, qui pi'

' 1

toire,

'iil.lmii

an moins, un certain intérêt spécial de psychologie et d'his-

faudrail voir

il

dans

l'atelier

du peintre

la

suite d'esquisses qui mil

précédé ses premiers tableaux, nu y verrait le la toi ment de la pensée de auteur r arriver a la représentation, sons des formes concrètes, a côté I

|


FANTIN-LATOUH

16

de figures de

vie actuelle,

la

mélange de l'abstraction goriques adaptées les

grands

e1

à la vie

idéalistes,

de sentiments ou d'idées qui

de

réalité, cette tentative

la

moderne,

depuis

les

esl

s'y rattachent.

Ce

de conceptions allé-

une préoccupation qui

a

hanté huis

décorateurs de uns édifices jusqu'aux gra-

veurs de nos médailles. G'étail ce qu'Ingres avail résolu, d'une façon très

simple

cl

très

impressionnante, dans son Cherubini;

La

île

Lyonl.

Courbel lui-même avail cherché à sa manière dans

sait)

lui.

Y Allégorie réelle, si

aussi ce que

Lectuke

(Musée

ans plus

c'étail

romantique

l'influence de son milieu, n'osa point, en

turer a ces associations d'être concrets

cl

appelé, dix

e qu'il avail

i

qu'il fui resté, Fantin, subiss<

n

i

premier lableau, s'aven-

de figures irréelles.

Il

avail essayé

maintes combinaisons dans un genre d'apothéoses qui rappelai! h 's

couronnements sur

mais peu après,

s

la

scène, aux anniversaires de uns grands classiques,

appuyanl étroitemenl sur

vaillants portraitistes de gildes

de Van

iler

IleUi.

ei

par trop

el

le

souvenir

de corporations,

surtoul de l'ian/. liais dnnl

îles

à l'instar il

Hollandais, des

de Rembrandt,

avail vu, a

Paris, une


FANTIN-LATOUR par

<'<>|)ii'

il

belge

peintre

le

Dubois,

17

qui l'avail

conçul ce premier tableau avec des éléments

particulièrement

exclusivements

frappé,

réels,

en

groupanl autour du portrail de Delacroix quelques-uns de ses principaux disciples ou admirateurs, donl certains, à la vérité, el

Le Toast, du Salon de

tels

que Baudelaire

1865, qui réunissail autour d'une table les

rades habituels de Fantin la

Champfleury, -- furent très étonnés de se trouver ensemble.

el

peintre

le

lui-même montrant

cama-

figure de

la

Vérité, s'aventurail un instant dans des prétentions encore plus allégori-

ques

même

et

de signification combative. Mais

ces tendances de l'œuvre qu'il

l'artiste fui

d'hommage, de consécration, auquel désormais

à

mécontent de

détruisit.

la

Ce genre de compositions groupées, perdant peu se limita

si

un rôle plus

il

à

peu ce caractère

cherchera bientôt une autre forme,

étroil

el

plus sûr

représentation de

<lr

personnages contemporains, sympathiquemenl réunis en raison d'une communauté de goûts mi de travaux. C'est l'espril dans lequel on1 été entrepris les trois

autres ouvrages de ce genre qui se répartissenl entre 1rs années

1870, 1872 e1

1885

L'atelier

:

aux

Batignolles, Coin de table

el

Autour du

/iif/ni>.

Le premier de ces ouvrages

Luxembourg, où mérite dans à côté

l'a ri

il

a

contribué à

de son temps.

Il

a fait lui

connaître

donner, près

réunit, autour de

tardivement Fantin au iln

public,

la

place qu'il

Manei occupé à peindre,

de quelques amis dont quelques-uns se retrouvent partout,

M. E. Maître

<>u

des impressionnistes,

doue encore,

tels

que

M. Zacharie Astruc, 1rs principaux fondateurs du groupe Cl.

Monet, A. Renoir

à cette date,

dans

commémoration. La gravité de

la

la

et

pensée de scène,

leur défenseur Zola. l'artiste,

la

belle

vraie toile de musée, contribuent sans doute à

lui

11

subsiste

un reste de souri de

tenue,

le

style de cette

donner encore

accent

ce1

un peu solennel. Ici,

maintenant,

c'est

vers, causant, fumant, un

autour d'une table à demi desservie,

groupe de littérateurs assemblés dans un

manifestement pittoresque, bien que toujours avec s'adresser à des

i

lisant

lèles qui aient

la

des

Iml plus

préoccupation

de

une signification intelligente.il y avait

bien pourtanl quelque arbitraire quanl au choix des personnages, car ce ne l'ut

pas sans difficultés que

est

marquée

à droite

la

toile lui

terminée,

el

la

trace des protestations

par une grande touffe d'hortensias, qui occupe

la 3

place


FANTIN-LATOUR

18

d'un absenl volontaire. C'esl enfin, autour piano, les

d'Emmanuel Chabrier,

assis au

figures attentives de musiciens, de critiques ou d'amateurs,

petit cercle \va

le

çnérien dans lequel Fantin aime à s'imprégner d'émanations

musicales.

En

1864,

même

la

a

:e

que

Cm n André Raimbaud.

Paul Verlaine.

I

V

Hommage

h

F.

i

i.ii

\

Léon Valade.

Izfar Bonnier.

E.

E. Blémont.

J.

à Delacroix^ Fantin-Latour

<1

Hervilly.

l'ellclan

i:

1,'horlensia représente

Aieard.

que

exposail une Scène du Tannliaiiser

morte. Dès

les

quatre murs de

débuts de s;i

maison

-c limitera entre ces

rêve;

il

-;i

;

il

;

en 1866, apparaîl

carrière artistique,

il

.l.i

>;i

.i

1

1

occupci

premi

const misai

I

la

pîace

Uberl Méral

iv

]

nature

donc

les

n'en devait plus sortir. Toute sa vie, en effet,

formes déterminées de

sa

conception de

la

vie e1

du

v satisfera pleinement ses besoins, en apparence contradictoires,

d'observation

et

d'imagination. Cependant ces deux modes de sa pensée ne

se développent pas d'une façon parallèle

:

c'est ainsi

que

-i

dans

la

première


fi»

-a

Ô

23


B

FANT IN-L AT OU

20

partie de sa carrière,

timidemenl

loin

animé de scrupules exagérés,

des apparences précises de

au contraire, sûr de

lui,

la vie,

dans

Liseuse

il

la

deuxième

partie,

v>^ dessin)

(MusOe du Luxembourg dou Charles tiayciu

indépendance,

n'ose s'aventurer que

en possession de ses moyens, ayanl conquis sa

l

pleine

il

se

laisse

.

plus volontiers

entraîner dans l'Ëden

fortuné des songes romantiques. (j'iiVsl qu'au limil de Irrizc ans, en IS77, qu'il reprend la tradition de ses inspirations portraits, ses

sujets

vvagnérienues. A

partir

de ce moment, ses études,

ses

compositions groupées, sont constamment accompagnés de

mythiques ou

allégi iriques,

pour céder,

a.

la lin.

presque exclusivement


r



FANTIN-LATOUH l;i

place à ces derniers. Et, -

unique

— de

!

même

curieux spectacle que nous offre une œuvre

qu'au début, l'imagination, disciplinée, fortemenl con-

tenue, perce à travers l'examen attentif de

poésie profonde la

e1

toutes

l'étude maintiennent ces cl

dans

donnanl

la vie,

je ne suis quelle

mystérieuse à ces figures concrètes qui se meuvenl dans

môme

de

réalité,

.il

les

lentes acquisitions de l'observation

images vaporeuses de

féerie

dans

la

de

ei

vraisemblance

vie

la

Ses compositions, d'ordre purement Imaginatif, bien que liées entre elles par les liens d'une étroite parenté, se rapportent à des conceptions un peu diverses.

