JORDAENS, SA VIE ET SES Å’UVRES
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PORTRAIT DE JACOB JORDAENS, PEINT PAR LUI-MÊME,
GRAVÉ PAR PETRUS DE JODE
JORDAENS SA VIE ET SES
ŒUVRES
PAR
MAX ROOSES CONSERVATEUR DU MUSÉE PLANTIN-MORETUS À ANVERS
AVEC ET
33
149
GRAVURES DANS LE TEXTE
PHOTOGRAVURES ET AUTOTYPIES HORS TEXTE
LFS TROIS MUSICIENS
—
L"
YARBOROUGH, LONDRES
AMSTERDAM
ANVERS
SOCIÉTÉ D'ÉDITIONS „ELSEVIER"
LA LIBRAIRIE NÉERLANDAISE
1906
AVANT-PROPOS
Trois
grands maîtres dominent l'Ecole anversoise du XVll^ siècle: Rubens, van Dyck,
Jordaens; issus tous trois de par
artistes
des
affinèrent
bourgeoisie,
Anvers
ce
tout
tempérament
point
visita
le
touchaient; Jordaens,
entraînés par leur
et
peintre héroïque dont toutes
peintre poète dont les pinceaux
le
le
l'Italie
et
du peuple
peintre
et
de
ne subit point l'influence directe de l'étranger.
dans son propre ménage, au sein de
et enfin
appartenait valait bien transporter sur
peine d'être étudié
la la
demeura toujours
il
fidèle.
et fournirait
la
estima que
Il
le
la
le
Né
milieu familial
bourgeoisie aux
mœurs
monde auquel
et il
ample matière au peintre désireux
Durant sa vie on l'apprécia selon ses mérites, mais après sa
toile.
non seulement par ses deux grands rivaux, mais
fut éclipsé,
il
triomphe; van Dyck,
qu'ils
aux sentiments de laquelle
mort
le
lumière, élégance du
la
y passa toute sa vie, d'abord au foyer paternel, ensuite dans
il
des van Noort,
le
richesse du coloris, éclat de
comme
héraut fougueux et débridé des jouissances matérielles.
le
Jordaens ne
de
apparentés tous trois l'un à l'autre
différents l'un de l'autre par leur
très
audaces furent légitimées par
anoblirent,
à
et
dans des voies diamétralement opposées: Rubens,
nature les
même souche
communes:
qualités
mouvement, mais
la
porains de moindre importance. Longtemps on n'admit pour de
l'art
même
par des contem-
authentique que celui
qui portait l'estampille de l'Académie; quelque fausse et insipide que fût devenue l'imitation
des
quiconque
classiques,
partie
fut
d'art
d'autrefois
priser
de Jordaens au
sort
le
du dix-neuvième.
œuvres
de
s'affranchir
de
ces
ankylosantes
entraves
était
excommunié.
infailliblement
Tel
s'avisait
en
ont
général
été
avant tout
Il
s'est et
celles-ci fussent-elles
siècle
et
même
durant
la
plus grande
heureusement produit un revirement dans l'appréciation des
de celles de Jordaens en particulier.
réhabilités la
dix-huitième
et
même
glorifiés
par
notre
Nombre des condamnés
génération;
on
s'est
remis à
conception personnelle, l'impression sincère, l'interprétation originale,
ou non conformes à
de rendre justice à Jordaens,
les
écailles
la
tradition, et quoiqu'il ait fallu
du temps avant
sont enfin tombées des yeux des critiques
gros public aussi aura appris à reconnaître ses facultés exceptionnelles.
et
le
Nous jugeons donc
AVANT-PROPOS
VIII
le
moment venu de nous
et
de
une étude plus intime de
livrer à
accorder l'importance considérable à laquelle
lui
œuvres du maître
vie et des
la
a droit et qui lui fut
il
si
longtemps
contestée.
Ce
d'une
tout
pas sans scrupules que nous nous attelons à
n'est
avec
haleine Jordaens
deux grands contemporains
ses
place d'honneur immédiatement à leurs côtés dans
comme Rubens
pas de
universel;
l'art
à
trop
souvent
plus
nobles;
la
Dyck,
van de
des princes
race
la
charmeur
le
de
et
sans
rival;
Tels étaient
et
ne nous
il
attire
pas
n'appartient
il
commande, au détriment
la
sa fantaisie et son invention sont limitées,
redite en redite.
accorder une
lui
Il
n'est
pas aussi
comme eux
un simple bourgeois; ses œuvres ne portent que
C'est
l'art.
du métier
trace
de
peinture anversoise?
la
ne nous touche pas aussi profondément
que
irrésistiblement
de
l'histoire
et
créateur d'œuvres reconnues en tout lieu pour des chefs-d'œuvres
le
il
tâche. Convenait-il de citer
la
d'efforts et d'aspirations
se répète à satiété,
il
il
tombe de
arguments que nous invoquions nous-mêmes contre notre
les
projet de glorification du grand peintre.
Mais d'autres considérations ne tardaient pas à nous réconcilier avec notre entreprise: Jordaens représente plus qu'aucun autre de nos qui
êtres
les
leurs âmes,
l'entouraient,
mœurs
leurs
peintre de
le
a observé et interprété leurs faits et leurs gestes,
il
débordant de santé,
les
bons vivants réjouis
et
de satin,
et
visages à
abomine
conspue
et
de tumulte
et
dignes
fois
la
les
et
cordiaux
hypocrites
et
des
exubérants pour qui
joyeux refrain: Vive
la
dans toute son œuvre
vie!
retentit à
lui
dire.
découvrit
Il
familière
était
la
que dans
poésie
de
la
célébra les prouesses du bourgeois
chez
eux,
en
répandit en fut
tant
le
une radieuse flots
rire,
mérites
intarissables
avons résolu de
justifient-ils lui
vie et
et
en
qu'il
banale;
de
la
à
et
de boire
se grise
Il
qu'il
lui-même
en bruyantes exclama-
gorge déployée
et à
cœur perdu il
ce
trouvait plus et
dont
la
connut
amplement
façon
sa
fut
il
un poète héroïque qui
bourgeoise dans leur ménage ou au dehors de
les variant à et
l'infini
qu'il
l'œuvre
adora
Il
fit
de
la
couleur
et
la
lumière,
les
il
dans d'innombrables tableaux;
il
connaître mieux que pas un. Aussi gratitude
consacrer en dépit de tous les préjugés
s'obstine a entretenir sur son compte.
potelés
bouillant Achille qu'il ne connaissait que par ouï-
triomphale épopée.
et
grand ami de nos pères
de
le
dans
sympathise autant avec
de saveur dans un paysan soufflant avec conviction sur sa cuillerée de bouillie dégaine
lire
membres
rompit rudement en visière à l'Académie, car
11
a su
fonction principale,
la
à double visage.
de tapage. Son allégresse s'épanche en éclats de
tions, en gestes débridés;
il
les
aïeux en train de chanter
hommes
les
il
a étudié
il
chérit la beauté matérielle,
il
raison d'être de l'existence consiste dans de franches ripailles;
les
vérité;
la
leurs usages,
et
blanches carnations avec leurs chatoiements de velours
les
la
s'est assimilé
il
artistes,
et
et
d'admiration que nous
de toutes
les erreurs
que
l'on
CHAPITRE
593—
1
I.
6 22.
1
— La Naissance de Jordaens. — Les années — d'Enfance de Jordaens. Ses années d'Études. — Son Mariage. — Ses Enfants. Jordaens peintre à la Détrempe. — Ses Premières Œuvres. — Jordaens doyen de la Les Aïeux et les Parents de Jordaens.
gilde de Saint-Luc.
L x-
"^'s;
famille de Jordaens, était fort répandu
.
X%
'iiàz:: '
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W
*
^ p?«\'
-i-^VV^^' '-^
-
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'
-/
Anvers;
on
fréquemment seizième porté
et
dix
la
la
il
Aux était
n'appartenant
d'artistes
notre Jacques. les fastes (de
de Noewille (Noville)
Ainsi
Liggeren)
1572 l'élève de Noë
;
et
qui fut reçu
un Abraham, qui
comme
entra, en
Hans en
en
apprentissage
chez
question;
un Augustin,
peintre, maître en
1585,
1588;
*
septième
siècles,
Gilde de Saint-Luc un Hans Jordaens,
maître en 1581
-i;^
peu
plupart des cas,
de Jordens.
de
famille
la
pas disparu toutefois
forme
la
peintre, qui devint en '
.
dans
et,
sous
n'a
s'il
rencontre
le
par nombre
pas à
de
"-y
"
à
nous trouvons dans
\
'
autrefois
aujourd'hui
contracté
,-
I'
HOMONYMES DE JORDAENS, SES ANCÊ-
ES
fils
le
un deuxième Hans ou Jan, peintre,
de maître, admis
comme
maître en 1600;
un troisième Jan, également fils de maître, reçu dans la Gilde en 1619 1620; un
—
Gaspar, sculpteur en bois, passé maître en
1646
:
— 1647;
comme ll^.
un
en bois, admis
l
Abraham, aussi sculpteur
1663
— 1664;
Dans plusicurs viUcs dcs Pays-Bas, notamment
TÊTE DE FEMME
bien i
Dessin (Musée de Brunswick).
à la
seconde moitié du seizième
portaient
le
nom
et
élève en 1641
maître en 1649
peintre, apprenti en
,"
— 1642, — 1650; un Arnold, 1652 — 1653, maître en
comme
dans
la
Bréda
et à
Delft
d'autres r-v
encore.
t-.
nous rencontrons dans
première du dix-septième siècle des peintres qui
de Jordaens sans être apparentés au maître anversois.
LA MAISON OÙ
2
Les premiers ancêtres de celui-ci dont sont ses trisaïeux Henri Jordaens
où
et
moururent avant 1541. Leur
ils
IL
EST NÉ mention dans
soit fait
il
Simon
fils
un
était
documents
les
son épouse Marguerite van Uffele.
officiels
vivaient à Anvers
Ils
ou mieux ce que nous appel-
fripier
lerions aujourd'hui un commissaire priseur ou un directeur de ventes, qui épousa Elisabeth
Simon et Pierre, le premier, un fripier comme son père; le second dont la profession demeure ignorée. Ce dernier, le grand père de Jordaens, épousa Anna Faulx; leur fils aîné s'appela Jacques et fut marchand de toiles van Aelten
ou
de
mourut avant 1550.
et
serges
Wolschaten.
lendemain
le
à
deux
et
filles
aîné, Jacques,
fils
dont
n'y a rien à dire
il
septembre
2
le
grand peintre, naquit
le
1593
et fut
baptisé
dix autres enfants, huit
ce n'est que trois des
si
1590, Barbara van
19 Mai
le
Dame. Ses parents eurent encore
Notre
l'église,
fils,
fils:
Ce Jacques épousa
(sargie-verkooper).
Leur
eux deux
Il
filles et
un des garçons
entrèrent au couvent. (1)
On
connaît exactement
De Jode
Petrus
a inscrit
quoique
bureaux de
du
1592
et
et
mémorable qui
fait
façade aux
la
s'y passa.
la
—
conservé
dans
la
les
(nom du père) idem von briel (noms
Jaciis
elisabet/i le
1655.
février
11
La maison natale de Jordaens,
rue Haute
frais
L'édifice datant
pas
d'Anvers qui embrasse
5 août 1613, sa mère
le
elle n'en est
porte
et
le
de l'administration
numéro 13; communale
du seizième siècle existe encore
subi que peu de mutilations. Les croisées de pierre ont été remplacées par des fenêtres
n'a
dans
le
goût moderne, mais
dans
le
style
et
même,
trouve
se
20 moij
Paradis) est située dans
(le
une plaque de marbre encastrée dans le
qui
et
est né. La fortune de sa famille.
appelée autrefois Het Paradijs
rappelle
1606
mère) dirick de moij,
la
des parrains)". Le père de Jordaens mourut
il
venu au monde; mais
serait
Dame
Notre
l'église
25 Juin
le
(nom de
berhel
fils)
La maison où
où notre peintre
porte ce qui suit: „Aniio 1593
civil,
l'état
Jordaens (nom
de
baptistaire
registre
30 Mai
le
et
étant le jour
portrait gravé par
le
publié en 1649 par Jan Meyssens, celui-ci
fournie sans aucun doute par l'intéressé
été
ait
lui
moins inexacte. Le entre
comme
1594
cette date
période
naissance de Jordaens. Sur
la
d'après un tableau du maître
19 mai
le
date de
la
de
premier étage.
le
intérieure
a
façade avec son pignon à degrés a été préservée
Il
y a trois étages en tout sans compter les combles.
La distribution
toutefois
on
destinctement que
reconnaît
centre du
le
le
commerce des
draps, conduit de
Grand-Place au Rivage, c'est-à-dire qu'elle réunit deux des places s'engageant
du
boutique plus
loin
père Jordaens
dans
rue
la
on
trouvait
sa
bas comprenait un
rue et derrière lequel se trouvait une petite
la
cour. La rue Haute qui représentait alors
La
des motifs
rez-de-chaussée
vaste vestibule où l'on entrait en venant de
d'Anvers.
;
l'intervalle entre le
modifiée,
été
la
Renaissance flamande ornent encore
la
rencontrait
les
les
proximité de
à
la
halles aux draps
la
plus importantes
Grand-Place;
en
de Nieuwkerke,
Weert dans le Limbourg, de Leere, de Turnhout, d'Herenthals et de Tournai. Ces édifices ainsi que quelques importantes demeures de marchands donnaient d'Armentières,
à
rue
la
La
un aspect cossu
famille
ses
parents
en
ses
proches
le
(1)
(2)
de
au p. P.
et
témoigne
et
Champ
leur
jardin
Saint
qu'elle a encore conservé en partie aujourd'hui.
pittoresque
bourgeoisie aisée:
la
maison patricienne de
que nous savons au surplus de
la
situation matérielle de
Jordaens appartenait ce
confirme. En 1561
vendaient
Michel situés
de
de
à
la
son grand père plaisance
Willebrord
GÉNARD. — Notice sur Jacques Jordaens. GÉNARD. Op. cit. p. 8—9.
près
—
Gand
de
avec la
et
les
deux
frères de celui-ci,
Simon
maison (eenen Speelhoff metten ville (2);
1852. (Extrait
et
huijse)
en 1581 son grand oncle Simon
du Messager des Sciences
liistoricjues
de Belgique, pn^^e
8.)
f
l'enfance de jordaens maison attenant au doyenné de
hérita d'une
veuve de son oncle Simon, mourut une fortune de
laissait
dans sa maison
peintre partagea Elisabeth,
et
de 27.364 florins
6 sous. (1) Lorsque
et
reçut pour sa part sa maison natale et
avec
l'argent
avait
qu'il
Lorsque Marie De Bodt,
sols; en espèces sonnantes seules on trouva
et 4;^
succession paternelle avec son frère Isaac
la
il
probablement
Notre Dame.
l'église
2 Octobre 1659 l'inventaire de ses biens établit qu'elle
le
146.187 florins
somme énorme
la
3
le
18 mars 1634 notre
10 mars 1635
l'acquisition,
fit
il
deux autres maisons dans
de
hérité,
le
ses sœurs Anna, Madeleine
et
des
rue
la
Teinturiers. (2) Autant de preuves de l'aisance de la famille.
—
L'enfance de Jordaens.
Nous ne savons
comme
peine quatorze ans lorsqu'il entra
donc pas longtemps garçons de
les
une
une
écrivait
Il
langue maternelle
sa
années d'enfance.
apprenti chez un peintre anversois.
Il
avait à
ne fréquenta
Il
y avait reçu l'instruction dont se contentaient à cette époque
Il
bourgeoisie.
la
dans
lettre
l'école.
rien de ses
fort jolie
pièces
les
et
main
;
il
par
écrites
rédigeait
en
lui
convenablement français attestent
qu'il
possédait aussi une connaissance très suffisante de cette langue. Ses œuvres prouvent
qu'il
s'était
la
suite,
assimilé de se
il
la
mythologie ce dont
en aurait besoin pour son art; quand, par
il
au protestantisme,
converti
fut
il
acquit
une érudition peu commune en
Histoire Sainte.
—
n'alla point en Italie.
Il
biographes
appeler
puisse
gnements sur
Ses biographes des derniers siècles, pour autant qu'on
chroniqueurs qui nous ont fourni quelques maigres rensei-
les
s'accordent unanimement sur ce
lui,
fait
qu'il
ne se rendit pas en
plus ancien d'entre eux, Sandrart, que les autres ont d'ailleurs copié, dit de lui: à Anvers,
dont on
ce
antiques
„les
A
quelque
tiré
On
grief.
chercha à rencontrer Carache,
Véronèse,
„Titien,
„en a
il
un
fit
a
lui
Bassano
l'Italie,
de
ce dont
convient
il
l'historien
d'autres, afin de pouvoir les étudier, et en effet
et
allemand,
qui
œuvres de maîtres
indispensable
jugeait
de
d'avoir du
de
s'être
On
ne découvre pourtant pas
des
d'imitation
dans
ni fils
fit
les
ni
qu'au
faveur
maîtres
façon de
la
de Jordaens
dans
italiens
les traiter.
Dans
œuvres de Jordaens,
les la
avisé
ni
occasions de
manqué
n'aient
Sandrart
accomplie dans
il
dans
le
la
italien,
une
sans aller
moindre trace
choix des sujets,
que son
quoique
petit
ni l'argent
Jordaens de se procurer quelques œuvres des maîtres
à
aurait recherchées. Si ses
du Midi,
cette
que Jordaens
et
l'art
l'étranger sur celui
il
circonstances
talent
collection de tableaux qu'il laissa et
vendre à La Haye en 1734 on ne rencontre aucun tableau
dire
italiens est
plaider les
coupable
en
même.
profit".
prendre des leçons de l'autre côté des Alpes.
atténuantes
lui
plus possible d'œuvres des meilleurs maîtres:
le
notre avis cette recherche et cette utilisation des
invention
demeura
notamment „reproché de ne pas avoir vu
œuvres des grands maîtres de
les
et
„C'est pourquoi
lui
Le
Italie.
„I1
œuvres se ressentent de
la
révolution
circonstance est due surtout à l'influence exercée par
les artistes
anversois de son temps reconnaissaient pour
leur maître et leur guide à tous et qui s'appelait Rubens.
Après
le
retour de celui-ci dans sa patrie tous devinrent directement ou indirectement
disciples; on continuait à se rendre en
ses
Italie,
on y admirait toujours aussi ardemment on allait se
les maîtres du Midi, mais on demeurait fidèle au prestige du maître indigène
(1) le
(2)
mademoiselle Marie De Bodt, veuve de feu Simon Jordaens, décédée Peigne d'Or (collection de feu M. le chevalier Albert van Havre à Anvers). Geschiedenis der Antwerpsche Schilderschool. p. 831.
Inventaire des biens trouvés dans la mortuaire de
2 octobre 1659 dans sa F. JOS.
demeure dénommée
VAN DEN BRANDEN.
—
;
le
4
IL
perfectionner et
ce
entre
les
d'autant
était
que
les
Flamands
intimement connaissance avec
devenu autre que ce
là
plus
deux tendances, l'indigène
comprendre
commencé
bas dans une technique à laquelle on avait
là
perfectionnement
qualités
les
n'alla point en ITALIE
qu'il
l'exotique,
l'art
des
Italiens,
Rubens ayant
Sa conception de
aux
repris
Italiens toutes
A supposer que Jordaens que probable
est plus
il
chez soi
à s'initier
n'y avait plus à craindre de conflit
qu'il
pouvaient s'assimiler.
a été.
l'univers différait
et
facile
l'art
façon de
leur, sa
la
fait
ne serait pas
qu'il
de
loin
était si
eût
essentiellement de leurs vues, qu'il n'aurait pas plus été compris
si
bas qu'il ne les aurait goûtés
lui
même. Au XVF
siècle,
au
moment où
tous allaient se
perfectionner au delà des Alpes, un de ses frères spirituels, Pierre Breughel, avait traversé les
monts
comme
tout
mais
autres,
les
il
rentré au pays
était
sans avoir été entamé en rien dans son es-
sence flamande
peintresdesontemps;
<|
son
Breughel de
fils
Velours
devait
abâtardir
dons
s'y
aussi
tout
généreux
Les
peu.
de
naturels
Rubens mûrirent au chaud soleil méri-
i
dional,
.j
s'assimila
il
beaucoup de mérites
îij
contribuèrent
qui
sans
'
à
développement
son
I
—
il
plus flamand des
le
ÉTUDE DE BŒUFS
et
même demeuré
était
qu'il
fit
le
moin-
dre sacrifice de son
Dessin (Louvre, Paris).
originalité;
Van Dyck
y épura sa manière mais en demeurant complètement lui même. Ce ne fut en somme qu'au seizième siècle, et surtout durant la première moitié, que l'influence du Midi nous fut préjudiciable
en
amenant
yeux, à sentir par
le
les
Néerlandais à
accompli,
une nouvelle manière
en
s'il
Italie,
répudier
la
tradition
tempérament des étrangers. Après 1600,
contribuait
encore
était
au
adoptée,
nationale la
une nouvelle école
développement
nos
de
et
à
métamorphose était
née
voir par les était et
le
un
fait
voyage
peintres, ne devait plus les
métamorphoser complètement.
Nous ne prétendrons
conception
à exiger
haut
était
que Jordaens n'eût
devenue un
culte,
rien
où
le
appris
en
Italie.
et
à l'invention ingénieuse;
Au pays où
Vinci, Mantegna, Michel Ange,
avaient régné, on s'habituait à attacher une haute valeur à
Raphaël, Titien la
point
pour l'antiquité
l'admiration
on apprenait à respecter son
art,
la
noblesse de
à se discipliner,
beaucoup de soi-même, toutes qualités que Jordaens ne posséda jamais à un
degré.
composition,
Il
et
ne
pécha que trop souvent par l'indigence du
une facture trop lâchée;
il
sujet,
la
très
négligence de
la
ne recula point devant certaines brutalités qui
JORDAENS CHEZ ADAM VAN NOORT nous rebutent, sans contribuer
moins du monde
le
5 ou à
à la vérité
la
puissance de ses
scènes. L'étude des classiques aurait sans doute affiné son goût et l'aurait rendu plus sévère
pour lui-même, sans que sa personnalité
en
eût souffert ou sans que
maîtrise de son
la
exécution en eût été atteinte.
—
JORDAENS CHEZ Adam VAN NooRT. possédions
comme
sur Jordaens
van Noort. Dans
premier renseignement certain
peintre, est qu'il entra en
1607
comme
que nous
élève chez
Adam
registres (Liggeren) de
les
Gilde de Saint Luc qui nous fournissent
la
renseignement, notre Jacques est inscrit
ledit le
second des vingt-neuf élèves admis sous
le
même
de supposer
fut
qu'il
n'avait
donc pas
ans
demi.
et
Comme
doyennat.
l'année admini-
commençait en octobre,
strative
par
peu
On
et
le
plus encore
et
Jordaens.
On
ne
sait
œuvre.
rien de positif sur son
près
attribue toute sorte de tableaux, sans
lui
puisse
prouver
seul de ceux-ci.
De plus
que
par
est notoire
que conquirent deux de ses
Rubens
disciples:
il
encore ses quatorze
Son maître
gloire
la
y a lieu
il
agréé en ce mois;
atteint
grand nombre de ses élèves
à
Le
l'on
qu'il
ait
peint un
œuvres
toutes ces
unes des autres qu'en
diffèrent tellement les
voyant réunies on ne songerait un seul
les
moment
à
même
attribuer au
les
peintre.
Quelques-uns seulement de ses dessins sont parvenus
connaissons
gravures d'après ses
certaines
aussi
nous; nous
jusqu'à
naux; mais ces œuvres d'une ne
certaine
aucun
révèlent
n accusent
•
1
,
,
et
pas
la
origi-
authenticité
talent
original
.
i
TÊTE DE FEMME
'
moindre parente avec
^^^^^^
Brunswick),
n'importe quelle œuvre de ses deux illustres élèves. Le seul tableau attribué à van Noort qui présente est
le
Christ
d'aucune
métier
qui
et
se
qui
lui
en
établi
est
déduire
que
Rubens
de Jordaens.
et
première
sur
Voir sur
laquelle
Adam
à enseigner
attribuent un
homme.
Tout nous
van Noort
fait
présumer qu'on
aux commençants
voir de cette jeunesse.
En dépit des assertions de
caractère brutal et d'autres défauts encore, ce
et
on
serait
de notre peintre devaient
amené naturellement
refléter
la
peinture de
nous ne connaissons pas ces toutes premières œuvres.
nous oserions placer une date doit
et Tinfluence qu'il
le
rudiments de
les
(1)
premières œuvres
van Noort. Malheureusement
(1)
du musée de Bruxelles, tableau ne se rattachant
que Jordaens n'eut pas d'autre maître, les
quelque analogie avec ses dessins
les enfants,
fort bien
faisait
sans doute un fort digne Il
à
lui
manière à ceux de
nombreux biographes, fut
à
pour un bon maître primaire, habile
tenait
leur
appelant
exerça sur ses élèves,
être
de 1617;
mon ouvrage Rubens
sa vie
et
la
La
première sur
son œuvre, pages
41 et 44.
LE MARIAGE DE JORDAENS ET SES ENFANTS
6 laquelle à
âge
cet
tableaux dont à
façon.
cette
n'appartient
est
S'il
incontestablement
avec
lui;
suite
un
de
et
grand
modèles
ses
du cadet pour son
tête
de
favoris,
quoi
en
son
de
cas
vénérable
qui réunirent les deux
famille
exactement
déterminer
faisait
superbe
la
manière du maître qui
la
maître,
consistait
van Noort
Adam
chez
Jean,
Cathérine,
1589
août
21
sympathie
vive
et
d'elle
et
Anna,
Elisabeth
quoiqu'elle
devinrent mari
ils
et
Adam.
et
eijt
rue Everdy.
la
femme. Le mariage le
26 juin 1617, Jacques,
dans
fut célébré
le
qui
rien
de à
le
du Brabant. concerne
document;
lui
Lorsque Jordaens
même
la
ni
Le
jeune Jacques
Haye où
dans
les registres
devint
Dame
Notre
l'église
le
de
la
église
que leurs parents: le
23 octobre 1629.
encore son droit en
faisait
remplit les fonctions de président
il
comme
peintre
On
son père.
ne trouve
gilde de Saint Luc, ni dans n'importe quel
mourut sans doute prématurément. La seule
il
avait cinq enfants:
11
trace
que nous ayons trouvée
un tableau du musée d'Amiens, représentant L'apparition de Jésus comme Jardinier
est
Madeleine
Marie
—
Anne Catherine
2 juillet 1625 et
1640, à Louvain et qui se fixa plus tard à La
autre
réelle vénération
fiancé eût atteint sa vingt quatrième année. Trois enfants
La cadette épousa Jan Wierts, un Anversois de naissance, qui
du conseil
liens de
une
l'aînée des filles, fut baptisée le
(1) Catherine,
naquirent de cette union, tous trois furent baptisés dans le
la
environ quatre ans de plus que Jordaens celui-ci s'éprit
15 mai 1616, quatre jours avant que
Elisabeth,
par
aîné.
van Noort, celui-ci demeurait dans
et
fournit
lui
que ce ne furent pas seulement des
sorte
hommes, mais une
L'élève
influence.
une grande partie de sa vie
passa
il
de vieillard d'Adam
influence sur Jordaens, cette
Le mariage de Jordaens, ses enfants, sa première demeure. entra
surplus les deux
apprit à peindre de
lui
qu'Adam van Noort exerça une
probable
fort
de
ce qu'il
et
point l'un de l'autre, qu'il serait impossible d'y trouver
moins du monde sur
le
Au
à sa première production.
pas
certes
s'agit diffèrent à tel
impossible
est
il
il
renseigner
se
une date remonte à 1618. Jordaens avait alors 24 à 25 ans
trouve
se
peignit
et
signé /. Jor. junior 1650. Jordaens
appartenant à M. Fairfax Murray à Londres. Les personnages
mais dans l'œuvre du père
la
conception
et
même
un dessin du
fit
et les attitudes
sujet,
sont les mêmes,
l'exécution accusent plus de souplesse et sont
imprégnées de plus de réalisme. L'arrière plan
est pris
par des bouquets d'arbres
et l'entrée
taille. L'œuvre du fils est plus académique et plus banale aussi. son père jusqu'à la fin de sa vie et elle mourut, sans avoir demeura auprès de Elisabeth été mariée, le même jour que lui, le 18 octobre 1678. Après son mariage Jordaens alla demeurer avec ses parents ou dans leur voisinage.
d'une maison en pierre de
En 1618, nous décédé
le
11
les
trouvons mentionnés tous deux sur
mars de
cette
et
maisons
cochère,
porte
rôle d'enterrement de Jean Moretus,
le
„Adam van Noort ende behoudsone
jardin
et
dépendances,
revendit en 1622. Le 15 janvier 1618, Jordaens
et
qu'il
avait
sa jeune
achetées
femme
une grande maison de derrière avec cour une hypothèque de 2000
florins sur cet
et
entrée par
F. JOS.
qu'il
et sa
et
comprenant van Noort
femme
transportèrent
—
(2)
(3)
et
Adam
Bakx
porte cochère.
immeuble. (3) Jordaens
Album der Lucasgilde, p. 129. QÉNARD. Archives du Musée Plantin-Moretus. Dans ces archives sont conservées notifié le décès d'un membre de la famille. (1) p.
la
1598
en
achetèrent une propriété
située dans la partie orientale de la rue Haute, proche de celle du négociant
prit
Everdystraat" (2)
son gendre rue Everdy). Le beau père possédait dans ladite rue deux
(Adam van Noort à
année:
VAN DEN Branden.
—
Ouvrage
précité. P. 816.
les listes
des
noms des parents
et
amis à qui était
r
JORDAENS, PEINTRE À LA DÉTREMPE leurs
pénates dans cette maison où
beau père
le
7 Le rôle d'enterre-
les rejoignit plus tard.
ment de Melchior Moretus mentionne van Noort comme habitant chez son gendre dans
la
rue Haute.
JORDAENS, PEINTRE A LA DÉTREMPE.
comme
admis
fut
maître
de „Waterschilder".
dans
libre
la
faut en conclure
Il
—
En 1615, l'année avant son mariage Jordaens gilde de Saint Luc dont les registres le qualifient
que notre
artiste peignait à
détrempe. Le maître
la
dont le nom suit le sien, Matheus Matheusen, est intitulé de même. En 1610 ou admit deux autres peintres à la détrempe, Alexandre Adriaensen et Matheus de Peuter. En 1610 et „doeckschilders" appellation synonyme de „waterschilder". en inscrit deux 1613, on Parmi les nombreux élèves d'Adam van Noort Jordaens est le seul qui soit appelé waterschilder;
de son
l'atelier
maître
donc
n'aurait
été
qu'exceptionellement par ce
fréquenté
genre de peintres.
Mander nous
Van
quelques
fournit
particularités
Parlant de Pierre Vlerick, né à Courtrai en 1539,
transposons
de
«graphiques,
notre
„son
père
lui
nommé Willem
Snellaert, lequel était
Après diverses aventures Pierre arriva certain au bord de
s'étant assis
et
sur
peintres
ces
à
détrempe.
la
en un flamand archaïque que nous
voyant des
pour
dispositions
un peu plus
grand route pour se reposer
la
dans son
fort
nombreux dans la ville dimanche ou autre jour
„autres peintres de toiles (doeckschilders) très
Malines
dit,
il
et
arts
les
mit en apprentissage chez un Water-verwe Schilder en dehors de
le
„de Tournai,
que
mieux,
il
la
art
porte
que
les
assez vulgaires".
férié
aux portes de
se mit à pleurer en
Des passants lui demandèrent la cause de ses larmes et lui posèrent d'autres questions encore, notamment s'il connaissait quelque métier. Pierre leur répondit qu'il était peintre. „0r, comme il y avait à Malines beaucoup de ces peintres à sachant sans
se
ressources.
détrempe (Water-verwers),
„la
„de
emmené
fut
il
par quelques amis de ceux-ci.
ou
„mains, l'autre les vêtements
paysages; quant à Pierre
les
«compartiments dans lesquels on mettait
il
il
s'agit
fut
Dans
inscriptions". (1)
les
Van Mander rapporte encore qu'à l'époque dont
Bol.
Ils
procédaient
façon que chaque toile passait par plusieurs mains, l'un faisait les visages
telle
il
et
les
chargé de peindre
les
sa biographie de
Hans
y avait bien à Malines 150
doekschilders ou waterverfschilders. (2)
Huygens, secrétaire du prince d'Orange, plus tard Guillaume
Le jeune Constantin
nous fournit aussi divers renseignements sur journal,
sous
la
les peintres à la
détrempe.
Il
écrit
111,
dans son
date du 3 août 1675: „Le comte de Hornes nous montra quelques tapis-
„series peintes à la détrempe où les contours des figures étaient imprimés avec des plaques
beaucoup
mais
„de bois;
elles faisaient
„dité." (3)
Le 16 juin 1677, Huygens, se trouvant à Anvers, note encore: „Le prince d'Orange
«m'envoya
voir
des
«c'étaient
«mesuraient,
que Rubens
les
chacune, ait
(1)
(2)
bien
neuf
environ
il
est
probable
à
qu'il
résistent pas à l'eau
que
Rubens
la
détrempe.
aunes". la
elles ne
Constant
avait
exécutée
Les pièces au
Huygens
Van Mander. Id.
—
Met Schilder-boeck,
se
où à l'humi-
pour l'empereur;
nombre de sept
trompe en affirmant
détrempe ou de toute autre façon pour
existait
des patrons de cette espèce
parfois sur toile en imprimant les figures à l'aide de bois.
Il
arrivait
et
le
compte
qu'on
même
les
qu'on
1618, 1676.
177a.
Id.
Le journal de Constantin Huygens Genootschap. Utrecht 1881. P. 51. (3)
peintes
jamais peint des chasses à
de l'empereur; mais peignait
fort
œuvre
d'une
patrons
chasses
d'effet,
fils,
durant
les
campagnes des années
1673, 1675, 1677 et 1678.
Publications du Historisch
8
JORDAENS, PEINTRE À LA DÉTREMPE
les peignît sur papier.
Hambourg
par
semblabes
patrons:
„(van
résulte de la description des patrons expédiés le 5 juillet
Il
négociant
le
en
tapisseries anversois François Smits,
deux pièces de patrons en papier, représentant des actiën van peerden) peints par Jordaens, le premier grand de huit rolles sur
„et
„de neuf rolles; à raison de six cents florins
Saint-Luc.
et
surpasser
en
„et
„à
fantaisie
plus
plus de naturel. vivre (1)
F. JOS.
en
entre
bonne
et
en
vérité,
et
que
riches,
on
si
amitié,
VAN DEN BRANDEN.
—
chacun
P. 827
si
que
bien
celles
reconnaissait
Néanmoins tous deux
œuvres excitèrent
la
à
celles
étant des
s'efforçant
de l'ouvrage précité.
leurs
de Rubens
la
gilde de
lui
très célèbre
au point
même
œuvres
à tous
deux
étaient
d'une
invention
étaient et
de Jordaens une meilleure facture
hommes
d'étendre
du
jalousie
(Jordaens) se rapprochait de
artiste
elles
naturel
„souvent comparées „d'une
de
les registres
Dessin (Biitish Muséum, Londres).
d'autres excellentes
„Rubens, lequel constatait combien cet le
l'autre
Sandraert après avoir mentionné une couple de ses premiers ouvrages poursuit
en ces termes: „Celles-ci
„de
—
chevaux et
pièce". (1)
la
Jordaens n'est pas appelé waterverfschilder seulement dans
L'ADORATION DES BERGERS
1651 à
que Jordaens peignit
le
très
intelligents continuèrent
champ de
ses connaissances.
JORDAENS, PEINTRE À LA DÉTREMPE
„0n prétend „à
l'huile
que Rubens, envieux des dons naturels de Jordaens
toutefois
papier,
sur
imagina de
les lui faire perdre,
ayant voulu
et
„détrempe,
9
grandes tapisseries qui
les
peintre
peindre par Jordaens, à
faire
commandées par
avaient été
lui
comme
la
roi
le
„d'Espagne. Les tisserands auraient travaillé d'après ces patrons esquissés d'abord en petites
A
Rubens.
«grisailles par
la vérité
Jordaens exécuta merveilleusement ces cartons à l'aquarelle,
l'emploi prolongé de ce procédé
„mais
de peintre à
«prisés
genre dans lequel
l'huile,
„ceux qui peignent beaucoup
fresque, à
la
„à l'aquarelle; en s'adonnant à ce genre,
„couleur se réduit à „par
Jordaens
question,
qui
Rubens
et
la
ne
fut
traitée
il
la
les
toile.
en tapisseries,
la
la
Parada. Jordaens
peu ses dons de peintre
à
après 1637, qu'il collabora aux Méta-
morphoses
Rubens.
de
l'historiette
ci-dessus
qu'à
de
fin
la
que
le
cette
genre
avait débuté.
il
n'y a à retenir de
Il
circonstance
de
naître
qu'après
la
on se
peinture dans
Cette tradition jointe à
1660
dégénéra souvent en un ton sourd fait
particularité
carrière de Jordaens
la
encore
rappelait
légende
sa
couleur
et
sombre,
TÊTE D'HOMME.
—
Jordaens ne peignit donc
point
pour
de cartons
dire qu'il n'exécuta jamais pareil genre de peinture.
par
peints
lui.
Constatons,
en
attendant,
manuscrits se rapportant aux peintres d'Anvers
quelques patrons de tapisseries exécutés à vers 1770, et que ces cartons portaient
Dans
sa
jeunesse
livrait
déjà
à
il
comme
parois ou utilisées
Dessiii (Mtisée de Brunswick).
complaisamment
reprise par Sandrart qui se trouvait cependant en position d'être
se
beaucoup
trans-
sous forme de tableaux à
Torre de
la
aussi
tout
l'huile,
cartons
l'huile, leur
souffrit
par
peignit
compositions sur
ces
servit
elle
aura
peignent de nouveau à
roi
le
1637
en
Rubens
couleur, avec ses élèves
décoration de
cette
ils
et
Métamorphoses
les
élèves.
série
la
lequel
d'aventure
gouache
la
Les tapisseries
achevées
furent
ensuite
Jamais
certes
ses
esquisses à
perdit
en advient ainsi de tous
maigreur de l'aquarelle. Jordaens en
la
par Rubens pour
peintes
sont
d'Ovide
mais
Il
1671 lorsque
écrites en
âgé de 78 ans.
était
d'Espagne,
porta
si
avait excellé.
il
détrempe, ou en miniature, à
la
tant
et
suite". (1)
la
Ces lignes furent en
froideur et à
la
considérablement ses dons naturels
affaiblit
exécuta
le
la
le
roi
mieux informé.
d'Espagne.
Nous reviendrons plus que François Mois
et utilisés
par
Kramm
loin sur
quelques
— dans un de ses — nous apprend que
détrempe par Jordaens furent vendus à Anvers
millésime 1620. (2)
donc des peintures
à la
détrempe servant à décorer des
patrons par des tisserands de tapisseries,
semblables travaux en
Cela ne veut pas
1615,
lorsqu'il
fut
agréé
et
est
il
comme
probable
qu'il
maître dans
la
gilde de Saint-Luc.
Nous n'avons pas rencontré dans (1)
(2)
notre pays de pareils patrons, mais
JOACHIM VON Sandrart. — Teutsche Académie. II. 336. KRAMM. — Leven en Werken der Hollandsche en Vlaamsche
Schilders.
—
le
musée patriotique
Article „Jordaens", p. 822.
JORDAENS, PEINTRE À LA DÉTREMPE
10
de Hanovre conserve une série de pareilles peintures. et
appartiennent au couvent de Marienwerder
une
sur
Rebecca donnant
l'eau,
jaillir
entourées d'encadrements
une vente
à boire à Eliézer,
décoratifs
Londres en
à
comme
Jacob
En
assez
peintes,
17'^
siècle
rudement
rocher pour faire
le
avec l'ange. Ces scènes sont
luttant
bordures des tapisseries de l'époque. Dans
les
1803,
du
fin
la
Moïse frappant
1773 deux cartons de Jordaens à sujets
du commissaire priseur.
marteau
représentent
elles
;
différents épisodes bibliques:
grossière,
toile
Elles datent de
à
la
vente
vinrent sous
folâtres,
le
François Pauwels, à Bruxelles, se
trouvait un autre carton pour tapisserie, de Jordaens, représentant l Astronomie mesurant 3.40
sur
2.52.
détrempe
Ses dessins prouvent à toute
évidence
qu'il
dans
pratiqua
ce
sont innombrables
dessins
mais
jeunesse,
sa
ou rouge, mais ceux-ci
ont
trop
choisit pour son la
et
Parmi
que prétendent ses biographes
Jordaens, peintre,
débitées par
toiles
les
marchand
le
Nombre de
paiement de sa cotisation de maître en 1615,
le
nomment „Jacques
le
compté sur
aurait
Rien de plus possible,
celles-ci.
les
à la craie noire
profession du père de Jordaens aurait décidé de celle
la
En mentionnant
fils.
gilde
jeune Jacques.
coloriées
plume ou
maigre; au contraire, ces aquarelles
et
(lijnwatierssone)" en établissant ainsi un rapprochement entre
du
la
la
Ces
vie entière.
coloris aussi riche et aussi luxuriant que ses peintures les plus
émis l'hypothèse que
comptes de
les
sa
avantageusement de ceux de tous
attestent qu'à rencontre de ce
jamais sa couleur ne devint froide
recommandant par un montées de ton.
qu'il
borna pas à peindre à
durant
sont rarement exécutés à
qu'ils
Ces dessins mêmes
se
a
se
de patrons pour tapis. Pour ses dessins notre peintre demeura donc un
fantaisistes,
On
distingue
les
ne
genre
souvent rehaussés de vives couleurs appliquées au pinceau.
très
servi
aquarelliste.
qui
ce
et
autres maîtres flamands, c'est
qu'il
même
le
père
il
la
fils
profession paternelle
et l'art
devait se trouver des tentures
pinceaux de son
les
de marchand de toiles
fils
pour
peinture de
la
de plus probable; toutefois nous ne possédons aucune
preuve certaine à cet égard.
Christ
Le Jordaens
plus
le
Croix
en
ancien
de
ceux
de
des
l'église
Dominicains
Anvers.
—
Le
de
tableau
nous possédions quelque renseignement
lesquels
sur
à
historique est son Christ en Croix de l'église Saint Paul, l'ancienne église des Dominicains, à
Anvers.
11
une série de quinze toiles représentant le
quinze mystères du Rosaire
les
et
destinées à orner
bas-côté gauche de leur église où elles se trouvent encore. Les documents contemporains
mentionnant
cette
tableau fourni par
commande nous Rubens
et
mais sur
défaut,
font
représentant
l'extérieur des volets fermant le
Flagellation du Christ, on
la
lit
que
cette
œuvre
exécutée en 1617. „Hanc vividani flagellati Salvatoris nostri Jesii Christi iniaginem, exqiii-
fut
ecclesiae 5''
sitissinia arte depictam,
revêtue de cette inscription qu'au
source
du à
commandèrent
date très problablement de 1617. Vers cette année les Dominicains
ciel.
l'an
van
été
a
puisé
millésime
le
La manière seule dont 1617
Dijck
commencement du en
question;
la
même
le
Portement de
période.
deux œuvres; aucune autre de
Donc la
XIX^" siècle et
dans tous
la
série
Le seul renseignement qui nous
ait
la
11
n'est pas
Croix
non moins certain que
est et
tombé
été
la
le
effet
tableau de
qui figure à côté de celui de Rubens,
date en question est confirmée par
ne
fut
nous ignorons à quelle
les cas celui-ci
tableau est peint, suffirait à établir qu'il remonte en
ou aux environs de cette époque.
réprésentant
appartient à
le
Rubens MDCXV/I". L'œuvre ne
Paiili dicavit P. P.
le
style
de ces
contredit.
légué sur
Rosaire, se trouve dans les Archives de l'église
la
commande des mystères du
Saint-
Saint-Paul. L'importance en est trop grande
CHRIST EN CROIX (Eglise Sainî-Paul, Ànversj.
jORDAENS, PEINTRE À LA DÉTREMPE
10 de Ha-.Kivre coi et
sur
de pareilles peintures.
iine série
cnwerder;
appartiennent au couvent
une
Rebecca donnant
entourées d'encadrements
une vente
les
luttant
En
1803,
à
le
du
17« siècle
assez
rudement
fin
peintes,
rocher pour
faire
avec l'ange. Ces scènes sont
bordures des tapisseries de l'époque. Dans
1773 deux cartons de Jordaens à sujets
du commissaire priseur.
marteau
comme
la
Moïse frappant
Jacob
à boire à Eliézer,
décoratifs
Londres en
à
représentent
elles
différents épisodes bibliques:
toiie grossière,
l'eau,
jai'iir
Elles datent de
la
vente
vinrent sous
folâtres,
le
François Pauvveis, à Bruxelles, se
trouvait un autre carton pour tapisserie, de jordaens, représentant l'Astronomie mesurant 3.40
sur
dessins
dessins
Ses
2.52.
dans
détrempe
sont
prouvent à toute évidence
mais
jeunesse,
sa
innombrables
".n
mais
rt>:.U'.v.
,r
^
tr»?--
se
borna pas à peindre à
durant
sa
avantageusement de ceux de tous la
plume ou
la
Ces
vie entière.
les
à la craie noire
Nombre de
Pour ses dessins notre peintre demeura donc un
nîêmes attestent qu'à rencontre de ce que prétendent ses biographes
de^;-i!;*'
,ïUi
ne
genre
de vives couleurs appliquées au pinceau.
tapis.
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distingue
les
'ssés
:
qu'il
ce
sont rarement exécutés à
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'
.
qui
ce
et
autres maît.res flamand^, c'est
pratiqua
qu'il
uleur ne devint froide et maigre; au contraire, ces aquarelles
•
.
:
On
émis l'hypothèse que
a
qui! choisit pour son les
iiori's
i;;
.,
comptes de
la
aussi riche et aussi luxuriant que ses peintures les plus
-profession du père de Jordaens aurait décidé de celle
la
En mentionnant
fils.
paiement de sa cotisation de maître en 1615,
le
nomment „Jacques
gilde le
Jordaens, peintre,
fils
de marchand de toiles
(lijnwatierssone)" en établissant ainsi un rapprochement entre la profession paternelle et
du jeune Jacques. Parmi coloriées
et
marchand
le
preuve certaine
jordaens
Croix
en
plus
le
même
ancien
de
père
il
pinceaux de son
fils
pour
peinture de
la
ceux
de
des
sur
Do.min!!.
lesquels
n-
....>. ^k-;
l'église Saint F,
-
;.
.
Le
une série de quinze
toiles représentant les
tableau
de
reiiseignement
.[aeique
ucienne église des Dominicains, à
commandèrent
date très problablemenl de 1617. Vers cette année les Dominicains
!i
l'art
devait se trouver des tentures
de plus probable; toutefois nous ne possédons aucune
l'église
historique est son Chrisi en Croix de
Anvers.
les
le
cet égard.
à
Christ
Le
compté sur
aurait
Rien de plus possible,
celles-ci.
débitées par
toiles
les
quinze mystères du Rosaire
et
destinées à orner
bas-côté gauche de leur ég;ise..où elles se trouvent encore. Les documents contemporains iuenîioniîant cette eouîniande nuus ^ont défaut, mais sur l'extérieur des volets fermant le le
tableau fourni par Rul>ens et représentant lui
exécuté*' en
nna
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an
La ïrianière seule dont lt>i7
uMivri'S; iA'
P^'->-i»n'
le
Pauli dicavit P. P. Rubens
commencement du
lit
que
cette
en
période.
aucune autre de dans
ne fut
nous ignorons à quelle
les cas celui-ci n'est
pas tombé
la
série
est
non moins certain que
date en questi«v,i est confirmée par
ne
le
effet
tableau de
et qui figure à côté de celui de Rut>ens, le
style
de ces
la contredit.
c;;!n.n!ande des mystères sur la i. éïé )egue léirué sui :iit 002. scu! fenseiij;nemen.i .quL nou^k ajt
se troiive
œuvre
tableau est peint, suffirait à établir qu'il remonte en
Donc la
MDCXVIi". L'œuvre
XIX*^ siècle et
question; dans tous
ou aux eiivirons de cette époque. Il résentant le Portement de la Croix
même iïx
millésime
ie
Flagellation du Christ, on
vividain flagellati Salvatoris nostri Jesu Christi imaginem, exqui-
cette inscription qu'au
a ciel.
„Hanc
a; te dcpictam, ecciesiac S'' âv.
iiu
U>)7.
la
e^ Archives de église Saint^P au!
:'.ce
du Saint-
en est trop grande
/'
LE CHRIST EN CROIX
au
point
de
la
époque près.
de
vue de
la
deux copies, remontant toutes deux à une
existe
siècle,
XVII'-'
et
identiques
à
quelques détails
saveur est évidemment plus grande dans
la
:
commandée
L'Annonciation
1.
en
du document dont
traduction
flamand
l'original
peinture anversoise, pour que nous nous dispensions
la
11
commencement du
au
ultérieure
Voici
de
l'histoire
intégralement.
reproduire
11
par
Mons. Peeter Spronk, exécutée par Bael
par
Pierre
(Henri van Balen), coût
La
2.
commandée
Visitation
Bouvreij
exécutée par van Franck
commandée
Sauveur
du
Naissance
La
3.
par
demoiselle
la
4.
La Purification.
5.
Jésus parmi les docteurs, dont les frais ont été couverts par nombre d'aumônes, exécuté par Matthieu Voet
Le Jardin des oliviers (het hofken)
7.
La
commandé
par
la
commandée
par
commandé
Jésus couronné d'épines,
par monsieur
Adam
Verjuijs,
Le Portement de
Croix,
la
commandé
Crucifîment
Le
commandé
par
la
La
11.
commandée
par P. Mag''
13.
„
150
„
96
„
150
„
150
„
66
„
commandée par mons. Colijn, exécutée par Arnold Vinckenborgh La Descente du Saint Esprit, commandée par Corn. Verbeeck, exécutée par
120
„
Matthieu Voet
102 la
Vierge dont les frais ont été couverts par des aumônes,
exécutée par Aertsen
Le Couronnement de
15.
102
L'Ascension
L'Assomption de
14.
„
Bouchet, exécutée par Arnold
Vinckenborgh 12.
96
demoiselle Madeleine Lewieter, exécuté
par Jordaens
Résurrection
„
par monsieur Jean van den Broeck
exécuté par van Dijck 10.
138
exécuté
par Antoine de Bruijn 9.
„
monsieur Louis Clarisse, exécutée par
monsieur Pierre Rubens 8.
120
Veuve Vloers, exécuté
par David Teniers Flagellation
florins
Wissekerke
exécutée par Corn, de Vos
6.
216 de Vos,
Bapt.
Jean
et
Sainte Vierge,
la
commandé
par
la
66
„
66
„
veuve Capello,
exécuté par Arnold Vinckenborgh
Nous ignorons qui était la demoiselle Madeleine Lewieter, la donatrice du tableau de Ce nom de famille sonne étrangement, mais nous le rencontrons à différentes reprises à Anvers au cours des XVIl^ et XVIII'^ siècles: figure notamment sur deux des
Jordaens.
il
cloches
marguillier
1702 fut
Dame
du carillon de Notre ;
une dame Marie Catherine Lewiter, épouse de Sébastien Jacob, mourut
et fut enterrée
payé
le
fondues en 1655, à côté d'un certain Roger Le Witre,
même
dans
l'église
prix
que
Sainte Walburge.
ceux
de
Rubens
et
Constatons que
le
le
18 mars
tableau de Jordaens
de van Dyck; notre peintre
était
donc
classé déjà parmi les maîtres fameux.
Le tableau de ses yeux
A
l'église
sont clos,
la
des Dominicains représente Jésus en croix. Le Sauveur a expiré,
tête
a
fléchi
sur l'épaule gauche,
le
torse décrit
une
forte courbe.
droite Marie^ debout^ écarte légèrement de son visage la draperie bleue qui lui
enveloppe
LE CHRIST EN CROIX
12
la
et tout le
tête
dans
un
extrême.
une
voit
corps.
A
manteau
rouge,
A
en
droite,
vieille
ses côtés, à l'avant plan, se tient l'apôtre Jean entièrement drapé
mains
les
jointes,
et
contemplant
avant aussi, Marie Madeleine s'agenouille, éplorêe
tel
autre.
La
pitié
derrière elle on
;
en robe bleue, l'une main portée à son visage, l'autre à son cou.
C'est une scène de désolation, plus contenue chez
lumière
répandue
à
mais toujours floconneuses
teintes,
Sauveur avec une
le
profusion et
est
tel
personnage, plus ostensible chez
interrompue
des ombres différant de
par
du Christ
translucides. Sur le corps
chaude
cou de Marie se
le
jouent des bleus vagues
de
rouge
d'un
tons
couchant,
du
pieds
les
jambes de Jean.
les
divin
de
soleil
bras
Christ et
Le sang du
dégoutte
Crucifié
ses
L'horizon
feu.
ces feux se refléchis-
et
sur
des
reflète
aux ardeurs du
s'embrase
sent
visage
et le
femme en larmes
la
ombres
pleine clarté à
et
brunes; dans
une
est projetée
long
le
de ses mains, de
et
sorte qu'une tonalité rouge baigne
aussi bien
le
dessus que
le
dessous
du tableau. Le tout représente une lumière
tache de
puissante
et
couleur. Les tons sont brisés.
manteau rouge de Jean, bleu de Marie,
doré
et le linge
des
offrent
de
Le
manteau
le
robe d'un brun
la
blanc de laMadeleine
tempérées par
lueurs
des ombres discrètes.
Ce qui nous frappe non
sans
MÉLÉAGRE ET ATALANTE
—
nous
c'est
tantinet,
déconcerter
que
si
celles
qui
Dès
suivirent.
voie bien déterminée
une
direction
assagira et
son
laquelle
il
demeurera
fait
fidèle
différente
durant de
on reconnaîtra un développement logique: il fructifie, atteint sa pleine croissance, pour se
présentant
son caractère
toutes
l'année
et
bien per-
de celle adoptée par les autres;
longues années.
pondérera pour ainsi dire sa manière, mais dans tous
style,
fleurit,
en
à
un
peinture
cette
foncièrement de
diffère
plus,
1618, Jordaens s'engage dans une
Dessin (M. Masson, Amiens).
sonnelle, absolument caractéristique, tout à
le
s'agit
les stades
Par
la
suite
il
que parcourra
d'une plante qui germe, pousse,
flétrir
et se
dessécher ensuite, mais
original durant tout le cours de son existence.
Or
le
tableau
ne se rattache en rien à ceux d'une date ultérieure. Appartiendrait-il à une autre période? Il faut repousser cette hypothèse, car le tableau ne s'apparente non plus aux œuvres d'une époque plus mûre. Il est incontestablement dû à Jordaens. Les traits de
1617
caractéristiques du maître s'y rencontrent en assez grand
sans
hésiter.
Par contre,
comme
ce
tableau
nous
offre
nombre pour que nous en
tout
aussi grand
l'affirmions
nombre des
r
LE CHRIST EN CROIX qui
qualités
la
suite,
nous
il
est
permis d'en conclure
d'une production pour ainsi dire unique en son genre, sensiblement différente
s'agit ici
qu'il
devenues étrangères par
seront
lui
13
de toutes les autres. Et pour peu que l'on cherche à s'édifier sur ces qualités étrangères, on en déduit,
que
première œuvre de Jordaens trahit fortement l'influence de ses prédécesseurs. Celle de
cette
Rubens Christ
et
drame
le
conception
jeux
les
que
teinte
la
par
représenté
bien
aussi
de
alternés
membrure accusée,
sa
et
torse
notoire:
est
entier
couleur,
la
sont
chair potelée du
la
de
autant
traits
apparentant
la
même temps
que
de sa carrière.
reste
le
de
de cette œuvre à celles de Rubens, en
qu'ils la différencient totalement de toutes celles
Jordaens produisit durant
et
plombée des jambes, l'audacieux mouvement du
groupe
le
facture
la
lumière
la
"
—
•
•
Nous nous trouvons donc en présence d'une œuvre dans laquelle
mais
personnalité,
dégagé toute sa
pas encore
n'a
il
dans
laquelle
s'est
il
assez
^
de ses prédécesseurs, pour ne
nettement distingué
1
^
,
^
pas
confondu
être
avec eux
dans laquelle
et
il '
déploie assez d'originalité pour imposer son œuvre
comme
avec
tons
ses
éclat
il
est déjà coloriste
et
un
les
autres
excepté
compositions
comparées
ternes
l'académie
bariolées
f
ou
la
idéalisés;
ils
la
''
;
Madeleine,
dans
la
•
tient,
la
Marie Madeleine
^
qu'elle
a
FEMME EN TRAIN DE BOIRE
est
torse
le
elle
a
naturel
Dessin (Musée de Bnmswick).
le
lèvres serrées par une douleur contenue, les
les
main appliquée contre son cœur comme pour en comprimer plus théâtrale; sa robe couleur d'or
de sorte que l'excès de sa douleur
ceinture
la
mouvement
d'un
écarte
son visage,
par les larmes,
jusqu'à
\
"
'
Marie
de
|
.
pour ainsi
le
'
l'autre.
'
vie
regard fixé sur la croix, les mains ° tendues instinctivement en avant; une jambe devant
voile
/
sentent et se comportent
de simples mortels. Jean se
croire,
i
s
dire stupéfait par ce qu'il voit et ce qu'il se refuse
à
\/
a
Il
rencontrés
êtres
.
leurs traits sans être désagréables ne
quotidienne, sont guère
•
rompu avec vérité. Tous ces
sienne.
la
sont des
vieille
assortit
quinze mystères,
ces
semblent
Sainte Vierge, Jean,
la
:
de
tourné vers
et s'est
personnages
comme
à
il
harmonieux. Toutes
et
Rubens,
de
celle
;
dans toute leur plénitude
ensemble puissant
en
la
D'abord
telle.
et
lui
a
yeux rougis
les battements.
son linge blanc sont rabattus fait
négliger toute retenue et
entièrement nu. Ce sont certes des personnages de l'Evangile, mais
sont aussi de pauvres humains, endurant une souffrance démesurée
et
ce
exprimant naïvement
ce qu'ils éprouvent.
Le
du
métier
est
fort mûr: les dégradations de lumière et d'ombre sur la poitrine ombres sur la draperie de la Madeleine, le chatoîment des lueurs du
déjà
Christ, le jeu des
crépuscule à l'arrière plan
ment compris. Jordaens
monde
et
peu confus
de et
et
les reflets
est déjà
concevoir son embrouillé
sur
un
art.
les
de ces lueurs sur les personnages, sont magistrale-
artiste
plein d'audace, original par sa façon de voir le
Le tableau a pourtant des faiblesses: visages
de
Marie,
de Jean
et
de
la
le
clair
vieille
obscur un
femme,
les
LE CHRIST EN CROIX
14
ombres projetées assez arbitrairement sur enfin le débraillé de la toilette de
torse,
tâtonne encore
—
Le Christ en Croix. Rennes.
même
la
Uu
Marie de Hester
donné plus
tard au
Descamps,
B.
J.
Musée où
En
sujet et traité à
le
est
suspendu
s'échappe jusqu'à
perpendiculairement,
dessous
de
tombeau des deux béguines
Le Christ mort s'allonge jusque vers
tête
la
tête a fléchi
la
couronne
la
dans une
tête
la
détourne
A
cou.
le
avec
femme dont
droite est une jeune
tendresse
compassion
et
face au spectateur, mais elle
fait
Près d'elle se tient une autre femme
accroupie au pied de
étrangère
A
Le Christ lumière
sur
expression
compris
est
bras
les
et
comme
muette
l'autre tableau,
s'est affaissée
qui
au
se
presse
visiblement dans
de
la
femme
une
lui
femme
vieille
bien
est
Dominicains:
Rennes
de Jordaens à
encore
Ici
jeu de la lumière et de l'ombre, dans le
Marie a
Dans
est saisissante.
celui
douleur demeure bien humaine sans tomber dans
sur
reflet
le
Il
s'agit
Rubens la
se montre
robe rouge foncé
Rubens au Musée d'Anvers dernière œuvre l'expression de
cette
académiques conventionnels.
les gestes
nouveau d'une scène de douleur muette
et
profonde chez des adorateurs qui
Comme la même
tableau aussi certaines figures sont moins heureuses. Saint Jean y étale
mais dans
époque,
parenté avec
le
le
celle
tableau de
même
débraillé. Les
de Rennes
Rubens
talent
le
deux œuvres semblent d'environ du
peintre
Le Christ en Croix. Ecole Teirninck, Anvers. été
transféré
présent
à
établissement.
dans
petit
le
Tout récemment
il
fut
il
beaucoup
de
suspendu
à
tête
levée
détresse
se
sa
la
vers lit
fraîcheur
et
de
son
musée avec
le
Christ;
sur son
le
lustre
croix au milieu du tableau.
—
Un
et
temps
les
autres
débarrassé et cette
primitifs.
et
étant
et
troisième
donné sa
Christ
en
Marie se
tableaux appartenant
de
la
tient à
crasse
restauration
Le Sauveur
croix
lui
vient
qui ont
dans toute son attitude; à
il
a
à cet
le
rendait
fait
perdre
d'expirer,
il
gauche, les mains croisées,
enveloppée entièrement dans un
visage
affiné,
décorait autrefois l'autel de la chapelle, mais
restauré
presque méconnaissable; malheureusement
s'est
même
la
1620, elle aura été exécutée vers 1621.
peint en
se trouve à l'école Teirninck à Anvers;
femme
figure de la
la
se sont étroitement resserrés autour du bien-aimé réduit à une majestueuse inertie. l'autre
même
la
Christ au calvaire de
la
indifférence et Madeleine
et
ciel.
le
torse épais, de la
le
L'influence de
touchante.
et
dans
s'est
Madeleine aussi mélodramatique que dans
déchirante;
et
yeux vers
lève les
dans une ombre ardente.
tête
la
à gauche. L'analogie entre
de
Madeleine
une main, plongée dans de douloureuses
tête sur
la
sous l'empire du désespoir.
du Christ
corps
le
Marie
supplicié.
celui de l'église des
poitrine,
la
douleur
de
divin
plan se trouve l'apôtre Jean dont l'attitude semble assez indifférente
l'arrière
ce qui se passe; derrière
à
la tête
croix; vêtue d'une robe jaune clair et d'une robe de dessous à raies
la
bleues, échevelée et éplorée, elle appuie réflexions.
enveloppe
lui
les doigts crispés et le visage incliné caressent
du
corps
le
le
corps
se tient Marie drapée des pieds
elle
Sauveur.
le
le
;
une mèche de cheveux
poitrine;
la
A gauche
d'épines.
d'un bleu verdâtre;
étoffe
ses regards vers
et fixe
sur
éplorée; elle joint les mains; elle porte une robe rouge, un voile noir et
peu près de
bloc sur lequel reposent ses pieds n'ayant que quelques pouces de hauteur
sol,
peintre
le
ce tableau fut emporté par les Français et
1794,
se trouve encore.
il
contorsion exagérée du
la
provient de l'église du Béguinage à
11
se trouvait au dessus du
il
Moy.
Claire de
et
même
tableau du
manière se trouve au Musée de Rennes.
Anvers, où, d'après
et
Madeleine sont autant de preuves que
complètement maître de sa forme.
n'est pas encore
et
eorps du Christ
le
la
est la
manteau bleu; une profonde terre est
une femme éplorée
l'adoration des bergers sur
tenant
Croix
la
genoux un enfant dont
les
appuyée contre
giron, la tête
jambe du
la
tendue vers
est
clair
A
ossements d'hommes
l'avant plan des
Les ombres sont accusées,
Madeleine.
la
les côtes
de
plicité
de
du Christ
est
des Dominicains,
du tableau de
ladite église:
mêmes dans
sont les
douleur sur
la
Nous retrouvons
façon poignante.
aussi dans
l'origine,
on peut
de
sim-
et
drue sur
comme dans
mère de Dieu
le
les
la tête
tableau
rendue d'une
est
Calvaire de l'Ecole Teirninck certaines figures
le
un
les autres
été peint
quelques
tableaux appartenant à l'Ecole Teir-
du chanoine Christian Teirninck, mort en 1745. A
collection
la
la
Vierge en bleu, Saint Jean en rouge, Madeleine en jaune brun
la
ornait probablement
il
la
deux tableaux. Ce Calvaire aura problablement
les
partie
faisait
il
;
cheveux plantés, comme dans
les
visage de
le
années seulement après celui de 1617. Avec ninck,
est couvert.
ciel
Vierge, de Jean et
la
noueusement musclé
de l'Evangéliste, attestent une production des débuts du peintre. Tout l'église
main
juché sur une échelle placée
d'animaux. Le
du Paysan, en une toison épaisse
et
ample
l'autre
d'un brun rosâtre pour autant qu'il
les chairs
manière dont sont peints
la
plus anciens exemplaires du Satyre
de
au pied de
droite,
mains jointes sur son
de sa poitrine. Les tons plats ininterrompus, les chairs brunâtres,
composition,
la
et
sur les draperies
s'agisse encore de la couleur primitive. Le bras
compter
les
un peu, tandis que
homme
divin maître. Derrière l'apôtre est un
le
de jaune,
plis relève
La couleur est appliquée à pleines coulées de
et
Crucifié. Près d'elle se tient Jean vêtu d'un
manteau rouge qu'une main cachée sous ses contre la croix.
A
repose sur sa poitrine.
tête
la
Madeleine drapée de bleu
est assise la
15
autel.
gravé par Schelte a Bolswert du vivant de
fut
Il
Jordaens, preuve que celui-ci y attachait du prix. La gravure diffère notablement de l'original.
appliquée
L'échelle
pend
l'autre
contre
croix
la
n'y
figure
introduites par Jordaens afin d'améliorer le
groupement des personnages:
a gagné en simplicité, mais par contre elle est
Au
siècle
XVIII*^
du couvent des Minimes Bruxelles, fut vendu en
appartenant d'abord
même la
ville;
à
Anvers.
à
(1)
1785 lors de l'église
la
Un
toit;
de
près
lui
—
Saint Joseph, debout derrière
un adolescent contemple
deux mains appuyées sur sa
les
de
la
l'église
Gommaire
la
la
l'église
des Chartreux à
vente des couvents.
Un cinquième,
cathédrale de
la
à Lierre, est à présent dans
derniers dans un autre chapitre.
Le plus ancien tableau de Jordaens, portant
Bergers du musée de Stockholm. Marie
est l'Adoration des ;
et
l'église Saint
L'adoration des Bergers. Stockholm. une date,
provenant de
autre,
fermeture
Nous parlerons de ces deux
cathédrale de Bordeaux.
et
de l'Oratoire, à Tournai orne à présent
un sixième provenant de
dans son giron
devenue plus raide
composition y plus compassée. la
un Christ en Croix par Jordaens, dans
encore
trouvait
se
il
Marie porte une main à sa poitrine,
plus.
Le Christ n'a pas encore expiré. Ces modifications furent
du corps.
long
le
se tient d'une
elle,
mère
et le
nouveau
est assise
main né.
A
avec l'enfant
à la charpente
du
gauche, un berger
houlette, et penché, le cou tendu, vers l'enfant. Derrière ce
berger, une jeune bergère au chapeau de paille et une vieille, la tête ceinte d'un linge blanc.
En y regardant de plus des
nuées.
inscription
I.
près,
Nous nous trouvons le
sa
on découvre dans
A l'avant plan une cruche IoRd^nS fecit 1618. devant
ici
le
le ciel
des têtes d'anges, vaporeuses
vrai Jordaens, le
Jordaens
tel
qu'il
nous
maître en possession de sa personnalité et exprimant clairement, librement
façon
(1)
de
comprendre son
Reynolds. Voyages,
II
179.
—
P.
art.
comme
à lait en cuivre, dont l'anse assez large porte cette
La différence
est
grande entre
GÉNARD. Notice sur Jacques Jordaens,
p. 31.
lui
et ses
et
est
connu,
sincèrement
prédécesseurs.
l'adoration des bergers
16
D'abord au
point de vue de
conception. Rubens et avec
la
d'autres peintres nous représentent l'Adoration des Bergers le
un rôle
joue
surnaturel
capital.
Marie
offre
candides paysans; une lumière céleste nimbe
un radieux venue,
admiration d'une
et
et
lui
bergères
fils
comme une scène dans laquelle comme un prodige aux
visage du petit
le
s'agenouillent devant
lui,
des centaines
lui
nouveau-né
Les anges descendus du
éclat sur toute la scène.
pâtres
son
ou avant
lui
son corps projette souvent
et
pour annoncer
ciel
et
saluer sa
contemplent avec une respectueuse
le
apportent des présents. Chez Jordaens, V Adoration se réduit à l'importance
de villageois à une simple accouchée. Marie est bien une mère pour de bon
visite
formes
ses
nomie
de
mûre,
ses
épaisses,
;
physio-
sa
bonne ménagère déjà dehors
familiers
et
quasi bourgeois ne suggèrent rien
de virginal. Nous voilà loin aussi de
beauté
la
chairs fermes
opulente,
comme
pêche en ont aussi de
la
ses
à
sont
beauté
l'éclat vermeil,
que Rubens
Madones; non, ses épaissis
flétris
dont les
celles de la
par
du
soucis
la
même
et
vie
prêtait
traits se
sédentaire
ménage,
mais
peu
un et
les
elle
est
mère pleine de tendresse, pres-
la
sant
son
nourrisson
contre
son
sein,
le
contemplant
avec
une
naïve sollicitude, sans
fierté et
sans
adoration, sans s'extasier au sujet
de
la
grâce merveilleuse qui
lui a
été témoignée, sans accuser rien de
supérieur,
d'auguste
et
dans
personne
physique
sa
morale:
c'est
flamande,
d'ineffable
ou
une bonne ménagère
comme
le
peintre en avait
vu des centaines. Et l'enfant n'est de plus qu'un simple rejeton
rien
des hommes: un bébé endormi,
bouche ouverte,
ni
emmailloté, protégé n'est
pas
sans
rien
le
nu, ni angélique, mais tenu bien et
comparse
de
bien
dorloté par sa mère. Les autres personnages sont à l'avenant. Joseph
patriarcal,
accorte
la
de et
n'est autre
paille
saine
est
une
paysanne
il
présente une tête vigoureusement caractéristique
mais vénérable tout de même.
vie journalière; le
son expression devant
droite,
chapeau
mais
insignifiant,
sont des personnages de à
la
chaud dans ses langes, soigneusement
le
gentille et
la
frêl-e
nouveau né
fillette
du
Les bergers
et
mouvement d'attendrissement du est
prise sur
voisinage
vieille à ses côtés,
qui
qui fait
est
le
vif;
tels
bergères
plus jeune,
pastourelle au
poser pour une
contraste avec cette jeunesse,
qu'une commère du quartier, qui n'a pu se dispenser de venir
Tous, tant qu'ils sont, représentent de braves gens,
la
venue
les
féliciter sa voisine.
qu'on les rencontre en
distingués, ni plus vulgaires que les autres, sains et vigoureux, plutôt de
réalité, ni
plus
bonne mine comme
L'ADORATION DES BERGERS (Musée de
StOCkholîTl).
l'adoration des bergers D'abord au point de vue de
conception. Rubens et avec im ou avaju
!a
le
un rôle
joue
surnaturel
Marie
capital.
candides paysans; une lumière céleste nimbe un radieux éclat sur toute venue,
pâtres
admiration
fiis
nouveau-né
visage du petit
le
uts centaines
son corps projette souvent
et
scène. Les anges descendus du ciel pour annoncer et saluer sa
s'agenouillent devant
lui,
le
contemplent avec une respectueuse
apportent des présents. Chez Jordaens, f Adoration se réduit à l'importance
et lui
de villageois
d'une visite
la
bergères
et
son
offre
iui
comme une scène dans laquelle comme un prodige aux
d'autres peintres nous représentent rAdoroiion des Bergers
à
une simple accouchée. Marie
est bien
formes
ses -V-
une rnère pour de bon; épaisses,
physio-
sa
bonne ménagère déjà
notnie
de
mûre,
ses
dehors
familiers
et
quasi bourgeois ne suggèrent rien
de virginal. Nous voilà loin aussi de
la
beauté
chairs fermes
pêche en ont aussi de à
la
ses
sont
soucis
par
la
la
l'éclat vermeil,
Madones; non, ses
même
et
de
celles
que Rubens
épaissis
flétris
la
beauté
dont les
opulente,
comme
prêtait
traits se
peu
un
vie sédentaire et les
du ménage, mais
est
elle
mère pleine de tendresse, pres-
sant
son
nourrisson
contre
son
sein,
le
contemplant
avec
une
naïve sollicitude, sans
fierté et
sans
adoration, sans s'extasier ai
de été
la
grâce merveilleuse qu.
.
.
témoignée, sans accuser rien de
supérieur,
d'auguste et d'ineffable
dans
personne
sa
physique
ou
morale: c'est une bonne ménagère flamande,
comme
le
peintre en avait
vu des centaines. Et l.rt
i-t;r(
(:
fe(»
.-<;V!'i> •—
i.-i.-iSiii
l'enfant n'est
rien de plus qu'un simple rejeton
(Louvre, Parus),
des hommes; un bébé endormi,
bouche onverîe.
;\\
emmailloté, protégé n'est
pas
sans
rien
le
nu, ni et
comparse
de
bien
dorloté- par sa mère. Les autres personnages sont à l'avenant.
à
patriarcal,
chapeau accorte
de et
n'est autre
Tous,
la
paille
est
une
il
mais vénérable tout de même.
le
gentille
frêle
nouveau né
fillette
Les bergers
est
pi"
les
bergères
prise sur le vif; la pastourelle au
du voisinage qui
est
venue poser pour une
vieille à ses côtés, qui fait contraste avec cette jeunesse, féliciter sa voisine.
tant qu'ils sont, représentent de braves gens, tels qu'on les rencontre en
disiingués. ni
et
m.ouvement d'attendrissement du plus jeune,
paysanne et la qu'une commère du quartier, qui n'a pu se dispenser de venir
saine
Joseph
présente une tête vigoureusement caractéristique
vie journalière; le
son expression devant
droite,
mais
insignifiant,
sont des personnages de
la
angélique, mais tenu bien cliaud dans ses langes, soigneusement
réalité, ni
plus
te'9flifit§s^5u?3?^^àu??l^mii3^- !^S'^iM^5A;4iutÔt de bonne mine comme
f
17
l'adoration des bergers Jordaens
les comme comme nous
aimait,
les
il
dans son entourage
et
avait vus les rever-
rons dans ses ouvrages suivants.
ouvre
Joseph caractère
ces
têtes
dans son œuvre;
fréquentes
si
de
série
la
de le
berger de gauche exprimant son émotion par
une
amusante contorsion du cou
si
visage
est
lesquels
premier
le
de
ces
du sur
rustres
humeur
peintre exercera sa belle
le
et
si
cordiale; la bergère au chapeau de paille
la
première des avenantes jeunes femmes dont
il
pare ses joyeuses tablées
air
digne
et
et
qui gardent un
distingué parmi les convives les
plus turbulents.
La facture
encore plus originale que
est
La peinture
les types.
avec
Peu de jeux de lumière
une dureté d'émail. et
est luisante et polie
de couleurs, peu de modelé dans les chairs.
Les tons sont très montés, tout d'une pièce,
Marie porte un manteau bleu
sans nuances.
foncé sur du linge blanc,
une blouse
droite a
vêtement rouge
;
le
jeune berger de
de gauche un
verte, celui
toutes couleurs simples appli-
quées sans transition l'une à côté de visages
les
lourds
sont
Vénius et
et
sombres,
et
Les ombres sont de
contraste
le
Jordaens rompt courageusement
fortement accentué. teintes à reflets
l'autre.
prodigués dans
les
la
fortes, les reflets
lumière
les
des parties ténébreuses
délibérément avec les tons
et
œuvres des Romanistes, avec
de Rubens. Jordaens entendit peindre
et
répandus sur
gens sains
la
et
les
et
peintre onctueuse d'Otto
robustes avec une vigueur
une robustesse appropriées à ces modèles, sans adoucissement, sans atténuation de
forme ou du ton.
Par
la
suite
Le tableau en question en
Il
Silésie,
fut
dans
même
le
somme
de spontanéité.
et
acquis en 1779 par Gustave
ne portant point de date, mais certes de
comme
diffèrent
sant
tendra à fondre ou à amortir sa facture, mais en
II
roi
de Suède.
un second exemplaire, appartenant au prince Lichnowsky à Kuchelna en
existe
éclatants et vifs, les
ferme
il
demeurera puissante, pleine de saveur
celle-ci
la
mêmes
fortes lumières, les
la
même
mêmes
époque, présentant
types énergiques,
mêmes tons même peinture
les
Ce n'est point une copie du tableau de Stockholm beaucoup de détails deux toiles; c'est un second et superbe exemplaire du même sujet, dépas-
l'émail. les
la
;
premier.
Nous avons rencontré chez des
particuliers diverses répliques de ces Adorations,
mais
dues à des pinceaux étrangers.
L'Adoration des Bergers. Brunswick.
Une elle
version qui se trouve au est peinte tout à fait
La composition clair,
est à
dans
la
même
peu près restée
repose, endormi, dans
le
—
Jordaens
Musée de Brunswick manière
la
et
traita fort
souvent
se rapproche le plus
même
le
remonte indubitablement à
la
même
même. Le poupon emmailloté dans une
giron de Marie. Elle
le
sujet.
du tableau de 1618, année.
étoffe
jaune
presse tendrement contre sa poitrine 3
l'adoration des bergers
18
et
couve d'un regard plein de
le
marquée
nous
Joseph a
la
même physionomie vénérable; mais le jeune homme à côté de
gauche
pose à présent
chapeau de
main à sa
ombres
mains sur
les
retrouve
paille se
ici;
a plus d'ardeur
et
ici
le
main à une des solives berger
le
La sémillante pastourelle au
de cuivre.
genre, seulement
berger portant
couve dans
feu qui
le
de
est rose sur le visage
reflet
la
remplacée par un jeune
est
déjà
et
jeune femme, presque d'une enfant.
jolie
jarre
la
même
L'exécution est du
poitrine.
matrone imposante
la
s'appuie sur sa houlette tandis que
lui
vieille
la
de
lieu
accroche de nouveau
il
du plafond, de
mais au
sollicitude,
nous trouvons en présence d'une
la
les
jeune bergère, brun sur
la
celui de Saint Joseph.
Un
rouge
dessin
du
noir
et
British
Muséum
musée de Stockholm. Le centre en
tableau du
Londres s'apparente étroitement au
de
formé par une
est
personnages du tableau; tout alentour ont
six sur sept des
feuille sur laquelle figurent
été collées
des bandes revêtues
d'autres personnages. Marie est assise au milieu, l'enfant s'est réveillé et elle
Joseph s'accroche encore à de
droite
charpente du
la
mais
toit,
emprunté au tableau de Brunswick,
est
se
il
lui
tend
penche plus en avant;
celui de gauche, au
le sein. le
pâtre
mouvement contor-
sionné, à celui de Stockholm. La bergère au chapeau de paille est remplacée par une autre
une cage
portant
ont
augmentées de deux
été
A
flûte.
été ajoutées à gauche,
ont
figures
à poulets sur la tête,
plan l'âne
l'arrière
La curiosité élargie,
y
il
encore
est
deux vieux bergers
le
du
bœuf
relèvent
taches
par coups,
et
11
tête,
et
la
la
sur
le
et
il
est
bras d'où
en dépit de cette fougue
la
chose
—
le
sont
nourrisson
devant le
une
offre
joue sur
un
l'aïeule,
ferveur
La femme
Marie.
divin nouveau-né;
qu'il
sur
avec
d'une
toute
femme; Joseph
autre
vraiment
façon,
ils
touchante.
la flûte
tout sur
celle-ci
L'homme
et
femme
la
leur
plus
de jeu.
le
tient à présent
la
et
ils
et
la
gravure,
vénèrent
le
sont agenouillés
contemple tendrement main, une
jatte
de
lait
deux garçons qui
cadet en train de souffler
une femme portant une cage sur
Mais à en juger par
durement démarquées,
le
Plus en arrière encore est la
tête,
mais
plus intime se dégage de ces
groupe a plus de cohésion; une lumière plus riche
aussi
les têtes trop
et le
de procurer un peu de chaleur au petiot. et
au
ni
papier, par
devenu un comparse. Les
forment une famille
une villanelle en l'honneur de l'Enfant-Dieu, afin
plume,
le
Derrière son béguin rayonne une
est plutôt
a versé, d'une cruche qu'il tient à
vue seulement jusqu'aux épaules,
a
nous requiert aussi ni à la
L'Enfant Jésus y a toujours sa tête
a joint les extrémités de ses doigts et elle
l'homme
éprouvait
L'Adoration des Bergers que nous
dont on ne distingue qu'une main. Une ferveur plus douce
lumière
plaisir qu'il
à l'enfant. Derrière le couple agenouillé, se tiennent l'aîné de ses
brasier,
humbles;
le
s'est
tableau n'a pas été retrouvé, appartient
dévisage les pasteurs avec curiosité.
compris
a jeté
vêtement de sa mère, mais
auréole. Marie est une grâcieuse jeune
bergers
le
il
scène
la
est solide, consistante, vivante et juste.
premières années de Jordaens.
emmailloté dans il
mais
finesse de l'exécution,
la
physionomies ont une
recouru
l'artiste n'a
traits;
gravure de Marinus, mais dont
incontestablement aux
poupine
leurs
et
une première preuve du
L'Adoration des Bergers. Gravure Marinus. connaissons par
celles de droite aussi
un grand chien occupe l'avant plan.
personnages,
les
ici
croqué à larges
est
songé à
n'a guère
il
la
Trois
gauche.
un enfant jouant de
et
mettait à peindre ou à dessiner les animaux. Le dessin
talent qu'il
par sa facture originale.
crayon;
un enfant;
la
sentiment dominant chez toute cette affluence; mais
expression plus vivante. Jordaens donne et
et
un vieux menant un bélier
autres,
et
plus sur
été reléguée
vieille a
mouvement dans
de
plus
a
le
la
la
côté rustique prédominant.
éclaire la scène, et cette
couleur est encore drue,
LE PAYSAN ET LE SATYRE
Bergers Jordaens
cette Adoration des
Pour
au Musée de Rotterdam. Les figures sont
que
et
Dans
une esquisse en blanc
fit
mêmes, sauf
les
jeune garçon ne souffle plus sur
le
comme dans
porte
19
L'arrière plan ne présente plus
brasier.
le
noir appartenant
et
y a un personnage de plus
qu'il
une
gravure, mais un rideau suspendu à une tringle.
la
succession de Rubens (Anvers, 1640) se trouvait encore une Nativité aiûrement
la
Bergers par Jordaens (No. 266 de
dite l'Adoration des
évidemment
L'œuvre appartient
Spécification).
la
à la première période.
—
Le Paysan et le Satyre. Gravure de Vorsterman.
Une des premières œuvres de ces termes: „Une de ses Jordaens fut le Satyre et le premières œuvres fut tirée de cette fable d'Esope dans laquelle on raconte comment un satyre, ayant fait la connaissance d'un paysan dans la forêt, accompagna celui-ci dans sa Paysan.
demeure, mais
Dans
suite".
—
un Satyre les
et
ils
mains à
la
version
la
IHomme
Le
homme
„Certain
l'hiver,
dessus.
soufflait
et
A
il
nouveau sur
de
Satyre
quoi
Satyre
le
à la fois
motif de cette action,
et
emmène dans
satyre
un
paysan
au
la
même
souffler aussi sur cette nourriture. Interrogé
Jordaens a conçu
sa grotte.
Bergers
l'Évangile, fut
profane Il
il
se
scène
par
la
le
il
:
l'homme devient
avait trouvé dans l'Adoration
pour sa première
morale de
puisa dans
qu'il
illustration
de
la littérature
homme
différence de la conception d'Esope,
la fable;
à
la
suspect:
il
s'agit
simplement d'un cultivateur qui
même
le
plaisir
à
célébrer d'autres bâfrées encore;
plus fruste, par
le
pauvre hère dont
reste est accessoire:
le
satyre n'est là
le
de
fantastique contrastent vivement avec ce que
au
procurer
l'occasion
peintre
il
goûte toute
la
il
a
rondeur
que pour corser un peu
la
de brosser un savoureux morceau dont
afin le
souffle
fournit l'étoffe et l'occasion
Le premier sujet
et
et
bouche
ta
qui puise dans ce frugal repas une des principales jouissances
éprouvera
Tout
rusticité.
et
mangeur
le
bouillie".
une action se passant dans un intérieur de simples campagnards.
paysan pour un
Jordaens
vie.
l'imprévu
le
parce que
lui
comme
rustique.
même
une scène de paysans; de
de sa bouillie
commencé la
un autre tableau
ne s'inquiète guère de
régale sa
à
arrêta son choix sur
il
ne tient point
de
et
prétexte
le
ma
„Je refroidis
sujet à sa façon
le
L'anecdote
scène.
la
de représenter un ménage de paysans attablés, tout des
raison de ce
la
La platée fumante
légende font de l'homme un passant ou un pèlerin que
duquel se passe
foyer
fait
froid"".
le
Quelques versions de le
la
d'amitié avec
lié
le froid".
répondit cette fois:
il
s'était
ayant demandé
lui
„Je répudie ton amitié,
cette déclaration:
fit
chaud
le
que l'homme se mît à
arriva
le
froid de
et le
pour se réchauffer l'homme portait
et
procédé, l'homme répondit: „Je réchauffe mes mains transies par
ayant été servie,
chaud
Satyre les choses ne se passent pas tout à
et le
originale est celle-ci:
mangeaient ensemble. C'était
bouche
le
que Lucas Vorsterman grava sur cuivre par
un excellent tableau, d'Esope,
la fable
façon;
de cette
confirme en
le
en sortit parce qu'il avait vu son hôte souffler
qu'il
même bouche
la
Sandrart
le sujet
proprement
dit
comporte
de familier.
Le tableau concordant avec à
la
M. Alphonse Cels de Bruxelles.
gravure de Vorsterman commentée par Sandrart, appartient 11
représente un
ménage de paysans
à l'arrière plan, son enfant sur les genoux. Elle plonge
posé devant il
a
puisé
elle la
sur
la
bouillie
table.
Le paysan, assis à
dans une écuelle
servante coiffée d'un chapeau de paille
dans lequel
est assise
une
vieille.
A
et
qu'il
la
cuiller
attablés; la
dans un plat de
droite, souffle sur la cuiller
tient
à
la
main.
Derrière
appuyant un bras au dossier d'un
droite
est le satyre
:
le
torse nu, les
lui
femme
terre
brune
avec laquelle se tient une
fauteuil en osier
cheveux
gris,
la
LE PAYSAN ET LE SATYRE
20 longue barbe grise aussi, ceinture de pampres. fait
au paysan. Sous
Il
la
les reins
lève
enveloppés d'une peau de chèvre à longs poils
et
d'une
main de manière à souligner du geste l'admonestation
la
table s'allonge un chien au pelage brun et noir; un
qu'il
coq perche sur
la
chaise d'osier. La gravure diffère du tableau en ce sens que dans son état actuel celui-ci
a
été
raccourci
que du
du côté gauche
une partie du bras de
satyre, est
tant
la
fille
de ferme à gauche
de
celle
de l'original
remplacé par une tignasse
que par des
frisée
et
peinture
le
aussi de la chaise sur laquelle
et
au graveur ne
servit
détails anodins: ainsi le béguin de l'enfant est
ménagée dans
l'ouverture
au chapeau de paille a été munie d'un La
cheminée derrière
la
La composition du tableau qui
assis le paysan ont été amputées.
diffère
de sorte que
droit,
le
mur
derrière
servante
la
treillis.
du tableau de M. Cels
de nature identique à celle de l'Adoration des
est
Stockholm sauf que
Bergers de générale
plus brune
est
tonalité
la
plus foncée.
et
Les
tons les plus montés sont appliqués à larges,
fermes
pleines coulées sur
et
blanche,
de
plat
le
La nappe
la toile.
rouge
terre
font
se
triomphalement valoir au milieu du tableau; les
pieds du tréteau en plein soleil rivalisent
de
puissance
avec
ceux-ci
casaque rouge d'une seule pièce,
seule
blanche ne
son
avec et
le
grand
visage
linge
air, la
glabre,
paysanne
sa
poitrine
immaculé de sa chemise,
bravoure du ton. Rien d'éclatant
coq juché sur
large
sous
d'une
cèdent en rien non plus au reste, quant
le
à la le
comme
avec ses jambes nues, pour
et
ainsi dire polies par le
aussi,
paysan, en
le
;
teinte
cage; rien d'à
plus onctueux que
et la
la
table:
le
comme
la fois
plus
chien relégué
deux merveilles de
la
peinture
animalière. Mais Jordaens prouve encore plus
clairement que dans son œuvre de 1618, qu'il
peut s'attaquer victorieusement à bien d'autres LE PAYSAN ET LE SATYRE
tons encore. Le satyre,
(Dessin, Mr. Fairfax Murray, Londres).
visage de
Le pâte dure, sante
il
a la
complexion rugueuse
lumière répandue dans
le
et
milieu du tableau
et
du visage.
des variations,
en
et
même temps
la
La touche contracte
ne
je
vieille
chèvre-pieds est encore
et
mais
il
femme
la
peint
est isolé
se trouve voilé par
de petits plis de
et le
dans une
de l'éblouis-
une ombre trans-
peau amènent des ondu-
qu'elles affinent et approfondissent l'expression
Ce clair-obscur s'assombrit encore sur
mais sans pourtant que
la
servante sont peints dans l'ombre.
comme parcheminée;
parente dans laquelle les milliers de rides lations
la
les traits
de
la
vieille
et
vie cesse d'illuminer leur visage à travers cette sais quoi d'opulent et
de
la
servante,
ombre
veloutée.
un fluide plus spirituel semble s'exhaler
des physionomies à travers cette lueur ardente.
Nous retrouvons Stockholm
et
ici,
plus ou moins modifiée,
nous pouvons en déduire que
année; une deuxième preuve nous en
les
la facture
de l'Adoration des Bergers de
deux tableaux datent
est fournie
par ce
fait
que
la
a
peu près de
la
même
servante au chapeau de
PAYSAN ET LE SATYRE (M.
A. Ccls, Bruxelles).
LE .PAYSAN ET LE SATVKî
20
lonj^ue barbe grise aussi, ies reins
censure de pampres. fait
au paysan. Sous
lève
!1
enveloppés
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ci's;!!
main de manière
la
du geste
'
table s'allonge un chien au
la
brun
^-eiage
lon>-f'^.
nnUs; et d'une tion qu'il
l'aci
et noir;
un cuq perche sur
ia
chaise d'osier. La gravure diffère du tableau en ce sens que dans son état actuel celui-ci
a
été
satyre, est
raccourci
du côté gauche que du
une partie du bras de
paysan ont
assis le
diffère
tant
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'
remplace.
de
l'original
une tignasse
.....
de ferme à gauche
la fille
amputées.
été
La peinture du tabieau de
h\.
le
chaise sur laquelle
la
servit au graveur
ne
'
détails anodins: ain.si
et l'ouverture
au chapeau de paille a clé munie d'un
cheminée derrière
la
aussi de
et
La composition du tableau qui
que par des
frisée
de sorte que
droit,
'
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Cels
celle
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Adoration des
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la tonalité
plus brune et plus foncée.
.
Les
plus montés sont appliqués à larges, les coulées sur la toile.
de
plat
K.;
terre
se
font
valoir au milieu du tableau;
î-nt
tréteau en plein soleil rivalisent p puissance avec ceux-ci; le paysan, en
ies
de
comme
casaque rouge d'une seule teinte seule
pièce,
avec
aussi,
blanche
ne
le
son
et le
grand
visage
linge
air, la
paysanne
sa
glabre,
poitrine
immaculé de sa chemise,
cèdent en rien non plus au reste, quant
bravoure du ton. Rien d'éclatant
à la
coq juché sur
large
d'une
avec ses jambes nues, pour
et
ainsi dire polies par le
le
La nappe
rouge
cage; rien d'à
plus onctueux que
et a
la
table:
le
comme
la fois
plus
chien relégué
deux merveilles de
la
peinture
Mais Jordaens prouve encore plus
..iicre.
clairement que dans son œuvre de 1618, qu'il
peut s'attaquer victorieusement à bien d'autres Ions encore. Le satyre, '.lUix
Murray, Londres).
visage de
la
la vieille
femme
et le
servante sont peints dans l'ombre.
Le chèvre-pieds est encore peint dans une paie dure,
sante
a ia
î!
iunïière
complexion rugueuse
répandue dans
le
et
comme parcheminée; mais
milieu du tableau
et se
parente dans laquelle les milliers de rides et de petits plis de lations
et
du visage.
des
variations,
Ce clair-obscur
mais sans pourtant que
la
La touche contracte
ne
je
en
même temps
il
est isolé
de l'éblouis-
trouve voilé par une ombre transla
peau amènent des ondu-
qu'elles affinent et approfondissent l'expression
s'assiunbrit encore sur les traits de la vieille et de la servante,
vie cesse d'illuminer leur visage à travers cette sais quoi d'opulent et
ombre veloutée.
un fluide plus spirituel semble s'exhaler
des physionomies à travers cette lueur ardente.
Nous retrouvons ici, plus ou moins modifiée, la facture de V Adoration des Bergers de Slockholm et nous pouvons en déduire que les deux tableaux datent a peu près de la même année; une
deuxi^m.^çre^e^i^s^n
rnie par ce fait auc ia servante au chapeau de rA8 3J T3 HAeVA^Î 3J
LE PAYSAN ET LE SATYRE
du Satyre
paille
même
de
paysanne
la
et
que
le
même modèle que
n'est autre,
jeune bergère coiffée
la
modèle qui posa pour
qui servit dans l'autre à incarner Saint Joseph.
celui
à
genoux de
les
est peinte d'après le
dans ï Adoration des Bergers
identique
est
Paysan
et le
21
probablement, que
la fille
le
De
satyre dans l'un
plus l'enfant sur
aînée de Jordaens, Catherine,
26 Juin 1617, qui peut avoir environ un an et demi sur ce tableau. La mère, sur le même tableau, n'est pas moins probablement la femme de Jordaens, Catherine van Noort, que nous rencontrons ici pour la première fois. Son visage est très
née
le
reconnaissable par l'ovale allongé de son galbe, grosses
les
dans
le
et
menton en galoche.
le
front protubérant, les
C'est bien la
même
yeux à que
figure
fleur
de
tête,
Madeleine
la
Christ en Croix de l'église des Dominicains, mais dans ce dernier tableau les cheveux
d'un blond doré;
étaient ils
lèvres
le
dans tous
d'ailleurs
tableaux où nous
de paysanne
les autres
rencon-
la
Dans son
trerons encore.
ici
comme
sont d'un noir foncé
rôle
accuse plus
elle
de vigueur physique que d'intelligence
porte
Elle
déliée.
bien les 29 ans qu'elle
comp-
en 1618.
tait
Le Satyre et le Paysan,
BuDAPESTH, Munich, Cassel, etc. Une deuxième version
—
du de
même sujet et sans doute la même époque est celle
du Musée de Budapesth.
La
composition en concorde entièrement avec celle du tableau précédent. Le satyre, à droite, a la
même forme et le même comme dans l'autre
geste; toile
paysanne
jeune
la
-le
paysan et le satyre (Pinakothèque, Munich).
est
assise derrière la table avec son enfant sur les la
même
place à
dessus sa détourne nu-tête
tête,
la
tête
même
le
est assise
la vieille
chien
se
pas de
coiffera la
souvent
tient
genoux;
ses
le
sous
la
table. la
bleu
est
assis
à
la
la vieille
sur les genoux
de souffler occupe
train
Seulement
le
coq perché par
cette fois la
paysanne
table au lieu de tenir la cuiller; l'enfant
La jeune
fille
de ferme au chapeau de paille
partie cette fois et sa place est prise par la vieille au fauteuil d'osier.
troisième exemplaire se trouve à
précédents;
paysan en
paysan arbore ce bonnet bleu en forme de houppe
rustres.
peinture est plus sombre et plus grossière que dans
Un
le
dans son fauteuil d'osier avec
main repose sur
à droite et l'une
montre sa tignasse bouclée;
dont Jordaens n'est
l'écart,
le
même au coq
place et
et
la
dans
tableau précédent.
le
Pinacothèque de Munich. Le paysan au bonnet la
même
attitude
que dans
les
deux tableaux
au siège à niche en osier, est assise à côté de
bébé, d'un an plus âgé à présent;
celui-ci, plus jeune,
est assis sur
La
la
mère
est
une chaise haute. Au dossier de
lui
debout derrière la
le
et tient
satyre;
chaise du père s'accoude
22
LE PAYSAN ET LE SATYRE
un jeune garçon au dessus duquel une vache avance table,
chat sous
le
une corbeille de
et
La peinture
la
tête;
chaise du paysan; sur la table figurent
la
chien est toujours sous
le
la
traditionnel plat de terre rouge
le
fruits.
toujours plane
est
solide sans rien présenter de remarquable quant au
et
jeu des teintes. Par contre les combinaisons de
lumière sont plus riches: à l'arrière plan,
la
une sombre ardeur, à droite de pesantes ombres noires; la chair brune du satyre devient encore plus foncée sur le côté; celle du paysan est moins brune; celles de la femme et de l'enfant roses et claires. L'enfant, occupant le milieu de la scène, est tout à gauche, règne
à
fait
délicieux.
La quatrième est
et
plus remarquable de ces versions primitives du Satyre
la
du Musée de Cassel (No.
celle
table, avale sa bouillie;
sur
satyre,
chaise
la
92, autrefois No. 266).
paysanne, son enfant sur
la
occupe
haute,
garçonnet devant sa platée de bouillie. Derrière son tour du chapeau de paille pointu
coiffée à
Le chat
s'est
sous
installé
la
robe rouge
et
jupon bleu de
le
laquelle est emmitouflé l'enfant, les
Opposés
sonores.
du le
satyre,
tout
les
traité
des figures
la
avec
un
le
la
arrière
en
et
'
la
chevelure
la
femme,
toile
dans
et
;
la
plats de terre rouge fournissent les tons francs et
la
tous
paysanne, sa
tête
tournent vers
se
s'est
il
penche
qu'il
homme
incultes;
nappe de
l'épaisse couverture jaune clair
couleur tout aussi intense
et
corps gros
le
lui,
et
le
il
Le Satyre
représente
mouvement de pénible
la
contemplation
poitrine;
La
saisissante.
surprise; fixe ses
il
il
regards sur
du satyre
tête
la
peau rugueuse
comme
l'action
se rejette
est bien
des bois: de forme épaisse, profondément ravinée,
corps est massif,
le
la
la
barbe
l'écorce des vieux
arbres qu'il hante; les bras aussi noueux que des branches-mères. Mais sur ce corps à grands coups,
la
lumière
une obscurité épaisse
et
l'ombre se livrent à des jeux splendides
lui
la tête
;
taillé
plongée dans
pourtant imprégnée d'une ardeur intense; des touches ensoleillées
est
avivent les plis des rides, les franges de
de feuillage qui
une
est
centre de
le
nous a exposé avec complai-
Il
plongé voluptueusement dans
menton vers
ridé
sa poitrine plus blanches,
La candeur du chèvre-pieds s'effarouche au spectacle de
même temps un
y a debout une vieille
.
bouche suspecte avec un geste d'une éloquence
celle dont on doterait
paysan, s'est faufilé un
il
-
relève les bras en un
il
et le
un jeune paysan en bonnet bleu à houppe.
rendu digne de ce prestige.
l'a-t-il
nature de ce dieu sylvestre
équivoque du rustaud;
le
peint avec un art déconcertant.
et
de Jordaens;
peintre
la
la
mise à sa gauche;
se présentent, en teintes plus discrètes,
soin extrême
de sa charnure surhumaine.
en
deux
pieds nus de
les
et
magistrales
l'action; aussi
sance
ceux-ci
à
mains
et
Paysan
paysan, assis derrière
s'est
couple attablé
le
chaise du satyre.
la
La peinture demeure tout aussi ferme, blanche,
genoux,
Entre celui-ci
droite.
la
les
le
Ici
et le
ceint la tête.
la
barbe, les broussailles des cheveux, la couronne
La lumière, projetée victorieusement sur
la poitrine,
y combat
ombres réfugiées dans les plis et les sinuosités du cuir; les oppositions d'ombre et de se produisent non moins vigoureusement sur les bras et les mains. L'ensemble du personnage synthétise en quelque sorte la lutte, ou mieux l'harmonie de l'ombre et de la les
lumière
lumière.
Remarquable aussi
la
tête
de
la vieille,
étincelant avec plus de discrétion dans
des couleurs ambiantes. Entre ces figures enflammées se glisse
du jeune garçon, sans une ombre comme sans un souci sur du satyre véritable visible
et,
est
un bijou
chef-d'œuvre,
de le
pourtant, vu les
peinture
premier
animalière.
auquel
ombres pesantes,
le
la fraîche
et
brasier
charmante
tête
visage. Le chat sous la chaise
Tout concourt
à
faire
de ce tableau un
nous puissions donner ce nom; les
le
le
progrès est
oppositions bien tranchées de l'ombre
et
de
23
LE PAYSAN ET LE SATYRE
la
œuvres de Jordaens,
lumière, nous nous trouvons certainement devant une des premières
peinte vers 1620 ou peu de temps après.
Une avalant
son
œuvre que nous ne connaissons que par
autre
beaucoup
changé.
a
mêmes.
Une
verse du
vieille
est
gravure de Jacques Neefs, présente
paysanne
à l'enfant et le
faire
lui
comprendre
dans une écuelle placée devant
lait
paysan
encore assis sur une chaise haute, mais
pour
paysan
le
la
La
précitée.
Le satyre
entrepris
a
11
composition
la
bouillie sont les
sa
geste
méfiance.
avec
d'analogie
cause de sa
la
satyre,
le
coq perche
le
le chien demeure toujours sous la table. Une nouvelle figure est mangeur de bouillie est un second rustre coiffé du bonnet bleu
sur un volet mal ajusté et
Derrière
intervenue.
le
bouffon,
traditionnel;
il
dégouline
long du menton.
l'œuvre
le
fait
Pour
de Jordaens.
complaisance; le
le
marmite
la
manteau de
cheminée s'alignent
la
le
langue, tandis que
la
tire
premier personnage
falot
bouillie lui
la
que nous rencontrons dans
première fois l'intérieur du paysan est étoffé avec quelque
suspendue au dessus de
est
les
plats,
les
d'un air hébété,
C'est
cheminée;
la
rit
un chapelet d'oignons festonne
l'âtre;
cruches sont accrochées aux parois, sur canettes
les
un
et
de
tablette
la
la
Cette composition nous est
chandelier.
encore connue par un petit tableau, sans doute une réplique du plus grand gravé par Neefs, appartenant à M. Léon Janssen de Bruxelles.
Un
tableau de l'Ermitage, à Saint Pétersbourg, représente identiquement
sauf
que
qu'il
dit;
ne verse
vieille
la
sous
de
plus
lait
au satyre,
un plat rouge remplace
la table
le
mais prête une
même
la
scène,
oreille attentive
à ce
chien jusqu'à présent inséparable de ce
sujet et qu'on voyait encore sur la gravure.
Jordaens Satyre
peindre
fit
sans doute par ses aides ou ses élèves, plus d'un exemplaire du
Comme
Paysan.
et le
d'habitude
ils
copiaient les figures
non sans apporter quelque modification dans l'arrangement; manière de d'Oplinter croisées;
aidés dans leur besogne par
l'original,
à le
tient
lui
à
genoux
l'enfant sur les
chapeau pointu
seconde
tête
tempérée sur C'est
et
d'enfant.
Le ton général
un Jordaens d'estimable
produit de
Le Satyre
la
paysan
Le
cette composition.
et
aloi,
Entre
le
paysan
On et
du paysan,
elle
le
tout dans la
est attablé, lui.
le
est pleine
le
les
jambes
Cette dernière ici la
femme
paysan une
vieille
rencontre encore
satyre s'insinue encore une
brun roux, sans grand
est d'un
et
éclat.
La lumière
ardente sur
la
est
paysanne.
trop bon pour être dû exclusivement à un élève, mais
marqué insuffisamment au cachet du maître pour le
ils
même. Le chevalier de Wouters
derrière elle un autre enfant, derrière
groupe du satyre
le
dans
un jeune paysan.
et
accessoires du maître,
peignaient
compagnie, une écuelle de bouillie devant
particularité est la plus frappante
avec
maître
possède une de ces répliques.
Bruxelles satyre
le
et les
de sa main
être tout entier
:
sans doute
collaboration du professeur et de l'élève.
et le
Paysan du Musée de Cassel (No.
102) pour être de
93, autrefois
tout à fait peint dans la manière de Jordaens, n'est pas de sa main.
Il
s'agit
même
incontestablement
d'un autre tableau d'atelier.
Jordaens peignit donc au moins cinq
fois,
Paysan, ce qui prouve à quel point ce sujet
dans ces tableaux
qu'il
trouva sa voie
et
à des intervalles rapprochés,
l'avait séduit;
on peut
même
le
Satyre
et le
que
c'est
affirmer
sa propre manière. Aussi personnelle que fût cette
manière, les deux courants artistiques qui se partageaient l'époque ayant précédé directement celle
de Jordaens
fondre. Durant s'efforçait
le
et
qui régnaient
même
encore parmi ses contemporains, étaient venus s'y
seizième siècle une partie de l'école flamande
d'observer
et
Quentin Massys (1460?
de rendre
— 1530)
la
avait
réalité telle
et
surtout l'école anversoise
qu'elle se présentait
commencé. Ses chauffeurs dans
dans le
la vie journalière.
volet de droite de
24 la
LE PAYSAN ET LE SATYRE
Mise au Tombeau, son Peseur d'Or (Louvre),
des bourgeois Pieter Aertszen
peignirent les
comme
il
(1508—1573)
des gens
et
Pieter
lui. Jan van Hemissen (1504— 1556), Huys (1519— 1581), Joachim de Beuckelaer (1540— 1573)
des scènes de
la
cauchemars de son imagination aux
(1520?— 1569)
fut
la
vie journalière. réalités les
PAYSAN ET LE SATYRE (Musée,
vraisemblance ou mieux avec
la vérité
Jérôme Bosch (1460?— 1516) mêla
plus triviales; Pierre Breughel
son successeur immédiat, mais chez
LE
avec
son Receveur des Accises (Anvers) étaient
en avait vu travailler autour de
lui
le
Vieux
l'élément fantastique se confond
Cassel).
des scènes de
mœurs
rustiques ou bourgeoises
directement observées. Tous ces artistes auxquels on peut ajouter Corneille Massys,
fils
Quentin,
Marinus van Roemerswael, Lucas de Leyde, demeurèrent étrangers à
italienne.
Leurs figures sont généralement de proportions moyennes, très montées de ton
de contours accentués. si
les
traits et
Ils
aimaient leur peuple, trouvaient ses
faits
et
de
l'influence et
gestes pittoresques et
formes de leurs héros manquaient de beauté classique, et
des angles plus originaux que
la
ils y voyaient, par contre, des correction académique et assez riches de teintes
de tons pour leur fournir matière à piquantes
Autour d'eux se
et
savoureuses
pressait la légion des romanistes qui
illustrations.
étaient allés
apprendre leur
art
LE PAYSAN ET LE SATYRE de
pour
par
immortalisés
être
qui
transfuges
des Alpes,
côté
l'autre
leurs
25
trouvaient leur race et leur pays trop grossiers
pinceaux,
qui
n'affectionnaient
que
de
nobles figures
engagées dans des actions héroïques, que des personnages universels aux formes sculpturales, au costume n'appartenant à aucune époque
dénués de couleur locale
des milieux tout aussi plutôt
représentants de l'école que de
les
des fervents du beau
cularistes,
séduisantes
couleurs
Vos,
En
que du
et
vrai.
avait
eu
pour
Us étaient
de cachet ethnographique.
que des
plutôt des généralisateurs
vie,
Ils
et
parti-
peignaient de grandes toiles; leurs
initiateurs,
ici,
et
de capricieux
Jan Gossaert de Mabuse
avec
et,
(1518—1570),
Floris
Francken
les
la
moelleuses ménageaient d'agréables transparences
et
Ce
lumière.
(1470?— 1541), Orley (1488?— 1541) Frans
plutôt
mouvement Bernard Van
de
jeux
à aucun pays déterminés, que des décors
et
et
De
Martin
avait conquis Anvers.
il
Rubens
son apogée
atteignit
l'école
son terme
et
final
;
au despotisme d'une tradition il
substitua
prestige de son
le
propre génie qui devait régner sur tout
le
dix-septième siècle.
Surtout
dans
ses
pre-
mières œuvres Jordaens de-
meura fidèle à l'école réaliste du XVI*^ siècle. En digne continuateur de celle-ci
il
peignit
de préférence des scènes de populaire, des person-
la vie
aux
nages
fortement
traits
accusés, vaquant à leurs occu-
pations quotidiennes,
Massys
Quentin
comme
avait
peint
ses artisans, ses prêteurs sur
gages, ses
amoureux surannés,
ses rustres, ses bourgeois et
comme
le
vieux Breughel avait
représenté ses patauds
et
LA SAINTE FAMILLE
ses
(Musée, New-York).
pataudes se trémoussant dans leurs sauteries
des
ripailles
dont
les
piliers Il
les
ou s'empiffrant dans leurs bâfrées. Jordaens a
turbulentes,
joues potelées
le
culte de la cuisine copieuse,
des bouches ouvertes pour boire ou pour chanter, des commères
et affriolantes
de frairies
et
choisit ses
modèles parmi
provoquent
les baisers,
des corps largement charpentés,
de réveillons. les
gens de son entourage;
il
répudia
carnations douceâtres, les physionomies régulières chères à Martin
académiques de Frans plus
le
pathétique
et
Floris,
les figures sans caractère
l'héroïsme
des
des romanistes;
Romains de Rubens que
séduction langoureuse de ses personnages féminins.
Il
la
les têtes
De Vos; il
poupines,
les
visages
n'emprunta pas
sensuelle opulence,
la
se garda tout aussi bien des exagérations 4
26 de
LE CHRIST AU JARDIN DES OLIVIERS
tendance
l'autre
n'imita point les figures ligneuses
et
Van Hemissen.
et
de
et
les grotesques.
rechercha
ne
Il
pas
Ses types sont simplement bourgeois; suivant leur humeur
même
auront l'ivresse espiègle ou stupide, mais
ils
jamais une régularité académique.
menton
le
pommettes,
les
et
grimaçantes du vieux Breughel
et
plus les paragons de beauté que les monstres
dans leurs rôles sérieux
ne présenteront
ils
allonge généralement l'ovale des visages;
Il
écarte considérablement les sourcils:
il
et leur caractère
il
fait
saillir
ses personnages con-
mieux aux scènes du foyer domestique qu'aux événements tragiques déterminés
viennent
par les grandes passions.
Comme les
peintres des
les
couleurs fermes
mœurs
vigoureuses;
et
rustiques et bourgeoises qui l'avaient précédé,
des tons francs:
raffole
il
des flammes dans l'ardeur amortie d'un arrière-plan toute
Cette passion
toile.
la
;
rouge intense qui
le
des blancs
chérit
il
fait jaillir
éclatants qu'ils illuminent
si
venait des purs flamands primitifs, de Quentin Massys, de
lui
Marinus van Roemerswael, du vieux Breughel. Dans ses premières œuvres, comme dans les leurs, aucun ton n'est trop puissant, aucune lumière n'est assez éblouissante pour faire ressortir ses crânes figures dans tout leur
dès
siècle;
début
le
il
Mais
relief.
n'en était pas moins un
il
gestes asssouplis. Peu à peu
et
et
des scènes de
et la la
même
frénésie de
coutumes de ses contemporains
et
solennités; il
incarne
siècle, la
il
réunions
les
la
l'art
met à peindre des compositions
intimes
à
la
la
Il
prête la
même
demeure toujours l'observateur
éveillé
moyenne.
vie
hauteur
son
fait retentir
Il
Il
fusion de
italianisé
dominer entièrement au
la
peinture réaliste qui
il
savoureux conteur des
le
épique etrayonner
rire
élève les modestes occupations
de grands événements
peintre héroïque des déduits et des régals de
est le
ainsi
de
et
et
se
l'ami de son peuple,
et voisins.
son coloris éblouissant sur ces scènes de
domestiques
il
aussi radieuses de couleur que de lumière,
mouvement.
quotidienne,
réalité
les
direction impérieuse et l'influence
la
loin,
membres charnus,
les
vie populaire pleines de vie et d'exubérance auxquelles
la
de
humoristique
mœurs
verrons plus
le
mythologiques de grand apparat,
opulence de tons et
tomba davantage sous
il
de Rubens; ainsi que nous
religieuses
du dix-septième
brossait largement et à pleine pâte ses scènes profanes aussi bien
que ses tableaux religieux, ses personnages en grandeur nature,
irrésistible
fils
la
et
de véritables
bourgeoisie flamande
perpétuée durant tout
s'était
et
XVF
le
qui s'était implanté à côté d'elle et qui, s'élevant peu à peu, devait XYII*^ siècle.
—
Immédiatement Le Christ au Jardin des Oliviers et la trahison de Judas. après le Satyre et le Paysan gravé par Vorsterman, et un des premiers tableaux de Jordaens, Sandrart renseigne un „Christ au jardin des Oliviers, où et
assailli
ensuite avec fureur par
ayant terrassé Malchus, la
nuit
bande des
porte-lanterne,
le
est trahi
il
la
par
le
baiser de Judas
Juifs, garrotté et entraîné, tandis que Pierre
roue de coups furieux;
Nous ignorons où est première période de Jordaens. En 1779 on vendit
une prodigieuse maîtrise".
avec
appartient à
le
la
le
tout représenté dans
resté
à la
tableau
ce
et
s'il
Cour Saint Georges
à Bruxelles une Trahison de Judas mesurant 4 pieds 8 pouces de haut sur 3 pieds 9 pouces
de large. Le tableau atteignit seulement 7
florins.
Dans
de Copenhague se trouve une esquisse, mesurant 46.5 nant du château de Fredenborg
A
droite, élevé
Malchus
est
et
représentant
la
la
bibliothèque de
cm. de haut
glaive avec lequel
il
va
est agenouillé
le
sol; Pierre
lui
emporter une
oreille.
la
68 cm. de
galerie royale large,
prove-
scène de l'Évangile décrite par Sandrart.
un peu au dessus des autres personnages, on
étendu sur
et
voit
près de
A gauche
cette double action. Cette esquisse représente probablement
lui
Judas embrassant et
le
Christ;
soulève rageusement
le
une foule de spectateurs assistent à le
premier projet du tableau perdu.
LA SAINTE FAMILLE
—
La Sainte Famille. doute
à
première
la
accroupie
et tient à
27
La Sainte Famille du Musée de Schleissheim appartient sans
période
une toute jeune femme,
La Sainte Vierge,
de Jordaens.
est
deux mains l'Enfant Jésus, lequel a levé sa menotte en coulant un regard
espiègle de côté; la chevelure de Marie est ramenée en arrière; elle est entièrement drapée
A gauche
manteau rouge.
dans un
on voit Saint Jean Baptiste avec son agneau,
Tous contemplent
droite appuyée au dessus du siège de Sainte Anne.
La peinture révèle
période de début de Jordaens;
la
et
gauche contribuent à renforcer
dominante fraîcheur
la
La Sainte Famille du Musée de New-York
deux tableaux. Dans
les
juché
son
sur
le
le
mur jaune-
du tableau.
clarté
et
apparentée à celle du Musée
est étroitement
les
mêmes
second on a ajouté une Sainte Elisabeth soutenant
le petit
de Schleissheim. Le groupe de Marie
Saint Jean
main
et l'enfant.
mouchoir blanc, enveloppant
le
de Sainte Anne, sont peints de même. La draperie bleu-clair de Joseph,
tête
clair à
dans
mère
la
robe rouge de Marie présente des
la
couleurs polies aux chatoîments très prononcés. L'enfant la
Sainte
et
assise sur un escabeau d'osier. Saint Joseph est assis sur une chaise de bois, la
Anne
agneau,
gauche deux figures d'hommes,
à
et
Anne sont
Saint Joseph et Sainte
l'enfant.
et
Saint Joachim et
Saint Zacharie. L'Enfant Jésus foule aux pieds un serpent enlacé autour du globe terrestre.
Sous ce globe, une cartouche portant
Non seulement ment
cette inscription
s'est
Les grandes
jouer les enfants. Le petit Jésus,
de respect, mais
lequel
il
tendre
attention
a
placé
fois,
Néanmoins un
Dieu.
l'Enfant
que tous témoignent au peinte
même époque
la
même
n'est
:
par
ici
tel
pas
bourgeois à voir
et
avec beaucoup
traité
la
piédestal assez mal choisi sur
le
sentiment de ferveur se dégage de
que ce
petiot,
au dessus de
l'élève
de Saint Joseph,
prouve qu'ils sont de
bonnement d'une touchante scène de vraiment familial
chemise retroussée,
la
qui n'est pas rachetée
et
une certaine sainteté qui La figure
plaisir
d'une de ces familiarités volontaires ou involontaires que Jordaens
s'agit
il
prendra plus d'une
s'agit tout
11
prennent un
personnes
Radix Sancta et Rami. Rom II. 16. nouveaux mais le groupe-
:
enrichie de personnages
plus artistique et plus réussi.
est
famille.
composition
la
la
cercle de famille en contracte
petit
vie journalière.
dans
les
deux tableaux d'après
dans
l'un
comme dans
même
modèle,
un
vieillard
autant
qu'elles
le
l'autre le saint est
à la barbe pleine, le crâne dénudé, le nez pointu.
Jordaens
peignit
encore
nombre
nous sont connues, appartiennent figures, si elles
de
même
la
Marie
conception. Telle est fleurs
tient
et
porte
son
enfant
grand ange.
Un
tableau de
à
la
à la
Sainte
même
1875)
et
sur
le
la
Sainte Famille du
la
dans sa main un bras
même
nous
fut
et
tient
composition appartenant à
L.
—
tableau du
La Vierge
tenant son enfant debout sous les bras.
à droite et prend l'enfant
le
petit
par
le
bras
comme
plane le Saint Esprit;
anges tendent une couronne
et
une palme.
S.
l'Enfant Jésus
Sainte
Anne
Flood Page la
fut
et
un
exposé
vente Anguiot
Souillié de Paris; un troisième se trouvait à la
Un
Au dessus de
les
en forme de chapelet.
un autre exemplaire vint à
autre conception de la Sainte Famille. terre,
dans lesquelles
Musée de Dublin, où
derrière elle sont Saint Joseph,
proposé par M.
La Sainte Famille. Brunswick. genou en
pour et
collier de perles
vente Verellen (Anvers, 1856); un quatrième appartient au
toute
lesquelles,
période de sa carrière,
Winter Exhibition de Londres en 1892;
(Paris,
Famille
ne concordent pas toujours avec celles décrites plus haut, témoignent toutefois
couronné de
est
de
s'il
Musée de
Lille.
Musée de Brunswick comporte une est
accroupie dans un paysage, un
Saint Joseph, un l'engageait à se
au dessus de
la tête
Au sommet Dieu
le
lis
à la main, se
promener avec
lui.
de Saint Joseph quatre
Père trône dans
les
nuées
LES QUATRE ÉVANGÉLISTES
28
Quoique
il
encore
soit
même
mention de deux compositions du
fait
genre l'une par Menssert
et
Descamps comme
et
dont l'autre figurait au Catalogue des tableaux ayant appartenu aux couvents fermés,
vendues à Bruxelles en Lebrun,
des
en
1791,
pâles
corps mollement arrondis, reux
artiste.
(l'une
de
l'église Sainte
et
nous ne pouvons en attribuer
le
ciel
Aucune
La robe de Marie avec ses
pommadés
et
et leurs petits
Père n'évoquent en rien notre vigou-
le
Saint Joseph, un gaillard solidement bâti, à le
et
vente
la
paternité à Jordaens.
la
avec leurs cheveux frisottés
surtout ce nébuleux Dieu
peau lourdement ombrée, se rapproche
Catherine à Malines,
ces deux compositions faisait partie de
un caractère Jordaenesque déterminé.
anges dans
les
reflets,
1785,
à Paris),
présente
ne
figures
dans
s'étant trouvée au XYIII*-' siècle
longue chevelure brun foncé, à
la
plus de sa manière, mais son expression pateline,
le
lis
dans sa main,
de sa si
la
la
couronne au dessus
cette
sont de nouveau d'une conception
tête,
fadasse, qu'il nous est impossible malgré
du
volonté
meilleure
monde,
de nous
l'opinion générale.
rallier à
Un
beaucoup d'ana-
tableau, présentant
du Musée de Brunswick,
logie avec celui
est
une Sainte Famille qui se trouve au Musée de
Gand
qui appartient à M. Scribe. Les
et
personnes de
trois
Sainte Famille y figu-
la
rent aussi. Saint Joseph tient sa
dans la
tableau de Brunswick
le
Vierge
genoux blure
dans
avec son
assise
est coiffée d'un
dessous a
de le
la
enfant
forme
un
tient
lis,
sur
chapeau dont
une couronne au dessus de
les
il
la
les
dou-
d'une roue;
planent des anges, suspendant
ciel
L'analogie
palme comme
est
frappante,
mêmes, mais
la
la tête
les
du
saint.
modèles sont
peinture est d'un brun
foncé dans les ombres; en dépit de mérites incontestables
manque DÉMocRiTE ET HÉRACLiTE.
caractéristique de Jordaens
à ce tableau.
de
dessin
la
suspcctc quc
Ic
Le Louvre possède un
œuvre,
cette
de
nature
aussi
tablcau.
(Musée, New-York).
Les Quatre Évangélistes. Louvre.— Les Quatre Évangélistes du Louvre sont un des tableaux les plus remarquables de la première période de Jordaens. Ils se tiennent debout tous les quatre et sont vus jusqu'aux genoux; tous
dirigent leur regard vers le livre ouvert sur une table. L'arrière plan est pris par une
échappée sur gauche se barbe bras
grise.
le
ciel
Il
mais surtout par une draperie rouge. Le premier des Évangélistes à
dans un manteau jaune-brun,
drape
a la
il
a le crâne chauve, la chevelure noire, la
main droite passée dans sa barbe
et
il
repose
gauche s'accoude à l'épaule du plus jeune à côté de
drapé de blanc,
il
lui.
la tête
sur cette main;
le
Celui-ci est complètement
croise les mains sur sa poitrine et porte l'index de l'une à son
menton;
de longs cheveux bruns ondulent autour de son jeune visage. Le troisième, dont on ne voit que la figure, a de courts cheveux gris et la barbe grise; il s'appuie, une main levée, à la
LES QUATRE ÉVANQÉLISTES (LoUVrc).
LES QUATRF; ÉVANOÉLiSTES
28
Quoique
il
encore
soit
même
mention de deux compositions du
fait
genre l'une par Mensaert
et
Descamps comme
et
dont l'autre figurait au Catalogue des tableaux ayant appartenu aux couvents fermés,
vendues
à
Bruxelles
Lebrun, en
1791,
des figures ne pâles
en
reux
artiste.
de ces deux compositions
ciel
le
Aucune
à Jordaens.
La robe de Marie avec ses
avec leurs cheveux frisottés ce nébuleux Dieu
et
partie de la vente
faisait
la paternité
un caractère jordaenesque déterminé. et surtout
Catherine à Malines,
l'église Sainte
nous ne pouvons en attribuer
anges dans
corps mollement arrondis,
(l'une
1785,
à Paris),
présente
les
reflets,
dans
s'étant trouvée au XYlIl* siècle
pommadés
et
et leurs petits
Père n'évoquent en rien notre vigou-
le
Saint Josepii, un gaillard solidement bâti, à la longue chevelure brun foncé, à
peau lourdement ombrée, se rapproche
le
la
plus de sa manière, mais son expression pateline,
dans sa main,
lis ~
'
couronne au dessus
cette
sont de nouveau d'une conception
'e,
nous
qu'il
se,
impossible malgré
est
monde,
du
volonté
meilleure
i>i
le
de nous
l'opinion générale.
rallier à
Un
beaucoup d'ana-
tableau, présentant
logie avec celui
du Musée de Brunswick,
est
une Sainte Famille qui se trouve au Musée
Gand
de
qui appartient à M. Scribe. Les
et
personnes de
trois
Sainte Famille y figu-
la
rent aussi. Saint Joseph tient sa
dans
tableau de Brunswick
le
Vierge
kl
i
avec son
assise
i'un
geu'
uo
blure
i
dans
dessv^us
un
lis,
sur la
les
dou-
forme d'une roue;
la
frappante,
est
mêmes, mais
les
tient
chapeau dont
une couronne au dessus de L'analogie
il
enfant
planent des anges, suspendant
ciel
le
a
palme comme
la
ta tête
les
du
saint.
modèles sont
peinture est d'un brun
foncé dans les ombres; en dépit de mérites incontestables la caractéristique de Jordaens à ce tableau. Le Louvre possède un
manque
de
dessin -,
i'.iiisée,
cette
suspecte que
.
le
de
œuvre,
nature
aussi
tableau.
New-York).
—
Les QuAT!?E ÉvANGÉLisTEs. Louvre. Les- Quatre Évangélistes du Louvre sont un des tableaux les plus remarquables de la première période de Jordaens. Ils se tiennent debout tous les quatre et sont vus jusqu'aux genoux; dirigent leur regard vers
tous
échappée sur
le
ciel
le
livre
ouvert sur une table. L'arrière plan est pris par une
mais surtout par une draperie rouge. Le premier des Évangélistes à
gauche se drape dans un manteau jaune-brun, barbe bras
grise.
I!
a la
il
a
le
main droite passée dans sa barbe
gauche s'accoude à
drapé de blanc,
il
l'épaule
croise les
du
crâne chauve, et
il
et
port*
de longs cheveux bruns ondulent autour de son jeune
que
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figure, a
de courts cheveux gris
et
la
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chevelure noire, ^ir cette
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le
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,
St
la
menton;
dont on ne voit
jne main levée, à
la
LES QUATRE ÉVANQÉLISTES tenture du fond;
le
de
la
de fourrure;
quatrième à l'extrême droite
main gauche
plume avec laquelle
tient la
écrire,
il
cette peinture
Le peintre
les plis sont cassés. sûr,
qui étale à l'avant plan
confiance en
même
lui
la
pour Le ton
des autres vêtements.
les
cheveux plantés sur
la
de
franchise avec laquelle les
par
la tête,
est toujours le glorificateur
la
harmoniser avec ce blanc crû
diffère
il
tableaux de Jordaens.
crânerie avec laquelle
la
force, le coloriste hardi et
draperie blanche du jeune Évangéliste
faire
foncé bordée
poitrine et dans la droite
la
vous frappe par sa robustesse, par
rides sont taillées dans la peau, les
étoffe lilas
a une vieille tête énergique, ridée et parcheminée
que nous rencontrerons souvent encore dans
De nouveau
drapé dans une
presse son livre contre
il
va
il
est
29
et
qui possède assez de
les tons neutres et
sombres
de
quelques tableaux antérieurs par
celui de
sa clarté chaude et généreuse, et par la transition bien fondue des divers degrés
de cette ardeur. La lumière, répandue à larges
sur
avec violence
projetée
est
flots,
personnage
le
en blanc poussé en
avant, elle s'étale paisiblement, avec une force diminuée de moitié sur la draperie
jaune-brun froide sur
tombe plus vêtement sombre de droite,
de le
gauche,
elle
mais toujours en s'affaiblissant progressivement, sans sauts intempestifs
et
sans
irritantes secousses.
Mais Jordaens se
notamment comme
comme
caractère,
Tous
maine.
des
liseur
dans l'âme hu-
les quatre évangélistes sont
hommes
graves
rude travail
le
non des
années;
de têtes de
peintre
réfléchis;
et
d'entre eux sont brunis par
par
encore con-
fait
un autre jour dans ce tableau,
naître sous
le soleil,
trois
ridés
autant que par les
mais de
intellectuels
braves gens qui conçoivent sérieusement
comme
leur tâche, tout
sement
de
s'efforcent
nouvelle
grand
ils
s'étaient sérieusainte famille (Dessin, Mr. Oelacre, Oand).
attelés autrefois à leur métier, qui
livre,
dignement
remplir
plus
et
ils
noble
mission.
leur
Tous
et
plus âgé tourmente sa barbe
comme
pèse ce
un peu en qu'il
ces vérités
arrière,
déchiffre
dans
où
et
la
lecture
du
la tête.
le
enseignera aux autres;
puise son
quelqu'un aiguillonné par
voulait contraindre sa caboche à plus d'attention; le
a l'esprit déjà plus fermé, la contention lui est plus pénible;
Le troisième,
qu'il
il
s'il
il
ce n'est pas sans hésitation et sans tâtonnements qu'il se logera
dans
livre
plongent avec recueillement dans
leurs méditations, le cadet porte le doigt à son menton, le
absorbés dans leurs études
vieillard,
se
tiennent à apprendre avant d'enseigner. Les deux de devant sont littéralement
le
le
secrétaire, partage
enseignement
et ce
qu'il
son attention entre ce
écrira
dans
le
livre
son esprit est tendu, son expression est animée souci de concevoir avec justesse
et
où
il
qu'il
lit
note ce
comme
chez
de rendre avec précision.
DÉMOCRITE ET HERACLITE
30 n'y
11
pour
que
pas
a
manière de peindre,
la
dans tous deux aussi
appuie
il
Amsterdam,
à
Cette
l'église
et
présente une
couleur de
la
la
Wimpole.
à
(2)
Une
Les
succession de Pierre le
tableau qui
Une
autre
Une quatrième au couvent des
Jésuites à Tournai.
particularité: les autres sont peintes tout à fait
première époque du maître, celle-ci
le
est peinte
dans
la
au contraire dans
lui
même
:
ou par un de ses
1660, dans la manière qu'il avait adoptée à cette époque.
élèves, vers
Un
la
et
En outre ce
troisième se trouve dans
une des premières œuvres de Jordaens reproduites par
dirait
deux tableaux
la tenture.
de ses dernières années; foncée avec de lourdes ombres, des couleurs coulantes
la tonalité
on
les
qu'il
Saint Joseph
possession de M. Eberhard Clemens à Hambourg.
la
Saint Jean à Malines.
copie
dernière
manière
dans
traits
dessus de
le
le
Cette copie est probablement
1632. (1)
7 juillet
le
comte de Harwick
au
appartient
chœur de
mêmes
qu'une copie de ce tableau figuraient dans
ainsi
trouve actuellement en
copie
a les
il
main levée contre
la
œuvres, à celles
un des premiers de Jordaens qui soient mentionnés dans un document.
est
Quatre Évangélistes
se
à ses premières
L'Évangéliste aux cheveux gris est
Bergers de Stockholm,
des
de l'Adoration
Lastman,
existe aussi des preuves plus matérielles,
que ces quatre évangélistes appartiennent
établir
peignit entre ses vingts et vingt-cinq ans.
tableau
il
de ces exemplaires, l'œuvre originale d'après
John Dean en
catalogue du Louvre, fut gravé par
le
1776 lorsqu'il appartenait à V. M. Picot,
et
attribué alors à
était
Rubens
et
à Jordaens.
Dans
Von Speck
collection
la
(Leipzig,
Quatre Évangélistes, avec un ange derrière Le
tableau
du
plus
tard
appartint
Musées de trouvons
Louvre
Évangélistes, figures du
les
même
isolées peintes
le
même
vente Philippe van Dijck (La Haye, 1753)
la
de
dans
la
un
précurseur
et
il
notamment aux
dans plusieurs collections particulières nous
et
pour
Nous voulons
sien.
d'écrire,
composition,
et
Isaac du
la
Musée de Hambourg
à ses
sont des
peinture de ce sujet. L'art de ce précurseur
ni
le
quatrième lève
dans
les
Joachim de Beuckelaer. De
parler de
la
main.
les
Les deux tableaux ne concordent
formes des figures;
Beuckelaer que nous retrouvons dans Jordaens. Celui-ci
et
de fermeté dans
DÉMOCRITE ET HÉRACLiTE.
—
la
celui-ci
Quatre Évangélistes. Trois d'entre
il
n'y a
que
travaille,
de son prédécesseur, mais ses formes diffèrent des siennes
dans l'expression
endroits,
probablement par Jordaens pour servir d'études
Musée de Dresde possède un tableau représentant train
En divers
France. (3)
personnages de son Abraimm
apparenté au
eux sont en
y avait un tableau de Jordaens, les
il
d'eux.
genre.
Jordaens avait eu était
de
roi
Gand, de Caen
de
Bruxelles,
des figures
provient
Louis XVI,
à
1827)
l'un
et,
il
le
est vrai,
de plus,
ni
caractère réaliste de
il
dans
le
genre
met plus de force
couleur.
Le Démocrlte
et
Héraclite du
Musée de Brunswick présente
plus d'un point de contact avec les Quatre Évangélistes. Le groupe consiste en un vieillard
membru, le bras droit accoudé sur le globe terrestre, la main gauche reposant sur Son torse pesant est nu, une draperie bleu violet couvre une de ses épaules. C'est Héraclite mécontent de la marche des choses de ce monde, il a la mine renfrognée et il gras
et
celui-ci.
Mr. N. DE ROEVER. Inventaire des Beaux Arts, appartenant à Pieter Lastman, à Amsterdam, fait le 7 juillet 4 Évangélistes, Copie de Jordaens". 15): „4 Évangélistes de Jac. Jordaens. (2) Waagen. Art treasures in England. IV, 522. (3) M. von Frinimel (Blaettet fur Gemaelde Kunst, Heft I und II) prétend que le tableau est mal intitulé et qu'il devrait s'appeler Le Christ parmi les docteurs de la loi. Nous ne partageons pas cette opinion. D'abord le tableau fut toujours connu, et même avant 1632 sous son titre actuel; ensuite on ne saurait identifier le Christ de douze ans avec ce jeune évangéliste sur l'épaule duquel s'accoude si familièrement son voisin. (1)
1632.
A.
Bredius
et
(Oud-Holland IV,
—
DÉMOCRITE ET HÉRACLITE détourne
avec découragement. Le visage
tête
la
lumière est répandue sur d'Héraclite
l'épaule
philosophie
que
homme
gros
avec
peint
est
quand
talent de
le
soin
Jordaens
;
fait
de
optimiste
noire de son confrère.
la
11
comme une force
probablement peint avant
fut
pas encore
modèle qui posa pour l'Évangéliste
le
les
de profondeur,
et
Quatre Évangélistes
Démocrite
à la tête frisée, de
même
main tourmentant sa barbe.
la
Jordaens tenait à peindre une couple de têtes fortement caractérisées
mais
Le
ornière.
La figure de
arrivé à maturité.
songer à l'Évangéliste au crâne dénudé,
comme
sourit à sa propre
Il
a la tête bouclée et la barbe
profond
et
globe terrestre,
le
vie.
manque néanmoins de
tout
le
n'était
rappelle de façon saisissante
que Héraclite
main droite ouverte sur
sa
ombres sont trop lourdes. Ce tableau
les
Démocrite s'appuie du bras gauche sur
creuse dans ses joues est dur
rire
le
mains sont d'un ton brun, une chaude
les
et
droits.
sa conception
moque de l'humeur
se
et
courte, le pli
coude
le
laisse reposer
et
exposer à l'humanité
voulait
s'il
bras et
le
31
l'intention
;
est visible
facture est restée en dessous des visées de l'artiste.
la
même
Le Musée de New-York possède un second exemplaire du
dans une
vente
à
La Haye,
mai
3
le
En 1855
1729.
d'Anvers, qui l'envoya cette année à l'Exposition de
Verbruggen
à Anvers, en
Dans une vente
à P. A. Verlinden,
appartenait
il
ancien.
l'art
groupe; lequel figura
vendu chez Edouard
fut
Il
1868.
25 mars 1849, parut un Démocrite
à Bruxelles, le
Héraclite exposant
et
aussi leur philosophie à la multitude.
Moïse faisant des
à
s'attaqua
qui en
dans
jaillit;
le
Dans
dans
scène;
Dans
scène.
la
disciples.
la
et les Disciples
deux tableaux présentent une
fragment de
les
bibliques de grande dimension
tableaux
Musée de Carlsruhe,
Les
le
le
deux tous
premier,
vers
les
la
ne
l'a
par
fait
position
de
s'affirme
comme un
sujet ce
ses
que
droite;
le
tableau
comme
somme une
jeune puis,
le
second,
la
même
façon tient
la
vie,
vers
la
la
partie invisible de
gauche;
disposition
cette
et
pensée
il
mais interprétant leur émotion et dans la comDans ces œuvres il
magistralement,
la
conception de
partie la plus
émouvante,
la
les côtés les plus
qui
puise dans
donnée complèhumains,
et
qui
une volonté opiniâtre.
il
illuminé par
fixe la
ses regards vers
Derrière
attendant anxieusement
tout nu, vu de dos,
tient à droite d'un le
ciel
une main levée,
la
lui
la réussite
posée sur
le
A
le
de son projet:
se presse la foule
fontaine promise.
l'autre
rocher dont on
en implorant instamment
confiance qu'il éprouve dans
figure de conjurateur.
matériels,
l'histoire,
qui ne s'ingénie pas à traiter
du Musée de Carlsruhe Moïse se
véritable
plus
garçon, le
Christ, auquel se sont rendus
Quatre Évangélistes. Jordaens a voulu peindre
Chacun des groupes
comporte de
n'aperçoit qu'une paroi latérale;
Tout-Puissant, en
rocher que frappe Moïse, ni l'eau
tombeau du
dans
les
jeune artiste qui renouvelle
celui-ci
réalise cette conception avec
des soucis
Musée de Dresde.
ne représentent qu'un
ils
tableaux Jordaens a déjà réalisé un notable progrès.
tement mais qui en choisit
Dans
le
se trouve
exprimer par une figure unique ou par quelques unes seulement, mais bien
d'autant de manières différentes.
le
le
ni
curieuse:
personnages se tournent vers
concours de gens émus de
un
tout
du Rocher, qui
un groupe de personnages animés par une pensée commune,
fois
pas
Dès ses débuts Jordaens comportant de nombreux per-
jaillir l'eau
assez
premier on ne voit
second on ne voit point
les
et
—
près du tombeau du Christ, au
particularité
adoptée déjà jusqu'à un certain point dans
chaque
Carlsruhe.
Nous en connaissons deux: Moïse faisant
sonnages.
au
du Rocher.
l'eau
jaillir
en proie à
l'avant plan
un
bras de son père
;
père, accroupi, vêtu seulement d'une draperie verte en guise de ceinture, et tenant
MOÏSE FAISANT JAILLIR l'EAU DU ROCHER
32
une vache par que
la
une main suppliante
et
levant vers le
clame
et
impérieuse
personnage
douleur;
le
ciel
son visage amaigri
torse nu,
bras levé
le
debout;
au dessus
dont on ne voit
vieille
dans
autres
trois
portées
jarres
sur
tête
la
un chien
et
sur
les
ou sur
les
mains d'un
Plus loin
sautant vers
et à
jeune
le
une cruche de cuivre
sol
le
détresse.
la
bouche large ouverte,
la
bras de sa mère.
les
coin de droite deux moutons,
le
contracté par
et
qui,
et
un enfant éploré, soulevé par
encore
un nourrisson rieur porté sur
invisible,
gauche on distingue deux pesants mufles de bestiaux
homme
une
et
milieu un vénérable vieillard drapé de rouge, un prêtre sans doute, tendant
Plus à gauche, un jeune homme, son
homme
longe; derrière ce groupe, un jeune
la
Au
tête.
et
épaules par des personnages
invisibles.
Le tableau
est tout à fait
étonnant pour son époque; on
dirait peint d'hier.
le
un second dans l'œuvre de Jordaens, qui présente ce ton
existe pas
lui
garçon, celle de son père
debout
comme
un
ont
têtes
les
intense
éclat
de l'homme tranchent,
et
d'une blancheur crûe;
est vive et
du
et celle
au couteau, sur leur entourage.
taillées
La lumière
nulle
;
ce lilas clair de
La chair nue du jeune
tunique de Moïse.
la
voire aigu
clair,
on ne retrouve chez
part
n'en
Il
sont
aussi
bétail
appuyées
très
avec des reflets d'une étrange fraîcheur et des tons grisâtres et sourds. D'autres parties semblent
ou
négligées
détériorées,
de moutons, les deux têtes à chien
le
jambes sont ne
si
l'arrière
Nombre de
bondissant.
les têtes
tels
plan et
bras
de
et
capricieusement agencés qu'on
parvient pas
démêler à quels corps
à
ils
appartiennent. Le tableau a certes été repeint, n'y a pas
il
claires.
ne
longtemps
;
Autre particularité étrange
sont
retrouve
se
(Musée, Carisrulie).
:
modèles
les
pas ceux qui posaient ordinairement
pour Jordaens. Moïse, MOÏSE FRAPPANT LE ROCHER
surtout dans ses parties
nulle
figure principale ne
la
part
ailleurs,
et les autres,
pour autant qu'on puisse discerner leur
traits,
sont tout aussi insolites, pourtant,
Et
notamment de sont
traités
pleurniche,
pas à en
a
première
sa
muscles noueux,
n'y
il
douter,
l'œuvre
les
mufles bien
des
de
bœufs,
lui.
de
La façon dont sont peints
époque.
les renflements et les saillies bizarres
sont
bien
est
les
Le cou
si
frimousses de
contorsionné
des nuques, l'enfant et le
la
main de Jordaens
dos nus avec leurs
les la
et
virtuosité avec laquelle
rieur
et
de
cet
autre
visage crispé du jeune
qui
homme
ont été vus déjà dans V Adoration des Bergers de Stockholm. En revanche nous rencontrons ici
par
pour la
aussi les fait
la
première fois ces poitrines
suite,
comme
animaux prennent une place
pressentir
ruminants, petits.
de
Toute
déjà
la
chiens, la
et
ces dos nus qu'il peindra avec tant de prédilection,
de moelleux réflecteurs de
supériorité
de
peinture
chats,
pour
si
qu'il
de
radieuse lumière.
Pour
la
première fois
prépondérante dans ses compositions, acquerra
volatiles
autant
la
qu'on
et
sur
tous
d'autres
puisse
rivaux
ses
comme
et
Jordaens
peintre
de
animaux domestiques grands ou
encore
la
distinguer
en
dépit des
TOMBEAU DU CHRIST
LES DISCIPLES AU qu'elle
restaurations
subies,
a
bien
est
de
et
lui
des parties vraiment magistrales dans cette œuvre: et
des animaux
mufles
les
songer un
instant
à
brossés
sont
attribuer à un autre
les
de ses premiers exemplaires du Satyre et
a dû
il
Une n'y
même
autre composition du
à
tiennent,
artiste.
à
rencontre
du Moïse, celles des deux enfants
savoureusement
et si
ne faut
qu'il
Ce tableau représente une transition sa Fécondité du Musée de Bruxelles,
peint dans les premières années après 1620.
être
Le
exposée.
point
est
tête
la
Paysan
et le
On
de ses premières années.
crânement
si
33
droite,
sujet
est
monticule
un
sur
sujet se trouve à Cassel, elle appartient au
compris
de
voisin
Moïse
d'une toute autre façon.
roche
la
d'où jaillissent
Musée mais Aaron
et
se
quatre jets d'eau.
Au-dessus du rocher s'arrondit un arc-en-ciel sur lequel trône Jéhovah. Tout Israël se précipite
pour se désaltérer: hommes, femmes, enfants
encombrent souffrent de
mères portent leurs
les
homme
un jeune
enfants,
son vieux père. Tous
expriment éloquemment
la soif et ils
Tous sont munis de cruches
torture.
cette
vallée,
la
et
de vaisseaux de genres variés. La foule entraîne
avec
des troupeaux
elle
de chevaux,
entiers
de chameaux, de bœufs, de vaches, de moutons, de
Le
chèvres.
attraction
comme
un
à
irrésistible
présenter
devait
sujet
Jordaens; toutefois
tableau n'est pas
son exécution lourde
de sa main,
animalier
peintre le
une
et
pâteuse
pinceau d'un élève.
trahit le
Les Disciples au tombeau du Christ.
Dresde. et
—
sujet biblique
à
apparenté au premier, quoique de moindre
comme nous
valeur, est,
au
tableau
L'autre
tombeau du
l'avons
Christ,
dit, les
Disciples
du Musée de Dresde.
personnages, quatre femmes et deux hommes, sont tous tournés vers la gauche où ils aperçoivent le tombeau du Christ ressuscité, invisible pour le spectateur. Nous ne voyons,
Les six
nous, la la
que
roche
et
le
curiosité et
mais en de
devant du sépulcre,
le
les
stupeur;
assise,
la
blanc suaire suspendu à l'entrée de la
surprise des
il
se penche vers flottante,
et
tombeau
le
et
Jordaens
tint
surtout à interpréter
que tous éprouvent simultanément,
d'un la
écarlate
chaperon
grotte,
ne peut en croire ses yeux. Marie Madeleine
dont l'ample geste les bras et se
du prodige. Jean, debout derrière
dans un manteau contemplent
grotte.
'la
personnages, sentiments
presque tout l'avant-plan, écarte
enveloppée
(Musée de Dresde).
paroi de
manifestant chacun à sa façon. Joseph d'Arimathie se tord les mains en un geste
robe
l'explication
la
LES DISCIPLES AU TOiMBEAU DU[CHRIST
et
et
les
non moins amples vêtements occupent
tourne vers l'apôtre Jean pour elle,
avançant
répond à sa demande.
bleu
immobiles
foncé, et
et
la
Marie
demander
lui
jambe gauche nue,
est
dont on ne voit que
drapé la
tête
une jeune femme portant un vase de baume,
songeuses.
Une
vieille,
munie d'un
son attention sur Joseph d'Arimathie, son époux ou son maître, dont
le
cierge, concentre toute
violent
émoi
l'a
frappée. 5
34
TABLEAUX MYTHOLOGIQUES Le tableau
avec
diverses
tapageur
dans
de
est certes
mise
la
mêmes
des
dans
et
première époque
la
œuvres
autres
concorde avec
Madeleine,
jusqu'au noir,
tels
sont transparents;
son
des œuvres de
celle
vieille
la
quelque chose
de
Calvaire de l'église des
le
même figure que le plus jeune des Quatre même qu'un autre de ces quatre évangélistes.
la
est le
première époque:
la
l'apôtre sont de teinte
au cierge
tout est dur. La
le
de parenté
deux personnages présentait une bizarre déformation de l'oreille en un angle droit, la pointe dirigée contre la tempe. La peinture
jambe nue de
la
traits
les
gauche, l'hélix étant replié aussi
Marie Madeleine a
années.
geste qu'elle avait aussi dans
le
Dominicains à Anvers; l'apôtre Jean est Êvangélistes du Louvre, Joseph d'Arimathie Le modèle qui posa pour
accuse de saisissants
et
main de
et
les
mains de
la
brun foncé, d'autres parties sont calcinées
Joseph d'Arimathie;
et
bras
les
les jours ni
ni
les
ombres ne
accuse encore une certaine gaucherie,
l'artiste
goût n'est guère épuré, sa Madeleine est déclamatoire et le romantisme de Saint Jean encore songer à une autre école. J'estime que ce tableau date d'environ 1617. La preuve
fait
que Jordaens
s'était
pourtant déjà
fait
une conception personnelle de
l'art,
nous
est fournie
par son Joseph d'Arimathie qui se précipite subitement en avant les mains tendues aussi
voulait
s'il
ce qu'il
tâter
mère tenant un bout de cierge
même que
du miracle
Le tableau catalogué
par
En 1734 et très
155
déjà
Guarienti
à
sous
catalogue,
achevé,
le
preuve nous
cette
à la main,
de
partie
trouvons encore dans
comme une
petite
No. 96, en ces termes:
Femmes
„les
1783
et
fut
il
des plus belles œuvres de Jordaens.
vente des œuvres laissées par Jordaens
la
comme
la
plonge son maître.
il
collection des princes de Saxe en
la
époque,
cette
la
une figure vraiment touchante, moins préoccupée
de l'émoi dans lequel
faisait
figurait à
il
voit;
au
et
il
renseigné dans
fut
Tombeau du
haut de 7 pieds 4| pouces, large de 5 pieds
pouce".
1
beau
Christ, très 11
fut
le
acquis pour
Le cabinet des Estampes de Berlin possède un dessin de cette composition
florins. (1)
par Jordaens, provenant de
la
vente Adolphe van Beckerath (Berlin, 1901).
Tableaux Mythologiques.
—
En ces années Jordaens
aussi des sujets
traita
mytho-
logiques.
Le Madrid. de
un
lui,
sur
invoque
jeune
tableaux
berger sa
garçon
sol,
le
culte,
Puis
de
côté
succèdent,
se
houlette
à
à
est l'Offrande
d'une casaque brun foncé
d'elle
Une femme
on
une
voit
de
la
vie rurale;
du Satyre les
et le
les
de Jordaens. (1)
la le
mère avec
le
vieux rustre
le
à lait et le
La peinture
chapeau de
est
un
A gauche ciel
bébé
est
la
la
tête
d'un
de
plus rapproché de
la
voit
deux
bleu à nuages blancs. il
voulu peindre une scène
a
lui
Pomone
a
paille pointu appartiennent
ferme jusqu'à
Pomone on
une
fournit ses types pour
paysanne des plus anciennes versions
dureté,
une
tête d'Évangéliste
aux accessoires favoris
avec des parties en tons pleins
Catalogus of naamlijst van schilderijen door Gérard Hoet. Catalogus van 's Hage. I. Blz. 400—406.
22 Maart 1734 in
cuivre et
jarre à lait sur la tête;
personnages sont empruntés au monde qui
Paysan;
deux cruches
et
fortement marqué au cachet de Jordaens:
l'Adoration des Bergers:
elle
clair.
en allant de gauche à droite, une vieille au teint hâlé,
bêtes à cornes; à l'arrière-plan un rideau blanc est
Devant
habillée de rouge, un enfant sur les
troisième, en chapeau de paille; et enfin trois bergers.
Le tableau
Pomone du Musée de
d'une culotte jaune
et
jarre à lait en
main; deux femmes, chacune une
la
à
une idole mais une femme vivante drapée
mains tenant une corne d'abondance.
les
vêtu
genre
ce
n'est pas
s'étalent des fruits.
déesse;
la
second enfant. un
ses
couronnée de céréales,
rouge,
bras,
de
La Déesse, objet de ce
s'agenouille
Devant
ancien
plus
scliilderijen
et
van Jacques Jordaens, verkogt den
TABLEAUX MYTHOLOGIQUES notamment en rouge
éclatants,
blanc;
en
et
même
violentes oppositions, de
chairs blanches et brunes présentent de
les
lourdes ombres noires
les
35
et
d'autres légères et transparentes.
