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895
LES
ARTISTES CÉLÈBRES COLLECTION PLACÉE PAR AUTORISATIOM MINISTÉRIELLE DU l5 JUILLET 1892 SOUS LE HAUT PATRONAGE DU MINISTERE DE l'instruction PUBLIQUE ET DES BEAUX-ARTS
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS Par
C.
GABILLOT AGREGE DE L UN'IVERSITE
iS:^^^MJ>.0^.
^-OfV, OUVRAGE ACCOMPAGNE DE
12
57
GRAVURES DANS LE TEXTE
GRAVURES HORS TEXTE TIREES EN SANGUINE
r^mâ
mm
Jfeèù'
PARIS
LIBRAIRIE DE L ART < 41, rue de la Victoire, 41
-%s ;n»v DRfO-r.
TOJS DROITS DE TRAUUCTION ET DE REPRODUCTION RESERV^:S.
1>
par
OUTRAIT DE HUBERT ROBERT, M"" Vigée-Lebruii.
—
(Musée du Louvre.)
LES
ARTISTES CELEBRES COLLECTION PLACÉE PAR AUTORISATION MINISTÉRIELLE DU l5 JUILLET 1892 SOUS LE HAUT PATRONAGE DU MINISTERE DE l'iNSTRI'CTION PUBLIQUE ET DES BEAUX-ARTS
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS PAR
C.
GABILLOT
'jLIBPMRIC^.-
3-^.1 ART
W^^<i-=^^i^:^
PARIS
LIBRAIRIE DE L'ART 4Ij RUE DE LA \'ICTOIRE, 4I
lua*^^^^afl
Pàa^
Yi/is
£ SA.f'fsr-
DEPOSE TOUS DROITS DE REPRODUCTION ET DE TRADUCTION RÉSERVES
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^.; iiiI£kii=2^MiÉ^S^
jM^^jMLjJti
HUBERT ROBERT SON TEMPS
ET
PREFACE
le
Ceux qui ne connaîtraient Hubert Robert, peintre du Roi, que par poème i Imagination de M. Tabbé Delille risqueraient d'avoir de cet
artiste
une idée assez
des arts
dans
»
comme une
les
tausse.
La dramatique aventure du
catacombes de
sorte de Gilbert de
la
Rome
Robert fensif vie. et
fut en effet le plus joyeux, le
garçon du monde.
même
survécut.
Il
sa
femme
Il
jeune amant
les exposerait à le
peinture, alors que
Hubert Robert ne ressemble en
table
«
rien
à
la
celle
regarder
destinée du véri-
du poète Gilbert.
plus spirituel
et le
plus inof-
vécut longtemps, eut du bonheur toute sa
le regretta
pendant
les treize
années qu'elle
lui
fut aussi conseiller de l'Académie de peinture, garde du
Muséum Royal, dessinateur des jardins du Roi, et plus tard conservateur du Muséum des Arts. Diderot eut pour lui une estime particulière, et presque tous les hommes marquants de son époque furent ses amis. Sa fortune artistique et
satisferait les plus difficiles.
panneaux décoratifs eurent un succès prodigieux,
que
cet
engouement pour
étonne un peu aujourd'hui FRANCE.
—
PEINTRES.
;
les
Ses dessins, tableaux si
prodigieux
même,
œuvres d'un peintre d'architecture nous
non que nous songions
à contester sa
HUBERT ROBERT.
—
fécon1
LES ARTISTES CÉLÈBRES
6
son talent d'exécution, mais enfin
•dite ni
genre Il il
ait
il
ne nous semble pas qae son
rien de bien passionnant.
faut donc,
pour
le
bien juger, replacer le peintre dans la société
vécut à son retour de
Rome,
et
dances artistiques de cette société. xvin= siècle,
rechercher quelles étaient
On
voit
alors, vers le milieu
un grand courant prendre naissance, qui peu
irrésistiblement les esprits vers l'antiquité romaine.
pour cause, sans doute mais principalement et
de Pompéi. Les
Révolution, existé sans
la
les
quelques
Ce mouvement
hommes
Louis David, qui n'est nullement un novateur. fut
mêlé
à cette
évolution de Part, pour-
quelques-unes des innovations de son temps,
voudrais montrer dans ce volume, tionnerais serait que
que
j'ai
eu
la
classique en est la résultante, mais cette école eût
quoi ses œuvres reçurent bon accueil des contemporains, quelle part à
a
convaincus,
en deviennent é\idents aux approches de
Dans quelle mesure Robert
prit
du
peu entraîne
découverte des villes souterraines d'Herculanum
effets
et l'école
efforts de
à
oti
les ten-
à
le
et
la
c'est
et
lecteur éprouvât à
charmants du
que
je-
seule récompense que j'ambi-
me
suivre
un peu du
essayer de faire revivre l'un des plus spirituels
maîtres aimables
ce
il
siècle dernier.
plaisir
parmi nos
CHAPITRI-: Introduction L'évolution de
l'art
La
:
PREMIER
lutte des anciens et des
Tout le monde connaît, au moins par Boileau, qui, dans la seconde moitié les divisa
modernes.
vers l'antiquité dans la seconde moitié du siècle dernier.
en deux camps
:
du
les
celte
fameuse querelle'
xvii« siècle, s'éleva entre les littérateurs et
uns soutenant que
les
œuvres des anciens œuvres
n'avaient jamais été égalées; les autres affirmant que ces
étaient
inférieures à celles des modernes. Les arts ne se séparent guère de la littérature; la querelle eut
donc son contre-coup dans
point de vue que nous nous en occupons
Les plus
les arts; c'est à ce
ici.
défenseurs des anciens furent Boileau
illustres
et
Racine,
tous deux de Port-Royal. Les modernes eurent pour champion Boisrobert et Dcsmarets,
Charles Perrault frère de
et
avant que
guerre ne fût
la
Fontenelle ensuite.
Claude Perrault qui éleva
la
De
ouvertement déclarée,
ces deux derniers, Perrault,
colonnade du Louvre,
est le seul
qui nous intéresse. N'en déplaise à Boileau, Charles Perrault n'était pas le
premier venu; littérateur de goût, puisqu'il
de fées qui ont charmé tant de générations, d'art avec
une certaine
sous Colbert
et l'un
Pour montrer que
les
autorité, ayant été
ne
le
modernes
feu aux poudres. Perrault disait,
\'oyez Hip. Rigault
pouvait en outre parler
Contrôleur des Bâtiments
étaient supérieurs aux anciens,
manque aux œuvres modernes que 1.
de ces contes
des huit qui fondèrent l'Académie d'architecture.
de 1688 à 1696 son Parallèle des anciens mit
il
est l'auteur
:
Histoire de
la
et des modernes'-.
non sans raison
Ce
il
écrivit
petit livre
peut-être, qu'il
consécration du temps pour que
la querelle
des anciens et des modernes,
in-S",
i856, Paris. 2.
Charles Perrault: Parallèle des anciens
in-i2, Paris.
et
des
modernes,
1688-96, 4 vol.
LES ARTISTES CELEBRES
8
leur prestige soit égal à celui des œuvres des anciens, mais prétendait, à
que
tort,
hasard
le
a
plus des trois quarts dans les beautés qu'on
fait
s'imagine voir dans ces derniers ouvrages.
mérites aux Noces Aldobrandines'
Le Parthénon
tive.
de
,
mais
n'était pas sans défaut et
manquaient de perspec-
au fond
il
Colonnade du Louvre. (Le Parthénon venait
la
1687 par
époque on
les boulets vénitiens; à cette
ne fût-ce que pour en dire du mal; au
ment oublié
et
on
s'en tiendra
Perrault étant du métier,
il
quelques
reconnaissait
Il
elles
le
n'approchait pas
d'être renversé
en
connaissait encore-
siècle suivant
il
sera complète-
aux monuments romains.) était difficile
aux
hommes
de lettres de
rétorquer ses arguments; aussi ne lui répondirent-ils guère que par des
épigrammes. Boileau, dans rance
un peu ignoré,
borne
se
Contrairement
détail.
fut
en majorité, Perrault.
le
les
Longin, l'accuse d'igno-
Huet, évoque d'Avranche, aujourd'hui
à critiquer
chez l'auteur quelques erreurs de
qu'on croit d'ordinaire, l'opinion publique ne
à ce
nullement avec Boileau
Royal, soutinrent
finit
ses Réflexions sur
et d'ineptie, et l'illustre M'"
et
Racine. Les Jésuites, en rivalité avec Tort-
modernes dans
le
Mercure Galant, Bayle
Le grand Arnauld réconcilia
journal de Trévoux; l'Académie
même
partagèrent les opinions de
celui-ci avec Boileau et la querelle
par s'apaiser.
Elle se ralluma quelques années après, vers 171 entre
Houdard de
français «
la
Motte
et
une traduction de
de trop grossier dans
M'"^ Dacier.
l'Iliade, oîi
Homère
», la
il
lut à
5, à
propos d'Homère,
La Motte, avant
en vers
fuit
avait corrigé ce qu'il y avait
Boileau qui l'en complimenta
ironiquement; mais M"^« Dacier attaqua avec aigreur l'auteur de duction,
et
non seulement
l'auteur,
mais toute l'Académie,
la tra-
à laquelle elle
reprochait de ne pas défendre les anciens. Fénelon, dans cette nouvelle
période de
la lutte,
joua
le'
rôle de conciliateur. Pourtant Fénelon,
aimait cent fois mieux la pauvre Ithaque d'Ulysse que la Salluste
»,
avait montré, par
qui
«
Rome
son Télémaque, qu'on pouvait
faire
de
de
belles choses en s'inspirant de l'esprit antique.
L'Académie dernes.
I.
et
le
public étaient encore
à
ce
moment pour
les
mo-
Les anciens, cependant, finirent par l'emporter en littérature,
Les Noces Aldobrandines étaient une peinture à fresque représentant les noces ef de Pelée trouvée en 1606, à Rome, dans l'emplacement des anciens jar-
de Thélis
dins de Mécène. Avant les fouilles d'Herculanum et de Pompéi, c'était le
plus précieux qu'on eût de la peinture antique. Poussin en a
fait
le
monument
une copie.
'
".
z^^"^'
^^~mwm
'-^v^i-y-i3
^ml^''''-
i
INTERIEUK DE iju^uine d'Hubert Rvberl.
—
PARC, lM«isée
Ju Louvic.
v
-
.vJ?.^
HUBERT ROBERT ET SON TE\iPS
g
grâce à un écrivain de génie, Voltaire, qui combattit longtemps en leur faveur et assura dérinitivement leur triomphe par son autorité.
Dans Vers
les arts, la tîn
du
n'en alla pas tout à
il
fait
môme.
de
siècle, les artistes s'affranchirent
xvii<=
anciens, et jusque vers le milieu du xviii« pensèrent
de
comme
la tutelle
des
Perrault.
Un
vent de nouveautés soufflait d'ailleurs d'Italie. L'architecte Borromini (i
559-1667) venait de mettre
les façades
mode
à la
concaves ou convexes,
péenne. Le genre de Borromini
les
colonnes ventrues
torses,
en France par plusieurs de
fut intioduit
ses disciples, d'abord par le père théatin Guarini 1
et
réputation était devenue euro-
et sa
(Modène 1624, Milan
683), puis par Gilles-MarieOppenord( 1672 1742). Guarini. professeur de
belles-lettres, se livra à l'architecture avec tant de succès qu'il eut
vogue universelle; ment,
à
Anne
et
Paris
à
où
Rome;
un
eut
il
très
sorte
même
la
comme
voie,
pensionnaire de
avait été
commencement du
et
xviii« siècle.
du
siècle.
xviii<=
lui
la
comédie
commence
à la
cette
Lemoyne, Boucher
et
même
tradition antique ni
à
aucune
leurs disciples se continue presque jusqu'à la
en date vraiment française,
manière
tradition.
charmante école décorative qui, par François
Révolution. Dédaignée pendant quelque temps, cette école,
lui
italienne,
des dessus de portes, traitait de jolis sujets de genre qui
n'empruntaient rien
est
la
première
aujourd'hui plus en faveur que jamais.
a
reproché d'être maniérée; cela ne signifie rien, tout étant
et
convention en
art
comme
en littérature;
de ses qualités d'originalité, qui font qu'elle I.
son
Juste-Aurèle Meissonnier, de
Pendant ce temps, Watteau peignait des scènes de des plafonds
On
et
que l'Ecole borrominienne domina en France pendant presque
toute la première moitié
Avec
Turin notam-
grand talent de dessinateur,
influence fut prépondérante en France au
D'autres suivirent
Italie, à
construisit l'église Sainte-
il
maison des Théatins. Oppenord
la
de
l'École
monuments en
éleva des
il
Prague, à Lisbonne,
une
il
faut dire qu'à côté
sent le terroir
«
Le mot a été écrit, vers I7<S8, dans l'Encyclopédie, par un
» ',
elle a
eu
M. Lévesque, conti-
nuateur du Dictionnaire de Watelet, agrégé de l'Académie impériale des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg. Voici «
qu'il n'avait
Ce
le
passage
:
L'estimable amateur (Watelet) avait vu l'antique
mais on s'aperçoit et pour l'antique. avait pris naissance... Les
et l'Italie,
pas une étude assez profondément sentie pour
n'est pas lui qu'il faut accuser,
mais
le
temps où
il
Rome
compositions de nos
artistes, leurs
agencements, leurs dispositions, leurs expressions,
les caractères qu'ils
donnaient aux
têtes, tout s'il
chez eux
le terroir... J'ai
est
permis de parler ainsi sentait
vu des tableaux que tout Paris avait admirés dans une
LES ARTISTES CELEBRES
10 le tort
d appliquer à
genre décoratif;
il
n'est pas de sitôt
Pour
peinture d'histoire
la
les lignes et les
que nous en reverrons une semblable.
mot
les sculpteurs, le
vrai
ou faux prêté
à
l'Apollon du Belvédère ressemblait à un navet ratissé
Du moins
bien leur étatd'àme. et
beaucoup
que
même
n'étaient
pas parfaites la
chardon,
admirait,
il
pour l'embellir
Coysevox, ses
chose
ses élèves tout autre
à
après 17:0, que toutes les œuvres antiques consacrait trois cents pages
et
il
est vrai, l'antiquité,
qu'on
les
à
montrer,
le
mais ne
se gênait
à
Bou-
à
aucunement
dédaigne, soit que les documents sur eux fassent
ils
comme nous
disons aujourd'hui, les
ont cependant une grande influence sur l'orientation
du goût de leur époque,
et à ce
ne manquaient pas au
point de vue sont précieux à consulter. siècle,
xviii*
Mayrobert, un sentiment
pour
et,
seigneurs ou financiers, avaient, nonobstant
la
boutade de Pidansat de
des choses d'art.
très fin
Les collections, on
nombreuses; toutes
disait les cabinets, furent à cette
époque
commencées presque
la
Jabach,
première moitié du le
Cabinet du
collections
à
roi,
et
siècle.
De
devenu
contribution
et
belles et
toutes au
tout temps, depuis celle
Musée
le
se
celles
du
a entre autres
VAlmanach des Artistes de 1777
Guide du Voyageur à Paris, par Thierry,
exposition publique,
du fameux
Sur
s'en est bien trouvé.
V Almanach des Beaux-Arts de i-j62;
les
moins
national du Louvre, a mis
documents sont presque abondants. On
xviii* siècle, les
grands
plupart,
la
grandes familles en avaient,
le
exprime assez
à sa façon.
collectionneurs;
ces
que
Guillaume Coustou, qui reçurent
enseignait
défaut; ce sont les amateurs, ou,
dans
«
y a une catégorie de témoins qu'on oublie volontiers dans l'histoire
l'art, soit
Ils
«,
celui d'Antoine
fameuse statue équestre de Marc-Aurèle'. Quant
propos de
Il
Lemoyne
d'eux
l'un
respect de la tradition. Falconnet, l'un d'eux, grand admirateur
le
de Puget, trouvait,
de
un peu
était-ce
celui de Nicolas et de
Jean-Baptiste
leçons.
procédés du
faut l'aimer surtout, car selon toute vraisemblance, ce
montrer fades, sans
vie
et
2 vol. in- 12,
1787
;
le
:
;
Pro-
sans couleur dans une galerie
d'un palais étranger, quoi qu'on eût pris soin de ne pas leur associer des voisins trop redoutables. L'excellent
»
M. Lévesque ne pouvait évidemment prévoir que
ce serait justement
ce goût de terroir qui nous plairait plus tard. I.
Œuvres de Falconnet.
La statue équestie
l'Apollon du Belvédère, les Filles de Niobê étaient
de les
Marc-Aurcle, sujets
le
Laocoon,
de bataille ordinaires
des critiques d'art du siècle dernier, avant que l'antiquité eût définitivement triomphé.
PO
K
TRAIT
D
par \'an D\ck.
EBEBHAIiD JABACH.
â&#x20AC;&#x201D;
(Miisiie Je
Cologne.;
LES ARTISTES CELEBRES
12
Paris, 4 vol. in- 12, 1789;
vincial à
d'Argenville, in-8°,
dans
faites
A
17.12 et
consulter ces documents, on
comme on
écoles,
flamande
disait alors
étaient également estimées
après
la
dispersion de
du
seconde moiiié du siècle'.
(école italienne,
homme les
française, école
en sera tout autrement
Il
XVI; pendant
Révolution
la
Louis David,
en France,
le
il
et
n'y aura
marchand de tableaux
maîtres hollandais; quant aux maîtres
comme
regardés
siècle, ils seront
école
faut joindre quelques espagnols,
il
artistique organisée par
Lebrun, pour oser soutenir français
la
l'impression très nette que les trois
recherchées.
et
qu'un seul
crois,
je
surtout les catalogues de ventes
société de Louis
la
après, sous la terreur
guère,
a
hollandaise), auxquelles
et
Voyage pittO)-esque de Paris, de
le et
notamment dans
courant,
le
1778,
des modèles de mauvais
goût, de simples barbouilleurs d'enseignes, tout au plus.
Cependant,
même
ment novatrice,
même
eut
sur
les
la fin
dans cette première moitié du
le
monde
ment des Grecs car
il
et
francheIl
y
une sorte de réaction en leur faveur.
D'abord, en littérature, presque tout
siècle, si
anciens ne furent pas complètement délaissés.
la
haute induence de Voltaire avait ramené
à la tradition
des Latins,
;
non que Voltaire
comme
l'avaient fait
s'inspirât directe-
Racine
et
imita plutôt dans ses tragédies les procédés littéraires
précédent-, mais enfin
il
imposa
de
respect
le
Voici quelques-unes de ces collections:
l'antiquité.
Fénelon,
du
siècle
D'autres
M. de Gaignac,
secrccaire du roi, à un très beau cabinet des écoles flamande et française et des espagnols, notamment un Gueux cherchant ses poux, de Murillo. — Blondel de Gaf;ny, place Vendôme, a principalement des hollandais, des La Live de JuHy, introducteur espagnols et quelques français (vendue en 1776). 1.
l'Hôtel de la Ferté, rue de Richelieu, a chez lui
—
des ambassadeurs, rue Saint-Honoré près des Feuillans, a surtout des français
et
des
—
Titon du Tillet, rue de Montreuil, a quatre pièces de flamands (vendue en 1769). M. de Julienne, aux Gobelins, des sa maison remplies de flamands et de français.
—
lides, les trois écoles et
—
Le marquis de Lassay, près les Invades espagnols, notamment des Murillo et des Rembrandt.
tableaux des trois écoles (vendue en
17IJ7).
—
Bjuret, fermier général, tableaux de l'école française. près
les
Mathurins, livres
(vendue en 1773).
—
d"art,
estampes
et
— Mariette,
dessins
d'après
Cro^at de Thiers, place Vendôme,
trois
rue Saint-Jacques
les
grands
maîtres
cent soixante-douze
tableaux des trois écoles, une des plus belles du temps, achetée par Catherine
II
en
—
Le comte de Vence, rue du Bac, tableaux 1772 par l'intermédiaire de Diderot. Randon de Boisset, des maîtres flamands et hollandais (vendue en hollandais
—
1777), etc.
—
Il
faut ajouter à cette liste l'incomparable collection des ducs d'Orléans,
au Palais-Royal, vendue presque pour rien à des Anglais. Etudes littéraires sur le XYIII' 2. Voyez Emile Faguet :
siècle, in-8°,
i8ijo.
C~N.C:chà^ Pàiu
..De Lohjt St TuUu
T>^
PORTRAIT DE LA dessillé par C.
LIVE
N. Cochin
DE J;:LLY, le (ils.
Si.,'
LES ARTISTES CÉLÈBRES
14
même
agirent dans le
sens; Montesquieu, par exemple, en
Romains par
nait l'attention sur les
leur grandeur
Dans
et
Considérations sur
ses
1734, rameles
causes de
de leur décadence.
les arts, les architectes,
qui s'étaient écartés les premiers de
la
tradition, furent aussi les premiers à y rentrer.
Jean-Jérôme Servandoni, peintre était déjà
1766),
architecte, né à Florence [1695-
et
célèbre lorsqu'il vint
France, en
en
peintre avec Jean-Paul Panini, qui probablement lui l'antiquité,
il
fut ensuite architecte et
D'abord
1724.
donna
goût de
le
décorateur. Le portail de
la
nou-
velle église Saint-Sulpice ayant été mis au concours en 1732, Servandoni
l'emporta
et
consiruisit le portail actuel, qui renferme de Jolis détails,
quoique l'ensemble en puisse
être critiqué.
une grande vogue en France, où grands, toujours dans ration théâtrale
encore
à ce
deux
se
les
il
que Servandoni,
et
Jacques-PVançois
français,
aimait trop
la
On
eut
ou
déco-
pouvait
plus strictement que lui,
Blondel
(1705-1774I
et
(17 13-1780), revenaient au.x principes établis
anciens.
/
Blondel, vers
1740, ouvrit
fut
Il
temps avec succès.
Il
à
Paris une école d'architecture qui fut
dans ses
très fréquentée et combattit,
de Borromini.
d'édifices petits
permettre certaines libertés avec l'antiquité.
Henri-Germain Souftlot par
Le chevalier Servandoni une foule
genre antique'; mais
le
même temps
architectes
éleva
son goût n'est pas complètement pur.
et
moment
Presque en
il
articles de V Encyclopédie, l'école
de l'Académie d'architecture, où est
surtout
il
professa long-
connu de nous par son Cours d'archi-
tecture^ terminé par Patte, et son ouvrage sur ï Architecture française'^,
où
l'on peut lire ce passage caractéristique des idées de l'auteur
:
« 11 est
important de s'élever contre l'abus dans lequel tombent nos architectes, lorsqu'en composant la
les
proportion de
la
plupart de leurs édifices,
ils
affectent de réduire
leur architecture contre tous les principes établis par
anciens pour déterminer
les
dimensions constantes des
o.-^drcfs.
»
Ghambord, pour le maréchal de Saxe; le du cardinal d'Auvergne, une chapelle en forme de rotonde chez M. de La Live, une rotonde en forme de temple antique soutenue par douze colonnes corinthiennes, chez le duc de Richelieu, dans sa terre de 1.
Servandoni construisit
théâtre de Dresde,
Genncvilliers. 2.
J.
Il
l'escalier
fut de
F. Blondel
:
théâtre de
le
de
l'autel
l'Académie de peinture.
Cours d'architecture, 1771,
vol. in-fol., 175 2- 1758.
çaise,
4
ches,
du Louvre de ce temps-là.
On
vol.
in-8°.
—
Archilccturc fran-
y trouve notamment une description, avec plan-
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS Soufflot fut d'abord élève de l'ccole de
en Asie-Mineure
A'.j-u
v puisa
ci
Jus .Vi.j.-i\
le
Rome,
i5
puis voyagea en Grèce
goût de l'antiquité.
,ù
IU:.-.Ù- i'Ejb.<fa.t\Lt .ir.m..
/.i
Il
se
lu.- ,l-j
fit
et
connaître
r^.
PORTRAIT DE VOLTAIRE, d'api'cs
le
par son Hôtel-Dieu de Lyon.
A
côté de ces artistes,
qui eurent de
leur
il
buste
sculpté
Nous
le
faut citer
par
Houdon.
retrouverons un peu plus loin.
deux amateurs
temps une grande autorité,
le
très
distingués,
comte de Caylus
LES ARTISTES CELEBRES
i6
(1692-1765)
Pierre-Jean
et
Mariette,
son ami
il
publia, vers 1752, son Recueil d'antiquités auquel
il
longtemps.
Il
fonda en 1754
antiquité.
Il
très écouté,
était
travaillait
depuis
l'Académie des Inscriptions une médaille
à
de 5oo livres pour celui qui aurait la belle
Caylus,
(1694-1774).
honoraire amateur de l'Académie de peinture, où
mieux
le
monuments de
éclairci les
retrouva, ou à peu près, le secret de
peinture à
la
l'encaustique des anciens; son procédé fut essayé par plusieurs peintres,
Vien
et
Bachelier entre autres
Mariette,
'.
possédait une splendide collection d'estampes
connaisseur hors ligne, plus de cinq mille des-
et
sins de choix des grands maîtres, et était réputé à l'étranger aussi bien
qu'en France.
publia, vers 1750, son Traité des pierres gravées, avec
Il
dessins de Bouchardon, où anciens,
et
examine en particulier
il
collabora avec l'abbé Barthélémy tu
antiques de Caylus
hommes éminenis
préparèrent sans doute
cependant
esprits à ce qui allait suivre. Elles ne sufiisent pas
les
expliquer
à
entraînement irrésistible vers l'antiquité romaine que nous allons
France
observer, quelques années plus tard, en
l'Europe. Vraisemblablement
la lutte
partis,
si
tout à
coup ne
conséquences
siècle, et sur
s'était
et
dans
entre les anciens
eût continué avec des alternatives de revers
les
procédés des
^.
Les leçons de ces
cet
les
Recueil de peintures
et
et
le
les
reste
de
modernes
de succès pour les deux
produit un événement considérable, dont
se sont fait sentir
djns
pendant
les arts
trois quarts de
l'importance duquel on n'a pas assez insisté
découverte des villes souterraines
d'Herculanum
et
de
:
ce fut la
Pompéi,
et
l'exhumation d'une foule de peintures murales, de statues, d'éditices, de
maisons
d'objets
particulières,
meubles
familiers,
et
ustensiles
antiques.
Au commencement de
1.
Caylus
du
siècle,
creusant un puits,
Portici,
:
un habitant du
village de Résina, près
rencontra quelques débris de statues
Recueil d'antiquités égyptiennes, étrusques, romaines, gauloises, Paris,
1732, 7 vol. in-4°.
— Recueil
de peintures antiques,
peinture à l'encaustique, Paris^ Celui-ci n'aimait pas Caylus
in-îS°,
à
1755. Voir
à
in-fol.,
ce
1757.
— Mémoire sur
sujet les Salons
la
de Diderot.
cause de diticrends entre eux à propos de rtncy-
clopédie. 2.
Fierre-Jean Mariette
imprimerie de l'auteur.
:
Traité des pierres gravées,
2
vol. in-fol., 1730,
Paris,
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS
17
antiques. Le prince d'Elbœuf, général des galères de Naples, acheta le terrain en 171
au
lieu
1
et,
pendant plusieurs années, continua
de collectionner ce qu'il trouvait,
princiers, à
il
Louis XIV, au prince Eugène;
statues représentant les
filles
en
fit
don
les fouilles; à
à celui-ci,
mais
des personnages
il
donna
les
deux
de Balbus, qui sont au Musée de Dresde.
PORTRAIT DU COMTE DE CAYLUS, par C. N. Cochin
Vers 1720.
de Naples, Charles
le roi
culières, et en 1738 en entreprit
C'était
Herculanum qu'on
déposés d'abord tard
à
le fils.
III,
fit
arrêter les fouilles parti-
lui-même sur une plus grande
retrouvait ainsi. Les trésors
Portici,
dans
la
au Palais des Etudes ^Palazzo dei Studi)
années après, en 1748,
le
de
villa des rois
échelle.
exhumés furent Naples,
et
plus
à
Naples. Quelques
colonel du génie don
Rocco Alcubierre
ayant obtenu de faire des fouilles dans un autre endroit, mit au jour
Pompéi. FRANCE.
lEINTRES.
HUBERT ROBERT.
—
3
LES ARTISTES CELEBRES
i8
Le bruit de
ces découvertes ne prit consistance et ne se re'pandit en
Europe qu'à l'époque de l'exhumation de Pompci. Brosses
président de parler
Paris,
à
comme
y a deux ans,
il
d'une chose tout
parla le premier.
Mais alors
retentissement en fut prodigieux.
le
petit
nombre de monuments plus ou moins
du Jardin de
tirés
Barberini
à
Rome,
culanum,
à
Pompéi, on
la
Noce Aldobrandine, montrait au Palais
Figures de Cestius, presque
et les
le
Mercure de 1787,
forme,
vaient au
du temps. ce
de
les arts
la
dans
comme
même
la
voyage
catastrophe;
le
mais alors on
d'Italie;
le
Sans doute, par
la
le faire ^.
Vésuve, car
1.
la
elles se trou-
en quelque sorte un dépôt
c'était
moment, Naples acquiert un
il
ment
-,
à l'abri
des ravages
»
dirait aujourd'hui, s'en mêlant,
tenu de
où
attitude
prestige extraordinaire.
on
fait
faisait
la
l'antiquité,
seconde moitié du elle
Charles de Brosses
n'est
même la
Peu
snobisme,
et, le
les
le
comme
occasion, on allait admirer
nature
;
ne retrouva pas seule-
mais enfin
les fouilles
Lettres sur l'état cctuel de la ville d'Herciilée
causes de son ensevelissement sous
peu,
à
de famille qui ne se croie
xviii« siècle
découvrit aussi :
fils
L'Italie
volontiers auparavant
plus que jamais.
voyage de Naples devient une mode, une fureur,
on
l'abbé Brizard
dit
de l'antiquité qui avait été mis
étant restée la terre classique des ans, le
Her-
hasard nous avait rendu ces villes dans
« le
et si j'ose le dire,
moment
de tous
De
A
on avait de
surtout l'antiquité elle-même, restituée dans toute sa fraîcheur,
et
fidèle
effacées.
avait de tout cela et à profusion;
avec tous les détails de sa vie intime. Car,
même
ruinés;
Salluste, qu'on
de peintures murales, on n'avait guère que
fait
deux morceaux
d.ms
M. de Mairan qui m'en
fut
faut se souvenir qu'auparavant on ne connaissait de l'antiquité que
Il
plus
Ce
le
^Herculanum),
de cette décou-erte
nouvelle.
à fait
J'avoue, dit
surpris d'entendre
fus fort
je
»
quelques statues, un en
vers 1750, que
',
«
et
sur les
ruines du Vésuve, petit in-8°, Dijon, 1750. Le
Président de Brosses avait visite Herculanum en novembre
lySg, au
moment
de
la
découverte. 2.
L'abbé Brizard
:
Articles sur
le
Voyage
pittoresque de Naples de l'abbé de
Saint-Non. Mercure de France, janvier, février, mars 1787. 3. Le roi de Naples faisait présent, aux étrangers de distinction qui présentés, d'un magnifique recueil de gravures
d'Herculanum
;
lui
étaient
Grosiey en eut un,
Saint-Non aussi. Saint -Non, qui n'avait pas l'ombre de vanité, écrit à son frère à ce sujet: « Apparemment que je suis sans m'en douter un personnage considérable.
»
X-irj,}
.'.uip
f.s
FRONTISPICE dessiné par C. N. Cochin
le fils et
gravé par ChoffarJ en 1775 pour
le
Calaloffue raisonné
des Uijfercns objets de curiosités dans les Sciences et Arts qui composent le Cabinet de feu SI. Mariette. Contrôleur Général de la Grande Chancellerie de France,
Honoraire Amateur de l'Académie Koyale de Peinture, par F. liasan, paveur.
et
de celle de Florence,
,
LES ARTISTES CÉLÈBRES
20
bénéficièrent de cet engouement,
par s'étendre
La
bien que les explorations finirent
du royaume des Deux-Siciles.
longue de tous ceux qui
serait
liste
si
toutes les antiquités
à
comme
Naples. J'en citerai quelques-uns
voyage de
alors le
firent
preuve.
Voici d'abord Abel-François Poisson, marquis de Vandières, puis
de Marigny, puis de Ménars, frère de M"'^ de Pompadour. Vandières ayant obtenu
survivance
la
Le Normand de
de
Tournehem
à
la
direction générale des Bâtiments, fut envoyé en Italie pour y faire son
éducation artistique.
époque
à laquelle
y resta de décembre 174g
Il
succéda
il
mentors Soufïlot, Cochin riographe du voyage
*
il
trouve
les figures
domaine; peintures
trouve
il
le
je
;
le fils et il
;
d'Herculanum exposées
Tournehem. On
à
se
l'abbé
lui
donné pour
Le Blanc. Cochin
à Portici, plusieurs et
fut l'histo-
centaines de tableaux donc
pourtant Cochin
les sculptures et l'architecture ici
septembre ijSi,
avait
montre peu enthousiaste des peintures
mal dessinées;
soupçonne
à
bien supérieure, aux
de subir un peu l'infiuence de Soufïlot.
Après Vandières, on en voit passer beaucoup d'autres dans que Natoire, directeur de l'Ecole de
Rome
Marigny, devenu directeur des Bâtiments
1.
Ch. Nie. Cochin et
Cochin
était
fils
le fils:
de sculpture,
de peinture
un
sera plus prononcé,
il
Voyage
etc., Paris,
homme
posait, dit Lalande, de retourner
en
d'Italie ou recueil
il
à ceux qui
la
l'entouraient.
En
En
sa soeur celui de
marquis de Ménars.
il
ouvrages
le
mouvement Il
se pro-
administration fuf éclairée, mais art, et s'en
rapportait
il
un peu
i753, il recommande aux élèves de Rome le dessin un peu plus tard, il trouvera que Pajou n'a pas assez prend le nom de marquis de Marigny; après la mort de
étudié l'antique.
1754,
les
lySS, 3 vol. petit in-8*.
Direction des Bâtiments (ministère des
pour penser par lui-même en
d'après les grands maîtres;
à
de refaire autrement son ouvrage.
ne manquait pas d'esprit, son
n'avait pas assez de fond
de notes sur
plus d'enthousiasme pour l'antiquité. Italie et
écrit
-.
lySi, 3 vol. in-12 ou
Vandières succéda à Tournehem à Beaux-Arts);
les lettres
(!" janvier 1752)
de beaucoup de goût; cependant, lorsque
fera paraître
dans son
était là
Pour M"" de Pompadour, des auteurs fantaisistes et galants ont voulu lui faire honneur du mouvement vers l'antiquité. Il y a là tout au moins de l'exagération. La marquise de Pompadour était artiste; cependant ces gravures, quoi qu'on en ait dit, n'ont guère d^ remarquable que la signature. Elle avait du goût, mais surtout pour les petites choses, les meubles, les bibelots; elle n'était pas de taille à provoquer une évolution du grand art; comme font toutes les femmes, elle suivit la mode nouvelle, mais elle était aussi bien avec Boucher qu'avec l'antiquité. Elle mourut d'ailleurs en 1764. 2. Archives série
O
',
nationales:
1940-41
Correspondance des Directeurs de
l'Ecole
de Rome,
nuin:RT robert et son temps 6 février 1734. (.vie),
—
sont de retour à
Les iMM. de Brancas,
Rome
nullement d'orthographe
ni
fils
de M.
le
21
duc de Loraguait
de leur voyage à Naples. (Natoire ne se piquait de
littérature.)
PORTRAIT d'aBEL- FRANÇOIS POISSON, MARQUIS DE VANDIERES, DE MARIGNY ET DE MENARS, dessiné par C. N. Cochin
20 février 1754. je
— J'espère,
Monsieur, que vous ne nne gronderez pas,
viens d'accorder la permission au sieur
un mois avec M. Boutin qui
le fils.
s'intéresse
Doyen pour
pour
lui.
aller
à
si
Naples passer
LES ARTISTES CELEBRES
22 19 janvier 1755. le
—
M.
duc de Pentiève
le
qui arrive de Naples, vera
{sic),
premier jour des mascarades.
—
M. l'abbé Gougenot et M. Greuze sont de retour à 26 janvier lySô. Rome, revenant de Naples. M. l'abbé de Saint-Non vient d'arriver avec le pen21 novembre lySg. sionnaire Taraval, qu'il se propose d'emmener tout de suite à Naples. (Taraval
—
ne pouvait aller directement à Naples,
Naples que
n'alla à
17 avril suivant,
le
le
règlement
mars de l'année 1761, il y envoya Fragonard, qui Naples en 1774 avec Bergeret
Saint-Non
opposait.
s'y
emmenant avec
Hubert Robert. En
lui
un deuxième voyage
fera
à
)
Natoire, lui-même, dans plusieurs lettres, exprime je
me
permettiez d'aller
Naples,
à
tion ne souffrira pas de
«
ma
je
choisirai pour cela le
santé
quinze jours de plus
Randon de
C'est
».
désir d'aller à Naples
permet
il
;
moment où
M'"^
Le Comte
à
Naples
et jouir
Boisset qui
de
la
vue du Vésuve
deux voyages en
fait
et
l'abbé Copctte; Duclos en
Italie,
l'astronome La Lande,
etc. Je
ne rappelle
des de
et
1-52
et
1763, avec
ijôS; l'abbé Barthélémy,
Rome,
à
et
de Pouzzoles
antiquités
les
duc de Choiseul, ambassadeur
le
la direc-
son élève pour
laisse partir
1762, et en rapporte des marbres antiques. C'est Watelet en
que
:
que vous
faut
absence.
beaux spectacles que présentent
Baies
le
Tabbc Morellet, en 1758, qui
C'est encore rester
mon
me
le
si
voudrais bien aller à Naples,
emmené
avait
avec lui;
que quelques-uns de ceux
ici
qui, les premiers, firent le voyage.
Tous
ceux-là n'étaient que des curieux. Mais, en 1756, arrivait à
Rome l'homme
qui devait être
le
pontife
de l'antiquité, l'Allemand Jean Joachim 1758,
Winckelmann
voyage
fait
Winckelmann
son premier voyage
à Naples, et lettre
de ce nouveau culte
et l'apôtre
à
Naples.
(1717-1768).
En
En
1762, deuxième
au comte de Brûhl, où l'auteur oppose ses
idées à celles des antiquaires napolitains. Troisième voyage à Naples,
en 1764, avec
Winckelmann découvertes.
le
En
bibliothécaire
comte de Briihl; dans deux
laisse
lettres écrites à
son retour,
déborder son enthousiasme sur l'importance des
1763,
il
est
du Vatican
nommé
et se
Rome,
président des antiquités à
et
trouve ainsi en relation avec une foule
d'étrangers. C'est alors que paraissent ses plus importantes publications,
son Histoire de l'Art' I.
J.
.1.
son Explication des monuments inédits de
Winckelmann: Histoire de
Dresde, 1764. cette
et
—
1776, édition
l'Art,
i" édition
en
de Dresde rectifiée d'après
allemand,
les
2 vol. in-4'',
papiers de l'auteur;
seconde édition traduite en français par Huber, 1781, chez Belin
—
Monu-
(X^yf
' JcXin
dit.
PORTRAIT DU GRAVEUR
P.
dessiné par C. N. Cochiii
FR. le fils.
BASAN,
LES ARTISTES CÉLÈBRES
24
En
l'antiquité.
voulut revoir
1768, se proposant d'aller faire des fouilles en Grèce,
il
de Portici; ce ne fut pas sans peine qu'il y parvint'; ses démêle's avec les antiquaires du roi de Naples. qui redoules antiquités
taient qu'il ne discréditât leurs explications, sont
son retour, vers
quitta
ne peut parler de
Mengs, peintre
et
le
10 avril 1768, et se dirigeait par
Après
le
Tyrol
Winckelmann sans
citer
au siècle
un voyagea Naples, vers 1760,
C'est après
son ami Antoine Raphaël
Rome. Mengs, un peu oudernier un grand nombre d'admirateurs.
professeur à l'Académie de
blié aujourd'hui, eut
la
Rome,
Grèce, lorsqu'il fut assassiné aux environs de Trieste.
la
On
il
très curieux.
qu'il
fit
son chef-d'œuvre,
fresque d'Apollon sur
Albani.
prit aussi la
Il
le Parnasse, entouré des neuf Muses, à la villa plume pour combattre en faveur de l'antiquité.
Les fouilles de Naples amènent donc sance italienne,
pour
non pas même
à
nombre d'ouvrages de
comme une
l'époque de
un engouement comparable
l'Italie
figurer le
et
la
à celui-ci.
seconde renais-
première,
On
il
n'y eut
aurait peine à se
toute nature qui, de 1760 à peu près
jusqu'à 1780, ont ce pays pour objet-
:
Voyages
d'Italie, Lettres
sur
l'antiquité, édition de Rome, en italien, 1767, édition française, Winckelmann a fait un grand nombre d'autres publications seconautres: Remarques sur l'architecture des anciens, 1761, Leipzig, où il
ments inédits de 3
—
voL, 1819.
daires; entre
Posidonium (Faestum).
décrit les ruines de
La visite des fouilles était interdite. Comme il était difficile de refuser l'entrée du Musée à Winckelmann, il lui fut défendu de prendre des notes et de rester trop longtemps devant les pièces importantes. Winckelmann avait du reste le trait caustique. Il raillait Caylus d'avoir acheté comme antique une peinture moderne du peintre Guerra; lui-même fut joué par Casanova, élève de Mengs, qui lui fit prendre une de ses peintures pour une antique. Winckelmann avait aussi malmené ^^'atelet qui se reconcilia avec lui à son passage à Rome. Voyage d'Italie, de Cochin. 2. On n'a que l'embarras du choix pour citer Voyage du comte d'Orrery, fait en lySS, paraît en anglais en 1774. Observations sur l'Italie par deux gentilshommes suédois, par Grosley, 176/); réimprimé en Lettres de Sharp sur l'Italie, en 1766. 4 volumes en 1774, traduit de l'anglais. 1.
—
:
—
—
—
Voyage
de Blainville, en anglais, les premiers cahiers
d'Italie,
Description historique et critique de
abbé avait
fait
le
voyage
d'Italie
l'Italie,
avec M. de
Bourbonne, président
— La Promenade utile et récréative de deux Brève storia, 1768. — Ouvrage de Cesare Orlandi
parlement de Dijon. in-i2, Paris,
:
tutte les cita d'Italia,
Voyage
—
d'Italie,
iii-4°,
176Ô-67.
—
par l'abbé Richard, G vol., 1766. Cet
avec un grand nombre de planches,
de l'astronome La Lande, Paris, 1769, 8 vol.
—
à
mortier au
Parisiens, 2 vol. é
descripone di
Pérouse, vers
1769.
—
in-8°, 2» édition, 1786.
Lettres de M'"" du Bocage sur l'Italie. Délices de l'Italie, 4 vol. in-12. Mélanges historiques, critiques de physique, de littérature et de poésie, par M. marquis d'Orbessan, président à mortier au parlement de Toulouse, contenant
— le
le
PORTRAIT DE LE NORMAND DE TOURNEHEM, peint pir Tocqué.
LES ARTISTES CELEBRES
2G l'Italie,
Descriptions de Vltalie, Histoire de Vltalie;
voyageur qui ne
se croie oblige' de faire part à ses
inipressions sur l'Italie;
et je
ses
ne dis rien des cartes, ni des guides, ni des
comme
plusieurs volumes,
manuscrits en
pas un
n'est
il
contemporains de
ceux de Gougenot
et
de
est celui
de
Watelet, qui pour une raison ou une autre ne furent pas publiés.
Parmi ces ouvrages, un des plus
inte'ressants
pour nous
l'astronome La Lande. Ce n'est guère qu'une compilaiion, mais fait très
consciencieusement. La Lande Ht son voyage en 1766
son ouvrage en 1769. genot
et
juge en art d'après Cochin
11
un peu d'après Falconnet; son
l'usage des voyageurs en Italie;
tances par postes,
surtout
sur
il
livre est
nombre de journées
le
donne une
consacrer
à
Gou-
à
à
à suivre, les dis-
chaque
ville, etc.;
celte
époque
enthousiasme n'eût pas d'écho dans
les arts.
des publications qui parurent
liste
est
une sorte de guide
indique l'itinéraire
il
l'abbé
et
fils
il
publia
et
à
l'Italie.
qu'un
était difficile
Il
Aussi,
à
tel
partir de 1765 environ, l'influence de l'antiquité y est-elle par-
tout présente, en France et dans
voyage
—
Paris.
Lemberg, 1774.
—
1768.
d'Italie,
Raretti, i'7^,
Mœurs
Mémorial
— Lettres,
et
tatif de l'Italie,
contenant
Italie,
vol. in-8",
1
Hollande, Paris,
—
chez Duchesne.
1776-78, par Rolland de d'additions
aux
le
—
de
mondain,
sur
journal d'un voyage
Coyer.
Lacombe.
— Manuel
la
Platière, 6
—
à
France
l'anglais
de
du comte de
Rome, en
1773,
in-12.
vol.
modernes
—
d'Italie,
Voyage
en Italie et en
En
voyage en
de Sicile, de Malte en
1777, 2 vol., en allemand,
par Bernouilli, l'Italie
chez Fritsch,
dans
le
Mercure
Le Livre de Busching, traduction italienne de l'abbé Jagermann
(auteur d'un volume de lettres sur di Ant.
fait
—
Leipzig. Bernouilli cite aussi de très intéressantes lettres sur
allemand de 1775.
de
l'Italie
de l'étranger qui
Lettres écrites de Suisse, d'Italie,
relations les plus
traduit
l'Italie,
lettres
la
Dictionnaire historique et géographique por-
Paris, chez
1775,
par l'abbc
1775,
coutumes
d'un
attribué à Guidi, 2 vol. in-12, 1783.
de l'Europe, auquel
ie reste
Federico Busching,
l'Italie,
1778)
etc., 6 vol. in-8°,
:
Italia géographico-storico-politica
1780.
Il y a aussi des manuscrits; ainsi celui de Watelet en 8 vol., de Gougenot, du baron de Castille, 1778; Rozier, frère du physicien, avait pris en Italie des notes
volumineuses. La Lande
voulu ajouter sur
cite
les lieux
au moins une demi-douzaine de voyageurs qui ont bien
des noies à son livre.
Jusqu'aux naturalistes écrivent sur 1771-72, sur la niinéralogie de
par
le
baron Dietrich, à Strasbourg.
Saussure dans
Comme étaient
le
l'Italie
:
Lettres d'un
minéralogiste suédois,
marbres antiques; traduction en 1776, Tableau lithologique de l'Italie, publié par
l'Italie et les
—
Journal de Physique de 177b.
cartes,
celles
recommandées.
de d'Anville
et
une belle carte de Zanoni pour Naples
i
PORTRAIT DE
C.
N.
G^ai'L'
^Kir Aiuj
Ji'
%f^^ubu
COCHIN LE FILS,
dessiné par Uii-mcme.
LES ARTISTES CELEBRES
28
donnait
le
ton. Les idées se modifient d'abord, les procédés d'expression
ensuite.
comme on
encore,
Ici
d'abord
pouvait
le pressentir,
nous rencontrons tout
qui de 1752 à
ij56 construit l'École
les architectes.
Jacques Ange Gabriel, Militaire, termine en petits bijoux qui,
le
1772
fils,
les
quoique dans
deux le
palais de la place de la
Concorde,
goût antique, gardent quelque chose
de l'élégance grêle de leur siècle. Soufflot, acquis depuis
Panthéon, qui
longtemps
à l'antiquité,
qu'un temple romain; on
n'est
de vives critiques, notamment de
l'objet
sait
la part
commence en 17641e que ce monument fut
de l'architecte Patte, mais
ces critiques portent exclusivement sur des questions techniques de
non sur
dité et
Voici encore Jacques-Denis Antoine, qui 1775; Jacques Gondouin, élève de
maison d'Adrien,
Un
à
même
à
de
l'Ecole
une restauration de
faire
Rome. qui ne fut pas sans talent, éleva encore quelques
et
constructions, mais
il
ne fut pas suivi.
Lorsque Delagardette rapporta
Pœstum
déjà décrits par
en vogue, rière la
et
Brongniart, en
Madeleine de
être le lycée
Peyre
la
Paris ses relevés des temples de
le
et
dessinés par Hubert Robert,
moment
dorique de Posstum fut un
1780, construisit en style de Px'stum, der-
Ville-l'Evêque,
même
Gondorcet; et
à
Winckelmann
qui passaient pour très anciens,
style,
qui termine
dernier représentant de l'école borrominienne, Lcdoux, protégé
de M'"^ Dubarry,
et
Monnaie de 1768
fait la
Blondel,
médecine vers 1773. Gondouin voulait la
soli-
le style.
le
couvent de capucins qui devait
tout le dorique fut à
la
mode,
de Vailly terminèrent l'Odéon en 1782
et
et
dans ce
Chalgrin
le
portail de Saint-Philippe-du-Roule en 1784.
A
l'Académie de peinture
manifeste dès 1702 dans
chaque année
à ses élèves
le
et
de sculpture, l'influence de l'Antiquité se
choix des sujets que l'Académie donnait
pour
le
concours des grands-prix. Jusque-là,
ces sujets étaient choisis exclusivement dans la Bible.
1762, les
deux sujets donnés pour
Mort de Socratès trente-cinq
romaine I.
et
sujets
et
la
la
peinture
Mort de Germanicus;
donnés, vingt-cinq
de l'histoire grecque,
et
et la et
sont des
Brusquement, en sculpture sont
la
de 1762 à
1780, sur
de
l'histoire
scènes
dix seulement sont tirés de
Procès-verbaux des séances de l'Académie.
:
la
Bible'.
PORTRAIT DK
M""^
DE TOiMPADOUR,
par C. N. Cochiii
le fils,
LES ARTISTES CÉLÈBRES
3o
C'est que, depuis
démie
création des honoraires associés libres, l'Aca-
la
beaucoup plus accessible qu'auparavant aux influences exté-
était
aux honoraires amateurs', y formaient
rieures. Les associés libres, joints
un groupe nombreux, auquel
position sociale de ses
la
membres donnait
une certaine autorité. Les honoraires amateurs, c'étaient Caylus, Watelet,
Randon
Bergeret, Mariette; les associés libres, Gougenot, Saint-Non,
de Boisset, La Live de JuUy, Crozat de Thicrs, qui tous avaient
voyage de Naples.
allaient faire le
Ils
parlaient et écrivaient volontiers,
les artistes se laissent toujours
ce à quoi
sait et allait s'éteindre
en
1
ou
fait
prendre. Puis Boucher
vieillis-
770. Des artistes partisans des idées nouvelles
arrivaient à l'Académie. C'était
Joseph-Marie Vien,
promoteurs du mouvement; rompait avec le
les
3o mars 1754,
en 1739,
le
procédés de l'école régnante.
nommé
Il
était
et
pendant vingt ans préparait des admi-
compositions d'Herculanum, C'était l'honnête
mable
la
inconnu aujourd'hui, n'en
d'amours'-.
un écrivain médiocre,
fut pas
Ancien recteur de l'académie, phie
Marchande
il
et qui,
peu près
à
pour
tut professeur
l'histoire, la
moyens de
traiter les sujets
C'était encore très
l'antiquité.
qu'on
A
la
à
lisait
la classe
aux peintres
Cochin
le
fils,
protégé de M"'^ de
comme
artistes
Pompadour
ses protecteurs, s'était
et
de
rallié à
place des conférences sur les vies des peintres illustres
l'Académie lorsqu'il n'y d'art
avait
rien à l'ordre
pouvaient être de cette acade'mie.
des Associés libres, créés par
et
du
antiques dans un goût nouveau.
influent, et qui,
Les amateurs
1.
dans
géogra-
fable à l'école royale des élèves protégés, et par son Traité
et la
Marigny,
esti-
moins un personnage dans son temps.
costume des anciens peuples., par son enseignement, fournit aux les
jolies
Dandré-Bardon, qui eût pu devenir un peintre
n'eût préféré être
s'il
même
avait
il
en y ajoutant quelques accessoires, une des plus
à Portici,
des
en 1730,
reçu académicien
rateurs à l'antiquité. Vien, lui aussi, avait été à Naples;
copié
et l'un
Rome
adjoint à professeur trois mois après, profes'seur
première vacance,
à la
protégé du comte de Caylus
Vien, dès son retour de
Ils
ils
jour,
y entraient d'abord
Tournehem en 1747
sculpteurs agréés. Par extinction,
du
et
correspondants
passaient ensuite dans
la classe
des honoraires amateurs, correspondants aux académiciens. 2.
Saint-Non, dans ses Fragments choisis dans
les
peintures et
plus intéressants des palais et des églises d'Italie, a reproduit la
les
tableaux
les
Marchande d'amours,
d'après un dessin de Clodion. 1-a copie de Vien était encore à l'hôtel de Brissac, rue
de Grenelle, à
la veille
de
la
Révolution. (Thierry.)
PORTRAIT DÃ&#x2030; CHARLES DUCLOS, par C. N. Cochin
le fils.
Cochin, secrétaire
et
historiographe, proposa lalecturedes plus fameuses
poésies de l'antiquité, et
CELEBRES
LES ARTISTES
32
poétiques jointes à
qu'elles sont
le
«
les fictions ingénieuses,
beauté des sujets, en étant d'autant plus utiles,
la
fondement de toute
ayant approuvé cette proposition,
du premier chant de
images sublimes
les
poésie de nos arts
la
le secrétaire
»
;
commença
l'académie,
et
par
la lecture
V Iliade, traduite par M">° Dacier. (Procès verbaux
de l'Académie, samedi
3 juillet 1773.)
Quel changement amènent ces nouvelles
du
idées dans les procédés
grand art? C'est ce que nous allons voir, mais auparavant, constatons rapidement
qu'elles modifient assez
le
goût dans l'ameublement
et la
décoration.
Dans l'ameublement,
les façades
et l'on arrive à ce style,
changent en lignes droites
qui, en s'alourdissant, deviendra
Dans le
la
le style
courbes se
les
appelé style Louis
XVI
,
Empire.
décoration, quoique l'ancienne école eût encore des partisans,
genre antique
Un
ventrues s'aplanissent,
commence
des ouvriers de
la
demandé, après 1770.
à être très
première heure, en ce genre,
Hubert Robert. Je vois de
certainement
est
au Salon de 1771, deux tableaux de neuf
lui,
pieds de haut sur quatre de large, qui sont sans aucun doute des tableaux
de place, en d'autres termes des panneaux décoratifs. Les dessins, tableaux de
monuments romains
qu'il avait présentés à
son retour
en 1765, avaient eu tout de suite du succès. Après 1773, tout
le
les
d'Italie
monde
veut avoir son salon décoré de ruines romaines par cet habile peintre, il
peut
A
à
et
peine suffire aux commandes.
côté de lui,
je
vois Clcrisseau, qui va encore plus loin. Clérisseau,
peintre et architecte, de l'Académie de peinture et de celle d'architecture, eut son heure de célébrité'. faits
en
Italie d'après les
fit
quelque bruit,
Grange-Batelière.
«
cabinet, très riche en dessins qu'il avait
monuments
tions d'appartements dans
qui
Son
le
celle
anciens, était
genre nouveau
;
cité. Il
notamment
du salon de l'Hôtel de
C'est, dit Thierry,
la
lit
voûtes sont décorées dans
M.
Clérisseau.
manach des I.
Roman
»
le
style antique,
Ce qu'on pensa de
artistes de 1777
:
Voir ses entrevues avec Joseph
« le
ce salon, nous le
II et
le
une
y'/b,
Reynière, rue
les portes et
d'après les dessins de
genre agréable
d'une impératrice, de K. Waliszewski.
i
un salon carré formant salon de
compagnie, décoré d'un ordre corinthien en boiserie, dont les
des décora-
vers
et
voyons dans
1'^/-
nouveau que
ce
grand-duc héritier de Russie dans
le
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS artiste a
employô
semble de
cette
le
rend un des plus beaux
et
33
des plus distingués... l'en-
superbe pièce nous prouve qu'en puisant dans
maximes des anciens,
convienne parfaitement.
les
un genre qui nous
très facile d'y trouver
est
il
»
Ce genre de colonnes décoratives paraît avoir été alors en vogue. La salle à manger de l'hôtel de Nivernois, rue de Tournon, était décorée de huit
colonnes ioniques;
PORTRAIT d'après
Kl
entrecolonnements des
les
D
gravure
deux
extrémités
HONORE KBAGONARD, à
l'caii-forle
de
Le Carpentier.
étaient censés ouverts, et les fonds remplis par des paysages ornés de
fabriques d'architecture par H. Robert (Thierry). Les Brunetti, père et tils',
qui eurent une certaine
également; par exemple,
le
renommée comme décorateurs, en
faisaient
salon de l'hôtel Ponchartrain fut décoré par
eux de colonnes toscanes peintes. (D'Argenville, Voyage pittoresque de Paris.)
En Allemagne, l'antiquité.
I.
même engouement
Le professeur Heyne de Gœttingue opposait ses idées
de son ancien ami
à
en Russie, en Angleterre,
Winckelmann
sur les époques de
Les décors de V Irène, de \'oltaire, 1778, attribues à
Hubert Robert, sont de FRANCE.
PEINTRES.
l'un des Brunciti.
Ces
l'art, et
tort
pour
à celles
donnait son
par M. Charles Blanc
diicors n'existent plus.
HUBERT ROBERT.
—
3
LES ARTISTES CÉLÈBRES
34
Archéologie Etrusque. Dès 1766, Lessing publiait son Laocoon avec retentissement que l'on
Rome
Catherine
sait.
venir des architectes de
achetait en 1781 de «belles bellissimes pierres grave'es à l'anti-
et
que»; mais bien avant, vers 1773,
un
II faisait
le
palais
à
raconte ainsi
la
chose
elle avait l'ide'e
de se faire construire
Mayrobert, continuateur
romaine.
la
à la date
du 22 novembre 1773
Russies, toujours pleine d'idées grandes
:
Bachaumont,
de «
L'impératrice des
magnifiques, veut se faire
et
construire un palais exactement semblable à celui des Augustes ou
empereurs romains. Elle
pour
a,
cet effet, écrit à
l'Académie d'architecture un sujet en ment.
On
M. Clérisseau
a jugé
artiste, peintre et architecte,
antiques.
a fait
état
demandé
répondre
à
à
monu-
de diriger ce superbe
propre
à ses vues.
Cet
une étude particulière des bâtiments
incessamment pour
doit partir
Il
très
Paris et
se
rendre aux ordres de cette
princesse. Les meubles répondront à l'édifice et tout doit être dans la
coutume des anciens. Catherine
»
comme on
II,
le sait, suivait d'assez
Ce passage de Mayrobert
parisien.
Venons
enfin au grand art.
Il
près
le
mouvement
est significatif.
évolue
comme
le reste',
avec un peu
plus de lenteur peut-être vers l'imitation de l'antiquité.
Dans
sculpture, Augustin Pajou montre déjà en 1760, par le Plu-
la
ton qu'il donne pour sa réception à l'Académie, qu'il a mis à profit les
observations de Marigny, ces
modèles
aussi
pour
on peut
sa réception
en 1771. Sans être
comparant, au Louvre,
Guillaume Coustou, qui Pajou,
faite
Morphée que
fait
la statue
de 1/31, avec
est
de 1770
la
de cette reine par
1780; aucun de ceux-ci, malheureusement,
à
nombreuses
et
œuvres
plus instructives pour ce qui nous occupe,
l'un d'eux étant encore regardé, à tort,
du
d'art,
de Marie Leczinska par
la statue
n'étant hors de pair, j'insisterai surtout sur les peintres, leurs étant plus
Houdon
après 1760, et ces deux morceaux avec ceux des sculpteurs
Rome
qui vont à
\e
grand clerc en choses
une idée assez exacte de l'évolution de
d'ailleurs se faire
statuaire en
étudié les modèles antiques. L'influence de
et
encore mieux sentir dans
se fait
comme
et
l'introducteur en France
style néo-antique.
Presque tout de I.
Si
suite, le
nous écoutons
temps, est
le
premier
les
Corésus
musiciens,
hommage
de
la
ils
et Callirrhoé,
que
fit
Fragonard
à
disent que l'œuvre de Gluck, qui est de ce
musique à
l'aatiquité.
LES ARTISTES CELEBRES
36
son retour
ne montre-t-il pas chez son auteur, par
d'Italie,
?
Grimm
même
reproche
lui
des tons dignes de
M. Vien. Ne
pourrait-on pas faire une remarque analogue chez Deshays, de Boucher,
propos de ses
à
Mais Fragonard 35
ans.
Voyez
un
est
composition
antique;
le
gendre
de Madrid
Deshays meurt
disciple bien inconstant et
?
à
quatre ou cinq ans plus tard, Greuze, dans ce
alors,
plus simple
est
du Musée
jolies tapisseries
tableau de l'empereur Sévère, qu'il la
des
quelque préoccupation de Tan-
tons et les traits de certaines figures, tique
la sobriété
pour
fit
sa réception à
l'Académie
:
personnages ont déjà une allure
et les
notez un détail significatif: Greuze, avec ce tableau, se vante
et
d'éclipser Poussin.
Dès 1767, Diderot, avec son bon sens ordinaire, blâme déjà tendance des à
Grimm,
anciens? Je
artistes à imiter l'antique
donc impossible
Mais,
«
:
me
le
pense, du moins en suivant la route qu'ils tiennent, en
à
trouvant belle que
la
nature sur l'antique, c'est
la
route inverse des anciens, qui n'en avaient point. C'est toujours
travailler d'après
Mais
les
est
d'après les copies antiques... Réformer la
direz-vous, écrit-il
nos artistes d'égaler jamais
il
n'étudiant la nature, en ne la recherchant, en ne
suivre
cette
une
copie...
»
\
faut attendre encore quelques années.
il
faut attendre
Il
que
les
élèves qui se forment à l'Académie sous l'influence des nouvelles idées
soient arrivés à la pleine possession de leur talent
Ces
l'antiquité est complet.
;
alors le triomphe de
Ménageot, Vincent, David,
élèves, ce sont
Regnault, Peyron, Suvée. Tous sont pénétres de cette doctrine (acceptée par
tout
le
monde autour
d'eux)
ce qu'il y a de plus parfait,
antiques,
sujets
que
et
doivent être empruntés statues, les bas-reliefs,
la
l'art,
que le
grand
composition,
à l'antiquité.
même
œuvres de
les
En
les peintures
n'est plus consultée qu'à travers ces
art
le
ne doit traiter que des
caractère des
fait,
on aboutit
trouvés en
œuvres
et
pour
C'est bien ce qu'a fait David, mais c'est aussi ce fait
en
même temps
que
lui et
même
avant
lui.
son Bélisaire demandant l'aumône ; mais, avant I.
Diderot, Salon de
mon
personnages à
copier les
Italie, et la
la
Pour ce voyage
nature
forme.
que
les autres
ont
David donne, en 1781, lui,
Vincent avait donné
1767. Et pourtant Diderot, lui aussi, sacrifie à la
se plaint de ne pouvoir aller en Italie: «
Jamais,
l'antiquité étant
d'Italie,
il
mode
et
ne se fera jamais.
ami, nous ne nous embrasserons dans cette demeure antique, silen-
cieuse et sacrée, où les
exposer leurs besoins.
»
hommes
sont
venus
si
souvent accuser leurs erreurs ou
PORTRAIT DE DIDEROT, peint par F. H. Drouais.
38
LES ARTISTES CÉLÈBRES
Alcibîade 7'ecevant
les
En
leçons de Socrate.
Serment des Horaces % mais
1785, David expose
même année Ménageot
la
rendant un dernier hommage an corps d'Antoine Cle'opdtre, dont on loue le style sévère
ce n'est que par l'exécution et
un peu
expert que ses rivaux dans
grand
de David
lui font
nait en Italie; or
copie
le
sous
le
le
un mérite de
de
art
expose Cle'opdtre
Suvée
David l'emporte,
et si
crois, parce qu'il est plus
je
réclame. Les admirateurs
la
Ménageot, dans son tableau de Cléopâtre
portique du
d' Agrippa
En
Panthéon.
Amours de Paris
1788, David
d'Hélène, avec
et
Goujon imitée de l'antique^; mais Vincent,
la
d'Antoine,
et
qu'on voyait fait
la
pour
comte
le
peu près dans
à
Rome
à
Tribune de Jean
temps, met dans son Zeiixis des colonnes de Paestum, de
Mort de
sa
l'exactitude de ses accessoires qu'il pre-
sarcophage d'Antoine sur celui
d'Artois les
simple,
et
aussi,
et
le
même
le
mot
dernier
le
mode. Ces deux tableaux sont au Louvre, où on peut
com-
les
parer. C'est
donc une erreur de M. E. Chesneau de croire que
nou-
les
«
France lorsque David rêva
velles idées n'avaient pas encore pénétré en
les y introduire. » C'est une autre erreur de cet écrivain de dire que David a coupé le câble derrière lui... qu'il fonde une ère nouvelle,
de «
qu'il fabrique tout à neuf, théories et
procédés,
pas tout, puisque, dans
rejetait
la
en haine de ce qui
et,
précédé, rejette avec un égal mépris le mauvais
et l'excellent »
Distribution des Aigles,
•^.
l'a
ne
(11
voulait
il
mettre une Victoire allégorique distribuant des couronnes, que l'Empereur lui
fit
Ce sont ne
fait
effacer.)
des légendes qui doivent prendre
là
de révolutions sans luttes
où sont
;
d'art, déclarer
1.
Ce tableau ne
et
Boucher,
ne remettrait plus
qu'il
me'ritait
pas
le
les
succès
été
et
on
art ni ailleurs à
soute-
accueilli tout d'abord
très éclectique
en choses
pieds à l'Académie
à son
qu'il eut
approuver d'Angiviller, directeur des Bâtiments
En
que David eut
celles
Rome,
nir? Je vois bien Vien, à son retour de
avec froideur par l'Académie,
fin.
homme
Vien
si
apparition.
11
faut
de goût, de n'en avoir pas
enthousiasmé. des Antiques au Louvre.
2.
Celle de
3.
Ernest Chesneau
la salle
:
Les Chefs
d'école.
étude sur David, d'ailleurs très remarquable, xviii' siècle. Il eût
L'excuse de M. Chesneau, dans est
eu moins de mal à expliquer
d'abord déclaré que, pour son objet, peinture avant David
«.
«
il
le
qu"il
son
ne connaissait pas bien
succès de David,
serait superflu de
s'il
le
n'eût tout
reprendre l'histoire de
la
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS
ne vois que des succès chez David. C'est que celui-ci
n'était agréé. Je
exprimait, mieux que les autres
David
un
est
3^
Ton veut, ce que tout
si
monde
le
non une cause de l'évolution de
résultat et
l'art
pensait.
vers l'anti-
quité ^
Au
David
reste
nullement un peintre de génie.
n'était
cupait que du morceau dans ses tableaux, ce qui
Ce
génie.
qui lui manquait
Quoi
trice.
qu'il
le
ou quatre choses excellentes,
lorsqu'il oubliait ses théories,
témoin qu'il
ornements
les
pour
fit
et les
à l'art au point de
du
est
la
peintre. ;
j'en
On dit
qu'il a
je
rendu des services
demeure d'accord,
condition
à la
sens de ce mot, et qu'on prouve que les artistes
le
le croire.
n'était
Il
considéré
était
il
pas davantage alors
comme
«
On
demi-dieu
le
qu'il
un
lui reconnaissait
un des premiers pinceaux de
L'Académie jugeait David avec beaucoup de clairvoyance. Par exemple sur
I.
ses envois de 1778 et
Rome,
Cochin, disait de
et
lui
bataille,
reprocher trop de papillotage dans
lui
de son
fin
la
séjour à l'école de
envois, et dont faisaient partie
ses
:
— Dans sa grande esquisse de
1778.
on peut
sur
1779, alors qu'il était
commission nommée pour examiner
la
Chardin «
même,
Révolution. La postérité jugera
un grand
devenu depuis pour quelques fanatiques.
grand talent;
encore
ne savaient pas dessiner, ce qui n'est pas aussi facile
XYiii» siècle
qu'on pourrait
et
pas artiste pour une obole,
n'était
il
vue du dessin
qu'on s'entende sur
du
costumes rococos, d'un genre pseudo-antique,
de
fêtes
les
crois, qu'il n'était pas
ne se préoc-
plus était précisément l'imagination créa-
trois
fait
ait
Il
est tout le contraire
où
l'on
remarque de
lumières
les
et
la
chaleur,
des réminiscences
trop prochaines de groupes très connus. «
—
J779.
Dans son
esquisse, les masses d'ombres sont aussi obscures que
scène se passait de nuit,
ne laissent pas assez de repos
premier coup
d'oeil.
clairs,
et les
Nous
lui
et
peu étendus, faisant papillotter
de netteté pour embrasser toute
recommandons plus de
conséquent une étude plus approfondie de
la
il
groupes.
»
Ainsi
serait forcé
perspective.
Il
le
la
uni, parce
terrain
de tous
place
les
(Procès verbaux de l'Académie.) le
composition.
tement
composition du
pourrait lui être utile
un
de se rendre compte à lui-même de
principal défaut constaté chez David est
valeurs d'ensemble; les groupes ont tous la
devant
la
justesse dans les plans, et par
de s'exercer à traiter des sujets dont l'action se passât sur qu'alors
la
si
lumière,
la
Eh
mêmes
atténués, mais
que David
ils
était
le
manque de
justesse dans les
valeur, ce qui fait papilloter
la
bien! allez au salon des Sept Cheminées au Louvre, placez-vous
Léonidas
les
même
et \es Satines, exécutés vingt et trente
On
critiques.
sont très apparents dans
très faible
de perspecteurs en portent
en perspective; la
ans après, vous ferez exac-
sent encore ces défauts dans
marque.
la
les
le
Sacre où
plupart de ses portraits.
études pour lesquelles
On il
ils
sont
sait aussi
n'a pas pris
LES ARTISTES CÉLÈBRES
40
rAcadémie
mais
»,
me semble exprimer
1787,
de trois
hommes
tromper en
se
les
commune;
assez bien à cet égard l'opinion
parlant de Vincent, Regnault s'agit
Le Coup de patte, au Salon de
avait des rivaux.
il
David,
et
après tout,
«
dit-il,
lorsqu'il
très sûr
de ne pas
de cette espèce, quoiqu'on soit
plaçant parmi les maîtres, on n'ose pas avec autant
d'assurance décider du rang qu'ils doivent y tenir que, pendant longtemps,
les ateliers
de Vincent
».
Remarquons
enfin
de Regnault furent
et
aussi fréquentés que celui de David.
Ce sont
événements, plus que son
les
quité, la
Révolution l'exagéra,
une religion d'autant plus grand nombre. Mais, au
que
l'influence
l'art
étroit,
vaniteux
et
Voilà donc
à
et terroriser les
'.
quoi aboutit ce grand mouvement des esprits vers
Renaissance avait la
et
guindée de
l'art
romain dans ;
cienne société les
hommes
de
la
un
art
de
et la
la fin
du
Pourtant on aime
à
la foi
Il
nommé
fit
sorte
cette
la
l'an-
nouvelle. Puis
de l'antiquité ceux ;
penser que celle-ci pouvait finalement conduire
chasser Regnault et Vincent de
la
la société
Rome
Il
à
de Louis XVI,
commission du Muséum des
prétexte que leur patriotisme était sans couleur.
directeur de l'école de
et
la superstition.
meilleur que celui qu'elle nous a donné. Si
le
La première
brusque de
siècle, à la disparition
première Renaissance avaient
l'anti-
peinture
aux événements
aux préoccupations peu artistiques de
seconde n'en eurent guère que
I.
est, je crois,
la
œuvres ne sau-
les
la vie.
bien autrement féconde. Pourquoi
été
seconde? La faute en
aux bouleversements de
n'était
autres artistes
une indigente école de dessinateurs, dont
d'avortement de
de
les intérêts
ses fonctions politiques, David, esprit
nous émouvoir puisqu'elles n'expriment pas
raient
sous
à
moins comprise du plus
sauvegarder
tyrannique, s'en servit surtout pour se débarrasser de
une imitation froide
d'histoire, à
vers l'anti-
l'admiration pour les anci^ms devint
d'employer
lieu
mouvement
le
étroite, qu'elle était
donnèrent
lui
concurrents gênants
quité, à
et
qui ont élevé celui-ci
talent,
au-dessus de ses confrères, car loin d'arrêter
arts,
n'appelait jamais Suvce,
en 1792, que l'horrible aristocrate Suvée,
et ce
pas une plaisanterie vers 1703. Suvée fut d'ailleurs enfermé à Saint-Lazare
avec Hubert Robert. Ce fut encore David qui proposa d'élever deux statues colossales
au peuple français, sur
les débris
des œuvres de la tyrannie
(et
dez bien que les œuvres d'art n'étaient pas exclues), l'une sur la
pointe de
l'ile
Fraternité (Saint-Louis).
le
de ces débris, enten-
Pont-Neuf, l'autre à
PORTRAIT DE
J.
LOUIS DAVID,
peint par Rouget,
LES ARTISTES CELEBRES
42
au goût
ment
pas été dispersée, elle eût sans doute assez rapide-
affiné, n'eût
fait
un peu gros,
justice des héros
excellait à
que David
à l'attitude théâtrale,
un
peindre, et peut-être alors fût-on arrivé à
art
charmant,
dont Prudhon, qui sut mettre une grâce toute française dans antique, pourrait nous donner
Il
remarquer, l'antiquité dont
faut bien le
précède
romaine.
est l'antiquité
portance de
l'art
grec était
à
la
ligne
l'idée.
On
il
question dans ce qui
est
mais l'im-
parlait bien de la Grèce,
peine soupçonnée, ou,
l'on veut, était oubliée.
si
Les monuments que l'on connaissait étaient des monuments romains,
pour
statues et les peintures étaient,
les
romaine, ou des copies d'autres œuvres
la
plupart, de l'époque gréco-
faites
en Grèce,
et n'étaient
pas
toutes bien déterminées.
Les idées qu'on avait alors de
même
dans un prospectus
Ve'rs 1756, Jean-Baptiste Piranési, et
Grèce sont
la
assez curieuses.
fait
par lui-même
monuments romains, fondation de Rome, les
qui accompagnait son nouvel ouvrage sur les
annonçait que
Romains ont
dès les premiers temps de
«
élevé des
secours des Grecs de
édifices
la
»,
monuments de
et
il
que
ajoutait
Grèce sont peu
la «
le
aux
utiles
la
première magnificence sans petit
nombre
artistes
le
des anciens
en comparaison des
Que dans l'art de bâtir, les monuments de Rome et de l'Italie Romains n'ont rien pris aux Grecs ou peu de choses et qu'il y a beaucoup d'inconvénients dans ce peu marquis de Marigny, par une expressément a
qu'il
'.
»
Gela ne choquait personne. Le
lettre très
ouvrage avec d'autres
cet
élogieuse de 1762, demandait à
en
Piranési,
lui
en ferait son occupation aussitôt qu'il l'aurait reçu.
conservait précieusement ce livre, qu'on retrouve dans
son cabinet, dont
En
1774,
vente fut
la
Peyre,
un des
faite
»
le
catalogue de
en 1781.
architectes de l'Odéon, s'exprimait ainsi,
Quoique
dans une dissertation sur l'architecture des anciens
:
tecture n'ait pas pris naissance en Italie et que les
Romains
1.
J.
B. Piranési:
44 planches environ ou voir
:
De
la
10 écus romains),
O
',
1940.
se
«
l'archi-
n'aient été
l'ai chitectitre des Romains, orné de du prix de cinq scquins (de 5o à 60 livres vend à Rome chez l'auteur. Pour le prospectus
magnificence de
(très rechercliées aujourd'hui),
Arch. Nat.,
marquant
Et Marigny
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS que
imitateurs des Grecs
les
des Égyptiens,
et
ils
43
ont tellement surpassé
ces autres peuples, que c'est à juste litre que toutes les nations cherchent à
découvrir sous
peu de ruines qui nous restent de leurs fameux
le
monuments, quels
étaient leurs principes.
Constatons encore que grecs que possible;
mais
Cependant, par
on
parlé,
pas vu
Un
à
Grèce, en ijSS, tecture à Paris.
la
et
de
la vérité
D'autres
avaient
heureux.
plus
été
la
son retour ses Ruines des plus beaux monuments de
la
même
la
pendant longtemps
à
l'Académie d'archi-
époque, deux Anglais, Jacques Stuart, archi-
son maître Revett, visitaient Athènes
et
donnaient,
commencement de leur ouvrage sur les Antiquités d^ Athènes"^. encore, Robert Wood, archéologue anglais, voulant lieux dont il est question dans Homère, s'associait avec Dawkins le
même époque
voir les et
Grèce
la
Leroy, après avoir parcouru
tecte et antiquaire, et
en 1762,
s'occuper de
à
éducatrice de l'antiquité, mais n'avaient
l'art.
et professait
A
Rome;
les a faits tels.
Francesco Milizia' avaient entrevu
et
comme
sacrée de
terre
la
Grèce
pouvaient trouver des
Ils
du mouvement dont nous avons
peu
à
architecte français, Julien-David
Grèce, publiait
A
peu
)
Révolution sont aussi peu
Sparte tout aussi bien qu'à
et à
même
logique
la
avait été conduit
rôle de la
le
Athènes
à
Winckelmann
l'Orient.
sur
la
romains parce que leur éducation
restent
ils
de
[Mercure de France
sont surtout romains.
ils
modèles d'héroïsme
hommes
les
»
Bouverie;
visitaieat
ils
exploraient l'Archipel
Palmyre
et
Balbeck (Héliopolis),
Ruines de Palmyre en 1753 ces travaux n'étaient guère
Un
et les
France,
tit
à
côtes d'Europe et d'Asie, et
paraître
faisaient
les
Ruines de Balbeck en 1757. Mais tous
connus que des savants.
peu plus tard, en 1776,
de l'abbé Barthélémy,
et les
le
comte de Choiseul-Gouffier, disciple
son tour
commença en 1778 une
le
voyage de Grèce
rentré
et,
en
publication illustrée de ses études en ce
Voyage pittoresque de Grèce. Le succès en fut énorme. Malheureusement Choiseul-Gouffier ne donna alors que douze pays, sous le titre de
Francesco Milizia
I.
Rome,
:
Vie des plus
célèbres
1768, traduite en français par Pingeron,
seuls ont
donné
les règles
tation de la belle nature.
comme
modèles
les
pouvant conduire
l'art
architectes
anciens
de
la
modernes,
à son véritable but qui est l'iini-
D"après ses Principes de l'architecture
monuments
et
1771. Milizia déclare que les Grecs
civile,
il
propose
Grèce, Tart romain n'étant qu'une copie pleine
d'imperfections. 2.
1794
Stuart et Revett: Antiquités d'Athènes, i" vol., 1762; 2* vol., 1790; le 3' en en i8i5. Traduit en français par Feuillet, i8o8-i5, 3 vol. in-fol.
et le 4*
I-KS
44
volume de son ouvrage
cahiers ou le premier
qu'en 1809).
En
tantinople,
faisait
il
ARTISTES CÉLÈBRES
mouler
ou conduits par Phidias ou
distingué
et
deuxième ne parut
des ruines d'Athènes
les bas-reliefs
Wood,
qui connaissait très bien les travaux de
de Revett, publia en 1789, quoiqu'il n'eût jamais mis
fameux
son
moment,
la
Voyage d'Anacharsis.
Malgré
fin
à
de Stuart
et
pieds en Grèce,
les
du
sensation produite par cet ouvrage fut immense. C'est à la
souper grec qui
le
exécutés
préoccupations
les
suite d'une lecture qui en avait été faite chez elle
donna
Cons-
numismate
antiquaire,
et
«
à
Révolution mit
ses élèves », lorsque la
Puis l'abbé Barthélémy, érudit
sa mission.
(le
comme ambassadeur
1784, ayant été envoyé
que M^^ Vigée-Lebrun
Quelques
tant de bruit à cette époque.
fit
années après enfin eut lieu l'expédition d'Egypte.
De
tout cela,
du
grec
fait
reste)
et
exposa en 1800
dans une des
Néanmoins on la
Grèce artistique
et
Grèce redevint
à
pour comprendre
la
les
un tableau
prétention de faire
la
Sabines
les
fait
(sujet choisi avec à
propos
du Louvre.
salles
était
siècle la
moins
le
merveilleux artistes de ce pays, eut tout à
du
résulta qu'à la fin
il
mode. De sorte que David, l'homme
encore loin de bien connaître
archéologique. Lorsqu'en
la
véritable Grèce,
1814, lord Elgin
rap-
porta en Angleterre ses sculptures du Parthénon, on fut déconcerté par la
sévère grandeur de l'œuvre de Phidias
la collection
et
acquise, dit-on, juste pour ce qu'elle lui avait
(875,000 francs). L'antiquaire
homme
conti,
détermination des antiaues,
fut
qui
et
a
rendu des services dans
appelé à prononcer sur
dut les défendre
agrément
et
déclarer
«
que
pu donner aux air
à ses
sculpture a dû quelque nouvel
à Praxitèle, c'a été plutôt dans les raffinements
cieux que dans ce qu'on doit appeler
un
la
si
et
on
Que
du
style gra-
peut-être
l'art
le
Ennius Quirinus Visconti 8,
:
avait
femmes,
»
mouvement commencé
peu fécond tout d'abord au point de vue de
piénon, etc., in-8', Paris, 181
il
statuaire avait touché
suivait cette fois la route qu'il fallait tenir, et
reconnaissons maintenant que
I.
style.
plus séduisant, mais que
bornes au siècle de Périclès ^ tout,
beau
têtes des figures, particulièrement à celles des
plus délicat
Malgré
le
la
valeur de cette
la
Marche des Panathénées.
collection et reconnut dans les bas-reliefs la Il
fut
du Premier Empire, E.-Q. Vis-
officiel
d'une grande science
d'Elgin
35, 000 guinées
coûté,
Mémoire
siir
l'art,
les
si
nous
vers 1750 a été
du moins pouvons-nous
ouvrages de sculpture du Par->
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS imprévue
dire qu'une de ses conséquences,
duire
le XIX' siècle à la
Ainsi
Vers
et lointaine,
de con-
a été
découverte du vrai trésor antique.
entre les anciens
la lutte
xviii« siècle.
4^
la fin, le
faveur des anciens. Mais
modernes dure pendant tout
et les
débat semble clos le
et
triomphe de ceux-ci
Des hommes nouveaux vont entrer en scène
est
éphémère.
et la bataille
va reprendre
avec plus de fureur que jamais. Chateaubriand d'une part, Gros
de Jaffa
eux
et
d'Eylau) et Géricault de l'autre, puis les Romantiques
les Réalistes
classiques.
Une
le
tranché définitivement en
^le
Gros
et
après
vont livrer de victorieux assauts aux vieilles théories
môme,
nouvelle esthétique
celle
du
laid, va
faire
son
apparition.
La querelle
D'un
est loin d'être
côté, les maîtres les plus
terminée
:
elle se
éminents de l'enseignement déclarent que
tout est vanité en dehors de la tradition antique et les artistes
continue sous nos yeux.
proclament leur droit,
de l'autre,
les écrivains
en usent, de puiser à des sources,
et
sinon plus pures, au moins plus vives
;
et
plus fraîches. Faut-il croire que
l'anarchie n'est qu'apparente et que les uns et les autres sont vérité de leurs rôles
actuellement
que
la
à cesser
dans
Je ne sais. Pourtant, à voir ce que nous
foule des novateurs,
l'esprit français
complet,
?
on ne peut s'empêcher de penser
ne gagnerait rien,
si
même il
ne risquait un naufrage
d'emprunter au moins sa clarté
discipline des beaux génies de
la
la
donne
Grèce
et
de
Rome.
et
sa
méthode
à
la
CHAPITRE Hubert Robert
pour
L'art n'a pas
son œuvre
l'artiste,
:
II
L'artiste et
l'homme.
Quoi que
l'expression étroite de la réalité.
fin
toujours
reflète
le
âme ou
rêve de son
l'esprit
temps. Hubert Robert ne se piqua point d'être un rêveur, mais avec un grand talent, mettre l'esprit de son époque dans ses
fasse
de son sut,
il
nombreux
ouvrages. C'est pourquoi ses contemporains l'ont jugé supérieur à ceux
mêmes
qui avaient traité les
sujets
que
lui, et
ce jugement, nous l'avons
confirmé.