Ce sonl

daim ni des

toul

empruntés aux œuvres des célèbres

sujets

musiciens contemporains. Vivemenl ému, dès l'origine, par tions chevaleresques

avec un nouvel enthousiasme, lorsqu'il entendit pour Bayreuth,

I

)ès lors apparaissent

dans son œuvre,

pastel, soil surioui en lithographie, car

main impatiente, ces tendres

à sa

chaque instanl sur

grandes créa-

la

pinceau

hop

lenl

le

papier les rêves continus de son cerl'air

fatal

Hanilei de Delacroix, en face de Vénus, essayant ses séductions; ou

Wotan, vêtu de son manteau de voyageur, près de qui la

en

si iil

aujourd'hui

veau. (Test Tannhaûser, assis, dans son costume romantique, avec d'un

à

une date décisive

en peinture,

soil est

lois,

vibrantes improvisations, qui Qxent a

e1

ou sur

toile

le

s'exalta

première

la

tétralogie de VAtincau <lu Niebclung. G'esl

la

dans sa vie

les

ou mythologiques de Wagner, son imagination

blanche silhouette d'Erda

;

enfin les

lil

les

mouvements onduleux autour du rocher

du Rhin, qui entre-croisenl leurs

qui garde l'or sacre. C'esl encore

celle inoubliable finale du Rheingold, où. sous

Donner, un

brillanl

Frika, de Froh

burg

cl

Et

ci

triste,

Berlioz,

n'esl point

le

coup de marteau du dieu

arc-en-ciel conduit les couples divins de

Wotan

de

cl

de l'adorable Fréïa, source de l'éternelle jeunesse, jusqu'au

allier, tandis

douce

s'élève, de l'abîme,

que se lamentent, au

les filles e1

du

Brahms,

fleuve, cl

loin,

laissé voler leur trésor.

qui oui

Schumann,

dans une plainte infiniment

cl

même

Rossini,

car Fantin

un esprit exclusif, peuplent son imagination des fantômes char-

meurs de leurs créations graves, tendres, mystérieuses ou tragiques. A vérité,

ce ne sont

pas des traductions

littérales

gardé de ces dangereuses transpositions

de ces

maîtres.

la

Fantin

ce sont uniquement, pour

lui.

de grands théines généraux qui revêtent, sous une symbolique nouvelle,

les

s'est

éternelles passions

île

l'humanité.

Il

;

ne tient

même

pas à renouveler les


FANTIX-LATOUH accessoires f-uraunés érudition n pas.

Il

n

de panthéis çaise

dans

.

du

I

complication

clés passés, transportait sur les

si

trumeaux des Trianons,

et

lui

une nouvelle édith

cœur.

de Didcn, de Rinaldo

hommes

et

ou

i|i

ilii

u

des querelles

(

u\. y sont

d'Armide, de Siegmund

en arrive, un jour, jusqu'à dédaigner

mvthologies ou de légendes septentrionales,

le la

et a

même

el

éternel

les

et

et

l'Amour,

Imil

il

un

désormais sis toiles

ei

et

de

mêmes

de Sieglinde,

duo d'amour.

nouveauté de ces sujets de retourner franchement aux

U éducation

monde de baigneuses

ni

d'Astarté,

vieux motifs du passé, aux grâces démodées des divinités païennes,

acclimatées chez nous. L'Amour désarmé,

et îles

ne se piquent

i

s'agisse de Manfred

>u'il

(

d'Eisa, c'est toujours, partout,

et

accent

opéras de Lulli ou de Gluck. Les discordes

les héros,

même

ilu

forl

et

dans ses compositions,

et,

e,

de variété,

ni

de Lohengrin Il

les

tentent

grâce fran-

thèmes chevaleresques de

les

son

;

le

l'Arioste

alhalla soûl pour

humains palpitant el

Wagner

la

(lymj

'

bibelots ne

sauvage qu'eût trouvé un Bœcklin, mais avec les

\\

passions de

les

el

le

du Tasse, que célébraienl

d'Enée

ou au théâtre d'autrefois

l'arl

avec

près des pastorales enrubannées,

les luttes

à

oripeaux

les

:

pas traité 1rs dieux germaniques de

ii

i|im

emprunte

(ju'il

pas compliquée

si

>

de l'Amour,

si

bien

Vénus

de chasseresses, peuplent

ses estampes, prétextes à de

molles

el

délicates

nudités éclairées dans un doux clair-obscur corrégïen, qui éveillent confusénienl

le

souvenir

Yéronèse jusqu'à

lointain

des

grands enchanteurs d'autrefois,

depuis

\\ al teau.

C'est à ce genre héroïque

el

mythologique que

se rattachent

certaines

compositions de Fantin. qui pourraienl se grouper sous celle rubrique: ///

memoriam.

d retourne, siui

I

ici

.ibéré, en effet,

des préjugés du milieu réaliste de sa jeunesse,

encore, franchement à

la

tradition classique pour reprendre

vieux llieme favori de l'allégorie sur des sujets contemporains. Renou-

velées uniquement

par

la

magie subtile d'un clair-obscur mystérieux

musique insinuante de leurs harmonies colorées, de graves ligures qui veillent, loin, L'Inspiration,

ici,

sur

le

poète

el

le

et

el la

songeuses

musicien, ou qui s'appellent, (dus

La Gloire ou L'Immortalité, disposent, sous

les cvprès

symboliques, autour du buste de Wagner, de Berlioz, de Schumann ou de

Brahms, du

cippe

de

Delacroix,

de Stendhal

bouquets, des palmes ou des guirlandes, extase ou une tendre inélanci die.

le

ou de Victor Hugo, des

regard perdu dans une douce


FANTIN-LATOUR Tous ces personnages surnaturels vivenl

BllODEUSE (Musée

ilu

(

23

el

respirenl ilmis un

DES S IN)

Luxembourg).

de féerie, d'Eldorado ou de Gvthère, imprécis, confus qui les

accompagne

ol

les

monde

enveloppe

à

l'égal

d'une

comme dans véritable

le

rêve,

harmonie


FANTIN-LATOUR musicale savammenl

moins lanl

ti

nature

»

orchestrée. Rien n'esl

que ses paysages,

plus séduisanl

ihms ce temps où

car,

d'hommages, Fantin, en bon misanthrope,

préféré

a

n'esl

rien

e1

nature

la

reçu

a

œuvres

les

hommes el a voulu rester réfractaire à ses philtres les plus charmeurs. affecte même un mépris profond du paysagiste proprement dit. Mais. comme l'homme es1 formé de contradictions, ce peintre imaginatif, qui vit

drs Il

dans

l'allégorie

ei le

rêve, a été l'un des voyants les plus sincères

émus de l'humanité contemporaine. De même, organisateur d'apothéoses,

dédaigneux de

ce décorateur de féeries, ce!

la

nature

essences des arbres, des vraisemblances de l'heure, plateur

le

plus attentif,

sur la pulpe fragile

divine des fleurs.

e1

(levant cette chair tissée

parenl

et

des

s'esl

dans

animé du corps de

la

s'esl attendri

Il

comme

lumière,

la

femme. Dans

profondeur légère de leurs fonds gris;

contem-

le

secret de

le

des

terrains,

montré

plus consciencieux pour saisir

le

plus

el les

la

vie

respectueusement

devant

le

marbre trans-

leur tiède atmosphère, sur

la

glorieusement épanouies,

les roses

les dahlias orgueilleux, les œillets lascifs, les chrysanthènes échevelés, les

tulipes sonores

aux éclats métalliques

ambrés, luisants ou veloutés, végétative, sous

de leur

âme

la

e1

les

s'animent

lu

-aux fruits d'or

e1

de pourpre,

doucement d'une profonde

vie

caresse de ce clair-obscur apaisé qui semble l'émanation

mystérieuse.

Je ne m'attarderai pas

ici

procédés de sa

sur sa technique, sur les

peinture, modelée par petites touches vibrantes,

un certain aspect gratiné, formé

et

qui

prend, plus tard,

d'épaisseurs, de stries régulières,

dont les

rugosités accrochent des frottis légers de pâte sèche. Je reviendrai plus loin sur son seule,

I

une étude spéciale. Qu'importe,

du laboratoire, toute c'est

œuvre ithographique qui réclame,

le

la

résultai. C'est

savant qu'il

ait

été

cuisi le

le

cas. surtout

dans son

d'ailleurs,

l'office

art, a su

il

!

pour

Ce qui nous intéresse, en

lorsqu'il

s'agil

et

les

âmes

n'a

si

ou été moins un virtuose

e1

un prati-

m Ire

et

sauvage,

aime que

d'élite, et qu'il n'a peint

vérité,

d'un peintre qui,

t

cien qu'un créateur et un poêle. Car, dans sa nature fière,

on peut dire que Fantin

à elle

nous, tout le travail

que

les

grandes idées,

les êtres et les

le

les

choses

belles formes qu'il a

aimés.


-



FANTIN-LATOUR

25

BIBLIOGRAPHIE

— Le Monde moderne, décembre 1895. — L'Estampe l'Affiche, 5 février, 15 mars 1898. Fantin-Latour. — Revue populaire des Beaux-Arts, 28 janvier 1899. lu lithographie Fantin-Latour. — Extrait de Hédiard, Les Maîtres

Arsène Alexandre. Fantin-Latour.

Raymond Bouyer, Raymond Bouyer, Germain I

Artiste,

Fantin-Latour.

et

île

:

L892.

Germain Hédiard, Les Lithographies nouvelles de Fantin-Latour. — Sagot, 1K99. Gustav Gluck, Fantin-Latour, Die Graphischen Kûnste, (xxi, 1897-1898, Ileft. I). — Publié à pari dans Die franzœsische Lithographie, der Gegenivart uni/ ihre Meister, par Léonce Bénédite el Gustav Gluck, Vienne, 1897. Léonce Bénédite, Fantin-Latour. — Revue de l'Art ancien et moderne. Il) janvier 1899. C'est l'étude qui est reprise

ici.