Les personnages de dehors ligneux manquent de charme tant sous
Non seulement
des attitudes.
mais un des tout premiers de ses oeuvres.
A
époque
cette
même
versions du
rude
et
la
à
Nous connaissons deux
Méléagre.
et
M. Charles Madsen, de Copenhague. La et
Paysan occupe
le
non moins rudement peint la
A
on découvre
l'avant-plan
de deux chiens de chasse. Le tableau se recommande par son vigoureux coloris:
bleu
troisième peints
heureusement
très
souvent
si
l'autre:
Ce tableau
magistralement. servi
pour Méléagre
Plusieurs années après
Méléagre,
le
de Méléagre;
qui
une autre jaune
pour
le
Méléagre. Celui-ci tient
de ses bras complètement nus; dont l'un porte
la
Une main
tourne
il
la
tête
un
tient la
vers
arc,
ciel
main droite; droite.
la
a la poitrine et l'un
il
Trois personnages s'appro-
trophée en l'acclamant; deux cavaliers,
le
Les corps d'Atalante
cou
le
très
et
A gauche
A
la
lance au
l'arrière-plan
de Méléagre se présentent en une belle lumière alternant avec
elle a
membres
les
musculeux. Ce sont
moins lourdement charpentés le
et
bleu avec des nuages clairs, et un peu de feuillage.
des ombres profondes; et
même
repose sur celle de
l'autre
poing, les dominent. Cinq chiens de chasse se pressent autour de Méléagre. le
le
un des seins également nus. Une draperie rouge
et
lourde tête du sanglier offert par Méléagre à Atalante.
quatre chasseurs, à pied, accueillent
on aperçoit
le
deux chiens sont
Atalante est assise à droite: les jambes
poignée de son glaive de
la
du bonnet
argentée;
plus jeune berger de l'Adoration de Stockholm.
Musée de Madrid.
au
ceignent les reins.
lui
les
et
touches
chasseurs
probablement vers 1628 Jordaens peignit son second Atalante
et
trouve
se
et
coiffé
et fine tête
La hure
les
les trois
premier d'un brun ardent
second avec une superbe
les têtes
date incontestablement des environs de 1620;
nues jusqu'aux genoux, un des bras
chent,
le
et
vêtu de rouge et d'une teinte bien plus foncée.
modèle a
et
de
l'un
par Jordaens,
utilisé
droite
main sur l'épaule d'Atalante. D'un quatrième comparse
deux mains tendues en avant.
les
A
aussi, se tient auprès d'elle.
s'appliquent largement sur les chairs claires d'Atalante diffèrent
le
hure du sanglier dans son giron. Le jeune Méléagre non moins fruste
sont trois individus dont l'un pose
on n'aperçoit que
Atalante
La première appartient
à grands coups,
taillé
date probablement d'environ 1618.
commère des premières versions du Satyre
plantureuse
et
centre du groupe,
Il
son
aussi
peignit
il
sujet.
rapport des formes que
le
ce tableau doit être le plus ancien de la série mythologique
et
les
potelés, le jeune
a de solides pectoraux
mêmes modèles que ceux du précédent
de coloris moins violent.
plus près du cadre présente certes
homme
la
grisonnante
tête
tableau mais
Des personnages sur la gauche, crépue et le cou musculeux d'un
des Quatres Évangélistes. Le reste n'accuse rien de particulièrement jordaenesque. L'individu qui
lève
bras a
le
le
du Saint Martin de cheval
blanc est
chef-d'œuvre,
il
le
ton mat et brunâtre ainsi que 1630.
même que
convient
dos raboteux d'un des personnages
le
Les animaux sont tout à
fait
celui de Sainte Apolline.
d'admirer
le
bonheur
du
dans
Sans
manière de Jordaens,
la
mouvement
d'Atalante
Méléagre son visage plein d'une saisissante expression de langueur,
et
la
composition
de M. Madsen décoratif
la
le
est bien
décousue; au groupe paisible
peintre a adjoint ces chasseurs tonitruants et
scène
principale
si
profondément
ressentie,
et si il
a
relevant
vers
aussi l'expression de
vague mélancolie du jeune homme. Les chasseurs réjouis sont crânement
sement
le
puisse être question de
qu'il
traités.
Malheureu-
homogène du
tableau
augmenté d'un morceau
détruisant
par
cette
turbulente
intrusion la sérénité et la belle unité de l'ensemble.
M. Masson, d'Amiens, possède un dessin dans lequel
les
cinq personnages du premier
JORDAENS DOYEN DE LA QILDE DE SAINT-LUC
36
des deux tableaux se présentent dans à
forme;
la
sur
personnage dont
hommes
à
même
la
attitude mais avec
dessin figurent aussi les deux chiens reste
du corps demeure invisible.
gauche se détache un chasseur montant
Lors de et Atalaiitc
ce le
la
le
deux mains tendues d'un
les
et
quelques variantes quant
Mais au-dessus du groupe des
cheval qui figure dans
le
trois
tableau de Madrid.
vente des œuvres laissées par Jordaens (La Haye, 1734, No. 89) un Méléagre
de moindre dimension vint sous
le
Un
marteau.
autre figura à
Nouveau dans
vente d'Hoop
la
même
van Abstein (Gand, 1889). Parthey renseigne encore deux versions du
l'une au
sujet:
Palais de Potsdam, l'autre
Esterhazy
collection
la
Dans
Vienne.
vente
la
à
Pierre
Wouters (Bruxelles, 1797) et dans la vente Lauwers (Amsterdam, on
1802)
Masson
même
vendit
un
ou
le
dessin de M.
autre
traitant
le
sujet.
Jordaens doyen de la Gilde Les œuvres de
—
DE Saint Luc.
Jordaens n'avaient pas tardé à attirer sur la
lui l'attention
d'après
1620
livres de
les
Luc,
Saint
des artistes
L'an
bourgeoisie.
il
élève Charles du Val
de
Gilde de
la
son
reçut
et
— 1621, premier
l'an d'après
;
Moulyn entra aussi dans son atelier. Nous ne savons rien Pierre de
de plus sur ces deux élèves; aucun
comme
maître; nous
ne
fut
ne
connaissons d'ouvrages
reçu
de l'autre;
l'un ni
il
y a
de
ni
donc
lieu
de supposer qu'ils ne poursuivirent
pas leurs études.
En 1621, Jordaens
fut l'objet
d'une marque de distinction autre-
ment
éclatante:
le
désigna pour remplir
de L'OFFRANDE A POMONE (Musée de Madrid).
doyen ,
,
courant L'exercice
1622. (1) elle
fut
décidé avait
conférée
à
de
cette
notre
haute
peintre.
dignité
En
fait
partie
à
l'origine.
La paix
la
était
les
F. JOS.
VAN DEN BRANDEN. Op
cit.
P. 830, 629, 649.
doyens de
1
Gilde de
la .
la
le
les fonctions
j
Saint l
l-
année admuiistrative
d'octobre 1621
à octobre
moment où
Gilde de Saint Luc avaient
chambre de Rhétorique „La Giroflée" qui en revenue
glorieux cercle dramatique pourrait être appelé
(1)
,,
certaines difficultés au
impliquait
1618,
de réincorporer dans leur confrérie
de ,
Luc durant
Magistrat
et
comme
ils
prévoyaient que leur ancien
autrefois à des
„Landjuweelen"
et
et à
ATALANTE ET MÉLÉAGRE (Musée d'AnvCrs).
JORDAENS DOYEN DE
36
des deux tableaux se présentent dans c't
la
forme;
sur
personnage dont
hommes
le
la
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même
OF
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du corps demeure invisible.
deux mains tendues d'un
les
et
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Mais au-dessus du groupe des
trois
à gauche se détache un chasseur montant le cheval qui figure dans le tableau de Madrid.
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ce
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vente des œuvres laissées par Jordaens (La Haye, 1734, No. 89) un Méléagre
Atalanfe de moindre dimension vint sous
Un
marteau.
le
d'Hoop
autre figura à la vente
même
van Abstein (Gand, 1889). Parthey renseigne encore deux versions du
Nouveau dans
l'une au
sujet:
Palais de Potsdam. l'autre
Esterhazy
collection
la
Dans
Vienne.
vente
la
à
Pierre
Wouîers (Bruxelles, 1797) et dans vente la Lauwers (Amsterdam, on
1802)
Masson
même
vendit
•
dessin de M.
autre
le
Jordaens doyen de la Gilde Les œuvres de nt pastar" ''irer "
—
'•
•
des
d'après Saint
de
livres
les
Luc,
il
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L'an 1620
bourgeoisie.
la
traitant
sujet.
DE Saint Luc. '
le
un
ou
son
reçut
— 1621,
Gilde de
la
premier
élève Charles du Val; l'an d'après
Moulyn entra aussi dans son atelier. Nous ne savons rien Pierre de
de plus sur ces deux élèves; aucun
ne fut reçu
comme
maître; nous
ne connaissons d'ouvrages
de l'autre;
l'un ni
il
de
ni
y a donc
lieu
de supposer qu'ils ne poursuivirent
pas leurs études.
En 1621, Jordaens
fut l'objet
une marque de distinction autre-
ment
éclatante:
le
désigna pour remplir
de
doyen
de
la
Magistj-at
le
les fonctions
Gilde de
Saint
Luc durant l'année administrative ')urant
L'exercice
1622. (1) elle
fut
décidé avait
conférée
à
de notre
cette
haute
peintre.
dignité
En
1618,
de réincorporer dans leur confrérie fait
partie
à
l'origine.
La
paix
la
était
^
(!;
F. JOS.
VAN DEN
is
à
octobre
moment où
de la Gilde de Saint Luc avaient
de Rhétorique „La Giroflée" qui en
c
revenue
glorieux cercle dramatique pourrait être appelé
d'octobre 1621
certaines difficultés au
iiv'î
et
comme
ils
prévoyaient que leur ancien
autrefois à des
„Landjuweelen"
et
et à
JORDAENS DOYEN DE LA GILDE DE SAINT-LUC d'autres concours et joutes littéraires.
que celles dont
leurs anciens privilèges,
du service dans
la
somme dans
caisse
dit
la
privilège,
façon
de
corporation
Aussitôt
les
fêtes
jetèrent
leur
Grand
Place.
ils
située sur la
l'obligation
cinquante
budget de
la
d'entrée
Magistrat de leur restituer
pour ceux-ci de verser une certaine
des
dévolu
sur
Echevins leur rendit
et
des
le
12
maison
superbe
la
Par cette dépense
février
sollicitèrent
1621,
et
du
pour donner leurs
local
Vieux Serment de l'Arbalète
d'autres encore
ils
grevèrent à
le
fois
le
tel
point
le
(Miisée de Madrid).
déficit.
Afin de
doyen alors en fonction, Jan Breughel
du Magistrat l'autorisation de
membres. Cette
le
cette
peintres bénéficia d'une considérable augmentation
Gilde qu'ils ne tardèrent pas à se trouver devant un nouveau
celui-ci,
co-administrateurs droit
le
nombre d'hommes exonérables. De
le
MÉLÉAGRE ET ATALANTE
conjurer
des ressources plus considérables
prièrent
doyens se mirent en quête d'un nouveau
de recettes. et
fallait
Gilde. Le collège des Bourgmestre
la
réduisant à
la
il
ils
celui qui les autorisait à dispenser soixante-quinze citoyens
moyennent
mais en
caisse
la
notamment
milice urbaine
de
Mais pour cela
En conséquence
disposaient.
ils
37
Magistrat
la
fit
et
porter de 26 à 36 florins
sourde oreille
et
la
ses le
confrérie se
trouva dans l'impossibilité de couvrir ses dépenses annuelles.
Dans ces circonstances de doyen de
la
critiques les autorités
fortune personnelle, soit par les bénéfices que situation précaire. huit ans
pour
communales appelèrent Jordaens aux fonctions
Gilde. Sans doute avaient-elles vu en
Dans tous
l'investir
de
si
les cas ils
lui
lui
un personnage capable,
rapportait son
art,
de
tirer la
soit
Gilde de sa
devaient estimer bien haut ce jeune artiste de vingt-
importantes fonctions au milieu de circonstances aussi
La nomination de Jordaens
fit
même
1621, c'est-à-dire trois semaines avant
la
par sa
l'objet
d'une décision spéciale prise
date à laquelle
le
le
difficiles.
28 septembre
doyen pour l'année administrative
"j
JORDAENS DOYEN DE LA GILDE DE SAINT-LUC
38
nouvelle eût dû entrer en fonctions, prêter
le
serment d'usage entre
Jacques Jordaens behoorlijcken
envoie
lui
un
les
en ces termes à l'intéressé invité à venir
mains du Magistrat: „Gecommiteert ende geordonneert
wesen Deken van Sinte Lucasgulde binnen deser
occuper ces fonctions, car deux jours après,
à
avertissement
dans lequel
il
binnen vierentwintich uren naer d'insinuatie,
van de Guide van Sint Lucas, binnen dese naer
oude gewoonten".
prêt
à
Cette
fois
il
stadt,
30 septembre,
le
Magistrat
le
à venir prêter serment dans les vingt-
l'invite
heures sous peine d'une amende de cent florins:
Jordaens,
doende den
stadt, mits
ende dat voor den jegenwoordighen jaere". Jordaens ne montra guère
eedt,
d'empressement quatre
te
et elle fut notifiée
„Geordonneert anderwerff Jacques
te
comen doen den eedt
obtempéra au commandement:
remplir les fonctions de doyen pour l'année présente
bekeren
te
répondit qu'il
il
supporter les
et à
Deken
als
op de pene van hondert gulden,
était
de sa
frais
charge, mais qu'il demandait à être dispensé
du paiement des dettes contractées par ses prédécesseurs.
demande dèrent
Bourgmestre
les
suite
et
à
cette
Echevins déci-
octobre 1621 de commettre Jan
1'^''
le
Comme
(1)
Happart, l'un des leurs, à l'examen de cette affaire et
de
Quel
le
charger de leur en faire un rapport. rapport,
ce
fut
quelle
décision
s'ensuivit-il? La proposition de Jordaens fut
probablement acceptée
et
il
ne
pas rendu
fut
responsable des dettes faites durant dentes
Luc,
En ce
années.
fonctions dès
cas,
il
les
dut entrer en
18 octobre, jour de
le
comme co-doyen et en octobre comme chef doyen. Mais
suivante
prouvé que
les
choses se passèrent ni
la
Saint
de l'année
il
en 1621, ni en 1622,
précé-
n'est pas ainsi.
Ni
en n'importe quelle
autre année Jordaens n'est mentionné parmi les
Doyens. Sur
des Doyens peinte sur
la liste
un vieux panneau en forme de triptyque,
les
Doyens sont Charles de Mallery pour 1621, et Abraham Gouvœrts pour
Antoine Goetkint JOB
(Pai.i Merscii, Paris).
1622.
Il
cst vrai
années 1616
comptes existent
et
dans
ceux-ci
quc
— 1629
nous aurions dû rencontrer
le
Ics
„Liggeren" pour les
nous manquent, mais
nom
de Jordaens
les
comme
maître-doyen en 1622—1623. D'autres lacunes tendent à prouver que les Liggeren n'étaient pas tenus avec
le
même
soin que les registres d'un greffier
officiel,
ainsi
nous connaissons
nombre d'élèves de Jordaens qui ne sont pas mentionnés dans ces livres; mais à notre connaissance aucun cas ne s'est présenté où on aurait omis ou écorché des noms de doyens. Septembris Verthoont met reverentie U.E. dienstwillige Jacques Jordaens scliilder hoe dat hem bij acte van U.E. van den SOsten Lucasgulde binnen dese stadt. Ende lioev/el de suppliant meynt is geordonneert eedt te comen doen als Deken van Sint mondelinge verhaelt, dat men hem van dien last wel hadde behooren voor alnoch te excuseren vuyt vele verscheyde redenen dienst ende debvoiren nochtans soude hem suppliant wel begeeren te conformeren naer de voorschreve ordonnantie ende doen den sommen van penningen daertoe staende dan gemerct de suppliant verstaet dat de jegenwoordighe dienende Dekens merckelyk groote dat sy die tachterheyt aan de voorschreve guide ten achteren soude syn, als meer gespendeert dan ontfangen hebbcnde ende ganschelyck is ongelegen souden pretenderen op den suppliant (den voorschreven eedt gedaeu hebbende) te verhaelen dwelck hem deboursementen vallende in maer dat genoech behoort te sijne dat hij doe synen dienst ende vervalle de oncosten ende doet de (!)
laestleden
CHAPITRE 1
Tableaux d'autel
6 2 3
—
II
6 3 0
1
—
Compositions allégoriques et mythologiques Morceaux de genre Portraits
—
L'
Sa
Saint-Luc.
croissant dans
le
renommée
et
Dyck
van
brillante
dite
la
réputation
Après que
le
il
les
les
formait avec
triumvirat des trois
Un événement
année témoigne de conquise
par
cette
maître.
le
Pays-Bas du Sud furent
retombés entièrement en de l'Espagne
Gilde
toujours
alla
plus grands peintres anversois.
survenu en
la
cours des premières années
suivantes, de sorte qu'en 1628
Rubens
En
comme
1621 Jordaens était donc considéré
un des principaux membres de de
—
Martyre de Sainte Apolline.
E
1585 sous
catholiques
le
joug
s'empressèrent
de rétablir leur culte. Les églises tant éprouvées par
iconoclastes
les
d'art,
les
furent
ornées d'œuvres
anciens couvents furent rouverts
et
on en fonda de nouveaux. Les premiers gouverneurs, à
commencer par
Albert et Isabelle,
contribuèrent de tout leur pouvoir à remettre VIEILLE
FEMME A L'ÉCUELLE
la religion
catholique en honneur.
Ce
fut
par
(M. Delacre, Gand).
leurs soins
que
les
Augustins vinrent se
en 1608 à Anvers où sur des terrains situés dans l'acquisition
plus
dit
1615, tard
ils
les
du
haut,
reste.
la
Parmi
rue Everdy dont les
parcelles
ils
ils
érigèrent un couvent
reçurent une partie du Magistrat
achetées
se
trouvaient, ainsi que
et firent
nous l'avons
deux maisons appartenant au beau-père de Jordaens, Adam van Noort.
ajoutèrent une église à leur couvent, laquelle fut consacrée en
moines songèrent
à
orner
de
fixer
En
1618. Dix ans plus
tableaux les trois autels de ce temple.
Le tableau
tijt van dekenscliap. Ende opdat niemaels hierop egeen disptiut en valle, soo bidt de suppliant ootmoedelyck dat U.E. gelieve op de marge van desen te declareren dat liij sal gestaen doende den behoorlycken dienst ende deboursementen vallende in sijnen voorschreven tijt. Ende met tgene liij den selven tyt geduerende sal ontfanghen end vuytgeven ende daervan doende behoorlycke rekeninghe, Dwelck doende etc. Onderteeckent JACQUES JORDAENS.
sijnen
Mijnheeren Borgermeesteren ende Schepenen hebben gecommitteert Heer Jan Happart Riddere Schepene die hem nopende dinhouden deser sal informeren en daernaer desselffs rapport gehoort voorts geordonneert te worden naer behooren. Actum r Octobris Anno 1621. Onderteeckent J. Brandt.
—
Archives de
la ville
d'Anvers.
—
Copie communiquée par M.
F. Jos.
van den Branden, archiviste.
MARTYRE DE SAINTE APOLLINE
LE
40 du maître autel des
artistes
à
amicales
avec
commun
accord
gauche
bons pères
ces ils
van
Augustins;
Ils
consultèrent problabement celui-ci sur
l'on
demanda un
Catherine
Dyck
1628 ces
Dyck brossa
trois
confié l'éducation de son
De
aîné.
fils
qui fut chargé de décorer
retable de
le
tableau pour celui de droite. Rubens peignit les
y représenta la plupart des saints vénérés dans l'église un Saint Aiignstin en extase et Jordaens un Martyre de
et
Sainte Apolline, invoquée dans cette église contre
En
choix
le
grand maître entretenant des relations
le
même
leur ayant
et
désignèrent Antoine van
Sainte
de
Rubens.
à
des deux autres tableaux;
Jordaens à qui
et
Fiançailles
des
commandé
fut
charger
le
mal de dents.
œuvres furent achevées; Rubens toucha 3000
fut
payé, mais
les
cas de cette notre
part,
reçut 600; quant à
Jordaens on ignore
1628
pour sa
florins
Dyck en
van
prix qui lui
le
résulte dans tous
il
commande
peintre
qu'en
mis au
était
même rang que van Dyck, c'est à dire immédiatement après Rubens. Arrêtons-nous
Au
de Sainte Apolline.
(1)
Martyre
ce
à
milieu du
tableau, sur une éminence à laquelle
mènent
quelques
Sainte
degrés.
Apolline est agenouillée, les mains liées
croisées
et
sur
poitrine,
la
vêtue d'une draperie blanche à fortes
ombres
bleuâtres.
Un
bourreau,
le
torse nu, lui tire la tête en arrière et
lui
arrache les dents au
moyen
A gauche
officier
d'une pince.
est
un
monté sur un cheval pommelé;
il
porte une ample draperie rouge qui le
couvre entièrement de manière
à
ne
montrer
que ses bottes
l'écuyère de cuir jaune.
Il
à
est coiffé
d'un grand turban d'étoffe blanche orné d'une plume jaune. Derrière TÊTE D'APÔTRE (Musée de
OU VOit UU SCCOUd Cavalicr Chevau-
Bruxelles).
chant
au
étoile
main, bas,
veut
la
à
En
front.
foudre
dans
l'avant-plan,
que
la
haut, trône la statue de
sainte
un
l'autre;
l'aigle
bourreau
à
son
agenouillé
le
1628.
attise
un feu
Hoc anno procurata
est
la
fin
corps blanc tacheté de
tient un vieux prêtre, vêtu d'une robe bleue (1)
Jupiter,
pictura ad niodum
le
alezan
marqué d'une
globe terrestre dans une
côté; un vase d'encens sur son piédestal. En
se soit précipitée et y ait trouvé
bourreau, un chien à tête brune,
Van
marbre de
un
et
dedans
de bois dans lequel de son supplice. gris.
A
A
la
légende
côté de ce
droite, à mi-hauteur, se
d'un manteau brun-violet; une main appuyée
Sti AuRustiiii
in
extasi contemplantis divina attributa, a
Domino
Dycl< depicta constitit 600 florenis.
ApoUoniae a domino Jordaens depictum. Rubens: estimata est Item tabulam procuravinuis insignissimam pro sumnio altari depictam a perilUistri Domino Petro Paiilo Ignace Coenen, prieur des 3000 florenis. (Extrait du Diarinm Au/yuafinianiim. folio 131, copié et envoyé à Frans Mois par le frère Iteni Martyriiini Stée
Augustins,
le
15
mai
1764).
LE MARTYRE DE SAINTE APPOLiNE (Eglise Saint-Augustiii, Anvcrs).
40
LE
du maître autel des
artistes
gauche
bons pères
ces
accord
Ils
conss
et leur
ayant
nu:; v
Catherine
Sainte
de
van
Augustins;
et
Dyck brossa
1628 ces
trois
.i;.nant
des relations
de son
fils
De
aîné.
cisargé de décorer le retable de iroite.
;
Rubens peignit
les
y représenta la plupart des saints vénérés dans l'église un Saint Augustin en extase et Jordaens un Martyre de
Sainte Apolline, invoquée dans cette église contre
En
tien
désignèrent Antoine van Dyck
ils
choix
iui-ci sur le
jordaens à qui l'on demanda un tableau pour
et
Fiançailles
des
à Rubens.
charger des deux autres tableaux;
à
amicales avec
commun
commandé
fut
MARTYRE DE SAINTF
le
ma! de dents.
œuvres furent achevées; Rubens toucha 3000
florins
Dyck en
van
jordaens on ignore
mais
fut payé, les
1628
notre
bets
V
.-;»:
croïsce:?
et
sur
qu'en
mis au
était
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dans tous
commande
peintre
:
part,
prix qui
le
résulte
il
cas de cette
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pour sa
reçut 600; quant à
c'est à dire
la
poilruie,
vêtue d'une draperie blanche à fortes
ombres
bleuâtres.
Un
bourreau,
le
torse nu, lui tire la tête en arrière et
lui
arrache les dents au
moyen
A gauche est un
officier
d'une pince.
monté sur un cheval pommelé;
il
porte une ample draperie rouge qui ie
couvre entièrement de manière
à
ne
montrer
que ses bottes à
l'écuyère de cuir jaune.
Il
est coiffé
d'un grand turban d'étoffe hîanrhe
orné d'une l'ÈlE D'Af uïKli (Mui-L-t
'Jt
OU
Bruxvllcsj.
p\v.'
Ui-
-
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c\):i::
au
étoile
main, bas,
front.
foudre
la
à
veut
',
V
il-
haut,
dans
l'avant-plan,
que
'vHirreau, îst'îil
En
sainte
la
un chien
un
trône
l'autre;
la
l'aigle
bourreau
marbre de
statue de à
son
anno procurata
(îi.c
ic?>i.
,1.
.
urf,
K.-;.
oiiristitit 1
Staj Apolloniae a
3000 flort-ms. (î.MrMu 'Mijîiistins. ie
15
m-i-:
est pictnra ad
di,
Hi'-Vj
globe terrestre dans une
un feu
trouvé
ait
la
et
inodum elegans
fin
de
de bois dans lequel de son supplice. gris.
A
droite, à
A
la
légende
côté de ce
mi-hauteur, se
d'un manteau brun-violet; une main appuyée
Sti Auyiistini
in
extasi contemplantis diviiia attributa,
,i
Domino
600 florenis.
domino Jordaens depictum.
insignissiniam pro stinimo altari depictam a perillustri Domino Petro. Paiiln Kubens; estiniata est Dkirinm Augustinianum. folio 131, copié et envoyé à Frans Mois par le frère Ign.ice Coenen, prieur des
,.i:.rî!<-.-!viinus
Iteii:
attise
à tête brune, ie corps blanc tacheté
un vieux prêtre, vêtu d'une robe bleue
ie
côté; un vase d'encens sur son piédestal. En
agenouillé
se soit précipitée et y
Jupiter,
LE
un
sur
bâton
de rendre
main
l'autre
et
montrant
honneurs divins. Près de
les
huit angelets dont l'un porte
ciel
Comme habituelle.
MARTYRE DE SAINTE APOLLINE statue de Jupiter, à laquelle
la
la
une croix,
41
martyre une grimaçante
somme
de bourreau
tête
un ange plus grand, tenant
et
il
Apolline ;
dans
le
palme du martyre.
la
d'autres tableaux d'autel de Jordaens celui-ci s'écarte notablement de sa manière
de
C'est
peinture religieuse décorative; tout y est
la
artificiel.
sont ordonnés de manière à remplir toute cette haute toile arrondie par
le
Les personnages haut: en bas
le
chauffeur accroupi; au milieu les personnages principaux juchés sur une éminence ou montés
chevaux, tout en
des
sur
inoccupée;
dos
que
se
penche
cavalier
qui se
bourreau
le
elle;
prêtre
le
tendu,
et
qui
qui
le
rengorge, levé
prennent
plupart
la
Aucune place ne demeure
scène mais tous tourbillonnent autour d'elle
la
une pose forcée
et
tourmentée:
le
chauffeur vu de
se prosternant pour attiser le feu; Sainte Apolline, dont la tète est tirée en arrière;
et
sur
statue du dieu et les anges.
la
ces personnages encadrent
tous
plus
d'autant
haut
dans
culbutent
bras
le
angelets
les
et
l'air
l'ange qui lance les pieds en
avant,
le
cheval blanc
genou: tout
inclinée jusqu'au
en vue de
est
calculé
et
charpenté
Mais
moins
par
l'effet
théâtralement.
demeure
n'en
tout
le
la tête
un
de
tableau
superbe coloris. Au milieu de rayonnent
la toile
martyre
la
aux chairs blanches claire et
draperie,
le
et
à la
bourreau
deux chevaux. Autour
les
de ce groupe règne un enca-
drement
de tons chauds
et
mercure et argus (Musée de
opulents, l'officier à la draperie
rouge, et
prêtre vêtu de bleu
le
de jaune
d'or,
le
chauffeur
Au-dessus
au dos brun.
dans
le
marbre
avec
le
caprice des reflets et des miroitements.
frigide de l'idole et
dans
les
la
richesse des couleurs s'amortit
anges nébuleux. Les tons principaux alternent
Tout
tableau a conservé
le
franchise de son éclat: c'est plutôt un régal pour les yeux qu'un
L'ample draperie à cassures anguleuses de manière de Jordaens, en
croix
de
la
des
notamment
Dominicains,
et
le
drame
large vêtement romantique de la
des Disciples au Tombeau du Christ.
et
le
chevaux, peignit
le
plus
blanc
d'une
et
L'influence de le
fois.
bai
Le
à
Rubens ne
l'étoile
se
blanche,
fut
guère sentir sont les
et la
la
première
Madeleine du Christ
les
premières versions
fois
ici,
les traits
la
draperie d'un
sauf dans les deux
mêmes que
le
grand maître
premier des deux est un superbe morceau de peinture à peu
près identique au cheval blanc dans l'Elévation de
Le tableau
fait
qui
fraîcheur
La martyre a
et nous avons déjà vu ce grand chien dans Paysan. Nous avons rencontré aussi une couple de
doré du prêtre.
la
allant à l'âme.
œuvres de
sainte rappelle les
la
femme de Jordaens
du Satyre brun
Lyon),
emporté en 1795 par
les
la
Français
Croix de Rubens au musée d'Anvers. et
restitué en
1815.
Il
fut
gravé peu 6
42
SAINT MARTIN DÉLIVRANT UN POSSÉDÉ
temps après avoir
de
représente
Il
point de vue artistique
Dans
et
d'Abraham Voet,
universellement connues, quoique au
digne de cette popularité.
fait
le
graveur anversois,
la
trace est perdue. (1)
esquisse en couleur de ce tableau, dont papier collé sur du bois, a passé dans
de ses meilleures œuvres à Marinus.
les plus
ne soit pas tout à
il
l'inventaire
fournit une
il
œuvres de Jordaens
des
l'une
achevé,
été
dressé
en
figura
1685,
une
Une esquisse achevée, en
vente Doncker (Bruxelles, 1798).
la
—
Saint Martin délivrant un possédé.
Ce que nous avons
du Martyre de Sainte
dit
Apolline s'applique en grande partie à un autre tableau d'autel, exécuté une couple d'années
veux parier du Saint Martin délivrant un possédé. Il fut peint pour le maître autel de l'église du couvent de Saint-Martin à Tournai et il est signé à gauche, dans le plus
tard,
bas:
„J.
de
je
Jordaens Fecit en
l'église;
1794
Par
transporté
fut
il
1630."
A.
suite
la
fut
il
suspendu dans un des bas côtés 1811 Napoléon en
Paris par les Français; en
à
fit
cadeau au Musée de Bruxelles.
Moins à
théâtral
que
Martyre de Sainte Apolline,
le
pourtant encore trop.
l'est
il
femme qui ont traîné un possédé auprès de Saint Martin, et qui Un des hommes, un vieillard debout, le crâne à moitié dénudé, a
saisi
lui
patient
le
main par de
par
taille
la
passer autour
autour
de
et
poignet;
le
dans
tient
et
Le
La femme agenouillée
troisième,
tient
A gauche
porte
il
surplis;
le
porte sa crosse et
Le saint lève
la tête.
convulsivement
et
la
qui,
visage
et
pied
répétons,
le
de
l'escalier,
la
les
exorcise
grands tableaux d'autel;
Jordaens n'est pas
contracté,
la
avait
l'église
le
prend d'une
le
met en devoir de
se
vêtement
a rabattu son frisés,
et
pose une la tête.
enfant,
A
ses côtés un enfant de
poings crispés, se
les
jambes
voit
que
s'étirent
à d'inouïs efforts
livre
du possédé, accoudé à
la
se tient un nègre, un perroquet
lui
du
même
dans une
JOS.
l'effet
théâtral: la lutte avec le
le
saint
évêque
mais ce sont
là
plus grave est
le
;
et
tient debout,
sa suite
;
possédé se passe
deux sont agenouillés;
encore un peu plus haut trône
des dispositions adoptées assez souvent pour
manque
d'unité et d'ensemble dramatiques.
premier qui peignit l'exorcisme d'un possédé. Dix années auparavant
représenté
série des miracles
une scène analogue dans deux tableaux de sa l'église
des Jésuites à Gênes,
et
dont
l'autre, peint
ordre à Anvers, appartient au musée impérial de Vienne. Antérieurement
encore dans un des tableaux
(1) F.
il
dos nus,
le
deux acolytes dont on ne
scène; à côté de
de Saint Ignace, dont l'un se trouve dans
pour
qu'il
victime, dont les bras et les
la
une partie des personnages se
maître avec son domestique
Rubens
agenouillé,
et
Martin en grand costume sacerdotal,
d'une mitre d'or.
coiffé
composition vise à
un degré plus haut se prélassent le
est Saint
une
poing.
Nous au
jambe.
à l'arrière-plan, Tetrodius, le maître
balustrade, contemple tranquillement le
jambes
les
Du quatrième on ne voit que A l'extrême droite on voit un
prélat est assisté encore de
le
le
est
il
main droite
pour se dégager. Au-dessus,
sur
et
bas,
et
s'efforcent de le maîtriser.
aux cheveux noirs
du dément. la
dos nu
a le
individu
fer
En
chape d'un brun doré dans laquelle sont brodées des figures coloriées; sous
d'une
chape
chœur
un
possédé par
le
vers lequel saute un grand chien.
cette
main un anneau de
à la ceinture
l'autre
homme
second, un jeune
le
l'autre
jambe; ce garçon aussi
la
hanches.
ses
main sur l'épaule
revêtu
hommes
une couple de marches se trouvent cinq personnages: quatre
droite, sur
Transfiguration
qu'il
peignit pour l'église des Jésuites à Mantoue,
du Christ sur
VAN DEN Branden, Verzamclingcn van
le
Thabor,
schilderijen te
il
traita
notamment
un drame de ce genre: avant
Antwerpen (Antwerpscli Archievenblad, XXIl,
45).
SAINT MARTIN DÉLIVRANT UN POSSÉDÉ
43
s'était déjà attaqué au même épisode de l'Evangile dans un tableau intitulé de même. Chose curieuse, dans tous ces tableaux le miracle même se rattache insuffisamment au reste de la scène. Chez Jordaens le décousu au point de vue de l'agencement matériel est
Raphaël
lui
moins grave que chez ses l'harmonie qui
entre
tord
se
se
et
illustres
corps
les
débat
prédécesseurs,
mais,
éminemment poignante par
est
en revanche, l'unité de l'action,
La figure du possédé
âmes, laisse encore plus à désirer.
les
et
sa frénésie et ses hurlements de
détresse, mais les autres personnages ne sentent et n'agissent nullement
et
femme
jeune
la
du
L'attitude
situation.
terait la
conviction
majestueux
très
compor-
homme
nous en dirons autant de
et décoratif à
ses subalternes sont tout aussi peu à leur affaire
;
le
est d'une gaucherie absurde, le jeune
se montrent aussi fort en dessous de leur tâche;
l'homme aux cheveux crépus. L'évêque de
debout
vieillard
comme
:
souhait n'a pas l'ombre
en un mot
ils
ne valent
pas mieux autant qu'ils sont, que des figurants. Tetrodius accorde au drame poignant qui se déroule sous ses yeux une attention aussi flegmatique que
Décidément Jordaens
banal.
s'agissait de l'incident le plus
s'il
un peintre religieux;
pas
n'est
n'a et
il
il
n'aura jamais rien
d'un dramatiste.
Le tableau
encore
distingue
se
première époque de Jordaens.
que
l'enfant aussi bien
plus tantôt
plus
ardentes,
pas
Les chairs de tous
caractéristique
debout a
vieillard
l'air
collines et des ravins des
sont de
la
même
Le cou,
la
tête et le torse
sauvagerie
Quand écrivit:
qu'il
du
même cette
même
comme
la
femme
et
de
ombres un peu
un peu plus transparentes;
là
et
roussâtres; elles les
tableaux de
sans vigueur.
dans
consiste
nodosité exagérée des muscles:
la
le
dos
d'un terrain montagneux divisé par une profonde vallée avec des les
omoplates
et les
pectoraux de l'homme agenouillé
du possédé sont un peu moins contorsionnés, mais
le
tout transpire
B.
Descamps
vit
le
tableau en 1768,
il
en
fut
désagréablement frappé
trouvé l'ensemble du tableau bien confus depuis qu'il a été restauré et
sec,
n'y reste plus
il
mats
que quelques belles
têtes".
roux à une restauration de
et
la
la
et
et
Nous doutons était
;
fort
peinture originale;
couleur primitive
il
repeint
le
bien
ton que celle d'aujourd'hui. l'inventaire toile.
sujet
Londres,
les
que nous trouverons plus tard dans
aura certainement souffert, mais nous estimons que
Dans de
un peu plus opaques,
deux côtés;
imputer ces tons
faille
tableau
personnages, celles de
nature; les os sont trop saillants, les chairs creusées de véritables cavernes.
devenu dur
est
il
les
la
l'exagération dégénérant en brutalité.
et
J.
„J'ai
ici
bronzé
ou
cuivreux
l'éclat
Une deuxième
la
D'abord par ses tons
plus frigides, mais toujours brunes, fauves
tantôt
Jordaens, mais un ton sans ardeur
du
particularités.
hommes, sont brunes, d'un brun mat,
celles des
peu plus noires,
un
rouges,
n'ont
deux autres
par
beaucoup plus déplaisants que ceux rencontrés déjà dans d'autres œuvres de
bruns
le
(Stuttgardt,
d'Alexandre
Voet,
dressé
en 1685, figurait une esquisse en grisaille
Nous connaissons une couple de dessins dans
avec
de
notables
modifications.
second appartient au Musée
lesquels Jordaens a traité
Le premier se trouve
Plantin
Moretus
et
au British
provient de
la
Muséum
le
à
vente Habich
1899).
Parthey renseigne parmi les œuvres de Jordaens un petit tableau, appartenant à M. Hemmerlein à
Bamberg
des
anges
et
représentant Saint Martin, guérissant les malades et ressuscitant les morts, avec
dans une gloire;
il
s'agit
évidemment d'une toute autre composition que
celle
du grand tableau de Bruxelles.
Dans l'action,
le
celui-ci se trouve
peintre
l'a
prise
une figure sur laquelle
pour
étoffer
il
son tableau;
nous faut revenir; je
elle est
étrangère à
veux parler du délicieux garçonnet
44 à
FIGURES d'enfants la
le
bouclée,
tète
Jacques,
le
fils
vers
montre d'ailleurs
joues
et
visage;
le
lequel
saute
le
du peintre, né en 1652 aussi. l'enfant
Les
et
opulentes
rayonne
de
chien.
indubitablement
C'est
comme
qui devait avoir cinq ans
boucles brunes aux chauds santé
et
du
portrait
le
petit
tableau nous
le
encadrent
reflets
les
grands yeux s'ouvrent ingénuement
ses
au spectacle du monde.
—
Figures d'enfants.
Nous
rencontrons cette ravissante petite
dans nombre d'autres œuvres.
tête
Entre autres dans un petit tableau
du musée de Valenciennes, repré-
deux
sentant
dans
enfants
L'une est une blondine,
berceau.
cheveux ramenés en
les
arrière,
âgée
de deux ans environ
joue
de
corail
leur
Un
flûte.
la
qui
et
de
collier
sur sa poitrine nue
s'étale
potelée. Le garçonnet, plus âgé
et
que sa sœur d'une couple d'années, est
aux cheveux bouclés
petit
le
du Miracle de Saint Martin; toujours son
joues
boucles
son
châtain
clair,
le soleil.
repose
sur
la tète
la
du berceau. Le
dans
les-
Un agneau
courte-pointe,
rouge drape
étoffe
de
auréole
quelles folâtre
une
a
nez carlin, ses
petit
potelées,
il
capote
la
tableau date des
environs de 1629.
même
Le figura
dans
le
couple
d'enfants
Vente Rothan (Paris,
1890). Le prince de Ligne possédait
un dessin, qui à
la
du
fin
fut
gravé par Bartsch
XVIII'^
lequel on retrouvait
de
la flûte et
siècle
l'agneau.
sur
jouant
Ces diverses
présentent
œuvrettes
et
la fillette
beaucoup
avec Jésus et ^Jean Bapd'analogie o ^ avec l'agneau, qui faisait partie
LE MIRACLE DE SAINT MARTIN (Musée de Bruxelles).
tiste
de
vendue en 1899, dans
d'entrer
vendue
de
la
Bruxelles, et
1801.
il
tient
ce
tableau
avait
fait
le
partie
de
la
collection Tolozan,
le
il
caresse
bras gauche sur l'épaule de son camarade de jeux, dans
une croix. C'est un charmant tableau,
même époque que
collection Valentin Roussel,
L'enfant Jésus tient un hochet d'une main et de l'autre
Saint Jean appuie
droite
la
qui fut acquis par M. Paul Wittouck de Bruxelles. Avant
Roussel
collection
à Paris en
l'agneau;
main
la
à
précédent.
Dans
la
très soigné,
la
d'une peinture émaillée,
vente Winckler (Cologne, 1888) figura un
44 à
FIGURES d'enfants la
le
bouclée,
tète
Jacques,
le
vers
du
fils
lequel
montre d'ailleurs aussi.
joues
et le
saute
peintre, né en
visage;
le
1652
et
chien.
C'est
qui devait
Les opulentes boucles
rayonne
l'enfant
de
nent
santé
et
fnme
bn,ïi,i.>
«ua uuiucs
du
portrait
le
petit
tableau nous
le
encadrent
reflets
les
grands yeu.x s'ouvrent ingénuement
ses
au spectacle du monde.
—
Figures d'enfants.
Nous
rencontrons cette ravissante petite
dans nombre d'autres œuvres.
tête
Entre autres dans un petit tableau
du musée de Valenciennes, repré-
deux
sentant
dans
enfants
cheveux ramenés en
les
arrière,
âgée de deux ans environ de
joue
Un
flûte.
la
et
qui
collier
de
sur sa poitrine nue
'-'étale
'•'MÎ
leur
L'une est une blondine,
berceau.
Le garçonnet, plus âgé j'une couple d'années,
.a son petit
lujours
joues
potelées,
châtain
'es
-n,
ses
auréole
de
i.
son
dans
clair,
repose
une
la tête
sur la courte-pointe,
rouge drape
étoffe
les-
Un agneau
q:,.i*es folâtre le soleil.
du berceau. Le
capote
la
tableau date des
environs de 1629.
Le figura
même
dans
le
couple
d'enfants
Vente Rothan (Paris,
1890). Le prince de Ligne possédait
un dessin, qui à
la
fin
fut
grav
LE MikAClh DU SAINT
AUR
.:t
ia fillette
la tlûte et l'agneau.
œuvrettes
'-nrtsch
•
XVllK
du
lequel on retrouvait
de
'
Ce
présentent
-s .ii.p
.
d'analncriç svec fésus et fean I
i.N
sur
jouant
Bap-
(Alusce ùi bru.xeDos;.
tisfe
qui faLsait partie
I
/alentin Roussel,
vendue en 1899, à Bruxelles, dans
d'entrer
vendue
à
l'agneau; •
iî-'.iî)
la
la
1801. L'enfant
Saint Jean appuie
droite ifiêine
i!
tient
une
qui
,
le
le
.vi.
avait
cnnrmant tableau,
Dans
la
a collection
(.-!•>
bras gaucits; sur l'épauk'
précédent.
Bruxelles. Avant
.
hocher
jé:
croix. C'est un
époque que
fu!
Roussel
collection
Paris en
et
-idin dt-
et
de
l'autre
Tolozan, il
caresse
son camarade de jeux, dans
très soigné,
la
d'une peinture émaillée,
vente Winckler (Cologne, 1888) figura un
LA FÉCONDITÉ Enfant Jésus,
tout
45
debout sur une draperie rouge
nu,
caressant
et
le
Jean agenouillé
petit
à ses pieds.
Le musée
un agneau;
de Madrid
Une mèche de
possède un Enfant Jésus
cheveux bruns boucle sur son
ses
yeux baissés, l'expression de sa physionomie
les
se
en arrière;
tient
expressive
plus
Saint Jean Baptiste. Jésus caresse
oreille
et
la
une autre sur son front;
tête. il
a
candide, tant soit peu niaise. Jean
est
a la figure
il
plus éveillée,
et
cheveux sont blonds,
ses
et
une robe blanche avec ceinture, qui l'enveloppe des pieds à
porte
il
vêtu d'une toison d'agneau.
est
il
porte
11
une croix avec l'inscription Agnus
A
Dei.
droite
Jésus
l'Enfant
une
aperçoit
La simplicité de
fontaine.
de
on
et
l'attitude
solide
la
peinture de sa robe blanche, autorisent
à
de
l'attribution
Jordaens,
tableau
ce
quoique
l'œuvre
ne
aucune des caractéristiques
porte
spéciales du maître, de sorte que,
somme
toute, cette attribution est
hasardée.
Le Saint Sébastien du musée d'Angers
un
aussi
est
tableau
inspiré de la Vie des Saints et
date
de
même époque que
la
il
le
Saint Martin. Le martyr est attaché à
un arbre;
seul
le
Il
est tout à fait nu,
milieu du corps est ceint
d'un linge; son visage est doulou-
reusement crispé;
noueux
11
vus
déjà
a les muscles
chez
personnages de Jordaens;
d'autres les
jam-
bes sont d'un brun rosâtre. Trois flèches l'ont déjà atteint.
lui
Dans
le
s'aperçoivent deux anges, qui
ciel
apportent une couronne
palme.
Dans
la
et
perspective
une
SAINT MARTIN GUERISSANT UN POSSÉDÉ
se
Dessin (Musée Plantin-Morétus, Anvers).
déroule un paysage, étoffé d'arbres tors;
dans
le
ciel
régnent des oppositions de chaudes lumières
d'une grande beauté, l'œuvre est toutefois de
La Fécondité.
—
Dans
les
seconde période de sa vie (1623 il
ne demeure
période
dans
les
la
et
de bleus
clairs.
Sans
être
main de Jordaens.
tableaux que Jordaens peignit pour les églises durant cette
— 1630)
il
s'écarte de sa
pas semblable au Jordaens antérieur,
diffèrent sensiblement entre elles, ainsi
œuvres d'une autre nature,
il
manière habituelle
mais
les
œuvres de
;
non seulement cette nouvelle
que nous l'avons déjà constaté. Par contre
reprend sa manière habituelle
et
dans celles-ci
il
46
LA FÉCONDITÉ
poursuit plus
développement
le
le rapprochent de plus en de Rubens; sa rudesse s'atténue, ses lumières deviennent plus ombres plus moelleuses, sa composition plus riche et plus séduisante; l'effet
étroitement
chaudes,
ses
de
l'école
mieux
décoratif s'en fait
par
splendeur sur
leur
Une couple de
valoir.
toiles allégoriques tranchent particulièrement
de cette période de transition que nous croyons pouvoir
les autres
de 1625 à 1628.
fixer
Toutes
deux
s'intitulent
représentent
dans tous
se trouve au
Musée de
côtés
les
l'achèvement progressif qui
régulier,
satyre
sur
Terre
glorification de la
ou
l'Abondance,
généreuse
et
ou
l'Automne,
opulente Nature.
deux
Satyres;
à
un
droite,
tendu du
bras
vieux
et
L'une
C'est une composition très étoffée et très compacte
Bruxelles.
épaules
ses
une
les cas
quatre
figurent
Fécondité de la
la
sur
;
chèvre-pied portant un jeune
un pampre
et une grappe de raisins qu'un nègre, à l'arrière-plan, regarde avec convoitise. Deux autres satyres occupent la gauche; l'un s'avance avec une imposante gerbe de fruits et de feuillage; l'autre, accroupi, cueille
une figue dans de
Au
milieu
ces
dieux
le
;
tas.
le
du
tableau
les bras
en laissant
femmes représentant sans doute
trouvent quatre
se
comme
quoiqu'elles soient conformées
une charge de raisins blancs et
petit tient
bleus dans
et
un peu en déployant une pièce de linge blanc; le
menton appuyé sur
main;
juché
l'enfant
sur
femme accroupie
s'amuse
à
tirer
l'opulence
et
avec un rare bonheur; les
produits
les
têtes
de
des
la
prodigieuse; et sur ses
rayons
les
terre.
la
grappe que
lui
tend
hymne
satyres,
surtout
celle
comme
des enfants de
plus grand rôle.
le
de
Avec quelle franchise
aux prestiges de
et
portant
celui
chèvre-pied du Satyre
le
la
à la lumière, exaltant avec
Les figures se groupent artistiquement
la
jambes charnues. Jordaens recherchait moins
des chairs;
main vers
la
et
la libre nature,
et
comme
êtres rivalisent de splendeur; l'enfant, et le
et
lumière!
lumière se projette en plein, sans obstacle
la
torse courbé,
buisson.
s'agit d'un
il
la
nous apparaissent
elles
nues aux caresses
chairs
leurs
la
mère prolifique par excellence. Tous ces
quatre
femmes jouent
les
fécondité de
la
aussi magistralement que
brossées,
porte
et
le
dos
le
penche
des grappes de raisin dans l'autre
tient
les broutilles d'un
Le tableau est éblouissant de couleur; allégresse
enveloppe
épaules du vieux satyre; un deuxième enfant émerge de derrière
les
et
lui
troisième, assise par terre,
la
main d'un bras accoudé,
la
quatrième se montre à l'arrière-plan
la
manteau écarlate qui
le
L'une porte
poitrine découverte; une autre toute nue et vue de dos, se
la
déesses
les
mortelles ordinaires.
les
magistralement
sont
Paysan de Cassel.
Mais
quel plaisir elles exposent
La déesse vue de dos
est
sans réserve, sur son dos nu
beauté des membres ou
le
velouté
n'avait tenu à montrer que d'opulentes formes féminines, renvoyant et reflétant
il
du
dans tout leur
soleil
éclat et leur clarté.
Lorsqu'il lui arrivera par la suite
de repeindre semblable dos de femme, dans son Candaule par exemple, lignes plus séduisantes,
il
il
recherchera des
prodiguera des teintes plus moelleuses; cette œuvre-ci représente
encore un exploit de témérité juvénile.
Les
figures
lumière
a
vivement sur
le
cette
le
satyre
vers
de
la
les
des
chargé de raisins.
les reflets
est
et
du satyre accroupis ne sont pas moins saisissantes;
encore
plus
ardente
que
celle
baignant
la
ombres plus lourdes mais pourtant transparentes; de
satyre de droite et sur la fruits,
pour
aller
femme
s'éteindre
Merveilleux sont les jeux
du bas, notamment sur duquel
femme
répandue sur eux
lumière
le
satyrion
du
à
la
elle
là
ricoche
draperie rouge, plus discrètement sur
tout à fait sur la soleil
la
déesse debout;
et
femme tendant
de l'ombre sur toutes
en train d'arracher les broutilles
dorés s'accrochent délicieusement. L'opulente charge de
et
dans
fruits
la
la
main
les figures
chevelure
au côté gauche
46
LA FÉCONDITÉ
poursuit plus
développement
ie
rapprochent de pius en de Rubens, sa rudesse s'atténue, ses lumières deviennent plus ombres plus moelleuses, sa composition plus riche et plus sédi: l'effet r
étroitenîciit
chaudes,
ses
décoratif s'en
par
le
mieux
fait
splendeur sur
leur
régulier, l'achèv-t^ment progressif qui le
Une couple de
valoir.
ment .avoir
cr^
de -1625 à 1628.
fixer
Toutes
deux
s'intitulent
Fécondité de
la
représentent
dans tous
les cas
se trouve au
Musée de
Bruxelles.
côtés
les
toiles allégoriques tranchent p-
de cette période de transition* que nous
les autres
satyre
quatre
figurent
sur
généreuse
ou
l'
Aaloinne,
opulente Nature.
et
deux à
un
droite,
vieux
ciièvre-pied
tendu du petit tient un pampre
qu'un nègre, à l'arrière-plan, regarde avec convoitise.
Tun s'avance avec une imposante gerbe de une ViHuc dans
ou l'Abondance,
et
L'une
C'est une composition très étoffée et très compacte; sur
bras
le
Terre
glorification de la
Satyres;
épaules;
ses
une
la
Deux
et
autres satyres occupent la gauche;
de feuillage;
fruits et
portant un jeune
une grappe de raisins accroupi, cueille
l'autre,
tas.
le
^sentant sans doute les déesses " "
ci
ora^
les
un peu en déployant le
main;
main
la
u
jc-
bid:.
uii
quatrième se montre à l'arrière-plan
la
l'enfant
pic
uiit
menton appuyé sur juché
sur
femme accroupie Le tableau
s'amuse à
produits
est éblouissant
les
'êtes
de
et
la
de couleur;
fécondité de
femmes jouent
les
le
terre.
celle
et
comme
de
a la lumière, exaltant avec
des enfants de
portant
celui
Avec quelle franchise
aux prestiges de
la
et
l'enfant, et le
rayons
les
n'avait tenu à montrer
il
du
dans tout leur
soleil
et 1
il
magistralement
sont
Mais
quel plaisir elles exposent
La déesse vue de dos
est
sans réserve, sur son dos nu
membres ou
que d'opulentes formes féminines, renvoyant
le
velouté
et reflétant
Lorsqu'il lui arrivera par la suite
éclat et leur clarté.
de repeindre semblable dos de femme, dans son Candaule par exemple, lignes plus séduisantes,
comm.e
Paysan de Cassel.
sur ses jambes charnues. Jordaens recherchait moins la beauté des
des chairs;
la libre nature,
et
êtres rivalisent de splendeur;
lumière
lumière se projette en plein, sans obstacle
la
c:
Les figures se groupent artistiquement
chèvre-pied du Satyre
le
plus grand rôle.
nues aux caresses
chairs
prodigieuse; et
surtout
satyres,
înagistralemeiu que
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hymne
s'agit d'un
il
la
mère prolifique par excellence. Tous ces
quatre
lies
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les
tirer
avec un rare bonheur; elles nous apparaissent les
^^u,
et pori.
épaules du vieux satyre; un deuxième enfant émerge de
les
et
l'opulence
allégresse
leurs
une porte
'
recherchera des
il
prodiguera des teintes plus moelleuses; cette œir
-présente
'
encore un exploit de témérité juvénile.
Les figures lumière
lum.ière
a
vivement sur
le
cette
le
satyre
vers
les
de
la
femme
répandue sur eux
des om.bres
encore
fruits,
pour
aller
Merveilleux sont
du bas, notamment sur
le
plus
lourdes
plus
satyre de droite et sur
chargé de raisins.
du satyre accroupis
et
est
satyrion
'
la
i
mai'^
.
u;6;
de
déesse debout; là
elle
ricoche
uge, plus discrètement sur
fen
s'i-ù-
ii
v.;.
.iSissantes; la
iir
ardente
et
sur la fernme tendant la
de l'ombre sur toutes
main
les figures
u u ai;acher les broutilles et dans la chevelure
duqise! les reflets dorés s'accrochent délicieusement. L'opulente charge de fruits au côté gauche
LA FÉCONDITÉ du
même que
de
tableau,
fruits
les
et
composition, sont incontestablement de la
47 répandus dans tous
feuillage
le
main de Snijders
la
coins de
les
la
contribuent à rehausser encore
et
souveraine splendeur de cette composition.
Nous appelions œuvres de pour
Fécondité de la Terre. Le coloris vigoureux
la
encore
est
Satyre
et
même
le
que celui de l'homme
Paysan. Son dos osseux,
le
époque
transition les toiles de cette
d'une pièce de ce dos de
et tout
de
et
femme des premières
la
gaucherie de son attitude,
la
est bien le cas
et tel
femme
versions du
raideur de ses bras
la
marque des premières œuvres de Jordaens; la tête du Satyre, portant le petit, avec son cuir parcheminé, ses muscles aux tendons accusés et son visage profondément sillonné de rides, ressemble énormément aux têtes de vieillards dans les Quatre encore
portent
la
Évangélistes, mais
chaude, sur
plus
et
de joie aspect
la
vie est
est signée
JorD/E
devenue plus luxuriante
soleil est
conçue plus allègrement
ombres
les
folâtrent avec plus
nature envisagée sous son
et la
plus radieux.
le
.
.
On le rencontre pour la première fois lors de comme „un tableau représentant l'Abondance."
fecit.
.
vente Délia Faille (La Haye, 1730) désigné
Le 27 septembre 1762
En
1763
il
appartenait
il
devient à
très belle
la
Confrérie des artistes peintres de La Haye.
„Un grand
le
renseignait en ces termes:
Fécondité de
la
Terre ou l'Abondance, d'une peinture
1764
avril
la
Confrérie décide de céder cette vaste composition à quiconque
donnera au moins de 8 à 9 ducats, pour
en
la
confrérie qui
très vigoureuse".
et
Le 10
propriété de
la
même
la
de Jordaens, représentant
tableau
la
du
moelleuses rondeurs des membres
les
de légèreté:
et
Le tableau la
tout est tempéré, anobli, la lumière
ici
motif qu'elle est trop encombrante
le
et
lui
que
place qu'elle prend pourrait être occupée par plusieurs autres tableaux. Le 30 mai suivant
trouve acquéreur à 50 florins. (1)
elle
En 1814 nous
Vinck de Wesel à Anvers; en 1827 dans
la
la
retrouvons dans
la
vente
J.
T. de
vente de Vinck d'Orp, où elle fut acquise par
musée de Bruxelles. M. Heseltine de Londres possède un dessin, ayant sans doute servi d'esquisse à ce tableau. M. Georges Querton de Bruxelles possède une étude peinte pour la figure de la nymphe, portant des fruits dans sa draperie rouge. le
Jordaens
traita
une
seconde
fois
même
le
sujet
dans une
appartenant au musée Wallace à Londres. Le satyre portant l'enfant, la
femme
à la draperie écarlate,
menton dans le
nègre
la
paume de
joue d'une double
deux tableaux, avec pieds
A de
geste. la
lui
La
humains.
femme
la
main, sont
grande
différence
petit satyre
main tendue vers
D'une main
beaucoup à
(1)
le
les
celle
il
la
grappe de
le
raisin, c'est
et
vue de face
satyre dans
le
172.
De Confrérie van Pictura par
les
fruits et
de
fait le
lieu
même
métamorphose de
tableau de Londres on
le
aussi,
et elle n'a rien
mais la
le
milieu du corps
race des chèvre-pieds.
d'herbes potagères ressemblant
tableau de Bruxelles.
A. Bredius.
le
milieu.
du premier; au
un vieux satyre qui
vue de dos; dans
tableau de Londres.
Oud Holland XIX,
personnages du
les
à la première allégorie, est la
femme debout
lui,
femme accroupie
a la patte fourchue et à Bruxelles des
seulement dans
réside
une corne d'abondance pleine de
que porte
nègre à côté de
et
deux tableaux, sauf qu'à Londres
une beauté vraiment sculpturale, toute nue
elle tient
le
la
à la tignasse crépue se trouve près
ceint d'une draperie bleue; elle est
dans
Londres
La principale modification apportée substitué
mêmes dans
les
et
l'Automne
Le satyre accroupi à gauche, se retrouve aussi dans
flûte.
figure capitale, celle de la
a
faune tirant les glaïeuls
cette différence qu'à
Londres un second la
la
petit
le
intitulée
toile
Ce
satyre ne figure pas
PAN ET SYRINX
48
La substitution d'une beauté sculpturale, artistiquement drapée, un souci d'élégance, tout cette
le
reste
et
à la figure principale
dont
substitution
raideur
la
prête
toute
à
et
la
pose décèle
la
domine
cette figure qui
couleur dure arrêtaient impérieusement l'attention,
composition
la
dont
et
du tableau de Bruxelles, à
un aspect plus séduisant,
plus flatteur
et
plus décoratif, mais au détriment de son originalité et de son âpre saveur. Le tout en devient
doucereux
et
banal
;
c'est assez dire
Le tableau de Londres
fut
témoigner; mais, en outre, logiques dans
le
les attitudes
que
cette
pose
cette Fécondité est inférieure à celle de Bruxelles.
le
compagnes qui
audacieuse
et
l'autre.
de
suffirait
11
la
peinture pour en
des personnages sont beaucoup plus naturelles
premier tableau que dans
vers les chèvre-pieds et leurs certain
combien
certainement peint après
ce
second. Dans lui
apportent
dos de femme
premier
le
la
produits de
les
et
plus
déesse est tournée la terre et
il
est
inondé de lumière jusqu'à vous
éblouir, ont précisément requis Jordaens et
même
représentaient
Dans
tableau.
femme nous les
cas
fait
l'effet
jeune
Dans
guère
avec
les
premier une
le
de satyre porte non sans
puissante
figure
effort
formidable
la
l'élégante
de poser; dans tous
ne s'accorde
elle
personnages.
autres
raison d'être de son
la
second
le
gerbe
de
fruits
et
d'herbages; son geste est une trouvaille de naturel, ce robuste gaillard est la situation;
est
dans
le
second l'énorme charge
supportée sans peine, sans
effort
l'homme de
le
moindre
par l'avenante créature, qu'elle devrait
pourtant accabler de son poids. La première
composition
donc et
moins
affaibli
fruits
(M. Withouck, Bruxelles).
primitif et
et
exécutés brillante la
suite
et
éclatante,
avec
Jordaens confiait
la
si
plausible
à
satisfaisante: loin d'améliorer le cette version
nouvelle
l'a
diminué.
Comme
L'ENFANT JÉSUS ET SAINT JEAN
et
place à une version plus recherchée
fait
tableau
logique
si
ceux du
par
sa coutumière finesse de touche.
premier tableau
les
second ont
été
herbages du
les
dans
Snijders
Dès
cette
sa
manière
époque comme par
peinture des accessoires de certains de ses tableaux, principa-
paysages, à des confrères excellant dans l'une ou l'autre spécialité et avec qui il travaillait conjointement. Ainsi nous trouvons dans l'inventaire des biens de „damoiselle Anthonette Wiael, veuve de Jan van Haecht, dressé du 5 au 7 juillet 1627", une «Assomption de la Vierge avec dix anges, de Geert Snellinckx et Jordaens" et
lement
les
natures
mortes
et
les
„Deux diptiques de Tobie van Haecht
(le
paysagiste) avec figures de Jordaens". (1)
—
Quelques tableaux mythologiques appartiennent à la même période: Pan et Syrinx. d'abord Pan et Syrinx du musée de Bruxelles. Syrinx, à ce que rapporte la Fable, était mit la fille du fleuve Ladon; Pan, le dieu des bois et des prés, s'éprit de la nymphe et se
(1) F. JOS.
VAN DEN BRANDEN, Verzameling van
Schilderijen
te
Antwerpen. (Archives d'Anvers, XXl,
326, 327.
PAN ET SYRINX un jour à sa poursuite. Elle s'enfuit
phosée en roseaux. trancha
saisi
de ces roseaux,
l'un
confectionna
en
et
reuses; elle lève
qui
main
et
allait l'atteindre, elle fut
il
en
rendaient
porte son nom.
où
veut
il
Le peintre a choisi
allait le
contraindre à entendre ses
la
repousser.
le
longueur
la
sons
des
Un Fleuve appuyé
lumière
la
et
de l'ombre. Le torse nu de Syrinx
Pan, par contre, est de ton brun avec des ombres épaisses poitrine
et
bras
les
distingue à peine les traits de
On
foncé.
ne
de Jordaens.
une grande
la
et
relèguent
la
à
tête
tel
et
appuyées qui
point dans l'ombre que l'on
physionomie.
pas d'équivalent de
retrouve
brun
Les
fait
brun encore plus
est d'un
en
peinture
cette
en décroissant,
sur son urne et deux
recouvrent
Le dieu du fleuve
Pan
moment où Pan a déclarations amou-
etjilaux flancs. la
métamor-
plaintifs.
interrompue par de fines ombres transparentes aux bras, au cou
discrètement
claire
tiges
surtout dans ce tableau c'est l'absence de toutes couleur éclatantes
opposition de
et la violente
les
scène, qui se passe au bord de l'eau.
la
Ce qui nous frappe tache
moment où
au
vent
comme pour
bras
le
satyrions assistent à
et
le
découpa en tuyaux dont
le
flûte
la
fugitive par la
la
par
Agitées
49
dans l'œuvre
clair
et
du XVI^
paysagistes
siècle
recouraient d'ordinaire à ce procédé pour leurs
de lumière
effets
du
de perspective; les peintres
et
dont Jordaens, rompirent avec
XVII'^ siècle,
cette tradition et adoptèrent plutôt des dégra-
dations
plus discrètes
plus fondues
et
La différence entre
les tons clairs et les bruns.
œuvre de Jordaens
cette
entre
autres est
et les
même
si
grande, qu'il y aurait lieu de se demander
si
la
paternité
en
lui
Néanmoins
titre.
a été attribuée à juste
la tête
échevelée de Syrinx,
ses yeux un peu battus et sa bouche entr'ouverte respirent
quelque chose de débonnaire
et
de
l'adoration des bergers ^eiacre, oand).
langoureux, que nous retrouvons fréquemment
chez
notre
hommes
ses
beaucoup la
à
paternité
peintre;
les
muscles noueux de
sont aussi une de ses caractéristiques; en outre les petits satyres ressemblent
ceux de
la
Tous ces éléments concourent
Fécondité.
de Jordaens pour cette œuvre
et à
à établir avec certitude
ranger celle-ci parmi celles de
la
période
dont nous parlons en ce moment.
Nous savions il
lui
arriva
d'ailleurs
devant Pan dans un bois". Et et
ingénieusement. Dans
Pan
et
peignit à toutes les ivres,
et
la
le
traité et
ce sujet par Sandrart, qui raconte
grandeur nature
chroniqueur ajoute
vente de
la
qu'il
l'histoire
comment
de Syrinx, qui s'enfuit
représenta ce sujet magistralement
succession de Jordaens (La Haye, 1734) figurait un
haut de 3 pieds 3 pouces, large de 3 pieds 3i pouces. mettait une réelle prédilection à représenter des satyres. Il en dessina
Syrinx plus
Jordaens
avait
qu'il
„de peindre en six jours
encore
petit,
époques
des
et
en
de sa vie; tantôt c'étaient des têtes de satyres, tantôt des satyres
satyres
lutinant
des
nymphes,
des
satyres
avec
des
ou
enfants
des amours, des satyres foulant des raisins ou prenant part à des actions plus compliquées.
Mainte de ces œuvres témoigne visiblement d'une imitation de Rubens;
que beaucoup de
celles
qu'on
lui
il
est
même
certain
attribue sont des copies par son illustre prédécesseur. 7
50
BACCHANALE
Dans quelques-uns de
ses
on
tableaux
voit Silène,
ces tableaux portent alors
et
le
nom
du glouton ventru.
—
Bacchanale. Gand
acquise récemment par
être la toile le
un satyre
entre
écarte
devant
A
elle
drapée dans une
est
dans un
une gerbe de
blanc,
femme
sur
desquels
l'un
A
à
rouge
Deux
fruits
et
une autre, debout,
en offrande à
l'arrière-plan
une
blanche, dont
satyrions se tiennent
est assise par terre;
de
fleurs et
l'extrême gauche est accroupi un dieu fluvial.
des arbres
étoffe
de manière à montrer son beau corps nu.
linge
me semble
de cette époque
et
Amsterdam et dont une jeune femme (la Fécondité?)
droite on voit
une femme ou une nymphe vue de dos
elle;
porte,
une faunesse;
et
plis
les
genre
ce
musée de Gand dans une vente
le
sujet n'est pas clairement déterminé.
elle
A
Une composition de
femme
la
étoffe est
nue.
tendue entre
juché un vieux satyre offrant une grappe de raisins à
est
la
nue, et un plus jeune, qui s'accroche aux branches. L'inaptitude de Jordaens a trouver
d'heureuses formes pour ses compositions allégoriques nuit encore une fois à l'intelligence
de cette scène. appartient très probablement à l'époque de
Elle
en pleine
des tons radieux polie
tourne
et
Fécondité.
la
Les corps nus baignent
tranchant sur des ombres accusées; une vive lumière illumine aussi
clarté,
éclatants, rouge, blanc et bleu, teignent les draperies.
et
l'émail
à
de
porcelaine.
la
L'ensemble
le ciel,
La peinture
est clair et réjouissant.
De
est
belles
jeunes femmes aux chairs potelées, parmi des satyres au cuir brun foncé, font encore une
songer au grand tableau du musée de Bruxelles.
fois
Le
Neptune
composition
importante
Neptune de
la
galerie
la
A
mythologique.
d'Arenberg à Bruxelles représente une autre
deux chevaux marins blancs.
sont
l'avant-plan
Deux petits Cupidons portent le mer, un Triton embouche sa conque, deux autres cornent
est assis sur l'un et tient Amphitrite sur l'autre.
du dieu.
trident
Amphitrite de
et
même
A
droite,
dans
la
A
façon, un quatrième chevauche un dauphin.
pas un respect exagéré pour
les
son ordinaire Jordaens n'affiche
dieux de l'antiquité. Neptune a
l'air
d'un Silène, sa corpu-
lence est baignée d'un reflet ardent mais sans éclat; Amphitrite est une
commère
réjouie et
potelée; elle est assise sur un tapis rouge, elle est éclairée par une lumière plus vive, mais
d'un
uniforme.
éclat
à
l'avant-plan
soleil
tant
Les amours chargés du trident sont adorables;
Dans
plutôt insignifiants.
ciel
le
Le tableau
ciel.
Le tableau marins 1842 C'est
et
et
est
des Tritons".
Il
Amsterdam, 1850)
probablement
haut
de
la
fut
plage, au fond de
la
est joyeux,
la
perspective
le
figura et
même
que
tonalité
:
la
vente de Guillaume
celle de Neville D.
celui
Haye, 1734, N° 71):
vendu à Amsterdam
la
N° 162 dans une édition du catalogue de peintures, Amsterdam «Neptune et Vénus traînés par des chevaux
dans
dans
le
agréable à voir, mais d'une peinture
le
l'Etat à
haut de 8 pieds, large de 12 pieds plut
Tritons à gauche
les
planent deux autres amours,
tableau fut peint vers 1630.
le
renseigné sous
du musée de
par Jordaens (La
et
Le dos outrageusement osseux du Triton à l'avant-plan,
peu veule.
brunâtre dominante indiquent que
antiquités, etc.,
une grande draperie
flotte
vagues écumantes déferlent sur
les
couchant empourpre soit
le
et le
mentionné dans
„Un
très
5 pouces".
II,
roi
des Pays-Bas (La Haye,
Goldsmid de La Haye le
(Paris, 1876).
catalogue des œuvres laissées
grand tableau étant un Triomphe Marin,
Un
tableau concordant avec celui décrit
22 mai 1765 dans une vente de peintures provenant
Saxe.
Jordaens
traita
ce
sujet
plus d'une fois.
Un
tableau de moindre dimension que celui
dont nous venons de nous occuper figura dans une vente à Amsterdam
le
5 juin 1765, et
CHASSEUR AVEC DES CHIENS dans
de
celle
51
Dans
douairière Robert Geelhand (Anvers, 1888).
la
Siebrecht (Anvers, 1754) on
le
catalogue de
la
vente
„Un tableau sans cadre étant un grand triomphe marin avec Dans la vente Gérard Hoet (Amsterdam, 1760) il y eut un
lit:
toute sorte de poissons de mer."
dessin d'„un triomphe de Neptune à
—
Chasseur avec des chiens de l'allégorie à
de
et
la fable
époque quelques
cette
petites,
En dehors de ses compositions inspirées de
dont
et
adaptés en grande partie
et
pour lequel
Lille,
il
avec des chiens. Dans un
devant
cor;
la
étendu
site
il
et
est
montagneux,
et
musée de
appartient au
daté de 1625,
vente Tencé (Paris, 1881)
représente un chasseur
il
étoffé d'arbres,
debout ou couchés, sont huit chiens: cinq
lui,
encore
traita
de pouvoir mettre des animaux en scène.
afin
acheté dans
la religion,
ou d'un autre genre, mais avec des figures plus
Nous en connaissons deux. Le premier fut
grandeur nature, Jordaens
les figures sont
même
du
sujets
peu de couleur".
craie noire et rouge et rehaussé d'un
la
lévriers,
un piqueur sonne du
deux barbets à longs
poils et le chien de chasse à la tête brune et à la robe grise, rencontré déjà dans le Martyre
de Sainte Apolline
œuvre
belle
et ailleurs.
Le tableau relativement
chaude
littéralement inondée de
comme
sont transparentes
que dans d'autres œuvres Jordaens s'impose
ici
comme un
a posé pour le piqueur. Le très beau paysage est de la
même
le
sujet
pour l'une
Une copie
de Vienne.
Un deuxième est
la
dimension, malgré
s'en trouve dans la collection
un serviteur
même
genre, quoique
le
plus encore
les chiens;
animalier sans
Lui-même
rival.
main de Wildens. Jordaens choisit
bassin carré
A
par
du baron Baré de Comogne sujet en soit puisé à
l'avant-plan on voit
A
et sculpté.
tient le cheval d'Eliézer
le
du musée de Bruxelles.
de Rebecca
et
petitesse des figures.
la
ronde, tout près est
ombres
des tapisseries qui se trouvent actuellement au palais impérial
tableau du
Rencontre d'Eliézer
C'est une
1.20.
lumière; tout y est clair et joyeux; les
Le peintre a surtout caressé
tons.
les
mesure 0.78 sur
petit
droite
Rebecca
fait
la
fontaine avec une niche
boire Eliézer à sa cruche,
un autre garde deux lévriers
la bride,
Gand.
de plus grande
est
Il
à
une autre source,
;
à
gauche
nombre de valets déchargent de précieux présents du dos d'un âne et d'une couple de chameaux. Dans le paysage étendu étoffant l'arrière-plan, on remarque à gauche quelques arbres élancés, à
une manière de forteresse féodale dans laquelle se rend un troupeau de vaches
droite
traversant
animée,
et
pont-levis; au fond se dresse une haute colline rocheuse. C'est une scène riante
le
qui
passe
se
en
plein
puisée, à en croire
air;
mais représentant plutôt un simple épisode de et
crânement brossé, en un ton
de
l'autre.
du chasseur de
Lille
et
le
titre,
champêtre.
dans
est agréable, ferme, la
avec une sorte de
le
même
geste et
Jordaens
traita
l'œuvre est évidemment de
qui figura dans
Rebecca
fait
laquelle
se
la
margelle
favori
la
même
vêtement que
la
même
tiennent et
le
nègre avec
époque.
trois
trois
le
messager
servantes
et
est plus
musculature
que dans a
il
dû
la
de
le
et
le
le
mais sombre qui
Miracle
être peint vers
mais
premier
tableau de Cassel.
voit la fontaine autour de
chien, un petit singe sur
les
dos des
de Saint Martin 1630.
le
dans celui du musée de Bruxelles
A gauche on serviteurs. Un
ton,
dans
cheval d'Eliézer
de Rebecca dans un tableau,
scène, représentent de nouveau
chaude de
ce dernier
Comme
d'Isaac.
autant
chameaux dominant
du maître. La peinture
largement
reflet vitreux,
Comme
cheval dans
le
Rencontre d'Eliézer
fois la
vente Huybrechts (Anvers, 1902).
boire à sa cruche
même noueuse précédent; comme la
le
une seconde
est
matité des ombres; cette facture s'identifie avec celle
tableau la tête de l'un des lévriers repose sur celle de l'autre; l'écuyer tenant a
l'Histoire Sainte,
Le tableau
qui, clair et froid d'un côté, devient ardent
La facture des personnages
chatoyer de fraîches lumières sur
fait
la vie
ici
hommes et
dans
r„étoffage"
présentent le
tableau
52
PORTRAITS
A
la
série
des tableaux avec petites figures de cette époque appartient aussi
de Diane du musée de Madrid. Diane
et
un portique lequel reproduit fidèlement au bord de
l'eau.
A gauche on Dans
d'eau. autres,
A
du jardin.
l'avant-cour
Un
motif
jeune
homme
traité
aussi
draperies
bleuesf;
ailé se tient
peinture est
la
se pavane
les bras vers lui.
long de
le
plus bas
fleurs,
pièce
la
y en a cinq
il
étonnamment
avec une couple de
gris et clair,
pâles ont de faibles ombres; l'œuvre est de moindre valeur.
figures
les
assises ou debout
auprès d'elles; Diane tend
par Jordaens dans son Offrande à Vénus des musées de Dresde
de Brunswick. Le ton de
et
arcades qui, dans l'hôtel de Rubens, séparaient
les
nombre de jeunes femmes sont
planent trois amours, qui répandent des
ciel
Bain
le
se baignent dans un étang situé devant
Cupidon apportant un paon, un autre paon
voit le
l'avant-plan
nymphes
ses
mais de
même
la
manière que
Rencontre d'Eliézer
la
de Rebecca
et
de Bruxelles.
—
Portraits.
cement du
précédent,
siècle aisés,
autrement
qui
seigneurs,
de
mais aussi les
dans
les
leur
les
sciences
faire
effigies,
gros commerçants,
voire
prélats,
s'étaient acquis riété
pour
solennelles
les
aux
s'adressaient
réputés
exécuter
pas seulement
des princes, des grands
rois,
maîtres
em-
posté-
traits à la
n'étaient
ce
;
bourgeois
faire „pourtraire"
de léguer leurs
des
au
dit les patriciens
pressement à se
rité
les
comme
mettaient un grand
d'Anvers
afin
Au commen-
XYII"^ siècle
tous ceux qui
une certaine notolettres,
ou qui
les arts
ou
possédaient
assez de fortune pour pouvoir se LA FÉCONDITÉ (Dessin, M. Heseltine, Londres).
payer cette fantaisie. juste, à
Comme
de
mesure que grandissait sa
renommée, Jordaens était harcelé de commandes de ce genre. Nous rencontrons déjà des portraits parmi les œuvres de sa première époque. Les plus anciens, à notre connaissance, appartiennent à
du Bois,
.
Anvers.
11
.
3
J.
Jordaens
Ce
fecit.
3,
le
seul
date sans aucun doute de
L'homme, il
assis
la
même
et
la
Douairière Bosschaert et
une
vieille
sur la toile, représente
femme
le
femme, second:
évidemment
le
ne porte pas d'inscription, mais
époque.
sur un banc, est vu tout à
porte la moustache
la
l'inscription: Aetatis 44. A°. 1623,
chiffre visible
dernier du millésime 1623. Le portrait de la vieille il
M'"*'
y en a trois: un homme, l'épouse de celui-ci
mère ou sa belle-mère. Le premier porte
sa .
à
fait
de face;
il
a de courts
cheveux
noirs,
barbe, un col blanc à petits tuyaux plats et à bordure de dentelle,
des manchettes blanches, un ample vêtement noir sous un manteau noir aussi. Le bras droit
repose sur une chaise placée devant
lui;
de
la
main gauche
il
tient
un chapeau de feutre
53
PORTRAITS noir à
larges
bords.
a
Il
teint
le
les
fleuri,
visage
le
l'expression de sa
les
et
mains.
surmonté d'une
socle, couvert d'un tapis et
de l'époque, s'ouvre sur l'azur de l'horizon.
D'un côté l'arcade
en partie.
terminé lit
mains admirablement modelées; des ombres
Son maintien est physionomie énergique et vivante. Devant
accusées couvrent
à la fois dégagé et distingué;
statuette. Derrière
A gauche
est
lui
une arcade dans
lui
le
femme
supportée par une cariatide formée d'un corps de
est
style
une draperie rouge qu'on a relevée
deux queues de serpent enlacées en torsade. Sur
par
une manière de
se dresse
le
pied de
cariatide on
la
l'inscription citée ci-dessus.
La femme Derrière
de
face;
très
large
fauteuil
en
chêne,
a
elle
en
cheveux
les
est
vue tout
à fait
noirs
un
par-dessus
arrière
de cuir noir.
capitonné
s'ouvre une arcade avec tenture rougefrepliée. La femme
elle
ramenés
dans un
assise
est
postiche. Le teint est frais et rose, l'ex-
pression amène. Elle porte une fraise
godronnée,
largement sur
un
poitrine
la
sans
dentelle,
médaillon
miniature en couleur,
d'une robe de soie noire. Dans droite
un
tient
elle
avec
et elle est
vêtue
main
la
éventail
replié,
suspendu par un anneau à son pouce. L'une des cariatides de l'arcade porte
n'est ni
si
dégagée,
femme
la
élégante que
ni si
de l'homme, mais pourtant plus
celle
distinguée. les
de
L'attitude
l'inscription.
La
peinture
soignée,
est
ombres moins foncées, plus Sur
bleu. reflets
la
gris
gris
robe noire chatoient
que Van Dyck se
les
plaît à
répandre sur ses étoffes de soie. transparence du linge
cheur des
La
vieille
de
sa
portique
simulé
dame
est
belle-fille,
derrière
assise dans
de sa
fille
et
devant
un
en
partie dis-
celle
rectangulaire
A gauche Du même
fine blan-
et la
mains sont remarquables.
une chaise analogue à ou
La
une draperie
on aperçoit
la
PAN ET SYRINX (Musée,
repliée.
paroi
latérale
côté est une niche ou un
d'une
reflets
gris
elle tient
et
le
front,
colonne,
à
droite
une cariatide en
profil.
meuble fermé par une glace derrière laquelle on distingue
une tulipe dans un vase. La femme porte un retombant sur
Bruxelles).
petit
bonnet noir couvrant
les
cheveux
et
une collerette tuyautée, des manchettes blanches, une robe noire à
un boa de fourrure qui
un mouchoir, dans
la
lui
gauche un
descend jusqu'aux genoux. Dans petit livre
la
main droite
de prière. Elle peut bien avoir quatre-
vingts ans, sa bouche est édentée, ses mains amaigries. Le visage est peint très savoureusement
en chauds tons bruns, l'expression est sereine.
Les
trois portraits se rattachent
genoux, grandeur nature,
ils
ont
la
visiblement l'un à l'autre; tous trois sont vus jusqu'aux
même
attitude et
ils
sont placés dans
le
même
milieu;
54
PORTRAITS
mais,
en
à
juger
par
facture,
la
1630 ou à peu près. Tous Jordaens
était
distingué
et
toutefois
que
de
celui
attitude
du
celle
La peinture
élégante.
est
portrait de Famille, de
La lumière n'a guère
quelque peu plus ancien
est
personnages:
père,
le
la
que
mère, une
le
pied droit appuyé sur
de celle-ci; dans
la
gauche
et
un
tient
le
Il
est habillé
manche du bras
barbiche. La femme,
enlace
elle
main droite sur
la
de noir;
Le père dossier
le
a des manchettes
il
droit est d'un jaune bronzé. C'est
l'air
un peu plus jeune,
est assise à
un
sa
fillette
et
elle
appuie aussi
bleu.
D'une main
tient
entre ses maîtres, un peu en arrière.
sa
elle
collerette
une corbeille de
une pomme, de
tient
est
fruits.
A
l'arrière-plan
la
sombre
bras
petite.
mouchoir
La servante se
raisins.
chapeau de
paille à
main
tablier blanc; à la
un
distingue
Du
elle
bords tient
à gauche un
feuillage;
Amour chevauchant un dauphin de
et une fontaine ornée d'un
chaise à droite s'allonge un chien.
la
une
C'est
une corbeille de
Elle est coiffée d'un
on
bras de
le
a la tête couverte d'un
elle
relevée, son corsage rouge, son
perroquet sur son perchoir
marbre; sous
main gauche sur
la
l'autre
gauche, vêtue d'une robe noire,
de manchettes de dentelle.
et
un tablier blanc sur une robe jaune;
porte
Celle-ci
plats;
une servante.
et
d'environ trente-cinq ans, de mine avenante, les cheveux bruns, portant moustache
d'une fraise à larges godrons, d'un petit bonnet jaune droit
mais
d'éclat,
première époque de Jordaens;
bâton d'une chaise,
une guitare.
col blancs; des bas jaunes; la
homme et
il
l'air
Le groupe consiste en quatre
de quatre à cinq ans
fillette
se tient à droite,
la
tableaux de 1623.
les
a
il
que l'homme.
est d'une tonalité plus pâle
Le grand portrait du musée de Madrid appartient aussi à il
est réussi:
encore rude, mais plus savoureuse
est
Madrid.
comporte harmonieusement. La jeune femme
elle se
d'une date postérieure, de
est
Le portrait d'homme surtout
déjà un maître portraitiste.
son
femme
vieille
la
des tableaux de solide valeur, attestant qu'à trente ans
trois sont
des
œuvres de Jordaens dans ce genre:
meilleures
groupe
le
est réussi,
l'expression pleine de vie; la couleur panachée et de pâte ferme présente de jolis caprices.
mère
La
et
dignité;
la
la
servante
est
traitée
en
demi-teinte
une légère ombre sur
avec
les
bords du chapeau de paille
est
plus foncé de ton, mais un vigoureux coup de lumière sur
franc relief à
et
une ombre plus accentuée sur
fermeté de
la
peinture, la vivacité de
rompues, tout concourt à année. Toute
la
de
ses
le
la
au
et
Hymans, Jordaens
enfants.
présente
il
joue
et
fut peint
il
Celle-ci,
se serait représenté
Catherine,
naquit
si
peu des
traits
le
en
col
donne un
la
vingt-cinquième
lui-même
1617,
et
ici,
comme
cavalier dans ce groupe de famille
de Jordaens que
avec sa femme sur
le
et
tableau elle
1622. Jordaens aurait donc eu 29 ans
je
ne puis
me
me
rallier à
paraît bien plus cette opinion;
tous les accessoires du
le costume de ce cavalier, la toilette de sa femme nous suggèrent un ménage beaucoup plus aristocratique que ne
et
surplus
tableau
le
ne laissent point de doute:
classer parmi les productions de Jordaens avant
Catherine Van Noort 33 ans. Or
âgé
visage sous
couleur, les lourdes ombres, les teintes ininter-
aurait environ cinq ans, l'œuvre aurait été peinte en et
le
tablier blanc; le père
facture prouve à quelle maîtrise le jeune peintre était déjà parvenu.
D'après Henri l'aînée
la
le
tête.
la
L'authenticité du tableau et l'époque à laquelle la
mère pleine de
se trouvent en pleine lumière, l'enfant toute simple, la
fille
l'était
celui de
Jordaens à cette époque.
A
même
époque, ou plutôt à une période quelque peu antérieure, appartient le portrait de famille de l'Ermitage. Dix personnes sont attablées dans une tonnelle. Le fils ainé joue de la guitare, Je père tient un verre de vin. Le dernier né repose sur les genoux de sa mère; la
derrière
celle-ci
est
une autre de ses
filles,
devant
elle
une autre enfant encore, devant
la
PORTRAITS DE MESSiRE ET DE MADAME VAN suRPELE (Duc de Dcvonshire, Londres).
54
PORTRAITS
mais,
en
à
par
juger
facture,
ia
1630 ou à peu près. Tous Jordaens
était
distingué
et
de
celui
ia
femme
vieille
est d'une date postérieure, de
des tableaux de solide valeur, attestant qu'à trente ans
trois sont
Le portrait d'homme surtout est réussi;
déjà un maître portraitiste.
son attitude est élégante. La peinture
a
il
l'air
encore rude, mais plus savoureuse
est
que celle du portrait de Famille, de Madrid. La lumière n'a guère d'éclat, mais comporte harmonieusement. La jeune femme est d'une tonalité plus pâle que l'homme. Le grand portrait du musée de Madrid appartient aussi à la première époque de jordaens;
toutefois elle se
est
il
quelque peu plus ancien que
personnages:
père,
le
mère, une
la
appuyé sur
se tient à droite, le pied droit
de celle-ci; dans
gauche
la
un coi blancs; des bas jaunes;
et
homme
;
de quatre à cinq ans
le
bâton d'une chaise,
guitare,
manche du bras
la
une servante. Le père
main droite sur
la
de noir;
est habillé
il
et
il
le
dossier
a des manchettes
droit est d'un jaune bronzé. C'est
un
d'environ trente-cinq ans, de mine avenante, les cheveux bruns, portant moustache
et barbiche.
plats
une
tient
il
Le groupe consiste en quatre
tableaux de 1623.
les
fillette
sa
La femme,
coiieieUc
une corbeille de
un peu plus teune. est assise à gauche, vêtue d'une robe noire,
î'aïr
ta
tsi
A
fruits.
i
perroquet sur son nerchoir
marbre; sous
des
meilleures
l'expression pleine de vie
La mère
et
dignité;
la
la
-
.,•
est
couleur panachée
en
traitée
.
et
groupe
le
de pâte ferme présente de
demi-teinte
une ombre plus accentuée sur
les
bords du chii|>eau de paille
plus foncé de ton. mais un vigoureux coup de lumière sur
le
est réussi,
jolis caprices.
mère pleine de
une légère ombre sur
avec
est
et
^
un chien.
de jordaens dans ce genre:
oeuvres
se trouvent en pleine lumière, l'enfant toute simple, la
fille
servante
!a
;
...
i
une fontaine ornée d'un Amour chevauchant un
droite s'allonge
à
ia
une
C'est
,
et
visage sous
le
tablier blanc; le père col
donne un
fut peint ne laissent point
de doute:
la
joue et
le
franc r«hef à ia tête. L'authenticité du tableau et l'époque à laquelle la
fe
de
nture, la vivacité
la
couleur, les lourdes ombres, les teintes ininter-
romp
le
anné'
prouve à quelle maîtrise
classer parmi les productions de jordaens avant
lâns,
de
l'aînée
ses
enfants.
il
jordaens
Celle-ci,
le
jeune peintre
se serait représenté
Catherine,
naquit en
était
lui-même
1617, et
la
vingt-cinquième
déjà parvenu.
ici,
comme
avec sa
f
su-
-ms
aurait environ cinq ans, l'œuvre aurait été peinte en 1622. jorda; et
Catherine Van Noort 33 ans. Or
âgé au
et
présente
il
surplus
ie
si
peu des
costume de ce
traits
cavalier dans ce gro'in;
le
de jordaens que
cavalier,
ia
«es
toiletta
ne
nous suggèrent un ménage beaucoup r
tableau
;
ttte
i'"
oien plus
opinion;
accessoires du l'était
celui
de
jordaens à cette époque.
A
même
la
époque, ou plutôt
à
ur
de famille de l'Ermitage. Dix personn la guitare,
derrière
Je père
celle-ci
tient
est
un verre de
,;:;térieure, .s
:
vui,
une autre de ses
tillti.,
.(89ibnoJ .siirianovsG sb ouQ) sjgq^ua wav
lé
appartient
une tonnelle. Le
fils
le portrait
ainé joue de
repose sur les genoux de sa mère;
die une autre enfant encore, devant
hmaqam aa t3 HHiaaaM aa aTiASTHoq
la
PORTRAITS
55
table
une quatrième jouant avec un chien. Au fond
Dans
le
et
que
Walpole d'où Pendant un
avec
et
— 1626.
bon
vivant.
droite
la
National Gallery à Londres
de noir sur champ de
vu de
est
Waha
fait
il
l'effet
de
modèle
tourné vers
quarts,
trois
ses cheveux courts et droits sont grisonnants,
;
Une
la
moustache
la
d'un robuste gaillard, d'un
Le
allumé,
teint
blanche
sur
et
chaîne d'or en sautoir, orne sa poitrine; à son ceinturon
triple
accrochée une épée à poignée
sur une canne. fraise
et sa famille.
passe pour celui du baron
Il
sombre
collection
la
porte la fraise godronnée, des manchettes blanches, un costume de soie noire
Il
sous un manteau noir.
sur la
est plus
C'est un tableau remarquable, un beau
barbiche aussi, les yeux petits mais pétillants:
la
est
63
la
aigle d'argent rayé
personnage
Le
peinture.
belle
regardant vers
et
SV^
est attribué à Jordaens.
et
moins
une non
Waha: un
Rubens
titre:
1903 on suspendit dans
l'an
famille
la
devise: .^ITATIS
la
Namur
Linter de
gauche
seconde moitié de
la
La peinture
cette scène folâtrent trois cupidons.
provenu, ce tableau fut gravé sous ce
est
il
servante, apportant un plateau.
du musée de Madrid. Lorsqu'il appartenait encore à
celle
aux armes de
portrait
gueule,
et
ombrageant
feuillage
dure
plus
une
d'or.
porte
11
la
fond montrant
le
main gauche à
hanche,
la
la droite
s'appuie
nez d'un rouge purpurin se détachent d'une façon intense
le
le
ciel
bleu ouaté de petits nuages blancs,
et à
gauche une tenture vert-bronze, presque noire, à franges d'or à peine visibles. La peinture présente quelque chose de solide, de massif et de crâne expliquant qu'on
l'ait
attribuée à Jordaens.
convaincante.
Mais
que
s'en faut
Il
cette raison n'est
pour d'autres tableaux. Dans tous van Dyck,
de
ni
les cas,
L'œuvre s'apparente beaucoup à
celles de
un peu repliées l'indiquent. Les et
dans sa manière;
il
fondu dans
est
donc choisir entre Rubens
faut
Rubens:
les
mains avec
l'autre
avec plus de netteté;
teintes rouges
du sang qui
plus
le
échauffé;
Je
le
et
plus
crânement;
est plus
blanche
et
aux ouvertures de
affleure
coup de brosse
quelque chose de cordial Rubens.
chair
sa
à
la
fait
c'est le cas elle n'est
Jordaens.
et
des doigts
les extrémités
fois très large
la
et
il
visage rentre moins
le
couleur avec une ombre grise
la
pas tout à
comme
d'un brun-marron sur les rondeurs du personnage
reflets
Rubens peignait plus largement
clair.
qu'à
il
modelages bleu-gris font aussi songer au grand maître: mais
les
n'est
elle
l'œuvre est due à un peintre anversois:
de Corneille De Vos;
ni
pas péremptoire;
l'authenticité de cette toile soit manifeste
et
un modelage en ton
séparait les touches l'une de
plus clairement avivée par les
bouche
et très
et
du nez.
solide;
le teint est
Ici
l'expression présente
de bourgeois; toutes caractéristiques plus particulières à Jordaens
répète, la certitude
nous manque; toutefois nous attribuerions l'œuvre
plutôt au premier qu'au second de ces maîtres.
Le lequel
duc
Devonshire
de
on a vu longtemps
à
le
Londres possède un portrait de deux personnages dans
prince Frédéric-Henri d'Orange et son épouse. (1)
ressemble aucunement au stathouder;
ne
que sa corpulence tableau
n'est
engoncement.
son
et
pas celui
la
femme
D'ailleurs
n'a de
Orange Nassau mais bien
des
commun
l'écusson
qui
L'homme
avec Amélie de Solms figure
celui de la famille
dans
le
haut du
van Surpele ou
van Zurpele qui vivait au XVII^ siècle à Diest, en Brabant. L'arrière-plan est occupé par une double arcade; l'ouverture de gauche prend vue sur le
plein
rouge; le
air.
elle
giron,
elle
(1)
La dame de se
prélasse,
la
sa
maison tête
est assise
dans un large fauteuil à dossier de velours
ronde un peu enfoncée entre
les épaules, les
mains dans
un type de matrone flamande d'un âge mûr. La chevelure est ramenée en arrière;
porte
une large
Waaoen, Art
fraise
bordée de dentelle, d'amples manchettes; une superbe robe de
Treasures in Great-Britain,
II,
94.
PORTRAITS
56 soie
noire
brochée.
Le
peut avoir cinquante ans.
une longue canne; Il
la
comme
cavalier est debout devant l'arcade de droite; Il
se
campe
main gauche
a une opulente chevelure frisée;
fièrement, les
à la il
jambes écartées;
la
la
femme
il
main droite tenant
hanche; son regard calme dévisage
le
spectateur.
porte un ample col mou, un vêtement noir, en guise
de ceinture une large écharpe rouge dont les bouts richement brodés sont ramenés derrière lui
;
à
son riche baudrier est suspendue une épée à large poignée.
A
l'arrière-plan, entre
PORTRAIT DE FAMILLE (Musée, Madrid).
de satyre, au-dessus de laquelle figurent les armoiries des van Zurpele: une plume d'azur sur champ d'or, surmontée d'un chevron de gueule à trois marteaux d'or. A l'avant-plan, un petit chien sur un perchoir en fer un perroquet. La peinture est très soignée et fait bien ressortir tous les détails des visages, des mains les
arcades on
aperçoit
une cariatide
à
tête
;
et
du costume.
est étoffé
comme
Le ton est chaud
et solide;
celui des portraits de
la
Madame
facture vraiment magistrale.
Bosschaert-Dubois.
L'arrière-plan
CHAPITRE m.
1631
—
641.
1
—
—
— Le
Le Roi boit Satyre et le Paysan Tableaux mythologiques et Les jeunes piaillent comme chantent les vieux
La deuxième manière de Jordaens
—
religieux
—
Portraits.
deuxième manière de jorla daens. — Nous constatons qu'après 1630 une transformation
de Jordaens. de
dans
s'opère
notable
Il
œuvre
nous avec
désigner
impossible
une
certitude
aurait peinte
qu'il
manière
la
est
immédia-
tement après cette année: 1637 le
est
premier millésime que nous ren-
contrions
un
sur
après
peints
Martin
mais
;
en
de Saint
année un
cette
revirement
sensible
ses tableaux
de
Miracle
le
s'est
produit
dans sa manière, revirement qui se dessinait déjà quelques années aupa-
ravant
ment
sentir
donc
avec
Deiacre, Qand).
et
brutal.
plus
la
tendre
et
peu après 1630. C'est cette
que nous
année la
période de sa
il
se distingua par sa couleur
et
dans
le
commencement
et,
après une résistance de douze à quinze ans,
la
Flandre entière.
Il
comme
le
statons chez lui est
n'abdique point pour cela son autonomie,
évidemment provoqué par
de celui-ci.
Les
le
il
se
il
subit
soumet
faisaient d'ailleurs tous ses confrères à
pas un continuateur servile ou simplement fidèle de Rubens, mais
infailliblement
à 1631, son ton devient
plus fondu, sa lumière plus veloutée, ses formes plus séduisantes;
souveraineté du maître des maîtres
Anvers
très problable-
plus ou moins dure, par ses lignes accentuées, sa lumière aveuglante, son réalisme
Durant sa deuxième période dont nous fixerons
manifestement l'influence de Rubens à
fit
première manière, une période durant laquelle
ferme
qui se
pouvous clôturcr
UN JOYEUX REPAS (M.
et
le
prestige du formidable maître et
changements que subit
le
style
il
ne devient
revirement que nous conle
rapproche
de Jordaens après
qu'il
a
adopté pour de bon sa seconde manière, sont moins importants que ceux qui se produisaient jusqu'alors.
En dehors des
rares tableaux datés et des
non moins rares compositions dont 8
LE SATYRE ET LE PAYSAN
58 la
ses
date est établie par des documents historiques,
œuvres dans
leur
ordre
chronologique
et
il
devient extrêmement délicat de ranger
il
nous faudra
les
examiner avec
la
plus
pour y découvrir les traces de la lente transformation de sa manière. rigoureuse Chez d'autres maîtres, par exemple chez Rubens, Rembrandt et van Dyck, la métamorphose minutie
s'accomplit par degrés, mais régulièrement
et
continûment; chez Jordaens, au contraire, des
changements analogues se produisent incontestablement mais ceux-ci ne sautent pas aux on ne saurait les déterminer avec ils ne suivent pas une voie ferme et progressive
yeux, la
;
même
certitude.
Aussi n'y est-on jamais arrivé. Néanmoins écrire l'histoire de ses œuvres
sans tenter tout au
moins de classer
s'aventurer dans un dédale sans
fil
celles-ci
dans l'ordre où
elles
furent créées serait
pour se guider soi-même, sans lumière pour
NEPTUNE ET AMPHITRITE (Duc
le
lecteur.
d'Areiiiberg, Bruxelles).
on risque constamment de s'égarer, mais cette tâche n'en demeure pas moins attrayante, car elle nous impose l'obligation d'approfondir les particularités de chaque tableau du maître et de suivre les fluctuations que sa facture subit dans le cours Certes
la
tâche est ardue
et
des années. Il
jamais
ne renonce pas à ses sujets puisés dans il
se confine
coutumes de blement de
la
dans
la
la
vie usuelle; bien au contraire, plus
peinture de scènes domestiques empruntées aux mœurs
et
que aux
bourgeoisie flamande. Mais sa façon de traiter ces sujets s'écarte considéra-
celle qu'il avait
adoptée jusqu'à présent.
—
Un tableau dans lequel Le Satyre et le Paysan. Musée de Bruxelles. transformation de sa manière s'accuse de la façon la plus frappante est le Satyre
cette et le
59
LE SATYRE ET LE PAYSAN
Paysan du Musée de Bruxelles. La composition versions antérieures du sujet, mais cette fois
soutenu
un
par
mange
table,
dans une écuelle de
bouillie versée
enseigne que
joues ballonnent
à
telle
Il
s'empiffre avec gloutonnerie, indifférent
femme, attablée
ses
peu près
à
duquel s'enroule une vigne.
piquet autour
sa
est
et
aux
la
même que
scène se passe en plein
la
que
Le
terre brune.
l'effort
rires et
lui
fait
air
paysan, Il
assis
derrière
presque fermer
les yeux.
aux moqueries de son entourage. Sa
son bébé sur les genoux, tend une main d'un geste qui complète
à droite,
devant
récriant
se
ne
et
elle
est
un chien; derrière le
satyre,
;
„Mais
montre
une
un bras
levé,
se
rustre.
symphonie de lumière.
l'enfant sont en
frappe
la
du
voracité
la
C'est une admirable
La femme clarté
Devant
goulu!"
gros
ce
apportant un verre de bière au paysan; à gauche se tient
servante et
donc
la
souffle en conscience;
l'expression de sa physionomie et qui pourrait à peu près se traduire en ces termes
regardez-moi
des
celle
sous un auvent
plein soleil
la
;
point avec éclat mais se
répand langoureusement sur son visage vermeil sur son linge blanc, sur son corsage
et réjoui,
d'un jaune cuivré, sur
de
l'enfant.
d'ardeur
sur
brossée
que
lumière
rayonne
le
paysan;
sa
touches rudes;
à
peau
cette
dans
le
plus
peau brune
des
rides
et
du satyre
et ratatiné
baigné d'une chaude vapeur sur laquelle
une lumière discrète présentant çà pour
plus
rejaillir
l'épaule
que
et
des
et
des
rougeoîment du visage. Le
corps replet, noueux
pétillement
est
souffle tellement
il
présente
blanche
et
avec
amenant des chatoîments
contractions ricochets
robe rouge
la
La
qui
vif
quelque
et là
peu
s'éteint
à
se ranimer plus loin.
cette lumière
commence
est
flotte
peu
C'est à
à s'aviver;
c'est sur le visage qu'elle est le plus intense; elle rutile à travers
illumine est et
nez
le
et
le le
une merveille de ton
brun plus foncé
Tout
front. et
de
reflets
et elle
visage
le
chatoyants
profonds, sans lignes arrêtées, mais incendié
de touches flamboyantes qui font vibrer
dans ce morceau de lumière vieille
plan,
et
servante maintenue dans
la vie
d'ombres. la
La
demi-teinte et une tonalité amortie, de
pour ainsi dire estompé, font
saillir
les
même que
l'arrière-
figures de devant et contribuent à l'aspect
velouté de l'ensemble.
La métamorphose dans accompli
et
manière de Jordaens dont nous parlions plus haut,
les plis
le
le reste,
tous les
séduisantes, les tons plus tempérés. et
tapageuse;
est
un peu durs de son visage souriant, on retrouve quelque trace de
de jadis, mais, pour
le
est
pour
œuvre et celles de la période antérieure mouvement assez gauche du bras tendu de la paysanne
l'abîme entre cette
incommensurable. Dans dans
la
On
mouvements sont devenus plus dégagés,
les
la
un
fait
ainsi dire et aussi
frustesse
formes plus
ne découvre plus d'éclat aveuglant, plus de couleur pleine
tableau ne présente que chaleur veloutée, ardeur tempérée, lumière fondue.
^
60
On
Dans
dans
avoir quarante ans; la
paysan
le
et
sa
femme dans
la
paysanne; tous deux
tableau aura problablement été peint entre 1635
et
1640.
collection Fairfax Murray, à Londres, se trouve un dessin, représentant la
même
le
exécuté sur un tapis attaché par
scène,
le
haut.
Les figures sont vues en pied tandis que
tableau ne les montre que jusqu'aux genoux. Jordaens peignit maintes fois encore cette
scène
de
vie rustique et
la
répliques
les le
Jordaens
reconnait
paraissent
le
MANGEUR DE BOUILLIE
LE
plus
comte de Beauffort
lequel
les
dans
à
Bruxelles
principales
figures
sont
LE
dont
temps
les derniers
ou moins modifiées
qu'il
compositions antérieures mais
mêmes que dans
SATYRE ET LE PAYSAN (Musée,
ils
se faisait aider par ses élèves dans
possède un exemplaire du Satyre les
secondaires ont été modifiées.
les figures
il
donnait de ses premières compositions.
Tous
le
M.
A.
Jordaens. qui
dans
Harcq
Bruxelles).
les
personnages sont empruntés à des
sont peints en un ton brun foncé avec ces ombres noires
Elle
à Bruxelles représente aussi
fut
exécutée
ne possédait pas la
la
Paysan, dans
et le
tableau gravé par Neefs, mais
dont Jordaens enfumait ses toiles pendant sa dernière période. de
Ainsi
dans son
atelier
une réplique
Le tableau de
très modifiée
la
collection
du sujet favori de
par un élève d'un incontestable talent, mais
vigoureuse touche du maître
et
qui ne versait que trop facilement
caricature.
Le Mangeur de bouillie. venons de
parler,
—
Dans quelques tableaux apparentés
Jordaens introduisit de notables variantes à
la
à
ceux dont nous
composition primitive.
Il
co es
CJ eu
โ ขa -tu t/5
3
o 03 ClJ
Q รป:
u
O z < UJ
60
LE
On
dans
reconnait Jordaens
paraissent avoir quarante ans;
Dans scène, le
la
le
MANGEUR DE BOUILLIE le
pays
dans
tableau aura
coilection Fairîax Murray, à L.onuiei-,.
exécuté sur un tapis attaché par
le
la
paysanne; tous dv.ux
été peint entre
haut.
li
.;-.
.,
1635
et
1640.
dessin, représentant
la
même
Les figures sont vues en pied tandis que
tableau ne les montre que jusqu'aux genoux. Jordaens peignit maintes fois encore cette la vie rustique et dans les derniers temps il se faisait aider par ses élèves dans
scène de les
répliques
plus
ou moins modifiées
qu'il
donnait de ses premières compositions.
Ainsi
comte de Beauffort à Bruxelles possède un exemplaire du Satyre et le Paysan, dans lequel les figures principales sont les mêmes aue dans ]' ^^Meau gravé par Neefs, mais le
LE SATYRE ET LE PAYSAN (Musée, Bruxelles).
dont
les figures
secondaires ont été modifiées.
compositions antérieures mais dont jordaens enfumait ses
Tous
les
personnages sont empruntés à des
sont peints en un ton brun foncé avec ces ombres noires
ils
toiles
pendant sa dernière période.
Le tableau de
la collection
de M. A. Harcq à Bruxelles représente aussi une réplique très modifiée du sujet favori de Jordaens. qui
dans
Elle
fut
exécutée
ne possédait pas la
la
dans son
atelier
par un élève d'un
vigoureuse touche du maître
et
qui
n-
-
table talent, mais
jue trop facilement
caricature.
Le Mangeur de bouillie. venons de
parler,
—
Dans quelques
jordaens introduisit de notables
i
-J
vai
Montés à ceux dont nous
composition primitive.
Il
LE reconnut
probablement l'insuffisance
n'y avait
moyen que
conclut
paysan
mangeur de ménage.
Il
Mangeur de bouillie. Chose curieuse, dans sauf
satyre,
Fairfax
Murray
de
l'enfant,
la
forme
vigne
trouvent
devant
même
remaniement de son ancien la tête
cette
sujet,
différence que
il
il
en
intitulé
reprend tout
comme dans
aux pieds. Le rustre avalant sa
le
groupe,
dessin de
le
bouillie, la
la fois
le
sous
le
mère
rapport
la
à la
table
mêmes
table
et
pouvait
tableau
le
s'enroule
la
ce
celui de la
la
il
se borner à peindre le
et
et
Au fond
les
du satyre
figure fabuleuse
servante derrière eux sont absolument les mêmes, à
Sur
charpente.
fable d'Esope, attendu qu'il
la
Bruxelles.
même
la
procéda ainsi pour un tableau du Musée de Cassel,
peint les figures de
il
couleur, que dans
de
la
du tableau précédent, avec
le
avec
de son illustration de
bouillie représentant l'élément principal de la scène,
grand inconvénient,
son
et
61
de représenter qu'une seule des actions contradictoires du rustaud,
le
sans
négliger,
MANGEUR DE BOUILLIE
se
plats,
figure
le
Le satyre est
chien.
remplacé par un vieux paysan en camisole rouge bes
nues,
qui,
et les
jam-
tête
ren-
la
même
versée en arrière, boit à la
cruche d'étain
et
dont
les
formes
assez
évoquent
la divinité sylvestre.
fantastiques
Entre ce buveur
geur de
man-
se trouve
bouillie
une jeune sa
et ce
fille
mordant dans
à
droite est ac-
tartine,
croupi un petit garçon, qui relève sa chemise et
geste de
de
la
le
célèbre fontaine
la
Bruxelles. La jeune
rappelle
de
fait
étonnamment
Fécondité
et
le
LE SATYRE ET LE PAYSAN
fille
(M. A. Harcq, Bruxelles).
celle
gar-
çonnet celui du Miracle de Saint Martin.
A
l'avant-plan, au milieu
du tableau, on voit une
chèvre en train de manger. C'est
un réjouissant tableau agreste dans lequel
s'interprètent la tonalité
la
candeur
et
la frustesse
on ne peut plus artistiquement, incarnées en d'agréables
est la
même que dans
interrompue par des ombres
le
villageoises
figures.
tableau de Bruxelles; une lumière abondante
transparentes, est
répandue dans toute
la
En général et discrète,
scène. Les tons d'or
y représentent la dominante: la paroi de chaume à l'arrière-plan, la taille jaune de la paysanne, le chien jaune, les cheveux blonds des enfants, la chaude teinte du ciel prodiguent ces tons dorés dans tout
monté que dans en train de
le
tableau; mais
l'autre toile.
boire
et
dans
la
le
rayonnement
est plus solide et le coloris plus
Cet ardent velouté du satyre a été transposé dans jeune
fille
devant
lui.
Ces
figures,
comme
le
paysan
toutes celles
du
62
LE ROI BOIT
tableau
Satyre
magistralement exécutées.
sont
d'ailleurs,
Paysan de Bruxelles comptent parmi
et le
manière de Jordaens. L'une
de déterminer laquelle est antérieure.
possible
soit
en 1749;
enlevé par Jérôme Napoléon
fut
il
l'autre datent d'entre
et
que Jordaens
carton de l'une des tapisseries de
la
de
qui, à
et
et restitué
veule.
Le tableau
n'est
et
de
et
seconde
la
nous
qu'il
s'y trouvait déjà
suite
la
de celle de Bruxelles pour
musée de Strasbourg.
le
comme
pas de Jordaens;
certes
Il
est
La nudité du garçonnet
est
il
cuir;
une peinture plutôt
est tout
au plus d'un élève,
le
signature ne soit pas entièrement apocryphe,
date de
la
le
C'est une fort médiocre réplique de l'œuvre
main.
la
lumière, des chairs rudes
la
1640 sans
en 1814. Nous verrons par
table, J. Jordaens. 1652.
la
à
tient
qu'il
et
et
série des Proverbes.
une froide
supposer que
son maître
années 1635
Le tableau de Casse!
avec
Cassel,
lourde
pampre
un
par
voilée
les
tableau identique au précédent se trouve au
signé et daté sur l'un des pieds de
de Cassel
bouillie
plus parfaites des œuvres de
quatre des personages de cette toile
utilisa
Un deuxième
Mangeur de
Le
les
nom
revêtu du
l'a
de
copie. L'œuvre originale est de douze à quinze ans antérieure
la
à cette année.
La galerie Liechtenstein et le verre
pose en
à bière à la main.
mangeur de
le
A gauche
Du
sujet.
bouillie et la vieille servante, tenant la cruche
on voit une jeune femme aux cheveux crépus, qui
main sur l'épaule du mangeur. Le tableau
riant la
même
Vienne possède une version simplifiée du
à
groupe principal on a conservé
est
suspendu trop haut
trop
et
mal éclairé pour pouvoir en dire plus long.
Des D.
analogues ont encore été
sujets
femme,
une
représentant
deux
G. van Schauss-Kempfenhausen
par Jordaens dans un Repas de paysans,
traités
enfants
et
un
berger
(Cologne, 1901)
et
provenant
attablés,
de
vente
la
dans une Famille de paysans de
la
collection Michel à Munich.
Le Roi boit.
— Vers
1630
particulièrement à celles de
il
lui
dans tous
emprunté
à traiter un second sujet
lassa plus de le peindre
et
la
cette fois
peu après
aux mœurs
cette année,
et
Jordaens commença
coutumes de son peuple
Du moment
bourgeoisie flamande.
ce sujet
;
les cas
qu'il
choisi,
l'eut
et il
plus
ne se
fournit la matière de plusieurs de ses chefs-d'œuvre,
lui
permit de s'interpréter dans toute son originalité, dans toute sa joie de vivre, dans
toute sa maîtrise.
Ce
sujet s'appelle: le
Roi
ou
boit
Veillée des Rois.
la
Cette fête existait depuis des siècles en Flandre
porains se
rappelleront encore
beaucoup
est
avec
tant
perdu
en
dans
d'autres
l'avoir
ces
derniers
quelques
et ailleurs;
beaucoup de nos contem-
vue célébrer dans certaines familles:
temps;
années
peut-être
d'ici.
Le
6
janvier,
Jour
l'usage
s'en
complètement
disparu
aura-t-il
des
Rois ou
de
l'Epiphanie, l'on soupe en famille et en compagnie de ses amis. L'un des plats consiste en
un
gâteau
à
pâte
la
duquel a
été
mêlée une dragée ou plutôt une fève.
gâteau en autant de quartiers qu'il y a de convives. Celui qui trouve est
proclamé
roi
il
;
préside
la
tablée et tous les autres
par les investir de toute sorte de fonctions
ment
et
la
à manger, à boire, à chanter et à se livrer
compte des mœurs de turbulence
Outre
le
et
On découpe
fève dans son
doivent obéissance.
il
y
avait,
Du moins
élus
par
lui,
Chambellan, un Trésorier, un Maréchal de
la
Il
le
morceau
commence
soirée se passe on ne peut plus agréable-
aux
facéties les plus bouffonnes.
d'autrefois, ces réunions cordiales devaient revêtir souvent
de joie débridée.
Roi,
lui
la
est-ce ainsi
que Jordaens nous
En tenant
un caractère
les a dépeintes.
une Reine, un Conseiller, un Secrétaire, un Cour, un Echanson, un Ecuyer tranchant, un
LE ROI BOIT
un Médecin, un
Confesseur,
un
Portier,
63 un Chanteur, un Ménétrier, un Fou
Courtier,
et
un Cuisinier, bref un nombre de fonctionaires en rapport avec l'importance de l'assemblée.
En dehors de
un rôle indispensable
celui de la Reine,
beau sexe, quoique celui-ci
rempli par
le
Dans
de ses exemplaires de
l'un
de Vienne, Jordaens a désigné
Cuisinier,
le
hasard
le
Dans
ses
de peindre
il
l'Olympe païen
buveurs
leurs
;
Roi est toujours
le
le
plus âgé,
des
et
héros
ivrognes,
héroïnes
leurs
et
Bacchus,
sont
il
leur avait plus d'une fois fait raison;
avec laquelle
vaillance
la
chansons
leurs
de
l'autre,
et
midi pour ne
de
qu'après minuit,
de
celle
et
XVF
siècle.
terminée
s'était
Belgique
Anvers ne de cette
fut
fut
ville
pas encore causé
par
l'industrie
dont
et
la
commençaient un peu après
pénates
qu'en
si
à l'heure de la séparation les convives
titubant
en décrivant force circuits et
et
de
ville
la
d'Anvers en particulier avaient cessé durant
La formidable
dans
lutte
prise d'Anvers par Alexandre Farnèse et par
la
les
Pays-Bas du Sud. La guerre avec
constamment
le
théâtre
de
la
guerre
entre
et
une vie au jour paix,
jour,
dans un
état qui
mais qui empêchait néanmoins
temps
critiques.
paralysée
était
le
Le
commerce
le
n'était
De
par l'agitation régnant dans
pas
la
mais
qu'il
le
il
présent
lentement
lui
était
le
par
et
acquitter tout de
gouvernée
pas
le
par
des
même. Le paysne fonctionnaires
moindre espoir dans
mais continuellement, sans arrêt
et
siècle,
l'Espagne, mais
pour
guerre
pays.
L'Espagne la
les habitants et
qui n'était
avec
et
même
elle
les
progression;
elle avait
beau s'insurger
jouissait plus de la
moindre auto-
envoyés de Madrid;
l'avenir:
du
fermeture de l'Escaut;
la
accablée de lourdes contributions contre lesquelles
fallait
était
et
là
la fin
pays de se remettre de l'épuisement
anéanti
était
jusqu'à
France
la
et
rétablissement
le
provinces du Nord se
les
paix de Munster en 1648. Après cette année
la
dernier
le
contre l'Espagne avait duré de 1567 à 1585,
guère mêlée directement à ces opérations belliqueuses.
ces
bourgeoisie
nomie;
appréciait
menu comportait au moins une douzaine de
le
Pays-Bas espagnols dépérissaient d'année en année; l'indigence suivait la
il
se réjouissait à
il
choses devaient se passer encore plus pantagruéliquement. La prospérité
par
royale
l'autorité
prolongea jusqu'à la
à l'œuvre;
et
avec eux,
endormie.
ville
la
Flandres
elle
vus en train
frayait
Il
plantureuses ripailles au dessert desquelles on entonnait des refrains
XVII*^ siècle les
quart du
des
villageois; mais Jordaens choisit
patriarcales, ces festins des grands jours, qui
finir
résistance;
zigzags dans
des
et
des paysannes;
Les personnes âgées ont sans doute encore
boisson.
la
parvenaient à regagner leurs
Au
monde
et
avait observé l'exaltation de l'un, l'affaissement
il
mirifiques et qui n'étaient complètes et réussies que
ne
Van Dyck
jovialité d'un troisième, la tristesse d'un quatrième, l'exubérance et l'expansion
la
connu ces agapes plats
les avait
il
à leurs éclats de rire;
cinquième sous l'empire de
d'un
le
attaquaient les plats et vidaient les brocs,
ils
et
des Satyres
Silène,
classe aisée. C'est ceux-ci qu'il connaissait le mieux.
la
Reine
confient ces rôles à des personnages de
ils
Teniers aussi prend ses lurons de kermesses dans
de
la
trouva l'occasion
Quand Rubens
Bacchantes. Les noces du vieux Breughel sont célébrées par des paysans
les citadins
Chantre,
compagnie.
bourgeoisie flamande réunie en de joyeux repas.
la
le
Messager. Jordaens n'a évidemment pas laissé au simple
le
Fêtes des Rois, autrement dits ses Banquets de la Fève,
la
la fête.
épinglés à leur
billets
le
peignent des
nous
moyen de
Fou, l'Ecuyer tranchant,
le
personnage
dame de
plus belle
la
s'appellent
ils
soin de distribuer les rôles:
le
de juste, largement représenté à
divers dignitaires au
les
Reine,
la
n'y en avait pas d'autre
il
Fête des Rois, celui qui se trouve au musée impérial
la
accoutrement ou gisant à leurs pieds;
Médecin,
comme
fût,
celui-là,
telle
était
situation.
la
sans secousses, vers
décadence dans
le
On
glissait
précipice, et à la
fin
64 du
LE ROI BOIT siècle
XVII*^
même
on avait
même
touché
le
fond de l'abîme:
S'il
vrai
est
que
les
à la rigueur on se battait
monde;
plus part à et
la
lutte;
aussi de ce que
.
Elles ne jouaient plus
la félicité.
bien sur
et
pour leur
de ce qui leur
elles subsistaient
le
l'art
•
peuples heureux sont ceux qui n'ont pas d'histoire, ces contrées
auraient dû se trouver alors au comble de le
ressources étaient épuisées,
les
s'était éteint, toute vie intellectuelle avait expiré.
était
mais
terrain,
resté de leur
labeur opiniâtre, l'industrie toujours vigilante
A
peuple parvenaient encore à leur rapporter.
la vérité
aucun
dans
rôle
ne prenaient
elles
ancienne prospérité de leur
et l'esprit éveillé
des plaintes ne cessaient de s'élever à
occasion
toute
ne
geoisie
pour se
sur ce
déclin et
ruine certaine, mais
cette
la
bour-
décourageait
se
pas
et
ne renonçait point à
donner du
plaisir: elle semblait
cela
même bres
s'habituer à ces finissait
elle
et
temps som-
par considérer
comme une
tous ces revers
situation
normale. La population se trempait
dans
l'adversité
et
avec reconnaissance quelle
rencontrait
maux;
ne
elle
peu de bien
parmi
prenait
choses trop à cœur sans
arrière-pensée
trêve
et
tous
ses
point
les
et elle jouissait
des
à cette résistance opici-
âtre contre la ruine, l'école
de pein-
ture connut l'apogée de sa
dans
son
de
jours
heures d'insouciance.
des
Grâce
acceptait
elle le
première
la
florai-
du
moitié
XVII'^ sièle; grâce à cette inépuisable
de vivre
joie
la
bourgeoisie, en ces
années de décadence générale, ne négligea aucune occasion de s'amu-
même
ser et
de s'amuser follement.
Nous avons déjà raconté ailleurs ce LE
MANGEUR DE BOUILLIE
qu'étaient
(Liecliteiistein, Vienne).
de
Saint-Luc
parfois
leurs
propres
repas de corps qui représentaient, au milieu du
XVIF
siècle,
sources de
cette
confrérie
artistique
cette vénérable institution. En 1648
du nouveau doyen, coûta 200
une dépense de
1481
et
le
environ
florins
2000
(1)
dépense du banquet
Willem OGIER (Nieuw schctsenbnek,
p.
à
120).
1000
pour
florins.
florins.
le
ce
Gilde
la
les
res-
principale raison d'être de
grand banquet du jour de
société atteignaient à peine de 1800 à la
dissipaient
le
la
jour de l'installation
Saint-Luc occasionna
9000 francs de notre monnaie. En 1676
Théodore Verbrugghen dépensa 1300 de réduire
la
de
ripailles
épargnes dans ces annuels
Knor, ou petit banquet organisé et le
florins,
florins,
les
temps. (1) Les doyens de
le
doyen
banquet, alors que les revenus de
Aussi reconnut-on, en 1678,
la
la
nécessité
65
LE ROI BOIT en
Il
dans l'entourage immédiat de Jordaens
ainsi
allait
pas autrement dans
les autres cercles.
„Lofmeesters" de
Directeurs
Balthasar Moretus
reçu
fut
cette
son
duisirent
à
fils
maison.
la
Moretus donna lui-même un
comptes du banquet annuel des
de Notre-Dame,
en 1671, c'est-à-dire l'année où
comme
administration
représentant
Moretus, mère du maître nouvellement
souper (Avont maeltijdt) aux
un
choses ne se passaient
les
et
les
J'ai
chapelle
dans
Madame
imprimeurs anversois. et
la
devant moi
„Lofmeesters"
et
banquet
et
les 24,
métier
des
donna un repas
élu,
encore un banquet lorsqu'ils recon-
Le 29 septembre 1671, jour de
petit
le
25
et
dura trois jours. Dans ce dernier festin on vida un muid
et
la
Saint Michel,
26 janvier suivants un
Balthasar festin qui
demi, puis encore un demi quart
de muid de vin du Rhin, dont la
valeur
représentait
totale
166 florins soit environ mille francs de notre monnaie. Tout le
banquet coûta à l'amphy-
944
trion
9 stuivers,
florins,
environ 5500 francs. Les convives
plats
jour
48
premier jour on
le
en
servit
nombre de
au
étaient
soixante;
42
services
trois
différents; le
deuxième
à
absorber
avait
y
il
plats
différents;
troi-
le
sième jour ce glorieux appétit
un peu diminué;
avait
que 40 convives
avait plus
35 articles sur le
9
le
de
traita
Mo-
nouveau ses
confrères à l'occasion du riage de son
et
menu. Lorsque
1673 Balthasar
juillet
retus
n'y
il
fils,
ma-
ce festin
lui
coûta 1667 florins 4| stuivers, environ dix mille francs; au boulanger-pâtissier
paya
la
seul
sacrifice a jupiter
il
(Dessin,
bagatelle de 530 florins
Musée Boymans, Rotterdam).
3 stuivers, soit 2000 francs. (1) C'est ainsi que l'on festinait au XYII*^ siècle chez les riches bourgeois.
où
l'on
ne
que chez
se serait guère attendu à pareil luxe culinaire
les
gros patriciens. Les couvents
mêmes
Dans des maisons
on se montrait presque aussi goinfre
faisaient chère
lie.
Dans
les registres
du
couvent Falcon à Anvers (2) nous trouvons presque à chaque page des comptes de ripailles organisées à l'occasion d'une prise de voile.
Un exemple:
le
10 février 1664 dix-neuf per-
sonnes célébrèrent l'entrée en religion d'une nouvelle sœur; du samedi soir jusqu'au matin
du vendredi suivant
le
couvent hébergea quatorze
de présents, sept jambons, les régalèrent
(1) (2)
comme
trois langues,
invités.
du fromage, des
Ces hôtes avaient apporté, en guise
pommes
et
des gâteaux. Les nonnes
suit:
Archives du Musée Plantin-Morettis. Comptes. Archives de la ville d'Anvers. 9 1
66
LE ROI BOIT
„D'abord pour 20 demi sols de pain blanc, (1) un gigot bouilli, 2 jambons, 2 quartiers riz, 3 plats de ragoût de mouton, de saucisses et de quenelles
de viande farcie, 3 plats de
comme
3 plats de ragoût aux prunes; cela,
et
premier service.
„ltem 3 chapons, un pâté de venaison (préparé
une épaule
ici,)
3 plats de „frica-
rôtie,
delles", 3 plats d'omelettes.
„Item pour
dessert et pour chaque convive un grand morceau de tarte aux amandes,
le
un biscuit appelé mossafoel, une par-dessus
et,
marché, du vin venu de
le
Le second jour
les
même
nous renseigne
blanche
lettre
la
20 sucreries d'un grand sucre d'Espagne, Balance dorée, à la santé de la fiancée". et
agapes recommencèrent sur une échelle non moins plantureuse. On sur les intermèdes divertissants appelés à rehausser encore l'entrain
compte des vivres consommés ce jour là le narrateur poursuit: „Item le dessert composé de 3 plats des sucres d'Espagne et de 3 plats d'anis cartelés qu'ils partageaient entre eux en se les disputant et en les raflant jusque sur leur assiette de cette
Après avoir
bâfrée.
fait
le
;
puis
y eut 19 plats chargés de beaux objets mis en loterie
il
au numéro en
cadeau.
par chacun des convives correspondait celui d'un objet qui
On
se divertit à gorge déployée et
pas toujours
restait
en
tiré
1673,
chacun revêtu d'un
et
là.
lui
La relation d'une noce de ce genre célébrée dans
le
montés sur un char garni de feuillage;
y avait des musiciens pour
il
On
même
„Les amis s'en retournèrent tous de belle humeur à
se termine ainsi:
donné
était
vin fut versé à pleins verres".
le
chiffre;
n'en
couvent
maison accompagner leurs la
chants, et quelques-uns étaient ivres".
Voilà ce qui se passait dans les couvents de ripailles
et
tiraient
même
rables
dans
décrivaient
un
un
à
femmes
bonnes sœurs
leurs conséquences, les
de
de
annales
leur
noces avec
leurs
existence
même
la
les cent plats qu'ils servaient
de se scandaliser de ces
loin
comme
un certain orgueil. Elle consignaient ces galas les
claustrale,
et
complaisance que
les
les
aux „Lofmeesters". La
des événements
mémo-
nonnes du couvent Falcon
Moretus mettaient
à
énumérer
relation de ces exploits gastro-
pages capitales de l'existence de ceux qui y participaient, comme représente presque ce qu'il y a de plus saillant dans l'histoire à cette époque critique.
nomiques remplissait elle
Cependant
les
les
voyaient
autorités
tout autre œil ces
d'un
Aux seizième
faisaient tous leurs efforts
pour y mettre un
frein.
prirent plus d'une fois des
mesures contre ces
festins de
les
et
s'en réjouissaient cordialement et en
„Placards
mirifiques cocagnes et elles et
dix-septième siècles elles
mariage ou de funérailles. Rappelons
Ordonnances" du 30 septembre 1613, par lesquels les archiducs Albert et amenés par semblables bombances, et lesquels
et
Isabelle croient devoir sévir contre les excès
n'étaient
que
rappel d'un
le
promulgué antérieurement par ces princes
édit
mesure plus lointaine encore décrétée 11
un
tel
le
et
même
d'une
par leurs prédécesseurs.
7 octobre 1531
résulte du document de 1613 qu'en dépit des ordonnances antérieures l'excès atteignait
degré que l'on
vit,
comme
disent Albert et Isabelle, jusqu'à „cinq et six cents personnes
réunies à l'occasion de pareilles noces, lesquelles, outre qu'elles contribuent à l'appauvrisse-
ment
et
masse
à la ruine de nos sujets,
amènent fatalement des
exagérée de convives".
tellement
A
cette fin
de trente-deux couples à un repas de noces, fêtes nuptiales. le
jour,
mais aussi
traiter d'autre
(1)
A
ils
le
lendemain de l'enterrement. les amis, et
tant bien que mal
le
conflits et
Il
des batailles parmi une
archiducs interdirent d'inviter plus
limitèrent à
l'occasion des funérailles on avait
monde que
Nous traduisons
plus de saveur.
et
les
deux jours
la
durée de ces
coutume de banqueter, non seulement fut défendu à la famille du défunt de
encore ne pouvait-il y avoir qu'un seul banquet, savoir,
vieux texte flamand, on ne peut plus archaïque
et
rudimentaire, niais qui n'en a que
67
LE ROI BOIT
le
même
jour
de
de
l'enterrement;
plus
était
il
recommandé aux amphytrions de ne pas
exagérer la dépense et la consommation; le tout sous peine d'amende. (1) Le cardinal-infant qui fut gouverneur de ces provinces, de 1635 à 1641, nous apprend quel effet ces excès de table produisaient sur les étrangers et particulièrement sur les sobres
Espagnols. En 1639
de cette
ville
kermesse d'Anvers
avait assisté à la grande
il
„Hier on célébra
à Philippe IV, son frère:
la
ici
lendemain
et le
grande
fête
il
écrivait
qu'ils appellent
kermesse; une grande procession avec beaucoup de chars de triomphe parcourut les rues; elle me sembla plus belle que celle de Bruxelles, et lorsque cette procession fut passée les gens se mirent à manger cela
il
n'y a pas de fête
Le mot
brutal
est
Ils
ici.
et
vivent vraiment
comme
ne s'explique que dans
il
étaient ivres, car sans
à boire de telle sorte qu'à la fin tous
et
des bêtes". (2)
bouche d'un Espagnol poussant
la
sobriété jusqu'à l'abstinence, et considérant, pour ce motif, l'ivrognerie
des
leux
Mais
vices.
pas
moins
que
l'on
est
bonne chère
trop amateur de la
et
d'un nouveau doyen, mais
l'installation
confréries ou
A chaque
copieusement Le 30
chambres de rhétorique, on ne
et
voire
faste,
1672,
des banquets aux
néfaste,
laissait
moindre
la
l'on
plus scanda-
le
se montrait par
buvait plus qu'il n'aurait convenu festinait
pas seulement lors de
les autres gildes, sociétés, corporations,
passer aucune occasion de faire
visite
ripaille.
d'un hôte d'importance, à n'importe
on s'empressait de s'attabler en rond, pour manger
de
frais
gouverneur d'alors promulgua un décret interdisant d'organiser
le
commune
la
reconnaissance.
C'est
du renouvellement du Magistrat, de
lors
de kermesses
les jours
et aussi
de personnages considérables, que ce la
et
comme
époque
boire à tire-larigot.
juillet
des comptes,
mangeait
dans toutes
là et
renouvellement du Magistrat, à
événement
vrai qu'à cette
La gilde de Saint-Luc ne
plus que partout ailleurs.
et certes
quel
n'en
il
la
assez
fiât
que
dire
et
de
fériés,
la
reddition
encore à l'occasion de
et
la visite
pour honorer ceux-ci, ou pour leur témoigner de l'on avait
coutume de prendre comme prétexte à
banqueter chacun de ces événements.
On
ne procédait pas autrement dans les circonstances
grand personnage une bonne partie de de succulentes hécatombes sur
Lorsque Rubens
libations.
famille,
dans
du Magistrat
la
de
et
la
leur
local
florins,
du Bouton d'Or, la
et
—
offrit
réunit les
un banquet, à
membres de
l'hôtel
250
besoin de sacrifier
et
Ce qui
de
la
de
ville,
la
à ces messieurs
florins (environ
1500 francs);
confrérie les Romanistes dans
la
un troisième banquet, de 182
Gilde de Saint-Luc
Le Roi boit. Cassel.
le
on ne se borna pas à servir un repas aux amis de
lequel banquet coûta
„Tresorie",
126
Lors des funérailles d'un
tombe du défunt ou de noyer son chagrin dans de formidables
fut enterré,
maison mortuaire, mais on
un autre banquet, de
membres de
la
tristes.
population semblait éprouver
la
florins
rassembla au Cerf, 34
Giroflée. (3)
scandalisait le prince espagnol et ce que les autorités
s'efforçaient de réfréner, fournissait à Jordaens des scènes qui lui réjouissaient le cœur. Les
bonnes gens d'Anvers en de
faire
Cocagne et
grand tapage, il
lui
train
psychologique de
(2)
(3)
ripailler,
de
brailler,
de s'embrasser, de se trémousser
ne nous raconta qu'un seul épisode, celui de
en modifia les versions à
(1)
de
fournirent ses modèles de prédilection.
la
fête,
l'histoire
et
du pays de
Fête des Rois, mais
il
en varia
Un élément en demeure innuable toutefois: le moment moment solennel où „le roi boit!" et où toute la compagnie
l'infini.
le
la
De
Placcaerten van Vlaanderen. Il, 171, 737, 738. Lettre du 29 août 1639. (JUSTI, Velasguez. II. 458, Max Rooses, Rubens, Sa vie et ses œuvres, P. 620.
68
LE ROI BOIT
acclame ce beau geste
et
proclame par une jubilation intempestive. Peu importe alors que
le
tableaux représentant cette scène soient intitulés
les
Jordaens ne lentes;
s'est inspiré
propre
sa
diatement
avant
nature lui
et
aussi
le
son
à ici
époque
comme
et
le
Français Valentin (1591
boit.
le
assemblées
joyeuses
même
et
Michel Angelo de Caravaggio (1569 genre picaresque en peinture, en
le
ses disciples,
— 1684)
remarquer toutefois qu'immé-
est à
Il
semblables
naturaliste italien avait en quelque sorte créé
— 1654)
Roi
le
choix de ses agapes paisibles ou turbu-
le
à l'étranger.
représentant surtout des habitués de tripots;
(1590
„Fête des Rois" ou
la
portait vers ces sujets.
le
débridées avaient été peintes 1609),
de personne pour
Hollandais Gérard Honthorst
le
suivirent dans cette voie en peignant
LE ROI BOIT (Musée, Bruxelles).
groupes d'aigrefins
des aussi il
semblables
avait
le
sujets.
caractère
et
des concerts de
Mais Jordaens
peignit
foncièrement jovial,
Théodore Rombouts
bas étage. des
cœur
le
ribotes
réjoui
et
sans les
n'allaient pas au delà de la franche gaîté et d'une turbulence de la facture
les
de ses œuvres demeurent cordiales
et
et
tourmentés de composition,
même
bon
des
qu'il
aloi
;
la
ribauds;
représentait
conception
et
joyeuses, tandis que, comparés à ses banquets,
tableaux analogues de Caravaggio, Honthorst, Valentin
raides
peindre
scènes
affectionnait
lorsqu'ils
et
Rombouts, sont
tristes
de ton,
ont la prétention de nous introduire
en joyeuse compagnie.
la
roi
Des Fêtes des Rois de Jordaens qui nous sont connues, celle du Musée de Cassel est La bande joyeuse se serre autour d'une table plantureusement servie: le
plus ancienne.
tenant son verre d'une main
et
l'amphore de
l'autre,
est sur le point
d'accomplir
le rite
LE ROI BOIT sacramentel. l'air
porte une couronne en papier,
Il
69
un manteau écarlate drape ses épaules;
passablement gaga sans rien de vénérable. Derrière
capuchon
bizarre,
marotte;
brandissant sa
tenant une cruche d'étain.
A
il
appuie
lui
le
se tient le bouffon
bras
sur
l'épaule
côté du Roi est assise la Reine, une jeune
il
a
de son
coiffé
d'une servante
femme
rieuse, tenant
A gauche
sur ses genoux un enfant pleurnicheur, et encourageant son voisin en train de boire.
se suivent dans l'ordre suivant: un vieillard à bonnet rouge, collet rouge et habit bleu, un
une provocante jeune
flageolet entre les doigts; le
fille,
au-dessus de sa
tête.
A
gauche: un père avec son bambin à
LE ROI BOIT (Musée de l'Académie,
debout en
train de se verser à boire;
commère; un individu en
riant
et
qui
lui
hanap à bras tendu chargé de vaisselle la
chevelure argentée par
la
bras appuyé sur l'épaule du précédent; un gaillard en train de chanter
paroi de
la
de
à l'enfant,
A
scène
la
à gauche
émerge comme d'une Le
est
du fou
cavalier
à
et
de
la
bouclée; un jeune
homme
Petersbourg).
une bonne femme qui
blottir
le sol
sous
lui
porte assistance
et
A
le
groupe du
des deux jeunes femmes, baigne en
vieille,
est
on aperçoit
l'arrière-plan
fenêtres à gauche. roi, la
de
comme
le clair
de lune
vu à contre-jour dans
et
la
jeune
plus radieuse
plonge dans une ardente pénombre;
clarté veloutée, pâle
l'avant-plan
un chien culbutant un guéridon
la table.
d'une extrême intensité;
du joueur de flageolet
couple
et
en riant à gorge déployée. Sur
cette
et
l'avant-plan une manière de lansquenet brandit son
un chat qui court se
lumière;
consistance.
tête.
chambre avec une couple de
L'éclairage
femme
et et
la
soleil
le
levant son verre
une façon de vieux satyre cherchant à embrasser une jeune
du mal de mer
atteint
soutient
St.
tête
et
sans
le
la
groupe
moindre
une ombre opaque
et
LE ROI BOIT
70
moelleuse. Tout cela est bien inégal, recherché au point d'en devenir factice
personnages hétérogènes, dont
pétaudière
de
scène
joyeuse
est
turbulente
et
à
gestes
les
;
il
d'une
s'agit
varient autant que l'éclairage;
la
l'exécution est opulente et pourtant l'impression
l'envi,
pourrait être meilleure. La lumière est plutôt tapageuse et les personnages se détachent avec trop de dureté sur
clair
le
des groupes s'occupe du gauche, de sorte que devrait être
Certes
le il
trait
la
obscur de l'arrière-plan. La composition manque d'ensemble: un
un autre ne s'en soucie guère
roi,
d'union entre tous les convives est une piteuse
y a de superbes parties
et
même
des
années
1630 à 1635:
la
reine est la propre
de
la
Fécondité;
et plutôt
c'est le
même
tendons marqués: autant de preuves que
femme du
visage raviné tableau
le
la
roi qui
lamentable figure.
et
l'œuvre date certainement
peintre, l'enfant est le leur, le
modèle qui posa à Jordaens un de ses Evangélistes
flûte est peint d'après le
Satyre
le
relégué vers
d'excellentes figures dans ce tableau, mais
de Jordaens n'est pas arrivé encore à sa pleine maturité,
que
même
joyeuse compagnie se partage pour ainsi dire en deux écots. Le
l'art
joueur de
semble
et
et ratatiné,
le
même
ainsi
cou aux
remonte à une époque relativement
reculée de la vie du peintre.
—
Le Roi boit. Valenciennes.
Le Musée de Valenciennes possède une réplique de
ce tableau, avec omission des quatre personnages vus à main gauche.
absolument pas de Jordaens;
il
s'agit
de tout caractère. Elle nous intéresse en ce sens qu'elle nous copies
les
exécutées dans
de Jordaens sur ses disciples. vie; les et et
ils
En outre
les
édifie sur ce
d'automates qui ne parviennent
que représentaient
qu'elle atteste l'immense supériorité
et
manque de
ni
ne se fondent point dans
il
a
de
négligé
leur
muscles,
la
ni
lumière. Tout est veule
ce sont bien les
insufler son
à voir ce qui les entoure ni à
ni
vibration, la lumière d'éclat,
personnages n'éprouvent aucune allégresse;
femmes de Jordaens mais
les
et
Les personnages du tableau en question n'ont
sont émaciés, anémiés, énervés. La couleur
ombres n'ont aucune transparence poli.
même
du maître
l'atelier
Cette réplique n'est
d'une vieille copie soigneusement peinte mais dépourvue
âme,
exprimer
que leur inspirent ces ambiances, bien qu'ils ouvrent de grands yeux
et
ce
la joie
hommes
sont autant
contagieuse
une large bouche.
méchante copie proclame avec autant d'éloquence que ses propres œuvres, combien
Cette
était vivifiant ce
génie de Jordaens, combien
il
excellait à répandre la vie et la joie de vivre
sur tout ce qu'il touchait.
Lors de réduit,
et à
la
vente Massius (Paris, 1825) une copie analogue, d'un format quelque peu
laquelle manquait aussi
le
groupe de gauche, vint sous
le
marteau.
—
Le Roi boit. Louvre. Une deuxième version du même sujet se trouve au Musée du Louvre; elle est évidemment de la même époque que la précédente, mais peut-être un peu postérieure, des environs de 1638; du moins est-ce ce millésime que porte le tableau du Jeunes piaillent comme chantent les Vieux où l'un des personnages jeune femme tenant son bébé sur les genoux, est identiquement le même que
Musée d'Anvers: principaux,
dans
le
la
Roi
boit
les
du Louvre.
manière de Jordaens a subi un grand changement; il est soucieux d'élégance dans le dessin, de clarté dans les lumières, de transparence dans les ombres; il apporte aussi plus de soin dans le groupement de ses personages. Il ne rompt point définitivement
En 1638
avec
la
les figures brutales,
voire choquantes, mais
il
peint tout de
même
des tableaux entiers
dans un mode rigoureusement décent. Son Banquet des Rois du Musée de Louvre excellent échantillon de cette manière assagie.
est
un
LE ROI BOIT
La joyeuse compagnie la
gauche.
à
table,
A
poitrine.
luron
côté de
de nouveau attablée;
est
porte
Il
coupe
la
sombre
d'argent; un manteau
à ses lèvres,
y préside,
le
roi
il
est coiffé
est jeté sur ses épaules;
de
une
étale
il
sien.
le
Au
Derrière
panache.
la
au bout de
couronne en papier
serviette blanche sur sa
milieu, derrière la table, est
chapeau de velours rouge
assise la jeune mère, la reine, magnifiquement vêtue, coiffée d'un
à
est assis
il
derrière la table, un vieillard lève son verre et derrière lui un jeune
lui,
met en devoir de remplir copieusement
se
71
tient le fou qui
se
elle
met
lui
main sur l'épaule; devant
la
elle est
A l'extrême droite un jeune homme brandissant un pot à bière semble crier à tue tête; du même côté on remarque une vieille et une servante promenant au-dessus des têtes un plat chargé de gaufres. A l'avant-plan une jeune femme en robe rouge, aux cheveux d'un blond doré. A côté de celle-ci un chien et un homme portant des ustensiles de table. son enfant.
Nous nous trouvons au
sein de la bourgeoisie patricienne; les convives s'amusent en
homme
observant quelque décorum, sans licence, voire sans turbulence. Le jeune
mais à
peut-être un peu fort; la
première
sous
fois,
bout de
l'autre
du grand-père
les traits
la table,
Adam
La mère a revêtu ses plus riches atours
auréole.
elle
et
dans sa splendeur. La jeune femme en robe rouge, des
commère du monde,
appétissante
dans
cette lumière veloutée qui lui caresse les joues.
moins pour se
coloriste
Le
et
le
fermeté
faire aussi, le
corsage
batiste
clair
ils
sont presque trop la
couleur
de somptueuses
et à
de
la
et
de caprice;
l'effet
le
et
toilettes.
précédent.
radicale
s'est
opérée
en
et
plus onctueux;
la
Ses
lui.
première période; tous, surtout
la
mère
lumière
et
produit est plus discret et plus distingué.
devenu plus aristocratique. La jeune mère porte un
est
lequel est noué un fichu de gaze transparente
sur
plus
a aussi perdu un tantinet de son originalité; le
la solidité
et
coup de pinceau
de
un corsage vert
perles,
et
la
installés autour de cette
parés de tout ce que
jeune vociférateur, sont devenus plus mièvres
couleur ont plus de fondu
petit
il
une transformation saisissante la
nimbé d'une
saint
cheveux, est
les
spectateur;
encore plus visible dans ce tableau que dans
est
personnages n'ont plus
le
le
lumière peuvent ajouter de prestiges à d'aimables visages
au bébé
dans
Tous semblent
comme
admirons
les
La licence de Jordaens a disparu; mais
Comme
héros du jour, trône pour
comme un
se prélasse muette et impassible
fleurs
eux que pour réjouir
divertir entre
beaux, trop richement vêtus; nous
changement
le
rose de santé, d'humeur radieuse, on ne peut plus affriolante,
table
la
roi,
le
van Noort,
à droite crie
doublé de jaune d'or; devant
elle
;
un
collier
de
posé un verre rempli de
est
vin du Rhin; son voisin rapproche un hanap d'or de ce verre; l'enfant blond-brun sur les
genoux de
la
jeune
femme
porte une veste
comme
blonds contribuent à
ces teintes
et
couleurs
de teintes radieuses, transparentes
et
ces
éclats
et
ensoleillée et
faire
un
Tout ce
col blanc.
soleil,
de cette femme un opulent foyer de
chatoyantes. Autour de cette figure caressée
et
choyée avec une visible prédilection
et
plus plats à mesure qu'elles s'éloignent vers les côtés. Le garçonnet à droite est encore
les autres se
pressent en tons plus pleins, plus larges
en pleine ardeur du soleil; les trois personnages derrière
jeune
femme
comme
si
on
à
la
robe rouge
les avait pétries
plus sombre, de
même
le
le
;
imprégnée de
et réjouie,
soleil et se
froid derrière les figures ardentes et plus
personnages
plus opaques;
et
la
fou au bonnet jaune ont des chairs presque fondantes
dans des transparences veloutées. Le
on ne rencontre des taches éclatantes tempérée
plus mats
roi
en train de boire est
tout le côté gauche; mais de ce côté aussi la tonalité est moelleuse,
avivée de lumière, radieuse
un fond plus
et
lui,
et
bouffon s'imposent par
et
détachant sur
chaud derrière
vigoureuses, mais
le
de
la
touche.
fond neutre,
les froides.
Nulle part
tout se baigne dans une ardeur
accessoires sont peints avec un métier magistral la finesse
le
;
surtout
le roi et
LE ROI BOIT
72
Le Roi boit. Bruxelles. temps après
la
précédente
—
Une
de Bruxelles. Le Roi est assis derrière
l'ordonnance du tableau. Mais
dans
tableau précédent
le
et
table et au milieu, ainsi
tous se trémoussent et acclament et
menace de dégénérer en
fête
la
de hanaps,
orgie,
et ils
le
Musée
y a plus d'unité dans
il
scène est devenue plus tumultueuse;
la
ont déjà vidé pas mal de coupes la
troisième version qui fut sans doute peinte peu de
qui est plus petite que celle-ci, est celle que possède
et
il
est plus tard
que
à gorge déployée;
ils
ne semblent pas devoir s'en tenir
là;
roi
le
quelques convives se comportent encore avec une
certaine décence mais d'autres ont déjà perdu toute retenue.
Le
roi
porte
le
verre à ses lèvres;
il
s'est
noué une
serviette sous le
menton par-dessus
LE ROI BOIT (Dessin à l'aquarelle, Musée Plantin-Moretus, Anvers).
A
sa pelisse doublée de fourrure.
au minois espiègle, d'une
vieille
le
édentée.
verre à
gauche, derrière main.
la
Au fond
se
droite
tiennent
entre
deux bouffées, au dessus de sa
pour
la
première fois ses propres
A
tête;
traits,
et
le
la
table figurent
deux adorables commères
un garçonnet y va de sa chanson à côté fumer la pipe qu'il élève,
fou, en train de
un joueur de cornemuse à qui Jordaens à prêté un jeune échanson qui lève son verre. A l'avant-
une mère tenant vautré sur ses genoux un enfant qui braille à tue-tête; à gauche un jeune homme levant les bras au ciel et tenant un pot d'étain dans une main, son bonnet dans l'autre, tandis qu'un chien lui grimpe aux jambes; plus loin, au bout de la table, un ivrogne qui hurle à pleine voix en laissant choir un panier rempli de vaisselle. Au-dessus plan,
à
on
dans un cartouche: In een
lit
droite,
repas gratuit).
Il
vrij
gelag
is
't
goed gast
zijn
(11
est
bon
d'être
convive d'un
ne s'agit donc plus d'une patriarcale scène de famille rassemblant jeunes
LE ROI boit! (Fragment, MusĂŠe de Bruxelles).
LE RO! BOIT
72
—
Le Roî Bon\ Bruxeî.ibs.
Une
troisième version qui fut sans doute peinte peu de
Musée plus petite que celie-ci, est celle que possède le dans d'unité plus a il ainsi au milieu, y de Bruxelles, Lt Roi est assis derrière la table et il est plus tard que î'ieau. Mais- la sc;ène est devenue plus tumultueuse; l'ordonnanc roi à gorge déployée; ils a-dent eî tous 8€- trémoussent et acclament le ,ians ie îr-i'. semblent pas devoir s'en tenir là; ont^dqà vide ps.^ mai de coupes et de tianaps, et ils ne comportent encore avec une <x-x de dégénérer en orgie, quelques convives se \fl
temps après
ia
prèc^Sdente
qui
et"
est"
.
Mice mais d'autres ont déjà perdu toute retenue.
,.jr
..^,rte
le
verre à ses- lèvres;
il
s'est
noué
um
serviette sous le
menton par-dessus
1
r(>«?.ftt!:
à l'aquarelle, Alusée Piantin-iVUii
-i
:re. '
A\
.V
à
A ia
gauche, derïivj c main.