On commençait
à être
en plein enthousiasme de l'aniiquité romaine,
lorsqu'au mois d'août 1765, Robert rentra à Paris, revenant d'Italie où il
était
paysages l'Italie.
onze ans.
resté
son talent
monuments romains. lui,
avait faites et
et
Antoine de Machy, qui
furent tous deux
peinture
Mon
de sculpture.
de ces deux dépasser,
et
artistes,
une physionomie genre I.
si
la
dit
et le
et les
même
genre
Français Pierre-
se
fit
une place
réputation était établie, mais l'expert
ruines
de
de l'Académie royale
seulement Robert
Paillet',
«
donner
à
il
côté
à
arriva à les
ses tableaux
particulière, qu'on dirait qu'il est le créateur de son
mérité par excellence
et qu'il a
Alexandre
dont
comme
sut,
les
et traitaient le
Jean-Paul Panini
l'Italien
dans toute
et
dut cette faveur
11
au goût de l'époque pour
D'autres avaient traité
principalement
et
Rome
à
des artistes par les dessins qu'il
eut tout de suite la faveur du public.
il
l'originalité de
que
qu'il
Déjà connu des amateurs
avait envoyés, à
monuments
de
et
rapportait avec lui d'innombrables études de
Il
Paillet, peintre et
le
nom
marchand de
de peintre des ruines.
»
tableaux, ami d'Hubert Robert.
En Il
a
établi le catalogue des tableaux et objets d'ait de ce dernier, dont la vente fut faite le 5 avril
1809. Paillet et
tantes de la
fin
du
J.
B.
Lebrun ont dirigé du commencement de
Pierre
siècle dernier et
les
ventes les plus impor-
celui-ci.
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a
o
Zl
LES ARTISTES CEI,EBRES
48
quoi
il
temps,
se distingue des c'est ce qu'il
Robert avait
comparait de son
convient tout d'abord d'établir.
été
grande notoriété quité.
pour mais
Rome
à
disciple de
Panini ^ Celui-ci, qui
J.-P.
fut
et
un des promoteurs du mouvement vers Tanti-
Robert garda toujours de Panini un souvenir reconnaissant,
le
maître
et l'élève
Dans son ]"oyage de manière
lignes, ni
à faire
comme
sont
d'Italie,
la
de lumière; on pourrait
diviser en
les
tableau aussi bien que
ferait
apparents dans
que
d'éclairer avec la
A
les
deux ou
le tout.
que possède
toiles
même
les petites toiles
Panini, conséquence de
fait
le
Ces
Louvre,
de
la
Lacaze
la salle
;
précédente, c'est
intensité de lumière, de haut en bas,
un mur de
deuxième plan du tableau.
côté de ces défectuosités, Panini a de belles qualités
solide et son ton de couleur agréable, quoique les
quefois
comme
Vlntcrieiu- de Saint-Pierre et les Ruines d'architecture
faute
front à peine au
tableaux un
faut faire à ces
d'effet. » Il
ne sont généralement composés ni
ils
:
Grande-Galerie, ainsi que dans
une autre
Paillct, la
Cochin remarque, en parlant des tableaux
beaucoup
effets
très
notamment dans
eut
ont des qualités toutes différentes.
morceaux dont chacun
défauts
et
plus grande estime;
gradation de lumière n'y est pas toujours conduite
la
«
reproche plus grave
trois
témoigne
son talent, ainsi qu'en
du Panini, que
un peu rougeâtres,
et ses
mérité l'approbation de Diderot.
morceaux sont
:
qui lui aurait
finis, ce
dessine bien ses figures
Il
sa pâte est
ombres soient quelgroupe
et les
adroitement; dans ses dessins particulièrement, ses petits groupes
très
sont souvent d'un
disposée dans
le
effet très
cadre, chose
dessin d'architecture.
pittoresque. Sa perspective est juste et bien
moins commune qu'on ne
De Machy,
ce point à l'abri de tout reproche. la
le
plus guère connu que des amateurs, eut au siècle dernier une
n'est
de
deux peintres auxquels on
ligne d'horizon
I.
Cochin
beaucoup trop bas;
Jean Paul Panini (Plaisance iGqS,
jour à l'Académie de Peinture de Paris:
Panini peintre.
— M.
«
fils,
ne
il
Rome
1768),
place fut
considération particulière pour son mérite, on a
toiles
agre'é et
l'a
reçu et
le
niOmc
réception de
Compagnie plusieurs désire être de l'.lca-
tiré
reçu.
de Panini
pas au tiers
la
démie. L'Académie a agréé tout d'une voix sa présentation,
Le Louvre possède sept à huit
môme
italien, lequel
de Largillière, recteur, a présenté à
favorables, l'Académie
dans un
dans son Bal Masque, met la
28 juin 1732. Agréement
ouvrages du signor Jean Paul Panini, peintre
ayant toutes été
le croit
par exemple, n'est pas toujours sur
et
»
et tout
de suite, par une
aux fèves pour
le
recevoir. Lui
(Procès-verbaux de l'Académie.)
quelques dessins.
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'5
W
O
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e:
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I
Ri
^ 3
W Ci
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H a. to^
FRANCE
PEINTRES.
HUBERT ROBERT.
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6C ^
a:
O
'U
Ce;
LES ARTISTES CELEBRES
5o
de
hauteur (comme
la
rend
maîtres), ce qui
abaisser la ligne
voulaient, on ne sait pourquoi,
le
composition disgracieuse.
la
d'horizon
contemporains auraient plutôt
De Machy', dans
le
très
de Paris
et
estimé de son temps, Il
par
la
11
savaient
été professeur
ait
faire
Panini
et
monuments lui
de lignes désagréables forcé de se rapprocher
est
doit pouvoir rétablir sa perspective d'un
point de vue plus éloigné; c'est ce que de quoiqu'il
effets
nature des lieux, il
peintre de paysage
prend quelquefois son point de
donne des
l'objet, ce qui lui
outre mesure de son objet,
un bon
fut
colonnade du Louvre, qu'on
la
reprochait de reproduire trop souvent.
à l'œil. Si le peintre,
;
a fait surtout des vues des
des environs, notamm.ent
vue trop près de
à
nos peintres
défaut contraire.
le
genre de Tarchitecture.
tendance
Cette
un peu générale
alors
était
anciens
les
Machy
ne
fait
pas toujours, ce
que
critiques
des
de perspective à l'Académie;
Au
Robert.
siècle dernier,
les
c'est
salons, non les plus compétents, il est vrai, opposaient de Machy à Robert. Je crois que nous n'avons plus actuellement les mômes hésitations que ces critiques de Machy n'a eu ni la fécondité ni l'envergure :
de Robert.
Les dessins
et les
tableaux de celui-ci sont toujours très habilement
composés; l'arrangement des lignes avec science.
on ne
A
cet égard,
se croyait artiste
admire quelque part toile
la
Robert
est facile et la
est
facilité
n'était pas le seul
savait
avec laquelle
dans ce cas; on
est distribuée
bien du temps où, dans notre pays,
que quand on
brossée en une demi-journée
lumière
il
un
tableau. Diderot
peignait, à propos d'une
bien
très
et
faire
réussie; notre
artiste
avec quoi son ami Fragonard se
sait
vantait de pouvoir peindre, et ce n'était peut-être pas de la part de ce
dernier une gasconnade; mais ce qu'il faut bien savoir et ce qu'on ne saurait trop répéter, c'est
que
les
de ce temps n'arrivaient
artistes
à
posséder cette habileté, cette aisance qui nous étonnent, qu'après de
longues années d'un labeur obstiné.
que Robert demeura en
Italie,
il
En mit
persévérance que sa santé fut altérée
à
particulier, à ses
pendant
les
onze ans
études tant d'ardeur
plusieurs reprises,
et
comme on
de le
verra par les lettres de son directeur Natoire. I. Pierre Antoine de Machy (Paris, 1722-1807), reçu à l'Académie, le 3o septembre 1758, sur un tableau représentant des ruines d'architecture. Conseiller à
l'Académie en 1775; professeur de perspective en élève lui-même de Panini.
I78(").
11
fut élève de
Servandoni,
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•s.
J
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1:
LES ARTISTES CELEBRES
52
Ces qualités de composition ne sont pas
même
les
est
un
excellent.
de Robert,
à travers
Machy,
«
:
Toutes
les
dit-il, n'est
qu'un bon peintre, Robert
Machy
ruines de
sont modernes. Celles
la
règle à la main, tirant les cannelures de ses colonnes.
a jeté tous ces instruments-là par la fenêtre et n'a
(Salon de 1767).
»
précisément parce
que son dessin
un
leurs débris jonchés par le temps, conservent
caractère de magniticence et de grandeur qui m'en impose... Je
Machy,
ni
plus remarquables. Personne au début n'a mieux que Diderot
caractérisé son talent
en
seules de Robert,
les
Robert
gardé que son pinceau
dans ce dernier
est tout entier
vois
Robert
trait.
Oui,
c'est
ne conserve ni règle, ni instrument de précision
qu'il
pittoresque qui nous séduisent; le
a cette hardiesse, ce
peintre évite ainsi la sécheresse, la raideur propres au dessin d'architecture. Voilà aussi
pourquoi
nous plaisent mieux que
ses dessins d'abord, ses petits tableaux ensuite
les
grands qui ont d'ailleurs d'autres mérites;
connaisseur,
bien
sentait
le
«
:
il
Mariette, avec son goût de fin
y déploie plus librement ses qualités.
Ce que
j'ai
vu jusqu'à présent de ses
tableaux, dit-il de Robert, est fort inférieur à ses dessins, dans lesquels il
met beaucoup
d'esprit.
Chacun
en demande, surtout de ceux qu'il
lui
légèrement colorés (abécédario).
fait
»
est vrai
Il
plus loin, exprime des craintes au sujet de
Robert, mais Mariette n'a vu que facilité
môme,
la
que Mariette, un peu trop grande facilité de
débuts de ce dernier,
les
quoiqu'elle soit parfois trop apparente, fut,
je
et
cette
crois,
un
des éléments de la fortune de notre peintre.
Ce qu'on figures.
peut lui reprocher avec plus de raison peut-être, ce sont ses
Il les fait,
groupe d'une façon
les
l'ensemble de
la
Robert. Diderot de
en général, trop
le lui
très judicieuse
composition. C'est et les
autres critiques
elles le
le
à
se sont pas fait faute
s'associer
et faites-les
:
«
êtes
voué
à la
mieux. Surtout étudiez
de figures
ici... II
»
est
propre.
Et ailleurs
:
peinture des ruines, sachez que ce
genre a sa poétique. Vous l'ignorez absolument... a trop
lui
Monsieur Robert,
figure de ruines n'est pas la figure d'un autre site.
y
place ni ne
ne contribuent pas assez
de ce genre de figures, car elles en ont un qui leur
Puisque vous vous
qu'il
les
place très haut parmi ses confrères,
soignez vos figures. Faites-en moins
Une
ne
point faible des tableaux de
du temps ne
un autre reproche auquel on ne peut
l'esprit
«
;
là
et
répéter, tout en rendant justice d'ailleurs à ses grandes qualités.
Diderot, en particulier, qui fait
sommairement
Ne
sentez-vous pas
n'en faut réserver que celles qui ajoute-
â&#x20AC;&#x201D;
a.
aa
LES ARTISTES CELEBRES
54
ront à
ténèbres,
Tout
sur-le champ...
de
vous en dire ce qui m'en viendra
vais
mon
monde
vieux ce
est
n'y a que
le
éter-
bonheur des champs,
le
la
l'éternité
l'homme
vertu de
voilà tout le bagage sentimental de cette moitié de siècle,
et
On
Il
marche entre deux
passe... le néant... la mélancolie des ruines,
qui mettra des ruines, des tombeaux jardins.
Je
!
existence en comparaison de ce rocher qui
nature... ajoutez à cela
la
je
»
Le monde qui du peuple,
penchée, m'aurait
s'anéantit, tout périt, tout passe...
temps qui dure... Qu'il Qu'est-ce que
qui aurait erré dans ces
et la tête
Monsieur Robert, vous ne savez pas pourquoi
les ruines font tant de plaisir,
s'affaisse?...
homme
seul
bras croisés sur sa poitrine
les
affecté bien, davantage...
nités...
Un
solitude et au silence.
la
et
des
maximes de morale dans
énoncer des vérités éternelles,
croit toujours
et
les
on n'exprime
jamais que les idées de son temps. Je pense que Robert a été bien inspiré
en ne suivant pas
le
un
conseil de Diderot;
ruines, les bras croisés
et la tête
penchée sur
homme sa
dans
errant
poitrine, écrasé par
néant des choses, cela nous paraîtrait aujourd'hui bien vieillot aurait fallu à Robert trop
d'hommes
les
errants, la tête penchée,
;
puis
le il
pour toutes
ses ruines.
La philosophie du joyeux sien dans le vrai sens
mesure qui
d'instinct de la
mais d'un ridicule.
sottise, si
l'on veut,
nommons façon, et
du
artiste était
du mot,
avertit 11
vrai Parisien,
aujourd'hui
non comme
et le vrai
qu'on appelle
droit de la statue
\
voulait Diderot, le
levé en signe de
supportant du linge qui sèche (1782) Cette statue de Marc-Aurèle
I.
dans de
les
Laocoon, ont
fait
et
compositions de Robert. Vers
l'antiquité,
couler.
de Niobé.
Le Laocoon
On
était
ou
ce défaut
même
celui
que nous
exprimait donc
l'action
commandement,
à
du temps sur
;
est fixée
un temple circulaire
l'Apollon le
Il
sa les
portique de Marc-Aurèle, au bras
une corde
jadis dédié à
du Belvédère reviennent souvent
milieu du siècle dernier, avant
on discutait volontiers sur
les Filles
l'esprit,
du boulevard.
œuvres de l'homme. Ainsi, dans
était Pari-
Il
du voisinage, non pas toujours d'une
avait aussi cette autre qualité,
l'esprit le
moins solennelle.
Parisien a toujours eu cette sorte
la
statue
de
ne saura jamais quels
le
triomphe
Marc-Aurèle, l'Apollon, flots
le
d'encre ces ouvrages
généralement proclamé un chef-d'œuvre, quoique les uns une merveille, pour les autres un navet
pas toujours. L'Apollon était pour ratissé.
n'était
tions
Quelques-uns trouvaient que pas
l'avis
la
statue de Marc-Aurèle était parfaite;
de Falconnet. Robert avait dans scn cabinet de bonnes
du Laocoon
et
du Marc-Aurèle.
ce
reproduc-
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS Vénus
est
montre
devenu un colombier
ailleurs
Gravure
un prédicateur
tirée des Soirces
11788).
Avec
(italien) qui,
ce
même
55
esprit parisien,
il
ayant endormi son auditoire,
Je Rome dédiées à M. Le Comte, des Académies de S. Luc
de Rome, des Sciences
Arts de Bologne, Florence,
et
elc.
Suite de dix planches, dessinées et gravées par Hubert Robert, pensionnaire du Roi de France, à
Rome.
en prorite pour manger des cerises, ou bien deux
escamotent prière, etc.
les fleurs
jeunes
lilles
qui
de l'ermite du Colisée pendant que celui-ci est en
LES ARTISTES CELEBRES
bC)
Ce ne sont assurément pas du
ont
reste, qui
4essins coloriés
fait la
les
ouvrages de ce genre, peu nombreux
célébrité de Robert. Je doute
et ses petits
tableaux, pour
temps
avait de son
nôtre. teur.
renommée
certains reproches
n'a pas
soupçonné
jugeait
mieux que Diderot
que
du
:
«
Robert avait du
»
Le mot
mort de Boucher jusqu'à
décorateur
le
à
Rome
arrivait de
Il
antiquités romaines,
où
l'on
à
Cette
teur.
tions.
On
facilité,
il
a été
a
jeté
un
si
le
sens de
la
sait aussi
l'on
était
la
engoué des
mettait des ruines dans les jardins,
et
il
son genre répondait donc au goût
;
avec quelle facilité
il
composait
et
peignait.
qui pouvait lui nuire en d'autres parties, lui était dans
d'un grand secours;
elle est
absolument indispensable au décora-
savait, avec les
mêmes
motifs, varier à l'infini ses composi-
Robert
Les antiquités du Languedoc, par exemple,
Arènes,
etc.,
il
les
met dans un
même
tableau;
tableaux différents pour Fontainebleau,
toujours
la
composition change,
il
fait
De même pour
en variant
les détails.
a peint les
principaux une infinité de
chaque
les
fois
fois,
carrée, les
sépare en quatre fois et
un tableau nouveau de
Rome, dont
il
en des compositions toujours
même
que
la
trop grande
peintre travaillait l'empêchait de finir ses tableaux
facilité
avec laquelle
reproche qui revient constamment sous
peut-être là
Maison
une troisième
monuments
c'est le
le
la
les
il
et les refait
nouvelles. Les critiques du temps prétendent
a
bien un
pour réussir dans
qu'il fallait
un moment où
faisait surtout des ruines romaines
du public.
mais
Fragonard sont
et
quelques années plus tard,
;
ici,
peu près perdu en France.
Robert avait précisément tout ce décoration.
a été si
Révolution,
la
représentants de cette brillante école qui
vif éclat sur l'art de notre pays
décoration sera
et
plus en vogue du siècle dernier. Lui
les derniers
le critique
Ingres,
part la négation
(à
Robert
décorateur qui veutl,
la
un décora-
talent, disait Ingres,
très juste
est
spiri-
amateurs du
on voit que
décorateur que depuis
celle-ci
si
talent de l'artiste.
restrictive, car n'est pas
même
jetés et
universelle qu'il
jouit auprès des
il
lui fait Diderot,
cette nouvelle face
ce n'était qu'un décorateur.
le
que ses
se disait paysagiste, la vérité est qu'il a été surtout
Il
A
faveur dont
la
et
hardiment
si
tuels qu'ils soient, aient suffi à lui acquérir la
même
un peu d'exagération;
il
la
plume de Diderot.
Il
;
y
n'est pas toujours facile d'ailleurs
HUBERT ROBHRT de s'entendre sur
comme
le dit la
Gravure
le
sens du mot
finir.
SON TKMPS Robert
Prêtresse au Salon de 1779
tirée des
Soirea Je Rome JcJU-es
de Rome, des Sciences Suite de dix planches dessinées
et
du ton qui
froide et bien polie.
font
,1
:
«
bj
finissait
à
sa
façon,
C'est le trait de la
M. Le Comte, Jes Ac^Ueniies Je
Arts de Bologne, Florence,
et
S.
et
forme
Luc
etc.
gravées par Hubert Robert, pensionnaire du Roi de France, à
et la vérité
liT
Rome.
le fini et
non
la
couleur posée d'une manière
»
La couleur de Robert
a
aussi contribué à son succès
comme
décora-
LES ARTISTES CELEBRES
58
Elle a été généralement louée. Mariette cependant
leur.
restrictions
Ses tons sont assez argentins,
«
:
trop indécis dans sa couleur.
dit-il,
J'avoue ne pas bien saisir
»
il
le
La
dans
sa couleur,
vérité est qu'on trouve de
quelques réminiscences de Panini
un peu
est
sens de cette
dernière phrase, sinon que Robert n'avait pas de parti pris ses tons suivant les sujets.
quelques
tait
mais
cherchait
et
temps
à
autre,
des tons
et aussi
rougeâtres qui étaient ceux de plusieurs peintres de son temps; mais
généralement et
qui sont bien à
disposition.
dans des tons gris argentins d'une grande finesse
se tient
il
Ce
lui.
n'étaient pas d'ailleurs les seuls qu'il eût à sa
savait voir la nature et
Il
Provence, du Salon de 1785, qu'il
fit
on loue dans
ses petits paysages
pour Tévèque de Narbonne,
tesse des tons et la vérité des détails. Diderot lui reproche la
quelque part
crudité de ses verts et la lourdeur de son feuillage, on peut voir de lui
pourtant de très
Louvre
M. Groult. Boucher,
dans une allée de Marly que
et
grand maître de
le
appropriées
particulières
rations
des feuillages légers, par exemple dans un
jolis verts et
paysage du
petit
à
ce
la
et savait
la
même
il
l'employait volontiers dans ses panneaux décoratifs;
façon cependant
heureusement avec
très
couleur argentine
la
;
les tons clairs
mentation des appartements; dans
le
blement du temps,
à-brac actuel.
11
en tout cas
et
que
faut dire
une chose importante;
les
la
était
elle
s'harmonisait
qu'on aimait alors dans l'orne-
mômes
de ses fabriques étaient à
dominer dans l'ameu-
décoration
était alors
considérée
a
Un
donner
nombre
d'entre eux
d'utiles indications à l'artiste et
c'est
sans
siècle, notre
eu une école décorative incomparable.
reproche que
lesquels sont place,
comme
grands seigneurs, au goût affiné par l'hérédité
doute une des raisons pour lesquelles, pendant près d'un pays
lui
plus artistique que notre bric-
milieu, ne dédaignaient point de s'en occuper;
étaient capables de
le
agissait de
l'ensemble décoratif avait une unité qui
et ainsi
air,
aussi mettre
était celle qu'il préférait, et
goût des lignes droites qui commençaient
donnait grand
et le
les lignes
possède
décoration, avait des colo-
genre,
un paysage d'après nature. Robert
ton juste lorqu'il faisait
là
de
la jus-
le
comme on
peint: cela est
moment, de défaut tient,
faire
disait alors, est qu'ils
un peu
faire je
entendu
j'ai
aux grands tableaux de Robert,
plus souvent des panneaux décoratifs, ou des tableaux de
de
la
vrai.
donnent l'impression du papier
Diderot reproche au peintre,
peinture qui ressemble à de
crois, à ce
que Robert
la
faisant très vite et
à
un certain
détrempe. Ce
beaucoup de
HUBERT ROBERT chic, surtout à l'opoque
études,
plus empâtées,
Gravure
tirée des
où
El'
SON TEMIVS
avait la vogue, empalait
il
n'ont
pas
cet
aspect;
du
?p
peu
;
reste, je
Soirées de Koiiic JéJices à M. Le Comte, des Académies de
de Rome, des Sciences et Arts de Bologne, Florence,
ses petites
pense que
S.
Luc
etc.
Suite de dix planches dessinées et gravées par Hubert Robert, pensionnaire du Roi de France, à
pour bien juger sur ce point,
il
Rome.
faudrait voir les tableau.x à leur place
primitive, dans l'ensemble décoratif dont
Quoi
qu'il
en
soit,
Robert
a
ils
faisaient partie.
exécute une quantité prodigieuse de
LES ARTISTES CÉLÈBRES
6o
tableaux de
ces
place.
Cloud, Fontainebleau;
malheureusement,
en
Il il
comme
en
pour
a fait
panneaux
ces
étaient sur toile,
déplacés, et après tant de bouleversements,
Ceux pour
ver leur destination originelle. faire sont, je crois, faits
pour
peu nombreux
duc de Luynes
le
et
;
maisons royales, Saint-
les
surtout pour les hôtels particuliers;
a fait
il
lesquels
je citerai
ont pu être
ils
est fort difficile
par exemple quatre panneaux
qui sont actuellement dans un hôtel du
boulevard Saint-Germain; quatre provenant d'un hôtel de Petites-Ecuries
et
qui sont au château de Boisbaudran
qui étaient dans un hôtel de
ment à
à
de retrou-
serait possible de le
il
la
rue de Turenne,
et se
la
rue des
quatre autres
;
trouvent actuelle-
l'avenue d'Iéna; ceux du château de Méréville; les six qui étaient hôtel
l'ancien
Beaumarchais (démoli en 1818 pour l'ouverture du
Canal Saint-Martin), acquis en i852 pour l'Hôtel-de-Vilie
et
dont quatre
ont été brûlés en 1S71. Les feuilles du temps en indiquent quelques autres.
Il
y en avait
six
dans
la salle
de bain du château de Bagatelle au
comte d'Artois; quatre au château de Ghamplâtreux près de Luzarches, appartenant
on en voyait et
famille Mole.
à la
trois
dans
la
A
l'hôtel de Nivcrnois, rue de
Tournon,
de billard (exposés au Salon de ijjS),
salle
d'autres dans les entrecolonnements de la salle à manger.
Robert d'ailleurs ne
fut
pas seulement un habile peintre.
autre talent qui montre bien que chez lui l'influence des idées de
donné, dans
l'art
Rousseau
des jardins,
le
des
et
le
modes
anglaises,
vieux genre de Le Nôtre
des jardins anglo-chinois; les anciens parcs
à créer
gés dans
le
nouveau goût;
ce fut
une fureur
(voirie chapitre des jardins). Afin de
de tout dans ces jardins
:
Il
a
eu un
décorateur dominait. Sous
mêmes
à partir
mieux imiter
on avait aban-
et
la
on
s'était
mis
furent arran-
de 1770 environ
nature, on mettait
rochers, cascades, ruines, fermes, laiteries, jus-
qu'à des tombeaux.
Ami
des nouveautés, notre peintre se mit à composer
des jardins dans le genre en vogue; acquit
même une
Delille ne considère
Bains d'Apollon
comme un
à Versailles.
trait
aucun préjudice au décorateur
car
était rare
que
la
si
;
dessiner
y réussit admirablement,
et
y
bien qu'il s'en faut de peu que
de génie son idée du rocher des
Le dessinateur de
leurs il
il
sorte de célébrité;
et à
jardins ne portait d'ail-
l'un ouvrait plutôt la voie à l'autre,
transformation du jardin n'amenât pas un rajeu-
nissement des décors du château.
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS
On voit qu'Hubert Robert comme de Machy. La diversité recherché temps.
pourquoi
et
et
il
de ses talents explique pourquoi
qu'on aima en
faut ajouter
Il
Entre autres dons,
autre chose qu'un simple paysagiste
fut
une place
tint
il
honorable dans
si
nul ne fut plus répandu dans
moyenne; son
la
était
agréable, sans rien
d'arabe cependant, n'en déplaise à M. Charles Blanc.
homme;
fut bel
curieuse,
s'est
il
la fin
de sa vie,
il
toujours représenté ou
vu du côte
profil,
dans
sur
les exercices
peu
à
signale-
trois pouces, celui de Saint-
Lazare cinq pieds quatre pouces. Sa figure
lait
de finan-
et
des documents suffisants pour esquisser de lui un portrait
a
ment de Sainte-Pélagie porte cinq pieds
ou de
l'artiste.
de ce temps.
près ressemblant. Sa taille était au-dessus de
il
de son
éminemment sympathique,
monde de grands seigneurs
le
fut si
il
l'art
l'homme autant que
lui
avait reçu celui d'être
ciers, qui formait la clientèle des artistes
On
6t
Dans
devint fort gros fait
et
sa jeunesse,
grêlé; chose
représenter de trois quarts
D'un tempérament robuste, Robert excel-
droit.
du corps,
et,
comme
tous ceux qui sont habiles à
ces exercices, nedétestait pas les entreprises relevées d'unepointe d'aventure.
Il
n'était
avait reçu au collège de
pas
moments la
le
de
cas de la majorité de ses confrères; en
loisir,
réputation d'un
il
homme
d'esprit, se
ombre de prétention
une
gaieté inaltérable qui
monde;
était
;
se
avec ses confrères,
mot,
il
et
lui fut
douce, mais aussi
même,
je
compagnon
en eut toujours
Il il il
le
même
Il
et
et
eut
brillants,
en prison,
plus aimable du
boute-en-train des réunions où
il
se
partout, devinrent ses
serviable, vivant en excellents termes
ne dédaignant pas
cours de sa longue carrière, et cela
lui le
le
montra bon
maison d'Auleuil.
Louis David,
de
fit
sa
dans
vait
montra causeur des plus
mais surtout eut toujours,
ordinairement
trouvait. Ses protecteurs, et
amis; lui-même
dans ses
Italie,
traduisait Virgile avec le bailly de Breteuil.
sans
il
Navarre une instruction solide, ce qui
fut fit
le jeu
adoré de
de mots lorsqu'il sa
femme,
les rece-
et la vie,
tout pour qu'elle fût ainsi.
en un
Dans
le
ne rencontra qu'une inimitié, celle de
crois, est encore à sa louange.
CHAPITRE La famille du
Hubert Robert naquit Sulpice
le
donc
Paris
ù
le
—
Premières anne'es.
22 mai 1733
lendemain. Son acte de baptême
du Châtelet conservés
registres sait,
peintre.
III
à
dans
Un
les
anciens
comme on
le
hasard seul pourrait
retrouver une copie de cet acte.
faire
La date de naissance de notre peintre
M™" Vigée-Lebrun,
en 1808,
fut baptisé à Saint-
l'Hôtel de Ville, lesquels,
ont été détruits dans l'incendie de 1871.
frère de
et
était inscrit
à
mort de
la
pu voir
dans son dictionnaire
Jal',
l'acte
néanmoins
certaine. Vigée,
donne dans une notice sur Hubert publiée
celui-ci, à la fois
Magasin Encyclopédique. celui de Vigée, a
la
est
dont
le
dans
le
témoignage
Mercure
dans
et
que
est plus sérieux
de baptême en question. Voici ce qu'il
à ce sujet
:
«Le marquis de
le
dit
Stainville qui, depuis
l'année 1726 jusqu'en 1737,- fut auprès du roi de France envoyé extraordinaire du duc de Lorraine, avait en 1732 pour valet de
Nicolas
Sulpice sous
le
à
Nicolas un
nom
Vendières chargé des
fils
qui, le lendemain, fut baptisé à Saint-
d'Hubert, ayant pour répondants: M. Hubert de affaires
du duc de Lorraine
Lane, épouse de François Robert, secrétaire de
la
le service
et M'"«
légation de
Nicolas Robert n'assista point au baptême de son
pour
Le
époux de Jcanne-Catherine-Charlotte Tibault.
Robert,
22 mai 1733 vint
chambre un
fils,
Louise de
Son
la
Altesse.
absent, sans doute,
de son maître. L'acte se termine par ces mots
absent.» Cette date du 22 mai 1733 est d'ailleurs indiquée sur
:
la
le
père
pierre
funéraire de Robert au cimetière d'Auteuil; on la retrouve aussi dans
quelques pièces
officielles.
Lorsqu'on classa I.
A. Jal
:
à
l'Hôtel de Ville les actes d état civil contenus dans
Dictionnaire critique de biographie et d'histoire.
w a
3 n a-
3
D
< W
a o H a Q
-n Zi
o
— T3
< ri
O. *'j ;:;
cr
^ X.
o as
4» -Cl
t
S
xi
y I W
LES ARTISTES CÉLÈBRES
64 les
anciens registres du Châtelet, des fiches furent établies pour
la
con-
fection des tables; le classement terminé, ces fiches furent reléguées dans
un des dépôts de oubliées
là.
pour y
la ville
être détruites et, par hasard, furent
Après l'incendie de 1871, on
ver, et depuis
on
les
heureux de
tut très
les y retrou-
conserve soigneusement aux archives de
ture de la Seine. Ces fiches ne donnent guère que des
noms
Préfec-
la
et
des dates;
elles sont encore précieuses néanmoins. Celle du baptême d'Hubert ne s'y
trouve pas; mais l'une d'elle donne
Nicolas Robert; cette dernière porte
—
Nicolas Robert
et sa
date du mariage de son père,
:
2 septembre ijJ-j.
ROBERT NICOLAS.
la
—
Saint-Sidpice.
TIBAULT JEANNE-CATHERINE-CHARLOTTE.
femme
étaient,
à
ce qu'il semble, de
bonnes
familles de petite bourgeoisie, de ces familles qui sont dans l'aisance,
mettent leur orgueil dans leur petit bien,
d'augmenter leur avoir.
II
et
ont pour principal souci
ne faut pas attacher au mot de valet de cham-
bre l'idée de dépendance éiroite qu'il éveille aujourd'hui. Nicolas Robert était
simplement un
d'îs officiers
du marquis de
est
du peintre'
germain de Nicolas. Tergat, beau-frère de
et
Un membre la
qui sont l'un
de l'autre
mère d'Hubert,
qualification de «chef de gobelet de feue
parrain d'Hubert,
frère,
famille,
l'autre cousin
Isaac-François
figure aussi à ce contrat avec la
Madame
la
Dauphine.
C'étaient
»
des charges d'une certaine importance sous l'ancienne royauté,
indiquent que la petite titre
les
deux familles n'étaient pas
les
qui
premières venues dans
de bourgeois de Paris.
venu. Cette pièce, du 23 juin 1779, égards.
Elle
Hubert, qui
nommé
est intéressante
Paris,
nous
est par-
pour nousà plusieurs
montre d'abord que Nicolas Robert eut deux enfants: était l'aîné (ce
qui se voit d'autre part parla comparaison de
date de sa naissance avec celle
I.
et
bourgeoisie. Ces braves gens font du reste sonner fièrement leur
Le testament de Nicolas Robert, bourgeois de
la
et
probablement l'un des deux François qu'on voit figurer plus tard au
contrat de mariage
là
Ce François
Stainville.
Robert, «secrétaire delà légation de Son Altesse»,
Nicolas-François.
La minute du
du mariage de
Ce dernier
est
ses parents),
et
un autre
donné comme résidant aux
contrat de mariage d'Hubert Robert est conservée dans l'étude
de maître Tansard, notaire, rue Turbigo.
S"
TJ
5 «
•2
5i
IRANCE.
—
PEINTRES.
HUBERT ROIiERT.
o
LES ARTISTES CELEBRES
66
MoUes-Saint-NicoIas,
ment montrent
île
Saint-Domingue. Les dispositions de ce
que Nicolas Robert
aussi
pratique, n'admettant guère
un
dans
fantaisie
la
était
la
conduite de
n'entendant pas par conséquent que son petit avoir
mort. Le
que moyennant un certain nombre de dans
fils
Quant au
la suite.
mariant, une petite dot s'élevant
en
le
les
deux mille
fils
à
et
On
de succession
n'entend plus
aîné, son père put lui
donner,
près de quatre mille livres; avec
que reçut Anne-Gabrielle Soos,
livres
vie,
la
gaspillé après sa
lui laisse sa part
restrictions.
'
parler de ce
fût
Saint-Domingue après
cadet était probablement parti à
fils
quelque fredaine de jeunesse, car Nicolas ne
testa-
esprit très positif et très
cette dot constituait
au jeune ménage un petit capital qui, aujourd'hui, vaudrait plus du triple.
Hubert, quoique
artiste, eut
Tout en fréquentant beaucoup une élégante
lui-même, dans
et
gagner ses dix louis tous bien s'y pousser
monde les
(d'après Diderot, sa
le petit
suffire
affaires, et
aux dépenses),
nous verrons
il
sut très
qu'il sut aussi
bien que lui laissèrent ses parents.
dans ses notices du Magasin Encyclopédique
du Mercure. Nicolas Robert, conformément fils
au collège de Navarre, afin de
position sérieuse: fit
était
l'enfance et de la jeunesse d'Hubert Robert, on ne sait guère que
ce qu'en a raconté Vigée
son
femme
premiers temps du mariage, voulait
matins pour
les
y faire ses
et
augmenter notablement
De
bien quelque chose du caractère paternel. le
il
le
à
ses principes,
fit
et
entrer
mettre en état de se taire une
le destinait à l'état ecclésiastique.
Le jeune
homme
de bonnes études; mais en feuilletant ses cahiers, on y aurait trouvé
autant de dessins que de devoirs. II
racontait plus tard, dit Vigée, qu'un de ses professeurs, l'abbé
Batteux, s'étant aperçu,
un papier,
le lui
un jour pendant
demanda,
vit
après, lorsqu'il eut été reçu à
en lui présentant ce dispositions.
dessin était
»
même
un
la classe, qu'il essayait
de cacher
dessin, le garda, et plusieurs années
TAcadémie de peinture, l'étonna beaucoup dessin,
Paillet rapporte le
qui annonçait les plus heureuses
même
fait
avec quelques variantes. Le
au revers d'une composition grecque qui avait valu un
fait
prix à Hubert Robert. L'abbé Batteux envoya le dessin à l'auteur le Jour
de sa réception
annoncé
à
l'Académie, en lui rappelant
qu'il serait
un jour
Enfin Charles Blanc, qui ne sais où, que
le
artiste aussi distingué
comme on
sait
«
qu'il
avait
que bon
dès lors
littérateur.
embellit volontiers, a trouvé,
dessin était un mousquetaire.
»
je
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS Lorsqu'un
homme
C7
acquiert quelque célébrité, on découvre toujours
après coup qu'un de ses professeurs a prédit son brillant avenir; on voit
que
cette sorte de
Mais
le
prophétie classique n'a pas
manqué àJRobert.
métier de peintre ne disait rien qui vaille à Nicolas Robert.
PORTRAIT DE
M.
J.
MOREAU LE JEUNE.
Dessin de C. X. Cocliin.
Les éludes d'Hubert terminées, on voulut Il
y entra
même,
le faire
entrer dans les ordres.
semble-t-il, à l'âge de dix-sept ans. Toutefois ce ne fut
pas sans résistance de sa part,
et
son obstination
de l'opposition de ses parents. Selon Mariette',
finit il
fréquenter l'atelier d'un sculpteur alors célèbre, Michel I.
.-Vrchives
de
l'art
français
:
Abéccdario.
par avoir raison
put enfin obtenir de
René
dit
Michel
68
LES ARTISTES CELEBRES
.
Ange
Slodtz, lequel aurait
à laisser celui-ci suivre sa
époque, c'est-à-dire dans
Prit-il part à cette
aux expositions dites de
homme
par décider les parents du jeune
fini
vocation.
Jeunesse? Cela
la
les
années 1-52
et
lySB,
probable, mais nous n'en
est
savons rien. Les documents sur ces expositions de débutants sont peu
nombreux
et
compre-
font entièrement défaut de 1734 à 1761, intervalle
nant les années où Robert eût pu y participer.
On de
la
Neuf
sait
comment
se faisaient ces expositions. Elles se tenaient le Jour
Fête-Dieu, à l'angle nord de
la
place Dauphine avait alors
la
(la
nord s'ouvrait sur Barthélémy.
quand
duraient,
le
Elles il
Pont-Neuf), sur
place
le
parcours de
subordonnées
étaient
y avait lieu, depuis
Dauphine
six
à
police sur le passage
de
la
encore ce jour-là,
compacte
le
;
était
renvoyée
à l'année suivante.
de
et tapisseries
à
il
;
les
exigées par
pleuvait le jour
l'octave, et
La foule devant
temps pour juger insuffisant
l'atmosphère,
heures du matin jusqu'à midi.
du Saint-Sacrement. Quand
Fête-Dieu, l'exposition
procession Saint-
la
l'état
Les objets d'art étaient appendus aux tentures la
sur le Pont-
et
forme d'un triangle dont l'angle
les
pleuvait
s'il
œuvres
on n'en trouve donc que quelques rares comptes rendus dans naux de l'époque a
;
les jour-
'.
un tableau
C'est
Panthéon
était
auteurs encore inconnus
intéressant, dit encore l'auteur
d'une
voir, le jour de l'octave de la Fête-Dieu, sur les
une foule de jeunes
lettre
au
1788, que de
littéraire sur la dernière de ces expositions en
neuf heures du matin,
artistes s'assembler sur cette place...
Les Académi-
ciens sont à des croisées au-dessus des tapisseries et leur présence pique
l'émulation des jeunes gens...
Pour
être faites
un peu
»
à la diable, ces
pas moins une certaine importance.
11
expositions n'en avaient donc
ne faut pas oublier qu'alors on ne
pouvait être maître peintre qu'à la condition d'appartenir à l'une des
corporations reconnues, sans quoi celles-ci faisaient saisir les œuvres du
délinquant; que de plus le
droit de faire
Avant donc
membres de l'Académie Royale
avaient seuls
une exposition publique bisannuelle de leurs œuvres-.
d'être réclamés, soit par la Maîtrise de Saint-Luc,, soit par
l'Académie Royale,
le
les
les
jeunes artistes profitaient volontiers de Revue universelle des
E. Bellier de la Ghavignerie
2.
Cependant, à force de protection, l'Académie de Saint-Luc parvint à
courant du siècle sept expositions.
arts,
seule
année 1864.
1.
:
la
faire
dans
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS
Gg
occasion qu'ils eussent de se faire connaître du public. Plusieurs des peintres célèbres du siècle dernier ont, dans leur jeunesse, pris part à ces expositions.
On
Rigault, François
y voit passer, par exemple, Jean-Baptiste
Lemoyne, Moreau
Lancret, Lantara, Lebrun C'est aussi là Il
jeune, Restout le père,
Tocqué,
marchand de tableaux, Demarne, Desrais, etc.
le
que Chardin
le
Oudry,
se
fit
connaître.
ne serait donc pas impossible que Robert y eût participé, ne fût-ce
que pour prouver
sa
vocation à ses parents
;
mais encore une
fois
nous
ne savons rien sur ce point.
Michel Ange Slodtz, long séjour en
Ce
fut lui
Rome,
Italie,
le
premier maître du jeune peintre, avait
où selon toute apparence
probablement qui donna
et si,
comme
le dit
ce dut être encore Slodtz qui le soit,
Robert
partit
pour
à
Paillet, le
Rome
il
avait
connu
le
fait
un
Panini.
son élève l'idée d'aller étudier à
goût de Robert
recommanda
en l'année 1754.
à
était déjà
formé,
Panini. Quoi qu'il en
.
CHAPITRE Hubert en
Italie.
Hubert Robert, ayant projet d'aller étudier à
plusieurs avaient déjà
recommençait
L'Académie de France à Rome.
atteint sa majorité', put mettre à exécution
Rome.
fait et
Il
fit,
à 21
à tant parler, les
les
voyage
ans, ce
que tant d'autres
lui-même
enfin voir par
allait
—
IV'
d'Italie
son
que
allaient faire après lui.
chefs-d'œuvre
monuments de
Il
de ce pays dont on
cette ville merveilleuse
vers laquelle se tournaient les yeux de tous les artistes.
Rome,
passa à
a II
notre ambassadeur.
commet, sur
il
M. de
nous.
nommé 1754.
une
Stainville, à
petite erreur qui n'a
qui fut plus tard
Rome,
le
De Natoire au marquis de
—
26 décembre 1753.
reviendra plus à
;
fameux duc de Choiseul,
succédait au duc de Nivernois, en congé
directeur de l'école française de
le fait
d'importance que pour
n'arriva dans cette ville qu'à la fin de
en 1753. Entre autres témoignages,
i5
en ijSj, avec M. de Stainville,
Mariette ne pouvait guère se tromper sur
»
la date,
ambassadeur
Il
dit Mariette-,
les lettres
Rome,
le
et
absent de
Rome
suivantes de Natoire, alors
prouvent
:
Vandières, directeur des Bâtiments
Nous apprenons que
le
:
duc de Nivernois ne
Rome
octobre 1754.
—
Le
secrétaire de notre nouvel
ambassadeur vient
d'arriver hier
1.
in-8°,
M. Lecoy de la Marche, dans son ouvrage l'Académie de France à Rome, donné une série de lettres des directeurs de cette académie aux direc-
1874, a
teurs des Bâtiments. Mais la plupart de celles de ce chapitre sont inédites. Elles font partie de la correspondance des directeurs de l'Ecole de
O
'
1940-41 2.
Abécédario.
Rome, Archives
nationales,
m-=sç^^-%
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''•'"'
"
J'"//'
'Vfr
PORTRAIT DU MARQCIS DE MARIGNY Dessin de C. N. Cochin
le fils.
LES ARTISTES CELEBRES
72
novembre
6
au soir
4""^
—
1754.
Caniilac J'ai eu l'iionneur de
coup de bonté
saluer hier matin,
l'aller
mon
Hubert Robert arriva donc
à
Rome
quitter l'Italie qu'en août 1/65, après ce qu'il sa
attendit sa majorité
famille n'avait pas
ressources du jeune
Aussi,
sadeur,
et
Il
le
4 novembre 1754.
le
De
ans.
pour s'éloigner de Paris, on peut conclure et
que par suite
les
devaient être modestes.
immédiatement
fit
ne devait
Il
un séjour de près de onze
à
reste
mais
;
comme
entrer
y réussit en partie, grâce à
son mérite
de
IVl""
m'a reçu avec beau-
petit service.
complètement désarmé,
homme
chercha-t-il
démie de France.
il
su que
l'a
bien charmé d'apprendre de vos nouvelles et de luy
et j'ai été
entendre dire que vous ctes contems de
que
Rome lundy
Mons'' l'ambassadeur est arrivé à
du courant environ a dix heures. Personne ne
la
élève à l'Aca-
la
protection de l'ambas-
chose
n'alla pas toute seule,
car depuis la création de l'Ecole royale des élèves protégés' les places
de pensionnaires
Rome
à
étaient presque exclusivement réservées
aux
élèves de cette école.
De Natoire
à
ses jours passé
—
Marigny-^ iG novembre 1754. qui a du goût pour peindre
homme
protège un jeune
qu'il
M^ l'ambassadeur l'architecture.
Il
me
dit
vous en avoit parlé peu de tems avant son départ de
Paris dans l'intention qu'il aurait pu aitre Pensionnaire, mais vous lui repon-
Monsieur que n'ayant point gagné de Prix cela dérangoit tout l'ordre de Il voudrait présentement que ce jeune artiste eu seulement
ditte
cet établissement. la
permission de loger dans l'académie en payant
la
pension du cuisinier.
Comme qu'il
vous laves permis en différentes occasions je lui ai dit que je ferais ce jugeroit à propos la dessus pourvu qu'il eu la bonté de vous en parler.
Il
me
dit qu'il
vous en écriroit incesament alHn que
vous Monsieur. Je ne poures guaire
le
plasser
si
je
en règle auprès de
fut
vous laprouves quend déren-
je feres pour le mieux Réponse de Marignj-, 20 décembre 1734. Sur ce que vous me marquez par la dernière que M'' l'ambassadeur de France désire qu'un jeune
gent quelques pensionnaires, mais
—
peintre qu'il protège soit logé dans
pension du cuisinier, jeune et
homme
je
le
palais de l'Académie
consens avec bien du l'Académie
soit logé à
plaisir, à cette
et qu'il participe
aux
en payant
la
condition, que ce
fruits
de vos leçons
des études.
L'.\cadcmie de France
1.
Voyez
L.
Courajod
:
était
alors installée
(depuis 1725) au palais
l'Ecole royale des élèves protégés,
Paris,
Cette école avait été fondée en 1749 par Le Normand de Tournehem. 2, Vandières venait de prendre le titre de marquis de Marigny la
1874,
même
in-S".
année.
U5
_u
a:
s
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS Mancini, d'aboi d loué par
romains, environ
e'cus
en i~3j. Ce n'est qu'en 1801, sous
lui
de Suvée, qu'elle
directorat
au prix de mille
roi
le
5,5oo livres, puis acheté par
7?
transférée à
fut
occupe actuellement. Elle contenait douze places de pensionnaires,
pour
pour
les peintres, trois
les sculpteurs et trois
Les pensionnaires y demeuraient trois ans
pour
les architectes.
pour terminer des
soit
De temps en
travaux, soit en raison des espérances qu'ils donnaient. recevait quelques
elle
fortement protégés obtenaient
moyennant finances; mais à
de jeunes artistes
;
permission d'y loger
et
de s'y nourrir
et
un
modeste,
l'installation était
lit
nouveau
placer était une grosse affaire.
Le directeur i*'
Charles Natoire, qui avait succédé
était
janvier 1752. Natoire était
fort ce
pensionnaires libres la
six
quelques-uns pouvaient
;
obtenir une prolongation de séjour d'un an,
temps
le
Médicis, qu'elle
la villa
dévoué
à ses élèves.
On
a
un bon répété
artiste
Evidemment Natoire
'.
Natoire ayant été
I.
le
de Troy
n'était
».
Il
un excellent homme,
serait assez difficile
pas un
directeur de Hubert Robert,
quelques lignes. Pidansat de Mayrobert a été
très
cela
lettré,
je
lui
compromis
avoir
une de
ses lettres sur l'Académie,
Rome
à
les privilèges
de
le
se voit de
consacrerai encore
lualveillant à son
égard
calomnies ont trouvé trop facilement crédit auprès de quelques écrivains: dévot, dit-il dans
le
un peu trop complaisamment que
son administration avait été déplorable
prouver
et
à
«
et ses
C'est
un
méprisé de ses confrères pour
de l'Ecole française.
»
11
allusion à
fait
l'af-
de l'élève architecte Mouton, qui fut expulsé en 1767 pour avoir refusé défaire sa communion pascale. Là -dessus on va répétant que Natoire se couvrit de ridicule faire
en cette circonstance. D'abord
même
vu
je n'ai
le
vu nulle part que Natoire
été
ait
méprisé de ses confrères;
j'ai
contraire dans les procès-verbaux de l'Académie de peinture. Ensuite,
1° l'élève architecte y eut quelqu'un de ridicule dans l'affaire Mouton, ce furent Mouton, qui entrant dans une école, prenait implicitement par ce fait môme l'engagement de se soumettre aux règlements bons ou mauvais de cette école, mais qui étant de ceux qui remplacent le talent par le tapage, car il n'est guère connu que s'il
:
par cette histoire, n'était pas fâché de se mettre en évidence plus que de raison; i* le
directeur des Bâtiments Marigny, chef immédiat de Natoire, qui eut la faiblesse
le public, surtout devant les philosophes, un suborque suivre ses instructions. Marigny ne plaisantait pas en matière de discipline, et à la moindre incartade ordonnait l'expulsion du coupable. Or je vois, qu'en 1753, Natoire avait reçu, par deux lettres de lui, l'ordre formel de
de ne pas oser soutenir devant
donné qui
faire
n'avait
observer
pascale lettres,
:
les
«J'en
fait
usages de
ai fait
Rome
lecture,
en présence de tous
les
et
notamment
répond Natoire
d'exiger
le
un
certificat
23 août 1753 à
la
de
communion
dernière de ces
pensionnaires, qui l'ont écoutée avec soumission.»
En
donc au directeur des Bâtiments que Mouton eût l'û s'en prendre. Cette jeunesse n'était pas toujours du reste facile à diriger; de temps à aijtre on
bonne
justice, c'était
LES ARTISTES CÉLÈBRES
74
reste; mais les peintres qui écrivent bien ne sont pas toujours ceux qui
font les meilleurs tableaux; on a trouvé aussi que sa comptabilité n'était
pas irréprochable; être bon comptable est sans doute une qualité qui ne
un directeur de l'Ecole de Rome, mais
nuit pas à
que ce
soit la principale
enfin
qu'on doive exiger de
lui,
ne pense pas
je
et
que
d'ailleurs
Ce
sans péché sur ce point jette la première pierre à Natoire.
l'artiste
qui vaut mieux peut-être, c'est que, parmi les élèves qui étudièrent sous sa direction,
on peut
Doyen, Pajou,
l'aîné.
somme
Hubert Robert eût pu trouver un plus mauvais
honneur.
font
lui
Fragonard, Hubert Robert, Lagrenée
citer
l'architecte Clérisseau et bien d'autres, qui en
directeur.
Voilà donc
le
jeune artiste installé
n'a plus qu'à travailler, et
en
effet
il
met au
dant cinq ans on n'entend guère parler de
l'Académie
et
sans doute aussi
grès furent rapides,
et ses
travail avec ardeur.
lui.
demanda des
Il
considérer
le
On
les
cours de
il
paraît avoir vécu
comme une
des espérances de
l'Ecole. Ils parlèrent de lui avantageusement,
de son talent parvint jusqu'à Paris.
suivit
11
Pen-
conseils à Panini. Ses pro-
camarades, avec lesquels
en bons termes, finirent par
il
au palais Mancini.
ses frais
à
se
le
si
bien que
la
renommée
retrouve en 1759, année où
obtint enfin une place de pensionnaire, et dès lors par les lettres de
Natoire
et
de Marigny, on peut
le
suivre à peu près jusqu'à son retour
à Paris.
De Natoire
Marigny, 28
à
février lySg.
certains particuliers. Je voudrais que
que
Robert protégé de
le S""
Mi" le
— J'ay
de
tous fissent des
la
peine à faire aller
progrès aussi sensibles
Duc de Choiseul, auquel vous avez accordé
un logement à l'Académie. C'est un bon sujet qui travaille avec une ardeur infinie.
est
Il
exemple,
il
dans
près, car
genre de Jean-Paul Panini. J'ay beau
21 mars.
—
....
citter
pour
Je suis fâché d'apprendre qu'ils ne marchent
d'un pas égal à celui du il
le
y en a peu qui l'imitent....
De Marig)iy, pas tous
le
me
S''
Robert. Exhortes
les
a le
suivre de
revient de tous les côtés de grands éloges de ce jeune
Ordonnez-lui de
ma
part de
me
faire
un
petit
homme.
tableau à sa fantaisie de 20 ou
pour avoir maltraité un camarade, et inconvenance à l'égard du directeur; mais ces expulsions n'étaient que temporaires et les choses s'arrangeaient
voit quelques exclusions; celle de
même
Lagrenée
l'aîné
cause que Mouton
celle de Clérisseau
pour
toujours lorsque
coupable reconnaissait ses
le
la
torts. L'affaire
Mouton
fut surtout ridi-
cule par les proportions qu'elle prit pour une cause aussi mince, car suivit Natoire jusque
dans ses héritiers.
Mouton pour-
HUBERT ROBKRT KT SON TEMPS 25 pouces sur lo ou 12
perdu son temps en
;
et
il
n'aura pas
le faisant....
ET. Dessiné
suis content de ce petit tableau,
je
si
-5
yR.
grave par J. M. Moreau
DUC 0E CHOISEUL. le
Jeune, pour
Tableaux du Cabinet de Monseigneur
le
le
Recueil d'Estampes gravées d'après les soins du S' Basan.
les
Duc de Choiseul, par
MDCCLXXI.
De Njtoire, vous
lui faittes
—
.... Le S'- Robert de luy demander un tableau;
25 avril.
vos bontés en y prenant tout
le
soin possible.
est fort sensible à l'hotjneur il
fera de
son mieux
à
que
mériter
....
l'ambassadeur de Malthe
M''
présent, avec les honneurs pour
a
que
j'ay
l'honneur de
quelques petits tableaux.
quelque chose du
a déjà
Robert. Le Bailly
Marigny,
à
tableau que vous lui avez
Duc de Choiseul
M'' le
maladie
eu
qu'il a
—
....
l'honneur de
lui
même
la
(celui-ci n'était plus
grandeur pour
faire
content.
La grande
deux
les
Tami de
Le
S""
Robert travaille à votre
demander avec un autre pour
ambassadeur
Rome).
à
Un
peu de
Robert
S''
envoyé
a
Duc de Choiseul.
M"' le
tableau que vous
le
ordinaire,
(courrier)
accompagné d'un
Il
(le
duc)
a dit
lui
fait,
:
avec
facilité
asses de soin ce qu'il figures.
et
apparament que ce ministre est bien aise de voir ces deux morceaux ensemble. Je souhaitte que vous en soyes
de luy addresser tous
vous
protecteur
les a interrompus....
.... Le De Natoire, 8 août \j5[). avez demandé (par) le précédent
autre de
le
en tems
Robert....
mourut en 1785.
Il
i3 juin 1759.
fait
—
lui
S""
peinture
la
tCiiis
plus tard honoraire associé libre à l'Académie de
fut
Peinture de Paris, du 7 octobre 1780.
De Natoire
grandes cou-
les
achette de
Il
du Bailly de Breteuil qui devint
s'agit ici
II
comme
fois
devant. Le goût qu'il a pour
si
voir assez souvent.
le 11
son entrée dimanche passé 22 du
fait
première
la
ronnes, que cette religion n'avait pas fait
CÉLÈBRES
LES ARTISTES
76
feu qu'il a l'emporte à ne pas châtier avec
le
ce que
recommande toujour
je lui
surtout pour ses
Cette partie a besoin qu'il y fasse de sérieuses attentions
:
cela fera
pourtant un bon sujet qui est sensible à vos bontés....
De Marigny
comme
à
—
Natoire, 29 août 1759.
De Marigny à Robert, même Duc de Choiseul, non seulement vous m'aviez annoncé par votre destiné, ce ministre ayant
date. le
—
mais
pense icy sur son compte,
sujet....
reçu,
J'ay
....
tableau que
lettre,
On
....
vous, qu'il peut faire un jour un grand
Monsieur, de
M"" le
vous avais demandé, ce que
je
même
absolument voulu m'en
celui
que vous
faire la galanterie
aviez
lui
pour que
j'eusse le pendant. ....
Ce que
M'' le
si
Duc de Choiseul veut que vous soyes admis au nombre
des pensionnaires de l'Académie,
témoignage de
la
satisfaction
je
que
vous y donnerai volontiers une place en des heureuses dispositions que vous
j'ai
montres dès aujourd'hui.... Je suis. Monsieur, tout à vous.
Signé
De Natoire lettres, l'une
maladie
si
à
Marigny, l'autre
19
—
ai
donné
qu'il a
qu'il
des rechutes.
peut en réchapper
au bas ventre.
la lettre
forte et robuste et en abuse
par sa faute
marquis de Marigny.
septembre 1759. J'ai reçu les deux dernières le S"' Robert qui a été attaqué d'une
dangereuse qu'on ne croyait pas
ment hors de danger. Je luy et c'est
le
qui regarde
tierces, transport au cerveau, inflamation
complexion
:
Il
en
est
que vous luy écrives.
Il
:
fièvres
présenteest
d'une
pour vouloir trop forcer ses études, Il
m'a
dit
que vous luy accordies une
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS place de pensionnaire, cependant vous ne
men
77
que
pas dans celles
parles
je
reçois de vous Monsieur.
A
novembre de
date du 21
la
la
même
année, une lettre de Natoire
informe Marigny que Tabbé de Saint-Non vient d'arriver avec sionnaire Taraval (Hugues) qu'il veut
Natoire
a
été obligé de louer
un treizième
lit à
naire à l'Académie.
De
n'en travaille pas
II
Marigny, 20
Aratoire à
ordinaire avec zèle et succès.
février
pour
cela avec
—
1760.
il
vit
liaison
Cette
que
la
tigure
comme
moins d'ardeur. à
Rome. Dans
à
alors
et
commença
Robert,
ses visites
les
pension-
entre ces trois
hommes
et
mort seule devait rompre. du monde
de Saint-Non est une des plus aimables
me semble que
11
son
deux dessains colorés bon goût.
artistique de ce temps, et Je reconnais volontiers qu'elle m'est très
pathique.
lui
pension-
Robert travaille
fréquemment Fragonard
naires les plus marquants,
pen-
le
que
doit envoyer bientôt
Il
Mais l'abbé de Saint-Non venait d'arriver au palais Mancini,
et
cause de Robert. Ainsi,
crois être pour M"" Vatelet, qui sont d'un très
je
une
Naples,
à
en novembre ij5g que Robert aurait été installé
c'est
que
emmener
les portraits
qu'on tn
sym-
a faits sont plutôt des
caricatures que des dessins fidèles. Jean-Claude-Richard de Saint-Non,
né en 1727, abbé commendataire de Poultièrc, diocèse de Langres, fils
d'un receveur général des finances
nièce
petite-fille
et
et
de premiers peintres du
visme. Aussi, après avoir reçu
le
roi. Il
était artiste
de conseiller clerc au Parlement de Paris, avoir été exilé
en 1759
et se
consacra entièrement aux
cela l'abbé cascadeur et
doute,
comme
savoir
pourquoi
pense, ne
le
le
disent et
ne
comme
de très honnêtes gens.
I.
et
le
fut
arts.
il
Saint-Non ne
un peu bohème qu'on
la
Tours
fut
à la
nullement
a représenté.
Portails et Charles Blanc,
jamais que par
à
vendit sa charge
il
fut
Sans
abbé sans
soutane; mais cela,
je
distingue point infiniment des autres abbés de son temps,
dont beaucoup,
honnêtes
MM.
par ata-
sous-diaconat, avoir acheté une charge
suite des querelles suscitées par la bulle Unigenitiis,
pour
était
d'une demoiselle de Boullongne,
Il
Barthélémy, Gougenot
et
bien d'autres, furent
n'eut jamais, dit son biographe, que des goûts
des passions affectueuses'.
11
fut avec
cela d'une
modestie
Notice sur Jean Claude Richard, abbé de Saint-Non, par Gabriel Brizard
179a, in-8°.
LES ARTISTES CELEBRES
78
charmante (on connaît
mot
le
l'album du roi de Naples),
Robert
un
parlait
lui
commencement de
qui, faute de
de son morceau de réception
la
Révolution, d'un
moyens, ne pouvait s'occuper
la
somme,
et
voulant échapper
reconnaissance de celui qu'il obligeait, engagea Robert
que le
un
c'était
prêt
homme
par un
fait
ne devait rien
et qu'il
Robert que nous tenons ce
somme
à la
à
détail, dit le
MM.
personne. C'est de
biographe de Saint-Non
Paris ;
Saint-Non
toujours
s'attira
et
partout
et
nomma
le
Bergeret, honoraire amateur,
l'obligé
une grande considération.
honoraire associé libre
et, à la
mort de
quoi qu'en dise Mayrobert, cet honneur ne
s'accordait qu'à des personnes considérables par leur situation sociale
rendaient aux
les services qu'elles
important ouvrage sur
arts.
geant
a
le
Parmi
les
et
souscripteurs de son
royaume de Naples (dont
le
l'entreprise le ruina
noms de France.
en partie) figurent les plus grands
On
et
probablement Paris.
L'Académie de peinture
donc pas
à
supposer
Robert ne put que l'assurer que son bienfaiteur ne voulait
et
pas être connu
était très
à
riche; mais quelque temps après,
bienfaiteur supposé étant mort, l'artiste voulut rendre la
succession,
propos de
frère, à
l'Académie. Saint-Non, quoique n'ayant
à
plus que des revenus très bornés, remit la
son
à
d'une générosité pleine de délicatesse.
et
jour, au
Rome,
sculpteur revenu de
envoya
qu'il
Je ne reconnais
vrai Saint-Non dans celui qu'on a dépeint.
aussi représenté à tort Saint-Non, Robert et
comme
de jeunes foUs
se traitant de pairs à
et
Fragonard voya-
compagnons.
On
oublie encore que Saint-Non, un peu plus âgé du reste que Fragonard et
Robert,
que
était
de très bonne maison, était quelqu'un de qualité, tandis
deux autres, quoique donnant des espérances, n'étaient que
les
d'obscurs élèves. Saint-Non fut tout d'abord, non leur camarade, mais leur
protecteur; on
le sent
de toutes
Naloire, très respectueux liaison
commencée
amitié, cela ne
fait
à
Rome
puissances.
six
mois
à
Rome
et
partit ensuite
M'' l'abbé
ne
de St
lui
d'ailleurs, la et solide
pour Naples,
avec lui Hubert Robert.
—
à Marigny, 19 mars 1760. Cochin que vous trouvez bon. Monsieur, que
qu'il
Qu",
changée plus tard en bonne
se soit
De Natoire M''
les
des lettres de
aucun doute.
Saint-Non passa
emmenant
bien, par exemple, au ton
Non
à
Naples; outre
en coûtera rien,
il
la
J'ai le
S""
vu par une
lettre
de
Robert accompagnât
dousseur de ce voyage pour
trouvera de quoy faire des études qui
lui,
lui
puis-
seront
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS avantageuses; retenir
du
il
vous
ait
79
sensiblement obligé de cette permission dont
il
espère
fruit...
—
De Natoire, 16 avril 1760. M'' l'abbé de 5t Non part demain pour pour jouir de la permission avec lui pensionnaire et amène M' Robert
Naples
que vous
On
on peut une
Il
propose d'y
se
faire
qu'on verra dans
et
le
pe
iser,
fit
le
un grand nombre d'étudfs. Saint-Non en
partie dans les différentes publications qu'il
De Natoire
Marigny^ 4 le
juin 1760.
S' Robert. Le
dans ce pays
qu'il a faites
environs
les
à
Naples avec
iver de
études
d'études...
comme
chapitre suivant. Notre peintre,
L'absence des deux voyageurs dura un mois
I
beaucoup
ne connaît rien de ce vovoge, sinon une petite aventure qui arriva
Robert
à
aves accordée.
lui
me
—
...
et
fit
son retour
à
a gravé à Paris.
demi.
M'' l'abbé
coup d'œil que
de S'
Non
vient d'ar-
viens de donner sur les
je
font grand plaisir.
Ils
ont parcouru tous
Ce pen-
n'ont rien négligé pour mettre à profit leurs fatigues.
et
sionnaire ne peut que tirer de très grands fruits de cette promenade...
Saint-Non demeura encore près d'une année villa
d'Esté
et
aussi à cette
et
fit
de
la
gravure avec
un goût
très
champêtres qui
M' Mariette
I.
lui prêta la c'est
lui.
—
et
s'occupe beaucoup. Notre jeune artiste
études, qui ne peuvent que lui être très utilles a
Rome; on
Marigny, 27 août 1760. ... M"" l'abbé de St Non est depuis demi avec le pensionnaire Flagonard (51c) peintre. Cet amateur à
s'amuse infiniment
II
à
y travailla avec Fragonard'. Selon toute probabilité
époque que Robert
De Natoire un mois
il
et lui faire
piquant pour ce genre de paysage où
Le
réussissent
lui
est bien
content de ce
S""
de très-belles
introduit des sujets
Robert va aussi toujours très-bien.
qu'il lui a envoyé...
Fragonard n'accompagna pas Saint-Non
Mais Saint-Non l'envoya
il
fait
beaucoup d'honneur.
visiter cette ville
et
Robert dans leur voyage à Naples.
quelque temps après,
et les trois
années
d'école de l'artiste étant terminées, revint avec lui en France. Voici à ce sujet
fragments de
lettres
deux
de Natoire à Marigny.
—
M' l'abbé de 18 mars 1761. Le S'' Flagonard est bien près de son départ St-Non, toujours porté à rendre service à ce pensionnaire puisqu'il l'emmène avec lui,
vient de l'envoyer à Naples pour voir les belles choses que renferme cette ville,
avant de
commencer
morceaux de ce jeune i5 avril 17C1I.
France,
amateur porte avec lui une quantité' de joly vous feront plaisir à voir M' l'abbé de St-Non vient de partir pour s'en retourner en
leur voyage. Cet artiste
—
emmenant avec
lui
que
le
)e
crois qui
S' Flagonard, pei.ntre
temps. Cet amateur va faire différentes pauses partout belles choses.
Pens" qui vient de les endroits
où
il
finir
son
trouvera de
LES ARTISTES CÉLÈBRES
8o
Après
d'avril 1761,
Rome
Saint-Non, qui quitta
de
départ
]e
emmenant
avec
Fragonard, Robert
lui
vers
milieu
le
remit au travail
se
avec tant d'assiduité que sa santé fut de nouveau compromise.
De Natoire
Marigy,
à
—
8 juillet 1761.
J'ai
l'honneur de vous envoyer
rouleau qui contient deux académies peintes des
Vous voulez
autres études
leurs
S" Taraval
pour M.
Mariette.
bijoutier..
..
ce pensionnaire qui suit les traces de le
pour M.
trouve un
s'en
Il
M. Lempereur négociant
me
bien. Monsieur, que je
occasion pour joindre quelques dessains colorés des
et
le
Aman, avec
serve de cette
P. Panini et Robert
S''* J.
un autre pour
Soufflot et
Je suis toujours content des Etudes de P. Panini.
J.
Son amour pour
le travail
fera aller loin.
De Natoire, 26 mai
1762.
—
Le
dangereuse maladie, d'une esquilensie,
S""
Robert vient d'essuyer encore une
fièvre
au tombeau. Le voilà actuellement hors
des personnes s'intéressent tant par
bien
maligne qui
d'affaire. C'est
talens
ces
pensé
a
un
le
conduire
pour lequel
sujet
bon
que pour son
caractère.
De Natoire, 2
1
quatre dessains de S''
J.
—
Par ce mêmecourrier, j'envoie à M. Mariette P. Panini, huit du S"" Robert et quatre esquisses du
juillet 1762.
Durameau.
En novembre
1762, les trois années de pension de Robert à l'Aca-
démie étaient terminées.
II
devait alors
du Directeur des bâtiments Italie,
sans quoi,
de retour
comme
lui était retirée
la
ou rentrer en France, ou obtenir
permission de prolonger son séjour en
première punition, '.
Dans tous
Mancini. Notre peintre, trouvant en
les cas
Italie
sa il
pour
gratification
frais
lui fallait quitter le palais
plus de
monuments
qu'il n'en
pouvait peindre, n'avait nulle hâte de revenir en France; d'autre part
modicité de ses ressources ne études
à
Rome. Un de », était,
deur de Malte.
I.
La
Une
à lui, « tant
comme on
l'a
gratification accordée à
Parmi
les
par ses talents que pour son
vu, le bailly de Breteuil, ambassa-
certaine intimité s'était établie entre
cents livres, et pour son
romain
permettait guère de continuer ses
ses protecteurs le tira d'embarras.
personnes qui s'intéressaient
bon caractère
lui
la
chaque élève pour son voyage
le
protecteur
d'aller
e'tait
de trois
voyage de retour de cinquante-six écus romains
valait environ cinq livres et demie), qui lui étaient délivres
par
le
et
(l'écu
banquier
de l'Académie. Primitivement la gratification était moindre, mais à la sollicitation de Ch. Ant. Coypei, directeur des élèves protégés, elle avait été doublée en raison
de ce que tout avait augmenté
». Le succès et le mérite des sujets pouvait d'ailune augmentation de vingt ou trente pistoles « au-delà de ce qui est passé en usage u. (Arch. Nat. Correspondance des directeurs de l'École de Rome «
leurs déterminer
)
HUBERT ROBERT le
protégé, puisque, dit Vigcc,
bailly de Breteuil offrit
ils
F:T
SON TEMPS
8i
traduisaient ensemble Virgile.
gracieusement au peintre de
le recueillir
Le
chez
JEAN-PAUL PANINI, d'après
le
tableau du Festin. (Musée
de l'Académie, ce qui
lui, à sa sortie
Florence, Robert alla
De Natoire S''
du Louvre.)
à
l'y
—
Dessin de
tut accepté.
Cli.
Le
Kreutzberger.
bailly était alors à
rejoindre.
—
Marigny, 8 décembre 1762. Par une lettre que le M"" le Duc de Choiseul, il me fait voir que vous
Robert vient de recevoir de FRANCE.
—
PEI.NTRES.
HUBERT ROBÏRT.
—
6
LES ARTISTES CELEBRES
^2
permettes d'aller à Florence pour y trouver M. l'ambassadeur de Malthe,
lui
laquelle exelence cest intéressée à la permission que vous accordé à ce pen-
sionnaire.
Etant
Florence avec son protecteur, Robert trouva une occasion de
à
mais ne put en
visiter la Sicile,
suivantes
De Natoire,
janvier 1763.
5
fait
Le
S''
Robert m'a
les lettres
pour
écrit
de Florence, et
projet qui se présente lequel lui serait avantageux
étant actuellement à Naples, a proposé au
Sicile,
montrent
des belles choses qu'il y voit
ville et
M. Dubreuil, gentilhomme ordinaire de
ses cantons le
—
de cette belle
l'éloge
me communique un ses études.
en
le
:
après m'avoir
l'Italie,
comme
profiter,
la S""
pour
chambre, voyageant par Robert de l'accompagner
beaux morceaux antiques qui sont dans sent l'avantage que cela luy procureroit pour
visiter et dessiner les
Ce jeune
la.
artiste
bien de son talent, mais
recevoir votre permission,
il
comme il ne peut me marque dans
pas s'engager à rien avant de la
même
lettre, qu'il a pris la
demander et d'attendre votre volonté et votre agrément sur ce point, se faisant un devoir d'être soumis à vos ordres. Nous attendons de jour en jour M. l'ambassadeur de Malte. Robert aurait liberté de
voulu
vous
qu'il
la
eût
un plus long séjour
fait
augmenter
quelques desseins
et
accumulé, car
un
c'est
Marigny accorda voyage de
d'aller
la
dont
je
ne puis que
permission, par lettre du
à Natoire, 20 février 1763.
cause qui a déconcerté
actuellement en Sicile.
encore dans cette
louer
1763, mais
le
Ils
le
—
J'ai
projet de ses
se
lia
ville
avec son amie
ont prudemment agi de remettre
Rome
la
partie
.
un peu plus de deux années. Pendant
ce
nouveau
à
avec
le bailly
Claude-Henry Watelet, receveur général des
Rome
le 2
M™^ Le Comte
et
i
décembre de
c'est tout
ses eaux-fortes;
il
cette
même
année 1763,
son ancien précepteur, l'abbé Copette.
Watelet gravait avec beaucoup de goût;
une partie de
même
le
demeura
avec
gravure avec lui;
appris par
compagnons de voyage
Il
finances, lequel arriva à
la
déjà beaucoup
me
de Breteuil.
donc
L'artiste revint
il
de pouvoir faire a
3 fe'vrier
dans des circonstances de temps moins dangereuses...
séjour,
affin
qu'il
Sicile n'eut pas lieu.
De Marigny courrier
artiste laborieux
la
Florence,
à
nombre de ceux
le
au moins
très
probablement Robert
à ce
moment que
venait de terminer
la
le
fit
de
peintre
fit
suite appelée les
Soirées de Rome, qu'il dédia à M""' Le Comte.
A
la fin
Robert dut pourtant se résoudre
à quitter cette ville
de
Rome,
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS qui avait pour lui tant d'attraits
Son départ pour
la
France eut
et
où
lieu le
il
24
de
s'était fait
83
nombreux amis.
juillet 1765.
Voilà enfin M. Robert De Natoire à Marigny, 24 juillet ijGS. déterminé à s'en retourner en France; il part cette nuit par le courrier. Son
premier soin en arrivant sera, Monsieur, de vous rendre ses respects
vous remercier de vos bontés. déjà connus,
je suis
témoin de son grand par
la
et
qu'il
c'est
un sujet dont
persuadé que vous voudrez bien travail et des soins qu'il a pris
quantité d'études qu'il a
sentement
Comme
ait
fait.
les
les talents
et
de
vous sont
luy continuer. Je suis
pour acquérir du méritte
Je souhaite fort qu'il en tire
le fruit
pré-
l'aprobation des connaisseurs. M"" l'ambassadeur de
Malte, depuis qu'il est sorty de l'Académie,
l'a
accueilli chez luy avec des
bontés infinies, ce qui n'a pas peu contribué à l'arretter de plus dans cetie capitale.
Cet événement
est
bien flatteur pour lui et ses connaissances
le
voyent partir avec peine.
Nous retrouverons donc Hubert Robert avec
l'Italie, je
à Paris.
Mais, pour en
finir
dois dire quelques mots des aventures qu'on prête à notre
peintre en ce pays.
ARMES DU MARQUIS DK .MARIGNY. Dessin de C. N. Cochin
le fils.
CHAPITRE Les escapades
Robert
excellait
passionné.
«
et les
dans
aventures d'Hubert Robert en
fort avancé, dit
vait encore les goûts de sa jeunesse.
devenu
fort gros,
il
A
M- Vigée-Lebrun,
Gomme
«
il
un
folles
à
pencham pour
pouvait faire briller son adresse.
quelques-unes de ces
à
mieux que personne
certain
Rome,
possible que, dans sa première jeunesse, étant à aller
conser-
tous ceux qui s'adonnent
exercices et y réussissent, le peintre avait
emreprises périlleuses, où
il
était
il
soixante ans passés, quoiqu'il fût
était resté si leste, qu'il courait
dans une partie de barre.
Italie.
corps pour lesquels
exercices du
les
Dans un âge
V
il
Il est
ces les
donc
se soit laissé
gageures que font volontiers
les
aventures plus ou moins jeunes gens, ou se soit engagé dans quelques
qu'on lui attribue pendant hasardées. Par suite, les traits d'imprudence ne crois guère aux cirson séjour en Italie peuvent être vrais, mais je
on constances merveilleuses ou dramatiques dont
Mme Vigée-Lebrun \
Étant terait
le tout. à
Rome, Robert
chose eut lieu en
M™^ Lebrun
«
I.
connu Robert, rapporte deux Blanc Vigée en rapporte trois, et M. Charles
paria
une promenade sur
Une Étam
accompagne.
qui a beaucoup
de ces avemures, son frère
brode sur
les
effet,
et
la il
un jour avec
corniche du
gagna son
ses
camarades quil exécu-
dôme
pari.
Saint-Pierre.
de
Vigée rapporte ce
La fait,
n'en parle pas.
autre fois,
il
fit
le
pari de grimper au plus
élève à l'Académie de
Rome,
Souvenirs de M"" Vigée-Lebrun,
dit
3 vol.
M-
haut du Colisée.
Lebrun, Robert
in-8% i835, Paris.
avait au
M^
VïiGEE LE-
Portraic peint par elle-mém?, à
BEUN
Rome, en 1790.
—
Dessin de Wicar.
LES ARTISTES CELEBRES
86
plus vingt ans
en avait
(il
comme on
vu plus de vingt
l'a
et un), lorsqu'il
paria avec ses camarades six cahiers de papier gris qu'il monterait tout
du Colisée. L'étourdi, bien que risquant mille
seul au plus haut vie,
parvint en
jusqu'au
effet
mais lorsqu'il
faîte,
fois sa
descendre,
fallut
n'ayant plus les saillies de pierres qui l'avaient aidé à monter, on lut obligé de lui jeter, par une des fenêtres, une corde, laquelle
il
lancé dans l'espace,
s'attacha et,
réussît à le faire rentrer dans l'intérieur
pour
six cahiers
osé le tenter,
et cela
Le
raconté est à
fait ainsi
dence de jeune
que Vigée
l'est plus,
aurait en effet planté une croix
et
ajoute
:
Il faillit
être lapidé
le félicita
lui laissa
et,
s'était
pré-
engagé
peuple s'attroupa
le
qu'il
prompts fit
à
était
y
la
croire.
venir
le
crédulité
bien facile
Le Pape,
peintre des
après l'avoir comblé de présents,
nom
à
de Robert
le
Diable.
»
Ce beau
il
récit
connaissait pas Robert, qui
d'une famille très pieuse, qui eut lui-même toute sa vie des sentiet
qui, à
Rome, moins
moindre plaisanterie sur
Une termine étant
le
M. Charles Blanc ne
de pure invention.
qu'ailleurs, n'eût osé se permettre
les miracles.
autre aventure de Robert, plus connue, est celle des catacombes.
comme on
Celle-ci,
fil
de son audace
donner en souriant
ments religieux, la
si
relation
la
moquait de
se
sujet de l'émotion populaire,
le
une imj)ru-
c'est
Vierge n'eût opéré quelque
pour avoir osé dire
de faire des miracles au milieu de gens
ayant appris
qui
sommet du monument.
au
Mêlé aux groupes de curieux, Robert
miracle.
publique.
est
la
homme
ce sont les embellissements
Le lendemain,
«
de
récit
»
rigueur acceptable;
la
qui ne
autour du Colisée, ne doutant pas que
était
est le seul
surtout M. Charles Blanc ont ajouté à
Puis M. Charles Blanc
ruines,
Robert
de papier gris.
avec
bonheur qu'on
le
D'abord, d'après ces deux derniers, Robert
cédente. planter
et
homme. Ce
saisit,
du monument. Le seul
ce tour de force fait dresser les cheveux. ait
eut
il
qu'il
le
sait,
Delille le sujet de l'épisode qui
a fourni à
quatrième chant de son poème V Imagination. Le peintre,
descendu dans
qui l'avait guidé,
les et
devenir son tombeau.
catacombes,
s'y égara,
retrouva par bonheur
put ainsi sortir du sombre séjour qui avait
Tel
est,
en
développé, Delille dans son poème,
quelques mots, et
le
le
failli
thème qu'ont
Robert dans ses conversations
de salons. Il
faut, je crois,
ramener toutes ces
histoires à des proportions plus
modestes. Natoire, directeur de l'Académie, qui
était à
Rome
bien avant
O
3
LES ARTISTES CÉLÈBRES
88
Robert, ne
dans sa correspondance, aucune allusion
fait,
homme.
des catacombes ni aux autres escapades du Jeune
cependant
les ignorer,
même
on
si
Or
l'Académie.
au jour ainsi
précédé l'entrée de
a
Robert
menus
les petits
cancans de
de
faits
quotidienne
la vie
éternelle
la ville
cuisinier, l'entrée des ambassadeurs, les
l'Académie,
à
ses ennuis à
:
propos de soirées,
propos du démêlés
les
suisse de l'Académie avec les sbires de la police pontificale,
du
à
Natoire, dans ses lettres à Marigny, raconte à celui-ci,
tous les
le jour,
que
à l'affaire
ne pouvait
qui serait peu vrai-
les reporte, ce
semblable, au temps très court qui
ni Il
promenade de deux
élèves dans la
maltraités par des buffles;
lui
il
campagne de Rome, où
ils
une
ont été
pommade
envoie quatre pots d'une
de
Rome, très à la mode, d'un goût plus parfumé et plus fin que celui des pommades françaises, etc. Il est bien singulier que Natoire entre dans des détails circonstanciés sur toutes sortes de choses et soit muet sur les aventures d'un élève
pour
lequel
de
avait
il
Gomment
l'afî'ection.
admettre, par exemple, qu'il ne parle à Marigny, ni de l'émeute que
Robert
faillit
devant
le
l'Académie,
Comment
Rome,
susciter dans
Pape
C'étaient
?
et qu'il
même
eût
de
ni
été
de son devoir de signaler
insignifiants
et
dans
catacombes,
si
les
qu'il
à
eût
y
pour
son chef.
à
propos de Robert, des
ne dise pas un
Robert
l'élève
considérables
des
admettre encore qu'il rapporte,
incidents
comparution de
la
événements
là
mot de
réellement
danger? C'est donc qu'elle ne présentait rien qui
sortît
l'excursion
couru
quelque
de
banalité
la
ordinaire.
D'autre part, on ne connaît ces exploits de Robert que par ce qu'il
en
a
raconté lui-môme,
monde, pas avait de
les
racontait dans
le Il
l'esprit,
sociétés; or
beaucoup plus
trop, à ce qu'il semble, devant ses anciens condisciples.
et
un causeur
c'était
chacun
brillant,
Il
au plaisir de
faire
frémir l'auditoire
pathétique des angoisses éprouvées dans figure qu'à l'origine,
mot
failli,
commun,
avait,
avec
mémoire.
Du
puis que
le
M™" Lebrun,
reste, la
les
très
recherché dans
les
que quelques hâbleries ne sont pas pour effrayer
sait
causeurs de salons, pourvu qu'ils parviennent
résister
me
tard.
Robert avait
dans
les
Comment
la
souterrains de
failli s'égarer
par suite d'un le
les
à intéresser.
féminin par
peinture
Rome?
phénomène psychologique
temps, disparu de ses récits
et
Je
catacombes,
même
assez
de sa
marquise de Grollier qui, d'après ce que rapporte
connaissait
comme
elle
par Robert l'aventure des cata-
Y-
CO
<
« u
= T3
2
IIURF.RT
ROBKRT ET SON TEMPS
89
combes, disait, après avoir entendu les vers de Tabbé Dclille Delille m'a
plus de plaisir, mais Robert plus de peur.
fait
semblerait indiquer que le
non de
souci,
P
O
le
mais de
la vérité,
K
I
peintre, aussi bien
HA T
D K
I
que
sensation
la
MA DA M
F,
V GE I
t)
à
le
«
:
»
L'abbé
Ce qui
poète, avait surtout
produire.
BRUN,
- L E
par elle-même.
Je crois l'affaire
eut à
donc qu'on
serait assez près
des catacombes
un
certain
:
moment quelque
portait son guide vint à s'éteindre.
connaissons pas
la
de
la réalité
en rétablissant ainsi
Robert étant descendu dans
les
inquiétude, parce que
Quoi
version de Robert,
je
qu'il
en
donnerai
soit, ici
catacombes, la
torche que
puisque nous ne
quelques passages
LES ARTISTES CÉLÈBRES
go
de l'épisode de Delille, pour les
yeux
lecteur qui n'aurait pas le livre sous
le
:
Jaloux de tout connaître, un jeune amant des
L'amour de
demeure obcure,
Brûlait de visiter cette
De notre antique
Un Il
fil
vénérable berceau.
foi,
dans une main,
entre,
dans l'autre un flambeau,
et
nombreuses
se confie à ces voûtes
il
arts,
ses parents, l'espoir de la peinture.
