Jules Flandrin, 1920

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hb. E. Druct. VALLEE DE LA BOURNE

JULES FLANDRIN vallée immense, opulente, idyllique, d'un paganisme gras, d'une abondance heureuse ; de vertes perspectives aux nuages placides, le

NE

Les hauts contreforts bleuâtres, les cimes scintillantes, la couronne des neiges appuient cette Arcadie au ciel. Les pentes forestières, les chemins

herbus l'inclinent vers nous. Des êtres paisibles l'habitent, tout un olympe rustique, d'élégants cavaliers, de vives amazones, et dans les larges près de lourds troupeaux de boeufs. De rayonnantes jeunes filles se groupent à des fontaines d'églogues. On entend le bourdonnement de miel des abeilles et le murmure-vert des sources. Une lumière, une

ruban de l'Isère, un rempart pâle et bleu de montagnes sévères, attendries de clarté; du calme, de la force, une paix irrésistible; lorsqu'on descend du Nord vers Grenoble, c'est le Grésivaudan, c'est avant la Provence comme une Thessalie avant l'Attique, une plantureuse prophétie que la joie, l'harmonie sont tout mansuétude virgiliennese dégage detout, baignela proches, dans l'hiver de notre art les frissons ^.profondeur. Il y a une musique aux choses. Les printaniers d'une renaissance ; c'est l'âme dcÇj ^îisratohes d'arbres se répondent. Flandrin a peint (M ^Wjicoliques de la montagne. Flandrin.


L'ART ET LES ARTISTES Parmi nos jeunes peintres cet élève érudit de cherchent le robuste,"le mélancolique",' le "subtil, Gustave Moreau, ce voyageur fou de musique, cet l'aigu; il est le peintrede la plénitude. Il voit large humaniste à qui rien de l'histoire ni des lettres ne et profond, il voit surtout harmonieux. Quelque demeure étranger, est, d'autre part, celui peut- chose du rêve de Puvis s'est transmis en lui comme être dont le lyrisme méditatif habite le plus près en Pierre Girieud, mais il est moins littéraire, plus de la nature. C'est la double caractéristique de ce chaud que Chavannes, plus vivant et coloré. tempérament heureux. Il fréquente avec passion Ilacopié,dans ses années d'apprentissage, Rubens, les concerts et les ballets russes, on le coudoie dans Titien et Véronèse. 11 s'est enivré de Venise. Il a les fêtes de nuit, suivant nonchalamment à Mont- profité, sans s'y disperser, des conquêtes de Seurat martre ou à Bullier le rythme d'un tango, le déhan- et de Monet. 11 est un des rares qui n'ait pas encore chement soyeux d'une belle fille, notant sur la été touché par Cézanne; il y vient lentement. piste d'un cirque le bond des acrobates ou sur le J'aime qu'il n'ait rien subi de Renoir. S'il doit boulevard un défilé de cuirassiers : la palette à la quelque chose à quelqu'un c'est bien à Puvis, mais main, un air agreste l'enveloppe, il n'est plus que il en diffère tout à fait. Ce platonicien campagnard,

Pb. E. Dniet. PANORAMA DE PARIS

santé, tout artifice tombe, il a comme pas un le sens terrestre de tout ce qu'aime le soleil. Le mal des cités ne ride pas son coeur. La jeunesse des forts l'anime. Son oeuvre est saine à voir et à

respirer.