A
droite
a côté i;: .
tond se tiennent, le fou, e dessus de .sa tête; un -joueur
pipe qu'il élève,
ri
entre JvHix
poui
ia
pîaiK
H
gavn-iit
r^^yuk(^:^^.
d'-oni-. ini
' ^
-nant
.
v;i: -
1
:
)i)
st iiis
repas gratuit).
braille
loin,
l'autre,
un iviOgne qui hurle à pie?!a!is
son verre.
ui
"'"^
jtsuk
qui jordaens à prêté
.
jeur p«"miért: tois ses. propres traits, et un-
bonnet dans
on lu
mères
unilie s'a^..
.(39(l9XLna
'jb
aèguM
..tnamsBiH) !Tioa loa 3J
i'avant-
tue-tête; à
dans une main, son au bout de
la table,
de vaisselle. Au-dessus bon d'être convive d'un
caru)i.,cîu
U ne
à.
A
rassemblant jeunes
73
LE ROI BOIT
et
vieux autour d'un savoureux banquet assaisonné de propos
confusion
d'allégresse
et
de rires joyeux, mais d'une
débridée, de vociférations et de brutale exubérance. Jordaens devait
désordonnée d'une
de banquet
se sentir sollicité
davantage par cette joie intempestive
que par
plus discret des agapes familiales car, à part celle du Louvre, toutes ses
„fêtes
l'entrain
des Rois", présentent
et
fin
assemblage disparate de figures sympathiques
un
et d'autres
triviales.
Ce tableau principal cette
rôle;
est merveilleux
Le
de couleur.
il
assemblée rien moins que solennelle.
Il
joues
folâtres
relevées
serviette, la
sa
main
au
dérident
qui
point sa
tête
de
lui
miroitements.
qui
Le
réfléchit roi
se
vêtu d'une veste dont les
joyeusement trouve
yeux
de
lui
la
brille
manches présentent
le
et
la
sur son front.
lumière
élargir la
radieuse
Le hanap
même
clairs et vifs les
genoux.
bouche;
les plis
blancheur de sa qu'il
tient
dans
visage vigoureusement coloré,
ton doré que celui de partie
les chairs
lubrifiés sur lequels flottent des
deux côtés de ces personnages les tons la femme éméchée avec le bambin sur
le
son prestige au centre de
avive encore cette figure réjouie de ses
entre le bruyant buveur au
cornemuse, baigné de tons ardents
et
et
son teint rubicond,
dont des ombres assez accentuées assombrissent en
robe d'or
milieu de la table et tient
Muséum, Londres).
(British
rétrécir les
vénérable,
couronne de carton argenté qui
et
le
n'y a rien qui ne se réjouisse en sa personne:
EMBARQUEMENT POUR CYTHÈRE
ses
occupe
roi
est assis en pleine lumière et trône avec tout
—
et
la
culotte, et
le
joueur de
ombres veloutées. Aux
reprennent tout leur jeu.
A
droite c'est
La lumière se projette en plein sur sa
y répand toutes les teintes de ce métal depuis
l'or
vieux jusqu'à
l'or neuf.
Son 10
74
LE ROI BOIT
vigoureux se modèle dans une lumière figée dont
COU plus
de vie aux] irradiations,
gris
bleu entre les deux seins.
son éclat à d'or
de
qui s'éteint sur
et
Ce cou
tons par
ces
A gauche On
minois de jeunes blanc;
comme un
douceur,
d'une robe jaune clair
Les accessoires sont
du
les autres
mets couvrant
infiniment de
qui
nectar
déguster
homme
ciel
procure
traités
font encore
plus
fraîche,
joyeuse,
plus
un fichu
et
la
du printemps égarées parmi de
avec
charge
sa
que mieux
de vaisselle,
ressortir leur gaîté
et
de bon
la
aloi.
avec une maîtrise pour laquelle Jordaens est resté sans rival; pots d'étain,
les
la vaisselle
qui va voler en éclats, la pâtisserie,
une saveur
et
une crânerie merveilleuses.
des figures est éloquente, vue d'un œil juste, rendue avec
représentent une complète carte d'échantillons de l'ivresse. Le
de
déjà
et
l'air,
Le serveur chancelant a son compte, mais ses forces
le
pitié et le
dégoût, les yeux
lui
trahissent;
des
sentent
se
elles
il
tournent dans
la
tête,
l'enfant
vous
tient
étroit
chœur des
voudrait encore se mêler au
mère avec
la
quant au jeune
envies de rire;
émancipé, l'univers devient trop
s'est tout à fait
il
faisant risette au
connaisseur,
fin
les deux petites femmes viennent à peine de
telles béatitudes;
braillards,
partagé entre
la
sa main n'a plus de vigueur, sa voix
devenue rauque.
est
Ce tableau par
du
est
est certes
une des meilleures versions d'un sujet cher à Jordaens.
manière au tableau Les jeunes piaillent comme chantent
la
pour
le
même
format
de
et
la
même
avec
exemplaire
cet
de
gravure,
la
s'apparente
je
;
tiendrais
le
du
Roi
boit
est
—
Un
celui
la
plus
1769
par
tableau qui présente qui
fut
gravé
en
sauf que dans celle-ci émerge à droite une tête de fou qui
au tableau de Bruxelles. la
gravure.
avec un chien
son
Il
Musée d'Anvers
Poletnich. Toutes les figures du tableau dont nous venons de parler concordent avec
F.
celles
la
vieux du
époque, donc des environs de 1638;
Le roi boit. Gravé par Poletnich et Pontius.
sur
les
plus parfait chef-d'œuvre de Jordaens.
grande analogie J.
filles
nous nous trouvons devant un
;
qui jette les bras en
lui.
symphonie de couleurs.
d'une guimpe de mousseline. Le radieux
avant
table sont peints avec
la
breuvage
noble
le
domine ne
les
Elles
naturel.
lui
et
en
s'écroule
ailleurs l'expression
au septième
est
qui
des femmes,
les verres
comme
plus
est
y
son linge
son enfant geignard, mais deux adorables
Toutes deux sont des
sérénité.
la
L'individu
tapageuse figure de fou qui
Ici
et
chaleur
la
l'enfant,
mutines frimousses. La discrète ombre grise qui affleure à leurs joues
les
convives.
roi et
lumière
la
;
une mère avinée
robe
la
duvet velouté sur leur chair: tout en ces délicieuses créatures respire
jeunesse,
la
grossiers
La robe rouge de
Le premier de ces tendrons porte une cornette blanche
est vêtu
agace encore
répand
il
par son moelleux. Entre
et
variété et à l'opulence de cette
la
ton
autre
plus
filles.
second
le
un
règne n'avise
pétillante.
pour
par sa fermeté
contraste de sa fraîcheur relative.
le
blanc, sa culotte bleue contribuent à
roi
sur l'ombre d'un
et
la chair en quelque sorte ensoleillée règne un ruban bleu rehaussant encore
et
soleil
discrètes prêtent encore
joue
la
un magistral morceau de peinture, superbe par
est
fois très vif et très calme,
la
ombres
les
carmin de
le
et
devant
mère éméchée ne enfant
détails
il
y
A gauche
Au premier la
tient
plan
aussi et à l'arrière-plan on a ajouté une couple de têtes à
lieu
droite
pas un verre de
de
gauche sur
(à
table est posée une
couché sur ses genoux. aurait
manque
la
la
gravure) se trouve un enfant
amphore richement
travaillée.
main gauche, mais de
cette
Sur
main
la
elle
gravure torche
Si les deux versions ne différaient encore par d'autres
supposer que
la
gravure reproduit
le
tableau original expurgé
d'une incongruité que Jordaens crut pouvoir maintenir sur son estampe. Cette gravure porte: Jac. Jordaens pinxit 1639. Je
crois
pertinemment que ce millésime se
lisait
aussi sur
le
75
LE ROI BOIT
tableau
de l'année où ce tableau fut peint ainsi que celui de Bruxelles.
celui
est
qu'il
et
encore
des fois
Jordaens reprit bien
même époque
appartenant certainement à
la
même nous
représente
est inconnu.
A
point de boire.
le
de
un
un fou
banc,
même
le
est celle qu'il
pipe passée dans
la
le
milieu de
ganse de son chapeau
la
une mère portant son bambin.
et
A
mais une version
sujet,
graver par Pontius. Le tableau
fit
occupant toujours
roi,
le
suite
la
droite un gaillard brandisssant un pot d'étain, une
un lansquenet
paille,
sur
Il
par
table et sur
la
femme au chapeau jambe allongée
et la
gauche une autre mère avec un
enfant en train de pisser, un joueur de cornemuse, une vieille assise dans un fauteuil d'osier à
capote
femme
à côté
et
A
tient le front.
Jordaens d'Anvers. brun,
gravure
de
et
etc.,
et
à
la
feuille
la
que nous possédions de Jordaens.
avec une finesse de
est exécutée
mère donnant à boire achevée,
et
dont une
dessina
il
qui se trouve au
mère
bambin
Musée
Elle a la
grandeur de
la
de touche, que l'on attendait plutôt
traits et
Sur ce dessin Jordaens avait esquissé primi-
son enfant, mais sur un bout de papier,
à
cette
c'est-à-dire en train de torcher le
et
plus achevée des aquarelles multicolores, en
la
d'un miniaturiste que d'un peintre d'histoire.
tivement
de vomir
train
du graveur un dessin existant encore
plus soignée
loin la
jaune, rouge, elle
un autre individu en
et
l'avant-plan un chien et un enfant jouant des castagnettes.
à l'intention
fit
C'est
bleu,
un vieillard
d'elle
qu'on
telle
attacha
qu'il
la voit sur la gravure de Pontius,
étalé à plat ventre sur ses
genoux. Pour
le reste
l'aquarelle concorde entièrement avec la gravure.
Jordaens donna pour épigraphe au n'est plaisir qu'en joyeuse
„il
aussi
dessin
au-dessus du tableau du Musée de
gravure de Pontius on
Bruxelles
Vienne.
Comme
le
transporta point sur
Le tableau qui se à
Saint-Pétersbourg.
la
le
mère avec
la
à
installé
dans des fauteuils
droite
sur
est
qui lève son verre, et derrière
l'enfant,
de chanter avec, à côté
train
Comme
et
et
il
y a lieu
la
elle le
d'elle, le
joueur
lansquenet
portant l'autre au corsage de la
nous l'avons déjà
femme
Jordaens modifia cette dernière
dit
gauche de
gravure
la
et
qui aurait dû se
manque dans celui-ci il consiste dans le vieux couple dans la femme assistant l'homme en train de vomir. Dans le
tableau,
le
gravure,
impérial
Musée de l'Académie absolument identique dans les deux compo-
dans son dessin. Le groupe qui occupe
trouver
la
Musée
plus de ce dessin est celui du
femme en
jeune
donnant à boire à son enfant. figure
sa Fête des Rois du
suite sur
la
que l'individu levant sa coupe d'une main
ainsi
la
dessin spécialement à l'intention du graveur et qu'il
le
Le groupe du milieu
de cornemuse; à gauche
Sur
toile.
rapproche
sitions: à droite le roi, la
se trouvent
dont nous venons de parler.
on ne connaît point de tableau concordant avec
de supposer que Jordaens exécuta ne
dit,
„Nil similius insano quam ebrius" (Rien ne ressemble plus à un
lit:
fou qu'un ivrogne), dicton qu'il peignit par à
au graveur ces mots en flamand:
destiné
compagnie", lesquels, ainsi que nous l'avons
;
tableau les figures ne sont pas vues en pied
comme
sur
la
gravure, mais elles sont repré-
sentées jusqu'un peu en dessous des genoux. Le tableau de Saint-Pétersbourg est incontes-
tablement une des meilleures versions de ce sujet; lumière tempérée fait il
dans
la
servir
de
tableau
:
pendant
Comme et
chantent
qui
fut
est traité
Mentionnons pour
le
moment
le
les
exécuté
vieux à la
même
Berlin et qui se rapproche sous maints rapports du tableau
ci-dessus.
en tons discrets, dans une
du Musée d'Anvers, auquel
même époque
(1638).
Par
la
nous nous y arrêterons dessin appartenant au Cabinet d'estampes de
Jordaens fournit encore d'autres versions du
plus loin.
il
caressante, sans grand éclat, mais très agréable, très moelleuse, tout à
manière du
pourrait bien
suite
et
sujet;
du Musée de Bruxelles,
décrit
LES JEUNES PIAILLENT
76
Les jeunes piaillent comme chantent les vieux. Anvers. 1641, Jordaens
du
commença
à traiter le troisième de ses sujets favoris
proverbe flamand: Les jeunes piaillent comme chantent
proverbe est assez
clair:
— Entre
les
oisillons s'efforcent de chanter
les
pied
de
la
variante.
Au
lieu
comme
pépiements sur
de
le
les la
et
l'illustration
oiseaux; en d'autres
les
proverbe presque
le
y apportant toutefois, sans le vouloir ou à dessein, une légère comprendre dans son véritable sens: „Les jeunes piaillent ou pépient
en
lettre
chantent
années 1631
Le sens de ce
vieux. (1)
comme
termes: les enfants suivent l'exemple de leurs parents. Jordaens prend au
les
notamment
vieux", c'est-à-dire:
chanson des vieux",
jeunes s'efforcent d'accorder leurs premiers
„les il
change
le
flamand piepen (piauler, pépier) en
LA CIRCONCISION (Dessin, Musée Boymans, Rotterdam)
pepen ou pijpen, qui veut dire jouer de de la
l'aïeule
même:
traiter
en „tels
train
de
vieux,
chanter, tels
les
jeunes"
allégoriquement cette moralité
la
flûte,
et
petits-enfants
ou „bon et
il
il
la
sans doute consensus qu'il aura voulu
flûte
inscrira alors sur son tableau
dire,
mais
orthodoxe,
fort le
Zoo de ouden zoriKcn, zoo piepen de jongen.
:
et
du grand-père
et
La moralité reste 11
lui
arrivera de
Ut genus
est
genius
au lieu de consentus
sens est assez clair:
l'enfant concorde dès sa naissance avec celui de sa race".
(1)
à côté
à la bouche.
chiens chassent de race".
concors consentus ab ortu. Le latin n'est peut être pas c'est
nous montre
„L'esprit de
>
< C/5
h
z w j < CL
tu
z
—
•
C/D
W
_J
X
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Z < o u s S
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Anvers.
îEUx. -tuic
efforcent de chanter
les
de
ie
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apportant toutefois,
en y
jt'tire
vieux", c'est-à-dire:
„les
sans
le
vouloir
le
proverbe presque
ou à dessein, une légère
le
'---ut
piaillent ou
jeunes s'efforcent d'accorder leurs
change
il
et
oiseaux; en d'autres
les
comprendre dans son véritable sens: „Les jeunes
chanson des vieux",
années 1631
Le sens de ce
vieux. (1)
comme
suivenî !'exenîple de leurs parents, jordaens prend
o
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comme chantent
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Veut dire jouer de la flûte
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j'aî./i!î<--
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MJ'jraîité et
.../K?-/.^
t'eiiî.int
les
mes"
\ii^un,
r
ir.iiîc
c'est
de chanter,
genius
de consentus «L'esprit de
COMME CHANTENT Comprise
façon,
sa
à
cette
vérité
77
LES VIEUX
fournit à Jordaens la matière d'un tableau familial,
musique chacun à sa manière; les personnages appartiennent généralement à la bourgeoisie aisée; ils sont dignes et se comportent très décemment; s'agit d'une scène de paisible récréation domestique. Ce que les jeunes tiennent des vieux il dans lequel vieux
c'est l'entrain
dans
et
et
jeunes font de
belle
la
la
humeur. C'est du moins
le
cas pour les premières versions du sujet;
dernières les scènes deviennent plus tapageuses et les enfants apprennent encore
les
autre chose de leurs parents qu'à chanter et à jouer de
la
flûte.
L'un de ces tableaux est daté; celui du Musée d'Anvers porte
le
millésime 1638. Jordaens
semble y avoir attaché plus d'importance qu'aux autres étant donné
DONNEZ ET
IL
VOUS SERA DONNÉ!
être reproduit par la gravure. Schelte a
Jordaens était
le
tenait-il
plus
D'ailleurs croire
que toutes
Dans mère
et
le
Bolswert en a
des
ou parce
qu'il
rendait
le
hypothèses n'exclut pas
tiré
une de ses plus belles planches.
trois sont
la
plus exactement son idée? les autres
et
nous serions
série,
parce qu'il
Nous
l'ignorons.
même
disposé à
admissibles simultanément.
tableau d'Anvers
la
famille,
composée du grand-père, de
la
grand'mère, de
la
de deux enfants, est assise à une table, couverte d'une cruche à vin en étain, d'un
verre rempli de vin du Rhin, d'un jambon, d'un gâteau, de pain et de fruits. la
choisi pour
l'a
Murray .Londres).
plus à ce tableau qu'aux autres, parce qu'il ouvrait
réussi,
l'une
(Dessin, M. Fairfax
qu'il
maison repose
la
tête
sur
le
bord de
la
table et dresse l'oreille
pour écouter
Le chien de la
musique.
LES JEUNES PIAILLENT
78 Le grand-père occupe
main levée pour cheveux, une
une
telle le
Adam van
la
table.
de
porte un lorgnon, une calotte noire, un vêtement
cornemuse, Jordaens en personne, soufflant avec
Une
flûteau
bouclée;
blancheur à son double collier de perles sur les genoux, qui s'exerce,
main
un lorgnon à ses yeux. Au-dessus Il
qu'on
ce
elle tient
A
droite l'aïeule est assise dans son elle
applique
un cartouche avec cette inscription: J Jord. fecit 1638. traités de façon distinguée; la table est richement
est
.
presque avec recueillement. Leur humeur
ils
est aussi radieuse
dont ce tableau
patriciens
intérieurs
les
son cadet
groupe de gens distingués,
s'agit d'un
s'amusent avec dignité,
que
la
chambre
je dirais
est ensoleillée.
l'ornement combien de générations n'en
fit
appris à considérer l'existence sous son côté
point
auront-elles
dispute en
le
tient
son papier de musique, de l'autre
servie, les couleurs sont opulentes, les visages avenants;
Dans
elle
est assise
de plumes est
et
sa poitrine
guimpe de dentelles;
à sa
et
de
voit
à jouer de la flûte.
lui aussi,
d'osier à guérite; d'une
fauteuil
deux mains. La mère
à
tient
qu'il
de soie bleue ornée de pierreries
toque
chevelure
sa
en ballonnent. Devant bon papa un garçonnet debout
lui
d'un
élégante
sur
travers
l'autre
et
barbe pleine, aux longs
vieillard, à la
Il
son possible
de
de chants dans une main
livre
un respectable
Noort.
conscience que les joues
plus
derrière
posée
lui
son
table,
la
se tient un joueur de
tête à la
sombre. Derrière
tire
gauche de
la
battre la mesure. C'est
le
plus aimable
et
le
plus
souriant? La lumière répandue à profusion en de délicieux caprices concourt à cette impres-
bonheur
sion
de
lutte
contre une
Sur
d'allégresse.
et
ombre opaque; sur
visage de
le
celui de l'aïeul
une ombre veloutée. Rien de plus opulent que les
genoux de
mère,
la
représentent le
ton
le
doré
l'ardente
comme
sur ses épaules, enfin l'ambre discret de sa
la
et
graduellement dans
le
dans
aussi
jeté
cornemuse, dans
carnation du vieillard
s'assourdit
femme, son riche corsage de
du fichu
la
la
robe écarlate du bambin sur
la
et
foyer de cette fête de
de
couleur:
la
luisant de la jeune
visage ferme
le
dentelles, la jolie bordure
jeune mère une vive clarté entre en
la
une lumière moelleuse rayonne à travers
dans
reliure
ton
le
linge
bruni
l'osier
couleur.
parchemin du
en
le
manche
ce beau feu va s'étouffant dans
visage
de son fauteuil.
de chansons, dans
livre
sombre de sa pelisse;
blanc, dans
ensoleillé
et
A gauche
à droite cette fanfare
sur l'épaule de
et
la
vieille
Et la superbe nature morte
museau allongé du chien déconcerte par le caprice de ses tons variés et de ses touches délicates avec le rayonnement du motif principal. Ici, comme dans d'autres tableaux, les deux vieux se recommandent particulièrement par le moelleux et le fondu avec lesquels les ombres et la lumière se pénètrent mutuellement
formée par
service de table,
le
sur leurs visages. La jeune
les
mets
et
le
femme d'une blancheur
paraît froide et frigide à côté de la couleur de ces
d'expression entre
jeune
la
femme
et
cette
attention,
leur
regard flegmatique sur son père,
Sur
la
fille
elle
deux superbes
La différence
vieillards.
ses parents n'est pas moins saississante
s'absorbent complètement dans leur déduit musical
témoigne de
éblouissante mais tant soit peu émaillée
et
que chaque
demeure étrangère
trait
à leur émotion
ne songe à rien autre qu'à
tandis qu'ils
:
de leur physionomie
promenant un
et,
être belle.
gravure de Schelte a Bolswert on constate quelques modifications apportées sans
doute par Jordaens au dessin d'après son tableau. La forme du cartouche portant l'inscription est
différente;
les
remplacées par de dossier
tableau;
lettres
aussi.
plus
petites,
du siège de sur
résulterait
de
la
la
la
jeune
D'ailleurs
les
lettres
sur
le
ont été repeintes et
mais on n'a pas touché au millésime.
femme
est visible en partie ce
gravure qu'à l'origine
la
toile
était
Sur
qui n'est pas
gravure
le
cas pour
le
la
le
est plus décolletée.
Il
un peu plus grande de chaque côté
et
gravure aussi ses cheveux sont plus bouclés
principalement du haut.
tableau
et elle
COMME CHANTENT
Un
du
dossier
Drouot,
l'hôtel
de
fauteuil
à
vieille;
la
longueur
de
et
10 juin 1893, à Paris.
le
par
gauche,
montre dans l'embrasure d'une fenêtre;
le
terre,
marteau dans
vint sous le
Ici
un hibou perche sur
le
on voit un chat; un perroquet se
chien du premier tableau apparaît dans toute sa
Les personnages sont
dos.
d'Anvers est en largeur et
Musée d'Anvers
tableau à peu près identique à celui du
une vente anonyme à
79
LES VIEUX
mêmes dans
les
deux tableaux mais
les
celui
les figures y sont vues jusqu'aux genoux, l'autre est en hauteur
et
personnages y sont représentés en pied. Lors de la vente de Julienne (Paris, 1767) on vendit un tableau représentant
les
dans
sujet et renseigné
comme
catalogue
le
qu'il ne faut pas toujours prendre à
bien
n'avoir
qu'une seule
été
et
étant celui gravé par Schelte a Bolswert, indication
Les deux tableaux vendus à Paris pourraient
lettre.
la
même
même
le
deux représentent probablement des
pièce, et tous
copies un peu modifiées faites par des élèves ou des auxiliaires du maître.
Comme
—
les vieux chantent. Louvre.
peut-être d'une couple d'années antérieure à
Les personnages sont les mêmes:
Louvre.
joueur de cornemuse, mais
un enfant sur
avec
de
sorte
de
le
main
l'autre
assise
titre:
noire
soulève
il
gauche
sa
à
il
en
il
la
son verre en avant de
lui,
sur les bras, elle chante et l'enfant joue de
pièce.
la
dans
Au-dessus
et
fait
la
vie
;
mais
s'ils
du recueillement,
s'essouffle à faire retentir la la
jeune mère prend tout de
partie
de musique, mais
grand-père,
et
les
la
chemise de
le
le
la flûte.
est
et
a une robe rouge et une chemise
grand-père a
une physionomie
Un hibou
tient
un enfant
est juché sur le dossier
du
accrochée au mur de droite; un enfant se
le
la
chaude lumière du
soleil
cartouche avec l'inscription:
ortii.
le
sociabilité et s'entraînent, autant qu'ils sont, à passer
s'adonnent encore de tout cœur au chant le
tapage
cornemuse
même
l'a
supplanté
et les flûteaux.
l'on
et
Sans
faire
chante
et à
la
musique,
à tue-tête,
chorus avec
les
et l'on
chanteurs
part au déduit. Celui-ci ne consiste pas en une simple
verre à vin tenu par
la
mère,
le
pot à vin entre les mains du
yeux hébétés de ces deux personnages comme ceux d'un troisième,
servante, disent assez
Comme
il
au milieu se retrouve
membres donnent ou prennent leçon de joyeusement
un
précédente nous nous trouvons dans une famille distinguée dont les
toile
la
;
gauche on voit une fenêtre par laquelle
genius concors consentus ob
est
Comme
A
table.
la
dans
Ut genius
est
elle
la table à droite, tend
également debout, une servante
une cage à oiseau
fauteuil de la grand'mère;
devant
lit
une robe
Devant
de perles, un collier de perles, une robe rouge, du linge blanc, un jupon blanc
jordaenesque bien caractérisée; près de
c'en
dont on
aussi,
et
L'aïeule
lui.
et
machinalement
qu'elle retrousse
Son enfant porte une flûte à la bouche blanche. Le joueur de cornemuse se tenant derrière
pénètre
table devant
la
chanson qu'elle chante
tablier bleu.
tient
menton, une
le
applique une main sur sa poitrine
La mère assise au bout de
main droite tandis
la
le
genoux. Cette femme a des cheveux d'un blond doré, une coiffure de
l'enfant assis sur ses
un
une serviette sous
un serre-tête blanc, un fichu blanc
la flûte.
et
nouveau plantu-
derrière la table de
est assis
chantant
mère, les deux enfants
la
couvercle du pot d'étain posé sur
joue de
clair,
époque,
on leur a adjoint une jeune femme
et
a un lorgnon,
un papier à musique Elle porte
même
la
dans un fauteuil d'osier à haut dossier mais sans capote.
trône
enfant vêtu de bleu
fleurs et
le
suit sur
Een nieu Liedeken.
et
de vins;
et
de fourrure;
garnie
pelisse
l'aïeule,
l'aïeul,
Le grand-père
les bras.
réplique de
première version, est celle qui se trouve au
sont placés autrement
ils
reusement chargée de mets
Une deuxième
la
éloquemment
qu'ils se sont
généreusement humecté
précédent tableau celui-ci est de lumière
et
la
la
luette.
de couleur opulentes, l'ensemble
80
LES JEUNES PIAILLENT
respire le
le
clair
La mère, l'enfant
gala.
obscur,
figures
les
épaisse que dans
le
et
plongent en pleine lumière,
l'aïeul
à l'arrière-plan
tableau de 1638,
complètement dans l'ombre.
demeure néanmoins onctueuse
et
grand'mère dans
la
ombre plus
Cette
on
veloutée;
dirait
des touches lubrifiées qui loin d'alourdir ou de noircir les valeurs ne font que mieux ressortir les tons éclatants; seule la servante avec l'enfant sur les bras se trouve dans une ombre
opaque
et
a
l'air
donner plus de chanter, fait
elle
aussi spectral que certaines figures placées, ailleurs, à l'arrière-plan
relief à
est
rayonner de
brossée la
Tout comme
celles de devant.
le
le
Roi
boit
LES JEUNES PIAILLENT
Lebrun
;
tous
comme
la
-afin
de
grand-père en train de
est le
de ce pinceau fougueux qui surprend
chair et des yeux
tableau
La figure principale
vie
sur
le
vif
et
qui
la
d'un miroir éblouissant.
du Louvre,
de
celui-ci faisait partie
COMME CHANTENT
deux furent acquis par Louis XVI
:
la
célèbre collection
LES VIEUX (Louvre, Paris).
Comme
les
vieux chantent dans la vente
de 1791, l'autre un peu auparavant.
Un
catalogue de ladite exposition servie une
main
et
compagnie
un enfant sur
le
vieille
bière dans la
et
rapproche
de manger
et
genoux qui joue de yeux
un second enfant joue de
main
se
de boire.
la
flûte;
fixés sur
la
flûte.
en train de chanter. Derrière
et
beaucoup de
qui fut exposé à la celui
du Louvre.
Le
«Autour d'une table plantureusement
décrivait en ces termes:
est en train les
1889,
assise à côté d'elle et qui chante, les
de cette
Wemyss, Gosford House,
tableau appartenant au comte van
Winter Exhibition de Londres en
A gauche
elle
une femme,
le
verre en
se tourne vers la vieille
un papier qu'elle
tient à la
main.
femme
A
côté
Ensuite vient un vieillard une cruche à lui,
un joueur de cornemuse
et
un
homme
COMME CHANTENT une cage à oiseaux
désignant se
tient
un
hibou
et
à l'avant-plan, dans
chien surgit de dessous
de l'exécution,
la
et
traité
même
il
tableau du Louvre.
vante
la
richesse de
la
composition,
fruits,
un
vigueur
la
ce tableau un des meilleurs exemplaires de
sujet. (2)
Ici,
table à droite et tient
comme dans
le
même
la table
papier.
et,
ressemblent davantage à ceux du
ils
le
la
le
main,
grand-père occupe la
grand'mère
lorgnon sur flûte
le
nez
et
chante en suivant
table
à Paris, elle tend son verre de vin et tient sur les Elle est coiffée d'un large
un
petit chien;
sur
le
dossier un perroquet;
du fromage, une gaufre, un pot
Plus à droite une niche avec une
(1)
Winter Exhibition
(2)
WAAGEN,
terre d'un travail
d'étain,
tête
1889. Catalogus No. 78. Treasures of Art in Great Britain. IV.
musique la
droite
genoux un enfant
chapeau de
paille à
Le joueur de cornemuse se tient à l'arrière-plan.
un linge blanc.
un rafraîchissoir avec des cruches en
à droite,
pain,
par
la
de son mieux. La mère occupe
vêtue d'une robe bleu clair à manches jaune clair; elle a les seins à moitié nus
couverts
bout de
le
est assise à ses
LES VIEUX (Dessin, British Museuiii, Londres).
Devant eux un garçonnet
comme
traits
tableau d'Anvers,
le
COMME CHANTENT
porte un flageolet à sa bouche.
qui
par les
un papier à musique dans
côtés dans un vaste fauteuil à guérite,
de
Sur une armoire à l'arrière-plan
voisinage d'une chaise, chargée de
nomme
tableau d'Anvers;
LES JEUNES PIAILLENT
sur
81
Comme chantent les vieux. Dresde. — Un quatrième exemplaire du même proverbe exécuté à la même époque est celui du Musée de Dresde. Les personnages sont les
mêmes que ceux du la
le
le
Waagen
la table". (1)
force du coloris, et
ceux où Jordaens a
de l'autre main.
tient
qu'il
LES VIEUX
et à
plume, moitié
Devant
sur la table toutes sortes de mets, du
une écuelle en métal, une chandelle allumée.
de mort sur deux livres
et
un papier sur lequel on
411. 11
1
la
précieux; sur une chaise vide,
LES JEUNES PIAILLENT
82
Cogita mori; à côté une tulipe dans un verre. Plus haut, au milieu, un cartouche portant:
lit:
SOO D'OUDE SONGEN SOO PePEN De La couleur
O N Q
1
de
celle
E.
d'Anvers. Les tons sont assez
toile
la
mais amortis, tempérés: du bleu pâle, du jaune vague, du brun sourd. La lumière aussi sans force, comme dans une chambre souterraine. Mais en revanche l'ombre
vifs
sourde,
est
ténue la
moins éclatante que
est bien
du
calice d'argent,
que l'harmonieux duvet dont
tout la scène, ainsi
sur
flotte
De
absolument remarquables.
sont
recouvre,
d'étain,
qui
transparente
et
du verre que
elle
rares chatoîments rayonnent de la cruche
mère;
tient la
le
fromage entamé présente un ton
d'une fermeté superbe. Quant aux figures elles ne valent par celles du tableau d'Anvers.
que
s'en faut
enfants,
joueur
le
femme
jeune
la
cornemuse, Jordaens
de
négligemment brossés. L'expression aussi s'amuser à
guère
chanter
en
personne,
même
et
moins ressentie
est
à jouer de la flûte;
et
menton
à la lèvre retroussée et au double
Il
avenante. Les
deux vieux sont
les
personnages ne semblent
les
;
soit
jeune mère semble écouter son enfant
la
à contre-cœur; tous ressemblent plutôt à des figurants qu'à des personnages prenant sincè-
rement leur part de
que
s'aperçoit
cette toile est la réplique d'un sujet déjà
Le peintre ne semble plus avoir interprété ce sujet avec
traité. il
On
fête.
la
n'y
a
mis
plus
certes
la
même
que
saveur
première
la
peindre ce tableau bien longtemps après celui d'Anvers;
Comme chantent palais de
Wurzbourg. En dehors des
mère,
joueur
de
chat
sur
le
un
tenant
suit la
chanson
on
Een
avec
bras
le
six
la
derrière
Un cinquième exemplaire
les
que Jordaens la
date des environs de 1641.
il
personnages habituels:
mère avec
figure
se trouve au
grand-père
le
et la
grand'-
deux enfants nous y trouvons un fou traita aussi à part et un troisième
—
est coiffé d'un
table,
cordial et
cependant pas dû
n'a
Il
bonnet à quatre pointes;
chante sur un papier de musique qu'il tient à deux mains
qu'il
il
sur lequel
et
liedeken van Callo. (1) La grand'mère debout derrière sa chaise fait chorus
nieii
l'une
lui;
et
—
Le grand-père, aussi
enfant.
lit:
cornemuse
—
Wurzbourq.
les vieux.
même humour
le
fois.
de
mains repose sur l'épaule de son
ses
joueur de cornemuse
et
un enfant jouant de
la flûte
mari,
occupent
l'autre
la droite
sur
Le
table.
la
du tableau;
mère,
la
assise au bout de la table, à gauche, tient un livre de chansons à la main; l'un des enfants est derrière,
un autre devant
tient à l'arrière-plan
de
ville,
la
un
sur
;
la
table, tous
devant figure un chien. Par
le
accroché à
miroir
deux jouent de
la
paroi réfléchit
fécondité et une fantaisie inépuisables Jordaens, en fois
parvenu à leur donner une autre expression
bonne humeur
raide, la le
se trouve bien
fou
plus franche:
le
la
jeune
la
traitant les
une autre
et
sur
ombres profondes date
des
du XVIIle
la
table
font
environs de
elle
projette
encore
magnifiquement ressortir 1640
et
fut
fou avec
le
chat se
la
grand'mère. Avec une
mêmes
allure.
figures, est
encore une
Le groupement
est
moins
la vieille s'esclaffe aussi,
fenêtre une vive lumière se répand sur
femme dont
les seins à moitié
resplendissent de clarté; cette lumière va décroissant vers vieillards
le
fenêtre on aperçoit les maisons
la
visage de
vieux se tord littéralement,
dans son élément. Par
groupe de gauche, surtout sur
et
le
la flûte;
la
droite,
et le
mais sur
des taches éclatantes les
nus
et
le
la
le
blanc
visage des
vigoureuses.
parties les plus éclairées.
gravé par F. A. Moitte à Paris, dans
col
Des
Le tableau
seconde moitié
siècle.
à lire. Sur une copie de la tête du vieux chanteur appartenant à M. Victor Jacobs, avocat à de Wurzbourg le mot s'écrit plutôt Catto. La première orthographe et sans doute la plus plausible l'occasion de la victoire remportée en 1638 à Callo près nous porterait à croire que le bonhomme chante une chanson composée d'Anvers par les troupes espagnoles sur les hollandaises. En ce cas le tableau aurait donc été peint vers 1640. (1)
Le dernier mot
Anvers, on
lit
Callo; sur
est difficile la toile
COMME CHANTENT
Comme chantent Wurzbourg
tableau de
les
—
Berlin.
vieux.
se
dans
réfléchit
enfants jouent de la laquelle
travers
fou n'est pas de
le
de musique à
feuille
par deux femmes chantant avec conviction.
sur
la
Un
est
main
la
il
perroquet perche sur
le
table;
son
et
deux
percée une fenêtre à
table sont posés
partie cette fois et
la
la
tient tout à droite;
Au fond
les autres.
femmes aux champs;
voit les
deux verres à vin; mais
une
tient
un troisième regarde
flûte,
on
y a plus d'un point de contact entre
Il
un joueur de cornemuse se
glace;
la
83
du Musée de Berlin. Le grand-père chante derrière
et celui
grand'mère assise à l'extrémité de droite,
la
visage
CONCERTS
LES VIEUX.
deux cruches
et
a été remplacé, à droite, le
volet ouvert, un chien
s'allonge devant la table, un chat sur une chaise. Les grandes personnes chantent à pleine
gorge,
vieux couple a
le
l'air
moins distingué qu'à
l'ordinaire
femmes forment un groupe charmant. La plus grande l'ombre, mais par
fenêtre, prenant presque toute
la
une abondante lumière laquelle se joue sur des deux jeunes femmes,
et
les bras
la
scène maintenues dans l'ombre. Mais
du
la
n'était
Outre
probablement retouché quelques
de
quantité
de
les versions originales
Ainsi
répliques.
la
visage, les épaules
pourtant pas le
Galerie
le
premier venu.
les
vieux
en existe
il
du duc d'Aremberg possède une copie
retouché par
et
visage du grand-père.
Jeunes piaillent comme chantent
les
et
le
peu transparentes. Ce n'est pas une
notamment
parties,
tableau de Wurzbourg. La peinture en est assez veule
exécuté par un élève de Jordaens
sur
merveilleuse irradiation des tableaux de Paris
œuvre de Jordaens, mais bien d'un de ses élèves qui a
plongée dans
est
paroi du fond, se répand
qui met aussi des taches claires sur les parties de
et
et
maître
chambre
la
vieillard,
d'Anvers manque à celui-ci. Les ombres sont lourdes
Le
en revanche les deux jeunes
largeur de
la
tête
la
;
partie de la
et
pâteuse;
le
fidèle
du
tableau fut sans doute
maître. La tête et les mains du vieillard,
le
l'enfant à droite et le chien paraissent avoir été peints par lui-même.
Nous savons que cachait pas d'ailleurs.
tout
comme
livrait
Il
Rubens, Jordaens se
faisait aider
par ses élèves
il
reconnaît avoir
vendu deux ans auparavant au Sieur Martinus van Langenhoven certains tableaux copier
et qu'il
et
qu'il avait corrigés et amplifiés
les avait tant et si
de sa main dans les parties qui
bien peints, surpeints,
propres travaux. Parmi ces tableaux se trouvait un de
la
et
boit.
Nous en rencontrerons bien
toujours les tableaux entiers. Ainsi
présente qu'une partie de
la
le
qu'il avait
déplaisaient
vieux chantent. (1) L'exemplaire
les
Musée de Valenciennes en
d'autres encore.
On
ne copiait pas
tableau de Valenciennes que nous venons de
De même nous
Fête des Rois de Cassel.
à parler d'une copie ne produisant qu'un fragment
Concerts, Fous, Proverbes.
lui
repeints qu'il les estimait autant que ses
Comme
Galerie d'Aremberg était sans doute une de ces copies. Le
possède une du Roi
ne s'en
des tableaux qui n'étaient dus qu'en partie à ses pinceaux. Dans
un acte daté du 25 août 1648, sur lequel nous aurons l'occasion de revenir
fait
et
—
du Comme
les
citer,
ne
serons amenés encore
vieux chantent de Munich.
Jordaens aimait à peindre des réunions joyeuses
et
surtout des parties de musique, concerts, sérénades. Les catalogues nous renseignent notam-
ment nombre de sérénades. l'honneur serrant
de
son
qui
petit
se
donne
M. Leblon, d'Anvers, possède une de cette
chien contre sa poitrine;
d'amour au sérieux
et a
plutôt
l'air
se tiennent trois personnages, dont
se
elle
présente
aile
met zyn eygen
spronkelijke) zoo goet als
en riant à
deux jouent de
ende zijne andere ordinaere wercken. liant geschildert, overschildert
celles-ci. la fenêtre
La
belle en
ouverte en
ne prend évidemment pas cette déclaration
de s'en moquer. Devant la
flûte
laeten copieren, ende onime te verbeteren ende te amplieren tgene
(1)
rende
sérénade,
herscliildert,
in
hem
elle
et le
in
et à
peu près à sa hauteur
troisième de
la
cornemuse;
tvoorgaende misnoegde, heeft die verande-
der viiegen dat hy die hout voor principalen (oor-
PROVERBES
84 à
une
d'eux
côté
musique;
enfin
Jordaens,
la
couleur les
traita
observe
lévrier
achève d'étoffer
Le tableau
manque de
est
la
même
le
tableau. Le joueur de
visage que
la
femme
maintenu en une tonalité
cornemuse
a les traits
de
Musée
à la corbeille de fruits du
chaude mais un peu cotonneuse
très
;
consistance; l'œuvre date sans doute des environs de 1638. Jordaens
musiciens à
trois
scène, un garçonnet chante, les yeux sur un papier à
vieille
belle rieuse a le
de Glascow. le
un
part
dans un tableau appartenant à Lord Yarborough.
Ici
la
facture surpasse celle du grand tableau. Le peintre s'est représenté dans le joueur de flûte.
Le sérieux
et
la
conviction avec lesquels
Dans un tableau appartenant
femme le
M. Duverdyn
LES JEUNES PIAILLENT
COMME CHANTENT
faisant de la
musique; l'homme
premier pourrait bien
Le fou
s'acquitte de sa tâche sont vraiment comiques.
il
à
tient
à Bruges,
représente aussi un
il
ventes:
le
un violon,
femme
la
bat du tambour de basque;
le
tableau de Wurzbourg, forme, disions-nous,
le
sujet
son chat sur
le
bras;
bonnet à pèlerine mi-partie jaune
nonce Molinari (Bruxelles, 1763),
et bleu.
fou tient
Ce tableau
figura dans plusieurs
Thomas Schevinck (La Haye,
Griensven van Berritz (La Haye, 1867), Nicolas Nieuhof (Amsterdam, 1877) (Paris,
1881).
Un
tableau de petit format, représentant
Bruyninck (Anvers, 1791); un autre, dans lequel dans
le
catalogue de
la
une
être le portrait d'un musicien.
au chat rencontré dans
est coiffé d'un
et
LES VIEUX (Kaiser Friedrich-Museum, Berlin).
d'un tableau spécial de Jordaens, gravé par Alexandre Voet. Le il
homme
collection
Wilson
La gravure d'Alexandre Voet montre
(Paris, le
le
même
le
1767), M""-^ van et
Beurnonville
bouffon, figura dans la vente
fou regarde par la fenêtre, est renseigné
1873
fou jusqu'à
et la
1881). ceinture.
Il
est coiffé
du bonnet
PROVERBES traditionnel à
plumes
et à
grelots;
il
porte, en riant, son minet sur le bras.
gravure réunit tous les attributs de
(Nous rions tous avec ce seul
fou), et
Dans et
la
vente
kittelt
au bas on
est intitulée:
met veer en klinck met laet aent grijsen
Lach ick
's
Martin
Robyn
le
même
in
la
uno
esprit:
bel
minne Spel
tlieve
vuijt al
L'encadrement de
Fatuo ridemur
ce quatrain conçu dans
lit
Hupz en vrolyck
Weirelts wijsen.
1758) figura un tableau représentant un Fou
(Bruxelles,
une Folle jouant avec un chat. Ce tableau mesurait 4 pieds 2 pouces sur 4 pieds 3 pouces.
LES JEUNES PIAILLENT
Il
La gravure
la folie.
Ick pronck
Mij
85
appartient
aujourd'hui
à
COMME CHANTENT
M. Porgès à
d'une souquenille jaune à raies bleues;
un chat sur
tient riant.
les bras; la
LES VIEUX (Duc d'Aremberg, Bruxelles).
Paris.
C'est une
œuvre superbe.
Le fou
sa coiffure est ornée de grelots et d'une
jeune femme, près de
lui,
porte sa marotte et
Elle est vêtue de linge blanc et d'une robe écarlate.
le
est vêtu
plume;
il
considère en
Les deux personnages sont vus
fenêtre. Tous deux sont éblouissants de couleur et de lumière. La bonnement merveilleuse. Quel joie, quelle espièglerie! Quel rire conta-
dans l'encadrement d'une tête
du fou
gieux!
est tout
Nul n'aurait
comique.
Il
n'est
pas
dit
radieuse incarnation du
Dans
la
de peindre une
tête
aussi luronne, aussi spirituelle, aussi
que Jordaens lui-même
soit
parvenu à donner un pendant à
capable
été
cette
rire.
vente Bogaerts (Anvers) on présenta un tableau de Jordaens sur lequel figure
un fou attachant un grelot au cou d'un chat. Sur ce tableau on
lit
le
proverbe flamand
:
PROVERBES
86
Hij zal de kat de bel aanhangen. (Qui attachera
de proverbes due à Jordaens; notre peintre haute estime
Ce
n'est pas la seule illustration
un bon bourgeois
sagesse bourgeoise autrement dite
la
grelot?)
le
était
la
à ce titre
et
tenait en
il
sagesse des nations.
Nous avons vu déjà combien de fois mit en action picturale le proverbe Les jeunes piaillent comme chantent les vieux. De préférence il semble avoir choisi les dictons populaires il
dans lesquels intervient un
guère
vieillard
à
l'invariable fauteuil à capote
A
de vin à ses lèvres.
Au bout de plan,
considère signature
second
que nous avons déjà rencontré
côté de
la
une jeune femme
vieille
avec méfiance
ce
jouet
„J.
Jordaens";
on
conservé dans
est
dans
installée
est
vieille
souvent. Elle porte un verre
si
un enfant sur
tient
les
genoux.
une seconde jeune femme. Un jeune garçon, à l'avant-
à droite figure
la table
Un
aussi inscrit en toutes lettres sur ces dessins.
est
une boule de laine à un chat
jette
possède deux exemplaires d'un dessin
dans un fauteuil à une table; à ses côtés une
assis
est
Ce dicton
balle).
la
Louvre
le
proverbe flamand Een onde kat en speelt met geen bol (Vieux chat ne
autre
cet
illustrant
joue
Ainsi
chat.
chaise du vieux.
la
garde de bouger.
et n'a
distingue
sous
blotti
aussi
le
ne reste que
Il
Ce dessin
millésime 1648.
Celui-ci diffère légèrement
les portefeuilles.
L'animal rassis moitié de
la
la
est exposé.
Le
du premier, on y
voit
un second chat observant son camarade.
Un en
dessin qui
vente
fit
Habich (Cassel, 1899) représente une
partie de la vente
un marchand de gibier une
à
bête
enfermée dans un
vieille offrant
Près d'elle se tient
sac.
debout une seconde femme avec un enfant; à l'arrière-plan un couple d'amoureux. Au-dessus
dans un cartouche on dans un
La
sac).
Men kon geen
lit:
feuille
semble porter
proverbe appartient à M.
Rump
J.
kat in eenen sack coopen (on n'achète pas un chat
le
millésime 1672.
Un
autre dessin illustrant
Gaept
men de pap u
als
Oft anders en
le
père
et
mangent
Un
bouillie,
la
occasion
mère on
la
le
comme dans
bord
d'un
Un
te
et le
même une
et
cuillerée à l'un des enfants et
water
tôt zij
breekt (Tant va
Paysan. Outre
vache. Les vieux
prononce à
la
a
elle
pot,
Haye
cette
illustre ce dicton
cruche à l'eau qu'à
car
la
sans
son
Un paysan
margelle du puits ricane en considérant
regarde aussi. La pauvrette à
doute
tablier
sur
la
la
cruche cassée
fait
assis sur
la
Un
même
maladroite;
une mine piteuse
conscience une faute plus lourde que
présente une enflure exagérée.
Zoo
la fin elle se casse).
prodigue ses consolations, une autre paysanne s'adosse au
lui
chasseur debout près de
embarrassée;
la
se tient près d'un puits, sa cruche brisée à la main.
rocher
une autre femme misérable
bouche. Une famille
la
du Satyre
proverbe en question.
Une jeune femme rocher.
mère en tend une
ouvre
la bouillie
les versions
tableautin faisant partie de la collection Steengracht à La
lang gaat de kruik
le
la
:
biedt
une ribambelle d'enfants, un chien
voit
cette inscription
crijgdij nie t.
peu près ainsi: qui veut manger
se traduit à
de paysans est à peu près attablée
même
Copenhague.
à
Le cabinet des Estampes de Saint-Pétersbourg possède un dessin avec
Ce qui
le
le
et
bris d'un
tableau bien plus grand
même sujet fut vendu à Amsterdam le 30 avril 1821. Un dessin à l'aquarelle offert par M. Cardon de Bruxelles au musée Plantin-Moretus
traitant le
illustre la
le
même
mésaventure,
proverbe d'une autre façon. la
vieille
qui
la
tance,
et
On un
n'y voit
que
trois
homme appuyé
personnes: l'héroïne de
à la margelle du puits.
La
scène est représentée sur une tapisserie, suspendue à une poutre soutenue par deux cariatides.
PROVERBES
Hn
:>>J
kai de
ilc
^
aanhan^ren. (Qui attachera
i^el
:
autrement dite
..je
Ni::."-,
:\^;:h':n
vu uéjà Combien de
avoîn-:.
vhuntait
.^inurn:
un chat.
iit
roverbe
i?
:*.
s:-..
's';;
dans un
assîv;
i^-i
Ce
halle).
k;
!
'
i!
••m
tenait en
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proverbe Les jeunes
le
les dictons
populaires
met geen bol (Vieux chat ne
speeit
Un
aussi inscrit en toutes lettres sur ces dessins.
esf
ses côtés une vieille est installée dans
à
que w
lame
'.If
titre
possède deux exemplaires d'un dessin
ontré
nme tic
?H*?«î'--
ce
et à
semble avoir choisi
''
'
la seule- iliastration
sagesse des nations.
Een oude kai en
flamarrd
pas
n'est
bon bourgeois
la
Louvre
le
Ce
mit en action picturale
préférence
Ainsi
dicton
il
fauîeuii à line tabSe;
ste
'
fois
De
vimx.
les
grelot?)
le
peintre était un
îre
'
à
si
souvent. Elle porte un verre
un enfant sur
les
genoux.
iemme. Un jeune garçon, à
l'avant-
ia
tient
chaise du vieux.
L'animal rassis
que
-este
moitié de la
ia
'•
'
exposéi
Le
on y voit
>;v u>
eo eu
O <J>
Cr u>
'
c
3 g
i.
'
puiicf ït indiesime
Rump
j.
(ils
:
M.4,U;r(
-jM ;
à
e/i
^njgaij
peu près ainsi; qui veut manger près attablée
peii
'i
comme dans
-.-^
:
x
v-
>^
Ihii'
le
iv-.îH-
b'.'î
J
rocher.
.ii
*'
Vu
cha^'-V!.-?
;
pot,
même
la
même
m.ésaventure,
mk doute
s^^n
s.jjeî
aussi.
îablfer
vendu
fut
TaquareHe
à
la
vieille
:.)-
un^.
un chien
ia
bouche.
ia
et
et le
même une
à l'un des enfants et
La Haye
sa cruche brisée à la main.
Une
famille
Paysan. Outre
vache. Les vieux
prononce à
cette
illustre ce dicton
cruche à l'eau qu'à
Zoo
la fin elle se casse).
Un
paysan assis sur
même
du puits ricane en considérant la maladroite; la cruche cassée fait une mine piteuse et
La pauvrette à
Sur
ia
conscience une faute plus lourde que
présente une
cnfîi^r'-
-v,ii'^''rée.
Un
le
bris d'un
tableau bien plus grand
à Ân-sterdam
-<;"'
proverbe d'urw
scène est représentée sur
c
ouvre
du Satyre
ses consolations, une autre paysanne s'adosse au
dcw:u(. près de la margelle ri:g;n;.le s
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misérable
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la bouillie
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Un
autre dessin illustrant le
à Copenhague.
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:
Estampes de Saint-Pétersbourg possède un dessin avec
-.s
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O û
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'ie
'
i
-
musée F^lantin-Moretus personnes: l'héroïne de margelle du puits.
La
soutenue par deux cariatides.
J
87
l'éducation de JUPITER Jordaens
écrivit
du sujet au milieu du dessin: De Kniyc gaet soolange
titre
le
waeter
te
totdat sy breeckt, et aussi le millésime 1638.
M. Rodrigues de Paris possède un dessin noir et
homme
un
brun représentant une
tenant chacun une chandelle allumée
et
entre eux
;
figure
un pot-de-chambre; plus bas un enfant avec un petit panier ou un pot à feu,
Au
Het syn goede keersen
dessus l'inscription:
devant) une variante du dicton
De kaars
un chien.
et
bonnes chandelles éclairent
die voorlichten (les
usité autrefois
si
femme
vieille
une jeune femme tenant
die voorgaat
best (la chan-
liclit
delle qui précède éclaire le mieux).
Mythologie. Jupiter et la chèvre Amalthée. Louvre. furent pour Jordaens une période de grande activité. Son talent ce
qu'il
anguleux
peu
d'un
avait
y
un nom;
fait
et
acheteurs affluaient;
les
Les années de 1631 à 1641
avait atteint toute sa maturité;
de dur dans sa manière
assoupli;
s'était
accablé de commandes.
était
il
—
Un
genre
s'était
il
qu'il cultiva
prédilection que ses agapes domestiques et autres scènes d'intérieur fut
avec autant de
la
mythologie. Ce n'étaient point les épisodes tragiques ou épiques de l'histoire des habitants
de l'Olympe
de
et
mais bien
préférence,
de
celle
proches sur
leurs
scènes familières
les
frayaient
avec les simples mortels.
Amalthée
et
hommes;
tantôt
que
la
que ses pinceaux choisissaient de
terre
dans lesquelles dieux
et familiales
C'est tantôt Jupiter enfant, nourri du
comme un
soif et la faim font pleurnicher d'impatience
la
déesses
et
de
lait
chèvre
la
vulgaire
fils
des
campagne avec son joyeux cortège de satyres et de bacchantes; ou c'est Midas prononçant son jugement, ou bien des nymphes étalant la splendeur de leur nudité, ou encore des scènes dans lesquelles les animaux jouent un rôle important, par exemple
Bacchus parcourt
Prométhée
son
et
la
Argus
aigle,
vaches
les
et
garde, Neptune avec ses
qu'il
chevaux marins. Le caractère divin ou surnaturel de ces poétiques légendes dues à d'une
race
artistique
sollicitait guère.
de
droit
cité
par
la
chèvre;
prestige;
Nous tenons
beau
plus
le
et
poésie
la
du monde ne
ciel
le
aux déesses du midi ensoleillé dans son brumeux pays du nord. de ses sujets favoris.
était l'un
un
satyre
le petit
le
plus important de
Une nymphe nue en
de
traire
Jupiter jetant d'aigres cris et abdiquant
et
de bourgeois casaniers?
tableau sur ce sujet qui se trouve au Louvre pour
donné que Jordaens
étant
la série,
train
bénévole ou narquois assistant à cette scène familiale: que
de plus à notre peintre d'animaux domestiques
fallait-il
le
sous
écloses
turbulente et farouche Amalthée;
la
divin
et
transposait ces fantaisies idéales en des compositions réalistes et donnait
Il
aux dieux
L'Enfance de Jupiter tout
excellence
le
pour
choisit
le
le
plus original
et
graver par
faire
Schelte a Bolswert. La scène se passe au pied d'un talus. Le milieu du tableau est occupé
par
Amalthée
chèvre
la
les pattes
de derrière tournées vers
assise sur ses talons ou plutôt accroupie par terre,
ceignant l'autre le
ses
Elle
elle fait jaillir le
main,
la
incline
pose lait
d'arbre vers
Une
quelque
le
lui
le
linge
pressant les pis de
A
Jupiter, sa bouteille à lait
un satyre assis sur
droite
dieu enfant pour attirer son attention et
le
talus
faire taire.
le
sol à ses pieds.
merveille que ce tableau par sa peinture large, savoureuse, consistante et réjouie.
La nymphe traits
le
et
est
terre rougeâtre. Elle a la tête tournée vers
pousse des hurlements lamentables.
une branche
La nymphe
n'ayant pour tout vêtement que
dos de l'animal
le
dans un vaisseau de
Quantité de légumes jonchent
aux
une main sur
Jupiter de manière à nous montrer son visage de face.
petit
dans
reins.
spectateur.
le
est
une vraie femme rubénienne,
séduisants mais sans apprêt, sans
chose
de farouche
dans
les
de
l'air
regards à
structure
de
la
la fois
plantureuse, à la chair ferme,
femme
qui se sait
effarés et
jolie.
11
y a
même
anxieux qu'elle lance au
l'éducation de JUPITER
88
petit pleurnicheur, et aussi
dans sa chevelure
négligemment tordue en un chignon. Elle en
peinte
est
plein
et
chaud
bre
n'y
il
;
minimum
même
a
et
d'ombre que
Il
s'agit
nature interprétée par
nymphe
principal
le
;
et
d'omstrict
le
encore celle-ci présente-t-elle de
fines transparences.
Cette
sans
soleil,
oppositions capricieuses de lumière
le
l'art
représente
petit
Jupiter
de
la
plus opulent.
personnage
le
et
plus saine
le
satyre
ne
sont que des comparses. Le jeune olympien fait
même
satyre par son cuir ligneux et
parcheminé
la
plantureuse nudité de
à la chèvre c'est
de large LE
BOUFFON
daens un
comme se
et
sombre
et
blancs
des
broussailles,
nuages.
Ce tableau
et
possédait encore
nerveuse
et
toute
qui date
puissance
sa
évidemment de où
et
il
rival.
l'arrière-train tandis
un beau
donnait encore
talus,
ciel
l'époque
où
le
la
manière
à ses satyres
lait
en cuivre
manque au
été
quelque peu raccourcie du haut
deux
tableau. La toile semble avoir et
des
côtés.
Le Louvre possède un dessin représen-
nymphe
tant la
trayant
la
chèvre Amalthée
sans doute une étude pour
le
de
Brunswick
même signé
un
figure A*^
existe aussi
;
au
petit Jupiter tenant
main droite; un satyre
L'ÉDUCATION
Au musée
un dessin de
concordant avec
1671
;
tableau, mais
qui en diffère par quelques détails.
le
revers est
est à côté
la
tableau et
esquissé
son biberon dans de
la
lui.
DE JUPITER. CaSSEL.
—
Le musée de Cassel possède une seconde et
non
moins superbe version du
même
sujet (No. 103, autrefois 94, du catalogue).
La nymphe se trouve à l'arrière-plan à peu
du maître
une encolure
l'enfant. Derrière la
qui
la tête
bleu traversé de chauds
tableau original. Le satyre agite
chèvre se trouve une cruche à
que
avec un arbre opaque
des visages profondément ravinés.
un hochet pour amuser
La lumière
toison aux longs poils
la
La gravure de Schelte a Bolswert modifie légèrement
déesse.
un de ces chefs-d'œuvre
animalier sans
tamisée par
répand sur
détache sur
se
la
grasse peinture qui font de Jor-
plonge dans une ombre moelleuse. L'arrière-plan consiste en un et
mais
le
Quant
(Collection Porgès, Paris).
ressortir par sa chair potelée
délicate et
(Collection Duverdyn, Bruges).
u eu
-a
Q.
w รป z
O < u D Q
p.
jUPITER
petit pleurnicheur, et aussi m'
>ligemment tordue peinte
en
en
plein
et
dans sa chevelure
un chignon. Elle chaud soleil, sans
oppositions capricieuses de lumière bre;
n'y
il
minimum
et
même
a
d'ombre
I!
rature
interprétée par
Cette
nymphe le
s'agit l'art
représente
petit
Jupiter
sont que des comparses. ait
même
le
strict
encore celle-ci présente-t-elle de
fines transparences.
principal;
d'om-
et
que
de le
la
plus saine
plus opulent.
personnage
le
et
satyre
le
ne
Le jeune olympien
ressortir par sa chair potelée
mais
délicate et le satyre par son cuir ligneux et '
'iiné ia
plantureuse nudité de
'
'est
la
'•fMntnre qui font ivai.
t
issance
v
et
.st'iiiiijcui
où
i!
«jt.
i
ejiuque
donnait encore
ou
)a
niauiére
a Bolswert modifie
tMiial. ;
Le satyre agite
l'enfant. Derrière la
ruche à
La
lait
en cuivre
semble avoir
ioile di!
haut
et
des
représen-
'malthée;
i-î
caii,
mais
'îuisée
-c
musée >n
sujet, i.a
(M",
iro, autrefois 94.
du
du catai
iiyinphc se tfouvc à l'arrière-plan à peti
de Jor-
La lumière
uu
niaitrc
à ses satyres une encolure
indément ravinés to
déesse.
un de ces chefs-d'œuvre
(Collection Duverdyn, Bruges).
89
l'éducation de JUPITER près dans
la
même
attitude
que sur
la
chèvre qu'elle est en train de
la
pétulante Amalthée a renversé
turbulence a aussi le
condamner
culbuter
fait
à la soif,
traire, le
tableau précédent, sauf qu'elle tourne
de sorte qu'on
seau à
lait
cruche en
la
A
droite et
la voit
répandu
et
terre.
A
visage vers
le
plutôt de profil. D'une ruade
blanc breuvage sur
le
Sa
le sol.
vue de cet accident qui menace de
la
en aigres criailleries
petit Jupiter a éclaté
le
geste de naïve détresse.
le
un peu plus haut, sur
le
talus,
et a levé les
bras en un
une nymphe accoudée
menton dans sa main lance au spectateur un regard plein de séduction; plus haut encore on voit un satyre nu et pansu en train de jouer de la flûte. A gauche, à l'avant-plan, une couple de moutons et une chèvre; à l'arrière-plan une échappée sur une perspective et
le
montagneuse.
Tout comme dans
le
premier tableau
la
belle trayeuse est le
personnage
capital.
Ses
LA SÉRÉNADE (M. Leblon, Anvers).
formes sont encore plus opulentes mais peut-être moins séduisantes; son expression aussi est
moins
cuisses
bras
éveillée et plus fruste. les seins;
et
des jambes.
et
Des
teintes gris-bleu accusent le
une lumière ardente mais discrète Le visage baigne dans un
clair
représente une étude réussie d'après un enfant dyscole Assistant à cette scène, plaisir
qu'elle
humaine; et
d'aspect boulot,
prend à
elle rappelle
aussi la
la
nymphe aux cheveux
cette
est
et
rageur que
la
et
de façon saisissante
séduisant,
d'expression
la
belle de la Sérénade de
plus délurée que
brune
les
et
les
rondeurs des
transparent.
Jupiter
colère rend méchant.
d'or et au regard éveillé
Marchande de Fruits du musée de Glascow.
plus
répandue sur
obscur chaud
nous
fait
humoristique des mythes divins dans
transposition
trempé dans une lumière
modelé des chairs sur
part
du
la réalité
M. Leblon à Anvers,
Elle est de formes plus gracieuses, la
transparente.
trayeuse.
Le satyre
est
un gros
Le tout représente d'excellente 12
l'éducation de JUPITER
90
peinture, saine et corsée, ne péchant ni par l'enjolivement, ni par une exagération de réalisme elle
dans un mode décoratif
est traitée
élyséen mais les personnages
et
comme
leurs gestes
introduisent dans cette scène de famille des Olympiens une pointe de satire humaine.
Le catalogue du Musée de Cassel se demande suivant
un la
ne
il
pas
s'agit
de l'éducation de Bacchus.
plutôt
nous savons, en
instant:
dans ce tableau
si
que Jupiter
effet,
fut allaité
aussi dans
tableau
le
n'y a pourtant pas à douter
Il
par
et
chèvre Amalthée alors que
la
Fable ne nous apprend rien de semblable sur Bacchus. L'inscription mise sur
gravure
la
par Schelte a Bolswert, d'accord avec Jordaens, dissiperait d'ailleurs toute équivoque. Cette
comme
inscription est conçue
suit:
Quid mirum natura Jovis
cedat Amori
si
Et vaga par thalamos ambulet illicitos.
Ecce
inter Satyros nutritur lacté caprino,
Naturam caprae suxerat (Y
de s'étonner que Jupiter se laisse entraîner par l'amour
lieu
a-t-il
Voyez comment
liaisons adultères?
assimilé
nature de
la
le
Au
que dans
le
comme dans
pensée de Jordaens
la
ne
surplus Jordaens
fut
pas
Rome
des sculptures antiques à
le
il
celle
et
et
parmi
et
premier qui
probablement
traita
l'idée
détermina Poussin à
aspire à des
les satyres.
Il
s'est
se conduit en conséquence).
il
dans tous
résulte
du graveur,
ce sujet.
de cette
les cas
c'est bel et bien Jupiter,
a bien été l'opinion générale depuis
et telle
bas-reliefs antiques lui donnèrent
de sa nourrice,
lait
un peu forcée, mais
est
jeune héros de cette aventure;
par une chèvre
fut allaité
il
chèvre avec
la
La moralité de ce tableau inscription
sequitur.
et
deux
siècles.
Les moulages d'après des
de cette composition. De
même
la
vue
une scène analogue.
traiter
Musée de Cassel possède un second tableau (No. 104, autrefois 95, du catalogue) même sujet mais dans un moindre format. Au milieu, moitié agenouillée, moitié accroupie sur une étoffe bleue, la nymphe est en train de traire Amalthée. A côté du seau Le
traitant le
de le
cuivre petit
étoffe
dans lequel ne
qui
Jupiter,
rouge jaune.
elle
Un
fait
pleure
jaillir
le
lait
pas cette
satyre lui
donne
un pot en
est
L'enfant a
fois.
terre; elle tourne la tête vers
dos
le
à boire dans une coupe.
et
le
bras drapés d'une
Au fond un superbe pêcher
qu'un plant de citrouille enlace de ses sarments.
Jordaens a signé Jac. Jordaens de
sans
lui,
chairs
d'un
avoir ton
ce qui ne lui arrive pas souvent.
fe.,
grande valeur:
la
La chèvre aussi
brun.
est
moins
verve, sans fantaisie dans la couleur et la lumière.
de les et
la
nymphe
plus
l'enfant ont
Dans
et
vivantes
la
du
l'enfant pleurnicheur. lait
du spectacle.
le
est bien
ciel
réussie.
Un
Tout
est
arrondi, banal, sans
certain éclat rayonne pourtant
du corps
aussi est assez radieux; ce sont les meilleures et
du tableau. Nous avons
été frappé aussi
par ce que
la
nymphe
de rubénien. vente
Loquet (Amsterdam,
figures grandeur nature.
cruche à
dieu,
petit
parties
L'œuvre
peinture est ferme et polie, les ombres opaques, les
A
A
l'avant-plan
nymphe
trait
droite une vieille tenant un
en cuivre dans
A
la
1783) figura aussi une Education de Jupiter avec
l'autre.
A gauche
Amalthée. Elle regarde obliquement
tambour de basque dans une main, une
un satyre aux pieds de bouc prend sa part
l'avant-plan une profusion de fruits. Le
Amsterdam le 19 Octobre 1818. Dans la vente de Vinck de Wezel (Anvers, 1814)
même
tableau fut vendu une seconde
fois à
moindre format. Jupiter entouré de bacchantes
et
se trouvait un autre exemplaire de
couché sur
le
dos
est allaité par la
chèvre
LE TRIOMPHE DE BACCHUS (Musée de Cassel).
l'éducation de JUPITER je
péchant
ni
par l'enjolivement, ni par une exagération de réalisme
,!H>de décoratif et ;!S
le suivant ;jn
ia
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il
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du Musée de Çassel se demande
s'agit
pas
si
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plut(H de l'éducation de Bacchus.
nous savons, en
ne nous apprend
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comme
éiyséen mais les personnages
leurs gestes
scène de famille des Olympiens une pointe de satire humaine.
que Jupiter
effet,
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fut allaité
Il
par
dans
et aussi
tableau
le
n'y a pourtant pas à douter
chèvre Amalthée alors que
la
de semblable sur Bacchus. L'inscription mise sur
la
gravure
par Schelte a Bolswert, d'accord avec Jordaens, dissiperait d'ailleurs toute équivoque. Cette inscription est conçue
comme
suit:
Quid mirum natura Jovis
cedat Amori
si
Et vaga par thalamos ambuiet illicitos.
Ecce
inter Satyros nutritur lacté caprino,
Naturam caprae suxerat
•
et
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est
moins
du catalogue)
104, autrefois 95,
milieu, moitié agenouillée, moitié
iiymphe est en train de ailiir
vue
la
une scène analogue.
à traiter
ond tableau (No.
Un même
le
dos
A
côté du seau
tourne
elle
la
tête vers
bras drapés d'une
et le
une coupe. Au fond un superbe pêcher
L'œuvre est bien ombres opaques, les
arrive pas souvent.
ferme
et polie, les
réussie.
Tout
est
arr
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'iri;i.H.
9b
siqMomT 3J
sa part
vendu une seconde
un autre
dos est
luDïter ent'.iî
î
...
e.
allaité
par
la
;
de
chèvre
LE TRIOMPHE DE BACCHUS
Amalthée dont un satyre soulève
Deux
la patte.
91
autres satyres jouent de
embrasse une femme. Une deuxième chèvre contribue à pris par
est
vente
de
celui-ci
adjugé à
fut
il
Stevens (Anvers, 1837). J'en
Un
par
Derrière
cou.
le
la
la
la
A
dos,
le
bête
lement
Deux nymphes
par
tette
les
prit cet
trouve chez M. de
se
Dans un paysage
et
une
le
tient
vieille
une
d'une jolie facture.
et
aident
La nymphe presse
sa bonne nourrice cornue.
un
cornes,
de
joue
autre
Bacchus qui devait
mère à soigner
la
petit.
le
attirer
Sur
flûte.
la
du jeu d'amour, de
du
l'allégresse et
et le représentait plutôt
comme une
—
De
peut-être
plus
du tableau
plus notre peintre des exubérances:
savoureux de tout
moyen occupe
le
milieu
rire.
l'Art
Flamand. il
que
dive bouteille,
la
comme un débauché
et
d'un des plus séduisants
à
la
main droite un thyrse surmonté d'une
A gauche
jeune
commère drapée de jaune
belle
un nègre tenant d'une main un bâton auquel sont suspendus des cruches
A
portant une corbeille de raisin. Derrière
de l'autre un hochet.
et
un vieux chèvre-pieds portant un thyrse
homme
droite à l'arrière-plan un jeune
comme
et
A
et
et cette
des verres, la bouteille
au bout on
A
un troisième thyrse.
la
dieu
le
même
gauche un enfant avec une chèvre; à droite un second enfant jouant de vues jusqu'aux genoux. L'ordonnance de
une belle
droite, tout
buvant à
celui de dieu.
aperçoit un fer de lance auquel s'enroule un serpent
les figures sont
et
Bacchus incarné en un personnage d'un âge
tient
et
vulgaire.
Triomphe de Bacchus du Musée de Cassel.
bassinoire, dans la gauche une coupe à vin que lui remplit une vieille. et
immortels
les
vénérait ce patron de vie sans souci et sans frein
Il
figure aimable et cordiale
du tableau;
satyre tient
dieu du vin,
le
des cortèges composé de tout ce que
et
plus décoratif de Jordaens
le
Un
mamelle.
côté un arbre enguirlandé d'un
le
tous les habitants de l'Olympe c'est naturel-
C'est sous ces traits que nous le montre un s'agit
renversé
petit dieu,
en cuivre.
lait
le
la
Le
du paganisme comptaient de bons vivants, de francs-lurons, d'amateurs de
à
à
nymphe par
patte et une
la
Buck
étendu sur
petit Jupiter
le
épisode pour sujet d'une eau-forte.
conducteur des joyeuses caravanes
des
la
vente
vente Vrancken (Lokeren, 1838) se trouvait aussi une Enfance de Jupiter. Cette
Le Triomphe de Bacchus. Cassel.
Il
la
gauche, près d'un arbre, on voit une deuxième chèvre. C'est un
plant de critrouille et une cruche à
le
Dans
dans
revit
le
jeune dieu est couché dans son berceau. Rhéa, sa mère, veille sur l'enfant échappé
En 1652 Jordaens sur
scène
chèvre un satyrion joue du tambour de basque
à la fureur de Saturne.
la
même
la
savoureusement brossé, chaud de ton
petit tableau très
Dans
de
réduit
chèvre Amalthée qu'un satyre retient par
petite corbeille de fruits.
fois le
plus
vu à l'exposition de 1905.
fut
et
est allaité
Wellens de Bruxelles. On
M'"*^
L'arrière-plan
étoffer le tableau.
acheté par Stier d'Aertselaer.
fut
rencontré récemment les fragments mutilés.
ai
exemplaire encore
Bruxelles
dos
Ce tableau
un paysage pittoresque.
un troisième
la flûte,
la
l'avant-plan
flûte.
Toutes
composition, l'expression
et les
gestes du groupe suggèrent immédiatement l'idée d'une troupe de gaillards délurés se rendant à une kermesse voisine et
y faire éclater leur franc
La peinture
Un
non sans entrer dans rire
les cabarets
de
en agitant leurs trophées de
est très soignée, caressée
la
route pour y boire un coup
fêtes.
con amore, merveilleusement friande et ensoleillée.
éblouissant coup de lumière frappe, à gauche,
la
poitrine de Bacchus. Le côté droit de
son torse plonge dans une ombre bleu-gris traversée d'une ardeur discrète;
de brun-noir. Le dieu a déjà lourdes, les yeux mornes, la vin
est
traitée
trop honneur à
la
bouche entr'ouverte,
la
fait
dans une ardente
et
plus
sombre
purée de septembre;
la tête est il
ombrée
a les paupières
lèvre molle. La vieille qui lui verse tonalité brune;
elle
du
a le visage ridé et
NYMPHES. BEAUTÉ FÉMININE
92 ratatiné;
femme
jeune
la
d'un bonnet flottant
coiffée
potelée, friande, une expression espiègle et réjouie et
vigoureux ne domine
rehaussent
et
qu'avivent encore
la
accrochés au
du nègre,
bâton
noueux
et
toison
la
Aucun
traits.
ton plein
d'une discrète buée d'or que
femme
jeune
à gauche et
du
bachiques
hochet, les bassinoires,
les ustensiles
de
caressé de cette lumière
la
chèvre,
tout
est
ceux peints entre
nous nous occupons. Bacchus présente encore ce
à l'époque dont
côtes
ces
environs de 1630; mais à
le
d'une bacchante flamande,
contribue au charme de l'ensemble.
et
Ce tableau remonte torse
la
comme
draperie jaune d'or de
jeune garçon à droite. Les accessoires:
veloutée
l'effet
répandue sur ses
toute la scène se voile
ici;
fait
le
les
saillantes
que
remarque dans
l'on
œuvres de Jordaens des
les
ton velouté et vaporeux qui estompe tout
années 1635
1640;
et
le
petit
joueur de
le
tableau est particulier
flûte
une des figures
est
rencontrées dans les versions
de
Comme
chantent
vieux
les
Le tableau
de 1638 à 1640.
déjà en 1749 au
appartenait
duc de Hesse. Le Musée d'Arras possède
une ancienne copie de œuvre.
cette
Nous constatons en-
core une fois combien
il
reste
peu de chose du prestige des créations de Jordaens à cette
époque quand ce lui-même qui vie
et
n'est
leur insuffle sa
son âme.
Ce ne sont
que formes mortes, sans sans lieu
esprit,
qui grimacent au
éclat,
de
pas
rire
franchement, qui
vous rebutent par leur
froi-
deur au lieu de vous entraîner ON N'ACHÈTE PAS UN CHAT DANS UN SAC (Dessin, M.
J.
avec eux dans leur expansive
Riuiip, Copenliai;iie).
allégresse.
Dans
la collection
du prince Branicki à Varsovie se
trouve une autre ancienne copie du
vint sous le
marteau dans
la
s'était
Un Bacchus avec
— En dehors de Bacchus
entre tous les personnages mythologiques les
personnifiaient
lui
tableau.
la
beauté
sept autres figures
vente Robijns (Bruxelles, 1758).
Nymphes. Beauté féminine. chérissait
même
féminine.
complètement métamorphosé.
Il
A avait
et
du Jupiter pleurnicheur Jordaens
nymphes,
les
nymphes nues; elles femme
l'époque dont nous parlons son type de
commencé dans son Adoration
des Bergers par
ménagère flamande, d'une simplicité bourgeoise dont les couleurs et les chairs s'étaient étiolées à ne jamais sortir de la chambre et de la cuisine, sans duvet et sans fleur. Quelques années plus tard dans ses premières versions du Satyre et le Paysan
peindre
il
telle
matrone,
la
paysanne flamande, solidement membrée, aux traits réguliers, au vif, au visage ovale et allongé, aux pommettes saillantes, au menton un peu en galoche, qu'avait été sa femme. Il ne lui prête que peu de vie spirituelle; il ne voit en elle
prend
teint
la
pour modèle
la
NYMPHES. BEAUTÉ FÉMININE que
mère féconde,
la
tendre nourrice,
la
bonne ménagère.
la
la
jeune servante villageoise, aux saines couleurs, à
la
gentille fleur des
il
Un peu
champs.
les peint dans sa Fécondité de
spectacle
femme
la
ferme
chair
leur
des formes à
présente parfaite
A
tantinet farouche.
souplesse dirait
et
la
qu'il
rapproche volontiers de
physionomie il
éveillée,
robustes
et
la
nymphes;
splendeur de leur nudité,
membres, un peu avec l'embarras
leurs
il
les
montre insouciantes
et
se
réjouissant
voluptueuses;
l'un
comparable à
se sentira attiré par les
de l'autre ne
et
son lui
visage
:
cette jeune
serait
femme
d'une beauté
donnaient une expression un il
prête une réelle
en replie les masses charnues avec autant de grâce que de naturel
et
et la
crânes, offrant en
elles-mêmes de leur beauté
ces jambes et ces bras puissants, à ce torse robuste
en ploie
il
même
fois
la
trayant Amalthée qu'il atteint son idéal
yeux un peu trop éloignés
les
si
et
éblouissante
et
nymphe
la
Il
Terre où elles étalent toute
la
déshabillée; ou bien
triomphale. C'est dans
la
plus tard encore
une vive lumière se répandant sur leur dos gaucherie de
93
;
on
contor-
tortille et
sionne ce corps pour mieux en faire
Par de
nous aurons l'occasion
suite
la
anatomie.
l'irréprochable
ressortir
revoir
même
la
richement
parée
agapes familiales; sa beauté et
s'éthérise
de
la
sous
s'affine
aux caresses
encore
vapeur veloutée dont
toure.
Ou
bien
les traits
mais timide, à chée.
De
nous
il
d'une
mais
déesse,
présidant aux
et
l'en-
il
montrera
la
gracieuse
fillette
recher-
la toilette trop
ces corps bien en chair
mais de lignes harmonieuses
cambrure élégante des formes
de
tombera dans
il
replettes
ainsi, ses dernières
et
massives;
et
nymphes
et
ses
dernières Suzanne présenteront des carrures
toute élasticité, ou de flasques
ses
adipeuses
de
dépouillées
épaisses
perdu
ayant
forme, toute grâce
de Jordaens alors
que
et
l'on n'est
ne
qu'il
mastoute
que trop porté
les peignit
à prendre
pour
l'idéal véritable et favori
pourtant qu'après bien des créations admirables et
seulement au déclin de sa carrière.
Un
des plus savoureux tableaux représentant des nymphes est celui appartenant à M"i^
Bougard de Bruxelles; endormies sur
est
et
la tête
la
et
main,
première couchée sur
endormi.
la
et
des nymphes endormies.
le
dos,
le
Elles sont trois,
bras ramené au dessus de
son
arc
dans
A
Toute
l'autre. le
la
scène
A
droite
A gauche
se tient
la
troisième
Cupidon une
flèche
une draperie rouge à large bordure d'or
sommeil des nymphes.
l'avant-plan près des
la tête,
seconde s'étend un peu adossée à un renflement du
se cache le visage dans son bras.
protège, en manière de vélum,
un peu d'eau.
Cupidon
reposant sur son bras posant lui-même sur une étoffe écarlate;
vue de dos
dans une
;
représente
d'une étoffe blanche;
les reins ceints
sol
sol
le
il
nymphes, une
A gauche
un champ, des arbres
petite corbeille
de fleurs
et
et
un enfant
baigne en pleine lumière alternant avec une profusion d'ombres
ARIANE DANS LA SUITE DE BACCHUS
94
moelleuses, d'un gris bleu sur les nymphes, d'un gris velouté sur Cupidon. La tête du dieu
de l'amour est maintenue dans une ombre épaisse, en teintes brunes, par
mais en remplaçant
suite tant de têtes,
la
fermeté d'autrefois
prennent déjà
et
Ce qui nous frappe dans
aimait
à
les
dans
peindre,
les
De
le
du
genre
femmes: nymphes de Rubens et, un enfant
est bien
garçonnet aux cheveux
tombent sur
la
nus sont des teintée
plus
La
des rondeurs
présente
et
moins heureux. Les dégradations de
est
réussies.
première
sont
est
le
mieux
comme imprégnées
de
dans
frisés
que Jordaens
tel
Miracle de
le
poitrine; mais le reste du corps
plongé dans une ombre trop exagérée. Les nymphes, prises chacune à
mais leur groupement
ils
n'étaient
aussi quelque froideur dans les ombres, on
et
belles taches de lumière lui
la
peignit vers 1640.
qu'il
pour des figures du grand maître. Le Cupidon
Saint Martin. est
comme
souples
et
un peu frustes de celle de devant,
les prendrait
Les chairs n'ont plus
gris.
le
Jordaens ombra
ce tableau ce sont les superbes corps de
plantureux sans exagération, cambrés les traits
brun par
le
mollesse de celles
la
comme
part, sont délicieuses
lumière sur les trois corps
la
sa chair est
éclairée,
lumière,
avec
chaudement
de fortes ombres
bleuâtres; la moelleuse nudité est couverte en partie d'un linge blanc de teinte plus dure; la
deuxième
de
est
plus
teinte
ombrées plus mollement
et
les
discrète
et
plus amortie, elle se modèle en des rondeurs
boucles de sa chevelure se fondent dans
troisième disparaît dans l'obscurité, sa tête est à moitié effacée.
blage de beaux corps qui ressortent graduellement d'un arrière-plan paisible
Des flambées rouges deux dormeuses du dessus.
rien ne prend un accent trop
leur chaleur sur les
Ce tableau
fit
vif.
du 7 juin 1738
partie de la vente
à
que
un ange"
haut de 3 pieds 71 pouces,
précédent
le
et
il
n'alla
qu'à
10
prairies,
et
radieux paysage; Cupidon
un castel s'élève au bord de l'eau".
et
A
la
que
et
les
celui
du tableau précédent,
une vente qui eut
à
lieu
mais
Amsterdam
comme
dans
la
Devant
Le tableau
elle
est étoffé
Un
petit
parler.
éminence on
grosse
—
voit
Ici
encore
Ariane,
plusieurs
sous
les
troisième,
l'une
est
debout,
deux arbres;
sujet est visiblement le
même
quelque peu modifiés.
Dans
flèche à
nymphe nue reposant dans un main,
la
et
dans l'intention de
le
sujet
comme
par l'exécution de celui dont sur
le
sol.
Sur une
de ce que l'on appelle familièrement „une résistante.
Elle est entourée de trois autres
vue de dos, une seconde étendue à moitié s'appuie sur son coude;
fait
face au spectateur.
de formes moins grossières toutefois.
la
aquatiques".
nymphes sont couchées
traits
dondon", de chair plus adipeuse que
nymphes;
(Paris,
Le tableau du Musée de Dresde, Ariane dans
de Bacchus se rapproche beaucoup par
nous venons de
nymphes
tableau se rapprochant beaucoup de tous ceux-ci
de toute sorte d'oiseaux terrestres
Ariane dans la suite de Bacchus. la suite
„Trois
14 mai 1832, nous trouvons encore „les trois Grâces
Cupidon une
se tient
plus
vente de
voile tendu entre
vente Pierre Lyonnet (Amsterdam, 1791). „Une
paysage boisé. viser.
suit:
était
la
Neyman d'Amsterdam
vente de
les accessoires ont été
le
avec quelques enfants dans un paysage". figura
Il
femmes
contemple; un peu plus loin des
nymphes dormant sous un animaux complètent la composition". Le
divers
renseigné ainsi:
Le catalogue de
10 sous.
1776) figura un dessin de „trois
Cupidon
répandent
trouvait un tableau „Trois
Joh. Lod. Strantwyk (Amsterdam, 1781) renseigne un tableau
dorment dans un beau
et fut
large de 3 pieds 5 pouces.
florins
caressant où
tableau".
;
petit
et
tapis, lesquelles
Amsterdam,
„Nymphes dormantes avec Cupidon un capital et crâne Dans la succession de Jordaens (La Haye, 1734) se nues avec
du
jaillissent
la
d'un délicieux assem-
s'agit
Il
pénombre;
la
la
Toutes sont aussi bien en chair qu'Ariane, mais
A gauche
s'avancent deux satyres porteurs de cornes
LE REPOS DE DIANE
d'abondance pleines de
embonpoint plus
fruits
dans un arbre derrière
d'tierbages,
et
Un Amour
discret.
offre
l'un tient
elle,
artichaut, un gros satyre la tête
95
comme un
est gras
l'un
pomme
une
une grappe de raisins; une jeune femme apporte un
appuyée sur sa main,
assiste à la scène.
Les deux femmes vues de dos sont admirablement peintes
une chair luxuriante. Ariane
en
maussade; quant à
trop
Les autres figures, surtout
beaucoup plus
est trop
nymphes appartenant
les
sont
satyres,
les
trop
savoureusement modelées
nymphe vue de
les plantes potagères,
ici
face est
est exquise.
elle
Le groupe principal rappelle
brouillées.
Bougard mais
à M'"'=
gras et plus boursouflé. Jordaens a peint
et
l'éclairage de la
bouffie;
femme apportant
petite
la
Silène, l'autre d'un
deux satyres sont juchés
à Ariane,
tableau de Dresde est à
le
des femmes
la fois
peut-être belles à son goût,
mais certes pas au nôtre:
il en a fait des grâces chinoises, veules et sans nerf. Ce tableau évidemment de la même époque que le Diogène et l'Enfant Prodigue de Dresde. Dans la vente Gustave Coijteaux (Bruxelles, 1874) on rencontra un tableau, traitant un
date
autre
épisode de
Thésée dans sur
le
la vie
la
rencontre après quelle a été abandonnée par
s'en éprend et
il
parvient à
il
la
une peau de panthère
épaules;
est jetée sur ses
dans
la
main
elle tient
un
une grappe de raisins
offre
elle
Ariane est assise
consoler.
dans un paysage orné d'une fontaine monumentale;
sol
thyrse;
Bacchus
d'Ariane.
de Naxos;
l'île
au dieu.
Dans une vente et
Ariane;
dans
la
à La Haye,
le
18 juillet 1753, figura un tableau représentant Bacchus
vente Johan van Nispen (La Haye, 1768) un tableau
Klinkosch (Vienne, 1883) un dessin traitant
—
Le Repos de Diane. Anvers,
dans
était
même
le
même
le
galerie
la
Le tableau respire une
milieu du tableau, sur une éminence, les jambes croisées.
carmin,
drape dans une
A gauche une nymphe
son pied dans une main;
tient
elle
Le produit de
étoffe
mauve. Derrière
la
genre: en
tête
lui.
de Diane: chevreuils,
fruits appétissants;
vue de
et agitant et
des grelots.
A
acheté par M.
dans
rencontré
les
les
genoux.
il
porte en la pressant contre sa panse
rire
parcheminée égrillard
déesse
la belle
et
est
nous
vigoureusement
édifient suffisam-
de ses suivantes éveille
nymphes de Diane
se débat contre un
l'avant-plan se trémousse un satyrion jouant de
l'arrière-plan
une tapisserie a
été
tendue entre deux arbres.
par Snijders dans sa manière ferme
les fruits sont peints
fut
A
appuyée sur
gauche débouche un cortège d'un autre
la
Derrière, un satyre joue de la flûte et une des
Le tableau été
la
en pleine lumière, se
et
perdreaux ou faisans, un sanglier,
sa peau nue, brune et
nature des impressions que
la
Le gibier
une draperie
nymphe drapée de jaune; un
dort, la tête
lièvres,
un satyre replet aux pieds de chèvre;
chèvre-pied qui s'efforce de l'embrasser. la flûte
en 1888 à
Diane trône au
Elle est assise sur
une autre vue de dos
yeux allumés de convoitise, sa bouche au
éclairée; ses
en
chasse
la
une corbeille de
ment sur
Kums vendue
joie débridée.
déesse se tient une
ou a été accroché aux branches. De
sol
le
vente
s'allonge sur une draperie bleue à bordure
doux rayon de lune jouant sur son visage; une quatrième jonche
la
a la taille ceinte d'une étoffe d'un blanc chaud; la lumière bleuâtre de la lune
elle
baigne sa chair potelée. jaune;
dans
sujet.
Le Repos de Diane de genre.
et
Tony Dreyfus de
Paris.
et
haute en couleur.
Avant d'appartenir à M.
Kums
il
avait
ventes Lecandele (Anvers, 1881); Comtesse de Robiano (Bruxelles,
1838), van Schorel (Anvers, 1794).
Il
fut
gravé par
le
peintre
André Lens
lorsqu'il appartenait
à van Schorel. Il
(Paris,
existe
1777)
une deuxième version de ce et
fut
gravée
par
sujet.
Elle se trouvait
Dambrun dans Lebrun,
Galerie
dans
la
collection
Lebrun
des peintres flamands et
^^^.^•^
o<rLi^i^
^^«s-^^-^'^n '^^^•
l'offrande à Vénus
96 hollandais. La composition est la
autour de
même, mais neuf nymplies se tiennent debout ou assises manquent au premier plan. Un lévrier se trouve
déesse. Les trophées de chasse
les nymphes et le satyre à la corbeille de fruits. Plus Abbé Guillaume de Gevigny (Paris, 1779) et Fesch (Rome,
entre
vente
de
la
la
galerie de Brunswick,
—
L'Offrande à Vénus.
même
époque.
A gauche
est
renseigne un tableau de
Devant
roc.
la
une statue de Vénus avec l'Amour dans une niche
le
sol
un
vieillard,
train
de s'embrasser, ce qui explique
taillée
la
dans
Paris).
drapé dans un manteau rouge,
crâne dénudé d'un bonnet à cornes;
le
femme en
van Salzthalan,
composition.
Le Musée de Brunswick possède une Offrande à Vénus de
déesse s'agenouille sur
dont un satyrion coiffe satyre et une
Musée de l'Ermitage
la galerie
même
la
JUPITER ET LA CHÈVRE AMALTHÉE (Louvre,
d'être
1845). Le
Pétersbourg en possède une faible réplique. Le catalogue de
St.
devenue
le
tard le tableau figura dans la
le
un Cupidon
lui
désigne un
geste du satyrion et la raison
du bonnet à cornes. Au sommet du rocher cinq satyres se mettent en devoir de sus-
aux branches d'arbres. Vers le sanctuaire de Vénus s'avance un cortège de bacchantes nues. La première tient une torche allumée, les cinq suivantes pendre des guirlandes de
portent
des guirlandes de fleurs à
affligée qu'elle tire
couple amoureux
de
la
plus
fleurs
flûte.
près
Au
par les
et
un
main
et
sur la tête;
la
dernière entraîne une
femme
boucles de cheveux répandues sur son visage; à gauche un autre
homme
et
dans
du spectateur
tient
milieu
la
le
qui terrasse une femme.
Un
satyre, juché sur
un arbre, joue
haut du tableau plane une guirlande de petits Amours,
un cœur enflammé.
A
l'arrière-plan
le
un paysage montagneux.
JORDAENS ANIMALIER Le tableau
de
est bien
main de Jordaens, quoique on
la
C'est une scène hardie et sensuelle, d'un
la certitude.
peu lourdes figures de femmes;
mais un
97
mouvement fougueux, avec de superbes,
somme
en
décorative
très
La guirlande d'Amours planant dans
et dans toute la composition.
longtemps sans en avoir
fût
par les accessoires
le ciel est
merveilleuse; elle rappelle celle de Sandro Botticelli dans sa Nativité de à Londres, et elle représente certes
La peinture
groupe
le
cassures,
à
indique
tout
années vers
les
Le musée de Dresde possède une
cette
œuvre
L'un
de ces tableaux, à
fut peinte.
moins que ce ne
la
plus délicieux que Jordaens
maintenue dans une tonalité brune sans grand éclat;
est
draperies
les
le
les
National Galerie ait
jamais peint.
muscles noueux,
1630 pour l'époque à laquelle fort jolie
réplique de ce tableau.
un troisième, figura dans
soit
particulièrement
la
vente Schorel
(Anvers, 1774).
—
Jordaens animalier. chaque
traita
Pour
sujet.
même
un
fois
Voilà donc toute une série d'œuvres dans lesquelles Jordaens
époque nous
cette
en rencontrons encore d'autres
dans
même
une
lesquelles
matière est traitée de diverses façons.
une
fallait
S'il
leur trouver
commune
caractéristique
on ne pourrait mieux de
faire
que
embrasser toutes dans
les
cette partie de l'œuvre de Jor-
daens
011
a accordé un rôle
il
important aux animaux. Nous l'avons
dit déjà
répétons
ne
l'a
car
à
mais nous
notre avis on
pas assez
Jordaens
fut
grands
valoir:
fait
un animalier de
tout premier ordre,
plus
le
l'égal
des
maîtres flamands LA CHÈVRE AMALTHÉE
un genre où
dans
les plus
furent
ils
grands du monde
Dessin (Louvre, Paris).
entier.
Lorsqu'il en a l'occasion
—
et
quand ne
des animaux dans ses tableaux;
quadrupèdes, oiseaux,
en peint de grands
il
poissons,
point?
l'a-t-il
— et
pourvu
tout lui convient
il
ne
manque jamais
d'introduire
de petits; de grands de préférence; qu'il
puisse répandre à
couleurs sur leur pelage, faire étinceler leur plumage de pierreries ou allumer des et
d'argent
spécialiste,
dans leurs
écailles.
mais
c'était
alors
lui
Il
certes
de
arriva
plutôt
se
pour
faire
ses
flots
reflets d'or
aider par un confrère animalier
gagner du
temps que pour fournir de
meilleur ouvrage.
Un
tableau
Prométhée
dans lequel
enchaîné
du
par
exception
musée de Cologne,
il
n'a point peint l'animal qui y figure, est le et
probablement parce
qu'il
s'agissait
d'un
non d'un quadrupède. Le ravisseur du feu a été rivé sur une roche, la tête en bas, une jambe tout à fait tendue en l'air, l'autre repliée; la douleur lui arrache de terribles hurlements. L'aigle a plongé l'une de ses serres dans le ventre du patient et lui a arraché oiseau
le
et
foie sanglant hors
des entrailles.
L'oiseau gigantesque déploie ses ailes, dans toute leur 13
98
MARCHAND DE POISSON
LE
envergure
manière à occuper à peu près
de
largeur entière du tableau.
la
aperçoit Mercure qui se soutient à une branche; plus bas est
la figure
Plus haut on
de femme que Promé-
thée voulait animer. Le Prométhée présente un corps noueux à l'excès avec des paquets de chair
à
le
aux jambes.
et
La
de Mercure
chair
pas moins profondément
n'est
Les deux figures rappellent fortement celles du Saint Martin guérissant
ravinée. et
poitrine
la
d'une
tableau
valeur
plutôt
L'aigle fut peint par Snijders;
il
secondaire,
est
ferme
et
doit
être
à
poli sans chatoîments de
le
possédé,
même époque. lumière, comme c'est
peu près de
la
d'ailleurs le cas des autres oiseaux peints par lui.
Le marchand de poisson. Bruxelles. prend une importance prépondérante
— Une des œuvres
est le
dans lesquelles
Marcliand de poisson
et
la
nature-morte
de gibier du musée de
ARIANE ET LE CORTÈGE DE BACCHUS (Musée de Dresde).
Bruxelles.
de
la
A
droite on voit un étal sur lequel sont exposées des pièces de gibier et de poisson;
volaille et d'autre gibier sont
corbeilles, des
suspendus
légumes s'éparpillent sur
du
à des crochets;
gauche un
les dalles; à
fruit
s'entasse dans des
vieillard vide toute
une pannerée
homards
et
de crabes.
A
une jeune servante portant un seau de cuivre
et
une
dont on entrevoit à peine
de
poisson
sur
le
déjà jonché de
sol
visage. Le tableau est signé:
Van Utrecht
Utrecht, fecit; les trois
grenu
personnages
du
la
chinoise,
soleil
;
la
le
la
il
doit
vieille
F A" 1637. Ce monogramme doit
donc avoir peint
y a mis infiniment
aux cheveux blancs,
parcheminé,
et
d'Adam van Noort; à
et
AN
côté du vieux se tiennent
la
être lu ainsi:
nature-morte. Jordaens a certainement peint
d'art et
de soin. Le vieillard, au visage brun,
à la barbe blanche,
servante a un minois grassouillet
et
aux genoux nus,
est
a la tête
séduisant, les yeux un peu obliques
visage encadré de boucles luxuriantes dans lesquelles se joue
vieille
le
Adrien van
la
lumière
une de nos anciennes connaissances, nous avons vu plus d'une
fois
LE
MARCHAND DE POISSON
99
ce teint brun maintenu dans l'ombre. La nature-morte est un chef-d'œuvre dans
chaude
et éclatante
surtout
repeinte, n'a qu'à
de Jordaens. Nous
poissons répandus par
les
vieux sur
le
la
qu'il l'a
musée de Gand, signé de la même et frigide comparée à l'éclatante
et
de gibier par Van
il
constatera d'emblée
et
chaude peinture de
façon;
nature-morte y est pâle
la
tonalité
la
complètement
Quiconque en douterait
dalle.
comparer au tableau en question un autre tableau de poisson
Utrecht, par exemple celui du
combien
sommes absolument convaincu
Jordaens. Les figures du tableau de Bruxelles ont beaucoup d'importance à nos yeux, étant
donné
qu'elles caractérisent nettement la manière de Jordaens en
reusement
bâti
énergique,
et d'allure
insouciante, souriant avec candeur; la
camériste,
le
tendron.
La
la gentille
elle
lumière
L'homme
1637.
est
vigou-
soubrette regarde devant elle d'un air détaché;
mouche,
n'a rien de la maritorne, c'est bien la fine
veloutée
et
caressante
répandue sur
les visages est
particulièrement réussie. Les ombres sont devenues plus opaques et plus sombres que jadis,
mais
demeurent toujours imprégnées de chaleur
elles
et
OFFRANDE A VÉNUS (Musée dc
ressortent que plus radieusement. Le tableau
1837
il
figura
dans
la
transparentes, les parties claires n'en
Dresde).
du Musée de Bruxelles
vente Stevens à Anvers. Le
fut
acheté en 1887; en
Musée de Hambourg en possède une copie
insignifiante.
Jordaens
plaça
fréquemment des
figures
dans
des boutiques ou des celliers que ses
confrères avaient déjà fournis de volaille, de gibier et de légumes. Parthey signale encore un
de ces tableaux à Prague dans de gibier
Dans
et la
devant une
de volaille;
un
collection Stratow:
la
homme
table
couverte
de
une
chargée de pain,
vieille.
(1)
femme
se tenant
quelques tranches de saumon, d'une marmite à poisson
d'autres ustensiles de cuisine. Signé Jordaens. gibier.
Dans
la
s'efforce de tirer par la tête;
G. Parthey, Deutsclier Bildersaal, Jordaens No. 100,
et
vente Salamanca (Paris, 1867) figurait
Sur une table toutes sortes de volaille
une traverse un aigle qu'un enfant
(1)
à droite
(sic)
vente Paul van der Speyck (Dordrecht, 1805) se trouvait une
La boutique du marcliand de à
„Une tableau
embrasse une femme;
;
sur
au plafond suspendu le
sol
des légumes
LES TRÉSORS DE LA
100 et
des accessoires; sur une brouette une corbeille de
casaque rouge porte un panier de volailles sur tient sur les bras
Dans siècle
le
local
un enfant à qui
elle
MER
tête;
la
montre son
A
fruits. la
homme
un
l'arrière-plan
marchande en chapeau de en train de
petit frère
rire.
du „Jeune Serment de l'Arc" à Anvers on admirait au milieu du XVllI^
un tableau dont Berbie donnait une description que nous traduisons ainsi
tableau de Jean Feyt, lièvres,
en
paille
Anno 1645;
étoffé
de toute sorte d'animaux, sauvages
„Un beau
:
autres; chiens,
et
oiseaux dont un cygne; divers chiens, outre 5 figures peintes par Jean (sic) Jordaens
aussi belles que celles de Rubens; mais ce tableau a été complètement
ans
par
abîmé depuis
trois
encadreur
d'un
l'incurie
qui s'avisa d'enduire d'huile d'olive
la
du tableau de sorte que
revers
le
couleur en est presque complè-
tement partie". (1)
Les trésors de la mer. Vienne. Les
Trésors
de
galerie
la
Vienne,
une
de la Mer,
toile
Schœnbrunn
de
à
beaucoup d'ana-
présente
du Musée de
logie avec le tableau
Bruxelles. Neptune a retiré un poisson
hors de
mer
la
et
Deux
au bout de son trident.
embouchent est entouré
trident
suspendus de
sont et
Cupidon pêche à
sur un rocher
des
perles.
et
A
un poisson. et
une branche de
flots
Mercure
la ligne et
deux autres déesses retirant
de deux autres
A gauche
indique
tritons
d'Amphitrite, tenant un
grands poissons —
lui
l'air
Neptune
leur conque.
auquel
néréides.
en
l'élève
il
un
tenant
droite
une néréide corail hors collier
de
Ce tableau de grande dimen-
sion est un chef-d'œuvre dejordaens
dans sa manière grasse pROMÉTHÉr,(Musée de Cologne).
•
avcc
dcs
et
diaprée
ouibrcs transparcntes
moelleuses.
Les
poissons
et
et
les
accessoires sont attribués à Jacques van Es, mais l'analogie de cette nature morte avec celle
du tableau de Bruxelles d'Utrecht
ait
peint les poissons
pas davantage que
les
que nous ne doutons pas un moment qu'Adrien encore et que Jordaens les ait retouchés. Nous ne doutons
est si saississante ici
deux tableaux soient à peu près de
la
même
année.
Jordaens semble encore avoir collaboré avec d'autres peintres de nature morte. Dans vente Ferdinand van Plattenberg
de gibier, de volaille,
(I)
Qerardus Berbie,
et
et
la
Witte (Amsterdam, 1738) se trouvait une vaste composition
de fruits par
le
Père Segers avec figures de Jordaens,
Beschrijving van bijzondere Schilderijen, enz. Antwerpen, 1756. Blz.
58.
et
dans
la
vente
LES TRÉSORS DE LA MER
Jacob De Wit (Amsterdam) une Sainte Famille dans une
ment que
le
elle
en
guirlande de
jolie
probable-
fruits,
tableau appartenant aujourd'hui à M""^ Errera de Bruxelles.
le
La
101
Femme aux
Cerises appartenant à Lord Darnley, est assurément de
Marchand de Poisson de a
Derrière
une.
pris
l'oiseau voudrait
happer
Marchand de Poisson de
on voit un homme,
que
cerise
la
Une jeune femme
Bruxelles.
elle
Bruxelles, et
tend
lui
femme. Le vieux
la
commère
la
un
tient
plat de cerises dont
perroquet
un
même époque
la
posé sur
le
poing;
est identique à celui
est l'avenante soubrette
de
la
du
boutique en
question; elle est traitée en un ton particulièrement chaud, un col blanc s'applique sur son
corsage
minois
rouge.
rayonne
Elle
comme une
auréole
de
soleil,
veloutée.
ses boucles capricieuses
Le
vieux
lui
encadrent l'appétissant
présente cette teinte de rouille, recuite
d'une ardeur intense, que Jordaens a répandue sur tant de visages d'hommes.
MARCHAND DE POISSON (Musée
LE
et
cheveux blancs.
les
Jordaens
Il
amoureux:
est
la
probablement voulu incarner en
a
le
formant l'arrière-plan. Cette
elle fut
gravée par
sentant
le
tions
même
dans
parfois
version
est
ardent soleil
Dans
la
Couzeau en 1771. M.
F.
la
De
tout
en
seconde à
vente
de
le
petits
yeux
et
Les deux
galantin.
le
frigide ciel bleu et sur la croisée
la
collection du
duc de Choiseul
et
Witte, d'Anvers, possède un tableau repréet
plus pâles
et
avec quelques modifica-
Les deux œuvres témoignent du plaisir que Jordaens prenait
bien d'autres peintres à traiter
traitée ;
faisait partie
groupe, mais en tons plus clairs accessoires.
les
comme
S.
toile
dans ses
brille
vieux coureur,
intenses figures se détachent dans toute leur ardeur sur grise,
et
a la barbe
de Bruxelles).
concupiscence lui
Il
or, la
la
le
même
sujet qui
seconde tout en argent;
la
nous occupe,
première
comme
la
première
en plein
et
fraîche clarté lunaire.
Hazard (Bruxelles,
1789)
se
trouvait un dessin représentant un vieux
tenant un perroquet sur son poing droit et une canne dans l'autre main.
102
l'enfant prodigue
—
L'enfant prodigue. Dresde. Quoiqu'il traite un sujet biblique ce tableau rentre bien dans la vaste série des compositions avec animaux et figures dont nous venons de voir quelques-unes. Il appartient au Musée de Dresde. Nous nous trouvons dans la cour d'une ferme. Le fermier est entouré de ses animaux domestiques et de son bétail un cheval plutôt
:
blanc, une couple de vaches brunes et blanches, quatre porcs près
Outre
le
on
fermier
sa
voit
même
paysanne portant une cruche du
A
l'arrière-plan
à
l'Enfant Prodigue;
un
droite
la
main, pour demander l'aumône;
et
sa
tenant une cruche à
genre sur
paysage avec
est tout à fait
il
femme
vieille
soleil
tête,
la
enfin
couchant.
faim
main tendue de pitoyables; tout son
le
fait
pleurer;
lamente
être se
il
lait
en cuivre, une jeune
un enfant jouant de
la flûte.
C'est en ce milieu que surgit
nu; sauf qu'un haillon blanc la
de leur auge, un chien.
lui ceint les flancs.
tend
Il
n'y a pas seulement ses regards
et crie
misère. Les gens de
la
ferme
L'ENFANT PRODIGUE (jMusée de Dresde).
semblent bien disposés à son égard:
paysan l'encourage de
le
considèrent avec une curiosité bienveillante; seul l'aventure paternel,
surtout et
biblique,
ne
crânement
que
avec lequel
l'art
hargneux du chien et
prétexte
hommes comme
les
même
Combien nous
et
l'accessoire
et
Comme
les
tout
les illumine à l'intérieur
animaux plongent dans un de toute consistance voilà
main,
les
deux femmes l'intrus.
le
Mais
loin
devenu son propre antipode.
de
Au
ce lieu
et
dur de
la
dans ce tableau. Les animaux
et
Le mouvement farouche
la partie essentielle.
admirablement compris;
savoureusement brossés.
lumière qui les imprègne
dureté, voire
le
sont traités en sont
ils
est
la
chien montre les dents à
éternellement touchante du jeune étourdi retournant au foyer
l'histoire
représente
le
autres quadrupèdes ne sont pas
moins
tableau
ils
sont saturés de chaude
au point de
les
rendre transparents. Les
le
fluide ensoleillé qui
les dépouille
de toute
qui les pénètre de sa lumière éthérée. et
rude Jordaens des premières années:
couleur trop dense
et
émaillée
il
est
de ses débuts.
l'enfant prodigue sa
103
peinture est devenue translucide, mince de pâte, et pour ainsi dire onctueuse,
lubrifiée.
à être moelleux et radieux, chaud et éclatant et il y était arrivé en effet en 1637 adopta cette nouvelle manière, mais insensiblement il ne tarda pas à tomber dans l'exagération de ces qualités et dans ses tableaux de 1641 et 1642 il avait adopté une facture 11
tenait
lorsqu'il
décousue,
littéralement fondues dans
1645
avec des figures sans muscles
sans force, sans consistance,
flottante,
leur graisse.
Heureusement
sans os,
et
cet excès ne se prolonge pas et dès
retournera à une manière plus saine, à une touche plus robuste.
il
L'Enfant prodigue s'apparente étroitement au Marchand de poisson de 1638; ce sont identiquement les mêmes personnages; le poissonnier du premier tableau est devenu le paysan
dans
les servantes sont les
second;
le
nous reparaît sous
les
mêmes
mêmes
citadine contre un accoutrement villageois; se
de celui des portraits de
rapproche
L'Enfant prodigue
serait
ici
comme
là,
et
de tout à l'heure
vieille
la
avec cette différence qu'elle a échangé ses hardes de
traits
discrétion du ton a encore
la
augmenté
et ce
ton
1641.
donc peint entre
les
années 1638
et
1641.
Ce tableau ne représente
L'ENFANT PRODIGUE (Collection de M. Toussaint, Bruxelles).
point
en
un
chef-d'œuvre,
sens
ce
dans
la
1742
et
mais
baignant
que,
il
manière du maître. y
11
probablement
fut
acquiert une grande importance dans l'œuvre de Jordaens
en pleine lumière, figura
acquis
renseigné en 1753 dans l'inventaire de
Jordaens
traita
plusieurs
figura dans la vente des
fois
œuvres
ce
qu'il
dans pour la
il
marque
vente
la
la
qui eut lieu à
l'Electeur
de
Amsterdam
Saxe car nous
en un format plus réduit.
(La Haye, 1734).
laissait
Lille
Un
Un
de ces tableaux
en possède un troisième mais qui
valeur artistique de celui de Dresde.
Deux des
le
26 juin
le
trouvons déjà
autre se trouvait dans la
petites répliques dudit sujet figurèrent à l'exposition d'Anvers en 1905.
deux sont conçues d'une façon fort originale: le soir tombe et d'un côté derrière une maison dans la vallée illuminée par ses rayons rouges; de hauteur,
le
galerie princière à Dresde.
sujet
maison professe des Jésuites à Anvers. Le Musée de n'a pas
l'évolution radicale qui s'est faite
paysan
du tableau avec
le
et
la
le soleil
l'autre
se
côté, sur la
paysanne sortent de leur ferme; l'Enfant prodigue occupe
troupeau
qu'il a
ramené,
il
est agenouillé et
il
tend
la
Toutes
couche
le
milieu
main pour obtenir
de quoi calmer sa faim. L'un des tableaux appartenant à M. Wouters, de Gand, montre un
DIOQÈNE À LA RECHERCHE D'UN HOMME
104
paysage dans lequel vives
taches
de
sur
M. Toussaint de Bruxelles, l'ombre
moins grand.
de Jordaens,
devenues plus épaisses et où le soleil projette de personnages et les animaux; dans l'autre, appartenant à soirée est moins avancée et le contraste entre la lumière et
ténèbres
les
lumière
sont
les
la
Ces deux tableaux révèlent un côté
une sensibilité rêveuse
s'est
éveillée chez
tout à fait inattendu
du
maître réaliste devant
le
du paysage vespéral où s'effacent
dans
hissantes
et
une nature
prête
les
couchant répand
le
fantastique à
formes
ténèbres enva-
les
où
lumière
talent
charme
le
sur
la
Tous
s'endormir.
deux nous fournissent une nouvelle preuve de
la
façon dont Jordaens
souvent
peignait
même
dans une un autre
le
même
sujet
forme mais dans
ton.
DlOQÈNE À LA RECHERCHE D'UN HOMME. Au Musée de Dresde
—
se
trouve
lequel
un autre tableau, dans
animaux
les
morte
tiennent
et
la
nature
un rôle considé-
rable: Diogène à la recherche d'un
homme.
Le
occupe
philosophe
est vrai
il
scène
et
il
mais
le
peintre
joue
le
cynique
milieu de
la
rôle principal,
le
surtout
tenait
à
représenter les autres personnages et
Pour tout vête-
les accessoires.
ment
philosophe porte une peau
le
de bête qui
lui
ceint les reins;
il
s'appuie d'une main sur un lourd
de
bâton,
et
soulève
il
Autour de
lanterne.
cohue
l'autre
lui
une
régnent
l'agitation d'un
la
marché:
vendeurs, acheteurs, badauds,
flâ-
neurs, gardiens de l'ordre portent leur attention DIOGENE A LA RECHERCHE D'UN HOMME Dessin, (Collection des frères
J.
et H.
femme
Le Roy, Bruxelles).
sur
le
cynique.
Une
assise par terre son enfant
sur les bras, donne libre cours à la
gaîté
que
agenouillé
lui
inspirent
près d'elle
les
le
personnage
et
son geste excentrique: un jeune garçon se
mains sur ses genoux; une maraîchère
est assise
tient
auprès de ses
légumes. A gauche on voit un couple de ménagères, un amoureux et sa belle, un vieillard appuyé sur une canne et s'amusant beaucoup de l'aventure; deux autres individus sont grimpés sur
le
socle d'une colonne d'où
aussi leur part du spectacle et
vaches, un âne
et
ils
observent
la
deux gardiens de
scène.
A
droite quatre vieux qui prennent
l'ordre à cheval
;
parmi tout ce monde deux
une couple de porcs; à l'avant-plan toute sorte de
fruits et
de légumes.
;>av::a-j:r
Uans s
leqîie!
iiî
'.k:
inoit\;i
de jnrdaeiifi,
les
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devenues plus épaisses
personnages
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moins avancée
et le
Ces dtux tableaux révèlent un côté
grami.
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sont
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rêveuse s'est éveillée chez
le
projette de
soleil
le
appartenant à
l'autre,
contraste entre la iumière et
du
tout à fait inattendu
maître réaliste- devant
du paysage vespéral où dans
s'effacent
une
fantastique
prête
formes
couchant répand
le
lumière
nature
les
ténèbres enva-
les
hissantes et où
talent
charme
le
sur
la
Tous
s'endormir.
à
deux nous fournissent une nouvelle preuve de
façon dont Jordaens
la
souvent
peignait
même
dans une
même
le
sujet
forme mais dans
un autre ton,
U5
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0
DIOGÈNE À LA RECHERCHE d'uN HOMME marché
Le
d'animaux de
la
et
avec
turbulence
sa
et
sa
avec son grouillement de personnages,
fièvre,
d'accessoires, attirait surtout Jordaens:
vie populaire de la rue;
il
ne peignit point
105
il
le
y voyait
la
synthèse,
draper ses personnages à l'antique, mais bien un marché du pays flamand y met en scène sont bel qui les étalaient sur
et
et
le
pavé, ainsi que les marchands de bestiaux
les
de les
utiliser,
de
costumes
resques
les mettre et
tous
séduit par
ces
avant lui; chères
le
OU LE BATEAU DE PASSAGE
éléments.
comme une
personnages vivants;
marché
les
et
légumes
il
Huys avaient
et
taches
bariolées
trouva
le
il
il
moyen
pas
M. Ringborg, Norkbping).
le
premier Flamand
qui
eût
les avait peints
choisi leurs personnages parmi les maraîle
sujet à sa façon.
Dans son Ecce Homo,
l'isolant
de l'action historique
sorte d'accessoire, une nature morte à côté de laquelle agissaient les autres s'étaient
comme
attributs
est le théâtre
contentés de peindre certains personnages en
de leur profession.
de
la
;
et
de
la
Chez Jordaens, au
contraire,
ce marché est rendu dans toute sa vie et
vie populaire la plus intense et la plus variée;
se déploie en plein air, vibrant de lumière, de couleur,
personnages ont de l'ampleur l'art
de porcs venus avec
les
séduire
le
marché à l'avant-plan, en
le
son monde participent à l'action
dans toute sa houle;
qu'il
frais cueillis et d'appétis-
opulentes,
et
(Collection de
d'ailleurs
Mais Jordaens comprit
et les cuisinières.
donnant
n'était
Il
Pieter Aertsen et Pieter
traitant
le
leur le
légumes
et
joyeux bariolage de nos marchés: Joachim De Beukelaer
Joachim De Beukelaer avait peint
les
gens
et les
chair robuste du peuple accorderaient leurs tons variés avec ceux
la
savoureux
de été
crût devoir
en valeur dans une vaste composition dans laquelle les pitto-
LE TRIBUT DE SAINT PIERRE
en
aux couleurs vives
fruits
chatoyantes fournies par les animaux, avaient dû souvent
et
quintessence
bien les paysannes qui se rendaient avec leurs légumes à Anvers
leurs intéressants élèves à la foire de la ville. Les tas de
santes herbes potagères,
la
marché d'Athènes quoiqu'il
de mouvement
et
de
bruit.
Les
consistance, leurs gestes sont larges et puissant est
qui les a interprétés. Il
s'agit
de tout un drame, mi-partie comique
et sérieux.
Le philosophe au
rire
sarcastique 14
DIOGÈNES À LA RECHERCHE D'UN HOMME
106 et
de
recherches;
ses
scandalisées;
où
homme
au regard pénétrant qui cherche un
vanité
générale
l'attention
épanchements;
lui
rit
tournée
s'est
vieux
les
et
au nez; les deux amoureux qui profitent du
vers
vieilles
les
et
qui constate avec une joie malicieuse
maraîchères se moquant du sage, moitié amusées
les
jeune garçon qui
le
et
pour donner
un
seul
objet
la
fois
ébaudis
à
et
remarque surtout un gros à lorgnon que Rubens peignit dans
ébahis,
libre
moitié
moment
cours à leurs
parmi
rôle d'un
le
la
lesquels on
Pharisien
;
les
policiers qui surveillent la scène d'un air impassible; et enfin les rares initiés qui ne trouvent
point
du philosophe
l'action
déraisonnable
si
et
qui y assistent, l'un, en réfléchissant, un
doigt porté à sa bouche; l'autre, son voisin, les lèvres plissées;
menton
dans
sa
main,
penché
dessus
par
la
comédie de
curiosité: autant de héros d'une comédie, la et
rendus avec naturel,
avec un humour savoureux
un esprit
et
la
comme personnage
avec Diogène
le
partagé
colonne,
personnage chauve, entre
la
surprise
et
le
la
vie populaire, observés de près
capital et le tout
mis en œuvre
alerte.
LE TRIBUT DE SAINT PIERRE (Riiksmuseum, Amsterdam).
La couleur Le
brun
cuir
copieuse
est et
et
opulente,
la
lumière chaude mais d'une ardeur parfois amortie.
tanné de Diogène, les ombres transparentes répandues sur
teintes diaprées des légumes, de certaines draperies et
sur
jaune-brun,
le
ton dominant;
le
le
rouge de quelques vêtements, ainsi que
certaines draperies et du cheval se font valoir aussi. soleil
c'est
qui imprègne
dans La
où
il
cette
clarté
et
Prodigue;
celle de
la
il
est
de cette époque.
la
l'an
Mais
c'est, je
le
le
blanc de
répète, l'éclat doré
du
plus intense à droite, plus discret à gauche: cette tranche pantelante de la vie populaire.
sur tout le tableau
proclame hautement l'époque
1640. Les pourceaux sont peints de la
jeune belle que son amoureux prend par
même le
façon que
menton
est la
boutique du poissonnier du Musée de Bruxelles; Jordaens reprendra
plus d'une fois ce groupe; toile
tout;
veloutée répandue
environs de
les
V Enfant
même que
le
atmosphère radieuse que se déroule
moelleuse
fut peint:
ceux de
pénètre
et
chairs, les
les
du pelage des bêtes n'empiètent point
le
garçon qui joue de
la flûte
se retrouve aussi dans plus d'une
LE BATEAU DE PASSAGE À ANVERS est renseigné
Le tableau en question
„Un grand
ce titre: à
Amsterdam,
le
20
„Diogenes, un tableau capital".
pour l'Electeur de Saxe. Dans trouvait
un exemplaire plus
1783)
van Geetruyen
et
homme". MM.
d'un
sentant
dans l'inventaire de Sébastien Lierse, en 1695, sous
tableau Diosines (sic) peint par Jordaens" avril:
J.
vente de
la
petit;
le
la
et
fut
Il
plus tard dans une vente
acquis en 1742 par de Brais
succession de Jordaens (La Haye, 1734) se
catalogue des ventes F. Bernard Stanstead (Londres,
Beeckmans (Anvers, 1850) renseigne un „Diogenes à la recherche & A. Le Roy de Bruxelles possèdent un dessin en couleur repréet
côté gauche du Diogène et signé:
le
107
„J.
Jordaens, 1642", sans doute aussi
la
date
exacte du tableau.
Le bateau de passage à Anvers. représentant
la
vie populaire et
il
le
—
Sandrart parle encore d'un tableau de Jordaens
décrit ainsi: (1)
ULYSSE ET CIRCÉ (Collection Tack,
de
longueur de toute une salle
la
incomparable:
talent
il
le
Créfeld).
grand bateau de passage à Anvers.
y montre tous les personnages
sous leur aspect coutumiers".
On
un tableau
a aussi représenté en
„11
les
et
Il
l'a
animaux dans
peint avec un leur action et
conçoit que pareille scène devait attirer Jordaens, qui eut
l'occasion de l'observer plus d'une fois à Anvers, et que les rives du fleuve, les mariniers, le
pêle-mêle des clients du bateau prêtaient un
Le tableau années
sur 4.68;
il
un bateau
elle
est intitulé le
de
qu'il
(1)
„Zoo heeft aile
bien
particulier à ce sujet.
celui qui se trouvait depuis de longues
Tribut de Saint Pierre.
En
effet,
guère
que
le
groupe des passagers à
et
qui mesure 2.77
à la droite du tableau représentant
passage, un individu a retiré un poisson de l'eau et a trouvée dans la gueule de ce poisson.
n'intéresse
„waarin
est
attrait tout
jusqu'en ces derniers temps au château de Finspong en Suède
et
monnaie
mentionné par Sandrart
Mais
droite,
hij ook in de lengte van een lange zaal de groote overzetboot te dieren en mensclien te zien zijn, die ieder naar zijn beroep arbeiden",
il
examine
la
pièce de
cette action est bien secondaire, les apôtres entourant Pierre; Antwerpen
onvergelijkelijk fraai afgebeeld,
LE MIRACLE DE SAINT DOMINIQUE
108
tous les autres demeurent étrangers à cette aventure
de
rencie
de celui des apôtres.
distincts
hisse
d'un autre qui
voile,
la
de
et
C'est d'abord
démarrer
fait
n'ont rien qui les diffé-
forment
Ils
même deux groupes
groupe du milieu composé d'un marin qui
le
bateau, deux vigoureux gaillards au torse nu,
le
paysans installés derrière eux
plusieurs
eux-mêmes
ordinaire de ce bateau de passage.
clientèle
la
et
leur
à
attentifs
et
manœuvre.
Parmi ces
bambin qui pleurniche parce que son orange est tombée à l'eau sur le bord du bateau. Dans le groupe de gauche on rencontre un deuxième marinier qui repousse le bateau en appuyant sa gaffe contre la rive; puis
campagnards et
se trouve un
un bœuf appuyant
tête
la
femme en chapeau de
quantité de gens du peuple parmi lesquels une
sur les genoux, les pieds tendus en avant par dessus la
tête
à
merveille
et
cou penchent au dessus de
le
pour orner
que
caractères
d'attitudes,
mais
Le tableau
la
et
bord, un nègre
le
vaste salle.
concourent à un heureux
et
la
couleur sont bien distribuées
la
un cheval dont
Les personnages sont aussi variés de
peinture elle est assez super-
s'harmonisent parfaitement.
et
probablement des Pays-Bas en Suède par
fut transporté
et
un bébé
somme, convenant
tableau très décoratif, en
mouvement. Quant à
vie et le
la
lumière
d'une
Un
groupes sont bien composés
les
ensemble; partout régnent ficielle,
paroi
la
l'eau.
paille tenant
Louis de Gier, un Liégeois de naissance, ou par son
fils
le
fondateur du château,
Louis de Gier vers 1695. En 1905
ce tableau figura à l'Exposition Jordaens à Anvers.
Le Musée d'Amsterdam possède un tableau plus des parties identiques
orange,
femme au chapeau de
la
même
la
d'autres modifiées. Saint-Pierre retirant
et
un des deux marins qui font démarrer
la voile,
attitude;
mais
une sorte d'estacade sur aperçoit les clochers de
la
le
et
poisson, l'homme hissant
paille s'y retrouvent à
la
même
place et à peu près dans
A
droite se dresse
En
sous laquelle se tiennent quantité de personnes.
ville
dans
sujet avec
l'esquif, l'enfant qui pleure la perte de son
plupart des autres personnages sont autres.
la
même
petit représentant le
outre on
perspective. Le tableau d'Amsterdam n'est certes ni
la
ni une réplique, c'est une nouvelle version, plus réduite, du même sujet: la cohue sur un bateau de passage. A mon avis ce tableau daterait des environs de l'an 1640.
une esquisse
Une lumière il
et
intense alternant avec des
règne un contraste accentué entre
sur
la rive
M. la
ardente
J.
même
et
le
monde
sur
ombres opaques baigne le
l'embarcadère maintenus dans des teintes grises
scène.
Quantité
marins font démarrer. Sur
passagers au
de la
sur une éminence plus loin.
en cuirasse, lèvent une main,
foule bariolée;
bateau mis en pleine lumière et
et la foule
sourdes.
Henri Tack de Créfeld possède une troisième version du torse
la
même
nu ont pris place sur
sujet le
ou plutôt de
bateau que les
on aperçoit quatre vaches. Deux autres vaches sont vues côté de celles-ci une femme drapée à l'antique et un guerrier
rive
A
elle
la
gauche
et
lui
la droite,
comme
s'ils
se juraient alliance.
Au fond un paysage. La signification de cette scène est obscure. On a voulu y voir Circé et Ulysse au moment où la magicienne jure au roi d'Ithaque qu'elle ne profitera plus du départ de ses compagnons pour les méthamorphoser en pourceaux. Dans tous les cas Jordaens s'est
proposé
Un
d'illustrer
tableau
une scène de
la
Fable grecque.
d'une composition analogue figura dans
les
ventes
Thomas Schwenck (La
Haye, 1767) et Jean Tack (Amsterdam, 1781). Le catalogue de la première le renseigne sous ce titre Une Alliance, justifié par les deux personnages qui lèvent la main.
Le Miracle de Saint Dominique. Oldenbourg.
—
Il
est certain qu'à l'époque
dont
nous parlons Jordaens peignit aussi des tableaux d'autel. Mais on ne peut dire en toute certitude lesquels sont de cette époque. Cependant un tableau, les Miracles de Saint Dominique
LE MIRACLE DE SAINT DOMINIQUE
du Musée d'Oldenbourg nous le
pris
par
Dans
paraît remonter à ces années.
Musée de
Miracle de Saint Martin du
avec
une arcade ouverte
deux tableaux
les
qui maintient
de Saint Dominique un des deux moines qui maître du possédé dans
beaucoup. Dans
tableau d'Oldenbourg
le
a plus d'un point de contact les
deux tableaux
le
même. Dans
patient est la
le
assistent à la scène a les
Cependant
Miracle de Saint Martin.
le
11
Dans
fond est
le
l'avant-plan un possédé se débat dans des convulsions.
et à
femme
la
Bruxelles.
109
mêmes
deux
les
Miracles
les
traits
que
toiles diffèrent
le
de
thaumaturge, vu à travers l'arcade, plane dans
nuages, les deux mains tendues;
les
sur l'une une rose blanche se dresse,
sur
droite
colombe
sa
gauche;
épaule
une
tige;
des
bat
blanche de son
robe
camail noir,
En
rouge.
et
son
de
vêtu
est
il
blanche sur
ailes
ordre,
la
d'un
d'une étole d'un or
homme
face du saint un
nu se redresse dans son cercueil dont par
les
a
soulevé
été
un ouvrier musclé. Plus rapdu spectateur un possédé
proché
ses
couvercle
le
mains
liées s'efforce
entraves.
de rompre
Un personnage
vêtu
de gris-ardoise, une femme en robe rouge
et
en tablier bleu, un jeune
et
homme
en veste rouge
agenouillé
en
maintiennent
avant
forcené; tous implorent
du
homme
culotte jaune, et un
en
penché
Près de
saint.
secours
le
femme
la
le
gît
un
enfant mort qu'un lévrier flaire en
tendant
jeune et
A gauche
museau.
le
en jupe jaune
accompagnée
clair,
de deux enfants; derrière vieille
femme;
la tête
vers
tateurs
dominent
est
une
femme en chemise blanche
toutes
le saint. la
elle
une
deux lèvent
D'autres spec-
scène. L'arcade
LES MIRACLES DE SAINT DOMINIQUE
surmontée d'un tableau repré-
sentant
la
Vierge
(Musée d'Oldenbourg).
et l'Enfant Jésus.
Celui-ci semble sortir du cadre pour contempler
le
miracle.
Le saint a une jeune, belle
et
sereine figure, les yeux à moitié fermés, plongée pour
ainsi dire en extase.
Une chaude
et
vigoureuse lumière est répandue sur
ombres brunes dans
le
et
est
sur
les
bas du tableau
et
d'autres plus froides sur la
deux personnages vénérables contemplant
brossé largement, en vigoureux relief
ton et de couleur plus éclatante que
le
et
la
il
Miracle de Saint Martin. et
y a des
femme aux deux
enfants
tout.
scène qu'ils dominent.
en pleine lumière;
quelque temps après celui-ci; sans doute entre 1630
Il
le
1635.
est Il
Le tableau
beaucoup plus fut
clair
de
probablement peint
—
LA FUITE EN EGYPTE
110
—
La Fuite en Egypte.
Quelques tableaux connus sont datés de
D'abord une Fuite en Egypte appartenant
1641.
période,
cette
PORTRAITS dernière année de
la
Bosschaert-Dubois,
^1'"*=
à
d'Anvers. La saint famille traverse un paysage; Marie assise sur l'âne, l'enfant Jésus sur ses
genoux;
un
porte
elle
blanc
linge
sur
d'une étoffe grise; un bœuf
chemin,
trotte
gauche
petits arbres à
le
un manteau bleu dans
Un grand ange drapé
et
montre
le
premier porte une corbeille de vêtements sur
la
bœuf par une
le
un grand à
et
marche, nu-tête, vêtu d'une tunique bleue
la
à son côté.
trois angelets:
deux autres mènent
les
tête,
précédé de
est
il
une robe rouge
tête,
la
lequel elle s'est enveloppée. Joseph ouvre
longe.
Au fond
de jaune
lui
s'étend un paysage avec de
Le tableau est signé: J. Jor. fec. 1641. est remarquable par sa tonalité claire et sa lumière fondue, concordant avec celles des
Il
et
droite.
derniers tableaux de cette période 1631
paysage se détachant sur
ciel
le
gris.
— 1641;
y a lieu d'admirer aussi
il
L'ensemble
fraîcheur du
la
proba-
est fort décoratif et le tableau fut
blement destiné à orner une cheminée. Saint-Antoine à Anvers possède une réplique de ce tableau due sans doute à
L'église
un
élève.
On
été modifié.
n'y
Pontius grava
l'arrière-plan
placée
un
sur
grand ange qui montre
le
chemin à Joseph
le
groupe principal. Dans son estampe, Marie, Joseph
le
approchent de l'eau
A
point
voit
paysage à
le
;
y a quatre grands arbres à droite, un cinquième au milieu.
Il
on
vont traverser à
qu'ils
une idole se fendre par
voit
piédestal,
un globe à
tient
le
main.
la
et les trois
Le grand ange a de nouveau
gué.
Le
milieu.
L'image,
dessus s'écroule.
apprend
L'inscription nous
angelets
été omis.
s'agit
qu'il
d'Adonis.
Waagen
note une Fuite en Egypte, qui
à Saint-Pétersbourg.
Il
existe
même
du
quelques autres couleurs encore.
figura
décrit ainsi:
Portraits.
„Marie
dans
les ventes
rouge
pastel, noir,
—
La
même
présent
à
année 1641 Jordaens peignit une couple de la
blanc, avec
d'Amsterdam (30 octobre 1780); cette
portraits,
vente Huybrechts (Anvers, 1902)
maison Coinaghi de Londres. Le „pourtraituré"
la
et
dernière
conduite par Joseph, des anges les précèdent."
est assise sur l'âne
un portrait d'homme, se trouvait dans
assis
un dessin au
Wouters (Bruxelles, 1797), Walschot (Anvers, 1817). Le catalogue de
Pierre le
Il
du prince Schouvaloff
partie de la collection
fait
sujet
dans un fauteuil sur un coussin rouge.
est
Il
vu de
l'un,
appartient à
un personnage corpulent,
est
trois quarts;
de calotte, un pourpoint de soie noire, une fraise à plis lâches
et
dont
et
il
porte une sorte
des manchettes unies
et
Il est âgé de 73 ans; il a la barbe et les cheveux gris. Il repose tranquillement. L'optimisme sied d'ailleurs à cet heureux mortel, qui trône dans une maison luxueuse, au
retroussées.
sein
La main droite repose sur
de l'opulence.
un papier
sur
plié,
la
ouvre une perspective sur de gauche:
Aetatis
73.
le
plein
de
charme
et
ciel.
le
commence
à
bras du fauteuil;
retourne à
tout
comme
de
manière
dans son Marchand de poisson de Bruxelles,
moelleuse
un ton plus ferme. Les dates sont et
ici
de morbidesse. Jordaens n'a jamais poussé cette caractéristique
adopter cette
de cette observation
main gauche, tenant
une buée d'or et imprégnant la peinture d'un
et
l'extrême. Durant la seconde moitié de la période 1641 et
la
Plus que partout ailleurs l'atmosphère est saturée
à ce degré dans d'autres œuvres. C'est en 1637 qu'il
le
une arcade s'arrondit entre deux colonnes et Ce portrait porte ces caractères sur le socle de la colonne
l'arrière-plan
A" 1641.
chaude lumière répandue sur fluide
A
jambe.
là
fondue.
— 1651
il
pour contrôler
pour nous permettre d'en conclure que
dura que ces quelques années.
En 1641
il
l'a
poussée à
revient de cette exagération
cette
et
confirmer l'évidence
manière
artificielle
ne
PORTRAITS DE JAN WIERTS ET DE SA FEMME Le Musée de Bruxelles possède
le
pendant de ce
portrait,
111
femme de
la
cet opulent
personnage. Elle est vue de face, assise dans un large fauteuil, les coudes aux bras de son
mains sur son giron, un mouchoir dans
siège, les
ramages
soie noire à
une
brune,
amène
La peinture
est
déplaisant;
tempes.
les
Elle
a
sont glauques. Tout est moelleux
d'un aspect franchement
les chairs,
le
front,
les joues,
le
nez
transparent à souhait, mais
et
et
menton;
le
portraits,
d'une façon très large
traités
de Jordaens;
ton est plutôt répugnant.
le
lesdits
colorée, comptant certes parmi les meilleurs
et très
identiquement
les figures sont
yeux
les
Louvre possède deux dessins entraordinairement poussés, deux études pour
Le
d'une
l'air
Le tableau est marqué (Aetat)is 66. 1641.
du portrait d'homme, sauf
répandent des taches sur
et
une robe de
Elle porte
blanc crème a des teintes verdâtres qui donnent un aspect maladif
teint d'un
le
modèle
au
celle
découvrant
de 66 ans.
âgée
cordiale,
et
analogue à
main gauche.
la
un manteau de soie noire rayée bordé de fourrure
d'or,
bonnet blanc
un
tuyautée,
fraise
bourgeoise
boutons
et à
mêmes que dans
les
les portraits peints;
il
n'y a
de changement que dans quelques détails des accessoires.
Le musée de Saint-Pétersbourg possède une ancienne copie du portrait d'homme provenant de
collection Crozat.
la
—
Portraits de Jan Wierts et de sa femme. d'un couple de
portraits
les
entièrement de face,
un
pose
même
la
coude droit sur
le
papier revêtu de cette inscription
Antw. Derrière de
la
le
A
de
côté
déposés un verre à vin
et
dans un
bras de son siège,
et
des raisins. Dans
le
et
barbe pleine.
la
vu presque
main gauche
la
tient
Johan Wierts Coopman totte une cariatide supportant le manteau
haut une draperie rouge.
porte un costume noir,
Il
se trouvent
Sr.
sur laquelle sont
et
L'homme
a
le
visage
moustache grise relevée
sain et robuste, des joues au vif incarnat, de courts cheveux gris; la
en crocs
fauteuil,
gauche une table nappée de rouge
à
lui
assis
Eersamen dischreten
une fenêtre ouverte à arc brisé
lui
cheminée.
:
Au Musée de Cologne
L'homme
nature.
manchettes en dentelles,
la fraise et les
non empesées. La femme se prélasse dans un la
est ouverte;
fenêtre
de trois quarts;
de
la
Ces deux précédents,
poignée,
et
la
facture
en
moins heureuse que l'homme.
de
la
et
de
la
les
oreilles.
dans
santé.
Le
la
dans
et
la
même chambre;
Le modèle se présente
poitrine et
aux
un éventail, dont
l'on
cheveux, au cou, sur
La main droite
même
peut-être
est
est
fortune
forme
tient
la
un bracelet de perles attaché au poignet.
portraits sont peints
mais
même
cariatides de la cheminée.
de perles dans
grandes perles aussi aux
de
ne voit que
fauteuil de la
deux
les
porte une robe noire, une fraise à godrons très empesée, des manchettes
des guirlandes
dentelles,
poignets,
il
on voit
Il
chaude
un peu plus ferme.
s'agit aussi
nom
tonalité
et
vaporeuse que
Ici,
de même,
les
la
deux
femme
d'un couple de patriciens comblé des dons
de l'homme: Jan Wierts, négociant à Anvers, nous
permet d'affirmer que ces portraits sont ceux des parents du gendre de Jordaens. Le titre de négociant donné à l'homme ne permet pas de supposer un instant que l'un des portraits soit celui
du gendre même. Cachée derrière
le
cadre du portrait de l'homme est une inscrip-
", malheureusement à moitié effacée et conçue comme suit: „AETATIS 48. 16 les deux derniers chiffres sont complètement illisibles. Le père du gendre de Jordaens avait probablement à peu près l'âge du peintre, de sorte que ce portrait aura été peint vers 1640.
tion
Nous croyons pouvoir identifier ces portraits avec eux qui firent Gemert (Anvers, 1778): „Deux portraits d'un négociant et de sa femme, reusement
et très
bellement".
partie de la vente
peints très vigou-
PORTRAIT DE JORDAENS
112
Un
femme, appartenant
portrait de
époque, mais
donc de
il
1631.
est Il
Lord Chesham, doit remonter à peu près à
à
représente une
dame
tenant son petit chien sur
A
robe vert bronze, un fichu de dentelle, des manches blanches.
une colonne
et
une draperie bleu foncé. La peinture
par Jordaens
mais quoique
un Jordaens, la chair,
le
tout accuse
nous n'hésitons pas un moment
porte une
Elle
une balustrade,
l'arrière-plan
Un
tableau, ton évoquant les teintes
le
dans son Miracle de Saint Martin.
souverainement distingués,
parler,
est très légère, fine et moelleuse.
ton gris brun règne sur les chairs et en général sur tout
répandues
bras.
le
même
la
probablement de dix ans antérieur à ceux dont nous venons de
Le visage
un cachet
l'attitude
sont
très aristocratique
pour
et
Le floconneux de
à lui attribuer ce tableau.
l'expression débonnaire, les paupières appesanties sont des caractéristiques évidentes petit
le
sur
le
que
chien,
dame
la
;
tient
bras, s'apparente étroitement
à celui de la belle
dans
Sérénade
la
de M. Leblon.
—
Portrait de Jordaens. la
même
époque, vers
daens peignit son propre popularisé par
la
A
1650, Jorportrait,
gravure de Pierre
de Jode, publiée par Jean Meyssens
dans sa collection: Image de divers
hommes leur
art
et
qui par
sublime,
d'esprit
debvront vivre
science
éternellement et des quels la louange et
renommée
A
Anvers
faict estonner
mis
au Cammestraet
et
monde.
Jean
lumière
en
Meyssens peindre
le
vendeur de
l'an
lart
M.DC. XLIX.
Le portrait gravé de Jordaens porte pour inscription: Jacques Jordaens. Excellent connoistre belle
peinctre
son
grand, faict
en
esprit relevé
manière de peindre
par sa
est inventif
en toute sorte d'ordonnances, soit en poésie histoire, en dévotion et d'autres, PORTRAIT D'HOMME (Dessin, Musée du Louvre).
il
a faict
tantes
plusieurs autres princes
et
seigneurs, est né a Anvers l'an
a faict son apprentissage chez son beaupere
Adam
van
1594 Oort,
belles choses racour-
les
pour
Roy de Suéde
le
(doit être 1593)
le
et
May,
19. de
tenant sa demeure en la
ville
de sa naissance. Ja. Jordaens pinxit. Pet. de Jode sculpsit. Jo. Meyssens excudit.
Sur son portrait Jordaens peut avoir quarante-cinq ans, de sorte qu'il
le
peignit vers 1638.
Il
a rejeté sur
qu'il
y a lieu de supposer
son épaule un ample vêtement à boutons.
en avant sa main gauche tenant un rouleau de papier; les bords d'un col sur son manteau.
Parmi
les portraits
cavalièrement que
Il
porte
sont rabattus
de Meyssens on en rencontre certes encore qui sont
drapés largement dans une sorte de toge romaine, aussi
mou
mais aucun de ces modèles ne
rejette
notre peintre cette pièce de son vêtement par dessus son épaule,
PORTRAIT DE JORDAENS aucun ne semble moins préoccupé de décorum négligence
un sans-gêne qui
et
développé dans
s'est
même
les
frisent
le
113
de tenue.
et
débraillé!
Sa tignasse aussi
tratiit
une
a pris de l'embonpoint, le visage
Il
proportions mais surtout en largeur. Le front très élevé est
creusé de deux rides peu profondes; les yeux dirigent à gauche un regard d'une expression
franche le
même
et
sourcil
porte
plus
est
dans
le
nez est gros;
la
l'un
est dessiné
mâchoire
forte et
régulièrement,
prononcée.
une mèche rebelle se redresse en toupet au-dessus du
Nous nous trouvons en
homme
pleins
et
ayant
préoccupant
d'allure
propre manière
sa
de
et
pièce,
façons,
sans
négligé
présence
d'une
tout
résolue,
voir
et
front.
aux regards perçants.
crânerie,
d'un
Il
pendent des deux côtés en longues
lui
une figure de forme grossière, mais animée par de grands yeux expressifs
C'est
de
ne sont pas égaux;
virgule; les cheveux
et la
cou;
le
ils
sur l'autre;
relevé
moustache en crocs
la
boucles jusque
de
peu brutale;
un
penser,
guère
ne
et
de
se
l'opinion
d'autrui.
Le
tableau
portrait
d'après
gravé
fut
vente de Philippe van 1753),
„Le
il
est décrit
en ces termes:
la
et
lui-
virile-
gravure". (1)
vente Artaria (Vienne,
la
même
un dessin du
1886) fut
la
Dyk (La Haye,
fortement
peint
ment, reproduit par
Dans
ce
dans
de Jordaens par
portrait
même,
lequel
figura
tableau
mis aux enchères. s'est représenté
Jordaens
dans
nombre de ses tableaux, généralement en train de souffler, les joues ballonnées.
II
mangeur de
bouillie
de
ses
Satyre
s'attribue
rôle
le
dans
la
illustrations de la fable et
le
paysan
et
du
plupart
du
aussi celui
PORTRAIT DE FEMME (Dessin, Musée du Louvre).
du joueur de cornemuse dans ses transpositions en peinture du proverbe Les jeunes piaillent ses
autres
est
à
sujets
remarquer
favoris qu'il
ne
Le Roi prend
boit,
l'habitude
1635, c'est-à-dire après avoir atteint
la
comme
chantent
les vieux,
ou dans
Sérénade, où intervient cet instrument bucolique.
de
se
II
représenter dans ses tableaux qu'après
quarantième année.
On
ne
le
retrouve plus dans les
compositions de ses vingt dernières années.
Van Dyck
l'avait peint dix
ou douze ans auparavant, vers 1628. Son visage présentait
déjà ces traits rudes et énergiques, sa forte moustache, sa barbe fournie, mais ses cheveux étaient
main,
(1)
mieux peignés les
doigts
très
et
les
écartés,
mèches
rebelles
à sa poitrine.
Au
rentraient lieu
du
dans
col uni
Het portret van Jordaens door hemzelf krachtig en mannelijk geschilderd gaande
les
rangs.
Il
porte
une
aux pointes rabattues sur
dit in print.
15
PORTRAIT DE JORDAENS
114
manteau
son
épaules.
manteau
un
mine assez plutôt
crâne
même
sur
rejeté
élégant col en dentelle qui
et
étoffe,
l'épaule
et
un pourpoint avec une rangée de boutons sur noué autour des reins. Il a l'air correct, la
vous dévisage d'un regard pénétrant;
il
mais son aspect général
Dyck
van
son habitude
Selon
brutal.
descend jusqu'aux
lui
lui
est
a attribué un peu de son
de sa coquetterie.
et
Dans
et
que
distingué
élégance
large
a des manchettes de
Il
devant,
le
d'un
paré
est
il
des
collection
la
eux-mêmes, aux
d'artistes par
portraits
Uffizi
de Florence, se
trouve un soi-disant portrait de Jordaens. Le modèle a bien quelque chose de notre peintre
dans ses
marqués, épais
traits
même
et
un peu grossiers, mais
ressemblance n'est pas
la
assez grande pour que nous puissions admettre un seul instant que Jordaens se soit repré-
L'œuvre
senté sur ce tableau.
les orbites,
tignasse rousse est relevée négligemment en brosse; et
soyeuses.
Ceux
même une
approchant de sa trentième année, mais un
bouleversement dans
tel
fripé;
les
une ample draperie enveloppe son buste,
menton plus
plus épais, l'épaisse
fort;
moustache sont minces
et la
grande différence d'âge ne produirait pas Uffizi
de
serre,
il
l'os nasal
de Jordaens, songeaient au peintre
Le personnage des
traits.
le
barbe
la
nom
ce portrait du
baptisèrent
qui
visage est plus mince
le
nez aussi est plus oblong,
le
yeux sont enfoncés plus profondément dans
les
Mais
certainement de sa main.
est
plus allongé que celui de Jordaens,
et
la
porte un col de dentelle
main
droite,
un
livre contre
Le Musée d'Edim-
sa poitrine. La facture est large, le tout crânement et facilement brossé.
bourg possède une ancienne copie de ce tableau. D'autres portraits encore de Jordaens existent dans maints
musées
1777) figura un groupe, un
et
collections.
homme
Ainsi dans
de sa femme". La dame donne une prune à un perroquet. Le tableau
Il
provenait de
vente de duc de Choiseul (Paris, 1772).
la
deux tableaux
Dans
les
van
chapeau
à
Jordaens
intitulés
une troisième cerons
la
Noort ou
large
0.78 sur 0.61).
page 101. et
sa
En 1763 la femme. (1)
prétendue
Catherine
des deux mains
bord;
Une
elle
de
les
dans
tableaux où
fillette
de
la
Femme aux
cerises
Haye possédait
la
que
il
la
fini;
il
Man d'Hobruge
la
vente Thoré
vente Febvre (Paris, 1882).
prit
(Bruxelles,
1820),
une robe rouge, un col blanc, un
presse une corbeille contre sa poitrine (toile
— Burger (Paris,
1892);
Nous ne nous pronon-
nous ne connaissons l'épouse de
à vrai dire
probablement pour modèle.
du Musée de Lubeck me parait
a d'opulentes boucles blondes, des est plutôt esquissé
porte
autre toile (0.68 sur 0.54) vint dans
toile (0.92 sur 0.72)
Jordaens que dans tête
s'agit
jusqu'à 2000 francs.
société d'artistes de La
vente de Jean Léopold Jos. de la
point sur l'exactitude de l'attribution;
Une
II
alla
ventes on rencontra maints portraits authentiques ou apocryphes de Catherine
van Noort. Ainsi dans Catherine
la
„Portrait de Jordaens
intitulé:
et
dont nous avons parlé à
à tort ou à raison,
vente du prince de Conti (Paris,
la
une femme, en buste,
et
nom
des siens, portant leur
et
yeux bruns, un
être
petit nez,
une enfant de Jordaens.
une bouche mignonne;
le
Elle
portrait
présente des ombres brunes.
Jordaens en deszelfs huisvrouw. 1763 Memorie der schilderijen der Haagsche Confrérie van Pictura toebehoorende zijnde met een P., Nr. 80 en 81. „Het portret van Jordaens en dat van deszelfs luiysvrouw gekoclit op gem(elde) verkooping zijnde aldaar Nr. 11 en 12". La vente en question était celle de feu M. G. Copius (A. Bredius, De boeken der Haagsclie ScliildersConfrerije. Oud-Holland XIX. 72). (1)
allen geteekend
CHAPITRE
16 JORDAENS ET RUBENS
—
3
—1
1
6 4
IV.
(Suite).
1
—
LES ÉLÈVES DE JORDAENS
Sa DEMEURE.
Rubens
et
JORDAENS
s'étaient cer-
tainement déjà connus de bonne
Le premier
lieure.
les
fait
attestant
rapports qu'ils eurent ensemble,
commande
est la
conjointement de
d'autel
qui leur fut faite
des
Anvers en 1628.
tableaux
trois
des Augustins à
l'église
que
est certain
Il
les
bons pères consultèrent Rubens
sur
le
choix des sujets
aussi des
et
peintres qui les exécuteraient avec lui.
Rubens proposa Jordaens avec
s'entendit
destiné
tableau
que
également
acquis
est
Il
lui
sur
à l'autel
et
qu'il
sujet
le
du
de Sainte
Apolline.
Le joyeuse entrée du carUN CONCERT
(Dessin, Collection Delacre, Qand).
— Au milieu de — 1631 1641 nous voyons
dinal INFANT. période
deux grands maîtres
les
A
la fin
de
la
de 1634 Rubens
ville
fut
de leur importance,
le
et
maître se
une profusion,
fit
la
exécuta
plans
les
et
seule
et
fois de leur vie.
esquisses pour
les
hâte exigée par ses travaux,
nombre de
aider d'un grand
des
l'édification
il
première
la
la
décoration
Joyeuse Entrée du cardinal infant Ferdinand, frère de
la
en raison de
panneaux peints dont
exigeait
chargé d'élaborer
d'Anvers à l'occasion de
Philippe IV d'Espagne,
des
ensemble pour
travailler
la
arcs
de rapides esquisses
qu'il
aussi à cause
ses confrères. Pour
triomphe
de
comme
et fit
la
plupart
des scènes allégoriques
achever
et
compléter par
d'autres collaborateurs de ses élèves ou du dehors. Il
chargea Jordaens
et
Corneille de
un des deux plus importants de toute 1634 pour
le
prix de 4200 florins.
Ils
Vos des peintures de la
décoration.
Ce
l'arc
travail leur fut confié le
devaient l'avoir terminé pour
dehors du prix convenu, on leur paya pour un supplément de
une seconde
fois
54
florins.