Qui croisent en tous sens leurs routes ténébreuses. Il
aime
à voir ce lieu, sa triste majesté,
Ce palais de la Ces temples où
sombre
nuit, cette le
Christ
vit ses
Et de ces grands tombeaux,
Dans un coin Mystérieux Il
où
fidèles,
ombres éternelles. présente un réduit,
écarté, se
asile
cité,
premiers
les
l'espoir le conduit
;
voit des vases saints et des urnes précieuses,
Des vierges, des martyrs, dépouilles précieuses; veut poursuivre. Hélas!
Il
saisit ce trésor;
Il
a
Il
cherche, mais en vain;
Il
s'éloigne,
Il
prend tous
perdu
le
il
qui conduisait ses pas
fil
il
s'égare,
il
;
se trouble.
revient et sa crainte redouble.
il
les
chemins que
lui
montre
la
peur;
Et quels regrets touchants viennent aigrir ses peines Ses parents, ses amis
qu'il
Et ces nobles travaux
qu'il laissa
Ces travaux qui devaient
Qui donnaient
le
mémoire,
et
promettaient
et
celle
Fut son plus doux éloge
suspendus!
illustrer sa
bonheur
Et celle dont l'amour,
ne reverra plus!
dont
le
le
Cependant
il
espère,
regarde,
Il
ne voit que
Et
pense quelquefois
il
distin<',uer
une voix.
écoute. Hélas! dans l'ombre immense.
11
le silence
à cette image.
regret et séchés par la rage.
Entrevoir des clartés, il
gloire!
son plus digne prix!
Quelques pleurs de ses yeux coulent Versés par
la
souris
la nuit,
même
n'entend que
le silence.
ajoute à sa terreur.
Alors de son destin sentant toute l'horreur,
Son cœur tumultueux roule de rêve en rêve; Il
se lève,
il
retombe
et
soudain se relève;
Se traîne quelquefois sur de vieux ossements,
De
la
mort
qu'il
veut
fuir,
horribles
monuments!
!
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS Quant
tout à
coup son pied trouve un léger obstacle main O surprise! ô miracle!
Il
y porte
la
Il
sent,
reconnaît
Et de
il
même de
le
joie et d'espoir
Ces vers sont encore devons
çi
fil il
qu'il a
:
perdu,
tressaille
éperdu
prendre nous
très agréables à lire, et à tout
Robert
être reconnaissants au peintre de les avoir inspires.
sujet
M"><=
un tableau, qui
dans
se trouvait, dit-on, vers 1844,
de ce
tit
la
galerie
de Hostemberg, princesse du sang impérial de Russie.
Enfin notre
artiste, étant à
Naples avec Saint-Non,
il
une
lui arriva
dernière aventure qui ne présente rien cette fois de merveilleux, mais qui aurait pu avoir des conséquences assez désagréables pour celui qui
en fut
héros. C'est le biographe de Saint-Non qui
le
on y sent encore l'arrangement
d'après Robert;
ensemble
le
voyage de Naples,
aucune occasion d'enrichir
commandant, dessiner défendu.
Comme
il
fusiliers l'arrêtent;
il
et
le
raconte, toujours
la :
Ils
«
ses pinceaux, alla, sans la
la citadelle
finissait
avaient
de Naples, ce qui
son dessin, un
permission du
était
officier le
expressément
surprend, deux
conduit en prison. L'artiste demande
est
sion d'envoyer un exprès
à
l'abbé de Saint-Non
trouver. Celui-ci vole et arrive avant
même
pour
le
la
que l'exprès ne
fût
de retour.
artiste
l'autorisation de prendre la place
celui-ci irait chez l'ambassadeur la
vue de ce dessin
Saint-Non
la liberté
ne put rien gagner. Enfin, pour grâce unique,
du jeune
demanda
il
permis-
prier de venir le
Instances, prières, argent, tout fut mis en usage pour obtenir ;
fait
jeune Robert, qui ne négligeait
suffira seule
reste en otage,
:
il
du prisonnier, tandis que
Je prends tout sur moi, s'écria-t-il, et
En
pour instruire l'ambassadeur.
Robert court chez
le
effet,
ministre de France.
(Pourquoi pas Saint-Non lui-même?) Celui-ci vient en personne trouver le
commandant de
affaire, et
la forteresse, lui dit qu'il se
en peu de temps
elle est
terminée
charge des suites de cette à la satisfaction
de toutes
les parties. a
Et Robert
les arts
ne
ses propres l'autre.
»
ajoutait
s'est
:
Ce
trait
de générosité, d'amitié
et d'intérêt
jamais effacé du cœur de son plus tendre ami.
expressions, dit
le
biographe, qui les honorent
Ce
pour sont
l'un
et
CHAPITRE L'Académie Royale de peinture
et
maître de son métier.
Italie,
Hubert Robert
Le mariage du peintre.
onze années,
rentrait
talent acquis et de vivre de son travail.
On
comme on
lui
Ta vu,
complètement
Paris
à
maintenant pour
s'agissait
Il
—
de sculpture
Après onze années de séjour en d'un labeur acharné,
VI
de tirer parti du
peut penser qu'il ne négligea
point tout d'abord ses anciens protecteurs, particulièrement Marigny, directeur des Bâtiments, dont l'appui pouvait lui être d'une grande utises débuts.
lité à
Un
ments de Bellevue tableau,
tableau
«
qui devait être placé dans les apparte-
figure au
»
vraisemblablement due
Salon de à
1767;
la
l'intervention de
témoigner des bonnes intentions de ce dernier
commande
de ce
Marigny, semble
à l'égard
de son protégé.
(Le château de Bellevue, bâti par M'"" de Pompadour, avait été cédé par
au
elle
roi.)
Mais Hubert Robert ne pouvait exercer qu'en se faisant recevoir le
monopole des
Luc, sans quoi
pour
l'Académie de peinture
et la
eût été poursuivi par celles-ci
Tous
les artistes
en
renom en
'.
corporation de SaintII
avait assez de talent
nombre des membres
étaient et
un
l'Académie de Saint-Luc n'était
fit
Rome, deux ou
maîtrise de Saint-Luc. Pajou re'ciama,
et
des excuses, donnant pour raison qu'elle pensait que
qu'un préte-nom,
agréé à l'Académie Royale.
la
n'était
peintre de quelque
Certains ouvrages que Pajou avait exe'cutés à son retour de
ans auparavant, furent saisis par
Pajou
de l'une des corporations qui avaient
se recrutait par voie d'élection et le
pas limité. I.
membre
profession de peintre
penser à l'Académie royale de peinture et de sculpture. Cette aca-
démie
trois
il
arts,
la
et
que
d'ailleurs elle
ignorait que
le
sculpteur fût
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS mérite
et
de
mœurs
avouables pouvait toujours
Entrer
l'Académie
à
ce temps-là^. C'était
la
donc
était
recevoir^
s'y faire
;
on
le
quelques-uns sont sans
voit bien par les tableaux de réception, dont
doute remarquables, mais dont
(i3
plupart ne sont pas des chefs-d'œuvre.
la
grande
des jeunes peintres de
affaire
un honneur d'abord,
c'était
surtout
la
voie
la
meil-
leure pour se faire connaître du public. Les faveurs royales allaient à
peu près exclusivement aux académiciens; puis, entre autres privilèges, ceux-ci avaient seuls
le
les
années
ment
à
numéro
fut
de
faire sept
par exception la
et
Aucune
impair.
tolérée en dehors
Saint-Luc put
du
droit de se dire peintres
Salons bisannuels qui s'ouvraient au Louvre
roi, et
jour de
le
d'exposer aux
la
Saint-Louis,
autre exposition n'était régulière-
de l'Académie,
et si
l'antique corporation de
de ces expositions dans
le
courant du
grâce à de puissants protecteurs
;
quant
siècle, ce
à celles dites
jeunesse, consacrées par l'usage, ce n'étaient que des expositions
que
d'élèves, qui se tenaient de la façon précaire
l'on sait et ne pouvaient
porter ombrage à personne. Les académies de province étaient d'ailleurs
sous
la
dépendance de
celle
de Paris, première
et
principale, qui en
autorisait l'établissement et en réglait les statuts.
Notre peintre s'occupa donc tout d'abord de son admission démie.
A
l'ordinaire, le
teur, recteur, professeur
postulant, présenté par
ou
conseiller),
«
des suffrages,
était alors peintre
comme
du
officiers (direc-
apportait de ses ouvrages
l'Académie, réunie en séance, l'admettait, tiers
un des
à l'Aca-
s'il
avait
au moins
les
»,
deux
agréé d'histoire, de genre ou de paysage.
roi et pouvait
et
Il
exposer aux Salons, mais ne pouvait
prendre part aux délibérations de l'Académie. L'agréé devait ensuite faire 1. Il
un tableau, ordonné par
directeur,
le
pour
sa réception définitive
Charles Eisen, par exemple, ne put être de l'Académie à cause de ses mœurs.
y avait exception aussi pour
les artistes se livrant
au commerce. C'est pour cette
raison qu'il y eut des difficultés à l'admission de M"* Vigée-Lebrun dont
qui était de l'Académie de Saint-Luc, faisait
de l'Académie de Saint-Luc
qu'exceptionnellement
et
comme
le
son mari, ne
par ordre de
le
mari,
commerce des tableaux. M"" Lebrun, fut
reçue à l'Académie Royale
la reine.
Au commencement du règne de Louis X\I, la liberté fut accordée aux arts par nouveau Directeur des Bâtiments, d'Angiviller, mais les privilèges de l'Académie Royale furent maintenus et son règlement, en 1777, rendu plus étroit. 2. Les amateurs d'art pouvaient ûtre aussi de cette Académie. Ils y entraient depuis 1747, par élection et sans présenter d'ouvrages, dans la classe des honoraires associés libres au nombre de huit, qui correspondaient aux agréés. De là, ils entraient de droit et par extinction dans la classe des honoraires amateurs, également au nombre de huit, et correspondant aux académiciens. le
Dessin de Cochin
le fils.
PORTRAIT DE FRANÃ&#x2021;OIS BOUCHER. Dessin Je Codiiii
k- fils.
LES ARTISTES CÉLÈBRES
96
comme
académicien
suffrages
;
dans
tableau devait encore réunir les deux tiers des
le
;
même
cas contraire, très rare, le postulant perdait
le
son
titre d'agréé.
Après avoir 1774), Robert
Puis
il fit
à tous
fait visite
fut
jusqu'en
les officiers (formalité exigée
présenté à la Compagnie, dit-on, par Joseph Vernet.
un choix des meilleures études
qu'il avait rapportées d'Italie,
y ajouta quelques tableaux brossés depuis son retour, entre autres
Port de Rome, l'extrait
et
présenta
Aujourd'hui samedi 26
tout à l'Académie le 26 juillet 1766. Voici
le
du procès-verbal de
le
séance
la
le
concernant
l'Académie
juillet (1766),
:
rassemblée à l'ordi-
s'est
naire
Agréement
et
M.
réception de
Robert.
—
Le
Hubert Robert, Peintre
S''
d'Architecture, né à Paris, ayant présenté de ses ouvrages, l'Académie, après
avoir pris les voix à l'ordinaire et reconnu sa capacité, a agréé sa présentation,
nombre des ouvrages
et s'étant trouvé,
dans
d'architecture
Port de Rome) dont
tirer à
En
(le
conséquence,
le
un tableau
qu'il a présentés,
pouvait disposer, l'Académie, sans
il
accepté pour sa réception.
l'a
conséquence, l'Académie a reçu
et reçoit le
Robert académicien pour
S""
avoir séance dans ses assemblées et jouir des privilèges, prérogatives et hon-
neurs attribués à cette qualité, à
de lAcadémie, ce
charge d'observer
la
les statuts et
règlements
mains de M. Boucher, Premier peintre du Roy, Directeur et Recteur. Ont signé au registre Boucher. Van Loo. J. du Mont le romain. Belle. Lemoyne. Mariette. — Soufflât. Watelet. — Halle. Pierre. Dandré Bardon. Falconnet. Allégrain. Vassé. L. Lagrenée. a
qu'il
promis en prêtant serment
—
:
—
— —
—
A'^.
Adam.
S.
— Bachelier. — Chardin. —
sa lettre de réception'
La forme de
I.
sculpteur lyonnais,
la lettre
— Robert.
ne
lui restait plus qu'à retirer
être détinitivement
académicien.
A
partir de
de rciception nous est parvenue. Celle de Jean Thierry,
novembre
de
il
—
—
Vernet.
serment exigé,
pour
—
—
—
—
le
les
—
—
•
Robert ayant prêté
entre
donnée dans
1717, est
les
Nouvelles Archives de
l'Art Français.
On
trouve dans
des premiers temps
les
procès-verbaux des séances une
de l'Académie, qui devait
du moins pour le fond: « La forme de Faire (I
prester
le
serment
à
s'être
vieille
ceux quy
L'aspirant ayant été jugé capable, l'ancien (c'était
forme
nom
primitif des
officier.s)
:
Désiré vous être de l'Académie? La compagnie vous en recoignois digne; mais
advent 1
la
se recevront en l'Académie. le
qui sera en mois, l'appèlera et lui parlera en ces termes «
formule du serment,
conservée sinon pour
de
vous y recevoire
elle
requiert de
vous
le
serment convenable. Levé
a main. «
Ne prometc vous pas de
servir fidèlement
le
Roy dans
la
callité
que vous
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS ce Jour, son tableau
démie.
actuellement
est
Il
On
du Port de Rome devenait
séance.
C'était
dent. Toutefois
aux peintres
»
fut
agréé et reçu dans
même
la
une exception. L'Académie rendait ainsi hommage
sans tirer
«
9
propriété de l'Aca-
bibliothèque de l'école des Beaux-Arts.
à la
remarquera qu'Hubert Robert
son talent,
la
il
conséquence
à
faut dire
que
»,
cette faveur s'accordait assez facilement
peintres d'animaux, de genre
à talents »,
Des exemples assez nombreux
à
c'est-à-dire sans créer de précé-
On
prouvent.
le
ou de paysage.
l'accordait aussi le plus
souvent aux peintres étrangers de distinction qui désiraient faire partie de l'Académie (^exemple Panini, terie
qu'on
faisait
maître de Robert), et
le
on
les peintres d'histoire,
plus difficile
était
jamais, car seuls, avec les sculpteurs, teurs
ou directeurs de l'Académie.
siècle,
ils
.le
ils
;
ne l'obtenaient presque
pouvaient être professeurs, rec-
ne vois guère, dans
que Charles-Antoine Coypel, qui
ait
un ou deux
ration de son père, et peut-être
le
courant du
le
eu cette faveur en considéautres. C'est ce qui explique
pourquoi Fragonard, l'ami de Robert, qui pourtant venait avec distinction
une galan-
c'était
dames reçues académiciennes. Pour
d'ordinaire aux
d'être agréé
3o mars de l'année précédente, ne l'obtint pas.
chargé, pour sa réception, de peindre un des plafonds de
d'Apollon, qu'il
ne
fit
Après la
Printemps,
le
qu'il
pas davantage, car
ne il
fit
ne
les
années
la
jamais qu'agréé.
régulièrement aux séances de
renommée
advancer autant
lui vint,
embrassé, de maintenir
et
l'Académie, de garder
observer religieusement ces Statuts
et
assujétir à tous ces ordres «
Ouy
?
fut
pas, puis, en échange, d'un tableau
fut
sa réception, notre artiste assista
Compagnie'. Avec
Il
galerie
la
qu'il
collègues
et ses
vous sera possible, l'honneur de et
Règlement
et
de vous
»
».
L'Académie tenait ses séances au Nouveau Louvre. On sait qu'à cette époque le Louvre était loin d'être terminé comme il l'est aujourd'hui. Il n'existait alors que le Vieux-Louvre (carré de bâtiments dont la colonnade occupe une face), et, dans le Nouveau-Louvre, la Grande-Galerie du bord de l'eau qui allait jusqu'aux Tuileries I.
et l'aile
en équerre reliant
Sud du Nouveau-Louvre,
la
Grande-Galerie au Vieux-Louvre. L'aile intérieure du
ainsi
que
les
deux
ailes
du Nord occupées par
le
ministère
des hnances, n'existaient pas. L'emplacement de ces ailes était occupé par des mai-
sons particulières qui allaient jusqu'à séparées par
la
la
Galerie du bord de l'eau, dont elles étaient
rue des Orties.
D'après Blondel, l'Académie occupait au premier étage du Nouveau-Louvre cinq pièces dans ce qu'on appelait l'Appartement étaient consacrées
aux élèves de l'Académie;
la
où étaient déposés des modèles moulés d'après FRANCE.
—
fEI.NTRES.
du Roi. Les deuj premières pièces première n'était qu'une antichambre l'antique, destinés à l'étude;
HUBERT ROBERT.
—
dans 7
la
LES ARTISTES CELEBRES
gS le
nommèrent
conseiller, la plus haute dignité à laquelle pût aspirer à
l'Académie un peintre de genre ou de paysage.
Wille dans son journal,
M. Robert
fut élu conseiller.
démie donnent en
En
j'allay à
ouvrant
la
»
effet à cette
séance
«
Le
(3
i
juillet 1784), dit
l'assemblée de l'Académie Royale, où
Les procès-verbaux des séances de l'Acadate l'élection de Robert.
(3i juillet 1784),
en vertu de
la
délibération de
l'as-
le module deux heures par jour. La troisième pièce était une où se tenaient les assemblées publiques des académiciens; c'était la du Laocoon, où la Comm.une des Arts tint ses assemblées pendant la Révo-
seconde on posait
grande
salle
salle dite
peu près l'emplacement du grand escalier où se trouve
lution. Elle occupait à
Victoire de Samothrace. La quatrième
ronde ou Rotonde de
pièce était la salle
Galerie d'Apollon, où l'on exposait les tableaux des grands-prix de jour de la Saint-Louis.
Sept-Cheminécs,
la
pièce, entre
rotonde
cette
et
le
la le
Salon des
aux assemblées particulières de l'Académie. A côté des trois petites salles pour le concierge. De plus, avait, à la sollicitation de Cochin le fils, rendu à Académie la Galerie d'Apollon, occupée auparavant par les élèves protégés de était destinée
deux pièces d'entrée depuis 1764, Marigny jouissance de
La cinquième
l'Académie
la
se trouvaient
1
il y avait encore au second étage une autre salle où on posa le modèle depuis 1774. Les expositions bisannuelles des œuvres des académiciens se faisaient dans le grand salon où sont actuellement les Noces de Cana, d'où le nom de Salons donné à ces expositions. On accédait à ce salon par un escalier dépendant de l'Académie. On trouve une description des salles de l'Académie dans Blondel et dans l'Alma-
l'Ecole Royale. Enfin
nach des Beaux-Arts de 1762. Cette dernière est faite surtout au point de vue des « L'Académie Royale, dit l'Almanach, possède un grand nombre de tableaux, statues, bas-reliefs et gravures qui ont été ou qui sont de ses membres. Des deux premières pièces, la première renferme des tableaux de réception et plusieurs moules d'après l'antique; l'autre est tapissée de dessins des richesses artistiques de l'Académie.
professeurs
Dans traits
de
réception.
la
et
de bas-reliefs en terre cuite.
première salle (troisième pièce) sont
les
Louis XIV, Louis XV, des protecteurs,
Dans
la
deuxième, tous
les portraits
et
tableaux de réception, les porles
morceaux en marbre de
en marbre des académiciens
et les
modèles des plus belles antiques tant d'Italie que de Versailles. (Peut-être l'Almanach fait-il ici une petite erreur, les antiques étaient dans la première.) Dans la troisième qui est celle d'assemblée, des sujets d'histoire peints par les académiciens,
un beau plafond en
bois
M. Challes (Allégorie à
La e
sculpté,
la gloire
au milieu duquel
est le
tableau de réception de
de Louis XV).
galerie d'Apollon, rétablie
magnifiquement après son embrasement en 1G61,
plafond peint par Lebrun (en partie du moins) est enrichi de sculptures faites par
Gaspard, Balthasar de Marsy; Renaudin Rigaud, une grande Annonciation
et
dans
Girardon; un portrait de Louis XIV, par le
goût du Titien,
les
quatre
fameuses
Lebrun; une Descente de croix, par le même; la Famille de Darius, par Pierre Mignard un Saint-Michel et une Nativité, par Lebrun; le Roi à cheval, le portrait du Roi en prohl et à pied, la Famille de Monseigneur, par batailles d'Alexandre, par
;
Mignard.
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS
99
semblée dernière, l'Académie a procédé à remplir la place de conseiller, vacante par la mort de M. Beaufort, et M. Robert, académicien, a été élu à la pluralité des suffrages.
LOUIS DAVID. Polirait peint par Navez, en 1S17, à Bruxelles.
Celte élection fut confirmée par
le roi, le
Comme
partie
conseiller,
TAcadémie. En 1785
et
Robert
fit
en 1791,
il
lendemain i" août.
de diverses commissions de
figure dans celles qui sont chargées
LES ARTISTES CÉLÈBRES
too
Rome.
d'examiner
les
en 1787
1793 du comité chargé de donner aux élèves
et
envois
par les élèves de l'école de
faits
11 fait
partie
sujets des
les
grands prix.
En
1787 encore
Salon. Les académiciens
et les
néanmoins
ces expositions;
comité chargé d'examiner à ce qu'elles
commissaire pour l'examen des œuvres du
est
il
agréés avaient
les
de prendre part
le droit
d'une certaine époque,
à partir
œuvres présentées
et
y eut
il
notamment de
à
un
veiller
ne fussent pas trop licencieuses.
L'Académie
était
quelquefois appelée à donner son avis sur des ques-
tions industrielles, sur les qualités que pouvaient avoir des couleurs
nouvelles, par exemple
ainsi en
;
1
787, Robert
un autre conseiller sont
et
chargés de faire un rapport sur un nouveau bleu imaginé par un sieur
Dumarets.
On mie,
voit encore
le
juillet
27
Robert
1793.
assister à l'avant-dcrnière séance
La dernière eut
lieu le 3 août.
Le
de l'Acadé-. 8
du
même
mois, l'Académie fut supprimée par un décret de l'Assemblée Nationale, sur la proposition de son comité d'Instruction publique, ou pour mieux dire à l'instigation de Louis David, qui pourtant avait, en toute liberté,
prêté le serment dont on a vu la forme plus haut.
Dans
l'année
1767, qui
Hubert Robert demanda Jal, fille
était, dit
la
suivit celle de sa réception à l'Académie,
main d'Anne-Gabrielle Soos. Anne-Gabrielle
de feu Didier-Théodore Soos, chirurgien major du
régiment de Fienne, cavalerie,
et
de Anne-Charlotte d'Hervilly. Elle
habitait avec sa mère et sa sœur rue des Bons-Enfants, paroisse Saint-
Eustache,
et avait
vingt-deux ans, étant née
le
18 octobre 1745.
Hubert
qui demeurait alors hôtel Bazin, rue Saint-Paul, avait trente-quatre ans.
Membre
de l'Académie royale, déjà presque célèbre,
empressement, let
1767.
Il
y
et
le
mariage
fut célébré,
à
il
fut accueilli avec
Saint-Eustache, le 6 juil-
avait eu contrat de mariage, passé le dix
mai précédent,
par devant maître Lhéritier, notaire, rue Grenier-Saint-Lazare avait eu en dot près de
quatre mille livres
et sa
:
Hubert
femme environ deux
mille livres.
Ce
fut le plus joli
ménage qui
son mari une sorte d'adoration. Bel
du monde, bon à
une femme;
travailleur,
la
se puisse voir.
homme,
de l'humeur
Robert avait tout ce
sienne se montra
le
M™« Robert
qu'il
la
fallait
modèle des épouses.
eut pour
plus joyeuse
pour plaire Il
aimait
le
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS monde; Anne-Gabrielle, de ce côté
union
ils
d'après Diderot, était une élégante,
étaient bien assortis.
fut la perte de leurs
comme
le
dit Jal)
Le
enfants.
appela familièrement Caroline,
37 et
on
et
1778,
dont on ignore a
une troisième
enfin la
son testament
son quatrième en buis où
:
la
dans
le
25
août 1768,
fille,
que
».
sa
a
aimé
trois
qu'on
mère appelle Adèle,
nombre de quatre
mère elle-même, par des «
celui de sa
enfants,
extraits de fille
Adèle,
Elle laisse à une amie une tabatière
son portrait, celui de son mari
qu'elle
non
(et
1772; Charles-Hubert, du
juillet
».
Tous
ces
enfants
et
«
de ses quatre
étaient
morts
à
Révolution.
Anne-Gabrielle regretta son mari pendant lui survécut.
le
nièce un portrait,
dernier enfant
est peint
enfants, tout ce
l'époque de
celui de la
elle laisse à sa et
en eurent quatre
date de naissance. Sur ce
comme témoignage
encore
qui eut pour marraine sa grand'mère
et
maternelle; Adélaïde-Catherine, du 8 juillet
et
seul nuage qui troubla leur longue Ils
Gabrielle-Charlotte, née
:
loi
En
fidèle
épouse,
cimetière d'Auteuil où
elle
ils
les treize
années qu'elle
voulut être enterrée à côté de lui
reposent Tun
et l'autre.
CHAPITRE
VII
Premiers Salons: 1767-69-71-73-75. Diderot.
—
Fre'ron.
Salon de 1767.
—
—
Bachaumont
et
—
Mayrobert.
Diderot se plaint de
la
La Petite critique.
pauvreté de ce Salon.
Il
brodera sur ce thème, dans les années suivantes, plus d'une variation.
A
la vérité,
quelques peintres des plus en vue, Boucher, Pierre, La
Tour, Greuze n'ont pas exposé.
Ils
donnent pour raison de leur absten-
tion qu'ils sont las d'être livrés aux bêtes, d'être déchirés par la critique.
Le reproche s'adresse surtout vingt-cinq sols, qui
à
cette petite critique à
se vendait jusqu'à la porte
douze, vingt
du Salon,
et,
sous
et le
couvert d'un anonymat presque toujours très transparent, se montrait
quelque peu irrévérencieuse rouçait
fort
à
l'égard de certains exposants. Cela cour-
Messieurs de l'Académie de peinture; plusieurs de ces
opuscules furent
par
saisis
police,
la
emprisonné, témoin Fréron.
étaient pourtant assez anodines;
Quoi qu'en
et
quelquefois
Les libertés que
prenait
le
folliculaire
cette
critique
nous avons vu bien autre chose depuis.
écrive Diderot, le Salon de
1767, auquel, du reste,
il
consacre plus de trois cents pages de l'édition Assezat, n'était pas indigne des précédents.
prêchant
la
Il
offrait
Joi dans
des œuvres importantes,
les
Gaules de Vien,
et
comme
le
le
Saint Denis
Miracle des Ardents
de Doyen, tableaux pour lesquels Paris se divisa en deux camps,
qu'on peut voir de jolies choses,
à
Saint-Roch des portraits de Perroneau ;
comme
de la Mariée^ qui depuis
cette petite a fait
et
gouache de Baudouin,
quelque bruit dans
teurs; d'autres encore, signées Fragonard,
Loutherbourg, Taraval, Michel van Loo.
le
et
de Deshays; le
monde
Coucher des
ama-
Chardin, Vernet, Lépicié,
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS Robert, reçu première
fois.
académicien
Tannée
J.
B.
Robert est un jeune il
a
artiste qui
rapporté de
nombre de morceaux
entre
se
lesquels
médiocres, presque pas un mauvais.
il
de
la
le fils.
montre pour
la facilité et
pour
:
PIERRE.
M.
fDessin de C. N. Cocliin
d'où
exposait
précédente,
Ses débuts tirent sensation. Ecoutons Diderot
PORTRAIT DE
d'Italie,
io3
la
la
première
couleur.
Il
a
fois.
Il
revient
exposé un grand
y en a d'excellents, quelques-uns
LES ARTISTES CELEBRES
104
Suivent trente-six pages de description de Robert; «
à
la
fin
de son
Salon
il
et
d'appréciation des tableaux
conclut ainsi sur
Excellent peintre de ruines antiques. Grand artiste.
mémoires
Puis, dans les
Bachaumont, qui
secrets,
le
débutant
:
»
était
bon juge
:
M. le Prince pour passer à un des hommes les plus étonnants du M. Robert. C'est le rival de M. Machy pour les morceaux d'architec-
Je quitte Sallon, ture,
comme Loutherbourg
Monsieur, pour
l'est
de Vernet en marines. Rien de plus beau,
perspective et les effets de lumière, que la
la
romain, qu'on inonde dans
les
Cour du Palais
grandes chaleurs, pour donner de
la
aux galleries qui l'environnent. Vous passez à travers ces colonnes tout était en
relief.
Ses autres ouvrages ne sont pas tous
fraîcheur
comme
égard, mais en général cet auteur est majestueux; tous ses tableaux
imposants par
la
magnificence des édifices
si
bien entendus à cet
si
qu'il a choisis et
bien rendus.
sont Il
me
semble en ce genre avoir une bien plus grande manière que son modèle, plus recherché,' plus
fini,
plus français.
Les autres ne sont pas moins élogieux. L'Année par Fréron
Un fois
littéraire, dirigée
:
autre artiste dans la
au Salon.
Un
même
carrière a paru cette année pour la première
grand nombre de tableaux prouve
de M. Robert. Le Port de
Rome
orné du Panthéon
les talents et la facilité et
d'autres
monuments
d'architecture est d'une couleur solide et argentée. L'Académie a choisi cet
ouvrage pour son morceau de réception; ce choix, sans contredit, en confirme
Parmi beaucoup d'autres ouvrages de sa main, celui qui repréGrande Galerie éclairée du fond, et la vue du Palais Romain inondé dans les grandes chaleurs de l'été, a été reçu avec les plus grands éloges; on y admire un grand effet, une profondeur immense, une touche légère, le jeu de l'air dans tous les objets et une harmonie de tons mystérieux très séduisants. le vrai
mérite.
sente une
Le Mercure
:
Les talents de M. Robert pour
les
ruines ne peuvent être assez loués.
On
a
vu quantité de tableaux de sa main que Panini lui-même n'aurait pas désavoués.
On
distingue surtout son
morceau de réception
à l'Académie, représentant le
Port de Rome, orné de vieux monuments d'architecture; une Grande Galerie antique éclairée du fond;
la
Cour
grandes chaleurs pour raffraîchir
d'un Palais
Romain qu'on inonde dans
autres productions de son génie qui lui annoncent une réputation brillantes et des
et
des plus
mieux méritées.
Robert exposait sous douze numéros de loi des esquisses
les
les galeries qui l'environnent, et différentes
des dessins, pour
la
à 112, treize tableaux,
plupart ceux qu'il avait présentés à
u
o ,
o «
1
3
V *4J
<
a ^
o
3 ?; 1
H Bh
x^
•<
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IJ
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rj i!
3
MAURICE-QUENTIN DE LA TOUR. Gravure Je Schmidt, en 1772.
LES ARTISTES CELEBRES
io6
On
l'Académie l'année précédente.
volume. Diderot
demment grand
les
cas;
en trouvera
lui fournissent
ils
la
en outre
le
à
liste
longuement;
décrit et les apprécie
il
la
en
du
fin
évi-
fait
prétexte de quelques
tirades sur la poétique des ruines.
Les meilleurs morceaux, ceux du moins qui semblent avoir
éclairée
contemporains, sont
des
plus appréciés
du fond
Cour du Palais Romain qu'on inonde dans
et la
grandes chaleurs. Ce sont ceux,
dit
avait reçus avec de grands éloges
:
Oh!
les belles, les
sûreté, facilité de pinceau.
!
Quel
les
l'Année littéraire, que l'Académie
sublimes ruines! s'écrie Diderot
Galerie éclairée du fond; quelle
me
été les
Grande Galerie antique
la
fermeté et en
à
même
propos de
la
Grande
temps quelle légèreté,
grandeur! quelle noblesse! Qu'on
effet! quelle
que
dise à qui ces ruines appartiennent afin
je les vole...
C'est
une grande
galerie voûtée et enrichie intérieurement d'une colonnade qui règne de droite et
de gauche. Vers
le
milieu de sa profondeur, la voûte s'est brisée, et montre
au-dessus de sa fracture fabrique reçoit encore
les
en dehors, une fontaine assise; au-dessous
débris d'un édifice surimposé. Cette longue et vaste
lumière par son ouverture du fond.
la
;
au-dessus
du piédestal de
de cette fontaine
cette statue,
de pierre; autour de ce bassin, au devant de
nements, une foule de petites figures, de
On
voit à gauche,
une statue antique
un bassin élevé sur un massii
la
Galerie, dans les entrecolon-
petits groupes, de petites scènes très
variées...
Suit une
longue tirade sur
conclut ainsi
la
Le morceau dont
:
poétique des ruines, après quoi Diderot il
est le
s'agit
plus beau de ceux qu'il a
exposés.
La Cour du de figures,
Palais
c'est
le
Romain qu'on inonde dans
bâtiment pur
d'un pareil sujet que par
Son tableau
est très
beau
magie de
la
et
d'un grand
Diderot ne goûte pas moins
Ce morceau
est,
ou
je
et simple.
suis
le n"
la
On
les
grandes chaleurs... pas
ne peut se tirer avec succès
peinture. Aussi Robert l'a-t-il
fait.
effet.
io5. Ecurie et
magasin à foin
bien trompé, un des meilleurs de
lumière du grenier à foin est ménagée de manière
à
:
l'artiste.
La
ne point trancher avec
l'obscurité forte de l'écurie, et l'arcade lattérale n'est ni aussi éclairée ni aussi
sombre que clair
obscur.
tableau a été
Au
sujet
le
reste.
11
y a un grand
art,
une merveilleuse intelligence du
Mais ce qui achève de confondre, fait
c'est
d'apprendre
que ce
en une demi-journée.
du Grand escalier qui conduit à un ancien
bien un morceau de Robert,
dit-il, et ce n'est
portique.,
«
c'est
pas un des moins bons.
»
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS Il
trouve une grande profondeur dans
campagnes
le
107
Pont sous lequel on
voit les
de la Sabine. L'etîct de la Cuisine italienne est charmant. Les
Ruines d'un portique
et
la
Vigne
Madame^
sont mauvaises;
la
compo-
sition en est nci^ligéc.
LES CASCADES. d'Hubert
Dessin
propos de presque tous ces tableaux reviennent continuellement même reproche et le même conseil « Monsieur Robert, soignez vos Et
le
Robert.
à
:
figures; faites-en
moins
et faites-les
mieux.
»
Diderot ne s'aveuglait pas
sur les défauts de Robert.
Un I.
autre tableau, des plus célèbres sinon des meilleurs de Robert,
La
Villa
Madame,
située sur le
de Madame, Marguerite d'Autriche;
mont Marius
elle a été faite
et
dominant Rome. Ainsi nommée
plusieurs
fois.
LES ARTISTEjS CELEBRES
io8
de son exposition. C'était
partie
faisait
donné
un Vernet pour
C'est
le
faire
pour
et
Que
couleur.
la
qu'il
du bien
dit
avait
:
encore un
n'est-il
les figures et pour le ciel? Les fabriques sont de la touche la plus
Vernet pour
chaque objet
vraie; la couleur de
Les eaux ont de
locale.
Port de Rome
le
l'Académie pour sa réception. Diderot en
à
ce qu'elle doit être, soit réelle, soit
est
transparence. Toute
la
composition vous charme...
la
Ce morceau est très beau; il est plein de grandeur et de majesté; on l'admire, mais on n'en est pas plus ému. Il ne fait point rêver; ce n'est qu'une vue rare où tout est grand, mais symétrique. Supposez un plan vertical qui coupe par leur milieu la rotonde et le port, les deux morceaux qui seront de droite et de gauche de ce plan montreront les mêmes objets répétés. Il y a plus de poésie, plus d'accidents, je ne dis pas dans une chaumière, mais dans un seul arbre qui a souffert des années et des saisons, que dans toute la fa(^ade d'un palais. 11 faut ruiner un palais pour en faire un objet d'intérêt. Tant il est vrai que point de beauté vraie sans l'idéal. La beauté de l'idéal frappe tous les hommes. La beauté du faire n'arrête que le connaisseur.
Ce tableau ne m'enthousiasme que médiocrement. Robert y a réuni, comme il l'a fait bien souvent, plusieurs monuments éloignés les uns
Ce
des autres.
reproche tions
:
n'est pas de cela
son tableau a
que
je le
été fait trop vite;
blâme. Je il
y
a
dans
lui ferai
trop violentes de rouge orangé et de bleu; dans
lumières trop dures, notamment dans valeurs
à ce
de
reste,
le
la terrasse à
des
droite; les
en un mot, ne sont pas justes, d'où résulte une impres-
et les tons,
Ce
sion peu agréable.
Robert;
mur
le
un autre
des opposi-
le ciel
n'est pas
non plus
la
meilleure composition de
dernier point de vue, j'aime presque mieux
du tableau, que Saint-Non
au
a gravée
(Cab.
lavis.
la
première idée
des Est.
album
Saint-Non.) Enfin, sous le n» 112, esquisses.
Le
livret n'en
l'artiste
avait
donne pas
avec rotonde dans bassin
et
lieu souterrain.
qui éclaire
grand fenêtre
le
fond; sur
le
des groupes de femmes.
le
—
grillée;
—
plusieurs
dessins
mais Diderot
les titres.
Ce
devant, obélisque
et
sont
:
les
et
décrit
des Ruines
fontaine avec
un
— Ruines d'escalier. — Intérieur d'un
Ruines; à gauche, une colonnade avec une arcade
fond obscur
escalier.
détail,
le
presque tous, ou au moins en donne
exposé
et
voûté de
la
Partie d'un temple;
ruine; au delà de l'arcade, un à
droite,
au fond, trois moines blancs.
Autre Ruine d'un grand avec des gens attablés.
effet;
un
suisse près
— Ruine
d'une
de Palais.
—
voûte sous laquelle se trouve une taverne
— Esquisse coloriée d'après
nature
à
Rome; une
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS fontaine avec un ange et des figures.
Cm C"*»
/S?
— Très
109
beau dessin de Ruines
;
à
dii
PORTRAIT DE JOSEPH VERNE T. Dçssin de C. N, Cocliin
droite,
une grande fabrique;
à
fils.
gauche, des tigures,
truction en bois dont Tétage supe'rieur est «
le
Pourquoi, demande Diderot
à
et derrière,
un grenier
une cons-
à foin.
propos de ces esquisses de Robert,
LES ARTISTES CÉLÈBRES
iio
une a
belle esquisse
plus de vie
et
du génie.
et
nous
plait-elle
mieux qu'un beau tableau
moins de formes; l'esquisse
Et pour commenter
»
cette pensée,
?
de
est l'ouvrage
c'est qu'il
raconte une aventure
il
M. de Buffon et du président de Brosses, laquelle est charmante, tout accompagnée de la moralité qu'en tire le conteur, mais dont le de
ne pourrait guère être reproduit
qu'en
ici
Salon de 1769. Cette année-là, Robert
nombre de
Un
98.
:
«
orne
aux environs de Rome,
large, sur cinq pieds quatre
Un Par
le livret
le
Salon d'un grand
le
«
à
à
jar-
sept pieds six pouces de
duc de Choiïieul;
:
Port orné d'archi-
autres de dimensions moindres.
les
de ce Salon, on voit que Robert avait conquis rapidement
faveur du public; presque tous ses tableaux sont donnés
tenant
et
pouces de haut, au ministre Saint-Florentin.
autre de quatre pieds de large sur trois de haut
M.
récit
latin.
Tableau représentant des portiques, galeries
dins tels qu'on en voit
tecture, à
sur-
Son exposition comprend quinze numéros, de 84
tableaux.
seul grand
y
chaleur
la
des particuliers, Ainsi,
comme
la
appar-
Cascade du Belvédère Pamphile à
la
Frescati, les Restes d'un escalier antique sont au marquis de Séran.
Une
Ruine du vestibule d'un temple, une Pièce d'eau environnée de Galeries, appartiennent
à
M. Hennin,
résident de France à Genève. L'Intérieur
d'un édifice circulaire orné de colonnes et de statues, avec une pièce d'eau au milieu
et les
Cascatelles de Tivoli à la marquise de Langeac.
Le Dessous du quai de Gesvres, de
colonnade de Saint-Pierre
la
à l'architecte
Le Carpenûer. L'Intérieur
Grotte de Pausilippe, à M. de
et la
la
Ferté.
Sur
cette exposition de
Diderot
Si je
Robert, il
et celle
vous je
Robert,
il
n'y
guère que
faisais passer
en revue, écrit Diderot, toutes
les
la
la figure.
Ses arbres sont lourds
soires pourrait être meilleur. Négligez,
chitecture (84. appart. à
M.
le
s'il
Robert; mais
détrempe; leur mérite princi-
en général,
et,
:
compositions de
n'en finirais pas. C'est un peintre assurément que ce
pal est d'offrir des points de vue et des fabriques antiques.
pour
critique de
la
de ï Année littéraire qui soient intéressantes
trop facilement, ses morceaux sentent
lait
a
le
Il
n'excelle pas
choix de ses acces-
vous conduit, son Port orné d'ar-
duc de Choiseul), quoiqu'il appartienne à un
ministre qui peut se procurer de belles choses sans s'appauvrir. Passez devant
son imitation des Portiques, galeries
Rome tient à
et
jardins
tels
qu'on en
voit
autour de
comte de Saint-Florentin), parce que ce tableau apparun autre ministre qui ne mérite pas mieux que cela; devant sa Cascade
(85.
appart. au
/Av.'/z/i'/W
C'v
'
ilJ.U\}\V
d'^'"' ";.
PORTRAIT DE
E.
C.
Dessin de C. N. Cochin
FRERON. le fils.
t
-'u
_(/ .V.'.//,7-,_7;,
LES ARTISTES CELEBRES
112
du belvédère Pamphile, à Frescati, touche'e.
Ruines du vestibule d'un temple, 88;
que
86, parce
Mais regardez avec attention
les
trouve froidement
la
je
Restes d'un escalier antique, 87;
les
Pièce d'eau environnée de galeries, 89 la Maison de campagne du prince Mattéi, 92 le Paysage avec des monuments, la
;
;
93
ma
;
plupart des autres parce qu'ils sont beaux. Les dessins coloriés
foi, la
de paysages, de jardins, de temples
Rome,
98, ont de
l'effet,
Bachaumont n'en
de
dit
la
et
autres édifices antiques et modernes de
verve et sont très précieux.
que quelques mots
Machy, mais M. Robert nous console. Cet d'hui
«
Je ne vois rien
artiste
nombre considérable de
salon d'un
le
:
du fameux
étonnant orne aujour-
tableaux...
»
L'article de Y Année littéraire sur ce Salon est très remarquable. sait
que Fréron, l'ennemi de Voltaire, dirigeait
cette publication.
On
Je ne
prouve que son auteur avait
sais si la critique est
de lui; en tous cas,
beaucoup de goût
une connaissance approfondie du métier'. Tout
ce
en général fort judicieux, notamment sur Perroneau
et
qu'il
dit est
et
elle
Chardin. Ses observations sur l'exposition de Robert ne sont pas sans
fondement, quoique cependant général,
bonne
la
perspective
de cet artiste
:
M. Robert, que
ses succès multipliés ont
rendu célèbre,
chi le Salon de quinze tableaux de toutes grandeurs.
bien des égards; serait
a surtout
il
trop long de
une intelligence délicate des
détailler tous ses
il
a
effets
nouveaux ouvrages;
pu placer de grandes ombres,
dessous du quai de Gesvres
à Paris,
comme
année, enri-
a, cette
de génie
est plein
Il
à
de lumière.
Il
me borne
à
je
quelques réflexions générales. Les tableaux de sa façon qui font sont ceux où
en
soit,
le
plus d'effet
celui qui représente le
vu du bas du quai Pelletier, au bord de
la
moins de paysage. Il ne parait pas que cette dernière partie soit autant son genre que l'architecture, et on a lieu de douter, à sa touche, qu'il ait fait beaucoup d'arbres d'après nature. On croit qu'il serait Rivière, et ceux
où
il
y a
le
à souhaiter qu'il s'assujettît plus tielle
I.
au genre
On
qu'il a
embrassé,
sévèrement aux règles de et
la
perspective essen-
particulièrement qu'il prît ses points de
se faisait alors d'étranges idées sur les droits de la critique. Celle-ci était
Ce pauvre Fréron, dans ce même ayant apprécié un peu librement la peinture de Casanova, celui-ci se prétendit diffamé et obtint l'emprisonnement du folliculaire. Voici le passage le plus condamnable « De plus sa façon de peindre (de Casanova), peut être peu durable, a quelque complètement soumise au régime du bon
Salon
(il
était
en tous cas responsable de
plaisir.
l'article),
:
chose de glutineux olivâtres, ces coloris, et
si
roux vous
et
de
luisant, qui
affectés, sont ce
me
que
n'est point les peintres
dans
la
nature. Ces tons bruns,
appellent de
permettez une comparaison qui rend bien
rains paraissent peints au caramel
et les feuillages
la
manière dans
mon
le
idée, les tcr^
avec des confitures de verjus.
»
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS On
distance plus éloignés.
:i3
pourrait désirer encore que ses masses d'ombre
fussent plus grandes et distinguées des masses de lumière d'une manière plus
décidée.
ombres
Il
y a quelquefois des demi-teintes qui ont autant de force que les des lumières vives. M. Robert peut
et qui font tache, placées à côté
aisément éviter ces petits défauts par des observations suivies sur
généraux de
la
En
nature.
grandes masses,
il
la
verra que tout ce qui reçoit
la
lumière, de quelque couleur
toujours lumineux en comparaison des parties ombrées, quelque
qu'il soit, est
couleur claire qu'elles renferment; que cette nature,
prend toujours un parti décidé dans
arts,
efïets
les
considérant, non par petites parcelles, mais par
d'une couleur,
les
ombres. Au
qui les accorde tous consiste dans les
modèle de tous
les
terrains sont
les
que l'union harmonique
arbres, les édifices d'une autre, et
les
le
lumières; que
reste,
les
tableau.>c
de
M. Robert sont ingénieusement composés et touchés avec esprit. Il y a dans ses tons une magie qui prouve qu'il est né avec le véritable sentiment de la peinture.
On à
retrouve cette année
porte du Salon,
la
la petite critique,
contenait
et
parfois
piquantes. Sur celle du Salon précédent, on
de 1769, on
celle
a entre
autres
M. Raphaël
à
l'attribue à
Daudet de Jossan;
M.
Jérôme, son ami. Celle-ci
peintures, gravures,
etc.,
des observations Justes a
et
la
Lettre de
beaucoup de bruit; on
fit
parut sous ce
exposées cette
et
peu de documents. Sur
Chinois au salon
le
elle
qui se vendait en brochures
titre
Lettre sur
:
les
année au Louvre, par M. Raphaël,
peintre de l Académie de Saint-Luc, entrepreneur général des enseignes
de
à
la Ville, etc.,
de
lettre
sement,
M. Jérôme, son ami, rdpeur de tabac
et riboteur.
La
Raphaël contient quelques critiques spirituelles; malheureuà l'égard
de Robert, elle est insignifiante
:
Je ne te parlerai pas d'une infinité de tableaux, de ruines, de colonnades
Rome;
des environs de j'aime
mieux mon gigot
de Pausilippe ou
la
il
faudrait les avoir vus pour juger de leur mérite et
mon peîté (allusion à un autre tableau) que la grotte maison de campagne du prince Mattéi, quelque belle qu'elle et
soit.
Cette lettre scandalisa l'Académie qui y taire
Cochin
le
de Jossan l'affectation de ;
etc., est fort inférieure à celle
trivialité
du
style y est fatigante
;
de Daudet
voici le passage
:
Je te reconnais bien; tu aimes FRANCE.
répondre par son secré-
La brochure de Cochin: Réponse de M. Jérôme,
fils.
rdpeur de tabac, à M. Raphaël,
concernant Robert
fit
PEI.NTRES.
mieux
urt
pâté qu'une belle maison, de belles
HUBERT ROBERT.
—
8
LES ARTISTES CELEBRES
114
comme
pièces d'eau; fy! est-ce qu'il faut être
ça sur sa bouche. D'ailleurs,
cela empêche-t-il que ce soient de beaux tableaux? pas,
ils
Eh
bien,
s'ils
ne
te plaisent
plaisent à d'autres.
Salon de 1771. Douze tableaux de Robert, dont deux de neuf pieds six
pouces de haut sur quatre pieds
monuments
de
et édifices
Rome
six
antique
d'après nature au château d'Amboise, différentes vues et
monuments
pouces de large, repre'sentant des
d'Italie
et et
moderne; deux dessins
faits
plusieurs dessins coloriés de
sous
le
même numéro;
en tout dix
numéros. Diderot,
Robert,
et,
comme toujours, s'arrête volontiers devant l'exposition comme toujours, lui reproche, non sans raison peut-être,
ne pas assez 80.
finir et
Monuments
de
de
de ne pas assez soigner ses figures.
et édifices
de
Rome
ancienne
et
moderne, deux tableaux.
—
81. Vue de la forêt de Caprarole; Le Pont de Tivoli, deux tableaux. Par ces deux tableaux, M. Robert démontre visiblement combien il est plus difficile de peindre le paysage d'après nature que de peindre des pierres et des colonnes dans son cabinet, d'après des dessins et les colorier. Ils ne sont cependant pas
sans mérite. 82.
Une fontaine antique au
confirme ce que
je
Rome. Ce morceau
milieu des campagnes de
viens de dire ci-dessus.
La
partie la plus essentielle de ce
tableau est l'architecture et elle est bien rendue et d'un bon ton de couleur. Le
paysage qui n'y 83. Incendie
Le premier
a
est qu'accessoire et lointain est plus vrai et
dans
les
beaucoup
principaux
d'effet et est
édifices de Rome.
mieux
traité.
— Ruines d'architecture.
vigoureux de couleur
ne soit pas traité plus en grand, l'illusion y ajouterait.
;
il
est
dommage
Le deuxième
qu'il
est d'an
bon choix et la couleur est vraie. 84. Vue des jardins du prince Borghèse à Rome. Le point de vue est choisi avec discernement et produit un effet agréable. Les figures sont d'une touche légère et bien coloriées; mais Watteau était peintre aussi. 85. Une vue des jardins Barberini. Montagnes de Sora entre Rome et Naples. 86. Fontaine des jardins Pamphile à Frascati. Je regrette, Monsieur,
—
—
que l'auteur ne se
soit point attaché à terminer ces trois tableaux dont il aurait pu faire des morceaux fort agréables. Quelle est donc cette manie de ne vouloir que croquer du paysage.^ de se faire un mérite d'expédier sans se soucier
comment ? 87. Une une
partie des portiques de l'ancien palais du pape Jules à Rome. C'est
fort jolie esquisse
88.
Deux
dont M. Robert pouvait
dessins faits d'après nature
se faire
un mérite
au château d'Amboise.
réel.
— 89. Plusieurs
et monuments d'Italie. Encore des idées etpoint de tableaux. Et! mes amis, dirai-je à ces messieurs les
autres dessins coloriés de différentes vues
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS croqueurs, gardez vos dessins et croquis bistrés, coloriés plaira,
dans vos portefeuilles
bien rendus et bien
finis.
On
et qu'ils
ii3
comme
tout
et
il
vous
ne paraissent à nos yeux qu'en tableaux
courtaprès
les dessins
de Rubens, de Raphaël,
etc.,
parce qu'on n'a pas de leurs tableaux autant qu'on en désire et que tout ce qui vient d'eux est
progénitures
si
marqué au coin de l'homme savant, du grand homme. Mais vos promptement mises au jour décèlent la quantité de vos idées, il grandes
est vrai; sont-elles
Un mot
de finir; sa tète t-il
donc
et sa
sublimes?
main deviendront
lorsqu'il vieillira
femme
fastueux, sa et,
et
sur Robert. Si cet artiste continue à esquisser,
est
?
Il
perdra l'habitude
il
ébauche jeune, que fera-
Il
veut gagner ses dix louis dans la matinée;
une élégante,
il
faut faire vite
;
il
est
mais on perd son talent,
né pour être grand, on reste médiocre. Finissez, Monsieur Robert; prenez
l'habitude de finir, Monsieur Robert, et il
libertines.
quand vous l'aurez prise, Monsieur Robert,
ne vous en coiitera pas plus pour faire un tableau qu'une esquisse.
L'encyclopédiste Bachaumont, principal rédacteur de cette chronique
du Salon de
M""» Doublet, qui est
Bachaumont,
était
connue sous
mort au mois de mai de
nom
le
cette
de Mémoires de
année 1771
;
son conti-
commandements du duc l'esprit ne lui manque pas,
nuateur, Pidansat de Mayrobert, secrétaire des
de Chartres,
mais
il
est
est
moins connaisseur que
lui
;
presque toujours malveillant. Robert cependant n'en
trop maltraité
est pas
:
Les amateurs d'architecture admirent M. Robert, dont
la
fécondité ne s'est
point démentie à cette exposition, mais dont l'amour-propre s'est étendu au point de croire pouvoir balancer
M. Vernet
parce que dans quelques-uns de
;
y a des cascades, des fontaines, des rivières, etc., il les appelle des marines et le public rit de cette folle prétention (insinuation purement ses tableaux
il
gratuite de la part
de Mayrobert).
On
rend justice à son Incendie dans
les
principaux édifices de Rome, dont l'embrasement, d'un grand effet semble éclairer toute la salle. On se repose agréablement la vue fatiguée en ramenant les
yeux sur
la
Forêt de Caprarole. Son vert doux
traste agréable et séduisant. fait
qu'on ne
s'y arrête
En
et
dégradé forme un con-
général trop de monotonie dans cet auteur
qu'en partie.
Son prédécesseur, M. de Machy, qui n'avait rien offert aux amateurs l'année dernière, a aussi donné quelques morceaux et a semblé vouloir éviter cet inconvénient en ne se prodiguant pas trop.
Mais
atténué qu'il se trouve presque éclipsé sous
fécondité imposante de son
rival.
Toujours correct, toujours
dont
l'autre s'est enrichi
délicat,
régularité, frappe davantage la multitude.
ment péché contre
le
il
dans son voyage
la
n'a pas d'Italie.
On
aussi,
il
s'est
tellemer^
ces masses majestueuses Celui-ci, avec
trouve que
le
moins de
premier a lourde-
clair-obscur et l'entente de la perspective dans sa vue de
LES ARTISTES CELEBRES
ii6 la
Chapelle de la Sainte-Vierge à Sàinl-Roch, dont
aux autres repoussent
les
les figures collées les
unes
yeux, qu'on reporte bien vite sur son voisin.
Le Mercure, généralement du
reste d'une fadeur insupportable, ne dit
rien de Robert; les autres comptes rendus, en ce qui regarde cet artiste, n'offrent rien de remarquable, sans en excepter ceux de la petite critique,
que:
telle
la
Lettre de Raphaël
le
M.
jeune, neveu de
Raphaël, etc
,
à un
de ses amis architecte à Rome, ou encore L'ombre de Raphaël, ci-devant peintre de l'Académie de Saint-Luc, à son neveu Badigeon, marchand de couleur, prix trente sols.
Salon de i'/S. Diderot voyage Hollande. Nous
sommes donc
cette
année-là
privés de sa critique,
à
l'ordinaire
ressante. Précisément Robert présente au Salon de 1773
dans un genre
qu'il n'avait pas
Lépicié
faisait si
petite fille récitant sa leçon devant sa mère.
bonne fait déjeuner. Cette tentative paraît avoir public;
Robert
ses autres tableaux,
tableaux sont
nombreux
numéros, de 90 petites
si
en
inté-
petits essais
Un
agréablement: enfant que sa
été bien accueillie
du
eût été curieux de voir ce qu'en eût pensé Diderot.
il
Dans
deux
et
encore traité; ce sont deux petites scènes
d'intérieur dans le goût de celles que
Une
Russie
en
à
dimensions,
102. la
;
toiles
de
ordinaires;
moyenne grandeur,
plupart appartiennent
ne méritent guère cette année qu'on secrets concernant Robert est le
sujets
ces
son exposition ne comprend pas moins de treize
Quatre
Les salons du Mercure, de VAnnée
coup dans
ses
traite
Mercure, de
à
le reste
de
des particuliers.
littéraire, des
s'y arrête; le
Mémoires
secrets,
passage des Mémoires
un exemple, comme on en trouve beau-
cette critique artistique faite par des littér?-
teurs, qui, étant forcés de parler de choses qu'ils ignorent, se battent les flancs
autres.
pour rassembler quelques phrases plus creuses
Mayrobert compare Robert
l'un à l'autre à tous les salons
On
même
Machy,
qu'il
les
unes que
les
oppose régulièrement
:
ne peut guère parler de M. de
peintre du
et
Machy
sans faire mention de M. Robert,
genre, mais d'une manière et d'une touche bien opposée. Le
pinceau du premier est toujours riche, moelleux, brillant; celui du second est plus sec, plus terne, plus pauvre.
On
prendrait l'un pour un artiste fastueux,
qui ne se plaît que dans les palais magnifiques, parmi les chefs-d'œuvre du luxe,
lique,
chez
les
grands seigneurs
méditant dans
la
et les
solitude,
princes; l'autre, pour un génie mélanco-
au milieu des ruines
et
des dévastations.
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS Aussi est-on attristé en voyant
que
atteste trop bien
les
ouvrages de celui-ci, qui nous remet sans
monuments dégradés de
cesse sous les yeux les rien
117
l'ancienne
Rome,
nous
et
ne résiste au temps destructeur. Celui-là, au contraire,
réjouit par le spectacle florissant des arts à
leur point de splendeur, par des
semblent devoir être immortels. Tous deux, au surplus,
édifices imposants, qui
On a vu que M. de Machy savait faire autre chose M. Robert prouve aussi son talent dans un autre genre. récitant sa leçon devant sa mère; Un enfant que sa bonne fait
sont d'un mérite supérieur
que de
Une
l'arcliitecture;
petite fille
déjeuner sont des idées simples exécutées avec naïveté; tandis que son rival,
dans
le
M™»
tableau dont nous avons parlé (Mgr
le
Dauphin
Pont tournant,
le
23 juin 1773) aime encore les
aux Tuileries, allant vers
le
et
la
Dauphine
idées grandes et cherche à déployer la majesté de son pinceau. Ces petits sujets
de M. Robert sont dans
La
goût de Lépicié.
du juif Ben Esron, fils de Sépher marchand
petite critique. Vision
de couleur
Louvre, tants.
le
,
Dialogues sur
un peu plus
est
Les dialogues sur
presque
la
peinture, Eloge des tableaux exposés au
instructive, au la
moins dans
l'un de ses représen-
peinture, ùréssQwlemcnr. à cent exemplaires,
tous saisis par la police, avaient
pour auteur Renou, alors agréé
et
plus tard secrétaire-adjoint de Cochin à l'Académie de peinture; ce sont des dialogues entre milord Lyttelton, Mg"" Fabretti prélat romain
marchand de tableaux autres
M.
—
Fabretti.
Le climat
alors bien
Pierre, y sont assez
lui
connu
;
et
Rémi,
quelques académiciens, entre
malmenés; peu de choses sur Robert
:
(à Rome), il n'y a pas pris sa couleur. une plus chaude. donné C'est un peintre très agréable, en eût
S'il
y a pris ses sujets
plein d'imagination et de goût.
Mylord.
—
Il
devrait seulement s'accoutumera finir davantage et à rendre
ses effets plus solides.
La
légèreté de touche de Jean
Paul Panini ne l'empê-
chait pas d'être vigoureux et solide de masse.
L'éloge des tableaux exposés au Louvre, suivi de l'entretien d'un lord
avec l'abbé A**', de Daudet de Jossan, parle plus longuement de Robert
Mylord.
—
...
Qu'est-ce que ce tableau, monsieur l'abbé,
n" 93,
il
:
me
paraît qu'il a du mérite?
—
L'abbé. plusieurs
Vraiment
c'est
d'un très bon auteur qui nous a enrichis de
morceaux d'architecture romaine
;
ceci représente la
grande pièce
d'eau et les jardins Conti à Frescati.
Mylord.
— Bon style,
dans ce jardin; dans L'abbé.
il
— Parcourez un
du mérite, car
ils
y a de la vapeur; l'auteur a mis des treillages en Italie je n'en ai pas vu.
mon voyage
peu, Mylord, les n<" 94, gS, 96, 97, 98. Je leur juge à un connaisseur (le comte de Strogonoft).
appartiennent
LES ARTISTES CELEBRES
ii8
— Beaucoup de correction
Mylord.
auteurs dans ce genre de ruines, ce
—
L'abbé.
Nous en avons,
et
d'élégance dans
le
dessin
;
le
marbre
bien observée; vous avez deux excellents
est fort bien imité, la perspective
me
Hein?
semble...
vous
s'il
Mylord, bien encore un
plaît,
troi-
sième. (Clérisseau).
—
Mylord.
Vous aimez un peu
les
ruines en France, en voilà beaucoup
dans ce Salon.
— Voyez-vous,
L'abbé.
Mylord, cette belle grande dame qui
près de ce tableau sous le n» loi
—
Mylord. ces
Oui, très belle femme, monsieur l'abbé.
— Eh bien
L'abbé.
est là-bas
?
I
c'est la
femme de
qui a peint ces paysages et
l'artiste
morceaux d'architecture (Robert) que vous examiniez avant le n" 126. Mylord. Approchons-nous un peu, ma foi très belle. Le paysage qu'elle
—
regarde (autre tableau) très agréable ses
yeux un
paysage
charmant modèle
si
;
mais comment
a-t-il
le
peintre qui avait devant
pu placer cette vilaine figure dans ce
?
L'abbé.
Ainsi,
—
Il
n'aura pas regardé sa
comme on Une
représentant
chose que
femme dans
pouvait s'en douter,
ce moment-là.
tableau de Robert, n° 99,
le
Petite Fille récitant sa leçon devant sa
le portrait
de sa
femme
aînée.
On
belles
femmes de son temps. On
et
mère
n'est autre
sans doute aussi celui de sa
voit par ce qui précède qu'Anne-GabrielIe sait déjà
Soos
était
par Diderot que
fille
une des
c'était
une
élégante.
Salon DE 1775. Grands, faire
de
la
décoration
décorateurs
et
et à
très
grands tableaux. Robert commence
dessiner des jardins.
veut se faire connaître
Il
comme
prend rang parmi
tel.
La plupart de
à
les
ses
tableaux de cette année sont des panneaux décoratifs, dont les possesseurs sont indiqués par
le livret.
Tels sont, sans doute, deux tableaux de sept
pieds de haut sur trois pieds les
ruines
tenant à
et
et
demi de large
Retour des bestiaux dans
Portique d'une maison de campagne près de Florence, appar-
M. de
Frouville. Tels sont certainement trois tableaux de ruines
Les Restes d'un temple de Jupiter,
pyramide de
le
Temple de
la
Concorde avec
:
la
Cestius, les Ruines du Palais des Césars, appartenant au
duc de Nivernois. Robert
:
Un
petit livre, le
trois tableaux de ruines
Provincial à Paris (1789), donne de
dans
la salle
de billard de l'Hôtel de
Nivernois, rue de Tournon; ce sont sans aucun doute les trois précédents.
Une Vue du château de
Gaillon, quinze pieds de large sur dix de
haut, appartenant à l'archevêque de Rouen, V Extérieur d'une colo7i7iade
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS
119
d'ordre dorique, neuf pieds de haut sur huit de large au marquis de
Chavigny, sont
très
probablement aussi des panneaux décoratifs.
BUSTE DE DIDEROT, par Rosset-Dupont.
L'un des tableaux de Robert, eut
un
vif succàe
le
Décintrement du pont de Neuilly,
de curiosité. Ce décintrement.
fait le
22 septembre 1772,
LES ARTISTES CÉLÈBRES
120
en présence du roi Louis XV, avait
e'té
un événement pour la population
parisienne. L'heureux achièvement du pont de Neuilly avait dit
mis
comble
le
Thierry,
pont actuel)
(le
réputation de son auteur Perronet'.
à la
Ce pont,
plus hardi qui soit en France, est un chef-d'œuvre qui
le
assure à jamais l'immortalité de M. Perronet. Malgré cette belle assurance
d'immortalité, combien de personnes savent aujourd'hui pourquoi une
rue de Neuilly porte
La
nom
le
devant
foule s'arrêtait
personnages qui figuraient
Mémoires
On
de Perronet? le
tableau de Robert pour reconnaître les
à cette solennité
secrets,
ne peut parler de cet habile
capable de reproduire à nos yeux
tromper
homme
(Machy) sans
faire
la
à parcourir
chancelier avec sa simarre, ornement
duc de
le
une
la Vrilliére, le la
groupe principal,
Madame
la
le
Chaet
à
Roy, M.
le
Comtesse Dubarri
;
le ;
duc d'Aiguillon, M. de Boisne, tous disgrâce et
en songeant à
joie secrète
le
la curiosité.
innombrables
de têtes
étrange dans de pareils spectacles
si
tombés dans
ces ministres du feu roi, l'on sent
mention de son
la toile.
en détail celte multitude
y retrouver sa place. On y distingue, dans Comte de la Marche donnant la main à l'abbé Terrai,
:
merveille du tableau de Zeuxis et de
oiseaux essayant de passer à travers
Son Décintrement du pont de Neuilly excite surtout cun aime
les
Ses Ruines du palais des Césars offrent une percée
digne émule M. Robert.
les
du décintrement. Dans
Mayrobert parle plus longuement du tableau
si
redoutables alors
;
révolution qui les a culbutés
la
et (la
mort de Louis XV). Le peintre a choisi le moment le plus intéressant du specoù les cintres ont tombé. L'effet de cette chute dans la rivière est rendu avec une grande magie de couleur. On voit les ondulations, l'écume de tacle, celui
l'eau; mais
même
on
saisit
surtout l'attention générale des regardants portée vers
objet et qui forme cette unité précieuse dans les
le
ouvrages de tout
genre.
Diderot en quelques mots très brefs blâme l'exécution de ce tableau
Ah
1
:
Monsieur Robert que ce Décintrement du pont de Neuilly est pauvre, et sans eff"etl Les mauvaises figures! Vous destinez là un beau
mal colorié cadot
I.
à
M. de Tiudaine
!
Vos bestiaux qui passent entre des ruines sont un
Aujourd'hui nous élevons des ponts
d'un pont était une entreprise importante jours certaine. Celui
Perronet, à cause de
de.
comme un
prodige de hardiesse;
ce pont fut
une espèce de
Catherine
II
pour un pont sur
nomma la
à la
fûte
c'est ce
pour
la
dont
la
construction
la réussite n'était
largeur des arches,
qui explique pourquoi
le
fut
pas tou-
regarde
décintrement de
les Parisiens.
Perronet son
Neva.
douzaine; mais alors
et difficile,
premier architecte
et
lui
demanda
des plans
a X 0. «?
o câ
H
«t
Xj
"" t_ '-''
5>
5 C£
Ul
a u a <
'' o
•o
c •y<
o
,-i«i
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS peu meilleurs;
excepte cependant
j'en
d'œuvres. Mais Robert,
il
y a si
les figures
121
qui ne sont pas des chefs-
longtemps que vous
faites des
ébauches, ne
pourriez-vous faire un tableau fini?
Le Mercure villc et là
que Robert
trement la
a surtout
remarqué
au duc de Nivernois,
il
plus soignés.
ait le
qui offre
«
et
les
panneaux destinés
semble bien en Il
effet
à
M. de Frou-
que ce
soit
trouve très intéressant aussi
le
ceuxdécin-
portrait fidèle d'une fête que tout Paris a vue avec
le
plus grande satisfaction.
»
Le grand tableau du château de Gaillon ne semble pas avoir produit beaucoup
Quant
d'effet.
comme
à la petite critique,
par un aveugle, de Lesuire ou elle
ne
la
le
Coup d'œilsur
le
Salon de lyjS
Lanterne magique aux Chamvs-Elysées,
de Robert.
dit rien
Ace même Salon, Hall, un agréé de l'Académie, qui se fit un nom comme portraitiste, exposa, avec son propre portrait et celui de SaintNon, un
portrait de Robert, au pastel, de
deux pieds de haut sur un pied
huit pouces de large, qui fut très remarqué. .
l'éloge,
Diderot
Diderot
:
a
et le
fait le
portrait de
semblance étonnante, superbe, grand large, d'une couleur vraie
».
d'un dialogue entre Diderot
Le Mercure
:
les critiques
en
firent
Mercure notamment.
Hall, agréé, a
Saint-Quentin qui
Tous
Robert;
comme
nature,
(Le Salon de Diderot est et
un peintre
nommé
il
est
d'une res-
d'une
fait
sous
manière la
forme
Saint-Quentin;
c'est
parle).
«
d'une ressemblance
Le portrait au et
pastel de
M. Robert peintre du
d'une magie étonnantes.
>>
roi est
CHAPITRE Les Salons
cette
année cinq ou
des jardins dans
pour
Le Journal de Paris. Renou, Carmontel
(suite et fin) de 1777 à 179Î
Salon de 1777. Outre
le
VIII
les sujets ordinaires
six tableaux
genre anglo-chinois.
II
dait à cette opération, le roi.
Robert en
plume
et
a fait
et,
le
au
à Versailles,
représentant
bistre,
et
dessine
il
On
a déjà
temps qu'on procé-
qu'il
expose
et
qui sont
demi
et
même,
avec un petit dessin du
la grotte
lui
ses dessins
Versailles.
à
dans
deux vues
donner
Ces deux tableaux, de sept pieds de large sur quatre
de haut, sont actuellement la
vient de
transformation des Bains d'Apollon
la
abattu les arbres de cette partie du parc,
pour
de Robert, on voit de
de jardins. C'est l'époque où
à
deux des groupes des
Bains d'Apollon. Les tons gris argentins des tableaux sont agréables.
Les comptes rendus de ce Salon n'offrent rien de bien remarquable en ce qui concerne l'exposition de Robert. Diderot se trompe quelquefois,
mais combien on
cette année.
Comme
le regrette lorsqu'il
il
fait
manque,
revivre pour nous ce
monde
artistes d'alors, et quelle différence entre ses causeries
réthorique ou
ment défaut
la
(les
banalité de la plupart des autres!
Mémoires
secrets ne
pour
et c'est le cas
intéressant des
animées
Mayrobert
et la fait
fade
égale-
donnent que quelques Salons).
beaucoup moins sérieuse qu'en 1769; les successeurs de Fréron pensent sans doute que, pour les arts, un emprison-
L'Année
nement
Un Dans les
littéraire
est
est suffisant. Ils
ne se compromettent pas en parlant de Robert
des artistes qui rend
les
la
nature avec
le
:
plus de vérité est M. Robert.
vues des Jardins de Versailles, exécutées pour
autres tableaux de cet artiste, qui rappellent les
le
roi, ainsi
monuments de
que dans
l'ancienne
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS Rome, on trouve un ton de couleur des
étonnants par
effets
la vérité
de faire aux spectateurs l'illusion
dans
les
argentin, des détails riches et majestueux,
et la
laS
la
perspective aérienne, portée au point
plus agréable. Si les figures qui se trouvent
compositions de M. Robert étaient d'un meilleur choix
nées, je doute qu'il y eût rien à désirer dans ses
Les brochures sur breuses cette année
le
et
Salon, le
et
plus termi-
charmantes productions.
plus ou moins bizarres, sont
à titres
nom-
deviendront davantage de Salon en Salon
Jugement d'une demoiselle de quatorze ans sur
:
Salon de 177/, par
le
— La Prêtresse, ou nouvelle manière de prédire ce qui est — Les tableaux du Louvre ny a pas sens commun, histoire véritable. — Réflexions d'un petit dessinateur qui voit peut-être les Lesuire.
arrive'.
le
oii il
choses trop en grand, à l'occasion des peintures et sculptures exposées
au Salon du Louvre de cette année 1777,
et
—
pictura poesis.
Lettres
pittoresques à l'occasion des tableaux exposés au Louvre en 1777. Malgré leurs titres alléchants, ces brochures sont assez insipides est la plus sérieuse,
sont en général insignifiants, exemple la Prêtresse
M. Robert impossible de
est
les
Rome
admirable. Ces ruines de
rendre avec plus d'esprit. Je
la
dernière
les
lui
:
sont majestueuses;
est
il
reprocherai cependant
trop ses productions.
se livre trop à la pratique et qu'il néglige
possédera dans un juste milieu
Machy
;
quoique trop laudative. Les jugements sur Robert
qu'il
L'artiste qui
de M. Robert et ceux de M. de
talents
sera inimitable. (La Prêtresse reproche à de
Machy de
trop
finir.)
Salon de 1779- Onze tableaux, dont dix appartiennent à des particudes dessins. Quatre de ces tableaux ont douze pieds de haut sur
liers, et
six
ou
sept de large et appartiennent au
demment
des tableaux de place
des colonnades.
:
comte de Brionne. Ce sont évi-
V Entrée d'un temple,
Une fontaine antique
et
Un palais
cinq pieds de haut sur trois ou quatre de large
Un grand jet sont pour
Dans
les
reproches tique i^"'
:
d'eau dans des jardins.
à
comptes rendus, toujours
fait
défaut est
son prédécesseur. le
les
pinceau spirituel, pas assez de
de cette année,
revanche,
Une
et
ruiné. Trois autres de
Une pêche sur un
canal,
partie de la cour du Capitole,
comte d'Artois.
de Diderot
avril
rieur
le
:
Des portiques
;
mêmes louanges fini,
et les
figures négligées.
Mayrobert, qui vient de
se
mêmes La
cri-
suicider le
continué par Moufle d'Angerville, fort inféD'Angerville ne
Journal de Paris, fondé en 1777,
de Robert.
En
et qui avait à se créer
une
dit
rien
LES ARTISTES CELEBRES
124
clientèle, loue tous les artistes,
en France
«.
11
opuscules,
et
ceux-ci ne
fait
la
reproduit
de peur qu'on ne croie que Fart baisse
«
même, pour
manquent pas
H. Lefébure.
J.
—
Encore un
— Coup
Radet, élève peintre.
Les Connaisseurs
Visior.naire.
Salon, voyons
la
de patte sur
— Ah
bonne lunette.
ce qu'elle chante, par
le
— Janot au Salon,
Salon de i~~g (dialogue
Ah ! Encore
!
— Le Miracle
une critique du
un ancien élève de l'Académie.
Le littérateur au Salon ou l'examen du paresseux,
On
Rcnou, secrétaire-adjoint
à
sait
qu'Antoine Renou^
et
défend,
Renou de
la
brochure de 1773.
plus
le
le
plus vivement
à partie est
Journal de abonné.
cet
depuis
1776, est
son devoir, l'Académie
c'est
cations et répond à leurs allégations.
le
était
l'Académie de peinture
comme
devenu plus sage
passe en revue
11
Dans l'ensemble,
CarmonteP, comme
les
;
avsit il
autres publi-
ne
dit rien
La
de Robert. Voici l'extrait de
Lunette.
— M.
Robert
étant
le
plus sérieux
Janot.
—
On remarque
pinceau spirituel,
facile
et
si
brochure
sa
la lettre
est très courte et
de Renou, concernant
tableaux qui ne sont pas assez
talent.
toujours dans léger,
;
Renou
:
a fait plusieurs
terminés, mais qui prouvent beaucoup de
prend
Galerie d'Apollon. Carmontel
la
beaucoup de goût; malheureusement
notre peintre, dans le Journal de Paris
ce n'est
celui qu'il
ce dernier s'en plaindra au Salon suivant et rendra la pareille à
au sujet du plafond de celui-ci pour
—
etc.
Cette réfutation ou combat des critiques est faite dans
Paris par un abonné.
011
rêve, suite de la Prêtresse, par
entre un éditeur et divers personnages), par Carmontel.
de nos jours ou
des autres
virant, par Lesuire (qui
—
1737).
— Le
matinée du Salon des tableaux
Mort
le
:
Lemoyne, mort en
parler François
par L.
les réfuter, les critiques
les
productions de cet artiste un
léger que les différents objets de son
tableau vus de près semblent se dissiper en vapeur.
Le Journal de Paris.
—
Le fécond M. Robert
a garni le
Salon d'une mul-
titude de grands tableaux d'architecture et de paysage. Ses compositions ont
1.
Antoine Renou, agréé à l'Académie en 17^6, adjoint à Cochin fils, secrétaire Castor le i8 aoijt 1781 sur son tableau
de l'Académie, en 177^; reçu académicien
vu l'Étoile du Matin, plafond ovale de phée,
de
Lebrun.
médiocre que bon 2.
Carmontel,
Renou,
la
comme Dandré-Bardon, aima mieux
être
Mor-
littérateur
artiste.
littérateur, artiste et
homme
d'Orléans. D'après la correspondance de
Monceau;
:
Galerie d'ApoUon, faisant pendant au
d'esprit,
Grimm,
il
fêtes du duc du Jardin de
ordonnateur des
a fait les dessins
d'après certains souvenirs, Hubert- Robert y aurait collaboré avec
lui.
3
-
G
t
<
3
de
ARTISTES CELEBRES
[,ES
126 la
plaît
noblesse
de
et
généralement.
règne dans son exécution une
la variété. Il
ne paraît pas être au pouvoir de
Il
ouvrages à un certain degré de
fini,
en sorte qu'ils ont tous
un peu plus
les détails et
facilité
qui
de porter ses
l'air
un bon
esquisses avancées où brillent une couleur aimable et vait rendre
l'artiste
de grandes
effet. S'il
pou-
soigner davantage les figures, ses tableaux
doubleraient de mérite.
La
—
Prêtresse.
agréable que M.
ne peat avoir de peintre plus spirituel
L'Italie
Robert. Quoique peintre de genre,
oublier certains prétendus peintres d'histoire qui ne fini ni
assez varié de couleur
font le fini et
non
la
:
c'est le trait
de
la
trouveront pas assez
le
forme
ni plus
peut aisément faire
il
et la vérité
couleur posée d'une manière froide
et
du ton qui
bien polie ensuite.
—
Réponse du Journal de Paris. La Prêtresse, si difficile pour M. Vernet M. Le Prince, semble prête à dire des injures et à arracher les yeux à quiconque oserait reprocher à M. Robert quelques négligences légères dans ses tableaux. Elle est chaude pour ses amis, car elle immole tout pour eux. et
J'avouerai
comme
que
ici
je
suis
tous les artistes, a
un peu de
l'avis
des esquisses
fait
jamais remarqué que les tableaux de lui que
On
n'attribuait pas alors, je crois, au
chons maintenant. D'ailleurs, temps-là sin
:
comme du
les critiques se
nôtre
de la Prêtresse. Robert,
il
mot facile
est
j'ai
fini
des tableaux
et
;
je
vus ne fussent pas
n'ai finis.
sens que nous y atta-
le
de voir qu'il en était de ce
on empruntait volontiers l'opinion du voi-
;
copient les uns les autres avec
un ensemble tou-
chant.
Salon de 78 i
six
seulement
;
i
.
L'exposition de Robert est peu nombreuse en tableaux,
mais, en revanche, elle compte une très belle suite de
neuf grands dessins coloriés des plus célèbres monuments de l'ancienne Rome, chacun de trois pieds de large sur deux pieds de haut. Ces dessins étaient
pour
qu'ils sont
Parmi
le
chevalier de
Goigny
;
il
serait
intéressant de
les tableaux,
deux rappelaient un événement récent, l'incendie
de l'Opéra, au Palais-Royal, qui avait eu lieu l'année représentait
même;
et l'autre,
V Intérieur de
la salle le
de Vincendie. Ces deux tableaux furent jugés diversement
en général moins goûté que d'ailleurs, ce
le
premier
VIncendie de VOpéra vu d^une croisée de l'Académie de
peinture, place du Louvre,
Salon de
savoir ce
devenus.
le
l'incendie fut
Décintrement du pont de Neuilly. Voici,
que pense Diderot de
cette année, le dernier
94. L'Incendie de
:
lendemain
VOpéra vu d'une
Robert dans son
cette exposition de
que nous ayons de
lui
:
croisée de l'Académie de peinture, place
HUBERT ROBERT KT SON TEMPS du Louvre.
—
Intérieur de la salle
l'incendie de l'Opéra fait de
lendemain de
le
l'effet,
mais cet
127
L'éruption de
l'incendie.
effet est
dur
et sec
:
n'y a pas
il
assez d'air et les figures sont mal dessinées. L'intérieur de la salle incendiée
me
davantage. Je
plaît
Du
figures.
le
trouve mieux d'accord, mais
reste, ces figures sont bien
Les Ruines du Colisée de
95.
je
n'en aime pas les
groupées.
Rome me
paraissent égales de ton
les
;
masses y sont et produisent de l'effet j'y voudrais voir seulement une variété qui ne détruise pas cet effet cela donnerait de l'harmonie et ajouterait au ;
;
pittoresque.
—
i'n Casin italien. Très agréables, 96 Lavoir au milieu d'un jardin. mais crus de couleur, avec des sécheresses que je n'aime pas, surtout aux
laveuses. Arbres fort lourds, surtout à leurs cimes.
Neuf dessins
97.
coloriés des plus célèbres
sculpture de l'ancienne
Rome. Ces dessins sont
monuments d'architecture beaux, mais
fort
et
les figures
de
mal
dessinées.
Comme
il l'a
fait
Salon précédent, Renou, dans
déjà au
de Paris, répond aux autres critiques
Le la
:
critique prétend que ce feu (l'incendie de l'Opéra) se voit de trois cents
lieues et
de
Journal
le
il
le
juge par la grandeur d'une ouverture dont les côtés sont privés
lumière, et que
tion sûre à son feu.
placée de cette façon pour faire une opposi-
l'artiste a
On
permet aussi une plaisanterie qui porte
se
à faux,
puisque des spectateurs habillés à l'italienne ne doivent pas faire sensation.
On
Observation du Journal. point pris son point de vue
près, son feu aurait été d'une plus
vraie.
Il
grande masse,
privée de lumière, lui aurait
la place,
le
petite critique est
une partie des maisons de
On
plus sûre et plus
peut dire à peu près
un éditeur
amplement représentée
la
la
même
:
la
Patte de velours,
deuxième édition du Coup de patte (dialogue
et différents
qui parle au Salon de 1781
,
personnages), par Carmontel. par Lesuire.
sandre au Salon de ij8i.
—
au Salon du Louvre en
ijS'i.
La
—
— La Muette
La peinturomanie ou Cas-
Vérité, critique des tableaux exposés
—
Panard au Salon.
joyeuses d'un garçon de bonne humeur sur
les
—
Réflexions
tableaux exposés au sal-
ijSi. prix 20 sous, par un ancien élève de l'Académie (qui avait
donné ^ïécéàemmenx Ah! Ah de
M. Robert n'eût
point de vue de son pendant.
pour servir de suite à
lon de
et
ménagé une opposition
scène aurait pris un caractère d'horreur.
entre
si
aurait agrandi ses figures, mis quelques accessoires intéressants et la
chose sur
La
que
observe pourtant
au milieu, mais dans un des côtés et de plus
si
l'avis
des autres sur Robert
encore une critique]. Celui-ci n'est pas
I :
Tout Paris peut juger du mérite de ce tableau, représentant
l'Incendie de
LES ARTISTES CELEBRES
128
Son pendant
l'Opéra. M. Robert a parfaitement rendu cette belle horreur. n'est pas aussi bien.
A
fumée blanche nuit
Cette
l'égard des autres productions de
généralement applaudi,
et
à l'effet
M. Robert,
on peut dire
le
qu'il soutient
général du tableau.
de cet artiste est
talent
glorieusement sa réputa-
tion.
Carmontel ne Le
peintre.
L'éditeur.
dit
que quelques mots de Robert
— Voici deux — Le Colisée
assez pour que
je
Carmontel
et
jolis
:
tableaux de M. Robert.
me pLisent
surtout et cette fontaine antique
ne dise rien de l'Opéra incendié.
Diderot traitent assez mal
le
tableau de
Renou Castor :
ou l'Etoile du Matin.
Salon
1-83. Rien de particulier
t^E
signaler sur les dix tableaux
à
qu'offre notre artiste; toujours les sujets ordinaires, en
tableaux.
faut excepter pourtant les
Il
moyens
deux tableaux sous
le
et petits
n° 66, qui
sont des Vues de Marly., quatorze pouces de haut sur neuf de large,
appartenant
à
M. de Courmont. Un amateur
sède actuellement
parisien bien
Une Allée couverte de Marly,
dans ces dimensions
et fort jolie
;
.<'ur
un
connu pos-
canal.,
qui est
probablement l'une de ces deux
c'est
toiles. •
Le peintre
est
toujours bien accueilli des critiques, qui ne font guère
en général que se répéter à son sujet
se
et
bornent
le
plus souvent
à
quelques mois d'appréciation.