Léonce Bénédite, /." Lithographie originale, à l'occasion de l'exposition des lithographies de Fantin-Latour au musée du Luxembourg. -- Revue de l'Art ancien et moderne, 10 décembre 1899. Léonce Bénédite, Fantin-Latour. Catalogne des lithographies originales de Henri Fantin-Latour, exposées au Musée national du Luxembourg, juin 1899. avec nue introduction sur la gravure au Luxembourg, une étude el une unie sur les lithographies du maître,

el

accompagné d'une lithographie

lu

aoûl 1902.

— Paris. Motteroz, 1899. — Revue de l'Art ancien moderne,

originale,

Léonce Bénédite, Un tableau de Fantin-Latour.

el


OUVRAGES DE FANTIN-LATOUR CONSERVÉS DANS LES MUSÉES

MUSÉE NATIONAL DU LUXEMBOURG PE I N T

Un

aux

Atelier

l

I!

ES

Batignolles. Haut.. 2 m. 05; larg.,

1

m.

71.

(Salon de

L870; acquis par l'Etat. Entré en 1892.)

La Nuit. Haut., 63 l'État.

(Salon de

cent.; larg., 77 cent.

1897; acquis par

Entré en L897.)

Œillets. Haut.. 22 cent.; larg.,

Don Charles llayem.

27 cent.

(Entré

en 1898.)

Un

Atelier

aux

Batignolles. Haut., 29 cent.: larg.. 39 cent. Esquisse;

l'une îles premières pensées de cette composition.

Donné par M. Fantin-

Latour en L899. Pèches

raisins. Haut., 22 cent.; larg., 18 cent. Petite étude, acquise

et

de M. E. Dubreuil en 1901, avec l'album dont

est

il

question plus bas.

PASTEL Les Filles

du Rhin. Scène première du Rheingold. (Salon de 1877

Exposition universelle de L889.) Le tableau sur

au Salon de ISSS.

la

le

même

sujet a été

et

exposé

lithographie au Salon de 1878. Exposé à l'exposition

de lithographies de Fantin-Latour au musée du Luxembourg, en 1899.

Donné par

l'auteur à ce

musée

à la suite de cette exposition.

DESSINS Liseuse.

De

Salon de 1859. Haut., 36 cent.; Brodeuse. De larg.,

le cent.

Étude pour

trois quarts à droite.

larg., 2«l cent.

profil à droite.

Signé

et

la

Lecture refusée au

Don Charles llayem,

1899.

daté de 1860. Haut., 185 millim.;

Acquis de M. E. Dubreuil, 1901. Provient d'un album ayant

appartenu à feu Portrait de

<

lharles

(

l'auteur

luisin.

par

lui-inèiiie.

la tète

seule, vue de

l'ace.

Haut.,


Il

C

R É PI

sir LE

m

s

I)l

KU

J[

.



FANTIN-LATOUR 142 millim.

;

L20 millim. Signé et daté

larg.,

M. E. Dubreuil, 1901. Provient du

même

Portrait de l'auteur par lui-même.

quarts 182

du

à

droite;

occupé à

esl

il

millim.; larg., 145 millim.

même

:

29

13 octobre 1860. Acquis de

album.

A mi-corps, de

dessiner. Signé

l'ace, //.

:

un peu de Fantin.

trois

Haut.,

Acquis de M. E. Dubreuil, 1901. Provienl

album.

Brodeuses. Esquisse à l'aquarelle gommée. 215 millim. Signé

et

daté

:

Ferrie/- 56,

M. E. Dubreuil, en 1901. Provient du

Haut.,

15 cent.

;

larg.,

Henri Fantin-Latour. Acquis de

même

album.

Personnage en costume Renaissance, assis au pied d'un bouquet d'arbres, au bord d'un lac, au soleil couchant. Aquarelle

Haut.. 16 cent.; larg., 23 cent. Signé

el

daté

Avril 55,

:

Acquis de M. E. Dubreuil, en L901. Provient du

gommée

même

et

gouache.

Fantin-Latour.

album.

GRAVURES ET LITHOGRAPHIES La presque totalité de son enivre lithographique, donné par l'auteur. Un morceau de Schumann (Edwin Edwards et sa femme faisant de la musique). Eau-forte.

MUSÉE DE LA VILLE DE PARIS Hélène. Sujet emprunté au deuxième Faust de Gœthe. (Salon de 1S ,)2. (

D'après

la

lithographie de l'auteur exposée au Salon de 1890.

Tentation de saint Antoine, peinture.

Salon de 1897.)

MUSÉE D'ALENÇON Nature morte, peinture. Don de Poulet-Malassis.

MUSÉE D'AMIENS Deux

baigneuses, peinture.

MUSÉE DE DOUAI Fruits, peinture.

Don de M.

Tesse.

MUSÉE DE GRENOBLE L'Anniversaire, peinture. (Salon de 1876.) Tentation, peinture. (Exposition universelle de

ISS'.l.:

Portrait de l'auteur, peinture. (Refusé au Salon de 1859.)

Plusieurs lithographies.


TAXTIX-LATOUR

30

MUSEE DE LYON /.(/

Lecture

Salon de 1877.' (Reproduil dans

présente plaquette.'

la

MUSÉE DE PAU Le Rêve du poète. (Salon de 1884. Exposition universelle de 1880.)

Exposé alors sons

le titre

Nuit de printemps.

:

d'une lithographie exécutée en L883

n"

'i7.

Exécuté d'après

Hédiard

le

motif

.

Salon de 1891.)

Danses, peinture.

MUSÉE

H

II

REIMS

Toilette, peinture.

Jugement de

Pc/ris,

peinture.

MUSÉE DE ROUEN Série de lithographies.

MUSÉE DE TOULON Don de M. Fioupon.

Plusieurs esquisses.

MUSÉE D'ANVERS en

exécuté

Portrait de l'auteur,

1858,

pour

la

série

d'artistes.

MUSÉE DE BRUXELLES La Leçon de

dessin. Acquis au Salon de

MOKE

Gand en

1899.

DE BERLIN

Portrait de M""' Fantin-Latour.

Salon de L883.

MUSÉE DE HAMBOURG (

lolleci ion

de lithographies.

NTATIONA /•'leurs,

I.

GA LLERY, DE

Ll

>NDRES

peinture. \l

Fleurs, peinture.

l

SÉE DE M ANC H ESTER

des Portraits


FANTIN-LATOUH

31

MUSÉE DE BELFAST (IRLANDE) Grande copie des Noces

Cana, d'après Véronèse, exécutée en L867.

</e

MUSEE DES OFFICES, A FLORENCE Portrait de l'auteur, peinture. (Exposition nationale de 1883.)

LISTE DES

OUVRAGES DE FANTIN-LATOUR

QUI ONT ÉTÉ EXPOSES AUX SALONS ANNUELS OU AUX EXPOSITIONS

UNIVERSELLES

PEINTURES, DESSINS ET PASTELS Salon de

1859.

tire, l'autre

dans

er 1

envoi, entièrement refusé

Deux jeunes femmes

occupées, l'une u

présenl ouvrage.)

lr

Portrait de l'auteur.

La sœur df Fantin

Salon de

:

à broder, étude d'après nature. Appartient à M. Klotz. (Reproduit

1861.

(Musée de Grenoble.) étude.

lisant,

Etude d'après nature.

Portrait du peintre anglais Ridley, étude d après nature. Portrait de l'auteur, étude d'après nature.

Salon de

1863.

Lu Lecture. Appartient à M. H. Van Cutsem, de Bruxelles.

Salon des Refusés,

1863.

Féerie.

(Réexposé à

L'Exposition

centennale de

l'Arl

français, en 1900.) Appartient à M. Haviland. Portrait de l'auteur.

Salon de

1864.

Hommage

à Delacroix.

(Réexposé

à

l'Exposition centennale de l'Arl

français, en 1889.) Appartient à M. Moreau-Nélaton.

Scène du Tann/iauser.

SALON DE

1805.

Salon de

1866.

— —

Le Toast. (Tableau détruil par laideur.) Portrait de

femme

,

étude. (Détruit.)

Nature morte.

Salon de

1867.

Portrait de

M. Edouard Manet. (Réexposé à l'Exposition centen-

nale de l'Arl français, en 1889.) Appartient à M. Durand-Ruel. Portrait de l'auteur, étude.

Salon de

lues.

Salon de

1869.

Salon de

187o.

en

Un

— — —

1889.)

Atelier

Néant. /.'•

Lever. (Détruit.)

Lu Lecture. (Réexposé

Appartienl

aux

a

à

l'Exposition centennale de l'Arl français.