De
de triomphe de Philippe
haut en bas
ment couvert de peintures. Devant, dans
le
et
des deux côtés
panneau
travail, l'arc
le
28 novembre
8 janvier 1635.
une première
de triomphe
IV,
En
fois 700,
était entière-
principal, était représenté le mariage
JORDAENS ET RUBENS
116
de Maximilien d'Autriche avec Marie de Bourgogne; au sommet trônait et
Junon, flanqués de
de
riques
l'Autriche
découpés
Philippe
et
I^''
proportions
des
la
et
du Temps,
de rois d'Espagne,
Charles-Quint
III,
Au-dessus
ciel.
le
et
des deux côtés de
Philippe
des
En outre
panneau principal représentait
maison impériale d'Autriche; autour de
des
cariatides, le
au sommet se déroulait l'allégorie de
Jeanne;
Philippe
et
I^'
figures allégo-
quatre figures isolées étaient
et les
et
Philippe IV.
des cartouches,
couple divin, Jupiter
le
accompagnés aussi des
et
Ce groupe
Bourgogne.
sur
colossales,
décoratifs. Derrière, le l'infante
de
et
nombre
représentés encore milien
Prévoyance
détachaient
se
et
la
l'empereur Maxi-
II,
exécutés dans
avait,
y
il
sirènes et d'autres motifs
mariage de Philippe Puissance
la
porte étaient
la
et
Beau
et
de
des Bienfaits de
la
le
porte se succédaient les portraits de Ferdinand
la
d'Aragon, du Cardinal Infant Ferdinand, d'Isabelle de Castille, des archiducs Ernest, Albert Isabelle.
et
Aux
peintures du temple de Janus exé-
par Théodore Rombouts, Jean Cas-
cutées
Wolfaert
Artus
siers,
daens,
Gérard Wéri, Jor-
et
de Théodore
aidé
Rombouts
de
et
Jean Cassiers, ajouta encore quelques sujets supplémentaires.
Après
Cardinal
au
Infant
œuvres de peinture
d'offrir
plus
les
et
en souvenir
importantes
de sculpture exécutées
du dona-
à l'occasion de la Joyeuse Entrée
après
taire,
avoir
les
quelques-uns
de
Rubens
travail
de
ce
fit
brossées par
toiles
fait
nos
Philippe
pour
de
(Musée de Cologne).
Saint-Georges,
la
et
Isabelle qui
Musée de
chargé de
scène de
la
théâtre près
De l'arc de triomphe
Bruxelles.
retoucher diverses
autres toiles, entre autres
PORTRAIT DE JEAN WIERTS
le
repeignit aussi les portraits
il
se trouvent à présent au fut
par
peintres.
pour une couple des
lui
des archiducs Ernest, Albert
Jordaens
retoucher
meilleurs
Saint-Georges.
l'église
de
com-
l'administration
fêtes
les
munale d'Anvers décida
la
pièce du milieu
Bienvenue près de
l'église
VArrivée
représentant
du
Prince, peinte par Corneille Schut mais que celui-ci avait refusé de rafraîchir. Jordaens reçut
300
pour ce
florins
travail
;
il
flancs de l'arc de triomphe
représentant:
De
la
obtint la
même somme
Bataille de Noordlingen et
l'œuvre
On
le
de Jordaens on conserva
conserva aussi
par Jordaens, qui
fait
la
les
deux
et
dans
la
vallée
toiles
deux
partie de la collection royale de
le
bâton de
la
bataille
droite,
commandement fait
rage;
à
et
toiles
son
des deux
fils
Jean
et
cette bataille.
principales de l'arc de triomphe
qui appartenaient en 1899 à M. Simon de
Bataille de Noordlingen peinte par les van
dans lequel on voit galoper, de gauche à Hongrie, tous deux
les
Triomphe du Cardinal Infant après
Philippe, peintes et ensuite retouchées par lui et Paris.
pour avoir retouché
Ferdinand peintes par Gaspar van den Hoecke
Windsor
le
Cardinal infant
à la main.
l'avant-plan
A
Hoecke
et
retouchée
Castle. C'est un vaste tableau et
Ferdinand,
droite sur le flanc de la
roi
de
montagne
on remarque une masse compacte
LES DISCIPLES D'EMMAUS tous
d'infanterie,
avivé
monté
et
hommes
les
la colline
saisit
d'emblée comment Jordaens a
ton de cette peinture en projetant une lumière radieuse sur
le
infant et sur les cuirasses des fantassins
de
On
portant la cuirasse.
117
et
à l'arrière-plan.
et
Le Musée de Madrid possède un tableau de Jordaens
(le
No. 1637 du catalogue) repré-
sentant „Apollon vainqueur de Marsyas". Appollon tient encore sa lyre et
barbe
Midas,
roi
le
1637
pour il
Torre de
la
peignit
en
Philippe
IV
Parada
la
collaborateurs
d'après
Cette
de jouer de
est en train
composition
faisait
partie
la
Un
flûte.
satyre
des Métamorphoses
dont
et
cette
des
et
esquisses.
ses
vingtaine
d'années,
toile
élèves a une
y
Il
de
l'esquisse
encore partie de
faisait
collection Pastrana à Madrid. Le
peint par Jordaens d'après
tableau
mesure
cette esquisse,
comme faisait il
de
l'ordre
scène.
la
a saisi par la
il
exécuter une grande partie par
fit
des
la
Rubens
que
sur
Marsyas
juge imbécile.
le
contemple
richement vêtu
d'Ovide
Cardinal
le
en répandant aussi cette lumière sur les flancs
1.81 de haut,
divers autres de la série,
donc bien
il
partie de celle-ci;
porte la signature du maître (J.Jor.)
et
est
il
à fait traité dans la
tout
manière vaporeuse de Madrid
même
Le Musée
d'alors.
possède une copie du 1636 du cata-
(No.
tableau
logue) exécutée
un
par
de
élève
Jordaens.
Les disciples d'Emmaus.
même Musée Rubens, à une
possède un tableau de
ressemblant étonnamment
œuvre de Jordaens:
même
sujet
qui se trouve au
wick.
Dans
Sauveur,
Les
ce
assis
A
couverte porte
dans un tableau
dernier
tableau
au bout de assis
l'arrière-plan
A gauche un de
ouverte
Christ
portrait de la femme de jean
Musée de Bruns-
deux disciples
surprise.
le
d'Emmaiis. Jordaens
et les disciples
traita le
— Le
le
la table
à
werts
(Musée de Cologne),
ses
à droite, élève le pain qu'il bénit en regardant le ciel.
côtés
le
reconnaissent
une servante porte un
petit
et
se
panier
récrient
de
avec
vivres
un
geste
un
sur
de
plateau.
gros aubergiste verse du vin d'une cruche d'étain dans un verre. La table est mets.
Un
chien est sous
avec échappée sur
cuisine. Le tableau est
au visage amaigri
et
le
la
table et
paysage,
A
un chat sous une chaise. droite la
émacié,
porte
une robe
gauche, une
cheminée avec des ustensiles de
maintenu dans un ton rouillé où domine
étalée sur ses genoux. Les autres
A
le
clair obscur.
Le Christ,
d'un bleu violet; une serviette blanche est
personnages ont des
têtes en boule et arrondies.
Le vieux
LES PEINTURES DE OREENWICH-HOUSE
118
disciple est une belle figure. L'autre, un noir, qui soulève son bonnet, a un visage énergique.
L'hôte est d'une obésité caricaturale. La servante peinte dans un ton doré est un peu bour-
suggère celle de
souflée. L'harmonie de la clarté vespérale
tableau-ci
l'effet
de
lumière
Cène d'Anvers mais dans ce
la
plus accusé que dans celui de Brunswick où les ombres
est
sont moins transparentes, plus sourdes et plus faibles. L'œuvre est de et
poussée
avec
somme
mais en
soin,
plutôt ratée;
autant de l'expression extatique du Christ
aussitôt penser à le
même que
dans
disciples sont les
et
main de Jordaens
la
bonne,
est
j'en
dirai
stupéfaite des disciples.
Rubens est d'autant plus saisissante que celui-ci fait une œuvre de Jordaens. Dans le tableau de Rubens le Christ est absolument
avec
L'analogie
composition
la
de
tableau
le
celui
mêmes
de Jordaens tant pour aussi; l'hôte a
la
la
même
forme que pour
l'attitude
figure mafflue; mais
verre à
et le
Le tableau
la
fut
ici
des
les gestes
;
cruche
tient la
il
main sans remplir
celui-ci.
acheté par Philippe IV à
vente mortuaire de Rubens; dans
la
cata-
le
logue des œuvres laissées par Rubens
comme
renseigné
est et
peint par
Rubens
par Jan Witdoeck, un
été gravé
a
il
il
des graveurs ordinaires de Rubens, sous
nom du
le
main.
sa
maître. est
Il
est
Il
donc bien de
aussi
tout
que
certain
tableau de Brunswick est de celle de
le
analogie
Jordaens.
L'étrange
entre
les
deux tableaux ne
qu'en
admettant
existant
s'explique
que Rubens
ait
imité
Jordaens.
—
Les derniers mois de
de Rubens, Jordaens
de
maître pour
ce
de
série
plafond
PORTRAIT DE JORDAENS (Qravé d'après
la
du
peinture dc van Dyck).
papier
les
avec
de
et
mission
la
chambre
parvenir
fit
pour
le
de
clerc
dit
à coucher du Roi,
des peintures à exécuter
mesures
ordres
et
étaient
destinés.
(1)
Edouard
à
de peintures. Aussitôt que
ces
Charles
d'Angleterre
roi
Il
et
en
recourut
Noël Sainsbury, Papers
dans
était
français,
à
l'abbé
les
le
un
chargé
Gerbier,
le
de
palais de
des à
clercs
William
les
à
sur
le
du sceau de Sa Majesté Murray, attaché au service
attributions duquel entraient
les
d'affaires
nécessaires
les
commandes
ordres nécessaires, ainsi que les mesures
chargé de commander à Jordaens, afin
d'une
cabinet
d'un
parois
d'Angleterre dans
éclaircissements
les
transmettre
Gerbier eut reçu qu'il
mit
Norgate,
les
et
I",
compétiteur
commande
Greenwich (Greenwich-House) construit par Inigo Jones. (1) Le 4 novembre 1639 Balthazar
Bruxelles
fut le
la
la vie
peintures destinées à orner et
reine
la
Greenwich-
de
peintures
Les
HousE.
d'empêcher
que
l'on
siît
à
il
qui
fit
traduire ces
ces
de Scaglia, qui demeurait alors à Anvers
relating to Rubens, Pages 212—234,
ouvrages et
qui
lui
LES PEINTURES DE GREENWICH-HOUSE paraissait
personne
la
mission
cette
lui
savoir
fit
à être payé pour l'esquisse
Suivant
adopté
l'usage
tableaux à
à
négocier
à
de qui
il
dispositions
ces
mesure qu'on
comme
tenu à en fournir une,
peintres anversois
les
avec des
livrerait,
le
Sa Majesté
à
lettres
Gerbier
demandait aussi
11
jugeait désirable.
le
deux ou
enverrait l'ouvrage par
il
de
et
Quelques jours
pour cet ouvrage, mais
livres sterling
Gerbier
à mesure qu'il aurait achevés ceux-ci.
la fois,
soumettre
était
s'il
par
en
faire
de change
accepta
Scaglia
avec le peintre.
allait traiter
demanderait 600
qu'il
avec Jordaens.
l'affaire
ne pouvait promettre de l'avoir terminé dans un délai de deux ans.
qu'il
de
apte
nom
au
ignorant
en
après Jordaens
plus
la
119
prier
fit
sorte
William Murray
que l'ouvrage
Wake
tirées par Lionel
trois
fils,
fCit
payé
à Londres,
Wake, père, à Anvers. Au cas où S. M. approuverait tous ces arrangements William Murray aurait à faire prendre les justes mesures au moyen de cordons au bout desquels serait ajusté un petit morceau de parchemin désignant la paroi mesurée. Lionel
sur
Jordaens dressa alors un devis, qui nous a été conservé
et
qui est écrit en français.
Le voici: Le le
consistant en 9 pièces tant grandes que petites importera pour
sofit
2400
prix
Au premier
quartier
de
sur
salle
la
la
cheminée 3 grandes pièces, qui 1800
importeront
Le deuxième quartier où
que
tant grandes
Le
deux balcons où
y a
il
y a un balcon vers levant 3 pièces estimées à
il
Le 4^ quartier où
est la porte
fecit
Le tout signé de
Sous ce
total
Gerbier,
ami
pour
palais
le
et
le
quatre
au
roi
s'il
fût
exécuté
1640
même
le
ou à peu
prix
Hollandais
Fable, et des deux
la
paysages sont bien
avait invité
Rubens
l'abbé
son
et
collègue
et
les
formes
la
dessin,
près
le
le
même
aurait
il
„
900
„
6800
.
de
afin
fait
680
florins.
livres sterling."
ouvrage
important
cet
des maîtres anversois, l'engager
à
demander
prix que Jordaens.
„Tous deux",
les
dieux ivres
et
aimable dans ses tableaux;
les étoffe
plus attrayante." Gerbier
roi;
Rubens ne
paraissait
insistant toujours
roi,
pour que
la
commande
à la cour d'Angleterre on ne semblait pas tenir grand
on continuait à négocier avec Jordaens. en
diplomatie, roi, le
de
qu'il
traiter l'affaire
avait fait
Gerbier chargea alors
avec Jordaens.
mander
fût
compte
Il
écrivit
le
à Jordaens par Scaglia de
premier tableau destiné à
la
reine, les plus jolis
les plus avenantes.
Gerbier ne se décourageait pas encore
à Jordaens de céder la peinture des plafonds à parois.
que grand
soumis au
Entre temps Rubens était devenu gravement malade
pourtant
plus
est certes le plus
façon dont
qu'il
présenter au
aux femmes représentées dans
visages
mauvais œil
Edouard Norgate
Rubens
et
24 Mars, à Inigo Jones, architecte du prêter
„
700
Entre temps Jordaens avait envoyé ses dessins, mais Gerbier
Néanmoins
recommandations Scaglia,
les
jolis
un
envie.
moment de
confiée à Rubens.
et
plus
à faire
pas en avoir grande
de ses
.
on ne peut plus doués pour représenter
„sont
de
le
à
écrivit
il
turbulents
différait
en anglais: „Ce qui
et
un autre que
par
écrivait-il,
ses
.
1000
ne préférerait pas voir exécuter ce travail par Rubens au cas où celui-ci l'entre-
pour
prendrait
d'une autre main
intime de Rubens, voyait de
février
.
main de Jordaens.
la
était écrit
royal
.
y aura 2 grandes pièces qui importeront
il
„
y aura 5 pièces
il
petites importera environ
quartier où
3"^
florins.
et le
et
il
9 mai,
Rubens
et
ne devait il
même
plus guérir;
invitait Scaglia à
proposer
de ne se réserver que celle des
„Jordaens se réjouira probablement, écrivait-il, d'être débarrassé de
la
peinture des
LES PEINTRES DE GREENWICH-HOUSE
120 plafonds s'il
cause
à
des raccourcis qu'elle
envoyée en Angleterre toujours
ignorait
vaillamment à
On
avait
la
qu'il
et
que
à
comme
l'ouvrage
était
au
destiné
mais
d'Angleterre,
roi
demandé
avait
le lui
mis
s'était
il
été
Scaglia.
besogne.
demandé
répondit qu'il
donc
objection,
du plafond. Cet arrangement donnerait
avait consenti à modifier
Rubens
à
à
quel prix
ferait
le
travail
un prix augmenté de
la
Le grand maître
aurait peint le plafond.
il
touchait au dernier mois de son existence, mais il
Rubens ne verra aucune
et
aux deux parties." Jordaens avait déjà peint un tableau dont l'esquisse avait
satisfaction
11
comporte,
est en état, de travailler, à se charger de la peinture
il
n'avait encore
pu se résigner à
l'oisiveté;
au prix de 2000 patacons, c'est à dire 480 livres sterling; moitié de celui
demandé par Jordaens. A ce que rapporte Rubens proposait de représenter au centre le Festin des Dieux; d'un côté Cupidon Scaglia,
de
s'efforçant
amoureuse
Psyché
rendre
d'un simple mortel, mais à ce jeu s'éprenant
lui-même de
cette
de
beauté;
l'autre côté
aurait été représenté l'Enlèvement de
au
remplacés par des grotesques sans
La mort de Rubens survenue
coupa court à ces de
même
l'avis
de Gerbier,
du pays,
l'exécution complète de
Nous ignorons
Jordaens qui,
était
à présent
fut
chargé de
commande.
la
termes
les
marché. Le 18 décembre 1640, touché
100
Quand
Scaglia mourut
daens
avait
livrer. (1)
nés
au
Après
encore
le
du
il
avait déjà
en
acompte.
Mai 1641 Jor-
21
sept
exacts
tableaux
à
lui
Ceux-ci étaient certainement destide
cabinet
la
1640 Gerbier ne
cette affaire
PORTRAIT D'HOMME (Musée des
sterling
livres
figures.
30 mai 1640
le
projets, et
premier peintre
le
Psyché
Les six autres tableaux auraient été
ciel.
puisons
les
ciation,
et
reine fait
à
Greenwich.
plus allusion à
la
correspondance où nous
détails
concernant cette négo-
dans
quitta
il
même
Bruxelles
en
août 1641.
Offices, Florence),
Qu'advint-il des peintures? L'inventaire
de
Greenwich mentionne parmi
tableaux de Jordaens estimés 200
nous occupons
ici.
les
œuvres
d'art
livres sterling.
11
provenant des palais de Charles I" huit s'agit
sans doute des œuvres dont nous
(2)
Dieux comme Rubens l'avait proposé, et ce sujet fut-il traité par Jordaens? Nous l'ignorons, mais nous en doutons fort. Il est intéressant à constater que la collection Lacaze du Louvre contient un grand Festin des Dieux, portant mais qui nous semble attribué par erreur à ce peintre et qui a une le nom de Jordaens, Le plafond représenta-t-il un Festin des
allure toute rubénienne. (1) F. (2)
JOS.
VAN DEN Branden,
Claude
Dans un ancien catalogue du musée Gescliiedenis der Antwerpscfw Scliilderschool.
Philips, Tlie Pktures Gallery of Charles
1.
Page
45.
Page
royal de La Haye, un tableau
837.
LES PEINTRES DE GREENWICH-HOUSE renseigné sous
était
même
le
et
titre
la
plus dans les éditions subséquentes. Le diverses
d'une
L'esquisse
ventes.
même même
autre
121
mais ce renseignement ne figure
attribution,
œuvre analogue
tableau ou une
composition que
dans
figura
le
tableau du Louvre se trouvait
à la vente Ravaisson (Paris 1903).
Quels sujets Jordaens l'apprend
nulle
part.
dans
traita-t-il
les peintures
Psyché
étaient destinés à faire partie d'une Histoire de
que ces plafonds
donc en conclure avec une certitude suffisante que Jordaens eut à Nous savons qu'il traita différentes fois les parois dudit salon. Lors de
Un
vente
sa
de
plafond
mortuaire
cinq
(La Haye,
tableaux de
ne nous
correspondance de Gerbier
résulte assez clairement toutefois de la
Il
On
de Greenwich-House ?
nous pouvons
et
traiter le
même
sujet sur
d'amour.
histoire
cette
1734) on rencontra trois exemplaires de ce genre.
fleurs,
mesurant en tout 23 pieds sur
(N".
17
74 du
catalogue); un grand tableau carré avec quatre grands tableaux obliques, devant servir à un
CHASSEUR ET CHIENS (Musée de
plafond reine
grande
d'une
à part:
Cupidon
et
Après
qu'il
la
représentant l'Histoire de Psyché, peints par Jordaens pour et large
de 23 (N°. 78)
Psyché, haut de 2 pieds 6i pouces, large de 3 pieds
Losque nous parlerons nous verrons
salle,
de Suède, en tout long de 24 pieds
Christine
Lille).
tout
1
et
la
un tableau
pouce (N°.
à l'heure des peintures qu'il exécuta pour sa propre
52).
demeure
peignit aussi une histoire de Psyché pour décorer ses salons.
mort de
Rubens,
le
roi
d'Espagne, Philippe
IV,
acheta un grand nombre de
tableaux de ce maître à sa vente mortuaire. Parmi ceux-ci deux étaient demeurés inachevés: un
Hercule et lui
et
une Andromède.
retrouve plus;
encore et
Les
payèrent pour ce travail
1700.
les
il
la
Ce tableau
au rocher est
somme
chargèrent Jordaens d'y mettre
de 240
florins.
représente sans doute un Hercule tuant
inventaires
des tableaux appartenant à
L'autre est le Persée et
est attachée
héritiers
et
Andromède qui
Persée qui a vaincu
un véritable bijou
et
eût-il
le
la
la
demière main
Le premier de ces tableaux ne se les fils
de
la terre,
que mentionnent
couronne d'Espagne, dressés en 1686
se trouve au
musée de Madrid. Andromède
monstre accourt
été exécuté par
la
Rubens
délivrer de ses entraves. seul,
on
le
tiendrait
pour 16
JORDAENS ÉLÈVE DE RUBENS
122
un
de
nui
et
su identifier à
a
il
distinguer
merveilleux
plus
ses
de
l'une
Les parties brillantes sur
l'autre.
mais
semble avoir prêté
Dans
la
Polyphème comme
bras nu d'Andromède
le
moins riches de coloris Jordaens
étant
la
renseigne
le
cité
catalogue
le
sous
et
français
Polyphème
et
N°. 266
le
265, l'Histoire d'Ulysse et
le N'^.
Ulysse sur
et
toile
Nous ignorons
ce qu'est devenu le second tableau. Nous savons pas davantage d'un „Ulysse peint sur panneau" renseigné dans l'inventaire de
n'en
décrit le texte anglais.
le
succession du
vente
provenant de
de Jean, mort
fils
des figures
„où
Ulysse
le
30 décembre 1653;
Le tableau „Ulysse découvert par
1715.
ainsi
reconnu", qui parut dans une
est
princesse Nausica",
la
vente Nicolas Corneille Haselaer (Amsterdam, 1742) appartient actuellement
la
M. van der Ouderaa,
nous,
avec
capital
Amsterdam en mai
à
Wildens,
peintre Jérémie
que d'un tableau
29
comme
Naissance du Christ, déjà
de
à
et
un éclat encore plus radieux.
à ces éléments
la Spécification,
la
visage
le
à l'arrière-plan ont sans doute été retouchés par
vente mortuaire de Rubens figuraient deux tableaux de Jordaens: sous
de
comme
Cupidons
les
détonner dans l'ensemble
de
loin
a ajouté n'y a certes pas
point sa facture avec celle de son aîné qu'on a peine à les
tel
semblent l'œuvre de Jordaens, lui,
Ce que Jordaens y
chefs-d'œuvre.
sur toile"
peintre à Anvers et un
artiste
probablement
est
même que
le
le
„Ulysse aux pieds de
précèdent
vendu
et fut
à
la
d'Alci-
fille
Amsterdam
le
1817.
avril
—
Jordaens élève de Rubens. Veut-on dire
commet une
par
qu'il
là
ait
erreur manifeste.
Mais
prédécesseur, on est tout à
de son
Maintes
dans
fait
diatement avant l'avènement de Rubens
pour
lection
d'Abraham
tons
les
éclatants
(1575
Janssens
— 1632)
d'abord cette prédilection, mais
vrai.
que Jordaens
Comme
atelier, on beaucoup appris
a
nous l'avons déjà
fournissent
immé-
dit,
dans l'Ecole anversoise une prédi-
formes opulentes, tendance
les
nous
déjà
preuve.
la
dont
les
Jordaens
œuvres partagea
manifesta d'après sa propre nature. D'emblée
la
il
le
là
se manifestait
il
pour
et
du grand maître ou fréquenté son
prétend par
l'on
si
on a qualifié Jordaens d'élève de Rubens.
fois
pris des leçons
il
s'était
affirmé coloriste, mais un coloriste dur et rude, c'est-à-dire conforme à tout son caractère, à
façon de penser
sa
de
l'exemple
Rubens, de
Vers 1635, quand
faire
réagir et
il
eut atteint
couleurs l'une sur
les
des jeux de lumière
et
la
quarantaine,
d'ombre.
il
s'efforça, à
d'introduire dans ses
l'autre,
apprit à rendre ses
11
transparentes, à les diviser, à saisir et à combiner les reflets rares.
plus
d'une
plus
d'agir.
des tons mieux fondus
tableaux teintes
et
sa
fois
manière;
il
s'est enrôlé
dans
l'école de
Rubens
et
Il
modifie
y demeure fidèle,
il
mais sans devenir jamais un imitateur du grand maître. Après sa période de tons veloutés il
redevient ce qu'il était avant 1637,
du plein
soleil,
de Rubens
que sa
de
et
Et
il
et
ombres plus lourdes
doux, plus harmonieux
les ombres, avec
et
les
lumières
du premier devient de plus en plus
facture
manière du second se
peintre
bourgeois,
même
et
et
et
plus prononcées
plus moelleux;
les reflets,
Rubens
avec
la
est le peintre
radieuse; Jordaens affectionne tout autant les ardeurs fauves
la
en est de le
clairs
est plus
la
avec l'âge
toujours
vigoureux coloriste par exellence. Sa lumière, celle
teinte est plus opulente, plus souple et plus distinguée.
fournaises;
le
les
lumière éblouissante
la
traire
est
la
le
majeure partie de sa carrière plus crue, plus brutale que celle
grand émule. Rubens
de jouer avec
façon
la
sa couleur aussi est plus solide, ses
celles de son
couleur
des
et
durant
est
pour
les
fait
formes
et
claire et joyeuse;
de plus en plus sourde
pour
la
conception de
et
la vie.
au con-
sombre.
Rubens demeure
héroïque, représentant de nobles figures et de nobles gestes; Jordaens
qui
met en scène
les
personnages
tels qu'il
les a rencontrés
au jour
le
LES ÉLÈVES DE JORDAENS
dans leur vie quotidienne, ou,
jour, il
ne leur
dieux
les il
déesses;
les
et
surtout
est
réaliste,
nages,
émotions
des
prête
matériels; Jordaens étudie
dans un
livre
ouvert
fraye familièrement avec les saints,
nous frappe plus par son observation
Rubens
leur
il
plutôt à son niveau qu'il ne s'exalte à leur hauteur;
les ravale
il
il
interprétation dramatique. il
arrive de les transporter dans de plus hautes sphères,
s'il lui
jamais abdiquer leur caractère original;
fait
123
ennoblit, „héroïse" et dramatise
constamment ses person-
les fait vivre
dans des milieux moins
plus
relevées
l'homme
vie réelle,
la
et
qui se passe en son être et
ce
est;
qu'il
tel
il
a observé avec la
traduit ce qu'il
facilité
réjoui,
son monarque bon vivant, ses pharisiens hypocrites ou rancuniers, tout ce
la
comme
sur son visage
lit
il
même
et
même
que par son
pénétrante
Ses satyres égrillards, son fou narquois, son Bacchus
précision.
monde de
gaillards exhilarants et tonitruants, entreprenants et turbulents, sont dessinés d'après nature
dans ses
revivent
et
toiles
moins épuré, moins
toujours
de sa carrière,
personnages mais
il
la et
la
à
très
bas
la
il
A
son époque, d'ailleurs, les artistes n'étaient par
compromettre sa réputation.
trop.
il
plus
la
fiers
si
et
le
public
Les aristocrates de
avait dégringolé.
il
que de
intolérant
si
Rubens, van Dyck,
l'art,
plus réservés que Jordaens; celui-ci était un démocrate de
l'être
plus lâchée
un peintre de grand renom pouvait produire maint ouvrage indigne de
nos jours:
étaient
la
a conservé toute sa vie sa prodigieuse énergie
se relevait aussitôt à la hauteur d'où
il
quotidienne.
et
tomber que trop
le fait
plus grossière négligence et de l'observation
il
talent,
expansive, débridée
plus minutieuse dans l'improvisation
la
bambochades. Mais
triviales
la vie
Mais quelque inégal
se montrât,
qu'il
demeure toujours lui-même
et
recommandable, du moins
suit-il
s'il
lui
seconde
la
une allure plus élégante à ses
prêtera
il
et
de
mais ce manque de convenances
finesse résulte aussi une inconsistance qui ne
plus exquise recherche dans
beau tomber
avait
Rubens,
de
l'exemple
plus pénétrante, de l'interprétation
dans de
civilisé,
demeurera toujours un peintre de
De son manque de souvent de
moins
raffiné et
une plus grande crânerie, plus de franchise, plus de variété. Durant
laissait aussi
partie
Le goût de Jordaens demeure
vie qu'il avait saisie en eux.
la
ne prend pas toujours
la
sans
Teniers,
arriva
même
qu'il fût parfois
de son
l'art,
quelque indigne
même
et
lui
il
lui
route
plus belle
la
et
sa propre voie et ne marche-t-il sur les talons
de personne.
Les ÉLÈVES de Jordaens.
— La
déclaration de Gerbier nous apprend combien Jordaens
était
hautement estimé des connaisseurs
qu'il
s'était
il
compte
en
une
demi-douzaine,
Wilden
et
Une
n'est
mentionné dans
mais qui apprirent tous
âgés
de
«l'art
les
la
Août 1641
11
et
seconde
J.
B. van
fois qu'il
ou
„Liggeren"
de peindre dans
la
(1) C'étaient Jean de Bruyn, âgé de vingt-et-un ans
dix-neuf ans
de constater que c'est
renommée
autre preuve de la
grand nombre de ses élèves. Le
Henri Kerstens, tous deux âgés de vingt ans; Daniel Verbraken
Huybrechts, lieu
le
dont aucun
registres de la gilde de Saint-Luc,
du seigneur Jacques Jordaens."
des amateurs.
et
acquise nous est fournie par
et
maison ;
Henri
Jean-Baptiste
den Broeck qui en avait dix-huit. se produit d'importantes lacunes
Il
y a
dans
les
registres de la gilde de Saint-Luc au sujet de circonstances notoires de la carrière de Jordaens;
en
1621
citer
six
de mentionner son doyennat
on
négligea
de
ses élèves.
à l'exactitude des
Les deux
livres officiels
faits attestent
et voilà
que,
s'il
qu'à présent on omet de nous
y a lieu de nous
fier
en général
de ces gildes de peintres, ceux-ci, loin d'être complets
et
de représenter des documents irrécusables, laissent encore beaucoup à désirer. (1) de Const van schilderen ten huys van Aniwerpsche Schilderschool. Bladz. 817).
Signor Jacques Jordaens leerden.
(F. Jos.
VAN DEN BRANDEN. Qeschiedenis der
124
DEMEURE DE JORDAENS
LA
De 1623 Peetersen;
en
Cuyper; en
Roger de
1633-1634:
Henri
1641:
1624 Jordaens avait encore admis deux élèves: Jean Kersgiter
à
1636-1637:
et
Henri Willemsen
;
Matthieu en 1640-
en 1644-1645: Guillaume de Vries; en 1646-1647 six autres encore:
Rocl<so;
Aurélien de Meyer, Jean Goulincken, André Snijders, Conrad Hansens, Adrien de Munckninck,
Pauwels Goetvelt. Tous ceux-ci sont mentionnés dans n'en
plus question;
est
bien
agréé
de
plus
d'autres
couple:
tous
des
de Jordaens;
élèves
nom
le
les
en
ils
et rien
la suite
il
en aura sans doute
Il
abondent nous n'en trouvons Mercelis
et
Nous savons
précédents.
quelques-uns
de
maîtrise.
1652-1653,
que Jordaens ne forma pas d'école,
pu admettre
aurions
Arnold Jordaens,
deux aussi inconnus que
1666-1667,
la
mais après cette année où
encore;
qu'un
cités
„Liggeren," mais par
les
ne seront dont pas arrivés à
ils
de plus.
qu'il
Librechts
Jusqu'à présent nous
que
n'eut d'autres disciples seul Jean Cossiers;
le
en
peu de chose
très
nous
n'en savons guère plus long sur
aides
ses
teurs.
et
collabora-
Or lorsqu'en 1905 nous
fîmes partie du comité orga-
de
nisateur
œuvres
ses
l'exposition
de
fûmes appelé
et
en conséquence
à faire
un
choix parmi les innombrables tableaux qu'on nous présen-
sous son nom, nous nous
tait
étonnâmes
l'abondance
de
des productions imitées des siennes: peintures auxquelles il
probablement pas
n'avait
mis
la
main, mais qui avaient
été
exécutées dans son atelier
ou
même
au dehors, par des ayant
peintres
métier chez taient pas
appris
lui et
leur
qui n'imi-
seulement sa cou-
leur et son dessin, mais qui lui
Nous ignorons
sujets.
moyens
et
de
qui
ils
mais nous avons
sont;
Tous sont au-dessous du
mérites.
empruntaient aussi ses
pu constater
maître,
mais,
qu'ils
tandis
nous
Jordaens
en
de
à
quelque
n'était
néanmoins pas
mérite
qu'ils sont tout à fait
nous demander
ont
ceci
inconnus
La demeure de Jordaens. struire
1618,
un hôtel il
avait
qu'il
acheté
s'il
n'arriva
point
à
cet
inégal
temps en temps un tableau, lequel quoique bien
de peindre de
bons ouvrages ou
sommes
alla
de
et
grande
commun
qu'ils le
—A
occuper
une
tout à fait indigne de
et
la
fin
où
il
avec tous
lui.
ses
de
que d'aucuns ne
nous présentent que des caricatures de ses créations, d'autres font preuve de
que
différaient
tant de talent et
inconstant
différent de ses
Mais ses élèves collaborateurs
insignifiants
et
imitateurs
demeureront sans doute toujours. de cette période de onze ans Jordaens se
demeura jusqu'à
la
fin
de sa
„maison de fond" avec cour, dans
vie. la
fit
con-
Le 15 Janvier
rue Haute, dont
LA DEMEURE DE JORDAENS porte
la
s'ouvrait
sur
cette
rue
Nicolas Backx. Le 16 juin 1633,
de
qui
et
était
située
au
125
sud de
avait hérité de son père et
il
la
un an après
sidérables car
octobre 1639
11
le
il
acheta
la
de nommer, appelée
„La Halle de Lierre" ou „Halle de Turnhout," était
immeuble
un seul bloc. Jordaens
démolir l'un
fit
une maison de fond,
et
l'acquisition
portant
situé devant celui qu'il habitait depuis 1618, les
terrain qu'ils avaient occupé. (1)
le
fit
maison de ce Nicolas Backx que nous venons
Comme sur
il
propriétés; les années qui suivirent son art lui rapporta des ressources con-
plusieurs
cet
maison du négociant
et
l'autre et se
fit
construire en
1641
le
No. 43.
deux formaient un vaste hôtel
Cette demeure comporta une maison de
devant
et
cette dernière
construite autour d'une cour laquelle
communiquait par une grande située au sud, avec
porte,
rue Haute (2)
la
Entre les deux corps de logis régnait
un
petit
par
cour,
préau
quand on
;
grande porte dans
la
pénétrait la
on avait devant soi
du peintre; aux
grande l'atelier
autres côtés
trois
s'élevaient des bâtiments assez bas
n'ayant
que
un étage.
rez-de-chaussée
le
Dans
et
méridionale,
l'aile
à droite de l'entrée, était une salle
dont
décora
Jordaens
plafond
le
d'une Histoire de Psyché.
Jean Jacob Wierts, conseillerprésident du Conseil
comptes de
M.
S.
(Guillaume
terre
d'Orange, Wierts,
III),
Catherine
la fille
et
l'hôtel
prince
(3)
Slicher,
de
cour de
et Frise, les seuls
époux Jean
de son
de
la
de Jordaens, Anne-
Wierts, vendirent
1708
d'Angle-
d'Antoine
ordinaire
Hollande, Zélande enfants de
maître des
roi
sœur Suzanne-Marie
et sa
épouse
conseiller
et
le
le
27 septembre
Jacques Ambachts.
Un
acte
laissé la description en style
En
1713,
FAÇADE DE L'ATELIER DE JORDAENS.
leur grand-père à
l'hôtel
nous a de commissaire-priseur, de cette habitation vraiment princière. (4)
de nouveau
mis en vente
—
fut
acquis
par Joan
Carlo van
Heurck,
—
F. JOS. VAN DEN Branden. Ouvrage déjà cité: Page 831. Actes de propriété appartenant à M. Ch. Van der Linden. VAN Qrimsberqen. Vie de Rubens, P. 512. AUGUSTIN Thijs, Historique des vues et places publiques d'Anvers, page 456. (2) Dans un acte de vente de la maison, voisine de celle de Jordaens décédé le 13 Février 1749, il est dit de cette propriété qu'elle est „gestaen ende gelegen in de hoogstraete tusschen thuys genaemd den kleynen gulden helm aen d'een syde ende den ingang van de poorte strekl<end naer de achteriniisinge eertijds Jacques Jordaens toebehoort liebbende, hieraf eertijds gespleten sijnde komende over den ingang van de poorte van de voorschr. achterhuysinge welken ingang aldaer mag ende moet blijven in de hoogte ende breede gelijk dien is." (3) Johan-Jacob Wierts, presideerende Raad van den Raad en Rekenkanier van Z. M. den Koning van Qroot-Brittanje (Willem III). (4) Een schoonen bouw van blauwen arduynen steen mitsgaders embellissementen en versiersels daerinne geordonneert en doen maken door den fameusen constschilder Jacob Jordaens, mede de schilderyen, loopende plafonds ofte vercortselen geappropriëerd tegen de solderingen in de twee achterkamers staende neffens malkanderen zuydwaerts in den hof, meest geschildert door Jordaens. (1)
Smit
et
—
LES PEINTURES DE l'HOTEL JORDAENS
126 négociant 1763,
„aumônier" de
et
maison échut
la
Monnaie, qui 18000
d'Anvers. Après le décès de la veuve de celui-ci en Joan Carlo van Heurck, conseiller du Commerce et de la
ville
la
son
fils
vendit l'année d'après à
la
1770 l'immeuble
donna
à
devint
proprété du
la
Celui-ci trouva l'hôtel tout à
florins.
donne une
notre peintre. L'acte de vente en intraduisible
de
en
français
furent ajoutées à
la
qu'un plafond dans en
où,
1880,
cheminée dont
la
à il
démolir
fit
fit
démolir
et
l'avait
laissé
dans
courant du
le
titre
cette description
XVIII'^ siècle, ainsi
maison jusqu'au moment
la
transporter dans sa propre demeure.
du Nord de
façade
la
où
état
donner ci-dessous en note, à
Us demeurèrent dans
de l'époque.
style
le
même
le
est question
maison par un des propriétaires dans
Solvyns
Laurent-Pierre
et
propriétaire d'alors les
le
dans
fait
large description en un style d'huissier presque
que nous nous bornerons
et
Les boiseries
curiosité. (1)
veuve de Laurent Solvyns. Par acte du 23 août de cette dame, Laurent Pierre Solvyns, qui en
la fils
cour
la
et
construire une sortie
sur la rue Reynders, qui existe encore.
1823
Le 22 octobre
négociant Jean-François-Henri van der Linden
le
Marie-Thérèse-Gertrude Solvyns pour historique le
qui
demeuré jusqu'à ce jour
est
bâtiment de devant pour
occupe l'emplacement
De
tout
encadrant
la
somme
la
l'ancien
la
reconstruire dans
le
édifice
ne
il
Rubens:
style
est
elle
l'atelier
faite
pilastre
Au-dessus de et
au
la
à
trois
des quatre
l'ornementation
solide;
de
la
une
porte
ionique
tête
sur
et
le
et
de
très flatteuse
présente
replis arbitraires.
époque
et
l'édifice
dénommé
un agréable
Dans
de Bacchus dans une niche fût
de bâtiment
ailes
d'en face, ont conservé leurs façades
style régnant à cette
mais sans angles
brisées
chapiteau
est
du
démolir
la
et
relief,
façade de
des deux
cannelé duquel passent trois bandes.
porte règne un balcon à balustrade derrière lequel est une fenêtre à arcade
quelques ornements en volutes, au-dessus de laquelle sous un fronton triangulaire se
à
voit
lignes
on voit au milieu
un
côtés
en
construction
la
de
que
l'atelier et le logis
primitif et représentent des échantillons réussis
fit
Il
maison de fond.
la
Ces vestiges nous donnent une idée
contemporaines de Jordaens.
à M"*^
de l'époque. La nouvelle construction
menant dans
plus
subsiste
acheta
de Hollande, cet hôtel
florins
propriété de ses descendants. le style
pris autrefois par la porte
cour; deux de celles-ci,
19500
de
un buste dans une niche. rez-de-chaussée,
et
A gauche
deux autres
coupée de bossages à vigoureux sobre.
On
y
lit
le
millésime 1641
à
et à
deux fenêtres
angles coupés à l'étage.
La façade opposée
relief.
dans
droite
le
fronton surmontant
est le
à arcade
Toute de
la
même
peu prononcée
façade est entrestyle,
mais plus
buste.
—
Les peintures dont Jordaens orna les plafonds Les peintures de l'hotel Jordaens. de sa grande salle près de la rue et en forme de croix grecque, ainsi que son salon donnant sur la cour, sont aussi parvenues jusqu'à nous. La première série représentant les douze signes du Zodiaque fut détachée au XVIII*^ siècle la
à
mort de M. Joan Carlo Van Heurck Paris.
En 1802 ces tableaux
le
et
vendue avec
les autres tableaux,
propriétaire d'alors. (2)
après
L'acheteur les transféra
furent achetés par les administrateurs du Palais du Sénat
(1) Eene groote liuysinge met neerkaemers, plaetsen, acliterlniyse, diversche salctten, hove nu tôt eeiie plaetse geconverteerd voor dezen dry woningen geweest zijnde gelieeten de Halle van Lier ofte Turnlioutsche Halle, gronde ende allen den toebelioorten gestaen en gelegen in de hoogstraete, alliier, tiisschen liet naer besclireven huys aen d'een zeyde zuydwaerts ende U'eertsclie Halle aen d'ander zeyde noordwaerts, ende bovendien nog een huys daer neffens gestaen, hebbende eene groote poorte oock met den gronde ende toebehoortens en met aile embellissementen in den voorsc. huyse naegelvast zijnde daeronder begrepen liet figuur met syn pedestal staende op de plaetse tegen den sclieybouw ende de nieubilaire effecten soo van geboiseerde scliouwen, spiegels, als blafon van schilderijen en voordere sieraten nagelvast en ingeboiseert wesende als andere gespecifieert by syn contract antenuptuael op 3 Augusti 1765 voor den notaris Melchior Kramp. (2) D'après Mensaert (Le peintre amateur et curieux. Bruxelles 1763. Page 265) M. Van Heurck était propriétaire de l'hôtel de Jordaens à Tapparition dudit livre. C'était donc le Joan Carlo Van Heurck, conseiller du Commerce.
LES PEINTURES DE l'HOTEL JORDAENS
Luxembourg) pour orner
(le
sont
même
mal
très
éclairés
et
plafond de
le
du Sénat,
partie actuellement de la bibliothèque Ils
est
il
fort
mètre 50
1
de
trois figures avec encadrement peint. Voici comment Luxembourg dressé par M. Ph. de Chenevières:
de
l'autre,
des jours
l'égalité
une balance, qui désigne qu'à
elle tient
porte
ils
sont
de
basque.
sur
La
et
indique
Scorpion
le
épaules
ses
bacchanale
dans
voit
Bacchanale ou
(Octobre).
vieux Silène pris de vin
le
que dans ce mois
désigne
bordure,
la
le
fruits,
mois des vendanges;
époque l'équinoxe d'automne ramène
cette
et
allusion à
fait
Un
de Bacchus.
fête
jeune
tenant une grappe de raisin;
en jouant du tambour
les suit
vignerons se réjouissent
les
délassent de leurs travaux en goûtant les nouveaux fruits de l'on
du Palais du
décrit le catalogue
deux couronnés de pampres. Une bacchante
tous
ou
représentent
des nuits.
et
Deuxième tableau: satyre
qu'ils
Une femme, couronnée de
d'une main une corne d'abondance remplie de raisins
tient
ce
dire
les
signe de la Balance (Septembre).
le
palais, faisant
s'y trouvent encore.
ils
difficile
ou
Premier tableau:
du
comportant chacun une figure ou un groupe de deux
et
c.
et
fut fait l'année d'après.
galerie orientale
la
Ce sont des tableaux quadrangulaires mesurant
de déterminer leur valeur artistique.
chacun 2 mètres sur
des salles; ce qui
d'une
plafond
le
Les douze tableaux furent encastrés dans
127
la
et
se
vendange. Le scorpion, que
malignité des maladies causées par les vents
la
humides, chargés de vapeurs dangereuses, qui se font sentir alors.
Troisième tableau: d'Hercule,
où
traverse
et
Quatrième tableau: pour donner du
semble
sauvage qui se
au
Sixième tableau: par
portés
Vénus de
la
et
son
mer
et
fils
les
pied
en
le
suit.
et
le
désigne
que
de
fleurs,
ce
mois, et dont
enlève
les
Un
le
promènent sur
homme, du
jeune
Anadyomène
eaux que
les
Mois où
Bélier (Mars).
main son épée, de
d'une
le
la
la
est celui
retour du printemps :
le
Taureau
fait fleurir
travaux rustiques, dont
Neuvième tableau:
les
fait
où
et
l'Amour armé de son
le
Gémeaux
les
sous
la
Deux
le
la
L'Amour
et
attelés
au char répand sur
Vénus indiquent que, dans
deux enfants représentent
Castor
et
la terre
flambeau de la
la
guerre,
un bélier
cithare;
forme d'un taureau, la
force que
la tête
le
berger
le soleil
couronnée
acquiert dans
premières espérances que
symbole.
enfants conduisent un char;
des
fleurs,
charmes de
Vénus y
suivant
la
fable,
est
mère;
cette belle saison.
cette saison, toute la nature leur est
Pollux qui,
pêche.
troupeaux des bergeries.
taureau marque
taureau est
de
armées se mettent en campagne,
les arbres et les plantes;
(Mai).
le
qui joue de
lui
et
L'agitation
bourgeonnent. Mars, armé de
secouant
l'autre
arc,
avec violence.
debout; son voile flotte au gré des zéphyrs; l'Amour, tenant une flèche, s'appuie sur sa
un des enfants
chèvre
milieu des nuages, verse
les vents agitent
les arbres
sortir les
(Avril). Jupiter
nymphe Europe. Le chaleur
la
saison des pluies.
la
haut des rochers; un berger est près de
Huitième tableau
donnent
il
Mars indique que ce mois
bélier,
une coupe. La chèvre
poissons indiquent que ce mois est celui des grands vents
tenant
cap,
se
tient
chèvre Amalthée,
sont occupés à retenir les légères draperies qui les couvrent.
Septième tableau: descend du
;
il
trait la
rochers escarpés.
Poissons (Février). Vénus
les
dauphins,
des
voit près d'elle;
le
Verseau (Janvier).
le
des torrents d'eau
la terre
nymphe Adrasta
dans ce mois, paraît toujours monter, ainsi que
qui,
soleil
plaît à gravir les
Cinquième tableau: sur
On
à Jupiter enfant.
lait
faire allusion
chasse.
la
Capricorne (Décembre). La
le
femme
Le centaure, armé de flèches, indique que ce mois,
fleuve Évène.
de frimas, est favorable à
terre est couverte
la
Sagittaire (Novembre). Le centaure Nessus enlève Déjanire,
le
le
furent
soumise;
changés en
les la
LES PEINTURES DE l'HOTEL JORDAENS
128 constellation les jours
dite
Gémeaux. Lorsque
les
augmentent
Dixième tableau: s'étant trop
y mettre
la
terre,
foudroya
et
le
le
la
comme
la
dépouille,
se
Hespérides, dont
gerbe de
repose il
a
sur la
fait
Le lion
blé.
Lion
le
et la
On
précipita dans l'Eridan.
aller à reculons.
Onzième tableau:
le
Dans ce mois,
(Juillet).
sa
du jour avait confié son char,
brûlait et y causait de terribles ravages; Jupiter,
Parvenu au plus haut point de sa course,
semble
entre dans ce signe, la chaleur redouble,
l'Écrevisse (Juin). Phaéton, à qui le dieu
approché de
fin,
soleil
le
des prairies prend tout son accroissement.
et l'herbe
ici
au
moment de
moissons mûries commencent à se
tient
il
près de
dans sa main
lui
est
un jeune
pommes du jardin homme assis qui tient Chez
les anciens,
Douzième tableau:
des
une lion,
tenant
moissons sont achevées.
les
Vierge (Août). Cérès,
la
faucille et de l'autre
le
homme
habitant les climats brûlants, était consacré à Vulcain, dieu du feu. Le jeune
une
faire.
porte
il
les
force sont l'emblème de la chaleur.
une gerbe de blé indique que
sa chute.
Hercule, vainqueur du lion de Némée, dont
massue,
conquête;
voit
entre dans le signe de l'Écrevisse, et
soleil
les
le
pour
une gerbe de
blé,
la
tête
couronnée
est assise sur
d'épis, tenant d'une
main
son char traîné par des serpents; Triptolème,
jeune
le
inventeur de rue, il
Cérès dant
pen-
nuit pour cher-
Proserpine,
que
fille,
Pluton
sa lui
Cérès,
enlevée.
avait
;
flambeau dont
s'éclairait
la
cher
ses côtés
à
est
tient le
char-
la
déesse des moissons, bienfaitrice de la terre,
après y avoir répandu tous ses dons et avoir ANGES PORTANT UNE GUIRLANDE (Plafond de
la
rcmpH
alnsi
maison de M. Ch. van der Linden, Anvers).
(jg
l'année
Ic
ccrclc
rCITlOnte
vers l'Olympe. (1)
La deuxième la
cour.
Elles
série de peintures de plafond se trouvait
y restèrent jusqu'en 1880,
Van der Linden
les
fit
moment où
le
Cinq de ces tableaux figurèrent
enlever.
anciens lors des fêtes de Rubens, en 1877. Le propriétaire a
de sa propre maison;
il
dans
le
salon à
l'aile
propriétaire de l'hôtel,
fait
à l'exposition de tableaux
placer ceux-ci aux plafonds
a conservé les autres sans les utiliser.
Les huit tableaux de
série
cette
représentent
des épisodes de
la fable
de Psyché
l'Amour, pour laquelle Jordaens semble avoir entretenu une réelle prédilection.
grands tableaux oblongs d'environ 2 mètres 50 sur 2 mètres, environ 2 mètres sur I.
à
1
droite de
M. Charles
mètre 25.
Les Amours de Cupidon
plafond en forme de coupole.
Ils
et
et
11
et
y a trois
cinq plus petits, mesurant
représentent:
Psyché. Le couple amoureux se tient dans un appartement
L'Amour
tient
une coupe de vin à
la
main
et
a le
coude
appuyé sur II.
(1)
le genou de Psyché. La curiosité de Psyché. L'Amour, un enfant, dort dans un
A. HUSTlN, Les Jordaens
du Sénat (Extrait de
l'Art.
Janvier
1904).
lit.
Psyché, toute nue,
LES PEINTURES DE L'HOTEL JORDAENS
129
des ciseaux dans une main, dans l'autre une lampe dont
tient
lueur
la
tombe sur
le
dieu.
En haut une draperie rouge. La Fuite de l'Amour. Psyché
III.
sur
le
lit,
tandis que l'Amour
mais en vain.
retenir,
le
Psyché enlevée dans l'Olympe. L'Olympe. Au milieu trônent dans une gloire: Jupiter, Junon, Vénus, avec Ganymède
IV.
V. et
encore couchée
est
s'envole par la fenêtre; elle s'efforce de
Cupidon. Autour d'eux, des quatre côtés,
Un
VI.
Sacrifice à Apollon.
dont un muni d'un encensoir;
Devant
les autres
et
du Dieu à
statue
la
les têtes d'un
dieux
bœuf
déesses Apollon, Hercule, :
Lyre se tiennent des prêtres,
la
d'un bélier étoffent
et
etc.
tableau.
le
Il
est
daté de 1652.
Six petits anges planent dans
VII.
Quatre
VIII.
tenant une guirlande de
l'air
fruits.
anges
petits
portant une guirlande de fleurs.
Les numéros sont
VIII
tableaux;
petits
les
numéros
les
IV, VII,
III,
II,
V, VI les grands.
I,
L'ensemble
de re-
est loin
présenter
un chef-d'œuvre.
peinture
est
où
roussâtre,
ton
d'un la
La
brun,
couleur
et
la
lumière
ne ressortent que par
taches,
sans
éclat
réels.
sont
guère
montrent
vigueur
sans
et
Les raccourcis ne
heureux
du temps
plupart
la
nous
et
des figures ramassées, contractées en des
masses déplaisantes
;
ce sont des blocs de chair avec
des
disgracieux
élans
et
des
cambrures tourmentées. Ajoutons à
ces
des
défauts
offrande a apollon
accessoires ^p'"*""''
par trop réalistes, qui font plutôt
^-
''^
'^^^
songer à une parodie qu'à une interprétation sérieuse de la charmante fable grecque. Près du
un vase de nuit; près de dans sa le
fuite, la
petit
Apollon n'offrent
Des
et
de
tact
pouvons analyser réaliste,
de
tendance à
gaîté la
renversé
ni
précision
un
il
peu
se
montre et
cette le
lit
sur lequel dort l'Amour, est
Psyché se trouve
le
contenu s'épanche derrière par
le
bas-ventre.
élégance dans l'attitude
Dans
brutale
le
saisit
le
une composition
de Jordaens. toutes,
ni
dont
et
s'évader Psyché
répugnants,
détails
grâce
même
dieu a
Amour de
celui sur lequel est étendue
maladroite
et
le
révèlent
même lui.
L'Olympe
Afin d'empêcher et
le
sacrifice à
manque de décence, de d'autres que nous ne
bourgeois flamand, plein de rondeur la
le
raccourci des personnages.
œuvre comme dans bien
nous décrivant
ustensile que,
et
de bonhomie
vie quotidienne avec une
vague
parodie.
Jordaens orna encore sa maison d'autres tableaux que ceux de ces deux plafonds. rapporte
œuvres
que d'art
lorsque qui
la
M. Solvyns acheta remplissaient.
cette
propriété,
on
Parmi celles provenant de
mit huit jours à vendre cette
demeure
et
On les
qui furent 17
LES PEINTURES DE L'HOTEL JORDAENS
130
dans
vendues
Zodiaque
„Chambre des Arquebusiers", on remarqua,
la
nous
dont
avons parlé plus haut,
les
outre les douze
douze apôtres
et
signes du
chaste Suzanne. (1)
la
Peu importe de quelle Suzanne peinte par Jordaens il s'agissait ici le tableau était sans doute encastré dans le manteau de la cheminée ou dans la paroi d'un des salons. Les douze ;
apôtres ont probablement décoré
De
la
paroi d'un salon.
ces derniers nous retrouvons un exemplaire au
Musée de
Lille,
provenant de
Saint-Maurice. Les douze apôtres sont représentés trois par trois sur quatre tableaux. peinte en un ton brun sombre, est de médiocre valeur.
autre
à
de
au
Hannet Anvers. la
un Saint Paul
partout:
dans
un Saint Mathieu au château de Berlin; un
et
Harcq, dans
collection
la
Bruxelles
à
Un
Saint
aussi
Pierre
;
et
même
la
ville;
un Saint Pierre repentant chez
un deuxième Saint Pierre repentant chez M. Gevers Fuchs Saint Paul
fit
partie de la vente Ravaisson (Paris,
vente des tableaux provenant des couvents fermés (Bruxelles, 1785)
couvent
trouvait
dans
de la
Leliëndal
à
Malines;
un
la
QÉNARD. Notice
Wargny d'Audenhove
vente Beurnonville (Paris, 1884)
remontent à une époque plus reculée, à
celle
sur Jacques Jordaens. Pages 17 et
;
1903)
et
un autre appartient
Saint Jacques, Saint Mathieu et Saint Pierre se
vente du chevalier Georges de
apôtre encore dans
(1) p.
L'œuvre,
d'ailleurs des têtes
au musée de l'Académie à Vienne; un quatrième au Musée de Bruxelles; un
apôtre
cinquième
M.
peu
un
d'apôtres
Nous retrouvons
l'église
34.
etc.,
etc.
(Bruxelles, 1897); un
La plupart de ces tableaux
des Quatre Évangélistes du Louvre.
CHAPITRE
164
2—
1
V.
652.
—
Tableaux d'autels et tableaux religieux Tableaux vendus à Martin Van Langenhoven et à la reine de Suède Le Roi boit Tableaux mythologiques Portraits.
—
—
—
Visitation. — Jordaens LA présent sa propre maison était il
était
et
son
de
1642
rompt
qui
cinq
retrouve la
mûrissait
il
veloutée
des
premier peintre
le
talent
A
partir
manière
production
sa
dernières
six
années.
Il
première mais sans
vigueur
sa
de son pays
cette
caractérise
à
affluaient;
encore.
avec
nom
son
;
commandes
les
fait,
habitait à
dureté qui y était inhérente; sa lumière
devient
pleine
plus
couleur plus
dans
entre
éclatante
plus
peinture
et
large
plus
sa
plus riche, sa
et
et
chaude,
plus
souple.
Il
années de son complet
les
épanouissement, de sa plus grande puissance, de son entière maturité.
Rubens cette
année
comme
grandes désiraient
de
la
était
décédé en 1640
les fabriciens
des
et
après
des églises, des
petites
villes,
pour leurs autels un
qui
tableau
main du meilleur peintre du pays,
s'adressaient
à
Jordaens. Ainsi firent les
Rupelmonde près d'Anvers qui lui commandèrent en 1641 un tableau Visitation pour l'autel représentant La de Notre-Dame de leur église. Le 30 mai 1641 l'œuvre est commandée par le bourgmarguilliers de
LA VISITATION (Musée de Lyon).
mestre au peintre à
ce
magistrat
12
florins
et
occasion. (1) Le 14 octobre
le
1
sou
à
titre
d'indemnité
tableau fut achevé
pour
et livré, et
les
et les
fabriciens payèrent
dépenses
faites à cette
Jordaens en toucha 350 florins
;
Burgemeester Martens de somme van twelf guldeiis eenen stuyver, omme glielijcke somme bij van Sr. Jourdaens, scliilder tôt Antwerpcn int accorderen voor Met maeken van de schilderye oft tafereel opten aultaer van Onze Lieve Vrouwc opten XXXe Meye 1641 (Rupelmonde. Comptes d'église pour 1639—1641. Cité dans l'Histoire de Rupelmonde par Frans de Potter, Pages 161—162). (1)
Item
gereiiibourseert den
hem verschoten
te
hebben
int tracteeren
LA VISITATION
132
on
paya un extra de neuf
lui
signée de le
main du
la
florins
pour
le
„bleu d'azur" employé dans
dans
peintre, figure encore
fac-similé ci-dessous et nous en transcrivons
archives de
les
In
blaeu
9
Frederick Verstraeten Griffier
Sr.
Rypelmonde de somma van dryhondert en
van
stede
assur
vyftich ghuldens. Item van het
en dat aengaende het stuck schilderye voor ons Lieve
gl.
teecken der waerheydt hebbe
dit
geschreven. Actum desen
dans
au
de
l'autel
en
seigneurial
sommet de
la
pour
scène
pierre
perron
ce
nièce,
Au
française
annexée
à
l'église,
Elisabeth
foncée
comme
et
les
commissaires de
fut
restaurée
Une
la
copie, qui
en 1880
et
placée
se
devant
déroulant
maison
la
la
la
d'Elisabeth,
un
rencontre de Marie
première marche. Joseph, porteur
d'une cruche d'étain, suit son épouse. Le mari d'Elisabeth,
prend Joseph
par
ceux de
une robe noire
porte
la
la
main.
Elisabeth
Vierge Marie
paille,
fait
un accueil
comme pour
et
une
étoffe
blanche sur
lui
cordial à sa
faciliter la
montée.
ils
ont
Elisabeth
plutôt
Rubens,
tête
est nu-tête,
et
et
les
épaules; Marie, un
bleue; Joachim une robe
enveloppé dans un sarrau verdâtre
tombe jusqu'aux genoux.
C'est une belle peinture, éclatante et radieuse de ton.
plaisir.
la
une robe foncée sous une draperie rouge
un manteau couleur d'or; Joseph
et
lui
naturel;
ont
par
possède encore.
l'original.
dont Marie vient de gravir
les bras sur
le
pied du perron, à droite, l'âne, attaché à un pilier, se régale déjà d'une botte de gazon.
chapeau de qui
vieillard,
pose
elle
Révolution
la
blanche avec perron. Elisabeth vient à
d'un sac de voyage, d'un bâton
un vénérable
de
dominicale
Elle passe
conçu
a
lors
1805 au Musée de Lyon qui
l'école
même.
Jordaens
édifice
emporté
fut
donné en
et
l'église
Autaer.
Jaecques Jordaens.
Ce tableau décorait
Vrouwen
14" Octobre 1642.
359 guld.
République
Nous en donnons
texte néerlandais:
le
Ontvanghen by my onderschreven vanden Eersaemen der
tableau. La quittance,
le
l'église.
un
simple
l'expression et
Joachim
air rustique.
non point de
franche
représentent
Pour sa
celle
et
un
de
Les personnages sont pleins de
dignes bourgeois qui se revoient avec
couple
de
la
classe aisée; Joseph et Marie
Visitation Jordaens s'inspira d'une
que son
prédécesseur
peignit
sur
le
œuvre analogue de
volet
de droite de sa
l'adoration des mages (Eglise Saint-Nicolas, Dixmude).
LA VISITATION
132
on
lui p^y;?
un extra de neuf
dans
les
archives de
le texte
le tableau.
La quittance,
Nous en donnons
l'église.
néerlandais:
Griffier Ontvanghsis by ?ny onderschreven vanden Eersaemen Sr. Frederick Verstraeten h et van Item ghuldens. vyftich en dryhondert sisHk van Rypelroonde de somma van
,3er
en dat aengaende het stuck schilderye voor ons Lieve Vrouwen Autaer. 14" Octobre 1642. feecktî^ der waerhcyat )\tb\m dit geschreven. Actum desen ' Jaecques jordaens. biseu ,9
Hssus in
„b!eu d'azur" employé dans
nous en transcrivons
cf-dessous et
fac-sliftile
le
ie
peintre, figure encore
de ^la «law
signée;
pour
fiorins
al
359
Ce iimkau
fur
Révolution française par
.
les
ares de la
co
une
possède encore,
«I
i
?
copie, qui
en 1880
restaurée
et
placée
blanche avec perron. Elisabeth vient à la rencontre de Marie porteur dont Marie vient de gravir la première marche. Joseph, •
VJ ï\
V
eik
. i
chapeau
de
et
lui
.u;
plaisir.
ont
'
mr*.
;
ar*.
un
ont
ils
robe foncée
^rrc,
verdâtre
un
i
éclatil!'''
,
et
air
ooinî
,
pleins de
revoient avec
simp'-
ir:
Elisabeth
nv>n
robe
genoux,
tombe,
plutôt
Rubtn.'ï.
la
son épouse.
couleur d'or; jo
un maîuta
C'est une h naturel;
sur ceux de
par
suif
vibe noire et urn
Elisabetl;
qui
d'une cruche d'é+ain.
droite, i'ane,
Au pied
îoïKée
et
rTcnd Joseph
•
nièce,
bâton
joseph
et
Marie
j(
re
analogue de
,1c
droite de sa
rusf;
de
.(sbumxrG ,aBto3iM-tntB8 9?Jr§3) 830AM 83a MOiTAfloaA'j
133
l'adoration des mages de
Croix
de
Descente
cathédrale
la
de Jode, Jordaens
Pierre
même
du
volet de droite
imita
aussi
triptique,
d'Anvers, la
pour
L'Adoration des Mages. Dixmude. grande
de
est fut
construit
de
la
version
qu'il
fit
graver
par
Présentation au temple peinte par Rubens sur le
tableau qui se trouve au
—
L'Adoration des
le
musée de Dresde.
Mages du
maître-autel de la
de Dixmude
église
datée
mais
L'autel
1644.
1643-1644
en
par maître Jacques de Cocx,
de pierres à Gand,
tailleur
pour 2850 florins
;
livres parisis
tableau
son
1800
somme
la
de
florins. (1)
Dans
cette
œuvre
Jordaens suivit de Rubens
Mages
des
ou
Jordaens toucha pour
que
la
son Adoration
et
de celle
est imitée
grand maître
le
aussi
tradition
avait
peinte en 1625 pour l'église
de l'abbaye de Saint-Michel.
A
droite la Vierge est assise
Un mage s'ageUn autre
avec l'Enfant.
nouille devant elle. roi se tient
debout, à droite
de son compagnon. Le nègre
occupe
Dans
le
milieu du tableau.
haut
le
des chevaux
la
suite avec
des chameaux.
à droite est couché
En bas le
et
bœuf.
Comme Rubens Jor-
daens voulait
faire
scène une
pour
de
fête
superbes
de cette les
atours
yeux
:
portés
par des princes, des figures décoratives fastueux. La les
rois
et
dans un milieu
Mère
et l'enfant,
leurs pages, les
paysans exotiques avec leurs
chevaux enfin le
et
leurs
bœuf
chameaux,
et l'âne
insépa-
L'ADORATION DES MAGES (Dessin,
Musée
Plantin-Moretiis, Anvers).
(1) Deze altaer is gemaeckt geweest door Meester Jacques de Cocx, stcenhouwer te Cent en heeft gekost 2850 p(ond) p(arisis) (Diksmude, Kerkelijk Resolutieboeck 1645). Betaelt Tobias Ryckaerts, schilder over Jordaens, schilder tôt Antwerpen, over de leveringhe van schilderye in den hoogen
oultaer 1800
p. p.
Item betaelt denzelven over zyne moeyenisse over 't procureeren dezelve schilderye 144 p. p. En aen Galle, timmerman over liet raein en de bespanning 36 p. p. Kirclienreclinung von Diksmude iiber das Dienstjahr 1643 (Gazette de Diksmude, 1 novembre 1884, extrait du: ROBERT PlETERS, Geschiedenis van Dixmude. Page 218).
— 1644,
134
l'adoration des mages de
rables
Celui-ci
poème
avait
là
la
lieu
comme à son prédécesseur largement de quoi conçut ses couleurs d'une autre façon que Rubens. mage agenouillé, vêtu d'un surplis blanc, le centre de cet opulent offrirent
lui
Mais
peinture.
du
du vert
voulut
clair
et,
comme
tout
Rubens,
demeure dans l'ombre
comme
Autour de
couleur.
de
tache
cette
si
sombre que
entasse
tons
les
opulents
l'étoffe,
de
couleur aussi étrange que précieuse
plus ordinaires qui chantent
fondent aisément en un harmonieux ensemble.
Le
roi
telle sorte
le
mage debout
manteau d'un rouge gris-bleu.
Par-dessus
est
écarlate.
ces
d'une tunique
vêtu
tons
La
Vierge a
éclatent
et
de
et
que
là
presque plus puissante,
et
il
mais qui se
éclat,
agenouillé porte un manteau de soie
blanche bordé d'or, à collet d'hermine, sur lequel s'enroulent une chaîne d'or rouge;
du
que
à Vienne).
clament avec
et
plaça
l'aurait fait sur
il
l'on n'en distingue
PAUL ET BARNABÉ A LYSTRA (Musée de l'Académie des Beaux-Arts
Il
robe verte;
présente presque des moirures d'argent
devient
elle
revêtit d'une
le
il
choisit un vert-bouteille foncé et
il
est frappée par la lumière elle
elle
elle
trouva quelque chose de plus extraordinaire.
et
du tableau
milieu
tout
il
jouer et ricocher d'éblouissants reflets métalliques sur
fit
il
où
où
fait
nègre au
mais au verre
scène, sa
coloriste; Jordaens
roi
le
cette
resplendir
faire
toile
un ruban
et
blanche sur laquelle se drape
une robe rouge, du pétillent encore
linge blanc,
le
une draperie
en accents sonores les visages
rissolés des gens de la suite et des spectateurs, leurs bonnets rouges, leurs casaques bleues et,
çà
têtes
et
là,
grises
un
perroquet
des chameaux
morceau analogue dans bien
le
un
rouge, et
le
tableau
venu auquel Jordaens ne
cheval
superbe
fait
blanc,
une
tête
de baudet blanc
bœuf plus prodigieux encore que
de Rubens, l'auxiliaire complaisant,
jamais appel en vain quand
il
le
et le
gris,
les
magistral
renfort toujours
a besoin de
comparses
l'adoration des mages Par sa
flamboyants.
répandue avec
couleur ce
même
la
135
splendeur
d'une fête;
la
lumière
profusion sur toutes les parties de cette vaste peinture
et
qui
tableau
a
la
joie
la
et
fait
rayonner celle-ci d'argent ensoleillé, ajoute encore à ce caractère d'allégresse princière. Jordaens se préoccupe moins de l'élégance Si sa Vierge est
vénérable;
revanche
en
contre-cœur
de
et
et
une des plus avenantes figures
monarque debout
le
a
de
l'air
farouche
tellement
est
ahuri
qu'il
en
suite
les
et
spectateurs
d'aucuns sonnant
turbulents,
sont
même
la
de
la
royal
collection de M.
du
gens
des
il
genoux
a
un visage
ne semble s'associer qu'à fait
l'effet
d'un rude loup
nègre qui se penche pour regarder
roi
perd tout décorum
PAUL ET BARNABE A LYSTRA (Dessin de
La
et
mauvaise grâce à ces marques de ferveur:
de mer que l'on obligerait à balancer un encensoir. Le
Marie
grâce de ses personnages mêmes.
la
qu'il peignit; si le roi à
peuple,
Max
et
qu'il
va tout de travers.
Rooses, Anvers).
rieurs
et
narquois,
bruyants
et
trompe, ébaubis ou ébaudis, témoignant chacun
à sa façon l'impression que leur cause ce rare spectacle.
Mais
cette allégresse brutale et pourtant cordiale ne nuit
ensoleillée
de
de Jordaens; tout
vibre
et
l'ensemble pareille pétille
à
et
l'œuvre s'impose
comme une
mosaïque où tout
une grandiose
de lumière, bref où
le
pas à
la solennité, à la gloire
des merveilles dues au pinceau éclate en tons clairs et vifs,
où
coloris flamand célèbre un de ses plus formi-
dables triomphes.
Sur
En 1736
le le
socle du vase posé devant
le
mage
agenouillé, on
tableau fut lavé par Henri Pieters; en 1794
il
fut
lit
l'inscription Jac.Jord. 1644.
emporté à Paris;
le
30 mars
PAUL Et BARNABE Â LYSTRA
136
on
1816
replaça
le
sur
Dixmude; en
à
l'autel
1884
restauré
fut
il
M.
par
Maillard
d'Anvers.
Jordaens peignit
et
Nieuhof (Amsterdam,
dessina plus d'une fois ï Adoration des Mages. Dans
une Adoration, dont
figura
1777)
Dixmude.
saisissante avec celle du tableau de
A
vente des tableaux laissés par
la
représentant C'est
même
le
probablement
sujet,
le
même
tableau
collection du roi Guillaume
la
de
lors
la
1734) se trouvait un tableau
qui
Croix, formant
pendant de VAdoration des
le
succession du maître. Tous deux appartenaient
la
furent mis en vente en
et
II
la
florins.
Musée de Rotterdam.
se trouve actuellement au
1850
1851.
et
reparurent
Ils
Viruly van Vuren et Dalem (Amsterdam, 1880); ils furent offerts par M. Musée d'Amsterdam. Ce sont deux tableaux de facture grossière et non de
vente
la
C. E. Viruly au
main de Jordaens, quoique
sombre,
peintre (La Haye,
le
de 9 pieds 4 pouces sur 6 pieds 7 pouces, vendu pour 150
Au même Musée on voit le Portement de Mages et qui parut aussi dans la vente de à
vente Nicolas
la
composition concorde de façon
la
sans éclat
de son atelier:
sortis
Portement de
le
la Croix,
surtout, est
couleur, avec des figures entassées; VAdoration présente des parties
ni
richement colorées se détachant vigoureusement sur
deux tableaux semblent avoir
peints
été
pendant
le
ton de rouille de l'arrière-plan. Les
les
dernières années de Jordaens, sous
son influence, mais par ses élèves.
Le Musée Plantin Moretus possède une Adoration des Mages offrant beaucoup d'analogie avec
le
tableau de Dixmude. La distribution de ce dessin est identiquement
de certains des personnages diffère un peu, ainsi et
non du
droit,
roi
le
agenouillé ne tient
marqué
:
1653 4
Vierge presse l'Enfant du bras gauche
la
la
composition de son tableau. Le dessin
Avril. J. Jrds.
—
Paul et Barnabe à Lystra.
Le tableau Paul
des Beaux-Arts à Vienne date de 1645.
A
Barnabé du Musée de l'Académie
et
l'arrière-plan, à gauche, se voit
lequel se dresse la statue de Jupiter. Sur les degrés du socle de et
Barnabé que
Un
prêtres et
les
le
peuple acclament
prêtre balance l'encensoir devant eux,
plan, à gauche, des serviteurs
transvasant
du
flûte,
d'une
vin
homme
couronnes, un
une mère
et
et
et
à qui
sont
se
juchés
A
on voit une femme
droite
le
le
et
terrifié
il
riche
colonne
il
fait
un enfant offrant chacun une
divers
qui,
hommes
et
femmes dont
avec d'autres, accoudés aux
Il
venu
porte une main à
un geste de protestation. Avec une expression
Barnabé
jette les
bras en
l'air,
et
composé
et
bien ordonné, dessiné
abondante sans excès; l'éclairage assez froid le
corps de
la
femme
et
consterné
peint avec soin; la couleur
à droite, devient plus ardent à
portant l'amphore.
L'expression
geste de Paul et de Barnabé sont d'une vérité saisissante: plus passionnés chez
plus
la
et
et
et
un garçon jouant de
tête,
de ce qui se passe.
gauche avec des tons fondus sur le
l'avant-
spectacle. Paul est surpris et irrité: lui qui était
se détourne de la multitude aveuglée.
C'est un tableau bien est
A
la
l'idolâtrie, se voit lui-même l'objet d'un culte idolâtre.
sa tunique sur sa poitrine, de l'autre
d'épouvante
d'une
socle
balustrades du temple, contemplent
prêcher contre
honneurs divins.
deux enfants qui portent des
dans un vase précieux,
cruche
sur
les
deux enfants portent des chandeliers.
une femme portant des vases sur
son enfant.
statue se tiennent Paul
la
rendent
ils
un temple devant
du temple mènent deux taureaux; on voit encore un personnage
couronne, un paralytique tendant ses béquilles vers Paul plusieurs
l'attitude
vase d'or que d'une main; les chameaux sont
le
autrement placés; mais Jordaens a suivi en général est
même;
la
sobres
chez
le
second.
Le sentiment de vénération
et
le
et
premier,
de confiance éprouvé pour
le
137
SAINT YVES pouvoir surhumain la
foule. Il
des prédicateurs de
Le tableau
marqué
est
foi
la
nouvelle se
de Catherine Backx, veuve d'AUard de
la
vente
aussi dans celle
sujet,
mais de moindre
Court (Leyde, 1766).
même
le
en hauteur tandis que celui de Vienne est en largeur.
et
Leenders
Pierre
de
geste de
et le
et
30 août 1740,
le
Jordaens a dû peindre un second tableau représentant
dimension
l'attitude
/. Jor. fecit 1645.
:
dans une vente anonyme à Amsterdam
figura
dans
lit
(Amsterdam,
Neufville
1765)
de
et
de
celle
de
faisait partie
Il
la
Nieuhof
Nicolas
(Amsterdam, 1777).
Un Poul Jordaens,
L'auteur
des rehauts d'une
du Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, portant
à Lystra
nom
le
de
est attribué par erreur.
lui
du
bleu-vert
manière
blanc
et
à
l'aquarelle,
La
différente.
très
un
possède
ouvrage
présent
à
est
accessoires
rouge
craie
la
dans lequel
des
plupart
dessin
traité
ont
mais
sujet
mais
maintenus,
été
avec
noire,
et
même
le
les
groupes et certains personnages sont disposés autrement. C'est le plus grand dessin non seulement de Jordaens mais de n'importe quel autre peintre flamand, il mesure 73 sur
98 centimètres. un dessin du groupe des cinq personnes à droite du
de Vienne possède
L'Albertina
tableau, copié de celui-ci.
Saint Yves. Bruxelles. de
Bruxelles
la
les
de
barbe
et
les
de
daté
est
de son cabinet;
il
est
—
Le Saint- Yves accueillant de pauvres plaideurs, du Musée
même
la
année 1645. Le saint jurisconsulte se trouve au milieu
complètement drapé dans une toge de velours rouge bordée d'hermine;
cheveux sont longs
et
gris.
II
lève la
main droite
l'index,
et
en haranguant
besoigneux qui l'appellent à leur aide. Ses clients se tiennent à droite près de la
chambre;
une mère à genoux, tenant un enfant sur
c'est
un chien sautant vers
la
femme
les bras,
le
l'entrée
petit caresse
puis un paysan en sarrau bleu verdâtre, tenant son bonnet
;
dans ses mains tendues en un geste suppliant; une paysanne à chapeau de paille
A gauche
enfants auprès d'elle.
Au-dessus de leurs
têtes,
aussi un sac d'argent
de de
la
pièce, se précipite
l'époque,
droit.
avec
le
elle
brun-jaune
soleil
et
le
par
flots
s'affaiblit
est
la
l'arrière-plan
fenêtre et elle
tombe chaude
dans l'ombre discrète. Les formes
et
le
respectable, mais malgré son air grave et noble, il
ne
l'a
soigné Il
et
caressé.
Il
est
vint sous le marteau
Legrelle.
le
dans le
éclatante sur les
et
tableau, elle
demeure
la
:
le
jeu de l'ardente lumière du
Le tout forme une cordiale
les
personnage
commis
sont à
Yves
besogne,
la
est
une figure d'affaires,
saint.
Ce
influent.
de genre dans
petit tableau
par une facture absolument réussie.
marqué
En 1898 Sedelmeyer
le
demeure néanmoins un homme
le il
guère songer à un
goût religieux se recommande
bas
rouge domine, puis viennent
les tons sont fermes.
où de petites gens viennent mettre à contribution
fait
le
le style
maintenue dans un ton mat interrompu seulement par
bleu-vert. L'artiste s'est ingénié à rendre
et
on voit
une fenêtre ouverte du côté
et
scène familiale qui se passe dans une maison de bourgeois, où
un bon bourgeois,
des registres;
et
graduellement mais, dans tout
Les couleurs sont riches,
à droite.
deux
une table couverte d'un tapis rouge.
un chien. La scène se passe dans une vaste chambre dans
caressante. La scène
et
assis à
rayons, s'alignent des livres
quelques accessoires de bureau. Des marches menant vers
La lumière pénètre à
coup de lumière
plein
commis sont
une fenêtre au milieu de
personnages à droite;
douce
et
trois
dans des
et
On
voit
le
que Jordaens
/. Jord. fecit 1645.
vente Bruynincx (Anvers, 1835)
vendit au
Musée de
et fut
adjugé à Gérard
Bruxelles. Jordaens utilisa cette
compo18
SAINT YVES
138 sition et
qui
pour l'une des tapisseries de sa lui fut
Jan Cordys porte
commandée
le
série des Proverbes, appartenant au prince
22 septembre 1644 par
Baudouin van Beveren. La
et
pour inscription:
„Ingens
usura
est
grand mal, une grave peste dans
la
tableau
Angleterre,
époque.
11
qui
traite
Schwarzenberg,
de tapis Frans van Cotthem,
tapisserie, représentant l'histoire de Saint
malum, mala
pestis
in
urbe."
Yves
(L'usure est un
ville).
Le Musée d'Anvers possède un tableau dont en
les tisserands
le
même
il
sujet
décorait probablement un retable, car
il
l'acquisition,
fit
et
qui
est bien
il
y a quelques années
même
peint à peu près à la
fut
plus grand que l'autre
et
plus
SAINT YVES (Musée de Bruxelles).
haut et
que
large.
portant
bras;
à
le
Le saint occupe de nouveau
même
droite
se
costume. tiennent
Devant
un
lui
vieillard,
le
milieu de
s'agenouille une
une
vieille
deux la
les
est
a
pilastres.
femme
Au fond on
voit
scène dans
paysanne
et
homme
lui
implorent l'assistance du saint avocat; à gauche un jeune vieillard assiste à la scène.
la
femme
une porte ouverte
et
la
même
attitude
portant un enfant sur les
un couple d'enfants qui tend une supplique,
une fenêtre
grillée
et
un
entre
Au bas à droite, un chien qui aboie aux suppliants, un roquet saute vers Une chaude lumière tombe sur le saint et sur les figures de gauche,
à genoux.
deux personnages de derrière sont dans un clair obscur. Comme le précédent ce tableau maintenu dans une tonalité ardente tempérée par une surabondance d'ombres. La peinture été
légèrement noircie
par
le
temps de sorte que
la
lumière est devenue brunâtre
et
SAINT YVES
i3S
pour l'une des tapisseries de sa série des Proverbes, appartenant au prince Sciiwarzenberg, van Cotthem, cl qui lui fut commandée le 22 septembre 1644 par les tisserands de tapis Frans Saint Yves i'histoire de jan Cordys et Baudouirs van Beveren. La tapisserie, représentant
sition
pour inscription:
porte
,,ingens
ujand mal, une grave peste dans
Le Muséè en
tableau
.;-p<.que.
qui
traite
même
le
S.-U>i
que
haut et
portant
bras;
à
Le saint occupe
large. le
même
droite
se
costuirie.
tiennent
:
VVES
il
sujet
décorait probablement un retable, car
il
in
urbe."
fit
et il
l'acquisition,
qui
fut
y a quelques années
il
peint à peu près à la
est bien plus
grand que
deux !a
assiste à la scène.
à
'
:
ipplique, et un
,
est
maintenu dans une lonabh' légèrement
noircie
..cire
.
grillée
entre
un roquet saute vers
sur les figures de gauche,
deux personnages de été
les
entants qui
A:
les
a
plus
>
ui.
Au bas à genoux. Une
et
dtr
pilastres.
femme
l'autre
même
(Mil!-
implorent l'assistance du saint vieillard
(L'usure est un
ville).
la
d'AiiVers possède un tableau dont
Angleterre,
mala pestis
usura malum,
est
derrî',
par
tme ;;.jance
le
précédent ce tableau
d'ombres. La peinture
imière est devenue brunâtre et
139
SAINT YVES
même
n'intervient plus avec la
avec sa toge rouge
Un sous
marteau dans
le
même
le
une figure impressionante
trouve au „Staendehaus" à Breslau; un autre vint
sujet, se
Rymenam
vente Cuypers de
la
saint est
ici le
blancs encadrant l'austère visage.
cheveux
les
et
tableau traitant
De même
splendeur.
(Bruxelles,
Le Catalogue du
1813).
Prince de Ligne (1794) renseigne un dessin, lavé de bistre, où saint Yves, entouré de divers est
Saint Yves
dont
une
à
assis
solliciteurs,
catalogue
le
Dans
table.
J.
de Raedt (Malines, 1839) figura un
J.
„Un bureau de bienfaisance
mirifique description:
cette
fait
vente
la
avec onze personnages. Des pauvres se présentent: parmi ceux-ci une belle femme qui se
genoux, tandis que
à
jette
commis
les
la
recommandent de
Van Dyck, debout, Breughel de Velours, Heymann mieux." Le tableau mesurait
Dullaert qui
et
recommandent de
la
m. 52 sur 2 m. 06; donc à peu près
1
Ces commis sont
leur mieux.
leur
double de celui de
le
Bruxelles.
Un
tableau datant certes de
pour un des cartons de 22 septembre 1644, scène se
place
du
Près
castel,
se
perron
le
tient
même époque
et
que Jordaens
Nègre menant un cheval à son
est le
devant
la
chausses bouffantes, en hautes bottes à l'écuyère éperonnées. à doublure,
blanche
noire,
toilette
d'un bonnet à plume. Près de
est coiffé
il
sarrau
jaune
rouge
qui
d'or,
draperie bleue qui
caducée à
dans
la
bonnet
d'un
de
et
se drape dans un
11
principal
bas blancs;
tient
il
couvre à peine
lui
main.
On
ne
la
femme en
un nègre vêtu d'un ample
par
bride un cheval à selle
la
A
Mercure avec une
droite
moitié du corps, coiffé d'un cabasset ailé bleu,
du dieu du commerce
saisit point trop l'intervention
cette scène bourgeoise.
manteau noir
un valet qui verse de l'eau dans
et
comme groupe
cabre en lançant très haut les pattes de devant.
se
La
Cassel.
ornée d'une colonnade.
est
se tiennent une jeune
lui
un chien de chasse
jaune,
et
une auge. Au milieu du tableau figure
Musée de
le
un personnage distingué, en pourpoint jaune, en
propriétaire,
le
commandée
fut
lui
maître, du
dont l'entrée
château
d'un
comme modèle
utilisa aussi
série de tapisseries „les Proverbes", qui
la
Symbolise-t-il
la
et
et le
des voleurs
profession de l'honorable châtelain ou bien
métier plus louche du maquignon? Quoiqu'il en soit c'est une scène bien ordonnée, pleine
le
de radieuse tête
jolie,
examinant
de tons
lumière,
aux mouvements élastiques, la
Le cheval cabré
vifs et joyeux.
bête avec dignité,
La crâne
à la robe luisante.
jeune
la
femme de mine
est
un animal superbe, à figure
séduisante
si
la
du gentilhomme,
et le
Mercure savou-
reusement brossé sont toutes figures bien vivantes, se détachant à souhait sur
le
ciel
pur
sans nuages.
et
Jordaens
une seconde
utilisa
un des cartons
qu'il
fois le
motif du cheval
mené auprès de son
exécuta en 1653 pour Carlo Vinck
et
maître, dans
qui servirent de modèles pour
une suite de tapisseries qui se trouvent au palais impérial de Vienne.
On
y voit Mercure
menant un cheval à Louis XIU, roi de France.
Un à
tableau
Hambourg.
affaissé,
le
a été
est
agenouillée
femme
derrière
le
auprès de ajuste
clair.
tête
la lui,
linceul
le
cadavre;
draperie bleu est
descendu de
la
Pieta de la collection du consul
la
croix et
il
torse soulevé et maintenu par Marie-Madeleine.
marbrent sa chair blanche;
jeune
période est
de cette
religieux
Le Sauveur
elle
est
Elle tend
aux pieds du Christ.
vêtue
le
d'une
une main, les
robe
elle
mains
Weber
l'avant-plan complètement
Des ombres d'un
gris bleuâtre
vague crépuscule. La Madeleine éplorée
méchant manteau
d'un
vêtue
exprimée avec éloquence. Jean,
s'accoude à l'échelle,
se fond dans un
gît à
bleu
robe rouge.
jeté sur sa
La Vierge pleure sombre,
sur
et
gémit,
Une assise
laquelle elle porte une
porte l'autre à sa poitrine. Sa détresse profonde est
debout. Nicodème
assiste à la scène avec
Joseph d'Arimathie
jointes, vêtu
menton dans sa main;
il
de rouge,
140
PEINTURES VENDUES À MARTIN VAN LANGENHOVEN
une
et
qui tient un bassin. Le ton de tout
vieille
le tableau est clair et velouté, moelleux mais sans faiblesse. Plus que n'importe quelle autre de Jordaens, cette œuvre se rapproche de la manière de van Dyck non seulement sous le rapport du sentiment mais aussi sous celui de l'exécution. Elle provient de la collection du duc de Mariborough.
vendues
Peintures
—
JORDAENS.
Durant
furent faites à Jordaens.
Le
nous
fait
d'Anvers. (1)
en
11
van Cantelbeek
notaire
à
sujets,
n'en
il
termes de a
que son
donc dû garantir
acheva
livra
et
une
déclaration
du
sans
qu'il
copier
dans lesquels
et
antérieures
et
Il
qui
la
sortirent
main.
si
de
n'est
il
en
effet
clarté,
les
jeunes piaillent....;
de quatre des cinq tableaux vendus
titres
n'importe
à
aide;
quelle
les
Jordaens
confection vers 1646, qu'il
la
vieux
les
D'après
original.
il
y
et
y avait des
Il
en avait qu'il faisait
moins dans
les
œuvres
effet
nous trouvons des versions de ses sujets de prédilection,
même
moins impor-
sujet sans recourir à la
moindre
pas moins avéré que certains tableaux catalogués sous son de
son
atelier
en
furent
réalité
par ses élèves
peints
et
nom
qu'ils
œuvre du maître plus ou moins modifiée et sans que celui-ci y ait seulement Il a collaboré dans une certaine mesure à d'autres tableaux sans que l'on
puisse dire qu'il en
anversois
chantent
est vrai aussi qu'il traita plusieurs fois le
répètent une
mis
entama
mêmes
retouchait, repeignait et „surpeignait" au point qu'ils pouvaient passer
qu'il
collaboration. Mais et
les
encore antérieurement les
pour de l'ouvrage
il
lui
peints, repeints et „surpeints" de sa
corrigeait et améliorait ce qui lui plaisait
il
communales
archives
à plus d'un exemplaire et qui présentent des variantes plus ou
existent
tantes.
Comme
donc
recourir
pour son propre ouvrage. Et en qui
des
concernant ses diverses manières de peindre.
peintre
achevait
tableaux
importantes
à Martin van Langenhoven.
ne rend pas un modèle de
et prolixe
étaient:
Voilà
Vulcain.
et
de
peindre
peintre se présenta au domicile du
traiter
des tableaux dont
qui
et
été
de
tableaux
lesdits
style notarial
l'originalité
ensuite
Argus
Candaule,
le
de
particulièrement
la fois
partie
faisant
1648
était arrivé
lui
s'il
moins
pas
tenait
l'acte,
Août
28
le
manière
déclara que les cinq tableaux que Martin van Langenhoven
et
enseigne que
telle
notarié
deux ans auparavant avaient
avait achetés, plus de
main,
que
résulte
acte
La
commandes
des
vendit cinq tableaux à
il
un
par
Lanqenhoven.
van
1646-1648
En 1646
connu
est
Martin
à
années
les
ait
fait
son œuvre propre.
son temps pour ne
les peintres trouvaient leur
des acheteurs qui
mettaient
ouvrages fabriqués ainsi
et
citer
que
avantage dans de en
doute
la
même
usages régnaient dans d'autres ateliers
tels
Rubens.
telles
l'authenticité
qui refusaient
D'autres acheteurs admettaient
De
celui de
de
pratiques
absolue
les
On comprend ils
rencontraient parfois aussi
et
la
parfaite originalité des
accepter pour de bonne marchandise.
collaboration de ces aides mais
en conséquence. Cela résulte de l'acte notarial passé, en Silvercron, et dont nous parlerons plus loin.
facilement que
ils
faisaient aussi leur prix
1648, par Jordaens
et
Jean Philips
Ces pratiques avaient encore pour conséquence
—
Coiiipareerde in propreii persooiie Sr. Jacques Jordaens constschilder alliier iiiy notaris bekent, Ende 25 Aiitiiistus 1648. comparant voor de hérédité waerheyt geseyt, verclaert ende, geaffirmeert, waerachtig te sijne dat de vyff stiicken scliilderye die Sr. Martiniis van Langenhoven van hem comparant heeft gecocht bat dan twee jaeren geleden geheelycken van zyn eygen hant geschildcrt hcrschildert ende verandert zyn in dier voegheii dat niettegenstaende van hem comparant den selven zinne noch voor dato geschildert is geweest, naer welckers consept de selve huer beginsel ontfangen hebben, door het welckc hy comparant gemoveert zynde, heeft de selve laeten copieren, ende oninie te verbeteren ende te amplieren tgene hem comparant int voorgaende misnoegde, heeft die veranderende aile met zyn eygen hant geschildert, overschildert ende herschildert, in der vuegen dat hy comparant die hout voor principalen, zoo goet als zyne andere ordinaere wercken, te weten het stuck zoo doude zongen ende candaula, den argus ende den vulcanus heeft hij comparant van eerst aen begonst, sonder argelist. Aldus gedaen ten woonhuyse mijns notaris ter presentien van Guilliam van Craesbeck meester van Zyne Majesteyts munte ende Gaspar van Cantelbeek coopnian, inwoon(1)
heeft
liij
deren deser stadt als getuygen hiertoe geroepen ende versocht. H.
Communiqué
par M.
F. Jos.
van den Branden, Archiviste de
la ville
d'Anvers.
JACQUES JORDAENS. VAN Cantelbeck, notaris.
TABLEAUX COMMANDÉS PAR SILVERCRON POUR CHRISTINE, REINE DE SUÈDE de compromettre indignes de
sans
toutes
être
de
réputation
la
On
lui.
en faisant passer pour son œuvre des tableaux
l'artiste
rencontre dans
plupart des
la
Musées des œuvres de Jordaens,
on
lesquelles,
premier ordre ont pourtant été peintes de sa main; mais lorsqu'on a
de
l'occasion de voir les innombrables tableaux qui culières,
141
consterné par
est littéralement
quelque chose de sa manière,
traitant
la
sont attribués dans les collections parti-
lui
profusion d'ouvrages de valeur infime, présentant
des sujets interprétés par
lui,
dans lesquels on retrouve
même
des
de
mais bien d'élèves, d'aides, d'imitateurs, de copistes. Nous ne savons pas quels étaient
lui,
traits
qui
caractérisent, qui portent son
le
nom
et
qui ne sont absolument pas
ces auxiliaires mais nous ne perdons pas grand chose à ignorer leur
de
tableaux
ces
dépourvus de toute valeur artistique: pas de maître
sont
effet la
plupart
à suivre aussi
que Jordaens.
difficilement
21
nom; en
Tableaux commandés par Silvercron pour Christine, 1648 Jean Philippe Silvercron, demeuà La Haye, commanda tant en son nom
reine
de
—
Suède.
Le
avril
rant
qu'en
de
celui
Hondius,
Henri
trente-cinq
tableaux dont les sujets devaient être désignés par
suite.
la
un
quart
Ils
devaient mesurer 3 aunes
demi de largeur
et
un demi quart de hauteur. à
un
orner
plafond
exécutés en
payé 80
devraient
soit
16.800 florins ou environ
100.000 francs de notre monnaie. être
été
serait
de Flandre ou 480 florins;
travail
le
et
étaient destinés
Ils
qu'ils
Chaque tableau
raccourci.
livres
pour tout
vu
et
4h aunes
et
terminés au plus tard
le
Ils
devaient
premier mai 1649.
L'artiste
s'engageait „à les peindre soigneuse-
ment en
partie lui-même, et à les faire peindre
en le
par
partie
bon.
jugerait
Et
il
que ce
soit
le
les
sera
et aussi
les
conclure
à
le
cet
par
telle sorte
signer de sa
et qu'ils étaient
intermédiaires
que
peint
sujet traitaient ces
ouvrages importants exécutés à
furent
Jordaens
p,É-rA (m. le
consui v^cber, Hambourg),
propre ouvrage du
le
Nous ignorons quel formaient une série
lui,
repeindre de
tenu pour
Signor Jordaens,
qui
ce
s'engage à
d'autres
comme
d'autres,
par
marque
et
de son nom". (1)
35 tableaux.
Il
est
presque hors de doute qu'ils
destinés à un personnage important. Si nous recherchons cette
l'entremise
ouvrage considérable
époque par Jordaens de fut
qui
la
et si
commande
exécuté pour
le
nous notons aussi quels
fut faite
nous pouvons en
compte de Christine, reine de
Suède. La capricieuse souveraine qui abdiqua en 1654 à l'âge de 29 ans, Sandrart son contemporain,
fait
peindre „une salle spacieuse par Jordaens
acquis beaucoup d'honneur par ce travail". Sandrart ne tures, ni
combien de tableaux
elles
dit
avait,
au dire de
et l'artiste s'était
pas ce que représentaient ces pein-
comportaient; nous ignorons aussi ce qu'elles sont devenues.
Les noms des intermédiaires nous font supposer qu'elles furent exécutées pour
la
reine
(1) Wel ende curieuslijck ten deele zelffs te schilderen ende ten deele door andere, sooals het bequaemst door hem Jordaens goet gevonden sal worden. Ende 't gene door andere gescliildert zal Vvfesen blijft hij gehouden zoo te overschilderen dat het voor zijn Signors Jordaens eygen werck gehouden sal worden ende overzulx zijncn naem ende teeckeninge daer onder te stellen.
F. JOS.
VAN DEN Branden, ouvrage
cité.
Page
828.
TABLEAUX COMMANDÉS PAR SILVERCRON POUR CHRISTINE, REINE DE SUÈDE
142
En
Christine.
effet,
Bommaerts,
de qui
renseigné
est
Spierinx
de
seigneur
grand amateur
d'art et
plus
comme et
tard
habitant
de Norsholm,
suédoise
légation
la
suédois,
1651-1652
en
Silvercron,
Conseiller
Silvercron avec qui négocia Jordaens, n'était autre que Jean Pliilippe
le
correspondant
Commissaire de La Haye. de
qui
Il
était
1633 à 1667
plus tard Résident pour
la
gendre de
le
Pierre
à La Haye, premier
fut,
Suède. (1)
envoya entr'autres à sa souveraine, pour sa
il
Suède, en Hollande,
la
Celui-ci était
collection,
nombre de
tableaux de Gérard Dou. (2)
En 1648 Jean Philippe Silvercron certainement en lieu
et
était
à
peine
âgé
de
18 ans,
reproduisit les portraits de divers Suédois célèbres de cette époque;
comme
conseiller au jeune Jean Philippe.
avec
cour de Christine de Suède
la
Jordaens au
nom
de
Christine
—
Jordaens,
mais qu'elle
ainsi
de
à ce
que nous
19
ans,
à
le
sa
cette
il
princesse.
Cette
le
—
hypothèse
est
il
fut
d'autant
sans doute adjoint
plus
que
admissible
n'avait pas seulement fait décorer une salle par
connaissait personnellement et qu'elle était en relations avec
tenons de sources autorisées. Déjà en 1645, alors qu'elle
demande
et
par l'intermédiaire de Harald Appelbom, fut placé
comme
le
élève chez Jordaens. La
recommande son protégé existe encore et nous en donnons la Nous ignorons ce que sont devenus les trente-cinq tableaux.
autorisé
donc
Ces deux hommes se trouvant en relations directes y a donc lieu d'en déduire qu'ils avaient traité avec
que rapporte Sandrart
Waldou, ancien élève de Sandrart, elle
intervenait
il
place de son père. Henri Hondius était un graveur hollandais, qui
n'était
lui,
âgée que
suédois Georges lettre,
par laquelle
traduction ci-dessous. (3)
Le connaisseur
le
plus
des œuvres d'art qui se trouvent en Suède, M. Olof Granberg nous assure qu'ils
n'arrivèrent
jamais à
destination
et
qu'en 1654, lorsque Christine quitta son pays
elle
ne
possédait pas une seule œuvre de Jordaens.
Sur faict il
les
le
portrait
de Jordaens édité par Jean Meyssens en 1649, on
lit
que Jordaens „a
pour le Roy de Suède". Par ces figures en raccourcis évidemment des peintures pour plafonds; c'est par erreur qu'on aura écrit
belles choses racourtantes
faut entendre
„Roy de Suède" au lieu de la Reine. Sandrart et Houbraken affirment que Jordaens peignit douze tableaux de la Passion pour le roi de Suède, Charles Gustave (1654-1660) mais ces œuvres furent certainement le
Dr. G. W. Kernkamp, Verslag van een onderzoek in Zwcdcn en Noorwegen en Denemarken naar Archivalia belangrijk voor (1) de geschiedenis van Nedcriand, pages 67 et passini. Sandrart, Der Teutschen Académie, page 321. (2)
CHRISTINE, par la grâce de Dieu, Reine de Suède Notre grâce et bon plaisir en espérant en Dieu le tout-Puissant! Nous ne voulons par vous laisser ignorer, Harald Appelbom, que nous avons recommandé, il y a quelque temps, au résident Spiring le fils de notre chef de cuisine, s'appellant Georg Waldou, pour qu'il étudie l'art de peindre en Hollande. Nous apprenons qu'il fait de bons progrès c'est pourquoi nous souhaitons qu'il y continue, afin qu'il apprenne ex fundamento l'art susdit et ainsi nous rende à l'avenir quelque service. Le résident Spiring vient de remettre son rapport concernant le dit Waldou, n'ayant pas l'occasion d'étudier à Amsterdam, où il demeure et ne pouvant pas être envoyé encore en Italie ou en d'autres pays étrangers, à cause de sa jeunesse, il (Spiring) juge convenable qu'il soit envoyé à Anvers, où il y a d'éminents peintres, surtout un qui se nomme Jordan. Cependant comme le résident Spiring habite constamment la Haye et comme l'occasion lui manque de s'entendre sur les exercices de Waldou, vous, demeurant à Amsterdam et ayant sous la main Waldou et le résident Michel Le Blon, avec lequel Spiring jusqu'ici à fréquemment échangé les lettres à ce sujet, pouvez plus facilement le faire; c'est pourquoi nous vous imposons et commandons de vous concerter avec le dit Le Blon afin que le susdit Waldou soit admis pendant deux ou trois années à s'exercer dans l'art de peindre chez le dit Jordan de telle sorte qu'il apprenne bien tout ce que lui manque encore dans les fondements de l'art se perfectionne dans les histoires grandes, petites et moyennes dans le paysage et dans toutes autres choses nécessaires. Mais comme l'art s'apprend le mieux d'après de bons et vrais originaux, qui en font concevoir et comprendre toute la théorie, il faut qu'il soit convenu avec Jordan, combien son élève lui paiera. Il faut aussi que vous traitiez de ce dont il aura besoin pour son entretien, son logis et pour toute autre chose, ainsi que pour ses études et aussi de ce dont tout d'abord il pourra avoir besoin pour s'installer chez Jordan à Anvers. Nous avons écrit là-dessus à Spiring, pour lui dire de ne manquer en cela ni à vous ni à Waldou. Et tenez le vous pour recommandé que le susdit Waldou fasse son voyage en toute sûreté, exhortez le de se garer de la religion papiste, ainsi que d'autres maux qui pourraient lui devenir funestes. L'œuvre qu'il fait sous les auspices de son maître on peut l'envoyer ici à l'occasion et successivement. Nous vous avons chargé de cela et nous vous recommandons gracieusement à Dieu le Tout-Puissant. Stokholm, le 19 août 1645. (Signé) CHRISTINE. (3)
COMME CHANTAIENT
LES VIEUX
143
1649. Nous ne savons pas non plus ce que sont devenus ces tableaux. Nous avons déjà rapporté que Jordaens peignit pour la reine de Suède une Histoire de Psyché, sous forme de plafond, laquelle ne fut point livrée. Nous trouvons cette peinture
exécutées après
décrite ainsi dans
catalogue des œuvres laissées par
le
peintre: „un grand tableau carré,
le
avec quatre grands Tableaux obliques, servant à un Plafond pour une grande Chambre, représentant l'Histoire de Psyché, peinte par Jordaens pour tout
d'une
150
florins.
longueur de 24 pieds
Comme
tableaux
cinq
dans
Echevins
et
connaissance
prirent
informe que Jérôme de Lange
avait acheté
lui
chantaient les vieux piaillent les jeunes pour à ce qu'il disait de
achevé
était
et
demeurant
Baert,
J.
Outre
les vieux.
la
la
d'une requête „certain
morceau de peinture du
somme
de cinq cents
Haerlem". (2) Le 28 ou
à
le
le
lui
ne
pour
le
compte
29 juin 1645
le
tableau
florins,
payer
raison invoquée par son client,
la
des exemplaires de Les jeunes piaillent est daté de 1646
de
distingue
Langenhoven.
de Martin van
tableau
Banquet de
toutes la
en
et,
et
versions
autres
les
Fève
bonnet de velours,
s'il
effet,
du
même
grand-père
le
si
appartient à
11
table, figure aussi
celui-ci vérité la
ne
ils
table
tient
le
demande au et
magistrat de
représente probablement
A
feuille
de
papier
à
était coiffé
boit.
musique,
et
se
première vue on croirait à un d'une couronne au lieu d'un
Au premier
jeune lansquenet tendant une coupe de vin vers
mais bien
tableau
le
plan, assis devant
le vieil
un pot
amphytrion à vin;
chantent aussi, mais leur occupation principale consiste plutôt à boire.
;
à la
Derrière
un gaillard debout, brandissant une cruche, clame à tue-tête; une délicieuse figure table
la
d'Epiphanie.
Veillée
des
évidemment fondu à la fois.
et
tenant, elle aussi, le verre à la main,
A gauche un
qui ne se rebiffe pas trop.
d'une
de Lange
prix,
tableau. Jordaens
n'y avait à ses côtés un petit garçon en train de chanter,
une
plus
de femme derrière Festins
le
Pinacothèque de Munich
la
sujet.
concorderait absolument avec les versions connues du Roi la
et
le
obtenir gain de cause. (3)
faire
Un le
admettre
point
les
Comme
sujet
tableau était encore chez
invité plusieurs fois à lui en
l'eût
le
les
dans laquelle Jordaens
demeurait toujours en défaut en alléguant que Baert refusait d'accepter déclare
version qui figure
en est mentionné une autre que
il
de Lange en avait pris livraison. En décembre
quoique Jordaens
celui-ci; mais
trois
1650, Jordaens traita encore plus d'une fois
à
1645 à un certain Jérôme de Lange. Le 13 décembre de cette année,
peintre vendit en
Bourgmestre
cette
van Langenhoven, ou du moins quant à
1640
Langenhoven,
van
Martin
de
Ce plafond fut vendu œuvre est devenue.
Nous sommes mieux renseignés quant aux
Les jeunes piaillent comme chantaient
:
de vente
l'acte
—
1646 par Martin
desdits tableaux. Durant ces années de
son sujet favori
on ignore ce que
dit
les Vieux. Munich.
en
achetés
Reine Christine de Suède, en
d'une largeur de 22 pieds". (1)
et
nous l'avons déjà
Comme chantaient
la
et
Rois les
Tous
que
deux
la
gaillard
les
joie
sujets en
Son tableau pourrait
prend par
évoque
personnages suggèrent bien plus
s'intituler
„Vive
reine des
les turbulents déduits
paisible d'une famille chantant en chœur.
un seul
la
menton une appétissante commère
le
Jordaens a
et
a montré ses convives chantant
la
joie!"
11
et
buvant
n'en a jamais peint de plus animé.
Les personnages n'y sont pas moins bruyants que dans une Fête des Rois, mais
la
scène
Een groot vierkant Stuk, met vier groote scliuynsche Stukken, dienende voor een Blaffon tegens de Solder van een groote (1) Kaamer, verbeeldende de Historié van Psyché, door Jordaens geschildert voor de Koningin Christina van Sweeden, te saanien in de lengte 24 voet en breedte 22 voet. Seker stuck schilderye van liet subject Soo d'onde songen soo pijpen de jonge, voor ende mits de (2) gulden, voor rekeninge soo liij seyde van J. Baert, woonachtig tôt Haerlem. Archives de la ville d'Anvers. Communiqué par M. l'archiviste F. Jos. van den Branden. (3)
somme van
vijff
hondert
LE ROI CANDAULE
144 ne
présente
un
point
de
ces
dans ses Banquets de
souvent
ce ton devient plutôt cuivreux,
moelleuse
est
elle
et
répugnants que
détails
Un
Fève.
la
à droite
le
doré est répandu sur
reflet
s'assombrit.
il
peintre ne nous montre que trop
gauche
tout; à
le
La lumière n'a point d'éclat
veloutée: les ombres sont transparentes.
Ce tableau
brutal,
un des plus
est
importants chefs-d'œuvre de Jordaens.
même
La
scène
est
mêmes personnages dans un de celui-ci à
page
la
quelques variantes près
représentée à
dessin que possède
81).
Le roi Candaule.
—
le
British
avec
et
Muséum
peu
à
(Voir
près
les
reproduction
la
.
Le Candaule,
en 1646 à Martin van Langenhoven, est un
livré
tableau
qui
de
se
Musée
au
trouve
Stockholm.
représente
mier acte de toire
Il
pre-
le
l'his-
tragi-comi-
que, qui se passa
dans l'antiquité au
royaume de Lydie. Le
roi
de ce pays,
Candaule,
avait
une femme dont ne
se
de vanter
la
il
pas
lassait
beauté
Un
sans pareille.
de ses courtisans,
Gygès,
appelé s'était
montré un
peu sceptique en écoutant tous ces éloges
et le prince,
piqué au
prOpOSa
LA RÊVE (M. Kleinberger, Paris).
jeu,
de
lui
S'aS-
surer par ses pro-
pres^^yeux de
femme
l'heure où
à
de
voir
fut
si
la
outrée
il
le
assassina
et
il
a
manifeste que
bord du précipice. bras,
plus simple appareil.
le
roi,
A
et
elle
est
lit,
et fournit
épousa
poussé
la
Jordaens
le
la
coiffée
chose
peintre s'est
La reine a
la
donc
à coucher de sa
chambre
à l'incrédule l'occasion
Ayant appris ce qui s'était passé fut trouver
Gygès
et
la
dame
mit dans
le
de l'épouser ou bien d'être tué lui-même. Gygès n'hésita
veuve
le
monta sur
et
Il
trône
moment de
véritable intérêt:
a souligné délibérément l'action irréfléchie du
plus loin possible sans tomber dans l'indécence;
complu malicieusement
laissé
le
ne devait fournir qu'un
elle
de l'indiscrétion des deux hommes.
monarque est
se mettre au
allait
Candaule
tuer
Telle est l'histoire. celui
cacha son favori dans
Il
l'impudence de son époux qu'elle s'en
de
de
celle-ci
dans
reine
l'alternative
point:
vérité de ses paroles.
la
tomber ses derniers
de son bonnet de
nuit,
il
à garder l'équilibre sur l'extrême voiles, elle tient
son linge sur
un collier de perles orne son cou
:
le
voilà en
LE ROI CANDAULE quoi
résume toute sa
se
pied sur une escabelle qui et
et
où
elle
Un
délicieux minois. gaillardise un
A
dans son éblouissante nudité;
s'offre
servira à atteindre son
lui
à pilastres d'or. Elle tourne à moitié le visage
hommes
fait
Elle
toilette.
de
peu
droite
spectacle,
sont
doute
dépouille
le
à rideaux d'un
lit
elle
les
spectateurs
met un
rouge foncé
non pas du côté où sont cachés
A
deux
les
pourront admirer ce
qui
côté de l'adorable épouse du roi on remarque un vase intime
toute
mieux nous montrer que
de
afin
retenue
l'effronté
majestueux imbécile qui,
la
dame
Gygès qui ébloui par
avance avidement
et
ARGUS ET MBRCURE (Madame Ch. Wouters,
Candaule
un
lit,
coin du tableau témoigne de nouveau du penchant de Jordaens à une
deux espions:
les
mais vers
découvrirait
triviale.
sans
verre,
les
145
de
coiffé
la
la
tête
la
par
vient de s'en servir.
splendeur inégalée du la
fente
du rideau;
et
Anvers).
couronne,
avance
la
tête
par-dessus
l'épaule de son ministre.
Jordaens tenait cette adorable minois
ramassant en les
et
plis
fois
l'occasion
de
peindre
comme
un corps moelleux
savoureux depuis
les
hanches en ces chairs opulentes
et
une femme réalisant son
les
surplombent.
C'est bien la
et
se
:
un
et
se déployant sous
épanouies, que les mères anversoises, parlant des
rattachant
femme
hanches
épaules jusqu'aux
formes potelées de leurs enfants, appellent, en flamand, de
jambes agréablement fuselées
idéal
un duvet, un dos potelé sans exagération, se
telle
la
„chair à saucisses"; enfin des
vigoureusement aux rondeurs jumelles qui
que Jordaens
la
rêvait
dans toute sa beauté 19
et
146
LE RÊVE Nulle part même il ne nous l'a mieux montrée qu'ici. Mais il n'a pas modèle pour l'amour des plantureuses formes d'une femme selon son
avec tous ses appas.
seulement choisi cœur,
voulu
a
il
ce
aussi
derme éblouissant. tel
était
blanc que
reine porte sur
la
De chaudes ombres
l'éclat
qui rayonne de cette chair opulente et de ce
admiration une
à notre et
laquelle
sans contrainte lui
aussi
a
splendeur de
telle
nous a dévoilé
il
tenu
nous
à
bras
le
et alternant aussi
un
clarté,
merveille dont
la
des
faire arrêter
une masse étonnamment lumineuse se fondant avec
dos forme
Le
enthousiastes.
à
n'offrit
sur
et
fier,
si
réjouir il
Sans vergogne
trésor de teintes.
Candaule
se
Jamais
regards le
linge
avec les tons plus crus de ce linge.
transparentes réfugiées dans les plis de
la
du linge
chair,
dans
et
les
surfaces fuyantes des raccourcis font encore ressortir cette clarté,
la
rehaussent
d'une façon plus intense. Cette appétissante créature absorbe toute
la
scène; son éclat rejette
Les deux
tout le reste dans l'ombre. traités
en un ton
sombre
si
qu'ils en
et l'avivent
hommes dans leur cachette et tout l'arrière-plan sont sont comme effacés et qu'ils perdent tout intérêt: ils
ne servent plus que de repoussoir. Il
Martin van Langenhoven. fut
même
à
ses destinées ultérieures nous savons seulement qu'en 1872
il
doute que ce tableau
de
hors
est
De
donné au Musée de Stockholm par
le
peint en 1646 et vendu cette année
fut
comte A. Bielke dans
de qui
la famille
il
se trou-
depuis longtemps.
vait déjà
Jordaens ne
ce
peignit
qu'une
sujet
seule
fois.
On
rencontre,
est vrai, à la Pina-
il
cothèque de Munich une Vue de Musée (Charles Emmanuel Bizet, N°. 934) datée de 1666 et
dans laquelle Jordaens a peint un groupe, Mercure, deux Muses
un
templant
sur
tableau
groupement des héros de et
cette
de
la
miniature
même
—
qui
sur
en rien
Le Rêve ou
aussi
de
que dans
ici
le
Candaule,
mais
le
tableau de Stockholm
d'un tableau de plus grand format
l'existence
Candaule,
traité
le
dormeur
le
est
complètement nue,
un
homme
et
homme de
et,
rêve d'une
même que
devant du corps est masqué par un linge.
a renversé la table de nuit;
A gauche
scène. Le premier tient
Pendant son sommeil un
Elle
vue de dos;
est
sous certains rapports une
présente
nocturne,
de Candaule.
dans un nuage.
elle
parquet.
le
l'apparition
l'histoire
apparaît
lui
de
Dans son émoi gisent
représentée
cupidons, con-
trois
et
façon.
Le Rêve.
l'épouse
est
cette aventure est tout autre
ne prouve
grande analogie avec
femme
lequel
l'aventure
pot de chambre et
le
le
bougeoir
une femme assistent avec surprise à
une chandelle allumée éclairant en plein son visage
et
celui
cette
de
la
femme et qui projette l'ombre de sa main sur le panneau de la porte entr'ouverte. Le Musée de Schwerin possède un exemplaire de ce tableau dans lequel la femme nue peut rivaliser
au point de vue de
Une deuxième 1892)
dans
et
merveilleuse peinture, avec celle de Candaule.
la
version de moindre intérêt figura dans
celle
la
En 1905,
de Van Hal (Anvers, 1836).
vente Thoré (Burger) (Paris,
elle
appartenait à M. Kleinberg
de Paris, qui l'exposa à Anvers.
Argus et Mercure.
—
Le troisième tableau acheté par Martin van Langenhoven
Jordaens puisa plus d'un sujet de tableau dans
un Argus.
ne saurions préciser l'épisode dont illustrations
jalousie,
dieux, et
les
réussies
de
la
est question
légende.
ici.
Celle-ci
l'histoire
Dans tous est
bien
du gardien
les cas
il
connue.
s'agit
est
nous
d'une des
Poussée par
la
l'épouse de Jupiter, métamorphosa en génisse, lo, aimée du maître des donna pour gardien Argus aux cent yeux. Jupiter chargea Mercure d'endormir
Junon, lui
plus
il
d'Io, et
ARGUS ET MERCURE Argus aux sons de
sa
apporte une modification à
La version
chien est près de
Argus;
A
lui.
ses pieds Mercure
Musée de Lyon. En haut
de
de
l'arrière-train
se
côtés.
Jordaens
lo.
fit
graver par
au bord
fertile
il
va tuer
scène dans un paysage un peu modifié, se trouve au
à la gravure
Ainsi
glaive avec lequel
le
endormi.
l'a
il
été
a
il
on constate
amputé de
vache de gauche. La peinture
la
qu'il
la
a été fortement raccourci
majeure partie du paysage
brune de ton,
est
la
et
touche moelleuse
animaux sont bien brossés, mais sans rien de magistral. Mercure sur le fond sombre et ardent. Ce tableau appartenait naguère avantageusement détache la collection de Cévry, qui passa dans les mains de Dehon, à qui il fut acheté pour le
mais un peu rude,
à
même
la
comparant
le
des deux
et
d'enlever
l'épée.
du fourreau
tire
sol la flûte avec laquelle
le
Le tableau représentant
du
Argus par
périr
fait
et
sur un talus non loin d'Io changée en vache blanche. Son
assis
est
a déposé sur
il
11
coups de pierre
tuer à
Quatre vaches sont en train de paître dans un paysage
Argus
rivière.
la fable.
le
plus importante de ce sujet semble être celle que Jordaens
la
Schelte a Bolswert.
d'une
puis de
flûte,
147
les
Musée de Lyon.
Un prodigue
représentant
tableau
autre
Garscube
Waagen
(1).
ne
le
de Dresde, mais bon
(?)
ne
Jordaens
se trouvait en
qui
dans un paysage;
pas
si
de
Un
que
couleur
scène de
d'Argus;
l'histoire
il
en
des premiers se rencontre sur un tableautin daté de 1640
1905, en vente chez un
deux nymphes
marchand
un Fleuve
et
flûte.
Argus se
bruxellois.
étoffent la scène.
Ce
avec
tient
petit tableau a
lo
pour
Ces deux œuvrettes sont agréables
soignées, quoique un peu sombres de ton.
Une
autre
scène,
antérieure
celle
à
de
la
gravure,
est
traitée
dimension réduite appartenant à M. Paul Meyerheim de Berlin
et
arrivant parmi les bergers. La figure du dieu est d'une rare élégance.
arrivé
dans un tableau de représentant Mercure
Un
autre épisode est
un tableautin appartenant à M. Delbeke d'Anvers; on y voit Mercure, à peine s'approche d'Argus au milieu de son troupeau. Une autre scène encore de
dans
traité
la
tableau l'Enfant
le
même.
original tout de
et
pendant Mercure endormant Argus aux sons de sa et
appartient à Sir Archibald Campbell à
sujet
éclatant
pas exclusivement cette seule
traita
représenta tous les épisodes. et
même
le
trouve
qui
et
légende figure dans un tableau de
la
vente
Menke
J. Jord. fecit 1647. On y voit Mercure jouant de Derrière lui, un peu plus haut, se trouvent lo
bord d'une
rivière,
des arbres
Le tableau d'une chaude
et
tiré
(Anvers, 1904) et portant l'inscription
aux côtés d'Argus, qui s'assoupit.
flûte
et
autres vaches.
trois
A
au premier plan quatre moutons, un chien
tonalité n'a guère
Après que Mercure a
la
gauche, sur et
le
une chèvre.
de valeur artistique.
son glaive du fourreau
il
l'aiguise sur
un rocher. C'est cette
scène que Jordaens représente dans une composition de plus d'importance, appartenant à M""^ Charles Wauters, d'Anvers, et que tout indique avoir été peinte à la première
époque
du maître.
Un
moment encore de
autre
de
levé
glaive
étoffé
par lo
Jordaens tête
(1)
d'Argus
et
de Mercure est
pour abattre
et d'autres
traita
la
la
tête
dans un
d'Argus endormi. La scène se passe dans un paysage
vaches.
même
scène dans une eau-forte
qu'il
posée sur un quartier de roc. Mercure, un genou sur
Waagen,
illustré
moindre valeur que possède l'Ermitage de Saint-Pétersbourg; Mercure a déjà
tableau le
l'aventure
Art. Treasures in Great Britain,
III.
292.
data de 1652.
la pierre,
Argus dort
la
a levé le glaive pour
ARGUS ET MERCURE
148 tuer
Le bâton d'Argus
dormeur.
le
côté apparaît la tête de la vache
Un le
vaches,
six
ton chaud et éclatant,
le
l'autre
lo.
tableau appartenant à M. G. Hulin, de Gand, représente
composé de
est
De
par terre, son chien aboie au meurtrier.
gît
deux à gauche, quatre à
coloris superbe.
même
la
scène. Le troupeau
La peinture
droite.
Ce tableau provient de
est savoureuse,
comte
collection du
la
de Shrewsbury à Alton Towers.
ouvrages provenant de ventes du
Divers
Mercure sur
le
En 1902 on
A
droite
XVIII'^ siècle
représentent ce
offrit
et
à
en vente au
gauche on
Musée d'Anvers un
épisode
:
(M. Georges Hulin, Gand).
yeux du défunt
6A,Lc+-i^
^«^<t
0,000
queue du paon. Ce tableau
à la
tué.
cadavre d'Argus décapité.
le
l'i
les
minime valeur: Argus
tableautin de
voit des vaches, à l'avant-plan
MERCURE ET ARQUS
Junon adapte
même
point de décapiter Argus.
fut
ô-cX
î2-<^
.'9')'(!C-vA,C>0
vendu
le
.
113.47
.
.
21
novembre
1905 à Leipzig chez Rodolphe Lepke.
Dans
la
„Junon
suit:
vente Johan van der Marck (Amsterdam, 1773) figura un tableau décrit est
représentée
hauteur appuyé sur un bâton, à côté de quatre vaches plan
est
comme
appuyée contre une vache blanche; Argus sur une
debout,
d'un chien qui aboie; à l'avant-
et
couchée une vache bigarrée. Le tout dans un paysage. Dans
les
nuages
le
char
de Junon attelé de deux paons."
A
la
vente mortuaire de Jordaens figura un tableau catalogué sous
Ce qui détermina sans doute Jordaens multiples
en vache à
l'envi;
épisodes, et
fut
aussi tout
mais
les
l'occasion le
qu'elle
lui
à
traiter
offrait
troupeau gardé par Argus.
aventures
où
les
de peindre
Hommes
animaux tiennent
Jordaens ayant trouvé un de ces sujets
il
ne
le
souvent
si
le
la
et
la
le
seul
même
belle lo
dieux
lui
nom
fable
d'Argus.
dans ses
métamorphosée étaient fournis
premier rôle sont plus rares
lâcha pour ainsi dire plus.
et
—
VULCAIN VuLCAiN.
—
On
ne
sait
Martin van Langenhoven, qui
figura
dans
149
HERCULE
Traitait-il le
même
sujet
que
les
Armes
d'Achille,
et
que l'esquisse de
d'Achille de la collection Nourri (Paris, 1785)?
Nous ne pouvons
après
Armes
Thétis recevant les
—
pas grand chose du quatrième tableau vendu par Jordaens à
et intitulé Vulcain.
vente
la
LA CONVERSION DE SAINT-PAUL
décès de Jordaens
(La
Haye, 1734)
répondre à cette question.
La Conversion de Saint-Paul.
comme perdu
peint
fut
de
1640 à
—
Il
est
1649;
je
pertinemment prouvé qu'un tableau considéré veux parler de
la
Conversion de Saint-Paul
HERCULE, VAINQUEUR D'ACHELOUS (Musée de Copenhague).
exécutée pour
de ce saint dans
l'autel
l'église
de l'abbaye de Tongerloo. En octobre 1647
jordaens reçut 400 florins rhénans pour cette œuvre. (1)
A
la
vente mortuaire de
Hercule.
—
D'abord Hercule de
Copenhague
A et
et
cette
les il
l'artiste
figura
F.
WALTMAN VAN
même
tableau.
époque appartiennent encore une couple de tableaux
Nymphes
remplissant la corne d'abondance.
porte /. Jor. fec. 1649.
corne du fleuve Acheloiis, représenté sous
(1)
une réduction du
Il
appartient au
datés.
Musée
Hercule appuyé sur sa massue a arraché une
la figure
d'un taureau. Trois
nymphes sont occupées
Spillbeeck, De voormalige abdijkerk van Tongerloo en hare kunstschatten. (Vlaamsche school,
1883. P. 183).
ANTIOPE
150
—
Une nymphe
à remplir cette corne de fleurs et de fruits.
deux vieux satyres paysage,
et
un
satyrion
des
cueillent
canards dans un étang
trois
LE ROI BOIT et trois satyres assistent à la
une profusion de
et
comme
éminemment
Le taureau
une bête superbe. Les
est
de Jordaens. En 1653,
année on
Antiope.
—
son carquois. L'Amour tenant une torche se trouve derrière
forme d'un
penche sur
satyre, se
elle
et
A
branches.
les
A
elle.
côté d'elle gît
un peu n'en
maigre
contemple amoureusement. Deux satyres cachés
la
Mensart (Amsterdam,
—
Le Roi boit. un de ses
Le
roi
est
se
trône au milieu de
qui
de l'hébétude. Autour de dorée
fourchette
à
et
de
retient
la
flûte,
tête
déjà
à
sa pipe a
à la
donné
nausée
roi
A
un
et
perroquet perche sur
un
l'autre
A
sa droite
échevelée,
ivre,
et
le
jouissance
la
deux femmes:
regard trouble
;
le
et
l'une, l'autre,
qui se soulage, en un rayon
femme
et
une jeune.
A gauche du
gaillard entreprenant;
uns boivent à
bonnet de fou,
et
tire-larigot
A et
la
Roi une jeune
un autre individu à qui
charitablement par
tient
coiffé d'un
main tenant un second bonnet. les
Ce
même Musée.
du spectateur, couronné de carton, levant
tête
la
les
pour
l'aider à
deux mains
l'écart
levées,
encore une demi-
les autres se divertissent
un paysage peint au cadre richement sculpté.
volet de la fenêtre, une fillette assise sur une chaise joue avec
rafraîchissoir,
un panier contenant des ustensiles de table
repose un chat, un chien vu à moitié, complètent l'assemblée. Sur
des verres à vin, un plat de volaille Le spectacle n'est guère édifiant;
(1)
catalogue).
Derrière les femmes, une figure falote agitant
que sa femme
personnages dont
petit chien;
meilleures
côté de cette femme, deux enfants encore, l'un jouant
bruyamment. Au fond une fenêtre ouverte
Un
Une des
fois.
sujet appartenant au
un enfant assis dans son giron
un autre vociférateur
coupe dans une main,
douzaine de
plusieurs
un joueur de cornemuse, un gaillard qui chante à gorge déployée,
la
le
la
millésime 1660.
le
vignes du Seigneur, tient un grand verre dans une
les
mine délurée qu'embrasse un
vomir. Derrière la
moitié
renversée en arrière, enfin une vieille
commère
même
du
l'autre
s'appuyant à une chaise.
l'autre
son bonnet rouge,
tableau qui figura dans
portant
yeux à moitié fermés, au comble de
les
d'argent, de son superflu de liquide.
de
même comme
l'allégresse est assez débridée.
main,
l'autre
à Jordaens l'œuvre
particulier
Musée de Bruxelles (No. 242 du
au
plongée tout aussi profondément dans
main
même
boit et le traita
trouve
lard,
lui
la
le
renseigné
fut
table juste en face
la
coloriste
l'éclat
C'est sans doute
et
beaucoup plus grand que
son verre de Venise, gras à
la
En dépit
cours des années dont nous nous occupons Jordaens reprit
le
Le Roi
époque
cette
1824)
Dans
sujets favoris
de
versions tableau
manque de
quoiqu'elle
pas moins de son pinceau.
est
vente
la
catalogue conteste à tort l'authenticité du tableau. Quoique de facture
le
et
sous
droite, Jupiter,
derrière un monticule épient la belle endormie. Le tableau porte J. Jord. fecit 1650.
de cette signature
celle
Musée de Grenoble. La nymphe
sous une draperie tendue entre
rivière,
main que
en mars de cette
et
(1)
L'autre tableau est VAntiope endormie du
au bord d'une
dort
délicate et veloutée.
fleurs et les fruits sont d'une autre
pourvut d'un cadre peint en noir.
le
un
C'est une
toujours, est vraiment enchanteur.
tableau appartenait déjà au roi de Danemark,
le
scène;
l'arrière-plan
de légumes.
fruits et
vaste composition décorative d'une lumière et d'une couleur
Le groupe des nymphes nues, aux formes opulentes
A
dans un arbre.
fruits
la table
:
de
et
sur lequel
la pâtisserie,
rôtie, un sucrier d'or. il
nous
Communication de M. Karl Madsen, conservateur de
fait
la galerie
assister à toutes les
phases de
l'ivresse.
royale de tableaux et de sculptures à Copenhague.
150
—
PE
:
Une nymphe
à remplir cette corne de fîeurs et de fruits.
deux vieux satyres paysage,
un
et
satyrion
et trois satyres assistent
des fruits dans un arbre.
cueiilent
canards dans un étang
trois
LE ROI BOIT
une profusion de
et
comme
Le groupe des nymphes nues, aux formes opulentes Le
taureau
est
une bête superbe. Les
de jordaens. En 1653,
année on
le
le
à
éminemment
scène;
la
un
l'arrière-pian
de légumes.
fruits et
vaste composition décorative d'une lumière et d'une couleur
A
C'est une
délicate et veloutée.
toujours, est vraiment enchanteur.
fleurs et les fruits sont d'une autre
main que
celle
tableau appartenait déjà au roi de Danemark, et en mars de cette
pourvut d'un cadre peint en noir. (1) endormie du Musée de Grenoble. La nymphe
est VAntiope
A
Mperie tendue entre les branches.
'
-
M. '
'
A
elle.
o'e'-'-'ère
côté d'elle gît
sous
droite, Jupiter,
ireusement.
/ Jord.
Deux
la
satyres cachés
fecit 1650.
En
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un de ses sujets favoris Le Roi versions tableau
Le
de
cette
époque
se
boit et ie traita
de l'hébétude. Autour de dorée à
fourchette
et
lard,
son
retient
de
flûte,
l'autre
bonnet
rouge,
lui
italogue).
commère sa pipe a
à
déjà à
l'autre
moitié
A
le
et
côté de cette femme,
s'appuyant à une chaise.
:
le
roi
un autre vociférateur l'autre
personnages dont
qui se soulage, en un rayon
deux enfants encore,
l'un jouant
Derrière les femmes, une figure falote agitant
femme
et
une jeune.
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un chien vu à moitié, complètent
Le spectacle n'est guère édifiant;
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un rafraîchissoir, un panj.;
des verres à vin, un plat de volaille
la
gauche du Roi une jeune
bruyamment. Au fond, une fenêtre ouver petit chien;
l'une,
l'autre,
mine délurée qu'embrasse un gaillard entreprenant; un autre individu donné la nausée et que sa femme tient charitablement par la ^
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un joueur de cornemuse, un gaillard qui chante à gorge déployée,
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vignes du Seigneur, tient un grand verre dans une
les
un enfant assis dans son giron
A
sa droite deux
échevelée,
ivre,
la
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vomir. Derrière
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Ce
même Musée.
sujet appartenant au
l'allégresse est assez débridée.
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yeux à moitié fermés, au comble de
les
d'argent, de son superflu de liquide. la
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l'autre
plongée tout aussi profondément dans
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trône au milieu de la table juste en face du spectateur, couronné de carton, levant
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Musée de Bruxf
au
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son verre de Venise, gras à
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divfci'sUir
à
toutes les phases de l'ivresse.
'Moaiîx et de sculptures à .Copenhague.
LE ROI BOIT
Personne qui ne
ivre:
soit
du
majesté
la
trémoussent ou
se
paroxysme,
Mais
A
sans doute
et
la
idiot;
rire
langue pâteuse;
commettent des incongruités; en un mot
confusion
la
lumière
et
couleur relèvent cette scène
la
femme
droite tout est clair: la
et
ombres d'un
La blancheur de
gris bleuâtre.
du linge des personnages
celle
en font oublier les côtés répugnants.
et
rouges des
richement coloré.
est aussi l'autre
et
de
et
obscur
clair
gestes
et
du
est réchauffé
par des
avivé par les
et
rouge
tons
les
sourd
en d'autres
et
ils
bleuâtre
et
le
fou,
le
un ardent
dominent,
y
sont un peu étouffés par les ombres
la
la
croisée discrètement
paroi est occupée par un tableau
joueur de cornemuse
et
braillard se détachent en
le
harmonieux sur ce fond paisible traversé de sobres touches de bleu, de jaune
tons
roi
ne comporte pas moins de dix figures, pressées l'une contre
Il
animés;
discret;
même
amorties de
et
Le tout se détache avec une harmonieuse sérénité sur
sombre
tempérée par
et
Le groupe à gauche, plus mat,
nappe.
Le fond n'est pas de couleur moins opulente;
éclairée.
tablier
serviette étalée sur la bedaine
clair et cru
coiffures, de la
des
incendie par places
les
les reflets.
de ton
vêtements,
la
gauche sont étouffées
à sa
ombres plus renforcées. Mais en revanche ce ton taches
son
atteint
un bonnet blanc, un fichu blanc, un
à l'enfant porte
blanc; l'enfant une chemise blanche. Toute cette blancheur est interrompue
des
hommes
les
a
deux
les
saturnale est complète.
la
la
noyée dans un
s'est
roi
tendrons à son côté ont les paupières lourdes
151
et
de
rouge, appliquées légèrement, d'une main sûre guidée par un œil sensitif. La facture témoigne
de
sont Il
pleine maturité du maître: son ton d'or velouté d'autrefois s'est radouci, les couleurs
la
pleines,
pâte grenue, toute
la
la
manière indique que
des ventes Pommersfeld (Wurzbourg, 1857
Une
un peu modifiée de
réplique
au
deux enfants;
et
sur
et celui
roi
même
est la
mais
la fenêtre
la scène. et
Il
et
Le panier avec
fort
tableau
me
dans
soigné,
en est agréable:
le
vin est
la
gamme
monté à
claire la tête
les
boit.
Brunswick.
—
L'exemplaire
deux femmes à sa gauche,
son enfant, sont identiques aussi. couple se de
ouvert
réfléchit la
un homme, une celui à côté
du
chien se présente autrement.
les ustensiles fait défaut aussi. jarrets.
du Roi
à
il
C'est un superbe
le
le
côté
est
les
que possède
La facture
la
salle.
Un
table figure l'enfant à la tête frisée;
le
main
devant la table est
le nerf,
qui les réfléchit sont donc supprimés.
amputé. Le fou lutinant
la
est
tenant
le
le
volet
un autre
Le tableau n'est pas de
ton brun domine;
roi
repousse; ce
le
absente; ce sont bien ses personnages mais ce n'est plus
a été
Le
et celle
perroquet perche sur
commerce on rencontre encore une meilleure version de gauche de ce tableau
Musée de
le
deux précédents.
Le fou veut embrasser une jeunesse qui
a été fait dans son atelier;
jordaenesque en
Dans
boit
celle tenant sa fourchette en
dans un miroir au fond de
fenêtre;
de Jordaens mais
ment
:
de
convives commencent à se dégourdir. Le
enfant. Derrière la table se trouvent encore huit personnes.
faire
provenait
treize figures
avec de fines ombres transparentes. et les
Brunswick, présente de nombreux points de contact avec
même;
il
paraît antérieur de quelques années à l'autre.
Le Roi le
que
deux enfants,
aussi
n'y a plus de chat et le
tableau.
le
et
collection du duc
la
n'y a plus
il
Les personnages ne sont plus vus en pied, mais seulement jusqu'aux tableau,
Cologne,
1867).
scène se trouve dans
quatre à l'extrême gauche
devant de
le
Au fond manquent
et
Quatre figures ont été omises à l'extrême droite
de vingt-trois.
lieu
et Paris,
cette
Devonshire à Chatsworth. La composition
femme
tableau fut peint vers 1650.
le
en 1897 à M. Bourgeois, marchand de tableaux à Paris
fut acheté
la
main
crânerie du
la
même
vie.
ce sujet, malheureuse-
commère
et
la
glace
LE ROI BOIT
152
Dans roi
porte
vente
la
son verre en
même
„Le
s'écriant:
même
la
tableau
fit
boire à
Van der Schrieck (Louvain, 1861)
verre à ses lèvres. La reine
le
cruche
roi
qu'il
boit!"
tient à
partie de la vente d'un
encore une autre version.
Le
présente du gâteau. Derrière
Un
autre à l'extrême gauche dépose sa pipe pour
main. Sur
la
figura
lui
le
devant on voit
lui
tête
la
un buveur lève d'un chien. Le
amateur de Bruxelles, en une année que
le
catalogue
ne mentionne pas.
Le sujet
à
Roi
boit.
celle
est
Vienne
en
—
Vienne.
du
Musée
1656,
avec
La
impérial sa
plus
de
importante
Vienne.
collection,
dont
de
toutes
L'archiduc enrichit
il
la
ces
versions
Léopold-Guillaume galerie
du
même
l'emporta
Dans
impériale.
le
LE ROI BOIT (Duc de Devonshire).
en 1659 cette œuvre est décrite: „un grand tableau Fête des Rois. Tableau original de Jordaens, peintre une à l'huile sur toile, à Anvers". Il fut donc peint avant 1656, et, à en juger par la manière, peu d'années auparavant. Il porte cette inscription dans un cartouche: Nil similius insano quam ebrius catalogue
de
cette
collection
dressé
représentant
(Rien
ne
l'intention
ment le ici il
le
ressemble plus à un fou qu'un ivrogne). de
décrire
corollaire.
Festin
des
En
une orgie avec toutes dépit de cet aveu sans
Rois aussi exactement que
les
Le peintre manifeste donc franchement
scènes choquantes qui en sont générale-
artifices
il
se proposait aussi de représenter
possible d'après les anciens usages.
chacun
des
comme il n'a jamais fait dans ses assigne un des rôles généralement joués par les convives des banquets de scènes
analogues:
à
Il
procède
personnages la
Fève.
Il
a
LE ROI BOIT ces
inscrit
rôles
sur
153
bouts de papiers gisant sur
des
ou épinglés au vêtement des
sol
le
titulaires respectifs.
A
tête
la
dans son verre reine,
lui
et
la la
à droite, siège le roi,
table,
cruche de vin à
la
A
main.
de
coiffé
la
lansquenet solidement bâti sacramentel „Le
le
femme
homme
se
voisine.
Derrière
verse
la table
et
une
un autre fume
boire;
à
le
son
lève
signal auquel
boit!"
roi
sont une deuxième jolie
qui
verre
se prélasse la
table,
est assis le
d'elle
en
la
la tête
de
chambellan,
un geste intempestif
chacun doit vider sa coupe.
A
vieille. la
couronne de carton, buvant
ses côtés, derrière
une adorable commère, tenant une fourchette; en face
un jeune
clame
de
la
A
et
qui
côté de
gauche un jeune
table à
un troisième s'efforce d'embrasser sa
pipe;
bouffon lève aussi son verre en criant;
chanteur, un jeune
le
gars déjà ivre, rythme son refrain de hoquets; une vieille contemple affectueusement
le roi
;
LE ROI BOIT (Musée de Cassel).
l'écuyer
tranchant tient une
tranche
messager a passé sa pipe dans le
cuisinier,
On
mer.
un gaillard réjoui
voit encore
train de boire.
A
la
de viande
suspendue
ganse de son bonnet, bien en chair. Sur
et
et
au-dessus
le
un coin de tapisserie
un miroir dans lequel se
Nous avons déjà vu
réfléchit
ce
;
à
du
le
roi se tient
médecin souffre du mal de
un chien, un chat, deux précieuses cruches en métal
l'arrière-plan
bouche;
sa
derrière la chaise
devant
le
de
gauche une
et
fenêtre,
un enfant en et,
à la paroi,
un couple de convives.
miroir
et cette
fenêtre dans d'autres tableaux.
Le lansquenet
au premier pian évoque un personnage analogue dans l'un des deux tableaux du Musée de Bruxelles
et
Le
qui
et
luron le
dans
le
tableau
Les jeunes piaillent comme chantaient
entreprend sa voisine,
médecin malade ont déjà
été
le
fou derrière
vus autre
part.
le
roi,
Mais
les
qui gesticule
les autres
vieux de Munich. le
verre en main,
personnages paraissent 20
154
LE ROI BOIT
pour
la
dans
les
première fois autres
béatement
brillant
lumière sur
tableaux
la
petite reine se
bon vin; mais tous
la
tous les bras en
Le
en général l'ordonnance est plus réussie qu'antérieurement.
et
radieuse
l'air
et
fait
des
éclat
s'ouvrir les
répandue sur
est
autres
les
couleurs
sur le
comporte toujours avec s'agitent
turbulente
la
tablée
impulsion
jette
débridée.
vraiment
est
visage des convives, sur leurs bras
linge blanc, sur leurs vêtements bariolés.
le
même même joie
la
Comme déguste
roi
le
une
à l'envi,
bouches criant toutes
dignité,
Une
superbe.
leurs épaules,
et
Les objets qu'elle touche scintillent sur le fond brun. Ce fond même est im-
prégné
de ça
rejaillit
cette et
clarté
lantes sur un vêtement, sur
une
sur le
pour
un
verre,
chien
le
L'ardente
chat.
rôtit
sur
tasse,
en
qui
par taches étince-
là
sur
et
lumière roussit,
ainsi
dire
brune sous laquelle
tonalité
la
couve;
elle
les
ombres ont des coins suggérant des cimes de montagnes derrière lesquelles se couche
soleil
le
ou des
globes de lampe recouverts de gaze brune.
Non seulement
éclaire
ce qu'elle touche mais elle
fond
les
étoffes
et
moelleux potelé de chatoîment de
chairs;
les
telles joues,
encore
l'allégresse et
le le
quelques atours en
deviennent éblouissants. égaie
lumière
la
plus
même
Tout cela toile
la
que
des personnages
prête à cette ripaille une tournure
réjouie et cordiale.
Jordaens avait déjà peint mainRois quand
tes Fêtes des
l'envie
lui prit
il
de représenter une joyeuse
compagnie
sans
son
inséparable
personnage couronné de carton. réalisa
idée dans un
cette
appartenant
au
Pour modèles AMOURS POPULAIRES
(M. Emile B. Qoidschmidt, Frankfort).
ceux qui
lui
il
duc
d'Abercorn.
choisit
nombre de
Servaient généralement
pour ses Banquets de en adjoignit d'autres
Les
hommes
et
sont des militaires, les
les
trois
la
Fève,
il
leur
organisa donc une partie de plaisir entre bons vivants des deux sexes.
femmes des
d'une vigne a ménagée en guise de tonnelle, rappellent
Il
tableau
luronnes du
ils
filles
de taverne, voire des ribaudes.
mènent joyeuse
banquet des Rois;
elles
vie
ont
;
trois
A
l'ombre
avenantes commères
pour partenaires autant de
soldats; un lansquenet levant son verre; un second buvant avec componction, un troisième,
debout,
qui
gesticule
et
clame à
tue-tête.
11
y
jeune, qui prend assez de privautés avec une des
même un quatrième, de mine plus belles. A droite, le joueur de cornemuse;
en
a
155
LE ROI BOIT
à gauche un serveur qui culbute par-dessus une chaise avec les assiettes, les verres et la cruche, et
consommation
enfin l'hôtesse qui estime la
un chien, des canards
de
couleur
la
de
et
même
et
tendrons
en
blanches
mais
et
tout
s'agite:
canquettent,
personnages à table
les
ne songe qu'à se réjouir
La collection la
à
L'œuvre
intitulée
Maie partum, maie
Amour
d'une
particulier en veste vert olive et
le
à droite la lumière s'adoucit et revêt une
chantent
braillent,
et dérisoires.
Tout
vit
s'ébaudissent; les canards
et
bâfrée
la
tout
;
régaler.
Gand renferme un
des tapisseries
populaire.
haut du
plus
Roi
boit
—
groupe
du
dessin, l'esquisse
même
bras
(Voir
tableau.
vêtu
traits,
par l'épaule.
cherche à
nous
Il
montre dans un tableau appar-
son
la
plus savoureux
et
elle
galant,
sa
large
lumière chaude,
la
Son menton
elle a
la
frimousse,
la
celui-ci
et
clair et
bouche
Elle
du
se réjouit en
amusante que
On
a
de
dans ses
de prunes.
grande ouverte, ses
même que
Fou
il
et
est serré entre les doigts
est aussi
la
et
menton
le
bouche ouverte. Tout
sa
le
le
plus franche,
de vivre chez notre peintre; c'est
le
petits
sujet; les
n'imagine point groupe
celui de
et la Folle
plus complète
la
Marchande de
de Porgès à Paris, ce et
la
plus réussie de
sensualité flamande incarnée, c'est une saine
la
des amours populaires.
illustration
Mythologie. entr'autres
—
Après
preuves de
dont nous
en tableaux
mort de Rubens
la la
et
renommée de Jordaens
atteignit
son apogée
nous occupons on exécutait déjà force copies de ses œuvres, copies
représentant
tableaux Jérémie
la
faveur que rencontraient ses œuvres, nous constaterons qu'à
comme telles Herman De Neyt, un
qui rencontraient
de Calisto
ganse duquel
la
pommes
une corbeille de
tient
plus réjouissant. Le tendron est
tableau représente bien l'expression
Jordaens,
dans
potelée d'une main par
et
facture vraiment caressée.
du Musée de Glasgow. Avec
l'époque
Jordaens prête ses
à qui
une chemise blanche sous des rubans bleu
Elle porte
de
visage
couleurs vives,
joie
le
bonnet sombre
d'un
et
commère opulente
yeux égrillards ne sont pas moins joyeux. La peinture
fruits
trouva tant de saveur à ce
l'embrasser. Jordaens
yeux sont fermés à moitié,
gaillard, ses
est
à diverses reprises dans les versions analysées
volontiers aux entreprises du compère.
Le
elle.
bleu
sarrau
aux manches retroussées,
prête
l'utilisa
elle
de Diogène cherchant un homme, un gaillard déluré qui prend et
d'un
laquelle
profite guère).
M. Emile Goldschmidt de Francfort. Un joyeux luron
nus,
hardi
(Repas mal acquis ne
dilabitur.
passé sa pipe, empoigne une l'autre
Proverbes, dans
des
série
la
se décida à le peindre séparément.
qu'il
tenant à
propres
de
Nous rencontrons
et
une commère au menton
et
ton radieux
exécutée vers 1644, car en cette année ou l'année suivante Jordaens
fut
patron
la
le
reproduction page 57).
comme
se
sur
et
et
pourceau accourt pour prendre sa part de
le
et à se
Delacre
que par
veux bien, mais une œuvre
le
règne partout; les ombres sont rares
elle
chien gambade,
le
et roses,
gauche
culotte jaune qui brandit son verre; à
ardeur plus sourde
je
l'écot
remarquable. La chaude lumière tombe en plein sur deux des
et
claires,
toilettes
l'humour de
tant par
lumière; une scène un peu leste
la
absolument attrayante
d'art
l'avant-plan se promènent
un porc.
éminemment joyeux
C'est un tableau
A
et aussi la casse.
de nombreux amateurs. Ainsi dans l'inventaire du négociant Anversois, décédé
le
8 septembre 1642, figure „une toile d'après
un Bacchus." Dans l'inventaire de
Wildens Janszoon, décédé
un Actéon d'après Jordaens.
le
l'artiste-peintre et négociant en
30 décembre 1653, on rencontre un Bain
156
LE ROI BOIT L'Actéoti
original
plus tard dans
figura
vente de l'abbé Guillaume Gévigny (Paris,
la
1779): Diane au bain avec deux nymphes, apercevant Actéon qui cherchait à la surprendre; au fond un paysage rocheux. La version originale de Diane et Colisto, qui doit remonter
aux années
1630-1639, figura
Musée d'Oldenbourg.
actuellement au couleurs,
où un
dans une vente à Amsterdam
de
diapré
ruisseau
parmi
jaillit,
dévoiler
secours de Diane.
A
en
devoir
La coupable se
la
juin
1797
et
appartient
sur 120) éclatant de
scène se passe dans un paysage montagneux
Une nymphe plonge les Au pied de la colline
d'autres se préparent à y entrer.
sort,
mettent
se
grossesse.
sa
11
du sommet des rochers.
les arbres,
pieds dans l'eau, une autre en
deux des nymphes
La
savoureuses.
chairs
le
C'est un tableau assez petit (81
divulgation de
de
dépouiller Calisto de ses vêtements afin de
comme
débat la
peut
elle
et
implore
ou
pitié
la
faute de sa suivante la chaste déesse lève la
en un geste de surprise et de réprobation. C'est un déploiement d'opulentes
et
le
main
savoureuses
DIANE ET CALISTO (Musée d'Oldenbourg).
formes féminines dans une lumière délicieuse d'un peintre de nymphes,
Jean Van
Balen,
n'étaient
comme
un décor enchanteur.
s'en rencontrait au
il
plantureuse
la
et
On
croirait à l'œuvre
temps de Jordaens,
à
charnure de toutes ces immortelles
un Henri ou et
la
brutale
les compagnes de Calisto publient sa honte. Dans l'inventaire de Jérémie Wildens nous rencontrons encore un Jugement de Midas. Dans nombre d'autres ventes et dans maintes collections nous rencontrons des tableaux
indécence avec laquelle
intitulés le
„Roi Midas", ou
ou ..Apollon de
2
et
pieds 4
le
..Jugement de Midas". ou ..Midas parmi les déesses du chant", la
succession de Jordaens se trouvait un Jugement de Midas,
pouces sur 3 pieds
Neufville (Londres. 1736)
Outre
le
Marsyas". Dans
tableau
et
10
pouces.
Nous
le
retrouvons dans
la
vente Robert
Henri van Limburgh (La Haye. 1759).
du Musée de Madrid dont nous avons parlé plus haut (page
nous connaissons encore deux œuvres
traitant le
même
sujet.
La première
fut
117),
acquise en 1902
LE ROI BOIT
pour
Musée de Gand
le
se sont placés
sa
A
fljjte.
violemment que de
la
de
vente
la
collection Huybrechts.
la
aux pieds de Bacchus. A droite Marsyas accroupi
A gauche
l'extrême
à
157
Apollon,
sa
lyre
à
la
Midas,
en
manteau
à
l'autre
les
deux côtés du tableau
l'un
souffle de
main, attend son tour; derrière
droite
royal,
au
assiste
La droite présente un ton
couleur.
Les deux compétiteurs
brun
trois
muses.
peintre
a
opposé
point de vue de
la
lumière
Le
concours.
tant au et
son mieux sur lui
chaud, sans consistance dans
lumières, sans éclat dans les couleurs. Le groupe de gauche, Apollon
et
les
Midas, par contre
sont
radieux de lumière, éblouissants de ton; des ombres transparentes d'un gris bleuâtre
sont
répandues sur
peau
la
blanche;
plus
prêtent
elles
de moelleux aux figures
et
leur
LE COSICOURS ENTRE APOLLON ET MARSYAS (Musée de Qand).
enlèvent ce quelque chose de porcelaineux qui résulterait sans cela de leur éclat trop poli.
De
ce
côté
été peint
la
facture
Le Musée de de Marsyas. lui
est très
au commencement de l'Etat
Celui-ci,
soignée la
et
le
d'Amsterdam possède un
un gros satyre brun
attache les mains derrière
le
Le tableau semble avoir
dessin fort ressenti.
période dont nous nous occupons. petit tableau représentant le
est assis
la
scène. Les
nymphes
sont nues.