Dans on
le
le voit
Journal de Paris, par exemple,
M. Robert comprend depuis artiste est toujours séduisant
pas assez rendus qu'il
Salon n'est plus de Renou;
;
ils
ne
le
le n"
Sg jusqu'au n» Gy inclusivement. Cet
par ses effets
;
mais ses tableaux ne paraissent
sont pas au moins autant que ceux de
J.
P. Panini,
semble avoir pris pour modèle.
Parmi
les
nombreuses brochures ayant
plus intéressantes est encore celle que
au sallon, dédiée à Messieurs 12
le
:
sols.
fit
ce Salon
paraître
les critiques
Elle se trouve à Paris che^ tous
les
Renou, devenu académicien, trouve que tout démie. Sel'on son habitude, revue
est
toujours curieuse
il
;
pour
Renou
objet. :
Tune des
l'Impartialité
présents et à venir. Prix
marchands de nouveautés. est
pour
le
mieux
passe en revue les autres critiques,
par exemple,
le
à l'Acaet cette
Triumvirat des arts, par
\
^ è^î (
1
mV
S^:
::
> -< I-)
KRANCE.
—
PEINTRES.
HUBERT ROBERT.
a:
^ -s <-
LES ARTISTES CÉLÈBRES
i5o
son adversaire Carmontel,
David
et
Regnault sont
foule au Salon
;
correction du dessin,
la
la partie
sallon.
—
style.
le
:
L'Ami de
tout
le
monde loue Bien
précicu.^.
le fini
la
pureté, la
la
Véridiqiie au sallon.
— Marl-
—
Lustucru
au sallon (dialogue entre Marlboroug, Lustucru
volans
ouvrages attirent
les
Observations générales sur
morte de trois mille ans.
Ménageot, Vincent,
palme pour
la
n'a pas,
qu'il
Renou
d'autres sont encore cités par
dont
donne
qu'il
grandeur du
précisément dans Robert
boroug au
hommes
les seuls
Regnault
c'est à
MM.
son avis
dit qu'à
le sallon.
un marquis).
et
— Apelle. — Momus au Salon. —
— La
Les peintres
peintres d'histoire, parce qu'ils étaient placés très haut au
(les
—
Salon), ou dialogue entre un Français et un Anglais.
Les Petites
Affiches.
Renou
de leur exécution
On et à
les artistes soient traités
condamnés
des criminels
même
que
se plaint
».
par les critiques
«
à
entendre crier leur sentence dans
Il
loue Robert, son confrère
comme le
lieu
:
connaît son extrême fécondité, son art à disposer largement ses masses
prendre de grands partis dans son architecture. Ce que
terait rien à l'estime publique,
dont
Sans Quartier, prix 20 appréciations du Salon.
Il
il
ne
sols,
j'en dirais n'ajou-
jouit par son talent.
ne
justifie
guère son
nom
dans ses
de Robert, sinon qu'il ne trouve
dit rien
rien à lui reprocher.
Salon de 1785 grands tableaux
:
'.
Sept ou huit tableaux dont deux grands. Ces deux
Incendie dans
la ville
célèbres
monuments antiques de
Nord,
grand-duc héritier de Russie,
le
visiter Paris. Ils furent appréciés
Fontaine de Vaucluse
et les
la
de
Rome
fils
de Catherine
diversement.
Deux
de
Rome
Dans 1.
le
Le Livret de ce Salon ne la
le
:
la
Roches d'Ollion en Provence., pour l'archeainsi
que
le
Portique
12
septembre^ critique V Incendie dans
la
se trouve pas
distingue deux
à la Bibliothèque Nationale.
Il
n'est
collection des livrets des anciennes expositions rééditées par
en ce qui concerne Hubert Robert, aussi bien que posla tin du volume. du temps, dans la liste des Salons numéro du 5 septembre de ce nicme journal, une lettre signée Vilette l'ai
restitué,
sible, d'après les critiques
Dans
comte du
petits tableaux
nombre des morceaux exposés par M. Robert, on
M. GuilVrcy. Je
le
qui était venu
:
pas non plus dans
2.
II,
marché au poisson.
Le Journal de Paris du ville
Réunion des plus pour
France., étaient
vêque de Narbonne, furent généralement loués, d'Octavie, servant de
et
il
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS l'un représente
un Incendie
et l'autre la Réunion des plus célèbres
monuments
grands tableaux destines au Grand Duc de Russie
dans
la ville
antiques de
Rome,
de
la
i3i
;
France. Ces deux tableaux ont onze pieds sur huit.
semble que M. Robert
trompé quant
s'est
à l'effet
de l'incendie.
me
11
plus grand
I,e
me paraît résider dans la vérité de l'effet et je comme un simple accessoire; or, je ne rencontre
mérite de ce genre de peinture
ne regarde
que
les figures
pas cette exacte vérité dans son tableau de l'incendie. Je ne crois pas que
forme
galerie qui l'être,
donné
premier plan de ce tableau
le
relativement
distance du foyer de
à la
me
à ses demi-teintes
soit éclairée
la
comme
la
elle devrait
lumière. Le ton rouge qu'il a
paraît faux, puisqu'à raison de l'éloignement du
mêmes parties devraient être entièrement dans l'ombre, et conséquemment sans transparence et privés des différents détails qu'il y a mis.
foyer ces
Pourquoi, d'ailleurs, ce tableau cette
ombres des corps
les
corps sont-elles de 45°
même
comme
Le pendant du tableau de il
la
isolés qui sont portées sur d'autres
lumière venait du
soleil, tandis
que dans
lumière vient d'en bas?
mais trop décousu dans
Rome,
si
l'incendie
me semble
A
composition.
la
mérite les plus grands éloges
;
l'égard
plus heureux par
couleur en est vraie
la
le
ton,
du Portique d'Octavie, à très
et l'effet
harmonieux. L'auteur des Observations critiques sur les tableaux du sallon de
Cannée i~85 loue
mêmes
ces
tableaux
:
Son exécution (de Robert) est belle, son faire est moins vague et moins Ce défaut a même disparu dans les deux tableaux qu'il vient de faire pour le comte du Nord, dont l'un représente un incendie dans Rome et l'autre indécis.
monuments antiques de la France. L'effet de son incendie est vrai et monuments antiques ont du charme pour l'imagination. On peut donner mêmes éloges à son tableau représentant la Poissonnerie de Rome.
les
ses les
Les autres brochures ne parlent pas de Robert, ou bien leurs observations sont insignifiantes. l
auteur de
et les
Momus
au
Ce sont
:
Figaro au sallon de peinture; par
sallon, prix 18 sols (pièce dont le lieu est le Salon
personnages Almaviva,
la
comtesse, Figaro, Suzanne
l'auteur a oublié seulement d'emprunter à esprit).
— Mélange de doutes
et
et
Chérubin
;
Beaumarchais un peu de son
d'opinions sur les tableaux exposés au
apprécie assez curieusement les tendances des artistes d'alors k ne donner que des sujets antiques. «
Peut-on,
Parlant du tableau de David, Priam ramenant
dit l'auteur,
l'Histoire et la Fable
nous familiarisent depuis
vivement pour un semblable tendrissait volontiers
Pindare... »
à
le
corps d'Hector
:
prendre un intérêt bien vif pour un événement avec lequel sujet, je croirais
table
et
qui pleurait
trois mille
ans?
Si je
me
passionnais
ressembler au poète Chapelle qui ii
chaudes larmes
la
s'at-
mort du poète
ARTISTES CÉLÈBRES
[.ES
i32
sallon du
Louvre en i~8b, prix 12
de peinture de i-jSS.
sols.
— Réflexions impartiales
lon de lySô (blâme l'association des
Robert
:
les
— Le peintre sur
anglais au sallon
les
tableaux du sal-
monuments dans
Antiquités de la France,
le
tableau de
trouve que les deux petits
et
— L'Aristarque moderne au sallon. — Minos au sallon, prix 24 sols. — Observa-
tableaux de l'archevêque de Narbonne sont très
jolis
de ton.
tions sur le sallon de 17S5, par l'abbé de Fontenay, d'après des notes
— Promenades de — Jugement d'un musicien.
données par un académicien. L'espion des peintres.
Carmontel, dans
du Coup de patte
et
Maison quarrée
du Triumvirat, blâme
le
tableau
éloignés l'un de l'autre, les Arènes,
Nîmes,
de
par Fauteur
le sallon,
réunion, dans
la
Pont du
le
—
la
Gard, l'Arc de triomphe
:
M. Robert ne Il
Frondeur ou dialogue sur
monuments
des antiquités, de
d'Orange
le
Critès au sallon.
y rapproche
ensemble
il
finit
les
pas ses tableaux, ce sont de très agréables esquisses.
uns
autres des objets fort étonnés de se
des
trouver
orne ses vues des copies de belles antiques. Ses ouvrages sont
presque toujours
les rêves
d'un
homme
d'esprit. Cette
vue de
célèbre fon-
la
taine de Vaucluse est d'une vérité frappante.
Citons encore pour terminer l'Avis important d'une sallon de
iyS5
Robert.
femme sur
le
:
— Cet artiste est
présents, qui fasse
le
de tous
celui
plus hardiment,
le
les
virtuoses connus,
plus inconsidérément,
semblablement d'assez ingénieuses esquisses. C'est un
homme
le
passés et
plus invrai-
d'esprit et de
goût, mais ce n'est pas un peintre.
Salon de 1787. Robert reprend Languedoc, dont tit
il
année
en quatre grands tableaux de huit pieds
pieds deux pouces de haut
— La Maison quarrée et
cette
l'Amphithéâtre de
livret
l'Intérieur du
:
et la
le sujet
six
d'Orange.
—
— L'Arc de triomphe
Le Pont du Gare
donne ces quatre tableaux comme appartenant au
pour quelle cause, peut-être
tableaux: l'Arc d'Orange
du
et la
le
roi.
effet
défaut de paiement,
Maison carrée, revinrent en
peintre. Sa veuve les offrit au
répar-
pouces de large sur huit
Tour Magne de Nîmes.
la ville
Il le
Temple de Diane, à Nîmes.
tration des Bâtiments les avait sans doute achetés, en sait
des Antiquités du
deux tableaux au dernier Salon.
avait fait
;
(sic).
Le
L'adminis-
mais on ne
deux de ces la
possession
Musée du Louvre par son testament du
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS i3
1821
juillet
actuellement
Un
(voir
à la salle
le
comte
au
appartenant
Les quatre tableaux sont
dernier chapitre).
française de ce Musée.
autre tableau, représentant
comme
i33
Temple de Jupiter,
le
d'Artois.
Aujourd'hui,
indiqué
est
le
Musée du
Louvre possède un Temple de Jupiter signé H. Robert, 11^7- M. Villot c'est très probablement le précédent. Les dimensions des deux
pense que
tableaux, dans l'ancien livret
et
dans
le
catalogue du Louvre, ne con-
cordent pas, pas plus du reste que celles des quatre précédents tableaux,
mais
pense que dans l'ancien
je
livret le
cadre comptait pour
la
me-
sure. Il
faut encore signaler, à ce Salon, trois
chands
:
Un jeune homme
qui
grands dessins de Robert, de
M. Le Pelletier, prévôt des martombe d'un monument ruiné, une Mar-
appartenant
trois pieds sur deux,
à
chande vendant des fleurs au pied de
de Marc-Aurèle,
la statue
les
Ruines du temple circulaire de Vénus, servant de colombier.
Sur l'exposition de encore, dans
le
cette année-là,
public, attribué à
Renou
de s'en défendre dans un mémoire lu l'abus des critiques injustes.
Robert
Quoi
l'article
à
qu'il
;
du Journal de Paris
celui-ci, cependant, eut l'air
l'Académie,
en
fut
le
i"'
septembre, sur
journal parle ainsi de
soit, le
:
N° 46 jusques et y compris le n" 55, ce qui fait dix tableaux par M. RoCe sont des monuments d'architecture tant anciens que modernes ceux qui se font remarquer le plus par la couleur et l'effet sont la Maison carrée, l'Arc de triomphe, l'Amphithéâtre de la ville d'Orange, l'Intérieur dit Temple bert.
;
:
Nîmes
de Diane, à
et l'Intérieur
de l'église des Innocents, à Paris. Je n'entre-
prendrai point de développer toutes
nombreuses fâcheux que gent sur
la
et
on
les
cet artiste,
si
beautés qui
s'y
rencontrent
;
elles il
supérieur d'ailleurs, persiste à se montrer
Ce défaut frappe surtout dans
perspective.
de l'église des Innocents le
les
attend du mérite reconnu de l'auteur, mais
; le
plan en est tout à
fait
le
sont
est bien si
négli-
tableau de l'Intérieur
brisé.
Il
regardant de rétablir dans sa pensée l'ordre du plan du
est nécessaire
en
monument pour
comprendre il y a trop de disproportion des objets du premier M. Robert ne peut pas ignorer et n'ignore pas sans doute que, lorsqu'on veut rendre un intérieur et qu'il n'y a pas de reculée, il faut la supposer, attendu qu'il est impossible de voir l'objet sous lequel on est. Ce tableau, au surplus, est très fier de ton et a beaucoup de profondeur. pouvoir
le
;
plan au second.
Le reproche
est peut-être
fondé. Le tableau étant petit, quatre pieds
sept pouces de large sur quatre pieds de haut,
Robert
n'avait pas besoin
'
LES ARTISTES CELEBRES
i34
d'exagérer outre mesure
même
sieurs vues de la
Encore un coup de
— Oh
L'auteur. :
académicien)
plus loin
;
peintre) est cette fois d'un est injuste
Horace près
ici :
11
dernier, ou dialogue sur
le
envers Robert
le
nommé
Salon
Lefèvre
:
parodies vous amusent, vous avez de quoi vous
si les
!
86, vous voyez
pour
un
et
non plus de Carmontel.
égayer
détruite à cette époque.
e'glise,
patte
de lyS" (entre l'auteur et
premier plan. De Machy exposait aussi plu-
le
des Cascatelles de Tivoli (par
171, Cicéron découvrant à
Syracuse
Hue,
tombeau d'Ar-
le
chimède (par Valencienne, académicien). Autrefois, M. Robert nous croquait des figures de trois pouces de haut, dans une immensité de vieilles masures, et
il
Marius
appelait cela
assis sur les ruines de
annonces emphatiques
lisant ces
s'imagine être aux associés quand
Le l'église
peintre.
—
M. Robert
des Innocents, 5i.
L'auteur.
—
Il
jouent Zaïre.
ils
distingue cette année dans cette vue de
se
perce
Il
Carthage (Salon de 1783). En les numéros indiqués, on
en regardant
et
la toile.
perce en peignant des carreaux de
la
vitre.
M. Vernet
la
perce bien autrement.
Le passage de Merlin au Salon sur notre peintre
est assez
curieux
:
bon Marc-Aurèle monter si bien à l'anglaise une des plus belles statues antiques. Je d'admirer ces petites femmes bien chiffonnées
Qu'il est agréable de voir ce
!
C'est bien hardi de vouloir défigurer n'ai
pu
qui ont
me
refuser au plaisir
l'air
de poupées au milieu des ruines de l'ancienne Rome.
de tout franciser
On
voit
que nous sommes arrivés
de l'antiquité
O
fureur
!
commencent
à
à pontifier.
un moment où Il
n'est plus
admirateurs
les
permis de franciser,
cela sent trop le terroir.
— La plume du coq de — Promenades d'un observateur. Le cousin Jacques. — L'ami Micylle. des artistes. — La bourgeoise au salon. — Lenlaire au Salon académique. — Les grandes prophéties du Grand Nostradamus, sont insigniLes autres brochures
P Ombre de Rubens.
:
—
fiantes.
Il
Pour admis
à
y
la
a aussi
sur ce Salon une lettre de Denon.
première
fois cette
élève de Robert, expose
rue de Tivoli
et
:
Le marquis de Turpin,
Une vue de
plusieurs dessins
Salon de 1789. Encore cette fois
année, les honoraires associés libres sont
participer à l'exposition.
les
faits
la villa
Madama, Portiques Rome.
d'une
d'après nature à
monuments
accompagnés des principaux
l'un d'eux,
antiques de
édifices parisiens.
la
France, mais
Encore
la
statue
P O U T U A IT
DE .MADAME V par elle-mC'me.
I
GEE-LEBR
L'
N
LES ARTISTES CÉLÈBRES
i36
de Marc-Aurèle, avec Aurèle, Robert
destruction d'un temple; cette statue de Marc-
la
bien des fois
l'a faite
;
on
un modèle
voit qu'il en avait
dans son cabinet. Deux tableaux d'actualité sous rune des arches du Pont-Roj^al dans
le
:
Vue prise sur
temps de
la
la
rivière
grande gelée de
Phiver dernier, la
Bastille dans les premiers jours de sa démolition.
Dans son ensemble,
l'exposition de l'artiste ne présente rien de particu-
lièrement remarquable. Le Salon, du reste, ne
guère de bruit cette
fait
Des événements bien autrement graves que l'ouverture d'une
année.
exposition artistique sollicitent l'attention. Aussi ne voit-on, dans les
journaux, que quelques comptes rendus très courts, petits
opuscules qui s'en occupent
trouve
cependant
comme
:
nomment
—
L'enthousiaste.
cieusement touchés est des plus
;
M. Robert
sévère dans sa vue de
—
;
est toujours
je
Meister, dans
On
sait
On
en
d'ailleurs,
une conversation entre des Grâce
la
Goût
et le
:
agréable et ses tableaux déli-
crois seulement qu'il aurait
monuments de
pu prendre un
Paris
parti plus
la Bastille. Il
pouvait effrayer au lieu de faire un tableau agréable. ce salon
un compte rendu que
correspondance de Grimm, persiste
à attribuer à
Renou
;
:
que
que
facilité et
la
des
— V Amphi-
Salon.
le
a rassemblé divers
il
Le Journal de Paris donne encore de sur Robert
est
intéressants
TEnthousiaste, l'Antique,
son tableau où
ingénieux
Tous ensemble.
Remarques sur
au Salon. Ce dernier
les élèves
élèves qui se
—
nombre
sensiblement diminué.
encore quelques-uns, peu
Vérités agréables.
gouri ou
est
et le
les
cet
ouvrages de ce maître sont caractérisés par une grande
artiste a le
don de
plaire.
Je désirerais cependant,
pour
l'avantage du Salon, qu'on n'y exposât que deux ou trois tableaux de ce genre.
Au
Salon de 17S9,
M'""^
Vigée-Lebrun expose
qu'elle avait fait l'année précédente,
C'est celui qui est au Louvre, Il
et
le portrait
pendant un séjour
à
de Robert,
Moulin-Joly.
que nous reproduisons en frontispice.
en existe, à l'Ecole des Beaux-Arts, une copie
faite,
dit-on, par
le
peintre lui-même.
Pajou expose également
Ce buste
M
est
à l'Ecole
le
buste en terre cuite de son ami Robert.
des Beaux-Arts, à laquelle
il
a
été
donné par
Rey, élève de Robert.
Salons dans
les
de 1791-93-95-96-98. Dans ces derniers Salons, ainsi que
deux ou
trois précédents,
il
y a chez notre artiste une tendance
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS animer son architecture par des scènes familières
visible à
mettre
1
banalité de ces scènes en opposition avec
la
édifices. Ainsi,
auprès de
de Marc- Aiirèle.
la statue
—
jadis dédié à Vénus, que l'on a restauré
colombier
En
à
majesté des anciens
1789,
Un
pour servir
le
— En
Un aveugle demandant l'aumône
(sujet déjà traité
temple circulaire
d'asile
aux pigeons
en dessin au Salon précédent).
qui désertent 1791,
la
3;
Une marchande vendant des bouquets
en 1787,
c'est,
même
et
deux perroquets, Un
à
prédicateur, au milieu de ruines anciennes, endormant son auditoire.
Ruines du palais de Caracalla, près desquelles se fait une partie de ballon.
—
En
Un jeune homme, grimpé au
1793,
haut d'un monument, jette
tombe dans un tombeau
des fleurs à de jeunes
femmes
en
Terreur, cependant, Robert redevint sérieux.
Après
1787I.
n'était plus le 11
la
moment
et
Ce
de plaisanter avec l'antiquité. de savoir ce que pensaient de ces sujets
est assez difficile
temporains. Dans ces années,
les articles sur les
Les journaux s'occupaient d'autres choses. livret
(sujet déjà traité
Un
les
con-
Salons se font rares.
extrait de la préface
du
de 1793 montre bien cependant que ce genre d'esprit ne devait
guère être goûté
:
«
semblera peut-être étrange
11
cains de nous occuper des arts toire de la liberté...
B
quand l'Europe
d'austères républi-
à
coalisée assiège le terri-
Quelques jours après, du
joyeux
reste, le
artiste
était incarcéré.
Lorsque se sentait
la tranquillité
[i" Thermidor an dent,
il
(Robert Arts).
faisait partie
s'occupait
d'appliquer c'était
6),
avait exposé
On
commença
à revenir,
Robert
un peu dépaysé. A son dernier Salon, qui
à la
il
ne donnait que deux tableaux.
un Projet pour éclairer
la
était
est
trop âgé
et
celui de 1798
Au
Salon précé-
Gallerie du
Musée
du conseil de conservation du Musée central des
beaucoup du système d'éclairage
Grande Galerie du Louvre, où
Révolution. (Voir plus loin
les
et
n'était pas
origines du
convenait
était installé le
une grosse question, qui avait arrêté l'ouverture du
pendant une douzaine d'années
qu'il
Musée;
Muséum royal
encore résolue sous
Musée du Louvre.)
la
CHAPITRE Les dessins d'Hubert Robert. ses tableaux.
—
—
Les estampes d'après ses dessins
Les grandes publications illustrées sous Louis
La peinture d'Hubert Robert ses
—
Ses gravures.
IX
pu quelquefois prêter
a
dessins n'ont obtenu que des e'ioges.
nombre prodigieux, un nombre
tel
Diderot, qu'il a traits,
jeté sa règle
de quelques touches
été, je crois, inca-
surtout qu'il a montré
là
jetés
comme
au hasard,
n'a
et
il
Ce que Robert
une chose
sait faire
avec esprit,
et
enlevé avec
jamais eus aucun peintre d'archi-
un connaisseur
tecture. Mariette loue ces dessins sans réserve, et c'était satisfaire.
a
surtout aimé
à faire,
ce sont les
aquarelles rehaussées de plume, ou plus exactement des dessins
plume rehaussés de
teintes légères.
qu'il a faites sur la fin,
inimitable.
Il
a
études de figures.
Il
il
l'avait
faut dire
On
France sont plutôt
lui a
à la
ce genre, excepté peut-être celles
dessiné aussi au crayon, soità
se servait plus volontiers de la
partie,
En
toutes ses productions seraient
noire. Ses dessins faits en il
la
surtout qu'on voit, selon l'expression de
là
une hardiesse, un bonheur que
difficile à
à la critique;
de ces dessins un
pour ne garder que son crayon. De quelques
composé agréablement
pittoresque; cela est
fait
que lui-même eût
pable d'en établir un compte exact. C'est souplesse de son talent; c'est
a
Il
et
XVL
à citer.
Il
y
est
sanguine, soit
à la
pierre
à la pierre noire.
En
Italie,
la
sanguine, notamment pour faire des
reproché bien souvent sa faiblesse en cette
pourtant travaillée;
que dans ses desins
la
vocation
les figures
lui
manquait sans doute.
sont suffisantes
et très
joliment
croquées.
ait,
Aucun document à Rome, gravé
ne permet d'affirmer d'une façon absolue que Robert à
l'eau-forte avec
Saint-Non; mais
la
manière du
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS premier ressemble
singulièrement
si
artistes ont eu tant et de le
moindre doute sur
si
du
celle
à
intimes relations en
ce point; très
faites toutes à
lui
la
Elles ont de la finesse
D'après Le Blanc, douze de
ment) font partie de
suite
la
Pierre sont
Venuta
très rares et se
Rama
in
di
lin
compte dix ordinaire-
de large.
l'église
arriva
de l'année 1763. Elles sont dédiées à M"'^ Le
pagnait Watelet dans son voyage.
la
n°*
On
mots à Paris
Basan. Nous reproduirons dans
:
Comte che:{
1
Nella
cette suite
en cette
volume
ce
1
;
et
place Saint-
à
ville,
qui accom-
les trouve en trois états
l'adresse de Wille au titre, 2° avec les
Paris chei
de
Les
Comte, i']64. Les pièces de
Rome, lorsque Watelet
Rome
de Soirées de
90
à
Vue de
et
On
du pittoresque.
nom
le
donc peu gravé.
trouvent dans un ouvrage intitulé
Madama Le
venaient d'être gravées à la
connue sous
a
Il
ses pièces (on en
Monuments antiques de Rome
12,
de
a fait
à l'eau-forte, et je crois
et
ont de i33 à i36 millim. de long sur 84
elles
Robert
aussi,
gravure, procédé trop lent, ne
que dix-huit pièces, toutes
Rome.
deux
et les
qu'on ne peut avoir
Italie
convenait pas au tempérament de notre peintre.
ne connaît de
second,
probablement
l'eau-forte avec Waielet. Néanmoins,
iSg
1°
:
avec
Prévost, 3° à
de ces
trois
pièces.
Outre la
cette
Galerie à
la
suite,
on connaît de
Robert
autres
six
eaux-fortes
:
fumée. Paysage avec marbre cassé, i~64. Tombeau de
M. de Buchelay, 1-64, la Carte de visite de H. Robert, Bas-reliejs antiques, Combat de cavalerie, d'après Van der Meulen, 1764. (Voir la liste
des dix-huit pièces à
Mais
si
nombre de soit à la
A les
Robert
a
la fin
du volume.
peu gravé, plusieurs de
ses tableaux et
un grand
ses dessins ont été reproduits par d'autres, soit à l'eau-forte,
gravure en couleur.
peine de retour en France, Saint-Non, cherchant à mettre à profit
observations qu'il avait faites en
Italie,
dix-neuf feuilles
à
l'eau-forte
d'Italie,
le
paraître, de 1763 à 1767, :
en 1763, une suite de
comprenant des
autels, vases et ustensiles à l'usage
inventés par Robert dans
fit
lui-même
divers recueils de pièces gravées par
des
goût antique.
En
trépieds,
bas-reliefs,
anciens,
copiés en Italie ou
1764
et
1765, des vues
de villas notamment, à l'eau-forte, d'après Fragonard
et
Robert;
plusieurs de ces vues prises dans les environs de Naplcs, reparaîtront
dans
le
Voyage pittoresque de Naples. En 1767, une
tinte, d'après les dessins
de Fragonard
et
de Robert.
autre suite
De 1767
à
à
l'aqua-
1770
il
LES ARTISTES CÉLÈBRES
HO
publia une suite de gravures au lavis, d'après différents artistes, Boucher,
Fragonard, Robert,
on remarque dans
etc.;
du tableau de réception de Robert
primo pensiere del qiiadro sopra
à
première pensée
l'Académie de Paris
quale
il
cette suite la
il
;
au bas
:
//
signor Roberti é stata gra-
dito e ricevuto à l'Académie reale dipittura in Parigi.
Vers 1771, Saint-Non entreprit une publication plus considérable; ce fut
un recueil de planches
les
peintures et
d'Italie.
Ce
deuxième
Rome;
Naples; cinquième
:
Fragments choisis dans
plus intéressants des palais et des églises
les
comprend cinq
recueil
suite,
l'aquatinte intitulé
à
tableaux
les
troisième
suites et suite,
même
six
première
:
Bologne; quatrième
Venise. Naples a une seconde suite
suite,
et
suite,
compre-
nant un choix de quelques morceaux des peintures antiques d'Herculanum,
Musœum
extraits du
de Portici, où sont réunis
Marchande
de ce musée, notamment
la
Clodion. Ce sont surtout
les
d'Italie, qui
donné
les
plus jolis morceaux
d''amour, d'après
un dessin de
dessins de Fragonard, d'après les peintures
ont été mis à contribution dans ce recueil; Robert en a
aussi quelques-uns; les titres de la seconde suite de
quatrième
de
et
la
et
deux ou
trois
à partir
de 1772,
à
cinquième,
Rome, de
autres
pièces
la
sont
d'après lui.
Ces fragments parurent suivante publiée par
le
Mercure
Mercure., juillet 1772.
en juger par l'annonce
:
— Suites
de gravures dans la manière des dessins
lavés à l'encre de Chine.
Un
amateur des
arts
ayant
fait
en
Italie
un voyage assez long pour y pou-
voir réunir une collection de ce que ce pays renferme de plus intéressant en
tableaux italiens
et
fragments antiques,
artistes, se plaît à les graver Il
lui fallait
a eu recours
Chine, qui
lui
y a
fait
dessiner par les meilleurs
pour entreprendre une suite aussi nombreuse une manière de
graver plus expéditive que Il
qu'il
lui-même.
pour cela a
été
la à
gravure à l'eau-forte dont on se sert ordinairement.
un genre qui imite
les
communiqué par M. De La
dessins lavés à l'encre de
Fosse, graveur, et qui, sans
le procédé de M. Le Prince, peintre du Roi, semble en approcher au moins par la rapidité de l'exécution. Le commencement de cette exécution intéressante, contenant la suite de
être
Rome,
On et
est
de 60 planches, prix
:
24 livres.
pourra s'en procurer des exemplaires chez Basan, rue
Ghereau, marchand d'Estampes rue Saint-Jacques Je crois que cette suite annoncée
et hôtel Serpente,
à Paris.
comprend en
réalité les
deux suites
PORTRAIT DE Gravé
à l'eau/orte par
M.
DL LA BORDE.
Augustin Je Sainl-Aubin, d'aprcs Roslin.
LES ARTISTES CELEBRES
142
de Rome, car l'annonce suivante, Mercure août 1773, passe à
sième
A
suite,
troi-
Bologne.
peu près au moment où Saint-Non préparait
1771, Basan
fit
une suite
paraître
minées d'après nature dans
MM.
la
Robert
et
Fragonard ; on trouve
gravées par Adélaïde Allou,
Plus tard,
les
Rome
le
et
de Nazies, par
exemple, de Robert,
par
là,
Bains de Néron,
les
lesquels se verront aussi dans
de Dijfférentes vues dissé-
à l'eau-forte
environs de
les
Fragments^ en
ses
Tombeau de
le
Virgile
Voyage pittoresque de Naples.
ouvrages de Robert furent reproduits par divers autres
graveurs. Les pièces en couleurs d'après lui, les plus importantes, sont
dues
Janinet; celui-ci a donné
à
Jules,
nade
I
pouces sur
I
et jardins
une vente en
9,
notamment
en couleurs, prix
Restes du palais du pape
pendant Colo-
du palais Médicis. (Ces deux pièces, ensemble, 14
1862).
On
en outre, de Janinet,
a
Villa Sachetta à l'aquatinte et en couleurs.
en couleurs; ses estampes le Cloître, le
les
6 livres et son
:
les plus
la
Morret
Madama
Villa
a aussi
fr
,
à
et la
gravé Robert
connues sont l'Hermite du Colisée,
Couvent. Descourtis
a
donné
le
pendant de l'Hermite,
la
Prière interrompue. Martini, Châtelain, Legrand, Le Veau, Helman, Shelton, Maugein,
gravé Robert
et
beaucoup plus tard Régine Carrey ont encore
à l'eau-forte.
Enfin, notre artiste fut mêlé dès l'origine aux grandes publications illustrées qui parurent et
dont
je dirai ici
Ce ne
dans
les
premières années du règne de Louis
quelques mots.
fut certes pas
un
homme
ordinaire que Jean-Benjamin de La
Borde, valet de chambre de Louis lettres et
un peu fou par dessus
fois sa fortune sans se
On
le
XV,
artiste,
marché.
Il
musicien,
Marie-Antoinette,
Après
la
de
ou quatre
un Choix de chansons mises en musique, qui
passe pour une des plus jolies choses du siècle dernier dessins
homme
défit et refit trois
mettre en peine d'accidents aussi peu importants.
lui doit entre autres
plaire, avec
XVI
originaux de Moreau
a atteint,
il
y
a
le
quelques années,
mort de son maître, ayant
été
nommé
et
dont un exem-
jeune, ayant appartenu à le
prix de 7.500
fermier général,
ses loisirs à des entreprises littéraires et artistiques.
Il
il
fr.
occupa
n'y a aucune exa-
gération à dire que ce fut lui qui, directement ou indirectement, mit en
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS branle toutes
les
143
grandes publications illustrées qui parurent coup sur
coup aux environs de 1780. Le pittoresque de Suisse,
prétend,
le
Lamy, qui termina son Voyage
libraire et
semble bien que ce
il
soit avec
raison.
De
Borde conçut d'abord
la
le
projet d'un vaste ouvrage sur la Suisse
et l'Italie,
dont les frais devaient se couvrir par souscription.
de
rj/ô paraissait
juillet
en mars
Au mois
le
Mercure
typographiques, pittoresques, physiques, historiques,
moraux,
le
prospectus suivant, reproduit par
///
1
Tableaux
politiques, littéraires de la Suisse et de l'Italie, ornés de 1,200 estampes, gra-
MM.
vées par les meilleurs graveurs, d'après les dessins de
Robert', Pérignon,
Fragonard, Paris, Poyet, Raymond, Le Barbier, Barthélémy, Ménageot, Le
May, Houcl,
etc., et les plus habiles
maîtres de
l'Italie.
A
Paris, chez
Née
et
place Saint-Michel.
Masquelier, graveurs, rue des Francs-Bourgeois, près
la
— Ruault,
Société typographique,
libraire, rue
—
rue Saint-James.
de
—A
Londres,
Lyde, libraire dans
libraires de l'Europe, avec
annoncés dans ce
détaillé
le
la
Strand et chez
les
principaux
du Roy. decet ouvrage, un des plus importants qui
approbation
Nous rendons un compte aient été
Harpe.
la
et privilège
siècle.
L'ouvrage sera divisé en six volumes
:
—
Le premier contiendra la Suisse. Le deuxième et le troisième, Rome et les Etats du pape. Le quatrième, Naples et une partie de son royaume. Le cinquième, la Toscane, les Etats de Lucques, ceux de Gênes, de Modène, Parme. Le sixième, les États de Venise, le duché de Milan, le Piémont, la
—
—
—
Savoie.
Deux
cents estampes par volume. Ces estampes se distribuent six par
de mois en mois,
et l'on se flatte
d'en pouvoir donner
six,
un nombre plus consi-
dérable avant peu, afin que chaque volume soit complet en dix-huit mois.
Le
prix de
pour
les
chaque estampe sera de 3o
autres.
A
la
sols
pour
les
souscripteurs et de 40 sols
dernière livraison des estampes de chaque volume,
le
texte sera distribué gratis.
Les amateurs qui désirent voir quelques-uns des dessins destinés ouvrage pourront se transporter chez
I.
Il
faut
remarquer que
tionnellement.
On
le
les
graveurs ci-dessus indiqués
à cet
On
nom de Robert est ici mis en avant. C'e'tait intennom pour attirer les souscripteurs, à en juger du
comptait sur ce
moins par ce passage de la Correspondance de La Harpe « M. de La Borde, ancien chambre du roi, annonce un projet fait pour réussir; il propose toutes les vues d'Italie et de Suisse, dessinées sur les lieux par Robert et grave'es par nos meilleurs artistes. On distribue un certain nombre d'estampes tous les mois et la souscription est de neuf livres par mois. J'attends les ordres de V. A. I. pour sous:
valet de
crire en son
nom.
»
LES ARTISTES CELEBRES
1^4
que pour un volume, ou deux, ou trois, ou quatre. La souscription sera ouverte jusqu'au !<» avril 1777. iJusqu'en juillet pour
sera libre de ne souscrire
l'étranger).
Ce
qui était nouveau dans tout cela,
géographie
;
c'était le
autour du monde. Quant au cédents cription
moment des voyages d'Italie et des voyages mode de publication, il y avait des pré-
depuis 1760, Cochin
:
les
de voyages
cette idée
répondait au goût du temps pour
illustrés, qui devait faire fortune; elle l'art et la
c'e'tait
Lebas avaient entrepris par sous-
et
fils
gravures des Ports de France de Joseph Vernet
En
souscriptions avaient été nombreuses'. avaient donné, pour les Aventures de
1773,
Monnet
et
et
les
Tilliard
Télémaque, une illustration de
72 gravures, paraissant par cahiers de 6 gravures, prix
8 livres le cahier,
:
le texte à part.
L'ouvrage de de La Borde réunit immédiatement
parmi lesquels on remarque
cents souscripteurs,
les
ou quatre
trois
membres de
la
famille royale, la noblesse de cour, la ville de Paris, Voltaire, Fragonard,
Watelet,
etc.
La première livraison parut
cation se continua de mois en mois; les
souscripteurs que
le 8
du mois,
le
i" janvier 1777,
on ne
«
afin
I.
La première
publi-
portait les estampes chez
de laisser
jours de venir choisir les épreuves chez les sieurs
des Francs-Bourgeois.
et la
pendant huit
la liberté
Née
et
Masquelier, rue
»
livraison des Ports de
France parut en 1760;
elle
comprenait
quatre planches, chaque planche coûtait 9 livres, et la livraison revenait ainsi aux souscripteurs à 36 livres. On pouvait ne souscrire que pour une livraison. La
deuxième, de quatre planches e'galement, parut en 1762. La troisième en 1764. Vernet l'argent manquant, il s'arrêta après les ports de La Rochelle et Rochefort, et les graveurs se résignèrent, en 1767, à faire paraître une demi-livraison de deux gravures. La publication semblait arrète'e là; mais en
recevait 6,000 livres par tableau
;
1763, Vernet e'tant allé peindre le port de Dieppe, ayant terminé son tableau à Paris, et l'ayant fait
graver par Martini, Le'^as, en 1775,
Port de Dieppe,
la
termina
et,
en 1778, Lebas
et
demanda
à Martini l'eau-forte
nouvelle livraison de quatre planches, dont la première était les trois autres
siner;
les
une vue du Havre
livres
le
et
deux
et 6,
fois
acompte sur
Port de Dieppe, et
deux vues de Rouen que Cochin
souscripteurs devaient donner d'abord 18 livres, soit
première gravure 12
et
du
Cochin proposèrent au public une
les trois autres,
q livres, total 48 livres. Ce
12
s'en
alla des-
livres
pour
la
puis pour achever la livraison projet de compléter
ainsi
les
un grand succès. La Vue du Havre de Cochin parut cependant en 1780, gravée par Martini et Lebas. Quelques années après, Basan fit paraître une vue de Rouen, et ce fut tout. Les quinze gravures d'après \'ernet ports de France ne paraît pas avoir eu
—
revenaient donc à 144 livres aux souscripteurs et à i56 avec celle de Cochin.
,,46
-^^
\^^^ --'«i'W?ip«s'^:^:r^ï
Si^*'^'
i
.^^ a*
PORTRAIT PRKSUME DE LE Dessin de Morcau
FRANCE.
—
PEISTRKS.
le
Jeune.
—
BAS.
(Musée du Louvre
HUBKRT BOlîERT.
* "Si
LES ARTISTES CÉLÈBRES
146
remarquer que
faut
Il
partie principale de l'ouvrage consistait dans
la
estampes, en planches gravées sous
les
Fragonard ne parurent pas dans
et
réservait
pour
l'Italie.
Le Barbier, Pérignon, qu'à
direction de
la fin, la partie
au service de
Née
et
Masquelier.
ou par eux-mêmes. Ceux-ci donnèrent 36
élèves de Lebas,
Robert
la
Les dessins des Tableaux de Chastelet, etc.
la
texte, qui
le
les
Suisse sont de n'était
donné
historique en est due au baron de Zurlauben, Suisse
France,
la
Pour
livraisons.
premier ouvrage; on
ce
minéralogiquc
la partie
Besson,
à
table à
la
Quêtant. L'ouvrage parut ensuite en trois volumes in-folio, non compris table, ornés
la
36o
de 428 estampes en tout,
et
revint aux souscripteurs à
dédié par de La Borde au comte d'Artois.
livres. Il est
Ces vues de Suisse n'ont rien de particulièrement intéressant valent pas les planches
trouver monotones. C'est sans doute pour cela que dès
à les
l'année 1777, l'avis suivant était envoyé aux souscripteurs L'auteur des Tableaux de
de ce qui pourra satisfaire
que
vues de
les
la
et
ne
du Voyage de Saint-Non. Le public ne tarda pas
la
MM.
Suisse
(tels
Suisse et de
l'Italie,
la fin
de
:
s'occupant de plus en plus
souscripteurs de son ouvrage, et craignant
les
soins qu'on apporte pour les rendre les plus
intéressantes qu'il est possible) ne paraissent peut-être
uniformes à quelques
personnes, a pensé que, sans interrompre cette première partie de son ouvrage, qui continuera d'être donnée tous les mois,
il
pouvait s'occuper de
pour donner une idée de
la
manière dont
tion de l'Italie, et il
dan^
fera
le
descrip-
la
elle sera
exécutée,
courant du mois de mars prochain une première livraison com-
posée de huit estampes, au lieu de
six,
attendu
la variété
des sujets qui doit
y entrer.
M. et
l'abbé de Saint-Non, honoraire associé libre de l'Académie de peinture
de sculpture, connu par son amour pour
les arts, s'est
chargé de présider à
l'exécution de cet intéressant ouvrage, et secondé des conseils de
Fragonard
et
Robert
et
MM.
Cochin,
des talents des premiers graveurs en tous genres qui
y seront employés, on espère pouvoir se flatter de quelque succès. Une seconde livraison sera remise à MM. les souscripteurs dans quelques
mois
et
continuée ensuite de mois en mois, lorsque
le
volume de
la
Suisse sera
prêt d'être achevé.
On croit les
pouvoir assurer
le
public que, par les soins qu'on a pris pour avoir
dessins les plus beaux, les plus curieux et les plus fidèles, cet ouvrage
deviendra
le
plus intéressant qu'on
Lu
On
ait
vu en ce genre.
et approitvé.
voit par là, qu'à Torigine,
diriger l'ouvrage sur l'Italie, de
Ce
3i
Saint-Non
décembre 1777. Cochin. fut
La Bo-rdc restant
simplement chargé de à la tête
de
la
publica-
HUI5ERT ROBERT ET SON TEMPS tion.
Mais
Borde
;
la
persévérance n'était pas,
crois,
la
devaient avoir dans les frais aussi
le
le
et l'eût
La
entraîné
croyait, puisque les vues de Suisse, qui ne
projet qu"un volume, en eurent trois en réalité;
homme
n'y
Saint-Non?
On
étaient considérables et la fortune d'un seul
Quelles difficultés s'élevèrent entre
suffi.
147
vertu capitale de
puis l'ouvrage qu'il avait projeté était trop vaste,
encore plus loin qu'il ne
eût pas
je
lui
et
gerap
^^•••^msmmmmimmÊff^,
S*firvuA» t^f<MX:Ci«t»nwew«
\y^^r:Tt.'
ft^Wc^
Miiamrtti
tVt't
HliLlODORE. Peinture de Solimcne dans
Gravure
ne
exe'cutée, en
sait trop.
de (îesù Nuovo, à N'aples.
l'oglise
177?, par l'abbé de Saint-Non, d'après
Saint-Non
se plaint
le
dessin de Fragonard.
quelque part de conventions qui n'ont
pas été observées, de promesses qui n'ont pas été tenues, mais sans rien préciser.
Toujours
est-il qu'il prit
en devint seul propriétaire
Naples
et
de Sicile,
de La Borde,
il
céda
«
le
;
mais
l'ouvrage sur l'Italie à son compte il
se
moins connus que fond de
Lamy, quai des Augustins,
la
fut
le
reste de l'Italie
publication sur
qui l'acheva
et, à
en entreprit un autre non moins vaste,
France, qui ne
et
borna sagement aux royaumes de
pas non plus terminé.
le
la
».
Quant
à
Suisse au libraire
peine débarrassé de ce côté,
Voyage pittoresque de
la
LES ARTISTES CÉLÈBRES
148
La première livraison des estampes du Voyage on
annoncé,
l'avait
à la fin
;
de
souscription,
la
les
comme on était
mêmes,
c'est-à-dire
trente
douze
à
que
ainsi
les
sous par planche
donnait huit planches au lieu de
porté
On
de mars
six, le
comme
du Voyage en
1778. C'était la suite
souscripteurs restaient les
Suisse
d'Italie parut,
conditions
seulement
;
prix de la livraison
livres.
un compte rendu du Mercure d'avril 1778, la première du Voyage pittoresque de l'Italie, pour donner à MM. les souscripteurs une idée de la manière dont l'ouvrage sera exécuté On livrera bientôt une autre suite du Voyage d'Italie, et dans l'intervalle on continuera de donpublie, dit
livraison
ner les estampes concernant
par
la
même
Quant
à ce qui
concerne
l'Italie,
veur, rue du Carousel, vis-à-vis
que
Saint-
Non
il
faut s'adresser à
M. de Lafosse, gra-
porte des écuries du
amis Robert
et
U Année littéraire, composent
N»
:
Fragonard
et
— N»
faits à
tome
1778,
3,
donne
presque tous
le détail
des estampes qui
2,
Un
par
le
Schidone
le
même
;
— N"^ 4
et 5,
—
M. Robert.
artiste, et, n° 7, le 8,
de Pausilippe au-dessus de
et
Comme je
on abuse souvent, ajoute
vous
ont travaillé médiocrité.
n^S,
Une
Vues du Temple de
N"
6,
L'Elévation du
même
Plan général du
Une autre vue de Naples, grotte de Pou^^oles,
la
citerai
à cette
MM.
k
le
rédacteur de V Année littéraire,
célèbres artistes
Prévost,
»
pour en imposer au
Martini, Choffart, Weisbrodt, qui
première livraison, pour écarter tout soupçon de
»
La seconde livraison du Voyage d'Italie parut deux mois après, juin.
la
tableau de
M. Robert.
de cette expression générale
i«r
les
ces trois estampes, d'après des
Temple, par M. Paris, architecte. Enfin, n° la cote
le
Christ mort, d'après l'Espagnolet,
Naples par Fragonard.
même Temple,
public,
firent
Lépicié avaient
Héliodore chassé du temple, d'après
Sérapis, dessinées sur les lieux par
«
et
i,
Sainte Famille, d'après
d'après
lui
première livraison.
frais, de la
partie de
Roy. C'est chez
Fragonard. Cochin
des gravures. Robert
la direction
dessins
la
assuré le concours de plusieurs artistes, particuliè-
s'était
celui de ses
Solimène.
auteur et proposées
de ce voyage.
se fera la distribution
rement
même
Suisse, qui sont du
la
souscription.
U Année
littéraire,
tome
6,
en donne encore
le détail
:
le
n" 9,
Vendeurs chassés du Temple, do Luca Giordano, qui occupe toute
la
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS
149
façade intérieure de l'église Saint-Néri à Naples, dessinée sur les lieux
par M. Robert et
et
gravée par Martini.
— N»
sentent
Vues intérieure
les
et
figures de rEspagnolet
10,
—
de Solimène, dessinées par M. Fragonard.
Les
n"» 11 et 12 repré-
extérieure du temple de Pestum,
à
vingt
lieues de Naples sur le bord de la mer, dessinées d'après nature par
M.
Robert,
gravées par
et
d'ordre dorique plinthe (on
et les
considérait
le
MM.
Germain
comme
et
temple
ce
;
—
N»
14,
N°
est
Objets trouvés
i3,
deux
Bains de
sujets,
Ruines du temple de Mercure, dessinés par M. Robert, eau-
— No
Weisbrodt, terminée au burin par de Ghendt.
forte de sujets.
—
très ancien).
d Herculanum et conservés à Portici.
Néron
Dupuy
et
colonnes sont cannelées, courtes, sans base ni
Vue du temple de Vénus, près Pouzzoles,
et
14,
Tombeau de
deux
Virgile,
dessinés par Robert, eau-forte de Weisbrodt, terminée par de Ghendt.
N°
Vue de Naples^ d'après un tableau peint par Vernet, gravé par
16,
Nicolet.
Quelques personnes avaient livraison, le choix de l'Elévation cette
seconde livraison
dans lequel on
fait
est
critiqué,
dans
paraît-il,
du temple de Sérapis
;
la
première
c'est
pourquoi
précédée d'un avertissement des éditeurs,
observer, avec beaucoup de sagesse, qu'il est impos-
sible de satisfaire tous les goûts.
La troisième livraison parut
le
i" décembre 1778
se succédèrent de deux mois en deux mois,
et
;
puis les livraisons
pendant quelque temps
de mois en mois, dans l'ensemble, assez irrégulièrement. J'ai
donné
livraisons les
à dessein
les
:
le
détail des
estampes de ces deux premières
planches qui y figurent ne se trouvent pas toutes dans
exemplaires ordinaires de l'ouvrage de Saint-Non
tel
;
est le cas,
pour ce qui concerne Robert, du temple de Sérapis, par exemple,
deux vues du Temple de Paestuni. D'autres manquent dans
notamment une planche de phallus antiques
suivantes,
et
et
des
les livraisons
des planches
de médailles des anciennes villes de Sicile, mais celles-ci n'ont, au point de vue de
l'art,
qu'un intérêt secondaire. (Pour ces dernières, voir
le
Dictionnaire de Brunet.)
Outre ont été
les
planches indiquées plus haut, voici,
faites d'après les dessins
ic volume, page 79.
je
crois, toutes celles qui
de Robert pour l'ouvrage de Saint-Non
— Ruines d'un ancien
:
palais bâti par la reine Jeanne,
près de Naples, du coté de Pausilippe, dessiné d'après nature, par Robert, peintre du roi.
— Gravé à l'eau-forte par Germain, terminé par
Dequauvillers.
LES ARTISTES CELEJBRES
i5o
Page
—
82.
Vue de
l'entrée de la grotte de Pausilippe,
dessiné d'après nature par Robert, peintre du roi.
—
près de Naples,
Gravé à l'eau-forte par
Marinier, terminé au burin par de Ghendt.
—
Page 209.
Vue de
la
sommité
et
du cratère du Vésuve, au
—
dernière éruption du 8 aoiit 1779, à g heures du soir. peintre du roi, gravé par Guttemberg.
Page 2<^
la
;
;
4« volume.
Syracuse.
de
— Cul-de-lampe. — Signé Robert gravé par Guttemberg. — Fouilles d'Herculanum. — Composé par Robert,
21 3.
volume, page
peintre du roi
moment
Dessiné par Robert,
3.
gravé par Guttemberg.
— Cicéron découvre
— Composé
le
tombeau d'Arcliimède, près des portes de
par Robert, peintre du roi
;
gravé par de Ghendt.
Le Voyage de Saint-Non, connu d'abord sous définitivement sous celui de
d^ Italie et
de Naples et de Sicile,
fut
terminé en avril 1786.
volumes divisés en cinq tomes tière des
titre
Il
dédié à
est
de Fragonard.
gratis,
A
la
Naples
:
deux premiers tomes
trois autres.
le titre de Voyage Voyage pittoresque des royaumes
la
;
comprend quatre
Il
environs forment
et ses
Grande Grèce
cause des
le texte,
frais,
les
un
fort Joli
qui devait être donné
comme on
souscripteurs,
par ce passage d'un prospectus qui accompagne
des
et la Sicile celle
reine Marie-Antoinette; avec
dut être payé en partie par
ma-
la
le
le voit
second volume
:
Les deux premiers volumes du Voyage de Naples, tant du texte que des et demi, puisqu'il y a eu seize livraisons de
estampes seront revenus à lo louis
gravures à 12 livres qui font 8 louis,
chaque, ce qui spectacles des
fait
les
deux volumes de
un
texte,
louis
10 et cette dernière livraison de gravures sur les cirques et
Romains à 12 livres de plus. le Voyage de la Grande Grèce
Actuellement,
de
et celui
la Sicile
devant
former vingt-quatre livraisons en tout, y compris le texte qui sera donné avec les gravures, à 12 livres chacune, cette deuxième suite reviendra à la somme de 12 louis
ou 23 en
;
donc
tout, en
les
deux
articles
une livraison de
saires exigent
ou l'ouvrage entier coûtera 22
supposant que des plans
et
louis et
plus.
Ainsi l'ouvrage entier revint aux souscripteurs à 22 louis 23 louis, soit si
(le
demi
des détails d'architecture néces-
louis étant de 24 livres) à Sqo
ou 552
et
demi ou
livres. Je
ne sais
on trouverait aujourd'hui, pour une somme aussi considérable, autant
de souscripteurs qu'en réunit Saint-Non
Naples
fut
;
mais aussi
le
Voyage de
comme un monument. Les contemporains le équitablement que nous. On dit un peu dédaigneusement
considéré
jugèrent plus
aujourd'hui que ce livre n'est qu'une compilation
et
que
sérieusement pour
le
temps,
sont peu exacts.
II
fut fait très
les dessins et
en
entraîna
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS des frais considérables qui ahsorbôrent une partie de teur.
Les dessins sont
s'astreindre
à
la
faits
fidélité
par des artistes,
d'un
et
de
appareil
gonard, qui
est
une chose charmante
;
on y
de Saint-Non lui-même, qui ne sont pas
à
ne sauraient
les artistes
ci
peine d'être regardées, par exemple
la
fortune de l'au-
la
photographie
estampes de ce voyage, signées Fragonard, Robert Bertaud, valent
i3i
même le
plusieurs
;
Duplessis-
titre,
de Fra-
voit aussi des cuis-de-lampe
dédaigner. Quant
à la
valeur
•^'r^-
^M^^^-^^'i
y 1-LEURON DE DEDICACE A LA REINE MARIE- ANTOINETTE. Dessin de Fragonard pour
le
Voyage pittoresque des royaumes de Naplcs
et
de Sicile,
de l'ubbc de Saint-Non.
scientique de l'ouvrage (laquelle nous importe peu
aujourd'hui assurément, mais,
encore maintenant,
Pour employer 1.
On
ment à
s'adressa aux
à la fois tous
voit par là et
ce livre à
il
à cet
on
a
son retour
les
ici),
égard, Saint-Non
hommes
on fit
Il
genres de séduction, dit l'abbé Brizard
avait utilisé
les
ide'e.
p)ensait nulle-
observations faites en ce
pays dans ses pre'cédcntes publications. C'est de La Borde qui en
mière
mieux
en renom de son temps ^
vu par ce qui pre'cède que Saint-Non ne d'Italie.
ferait
ce qu'on fait
a
eu
la
pre-
LES ARTISTES CELEBRES
i52
dans l'analyse
qu'il
de l'ouvrage {Mercure, Janvier, Février, Mars 1787), chaque art y parle son langage
fait
l'auteur s'est entouré de tous les talents C'est Delille qui traduit Stace et
Le Tasse; Barthe
lutte contre
;
Sannazar; Nivernois Ovide;
c'est
Chamfort font revivre
et
Piccini qui parle des grands
maîtres de Naples en musique et Fragonard qui reproduit les compositions
des grands peintres
A
M.
lection,
rappeler
les dessins pleins d'esprit et
Paris, architecte.
MM.
II
Parmi
nom
Rome
de
et
Faujas, de
l'Isle,
et
qui ne
furent que grâce
le
aux lumières de Vivant Denon, alors chargé des
à Naples.
Denon
en Sicile,
et
dirigea les travaux des artistes que
presque toute
la
fut rédigée, d'après les notes
du
partie
affaires
Naples n'a jamais passé pour
du libéralisme
la citadelle
quaires faisaient des difficultés le :
«
musée de
Portici.
et
même pour
Pour
encore l'abbé Brizard,
se rappelle
à
sinateur en pût approcher
Tout
Les défenses
sous
la
voyage de Naples, un autre amateur,
le
donnait le
surmonter pour
les plus sévères, des
;
chacun
»
la
Voyage pittoresque de Grèce, qui La forme de publication
des voyages de Suisse
et
les
à
curieuse, dit
première livraison du
comte de Choiseul-Gouffier,
bruit que le premier.
ment par
est
coordonnaient ensuite leur
qui revenait de Grèce, faisait paraître ^au mois
année 1778),
Winckel-
empêchaient qu'aucun des-
présidence de Denon.
moment où Saint-Non
Presque au
que ses anti-
devait être fait à la dérobée
se chargeait d'une partie, et les dessinateurs
commun
de Naples
bien une autre
c'était
cause des difficultés qu'on eut
fut
royaume de
le roi
laisser visiter, à
les fouilles,
sentinelles, des gardes places de tous côtés,
travail en
on
;
La description de Pompéi dans Saint-Non
lever les plans et dessiner les vues.
roi
texte qui se rapporte à cette ile
du premier, par Saint-Non. Denon ne
gardait ses trésors avec un soin jaloux,
chose
du
Saint-Non envoya
pas moins utile pour ce qui regardait les antiquités. Le
mann,
se plaît à
il
Non (Denon
tous genres qu'on eut à
aussi des difficultés de
vaincre (on ne les aurait plus aujourd'hui)
au zèle
et
en deux mots)
compte
faut tenir
Fragonard
d'imagination ont embelli cette col-
savants et gens de lettres,
les
Chamfort, de Dolomieu,
écrivait alors son
nomme MM.
M. l'Abbé de St N**
tête des artistes,
la
Robert dont
de
mai de
la
même
devait faire autant de
était la
même
que
celle
de Naples. Le nouvel ouvrage, inspiré évidem-
deux précédents, paraissait par souscription; une toute
petite innovation s'y remarquait;
il
était
publié non plus par livraisons.
u..
â&#x20AC;¢
LA
K
O N T A m; I
.
Sanguine d'Hubert Robert
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS mais par cahiers, c'est-à-dire que tant,
accompagnait
quer dans
qui semblait
estampes formaient
les
du cahier
de
la
partie principale
comme pour
de l'ouvrage;
le
de Naples.
n'en parut alors que douze cahiers formant
Il
premier volume
prix
matériaux
2 livres,
à
1
fut
Voyage
le
matière d'un
14 livres
dernière
(la
interrompue,
Constantinople.
à
la
je crois,
que Choiseul-GoufHer
aussi peut-être parce
et
comme ambassadeur
envoyé
i
La publication
livraison est de janvier 1783). faute de
était
revenant aux souscripteurs
et
plus impor-
ici
gravures; on avait soin cependant de faire remar-
les
prospectus que
les
le texte,
i53
ne
Elle
fut
reprise
fut
qu'en 1809. Les gravures courantes de ce premier volume du Voyage
de Grèce n'ortrent rien de bien remarquable; seulement sont terminés par des culsde-lampe dessinés
renom
que Chauffard, Moreau
tels
le
et
chapitres
les
gravés par des artistes en
jeune, Jean-Baptiste Huët,
Auguste
de Saint-Aubin. Mais quoi qu'en dise Brunet dans son dictionnaire, cet
me semble
ouvrage ne «
le
incontestablement, rapport de
encore vue
la
l'époque où
gravure,
Il fut
».
à
pas supérieur à celui de Saint-Non,
la
il
parut pour
ne fut pas
et
première
la
fois,
sous
plus belle production de ce genre qu'on eût
accueilli avec intérêt parce
que
la
Grèce
était
encore
peu connue.
Ces voyages pittoresques furent illustrés
de cette époque.
resque de la France. Cet autre voyage
comme on
l'a
importants parmi
les plus
faut y ajouter toutefois le
11
fut
commencé en mai
ensuite au libraire
et,
du voyage de Suisse. Cédé
et autres, à la suite
Lamy,
le
Voyage pittoresque de France,
compter douze volumes, n'en eut que quatre.
et
1780,
vu plus haut, par Jean Benjamin de La Borde, en société
avec Gueitard, Béquillet
mêmes
les livres
Voyage pitto-
conditions que celui de Suisse
II
publié dans les
fut
gravé sous
et
la
qui devait
Née
direction de
Masquelier. Cochin y a donné des dessins.
Mais ces publications ne furent pas
une foule
d'autres. Ainsi, cette
estampes par livraison; après
fait
Moreau
le
les seules;
sa
elles
en
firent éclore
année 1778, Lebas commence
pour l'Histoire de France,
livraisons d'estampes
tinué par
même
mort,
3
à raison
mars 1781,
ses
de dix-huit
le travail est
con-
Jeune. Ainsi encore, toujours en 1778, Clérisseau
paraître ses Antiquités de la France. Puis, en
livraisons d'estampes,
d'après
les
dessins
édition des
Idylles de Gessner, qui
de 1781, un
membre
se
de
1780, ce sont des
Le Barbier, pour une
terminent en 1786.
de l'Académie de peinture, Houël,
A
la
tin
commence une
-ES ARTISTES CÉLÈBRES
1^4
publication, toujours par livraisons, d'un
Voyage pittoresque de
Malthe
Jeune, qui, en 1782,
à
et Lipari. C'est
encore Moreau
l'Académie de peinture de
faire
le
Sicile,
demande
paraître, sous
son privilège, des estampes pour une édition de Voltaire (édition de Kehl), et s'engage à restituer à
chaque souscripteur
la
somme
de 24 livres
si
la
souscription
ne réussit pas. Jusqu'au bon de
Machy
qui, voulant avoir aussi sa petite publica-
tion,
sollicite en juin 178 1 le privilège de l'Académie, pour publier six estampes de différentes vues de la ville de Paris, qu'il se propose de faire graver en couleurs, sous sa direction et d'après ses tableaux.
"r^^mpè^-
CHAPITRE X Les nouveaux jardins.
— Le
nommé
peintre est
dessinateur des Jardins du Roi.
Les Bains d'Apollon à Versailles.
— Méréville.
Sceptique en apparence, par simp.le bon ton, celte société de moitié du
siècle
xviiis
Curieuse de science,
peu près le
à tout,
en
fut,
d'art et
réalité,
la
seconde
avide de sensations nouvelles.
de beaucoup d'autres choses,
elle
toucha
à
préparant ainsi, sans beaucoup s'en soucier d'ailleurs,
grand bouleversement
Puis, par une réaction naturelle, elle
final.
envia, littérairement, les simples plaisirs champêtres, et se reposa de ses
émotions en inventant le
nature. C'est de ce temps que date en France
la
goût des jardins dits anglais, ou plus exactement d'une sorte de
jardins anglo-franco-chinois qui répondait
Le vieux jardin de Le Nôtre tort
était
mieux aux idées du moment.
démodé.
pompeux, avec
qui donnait
Rousseau
«
...
ses sentiers
«
aux arbres des
avait appris à
lois,
On
grand
avait assez de
ennuyés d'obéir au cordeau aux ondes des entraves
aimer certains aspects de
soupçonnait pas auparavant. Les irrégularités,
les
la
».
», et
Puis
nature qu'on ne
rencontres imprévues,
négligences du paysage naturel, soigneusement proscrites autrefois,
étaient la
avait d'abord le
de s'imposer depuis près d'une centaine d'années.
ce genre
les
Il
devenues charmantes.
Il
est à
prétention de comprendre seule
remarquer que chaque époque
la
a
eu
nature; au fond, chaque époque
goûte simplement, dans l'éternel modèle, certaines beautés inconnues l'époque précédente.
Les
belles
à
ordonnances de lignes qu'y voyait
Poussin ne sont pas celles qu'y découvrent nos paysagistes modernes.
Après Rousseau, après l'invasion des modes anglaises, on crut avoir retrouvé
la
vraie nature.
Le
jardin dut se plier au goût nouveau, et le
LES ARTISTES CÉLÈBRES
156
parc irrégulier, qui venait de prendre faveur en Angleterre, fournit
peu près
les
Jardins, Delille marque en quelques vers et
de l'ancien
à
éléments de celui qu'on voulait. Dans son poème Les
du genre anglais
différence
la
:
Quand de
leur symétrique et
Les jardins
d'Italie
pompeuse ordonnance,
eurent charmé
la
France,
Tout de cet art brillant fut prompt à s'éblouir; Pas un arbre au cordeau n'osa désobéir; Tout s'aligna, partout en deux rangs étalées S'allongèrent sans
fin d'éternelles allées.
Autre temps, autre goût. Enfin
D'une beauté plus
Dès
Que Quelle
on ne
architecte
genre
était l'origine
plus que lignes ondoyantes
Watelet
prétendent que autres
la
il
et
est le
jardin de
le
premier qui
après lui Delille
ait
ne
sait trop.
Au
Le Nôtre. Kent, tenté avec succès
disent que ce genre nous
'
se pourrait qu'ils eussent raison^.
Les Anglais
description du Paradis terrestre de Milton et quelques
morceaux de Spencer en ont donné
non plus complètement
c'étaient aussi ceux
aspect
On
de ces nouveaux jardins?
fameux en Angleterre,
libre.
vient des Chiinois, et
pas
vit
parc anglais
sentiers tortueux, que routes tournoyantes.
précédent, les Anglais imitaient
siècle
le
lors
le
libre avertit le Français;
tort.
du Tasse
:
«
l'idée, et peut-être n'ont-ils
C'étaient les jardins de Pétrarque et
Les jardins d'Armide montrent leur
enchanteur; de toutes parts s'offrent
à
la
vue des
lacs,
des
ruisseaux, des fleurs, des arbustes variés, d'agrestes collines, des vallons
ombragés, des grottes, des bois,
et,
ce qu'il y a de plus admirable, la
main qui créa toutes ces merveilles ne plicité s'y
mêle
s'y laisse
à la richesse, et l'on dirait
ments y sont l'ouvrage de
la
nature, tant
que
point deviner. La sim-
les sites et les
l'art a pris
embellisse-
plaisir à l'imiter.
»
Gluck, dans son opéra d'Armide, n'a garde d'oublier un chœur des jardins.
Toutefois, en France, on n'adopta pas complètenient 1.
Watelet: Essai sur
les
Jardins,
1774, in-8°.
—
Delille:
le
jardin anglais,
Les Jardins, 1782;
notes. 2. A cette époque la Chine était en relation avec l'Europe. En 1770, par exemple, l'Empereur de la Chine faisait graver des estampes à Paris, sous la direction de
Cochin, pour illustrer un poème de sa composition. (1770, Année Catalogue de l'œuvre de Cochin.)
littéraire, et autres,
HUBKRT ROBERl" ET SON TEMPS qui n'éiait pas assez selon
dans son poème
nature. Delille, qui a exprime à peu prés
la
qu'on avait alors sur
les idées
affectation d'irrégularité
cet objet,
condamne son
:
Lassé d'errer, en vain 11
iSy
le
terme
devant moi.
est
faut encore errer, serpenter malgré soi.
Et maudissant cent
importune adresse,
fois votre
Suivre sans cesse un but qui recule sans cesse.
On plus
voulait se rapprocher davantage de la nature à
intelligents embellisseurs se proposèrent
au jardin l'aspect
plus agréable que
le
rochers, précipices, ferme, ruines
Le nombre Tivoli, à
grand des
est
M. Boutin
«
jardin dans le véritable goût anglais. était
cité
comme
qui appartenait à
le
la
»
jardins créés à cette époque.
comtesse de Boufflers.
Le Petit-Trianon,
le
Elisabeth,
Versailles,
sœur de
Louis
XVI
et à côté,
sous
même nom,
le
(lequel
comtesse Diane de Polignac, sa dame d'honneur;
M. de Monville; Limours,
comte d'Artois;
du premier la
fils
Malmaison,
la
à la
fut
celui
jardin de
le
Maupertuis, appelé TLlysée, à M. de Montesquiou, très beau; à
premier
Reine, qui
à la
modèle du genre; Montreuil, près de
M™'
probablement dessiné par Robert), de
ruisseaux, vallons, collines,
:
et le reste.
nouveaux
/.uteuil, à M^^^ la
;
Rousseau. Les
adopté ou imposé put com-
le site
on y mit de tout
porter, mais en général
la
simplement de donner
le
Désert,
comtesse de Brionne; Bagatelles, au
Colline, près de Caen, au duc d'Harcourt, précepteur
de Louis etc.,
XVI;
puis
un peu plus
et
Falaise,
la
Morfontaine, Roissy,
tard, en 1784, la belle propriété de
Méréville, près d'Etampes, sur laquelle nous reviendrons plus loin. faut citer surtout le Moulin-Joli,
genteuil.
Watelet,
avec
ressources de ce lieu,
et
du sage
et
beaucoup de goût,
avait
su
tirer
un des premiers arait transformé
en un des plus agréables parcs qui se pût voir. Moulin-Joli ration de M""* Vigée-Lebrun, Saint fortes à sa
Non
11
modeste Watelet, près d'Ar-
et
parti
sa
des
propriété
faisait l'admi-
Robert ont dédié des eaux-
charmante meunière Marguerite Le Comte, dont Cochin
aussi a dessiné le portrait.
Après 1770, Il
fut
la
manie des nouveaux
de très bon goût
d'aller,
d'y faire des embellissements.
vraiment
la
campagne,
les
une
jardins fut portée à son comble.
partie de l'année, habiter sa terre et
Mais pour quelques-uns qui aimaient
champs,
comme
on
disait,
pour
le
plus grand
LES ARTISTES CELEBRES
i58
nombre
goûts
les
une
ce fut surtout
habitudes de
les
et
champs, on
champêtres,
»
la
ville.
On
«
Tout en vantant
la
campagne pur des
l'air
tout en s'attendrissant sur la simplicité des
et
des
et
mouches
de
l'affaire.
de
la
et
'.
y eut surtout l'exagération contraire. Le sentimentalisme
Il
mêla
se
On fit paraître un enthousiasme affecté pour tous les aspects comme si on eût fait tout à coup la découverte de leurs
nature,
beautés. Cette passion produisait chez
puérile
et
un
leur faisait trouver dans
nombre de personnes une
les faire naître.
les
scènes qui pouvaient
Lorsque l'espace ne permettait pas de varier beaucoup
on y suppléait
les sites,
extase
mille choses qui n'y étaient
site
Les faiseurs de jardins rassemblaient toutes
pas.
apportait à
femmes mettaient du rouge
les
portaient des paniers
de mode.
deux heures de l'après-midi, on jouait jusqu'à
se levait à
quatre heures du matin,
mœurs
affaire
à
ou de
force d'inscriptions
petites fabriques,
qui vous apprenaient où vous deviez rêver, vous attendrir. Vingt arpents
pouvaient contenir un cours complet de morale. lait
tous les devoirs
et
Une promenade
rappe-
tous les sentiments; chaque rocher disait quelque
chose de tendre, chaque arbre portait une devise sentimentale... mais des gens distraits riaient dans sur
le
la
vallée des
tombeaux, ou
se querellaient
banc de l'amitié^.
Delille et Watelet, qui pourtant étaient des
dans ce travers. Moulin-Joli
comme
avait,
hommes de
les autres, ses devises senti-
M
mentales ou morales. Delille vante l'Ermitage de
de Rulhière,
.
tingué surtout par ses inscriptions en vers, telles que sait faire
».
Mais Delille veut surtout des ruines
une ferme dans son
même
jardin, avec
factice, s'imposait;
une
et
laiterie, était
un tombeau
était
goût, donnaient
M
.
dis-
«
de Rulhières en
des tombeaux. Avoir
de rigueur; une ruine,
infiniment distingué.
nous
11
rappelait que nous devions retourner dans le sein de la nature. Thierry
n'oublie pas de nous prévenir qu'il y en avait celui
qu'on
magnifique.
se
On
proposait de mettre au jardin de jalousait
de J.-J. Rousseau, avait le
I.
et
à Bagatelles et
Monceau
le
que
devait être
beaucoup Ermenonville, qui possédait
Maupertuis,
le
corps
tombeau de Coligny. Lorsqu'on
malheur de ne point avoir un mort de conséquence dans
Le comte Alexandre de Laborde
position
un
:
Discours sur
la vie
de campagne
et la
sa
com-
des Jardins, préface de la Description des riouveaux jardins, Paris, 1808,
in-f'ol.
•i.-MOinc auteur.
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS famille,
on en empruntait un
malicieusement
Sitôt, dit
de ce temps, jardins
sitôt
comte Alexandre de Laborde, qui
le
que Rousseau eut élevé un autel
d'Ermenonville
et
l'imiter.
des précipices dans les jardins,
dans
salons.
les
C'est
mélancolie, tristesse, romantique,
l'homme, nature des choses;
on
se tuait,
on outrageait
ses
ouvrages sur
Puis on célébra
le
les
ger,
Dans
dans celle-ci on
nature, ou encore on s'endormait dans
le
genoux de
la
nature.
empara
:
XV,
ils
les félicités,
comme on
de
la
mais encore toutes
monde
la table
partie
;
les
Lucas
furent
si
mais
les
person-
à jarretières
gracieux que
la
en biscuits de Sèvres; on vit
pendule, gardant son troupeau, pendant
la
cela était
reux temps, dont parlent
ils
les
M. Honoré
la littérature;
et les
à
avait été ber-
le sait, d'illustres
rubans
son école,
et
parurent sur
que Colas jouait du chalumeau sur était
avait
»
tout le
siècle,
les Colettes à
partout Rosette assise près de
l'amour
que Buffon
devint paysan. Depuis VAstrée de
envahirent tout. Avec Boucher s'en
disait
bonheur de l'homme des champs, auquel peu
premiers bergers littéraires étaient,
mode
nature de si
fut le
d'Urfé, les bergeries avaient droit de cité dans
nages. Sous Louis
:
mots
les
livre de la nature;
première moitié du
la
contemplatifs
et
employer
à
grand
les
rochers de
les
surtout celui de nature
et
fut
dans
plus que des rochers
vit
commença
peu on prêta, non seulement toutes vertus.
ne
des gens attendris
monde
le
la
On
une pièce de théâtre, on
sein de la nature, et dans
composé
et
qu'on
alors
à la rêverie
grimper Saint-Preux sur
fait
monde voulut
Meillerie, tout le et
qu'à Méréville se
à l'histoire, et c'est ainsi
tombeau de Cook.
trouvait le «
ibç)
les
panneaux du salon;
charmant
;
c'était là
contes, où les rois
et
toujours
sans doute l'heu-
mêmes
épousaient des
bergères.
Mais voici que sous l'influence de
l'école philosophique, les Céla-
dons, qui s'étaient contentés jusque-là d'avoir une grâce peut-être un
peu maniérée,
se
mirent
à être
Des bords du Lignon, où Beauce ou
la
moralistes,
vivait Astrée,
et
de bergers se hrent paysans.
ils
se transportèrent
Brie pour être plus vraisemblables.
Au
dans
d'éloquence on leur donna des vertus. Les pastorales de Watteau
Boucher furent remplacées par
les
idylles devinrent des sermons.
On
d'honneur furent pris parmi
les
et
scènes villageoises de Greuze
:
de les
n'entendit plus au théâtre que les
sentences de Colas ou du vieux Mathurin. et
la
lieu de grâces et
gens de
Tous la
les
exemples de
campagne,
et
fidélité
par extension
LES ARTISTES CELEBRES
i6o
parmi
gens du peuple,
les
Pour ne pas
homme du monde
un
et si
pour y jouer
cette société, c'était
être en reste, tandis
paraissait dans
ou de
les rôles d'égoïste
libertin.
qu'on demandait aux paysans des
leçons de morale, on leur donnait des préceptes d'agriculture; on leur apprenait en des vers magnifiques en quel temps
semer ou
Jamais on ne
récolter.
nature qu'à cette
époque; ce furent
Mois de Roucher, Marnezzia, etc., et
la
les
V Agriculture
le
devaient labourer, les
choses de
Saisons de Saint-Lambert,
de Rossct,
la
la
les
Nature champêtre de les
Jardins de Delille,
père jésuite Vannière, qui avait traduit en vers latins
rustique, afin de
Aimable
]es
ils
de poèmes sur
Géorgiques, V Homme des champs,
on réédita
Maison
vit tant
la
et frivole société,
mettre
à la portée
de tout
le
monde.
qu'on ne peut s'empêcher de plaindre en
pensant au terrible réveil qui l'attendait! Hélas! Lucas ne devait pas tarder à faire des motions dans
président de district,
des jolies pastorales
et
allait être
Quatre-Vingt-Treize devait montrer que
le
temps
était passé.
Puisqu'on mettait des ruines dans
les
nouveaux
que Hubert Robert s'en mêlât. Ces jardins, seulement de l'architecte ou du jardinier; giste,
Mathurin
clubs, le père
les
jardins,
d'ailleurs,
il
fallait
bien
ne relevaient pas
peintre, surtout le paysa-
le
pouvait donner d'utiles conseils sur leur arrangement. Robert, ami
des nouveautés, se sentit du goût pour ce genre irrégulier, beaucoup plus artistique que l'ancien,
D'une imagination il
fertile
et s'en
ne pouvait manquer d'être consulté par
financiers terre à la tait
pour lesquels
mode de
il
travaillait, et
l'époque.
connu comme décorateur,
les
peu près sûr qu'avant
grands seigneurs
Remarquons
qu'il connaissait et j'ai
fréquen-
de documents,
il
est
d'être appelé à donner les dessins des Bains
Le comte Alexandre de Laborde parle de
comme étant « trop connu pour qu'il soit nécessaire On attribue à Carmontel, ordonnateur des fêtes du dessins du parc de
les
cités plus haut.
à cet égard, faute
d'Apollon, Robert avait déjà une certaine réputation jardins.
et
qui tous voulaient arranger leur
presque tous les possesseurs de jardins que
Sans qu'on puisse rien affirmer à
occupa, probablement avec Watelet.
en ressources, déjà
Monceau, mais d'après
les
comme lui
faiseur de
dans ce sens
d'en faire l'éloge
»,
duc d'Orléans, les
souvenirs de famille de
FRAN'CE.
—
PEINTRES.
HUUERT ROBERT.
—
I
LES ARTISTES CÉLÈBRES
i6i
M. Etienne Haro, notre
peintre y aurait aussi collaboré.
impossible non plus qu'il appartenant
treuil,
donna des leçons de qu'on
participé à
la
création du jardin de
sœur de Louis XVI,
Mon-
laquelle
à
il
dessin, et que ce soit par l'entremise de celle-ci
eu recours à
ait
ait
à M""" Elisabeth,
n'est pas
Il
pour
lui
Bains d'Apollon.
les
En prenant possession du trône, Louis XVI et Marie-Antoinette firent comme tous les Jeunes époux, qui renouvellent autant que possible l'andu
cien mobilier et le mettent au goût
quelque peu
châteaux
les
et
avait créé au Petit-Trianon
jour.
Ils
songèrent
un
des finances ne permettait pas de faire grand laisse
sement des jardins de Versailles
on dut
et
partie
a été
cuté essentiellement sur les fonds
à
comme
envisagé
provenir de
la
état
l'économie
aller à
Roy que
entendu que
et il est
»
le
du parc
mauvais
le
charge des Bâtiments du
« à la
constructions des murs de clôture
On
comme
jardin irrégulier, qu'on citait
modèle du genre'. En 1775, on voulut transformer une de Versailles; mais les temps n'étaient guère favorables; pour Trianon, on ne
remanier
à
parcs royaux. Dès 1774, Marie-Antoinette
«
:
les
le rétablis-
devant être exé-
vente des bois
».
voit par les pièces conservées aux Archives Nationales (série O',
1789-93) que plusieurs projets des Bains d'Apollon furent d'abord présentés et abandonnés, qu'ils
soit
que l'exécution en
ne parussent pas assez nouveaux.
comme
le
montre
soit
s'adressa enfin à Robert, et
suivante, sans qu'il eût présenté aucun dessin.
la lettre
Cette lettre, sans signature, est de et
On
fût trop coûteuse,
la
Direction Générale des Bâtiments
probablement du comte d'AngivilJer, directeur général. M. Robert, peintre du Roy
Versailles,
i^'-
Juin 1777.
Jardins de Versailles
à l'Arsenal
Bains d'Apollon.
Vous me
ferez plaisir, Monsieur,
point, de vous rendre icy
vos affaires ne
si
mardy prochain pour y
études qui vous mettent en état de
me donner
avis
s'y
faire
sur
opposent quelques le
nouvel
emplacement que je projette de donner aux Bains d'Apollon; ce même mardy, je pourrai bien être absent, mais M. Heurtier (architecte)
vous expliquera ce dont
nous raisonnerons
I.
On
a trouvé
Trianon. Elle ne
singulières les
faisait
mode qu'elle-même
le
il
s'agit
je
serai de retour le soi", et
occupations champêtres de
autre chose que ce que tout
n'avait
;
lendemain des idées que vous aurez prises;
le
monde
nullement introduite en France.
si
Marie-Antoinette à
faisait, et suivait
une
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS vos arrangemens vous forcent
de venir au moins dans dredy, mais rions
la
à
quelque délay, tâchez,
le soir, et
rit
vous prie, le
ven-
nous nous ver-
samedy.
le
J'ay l'honneur d'être, Monsieur, votre
Robert
je
semaine. Je serai encore absent
égaU-ment de retour
je serai
i63
donc
etc.
ses dessins et son projet fut accepté.
des statues fut conrié au sculpteur Boucher,
et
L'arrangement
Tarchitecte Thévenin,
chargé de l'exécution des travaux, qui commencèrent au printemps de 1778. Les lettres suivantes du comte d'Angiviller
De
le
montrent'
:
d'Angiviller à Robert:
M. Robert, peintre de Bains d'Apollon.
l'Académie Royale
V"'-'",
i<;'"
mars 1778.
à l'Arsenal
Le roy ayant
Monsieur, l'exécution du projet que
agréé,
avais chargé de vous former pour les bains
peine de voir
Majesté a pris
la
vous par
Boucher, sculpteur,
le S''
je
vous
dont Sa
et
modèle exécuté de concert avec
le
je
viens de charger
M. Thévenin
en avant. Je ne pouvais confier cet objet important en de
d'aller
meilleures mains, et la
dApoUon,
surveillance que
comme
le
S"'
le
succès ne peut en être douteux, au
je
vous demande dans
Boucher réside
lement d'après
avis
les
visites successives. Je
à Versailles,
les
et
il
le
moyen de
cours de l'exécution;
pourra suivre journel-
réflexions que vous suggéreront vos
m'en remets là-dessus
à tout
ce que
j'ai
droit
d'attendre de vos connaissances, de votre goût et de votre zèle pour le
service du Rov. J'ai
l'honneur d'être. Monsieur, votre
De d'Angiviller M.
Boucher, sculpteur.
etc.
à Boucher
Jardins de Versailles.
:
V'e', ce 6
mars 1778.
Le sentiment que j'avais pris, Monsieur, de votre exécution du modèle des bains d'.Apollon est confirmé d'une manière satisfaisante pour vous, par celui que Sa Majesté elle même en a pris en voyant cet ouvrage et en en agréant l'exécution en grand. J'en confie la conduite à M. Thévenin, sous l'inspection des employés de mon département soutenus de auteur du projet; I.
1171.
Archives Nationales
Ces
lettres et la
:
et
la
comme
surveillance et des avis de
Enregistrement des
lettres
précédente sont inédites.
ton O', 1791) des croquis de plans
et
M. Robert,
votre résidence à Versailles vous permet
On
du Directeur général,
série Oi,
trouve aussi aux Archives (car-
de coupes des bains et bosquets environnants,
mais ces dessins sont purement techniques.
LES ARTISTES CÉLÈBRES
104
des soins plus suivis que ne pourrait en donner M. profite
ce qui pourra
vous
faire
comme
Robert, j'en
pour vous charger de concourir avec M. Thévenin dans tout
émaner de votre
éprouver
pour moi l'occasion de
art; ce sera
bontés de Sa Majesté en sollicitant pour vous,
les
pour M. Thévenin, qui ne travaillera point ici par une récompense proportionnée à vo: services respectifs
je le ferai
entreprise,
sur l'objet dont
s'agit;
il
en attendant,
ce que vous avez déjà fait pour
incessamment pour
satisfaire
le
il
cette
à
m'a paru juste de distinguer
modèle;
et je
vous
une
partie
ferai
délivrer
gratification de
1,200 livres. Je suis, Monsieur, votre
etc.
De d'Angiviller M. Thévenin,
à Thévenin
:
architecte,
V"e%
Bains d'Apollon.
rue d'Argenteuil, Paris.
9
mars 1778.