En lui rien de fiévreux. Sa pensée haute n'a de préoccupations que l'harmonie et le bonheur. Et n'était cette virginale composition dont il a décoré une église de son pays, le rêve chrétien, dirait-on, ne l'a jamais effleuré. Il est pur, naturel, aisé. Ses couleurs n'ont jamais péché. Il peint un monde sans remords, que les notions de la faute et de la violence, les fausses lois du dessin n'ont jamais, troublé. Il est, au centre de son royaume, comme Adam avant la chute; il nomme, il peint les êtres et les objets pour la première fois, en pleine innocence, en pleine joie, en pleine vie. Il les ordonne en pleine grâce. 11 les fixe en pleine santé. D'autres, un Manguin, un Laprade, un Puy,

s'il atteint l'Idée, chérit d'abord les tons, les nuances qui l'enveloppent. Il se préoccupe plutôt de peindre que de penser, encore qu'il ne puisse peindre sans penser. Cette musicalité qui, selon Carlyle, constitue l'âme des choses, l'élan unanime du monde, ses méditations s'en emparent, mais ce sont ses couleurs qui la cernent et la vêtent, ses toiles ardentes, ses grands paysages pacifiés qui

nous la révèlent. Comme on sent le musicien en lui, et qu'il vient de quitter sa flûte ou son piano pour prendre ses pinceaux. Une mélodie monte de ces paysages, un. cri lumineux les aère, une sourde symphonie les enracine au coeur errant de l'éparse harmonie où plonge toute vie. Ils sont le chant des sources et du'vent, du soleil et des ombres, les rumeurs peintes de la campagne, les sourires de l'universelle musique. Je ne crois pas qu'on puisse parler de Flandrin sans employer ce beau mot de musique.


JULES FLANDRIN Et ce n'est point ici pure métaphore, mais nécessité intime, essence même de son art. Sa peinture est musicienne. Essentiellement. On ne l'aime, on ne la comprend bien, on ne la sent pas sans cela, si ce fluide caractère en échappe. J'entends bien que comme tout grand peintre Jules Flandrin est d'abord un peintre. Mais le métier, inéluctable, ne suffît pas. Derrière les mots il y a leur agencement mystérieux qui donne son

de sa pensée entre la respiration des Objets qui se cherchent. C'est lui que chacun avoue, en peignant, en dessinant les autres. Et c'est ainsi qu'un arbre, comme chez Flandrin, finit par nous regarder avec un grand visage d'humanité séveuse, une plaine nous tendre ses confus bras d'amie ensoleillée. Sous les couleurs qui passent il y a un être qui demeure, un désir de soleil qui se perpétue sous les ombres. Les vrais peintres sur leurs toiles fixent

Pb. E. Druel. ROUTE DU DAUPHIN E

cette perpétuité lumineuse des choses. Nul, je crois, en notre siècle renaissant, n'a encore, autant que Jules Flandrin, approché de cette fluide substance. Il voit par larges plans. Par larges plans émouvants et sensibles. Sa subtilité joue avec les fortes masses qu'il allège d'un brusque glacis rayonnant. Si les feuillages, les prés l'attirent, c'est que rien n'est plus dense et fuyant à la fois que les feuilles, l'herbe et l'eau, les reflets du ciel sur le visage moiré des parcs ou des herbaies. II balance, il marie les hautes strophes glauques. Il nous donne, en alter-

âme à la phrase. Derrière les lignes et les nuances il y a l'équilibre des masses, l'ordonnance des volumes, la volonté, la sensibilité du peintre, son chant propre. Ce que son imagination a retenu dans le torrent des couleurs et des atomes, dans la fuite du monde, recrée, avec sa science et son émotion, un ordre nouveau, un ordre plus émouvant des choses et des tons, plus profond, plus humain, leur prête un accent pluspathétique ou plusglorieux, plus intime ou plus divin, leur arrache, pour le traduire à lui-même, un aveu plus triomphant ou plus amer. Chacun glisse un peu de son coeur ou

nant leurs sombres attitudes, leurs limpides

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L'ART ET LES ARTISTES ardeurs, le goût suave, le goût robuste de l'amitié et de la paix. Il pose, sur la paupière fatiguée de nos méditations, des doigts frais de ruisseaux et de branches, dans l'odeur des fontaines et le jour des forêts, dans l'innocence de l'air il retrempe nos sens civilisés, sur la musique des grands paysages il réorchestrenos sensations. Pour lui la vie antique continue. Il a dans nos saisons modernes l'émotion païenne des anciens. Un naïf symbolisme