M. Haviland.

Batignolles. (Musée national

du Luxembourg.)


7

FANTIN-LATOUR

32

Salon de

1872.

ni

Salon de

Coin de table. (Réexposé à l'Exposition centennale de l'Art français,

Appartient à M. Emile Blémont.

1900.)

1873.

M**

Portrait de

Fanlin-Latour.

Coin de table, étude de nature morte pour

Salon de

1874.

Salon de

1875,

— —

exposé au Salon précédent.

le sujet

Fleurs et objets divers. Portrait de M'i* E. Cro<\e.

M""

E. /'... (le graveur anglais Edwin Edwards et sa femme). (Réexposé à l'Exposition centennàje. de l'Art français, en 1889.) Appartient à Mrs Edwards el légué par elle, pour figurer après sa mort, à la National lallery de Londres.

Portraits

M.

<lc

et

1

i

Sali

in

de 1870.

Fleurs.

Au muser de Grenoble. (Le même

L'Anniversaire. ii"

Salon de

7

exposé au

a catalogue Hédïard, et

il

1877.

— Lecture, peinture.

Sali

m

sujet

de

traité

en lithographie,

1877.)

Musée de Lyon. (Reproduit dans le présent ouvrage.)

Portrait de M""' Fantin-Latour, peinture.

Souvenir île

Bayreuth (scène

//<

Scène finale de

Salon de

la

1878.

Walkure

«

Rheingold). Réexposé à l'Exposition universelle

I"' ilu

(Musée national du Luxembourg.)

1889. Pastel.

pastel. (Détruit.)

».

La Famille Dubourg

lia

famille de M""'

(Réexposé a l'Exposition centennale

île l'Art

Fantin-Latour), peinture.

français, en 1900.) Appartient à

M. Fantin-Latour. Rinaldo, de

Duo des

«

Brahms,

-I.

Troyens

».

pastel.

pastel.

— Néant. — Portrait [La leçon de dessin, — Scène finale Rheingold,

Exposition universelle de

Salon de Salon de

1879. 1880.

I

s

h

.

ilu

<lu

universelle

île

Portrait de .!/"

/..

musée

île

Bruxelles), peinture.

peinture. (Réexposé à

l'Exposition

1889.)

Riesener (aujourd'hui M""' Léouzon-Leduc), peinture.

lu Musique, pastel.

Salon de

1881.

Portrait de

lu Una/riin\ peinture. Appartient

M'k E.-C.

à

M

,,1C

Esnault-Pelterie.

peinture.

<'....

Une mélodie de Schumann,

pastel.

Tentation, pastel.

Salon dk

\v,xi.

Portrait de

Portrait de M""'

/..

Portrait, élude,

Salon de

1883.

pastel.

H

.

Lerolle, peinture.

(Réexposé à l'Exposition nationale de

Portrait de

-

Mm*

M. ... peinture.

M™*

lus:».)

Fantin-Latour, peinture. (Musée de Berlin.)

Frontispice, pastel.

+

L'Aurore, pastel.

Exposition nationale de 1883

Musée des Portrait de

M

(

lle

Salon triennal).

--

Portrait de

rameur, peinture.

dliees. à Florence.)

Dubourg (belle -sœur de M. Fantin-Latour), étude au 1882.) Appartient à M. Roger-Marx.

(Exposé au Salon de

pastel.




FANTIN-L \TiU Salon de

(Musée

1889.)

île

Pau,

siiiis le Litre

L'Anniversaire,

M.

II.

van Culsem,

à

l'Exposition

la

1885.

Salon de

1886.

— —

Amour du

eentennale

de

l'Arl

français

et /es- Filles

1887.

du Rhin, pastel. Appartienl

l'tirts,

lien. 1889.)

Adolphe

M. G. Vian.

à

pastel.

M"«

Portrait de

M

.lui

M.... peinture.

!..

Le Jugement de

Portrait de

piano, peinture. Appartient à M. Ad.

Tannhauser, peinture. (Réexposé à l'Exposition universelle de

M.

Portrait de

Salon de

Bruxelles.

à

Baigneuse, pastel.

Salon de

Siegfried

à

M mo Esnault-Pelterie.

Appartienl à

1889).

Sarah

pastel.

universelle

Rêve de poète.)

:

(Réexposé

L'Etude, peinture. Appartienl

eu

peinture. (Réexposé à l'Exposition

Nuit de printemps,

Ikk'i.

de

i:

C.

Dubourg, peinture.

Jullien, peinture.

Ariane abandonnée, pastel. L'Aurore

Salon de

et

lu Nuit, pastel.

issu.

I.n

(Réexposé

L'Or du Rhin, peinture. Appartienl Béatrice

à l'Exposition universelle

M

à

1889.)

Esnault-Pelterie.

musée du Luxembourg

Bénédict, pastel. (Exposé au

et

de

Damnation de Faust, peinture. ù

l'occasion de

l'Exposition îles lithographies du maître. 1899.)

Danses, pastel.

Salon de

1889.

Portrait de

Immortalité, peinture.

M

('.

H....

peinture.

Songe, pastel.

Exposition universelle de

1889.

(Exposition décennale.

I

Scène finale du Rhein-

gold, peinture. (Salon de 1880.)

Nuit

ilr

printemps, peinture. (Salon de 1884.) (Musée de Pau

Tannhauser, peinture. iSidou de

Tentation, peinture. (Musée de Grenoble.

I

du Rhin, peinture. pastel, (Salon de 1887.)

Siegfried

el les Filles

L'Aurore

et la

Nuit,

I

issii.l

EXPOSITION CENTENNALE DE l'Art FRANÇAIS,

1889.

Hommage

Delacroix, peinture.

il

(Salon de 1864.) Appartient à M. Morcau-Nélaton. Portrait de

M.

et

M""'

Edwin Edwards, peinture.

(Sa!

le

1875.)

Portrait de Manet, peinture. (Salon de 1867.) Appartienl à M.

La Lecture, peinture. (Salon de

1870.)

L'Anniversaire de Berlioz, pastel. |S;ilmi de

L'Or du Rhin, pastel. (Salon de

Salon de

1890.

Portrait de

Portrait de M""' L.

Le Jugement

Salon de A// /

a

1891.

<!<•

<'.....

M^e

1877.) S.

éritê,

is'ii.)

(Musée national du Luxembourg.)

>'....

peinture.

peinture.

Paris, pastel.

Danses, peinture. (Musée de Pau.)

Tentation de saint Antoine, peinture, I

pastel.

Durand-Ruel.

Appartient à M. Haviland.


.

FANTIN-LATOUR

34

Salon de

Hélène, peinture. (Musée de la ville de Paris.) 1892. Prélude de Lohengrin, peinture. Appartient à M. Haviland.

Evocation, pastel.

Le Bain, pastel.

Salon de

1893.

Songe, peinture.

Parsifal, peinture. Appartient à M. Haviland.

[.Amour désarmé, pastel. Baigneuses, pastel.

Salon de

1804.

L'Aurore, peinture.

Les Troyens à Carthage, peinture. Appartient à M. Haviland.

Musique

ri

Poésie, pastel

Promenade, pastel.

Salon de

1895.

Baigneuses, peinture.

Vision, peinture.

Lu

Nuit, pastel.

Salon de 1896. Vénus

et 1rs

Lu

Toilette,

peinture.

amours, peinture.

Inspiration, dessin.

Ondine, pastel.

/." Nuit, peinture. (Musée national du Luxembourg.) Salon de 1897. Lu Tentation de saint Antoine, peinture. (Musée de la ville de Paris.)

Salon de 1898. Le Lever, peinture. Andromède, peinture. Salon de

1899.

Ondine, peinture.

Baigneuses, peinture.

Salon de EXPOS] [TON

1900. I

Néant.

NIVERSELLE DE

Exposition décennale.

1900

:

Néant.

Exposition centennale de l'Art français. -- Féerie, peinture. (Exposition des lîel'usés, 1863.1 Appartient a M. Haviland. Coin de table, peinture. ISalon de ist^.i Appartienl a M. Emile Blémont. La famille Dubourg, peinture. (Salon de 1878.) Appartient a M. Fantin-Latour. Lu Brodeuse, peinture. (Salon de 1881.) Appartient a M mo Esnault-Pelterie. Portrait de l'artiste l.fi

par lui-même. (Salon de

1861.)

Appartient a M. Viau.

Tapisserie, esquisse, peinture. Appartient a M. Haviland.

L'Anniversaire. (Salon de 1884.) Appartient

Siegfried et les Filles du Rhin. (Salon de

Salon de

1901.

Néant.

Salon de

1902.

Néant.

l

ss

M

a ". .

i

Esnault-Pelterie.

Appartienl

à M.

Viau.