Je vous renvoyé, Monsieur, une expédition de la soumission que
vous m'avez remise pour servir de règlement sur céder dans
la
conduite que
d'Apollon. J'en
recevrez en
ai
fait
même
52,000 livres à
je
la
manière de pro-
vous confie de l'exécution des Bains
déposer l'original dans mes bureaux; vous
tems que
la caisse et je
cette
lettre
un ordre pour toucher
vous procurerai
même
la
expédition
de niois en mois. Je suis. Monsieur, votre
etc.
Les bains d'Apollon occupaient l'emplacement de ce qu'on appelait auparavant
le
Marais, dessiné par
un chêne entouré de
la
M'"'=
de Montespan,
végétation des marécages.
et
En
où
l'on voyait
1704,
détruisit le Marais, qui devint le bosquet des Bains d'Apollon.
de Robert comprenait principalement,
énorme rocher
artificiel
suivant
dégrossies, et figurant le-palais de Thétis.
deux autres groupes de Guérin
«
En
Dans une
et
à
peine
grotte pratiquée au
groupe d'Apollon, dû
le
projet
nouveau credo, un
couronné de verdure, orné de colonnes
centre du rocher, fut placé
bas.
le
Mansard Le
à
Girardon;
les
de Marsy furent placés un peu plus
avant du rocher s'étendait une pelouse.
Entrons,
dit
M. Philippe
Gilles
^ dans
la
fraîcheur de ces Bains
d'Apollon, où Hubert Robert à jeté d'énormes blocs de rochers, dans lesquels
il
a taillé
une sorte de temple pour
flatterie des courtisans avait I.
et
Ph. Gilles:
monumentale.
Versailles.
fait frère
— Le
Parc
le
dieu de
la
du Roi-Soleil. En
et les
Jardins. Dans
la
lumière que
homme
la
de goût
France artistique
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS qu'il était,
i65
débarrassa ces beaux groupes de marbre d'horribles bal-
il
daquins chinois' qu'on avait construits pour place où s'élevait
prote'gcr
les
XV
un pavillon construit sous Louis
puis
;
pour
le
entre les statues du roi et de Marie Leczinsiva, par Nicolas et
Coustou,
coup d'œil embrasser l'ensemble de
la
décoration.
Mais ces embellissements marquent une date Louis
XIV
et
de Louis XV,
truction totale des bosquets
On
car
anciens bains (Salon de 1777)
fait
pour
le
parc de la
des-
»
deux tableaux de l'emplacement des
un dessin des sculptures.
et
:
O
Versailles, ô regrets, ô bosquets ravissants,
Chef d'œuvre d'un grand La hache est à vos pieds
comme
Mais
fatale
obtenus que par
ne furent
déplore dans ses Jardins ce massacre des beaux arbres de
Delille
Le Nôtre
ils
l'abattage de tous les arbres...
et
vu que Robert avait
a
Guillaume
s'étendre une large pelouse d'où le spectateur peut d'un
fit
il
à la
dauphin,
aime
il
les
roi,
de Le Nôtre
et votre
nouveaux
et
des ans
!
heure est venue
jardins,
se
il
console après une
trentaine de vers, en voyant les bosquets se couvrir de leur parure. Le
admiré des
rocher de
Robert
formé,
encore Delille, ce superbe rocher de Versailles, dont
I.
dit
très
contemporains.
«
Ainsi
On
que Le Brun
:
Le grouppe du milieu, composé de sept
le
tient
le
figures, fait voir
nymphes qui s'empressent de
devant, deux s'apprêtent à
d'une main un bassin
d'.\pollon.
et
laver les pieds et
lui
le
à
Apollon chez Thétis,
servir. les
Des
trois qui sont
essuyer. La troisième
de l'autre verse des eaux de senteur sur
Ces quatre figures sont de Girardon. Des
dieu, celle
dessins
les
ensuite en grand sans presque y rien changer.
fit
assis et environné de six
sur
l'effet
y voit trois beaux groupes de marbre, couverts par autant de baldaquins
en plomb doré, d'où pend une campane (clochette). Perrault en donna
«
s'est
D'Argenville donne une description des Bains d'Apollon avant leur transfor-
mation par Robert «
fut
du milieu prend soin de
ses
cheveux
trois
et
les
les
nymphes placées
mains
derrière
deux autres tiennent des
vases remplis d'essences. Elles sont sculptées par Regnaudin.
Ce chef-d'œuvre de
Girardon a été bien rendu par François Kdelinck. «
Le grouppe qui
chevaux que des «
Celui de
est à
gauche en regardant Apollon
tritons abreuvent. droite,
la
fait
Il
est
composé de deux de
ses
est de Guérin.
par Gaspard Marsy, est bien supérieur à l'autre,
représente aussi deux chevaux d'Apollon, abreuvés par des tritons.
Un
et
de ces che-
mord la croupe de l'autre qui se cabre. Un triton, peur les un bras nerveux; ce sont ces chevaux chantés par Ovide... » Voyage pittoresque des environs de Paris, in-8°, 3" édition, i7Û?i.) (D'Argenville
vaux serre
les oreilles, et
retenir, lève
:
LES ARTISTES CÉLÈBRES
iC6
que
ne peut être devine' de beaux arbres
coiffé
de vraisemblance
Les
septembre 1780.
de beauté
et
A
du
date
la
de d'Angiviller invite
bains
informe par
25
septembre de
12
à cette
lettre l'architecte
du mois dernier,
point.
«
En
et
voir d'avance lui
donner
en
une
cette année, à
en
place
se rendre
lettre
à
Ver-
mise en place. Les travaux furent
Le
1.
Thévenin
2 avril 1781,
d'Angi-
Bains
qu'il a visité les
le
que, à part quelques détails, tout lui a paru au
tout état de cause, ajoute-t-il,
toute choses pour qu'à
fait
mises
furent
complètement terminés au printemps de 178 viller
le
premier peintre, M. Pierre,
le
avec Pajou pour assister
sailles
qui
temps seul peut
le
».
nouveaux
des
figures
par l'imagination
orné de ce que
et
la fin
de
désire
je
que vous disposiez
semaine prochaine, au plus
la
tard, tout
absolument terminé; vous voudrez bien communiquer mes inten-
soit
M. Boucher
tions à
y satisfasse de sa part pour
afin qu'il
d'Apollon
Cette création des Bains
fit
sculpture.
la
grand honneur
à
>>
Robert.
Dès 1778, il en avait été récompensé par le don d'un logement aux Galeries du Louvre. Ce ne fut pas sa seule récompense, comme on le verra dans
du
roi
d'une fixes
;
je
chapitre suivant.
le
ne
sais
telle pièce. Il
lui
s'il
en eut
A
de dessinateur des jardins
brevet, n'ayant trouvé nulle part trace
ne semble pas, en tout cas, que des appointements
aient été attribués
cette qualité.
prit le titre
II
le
pour
les services qu'il
pouvait rendre en
l'égard des travaux des Bains d'Apollon,
attendit ses
il
honoraires assez longtemps; ce n'est qu'en novembre 1782 qu'il reçut enfin 6,000 livres;
port du premier
i'^'
on
le voit
commis
novembre /7S2.
Bâtiments, sur
la
des Bâtiments.
—
demande
par l'enregistrement sommaire d'un rap-
Rapport de M. Cuviliier, premier commis des faite
la
conques pour
ses peines et soins
Au
bas
6,000 livres,
par M. Robert, peintre, auteur du projet
pendant
trois ans.
main de M. le Directeur Général payables en deux fois, ce 2 novembre 1782. Le est
et
nouvelle construction des Bains d'Apollon, d'honoraires quel-
des dessins de
écrit
de
la
—
i
:
bon pour
3
novembre,
expédié l'ordonnance pour moitié. (Ar. Nat. 0', i235, lettres adressées
La leurs
aux Directeurs Généraux.)
du
qualification de dessinateur des jardins
purement honorifique pour Robert
fonctions d'une façon effective. Ainsi on qui se firent vers 1784 au jardin de
et
il
roi ne fut point d'ail-
paraît en avoir rempli les
le voit
Compiègne;
mêlé aux remaniements il
est
chargé aussi de
Hl'BERT ROBERT ET SON TEMPS
1G7
surveiller la décoration de la nouvelle salle de spectacle de Versailles; les le
enregistrements de lettres suivants, malheureusement peu CAplicites,
montrent j juin
I
de M.
le
:
—
i~SS.
D. G. pour
Compic.;ne.
—
Lettre du peintre lui faire
Répondu
:
voir les
pas de jour
{sic)
Sauvage, qui demande
bas-reliefs fixé,
M'* Peyre
voir avec
moment
le
déjà exécutés pour
qu'il a
et
Robert
à
trouver un entrepôt. I
—
S septembre ijSS.
Lettre de
M. Robert, peintre sur
décoration
la
des jardins de Compiègne.
/j octobre ij85. des peintures de
—
Lettre de
M. Robert, peintre qui annonce
nouvel'e salle de comédie
la
de Versailles
progrès
le
propose un
et
compte pour Deleuze, entrepreneur. l-ettre de M. Robert qui marque que le travail de 4 novembre ijS5. la nouvelle salle de spectacle de Versailles marche avec activité. Répondu pour presser les travaux. La nouvelle salle de spectacle ne sera pas prête pour 7 novembre ijSS. Répondu pour presser les travaux. le retour de la cour à Versailles. à
—
—
—
—
(Ar. Nat.
En
1784, Robert prit part à
la
la
magnifique propriété de
fait
paraît certain, mais les
création de
Méréville, près d'Etampes, en Beauce. Le
0" i238.)
détails manquent, toujours faute de documents. Vigée est à peu près
seul qui en parle dans sa notice.
créateur
et
Le comte Alex. De Laborde,
possesseur de Méréville, n'en
dins, et pourtant
il
dit
mot dans
ses
fils
le
du
Nouveaux Jar-
v décrit celui de Méréville.
.Ïean-Joseph de Laborde', un des plus riches financiers,
un des plus honnêtes hommes du
siècle dernier, est
connu par
entreprises de constructions. Vers 1770 entre autres,
il
dit-on,
et,
ses
grandes
acheta tout
le ter-
rain entre le boulevard des Italiens, les rues Grange-Batelière, Chante-
reine et de la Chaussée-d'Antin
notamment
les
avait acquis
La Ferté-Vidame en
grands hôtels de
avec magnificence I.
11
et
et la
le
mit en constructions;
il
y éleva
rue Laffitte, alors rue d'Artois.
fjô-^., l'avait
augmenté,
y avait reçu royalement Joseph
II
Il
s'y était installé
en 1781. Le duc
ne faut pas confondre Jean-Joseph de Laborde avec Jean-Benjamin de La
Borde dont
il
a
été question
dans
le
chapitre précédent.
Ils
n'étaient
môme
pas
montré injuste envers Jean-Joseph. Celui-ci est cet apprenti amateur, dont parle le critique dans son Salon de ij'ÎQ, qui aurait refusé de laisser mettre à ce Salon des tableaux acquis de Vernet. Jean-Joseph de Laborde passait au contraire pour un homme d'une haute intelligence et de beaucoup de goût. II avait un grand nombre de dessins de Robert. paren's,
je
crois.
Diderot
s'est
LES ARTISTES CÉLÈBRES
168
de Bourbon eut envie de cette propriété
XVt
mise de Louis
et
et finit
par l'acquérir, par l'entre-
de Marie-Antoinette. C'est alors que de Laborde
créa Méréville en 1784, et en
une merveille. Le parc aurait
fit
d'après les dessins de Robert
ou tout au moins d'après
ses
été tracé
conseils.
Vernet y aurait aussi participé. C'était un des plus complets en son genre; on y avait utilisé très ingénieusement
de
la vallée, la
de deux de ses élevé
Juine
fils,
;
laiterie, ruines,
les
eaux de
colonne, tout y
compagnons de La Pérouse,de Laborde y
un tombeau au navigateur Cook,
porté par quatre colonnes tronquées,
rellement de l'ordre de Passtum, fit
si fort
En
et
était
souvenir
avait
alors très populaire en
Ce tombeau, un des meilleurs ouvrages de Pajou,
dôme
la petite rivière
était.
même
France.
surmonté d'un
ces colonnes étaient natu-
en vogue
à cette
époque. Robert
de ce parc quatre grandes vues qui sont restées longtemps dans
famille de Laborde, et
pour
le
salon du
la
château quatre tableaux de
ruines.
Nous sommes vogue
comme
arrivés aux belles
décorateur;
il
années de notre peintre.
dessine des jardins; le roi vient de
mer garde des tableaux de son Muséum lui sourit.
et
Il est
le
en
nom-
l'Académie conseiller; tout
o o) <! e:
t^
^
a:
J4
a
•1
-«
—
>J
M
'
.../
CHAPITRE
XI
—
Le Muséum du Roi et !e Muséum de Les origines du Musée du Louvre. Robert garde des tableaux du Muséum du Roi.
de
la
Nation.
La question des origines du Musée du Louvre ressemble un peu
à celle
la bataille
de Toulouse, bataille que pendant longtemps
maréchal
le
Soult gagna ou perdit tour à tour, suivant les partis qui étaient au pou-
Pour certaines personnes,
voir. est
la
Révolution
Royauté. Tout
le
monde
à la
de préciser de Louis
les faits
XVI
a
un peu raison en
un non
mais
absolument certain
;
c'eût été
à
exécution.
Il est
qu'il a
non moins
Louis XVI, en échange d'une
donna
à
autres
monuments
la
Nation
les biens
eu
liste civile
de
des sciences
Muséum
Muséum
la
Ceci posé,
je
la
il
et
suffit
que
le
Musée
l'idée
de fonder un
commencé
à
;
Muséum
mettre cette
quand
de vingt-cinq millions, abanet
des arts», l'Assemblée Constituante, la
chute de
le local
la
royauté, décida
de ce Musée
fut celui
la
du
du Louvre.
mettrai sous les yeux du lecteur quelques documents se
rapportant au projet de
de
tel
et
gouvernement
Couronne, «diamants, tableaux
National, et que
royal, au palais
le
incontestable, d'autre part, que
dans sa séance du 26 mai 1791, avant création d'un
que
doi
le
sens, puisque l'Etat c'était le roi
royal, devant être ouvert au public, et qu'il a
idée
cette affaire,
est évident
Il
ne pouvait concevoir un musée national
actuel
est
;
pour d'autres, au contraire, on
pour s'entendre.
du Louvre il
plus grand nombre, le Louvre
et c'est le
une création de
Muséum royal et aux commencements du Muséum
Nation, Hubert Robert ayant été garde des tableaux du premier
muséum
et
membre du
conservatoire du second.
LES ARTISTES CÉLÈBRES
lyo
A on
suite des fouilles
la
vu, formé
l'a
Rome
d'Herculanum,
un musée d'antiquités
Mitsœum du Vatican. On
le
allait
En
Portici.
beaucoup en
précisément alors qu'en France on
et c'est
comme
de Naples avait,
le roi
à
1773, s'ouvrait à
époque,
Italie à cette
commence
à parler
avec per-
sistance d'un
muséum.
mime
fussent d'importation italienne. Leséléments ne manquaient
pas,
mot
le
du
pour un
reste,
un cabinet
pour
ne serait donc pas impossible que
tel
d'art,
dont une
œuvres fussent disséminées un peu partout,
Mémoires
les
Il
commence
local. L'idée
à
du Louvre. C'est
là
tières et places fortifiées
projet par lequel
compte
faire
on
éclairés,
déjà pensé à les réunir en
date du 14 qui unit
où sont placés tous
du royaume...
que ces
hommes
On
On
litdans
novembre 1773
;
palais des Tuileries
le
modèles des diverses fron-
les
a présenté à
M.
l'abbé Terrai
un
propose, des fonds provenant des châteaux du Roi qu'il
lui
démolir, de faire bâtir une galerie à l'Ecole militaire où l'on
transporter. lit ces plans
..
Cette galerie, ainsi débarrassée de
l'attirail
l'auieur propose d'y exposer les tableaux
mobilières de S. soit
à la
immense
y a une Galerie d'une longueur
à celui
se plaignait
prendre corps vers 1773.
Bachaumont,
secrets de
et
certains jours,
à
quelques
et
La Font de Saint-Yenne par exemple, avaient
un même
partie,
Luxembourg; on
public au
le
chose
la
Les rois de France avaient
établissement.
en œuvres
fort riche
était visible
Il
M. de
immense de
du Roi,
les
tant de machines,
sculptures, les richesses
toute espèce, entassées, soit dans
la
Salle des Antiques,
dans divers gardes meubles; de former ainsi de cette galerie un wauxhall,
un lieu d'assemblée publique pour aucun wauxhall, aucun colisée possible.
c'est-à-dire
Ce
l'hiver,
dont
n'approcherait
projet, présenté au contrôleur général, en a été très bien accueilli, et ce
ministre ne semble pas éloigné de s'y prêter.
Mais
l'abbé
Terray n'eut pas
tions à cet égard.
Ce
fut le
le
temps de prouver
ses
bonnes disposi-
comte d'Angiviller, directeur général des
bâtiments sous Louis XVI, qui, trois ou quatre ans après, vers 1777, entreprit de mettre à exécution ce projet de création d'un a sur ce
Toutes
les
feuilles
du temps
exemple, dans son Salon de 1777, née
à
le
dit
former un cabinet de peinture
UAunée
constatent.
que et
«
la
galerie
Il
y
France
vers 1775,
a
produits dans tous
commander
les
littéraire, par
du Louvre
est desti-
que ce superbe Musée,
beau de l'Europe, sera décoré par des statues des la
Muséum.
point surabondance de documents.
genres
».
des statues de grands
(On
hommes
le
voit en effet Louis
hommes
plus
célèbres que
XVI,
français, qui furent
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS placées provisoirement dans
des antiques au Louvre). D'Argcn-
la salle
dans son Voyage pittoresque de Paris, en 1778,
ville,
au sujet de
du public dans ses
la galerie
du Louvre, qu'on
la
aux yeux
Roy». Mayrobert, en 1779,
galerie des Tuiileries... imagination hardie
ne pouvant s'exécuter qu'à grands
frais,
avec beaucoup de temps...
»
trouve aux Archives quelquespièces officielles ou enregistrements
de pièces relatives
En
de Musée.
à ce projet
un comité chargé d'étudier
Du
expressément,
offrir
l'Académie de peinture, parle aussi du Musée que doit
former d'Angiviller «dans
On
dit
propose «d'y
se
riche collection des tableaux du
la
lettres sur
171
les
nomme
i77<S, d'Angiviller
moyens d'appropriation de
galerie
la
:
comte a'AngivUhr à M. Pierre. Louvre. Galerie des Tableaux.
M.
!«'
Pierre,
peintre du Roy.
Mes conférences avec
Versailles,
avril 1778.
i<:f
mon
vous. Monsieur, vous ayant instruit de
comité pour un examen approfondi
et définitif
du Louvre en dépôt des tableaux du Roy,
je
de l'établissement de
la
plan de Gallerie
vous informe aujourd'hui que
intentions:
M"
marque que
vous
je
ai
nommé
pour former ce comité, avec
Pajou que vous y inviterez de ma part, et M''^ Hautier Brébion qui, déjà prévenus par moi, se rendront aux assemblées quand elles
eux. et
leur
je
Robert
et
seront convenues entre vous et M"^* les intendants. Je leur
ai
adressé et
vous remets également une notice des objets capitaux qui doivent des réflexions du comité, qui pourra, d'ailleurs, et que j'invite dre sur toutes lations d'un le
je
mes
viens d'écrire à Messieurs les Intendants généraux pour leur annoncer
les
autres vues qui
monument
comité croit
utile
lui
lieu
ma
part. Je
d'assemblée; mais
qui est une affaire nationale.
hôtel
à
je lui laisse le
ne suppose pas si
à s'éten-
paraîtront devoir entrer dans les spécu-
J'observe aussi que
de s'étaier des lumières de quelques autres
l'Académie de peinture seulement, inviter de
même
je
base
faire la
cela arrivait,
il
Paris, et ;e donnerai les ordres
soin de les choisir et de les
puisse y avoir de difficulté sur
qu'il
si
membres de
n'y aurait qu'à les indiquer dans
convenables dès que
je
le
mon
saurai qu'ils
sont nécessaires. J'ai
l'honneur d'être, Monsieur, votre...
(Suit la notice des principaux objets
ou non de
la
Galerie en
plusieurs
parties, éclairage,
incendies, etc., et invitation à appuyer
donner une idée de
la
etc. (Arch.
Nat. o'ii7i.)
que doit examiner
le travail
le
comité: division
sauvegarde contre
de plans
et
les
devis qui puissent
dépense.)
Voici maintenant quelques enregistrements de pièces relatives à ces
travaux d'appropriation 8 juin IJ82.
— Procès
:
verbal de
MM.
les
Intendants généraux des bâtiments
LES ARTISTES CELEBRES
172
pour
de l'entrepreneur de maçonnerie, pour
fixer les prix
MM.
Galerie du Louvre, assistés de
la
Bâtiments) 2 5 août la Gallerie
de l'Espée, approuvé par M.
et
le
Brebion (architecte le
rétablissement de
contrôleur des
et
Directeur général. (A. N. o'i235).
—
77S2. Lettre des Intendants qui envoient les devis de réfection de du Louvre. Traité avec Sandrié, charpentier (o'i235).
— — Lettre
10 septembre lySj.
du
S""
Dufourny de
Villiers, qui
demande
à
dessiner les peintures à fresque qui ont été faites par Poussin sur une partie
de
la
voûte qu'on va détruire à
plafond de
la
Galerie du Louvre (Poussin avait peint au
Galerie dix-sept camaïeux et deux Termes) (o'i235).
la
i4octobre ijS-j.
— Lettre
du S'^Chippart qui annonce qu'il a des idées pour qu'on veut faire dans la grande Gallerie
Musœum
subvenir au soutien du (o'i235).
23 mais i~83. prendre dans tre les
les
—
Lettre de M.
logements des
Brébion qui propose
artistes
les
précautions à
aux galeries du Louvre
(voir chapi-
XV) pour remplir en maçonnerie tous les vides abusivement pratiqués dans gros murs au-dessous de la Galerie du Muséum (o'i236). 26 mai ij83. M. Le Roy, de l'Académie des siences, propose d'établir un
—
paratonnerre sur 2
la Galerie.
— Lettre
août 1-85.
7
ments) sur
galerie
la
particulière de
du Louvre ou
M. Guillaumot (intendant des bâtiet sur les jours à donnera cet édi-
Musœum
fice (o'i238).
—
28 août i-j85.
Lettre de
M. Renard, inspecteur
à
Paris, qui discutte le
projet de construction pour tirer des jours d'en haut de la Galerie et les objections qu'il a éprouvées de la part des commissaires chargés de l'examen du projet,
dont
il
spécule
dépense à 3i2359
la
— Rapport souscrit par
3i août ij85.
de l'Espée, architectes, de l'examen
et S''
fait
livres (o'i238). les trois
intendants et
Renard, inspecteur du département de Paris, pour donner à
Louvre des Jours
M''*
Brébion
par eux d'un projet conçu par
le
Galerie du
la
tirés d'en haut.
D'après les devis,
dépense semblerait ne devoir coûter que 427582
la
livres
3
sous 10 deniers.
à
En marge En décembre 1785, joint cette pièce à une liasse adressée le 7 M. Mique pour la remettre à l'Académie (d'architecture) chargée d'un examen :
en corps (o*i238).
22 novembre ij85. de tout ce qui
L'Académie
Muséum
— L'Académie
a été dit et écrit sur le
nomme
demande communication
depuis son origine en 1778.
des commissaires pour
l'éclairage
par
le
haut du
(o'i238).
Le niode d'éclairage plusieurs années.
2-1
d'architecture
Musœum
On
février ij86.
—
fut
une grave question qui
s'en occupait dans le public
arrêta le projet
pendant
:
Mémoire anonime mais décent donné
à des réflexions
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS
173
critiques sur les projets actuellement en discussion à l'Académie d'architecture
du Louvre destinée à
d'éclairer d'en haut la Galerie
M.
le
Directeur G. invite
faire
honnête inséré au Journal de Paris
le 8
mars 17S6
titre:
Mémoire sur une matière importante,
enveloppe, par ses auteurs,
personne qui
à la
dans
est
— le
plus décente et
plus honnête, laisse à la personne qui
peuvent s'en reposer sur
auquel la
ils
ayant
sous simple
cas de traiter l'objet.
une adresse
est
l'a
reçu
désir et
le
la le
plus utilement qu'avec les auteurs,
le faire
pour lesquels ce qu'on vient d'énoncer à se préienter; le secret
très
apparent du fond celui de l'expression
joint au mérite
besoin d'en conférer. Elle ne peut
mot
le
Un manuscrit
été adressé
a
Ce mémoire, qui la
Musœum.
(o'i239).
(Voici cette note insérée dans le Journal de Paris.
pour
un
auteurs à se produire et a employé
les
suffisante. Ils sont invités
compromis;
paraissent tenir ne sera pas
ils
connaissance qu'eux-mêmes disent avoir du carac-
tère de la personne qui les invite à conférence).
— Les auteurs répondent à l'invitation du directeur. — Lettre de M. Cochin par laquelle propose une idée pour 14 août 7S6". marquant que son idée paraît Galerie. — Répondu poliment, en éclairer 20 mars jj86.
il
I
lui
la
bonne
(o'iaSg).
8 avril ijSj. entre eux
fait
et
—
M'^
six
académiciens des moyens d'éclairer
les
intendants remettent
le
rapport de
l'examen
d'arranger
et
le
Musœum. En marge
M.
le 29,
:
D. G. a porté ce rapport au Roy
le
avec une feuille tendante à provoquer
prendre ;cr
—
jjSS.
M''"
les
moyen
le
lui
le
a
laissé
propos de
à
commissaires de l'Académie d'architecture, d'éclairer la Galerie d'en haut
avis pris en avril 1787, présenté au
mars 1788. Au pied du rapport des
par laquelle lui
et
décision que S. M. jugera
(o'i24o).
avril
nommés pour examiner 3i
la
dits
Roy
commissaires
persiste dans l'opinion
il
que
donnent leur
29 du dit et rendu par S. M.
le
la
est la déclaration
le
de M. Brébion,
situation et exposition du iieu ne
paraissent pas comporter l'admission des lanternes pour produire des jours
d'en haut.
Ensuite est celle de AL rapport depuis
pour ce
A
le
29 avril
qu'il fût fait
cette
le 1
D. G. par laquelle
787 jusqu'au
3
1
il
mars
1
expose que
S.
M.
a
788, et y a mis son
gardé
le
approuve
un projet en conséquence.
feuille est
jointe
la feuille
remise au
Roy pour accompagner
ce
rapport.
En marge Le :
1
1
juin 1788. Lettre d'ordre,
au Roy, à M. Guillaumot, intendant,
ment de Paris
Le mode
(o'
et à
dans
le
sens de
remise
1241).
d'éclairage adopté déhnitivemcnt semble
de l'architecte
la feuille
M. Renard, inspecteur du départe-
donc avoir
été celui
inspecteur Renard, des lanternes donnant du jour par
le
LES ARTISTES GP:LÈBRES
174
haut.
semble bien aussi que certains travaux de réfection aient
Il
coiTimencés dans
la
galerie
7 septembre /-S^.
—
ctc
:
Plainte d'un
M. Bailly (probablement voisin de la escalier construit pour
demande principalement suppression d'un travaux de la Grande Galerie du Muséum.
Galerie) qui les
Du
contenu des enregistrements précédents on peut conclure qu'aux
approches de 1789, tout de
Muséum du
décidé en ce qui concernait l'arrangement
était
Grande Galerie. Mais
la
crois
je
que
les
choses en restèrent
comte d'Angiviller
le
n'avait
le
pas seulement porté son
attention sur les travaux de la Galerie. Dès Tannée 1784,
deux gardes des tableaux du
Le brevet du premier
tin
pour
roi.
Cependant
On
là
est
Muséum
du 22
projeté,
juin, celui
il
avait
Hubert Robert
nommé
et Jollain.
du second du !« septembre 1784.
trouve aux Archives copie du brevet de Robert. (Voir cette pièce
à la
du volume.)
Le traitement de semble cette
à
ces
deux gardes ne
fut fixé
i,5oo livres par an pour chacun d'eux
qu'en 1787,3 ce qu'il '.
Le
roi payait
mal
à
époque.
—
I j may IJ84. Fixation des traitements de M'^ Robert et Jollain, gardes du Muséum, à partir de la daite de leur nomination. La datte de la commission du premier est du 22 juin, et celle du second du i" septembre 1784 (o'i24i). En marge Le 16 may, ordonné payement de la portion de 1784 et de :
l'année 1785 bur
Puis les
le
encadre
le
pied de i,5oo livres pour chacun d'eux.
Directeur général et
on
les
fait
crois, à la salle des Antiques, faits
jusqu'en 1789
De
et
prix de son
je
et
des dessins; on
un dépôt contigu,
je
au Louvre. Voici quelques-uns des achats
auxquels Robert fut mêlé
d'Angiviller à Robert.
l'ordonnance que
acheter des tableaux
place provisoirement dans
:
—
— 3i
décembre i~84. Je joins ici, Monsieur, le maréchal de Noailles pour qu'il cède au Roy. Vous voudrez bien, en lui
viens de faire expédier à M.
tableau de
Wynam,
remettant son ordonnance, retirer
tableau pour
le
le
placer dans votre dépôt,
en charger l'inventaire et m'en accuser réception. J'ai
l'honneur, etc. (o'ii77.)
Durameau, garde adjoint des tableaux du cabinet de Versailles, du 1" juillet un traitement de 2,400 livres. On ne s'explique guère que les deux gardes du Muséum n'aient eu chacun que i,5o livres. Cependant je crois qu'il est difficile I.
1784, avait
•
d'interpréter autrement le petit enregistrement du 12 mai.
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS Du
mêiTie jour lettre d'avis au Maréchal de Noailles constatant que
du tableau
de 12,000
est
des achats à
pour
les acquisitions à faire
3 mars i~85.
—
demande des ordres pour faire Répondu à Robert le même jour sur
—
Roy
le
Quittance du
à cette vente.
Robert, garde des tableaux à Paris, qui
S''
reconnaît que M. Cuvillier (premier commis de Panini, pour être déposé dans
—
16 octobre ijSS.
Roy
collection du
la
examiner
i23S|.
les
même M.
et
Vien,s'il veut bien s'y
tableaux de Lebrun. (Lebrun, marchand de il
avait
acquis de Lebrun, dans les tableaux qu'il a rapportés
est
Rembrand,
le
de Scalcken.
(o'
1
ils
chevaux
les
marme
et la
Pas d'autre indication)
178.
—
75 octobre ijS5. son avis,
1
le
monastère.
'.
On
y envoya Jollain, qui
lettre, les
prochain, recevoir à
quelles vous êtes
mains de
à
fit
;
un rapport
Paris, que Pierre
—
Versailles,
10 avril ij8j.
expéditions nécessaires pour que
la
donne son
la
les
demeuré ad|udicataire, pour Madelaine aux pieds de
l'huissier
— Je
ferai joindre,
vous puissiez, lundi
caisse et payer de suite à ceux qui sont chargés de la
vente des tableaux de M. Ménard de Clesne,
représentant
le
deux figures
17S.)
d'Angiviller à Robfrt.
M., à cette
Le Both,
:
les
sont médiocres. (L'abbaye de Marmoutiers avait offert trois Le
Sueur qui étaient dans (o'
de Cuyp,
Lettre de M. Pierre sur les tableaux de Marmoutiers
favorable. C'est sur ces tableaux, à leur arrivée
opinion.)
des achats,
fait
à la vente Slingeland.)
Therbourg,
De
lo'
un voyage en Hollande, où
tableaux, venait de faire
à
Direction des Bâtiments) lui
Lettre de d'Angiviller à M. Pierre, premier peintre du
Roy. pour que M'' Pierre, Robert, Jollain, prêter, veuillent bien
Il
la
pour compte de M. de Choiseul, en prix d'un tableau de
a remis 6 000 livres
notamment
prix
de M. Robert qui
vente de M. Dupille.
la
le
livres.
— Lettre
février ijS5.
:.'/
lyS
J.
vendeur que vous aurez
récépissé. \'ous voudrez
bien
rm
le
8,101 livres
moyennant
les-
Roy, du tableau de Subieyras
le
C. J'imagine que c'est entre les
payer
à
et qu'il
renvoyer pour
être
vous donnera un
déposé dans mes
bureaux. J'ai
Ce
petit tab'eau
l'honneur d'être,
de Subieyras est au Louvre;
autre plus grand qui se trouve au se rapporte le certificat
etc. (o' 1180.)
c'est l'esquisse
même Musée. A
terminée d'un
l'acquisition de cette esquisse
autographe que nous donnons
et d(-nt
j'ai
l'original
entre les mains. Les archives du Louvre en possédaient autrefois l'enregistre-
ment. ^L N'iUot
I.
«
le
donne dans
le
Catalogue de l'Ecole française du Louvre
L'administration de d'Angiviller
lit
de trcqucntcs acquisitions à Lebrun.
Ainsi on trouve dans les enregistrenients des lettres
date du 7 février 1781,
un
à
compte de 3oo
:
livres
du Directeur, aux Archives,
à la
pour ses dessins de Le Sueur, ce
qui mettrait l'achat de ses dessins à 1780. Je donne cette date qui, selon M. Reisel, serait inconnue. »
LES ARTISTES CELEBRES
175 «
mes mains le tableau de Su'oleyras repréMngdclcine au pied de Jésus-Christ chez le pharisien, acheté sous pour le compte du Roy et par les ordres de Monsieur le comte
Je cenifie et déclare aussi avoir en
sentant
In
mon nom
d'Angiviller, 8,ioi livres, à Paris, le 8
may
ijSq. (o'
—
1787.
Approuvé
«
1
écriture Robert.
»
Diverses lettres de Robert concernant des achats de tableaux
•
242).
I
;«'
— Commission
mai 178g.
au sieur Lebrun d'acheter à
la
vente après
décès du Maréchal de Soubise soixante-cinq dessins de Le Sueur sur
la vie
de St Bruno.
Mais
beaux jours sont passés. Voici que
les
GcriBain-l'Auxerrois veut destinés au
Muséum,
dont Robert
et
—
4 septembre i/Sg. l'usurpation
s'approprier et
local
le
le
district de
Saint-
du dépôt des tableaux
Jollain ont la garde.
Lettre de Cuvillier à Robert pour
le
tranquilliser sur
projetée du dépôt des tableaux. (D'Angiviller était alois absent,
malade.)
C
Dans une
lettre
ivillier dit à
Vien
encore, quoique
le
adressée :
«
district qui
pour d'autres objets.
»
à sa
jour à Vien, premier peintre du roi,
la
moi redoutions n'existe pas moins en apparence, ait écrit
et
projette, au
1182.)
(0'
Cependant des bruits dépôt confié
même
le
La demande que vous
se
répandent que Robert
a livré
au district
le
garde.
—
—
Je ne peux me à Robert. i3 septembre i~8q. marquer mon inquiétude sur un avis qui m'arrive. On prétend que vous avez livré au district de St-Germain-l'Auxcrrois une partie du magasin des tableaux du Roy. Il m'est impossible d'y croire, (o' 182.) 18 septembre ijS(). Lettre de Robert désavouant l'intention qu'on lui prête d'offrir une partie du dépôt des tableaux au district de St-Germain.
Lettre de Cuvillier
refuser à vous
1
—
io'
12^2.)
—
Lettre de M. de Saint-Priest, ministre de la maison 79 septembre i~8q. du Roy, indiquant les intentions de S. M. à cet égard. (Il semble bien qu'on finit
ime
par céder au district une partie du dépôt, car à lettre
de
la
Direction
«
sur
cède au district de St-Germain
Puis voici
les
partie
la
la
même
date on trouve
du dépôt des tableaux du Roy, qu'on
» )
journées d'octobre. Le roi vient habiter les Tuileries.
Les nombreux privilégiés installés dans
les diverses parties
du Louvre
sont inquiets. Les artistes de l'Académie adressent au roi une lettre pour le
remercier de leur conserver leurs logeinents du Louvre; mais
les habi-
y.
V
5 4,
c>^
[•RANGE.
—
PEINTRES.
K HUBERT ROBERT.
—
12
LES ARTISTES CÉLÈBRES
178
déménager.
tants des Tuileries sont oblige's de
A
cette
évacuation des
Tuileries se rattache une réclamation faite par Robert, à
la fois, je crois,
comme
peintre et
comme
// novembre 178g. lui avait été
annoncée
agens de M"'«
les
la
— M. et
(o'
1242
Trianon
De
même
la lettre
Roy
qui
nécessaire pour arrêter l'enlèvement que
lui est
des
taire
trouvent dans l'appartement de cette
et qui se
temps
pour
qu'il a fait
le
— Paris^ que
lettre
adresser
dimanche matin. Quoi
agents de
M™e
la
payement du tableau de
l'illumination de
Reine.
la
Cuvillier à Robert.
qu'a pu devenir la
ce
Robert se plaint de n'avoir pas reçu
qui
)
réclame en
Il
:
comtesse Diane de Polignac voudraient peut-être
tableauy appartenant au
dame,
garde des tableaux
novembre ijSg.
i :
ne conçois pas
certainement eu l'honneur de vous
j'ai
qu'il
— Je
en
soit,
vous
je
que
confirme
comtesse Diane de Polignac n'ont pas autre chose
les
à retirer
de l'appartement des Tuileries qu'elle a occupé après M. de Guéménée que ce qui est précisément meuble; que les glaces et les parquets ont été remboursés
par
Roy
le
vous
que quant aux tableaux, on ne doit
et
dont vous avez reçu
et
le
payement,
J'ai
Robert avait
pour
fait
de
suit
que ceux
par
faits
Diane, soit de sa part. (o'
1182.)
appartement, lorsque M. de Guéménée
dont deux au moins restèrent dans
rations de l'appartement et furent portés au
montre ce qui
retirer
Mn><=
l'honneur, etc. Cuvillier.
cet
l'habitait, plusieurs tableaux
soit
compte du
roi,
les
déco-
comme
le
:
2g janvier ijSj.
—
Lettre de M. Lenoir, conseiller d'État, et l'un des
Guéménée, pour annoncer que M. Robert, peintre, est liquidé à 6,000 livres qu'il propose de faire payer par la créance provenant de deux tableaux restes dans les décorations le Roy commissaires de
la
liquidation des créanciers
;
d'un appartement aux Tuileries, d'où
En
ventôse, an
Ministère
2,000
de
livres, restant
Ce sont
V
de
l'intérieur,
la
ils
peuvent être
retirés, (o' 1240.)
République, on voit Robert demander, au
de
la
en payement d'une
toile
du prix de tableaux
faits
en 1780 pour
somme
de
les Tuileries.
sans doute les précédents, ce qui indiquerait que les 6,000 livres
ne lui furent pas payées entièrement.
En est
parcourant cette correspondance des directeurs des Bâtiments, on
étonné de
la
quantité de parasites qui, avec
envahir, sous l'ancienne monarchie,
bourg
et les
le
Louvre,
le
temps, avaient
les Tuileries, le
fini
par
Luxem-
autres châteaux royaux; la plupart n'avaient aucun droit à
HUBKRT ROBERT ET SON TEMPS une faveur de ce genre,
non seulement
et
eux gracieusement octroyé pérativement, de
ments.
On
voit
la
que
comme
du
même
et
des embellisse-
choses s'étaient passées ainsi pour Mn^^de Polignac.
reste, qu'à partir
de cette époque,
projet.
Il
le
premier, ce
Muséum
est
Il
Muséum Muséum de la Nation.
n'apparait d'abord qu'à l'état
l'Assemblée
l'État,
Constituante, dans sa séance du 19 décembre 178g, décida
Deux comités,
ces biens.
ces biens, furent
fallait
il
des
et
Biens ecclésiastiques
à
la
c'est
savants, et ainsi est institué
moyennant une
Aux
pourquoi,
En
liste civile. C'est alors
un nouveau comité chargé de
des domaines
La Il
mois après,
qu'on
a
Nation
de choisir dans
l'idée
national.
membre
et
de liquidation, Moniteur).
de
commission des
la
liste civile
sera dressé
du décret sur
projet de rédaction
le
Ce
décret, adopté, porte
que
du Roy est fixée à vingt-cinq millions un inventaire des diamants appelés de
perles, pierreries, tableaux, pierres gravées et autres
blée se réservant de statuer, de concert avec
la
la
Couronne, arts
où
le
lieu
décret est suivi d'un autre, présenté par Barère
et
concernant
le
roi,
et
Nation. L'assem-
sur
monuments
la
:
monuments des
des sciences, dont un double sera déposé aux archives de
Ce
celles proà la
présente, au noni des comités de constitution des finances,
liste civile (voir le
Art. 6.
octobre 1790,
oeuvres d'art qui sont à la dispo-
Muséum
séance du 26 mai 1791, Camus,
Art. 4.
le 16
Couronne, que Louis XVI abandonne
toutes ces richesses les éléments d'un
monuments,
vente de
vente des autres. Pour cet
sition de ce comité, viennent s'ajouter, quelques la
la
d'aliénation de
par les deux comités s'adjoignent un certain
l'examen des monuments publics.
venant des biens de
et
en faire l'inventaire, choisir ceux qui
procéder
hommes spéciaux;
commissaires élus
nombre de
dits des
nommés pour
devaient être conservés
six
de
en est question bien avant sa réalisation.
Les biens ecclésiastiques étant devenus propriété de
examen,
vraisem-
chronique du
la
royal n'offre plus rien d'intéressant. Je passe donc au
Comme
à
leur propriété, mais réclamaient im-
Les registres des archives sont interrompus en 1790. blable
logement
conside'raient le
ils
Direction, des réparations
les
lyy
les
dits
seront déposés à l'avenir les
LES ARTISTES CELEBRES
i8o
domaines
à réserver
de Barère
au
roi. Il est dit,
considérants du rapport
dans
les
et
Louvre réunis seront
:
Voici nos projets. Les Tuileries national destiné à l'habitation du roi, à
la
le
réunion de toutes
le
palais
richesses que
les
possède
la Nation dans les sciences et les arts, et aux principaux établissements de l'Instruction publique. Ne croyez pas que le roi vous ait demandé le Louvre habitation, mais le Louvre palais des arts et asile des sciences.
Votre projet, conforme au désir du Ainsi
la
sans doute d'élever
roi, sera
des sciences et des arts à côté du palais de
le
palais
royauté
la
restauration du Louvre et des Tuileries, pour donner au roi
constitutionnel une habitation digne de la nation française, et pour y faire un
muséum avec
célèbre,
demandera des mesures
seront concertées
ultérieures qui
le roi.
Suit le décret adopté Art.
Le Louvre du roi et
i^"'.
:
et les Tuileries
à l'habitation
réunis seront
à la réunion de tous les
le
palais national destiné
monuments des
sciences et des
aux principaux établissements de l'Instruction publique, se réservant,
arts et
l'Assemblée Nationale, de pourvoir aux moyens de rendre cet établissement digne de sa destination.
Ainsi décidée
fondation d'un
la
26 mai
le
au moins chez
Doyen, faire
le
1
79
1
.
Muséum
Le bruit
les artistes.
de
fut
répandu dans
s'en était
Entre autres
nation
la
public, tout
le
lettres, la suivante,
montre. Doyen, de l'académie de peinture, avait
partie du comité d'examen des monuments publics
A MM.
été appelé à
des comités réunis des biens ecclésiastiques et nationaux.
donc question d'un Muséum de
est
du peintre
:
II Il
officiellement
la
laquelle on procède à l'enlèvement des effets,
il
nation; par
semble
la
qu'il
may
1791.
conduite avec y en aura plu-
sieurs.
Celui du
Roy
qui est projeté est considérable, tant en tableaux, statues,
pierres gravées, médailles, gravures, etc., et la bibliothèque considérable.
La nation et sa
a tout,
mais
elle n'a rien
dans
le fait
bibliothèque. Si on faisait la répartition des
pour former son
monuments après
tation, je serais tranquille, mais chacun, par la voie
de choisir ce qui
lui
Muséum la
dévas-
des sections, s'empresse
convient.
Le comité de sçavans dont
j'ai
l'honneur d'être
membre
a été
institué par
vous, messieurs, pour vous soulager dans des petits détails qui rallentiraient
vos opérations de première nécessité, pour
la
création du beau projet de former
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS un Muséum. Ce aux
projet
arts le tribut de
fait
grand honneur
à
i8i
l'Assemblée Nationale;
elle
paye
reconnaissance qu'elle leur doit après être sortie de leur
sein
Signé
Mais décréter ne cution.
On
ne
le
suffisait pas.
qu'après
fit
septembre 1792 que
le
fit
pas longtemps; d'autres
il
Muséum
partie Jollain, l'un des
Robert dans l'une de
Doyen.
Le grand point chute de
la
(A.
était
N. F
'7.
Royauté. Ce
la
projeté. Cette première
deux gardes du
1254).
de passer à l'exén'est
ministre Roland institua une première
sion de conservation du
dont
la
:
qu'en
commis-
commission,
Muséum du
roi,
ne vécut
remplacèrent; nous finirons par retrouver
celles-ci (voir chapitre i3);
mais dans
l'intervalle,
devait être incarcéré à Sainte-Pélagie et à Saint-Lazare,
allons le suivre.
Mi.:'
lU'^
où nous
CHAPITRE
XII
Sainte-Pélagie et Saint-Lazare.
Le 8 brumaire de
comme
•arrêté «
l'an II (29
suspect
octobre 1793',
Le prétexte
».
de renouveler sa carte de civisme.
citoyen Robert était
dit-on, qu'il
était,
Au
le
reprocher que ses relations passées avec l'ancienne cour aristocratie, car ses
comme beaucoup
œuvres
d'autres,
moment. Dans
reuses du
Robert
:
«
Ce que
ne puis
je
enthousiasmé par
s'était
comme lui
les idées géné-
Vigée-Lebrun désigne
ses souvenirs, M'"^
explicitement Louis David
d'artistes,
dit-elle
en parlant de David,
de
»
N'est-ce
mieux
traité ni
ni plus
moins, ce qu'on M""* Lebrun'.
Robert
sait
mal que
comme on
le verra,
fin
Robert ne
fut
détenus; d'autre part, néan-
les autres
Quoi
qu'il
en
soit,
voici
caractère, David ne me'rite la
le
mandat
que
le
d'arrestation
de
mépris.
plupart des artistes en
renom de son temps,
était jaloux.
réponse grossière que l'on connaît lorsqu'il Il
la
de David ne rend pas invraisemblable l'assertion de
Très honoré d'être de l'Académie de peinture lorsqu'elle la
fit
sévérité qui allait jusqu'à la
qu'un simple propos de femme vindicative?
vécut en mauvais termes avec
il
une
qu'il
:
Comme
I. Il
dont
là
phrase semblerait l'indiquer, car,
la
un grand
entre autres contre Robert le paysagiste,
arrêter et traiter dans la prison avec
barbarie.
très
l'auteur de la dénonciation contre
pardonner,
ce sont les persécutions exercées lâchement par lui contre
nombre
ci-devant
et la
plus récentes semblaient montrer que,
les il
négligé
avait
fond, on ne pouvait guère lui
est constant,
pour parler
comme
la vit
était
influente,
il
lui
tit
menacée.
son compère Antoine Qaentin Fouquier Tain-
séance du 9 mars 1793, Chaumette ayant proposé la création du tribunal révolutionnaire, cette proposiiion fut immédiatement appuyée par David et ville,
que dans
la
tl
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Ci /) rt
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3
J ^
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Q
fâ
„
LES ARTISTES CELEBRES
i84
Hubert Robert, Le
8^ du
mois de
2<^
de
l'an II<^
République^.
la
Section des Tuileries.
826
Comité' de Surveillance Révolutionnaire,
Le concierge de
(En marge)
Le mandat n'ayant que
exécuté
été
aux termes de
le
Jean Bon Saint André
quatuor de créateurs
Ami
Pélagie recevra
et
maison d'arrêt de Sainte-
la
citoyen Robert^ peintre, suspect
le
la
du 17 septembre dernier, pour
loi
motion par Carrier. Belle création
convertie en
et
beau
!
de Marat, alors que Marat était redoutable, David
mort «David à son ami
peignit après sa
le
quand
sa faction était encore toute-puis,sante, et signa son tableau
Marat
«;
Au
l'encre rouge)
(à
s'empressa d'efïacer cette dédicace un peu plus tard.
il
du
club des Jacobins, la veille
Robespierre
«
:
Robespierre,
boirai
je
9 la
Thermidor,
il
emphatiquement à mais il disparaissait
criait
ciguë avec toi!
»
prudemment au moment
critique, ne buvait
indis-
position co
après
«
cet
plaisante,
I
homme
l'avait
Pendant
la
et,
trompé
Terreur,
il
que de la tisane à cause d'une mort du dictateur, déclarait en tremblant
la
persécutait les artistes au lieu de les protéger.
et
encore plus détesté de ceux qui vivaient au Louvre.
la
jeune
II
laissa
Il
était craint
mourir sur l'échafaud
charmante M"" Chalgrin (Marie-Félicité Vernet, dont
et
le
portrait, de la
propre main de David, est au Louvre), qui avait repoussé ses propositions, accusée de complicité,
je
crois,
Garde-Meuble. (On peut voir à M'"« Chalgrin, ainsi
que
».
dans un vol de soixante la
livres de
Nationale
Bibliothèque
que ceux de Chenier, Roucher
et
l'acte
et
qui fut
chandelles au
d'accusation
de bien d'autres,
de
L b" 223 1-
2232-2246.)
David encore répondait durement à M"" Peyre, femme de qui sollicitait son intervention pour son mari tionnaire qui a
fait
:
Citoyenne,
n
l'architecte de l'Odéon,
au Comité révolu-
c'est
mettre votre mari en état d'arrestation à venir au Comité de
sûreté générale de la Convention, réclamer sa relaxation.
—
P. S. Je profite de
l'occasion pour vous prévenir, qu'en général, ceux qui ont tenu à des académies sont
mauvais
fort
palement
à
patriotes, et que,
eux
qu'il faut
si
notre Révolution éprouve des retards, c'est princi-
en attribuer
la
cause.
»
(A.
de Lescure
:
Les Autographes,
in-8°, i865, p. Sog.)
Et l'homme qui parlait ainsi se institut et
l'empereur Napoléon
m'apprenez
On
faisait
quelque temps après peignait
mon
1°'',
métier
auquel
il
le
disait
nommer, par Sacre
et était
décret,
membre du nouvel
premier peintre de Sa Majesté
avec une noble
indépendance
:
«
Vous
».
pourrait citer bien d'autres traits du caractère de David, sans
de son ingratitude envers Sedaine, qui avait été
le
même
parler
bienfaiteur de sa jeunesse. (Cor-
respondance de Grimm, 1797-) I. Ce mandat ne reçut son exécution que le 8 brumaire (29 octobre). La note en marge renferme une erreur de date reproduite par Jal dans son dictionnaire. Il faut, cette note, au lieu de 18 brumaire, lire 8 brumaire comme le porte l'en-tête du mandat, puisque le 16 brumaire, Roucher, à Sainte-Pélagie, parle déjà de Robert à
dans sa
fille.
D'autres pièces d'ailleurs
indiquent aussi
le
8 brumaire.
LA CLOTURE DU PARC. Sungu;ne ot'Mubert Robert.
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS brumaire,
i8
pré-
le
détenu, jusque
être
y
ce qu'il
i85
en soit
autrement
sent reçoit sa date de
ordonné.
ce jour.
Fait au comité le trois octobre lygS, l'an République Française, une et indivisible.
Signé
Charvet, se-
:
crétaire,
adjoint,
Beaudouin, La Combe,
Signé
:
Lavillette,
Lacombe,
adjoint,
Ile
de
la
Pierson,
commissaire, Lapeyre, commissaire, Moulin George, commissaire, Beaudouin,
commissaire.
,
adjoint, Charvet, secrétaire.
(Archives de la Préfecture de Police.)
Le peintre société:
fut
écroué
à
Sainte-Pélagie.
Millin, l'antiquaire
.loscph
;
Il
trouva dans sa prison bonne
Audran, de
Manufacture des
la
Gobelins; Roucher, que ses Mois avaient rendu célèbre et que Robert connaissait depuis longtemps; le peintre Restout (assez trouble cependant)
;
Chabroud, l'ancien constituant legénéral Biron ;
;
l'amiral d'Estaing
bien d'autres.
et
Les détenus qui avaient de l'argent pouvaient table relatif.
une
lieu des salles
communes,
ils.
se
procurer un confor-
avaient, en payant loyer,
cellule partagée
Roucher de
Au
lui
seulement avec un ou deux compagnons; celle de coûtait quinze livres par mois. Ils avaient aussi la facilité
faire venir leur
gnaient
le
nourriture du dehors... Souvent
commissionnaire qui
pouvait entrevoir ceu.x dont
Roucher
il
parents accompa-
les
l'apportait, et quelquefois le prisonnier
était séparé.
Robert se connaissaient. Les rapprochements forcés de la prison ne tardèrent pas à les lier intimement. Dans ses lettres à sa tille et
Eulalie, le poète parle très souvent
sur
la
captivité de ce dernier.
du peintre,
et
on
a ainsi
bien en quelle estime Robert était tenu par ses contemporains
De Roucher à sa fille Eulalie. 16 brumaire an IL Il faut ma bibliothèque qui ferme ta chambre, le Voyage Savary. Un artiste célèbre dans un art que tu aimes, le citoyen
le
corps de
I.
des détails
La correspondance de Roucher montre
La correspondance de
^.
prendre dans en É<rypte de Rober^t est
Roucher avec sa fille a pour titre: Consolation de <^^P^""te, 2 vol. in-8«, .,97. et a été publiée par Fr. Guillois, gendre de Roucher M. Anto.ne Gu.liois, petit-fils d'Eulalie Roucher. dont on connaît
la
tout ce qu. concerne l'archéologie d'Auteuil, a publié récemment, ments nouveaux, la vie de Roucher. sous le titre:
ma
-
compétence pour avec des docu-
Pendant la Terreur, i8qo in-8» C'est de ces deux ouvrages, surtout du dernier, que sont extraitel reproduites ici. Nous devons à l'obligeance de M. A. Guillois «n 'mcic^ mtéres-
Caimann-Lévy. es lettres
ici.
sant dessin.
LES ARTISTES CELEBRES
i86 Il
complettement;
s'ennuie
comme un homme
de
petites nécessités de la vie lire
ne pouvant peindre;
les
ruines,
envoie
lui
Savary.
Il
à travers
un peintre ne peut pas
car
lettres.
dont nous n'avons pas
et
comme
qu'il a si bien
l'antiquité
fameuse Egypte, dont
faut,
ma bonne
la vie
amie, consoler
le
nous, mais
toi,
qui as appris à respecter
promptitude
ajoutasses un
hommage de
mot de
ij brumaire an Monsieur, ont excité souvent les
fois ai-je
apprécier
à
si
bien dans
II.
ma
—
et les
de philosophie; mais
humaine,
fleur de l'espèce
la
et d'éterniser,
même
fais,
par
que
d'avis
main, sur un papier adressé à cet honnête
ta
D'Eulalie.
Combien de
et
veut
Il
génie attristé. Les Goths
ton admiration. Je serais
Point d'efîort pour cela; laisse-toi
artiste.
d'animer
l'art
deux
jour,
plaît à vivre à travers
passée se retrouve
Vandales ne connaissaient pas cette maxime de goût ta
du
et
notre suffisance.
ici
son imagination se
cette
travailler partout
premier de l'espace
faut au
Il
tu
grand
et
aller, et tout ira bien.
Au
citoyen Robert.
— Vos
pinceaux.
sentimentale mais ignorante admiration.
envié ce degré de savoir qui m'aurait mise à portée de
Un peu de goût, peut-être aussi quelques charmant que vous professez, ont été mes seuls trompe l'ignorance, je m'en suis aperçue. En con-
leur juste valeur!
dispositions pour cet art
Le
guides.
vrai talent
templant l'ouvrage du génie, on croit savoir quelque chose; mais bientôt on reconnaît
Mon
l'illusion flatteuse, et la sotte vanité
papa m'a appris hier que vous
étiez
peut seule s'y méprendre.
son compagnon d'infortune;
il
compte à la destinée du peu de bien qu'elle nous fait, au milieu des maux dont elle nous comble. Je lui sais donc gré de vous avoir donné SaintePélagie pour prison, au lieu de tout autre. En tous lieux, dans tous les temps, le génie s'entend avec le génie; ils parlent une même langue et quoique leur carrière soit différente, ils arrivent au même but. Vous me pardonnerez sans doute aisément, Monsieur, l'éloge que je fais ici de mon père, si vous avez une fille. Je joins à cette lettre, faible témoignage du plaisir que j'ai éprouvé en regardant vos ouvrages, les lettres sur l'Egypte de M. Savary, que mon père m'a demandées pour vous. Tandis que votre imagination, accoutumée à réaliser si bien les objets, vous transportera dans ce pays, aujourd'hui le vaste tombeau de tant et tant faut tenir
de merveilles, au pied de ces masses, orgueilleuses rivales du temps, de ces
pyramides, vieux ossements de l'antiquité; tandis que vous suivrez pas l'auteur de ces aimables et
riantes excursions à
du Caire, vous oublierez un moment
les
Rosette
verrous
et
dans
et
grilles
les
les
à pas
environs
de Sainte-
Pélagie.
Réponse de Robert à Eulalie.
—
Il
n'est pas possible,
mettre plus de grâce, ni plus d'obligeance dans vos envois celles
que vous adressez
sensibilité qu'on
ne peut
à votre
cher papa sont
les lire ni
les enten-'re
si
mademoiselle, de
et
dans vos
pleines de tendresse et de
sans les baigner de larmes.
Qu'il a de grâces à rendre à la destinée qui lui a réservé, pour ce
une consolation aurait
si
précieuse! J'avais, ainsi que
peut-être ressemblé au vôtre; mais hélas!
lettres:
lui, le
moment-ci,
des enfants dont ciel
le
cœur
ne m'a conservé que
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS mère qui
leur
aura
le
a usé
dans
douleur l'habitude de
la
regret éternel de n'avoir pu soigner
Je vais donc, grâce à vos soins
les
187
avoir à son côté et qui
que leur enfance. une
parcourir encore
obligeants,
fois
l'Egypte avec Savary. Si dans ce voyage, et parmi ces débris imposants qui paraissent avoir défié
temps
le
intéressantes, je regretterai de
et
nature,
la
rencontre quelques plantes
je
ne pas vous avoir avec moi pour profiter des
connaissances qu'une étude suivie vous en a donnée; mais
dans
oubliant et
de votre papa des courses aux pyramides
la cellule
les
verrous de Sainte-Pélagie,
avec
délasser
que,
lui
de ses aimables entretiens
je profiterai
joindrai l'avantage de m'instruire à la douceur d'y parler de vous et de
maman. Quoique
votre chère
demande
la
l'honneur de
n'aie pas
je
permission qu'un artiste sexagénaire adresse
timents aux grâces de votre âge
De Roucher
à sa
et à la sensibilité
Ce 4 frimaire an
fille.
II,
lettres sur l'Egypte sont lues, et je crois qu'elles et
me
j'irai
et c'est
le
crayon du citoyen Robert.
pût être seul,
peindrait
il
Si les facilite's
moins
S'il
et ferait
de votre cœur.
ont
ici
et
une
—
soir.
fait travailler
pouvait obtenir
à
je lui
pureté de ses sen-
8 heures du
encore de belles
de peindre manquaient
connaître,
la
la
Les
l'imagination
où
petite place
il
grandes choses
Robert,
pouvait tout au
il
dessiner.
De Roucher Robert
a
fait
à sa fille, 2J nivôse an II, g heures du matin. un dessin charmant de Sainte Pélagie. On
— lui
Le citoyen envoyé
avait
d'autre part quelques détails historiques qui représentent cette sainte
aimant
se
à
milieu des
promener
monuments en
rêver sur
à
et
la
fragilité
comme
des choses humaines, au
débris de l'antique Asie. Ces détails
la
mère
disent
d'un enfant qu'elle élevait dans ces mémorables déserts. L'artiste s'est vite
emparé de ce
manqué
sujet.
d'abord.
Il l'a
La
consacré dans un dessin colorié
sainte
était
assise sur
qu'il avait, je
crois,
un débris de colonne, devant un
tombeau; une urne, un sarcophage renversés. Près d'elle était son fils, mais détaché de sa mère, et faisant une seconde action dans le tableau. J'ai J'ai voulu peindre la modestement observé à l'artiste ce que je sentais. Mais s'il était possible d'associer l'une sainte, m'at-il dit, et non la mère.
—
—
à l'autre? ai-je
répondu.
—
Hé comment?
—
Je placerais l'enfant grandelet
près de sa mère qui lui montrerait les preuves de peut-être qu'avec
un sentiment
un tombeau de jeune
aussi mélancolique
que
fille
que
je
la fragilité
placerais
Il
a placé, devant ces
avec des vers mutilés et dont
ne reste
ma pensée
en l'embel-
tombeau d'une jeune que ces mots entiers
deux personnages, il
produirais
Arcadia ego du
celui qu'inspire le in
Poussin. Robert m'a entendu et ses crayons ont réalisé lissant.
des cho>es, et
là, je
Rose, elle a vécu ce que vivent L'espace d"un matin.
le
:
les roses,
fille,
LES ARTISTES CELEBRES
i88
De Roucher
— 5 pluviôse an II,
à sa fille.
— C'est une
à g heures du soir.
excellente trouvaille partout, mais plus encore à Sainte-Pélagie, qu'un
de
l'esprit et
du
du citoyen Robert.
talent
va semant
Il
homme
conversation de
la
pensées, d'anecdotes, de sentiments qui réveillent, amusent, attachent. racontait, qu'ami intime de Vernet,
nature, dans les jardins
ans, en pèlerinage vers la belle
Saint-Cloud,
deux jours de
les
deux
ensemble
allaient
ils
fois
me
Il
tous les
de Sceaux
et
de
de ces beaux lieux, au milieu de tout
fête
Paris qu'ils y voyaient rassemblé, dans les atours les plus aimables de l'élé-
gance.
Ils
nombreuses connaissances, mais n'en abor-
erraient, saluant leurs
dant aucune, observant d'un œil studieux ce tableau mouvant
mélange magnifique de tous tionnée par
la
Voilà
société
de
les objets
me
que Robert
ce
et si varié, ce
nature, parée, embellie et perfec-
la
peignait, car
il
peint
toujours.
Les deux amis travaillaient souvent ensemble. Roucher adressait des vers à Robert, sur
Vous
le
temps
souvient-il de ces
Qu'offrait le
deux
qu'ils regrettaient tous
monde en
femmes
:
jolies
ses cercles brillants?
Nous admirions les piquantes De leur esprit, leurs manières
saillies
polies,
Et ce goût pur, arbitre des talents'.
Robert dessinait pour Roucher. Sur une des poète employait à sa correspondance, portant les titres
:
Patience.
Eulalie, avec ces mots
La mère deux
et la fille se
l'espère,
Une Barra
:
et
ce petit
deux
de papier que
le
têtes
de femmes
les
envoyait à
Roucher
Espérance.
regardent; ainsi
têtes ont de l'expression et
homme
feuilles
traçait
:
de plume courante. Minette je
—
il
cependant
(petit
nom
monument de
voulu
l'a
le
citoyen Robert. Ces
elles sont l'ouvrage
qu'il
donnait à sa
la captivité
de deux
fille)
traits
conservera,
d'un grand artiste, honnête
bon citoyen.
autre fois,
Robert
faisait
un dessin
à
la
mémoire du jeune
une mère, coiffée du bonnet phrygien, montrait
le
tombeau de
Barra à ses deux enfants, armés, l'un d'une pique, l'autre d'un sabre. Robert, écrit Roucher, a
fait
ce dessin à
la
mémoire du jeune Barra, mort
a érigé un tombeau à la y quelque temps dans la Vendée....'. L'artiste lui manière antique. Le monument est simple et porte, sur une grande pierre, ces
il
I.
A. Guillois
:
Pendant
la
Terreur.
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS Robert m'a demandés,
quatre vers, que
rendre
hommage
et
que
j'ai
faits
mon nom
pour associer
à cet enfant, et
189
tout à la fois pour à celui
de Robert
:
Qu'à tout républicain sa mémoire soit clière. Barra, dans les combats, jeune a tini son sort. Ne le pleurez pas! Il est mort Pour détruire les rois et pour venger son père.
Robert avait composition.
En
Il
une étude
fait
m'en a
pluviôse,
bruit
le
1
au
1
I
2
pluviôse (3o
1
commence, Lazarre,
il
ma
jeté quitte
à sa
»
le seuil
i (j
fille,
en moi (il
la
était
lieu en
a
vont être
dans
effet
nuit
la
même, à deux Le moment du départ
à
sa fille
«
:
je
leur ai touché la
Ballin, sont
main
des
L'appel
Quelques jours après son arrivée
à
Saint-
—
pluviôse an II.
la rue.
On
Nous
nous compte encore
voilà arrivés et
au
nous franchis-
de notre premier enfer pour aller en chercher un second.
ne saurais peindre
Ici je
prisonniers
'.
de leur exode nocturne.
dernier guichet donnant sur
sons
Je te l'envoie
janvier 17941. Cette nuit-là
cellule;
lui fait le récit
De Roucher
les
enfants dans sa
des
et
Robert, Chabroud, Moynat,
les citoyens
nôtres. Ils sortent de
mère
la
ma demande.
La translation
à 3
heures du matin, Roucher écrit
approche;
toi à
répand que
se
transférés à Saint- Lazare.
du
part de
à
don pour
fait
vue de
le
genre de pensées
et
de sentiments que produisit
scène, qui, à la lueur de deux ou trois flambeaux ténébreux
la
cinq heures environ du matin) se déployait devant nous jusqu'aux
deux bouts de
rue de
la
la Clé. C'était
une espèce de charrette ou de chariot
vide auquel étaient attachés quatre chevaux,précédé de deux autres qui avaient déjà leur charge, et suivi de sept autres qui attendaient
branlante
nous
augure. Moynat
sert
me
de marchepied pour monter sur
suit,
la
ce
leur.
Une
chaise
char de sinistre
Ballin suit Moynat. J'aide Ballin chargé de soixante
années à monter sans danger. Nulle chaise, nulle planche pour nous asseoir.
Quelques brins de
paille
cette infâme voiture.
Il
mouillée faut
et salie par le brouillard qui
s'asseoir
plier en deux, l'un vers l'autre, de peur la
renverse.
Un
tombait jonchent
sur les ridelles et prendre soin de se
que
le
moindre choc ne nous
garde, brave sans-culotte, monte en neuvième,
aux conducteurs
jette à
et l'on crie
Avancez
:
Après que chaque chariot
est rempli,
nous avançons de quelques pas, pour
nous arrêter encore, jusqu'à ce qu'enfin nous voilà tous hors de SaintePélagie sur nos voitures rangées à la file. Elles roulent ensemble. Nous tournons dans la rue Copeau à droite pour aller prendre la rue Saint-Victor. Arrivés devant I.
la
A. Guillois
:
rue Neuve-Saint-Etienne,
Pendant
la
Terreur.
je
me
rappelle les jours de la
LES ARTISTES CELEBRES
igo
belle saison, où, tous les
dions avec tant de
plaisir,
matins,
ma
par ce
même
chère Minette
et
moi nous nous ren-
chemin, à nos agréables leçons de
botanique.
Nous avançons; fréquentées; tour et
je
les
nuit s'éclaircissait
la
sensiblement.
Les rues sont déjà
yeux des passants s'attachent sur nous. Je
ne découvre rien que de
curieuse que quatre-vingts prisonniers,
cinq ou six gendarmes seulement, qui, sans
mener comme des agneaux une revendeuse de
fruits,
les
observe à
mon
En effet n'est-ce pas une chose détenus comme suspects, conduits par
la curiosité.
Dans
la
sans liens, se laissent ainsi
fers,
rue Saint-Martin
(il
déjà jour),
était
accroupie contre une borne, nous a salués d'un mot
que le genre de nos voitures lui a dû inspirer, aussi bien que la vue de nos gendarmes à cheval et tenant toujours leurs flambeaux allumés, « Qu'on les f tous à la guillotine! » Grand merci, ma bonne, il serait possible d'être patriote, républicaine et pourtant moins féroce. Enfin voilà le grand jour; sept heures et un quart sonnent. Nous arrivons à Saint-Lazare. Le premier guichet s'ouvre pour nous recevoir
L'antiquaire Millin, qui
de ce voyage
fit
du convoi,
partie
a
donné une autre version
:
Lorsqu'on nous transféra de Sainte-Pélagie à Saint-Lazare, dans des charrettes découvertes, au milieu de la nuit, entourés de
flambeaux, conduits par
des soldats excités par des administrateurs féroces,
poursuivis par un peuple
en délire, chacun emportait avec soi ce qui songeait qu'au malheur de sa position
;
lui
et
était le plus nécessaire et
Robert ne
ses crayons et saisit cette scène d'horreur dont
il
que son portefeuille
prit
a fait
un tableau
ne et
très remar-
quable.
Des deux conteurs,
Un
peuple en délire,
à
le
poète est assurément
le
cinq heures du matin, à
plus près de
la
fin
voir le spectacle alors banal d'un transport de prisonniers
bien invraisemblable. L'antiquaire avait, surexcitée par
A
le
malheur de
je crois,
la vérité.
de janvier, pour !
cela paraît
l'imagination un peu
sa position.
comme ils le firent à l'écrou. On avait pris leur
Sainte-Pélagie, les prisonniers avaient dû,
Saint-Lazare, se plier aux formalités de
signalement. Voici deux extraits, concernant Robert, des registres de ces
deux maisons
:
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS EXTRAIT DU REGISTRE
1)
191
INSCRIPTION DES DETENUS A SAINTE-PELAGIE
Noms,
Noms
surnoms,
descommis-
âge,
des
pays natal.
procès-
profession
verbaux ou mandats
et
des
détenus
demeure
prisonniers.
dans
ont
qui
LeDri
re'digé
les
procès-
sections.
verbaux ou signé 1rs mandats
Tnns'èremeiil
Dat«
saires
D1I6
de la
de l'entrée Motif
SigDjleni(nl
des
prison
de leur arrestation
d'où
celle
des
à
où
ils
prison.
la
entrent.
prisonniers
d'arrêt.
ils
sortent
avant leur
d'arrêt.
arrestation.
Taille
5 p. .9 p. cheveux Hébert Csic, Robert
Ordre du Signé
comité de :
sur-
Lacombe Pierson,
Georges
âgé
veillance
révolution-
naire
et
du 2' mois de l'an 2' de la
de
autres.
Je
Le S' jour
la section
60 ans
noirs.
l'an
b.irb" grise,
natif de Paris Peintre
yeux noirs.
demt Rue des
bouche
Repu-
Orties
blique.
Gallerie
des
du
Tuileries.
Le 12 Pluviôse
gris,
sourcils
Louvre, «• 10.
ney droit.
le
lîntré le
l' jour de l'an 2'
rond,
moyenne
de
la
comme suspect.
Répu,
blique.
visage
Arrêté
plein.
2',
dénommé
cy contre a été transféré à St-La^are de l'ordre
comme dessus
et
menton
même
large.
'Signalement
front carré et
découvert
EXTRAIT DU REGISTRE DES PRISONNIERS DE LA MAISON D ARRET DE SAINT-LAZARE
Mis en liberté le iS Thermidor. Ordre du Comité de sûreté générale
:
Elie Lacoste, VaJicr,
Le Gendre. Dubarreau et
A
Du
1
2 Pluviôse.
273 Hubert Robert, d^é de (io ans, natif de Paris, peintre, demeurant Muséum, taille de cinq pieds 4 pouces. — Cheveux sris, front très-haut, sourcils noirs, yeux gris, «ej gros, bouche petite, menton rond, visage ovale et plein, amené céant en vertu d'ordre de Gallerie du
Sainte-Pélagie.
autres.
(Archives de
la
Préfecture de Police.)
Sainte-Pélagie, la taille de Robert était de cinq pieds 3 pouces; à
Saint-Lazare de cinq pieds 4 pouces. Le facétieux artiste était bien capable de faire remarquer au greffier que cet accroissement était la preuve que
l'homme grandit par
le
malheur.
LES ARTISTES CELEBRES
A tels
Saint-Lazare étaient renfermés les suspects. Grâce aux vers immor-
d'André Cliénier, Saint-Lazare
toutes les prisons de la Terreur.
moment à
rassemblés
les
jamais dispersée par
vécut
a
gardé une sorte d'illustration entre
Dans
cette
maison,
derniers débris de cette brillante
un
et frivole société
Révolution. Le petit peuple de détenus qui
la
jusqu'aux événements de Thermidor
là
se trouvèrent
est
donc intéressant
à
étudier; aussi a-t-il tenté la curiosité des historiens, des poètes, voire
des romanciers.
Quoi que l'heure présente eût de trouble abandonné.
belle insouciance d'antan ne l'avait point
tout
et
On
d'ennui, sa
faisait jeu
de
:
Beaux poulets sont
écrits
!
maris, amants sont dupes
Caquetage, intrigues de sots
On
y chante, on y joue, on y lève des jupes On y fait chansons et bons mots.
André Chénier. La mort
a dit
mêmes mirent une
fut
un
jeu
;
;
comme un
;
autre, et les
femmes
sorte de coquetterie à regarder la guillotine sans
frayeur.
Saint-Lazare,
la
bourg Saint-Denis, eurent
une plus grande ces détails à sa
Nous arrivons
....
main,
Au
fait
et
plus d'espace
liberté.
fille
Dans
;
sa lettre
disait, était située
au fau-
campagne. Les prisonniers
on leur
laissa aussi à l'intérieur
du ig pluviôse, Roucher donne
:
Le premier guichet s'ouvre pour nous municipal, un grand papier à la Nulle tête ne manque. Nous défilons sous ses
à Saint-Lazare.
delà du second,
un dernier
comme on
c'est-à-dire presque à la
plus d'air
là
recevoir.
maison Lazare,
appel.
le
même
officier
yeux
l'un après l'autre. Enfin, voilà le bétail parqué, et la claie d'entrée fermée
bien
et
dûment sur nous. Une immense
pièce, servant jadis de
réfectoire et
ayant au moins soixante à soixante-dix pas de longueur, nous reçoit tous. Là
nous restons l'espace d'une heure, nous parlant les uns aux autres, en tumulte, du nouveau genre de triomphe qu'on nous a fait savourer longuement, durant
On nous annonce enfin qu'il faut quitter le rez-demonter au troisième où nos logements nous attendent... Parvenus au troisième étage, un long, large et lugubre corridor, bien éclairé, nouvellement blanchi, se présente à nous. Toutes les chambres sont ouvertes et un chiffre, tracé à la craie sur toutes les portes, indique le nombre toute
la
traversée de Paris.
chaussée
et
v.^ f'P ".'ix»u
:",':
'T*
/c }-»tUi
LA DUCHESSE DE FLEURY
TENANT LE
FiLS DE
;-««./j(*-.*vc^:>t
(m'-'-'^
ROUCHER SUR
D'après une aquarelle
iu,
/â^/te^
^'-
'
"
'v
-
^j w'
y
I
•^'^^^^'"'
DE COIGNY, LA JtLNE CAPTIVE d'aNDEÉ CHÉNILK), SLS faite
GENOUX, A l'uNE DES FENÊTRES DE SAINT-LAZARE. par Hubert Robert pendant sa captivité.
(Communiqué par M. Antoine
Guillois, descendant de Rouchcr.)
IILRERT ROnERT
—
I
.
LES ARTISTES CÉLÈBRES
194
des détenus que chaque logement doit contenir. part
deux
;
est très rare
sept se voient par
par
ci
Le
chiffre
un
n'est e'crit nulle
celui de trois est le plus souvent répété
;
quatre, six
;
là...
Point de barreaux aux fenêtres, mais de belles et grandes croisées. Point de verrous aux portes, mais des serrures intérieures dont on a la libre disposition. Point d'heures fixes de retraite, mais la liberté de voisiner toute la nuit
dans
même
le
corridor; durant tout
jour,
le
communication permise entre
tous les étages, et dans peu, jouissance d'une grande et vaste cour qu'on bat
moment
en ce
Pour
et
qu'on sable.
Les prisonniers purent
dehors
les
;
comme
peu près
vie à Saint-Lazare continua à
le reste, la
à
faire venir leur
nourriture du
correspondances avec l'extérieur furent plus
difiiciles, elles
Sainie-Pélagie.
ne cessèrent pas pour cela. Robert, que sa belle
presque bien
il
:
humeur
n'avait point
pouvait peindre,
fenêtres; de plus,
on
les
se
trouvait et belles
avait la jouissance d'une vaste cour
comme on
aux exercices du corps qui,
livrer
abandonné,
pièces ayant de grandes
sait,
où
pouvait se
il
furent toujours sa
passion. J'ai été
pendant tout ce temps,
l'ami de Robert, et
je
gage précieux, dans laquelle poêle que j'avais pu la
jusqu'à midi,
et,
Sa
il
ses
après gaieté
compagnon de
gouaches que
je
captivité
conserve
le
pain humide à six
affreux qui
et
et
comme un
m'a représenté faisant sécher, dans un
procurer,
mienne. Robert se levait alors
nourriture et
étonnante.
me
Millin, le
dit
possède une de
peiit
faisait
sa
heures du matin, peignait
repas, jouait au ballon dans la cour avec une adresse
le
sa
et
ne
tranquillité
l'ont
pas
abandonné un
seul
moment.
Le pain humide rhétorique.
et
affreux de Millin n'est qu'une simple tigure de
Trop de rhétorique
sans en excepter Riouffe
^
Un
de détails feraient mieux notre
coup avait,
le
plus intéressant.
A
d'ailleurs chez les écrivains de ce temps,
peu moins de déclamation affaire.
Roucher,
à cet
manger
et
même du
nécessaires pour peindre
et
dessiner;
il
cot^damnât pour un motif aussi ridicule.
et
tous les
achetait aussi
fut prise d'une joie folle lorsqu'on lui lut son acte d'accusation, ne ta
pain bon à
agréable à voir. Le peintre achetait des ballons
I. Honoré RioufFe tut enfermé quatorze mois à la Conciergerie; Mémoires d'un détenu, an III, Paris, in-8°. C'est lui qui raconte que
qu'on
un peu plus
Saint- Lazare, avec de l'argent, et Robert en
on pouvait se procurer bien des douceurs,
ustensiles
et
égard, est de beau-
il
des
a laisse les
M'""
pouvant
Chalgrin se figurer
•
PIS
"^
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1
^
".-râj-^*
—
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^ 2 3 t; a ^ — o Q " w "
'"'«*•»•-
' <
•!!
*
—
LES ARTISTES CÉLÈBRES
igG
gâteaux de Nanterre
des fruits. Millin avait un poêle. Rouchcr, certain
et
jour, invitait quelques truite
saumonée
possédait
».
même un
amis
à
manger
un
«
brocliet et
Les dames avaient clavecins
et
une excellente La
harpes.
singe qui servait au divertissement de tous
société
La plu-
'.
eux-mêmes.
part des prisonniers faisaient leur cuisine
Roucher, un spectacle assez singulier que celui de nos corridors,
C'tst, dit
tous les jours
du dîner. Chacun,
à l'heure
d'un fourneau,
fait
stylés, sont là à
préparer leur provende.
l'office
de cuisinier.
à
canse de
l'été
sur sa porte, à côte
Les plus ineptes,
comme
les
plus
C'est sans doute cette scène que Robert a représentée dans le petit
une reproduction
dessin dont
Hubert Robert). Le peintre
est
au
des Estampes (album
Cabinet
debout, enveloppé d'une douillette en
est
soie violette, qu'il ne quittait presque jamais et qui était daire. Celui qui surveille le fourneau serait
Robert donna réverbères de
la
à
prison avec tout son
il
de
prison.
la
avait
dessin, resté dans la
poète.
lui
peine de cinq ans, auquel, en souvenir de Rous-
à
donné
Un
M. Etienne Haro, représente Robert
de l'hiver, Roucher avait été autorisé à garder avec
son hls Pierre, âgé seau,
ce
de son éternelle douillette violette.
sa cellule, vêtu la fin
attirail;
M. Roucher, descendant du
autre dessin colorié, que possède
Vers
Roucher.
Roucher un autre dessin réprésentant l'allumeur de
famille, est en la possession de
dans
devenue légen-
le
Il était,
surnom d'Emile. Cet enfant
comme on
le
pense,
choyé
était la joie, le soleil et
gâté
par tout
le
monde. Les
hommes
aux dames
était
partie de son
ci-devant
avaient réservé
le le
temps dans
corridor Germinal, celui dont parle Roucher; corridor Prairial. Emile passait une bonne le
corridor Prairial.
première présidente
marquise
Giainbone,
de
Toulouse,
à
Treil
et
La citoyenne Cambon, sa
fille,
de Maillé, d'Arlancourt, Saint-Aignan, s'arrachaient celle
qui
entre
toutes
le
les
citoyennes
de Pardaillon, Talleyrand-Périgord,
gâtait
était
la
le
bambin. Mais
citoyenne Coigny,
la
Jeune
Captive d'André Chénier (M"« de Coigny, ci-devant duchesse de Fleury, avait repris
son
nom
propres mains de
I.
la
de jeune
fille
après son divorce). Emile reçut des
Jeune Captive un lapin, que Chabroud
A. Guillois et liticnne Haro.
le
Cons-
HUBERT ROBERT tituant dressa à suivre ]e
197
amusement de
chien, au grand
tout
monde.
Un
gnait ainsi
une fenêtre de
assise à
Le dessin
de Roucher.
fils
que nous reproduisons, représente
colorié de Robert,
dessin
M"e de Coigny, le
comme un
SON TEMPS
FIT
le petit
Emile pour
à
tenant sur ses genoux
et
Angélique Pierrette.
On
dési-
taquiner, depuis qu'un jour, pendant
le
qu'on nettoyait ses vêtements,
prison
la
dédié
est
avait paru
il
dans
la
prison enveloppé
d'une robe de femme.
Les parties de ballon de Robert faisaient sensation le
monde aux
fenêtres.
L'un pousse
Chénier en parle
Comme
bondir sur
et fait
Un
:
les toits, sur les vitres,
sont les discours des sept cents plats bélitres. est le plus savant.
monsieur Pasquicr, qui depuis
au ministère des finances, Saint-Lazare
aussi
a
a
occupé une haute situation
parlé dans ses lettres de la vie
Dieu
!
à
:
Je faisais tous les jours sa partie, dit-il en j'appris
attiraient tout
ballon tout gonflé de vent,
Dont Barère
Un
et
ma mise
en
qui tiendra
liberté, j'allai
le
bout désormais
?
Mais Robert l'embrassa bien
quand «Ah! mon
parlant du peintre;
l'annoncer à Robert, qui s'écria
:
»
vite,
en s'excusant de cette pensée
égoïste.
A
Saint-Lazare, l'intimité entre
étroite qu'à Sainte-Pélagie.
et
Robert semble moins
Simple question sans doute de proximité ou
d'éloignement de cellules. Puis
André Chénier,
Roucher
à
Saint-Lazare, Roucher avait retrouvé
comme
déjà apprécié
poète, et avec lequel
il
pouvait
s'entretenir de ses sujets favoris.
Remarquons
aussi
que Robert, alors célèbre,
Roucher, un personnage Pendant que
était,
même
pour
:
je laisse ainsi
courir
ma
plume,
écrit
Roucher
à sa
fille,
le
9 germinal, notre Emile est là à ma gauche, dormant profondément sur son matelas mis en double, entre les six feuilles de mon paravent disposées sur trois rangs
demande, faut savoir
Si
je
me
Robert
était
hasarderais à
un homme près duquel je puisse risquer une demander une heure de son talent; mais il
lui
ne pas désirer ce qu'on ne peut avoir.
LES ARTISTES CÉLÈBRES
if)S
moins
Si le poète eût été
discret,
ressant de plus. Cela coûtait fait à
peu
si
faut bien savoir qu'il n'y était
car
a fait
il
une
Il
peignait aussi sur des assiettes; mais
nullement contraint par
d'abord,
originalité
d'essence grasse
et
commune
là-dessus
;
spirituellement
enlevés,
humoristiques.