de la vie. Tout le paysage danse. Une intelligence l'anime. Les roses Alpes paisibles rayonnent au loin, comme une chair sous un baiser. Appuyés sur leurs bâtons, couchés dans l'herbe, de frustes campagnards contemplent la leçon, le jeune homme léger, le faune trépignant, l'animation des choses. L'air bucolique des montagnes rafraîchit la vallée, toute l'immense toile, un souffle virgilien ondule,

une musicale santé.

Pb. E. Driul. LA PIAZZETTA

l'enchante. Comme les grands Renaissants qu'il a tant fréquentés il sait spontanément mêler les êtres mythologiques,le sens des vieux panthéismes aux êtres que nous coudoyons, aux fumées que nous respirons tous les jours: Le style, disait Jean Dolent, est un état innocent de l'esprit. Flandrin a cette innocencedu style. 11 crée. Dans sa magnifique Leçon de Pan. — une des toiles qui couronnent sa première étape, — le long d'un coteau automnal du Dauphiné, le Chèvrepied dansant enseigne un viféphèbe. Sur l'hymne herbu des prés, d'un vert ensoleillé, l'être fabuleux, dans sa grâce trapue, se détache aussi naturel que l'autre. On le voit vivant. Bondissant, emporté, tout d'un bloc, il marque la cadence. Son grand rire barbu illumine. Au flambeau de ce rire, l'enfant, pipeau aux lèvres, vierge, nu, court au devant

Ce n'est, au premier regard, qu'un coin de la terre, avec ses cabanes et ses boeufs, tel qu'on l'a traversé la veille, en automobile; on le reconnaît. Il est tout autre pourtant. Flandrin ne l'a pas simplement copié. Il l'a paganisé. De choix en choix, de courbes en courbes, il en a dégagé l'élan éternel.

En pleine nature, il n'en a peint que les lieux spirituels, les sentiments, l'idée. Ce faune, ce berger nu ne se surajoutent pas à ces vignes, à ces prairies et ces arbres, ils n'en sont que les errants visages, l'éparse humanité de tous ceux qui vinrent rêver

sur ces pentes brusquement résolue, ce matin de

vendanges, en ces riches accords. Et d'autres fois, comme dans cette Aube d'Athènes et ce Matin de Paris affrontés, de la collection du marquis de Magallon, le peintre pour transfigurer la réalité et nous emporter en plein idéalisme


JULES FLANDRIN

LE SOMMEIL

n'a même plus besoin du secours charmant des mythes renaissants, il lui suffît d'opposer, de marier plutôt deux poèmes jumeaux, et dans un cérémonial de lumière de baigner de la même joie matinale des Parisiens d'hier et des Grecs de toujours. Le long d'un

d'Athènes, l'intime méditation des Parisiens heureux se rejoignent, à l'horizon des

clair chemin une

troupe de cavaliers s'en va vers l'Acropole. Dans une alléedu Bois,

des voitures, des amazones, des promeneurs

respirent l'air des feuilles

;

des chiens

courent, des enfants jouent. Mais le même soleil descend dans les verdures, la même élégante splendeur enivre les chç vaux et les sèves. L'intérieur printemps des jeunes cavaliers

Pb. E. Druei. JEUNES ITALIENNES

pelouses. La brusque opulence des formes se masse dans les mêmes rayons. Rien n'a changé, que les vêtements des hommes, dans la . fête éternelle des matins de la terre. La même beauté, la même vertu s'en dégagent et, je ne crains pas d'insister, la même musique. Tout chante ici. Les nobles toiles, les larges toiles de Flandrin sont de chantants poèmes de ferventes couleurs et de lignes sereines, plus que des décors, d'apaisantes, de rustiques symphonies. Je les entends autant que je les vois. Lui-même, à une de