LES LITHOGRAPHIES DE FANTIN-LATOUR

Au mois de

juin L899, le

musée du Luxembourg, continuant

de

la série

ornait sa petite ses expositions des principaux maîtres des arts graphiques,

bien connue aujourd'hui du public, de l'ensemble des lithographies car, bien de Fantin-Latour. C'était à ce moment-là une véritable nouveauté, depuis vingt ans cet artiste n'eût guère manqué de Salons, aussi bien salle,

que

r ,,inine

lithographe que

comme

peintre; bien que, déjà, un certain

nombre

ces belles de grands musées étrangers eussent pris à cœur de recueillir les plus et images qui leur paraissaient une des formes les plus délicates

pénétrantes de l'idéalisme français contemporain eussent préludé au grand l'auteur

fût

liauteinenl

;

bien que ces productions

mouvement de renouveau lithographique

considéré

comme

l'initiateur

et

le

méconnu. «Car', écrivions-nous, par

n\\

que

doyen de

corporation, tout ce1 œuvre lithographique était très mal connu, est,

et

préjugé nouveau,

et

la

qui plus

si l'on s'ac-

consacrés plus cordait enfin à l'unanimité à admirer ses premiers ouvrages, nombre de bons esprits paraisni à des éludes d'observal ion spéciale ont plus particusaient considérer un peu a la légère les productions qui .

lièrement rempli

la

seconde partie de sa

vie,

conçues, en général, sous une

inspiration d'ordre purement imaginatif.

merAussi ses dessins lithographiques qui. en raison de leur faculté exaltée, veilleuse de fixer sur l'heure les improvisations de son imagination «

se prêtaient été

plus volontiers

aux caprices de ces sortes de créations,

ont-ils

compris dans ces préventions hâtives et imméritées. » pour dissiper ce malentendu. Il suffisail de les réunir el de les montrer

Nos prévisions furent justifiées. public vinl porter ses

graves

el

sympathie

C'est avec

hommages

et

le

mystérieux, d'un lyrisme à

la

contenu.

Les lithographies de Fantin-Latour oui I.

admiration que

à cet ensemble choisi de belles visions

tendres, de nocturnes troublants

fois si ardent, si discret e1 si

et

La Lithographie originale {Revue de l'Art ancien

et

l'ail

l'objet

moderne,

10

d'une étude spéciale, décembre

1S99).


FANTIN-LATOUB très attentive cl

très

eomplète, de

la

pari de M.

série des Maîtres de la lithographie. Cette 1rs

m

iros d'avril,

mai

et

juin

L892,

M A NFP.ED me

monographie

de

ET

A.STAH1

Sagol

.

de

Les lithogra-

:

I.

IS!)2

décembre

1898).

Paris,

éditeur, 1899.

Après un examen historique

et

critique de

présente un catalogue détaillé qui restera

le

l'œuvre,

cette

auquel nous nous

sommes

livré

nous-mème,

lithographies de Pantin-Latour an

étude en

catalogue classique des litho-

graphies de ce maître. Nous n'avions donc poinl manqué, dans

\

un

lithographie originale}.

phies nouvelles de Fantin-Latour (octobre Kilin.

titre

le

sa

publiée dan-,

était

puis réunie dans

l'Artiste,

donnée sous

tirage à pari, auquel une suite était

(D'aprùs

Germain Uédiard, dans

à l'occasion

le

travail

de l'exposition des

musée du Luxembourg, en

reporler eoustammenl, notanl pour chaque pièce

le

1899, de

nous

numéro consacré par


s

FAN TIN -LATO U H M. Hédiard. Cette précaution était d'autan! plus utile que

extrêmement estampes

même

facile

<|iii.

composil

entre

parfois,

plusieurs de ces

sujets

.

el

la ;'i

confusion

esl

propos de ces

formenl des répétitions à peine modifiées dans

la

ion.

I!

a

m.n

i:

i

si:

(U'apr&s une lithographie originale).

La première la

Pantin la

partie de l'étude de M. Hédiard décril cenl cincj

deuxième partie reprend au ;i

106 jusqu'au

u"

147.

estampes

;

Depuis ce moment.

exécuté plusieurs autres lithographies, dont quatre accompagnenl

présente plaquette. Sun œuvre lithographique s'élève doue de ceni cin-

quante

ù

cenl ciiiquante-ciiK] pièces.


38

1

AXTIN-LATOUK

De ces lithographies, quelques-unes son! crayonnées directemenl sur tierre,

un très

petit

nombre sur

zinc,

Scène première nu

presque toutes smil dessinées sur

«

Rheingolu

»

[D'après une lithographie originale).

papier de report

ment report

tirées à

-m

el

de préférence sur papier calque. Elles sonl générale-

doux élals

pierre;

un

:

un premier élal

deuxième après

les

qui

donne

retouches

le

sur

dessin après la

pierre.

le

Par


A

\

DR

h M Ăˆ DE

(D'après uni' lithographie origii


.

FANTIN-L lorsque

exception,

lithographies

quatre

jusqu'à

vonl

elles

ces

\

I

<

>

li

(

destinées

sonl

à

Les tirages des épreuves varienl

des publications,

par

états, qui diffèrent surtoul

comme nombre. Les

«lettre».

la

épreuves d'essai

Les

sonl toujours tirées soitàcinq ou six. soil à sept ou huil exemplaires.

tirages définitifs, à l'exception de ceux qui sonl destinés à des publications

spéciales de librairie, vonl de vingt-cinq exemplaires, ce qui esl

cas

le

le

plus fréquent, à cinquante ou parfois cent. Quelques pièces, pourtant, n'ont été tirées qu'à quelques épreuves d'essai, sept, huit,

<li\.

douze

parfois deux

seulemenl M. Hédiard a raconté

comment, en

1861, chez Cadart,

groupe auquel appartenait Fantin, curieux de tous s'intéressaii

à

la

voulul tenter la a

aventure en faisant de

empressement, remplit

ses trois

n'obtint pas de son entourage

curiosité Le Venusberg

Les

le

première

brodeuses.

pierres,

succès

lit

mit

même

envoyer

lil

ce travail avec

quatre dessins, niais

qu'il attendait.

pierre),

à

Il

avec prière de

trois pierres

Fantin, en lithographe prédestiné, se

les couvrir.

pittoresques,

lithographie.

la

Bracquemond, Manet, Ribot, Legrosel Fantin

l'Amour,

les essais

petit

le

l'imprimeur, depuis célèbre,

rénovation de l'eau-forte,

même

comme

On

ne lira que par

Vénus désarmée, L'éducation de

Découragé sans doute momentanément,

il

ne

crayon lithographique qu'en 1873, pour ne l'employer définitived'une façon régulière, qu'à partir de 1S7< > ("est le moment où son

repril le ut,

inspiration s'adonne en toute liberté à sa fantaisie imaginative.

Fantin sionnels de

de ne

le

s'est

beaucoup défendu

un lithographe,

d'être

pierre ont assez volontiers affecté de

la

le

et

les profes-

distinguer d'eux

cl

considérer que connue un dessinateur, donnant pour raison (pie ses

dessins suni spécialement obtenus sur papier de report. 'l'ouïes ces vieilles querelles entre

qui se jettent continuellement des

gens,

pierres dans

c'est le cas

de

dire.

le

leur jardin, sont

aujour-

d'hui de l'histoire ancienne. C'esl une véritable chinoiserie de vouloir distin-

guer

les arts

instruments,

ou etc.

lai réalité, la

vure

».

les <

ni

procédés suivant

la

lithographie n'a aucun droit a

Quelle que

bonne

fort

nature des crayons,

la

forme des

pourrail aller très loin dans ce sens.

soit

uniquement obtenue par a

la

la le

façon donl on

la

dessin proprement

si'

parer du

comprei dit,

elle

litre

esl

de

«

gra-

toujours

dessin qui. par exception,

une de pouvoir être répété un certain nombre de

fois,

fous




FANTIN-LATOUR les petits «trucs»

de métier, les

41

frottis, les craehis,

lesgouachages,etc, nous

l'avons écrit bien des fois, ne suffisent pas à faire de la lithographie spécial, distinct de l'art

ou lithographe, peu

m uis

art

du dessin. Qu'on appelle donc Fantin dessinateur importe.

Nous

Irions seulement valoir que,

connaissance des ressources spéciales qu'offre à mériter ce dernier

un

titre,

le travail

Fantin peut largement

sur la pierre

le justifier,

si la

suffit

car nul n'a

Hélène (D'après une lithographie originale).

compris d'une façon plus intelligente

et

avec un sens plus aisé de leur

caractère expressif, tous les procédés des grattages lumineux, des estom-

pages légers

enveloppant les corps dans

fuligineuse, laiteuse et transparente, qui

cette

atmosphère vaporeuse,

donne une

si

douce palpitation à

ses éternels nocturnes.