Il
il
ensuite
une bonne
les
Ce sont des
affaire.
toujours très
traitait ses sujets ordinaires,
accompagnait volontiers
légendes
de
passer ces assiettes au dehors par l'inter-
et elles se
vendaient très bien,
raison d'un louis
à
beaucoup
pièce; les étrangers, surtout les Anglais, en achetaient
Cependant
c'était
préalablement d'un vernis
qu'il recouvrait
qu'il
faisait
médiaire du portier,
les autres;
nécessité,
la
de ces assiettes alors qu'il pouvait peindre sur toile;
assiettes en faïence
la
inté-
Selon Vigée, Robert aurait
Saint-Lazare cinquante-trois tableaux, sans compter d'innombrables
dessins, gouaches ou aquarelles. il
nous aurions peut-être un dessin à l'artiste.
'.
habitants de Saint-Lazare s'en allaient les uns après
de nouveaux hôtes prenaient leur place. C'est ainsi qu'on
vit
apparaître Guinguené, qui, quelques années après, fut Directeur général
de l'Instruction Publique,
et
accorda au petit Emile une bourse de pen-
sionnaire au Prytanée Français, en souvenir de son père. Le règlement
de
la
prison devint plus rigoureux à cause de prétendues conspirations
des détenus.
Le
7
Il
fallut
manger
thermidor, vint
cinq autres. La
Roucher;
veille.
le
à la table
commune.
tour de Roucher, de Chénier fait
le
ceux qui
lui
étaient chers,
celui-ci avait adressé ce dessin à
avec un quatrain empreint d'une tristesse
qu'on ne peut été fait
sans émotion
lire
le
de trente-
et
Le Roy, élève de Suvée, avait
Le
^.
profonde
si
et
si
résignée,
Chénier
portrait de
par Suvée lui-même, l'horrible aristocrate,
portrait de
ainsi
avait
que l'appelait
David.
Pour notre ce
temps
peintre,
comme un
un seul exemple que
1.
M. Etienne Haro.
2.
Le
portrait
« « «
semble bien qu'on
Tait oublié.
les artistes, et je
Roy
et
non de Suve'e;
il
:
Ne vous étonnez
pas, objets sacrés et
doux
de tristesse obscurcit mon visage. Quant un savant crayon dessinait cette image, J'attendais l'échafaud et je pensais à vous. » Si
On ne
quelque
air
est
dans
avait
sais
s'il
l'un d'eux ait porté sa tête sur l'échafaud.
de Roucher est de Le
quatrain de Roucher «
il
vague respect pour
signe'.
y
a
Dans
Voici
le
RT ROBERT
IIURF.
l'.T
SON TEMPS
109
l'entourage de Robert, une légende se répandit plus tard que aurait
échappé
à la
mort par
suite d'une confusion de
Robert aurait
été guillotiné à sa place.
remontant
Robert lui-mcme,
à
repose sur aucun fondement.
Ce
fut
à
trace d'aucun
Quoi
Terreur,
la
Saint-Lazare en
un simulacre de jugement,
jugement en
qu'il
soit,
peintre fut rendu
daté
du
le
plusieurs
et
même
exécutés,
temps qu'Hubert.
à
et
qu'on ne trouve nulle
concernant.
après la
la
chute de Robespierre Voici son
liberté.
ly thermidor, et adressé à sa
du Louvre
femme
à
et
ordre
di ses
satellites,
d'élargissement,
son domicile aux Galeries
:
Du Le Comité en
qu'un grand nombre de
certain
qui est certain aussi, c'est qu'Hubert Robert ne pouvait être exécuté
sans au moins
le
enfermé
un autre
Je ne crois pas que cette légende,
est
Robert furent incarcérés pendant mais aucun ne
:
peintre
parvenue jusqu'à M. Etienne Haro,
et Il
nom
le
17 thermidor.
arrête que le citoyen
Robert peintre sera mis sur
le
champ
liberté.
Les Membres du Comité Signé
:
Merlin, Élie Lacoste, Vadier, Goupilleau de Fontenay,
Louis du Bas-Rhin, Legendre
et
Dubarrau.
Collationé à l'original
Remis
l'original
à la
(signature illisible)
soussignée
Signé
:
Soos Robert.
secret, général
Une
pièce enregistrée
f»
qSo.
(Arch. Nat. Série F'. 4635.)
CHAPITRE Les origines du Musée du Louvre (suite nal ou Français.
— Le
et fin).
XIII
—
La Commission du Muséum Natio-
même Muséum.
Conservatoire du
—
membre
Robert
de
ce Conservatoire.
La Royauté
avait
sombré dans
journée du lo août 1792. Le
la
tembre suivant, l'Assemblée Législative, avant de vention, votait ce décret
—
Muséum
le
9 sep-
Con-
:
Séance du 19 septembre 1792. importe de réunir dans
i
faire place à la
L'Assemblée nationale, considérant
Français les tableaux
autres
et
qu'il
monuments
des beaux-arts qui se trouvent ëpars en divers lieux,
Décrète
qu'il
y a urgence.
L'Assemblée Nationale, après avoir décrété l'urgence, décrète ce qui
suit
La Commission des Monuments'
dépôt
fera transporter sans délai,
dans
le
:
L'Assemblée Constituante ayant décidé
la vente des biens ecclésiastiques dans du 19 décembre 1789, deux comités furent nommés, l'un dit des Biens Ecclésiastiques, l'autre d'Aliénation de ces biens, pour en faire l'inventaire, faire un choix de ceux qui devaient être conservés et vendre les autres. Le 16 octobre 1790 de Lanjuices deux comités nomment chacun trois commissaires; celui des Biens I.
sa séance
:
d'Ormesson, Despaty de Courteilles; celui d'.\liénation
nais,
Camus, Poignot
;
ces six commissaires s'adjoignent
Barthélemi, Ameiihon, Le Mercier,
treize
:
La Rochefnucault,
savants: de Bréquigny,
Le Blond, de Bure, Dacier,
David, Pajou, Desmarets, Haûy, d'autres encore
comme
Poirier,
Mongez,
A. Lenoir et Doyen, et ainsi
formé un nouveau comité dit d'Examen des Monuments Publics, origine de la commission de Conservation des Monuments. Le II août 1792, l'Assemblée Législative crée une commission de huit membres pour faire l'inventaire des biens de la Couronne; quatre sont nommés par l'Assemest
falée
:
Reboul, Broussonet, Courtois, Mulot
;
quatre par
la
Commune
de Paris
:
David,
Cossard, Rcstout, Dufourny; celte commission se réunit au comité d'examen,
Convention porte
le
nombre de
ses
membres
à trente-trois. C'est la
et la
commission de
Conservation des Monuments.
En
août i7q3, après
la
suppression des académies, une commission de savants
INTKRIELR DE GRANGE. Sanguine d'Huben Robeit.
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS du Louvre,
monuments précieux
tableaux et autres
les
201
relatifs
aux beaux-arts,
qui sont répandus dans les maisons ci-devant dites Royales et autres édifices
nationaux.
Muséum
Le
donc jusque-là Louvre, on
national,
resté à l'état de projet.
Comme
grande Galerie du bord de
nisation et veiller
nomma
à la
six
devait être établi au
Muséum
Pour procéder
l'eau.
conservation du nouveau
Muséum,
:
à
a
Royal, l'orga-
ministre
le
commissaires, qui formèrent ce qu'on
Commission du Muséum National ; ce furent lain,
il
primitivement destiné au
lui attribua le local
c'est-à-dire la
Roland
décrété par l'Assemblée Constituante, était
appelé
la
Vincent, Regnault, Jol-
Cossard, peintres; Pasquier, peintre en émail
;
Bossut, géomètre.
Ces commissaires, nommés en septembre, fonctionnent
à
partir
du
I" octobre.
M. Courajod, dans montré,
j
«
de ces
frontières de
non plus tage
« le
David les
«
n'était
nullement composée
hommes que
l'art,
de
la
et
s'est
une grotesque réunion d'incapables
Monsieur Courajod
témoignages de deux
et d'artistes est adjointe
des premiers venus
a recueilli
hommes et
fit
», ni
époques rôder sur
du monde élégant
ridicule dont elle se couvrit qui la
».
«
l'on voit à toutes les
science
Jean-Baptiste-Pierre Lebrun
lier
du Journal d'Alexandre Lenoir,
ignore pourquoi, d'une excessive sévérité à l'égard de cette
commission. Elle
même
sa préface
», et
»
;
ce
n'était
ce n'est pas
les
pas
davan-
honteusement chasser par
un peu trop complaisamment
plus que suspects en cette affaire
Louis David. Lebrun
faisait
:
deux prin-
au Comité d'Instruction publique, pour inventorier
le
mobi-
des ci-devant académies, tous les dépôts des machines, de cartes, de plans et
autres objets d'arts et de sciences dipersés dans divers dépots. C'est la Commission
Temporaire des Arts, qui compte cinquante-deux membres aux appointements de Comme elle t'ait double emploi avec la Commission des Monu-
2,000 livres chacun.
ments, celle-ci qu'on trouvait trop réactionnaire est supprimée par décret du 28
maire an
du
II
(décembre
i79'3).
La Commission temporaire des
fri-
arts fonctionne à partir
12 pluviôse suivant (janvier 1794)-
Le 29 frimaire an IV (décembre ijgS), la Commission des Ans est remplacée le Conseil de Conservation des objets de sciences et arts, composé d'abord de neuf, puis de huit membres, et qui dépend de la Direction Générale de l'Instruction publique. Ce nouveau conseil fonctionne jusqu'à la réorganisation qui suit les évépar
nements du Il
iiS
Brumaire.
ne faut pas confondre ces diverses commissions avec celles qui, sous différents
noms, sont spécialement chargées de l'organisation et de la conservation du Muséum et qui sont celles dont nous avons à nous occuper dans ce chapitre.
des Arts,
LES ARTISTES CÉLÈBRES
202
cipaux reproches à
commission
la
seul restaurateur de tableaux là
que maintenant,
restaurer les tableaux;
avait
commis quelques
l'abri
d'un
et
Chacun
reproche.
tel
et
pas un connaisseur, elle
erreurs dans l'attribution des tableaux. Restait à
connaisseurs,
les
jamais été de
ait
des artistes spéciaux pour cela; en second
a
ne comptait que des artistes
elle
des branches où
Lebrun lui-même, ont toujours que Winckelmann
sait
et
été à
Caylus, dans
étaient très compétents, n'ont pas toujours été sans
ils
Au
péché sur ce point. mission
y
il
comme
montrer que
d'un conservateur de musée
le rôle
lieu,
en premier lieu, on n'y voyait pas un
ne crois pas que, pas plus dans ce temps-
je
;
:
fond,
grand grief de Lebrun contre
le
com-
la
n'en faisait pas partie; son dépit perce entre les lignes
était qu'il
des brochures qu'il publia à cette époque sur
tement renomme,
très
Muséum ^
le
Expert jus-
connaisseur, Lebrun se posait un peu en arbitre
artistique et se croyait indispensable; ses brochures sont des plaidoyers
pro domo sua. toire
Il finit,
du Muséum,
et
son rapport des
la
à la
hommes
David, ce
à
commission,
Convention,
le
il
titre d'expert,
pour
fut lui
quelques talents, mais
«
parle
«
de
Regnault,
il
Il suffit,
et
comme
I.
de leur reconnaître
La
».
vérité est
près ces premiers commissaires. Vincent, fils,
garde des dessins du
le
de valeur; mais
il
du Muséum National,
la
sienne.
c'était
le
National, in-8», 1793.
in-8'',
1794.
les
comme commissaires. — Jollain du Muséum du Roi avec Robert; il était les frappait
Lebrun: Observations sur
Muséum
il
époque leur réputation balançait
que David ne leur pardonnait pas; ne pouvant
peintres,
de l'Académie de peinture;
J.-B. Pierre
artistes
que leurs écoles étaient aussi fréquentées que
avait été garde des tableaux
Rcjlexions sur
A
c'étaient des rivaux qu'il ne
convaincu que c'étaient des
C'était là surtout ce
membre
».
d'autre part, de voir les tableaux que lui et Regnault ont
être
David
atteindre
la
1794); dans
du Muséum.
faut bien savoir, en outre, qu'à cette celle de
meil-
demanda
qui
(janvier
obligé
est
deux peintres;
à la tête
Examinons d'un peu plus
pour
le
nécessité de substituer, à
la
d'abord, avait été, après la mort de Cochin
Roi.
effet
II
leur patriotisme est sans couleur
visait surtout ces
voyait pas sans jalousie
laissés
en
27 nivôse an
au Conserva-
mieux dans
le
inutiles et intrigants, des artistes éclairés et patriotes
l'égard de Vincent et de
que David
par entrer, à
reste,
alors les choses furent
Quant
leur des mondes.
suppression de
du
un
artiste estimable, qui avait
Muséum
—
National,
in-8°,
Quelques idées sur
la
1792.
—
décoration
HUBERT
R()15ERr
SON
1:T
EMPS
'J
2o3
au moins l'expérience des choses d'un muséum. Diderot en était si
II
bien
à sa
place qu'on
Lebrun,
l'appelle
sur
l'art
les
phénix de
« le
un peintre en émail;
était
de broyer
il
la
collectionneur; à ce
titre,
il
à
bout de
est
il
comme on le lui reproche; la commune de Paris (voir
douteux il
la
qu'il
je
de
puis la
me
note précédente).
lui (Arch. Nat.)
le
une créature de Roland,
fût
le dire,
et
Lebrun montre
Pour Gossard,
semble bien plutôt avoir
mauvais connaisseur qu'on veut bien
un rapport de
traité
des tableaux,
faits.
—
de collectionneurs!
l'oreille; rivalité
plus obscur des six,
que
comm.ission; mais
la
avait chez lui
scion Lebrun, ne savait pas quels peintres les avait ici le
ainsi
»,
composé un
avait
il
bande
couleurs sur émail, c'est-à-dire qu'il avait des con-
naissances techniques qui pouvaient être utiles était aussi
du bien.
retrouve plus tard au Conservatoire du
le
— Pasquier,
Musée avec Regnault.
dit
11
imposé par
été
n'était d'ailleurs
pas
si
en juger du moins par
à
sur des sculptures qui étaient, autant que
rappeler, dans une église de Sens, et qu'il s'agissait de sauver
destruction.
— Enfin,
Bossut, géomètre distingué, avait été profes-
seur à l'Académie d'architecture,
et,
ce
que semble ignorer M. Courajod,
exerçait ses fonctions gratuitement.
Ces fonctions de commissaires n'étaient pas non plus sinécures était
cœur
»
que Roland avait distribuées
de 2,000 livres
non de
et
3, 000,
à ses créatures.
comme
dans son rapport
léger, le prétend
à
missions suivantes eurent en moyenne 2,5oo
auquel ces sauf soit
mômes
fonctions donnaient
Cossard, étaient logés
aux Galeries.
Ce
d'autres
à
n'était
«
de grasses
Le traitement
David, rapporteur au
Convention
la
(les
com-
Quant au logement
livres).
droit,
tous les commissaires,
titres
soit
au Vieux Louvre
donc pas un grand cadeau qu'on leur
faisait.
Voici, entre plusieurs autres, quelques pièces qui font foi à l'égard
de ce qui précède
:
Commission du Musœum.
Universités
2,5oo livres.
F" 275. Ex. 1792.
Commissaires.... (de Faites payer aux
commissaires du
S''*
Jollain,
Musœum
Trésorerie Nationale)...
Vincent, Regnault, Pasquier
National,
pour leurs appointements en la
la
la
somme
la dite qualité,
et
Cossard,
de deux mille cinq cents livres,
pendant
le
présente année, à raison de 2,000 livres chacun par an
trimestre d'octobre de ;
les dites
2,5oo livres
LES ARTISTES CELEBRES
304
sont imputables sur les 3oo,ooo livres ordonnées par la
pour êire distribuées aux les
loi
du
septembre 1791
12
3oo,ooo livres sont à prendre dans
artistes, lesquelles
deux millions destinés pour gratifications de tout genre, par
loi
la
du
22 noût 1790, sur les pensions. Fait à Paris
décembre 1792,
adressée sans doute à Roland Paris,
l'an
!«''
Commissaires du Muséum,
Lettre des et
le 2
le
République.
la
jointe au
mandat précédent,
:
novembre 1792.
27
de
L'an premier de
la
République.
Monsieur,
Nous avons l'honneur de vous rappeler que, conformément aux
Musœum
tions de nos brevets, les cinq commissaires du
Jollain, Vincent, Regnault, Pasquier, Cossard, doivent être payés de
mois
compter du
à
fonctions avec
1=''
octobre dernier.
plus grand zèle,
le
Comme
disposi-
National appointés,
mois en
nous nous acquittons de nos
nous croyons pouvoir demander avec
confiance l'exécution de ces dispositions obligeantes de votre part.
Le montant des appointements pour l'ensemble des cinq commissaires, les mois d'octobre et de novembre, est de seize cent soixante six livres
pour
2,000 livres par année pour chacun
raison de
treize sols quatre deniers, à
d'eux.
Signé
:
Vincent, Regnault, Jollain, P. Cossard, Pasquier, Bossut.
(Cette lettre est je crois de la
main de Vincent,
trésorier de commission.)
(Arch. Nat
Bossut
n'était
donc pas appointé.
On
par ces pièces
le voit
par un rapport de Garât du 24 février I7<j3
0-' 848.)
et aussi
:
Rapport de Garât.
Les citoyens Pasquier, Vincent, Regnault, Jollain inspecteurs du fonctions
sans
Muséum
National, avec
rétribution,
réclament
le le
citoyen
et
Cossard, commissaires
Bossut, lequel exerce ses
paiement de leurs appointements
échus du mois de janvier dernier.
Ces appointements ont été
fixés par le ministre
Roland
à
2,000 livres par
an pour chacun des cinq commissaires (Arch. Nat. O^ 848.) Il
y aurait encore beaucoup à dire sur cette première commission,
mais m'y arrêter plus longtemps
serait sortir des
bornes de
Elle ne fut pas plus mauvaise que beaucoup d'autres les attaques
Les à entrer
dont
hommes dans
le
et
mon
sujet.
rien ne justifie
elle a été l'objet. et les
choses de cette époque commencent proprement
domaine de
l'histoire.
11
est
donc possible d'en parler
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS
203
sans passion, de louer ce qui a été bon, de blâmer ce qui et
On
de ne pas accepter ou rejeter tout en bloc.
ment,
heure, que
à cette
crois,
je
La machine gouvernementale
fallait
non seulement un
la crise
qui suivit,
exemple, Robespierre
était
ait
y
il
détruits,
ou abandonnés
été
hommes
les
et
rendue néces-
entièrement détraquée,
il
et
de
aux Anglais
monuments
foule de
superstition
la
»
aient été
autres étrangers, per-
et
une raison pour proscrire indis-
n'est pas
de ce temps,
proclamer que tous
ni
les
administrateurs républicains étaient des incapables ou des scélérats
que toutes
vertus avaient passé
les
en particulier, rendre justice
frontière avec les émigrés.
la
homn:ies modestes, pour
à ces
éminenis, qui lîrent partie des commissions de travail,
au milieu du désarroi fondèrent
les
se
oi.i
y
Que
de trop, que des actes mal-
été
commis; qu'une
à vil prix
sonne n'y contredit. Mais cj tinctement tous
les
eu des excès et des fautes; que, par
bande aient
et sa
portant l'empreinte des tyrans
«
dans
faite
nettoyage, mais une refonte complète.
heureux de vandalisme aient d'art
était
qui en furent les victimes l'avaient préparée
saire.
dans
mauvais,
événements de quatre-vingt-neuf. Ceux-là
esprits, lorsqu'éclatérent les
mêmes
Révolution
la
a été
reconnaît unanime-
à ces
la
11
et
faut,
plupart
hommes
qui,
trouvaient toutes choses, préparèrent ou
grandes institutions de
la
Révolution,
et
reconnaître avec
Alexandre Lenoir, moins sévère ou mieux informé que son historien,
que
magistrats
les
d'alors
«
s'entourèrent de
citoyens vertueux,
méritaient encore les suffrages publics par leurs lumières bité
'
qui
leur pro-
».
La commission s'occupait, avec
zèle
comme
le
juillet
1793 parut
10 août l'ouverture
le
décret
du Musée de
Décret de
la
suivant de la
objets d'art
lorsque
le
Convention, tixant au
la
République
Vincent, de ses
Muséum,
éléments du
les
dit
nombreux
fonctions, consistant à véritîer et à classer les
dans lesquels on devait trouver 27
et
:
Convention Nationale du 27 juillet 1793, la République Française,
an second de
qui fixe au 10 août l'ouverture du
La Convention Nationale, sur publique Art. I.
et
i'^''.
des
—
le
rapport
Monumenti, décrète ce qui
Le ministre de
Alexandre Lenoir
édition in-8°, 1810.
:
l'Intérieur
Préface du
Musée de
suit
de
la
ses
République.
comités d'Instruction
:
donnera
les
ordres nécessaires pour
Musée Impérial des Monuments français,
petite
LES ARTISTES CÉLÈBRES
2o6
que
le
Musée de
qui joint
—
2.
Il
la
République
ouvert
soit
dans
lo août prochain,
le
Galerie
la
Louvre au Palais National.
le
y fera transporter aussitôt, sous
des monuments,
déposés dans
surveillance des commissaires
la
meubles précieux, marbres,
tableaux, statues, vases,
les
maison des Petits-Augustins, dans
la
royales, tous autres
ment actuellement
monuments le
maisons ci-devant
les
publics et nationaux, excepté ce que renfer-
Château de Versailles, ses jardins,
deux Trianons,
les
qui est conservé par un décret spécial dans ce département.
—
3.
y fera
Il
également
transporter
peintures
les
bustes,
statues,
et
antiques, qui se trouvent dans toutes les maisons ci-devant royales, châteaux, jardins, parcs d'émigrés et autres
—
4.
Il
monuments nationaux. du ministre par
sera mis à la disposition
provisoirement une ventes particulières
somme de les
—
5.
la
et
République de
la
Musée
qui seront déposés au
sur la
commission des monuments. autorisé à faire les dépenses
est
Il
des tableaux
Trésorerie Nationale
tableaux ou statues qu'il importera à
ne pas laisser passer en pays étrangers,
demande de
la
cent mille livres par an pour faireacheter dans les
statues
et
dans
pour
nécessaires
transport
le
Musée, des dépôts particuliers où
le
ils
sont
maintenant. Visé par l'Inspecteur, signé
Collationné Nationale.
A
à l'original
par nous président
mois
Paris, les jour,
et
J.
:
et secrétaires
Au nom de
République,
la
de
Convention
la
an que dessus.
Signé: Danton, président; Dupuy le
C. Battellier.
fils et
David, secrétaires.
conseil exécutif provisoire
mande
et
à tous les corps administratifs et tribunaux que par la présente loi
consigner sur leurs registres, etc. juillet 1793, l'an
second de
la
A
Paris
le
République Française.
ordre manuscrit de Garât
Vu
le
la
commission des monuments,
à être transférés
A
Gohier.
présent décret
ci-dessus désignées et y acquérir les
de nature
:
ce décret:
fait suite à
Moi, Dominique Joseph Garât, ministre de
membre de
fassent
vingt-septième jour du mois de
Signé
Un
ordonne
ils
L'an deuxième de
monuments
au Musée de
Paris, ce la
l'Intérieur, autorise le citoyen
à se transporter
la
dans
les
,
maisons
et autres objets d'art qui sont
République.
août 1793. Ré,-)ublique Française
une
Le Ministre de
et indivisible
'.
l'Intérieur,
Garât. (Arch. Nat. F'' i252.)
I.
Dans
CCS papiers de l'année 1793
il
y a souvent confusion sur
le
numéro de
HUBKRT ROBERT ET SON TEMPS Il
matériellement impossible que ce décret fût exécuté
était
dans un délai de quinze jours.
fixée, c'est-à-dire
ments
Muséum du
y en avait nu dépôt de
il
que
tins (Ecole des Beaux-Arts),
comme
un peu partout,
mince besogne que de
faire
l'indique le décret,
ainsi
Musée ne pouvait
ne s'ouvrit effectivement que
Il
que
faut-il
le
:
le
montre
la
à
les
être
que,
Muséum
la
i~<)'^.
—
qui
date du 10 août ont
et
ne
fut
novembre 1793,
pas ouvert
\Q\.
Français est ouvert au public
trois
les
le
encore
:
Les citoyens sont infor-
détermination du Ministre de l'intérieur,
la
la
18
note suivante du Journal de Paris
conformément à
une
Ceux
cela.
journaux du temps;
lundi
le
reconna:tre qu'il n'y eut pas trop de retard)
Journal de Paris du jeudi 14 novembre
mes
dans
fait
y en
il
;
ce n'était pas
et
un choix judicieux dans tout
étonnés de ne rien trouver sur ce
10 août.
rue des Pctits-Aui^us-
la
Alexandre Lenoir
dirigeait
récemment ont cherché Touvcriure du Musée raison en est simple
monu-
Roi imaison voulait montrer au peuple plus que
les dépouilles royales);
été
date
à la
avait de ces
y
Il
au dépôt du Louvre, principalement l'ancien fond
et objets d'art
destiné au
avait
.7.0-}
le
derniers jours de chaque
décade, à compter du 28 du présent mois de brumaire (lundi iS novembre
1
793),
depuis neuf heures du matin jusqu'à quatre heures du soir. est
Il
ouvert aux artistes, qui veulent y travailler,
de chaque décade, toute (jeudi 21
mais
réalité;
la
si
longtemps
commission qui
commission
suppression.
Un
servatoire de dix
fut
de projet,
à ses destinées.
comptés; son ennemi
étaient
décret du 27 nivôse suivant
était enfin
la
Les jours de
David demandait
sa
remplaçait par un Con-
membres.
Le Conservatoire vier 1794),
à l'état
avait eu l'honneur de l'ouvrir au
public ne devait pas longtemps présider cette
cinq premiers jours
novembre).
Le Muséum National, depuis une
les
journée, à compter de primidi frimaire prochain
la
du 27 nivôse an
établi par le décret
composé de dix membres
II
(16 jan-
répartis en quatre sections,
savoir: dans la section de peinture, les citoyens Fragonard, Bonvoisin,
l'année républicaine. Ainsi
le
décret
République, tandis qu'en réalité
il
qu'au 21 septembre 1793. Cela tient n'était
du 27
est je
juillet
de l'an un, crois à ce
1798 est dit de l'an second de la la
première année ne se terminant
que l'usage du nouveau calendrier
pas encore bien établi, et que beaucoup de citoyens faisaient
deux au I" janvier précédent.
C'était
même
une erreur qui
se faisait
commencer l'an communément.
LES ARTISTES CÉLÈBRES
2o8
Lesueur Dardel
Picault (restaurateur de tableaux)
et
Dupaquier; dans
et
Leroy; enfin dans
article lo,
que
Lannoy
David-
et
Warron.
et
:
chacun des membres du Conservatoire une indemnité
sera attribué à
Il
Wicard
celle d'antiquités,
Le décret porte,
dans celle de sculpture,
;
la section d'architecture,
annuelle de 2,400 livres
et le
logement.
(Arch. Nat. o-,848, rapports et états de traitements.)
David, alors tout-puissant, avait simplement remplacé tures
de Roland par des gens
»
remarque était
faite,
Il
créa-
les «
en majorité du moins. Cette
lui,
j'admets très volontiers que
composé d'hommes de
vices.
à
nouveau Conservatoire
le
valeur, très capables de rendre de bons ser-
ne vécut pas longtemps d'ailleurs
tomba avec David au
et
9 thermidor.
En
i5
effet, le
thermidor
de dix,
1794), la composition
(2 aoiàt
Le nombre des membres
toire est modifiée.
membres
sont
:
lieu
Regnault
première commission), Langlier, Picault, Dupaquier, de Wailly,
(de la
Warron,
Vatté.
Le Comité d'Instruction publique Bonvoisin, David-Leroy
temporaire des Il
n'est
sections sont supprimées. Ces sept
et les
du Conserva-
plus que de sept au
et
arrête
en outre que Fragonard,
seront conservés dans
la
commission
arts.
ne semble pas qu'on
renouvelé.
Lannoy
On
ait
été
très
satisfait
du Conservatoire
ainsi
trouvait qu'il n'allait pas assez vite en besogne, que les
objets d'art s'éternisaient dans les dépôts provisoires. C'est pourquoi fut
de
réorganisé la
à
nouveau par un arrêté du Comité d'instruction publique
Convention,
le
10
germinal an
LeComité, considérantqu'il National des
arts,
de prévenir
chefs d'œuvre qui sont dans stable dans
Art.
!<='•.
III imai 1793).
est urgentd'accélérer l'organisation
les
du
Muséum
dégradations auxquelles sont exposés
les
un établissement aussi
—
il
dépôts provisoires utile
pour
et
les
de mettre un ordre
les arts, arrête
:
Le Conservatoire du Muséum National sera à l'avenir composé les citoyens Robert, p., Fragonard, p., Vincent, p.
de cinq membres, savoir:
(remplacé par de Waillj^, architecte), Pajoii, sculpt., Picault, restaurateur de tableaux. Art.
2.
Art.
3.
— —
Il
y aura un secrétaire
nommé
par
le
Conservatoire.
Les membres du Conservatoire qui seront supprimés par
sent arrêté r^-steront
membres de
la
Commission temporaire des
arts.
le
pré
RESTES DU PALAIS DU PAPE JULES. Gravé en couleurs par Tableau d'Hubert Robert, d'après une épreuve
FRANCE.
PEINTRES.
F. Janinet, en 1775. tirée de la collectiofl de
M. Henry Lacroix.
HUBERT ROBERT.
—
I4
LES ARTISTES CELEBRES
Les gouvernements passent, mais
même
au Muséum,
rôle
administrateurs ne changent
les
mêmes que nous voyons
guère; ce sont toujours les
Muséum
ceux de l'ancien
Robert, sorti de Saint-Lazare depuis huit mois, conservatoire,
que nous y retrouvons aussi Jollain dans
et
ne
secrétaire, Foubert,
nommé
fut
est assez difficile
de
sidor de
l'an III
année
(arch.
et
est de
On F*''
1796), les conservateurs touchent
dépréciation de ce papier fut était
traitement
2,5oo livres
pour
m.
le
du
On
voit par certains
5,ooo livres; cependant en mes-
Conservatoire demande
le
une
voit aussi par
lettre
signée
En
1282.)
ventôse, an IV (janvier
chacun 7,500
telle à certains
par mois.
livres
et,
comme on
moments, que
la
Ce
le sait, la
demande
d'ailleurs
par
définitivement
être
fixé
à
lecteur,
Conservatoire,
Robert
dont
peu intéressantes dans
le
fut
détail.
membre, Quelques
*.
j8 messidor.
citoyen Lebrun
I"
service
commentaires, des procès-verbaux des séances en donne-
ront une idée
An
au
pluviôse, an V).
(3
extraits, sans
trente vétérans
sans doute bien fondée.
finit
Les opérations de ce seraient,
nom
Chaque membre
affectée
traitement est évidemment évalué en assignats,
Leur
III.
Foubert, secrétaire, que cette demande est renou-
velée en thermidor. (Arch. Nat.
des conservateurs
an
montant de l'indemnité attribuée
le
du Louvre),
une augmentation de traitement. Robert, président
était
par l'arrêté de germinal.
que ce traitement
même
la
Décavelez
de préciser
nommés
aux conservateurs états
citoyen
le
la suite.
qu'un peu plus tard; son
un mois. Une garde de
présidait à son tour pendant
commandés par Muséum.
nouveau
le 1=^ floréal
n'apparaît sur les états de traitements qu'en messidor.
Il
Royal, puisque
partie de ce
fait
Les nouveaux conservateurs entrèrent en fonction
Le
revenir à tour de
—
Le Conservatoire
fait l'inventaire,
tlierjiiidor.
—
fait
un choix
d'objets, dont le
pour être placés au Muséum.
Le Conservatoire demande
à
la
Commission executive
de l'Instruction publique l'autorisation de faire enlever au château de BagaI.
Les registres de ces procès-verbaux sont conserve's aux archives du Musée du
mes remerciements
Monsieur
Louvre. J'adresse
ici
Nationaux, qui
bien voulu in'autoriser à les consulter.
a
tous
à
le
Directeur des Musées
HUBERT ROBERT ET SON tableaux
telle différents
l'humidité
«, et
de
«
An IV. I"
exposés à une destruction prochaine par
l'effet
de
du citoyen Robert ceux dont il place) et les autres dans un dépôt'.
est
—
pluviôse.
Les citoyens Robert
Conservatoire s'occupe à l'instant de ont reçus avant-hier à
qu'ils
vateurs de
la
2ii
faire remettre à l'atelier
l'auteur et qu'il ne peut restaurer (sur
le
TEMt'S
la
et
Fragonard demandent que
émaux de
des
vérification
Petitot,
Bibliothèque Nationale, des mains des conser-
la
section des antiquités.
Le Conservatoire arrête
qu'il sera construit
des passepartouts afin de pré-
venir les dangers que pourraient courir ces objets.
J
pluviôse.
—
Le citoyen Mazade, commissaire du Directoire Général de
l'Instruction publique, se présente au Conservatoire.
Il
demande
l'original
de
Lebrun des tableaux venus de Hollande. Les citoyens Picault, de Wailly et Pajou rendent compte 5 pluviôse. de la mission qu'ils ont remplie au Raincy. Ils ont marqué divers objets l'inventaire fait par lui et le citoyen
—
propres à être transportés au
g pluviôse.
—
-
Muséum.
Un membre
propose, pour
la
décoration du
Muséum, d'em-
ployer quatre grandes colonnes de marbre blanc, venues de Liège, avec chapiteaux et bases de bronze. porte d'entrée du ;
'/
—
pluviôse.
cent et Gérard,
dont
ils
On
peut les placer avantageusement
Muséum. Le Conservatoire
sont chargés.
risé par le ministre
est autorisé à délivrer,
nécessaire pour l'exécution des
la toile
—
à la
principale
aux citoyens Vin-
monuments nationaux
D'octroyer, sur sa demande, au citoyen David, auto-
de l'Intérieur,
l'atelier
de restauration au second,
pour
son tableau du prochain Salon.
ig ventôse.
—
Les petits tableaux précieux, hollanjlais, flamands, copiés
par les artistes, seront placés sous verre, dans des boettes.
— Des tableaux
-7 germinal. Corps Législatif.
On
n'en
sont
demandés pour
trouve pas ayant
les
la salle
de conférence du
dimensions voulues,
et
le
National prend
le
citoyen Naigeon est invité à aller aux Gobelins.
C'est à peu près à cette
nom
époque que
de Musée Central des Arts,
commençaient
à
le
Muséum
cause des autres musées spéciaux, qui
a s'organiser.
—
du ministre de l'Intérieur. Il dit que chaque Muséum que des objets analogues (sic) au but de son établissement, que tout doit tendre au complément du Musée Central des arts autorise le Conservatoire de ce Musée à marquer, au Musée des Petits1
.'i
floréal.
Lettre
spécial ne doit contenir
;
Augustins, les objets qui peuvent embellir
Les objets
d'art
la
collection confiée à leurs soins.
du Musée, exposés au public, n'occupaient encore
I. Le !" thermidor an III, la Bourse est installée dans une partie des locaux dépendant du .Muséum, sous la i^alcric d'Apollon.
LES ARTISTES CELEBRES
212 la
Grande
devenant insuffisant,
le reste
qu'une partie de
Muséum. Le
L'espace consacré à l'exposition
Galerie.
de
Galerie est livré
la
19 floréal de l'an
IV, les
la
tion, la Galerie est fermée au public,
et,
Ecoles dans
sition des trois
l'administration du
Pajou
citoyens
rendent compte qu'ils ont pris possession de tenant au pavillon de Flore. Pendant
à
de Wailly
et
partie de la
la
Galerie
durée des travaux d'appropriaen attendant, on
une expo-
fait
grand salon des expositions annuelles de
le
peinture.
On
trouve aux Archives nationales (F'^, i256),
an IV, dans un bleau pour les
état
des objets extraits du
Muséum
le
:
ci
à la
date du
5
Robert représentant
n" 41, quatre tableaux de
Antiquités du Languedoc. Selon toutes probabilités, ce sont
du Salon de 1787. En 9 mai 1787
effet,
les
quatre
l'enre:^istrement d'une lettre de Vien,
du
N., O', 1240), montre que celui-ci témoigne sa satisfac-
(A..
tion des tableaux entrepris par
M. Robert pour Fontainebleau. Comment
deux de ces tableaux revinrent-ils dans
payés entièrement par
le
cabinet de Robert, alors que les
Muséum? Je suppose qu'ils n'avaient pas été comme cela était arrivé pour des tableaux
quatre devaient aller au
le roi,
destinés aux Tuileries, et que Robert
somme
prairial
devant château de Fontaine-
deux pour
n'en laissa que
la
qu'il avait reçue.
An IV.
prairiSl.
•2-j
—
Lettre du citoyen Tinet, annonçant l'envoi de
dix tableaux et d'un vase étrusque, du quartier général de Milan.
—
5 messidor.
A
cet effet,
Le Conservatoire veut
demande au Ministre
il
faire
l'ordre
une exposition de ces tableaux. officiel
de
«
vuider
1.3
estime le
thermidor. 5, 800
—
livres
Le citoyen Desmarais
en numéraire.
En
parmi
les
17 fructidor, font choix,
offre
échange,
un Verner,
les
la
citoyens Vincent
5, 808
le
jardin.
Tempête,
tableaux non conservés par
de dix-sept, qui sont donnés à Desmarais; valeur
Galerie
» la
d'Apollon, et d'y mettre les colonnes venues de Liège, qui sont dans
et
le
qu'il
Lebrun,
Muséum,
livres.
—
Lettre du citoyen Bénezech invitant la Convention à 29 thermidor. empêcher l'enlèvement des tableaux de réception de l'ancienne Académie, que plusieurs artistes ont retirés avec ou sans autorisation.
An
V.
propose
I
le
—
Le citoyen Le Rouge, marchand de tableaux, g Vendémiaire. Portrait du Poussin par lui-même et en demande 4.000 livres en
numéraire. Accepté le
le
17 nivôse.
Christ apparaissant à
De même pour 4,800
j3
la
la
Il
prend en échange un Vanderveffe
(sic) et
Magdeleine en jardinier.
Peste de Milan par
Van Ork
est
échangée au prince de Conti
livres.
nivôse.
—
Les travaux d'appropriation de
la
Grande Galerie sont
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS suspendus,
on s'occupe exclusivement de
et
2i3
Galerie d'Apollon.
la
On
veut
arriver à y exposer des dessins et ce qui est envoyé d'Italie,
Le
pluviôse an V, nouvelle modification dans l'Administration du
3
Musée. Le Conservatoire
composé
d'artistes et par
retirent,
Fragonard
composée
Picault.
et
La nouvelle administration
Robert, Suvée, Pajou, de Wailly,
Jollain,
:
remplacé par un Conseil de direction
est
un administrateur. Deux des conservateurs
se
ainsi
est
membres du
Conseil de direction; Dufourny, administrateur; Foubert, administraLavallée,
teur-adjoint;
secrétaire;
Lebrun,
membres du Conseil reçoivent chacun teur,
Lebrun
2,
5oo francs par an; l'administra-
l'administrateur-adjoini, 4,000;
5,000;
1,800. (Arch.
Nat
,
le
et
la
réorganisation de l'an XI,
consuls, avec toutefois quelques changements ou additions dans
les
personnel. Ainsi, en floréal, an V, Fragonard est adjoint au Conseil,
En
avec traitement provisoire. d'Arleu
nommé
est
messidor de
garde des dessins.
En
même
la
remplacé par Lagrenée
est
il
compensations.
En
rendant
se
l'an
notre artiste une
X, Regnault, membre
démêlés avec
Paris
entre au Musée,
les
la
somme
de
il
Conseil du Musée
membres.
11 était
2,000 livres, restant du prix de
avait eu,
2,000 livres en nature.
comme on
l'a
vu, en 1789, des
La
lettre
à se
faire
rem-
suivante de Bénezech
:
6 ventôse, an
Le Minisire de
le
ses
comtesse de Polignac. Robert songea
comment le
remplace
honoraire,
en 1780, pour l'appartement Guéménée aux Tuileries,
tableaux au sujet desquels
explique
VIII;
an
son poste de directeur de l'Ecole de Rome.
à
une demande de Robert, l'un de
six tableaux, faits
bourser
12 frimaire
nivôse
Rome,
Quelques jours après son entrée en fonction, eut à statuer sur à
le
et
appointements de 4,000 livres seulement, mais avec des
des
Suvée,
en
l'aîné
en frimaire en VIII, E.-Q. Visconti, chassé de avec
année, Morel
thermidor, an VI, Moitte
Berthelemy sont nommés membres du Conseil; Vien, an VII;
dû
3, 000,
secrétaire,
le
O^, 848.)
Cette administration fonctionne jusqu'à
sous
Les
commissaire-expert.
V= de
la
République Française, une
l'Intérieur à l'Administration
et indivisible.
du Musée Central des Arts.
Le citoyen Robert, peintre, et l'un de vos collègues, m'a demandé, payement d'une somme de 2,000 livres, restant du prix de
citoyens, en
LES ARTISTES CELEBRES
214
tableaux qu'il
six
fit
en 1780 pour un des pavillons des Tuileries, une quantité
équivalente de toile de vos dépôts.
Attendu
vous autorise
Muséum
en existe une assez grande quantité au
qu'il
citoyen Robert a de grands tableaux à faire et
même
pour
en remettre au citoyen Robert pour
à
la
que
le
République,
je
somme
la
et
spécifiée et
d'après l'estimation que vous en ferez faire. Salut et Fraternité.
Signé
l'Instruction Publique,
Le Directeur Général de Signé
:
Bénkzech.
:
Guinguené.
Musée du Louvre.)
(Archives du
A
époque, où
cette
on
paraissait pas insolite;
Vincent
En
et à
l'an
destinés au
une
fêle,
déjà
a
une
était rare,
vu
Musée
le
VI arrivent
Musée le
tableaux
les
central.
Tout
le
et
i3 thermidor, an
Muséum
—
VI.
de
délivrer
toile
la
à
l'Etat.
conquis en
statues
Louvre célèbre
Journal de Paris raconte ainsi
demande ne
telle
Gérard pour des tableaux commandés par
que
arrivés au
numéraire
le
cet
Italie
et
événement par
:
Les chefs-d'œuvre des arts conquis en
Italie
sont
central de arts le i3 thermidor. Les artistes qui logent au
du
dit Palais, se sont
envoyé des
billets d'invitation
Palais National des arts et des sciences et aux galeries
assemblés spontanément
le
même
jour. Ils ont
à leurs collègues extérieurs, et, réunis à la Société Philotechnique et celle des
Amis des
Arts,
ils
ont
fait
illuminer la cour du palais à leurs
bal toute la nuit, et les soldats qu'on leur avait été
y a eu
frais. Il
donnés pour gardes y ont
admis.
Après
le
18
brumaire de
l'an VIII,
le
nouveau maître meuble
appartements aux dépens des richesses du Musée.
verbaux des séances du Conseil, quelque idée de
An dans
VIII.
les
3
ventôse.
—
Le Ministre de
magasins du Musée, des
pour cet établissement
et
effets
On
a,
par
les
ses
procès-
ses exigences.
l'Intérieur,
informé
qu'il
existe,
mobiliers qui ne sont pas nécessaires
qui conviendront parfaitement pour l'ameublement
du palais des consuls, charge l'administration d'accorder, au citoyen Le Comte, architecte, l'entrée
dans ses magasins, pour y choisir et faire entrer des le service du palais.
objets qui seront jugés propres et utiles pour
i3
ventôse.
— Le
citoyen
Robert prévient
citoyen Bénezech, conseiller d'État,
l'a
le
Conseil que, ce matin
envoyé chercher pour
rendre chez M™*: Bonaparte, épouse du Premier Consul, afin de prendre
dimensions d'un salon de compagnie, où
le
l'inviter à se
elle désire qu'il soit placé,
les
demain
HUBERT ROBERT dans
journée, quelques tableaux, et
la
du Musée,
l'une des salles
pour
les
I.T
l'a
2i5
chargé de mettre en évidence, dans
tableaux que l'Administration pourrait confier
décoration provisoire de ce sallon
la
SON TEMPS
qui
et
ne sont point utiles au
Musée, M"'= Bonaparte devant aller choisir elle-même ceux qu'elle croirait convenable d'y exposer.
Le citoyen Robert ajoute, qu'accompagné du citoyen Dufourny, choix d'une trentaine de tableaux pris parmi ceux de placés dans
la
Réserve;
a fait
il
ont été
ils
d'Administration; que M'"^ Bonaparte est venue vers une
la salle
heure de l'après-midi, avec Bénezech, mais qu'elle ne
les a
pas trouvés assez
grands. Ayant laissé pressentir que quatre tableaux suffiraient, l'administration l'a
conduite dans
Après St
fond de
le
vu
avoir
Gérôme du Corrège
bien considérés, elle a les
quatre
qu'elle
Grande Galerie, pour voir
la
et la
Vierge dite
demandé que
demande,
si elle, etc.
Bonaparte a désiré
tableaux, M'"e
plusieurs
à l'Écuelle
voir
du même; après
les
le
avoir
ces deux tableaux soient compris dans
laissant à l'administration le choix des
deux
autres.
Le citoyen Bénezech
a
promis de donner l'autorisation ministérielle pour
ce déplacement, en assurant qu'ils ne resteraient que huit ou quinze jours. (Il
y eut protestation de l'un des
membres du
conseil contre ce déplacement
de tableaux.)
An
—
i8 Brumaire.
Q.
pour voir
salles
les
Le
i6
Brumaire,
aujourd'hui, l'Administration et les
placer entre suivante
La fin du
la
le
Premier Consul
s'étant présenté
des statues antiques, dont l'ouverture publique a lieu
membres du Conseil
lui
ont
demandé de
plinthe de la statue d'Apollon et son piédestal, l'inscription
:
statue d'Apollon, qui s'élève sur ce piédestal, trouvée à Antium, sur la i5<: siècle,
conquise l'an
placée
5 de
la
par Jules II au Vatican, au commencement du
République par l'armée d'Italie sous
Général Bonaparte, a été fixée
ici, le
les
i6^,
ordres
du
21 Germinal an 8, première année de
son consulat.
Et au revers
:
Bonaparte, Premier
Consul; Cambacérès,
Deuxième
Consul; Lebrun,
Troisième Consul; Lucien Bonaparte, Ministre de l'Intérieur.
Le Premier Consul présenté, au
nom
s'étant
rendu
à cette invitation, le citoyen
des artistes, l'inscription qu'il a intercalée entre
Vien la
lui a
plinthe
de la statue. En se retirant, le Premier Consul, après avoir témoigné toute sa satisfaction de voir les salles ainsi disposées, a invité les et le piédestal
membres de l'Administration
An
10.
28 Vendémiaire.
remise aux citoyens Percier et ce
à aller dîner chez lui.
— et
qui reste devant avoir la
Une
partie de la
Fontaine pour
même
la
Grande Galerie ayant
destination, le Conseil arrête la cons-
truction de barrières en bois, semblables à celles des écoles
Vénitiennes.
été
décoration des appartements,
Flamandes
et
LES ARTISTES CELEBRES
2:6
— Fesler,
intendant du palais, se présente pour faire enlever meubles de Boule, qui sont placés dans la partie de l'Ecole Française de la Grande Galerie, et qui ont été marqués pour les
2j Messidor.
les tables
en marbre
et
Tuileries et St Cloud.
—
Thermidor.
//
Fontaine, architecte
de St Cloud, vient choisir une
dizaine de statues pour le service du gouvernement,
copies d'antiques, et annonce
viendra
qu'il
dans
la
modernes journée
d'ailleurs
ou
pour choisir
quelques tableaux pour St Cloud.
Mais
le
conseil d'administration dont
bien près de sa (19
fin.
Un
arrêté
novembre 1802) impose
organisation. Sont
nommés
à
fait
partie notre peintre est
des consuls du
l'administration
28 brumaire an XI
du Musée une nouvelle
:
Vivant Denon, directeur général, avec un traitement de
12,000
fr.,
plus une indemnité de logement.
Dufourny, conservateur des tableaux
5, 000
conservateur des antiques
Visconti,
Raymond,
architecte
fr.
4,000
fr.
4,000
fr.
3, 000 fr.
Lavallée, secrétaire
Morel d'Arleu, conservateur des dessins
et
chalcographie.
'z,ooo fr.
(Arch. Nat. 0^,848.)
Sont retraités avec l'honorariat
et
demi-traitement
Foubert, avec
:
2,000 francs; Berthelemy, Lagrenéc, Moitte, Pajou, Regnault, Robert, avec i,25o francs; Lebrun, avec goo francs. Lebrun
est
Aubourger. (Arch. Nat. 0^,848.) Le Musée central des lors le
nom
de
Musée Napoléon.
remplacé par
arts
prend dès
ISIS. Saiiauir.e d'Hubert
Robsn.
CHAPITRE XIV — Watelet.— Marguerite Le Comte. — Joseph Vernet. — \'oltaire. — Catherine etc. — Second voyage en
Les relations d'Hubert Robert. M"'» Vigiie-Lebrun.
Dans une de le
II,
ses dernières lectures à
l'Académie de peinture, en 1762,
comte de Caylus eut occasion de manifester
artistes
abandonnaient
les
anciennes traditions
plus qu'il ne convenait à leur profession. la
Italie.
ses regrets de ce et
fréquentaient
Ht, cela va
Il le
le
que
les
monde
sans dire, avec
plus exquise politesse. La compagnie se montra touchée des senti-
ments exprimés par l'honorable amateur, mais dèrent pas pour cela,
les
et
aux respectables coutumes de leurs aînés. Le mal,
môme
qu'empirer sous
artistes
ne s'amen-
ne témoignèrent aucun empressement
directorat de
le
avait des goûts fastueux et se faisait voir
M.
si
à
revenir
c'en était un, ne
fit
Pierre, premier peintre, qui
aux levers du Roi, plus que ne
l'exigeaient les devoirs de sa charge.
Hubert Robert, sur
ce chapitre, n'avait nul besoin d'être stimulé par
l'exemple de son directeur.
Aucun
réunions mondaines
les
qu'il
y
brillait,
ni
ne
ayant de
artiste n'eut plus
causant bien*
venirs,
Robert
était
aimait beaucoup. la table,
chez
il
était
connus,
j'ai
le
dit M'"'^
le
dans l'année. Spectacles,
de campagne, rien n'était refusé par ployait point au travail,
il
le
est vrai
homme
précieux. ses
monde, que du
«
De
Sou-
reste
il
sans en excepter celui de
les plaisirs,
reclierché généralement, et
lui trois fois
Il
y portait de plus son
Vigée-Lebrun dans
plus répandu dans
Amateur de tous
il
goût des
lui le
rechercha avec plus d'ardeur.
l'esprit et
entrain et sa gaieté, et à ce point de vue était un
tous les artistes que
que
je
ne crois pas qu'il dînât
bals, concerts, repas, parties
lui, car,
tout le temps qu'il n'em-
passait à s'amuser...
Il
avait de l'esprit
LES ARTISTES CÉLÈBRES
2i8
naturel,
beaucoup d'instruction, sans aucune
l'homme
gaieté de son caractère le rendait
voir en société.
plus aimable qu'on pût
le
»
Cet amour des plaisirs mondains
Robert;
« il
peignait
un
vite qu'il écrivait
une
lettre ».
Une
talent de
pe'danterie, et l'intarissable
peut-être
a
si
grande
quelque tort au
fait
tableau, dit encore
M™e Lebrun,
facilité eût
corrigée par l'application; malheureusement les goûts de
du
tagés
ce
par
et
mari
là le
le
ménage
louis dans sa matinée;
médiocre
est fastueux, sa
mais on perd son »
par-
Robert
talent,
n'est pas resté
1
771
femme
:
est
«
premiers
les
et
beaucoup. C'est
Il
veut gagner dix
entraîné à produire vite
était
il
moins dans
tout au
que constate Diderot dans son Salon de
faire vite;
l'artiste,
par sa femme, n'allaient pas sans quelques excès de
reste
dépenses, un peu lourds pour
temps,
aussi
eu besoin d'être
une élégante;
il
faut
né pour être grand, on reste
et,
médiocre; on peut regretter toutefois
que quelques-uns de ses tableaux portent trop évidemment
la
marque
d'une exécution rapide.
Quoi de
la
en
qu'il
Vernet, très
on
soit,
a,
par M'"= Lebrun
Révolution, cette vie du
monde pour
du
conseiller
receveur général des
roi,
connus
à
Rome, pendant
Celui-ci n'était point
un beau
s'avisent
un
riches. C'était
de plus un sage
un de
lettré et et
sa
était
Il
donné
sympathie.
savant dans
goût
le
à
Claude-Henry Watelet,
finances
pour
Orléans.
Ils
Watelet en 1763.
fit
ces financiers, dont parle Mayrobert, qui
un
artiste;
philosophie
ayant perdu sa fortune par
fut
séjour qu'y
le
lendemain parce
soir d'être savants le il
comme
qu'ils
sont
gravait très agréablement; c'était
était
l'infidélité
amis. C'est une de ces figures s'arrête avec
un peu par Joseph
les artistes.
L'un des plus anciens amis de Robert
s'étaient
et
avec Robert, quelque idée de ce qu'était, aux approches
liés
aimable. Sur
d'un agent,
celle
il
la fin
de sa
vie,
conserva tous ses
de Saint-Non, auxquelles on
•
l'art
des jardins
et
je
Robert. L'un des premiers,
il
le
soupçonne d'en avoir
avait transformé sa pro-
propriété de Moulin-Joli, près d'Argenteuil, en un parc, dans ce genre
anglo-chinois qui
pour une tives
beau!
fureur quelques années plus tard. Son jardin passait
merveille. M'"«
pour si
fit
célébrer:
le
varié
!
Lebrun ne trouve pas d'expressions assez lauda«
Voilà un de ces lieux qu'on n'oublie pas;
pittoresque, élyséen, sauvage, ravissant enfin
tez-vous une grande
île
!
si
Représen-
couverte de bois, de jardins, de vergers
et
que
la
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS Seine coupait par
On
milieu.
le
219
passait d'un bord à l'autre sur
un pont
de bateaux, garni des deux côtés par des caisses remplies de fleurs qu'on renouvelait à chaque saison,
des bancs placés de distance en distance
et
vous permettaient de jouir longtemps d'un vue admirables; de loin, ce pont qui charmant...
effet
M.
enchantée,
amie, à laquelle le
les recevait
dans l'eau produisait un
se reflétait
Cet Elysée appartenait
»
et liant,
Une ;
de points de
qui
était
il
un homme de ma homme distingué,
à
un
était
beaucoup d'amis. Dans son
s'était fait
attaché depuis trente ans, était établie chez
pour
avait sanctifié
dans
M. Watelet
trouvais en harmonie avec tout ce qui l'entourait
je le
lui
temps
:
Watelet...
d'un caractère doux ile
et
»
Et M""* Lebrun ajoute connaissance,
parfumé
air
ainsi dire leur liaison, au point
meilleure compagnie, ainsi que
la
qui, chose assez bizarre, ne la quittait jamais.
mari de
le
la
qu'on
dame,
»
Cette amie était Marguerite Le Comte, artiste graveuse. M""^ Le Comte,
femme
d'un procureur au Chatelet,
est
surtout
connue par Watelet.
Elle gravait assez bien. Basan cite d'elle une suite de papillons gravés d'après nature; elle a gravé aussi à l'eau-forte des paysages, des têtes et
quelques vignettes pour une traduction de Gessner en 1764. C'est sans doute pendant
voyage qu'elle
le
fit
en
recevoir à l'Académie de Saint-Luc, de
de Florence. C'est et
à elle qu'est
Italie
avec son ami qu'elle se
Rome,
et à celles
de Bologne
fit
et
dédiée cette suite de dix pièces dessinées
gravées par Hubert Robert en 1763, alors qu'il était pensionnaire du
France,
de
roi
Saint-Non
qui est connue sous
et
dédié à
a aussi
la
nom
le
de Soirées de Rome.
meunière du Moulin-Joli
vues de cette propriété, d'après
Le Prince
:
'
une
suite de six
Varie Vedute del gentile
Miilino, dedicate al amabile e legiadra Mulinara, i~55, grand in-4°, en travers.
Le Comte
Marguerite "Watelet
a
fait d'elle
par Lempereur
I.
En
1786,
;
le
portrait, avait acheté
dans
la
le fait
jolies
femmes de son temps.
fut aussi
appelée
:
la
Marguerite Le Comte, des
Meunitre du Moulin-Joli.
On
bruit que le galant ministre Galonné, dont elle avait fait
pour
dans une
elle
lettre
Correspondance de
çi tendre,
une des
celui-ci porte l'inscription
M™" Vigée-Lebrua
courir malignement
démentir
était
plusieurs portraits, dont l'un, de profil, a été gravé
la
propriété
de Watelet. Elle se
au Journal de Paris, du 21 août 1786.
Grimm un impromptu
en réponse à cette
crut
lettre.
rit
le
obligée de
On
trouve
assez grivois, à la Meunière belle
LES ARTISTES CELEBRES
220
Académies de peinîu}-e
Au
Florence.
de Rome, de Bologne et de
et des belles-lettres
Watçlet
bas, sont ces vers de
:
L'heureux talent de plaire en n'y pensant jamais, Un bon cœur, un sens droit et le don d'être amie,
Une humeur
franche et libre embellissant
La grâce Le Comte, Et que
On
pour
c'est
que Nature
toi ce
a fait,
ne peut rendre en gravant ton portrait.
l'art
dame un
de cette
a aussi
les traits,
enfin à la raison unie,
portrait dessiné par
par Watelet en 1753. Ce dernier portrait doit
Cochin
fils
être plus fidèle
et
gravé
que celui
de Watelet, un peu idéalisé.
Avec Moulin-Joli, Watelet
Le Comte
guerite
avait
y
M. Watelet, au premier, du
service
roi.
»
(A.
dit
sien
un
N. O' 1914
état
ainsi
que
Watelet
temps; bach,
Delille, qui
il
fut lié
était
de
était l'ami
il
fit
du
pour
la
de
dans
l'escalier
de le
littérateurs et d'artistes
fameux prince de Ligne en
le
;
étaient,
maison d'habitation une inscription en
reste avec tous
la société
«
des logements employés pour
une société de
Robert, Saint-Non, M"'« Lebrun,
vers.
également,
suivants'.)
et
recevaient, à Moulin-Joli,
Ils
un appartement au Louvre; Mar-
avait
le
M^e
de Rousseau,
et
les
hommes
Geoftrin, de celle
d'Alembert
distingués de son
du baron d'Hol-
lui confia
en mourant
l'une des deux copies qu'il avait faites de sa correspondance avec Voltaire. Il
était
membre
Après
nommé
sa
mort, Moulin-Joli fut acheté par un riche commerçant
Gaudran. Celui-ci
un mois avec taire,
de presque toutes les académies de l'Europe^.
dit
sa famille.
M^e Lebrun,
qu'il avait gâté
invita,
Robert
M^^ Lebrun à y venir passer partie. « Ce nouveau proprié-
en 1788,
fut de la
n'entendait rien au pittoresque;
quelques parties de
cet
je vis
avec peine
élysée; heureusement, les plus
grandes beautés étaient restées intactes. Robert,
le
peintre de paysage, et
moi, nous retrouvâmes tout l'enchantement que ce lieu nous avait déjà 1
.
C'est sans doute
pour M"" Le Comte que Watelet avait planté, dans une couche
du Palais, au-dessus de son logement, ces arbustes, temps étant devenus de grands arbres, faisaient un si horrible effet au-dessus de la colonnade du Louvre. honoraire amateur de l'Académie de 2. Watelet était de l'Académie Française, Peinture et de celle d'Architecture; il était en outre des académies de Berlin, délia de terre rapportée sur qui, avec
la terrasse
le
Crusca, de Cortonne, de
l'Institut
de Bologne, de l'Académie impériale de Vienne,
de celles de Rome, de Madrid, de Parme
et
de Marseille.
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS éprouver. C'est pendant ce voyage que
fait
On
aussi
allait
Morfontaine, chez Le
à
prévôt des marchands,
M. de Morfontaine
«
que chacun, chez
qui avait
je
main
portraits, celui de Robert, la palette à la
aimable
chevalier de Coigny,
le
Brongniart, Robert, Rivière
mon
et
frère (Vigée),
toutes les nuits des charades et se réveillaient mutuellement
communiquer;
poiîr se les
on
nouveau goût.
Le comte de Vaudreuil, Lebrun
croyait chez soi.
si
faisaient
le
recevait avec tant de bienveillance et de simplicité
lui, se
gai,
Morfontaine,
Pelletier de
poète icelui qu'on appelait Lebrun-Pindare^, si
»
un parc arrangé dans
le
et
un de mes meilleurs
fis
'.
221
jouissait
dans ce beau
cette folle gaieté
prouve assez de quelle
Puis encore, c'étaient des parties chez M. de Montesquiou,
pagne de Maupertuis, appelée YElysée; de Ségur;
chez
le
Saint-Ouen, chez
à
comte de Vaudreuil;
Noailles; à
sœur de
M""^
Campan,
en train de ces parties le
:
Un
à
comme
je
cam-
maréchal
le
Gennevilliers,
à
Marly, chez
dit, était
l'ai
jour, par exemple, à
à sa
gros maréchal de
le
comtesse du Moley;
la
Robert,
etc. «
Romainville, chez
Saint-Germain, chez
à
Malmaison, chez
la
à
duc de Nivernois;
le
liberté
Lebrun, Souvenirs.)
lieu... » (M"»'
Colombes,
le
la
boute-
traça sur
il
parquet du salon une longue raie avec du blanc d'Espagne; puis,
costumé en saltimbanque, cette ligne, imitant
danse sur
la
plus drôle.
Ce
»
se mit
marcher gravement,
à
bien les attitudes
si
et les
à
seulement
à leurs
financiers de cette
maisons de campagne que
époque recevaient leurs
peu près dans
les
mômes
tous
la
Frété
[sic],
les
grands
invités.
L'hos-
donne une
sociétés que Robert, en
chez M. de
tous les dimanches
et
y avait à
(c'est-à-dire qu'il recevait à diner tous les autres jours'.
chez
lui le
et le
mercredi. M. de
mardi,
I.
le
la
Frété, tous les jours,
tous les jours,
C'est le portrait
a légué ce
dimanche. M. de
jeudi et le
et
surtout
le
la et
vendredi
surtout et le
du Louvre, reproduit dans ce volume. On tableau.x de
1^1™=
le
le
dînait
vendredi
dimanche.
dimanche. L'am-
que M"» Lebrun donné au Louvre, Lebrun.
portrait à sa nièce, M""* Tripier-Lefranc. Celle-ci
décembre i855, avec plusieurs autres
dimanche
M. RoUin
Reynière,
souper
vendredis.
les
l'abbé Terray ne dînait pas chez lui les jeudi, vendredi et
M. Bourdet,
qui
fastueuse. Joseph Vernet, qui
Il
le 2
homme
qu'on n'a rien vu de
et
idée par quelques passages de son livre de raison.
M.
courir sur
à
(M™* Lebrun, Souvenirs.)
pitalité qu'ils leur offraient à Paris était
fréquenta
gestes d'un
et les
corde, que l'illusion était parfaite,
n'était pas
seigneurs
il
sait
l'a
LES ARTISTES CELEBRES
322
bassadeur d'Espagne, tous
comme
les jours,
Robert, qui aimait
le
surtout
monde
le
en
et
dimanche,
Un
etc.
artiste
bien accueilli, n'avait
était
donc que l'embarras du choix pour dîner au dehors. Mais
Pour
gées.
l'année
la
1779,
moins de cent neuf noms
:
liste
et
l'an,
il
on
y avait était
extrême; puis Watelet, l'abbé Le Blanc,
autres. Et,
ou au
un peu partout, on
portier, au
et
son
était
moins deux ou
confrères de l'Acadé-
les
effectivement d'une politesse
comte de Bréhan,
le
Laborde, en son hôtel de
de
maréchal de Ségur, Saint-Non
de certaines
avait les visites obli-
y
il
de Joseph Vernet ne comprend pas
d'abord,
mie, pour lesquels on devait être
Richelieu,
A
meilleures choses ont leur mauvais côté.
les
époques, par exemple au premier jour de
rue Grange-Batelière,
la
marquis de
frère, le
tenu de donner des étrennes au suisse
trois livres à
chacun de ces importants
Combien
livres.
rable devait être la dépense de Robert
combien plus longue
et
Ce
hommes
pour s'entendre.
de
l'Académie de pein-
à
allaient
de talent, tous deux honnêtes
Ils
étaient voisins aux Galeries
et
bons
bien
et
du Louvre.
«
me
Il
Roucher en parlant de Robert, qu'ami intime de Vernet,
racontait, écrit ils
sa liste
qui est certain, c'est qu'une solide amitié s'était très vite établie
entre ces deux
la belle
dû
plus considé-
!
Joseph Vernet, dit-on, avait présenté Robert
faits
a
il
1.778,
débourser de ce chef deux cent dix-neuf
ture.
le
Villette et cent
personnages. Joseph Vernet se plaint que, pour l'année
visites
duc de
le
ensemble, deux
tous les ans,
fois
comme
en pèlerinage vers
nature, dans les jardins de Sceaux et de Saint-Cloud
%
deux
les
jours de fête de ces beaux lieux, au milieu de tout Paris qu'ils y voyaient
rassemblé dans
les
atours les plus aimables de l'élégance.
Ils
erraient,
nombreuses connaissances, mais n'en abordant aucune,
saluant leurs
observant d'un œil studieux ce tableau mouvant
C'est sans
et si varié. »
doute sa part de dépense dans l'une de ces parties que Vernet consigne en ces termes dans son livre de dépenses, part de la partie à Sceaux avec artistes
M. Robert,
de i885
:
«
Pour ma
huit livres, onze sols.
»
Les
de ce temps faisaient volontiers entre eux de ces petites parties
aux environs de
la capitale.
celui de Vernet.
On
I.
à la date
Deux
fois
était
allait à
Le journal de Wille en témoigne, Vincennes,
et
que Roucher
n'a pas
d'étudier
ainsi
que
La Râpée, aux Porcherons.
un peu maigre pour des paysagistes. J'aime
avaient de plus nombreuses occasions Saint-Clovjd,
à
la
à croire qu'ils
nature ailleurs qu'à Sceaux
rendu complètement
la
pensée de Robert.
et
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS Vernet dînait aussi chez
223
lui certains jours, et, sans doute,
dises envoyées par des
de Périgueux,
amis de province
la volaille
:
n'oubliait
il
gourman-
pas son ami Robert lorsqu'il s'agissait de déguster quelques
de Dieppe,
la
dinde
crabes de La Rochelle ou les barils d'huitres ou d'an-
les
chois.
De son
côté,
Robert aimait
campagne d'Auteuil. On y L'inventaire
que
cette
fait
dame
après
la
amis dans
à recevoir ses
faisait
bonne chère, car
il
mort d'Anne-Gabrielle Soos,
possédait encore un
nombre
gourmet.
était tin
montre
sa veuve,
respectable de bouteilles de
évidemment
vins tins de tous les crus, et c'étaient
maison de
sa
restes de la cave
les
formée par son mari. Dans ces réunions, Robert, qui ne craignait pas
que chez
jeu de mots, disait volontiers
lui tout se
mangeait
à la
le
sauce
Robert (Soos-Robert).
comment
Je ne sais tence, car
pendant
étaient avec cela de
ils
les dix
pour
faisaient ces artistes
une
suffire à
grands travailleurs. Particulièrement,
années qui précédèrent
la
Révolution
qui furent les
et
commandes,
plus belles de Robert, notre peintre eut peine à suffire aux surtout de peinture décorative.
Il
telle exis-
était
devenu célèbre
et était
connu, non
seulement en France, mais dans toute l'Europe. Vigée assure
on
a
répété après lui, que Catherine
rentes, en 1782 et d'ailleurs
aux
souveraine,
et
l'engagea, à deux reprises diffé-
en 1791, avenir s'établir en Russie. Robert résista
offres, très
et,
II
même,
en cela,
il
honorables pour
lui,
n'eut peut-être pas
de l'auguste
capricieuse
et
complètement
tort
:
Cathe-
rine en agissait ainsi volontiers à l'égard des savants et artistes français, et
ceux qui acceptèrent n'eurent pas tous
Falconnet.
En compensation, Robert envoya
qui, dit-on encore, lui furent
au
juste,
à se
je
crois,
louer de l'avoir à
fait,
témoin
Catherine des tableaux,
généreusement payés, sans qu'on sache
de quels documents s'autoris3 l'adverbe généreu-
sement.
Sur ces relations de
la
Grande Catherine avec Robert,
je n'ai
trouver de certain. Robert n'a pas laissé d'héritiers directs
du
légataire universel de sa
veuve
est
et la
rapportant I.
On
français.
pu
famille
dispersée; un hasard seul pourrait
donc mettre au jour quelque document sur ces relations; trouverait-on aux archives de
rien
peut-être
Saint-Pétersbourg quelques pièces
s'y
'.
sait que les archives de Saint-Pétersbourg sont très riches en vieux papiers La plupart ont été acquis au poids du papier, par un attaché de l'ambassade
LES ARTISTES CÉLÈBRES
224 Il
ou prétendues, de Robert
faut en dire autant des relations, vraies
avec Voltaire. Selon quelques-uns, Robert aurait
Ferney
théâtre de Voltaire, à
décors d'Irène, Français en
ouvrage sur
selon
;
des décors pour
fait
M. Charles Blanc,
dernière pièce de Voltaire, représentée au Théâtre-
la
MM.
1778.
Perin
Maugras, dans leur consciencieux
et
vie intime de Voltaire aux Délices et à Ferney, ne disent
la
rien des décors
du théâtre de Ferney \
et l'excellent archiviste
non plus sur
tement de l'Ain, M. Brossard, ne
sait rien
au décor
que ceux des pièces de
A''
Irène,
fut fait, ainsi
il
du Théâtre-Français, par
l'un des Brunetti
remarquer, d'ailleurs, que secondaires,
même époque
ce que m'a affirmé le
décors étaient alors regardés
les
ces relations de l'artiste avec le
II
comme
faut très
et
Vigée paraissant ignorer
Patriarche de Ferney,
dirai qu'elles
je
paraissent peu vraisemblables. Enfin, pour ce qui est delà conversa-
tion que rapporte
du
c'est
Quant
ce point. la
plus souvent étaient fort insignifiants, tout au moins
et le
de ce décor dVrène. Cela étant,
est-ce le cas
me
;
du dépar-
compétent bibliothécaire actuel de ce théâtre, M. Monval
très
le
ce seraient les
théâtre,
il
M. Charles Blanc,
est à
entre Voltaire et Robert, au foyer
comme
peine besoin d'ajouter qu'elle doit être tenue
de pure invention. D'autres personnages non moins considérables auraient admis Robert
dans leur intimité. D'après l'artiste
et
souvenirs de famille de M. Etienne
donné des leçons de dessin
aurait
Louis XVI,
les
il
à
ne serait pas impossible qu'il
mêlé
à la création
du jardin de
cette princesse, à Montreuil, près de Versailles.
été aussi très
protégé par Adélaïde de Penthièvre,
Egalité,
et
on
devrait
lui
seaux (Monceau),
ou
les
du
dessins
au moins
tout
il
parc
femme des
^,
sœur de
M""» Elisabeth, ait été
Haro
aurait
Il
de Philippe-
Folies
Mous-
y aurait collaboré avec Car-
montel. russe
au moment de
tyrannie ou de
la
Pétersbourg pour
que
les plus 1.
La
la
Révolution, alors qu'on
se débarrassait des débris
de
la
Nous envoyons aujourd'hui des missions à SaintDans les autographes qui ont été publiés, ce ne sont
superstition. les étudier.
importants
il
est vrai,
il
n'y a rien de Robert.
Vie intime de Voltaire aux Délices et à Ferney. Perin
Maugras,
in-8°,
avait recueilli chez lui
deux
et
i885, Paris. 2.
Hubert Robert, après
la
mort de
ses
enfants,
orphelines, les demoiselles Chatourelle, qu'il appelait ses nièces. L'une épousa le l'autre fut la grand'mère de M. Etienne Haro, du monde, a bien voulu me faire part de ce qu'il
peintre Rey, élève favori de Robert lequel, avec la meilleure grâce
;
savait d'Hubert Robert par sa grand'mère.
COLONADE
[SIC]
ET JARDINS DU PALAIS MEDICIS.
Gravé en couleurs par F. Janinet. Tableau d'Hubert Robert, d'après une épreuve
FRANCE.
—
PEINTRES.
tirée
de
la collection
de M.
Henry Lacroix.
HUHERT BOU-RT.
—
|5
LES ARTISTES CÉLÈBRES
226
L'aimable société qui avait
fait
à
Robert un accueil
emportée par Forage révolutionnaire. Les amis ou
si
bienveillant fut
les
protecteurs du
peintre émigrèrent pour la plupart ou périrent sur Téchafaud.
mois d'octobre 1789,
accompagnait, jusqu'à
il
M""^ Lebrun, qui, prise de peur, quittait
la
la
^ù
France,
elle
rentrer que douze ans plustard, après avoir parcouru l'Europe.
comme on
l'a
vu, fut incarcéré pendant
Les jours d'épreuve passés, Robespierre
rière avec
La
vie ordinaire reprit
comme
si,
dans
M"^'^
des relations mondaines
d'ailleurs
satellites, enfin
s'était
donné
car-
domptée, on put respirer.
un monde nouveau ne
;
elle n'y a
se fût pas élevé sur
le
le
Révolu-
qui avait été mêlé
et
vieux régime féodal
bonne grâce
a jugé la
guère vu qu'un bouleversement
Robert, plus intelligent
;
aux événements, comprit que aboli et accepta de
humaine, qui
Lebrun, l'amie de Robert,
femme
tion avec ses idées de
ne devait
Lui-même,
son cours, avec ses préoccupations quotidiennes,
l'intervalle,
de l'ancien.
les ruines
et ses
le
Terreur.
la
et la bête
Dès
barrière Saint-Antoine,
éiait
définitivement
nouvel ordre de choses.
aucune raison de tenir rigueur aux
hommes du
11
n'avait
9 Thermidor,
qui, selon toute apparence, lui avaient sauvé la vie. Aussi ne tarda-t-il
pas à être en bons termes avec les puissances du jour. été appelé
au conservatoire du Muséum.
chez M"^^ Tallien
mena chez plus tard,
:
«
connut
fut
de
la
On
a
vu
qu'il avait
société qui fréquenta
Robert, qui connaissait beaucoup M""= Tallien,
me
Un
peu
elle », dit M""" il
11
la
Lebrun, de retour
famille Bonaparte.
en
à Paris
Il s'était
1801.
trouvé à Saint-Lazare
avec Guinguené, qui fut directeur général de l'Instruction publique sous le Directoire.
11
était
depuis très longtemps en relation avec Denon, qui
avait été son collègue à l'Académie de peinture et avait collaboré avec lui
au Voyage pittoresque de Naples, publié par Saint-Non.
aussi avec Visconti, l'archéologue, et généralement avec tous les
marquants de Mais terie
les
cette
mœurs
11
avaient changé. L'exquise politesse, l'aimable galan-
l'ancien régime, avaient disparu. le
monde guindé
comme le fond des manières Au monde débraillé du Directoire
sous avait
des consuls. C'est alors que s'établit, dans les
salons, l'usage de parquer les
M^s Vigéc-Lebrun,
liiî
époque.
envers les dames, qui faisaient
succédé
fut
hommes
hommes
d'un côté
rentrée définitivement à
et les
femmes de
Paris en
l'autre.
1804, après un
HUBERT ROlJKRr KT SON voyage en Angleterre,
en parlant d'une soirée chez
dit-elle
entrant, tous les dit
hommes
du maître de
maison,
la
coutume de galanterie engageait mots
flatteurs...
la
homme
donna quelques
Un
«
:
on eût
comte de Ségur, que son ancienne
le
et
l'Empire,
Agé de
encore aussi gai qu'un écolier. Sa
d'autrefois
voir, en
l'autre;
ne venait de notre côté, à
à venir adresser
République
s'amusait de tout son cœur.
tions,
femmes de
les
aux dames quelques
»
Pour Robert, sous il
2^7 fus étonnée,
Je
«
:
comte de Ségur, de
le
d'un côté, toutes
des ennemis en présence. Pas un
l'exception
lEMl'S
constate douloureusement
le
la
royauté, était
il
amie, ayant repris ses récep-
vieille
auxquelles on
fêtes
comme sous
plus de soixante-di.x ans,
vit
le
apporter son entrain
de tracer sur un paravent
jour, dit-elle, j'imaginai
plusieurs coiffures de personnages historiques, dessous lesquelles
je
fis
des trous où pouvait passer un visage. Les conversations qui s'établis-
nous amusaient beaucoup
saient avec ceux qui y allaient passer leur tête
Robert, qui prenait part à toutes ces gaietés ser la sienne rit
rire
(il
comme
était
gros
des fous.
la
coiffure de
Ninon, ce qui nous
un second voyage
faut, je crois, placer
qu'il
que Hubert Robert aurait
fait
M. Etienne Haro,
voyage aurait eu lieu sous
mais
je
comme
ce second
ne crois pas que Robert le
dit
en
ait
M. Charles Blanc.
d'abord, en 1794,
la difficulté
moment, comme beaucoup été bien court,
midor 1794,
était
nommé
de l'année suivante
et, à
Italie.
D'après les
pu l'exécuter
des communications avec
somme le
moment
de sa retraite, en
facilités nécessaires
ne
sait rien,
pour
moment,
Robert,
à
ce
D'autre part, ce
Muséum
le
10
restait à Paris, fin
de
1
802.
1802, Robert avait tout
faire ce
et
:
puis celle
peintre, sorti de prison le 17 Ther-
naient ses fonctions de conservateur, jusqu'à la
au
de prison,
Rome,
suffisante,
au conservatoire du
partir de ce
de
République,
empêchements
d'autres, était plutôt gêné.
puisque
souvenirs la
à sa sortie
J'y vois plusieurs
de rassembler, en numéraire, une
voyage eût
;
écolier, alla pas-
»
époque
C'est vers cette
sous
et grêlé)
comme un
le
Au
Germinal où
le rete-
contraire,
temps
et les
second voyage, sur lequel du reste on
sinon que Robert partit en compagnie du peintre Rey son
élève, auquel
il
rit,
à
son retour, épouser l'une des deux jeunes
qu'il appelait ses nièces.
lilles
CHAPITRE XV Les domiciles du peintre
— Les
des Galeries.
A
:
so:i
—
—
rue Saint-Paul.
la
—
Galeries du Louvre.
—
L'Arsenal.
La maison d'Auteuil.
Liste des artistes pensionnés après leur expulsion
Mort d'Hubert Robert.
retour d'Italie, Hubei
Rob:rt, s'installant à Paris, avait besoin
i
d'un atelier ou tout au moins d'une pièce pouvant lui en tenir lieu.
trouva ce qu'il
lui
Saint-Paul, non loin de
dans son
ainsi
livre, entre
Robert demeurait encore
porte
i
764
Bazin, vis-à-vis
la
la petite
ment de domicile. Vers 1771
paroisse Saint-Paul
,
Hubert
le 8 juillet
1772,
et
là
»
et
;
mai 1767
10
pour son père,
Bazin que naquit
à l'hôtel
alla
habiter
Charles Hubert,
du Directeur des Bâtiments, de 1777, peintre du Roy, à l'Arsenal.
quartier de l'Arse-
le
est
le
27
juillet
encore adressée
Robert ne quitta ce quartier de l'Arsenal que pour Louvre, où
le roi lui
donner
voir cette pièce à la tin les dessins
1778. à
Une
Robert,
les galeries
du
accorda un logement, par brevet du 10 juin 1778.
L'enregistrement de ce brevet ;
un change-
que vinrent au monde Adélaïde-
lettre
293
M. Robert,
«
famille nécessita sans doute
selon Jal, chez son père. C'est
Catherine,
p.
:
rue du Lion.
Bazin lors de son mariage avec Anne-
Enclos de l'Arsenal. C'est
L'accroissement de
;
Joseph Vernet donne
ses parents.
1767. Son contrat de mariage du ei
Il
Bazin, rue
aînée du peintre, Gabrielle-Charlotte.
fille
nal
à l'hôtel
1773, l'adresse de Robert
à l'hôtel
le 6 juillet
:
et
l'hôtel
à
Hubr^rt Robert, rue
:
Nicolas Robert la
demeure de
la
peintre, rue Saint-Paul,
Gabrielle Soos,
avec un petit logement,
failait,
est
aux Archives Nationales
du volume). Notre
des Bains d'Apollon
(O', io6i,
peintre, qui venait de
à Versailles,
était alors
bien en
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS cour
quelques jours après,
;
comme
on eu
a
11
l'a
d'indiquer
la fantaisie
de TArsenal. C'est
où
il
le petit
Muséum
dernier ouvrage
le
nommant,
le
royal projeté.
dans son
fait
péchant
à la
ligne et
à
gauche une statue
socle de la statue sont écrits ces mots
le
atelier
tableau du Louvre intitulé Ruines antiques,
homme
un
l'on voit à droite
de TAbondance. Sur
un autre brevet
recevait
vu, garde des tableaux du
229
:
L'ultimo
quadro dipinto da H. Robert nello studi deW Arcenal. M. 21 Xbre 177 gPour le dire en passant, ce tableau est postdaté. Le maître de Falconnet, Jean-Baptiste Lemoyne, auquel succédait Robert,
1778
quinze jours après,
;
le
mort
était
peintre avait son brevet
;
mai
25
le
en tenant compte
des délais nécessaires pour que le logement fût libre, on conçoit que
Robert pût encore son
tils
mais
;
il
être à l'-Airsenal le 27 juillet, date de la naissance de
n'y était assurément plus
21
le
décembre de l'année
suivante.
Avoir un logement au Louvre
l'objet
était
des désirs de tous les
artistes d'alors. C'était
un
Robert
avec presque tous ses confrères de l'Académie.
Il
se retrouvait
eut le
numéro
façade nord de
ami Pajou,
le
la
10,
là
avec une entrée sur
au numéro
vieux maître Chardin, aimé était
un peu plus
loin,
Ces logements sous Louvre) étaient peu
et
estimé de tout
au numéro la
le
numéro
*
point de vue artistique.
Il
même pour
profondeur, l'eau, et
ils
tous. Ils occupaient la
la
était
Au
s'étendaient dans toute l'épaisseur de l'aile
l'entresol
de à
largeur d'une
et à
gauche.
sous
En
du bord de
en hauteur comprenaient un sous-sol, un rez-de-chaussée la
et
Grande
rez-de-chaussée, un grand corridor, éclairé par les fenêtres
du quai, desservait tous
les
logements, lesquels prenaient jour de l'autre
côté sur une petite rue sale, qu'on appelait
Orties séparait I.
chacun
moitié des trumeaux à droite
deux étages de chambres pratiquées dans Galerie.
du
est facile
peu près
la
le
,
(on les appelait les Galeries
compte encore maintenant. La disposition générale
du quai, jusqu'à
1
monde. Joseph Vernet
s'en rendre
fenêtre
1
la
son
14.
grande Galerie
commodes au
étaient, d'une part,
de l'autre, au
9, et
talent.
rue des Orties, longeant
la
immédiats
galerie. Ses voisins
sculpteur,
une consécration du
profit et surtout
la
la
rue des Orties. La rue des
Grande Galerie des pâtés de maisons
particulières qui
M. Olivier .Merson a public une étude intéressante sur ces logements, d'après
des renseignements qu'il tenait de l'un des occupants- Galette des Beaux-Arts, année 1881, XXIII- tome.
LES ARTISTES CÉLÈBRES
23o
Carrousel
seconde
Musée
depuis
jusque-là,
s'étendaient
de
(l'aile
aile
Vieux-Louvre
le
Grande Galerie
la
où sont actuellement
intérieure
non plus que
n'existait pas,
les ailes
ju-squ'à
du
place
la
seule à cette époque, la
s'élevait
du
salles françaises
les
du Ministère des Finances).