Apollon se drape dans une
étoffe d'un
peu
manière de Van Balen;
porcelaineuses
dans
la
L'une
dos, une autre le maintient par la tête, une autre l'ampute
d'une de ses longues oreilles à l'aide d'une paire de ciseaux. Apollon
encore assistent à
Châtiment
par terre entouré de nymphes.
jaune d'or.
Deux
et
d'autres
nymphes
sont assises sur une étoffe rouge,
Les figures sont vivement colorées, un le
paysage,
le
petit étang, le
ruisseau
ATALANTE ET HIPPOMÈNE
158 descendant de
colline,
la
même
bleu, tout est peint dans la
ciel
le
manière. Par sa compo-
sition et par la lourdeur exagérée des figures ce tableau fait songer au cortège de
du Musée de
Bruxelles
qui vint dans
et
doit dater des environs de
il
vente Van Swieten (La Haye, 1731)
la
—
Atalante et Hippomène. concours d'Atalante roi
du
et
A
curieux.
son
prince,
prétendant,
homme
un
droite
A
à turban blanc
de rouge,
coiffé
un troisième qui
un chien. A gauche, contre concurrents se
courent
droit
barrière,
la
A
penche pour ramasser
fait
chez
la
femme;
dans
la
manière de celles de 1641, quoique
de
la
les figures à
gauche
même
du
version
autre
personnages sont à peu près
mais
d'éclat;
acheté à
l'action
coiffé
et
aussi
nu,
tout
une
tient
pomme
dans
ombres transparentes;
gris clair avec des
les
de moelleux contours
et
à droite montrent aussi des tons discrets et chauds
tableau porte
le
les
appartient
sujet
mêmes, sauf que
millésime 1646.
le
du
l'auteur
à
cette fois
présent
Il
provient
ouvrage.
Les
n'y a qu'une seule barrière
il
des personnages principaux est moins bien rendue.
C'est
gardé de
offre
jeune d'or
la
la le
mère:
et la
le
fils
d'or
un robuste
lui
aîné, en
main
et,
comme
à
costume
que
son jeune
vieillard, elle
la
et
les a
Le peintre
présentés occupés,
frère,
la
les
le
frère
seconde
manteau fille,
noir, jouant
qui,
avec
de
en robe rouge, un
regards dirigés vers les parents;
manches bleuâtres
fleurs;
une solide quinquagénaire.
violet avec
tête,
la
un sourire affectueux,
puîné, la main appuyée sur l'épaule de la
corbeille et regardant hors du cadre;
la
il
plupart semblent converser entre eux sans s'inquiéter du spectateur.
père
une corbeille de
avec jupon
d'oreilles
poser désœuvrés l'un à côté de l'autre;
sœur en corsage rouge à
cette
cadet, dont on n'aperçoit
le
l'aînée fille
(Anvers,
—
père, la mère, les sept enfants, neuf personnages en tout.
droite se suivent
bouquet à
à
;
fond,
mandoline;
troisième
le
les faire
à sa façon
A gauche, au De gauche à petit
Gennep
vente van
la
connaissance un des chefs-d'œuvre dans ce genre. Toute une famille
notre
à
y est représentée:
chacun
Ce tableau
Nous ne connaissons pas en toute certitude les époque. Néanmoins nous estimons que le portrait du Musée de Cassel remonterait à cette période, et notamment aux environs de
que Jordaens aurait peints à
famille
1650.
et
1822).
Portrait de Famille. Cassel.
s'est
et
deux enfants. Les
trois spectateurs et
second de ces tableaux figura dans
le
Sels (Anvers,
et
portraits
la
homme
vente Beysterbos (Amsterdam, 1899).
la
Le premier ou 1778)
de
du
fille
foule des
la
long de laquelle courent les deux compétiteurs; les couleurs ont plus de consistance
plus fut
un
et
la
fois le
vente Latinie (Anvers, 1905).
Une le
séparent de
les
des muscles accusés chez l'homme
estompées, avec
sont
course de
un pied de nez; plus bas deux enfants
pomme; Hippomène,
la
la
barrière s'accoudent un gros chauve, un
deux hérauts,
chaque main. La peinture présente des tons chairs
la
même
le
Atalante toute nue sauf une écharpe jaune aux reins,
nous.
sur
représenta
il
monté sur un cheval blanc
d'un bonnet noir monté sur un cheval brun. individu
fois
deux barrières qui
entre
C'est sans doute
vente Six (Amsterdam, 1734).
la
époque Jordaens peignit une couple de
cette
d'Hippomène. La première
et
1650.
dans
et
Bacchus
la
fille
aînée vêtue d'une robe jaune
bleu-vert clair et fichu blanc, un collier de perles d'ambre, des pendants
de perles, un
tombées sur ses genoux de
la
petit
bouquet dans
les
que
offre
corbeille
lui
cheveux; quelques
fleurs sont déjà
sa sœur; enfin l'avant-dernier des
garçons, derrière sa sœur aînée, une main posée sur l'épaule de celle-ci.
A
tendre sollicitude avec laquelle on s'empresse autour de
par les fleurs qui
la fille
aînée
et
en juger par
la
co en ce
O tu
T3 eu KO)
ttJ
_] -J
S <
u Q h-
< Ecer
O 0.
ATALANTE ET HIPPOMÈNE
158 dc«:cijdant de sition
par
et
dans
bieu, tout e
coiiine, le ciel
ï'à
iourdeur exagérée des figures n: tableau
la
même
la fait
manière. Par sa compo-
songer au cortège de Bacchus
Musée de Bruxelles et il doit dater des environs de 1650. C'est sans doute le même qui vint dans la vente Van Swieten (La Haye, 1731) et dans la vente Six (Amsterdam', 1734).
—
Atalante et HiPPOMÈNE.
A
époque Jordaens peignit une couple de
cette
concours d'Atalante et d'Hippomène. La première fois
du
et
roi
son
prince,
A
curieux.
deux barrières qui
entre
prétendant,
homme
droite un
h turban blanc
d'un bonntt noir monté sur un cheval brun. individu
de rouge,
coiffé
un troisième qui
un chien. A gauche, contre
penche pour, ramasser
chaque
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Atalante toute nue sauf une écharpe jaune aux reins,
concurrents courent droit sur nous. ,se
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les
monté sur un cheval blanc
fait
deux
barrière,
la
représenta la course de
il
second de ces tableaux figura dans
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la
vente van Çjennep (Anvers,.
(Anvers, 1822).
et Sels
—
Nous ne connaissons pas en toute certitude les Néanmoins nous estimons que le portrait portraits que de famille du Musée de Cassel remonterait à cette période, et notamment aux environs de Portrait de Famille. Cassel.
Jordaens aurait peints à cette époque.
1650.
C'est à
y est représentée: s'est gardé de les
gauche, au fond,
De gauche la
petit
offre
jeune d'or
à
en
à
mère:
d'or
et,
fils
et
un robuste
lui
aîné,
Le peintre ncçvr^h
les a présentes
comm.e son
corsage rouge
à
vieillard, elle u
en costume
on n'aperçoit que
corbeille et regardant
avec jupon
d'oreilles
et la
;.,
Je
violet
la tête,
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spc-
sourire
affectueux,
-jée sur l'épaule de
ia
vêtue d'une robe jaune
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ie
perles d'ambre, des pendants
cheveux; quelques fleurs sont déjà
de perles, un petit b(-
tombées sur ses genoux de la corb garçons, derrière sa sœur aînée, une tendre sollicitude avec laquelle on s'emi
les parents; ia
s
'
bleu-vert clair et fichu
un
ge,
jeune frère
manches
une corbeille de fleurs;
la
il
plupart semblent converser entre eux sans s'inquiéter
père
main
la
sc^ur
l'aînée fille
la le
cadet, dont
le
bouquet
a
poser désœuvrés l'un à côté de l'autre;
à droite se suivent le
mandoline;
troisième
père, la mère, les sept enfants, neuf personnages en tout.
ie
faire
chacun à sa façon;
A
connaissance un des chefs-d'œuvre dans ce genre. Toute une famille
notre
iut-
sa sœur; enfin i'avant-dernier des
l'épaule de celle-ci. i
de
la fille
aînée
et
A
en juger par
par
les fleurs
la
qui
PORTRAIT DE FEMME (Musée de l'Académie, Vienne).
.(annaiV .aimèbeoA'l ab aèauivi
ATALANTE ET HIPPOMÈNE sont offertes,
lui
d'une
s'agit
il
son honneur, sa
en
fête
159
ou peut-être ses
fête patronale
fiançailles.
bien
C'est
chefs-d'œuvre.
son le
autres sœurs,
du père,
ce
des
et
reflets
elle
le
couleur crème des plus jeunes sœurs forment une éclatante
les fichus
harmonie.
Les tons de chair ne sont pas moins vivaces:
de
la figure
l'aînée,
cou;
de
teint plus discret
le
blonde du plus jeune garçon, toutes ces têtes diffèrent l'une de
tête
également superbes.
quelques
traits,
Le
père
et
de petits yeux. La
fille
fort,
une belle
presque esquissée;
physionomie aimable
sa
a
elle
et
est
intelligente
figure.
assez durs, mais
les traits
de son fichu
plus de
mère,
la
regard pénétrant;
Le groupe
le
l'aîné
fait
vibre
calme,
très serré a pourtant
est
obtenu. Le jeu des lumières
de
couleur
sérieux;
et
des
chairs se teint de bleu,
la
le
portrait
—
Un
et
visage
le
joue
sur
et
le
la claire
mais sont toutes
La mère a
été peinte en
le
portrait
dans
;
tous
fille
cadette tient
le
Les garçons ont une le
spectateur d'un
dernier, un écolier naïf et bien portant.
reflets est plein et
nez
le
un peu embarrassé
second interrogeant le
traits:
seconde a un visage épais,
de lumière.
et
et
ne pose guère.
La peinture
coup de pinceau
et l'effet
de vie; c'est un chatoîment
et
un
des éclats éblouissants. Le modelé des
lumière, répandue à profusion,
La femme à la médaille.
la
radieux visage, de son opulente
du mouvement, du jeu
miroitement perpétuels, une ardeur harmonieuse
est
et
et la
large à la fois, la touche aisée et sobre: un simple
ferme
l'autre
une apparition exquise. La
troisième de mine plus éveillée;
est
et
en
son visage
accusée:
plus
expression
tout
rayonnement de son beau linge,
cou
La plupart des enfants ont ses
aînée a un air débonnaire, simple
le
de
le
magnifique
touchante de vie intime, avec ses yeux éveillés,
un peu attendrie.
ces témoignages de sympathie la rendent sans doute confuse;
chevelure,
et
du manteau
et
pénombre transparente,
cadette maintenu dans une
la
bras nus,
les
chaudes ombres sur
ensoleillée de la puînée avec les
aînée,
genoux
La robe rouge des deux
aîné, le collet rouge
fils
de ses
la fille
est assise, les fleurs sur ses
sur tout cela sont merveilleux.
coussin rouge sur lequel est assis
le
même un
et
La robe jaune de
par son superbe coloris.
titre
rouge sur laquelle
chaise
la
lumières
des
jeu
mérite
Il
blanc,
linge
beau portrait de famille peint par Jordaens
plus
le
la
demeure transparente
même
manière que
et
caressante.
la famille à
Cassel
de femme qu'on trouve au Musée de l'Académie à Vienne. La dame a une
opulente chevelure bouclée dans laquelle folâtrent des tons d'or; des perles blanches ornent les
cheveux
et
les oreilles;
un fichu de gaze
corsage. Elle regarde à gauche en détournant
un
portrait
lumineuse
et
d'homme
enrichi
transparente.
de pierreries.
est jeté sur ses épaules. le
visage; elle tient à
La peinture
est
large
la
et
Elle a
une rose au
main un médaillon, souple,
la
couleur
CHAPITRE
VI
1652 La salle d'Orange
L'ouvrage
plus considérable exécuté par
le
Jordaens à
époque
cette
peut-être
et
la
plus extraordinaire de toutes ses produc-
deux tableaux
tions sont les
grand des deux
qu'il
On
appelle ainsi
la
et
la
partie
Frédéric-Henri
Huis
et
4
mais
le
TÈTE DE SATYRE
Stathouder,
le
extrêmement attachée elle
chérissait
le
vénérait. Elle s'intéressait chaleu-
gestes
faits et
comme
général,
un grand amateur
(Dessin, Louvre, Paris).
de
bois
le
maison au Bois.
et,
comme homme
par ses conseils,
Frédéric-Henri
glorieuse carrière.
sa
fit
une part considérable aux événements
prit
elle
dans
Solms épousa
de
reusement à ses d'Etat et
centre
que se
palais
époux; non seulement elle
le
appelle généralement het
l'on
avril 1625. Elle était
à son
de
du
d'Orange,
que
ten Bosch, la
Amélie le
vaste pièce formant
principale
plus
le
d'Orange.
la salle
Amélie de Solms, veuve du prince
construire
La Haye
surtout
et
pour
fit
d'art,
il
était
rassembla de nom-
breux tableaux des meilleurs maîtres de son
temps; dans
résidence
la
Quoiqu'il l'autre
se
fût
lui,
de
faire
Dès partie
à
la
les
dans famille
de Solms, siècles
le
quoiqu'il
en
la
(I)
Tôt
reculés
bois de
le
le
Bois
était
il
la
à
que par
la
Haye
ville
la
désireux
et
et
avoir un
environs l'un le
joli
de
palais
celle-ci.
Rijswijck et
a
vieux château de
femme encore
sa
Haye une résidence
la
la
d'été tout à
plus que
fait
selon
la le
ville
la
de
était
l'apanage de
la
maison comtale. La
touchant au palais comtal servait de parc
passé. (1)
Cour. En 1576 la
Haye
Une
le
propriété personnelle de cette princesse.
partie située plus à l'est n'était pas plantée autrefois et
tourbe pour l'usage de
destination al
vie,
destinée à devenir
voisinage immédiat de
Généraux cédèrent et
et
les
restaurer un troisième,
fait
eijt
cœur du bois de
du souverain;
en extrayait de
usage
au
édifier,
d'Amélie
à
deux de ces châteaux de plaisance,
construire
Buren, dans les dernières années de sa
gotàt
aussi
tenait
mais des palais plus superbes encore dans
fait
Honselaarsdijck,
à
il
le
prince d'Orange
on
et les Etats
à condition de lui assurer les
mêmes
partie reculée Çt achtereynde) du bois de
sulcken gebruyck eiide service als van verder liercomen heeft gestaen.
tu
«s
X
o. ÛQ
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Bois. Stairitiuatr,
le
elle
gestes
faits et
général,
chérissait
le
et,
comme homme
par ses conseils,
une part considérable aux événements
grand amateur
ouvre Paris).
de
bois
le
extrêmement attachée
Frédéric-Henri
glorieuse carrière.
sa
tii
vénérait. Elle s'intéressait chaleu-
comme
d'Etat et
se
généralement hel
au.
époux; non seulement elle
reusement à ses
DE .SATYRE
maison
avril 1625. Elle était
mais
dans
l'on appelle la
la
Vuùve du prince
de Soims épousa
Amélie ;
elle
o'/mifi,
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d'Orange,
La Haye ten
peut-être
et
de toutes ses produc-
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d'art,
il
était
rassembla de nom-
breux tableaux des meilleurs maîtres de son
temps; dans
résidence mais
la
Quoiqu'il
se
rnutre
Honselaarsdijck,
à
fût
des palais
plus
de
faire
quoiqu'il,
en eût
de Soînis,
goût d'Amélie
Dès partie à
la
les
dans famille
siècles
la
fait
(1)
lot
destination al si'.icker,
la
il
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Haye
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à condition de lui assurer les
partie reculée
le
princesse
comtale.
plantée autrefois
sil-^
ville
palais
joli
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bois de
le
tourbe pour L'usage dt îe
les
avoir un
destinée à devp-,
immédiat de
du souverain;
Généraux cédèrent et
et
reculés
le vuisiiïage
en extrayait de
usage
au cœur du bois de
édifier,
à
aussi
superbes encore dans
Buren, dans les dernières années de sa vie, lui,
tenait
deux de ces châteaux de plaisance,
construire
fait
il
mêmes
achtereyndc) du bois de
LA^SALLE d'orange la
Haye
fut
cédée
sous l'administraton
Solms", poui
le
17 mai
de
1645 par
laquelle
servir à sa
On commença
l'architecte Pierre
Poot
à
combler
livra
comme
donnaire comtal „à Amélie de
ou
et faculté
d'y faire tels
plantations qu'elle jugerait opportuns. (1) Cette donation
et
s'opéra par l'entremise de Frédéric-Henri
au prince.
chambre des comptes du comté de Hollande,
à ses déduits et exercice,
récréation,
changements en constructions
la
bois se trouvait
le
161
déjà
et
les
et
les
plans du jardin
à exhausser
plans
de
la
le
sol
salle
et
de
marécageux d'Orange
l'édifice furent et
qu'il
le
20
avait
soumis
juillet
1645
dressés en
LE TRIOMPHE DE FRÉDÉRIC-HENRI (Esquisse, Musée d'Anvers).
collaboration
prince
avec Jacques
approuva ces plans
van et
Campen, un des plus grands maîtres dans son genre. Le le
2 septembre suivant la première pierre fut posée par la
Bohème, qui séjournait à la Haye. L'édifice primitif comportait une grande rotonde autour de laquelle, à chaque étage, se trouvaient une demi-douzaine de chambres et une reine de
couple
't
de
cabinets.
Au
XVIII^ siècle de notables modifications furent apportées au palais:
(1) Tôt haere recreatie, exercitie ende oefeninge haerder vermaecli dienstich soude vinden.
om
't
selve te veranderen soo in plantagie als betimmeringe soo
zij 't
selve
21
LA SALLE d'orange
162
des ailes furent ajoutées à droite
gauclie;
à
et
façade principale
la
l'escalier extérieur
et
furent tout à fait transformés. La partie principale de l'édifice, la salle d'Orange proprement
changements de forme
dite,
subit
des
cette
salle
devait
de
dimensions
ses
musée
de
servir
eût été
elle
de construction.
et
hors de proportion avec
Sa veuve inconsolable conçut aussitôt
homme
plafond
le
primitif
d'approprier
la
cette fin
salle
ainsi
du
reste
le
transforma
elle
à
la
d'honneur
la
mémoire
Campen
fidèle
le
même
fut
chargé
Le célèbre architecte de
nouvelle.
Constantin Huygens,
et
qui continua à seconder sa veuve en
défunt
la salle
disposition des lieux et remplaça
la
destination
sa
palais
le
14 mars 1647.
de dédier celle-ci à
d'art et
à cause
telle
Mais
palais. le
une haute coupole. Jacques van
par
agrandie
Amélie de Solms
concert avec prince
de
pièce
la
A
d'Etat.
comme
dessein de faire exécuter dans
le
de son château de plaisance une grandiose œuvre célèbre
conception primitive
la
pas encore entièrement achevé quand Frédéric Henri mourut
n'était
du
D'après
de salle de réception quoique
et
conseiller et secrétaire du
qualité, décidèrent d'orner la
de haut en bas, de peintures en l'honneur de Frédéric-Henri.
salle
Ils
choisirent les sujets à traiter et aussi les artistes à qui serait confié ce travail.
La
salle a la
forme d'une croix grecque à bras courts, dont
les quatre coins sont
coupés
de sorte qu'elle ménageait seize cases à revêtir de peintures, quatre grandes aux extrémités de
croix
la
douze plus
et
Des quatre grands compartiments
petites.
un seul grand tableau. Vis
entier par
de ce panneau principal se trouvait à l'origine
à vis
cheminée remplacée aujourd'hui par une
la
un tableau. La grande paroi revêtu de
est
d'Amélie
digmim
de
peintures;
Solms avec
Chaque
porte.
côté de celle-ci est occupé par
grandes baies;
à droite de l'entrée est percée de trois
de gauche est occupée par une porte au fond
et
de
deux tableaux. Tout
plafond autour de
le
couronnant
lanterne
la
Amalia de Solms
on
l'édifice
voit
à la
Dans
la
salle
érigée
et
paroi
coupole
le
portrait
marito incomparabili P.
vidiia inconsolabilis
(Amélie de Solms veuve inconsolable a élévé ce monument d'éternelle douleur
mémoire de son époux incomparable
la
la
ipsum sese iinicum ipso
l'inscription: Fred. Henric. Princ. Araus.
hictus et amoris aeterni mon.
occupé tout
l'un fut
et affection
hors de pair Frédéric-Henri, prince d'Orange).
pour perpétuer ses hauts
faits
sont rassemblés autour du prince
membres de sa famille et les événements principaux qui illustrèrent son stads'agissait moins de tracer une revue historique houdérat. Dans la pensée des fondateurs des faits mêmes, que d'embrasser la signification de ces faits et de les faire ressortir par
glorifié
les
il
compositions allégoriques de nature,
des et
un plus noble caractère à
la
selon
les
idées du temps, à prêter plus d'éclat
En concevant
décoration.
leur projet
ils
avaient en vue les
ouvrages si réputés exécutés par Rubens pour Marie de Médicis dans son Palais de Paris et d'Angleterre dans la salle des banquets de Whitehall sans parler d'autres pour Charles I'^''
ouvrages du
Doges
même
genre encore, pour ne
d'Orange,
même
Les
pour
que ceux de
la
grande
salle
du Palais des
à Venise.
Les peintures grandioses de Paris
la
citer
avaient ville
artistes elle
ou
été
de
exécutées la
flamands de
même cette
et
de Londres, qui devaient servir de modèle à
un
par
artiste
anversois; ce
fut
que songèrent Amélie de Solms et ses époque étaient loin d'être des inconnus ou des école
ou pour Constantin Huygens
et
Jacob van Campen.
nombre
la salle
encore à des artistes de
Frédéric-Henri
œuvres
conseillers. indifférents était
un des
de Rubens et il avait Constantin Huygens qui entretint une correspondance suivie avec l'illustre maître; Van Dyck avait peint le fils du stadhouder et de la stadhouderesse, alors que leur héritier, encore admirateurs
acquis
de
enfant, était déjà fiancé à
la
princesse Marie Stuart,
de
fille
ses
de Charles
par
\", roi
l'entremise
d'Angleterre; de
LA SALLE d'orange
Van Dyck avait
été
aussi,
1644 en
en
attiré
grand nombre
Stathouder
le
Hollande
œuvres de choix. Thomas Willeborts
diverses
possédait
par
163
Frédéric-Henri
jusqu'en 1647 un
et avait peint
de tableaux pour ce prince. Amélie de Solms avait
fait
connaissance de
la
Marie de Médicis et celle-ci lui avait certes vanté la magnificence des salles de son palais,
Van Campen qui dessinait en ce moment ses plans pour d'Amsterdam devait confier l'exécution des sculptures qui le décorent à
Luxembourg
le
de
l'hôtel
d'aujourd'hui.
ville
profusion tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, à l'anversois Arthur Quellin.
On
négligea complétemenf les plus notables représentants de
l'art
hollandais, les peintres
de ces admirables portraits de syndicats et de corporations, Rembrandt, Hais, van der Helst, Bol à
pour s'adresser de préférence
d'autres,
et tant
des artistes flamands
à
ceux d'entre eux réputés pour de bons peintres
sujets
des genres
et
Jordaens
Thomas famille,
Daniel
jésuite frères en
dans
l'histoire
Segers,
à
Gonzalès Coques,
dont
Pierre
Couwenberg, Albert De Valck
et
de
peintre
le
eut recours à
petits
Parmi
portraits
les peintres hollandais
peintre attitré de
le
De
de Grebber, Jan Lievens, Salomon
manière décorative des Flamands,
la
On
l'allégorie.
et
de
possédait une couple de tableaux,
Frédéric-Henri
religion du brillant peintre de fleurs.
Everdingen,
Corneille Brizé,
à
et
des
traitant
bien connus; mais on s'adressa en outre pour une
d'histoire
Soutman de Haarlem, Gérard Honthorst,
invita Pierre
César van
à
étrangers
fait
compositions projetées
au
dons des
tous
peintres
Willeborts,
des
partie
à
tout
non seulement
et
mais à d'autres
grand de ces maîtres, ainsi qu'à Van Thulden, Gaspard De Crayer
plus
le
d'histoire,
encore
la
Bray, qui
les peintres
on
cour d'Orange
;
peignaient
de natures-mortes:
Pierre Claesz que l'on chargea de l'exécution
et
des accessoires. Constantin
Solms qu'étant la
salle
Huygens s'occupa des commandes; Anvers quelques jours auparavant
à
d'honneur
par
Gonzales
Coques
16 août 1649
le
écrivit à
Amélie de
y avait vu les esquisses faites pour
il
Thomas
et
il
Willeborts
Bosschaert
que ces
et
esquisses seraient envoyées d'un jour à l'autre à La Haye, afin de permettre à la princesse
d'un
juger. (1)
d'honneur.
Le
Dans
19 octobre 1649 Jordaens
cette
première
lettre
tableaux exécutés par Jordaens pour cette
seulement question du plus représentant
salle,
Jordaens rapporte que peu de temps auparavant à Turnhout, où les
une seconde
lettre
lui
plaire.
qui
lui
Le 8 Novembre 1651, troisième
aurait lettre
donc
été
et
En 1652 l'œuvre de Jordaens
était
Temps
des chasses,
il
il
traite
qu'il
et
assez
il
salle
Calomnie.
Amélie de Solms lui le
avait
soumis
peintre écrivit
du grand tableau Le triomphe
est question
achevée
et
la
la
des deux
petit
fauchant
Le 23 Avril 1651
(2)
commandé
dans laquelle
le
avait visité la princesse
à Constantin Huygens, dans laquelle
de Frédéric-Henri (3)
tableau. (4)
il
Nassau possédaient un château
un croquis de ce tableau lequel sembla
au sujet des peintures de
écrivit
lui
était
il
longtemps après des
mêmes
le
petit.
détails de ce
en envoya une description à
la
(1) A Anvers je vis, il y a 5 ou 6 jours les échantillons ou modèles de Willeboert et Gonçales des pièces, qui leur ont esté ordonnées et je fay estât de les trouver à la Haije, pour les monstrer à V. A. et en sçavoir Ses sentimens, sans quoy je n'ay rien voulu prendre à ma charge. Crayer, le grand peintre de Bruxelles, s'est excusé par lettre de faire sa pièce, sous des prétextes controuvés. Je croy, que la véritable raison est, que le sujet est trop Huguenot et Orangeois, pour estre exécuté dans Bruxelles. Ce serait l'expédition de S. A. avec le prince Maurice vers la bataille de Flandres. Il faudra, que quelqu'aultre y mette la main. A Anvers les peintres estiment, que pour estre matière de chevaux, personne n'y est plus propre que Willeboert en ayant donné de grandes espreuves. V. A. en disposera, selon sa bonne volonté. (Constantin Huygens à Amélie de Solms, veuve du Prince Frédéric Heinri. Lettre datée de Middelbourg, 16. Août 1649. P. SCHELTEMA. Oud en Niemv uit de vaderlandsche Geschiedenis en Leiterkunde. Amsterdam, G. Portielje, 1847, 2e partie, Page 242.) (2) Cette lettre vint dans le vente N. J. Naylon (Londres, 1885) et dans celle d'Alexandre Meijer Cohn (Berlin, 5 février 1906). Elle fut acquise dans cette dernière vente par M. J. Pearson de Londres, qui m'autorisa obligeamment à en prendre une photographie. Nous en donnerons le texte dans les annexées de ce volume. Citée dans les Geschied- en Letterkundige Bijdragen de SCHINKEL, Page 29. Voir aux annexes. (3) (4) Appartient au British Muséum publiée dans Oud-Holland, IX. 195. ;
164
LA SALLE d'orange Amélie.
princesse
(1)
Sa grande composition
J.
JOR
porte
le
millésime 1651.
1652.
Triomphe de Frédéric-Henri
le
Van Thulden avait fini plus Soutman se mit à la tâche
datée
f
confrères; son tableau les Porteurs de Butin dans
Faune
sa toile
tôt; et
Flore du Brésil
et
termina sans doute avant ses
la
Triomphe porte
le
est signée et
„Soutman
l'inscription:
1649". Cette œuvre grandiose avait donc été achevée en trois ans. Constantin Huygens avait
dressé
indiqué
des
liste
la
chaque peintre
à
commémorer
faits à
imaginé
et
composition
la
des
des allégories;
les sujets
tableaux respectifs.
il
avait aussi
dans quel ordre
Voici
se succédaient les peintures et quels en étaient les auteurs.
La
série des événements représentés commence à l'entrée actuelle vis à vis du tableau Le Triomphe de Frédéric-Henri. Au-dessus de la porte occupant la place de la cheminée primitive et, par conséquent, au-dessus du manteau de cette cheminée, est la Naissance de Frédéric-Henri par César van Everdingen; au-dessus règne une guirlande
capital
Salomon De Bray dans
peinte par
portant
inscription:
cette
CID.ID.LXXXIV. A
laquelle des enfants déroulent une banderolle de papier
HEND. NASSOVIUS
Fr.
droite et à
puis
jeune prince éduqué par Minerve
le
porte de sortie actuelle,
Zélande Ensuite
le
précitées
la
occidentale
prince
avec son
offrant
commandement suprême
sur
confèrent
terre
et
par Gérard Honthorst.
filles
mer,
sur
successivement:
Charles
César Van Everdingen.
Calomnie
l'Iniquité,
et
même;
le
Triomphe du
le
Au-dessus de
;
la
les
Prince.
II
stadhoudérat
hauts
et
du prince
faits
comme nous II,
Van Thulden;
et
le
le
et
ses
disions
En continuant on rencontre
beau-père de Guillaume
Guillaume
à qui les provinces
Thulden. Amélie de Solms
cratère, toujours par
par Jordaens;
II,
du
héréditaires
même Van
le
d'Angleterre,
roi
par
Guillaume
fut
dignités
les
Vis à vis de l'entrée se déploie,
vaste toile de Jordaens:
la
pour son pays, va s'élancer dans un la
et
stadhouderat à Frédéric-Henri, par Van Thulden.
le
représentés allégoriquement, sans doute par
plus haut,
febr.
Mercure, peint par Théodore Van Thulden
et
âgé de cinq ans qui
fils
d'Overyssel,
celle
et
cal
seule qui se trouvait autrefois dans la salle: les États de Hollande,
Frise
et
IV.
Delf.
prince encore adolescent à qui Neptune confie l'empire des mers.
le
quatre
Nat.
cheminée, des groupes allégoriques
la
Van Thulden, Jean Lievens
personnifiant les qualités du prince, par
Plus loin
Auriacus
gauche du manteau de
qui, se le
Temps
sacrifiant
fauchant
sa jeune épouse par Honthorst.
Noces de Frédéric-Henri et d'Amélie par Gérard Honthorst; Louise, fille aînée du ménage princier, et son époux Frédéric-Guillaume de Brandebourg, par le même; le prince Maurice, frère de Frédéric-Henri, en général, par Van Thulden.
Au-dessus des fenêtres
Au
plafond:
la
par
l'Architecture
les
Pluie et
la
Rosée, Hercule
De Grebber. Sur
Apollon, Vénus
et
Sur
les côtés
portant
des
animaux du
festif
des coins coupés
de
garçons
et
commence
de jeunes
étendards par Soutman; par
Brésil
Van Thulden;
le
la
filles,
Butin les
les
Prisonniers de Guerre par Van Thulden.
un
appendice
la
grande
d'allégresse qu'elle suscite.
de
Beaux-Arts,
et
de Solms-Braunfels.
Fruits,
Guerre du Brésil par De Grebber;
les
Fleurs du Brésil par
De
Coquillages
Ces
les
et
Armes Conquises, par De Grebber;
huit dernières toiles représentent
comme
Triomphe de Frédéric-Henri et renforcent l'impression Au-dessus de la toile de Jordaens, dans le plafond le Triomphe toile,
le
récompense dans
:
Au fond de
du Chrétien
et sa
est peint le
portrait d'Amélie dont nous avons déjà parlé.
(1)
les
série du Triomphe proprement dit: d'abord par Salomon De Bray; puis des piquiers
Grebber; Porteurs de Trophées par Salomon De Bray;
à
Junon,
devant des pans coupés se tiennent quatre hérauts
le
d'armes surmontés des écussons des maisons d'Orange-Nassau
un cortège
et
le
Ciel.
(Van Zijpesteijn), De SUchting der Oranjezaal. La Haye, van Stockum,
1876.
la lanterne,
Page
68.
couronnant
Nous publions plus
la
coupole,
loin cette description.
LA SALLE d'orange
Jordaens
était
le
maître flamand
seul
et
seul
le
flamandes qui collaborât à cette œuvre, mais tous
165
Flamand habitant encore
les autres étaient
les contrées
apparentés aux Flamands.
Van Thulden qui fournit le plus grand nombre des tableaux, avait longtemps travaillé dans l'atelier de Rubens et peut même être considéré comme son plus fidèle élève. Soutman
LE
avait
travaillé
Pierre François
avec
TRIOMPHE DE FRÉDÉRIC-HENRI
Rubens
et
De Grebber
avait
était
gravé
(Esquisse,
Musée de
des œuvres
Bruxelles).
d'après
lui
et
sous sa direction;
des peintres du Nord celui qui se rapprochait
le
plus de
Rubens; son père était l'intermédiaire de confiance de Rubens et de ses clients de la Hollande. Parmi les peintres anversois à qui s'était adressé Huygens, nous avons nommé Gaspard
De
Crayer,
fournit
de
Daniel Seghers, sa
peinture
à
Thomas
la
Salle
Willeborts
et
Aucun de ceux-ci ne que Huygens en avait informé sa
Gonzalès Coques.
du Triomphe. Ainsi
LA SALLE D'ORANGE
166
De Crayer
souveraine, retranché ce
et
profit,
peindre
offres qui
les
où
Bruxelles,
à
Espagnols.
comme Huygens
sans doute,
fut,
composition
destinée à glorifier Il
eût
plus
été
devina
le
continuellement
travaillait
il
décliner cet honneur qu'il
répugnait de
lui
une
catholiques,
ses victoires sur les Pays-Bas
et
père jésuite Seghers accepter
le
Thomas
Willeborts Bosschaert
tableaux des esquisses qu'ils avaient soumises
les
1649 à Huygens; tous deux étaient bien vus à
à l'année 1648,
fit
églises
les
surprenant que
est assez
il
lui
fort bien,
encore de voir
extraordinaire
Gonzales Coques, n'aient pas exécuté
dès
avaient été faites et s'était
lui
pour
grand héros protestant
le
semblable commande. En revanche et
d'emblée
refusé
avait
derrière divers prétextes; mais la véritable cause qui
la
cour de Hollande
antérieurement
et
avaient livré diverses œuvres aux princes, toutes bien venues en ce qui
ils
concernait Willeborts, mais moins satisfaisantes quant à Coques.
Van den Branden raconte par le menu une piquante mésaventure survenue à ce dernier de l'exécution d'une des commandes de Frédéric-Henri. (1) Le prince lui avait demandé dix grandes peintures, représentant la Fable de Psyché. Coques ne sentait pas ou ne voulait pas convenir que pareil sujet ne fût pas dans ses moyens; il fit appel à l'obligeance de son confrère Abraham van Diepenbeek et le pria de lui composer les esquisses des tableaux demandés. Van Diepenbeek y consentit et quand la première esquisse fut terminée Coques alla la montrer à La Haye où elle fut approuvée. Son aide lui fit ensuite les neuf autres qui furent aussi expédiées à La Haye. Mais lorsque lors
Huygens,
connaisseur
émérite,
vu
eut
celles-ci,
chose que des copies des fresques de Raphaël de
Coques Huygens produisit même
supercherie, involontaire en ce qui
de
deux cents
160 sur
reçu
avait
florins.
comme Coques se
termina
est
il
il
certain
rendait
se
Coques
sujet; à la grande confusion
reçut
ne
que
les projets
salle n'y a
la
et
compte
parfaitement
possédait
28
le
Diepenbeek réclama
le
juillet
1648
de
reste
la
cette
somme
et celui-ci la
somme
assez bien de bruit
fit
Doyens de Saint-Luc estimant que
de Bosschaert
rien perdu.
la
et
qu'un
ce
qui
lui
lui-même
médiocre
talent
des peintres qui ornèrent
de
sa
grande
de
son
la
salle
et
pas de
n'était
arriva pour
la
à traiter de
taille
Fable de Psyché démontre
insuffisance. il
Thomas
Willeborts
n'en est pas moins établi
que son œuvre eût détonné à côté de
celles
d'Orange.
toile,
l'œuvre
capitale
de
la
série, celle
les autres. Il
mais
est qu'il
invention
Campen
acquis que Van en
prescrivit
originale
Frédéric-Henri
au
du
et
ne
copie
Mais nous nous occuperons principalement des deux tableaux peints par Jordaens surtout
en
de Coques ne furent pas exécutés,
et
Coques
Bosschaert avait beau être persona grata auprès du Stadhouder, qu'il
Malgré
maître italien.
le
avait déjà été payée assez cher.
lui
grandes compositions historiques qu'il
même
d'après
en justice. Le procès
cita
le
1654, par une sentence des
qu'en
Nous ignorons pourquoi mais
concernait.
convenu. Van
prix
se faisait prier,
de Van Diepenbeek
traitant le
gravures
les
en avait promis 180 seulement à Van Diepenbeek
Il
le
le
constata quelles ne représentaient autre
il
aussi
ne se borna pas à fournir
fait
—
même
et
pâlir toutes
-
sujet de cette
composition
l'ordonnance. Cette composition ne représentait guère une
célèbre architecte;
moyen de
le
qui
chars
plus d'une fois on avait publié les louanges de
de triomphe. Après
la
prise de Wezel,
le
19 août,
et
de Bois le Duc, le 19 septembre 1629, on avait publié plusieurs gravures de ces chars. (2) Toutes ces planches montrent, sur un char romain richement orné, le prince entouré et (1) (2)
Geschiedenis der Antwerpsche Schilderschool. Page 969. MULLER, Nederlandsche Historieplaten, Nos. 1647, 1648,
1649, 165U, 1651, 1652.
LA SALLE d'orange
de figures allégoriques, parmi lesquelles quelques personnages historiques, avec, à
escorté
l'arrière-plan,
Campen
et
y aura puisé
il
conception de son projet.
la
composition principale d'après ces planches
la
chevaux; dans
trainés par quatre ou six
Victoire apporte des palmes
la
couronnes au vainqueur. Ces gravures auront sans doute servi de modèle à Van
des
de
Ces chars sont
cités conquises.
les
planent des renommées embouchant leurs trompettes;
les airs et
167
dessina
Il
peignit une esquisse
et
Huygens l'envoya
et
Jordaens apostillée
à
de quelques remarques de sa main.
Jordaens n'approuva pas sans réserves
une
écrivit
longue
sous
travailler
la
d'un
direction
Van Campen. Le 23
projet de
le
Huygens, dans laquelle
à
lettre
ce qui aurait été
triers,
confessait
lui
il
cas
le
1651
il
eût fallu s'en tenir
lui
s'il
avril
répugnances à
ses
rigoureusement à l'esquisse de Van Campen. (1) Il se déclarait prêt à suivre cette esquisse dans ses grandes lignes mais en se réservant
changements
d'y apporter les
modifications qu'il jugerait utiles, et qu'il soumettrait d'ailleurs
et
prochainement à Son Altesse
En attendant que
pas
présenta à
qu'il
bien que
si
Jordaens
Haye, mais
la
l'artiste
Renommée.
la
figurant déjà sur
petit tableau
le
encore une fois dans cette composition-ci.
reparût
princesse
la
Campen
Van
de
L'esquisse
pied en cap.
de
dieu de
la
mer, de l'autre de Mars, dieu de
dans
le
tableau
ni
ment montre
le
même,
conclure
que
les
introduit
même
Le
salle.
Huygens
le
maintenir,
luttant contre
mi-corps;
qu'à
flanquer d'un côté de Neptune,
le
guerre; mais
n'a
il
donné
suite à ce projet
Comme
il
Huygens
écrivait à
qu'il
avait
Neptune de chaque côté de Frédéric-Henri, il faut en deux esquisses en question sont perdues. Van Campen aurait tenu à
même Temps
le
et
Temps
et
sa progéniture; le peintre repoussa cette idée, ayant
personnage dans dans
figure
recommandé au
avait
la
d'honneur,
l'y
Mort
la
Stadhouder
le
n'admettait
il
salle
des diverses esquisses
représenta
et qu'il
montrait
char marin conduit par Neptune.
représenter dans les airs déjà
ne
la
dans aucune des esquisses connues; un de ses projets seule-
ni
dans deux esquisses Mars
placé
vœu
proposait de
Il
même
l'écarta
Il
Aussi
lettre.
peignait pour
qu'il
conseillers insistèrent pour
et ses
par se rendre à leur
finit
représenta
le
à 5 esquisses de sa façon.
énumérait déjà certaines modifications dans sa
il
Mort,
la
Huygens sous forme de 4
à
et
tableau de moindres dimensions décorant
le
trois esquisses
mais non dans
peintre de faire lever la
même
le
la
grand tableau même.
patte de devant
aux quatre
chevaux blancs du quadrige. Jordaens y consentit, mais il aurait voulu voir les chevaux conduits par Hercule et Minerve, ainsi qu'il le proposa sur une de ses esquisses. La proposition
fut
gouvernent
l'attelage.
personnifiant
filles
en
rejetée
la
Il
partie
entendait
parenté
sur
et,
placer
aussi
royale
le
de ce
derrière
le
On
prince.
sont
ce
tableau,
Mercure
jeune Guillaume
s'y refusa.
Il
ne
Minerve qui
et
II,
placer ces figures allégoriques du côté opposé. Tandis qn'il voulait faire acclamer
par
la
rentes
des jeunes
fut autorisé le
qu'à
Triomphe
Pucelle de Néerlande (Belgica), les provinces méridionales seraient demeurées indifféet
impassibles.
Or aucune de ces
figures allégoriques de ces provinces n'apparait
dans ses esquisses ou dans son tableau. D'autres modifications de moindre importance
qu'il
proposa au projet de Van Campen furent approuvées.
Des quatre ou cinq esquisses en
qu'il
comptait présenter en avril 1651 à La Haye, nous
la première au musée d'Anvers, musée de Varsovie. Dans la première
connaissons trois: troisième
la fait
de
(1)
On
profil,
au
dans
la
trouvera cette lettre
seconde
in
extenso
il
et
le
dans
montre de face
le
et
la
seconde au musée de Bruxelles,
le
dans
char de triomphe est vu tout à la
troisième
texte original à l'appendice du présent ouvrage.
il
le
fait
obliquer
LA SALLE d'orange
168
Dans
légèrement.
première
la
au-dessus de
Victoire
(Hygiëia)
et
de
sorte
Temps montent deux
char est conduit
le
comme
haut,
un trône
sur
on
et
le
le
la
Santé
la
char derrière et
le
Minerve marchent des
et
mêmes personnages
troisième esquisse figurent les
la
par
couronne; Mercure
le
remplacé par Hygiëia. Dans cette esquisse Frédéric-Henri
très
debout dans
se tient
il
Victoire
la
en haut du char, avec
tout
tient
lui;
des quatre coursiers du quadrige; Hercule
des deux côtés. Dans est
se
deuxième
la
vu à mi-corps;
est
qu'il
prince
le
Neptune devant
et
Sagesse (Minerve). Dans
la
l'avant-train,
esquisse
tête
la
sauf que Hercule
dans un char ouvert,
est assis
que
voit tout entier. C'est ainsi
représente
le
le
Dans celui-ci ce sont Mercure et Minerve qui conduisent les chevaux et de ceux-ci est monté par un jeune homme tenant une corne d'abondance. Dans les
tableau l'un
définitif.
on
variantes
quatre
d'allégoriques
chevaux
voit
de
l'arc
de
de
la
extrémités
esquisse
autres
les
d'abondance;
dans
dans
claironnante
seconde
la
et
occupent
elles
Nous ne poursuivrons pas
des palmes.
de figures que
pour
la
les
adossées à
sont
les
du tableau. Dans
;
palme
une
mêmes
contre
lutte
et
première
une
corne
mais disposées
et
Paix apporte
la
parmi
d'en trouver deux pareilles,
innombrables accessoires qui y sont répandus
la
et
figures
Mort
la
serait difficile
il
colonnade
la
fond, chacune à l'une des
le
apportent
comparaison
comporte chaque composition
les
celui
et
Génie
Renommée
la
marchent devant
lions
des projets comparés entre eux
les ciels
troisième
la
même
tableau
le
un
et
de
de Maurice d'Orange se détachent sur
les statues sont
composition. La différence entre
Renommée
la
autrement;
même
dans
couple
et
moindre qu'entre ceux de ces projets
pas
n'est
une
Guillaume
de
première esquisse,
la
triomphe;
Guillaume avec divers guerriers, à gauche
prince
le
dans toutes
statues
les
une colonnade; mais dans près
droite
féminines:
figures
au fond,
et,
à
les
et
il
douzaines en est de
n'entre pas dans
qu'il
notre pensée d'énumérer.
L'ordonnance décorative dans sobre
trop
prince,
elle
la
manque d'apparat
au-dessus
Neptune,
de
frappent par leur symétrie, par
première esquisse est plutôt médiocre; trop simple d'allégresse;
et
encore
plus
simplicité de
la
de
l'arc
triomphe
La seconde
mal.
l'effet,
par
le
et
la
dans
de Jordaens, aussi
goilt
le
guirlandes de fleurs
que
ne
l'on
voit
et
la
version
à
La Haye; d'ailleurs
définitive
et
le
esquisses
cachet monumental de l'enca-
drement. Rubens n'y aurait pas apporté plus de goût. Mais cette sobriété
quasi-académique ne semblent pas avoir plu
mal placé
est
troisième
et
et cette régularité
guère
elles n'entraient
répudie-t-elle
symétrie:
toute
des
des vols d'amours brisent les lignes des architectures à l'arrière-plan
donc plus que
par morceaux
de
et
même
qu'à terre
le
mouvement
est
plein de vie et de jubilation, là haut un essaim de figures allégoriques grouillent et planent les
mains pleines de toute sorte La
composition
d'attributs,
définitive est
vingt figures de plus que ceux-ci.
l'œuvre
auxquelles
A
que
étoffée
un essor éperdu.
les projets;
elle
l'avant-plan régnent une cohue et une
littéralement
retentit
leurs corps lancés dans
beaucoup plus de
Les
jubilation.
enfants,
les
compte bien
allégresse, grâce
femmes et les nombreux
chevaux à l'avant-plan; les curieux juchés sur les socles des deux statues et les cavaliers
escortant
le
char font
de
ce
spectacle
majestueux gala des esquisses de Bruxelles différence de
imposantes, saturent les
le
mouvement et
ciel.
balustrades,
leurs
lignes
et
est
et
encore plus accusée;
plutôt
une kermesse
de Varsovie. l'arc
Dans
la
populaire
que
le
partie au-dessus la
de triomphe a dépouillé ses formes
une mêlée enragée, un enthousiasme frénétique, un tonnerre d'acclamations L'arrière-plan aussi a perdu sa sobre perspective monumentale: les pilastres, les
arcades
courent
à
la
ne
sont pas rassemblés en une grandiose rangée;
débandade.
Le
motif
principal,
le
char
avec
la
ils
brisent
cohue qui
169
LA SALLE d'orange a
l'entoure,
de
profondément mûri
été
l'exécution
représente
il
étudié; tant au point de vue de la composition que
et
un
bien
plus prodigieux morceaux de peinture que
des
l'art
universel ait créés.
Jordaens en français
même nous
lui
a laissé une explication de son grand tableau dans une notice
envoya en 1642 à Amélie de Solms sous ce
qu'il
titre:
EXPLICATION DU GRAND TABLEAU TRIUMPHAL DU FEU TRÈS ILLUSTRE PRINCE FRÉDÉRICQ HENRY DE NASSAU, PRINCE D'ORANGE, DE LOUABLE MÉMOIRE, POUR MADAME SON ALTESSE LA PRINCESSE DOUAIRIÈRE. 1.
derrière
En premier le
lieu
est
mettre une couronne de laurier sur
de réserve pour feu Son Altesse
2.
et
Prince Guillaume son
Les quatre chevaux blanc qui traînent héros,
père de 3.
de Son Altesse;
teste
la le
et
ayant dans l'autre main une autre couronne
fils,
lequel est monté sur un genêt d'Espagne,
en gayeté de cœur à l'entour du chariot où son père est monté.
et carbettant
exellent
Son Altesse monté sur un chariot de triumphe tout doré, estant
Prince.
le
chariot une statue de bronse à l'antique, signifiant la victoire, estandant l'une de ses mains pour
lequel
chariot dénottent la candeur et intégrité de
le
postponnant son particulier
cœur de
cet
pour se mettre en protecteur
et intérêts ès repos, s'agit
patrie.
la
Mercure, Dieu des prattiques, ruses
et subtilitez, qualitez
d'armées, meine un des chevaux. Pallas, Déesse de sagesse
et
requises à un brave cavalier et général
de prudence, en meine l'autre cheval à main
de deux serpans, qui est
droitte.
4.
Le caducée de Mercure est
5.
Le conducteur ou charton représenté par un adolessant courronné de roses, ayant au bras une corne
entortillée
vray signe d'astuces
le
et
de ruses.
d'abondance, de grappes de raisins
et
espies de bled, signifiant que les armées sous l'heureuse conduitte
de ce valeureux Prince, a esté pour
le
plus de temps en considération de ces ennemis, par
du ciel bien peu ou jamais que cette félicité vient du
ciel,
mais conséquemment de
la
providence
6.
Les lions marchants au devant sont signe d'animosité
7.
Les nimphes parsemans des fleurs
des armoiries, 8.
et
accompagné par
et
des bouquets
et
comme nous avons
Dieu Hymen,
le
et
et les petits
que feu Son Altesse
dénotté
Dieu de mariage,
le
bénignité de Dieu.
cupidons ou enfans, sautant, tenant
et
le
et
En
guidons 10.
et
Le
déplus un trophée, signifiant un arme propre à c'est
commun
peuple, estant monté sur
La paix descendant du
ciel
le
est
gayeté des provinces.
mariage Royal du Prince.
du
chariot, avec des banières
affaire.
pied d'estail du Prince Guillaume et du Prince Maurice,
et s'éjouissent,
prédécesseurs leur avoir procuré leur liberté 11.
le
suite sont remontré quelques cavaliers à cheval départ et d'autre
ayant embrassé leurs statues, s'égayent
la
la
jeune Prince Guillaume, estant
aussy un adolessant portant un flambeau d'une
main, et de l'autre un signe de deux mains jointes courronnées, dénottent 9.
bénédiction
de courage, qualitez requises à un général.
chantant des hymnes aussi avecq des cymballes dénottent
D'autre part
la
de vivres ou de mutinations. Le mantau de taffetas bleu dénotte
travaillé d'escarsité
voyant
les
successeurs de ces deux devanciers ou
et la paix.
accompagné avec beaucoup de cupidons ou
enfans, ayant pour
plus part quelques outils ou instruments de science tant de mathématique que de la musique et autres
profitables.
Icelui
estant
en blanc signifiant
vestu
qu'il
y doit estre pur et sans macule ou immaculé, de
cincère intention, sans fallace ni fraude, ayant en chaque main une branche de palme tant pour la succession
de jeune Prince que pour jamais. 12.
Le
cartel
que portent
c'est à sçavoir d'avoir 13.
procuré
les
enfans dénotte les carmes en
la paix, est
plus louable que
Les enfans attachans à l'arcure des
fleurs,
le
latin
que
le
dernier
œuvre du Prince,
premier qui constoit en guerres
des fruicts
et
et
émotions.
des festons sont de touttes entiquitéz
signes d'éjouissance, en honorant leurs capitaines entrants en triumphe. 14.
Finalement
la
mort
et la
femme
(famé,
renommée)
se battent pour à qui mieux; la mort voulant
suivre son naturel de destruire la personne du Prince et la louable se
renommée;
la
femme (famé) au
défendant, réserve une trompette, pour en blasonner et éterniser par tout l'univers
la gloire
et
contraire
louange
en l'honneur de ce très illustre héros. 15. Ces deux figures gisants en bas son la haine et la discorde, dont la discorde se connaît par les deux serpants qui s'entremordent et la haine c'est celle qui mange son cœur; lesquels le généreux Prince
a toutes surmontées. 22
170
LA SALLE d'orange Les allégories sont
un peu forcées
comme on
voit;
Jordaens
était d'ailleurs
plutôt le
peintre de la nature visible que de l'imaginaire; ses dons d'observation étaient plus généreux
que sa fantaisie. L'inscription louangeuse que les amours déroulent dans le ciel, porte Ultimus ante omnes de parta page triumphus. (La dernière victoire, celle enfantée par la
Paix, l'emporte sur toutes les autres).
LE
les esprits à
TRIOMPHE DE FRÉDÉRIC-HENRI
l'époque où l'œuvre fut
Les princes d'Orange du
XVII''
précisément des partisans de et
dont
elle
naissance
le
Elle fait allusion à l'événement qui occupait tous
la
commandée
siècle,
paix,
(Esquisse,
et
Musée de
exécutée:
Varsoire).
la
paix de Munster en 1648.
Frédéric-Henri aussi bien que Maurice n'étaient pas
mais
la
bourgeoisie dont Amélie se
fit
ici
l'interprète
partageait sans doute les sentiments n'en appréciait pas avec moins de reconbienfait
qu'elle
devait
au courage
et à
la
sagesse du Stadhouder récemment
LA SALLE d'orange
Les t
)e!nvrc
ar!é?.;:r.ries
de
ia
comme on
un peu forcées
nature visible que de l'imaginaire
fanîaisie
sa
sont
L'inscription
;
louangeuse que
voit;
Jordaens
était d'aiiSeurs
ses dons d'observati-
amours dérouU
les
-
sus '
;
plutôt le
généreux
ciel,
porte
enfantée par Ùi riMUS ANTE (WtNES DE PARTA PAGE TRiUMPHUS. (La dernière victoire, !;i Pmr. l'emporte sur toutes les autres). Elle fait allusion à l'événement qui occupait tous
it.
i
RlOMS'HE DE FRÉOÉRl-
les esprits
où l'œuvre
Les princ:
du XVil^
,
.
,
'
precisemc
\ et
.
doîit
fut
commandée
naiv paix, :
;
-'^^^^ P^s
Frédcric-Hv
siècle,
H
et e
i-ï .
joins
l'interprète ^
de recon-
eiîi.
naissance
louder récemment le
(
171
LA SALLE D'ORANGE décédé,
suprême tenu à bon
bienfait
le
droit
pour
couronnement de sa glorieuse
le fruit et le
carrière.
Nous avons qui
ce
la
domine toute
Leur éclat
lumière
et
de
dans une partie de
la
vaste toile et ne converge
la
la
couleur.
Le groupe principal au point de vue de
répand dans toute l'œuvre.
se
domine tous
est aussi celui qui
mouvement
un
blanche forme tendre
encore
comme un pure
et
dont
et
simultané.
la
et
Ils
d'une allure fringuante; les têtes de ceux du
large piédestal de clarté
et
le
jeune conducteur dont
le
plus fermes
et
le
char d'or
ton plus riche de Frédéric-Henri
et le
Tout ce groupe
collantes et son manteau rouge.
est relativement
mouvement régulier, de couleurs on ne peut plus harmonieusement liées d'une apothéose marquée au cachet de la simplicité bourgeoise, de quelque chose de ;
de touchant. Le prince est un portrait fidèle sans simple
fois
moindre
la
le
fantaisie
;
il
s'agit
cordial
sa figure est à la
noble, mais plus affable que majestueuse.
et
Le groupe principal est précédé de quatre femmes; reflets
la
plus altières
calme, de
et
masse
spectateur. Leur
ne sais quelle note attendrie au milieu de tout cet
je
appareil de gala. Au-dessus parait alors
avec ses chausses blanches
d'où surgit
voile bleu clair exultent en teintes
le
jeune figure chante
jambes soulevées
les quatre
presque tout droit sur
trottent
la signification
splendeur de ses tons. D'abord s'avancent
la
teintés,
tournées au-dedans, celles des deux autres au dehors,
milieu
chair
par
les autres
chevaux blancs chaudement
les quatre
en
n'est pas confiné
il
de
est l'opulence
pas une gradation ou une dégradation progressive vers cette prodigieuse unité: non,
point il
salle,
la
mais l'âme de cette peinture
décrit le chef-d'œuvre et raconté son origine,
vivre et rayonner,
fait
plus clairs,
deux en pâles
Au
teintes bleues.
l'une en robe d'un rouge foncé à
côté opposé du tableau près du char,
jeune prince Guillaume monte un petit cheval bai escorté de deux chiens de chasse avec
quatre cavaliers entre
et
lui
le
Le groupe des femmes
char.
aux deux côtés du tableau un cadre ferme des chevaux. Plus haut se dressent sur
ses
coiffer
rayonne
deux autres
rustres;
vierge
la
puis
blanches;
le
et
vigoureux qui borde
deux statues d'or avec
deux d'entre eux portent
piédestaux;
les
les
de
étalent
le
nues
chairs
leurs
blanche masse écumante
la
le
des cavaliers forment
groupe des curieux juchés
bonnet bleu dont Jordaens a coutume de
Paix en sa robe blanche,
la
celui
et
la
et
Plus haut encore
musclées.
Renommée
au torse nu
aux
et
ailes
squelette et les guirlandes de fleurs et d'anges entremêlés, le tout
pâle
formant une merveilleuse symphonie de couleurs.
Comme sans
de et
la
conception
et
ordonnance
bas est vraiment grandiose, tout à
moindre contrainte, animé de généreuse Par contre
l'artiste.
le
pour une renommée;
encombrent
elles s'imposent et
menacent
le
la
Paix est prête à dégringoler;
la
Mort
est
ciel
et
la
Renommée
offusquent
d'en compromettre
est trop
tapageuse
non seulement un hôte importun, une intruse par
la
et
par
vue, elles
place qu'elle prend. Toutes ces
la
empêchent
l'air
de circuler. En outre
avec trop de fracas; très montées de ton elles luttent contre
même
émouvant,
humaine, imprégné de l'humeur réjouie
vie
son caractère même, mais encore par son attitude allégories
fait
haut est trop décousu, trop tourmenté; les lignes dévient à droite
à gauche, courbées, pliées;
même
le
l'effet.
pédant d'une lieue; on ne s'explique pas ce
Au surplus
le
motif principal
tout ce fatras allégorique sent son
ici, et on souhaiterait le voir complètement balayé. Sans doute tous ces ingénieux rébus furent imposés à Jordaens; il ne
les
pas tous inventés
a
chargé
le
fit
fléchir.
tout ce bric à brac
que
cette
toile
et lorsqu'il
Son génie ou pour
le
n'était
les
qu'il vient faire
accepta
il
ne sut
comment en
user:
le
sujet trop
pas assez fantaisiste, assez Imaginatif pour escamoter
disposer de sorte à
gigantesque avec sa foule en
le
fondre dans l'ensemble. Cela n'empêche
liesse,
ses
femmes
jubilantes, ses
chevaux
LA SALLE d'orange
172 piaffants,
ses étendards déployés et tout son ensoleillement des grands jours représente une
superbe peinture
d'apothéose,
une œuvre
telle
qu'on
ne
parviendrait à en imaginer une
plus éblouissante.
deuxième
Le
par Jordaens pour et qui,
tableau
peint
d'Orange
la Salle
que nous l'avons
ainsi
dit,
l'autre,
commandé longtemps avant représente le Temps fau-
chant
la
lui fut
Calomnie
Mort
la
sujet
avait
qu'il
comme
indiqué
pen
à
Vice, et
le
Le
l'Envie. traiter
suit par
„Le Temps,
:
et
étranglant
un
fut
lui
Van Campetit génie
sur les épaules, foulant aux pieds les
.
.
renversés; atteste de quelle
.
façon
renouvelle
il
En-dessous
sur
recrée tout.
et
sol,
le
Mort
la
étranglant l'Envie". (1)
Jordaens se conforma
ment
Dans le haut Temps, deux cupidons
à ce canevas.
on voit sur
stricte-
le
ses
sa faux à la main,
ailes,
moissonnant d'un geste furieux
Calomnie
et
Dans
pieds.
l'Envie. Le
Vice gisant à ses
le
bas
le
Temps
dont
et
Avec son
haudement teinté des ombres
logent
plis
les
étouffe
une superbe
maître.
le
derme épais
Mort
la
est
une des plus belles
figure de géant,
que peignit
la
rappelle Hercule bran-
brunes,
il
dissant
sa
massue de Rubens à
Whitehall. Sur les chairs ardentes
bleue
l'étoffe
qui
lui
ceint
les
reins met une clarté. Une lumière flamboyante modèle énergiquement
monstres du bas
les
membres
les
mutilés.
figures tient en verte,
sur
LE TEMPS FAUCHANT LA COLOMNIE
le
sol git
colonne,
une bande de lumière teintée s'arrondit (1)
„De
Tijt
comme un
arc en
met een jong kint op de sehouders, stappende over omgeworpen Dood de Nijt worgende".
voortbrenght. Beneden op de grond de
ciel
...
en accuse
L'une
des
main une guirlande
une autre une torche allumée,
se dresse
(Maison au Bois, La Haye).
et
le
un bouquet, à
dans
bleu.
l'écart
chapiteau doré d'une le
haut du tableau
Donc des nuances
vertonende dat
hij
ailes
à
over en weer nieu
BACCHUS JEUNE (M. Max Rooses, Anvers):
LA SALLE D'ORANGE
172 piaffants, ses étendards
déployés
et tout
superbe peinture d'apothéose, ime œuvre plus éblouissant.,
>urs représente une
son ensoîeiiiement des telle
qu'on ne r
.
peint
L.
par
ur
jor-
Salie d Orange
la
et qui,
;ous l'avons
lui fut co*i.
longtemps avant
représente
l'autre,
chant
la
Mort
la
avait
comme
'ndinuf'
et
à
le
traiter
par Van
suit
Temps, un
pieds.
l'Envie.
le
bas
Le Temps
fut
Gam-
aux pieds
gisant à ses
,
.
Le
lui
petit génie
•lit
Dans
fau-
Vice, et
l'Envie.
étranglant
qu'il
sujet
Temps
le
Calomnie
dit,
la
est
Mort
étouffe
une superbe
figure de géant, une des plus belles que peignit le maître. Avec son
derme épais
et
haudement teinté des ombres
logent
dont les plis
rappelle Hercule bran-
brunes,
il
dissant
sa massue
de Rubens à
Whitehall. Sur les chairs ardentes l'étoffe
bleii'
::aiiui.
... aiiumée, ..iquet, h:m>'s
PAucHANT LA coLOMKiL: _
(Maison au Bols. La Haye,. ^^^^^^
une bande de lumière teintée s'arrondit 0)
Dc
m
comme
un arc en
over om.eworp.n met ec. Jo.k .uu oo Ce schouders. stnppe^dc
ciel
...
à l'écart
chapiteau doré d'une
^
^^^^
bleu.
le
haut dU tableaU
Donc des nuances à
v«^one„de dat
hij
a.les
over en weer nieu
173
LA SALLE d'orange profession
En présence de
de sa
de
côté
à
Thulden qui
fait
des figures de
porcelaineux
de composition
et
avec des figures aux
de
domine pour
lui
tout
règne
et
sur
tous.
de
lamen-
lui,
à la forme et un
est bien
qu'il
la
mais de ton
clair,
lourd, bien dur et à la
plus morne
et
maussade
est tout aussi
mais combien épuisée
Lorsqu'on entre dans et
Van
couleur en est bien
la
de son épouse" est
et
soleil
le
si
merveilles créées
les
plus coloré que
et
;
Jordaens
pâlie.
et
comme
salle c'est
vous dévoilait toutes
humain dans un monde plus beau
l'œil
de
pour son grand tableau „Le
mouvement. Soutman
privés de
encore perceptible en
dans son gigantesque tableau
lorsque
et
est
volupté
la
pour
traits effacés et
Rubens
le
levait
se
après
cité
De Grebber
tourmentée.
et
reste devient terne et frigide.
dans sa peinture. Salomon De Bray encore plus superficiel
fois bien superficiel
humaine.
ses personnages ne vivent guère plus que
Honthorst qui mérite d'être
cire.
le
Rubens énervé quant
un
est
à la couleur;
„Débarquement du prince Guillaume
Le
sourde.
l'école
figure
tout
du Prince", n'a pas mal ordonné sa composition, mais
mariage
masse
chaude
la
capitale, tout le reste de la salle pâlit et s'éteint
toile
anémié quant
et
de
l'éclairage
mouvement endiablé
ce
moins piteuse
la
Rubens édulcoré
dans
caprices
peinture ardente du plus petit des deux tableaux de Jordaens
la
éclatante
peinture
la
tablement;
de
plein
tout
et
nôtre;
le
porte s'est refermée derrière vous, cette radieuse vision vous hantera désormais
la
la vie.
Le maître
aucun élément accessoire de son chef d'œuvre dans un tableau
n'utilisa
antérieur ou postérieur. La seule figure qui s'y trouve et que nous rencontrions ailleurs est le
dans
même
le
sous
rôle,
appartient
qui
mi-corps,
poitrine
la
bras droits;
le
lui
et
le
bras gauche nus.
légèrement gris
et
et
vin
immortels
lit
sentiment de joie
La gorge tableau
et
la
paisible
provient
c'est
mêmes
tête
humains
Ce jeune visage contentement de soi-même
façon
la
plus charmante
le
créateur de tant de têtes vigoureusement caractérisées dans
le
et
y est parvenu magistralement. La chair est ferme avec un
il
traits
de
la
sont dessinés nettement mais sans
vente Foulon (Anvers, 1900).
même
la
le
conducteur du
tête bouclée, les
pas
fut
le
seul
la
moindre dureté.
Le modèle est évidemment
char triomphal
mêmes
joues fraîches
le
même
dans l'apothéose de Frédéric et roses,
la
même
poitrine et
Bacchus des pinceaux de Jordaens. Des tableaux analogues
dans diverses ventes:
personnage bocal
la
c'est
couronnée de pampres, dans
Duster,
d'ivresse qui fait oublier tout souci aux
bras savoureusement charnus.
Ce ne figurèrent
Il
frappé de
été
poitrine potelées présentent quelques plis moelleux mais sans exagération. Le
que celui qui posa pour Henri,
et
des pensées austères ou odieuses, a voulu cette fois interprêter aussi un
bleu dans les ombres; les
reflet
vu jusqu'à
est
draperie rouge est jetée sur l'épaule
qui les transporte dans la sphère des béatitudes.
et
rougissant exprime de
on
Une
Dieu de
fois le
mis de joyeuse humeur. Jordaens avait
l'a
commencement
de tout l'univers. Jordaens,
les
prêta
adolescente image du dieu se détache sur un fond sombre.
et
le
l'influence bienfaisante d'un
lesquelles
peignit vers
visage est imberbe; sa longue chevelure bouclée et flottante est couronnée
pampres. La radieuse
et
qu'il
même forme sinon la même époque et
la
une plus séduisante image. Bacchus
ne
de
épanoui
retrouvons dans
Jordaens représenta maintes
il
est
comme aux
le
du jeune Bacchus
les traits
à l'auteur du présent ouvrage.
mais jamais
l'ivresse
le
Nous
délicieux conducteur du char de triomphe.
la
peau de panthère
Cologne dans
la
1886);
ou
bien
la
jetée
tantôt
vente sur
un jeune
Dyonisos vu jusqu'à mi corps,
Richardt (Rotterdam, l'épaule
un Bacchus en
et
pied
la
coupe à
1882); la
tantôt
le
la
même
main (Vente Hubert
couronné de pampre
main droite (Vente Schwarzschild, Cologne, 1882); ou encore
le
et
tenant un
même
dieu
LA SALLE d'orange
174 toujours
couronné de pampre, drapé de
une coupe d'or Joh.
la
peau de panthère, tenant dans
la
main gauche
acceptant de la main droite un verre que lui offre un satyre (Vente Jac Claessen, Cologne, 1887). François Lucas grava un Bacchus avec une draperie sur l'épaule et une ceinture de et
feuilles de vigne.
11
est ivre et tend
une coupe à un satyre assis auprès de
D'un côté se dresse une table chargée la table,
un personnage vénérable
boisson.
Une
tigresse et
émerge de dessous
Un Bacchus d'une
flûte
la
avec
jette
homards, de vin
d'huîtres, de les bras
au
ciel,
chaise sur laquelle est assis
Cérès
et
le
et
Vénus dans
la
J.
la vide.
la
vue du dieu La
tête
Derrière pris de
d'un satyre
dieu.
Cupidon, accompagné d'une chèvre vente
qui
de verres.
ses trois petits reposent aux pieds du satyre.
figura dans les ventes A. H. (Bruxelles,
Bacchus, Cérès
scandalisé à
lui et
et
1864)
et
et
marchant aux sons
Houyet (Bruxelles, 1887); un
de Nooy (Haarlem, 1811).
VIGNETTE AVEC VIEILLE FEMME (Dessin, Albertine Vienne).
CHAPITRE Les Eaux-Fortes de Jordaens
— Les
d'après ses cartons
VII
Gravures d'après ses tableaux
—
Ses dessins
—
— Les tapisseries
Ses esquisses
La
Eaux-Fortes. Egypte. fut fortiste.
— En d'une
pris
Fuite
en
1652 Jordaens d'aqua-
rage
n'exécuta pas moins de
Il
sept gravures à l'eau-forte, portant
Essayons
millésime.
ce
de
les
décrire et de découvrir leur parenté
avec ses tableaux connus.
La première Egypte.
sur sa poitrine.
tête
Fuite en
la
est assise sur
dans ses bras repose
l'âne. L'enfant la
est
La Vierge
Elle a la
enveloppée d'un linge
tête
flottant
d'un côté; son chapeau de paille
pend dans son cou. Saint Joseph mène l'âne par une corde. Il porte sur
l'épaule
dont
le fer
courbée
une
de
sorte
scie
a la forme d'une faucille
à
rempli d'un
Un
l'envers.
attirail d'outils
panier
de char-
pentier est suspendu à la scie. Le
groupe marche sur
D'un
LE CHRIST EN JARDINIER
côté
de
spectateur.
route
la
trois palmiers;
(Dessin, M. Fairfax Miirray, Londres).
le
croissent
d'autres arbustes à
gauche. L'eau-forte est de ton gris et
n'a pas suffisamment
c'est
cas
le
draperie
pour
la
mordu. Jordaens
chevelure
et
de Joseph, l'échiné de l'âne
La composition
diffère
l'a
les pieds et
renforcée en maint endroit à
de Marie,
la
tête,
les
la
pointe sèche;
mains, les jambes
et
la
maint détail encore.
complètement des tableaux connus
traitant le
même
sujet et décrits
plus haut (voir page 110).
Le Christ chassant les vendeurs du temple. sujet
même
biblique, sujet
représente
le
Christ
chassant
les
—
Une deuxième
vendeurs du temple. Jordaens peignit
dans un de ses chefs-d'œuvre qui se trouve au Louvre,
décrit en premier lieu.
eau-forte, traitant un
et
le
qui mérite d'être
LE CHRIST CHASSANT LES VENDEURS DU TEMPLE
176 scène
La
dans
passe
se
nuages d'argent. Jésus indigné à
en
brandissant
mercantis fait
la
est
corde
prise
de
avec
blonde
et
il
va
les disperser.
du
milieu
chapeau de
paille,
pour ne rien perdre du spectacle; une bonne une
de cuivre dans les bras.
jarre
est
la tête
et
de
démanche presque
terre.
A
fruits sur
la
accroupi par
corbeille
se
changeur,
Un
il
la
le
dos.
hurlant
le
et
bras
des
de terreur,
Une grosse paysanne,
les bras, se
penche en avant
à lunettes qui vient de retirer un coq
en est de
même
d'une troisième paysanne
paysan, au masque de satyre, empoigne un
LE CHRIST CHASSANT LES VENDEURS
âne par
un
ensoleillé traversé
La bande des usuriers
un enfant sur
vieille
de sa cage d'osier, ne s'en amuse pas moins; serrant
tableau
le ciel
des brocanteurs lève
et
chaise; un autre gigotte étendu sur
coiffée d'un
et réjouie
droite une vue sur
vue des trafiquants
la
laquelle
panique; au
culbute avec table
A
niches.
et
de
la
monument de marbre avec
vestibule du temple, un vaste
le
ornements dorés, colonnes, arcades
DU TEMPLE
mâchoire à force de
crier;
un autre,
le
dos nu,
l'extrême gauche un nègre avec un âne; à droite une femme, une tête, s'éloigne en riant. Près d'elle trois gaillards contemplent la
un jeune garçon se courbe pour fermer une cage. Mêlés à ces personnages: des bœufs, des moutons, des chiens, des pigeons. Vers le haut, à gauche deux prêtres assistent au spectacle; plus vers le milieu, deux autres, dans un balcon tendu d'une tapisserie rouge; plus à droite un individu juché sur le socle d'une colonne afin de scène
avec
curiosité et surprise;
bien voir.
cohue n'empêche pas de discerner la variété des gestes et des sentiments des acteurs: la terreur et l'angoisse de ceux qui sont tombés, l'inquiétude de ceux qui sont menacés, l'hilarité des femmes, la curiosité ou l'indignation La scène animée demeure
claire,
la
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les disperser.
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du spectacle; une bonne
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démanche presque
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vieille à lunettes qui il
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et
un enfant sur
un coq
d'une troisième paysanne
paysan, au masque de satyre, empoigne un
LE CHRIST CHASSANT LES VENDEURS
âne par
une vue sur
un autre gigotte étendu sur
chapeau de
de cuivre dans
droite
vue des trafiquants
de sa cage d'osier, ne s'en amuse pas moins; vv?r,i=i'
monumeni
vestibule du temple, un vaste
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colonnes, arcades et niches.
DU TEMPLE
mâchoire à force de
crier;
un
autre,
le
dos nu,
l'extrême gauche un nègre avec un âne; à droite une femme, une tête, s'éloigne en riant. Près d'elle trois gaillards contemplent la
curiosité et surprise; un jeune ga;
. ,
à ces personnages: des bœufs, des
deux prêtres assistent au spectacle, d'une
tapisserie rouge; plus à droite
.
.ne afin
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lidu
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bien voir.
La scène animée demeure gestes
et
des sentiments des
l'inquiétude
de ceux qui
^
claire,irtf-Mis-p-
l'rner .
losité
la
variété des
qui sont tombés,
ou l'indignation
VENDEURS DU TEMPLE
LE CHRIST CHASSANT LES
hommes.
des
n'exprime
Le
remarquable,
particulièrement
est
haine, ni violente émotion;
ni
comme un
Christ
son
177
visage
sérieux
s'acquitte d'une mission divine,
il
triste
et
demeure
il
froid
Pourtant Jordaens ne se préoccupait guère d'inter-
juge qui punit les sacrilèges.
préter d'une façon saisissante un épisode de l'Histoire Sainte et de pénétrer les spectateurs
de il
signification de l'acte accompli par
haute
la
un
trouvait
à
texte
son
selon
illustrer
personnages de toutes
Dans
Sauveur.
le
cœur,
scène de
une
page de
cette
l'Écriture
populaire avec des
la vie
mais surtout des gens du peuple, donnant librement
les conditions,
carrière à leurs impressions, des gaillards qui vocifèrent, ricanent, tempêtent et se trémous-
sent
à
corps
robe
et
le
perdu,
et,
mêlés à ce populaire, en guise de figurants, des animaux dont
plumage bariolés
peu de leur caractère monumental à toute l'aventure
un
quotidienne,
Diogène à
d'histoire.
haussant l'anecdote de
et
comme on dirait aujourd'hui, d'un homme ou mieux „Diogène
recherche
la
vie
la
à
la
portée d'une page
sur
le
marché d'Athènes"
simple faits-divers
le
la
étoffent la scène; enfin, au fond, des édifices grandioses prêtant
avait déjà procuré à Jordaens la matière d'un tableau où la vie populaire prenait bien plus
d'importance que
Le peintre
mais jamais
geste du bon philosophe.
le
maintes fois pareils épisodes de
traita
n'habilla
il
chaude
la
caressante lumière qui
sur toute
la
scène
animaux
et
édifices d'un éclat merveilleux, et qui leur
allégresse la
de
la
inouïes.
La vivacité
draperie rouge du Christ, fruits;
les
et
des couleurs
la
Des ombres
populaire,
répandit prodigalement
communique une turbulence encore
sur
grise,
et
une
gaîté de ces accents:
la
robe rouge de
personnages de droite avec leurs draperies
nues à gauche.
la
femme
blanche
et
à la corbeille
jaune, les chairs
légères et transparentes se glissent parmi tous ces éléments,
caresses enveloppent les personnages
leurs
et
même mode
le 11
resplendir et rayonner personnages,
fait
enchérit
chemise blanche
la
Bible dans
avec autant d'opulence.
conception
sa
et
elles introduisent
des nuances
des dégra-
et
dations dans toute cette splendeur, n'en dissumulant aucun détail, les faisant tous ressortir
au contraire.
opaque,
et
Le Christ en robe d'un bleu d'ardoise
avec
lui
le
marchand qui
grands groupes lumineux remplissant
fréquemment ces personnages d'un compositions
grandes
l'Adoration des
Mages
et
à
s'étale par terre la toile
enveloppé d'une ombre grise assez
dans un ton sombre divisent
et
deux
ou d'un vert sombre au milieu de ses
que nous retrouvons semblables figures dans
Dixmude
les
de chaque côté. Constatons que Jordaens place
bleuâtre
gris
et
dans Jésus parmi
les
le
nègre
roi
docteurs de la Loi du
de
Musée de
Mayence. Le moelleux de je
dans à
les effets
peinture
me
fait
jarre
la
de
de lumière, surtout dans cuivre
combien de saines tête,
la
supposer que
rangerais parmi ceux peints entre 1641
le
vieillard
le
et
et
à
drapé
1650.
tableau est antérieur à l'année 1652;
Il
règne encore une certaine recherche le
Mais pour ces quelques
commère
de jaune
le
lueur maussade baignant
éploré.
l'enfant
d'exubérantes! La
attentif
la
et
clair,
Christ et la
paysame
tourmentées
figures
réjouie avec la corbeille de fruits sur
à droite,
la
vieille
aux poules,
la
les prêtres
là-haut, sont autant de chefs-d'œuvre. J'ai été frappé par l'identité presque complète existant
entre
le
personnage qui tombe par
quelques pas de
et
là
dans
le
même
terre et le Calvin
du Jugement Dernier qui se trouve à
salle.
Pour son eau-forte Jordaens a considérablement simplifié la scène. Le motif principal la plupart des groupes s'y retrouvent; mais presque aucun personage n'est le même. Le
Christ agit avec plus de vigueur;
même tenant
la table
d'un changeur.
il
se
penche pour mieux atteindre ses victimes
Un marchand
et
il
renverse
cherche anxieusement à garer son panier con-
des canards; un couple d'autres s'inquiètent de leurs moutons
et
de leurs chèvres; 23
178
PIETA
droite
tiennent deux prêtres;
à gauclie deux liommes du peuple; à l'arrière-plan un paysan s'appuie sur une de ses bêtes à cornes; un badaud a grimpé pour mieux voir sur le socle d'une colonne; la femme au panier de fruits se dirige vers la gauche; deux cliiens à
se
—
sautent aux jambes du Christ en aboyant.
.
.
.
Le musée de Brunswick possède un dessin, dans lequel Jordaens a esquissé la même scène à grands traits. L'action est identique mais les personnages ont de nouveau subi quelques modifications: en
levant les bras au
Christ est armé d'un fouet, quelques marchands ont pris
le
Dans
ciel.
la fuite
haut, des curieux regardent par la fenêtre; d'autres se
le
sont juchés sur les socles des colonnes; en bas on retrouve l'homme appuyé sur son bâton et
femme aux fruits qui porte, en outre, un enfant. Nous connaissons un autre dessin par une lithographie de
aussi la
de nouveau toute
autre.
Le Sauveur renverse aussi
une couple de canards, plus le
un autre prend
loin
table
la
volée
la
A
un chien aboie aux jambes du Christ.
rattraper;
;
La composition
Villain.
du changeur; devant une paysanne étend
est
lui s'enfuits
bras pour
les
l'avant-plan grouillent des chèvres,
des moutons, des bêtes à cornes.
On
a
mention encore d'un dessin
fait
à
la
craie noire sur fond jaune et rehaussé de
blanc, lithographié par Mauzaisse; mais nous ne l'avons pas rencontré (1).
— La
PiETA.
Pieta est
Le Sauveur
troisième sujet biblique traité à l'eau-forte par Jordaens en 1652.
le
Le tableau se trouve dans
l'église
étendu sur
est
le
du Béguinage
à
sol,
les
la tête
un bras accoudé sur ses genoux. Marie, Derrière à
elle, à
droite
vieille
gauche, une
désigne
et
hommes,
Joseph
Jean,
contre
la
main
;
l'un
corps. Derrière celle-ci, sont trois la
Jean se prend
croix.
des deux autres s'appuie à un des échelons
Le corps du Christ
croix.
est agenouillée
émacié, une pâle lumière est
est
cadavre, des ombres d'un bleu d'ardoise se jouent aux rondeurs de
le
poitrine
la
des teintes plus sombres encore au bas des jambes. Les ombres sur les visages des femmes
du
sont
même
bleu-gris, sauf sur celui de la
brun métallique.
est teintée d'un
foncé.
L'éclairage est vague.
n'a certes pas été peint avant
de Jordaens
et
pour rendre il
le
Fils.
Derrière elle se trouve une
Nicodème, debout près de
et
la
sein de sa mère,
le
un linge au visage de son
mains avec désespoir. Madeleine
s'apprêtant à laver
et
fut peint.
il
épaules reposant sur
assise, éplorée, porte
se tord les
d'Arimathie
menton dans
le
dressée
l'échelle
répandue sur et
femme
et
Anvers pour lequel
blessure de l'une des mains du Christ.
tenant un vaisseau de cuivre
douloureusement de
la
i.
.
n'a jamais
les nuées.
l'eau-forte,
main
;
le
sentiment
ne
encore,
le
il
fait
de
scène.
la
les meilleurs
détresse et
plutôt penser à des le
le
ou gris
deuil muet. Le tableau
œuvres de
la
dernière époque
tout en des tons tristes et
sombres
Le tableau a souffert de repeints; d'ailleurs
du maître.
on distingue aussi
Madeleine montre la
femme
la
le
personnage appuyé contre
la
du
non
blessure
l'eau-forte aura été
WlEGEL. Die Werke der Maler
in
pied
iliren
Christ le
et
tableau
;
croix. celle
Dans à
sa
les accessoires
Mais en général la scène est identique dans les exécutée en même temps que le tableau ou du moins
sol sont disposés autrement. et
au
éplorée, à gauche, est autre que dans
peu après celui-ci. (1)
la
teintes cuivrées
diffère
l'eau-forte
geste de
gisant sur
1652,
scène respire
vaisseau de cuivre, laquelle
le
ombrés de
du tableau que par quelques détails infimes. A la différence de tableau ne montre ni le bras de la croix, ni un vol d'anges se désolant dans
Dans
deux œuvres
la
même
compté parmi
L'eau-forte l'eau-forte le
Toute
tenant
aussi sont
y a lieu de supposer qu'il a peint
il
le
hommes
Les
femme
Handzeiclinungcn. No.
392.
GRAVURES d'après LES ŒUVRES DE JORDAENS
Un
dessin à
la Pieta,
plume de Jordaens, lavé Van de Zande
la
figura dans la vente
concordant avec son eau-forte de
à l'encre et (Paris,
1855).
Quatre des eaux-fortes exécutées en 1652 par Jordaens, Jupiter et la chèvre Amalthée, mentionnée à la page 91 (voir page
draperie
épiant
qui
d'io
la
se
défend
époux avec
son volage
des vaches par
queue veut
Une couple de vaches
choir.
le
à
enfin
un
jalousie. la
et
faire
de
sa
série
magister (Le maître
On et
le
même
attribue
Bacchus
point de décapiter Argus,
Dans
marcher à reculons,
10 (D'après l'eau-forte
sujet
Un
Jordaens
la
lui
;
il
soulève
la
bête se rebiffe et s'est laissée
la
de Jordaens).
scène, une
femme avec un
enfant sur
les meilleures
le
utilisa cette
composition
vache du puits par
dans un tableau qui nous
est
la
Ex
comme
bras, et
de Jordaens; aucun
dessin du second de ces sujets figura dans
des „Proverbes", celle intitulée
retire ainsi
la
vente
patron de l'une des
puteo vaccani cauda trahit ecce
queue). Jordaens traita fort proba-
inconnu.
encore à Jordaens une couple d'eaux-fortes: Saturne dévorant ses enfants
endormi,
vente Wouters.
et
l'avant-dernière
Dans un nuage on aperçoit Junon et son paon, Dans la dernière eau-forte, Cacus ayant saisi une
Ces deux dernières eaux-fortes sont
petit chien.
Wouters (Bruxelles, 1797)
blement
le
un jeune garçon se trouvent à droite; derrière Cacus on
personnages dominant
six
tableau du maître ne les rappelle.
tapisseries
Mercure sur
des sujets mythologiques:
milieu d'un paysage, son aigle à côté de
peine.
JUPITER ET
voit encore
;
traitent
147); Jupiter et lo et Cacns enlevant les vaches d'Hercule.
de ces eaux-fortes Jupiter occupe la
179
toutes
deux non datées; un dessin de
la
première figura dans
la
GRAVURES d'après LES ŒUVRES DE JORDAENS
180
—
La plupart des bons graveurs de l'école Gravures d'après les œuvres de Jordaens. de Rubens ont gravé des planches d'après des œuvres de Jordaens et parmi celles-ci on
compte plus d'un chef-d'œuvre. Quelques-unes représentent de précieux documents pour l'histoire
de notre peintre.
La gravure du Satyre habituel
(voir
L'époque où
page
19);
fut
elle
Paysan porte
et le
on ignore encore
exécutée,
Vorsterman sans ajouter qu'elle
le
fut
la
au
Néanmoins
fils.
nom
si
la
de Lucas Vorsterman
par
le
part, la
fils,
nous parlons à
la
;
le
les et
que
remarquer aussi
est
l'œuvre
gravure nous
la
l'eau-forte de Jordaens).
page 77
et
Lé-s
jeunes piaillent
qui fut gravée d'après
tuer Argus, mentionnée page et la
chèvre Amalthée d'après
147 le
comme
tableau du
le
et
gravée
tableau du
Christ en croix dont nous avons parlé à la page 15 et qui reproduit
non sans d'importantes modifications à
la
deux Vorsterman.
musée d'Anvers; Mercure tirant le glaive pour d'après le tableau du Musée de Lyon Jupiter Louvre (page 87);
fils.
gravée par Lucas
nous feraient présumer qu'elle
Schelte a Bolswert grava diverses planches d'après Jordaens:
chantaient
fut
manière assez grossière de
CACUS ENLEVANT LES VACHES D'HERCULE (D'après de
vieux, dont
monogramme
son
ce dernier motif n'est pas suffisant pour que nous contestions
paternité de l'œuvre à l'aîné des
les
et
planche est due au père ou bien au
que Sandrart rapporte qu'elle
fait
le
du plus célèbre des deux; d'autre ferait attribuer
le
les
autres
le
tableau de l'Etablissement Teirninck à Anvers.
gravures
11
est
ne reproduisent pas tout à fait identiquement
tableaux connus; ce qui nous permet de supposer que Jordaens revit l'œuvre de Bolswert qu'il
retoucha
la
version originale à l'intention du graveur.
Les autres sujets jordaenesques reproduits par de trompe
et
une
Nymphe
et
le
même
Pan gardeur de chèvres
et
graveur sont Silène avec de moutons.
Dans
la
le
sonneur
première de
GRAVURES d'après LES ŒUVRES DE JORDAENS ces gravures Silène occupe
représentant
le
1867)
et
Paris,
en 1905 on
même
bluets et d'épis appuie son bras à son épaule; de l'autre côté
trompe. Ce tableau a aussi été
sujet
peu veule. Le tableau
est
le
fut peint vers
Dans
1640.
le
et
Toutefois, étant donné
même qui le A l'exposition de
la
baptisa
me
il
et
qui
appartenant à M""^ Paul Parmentier
noms des deux premiers
à
tout
faut bien admettre
il
groupe
le
le
s'adaptent
bonhomme
un
paraît risqué d'appeler Zéphire
donna
Silène un
le
Le cabinet d'estampes de Berlin en possède un
date de cette inscription
ainsi
et
œuvres de Jordaens
joueur de trompe est vigoureux,
dessin avec l'inscription Flore, Silène et Zéphire, 1639. Les
bien à leurs personnages; mais
Des tableaux
et Cérès.
l'exposition des
même groupe
chaude;
très
Pan
intitulé
ventes Pommersfeld (Wurzbourg, 1857
les
1797).
(Paris,
un tableau représentant
La peinture
dans
ont figuré
Randon de Boisset
vit
de Knocke.
la
milieu du groupe et tient une corbeille de raisins devant lui;
le
nymphe couronnée de
une
un personnage sonne de
181
que
c'est
Jordaens
inscrit sur le
titre
de Stockholm en 1893 figura un tableau analogue appartenant à
la
cornu.
dessin.
comtesse
Gardie, à Helsing-
la
Outre
borg.
les
trois
personnages précités on y
une
voit
mains
les
un
qu'elle
couvet
devant
elle,
et
Ce
partie
des
Crozat
comte G. Suède.
la
collections à
du
celle
autre
en
exem-
ce sujet parut
vente Jean Adrien
Snyers
Un
fit
P. Sparre
Un
plaire de
dans
fruit à
Poulain
de
et
tient
tableau
et
Paris
à
un jeune
garçon offrant un Silène.
se
vieille
réchauffant
(Anvers,
amateur
1818).
écossais,
M. William Grieve EastPAN GARDEUR DE CHÈVRES (Rijksmuseum, Amsterdam).
possède aussi
en
land,
un exemplaire.
Pan gardeur de tableau
de
la
qui
chèvres
deux mains.
qu'il tient à
flûte
de moutons fut gravé
et
Il
par Schelte a Bolswert d'après un
Un
trouve au Rijksmuseum d'Amsterdam.
se
jeune satyre assis par terre joue
tourne son radieux visage vers
couronné de pampres. Devant
lui
plus loin; un paysage forme
fond. La peinture est grossière.
couvrent de finesse
le ;
dos les
La composition
et
les
le
est
bras du satyre.
un bouc; deux moutons Le visage
animaux sont d'une exécution assez fait
que Bolswert
est
lourdes ombres gris noir
faible et ne sont
ait pris
il
mais l'expression manque
est agréable,
songer à V Education de Jupiter du Louvre, mais
inférieure qu'il y a lieu de douter
spectateur;
un bélier sont couchés
et
De
le
pas dignes du maître.
la facture
en est tellement
ce tableau pour modèle de sa gravure.
Schelte a Bolswert étant mort en 1659, les tableaux gravés par
lui
sont donc antérieurs
à cette année.
Pontius grava
la
Fuite
en
Egypte (voir page
110);
son
œuvre reproduit
le
groupe
GRAVURES d'après LES ŒUVRES DE JORDAENS
182
9
principal du tableau appartenant à M""^ Bosschaert-Dubois, d'Anvers. le
Roi
Marinus
décédé
en
grava
1639,
Augustins, dont nous avons parlé à
Bergers (voir page
Le Sauveur de le
ceux-ci
18), d'après
devant
traîné
est
n'a
la
Il
armure brandit
le
prisonnier;
poing sous
le
d'aucuns
le
le
huent
Sainte
fut
grava en outre
lui
tableau
le
et
le
menacent du poing.
chien est couché aux pieds du pontife; dans
le
il
l'a
Caïphe
d'une main
peuple entourent son
de
levé
s'est
blasphémé Dieu!" Un
a
„11
de valets; un
et
tient
garrotté; un soldat
hommes du
visage du Sauveur; des
des
l'église
V Adoration des
et
Christ devant Cai'plie.
le
ceint les reins;
déchire ses vêtements en prononçants ces paroles:
il
1628,
corde avec laquelle on
la
de
Apolline
peint en
par une bande de soldats
grand-prêtre
le
de
qui
et
un tableau inconnu.
Christ par les cheveux et de l'autre par
siège et
Martyre
le
page 39
pour tout vêtement qu'un linge qui
en
grava aussi
Il
page 75. Pontius mourut en 1658.
décrit à la
boit,
fond on aperçoit un temple somptueux.
Une planche gravée par Neefs
Jacob
beau-
présente
coup d'analogie avec
celle-ci;
le
Christ devant
Pilote. Jésus est
mené devant
elle
le
représente
proconsul romain par les
mêmes soudards
deux
conduit devant
l'ont
L'homme nu par
le
lement ne
cheveux
les
liens;
encore par
et
le
les
tient éga-
une corde mais
menace plus du poing;
le
un
soldat
par
Caïphe.
tient
le
qui
couple
tient
l'autre
de
derrière
côté
soldats Christ;
de
trouvent
les
le
se
se
Pharisiens qui l'accusent.
foud OU VOit PilatC qui
LA VANITÉ (Dessin, M. Fairfnx Murray, Londres).
levé de son siège.
Dans
vente
la
au
blanche,
et
hauteur.
Dans
Wouters (Bruxelles, 1797) figura un dessin décrit comme suit: en largeur, composé de 19 figures, à la craie noire, rouge et Le dessin diffère de la gravure en ce sens que celle-ci est en
Pierre
„Jésus-Christ devant
de
ne con-
de tableau d'aucune de ces deux scènes.
naît
le
On
Au
S CSt
Pilate,
lavis". la
Gildemeester (Amsterdam, 1800),
vente
y avait un dessin représentant
il
Christ garrotté, conduit par les soldats devant Caïphe, et livré aux outrages des docteurs la
loi.
Ce dessin
à
la
plume,
était
lavé à l'encre et rehaussé de couleur.
La composition
diffère notablement de celle de la gravure. Dans la vente Habich (Cassel, 1892) on vit un dessin portant le millésime 1652 et représentant \e Christ aux outrages. Le Sauveur dépouillé de ses vêtements est assis au milieu de ses bourreaux. Un soudard le tire par ses liens
un autre
le
nargue.
Jacques Neefs grava aussi
considérablement des tableaux sur
même tient
graveur existe aussi une
un
peigne à
vieillard lui
montre
la
la
main tête
et
le
même
le
Satyre
sujet;
Vanitas (La Vanité).
et le
Paysan, cette planche
nous l'avons décrite à
la
page
Une jeune femme aux boucles
diffère
23.
Du
flottantes
se regarde dans un miroir que lui présente un bouffon; un
de mort
qu'il
tient à la
main.
11
existe
une ancienne copie de
GRAVURES d'après LES ŒUVRES DE JORDAENS cette gravure,
„Nosce
intutilée
te
183
accompagnée d'un quatrain
ipsiim" et
James Hazard (Bruxelles, 1789) parut un dessin identique à cette gravure; M. Fairfax Murray, à Londres. Dans la vente Loquet (Amsterdam, 1783) on du
peinte
même
sujet
comprise de
et
femme
1865) renseigne une jeune
(Bruxelles,
même
la
Le catalogue de
façon.
comme
vêtue
végétaux;
à
la
ville,
pastourelle
la
s'adosse
chapeau de
est coiffée d'un
elle
à son cœur;
une houlette, mais
tient aussi
il
repousse son amour.
elle
Le tableau
pas connu. Elle n'a d'ailleurs rien de
un dessin représentant
le
elle,
même
la
-
une bergère. Coquettement
une houlette;
elle
d'autres
et
entourée de
est
se détourne de son adorateur et
elle
la
main
du geste
lequel cette planche fut gravée ne nous est
d'après
manière
sujet et également
du mode de Jordaens. L'Albertina possède
et
conçu
Jordaens a cependant représenté plusieurs
fois
et traité
dans un
style
peu jordaenesque.
des idylles entre bergers
et
bergères;
estampes de
cabinet des
le
une version
déclare son amour, en portant
lui
vente
vente Dupuis
une roche plantée d'arbres
à
paille et tient
quatre moutons. Corydon, agenouillé devant
et
_
la
appartient à
il
vit
la
tenant une tête de mort.
Enfin Neefs grava encore une Scène d'amour entre un berger
Dans
latin.
possède un dessin en
Berlin
couleur représentant un berger
appuyé sur une chèvre près d'une pastourelle qui
du
Sur
lait.
verse
lui
au
hauteur,
la
moutons
fond, on voit des
une chèvre. Dans
les
et
ventes de
mademoiselle Regaus (Bruxelles,
1775) Horion (Bruxelles,
Gooris
1788)
et
1844)
parut
(Malines,
même
le
sujet
en peinture.
traité
De Jode
Pierre
le
Jeune
grava une Adoration des Ber-
A
gers.
droite la Vierge age-
nouillée devant la crèche dans laquelle tient
couché
est
l'Enfant,
deux mains. Derrière
à
celui-ci
Devant Marie s'agenouillent une
lui.
qui tient un panier d'œufs. loin
à le
un chien
lait
sur
la
et
elle
Saint Joseph
vieille
et
découvre; l'âne est à côté de
se
une bergère qui
un vieux berger portant un agneau; plus en
tête;
bœuf
le
lui
Derrière cette bergère un enfant tenant un
et
quatre bergers contemplant
la
arrière,
offre
œuf
un
d'après lequel
de
se trouve
Pierre
planche
cette
blanc
et
de
été
a
bistre.
gravée.
Cette
une bergère,
à la page 42.
Jode,
le
jeune,
la
grava encore
Le fond du tableau
est
enlevé
à
grands
traits,
lavé
œuvre présente beaucoup d'analogie avec
au musée d'Anvers, mais dans
De
Il
diffère
dernière le
il
et
la
cruche
scène. Trois anges planent dans
nue en déroulant une banderolle portant une inscription. Le Louvre possède
rehaussé
canard
à la main. Plus
le
dessin
à l'encre, celle
qui
y a trois bergères de plus.
Miracle de Saint Martin dont nous parlons
quelque peu de celui de
la
gravure. Enfin on doit
même De Jode la gravure d'un Couple de Bouffons; l'homme en froc de moine tient d'une main un hibou sur un perchoir et montre l'oiseau de l'autre main une jeune commère, le bonnet un peu de travers sur son visage déluré, appuie le bras sur l'épaule du moine et
au
;
TAPISSERIES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES
184 le
du
désigne
un
La scène
doigt.
dont doici
quatrain
plus nombreuse,
bien
„Quoique nous ne soyons que deux notre race
traduction.
la
et
membres ne
tous les
si
Au bas on
passe dans l'encadrement d'une fenêtre.
se
portent point notre livrée,
lit
est
ne se con-
ils
duisent pas autrement que nous." (1)
Le peintre-poète différant par les
voulu
a
par
dire
là
que
le
monde
est
peuplé de fous
Alexandre Voet grava une autre scène de fous dont nous avons parlé à Nicolas Lauwers (1600 à
— 1652)
grava V Histoire de Philémon
peu près nus, une simple draperie ceignant leurs
Philémon apporte une corbeille de Mercure
table près de
de hiboux
et
dehors des personnages de ses groupes, mais n'étant guère plus sages.
Baucis se
page
la
Baucis. Jupiter
reins, sont attablés
fruits à ses hôtes;
à l'avant-plan
;
et
chez
le
et
84.
Mercure
couple modèle.
de l'autre côté de
tient
la
une oie détale en cacardant. Cette œuvre accuse une
Ce maître ou du moins un de ses élèves peignit le même épisode avec quelques variantes; ce tableau qui se trouve au Musée impérial de Vienne fut mis autrefois par erreur sous le nom de Jordaens. Par contre le Musée de avec
manifeste
parenté
manière
la
de Rubens.
Helsingfors possède une peinture de Jordaens concordant bien avec
Un on
tableau représentant
rencontra
le
1751)
et
dans
le
même
sujet
dans deux ventes anonymes (Amsterdam, 27
ensuite
gravure de Lauwers.
la
Ayge (Amsterdam, 1702);
partie de la vente Jean
fit
avril
1713
vente du comte André de Stobberg (Soeder-Hanovre, 1859).
la
en fut vendue dans
vente Conrad von Siegburg (Bruxelles, 1901). Le British
la
et
2 Avril
Une esquisse
Muséum
en
gauche
et
possède une copie assez pâle. P.
Mercure derrière
une autre version du
grava
Gladitsch
A
la table.
même
sujet.
l'avant-plan Baucis rattrape l'oie fugitive.
au plafond. Nous ne connaissons pas
le
Une lampe
est
suspendue
—
Nous avons
déjà rapporté
début de sa carrière, Jordaens avait exécuté à l'aquarelle maints cartons pour des
Dans
tapisseries (voir page 9).
cours de sa carrière
le
modèles, tantôt à l'aquarelle, tantôt à à
assis à
tableau d'après lequel cette planche a été gravée.
Tapisseries: Proverbes. Chevaux. Scènes champêtres. qu'au
est
Jupiter
fournir
à
Frans van
divers patrons pour
Cophem
„Une
l'huile.
lui arriva
il
d'exécuter encore pareils
Le 22 septembre 1644
(ou Van Cotthem), Jean Cordijs
et
il
s'engagea par contrat
Baudouin van Beveren
tapisserie de chambre, avec figures, savoir certains proverbes en
allégorie choisis à sa convenance, et payables 8 florins l'aune" (2).
Le 30
juillet
1652 Jordaens
livra
représentant de «grands chevaux". Le 5 déjà été envoyés à
titre
Frans Smits; on nous
d'échantillons à
les décrit
au
Signor
Carlo Vinck une tapisserie de chambre
1651
les
Hambourg
par
juillet
•
patrons pour ces tapisseries avaient le
négociant en tapisseries anversois
en ces termes: „item deux patrons en papier représentant
l'Action de chevaux, peints par Jordaens, le premier d'une grandeur de huit rouleaux, l'autre
de
neuf rouleaux, à six cents florins
négociant d'Anvers,
commanda aux
la
pièce". (3)
Le 18 novembre 1652, Jan De Hacker,
tapissiers bruxellois Henri
Reydams
et
Everaard Leyniers
„une belle tapisserie de chambre, ouvrage de Bruxelles, de sept pièces, large de six aunes, de Grands Chevaux, d'après le patron peint de Jordaens, comportant en tout trois cent '
soixante aunes, de
(1)
(2)
la
même
qualité
que
celle
d'une tapisserie de chambre, exécutée d'après
Al syn wy maar met ons twee, Doch ons geslacht is sterck, Sy draeglien niet ons kleedt, Maar sy doen oock zelve het werck. Een Camer tapitserije, figiierwerk, te weten sekere vuytgebeeldc Spreeckwoorden, die
8 guldens ieder
hij
daartoe bequacin sal vinden tegens
elle.
(3) Item twee stucken papiere patrooneii van Actiën van peerden, geschildert van Jordaens, het eene groot acht rollen ende d'ander negen rollen tôt zes liondert gulden elck stiick.
i
BOUFFON AU HIBOU (D'après une gravure de
Pierre
De Jode
le
Jeune).
TAJMSSERiES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES
du
JéSit^ne
Iv
qtî;^train
ii;ï
imn
dont doici
riombreuse,
f>!us
passe dans l'encadrement d'une
La scène se
doigt.
et
membres ne
tous les
si
Au bas on
seiuiiie.
„Quoîque nous ne soyons que
traduction.
ia
portent point notre
lit
'("x notre race est
ne se con-
.s
>
pas autrement que nous," (1)
pf inîre-poète
a voulu
par
dire
là
que
le
monde
est peuple;
fous et de hiboux
a^.-
par k;s dehors des personnages de ses groupes, mais n'étant guère plus sages.
difféiarn
AiexiHidre Voet grava une autre scène de fous dont nous avons parlé à
fwers (Î600 à
p
'"'
— 1652)
grava l'Histoire de Philémon
une simple draperie ceignant leurs
.u^>.,
une corbeille de
et
ia
page 84.
Baucis. Jupiter
chez
reins, sont attablés
et
Mercure
couple modèle.
le
Baucis se tient de l'autre côté de la Mercure; à ravant-plan une oie détaie en cacardant Cette œuvre accuse une
;>p*.irte
ivec
fruits à ses hôtes;
manière
la
de
Ce maître ou du moins un de ses élèves se trouve au Musée impérial
?
de avec quelques
\
i
Par contre
••
'
le
er.-svtire
Musée de
de Lauwers. rdam, 1702);
iiVïi.
J.!
-n
pie asuiadiiscl)
i-*.
Mercure derrière
grava
A
la table.
du
au*
uiiv
ravani-i
au plafond. Nous ne connaissons pas
même
baucss rattrape
.....
Jupiter
sujet.
l'oie fugitive.
assis à gau'.
larripe est suspeiuiU'.-
tableau d'après lequel cette planche a été gravée.
le
Tapisseries: Proverbes. Chevaux. Scènes champêtres.
—
Nous avons
déjà rapporté
début de sa carrière, Jordaens avait exécuté à l'aquarelle maints cartons pour des
qu'au
Dans
tapisseries (voir page 9).
mudèk'S, tantôt 2
est
Une
à
-.Hiur
à
i
Frans
cours de sa carrière
le
il
lui arriva
d'exécuter encore pareils
aquarelle, tantôt à l'huile. Le 22 septembre 1644
Cophem
v.^m
(ou Van Cotthem), Jean Cordijs
s'engagea par contrat
il
Baudouin van Beveren
et
;ne tapisserie de chambre, avec figures, savoir certains proverbes en
convenance, !...:.
ifi^??
:>;'
jordaens
déjà
t
r.A.ction
de
payables 8 florins l'aune"
livra
au
Signor
levaux". Le 5 juillet 1651
rcprvStviia;
Frans b
et
-
.
d'échantillons à
les décrit
neuf rouleaux,
le
à six cents florins !a pièce". (3)
commanda aux
(uands Chevaux, d'après
soixante aunes, de
ia
même
wy rnaar met ons fwSy drar|;;hen met nns klttdi (2) Een Camor iapitscrijo, f; 8 guldens ieder elle. (3) Uem twec stiickeii pap d'ander negcn lollen sot zcti ii.inderi (1)
le
le
négociant en tapisserie.s • :
•
Le 18 ncv
tapissiers bruxellois Henri
patron
n
premier d'une gra:
„une belle tapisserie de chambre, ouvrage de de
pour ces tapisseries avaient
les patrons
par
en ces termes: „item deux pat
de chevaux, peints par Jordaens,
négociant d'Anvers,
Hambourg
(2).
Carlo Vinck une tapisserie de chambre
B«-
'
Reyo "
Leyiaers six aunes,
y-
>
n
r'c;r.t
qualité que
.
tout trois cent
exécutée d'après
Ai syn
;
.isnud[
9l
,
'<?n, elle hij
Jiicn
eiiîticn
v.m A-
..V
daartoe bequaem
'An Jordaens,
!iet
sa!
vinden tegens
eene groot acht rollen ende
eîck sluck.
29iqs'a) JOaiH UA MO^^UOa 3J 9boi 90 anai^ 9b 9tuvbt§ anu
TAPISSERIES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES
même
le
livrée à Signor Carlo Vinck, le
patron,
point
n'entrerait
dans cette tapisserie
d'or
de 16 florins l'aune carrée
Van
Frans bruxellois;
premier ne
le
par Il
paya 4610
florins
que toute sa riche tiennent
au
d'une
Jordaens
dits.
auxquels
ont 4 m. 60; une sixième 4 m. 45,
La
est
son tableau
un
1646 à 1656.
emporta avec
ainsi
lui,
Ces tapisseries apparà
son
château
appliqua
il
les pièces
de
ne représentent
nombre des compositions
utilisa
Parmi ces compositions ou
l'un
l'autre dicton
avait
qu'il il
y avait
Les
populaire.
137).
Le
fléau,
Ingens
peint
tableau
en fut
peste
1645
et
et
pour
grave
huitième 3 m. 55.
la
maliim
usura
est
une
une autre œuvre 4 m. 65; deux
35,
septième 3 m. 75
la
intitulée:
est
grand
Saint-Yves,
page
(voir
grande
plus
d'art.
de „Proverbes" quoique toutes
le titre
nature
les
trouvent
se
et
La plus grande a 5 m. 85 de largeur, une autre 5 m.
L'usurier)
second, qui signait
mesurent uniformément 3 mètres 75 de hauteur mais diffèrent de largeur.
pièces
diverses
le
tisserands
trois
série entière fut acquise
la
il
œuvres
d'autres
et
apporta quelques modifications.
il
autre
stipulé qu'il
1905 à l'Exposition des œuvres de Jordaens qui eut
prêta en
la
Il
proverbes proprement
sujets
En 1647
Schwarzenberg
de
prince
Anvers. La série porte
peintes et auxquelles
des
était
étaient
aucune des pièces de ses mains;
tissa
12^ sols. Lorsqu'il retourna à Vienne
Frauenberg en Bohême. lieu à
Baudouin van Beveren
et
collection de tableaux
aujourd'hui
pas des
11
Léopold-Guillaume, gouverneur des Pays-Bas Espagnols de
l'archiduc
la
(1).
payée aux tisserands à raison
qu'elle serait
et
troisième les cinq restantes.
le
1652"
juillet
(2).
Cotthem, Jan Cordys
Cardys, en tissa trois;
30
185
la
niala
pestis
Jordaens
ville).
in
y
iirbe.
adapta
appartenant aujourd'hui au Musée de Bruxelles
certainement
moment où
au
peint
tapisserie
la
allait
être tissée.
La seconde, par ordre de grandeur, porte ecce magister (Le maître a retiré la vache
l'inscription
du puits par
la
Ex
:
puteo vaccam cauda trahit
queue). Jordaens traita probablement
ce sujet dans un tableau, mais celui-ci ne nous est pas connu. forte qu'il les
en 1652 (nous en parlons à
fit
vaches
Cacus.
de
La
se trouvent sur l'eau-forte
vieille
avec
la
manquent dans
la
page 179) de
jarre
lait
au Musée d'Anvers, peint en 1638, et
contente
sur la tête et la vache à droite qui
comme
s'intitule
:
Quod
cantant veteres tentât
chantaient les vieux). Le tableau, aujourd'hui
servit de
modèle;
ici
tapisseries de 4 m. 60 de largeur s'appelle:
de
peu).
Pour
Jordaens
celle-ci
utilisa
le
les
personnages sont en pied
Natura paucis contenta (La nature et le Paysan du Musée de
Satyre
mais en substituant au satyre deux enfants dont
Bruxelles, l'autre
en
aussi dans l'eau-
qui est intitulée: Hercule dérobant
rafraîchissoir avec les bouteilles à l'avant-plan a été omis.
le
Une des se
lui
le traita
la tapisserie.
La troisième tapisserie dans l'ordre des dimensions resonare juventus (Les jeunes piaillent
et
Il
l'un
mange des
raisins et dont
met une guirlande de feuillage au cou d'une chèvre. Les personnages sont représentés
pied.
M. Fairfax Murray possède un dessin
de tapisserie (Voir L'autre
la
tapisserie
traitant le
même
sujet et exécuté en
forme
reproduction page 20).
de
(L'œil du maître engraisse
la le
même
largeur,
cheval).
porte
pour
titre:
Jordaens choisit pour
Oculus Domini pascit equum
illustrer ce
proverbe son tableau
(1) Eene camere fijne tapisserije, Brussels werck, van seven stucken, ses ellen diep, van Qroote Peerden, naar den patroon geschildert van Jordaens, houdende in ailes drij hondert sestich ellen, van gelij'cke deucht als geweest is eene camer, naar den selven patroon geniaeckt, gelevert aan Signor Carlo Vinck, den SO'"" July 1652. (2) F. JOS. VAN DEN Branden, Geschiedenis der Antwerpsche schilderscfiool. Pages 826—827. Le nom du premier des trois tisserands Bruxellois est Van Cophem d'après Van den Branden; dans les Tapisseries Bruxelloises par Alph. Wauters on le nomme
Van Cotthem. Le troisième
a signé Cardys, ses tapisseries des Proverbes;
Wauters
l'appelle Cordys, Cordeys,
Courdys, Coredys. 24
tapisseries: proverbes, chevaux, scènes champêtres
186
Le Nègre menant un cheval à son maître, qui se trouve au Musée de Cassel
et
dont nous
avons parlé page 139.
Pour
le
sujet
mal
(Bien
dilabitur
de
la
pièce
acquis
ne
suivante, profite
de
large
4
m. 45, intitulée: Maie partum, maie
guère) Jordaens emprunta quelques personnages du
tableau Le Joyeux Repas appartenant au duc d'Abercorn, que nous décrivons page 154. La
plupart des figures de cette tapisserie diffèrent notablement de celles du tableau celles
du dessin sur
le
même
La tapisserie de 3
sujet (voir
et
aussi de
page 57) appartenant à M. Delacre, à Gand.
m. 75 de largeur, intitulée: Qui amat periculum peribit
in
eo (qui
danger y périra), représente le même sujet que le tableau appartenant à M. Steengracht de La Haye et que le dessin Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse du chérit le
LE MAÎTRE RETIRE LA (Tapisserie de
la série
Musée Plantin-Moretus exécuté en forme de page
VACHE DU PUITS
des proverbes. Prince de Scliwarzenberg, château de Frauenberg).
tapisserie et daté de 1638 (Voir la reproduction
93).
Optime faces praelucent (Les bons cierges éclairent devant) représente une femme, un ordinaal (1) à la main; devant elle marche Cupidon; à droite deux hommes dont l'un tient un cierge; à gauche une femme munie aussi d'un cierge et un garçonnet La dernière
attisant
(1)
la
plus petite
un brasier avec un
tenant à
pour
et
:
soufflet.
M. Rodrigues lequel
traite
Nous avons le
même
déjà mentionné (page 87) sujet
sous une autre
forme
Les bons cierges éclairent devant.
On
un carafon bombé de verre mince que les dentellières placent carreau sur lequel elles travaillent, afin de grossir l'effet de la lumière.
appelle Ordinaal à Anvers
dessin apparet
porte aussi
La signification de ce proverbe flamand,
titre:
les éclaire et le
le
le
soir entre la
tombé
lampe qui
TAPISSERIES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES d'ailleurs
en désuétude, n'est pas bien claire.
voir clair
il
Sous doute voulait-on
187
dire par
là,
que pour
faut se faire précéder d'un cierge.
Tous ces
sont traités entre des colonnes fleuries; en haut courent des festons;
sujets
en bas figure l'un ou l'autre accessoire approprié au dicton ainsi
illustré:
dans
la
tapisserie
de l'usurier, une corbeille avec des objets précieux; dans celle du maître retirant sa vache
une terrine dans Les jeunes piaillent ... un rafraîchissoir Nature se contente de peu, un caducée et des fruits; dans la tapisserie suivante des ustensiles d'écurie: une bride, une étrille, un panier de fourrage et de gazon; dans Bien mal acquis ne profite guère, un autre rafraîchissoir garni de bouteilles; dans la composition suivante, un hibou et une coupe; dans la dernière une lanterne, un de
deux cruches
l'eau,
avec
des
carquois
à lait et
dans
bouteilles;
;
la
un bouclier.
et
En 1666 l'empereur d'Autriche Léopold
acheta
l^""
l'occasion
à
de son mariage avec Marguerite-
Thérèse
d'Espagne une série de
huit pièces intitulée „rEcole d'équi-
de
tation
Louis XIII de France". avaient
Celles-ci
Henri
Rydams
tissées
été
par
Everard Leyniers
et
de Bruxelles d'après des cartons
marchand vien-
de Jordaens. Le
nois Barthélémy Triangl les livra
pour 8237 22
L'aune coûtait
florins.
florins
de
i,
mesurait
l'ouvrage
que tout
sorte
370
environ
aunes carrées. Cette série reprécertes un des exemplaires
sentait
commandés
des „Grands Chevaux" en
par Carlo Vinck
1652
et
en
1654 par Jan De Backer, à moins
un troisième exem-
qu'elle ne fût plaire
de
même
la
Toutes
série.
les pièces
de cette garniture, mesu-
rent 4 m.
10 de haut sur 3 m. 82
a
6 m.
65 de
les bonnes chandelles éclairent (Tapisserie de
la série
devant
des proverbes. Prince de Schwarzenberg, château Frauenberg).
Les sujets
large.
sont les suivants: I.
Neptune, avec
à droite, II.
Vénus Le
roi
et
le
trident, créant le cheval.
A
gauche, des tritons au bord de
mer;
la
l'Amour sur un char.
Henri
IV,
de France, avec son épouse Marie de Médicis, à qui des Amours
mènent deux chevaux. III.
IV.
V.
Le
roi
Un Le
Louis
sujet roi
XIII,
à droite, faisant piaffer son cheval.
analogue au précédent.
Louis XIII
exécutant
une volte vers
la
gauche; derrière
lui
un écuyer
et
un Cupidon. VI.
Le
même
sujet
avec
Mercure amène un cheval.
cette
différence
que
le
cheval vire à droite.
Derrière
le
roi.
TAPISSERIES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES
188
Le
VII.
jeune
enfourche
prince
son
cheval,
droite;
à
derrière
un
lui
écuyer
en
costume romain.
même
Le
VIII.
sujet; le cheval saute à gauche.
Près du cheval un écuyer en costume
romain.
Rydams tissa les numéros II et V; Leyniers les six Nous connaissons encore une autre série de huit fournis par Jordaens.
Un exemplaire
de Vienne
sont
Elles
(2).
A
de Jan Fyt.
Jacques Jordaens
et
n'avait
vraiment
animaux.
Les tapisseries portent la
deux tisserands; H. N. R.
ne
ce
Celui-ci
sont
I.
II.
est
point
Van den Brugge La
premier
le
là
III.
n'y a pas lieu d'adjoindre le second au premier.
il
d'un
auxiliaire
lorsqu'il
formé des
est
lettres
Rydams;
celui d'Henri
premières
d'un
lettres
BVGONR
nom
le
chasseur à cheval,
Le
vieille
perché.
la
monogramme de
second des
lettres
de tisserand connu.
Peut-être est-ce
Les diverses pièces représentent:
le
faucon sur
le
de l'eau dans
et
poing, revenant de
la
fond.
le
chasse.
Derrière
lui
forestier entouré de chiens et portant le gibier tué sur l'épaule.
cuisine avec des provisions.
Un
vieillard apporte
un chevreuil à
la
cuisinière.
même femme. la
à la main.
l'éventail
seigneur
Un
et
la
jeune
même valet
blondine assis dans une tonnelle; derrière
offre
un verre
sur
un plateau
à
dame;
la
la il
dame tient
main gauche. chien de chasse à ses côtés.
de
la
haie sur laquelle
il
est
Les poules se réfugient dans l'écurie ayant aperçu deux faucons qui foncent vers
Un effet de nuit. Derrière la porte de dessous apparaît une servante, une lumière Un vieux la prend au corsage. A l'avant-plan une femme porte une corbeille Un paon et d'autres volatiles perchés sur une traverse.
VIII.
de
des
premier est moins déchiffrable,
VI. Une servante donnant à manger à la basse-cour; un Un superbe paon perché sur un bâton. VII. Une basse-cour. Une fille de ferme déloge un paon
à
le
le
peindre
un paon regardant un cygne mort.
l'amphore dans
terre.
et
et
de
?
une dame blonde,
la
s'agissait
marque de fabrique de Bruxelles
Assis derrière une balustrade tendue d'un tapis, un seigneur joue du luth. Près de
IV.
V.
exécutées d'après les cartons de
été
chasseur assis, entouré d'une meute; des arbres
Une
A gauche
une
nom
ayant
série s'intitule Scènes de la vie rustique.
Un Un
un vieux garde
lui
notre avis
évidemment les
comme
besoin
pas
dont les cartons furent
tapisseries
des tapisseries se trouve également au palais impérial
renseignées
Jordaens
autres (1).
main.
fruit.
En général les tapisseries mesurent 3 mètres 80 de haut et 2 m. 63 à 5 m. 30 de large. Des Nos II, III, IV, V et VI un exemplaire fut exposé en 1880 à Bruxelles par M. un
Braquenié,
collectionneur
parisien;
cet
exemplaire
fut
vendu plus tard
et
envoyé en
Amérique.
Muséum possède une comme une tapisserie entre
Le British encadrée
suspendu
le
No
II.
La scène
est
des colonnes supportant une architrave à laquelle est
gibier.
D'autres dessins servirent
aquarelle en diverses couleurs du
et
peintures sans concorder complètement avec les tapisseries exécutées
évidemment d'études pour
celles-ci
et
traitent les
mêmes
sujets.
(1) Inventai- der im Besitze des Allerhochstcn Kaiscrhauses bejindlichcn Niedcriandcr. Tapelen and Gobclins von Dr. Ernst Ritier von Birk (Jahrbiicli der Kunstliistnrisclien Sammlungeri des Allcriioclisten Kaiscrhauses 1. 244). (2) Idem, Idem, II 205.
........
TAPISSERIES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES
Le
No
1
retrace
la
même
scène que
son chien (voir page 51). Ce tableau
Le
Louvre possède
une cuisinière dans un
fut
tableau du
le
peint déjà en
est
Lille:
un chasseur avec
1625.
un dessin (No 20024) brun sur
cellier.
noir,
représentant un cuisinier et
Lui porte un chevreuil, elle une corbeille de
une table sur laquelle sont étalés des oiseaux grands
La scène
Musée de
189
encadrée à gauche
et
et
petits;
sous
fruits.
A
droite
table est un chien.
la
à droite de colonnes supportant des festons de fruits.
évidemment une étude pour une tapisserie; l'analogie avec le No III est saisissante. M. Delacre, à Gand, possède un dessin, où l'on voit cinq personnages debout sous une
C'est
arcade,
derrière
une balustrade: un
vieillard,
CHASSEUR REVENANT DE LA CHASSE (Dessin pour une
la
est
guitare,
suspendue une tenture; devant on
est le
même que
Dans grand
A
la
du No IV de
la
et
voit
la flûte,
une femme pinçant de
tapisserie de la série „la Vie Rurale", Albertine, Vienne).
deux dames en un chien
et
train
de chanter.
accourt
un
poules par Paul
De
pour chasser l'ennemi. Le
Vos.
la
balustrade
Le sujet
campagne.
deux éperviers attaquant des poules; garçon
A
un chat (voir page 115).
tapisserie la Vie à la
Geelhand de Labistrate (Anvers, 1878) M. René
représentant
l'arrière-plan les
celui
vente
tableau
Jordaens, la
un seigneur jouant du violon
qui joue de
délia Faille acheta le
petit
La scène rappelle fortement
le
coq
paysan
No
un
s'enfuit éperdu. est peint
VII de la
par
Vie à
campagne. Il
existe diverses versions
au musée de Glasgow.
du sujet du No
A gauche on
VIII.
D'abord un excellent tableau appartenant
aperçoit à travers
la
fenêtre un gaillard pressant une
TAPISSERIES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES
190
commère dans une main
ses bras et lui faisant risette. La jeune
de
offre
et
prend
celle-ci
une corbeille de
l'autre
corbeille
la
au
sourit
et
fruits
fille
une chandelle allumée dans
une femme se tenant au dehors;
à
spectateur;
tient
à
un
droite
perroquet
sur
son
réalise à
mer-
perchoir.
La jeune commère
bien
est
plus réussie que peignit Jordaens:
la
veille
son idéal féminin;
traits,
ses yeux pétillent d'espièglerie.
chemise blanche, tableau, la
et
l'air
la
bleue
force, la santé, l'exubérance
Sa
surtout avec
et
teinte
en éclat au radieux personnage,
ombres
tandis que des
de
la
nieux ensemble
1905
de
le
la
parmi
folâtrent
pleine joie et de
ça et
délicate,
on croit voir
les tons vifs.
On
accroché
était
appartenant au prince Lichnowsky
dans et
le
et la
même
vie
la
mûrie par
et
aux teintes opulentes, reflets
de
s'exhaler le
la
dispute
chandelle,
n'imagine point image plus réussie
combina en un plus harmo-
pleine force de vivre; jamais on ne
la
troublante lumière artificielle
tableau
et
le
fond du tableau auquel
accrochent les fauves
s'y
là
le
La peau blanche, caressée
de l'épiderme. Son vêtement, aux cassures chatoyantes et
illumine ses
la gaîté
bras nu qui s'allonge à travers tout
le
éblouissant coup de soleil sur
une merveille de
est
même;
elle
un buste vigoureux. Avec sa
s'attache à
jolie tête
chandelle prête une ardeur sourde.
la
soleil,
le
robe
sa
est
se détache dans un
elle
lueur de
elle
franche lumière naturelle.
A
l'exposition
voisinage immédiat de l'Adoration des Bergers
du Méléagre
et
Atalante appartenant alors à M.
Madsen
et
jamais on ne se rendit plus nettement compte du chemin parcouru par Jordaens de 1618
à
1650,
année vers laquelle
su
avait
conserver
toute
des délicatesses de duvet 1785) la
et
dans
celle
de
cette
Bonaparte
Lucien
Sérénade, ayant
la
Marchande de
ayant appris
tout en
à
Fruits, et de la vigueur qu'il l'affiner
fait
et
Mac
Leilan.
à
et
de velours. Ce tableau se trouvait dans
et
collections
les
même que
peinte
fut
entière,
la
la
fondre
dans
vente Proli (Anvers,
La radieuse commère
est
partie autrefois de la collection Huybrechts,
et devenue la propriété de M. Leblon, et que celle des Amours populaires appartenant à M. Emile Goldschmidt de Francfort. Le cabinet d'estampes du musée de Berlin possède un dessin au pastel sur lequel on
voit le
même
sujet sauf
une version du
même
que
femme
la
montre en pied. M.
s'y
Rump
à
Copenhague possède
sujet traitée à l'aquarelle.
Dans la vente Habich (Cassel, 1899) figurait un dessin colorié représentant une jeune femme portant une corbeille de fleurs; à ses côtés de la volaille est déposée sur un banc; dans l'entre-bâillement de la porte du fond on aperçoit deux autres femmes. Ce dessin aussi rappelle de façon saisissante le No VllI de la Vie à la campagne et fut évidemment une étude pour un carton de tapisserie.
Les deux tableaux appartenant à M. Alphonse Cels de Bruxelles, sont très probablement des projets de tapisseries. L'un de ces tableaux laissées
avec
un Vieillard
derrière
et
même
elle
main.
d'un air
à
la
le
gros dos en
Il
vieillard
Oudemans
le catalogue des œuvres Jongvrouwe Beeld (un Fou
dans en
représente donc un groupe de trois personnes:
il
une
lecture à haute voix dans un livre;
porte une toge rouge et
femme, relevant une de ses boucles de
Devant
elle,
un fou accoudé à
la
il
a
un lorgnon; devant la
main
et
regardant
balustrade, tient sa marotte
moque du vieux céladon. Entre les piliers de la balustrade un chat fait soufflant de rage. Au fond, un édifice avec fenêtre ouverte. La composition
se
évidemment de Jordaens, mais
qu'il
11
faisant
un tantinet toqué;
distrait.
était intitulé
een Sot met een
une Jeune femme).
se tient une coquette jeune
devant
est
et
105)
une balustrade, un
amoureux
l'air
lui
par Jordaens (No
les figures
peignait d'ordinaire. La couleur et
la
n'appartiennent pas à
la
lumière visent au charme
catégorie de modèles et à
l'agrément; elles
TAPh
i9('i
SCÈNES CHAMPÊTRES La jeune
risette,
de
.i»rbeilie
-:A
et
sourit
bien
la
avec
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îf-^^
drc?
soleil
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La peau blanche, caressée
aux cassures chatoyantes e,
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au dehors;
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le
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la
chandelle,
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à
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montre en pied. M.
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Rump
Copenhague possède
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un dessin colorié représentant une jeune
à ses côtés de la volaille est déposée sur un banc;
fond on aperçoit deux autres femmes. Ce dessin aussi
li
No
de
VÎII
la Vie
à
la
campagne
M. Alphonse Cels de Bruxelles, soni tableaux 105)
'
avec
feune femme).
un
vieillard
derrièî l'ai!
lui
a>).
devant
elle
main.
d'un se
air
.
la
le
gros do.s en soufflant de rV
est
évidemment de jordaen^;
qu'il
peignait d'ordinaire.
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.
se tient une coqu-
était intitulé
een Sot met een
évidemment une
et fut
'
,
i
ia
larme
:i
.c.
fait
La composition
catégorie de modèles et
à l'agrément; elles
TAPISSERIES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES avec
sont traitées la
point de nous faire douter que l'œuvre soit de
mièvrerie, au
de
assez
191
main de Jordaens.
Un
même
du
tableau
sujet
figura
De Coninck de Merckem (Gand,
de M.
dans
diverses
1856),
Werte
notamment
ventes
dans
celle
1893), de Nancy (Bruxelles,
(Paris,
1899).
Le second tableau de II
mêmes dimensions que
les
rouge,
sombre,
culotte
ouverte;
A gauche une
L'arrière-plan
un
l'autre
blancs par
et
certes
est
lève la
Il
une arcade, sur
par
bout de
rideau
et
catalogue
le
une jeune
fille).
Un page en
d'une maison dont
veste
porte est
la
main pour saluer quelqu'un qu'on ne un
contenant des moules.
petit panier
des
courent
laquelle
La facture
vert.
homme
pendant.
le
souliers jaunes, sort
collier.
le
en
et
servante porte sur un linge
formé
est
aussi
flotte
y
bas
un chien
tient
il
voit pas.
il
représente d'après
propriétaire,
succession de Jordaens: Een Jonge en een Mysje (Un jeune
la
a
même
appartenant au
est
grimpantes;
plantes
même que
la
du tableau
celle
précédent.
Les sujets dont nous nous occupons pourraient être intitulés
amours:
doute
sans
faisaient
Le
l'attestent.
de
partie
catalogue
de
donc placés entre
105;
numéros 103
les
et
d'une
décoration
la
succession
la
6 pieds de haut sur 2 pieds étaient
bouffonnes; les jeunes gaillardes
les vieilles ridicules et
Dans
catalogue
ledit
104 sont aussi très étroits pour
de haut sur 4 pieds 4 pouces de largeur;
Moor en Vrouwe Beeld"
een
donc de
ils
destinés tout
même
la
comme
spéciales
comme mesurant
le
leur hauteur;
même
(la
mesurent
ils
Ils
numéros 102
portent les
ils
et
pieds
11
premier représente „een Gallerytje met een
jong Geselschap" (une petite galerie avec une jeune compagnie);
sujets sont
Jeunes
10 pouces seulement de largeur (190 cent, sur 87 cent.).
les fenêtres.
et
proportions
renseigne
les
et
aimables. Ces tableaux
leurs
salle;
de Jordaens
amours
Vieilles et
galerie avec figures de
le
second „een dito met
Nègre
et
nature que ceux des tableaux de M. Cels
et
de Femme).
Les
sans doute étaient-
ceux-ci à être exécutés sous forme de tapisseries. Les quatre forment
une série de scènes d'amour.
Un
d'une
s'agit
analogue
sujet
un groupe pinçant de
de
aquarelle
de
dans un dessin appartenant à M. Rodrigues de Paris.
traité
diverses
un
personnes,
cinq
couleurs: noir, jaune, vert, bleu, rouge,
jeune
torche, en outre un personnage la tête
un verre posé devant
A
lui.
et
représentant
jouant du violoncelle, une jeune
appuyée sur une main
Il
femme
un autre portant une
et
tenant une amphore;
et l'autre
l'avant-plan des instruments de musique. Au-dessus les inscrip-
Amor, Musica. La scène
tions
homme
un Cupidon tenant un papier à musique
guitare,
la
est
est
encadrée de cariatides; au-dessus deux angelets accrochent
il
Ce dessin est assurément le projet d'une tapisserie ne s'apparente pas seulement aux deux tableaux précédents, mais encore aux numéros
III
et
la
toile
sur laquelle est peinte
VI de
la
le
sujet.
;
Vie à la campagne.
Jordaens exécuta encore d'autres séries de cartons pour tapisseries. Dans une vente à
Muséum possède une
Londres, en 1773, figurèrent deux cartons à sujets joyeux. Le British aquarelle
Mercure;
du
même
genre
trois couples,
;
une compagnie joyeuse dans un bateau.
l'un debout, l'autre assis,
dans l'embarcation.
Un
côtés;
représenté
était
le
sujet
est
batelier fait
sur
démarrer
le
et
Tout au fond on
un troisième assis
canot;
un joueur de
voit
à moitié, se trouvent luth se trouve à ses
une scène aux rideaux écartés. Certes ce dessin aussi
destiné à être traité en tapisserie (voir la reproduction page 73).
Le
cabinet
des
estampes de Saint-Pétersbourg possède
tapisserie portant une inscription flamande à
peu près conçue
le
dessin
ainsi:
d'un
carton
pour
TAPISSERIES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES
192
Mars
tant désiré
'
Vient enfin de montrer
Borée souffle
et
le
-
'
bout de sa queue
engendre
Pleurésie, grippe, fièvre tierce
qui font périr. (1)
.
.
Le cabinet d'estampes de Berlin possède un dessin à tant
le
d'anges
Sacrifice
de femmes,
et
Outre
et
les trois séries
que Jordaens
ment
par
d'Isaac
ait
livré
il
Abraham. Le groupe
était
est
évidemment destiné
dont nous possédons
craie rouge et noire, représen-
la
compris dans un encadrement orné
à servir de carton pour une tapisserie.
les tapisseries,
il
y a lieu de douter fortement
d'autres cartons pour d'autres tapisseries proprement dites. Probable-
mentionnés plus haut représentaient-ils des esquisses pour des
les autres dessins
peintes
avons
à
toiles
Nous
l'aquarelle.
déjà que, des toiles
dit
peintes à l'aquarelle par Jor-
daens, aucune n'a été conser-
Nous nous
vée.
serions diffici-
lement représenté ces toiles si
heureux
un
hasard
ne
nous avait gardé un échande
tillon
dû
ture, et
qui
genre de pein-
ce à
un
trouve
se
Musée
au
Hanovre.
de
National
artiste étranger
Cette
garniture représente une série
de
sujets
grossièrement toile
assez
bibliques;
brossés
sur
succession
de
grossière.
Dans
la
Jordaens figuraient 30 patrons
ou
cartons
achetés par
pour tapisseries le
signor Michel
Wauters. Moins d'un an après la
1679 Wauters décéda aussi
et
les
patrons
sont
décrits
comme
mort du peintre, suit
le
26 août
dans son inventaire
post-mortem. „Les
patrons
que
le
prénommé
défunt
a
acheté
à
la
vente mortuaire de feu signor
Jordaens, de son vivant peintre dans cette ville d'Anvers, consistant en les pièces suivantes:
„D'abord, où
le
prophète est assaillé par
les lions.
„ltem, un autre dito.
«Achille retrouvé par
le
conseil d'Ulysse.
„Item, un des sacres du Prophète.
(1)
Den Meert seer lange begeert Hy steekt met synen steert
•
•
Boreas die blaest hy maekt Flerecyn
giclit
en tertiaen
doen vergaen.
' .
Tapisseries: proverbes, chevaux, scènes champêtres
193
„Item, Achille blessé au talon. „Item, La mort d'Achille. „Item, Le sacre de Jéroboam.
„Item, Le Festin des Dieux.
„Item, Le Prophète mort. „Item, Le sacrifice.
Caron
„Item,
et
Minerve.
„Item, La bataille dans laquelle
La
„Item,
Neptune
est vainqueur.
bataille de nuit.
„Item, Le carnaval. „Item,
Emmaûs.
„Item,
Un
„Item,
Une bataille avec Jéroboam. femme de Jéroboam se rendant auprès du prophète.
sacrifice avec
musique.
„Item, La
„Item, vert, Battus et Mercure,
deux
fois.
„Item, Jupiter et Callisto. „Item, Narcisse. „ltem, Jupiter et
La
„ltem,
lo.
laitière.
„Item, Céphale. „Item, Le pasteur rouge.
Salmachus
„Item,
et
Hermaphrodite.
„Item, Le berger et son chien.
„Item,
Pan
et
„Item,
Une
pièce de Verdure, sans figure". (1)
Syrinx.
„De patroonen den welcke de voornoemde overledene gecocht heeft in het sterfhuys van wylen Signor Jourdaens, Antwerpen was, bestaende inde naervolgende stucken: „Eerst, daer den Propheet besprongen wort van de leeuwen. „Iteni, een ander ditto. „Het vinden van Acliilles door den raedt Jeliste (Ulysses). „Itein, een van de Salvinge vanden Prophète.
(1)
in
syn
„leven schilder binnen deser stadt
„Ueni, Acliilles inde
„Item, de „Iteni,
Doot van
iiiele
geschoten.
Achilles.
de Salvinge van Jerobiam.
„Item, het Bancket vande Qoden.
dooden Prophet.
„Item, den „Iteni,
de offerande.
„lteni,
Charon ende Minerva. Neptunus incompt.
„Item, de batalie daer „Iteni,
de nachtbatalie.
„Item, den vastelavondt. „lteni,
•
Emails.
een offerande met spel. een batalie waerin compt Jerobeain. „Item, daer de vrouw van Jerobeani by den Propheet compt. „Item, groen, Battus ende Mercurius, twee maels.
„Iteni, „Itein,
„ltem, Jupiter ende Callistus.
„Item, Nercissus.
„Item, Jupiter ende „Item, het
lo.
melckmasken.
„ltem, Zephalus. „Item, den rooden herder.
Salmachus ende Harmiphidridus (Salmakis en Hermaphroditus). met synen hondt. „Item, Pan ende Stringen. „ltem, een stuck gruen, sonder figuere". (2) „Item,
„Item, den herder
(2)
F. JOS.
VAN DEN Branden,
Collection de tableaux ù Anvers. Feuilles d'archives, XXII. 32.
25
TAPISSERIES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES
194
Il
en
semble
effet
que
ces
trente cartons représentent diverses séries ou fragments de séries:
six se rapportent à l'histoire de
épisodes de
la
Jéroboam,
Fable; cinq traitent des sujets de
onze à d'autres
trois à celle d'Achille,
la vie
ordinaire. Le sujet des autres n'est
Aucune de ces pièces ne concorde avec des cartons ou des peintures exécutés par Jordaens et qui nous sont connus; néanmoins pas suffisamment indiqué pour en déterminer
il
est
le
genre.
presque certain que toutes ces tapisseries furent exécutées par
appartenaient à ses premières années
et
Sans doute
lui.
elles
elles furent peintes à l'aquarelle sur toile.
Parmi possédait
Wauters
Michel
non compris dans
des 30 pièces achetées à
le lot la
même
le
et
que
patrons
les
vente mortuaire dejordaens,
nous trouvons une
composée de
„chevaiix"
huit
„une chambre de
avait
y
de
Parmi ces tapisseries
pièces. il
série
tapisseries, des chevaux, gros-
sièrement
aunes
hauts de quatre
faits,
demi, consistant dans
et
les pièces suivantes: à savoir,
une
de huit aunes de
pièce
large,
une de sept aunes de
large,
une de dix aunes de
large,
un
deux de quatre aunes
large, et
de large d'y
de cinq aunes de
(1).
voir
On
un
serait tenté
exemplaire
V École
d'équitation
XIH"
par
de
de Louis
Jordaens,
n'était
qu'elles ne concordent ni par leur
nombre,
ni
dimensions avec ries
de
la
par
leurs
les tapisse-
cour impériale de
Vienne.
Parmi
les
tapisseries de
Michel Wauters on mentionne VERITAS DEI (Dessin, British Muséum, Londres).
Actes des Apôtres
encore
les
en
pièces par un artiste
six
anonyme. Les nombreux
sujets
de l'Histoire des Apôtres, que nous rencontrons parmi les dessins de Jordaens, nous portent à croire ^que ceux-ci se rapportaient à une série de tapisseries: ainsi nous connaissons Paul devant Ananias et un Possédé maltraitant les fils de Sepha, au Musée de Rotterdam;
un Apôtre accusant un Roi, de Lystra, au
la
vente
du Prince de Ligne (1791); Paul
et
Barnabé à
Musée de l'Académie de Vienne.
weten, een „een Camer tappisserye, peerden, groff, vier ellen ende een halff diep, bestaende inde naervolgende stucken, te (1) lanck, ende stuck acht ellen lanck, item een stuck seven ellen lanck, item een stuck sesse ellen lanck; item een stuck vijf ellen twee stucken elck vier ellen lanck".
TAPISSERIES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES
Je
présume aussi que Jordaens exécuta une
aux Victoires de
Religion chrétienne
la
Dans
du Saint-Sacrement de Rubens.
Triomphe de
le
Religion;
la
Croix sur
la
dans
la
un
dessin
Veritas Dei;
Nous ne pouvons
et
Triomphes
1814) on rencontra:
Pauwels (Bruxelles,
vente
cartons pour des tapisseries;
servir de
pour tapisseries se rapportant
manière des Figures
un autre
vente Mertens (Anvers, 1849) figura
Sept Péchés capitaux.
les
devaient
ceux-ci
la
l'Albertina,
Muséum; dans
se trouve au British la
à
série de cartons
et traités
195
le
Veritas
Dei
Triomphe de
affirmer en toute certitude
que
est possible qu'ils ne traitaient
il
que des sujets allégoriques. Le plus important morceau de ce genre
est le
Triomphe du
Christianisme ou plutôtV Adoration
du
par
les
Pères de l'Eglise
les
Saints,
Musée œuvre dans
Saint-Sacrement et
appartenant au Cette
Dublin.
de
parut successivement
ventes Johan van
les
der Linden van Slingelandt (Dordrecht,
(Louvain,
1785), Mallinus
Spruyt,
1824),
(Bruxelles, 1841
).
femme
sente une
Elle repré-
allégorique
assise sur un lion et tenant à
deux mains
le
Saint-Sacre-
ment. Au-dessus d'elle plane le
Saint-Esprit entouré d'an-
Devant
ges.
l'Enfant
elle
Jésus tenant une croix d'une
main de
et
un cœur enflammé
l'autre.
apôtres
A gauche
Pierre
et
les
Paul;
à
droite Saint Sébastien et les
Saintes Catherine
A
et Rosalie.
l'avant-plan quatre pères
dont un debout
et trois
age-
nouillés. Le tableau est traité
dans une couleur de l'Église
chaude
et
savoureuse, plus
L'ADORATION DU SAINT SACREMENT
décorative
que vigoureuse;
(Musée de Dublin).
la
composition
est élégante,
les figures agréables.
servilement
du le
La manière dont Rubens
traitait
des sujets analogues n'est pas copiée
mais on constatera néanmoins quelques réminiscences des figures rubéniennes
Triomphe du Saint-Sacrement
et
de
la
Vierge entourée de Saints, qui se trouvent dans
tableau de l'église des Augustins à Anvers.
M. Fairfax Murray, de Londres, possède un dessin du même dans
le
de
tableau
groupe des anges côté de l'autre.
A
Dublin.
diffère
de
l'avant-plan
La
femme
l'autre; il
les
allégorique Saints
n'y
Pierre
est et
plus
sujet
assise
que celui sur
le
traité
lion;
le
Paul ne se tiennent pas l'un à
y a deux enfants au lieu d'un.
Les pères de l'Eglise sont
DESSINS
196
mêmes. Ce dessin représente probablement une étude en vue du tableau. Aucun des patrons de Jordaens pour tapisseries ne semble être parvenu jusqu'à nous. soit fait mention au commencement du XIX*^ siècle est un carton pour une Le seul dont à
peu près
les
il
1803).
V Astronomie,
représentant
tapisserie,
mesurait 3 M. 40 de haut
Il
qui parut dans
et
vente Frans Pauwels (Bruxelles,
la
M. 52 de largeur
2
et
d'après
et,
catalogue,
le
il
était
exécuté de façon grandiose.
—
Dessins. flamands.
les oeuvres qu'il
comme
comme
Jordaens occupe
même
n'en est
Il
pas qui
exécuta sur papier;
dessinateur un rang important parmi les peintres
dessiné autant que
ait
lui
l'on appelle dessins toutes
si
n'en est pas qui dessina moins
il
si
ne considère
l'on
plume ou à la craie. Nous avons déjà parlé si souvent de ses dessins que nous pouvons nous borner à indiquer à grands traits ce qui dessins
que ceux exécutés
comme nous
qu'on
donne dans
l'avons déjà constaté, les registres
plus sobre en quelques tons mats
de
la
La plupart sont exécutés à l'aquarelle
les distingue. justifiant, lui
à
de
la
et
de peintre à l'aquarelle (waierschilder)
titre
le
en couleurs vives; une circonstance
Gilde de Saint-Luc. D'autres sont colorés de façon
fondus; d'autres encore sont dessinés à l'encre, relevés
et
lavés de quelques teintes; quantité d'autres sont dessinés à la craie rouge ou noire.
bistre,
Les dessins à l'aquarelle sans doute à
œuvres
des
représenter
aux couleurs éclatantes sont exécutés avec soin
et
pour des tableaux; ceux à l'encre ou de premier
jet,
elles-mêmes
d'art en
colorés plus sobrement n'ont pas eu d'autre à
destinés
sans autre but; les dessins
et
ou représentent tout au plus des études
utilité
que des croquis ou des études
craie ne sont
la
et
des ébauches de tableaux.
Quelques dessins s'accordent avec des tableaux connus
et
peuvent
être tenus
pour des
études en vue desdits tableaux. Ainsi une Présentation au Temple du Musée de Rotterdam reproduit exactement
le
sujet
du tableau de Dresde.
L' Adoration
des Bergers, aussi à Rotterdam
Marinus d'après un
(voir la reproduction, page 17), concorde avec la gravure exécutée par
demeuré inconnu;
tableau
au
du Musée d'Anvers;
tableau
V Adoration
de
dessin
le
les
deux
portraits.
Homme
ment des études pour Huybrechts (Anvers, 112
On comme
les
tableaux dont
1902)
ne rencontre études à
dont
et
la
Loi divine
tableau de
la
et
de
Loi des
la
Hommes
de
cheminée du Tribunal de Hulst;
deux superbes dessins du Louvre, sont évideml'un,
l'autre
des
d'après
Un
Dans
que
très
se
d'Homme, figura dans la vente trouve au Musée de Bruxelles (voir pages le
portrait
est
hommes ou dessins
plus
ou
Une Nymplie
des animaux représentent
plus
surtout des sujets, dont
fications
tableaux.
la
achevés, il
les
seules productions connues de ce
tira
colorés
plus
moins importantes.
Il
en
est
Gand
(voir page 59).
sobrement ou plus richement, Jordaens
ensuite des tableaux et auxquels ainsi pour son Paul &{
Musée Plantin-Moretus (voir page modifiées des tableaux des Musées de Vienne et de
qui
au
quelques autres dessins
et
Laitière de la collection Delacre de
appartenant à l'auteur du présent ouvrage (voir page appartenant
trayant la clièvre Amalthée du
une étude pour Y Education de Jupiter
des plus réussis est ses
rarement des figures ou des groupes détachés ayant servi
des fragments de
Louvre (voir page 97)
traite
le
113).
et
genre.
Femme,
et
les
de
dessin
le
l'Ermitage de Saint-Pétersbourg reproduit
des Bergers du Louvre est identique
45),
pom
\t
sont
Bruxelles; de
il
apporta des modi-
Barnabé
et
à Lystra,
Miracle de Saint Martin
des
versions fortement
même
les
dessins de
la
Suzanne du Louvre, du Miracle de Saint Martin du British Muséum, de la Mise au Tombeau d'Amsterdam, du Christ chassant les vendeurs du Temple de Brunsu^ick, de l'Adoration des
197
ESQUISSES
Mages du Musée Plantin-Moretus d'Anvers
page 133) diffèrent tout aussi sensiblement
(voir
des tableaux de Bruxelles, d'Anvers, de Paris,
de Dixmude.
et
Certains dessins reproduisent des fragments de tableaux.
Ainsi on rencontre
Muséum
le
groupe
page 8) dans le tableau côté de gauche du Diogène cherchant un Homme du du British
central d'un dessin l'Adoration des Bergers
(voir
de 1618 du Musée de Stockholm et le Musée de Dresde dans un dessin appartenant aux frères Le Roy, de Nous ne connaissons qu'un seul dessin de Jordaens exécuté par
un vrai
bijou, qui servit de
modèle à Pontius
Ses dessins coloriés se recommandent par
la
(voir
page
le
Roi
Boit,
72).
font penser à ses brillants
ils
Embarquement pour Cythère
tableaux: tels sa Tête de Satyre du Louvre, son et
graveur:
richesse des tons. Par leurs couleurs éclatantes,
rapprochées audacieusement mais toujours harmonieusement, son Saint Martin
Bruxelles. le
son Adoration des Bergers du British
Muséum
{yo\x page 73);
ses Noces de
;
Chanaan
et
TROIS FEMMES ET UN ENFANT (Qalerie du baron Brukenthal, Hermannstadt).
sa Scène Pastorale du
Musée d'Estampes de
Berlin, enfin sa Présentation
Les dessins sobrement teintés valent par leurs tons discrets édulcorées,
mais
délicatesse
leur
et
leur
tendre
au Temple de l'Albertina.
et fins.
Les couleurs y sont
fondu leur prêtent quelque chose de
le Paul et Barnabe à Lystra, un Cortège de Mère mettant ses enfants au lit de l'Albertina, la
en est ainsi pour
précieux
et
de séduisant;
il
cavaliers
et
de fantassins
du Louvre,
la
Mise au Tombeau du Rijksmuseum d'Amsterdam. Les dessins quantité
de
de Jordaens sont aussi intéressants en ce sens
sujets
dont
il
n'existe
point de version peinte.
quelques-uns sous nos rubriques „Proverbes"
et
qu'il
nous font connaître
Nous en avons déjà examiné
«Tapisseries".
11
en a aussi été question
en d'autres parties de ce travail.
Esquisses.
—
Nous avons
nous devrons ajouter
qu'il
en
dit
que Jordaens ne dessina guère d'études pour ses tableaux;
peignit
encore
moins. Tandis
que Rubens, Van Dyck
et
ESQUISSES
198 d'autres
peintres
brossaient des esquisses pour leurs toiles les plus importantes,
d'histoire
nous ne connaissons de Jordaens aucun projet de ce genre,
ce n'est les trois esquisses
si
son Triomphe de Frédéric-Henri, qu'il envoya avec quelques autres encore à la Haye pour y être soumises à Amélie de Solms. Ceci est vraiment prodigieux, et nous de
que Jordaens composait
permet d'en conclure
aisément des modifications à des sujets déjà
facilement
si
traités
par
ses
lui, qu'il
tableaux ou apportait
ne
lui fallait
si
point recourir
à des esquisses complètes.
Nous connaissons
tout aussi
Le Musée de Madrid
de ses grands tableaux.
chacun un tableau: et
un troisième
les
le
peu d'esquisses pour
premier
intitulé
accompagnant sur
les la
et
l'Ermitage de Saint Pétersbourg possèdent
flûte;
l'autre
Gand;
les trois
de jeune
tête
l'œil il
attestent juste,
et
importantes sont quelques autres études
un enfant de
et
la
galerie
les
deux
encore
combien
il
à
têtes
une extrême assurance dans
clairement
était
maître de son pinceau
et
la
touche
combien, sans
nous avons déjà parlé maintes
fois
deux
à
Hermannstadt;
la
et
dans
le
coloris.
la
au cours de ce
moindre
hésitation,
l'esprit.