Pour nous, en inaugurant au musée du Luxembourg sitions de lithographes par l'œuvre

la

série des expo-

de ce maître, nous avions justement

pensé, d'accord en cela, d'ailleurs, avec les lithographes professionnels les plus autorisés, que nous ne pouvions choisir d'exemple à la fois plus hau6


[•'AN'TIN-LATOUH

12

temenl

significatif au

poinl

de vue de

vue de l'emploi du crayon gras, que laite arl

ni

l'arl

uvre

cett

pour démontrer victorieusement que

ta

plus instructif au poinl de si

richement colorée, bien

lithographie esl avanl toul

un

de peintre.

Dans Hédiard

les

deux

que

plaquettes

a classé 1rs lithographies <lr

nous

mous

M.

signalées,

Germain

Fantiu-Latour par ordre chronologique,

en terminant, d'ailleurs, son supplément par une table suivant les sujets.

Sans vouloir reprendre ce

comme complément

travail qui est définitif,

explicatif à

notre étude,

graphiques du maître, en adoptant présenter cette œuvre sous

la

la

lislc

nous réunissons îles

ouvrages

deuxième méthode, qui

les différentes

a

pour

formes de son inspiration.

ici,

litho-

effet

de


,

LITHOGRAPHIES i

SUJETS D'OBSERVATION -

1

Les Brodeuses.

2 -- Les Brodeuses. ii"

,'î

I"'

planche,

T

Cat. Elédiard, n"

I8(i2.

planche,

4.

L'Epreuve).

L895 (pour

Cat.

Hédiard,

L25.

-- Les Brodeuses.

'.Y

planche, 1898 (pour L'Estampe

et

I

'

Affiche

.

Cat.

Hédiard, n° L43. 4 --

La

Lecture. D'après

île

la

tableau de

le

Lithographie

:

les

Poriraii de Fantin-Latour a n"

7

-

-

L897 (pour Les Maîtres

Reproduction

partielle

du

L892. Cat. Hédiard, n° 102.

tableau du Salon de 1875. (I

-

n" 136.

Edwards, graveur.

d'Edwin

-

Lithographies nouvelles de Fantin-Latour

par G. Hédiard). Cat. Hédiard, 5 -- Poiirai/

L859.

il

ans

(1853).

-

-

1892. Cat. Hédiard,

L04.

Bouquet de

roses.

L879.

Salon de L880. Cat. Hédiard. n° 26.

II

SCI ET S D'IMAGINATION S

I.

-

-

Compositions musicales. A [ÎE

8 --

Duo des n"

i)

--

Duo

o

Troyens

»

.

I"'

II

LIOZ

planche, L876. Pastel, 1878. Cat.

Hédiard,

1.0.

des

n" 22.

••

Troyens

».

T

planche, 1879. Salon de 1879. Cat. Hédiard,


FANTIN-LATOUR lu

I>i/i>

Troyens

des

planche, pour Hector Berlioz, sa vie

'."'

».

et

ses

œuvres, d'Adolphe Jullien, 1888. Salon de L889. Gat. Hédiard, a 88. I

-

I

Duo des

Troyens

«

Hédiard, L2 -

-

Duo des n"

13

Troyens

o

»,

planche,

pour

même

le

planche, L894. Salon de 1805. Cat. Hédiard,

».

116.

Duo des

«

Troyens

ii"

».

planche, L894.

Salon de L895. Pour les

Graphischen Kunsfe, devienne. Cat. Hédiard, 14

La Prise de Troie apparition acte ni, scène

15

La Prise de

i"'

Troie

d'Hector), ["planche

-- Italie!

Les

(apparition d'Hector).

Troyens,

Hédiard. 17

-

-

Ballet des

L'Enfance l

19

re

La Prise de

acte n.

2''

pour Hector

planche,

Salon de isss. Cat. Hédiard, scène

m

L884.

.

Troyens

«

du

Les Troyens, acte n

»

.

1893.

Salon de 1894.

14.

1

2e

Christ

partie,

Repos

de

la

Sainte- Famille).

planche, vers issu. Salon de L891. Cat. Hédiard, u" 28.

L'Enfance du Christ.

Jullien. Salon de

u" 87.

Selon de 1885. Cat.

2''

planche, issi. Cat. Hédiard,

n" 36.

20 -- L'Enfance du Christ. 3 e planche, pour Hector Berlioz,

'21

Troie,

u" 52.

Cat. Hédiard, n" 18

u" 117.

L880. Salon de issu. Cat. Hédiard, n" 30.

,

Berlioz,, etc., d'Ail. Jullien. lti

ouvrage. Cat.

n" 90.

Harold dans

les

etc.,

de Ad.

L889. Cat. Hédiard, u" 85.

montagnes Harold en

Italie).

L884.

Salon de L884.

Cat. Hédiard, n° 49.

22

Harold dans

les

montagnes

lioz, etc., d'Ail. Jullien. 2.'!

-- Sarah la baigneuse.

Harold en

Italie),

pour Hector Ber-

Salon de L888. Cat. Hédiard,

planche, L883. Pastel. Salon

I"

n" 80. <\e

1884. Cat.

Il.diard, n° 44.

24

Sarah

la

Jullien. Sa! 2.">

le

planche, pour

Hector Berlioz,

etc.,

d'Ad.

isss. Cat. Hédiard, n" 84.

-- Sarah la baigneuse. M H" 99,

2"

baigneuse.

1

'

plaiuln'.

IS',12.

Salmi de 1892. Cât. Hédiard,


L'A NNIVEKSÀIIt |)'après

I

une lithographie originale



FANTIN-LATOl'li

M

Symphonie fantastique [Un Bal), pour Hector

26

Berlioz, etc.,

<I'A<I.

ouvrage. Salon de

ISSS.

Jullien. Salon de L888. Cat. Hédiard, n° 78.

Lélio

.:/

[La Harpe e'olienne), pour

le

même

Cal. Hédiard, n" 79.

28

Benvenuto Cellini

-

ouvrage,

Roméo

-

La foule du

ni.

Juliette [Confidences a

et

pour

Persée),

le

même

Hédiard, n"SI.

(lai.

Salon de

(acte

ISS!).

la

unir,

pour

le

même

ouvrage.

Cal. Hédiard, u" 82.

La Damnation de Faust Apparition

île

ouvrage. Salon de ISSS; tableau au

Marguerite), pour

même

Salon.

Cal.

le

même

Hédiard,

n" 83.

Béatrice

</

Bénédict

Nocturne,

acte

r'

Pastel au salon de ISSS: exposé au 1899).

Cal. Hédiard, n"

SU

V. également à

\ll

;

nom

-

le

même

ouvraere

musée du Luxembourg en

Si;.

egories,

hommages),

pièces se rapportant

ein<|

Berlioz.

I!

BRAHMS Hinaldo. P° planche, IS77. Cal. Hédiard, u" 14.

32

Rinaldo.

T

planche,

planche, 1881. Cat. Hédiard, n" 33.

1878.

Pastel au Salon de

L878. Cal.

Hédiard,

u" Ml.

Rinaldo.

Poèmes d'amour.

35

n"

verselle de

T

ISS'.).

Poèmes d'amour. Hédiard,

\

.

planche, vers 1880. Salon de ISKI.Cal. Hédiard,

2i).

Poèmes d'amour.

.11.

37

P'°

également

Brahms.

n"

s

I

planche, 18S5. Salon de L886. Exposition uniCat, Hédiard, u° 58.

planche, 1893. Pastel au Salon de

L894. Cal.

12.

11

(Allégories,

hommages), une pièce

se rapportant a


FANTIN-LATOUR

48

C S SIN I

R

Déposition de Croix (S/abat Mater), 1893. Salon de 1894. Cat. Ilédiard,

38

n"

39

1

13.

Semiramide, Salon de 1895. Cal. Ilédiard,

n° 118.

1)

SC

iO --

La Fée des Alpes. selle

il

-

-

HUMANN

L" planche (Manfred),

de 1889. Cat. Ilédiard, n

La Fée des Alpes.

2

8

l'air

-

Manfred

et

Astarté Manfred

--

Manfred

et

- -

i3 'i'i

[Manfred

Astarté

1873.

Exposition univer-

G.

planche {Manfred

Le Génie de

42

,J

vers 1885. Cat. Ilédiard. n°55.

,

1877. Cat. Hédiard, n° 17.

.

1" planche, 1879. Cat. Hédiard, n°21.

.

Manfred.

planche, L881. Salon de 1881. Cat.

Ilédiard, n" 34. i5

-

Manfred

Astarté

et

Manfred). 3 e planche,

1892.

Salon de

1893.

Cat. Hédiard, n" 107. i6 --

Le Paradis

et la

Péri [début, Schumann, op.

50).

I"'

planche, L884.

Salon de 1884. Cat. Ilédiard, n° 50. 47

-

-

Le Paradis Ilédiard,

48 -- Le

Paradis

et la n'

J

Péri début).