L'ART ET LES ARTISTES n'a pas craint d'esquisser, avec tant de maîtrise, à la calme coupole du théâtre des Champs-Elysées, tout ce flottant paradis de mystiques visions intellectuelles, je voudrais qu'un Flandrin pût le tenter à son tour, et selon son génie, sur la haute muraille de quelque gymnase, au revers du fronton de quelque pelote basque, dans la salle de fête de quelque Collège des athlètes comme celui du lieutenant Hébert, à Reims. Il y a là, pour un humaniste comme lui, tout un ordre de sujets qui,

ses expositions, me le disait naguère, devant une de ces pâles étendues où revit l'âme des Alpes et de l'Isère, une de ces immenses plaines qu'il orchestre à la mélodie vaporeuse des monts : « Qui ne sent pas, qui n'entend pas le rythme coloré qui balance et unit ces volumes, la musique

qu'ils couvrent, ne voit pas, ne peut pas voir mes toiles. » Mais pour les bien voir, les bien pénétrer, ces musicales toiles païennes, à cette sensation chan-

Pb. E. Druct. NIJ1NSKI DANS LES SYLPHIDES (DÉTAIL)

menés à bien, pourraient fixer les traits de notre époque et avoir, même en dehors de la peinture, l'influence la plus salutaire et la plus prolongée(i). Qu'il feuillette ces Fêtes du muscle où M. Georges Rozet a consigné, en passionnantstableaux littéraires, en véritables reportages pindariques, les étapes de cette Renaissance physique, le grouillement et l'émotion des foules autour des vainqueurs de nos modernes olympies, la traversée

tante il faut joindre, je crois, un autre élément encore. Flandrin est le peintre de la santé. Dans ce mouvement de renaissance sportive qui soutient et baigne de toutes parts l'élan renouvelé de notre jeune peinture et de notre jeune musique européennes, comme pour mieux signifier la beauté physique des races, Flandrin paraît le peintre-né qui, sur les murailles des stades, doive mouvementer, en larges strophes colorées, les odes à la Musique et au Sport, commenter, enrichir de virtuels exemples, illustrer à fresques la République et les Lois de Platon. Ce qu'un Maurice Denis

(i) Cet article a été écrit tout entier en juin 1914. Je n'ai pas un mot à y changer. Les quatre années héroïques que nous venons de vivre ne font qu*cn renforcer le sens.

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JULES FLANDRIN

LES SYLPHIDES (CHOPIN)

Pb. E. Druet.

sans rien sacrifier de

des grands paysages de France par nos

l'apport de chacun, donne à tous une âme unanime, fasse de notre époque une

coureurs cyclistes, tous les jeux sains de la race qui se refait des muscles et un

de celles qui mar-

quent dans l'histoire.

cerveau, et il sera tenté, je crois, d'en peindre le cérémo-

A cette croyance di-

rectrice, le relèvement plastique de la

nial.Jevoudraisvoir, comme un bréviaire inspirateur, ou tout au moins incitateur d'images et de pensées, d'associations de sentiments et

pensée par les exercices cadencés du corps, le culte du Nu, le lyrisme exprimé des sports y mènent; c'est en cherchant de ce côté que nos peintres, mieux que per-

d'idées, ce beau livre de M. Rozet entre les mains de tous nos jeunes peintres et nos jeunes poètes. Une

sonne, pourraient

loi commune man-

que pour réunir tous ces élans dispersés de notre jeunesse en un bel ensemble qui,

Pb. E. Druet.