à
Anvers en 1905, dont
travail, et qui fut
une véritable révélation
œuvres de Jordaens qui
des
les trois têtes,
que n'importe quel tableau combien Jordaens avait
plus
l'Exposition
:
Toutes se distinguent par une
parvenait d'emblée à rendre ce qu'il avait devant les yeux ou dans
Lors de
figures
d'hommes du Musée de
du baron Brukenthal
appartenant à M. Mensing d'Amsterdam.
audace jointe
extraordinaire Elles
femmes
fille
Aucun des deux ne représente des
homme, du Musée d'Anvers;
l'une d'un
et
Trois têtes d'enfants, mais Vattnhuiïon
dans d'autres œuvres.
Autrement authentiques de femmes
figures ou les groupes détachés
Trois Musiciens, deux enfants en train de chanter
de ces tableaux à Jordaens est un peu aventurée. utilisées par le maître
les
eut
lieu
pour plus d'une œuvre du maître, furent rassemblés un grand nombre de ses dessins les plus remarquables et presque toutes ses esquisses. Grâce à cette partie si intéressante et si complète de l'Exposition
il
a été possible d'étudier
Jordaens dans des manifestations de son
talent sur lesquelles l'attention n'avait guère été attirée jusqu'à présent.
JUSTITIA (Dessin, Cabilinet (i'Estampes du RijksnuisciMn,
Amsterdam).
CHAPITRE
16
5
VIII
3—1665
—
Les peintures à l'Hotel de ville d'Amsterdam, au Tribunal Tableaux datés DE HULST, À LA GiLDE DE SaINT-LuC D'AnVERS AUTRES ŒUVRES DE CETTE ÉPOQUE
—
son
APRÈS
gran-
travail
diose de 1652 Jordaens se
de nouveau à
livre
production
sa
ordinaire.
Il
avait cinquante-neuf ans lors-
eut achevé les peintures
qu'il
de il
Maison du Bois, mais
la
encore dans toute
était
la
force du talent et durant les
douze ans qu'embrassera ce chapitre, ses facultés se
dans toute leur
tiennent
gueur
et,
vi-
pour produire des
chefs-d'œuvre, vouloir.
main-
n'a qu'à le
il
Malheureusement on
s'aperçoit qu'il ne le veut pas
toujours
vers
et
la
fin
de
cette période, le maître, tou-
L'Adoration des Bergers.
—
Nous connaissons
trois
de ses œuvres portant
sime 1653. La première V Adoration des Bergers du Musée de Francfort, d'intérêt secondaire.
1618.
Au
de vie
et
lieu
Nous
voilà
loin
que dans
l'Enfant dans son giron, le montre
contemple surprise
avant
la
tire
le
millé-
petit tableau
à
une scène tumultueuse qui a
l'air
communion de se passer
paisible étable de Bethléem. Marie assise à gauche, vieille
femme, penchée sur
le
nourrisson,
et ravie. Derrière elle un vieux jette les bras au ciel et se presse en
pour mieux voir; un
bousculent à
ici
second
l'entrée
personnage, l'un
drapé dans un manteau, se penche pour
muni d'une cornemuse
pour prendre leur part du spectacle.
agenouillée ayant un enfant auprès d'elle, présente une tasse de
garçon
un
plus
calme scène domestique peinte par Jordaens en
aux Bergers. Une
contempler l'Enfant, quatre autres dont se
la
est
de nous trouver en présence d'un groupe compact de braves gens, en
de sentiment, nous assistons
plutôt sur une place publique
le
de
donne
éminent,
jours
un canard d'une cage pour
l'offrir
à la
et
A
deux tenant leur
houlette,
l'avant-plan une
lait
femme
à la Vierge; un jeune
mère du Sauveur. Joseph,
seul,
demeure
200
l'adoration des bergers
impassible Cette
On
et
assiste
œuvre
avec flegme à
reconnaît tout au plus que
Drapée dans
réussi.
donne
a terriblement souffert et
cette
claire,
Une deuxième Adoration
hommes,
charpente
la
même
petit
draperie bleue que dans
le
elle
jeune bergère
la
brun
sol sont
le
clair.
tableau précédent. Celui-ci est
le
Sainte Vierge occupe
la
Ici
milieu du tableau
le
Enfant qu'elle tient debout dans son giron. Elle porte
A
tableau de Francfort.
bergère avec son enfant, agenouillée
la
ici
le
et
rouge de
Musée de Lyon, provenant de l'Hospice des
des Bergers du
en largeur, celui de Lyon est en hauteur.
montre aux bergers
est
avec son enfant nu posé sur un linge blanc,
Incurables à Liège, présente maint point de contact avec
elle
/. Jor. fec. 1653.
:
Le bleu pâle du manteau de Marie
tablier bleu de la vieille et la robe
ressortent à côté d'elle. Le reste: les
et
est signé
à peine une idée de la peinture de Jordaens.
ton brun dominait.
le
étoffe
forme un foyer de lumière. Le
Le tableau
scène.
cette
une tasse de
offrant
et
paysan
qui
une
—
le
jeune
cette
fois
Joseph demeure
que dans
tableau;
l'autre
tend les mains vers l'Enfant;
vieille
vieux berger à
un autre
à la Vierge et
— du panier.
flegmatique
aussi
lait
une volaille
retire
un pigeon
c'est
la
quelques variantes près on retrouve
cornemuse
la
gauche
est à
de
est assis à côté
lui
à droite
;
le
et
un
jeune pasteur appuyé sur sa houlette rappelle l'attitude
de celui du tableau de Stockholm;
deux autres
derrière lui s'aperçoivent encore
jeunes
Sur
figures.
un agneau,
sol
le
pattes liées, et un grand chien
gauche,
bœuf
le
;
dans
l'âne;
et
les
plus haut, à
un vol
le ciel
d'anges.
Le
tableau
brune
estompé, détache
personnages, séduisante.
tous
Lyon
Vierge-Mère.
la
A
en
juger par
personnages avec d'autres déjà vus,
certains
est antérieur
il
la
et
autres
même mode que
le
le
précédent,
une bergère s'agenouille aussi devant Marie,
appuie
l'autre
sur
la
corbeille à terre;
cage à oiseaux sur l'épaule; houlette,
un vieux berger
et
derrière
et
et
entourée
trône
qu'elle
personnages,
les
on
elle,
regards dirait
de et
d'une
aussi par la concordance de
que
même
sujet,
le
tableau de
un tableau de plus
probablement de
gauche
l'âne,
au fond
le
cette
elle
lui
tient
auprès
femme
sont
elle
la
même époque
bœuf.
Des anges planent dans
présente un canard d'une main
d'elle
son enfant qui porte une
un jeune pasteur appuyé sur sa
une paysanne portant un pot à
à gauche et soulève son bonnet. à
se
tableau de Francfort. La Vierge y ressemble étonnamment à celle de ce dernier tableau.
Ici
et
qui
de quelques années à celui de Francfort.
grand format, peint dans le
est
cotonneux des autres
le
a lieu d'en conclure
Le Musée d'Anvers possède un troisième exemplaire du
que
couleur tout
qui représente une figure bien
Telle
manière
y
Marie,
de
mains tendus vers
les
apothéose de
les
;
vigoureusement dans sa robe d'un
bleu éblouissant sur
L'ADORATION DES BERGERS (Musée, Lyon).
cotonneuse
et
l'exception
à
une
en
peint
est
transparente
le
lait
ciel.
sur
A
la
tête.
droite
Joseph se
tient
un grand chien,
l'adoration des bergers (MusĂŠe d'Anvers).
200
l'adorat!ô\'
impassible Cette
et
assiste
avec fiegme à
œuvre a terriblement que
v)n reconnaît tout au plus
Drapée dans
réussi,
cette
le
étoffe
ton brun dominait. claire,
ressortent à côté d'elle. Le reste: les çle.s
montre aux bdraperie bleue
iniTiie
charpente
-
Ici
de Francfort.
un
c'est
A
Le Drune
lait
tableau
à
séduisante.
certains
Lyon
en juger par
personnages avec d'autres déjà vus,
est antérieur
ii
la
et
cage
même mode que
le
Telle
autrcs
à
houlette,
Joseph demeure
lé
ciel
une
en
un vol
couleur
cotonneuse; tout est
et
de
Marie,
qui
le
se
manière
cotonneux des autres
qu'elle
entourée
trône
personnages, les reiyards
et aussi
elle,
par
on
de et
r
:
y a lieu d'en conclura
même
le pré'
une bergère îj'agenouille aussi devant
appuie
fois
qui représente une figure bien
l'autre sur la corbeille à terre;
oiseaux sur l'épaule;
un vieux berger
et
derrière
le
de
la
même époque
nte un canard d'une
femme sont un jeune pasteur appuyé
Des anges planent
main
auprès d'elle son enfant qui porte une
une paysanne portant un pot
à gauche et soulève son bonnet. à gauche l'âne, au fond
cette
un tableau de plus
de ce dernier tableau.
Ai,
elle tient
sujet, 'nt
tableau de Francfort. La Vierge y ressen-
ici
et
jeune
cette
de quelques années à celui de Francfort.
grand format, peint dans ic
et le
—
vj,.i;;s
;
l'exception
Le Musée d'Anvers possède un troisième exemplaire du
que
Vierge
peint
est
mains tendus vers
les
A
Ics
la
vigoureusement dans sa robe d'un
personnages,
^ous
la
volaille
ij;,..
bleu éblouissant sur
L'ADORATiON DES BERGERS (Musée, Lyon).
à
pigeon — du panier.
estompé,
Vierge-Mère.
milieu du tableau
le
une
retire
transparente
détache
la
.ospice des
.
quelques variantes près on retrouve
:
de
clair. .
tableau précédent. Celui-ci est
le
paysan qui
apothéose
jeune bergère
la
sol sor;;
Sainte Vierge occupe
la
est
blanc, elle
Enfant qu'elle tient debout dans son giron. Elle porte
;ns le tableau
_
,
petit
et le
beigère avec son enfant, agenouillée et offrant une tasse de
'm
ici
'e
robe rouge de
la vieille et la la
de Jordaens.
lint^e
Bergers du Musée de Lyon, provenans
en largeur, celui de Lyon est en hauteur. el'ie
i>;,ure
avec son enfant nu posé sur un
hommes,
1653.
for. fec.
ia
Le bleu pâle du manteau de Marie
Incurables à Liège, présente maint point de contact avec
et
est si.
donne à peine une idée de
forme un foyer de lumière. Le tablier bleu de
Une deuxième Adoration
Le tableau
scène.
cetie
souffert et
bergers
de-î
dasi'-
à lait sur la tête. !e
cip'
bœuf.
.(aisvnA'b aàauM) 8330^38 Z30 'aoitmoqa'a
sur sa
Joseph se
tient
A i-oite un grand chien,
l'adoration des bergers
La scène
est
bien
plus
joie naïve d'une pastorale.
calme que
La peinture et
une robe rouge, l'Enfant
étendu
jeune
bergère
dans
tout nu sur
l'air.
fils
le
respire la fraîcheur et la
La Vierge porte un manteau bleu
du linge blanc
étalé sur ses
elle
le
ciel,
les
hommes
paysage, tout semble jubiler en apprenant
la
Six,
sur
la
genoux;
et la
porte une robe rouge,
porte une petite robe jaune; de légers nuages
Les anges dans
L'ADORATION DES BERGERS (Jonkheer W.
dans
et
radieuse de ton, surprenante de jeunesse,
agenouillée devant elle est vêtue de linge blanc,
un tablier bleu; son planent
deux précédentes,
est claire,
de lumière matinale.
inondée d'effluves printanières est
les
201
terre,
chaudement la
teintés
verdure naissante
Amsterdam).
bonne nouvelle. Le tableau provient
de l'ancien palais épiscopal d'Anvers.
Le Musée de assise
Grenoble possède une quatrième version du
un jeune berger
et se
tient Saint
Joseph.
A
à
fait
Deux anges planent dans dans
la
manière de Rubens,
la
sujet.
A gauche
est
Derrière elle s'accroupit
droite divers pasteurs; l'un souffle sur les braises
d'un réchaud, un autre tient une lanterne allumée. Marie.
même
Marie tenant dans ses bras l'Enfant emmailloté de langes.
Des canards sont déposés aux pieds de
nue. Le tableau est signé /. Jordaens fecit.
autant sous
le
rapport de
la
Il
est tout
couleur que sous celui de 26
SUZANNE
202 la Il
et
composition,
et
ne portait
s'il
on hésiterait à
signature de Jordaens,
la
attribuer.
lui
le
se trouvait autrefois dans l'église des chanoinesses régulières de Saint-Augustin à Courtrai
emporté à Paris
fut
il
Un cinquième
de
lors
tableau,
Révolution. Napoléon en
la
probablement de
fit
don au Musée de Grenoble.
même époque que
la
appartenant au jonkheer
W.
VAdoration des Bergers.
L'action est fort paisible.
Six d'Amsterdam, est
celui de Francfort et
plus parfaite de toutes ces versions de
le
Des deux côtés de Marie qui occupe
le
centre du tableau, en train d'allaiter son nourrisson, sont groupés des bergers et des bergères,
contemplant
mère
la
un
tenant
enfant
par
hommes main
la
A
avec une curiosité attendrie.
l'enfant
et
enfant; à gauche trois
dont l'un appuyé sur une jarre à
une cage
et
intense, moelleuse et discrète
pasteurs
brossées
sont
très
largement;
berger appuyé sur sa cruche à
A
Vierge
la
femme
un des hommes
droite
Les figures des
devant.
le
une adorable jeune mère;
est
un
tableau est imprégné d'une
le
fond, brûlante sur
le
plus loin une
et
le
jeune
une merveille de couleur, avec sa camisole rouge, sa
lait,
Tout
culotte jaune, ses mollets nus. et
dans
lait;
à poulets sur la tête.
s'accroupit pour prendre un agneau qu'il offrira à Marie. Tout
ardeur
hommes
droite quatre
tableau représente un jeu luxuriant de tons chauds
le
d'ombres transparentes non moins chaudes. Le catalogue de
vente des œuvres laissées par Jordaens (No. 32) mentionne
la
Dans
de Bethléem avec diverses figures".
du
même
—
Suzanne.
en en accentuant toute
nudité d'une jeune
femme
la
fois
baigneuse.
la le
Dans
convoitise brutale que
la
il
deux
vieillards
formes plantureuses
les
du
le
Il
faisait
vue de l'opulente
calme ou
et le
Copenhague Jordaens considère
en montre presque
la
La brûlante luxure peinte sur
excite en de vieux libertins.
tableau de
le
moins dramatique,
et les
présentait sous une nouvelle forme.
le
il
frénésie,
répugnant des deux paillards contraste avec de
Suzanne
la
ce sujet à plusieurs reprises et sans doute avec
peignit
chaque
une certaine prédilection;
vue
château Roland Fahne, signée J.J. F. 1649.
le
Le deuxième tableau daté de 1653 est
Musée de Copenhague. Jordaens ressortir
d'autres ventes apparaissent encore des versions
Parthey en signale une dans
sujet.
„L'étable
:
le
la
visage
surprise
l'aventure au point de
côté burlesque. Suzanne, une
commère du
plus respectable embonpoint, est penchée un pied dans l'eau, l'autre, qu'elle est en train de
bord de
laver, sur le
aux
égrillard,
séparant
petits
et
s'étale
à la
yeux vairons,
chambre de bain du
la
s'arrondit
baignoire. Les deux céladons se tiennent derrière
menton en galoche,
au
crochu,
la
à
le
bouche
type d'un vieux satyre,
appas
ces
l'aubaine, elle
et
ricanent
ses yeux dans toute sa radieuse nudité
fait
vont
et
tenter
main vers
pour voir qui sont ces intrus
et
l'autre,
;
la
elle,
plutôt
comique que
critique.
Seul
son
de
la
scène; une fontaine de métal doré
une grande amphore encore plus précieuse de des
l'autre
côté; les bijoux de
arbres.
muraille basse
dos potelé qui
menace;
se réjouissent de
l'opulente elle
commère,
détourne à peine
et
Suzanne gisent sur
et
semble trouver
de cette surprise
et la
chien
s'irrite
richement ciselée alimente
un flacon de le
elle
L'étoffage du tableau contribue à
petit
accueille les envahisseurs par des aboiements furieux. jovialité
le
en avisant ces vieux boucs ce n'est pas une expression
de frayeur mais bien un sourire de mépris qui paraît sur son visage; l'aventure
la
un gros gourmand,
Tous deux
Quant à
l'entreprise.
ne semble s'inquiéter que médiocrement du danger qui
la tête
L'un, au nez
cou, porte aussi une main vers
le
de l'autre main un geste avertisseur.
affriolés
enjambé
a
jardin et a tendu avidement sa
dont les joues mafflues dévalent leur graisse jusque dans tous
elle.
édentée mais ouverte toute large par un rire
toilette
la
baignoire
;
plus petit sont placés
parquet; au dehors s'aperçoit
le
feuillage
Les chairs des vieux sont d'un ton roussâtre présentant des ombres brunes
et
-
SUZANNE des
203
cuivrés; Suzanne est vue en pleine lumière et représente un merveilleux et friand
reflets
Ce tableau
morceau de chair féminine mais aussi un prestigieux morceau de peinture.
La Suzanne du Musée de Bruxelles nous Les deux vieux ont escaladé
le
dans lequel
enveloppée;
baigneuse
la
se
1690 au Palais Royal de Copenhague.
trouvait déjà en
s'était
mur;
avidement son vilain museau vers
la
offre
une autre version de
l'un a soulevé, arraché et l'autre l'a déjà enlacée
un
Elle est assise sur
belle.
même
la
ramené
dans ses bras petit
aventure.
à lui le peignoir et
il
penche
monticule, les jambes
croisées et elle porte ses mains à sa poitrine pour protéger ses seins. Elle n'est plus aussi
rassurée
sur
dénouement de l'aventure
le
lève un visage terrifié et anxieux vers
et elle
plus entreprenant des deux intrus, tandis qu'elle se contracte traire
sa
dents
la
que
nudité
Copenhague: Suzanne
de
celui
et
même;
est la
les
retient entre les
il
même époque
la
vieux paillards, l'un nu-tête, l'autre
non
barbus
glabres l'autre
chien
petit
le
changé
est intervenu
petit chien
sauf
aussi,
cette fois ils sont
et qu'ils étaient
fois;
Le
bonnet de velours,
mêmes
les
que
attouchements.
leurs
le
plus possible afin de sous-
draperie qu'un des drôles a retirée. Ce tableau est certainement de
coiffé d'un
sont
à
le
plus.
pas
n'a
L'étoffage
moins précieux que
n'est pas
celui de l'autre tableau, quoi-
que
accessoires
les
gauche une fon-
différents: à
taine avec
dauphin
et
et
paon sur
sculptés, un
d'une
soient
cupidon le
socle
une aiguière
colonne,
un bassin précieux sur
le
parquet.
Sous
le
rapport
de
la
facture ce tableau est encore
plus beau que
le
premier.
Il
suzanne et les deux vieillards (Musée, Copenhague).
représente une scène de bruluxure
tale
vieux sont
Suzanne a yeux
et
de vérité implacable: Suzanne est
des le
incarnations de
sensualité
la
la
la
femme
crâne dénudé, une vilaine barbe grisonnante,
pétillants et polissons. Celui
de droite a
plantureuse, désirable; les deux
plus grossière.
l'air
Celui qui se penche vers
peau ridée
la
et
mouchetée, des
plus convenable, mais ses grosses lèvres,
ses grasses joues tombantes laissent transparaître l'instinct bestial à travers ses dehors patriarcaux.
L'œuvre se recommande surtout par son éclatant sa
chevelure
roussâtre,
sa
draperie rouge
vieux; leurs museaux luisants
et
allumés;
le
coloris.
les taches
et
La masse charnue de Suzanne,
rouge foncé dans
le
vêtement des
linge blanc soulevé par l'un; la splendeur de
queue de paon qui fait l'effet d'une ruisselante cascade de pierreries entre l'Amour de marbre et l'aiguière d'or, opèrent prestigieusement. La peinture est grasse, surtout dans les
la
visages
des vieillards,
tableau
représente
modelés d'ombres
vigoureux morceaux de couleur, la
délicatesse
et
de lumières avec force plis
un superbe échantillon de
vaporeuse
et
la
la
et
Ce
nodosités.
manière de Jordaens à cette époque
;
de
pleine lumière à côté d'ombres accusées; l'époque de
onctueuse est passée; celle de
la
force fougueuse et de l'éclat
204
SUZANNE
prodigue a commencé. Le dessin et
de
dans
l'attitude. la
On
est
frappé
traiiit
par
le
l'expression
la vérité,
dans l'observation du caractère
accusée des visages.
vente de M""^ Gentil de Chavagnie (Paris, 1854), V. L.
SUZANNE ET LES VIEILLARDS
(Bruxelles, 1858), Gheldoff (Bruxelles,
et
Cette
œuvre parut
Charles van den Berghe
(Collection Franck-Cliauveau, Paris).
1863). Elle fut achetée en 1895 à M"'« Arthur Stevens.
En 1902 nous rencontrâmes un second exemplaire de la main de Jordaens, de la même et de la même valeur, chez M. De Kuyper, marchand de tableaux à Bruxelles. appartient actuellement à M. Franck-Chauveau, de Paris, et quoiqu'il rende fidèlement la
composition Il
souci de
SUZANNE précédente,
version
205
ne s'agit pas d'une copie mais d'un autre clief-d'œuvre de
il
main
la
de Jordaens. Le Musée de Vérone possède une troisième version du d'une époque antérieure. Les vieux sont de geste moins brutal
Suzanne, jeune
et
sans doute à
même époque;
Suzanne,
la
séduisante, ressemble à
elle
Suzanne
et
L'un
intrus.
met
lui
qui a ramené
l'autre
bord
le
sujet,
mais probablement
de dehors moins répugnants.
Syrinx du Musée de Bruxelles
la
peinte
et fut
formes sont moins plantureuses que celles des précédentes
de
baignoire,
la
œuvre exécutée vers 1630.
regarde les vieillards d'un air anxieux;
riche aiguière est renversée dans le bassin et le petit chien montre rageusement
la
dents aux
les
et
peinture plus ferme et plus dure. Tout indique une
la
Suzanne, accroupie sur devant
les
même
d'eux,
à
chevelure
la
la
main sur l'épaule avec
le
peignoir à
et
à
la
barbe touffues, se penche vers
geste de vouloir l'entraîner au dehors;
ou menace
avertit
lui,
le
la
jeune
femme du
doigt.
Il
y a
beaucoup moins de passion, de vie et de caractère dans que
personnages
ces
dans
ceux des versions ultérieures mais
l'étoffage est tout aussi
La fontaine
opulent.
d'un
corée
enfant
est dé-
d'un
et
groupe.
Un paon surmonte ce Un autre paon perche
sur
socle
d'une
corbeille
de
amour.
le
Une posée
sur
balustrade.
dans
bord
le
est
d'une
Ce tableau parut
ventes de Proli (An-
les
1785)
vers,
colonne. fruits
Robit (Paris,
et
1801).
La Mission des Carmélites.
— Un troisième tableau
de l'année 1653 est des
de
Carmélites
Europe;
la
moins
du
Mission
Syrie
suzanne et les vieillards (Musée de Vérone).
en
Gérard
rapporte que ce tableau fut peint en 1653, sans mentionner ce
renseignement.
Descamps rapporte qui
autorise
les
à
L'œuvre
fut
peinte
pour
l'église
la
source dans laquelle
qu'elle représente les religieuses de cet ordre recevant
fonder
des
il
puise
des Carmélites chaussées à Anvers.
du pape
la bulle
Europe. Nous ignorons ce que ce tableau est
couvents en
devenu.
Saint Charles Borromée. de
chapelle
fondée Cette
par
donateur
et
En 1655 Jordaens peignit un tableau
Saint-Charles Borromée
Jacques-Antoine Carenna,
dernière
l'archevêque
—
de
circonstance
Milan
les siens
qui
explique fut
à
l'église
aumônier de
ancien
pourquoi
canonisé
en
y furent enterrés dans
Saint-Jacques d'Anvers.
il
1610. le
choisit
la
pour
la
Cette chapelle fut
originaire
ville,
comme
La chapelle
d'autel
de
Milan.
patron de cette chapelle, fut
achevée en 1656
cours du XVII^ siècle.
et
le
206
SAINT CHARLES BORROMÉE
Le tableau
de Jordaens
pour
pestiférés.
priant
marches offrant
du
appel
fait
à
A
plus
côté
grand,
du
est
Le
fils
de
Marie,
qui
on voit d'un
côté
un
apparaît
descendu sur une gloire
Christ
tenant
signé: J. Jordaens. Il représente Saint Charles Borromée agenouillé sur une éminence, haute de quelques
Saint,
médiation
la
une palme à son
prélat.
ange
les
deux
et
peu au-dessus de
suppliant d'exaucer
le
anges,
petits
une couronne de roses dans une main
dans
et
de
l'autre
un
cœur enflammé
Sur
l'autre.
lui,
prière
la
sol
le
un
côté
une
gît
pestiférée,
un enfant suspendu à
son sein,
à côté d'elle une autre
femme
soigne
la
on voit encore
;
par terre
un agneau mort,
milieu,
cadavre d'un homme.
le
L'œuvre
ingénieusement
est
ordonnée de manière haute
toile
les
;
au
et,
à remplir la
personnages
s'éta-
gent de bas en haut en ligne brisée
sans que
peintre se soit
le
moindre
la
son
pour masquer
peine
artifice.
11
tenu
a
surtout
s'imposer par l'audace de
Le
en
saint
donné
la
à
forme.
prière rejette la tête
en arrière
et a
un
tourmenté
et
violent;
vêtement
de
couleur
geste
avec
son
éclatante
tableau
écarté les bras en
occupe
il
domine
et
La femme malade
centre du
le
toute la scène.
l'homme mort
et
au pied du tableau sont tout aussi contorsionnés versé, la
lui
tête
le
torse ren-
corps plié en deux,
le
épaules
les
et
deux
tous
elle,
;
disposés
en avant;
ainsi
inten-
tionnellement. La couleur aussi vise à
Des tons
l'effet.
sur
tent et
le
éclatants ressor-
fond sombre:
le
rouge
camail
ainsi
la
robe
que
le
blanc surplis du cardinal, l'ample
manteau SAINT CHARLES BORROMÉE (Eglise Saint-Jacques, Anvers).
milieu, dans
baignant les
tons froids
et clairs
de
la
malade
et
de
bleu
le
le
la
haut l'ardeur fauve
du cadavre se détachent sur
les
ombres opaques
se fondent avec elles en dégradations progressives, de manière à former un
la
fois plein
de contrastes
et très
homogène. Ces tons sombres, et
démontrent que Jordaens
de
manière sombre
et
est
en
plus réaliste.
train 11
la
ensemble à
cette recherche des énergiques
physionomie vulgaire
chercher
au
Christ d'une lueurmate;
et
oppositions de couleur; l'allure risquée
Vierge,
et
assez banale du saint
une nouvelle manière, sa dernière, sa
entrera encore plus loin dans cette voie,
il
versera dans
JUGEMENT DERNIER
LE
207
des formes plus brutales, dans des tons plus sombres, dans des compositions plus frustes, et
produira
il
de
cette
façon
d'œuvres inférieures parmi
quantité
chefs-d'œuvre
les
qu'il
continuera à créer jusqu'en ses dernières années.
—
Le Jugement dernier. a
il
rendu
été
à
même temps que
Rubens. En
salle
relégué dans les magasins, mais
et
lumière en 1900, lorsqu'on gagna de
la
la
place par l'installation de
mieux
bénéficie
éblouissante
gauche,
à
;
Vierge
la
de l'Ancien Testament. Sous
un ange tenant
le
Saint-Esprit et
des
et
Saints
Croix planent dans une gloire
la
à droite Moïse,
;
Aaron
prophètes
les
et
pieds du Christ est tendu une sorte d'arc-en-ciel supportant
les
du jugement
rôles
les
lui
l'estime croissante
Le Jugement dernier nous montre Jésus
depuis quelques années.
trônant dans les nues; au-dessus de
la
œuvres du maître
ce tableau revenait au jour, les autres
furent présentées dans un éclairage plus favorable; rien ne prouve
dont Jordaens
Ce tableau
Le Jugement dernier du Louvre date de 1658.
durant plusieurs années des salles du Musée
fut proscrit
et
deux autres embouchant de doubles trompettes.
Au milieu de cet arc-en-ciel fulmine la foudre. A gauche, c'est l'ascension des bienheureux: hommes et femmes tout nus sont accueillis par les anges qui les aident à monter; parmi eux on remarque un nègre. A droite les damnés sont foudroyés et entraînés dans l'abîme par des diables, des dragons
par
et
mort, à moins qu'ils ne s'écroulent par leur propre
la
eux se trouvent l'homme
Parmi
poids.
Réprouvés de Rubens, avec
et
des bas blancs,
il
ce
personnage a
les
femme outrageusement gros de
la
que Jordaens nous
cette différence
nombre de ces foudroyés;
vêtu se trouve au
traits
montre de
Un homme
face.
porte une tunique noire, une culotte rouge
il
des livres avec lesquels
tient
les
Chute des
la
il
culbute
en avant dans
la tête
la
du réformateur Calvin. En bas à droite on aperçoit
géhenne; le
dragon
la fournaise, à gauche et au milieu les morts sortant de leurs tombeaux.
à sept têtes dans
Sur un cercueil on
Ce tableau
et
lit
l'inscription: J. Jor. fec. 1658. (1)
évidemment une réminiscence de la Clmte des Réprouvés de Rubens, mais la valeur artistique n'en est pas comparable à celle de l'œuvre du grand prédécesseur de notre peintre. Un ton brun fauve colore les chairs et teint les ombres tout est moelleux est
;
transparent, mais nulle part ne se produit une intervention de lumière, on ne découvre
et
que de rares jeux de couleur. Au point de vue de ne
Elle
d'une
pêche pas moins quant à
hottée
la
la
donc médiocre.
facture l'œuvre est
La Chute des Réprouvés
force dramatique.
de corps humains que l'on verserait dans l'espace.
fait
l'effet
La masse des figures
est
mesurée, divisée en deux groupes: l'un de gauche, l'autre de droite, dans celui de gauche
dominent des jambes levées ou pliées; celui de droite fortes croupes.
dans son
les
La gloire céleste dans
abîmes ne flambe
imagination
ni
ne
les
terrifie.
manquait d'essor
et
nues n'a
ni
Encore une
d'envergure,
étale surtout de gros ventres et
éclat ni
fois,
elle
rayonnement;
Jordaens ne
n'était
parvenait
le
de
feu infernal
pas un dramatiste;
pas à combiner des
scènes grandioses.
Une seconde de
l'hôtel
de
considérable,
version
du
ville
de Furnes,
pleine
de génie
même
sujet
et
très
trouvait
se
où Descamps variée
la
vit
autrefois
en 1768.
Il
dans
la
l'appelle
salle
d'audience
une composition
mais d'un dessin incorrect, négligé pour
les
couleurs et le fini. „Ce ne fut guère, ajoute-t-il, qu'une esquisse; les figures ont à peu près un pied de hauteur." (2) Ce tableau fut enlevé par les commissaires de la République française et (1) (2)
Napoléon en
fit
don au Musée de Strasbourg.
Le Catalogue du Louvre indique par erreur le millésime Descamps, Voyage pittoresque, 1769. Page 311.
1653.
LES TABLEAUX DE l'hOTEL DE VILLE D'AMSTERDAM
208 fut brûlé
Il
du bombardement de
lors
une œuvre d'énorme dimension.
être
donne pour ses mesures 18
Paris,
Allemands en 1870. Ce devait
cette ville par les
La
des tableaux transportés de
liste
20 pieds de haut sur 15
à
dressée à l'arrivée des tableaux à Strasbourg réduit ces mesures
liste
Belgique
la
16 de large. (1) Mais
à
la
12 pieds 3 pouces
à
sur 9 pieds. (2)
—
Les TABLEAUX DE l'hôtel de ville d'Amsterdam. peindre divers tableaux pour qui
venait
d'être
chargèrent la
commande
d'un
17
juin
Amsterdam pour Jean
André de
suivant Jordaens
de
600
de
pour
florins la
que l'ouvrage
ville,
était
le
la
fut
dépense que Jordaens
„dans
lui
salle à
commença
à cette
date.
à
courir
Le 20
bourgmestres
sa
le
avril
de
et
M.
les
niches de
la
grande
somme
à intérêts chez les
novembre 1661,
l'^''
1662
ce qui prouve
les trésoriers firent remettre à
messire André
de
Graeff l'écu d'or
paix conclue avec l'Espagne. (3)
salle
trois tableaux
la
décoration de
pour la
l'hôtel
de
grande galerie
de
la
à
paix entre
Civilis et Cérialis.
Jordaens peignit un troisième tableau repréle
vestibule de la grande
manger.
Jan Vos chanta ces trois tableaux.
L'armée romaine
Il
consacra
est surprise par la
le
méchant quatrain suivant au premier:
Néerlande
Les braves ne sont pas soumis par
les
légions ennemies.
Batave secoue
le
joug Romain.
Quiconque conquiert
la
liberté par le glaive
Ainsi
le
moissonne des
lauriers.
PlOT, Rapport à Mr. le Ministre de l'Intérieur sur les tableaux enlevés ù la Belgique en 1794. Page 335. Ris, Les Musées de Province 1872. Page 502. Resolutiën en Rapianuis der heeren Thesaiirieren van Anisterdani. (Archives Communales d'Amsterdam). Het Roomsclie krijgsvolk wordt van Neederlandt verrast. De dappre worden niet gekeert door leegerscliaren. Zoo wordt den Batavier van 't Roomsclie juk ontlast. Wie vryheidt zoekt door 't zvi'aard lieeft ziicht tôt Inuwerkransen.
(1) A.
(4)
et
pour chacun de deux de ces tableaux
florins
sentant les Philistins mis en déroute par Samson, qui se trouve dans
(3)
de douze cents
manger du Palais Royal. L'un fut commandé en janvier 1661, un second plus tard. Ces deux œuvres se trouvent encore à la place qu'elles occupaient à l'origine. représentent la Destruction du camp des Romains la nuit par Claudius Civilis et la la
Conclusion
(2)
somme
de 3000 florins destinée à Jacques
par
d'Amsterdam. Les deux premiers faisaient partie de
devenue Elles
la
13 juin 1662 les Trésoriers remettent à
exécutés
1200
à raison de
l'intérêt
la
le
D'après ces documents Jordaens peignit donc en 1661
le
ville
sien et s'en fut en personne à
le
troisième. Jordaens laissa reposer la
Jordaens par l'intermédiaire des
Ville
chargé de
Amsterdam,
Les trésoriers payèrent 106 florins 14 sous à
une obligation
tableaux
trois
terminé
frappé à l'occasion de
à
Jacques Jordaens au sujet de
chacun
déjà achevé
avait
et
„Lijsveltschen Bijbel", pour
la
fut
Dam,
consacrer à Claudius Civilis, tableaux qui
coûteraient
Régence.
bourgmestre,
ancien
paiement de
de
receveurs
En 1661 Jordaens
Palais Royal du
lui.
galerie de l'Hôtel de ville", et
la
devait qui
et
une autre commande car
fait
Graeff,
Jordaens en
galerie,
la
soumettre à
chez
faite
fut
lui
Il
le
de
l'aubergiste
Philips,
sœur avaient
le
de ladite année les bourgmestres de cette
13 janvier
que chacun
tableau
ovales
les
Le
florins.
Le
construit.
actuellement
ville,
Trésoriers de s'entendre avec Jean Lievens
les
orneraient
de
l'hôtel
Clément de
(4)
LES PEINTURES DE HULSt
Sur
le
deuxième tableau Jan Vos rima tout aussi platement: La paix apparaît au Romain Le carnage a cessé sur
au Batave
et
pont
le
L'olivier de la paix s'obtient le
Quiconque guerroie pour Enfin
le
On
comme
On
et la
rhéteur officiel:
Samson
patrie a bien mérité de
Dieu
la
ni
ville,
du peuple.
par David, mais comme
l'auteur de cette œuvre, cette attribution ne repose sur
d'Amsterdam
ville
En
Legrand.
aucune
vérité
que
et
le
travail fut
Govert Flinck peignit lui-même plusieurs de ces tableaux
Les tableaux de Jordaens sont placés à une l'on
peut
en
distinguer
Van Campen qui
de
la
lui
qui avait collaboré
avait
même
réservé
vue pour réserver
voulut par
la
On
avec Jordaens à
Salle d'Orange de la
la
ici
la
décoration de
la
la
grande
de
salle,
les trois côtés
à ses pieds; de la :
main droite
Verhoort
elle
entre le
tout
balance
A gauche (1)
(2)
la
cheminée
tient la table
homme et
et
de
(Entendez vos
une autre figure allégorique:
Moïse, Aaron,
la Vérité,
Fortitado (la bravoure),
qu'il
aussi considérable pour une
les peintures
ornant à Hulst
et
représentent
du tableau; un
Loi sur laquelle on
cette
la Glorification
lion est lit
couché
ce verset du
rechtet recht tusschen eenenygelyclc
frères, ô juges, et jugez selon l'équité
son frère ou l'étranger). Au fond à droite un ange avec toute nue, tenant
le
le
glaive et
classique miroir.
une femme vêtue d'une armure, tenant
De vreê vertoont zich by Romein en Batavier. Zoo ziet men op de brug liet moordtkrakeel beslechten. De vreed' olijf verkrijgt men best door krijgslauwrier. Wie oorlog voert om vreed' is loffelyk in 't vecliten. Hier wordt de Filestyn door Sanisons kracht verslaagen, Wie kerk en haart bevrijdt kan Godt en 't volk behaagen.
JAN Vos, Gedichten, (3)
la
uw broederen ghey Rechters ende
ende synen broeder ende vreemdelincl<.
supposer
Landhuis ou maison du bailliage de
le
de
Celle-ci est assise à l'avant-plan et au milieu
la Justice.
Deutéronome
En 1663 Jordaens exécuta
ou Vierschaar (tribunal) dans
Ces peintures couvrent
portée
Maison du Bois. On ne s'explique
la
mieux comment la ville d'Amsterdam paya une somme œuvre que nul ne pourrait apercevoir.
ville.
Faut-il
la
préférence témoignée par Amélie
guère
—
Maison du Bois
son œuvre hors de
avantageuses à d'autres peintres.
de Solms aux artistes flamands pour
Les peintures de Hulst.
les autres
ne conçoit point comment l'architecte
place d'honneur, relégua
les places
et
Brizé. (3)
vertigineuse hauteur que c'est à peine
si
venger à Amsterdam l'école hollandaise de
là
et
Œuvres de Vondel
éditées par
Van Lennep
et
Encore moins pourrait-on juger de leur valeur. Dans
sujet.
le
tous les cas cette valeur paraît être assez nulle.
et
certitude.
exécuté par Ovens, Lievens, Jordaens
sont dus à Ferdinand Bol, Jan Lievens, Bronckhorst, Nicolas Helt Stokade
si
(2)
du palais municipal, ne mentionnent notre
description
la
et
rapporte que Govert Flinck livra les esquisses pour les tableaux historiques décorant
de
l'hôtel
l'église
le
attribue un quatrième tableau à Jordaens, Goliath décapité
comptes de
peintre
laurier de la guerre
le
paix a raison de combattre. (1)
la
Philistin est défait par
Qui délivre
les
mieux par
troisième tableau est célébré de cette façon par
le
Ici
ni
209
VI. 615.
I,
394.
VII. 88, 89. IX. 658.
27
LES PEINTURES POUR LA SALLE DE LA ÛILDE DE SAINT LUC
210
une colonne; Justitia de
la
table de la Loi
rayons est
assez
grossière
Aux
côtés
de
la
du
en
fort
est
:
mauvais
barbe
la
passe état,
une balance, accompagné de is
deux enfants nus.
et
mais
aux cheveux
et
noirs, les
De Heere
straft aile ongereclitigen.
Seigneur).
Méduse,
Vérité représentait sans doute
la
:
gauche
troisième qui
.
trois anges,
fait la
droite un
(Deux balances
.
.
A
Twederley weechschael
cette inscription:
Ce
culbute.
et
deux
avec un masque,
l'un
sujet est
commenté
een afgryzen van den bloedgierigen en den bedrieger, de Heere
Iieeft
(Sop.
et le
A
deux
L'œuvre
par dessus cette table.
la tête
den heere een gruwel ja die beyde
affublé d'une tête de
en ces termes
de bleu;
J. jord. fe A° 1663. cheminée sont représentées encore deux petites scènes.
épées différentes font horreur au l'autre
Moïse, à
front,
et
porte son costume sacerdotal; placé au pied
gris,
Le tableau porte cette inscription
et
zwaerdt
tweederley
celle-ci.
jaillissant elle
et
figure.
ange avec un glaive en
lui
cheveux
et à
montre
il
traditionnels
une séduisante
drapée de blanc, de rouge
(la Justice)
Aaron, un vieillard à barbe
VI).
(Le Seigneur a horreur du sanguinaire Il
et
du trompeur.
punit toute iniquité).
Ces tableaux se trouvent encore à
place
leur
conservés dans leur
mais
mitif,
embus;
ils
et
sont
état pri-
sont ternis
et
à droite l'inscription
a été repeinte et elle est de-
venue en partie indéchiffrable.
Ces tableaux furent payés 200 rijksdaalders à Jordaens.
Dans
les
comptes du „HuIster
Ambacht", qui exerçait autrefois
des droits de propriété
sur
l'immeuble en question,
mention
est
de
faite
œuvre. (1) Jordaens exécuta un de
dessin
joli
principale
la
décorant
cette
fort
peinture la
che-
La composition y est reproduite en entier, sauf la figure de la Justice. Ce dessin se trouve au cabinet des estampes du Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg.
minée de Hulst.
Les peintures pour la salle de la Gilde de Saint-Luc. Philippe
IV
avait
fondé
l'académie
de l'administration communale C'est dans ce bâtiment que
la
la
d'Anvers
et
— En
1663
le roi
d'Espagne,
l'antique Gilde de Saint-Luc avait obtenu
jouissance d'une aile de l'édifice de
la
Bourse de Commerce.
nouvelle académie installa d'abord une salle de spectacle et
ensuite les classes de son école d'art.
de spectacle. Jordaens leur donna
le
Nombre de
peintres s'offrirent pour décorer cette salle
bon exemple. En 1665
il
fit
don à l'académie de son
La Justice ou le Droit humain basé sur le Droit religieux, appartenant aujourd'hui au Musée d'Anvers. La composition est en majeure partie la même que celle du tableau tableau
schoorsteen in de Vier(1) 22 Juni 1663. Twee hondert Ryxdaaiders gebooden voor de schilderije die moet koomen voor de schaar ende twee gedeputeerden benoeint om daerover met den heer Sciiilder Jordaens te handelen en op 2 Jiili 1663: Rapport van Hulst). gen. Heeren dat liet voorsc. bod was aangenomen. (Communiqué par M. P. N. Brouns. Découvert par M. F. Caland, archiviste à
LES PEINTURES POUR LA SALLE DE LA GILDE DE SAINT LUC
Ce tableau est en hauteur alors que celui de Hulst et Au milieu siège la Justice, le lion couché à ses
principal du „Vierschaar" de Hulst.
de l'Ermitage sont en largeur.
les dessins
pieds; à sa droite l'ange avec
A gauche Moïse
glaive et la balance; à côté de celui-ci trois petits anges.
le
de
tient les tables
.
.
Vreemdelinck
voor de gerecht
.
Ghy
suivant:
les
noch geen
.
.
Ghy
15: .
en suit niet oneerlijck handelen
(Le texte dans
.
la
dont notre peintre
Moïse
partie de sa vie.
l'allégorie
est
ne bâcla
d'une candeur par trop puérile;
ombres brunes à peine relevées de quelques pauvres lumières. Dans la vente des œuvres laissées par Jordaens, figura sous
Il
vendu 30
fut
florins.
s'agissait
Il
grande
la
La Vierge de
protégeant les Arts.
l'Industrie
et
vêtue d'une
robe
Sur
même
N° 73 un grand tableau
le
salle de la
A
agenouillée étend et
la
ses
à
Un
clair.
pieds
et
lyre,
et
main vers
dans
l'artiste;
deux Cupidons, dont
drapé
artiste,
trempe
et
même
Aaron. sujet.
Gilde de Saint-Luc le
Commerce
richement constellée
coiffure
d'un manteau
lèvres
les
et
d'une
A gauche une femme
personnifient les arts.
composition figurent encore Apollon avec
cette
l'un tient
rouge
à un verre qu'elle lui tend.
dieu du commerce, étendant son caducée
le
femmes
côté du dieu quatre
la
la
a
dossier est formé d'une balustrade. Elle est
le
banc, à droite, est assis Mercure,
sur son protégé.
l'arc
bleu
et
s'agenouille
blanche, le
blanche
robe
l'Industrie,
se range
y a abus d'épaisses
il
deux plafonds qui se trouvent aussi au Musée d'Anvers. Le premier représente de perles, siège sur un banc de marbre dont
le
la Justice
probablement d'une troisième version du
Outre ce tableau Jordaens peignit encore pour
.
hem met
11
un tribunal ou Moïse
haut de 5 pieds 7| pieds, large de 8 pieds, représentant
.
grand nombre
qu'un trop
Aaron sont des figures bien vulgaires;
et
.
Bible néerlandaise est
Le tableau porte: Arti victoriae Jacobus Jordaens donabat.
indolente;
bien
.
productions grossières
durant cette l'air
.
19, verset
livre
;
en suit uwen naasten geen onrecht doen onder schijn van recht noch
gewelt verdrucken).
parmi
Les autres figures Veritas,
Verhoort iiw broederen ghy Rechters ende Rechtet Recht tusschen een yghelyck syiien
:
broeder en den en sul
Loi qu'il montre à Aaron.
la
Les tables portent ces inscriptions empruntées au Deuté-
Justitia et Fortitudo sont omises.
ronome
211
un tambour de basque.
C'est une scène allégorique bien ordonnée, dont les tons sobres se détachent avec assez
mais sont assourdis par d'opaques
d'éclat
décorative, Apollon
un rustre à
est
non plus d'un Immortel;
rien
l'Industrie qu'à sa
A
coupe.
l'attitude
et
L'œuvre
surabondantes ombres.
plutôt piteuse
;
Mercure,
affalé sur le
semble plutôt s'abreuver au sein de
l'artiste
l'origine les coins
n'est guère
du tableau étaient coupés, par
la
banc n'a
Vierge de
on
les
Murray à Londres,
se
la suite
a rétablis et recouverts de peinture noire.
Constatons
en
un dessin colorié
trouve
quelque analogie avec sur une
éminence
que dans
passant
est
traitant
une assiette de
fruits
la
Gilde de Saint-Luc.
tête.
A
côté du
montagne
la
Une
vierge assise
tête de Méduse. Le Temps tient Temps, Mercure; de l'autre côté un vieillard
et
fruits
d'hommes, de femmes
fontaine
ailé
s'élance sur
d'Apollon
à la vierge;
un autre un cœur enflammé à et
deuxième plafond représente Pégase faisant
Parnasse: un cheval blanc
figure
la
armée d'un bouclier orné d'une
laquelle sont rangés quantité
Le
Fairfax
un sujet allégorique indéchiffrable présentant néanmoins
d'une couronne murale offre une grappe de
présente
de M.
collection
peinture exécutée pour
la
une couronne au-dessus de sa coiffé
la
et
le
homme agenouillé même déesse devant
un
la
d'enfants. jaillir
Parnasse
la
et fait
source sortir
de
de l'Hippocrène du la
double cime de
des Muses. Cinq amours planent plus bas; à droite
une couple de satyres. C'est un tableau aussi grossier de conception que de facture;
l'ordonnance en est absolument déplaisante;
bref, le tout est
dépourvu du moindre mérite artistique.
JÉSUS PARMI LES DOCTEURS DE LA LOI
212 Jordaens ne
et
pas seul
fut
orner
à
de
local
le
Gilde de Saint-Luc: Arthur Quellin
la
marbre du marquis de Caracena, gouverneur des Pays-Bas du Sud Théodore Boyermans le décora d'un plafond s'accordant avec ceux brossés par Jordaens. du buste en
l'enrichit
La gilde exprima sa reconnaissance aux deux peintres en une pièce de vers inscrite dans de
registres
les
Nous n'entreprendrons point
société.
la
l'honneur de Jordaens.
en
rimaillés
de document, dans
le
La seule chose à relever dans
époque
cette
méchante poésie
cette
des
que par deux
est
donnant du Mijn/ieer, du monsieur,
lui
qui
et
traduction
la
vers
boiteux
reproduisions ci-dessous, à
les
titre
texte original. (1)
s'adresse à Jordaens en à
que nous
suffit
Il
même
n'était
titre
poétereau
fois le
dont on n'abusait guère
décerné qu'aux personnages très considérés
d'une
et
très haute condition.
La Gilde de Saint-Luc ne se borna pas
— 1667
lamentables. Les comptes de 1666 d'olivier)
à
offerte
que
portent
la
gilde
..monsieur" Jordaens.
de
paya 336
à remercier les
la
Olijftak (la branche
pour une aiguière avec bassin en argent pour sa part un buste en vermeil d'une
florins
Boyermans
deux peintres par ces rimes
Chambre Rhétorique de
reçut
valeur de 50 pattakons (125 florins).
JÉSUS PARMI LES DOCTEURS DE LA
Musée de Mayence
trouve au
et
LOI.
—
Mayence.
vaut bien mieux que tout ce fatras allégorique.
l'église
Sainte-Walburge à Furne.
ouverte. et
toile.
Marie,
contemplent
lève la
Il
robe
d'une
vêtu
L'Enfant Jésus,
importante
11
fut
vêtue
gris
de
Mayence.
Il
unie
et
tombante,
occupe
bleu,
éclatante
robe
bleu
l'index, clair,
il
le
les
docteurs de
maître autel de
commissaires de
au Musée
main droite en tendant
d'une
les
parmi
pour
fut peint
Il
emporté en 1794 par
donné par Napoléon
et
autre tableau de 1663 qui se
qui représente Jésus âgé de douze ans
la Loi,
française,
Un
République
la
porte J. Jor. fec. 1663.
repose
la
le
milieu de cette
gauche sur une bible
Joseph pénètrent dans
et
le
temple
spectacle avec surprise. Derrière eux est un vieux prêtre en surplis blanc;
le
au-dessus d'eux un autre en manteau d'or; devant eux un docteur se penche pour ramasser
un
livre.
A
droite
manteau rouge, assis à
l'un
le
une
le
premier
le
grand prêtre,
et
lui
table, la
un
grands dignitaires du
des
plume
la
à la main,
indiquant une page de ce
penché en avant
et
tête.
un
livre
livre.
écoutant
temple vêtu d'un fastueux
domine un groupe de deux théologiens,
11
ouvert devant
Tout en
l'enfant
prodige.
TerwijI u heeft gelieft
Die haer met stom gespreeck seer godiijck heeft verhevcn 't welfsel van de bors gelijck als in een kerck, tôt haerder eer gesticht, van MAGISTRAET gegeven alwaer Pictura bout den inganck van het werck.
Sij
Die waerde vrint, (aen vifien sij wettich is verbonden) maeckt haer schaem-root door syn overgroote gonst. Sij schelt haer rijmers luij, en vaddich door de sonden van veel ondanckbaerheit en weijnicheit van const.
Toch
Dies vat ickt woort en schijn Poesi te believen, 't haer wel gevalt, maer naer het heden past: sy bidt dat ick haer vrint soud' met een woort gerieven mijn Heer JORDAENS aen u heeft sij mij dit belast.
Mijnheer
sij
van haer weldoenders oock
op
:
die
niet naer
Het Jonstich Versacm de
Violieren.
Page
103.
lui,
l'autre
penché vers
haut, au-dessus de Jésus, trône
sucht om 't onvermogen te loonen na waerdij: vernoecht om dat niet al haer vrinden sijn ontvlogen die haer met Schilder-Const soo heerlijck komen bij.
Poësis sueht vernoecht,
(1)
prélasse
se
capuchon rabaissé sur
A
droite et à
gauche du
uijt gonst tôt dese Camer een onwaerdeerlijckheit van Const te dragen op: noch nemmer en gaf aen haer iet aengenanier, dus singht sij uwen lof stets op PARNASSI top.
sal terwijl de nijt sal op haer cneukels bijten dander eeuwen met onsterfelijck geschal u naem en Scilder-Const bewaren van verslijten en schrijven op haer borst Jordaens bemint het al. in
laat u goetheit niet verbelgen dit
t'
ontfangen
slecht uijt gedachtenis, int minsten niet gelijck
aen u verdiensten, neemt den goeden wil gevangen tôt pant en vasten borch dat vrintscap niet en wijckt. ist
dat ons
GOD
door segen comt
te
geven
tôt welstant onser guld iet wonderlijck en goet gij als ons vrint en eijgenaer med' leven, bedancken duijsentmael dat gij ons Camer doet.
daer suit
Manuscrit des Archives de l'Académie d'Anvers. No.
29).
JÉSUS ÂGÉ DE DOUZE ANS PRÊCHANT DANS LE TEMPLE (MuséC de Maycnce).
OOCTFURS DE LA le
LOI
Gîlde de Sainl-Li
la
Quellin
''lur
du Sud
'nMîverneur des
:.-.'n-'
ceux
-.iaens.
br(
deux peintres en une pièce de <rons :,
.
point
'us
traduction
la
rcprodulsions ci-u
'VH.s 'cs
poésie est que par deux.fois titre
:r,
"
r
•s
'.itre
le
poétereau
dont on n'abusait guère
très
considérés
et
d'une
deux peintres par ces rimes
rcier les •re
ux
u;,
Rhétorique de Olijftak
(la
branche
une aiguière avec bassin en argent sa
part un buste en vermeil d'une
là
!.ph
gauche sur une bible
pénètrent dans
le
temple
vieux prêtre en surplis blanc; iocteur se penche pour ramasser .(•s
du temple vêtu d'un fastueux îin i
groupe de deux théologiens,
-vant lui, l'autre :,(,
iMge.
penché vers
au-dessus de Jésus, trône
A
droite et à
gauche du
'-""it te
Diei tiaci
sy
Wdt
Tiiijn
î
das
Jfecr
kK
,
.
:
.
.
joïiDAtNS aen
Hel Jonstich Vgrsavm de
-a
li«ett.
Violk-ren.
sij
mtj dit hetast.
Page UB. Maiiusorit des Archives de l'Académie d'Anvers. No.
,(93n9YBM 3b 9à8uM) 3jqM3T HJ 8WAa TMAHDânq
geven
en goet eijgenaer med' leven, n auij»entniaei dal gij ons Canier doet. îicierlijck
h
29).
aXUOQ 30 30A 8U831
213
JÉSUS PARMI LES DOCTEURS DE LA LOI
nombres de
pontife sont ressemblés un grand
Au-dessus de
prêtres.
Au fond
se penche par dessus une balustrade.
C'est un chef-d'œuvre d'observation et d'étude de caractère.
personnages:
les
docteurs de
loi,
phénomène d'un
stupéfiant
main étendue, bien
rôle
à Joseph
intéressant
une galerie de
Chez
le
en
il
;
penche en avant,
se
prêtres sont littéralement subjugués, le
fait
attiré
tendent
ils
jeune prodige. D'aucuns voudraient pénétrer
rouge à
droite,
menton dans
le
et
est telle
par
et fixent
l'oreille
pour
se sent
D'autres rient
ainsi dire humilié par la science
devant eux,
et
A
discours.
et
ferment
inflige
un démenti
contre
la
blanchis
yeux pour que
les
dans
l'étude
scribes
comme
réjouir
il
détourne
de guetter un
qui
se livre
aux pires conjectures.
ne les
or,
du
loi
ils
Deux
distraie
du merveilleux
Là siègent
esprit.
ou devenus chauves
doctes
les
force
à
de
voilà que cet enfant contredit toute leur science,
donc un impie, un schismatique
sens du verset; tenez, voici un mot qui
le
vieillards
regardent gravement
solécisme dans
et
le
pèche
condamne.
de l'enfant
l'argumentation
il
;
de s'en
et
paisiblement, interprète
plus noble.
Dixmude et, probablement, quand les bonnes commander un tableau pour le maître autel de
n'y a pas loin, en Flandre, de Furne à
gens de leur
il
Mais Jésus continue simplement
d'une victoire.
d'une science plus haute, d'une Il
rien
livre,
à toutes leurs affirmations; c'est
sainte doctrine,
ces
tous
de ce bambin,
balustrade
la
est intrigué jusqu'à la torture;
aux pieds de Jésus, règne un autre
Loi,
la
moitié
à
chercher des interprétations spécieuses;
Et
darde un regard
un autre appuyé à
lui
ne perdent pas un mot du jeune prédicateur;
l'avant-plan,
de
éplucheurs
et
sourient sans attacher grande importance à ce phénomène.
et
écoutent avec calme
d'autres
expliquer ce mystère. Le prêtre au manteau
posée sur son poing crispé,
la tête
Beaucoup
des regards émerveillés sur
main, tourmente sa longue barbe,
la
forment
est fort tendue.
en perd tout souci de tenue
qu'il
parole de l'enfant.
la
et
pas donné un
les prêtres
beaucoup
de
L'attention
scrutateur et méfiant à cet initié précoce; au-dessus de
voisine du trône pontifical, il
frappe tous
en demeure bouche bée L'artiste n'a
un simple comparse. Mais
caractéristiques.
très
têtes
grand prêtre notamment cette attention qu'il
elle
n'en peut croire ses yeux et ses oreilles.
elle
et
fait
à des théologiens qui ont passé toute leur vie à approfondir et à élucider
toute
et d'étiquette
Un même
enfant qui vient faire la leçon aux plus savants
mystères des Saintes-Ecritures. Marie en est abasourdie;
les la
la
le
un de ces prêtres
lui
riche architecture du temple.
la
première de ces
la
église,
avait
ils
furent
une vingtaine d'années auparavant
exécuté
son côté Jordaens semble
non point que
villes eurent à
convaincus qu'ils ne trouveraient pas de meilleur peintre que celui
la
s'être
manière
soit restée
mais l'analogie de l'ordonnance l'autre,
a
il
pris
droit;
sa figure
est
il
tableau pour
la
même, au
Ici
est vêtu
encadrée
le
petit
et
ici
d'une
comme
la ville
Jésus occupe tout à
opulente
chevelure
là,
voisine.
fait
le
brune.
De
peignit celle de 1663;
aux yeux,
comme dans
Dans
l'un
et sa
couleur saillantes
milieu de
d'une robe violette en forme de chemise, qui
le
la toile,
il
est seul
couvre tout
entier,
Le jeune docteur ne nous frappe
point par sa beauté mais plutôt par une physionomie étrange, tout
Dixmude,
il
contraire, la différence saute
des deux tableaux est frappante.
pour foyer une figure se détachant par sa forme
sur tout son entourage. et tout
le
rappelé son œuvre de 1644, quand
comme
le
roi
nègre de
autour de cette figure rien moins que séduisante, se presse
la
légion brillante des gens d'église, se prélassant dans leurs costumes pontificaux: chasubles d'orfroi teintés.
et
de
pourpre,
surplis
blancs,
Marie avec sa robe d'un bleu
dalmatiques bleues
clair et vif fait
enchérissant sur celle non moins opulente fournie par
blanc
placé
de
l'autre
côté.
Dans
le
tableau de
et
autres
atours
chaudement
une tache extraordinairement radieuse, le
prêtre en rouge prestigieux et en
Dixmude règne une lumière
argentée,
ici
JÉSUS PARMI LES DOCTEURS DE LA LOI
214
une ardeur dorée. La richesse de lourde, plus fastueuse;
comme le
un
recevoir
à
cœur, sans noblesse dans
Mais quelle splendeur dans tons
si
couleur a encore augmenté, mais cette couleur est plus
roi
Ce sont autant d'individus
distingués.
dans
avaient
s'ils
la
temple ressemble à un palais
le
répandus avec
éclatants,
pensées profondes
et
dans
le
au
livrés
Mais
semblent
s'être attifés,
n'ont pas
ils
à de mauvaises passions, sans
bien
l'air
magnanimité
sang.
cette couleur glorieuse,
dans cette lumière
tant de munificence; quelle aisance
distribution de cette
la
et les prêtres
d'un enfant.
lieu
dans ces
d'or,
dans l'interprétation de
masse de personnages somptueux autour
de cette humble figure d'enfant!
Jordaens peignit une seconde fois
Pinacothèque de Munich
venons de
parler.
que
de
celle
et
qui
fut
le
même
sujet
dans un tableau appartenant à
la
probablement exécuté aussitôt après celui dont nous
Cette toile plus petite mesure 235 cent, de haut sur 296 de large tandis
Mayence
425
a
330 de
cent, de haut sur
Les personnages sont plus
large.
éparpillés;
il
en a un de
y
plus à gauche près du grand
mais dans
prêtre; n'y
haut
le
il
a plus la balustrade par
dessus laquelle se penche un prêtre. L'architecture
du tem-
ple diffère aussi. Le reste est
identique; la
couleur
la
comme
composition. Mais en gé-
néral la valeur de l'œuvre est
moindre ni
et
ton
le
reux,
ni
ne présente
elle
éclatant
et
vigou-
touche intrépide
la
du tableau de Mayence. un
encore traitant JÉSUS PARMI LES DOCTEURS (Fragment, Musée, Mayence).
avoir
existé
troisième
tableau
paraît
11
moins
même
le le
sujet.
catalogue de
la
Du
vente
de Ferdinand comte van Plettenberg van Witte (Amsterdam, 1738) renseigne un Christ parmi haut
de
11
pieds,
Dans sentant
le
la
nombre des
épisode.
Un et
A
Ici
le
livre.
dessin appartenant à
Joseph
côté.
Temple,
meilleure époque
la
Murray
se trouve
un dessin à l'aquarelle de Jordaens, repré-
l'Enfant Jésus est assis et s'accoude à un pupitre.
Un grand
ici. En haut manque le grand prêtre, en bas le évidemment d'une étude pour le tableau de Mayence.
figures du tableau se retrouvent
docteur qui ramasse
Jésus parmi
le
florins.
collection Fairfax
même
docteurs dans
de 9 pieds, 3 pouces „un tableau capital de
large
de Jordaens", vendu 120
les
les
Il
s'agit
M. Delacre de Gand, représente encore une
docteurs de la Loi. Jésus, debout devant un pupitre, parle
se tiennent à sa droite.
mi-hauteur figure
une balustrade
il
autre version de
bras levé. Marie
En bas siègent deux couples de docteurs, un de chaque
un groupe de cinq autres prêtres;
y a encore
le
en haut penchés par-dessus
deux autres groupes d'auditeurs. Le grand-prêtre manque aussi
sur ce dessin. Telles sont des œuvres de Jordaens de 1653 à 1665 celles qui portent une date ou que
LA PRÉSENTATION AU TEMPLE (Muséc de Dresdc).
2Î4
OC TEURS DE LA LOI ugmenté, mais ;
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215
LA PRÉSENTATION AU TEMPLE des documents authentiques indiquent avoir été exécutées dans
va de soi que dans ce laps de treize ans
sommes occupés.
nous
probablement à à
manière
la
même
la
Il
nous
reste
à
il
le
cours desdites années.
Il
en peignit bien d'autres que celles dont nous
examiner
quels
tableaux
période; pour en juger nous recourrons
appartiennent
encore
comme
pierre de touche
de
leur facture.
Présen-
La
tation AU Tem-
—
Dresde.
ple.
Le plus important tableaux que
des
nous rapporterons à le à
même époque
cause de l'ana-
logie de sa facture
avec celle du C/?m/
parmi
docteurs
les
du Musée de Mayence est le grand tableau du
Musée de Dresde, au
la Présentation
Temple.
Au
fond
du
voûte
la
temple
avec les colonnes qui
la
Sous qui
supportent.
coupole
la
à
s'arrondit
de
l'extrémité nef,
la
dresse
se
rarchedel'alliance
au-dessus quelle
pendu quin
de
la-
sus-
est
un baldaen
velours
rouge. Marie
et le JÉSUS PARMI LES DOCTEURS (Fragment, Musée, Mayence).
grand-prêtre occu-
pent
des
places
d'honneur sur couvre
l'arrière
dessous laissât
le
coiffé
de
la
tête
Elle porte et
manteau. Elle étend
choir
rehaussé
devant.
le
d'un
le
bébé.
un manteau bleu
tombe dans les
le
mains vers
cou; le
le
clair;
grand prêtre
Siméon porte une superbe chape en
peu de rouge; sous
la
chape
d'un bonnet de velours rouge. Entre
lui
il
et
est
un linge de
toile
blanche
lui
bout des manches rouges émerge de
vêtu
comme or
d'une
si elle
brodé
craignait qu'il
sur
robe de
fond d'argent
lin
Marie, au second plan. Sainte
blanc,
Anne
il
est
sourit
216
LA PRÉSENTATION AU TEMPLË
au petit Jésus. Joseph est agenouillé devant Marie. Son vêtement principal consiste en une le couvre tout entier. Il porte la main à une cage contenant
ample draperie jaune brun qui deux pigeons un pigeon.
vient
qu'il
A gauche
offrir.
Derrière
lui
deux enfants:
une mère un poupon sur
les bras,
l'un tient une chèvre et deux hommes qui regardent
femme avec une cage à pigeons sur la tête. A droite près du grand de chœur tenant des candélabres garnis de flambeaux allumés, et deux
jeune
l'autre
une
et
deux enfants
prêtre
vieillards.
L'œuvre se recommande par une grande opulence de
couleurs chaudes; les drape-
de Siméon
ries
robe
la
gauche,
de
de
plus la
mère
à
de
la
baldaquin
le
les notes
rouge
dominantes
symphonie de cou-
cette
Elles
leurs.
le
du spectateur,
rouge
forment
d'or
chœur
de
rapproché robe
de Joseph,
bordure
à
l'enfant
et
se
une onctueuse
détachent en sur
clarté
le
baigné d'une lumière cré-
sol
pusculaire
transparente.
et
Des ombres
gris
mat répan-
dues à profusion adoucissent et
noient l'éclat aveuglant des
tons
La
vifs.
lumière joue
sans rayonner forte-
partout,
ment nulle
On admire
part.
quantité de belles têtes expres-
par exemple, Siméon,
sives:
visage
le
levé
vers
le
ciel,
rendant fervemment grâce au
Seigneur de les lui,
qui
voir
accordé
a
Messie;
le
deux
lui
et
vieillards
aussi
derrière
d'énergiques têtes de gens
du peuple, types des futurs Apôtres. La scène est ordonJÉSUS PARMI LES DOCTEURS
née très simplement;
(Dessin, Mr. Fairfax Murray, Londres).
conçue ment,
même
que
émotion
l'on respire
dans
les détails
prend aussi par sa grandeur décorative sans Jordaens prouva grandiose
et
ici
majestueux;
qu'il il
la
comme dans
s'entendait aussi bien que
de son prédécesseur. Ses personnages sont empruntés à
mais ceux-ci,
le
Rubens et
sous
c'est
le
coup
de
la
un
réel
chef-d'œuvre.
à peindre un tableau d'autel
populaire à
la vie
comme
exécutée spontané-
l'ensemble; cette scène vous
moindre emphase:
ne mêle qu'un ton cordial
et
la
manière héroïque
usuelle, surtout les assistants;
jeune porteur de candélabre avec sa bonne frimousse de gamin anversois
LA PRÉSENTATION AU TEMPLE
217
A
pas plus que Joseph avec sa rude figure d'artisan, ne troublent l'édifiante impression. vérité
beaucoup de son
apprit
il
Temple de Rubens, non point mais
Croix,
qu'il
telle
que Jordaens, dans
et
tableau
copia point l'autre volet de
qu'il
telle
que
Dans de
lui
il
déjà
peignit sur
la
le
fit
de fréquents emprunts; ce
même
de
la
Présentation au
volet de droite de
présente tout à
fait
Descente de Croix de Rubens, mais
la
que
constaté
la
Musée de Lyon possède de
le
grava Pierre de Jode. Jordaens s'inspira de
la
la
Descente de
même
distribution
ne
la Visitation,
lui,
Visitation telle
que
la
Présentation au Temple de Rubens.
la
gravure de Pontius d'après Rubens, Siméon est aussi représenté tenant l'enfant dans
la
bras et levant les yeux au ciel;
ses
et
Nous avons
graver par Pontius,
la fit le
devancier
illustre
témoigne abondamment.
en
tableau-ci
la
son
s'agenouille devant
nourrisson; Joseph
les
mains
comme pour
elle;
Sainte
Anne
Marie étend
un enfant de chœur avec un flambeau
est à côté
du grand prêtre
conjurer
la
chute
se tient à l'arrière-plan ;
une mère
et
se trouvent parmi les regardants. Jordaens a
introduit de légères variantes dans les attitudes
de ses personnages au
nombre de
de l'alliance ont aussi prêté et
en
baldaquin qui
le
plus expressif;
la
recouvre,
la
Rubens. Jordaens a
un caractère plus animé
même gagné
composition a
vraisemblance
en
et
à
repris
été
vérité
spectateurs sont
les
huit au lieu de trois. L'arche
et
l'ensemble
à
et
caractère
le
;
solennel de la scène est un peu atténué, mais la vie
y palpite avec d'autant plus de franchise. que le tableau
Je ne doute pas un instant
ne date de
parmi
même époque
la
docteurs de
les
de
antérieur
Mayence
que
le
Christ
peut-être est-il
;
quelques années, parce que
la
peinture en est plus consistante; en outre les
ombres sont moins abondantes des; mais la
large
le
ton à
l'expression
facture,
visages,
et
moins lour-
sombre
la fois
chaud,
et
énergique des
SAGES COMME LES ENFANTS
sain réalisme est bien de l'époque
le
que nous traitons Outre
(Dessin, Mr. Fairfax Murray, Londres).
ici.
les traits
généraux de parenté des modèles de Jordaens nous ne trouvons point
dans ce tableau des figures concordant avec celles des autres œuvres, sauf l'enfant au pigeon, à
gauche,
mère qui
le même que celui de même que le bambin à
qui est est
le
la
Fécondité,
la tête
et
le
nourrisson sur les bras de sa
bouclée du Miracle de Saint Martin, tous
deux à Bruxelles; ce qui démontre que Jordaens continua à première
Quoique
époque.
ici
toutes
nous dénoncerons une grosseur à l'épaule droite de faisant
d'un
l'effet
troisième
sein;
difformité
qui
la
se
utiliser
les
sainement bâties
les figures soient
modèles de sa
comme
toujours,
mère portant son enfant; une enflure présente aussi dans des œuvres
antérieures.
Ce tableau
figura dans
vendu pour 245 appartenant à tableau
la
traitant
une vente anonyme qui eut
lieu
le
26 juin à La Haye,
et
il
fut
mentionné dans l'inventaire des œuvres d'art maison princière de Saxe. Dans la vente Salamanca (Paris, 1875) parut un florins.
le
même
En 1754 sujet,
il
est déjà
mais de moindre format.
;
son bébé
L'Albertina possède un dessin à 28
TABLEAUX BIBLIQUES AVEC TEXTES
218
le
même
même
du
l'aquarelle
sujet.
Un
Parmi
les autres tableaux religieux
Musée de Copenhague: Le de
haute
d'estrade la
dessin appartenant à M. Vaerewyck d'Anvers représente aussi
épisode, mais avec quelques modifications.
de
de lumière.
taches
claires
En 1767 une
dans
sujet parut
enfants à lui ; on en voit
trois,
il
la
prend
Il
œuvre
cette
figura dans une autre vente à Paris.
Une
de
acheté en 1759.
fut
vente Julienne à Paris: Notre
l'un
d'eux par
personnages grandeur nature dont plusieurs vus à mi-corps complètent
En 1777
et
femmes
ont des types de juifs très prononcés, les
même
autre version du
les
nombreux
plus haut encore se pressent de
et
Ce tableau ne produit pas une impression bien profonde.
sont séduisantes.
Seigneur appelle
hommes
Les
une sorte
est assis sur
est largement brossé avec des ombres brun rouge
Le morceau
et spectateurs.
citerons d'abord celui du
Le Christ
des mères portant leurs enfants ou les menant par
plusieurs marches;
main se tiennent en bas; à mi-hauteur
Apôtres
même époque nous
la
Christ bénissant les Enfants.
mains; quinze
les
du tableau.
l'étoffage
troisième version de cet épisode
évangélique
fut
mise aux en-
dans deux ventes à
chères
Malines: l'une en 1838,
l'autre
en 1862.
Tableaux bibliques avec — De la même nature
TEXTES. et
certainemement de
époque
que
peints pour
Luc sont de
nant Pierre
peintre
de
dont
l'Evangile
il
s'est
inspiré;
vous présentez votre offrande à chose
vous, laissez
contre
avec votre
frère
puis
et
là
de
taches
lumière
consistance,
ni
vous reviendrez
sans vigueur,
dans
la
Femme
adultère,
Réconciliation avant
Sur
a
celui-ci
inscrit
le
passage
le
„Si
votre don devant l'autel et allez vous réconcilier auparavant offrir la
représente un ouvrage grossier.
tableau-ci
la
L'un
ville.
donc lorsque vous vous souvenez que votre frère a quelque
gilde de Saint-Luc, à Anvers, portant aussi
ce
la
Saint Matthieu, V, versets 23 et 24:
l'autel,
de Saint-
cette
l'offrande.
RÉCONCILIEZ-VOUS AVANT LE SACRIFICE (Musée, Qand).
Gand prove-
l'abbaye
représente l'autre
deux tableaux
de
de
même
gilde de Saint-
la
les
du Musée
la
tableaux
les
votre don".
du texte de
Sur un
sol
sans éclat de couleur;
composition,
ni
dans
Tout comme
citation
le
la Bible,
le
tableau de
dont
il
la
s'inspire,
spongieux se détachent quelques il n'y a pas la moindre force ou
dessin, ni dans l'expression.
Ce tableau
adipeux vraiment indigne de Jordaens, ne représente qu'un des trop déplorables échantillons de la peinture sans valeur qu'il livrait sans la moindre vergogne. On rencontre encore maints tableaux avec citations de textes et indications de passages de l'Evangile. mucilagineux
Ainsi,
et
un tableau du Musée de
justice n'est point plus
point dans
Un
le
Lille
porte: Matth., V, v. 20: „Car je vous dis, que
votre
des Scribes et des Pharisiens, possède une copie de ce tableau. d'Hérenthals L'église
abondante que
celle
royaume des cieux". appartenant à M. Fairfax Murray de Londres porte
dessin
si
vous n'entrerez
le
nom du
peintre et
LE TRIOMPHE DE BACCHUS
M. 18
l'inscription:
de petits enfants
royaume des cieux."
le
même
Sur un autre dessin appartenant au
collectionneur on
lit:
„Luc,
6, v. 37.
Donnez
vous sera donné une bonne mesure, Jordaens."
il
Un
Gand
dessin appartenant à M. Delacre de
un malade
guérissant sur
comme
2 (Matthieu XVIII, 3) „Si vous ne devenez
:
vous n'entrerez point dans
et
219
on
lequel
lit:
le
jour
„Luc,
VIII,
porte ces mots: Luc, VI,
Sur un autre qui se trouve au cabinet des estampes
demandent des miracles,
Juifs
prêchons Jésus-Christ
aux Gentils."
folie
A
même
la
qui
II
8: „Le Christ
un
est
à la
Saint-Pétersbourg on Et
sagesse.
de scandale aux
sujet
juifs
lit:
„Les
pour nous, nous et
qui paraît une
22, 23.
:
catégorie
cherchent
gentils
les
et
crucifié,
Cor.,
v.
du Sabbat." M. Rump de Copenhague possède un dessin v. 28, 29" et représentant le Christ délivrant les possédés.
se rattache
un dessin du musée de Grenoble arborant ces vers
moralisateurs:
La
un oiseau
vérité est
Le plupart du temps on Jusqu'à ce que
Mais
le
masquée ou
lève
la
Temps
le
pour Princes
très rare
rapide
Parmi
Droit n'est que trop souvent proclamé trop tard.
d'Abrafiam que agenouillé
sur
ailes
déployées,
arrête
brutalement
sur
intempestive.
La
même
musée
moindre
de le
est
Isaac les
tableaux
les
le
son
bras.
des ombres d'un
Ce tableau
sur lequel
Abraham
Un
le
des
cabinet
format
et
Le Saint
coiffé
il
au musée de Bruxelles.
Un
grossière se trouve au
même
sujet
mais de
et
dimensions réduites
dessin à l'aquarelle et à l'encre, fils.
dont nous avons parlé à
lui
s'avance
satyrion et
(1)
autre dessin la
page 192
lève le glaive et où l'ange arrête son bras. le
Saint Ambroise
lève les yeux au ciel.
lui,
un tableau
Bacchus
Un
d'un bonnet rouge, en costume sacerdotal, tenant une
dessins par une tonalité brune et presque
derrière
succession de Jordaens.
et
du
Le Triomphe de Bacchus. Bruxelles. période,
tranchent
la
estampes de Berlin
croix d'argent et un livre ouvert devant
Jordaens durant cette
le
N° 97 dans
le
en train de bander les yeux à son
moment où
clairs
les
tableau plus largement peint mais sans beaucoup de vigueur est
du musée de Gand.
encore
citons
de peinture bâclée
Le Louvre possède un
est représenté
patriarche au
(1).
opaque, aucun mérite ne rachète cette grossièreté
exemplaires
dans diverses ventes.
appartenant au
période
cette
Les personnages sont affreux,
noir
petit
figurèrent
représente
de
datant
probablement sous
figurait
D'autres
Stuttgart.
valeur
Jordaens, 9 janvier 1658
musée de Milan s'est procuré par un échange avec le Louvre. bûcher; Abraham soulève la hache pour le sacrifice; un ange,
composition en plus
de
ne leur est montrée que voilée.
elle
présente enfin nue.
la
J.
Sacrifice
Rois
et
arrive
—
11
faut encore ajouter à la production de
mythologique qui se distingue de ses autres
monochrome
:
chevauchant un
le
Triomphe de Bacchus appartenant
lion et
soutenu par deux satyres;
Silène à califourchon sur un âne et la bouteille de vin à la bouche.
deux grands satyres jouant du tambour de basque
De Waerheyt is voor Conninghen en Prinsen eenen seer seltsaemen vogel Sy werdt haer meest vermaskert ende bedeckt gesteit voor oogen Tût dat den snellen Tijdt dezelfde naeckt voorsteldt Waer door menichmael te laet het Recht eerst wordt gekent. J. Jordaens. 9 Januari 1658.
et
dansant, accompagnent
220
LE TRIOMPHE DE BACCHUS
eux une vieille outre à vin défile en titubant, soutenue par un cortège de satyres femelles portant des pots à feu attachés à des porte aussi une corbeille de fruits. Un satyre sonne de la trompette, deux
l'incorrigible buveur.
un
Suit
satyre.
perches;
l'une
petits
trottinent
cadre
fuit
un
Derrière
tout
à
sa
satyre
suite.
Une femme
gît
par terre; une autre en partie cachée par
A
qui l'agrippe par l'épaule.
le
une autre scène: des
droite se déroule
satyres grimpés dans les arbres cueillent des fruits qu'ils lancent à des bacchantes; un vieil
ivrogne plan
étalé par terre
on
aperçoit
cuve son vin en tenant encore l'amphore dans sa main.
aussi
l'inévitable
débagouleur,
A
une bacchante endormie, des
l'avant-
des
fruits,
un cerf en
plats de cuivre et
train
de brouter.
Toutes
les plus vieilles
de
comme
bedaine
la
représentant
débauche
pendants;
et
gloutonnerie
la
incarnées;
personnages
vigoureux,
sont
musclés,
plutôt
matérielle
et
sensont
parangons
des
daenesque.
de
lumière;
mieux
le
groupe de satyres à
beauté
Sur toutes
chaude est
le
de bacchantes
des
faisant
la
cueillette
A gauche
le
flamboiement
droite,
fruits.
et
éclairé
et
jor-
les figures
répandue une riche
est
de
mem-
personnifient
et
vie
la
Nombre de femmes
la
suelle.
et
jeunes
les
charnure opulente, avec des bres
des
proéminente,
flasques
seins
les
semblent remplies
enflées
bouillie,
outres,
nues;
les figures sont
diminue; de ce côté surtout mais en
lumière
cette
dans
reflets
(Dessin, Louvre, Paris).
le
brune avec des
est
rondeurs;
les
tableau
les par-
modelées présentent çà
ties
ABRAHAM ET ISAAC
dans tout
général
et
là
des tons bleuâtres. De chauds
et
menaçants le
ciel
nuages
sur
lequel
courent
dans
arbres
les
se
détachent vigoureusement tandis que les figures sont plus fondantes. C'est une fête de la matière et des appétits charnels, célébrée par des êtres grossièrement taillés
et
Une charge de
adonnés aux grossières jouissances.
une apothéose de
chaude lumière
la
et
de
la
tonalité
du
soleil. le
pétille
rayonne.
et
Ce
ton est tout particulier;
possédé de 1630, mais
caricature prend
le
là
il
vie flamande,
les
empâtements renforcent encore
nous l'avons bien trouvé dans
n'avait pas d'éclat lumineux;
Les belles formes de
mais aussi
chair débridée et plantureuse. La couleur est
appliquée abondamment par petites touches dont
guérissant
la
1630
— 1640
ici,
sont abandonnées,
dessus. Voilà pourquoi nous croyons pouvoir reporter
le
le
la
chaude
Saint Martin
au contraire tout la
tendance à
la
tableau à l'année
LE TRIOMPHE DE BACCHUS 1650.
M"^^
Bacchus
et
Bougard de Bruxelles possède une réplique de ce tableau.
221
Un „Triomphe
de
de Silène". Sans doute un des deux tableaux en question, figura dans les ventes
Johan Can, chevalier de Domburg (Amsterdam, 1710), Willem Six (Amsterdam, 1734), Locquet (Amsterdam, cite
encore
wick
(1).
dans
la
(1)
1783),
un
Choiseul-Praslin
autre
Triomphe de
(Paris, 1803)
ce genre,
Une Bacchanale avec femmes,
de Marneffe (Bruxelles, 1830).
satyres,
satyresses et satyrions vint sous
vente François d'Orville (Amsterdam, 1705).
Treasures of art in Great Briiain.
III,
206.
LE TRIOMPHE DE
Waagen
de format réduit, appartenant à Lord North-
BACCHUS (Musée,
Bruxelles).
le
marteau
CHAPITRE
666— 678 Jordaens — Sa Conversion 1
Les dernières années de
IX
1
—
Ses dernières œuvres
au Calvinisme
Sa mort
Durant
près
d'un
mena comme prospère. Sa
née
année
en
demi-siècle
renommée les seuls
et
Jordaens
une vie paisible
artiste
et
grandissait d'an-
événements
inté-
ressants de son existence que nous ayons eu
commandes
à noter consistaient dans les étaient
lui
qu'à
l'étranger.
citoyens et
il
augmentait
pour
premier des peintres depuis
le
un
habitait
et
superbe
hôtel
chaque jour;
de van Dyck
pas usurpé.
et
Mais sous
se livrèrent sans doute
eu
témoignant
il
et
— Pendant
pour
passait la
mort
ce rang n'était les
dehors de
dans son âme, combats
dénouement une
résolution
chez notre peintre d'une énergie
seconde moitié de sa vie Jordaens
la
Catholique Romaine pour se convertir au Calvinisme. l'y
déterminèrent,
Comment
et
quand
sortit
de l'Église
ce produisit cette
quels résultats eut-elle pour lui? Autant
questions qui ont beaucoup préoccupé les rares biographes qu'il comptait jusqu'à présent qui tiendront encore sans doute en haleine plus d'un historien de l'avenir. ici
l'état
de ces diverses questions,
et
comme
l'examen des motifs
cette conversion se rattache à l'étude de la situation des
fournirons
aussi
un
aperçu
sa
extraordinaire.
(Musée, Brunswick).
causes
pays,
existence paisible de violents combats
ayant
quelles
le
Hollande,
fortune
cette
conversion,
la
Suède;
certes
Jordaens Calviniste.
de tout
et
reine d'Angleterre et pour la reine de
la
de Rubens
TÊTE D'ÉTUDE
les églises
veuve du „Stathouder" de
la
pour
pour
notables,
couvents d'Anvers
les
pour
pour ses con-
travaillait
Il
plus
les
qui
dans son propre pays
tant
faites
de
l'histoire
des
et
à
et
Nous résumerons
des conséquences de
Réformés dans
hérétiques établis
de
cette
les
Pays-Bas, nous
époque dans ces
contrées.
Durant de
la
la
période troublée Anvers
religion nouvelle
;
s'était
tourné en grande partie vers une des sectes
depuis 1564, Luthériens, Calvinistes
et
Anabaptistes y vivaient en
223
JÔRDAENS CALVINISTE masses nombreuses suivantes
dans
et
Calvinistes
les
principaux chefs,
leurs
en
année,
avec
à
tête
la
(1) et
II
de
reddition
la
croyances ou
leurs
sans
la
de scandale. Ce délai
un
entre
conclu
traité
fut
cette
général de
le
sans être inquiétés ou poursuivis au sujet
ville (2)
astreints
être
prononcer un
à
permettrait de refléchir avant
leur
retour à
fidélité à
l'Eglise
sans fomenter de désordre ou
et
et
de
et la liberté
de
de prendre une résolution
apostolique
catholique,
religion
la
serment de
et
romaine
Voilà ce que stipulait
clause VI
la
traité.
Or ceux
ce
ni
traité
aucun autre document de
ni
époque ne
cette
qui, sans retourner à la foi ancienne, s'obstineraient
Mais
était
il
en
continuer, les
exécuter,
en
les
de
le
cas,
à
utile
ce
persistaient
s'ils
enterrant
leur appliquer
ou
vives,
Philippe
II
ordonné
avaient
n'avait
mais
qui
loi
pas été
hommes
par
abolie.
de son père (4);
édits
des
En
provinces
de
l'horrible
réalité
avant
et
édits
qu'à
en
toute
question extrémité
devinrent à
et
inquiétante pour l'Eglise et
Ceci
explique
lettre
époque des autodafés
même que
les sujets
morte
des protestants dans ce
Hoorebeke représente
le
Isabelle
Aussitôt après
et
était finie,
triomphe
le
ce triomphe eût été officielsi
la
l'on s'avisait
de
vie intolérable à
des Provinces-Unies. Pour ce motif
gouvernements se bornèrent à ne sévir
ne combattre l'extension
de
qu'autant
l'hérésie
devint
qu'elle
l'Etat.
comment peu après 1600 pays.
(Geuzenhoek) continua à
les
et
et
rigoureusement
appliquer
dissidents de Belgique, ou rendrait par contre-coup
des milliers de catholiques romains devenus les
femmes
aussi bien que les
archiducs Albert
les
les
lement reconnu par l'Espagne, on comprenait très bien à Bruxelles que trop maltraiter les
pays.
(3).
les
Pays-Bas du Nord
les
le
glaive, et les
le
hommes
avait institué cette terreur n'était pas abrogée.
des Réformés dans
dans
rester
de l'empereur Charles-Quint, c'est-à-dire les
obstinaient, les livrer, les
s'y
aux gouvernements
l'Inquisition la
confirmé
avait
édits
les
dans leur erreur,
s'ils
disait le sort réservé à
néanmoins à
protestants savaient pertinemment qu'on pourrait
leur répéter; les
femmes, aux flammes du bûcher
On
subsister
sait
qu'un
dans
et
durant tout
XVII^
siècle,
le
se trouva
il
„coin de protestants" ou „coin de
Flandre
la
le
Le
Occidentale.
village
centre de cette petite colonie de réformés où depuis
jusqu'à nos jours on n'a cessé de prêcher les
en août de
finit
17 août 1585 entre
le
s'expatrier avec tous leurs biens selon leur convenance.
du
bourgmestre, lorsqu'Anvers
duc de Parme. Leur règne
Le
ville.
courant des vingt années
le
Marnix de Saint-Aldegonde, un de
et
comme
ville
pour eux de vivre tranquillement
catholique, à condition
choisir
majorité
Dans
d'Anvers, accordait aux protestants, par faveur spéciale, de pouvoir
ville
la
la
encore demeurer quatre ans dans ladite
de
en
de
trouvèrent
se était
1585 par Alexandre Farnèse,
assiégé
Philippe
plus complète promiscuité.
la
protestantisme.
De temps
le
Gueux"
de Maria-
XVF
siècle
en temps on menaçait
protestants de poursuites et de nouvelles rigueurs, mais on s'en tenait à ces avertisse-
ments
et
on continuait à
avait été faite par les
tolérer leur hérésie.
Le 31 août 1608 sur
la
évêques réunis en Synode provincial à Malines,
(1)
Kapitein-Generaal van den Lande van herwaerts overe.
(2)
Aile de voorschreven Burgeren en inghesetenen sullen aldaer
moghen
blijven
houden hun
proposition qui leur les
Archiducs publiè-
residentie,
den termijn van vier
gheheele jaren, sonder aldaer ondersocht oft gheinquiteert te worden int stuc van hunne conscientien oft ghedwonghen te worden tôt nieuwen Eedt cm feyt van de Religie. midts aldaer levende in stilliclieydt ende sonder desordre ende scliandael, om hen daertusschen te beraden ende resolveren oft sy sullen willen leven in de exercitie van de oude Catholijcke, Apostolijcke, Roomsche Religie, oni ingevalle niet hen alsdan binnen den selven tijt te mogen vryelyck buyten lande vertrecken, alst hun goed duncken sal. te wetene de mans biden sweerde, ende de vrouwen biden putte sooverre si in den huerlieden dwalingen niet sustineeren (3) oft defenderen en willen, ende indien si in huere dwalingen oft heresien persisteren, so sullen si geëxecuteert worden bij den viere. Anselmo, Placcaeten ende Ordonnantiën, 1, 41, 45. (4)
JORDAENS CALVINISTE
224 un
rent
ou édit concernant l'exercice du
„placard"
Les instituteurs,
culte.
les libraires ne pouvaient exercer leur emploi sans avoir confessé
nul n'était autorisé à se fixer dans
par
délivré
de sa
curé
le
aucune peine déterminée ou exercices attentatoires
les
Catholicisme Romain
à notre Sainte Religion Catholique Apostolique et et
avaient à se tenir cois sans discuter les matières de l'Etat
Dans
dans
A Par et
rue
la
et
dominant
l'époque de
les églises
l'hérésie et
ils
et
de
la
Religion.
avaient à se comporter respectueusement à l'égard du
ils
la
Romaine.
Trêve de Douze ans (1609—1621) on se montra plus tolérant encore.
la
placards des 22 mars 1617
les
Romaine". Par
dispenser de publier leur affiliation à une autre religion que
et à se
„scandales
Les étrangers appartenant à une
perpétuel.
d'exil
et
les
moyens de propagande de
autres
autre confession
culte
;
transgresseurs n'encouraient
les
Archiducs lancèrent un nouvel édit interdisant
peine d'amende
sous
Néanmoins
paroisse.
entendaient les prêches
ils
défendaient
les
dernière
le
d'un certificat de bonne religion
être nanti
(1).
Le 31 décembre 1609 ces scandales
pays sans
le
imprimeurs,
les
et
1620,
avril
11
Ecoutète, Bourgmestres, Echevins
les
Conseillers d'Anvers, ordonnaient aux prédicateurs étrangers de se présenter au Magistrat
sous peine d'une amende de cinquante florins
de ne pouvoir séjourner dans
et
Les
la ville.
citoyens hébergeant ces prédicateurs devaient en donner connaissance à l'Ecoutète sous peine
d'une amende de cent florins.
Dans
les cas les
plus graves les apôtres de l'hérésie ne risquaient donc que
adeptes des sectes dissidentes n'étaient point punis de
ménages réformés
vingts sollicita
de
l'Infante,
bannis
furent
personnes „notoirement hérétiques
ne
plus
que
mesures de ce genre
la
même
En 1625, quatre-
manière.
5 septembre 1629
Le
(2).
Magistrat
le
gouvernante des Pays-Bas, l'autorisation de pouvoir bannir de
les
admettre
d'Anvers
et
garde citoyenne
la
on promulgua d'autres décrets identiques;
et
la ville
turbulentes". Le 24 octobre suivant elle décida de
bons catholiques dans
de
Les
l'exil.
il
On
(3).
arriva
prit d'autres
que
l'on punit
de temps en temps quelque transgresseur pour l'exemple, mais on ne sévissait pas à outrance;
d'accommodements. On voyait bien que
on usait de ménagements
et
grave qu'on
qu'en voulant
l'avait cru
et
savait
qu'il
résidait
des
hérétiques
Dans une
domiciles, leurs lieux de réunion.
Albert aux Bourgmestre „la Ville
jusqu'à
de
la
et
la
le
mal
n'était
pas aussi
violence on risquait fort de se
il
du
le
gouverneur
liste
1620, adressée par l'archiduc
que dans certaine maison nommée
lieu
des prêches, auxquels assistent
invite le Magistrat à prendre les
pour empêcher pareils conventicules
l'évêché d'Anvers on garde une
avril
l*^"^
les avertit
Haye", près du Sandersgat ont souvent et
on connaissait leurs noms, leurs
Anvers;
à
lettre
Echevins d'Anvers,
deux cents personnes,
nécessaires
combattre par
'
maltraiter soi-même.
On
le
d'hérétiques
Dans
(4).
mesures
archives
les
de 19 familles ou individus, tous hérétiques de
la pire
espèce, avec leurs noms, professions et domiciles, qui vivaient dans ladite ville en 1629
Et
il
en
était
dans tout
la
acharnée
c'est à ces
et
le
pays
comme
Une
à Anvers.
contrée de toute l'engeance hérétique
débarrasser
;
partie
de
(5).
du clergé aurait bien voulu
mais une autre partie se montrait moins
opportunistes que se ralliaient les gouvernants.
Placcaet ende ordonnancie van de Aertshertogen waerby wort ordre ghestelt tôt goede ende neerstige onderhoiiding van (1) zekere poincten ende articulen ghesloten ende ghearresteert in het Synode provinciael van Meclielen ghehouden in de maenden van Junius ende Julius zestien honderd scven. Brussel, Rutgeert Vulpius, 1608. DIERCKXSENS, Antverpia Christo nascens et crescens. VII. 195. (2) _ F. JOS. VAN DEN Branden, Geschiedenis der Antwerpsche Schilderschool. S. 836. (3) .
(4)
(5)
DIERCKXSENS, Op. cit. VII. 118. Mertens en Torfs, Gescliiedenis der stad Antwerpen.
.
V. 604.
,
.
..
-
.
-
•
.
•
..
--
.
225
JORDAENS CALVINISTE
Une enquête organisée par
/ /
le
gouvernement
aux mesures à prendre eu vue d'enrayer
d'aviser
nous renseigne clairement sur
la
Pays-Bas Espagnols en 1663
des
les
Après
situation des hérétiques.
nommée pour
arrêter
dans
du Limbourg
communes
les
renouveler
les
travail,
limitrophes,
et
que
ils
demandaient
se
Le gouvernement soumit
le
le
que beaucoup
fait
ne
pas opportun
serait
En même temps user
de
ils
représailles
de
faisaient qu'il
et
mal pour en éviter un plus grand.
rapport de ses délégués aux évêques
de leur demander leur avis. le
Les Commissaires
sur ce
roi
s'il
culte.
Provinces-Unies pourraient bien
les
vaudrait peut-être mieux tolérer
au gouvernement
du
paix
d'outre-Meuse se rendaient aux prêches protestants
ordonnances relatives à l'exercice du
observer toutefois
afin
attirèrent l'attention
des pays
et
la
de Hollandais,
et moitié
délimitation des frontières des deux pays.
la
Espagnols ayant terminé leur d'habitants
conclusion de
la
de Munster en 1648 une commission, composée moitié d'Espagnols fut
afin
progrès de l'hérésie dans ces provinces,
Toutes
les autorités
à divers tribunaux
et
consultées reconnurent unanimement
droit de
châtier les catholiques rené-
gats et d'empêcher les réfor-
més de
venir se fixer sur
des
territoire
le
Pays-Bas es-
pagnols, mais quant à l'appli-
de
cation
mesures
sévères
répressives les opinions furent fort partagées. Certains
évêques prétendent que mal
n'est
le
pas assez grave
pour
remettre
édits
en
les
vigueur;
anciens l'évêque
de Bruges estime inutile de
prendre de nouvelles dispo-
vu que
sitions
les
anciennes
sont suffisamment connues;
évêques de Gand
les
de
et
le
même
sens; l'archevêque de
Cam-
Namur
opinent dans
territoires
que de
que
souhaiterait
brai
jésus guérit les boiteux le jour du sabbat (Dessin, Mr. Oelacre, Oand).
déterminât
l'on
de l'ancienne Flandre, de l'Artois
l'on s'en tînt à cela; les
Ruremonde préconise
la
de
roi
le
et
à
du Hainant,
évêques d'Anvers plus
France
et
proscrire
récemment annexés par
de Tournai gardent
extrême rigueur,
hérétiques
les
le
silence;
des
lui,
et
l'évêque
voire la peine de mort, les hérétiques
devenant trop nombreux dans son diocèse; l'archevêque de Malines souhaiterait une nouvelle édition
de placards, du
ecclésiastiques
étaient
moins de ceux lancés par
unanimes à s'insurger contre
emplois publics; toutes se déclaraient aussi contre judiciaires
supérieures
elles
ne répondirent
pas à
archiducs en 1609.
les la
les la
nomination
protestants aux
des
mariages mixtes.
Ces autorités
Quant aux cours
consultation ou remirent à une date
ultérieure l'examen de la question (1).
En (1)
E.
général
il
résulta de cette enquête
Hubert, Une enquête sur
les affaires religieuses
que
dans
les
ni
les autorités religieuses,
Pays-Bas espagnols au
XVUe
Siècle.
ni
Dans
les
les
pouvoirs
Mélanges Paul
Frédericq, p. 239.
29
226
JÔRDAENS CALVINISTE enclins
n'étaient
civils
voir
à
de
diriger
nouvelles persécutions contre les hérétiques,
le
danger dont ceux-ci menaçaient l'Eglise romaine n'étant pas assez grave. Tous ces pouvoirs estimaient qu'en persécutant les rares réformés qui se trouvaient dans les Pays-Bas espagnols
on désignerait fatalement à des vexations analogues dans
On dans en
conçoit que sous ce régime de tolérance
les
Pays-Bas espagnols: on ne
laisse;
tenaient
où
là
rencontrera
le
sa vénération en fléchissant
prescriptions
A
nous.
nances du
la
et
Le curé
des époux,
seuls avaient
Le
le
l'église catholique
étaient
Civil,
l'Etat Civil,
donc
où avait
mais d'après
Ne
beaucoup
de
Protestants
comme une
simple formalité
cette façon le
des
livre,
été célébré le
légal.
les
de
et
noms
mariage
(2).
eux
celle-ci,
L'enfant non baptisé catholiquement était en
Au XVII^
civile.
mariages non consacrés par
siècle ces inconvénients n'avaient
pas
mais impliquaient pourtant pas
leurs
célébraient-ils
enfants.
leur
Il
à laquelle
leur
était
désormais de tous emplois publics.
mariage
loisible
de
à
connivence avec corps devait
catholiques.
transporté
être
protestant
protestants
les
la
moyens
avisés, mais l'église
et
il
en
allait
inhumé en
même
autrement pour
terre consacrée.
et
à
y
cérémonies et
avoir été de
les funérailles:
le
Pareille inhumation
un sacrilège aux yeux des
protestants elle eût aussi impliqué une apostasie, une trahison.
mort arrachait l'hérétique à toutes peines le
ces
consentaient afin de s'assurer les privilèges
ils
en terre bénite équivalait à une profanation,
Aux yeux des
comme
à
catholique
l'église
considérer
immunités accordés aux seuls catholiques. Le clergé catholique semble
leur
De
il
équivalait de la part des dissidents à une confession publique de protestantisme;
baptiser
qui
chez
ordon-
point passer par l'église dans les circonstances les plus solennelles
faisaient-ils
Aussi
les
les seuls fonctionnaires de l'Etat Civil;
cette attitude les exposait à des poursuites et les excluait
d'un
nous nous rendons
les protestants se trouvaient
des conséquences aussi graves qu'ils auraient aujourd'hui,
mal de préjudices.
Aussi
donné
force des lois et étant
ayant satisfait aux lois de l'Eglise
l'Eglise romaine,
donc dépourvus de tout caractère
la vie
la
Etat
droit d'établir officiellement la naissance, le mariage et le décès des citoyens (3).
quelque sorte privé de sa personnalité
de
«Quiconque
suit:
ses père, mère et parrains.
citoyen,
leurs témoins, et de l'endroit
baptême administré hors de
étaient
comme
tenu aussi de tenir soigneusement note dans un autre
de ceux de
Les prêtres de
dans laquelle
noms de
comme
enregistré
était
était
se
s'ils
curé de chaque paroisse tenait un registre dans lequel
le
inscrivait l'enfant baptisé et aussi les
l'Etat.
est rédigé
notre
pas de registres de
n'existait
il
de
formelles
si
situation légale
Concile de Trente
nouveau baptisé
frontière:
la
placard du 13 juin 1658,
genou, à moins de prendre par une autre rue ou d'entrer
le
minutieuses
époque
cette
Un
rue sera tenu de Lui témoigner son respect
la
façon dont nous concevons aujourd'hui
la
si
compte de
difficilement
Echevins d'Anvers
et
passer
faisait
Voilà certes une prescription bien conciliante pour l'époque!
(1).
Néanmoins de les
séjour des protestants devenait possible
pas systématiquement; mais on les tenait
renfermés, on ne les inquiétait guère.
et
Très Saint Sacrement dans
dans une maison"
le
les persécutait
devenaient trop turbulents on leur
ils
tranquilles
émanant des Ecoutète, Bourgmestre et
nombreux
les catholiques infiniment plus
Provinces-Unies.
les
leur permettaient,
se faisaient
et
à toutes poursuites,
inhumer d'ordinaire en
ceux à
terre protestante,
„Ende oft iemandt het Hoochweerdigh H. Sacrament in eeniglie straete te gemoet quaeme, sal gheliouden zijn het selve (1) reverentie ende eerbicdighe te bewijzen met buygen der knien, oft anderszins eenige ander straete oft huys ingaeii". (2)
Concilii Tridentini
(3)
De Facqz,
Canones
Précis de
et Décréta, Sessio,
l'ancien droit de
(Bulletin de l'Académie royale de Belgique, 1855,
Caput
Belgique p. 740).
p.
I,
281
II.
—
Repris par ALVIN, Le peintre Jordaens
est-il
né calviniste?
JORDAENS CALVINISTE hors
du
pour
lui
Au mais
il
Jordaens en
pays.
pour sa
et
pour sa femme; ses
ainsi
agit
227
même
héritiers en agirent de
fille.
XVII'^ siècle le protestant
comme
ne risquait donc plus d'être supplicié
demeurait néanmoins exposé à toutes sortes de tracasseries
part des catholiques orthodoxes. Car
ne nous faut pas perdre de vue que
il
au XVI^ siècle,
de desagréments de
et
la
le XYII*^ siècle,
surtout sa première moitié, représenta encore une ère de lutte de l'ancienne religion contre la
confession nouvelle. L'âge de
la
parfaite quiétude morale, de sereine fidélité au culte des
ancêtres, cette paix de l'âme qui n'était troublée ni par les doutes,
heureux temps
qu'il
tel
avait
avant l'avènement de
existé
par les conflits, cet
ni
Réforme,
la
passé depuis
était
longtemps; elles étaient passées aussi les années de formidable propagande, où
détruisant
digues
les
catholique
L'église
comme un
inondé
avait
nouvelle,
et
avait
les
torrent
écluses
recouvré
son
ne se bornait plus à se défendre,
elle
du
regagnait
qu'elle
terrain
mais
puissante
elle
récemment encore;
tout
elle aurait à
elle était
suspect avant 1650; en
et
23
le
effet,
juillet
voyage à Bruxelles de
frais
affirme
la
armée
ne
et elle
pour Jordaens
le
et
Il
la
pas rouiller
conversion à
époque
de ladite année
il
il
sauta fit
était
redevenue toute
armes avec lesquelles
les
nouvelle représentait
la foi
procédure ouverte par il
fils,
pas.
le
amende
cette
s'agit
paraît qu'il était déjà
n'avait
comme
document par Dieu et ses saints que son eu d'autre but que le paiement résulte d'un
il
contre François Rijssels (1).
lui
un cas beaucoup plus grave
se produit
s'élevait à
Il
au mois de mai à Bruxelles éveilla
fallut jurer
lui
mois précédent avec son
240
l'amende payée par Jordaens vient sous original.
laissait
elle
de se réjouir
qui lui avait été dérobé ou disputé
eut à s'expliquer à ce sujet
il
livres et qu'elle fut
Ce
l'Ecoutète d'Anvers de. 1646 à 1650 (2).
de
le terrain
une amende considérable pour avoir rédigé des
à
que
sur
en 1649, certain voyage qu'il
Quelques années plus tard
condamné
Dans ces pays
en année.
veiller
dire exactement à quelle
des soupçons chez l'autorité
des
organisé ses forces;
plus extrême importance.
la
Nous ne saurions
portant que
et
y avait encore quelque témérité à se détacher de cette église
il
toute-puissante,
et
une acte de
elle avait rallié
le
titre
n'est
:
en
reçu
et
(1)
déboursé,
....
om (2) (3)
est
Pinchart
pas tout à
fait
exact.
La mention de
reproduit in extenso ci-dessous dans
le
texte
de margrave du pays de Rijen la
et
etc., faisant
de toutes ses dépendances
pièce en question l'Ecoutète rend compte de ce qu'il a
mais aussi de toutes
les
peines qu'il
lui
a
fallu
prononcer.
Ainsi
il
gestaeffden eede lieffelijck aen Qodt ende Zijne Heyligen gehouden, gesworen ende geaffirmeert, waerlestleden, expresselijck ende tôt geenen anderen eynde te Brussel geweest heeft, met zijnen zoon, aldaer te betaelen 't rapportgelt van den procédure, die hy gehadt heeft jegens Franchois Rijssels. A. Pinchart, Archives des Arts et des Sciences, 111, 214. Ordinaris Reeckeninghe heer Nicolaes van Varick, Erffborchgrave van Brussel, heere van Olnicn, Bauwel, Boondael etc. heeft
achtig te zijne dat
an
et
Non seulement dans
(3).
il
enregistrée dans les comptes
de Varick, burgrave héréditaire de Bruxelles, seigneur d'Olmen, Bauwel, Boendael,
etc.
effet
écrits hérétiques.
des comptes ordinaires du 12 janvier 1651 au 30 juin 1658 du sire Nicolas
fonctions d'Ecoutète d'Anvers etc.,
flots.
repousser ou à prévenir de nouveaux dangers.
Dans ces conditions farouche
à
sang-froid;
elle avait pris l'offensive et elle avait lieu
d'année
continuait
tous ceux qui résistaient à ses
balayant
en
et
religion
la
une grande partie de l'Europe, en
irrésistible
hij
hij,
bij
in
Maio
is doende als Schouteth van Antwerpen ende Marcgrave des Lants van Rhijen met aile syne toebehoorten, waertoe hy is ende gecomniitteert by opene bezegelde brieven ons Genaedighe heere de Coninck als hertoch van Brabant etc. van der date den twee en twintichsten Meert XVIe acht en twintich daeroff copye geinsereert staet in prohemio van de Jerste Reeckeninghe van desen Schouteth van allen tgene hy ontfanghen ende vuytgegeven heeft ter saecken van de exploicten vervallen ende opcoeminghe des voorschreven Schouteths offitie beginnende den jersten Januari XVIc een en vijftigh tôt ultima junii XVIc acht en vyftich welcke Reeckeninghe gemaeckt is in ponden schellinghen artois gelyck hier nae volght. f) t) Archives de l'Etat Bruxelles. Registre No, 12909 dç la Chambres des Comptes.
dat
hij
gestelt
JORDAENS CALVINISTE
228
par l'énumération de ceux qui ont été exécutés „par
commence l'eau";
bannissements
autres"
et
et
finit
il
Au
par les amendes.
de l'Ecoutète satisfecit
on
(1),
£"
xl
lit:
(2).
„Du
chaud
le fer
chapitre traitant des produits et des
recouvrements des amendes auxquelles diverses personnes ont
que
glaive, par la corde, par
le
passe ensuite aux ..corrections telles que flagellations, flétrissures par
il
condamnées par sentence
été
peintre Jordaens pour avoir rédigé quelques écrits scandaleux
Les livres dont
est question ici sont
il
des livres
artois,
mêmes
les
de Brabant. En monnaie de notre époque l'amende se serait élevée à environ
les florins
1500 francs. Les comptes dans lesquels figure cet article courent, ainsi qu'il est dit plus haut, du 1" janvier 1651 au 30 juin 1658; ils comportent 24 articles en tout; celui concernant Jordaens est le dix-neuvième, de sorte que si comme il n'y a pas lieu d'en douter, il a
été
dans
inscrit
pour
proportions
de
l'ordre
ces
90
dates
mois,
la
que
et
peine
les
amendes
se répartissent dans
mêmes
les
contre notre peintre aura été prononcée dans
soixante-et-onzième mois de ce laps de temps, soit vers novembre 1656.
que
peine
cette
son
genre
Il
est
la
seule dans
mentionnée
comptes; toutes
le
remarquer
est à
dans
ces
amendes
les autres
sont infligées pour infractions à de
simples règlements de police peines
et les
plus graves concernent des
assassins, voleurs, fauteurs de troubles;
aucune de ces dernières ne
vise
des
trangessions
de
l'ordre
politique ou religieux.
de
doute
„scandaleux"
étaient
de
caractère
de
que
les
Jordaens
hérétique; les
faits
d'hérésie étaient toujours qua-
lifiés
de scandaleux à cette époque.
Ainsi, isAAc ET JACOB (Dessin, Mr. Masson, Amiens).
hors
est
11
écrits
dans
les décisions
du Synode
d'Auvcrs, réuni cu mai 1610, se Ht l'interdiction de lire „tout livre dirigé
ou contre
contre
l'église
grades
religieux,
défend
Flandre
hérétiques
vu
les
et
délits
la
religion
catholique
ou de nature scandaleuse d'introduire
scandaleux"
(4).
et
de
et
recevoir
Plus haut dans
ou tendant au
suspecte" tous l'édit
(3).
„Livres,
La
mépris des ordres
même année
Traités,
Refrains
et
des
le
conseil de
et
Chansons
du 31 décembre 1609 nous avions déjà
des hérétiques qualifiés de „scandales ou d'actes de nature à outrager notre
Sainte Religion Catholique, Apostolique
Quels étaient en
somme
et
Romaine."
ces écrits scandaleux pour lesquels Jordaens s'était
damner à l'amende? Nous ne le pouvons le deviner. Le 5 mai 1655
fait
com-
savons malheureusement pas en toute certitude; mais nous
présence
de
l'activité
le
gouverneur avait lancé un placard dans lequel, en
déployée depuis quelque temps par
les ministres et les prédicateurs
Anderen ontfanck van diversche avonturen op de naervolghende personen gerecouvreert by appoinctemenent ende manière (1) van compositie oock by gewesen vonnissen midts de redenen en der saecken naer volgende. „Van dat den schilder Jordaens eenighe scliandaleuse gescliriften gesclireven hadde satisfecit Ile xl £.". (2) (3) Eenig boek gericlit tegen de kerk of tegen den katliolieken godsdienst of tôt misprijzen van geestelijke orden of graden aanzettende of anderszins schandaleus of verdacht. (4) Scandalosos vel suspectes (Décréta Synodi diocesanae Antverpiensis, Ex officina Plantiniana 1610. S. 13).
JORDAENS CALVINISTE de
229
prétendue religion réformée qui avaient envoyé dans
la
semer
eux enfin de
répandre
de
et
leur
en vigueur
les
hérésie,
mais à
bien entendu, avec
Peu de temps après un
même temps
il
pays un certain nombre d'entre
ordonnait au
de
magistrat
remettre
pénalités prévues par les décrets et placards pour combattre cette
aussitôt
agir,
hérésie,
le
petit livre
discrétion imposée par les circonstances (1).
la
prêchant
la
doctrine protestante et comprenant en
un catéchisme-gueux, aurait été répandu à Anvers ce qui résulterait d'une
décision prise
gueux ayant
25 août par
le
les autorités: «certain petit livre
répandu dans
été
cette
remise au dénonciateur du coupable"
Ce placard
forme de placard.
(2).
accompagné d'un catéchisme-
ordonnons qu'une somme de cent
ville,
Quelques jours après
florins soit
cette décison fut publiée
sous
parle de certains petits livres en langue flamande et française,
représentant un Catéchisme-Gueux. Tout nous
donne à supposer que gueux
étaient
daens aurait
été l'auteur.
se
qu'il
Le
à
livrait
en faveur de sa 17
foi
en résulterait qu'il
Il
cimetière de
une
et
son
perdit
il
la fit
il
commune
la
propagande
active
nouvelle.
1659
avril
Catherine Van Noort, le
cathéchisme-
scandaleux dont Jor-
passé au protestantisme dès l'année 1655
était et
ledit livre et
les écrits
enterrer dans
Calviniste de Putte
sous Ossendrecht, tout proche de
même
hollandaise, au
plus tard sa être
fille
éponse
la frontière
endroit où dix-neuf ans
Elisabeth et lui-même devaient
inhumés.
Le
un
dans
décembre 1660
16
il
concernant l'authenticité
procès
certains tableaux, attribués à
formément
eut à témoigner
à la déclaration
du témoin
le greffier
du banc échevinal
écrivit: Juravit
Deum
que par Dieu). Devant
(Il
ne jure
représentants de
la
La dernière
l'église
de ce et
de son hérésie est
la
tantum per les
Jordaens déclarait donc
loi
ne plus appartenir à qu'il fût inquiété
de
Van Dyck. Con-
officielle;
sans
la mise au
tombeau
(Dessin, Rijksmuseum, Amsterdam).
fait.
plus importante preuve
qu'il
assista, durant les dernière
années de sa
assemblées
vie, à plusieurs
des réformés à Anvers.
Après réformés de tout
foyer
comme de
rétablissement de
le
la
la
les
la
domination
dans
espagnole
les
Pays-Bas du Sud
Hollande s'efforçaient de répandre leurs doctrines dans catholiques
s'évertuaient
propagande organisée
était
à le
regagner
le
Synode de
terrain la
les
perdu
les
Provinces-Unies;
dans
le
Nord.
Le
Hollande du Sud à La Haye.
(1) Alsoo wij onderricht worden dat de ministers ende predicanten van de ghepretendeerde ghereformeerde Religie sedert eenigen tydt herrewaert hebben ghenomen resolutie van inde landen ende steden onser onderdanicheyt af te senden, ende alreede soudcn hebben afghesonden seker glietal onder hiin, om te sayen en te verbreyen hunne secten ende lieresien, soo bevelen wij ende ordonneren u midts dezen dat gliy liersteldt in allé diligentie ende daertegen op waecltt met aile rigeur by decretemente ende infleijiën van penen daertoe by de placaten glies' atueert sonder eenige dissimulatie, dan evenwel met die discretie die de gelegenheyt van het feyt sal moghen toelaten tôt naerdre orde. (Placcaeten van Brabant. Velpius, 1664, III 34). (2) Alsoo seker Boecxken met eenen geusen-catechismus in dese stad is gestroyt geweest, is geordonneert aen den aenbrenger van den auteur van dit feyt te geven hondert guldenen.
JORDAENS CALVINISTE
230
Dans
de cette institution se trouve encore maint document de valeur pour
les archives
de l'Eglise Evangélique en Flandre
nom
fondée en Flandre sous ce
fut
het Kruys)" dont
Un document
le
d'un
des premiers temps de cette fondation
endroit à
l'autre;
devait
un
exercer
Hollande Méridionale.
la
démontre que
envoyé de Londres,
avait été
qu'il
l'histoire
le
prédicateur était payé par les soins du Synode de
Montagne des Oliviers"
la
dans
Brabant méridional. Dès 1607 une communauté „Le mont des Oliviers sous la Croix (De Olijfberg onder
et
qu'il
dans
„le Travailleur
eut à se rendre en Flandre
métier, porter des vêtements d'ouvrier, et
prêcher en secret devant des réunions de douze personnes tout au plus.
Un second Mont
des
possédons encore ses désigné en
1607
l'an
Brabant,
le
fondé à Anvers. Nous
fut
mais une pareille communauté
1659 à 1795;
Le premier ministre envoyé à Anvers
cette ville.
comme
pour
celui-ci
courant de
registres,
dans
avait déjà existé
Oliviers,
Herman Herberts
fut
prédicateur du „mont des Oliviers" du Brabant
(1).
s'écoula
Il
sans doute un certain temps sans qu'il fût pourvu régulièrement à l'exercice du culte
qu'après
n'est
Munster que l'existence de
de
paix
la
En 1642
croix sera assurée perpétuellement.
Herman Lydius. A
en 1659,
à
Civil
dans
comptait encore
mariages.
du Sud
ils
et
maison de Jordaens
la
De 1660
42.
célébré 71
à
fois par
1791
prédicateur,
1795
la
cessa
la
province
le
frais
qui
nommait
les
Les dernières années
dans
la
le
le
offices
les
ne
que
le
les
tradition
duc de Brabant
de Munster
seraient
était
convenu entre
leurs sujets respectifs, la
assurés
d'Espagne dans leurs d'état
il
que
aux
états
mettraient
ceux
à
la
et
pour cause de
assertion ne repose sur des données positives.
religion
en
elle
Hollande
la
et
qui pourvoyaient deux
ses
traitement
discours
du pasteur
étaient
célébrés
à
d'après
laquelle
le
la
mai
P""
d'adieu.
Mont
le
Maison
Mont des
garantis
le
roi
même
con-
la
même que
les
D'après
des
(I)
la
années
les
17,
que
l'une
18
et
19 de
Etats-Généraux de
tolérance
la
liberté et sécurité dans l'exercice de leur
réciproquement
sujets de l'autre nation
;
par
des deux
les
rois
parts les
d'Angleterre
et
membres de
la
disposition des dissidents des lieux de sépulture décents et
plus stricte décence sans provoquer de désordre ou de scandale. la
la
catholiques-romains en
les articles et
de
article secret
Mais pas plus
religion.
d'Espagne
qu'un
convenables; de plus, dans l'exercice de leur religion, ces étrangers auraient à observer règles de
fut
il
d'alors, c'est-à-dire le roi d'Espagne,
en Belgique
hérétiques
poursuivis
plus
seraient
Hollande que, à culte
1791
ministre.
communauté une
paix de Munster entre
la
1609 stipule
de
Hollande
paix
les rôles
et
Synode de
le
prononça
leurs Seigneuries les Etats de Hollande; on a avancé de
la
en
l'Etat
communauté
brabançon devait son existence à certain accord intervenu à l'occasion de
Oliviers
l'autre
la
de location de locaux ou d'église. Le
Dr Adrien Uyterhoeve,
République Batave cessa de payer
d'exister.
transmis
s'était
clusion de
trêve
du conseil d'église
En 1671 lorsque
Les prédicateurs furent toujours appointés par
Hanséatique où demeurait aussi Il
les actes
comptait 90 membres;
elle
communauté sont
la
conservés dans les bureaux de
livres
se trouvaient placés sous l'autorité et la surveillance des Saints Conseils (de
dernier
Lorsqu'en
la
163 enfants furent baptisés; de 1674 à 1786
an à leur traitement ainsi qu'aux
le
d'Olivier
et
1787,
Gecommitteerde Raden) de
H. H.
Dans ces
1787.
des mariés de 1659 à 1791.
et
communauté anversoise sous
pasteur était Jean Beccius; en 1654, Boerhaven;
d'Anvers sont enregistrés
ville
des baptisés
réunissait
se
de
l'hôtel
des fidèles,
la
ce
de cette dernière année les livres de
partir
régulièrement jusqu'en
tenus
le
et
augmenta encore
et,
avant
la fin
du
XVII'^
Dans
le
les
cours
siècle, prédicateurs et
Célébration du cinquantenaire du Synode de l'Union des Eglises protestantes de la Belgique, Bruxelles, 1890, P. 137 et suivantes.
JORDAENS CALVINISTE de
adeptes
réformée
religion
la
absolument compter sur de
appartenant à des nationalités
et
la religion
dans une certaine mesure pour des Anversois
Abraham de Gouche
d'Anvers,
Quelques
En 1665
membres de
les
femme, nommée Marie
du doyen du chapitre de lieu
de réunion fixe
et
l'Eglise
étaient
ils
En 1671 „Jordaens avec sa fille et désirable communion" Cène se célèbre pour la première
la sainte
12 avril
le
décédé
même
le
Kerkeboek peintre
l'artiste
d'Anvers, à Putte, sur
Lors de
deux cimetières à mais après
ville,
Cène
la
la
les
même
n'eurent
ils
recherche d'un local disponible.
la
était
fois
Il
chez les
âgé alors de 78 ans. Le 24 décembre 1674 14 mars, 21
les
lui;
20 mars
juillet
la
9 mars
les
(2).
nous trouvons enregistré: „Anno 1678, octob.
schilder) Jordaens
à
.
nous l'avons déjà
.
reddition
d'Anvers
en vertu du
heures
.
est
deux heures
et à
la
tous deux furent enterrés hors
dit
des Provinces-Unies, dans et
.
et
maison de Jordaens.
encore célébrée dans d'autres maisons
Comme
28 décembre
et
25 décembre 1677;
et
également dans
territoire
l'intérieur
à 1670
au
était entrée
servantes fut admis à la sainte table de Christ,
fut
(constrijcke
le
De 1666
Notre-Dame.
constamment à
de l'entretien
et
(1).
d'église)
(livre
Elisabeth".
nuit, sa fille
protestante.
Sainte Table, en
la
dénoncé par sa servante.
et ses
25 décembre 1676;
et
mêmes années
les
Dans
crainte d'être
protestante
se virent forcés d'acheter le silence d'une vieille
1678 cette solennité religieuse se passe
16 juin
Durant
Cène de
Leur crainte augmenta encore en apprenant que cette femme
local.
pas de
1675;
la
du Mont des
les livres
Hollandaise (Hollandsche Marie) chargée du curage
la
service
la
serment dans
le
communauté
la
déclara qu'il ne pouvait s'approcher de
communauté
la
consignés dans
faits
En 1659 un des membres de
d'autres termes qu'il ne pouvait participer à la
à
que Jordaens prêta
cette tolérance avait des limites et les réformés étaient loin de jouir d'une pleine
Oliviers brabançon nous l'attestent.
de leur
fait
le
réformée, et que ce serment fut néanmoins tenu pour valable.
ou d'une sécurité absolue.
liberté
pouvaient
étrangères
de s'abstenir de tout scandale
lois à condition
existait
Cela nous est démontré par
naissance.
forme prescrite par
Mais
des
protection
la
Déjà en 1660 cette tolérance
public.
231
le
cimetière de
la
communauté
conclu à cette occasion,
traité
d'Anvers étaient réservés aux protestants demeurés dans ladite
quatre ans où leur présence y fut tolérée, ces
champs de repos
furent
fermés.
A
part
la
amende
lourde
qu'il
lui
héritiers de le faire enterrer à l'étranger
tisme il
ait
acquitter
en
1656
et
l'obligation
fut estimé,
et
chargé de commandes.
la
leur local,
registre; en
et
qu'ils insérèrent
1669
les
lui
la
Giroflée
(De
auparavant
ou en s'adressant à
messire) Jordaens,
titre
lui
que
lorsqu'il eut fait
Violieren) d'un plafond peint
lui offrirent
ses l'on
pour
en échange une aiguière d'argent
une pièce de vers composée en son honneur, dans leur
membres de
werd „Jordaens met
parlant de plutôt
comme
aux personnages d'importance. En 1665
Chambre de Rhétorique de
nous avons vu que ces „rhétoriciens"
avec bassin
In 1671
et
En
(monsieur, ou
„mijnheer"
qu'aux patriciens
n'accordait
cadeau à
honoré
l'appelaient
pour ses
nous ne voyons pas que sa conversion au protestan-
entraîné des conséquences bien fâcheuses pour Jordaens. Après
confrères
(1)
fallut
zijne dochter
la
Branche d'Olivier (de Olijftak) une autre Chambre de
ende meissens aen Christi heilige
tafel tôt het heilich en
hoogwaerdich avontmael
toegelaten".
Archives du Synode de la Hollande du Sud. Dans ces archives se trouve une copie du registre des baptisés et mariés (2) de la communauté réformée d'Anvers, courant de 1660 à 1789; une copie du registre des mariés de 1665 à 1789 et un grand nombre de pièces détachées. Les Livres d'église conservés à l'Etat civil d'Anvers consistent en trois registres. 1". Les actes du conseil d'église de 1659 à 1700 avec les noms des membres admis durant cette période. 2". Une copie du même livre de 1659 à 1700 et la suite de ce registre jusqu'en 1787. Cette copie fut achetée en 1823 pour 7 florins à M. A. B. Rees. La copie n'est pas très exacte. M. Qénard la consulta pour sa Notice sur Jordaens et versa par là dans diverses erreurs, concernant notamment les jours où la Cène fut célébrée dans la maison de Jordaens. 3". Les actes du conseil d'église de 1701 à 1791, comprenant aussi les noms des membres, la liste des propriétés, le nom des prédicants et l'indication des baptisés durant cette période.
JORDAENS CALVINISTE
232 rliéthorique
catholique
le
reçurent avec son gendre dans leur local; après qu'il eut abjuré
ne continua par seulement à peindre pour des personnages considérables, pour
il
des Régences de villes et
les
fabriques
1663 un
d'églises
Christ
un Calvaire pour il
d'autres administrations, mais jusqu'à
et
lui
parmi
les
tableaux
d'autel.
Lui,
le
pour
les pestiférés
docteurs de la
pour
loi
la
Vierge
fin
de ses jours
leurs
peintre protestant, n'éprouvait le
clergé il
d'Anvers
;
de Furnes; plus tard encore
les dernières
pour l'Ecole Teirninckx à Anvers,
catholiques pour des églises catholiques; d'autre part
le
En 1655
autels.
l'Eglise Saint-Jacques
l'église
Saint-Gommaire de Lierre; dans
l'église
acheva l'Assomption de
la
commandèrent des tableaux pour
Borromée soignant
peignit un Saint Charles
en
religion
la
aucun scrupule à
années de sa vie et
divers autres
traiter
des sujets
clergé catholique ne voyait aucun
inconvénient à faire décorer ses autels par un artiste hérétique.
L'ART
Quand ce
qu'il
et
(Dessin, Mr. Fairfax Murray, Londres).
en quelles circonstances Jordaens
nous
même que
HONORÉ
reste
à
examiner.
ceux de sa femme
était-il
Cornelissen (1)
et
passé du côté des Réformés? Voilà
Alvin (2) estiment que ses parents de
étaient protestants, qu'ils le
demeurèrent après
les édits
de
1585, qu'ils firent baptiser leurs enfants selon les rites catholiques-romains afin d'échapper
aux pénalités prévues dans rèrent
fidèles à
publiquement déjà
vu
qu'il
les registres
(1)
(2)
la
la foi
les
placards contre les hérétiques, mais qu'en secret
ils
demeu-
confession nouvelle et que ce ne fut qu'en 1671 que Jordaens confessa à laquelle
n'attendit
il
n'avait cessé d'appartenir de tout son cœur.
point son inscription
comme
convive de
la
Nous avons
Cène protestante dans
des protestants, pour affirmer ses convictions hérétiques, mais qu'il se soit de-
Messager des sciences et des arts de la Belgique, 1833. I.) Le peintre Jacques Jordaens est-il né Calviniste? (Voir plus
haut).
JORDAENS CALVINISTE protestant un
claré
peu plus
Dans
de naissance.
ou un peu plus
tôt
conviction
notre
il
ne
sérieuse de nature à nous faire supposer
dans
dans
baptisés
furent
église;
cette
sœurs Madeleine
Abraham un moine Augustin. On
dans
faisaient baptiser leurs enfants
mais rien
persécuteurs;
que son
fait
même
ne
hypothèse tout à
cette
que Jordaens
établissant
Elisabeth il
ait
tel
été le cas
sœurs
béguines;
des
son
frère
les protestants se mariaient et
de donner
le
pour Jordaens
Au surplus
il
appartenu avant 1655 ou avant 1649 à
ait
et
change à leurs les
et
siens;
le
que deux de ses sœurs devinrent des béguines rend
et
invraisemblable.
fait
que
protestant
furent aussi célébrés
leurs
devinrent
est vrai,
était
s'il
n'y a aucune preuve
il
tous ses frères
et
les
et
les églises catholiques afin
prouve que
au couvent
frère entra
et
alléguera,
reste à savoir
Du moins
Jordaens
contraire.
le
il
pas.
Notre-Dame; son mariage
l'église
ses
tard,
l'était
233
n'existe
aucune preuve
la
religion réformée et
fille
ce mariage eut lieu
que ses parents ou beaux-parents n'aient pas
été
toutes
donc
bons
de
fait
Jordaens
grand pas dans
ce
de son existence.
moitié
Il
aurait
seconde
la
probable
est
amené
aussi que Jordaens fut
gement de
D'après
catholiques.
probabilités
les
à ce chan-
religion par des personnes dont
il
avait fait connaissance en Hollande.
Jordaens séjournait fréquemment en
Hollande
durant
années auxquelles
les
semble remonter sa conversion au prodes
testantisme, lui
avaient
1649
il
été
commandes importantes dans ce pays. Dès
faites
correspond avec Constantin Huy-
gens au sujet des peintures de
du Bois qui devaient peu après 1661
il
l'hôtel
qu'il
et
lui être
commandées En
peignit trois grands tableaux pour
de
grande
Hulst.
maison
acheva en 1652.
d'Amsterdam; en 1663,
ville
exécuta les tableaux pour la
la
Sa
la
il
cheminée de
du tribunal (Vierschaar)
salle fille,
Anne-Catherine,
née
à le
23 octobre 1629, épousa Jean Wierts, président du Conseil de Brabant à La Haye,
un adepte déclaré de
la
doctrine janséniste.
Vu
l'âge
de cette jeune
vers l'année 1649. Jordaens entretenait les meilleurs rapports avec son gendre. Le 27 septembre
1660 celui-ci de
fit
l'acquisition
pour
lui
d'une maison avec domaine à Voorbosch, au côté sud
Heerestraat à La Haye, qu'il paya 6550 florins
la
En 1669—1670 Rhétorique
la
ils
Giroflée,
assistèrent
à
Anvers,
la
comme
ouvrages
il
a
été
dit
exécuta pour des particuliers de La Haye, d'Amsterdam se
rendit
encore
(I)
et
souvent en qu'il
(1).
ensemble à une cordiale assemblée de
Hollande après
1649;
y travailla probablement.
et
plus haut.
qu'il
Appelé à témoigner dans
le
les
qu'il
de Hulst, nous savons que Jordaens
nous savons aussi
Registre du notaire C. van der Beets à La Haye. Comnuiiiiqné par
Par
chambre de
visita d'autres le
villes
procès Hillewerve-
Dr. A. Brediiis.
30
234
JORDAENS CALVINISTE
Meulevels,
pas
certes
déclara s'être trouvé à Utrecht trois jours avant
il
peintre
seul
le
qui
séjournait
Bas du Nord: Van Thulden, un catholique réputé, du prince Frédéric-Henri
glorification
Thomas
Willeborts
pour
travaillèrent
sur
princesse d'Orange, mais
la
autrement pour Jordaens choses qui
le
de
religieuses
ces
et
époque dans
cette
acharné
plus
le
Paysla
jusqu'au père Jésuite Daniel Seghers,
ces circonstances n'influèrent aucunement
si
artistes,
gagnèrent à
le
n'était
de l'Espagne;
il
est
admissible
très
en
qu'il
qu'en Hollande celui-ci rencontra des gens, entendit
et
firent réfléchir et
Il
les
son principal collaborateur pour
fut
l'ennemi
Gonzales Coques
Bosschaert,
convictions
les
d'Orange,
Pentecôte de 1661.
le
à
travaillait
et
tout
alla
des
vit
et
religion réformée.
la
Nous ne prétendons point qu'il fût enclin de naissance au doute ou à la libre pensée. Nous savons si peu de ses faits et gestes mêmes que nous pourrions difficilement nous faire une idée de ses idées philosophiques. Nous ne pouvons juger jusqu'à un certain de son
point
caractère
de son esprit que par ses œuvres,
et
enclin à la dévotion ou
guère
qu'il n'était
et
adonné aux pratiques
résulterait de celles-ci
il
Ses tableaux
religieuses.
bonnement des aventures sacrées comprises de la façon la plus profane. daté, l'Adoration des Mages du musée de Stockholm, représente une domestique d'un ménage d'ouvriers flamands: Marie est une digne ménagère,
religieux sont tout
Son premier tableau scène de
vie
la
chérissant son bébé et
le
contemplant
et
le
montrant avec complaisance; son Christ parmi
Docteurs du musée de Mayence est un jeune étudiant dont
les
excitent
à
la
fois
surprise
la
la
thèse et les commentaires
l'ombrage des vieux professeurs; son Christ chassant
et
vendeurs du Temple, du Louvre, est l'illustration d'une scène dans divers, le
ainsi
et
et
dérision
le
offrent
La véritable ferveur religieuse
suite.
du musée d'Anvers, plongent
au Tombeau,
Christ
caverne
la
de
de
un
façon
cette
thème consacré; dans
la
peu
spectacle
Suzanne
et les
un jeune garçon
quel
le
édifiant.
Seigneur!
Dans
ne
Il
le
un biberon vide à et
Psyché
la il
chose.
les tête
lui
Il
disciples mettant
en avant dans
la
de tourner en
arrive
du musée de Copenhague,
Au musée d'Aschaffenburg cœur enflammé au-
calice contenant un
saint père de l'église
il allume une lampe. Cela enflamme ses disciples d'amour pour
par moins irrévérencieusement ses sujets tirés de
tableaux représentant Jupiter nourri par
ses
d'Amour
traite
la
la
les
fait-
flamber une allumette avec laquelle
fait
que par son exemple
signifie
cadavre
Vieillards,
baigneuse surprise paraît prendre assez allègrement
nous rencontrons un Saint Augustin porteur d'un
la
manque:
lui
le
rue, d'un simple
main, pousse des hurlements que
nous
étale
Amalthée,
la chèvre lui
arrache
des accessoires répugnants
et
il
la
la
mythologie.
maître des dieux,
le soif;
dans
la
légende
nous montre des actions
plus que triviales. Il
donc
n'a
rien
de raffiné
et
de délicat.
11
affectionne la vie populaire,
bourgeois, les repas copieux avec toute leur intempérance
de et
celle-ci.
Il
se laisse entraîner par ce
de pittoresque.
tels
sont
Lui-même
les
et
le
sans-gêne
jusqu'aux fâcheuses conséquences
que ces coutumes ancestrales comportent de saveur
Les jouissances matérielles
le
verbes que sa palette conjugue
requièrent: manger, boire, chanter, courtiser, le
plus volontiers avec
le
se représente souvent dans ses tableaux, les joues enflées dans
plus de lyrisme. le
rôle
du rustre
soufflant sur sa bouillie, ou du convive du Banquet des Rois embouchant sa cornemuse. Les personnages débordent de santé, ses héros savourent, dans tout sa plénitude, la
jouissance de vivre; ses héroïnes ne sont pas moins exubérantes
mange
et
les
débridées, tout ce
boit au risque de faire sauter les coutures de leurs vêtements
soient; tous ces couples s'embrassent à et
et
minauderies idylliques.
monde
quelque amples
bouche que veux-tu sans verser dans
qu'ils
les bagatelles
LES PEINTURES DE SÉVILLE
Néanmoins
de
cet apologiste
meilleures têtes
matière se double d'un penseur, d'un philosophe. Les
la
peignit sont celles de figures profondément méditatives, intensément
qu'il
expressives. Ses évangélistes, ses docteurs de la
Paysan, ses
et le
ses vieux chèvre-pieds dans
loi,
Satyre
le
de philosophes proclament à toute évidence combien ce
têtes d'apôtres et
de belles animalités
brosseur
truculent
235
profondément dans
aussi
lisait
personnages resplendissent invariablement de lumière
de couleur,
et
si
les
âmes. Si
ses
l'univers n'a pour lui
d'autre raison d'être que celle d'un inépuisable trésor de tons prestigieux et de délicieuses
nuances dans lequel plus
les
ardeurs
les brûlantes
l'homme même
fantastiques,
les
et
ombres
frigides
ménagent
oppositions
les
bien souvent l'occasion d'une étude appro-
offre
lui
fondie autant morale que physique; un modèle ne s'imposant pas seulement au peintre par
le
des dehors
séduction
la
âme
tréfonds de son
et
peint
portrait
grossièrement
bâti,
qu'il
peu d'importance à et
des choses.
idées reçues;
Il
pittoresque
ont
réticences les idées qu'il
De Jode? il
propre voie
pour autant qu'elles
c'est
lui; lui
il
par ses
propres yeux
et
des
puissants et des dirigeants: fût
le
d'artiste.
il
et
il
ait
paru à tout
n'hésita point à se séparer
laissa point intimider par la peine
la
faire
de
le
question commerciale
plongeon avec
Jusqu'à
et
préférence
complut tout à
fait
la fin
il
sur
la
Justice la
Pharisiens de
Lille,
il
continua à fournir ses
Dans ces commandes
mesures
livrées.
A
tel
divine,
soit
Réconciliation et
texte
damnés dans
même
qu'il
il
lui
paraît avoir
tout
comme
point que dans
qui se trouve aujourd'hui au Louvre, nous voyons
des sujets empruntés à l'Ancien
le
ce
Mais sa conversion n'exerça
de sa vie
exécutait ce qu'on attendait de les
fit
il
seul dans sa ville natale à braver
les et
abîmes
éternels.
se
sur son
borne
à
et
moyen de
œuvre comme dans sa nous
Mais dès
au Nouveau Testament
selon l'esprit protestant à commenter ses tableaux au
bibliques, soit qu'il inscrive
comme dans
et
autres
les
le
courant des idées reçues.
un Jugement dernier, peint en 1658,
traita
proclame sans
il
se conduisit selon sa conscience et
menuisier confectionnait ses cadres d'après
basée
ne se
de peintures de saints, de sujets évangéliques.
envisagé surtout
il
11
pour ainsi dire
guère d'influence sur son œuvre
Calvin
un monde
en fut sans doute ainsi pour ses convictions.
il
prédominante.
religion
l'opinion publique et à remonter
son
et
quelque téméraire que sa conversion au protestantisme
la
des
et
inspire et ce qu'il croit être la vérité.
pour équitable quoiqu'il
tenait
clients
des êtres
arriva d'encourir, ni par la haine et l'envie qu'il devait s'attirer par son indépendance,
part
la
qu'il
attachant
ne consentira à répéter servilement ce que d'autres
l'univers
voit
il
ne se préoccupa point de l'opinion publique
avec les siens de
de
homme l'essence même
permettent d'embrasser
son entourage,
lui
même
et
à en agir à sa guise. S'il célèbre
et
lui
et
qu'il
solidement
épais visage, ses rudes
a la tête d'un
la réalité et
Quelque étrange il
est
Il
son
broussailleuse,
tient à connaître
en fut ainsi dans sa vie d'artiste
Il
interprété dans
et
propre visage cette double caractéristique
son regard pénétrant;
est éveillé,
mais jamais
original,
et
ou pensé avant
dit
chevelure
est le gaillard à suivre sa
il
son
sur
graver par Pierre
fit
mine mais qui
la
deviné
ne semble guère se soucier des formes consacrées, des conventions
anciennes coutumes
les
et
longue
avec sa
pommettes; mais son œil
lu,
de son caractère.
pas imprimé lui-même
N'a-t-il
dans son
mais méritant aussi d'être
matériels
Justice
lors il
se
versets
humaine
renvoyer au verset en question
avant l'Offrande du Musée de Gand, dans
le
Christ et les
dans quantité de dessins.
Les peintures de Séville.
—
Nous ne sommes guère renseignés
sur l'activité artistique
de Jordaens depuis 1665. Après cette année une couple de tableaux seulement portent un
LES TABLEAUX D'OOSTERHOUT
236 millésime
ne
au
dans
le
millésime 1669.
avec
(environ 150
baldaquin
Un
Jésus.
il
rapportant à
les
reste
même du
manière
la
des
faut s'en tenir
il
faits
aux
A
peintre.
ne se produit que de rares événements notables
deux tableaux datés auxquels nous venons de
faire allusion se
San José de la cathédrale de Séville, et tous deux portent le L'un représente une Circoncision dont la composition offre certaine analogie au
Temple de Dresde, mais dont
cent, de haut sur
de
d'autres œuvres qu'en En ce qui concerne le
chapelle
Présentation
la
date
protestantisme,
Les
dans sa vie privée. trouvent
la
par les modifications introduites dans
fournies
conversion
sa
peut fixer
des sources authentiques.
indications part
on
et
par
établis
velours
rouge.
200 de
Un
large).
autre
le
format est beaucoup plus réduit
Le grand prêtre se trouve de nouveau sous un
prêtre,
agenouillé devant
présente l'enfant
lui
lui,
troisième prêtre descend l'escalier, Joseph et Marie s'agenouillent à l'avant-plan.
A gauche
deux enfants de chœur portent un candélabre avec
à droite du grand prêtre,
et
Plus bas se presse
cierge allumé.
la
remarque un individu affourché
foule dans laquelle on
sur un âne.
son
avec
A
une mère
droite
enfant,
quantité
et
de curieux. La lumière tombe sur
groupe du milieu
le
et
décline des deux côtés.
Un
dessin appartenant au
musée de Rotterdam
repré-
une version assez for-
sente
même
du
modifiée
tement épisode.
Une Adoration fait
pendant
Marie
vêtue
des
Mages
audit
tableau.
d'un
manteau
est assise à droite,
bleu
son
enfant sur les genoux. Joseph
s'appuie d'une main sur son
bâton TROIS MUSICIENS AMBULANTS (Esquisse, Musée, Madrid).
de
;
l'autre
il
se
Un dCS magCS
COUVrC.
dévêtU
d'un manteau blanc richement
bordé côté
s'agenouille devant Marie; un serviteur, tenant un vase en or, est agenouillé à
d'or,
d'elle;
second mage, un gros
le
homme
en manteau couleur d'or, se tient derrière
nègre, coiffé d'un turban à aigrette,
domine
scène
premier;
le
curiosité.
A gauche deux porteurs de torches, des pages, un cheval
du
roi
roi
nègre un serviteur tenant un singe sur
parmi
spectateurs
Le tableau
est
de Dixmude
lesquels
et
un
homme
de couleur opulente
et
de lumière variée.
le
qu'il
contemple avec
deux chameaux. Près
et
à cheval.
bœuf
A
droite,
des
est vautré par terre.
L'analogie avec
le
tableau d'autel
est saisissante.
permet de déterminer
la
de
Bréda,
—
date à laquelle
Jordaens, béguine à Anvers, entra près
poing,
un gros boulot drapé de rouge;
Les tableaux d'Oosterhout.
hout
le
le
le
dans
le
Voici il
comme
l'événement de
vie
de Jordaens qui nous
novice au couvent de Sainte-Catharinadaal à Ooster-
Brabant Septentrional.
tombé au pouvoir des Provinces-Unies,
la
peignit quelques-uns de ses tableaux: 1636. Elisabeth
elle
déposa
L'année
le voile.
suivante,
En 1645
quand Bréda
elle rentra
fut
au couvent,
LES TABLEAUX D'OOSTERHOUT
accompagnée de sa sœur Madeleine, également béguine
cette fois
1646 en
en
sœur
au couvent une
léguant
Madeleine,
à Jacques Jordaens,
et
de 1000
florins,
celle-ci.
Après
par
Après sa mort,
le
somme, mais en 1673 payant une partie de
deux
somme
et
et
deux autres se trouvent encore dans
J'ai tenté
s'adressa à cette fin à Augustin
et
Il
de payer ladite
refusèrent
s'acquittèrent de la dette en
Saint Norbert recevant
probablement un ou deux de ces tableaux avait les
mort de sa
en complétant celle-ci par trois tableaux: Le martyr de
des mages
Saint Quirin; l'Adoration
la
mourut
mort d'Elisabeth sa sœur
la
Ceux-ci
peintres.
y furent contraints par la justice.
ils
la
tous
à Anvers. Elisabeth
payable après
prévôt du couvent d'Oosterhout réclama
1000 florins légués par Elisabeth
de ses héritiers les
Thyssens
somme
confirmée
disposition
retourna à Anvers où elle décéda.
perdu;
237
le
le
costume de son ordre;
Le premier
été peint par Jordaens.
couvent en question
est
(1).
de voir ceux-ci mais
suis à peine parvenu. Le cou-
j'y
vent est fermé aux visiteurs masculins
me montrer
pour
et
tableaux
les
transporter
les
fallait
il
dehors; or ce déplacement ne fut possible que pour l'Adoration des
mages; faire
le
l'autre,
de
sortir
l'atelier
main
sa
apprend donc en
Jésus
sur
une
une couronne
A
deux anges dé-
mages
deux le
lit:
premier
robe rouge
Psalm 38
l'on chante
v.
terrestre
supposer que Il
si
est établi
fleurs.
adorant silène, flore, zÉPHIRE (Mad. Parmcntier, Knocke).
est vêtu d'un
à
;
gauche
29: Et tout
est
l'autre
d'or,
généralement
Le tableau globe
;
terrestre,
une croix. Dans
et
manteau de brocard d'une
genoux
une guirlande de
droite
l'Enfant;
assise,
est
ses
globe
planent
ciel
nous
manière
rien de sa
Vierge
n'est
il
ne
il
La
tient
ployant
et
repose
1673.
l'Enfant
il
des
provenir de
bien
du maître; mais
de
pas
dont
salie
la
L'Adoration
mages semble
le
pour qu'on pût
l'ornement.
fait
Saint Norbert,
le
grand
trop
était
dans
les
in le
a
le
roi
nègre, tenant un encensoir d'argent.
(1)
les
fait
endommagé, fendu,
mains de Jésus
et
déteint.
surtout
en toute certitude qu'avec les années
la
haut on
de Geschiedenis van
J.
Jordaens par
F.
fut tout
et les figures
W.
fait
étrange d'avoir mis un
de
nous inclinent
même
lui
qui
à
la livra.
manière de Jordaens devenait de plus
couleurs éclatantes disparaissent peu à peu
tôt
Le
l'inscription biblique
Jordaens ne peignit point cette œuvre ce
Eene kleine bijdrage
le
jour des Rois.
en plus sombre: d'abord les ombres s'épaisissent
sombre;
Dans
templo ejus omnes dicent gloriom, un verset du psalmiste, que
et
sont entourées d'une bordure
dans
les toutes dernières
(Vlaamsclie School. XXIII,
178).
années
LA CÈNE
238 de sa vie
peintre ne ciierclie plus ses effets que dans l'opposition des jours et des ombres,
le
en laissant dominer
le noir.
se rencontre encore des chefs-d'œuvre pendant cette période,
S'il
époque sont
d'autres tableaux de cette
plutôt déplaisants,
ou exécutés en majeure partie par ses élèves
Le musée d'Anvers possède
tableaux que
trois
négligemment peints par
maître
le
et auxiliaires.
classerai parmi les productions des
je
douze dernières années de Jordaens.
—
La Cène. d'œuvres du d'une
La Cène
porte
échappée sur
Us sont treize
gauche.
a
campagne; une draperie rouge
la
convives:
trivial
et
deux de deux à un
dis,
répondu:
donna
le
il
me
trahira"
à Judas
donc
„C'est
récrier:
animé
main droite caresse
prononcé à
et
cette parole:
plafond
le
geste est assez
le
Iscariote
lui
le
vérité,
en vérité
vous
je
(1).
cru!"
l'aurait
celles de travailleurs; des figures énergiques sans grossièreté
il
a
Et ayant trempé
y a un instant les Apôtres
Il
On
geste du Christ les ont surexcités.
Qui
traître!
le
Simon
de
fils
chien
gauche, un autre de
trois à
„En
d'un
tête
la
demande de Jean: „Qui est-ce?"
la
Leur surprise
varié leurs groupes et l'uniformité des lignes a été
et
une
droite
Judas en face de
la table;
qui je présenterai du pain que j'aurai trempé."
à
celui
s'entretenaient paisiblement; la parole et se
table; la
la
droite. Jésus a
vous
d'entre
„C'est
du pain
A
accrochée vers
fourbe aux cheveux roux happe ce pain avec une avidité encore plus grossière.
le
et
les chefs-
fond est percé
le
bouche du Traître;
la
Les apôtres s'entretiennent par groupes; un groupe de
quatre
est
préside derrière
Christ
le
Le bras gauche de Judas s'appuie sur brun.
compte parmi
il
banquet mémorable entre tous.
ce
lieu
Le Sauveur fourre un morceau de pain dans
lui.
le
trois tableaux;
aux proportions grandioses, dont
salle
de deux fenêtres,
et
fenêtre ouvre une
à
premier de ces
est le
Dans une
maître.
Toutes
rompu.
les
leur
et
entend
émoi ont
les têtes sont
mais aussi sans haute intelligence;
presque tous grisonnants, entre deux âges; rien d'ascètes, de patriarches, de penseurs, mais de
des gens
masse des croyants aux visages pittoresques. Judas
la
laid; les autres sont sains de corps et d'esprit.
avec
contraste
tablée
frappe
qui
le
plus
dans ce tableau
trois
apôtres;
puis
elle
et
par un
branches suspendu
et
sur
celle
à douze
lustre
du
soleil
double:
discrètement Judas,
jambes encore davantage. Le milieu de
avec
les parties
sont
tempérées;
combinaisons d'ombres
mais nulle part tout
est
11
plafond; cette
au
elle
décroît
elle et
de
reflets.
la
ne présente des tons
elle
des flambées cuivreuses dans les parties claires
sombres.
Tout
sont estompées d'ombres.
l'arrière-plan est
La peinture
dans
celle
à
la tête
est
du
droite
le
Christ
lustre
avec
que de
n'éclate en tons bien clairs,
Une ardeur
fort sourds.
dont
scène est éclairé
tombe sur
clarté
graduellement de gauche Nulle part
lumière du
la
projette le plus vivement sur le
groupe des quatre apôtres à gauche. Ces lumières, aussi bien
le
multiples
le
et se
va frapper plus
vigoureusement ombrée
les
et s'indigne.
c'est l'éclairage.
soleil couchant pénètre par l'arcade ouverte à droite
groupe des
cette
L'un s'informe avec curiosité, l'autre
s'anime dans ses explications; un troisième s'attendrit
Ce
ou extérieure de
L'agitation intérieure
calme de l'heure vespérale.
le
seul est franchement
et
répandue sur
discrète est
des teintes bronzées dans
crépuscule; toutes les figures de ton brun
le
est extraordinairement large, sans poli, plutôt appli-
quée à grand coups que délayée au pinceau; sans fermeté dans les chairs, mais moelleuse, tendre, d'une couleur pétrie et pour ainsi dire patinée. Les contours sont effacés et affaiblis
;
des
(1)
masses fondantes
et
Evangile selon Saint Jean,
des
XllI, vers-
taches de clarté se détachent sur des ombres compactes où
21— 26.