2"

planche, 1894. Salon de 1894. Cat.

115.

et la

49 -- Une mélodie de

Péri

[finale), 1893.

Schumann,

1881.

Cat.

Ilédiard, n" 111.

Salon de 1881. Pastel an

même

Salon. Cat Hédiard, n" 32. .Mi

-

Solitude

Schumann,

op.

39).

Salon de 1882. Cal. Ilédiard,

L882.

n" 40.

Nuits de printemps (Schumann, op.

51

39).

1883. (Tableau au Salon de

1884 et à l'Exposition universelle de 1889, actuellement de -

l'an.)

(

!a1

Dernier thème

.

Hédiard, n" de Robert

Hédiard. n" 119.

au musée

17.

Schumann

.

1895.

Salon de

1895.

Cat.


FANTIN-LATOUR V. (''gaiement

II

S

Allégories,

hommages),

49

trois pièces se rapportant à

Schumann.

E

W AGNER 53

54

— —

Tannhaùser (Venusberg).

I"'

planche, 1SG2. Cat. Ilédiard, n"

Tannhaùser [Venusberg).

T

planche, 1876. Salon de 1877- Tableau

an Salon de 1886

universelle de

et à l'Exposition

ISS'.i.

1.

Cat. Hé-

diard, n" 9.

55

Tannhaùser [Wolfram Cat. Hédiard, n"

56

Tannhaùser

cl'Eschenbach;

acte

III,

scène

in).

Vers 1877.

L5.

L'étoile

du soir; acte IH. scène

n).

planche,

1877.

Salon de

1879.

I'"

Cat. Hédiard, n" 16.

57

Tannhaùser Cat.

58

-

[L'étoile

du

planche,

soir).

187'.).

Ilédiard, n" 25.

Tannhaùser

[L'étoile

soir'. 3 e

du

planche. L884. Salon de L884. Cat.

Ilédiard, n" 48.

59

Tannhaùser Richard

L'étoile

du

Wagner, sa

soir). vie

et

Salon

planche.

de

pour

L887,

ses œuvres, d'Adolphe Jullien. Cat.

Hédiard, n° 65.

60

Lohengrin [prélude).

I'"

planche, 1882.

Salon de L892. Cat. Hédiard, (il

G2

— —

Lohengrin [prélude).

2''

n° 39.

planche. L898. Cat. Hédiard, n" 146.

Lohengrin [duo d'amour ; acte de L891. Cat. Hédiard, n"

63

Salon de L882. Tableau an

Lohengrin duo d'amour

.

ni,

scène n

.

L"'

planche, 1882. Salon

41.

T

planche. Salon de 1886, pour Richard

Wagner... d'Ad. Jullien. Cat. Hédiard, n°66. 64

Rienzi .acte V.

Prière de Rienzi).

Salon de

Wagner.'.., d'Ad. Jullien. Cat. Hédiard, a

65

1887,

63.

Le Vaisseau fantôme finale. Ravissement de Senta \'

r

pour Richard

et

du Hollandais

planche, L884, Salon de 1891. Cat. Hédiard, n° 53. i

.


l-'ANTIN-LATOUn

.MF

66

Le Vaisseau fantôme finale

67

Le Vaisseau fantôme futaie

planche. Salon de issu, pour Richard

.

planche, L885. Gat. Hédiard, n° 60.

2"

.

Wagner..., d'Ad. Jullien. Cat. Hédiard, n" 64. Tristan

68

acte

et Iseult

Signal dans

11.

Salon de L886, pour

la nuit).

Richard Wagner..., d'Ad. Jullien. Cat. Hédiard, n° 67. er

Les Maîtres chanteurs de Nuremberg (acte

69

I

d'Eva). Salon de 1887, pour Hic/tard

et

.

Rencontre de Walther

Wagner..., d'Ad. Jullien.

Cat. Hédiard, n" 68.

L'Or du Rhin Rheingold). Scène Souvenir de Bayreuth. sition

de

i"'

aujourd'hui

L889,

aussi

et

Expo-

Exposition universelle

e1

musée dn Luxembourg. Tableau,

an

:

L888.

n" 8.

L'Or du Rhin scène

i"'.

Les Filles du Rhin

finale.

tableau,

Salon de

Hédiard,

T

.

La Marche des dieux L880

.

IS77-

Salon de 1878;

universelle de

Exposition

e1

planche. Salon de 1886,

Jullien. Cat. Hédiard. n° 69.

pour Richard Wagner..., d'Ad. L'Or du Rhin

intitulée

planche, 1876. Salon de 1878

i"'

universelle de L889. Pastel, L877

Cat. Hédiard,

7')

du Rheingold,

1889.

Cat.

L8.

La Val/aire début, acte C. scène

Salon de 1879. Cat. Hédiard,

r '-').

u° 23.

La

Valhi'tre

finale.

1879.

Salon de L879. Pastel, 1877. Cat. Hédiard,

n" 24.

La

/•>

Valki'ire [acte

i''.

Sieglinde

Siegmund). Salon de 1887

pour

Jullien. Cat. Hédiard, o° 70.

Richard Wagner..., d'Ad. Siegfried [Évocation d'Erda,

76

et

acte

m

.

I"'

planche, vers

IS7S. Cal.

Hédiard, n°20.

— 78 7<i

Siegfried

Evocation d'Erda

Siegfried

Évocation d'Erda

Siegfried Évocation d'Erda

.

T

planche, 1885. Salon de 1885. Cal.

.'>'

planche, ISS7. Cal. Hédiard, u"

.

.

V

.">7.

planche. Salon de ISS7. pour Richard

Wagner..., d'Ad. Jullien. Cal. Hédiard,

n" 71.


FAN TIN -LATO UR 80

des

Crépuscule

Le

dieux [Gcetterdsenunerung

du Rhin, acte

Filles

51

.

Siegfried

1" planche, vers 1880. Cat.

ni).

et

les

Hédiard,

n° 31. 81

Le Crépuscule des dieux Siegfried

-

1884. Salon de 1885. Pastel, au sition universelle de

et les

m

2'' .

planche,

Salon de 1880; peinture, à l'Expo-

L889. Cat. Hédiard, n" 51.

82 -- Le Crépuscule des dieux [Siegfried Sali

du Rhin

Filles

et les

du Rhin

Filles

de 1887. pour Hic ha ni Wagner..., d'Ad.

.lui lien.

.'!" .

planche.

Cat. Hédiard,

u" 72.

83 -- Le Crépuscule des dieux [Siegfried L898. Cat. Hédiard, n"

I

'.I

et les Filles

du Rhin). V planche,

.

84 -- Le Crépuscule des dieux (finale). 1892. Salon de 1892. Cat. Hédiard, 100.

n"

85

Parsifal

Evocation de Kundry, acte n

1883, Exposition universelle de

Hédiard,

86

Parsifal (

87

-

-

lat.

[Evocation de Kundry).

Richard Wagner..., d'Ad.

Parsifal

T

planche,

planche Salon de

1883.

Salon de

188,1.

ci

1887.

pour

.

4°planche, 1898. Cat. Hédiard, n° L42.

les Filles-Fleurs, acte

n

1885. Salon de

.

1880

Exposition universelle de L889. Cat. Hédiard, n° 59.

V. également à

s

II

(Allégories,

hommages

,

une pièce se rapportanl

Wagner.

\Y E

1883. Salon de

Salon de L892. Cat.

Jullien. Cat. Hédiard, n" 73.

deKundry

88 -- Parsifal [Évocation

90

planche,

L889. Pastel,

43.

Parsifal [Evocation de Kundry).

e1

1"

n" 42.

Hédiard, n"

89 -- Parsifal

.

nE a

Obéro n [Vision, acte i or). Tableau, Salon de

L

895.

Beaux-Arts, Salon de 1895. Cat. Hédiard,

Pour

n" 122.

la

Gazette des


FANTIN-LATOUR

II.

Allégories.

COMPOSITIONS COMMÉMORATIVES.

A

la

92 --

A

Robert Schumann.

l

93

-1

Robert Schumann.

2"

91

-

mémoire de Robert Schumann, 1

"

HOMMAGES

Cat. Hédiard, n°

L873.

5.

planche, L893. Cat. Hédiard, n" 108. planche, 1893. Salon de L893. Cat. Hédiard,

n° 109.

94 -- L'Anniversaire

(à la

Exposition de

Grenoble

A

Berlioz.

1889.

pastel,

:

Hédiard, n" '.i.')

mémoire de Tableau,

1885

cl

Berlioz),

1875.

Salon de 1X77

aujourd'hui au

1876,

et

musée de

Exposition universelle de 1889. Cat.

7.

l'élite

planche pour L'Artiste, 1895. Salon de IS95. Cat.

Hédiard. n" 120. 96

Grande planche pour l'Album d'estampes originales de

Berlioz.