MOZART

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peut-être la trouver et, en l'exprimant, la faire rayonner chez les autres. Un poème comme le Titan d'Albert Erlande _en trace la vision pro-


L'ART ET LES ARTISTES tre, un grand artiste, un cerveau... II peint, nous connaissons tous la délicatesse et la profonde harmonie de ces toiles, mais il compose. En voyant défiler ainsi toutes ces reproductions,depuis ce dclicieux portrait de Mozart jusqu'à cette dansante glose de l'Après-midi d'an Faune, cette certitude s'impose... Avec toute sa nouveauté, j'ai la sensation d'être devant un ancien.» Et c'est vrai. L'agreste décorateur qui a déjà pu réaliser les purs, les aérés, les sévères panneaux, les limpides évocations de la salle à manger de M. Druet, où toute la montagne revit avec ses chansons verdoyantes, dans ses profondeurs forestières, avec son bleu mystère et ses solitudes d'argent, dans sa victoire sylvestre et l'auguste paix de son âme païenne; le peintre opulent de ce Matin antique, qui fit les délices du Salon de mai et rayonne à présent au musée de Grenoble, où surla lente procession au bord intense de la mer respire un invisible dieu; le musicien mélancolique qui prolonge pour nous, en ses toiles pensives, la morne, la vide splendeur symphonique des campagnes romaines, tout en sachant moduler la fine mélodie qui erre Pb. E. Druet. LE BERGER

phétique, un recueil comme La Morale des Sports de Paul Adam en marque les nécessités. Il faudrait qu'un grand peintre, un grand symphoniste en enfoncent la réalité dans les sens de la race. De plus en plus mêlons les Muses à la vie, la pensée à la joie, la force à l'intelligence, ne craignons pas de les régénérer l'une par l'autre. L'art aussi est professeurd'énergie : il lui suffît d'être clair et sain. Flandrin est tout à fait de la lignée de ces grands artistes qui sont maîtres de bonne existence. Je n'en veux pour preuve que sa haute composition de Dante retrouvant Béatrix au seuil du Paradis. Le pensif coloriste qui a pu mêler ces ailes à ces rayons, cette suavité à cette splendeur, cette humanité de ses anges à cette fierté éblouie du génie, l'homme qui n'a pas été écrasé par un tel sujet et a su, au contraire, y couler, si j'ose dire, la maîtrise de toute sa sensibilité, est prêt pour les plus vastes entreprises. Il est un des trois ou quatre sur lesquels on peut compter pour exprimer notre existence moderne dans toute sa gloire et toute son ampleur. Il n'a qu'à y travailler. Nous en avons eu l'impression, l'autre jour, en feuilletant avec quelques amis, dans la boutique de la rue Saint-Honoré, les albums des photographies que Druet à tirées de son oeuvre déjà abondante. .-•,.„ Pb. E. Druet. enfin, dit l'un de nous, un vrai pe-î-îH'.J&Q — « Voilà

2lf

LE PERSÉE (FLORENCE)


JULES FLANDRIN

Pb. E. Druet.

FILLETTE AU GRAND CHAPEAU


L'ART ET LES ARTISTES

Pb. E. Druet.

VALLÉE DE GRENOBLE

l'Europe naissante, de l'épopée moderne. Le monde se transforme... Demain des palaces, des usines, des bibliothèques, des gares, des phalanstères vont surgir, hautes bâtisses, vastes maisons communes, murs nus dans la cité renouvelée... Il faudrait qu'un Flandrin, un Manguin, un Lombard, un Favory, fussent 'prêts à couvrir ces murailles. Je crois qu'ils y songent. C'était déjà le rêve d'un Cézanne et d'un Gauguin. Toute l'oeuvre d'un Flandrin, en tout cas, tend vers une de ces pleines réalisations. Mieux que l'espoir,

donné la certitude et le goût. La Pensée et la Volupté, aux bras de la Musique, sont partout assises au fond de ses flottants paysages; elles ont l'air d'attendre, de'regarder quelqu'un qui vient, c'est le Travail que la Gloire amène par la main, l'oeuvre des hommes dans le bonheur des jours. C'est, après un printemps de jeunesse joyeuse, l'été jaunissant d'un homme dans sa plénitude et d'un grand peintre dans sa maturité. il nous en a déjà

JOACHIM GASQUET.

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