Il y avait primitivement aux Galeries vingt-sept logements numérotés en partant du Pont-Neuf; mais depuis 17 17, le vingt-septième, le plus
A
éloigné du Pont, avait été réuni au vingt-sixième.
quelques privilégiés avaient joui
aux approches.de
Le
n»
à la fois
;
Révolution, chacun de ceux-ci avait son locataire.
la
plus près du Pont, était occupé par
I, le
diverses époques,
de plusieurs de ces logements
le
mathématicien Bossut,
successeur de M"'^ de Pontchartrin, laquelle avait eu jusqu'à trois loge-
ments. disait
— Au n° 2
était
aux Galeries,
habitait là avec sa
le
Fragonard,
bon Frago
petit
le
ami de Robert;
d'autrefois, le vieil
femme, son beau-frère François Gérard un
sœur Marguerite Gérard, qui
a fait
Mouchy,
qui avait succédé
son oncle Pigalle, occupait
mort, en
1
801,
la dynastie des Sylvestre.
Regnault,
le rival
— Au n"
—
•
qui eut pour successeur
— Au
n° 4,
le
n" 6
n°
le
3
;
à sa
un membre de
— Le peintre
femme
sa
;
il
belle-
un
dirigeait
Puis venaient Robin, ancien horloger du Roi,
J. B'*^
commission du Muséum,
Isabey, et Pierre Pasquier, de la première
Lebrun
celui dont
l'expert dit tant de mal.
—
ami de Robert. — Au n" 10, — Puis successivement, Mentelle, géographe
n» 9, le sculpteur Augustin Pajou, autre
Hubert Robert
et sa
femme.
distingué, qui avait succédé à Chardin
qu'on voulut un et
fils.
sa
et
— Le sculpteur
géographe Buache.
5 le
de David, occupait
atelier de demoiselles.
Au
portrait de Robert.
remplacé par Vien
fut
il
à
comme on
papa Fragonard
moment
qui eut pour successeur
Galeries,
il
;
Ménière, ancien joailler du
déposséder pour donner son logement
Denon
logement
à
roi,
David,
le
plus vaste des
s'étendait en plus de l'ordinaire sur le guichet
Saint-Thomas,
;
ce
était
aujourd'hui porte Jean Goujon. Après Ménière venaient
M'"<=
Coster-
Vallayer, charmante personne; Carie Vernet, qui avait succédé à son
père;
Lagrenée
le
Dejoux, sculpteur;
jeune; Duvivier, graveur de le
graveur Bervick
et
sa fille;
mais toujours vaniteux, habitant avec ses deux voisinage peu agréable
Lagrenée, l'aîné;
;
l'architecte
Vaudoyer
;
Greuze, bien
filles,
son
en miniature,
qui a
fait
un
portrait
vieilli
péronnelles d'un beau-frère
Gounod
de Robert
;
Louis
Gounod,
Jean François Hue, peintre de marine;
fourbisseur du roi, grand-père, dit-on, de Charles peintre
Monnaie; Claude
la
;
Dumont,
Moitte,
le
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS sculpteur, celui qui, étant élève,
donna
une sorte de
lieu à
de ses camarades, racontée par Diderot
petite
enfin au n» 25,
et
;
23i
émeute peintre
le
Vincent, autre rival de David. Le vingt-sixième logement resta vide après
qu'on eut guillotiné Anisson,
Ces logements
ateliers
Louvre Fragonard artistes,
sous
directeur de l'Imprimerie royale.
peu
à
rétablissement d'ateliers spacieux
dans
le
Vieux Louvre. Ainsi on trouve au Vieux
Vernet
et
fils,
au premier étage, par l'escalier des
porte Saint-Germain,
la
et
pourquoi plusieurs de ceux qui y demeuraient avaient
bien éclairés, c'est
obtenu des
le
se prêtaient
gauche; par
à
même
la
porte
et
d'un autre côté, M. Robert, peintre, puis encore Lagrenée, Vincent, \Ime Vallayer-Coster, Pajou, de
Mouchy, Dejoux, Duvivier. (Arch. Nat.
O' I9i4et suivants, états des logements. Le Provincial à Paris,
1789,
in-24.)
Le
monde
petit
des Galeries vivait à l'ordinaire très paisiblement.
Les ménages s'accordaient entre eux. La et
ses règlements établis par
vait tous les
logements
impôt annuel de était
était
six livres
Le grand corridor qui desser-
communs; moyennant un
entretenu à frais
payé par chaque
titulaire,
chargée de l'entretien des lanternes, de l'éclairage
ce corridor. M*"^ Robert,
bonne
excellents termes avec tout le
et serviable,
et,
monde, remplissait
qu'avaient acceptées avant
rifiques,
ses usages
cité avait d'ailleurs
la tradition.
elle M'"«
l'une des
de
et
comme
la
dames
police de
son mari, en
ces fonctions
hono-
Chardin, puis M'"= Des-
portes.
Vinrent
les
événements de quatre-vingt neuf; on
accueillit sans
les
inquiétude, m.ême avec enthousiasme. Le 7 septembre 1789, un certain
nombre de citoyennes, des Galeries,
filles
offrirent,
l'épo";ue, leurs bijoux à
l'acquittement de
la dette
ou femmes
avec
d'artistes,
l'ostentation
dont plusieurs dames
qui était dans
l'Assemblée nationale,
comme
publique ^ Mais plus tard,
les
le
violences de
Convention trouvèrent peu de sympathie aux Galeries. Ainsi on le
peintre Regnault, très révolutionnaire, était mis, ainsi que sa
au ban de
I.
On
Mesdames
la
petite société.
trouve à :
la
Buache
n'était
Bibliothèque Nationale une
V'ien, Moitte,
voit
à la
que
femme,
guère fréquenté non plus
liste
;
de ces citoyennes, qui étaient
présidente auteur du projet, de Lagrenée
Berruer, Duvivier, Belle, Fragonard, Vestier,
goût de
contribution
la
Peron, David, Vernet
Jeune, Suvce, la
Jeune, Des-
marteaux, Beauvallct, Corne de Cerf, négociante; Mesdemoiselles: Vestier, Gérard, Piihoud, de Viefville, Hautomps.
LES ARTISTES CELEBRES
2^2
quant
David,
à
était craint
pauvres gens
faisait à ces Il
il
encore plus détesté,
et
Révolution,
faut dire aussi que, sous la
eurent quelques années très dures à passer. leurs logements,
mais
n'étaient pas payées, et la
misère, pour tous
ils
sa
femme,
et
un
des bouchers. Je ne sais
eff"et
rentes
les
Pour beaucoup
morne,
silence
tout au moins, ces pénibles
avaient en
Ils
pensions,
leurs
vrai.
si le fait est
moments durent
mort de M™^ Robert,
fait à la
Les à la
boutiques des
les
Pour Robert
l'Etat.
j'évalue cette fortune à
environ i5,ooo livres de rentes, acquises en majeure partie avant
même, Robert gagna quelque
Révolution. Pendant sa détention et
huit mois après sa sortie,
Muséum
qui s'éleva, à
assignats,
il
Mais
est vrai.
il
la fin
avait
Avec ties
du
la
prévoyance
son traitement de conservateur du
que tous
s'en fallait
il
spéculations
les
ni
palais national des sciences et des arts.
La Convention,
touchée de cette situation; pauvres,
et
il
qui
La
faut lui rendre
de 3oo,ooo livres fut voté
27 germinal suivant, on
somme
y
fut
quelque temps
vota des fonds pour les savants
elle
;
la
(8
et artistes
un rapport de
III (3 janvier 1795), et le
un rapport de Daunou, qu'une nou-
voit, par
de 6i,5oo livres est ajoutée aux 42,000 livres restant des
participèrent
:
peintre
;
et
Bossut,
Marmontel, Saint-Lambert,
etc.,
aux
Delille,
ces
Laharpe,
pour chacun
Mentelle,
A
artistes.
géographe
3, 000 ;
distributions
sculpteur
pour chacun 2,000
;
Sedaine, livres.
Vincent,
de
Lebrun
(Pindare',
livres
Andrieux,
;
Queverdo,
Prudhon, peintre; Ramey, sculpteur; Suvée, Carie Vernet, Moitte,
montra
octobre 1794), un secours
répartition en fut faite sur
3oo,ooo destinées aux savants
Barthélémy,
vie
que des autres par-
cette justice, se
Marie Joseph Chénier, séance du 14 nivôse, an
secours
enrichissent.
des travaux d'encouragement leur furent donnés. Sur un
rapport de Grégoire, 17 vendémiaire, an III
velle
confrères fussent
ses
Les académies de peinture n'ont jamais
l'aisance, la joie s'envoya des Galeries, ainsi
très difficile.
la
argent,
de 1795, jusqu'à 7,5oo livres par mois... en
aussi bien partagés que lui.
enseigné
et
être très courts.
une certaine fortune, non placée en rentes sur
D'après l'inventaire
c'était
Robert furent vues, dit-on, mêlées
foule aff'amée qui assiégeait, dans et
il
leur avait bien conservé
gène, au moins une gêne momentanée.
la
:
plupart des artistes
la
On
travaillaient fort peu.
citoyennes Vien, Fragonard
boulangers
perdu
avaient
ils
pour cause
et
d'un ogre.
l'effet
graveur
Vien, l'antiquaire Millin, etc
Robert n'eut rien, pour
;
Gcriird,
cette seule raison,
,
je
KLINES DU PORTIQUE d'oCTAVIE, Sanguine d"H«bert
Rolicrt.
A
ROME.
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS parmi
crois, qu'il n'était pas
blicains
que
lui,
De meilleurs
comme
Delille, eurent
la nuit.
du bien-être,
Sylvestre
et
et
dans
le
pour dire toute
certaines parties
C'est
Louvre des antiques
l'arrivée au
fils.
La le
gaîté,
compagne de
moment
fêtes,
la sécurité et
approchait où
pon-
les
des arts allaient être chassés du temple. La Révolution palais des rois, les artistes et les savants.
plus impérieux que les rois et,
moments.
y eut chez les artistes banquet et bal
par renaître. Mais
finit
des sciences
avait laissé,
quelque chose.
Puis quelques habitants des Galeries donnèrent des
Isabey par exemple
tifes
Italie. Il
moins répu-
car d'autres,
eut quelques bons
on célébra joyeusement
des tableaux conquis en
toute
On
jours revinrent.
ainsi que, l'an VI, et
les nécessiteux,
233
la
et les
vérité,
du vieux
Un
maître,
révolutionnaires, allait les en déloger,
un nettoyage du Louvre
était
nécessaire;
palais étaient en proie au vandalisme le plus
éhonté; des documents nombreux ne laissent aucun doute sur ce point.
On
avait fêté l'arrivée au
Louvre des collections apportées
sans soupçonner qu'on introduisait
le
loup dans
leur céder la place. Afin de loger ces collections,
du les
3
IX
fructidor an
baraques de
(20 août 1801I,
congédia
cour du Vieux- Louvre
la
un
les et
même'. La plupart des expropriés eurent du
bergerie.
la
d'Italie, Il
fallut
arrêté des Consuls,
dans
artistes installés
dans reste,
le
Vieux-Louvre
en compensation,
des ateliers ou des logements ailleurs, soit aux Petits-Augustins, soit
aux Carmes, Granet, la
soit
etc.), soit
au couvent des à
la
capucins (Girodet,
Sorbonne, appelée
le
Musée des
Gros, Ingres, dont
artistes,
chapelle avait été divisée en plusieurs étages d'ateliers (Beauvarlet,
Demarne, Prudhon, Clodion, Ramey,
le
sculpteur
Dumonr, Bernardin
de Saint-Pierre, etd, soit dans les bâtiments de l'Institut qui longent la rue Mazarine (Bosio, I.
Houdon,
Le Provincial à Paris, ^
\'o\.
M'"" Servière, in-24,
1789,
fille
imprime en
de Léthière), soit 1788,
donne une
des artistes avant leurs logements ou ateliers au Vieux-Louvre. Voici cette
liste
à
liste
:
Peintres. — Pierre. — Vien et M°'° Vien. — A. Vanloo. — Brenet. — De Lagrenée. — Ménageot. — Vincent. — De Macliy. — Robert. — Renou. — Bcltangcr. — Hûet. — Jollain. — Callct. — David. — De Tour. — Vernei. — Rossin. — Duplessis. — Restoui. — \aliayer-Coster. Sculpteurs. — Pajou. — Caffieri. — Bridan. — Gois. — Moucliy. — Berruer. — Jullien. — Le Comte. — Boizot. — Dejoux. — Monnet. Graveurs. — Cochin. — Gay. — Duvivier. la
LES ARTISTES CÉLÈBRES
234
même, comme Gérard.
l'Institut
obtinrent une
Ceux
comme
indemnité annuelle,
n'eurent
qui
pas
d'ateliers
Jean-Baptiste Huet.
Les habitants des Galeries ne furent point tout d'abord inquiétés;
mais leur tour
un
la
rue des Orties, entendit
«
Qu'on me
que
les...
mette
c'était, ils seraient
cette
anecdote
voulait
On
allait venir.
aide de camp, passant
dans
le
bruit que faisait la population des Galeries
à la porte, s'écria-t-il
cette
collections
du Louvre,
partie
parut bientôt après, fixant au la
mes
:
lorsqu'on lui eut dit ce ».
Je ne sais
si
en tous cas, ces intrus gênaient Napoléon, qui
archives de la secrétairie d'Etat.
logements sous
du commencement de 1806 dans
capables de brûler
est vraie;
établir,
raconte que Napoléon, accompagné d'un
soir d'hiver
Comme
bibliothèque
sa
savait se faire obéir,
mai 1806 l'évacuation
18
grande Galerie.
il
Il fit
du
et
les
un décret
définitive des
reste bien les choses.
Ne pou-
vant donner aux expulsés des logements ou des ateliers, puisque toutes les places
disponibles étaient à peu près occupées,
pensions prises d'abord sur
la cassette
il
leur accorda des
impériale, puis inscrites au
Grand
Livre.
Voici le
la liste
montant de
la
des artistes ou savants pensionnés
pension de chacun
:
à cette
occasion, avec
—
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LES ARTISTES CELEBRES
236
Vincent, qui logeait aussi aux Galeries, ne figure pas sur cette Il
un
obtint
au palais de
atelier
Robert quitta donc depuis Il
si
longtemps,
n°
le
et
où
I
5
avril
était
808.
Le bonheur dont
«
point prévu sa
fort
fin, n'a
portant
bien
accompagnée
fut
à sa
C'est là qu'il
la vie
de Robert,
mort. Le bon,
joyeux
le
point enduré les angoisses de l'agonie;
pour
tout habillé
et
d'artiste.
à l'âge de soixante-quinze ans, le ven-
Lebrun, semble avoir présidé aussi
artiste, n'a il
1
demeurait
il
années
Neuve du Luxembourg.
vint habiter au n° 19 de la rue
dit M'"«
Orties où
lo de la rue des
liste.
première cour.
la
s'étaient écoulées ses belles
mourut, moins de deux ans après, dredi
dans
l'Institut,
dîner en
aller
ville.
M'"^ Robert, qui venait elle-même de terminer sa toilette, passa dans l'atelier
de son mari, pour l'avertir qu'elle
frappé d'un coup d'apoplexie foudroyante. n'a pas laissé
Il
enfants, par acte
de testament;
du
trouva mort,
»
femme, après
lui et sa
brumaire an VIII,
i3
était prête, et le
s'étant fait
la
mort de leurs
donation de leurs
biens au dernier survivant (voir cette pièce plus loin). Voici son acte de
décès
:
Extraits des Registres du
/^r
—
arrondissement.
Robert (Hubert),
dit
Robert des Ruines, peintre.
Du de
la
16 avril 1808, acte de décès
du sieur Hubert Robert, peintre, conseiller
ci-devant académie de peinture et de sculpture,
membre de
l'adminis-
du Musée impérial, agréé libre des Académies de St-Pétersbourg, décédé hier à midi, rue Neuve-du-Luxembourg, 19, division de la Place Vendôme, âgé de soixante quinze ans, né à Paris, mariée à dame Anne-
tration
Gabrielle Soos (sans enfants).
Constaté par nous Frédéric-Pierre Lecordier, maire du ...
sur la déclaration à nous faite par
graveur en
le"" arrondissement Pierre-Simon-Benjamin Duvivier,
MM.
médailles, ci-devant graveur général des monnaies, conseiller de
l'Académie de peinture
et
de sculpture,
et
membre
de l'Institut impérial, âgé
de soixante-dix-sept ans, rue des Champs-Elysées, n° Petit, attaché à la
maison du défunt, trente-sept
Quelque temps après son Hubert Robert Auteuil.
avait
Cette maison
malgré ce qu'on a
fait
installation
l'acquisition
d'Auteuil
dit et répété.
3, et
aux Galeries du Louvre,
d'une maison de campagne
n'était
M. Antoine
nullement Guillois,
il
les a publiés
la
à
celle de Boileau, si
qui concerne l'archéologie d'Auteuil, a pu retrouver les
possesseurs de
Jacques-Claude
ans.
compétent en ce
noms de
tous les
maison de Boileau, depuis Nicolas jusqu'à nos jours;
dans le bulletin de
la
Société d'Archéologie d'Auteuil. Or,
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS Hubert Robert ne
non
figure pas dans cette liste, quoi qu'il fût propriéiaire et
maison de campagne, puisque
locatai:e de sa
25,000 Soos.
comme
tr.,
237
le
Aucun doute
sa
veuve
revendit
la
prouve un passage du testament d"Anne-Gabriel!e
n'est
donc possible sur
ce point.
Cette maison, voisine du reste dj celle de Boileau, serait l'ancienne
mairie d'Auteuil. aujourd'hui démolie; de ce qu'on appelle
Hameau
le
qui en dépendait. C'est
là
que
Boileau
Robert avait pu réunir dans le
;
il
comprise dans l'enceinte
ne reste plus qu'un pavillon
grande partie de l'im-
se trouvait la plus
portante collection de tableaux
mort, sa veuve vendit, par
elle était
de dessins de tous
et
ministère de Paillet, expert
Anne-Gab'
quatre tableaux représentant
en 1787 pour
Maison Carrée, qui non paiement, en 182 à
1.
Dans
Autiquitcs du Languedoc que Robert
1rs
Ces deux tableaux,
le roi.
firent retour à leur auteur,
se trouvaient
l'inventaire
encore en
fait
deux des
se trouvaient
Soos,
ielle
la
le
du Gard
Puiit
probablement
à
et la
cause de
possession de M"^° veuve Robert
après sa mort,
ils
furent évalués
chacun
cinq cents francs. Par un article de son testament, Annc-Gabrielle Soos
vœu
au Musée du Louvre
exprima
le
dit-elle,
que ces deux tableaux restent
qu'ils fussent placés
testamentaire (Maître Langlacél de
dans «
'
pas vendu cepend^mt. Parmi les œuvres importantes de
lut
son mari que conserva
avait faits
marchand de
et
tableaux, ce qu'il y avait de meilleur dims cette collecti(jn
Tout ne
maîtres, que
les
cours de sa longue carrière. Après sa
le
du Muséum
collection
la
à titre
de don
»,
pourtant
il
».
à
Paris, et
les faire
Il
je
prie
admettre,
:
Je désire,
«
mon s'il
exécuteur
est possible,
semble bien qu'on do.ve entendre
y eut doute sur ce
question,
te
et les
n'allèrent pas toutes seules, à en juger par le rapport suivant
choses
:
6 P'évrier 1822.
M. que
le
le
Directeur du Musée ayant eu, dès
testament de
Musée,
s'était,
M""-"
I.
Paiilet.
que et
tableaux.
— Catalogue
Ce catalogue
la partie
24 Janvier dernier, connaissance
pour plus ample information, adresse
l'exécuteur testamentaire de la
1809, Paris.
le
Robert renfermait quelques dispositions en faveur du
de
la
Dame
presque en entier,
mort de
fait à la
On
une idée de
ainsi
M^-'
Langlacé, notaire,
vente après décès de Hubert Robert, petit in-S",
est reproduit
de l'inventaire
aura
à
Robert.
M"""
à la tin
de ce volume, ainsi
Robert qui se rapporte aux dessins
cette collection ainsi
sins et esquisses conservés par Robert et faits par lui.
que des tableaux, des-
LES ARTISTES CÉLÈBRES
238 Il
trouvé qu'il
s'est
feu Robert, dont
(Suit l'extrait
Or,
s'agit
en
effet,
dans ce testament, de deux tableaux de
mention en ces termes
est
il
:
du testament que nous reproduisons plus
loin.)
M« Langlacé témoigne
qu'il est douteux pour lui que cette clause consdu Musée; sur cela toutefois il déclare s'en rapporter entièrement au jugement des Conseils de la Liste Civile eux-mêmes; puis il fait remarquer que le leg, si l'on juge que c'en soit un, devra être accepté par
un
titue
leg en faveur
ordonnance du Roi,
que
et
de
que ce leg donnât
l'on croyait
si
lieu à
indemnité appartiendrait en
nité envers la succession, cette
une indem-
totalité à la nièce
la testatrice.
Nous partageons clause dont
il
s'agit
les
doutes de M^ Langlacé sur
ce
vœu de
;
la
nature
et les effets
de
la
ne nous semble rien moins qu'une
la testatrice
disposition formelle et absolue des tableaux qui en sont l'objet...
Le Chef de
la
division
3^
(Archives du
Signature.
Et
chef de
le
la 3^ division
conclut
Musée du Louvre.)
ce que l'examen de cette ques-
à
tion soit renvoyé au comité contentieux. Les archives
ferment pas d'autres pièces sur cette
deux
les
ou
tableaux,
aux
remboursa-t-il
mille francs? Je ne sais. Toujours
est-il
du Musée ne
Le Musée
affaire.
reçut-il en
héritiers
que
les
ren-
don
somme
la
de
deux tableaux furent
acceptés.
Anne-Gabrielle Soos survécut treize ans
à
son mari,
et
mourut
le
4 août 1821. Dans ses dernières années, l'excellente dame, après avoir beaucoup aimé le monde, était un peu tombée dans la dévotion; c'est ce qui arrive ordinairement. Sa famille
du
eu, let
reste,
fait
après sa mort, on voit que Robert avait
acquis une petite fortune. Outre
Sully
n''
25.000 18;
fr.,
mais
la
le
indique que
tament,
qu'elle
M™^ Robert
moins
notaire,
teur testamentaire.
le
la
fortune consistait en rentes
i5.ooo livres de rentes. L'inven-
à
possédait
un cheval
et
lègue une rente viagère de 4.000 à la
ami de
une voiture; fr.
à
nièces.
la famille,
Elle ne
le tes-
son frère
chapelle royale, tous les tableaux
qui lui restent, à l'une de ses
un
maison d'Auteuil, vendue avec
majeure partie de
chanoine Soos, attaché
directs;
la
ménage possédait encore une maison rue de
viagères, et j'évalue le tout au taire
de son mari avaient toujours
des sentiments religieux. Par son testament, du i3 juil-
1821, et par l'inventaire
mobilier
et celle
laissait pas
et
le
dessins
d'héritiers
maître Langlacé, fut son exécu-
HUBERT R0BI:RT KT SON TEMPS Robert
et sa
femme
avaient formé
Anne-Gabriellc Soos voulut que
voir.
côté de celle
du mari
d'Hubert, dans tous les deux.
ment
le
plus
le
sa
joli
aSg
ménage qui
se puisse
dépouille mortelle reposât à
qu'elle avait adoré. Elle acheta donc, à la
mort
cimetière d'Auteuil, une concession de terrain pour
Une
pierre provisoire y fut placée en attendant le
définitif, élevé
après
la
réunion des deux époux, par
les
monu-
soins de
maître Langlacé. Les deux monuments, très simples, sont encore aujourd'hui au cimetière d'Auteuil; seulement qu'iiidiquait l'acte de concession
ils
i^voir cette
n'occupent plus
les n»* 7 et 8
pièce plus loin), l'entrée
du
cimetière ayant été reculée. Les deux inscriptions suivantes se lisent sur la
façade du
monument
définitif
:
Ici
reposent
Hubert Robert peintre, conseiller de l'Académieroyale
Anne
de peinture
Gabrielle Soos
son épouse
associé libre des Académies
de Pétersbourg, lié
à Paris le 22
décédé Forme
par
la
la
le
27 octobre 1743
décédée
le
4 août 1S21.
mai 1733
le i5 avril
nature aux arts
1808.
qu'il
honora,
Le Cachet du génie a marqué ses ouvrages. Du Temps, dont ses pinceaux ont tracé les ravages, Jamais
née à Paris
taux ne l'atteindra.
Le bonheur d'un époux occupa tout sou cœur. Puisse le Ciel, des vertus protecteur,
Récompenser
sa tendresse fidèle rendre autant de bonheur Qu'elle en répandit autour d'elle.
Et
lui
APPENDICE PIECES D'ETAT CIVIL ET AUTRES TESTAMENT DE NICOLAS ROBERT, BOURGEOIS DE PARIS, PERE D HUBERT (8
Du même
JANVIER I778I
devant les Conseillers du Roy Notaires au Nicolas Robert bourgeois de Paris, y demeurant rue St Antoine paroisse St Paul, trouvé par les Notaires soussignés en sa chambre à coucher au i^ étage d'une maison siiuée susdite rue St Antoine ayant vue par deux croisées sur la dite rue, de laquelle maison le S"" Danse, m^ bonnetier est principal locataire, au lit, malade de corps mais toutefois sain d'esprit, mémoire et jugement, ainsi qu'il est apparu aux dits Notaires par ses discours et entretien. Lequel, dans la vue de la mort, après avoir recommandé son âme à Dieu, a fait, dicté et nommé aux dits notaires son testament ainsi qu'il suit. Je désire être enterré dans le cimetière de la paroisse sur laquelle je décéderay, que ce soit le matin si faire se peut et qu'il soit dit un service pour le repos de mon âme, m'en rapportant pour mes funérailles à la prudence de ma chère femme. Je veux et entends qu'il soit célébré aussitôt après mon décès et pour le repos de mon âme, un annuel dans l'église des Religieuses Ste Claire, dites de l'Ave Maria, pour lequel il sera payé ce qu'il conviendra. Je donne et lègue à la domestique qui sera à mon service le jour de mon décès la somme de cent livres une fois payée outre les gages qui se trouveront lui être dus au dit jour pourvu toutefois qu'elle reste au service de ma dite épouse, si cette dernière le désire ainsi, pendant au moins un an accompli du jour de mon dit décès. Je donne et lègue à titre de prélegs à Nicolas François Robert mon fils demeurant aux Molles St Nicolas isle St Domingue 1» la moitié à moiapparjour, mercredi, par
Chatelet soussignés, fut pre'sent
S''
:
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-
L*^
•-
S a
KHANCE.
—
l-KlNTREi.
HUBKRT ROBERT.
—
lO
LES ARTISTES CELEBRES
242
tenante dans un contract de cent cinquante livres de rente, au principal de du St Esprit, nt^ 442, passé par devant maître
trois mille livres et sur l'ordre
Lardin notaire à Paris le 10 juillet dernier. 2" la moitié à moi aussi appartenante dans un contrat de quarante livres de rente ne produisant plus que vingt livres, au principal de huit cents livres et provenant de la conversion d'effets d'Alsace, nté SSyô. 3" la somme de quinze cents livres à prendre sur les autres biens qui se trouveront m'appartenir à mon décès, le tout pour l'égaler à mon fils aîné à qui mon épouse et moi avons constitué une dot conjointement et par moitié lors de son mariage. Et quant au surplus de tous les autres biens que je laisseray au )our de mon décès, je le donne et lègue à Hubert Robert mon fils aîné peintre de l'Accadémie Royalle et au dit Nicolas François Robert son frère, lesquels je fais et institue mes légataires universels conjointement et chacun pour moitié, à la charge que la portion qui reviendra au dit Nicolas François Robert mon fils dans ma succession tant comme légataire particulier que comme légataire universel sera et demeurera substituée
comme
je
la
substitue par ces pré-
sentes à ses enfants à naître en légitime mariage et à défaut d'enfants en
faveur du dit
S''
Hubert Robert
mon
fils
aine ou de ses enfants à son défaut.
Je veux et entends que dans le cas où
mon
dit fils
obtiendrait la distraction de sa légitime dans les soit et
demeure réduit comme
je le
cadet demanderait et
biens de
ma
succession,
il
réduis par ces présentes à sa dite légitime
que dans ce cas les dispositions par moi ci-dessus faites en sa faveur demeurent sans effet et que tout ce qui excédera la dite légitime passe et et
appartienne à ses enfants à naître en légitime mariage et à défaut d'enfants à son frère et à ses enfants dans le cas où ce dernier serait décédé, leur en faisant au dit cas tout don et legs, pour par eux en jouir et disposer en toute propriété à compter du jour de mon décès. Je veux et entends en outre que ma dite femme ait la faculté de lever la substitution dont j'ai cy-dessus grevé mon fils cadet, lui donnant tous les pouvoirs à ce sujet nécessaires et m'en rapportant entièrement à cet égard à sa prudence. Je veux et ordonne encore qu'il ne soit apposé aucuns scellés après
mon
décès.
nomme
pour exécuter mon présent testament ma chère femme, que je donner cette dernière marque de son attachement, lui donnant pour conseil de la dite exécution testamentaire Me Alexandre huissier commissaire priseur, que j'engage à me donner cette dernière marque de Je
prie de
rtie
son amitié. Je révoque tous autres testaments, codiciles et dispositions de dernières volontés que je peux avoir faits avant le présent testament auquel seul je m'arrête comme contenant mes dernière intentions. Ce fut ainsi fait, dicté et ordonné par le dit S"" testateur aux notaires soussignés, et ensuite à lui par l'un d'eux, l'autre étant présent, lu
et
relu, qu'il a
y persévérer, à Paris, en la chambre sus désignée, l'an mil 778, le 8 janvier sur les dix heures et demie du matin, et a signé la minute des présentes demeurée à maître Morin l'un des notaires soussignés, dit
bien
entendre
et
qui a délivré ces présentes, ce jourd'huy dix neuf janvier mil 778. (Arch. Nat., 61, f» 228. Voir Campardon, publications du Châtelet.)
HUBERT
ROliERl" HT SON TIIMI'S
243
BREVET DE DON DE LOGEMENT AUX GALLERIES DU LOUVRE EN FAVEUR DU
S""
ROBERT, PEINTRE DU ROY.
Du
iS juin 1778.
Aujourd'hui 10 juin 1778, le Roy étant à Versailles, voulant traiter favorablement le S"" Robert, l'un des maîtres de son académie de peinture et de sculpture, Sa Majesté a bien voulu, en conséquence de la survivance concédée au dit S"" Robert le 7 août de l'année dernière, du premier logement vacquant aux Galleries du Louvre, lui accorder la jouissance du logement qui y est devenu vacant aujourd'huy par le décès du S"" Le Moyne sculpteur de Sa Majesté, qui l'avait obtenu par brevet du 18 juin 171)0. Pour, par le dit S'' Robert, jouir du dit logement tel qu'il se poursuit et comporte suivant le plan déposé à la Direction Générale des Bâtiments de Sa Majesté, aux conditions de ne le louer ni céder à personne sous quelque prétexte que ce soit. Mande et ordonne Sa Majesté au S"" Charles Claude de Flahault de l,i Billardrie d'Angiviller, Conseiller du Roy en ses conseils, Mestre de Camp de Cavalerie, chevalier de l'ordre royal et militaire de S' Louis, CommanJeur de l'ordre de St Lazare, de l'Académie Royale des Sciences, Intendant du Jardin du Roy, Directeur et Ordonnateur Général des Bâtiments de Sa Majt sié, Jardins, Arts, Académies et Manufactures royales, de faire jouir le dit Si" Robert du contenu au présent brevet, que, pour assurance de sa volonté, Sa Majesté a signé de sa main et fait contresigner par moi, conseiller secrétaire d'Etat et de ses
commandements Signé
En marge
Vu
:
et finances.
Lours.
—
Et plus bas, signé
:
Amef.ot.
par nous Charles Claude
de Flahault de la Billardrie d'Angiviller (comme dessus), le présent Brevet pour, par le dit S"" Robert y dénommé, jouir de l'effet d'icelui conformément aux intentions de Sa Majesté.
A
est écrit
:
Versailles ce 12 juin 1778.
Signé
:
d'Angiviller.
(Arch. Nat., O', io6i, page 293.)
BREVET DE GARDE DU MUSŒUM EN FAVEUR DU
S''
ROBERT PEINTRE LU ROY
Aujourd'hui 24 juin 1784, le Roy étant à Versailles, voulant traiter favoraS"' Robert, peintre de son Académie de peinture et de sculpture. l'a retenu et le retient en qualité d'un de ses gardes des tableaux, statues, vases, etc., destinés à la formation et décoration du Musœum qu'elle ordonne d'établir en son château du Louvre pour par lui exercer cette place sous les ordres du Directeur et ordonnateur de ses Bâtiments etc., et sous la Direction du Premier peintre du Roy, aux gages et appointements qui seront fixés et portés sur les états de dépenses des Bâtiments. Mande et ordonne Sa xMajesté au S"" Charles Claude de Flahault de la
blement le Sa Majesté
Billardrie d'Angiviller
(comme
dessus). (Visé le 4 juillet 17S4.) (.\rch. Nat., O', 1061,
page 419.)
LES ARTISTES CELEBRES
244
DONATION DE BIENS ENTRE ROBERT ET SA FEMME. Par devant
notaires publics du
les
(l3 BRUMAIRE, AN 8).
Département de
Seine résident
la
à
Paris soussignés.
Furent présens le citoyen Hubert Robert, membre de l'adminisiration du des Arts et Anne Gabrielle Soos son épouse, qu'il autorise à l'effet des présentes, demeurant ensemble à Paris aux Galleries du Louvre, rue des
muséum
Orties n" lo, Division des Thuileries.
Lesquels ont dit que par leur contrat de mariage passé devant Lhéritier la minute, et son collègue notaire à Paris, le lo may mil sept cent soixante sept, ils se sont fait donnation entre vifs mutuelle et irrévocable l'un à l'autre, et au survivant d'eux, ce accepté respectivement pour le surviqui en a
vant, de tous les meubles et immeubles, propres, acquêts, conquêts et autre, qui, au jour
du décès, du premier mourant,
se trouveraient
à
lui
appartenir
en quelques lieux et endroits qu'ils soient sus et situés et à quelque somme qu'ils puissent monter, pour par ledit survivant en jouir sa vie durant seulement à compter du jour du décès du premier mourant. Et voulant jouir du bénéfice accordé par la loi du 17 nivôse en 11, ils se sont par ces présentes fait donnation entre vifs, mutuelle, réciproque et irrévocable en la meilleure forme que donnation puisse valloir, au dernier vivant des deux, ce accepté respectivement par chacun des deux pour le dit survivant, de l'universalité des dits biens meubles propres acquêts et conquêts
immeubles qui appartiendront au premier mourant d'eux au jour de son décès.
Pour par le survivant, jouir, faire et disposer du tout, en pleine propriété compter du jour du décès du premier mourant. Et pour faire insinuer ces présentes partout où besoin sera, les parties donnent pleins pouvoirs au porteur d'une expédition des présentes, et d'en à
requérir acte. Fait et passé à susditte, le i3 trois
Paris en
demeure des
la
Brumaire en 8 de
mots sont rayés
cd<=
la
dits citoyen et citoyene
république
f*<=
et
ont signé
Robert
présentes où
nuls.
Signé
:
A. g. Soos, Robert,
Enregistré à Paris le 14 Brumaire an 8, averti de la po" dans le délai de la loi.
f"
Chambette
et
Bro.
164, vol. 2, caze 7 reçu
Signé
En marge
les
:
Maillier
3f,3o
et
'.
Insinué à Paris au bureau établi près
le tribunal civil du N" 178 du registre de forme. Vol. !«, à la réquisition du porteur qui a signé et averti de la déclaration à faire dans le délai de six mois du décès du prémourant porté au registre de recette Vol. 4 N» 45 case 10, reçu i',io centimes, décime compris. :
département de
la
Seine
le
14
Brumaire an
8,
Signé La minute de
:
Boizard.
•
aux archives de l'étude de M° Eontana, notaire ici tous mes remerciements pour le bienveillant accueil qu'il a fait à mes demandes de renseignements sur H. Robert. Lu donation ci-dessus montre que le peintre n'a pas fait de testament. I.
cette
donaiion
est
â Paris, 10, rue Ro)ale, auquel j'adresse
huri:rt ROBERT
1:;t
son temps
243
EXTRAITS DU TESTAMENT d'aNNE-GABRIELLE SOOS, VEUVE ROBERT
ET QUITTANCES DE LEGS
Mme Veuve
Robert, décédée le 4 avril 1S21, sans ascendants ni descenn" 18 rue Neuve des Mathurins au rez-de-chaussée, a laissé un testament du i3 juillet 182 i. Par un codicile du même jour « elle nomme et choisit, pour son exécuteur testamentaire Monsieur Langlacé ». (La dants, à son domicile
famille Langlacé est actuellement dispersée).
La minute du testament d'Anne Gabrielle Soos est aux archives de Duplan, notaire rue des Pyramides n" 11. Cette pièce ne pouvant être communiquée ni reproduite, j'en donne ici les extraits qui l'étude de Maître
peuvent intéresser le lecteur, extraits dont tances de legs ou autre pièces.
eu
j'ai
connaissance par des quit-
« Je donne et lègue à ma nièce Charlotte Carbury, mariée à M. Linussio, demeurant à Talmezo, pays vénitien, mes tableaux et portefeuilles. « Sans autres exceptions pour mes tableaux que celles cy après « J'excepte formellement de ce leg d'abord mes deux plus grands tableaux, l'un représentant l'Arc d'Orange, et l'autre la Maison Carrée de Nismes, faisant pendant. Je désire que ces deux tableaux restent à Paris, et je prie mon :
exécuteur testamentaire de
les faire
admettre
s'il
est possible
dans
du Musœum. (Arch. du Louvre.) « Je donne et lègue à M": Perrin peintre un tableau à son choix dans ceux peints par M'' Robert et qui n'ont aucun pendant.... »
les collec-
tions
Un
à
prendre
tableau, dans les mêmes conditions, est légué à M"' Castellan de l'Académie royale des Beaux Arts, et un troisième à M'' Blonde!
autre
membre
architecte.
Je
«
donne
et
lègue à
ma
nièce, en outre de
mes tableaux
et portefeuilles,
bague ovale, entourée de vingt-quatre brillants tous égaux; le portrait est celui de ma fille Adèle, mon quatrième et dernier enfant. « Plus je lui lègue un cœur entouré de vingt diamants montés à jour, et rempli de cheveux de Caroline, ma fille ainée. « Je donne et lègue à Mad""= Henry mon amie, fille de M'' Mézières ma grande tabatière de bois, garnie de cercles d'or dedans et « sculpteur, n dessus. Le dessus représente M. Robert, moi et mes quatre enfants, tout ce « qui me fut cher. Celte boîte me rappellera à son souvenir; elle devinera les n larmes qu'a pu répandre celle qui alors n'existera plus, en perdant tant n d'objets chéris; ces portraits sont peints à l'huile par M' Taunay de la « ci-devant académie « Aux demoiselles Tergat et M"'^ Bonnemer (Louise Marie Jeanne Tergat), cousines de Robert issues de germains, sont léguées différentes sommes, notamment une somme de 25,oo« f.; « cette somme est le prix de la vente de ma maison d'Auieuil y compris le mobilier. « En outre à iM'»" Bonnemer, une tabatière d'écaillé noire, garnie de cercles en or, avec un médaillon, représentant le portrait de Madame Robert
une
jolie
A pelle
l'abbé Jean-Bte Soos, père de
du
roi,
M^^ Robert,
une rente viagère de 4,000
f.
ancien chapelain de
plus une cafetière d'argent.
la
cha-
LES ARTISTES CELEBRES
24'J
—
Quittances de legs. Quelques-unes de ces quittances reproduisent les passages correspondants du testament.
novembre i8l:i. M. Jean Charles Nicaise Perrin, directeur de l'École 5. M. Antoine Laurent Castellan, membre de l'académie royale des Beaux-Arts, institut de France demeurant à Paris, rue des Petits-Augustins n° 38. Et M''J. Bte Blondel, architecte, demeurant à Paris rue des Grands-Augustins n° 17. Reconnaissent que M<= Florence Nicolas Langlacé leur a présenté les tableaux dépendant de la succession de la dite dame Robert, à l'effet de procéder au choix à faire pour chacun d'eux du tableau, etc. En conséquence M"" Perrin, désigné comme devant choisir le 1"', a fait choix du tableau compris dans l'inventaire fait après décès de M'^ V<= Robert... sous le n° 222, représentant Un triomphe conduisant à un Palais. M'' de Castellan, autorisé à choisir après M"" Perrin, a fixé son choix sur le deuxième des deux tableaux désignés dans l'inventaire sous le n» 25 représentant la Démolition du Château de Meudon, lequel a été pris à tort par l'expert pour un Bâtiment formant une place de ville. i-'O
royale de dessin, demeurant à Paris rue de l'École de médecine n"
—
—
1
Enfin M' Blondel a choisi après M''* Perrin et Castellan le tableau désigné dans l'inventaire sous le n» 221 et représentant un Magnifique tombeau surmonté d'une pyramide. M. J.-Bt»^ Romay, demeurant rue des Fossés i3 novembre 1821. Montmartre, n» 21, mandataire de M'' Pierre Louis Henry, colonel en retraite, demeurant commune de Vesenay, dépt de l'Ain, agissant pour dame Marie Antoinette de Pardieu Mézière, son épouse... Reconnait que M"" Langlacé lui a remis une grande tabatière en buis, dont le dessus est peint par M'' Taunay. M'"<= Bonnemer reconnaît que M"' Langlacé lui a remis une tabatière d'écaillé noire, garnie de cercles en or, avec un médaillon représentant le portrait de M'" Robert, peint par M. Dumont, de l'ancienne Académie. M'"" Bonnemer reconnaît que le dit M'' Langlacé lui a remis le souvenir que portait M'' Robert, m.iri de la défunte, garni en or, sculpté avec médaillon représentant le portrait de M"'« Robert.
—
Autres pièces indiquées par l'inventaire fait après
la
mort de M™^ Vve Robert.
Procuration de maître Langlacé à Antoine Victor Joigny, employé au maison rue de Sully n" 8. Dix pièces, qui sont différents brevets, gratifications et honneurs accordés à M'' Robert et relatifs à l'art qu'il exerçait, et notices et pièces pouvant servir de renseignements de famille. (Ces dix pièces ne sont malheureusement pas
trésor pour gérer la
décrites dans l'inventaire.)
Inscription de renies de 3,481
fr., et des titres de rentes viagères. concession de terrain au cimetière d'Auteuil'. (Voir plus loin l'inventaire des tableaux de la succession.)
Pièce relative à
I
.
L'inventaire
U
et les
quittances de legs sont aux archives de l'étude de maître Hatin, 1. Je prie maître Hatin d'accepter ici tous mes remer-
notaire, rue Saint-Honoré n" 23
ciements de la bonne grâce toute particulière avec laquelle gnements pouvant m'intéresser sur Hubert Robert.
il
m'a donné
les
rensei-
DEPARTEMENT DE LA SEINE Arrondissement de Sl-Deiiis
,.
CONCESSION DE TERRAIN AU CIMETIKRE D AUTEUIL
.
Ainpliation
Concession à perpétuité de 6 mètres de terrain en laveur de Mad° Veuve Robert
Mairie d'AuteuH
N-4
Le Maire de la Commune d'Auteuil, i" Son arrêté du i5 juin 1809 portant concession provisoire d'un terrain demandé par Mad^ Anne-Gabrielle Soos, veuve d'Hubert Robert de plusieurs académies, demeurant à Paris, rue Neuve du peintre, et Luxembourg, n" 19, de six viètres quarrés en superficie dans la partie du
Vu
:
cimetière d'Auteuil
réservée aux concessions pour sépultures particulières;
lequel terrain se trouve
du côté du mur
à
droite en
qui
entrant,
forme
les n"s y et 8. 2" L'arrêté de M. le Sous-Préfet de l'arrondissement du 19 juin par lequel, conformément au décret impérial du 12 aoiît 1807 et à l'arrêté réglementaire de M, le Conseiller d'Etat Préfet, du 10 juin 1808, il a autorisé le bureau de
nom des Pauvres de la Commune, la de soixante quinze francs une fois payée, qui leur est dite dame veuve Robert, pour le quart du prix principal revenant
bien faisance d'Auteuil à accepter au
donation de par
faite
à
la
la
la
somme
Commune.
3'^
mune
fait de la somme de trois cents francs en faveur de la comde soixante quinze francs pour le Bureau de bienfaisance.
Le versement et celle
Arrête
La Concession
:
Art.
f""
Mad. veuve Robert de
six mètres quarrée de terrain en superficie, dans la partie du cimetière d'Ateuil réservée pour les concessions des sépultures particulières, est rendue définitive, lequel terrain se trouve du côté du mur à droite en entrant qui forme les n»* 7 et 8. Art. 2 Au moyen de la présente concession définitive, la dite dame V= Robert, ses hoirs ou ayans cause auront le droit de fonder et d'entraitenir toute espèce de monument funéraire tant au-dessus qu'au-dessous du sol concédé.
provisoire faite à
Art.
du
Ampliation
présent
arrêté
3
définitif
sera
remis
à
la
dite
dame
Veuve Robert. Fait à Auteuil le vingt cinq gbre 1809
Signé Enregistré francs 72
c.
à
Neuilly
le
6
décembre 1809,
f"
58,
Benoît, maire.
:
R" Caze
i";,
Reçu
seize
décimes compris. Signé (Archives de
:
de Breuii,. la
Seine, Série L.
2).
EXTRAITS DE L INVENTAIRE APRES DECES DE L'an 1821,
le
samedi
18 août,
MADAME
V"
ROBERT
onze heures du matin.
TABLEAUX, DESSINS ET OBJETS d'aRT
Pour M""
Haize, commissaire-priseur, en présence
et de l'avis de expert des musées royaux, demeurant à Paris, rue des s'agit ici des tableaux et dessins non vendus après la mort
les tableaux Pérignon, peintre
:
et
Martyrs n» i. Il d'Hubert et conservés par sa veuve. 181. Une paire de bracelets en perles anglaises avec deux plaques, dont l'une avec les chiffres G. H., entourée de vingt-quatre brillants; l'autre, portrait de Mad. Robert, entouré également de vingt-quatre brillants. Estimé 1
4.000 i83.
Une
fr.
petite tabatière en écaille noire, entourée d'un petit
cercle d'acier,
avec médaille octogone; une autre boëte en écaille, avec gorge en or et aiédaillon de fleurs peint par Van Spaendonck. Le tout 70 fr. iSG. Une tabatière en buis (dessus peint par Taunay représentant Robert, sa femme et ses quatre enfants), ?o fr. i8().
Une 5o
ic)2.
tabatière en écaille noire, (avec portrait de Robert peint par Dumont),
fr.
Le souvenir que
portait Robert, (avec portrait de M"'<^ Robert), 100 francs.
TABLEAUX 2
1
5.
Deux tableaux en hauteur
une fontaine pratiquée dans le on remarque une femme qui fait boire ses enfants. Dans l'autre, on voit un pont au-dessus d'un torrent; il mené à un monument servant de fortification; en avant, on y remarque une femme et des enfants poursuivis par un chien. Ces deux tableaux faisant pendant; haut., 2? décim. 98 cent., et une larg. de 10 décim., et peints par M. Robert'. Estimés 80 fr. :
l'un offre
piédestal d'une colonne; parmi plusieurs figures,
donne les dimensions indiquées par le commissaire-priseur. H y a évidemI. Je ment erreur de nom pour la mesure complémentaire; c'est 25 décim. 98 millim. qu'on doit lire. 11 faut se rappeler qu'on n'était pas encore bien familiarise avec les unités métriques au commencement du siècle. Des erreurs de ce genre devaient être ircqucnies. La même rectitication doit ctre faite dans les évaluations suivantes.
llUnHRT ROBERT
F.T
SON TEMPS
249
par M. Robert. Haut., i3 décim. larg., ii décim. 75 cent., ortrant une route qui traverse un bois; parmi plusieurs figures, on remarque un bûcheron allumant un feu. Estimé
2ii'j.
Tableau peu terminé, peint sur
217.
Un
1
^
toile
;
fr.
tableau peint sur toile
par
M. Robert,
très
en
hauteur,
fait
en
esquisse; on y voit un pont tombant en ruines et traversant un torrent vers le milieu de la hauteur de l'arche est place un pont de bois, figures.
Haut., 23 décim.; larg 21?.
7
décim., 3o
fr.
Un
dessin
les
ruines d'un péristile; au milieu, on remarque des figures et des ani-
maux, 2i().
,
;
Un
1
monté sous
verre, légèrement teinté à l'aquarelle, représentant
5 fr.
tableau peint par M. Robert.
y décim. 94 cent.
démolie; dans
;
le
Haut., 12 décim. 99 cent., sur larg. représentant l'intérieur d'une église en grande partie
fond, des
groupes de femmes; sur
le
devant,
l'ombre, des ouvriers transportent des fragments d'architecture,
dans un
et
son portefeuille, 45 fr. tableau peint sur toile par M. Robert, d'une hauteur pareille au précédent, le dit tableau terminé, offrant un riche palais où l'on arrive par
artiste tient
220.
Un
un large pont d'une seule arche, placé sur un canal; on remarque, en avant, des ouvriers occupés à transporter la statue de Cléopâtre, 100 fr. 221. Une autre composition du même auteur. Haut., 7 décim.; larg., 9 décim. 75 cent., offrant un magnifique tombeau surmonté d'une statue; ce monument se détache sur un fond garni de peupliers, parmi lesquels on aperçoit quelques tombeaux, 100 fr. 222. Un tableau peint parle même, de la hauteur de i3 décim., sur une largeur de 9 décim. 75 cent., offrant un arc de triomphe qui mène à un palais; sous l'arc de triomphe, on remarque une statue équestre, et sur le devant, plusieurs figures groupées parmi des ruines (choisi par M. Perrin). Estimé avec son cadre, 100 fr. 223. L'intérieur de l'atelier de M. Robert, peint à la gouache par Lavrince; on y voit .M. Robert à son chevalet, et auprès de lui M™" Robert, ses enfants, et d'autres personnes. Cette gouache est montée sous glace (réservée par 224.
M.
lasommede
Linussio). Prisée
fr.
("io
Un
dessin de M. Robert, légèrement teinté à l'aquarelle, offrant sous un péristile une statue équestre et colossale, et d'autres détails de sculpture
monté sous verre. Prisé i5 fr. de M. Robert, de la hauteur de 23 décim., sur une largeur de 7 décim., offrant au milieu d'arbres et de débris une colonne surmontée d'une statue; on remarque une femme et un jeune homme lisant une inscription. Estimé 3o fr. 226. Un tableau peint par J. P. Panini, de la hauteur de 9 décim. 7? cent., sur une largeur de i3 décim.; parmi nombre de détails d'architecture réunis, et sous des portiques qui entourent une piscine, on voit plusieurs groupes de figures et le sujet de Jésus-Christ guérissant les boiteux et les malades. Prisé 160 fr. 227. Deux tableaux ovales, compositions d'architecture dans l'un, on voit des figures près d'une fontaine enrichie d'un groupe de Jupiter et de Léda, et dans l'autre, un hermite prédicateur entouré de personnages divers. et d'architecture, plusieurs figures;
225.
Un
tableau très en hauteur et peu
il
est
fait,
;
LES ARTISTES CELEBRES
25o
De
la
hauteur de 6
Prisés loo 228.
Un
décim.
5o
cent,
sur
une largeur de
o
décim.
fr.
hauteur de 25 décim., sur une largeur de M. Robert, ofl'rant un jardin; en avant, un escalier au milieu de deux fontaines; près de là, un artiste dessinant, d'après la statue de Flore, et plus loin, une large pièce d'eau terminée par des montagnes, on y remarque une barque. Prisé i5o fr. Deux tableaux ofïrant l'un et l'autre des monuments de sculpture et d'architecture en ruines. Ces deux tableaux sont riches en figures; dans l'un est le sujet d'œuvres de miséricorde, et dans l'autre une imitation du tableau de C. Dujardin, connu au musée sous le titre du Charlatan. Les deux tableaux de hauteur de 7 décim., sur une largeur de 2 décim. 5o cent. Estimés ensemble 120 fr. Deux autres tableaux de M. Robert, peints sur toile, très terminés, de la hauteur de i3 décim. 20 cent., sur une pareille largeur. L'un offre un vaste portique entourant un bassin au milieu duquel s'élève un obélisque ce tableau est garni sur toutes ses places de nombre de figures d'hommes, de femmes et d'enfants. L'autre tableau représente des bains placés entre des péristiles (sic) et ornés de fontaines formant jet d'eau; on y voit des laveuses et d'autres figures. Ensemble, 400 fr. Un portrait de M. Robert, grand comme nature, représenté à my corps et tenant sa palette. Prisé 60 fr. (Sans indication de nom d'auteur; peut-être celui de l'Ecole des Beaux-Arts, qui est une copie du portrait par M'"<: Vigée-Lebrun.) Deux assiettes peintes à l'huile et représentant des paysages. Estimées ensemble, 12 fr. Deux tableaux peints sur toile par Robert, de la hauteur de 4 décim., sur une largeur de i3 décim., forme de frise servant de dessus de portes; l'un représente une voûte sur une rivière qui se perd dans les fonds, on remarque un pécheur sur le devant; l'autre représente une vaste pièce d'eau avec barque et quelques figures. Ensemble, 40 fr. Un tableau sur toile, peint par Robert, de la hauteur de 2b décim sur une largeur de 20 décim., ofïrant d'un côt» une masse de rochers couverts d'arbres, et de l'autre, une forteresse à laquelle on arrive par un pont au-dessous duquel est une grande étendue d'eau qui mène à des lointains; orné de figure. Prisé 200 fr. Deux tableaux peints sur toile, l'un imité de celui de Ruysdad-l connu au musée sous le nom du Coup de Soleil; l'autre moins terminé représente une forêt. Prisés ensemble, 40 fr. Un autre représentant une fontaine, sous des portiques, entre deux escaliers; on y remarque des blanchisseuses. De la hauteur de 6 décim. 5o cent., sur une largeur de 7 décim., 3o fr. Deux tableaux de Robert, peints sur toile, de la hauteur de 6 décim., sur une largeur de i3 décim. L'un offre de larges portiques d'où l'on découvre une vaste galerie formée par des colonades; sur les premiers plans, presque entièrement dans l'ombre, on voit plusieurs figures. L'autre présente une fontaine au milieu de laquelle est un jet d'eau sortant d'une cave soutenue par des statues. Cette fontaine est sous un dôme
grand tableau, de
la
10 décim. 40 cent., peint par
229.
230.
;
23
1.
232.
233.
234.
235.
236.
237.
,
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS ouvert dans autres, des
3oo 238.
23().
240.
241.
242.
243.
244.
245.
246.
247.
248.
Un
la partie
supérieure
;
on y
femmes qui vont puiser de
voit
l'eau et
2.S1
nombre de
figures, entre
un dessinateur. Ensemble,
fr.
Robert, représentant une église à moitié démolie; entre autres figures, on y remarque un charretier conduisant une voiture pleine de démolitions. Le dit tableau, de la hauteur de i3 décim., sur une largeur de 9 décim. 7? cent. Prisé 100 fr. Un tableau du même, offrant une partie d'un bassin au milieu d'une colonade ruinée; on y remarque une barque et nombre de figures. De la même hauteur que le précédent. Prisé 100 fr. Un tableau du même, non terminé, de la hauteur de 7 décim., sur une largeur de 6 décim. 5o cent., offrant la perspective d'une galerie; on y remarque quelques figures et deux suisses, dont un en faction à l'entrée de la galerie. Prisé 20 fr. Un tableau de même hauteur, du même, représentant un bassin au milieu de deux escaliers circulaires qui mènent à un temple entouré d'arbres; ce tableau est peu terminé. Prisé 20 fr. Un tableau off"rant comme objet principal les ruines d'un temple et, plus loin, une colonne s'élevant au-dessus de masses d'arbres; ce tableau orné de figures. Prisé So fr. Une petite esquisse de M. Robert où l'on voit, sous une voûte de rochers, un ermite en prières. Prisé 10 fr. Deux tableaux du même, de la hauteur de 6 décim. 5o cent., sur une largeur de 4 décim. L'un off"re une colonade formant galerie; l'autre, l'intérieur d'un temple en démolitions; on remarque dans l'un et dans l'autre des artistes occupés à dessiner. Ensemble, ?o fr. Deux autres tableaux du même de pareille grandeur l'un représente un jardin où de jeunes filles dansent en rond; dans l'autre, au milieu de monuments en partie ruinés, on voit des musiciens ambulants et des femmes à la fenêtre leur jettent de l'argent. Ensemble, 5o fr. Un tableau représentant une forêt et quelques figures groupées sur des arbres renversés. Le dit tableau de hauteur de 7 décim. sur 9 décim. tableau sur toile, de M.
;
75 cent. Prisé, 25 fr. autre tableau représentant
Un
un jardin pendant un orage
voit plusieurs figures.
Le
largeur de lo décim.
Prisé, 3o
Un
dit tableau
de
la
en avant on hauteur de i3 décim. sur une ;
tr.
tableau de Robert, peint sur toile forme ovale, en travers, de
la
hau-
teur de 6 décim. 5o cent., sur une largeur de 8 décim., représentant un escalier Prisé,
249.
Un
de jardin 3o
dans
le
fond un
jet
d'eau et en avant plusieurs figures.
dessin légèrement teinté, vue d'un temple circulaire en
milieu est 250.
;
fr.
la
statue de Pallas
Deux tableaux
;
le dit
dessin
monté sous
ruines,
verre. Prisé, 9
au fr.
peints dans un ton très vigoureux de la hauteur de 12 décim.
sur une largeur de i3 décim. L'un olîre un large bassin entouré de colonnades avec fontaine et jet d'eau, au milieu dans le fond un arc de triomphe, sur le devant, presque entièrement dans l'ombre on voit une grande quantité de figures. L'autre offre une galerie formée par des colonnades, en avant on voit une large cuve recevant de l'eau qui coule
LES ARTISTES CELEBRES
252
diverses figures sont groupées sur tous les du piédestal d'une statue plans. Ensemble, 5oo fr. Deux autres tableaux de même taille que les précédents, ne formant pas pendant entre eux. L'un offre un arc de triomphe à quatre arcades sur une terrasse située au milieu d'un bassin où l'on voit une barque. L'autre ;
25
1.
représente des démolitions de monuments formant une place de ville; en avant on voit plusieurs ouvriers. Ensemble, 25o fr. (Ce dernier réservé par M. de Castellan ce sont les démolitions du château de Meudon.) en 252. Un tableau où l'on voit au milieu d'une pièce d'eau un temple ruiné avant des groupes d'arbres et le jeu de l'escarpolette. Un autre pouvant lui servir de pendant où l'on remarque une pièce d'eau couverte de bar;
;
ques 253.
et très riches
en figures.
Deux grands tableaux
Ensemble, 25o
fr.
peints sur toile représentant l'un
la
Maison Quarrée
de Nimes, l'autre l'arc d'Orange. Ces deux tableaux des plus importants de M. Robert. Ensemble, prisés avec leurs cadres sur bois doré (ce sont les deux légués au Louvre) i,ooo fr. :
Une
terminée où l'on voit un temple ruiné, une chaumière on y remarque aussi quelques figures. Estimé, 12 fr. 255. Un petit tableau, goût de Natoire, sujet d'Amphitrite sur les eaux.
254.
petite esquisse
Prisé, 12
Un
;
fr.
M. Isabey, portrait de M. Robert (probablement gravé par Miger). Estimé avec son cadre, 100 fr. 257. Un autre portrait de M. Robert par M'i= Gérard il est peint en pied dans un paysage. Prisé, 100 fr. 256.
dessin au pointillé par
le portrait
;
258.
Un
tableau de petites dimensions représentant une terrasse élevée ter-
minée par un kiosque
et
dominant une
même
rivière.
Prisé 20
fr.
L'une offre un temple où l'on arrive par un escalier et par un pont. La seconde offre un escalier intérieur et circulaire. La troisième un escalier ajusté dans un paysage où l'on voit d'autres détails d'architecture. Ensemble, 3o fr. 260. Un petit tableau où l'on voit une servante près d'un enfant couché dans son berceau. 20 fr. 261. Une aquarelle montée sous verre représentant un jardin et une maison de campagne. 12 fr. 262. Deux tableaux ovales et faisant pendant; l'un est le portrait d'un enfant de M. Robert peint par lui. L'autre une vierge dans le goût de Mignard.
259. Trois esquisses terminées de la
Ensemble, 3o
Deux
dimension.
fr.
E'ans l'un on voit une chaumière au milieu d'un jardin; et dans l'autre une fontaine et des blanchisseuses. Ensemble, 40 fr. dans l'un on voit au bord d'un bassin une arcade sous 264. Deux tableaux laquelle est un escalier; on y remarque aussi des blanchisseuses. L'autre représente un portique et en avant des personnages examinant un monument. Ensemble, 60 fr. 2r,5. Une esquisse terminée offrant une galerie voûtée et en partie encombrée; en avant on aperçoit un trou par lequel on fait des fouilles. Prisée, 263.
autres tableaux ovales faisant pendant.
:
10
fr.
HUBERT ROBERT
K F
SON TEMPS
253
Une autre où l'on voit dans un paysage un voyageur et son chien, près des débris d'une statue colossale. Prisée, 6 tr. 2G7. Deux esquisses. L'une ofire une arcade en partie ruinée et en dessous un escalier d'où l'on descend vers un canal où sont diverses barques.
260.
L'autre offre un bassin près d'un escalier où l'on monte à un jardin, Prisées ensemble, 3o 2t')8.
Une
par lequel montaient 269.
le
bas de l'ancien escalier du
les artistes. Prisée,
i5
Louvre
fr.
aquarelle où l'on voit près d'un escalier couvert d'une arcade groupe du Laocoon. Prisée, 10 fr.
Une
270.
Un
271.
Une Une
272.
fr.
autre esquisse représentant
portrait au pastel
monté sous
verre. Prisé, 2 le
Prisée, 9 fr. 273. Une autre aquarelle exécutée et composée Panini, offrant des ruines. Prisée, 25 fr. 274.
Une
275.
Deux
fr.
fond un palais. Prisée, 9 fr. voit une chaumière au bout d'une allée d'arbres élevés.
aquarelle offrant une rivière et dans autre où l'on
le
dans
la
manière de
autre offrant des ruines, mais "moins riche. Prisée, 6
J.
P.
fr.
TABLEAUX NON ACCROCHÉS
276.
277.
278.
279.
280. 281.
282. 283.
compositions par J. P. Panini, représentant l'une l'intérieur de l'église de Saint-Pierre, l'autre l'entrée de M. de Choiseuil à Rome. Ces deux tableaux sont de la plus belle manière du maître, sans cadres. Prisés ensemble, 2,5oo fr. Un autre tableau, par J. P. Panini, représentant en dehors d'un temple d'une riche architecture le sujet de Jésus-Christ chassant les vendeurs du temple; on voit dans le fond quelques ruines. Prisé, lôo fr. Ce tableau est le pendant du même maître ci-dessus décrit n» 226. Deux tableaux, par J. P. Panini, faisant pendant. L'un offre, parmi des monuments d'architecture ruinés, des soldats et des philosophes considérant des bas-reliefs et des figures antiques; ces objets se détachent sur un fond de paysage. L'autre est absolument composé dans le même goiit; on y remarque en avant la statue de l'Hercule Farnèse. Ensemble, 3oo fr. Trois tableaux de même dimension. Dans l'un on voit un obélisque et un arc de triomphe, on y remarque aussi un aveugle s'adressant à des perroquets pour leur demander l'aumône. Le second offre une voûte de rochers qui laisse voir un lointain, en avant sont quelques figures. Le troisième représente un paysage où l'on voit un meunier ambulant près d'une cheminée. Ensemble, 60 fr. Un tableau très en hauteur, peu fait, offrant une vue de jardin. Estimé, 20 fr. Un autre plus étroit où l'on voit une pyramide. Prisé, 20 fr. Deux tableaux terminés de forme ovale, représentant des monuments d'architecture et de sculpture. Dans l'un on voit un sujet de prédication l'autre un philosophe et dans considérant des débris de monuments. 100 fr. Un petit tableau offrant une vue de salle des antiques. Prisé, ib fr. Un autre où l'on voit un puits placé sous quatre colonnes. Prisé, 3o fr. très
riches
LES ARTISTES CÉLÈBRES
254 2S4.
285. 286.
287.
288.
Un Un Un
tableau offrant un point de vue de jardin, peu terminé. 6
fr.
autre représentant aussi un jardin; on y remarque un bassin. 12 fr. autre petit tableau représentant un puits pittoresque au milieu d'un
paysage. i5 fr. autre représentant des
Un Un
monuments en
partie encombrés. 9
autre où l'on voit M. Robert occupé à dessiner. 20
fr.
fr.
DESSINS ENCADRÉS NON ACCROCHES 289.
Un
290.
Un
292.
crayon
rouge,
intérieur
de
temple
autre dessin aussi au crayon rouge étant une vue d'un escalier.
Un Un Un Un
fr.
dessin au crayon noir et blanc, sujet d'histoire. 12 dessin à l'aquarelle peu
fait
fr.
représentant une vue de jardin. 9
autre étant une vue d'un aqueduc. 9 fr. dessin au crayon rouge, vue de l'entrée d'un jardin. 9 294. 294. Une aquarelle, vue extérieure d'un palais. 12 fr. 295. Deux dessins au crayon noir représentant des trophées. 10 993.
297.
Une aquarelle d'après un tableau du Dominiquin. 12 fr. Une composition au crayon noir sur papier bleu. 5 fr.
296.
mausolée.
avec
fr.
Prisé, 9
291.
au
dessin
Prisé, 9
298.
Un
299.
Une
300.
Un
dessin représentant l'intérieur d'une prison. 10
fr.
fr.
fr.
fr.
maison de campagne. 20 fr. dessin légèrement teinté, de forme ovale, vue aquarelle, vue d'une
ruinés.
i5
monuments
de
fr.
dessins coloriés par M. Van Spandonck, représentant des parties d'une grappe de raisin. Ensemble, 12 fr. 302. Trois dessins, un par Bouchardon, Jeune Fille en prière; les deux autres représentant des têtes d'enfants. Ensemble, 6 fr. 3oi.
Deux
303.
monuments; on voit un dessipremier plan. 12 fr. Une autre du même genre; on y remarque un sculpteur travaillant au-dessous de la porte d'une maison. 18 fr. Une autre offrant les débris d'un aqueduc. i5 fr. Une autre représentant l'intérieur d'un cimetière. Estimée, 12 fr. Une autre très capitale, où l'on voit un arc de triomphe et une pièce
Une
aquarelle représentant des débris de
nateur sur
304.
305.
306. 307.
d'eau. 25
308.
Une
le
fr.
autre légèrement teintée où l'on voit une jeune
près d'une cheminée. 6 3oi).
Un
femme
et
son enfant
fr.
pastel représentant des oiseaux. 3
fr.
DESSINS EN FEUILLES RENFERMES DANS DES PORTEFEUILLES 3 10.
Treize aquarelles étant dans un carton. Ensemble, 42 fr. dessins au crayon rouge contenus dans un
3ii. Vingt-cinq
autre
Ensemble, 38 fr. 3 12. Quarante dessins au crayon rouge dans leur carton. 32 fr. 314. Trente-sept dessins au crayon rouge dans leur carton. 3o fr. 3i5. Vingt-cinq dessins au crayon rouge, aussi dans leur carton. 3o fr. 3 16. Soixante dessins au crayon noir estimés avec leur carton. 88 fr.
carton.
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS 317. Trente-quatre dessins au crayon rouge. Prisés, 5o
255
fr.
Dix dessins divers. Prisés, 5 fr. 319. Quatre estampes prisées avec leur carton. Ensemble, 5 fr. 320. Vingt épreuves du portrait de M. Robert avec la planche gravée. Le 3 18.
tout, 5o
fr.
322. Plusieurs croquades imparfaites, et petit
mauvais
livre
deux
de croquis. Le tout, 6
têtes fr.
peintes à l'huile, et
un
CATALOGUE DES TAULEAUX,
DESSINS,
GOUACHES, ESTAMPES,
MARBRES,
BRONZES
ET AUTRES OBJETS d'aRT de
la
vente après décès du Cabinet d'Hubert Robert faite le
M.
mercredi 5 avril iSoq^
Olivier, commissaire-priseur. Expert,
Alexandre
Paillet,
apprécia-
teur de tous objeis d'art, rue Vivienne, n" iS.
comprend que In meilleure partie des tableaux et desdu Cabinet d'Hubert Robert. Anne-Gabrielle Soos conserva un grand nombre de tableaux, dessins et études de son mari et les légua à sa nièce. Cette vente ne
sins
(Voir l'inventaire qui précède.) 1.
François Mola. Très belle étude offrant une partie de la composition de ce grand maître pour un sujet de prédication qu'il a traité plus en grand. On en trouve la description dans le catalogue du cabinet de Cbarles Natoire. 74 livres. F. Lucatelli. Deux riches points de vue de paysage, dans
2. /.
deur des morceaux de chevalet. et diverses figures de pêcheurs peaux. Périnion, 56o
Ils
et
la
belle gran-
sont enrichis de fabriques pittoresques
de villageois qui conduisent leurs trou-
livres.
F. Lucatelli. Deux autres beaux tableaux de paysage mêlés de rochers de fabriques. Dans l'un on voit un pâtre qui garde des bestiaux, vers dans l'autre plusieurs belles figures sur le premier plan. la partie gauche Constantin, 36o livres. Par le même. Précieuse étude de paysage enrichie de figures de pêcheurs sur le bord d'un lac et un pâtre qui conduit son troupeau. 275 livres. Par le même. Une autre belle étude même genre, avec fabriques, chutes d'eau et trois figures sur le premier plan. 67 livres.
3. J.
et
;
4.
5.
I. En marine de rcxciuplaire de ce catalogue que j'ai eu entre les mains, sont les noms sont probablement ceux des acquédes chiffres et des noms manuscrits reurs, les chitTres les prix de vente ou d'estimation. Je crois devoir les reproduire ;
comme
indication. Les prix sont évalue's en livres, sous, et je crois
quelquefois.
même
en centimes
IIUUKRT ROBERT ET SON TEMPS 6.
François Solimène. bataille.
7.
Par
esquisse terminée
2?;
représentant un
sujet
de
i6 livres.
même. Une autre
belle étude, sujet d'un groupe de guerriers. Plus Chute des Titans, par Michel Corneille. Le Chevalier Volaire. Ce tableau, de la plus parfaite harmonie de clairobscur, représente l'événement désastreux d'un incendie dans un port. le
une esquisse
8.
Belle
:
181 livres.
P. Panini. Deux tableaux de grande distinction parmi les nombreux ouvrages de cet habile peintre dans le genre des ruines et de l'architecture pittoresque, et auxquels il a donné la désignation de Rome antique et Rome moderne. Ils représentent des intérieurs de riches galeries dans
9. J.
lesquelles sont rassemblés les plus
fameux monuments de
l'antiquité,
divisés dans l'un par autant de petits tableaux qui se détachent entre eux;
dans l'autre par une réunion des plus belles statues. Nombre de Beaux-Arts ajoutent encore à la richesse des sujets et contribuent à présenter des ouvrages dignes de la renommée de leur auteur, qui n'a pas pu se défendre de répéter une troisième fois ces mêmes compositions pour le duc de Choiseul pendant son ambassade à Rome. Il fut généreusement récompensé de sa complaisance par cet amateur et il leur portait une telle considération, qu'ils furent exceptés de la vente totale du magnifique et considérable cabinet qu'il avait formé. Ils portent 72 pouces de large sur 64 de haut. Paillet, et
figures analogues à la Magnificence des
2,801 livres.
P. Panini. Quatre tableaux qu'on pourrait croire avoir été composés dans une belle forme en hauteur pour décorer un salon. Ils offrent chacun le plus beau choix de monuments ruinés enrichis de statues, vases et nombre de figures historiques, dans la proportion de 10 à 12 pouaes. On remarque dans le premier la statue de Marc-Aurèle, qui se détache sur un ciel brillant; dans le deuxième le fragment d'une colonnade surmontée d'un riche entablement le troisième offre pour principal objet le monument du Panthéon et le quatrième tableau de cet article majeur représente les ruines d'un temple circulaire. Jamais Panini n'a été plus grand dans le choix de son architecture, plus large dans sa touche et plus chaud dans son coloris. Nous ne doutons point que les connaisseurs y voient, comme nous, toutes les parties de l'Art qui caractérisent le grand-maître. Vendus en deux lots.
10. J.
;
;
Paillet, 401 et 35 11.
Par
1
livres.
même. Deux tableaux de chevalet, encore d'une grande distinction, dans lesquels l'artiste a employé une touche aussi savante que précieuse. Ils représentent des intérieurs de monuments en ruines, où le peintre a le
placé dans l'un le Miracle de la Piscine; dans l'autre les Vendeurs chassés
du Temple. Ces deux sujets
génie dans un
12.
nombre de
lui
ont fourni
le
motif de déployer son
heureusement variées d'attitudes et de style dans les draperies. Des ouvrages aussi parfaits ne peuvent échapper à l'œil du connaisseur ou de l'artiste habile. Paillet, 1,200 livres. Par le même. Deux autres tableaux, même forme en largeur des précédents, et également précieux, offrant un choix des plus beaux monuments de Rome, dans de riches points de vue de paysage. Ils sont ornés de FRA.NCE.
PEI.NTRES.
figures
HUlltKT ROUERT.
—
17
LES ARTISTES CÉLÈBRES
238
plusieurs belles figures, parmi lesquelles
hommes
i3.
14.
Par
des
490
;
livres.
même. Deux tableaux encore de première ligne par J. P. Panini, offrant toujours les plus riches monuments d'architecture, diverses figures et statues antiques. Dans l'un on remarque un magnifique tomle
beau de porphyre
Par
;
dans l'autre
le
Gladiateur combattant, l'Apollon,
etc.,
i,25o livres.
etc.
16.
l'un,
dans l'autre, un groupe de personnages qui raisonnent sur la statue du Dieu des jardins. Cet article est aussi parfait que l'on puisse le désirer du maître. 263 livres. /. P. Panini. Ce charmant tableau, de la touche la plus spirituelle et la plus délicate, représente le développement de la Place et de l'Église de Saint-Pierre, les Loges du Vatican et autres monuments tracés avec autant de justice que d'art dans les règles sévères de l'architecture, de la perspective et du clair-obscur. Ce morceau curieux est enrichi de nombre de petites figures et d'un cortège de voitures croquées avec un esprit digne de l'artiste exercé qui est sûr de sa touche. Laneuville, 3oi livres. Par le même. Un moyen tableau, sujet de Ruines d'anciens Monuments. Les premiers plans sont enrichis d'un nombre de dix-sept figures, parmi lesquelles on distingue un personnage qui semble faire une harangue. Paillet,
i5.
on distingue, dans
qui se baignent au pied d'une source
le
même. Deux autres tableaux de moyenne proportion, offrant des monuments et enrichies de diverses figures. Dans l'une elles
ruines de
paraissent retouchées par Hubert Robert. i3o livres. 17.
18.
Par
le
même. Un tableau moins terminé, Fragment d'un Palais
et les
Ruines d'une colonnade. Morceau enrichi de figures, dont plusieurs sur une terrasse, au dernier plan à droite. Paillet, 74 livres. Par le même. Deux moyens tableaux de forme en hauteur, sujets de Monuments. Dans l'un on remarque le Colisée dans l'autre les Ruines d'un arc de triomphe. 190 livres. /. P. Panini. Ce tableau de chevalet offre une réunion de différentes ruines de monuments, statues et fontaines, et dans le milieu un groupe de six figures qui se détachent sur un ciel brillant. Paillet, 460 livres. Par le même. Une belle esquisse terminée, sujet d'un philosophe au pied d'une colonnade de ruines, qui parle devant deux personnages. ,
19.
20.
Plessie.
Par
120 livres.
même. Une
autre esquisse offrant différents personnages qui raisonnent sur un bas-relief antique. 32 livres. 22. Par le même. Deux esquisses d'un excellent goût de touche et de couleur. Dans l'un des sujets, on remarque une pyramide; dans l'autre, 21.
23.
24.
le
un temple et statue antique. Paillet. 45. le même. Moyenne esquisse, sujet de ruines avec figure d'ancien soldat qui porte une lance. Robert Lefaivre. G8. Par le même. Cette dernière esquisse représente une pyramide, et sur les premiers plans des pêcheurs qui causent avec un soldat. 60. Cette suite de 25 tableaux de la main de Panini, qui offre la plus belle
Par
variété de ses compositions et ses différentes manières, était considérée
par Hubert Robert
ment
comme
qu'il leur devait,
après
le la
trésor de ses
Nature,
la
études; répétant journelle-
plus grande partie de ses succès.
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS
2^9
Déjà maître de son goût en arrivant à Rome, il fut naturellement empressé d'aller voir le premier peintre du genre qu'il avait adopté. De l'admiration il passa au désir de l'atteindre et de le rivaliser, ce qu'il a complètement justifié par un nombre incalculable de morceaux répandus dans la France et chez l'étranger. Il ne suffirait pour appuyer cette vérité que citer le riche salon de sa campagne, et s'arrêter sur le magnifique monument de la Maison Carrée de Nîmes, et son pendant,
très
morceaux de
la
plus riche couleur et
du goût
le
plus exquis.
Bourdon. Précieuse esquisse terminée, d'un sujet de Liiban, qui a été traité en grand par ce maître. Berthelemy. 32 1. 5o. Antoine Watteau. Ce tableau, dans une proportion de figures peu ordinaire à ce maître, représente un sujet de quatre personnages sous les déguisements de Mezetin, Scapin, Pierrot, etc. Morceau d'une grande finesse de touche et de couleur. 70. J. B. Pater. Une composition la plus aimable et nombreuse en figures, offrant le sujet d'un bal dans un vaste salon d'architecture, avec fond de paysage dans la partie droite. Ce tableau précieux dans ses détails et d'une grande finesse d'exécution a été gravé sous le titre de son
25. Sébastien
2Ô.
27.
28.
sujet.
160 livres.
Par
même. Un
le
groupe de deux 2g.
petit tableau
figures.
en ovale
et très fin
de touche, offrant un
5o.
le même. Un moyen tableau très agréable par son sujet et son exécution soignée il représente une compagnie dans un paysage et au bord d'un lac, dont deux jeunes femmes qui s'y baignent. Berthelemy. 36.
Par
;
Ce petit tableau très fin représente un sujet tiré des contes de La Fontaine, connu sous le titre de Frère Luce. Paillet. 242. Chardin. Un sujet de deux figures, pris dans les scènes familières. On voit dans un appartement une dame assise devant une table, se disposant à cacheter une lettre et attendant que son valet ait allume une bougie. Le costume qui tient à celui de feue Madame Joffrin rend ce morceau vraiment curieux et original. Chevalier. 33 fr. François Boucher. Un tableau qui fait honneur à cet aimable peintre, dans sa première manière en sortant de l'école de Lemoine. Il représente avec autant de goût que de vérité une famille de villageois autour d'un feu pour disposer leur repas, dans un charmant site de paysage. On y distingue une jeune femme vue de dos, une autre qui coupe un chou et un garçon qui tient un fagot. Nombre d'accessoires sont répandus sur tout le premier plan et sur la gauche est encore un puits pittoresque. 140. François Boucher. Un autre petit tableau encore très distingué par le ton de couleur et l'esprit de la touche; il représente un peintre devant son chevalet et occupé à tracer un paysage. Laneuville. 43. Par le même. Deux paysages de forme en ovale. Dans l'un, un jeune garçon qui pèche à la ligne dans l'autre, des villageois qui conduisent un
3o. Subleyras.
3i.
il.
33.
34.
;
bateau. 25.
Par
même. Quatre grands tableaux de
place, sujets de fables, qui décoration d'un salon. Menier. i8o. 36. J. B. Deshays. Deux tableaux dignes de tenir un rang distingue dans l'école moderne, par la hardiesse de leur exécution et la belle marche de 35.
le
conviendraient à
la
LES ARTISTES CELEBRES
26o leur composition;
ils
représentent des caravanes de villageois et leurs
nombreux troupeaux dans des paysages qu'il
37.
38.
39.
40.
41.
42.
43.
44.
s'est
pittoresques.
Morceaux de
place,
plu à traiter dans le style de Castiglione et qui lui ont fait
honneur dans les expositions publiques de son temps. Nicolas. 202. le même. Deux esquisses composées et exécutées avec beaucoup de
Par
feu, aussi dans le genre des caravanes. 27 1. 5o. Jean Loutherbourg. Un tableau de la précieuse touche de cet artiste, offrant le sujet de l'Annonce aux bergers. Joli morceau de chevalet. loi. Peyron. Première pensée du sujet de la mort de Socrate. Composition sage, qui justifie la renommée de son auteur. 270. Lefévre. Deux tableaux de forme en ovale. L'un représente une femme endormie ayant une lettre à la main; l'autre une femme se baignant. 33. Madame Lebrun. Le Portrait de Madame Dubarry, en habillement du matin et coiffée d'un chapeau de paille orné de plumes. 3o2. Demarne. Un moyen tableau de paysage avec figures et quelques animaux. 3o. Jacques Ruysdaël. Un site de paysage dont toute la partie à gauche est occupée par une masse d'arbres indiquant l'entrée d'un bois. Sur la droite du premier plan, on voit quelques parties de roches d'où sortent des eaux qui s'étendent en bouillonnant. Ce tableau, du plus beau faire du maître, ne peut échapper aux connaisseurs et aux artistes, qui y trouveront cet admirable et précieux feuille que le peintre savait détacher, avec le plus grand art, sur un ciel brillant et des plus heureusement nuage. Sa proportion est de la plus belle grandeur de chevaletLebrun. i,25o. Jean Asselyn. Le sujet de l'Annonce aux bergers. Composition d'un riche détail, qui présente le temps où ce peintre à séjourné à Lyon.
Estiene. 102. 45. Jean
Van Goyen. Un
petit tableau,
Marine
et
paysage, touché avec
la
goût ordinaire à ce peintre. 73. 46. Style de Ruydaël. Un moyen tableau de paysage pouvant servir de pendant au précédent. 43. 47. Inconnu. Un tableau de forme en hauteur, offrant le sujet d'un peintre entouré de tous les accessoires de son art, et devant une statue d'Apollon. Morceau soigné, éclairé à la lueur d'un flambeau. Laneuville. 5o 1. 5o. 48. Inconnu. L'intérieur d'une grange, avec groupe de paysans dans le facilité et le
49.
milieu du premier plan. 82, Van Bloemen. Deux études de chevaux. Plus, un sujet de genre
:
chau-
dron, légumes. i3-io. 5i.
Van Artois. Un grand tableau de paysage, facilement touché. 23. Jean Glaubert. Précieux tableau de paysage, enrichi de deux figures de
52.
De
50.
bergers par G. de Lairesse. 58. Witt.
Un
petit tableau en
Plus, deux jolies esquisses par
qui conduit son âne, etc. 53.
54.
14
1.
ovale, projet terminé pour
Marie
l'icrre
:
sujet
un plafond.
d'une villageoise
i5.
Jean de Roy. Un joli tableau de forme en ovale. Etude d'animaux dans un fond de paysage. 63. Par le même. Un autre petit tableau, même genre et sujet. Rabas, 36.
HUBERT ROBKRT ET SON TEMPS 55.
Deux grands tableaux en
261
ovale, sujets de Heurs, pae Fontenay. Constan-
tin, 3o.
bG. Trois études. 57.
Deux
Figures d'Académie
esquisses. Paysages par
grisaille, sujet
de
et
deux
têtes
Frjgonard
et
de chevaux. Cornilion, 20.
Boucher
;
plus une esquisse
sacrifice, par ce dernier. Constantin, 5o
1.
10.
grand tableau. Portrait de Madame de Montespan, Médaillon entouré d'une guirlande de fleurs et de fruits. De Valère, 90. 59. Deux esquisses de forme en ovale. Différents sujets dont un jeune pâtre qui joue de la mandoline. (>ornilion, 2o-5. 60. Deux études de Tètes, dont une femme dans le costume espagnol par Van 58.
Un
61.
Deux
Loo. autres
moyennes études de
têtes.
Jeune femme
coiffée d'un cha-
peau. 6-5. G2.
Un
63.