.1

la galerie

M7

"

-

Vollard, 1897. Cal. Hédiard, n° 132.

Tuba mirum spargens sonum

»

(à la

gloire

île

pour Hector

Berlioz ,

Berlioz.... d'Ad. Jullien. Salon de 1889. Cat. Hédiard, n" 77.

98 -- Apothéose

pour

Hector Berlioz..., d'Ad.

Jullien.

Salon de 1888.

Cal. Hédiard, n" 89.

99

Réveil

-

Jullien. loi)

101

-

102

-

-

la

mémoire de Wagner), pour Richard Wagner..., d'Ad.

Salon de 1886. Cal. Hédiard, n

Brahms.

'

74.

1898. Cal. Hédiard, n° 145.

-1

./.

A

Victor Hugo. 1889. Salon de ISSU. Cal. Hédiard, n°92.

.1

Eugène Delacroix.

1890.

Salon de L890. Tableau au Salon de 1889.

Cal. Hédiard, n" 93.

103

1

.1

Stendhal. L892. Cat. Hédiard. n° 105.




FANTIN-LATOUR

53

B COMPOSITIONS GÉNÉRALES La Musicien. L877. Cal. Hédiard, u" 1

1

Frontispice

1:.

:

le

13.

Génie de la Musique. 1881. Salon de 1881. Gat.

Hédiard, n" 35.

Un morceau du Scuuhann

(le

graveuk Edwin Edwards et sa femme

(D'après une eau-forte originale).

106

Le Poète

ei la

-

Musique

et

Muse. 1883. Salon de 1892. Cal. Hédiard,

n" 45.

Poésie. 1883. Salon de 1884. Cat. Hédiard, n" 46.

107

-

108

-

Vérité. Frontispice.

109

Vérité.

Salon de 1885. Cat. Hédiard, n" 56.

Frontispice pour Hector Berlioz..., d'Ad. Jullien. Salon de

1888. Cat. Hédiard, n" 76.


FAN TIN- L AT OU ||i)

1!

Immortalité pour Richard Wagner... d'Ad. Jullien. Pastel au Salon

-

t

de 1880, sous -

111

le titre

:

La Musique.

Cat. Hédiard, n" 61.

L887. Salon de 1887. Cat. Hédiard, a 62.

La Musc.

La Lithographie, pour Les Graveurs

112

L887.

<

<lu

xix° siècle,

de

II.

Beraldi.

Hédiard, n" 75.

!at.

113

La Gloire. L890: Salon de

Il',

La

1890. Cat. Hédiard, n° 94.

pour Les Serfs du Jura, de Ch. Grandmougin. Salon

Liberté,

de L892. Cat. Hédiard, n" 96. [15

_

inspiration.

planche. Pour

L'°

le

Traité de lithographie artistique,

de E. Duchàtel, L892. Cat. Hédiard, n° 106. I

L6

Inspira/ion.

-

?i

M7 LJ8

— —

T

III.

planche. Pour L'Épreuve, 1895. Cat. Hédiard, u° 121.

Etudes de nu, mylhologies,

L'Amour désarme. L'Amour désarme.

"'

etc.

planche, IS02. Cal. Hédiard, u"

I

T

planche, L892.

2.

Salon de L892. Cat. Hédiard,

n" 98.

119

120

— —

L'Éducation de l'Amour. 1862. Cat. Hédiard,

Vénus

et

l'Amour.

121

Vénus

cl

l'Amour.

Hédiard, 122

-

Vénus

et

n"

planche, petite planche pour L'Artiste, L892.

L'

Cat. Hédiard, n" LOJ 2''

u° 3.

.

planche, pour L'Estampe moderne, L895. Cat.

12'..

l'Amour,

'.y

planche,

grande

planche pour

les

Peintres

graveurs, 1896. Cat. Hédiard, n" 131. [23

Vénus Anadyomène, pour l'album de L'Artiste, L898. Cat. Hédiard,

124

Chasseresse,

pour l'album des Peintres lithographes,

L892.

Cat.

Hédiard, u" 103. 125 --

Ondine Salon

appelée aussi Salade, île

1896.

<

!at.

Hédiard,

pour L'Estampe

n" 129.

moderne.

1896.


FANTIN-LATOUH 126 --

La Source dans

les bois.

L898. Cal.

Hédiard, n" L39.

127 -- Eve. 1896. Salon de 1896. Cal. Hédiard, n" L26.

Eve (Étude pour), pour

I2S

dans

la

Revue de l'Art ancien

présente plaquette, 1898. Cal. Hédiard,

la

12!)

-

Danses.

tirée

130

Baigneuses.

131

-

Baigneuses.

132

Baigneuse debout. L™ planche, 1879. Cat. Hédiard,

Cal. Hédiard, n" L40.

IX'.IX.

I"'

T

133 -- Baigneuses.

moderne,

et

n" 117

petite planche, vers 1877. Cat. Hédiard, n" II. petite planche, vers L877. Cal. Hédiard, n" 12. n" 27.

I"'

grande planche, ISSI. Salon de 1882. Cat. Hédiard,

T

grande planche. Salon de

n" 37.

134

-

Baigneuses.

L882.

Exposition natio-

nale de 1883. Exposition universelle de 1889. Cat. Hédiard, n° 38. 135

-

Baigneuses. Planche moyenne, L896. Cat. Hédiard,

L36 -- Baigneuses. 3 e grande planche,

L896.

n" 125.

Salon de 1896. Cat. Hédiard,

n" 128. I.'!7

Baigneuse debout.

T

planche,

graphes, 1896. Cal. Hédiard, 138

-

Baigneuses.

4

Etude. Jeune

139

e

pour Y Album des peintres

litho-

n" 130.

grande planche,

1898; Cat. Hédiard, n" 138.

femme demi-nue,

assise

et

vue de dos, pour

la

Vie

artistique de Gustave Geffroy, 5° série, 1897. Cat. Hédiard, n" L33.

Femme nue couchée au-devant

L40

d'un rideau.

|S!i7.

Cat.

Hédiard

n" 134.

I

\

I

Femme nue couchée au bord N.

II.

-

-

d'un bassin. L897. Cat. Hédiard,

On penl rattacher

paragraphe suivant

i

IV

à cette série,

Hélène

et la

n" 135.

Pastorale du

[sujets divers).

.

L42 -- Hélène 2" Faust de Gœthe).

de 1892, appartenant à

Sujets divers. 1890. Salon de 1890.

la ville

Tableau au Salon

de Paris. Cat. Hédiard, n° 95.


FANTIN-LATOUR [43

Religions

pour

et religion

l'édition

Victor Hugo, Religions

et

religion; Des voix),

nationale de V. Hugo, gravée par Mongin.

L888.

Salon de L889. Cat. Hédiard, a 91. '/,

I

__ i e

Mage Balthazar

Fatime, pour L'Enfant Jésus, mystère en cinq

et

tableaux, de Ch. G-randmougin. L891. Salon de 1892. Cat. Hédiard,

n°97. [45

Iji

Salon de L894. Cat. Hédiard, n" [46 I

',7

_ —

pour L'Estampe originale. L893.

de saint Antoine,

Tentation

I

LO.

Pastorale. L896. Salon de 1896. Cat. Hédiard, n" 127.

La Romanesca.

1897.

Pour Chansons

d'aïeules,

L897,

publiées en

1898. Cat. Hédiard, n° L37.

EAUX-FORTES 148 149

— _

Les deux Sorurs. 1862. D'après

le

tableau refusé au Salon de L859.

Un Morceau de Schumann Edwin Edwards la

musique

.

L864.

Publié dans

aquafortistes, 1" janvier L865.

la

e1

sa

femme

publication de

la

faisanl de

Société

des


TABLE DES MATIÈRES

l'aies

Fantin-Latour, étude critique

5

Bibliographie

Ouvrages de Fantin-Latour placés dans

25 les

musées

Liste des ouvrages de Fantin-Latour qui ont été exposés aux Salons annuels

aux Expositions universelles

26 el

31

Les lithographies de Fantin-Latour

::5

Catalogue des lithographies de Fantin-Latour

',:;


TABLE DES GRAVURES HORS TEXTE

Pages

lùurlr.

piiontispice

lithographie originale

L'ondine. héliogravure

Mes

sortirs,

fleit.1

Après

le

9

héliogravure

13

bain, héliogravure

17

Ariane abandonner, héliogravure

21

Danse d'aimées, héliogravure

25

Lu

33

toilette,

héliogravure

37

Baigneuse, lithographie originale

lu

toilette

lu

Vérité,

dis nymphes, héliogravure

'il

49

lithographie originale

Baisneuse, héliogravure

l'W.I-.

:

'

I

M

p

.

i.EiiH

i.

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PETIT, 12, RUE 00D OT-DE- 31 A UB

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