.
,
.
.
.
,
.
LES NONNES HOSPITALIÈRES des reflets entremêlent leurs ardeurs tout au plus
c'est
des Augustins
église
Anvers;
à
les
une
toile,
la
Le tableau provient de
la table.
de
archives
les
ressortir;
faire
couvent qui
l'ancien
tête
la vieille
nous
pu
auraient
œuvre sont perdues; mais nous sommes certain que Jordaens il recourait fréquemment à ses teintes
durant ses dernières années, à l'époque où
la peignit
où
et
tableau
le
manière de Rubens.
la
vente Aarnout de Lange (Amsterdam, 1883) figura Le Christ à table avec ses
la
un dessin à
Dans
Reynolds qui eut
audacieux.
les éclairages
place primitive dans l'église des Augustins, en admira
à sa
quelques excellentes têtes dans
Dans
que jamais
affectionnait plus
il
de voir
l'occasion
disciples,
s'accuse sous
relief
le
éclairer sur l'origine de cette
cuivrées
formes sans
les
se dessine un coin de la table semblant transpercer
si
une jambe dont
parlante,
entrevoir
et font
239
plume lavé de
la
bistre.
bas-côté de droite de l'église des Augustins où
le
remarqua un autre tableau de Jordaens:
accrochée
était
en prière
dirist
le
dans
la
Cène, Reynolds
Jardin des Oliviers.
le
Quelques années auparavant Descamps avait vu le même tableau (1) dont il dit: „NotreSeigneur semble s'évanouir dans les bras d'un ange à la vue des instruments de la passion que des anges
au bas sont
présentent;
lui
les disciples
endormis".
d'un
piquant.
un bon morceau, bien composé, bien peint pendant de
Mr
que
alors
Cène
la
Catherine à Honfleur en
même temps
Les nonnes hospitalières. que possède des
le
infirmeries
Dans
de
faite
de l'hôpital
importante
semble avoir
les
Sœurs
la
donné à
un
la
République
l'église Saintela
même
église.
dernière époque de Jordaens,
pour lequel
d'Anvers,
été
Chose curieuse
hospitalières et représente
conservées des Hôpitaux l'ancien hôpital,
et
Croix provenant de
la
deuxième tableau de
Sainte-Elisabeth
il
une scène
fut peint
d'ailleurs.
Hospices Anversois, comprenant
et
malheureusement aucune mention
rappelant probablement les
toile
Il
celle-ci.
acheté à Anvers en 1809
fut
Marine sous l'empire,
la
s'intitule
documents se rapportant à cette
Le tableau
liste.
qu'un Portement de
— Le
Musée d'Anvers
les archives pourtant bien
aussi les
effet
tableaux enlevés par les commissaires de
les
figure sur leur
Commissaire de
Lechanteur,
et
une œuvre de bien moins haute valeur que
et
pas renseignée parmi
elle n'est
française,
par
Cène
la
appelle ce tableau
Il
n'est
bienfaiteurs et administrateurs
dudit établissement.
La
scène
sa
dans une
passe
dont
salle
laquelle est adossé un fauteuil.
Dans ce
guimpe blanche, sans doute
la
supérieure.
soupière en cuivre dont
va distribuer
tout
elle
qui
Devant le
elle
contenu.
d'une
draperie
rouge à
une nonne en robe noire
et
en
sur une table est posé une grande
A
côté d'elle à gauche une religieuse
une malade; plus à droite une autre encore qui donne à boire à une
soutient
mère malade étendue par tenant une pitance
devant un la
fond est tendu
en blanc, tenant deux pains dans ses mains; à droite une autre sœur également en
blanc,
la
le
fauteuil est assise
terre et pâle
chemise pardessus qu'on va
homme
lui
les
comme une
morte.
épaules d'un malade.
A gauche une Devant
la table
servir; à terre se groupent cinq patients et
mort ou à l'agonie
compassion des religieuses.
et
Dans une pièce
latérale
on
voit
un groupe attend
un enfant mort, sur
deux mères, chacune avec un
Plus à gauche, au fond, un cavalier
cinquième nonne,
le
enfant, qui implorent
une religieuse au chevet
une dame distribuent des aumônes à
d'un
malade.
trois
pauvres; à droite un ecclésiastique: les trois derniers personnages sont incontestable-
ment deux des donateurs
(1)
Reynolds, Voyage,
II,
283.
—
et
l'aumônier de
Descamps, Voyage
et
l'établissement.
pittoresque, p. 173.
Derrière
ces personnages on
TOMBEAU
LA MISE AU
240
sommairement indiqué et représentant l'Assomption de la Vierge. Le tableau est brossé à grands coups et presque brutalement; les taches blanches des vêtements des nonnes et du linge des patients ressortent vigoureusement sur le fond sombre et les ombres opaques répandues partout. Le dos de l'homme nu que l'on habille, présente un
distingue
tableau
des muscles très accentués.
nomie par
un
La torture des patients
habile groupement.
répandue
profusion
à
contraste entre portraits;
ils
la
en
;
elle
lumière est
de
Le tout
étoffée
sujet indiquent
et
et
grenue,
de
la
1665.
Le
une bande rouge
facilité
est pourtant
que de soin:
sauvée
la vie
l'ecclésiastique et sans doute aussi des religieuses.
SŒURS D'HÔPITAL
une période avancée de
soleil
avec plus de
est
—
vie
la
représentation très réaliste du
du peintre.
:
-
Le troisième tableau du Musée d'Anvers, appartenant à
s'est
feu.
la
la
Mise au Tombeau de Jésus.
couché; au
Quatre
hommes
La
(Musée, Anvers).
surabondance des ombres,
dernière époque de Jordaens, est
peu après
est peint
physio-
traits sur leur
amenée par les mouvements très variées et par le violent l'ombre. La dame et le cavalier du fond sont certainement des
même
La Mise au Tombeau.
encore
grands
est
LES
peinture
est peinte à
dans leur contenance. L'action assez morcelée en apparence
et
bout
et
A mon
sens
au bas de l'horizon
sont à l'ouvrage;
ils
il
le
poussent
la
daterait d'un ciel le
présente
cadavre
la
tombeau. Deux fervents disciples, Joseph d'Arimathie et Nicodème, se trouvent du côté des pieds du Sauveur. Le premier, un vieillard à la barbe et aux cheveux longs, coiffé d'un petit bonnet rouge, tient le suaire; il porte un superbe costume, rouge
tête
en avant dans
le
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L'action assez morcelée en apparence est pourtant sauvée
une période avancée de
sujet indiquent
peu
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amenée par les mouvements très variées et par le violent ei l'ombre. La dame et le cavalier du tond sont certainement des même de l'ecclésiastique et sans doute aussi des religieuses. La
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brossé à grands coups
est
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sommairement indiqué
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le
.
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barbe
et
et
présente
cadavre
la
Nicodème, se
aux cheveux
un superbe costume, rouge
VANITAS et or
comme une
tient
le
premier
le
Deux
se
Tous deux
ouvriers, le torse nu,
ventre
tient
plongeant dans plan
chasuble de prêtre; l'autre présente une sombre
corps par les jambes.
à la besogne.
à
terre,
se penchent en avant et président attentivement
n'est
l'autre
vu que jusqu'à
la
la
ceinture, ses
lumière se projette
le
A
jambes
l'arrière-
Madeleine, un pot d'aromates dans une main, essuie ses larmes
et
d'elle.
dans un ton sombre. Le corps du Christ
est peint
et
se trouvent du côté de la tête dans le sépulcre;
de l'autre main, deux autres femmes affligées sont près
Le tableau
de Juif
et vieille tête
tombeau. Jean accroupi entre eux leur donne un coup de main.
le
Marie éplorée,
est
241
et le linceul
sur lesquels
plus vive-
ment, ressortent en pleine vigueur.
Les lourdes ombres sont répandues sur
mort
le
d'une
Madeleine
revêtent
et
toile
la
Marie
plombée.
teinte
plus
illuminées
sont
et
faiblement; les autres figures sont
dans
La scène
pénombre.
la
assez
grossièrement
façon
dont
les
conçue
est la
;
manœuvres dispo-
sent du corps est presque révoltante.
L'exécution aussi est brutale, mais la
peinture est large. Joseph d'Ari-
mathie des
l'ouvrier à
et
gauche sont
figures brossées à l'emporte-
En somme
pièce.
le
tout représente
une scène bien rendue de douleur et
de détresse, conçue d'une façon
réaliste,
habilement exécutée.
tableau
fut
Pot
Pierre
à
Ce
pour l'abbaye
peint
Le
Anvers.
Rijks-
museum d'Amsterdam possède un dessin
de
à
la
même
la
craie rouge et noire,
composition.
—
Vanitas. Bruxelles
Au
qui doit dater de la
Vanitas (Les Quantité
Musée de un
tableau
même
époque,
trouve
se
Vanités
d'objets
livres,
des
surmonté
de
fleurs,
par un
précieux et
sont
symbolisent
privilèges
des
fruits,
et
la
richesse; un superbe plat d'argent, de la vaiselle
que
le
et
eend (canard).
lequel Il
le
pouvoir,
le
le
prestige, la
mort réduit à néant; des instruments de musique, des
canard logé dans une
dans
la vie,
des armures, un casque empanaché, un globe
par une sorte de rébus: de dood in
en français (fin)
Béguinage, Anvers).
D'autres objets représentant les jouissances de
autant
gloire,
descendu de la croix
(^^''^^
terrestres).
répandus sur une table précieuse.
le christ
't
tête
de mort.
end (La mort à
Ce
la fin
terrestre,
dernier détail résume
de
tout), jeu
le
le
tout
tableau
de mots intraduisible
peintre moraliste a tiré parti de l'homonymie des mots end
en résulte
le
double sens:
la
mort dans
le
canard
et la
mort à 31
la
LE CALVAIRE
242
Le tableau montre en outre une lanterne ajourée
fin. le
Temps, un Amour La nature morte
qui s'envole est
merveille de peinture à
et
un autre qui souffle des bulles de savon.
avec
peinte
une habileté extraordinaire,
Un
le
de
poli
la
perroquet introduit dans
Temps
et
le
jeu
tête
Amours
les
les reflets
harmonieux des ombres
où sa virtuosité
celle
Pierre
qui qu'il
les
Boel
croire
ferait
est
daté
hors
de
et
de
et juste
de
la
la
lumière
la
note chatoyante le
tout.
Bruxelles).
empâtements vigoureux indiquent
était arrivée
à son apogée. Le
une collaboration de doute
l'acier
lumière, les touches grasses, les
la
dernière époque de Jordaens,
Musée de
de 1663 (No 775 du catalogue) représentant à
de
sont peints par d'inconsistantes taches de lumière barbouillées
VANITAS (Musée,
et
du métal étant
les luisants
de mort sardonique vivement éclairée domine
d'ombres bourbeuses. La distribution hardie
ombres accusées
du vase de cuivre,
une
mandoline sont traduits avec autant de fermeté que de souplesse.
de son plumage bariolé. La
Le
plat d'argent est
le
large et savoureuse; les teintes particulières
la fois
rendues avec une justesse déconcertante; de l'armure,
une chandelle sur laquelle souffle
et
Lille le
possède un tableau de
même
sujet,
circonstance
cet animalier au chef-d'œuvre de Jordaens, alors
que Jordaens peignit non seulement
aussi les derniers coups de pinceau à la nature morte et
les figures
assuma donc
la
mais
qu'il
donna
paternité complète
de l'œuvre.
Le Calvaire. Bordeaux. est
incontestablement
le
—
Un des œuvres
grand tableau
qu'il
capitales des dernières années du maître
peignit pour l'église Saint-Gomaire de Lierre,
LE CALVAIRE tableau emporté en 1794, donné par Napoléon
dans
cathédrale de ladite ville où
la
Le Christ crucifié occupe merci
que
son
de
agonise
père
bon
le
forme;
l'autre
là
côté,
et
ciel
implore
la
croix est extraordinairement courte de sorte
la
presque perpendiculairement vers Sauveur.
le
mauvais
le
jambes fortement
est en train d'entraver les
haut.
le
une main au bois d'infamie
repliées.
de
et
A gauche
a été attaché par des cordes
Il
un gibet de
larron, a été fixé à
Au pied de
la
l'autre elle se tient
la
un bourreau
Made-
croix s'agenouille
un linge devant
le
visage;
porte une robe blanche sur laquelle se drape un ample et riche vêtement or et rouge.
elle
A
De
yeux au
lève les
il
a les bras liés l'un à l'autre et cloués à la traverse de la croix,
il
leine. Elle porte
s'étirent
de
et transféré
se trouve encore.
qui se tourne contrit vers
larron,
à une croix en forme de T.
même
au Musée de Bordeaux
F''
milieu de la toile;
le
La traverse de
céleste.
du divin patient
les bras
il
243
un bras sur
droite Jean drapé de rouge,
sous son vêtement;
poitrine, l'autre
la
près de
Marie, en robe blanche sur laquelle est jetée une draperie bleu pâle; tous deux contem-
lui
plent douloureusement
A gauche
Christ.
le
un
romain, casque en
officier
tête,
en manteau
jaune, montant un cheval blanc, et un bourreau tout nu, n'ayant que les reins ceints d'une
En bas un
draperie bleue, qui tient une éponge au bout de sa lance. voit
que
ciel
autour du
la tête
sommet de
sombre.
suie
sur
Le Christ
son visage;
le
du mauvais
une profond
dont
larron,
Les chairs du
ravin.
Marie
Marie-Madeleine,
et
ton
bourreau
câbles;
de
la
profondes
de
et
l'officier
présentent aussi des ombres
Des taches noires décolorent par places
Jésus sont
en
peints
de couleur éclatante dans
tons
la
robe
quoique l'angoisse
soit
La robe rouge de l'apôtre bien-aimé
tableau;
le
clairs
robe bleu pâle de Marie
la
le
seul
clair.
Jordaens
manifestement
s'est
rappelé
l'Eglise des Récollets, aujourd'hui au il
des
de
dos montre deux bosses charnues séparées par
exprimée en teintes brun sombre sur leurs visages. est la seule tache
comme
présentent de formidables paquets de muscles;
et
le
renforcées, des enflures noires, assombries.
de
rissolées sur l'arrière-
bas des jambes prend déjà des teintes cadavériques.
Les corps des deux assassins sont bruns celui
comme
et
comme
muscles des bras ressortent
ornières s'enfoncent entre les côtes,
surtout
chauds
tons
avec des ombres gris foncé qui répandent
est livide
les
le
croix quelques têtes d'anges dans une gloire.
la
Les figures se détachent nettement en plan
cavalier dont on ne
aussi celle de son cheval. Derrière la croix un second cavalier. Vers
et
tenu
a
interpréter
à
principale
figure
a
à
sa
disparu;
façon plus
qu'à une scène brutale de torture
mais étouffés
et
toutes les formes,
pour
composition
la
Musée d'Anvers; la
rien
du Calvaire de Rubens, alors à adopté
a
il
même
détresse et l'horreur de la scène.
dans
d'auguste
douleur;
la
disposition mais
La majesté de
la
nous n'assistons plus
Les personnages ressortent en tons ardents
et d'affliction.
ainsi dire spectraux sur les ténèbres
émousse
la
accentue
les parties saillantes,
aux côtés du Christ deviennent crapuleux; ce que
du
les
ciel.
Le crépuscule amortit
creux; les effrayants coquins
cette détresse exciterait de
compassion
est
répudié de parti pris; nous ne retrouvons aucune de ces têtes de caractère auxquelles Jordaens avait
une vie
prêté
si
superbe dans son tableau de Mayence en 1665.
éclairer
aux lueurs mourantes
ne
où,
sait
faire
et
mystérieuses de
de formidables masses de chair
et
la fin
du
s'en est tenu à
Il
jour, à des clartés partant d'on
d'amples pièces d'étoffes;
il
n'a pas voulu
de beau mais de vigoureux ouvrage.
La première impression que produit l'œuvre sentiment
impression
fait
place à de l'admiration.
fut saisissante.
est
La dernière
La lumière matinale
était
de
fois
la
que
répugnance; je
en s'y arrêtant ce
vis le tableau cette
encore assez faible quand
double
j'entrai
dans
244
—
LE CHRIST EN CROIX
l'église
que
étincelèrent
dans
ténèbres
peu
et
combat entre
le
hymne
en un
finir
peu
célébrant
lumière
la
triomphe de
le
Madeleine devinrent plus moelleuses
et
anima
la vie
douleur
le
Les draperies de Marie, Jean
caressantes, ;
du cheval blanc,
tête
la
la
là-haut seulement continuèrent à régner
du Dieu magnanime jusqu'à l'holocauste
et la nuit; les tortures
les
brun devint un chant dramatique
lumière.
la
plus
et
et
draperie d'or du centurion prirent plus de souplesse la
les parties claires, l'or et l'argent
lumineuses; un éclat d'apothéose se mit à rayonner dans
taches
les
à
A mesure
aux figures une confusion fantastique.
prêtait
lumière du soleil devenait plus forte
la
pour
du tableau
l'obscurité
et
L'ASSOMPTION DE LA VIERGE
et
des deux sinistres
larrons martyrisés saturaient les ténèbres de leurs affres et de leurs convulsions suprêmes.
L'impression
formes,
cet
couleur
la
clarté
la
y
de
et
parvenu;
était
avait sacrifié la beauté des
qu'il
lumière pour interpréter exclusivement
la
manière à rendre encore
de
ténèbres
les
et
compris que Jordaens avait tout mis en œuvre
et je
qu'il
et
remords de ses compagnons avec une plus crispante
les
et
voulu
effet
séduction de
la
mystérieux entre
Sauveur
devenue formidable
était
pour arriver à
le conflit
souffrance du
la
au milieu du
intensité
deuil et des déchirements de la nature.
que ce tableau
certain
est
Il
considérables des dernières années de
les plus
—
Le Christ en Croix. Tournai.
De
la
mais d'une bien moindre valeur artistique;
du
bras
les
Christ
le
sa
Marie, Jean, trois
lance.
pied de
femme avec son
même la
Madeleine,
de
vêtue
émergent de ce
lumière
quelque
niquer
même époque
perpendiculairement.
dont
centurions
Christ en Croix,
de jaune,
à
attrait
nouveau
Marie-Madeleine agenouillée,
est
fiel
croix.
la
homme
et
une
La tableau assez sombre en
lui-
Les ombres sont
noires, le soldat à
Jean en rouge sont mats
et
Çà
goût douteux.
d'un
au bout de
et
là
scène ténébreuse
cette
sourds
et
;
des taches de
marais de ténèbres mais ces lueurs sont impuissantes à
quelque
vie,
date un autre
sur un cheval blanc, un
l'un
La Vierge en bleu
lance est peint en ocre brune.
l'attitude
représente un des ouvrages
celui de la cathédrale de Tournai. Ici de
dans une chapelle obscure.
plus,
qu'il
Le soldat romain tend l'éponge imbibée de
croix.
la
et
l'artiste.
enfant sont groupés à côté de
placé, de
est
presque
s'étirent
embrasse
1670
fut peint vers
dans laquelle
la
commumain de
Jordaens n'est sans doute que pour bien peu de chose.
de
L'ASSOMPTION établissements
de
derniers l'Ecole
de
LA ViERGE.
notre
le
second une
se trouve à l'orphelinat des
elle
porte
le
la
Dcux tableaux appartenant ville
d'Anvers,
la
Vierge, les mains levées, monte au
une draperie bleue; autour
le
la
tombe
bord du sépulcre
qu'il
d'elle
des yeux l'assomption de
Au sur
la
milieu
Vierge
le
et
et
qui
ciel.
Sur sa robe blanche
voltigent des angelets; au-dessus de sa tête le
tombeau vide devant lequel s'agenouillent aux apôtres. L'un
derrière laquelle
montre
apôtres sont rangés autour du tombeau; suit
appartenant à
d'entre elles en ont retiré des fleurs qu'elles montrent
de ceux-ci regarde dans
dessus
Vierge,
des tout
filles.
premier tableau
femmes; deux
la
les
de l'administration des Hospices
Pieta, propriété
rayonne une gloire éblouissante. En bas s'ouvre trois
l'Administration
à
rangés parmi
doivent être
Assomption de
premier est une
Le
peintre.
Teirninckx,
Dans
de
bienfaisance
—
la
le
la
dos
le
est placé;
il
se
penche tellement par-
derrière de la tête.
Les onze autres
plupart contemplent la caverne béante; un seul
Vierge.
tableau est très sombre, dans
sur les angelets;
il
et
le
haut des taches de lumière sont projetées
des clartés baignent aussi les femmes en robes blanche
245
LA PIETA
ou bleue.
jaune
La lumière
sombre l'emporte dans
les
scintille
ombres rousses
dans un éclairage
et
Mais
quelques têtes d'apôtres.
sur
aussi
que
gris
si
la tonalité
ne
les figures
parviennent à y transparaître qu'à moitié. Les chairs ont des teintes rissolées sur lesquelles les ombres jettent des touches de rouille. Çà et là font saillie un front, un crâne, un cou
ou un bras, mais
tout représente un puits de ténèbres avec à peine quelques lueurs çà et
le
C'est évidemment une œuvre d'après 1670. Jordaens étudia
dans
de
l'effet
la
là.
lumière farouche
profusion des ténèbres. Les figures sont plutôt ébauchées que dessinées; les draperies
la
sont trop serrées ou ne présentent que des plis étroits;
aucune richesse de couleur ou de
lumière; l'étude des figures est devenue l'accessoire; pour séduire
l'artiste
il
n'y a plus
que
le
scintillement mystérieux d'un feu qui couve; la brusque irruption d'une chaude lumière,
la
radiation
comme
manière
Nous constatons chez Jordaens
d'une demi-clarté.
vie d'une prédilection outrée pour les
Ce
que tous
tableau, ainsi
A
dans
il
et
comme
noires
de l'établissement,
L'une figura dans la vente P.
peintre d'autres. la
Simon
vente
Un
Bartels à Berlin.
(Bruxelles,
dessin du
dans
parurent
dessins
(Rotterdam,
les
1852).
même
On
le
fondateur,
La Pieta.
—
être
J.
sa
la
a certainement dû en
Il
esquisse dans
De Wit (Amsterdam,
carrière Jordaens
deux anges.
avec
La Pieta de
du peintre doit donc aussi
collection
la
Le tableau les
5-7
collaboration
comme
ayant été peinte à
la fin
la
vente mortuaire
de sa vie; d'ailleurs
blanc que soulève un des disciples.
drap
son visage; Jean, vêtu aide à soulever
femme une
et
petite corbeille. la
Marie porte en pleurant
de rouge, est agenouillé aux pieds du Christ,
linceul. Derrière
le
appliquée contre
A
Marie une
Un
vieille
femme
il
la
main gauche à
étreint le
un cierge à
tient
vieillard vêtu d'une robe écarlate s'appuie à
croix. Derrière Jean
deux femmes dont
mort
soleil
couchant a
laissé
sombre avec des ombres rouge de Jean
et
le
une ardeur orange dans
le
une échelle
l'une tient un vaisseau de cuivre.
ciel.
La peinture
corsage blanc de
la
jeune
femme
du sieur Weerts, conseiller à La Haye, 25
„d°.
son beau-père Sr.Jacq. Jordaens outre
(1) F.
la
livres
Dans
les archives
JOS.
de
la
et
de l'établissement lit:
„27 septembre
de Flandre, en guise d'aumône de
donation des tableaux suivants.
du conseiller Weerts précité un autre tableau
„une descente
tombé
opaque
à gauche.
Filles.
appartenant actuellement au Bureau des Hospices qui y a son siège, on „la part de
est
gris foncé et de vifs effets de couleur sur le suaire, sur la robe
Jordaens légua ce tableau à l'Orphelinat des
,,1679
et
main, une
la
l'avant-plan une aiguière et un bassin de cuivre; au fond des rochers. Le soir est le
le sol,
sur les genoux de Marie. Son corps est vilainement enflé, ses jambes sont recouvertes
la tête
jeune
avec
1627. (1)
maison des Orphelines qui se trouvait à
considérée
De Jonghe
Daniel
et
en
mentionné dans l'inventaire
est
juillet
1755) peint
avait
toute la manière nous en dit l'époque. Le Sauveur, détaché de la croix, s'allonge sur
d'un
le
conserve aujourd'hui
le
van Rijmenam (Malines, 1838), une autre
Parthey signale une
veuve Jan van Haecht à Anvers, dressé
la
charbon.
sujet se trouve encore au château de Chantilly; d'autres
ventes Jacob
Au début de
1810).
Snellinckx une Assomption
de
le
donné par
fut
décorait l'autel de la chapelle.
C'est la seule Assomption que nous connaissions de Jordaens.
dans
la
des peintures.
salle
le
ombres opaques
les autres
l'origine
déformation de
Celui-ci témoigna aussi dans les dernières années de sa
chez Frans Hais.
vénérable Teirninckx.
même
la
fait
par
le
.
fl.
150.
susdit Jacques Jordaens,
croix de la grandeur d'un grand tableau de cheminée qu'il consacre
VAN DEN BRANDEN, Verzamelingen van
schildertjen te Antwerpen.
(Antwerpsch Archievenblad, XXI.
326).
246
LA PIETA
„aux pauvres outre
les
25
L.
flamandes en argent susdites pour quelque bonne inclination
„que feu Jacques Jordaens a eue pour
„Maison de „6
Oct.
Filles,
les
pauvres, lequel tableau est déposé
ici
dans notre
donc pour mémoire:
(1679) aux ouvriers pour
„du mois passé des
héritiers
port à la
Maison des
Filles
du tableau reçu
du peintre Jacques Jordaens
M. Rump de Copenhague possède un
fl.
dessin, représentant une étude pour
le
6.
le
—
27 (1)
tableau
de l'Orphelinat.
Mensaert signale une Pieta à
I-E
laisser
de traces.
l'église
Saint-Bris à Tournay; un tableau disparu sans
CHRIST DESCENDU DE LA CROIX (Direction des Hôpitaux, Anvers).
Dans
la
vente
François Mois (Anvers, 1769)
et
dans
la
vente Schoreel
(1) 27 September 1679 van d'heer Weerts, Raetsheere in den Hage L 25 vlaems voor cene admisse van wegen syn sclioonvader Gd 150. van wylen Sr. Jacq. ""Jordaens boven het donatief van de volgende schilderye do. van den voorsclireven Raetsheere Weerts nocli eene schilderye ghemaeckt door ghenielden Jacques Jordaens eene affdoeninghe van chruys vande groote van een groot schoustuck die hy aen den armen is vereerende boven de voorstaende L 25 vlaems in gelt voor eenighe goede inclinatie die ghehat heeft wylen Jacq. Jordaens tôt den armen, welcke schilderije ghestelt is in ons maghdenhuys, aldus hier voor memorie: 6 Oct. (1679) aen d' arbeyders voor draghen naert maghdenhuys van de schildery vercreghen op 27 passato van d' erffgenaemen G'' van den schilder Jacqs Jordaens (Archives de l'Orphelinat de filles d'Anvers. Vol. 1678. Fol. 53. Cité dans: Les tableaux des Hospices civils d'Anvers (page 26)
Edmond Qeudens.
PORTRAITS 1774) figure
(Anvers,
un
troisième
figura
dans
même
être
rares.
Je
n'en connais pour
le
portrait
LE CHRIST
longue chevelure bouclée
poches de graisse le
de
visage,
lui
lui
l'élégance
et col
croix
de son existence paraissent
premier gros
est celui
bonhomme,
du Louvre, il
porte un
blancs; un baudrier noir, bordé d'or, en sautoir. Sa
DESCENDU DE LA CROIX
tombe sur
(Dessin, Mr. Runip, Copenhague).
les épaules.
Il
est gros à crever
au point que des
ferment presque les yeux; de claires teintes cuivrées sont répandues
une lumière
baigne
grisâtre
patricienne
avec laquelle
abaisse sur quiconque s'aviserait de
(2)
fin
ma part que deux. Le De Ruyter. C'est un
l'arrogance qu'il répand sur ce visage
(1)
la
l'amiral
ses
peindre semblable modèle sans tomber dans
velléité
la
L'AIbertina de Vienne possède un dessin
Les portraits que Jordaens peignit à
pourpoint noir avec manchettes
par
(1).
—
appelé autrefois
sur
de
sujet (2).
Portraits. très
pied
tableau plus petit
L'inventaire d'Alexandre Voet (Anvers, 6-10
octobre 1689) renseigne une Pieta de Jordaens
du
au
Un
gît
de Josepli d'Arimathie.
et
vente Besciiey (Anvers, 1776).
la
Le Christ mort
exemplaire.
entouré des saintes femmes, de Saint Jean
247
de moquerie sur
le
il
taillé
mains.
y avait presque une gageure à
la
caricature, mais Jordaens a esquivé le danger
fait
se prélasser son corpulent personnage, par
en poire, par
le
regard de défi que
dévisager irrévérencieusement
les lèvres prêtes à se contracter
Antwerpsch Archievenblad XXII, 70. Handzeichnungen altcr Meister I, 39.
Il
de
rire.
et
qui
fait
le
bonhomme
expirer toute
LES DERNIERS JOURS
248 Le second
manière et
et
portrait,
compte parmi
pas aux tout derniers est certes de
n'appartient
s'il
les meilleurs
de Jordaens.
Musée de Buda-Pesth
se trouve au
Il
représente un vieillard assis dans un fauteuil rouge; une main posée sur
personnage
est
complètement vêtu de noir; seuls
crâne est dépouillé; farouche.
col
le
il
La peinture
porte la moustache et la virgule. est
a
11
Les derniers jours.
—
dossier.
Le
est frisé; le
haut du
abattu et mortifié, un peu
l'air
superbe; ferme à souhait, sans dureté;
mollesse, les ombres sont transparentes,
le
manchettes tranchent par
les
et
costume sombre. Le bas de sa longue chevelure
leur blancheur sur le
dernière
la
lumière est douce, sans
la
ton d'une souveraine finesse.
le
Jordaens travailla jusqu'à
de ses jours, mais
fin
la
nous l'avons
comme
nous ne connaissons que
dit,
quelques-unes de ses dernières productions. y a lieu de supposer qu'il en peignit bien
Il
tableaux
que
mais
davantage,
moins
étaient
de
plupart
la
ou
réussis
ces
furent
après sa mort à une valeur moindre,
taxés
de sorte qu'on n'y attacha point d'importance et
qu'on
sur
même
au point de
les
Quelques renseignements
époque
dernière
cette
jusqu'à
de
les négligea
s'égarer.
laisser
sont
parvenus
Mathias Schuyts, un peintre
nous.
Hambourg,
1669, nota sur
qui
visita
notre
artiste
en
garde d'un exemplaire du
la
Schilderboek de CharlesVan Mander: „Jacques
Jordaens a été
le
disciple
d'Adam van Noort".
En 1669 je le trouvai encore activement occupé à peindre lorsque je lui fis visite étant
Anvers.
à
et
très
de
sa
se
Il
courtois, car
maison
et
il
montra
très
cordial
me fit les honneurs me montra les nom-
il
breuses œuvres d'art qu'il possédait tant de sa PORTRAIT D'HOMME (Louvre,
Paris).
main que de
celle d'autres (1). Et
ans après
sonnellement écrivit qu'en 1671, alors dans
sa
de grandes richesses sa
vie
il
heureux à Anvers, où
année, vivait très paisiblement et très
78«^
et
où
il
néanmoins.
déclina
vivait très considéré (2).
Constantin
Dans
Huygens note
deux
Sandrart, qui l'avait connu per-
le
il
les toutes dernières
samedi 7 juin
le
peintre,
avait acquis
années de
1677 dans son
d'Orange) m'envoya quérir incontinent après disné et me fit venir avecq luy chez Jordaens, qui parla à luy assis dans une chaise dans laquelle on le portoit. Il disoit avoir 86 ans et radottoit parlant mal à propos de temps en temps" (3). „I1 mourut
Journal:
dans
„I1
la nuit
(le
prince
du 18 octobre 1678;
la
même
nuit
décéda sa
fille
Elisabeth qui était demeurée
vont ick hem noch narstich schilderen, doen ick (1) Jacob Jordaens iss den dissipel geweest van Adam van Ohrt. A" 1669 t'Antwerpen wezende hem bezocht, ick bevont hem seer frindelick ende beleeft, want hei mij in sein huys over al voerde ende al etc. sein Kunst (der hei seer veel, so van eigen als ander, hadde) toonde. C. VOSMAER, Oude aanteeketiingen over Rubens, Jordaens (Kunstkronijk
1872, p. 12.)
Also lebt er noch in gutem Wolstand zu Antorf, im 78. Jahr seines Alters, ganz ruhig, und samlet benebens grossen Reichtum und Ehre. (Teutsche Académie. Zweyter Theil. blz. 336). Qenootschap" Utrecht. Nouvelle Série. No. 32. P. 174. (3) Journal de Constantin Huygens. Ouvrages de la „Historisch (2)
PORTRAIT d'homme (MusĂŠe de Buda-Pesth).
248
LES DERNIERS JOURS
Le second poîL.iU; manière et
et
compte parmi ,
pas aux tout derniers est certes
n'appartient
s'il
les
meiUeurs de Jordaens.
Musée de Buda-Pesth
se trouve au
11
représente un vieiiîard assis dans un fauteuil rouge; une main posée sur
persottuage est campiètement leur biancheur sur
crâne est dépouillé;
La
farouche.
vêtu
de noir; seuls
costunie sombre.
le il
tîeiîiture
Les-
înrd-icns
dossier.
le
est frisé; le haut
a l'air abattu et mortifié,
Il
Le
manchettes tranchent par
les
et
longue chevelure
superbe; ferme à souhait, sans dureté;
-"'P'-;
DP^-"
col
le
sa;
porte la moustache et la virgule. est
mi transparentes,
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Le bas de
dernière
...
du
un peu
lumière est douce, sans
la
ton d'une souveraine finesse.
le
jusqu'à
travailla
la
de ses jours, mais
fin
nous l'avons
comme
nous ne connaissons que
dit,
quelques-unes de ses dernières productions. y a lieu de .supposer qu'il en peignit bien
11
que
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Schilderboek de ChariesVan Mander: «Jacques
jordaens a été
le
disciple
d'Adam van Noort".
En
le
trouvai
encore activement
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je
occupé à peindre lorsque étant
Anvers,
à
et
très
de
sa
et
main que de
sonnellement
sa
vie
ii
Journal:
(le
il
néanmoins.
déclina ,,11
où
prince
vivait très considéré (2).
Constantin
Dans
Huygens note
le
la
nuit
la
même
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nom-
d'art qu'il possédait tant de
celle d'autres (1). Et
deux
les
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167''
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d'Grange) m'envoya quérir incontinent après
du 18 octobre Î678;
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samedi
avecq luy chez Jordaens, qui paria à luy assis dans une chaise ï! disoit avoir 86 ans et radottoit parlant mal à propos de tenr
dans
fis
très
il
il
écrivit
alors dans sa 78- année, vivait très paisiblement et très heureux et
lui
Sandrart, qui l'avait connu per-
ans après
de grandes richesses
je
montra
me fit les me montra
courtois, car
maison
breuses œuvres sa
se
il
nuit décéda sa
filie
'
on
ri'
'(3). ih
vtair
le portoit. »J1
mourut
qui était demeurée
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vont iek hem noch narstich schilderen, doen ick (0 Jacob Jordaens iss (Isn dissipel geweest van Adam van Olirt A" t'Antwerpen wezeride hem bc^.oeht, ick bevont hein seer fririddick eîide !)e!<;eft, want hei mi] iii sein huys over al voerde ende al Rubens, Jordaens etc. ay-in Kunst (der hei seer veel, so van oigen als ander, hadde) toonde. C. V0SMAE8, Oude. aanUekeningen over iKc.ïisHi.roiîijk 1872, p. 12.)
nocli in ;guterii Wolstand zu Antorf, im (Teutsche Académie. Zweyter Thcil. blz. 336). journal de CorLUanfin Nuygens. Ouvrages de (a „t!
en Also lebt er
78.
Jahr seines Aiters, gan2; Tuhig, iiad samlet benebens grossen Reichtum
unil Ehre. (3)
.(rltasS-Bbua ab
.
vootschap" Utrecht, Nouvelle Série. No.
aèauM) a/viMOH'a tiastho^
32. P. 174.
LA SÉPULTURE avec
Tous deux
lui.
comme
d'ailleurs
249
furent emportés sans doute par la contagion qui régnait cette année-là
presque toutes
les
années à Anvers. „Une inondation des prairies de
l'autre
côté de l'Escaut" dit l'historien Papebrochius détermina une corruption de l'atmosphère qui
répandit dans
de
tiers
ville
la
une maladie inconnue des médecins à laquelle succomba environ un
population"
la
Cette maladie connue dans
(1).
Anversoise (Antwerpsche Ziekte), avait sévi durant sans malade, voire sans mort
Les comptes
comme
Jordaens
de
le
peuple sous
mois
et
il
le
nom
de Maladie
n'y eut pas une maison
(2).
Notre-Dame
paroisse
— Comme
à Anvers annoncent par erreur
le
décès de
18 octobre 1679 (3).
s'étant produit le
La sépulture. déjà dit
la
trois
nous l'avons
Jordaens fut enterré à Putte, village
qui s'étend des deux côtés de
hollando-belge
d'Anvers
province
la
où se trouvait alors un temple
et
protestant.
la frontière
Nord de
au
L'épitaphe
suivante
fut
gravée
sur sa tombe: „Ci-gît Jacques Jordaens né à Anvers décédé
le
1
8 octobre
sa chère Catherine
et
décédée
le
17 avril A°
Elisabeth Jordaens
A°MDCLXXVIII
Van Oort son épouse
MDCLIX
sa
et
demoiselle
décédée
fille
le
18
octobre A° 1678. Christ est l'espoir de notre résurrection" (4).
Sous
la
République française, en 1794,
chapelle fut détruite et les tombeaux qui
la
s'y
trouvaient furent abandonnés sous les
ruines; celui de Jordaens fut brisé en trois.
En 1829 à
Putte
par
à Anvers. fit
fut
découverte
Frans Pauwelaert,
négociant
cette pierre
tombale
En 1833 M. Norbert Cornelissen
un appel au public dans
sciences historiques de
le
Gand
une sépulture décente pour (1) (2) (3)
Messager des afin d'obtenir la
bière de Jordaens.
A
la
suite d'une
démarche
faite
en 1844
Een overstrooming der weiden aan de overzijde van de Schelde. Synopsis Annalium Antverpiensnm. Edidit. I. V. S., O. P., p. 44. DIERCKXSENS: Antverpia Christo nascens et crescens. VII, 412. Jacques Jordaens + 18 8i»i^ 1679, Elisabeth Jordaens filia t 18 8b 1679. Notes du Chevalier Léon de Burbure déposées aux
Archives de la ville d'Anvers. Tome Hier leyt begraven (4)
VIII, p. 79.
Extraits des archives de la Cathédrale de 1100 à 1796).
javques jordaens geboren binnen antwerpen sterf den 18 OCTOBER A" MDCLXXVIII
ENDE Deerbare Catharina van Oort SYNE HUYSVROUWE STERF DEN 17 April A MDCLIX ENDE JOFv. Elisabeth jordaens HAERE DOCHTER STERF DEN 18 OCTOBER Ao 1678 '
Christus is de HOPE Onser HEERLYCKHEJT. 32
LA SIGNIFICATION DE JORDAENS
250 par
gouvernement belge auprès du gouvernement néerlandais
le
d'élever un monument à Jordaens à Putte, Guillaume
En 1877
grillage.
décédé enfin
septembre 1662
21
le
de Rubens, un
lors des fêtes
duquel furent inhumées
pied
II,
tombales abandonnées en cet endroit, dans un
pierres
se
lit
Néerlandais à
cette inscription:
mémoire de
la
avec
monument
„le
le
de
anniversaire de la naissance de Rubens" (1).
300*^
Comme
22 août 1877 pendant
nous avons eu l'occasion de
le
couronné du buste en
G. de Pape, à l'endroit de leur
et
communale d'Anvers
l'administration
du
le
15 décembre 1663,
médaillon de bronze d'Adrien de Stalbemt.
l'art
inauguré
est
le
élevé par une commission de Belges et de
amis de
fut
de nombreux
et
les fêtes célébrées à Anvers à l'occasion
rappeler plus d'une fois au cours de cet ouvrage,
tableaux laissés par Jordaens furent vendus en vente publique à La Haye,
les
entourer d'un
devant est orné d'une palette en bronze
le
Jordaens, A. van Stalbemt
J.
souscriptions
les
transférer les
fit fit
sur cette place au
fut élevé
de son épouse Barbe Verdeift, morte
et
entourée d'une couronne de laurier; à gauche est
sépulture
monument
petit
qu'il
bière de Jordaens, celles du peintre Adrien van Stalbemt,
la
de Jordaens, sculpté par Jef Lambeaux;
Derrière
des Pays-Bas
petit terrain
de Guillaume de Pape, mort en 1674. Le monument
celle
bronze
roi
afin d'obtenir l'autorisation
22 mars 1734.
le
Le catalogue comprenait 109 numéros dont 42 étaient renseignés formellement été peints par le
maître
Le 8 août 1886 natale
même. Nous reproduisons plus
du peintre avec où
elle
fait
loin ce catalogue en entier.
effet par M. Auguste Nottebohm, En 1902 cette statue fut transportée sur d'Antoine Van Dyck.
fonds légués à cet
les
face à celle
En 1905 Anvers décida de commémorer encore une digne
de
lui.
A
cet
les
Belgique,
de
particulières
La signification de Jordaens. et l'avons étudié
comme homme
d'Angleterre,
et
Comme homme
que renommé à
haut rang dans sa bonne Il
était le
pour
la
ce qui rend
le
Hollande,
ville.
de
France, d'Allemagne,
Nous avons suivi Jordaens dans sa longue carrière comme artiste. En dehors de sa conversion au protestanfut
il
l'étranger.
savoureuse
heureux; il
Comme
Des commandes
la
fait
réalité,
terre agréable et
franchement caractérisée. Dès Ni
de
le
la
et
de Russie.
fit
fils
fortune
artiste lui
fut
il
un travailleur
et
vécut
il
d'une famille bourgeoise honnête et
il
fut aussi
et
considéré dans sa
occupa durant des années
il
le
plus
venaient de nombreuses têtes couronnées.
dernier des grands maîtres de l'âge d'or de l'Ecole Anversoise.
aux traditions qui avaient vie,
d'une façon
—
aisée son existence se déroula paisiblement; natale
et
aucun événement d'importance:
son histoire n'offre
pour son œuvre.
la
de ses tableaux, 57 dessins, 8 tapisseries, toutes ses eaux-fortes
91
d'Autriche-Hongrie, de Danemarck, de Suède
ville
illustre enfant
inaugurée
Place de
gravures d'après ses œuvres furent réunis à cette occasion, prêtés par les Musées
collections
tisme
son
fois
fut la
organisa une Exposition de ses œuvres dans les salles du
elle
effet
Musée des Beaux-Arts: et
ayant
statue de Jordaens, sculptée par Jules Pécher, et érigée par la ville
la
dans un carrefour du Parc d'Anvers.
Commune
comme
Il
demeura
fidèle
gloire de cette école; l'amour de la pleine et vigoureuse
pour
l'éclat et la couleur,
digne d'être habitée.
début
il
Il
pour
la
chaude lumière, pour tout
possédait en outre une personnalité
se sentit attiré par les particularités de la vie flamande.
prestige des Grecs et des Romains, ni la grâce Italienne ne parvinrent à
le
séduire;
Belgen en Nederlanders ter gedachtenis van J. Jordaens, A. van (1) Dit gedenkteeken opgericht door eene cOmniissie vaii Stalbemt en Q. de Pape op de plaats hunner grafstcden uit de bijdragen van het Antwerpsche Gemeentebestuur en van talrijke vrienden der kunst werd onthuld den 22 Augustus 1877 tijdens de feesten binnen Antwerpen gevierd ter gelegenheid der 300e verjaring van Rubens' geboortedag.
SES SUCCESSEURS
homme du
c'était
un
mença
à proclamer
gens de métiers rudes;
dans
un descendant des
c'était
paysans anguleux
et les
flamands du passé.
réalistes
brutalement sa prédilection pour
et
mal équarris, pour leur couleur
et
force et
com-
11
nature fruste, pour les
la
leurs gestes
et
continua donc les traditions des Flamands primitifs, qui avaient cherché
il
la
Nord,
rondement
251
la
beauté
se rattacha à ces aînés qui en manière de protestation contre les grâces
il
méridionales avaient exalté plus passionnément que jamais
Nous avons vu comment après
avoir
introduit
rusticité septentrionale.
la
dans ses premières œuvres
et
même
dans des œuvres de dimensions considérables, avec une franchise allant parfois jusqu'à témérité,
qu'on
naturalisme
le
séduire par l'irrésistible magie de
proclamée par celui-ci
de
cessa
ne
réalisme
portèrent de
la
formes opulentes,
les
mais
de Rubens
l'art
et
universellement accueillie
et
œuvres de Jordaens
les
teintes et des tons,
pas encore rencontré dans
n'avait
demeura
il
tout de
grand
le
adopta en grande partie
il
comme
même
magique des
jeu
et
un ardent besoin Ses personnages
moins cru que
soie et du velours mais la soie n'était pas de ton
de laine rouge de ses paysans; sa lumière s'enrichit de teintes plus précieuses plus
mais
caressantes, à
assis
étaient
la
ne
elle
perdit
moins de franchise
divertissaient pas avec
de son
rien
et
recouvrent à présent les
y eut d'original chez y avait eu
qu'il
l'autre.
laires le
comprit
si
les
l'âme
soucis
et
des bien
portants,
de
l'expression
lui
il
et
les
Putte
son
aussi
peignit
sa vivacité;
rabotés; la chair potelée,
la
les traces
la
était et
il
il
peintre des
le
demeura
barde des lurons
le
peau velou-
jeunesse, et ce
joie
et 11
de
la belle
fut le
réfléchi
et
mœurs popu-
des espiègles; nul ne
humeur
populaire, nul ne
peintre de la réalité de tous les
voyait plus loin que les dehors,
l'homme
qu'il
héraut grandiloquent,
le
et
il
lisait
jusqu'au
sensible avec les plis et les rides
—
n'eut pas de disciples. Lorsqu'on l'inhuma dans le petit village
Il
art fut enterré
avec
Non
lui.
point que cet art eût perdu son action
mais bien au contraire parceque personne ne se sentait
prestige,
la
dans celui-ci ne devait pas se perdre dans
de franchise. il
ne se
et
graves pensées creusent dans les visages.
Ses Successeurs. de
de
ne se trémoussaient
maturité provenait du Jordaens de
la
joyeuse vie flamande;
et
autant de saveur
et
et
ses convives
et
rude charpente n'a guère été entamée. Ce
personnel
gens de son entourage, mais
jours, des
fond de
la
que
bien
de
et
la
camisole
d'ombres
ils
demeura en dépit de ses transformations,
des forts
avec
l'exprima
que
il
flamandes, de
chantre
Jordaens de
le
de robuste
était et
11
mais
os
la
et
qu'auparavant. Les muscles noueux
de liberté
de ses premiers modèles sont un peu aplanis tée
éclat
opulente du gros bourgeois mais
table
doctrine
la
le
se manifester de toutes parts dans son œuvre.
de
la
se laissa
il
Alors parurent dans
évangile.
mouvements élégants, le Flamand invétéré
les
art,
de ce colosse de
l'art
flamboyant
et
et
son
force de marcher sur
la
débridé sans paraître un nain à côté de
Après sa mort on continua à imiter quelque temps Rubens; mais on
laissa
lui.
Jordaens isolé
dans sa merveilleuse exception.
Nous avons vu qu'aucun d'eux ne se
combien d'élèves fréquentèrent son fit
un nom.
Ils
l'ont aidé,
ils
atelier
l'ont imité,
nous avons constaté
et
mais
ils
n'ont acquis aucune
valeur personnelle et leurs copies sont des pastiches des créations du maître, enchérissant sur
ce
qu'il
amour de
la
y avait de brutal dans ses ouvrages, mais dépouillées de ce que son ardent la plus haute expression d'art. Sa réputation ne s'était pas
nature avait porté à
répandue seulement dans ils
les
Pays-Bas
et
ses élèves n'étaient pas exclusivement de ces contrées,
affluèrent aussi de l'étranger attirés par sa grande
comment
la
reine Christine de
Suède
lui
renommée. Nous avons vu (page 142)
envoya comme élève
le
fils
de son maître-queux
252
SES SUCCESSEURS
Waldon. Un autre peintre étranger
prit
des leçons de Jordaens. Jean Tricius, né à Cracovie
vers 1620 et peintre ordinaire des rois de Pologne, Jean Casimir Wasa, Michel Wisniowiecki et Jean Sobieski. Il apprit les premiers rudiments de son art à Cracovie et quitta la Pologne vers
1640.
demeura quelques années en France et dans (1640—1642), ensuite chez Jordaens
Il
chez Nicolas Poussin
Weiner. En 1651 1692;
il
possède
il
était
rentré en
mourut avant 1696. son
plus
11
Pologne
excella surtout
important ouvrage,
COMME CHANTAIENT
l'église
autel
de
un
il
s'établit à
comme
portrait
en
et
Pays-Bas
et
finalement
Cracovie;
il
étudia à Paris à Dantzig chez
y vécut jusqu'après
portraitiste; l'université de Cracovie
pied
du
roi
Jean
Sobieski,
Il
peignit aussi des tableaux d'autel: un Saint-Florian
dédiée à ce saint à Cracovie, un Christ en croix de 1680 décore
l'église
immédiatement
paroissiale
signé:
LES VIEUX AINSI PÉPIENT LES JEUNES (Musée, Dresde).
Jan Tricius pinxit Cracoviae A. 1677. orne
et
les
de Bolechowice, village
des
environs
le
de Cracovie,
maîtreet trahit
l'influence de l'école anversoise (1).
(1) D'après une communication du Professeur Georges Mycielski. Le document dans lequel est mentionné le séjour de Tricius chez Jordaens et dont le texte fut fourni par le peintre même, se trouve dans les arcliives de Cracovie et fut publié par Edouard Rostewiecki dans son Dictionnaire des Peintres Polonais (Varsovie, 1851, II, 269—270). C'est un acte par lequel le roi Jean Sobieski nomme Tricius conservateur du château royal de Cracovie et désigne le peintre en ces termes: „Jean Tricius, notre peintre, qui atteignit à une grande perfection dans son métier et dans son art à la suite d'un long apprentissage chez les maîtres les plus célèbres deJa peinture et surtout chez Poussin à Paris, chez Jordaens à Anvers, chez Weiner à Dantzig."
PEINTRES APPARENTÉS À JORDAENS
—
Peintres apparentés à Jordaens. ne furent pas en rapports directs avec de son
traces
dans
que
Mais
Malines.
minime. Nous ne trouvons de
fort
—
façon irrévérencieuse dont Jordaens
la
de Jordaens sur les peintres, qui
voire dans la grossièreté. Ses tableaux religieux présentent de ces audaces,
dont
peintures
les
même
Cossiers
Vos.
la brutalité,
rappelant
de
que chez son contemporain Jan Cossiers (1600 1671), élève de se plaisait à rendre la réalité non fardée et versait facilement
influence
De
Corneille
L'influence est
lui,
253
traitait
influence
débridée
et
Jean Steen (1626
est
du thème: Vive
Ce
joie!
la
— 1679).
La
plusieurs fois les sujets préférés de Jordaens:
chantent Il
vieux et
les
Satyre
le
et le
Paysan.
Festin des Rois, Les jeunes piaillent
partage aussi sa prédilection pour les joueurs de cornemuse
ambulants.
D'autres
Moïse faisant par
sujets
jaillir l'eau
avec Jordaens tous deux
la
exubérante
elle
et
et
de paysanne,
ou
le
la terre a
Beau
et le
la
un
peignoir
la
de gras
de tout cœur
et
même
famille.
et
le
Chez Jordaens
la
n'aille
mêmes formes
son
art
se
le
même
dans
et discrète, tantôt
Tous deux
plus
jouissent
femme
mêmes
portera des cotillons
toute nue; chez Jean Steen
opulentes, potelées et plantureuses
Hollandais
modèle. La couleur
plus mate et plus fine.
tout d'une pièce chez le premier, plus
et
second. Mais
Jordaens qui
cette parenté
Jean Steen partage
les
tableaux de l'un
comme
avec leurs yeux pétillants, leur bouche de travers, leur nez pointu, semblent
chez
large;
candide
tels
bonne ménagère hollandaise ou des atours plus
la
courtisane, mais ce sont les
l'autre maître,
crâne
musiciens
de divertissant, tous deux prennent agréablement
de soie à moins qu'elle
peints plus d'une fois d'après un
aussi:
les
à gorge déployée; chez
ou moins attendrie
enfermées dans des vêtements différents. Les bouffons, dans de
et
pour
par Jean Steen,
Bien sous leurs côtés matériels. Leurs personnages
du costume national de
vêtue
est
rire
tapageuse, mais toujours spontanée, sincère, irrésistible.
considèrent
luxueux de
de pouvoir
comme
furent sans doute choisis
s'affirme aussi dans l'esprit des personnages.
semblent appartenir souvent à
elle
Diogène cherchant
flûte,
traiter
un homme
traité
l'exemple de Jordaens.
Mais nous ne trouvons pas seulement
privilège
rare
le
et
ici
de
et
étonné de voir
gaieté est innée; tantôt elle est plus
avec conviction de ce que la vie
du rocher
assez
est
l'on
à l'exemple de Jordaens.
lui
choix des sujets,
le
que
flamand
que Jean Steen a
fait
suivait certainement
Il
joyeuse
la vie
l'infatigable illustrateur
pas un simple hasard qui
n'est
qui subit grandement
et
Le grand peintre hollandais de
beaucoup de points de contact avec
présente
citer
couleur, ni la lumière, ni l'ardente sensibilité de son
la
prédécesseur. Le seul peintre qui s'apparente vraiment à Jordaens
son
pour ne
les sujets bibliques,
orné une grande partie des murs de l'église du Béguinage à
a
possédait ni
ne
il
il
la
tellement attiré
La vie
animés
parenté des deux artistes est irrécusable
sentait
est différente:
et
il
et
et
le
chez
le
Flamand
style sont autres
plus compliqués chez
était
bon de constater que
par les Pays-Bas du Nord, y trouva un écho de
chez l'un des plus grands maîtres de là-bas.
ANNEXES. A. Dans
vente
la
Cohn, qui eut
de
ouvrage avait déjà paru, 1649
le
5 février
lettre
écrite par
Berlin,
à
lieu
dernière partie de
la
la
mentionnée par nous
et
1906,
lorsque
donne
J'en
aucun
qu'avant
Temps
plus
le
réduit
princes
les
de
à la décoration
d'Orange
salle
la
des deux tableaux exécutés par
petit
au néant. Jordaens avait déjà
tout
d'Orange possèdent une chasse
1651
nous avons
à laquelle
;
Nous
reproduisons
une photographie.
offrir
visité
la
fait
la
allusion plus haut;
la
écrivit
il
une seconde
une troisième
montrer
lui
première
la
23
lettre le
avril
8 novem-
lettre le
langue originale. Enfin nous
la
du Catalogue des tableaux appartenant à Jordaens
texte
mort aidée du
la
souveraine. Telle était
écrivit
Il
commande
première
Comment
:
Amélie de Solms à Turnhout, où
reproduisons également ci-dessous dans
les
que
et lui
un château de plaisance, pour
et
adressée par Jordaens à Constantin Huyghens.
bre 1651.
le
numéro 2548. Cet autographe
le
dans la langue originale, une traduction française n'ajoutant purement documentaire du morceau. Constatons seulement qu'il en
un croquis du tableau en question, lequel avait plu à lettre
19 octobre
19 octobre 1649 Jordaens avait été chargé, par l'entremise de Gonzalès
le
Coques, de collaborer comportait
le
texte ci-dessous
le
intérêt à la valeur
résulte
néerlandais du présent
Jordaens à Constantin Huyghens
page 162 figure sous
à la
texte
le
acheté par M. Pearson de Londres, qui eut l'obligeance de m'en
fut
Meyer
collection d'autographes d'Alexandre
la
vendus
et
La Haye
à
22 mars 1734. L
—
LETTRE DE JORDAENS A CONSTANTIN HUYGHENS
19 octobre 1649.
Edele Wyse Voorsinnighe heer .
Mijn
heer. Ick achte dat door
.
Monsr. Gonsale: d'Eere
V.Ede Interventie
oiitfanghen
te
.
beneffeiis
hoocheydt mevrouwe Le Princesse douwagiere .
.
des tydts ailes .
.
.
tôt
.
Ruine brengdt. En .
ontboden hadde aldaer eens te
te
.
comen om
d welck
.
scheen haer wel
te
.
waer over
gevallen
.
te
.
over
.
Eenighen
geimployert
schilderen
.
seeker
tydt
.
te .
Salve
Commissie gebrocht.
worden. inden
.
dieiist
door
is
van haere
.
.
subiect hoe de doot door revoluzie
.
.
.
voren eens. een Letterken hadde aengeteeckent
sinne beelden mochte toevoegen
.
.
Eynde te weten me Vrouwe tôt Turnhout synde my vernemen. in wadt tormijnen onse saecken waeren alsoo ick
te
.
om
.
mij
.
aiidere
welcken
tôt
.
.
oft
men
ick haere
.
tôt
verryckinge des subiects
hoocheydt Een crabbelingxken .
.
.
.
men noch
oft
.
.
.
schetsken
eenighe. .
toonde.
nu Alsoo aende hoecken deser schilderye. Een waepen over wedersyde .
hebben om het stuck
maecken alsoo dat myns en waere gelyck haer hoocheydt dat scheen In advies te houden oft Ick dan die hoecken hadde te sluyten met yets dat de Architecture vereyst alsoo het selfde stuck andersins soo naer reede is ofte gedaen. ick hadde niet
conipt
.
soo wenschenten
oordeels convieniert
.
.
Ick
ailes
.
wel deselfde
van een handt .
.
.
.
.
te
syn
te
.
.
ofte
tseffens opte
wel zoo het niet van noode
.
.
.
.
.
.
.
ANNEXES
my
aen V.Ede moeste adresseren
my
ontboden hadde maer alsoo
Ick
255
geadresseert aensyne Genaede den Baron van Donna, verneme dat syn genaede niet Inden haege en Is soo achte dat den brief niet besteldt en is over sulcx soo ben indachtich geworden my aen niemant beter als aen V.E. te adresseren. Qebruyckende de vryectieydt oock mede op dat haere hoocheydt mercke dat ick niet versuymich en hebbe willen syn. intgene haeren dienst aengaedt soo dient desen om te adverteren dat het nu so veel als gedaen is. Waer mede Edele Waerde heer Beneffens myne ootmoedighe gebiedenissen, bidde godt V.Ed. met syn famillie.in syn genadighe Protectie te nemen. En.blyve V.Ede dienstbereyden dienaer.
wetende dat Ick alsoo
.
ditto heer mij
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
JAECQUES JORDAENS.
Wt Antwerpen (L'adresse est
19" Octobre 1649.
la suivante).
Aenden Edelen Wysen En Voorsinnigen heer Mijn
heer
.
CONSTANTINO HUGENS, heere van Sullecom.
En
Secrétaire van syn doorluchtige
Hoocheydt Den Prince van Oraingnen. In den haege. Port. II.
—
LETTRE DE JORDAENS A CONSTANTIN HUYGHENS
23 Avril 1651. (Voir page
167).
Edele wijse voorsinnighe Heer, Naer mijn onderdanighe Qebiedenisse; Mi]
is
d'eere
geschiedt van U.Ede.
ontfanghen den
te
last,
midtsgaeders de schetse, met de beschrijvinghe van de selve schetse, van den heere van Campen. Ick hebbe
mancquement van bequeme stoffe om U.Ed. mede dat ick hebbe geacht een bequaeme oorsaecke waer te nemen om U.E. gereleveert verstande te communiceren myne by gevoegde concideracien over het Triumphe stuck van Syn Hoocheydt Saliger bij de heere van Campen
tôt
noch toe gedelaeyeert U.Ed.
te
antwoorden, eensdeels
bij
sérieuse becomernissen niet te interomperen met dingen van cleyn gewichte, aïs oock
geschets en door U.Ede. bestellinge, aïs oock met een beschryvinghe der saecke, my toe gesonden. Ick wenschte voor het eerste wel U.Ede. geliefde my soo veel crediet te gonnen, dat ick, onder verbeteringhe nochtans, cens mochte myn gevoelen ende hetgene dat myns oordeels dienen can ter meerder relèvement der saecke die gerepresenteert wilde werden mochte segge, ick onder U.E. cloeck verstandt ende examinatie
mochte
in
brengen op dat aen d'eensyde. Hare Hoocheijdt, die
my
aen de
posteriteijt
Ick
ick
en sal
sijn al te veel
mochte genoten hebbende de vryheit, die insonderheijdt vereijscht werdt in soo daeneghen ick mijn stuck met meerdere redenen connen verantworden, dweick sal sijn aïs
te veel
gebonden staen onder cens anders dienstbaerheijdt, welck soude
aen de schetse van den Heere van Campen,
eenighe dingen soo by voege aïs verandere, gelijck ick
Haere Hoocheijdt ende aen U.Ede. hope explicere;
dweick ick hope
Wandt
te
myne bescherming
mochte segge
ocassie. niet
maecken aen
d'eere doet deelachtig te
helpen uitbeelden haer seer loffelyck voornemen, ende aen de andere syde op dat ick tôt
dit sijnde
genomen, achte
my
te presenteren,
sal ten besten
ick tôt de saecke expresselyck van
achtende een persoon van discretie,
my
te
in
de welcke
ick,
eenighe, 4 of
5,
bij
noode
te sijn,
dat
bij
goeden
te
als
stelle
onder correctie.
eene 2de Mausolea
men door
bij
de handt
verscheijden behulpmiddelen
hem
houden, als den genen die ick wel wete
dat syn verstandt in veele andere gewichtighe affairen geocupeert houdt, wel sal
my
te
gevoecht hier mede gaende
hulpe compt, dweick ick hope den Heere van Campen, als
sal gelieven ten
mijn cleijn talent met het syne conferere,
gebonden
schetsen, die ick eerst daechs aen
daer van ick den sinne
Haere Hoocheijdt
sijn
den principaelen sinne volgende,
afgenomen werden, oock my geerne
een treffelyck stuck werckx,
een saecke van alsulcken consideraiie
uit
dienende met syn schetse
mogen
lijden dat ick
in veele principaele
met
aenmerckingen
dweick U.Ed., myne schetse siende, suldt connen onderscheijden; doch oordeele bij notitie cens te stellen, naerder opmerckinghe, eensdeels soo wadt ick met den Heere van Campen gemeijn houde, ende wadt ick goedt gevonden hebbe bij te voegen.
tôt
ANNEXES
256 Voor het
de doot die tegen de faeme schijndt
eerste laete ick uit:
gedacht
werden. Wandt de dood
te
is
geheel het contraerie van dat
men
oôrsaecke:
te strijden;
doot, eens in ons ander stuck haar effect gedaen hebbeiide, in dit stuck der
Triumphe
niet
om
dat de
meer en behoort
wildt eterniseren en de Triumphe
dien volgens gandts contraerie.
De
2.
oft
Syn Hoocheijdt
posture van
half en diep in
den wagen
staet,
Alexander, hooch boven
uit
soo
die stelle ick, in plaetse dat hy by den heere van
ende voege
syde Neptunus die syn hoocheijdt
als
Campen maer
dien boven, oft geheel sittende oft staende als eenen César
stelle ick
in 2
schetsen daer by dese sinnebeelden
weten: Aen d'eene
te
Admirael van de zee, met synen Trident accompaingneert, sijnde
van eeren; Ende aen d'ander syde Mars, die synen helm en syn sweert voor syn hoocheijts
qualiteijt
voeten nederleijdt. Dit accordere ick doorgaens met den heere van
3.
Campen, dat den jongen overleden Prinse doorgaens
volgens syne ordonnantie, beneffens den triumph waegen corbetteert.
De
4.
4 witte peerden, die U.E. noteert dat den voet soo aile moeten op een fatsoen heffen, wordt toevoege, dat het een peert geleijdt wordt door de grootmoedicheijdt, deucht of
gevolcht; alleen dat ick
sterckte, door Hercules gerepresenteert, ende het andere door de wijsheijdt
door den
ende het ander door het geluck
tijdt
Dat ick den
hier
tijdt
sijn
oft
geve,
plaetse
oft Pallas;
die
den heere van Campen
in
de locht gebrocht heeft
mede in ons ander stuck sijn want niet wel en betaempt dat 2 mael een ding in een werk geemblematiceert werdt. 5. De leeuwen worden geacordeert doorgaens met den heere van Campen. 6. De jonckvrouwen, by den heere van Campen gesteldt, stelle die, inde eene kinderen voortbrengende,
jongen Prinse, midden lycke
Allancien, door
is,
het een middelste
segeninghe.
effekt heeft gehadt;
mijns oordeels, dat dit eens
schetse, achter den
int
geslachte neffens de Heeren van den bloede, representeerende soo de Cooninck-
de
Trouwe ende Croone,
als
mede de Hertochlycke
qualiteijt
aen het doorluchtig
Huijs van Brandenborch. 7.
De
statuten
U.E. genoteert, soo van Prinse Maurits als van Prinse Wilhelm, hooch loffelijcke
bij
gedachtenisse, die stelle over weder syden van het werck, op pedestaelen, in gebronste figueren van coper,
den Prinse daer tusschen door rijdende. voege
Ick
daer
Provincien, die noch
noch meer
by dat Belgica de saecke aplaudeert, maer dat eenighe overheerde sijn, de saecke wel aensien, maer haer weijnich daer over
oorloghe gebleven
in
connen verblyden. 8.
De
faeme, by den Heere
Campen
gesteldt met de doot vechtende, die stelle ick dat sy haer
doet, uit clinckende inde wereldt, overmidts ter wyllen sy
met de doot besich
is
werck
soo en wordt haer stemme
niet gehoort, en dat strijdt tegens de triumphe. 9.
Den
vrede, die
uit
den hemel
alderleije
segeninge toebrengdt, acordeere
ick, alleen
dat ick die
wadt anders stelle, haer gevende den hoorn van rijcdom stortende; ende die kinderkens die wadt verwerdheijdt schynen te causeren, soo onder aen hare cleederen hangende, die geve ick ander werck, soo aenhechtende
festonnen
als
sonderlinge van noode en 10.
teeckenen 11.
;
composita ofte
houdende, doch
dunckt my,
onder correctie, dat de cartel niet
léger,
het
De arche
achter, en de galerije voor
triumphael
poorte
oft
cartel
over die mueren siende ende aenden wech, en is daer geensins nut, mijns oordeels, werck ende wordt genoech gepresenteert door de tortijsen, tropheën en banieren en oock en can dat daer niet in als timmerende te hooge boven d'ooge.
Dien
offusqueert
die
is.
om
op die 2 corintische collommen, dat begrijp ick is een arche rijdt, ende om de cierelijckheijdt neme voor ordre de
daer syn hoocheijdt door
dat de triuniiphe een
geheele compositie
is,
hoe wel dat eygentlijck
geen configuratie en maeckt, alleen omdat het schynt meerder cierelijckheijdt by
in
te
geen consideraetie
brengen, acorderendt
myns oordeels meer met de triumphe. Soo hebbe ick de festonnen, die beneden door een naeckten moor gesleijpt werden, boven aent werck laeten ophangen omdat de festonnen daer toe behooren ende onder quaelijck te passe comen. De reste sal U.E. goedt oordeel betrouwen ende verhopen dat U.E. dat alsoo goedt vindende, oock als de schetsen gesien sijn, suldt gelieven syn goedt duncken te laeten weten. Etc^. 12.
Waer mede
blijve,
Edele
Wyse
voorsinnighe Heer,
Uw
Wel^.
ootmoedighe Dienaer,
Wt ANTWERPEN, 23 April *) A. D.
1651. *)
SCHINKEL, Geschicd- en Letterkundige Bijdragen, Frères van Cleef, La Haye
JAECQUES JORDAENS. 1850, S. 29.
ANNEXES
257
III.
LETTRE DE JORDAENS A CONSTANTIN HUYGHENS
—
Novembre
8
1651.
Mijn heer, Ontfanghen hebbende den aengeiiaemen van U.Ed. by den welcken Contrefeytsels van Princen daer
en gelieft Eenighe andere
ick verstaen dat het hare
weten
Hoocheydt
te hebben dan die van de heer Prince syn Hocheyt saliger den vaeder ende den soon sonder meer, voorwaer hadde Ick dat te voren geweten Ick waere voorder geadvanceert maer de heer Campen hadde iny dat alsoo geordonneert Ende belangende haere Hoocheden die dochte my dat een Twyffelachtighe antwoorde gegeven
niet
hadde
als
niet
wel geresolveert synde; nu daer en
Is niet
in,
te
Int
Triumphstuck
besonders aen vercort dan evenwel waert niet
wesen van contrefeytsel hadde al en waerent maer naer eenighe copyen van mynheer Honthorst om Reden dat ik maer de posture en hadde In te stellen Ende het stuck syn voikomen hir (sic) hadde ïn de Tronien op haeren behoorlycken dach Ingesteldt waeren alsoo van ditto ondienstich dat Ick van de 2 Princen eenich
heer Honthorst; daer naer de Perfecte gelyckenisse daer wel can Indrucken alsoo dit niet alleen contre-
moeten syn maar moet Insonderheydt dat van den jongen Prins op een dobbel licht gemaeckt worden volgens den eysch van de Compositie, die Ick niet wel met schryven en can wt drucken. feytsels
neert,
Voorder hiermede gaedt een crabbelingscken van het conipartement by den heer van Campen geordondaer hij wadt in wilde geschreven hebben. Het en behoorde myns oordeels maar een Carmen van
2 a 3 versen te syn Ick
om
de Plaetse ende omdat de
en hebbe aan dito stuck tsedert
myn
letter
laetsten
wadt groodt dient
te
een ongeluk
my
myn schene
so gequetst hadde dat Ick daer de geheele maent van Octobre
Is
wesen.
aen UEd. niet veel connen avanceren overmids
bejegent geweest alsoo ick daer afgevallen hebben door eenen trap die omsioech ende
overgroote Pyne soo dat
men
mede gemoorscht hebbe met
bevreest was, dat het vier daerinne soude gecomen hebben alsoo dat ick
opt been niet stappen en conde, maer
is
en sal met Gods genaede het werck
te
door Qods genaede nu weder genesen, soo dat ick nu niet naelaten advanceren.
Het valdt
Int
groot ongelyck moeyelycker als gegist
hadde Ende het aldermoeyelckxste dat ick 't niet en can geheel in myn huis wtspannen soo dat Ickt meer met het concept int hooft dan met het gesicht het moet wtvoeren om syn moeyelycke groote. Doch ick hope met Godt haere Hoocheydt Ende goede heeren Vrinden van de Const contentement te doen. Den winter en corte vuyie daegen sullen ons wadt hinders toe brengen daermede onse Intentie wel soo ick vreese sal verachtert
werden maer
sullen aen geen devoiren mancqueeren.
Waermede Edele Waerde Heer
Ick blyve naer groettenisse.
Uede dienstbereyden dienaer, J.
Wt Antwerpen (L'adresse est
la
JORDAENS.
(1)
8 Nov. 1651.
suivante:)
Aen den Edelen Wysen en voorsinnighen heer Myn Heer
Constant Huyqens Sulleciim.
(1)
heere van
In de Haege.
Cette lettre se trouve au British
Muséum
à
Londres
et fut
premièrement publiée dans Oud-Holland,
IX, 195.
33
B.
CATALOGUE DES TABLEAUX JACQUES JORDAENS,
de
vendus
22 Mars
le
1734 à La
Haye.
1
Une vue
2
L'Enfant Prodigue, par Jordaens,
3
8
Une petite cuisine, par Van Beest, h. p. trois et demi po., p. 6 Un Corps de garde du même, h. 1 p. 3 et demi po., 1 7 po. p. Trois femmes nues avec un ange, par Jordaens, h. 3 p. 7 et demi po., 3 p. 5 Une petite cuisine, h. 1 p. 5 po., po p. Un port de mer, h. 9 p p. 3 po., Un David, par Van Staveren, h. 8 et demi po., 6 et demi po
9
Garçons en
d'Italie,
par Vander
Ulft,
2
h.
10
2 p.
h.
6 po.,
p.
demi
et
3 p. 7 et un demi po.')
1.
po.,
3
1.
10 po.
p.
1
4
.
.
1.
7
1
-,
.
)
10-10
po.
1.
6
10-15
.
po.
1
1.
1.
5
.
36-0')
1-10
1
3-0
1.
1
6-5
1.
train de jouer,
dans
manière de Brouwer,
la
h.
12
13
Un
14
17
Une petite cuisine, h. p. 5 po., p. 2 et demi po Une marine, h. 1 p. et 3 po., 9 po Une tête, par Jordaens, h. 8 et demi po., 7 po Une petite cuisine, h. 11 et demi po., 9 po
18
Quelques enfants représentant
11
bâtiment,
petit
par Bloemert,
h.
1
15
I.
5 p.
demi
et
2 p. 5
1.
1.
2 po.,
p.
1
2
p.
1
demi
et
1 1
Une joyeuse compagnie, par Vinkeboons, h. Un camp, par Wouwerman, h. 2 p. 2 po., Un Diogène, par Jordaens, h. 3 p. 8 po.,
10
po.,
po.,
2
1.
1.
p.
9 .
p.
82-0
demi po
et
76-0
po
1
10 po
1.
1-2
2-12
1
1-6
1.
16
0-14
1.
1-0
1.
3
et
moisson, par Rubens,
la
père Zegers,
19
Fleurs,
21
Une Léda au cygne, par Jordaens, h. Des Fruits, par Van Beyere, h. p. 7
22
L'histoire
23 25
Un petit paysage, h. Un Corps de garde Un petit paysage, h.
26
Pan
27
La Conversion de Saint Paul, par
28
Une grange de
le
h.
p. 7
1
po.,
')
d'Actéon,
Syrinx,
par Jordaens,
2 po.,
p.
2 p.
1.
1
p.
2
demi
et
1.
10 po.,
p.
po.,
1.
p.
1
de Palamède ou de Codde, 1
p.
2 po.,
par Jordaens,
ferme, par
Hauteur 2 pieds 6 pouces, largeur Le prix en florins et en sous.
le
h.
1.
3
même,
3 pieds 7
8 po.,
p. le
pouces
même, h.
et
1
p.
4-5
3 po
1-12
2 po 1.
4
p.
23-0
6 po
1-10
2 po h.
p.
1
2 po.,
1
1.
p.
6 po.
1
demi.
p.
1.
h.
6-0 1-4
2 po
p.
1
1.
p.
1
6-0
2 po
p.
1
9 po.,
po.,
3
h.
1.
p.
1
1
et
1
19-10
20
24
h.
demi po par
3-8 8-5
.
3 2
p.
10 po.,
20-10
3 et demi po
p. 3 et demi po., 1.
2
p.
4
et
1.
2 p.
1 1
demi po.
po. .
51-10 18-0
CATALOGUE DES TABLEAUX 29
Le
berger
30
Socrate
31
Cinq
32
L'Etable
3
infidèle,
10 po.,
p.
1
2
1.
Xantippe, par Jordaens,
et
2
h.
demi
po.,
2
I.
par Jordaens,
figures,
4
Deux
Le dieu inconnu à Athènes, par Breenberg,
35
Aréthuse, par Moïse Uytenbroek,
h.
36
La Visitation de Marie à Elisabeth,
Danse de paysans, par Isaac Ostade,
38
Paysage
39
Une guirlande de
avec
italien
3 po.,
p.
h.
1
p.
h.
1
p.
1
1.
1.
5
p.
.
165-0
.
.
13-0
demi po.
.
8-0
po.
.
82-0
1
po
1
p.
.
2-0
7 et 1.
5-10
.
p.
11
p.
1
une figurine, par Jordaens, 20-0
45
L'histoire
46
Une chute
47
Fruits par le père Zegers, avec figures par Jordaens, h. 2 p. 3 po.,
48
Un
49
Une
50
Un Un
51
1.
po.
demi po.
44
42
1-16
3 p. 3 po.
1.
7 et
2 p. 3 po.,
h.
po.,
2 p. 11
1.
et demi po., 10 po Un petit paysage, h. 1 p. 10 po Un portrait, h. 11 po., 10 po Un petit paysage, h. 7 et demi po., Un petit paysan, par Jordaens, h. p. 1 po., Deux enfants avec un satyre, par Jordaens, h. 2
43
49-0
.
po
11
p.
1
1
1.
3 po.,
fleurs par Breughel de Velours avec I.
demi
3 po.,
p.
3 po., p.
par Breenberg,
figures,
2
h.
3 po.,
p.
1
37
41
p.
p.,
.
3 po.
67-0
34
40
3
1.
h.
po.
11
p.
5 et demi po.,
p.
enfants et un petit chien, par Jordaens, h. 2 p. 5 et
2
2-2
demi po
33
h.
demi po
et
2 p. 3 et
h.
Bethléem avec plusieurs
de
4
p.
par A. B. Willaarts,
enfants,
petits
et
h.
259
1
0-12
I.
7-10
1.
0-14
1.
1
h.
par Knipbergen,
h.
d'eau,
paysage,
petit
1.
de Midas, par C. L. M.,
h.
par
société,
demi
et
p.
1
jeune Hais,
le
11
h.
petit
paysage avec figures, dans
1
1.
2 p. 3 po.
1.
demi po.
p.
4
p.
9 po
et
.
.
2-0
.
.
8-5
.
.
21-10 3-5 19-5
po.
p. 11
1
1.
10 po
1.
po.,
1-10
I.
3-6
10 po
1.
2-2
manière de Berghem,
la
h.
1
p.
1
po.
1
po.,
9 po
p.
1
po.,
4
1.
po.,
1
.
10 po
paysage,
7
p.
po.,
petit
h.
p.
1
demi po.
et
3 po.,
p.
6 po.,
3
6
p.
1
I.
1-5
52
Cupidon
53
54
Une grange de ferme, Une bataille, par Van
55
Christ au Temple, h. 4 p.
56
Un
57
L'arche de Noé, par Celyns,
58
Quelques vaches
59
Fruits,
60
Une
61
Le Jugement de Paris, en
62
Un
63
Une
64
L'histoire de
Psyché,
et
par Jordaens, h.
Toi,
âne avec une statue,
demi
et
1
h.
po.,
demi
5 et
po.,
10
et
demi
h.
10
et
4
p.
1
1.
et
demi
et 1.
po.,
3
1.
po.,
demi
po., h.
1.
10
paysage,
4 po.,
h.
6
1.
20-10
.
5-10
10 po
5-0 10-0
1
et
et
1
p.
2-10
demi po
7
demi po.
et
demi
po.,
I.
1
p.
.
.
2 po.
.
.
2-15 1-0
demi po
2-10 h.
5 po.,
par Joachim Uitewaal,
petit,
p.
.
4 po p.
1
3
I.
2 p
1.
p.
1.
po.,
p.
1
compagnie par Codde ou Palamèdes,
petite
petit
p.
1
p.
demi
et
6
moutons, par G. Cop,
et
po.,
11
h.
5
p.
1
2
h.
et
h.
1.
7
6 po.,
4-0
po 1.
8 po.
.
14-10
.
demi po
1
^
marine,
petite
65
Fleurs, h.
66
Vénus
67
Fleurs, h.
68
Marine,
et
1
Renaud p.
1
po.,
1
h.
p.
3
10 po., et
demi
8
1.
70
Le Christ bénissant
J.
1.
7 et demi po.,
et
demi po
1
h.
3
'
p.,
1.
1
h.
p.
3
p.
10
et
demi po.
12-0
et
demi po.
7-5
demi po
et
5-5 1.
2 p. 5
1-15
5 po
p.
6
1.
6
les enfants, 1.
6
satyre, par Jordaens, h. 3 p. 5 po.,
po.,
van Cloos,
Ruines, par
1.
d'Armide, par B. Tysse,
et
Cupidon avec un
69
h.
3 et demi po.,
h.
et
0-14
demi po
po.,
une
...
I.
3-14
9 po
petite pièce,
dans
la
manière de Rubens, 7-0
CATALOGUE DES TABLEAUX
260
73
Un Un Un
74
Les
trois
75
Un Un
chasseur avec deux dames,
76 77
Vénus avec
78
Un grand
71
72
très
Triomphe de Neptune, parjordaens, h. 8 p., I. 12 p.5po. Armes d'Achille, par le même, h. 5 p., I. 11 p. Tribunal ou Moïse et Aaron, par le même, h. 5 p. 7 et demi po., 1.5 p.
grand tableau:
195-0
le
autre grand tableau: les autre
id.
:
le
Rois, copie d'après Jordaens, h. 3 p.
tableau:
jeunes
les
5 p. 6 po..
h.
pour
7
1.
h.
demi
et
demi
et
po.,
po., p.
1
1.
5 p.
1.
6 po.
.
30-0
.
.
8-5
.
.
8-0
chantaient les vieux, parjordaens,
9 po
p.
110-0
par Jordaens,
satyres,
2
p.
1
comme
piaillent
10
160-0
5 p. 9 po.,
h.
6
1.
26-0
6 po
p.
tableau carré, avec quatre grands tableaux obliques, servant de plafond
une
représentant l'Histoire de Psyché, peint par Jordaens pour
salle
reine Christine de Suède, ensemble d'une longueur de 24 pieds et d'une
la
150-0
largeur de 22 pieds
4
7-10
2 po
79
Fruits,
80
Marine
81
La multiplication des pains, richement
82
Le Christ
83
Argus, par
84
Une Histoire, par Jordaens, h. 3 p. 6 et demi po., 7 p. 4 po Une Sainte-Famille, h. 1 2 po p. 7 po., p. Une grande bataille navale devant Gibraltar, sous le commandement de
3 p. 3 po.,
h.
circulaire,
6 po
p.
1
p.
0-11
même,
h.
3 p. 6 et demi po.,
h.
2 p. 5 po.,
étoffé, h.
Chananéenne, parjordaens,
et la le
1.
4
p.
1.
7 p. 5
10 po.,
4
1.
3
p.
5 po.
.
11-5
10
et
demi po.
40-0
1.
p.
17-0
po
33-0
1.
85
1
86
Heemskerk, 5
et
demi
4
très détaillé, h.
Une femme avec
87
p.
89
Eléazar, par Jordaens, h. 2 p. 3 et
90
Cadmus, par
91
Scène de
92 93
Un grange de ferme, h. Une maison publique, par
94
Fleurs, h. 6 p. 2 po.,
95
Fruits, h.
96
Les Saintes
97
Le Sacrifice d'Abraham, par
2
h.
même, par
détaillé,
3
2
h.
demi
Femmes 7
h.
p.
4
1.
h.
1
4
et
p.
et
p.
3
h.
99
Un
100
1.
2
un
p.
4
et
101
Une
102
Un
103
Une Une
104
1.
Un
105 I
par
le
homme
et
Vanitas,
jeune
galerie
po.,
1.
2 p.
p.
demi
po.,
1
et
39-10
.
1.
p.
demi po.
et
demi
15-0
p
1
un
po.,
1.
p.
1
.
.
11-9
po.
.
23-0
.
1
0-15
po
I.
5 p.
le
une jeune
le
avec une jeune société, par
le
Maure
et
fille,
beau
très
et
très
155-0
po
1
le
7 po.,
p. h.
7 p. 2 po.,
p.
5 po.,
1.
6
1.
Femme
po.,
3
1.
p.
même, même,
4
190-0
7 p
1.
5 p. 9 po.
1.
.
100-0
.
150-0
7 po
p.
avec un Jeune
Homme 78-0
10 po
p.
41-0
9 po h.
6
h.
11
p.,
une figure de femme, par
2
1.
p.,
le
1.
p.
4
p.
même,
10 po.
.
361-0
4 po.
.
61-0
h.
11
p.,
21-0
4 po
femme et un vieillard, par le même, h 6 po., I. 5 p. 9 po par le même, h. 3 p.
fou avec une jeune
Fruits
.
4-12
du Christ par Jordaens,
par
galerie avec un
4
.
25-0
même, h. 7 p. 6 même, h. 5 p. 8 po.,
Cupidon, par
demi po.
et
p. 2 po
magnifique tableau, représentant une Jeune
et
un
p.
po.,
po., 1
16-10
4 po
demi
et
demi
3
1.
p.
même, h. 7 Le Portement de la Croix, par le même, L'Adoration des Mages, par le même, h. 9
98
90-0
demi po
et
po.,
1.
4
9
p.
demi
Jordaens,
au tombeau
4
3
1.
4 po.,
p.
même,
le
et
4 po.,
p.
1
p.
l'amiral
6 po
et
p.
45-0
Midas, par Jordaens,
1
6
1.
3 p. 10 po
1.
88
nuit,
4 po.,
enfant dans une guirlande de fleurs, par Jordaens, h. 4 p.
po.,
le
7-5
1.
fleurs,
1
p.,
1.
2
p.
16-10
10 po. |
CATALOGUE DES TABLEAUX 107
Quatre inscriptions avec ornements, soit 4
p.
6
po.,
demi po. D.
li.
2
p.
Litt.
108
il.
1.
8
p.
5 po.,
1.
11
A. h. 5 p.
po. C. h. 4 p. 7 et
Un
un autre encore avec ornements,
1.
h.
5 p. 4 po.,
1.
li.
(Catalogue ou
nomenclature des tableaux avec leurs prix, qu'ailleurs. Plus
encore existants, publiés par Gérard Hoet.
pages 400—406).
A
9 po.
p.
8
p.
3
et
13
p.,
1.
1
une
p.
10 po.
4 p
22-10
plafond complet de 5 tableaux, représentant l'histoire de Psyché
nombre d'années tant en Hollande partie,
6
12-10
plus petits tableaux de fleurs, d'une longueur totale de 23
r«
1.
po.,
po.,
1
demi
po
7 p. 4
Six bustes sur piédestaux avec embellissements, cliacun et
109
B.
Litt.
261
p.,
et
deux
largeur 17 p.
120-0
vendus publiquement depuis
collection de listes de divers Cabinets
La Haye chez Pieter Gérard van Baaien M.DCC.LIl.
ŒUVRES DE JORDAENS.
LISTE DES Les numéros de droite indiquent page où
la
//.
se
ou bien où
décrits
trouve
en
il
pages de cet ouvrage où
les
du tableau.
reproduction
la
est question le plus
Les
Le Jugement Dernier
J.
20^, 235.
de
l'hôtel
1768
300 cM.
1.
JOR.
Idem Se trouvait autrefois dans
la salle
207. d'audiences de
B.
1
de Furnes, où Descamps le vit en par les commissaires de la
ville
enlevé
fut
II
République française et donné par Napoléon au Musée de Strasbourg. Il fut incendié avec ce Musée pendant la guerre franco-allemande.
1653.
fec.
numéros précédés de
Les Fins de l'Homme.
Louvre, Paris.
:
les
renvoient aux pages où les tableaux sont
italiques
longuement.
A.
Signé
en
SUJETS RELIGIEUX.
1.
Toile, h. 391,
lesdits tableaux sont analysés;
chiffres
/Ancien Testament.
Adam
et Eve dans le Paradis terrestre. Vente du chevalier de Burtin, Bruxelles, 1819. Toile, h. 155, I. 183 cM. Le tableau appartint par la suite cà M. De Coninck, marchand de tableaux à Bruxelles. Il fut vendu par Frédéric Muller à Amsterdam le 9 décembre 1902 avec les tableaux i)rovenant de TAcadémie de dessins de Middelbourg. Il s'en trouvait une
Le Sacrifice d' Abraham. Vente Cuyper de Rijmenam, H. 2 p 3 po., 1. I p. 2 po. Vente L.
Ide)n.
Toile, h. 72,
J.
Bruxefles, 1803.
Faydherbe, Malines, 1840.
58 cM.
1.
Vente Van Rooy, Anvers, 1. 78 cM.
Idem.
1870.
Toile, h. 105,
Idem.
Dessin,
Plume
et
Louvre,
aquarelle.
phototypie au catalogue.
En mars
un Adam
1903
Paris,
219, pl. 220.
et
Eve au Paradis, proba-
Signé:
Jordaens.
même, fut vendu à 2800 marcs chez Rodolphe Lepke à Berlin. Adam et Eve chassés du Paradis. Avec une guirlande de fleurs par D. Segers.
Abraham
Vente Nourri,
Paris,
Le Déluge. Vente 16 Mai
1696,
H. 3 p. 6 po., 4 p. 6 po. Vente tenue à la Reine de Suéde, rue de l'Evêque à Bruxelles en 1777Loth et ses deux filles. Un dessin au charbon du même sujet, avec le portrait de Jordaens et une étude d'homme au revers de ce dessin figura dans les Ventes Artaria, Dr. F. Sterne et Prof Dr. L. M. P. à Vienne en 1886.
blement
le
Noé faisant
entrer
1785.
Le
1.
Amsterdam. animaux dans
les
194
t' arche.
1866.
cM
d'Abraham
Sacrifice
219.
Milan, Musée, No. 443, h. 243, 1. 154 cM. Provenant d'un échange entre ce Musée et celui de Paris, le
7
Isaac bénissant Jacob.
janvier 1813.
Toile, h. 134,
Musée No. Toile, h. 76, 60 cM. Idem. Hamburg, No. 82 Panneau, h. 68,5, 1. 53 cM. Idem.
Stuttgart,
Vente
Jac.
Idem.
30,
La Haye,
22
mars
Signé:
1734-
H.
7
p. 2 po.,
1.
5
p. 9
po
,
190 florins.
171
cM.
Vente Doudon, Bruxelles,
H. 431,
Jordaens.
1.
Bruges, Couvent Anglais. Idem. Vente Van Velsen, Malines, 1808.
441.
1.
Idem.
et noire.
1.
Vente Jules de Senezcourt, Bruxelles, Toile, h. 138,
et Isaac.
Dessin pour tapisserie. Craie rouge Cabinet des Estampes, Berlin. Loth et ses deux filles.
i
1.
1818.
72i po.
Jacobus Jordaens.
Idem.
Vente Bruxelles (Marché de
H.
1.
19,
63 po.
la
Chapelle) 1823.
LISTE DES CËUVRES DE JORDAENS
263
du pain à David.
Isaac bénissant Jacob. Vente Van Meldert, Malines, 1837. Ide7n. Vente Eg. Van Laerebeke, Gand, 1847. Toile, I aune, 3 palmes, 7 po., 1. i aune, 7 palmes 4 po.
Abimélech donne du vin
Vente Mensart, Amsterdam, 1824. Toile, h. 134, 1. 173 cM. Idem. Vente Soenens, Bruxelles, 1877. pl. 228. Idem. Dessin. Amiens, J. Masson Eliézar et Rebccca. (Paysage de Van Uden) 51. Bruxelles, Musée No. 3157. Toile, h. 182, 1. 307 cM. Vente Geelhand de Labistraete, Anvers, 187S. Ce tableau figura dans l'Exposition organisée en 184g en vue de l'érection d'une statue au peintre Math, van Brée.
Vente Chapuis, Bruxelles, Toile, h. 65, 1. 120 cM.
Idem.
...
.
.
Rebecca a la fontaine 183 cM. 153, Vente Huybrechts, Anvers, 1902. Idem. Vente A. de Pesters, Anvers, Toile, h
1.
Toile, h. 145,
165
1.
cM.
Vente Sr. 1741, Anvers. H. 5 p. 2 po., 1. 7 P- 2 po. Moïse sauvé des Eaux. Toile, h. 68, 1. 279 cM. Vente de Robiano, Bruxelles, 1837. la Fille de Pharaon trouve Venfatit Moïse. Vente Robert Chantrell, Bruges, 1840. Panneau, h. 15, 1. 23 po.
.
.
ji,
H.
205,
pl. 32.
livré
Dessin.
A
aux
Philistins.
la craie
noire rehaussé de craie blanche
sur papier bleu.
Vente H. 10
J.
G. A. Frenzel, Dresde, 1837.
p. 3
1.,
1.
12 po. 6
de Marneffe, Bruxelles, a.
80 p
,
1.
2
a.
1830.
60 p. pl. 38.
h.
66,
et les
-
Idem. Idem.
Vente Gheldolf, Bruxelles, Franck Chauveau, Paris
Même
collection.
.
1. 179 cM. Copenhague, Musée, No.
1863. .
.
204, pl. 205.
Idem.
169. 203, 204, pl. 205.
771 po. Signé: Jac. Jordaens, fecit lôsj.
Toile, h. 581 po.,
Idem.
Vérone, Musée
Toile, h. 276,
Idem. Idem.
1.
205, pl. 205.
215 cM.
1.
Vente de
Anvers, 1785.
Proli,
Idem Robit, Paris, 1801. Idem. Idem La Haye, 18 sept. 1837, parA. Lamme. Toile, h. 2 aunes 10
p.,
1.
r
Suzamie au bain. Vente Triponetty, Bruxelles, Toile, h. 143,
1.
Suzanne avec
les
168
aune 8
p.
1810.
cM.
deux
vieillards,
un chien
et
un per-
roquet.
1.
Goliath vaincu par David Amsterdam, Palais. Peint en 1661.
David portant
P. J.
Toile, h. 205,
Demeure du général commandant.
Tableau d'atelier 32. Idem. Vente Liévin Leyens, Gand, 1823. Toile, h. 11^, 1. 181 po Idem. Vente François De Vos, Gand, 1832 Idem. Idem. J. G. David, Bruxelles, 16 mai 1898. 208. Samson défait les Philistins Amsterdam, Palais. Peint en 1661.
Samson
Vente
p. 3961.
Bruxelles, 1858.
180 cM.
1.
Cassel.
et Assuérus.
1. 53 cM. deux vieillards 196, 203. Bruxelles, Musée, No. 241. Toile, h. 237, 1. 174 cM. Idem. Vente M'"*; Gentil de Chavagnac, Paris, 1854 Idem. Ventes V. L. et Charles van den Bergh,
Carlsruhe, Musée, 186.
Idem.
Petersburg,
St.
Esther
Panneau Suzanne
641).
I,
PO. 4 PMoïse faisant faillir Veau du rocher
1.
Académie. (Waagen, Gemalde
Pétersbourg.
I
28 po. 5
1.
1.,
Thamar.
Job
"
1.
et
Paul Mersch, Paris. Idem. Vente Haro, Paris, 1892.
Zefora retourne auprès de Moïse.
Château Roland Fahne (Parthey
1865.
et Abigaïl.
Toile, h.
et la
Toile, h. 5 p. 5 po.,
Bethsabé.
Sammlungen zu
femme de Putipha?-. Jacomo de Wit, 15 mai
Joseph
1877.
Vente C. L. De Corte et d'autres, Anvers, 1853. Le Jugement de Salomon. Darmstadt, Musée, No. 308. Panneau, h. 33, 1. 104 cM. Idem. Vente Van Oershagen, Malines, 1892. Toile, h. 35, 1. 116 cM. Salomon consultant les Sages. Dessin. Versteigerung Cuypers de Rijmenam, Bruxelles, 1803. Ruth montre à sa belle-mcre lorge qu'elle a glaité. Vente Stier d'Aertselaer, Anvers, 1817 en 1822.
Saint
1. 69 po. Vente de Marneffe, Bruxelles, T809. Vente J. A. Snyders, Anvers, 1842.
Idetn.
David
et
Ammon
Toile, h. 57,
Idem.
David
Toile, h. 71 po. 6 1800.
et
Vente Soenens, Bruxelles, Toile, h. 383, 1. 296 cM.
209.
la tète de Goliath.
Vente Pixell, Londres, 1899. Le roi David, (copie d'après Jordaens). Invent, de noble demoiselle Susanna Willemssens, vente de Signor Jan Van Bonn, 1657.
Vente Bruges, 31 mai Toile, h. 5
Suzanne
p.,
1.
1774. 6 p. 2 po.
et les vieillards
196.
Dessin. Craie rouge lavée d'encre.
Louvre
20013. Signé: J. jfordaens. Tableau allégorique. Masson, Amiens. Inscription: „Jesa. 44
Hage, 20 Mars 1650."
v.
15, 16, 17.
LISTE DES
264
Le Nouveau Testament.
C.
La
tète
de la Sainte
ŒUVRES DE JORDAENS
L Adoratio7i
Vierge. (Etude).
des Bergers {La Naissance du Christ.) Horion, Bruxelles (Reynolds- /tf/ij^^^, page 249). Ldem. Vente Jordaens, No. 32 202.
I
Eastlake (VVaagen, Art Treasures mariage de Marie.
Sir Chi'=*
Le
II,
264).
Dessin. Vente Boucher, Paris, 177
1.
H. 4 P
Vente Amsterdam,
1760.
Ldem.
La
16
septembre
Visitatioft
Lyon, Musée, No.
A
cM. Peint en 1642 pour l'église de Rupelmonde Emporté par les Français en 1794. Donné au Musée de Lyon par Napoléon l" en 1805. Une copie s'en trouve encore dans l'église de Rupelmonde. Lient. Vente Hulstaert, Anvers, 1887. Toile, h. 82,
Signé
sur
FeCit
1.
l'anse
H. 3
de
la
18, 20, 30,
1.
i
p.
1743.
li po.
4 po.,
1758.
3 p. 6 po.
1.
Vente Martin Robijns, No.
96.
4 P- 4 po.
1.
Vente Jonker Alexandre van Susteren, An-
196, pl.
H. 9
17.
p.,
1.
po.
2
p.
7
Vente de tableaux venus de
Idem.
la
Saxe,
Am-
sterdam, 1765.
cruche à
lait:
JoRD^nS
I.
1618.
composition 17, 190. Prince Lichnowsky, Kuchelna (Silésie). Panneau, h. 150, 1. 125 cM. Brunswick, Musée, No. 465. Lde///. Panneau, h. 125, 1. 97 cM. Idem. Anvers, Musée, No. 221. 196, Panneau, h. 244, 1. 220 cM. Vient de l'évêché d'Anvers. Lder». Francfort, Musée, No. 139 .
.
1. 93 cM. Signé: J. Jor.fec. 1Ô53. Ldem. Lyon, Musée, No. 109
.
H. 24J
po.,
Idem.
Esquisse
H.
2
p.,
1.
19* po.
1.
I
Vente
Motten, Bruxelles, 1775.
Grisaile.
Idei?i.
Dordrecht, 1785. Panneau, h. 47! po., 1. 36 po. Idem. Vente Amateur, Amsterdam, 25
200, pl. 200.
Toile, h. 48 po.,
1.
juillet
1804.
37 po.
Vente Marie Thérèse Wittebol
Idem. 199, pl.
v. d.
10 po.
p.
Vente Bartels, Bruxelles, 1779. Vente Johan van der Linden van Slingeland,
Idem.
et
M'
de
Labistrate, Anvers, 1804.
199.
Toile, h. 72.5,
Toile, h. 54 po.,
1.
44 po.
31, 200, pl. 200.
Vente Mad. la baronne de Leyden de Warnand, Leyde, 1816.
tableau se trouvait autrefois à l'hôpital des Incu-
Toile, h. 4 p. 8 po., 1. 4 p. 6 po. Ide)n. Vente H. A. van den Heuvel, Utrecht, 1825.
Toile, h. 245,
Ce
6 po.,
p.
Idem.
Même
Ldem.
p.,
Vente Martin Robijns, Bruxelles, p.
Idem.
cM
93
2
i
vers, 1764.
L'Adoration des Bergers, ij, Stockholm, Musée, No. 488. Toile, h. 124,
H.
1743.
po.
p. 3
5
l'aquarelle h.
Ldem.
cM
64
1.
1.
Vente Floris Drabbe, Leyde,
Ldem.
108.
185
1.
35 po.
P-
5
Vente Floris Drabbe, Leyde,
H. 4 p
131, pl. 131.
Toile, h. 263,
1-
,
1.
205
rables à Liège.
Il
Idem. .
.
cM. fut
enlevé par
126, 1. 108 cM. Vente Jean Jacques de Faesch, Amst., 1833. Panneau, h. i aune 2 palmen 4 po., 1. i aune 6 pal-
Toile, h
les républicains
en 181 1, donné par Napoléon L' au Musée de Lyon. 201. Idem. Musée de Grenoble, No. 387 Probablement le tableau de l'église des Chanoinesses régulières de Courtrai. Idem. Vente des couvents fermés, Bruxelles, 1785. Ce tableau provenait de l'établissement Terzieken, français
Idem.
et,
....
Malines. Idem. Jhr. VV. Six, Amsterdam. Toile, h. 180,
Signé Idem.
:
J.
1.
179
.
men
cM.
Jor. fe.
{Une Nativité du Christ sur toile). 19, 122. Succession de P. P. Rubens, No. 266. Idem. M">e Bruzand, Holland-Park, Londres (Gravure Marinus) 17, pl. iS, 182, Idem. Dessin pour la gravure de Marinus. Musée Boymans, Rotterdam. Idem. Vente James Hazard, Bruxelles 1789 Idem. Gravure par Pierre De Jode Le Louvre possède le dessin d'après lequel est cette gravure 184, Idem. Château Roland Fahne Panneau, h. i p. 3 po., 1. i p. 11 po. Signé: J. J. F. 1649. .
.
.
.
Vente
J. J.
Toile, h. 152,
2or, pl. 202.
.
4 po.
de Raedt, Malines, 1839. cM. Idem. Vente van Dooren, Amsterdam, 1851. Idem. Esquisse. Vente George Stange, Cologne 1879. Panneau, h. 36, 1. 25 cM. Idem. Vente Louis Bruckmann et J. B. Meyer, Cologne, 1890. Toile, h. 65, 1 54 cM.
Idem.
Idem.
British
1.
121
Muséum
8,
pl.
17,
196.
Dessin. Craies rouge et noire.
Idem. Idem. Idem.
196.
A
la
Idem. 183. faite
196.
202.
I
Dessin. Albertina 616, Vienne.
Gant, Delacre
18, pl. 49.
Dessin. Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1747. craie noire, blanche et rouge. Dessin,
même
vente.
Dessiné ci grands traits à la plume avec bistre. Idem. Dessin. Vente Jacob de VVit, Amsterdam, 1755. Idem. Item. Vente Boucher, Paris, 177 1. A la plume et lavé de bistre. Idem. [Jessin. Vente Ploos van Amsterdam, 1800. Idem. Idem Idem Jos. Dan. Bohm, Vienne, 1865.
ŒUVRES DE JORDAENS
LISTE DES
DAdoration des Mages. 133, 177, Dixmude, Eglise Saint Nicolas. Toile, h. 358.5, 1. 265 cM.
196, 215, pl. 133.
Enlevé en 1794, rendu en 1815. Copie au Musée de Dunkerque. Idem. Rotterdam, Musée, 141 Toile, h. 262, 1. 217 cM. Vente Jac. Jordaens à La Haye, 1734. Idem Guillaume II, La Haye, 1850. Idem Viruly van Veeren et Dalem, 1880.
133.
23i, 1. 41I po. Idem. Dessin. Vente Jhr. Jos.
H
453 po.
Vente des Couvents fermés, Bruxelles, 1785, provenant du couvent des pauvres Claires à Anvers. H. 2 p. 3 po., 1. 5 p. Idem. Vente Horion, Bruxelles, 1788. H. 2 p. 2 po., 1. 2 p. II po. Idem. Vente Marenzi de Morensfeld, Bruges, 1850. Toile, h. 175, 1. 135 cM. Idem.
Idem. Dessin. Anvers, Musée Plantin-Moretus. Signé: .
133, pl.
.
Ermitage,
Item British Muséum, à
Idem.
la
196.
133,
No
plume
4206.
et
avec
couleurs.
Idem.
Dessin. Abel Cournault, Nancy.
Idetn.
Idem Vente
la
Artaria, Dr. F.
Storm
etc.
Vienne,
Craie, Sepia et Blanc.
1886.
Circoncision
236.
Musée de Dresde, No. Toile, h. 395,
1.
Vente à La Haye, 26 juin
Idem.
H. 13
p.,
1.
,
Même
composition que celle du tableau de M. Scribe.
Madotie (sur cuivre). Vente des tableaux provenant des convents Jésuites
.
.
.
196, 236.
215, 196, 217.
217.
Aquarelle.
Fuite en Egypte
no,
182.
Anvers, Mad. Bosschaert du Bois. Toile h. 127, I. 188 cM. :
Ja. Jor. fe 1641.
Copie dans l'église S. Antoine à Anvers, no. Vente C. L. Reynders, Bruxelles, 182 1.
Toile, h. 50,
Idem.
Idem.
St.
1.
Pétersbourg, comte Pierre Schouwaloff.
Acheté par
le
1
10.
Spitzer, Vienne, 1906.
,
1758.
le
Pire.
;
vient
Famille dans une guirlande de fruits.
lieutenant Matsvansky.
Eau-forte, datée: 1652
175.
Idem.
Gravure par
iio.
98.
Errera, Bruxelles.
Saitite
n7 cM.
1.
Famille
25,
pl.
25.
Musée de New-York. Toile, h. 66,
Idem. Idem.
58^ po.
1.
Vente Panneau, h. 5 Idem.
Madame de p.
i
po.,
1.
Baudeville, Paris, 1787.
4 p. 6 po.
Schleissheim, Musée, No. 374
....
Musée, No. 969 Idetn. Dublin, Musée, No. 69 Panneau, h 4, 1. 3 po. Idetn. Comte de Wemyss, Londres Idem. Paris, M. Souillié Lille,
Toile
h.
125,
1.
25. 29. 29.
29. 29.
Paris, 1875.
100 cM.
Tournai. Au dessus de la porte de la sacristie de l'Abbaye de Saint-Martin. (Mensaerï, II. 78). Idetn. Eglise des Carmélites, Malines. (Mensaert,
Idetn.
Idem.
P. Pontius
Saitite
Vente Anguiot,
6i po.
Vente Aloïs
Famille dans un paysage avec Dieu
Toile, h. 164,
Idem Albertina Idem Anvers, Vaerewyck
Signé Idem. Idem.
Vente Jacob de Wit, Amsterd
Dattie.
Saitite
La
Idetn.
La
fermés, Bruxelles, 1777.
1905.
Musée
i6.
Le retour de F Egypte. Cologne, VVeyer (Parthey, I, 642). Toile, h I p. 4 po., 1. i p. 9 po. Une Notre-Dame (sur panneau). Succession de Rubens, No. 267. Une Madone dans une guirlande de fleurs. Vente Jac. Jordaens, La Haye, 1734. Idetn. Vente Joan de Vries, 13 octobre 1738, La Haye.
Madame
Dessin. Rotterdam,
1.
Dessin. Louvre, 20015
1875.
Idem.
27.
Idem.
Une
Vente Salamanca, Paris, Toile, h. 127, 1. no cM. Idem. Vente Keller et Renier,
Idem.
1742.
loi p.
Idem.
1.
Vente des couvents fermés, Bruxelles, 1785 de l'église Sainte-Catherine de Malines. H. 9 p., 1. 7 p. 6 po.
1012.
305 cM.
27.
1.
La
196, 217, 237, pl. 217.
....
196 cM. Vente Lebrun, Paris, 1791. H. 12 p., 1. 71 p. Idem. Gand, Scribe 168 cM. H. 206.5, Cédé en usufruit au Musée de Gand. Idem. (Autrefois) Dusseldorf, Musée. i p. n po. Toile, h. 2 p 2 po Toile, h. 286,
La
.
Dooren, Tilburg, 1837.
H. 3 p. I po., 1. 4 p. Halte pendant la fuite en Egypte Brunswick, Musée, No. 466.
Notre
Présentation au Temple.
v.
4 po. Dessin. Vente I. B. Bollerman, Mayence, 1853. 5 P-
1.
,
La
Cathédrale de Séville. Daté: 1669. pl. 76. Idem. Dessin. Musée de Rotterdam Idem. Idem Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797.
...
po
3 p. 9
Idem. 237.
,,1653 4 Aprilis J. Jds". Dessin. Saint Pétersbourg, Ide?n.
IIO.
Craies noire, rouge et blanche et un peu d'aquarelle. Idem- Dessin. Vente Wolschot, Anvers, 1817. no.
H.
Daté: 1669. Idem. Oosterhout, couvent 236. Idem. Ventes Peeter Leendert de Neufville, 1765, Amsterdam, Nicolas Nieuhof, Amsterdam, 1777. 133. 1
no. Amsterdam, 30 octobre 1780. Craie noire et un peu colorié. Idem Dessin Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797
Séville, cathédrale
Toile, h. 6ii po.,
Fuite en Egypte
Dessin. Vente
Signé: Jac. Jord. 1644.
Idem.
La
265
I,
179)34
LISTK DES
266
La
ŒUVRES DE JORDAENS
Sainte Famille.
Vente des tableaux
provenant des couvents des Jésuites, Anvers, 1777, No. 153. H. 4 p. 6 po., 1. 3 P- 7 PO. Idem. Vente 20 juin, 17 14, Amsterdam. Idem. Idem Johan van Schuylenburg, 20 septembre, 1735, La Haye. H. 2 p. I po., 1. I p. 6i po. Idem. Vente 24 avril 1737, La Haye. Idem. Idem Jacob van der Uussen, Amsterdam, 1752.
H. 4 p. 4 po,, 1. 3 P- 3 poIdem. Vente Amsterdam, 2 avril 1754. H.
5 p.
po.,
I
1.
Idem.
Vente Thomas Schwencke, La Haye,
H.
1.
58,
Idetii.
1767.
Vente Amsterdam, 20 janvier
1772.
Vente Amsterdam, 30 novembre
Vente N. N. Osley, Londres,
Toile, h.
Idem.
I
3^ po.,
Vente Comte
1829.
I a. 16 po., 1. i a. 4 po. Cologne, VVeyer (Parthey
P. J.
Toile, h.
I,
641).
Toile, h. 90,
1.
Aug Geelhand de Merxem, 1.
105
1863.
Anvers, 1S04.
cM.
.
Paul Wittouck, Bruxelles. 1.
Vente Tolozan,
79 cM. Paris,
1.
i8or.
Roussel, Bruxelles, 1889.
33 cM.
214,
215, 216.
.
Signé:
Sainte-Wal-
l'église
Jo. Jor. fec. i66j. .
II
p.,
1.
.
217.
.
.
216,
pl.
216.
9 d, 3 po. le Désert.
Vente Robert Chantrell, Bruges, 1840. Toile, h 45, I. 41 po. Jean le Précurseur (sur cuivre). Vente Hermann van Swoll, Amsterdam, 1699. Le Baptême du Christ. Vente Malines, 26 octobre 1756. Christ avec Marthe, Marie Madeleine, Saint Pierre Saint Jeaii.
1774.
91 po.
1.
Jésus avec Marthe et Marie. Aquarelle multicolore, Munich, Musée. Idem. Vente Anvers, 9 novembre 1846. les Enfants Copenhague, Musée, No. 168. Toile, h. 254, I. 277,5 cM. Idem. Vente de Julienne, Paris, 1767. Idem. Idem Paris, 15 décembre 1777. Panneau, h. 14, 1. 23 po. Idem. Vente Henri van Assche, Bruxelles, .
218.
.
.
218.
1810.
avec le cadre. Vente Paets de Croonenburgh, Malines, 1838.
Toile, h.
Idem.
6,
1
7
p.
218.
Vente Bn. Ch. de Vrière de Terdonck, Malines, 1862. 1. 192 cM. Vente Despinoy, Versailles, Panneau, h. 57, 1. 73 cM.
Toile, h. 145,
Idem.
Jean. Vente Régnier van de Wolf, Rotterdam, 1676. Jésus jouant avec Jeafi. Vente Winckler, Cologne, 1888. et St.
Toile, h. 39,
pl.
177,
pl.
Jésus béfut
....
.
Jésus
,
Toile, h. 66,
Vente Verellen, Anvers, 1875 25. Toile, h. 103, 1. 90 cM. Idetn. Vente P. A. Verlinden, Anvers, 26 juni 1877. Panneau, h. 108, 1. 80 cM. Idetn. Dessin. Lille, Musée. pl. 29. Idem. Idem. Gand, Collection Delacre Idem. Idem. Vente Boucher, Paris, 1771. L'Enfant Jésus avec Jean. Madrid, Musée, No. 1406. Toile, h. 130, 1. 74 cM. pl- 48 Jésus, Saint Jean et un Agneau
Idem Valentin
fragments
Mayence, Musée, No. 286. Toile, h. 429, 330 cM. Peint pour le maître autel de burge à Furnes
Vente Mois, Anvers, 1764. Idem van Schorel, Amiens,
88 cM.
Idem.
Toile, h. 91,
temple.
le
2/5, 216, 232, 234,
et
Panneau, h, 7 p., 1. 3 p. 6 po. Jdem. Vente Fanton, Anvers, 1859. Toile, h. 114, 1. 95 cM. Idem. Vente M. M. D. R. et VVilmotte, Anvers, Idem. Vente
1. 64 cM. Marie trouvent Jésus dans
Saint Jean dans
Vente J. J. van Hal, Anvers, 1836 H. I p. 8 po., 1. 2 p. 2 po. (sic). Jdem. Vente Madame W. de Jonghe, veuve Oosthuysen van Rijsenburg, La Haye, 1847.
Toile, h. 100,
Jos.'ph et
H.
9 po. Palatin, Bruges, 1767. 1.
p. 9 po., 1. 5 p. Sainte Famille et des Saints.
Idem.
80,
....
H. 4
La
Jésus debout sur un Globe.
Toile, h
Idem. Idem. Gand, Delacre 216, pl. 216. Le Christ parmi les Docteurs dans le Temple. Vente, Ferdinand Comte de Plettenberg et Wittem. Amsterdam, 2 avril 1738.
1787.
den Bergh, Gand,
B. van
J. a.
L Enfant
Dessin, Fairfax Murray, Londres.
Sainte Famille.
Vente Rob
1870.
130 cM.
1772.
Toile, h. 451, 1. 671 po. La Sainte Famille avec Saint Jean et Elisahctli.
La
Blaisel, Paris, 1.
Munich, Pinacothèque, No. 815 Toile, h. 235, 1. 269 cM. Le Cil risi dans le Temple parmi les Docteurs
59 po.
1.
155,
Idem.
76 po.
Toile, h. 44,
Idem.
Vente Mis du Toile, h
1
li po.
5 p.
Jésus sur un mouton, avec Jean, Saitite Anne, Sainte Elisabetli, Joseph, AIartlie et Jimchtm.
Le Royaume
des
deux
et les
1850.
Enfants.
218, pl. 217.
Dessin. Londres, Fairfax Murray.
Signé
:
Donnez
Jordaens. et il vous sera donné
Dessin. Londres, Fairfax Murray.
Signé:
J. Jordaens.
pl-
77-
LISTE DES
r
Enfant Prodigue Dresde, Musée, No. 101 Toile, h. 236,
95.
I02,
pl.
ŒUVRES DE JORDAENS
103.
1734,
La Haye. 103.
1.
p.
3
I
103.
•
la
Toile, h
1
p.,
'
po.
Vente des couvents fermés, 1777. maison Professe des Jésuites, Anvers.
Idem.
De
10^ po.,
2 p.
pain.
1. 185 cM. Vente van Rotterdam, Gand, Toile, h. 158, 1. 190 cM.
118,
Idem.
Idem.
Gand, Wouters
Idem. Idem.
Dessin, Stockholm, National
102.
Bruxelles, Toussaint
102, pl.
La
102.
1775.
Dessin à la craie rouge et noire. Vente Louis Métayer, Amsterdam, 1799. Idetn. Dessin. Berlin, Cabinet des Estampes. Craie noire et rouge et aquarelle. La Pèche Miraculeuse. Marseille, Musée, No. 383.
H.
9f po.
1.
le
Vente des demoiselles Regaus, Bruxelles, H. 2 p. 9 po., 1. 3 P- 5 po. Christ et la Samaritaine au bord du puits.
Vente La Haye, 26 juin 1742. Idem. Lille, Musée, No. 293 Toile, h. 167, 1. 225 cM. Idem. Vente Jacques Jordaens, 22 mars H.
Christ assis à table bénit
102.
1.
369 cM.
1
267
1835.
Pèche de Saint Pierre.
J
Muséum.
Inventaire Michel Wouters, Anvers, 1679. I
jour du Sabbat 219, pl. 225. Dessin en couleur. Collection Delacre, Gand. "Jésus guérissant les paralytiques le jour du Sabbat.
Idem.
Aquarelle, Masson, Amiens.
Vente Fr. Mois, Anvers, 1769. Le Denier de Saint Pierre 105, pl. 105. Suède, Château de Finspong (M. Ringborg, Nor-
Jésus guérissant
le
Christ guérissaiit
Dessin
à
.
les
malades.
rouge,
l'aquarelle,
Musée No.
.
bleu
bistre.
Berlin.
Signé
La
possédés
les
1797. 219.
Dessin à l'aquarelle. Saint Pétersbourg. Ermitage. Cabinet des Estampes, No 361.
Idem
Dessin.
La Femme
J.
Rump, Copenhague.
.
.
adultère
Gand, Musée, No. Toile, h. 165,
Vente
Idem.
.
1.
N.
Toile, h. 167,
Consul d'Espagne, Londres, le
Sacrifice
.
.
218, 219, 235.
242 cM.
.
Lille,
les
Pharisiens
Musée, No.
176.
pl.
1. 436 cM. Idem. Eau forte de Jordaens, datée 1652 Idem. Dessin. Musée de Brunswick 176, pl. Idem. Vente Dr van Herlé van der Buecken, à Gand, 1856. .
.
Provenant de l'abbaye de Saint Pierre. Christ sur la Mer. Potsdam, Nouveau Palais. Pierre sur un petit bateau réveille le Christ. Vente J. Smits et J. Knoop, Amsterdam, 1834. Madeleine aux pieds du Christ. Dessin, Vente Hazard. Bruxelles, 1789. Les Noces de Cana Aquarelle en blanc, noir et rouge. Berlin, Musée, No. 380. Idem. Dessin, rouge et noir, craie et bister Berlin, Musée, No. 2820. Vente Jos. Dan. Bohm, Vienne, 1865. Christ et
1866.
Louvre, No. 201 1.
Toile, h. 288,
5. 1.
Vente abbé de Wilde, Bruxelles,
Toile, h. 57, 1. 62 cM. Jésus chassant les Vendeurs du Temple 176, 196, 234,
.
Réconciliation avant
Gand, Musée,
106, pl. 106.
J. jford. fe.
218.
1772.
La
.
cM.
195
1.
Décollation de Jean-Baptiste.
Paris,
240 cM.
N.
:
iiii,
219.
6.
468 cM.
1.
Musée d'Amsterdam, No. 742
Toile, h
Vente Pierre Wouters, Bruxelles,
Idem.
Petite Pèche.
Idem.
Musée de Brunswick.
Christ délivre
La
Toile, h. 277,
Toile grabatum.
Idem.
1898.
kôping).
2827.
Idem. Dessin, Prince de Ligne, 1794. La guérison des aveugles et des paralytiques. Dessin. Vente Jos. Dan. Bohm, Vienne, 1865. Dessin,
Vente van Berthold, Cologne, 1. 85 cM.
Toile, h. 110,
Toile, h. 190,
175. 176. etc.
250 cM.
1.
Idem. Idem.
Lithographie de Villain
179.
Idem Mauzaise
178.
Idem.
Dessin à
la
craie
sur fond jaune et relevé
de blanc. H. 8 po. II li., 14 po. 10 li. Idem. Vente Boucher, Paris, 177 1. Idem. Esquisse. Vente Baron de Denon, Paris, 1826. Idem. Vente du comte de Warwick, Londres, 1896. La Passion du Christ. Douze tableaux exécutés par le roi de Suède CharlesGustave (Sandrart, Teutsche Académie, 336. HouBRAKEN I, 158. M. Abrégé de la Vie des 1.
T97.
—
—
197.
218, 236.
292.
1. 239 cM. Vente Josua van Belle, heer van St. Huyberts gerecht, Rotterdam, 1730 218. H. 5 p. I po., 1. 7 p. 3 po. Une copie s'en trouve dans l'église de Herenthals.
peintres, II, 164).
L'Entrée à Jérusalem.
Vente Dusart, Amsterdam,
La
Cène Anvers, Musée, 215.
Toile, h. 158,
Toile, h. 293, br. 65
Idem.
Idem.
1865. 117, 27c?, pl. 239.
cM.
Inventaire des tableaux du peintre Jean van de Cappelle, 1680, Oud Holland, X 34.
Idem. Ibid. Idem. Ibid.
Une Cène par Jordaens. Id. X 34. Un Repas d'après Jordaens. Id. X
37.
ŒUVRES DE JORDAENS
LISTE DES
268
Christ avec ses disciples à lahle
239.
Dessin. Vente Aarnout de Lange, Amsterdam, 1803, Kunstboek C n 2. Christ
au Jardin
des Oliviers
239.
Eglise des Augustins, Anvers. (Reynolds, J'oyagell,
A
283; Descamps, Voyage, p. 173). présent à Honfleur, église Sainte-Catherine.
Christ
le
A
26.
Vente à la Cour de Saint-Georges, Bruxelles, 1779. H. 4 p. 8 po., 1. 3 P- 9 po. Idem. Sandrart, Teutsche Académie, 336). Idem. Esquisse. Bibliothèque de la Galerie royale, Copenhague. Saint Pierre en larmes
130.
François Hannet, Bruxelles. Le Repentir de Saint Pierre. Vente Lebrun, Paris, 1791. Toile, h. 25,
1.
180g.
1888,
No. 30. 130.
Christ en Croix
Tournai, cathédrale. Christ en Croix entre
Bordeaux, cathédrale
Gommaire
deux larrons. Provenant de
les
Jésus-Christ devant Pilate
à Lierre. 15.
Minimes (Reynolds,
279).
Christ
Amsterdam. cM.
et
M""' Blommaert, Gand,
Christ en Croix.
Saint-Pétersbourg,
Dessin.
Estampes, No. 362. Signé: 27 Martii 16^8
Ermitage,
Cabinet des
La Haye.
Descente de Croix.
,
Pie ta
Paris,
1855.
17Q,
pl.
245.
Anvers, église du Béguinage.
H. 210, 1. 165 cM. Jordaens grava cette composition à l'eau-forte et signa son cuivre: ,,Jac. Jordaens, inventor 1652". Il y a quelque différence entre la peinture et l'eau-
T,q2<)).
forte.
se.
136.
La Haye, 22 mai 1734. Guillaume II, La Haye, 1850. Viruly van Veeren et Dalem, 1880. Provenant de l'église Saint François Xavier
Jac. Jordaens,
van Pafterode
La
vauriens.
Idem. Gravure J J. Prestel Le portement de la Croix Rotterdam, Musée, No. 136. Toile, h. 259, 1. 210 cM.
M'"<=
182.
Daté: 1652.
par quatre
Croix avec Marie, Jean, Maric-Madeleine
182.
Cassel, 1899.
Dessin. (Wiegel, Handzeichnungen,
II,
d'autres personnages.
Vente Frix, Bruxelles, 1775. H. 5 p. 9 po 1. 2 p. 10 po. Idem. Dessin. Vente van de Zande,
182.
Gravure par Jacob Neefs
Ldem.
Anvers,
Administration
des Hospices. 24s, pl.
Toile, h. 212,
1.
257
246.
cM.
Légué par Jordaens, dans
ses dernières volontés,
aux
pauvres de la ville d'Anvers. pl. 246. Idem. Dessin, M. J. Rump, Copenhague Idem. Hamburg. Collection Consul Weber, 137, .
pl.
(de Krijtberg) 175
24J. Saint
Descamps, 29). Christ entre les deux larrons 15. Provenant de l'église des Chartreux à Bruxelles, y vendu en 1785 avec les tableaux des couvents fermés. H. 5 p. 7 po., 1. 4 p. Christ en Croix avec Marie Elisabeth et Jean. Brunswick, Hollandt (Parthey, I, 642). Panneau, i p. 3 po., 1. 2 po. § po.
La
Dessin. Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797 No. 187.
1.
15, 233,
l'église
1802.
Gravure par Marinus 182 Gravé par Hunnin. Gravure anonyme. Martinus v. d. Enden, Exc. Gravure Développé en largeur avec quelques
240,
244.
Calvaire.
Ventes
modifications. Danckertsz, Exc.
H.
15,
Christ en Croix
et
Dessin. Vente Gildemeester, Amsterdam, 1800.
Idem. Idem. Idem.
10.
pl.
Calvaire.
Christ en
1885.
Christ maltraité
10, 21,
cM.
185
.
Toile, h. 45, 1. 351. Le Christ devant Caiphe.
aux outrages Dessin. Vente Habich, H. 28i, 1. 28i cM.
1.
86,
Vente van der Straelen— Moons van Lerius, Anvers,
Idem.
242,
Autrefois Mons, église de l'Oratoire (Mensaert,
20 po.
Saint Pierre.
Idem. Idem. Idem.
délia Faille, Anvers.
Rennes, Musée, No. 103 13. Panneau, h. 237, 1. 171 cM. Provenant de l'église du Béguinage à Anvers. Le Christ en Croix avec Marie et yean. Anvers, Ecole Teirninckx 14, 15, 180.
II,
—
Vente
Le
h.
;
la Croix.
Anvers, Eglise Saint Paul
Panneau,
Le
Vente de Marneffe, Bruxelles, Toile, h. 71, 1. 58 cM. Idem. Vente P. Schut, Amsterdam, Idem. M. Gevers Fuchs. Anvers. Une tète d'apôtre Amand Harcq, Bruxelles.
Idem.
René
Autrefois Anvers, couvent des
Idem.
Le
Dessin. Collection
Le Christ mort sur
gauche près des apôtres endormis au lit f. Jord. F. 1654. Acheté par M. Lechanteur, Commissaire de la Marine à Anvers sous l'Empire français et donné par lui à ladite église en même temps qu'un Portement de la croix par Erasme Quellin provenant de la même église. Jîidas trahit
Le Christ tombant sous la Croix. Vente George Plach, Vienne, 1885. Toile, h. 125, 1. 175 cM. Le Portement de la Croix.
Toile, h. 112,
1.
257
cM.
141.
LISTE DES
Provient de
la
ŒUVRES DE JORDAENS
vente du duc de Marlborough. Blen246.
Idem.
246.
L'Assomption par Geert Snellinx et Idem. Vente R- J. van Toile, h. 80, 1. 58 cM. Idem. Vente Chevalier H. 98, 1. 148 cM.
247.
247.
.
1896,
cM.
vente de Jordaens, La Haye, 1734. Idem. Dessin. Berlin, Cabinet des Estampes. Provenant de la vente Adolphe von Beckerath, Berlin,
1901.
Marie-Madeleine
sous
la figure
d'tm Jardinier.
Vente Chanoine H. 66, 1- 49J po. Idem. Idem. Idetn.
Anvers, 1785.
.
pl.
Vente Schmitz, Bruxelles, 1901. Toile, h. 152, 1. 125 cM. Les Pèlerins à Emmaiis Musée de Brunswick, No 467. Toile, h. 198, 1. 212 cM. Idem. Vente Charles Spruyt, 181 5, Gand.
Idem.
H.
72,
Idem. Idem.
Idem Montriblond,
175.
117.
Paris, 1784.
73 po.
Vente Chanoine
Knijff,
Anvers, 1785.
78 po. Dublin, Musée, No. 57. Lord Northwick, Thirlestaine House.
1.
Christ et
les disciples d' Emmaiis.
Dessin. Vente Pierre Fouquet Amsterdam, 1801.
La
Jordaens".
Rymenam,
Matines, 1838.
Simon, Bruxelles,
Idem. Idem.
Vente Jacob De Wit, Amsterdam,
Idem.
Idem Daniel De Jongh, Rotterdam,
1852.
Dessin. Chantilly. 1755. 1810, par
Jordaens et De Wit, avec couleurs. N.-D. courojinée par un an^e. Vente dans les salles du Lloyd, Bruxelles, H. 107, 1. 222 cM. Enterrement de Joseph. Inventaire Mad. Catherine Dey, 1663. Les Douze Apôtres Lille, Musée, No. 294. (Quatre tableaux). 1.
1837.
115
130.
cM.
Saint Paul. (Deux tableaux).
.
130.
Vente à Bruxelles des couvents fermés, 1785. Provenait du couvent de Leliëndaal cà Malines. Idetn. Vente van Ourshagen, Malines, 1892. Toile, h. 75, 1. 100 cM. Idem. Vente Ravaisson, Paris, 1903. Panneau, h. 64, 1. 50 cM., à mi-corps.
Le Repentir de Saint Pierre 130. Anvers, Gevers Fuchs. Idem. Bruxelles, Hannet 130. Saint Pierre délivré de la prison. Esquisse à l'huile. Vente Jos. Dan. Bohm, Vienne, Octogone, hauteur
Idem Vente James Hazard, Bruxelles, 1789. Idem Comte de Warwick, Londres, 1896.
1.
5 juillet
aux deux anges
et
large 7 po.
Saint Paul.
Dessin. Londres, Fairfax Murray.
Toile, h. 72,
de N.-D.
1865. Knijff,
L'incrédule Thomas.
Idetn.
Veuve de Jan van Haecht,
,,
Toile, h. 155,
la
Christ apparaît à
1627:
Saitit Pierre et
Panneau, h. 45 po., l 28 po. Idem. Vente Corneille de Piera, Amsterdam, 1829 Les Disciples au Tombeau du Christ 31, JJ. pl. 33. Dresde, Musée, No. 1013. 1461
1.
Inventaire
D
et noir, craie verte et bleue.
Mater Dolorosa. Dessin. Vente Comte de Warwick, Londres No. 192. Une étude de noir et blanc. La Résurrection du Christ. Vente Charles Spruyt, Gand 1815.
1.
180 cM.
Toile, h. 239,
246.
1820
Provenant de
232, 245.
247.
Reproduit dans HandzeicJmungen alter Meister, I, 39. La Mise au tombeau du Christ 196, 235, 241. Anvers, Musée, No. 217. Toile, h. 2671, 1. i66i cM. Provient de l'abbaye Pierre Pot à Anvers. Idem. Dessin. Amsterdam, Rijksmuseum. Christ au Tombeau. Vente Jean Leop. Jos. de Man d'Hobrige, Bruxelles^ .
D Assomption Anvers, Ecole Teirninckx.
Tournai, église de Saint Brice. Idem. Inventaire Alex Voet i68g Idem. Vente Frans Mois, Anvers, 1769, No. 32. Ide7n. Idem van Schoreel, Anvers, 1774, No. 45. Idem. Idem Balth. Beschey, Anvers, 1776, No. 187. Panneau, h. 2 p. 5 po., 1. 2 p. 2 po. Idem. Dessin. Albertina, 619''
Toile, h. 215,
Descente du Saint-Esprit.
Dessin. Saint Pétersbourg, Ermitage No. 4216.
heim, 1886. La Pieta
Rouge
La
269
Descente du Saint-Esprit.
Vente C. Walwein, Ypres, 1839. Panneau, h. 170, 1. 140 cM.
Vente Ravaisson, Paris, 1903, à mi-corps. Idem. Berlin, Château (Parthey, I, 641) 130. La Conversion de Saint Paul 14g. Jordaens peignit la conversion de Saint Paul pour l'autel de ce saint dans l'éghse de l'abbaye de Tongerloo. En octobre 1647 cette œuvre lui fut payée 400 florins rhénans. Idem. Vente Jac. Jordaens, La Haye, 22 mars 1734, .
No.
H.
.
27
14g.
3§ po., 1. 2 p. II po. Idem. Dessin. Vente van der Heyden, Amst., 1827. Paul devant Anatiias ig4. 2
p.
Dessin.
Paul
Musée de Rotterdam.
Barttabé à Lystra Vienne, Académie, No. 663. et
Toile, h. 170,
Signé Idem. Idem.
:
1.
134, pl.
196.
239 cM.
J. Jor. fecit 164^.
Vente Amsterdam, 31 août 1740, No. 18. Vente Catherine Backx, veuve de M. Allard de la Court, Leyde, 1766.
Toile, h. 5 p. 5 po.,
1.
7
p. 8 po.
Paul et Barnabe à Lystra Vente Pierre Leendert de Toile, h.
Idem. Idetn. la
1.
rouge
et
Un
Max
Rooses. 196,
197.
pl- 4°,
130.
135, 136,
1.
Vienne, Musée de l'Académie, No. 747, 129, 194. Panneau, h. 65, 1. 48 cM. Ufi Apôtre en méditation. Vente van Overloop, Anvers, 1856. Toile, h. 61, 1. 46 cM. Saint Jacques, Saint Mathiai, Saint Pierre (Trois '
•
.
tableaux)
130.
Vente chevalier Gaspard de Wargny d'Audenhove, Bruxelles, 1897.
Un
96 cM. I,
641).
Apôtre
130.
Vente baron de Beurnonville, Toile, h. 60, 1. 50 cM. Un Apôtre accusant un Roi
Paris, 1844.
194.
Dessin. Craie noire et rouge lavée à l'encre, in folio.
Catalogue Prince de Ligne, 1794. Un possédé maltraite les fils de Sep ha Dessin. Rotterdam, Musée Boymans. Les Quatre Evangclistes pl. 28, 29, Paris, Louvre, No. 2012.
....
.
.
D.
194.
30, 33,
130.
219. 4.
1. 56 cM. tableau provient d'un des couvents fermés à
Gand
du XVIIP' siècle. Le Martyre de Saint André. Dessin. Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797. Grand dessin en hauteur lavé de bistre et rehaussé de blanc et d'autres couleurs. Le Martyre de Sainte Apolline jç 41, pl. 40, 182. à la
fin
—
—
Anvers, Eglise Saint Augustin. 1. 213 cM. esquisse en couleur par Jordaens.
Une
Une esquisse achevée représentant de Sainte Apolline. Vente Doncker, Bruxelles, 1798.
Idem.
Papier collé sur bois. h. 23, 1. 14 po. Saint Augustin instruisant ses disciples Aschaffenburg, Musée, No. 233. Saint Charles Borromée Anvers, Eglise Saint Jacques. 1
190
cM.
.
Caen, Musée, No. 96. Panneau, h. 65, 1. 50 cM. Tète d'un Apôtre ou d^un Evangéliste 130. Bruxelles, M. Harcq. Panneau, h. 62, 1. 48 cM. Les quàtre théologiens et Saint Bonaventurc. Dessin. Craie rouge. Catalogue de la collection du prince de Ligne, 1794.
....
Seine de
P Histoire
Sainte. 132.
Esquisse, toile ii| sur 9I pouces.
.
le
Les Miracles de Saint Dominique Oldenbourg, Musée, No. 126. Toile, h. 315, 1. 2i8i cM.
Martyre
108.
pl.
235.
232.
1.
213 po.
1.
137.
Anvers, Musée, No. 808 Toile, h. 236, 1. 208 cM. Bruxelles, Musée, No. 243, ijj, pl. 138, 185. 1.
130 cM.
Signé: J. Jor.ft. 1645. Idem. Vente Bruyninx, Anvers, 1791. Idem. Idem van Lancker, Anvers, 1835, adjugé à
Gérard Legrelle. Idem.
-
109.
Saint Jérôme.
Toile, h. 105,
206, pl
.
Vente van Goethem, Bruxelles, 1899. Toile, h. 157, 1. III cM. Idem. Vente Bruxelles, 24 août 1859. Toile, h. 130, 100 cM. Idem. Vente Sauvage. Saint Jérôme en méditation. Vente Bruyninx, Anvers, 1791.
Idem.
.
.
Saint Yves
Inventaire Alexandre Voet, 1685.
Toile, h. 288,
pole. Une quatrième se trouve dans l'église SaintJean à Malines 29. Idem. Collection von Speck, Leipzig, 1827. 30. Panneau, h. 53, 1. 59 po. Derrière Mathieu se tient un ange.
Toile, h. 29,
Toile, h. 409,
Idem.
29.
comte de Harwick, a Wim-
autre appartient au
Vie des Saints et Histoire de l'Eglise.
Toile, h. 77,
Ce
...
bourg
Une
New-York, Musée, No.
Saint Ambroise
Gand, Musée, No.
copie dans la dernière manière de Jordaens se trouve au couvent des Jésuites à Tournai. Une ancienne copie appartient à M. Clemens à Ham-
Saint en prière. (Evangéliste). 130.
Château (Partuey,
108 cM.
1.
Une
Idein.
1.
;
Toile, h. 126,
"
Toile ovale, h. 112, Saint Mat/lieu
Une copie s'en trouvait aussi en 1632 chez Zeeger Pietersz. Gravé par Gutenberg dans le Musée de la France, en manière noire, par John Dean en 1776. Idem. Vente Philippe van Dyck, La Haye, 1753. 30. H. 4 p. 2 po., 1. 3 p. 8 po. Idem. Vente van den Heuvel, Utrecht, 1825. à Louis XVI.
99.
Bruxelles, Musée, No. 314 (245). Toile, h. 50, 1. 48 cM.
Berlin,
tableau se trouvait en 1632 chez Zeeger Pietersz. {Oud-IIollaïuI IV, 15). Il appartint par la suite
noire avec tons bleu, vert et
98 cM. Apôtre (buste)
73,
No.
1777,
118 cM.
1.
Ce
1765.
,
45 po.
1.
blanc à l'aquarelle
H.
Amsterd
451 po.
Dessin. Anvers, craie
Toile, h. 134,
135.
Neufville,
Vente Nicolas Nieuhof, Amst.
Toile, h. 62,
A
ŒUVRES DE JORDAKNS
LISTE DES
270
Esquisse Breslau, „Staendehaus".
Panneau,
h.
2
p. 2 po.,
1
i
p.
7
po.
.
.
137.
ŒUVRES DE JORDAENS
LISTE DES
Saint Yves
Martyre porta iit une Croix (St. Adrien). Amsterdam, Cabinet des Estampes. Idem. Dessin. Anonyme, Berlin, 18 mai
137.
Esquisse. Vente Ciiypers
deRymenam, Bruxelles,
Panneau, h. 11 po, 1. i p. Vente J. J. de Raedt, Malines, 1839. Toile, 152, 1. 206 cM. Idem. Dessin. Prince de Ligne, 1794. Aquarelle lavée de bistre. Saint Georges et le Dragon. Vente William Mac Brath, Londres, 1895. Le Martyre de Saint Laurent Esquisse. Vente del Marmol, Bruxelles, 1791. Idem. Guillaume Verbelen, Bruxelles, 1833. Idetn.
.
1803
.
137.
Décollation d'une Martyre.
•
137.
Vente Habich, Stuttgart, 1899. Martyre dune Sainte Femme que
Dessin. Anvers,
Toile, h.
Idem.
I
15 po.,
a.,
1.
a.
i
Une Madeleine de
61,
Max Strauss, Vienne 2 Mai 1906. Acheté par M. Gaston von Wallmann à Blaschkow. Dessin. Vente Dr.
Une
Jordaens sur panneau_
La .
42,
pl.
108, 109, 183,
196, 220.
Le Triomphe
Bruxelles.
Idem.
pour
le
Saint
Martin
196,
Couleurs et à la plume sur papier. Dessin British Muséum Inscription: Gai. 6 cap. Jordaens. Le Trionphe du Christianisme Musée Dublin.
du Musée de
Avec d'importantes modifications. Musée Plantin Moretus. pl.
45,
196
landt, Dordrecht, 1785
208, 237.
1684,
IL Les Armes d'Achille
les
No.
1.
des
Saintes et des 195, pl. 233.
Le Triomphe de
la
Croix sur
les
sept Péchés Capitaux.
194.
armes
M YT
O L O G
149
22 po. la
mort de Patrocle
et
recevant
Paris, 1785.
18 po.
par Ulysse à la cour de Lycomcde. Vente Amsterdam, 8 mai 1715. Idem. Vente P. J. Aerts d'Opdorp, Bruxelles, 1819. Achille découvert
I
L'iiistoire
Playe, 1734. d'Ac/i/lle
1849.
17.
Briséis.
Toile, h. 25,
1824.
Dessin, Londres. Fairfax Murray.
Paris, 1785.
Achille pleurant
Vente Nourri,
Idem Mallinus Louvain, Le Saint Sacrement adoré par Pères de l'Eglise
149
Vente Jac. Jordaens, La H. 8, 1. II p.
1
1841.
Vente Mertens van den Bosch, Anvers,
Vente du comte d'Arundel, Amsterdam,
17,
194.
Vente Spruyt, Bruxelles,
Idem. Idem.
Ursule.
Toile, h
194, pl. 195.
.
1. 230 cM. Vente Johann van der Linden van Slinge-
Idem.
Fourni par Jordaens au même couvent, mais disparu. Saint Sébastien. Angers, Musée, No. 366. Panneau, h. 83, 1. 61 cM
Thétis recevant
194.
Toile, h. 280.
N
Le martyre de Saint Quirin
.
.
Dessin. Anvers,
Vente Nourri,
194.
Idem.
197.
Aquarelle, h. 45, 1. 31* cM. De la vente Habich, Stuttgart, 189g. -D. remettant F Enfant Jésus à Saint Norbert. 237. Oosterhout, Couvent de St. Catharinadaal.
Sai?ite
194.
•
.
1814.
Dessin. Albertina, 620.
....
dessin
205.
de la Religion
Vente Pauwels, Bruxelles, H. 118, 1. 80 cM. Veritas Dei (Allégorie)
Signé: /. loRDAENs Fkcit A<\ iôjo. Saint Alartin. Esquisse en noir et blanc. Inventaire Alexandre Voet, 1685. Idem. Dessin. British Muséum
Un
Alission des Carmélites
Anvers, Eglise des Carmes Chaussés (Descamps, Voyage, p. 1781. Disparu.
44, 45,
263 cm.
1.
Exorcisation.
Dessin, Vente Boucher, Paris, 1771.
Bruxelles, Musée, No. 309. Toile, h. 432,
va décapiter.
Flagellation de deux Saints.
31 po.
Signor van Born. Anvers, 1657. Saint Martin guérissant un possédé
l'on
Un Saint prct à subir le Martyre. Dessin Vente de Silvestre, Paris, 1810.
Mad. Suzanne VVillemsens, veuve de
Inventaire
Musée Plantin-Moretus.
Vente Pierre Wauters, Bruxelles, 1797. Martyre d'un Saint. Dessin. Munich, Musée, No. 2721.
Oosthuyse
P. J.
1897.
Dessin. Vingt figures.
Sainte Aladeleine.
Vente M'"<= M. de Jonghe, veuve van Rijsenberg, La Haye, 1847.
271
I
E.
d'Actéon
156.
Vente Jac. Jordaens, La Haye, 1734. H. 3 p. 10 PC 1. 4 p. 6 po. Idem. Vente Abbé Guillaume de Gévigny, Un Actéon d'aprcs Jordaens Vente Jérémie Wildens, 1653. Adonis embrassant Vénus. Vente Peilhon, Paris, 1763. H. 6
p.,
Idem.
1.
4 p. 9 po.
Vente Prince de Conti,
La Mort 1.
Paris, 1777.
d'Adonis.
Vente Duc de Marlborough, H. 52j,
Paris, 1779.
603 po.
1886.
156.
LISTE DES
2^72
La Mort
ŒUVRES DE
d' Adonis.
JORDAElSfS
Mercure sur le poi)it d'' immoler Argus. 147. Sir Archibald Campbell à Garscube. Idem. Vente David letswaart, Amsterdam, 1749. H. 4 p., 1. 6 p. 6 po. Idem. Vente John. Lod. Strantwijk, Amsterdam, 1780. .
Vente Rodolphe Lepke. Berlin, mars 1903 La Bataille des Amazones. Vente David letswaart, Amsterdam, 1749.
E Enlh'cment
d' Amphiirite Anvers, Van der Veken. Exposition d'Art Ancien, Anvers, 1877. Antiope endormie. 150. Grenoble, Musée, No. 388. 1. 93 cm. J. Jordacns, fecit lô^o. Vente Mensaert, Amsterdam, 1824.
Toile, h. 23, Toile, h. 21,
Lille,
Alercure prêt à immoler Argi/s.
Signé Idem.
Vente Aug. De Keersmaecker
Vente Baron van Leyden van Heurmen,
1. 158 cM. Vente Capello, Amsterdam,
Toile, h. 52,
Mercure parmi les pasteurs 147. Berlin, Paul Meyerheim. 210 cM. Toile, h. 190, Argus gardant lo 147. Bruxelles, Emile Maryssen, marchand de tableaux. Toile, h. 56, 1. 78 cM. Mercure découvrant Argus gardien d'Io 147. Anvers, Aug. Delbeke. Toile, h. 37, 1. 76 cM. Argus gardant lo 148. Vente Johan v. d. Marck, Amsterdam, 1783. 1.
Toile, h. 44,
.
.
61 po.
1.
Mercure e?idormant Argus Vente Menke, Anvers, 1904. Signé Idem.
.•
y.
yor. fecit
147.
1647. 147.
Daté; 1640. Argus et Mercure. Vente Anvers, 25 mai 1768. Toile, h. 40,
Vente De Raedt, Malines. Toile, h. 67, 1. 84 cM. Idem. Vente Walschot, Anvers, 181 7. Ide7n.
Toile, h. 31Î,
Idem.
1.
501 po.
Vente Stranaldo Villanova, Cologne. 1880.
1. 115 cM. Vente Louis von Lilienthal, Cologne. Toile, h. 119, 1. 137 cM. Mercure aiguise son glaive pour tuer Argus
Toile, h. 70,
1893.
Ide))i.
ijç,
.
pl.
Anvers,
Madame
Toile, h. 152,
Mercure
tire
1.
145,
147-
cM. .
pl.
147,
Idem.
Salle des arbalétriers, Anvers,
1769.
Vente Bruyninx, Anvers, 1791par Mercure Offert en vente au Musée d'Anvers en ^ïgné: y. y OR 16 Idem. Vente Rodolphe Lepke, 1905. Argus tué. Vente Ravaisson, Paris, 1903. Argus et diverses animau.x. Vente Horion, Bruxelles, 1788. H 5 p. 6 po 1. 4 p 6 po. Argus Vente Jac. Jordaens, La Haye, 1734H. 3 p., 6i po., 1. 7 p 4 po. Idem. Vente Horion, Bruxelles, 1788. H. 2 p. 4 po., 1. 3 p. Idem.
Atgus
tué
147, 148.
.
.
1902.
.
148.
' '
Argus et Alercure. Vente Daniel de Jongh, Rotterdam, 1810. Argus et la. Vente M''^ Hélène Herry, Anvers, 1884. H. 57, 1. 78 cM. Ariane et le cortège de Bacchus Dresde, Musée, No. 1009. Toile, h. 240, 1. 3155 cM. Acheté à Anvers en 1710. Atalante
41,
Vente
180.
Idem.
et
....
95,
pl. 98.
Hypotnéne.
1^8.
Latinie, Anvers, 1905.
Anvers, 1882. Anvers, Max Rooses
Sels,
Toile, h. 84,
iio.
1. 235 cM. Gand, G. Hulin 147, pi. 148. Toile, h. 117,5, 1- 201 cM. Provient de la collection du comte de Shrevvsbury, Alton Towers. Mercure soulevant son glaive pour tuer Argus 147,
Toile, h. 196,
Argus et Mercure Vente François Mois,
Daté: 1646.
son glaive pour tuer Argus-
Lyon, Musée No.
1767.
71 po.
1.
Idem. Vente Prince de Conti, Paris. 1777. Panneau, h. 18, 1. 23 po.
Vente
Ch*. Wauters.
188
Beeckman,
,
54 po.
1.
•
,
Marynen
Bruxelles,
.
et prêtre
Toile, h. 108,
17 19.
d'Io.
.
•'
•
Anvers, 1853. Idem.
Histoire d'Argus et
"
1795.
29 po.
1.
Toile, h. 130, :
.
31 po.
1.
Vente Lavillarmois,
Idem.
.
......
.
179,
180.
....
Vente Bysterbos, Amsterdam, mars Idem. Vente van Gemert, Anvers, Bacchus enfant endormi Eau forte de Jordaens.
1899. 1778. 180.
Bacchus Enfant. Varsovie,
Comte
Toile, h. 116,
1.
Branicki.
104 cAI.
Le Jeune Bacchus
Eau
forte de Jordaens. Mercure sur le point d'immoler Argus. Saint-Pétersbourg, Ermitage, No. 648 Toile, h. 133, 1. 187 cM.
158.
iio cM.
1.
147.
173, pl.
Max
Rooses. Toile, h. 75, 1. 60 cM. Vente Foulon, Anvers, 1900. Anvers,
•
173.
LISTE DES
Le Jeune Bacchus Vente Richardt, Rotterdam, Toile, h. 58.5, 1. cM.
173.
1.
65
.
173.
1. 72 cM. Vente Joh.Jac. Claessen etc., Cologne. 1887. 174. Toile, h 125, 1. 85 cM. Idem. Vente Niellon Torris, Bruxelles, 1890. Toile, h. 119, 1. 95 cM. Ide/n. Vente Lanfranchi, Pressbourg, 1895, No. 84. Toile, h. 130, 1. 100 cM. Bacchus couronné de pampres, la coupe à la main. Vente Haendeke, Cologne, 1896. Cuivre, h. 41, 1. 33 cM. Idon. Vente Schwarzschild, Cologne, 1882. Toile, h. 54, 1. 47 cM. Bacchus ivre tend une coupe a un satyre 174. Gravure François Lucas.
IdefH.
.
.
.
Vente Choiseul
Idem.
Veyt, Anvers, 1642.
Lannoy
et
Van
Hal, Anvers, 1850.
Vente Amsterdam, 26 juillet 1810. Panneau, h. 12, 1. 10 po. Bacchus et Ariane. Vente La Haye, 18 Juillet 1753Idem. Vente Sohier van Nispen, La Haye, 1768.
Vente P. J. de Marneffe, Bruxelles, 1830. Réplique M""- Bougard, Bruxelles, 220. Bacchus et Bacchantes : Voir Silène. Triomphe de Bacchus et Silène 221. Lord Northwick (Waagen, Art Treasures, III 206). Bacchus affourché sur une chèvre, escorté de satyres. Fsquisse.Vente Cuypers de Rijmenam, Bruxelles, 1803. Idem.
Toile, h. II,
Vente, Rotterdam, 28 juin 1756.
Idem.
H
2
po 3 p. 6 po. Vente von Kretschner, Amsterdam,
p. 6
Toile, h. 6ii,
98.
94-
73 cM. Bacchus avec sept autres figures
1.
163
Vente Haarlem, 8 avril 1800. Vente Brentano, Amsterdam,
Toile, h.