Maison rustique où. se voit un homme à la croisée qui présente du raisin à un perroquet. Marte, 18. Huit petits et moyens tableaux qui seront détaillés s'il y a lieu. Corni-
64.
Deux
tableau de style français représentant
le
sujet d'une Basse-cour
et
lion, 3i. jolies esquisses, sujet
sième,
de
Triomphe d'Amphitrite.
la
Fable,
par Tremolière, plus une troi-
22.
65. Trois petits tableaux, par Vleugels, Pastiche de Teniers, etc. Estiene, 14. 66. Trois autres petits tableaux par Gillot, Pater, etc., plus bataille, dit
un croquis de
de Casanova.
TABLEAUX, ESQUISSES ET COMPOSITIONS DE TOUT GENRE, PAR HUBERT ROBERT
Deux tableaux d'une grande
force de couleur, et pleins d'intérêt dans le L'un représente les Ruines d'une immense galerie percée dans la voûte; l'autre un monument indiquant des Bains avec jet d'eau au milieu, gondoles, etc. Ces morceaux font partie des brillantes études en Italie par cet artiste. Paillet, 400 livres. 68. Un grand tableau de place de forme en travers. Point de vue de paysage avec une masse de roches sur la gauche, et baigné par un lac où l'on voit un pâtre qui conduit trois bœufs. Castelle, 85 livres. 69. Une autre grande étude. Décintrement d'une des arches du pont de 67.
détail des figures.
Neuilly. Daval, 45. 70.
Ce charmant tableau représente les ruines d'un temple circulaire où se voient la statue de Vénus et plusieurs personnages qui viennent y offrir des sacrifices. Divers autres détails, dont Marc-Aurèle, ajoutent encore à de cette production. Laneuville, 25i.
l'intérêt
Une
de paysage faite d'après nature à Saint-Cloud, où se voit dans toute sa hauteur. 41. 72. Joli tableau de forme ronde, offrant un point de vue très étendu, avec cascades sur le premier plan, qui se brisent dans des roches. On y remarque entre autres figures un dessinateur occupé à tracer ce point de vue. Souzy, 91. 73. Trois différents points de vue du Parc de Méréviile, exécuté en grand pour M. de Laborde. 147. 74. Joli tableau, étude d'après nature, offrant un point de vue des Cascatelles 71.
le
belle étude
grand
jet
.
LES ARTISTES CELEBRES
262
Morceau touché avec infiniment de goût,
de Tivoli.
d'un aspect
et
agréable. 91 75. Un autre tableau
7Ô.
fait au premier coup, sujet de ruines et fontaine où l'on deux jeunes filles qui viennent puiser de l'eau, et qui sont aperçues par un personnage vêtu en solitaire. 160. Le point de vue d'une riche galerie d'architecture dont la principale arcade laisse voir un fond de paysage et un ciel brillant sur lequel se détache la statue de Marc-Aurèle. Sur les degrés et tout le premier plan, l'artiste a répandu diverses figures d'une admirable variété de mouve-
77.
Un
voit
ments. 55o livres. autre tableau de forme en hauteur, représentant un beau
Monument
où sont établies des blanchisseuses étendre leur linge, tandis que d'autres, sur le premier plan à
d'architecture, servant de
occupées à
lavoir,
droite, sont autour d'un feu. 55o. idern, même forme du précédent, offrant les ruines d'un palais où se trouve encore la statue d'Apollon. Le milieu du premier plan est enrichi d'un groupe de neuf figures, dont des soldats qui jouent aux cartes.
78.
Un
79.
Un monument
Constantin, 120. des jeunes
/
80.
Une
composé, offrant un obélisque
filles.
brisé,
autour duquel dansent
Castelli, 193.
étude du plus grand
effet,
d'après l'incendie de l'Hôtel-Dieu. Cai-
lard, 144. ^
81.
\y
82.
Un Un
83.
Étude
autre tableau, sujet d'un incendie.
Morceau en hauteur.
23.
idem, qui paraît encore pris de l'Hôtel-Dieu. 23. faite
en
Italie,
d'après Lucas Jordane, représentant les Vendeurs
chassés du Temple. Renaut pour M. Moitte, 143. 84. Une autre belle étude de Ruines avec Fontaine, où sont des femmes qui viennent puiser de l'eau, et d'autres autour d'un feu. La partie de l'architecture paraît être de Panini, et les autres détails par
Hubert Robert
Cornilion, i85. 85.
86.
Deux tableaux. Etudes d'après Panini. Dans l'un un beau vase avec fragment d'entablement; dans l'autre, une pyramide, Dubus, i5o. Une charmante esquisse point de vue d'un parc, avec sujet de balan:
çoire. 45. 87.
Deux
autres
d'écurie
ovales. L'une offre un ancien édifice servant une grande arche de pont, avec gondole et lointain de
esquisses
l'autre
;
paysage. 88.
Deux des
autres
hommes
même
forme, point de vue de mer et de jardin. Dans l'une un bateau, dans l'autre un artiste dessine un tom-
tirent
beau. 47. 89.
Deux
esquisses, différents effets de nuit, offrant des
monuments de Rome,
plus un troisième, sujet d'une pyramide que des ouvriers sont occupés à démolir. 56.
forme en travers. L'une un point de vue de mer et deux autres, effet de nuit et souterrain. Un des personnages priant devant un tombeau, d'autres sont autour d'un feu. 95. Une petite esquisse en ovale, point de vue de mer à l'cfTet d'un brouillard, avec monument de ruines sur la droite, plus deux autres de même forme
90. Trois autres aussi de
rochers
91.
;
les
IIURl.RT ROlîERT ET
SON TEMPS
263
en hauteur. Dans l'une des peupliers, dans l'autre une pyramide. 40-5. 92. Belle esquisse ovale en hauteur, offrant l'escalier d'un palais avec pyra-
mide
et diverses figures. 38.
Un
paysage de forme en ovale, avec chaumière pittoresque et personnage qui tire de l'eau d'un puits. 94. Deux esquisses, études de Rome. L'une représente une masse de fabriques l'autre une procession du pape. Plus avec chute d'eau dans le milieu une troisième esquisse perspective de galerie éclairée par l'effet d'un embrasement. Dubus, 41. 1)5. Deux autres esquisses, sujet de démolition dans les caveaux de Saint')3.
;
Denis. 60. 96.
Quatre
intérieur de
esquisses,
jolies
Temple
et
autres
sujets
d'archi-
tecture. Constantin. 293. 97.
98.
99.
Une
autre d'un immense détail, offrant le sujet d'un repas de militaire aux Champs-Elysées. 96. Une autre esquisse du plus grand goût de touche, perspective d'une colonnade, avec fontaine et figure d'un dessinateur. Une idem, aussi d'un excellent goût de touche, composition d'une fabrique pittoresque et d'un lavoir sur le premier plan. Robert Lefaivre. i3o.
100.
Une
autre, paysages et ruines avec figures de jeunes filles qui lisent
une
inscription. So.
Deux, encore très intéressantes par le motif des sujets. L'une représente Catacombes de Rome l'autre le repas des Cinq-Cents dans la Galerie du Muséum. 102. Ce tableau, fait au premier coup, représente un point de vue d'un bois, et le sujet historique d'un chien qui ne quitte pas les habits de son loi.
les
;
maître. io3.
Deux esquisses de forme en travers. L'une représente l'Intérieur d'une Salle antique; l'autre, un paysage, style de Lucatelli. Plus deux autres points de vue d'un parc et d'un orage. Paillet. iio.
104.
Un
autre
sujet
d'une
école
de
dessin
dans une galerie composée.
Laneuville. 5o. io5.
Deux moyennes
esquisses. Différents points de vue de paysages. Dans un pont pittoresque; dans l'autre une chapelle. Laneuville. 180. Un petit tableau de paysage mêlé de roches, avec figures et quelques animaux sur le premier plan. Rivier. 96. Deux esquisses de différentes dimensions et vigoureuses de couleur. L'une offrant un souterrain et l'autre une lavanderie. 46. Quatre autres charmants projets de composition, dont un sujet de la l'une
106.
107.
108.
Crèche. 12?. Deux idem, dont le point de vue d'un pont pittoresque. 56. iio. Quatre autres, de forme étroite en hauteur, projets de tableaux de place, qui ont été exécutes pour le château de Champlatreux. 109.
Laneuville. 111.
Autre
112.
Six
1
1
i.
jolie esquisse,
représentant
la Salle
du Laocoon.
24.
esquisses de composition variée, dont une des illuminations
Tuileries. 54.
des
.
LES ARTISTES CELEBRES
264
Deux
intiniment de goût. L'une offrant un bord de la mer avec gondoles; l'autre un arc de triomphe aussi au bord d'un fleuve. 35. Deux autres de forme en hauteur. L'une offrant une rotonde ou l'autre un monument et cascade. Rolavoir de blanchisseuses
Il 3.
esquisses touchées avec
palais au
1
14.
,
;
tour. 95. II 5.
Trois différentes compositions, esquisses de goût, dans l'une desquelles on remarque une pyramide, débris de monument, figures, etc. Rivier, 25 Six esquisses diverses, qui seront divisées en deux articles. Brunot. 42. !
1
16.
Deux
117.
autres. Intérieur d'une riche galerie
et
une arche de pont, avec
figures de blanchisseuses. Brunot. 72. I
18.
j
i<).
Six esquisses, compositions diverses, dont un sujet de Suzanne au bain, qui form'-
Deux
-t
deux
du sculpteur. 60 120.
Deux
articles.
petits tableaux faits
:
et
celui
fr.
sujets
petits
Renaut pour M. Berthelemy. io5. au premier coup l'atelier du peintre
en
hauteur,
blanchisseuses. Cornilion. 80
architecture,
fontaines
figures
et
de
fr.
121. Trois autres compositions de goût,
dont un intérieur de caverne éclairée
par un flambeau. 99. 122.
Deux charmantes
esquisses. Intérieur de galerie et ruines de
monuments,
servant d'atelier à un sculpteur. Cornilion. 63.
paysage en hauteur, avec monument servant de lavoir. esquisses de forme en travers. L'une une fontaine de riche architecture l'autre une galerie de tableaux. Père. 70. Quatre autres compositions diverses et études d'animaux. 102. Quatre autres, dont un intérieur de boucherie. Brunot. 35. Six idem, différents sujets et études d'après nature. 37. Deux études de Rome, qui paraissent faites d'après le Calabrèse Descente et élévation de croix. Cornilion. 40. Belle esquisse terminée de la démolition du château de Meudon. Coseus. 5o. Une autre esquisse de caractère, offrant le sujet de la Cène, représenté dans un beau temple qui rappelle la belle manière de Panini. 81. Une autre charmante composition offrant le sujet de la Sérénade italienne, au bas d'un pavillon. Cornilion. 5o. Une autre, projet de fontaine dans une place publique. Charmante esquisse faite de souvenir, des illuminations qui ont eu lieu en l'honneur de Jean Jacques, le jour que son tombeau fut placé aux
123.
Un
124.
Deux
;
125. 126. 127. 128.
129.
i3o.
i3i.
i32. i33.
:
Tuileries
'.
Change.
3o.
heurtée, mais pleine
134. Esquisse
Une autre, même genre, Deux belles esquisses en
i35. i36.
l'une à l'effet
I.
la
14
du
Hubert Robert
Révolution.
d'effet,
de
la
démolition
du
Pont au
72.
On
juillet l'^go.
cite
clair
faite
aux Grands-Augustins. 5o.
hauteur, de différentes ruines de monuments,
de lune. 73.
a représenté,
encore de
comme
lui
la
on a pu le voir, plusieurs des scènes de Fédération Nationale au Champ de Mars,
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS 137. i38.
265
Deux études de forme en ovale d'uprès Panini. Paillet. 100. Environ trente tableaux et esquisses, sujets de tout genre, qui seront divisés sous ce N" qui termine les ouvrages en peinture de cet intarissable et ingénieux artiste.
PKINTCRES A LA GOUACHE PAR DIVERS. 139. 140.
141.
Très beau morceau, ruines d'architecture, par Clérisseau. Naudet. 91. Un autre moyen sujet par le même artiste. Plus deux autres petites gouaches par un artiste allemand. Constantin. 16. Charmant sujet de trois personnages dans un intérieur d'appartement, par Mallet-Jofiret. 22.
142.
Deux compositions ville.
sujets
plaisantes,
par Perotte.
critiques,
Laneu-
38.
143. Précieuse étude de paysage, coloriée par Cassas. Roland. 107. 144.
Cinq études coloriées à et plantes.
la
gouache par Agricole
oiseaux, fruits, insectes
:
Laurence. 20.
DESSINS SOL'S VERRE, PAR DIFFÉRENTS ARTISTES FRANÇAIS ET AUTRES. 145.
Beau dessin
à la pierre d'Italie,
14G.
Deux
croquis,
jolis
sujets
par M. Pajou. 52.
d'architecture,
avec
par
figures,
Panini.
Paillet. 79.
autre, même genre, par le même, plus terminé. Paillet. 42. Précieux dessin, aussi par J. Paul, représentant l'intérieur d'une galerie dans une partie de rotonde. Périnion. 25. 149. Un autre, idem, esquisse à l'aquarelle avec sujet de Jésus-Christ au milieu des docteurs. 24. i5o. Deux dessins très précieux à la sanguine, par Bouchardon. L'un, sujet d'une jeune fille qui fait courir un solitaire après sa béquille; l'autre, contre-épreuve pour le titre d'un livre. Naudet. 32. i5i. Quatre autres dessins du même. Compositions pour des médailles. 147.
Un
148.
Ménageot. i52. Trois
3i.
d'enfant à la sanguine
études
et
une
tête
de vieillard.
Ména-
geot. 3i. i53.
Grand dessin représentant
à
la
plume
et
Salomon. 25. 04. Trois académies
à la
l'encre
à
point de vue
le
et
les
de
la
immenses
Chine, détails
sanguine par Suvée, Carie van Loo
de Wailly, du Temple de
par
et
Bouchardon.
Cette dernière est contre-épreuve. Rivière. 36. i55.
Deux grands dessins de paysage tantin.
1
56.
157.
1:9.
160.
Boucher. Cons-
Deux académies de femme, par le même, pour des sujets de Vénus. 19. Une esquisse, marche d'animaux, par le même, et deux dessins par Robert, dont
i58.
à la pierre noire, par F.
i3.
la
F"amille indigente. 25.
Deux grands dessins, groupes d'animaux avec De Monvilles. 3o. Deux idem, genre des précédents.
figures, par
J.
Huit autres études du même et autres. 25. dont trois études de tête, par ¥. Boucher. 6-5.
lOi. Six dessins,
Louterbourg.
LES ARTISTES CELEBRES
266
animaux. Bouchardon, Vernet
162. Six idem, croquis de figures et
i63. Quatre dessins, études par 164.
Deux
dessins, études de
Rome, d'après
les
et Fragonard. Raye. 56. grands maîtres, par Frago-
nard. 3o. iG5.
Un
dessin au bistre par
modes. Plus un dessin 166.
167.
168. 169. 170. 171.
172.
173.
174. 175.
176. 177.
178.
179.
180.
18:.
le
même,
sujet
du lever des marchandes de
à la pierre noire, style de Lantara. 60.
Deux précieux dessins à la plume, par Palmérius, d'après différents grands maîtres. Estiene. 28 1. Deux études de fleurs coloriées, par Pérignon. Plus une étude d'oiseaux, par Oudry. i3-5. Six dessins divers dont cinq par Fragonard. Bertier. i3. Six autres par Boucher, Jouvenet, Bouchardon, etc. 12. Deux études par Le Prince et J. B. Huet. 25. Quatre autres par le même et Moreau. Trois dessins légèrement lavés de bistre, par Fragonard, dont la Leçon de danse. Constantin. 40. Six autres dessins par le même et divers. 19. Six idem, différents sujets et études. 9-5. Quatre dessins par Fragonard et deux par Robert. Quatre idem, par Moreau et Lépicier. Constantin. 76. Trois dessins, dont un d'après le Carrache, projet d'architecture et un paysage colorié. Roland. i5-io. Six dessins à la plume et au bistre, dont un projet de Fontaine par Bouchardon; deux sujets d'enfants par Boucher, etc. Quatre petits dessins à la pierre d'Italie, par Angot, d'après les bas-reliefs antiques. Plus un croquis d'architecture, par Hubert Robert. Un grand dessin de forme en longueur, au trait de sanguine, fragment des Noces aldobrandines. Nyons. 40-5. Un autre grand et précieux dessin fait à la pierre dTtalie, par Vicnr, d'après le fameux tableau de Léonard de Vinci, sujet de la Cène. Constantin. 3oo.
182.
Deux grands dessins études de
en
feuilles.
à la pierre noire, rehaussés de blanc, par Chntelet,
cascade de Terny Naudet. 3o. dessins forme de
la
et celle
de Tivoli. L'un
est
monté,
l'autre
frise coloriée et composés dans le genre Deux jolis arabesque par Lagrenée jeune. 7. 184. Divers dessins, aussi sous verre, qui auraient été omis, seront détaillés sous ce numéro.
iS3.
DESSINS EN FEUILLES PAR DIFFERENTS MAITRES ANCIENS ET MODERNES Cette suite de dessins va du n" i85 du catalogue au n° 223 inclusivement. Chaque numéro comprend cinq, dix, douze et jusqu'à dix-neut pièces. L'énumération en serait peu intéressante, le sujet n'étant pas :
indiqué.
SUITE DES DESSINS EN FEUILLES PAR
F.
BOUCHER
Cette suite va du n» 224 au n" 236 inclus. A citer le n" 227, composé de 10 dessins détaillés, études de tous genres, dont un sujet de corps de
HUBERT
IIORF.RT
I:T
SON
TI-.MPS
267
garde, à la plume et au bistre, vendus 24 livres et le n» 23() comprenant soixante-dix dessins, études de tout genre par F. Boucher, lequel réuni
au n" 202 comprenant neuf dessins à
un
lot
vendu
17 livres
5
la
sanguine, de Bouchardon, forma
sols.
SUITE DES DESSINS EN FEUILLES PAR
Va du
n" 237 au n" 244 inclus, à citer
HONORÉ FRAGONARD
:
compositions, études de figures,
23-. Dix dessins,
têtes
de paysages dont
plusieurs lavés au bistre sur papier blanc. Saint-Martin. 2?. 242.
Une
dix-neuf moyens dessins à
suite de
la
pierre
d'Italie, d'après
les
tableaux des grands maîtres. 5o. 244. Huit dessins au bistre, mêlé de sanguine, études de figures groupées d'enfants et têtes. 36-95.
DESSINS SOUS VERRE PAR HUBERT ROBERT 245.
plume et lavés à l'aquarelle. L'un où sont réunies diverses statues antiques et autres dont Marc-Àurèle. L'autre, d'une admirable harmonie, offre les ruines d'un temple enrichi dans le milieu d'un groupe de figures
Deux grands
représente
précieux dessins à
la
d'une galerie
d'animaux. Paillet. 260.
et
246.
et
l'intérieur
Deux
autres
dessins
aussi
coloriés.
L'un
représente les
ruines
d'un
temple, débris antiques et figures de laveuses à une fontaine décorée d'un fleuve. L'autre une grande arcade d'architecture avec escalier et
sphinx; sur
la droite, le
Un
248.
Deux précieux dessins
dessin, très
fin,
groupe du Laocoon. Paillet. 221. genre des précédents, offrant une partie du
même
247.
Capitole et une réunion des plus belles statues antiques. Paillet. 5o. à la
sanguine. Différents points de vue de
Rome,
avec temple et fabriques. 4(). 249. Suite de six dessins à la pierre noire. Etudes d'après différents édifices et
250.
25
I.
252.
253.
254. 255.
25b.
monuments.
Un
dessin à l'aquarelle, forme en hauteur, ruines de monuments, servant de lavoir à des blanchisseuses qui font une agréable richesse sur le premier plan. 24. Un autre dessin aussi à l'aquarelle et croqué dans un style pittoresque. Projet d'une fontaine de la Liberté, où un nombre de personnages viennent puiser de l'eau. Naudet. 24. Un idem, offrant une réunion de débris antiques qui se détachent sur une grande pyramide. 24. Un autre même genre représentant les ruines d'un temple, et dans le milieu du premier plan, l'Amour, de Bouchardon, brisant son arc. 34. Deux grands et magnifiques dessins de forme en ovale et coloriés ruines d'un temple, aqueduc, etc. 220. Un joli croquis à la plume et légèrement colorié, sujets de ruines avec figure d'un solitaire en prière, tandis que trois jeunes filles viennent enlever des fleurs qui sont dans un vase. 27. Un grand dessin à l'aquarelle, point de vue des édifices et jardins pris à la Villa -Madame. Paillet. 120. :
LES ARTISTES CELEBRES
268 nb-.
Un
beau dessin
autre
fait
comme
le
précédent. Ruines de
monuments
servant d'écuries, où l'on voit diverses figures et ciievaux. Renaut, 33. 258. Deux dessins. L'un à la sanguine, point de vue de paysage avec fontaine pittoresque 259.
Deux
260.
Deux
;
plume
l'autre à la
autres dessins à
du pont d'Avignon
;
et lavé
au
bistre.
Gounot,
pierre noire et au bistre. L'un
la
l'autre
i5.
un point de vue
une étude faite à Saint-Rémy. Laneuville, 24. un projet de monument à la mémoire de
autres à l'aquarelle. L'un
Lamoignon-Malesherbes
;
l'autre les ruines d'un
temple égyptien, avec
sujet de la Balançoire. 36.
261. Quatre dessins à la sanguine,
monuments. 18. 262. Trois moyens dessins
forme en longueur, études de différents
dont un d'après Panini. monuments, dont un arc de triomphe
à l'aquarelle,
263. Trois autres croquis de
à Orange. Renaut, 29-95. 264. Deux précieux dessins à la plume, lavés à l'aquarelle. L'un, une vue de la cascade du Belvédère, à Frascati l'autre pris à Caprarole. 78. 265. Trois autres dessins légèrement coloriés, dont un fait dans la prison de ;
Sainte-Pélagie. 35-5. 266. Trois idem^ différentes formes et sujets. Constantin, 3o.
267. Cinq autres, dont
un colorié Tombeau et inscription. Naudet, un sujet de l'Adoration des Bergers, fait :
40.
2Ô8. Quatre croquis, dont
à l'encre
de Chine. 269.
Un
joli dessin au bistre, Fontaine pittoresque. Plus un sujet de plafond forme ronde, par Fragonard.
SUITE DES DESSINS EN FEUILLES PAR HUBERT ROBERT
formant un nombre de plus de dou^e cents études, pour la plupart de son voyage de Rome, et par conséquent exécutées avec autant d'art que de goût ; et l'on peut dire avec vérité que ce n'est encore qu'une faible partie de ce qu'a produit cet artiste qui n'a jamais su voir un site pittoresque, ni aucun monument de l'antique, sans éprouver le désir d'en enrichir ses portefeuilles. dessins légèrement coloriés à l'aquarelle. L'un un arc de triomphe l'autre, des ruines de monuments enrichis d'un groupe de personnages qui jouent aux dés. 271. Deux autres charmants dessins aussi à l'aquarelle, off'rant des points de vue d'architecture, cascades, lavoirs, etc. 41. 272. Trois dessins de différentes formes et genre, dont le pont du Gard. 273. Trois autres, partie coloriés, même point de vue, par Paul Gré270.
Deux précieux ;
goire. 22-5o.
274. 275.
276. 277. 278.
279.
Onze moyens
dessins,
la
plus grande partie terminés à la
plume
et lavés
de bistre. Sept beaux dessins, études de monuments de Rome, faits à la sanguine. Six autres aussi intéressants. Six idem, dont quatre en hauteur. 20. Six idem, la tour de Metel et autres monuments. Six autres dessins de choix, partie de forme en hauteur. Rivier, 16.
iiUBKirr Roui':Rr kv son 280. Sept idem, points de vue variés,
281 à 290. Études dont 291.
Deux moyens
le sujet n'est
dessins
au
monuments,
ii;mps statues,
zG)
dont Marc-Aurèle.
pas indiqué.
un fragment
dont
bistre,
du
temple
de
Diane. 2()2.
Quatre charmants dessins sur deux
293. Quatre idem, études faites à
feuilles,
Orange
études d'après nature.
et à Lille.
294. Huit dessins de choix, études de Rome, à la sanguine. 295. Huit autres, galerie de statues antiques, cascades, plantes, etc. 25.
charmants petits dessins au bistre, Fontaine de Vaucluse, arcs de triomphe. Intérieur du temple de Diane, etc. 80. Études dont le sujet n'est pas indiqué. 297 à 32 322. Neuf dessins, compositions, monuments et marche d'animaux. Renaut. 296. Quatre
I
.
3i-i. 323.
Neuf autres
à la
324. Dix idem, dont
plume et à la sanguine, dont un sujet d'Agar. un colorié, sujet de l'Académie du modèle éclairé
à la
lampe. Renaut. loi-i. 325. Huit autres,
monuments en
ruine.
une Assemblée du clergé, salle de statues, etc. 327 à 332. Sujets non indiqués. 333. Huit autres dessins à la sanguine, Projets de Fontaine, Académies, Figures dans le genre pastoral, etc. 6-5o. 334. Cinq différentes épreuves de Rome, à la sanguine. 333. Huit autres. Paysages et études de figures, dont un joueur de mando326. Six idem, dont
line. 6-1.
336. Six belles études de paysage, à la pierre noire et à la sanguine. 5-5o.
337 à 339. Sujets non indiqués. Un portefeuille contenant quarante-huit dessins, études de choix, d'après les grands maîtres, qui seront divisés en sept articles.
340.
volumes brochés, contenant plus de 200 contre - épreuves des Etudes d'Hubert Robert, dont la plus grande partie a passé chez l'étranger. Cette suite est curieuse, offrant un choix des plus beaux monuments et points de vue de Rome. 342. Un autre volume broché contenant quarante-trois études de figures
341. Cinq
drapées. 343. Recueil de 46 études d'après nature et différents tableaux.
447 dessins, études et croquis d'après nature par Robert Vernet; plus 27 croquis par Fragonard total des pièces, 514. Cons-
344. Autre recueil de et
:
tantin. 400.
345. Suite de 94 dessins, croquis et contre-épreuves, compositions, paysages, études de figures, par Robert, Bouchardon, Lucatelli et autres. Casiens.
59-95.
346. Petit
plume 347. Plus
volume broché contenant 41 dessins croquis, pour et
de
la
plupart à
la
au bistre.
240
12 articles.
dessins,
Vendu avec
croquis le
de
tout
n" 348. 43-
genre, qui
seront divisés en
1.
Environ 120 dessins du même genre. 349 à 352. Etudes, dessins et croquis. 353. Cinquante volumes et livrets remplis de croquis, que Robert appelait ses
348.
LES ARTISTES CELEBRES
270
promenades, offrant
les idées les plus ingénieuses et les plus utiles pour composition, qui seront divisés en plusieurs lots. A ce numéro se terminent les dessins en feuilles et en volumes, par Hubert Robert. 354 à 357. Dessins d'architecture, d'ornement, académies par différents la
maîtres.
ESTAMPES EN FEUILLES ET EN VOLUMES 338. 339.
La suite des huit grands paysages, d'après le Poussin. Neuf des ports de France, d'après Joseph Vernet.
36o! Cinq pièces d'après le
même, dont
le
point de vue de
d'Avignon,
la ville
i
3.
36i. Six pièces d'architecture, par Piranesi. i2-5o.
3Ô2.
Onze
Wouvermans, Œuvres de Miséricorde, du Bourdon, et
autres, d'après le Carrache, Rubens, Ph.
363. Quatorze pièces.
etc. 24.
les Sacrements, du Poussin, de Benoît Audran. 36. la 364. Le portrait de P. de Champagne; les Lions, par Vivant Denon Vierge, dite la Belle Jardinière, par Desnoyers, et la Peste de SaintRoch, d'après Rubens. 25. 365. Trente-deux pièces diverses, d'après Ann. Carrache, N. Poussin, ;
etc. 16.
366. Vingt-six
petits
paysages
à
l'eau-forte,
par
Dietrici.
Plus
soixante-
cinq pièces faisant suite à l'œuvre de ce maître. 367 à 369. Lots d'estampes. 370. Voyage pittoresque de Naples et de Sicile, cinq volumes brochés. 540. 371. Monuments antiques, la plupart dessinés par Barbant, ouvrage qui contient deux cents planches. 372.
Un
volume. Différents mélanges, savoir; animaux de Dujardin, Berghem;
monuments de Rome, 375. Partie de la galerie 374.
Monument
375.
Voyage
de
figures.
36.
etc. 36.
du Palais-Royal.
de Chalgrin la
Suisse,
et
description de la place Louis
par
La
Borde,
deux
XV,
volumes,
2 vol.
discours
et
376. Architecture de Ledoux, deux
377.
volumes brochés. Le cabinet de Choiseul, un volume broché. 17.
MARBRES ET BRONZES 37S.
Deux
jolis
bustes en marbre statuaire, proportion de nature, qui seront
divisés étant de différents caractère et proportion. Paillet. 63.
379. Un trépied de style égyptien aussi en marbre blanc. Le Brun. i56. 380. Très beau plâtre du Pluton de Pajou, placé sur un fort piédestal en
chêne, formant une armoire dans toute sa hauteur. Daval. 47. groupes et figures en plâtre, dont celles mutilées
38 1. Plusieurs
seront
distinguées. 382.
Le groupe du Laocoon modèle
et
de
la
et
ses
enfants,
magnifique
bronze
plus belle fonte, placé sur un socle de bois
de fonte dorée. Cet article est des plus distingués dans son genre.
de
grand
noir décoré
HUBERT ROBERT 383. Statue
liquestre
de
Marc - Aurèle
i:
,
I'
SON TEMPS
bronze
d'une
271 belle
proportion.
Dufoure. 200. 384.
Deux charmantes girandoles
à
figures d'enfants,
satyre et
jeune
fille,
d'après les modèles de l'ingénieux artiste Clodion. 271.
Deux
autres absolument semblables. 272. Les ustensiles de peinture en tous genres seront détaillés sous ce numéro. 387. Une jarre composée dans un style antique, par Hubert Robert, pour avoir sous les yeux, dans son atelier, une fontaine de caractère. Cette pièce est accompagnée de sa cuvette du même genre. Ménageot. 54. 388. Une belle et grande armoire en marqueterie, par Boulle, richement décorée de fonte dorée. Elle est à deux venteaux maillés en fil de laiton, et est garnie de rideaux de taffetas vert dans l'intérieur, ainsi que de tablettes pour servir de bibliothèque. Sa hauteur est d'environ 70 pouces. Roland. 85. 389. Les articles de tout genre qui auraient été omis seront vendus sous ce numéro.
3S3.
386.
Bii'.'/.-i
-^,.JI„^ J!ulpj,t
7natdi
LES SALONS D'HUBERT ROBERT d'après la collection des livrets des anciennes expositions
rééditées par
,l
guiffrey {lj85 excepté)
Salon de 1767. 101.
Le Port de Rome, orné de
différents
monuments
d'architecture antique
104.
moderne. Ce tableau, de 4 pieds 7 pouces sur 3 pieds 2 pouces, est le morceau de réception de l'auteur. Ruines d'un arc de triomphe et autres monuments. Ce tableau cintré, de 4 pieds 2 pouces de haut sur 4 pieds 3 pouces de large, doit être placé dans les appartements de Bellevue. Grand paysage dans le goût des carnpagnes d'Italie. 8 pieds 9 pouces de large sur 7 pieds 7 pouces de haut. Cuisine italienne. Tableau de 2 pieds i pouce de large sur i5 pouces de
io5.
Écurie
et
102.
io3.
haut.
Magasin à foin, peints d'après nature
et
2 pieds 2
pouces de haut sur
i
pied
3
106.
Grande Galerie antique
107.
La Cour du palais romain qu'on inonde dans
Rome. Tableau de
éclairée du fond.
les grandes chaleurs pour donner de la fraîcheur aux galeries qui l'environnent. Ces deux tableaux de même grandeur ont 4 pieds 3 pouces de large sur pieds pouce de haut. Grand Escalier qui conduit à un ancien portique. Tableau de 4 pieds de '^
108.
à
pouces.
i
haut sur 2 pieds 9 pouces de large. 109. Intérieur d'une galerie ruinée. Petit ovale. iio.
Deux tableaux de même grandeur l'un représentant une C(7ya7<ie fonièiînf l'autre une Vue de la entre deux terrasses, au milieu d'une colonnade Vigne-Madame à Rome. Deux autres tableaux l'un un Pont sous lequel on voit les campagnes de :
;
III.
:
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS
373
Sabine à quarante lieues de Rome; l'autre les Ruines du fameux portique du temple de Bolbec à Héliopolis. pied Ces quatre tableaux ont environ i pied 10 pouces de large sur 5 pouces de haut. i
112. Plusieurs petites esquisses et plusieurs dessins coloriés
d'après nature, à
Rome.
Salon de 84.
Un Port orné
d'architecture.
Ce
i
769
tableau, du cabinet
de
M.
Choiseul, a 4 pieds de large sur 3 de haut. 85. Un tableau représentant des portiques, galeries et jardins, voit aux environs de Rome. Ce tableau appartient à M. Saint-Florentin.
Il
a 7 pieds 6
pouces de large sur
5
le
qu'on en
tels le
Duc de
comte de pouces de
pieds 6
haut.
La Cascade du
Belvédère Pamphile à Frescati. Les restes d'un escalier antique. Ces deux tableaux de i5 pouces de haut sur nent à M. le marquis de Séran. 88. Une ruine du vestibule d'un temple.
86.
87.
89.
Une
i
pied de large appartien-
pièce d'eau environnée de galeries.
Ces deux tableaux appartiennent à M. Hennin, résident de France à Genève. Ils ont 20 pouces de hauc sur 16 de large. 90. L'intérieur d'un édifice circulaire orné de colonnes et de statues, avec une pièce d'eau au milieu. Les cascatelles de Tivoli. 9 Ces deux tableaux appartiennent à M"'e la marquise de Langeac. Ils ont 3 pieds de large sur 2 pieds 4 pouces de haut. 92. La maison de campagne du prince Matlei près de Rome. 1
93.
Un paysage
avec monuments antiques.
Ces deux tableaux ont
2
pieds 3 pouces de large
pouces de
sur 18
haut. 94.
Le
96.
La
dessous du quai de Gesvres à Paris, vu du bas du quai Pelletier au bord de la rivière. Ce tableau de 2 pieds 3 pouces de large sur 19 pouces de haut appartient à M. Le Carpentier, architecte du Roi. 93. L'Intérieur de la Colonnade de Saint-Pierre, dans le temps du Conclave.
Grotte de Pausilippe ornée d'architecture.
Ces deux tableaux ovales de 14 pouces de haut sur 10 de large appartiennent à M. de la Ferté. 97. Plusieurs autres tableaux d'architecture et
monuments antiques de Rome
des environs sous le même n". 98. Plusieurs dessins coloriés faits en Italie; paysages, édifices antiques et modernes de Rome. et
jardins,
temples
et
SALON DE 1771 80.
Deux tableaux représentant des monuments et
moderne.
Ils
et édifices
de
Rome
antique
ont chacun y pieds 6 pouces de haut sur 4 pieds 6 pouces
de large. PEINTRES.
HUBERT ROBERT.
LES ARTISTES CÉLÈBRES
274 8i.
Deux
tableaux, l'un est une Vue de la forêt de Caprarole, l'autre
de Tivoli. De 82.
Une fontaine antique au milieu 5
83.
pieds de haut sur
5
pieds 6 pouces de haut sur
3
Pont
le
pieds de large.
des
campagnes de Rome. Tableau
de
pieds de large.
3
l'un nn Incendie dans les principaux édifices de Rome ; Ruines d'architecture^ chacun de 3 pieds de large sur 2 pieds 6 pouces de haut. Ces deux tableaux appartiennent à M™« la marquise de Langeac. Vue des jardins du prince Borghèse à Rome. Tableau de pied 10 pouces de haut sur i pied 5 pouces de large. Deux tableaux l'un une Vue des jardins Barberini ; l'autre des Montagnes de Sora entre Rome et Naples, chacun de 2 pieds 6 pouces de large sur I pied 8 pouces de haut. La fontaine des jardins Pamphile à Frescati. Tableau ovale de pied 1 pouces de haut sur 10 pouces de large. Une partie des portiques de l'ancien palais du pape Jules à Rome. Tableau ovale de i5 pouces de haut sur 11 de large. Deux dessins faits d'après nature au château d'Amboise. Plusieurs autres dessins coloriés, de différentes vues et monuments d'Italie sous le même n».
Deux tableaux
:
l'autre des
84.
85.
86.
87.
88. 89.
i
:
i
SALON DE 1773 90.
91.
92.
Vue d'une partie de l'ancien Palais des ducs de Toscane à Florence. Tableau de 4 pieds 6 pouces de haut sur 3 pieds 3 pouces de large, du cabinet de M. le baron de Bezenval. Vue levée sur l'ancien plan du Palais de Titus à Rome. Tableau de 3 pieds de large sur 2 pieds G pouces de haut, du cabinet de M. Watelet. Vue du casin Mattei près de Rome. Tableau de 4 pieds 6 pouces de haut sur 3 pieds de large.
93.
La grande de
94.
95.
3
pièce d'eau et les bosquets des jardins Conti à Frescati. Tableau
pieds de large sur 2 pieds 6 pouces de haut.
Tableau de 18 pouces de comte de Strogonoff. Ruines du Campo Vaccino à Rome.
Vue des environs de
Tivoli.
haut, appartenant à
M.
large sur
i3
de
le
Un
escalier du Casin Albani. Ces deux tableaux ovales ont 18 pouces de large sur i3 de haut; ils font partie du cabinet de M. le comte de Strogonoff. 97. Un temple grec avec la colonnade de Saint-Pierre. 98. Une partie des jardins Borghèse à Rome. Ces deux tableaux de 18 pouces de large sur i3 de haut font partie du cabinet de M. le comte de Strogonoff. 96.
99. 100.
Une
Un
petite
fille
récitant sa leçon devant sa mère.
enfant que sd bonne fait déjeuner.
Tableau
ovale
de
pouces de
12
large sur 8 de haut. loi. Plusieurs tableaux de diverses
grandeurs représentant des vues
et
monu-
ments des environs de Rome. 102.
Plusieurs dessins coloriés, de différents édifices antiques de d'Italie.
France
et
HUBERT ROBKRT ET SON TEMPS
276
SALON DE 1775 70.
71.
Le décintrement du pont de Neuilly. Ce tableau, de 7 pieds de largeur, appartient à M. de Trudaine. Deux tableaux l'un le Retour des bestiaux sous les ruines au soleil couchant l'autre le Portique d'une maison de campagne près de Florence. Ces deux morceaux ont chacun 7 pieds de haut sur 3 pieds 6 pouces de large ils appartiennent à M. de Frouviile. Trois tableaux les Restes d'un temple de Jupiter. Le temple de la Concorde avec la pyramide de Cestius. Les ruines du Palais des Césars. :
;
;
72.
:
Ces tableaux de 9 pieds 6 pouces de haut sur 3 pieds de large apparM. le duc de Nivernois. Vue du château de Gaillon en Normandie. Tableau de i5 pieds de large sur 10 de haut. Il appartient à M. l'archevêque de Rouen. L'extérieur d'une colonnade d'ordre dorique au haut d'un escalier, et, dans le fond, une partie des jardins Albani. De i» pieds de haut sur 8 de large. Ils appartiennent à M. le marquis de Chavigny. Le petit Palais placé dans le haut des jardins du Caprarole. De 27 pouces de large sur 20 de haut. Plusieurs dessins coloriés sous le même numéro. Ils représentent des ruines de Rome et des vues des environs de Paris. tiennent à
73.
74.
75.
7'^
SALON DE 1777 7Ô.
Deux
vues des jardins de Versailles, dans
le
temps qu'on en
abattait
les
arbres.
Ces deux tableaux ordonnés pour le Roi ont 7 pieds de large sur 4 pieds et demi de haut. 77. Intérieur d'une galerie circulaire ornée de statues. Tiré du cabinet de M. le marquis de Séran. 78. Ruines d'un ancien palais de Rome. Tirées du cabinet de M. le marquis de Ségur. Ces deux tableaux ont 4 pieds et demi de haut sur 3 pieds de large. l'un Une partie des plus beaux monuments de Rome ; 79. Deux tableaux l'autre Une grande arche de pont sous laquelle on aperçoit une cascade et un vieux château. :
Ces deux tableaux de 5 pieds et demi de large sur 3 pieds et demi de haut appartiennent à M. l'abbé Terray. 80. Vue des environs de Tivoli près de Rome. Ce tableau appartient à M. le marquis de Bouthillier. Il a 8 pieds de haut sur 7 de large. 81. Deux tableaux l'un Une vue des environs de Marly ; l'autre Une vue de Normandie. Ces deux tableaux de 3 pieds et demi de large sur 2 pieds 10 pouces de haut appartiennent à M. le marquis de Poyanne. 82. Deux tableaux faits d'après nature à Ermenonville l'un la Cascade vue dans la grotte qui en est voisine ; Vi\nlT& Un escalier près du billard. Ces deux tableaux de 21 pouces de haut sur 18 de large appartiennent à M. Boullongne de Prénainville. 83. Arc de triomphe et autres monuments de Rome. Tableau de 3 pieds et :
:
demi de large sur
2
pieds 6 pouces de haut.
LES ARTISTES CÉLÈBRES
276 84.
Vestibule d'un palais romain, du côté des jardins.
demi de
large sur
85. Plusieurs dessins
2
coloriés de
composés, sous
sujets
Tableau de
3
pieds et
pieds 10 pouces de haut.
le
vues
et
monuments romains
et
d'autres
même numéro. SALON DE 1779
89.
Deux tableaux l'un Une pêche sur un canal couvert d'un brouillard ; et l'autre Un grand jet d'eau dans des jardins d'Italie; on voit sur le devant du tableau des femmes qui jouent à la main chaude. De 5 pieds de haut :
sur
3
de large.
Une partie de
la cour du Capitale, ornée de musiciens ambulants, près d'une fontaine. De 5 pieds de haut sur 4 de large. Ces trois tableaux appartiennent à Monseigneur le comte d'Artois. l'un est L'entrée d'un temple; et l'autre Des portiques et 91. Deux tableaux des colonnades au milieu de jardins entourés d'eau. De 12 pieds de haut
90.
:
sur 7 de large. 92.
93.
94.
95.
96.
l'un Une fontaine antique et l'autre Un palais ruiné sous l'arcade duquel on aperçoit la coupole de Saint-Pierre de Rome
Deux autres tableaux
:
;
dans l'éloignement. De 12 pieds de haut sur 6 de large. Ces quatre tableaux appartiennent à M. le comte de Brionne. Deux tableaux faisant pendant l'un Une vue de cascade d'Italie ; eX. l'autre Une vue de Normandie. Ces tableaux de 7 pieds et demi de large sur 5 de haut appartiennent à M. de Thésigny. Des arcades sur un plan circulaire., une pièce d'eau au milieu et le Colisée de Rome dans le fond. Ce tableau, de 5 pieds de large sur 3 de haut, appartient à M. le marquis de Véri. Ruines d'architecture avec une statue équestre sur le devant. Tableau de même grandeur que le précédent. Différents dessins coloriés représentant des vues de monuments antiques et modernes, tant d'après nature que de composition, sous le même :
numéro. SALON DE 1781 94.
Deux tableaux
l'un représentant L'incendie de l'Opéra, vu d'une croisée de l'Académie de peinture, place du Louvre; et l'autre L'intérieur de la :
lendemain de l'incendie. Ces morceaux de 6 pieds de large sur 4 M. Girardot de Marigny.
salle le
à
95.
96.
97.
et
demi de hautappartiennent
Deux tableaux l'un Une partie des ruines du Colisée de Rome; l'autre Une fontaine antique avec un vaste paysage dans le fond. Ils ont pieds de large sur 4 et demi de haut. Deux tableaux: l'un Un lavoir au milieu d'un jardin et l'autre Un casin italien. De 3 pieds de haut sur 2 pieds et demi de large. Neuf dessins coloriés des p\us célèbres monuments d'architecture et de sculpture de l'ancienne Rome, de 36 pouces de haut sur 24 pouces de large. Cette suite appartient à M. le Chevalier de Coigny. ;
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS SALON DE
I
377
783
Un canal bordé de colonnades et de grands escaliers; devant par un arc de triomphe, et dans le fond par un pont triomphal. L'autre Les ruines d'un temple bâti à Athènes. pieds 8 pouces de large sur 5 pieds de haut Ces deux tableaux de Deux tableaux
5().
il
:
l'un
est traversé sur le
(')
sont tirés du cabinet de M.
60.
61.
62.
le comte de Choiseul-Gouffier. pont antique à trois milles de Rome, sur le Tibre. 5 pieds 9 pouces de large sur 4 pieds 6 pouces de haut. Intérieur d'un atelier de Rome, dans lequel on restaure des statues antiques. Cet atelier est pratiqué et construit dans les débris d'un ancien temple. 5 pieds de large sur 3 pieds 9 pouces de haut. L'arc de Titus à Rome, éclairé par le soleil couchant. Ce tableau, de pouces de haut sur 2 pieds 7 pouces de long, est tiré du cabi2 pieds 1 net de M. le comte de Vaudreuil. Intérieur de l'habitation d'un paysan. Ce tableau, de 2 pieds de large sur 20 pouces de haut, appartient à M'"« la marquise de Béringham. Un capucin prêchant au peuple dans les ruines de Rome. Ce tableau, de pied 7 pouces de large, appartient à M. le I pied 10 pouces de haut sur i comte de Coffé. Marius assis sur les ruines de Carthage. Ce tableau ovale, de 22 pouces de large sur 19 de haut, appartient à M. le comte de Toulongeon. Deujc tableaux peints d'après nature dans les jardins de Marly. De 14 pouces de haut sur 9 de large ; ils appartiennent à M. de Courmont. Différents dessins coloriés de ruines et de vues d'après nature, tous sous
Un
1
63.
64.
65.
66.
67.
le
même numéro. SALON DE 1785
(restitué d'après les feuilles
49. Incendie dans la ville de
Rome.
— Réunion des plus
du temps) célèbres
monuments
antiques de la France (Arènes, Maison Quarrée de Nîmes, Pont du Gard, etc.).
De
II pieds
de long sur 8 de haut
;
ces deux tableaux appartiennent au
comte du Nord. 50.
5
1
.
52. 53.
Deux pendants: Lajontainede Vaucluse
ei les Roches d'Olion en Provence Ces deux tableaux appartiennent à M. l'archevêque de Narbonne. Temple de Diane à Nimes. Ruines d'une longue galerie éclairée par un trou dans la voûte. Deux tableaux: L'ancien portique de Marc-Aurèle et le Portique d'Octavie à Rome servant de marché au poisson. Ces deux tableaux, de 4 pieds pouces de haut sur 3 pieds 6 pouces de large, appartiennent à I M. le marquis de Montesquiou. Plusieurs dessins sous le même numéro. I
54.
SALOxV DE 1787
M. Robert,
du Muséum du Roy, et dessinateur des jardins de Sa Majesté, conseiller.
l'un des gardes
46. L'intérieur du 47.
La Maison
Temple de Diane à Nimes. les Arènes et la Tour Magne de Nimes.
quarrée,
LES ARTISTES CELEBRES
2-/8
48.
L'Arc de Triomphe
et
monument
l'amphithéâtre de
la Ville
d'Orange; on voit sur
le
de Saiht-Remy. autrefois d'aqueduc pour porter Gare, servait du qui Le Pont 49.
devant
le
et le petit arc
les eaux à Nîmes. Ces quatre tableaux repre'sentant les principaux monuments de France, de 8 pieds 6 pouces de large sur 8 pieds 2 pouces de haut, appartiennent
au Roi. 50.
Le Temple
5
L'intérieur de l'Eglise des SS. Innocents, dans le
de Jupiter, au pied duquel on voit une excavation où l'on trouve différents fragments antiques. Ce tableau, de 5 pieds 3 pouces de large sur 4 pieds de haut, appartient à
1
.
M.
comte d'Artois.
le
commencement de
destruction. 4 pieds 7 pouces de large sur 4 pieds de haut. Deux jeunes femmes qui dessinent dans 52. Un dessin colorié :
Rome. 53.
Il
appartient à M">«
Un jeune homme,
la
ruines de
comtesse d'Angiviller.
voulant cueillir des fleurs en haut d'un
se précipite dans un
les
sa
monument
ruiné,
tombeau antique.
Une marchande de bouquets vendant
ses fleurs sur le tombeau de Titus, de Marc-Aurèle. b^. Les ruines du temple circulaire de Vénus servant de colombier. Ces trois dessins, de 3 pieds sur 2, appartiennent à M. Le Pelletier, prévôt des marchands. 54.
au pied de
la statue
SALON DE 17^9
M. Robert, peintre du Roi, 32.
conseiller de l'Académie.
Deux tableaux l'un représentant Les ynonuments antiques de la France et l'autre Une partie des principaux édifices de Paris. De 6 pieds de long sur 4 et demi de haut. :
;
temple près duquel est placée la statue de Marc-Aurèle. Tableau de 9 pieds de long sur 6 et demi de haut. Deux tableaux, dont l'un représente Les restes d'une ancienne galerie dans laquelle on a construit une buanderie publique et l'autre Une suite d'anciens portiques ornés de statues et de fontaines. 5 pieds de long sur 4 de haut. Temple circulaire, jadis dédié à Vénus, et que l'on a restauré pour servir d'asyle aux pigeons qui désertent les colombiers. 3 pieds et demi de haut sur 2 pieds et demi de large.
33. Destruction d'un
34.
;
33.
36.
faites d'après nature: l'une est Une vue prise sur la rivière, sous l'une des arches du Pont-Royal, dans le temps de la grande gelée de l'hiver dernier et l'autre représente La Bastille dons les premiers jours de sa démolition. Elles ont 4 pieds de long sur 3 de haut.
Deux esquisses
;
37.
Deux dessins
38.
un Pont triomphal sur un port de mer. Plusieurs tableaux sous le même numéro.
:
l'un représente
Les restes d'un temple d'Athènes,
et l'autre
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS
279
SALON DE 1791 M. Robert aux Galeries du Louvre. 0-
Un aveugle demandant l'aumône
à
deux perroquets, par M. Robert, aca-
démicien. 55.
186
Un Un
lavoir public près du Mont-Cassin, par
M. Robert,
etc.
lavoir public dans un jardin, près du Mont-Cassin, route de
Naples,
par... etc.
Tombeaux et autres fragments de l'antiquité. Muséutn. 204. Ruines et colonnades anciennes. Tableau faisant pendant au n" 186. 205. Un prédicateur au milieu des ruines anciennes, après avoir endormi son auditoire, profite du moment pour cueillir et manger des cerises. 5 12. Ruines anciennes avec figures. 223. Restes du Palais, de l'Aqueduc, du Tombeau et de la Statue de Néron. 229. Les ruines du Palais de Carcalla, près desquelles se fait une partie de 191.
196'.
ballon.
37?.
712.
Vue du marché à poissons à Rome. Paysage avec des pêcheurs, figures
et
animaux.
SALON DE 1793 Robert aux Galeries du Louvre. i38.
Ufi
jeune
homme ayant grimpé au
haut d'un
monument
antique,
pour
jeunes femmes, tombe dans un tombeau qui, parmi d'autres débris d'antiquité, se trouve au pied du monument. L'intérieur de la Galerie d'un Palais de Rome, ornée de statues, vases et colonnes antiques. 4 pieds 3 pouces de haut sur 3 pieds 6 pouces de cueillir des fleurs et les jetter à des
i(")4.
large.
36o. Ruines d'architecture.
SALON DE 1795 (Vendémiaire an Par
le
4).
citoyen Robert aux Galleries du Louvre.
432. Vue générale du Colisée de Rome, du côté de
la
destruction
la
plus pitto-
resque. 9 pieds de haut sur 8 de large. 433. Une Chute d'eau. G pieds de large sur 4 et demi de haut. 434. Restes de la Gallerie du Palais des Empereurs.
6 pieds de large sur 4 et
demi de haut. 435. Un Incendie. 5 pieds et demi sur 4. 436. Ruines d'un ancien palais romain. 437. Fragments de Rome antique et autres tableaux dont quatre de
sur
1
1
pieds
6.
SALON DE 1796
(i5
Vendémiaire an
5).
Robert (Hubert), Gallerie du Louvre. 392. Projet pour éclairer la Gallerie du Musée par la voûte et pour sans ôter la vue de la prolongation du local. •
la diviser
2
8o
LES ARTISTES CELEBRES
393. Ruines d'après le tableau précédent.
394. Restes d'un
Pont triomphal.
395. Plusieurs autres tableaux et dessins coloriés sous le
SALON DE 1798 (1" Thermidor an 346. Tableau représentant
Un
même numéro.
6).
ancien édifice servant de bain public.
347. Tableau représentant l'Entrée d'un Palais antique.
eaux-fortf:s par hubert robert
On savoir
ne connaît que dix-huit pièces gravées
Une M""^
à l'eau-forte
par Hubert Robert,
:
suite de dix planches intitulées Les Soirées de Rome, dédiées à Le Comte des académies de St-Luc de Rome, des sciences et arts de :
Bologne, Florence. Hauteur de i33 à i36 millim., largeur de 84 à 90. On 2» à Paris, 1» avec l'adresse de Wille au titre trouve cette suite en trois états :
;
chez Prévost, graveur, rue St-Thomas, porte St-Jacques, près le jeu de Paulme; 3" à Paris, chez Basan. Quelques-unes sont datées 1763. Ces dix pièces sont i"
Le
:
Titre.
— 2" Le Buste. — — Le
calier avec quatre bornes. 7»
Le
Puits.
5"
3»
La
Statue en avant des ruines.
Temple
— 8" L'Arc de triomphe. —
lo"
antique.
Le
—
6"
— .^"L'Es-
Le Sarcophage.
—
Poteau.
même suite, mais Nella Venuta in dans un ouvrage intitulé Roma di ALtdama Le Comte, i -64. Ce sont II» Les Monuments antiques de Rome. Hauteur, i35 millim., sur S8 de Le Blanc indique deux
très rares
;
autres pièces faisant partie de la
elles se trouveraient
:
:
largeur. 12»
Vue de
l'église et
de
la
Place St-Pierre, à Rome. Hauteur, i33 millim.,
largeur, 90.
Les autres pièces gravées par Robert sont i3» La Galerie à la fumée. Hauteur, 96 millim.; largeur, jS. 14" Paysage avec un arbre cassé, 1764. Hauteur, 192 millim. :
;
Tombeau de M. Joseph Lavalelte de Buchelai. Elevé par
largeur, i38.
les soins de dont Watelet. Hauteur, 197 millim.; largeur, 122. 1764, au bas H. Roberti inv. incid. et in eccles. montis Trinit ex marmore les mots exequendum curavit defuncii Q parentibus et amicis obsequiosissimus dicat. iG" La Carte de visite d'Hubert Robert. Hauteur, 54 millim.; longueur, 76. 17» Bas-reliefs antiques. Hauteur, i36 millim.; largeur iSg. 18" Combat de cavalerie, d'après Van der Meulen. Hauteur, 146 millim ; Dédié à M. le Comte Ondedei, gravé au château de Cisterne, largeur, 176. d'après l'original appartenant à M. le Bailly de Breteuil. Signé H. Robert,
i3"
—
ses amis,
:
—
seul. 1764.
— V.
Meulen pinx.
QUELQUES ESTAMPES D'APRÈS HUBERT ROBERT PAR DIVERS GRAVEURS
L'ABBE DE SAINT-NON EAUX-FORTES
Vue dessinée dans
les
jardins de la Villa Borglièse à
Rome.
1762. In-fol. en
travers.
Vue de l'entrée du temple de Sérapis., à Pu:^piolo, près de Naples. In-fol. en travers, 1762. Élévation d'un temple antique que ion croit être celui de Jupiter Sérapis, à Puj:(uolo. 1762. Grand in-fol. en travers. Suite de dix-neuf feuilles d'après l'antique, consistant en figures, médaillons, bas-reliefs, autels, trépieds, vases et quantité d'instruments à l'usage des anciens, dont plusieurs sujets sont de l'invention de Robert. 1763. Grand in-fol.
Vue de la Villa Madame, près de Rome. 1765. In-fol. en travers. Vue d'un édifice dégradé ; sur le devant, cinq hommes roulant avec des machines une grosse masse de pierre. 176S. Petit in-fol. en travers. Vue prise dans les jardins de la Villa Mattei, aux environs de Rome en ij6i. Petit in-fol. en travers. 1767. GRAVURES AU LAVIS Puits pratiqué dans les ruines d'un arc de triomphe. Sur le devant, un paysan avec trois chevaux. 1766. In-fol. Vue d'une partie de la Villa Borghèse. Sur le devant, un jardinier et des jeunes
filles
jouant avec des enfants. 1766. In-fol. en travers.
Première pensée du tableau de réception de Robert à l'académie de peinIl primo pensiere del quadro sopra ture. 1766. Grand in-fol. en rond. Au bas :
il
in
quale
il
signor Robert i e stata gradito e ricevuto à l'académie reale di pittura
Parigi.
Entrée du temple de Sérapis. Sur une pierre, contre un mur, la formule Robert del Napoli 1760. In-fol. en travers. 1767. (Déjà romaine S. P. Q. R.
—
faite à l'eau-forte.)
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS
283
Vue d'une belle fontaine antique. Sur le devant, des laveuses. 1767. Vue de jardins, ornée de belles et jolies figures. 1767. Grand in-fol.
en
travers.
Vue de l'arc de Constantin, prise de dessous une des arcades du Colisée. 768. Vue prise dans les jardins de la villa Albani. In-fol. en travers. 1768. Vue prise dans les jardins de la villa Barberini à Rome. Petit in-fol. en 1
travers. 1770.
Contrée de Tivoli
;
dans
le lointain, la
coupole de St-Pierre de
Rome. Grand
in-40.
Intérieur du temple de la Sybille à Tivoli. Sur
le
devant, quelques figures.
In-fol. ovale.
Puits pratiqué dans les ruines d'un édifice antique. Sur le devant se voit un paysan qui fait boire deux chevaux; sur le côte', trois villageois. Grand in-4".
DANS LES FRAGMENTS CHOISIS DES PEINTURES ET DES TABLEAUX o'iTALIE
GRAVÉS AU LAVIS PAR ST-NON 2' suite, 4<:
suite,
Rome
Titre.,
:
Naples
d'après un dessin de Robert. 1771.
Titre, d'après
:
Deux fragments
un dessin de Robert. 1773.
Luca Giordano,
des Vendeurs chassés du Temple, de à St-Philippe de Néri à Naples.
Naples, 2" suite, peintures antiques d'HercuIanum
berger
:
Deux personnages en
et bergère.
5e suite,
Venise
:
Titre, d'après
un dessin de Robert.
1774.
DANS LE VOYAGE PITTORESQUE DE NAPLES N"* 4 et 5. Deux vues du Temple de Sérapis. N» 6. L'élévation du même temple.
N» 8. Vue de Naples : partie de la côte de Pausilippe au-dessus de la grotte de Pou^^oles. Eau-forte de Weisbrodt terminée au burin par Le Roy. N" 9. Vendeurs chassés du Temple, de Luca Giordano, qui occupe toute la façade intérieure de l'église St-Néri, à Naples. Gravé par Martini. N"* II et 12. Vues intérieure et extérieure du Temple de Pœstum à 20 lieues ;
de Naples, sur
N"
14.
le
Deux
bord de la mer. Gravés par Germain, terminés par Dupuy. Bains de Néron. Ruines du Temple de Mercure. Gravé
sujets
:
par Guttemberg.
N"
i3.
Deux
sujets
:
Vue du Temple de Vénus, près Pou^^oles. Tombeau de
Virgile. Eaux-fortes de Weisbrodt, terminées au burin par de Ghendt.
Ruines d'un ancien palais bâti par la Reine Jeanne, près de Naples, du côté de Pausilippe. Eau-forte de Germain, terminée par Desquauvilliers. Vue de l'entrée de la grotte du Pausilippe, près de Naples. Eau-forte de Marinier, terminée par de Ghendt. Vue de la sommité et du cratère du Vésuve, au moment de la dernière éruption du 8 août 1779. Cul-de-lampe. Gravé par Guttemberg, composé par Robert. Fouilles d'HercuIanum. Composé par Robert, gravé par Guttemberg. Cicéron découvre le tombeau d'Archimède, près des portes de Syracuse.
Composé par Robert, gravé par de Ghendt.
LES ARTISTES CELEBRES
284
F.
JANINET
Les Restes du Palais du Pape Jules. 11 pouces sur 9 de large, d'après le tableau d'Hubert Robert, peintre du roi. Prix, 6 livres. 1775. A Paris, chez l'auteur, rue St-Jacques à la Providence. Pièce en couleurs.
Colonade et jardins du Palais de Médicis. D'après le tableau de H. Robert. Pièce en couleurs. Pendant de la précédente. Villa Madania. Au bas les mots Villa cui nomen Madama Temporis injuria pêne diruta. 1778. D'après le dessin de Robert. Pièce en couleurs; :
existe aussi à l'aquatinte.
Villa Sachetta.
Pendant de
la
précédente.
ADÉLAÏDE ALLOU Le Tombeau de Virgile. Eau-forte. In-fol. en travers. 1771. Vue du Temple de Diane entre Bayes et Pujpiole. In-fol. en travers. Restes des bains de Néron entre Bayes et Pu^^uole. In-fol. en travers. Vue d'un ancien château. In-fol. en travers. 1774. Frontispice des Vues d'Italie par Mrs Robert et Fragonard. Chez Basan. In-fol. 1771. Eau-forte.
BASAN Vue d'un palais romain. Eau-forte en long.
In-fol.
MARTINI Vue du Pont du Sphinx. Grande pièce. Vers 1785. J.
B.
Pendant que l'Ermite du Colisée lui
dérober
les
MORRET est en prières, deu.v jeunes
fleurs qui sont devant sa
Le
Cloître.
Le
Couvent.
filles
Madone. Pièce en couleurs.
viennent
In-fol.
DESCOURTIS La Prière
interrompue. Pendant de l'Ermite du Colisée.
LEGRAND L'Ecurie de Jules.
In-fol.
A
Paris, chez Naudet.
CHATELAIN La Dévideuse La Cuisinière
italienne. italienne.
LIÉNARD Vue des principaux monuments de Rome. Eau-forte en longueur.
MAUGEIN L'Escalier des laveuses de Charenton. Cascade dans les roches de Roncilione, près de Rome. Deux pièces en hauteur.
LE VEAU Paysage
:
Pont sur un torrent, d'après un tableau de Robert. Eau-forte.
HUBERT ROBERT ET SON TEMPS
285
HELMAN Paysage
:
Cascade, d'après un tableau de Robert. Eau-forte. L.
Une fontaine.
CHANCOURTOIS
Petite pièce en rond.
GUYOT Ruines d'une basilique à Rome. R.
DE BIZEMONT
Ruines d'un monument en forme de rotonde. 1784.
SKELTON Paris vers ijSS. Tour de l'Horloge du Palais, d'après Robert.
le
tableau d'Hubert
REGINE CARREY Monuments de
Paris.
Gravure au
Robert. Dédiée au Prince Louis.
lavis.
In-fol.,
d'après
le
tableau
de
BIBLIOGRAPHIE
Il
n'a été fait sur
Hubert Robert que quelques notices
très courtes,
comme
dans les diverses parties de cet ouvrage les sources imprimées ou manuscrites où j'ai puisé, soit à la Bibliothèque Nationale, soit aux Archives Nationales et au Musée du Louvre, soit aux archives de quelques études de notaires. celles de Vigée, Charles Blanc, Jal. J'ai indiqué
LES PORTRAITS D'HUBERT ROBERT
I»
sur
I
Portrait par Hall, agréé à l'académie, Salon de
1775, pastel de 2 pieds
pied S pouces.
2» Portrait par M™« Vigée-Lebrun, Salon de 1789, peinture, 3 pieds de hauteur sur 2 pieds 7 pouces de largeur. Est au Musée du pouces 4 Louvre. 3" Buste en terre cuite par Augustin Pajou, Salon de 178(1. Est à l'École des Beaux-Arts. 4" Portrait gravé par Miger, salon de l'an VII (i^'' fructidor); n» 621 du Portrait du citoyen Robert, peintre, par Miger, élève livret avec la mention de feu Cochin. Robert est vu de trois quarts, tenant un carton à dessin, micorps. On trouve ce portrait en trois états au Cabinet des Estampes. 2<î état Dessiné par Isabey; gravé par Miger l'an VII« de la R. F. 3<= état, comme le Hubert Robert, peintre, et les vers suivants et, en outre, le titre :
:
2"-"
:
:
Isabey, tes crayons ont sçu donner la vie
Au
que Miger retrace sur l'airain. ton art, ton âme, ton gcnic, Tout respire sous ce burin.
portrait
Robert, tes
Ce
portrait de
bablement
le
Miger
est
traits,
gravé à l'eau-forte d'après un dessin d'Isabey, prola possession de M"": Veuve Robert,
dessin au pointillé resté en
inscrit à l'inventaire fait après
son décès sous
le
n° ibj, et estimé 100
fr.
avec
son cadre. en miniature par Dumont, médaillon sur une tabatière en de l'inventaire fait après la mort de M™« Robert. G" Portrait de Robert, de sa femme et de ses quatre enfants, peints à l'huile par Taunay, sur le dessus d'une tabatière en buis, n» 186 de l'inventaire. 7" Portrait de Robert, par Marguerite Gérard, belle-sœur de Fragonard Robert est peint en pied dans un paysage, n» 257 de l'inventaire. 8* L'intérieur de l'atelier de Robert, peint à la gouache par Lavrince. On y voit M. Robert à son chevalet et, auprès de lui. M'"" Robert, ses enfants et 5" Portrait peint
écaille noire, n» 189
;
LES ARTISTES CELEBRES
288
d'autres personnes. Cette gouache est
montée sous
glace, n"
223 de l'inven-
taire.
9" Copie du portrait fait par M™<= Vigée-Lebrun. Cette copie figure à l'inventaire de M'"e Robert sous le n» 23 1. Elle est sans nom d'auteur. C'est très
probablement
la
copie qui est actuellement à l'Ecole des Beaux-Arts, et qui
aurait été faite, dit-on, par Robert lui-même.
TABLE DES GRAVURES
Portrait de
En
Hubert Robert
Frontispice.
Portrait d'Eberhard Jabach Portrait de
ii
La Live de Jully
i3
Portrait de Voltaire Portrait
i5
du comte de Caylus
17
Frontispice
19
marquis de Vandières, de Marigny Fr. Basan
Portrait d'Abel-François Poisson,
et
de Me'nars.
du graveur P. Le Normand de Tournehem Portrait de C. N. Cochin le Fils Portrait de M"" de Pompadour Portrait de Charles Duclos Portrait d'Honoré Fragonard Le Grand-Prêtre Corésus se sacrifie pour sauver Callirrhoé Portrait
23
25
Portrait de
27 29 3i
33 35
Portrait de Diderot Portrait de
J.
Sy
Louis David
41
^'ue du temple hypèthre de Paeslum
47
du temple périptèrc hypèthre de Paestum des débris des bains de Néron sur les bords de la mer
\'ue intérieure \'ue
Monuments de Trois
49 5i
53
Paris
gravures
tirées
de
Rome
dédiées
à
M"'«
Luc de Rome, des Sciences
et
Arts
des
des Académies de S.
Soirées
Florence, etc
Le
Comte,
de Bologne, bb,
Vue du tombeau de
2
b-j,
Sg 63
Virgile
65
Frontispice J. M. Moreau le Jeune du marquis de Marigny duc de Choiseul
Portrait de
67
Portrait
71
Et. Fr.
yS
Jean-Paul Panini
81
Armes du marquis de Marigny
83
M"* Vigée-Lebrun d'un palais romain
85
Vue
Portrait de
Du
87
Madame Vigée-Lebrun
89
romain Portrait de François Boucher Louis David Portrait de J. B. M. Pierre Maurice-Quentin de la Tour
Jacques
FRANCE.
Mont,
le
PEINTRES.
94 95
99 io3
io5
HUBERT ROBERT.
I9
1
LES ARTISTES CELEBRES
290
Les Cascades
107
Portrait de Joseph Vernet
log
Portrait de E. G. Fréron
11
Buste de Diderot
iig
Vue prise dans les jardins Pamphile Ruines romaines Vue delà Villa Pamphile: Ruines romaines
\ib
:
Portrait de
129
Madame Vigée-Lebrun
i35
Portrait de M. de la Borde
Portrait
141
présumé de Le Bas
145
Héliodore
147
Fleuron de dédicace à
la
reine Marie-Antoinette
i5i
Fontaine monumentale Fac-similé de
la
161
signature d'Hubert Robert
177
Entrée du temple de Sérapis à Pouzzoles, près de Naples
i83
La Duchesse de Fleury (M"" de Coigny, la Jeune Captive d'André Chénier), tenant le fils de Roucher sur ses genoux, à l'une des fenêtres de St-Lazare. Villa oui nomen Madama, temporis injuria pêne diruta
195
Restes du palais du pape Jules
Colonade
jardins
{sic) et
Vue d'un ancien Pausilippe
.
du
209 225
palais Médicis
palais bâti par la
193
reine Jeanne, près de Naples, du côté de 241
.
SANGUINES HORS TEXTE — En repcard de la page En regard de la page Le Bassin. — En regard de la page Vue du Capitole à Rome. — En regard de la page L'Arc de triomphe. — En regard de la page L'Escalier. — En regard de la page La Fontaine. — En regard de la page. La Terrasse. — En regard de la page La Clôture du parc. — En regard de la page
8
Intérieur de parc.
Ruines.
—
72
8S 104 120 i3G
132
.
Intérieur de grange. Isis.
— En
—En
regard de
la
regard de
la
168
184
200
page
216
page
Ruines du portique d'Octavie, à Rome.
FIN
L.E
LA
—
En
regard de
la
page
TABLE DES GRAVURES
2'52
TABLE DES MATIERES
Préface
5
CHAPITRE PREMIER Introduction
La
:
lutte
des anciens et des modernes.
—
L'e'voiution de l'art
vers l'antiquité dans la seconde moitié du siècle dernier
CHAPITRE Hubert Robert
L'artiste et
:
11
l'homme
46
CHAPITRE La
famille
du
peintre.
—
III
Premières années
62.
CHAPITRE Hubert en
—
Italie.
7
IV
Rome
L'Académie de France à
70
CHAPITRE V Les escapades
et les
aventures d'Hubert Robert en
CHAPITRE L'Académie Royale de peinture
et
de sculpture.
CHAPITRE Premiers Salons Mayrobert.
:
—
1767-69-71-73-75.
—
\' I
—
Le mariage du peintre
...
Salons (suite et
de 1777
fin)
92
VII
—
Diderot.
Fréron.
—
Bachaumont
et
La Petite critique
102
CHAPITRE Les
84
Italie
à 1798.
VIII
—
Le Journal de
Paris.
Renou,
Carmcntel
J22
CHAPITRE dessins et ses tableaux.
—
IX
— Les estampes d'après ses — Les grandes publications illustrées sous Louis XVI.
Les dessins d'Hubert Robert.
Ses gravures.
1
38
CHAPITRE X Les nouveaux jardins.
— Le
peintre est
Les Bains d'Apollon à Versailles.
nommé
dessinateur des Jardins du Roi.
— Méréville
ib5
LES ARTISTES CÉLÈBRES
232
CHAPlTRh: XI
—
Les origines du Musée du Louvre.
—
Nation.
Le Muséum du Roi et Muséum du Roi
le
Muséum
de
la
Robert garde des tableaux du
CHAPITRE
169
XII
Sainte-Pélagie et Saint-Lazare
182
CHAPITRE Les origines du Musée du Louvre (suite National ou Français.
membre
—
XIII
et fin)
—
La Commission du Muséum
même Muséum.
Le Conservatoire du
—
Robert
de ce Conservatoire
200
CHAPITRE XIV Les relations d'Hubert Robert. Vernet.
—
voyage en
M'"»
—
Vigée -Lebrun.
Watelet.
—
—
Marguerite Le Comte.
Voltaire.
—
Catherine
II, etc.
— Joseph — Second 217
Italie
CHAPITRE XV Les domiciles du peintre teuil.
— Les
:
la
expulsion des Galeries.
—
— L'Arsenal. — La maison d'Au— Liste des artistes pensionnés après leur
rue Saint-Paul.
Galeries du Louvre.
Mort d'Hubert Robert
228
APPENDICE Pièces d'état civil et autres
240
Extraits de l'inventaire après décès de
Madame
V» Robert
248
Catalogue des tableaux, dessins, gouaches, estampes, marbres, bronzes
et
autres
256
objets d'art
Les Salons d'Hubert Robert
272
Eaux-fortes par Hubert Robert
281
Quelques estampes d'après Hubert Robert, par divers graveurs
282
Bibliographie
286
Les portraits d'Hubert Robert
287
Table des gravures
289
FIN
Paris.
—
Imp. de
DE
LA
l'Art. E.
TABLE DES MATIERES
Moreau
et
G", rue de
la Victoire, 41.
LES ARTISTES CÉLÈBRES BIOGRAPHIES, NOTICES, CRlTiaUES ET CATALOGUES
PAUL LEROI
M.
PLBLILS SOLS LA DIHECTR/N DE
OUVRAGES PUBLIÉS par M. Eugène MURTZ, 4S gravures. 100 ex .laiton, 15 t'r. 5 tV.; relie, 8 tr. Fortxmy, car M. Charles YRIARTE, 17 gravures.
Donatello,
;
2
t'r.;
k.o ex. .lapon. 1
relié. 4 fr. 50;
fr.
Bernard Palissy,
par M. Philippe BURTY, 20 gra100 ex. .lapon, 7 tr. 50; relié, 5 tr. Callot, p;ir M. Marius Vachon, ^i gra-
vures. 2
Jacques
tr
;
100 ex. Japon, 9 fr. Pierre -Paul Prud'hon, par M. Pierre 6AUTHIEZ, S4 t;rav. 2fr. 50; relie, 5 fr. 100 ex. lapon, 7 tr. Rembrandt, par M. Emile Michel, 41 gravures. 5 tr. relié, 8 fr.; loo ex. Japon, 15 fr. François Boucher, par M André Michel, 44 gravures, 5 fr. .'-îlié.S fr. 100 ex. Japon, 15 fr. Ëdelinck, pai M. le Vicomte Hinri DELABORDE, 34 gr. 3 tr. 50; relié. 6 fr. 50; 100 ex. Japon, 10 tr. Lecaraps, par M. Charles CLEMENT, bj gravures. 3 fr 50; relié, 6 fr 50; 100 ex. Japon, 10 fr. Phidias, par M. Maxime COLLIGNON, 46 gravures. 4 tr. 50; relié, 7 tr. 50; 100 ex. Japon, 12 tr. Henri Regnault, par M. Roger»MAKX, 40 gravurelié, 7 fr. 100 ex. Japon. 12 fr. res. 4 tr Jean Laaiour, par M Charles GOORNAULT, ih gravures 1 tr. 50; relié, 4 tr. 100 ex. Japon, 4 tr. Fra Bartolorameo délia Porta et Mariotto Albertinelli, par H Gustave GRUYER, 21 gravures 4 tr. relié, 7 fr. 100 ex. Japon. 12 fr. La Tour, par M GHAMPFLEURY. i5 gravures. 4 fr.; relie. 7 fr 100 ex. Japon, 12 fr. Le Baron Gros par M G. DARGENTY, 23 gravures. 3 fr 50; relié, 6 tr. 50; 100 ex. J ipon. 10 fr. Philibert de L'Orme, par M. Marius VACHON, 34 grav. 2 tr. 50 relié 5 fr. 100 ex. lanon,7fr. Joshuà Reynolds, par M. Ernest CHESNEAll, S gravures. 3 fr. relié S tr. 100 ex Japon, 9 fr. Ligier Riohier, par A Charles COIIRNAULT, 22 gravures. 2 tr. 50; relié. 5 fr.; 100 ex. Japon, 1 fr. Eugène Delacroix, par M.Eugène VERON, 40 gravures. 5 fr.; relié, 8 tr.; roo ex. Japon, 15 fr. Gérard Terbur», par M. Emile Michel, 34 gravures. 3 tr.; relié, 6 7r. ; loo ex. Japon, 9 fr. Gavarni, par M. Eugène Forgues, 2 3 gravures. 3 f r ; relie, 6 fr.; 100 ex Japon, 9 fr. Velazqiiez, par M Paul LEFORT, 34 gravures. 5 tr 50; relié, 8 fr. 50; 100 ex. lapon, 15 fr. Paul Véronèse, par M. Charles YRIARTE, 4i gravures. 3 fr. 50; relié, 6 tr. 50; mo ex, Japon, 12 tr. Van der Meer, par M. Henry HAVARD, g gravures. 1 fr. 59. relié, 4 tr. 100 ex. Japon, 4 fr. François Rude, par M Alexis BERTRAND, 29 gravures. 4 fr. 50: relié, 7 fr. 50 100 ex Japonj 12 fr Turner, par M. Philip Gilbert HAMERTON, 20 gravures 3 fr. 50; relie. 6 Ir. 50; 100 ex. Japon, 10 tr. Hobbema et les paysagistes de son temps en Hollande, par M. Emile MICHEL, 12 gravu res. 2 tr. 50; relié, 5 fr.; 100 ex. Japon, 7 tr. vures. 3
tr.
:
relié, 6 fr.
;
;
;
;
;
;
;
;
;
;
;
1
;
;
EN*
^
Carpeaux, Ferdinand Dfb»4:inii-i,
par M
Paul FOL'CART.
G;iiM!«rd
pai
Kl
;
Madame
:
TOIIK
;
;
.Ilaurice
par M Chane» PONSONAILHE. J J Grandville, par M. Félix RIBEYRK. Les PalamèdfS, par M. Henry HAVARD. Benozzo Gozzoli, par M Adrien WOIIRSAU. Laucret Paier. par M. G DARuENTY. Le Bernin. par M. L. BOSSEBEIF. Jules Dupre Diaz Uaubigny, par M. A HUSTIN
—
—
—
;
;
;
;
;
;
Van ;
;
Les BouUe, par 4 fr
relie, 7
;
Henry HAVaRD. 40 gravures. 100 ex. Japon, 12 fr.
M.
fr.
;
Philippe et Jean-Baptiste de Champaigne, par M. A. GAZIER, 53 gravures 3 fr, 50; reîié, 6 fr. 50; 100 ex. Japon, 12 fr. Fjes Frères Van Ost<«,de, par M"* Marguerite Van de WIELE,6-igr 3 f. 50 rel ,6 f.50. looex. Japon, 12 fr. Les Moreau, par M A. MOUREAU, 07 grav. 4 tr. 50; relié, 7 tr. 50 100 ex. Japon, 12 fr. Les Cochin, par M. S. ROCHEBLAVE, 142 grav. 1
;
7 fr.
M
;
Troyon, relié, 7
100 ex. Japon, 'r. relié, 10 fr. par M. A. HUSTIN, 4^ gravures fr. ; 100 ex. Japon; 12 tr.
4
fr.
Van Orley, par M. Alphonse WAOTERS; 42 grav. 4 tr. relié, 7 fr 100 ex. Japon, lîi tr. Mierevelt et son gendre, par M. H^nry BAVARD40 gr. 4 fr 50; re ie, 7 fr. 50 100 ex. Japon, 12 tr. Antonio Canal dit ie Canaletto, par Adrien Moureau. 40t;rav.,4f.; rel.,7f ronex. Japon, 12 f. Le-î Saint-.'Vubin, par Adrien MOUREAU, i'52grav. relié, 7 tr. 50 4 fr. 50 100 ex. Japon, 12 tr. Benvenuto Cellini, parH Emile MOLINIER 27 grav. 3 fr. 50; relié, 6 fr. ,^0 100 ex. Japon, 10 fr Hubert Robert et son temps, par M. C. GABILLOT. relié, Il fr. ; 100 ex. Japon, 20 fr. (39 grav. 8 ir. Bernctrd
;
;
;
;
;
;
;
;
!
Le Pinturlcchio PERATE Luca Signorelli
— Sandro Botticelli, par U. A. — Le Guerchin Raphaël, par
—
Pigalle Puget M. S ROCHEBLAVE.
Miron Gova,
VEUX
r aude Lefèvre,
;
—
—
Les
— Le Brun, par Mansard — Les Mignard, Lesueur
par M. Albert MAiRb. Ingres, par M Jules MOMMEJA.
F RABBE. COI. LIGNON
Gainsborougti. .'ar M Wî^lier ARMSTRDNG Falconnet— Charles MéryoD, pai M.
gravures.
;
Van
Les Vernet
pai M
Maxime
relié. 7 fr.
;
M. U. MEREI'
xtoDert Nanteuil, par
par M. Henri BOUrHOT M Robert HOBiRT
John Coiistable, par Hogarth — Wi.kie. P-axitèle.
—
fr.
PH.£:P A R..A.TION
Polyclète, par M. PARI>. .1 Hrti.i.. par H Paul LAF3ND Les Te' olo, par M. Henrv de UHENNEVIERES.
32
100 ex. Japon, 12 fr. Ruysdael et les paysagistes de Jacob l'Ecole de Harlem, par M Emile MICHEL, 21 gr. 3 tr 50; relié, 6 tr 50: 100 ex Japon, 10 fr. Fragonard, par M. Félix NAQUET, 20 gravures. 100 ex. Japon, 9 fr. 3 tr.; relié. 6 fr. Vigée-Le Brun, par M. Charles PILLET, tr. rel., 100 ex Jafion, 7 fr. 50. 20 gr 2 5 fr. 50 Corot, par H L Roger MILES, 3o gravures. 3 fr. 50 relié. 6 fr. 50; 100 ex. Japon, 10 fr. Antoine Watteau, par M. 6. DARGENTY, 75 gravures. 6 fr. relié, 9 fr. ; 100 ex Japon, 15 fr. Abraham Bosse, parM.Antony VALABR .GUE, 41 gra100 ex. Japon, 12 tr. vures. 4 fr. relié, 7 fr. Les Brueghel. nar M. Emile MICHEL, 54 gravures. 100 ex. Japon, 12 fr. relié, 7 fr. 4 fr Les Audran, par M. Georges DUPLESSIS, 41 gravures. 3 fr. 50; relié, 6 fr. 50; 100 ex. Japon, 10 fr. Rafifet, par M. F LHOMME, i53 gravures. 8 tr. ; 100 ex. Japon, 20 fr. relie, 11 fr. Les Glouet. par M. Henri BOUCHOT 37 gravures. relié, 6 fr. ; 100 ex. Japon, 9 fr. 3 fr. Les de Velde, par M. Emile MICHEL, 73 grav. 4 fr. 50; relié, 7 fr. 50; 100 ex. Japon, 12 fr. par Charlet, M. F LHOMME, 78 gravures, 4 fr.; relié, 7 fr. 100 ex. Japon, 12 fr. J. B. Greuze, par M. Ch. NORMAND, 69 gravures. 4 fr. 50 relié, 7 fr. 50; loo ex. Japon, 12 fr. Les Hiiet, par M. E. GABILLOT, 177 gravures. 10 fr.; relié, 13 fr. ; 100 ex. Japon, 25 fr. 4
;
;
.
Barye, par M Arsène ALEXANDRE.
Lit
—
—
Lysippe, par M. PAP.IS. Scopas par H. Paul i.AtOND Clorrege, par H Anare MICHEL.
Memling — Albert Durer — Le» Holbein Les Cranach par M. Paul LEPRIEUR. Gustave Courbet, pa H. Abe' PAl'UUX
—
— Cornelis de Vos, par H. Antony VALACRÈ.UE Roger V an der "Weyden — A Vander Meulen
Les Lenain
AlphnnRn Wi\i'lhKS
par M
TopITer M
F.
—
Daumier
LHOMML
—
P.
P Rubens,
par
J F iWillft— Th BousKenu — Aimé Lemud Les Nattier — Chardin — Les Gendres de et l'Ecole de Metz, par M Emile MiuriKL Boucher: P A B.tudhuinet J. B Deshays, Jec>n Bologne et son Kcole. parM Emile HOLIMER — Oudry et Desportes — David, par H. Ch. Germain Piloa —Jean Goujon, pai H. A- FONT NORMAND.
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