I
a.
pa. 5 po.,
7
.
1.
i
a. 7
Vente Mensart, Amsterdam
1822.
pa. 3 po. 1824.
45 po.
1.
Bacchanale.
Plume
Boehm, Vienne,
1865.
174.
couleur h. 4 po. 9 lignes, 1. 7 po. i ligne. Un Jomie ivre du cortège de Bacchus, la tète reposant sur un tonneau.
174.
Toile, h. 138,
174.
Eau
et
Vente de Scherpenzeel Heusch, Bruxelles, 1. 150 cM.
Cacus dérobe les vaches de Geryon. 179, pl. 180, 185. forte de Jordaens Signé Jac. Jordaens inventor 16^2. Idem. Dessin. Vente Pierre Wauters, Bruxelles, 1797.
91.
179, 185.
Craie, blanche, rouge et noire, et plume.
1758.
90,
pl. 91.
cM.
vendue dans la vente du D''. Max Strauss à Vienne, 2 mai 1906, et achetée par M. Gaston von Mallman à Blaschkow. Idem. Arras, musée 92. Copie du tableau précédent. Autre copie chez le comte Bronicki, Varsovie, 92. étude, dessin, pour ce tableau fut
1881.
:
Cassel, musée. No. 109. Toile, h. 204,
1.
Dessin. Vente Jos. Dan.
I.
Vente Martin Robyns, Bruxelles, H. 7 p., 1. 7 P- 5 po. Le Iriomphe de Bacchus
1817.
983 po. Fête de Bacchantes.
73 cM.
Vénus Vente J. de Nooy, Haarlem, 181 1. Bacchus, Céics et Cupidon suivis d'une chèvre Vente Houyet, Bruxelles, 1867.
1757.
U7te Bacchanale.
,
Toile, h. 19,
1.
,
H. 20^^, I. 16 po. Idem. Vente Horion, Bruxelles, 1788. H. 3 p. 6 po., 1. 4 p. 6 po.
Idem.
et
sylvestre.
Une Bacchanale. Vente Johan Cau, Chevalier, seigneur de Domburg. Amsterdam, 1710.
Toile, h. 53,
Bacchus et Ccrcs Vente m. A- H Bruxelles, 1864. 1.
15 po.
1.
Bacchus avec des nymphes et un dieu Vente von Robert, Cologne, 1893. Toile, h. 168, 1. 112 cM.
Vente Walschot, Anvers,
94-
Vente Gustave Couteaux, Bruxelles, 1874. Toile, h. 69, 1. 48 cM. Bacchus et Ariane Dessin. Vente von Klinkosch, Vienne, 1889. Craie rouge, plume et sépia.
Bacchus, Cércs
Praslin, 1808, Paris.
42 po.
1.
Idem.
Toile, h. 48, 1. 51 po. Bacchus rencontre Ariane
Toile, h. 96,
1783.
Idem.
Idem.
Bacchus.
Idem. Ventes de lète de Bacchus.
157, pl. 221.
80 po.
1.
Toile, h. 56,
Toile, h. 90,
Une
Vente Loquet, Amsterdam,
Idem.
Toile, h. 49,
cM.
Herman De
....
Idem. Vente Jean François d'Orveille, Amsterd. 1705. Idem. Vente Willem Six, Amsterdam, 1734
Provient de la collection Croquillon, Courtrai. Idem. Vente Michel von Kogelniceano, Cologne, 1887.
Inventaire
Cortège de Bacchus et Silaie Bruxelles, Musée.
1882.
Bacchus à la peau de panthère ei à la coupe. Ypres, Musée, No. 30. Panneau, h. 123, 1. 94 cM. Idem. Vente Hubert Duster, Cologne, 1886 Toile, h. 79,
ŒUVRES DE JORDAENS
Cadmus. Vente Jac. Jordaens, La Haye, H. 2 p. 4 po., 1. 3 p. 4 po.
1734,
No.
90.
Cérès à la recherche de Froscrpine.
Vente Peytier de Merckthem, Anvers, Toile, h. 68, 1 82 cM. Circé et Ulysse
1806.
106, pl.
204 cM. Crefeld, Henri Tack (en 1905). [dem. Vente Joan 'Pack, Amsterdam, 1781.
Toile, h. 133,
1.
35
107.
ŒUVRES DE JORDAENS
LISTE DES
2*74
Circé et Ulysse Toile, h. 133,
Haarlem, 8
Danaé Vente
io6, pl.
107.
204 cM.
I.
J.
Siebrecht, Anvers, i754.
et Icare.
Stuttgardt,
Musée, No. 324. 1. 126 cM.
Vente
Bistre.
jos.
Dan. Boehm, Vienne,
1865. et l'une
de ses nymphes.
Idem. Idem.
H. 4
Diane
Idetn.
A
nymplies au bain.
Dessin. Albertina, 622.
Diane
nymphes au bain. Rotterdam, Musée Booymans. Le bain de Diane Madrid, Musée, No. 1409.
Diane
127
52.
i^ô,
pl.
156.
Idem.
6 p.
.
181.
.
.
.
.
181.
7
enfants de la terre
les
.
.
121.
Tableau de Rubens achevé par Jordaens. corne d' abondance. 14Q,
y
or. fe 164Q. Signé: J. et Léandre.
Héro
Vente Johan van Nispen, La Haye,
1768.
48 po.
1.
Jupiter nourri par la chèvre Amalthée. 8j,
po.
Inventaire Jéremie VVildens, 1653 Idem Jan van Born, Anvers, 1657.
.
156.
.
pl. 139.
Copenhague, Musée, No. 167. Toile, h. 246, 1. 311.75 cM.
Toile, h. 37,
1752. 1.
.
1779.
1. 3 p. 9 po. Dessin. Berlin, Musée, 2282
Nynphes remplissant la
cM.
et Calisto
p. 9 po.,
Paris,
p.,
Hercule assommant
Oldenbourg, Musée, No. 105. Toile, h. 81, 1. 120 cM. Idem. Vente Jacques van der Dussen, Amsterdam,
H. 4 Idem.
Vente de Peters,
Inscription: Flora, Silenus et Zephirus JÔjç.
ei ses
1.
Wil. Griene, Eastland, Scottland.
Blanc, bistre et rouge.
Dessin.
Toile, h. 131,
181, pl. 237.
Knocke. M"'e Parmentier. Toile, h 128, 1. 114 cM.
Dessin. Vente Pierre VVouters, Bruxelles, 1797. la plume, lavé de couleurs. et
'
.
X
Panneau 47 36 po. Flore, Silène et Zéphirc
Diane.
Diane
'
.
"
Toile, h. 135,
Dessin.
.
Craie rouge et noire. Idem. Dessin. Saint-Pétersbourg. Ermitage, 4210. A la craie jaune, rouge et bleue. ,; .' Flore et Pomone. Vente Daniel Moore, Londres, 1899.
et Jupiter.
Dédale
' '
Dessin. Vente Métayer, Amsterdam, 1799.
1800.
avril
D Enlèvement d^ Europe.
pl. 96,
180, 182,
179,
196.
No. 2013. Toile, h. 150, 203 cM. Acheté par le roi Louis XVIII. Idem. Musée de Cassel, No. 94. 87, pl. 87, 88. Toile, h. 219, 1. 247 cM. Renseigné dans l'inventaire du Musée de Cassel en 1749. Idem. Cassel, Musée, No. 95 88, pl. 89.
Paris, Louvre,
'
Idem. Vente Amsterdam, 21 juin 1797Panneau, h. 31. 1. 46 po. Le Repos de Diane Vente Kums, Anvers, 1898. 1. 255 cM. Vente van Schorel, Anvers, Idem Robiano (comtesse
1.
95.
Toile, h. 205,
Idem. Idem.
1774.
de\
douarière
Diane
Vente Le Candele, Anvers, 188 1. et ses
nytnphes
Paris, 1777, Galerie
156.
95,
Lebrun.
Idem.
,
Diane
1.
Dans 94.
94.
la plume et à la craie, lavé de couleur. Les Filles de Cccrops découvrent le Jeune Erichton.
la
1814. 91.
Mme Wellens, de Bruxelles. Vente de l'Auditeur Délia Faille, La Haye, Idem. Idem Amsterdam, 9 mars 1734. Idem. Idem Loquet, Amsterdam, 1783 1.
1730.
1892.
90.
78 po.
Idem. Vente Amsterdam, 19 octobre 1818. Idem. Berlin, Naumann (Parthey I, 641). Idem, avec divers personnages. Vente Van der Stel, Amsterdam, 1781. Toile, h. 33, 1. 461 po. Idem, avec divers satyres et nymphes.
48 po. Jupiter et Amalthée.
Idem.
1798.
1.
• '
Debuck.
Toile, h. 74, ' '
179.
.
.
par
Bruxelles,
1892.
.
1. 46 po. vente Stier d'Aertselaer, Anvers, 1822, acheté
Toile, h. 38,
Toile, h. 65, I. 80 cM. L' Enlèvement d'Europe.
Vente Ourshagen, Malines,
.
Vente Amsterdam, 10 septembre
1791.
50 po.
Vente Philips Neven, Amsterdam,
163 cM.
forte
...
Dessin. Brunswick, Musée.
Idem.
1
de Jordaens, 1652 Vente de Vinck de Wesel, Anvers,
Toile, h. 72,
A
1
115,
Eau
Idetn.
53 po.
Vente Amsterdam, 6 avril 1895. Idem. Vente Lyonnet, Amsterdam,
h
• .
Toile, h. 32,
1779.
et Attcoii
Toile, h. 34,
Toile,
Idem.
H. 3 p. 9 po 1. 4 p. 10 po. Vente Abbé Guillaume de Gevigny, Paris, Vente Fesch, Rome, 1845. Diane au Repos Saint Pétersbourg, Ermitage, No. 649. Toile, h. 224, 1. 285 cM. Diane et ses nymphes. Vente Henri Craen, Amsterdam, 181 1. Toile, h. 35,
....
Signé: Jac. Jordaens. Idem. Vente Stevens, Anvers, 1837.
Bruxelles, 1838. Ide^n.
.
1.
'.
'
•
104 cM.
Dessin. Vente Métayer,
Amsterdam,
1799.
LISTE DES
Nymphe
trayant la chèvre Amalthcc
ŒUVRES DE JORDAENS 87.
Dessin. Brunswick, Musée.
Craie rouge. Signé: A^. 167 La chaire Amalthée
87, pl
97, 196.
Dessin. Louvre, 20022.
Craie rouge, noire et bleuâtre,
L Enfance
le
fond
lavé.
de Jupiter.
Blaschskow, Bohème, Gaston van Mallmann. Toile, h. 77,
Jupiter
Eeau
et
lo
179, pl. 179.
de Jordaens, 1652. à Jupiter Dessin. Rotterdam, Musée, 247. Un Sacrifice dans un temple païen. Dessin. Vente Prince de Ligne, 1794. Craie noire, rouge et blanche, sur papier
Un
90.
48 po.
1.
pl-
65.
2
6 po., 1. 3 p 10 po. Vente Van Swieten, La Haye,
1731. 157, pl.
157.
98.
Anvers, vente Huybrechts, 1902. Toile, h. 116,
gris.
1.
154 cM.
p. 9 po.,
I
1.
p. 3 po.
H.
Plafond, Dessin, Vente Métayer, Amsterdam, 1799. Dessin à la craie rouge et noire.
Idem. Idem.
Mars
Ide7n.
et Bellone.
Vente Verelles, Anvers, 1856. Toile, h. 46, 63 cM. Mcléagre et Atalante 35, pl. 37, 190. Anvers, Musée. Autrefois Copenhague, Charles Madsen. Toile, h. 154, 123 cM. Idem. Madrid, Musée, No. 1407, 35, 36. Toile, h. 151, 1. 241 cM. Idem. Vente Jacques Jordaens, La Haye, 1734, No. 89 35. H. 2 p 31 po 3 p. li po. Idem. Dessin. Amiens, Masson 12, pl. 37. Idem. Vente Pierre Fouquet, Amsterdam, 1801. Idem. Dessin. Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797. Idem. Dessin. Vente Lauwers Amsterdam, 1802. 1.
1.
,
...
Gand,
van
Abstein,
1849.
Panneau, h. 62, 1. 104 po. Mercure en buste. Vente Conrad von Siegburg, Bruxelles, 1901. Panneau, h. 64, 1. 95 cM. Mercure et les Filles de Dryops. Copenhague, Gustave Falck. Papier collé sur toile, h. 50, 1. 75 cM. Mercure et Battus. Dessin. Prince de Ligne, 1794. Légèrement esquissé à la craie noire, rehaussé de blanc sur papier
Le Jugement
de
gris.
Midas
117, 156.
Toile, h. 181,
1
267
cM.
Vente Jacques Jordaens, No. 88. H. 2 p. 4 po., 1. 3 p. 10 po.
La Haye,
1734.
,
Idem Stevens, Anvers, 1837. Idem van Rijmenam, Malines,
Idem.
Toile, h. 74,
cM. Henri Beissel
1802.
1833.
1838.
75
1.
Vente
Idem.
d'Aix
la
Chapelle,
Bruxelles, 1875.
Un
triomphe marin (Neptune enlève Amphitrite).
50,
pl.
58.
Bruxelles, Galerie d'Aremberg. 1. 349 cM. Vente Jacques Jordaens, La Haye, 22 mars No. 71.
Toile, h. 231,
Idem. 1734,
H. 8
p.,
1.
12 p. 5 po.
Vente Roi des Pays Bas, La Haye, 1842, Amsterdam, 1850. Toile, h. 251, 375 cM. Ce tableau est renseigné dans un catalogue du Rijks Muséum d'Amsterdam de la première moitié du dix-neuvième siècle. Idem. Neville de Goldsmid de La Haye, Paris, 1876. Idem. Vente J. Siebrecht, Anvers, 1754. Idem. Idem parmi des tableaux, venu de Saxe, Amsterdam, 22 mai 1765 50. H. 91, 138 po. Idem.
1
1.
Un
triomphe marin.
Vente H. Hisette Toile, h. 34,
Idem.
etc.
I
3 po.,
a.
Gand,
1808.
55 po.
de Faesch, Amsterdam, 1.
Vente Anvers,
Idem. Idem. 2
1.
Jean-Jacques
Toile, h.
H.
Madrid, Musée, No. 1637.
po 1. I a. 2 po Vente Cuypers de Rijmenam, Bruxelles, Idem de Beunie, Anvers, 1827. Idem Guillaume Verbelen, Bruxelles,
8 pa. 9
Idem.
1.
Craie rouge et noire, et lavis. Idem. Vente Douairière d'Hoop
156.
Inventaire Jeremie Wildens, 1653, Anvers. Idem. Vente Brentano, Amsterdam, 1822.
1734.
Mars.
Idem.
p.
Idem.
157.
Le Jugement de Midas
Vente Jacques Jordaens, La Haye, I
1
,
Le Roi Midas Gand, Musée,
Lcda.
H.
1759.
Toile, h. I p. 8 po I p. 7 po. Le châtiment de Marsyas Amsterdam, Rijks Museum, No. 1317.
H.
forte
Sacrifice
1736.
et Marsyas. Vente. Malines, 29 novembre 1838.
...
Vente Vrancken, Lokeren, 1638
Idem.
Toile, h. 33,
de Midas.
Vente chevalier Robert de Neufville, Leyde, H. 2 p. 6| po., 1. 3 p. 10 po. Idem. Vente Henri van Limburg, La Haye, H. 28, 1. 45 po. Le suppHce de Marsyas. Vente Willem Six, Amsterdam, 1734. Apollon
iio cM.
1.
Le Jugement
275
i
21
a.
mai
1838.
Idem Amsterdam, \" août a.
2
pa. 7 po.,
1.
3
a.
1833.
4 po.
I
pa.
i
1828.
po.
Idem. Vente douairière Robert Geelhand, Anvers, 1888 50.
Idem.
Vente Amsterdam,
Toile, h. 33,
1.
50 po.
5 juin 1765.
LISTE DES
276
Neptune
et Amphitrite (Les Trésors de Vienne, Galerie, Schoenborn.
ŒUVRES DE JORDAENS
la Mer). 100.
Vente
370 cM. Neptune et Vénus entourés de divinités marines. Vente dans les salles du Lloyd, Bruxelles, 1837. Triomphe de Neptune. Dessin. Vente Gérard Hoet, Amsterdam, 1760. Toile, h. 300,
A'eptune frappe la
terre.
Idem. Idem.
Berlin, Palais
Nessus
et
'
;
... 165).
Déjanire.
....
1
94.
Trois femmes nues avec un an,i^e Vente Jac. Jordaens, La Haye, 1734 No. H. 3 p. 71 po., 1. 3 p. 5 po.
94. 5.
Nymphes endormies Neyman, (Amsterdam).
94.
Dessin. Vente Paris, 1776.
Vente Amsterdam, 10 août Panneau, h. 30, 1. 44 po.
.
1. I a. 3 p. 6 po I a. 8 p. 4 po. Vente Amsterdam, 14 mai 1832. Une NympJie avec Cupidon Vente Pierre Lyonnet, Amsterdam, 1791.
' .
1815.
Toile, h. 3 p. 5 po., 1. 2 p. 6 p. Idem. Esquisse. Berlin, Naumann,
184.
Toile, h. 136,
(De
la
Idem.
Pan
180, pl. 181.
Muséum
Offrande à Pomonc Madrid, Musée, No. 1408. Panneau, h. 165, 1 112 cM.
Toile, h. 243,
Provient de
Palace. 48,
pl.
53, 205.
3 p.
.
49.
Vente Marie Beuckelaer, Douairière Holungius, La Haye, 1752. Idem. Vente Edmond Ruelens, Bruxelles, 1883. Idem. Idem Bruxelles, 21 mai 1851. Idem. Idem Huyghens de Lowendal, Anvers, 1858. Toile, h. 74, b. 92 cM. Pan et deux nymphes. Marquis of Bute (Waagen, Art Treasures III, 475). Pan avec nymphes et enfants. Vente De Boer, Amsterdam, 1840. et
1.
I
a
74 po.
196 cM.
1.
la
vente Schenk, 1860.
Vente van Heemskerk, La Haye,
1770.
1.
Le Rapt Vente Busso, Gand
1832.
L'Histoire de Psyché
z\ po.
Idem.
Toile, h
36.
pl.
70 po. de Proserpine.
1. 133 cM. Vente Jac Jordaens. La Haye, 1734. 1.
Idem.
Toile, h. 96,
Toile, h. 172,
p. 8 po.,
34,
97, pl- loo-
Hampton Court
et Syrin.x
H. 3
1814.
30 po.
1.
vente Stinstra, 1822).
Bruxelles, Musée, No. 240.
Idem.
184.
Cologne, Musée, No. 614.
173 po.
I.
184.
Idem.
Proinéthée
741.
1901.
78.
1.
Dessin. British
Toile, h. 41,
de moutons.
(Parïhey, No.
Vente Conrad von Siegburg, Bruxelles,
Un
Pan gardeur de chèvres et Musée d'Amsterdam, No
.
.
Toile, h. 29,
1774-
.
121.
Gravure par P. Gladitsch Polymuie et le Poète. Vente de Vinck de Wesel, Anvers,
1. 44 po. paysage avec Nymphes endormies. Vente Jean Lucas van der Dussen, Amsterdam,
.
Tableau de Rubens achevée par Jordaens, Thilémon et Baucis 184. Helsingfors, Musée. 184. Idem. Vente Jean Agges, Amsterdam, 1772 Idem. Idem Rotterdam, 27 avril 17 13. Idem. Idem Amsterdam, 3 avril 1751. Idan. Idem Comte André de Stolberg à Soedar. Hanovre, 1859 184,
/dem. 94.
:
.
1785,
et les prétendants.
Toile, h. 65,
,
'
..
.
Toile, h. 45, 1. 86 po. Pcrsée et Andromède
34 Idem.
avec Cupidons.
Toile, h.
'• '
"
sujet de la vie de Paris.
Vente Charles Spruyt, (land,
1892).
Nymp/ies endormies avec Cupidon çj. 94. Bruxelles, Madame Bougard. 260 cM. Toile, h. 160, Idem. Vente Amsterdam, 7 juin 1751. Idem. Idem J. Louis Strantwijck, Amsterdam, 1780.
Nymphes
1840,
Pénélope
Vente Saint Remy, Cologne, Toile, h. 120, 1. 100 cM.
Trois
Vente Nieuhof, Amsterdam, 1777. Christine Suzanne De Vries, Amster-
Idem
St. Petersbourg, Académie. Paris et Œnone.
b^â^a.
(Parthey,
Consul d'Espagne, Londres,
N. N.
I a. 3 po., 1. i a. 66 po. Idem. Vente Ourshagen, Malines, 1892. Toile 75 sur 98 cM.
Un
Craie rouge et noire. Nérée.
Vente
dam,
et Nynipiies.
Dessin, Albertina,
.
\
Toile, h.
Florence, Uffizi, No. 914.
Neptune
-
'
1772.
.
_
de Paris.
Siebrecht, Anvers, 1754.
J.
Idem.
1.
noire et rouge et un peu de couleur.
Craie
Le Jugement
128,
Plafond provenant de la demeure de Jordaens Charles van der Linden, Anvers.
129. ;
.
.
Daté: 1652. Ide>n. (Plafond).
Vente
Jac. Jordaens,
La Haye,
1734.
121. No. 109 Tout un plafond de 5 pièces représentant l'histoire de Psyché et deux tableaux de fleurs plus petits ensemble longueur 23, largeur 17 pieds. Jordaens traita sans doute le même sujet pour le Cabinet de la reine d'Angleterre à Greenwich.
118. 121. .
.
r
LISTE DES
L'Histoire de Psyché
ŒUVRES DE JORDAENS
277
Satyre pressant des raisins pour
121.
ses enfants.
I
(Un
plafond).
Vente Jac Jordaens, La Haye
1734,
I
No. 78. Un grand tableau carré, avec quatre grands tableaux obliques, servant pour le plafond d'une vaste salle, représentant l'histoire de Psyché, peints par Jordaens pour la Reine Christine de Suède, ensemble long de 24 et large de 22 pieds. 121. Cupidon et PsycJic Vente Jac. Jordaens, La Haye, 1734, No. 52.
H.
2
Un
6i po., 1. 3 Satyre (Buste).
p.
p.
2 p.
Une
po.,
I
femme
et
132,
et
monstre.
poésie de Lambert van den Bos sur ce tableau
160,
Vente Jacques De Vos, Amsterdam,
Oud HoUand,
Dessin repris à aquarelle lection W. KoUer. 1
Satyres et
197.
1883.
Nymphes endormies
Londres,
Comte de War-
provenant de
i8ç6,
Benjamin West. Satyre jouant de la jiùte. Vente de Vinck de Wezel, Anvers,
Vente Bruxelles, H. 39, 1. 45 po.
la collection
Satyres
1814.
14 po. Satyre portant des fruits.
format.
mai
1869.
94 cM.
Vente Amsterdam,
cM. un paysage. Dessin. Vente Gildemeester, Amsterdam,
Toile, h. iigi,
i
15 po.,
Mai 1.
la Chapelle,
Satyre
et
1.
Musée, cM.
1.
184
Satyres et nymphes dans
Satyres
1867.
1800.
nymphes avec Mercure.
Musée Plantin-Moretus. Craie rouge et noire, quelques touches à la plume. Satyres et trois Grâces avec Corne d'abondance. (Sandrart, Teutsche Académie, p. 336). Satyre avec trots Grâces.
184g.
87 po.
Vente
76.
M'^^^
Toile, h. 66,
105
Cupidon.
Vente Chevalier de Marssen, Maastricht, Toile, h. 125, 1. 174 cM.
et
Dessin. Anvers,
Satyre avec enfant.
Aix
7 juillet
1903.
(Parthey, 60). ivrogne avec fejnme et satyreGottlieb Thiermann, Cologne, h. 124, 1. 100 cM. versant du vin à une femme.
Toile, h. 170,
nymphes.
,
Bruxelles, 2
S.,
Nymphe.
a.
des Satyres.
Delft, 1804.
Berlin, Château,
I
par
H. 60, 1. 70 po. Idem. Vente Amsterdam, 4 août 1828. Panneau, h. 3 p 7 po 1. i aune 2 pa. Idem. Vente Frédéric Muller, Amsterdam,
Satyre endormi.
Toile, h.
et
surprises
17 juillet 1776.
Vente Amsterdam, 10 avril 1739. Idem. Vente J. H. Onder de Wyngaert Canzius,
1.
même
et
Vente du marchand de tableaux David letswaart, Amsterdam, 1749.
Satyre.
Dessin. Craie noire et rouge. Vente
Satyre
49.
nymphes.
Un
etc.
:
Toile,
la col-
1.
Satyres
Jeune Vente
au pinceau, de
Nymphes
Vienne, 1886. Dessin au crayon signé Jac. Jordaens 16^2. Provient de la vente Boehm. Vienne, 1865.
Satyj-e et
et
1.
Dessin. Vente Artaria, Sterne,
1.
114.
Gand, Musée. Toile, h 117, 1. 180 cM. Vente Fréd. Muller, Amsterdam, 3 juillet 1904. Idem Vente Baron Mertens, Bruxelles, 1861. Toile, h 50, 55 cM. Idem. Potsdam, Nouveau Palais (Parthey, 61). Saty/es et femmes. Vente Gillis van Hoven, 1755. H. 4 p. 2 po., 31 p. I po.
Craie rouge. Un jeune Satyre.
Toile, h. 120,
II,
jeunes Satyres portant une hure de sanglier.
Dessin. Vente Artaria, Vienne, 1896,
Satyre portant une corne d'alwndance.
Vente baron de
1837.
cM
172
1.
Sir P. Stevens, Londres, 1804.
Deux
Dessin. Craie ronge. Louvre. Satyre portant une guiriande de fruits. Dessin. Vente Frans Backer, Cologne, 1882. Craie rouge rehaussée de blanc. Collection Boerner.
vente,
Cupidon.
Vente
1650:
pl.
Même
44.
Siebrecht, Anvers, 1751.
J.
Satyre
Une
1776.
U)i Satyre.
Toile, h. 22,
No.
Collection Martin Kretzer, Amsterdam, 1650.
1.
wick,
1734,
Satyre dans un paysage. 1755.
Vente Comtesse Reigersberg. Munich, 1890. Toile, h. 59, 52 cM. Idem. Dessin en diverses couleurs. Louvre 20033.
Dessin
Satyre avec
Satyre suivant un faune. Vente de Robiano, Bruxelles
de Satyre,
tctc
Vente Jac. Jordaens, La Haye, H. 2 p. 3 po., 1 2 p. 3 po.
Vente
de Satyre rieur.
tète
1. 35 cM. satyre avec deux enfants.
Toile, h
Vente Balthasar Beschey, Anvers, H. I p. 8 po-, 1. I p. 5 po.
Une
1
p. 8 po.
I
1.
;
H. Bruxelles, 1864.
Toile, h. 40,
Un
po.
I
Vente Jacques De Wit, Amsterdam, H.
'
A
Vente M.
Satyres, 1821. I
de
la
1.
82
nymphes
Rocheb, cM.
Paris. 1873.
et enfants se réchauffatit
Vente, Anvers, 29 mai 1865. Toile, h. 68, 1. 80 cM.
à un feu.
ŒUVRES DE JORDAENS
LISTE DES
278
Saturne dévorant un de ses fils. Vente Dusart, Anvers, 1865. Idem. Dessin- Vente Pierre Wouters,
Ulysse et Didon.
Vente Bruxelles,
1797
179-
Tète de Silène.
Vente Jacques Clemens, Gand, Panneau, h. 18, 1. 12 po.
H. 41
1779.
1755.
pomme de l'Amour. Cabinet Poullain, gravure C. Maret. Vente Randon de Boisset, Paris, 1777.
Silène recevant une
Silène
1841.
Flore).
Helsingborg (Scanie) Comtesse de Toile, h. 3 p. 8 po., 1. 3 p. 6 po. Provient des collections Boisset,
la
Gardie.
Crozat
(Paris),
Poullain (Paris), comte G. A. Sparre (Suède).
Idem. Idem.
Vente Jean Adrien Snyers, Anvers,
Vente Idem.
H.
1818. 181.
Idem Vente Pommersfeld
Toile, h. 4 p. 5 po Silène et Baccliante. Sils,
,
1.
181.
3 p. 9 po.
Anvers, 1882.
Vente Sassenus, Bruxelles,
3 p. 7 po.,
1.
1776.
3 p. 6 po.
Bamberg, Himmerlein (Parthey. Silène,
Faune
et
li.,
1.
2
p.
etc.
5
lignes.
Anvers, 1854.
Silène ivre avec Satyres et Bacchantes.
Vente Chrétien Everhard Vaillant, Amsterdam, 1830. Silène sur un âne avec deux Satyres et enfants. Vente Engelbert et Tersteeg, Amsterdam, 1808. Panneau, h. 13 po., 1. 18 po Idem. Dessin. Rotterdam, Musée, 247. Idem. Idem Vente van der Heyden, Amst, 1827. Silène ivre conduit par des Satyres. Vente de Renesse— Breidbach, Coblence, 1828. Idem. Vente Bianco, Milan, 1889. Panneau, h. 48, 1. 65 cM.
Le
cortège de Silène.
Esquisse.
En
Vente Baron de Beurnonville, de quelques touches
Paris, 1884.
grisaille relevé
et
Edmond
Toile, h. 144,
Mars
....
122.
265.
-
.
Ruelens, Bruxelles, 1883. 135
1.
cM.
Vulcain.
et
Vente Philippe van Dyck, La Haye, H. 7 p. 8 po., 1. 10 Vénus avec satyres.
p.
1753.
8 po.
Vente Jac. Jordaens, La Haye, 1734. No 77. H. 3 p 9 po., 1. 6 p. 6 po. Vénus et Cupidon avec un Satyre. Vente Jac Jordaens, La Haye, 1734, No. 66. H. 3 p. 5 po., 1. 2 p. \\ po. Vénus avec Cupidon et Satyres. Vente Philippe van Dyck, La Haye, 1753. Une offrande à Vénus Brunswick, Musée, No. 1015. Panneau, h. 75, 1. 142^^ cM. Dresde, Musée 1.
142
96.
96, pl. 99-
cM.
Vente C. Vermeulen, 1-ordrecht, 1813. Une offrande à Vénus et Mars Vente van Schorel, Anvers, 1774. Toile fixée au bois, h. 181 po, 1. 23 po. Vertumne et Pomone. Stuttgard, Musée, No. 336. Toile, h. 135, 1. 127 cM. Vulcain
Vendu
96.
.
.
par Jordaens à Mart.
v.
.
.
Langenhoven en
14Q.
1646.
Zetes et Calais.
Esquisse. Vente Nourri, Paris, 1785. Toile, h. 10 po,
Banquet
.
_
.
29 po. mythologique. 1.
Louvre, No. 2017. (Collection LacazeS Panneau, h. 74, 1. 105 cM. Idem. Vente J. Siebrecht, Anvers, 1754. Idem. Horion, Bruxelles, 1788. H. 2 p 7 po 1. 3 p 7 po. Idem. Vente Coquereau, Bruxelles, 1806, Toile, h 117, 1. 154 cM. Repas de Dieux. Esquisse. Vente Ravaisson, Paris, 1903. Paris,
,
Silène et Satyre.
:
,
.
Dessin. Albertina, 624.
Craie rouge et noire. Télémaque conduit Théokiyinène
auprès de sa mère. Dessin en couleurs. Musée de Stockholm. Ulysse (Een Elusses op plate) Vente Jérémie Wildens, Anvers,
de Polyphème
Satyres et nymphes assistant à une offrande.
93).
8 po.
et
mai 1696, Amsterdam. Mars.
Toile, h. 83,
Bacchantes.
Vente De Meulder, H. 145, 1. 110 cM.
Vénus
Idem.
Ivrogne soutenu par une femme. (Silène?) Toile, h. 3 p. 8 po. 5
16
Vénus.
Zephirc (voir
et
Vente Vente
181.
Flore,
intitulé
d'Ulysse
•
Silène et les quatre Saisons sujet
F Histoire
.
3 p. 6 po., 6 lignes.
Potsdam, Nouveau Palais (Parthey, 48). Idem. Vente J. George Riedinger, Cologne, H. 47, 1. 68 po.
Même
6 p. 7 po.
1.
Succession de Rubens Vénus au miroir entourée des Trois Grâces. Florence, Uffizi, No. 775. Vénus et Adonis.
autres accessoires par Snijders.
1.
p.,
aux pieds de la fille d'AlcinoUs. Vente Amsterdam, 29 avril 1817.
Vente Willem van Haansbergen, La Haye,
Toile, h. 3 p. 8 po., Silène ivre.
122.
Ulysse
Silène.
fruits et
Lod. Strantwyck, Amsterdam, 1780.
Anvers, Van der Ouderaa. Vente Nicolas Corneille Hasselaar, Amsterd., 1742.
Craie noire, en hauteur.
Avec
J.
Toile, h. 45, 1. 12 po. Ulysse chez Nausicaa
122.
1653.
'
' .
.
..'
;
Toile, h. 47, 1 74 cM. le Festin des Dieux.
Dessin craie rouge. Vente de Silvestre, Paris, 1810.
LISTE DES
ŒUVRES DE JORDAENS Une
Divinités Fluviaics.
Toulouse, Musée, No. Toile, h. 73, Un Fleuve.
91
1.
cM.
Dessin, craie noire et rouge.
,
Histoire tirée d'Ovide.
Vente Leyde, i juin 1765. H. 46, 1. 48 po. Idem. (Un sujet mythologique avec 12 figures). Vente dans les salles du Lloyd, Bruxelles, 1837. Idem. (Un sujet mythologique). Vente Ant. Sils, Anvers, 1882.
97.
Vente Jos. Dan. Boehm, Vienne, H. 131 po 9 po. Amours. Vente Marsenick, Cologne, 1891. Toile, h. 125, 1. 97 cM.
279
1865.
1.
m. HISTOIRE. La Reine
TJiomyris.
Vente Conrad baron Droste, La Haye, H. 23, 1. 19 po. Le Roi Candaiile Stockholm, Musée, No. 1159. Toile, h. 193,
1.
1734.
140,
144.
157 po.
Ldem. Dans un cabinet de tableaux de Bizet, Munich,
No. 934 Diogene, chercJiant un Jiomme Dresde, Musée, No. 10 10.
146.
...
.
95, pl
104.
1.
Vente Amsterdam, 20 capital).
„Un grand
Idem. Un fragment. Dessin chez les frères J. et A. Le Roy à Bruxelles, daté: J. Jordaens, 1642. 107, pl. 104, 197.
Diogène.
1850.
Idem.
Vente Rotterdam, 28
avril 1830.
Vente Amsterdam, 29
Dessin.
avril
18 17.
I
po.
1892.
Continence de Scipion (f >
(La famille de Darius devant Alexandre?) Narbonne, Musée, 297. Idem. Louvain, Musée, No. 60. Idem. Dessin. Rotterdam, Musée, pl. 124. Repas de Clcopatre et d'Antoine. Dessin. Vente de Silvestre, Paris, 18 10. La mort de Clcopatre.
von Peucker, (Parthey 78). Général Romain à qui l'on remet
1878.
Amsterdam, Hôtel de Ville. conclusion de la Paix entre Amsterdam, Hôtel de Ville.
Civilis et Cerealis. 208.
H. 287, 1. 140 cM. Le Triomp/ie de Frédéric-Henri Fragment pl. 171. Voir annexes. La Haye, Maison au Bois Idem.
Esquisse
Toile, h. 118,
30.
1.
50
Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797. Craie rouge, blanche et noire, avec un peu de jaune, lavis, arrondi au dessins. Les Romains surpris la nuit par Claudius Civilis. 208.
1.
102
.
.
pl.
28,
Ji.
p.
Vente La Haye, 3 mai 1729 P. A. Verlinden, Anvers, 1855.
....
31.
Toile, h. 112,
Idem. Idem.
1
.
Anvers, Musée.
160,
.
.
.
pl.
pl.
161.
i6r, 167.
128 cM.
Idem. Esquisse Bruxelles, Musée,
Démocrite et Héraclite. Brunswick, Musée, No. 120
1.
d'une
Dessin.
.
Vente Arnold Dankmayer, Amsterdam, 1785. Idem. Vente du Bus de Gisignies, Bruxelles, Idem. Vente van Saceghem, Gand, No. 43. Toile, h. 220, 1. 180 cM.
107 cM. New- York, Musée, No.
clefs
1
Collection Poullain, Paris, 1781.
Toile, h. 114,
les
ville.
"
,
Idem. Idem.
p.
Les Femmes de IVeinsberg. Vente M'"^ de Wed. Vosmeer, Amsterdam, 1901. Panneau, h. 72, 105 cM La LLolla)ide délivrée du Joug espagnol. Vente Monteleau, Paris, 1802.
Vente Jac. Jordaens, La Haye, 1734, No. 30. H. 2 p. 3* po 1. 2 p. II po. Idem (La Querelle domestique). Vente van Saceghem, Bruxelles, 185 1, No. 32. Toile, h. 163, 1. 234i cM.
Toile, h. 38,
2
La
\\ a.
1.
Socrate et Xantippe.
Idem.
1.
à la main.
Berlin,
Vente Jac Jordaens, 1734, La Haye, No. 12. H. 3 p. 8 po., 1. 5 P- I poDiogène ciierehant un homme 107. Vente F. Bernard Stanstead, Londres, 1783. Idem. Vente van Geertruyen et Beeckmans, Anvers,
Toile, h. ij,
,
cercle
Lucrèce
La (Diogène, un tableau
avril 1695
Inventaire Sébastien Leerse, Anvers 1691: tableau Diogène peint par Jordaens."
Idem.
H. 162, 1. 190 cM. Archimcde tenant un Wurzbourg, Musée Toile, h. I p. 3 po
Vente van Ourshagen, Malines, Toile, h. 72, 1. 90 cM.
3491 cM. Acheté en 1742 à Paris.
Toile, h. 233,
Démocrite et Heraclite. Idem. Vente chez Terbruggen, Anvers, 1868. Toile, h. 112, b 104 cM Idem. Vente Bruxelles, 25 mars 1849.
No
312. pl. 165, 167.
116 cM.
Esquisse. Varsovie,
Musée
.
.
167, pl. 169.
Vente H. F. Broadwood et Lord Leigh, Londres Christi, 1899. Idem. Vente M. H W., Paris, 1900. Idem. Inventaire Alexandre Voet.
—
LISTE DES
28o
Le Trio)itp]ic de Vente clianoine
ŒUVRES DE JORDAENS
Frédcric-JIeiiri
Ci»ion
et J^eron.
Idoii.
Vente Lavillarmois, Lille, Les Sœurs Hospitalières Anvers, Musée, No. 216.
An
Toile, h. 267,
Toile, h. 44,
Knyft",
Anvers, 1785.
42 p.
1.
Vente de Montriblond, Paris, 1784 Triomphe de Philippe IV 116. Les deux pièces principales, Paris, Simon. Les deux Ferdinand par Ruhcus (retouchés) Windsor de
Castle
116.
de triomphe de Philippe IV exécutées par Jordaens et Corneille de Vos. 116.
Peintures
de
l'arc
Le Douze Mois (Plafonds) Paris, Palais du Luxembourg. Douze tableaux d'environ h. 150, 200 cM. Provenant de la demeure de Jordaens.
127.
1.
Les Quatre Saisons.
Vente
Jos. Ant. Squinto,
Les à
iio,
1.
170
Munich,
1903.
cM.
Quatre Saisons représentées par quatre femmes n/i-eorps, avec leurs attributs.
Vente
Jos. Ant. Squinto,
Toile, h. iio,
L'Été
C?)
1.
Le mois de mars (voir L\ipisseries). La Fécondité de la Terre ou F Abondance. Bruxelles, Musée, No. 310
1. 495 cM. Peint en 1665 pour le local de la Gilde de St. Luc. La Loi Humaine basée sur la Loi Divine. 210, 236
Toile, h. 184,
Anvers, Musée, No. 220. Signé: Arti Pictoriae Jacobus Jordaens donabat. Peint en 1665 pour le local de la Gilde de St. Luc. Pégase 210, 2/1. Anvers, Musée, No 218. 1 273 cM 1665 pour le plafond de la confrérie des
.
.
4^, 61, 218,
pl. 45.
H.
5 p. 71
Justice
po
Signé
:
J.
198, 209, 236.
La Haye.
justice
de paix.
Jord. fe Ao 1663. St. Pétersbourg, Ermitage, 210,
Ldem.
Dessin.
L Art
recevant
les
hommages du Temps,
Hommes
des
pl. 210.
Dieux
et
211, pl. 232.
Dessin. Londres, Fairfax Murray. Construction des Narres.
Dessin. Amiens,
fecit.
1734.
8 p.
1.
,
211.
La Haye,
Tableau de cheminée. Hulst,
La
240 cM.
Aaron (un Tribunal)
Jac. Jordaens,
La
des
Idem. Vente de l'auditeur Délia Faille, La Haye, 1730. Idem. Vente Henri van Limburg, La Haye, 1759. Appartenait en 1764 à la confrérie de Peintres de
Masson.
J.
Signé Jordaens. Astronomie (voir l'apissenes) :
L
Hommage
196.
T Amour.
Dessin. Anvers, Bouquillon.
Ldem. Vente Willem van
Wouw, La Haye,
29
mai
1764.
de Vinck de Wesel, Anvers, 1814. pl- 52. Idem. Dessin. Londres, Heseltine Etude pour le tableau de Bruxelles. J. P.
.
.
La
Femme.
Rotterdam, Musée.
Dessin.
Vente
autres couleurs.
Idem. Vente
.
Peintres.
Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797. Craie noire, rouge et blanche, mêlée à quel([ues
Signé: Jordae
Toile, h. 36, 1. 43 po. Décollation d'une
Mo'ise et
figures).
Dessin.
1.
,
369 po.
La
Peint en
r automne.
Toile, h. 178,
42 po.
1.
240, pl. 240.
Toile, h. 261,
Munich, 1903.
Esquisse. Hermannstadt, No. 579. Papier sur panneau, h. 32, 1. 62 cM.
L' Eté et
H. 30,
Les Noees d'une priiieesseVente Charles Spruyt, Gand, 1815.
170 cM.
(Quatre
—
SUJETS ALLÉGORIQUES.
IV.
Toile, h
1.
1795.
.
Fécondité de la terre ou l'automne.
Londres, Wallace Muséum, No. 120. .//, pl. 47Panneau, h. 4 p. 5I po-, 1. 7 p. 4I po. Ldem. Vente Galerie Pommersfeld, Wiirzbourg, 1857 .
Combat entre la Vertu et le Vice. Vente Jos. De Bom, Anvers, 1878. Toile, h. 116, 1. 157 cM.
La
Fausseté
et la
Droiture
1.
La
Vente de Beurnonville, Paris, 1884. H. 28, 1. 36 cM. Le terre offre ses fruits à un dieu fluvial. Vente M'"'^ van Pafferode et M""^ lilommen, Anvers,
Dessin. Grenoble, Musée. Signé: J-. Jordaens g janvier 16^8.
219.
r
219.
Vérité
Justitia, Fides,
Charitas
198.
pl.
Dessin, Amsterdam, Musée.
La Arts,
210, 211.
Anvers Musée, No.
r
Craie rouge, légèrement lavé de bleu et de rouge. Vanité de la Terre (La Mort est le But) 241, pl. 242.
1802.
H. 28, 1. 42I po. Le Commerce et l' Industrie protégeant les Beaux
'
17 p. 8 po.
F Abondance. Esquisse.
:
pièces).
Vente van der Hulst, Malines, 1890. Toile, h. 187, 1. 87 cM. Les Vices (les Sept Péchés Capitaux). Salzthalen, Musée, No. 203. Toile, h. 12 p. 10 po.,
et Paris, 1867.
(2
.
Bruxelles, Musée, No. 313.
Panneau, h. 138, 196 cM. Acheté de M. Lucq en 1844. 1.
'.
ŒUVRES DE JORDAENS
LISTE DES
La
Vanité (Vaniias)
Toile, h. 42,
l'oile, h. 42,
No.
1783,
et folle au hibou Gravure Pierre De Jode. Idem. Le Carnaval Gravure, Surugue
172.
54 po.
1.
Vente
Idem.
Fou
182.
Vente Locquet, Amsterdam,
Le Fou de François I''. Vente De Busscher, Gand,
Potier, Paris, 1757-
4 p. 4 po.
1.
Gravé par Jacques Neefs
La
(1610—1665). 182. dessin s'accordant avec cette gravure parut dans
Idem.
Un
(?)
5 p. 8 po.,
1.
....
tenant tme tète de mort Vente Chapuis, Bruxelles, 1865. Panneau, h. 72, 1. 59 cM. Fou et folles jouant avec un chat
1 I
85, pl.
1763.
...
1.
...
Anvers, 1854.
Idem. Toile collée sur panneau,
h. 24,
V,
Inscription
Signé Idem.
:
76,
les
vieux. 70, 74,
79, 80,
Vente Idem
1.
5
Bruxelles, Galerie J.
Paris, 1767
p.
.
.
79,
180.
Aremberg
.
....
83.
.
;
1.
205
[
1.
117
cM. le juge,
etc.)
Sujet allégorique.
Dessin.
Avec
Un
St.
Pétersbourg, Ermitage, 421 1.
l'inscription: Diligit.
Titre significatif.
Dessin. Vente Ploos van Amstel, Amsterdam, 1800.
de
la
Douleur).
Les jeunes piaillent comme cliantaient
les vieux.
83,
140, 143.
Signé: J. JOR fe. 1646. Idem. Berlin, Musée, No. 879
Idem.
cM.
Au-dessus un cartouche avec l'inscription d'oude songen soo pepen de jonge."
:
„Soo
.
.
.
pl. 84.
.
235 cM.
1.
Comte de Wemyss
Toile, 57i
6 po.
F.
Toile, h. i68i,
et la Paix, la
Tableau allégorique (Prisonnier devant Dessin. Vente Basan, Paris, 1797.
Toile, h. 163,
Vrancken, Lokeren, 1838 Wurzbourg, Palais 82, 84. Idem. Paris, Louvre, No. 2015 .79, 80, pl. 80. Toile, h. 154, 1. 208 cM. L'inscription dans un cartouche vers le haut: „Ut Genus est Genius concors consentus ab ortu". Le tableau provient de la vente Lebrun, 1791 il fut acheté par Louis XVI. Idem. Dresde, Musée, 1014 81, pl. 253. P.
p.
Munich, Pinacothèque 814.
cM.
Vente de Julienne, 5 po.,
La Guerre
185, pl. 76.
SooUovdesongensoopependeJonge.
p
2
PROVERBES FABLES, SCÈNES DE MŒURS.
J. Jord. fecit i6j8.
Toile, h.
Idem.
:
192
1.
1.
Dessin. Albertina, 621.
Anvers, Musée, No. 677. Toile, h. 128,
p. 4 po.,
18 po.
1.
Les jeunes piaillent comme chantaient 75,
Toile, h. 130,
Allégorie (Bienfaisance
70 cM. Vente Bruynincks, Anvers, 1791.
2
Richesse et la Pauvreté, la Victoire. Prague, Muller von Nordegg (Parthey, 72—74). Toile, h 2 p. 4 po., 1. 2 p. 11 po. Figure allégorique (La Fin du Monde). Vente van Hal, Anvers, 1836.
1881.
Gravure Alex Voet 84, 184. Vente Thomas Schwencke, La Haya, 1767. H. 384, 1. 30 po. Idem. Vente Bogaerts, Bruxelles, 1777 85. Idem. Idem M'^'^ van Griensven Berntz, La Haye, 1862. Idem. Idem Nie. Nieuhof, Amsterdam, 1877. Toile, h. 79, 56 cM. Idem. Vente Beurnonville, Paris, 1881 84. etc.,
h.
Trois Figures allégoriques, 84.
Idem.
Idem De Meulder,
1754.
Le Chemin de la Fortune. Vente Verellen, Anvers, 1856. Toile, h. 118, 1. 120 cM.
155.
26^ po.
1.
Fous.
1859.
116 cM. 1. Vente Martin Robijns, Bruxelles, 1758. Fou au chat Collection Wilson, exposé à Paris, 1873 et Toile, h. 83, 1. 70 cM. Idem. Vente Nuntius Molinari, Bruxelles,
65,
1899.
Vente comte André de Stolberg à Soeder (Hanovre)
182.
Toile, h, III,
H.
Deux
Vente Siebrecht, Anvers,
Paris, Collection Porgès.
Idem.
1887.
1.
Toile appliqué sur bois,
...
1.
fils.
Les cinq Sens.
3 P- 9 po.
ylime femme
Toile, h. 331,
184.
pl.
Folie.
Vente Kuinders, La Haye. Toile, h. 133, 105 cM.
vente James Hazard, Bruxelles, 1789, No. 497. Idem. Dessin. Londres, Fairfax Murray, 182, pl. 182. Idem. Vente Jac. Jordaens, La Haye, 1734, No. loi. la
H.
281
X
80.
84 po.
Vente Jacques Cromhout et Jasper Loskart, Amsterdam, 1709. Idem. Vente Amsterdam, 9 mars 1734Idem. Idem Jac. Jordaens, La Haye, 22 mars 1734, No. 76. H. 5 p. 6 po, 7 p. 9 po. Idem. Vente Amsterdam, 2 avril 1754. Idem.
1.
H
5 p. 7
Idem.
po..
Toile, h. 571,
Idem. Idem.
1.
7
p.
II po.
Vente Ludovica-Josèph Du 1.
Bois, Anvers, 1777.
92 po.
Vente La Haye, 9 octobre
Idem
Toile, h. 55,
1815,
No.
145.
L. Rotterdam, 1816. 1.
65 po. 36
282-
LISTE DES
Les jeunes piaillent eoninie eJunitaient les vieux. Vente v;in Laerbeke, Gand, 1847, No. 37. Idem. Vente van Laerbeke, Gand, 1847, No. Idem. Idem van Goethem, Bruxelles, 1889.
42i,
H.
Idem.
h 153, 1. 200 cM. Ancienne copie du tableau de
Toile, h. 58,
86.
87,
1821.
1773-
pas un chat dans un sac Copenhague J. Rump. Aquarelle. Vente Habich, 936.
n'achète
.
Dessin. Paris.
devant
.
.
.
Don 86.
86, pl. 92.
.
1. 286 cM. Vente Pommersfeld, Wurzbourg 1857
et Paris
Duc de Devonshire.
150, pl.
151.
234 cM.
Bruxelles, Musée, 72, 75, pl. 68, fragm.
pl. 72.
203 cM.
goet gast te
Paris, Louvre, 1
sijn.
70, 80.
la famille
Fizeau d'Amster-
Paris à qui Louis
Vienne, Musée Impérial, No. 942
XVI
63, 75,
.
151, pl.
Sur un cartouche de dessus on
lit
provient de
\
Idem.
2\
1.
1825.
a.
Vente Pierre Jean Aerts d'Opdorp, Bruxelles,
151.
1.
165
151.
cM.
Schwedt Schloss (Parïhey 85). Dessin. Cabinet Royal d'Estampes, Berlin. 75. Brun, bleu, rehausse de couleur bleue. Un joueur de cornemuse, étude pour le Roi boit. Vente Jean Lucas van der Dussen, Amsterdam, 1774. Le Roi des Fous (le Roi boit). Vente de Preuil, Paris.
Idem.
Idem.
:
Nihil similius insano quam
Léopold-Guillaume.
Anvers,.
Idem Choiseul PrasHn, Paris, 1793Idem Count Redeen, Londres, 1794. Idem Joh. Phil de Monte, Rotterdam,
Toile, h. 120,
l'acheta
tableau
4 po.
Vente E. Maréchal, Bruxelles, 1899. Panneau, h. 44, 1. 58 cM. Idem. Vente van der Schrieck, Louvain, 186 1.
No. 2014
dam, puis à Le Brun à
Ce
p.
Simon Balthasar de Neuf,
Idem.
204 cM.
Appartenait autrefois à
Idem.
4
1.
Inventaire
1755.
Steenhault, Bruxelles, 1758.
1819.
In een vry gelach
Toile, h. 152,
3 p. 2 po.,
Toile, h. \\,
dessus dans un cartouche inscription:
Idem.
Vente Karel van der Mier, Anvers,
Idem Auguste de
Idem. Idem. Idem.
1857.
Ist
Idem.
Vente M'"^ de Neuf, Anvers, 1790. Panneau, h. 57 p., 1. 78 po. Idetn. Randon de Boisset, Paris, 1777. H. 4 p. 9 po., 1. 6 p. 6 po
Bruxelles, Musée, No. 242
1
1749.
13 po.
Idem.
Toile, h. 263,
Toile, h. 150,
1.
1703.
1740.
boit.
1.
8,
Idem.
H.
Eugène Rodrigues.
Chisvvick,
Vente Jean van Marseles, Amsterdam, Idem Amsterdam, 1734. Idem du marchand de tableaux, Amst.,
Idem.
186, 187.
87,
de cheminée. Inventaire Mad. veuve de Signor Zacharias de
tableau
Jordaens,
Vriese, 1668.
Idem. Idem. Idem.
Craie noire et brune.
Toile, h. 165,
Un
Anna
H,
cierges éclairent
Vente M. Jean van de Marcq, Amsterdam,
Idem.
couleur.
Les bons
Au
75, pl. 74,
.....
186,
,
.
Idem.
gravure de Pontius.
74. J. P. Poletnich Porte pour inscription: Jac. Jordaens pinxit lôjç. /dent. Paris. Galerie Mossias, 1825 70.
/dein.
Idem. Dessin. Anvers, Musée Plantin-Moretus. Provient de la collection de Sir J. Lawrence de M. Ch. L. Cardon. Qui veut manger la bouillie ouvre la bouche. Dessin. St. Pétersbourg, Ermitage, No. 4215.
Idem.
la
Anvers. Musée. Idem. Gravé par
Steengracht.
Vente Amsterdam, 30 avril 1. 8 p. 4 po. 7 p. 2 po
Toile, h.
Idem.
182.
74,
iq6.
.
Le Roi
Cassel.
Dessin. Louvre. Exposé. No. 522.
La Haye, Cabinet
Idem.
70, 83.
.
78J po.
1.
Idem Gravé par Pontius. Idem. Dessin pour
Porte une signature à moitié emportée ,.J. Jordaens" avec le millésime probable 1648Tant va la cruche à l'eau quà la fin elle se casse. 86.
Dessin.
.
Brunswick, Musée, 119 /jo Toile, h. 158, 1. 260 cM. Idem. Amsterdam. Collection particulière. Idem. Saint Pétersbourg. Musée de l'Académie des Beaux-Arts pl. 69, 75.
Muséum.
Dessin. Louvre, 20018
En On
153.
Idem.
1.
tage, No. 1213. Idem. Dessin. Boerner, Leipzig. Un vieux cJiat ne joue pas à la boule.
Idem.
67, 83, pl
1.
Toile,
Craie rouge et noire lavée de couleur. Idem. Dessin. Rotterdam, Musée. Idem. Dessin au crayon. Saint Pétersbourg, Ermi-
Idem.
boit.
Musée No. 99
372 cM Appartenait déjà en 1749 au dit Musée. Idem. Valenciennes, Musée, No. 115
1.
76§ po. Dessin, British
le Roi Cassel,
Toile, h. 242,
50.
37 cM. Vente Hôtel Druot, 10 juin 1893. Idem van den Berghen de Brezon.
Toile, h. 42,
Idem. Idem.
ŒUVRES DE JORDAENS
Toile, h. 45, 1. 61 po. Un joyeux repas
ebrius.
la collection
de l'archiduc .
-,
Londres, Toile, h.
151, 152^ 186.
duc l'Abercorn. 233, 1. 268 cM. le
_
.,,
;
.
,.
LISTE DES
U71 joyeux repas
pl-
57,
ŒUVRES DE JORDAENS
151, 186.
Dessin. Aquarelle, Gand, Delacre,
Vente Frédéric Kayser, Cologne, 1879. 140, 1. 175 cM. Le Satyre et le Paysan 79, 20, 180, pl. 20. Bruxelles, M. A. Cels. Toile, h. 190, 1. 160 cM. Gravure Vorsterman. Idem. Cassel, Musée, No. 102 23. Toile, h. 203, 1. 163 cM. Idem. Buda-Pesth, Musée, No. 738 21. Toile, h. 192, 1. 165 cM. Idem. Bruxelles, Musée, No. 311, 5c5', pl. 60, 62, 185. Toile, h. 130, 1. 171 cM. Acheté dans la vente Wellesley, Bruxelles, 1846. Idem. Munich, Pinacothèque, No. 813. 21, pl. 21. Toile sur panneau, h. 194, 1. 200 cM. Idem. Cassel, Musée, No. loi 21, 22, pl. 24. Toile, h. 170, 192 cM. Idem. Bruxelles, Mr. Harcq 60, pl. 61. Toile, h. 180, 1. 190 cM. h.
....
.
.
1.
....
Idem.
Bruxelles,
Léon Janssen
23.
Gravure Jacques Neefs (1610— 1665)
182.
Saint-Pétersbourg, Ermitage, No. 650
Idem.
Toile, h. 158,
1.
196
.
23.
cM.
Bruxelles, de
Toile, h. 110,
1.
Wouters d'Oplinter
...
23.
150 cM.
Idetn. Bruxelles,
Comtesse Ferd. de Beauffort
Toile, h. 170,
243 cM.
1.
60, 61.
Daté
I
p. II po-,
2
1.
p.
2\ po.
1650.
Idem. Berlin, Bartels (Parthey 55-58). Idem. Château Schwedt (idem). Idem. Vente Jean Agges, Amsterdam, 1702. Le Satyre et le Paysan.
Vente Amsterdam, 24 avril 17 16. H. 51, 1- 5^ PIdem. Vente De Amory, Amsterdam, 1722. H. 6, 1. 7 p. Idem. Vente Johan van Schuylenburg, bourgmestre de La Haye, 1735. H. 2 p. i po., 1. I p. 7 po. Idem. Vente La Haye, 26 juin 1742. H. 5 p., 1. 6 p. 8 po. Idem. Vente Adrichem van Dorp, Haarlem, 1750. H. 6i p., 1. 5 p. 10^ po Idem. Vente Jeronymus Tonneman, Amsterdam, 1754. H. i4i, 1. 151 po. Idem. Vente Jacob de Wit, Amsterdam, 1755. H. 6, p. 4 po., 1. 8 p. Idem. Vente Willem van Haansbergen, La Haye, 1755-
Idem. Vente Charles Joseph de Schrijvere, Bruxelles,
Toile, h. 50,
Idem.
Toile, h. 6o|,
Idem.
1-
7
1806.
66 po.
1.
Vente Walschot, Anvers,
1817.
65J po. Vente Schamp d'Aveschoot, Gand, 1810.
Toile, h. 54,
1.
60 po.
1.
Vente De Raedt, Malines, 1639. Toile, h. 91, 1. 75 cM. Idem. Vente van Klinkenberg, Amsterdam, Toile, h. 180, 1. 160 cM. Ide)n. Vente Pieter De Leeuw, Amsterdam, Idem.
Toile, h. 130,
Idem.
1.
160
1843.
1843.
cM
Vente Smets-Steenecruys, Malines, 1. 50 cM. Vente Bruxelles, 25 mars 1849. 1. 50 cM. Vente Welczeck, Berlin, 1855.
1847.
Toile, h. 63,
Idem.
H. 65, Idem.
Toile, h. 57*,
1.
67 po.
Vente M. Z., Paris, 28 février 1870. Idem. Vente Van Rooy, Anvers, 1870. Toile, h. 168, 1. 176 cM. Idem. Esquisse. Vente Loridon de Ghellinck, Gand, xZ^ siècle.
hlem.
h.
11,
1-
16 po.
Simon
Vente
Oppenheim,
Emile Moritz,
Cologne, 1878. H. 20, 1. 25^ cM.
Vente chez Frédéric Muller, 20 et 1882, Amsterdam. Plume, lavé de bistre et d'encre de chine, relevé de blanc Idetn. Dessin. British Musée. Ide)n.
21
Dessin.
novembre
Diverses couleurs. Idem. Dessin. Londres, Fairfax-Murray.
p. 7 po.
pl.
59, 60,
20, 58,
185.
Idem. Dessin. Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797.
Le mangeur de
60, pl. 61.
bouillie
Cassel, Musée, No. 105.
Toile, h. 190,
1.
210 cM.
Strasbourg, Musée, No. 87 Toile, h. 195, 1. 212 cM.
Idem.
62.
Signé: I. Jordaens 1652. Idem. Vente de Montriblond, Paris, 1784. Idem. Vienne. Liechtenstein, No. 118 62, .
Toile, h. 127,
1.
pl. 64.
92 cM.
62. Repas de Paysan Vente Dr. E. von Schauss Kempfenhausen à Munich,
Cologne;, Heberlé, 29—30 avril 1901. Famille de Paysan Munich, Mechel. Sérénade 83, 89, pl. 89, Anvers, Léon Le Blon. 1. 162 cMVente Gand, 23 septembre
62.
m,
Toile, h. iio,
1763-
Toile, h. 4 p. 6 po.,
35 p.
1.
Vente Robit, Paris, 1801. Toile, h 146, 1. 225 cM. Idon. Vente Marquis de Lansdowne, Londres, Idem. Vente Cremer, Rotterdam, 1816.
Panneau,
Idem. Dessin. Copenhague, J. Rump. Craie noire, craie rouge et plume. Idem. Stirling. (Waagen, Art Treasures, IV, 451). Idem. Erfurt von Tetten (Parthey 50). Toile, h-
Toile, h. 28,
Idem.
Idem.
Provient de la collection Brûhl. Idem.
Paysan. Vente Amsterdam, 10 août,
et le
1785.
Idem.
Toile,
Le Satyre
283
Idem.
1777-
113, 190
ŒUVRES DE JORDAENS
LISTE DES
284
S/'n'iiade
190.
1788.
Ide»t.
Ide/H.
......
Mus/'f/'c/is
pl.
1.
sur le Titre, 83.
Lord Yarborough. Toile, h. 109,
Homme
et
cM. de la musique.
83, pl. 88.
Bruges, Duverdyn.
ambulants Madrid, Musée No. 141 1-
Ti'ois musiciens
Esqu isse.
198, pl.
236.
1. 64 cM. Musiciens ambulants.
Toile, h. 49,
Vente Franken, Bruxelles, 1. 99 cM.
1858.
Toile, h. 140,
Un
Concert.
H. 4 Idem
p. 2 po.,
1.
pl.
....
Eug. Rodrigues-
Paris,
115,
190.
(Voir Tapisseries). -
.
.
191, pl
192.
(Voir Tapisseries).
Un
h. 46,
Homme jouant
29 cM.
1.
de la cornemuse.
Vente Anvers, 25 mai Toile, h. 27.
Toile, h. 35,
Vente du comte H. 2 p. 3 po 1. ,
Lille, 1795
en
à jouer de la
p. 9 po.
de
train
chanter
les
(de
vieux
jeune
de Bom, Anvers,
homme joue
par
1878.
de la flûte, un vieux tient
Vente Geelhand, Anvers,
Amours
un
la patte.
Toile, h. 3ii,
1784.
44^ po. populaires
pl.
154,
190.
Cythcre
....
pl.
73, 191.
Londres, British Muséum. (Voir Tapisseries).
yen nés amours Alphonse Toile, h. 190,
1.
1.
No
No.
100.
8 p. 6 po.
femme.
~\
2724.
IÇO, 191. Gels.
89 cM.
1889.
déclaration.
Neyman (Amsterdam),
Paris,
1776.
et berger agenouillé
devant
183.
elle.
Berger et bergère près d'une fontaine. Vente Stradbee, Bruxelles, 1872. Toile, h. 68, 1. 48 cM. Repas de bergers. Vente Henri Reydon, Amsterdam, 1827. Berger à qui une Bergère verse du lait Vente Mad. Regaus, Bruxelles, 1775
.
.
.
....
5 p. 7 po.,
7 P Vente Horion, Bruxelles,
Idem.
Idem
1
1788.
.
.
.
Gooris, Malines, 1844
183.
183. 183.
Bergère Dessin. Berlin, Musée, 1200. Aquarelle polychrome.
Un
196.
6 po.
Idem.
Berger
Frankfort, Emile Goldschmidt.
Bruxelles,
po.,
2
a.
1734,
Corvdon (le berger amoureux) Gravure par Jac. Neefs, 1610— 1665.
H.
1.
H Embarquement pour
104.
Dessin. Vienne, Albertina, No. 626.
Dessin. Vente Ploos van Amstel, Amsterdam, 1800. lièvre
I
Vente Fistetits, Amsterdam, Panneau, h. 64, 1. 50 cM.
Bergère
Jos.
igi.
Bistre et couleur.
etc).
Vente
h.
vieillard et une jeune
Dessin. Vente
flîite.
Palatin, Bruge, 1767. I
.
jeune couple avec Cupidon.
Une fils
Toile, h. 63, 1. 55 po. Vieillard sonnant du cor de chasse.
Un
1734,
Deux amoureux.
Dessin. Vente Hazard, Bruxelles, 1789. Craie noire, rouge et blanche.
Idem.
mars
22
Graie noire et rouge.
1865.
27 po.
1
Un
Dessin. Munich,
père apprenant à son
chantent
Haye,
et liseur.
Un
Un joueur de Flûte et deux ai/ très personnages à mi-corps. Vent Lavillarmois,
Vieillard
La
105.
Vente van Rotterdam, Gand, 1835. Idem. De Goninck de Merchem, Gand, 1856. Idem. Wenthe van Amsterdam, Paris, 1893. Idem. Mr. de B. de Nancy, Bruxelles, 1899. Une société de daines et un mendiant. Vente Philippe van Dyck, La Haye, 1753. H. 3 p. 9 po., 6 p. 2 po Une galerie avec un maure et une Femme Vente Jac. Jordaens, La Haye, 22 mars 1734, No. H. II p., 1. 4 p. 4 po. Déesse dans un paysage. Vente Martin Robyns, Bruxelles, 1758. H- 3 P- 5 po., 1. 5 P' I Po.
Toile
1768.
21 po.
1.
Joueur de Flûte. Vente Zech, Malines, H. 49, 1. 36 cM.
Un
1. 89 cM. Jordaens,
Vente Jac. Jordaens, La Haye, 22 mars H. 5 p 6 po., 1. 4 p. 10 po. Une jeune femme et un vieillard. Vente Amsterdam, 30 avril 1821.
vieux musicien. Vente Krauspe, Berlin, 1895.
Panneau,
Jac.
Gels.
.
1767.
3 p. 6 po-
Dessin. Gand, Delacre
Idem.
igo, 191.
Alphonse
1.
(Parthev, 90). Vente du comte Palatin, Bruge,
Berlin, Licht
Idem.
Vente No.
Fou
93 cM.
1.
de vieux
Toile, h. 190,
Jcmme faisant
Toile, h. 118,
Amours
Bruxelles,
105
1.
Jeunes amours. Vente Jac. Jordaens, La Haye, 1734, No. 102, 191. H. 6 p 1. 2 p. 10 po Une galerie avec une jeune société 911. Vente Jordaens, La Haye, 1734, No. 103. H. II p., 4 p. 4 po. ,
Idem Monfalcon, Paris, 1802. Idem J. B. BoUerman, Mayence, 1853. Idem E. Huybrechts, Anvers, 1902.
Jdei/i.
Trois
m,
83, 8q, pl. 89,
Vente Amsterdam, 30 octobre 1780 Idem. Idem Bernard Clemens, Gand,
pl
et
183.
lupanar.
Vente J. Jordaens, La Haye, 22 mars H. I p. 4i po., 1. I p. I po.
No.
1754, :
.
93.
LISTE DES
Le
jeu, la
femme
et le
ŒUVRES DE JORDAENS
.......
Une Boutique de foissontiier Vente Paul van der Spyck, Dordrecht, H, 3 p. 5 po 1. 3 p.
vin.
Anvers, Collection Koninckx.
Le
Inscription:
jeu, la
femme
et vin friant,
l'homme pauvre en riant. Femme doiuiant nue eerise à un perroquet. Lord Darnley, Toile, h. 90I, 1. 87 cMIdem. Vente Choiseul, 1772
Idem Prince de
Idem.
Anvers, F. de Witte
Toile, h. 9oi,
Femme au
1.
87
.
.
loi.
99.
Conti, Paris, 1777. 99.
...
84, 89, 190, pl.
190
Me
AnversIdem chevalier Simon, Bruxelles, 1852
1. 1461 cM. Vente Van Hal, Anvers, 1836. Idem Thoré (Burges), Paris, titre Le Rêve Toile, h. 112, 140 cM.
III, 475).
146.
Toile, h. 133,
1892, sous ce
144.
1.
142
cM.
Soldats pillant un village.
Gravure Prenner. Un Bain Turc. Vente Charles Leoffroy de Panneau, h. 19, 1 29 po.
Saint- Yves,
Paris,
1806.
Les devins. Vente Narischkine, Paris, 1883.
maître. 139, pl. 139, 186.
1.
241
100.
cM
Gibier avec une femme
5
et
deux vieux. 99
100).
p. li po.
Toile, h. 70,
1.
56
121, 189,
51, pl.
cM.
Daté 1625. Vente Tencé, Paris, 1881, No. 27. Idem. Vente Lebœuf, Paris, 1783.
Un
cortège équestre
197.
Craie noire et rouge, le fond lavé Jeune Prince à la chasse Dessin. British
Une
Muséum
bistre. 188.
(voir l^apisseries).
vente publique.
Dessin. Rotterdam, Musée.
Berlin, 17 avril 1901. 1.
cM.
112 fe.
Dessin. Louvre 20026.
Prague, Stratow (Parthey, Toile, h. 4 p. 4I po.j 1 La marchande de gibier.
J.
1.
JOR
Piqueur avec chiens Lille, Musée, No. 837.
....
Une boutique
Musée,
Scène de rue.
Signé:
Anvers, Jeune Serment de l'Arc (1756). Par Jordaens et Figt. Idem Vente de Renesse, Breidbach, Coblenz, 1828. Idem. Idem Salamanca, Paris, 1867 99.
Toile, h. 130,
et bleue.
d'antiquités), Buda-Pesth,
Dessin à l'aquarelle.
Toile, h. 81,
Craie rouge et noire. Le marchand de Gibier
Vente
(Marchands
Cassel, Musée, No. 106.
Dessau. Fondation Amélie (Parthey, 30). Quelques gens de guerre à cheval. Dessin. Vente Schepen, Amsterdam, 181 1.
Marchand de
Idem.
1. 182 cM. Vente Munoz, 1867. Nègre menant un cheval à son
Noviciat.
Toile, h. 212,
Petersburg, Ermitage.
Idem.
Fr. Kleinberger, Paris.
Toile, h. 115,
Le
St.
couleur jaune, rouge
la
Toile, h. 130,
1.
Idem.
1734.
Dessin. Prince de Ligne, 1794. A l'encre, lavé de bistre, in quarto.
Schwerin, Musée, No. 547
Idem. Idem.
Blokhuizen.
Un. usurier.
A
190.
la collection
Vente Jac. Jordaens, La Haye, H. I p. 10 po., 1. 2 p. 4i po. Dessin.
Idem. Dessin. Aquarelle, Copenhague, J- Rump. 190. Idem. La marchande de fruits du Musée de Glasgow,
vue en pied)
Dessin. Louvre, 20024 (voir Tapisseries). 182.
Idem.
Proli,
Musée d'Estampes, Berlin Aquarelle. Une Fillette avec fruits. Marquis de Bute (Waagen, Art Treasures, Le Rêve ou L'apparition Nocturne
Cuisine.
Provient de Une grange.
Glasgow, Musée, No. 247.
Vente
,
Dessin. Vente Ellinckhuysen, Amsterdam, 1878.
Toile, h. 3 p. 9i po., 1. 5 p. i po. Des collections Lellan et Lucien Bonaparte.
Idem. Idem.
Jordaens.
loi.
Dessin. Vente Hazard, Bruxelles, 1789. Craie rouge, noire et blanche sur papier bleu.
de fruits
:
Un marchand de Poisson (avec Jacques van Es). Hanovre, Haussmann (Parthey, 92). Toile, h. 5 p. 91 po 1. 9 p. 2 po. Une marchande de légumes. Dessin. Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797. Une
cM.
perroquet
La marchande
99.
1802.
,
Signé
Faict
Idem.
28s
168 cM.
Bateau avec hommes, enfants
de Poisson et de gibier.
.
.
iot, 103, pl.
lOI.
Bruxelles, Musée, No. 476. 1. 300 cM. Par Jordaens et Van Utrecht. Daté 1637. Acheté à M. Ch. L Cardon, 1887. Idem. Vente Stevens, Anvers, 1837. Idem. (Copie) Hanovre, Musée
Toile, h. 198,
....
et bœufs. Dessin à l'aquarelle. British Muséum. Gens et bétail dans une cuisine. Vente Martin Robijns, Bruxelles, 1758. H. 5 p. 4 po., 1. 7 p. 4 po.
Une
.
.
.
196.
cuisine.
Dessin. Louvre 20024 (voir Tapisseries). Une femme (Reine') entourée de femmes et d'hommes.
Dessin. Stockholm. Musée, No. 1761. 107, 99.
En
diverses couleurs.
Femme
Dessin. Albertina,
V agneau Vente Rothan, Paris, 1890. Toile, h. 80, 80 cM. Enfa7it au boreau avec agneau Dessin. Gravé par A. Bartsch. Prince de Ligne, 1794.
E7ifants à
et trois etifants.
Vente Boucher, Paris, 1771. Panneau, h. 15 po. 6 s., 1. 11 po. 6 s. Un enfant 77:1s au berceau par sa mere
La
ŒUVRES DE JORDAENS
LISTE DES
286
44.
1.
.
.
.
197^
634(2.
chair à la craie rouge, les draperies au lavis et
contours en bistre. Prince de Ligne, 1794. Deux cufa/tts dans un berceau.
.
.
Craie noire et rouge sur papier
les
44, 75-
.
gris.
Enfant avec deux singes et du fruit. Vente Lyversberg, Cologne, 1838.
IdcDi.
Valenciennes, Musée, No. 116 1. 88 cM.
44.
H. 3
p. 8| po.,
I
1.
p. 7
po.
Toile, h. 70,
VI.
Le duc d' Albe. Vente Rotterdam,
Abraham van
PORTRAITS. Portrait de
Jan
Wierts.
Vente Lebrun, Paris, H. 54, 1. 42 po.
12 juillet 1815.
Diepe7ibeeck.
1791-
Jan
Vente Otto Roessel, Bruxelles, 1890. François F/amaiu/ (Duquesnoy). Angers, Musée, No. 367. Toile, h. 100, 1. 68 cM. Frédéric-Henri de Nassau. Vente Tiberghien à Bruxelles.
Portrait de la
Esquisse très poussée. Toile.
Londres, Devonshire House.
El7!fa7tte Isabelle
Toile, h. 211,
e7i
Idem.
H.
religeuse.
Jacob Jordaens
et sa
Toile, h. 3 p.
fenune po.,
10
]886'
Paris, 1777. 2 p. 8 po.
'
Idem.
61 cM.
Vente Jean Leopold
de
Man d'Hobrugge,
Bruxelles, 1820.
van Noort âgée de 2j ans Vente Thoré (Burger), Paris, 1892. Toile, h. 68, 54 cM. Ide/n. Vente Felvre, Paris, 1882. Toile, h. 92, 1 72 cM. Catheri/ie
.
.
114.
.
Une enfant de Jordaens ( ?) Musée de Lubeck.
114.
scription
:
JVaka de Linter.
Jan Wierts Cologne, Musée, No. 612.
.
.
.
.
Linter et
1.
.
JJ,
pl.
55
112.
pl.
120.
i^S,
pl.
158.
copie au Musée d'Edimbourg.
Cassel, Musée, No. 98. 1. 158 cM. Se trouvait déjà en 1749 en la possession du landgrave de Hesse-Cassel. Groupe de famille dans un Jardin. ^4, pl. 56. Madrid, Musée No. 1410. Toile, h. 181, 1. 187 cM.
Toile, h. 130,
.
Portrait de famille
54.
Saint-Pétersbourg, Ermitage, No. 652. 1.
138 cM.
galerie du duc de Portland Walpole. Idem. Lord Darnley. Grisaille. Panneau, h. 34, 1. 36.5 cM. Idem. Geelhand de Labistrate, Exposition
de
la
et
de
la collection
Iio,
pl.
Van 196.
Vente Huybrechts, Anvers, 1902 Toile, h 140, 1. 112 cM.
m,
Provient de
105
16
Pétersbourg, Ermitage, No. 653. III.
Toile, h. 155,
pl.
St.
l'in-
63,1626,55.
cM. Au revers du cadre on lit: ^ETATIS 48-... Idetn. Vente van Gemert, Anvers, 1778. Toile, h. 130,
van Zurpcle
187 po.
Idem. (Réplique).
Waha de
AETATIS SVE
Portrait de
1.
ÂI""-'
Signé: Aetatis yj Ao 1641. Vente Beurnonville, Paris, 1881.
Esquisse.
Londres, National Gallery. Dans le haut les armes de
117.
1791.
Brée, 1849. Portrait d'homme
1.
Portrait du baron
Une
Provient
Jos.
pl.
1.
Toile, h. 178,
faisance, Bruxelles, 1873. 1.
54,
Portrait de famille
Appartenait en 1763 à la confrérie de peintres de La Haye. Catheri7ie van Noort 114. Collection du prince Galitzine. Exposition de la Société Néerlandaise de BienToile, h. 78,
m,
Florence, Uffizi.
112.
1.
Wierts.
Portrait d'iiotnme
1
2
1 105 cM. Vente Lebrun, Paris,
42 po. Portrait de M. et
Vente Philipp van Dyck, La Haye, 1753. Idon. Dessin. Vente Artaria, Sterne etc.. Vienne, Jordaens
de
Toile, h. 130,
Dessin. Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797. Craie noire, rouge et blanche, et lavis.
Vente Prince de Conti,
femme
Cologne, Musée, No. 613.
116
1.
120 cM.
la collection
de Crozat.
Idem. Dessin. Louvre 524 Portrait de fe77i7ne Pendant du précédent. Bruxelles, Musée, No. 244.
.
.
.
m,
pl.
112, 196.
m,
196.
LISTE DES 112 cM. (JETA) Portrait de femme. Toile, h. 135,
ŒUVRES DE JORDAENS Portrait.
1.
Inscription: 66
Vente Martin Robyns, Bruxelles,
1641.
H.
m,
Dessin. Louvre, 523 Portrait d'Jiomme
114, 196.
pl.
m.
Pétersbourg, Ermitage, No. 653. Toile, h. 155, 1. 120 cM.
Réplique du précédent portrait d'homme. Provient de la collection Crozat. Idem. Anvers, M™^ Bosschaert du Bois.
.
52.
.
53.
5J.
248, pl. 248.
Portrait
248, pl. 248.
Budapest, Musée, No. 659.
cM.
75
1.
Bourgmestre hollandais. Turin, Musée, No. 422. Toile, h. 112,
86 cM.
1.
Douai, Musée, No. 197. 1.
93 cM.
(Parthey,
107).
et femi/ie.
Vente Rotterdam, 28 juin H. 3 p., 1. 2 p. 4 po.
1756.
cardinaux.
Dessin. Vente Artaria, Vienne, 1896. U?i
homme
—
Craie noire.
en cuirasse.
Palais Royal, 1727.
Panneau,
h. 3 p.
8 po.,
1.
3 p.
Portrait avec un pot.
Vente Martin Robyns, Bruxelles, H. 4
p.,
1.
douairière de Proli, Anvers, 1762. Vente Johan van der Mark, Amsterd. 1773.
Vente de Robiano, Bruxelles, 1. 34 cM. Portrait d'homme. Vente de Robiano, Bruxelles, Toile, h. 75, 1. 58 cM.
1837.
Toile, h. 42,
1837.
Vente
R
Vernon Gordon, Londres,
Vente von Klinkosch, Vienne, 1889. Toile, h. 52, 1. 40 cM. Idem. Vente Lanfranconi, Cologne, Panneau, h. 46, 1. 35 cM. Provient de la collection Fogelberg. Femme avec deux enfants. Vente San Donato, Florence, 1880. Toile, h. 185, 1. 280 cM. Pot trait de fenmie Lord Chesham Latimer, Chesham. Panneau, h. 97, 1. 72 cM.
1758,
No.
98.
TÊTES D'ÉTUDE ET DE CARACTÈRE.
Toile, h. 69,
rieur.
Deux
Collection Chapuis, Bruxelles, 1865. h. 56. 1. 48 cM. Dessin. Brunswick,
Panneau,
Un
Musée
pl- 9-
ivrogne.
Vente E. Maréchal de Douai, Bruxelles, 1899. Toile, h. 58, 1. 44 cM. Idem. Vente von Conrath von Siegburg, Bruxelles, 1901.
1895.
112.
159, pl.
1. 57 cM. Vente Amsterdam, 10 sept. 1798. Portrait de femme. Vente Pommersfelden, Wûrzbourg, 1857, Paris, Toile, h. 78, 1. 60 cM. Portrait de jeune femme. Vente Geelhand de Labistrate, 1878. Toile, h. 178, 1. 142 cM. Portrait de femme. Vente Bruynincx, Anvers, 1791. Portrait d'une vieille femme. Dessin. Weigel, Handzeichnungeu, No. 3932. Craie noire rehaussé de blanc.
Varia.
Idem.
1877.
précédent.
3 P- 2 po.
Vn.
Un
1877.
bourgmestre.
159.
Idem.
Esquisse. Wûrzbourg, Frôhlich
Deux
94.
Toile, h. 75.
Tête d'homme.
Homme
No.
M'"'^ la
Figure de femme Vienne, Musée de l'Académie, 640.
Portrait d'homme. Toile, h. iio,
1758,
7 po.
Portrait d'homme.
p.
Toile, h. 94, 1. 73 cM. Idem. St-Pétersbourg, Ermitage, No. 654. Toile, h. 611, 1. 39 cM.
98,
Vente
Femme du
25 août 1762.
Louvre, No. 2016.
Toile, h
p.
Vente R. Vernon Cordon, Londres,
Portraits.
H. 5 p. 3 po., 1. 4 Portrait d' homme Paris,
1
Portrait dliomine.
Femme du
Anvers, M^^^ Bosschaert du Bois.
Vente Anvers,
1-
Portrait d'un bourgmestre.
fecit.
dame
Deux
p. 2 po.,
Toile, h. 271, 1. 31I po. Portrait d'un jeune homme.
Signé: Aetatis 44 A" 162J. Portrait de femme Anvers, M^^e Bosschaert du Bois.
Signé: Aetatis j... J. Jordaens
2
Idem.
St.
Vieille
287
60 cM.
1.
Ermites.
Vente de Robiano, Bruxelles, Panneau, h. 62, 1. 47 po.
Un
Ermite.
Vente Verellen, Anvers, Toile, h. 100, 83 cM. Tète d'homme en prière. Buda-Pesth, Musée. 1.
1856.
1837.
1867.
Liste des
288
œuvres de jordaeNs Etude d'un homme les mains par terre. Dessin. Vente Boucher, Paris, 1771. Torse vu d'mi homme.
Uji religieux.
Vente Tencé,
Paris, 1881.
.
1. 56 cM. cheval
Toile, h. 70,
Hotmne à
Dessin. Albertina, 629.
—
Dessin. Berlin, Musée, 2823. Craie bleue et rouge. Un seigneur la canne à la main.
Craie rouge
Dessin, Amiens,
Vente Chapuis, Bruxelles, Panneau, h. 64. 1. 46 cM.
Un
J.
,
'
Masson.
paysan.
Un
et noire.
l'ieillard.
1865.
.
Vente Jordaens, La Haye, 1734, No. 43. H. I p. I po 1. I p. 6\ po. Paysan tnangeani un morceau de viande. Brunswick, Hollande (Parthey, 96).
Buste de
vieillard.
Vente v. Panneau,
d.
Buste. Toile, h
Dessin. Catalogue du Prince de Ligne, 1794-
,
p. 7 po.,
4
1.
5
p.
i
tèies
de bergers. 1856.
•
Deux paysans
1.
Deux
h. 44,
Provient de
Vente
'
cM. Lacaze. 1870.
40 cM Vente Schoenlank, Berlin, 1896. 1.
Toile sur panneau,
Un
Amsterdam,
B. van Rooy,
J.
Idem.
cM.
55
1
la collection
Toile, h. 46,
97.
51
cM.
Tète d'étude de vieillard.
198.
1.
41
1.
Toile, h. 40,
tètes d'étude
h.
55,
1.
41 cM.
vétéran.
Dessin. Vente Ploos van Amstel, Amsterdam, 1800
-
Un
de vieillards.
tètes
•
1837.
Douai, Musée, No. 199. Panneau, h. 63, 1. 48 cM. Idem. Besançon, Musée, No. 300.
Craie rouge et noire.
Panneau,
ciel.
Saint-Pétersbourg, Ermitage, No. 656.
hlem.
Toile, h. 52,
'
21 po.
pleureurs.
Musée de Gand,
au
Idem.
Dessin. (Weigel, Handzeichnungen. 3931).
Deux
levés
1
198.
Anvers, Musée, No. 819. Panneau, h. 4r, 1. 50 cM. Trois figures grandeur nature. Yente Martin van deii Bosch, Anvers, 1849. Deux têtes d'hommes. Vente Santels, Louvain, 1765. Toile, h. 22 po.,
yeux
Vente de Robiano, Bruxelles, Toile, h. 41, 33 cM.
.
d'étude
tèies
Tète de vieillard les
Douai, Musée, No. 198. Panneau, h. 41, 1. 29 cM. Tète de vieillard.
Vente Verellen, Anvers, H. 49, 1. 64 cM. IVois
Bruxelles, 1884.
49.
1.
Vieillard nu.
po.
Cinq figures comiques. Dessin. Prince de Ligne, 1794. Craie rouge avec quelques touches de craie noire.
Quatre
Hecke de Gand,
h. 63,
vieillard. '
Dessin. Vente P. Wouters, Bruxelles, 1797. Etude pour deux figures dans la manière de Véronèse.
Vente Th. Schwenck, La Haye, H. 12* po., 1. 10 po.
Vente Charles Spruyt, Gand,
Buste d'hofnme. Augsbourg, Musée, No. Papier collé sur bois.
Papier sur bois,
Deux
h.
14,
1.
1815.
18 po.
tètes
232.
Dessin. Ploos van Amstel, Amsterdam, 1800, No.
5.
,
H.
I
p. 9 po.
Idem.
Deux
Toile, h. 231,
d'hommes.
I
1.,
1.
I
181.
'.
p. 3 po-
Vente Knyff, Anvers,
Craie rouge. tètes
1767.
;
4
21 po.
1.
Vente Lauwers, Amsterdam,
Dessin. Vente P. Wouters, Bruxelles, 1797. Bistre et couleurs.
Saint-Pétersbourg, Ermitage, No. 657. Panneau, h. 53, 1- 38. Idem. Aix en Provence, Musée, No. Toile, h. 44, 1 36 cM.
Deux
Homme
1802.
tètes
d'hommes sur une
feuille.
.
1-
Tète d'homme.
tètes.
-.'
1785.
Dessin. Craie rouge et blanche.
Deux
.
251.
,
,
endormi.
Dessin, Munich, Musée, 2725.
Dessin. Vente Artaria, Vienne, 1886.
Idem. Vente Comtesse van Moens, Amsterdam, 1803. Craie rouge et noire.
Encre et craie noire. Provenant de la collection d'Erasme von Engert. l'ète d'étude d'homme. Aix la chapelle, Musée, 77. Toile, h. 59, 1. 53 cM.
Deux Vente
tètes.
P.
J.
Verhaghen, Louvain, cM.
Toile, h. 73, 1. 58 Deux tètes d'étude
1835.
,
.
17.
Tète d'étude.
Gand,
Dessin. Vente Gildemeester, Amsterdam, 1800
Vente Robert
Craie rouge et noire. Etudes d'hommes.
Panneau,
Dessin. Berlin, Musée, 2826.
Dessin. Prince de Ligne, 1794Craie rouge, noire et blanche sur papier
Craie rouge et noire.
J.
h. 3i,
Tète d'étude
B. v. d. Berghe, 1.
1829.
3 po.
d'homme
(profil).
gris.
ŒUVRES DE JORDAENS
LISTE DES
Figure de femme en prière.
Te le d'étude.
Vente Robert J. B. Toile sur Panneau, Idem.
289
v.
d.
Berghe, Gand, 1829.
h. 3I,
1.
Musée 2835 Aquarelle, noir, rouge, blanc, brun.
Dessin. Berlin,
i\ po.
Femme
Dessin. Bistre et couleur.
agenouillée.
Musée
Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797. Une téte. Vente Daniel de Jongh, Rotterdam, 1810. Deuxfigiires d'' étude. Un vieillard et une jeune femme.
Jeune femnie peignant ses boucles. Vente de Vinck de Wesel, Anvers,
Dessin- Craie noire et rouge.
Toile, h. 30,
Munich, No.
Femme buvant
2724.
Dessin. Vente Gutekunst, Stuttgart, mai 1903. pl. femmes et une tète d'enfant Galérie Baron Bruckenthal, Hermannstadt.
Trois
.
.
dans un verre
1885.
Dessin Saint Petersbourg, Ermitage, No. 4214. avec un enfantVente Bruynincx, Anvers, 1791. Panneau, h. 19, 1. 24 po. Deux tètes de femmes (études). Nancy, Musée, No. 203. Toile, h. 63, 1. 63 cM. Idem. Dessin. Vente Pierre Wouters, Bruxelles,
Une
Tète d'étude.
néi^resse.
Toile, h. 371, U7ie laitière
1.
27 po. pl-
Une femnie
ornée de perles.
Dessin. Château (Parthey, 104). Toile, h. 3 p. II po-, Tète de jeune femme 1797.
Dessin.
Tête de
1815. 190.
1.
10 po.
2 p.
5.
Dessin. Brunswick, Musée.
Vente La Haye, 9 octobre
femme Musée de Brunswick.
Tête de jeune
i.
fille.
Dessin. Vente Habich, Cassel, 1899, (voir Tapisseries). Une vieille tenant un plat p'- 39'
Musée de Cambridge, No.
M. Delacre, Gand. Une figure avec fruits et fleurs.
Panneau, h. 52, 1. 26^ cM. Etude pour une robe de femme. Dessin. Musée de Berlin, 2824.
Dessin.
J.
Siebrecht, Anvers. 1754. de pampres.
Une femme couronnée
Idem.
254.
Collection Mensing, Amsterdam.
Vente, Gand, 23 September 1777.
Craie rouge, grise et bleue. Trois tètes d'enfants (Etude)
Toile, h. 37^,
Ermitage
Idem.
1.
27 po.
Vente Jacques Clemens, Gand,
Femme portant une
1779.
1868.
Berlin,
Tête de
vieille.
Musée, No.
87, (voir
.......
198.
Petersbourg, No. 589.
Toile, h. 44, 1. 57 enfants et u>i chien (Etude).
Dessin. Albertine, 627.
Craie rouge et noire, encre.
Cuisinière apportant une corbeille de fruits.
Dessin
St.
Deux
corbeille de fruits.
Vente chez Terbruggen, Anvers, Toile, h. 70, 1. 40 cM.
196.
Craie noire, rouge et blanche.
Craie noire et rouge.
avec fleurs et avec volailles
59.
Dessin. Gand, collection Delacre.
Craie noire, rouge et blanche. Une femme comptant de T argent.
Vente
13.
Jeune Bergère avec chapeau de paille. Vente Danoot, Bruxelles, 1828. Panneau, h. 57, 1. 29 po. Figure de femme. Dessin. Rotterdam, Musée Boymans.
1.
Femme
Femme
pl.
Vente Jacques Clemens, Gand, 1779
blanche.
63 cM. U71 vieux et une jeune femme. h. 49,
1814.
25^ po.
1.
Dessin. Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797. Une femme un pot à la main.
Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797. Mère et fille. Vente van der Straeten, Moons, van Lerius, Anvers, Panneau,
blanche.
et
Craie rouge et blanche.
197, 198.
Tètes d'étude. et.
Craie noire
Dessin. Brunswick, Musée, 1612.
Ettcde de cinq tètes de femmes.
Dessin. Craie noire, rouge
Dessin. Brunswick,
Tapisseries).
Vente Pierre Wouters, Bruxelles. 1797. Craie noire rehaussée de blanc sur papier bleu. Ide>n. Vente de Knyff, Anvers, 1785. Panneau, h. 171, 1. 13 po. Idem- Dessin. Rotterdam. Musée Boymans. Idetn Dessin. Stockholm, Musée National. Idem- Dessin. Munich, Musée, 2756. Craie rouge et noire; vu de profil. Tète de vieille femme. St. Petersbourg. Ermitage, No. 655. Toile, h. 41, 1. 36 cM.
Enfant
nu, vu de dos.
Dessin. Vente von Klinkosch, Vienne, 1889. Craie noire et rouge. Etude inachevée. Tête d'enjant d'après un moulage de plâtre. Dessin. Vente Artaria, Vienne, 1886.
Craie rouge.
Enfant
Provenant de
datis sa chaise avec
la collection
un
Fries
chien.
Dessin. Munich, Musée.
Un
jeune prince à la chasse
Muséum,
Dessin. British
Oiseaux de proie et basse-cour (avec Paul de Vos), Anvers, René délia Faille. De la vente Geelhand de Labistrate. Toile, h. 182,
1.
248 cM.
188.
(voir Tapisseries). 188.
LISTE DES
290 Chasse an Sa/iglier. Vente Anvers, 20 août
Ruthart
et
ŒUVRES DE JORDAENS vers se trouvait un paysage de Jordaens de la gilde
1835.
Jordaens.
'
Devant le ponlaillcr. Vente Dr. E. von Schauss Kempfenhaiisen
à
Munich.
Heberlé, Cologne, 29 avril 1901. Toile, h. 100,
142
I.
cM.
Un
'
petit paysage.
Erasme Quellin, Anvers, Idem Alexander Voet, 1689.
Inventaire
1867.
Vente Jordaens, La Haye, 1734. H. I p. 41 po 1 I p. I po.
82 cM.
•
,
bœufs. •
•
pl- 4-
•
Aquarelle, brun, noir, rouge.
Etude de chienne. Dessin. Vente Neyman (Amsterdam)
Etable avec figures. Inventaire Simon Balthasar de Neuf, Anvers, 1740. Fruits avec personnages de Jordaens.
Musée d'Amiens, No. 1776, Paris.
100.
N^ature morte, fruits et viande.
Craie rouge et noire.
Madrid, Palais Royal, 1787.
Tigresse et ses petits.
Fruits
Vente de Robiano, Bruxelles, 1837. Toile, h. 120, 1. 167 cM. Etude d'animaux. Vente Lenglart de Lille, Paris, 1902.
Vente Jordaens, La Haye, 1734, No. H. 3 p. I po., 1- 5 P- 9 po. Idem. Vente Jordaens, No. 106. H. 3 p., 1. 6 p. 2 po.
Papier collé sur
Un
toile.
H. 50, 1. 62 cM. Etude de chiens. Dessin. Ermitage de
St.
catalogue a attribué les figures
b.
Jordaens.
Momper étoffe par Jordaens. Demoiselle Anna Jordaens, veuve Signor Zacharias de Vriese, 1668. Paysa^i;e avec persontiages et animaux. Vente Cuypers de Rymenam, Bruxelles, 1802. Inventaire
H. 3
1.
4
p.
1-
une guirlande de fleurs de jfan
Fruits par le Père Zegers avecfigures par Jordaens. 100.
Vente Jordaens, La Haye, 1734, No. 42. H. 2 p. 3 po., 1. I p. II po. Une figure de J. dans une nature morte de Snyders. Vente Ferdinand comte de Plattenberg et Wittem, Amsterdam, 1738. H. 5 p. 5 po., 6 p. 5 po. Un médaillon dans une guirlande de fleurs par F. Ykens. Vente Busso, Gand, 1832. Effet de lumière
1747.
(
Veilleuse).
Vente Jordaens, La Haye, H.
I
Des
4I po., armoiries p.
I.
2
1734,
A
J'aysage avec Jigui es et vaches.
pl.
la
Une
Dessin. Vienne, Albertina, 634. Aquarelle. Bleu et jaune brun.
VIII. .
.
vignette
pl.
174.
TAPISSERIES.
139, 155, 179, 1S4. pl. 186, pl. 187.
septembre 1644 Jordaens s'engagea à livrer à Frans van Cotthem, Jan Cordys et Baudouin van Beveren des patrons pour ,,une tapisserie de chambre, avec figures, représentant des proverbes en action", sujets au choix du signor Jordaens et payables à raison de S florins l'aune. 22
222.
Signé: Jordaens.
1829.
Parmi les tableaux provenant des locaux des gilden ou confréries abolies et transférés au musée d'An-
Le
9.
Amsterdam, Musée, No. 219. plume légèrement teinté de diverses couleurs.
Paysage.
Proverbes.
No.
p. 71 po.
Dessin
4 P- 5 po.
Panneau. Vente Moyson, Gand,
106.
1.
de
5 po.
Vente Jacques de Roore, La Haye, P- 3 po-,
106.
1.
Tableau de
Idem.
portrait dans
Vente Jordaens, La Haye, No. H. 2 p. 3 po., I p. I po.
Pétersbourg, No. 627.
Paysage.
Toile, h. 2 p. 4 po.,
et Fleurs.
Breughel.
Craie rouge et noire avec encre. Paysage de Joost de Moniper avec fgures de Jordaens. Vienne, Rijksmuseum, 1026. De la galerie de l'archiduc Léopold Guillaume, dont le
1678.
Idem. Une grange.
Vaches (Etudes). Lille, Musée, No. 295.
Dessin. Louvre, 20025
_
Paysage avec une femme et une vache. Dessin. Vente de Silvestre, Paris, 1810.
1837.
Vente Auguste Hoyet, Bruxelles, Toile, h. 66, 1. 77 cM.
Deux
un
et
Dessin. Vente de Silvestre, Paris, 1810.
Toile, h. 54, 1. 67. Te te de bœuf et d'âne.
1.
•
cheval blanc.
Etude de vaches. Vente de Robiano, Bruxelles.
Toile, h. 66,
de Saint Luc. Paysage avec moutons et chèvres. Vente Pierre Lyonnet, Amsterdam, 1791. H. 10 po., 1. 13 po J\rysage avec un vieux berger, des enfants
sont à présent en la possession du de Schwarzenberg et se trouvent à son château à Frauenberg. Elles furent achetées en 1647 par l'archiduc Léopold-Guillaume, gouverneur des Pays-Bas espagnols de 1646 à 1656 pour
Ces
tapisseries
prince
la
somme de
4610 florins \2\ sous.
LISTE DES
Xi II.
Ecole d' CijuUation de Louis
pièces de tapisserie)
(8
ŒUVRES DE JORDAENS
....
j
8,
13g,
L Embarquement pour
Grands chevaux. réplique
(sept
pièces)
exécutée
Femmes
191.
avec fieurs
la série
la
3.
et volaille
190.
H. 39. 1. 34 cM. Esquisse à l'aquarelle polychrome. Cuisinière portant des fruits. Dessin. Musée, No. 87. Aquarelle très polychromée. Etude
192.
Berlin, 2819.
192.
rouge.
U Astronomie
196.
Vente François Pauwels, Bruxelles^ 1803. H. 3.4 M., 1. 2 52 M. Carton pour une tapisserie. Tant va la cruche a Veau qu'à la fin elle
i
Idem.
M. Rump, Copenhague
Jeune prince à
la chasse
Dessin. British
Muséum.
Tapisseries se casse. pl. 93,
86
186.
Don de
Bruxelles.
190. 188, pl. 189.
la Vie rurale
à Vienne.
au millésime 1620
Dans un manuscrit
cité
par
g.
Kramm
(p. 822)
Mois
dit que vers 1770 on vendit à Anvers des patrons de tapisseries exécutés par Jordaens et portant le
millésime 1620.
Aquarelle.
Deux
Au
Vente N.
du dessin cette inscription en flamand de la main de Jordaens: „De Kruyc gaet soo lange te waeter tôt dat sy breeckt, 1638". Provient de la collection Sir J. Lawrence.
pour une des
Scènes de la vie rurale.
Aquarelle polychrome. Etude pour une des scènes de
Musée Plantin-Moretus.
M. Ch. Léon Cardon,
No.
Dessin. Vente Habich, Cassel, 1899.
Dessin. Ermitage de Saint-Pétersbourg, 4209. Patron de tapisserie, lavé à l'encre, rehaussé de craie
milieu
73,
188.
vie rustique.
189.
188,
d'Abra/iani
Anvers,
192.
Muséum.
et rouge sur fond noir. Destiné à une tapisserie. Sans doute de
187.
Craie noire et rouge. Signé: Jordaens. Destiné à une tapisserie. Le mois de mars
Dessin.
pl.
pl.
Brun
pour
Huit pièces de tapisseries avec Jan Fyt. Palais Impérial, Vienne.
Musée de
115, 189.
Dessin. Louvre, 20024.
187.
Scènes de la vie rurale
sacrifice
pl.
.
Cuisine 1651
Jean de Backer, 1654
Dessin.
.
....
Cythère
Dessin. Londres, British
Chez signor Carlo Vinck,
Le
.
.
d'équitation.
Une
concert
Idem. Dessin. Paris, Eug. Rodrigues 191, Dessin à l'aquarelle, patron de tapisserie.
Palais Impérial, Vienne.
L'empereur Léopold 1" acquit en 1666 pour 8327 florins une tapisserie, représentant une école
Idci?i.
Un
Dessin. Gand, collection Delacre, projet de tapisserie.
194.
187,
291
123
X
cartons à sujets facétieu.x N.. Londres, 1773.
94 à iio po.
.
.
.
.
.
191.
TABLE DES GRAVURES. PHOTOGRAVURES HORS TEXTE Page Les quatre Evangéli.stes Portraits shire,
de Mr Londres)
Me Van
et
Zurpele (duc de Devon55 61
....
Le Mangeur de Bouillie (Cassel, No 105) Le Roi boit (Fragment, Musée de Bruxelles) Les jeunes
comme
piaillent
...
Bois, La Playe) Le jeune Bacchus (M. Max Rooses, Anvers). La Marchande de Fruits (Musée de Glasgow)
71
chantaient les vieux (Musée
d'Anvers) L'Education de Jupiter (Musée de Cassel, No Le Triomphe de Bacchus (Musée de Cassel)
Diogène cherchant un
Page L'Adoration des Mages (Eglise Saint-Nicolas, Dixmude) 132 Le Roi boit (Musée impérial de Vienne) 151 Le Triomphe de Frédéric-PIenri (Fragment, Maison au
28
homme
104).
.
...
(Musée de Dresde)
.
75
Jésus parmi les Docteurs (Musée de Mayence)
89
La
91
Portrait
Présentation au
170 .
.
.
.
.
.
213
.
.
Temple (Musée de Dresde).
d'homme (Musée de Buda-Pesth)
173 190
.217
.
....
248
104
.
AUTOTYPIES HORS TEXTE Portrait de
Le
fordaens
Page
Page
(frontispice).
Christ en Croix (Eglise Saint-Paul. Anvers).
.
.
15
Portrait de
.
.
19
Le Triomphe La Haye) 161 Le Christ chassant les vendeurs du Temple (Louvre) 176 Le Bouffon au Hibou (D'après une gravure de Pierre
.
L'Adoration des Bergers (Musée de Stockholm). L,e Satyre et le Paysan (M. A. Cels, Bruxelles). Atalante et Méléagre (Musée d'Anvers)
Le Martyre de
10
Valet menant un cheval à son maître (Musée de Cassel) 139 Portrait de F'amille (Musée de Casse!) .158
...
35
Sainte Apolline (Eglise Saint-Augustin,
40
De
45
No
103)
(Musée de l'Académie, Vienne) 159 de Frédéric Henri (Maison du Bois, ,
.
.
Anvers) La Fécondité (Musée de Bruxelles) Id. (Musée Wallace, Londres)
L'Education de Jupiter (Musée de Cassel,
Femme
47 87
.
Jode,
le
Jeune)
L'Adoration des Bergers (Musée d'Anvers)
1S4
....
200
La Cène (Musée d'Anvers)
I
238
AUTOTYPIES DANS LE TEXTE
....
Trio de Musiciens (Lord Yarborough)
Tête de Femme, Dessin (Musée de Brunswick). Etude de liceufs, Dessin (Louvre, Paris) Tête de
.
Page
Page
l
.
4
Femme, Dessin (Musée de Brunswick). Dessin (Britisli Muséum, des Bergers,
I
5
8
...
Femme La
.
en train de boire. Dessin (Musée de Brunswick)
Fuite en Egypte, Dessin (Louvre, Paris).
L'Adoration des Rotterdam)
Bergers,
Dessin
...
Vieille
Londres) Le Paysan
et
13
Le Miracle de
16
Saint
(Musée Boymans,
La
(M.
P'airfax
Murray, j
et
le
Satyre (Pinakothéque, Munich)
et
.
(Musée, Cassel)
Sainte Famille (Musée,
Démocrite
Dessin
New- York) New-York)
Héraclite (Musée,
Sainte Famille, Dessin (M. Delacre,
....
Gand)
...
....
36
Martin
Gand)
...
un
possédé.
Dessin
.
.
P'écondité, Dessin (M. Heseltine, Londres)
21
Pan
24
Portrait de famille (Musée,
et
... ...
Syrinx (Musée, Bruxelles)
Madrid)
25
Un
28
Amphitrite (Duc d'Aremberg, Bruxelles) Laitière, Dessin (M. Delacre, Gand)
29
joyeux repas (M. Delacre, Gand)
Neptune
et
39
44
(Musée
L'Enfant Jésus et Saint Jean (M. Withouck, Ih-uxelles). L'Adoration des ]5ergers (M. Delacre, Gand)
La
37 38
41
Saint Martin (Musée de Bruxelles)
guérissant
33
40
Plantin-Moretus, Anvers)
17 Satyre,
à l'écuelle (M. Delacre,
Tête d'Apôtre (Musée de Bruxelles) Mercure et Argus (Musée de Lyon)
20
Id.
La
le
femme
9 12
I
Le Paysan
32
Job (M. Paul Mersch, Paris)
L'Adoration
Londres) Tête d'homme, r)essin (Musée de Brunswick) Méléagre et Atalante, Dessin (M. ÏMasson, Amiens)
...
Moïse frappant le rocher (Musée, Carlsruhe). Les disciples au tombeau du Christ (Musée de Dresde). L'Offrande à Pomone (Musée de Madrid) Méléagre et Atalante (Musée de Madrid)
Titre.
45 48
49 52 53 56 57 58
59
TABLE DES GRAVURES
Le Satyie
et le
Id.
Le mangeur de
bouillie (Liechtenstein, Vienne)
Piéta (M. le Consul
.
61
Le Rêve (M. Kleinberger,
.
64
Argus et Mercure (Madame Ch. Wouters, Anvers). Mercure et Argus (iM. Georges Hulin, Gand) Hercule, vainqueur d'Acheloiis (Musée de Copenhague) Le Roi boit (Duc de Devonshire) (Musée de Cassel) Id. Amours populaires (M. Emile B. Goldschmidt, Francfort) Diane et Callisto (Musée d'Oldenbourg) Le concours entre Apollon et Marsyas (Musée de Gand)
Dessin (Musée Boymans, Rotterdam) Le Roi boit (Musée, Bruxelles) (Musée de l'Académie, St-Petersbourg) Id. .
tus,
Anvers)
.
.....
.
Embarquement pour Cythère (British Muséum, I,ondres) La Circoncision, Dessin (Musée Boymans, Rotterdam). Donnez et il vous sera donné. Dessin (M. Fairfax Murray, Londres)
Les jeunes
piaillent
141
Paris)
144
.
]
68 I
69 72 73 76
80 les
Muséum, Londres) Les jeunes
piaillent
jeunes piaillent
comme
d'Aremberg, Bruxelles)
chantent
les
vieux
...
Le Bouffon (Collection Porgès,
La Sérénade (M. Leblon, Anvers) pas
un
chat
.... ... ...
.
.
.
.
.... .... ,
Cacus enlevant
.
.
La
de Jordaens
Porti'ait
(Gravé
d'après
la
vanité.
Berger
et
.179 180 .
181
.
retire
vache du Puits (Tapisserie de la de Schwarzenberg, château
la
186 de Frauenberg) Les bonnes chandelles éclairent devant (Tapisserie de la série des proverbes. Prince de Schwarzenberg,
97 98 99 100 loi j
102
187 château Frauenberg) Chasseur revenant de la chasse (fJessin pour une tapisserie de la série ,1a Vie Rurale", Albertine, Vienne) 189 192 Un concert d'Amateurs (M. Rodrigues, Paris) Veritas Dei. Dessin (British Muséum. Londres). 194 L'Adoration du Saint Sacrement (Musée de Dublin) 195 ,
103
.
104
.
.
.
.
.
Trois
femmes
et
un
enfant
(Galerie
du Hrukenthal,
Hermannstadt) 197 Dessin (Cabinet d'Estampes du Rijksmuseum,
105
106
Justitia,
Amsterdam)
198
L'Adoration des Bergers (Musée, Francfort). (Musée, Lyon) Id.
.
.
.
199
200
(Jonkheer W. Six, Amsterdam) 201 deux vieillards (Musée, Copenhague) 203 les vieillards (Collection Frank-Chauveau,
Id.
.
Suzanne Suzanne
.
et
les
et
.
204
Paris)
de
van Dyck
.
vaches d'Hercule (D'après une eau-
série des proverbes. Prince
96
.
peinture
.
174
.182 Dessin (M. Fairfax Murray, Londres) bergère. Dessin (Cabinet des Estampes, Berlin) 183
Le maître
93
.
.
les
.
.
de Jordaens)
forte
d'homme. Dessin (Musée du Louvre) .112 Portrait de femme. Dessin (Musée du Louvre) .113 Un concert (Collection Delacre, Gand) .115 Portrait de Jean Wierts (Musée de Cologne) .116 Portrait de la femme de Jean Wierts (Musée de Cologne) 117 .
de Varsovie) 170 calomnie (Maison du Bois, La Haye) 172
Pan gardeur de chèvres (Rijksmuseum, Amsterdam)
Ulysse et Circé (Collection Tack, Crefeld) 107 Les Miracles de Saint Dominique (Musée d'Oldenbourg) 109 Portrait
la
Jupiter et lo (D'après l'eau-forte de Jordaens)
92
Tant va la cruche à l'eau qu'à la hii elle se casse Dessin (Musée Plantin-Moretus, Anvers) Jupiter et la chèvre Amalthée (Louvre, Paris) La chèvre Amalthée, Dessin (Louvre, Paris). Ariane et le cortège de Bacchus (Musée de Dresde) Offrande à Vénus (Musée de Dresde) Prométhée (Musée de Cologne) Le marchand de poisson (Musée de Bruxelles) I/Enfant prodigue (Musée de Dresde) L'Enfant prodigue (Collection de M. Toussaint, Bruxelles) Diogène à la recherche d'un homme. Dessin (Collection des frères J. et H. Le Roy, Bruxelles) Le tribut de Saint-Pierre ou le bateau de passage (Collection de M. Ringborg, Norkoping) Le tribut de Saint-Pierre (Rijksmuseum, Amsterdam)
157 160
85
J.
Rump, Copenhague)
156
Le Christ enjardinier, Dessin (M. Fairfax Murray, Londres) 175 .176 Le Christ chassant les vendeurs du Temple.
89
dans un sac. Dessin (M.
154
Vignette avec vieille femme, Dessin (Albertine, Vienne)
88 88
Paris)
153
84
(Duc
(Collection Duverdyn, Bruges)
n'achète
Le Temps fauchant
chantent les vieux (Kaiser
î'riedrich-Museum, Berlin)
149
152
(Esquisse, Musée
Id.
Id.
81
comme
148
Bruxelles) 165
Dessin British
vieux,
145
.
Le triomphe de Frédéric-Henri, Esquisse (Musée d'Anvers) 161 Id. Id. (Musée de
chantent les vieux (Louvre,
comme
piaillent
.
Tête de Satyre, Dessin (Louvre, Paris) 77
comme
Paris)
Les jeunes
On
65
Dessin à l'aquarelle, (Musée Plaiitin-More-
Id.
Wcber, Ilamliourg)
60
Sacrifice à Jupiter,
I>es
Page
Page
....
Paysan (Musée, Bruxelles) (M. A. Haicq, Bruxelles)
(Musée de Vérone)
Id.
Saint Charles
118
.
.
.
205
Borromée (Eglise Saint-Jacques, Anvers) 206
I
Portrait
d'homme (Musée
Chasseur Scipion
et
des Offices, Florence)
.
.120
chiens (Musée de Lille)
121
Dessin (Musée Boymans, Rotterdam) Façade de l'Atelier de Jordaens Anges portant une guirlande (Plafond de la maison de M. Ch. van der Linden, Anvers) Offrande à Apollon (Plafond de la maison de M. Ch. van der Linden, Anvers) et Allucius,
.
.
.
.
,
.
!
La
justice.
Dessin (Ermitage, Saint-Pétersbourg) Id.
125
Id.
.
210
214 (Fragment, Musée, Mayence). 215 Dessin, (M. Fairfax Murray,
128
Sage comme Londres)
129
Réconciliez-vous avant
.138
.
Jésus parmi les docteurs (Fragment, Musée, Mayence)
124
La Visitation (Musée de Lyon) 131 L'Adoration des Mages, Dessin (Musée Plantin-Moretus, Anvers) 133 Paul et Barnabé à Lystra 'Musée de l'Académie des Beaux- Arts à Vienne) 134 Paul et Barnabé à Lystra (Dessin de la collection de M. Max Rooses, Anvers) 135 Saint Yves (Musée de Bruxelles)
î
les
enfants.
216 Londres) Dessin (M. Fairfax Murray,
le sacrifice
(Musée, Gand)
Jcsus
guérit
les
.
.
.
....
Abraham et Isaac, Dessin (Louvre, Paris) Le triomphe de Bacchus (Musée, Bruxelles). Tête d'étude (Musée,
.
.
le
jour
221
222
Brunswick)
boiteux
217 218 220
du
Dessin
Sabbat,
(Mr Delacre, Gand) Isaac et Jacob, Dessin (M. Masson, Amiens)
.
.
225 228
La mise au tombeau, Dessin (Rijksmuseum, Amsterdam) 229 ]
I
L'Art honoré. Dessin (M. Fairfax Murray, Londres)
.
232
TABLE DES GRAVURES
294
Pages
Le
Dessin (Mr Fairfax Murray, Londres) Trois musiciens ambulants, Esquisse (Musée, Madrid).
233 236
(Mad. Parmentier, Knocke) 237 Les sœurs d'hôpital (Musée, Anvers) 240 Le Christ descendu de la croix (Eglise du Béguinage, Anvers) 241 Vanitas (Musée, Bruxelles) 242 Le Christ descendu de la croix (Direction des HôpiSilène, Flore, Zéphire
.
taux,
Anvers)
.
.
Pages
Le Christ descendu de
Saint Sacrement vénéré par des Saints et des prélats
246
la croix,
Dessin,
Rump,
(M.
Copenhague)
d'homme (Louvre, Paris) Monument érigé à Jordaens à Putte dans
.
Portrait
septentrional avec
Comme
chantaient
(Musée Dresde)
le
Brabant
un buste de Jef Lambeaux. les
vieux
ainsi
pépient
247 24S
les
.
.
249
jeunes
252
LISTE ALPHABÉTIQUE DES
NOMS DES PERSONNAGES
ET DES LIEUX CITÉS DANS CET OUVRAGE. ^
Page
Page Anver.s
Aaron
210, 211-
33, 207, 209,
Abercorn (duc
30,
2^,
6,
3,
io2,
9,
35—38.
39.
11,
412,
15,
14,
42,
43,
192, 2 19",
220
83, 84, 85, 89, 90, 93, 952, 97,
149,
150
105,
108,
1252,
129.
130,
132—137,
1562
1472,
148,
152,
155
lio
181,
182,
184,
185,
Adonis Adriaensen (Alexandre) Aelten (Elisabeth van)
11
Aertsen (Pierre)
23,
(Jan)
148,
Alexandre
223
Allart de la Court
137
Allemagne
250
...
Alton (Towers)
....
124
148
226, 232
87
— 91,
127,
96, 97,
196, 234
180,
Ambachts (Jacques) Ambroise (Saint)
125
219
Amélie de Solms (princesse d'Orange)
160, 173, 198, 209, 224, 256I, 257, 259 55,
Amérique Amphitrite
Amiens Amiens (Musée
50,
58,
190 100
12
35,
228 6
d')
Amoriai (voir Cupidon) Amour (voir Cupidon)
Amsterdam
30, 36, 49,
107,
108,
50'',
84, 86, 902, 94S,
1092,
156—1582, 163,
iio, 122, 182,
100,
136, 137,
148,
150,
245, 248
Amsterdam (Rijksmuseum
d')
50,
106,
15S,
108,
198,
Amsterdam (Archives Municipales) Amsterdam (Hôtel-de-Ville, Palais Royal)
l8l2,
208 .
208, 2092, 235
222
Ananias
194
Andromède
I2l3 d')
Angleterre
45 120, 138, 250
Anguiot (Vente)
Anne (Sainte) Anselme Antiope
189,
173, 180,
167,
190,
191,
i93'2,
—
79—82,
118, 138,
183 185, 187,197,198,199,200,211, 238, 239, 240, 241, 243, 246, 252 43, 45, 65, 72, 86,
6,
186,
196,
133,
1982
197,
210, 212
(Académie)
iio
(Eglise Saint-Antoine)
(Archives de l'Etat)
....
(Archives Communales)
140,
65,
210
143,
250
(Archives de l'Evêché)
230 (Pères Augustins) 40 39, (Eglise des Augustins) 40, 115, 182, 195, 239, 242 (Eglise du Béguinage) 14, 178, 241 (Carmélites Chaussées) 205
......
(Hôpital Sainte-Elisabeth)
(Couvent Falcon)
65,
(Jeune Serment de l'Arc)
206, 207, 232
42
(Eglise des Jésuites)
(Maison Professe des Jésuites)
103 Il62
(Eglise Saint-Georges)
(Gilde de Saint-Luc)
5—9, 36—38,
l2,
64,
66, 67,
196, 211, 2122, 213, 214, 215, 2202
166,
(Abbaye Saint-Michel) (Eglise des Récollets)
133
243
.
.
(Couvent des Minimes) (Eglise
27 273, 215,
217
223 150
239 66 100
,
(Eglise Saint Jacques)
123,
Anvers Anvers Anvers Anvers
145, 1462,
140,
—
136,
Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers
52,
1032,
101,
99,
Notre-Dame)
15 22,
3, 6,
11,
133, 233, 235,
199, 223, 229, 241
Anabaptistes
Angers (Musée
197^
163,
70, 72, 742, 752,
Anvers (Musée Plantin-Moretus)
loi, 103,
1833, 184,201,2092,2332,
181,
48.51^.
792, 81, 822,
198—2022, 205,206,211,2122,2182, 222^, 224 244, 2462 254
14, 41,
234, 236,
122
Allucius
d')
184 223, 224
ii62,
Anvers (Musée
105
Alcinoiis
Alvin
— 196,
2
Aertsen
Amalthée
194
7
138,
— 1588, 186,
27, 31, 34,
116, 118, 119, 122,
II52,
III,
II02,
1492, 1934
39, 662, 67,
47, 772,
752,
72, 74,
Achille
.
45,
633, 653, 67, 70,
Actéoii
Albert d'Autriche (archiduc)
24,
186
Acheloiis
Agges
19,
154,
d')
Abraham
i,
249
Anvers (Eglise Saint-Paul) Anvers (Abbaye de Pierre Pot) Anvers (Eglise des Dominicains) Anvers (Ecole Teirninckx) Anvers (Eglise Sainte-Walburge) Apollon 1172,
1292,
Apolline (Sainte).
39, 4o3, 422, 51,
.
.
.
io2,
.
•
....
Aragon (Ferdinand Aremberg (Galerie
d')
d')
.
.
35,
21, 34, 41
142,
241 v.
Anvers Eglise
...
Apôtres (Les). Appelbom (Harald)
11,
14,
15,
S.
Paul.
182, 232, 244 11
1573,
158,
165, 2122 115,
182
248 142, 219
130, 220, 2408, 241, 247,
.
116 50, 832, 85
NOMS DES PERSONNAGES
LISTE ALPHABÉTIQUE DES
296
Page 140,
145—148, 94*. 95^
Arras (Musée
180,
181
99.
127
.
d')
158,
Athènes
10=;, •
•
•
402, 202,
.
15,
163, 209
^
.
.
78, 79, 87, 88,
77,
180,
147,
i8i2.
234
•
.
.
113
35". 36,
Augustin (Saint)
.
Bolswert (Schelte a)
92
.
•
Atalanta
Page Bol (Ferdinand)
190 177
^
225
Bosschaert (Thomas Willeborts) voir Willeborts.
252
Bosschaert du Bois (Douairière)
236
Botticelli (Sandro)
-52,
.
56,
182
lio,
97
u
Bouchet (P. Magr.) Bougard (Madame) Bourgeois
93, 95, 221
.
151
B Brabant 87, 90, 92, 96,
Bacchus
63,
87,
88, 89, 90^, 91
-,
127,
92, 93. 94. 95. 98,
1272,
157.
173*.
220
228, 2^0*, 2^^, 234
6,
Branden
van den)
^F. Jos.
123,
125,
120,
36, 39, 42, 48,
3, 6, 8,
141,
140,
166,
14^,
185,
123,
224,
193,
179, 2193
137 6,1252 •
.
Baert (J.)
•
•
II.
39 9?
(J.)
51
•
i36<,
Branicki
43
•
134.
Brandt
157 157
.
.
143
194.
197
1642
Brésil
44 3
230 209, 210 •
193 1843
•
Breughel
Vieux
le
(P.)
23, 24, 25, 26, 63
4.
Breughel de Velours
....
Brizé (Corneille)
Broeck
(
L
B.
37,
4,
100,
139
163,
209
van den)
123
60
232
•
34
•
233
•
Bruges Brugge (Van der)
85, 88, 225
188
Brukenthal (Baron)
Brunswick
I,
.
18,
17,
13,
9,
5,
198. 199
'
.
.
272,
30,
88, 962,
52,
208, 232
151,
Brunswick (Musée de)
l,
13,
9,
5,
Berlin
34'^,
75, 83, 84,
Berlin (Cabinet
130,
147,
Estampes)
des
iSi, 183. 193, 197, 219, 248 34, 75
iSi,
184,
192, 197.
Berlin (Musée de)
....
•
•
Beveren (Baudouin van)
.
.
184,
Bielke (Comte A.)
.
.
.
.
Bizet (Charles
Emmanuel)
74,
I002,
50,
59,
lOI,
52,
30,
224
198,
31, 33, 36,
42
6o3, 6i3, 62, 68, 69, 722,
109,
103,
I!02,
114,
1303,
1373,
lîS,
139,
1502,
icS,
165,
166,
16S,
174,
i7q2,
184
— 190,
IQ2,
19';,
196, 197, 204,
205,
167,
221, 2273, 241, 242, 245, 247
Bruxelles (Eglise des Chartreux)
Bruxelles (Musée) 52,
.
28,
178.
842, 85, 91, 922, 93, 95, 97, 982, 99,
7^2,
5,
53,
15
30, 31, 42, 43, 44, 45, 46, 48, 49, 512, 582,
68,
722,
loi,
109,
110,
116,
167,
16S,
174,
187,
Boel (Pierre) Boendael
74,
752,
130, 137, 188,
197,
972,
1382,
982, 99,
150,
158,
199, 204, 205,
221, 242, 244
Boyermans (Théodore).
2122, 214 .
.
Buda-Pesth (Musée de)
85
161, 185
Bohème (La Reine
582,
185
188
27,
ii82,
23, 262, 28, 30,
22, çî,
51,
158
.
Birk (Dr. Ernst Ritter von)
19,
15,
130
247 199, 202
.
10,
219
•
138,
5,
—
82, 83
.
Bruxelles
193.
18,
17,
88, 962,
1182,
178, 224
de)
.
Burger (voir Thoré).
21,
249
ET DES LIEUX CITÉS DANS CET OUVRAGE
297 Page
Page
c Cacus
1792,
185
180,
3°
Caen (Musée de)
1823
Caïphe Caland
(F.)
Calisto
(s.
210 Kallisto)
155.
193 822
IS^-*.
Callo 222,
Calvinistes
223—235
177. 207, 235
Calvin
Campbell
I47
(Sir Archibald)
Campen (Jacques
van)
162,
163,
l66,
167',
172, 209, 2555,
2566
Can (Jean) Chevalier de Dombourg Candaule Cantelbeek (Gaspard van) Cantelbeek (H. van) Capello (Veuve) Caracène (Marquis de) Carache (Caravaggio) Cardon Cardys (voir Cordys). Carenna (Jacques- Antoine)
14°,
46,
144.
Ii3
191
26,
149,
190, 202, 2032, 218,
(ou Cotthem) (voir Cotthem). Copius (G.) 1632, Coques (Gonzalez) Cordys ou Cordeys (Jean)
....
Coredys
114 1653,
234, 254
i66-',
234, 252
Cornelissen (Norbert)
Corydon
124,2532
1162,
Cossiers (Jean)
Courtrai
Couteaux (Gustave) Couvvenbergh Couzeau (S.)
205 2052
Caron
95 loi
2522
140
Craesbeek (Guill. van)
io82 III, 182
Crozat
Cupidon
50,
933, 94, 95, 96, 97,
1283,
168,
129,
174,
100,
120,
186,
1872,
121,
40,
195 82
190,
191
Catto
Cels (Alphonse)
20,
Céphale
193
Cérès
128, 1742,
181
191, 204, 211,
208
Rymenam
Dambrun Danemark Dantzick Darnley (Lord)
147
David
Chanaan
197
Dean (John)
Chantilly
247 184
2142, 215, 216, 2173, 2i83, 2192, 232, 235, 2383,
De De De De De De De De De De De De De De De De De
239, 240, 241, 243, 2445, 2452, 246, 2473, 2492,
Déjanire
....
.
1er
Charles
V
d'Angleterre
118,
d'Autriche
120,
1622
223 205, 206, 232 116,
Charles Borromée (Saint)
Charles-Gustave de Suède
142
Charon
193
Chatsworth Chennevières (Phil. de) Chesham (Lord)
151
127 112
Choiseul (Duc de) Choiseul
loi,
— Praslin
Christine
223
Suède)
(de
114
121,
131,
1412,
142,
1432,
222, 254
Christ 10*, 12, 134, 148, 153^ i82, 265, 278, 332^ 24, 41, 44*, 45, 48, 97, 109, 110, 1173, 118, 122, 133, 139, 178',
177,
1828,
1833,
196,
199, 201, 207, 213,
252 Circé
107, io82
Claessen (Jean-Jacques) Claesz (Pierre)
174 163
Clarisse (Louis)
II
Claudius Civilis
2082
95 252 252 lOI
209 3°
Backer (Jean) Beuckelaer (Joachim) Bodt (Marie)
107
116,
117,
151,
173,
11
91
133 163, 165, 166 124
.
Gier (Louis)
1082
Graeff (André)
2082
Grebber
1642,
(Pierre)
165,
Hester (Marie)
De Jode (Pierre). De Jonghe (Daniel) De Kuyper
14
.
2,
II 22,
120,
133,
1848, 219,
29, 39, 49, 57,
237 245 204
.
Delacre
173 127
59.
155,
189,
196, 216, 225
Delange (Arnould) Delbeke
Démocrite
III,
173
123
Cuyper (Rogier)
174
100,
1643,
...
Crayer (Gaspard)
Délia Faille (René)
44, 97,
163,
Buck Cocx (Jacques)
30 40 IIO
.
147
Bray (Salomon) Bruyn (Ant.) Bruyn (Jean)
Clemens (Eberhard) Coenen (Ignace) Cologne
3
Brais
Dellafaille
.
187 1052
142
169
.
184, 24, 302,
Bommaerts (Jean-Philippe) Bon
Cleef (Les frères van)
Colnaghi
-139
D
256
Cerialis
1272,
122,
234, 256
Cuypers de
Catherine (Sainte)
Charles
202
.163
193
Chapuis
1852
138,
7,
32
Cassel (voir Kassel).
(de)
183
.
.
Cracovie
31-,
Cevry
1852
138,
Crefeld
Carlsruhe
...
234
Cordys).
(v.
140
86
Carmélites.
César
117
116,
Cophem
140
3>
....
m,
114
Cotthem (Frans van) Courdys (voir Cordys).
212
.
100,
97,
Conti (Prince de)
Copenhague (Musée de)
221
HS.
11
.
Cologne (Musée de) Colyn Coninck (de) de Merckem
Deman d'Hobruge ( Jean-Léopold-Joseph) De Meyer (Aurélien)
,
239
.
147
47 189
.114
.
.
28,
302,
38
124 312
LISTE ALPHABÉTIQUE DES
298
NOMS DES PERSONNAGES
Page
De De De De De De De De De De De
Moy Moy
(Claire)
(Thierry)
•
Nooy
Facqz (de) Voir Phaëton.
174
Fairfax (Murray)
Peuter (Math.)
7
Potter (Frans)
131
Raedt (J.-J.) Roever (N.)
139 30
Riiyter
247
....
B.)
14,
28,
43, 207, 209,
Devonshire (Duc de)
De Vos (Corneille) De Vos (Jean-Baptiste) De Vos (Martin) De Vos (Paul) De Vries (Guillaume) De Wit (Jacques) De Witte J.) D'Hoop (van Absteiii)
ii,
Diane Diepenbeeck (Abraham van)
52,
152
Finspong
151,
55,
115, 253
24,
...
loi,
(
Dierckxsens
224-,
Flinck (Govert)
1332,
95,
.
.
1042,
105,
177,
106,
107,
155,
177,
248
Flood Page
100
Flore
de)
Dordrecht Dou (Gérard)
99.
Dreyfus (Tony) Dresde (Musée de) 30, 31,
332,
34,
154,
Dullaert
139
Feyt (Jan)
173
114,
Dyck
(Phil.
11
25 186, 187, 188
26
Danemark
150 160
55,
— 174,
198, 222, 234, 256
Frisesland (Occidentale)
Duster (Hubert)
Dyck (Antoine
204, 206
225
Frédéric-Henri d'Orange
Furnes
Duval (Charles) Duverdyn
164
30 207, 212, 213, 232 100, 188
36 84, 88
van). 118,
.
4,
123,
10,
139,
11,
402,
140,
163,
53,
197,
55,
58, 63, 113,
229, 231, 250
van)
30,
1
13
-133
Galle
Gand
2,
18,
186,
157,
155,
51, 57, 99, 103, 133,
502,
27. 29, 30, 35, 39,
1482,
189,
219—223,
Eastland (Willem Grieve)
181
Ecosse
162,
167
114
Edimbourg (Musée) Egypte
16,
iio2,
Eliézer
1752 51^.
183 52
Gand (abbaye de Gand (Musée de). Ganymède
.
.
Geertruyen (van)
.
.
.
Eridanus
128
Ernest, archiduc d'Autriche
116 loi
Gentil de Chavignie (Mme).
Errera (Mme)
219
19-. 81 .
.
.93, 638, 66, 115,
Esterhazy
Europe Evenus Everdingen (César van)
Ii6,
121, 208, 210, 223
3^ 127, 205 127 164, 1652
—
,
•
•
.
.
.•
6,
.
15,
.
•
.107
m
130, 206, 231
42
Jésuites)
Geudens (Edm.) Gevers Fuchs Gevigny (Abbé Guillaume)
147 189 5^
.
22,
Gerbier (Balthasar)
Gheldolf Gildemeester
198, 218, 235
129
Garscube Geelhand de Labistrate Geelhand (Douairière Robert)
Gemert (van) Géuard (Pierre) Gênes (Eglise des Gennep (van)
1325,
218 157,
27, 30, 50, 99,
120
27,
218,
198,
191,
225, 228, 235, 249
Saint-Pierre)
Enden (Martin van den)
Elisabeth (Sainte)
Esope Espagne
190, 20o3
155,
200-3
Frédéric III de
196
195,
252
— 255
Francfort (Musée de)
27,
Dublin (Musée de)
120
173
63, 132, 2032, 207, 208, 212, 239, 252
142 52, 81, 94, 95, 97, 98,
133, 147,
1142,
Francfort
Frimmel (von)
104,
213, 216, 223
.
Foulon (Henri) France 14, 41, 42,
253
1032,
.
Florian (Saint)
197, 217, 238,
1022,
99,
.
27
Fredericq (Paul)
95
.
.
181, 237
195
42
Donna (baron
96
252
255
1092
116
(S.)
Franck-Chauveau Franck Francken (De) Frauenberg (Château de) Fredenborg (Château de)
197, 253 108,
115, ii62
.
2092
Floris (François)
197, 213-', 23S
(Saint)
.
.
124
55
Dixmude
.
Florence (Musée des Offices de)
249
.
107
189
Diest
2
114
63, 228, 230, 231
Flandre (Occidentale)
l66i
185, 195, 214,
Château de)
(le
11
156
96,
183,
Flandre
25
36 95-»,
Faulx (Anne) Febvre Ferdinand, Cardinal infant d'Autriche Ferdinand de Hongrie Fesch
163 55,
175,
226
216, 2172, 218, 221, 232, 233
Feyt (Jean) (voir Fyt). Voir Philippe.
239
De Valck
Diogène Dominique Doncker
20, 60, 61, 77,
6,
250
(Guill.)
(J.
...
155
124
Neyt (Herman)
Descamps
'
2
Munckninck (Adrien)
Paepe
Page
F
14
.
.
...
158
.204 118— 122, 124 .
.
246 13° 96.
156
204 1^2
ET DES LIEUX CITÉS DANS CET OUVRAGE
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24, 26
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Jcicobs (Sébilstien)
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de Suède
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.
,
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.131 94 27, 132^
LTSTE ALPIIABKTroUE DES
300
NOMS DES PERSONNAGES
Page Jordaens (Arnold)
124
Jordaens (Abraham) Jordaens (Anne)
i2,
233, 235
Jordaens (Anne Catherine) Jordaens (Arnold)
6,
126, 235
229, 233, 234, 248, 249,
Lewieter (Madeleine)
....
l
21,
Jordaens (Elisabeth, sœur de) Jordaens (Elisabeth,
de)
fille
3,
.
3,
6'-,
250, 251
Jordaens (Gaspard) Jordaens (Hans)
l
...
Jordaens (Henri) Jordaens (Isaac) Jordaens junior (Jacques) Jordaens senior (Jacques) Jordaens (Jean) jordaens (Madeleine) Jordaens (Michel)
2^,
....
3,
Jordeus 17-1,
18,
27^
21,
282,
183, 20l2, 212, 214,
1762,
Joseph d'Arimathie Judas
.
.
34^,
139,
140,
29,
iio'\
116,
129,
Lievens (Jean) Ligne (Prince de)
175,
2382, 240
147,
218, 220
1492,
165,
180
Jupiter 40, 65, 875, 88, 89, 90^ 91, 116. 127, 1282, 129, 136, 147-5, 150, 179^ 180, 181, 184, 1852,193,1942,196,234
Lille
Kamerijk Kassel (Musée
Limbourg Limbourg (Henri
83.
20,
21, 23,
24,
32, 46, 51, 622, 67, 682,
,39,
153,
1592,
158,
187,
W.)
160,
191 141
Kersgiter (Jean)
124
Kerstens (Henri)
123
Kleinberger
144,
Klinkosch
146 95
Knocke
182,
Kramm Kramp
237 92
126
(Melchior)
Kuchelna
17
Kums
95"
L
209
121,
130,
194
218, 234, 242
189,
2,
225, 227
156
185,
196,
195,
212,
216, 217, 221, 230,
(Ihitish
Muséum)
18, 43,
8,
188, 190,
191,
Londres (National Gallery) Londres (Winter Exhibition) Loquet Louis XIII, Roi de France Louis XVI, Roi de France Louise d'Orange Louvain Lubeck (Musée de) Luc (Saint) Lucas (François) Lucas van Leyde
73, 81,
195,
.
197,
163, 184 1983,
259
55>
97
27,
.
.90.
80, 81
184. 221
187 30.
6,
•
152,
120
Lystra
I74 24 ïo8.
.
195
1 14 123. 222^
.
Liège
Lydie Lydius (Herman) Lyon (Musée de)
80 165
.
.
144,
196,
201
144
41,
132,
131,
1472,
232 182, 20l3, 217, 219
Lyonnet
Lacaze
Ladon La Garde (Comtesse de) Lambeaux (Jef) Langenhoven (Martin van) Lastman (Pierre)
164,
44. 139,
Linden (van der) van Slingelandt 195 Linden (Charles van der) 125, 128, 129 126 Linden (Jean François Henri van der) Lokeren 9' Londres 6, 9, 20, 27, 43, 475, 48, 52, 55, 60, 73, 77, 81, 82, 97, 107, lio, 1192, 144,157,163,164,176,
Londres
86, 88, 90, 912,
(Dr. G.
126, 232, 234, 244 .15, 232, 234, 244 106
231, 232, 233, 256, 259
184,
Kernkamp
.
de)
227 de)
.
103,
512,
183,
K
125,
15,
163,
(Musée de).
190
62, 64, 65 2,
Lierse (Sébastien)
— 220
17,
Lierre (Eglise Saint-Gommaire)
2
190 124
Lierre
l
188,
(Prince)
100
178, 241, 2432, 249
79,
184,
l,
1323,
26",
Junon
Librechts (Mercelis) Liechtenstein (Galerie)
2l62, 217, 218
Julienne
11
io3
.
II
137
Leyniers (Everard)
2
197 ii2
3,
.
107,
....
Lichnowsky
185
148 104,
Le Witre (Roger) Leyde
3
32
152,
.
Lewiter (Marie Catherine)
44
2^,
95 187
....
6,
.
137 148
211
.
2
233, 235, 2372, 239
Jordaens (Pierre) Jordaens (Simon)
Joseph (Saint)
l2
Page
30.
54 34, 233, 235, 237", 239
l
Jordaens (Catherine)
I-eipzig
Lennep (Jac. van) Lens (André) Léopold 1er d'Autriche Léopold Guillaume, archiduc d'Autriche. Lepke (Rudolphe) Le Roy (Les frères M.-J. et A.)
3
Jordaens (Augustin)
....
Legrelle (Gérard)
94 .
..
.
134.
135.
136,
I37.
i94.
196,
I97.
i99
48 1S2
M
250, 251 83, 131, 1402, 141, 143
— 146,
158
Latinie
Lauwers (Amsterdam) Lauwers (Nie.) Leblon (Léon) Leblon (Michel) Lebrun (Collection) Lecandele Leenders de Neufville (Pierre) Legrand
149 282
36
Mac-Lellan Madrid (Musée de)
190 352, 36,
37, 45,
1842 83, 89,
27, 80,
190
Madsen (Charles)
1412
Maillard
95^
Malchus
95 137 209
Malines
51,
54''.
55' 56, 63, II7-\
121,
157,
19S, 236
352,
150,
190,
192
136 262 7'i,
27, 30, 139, 183, 218, 220, 223, 225, 227, 248, 253
Malines (Eglise Saint-Catherine)
Malines (Eglise Saint-Jean)
28 jO
ET DES LIEUX CITES DANS CET OUVRAGE
3OI
Page
Page
130
Munich (Pinacothèque)
Mallery (Charles de)
254 38
Munster Murray (Guillaume)
Mallinus
195
Mycielski (Prof. Georges)
Malines (Couvent de Leliëndael) Malines (Eglise du Béguinage)
Mander (Karel van) Mantegna Mantoue 1632,
.
164,
187,
188
Namur Nancy
226
21, 322, 41, 13g-', 178, 179'-, 241^
243, 244, 245, 246
Marie Stuart Marlborough (Duc de)
162
140 221
Marneffe (de)
Aldegonde
St.
1093
45'i,
44'-!,
112,
51,
196,
185,
156,
1573,
158
Neptune Nessus
230
36, 228,
24 23, 24, 26
169,
171,
172,
116177, 212,
.
214—219,
Méduse (Tête de) Méléagre
36, 35IO,
igo
Menke
147
Mensaert
126,
28,
Mensart Mensing Mercure 41, g6,
249 150
,
100,
982,
167,
1392,
171,
169,
145,
17g,
1462,
180,
i47«,
187,
189,
1483,
191,
Mersch (Paul)
193.
224, 227 234, 23s
Meyer-Cohn (Alexandre) Meyerheim (Paul) Meyssens (Jean)
2,
Michel Wisnowiecki, Roi de Pologne Michel
.
Michel-Ange Midas Middelbourg Minerve Moïse
254 147
87,
117,
156-5
11 22,
.
.
143
252 62
4,
68
1575,
158 163
164, 10,
3i3,
32?',
1672,
168^ 1692, 193
33, 208, 2ii2, 2122,
.
Molinari
253 82
84
Mois (François) Moretus Balthasar II Moretus (Veuve de Jean)
g,
40, 246,
127
Neufville (Robert)
156
Neville (D. Goldsmidt)
New-York (Musée
Neyman Nicodème
50
de)
27, 28, 31
....
.
249
7
.
.
139,
.
140,
178,
94 243
84,
136,
137 2
... 6',
95
72,
71,
39,
78, 98,
248,250
112,
6 .
.
6,
21,
114, 229,
54,
231, 251 6
6
2372 11 62
Nordlingen Norgate (Ed.)
118,
Norkoping Northwich (Lord) Nottebohm (Auguste)
.
,
119 105 221
250, 252
149
Noville (Noë de) (ou Noewille)
i
o Ogier (Guillaume)
64
Oldenbourg (Musée d') Oliviers (Mont des) brabançon Oliviers (Le Mont des). Sous la Croix .
.
Olmen Olympe
log^,
108,
230'',
.
.
.
.
1562, 157,
231, 232 231, 2322
227, 230 63, 87, 90, 128,
1292
Oostenrijk, voir Autriche.
Oosterhout (Couvent, Saint Catharinadaal)
.
.
Orange-Nassau
238, 239 55,
Orley (Bernard van)
25 221
Orville (François d')
Ossendrecht
Ouderaa Ovens
(P.
165
229, 231
van der)
122
20g
Overijssel
164
Ovide
g,
117
65 6
(Pierre de) .
128
256
51, 58, 87, 100, 164, 1672, i682, 170, 189, 193,
653
Moretus (Jan) Moretus (Melchior) Muller (Frédéric)
50I,
260
19s
Mertens et Torfs. Meulewels
1822, 1832
232, 60, ,
38
Mertens
Moulyns
95
Nourri
1
194, 211, 2128,
Moitte (F. A.)
163
Norbert (Saint)
178
62
(N.-J.)
210, 212
256
173,
214, 243
122
236, 246
130 168,
.
.
220, 221
1302, 218,
2,
.
.
Nieuhof (Nikolas) Nieuwkerke Nispen (Jean van) Noort (Adam van) 5^, Noort (Anne van) Noort (Catherine van) Noort (Elisabeth van) Noort (Jan van)
7
1
Nederland, voir Pays-Bas.
117-,
12,
.
Naxos Naylon
Nemée
71
......
Nausicaa
256
197, 217, 220, 223
ï'rançais 42, 203, 209, 2
193
Neefs (Jacques)
61, 94,98, 108,
227
Narcisse
167-',
Massius
Matheusen (Math.) Mathieu (Saint) Maurice (Saint) Maurice d'Orange 164, Mauzaisse Maximilien 1er d'Autriche Mayence (Musée de)
,
128,
Masson Massys (Corneille) Massys (Quentin)
192
191
Napoléon Ii^i" empereur des Napoléon (Jérôme)
1272,
57,
1
252, 254
55, 225,
225
131
Martin (Saint) 35, 42^, 43,
225, 227, 2302, 233»
172,
N
189
231, 233
....
Marnix de Mars Marsyas Martens
217
153, 214,
118,
4 42
11^15,
6,
63.
146,
143,
248, 250
7^,
Marguerite-Thérèse d'Espagne Marie de Médicis, Reine de France Marie (la Hollandaise) Marie-Hoorebeke
Marie-Madeleine
21, 62, 83,
.
.
,
35 166
Pallas
Pan Papebrochius
169,
....
483, 493,
53,
180,
181,
171, 256 1824,
194
249, 250
LISTE ALPHABÉTIQUE DES
302
NOMS DES PERSONNAGES
Page
Parma (Alexandre
de)
Parmenlier
236 212,2132 181,
Passarn Parthey Paris
225
63,
36> 43, 99^, 16,
27,
28, 30,
38, 42, 44, 50,
81, 83, 842, 85, 86, 87, 88,
112,
113,
1145,
116,
155,
162,
179,
l8l2,
121,
Paris (Musée du Louvre) 86,
88,
87,
4,
183,
80-5,
79,
952,96,97,99,111,
III,
112,
70, 73, 79, 80^,
I2i2,
120,
113,
1982, 2082,
185, 189, 196,
218, 219, 221, 236, 238, 248, 249
-
Paris (Musée du
.127
Luxembourg)
Pastrana
117
Paul (Saint) 1302, 134, 135,
136^,
1372, 1502, 194,195-^,196,
197,
Pauwelaert (François)
.
632,
.
.
198
249, 251
.
Randon de
.
.
Rhea
163,
254 124
.211
Pégase Persée (St-) 23, 54, 69, 75, 86, 96, iio,
m,
137,
loS,
130-5,
195,
.
.
Phaëton
Philémon Philippe 1er d'Espagne
d'Espagne Philippe III d'Espagne Philippe IV d'Espagne
Philippe II
116 9'',
67, 1152, 116, 117, 118, 121, 122,
210,
233
Philips (Claude)
121
Philips (Jean)
209
Picot (V. M.)
30
Pieters (Henri)
Pieters (Robert) Pilate
Plot
(A
Plattenberg (Ferdinand de) Plettenberg van Witte (Comte de)
....
Poletnich
Pologne
Polyphème Pommersfeld
.
Pomone Pontius (P.)
.
74,
75,
lio,
181,
182,
183,
Portielje (G.)
Potsdam (Nouveau Palais de) Poullain
Poussin Prague
....
Rooses (Max)
36
85, 88,
Rothan Rotterdam (Musée Boymans)
44 19,
17,
194,
175,
Rubens
42,
3,
57^.
77,
196,
195,
1362,
124,
197, 238,
246
ii2,
io2, 40-t,
39,
138,
4i2, 42,
148,
158.
162,19
46,49,51,52,54,
58.63,67,83,942,100,106,115—
— 134,
1653,
140, 155, 162,
180,
184,
195,
197,
198,
202, 2082, 217, 2192, 222, 224, 239, 241, 243, 245,
Rump
86, 92,
(J.)
Rupelmonde Ruremonde
249—252
190, 219, 221, 246
225, 227
.-
250, 252
Russie
Ryckaerts (Tobie) Rydams (Henri)
Ryen (Le pays
Rymenam
186,
187,
.
133 1892
188,
229
de)
245, 248
(P. J. de)
.
227, 230
160
.
S
36
:
,
Sainsbury (Noël)
^
•
•
.
Salamanque Salmakis
132
iJIj
....
163
.128
70,
44"
g\
82,
72,
5^,
Rijswijck
Proserpine
66,
Roussel (Valentin)
Ryssels (François)
Prométhée
198 I95
156
90, 99, 2522 2542
174,
254
161
iSi
137,
Rostewiecki (Edouard)
209 100
34'1
95 116
Rosalie (Sainte)
1733,
197, 217, 2202
135,
65, 67,
5,
203
682,
.
131
99 190, 207 87, 97, 98, 100
Proli (de)
Rombouts (Théodore)
172,
Poot (Pierre) Porgès
.
90,
128,
181
193 26 24,
191,
Rome
170,
151,
188,
......
126,
1222
105
124 186,
87,
166,
.
209
92 206
123,
2522, 2543 .
...
Robit
2272
742
175
Robijns
1822 1835
128
I73,
95 85
55^
(J. F.)
.58, 163
Robijn (Martin)
26, 30,
Pluton
.
Robiano (Comtesse de)
56.
214, 217
231, 234
_
,
,
.
253,
)
52
.
91
133
Pinchart
130
51-I,
14-^
135 .
.
Ringborg
166
121,
2392, 2412, 242
15,
...
.
.
.
184
Rodrigues (Eugène) Roemerswael (Marinus van) Roland Fahne (Château de)
116, 2232, 225
.
.
.
Rockso (Henri)
184 116
.
..........
.
.
147,
196 1282
,
.
43,
4,
.
10,
I2l2 198, 210, 2ii2, 219, 221 l07-i,
,
Reynolds (Joshua) Richardt
250, 252
...
.
.
Rembrandt van Rijn Rennes (Musée de)
195
Pearson (L.) Pécher (Jules) Peetersen (Mathieu)
i8r .
.
252
262, 30,
239
...
Boisset
Raphaël Ravaisson Rebecca Rees (A. B.) Regaus (MUe)
10,
193, 196,
47
.
Quirin (Saint)
Ris (Clément de)
191,
213
163,
Querton (Georg)
236, 238, 255
....
234
o
Rijsel, voir Lille.
Pierre (Saint)
i662,
1432,
Quellin (Artus)
Pays-Bas (Espagnols)i66, 185, 212, 225*, 226, 227, 228, 229, 231 Pays-Bas (Provinces-Unies des) 225, 226, 228, 229, 231, 233,
Pétersbourg
129',
229, 231, 234, 2492 250, 2512
168, 209, 223, 224, 234, 251,
Pauvvels (François)
Pays-Pas
128-'',
125,
Putte
223, 238, 248, 254
24, 282, 30,
96, 97,
160, 181,
130,
16,
122,
i2i->,
.
193, 197, 202, 204, 2062,
— 221,
219
78,
1302, 144,1462,1512,
127,
1912,
208. 217,
94,
.
203, 245, 248
70.
51,
Page Psyché
.
•
99. 217,
•
220 193
.
9^
Salzthalen (Musée de)
Sandrart (Joachim)
.
"8
32,
8,
92,
192, 26-',
49,
107,
143,
1412 142?,
180, 248,
250
ET DES LIEUX CITÉS DANS CET OUVRAGE
303
Page Saturne
91,
Saxe
50 66, 102, 106
Saxe (Electeur de) Scaglia
(Abbé
181
dej
119'?,
Schauss (D. G. von) Kempfenhausen
120^
62
Scheltema (P.) Schevinck (Thomas) Schiuckel (A. D.)
163,
Schleissheim (Musée de)
Schoenbrunn (Galerie de Vienne) 95-, 97,
.Stalbemt (Adrien
van)
250*,
Steen (Jan) Steene (Jan van den)
2535, 255
230
Steengracht
86,
188
163
vStevens
9'>
72
Stevens
99 204
(Mme
Arthur)
258
Stier (d'Aartselaer)
272
Stockholm (Musée
249
91 de)
17,
15,
2o2,
182,
Schut (Corneille).
152 116
Schuyts (iMathias)
248, 250
168,
185,
186,
(Académie de)
.Saint-Pétersbourg
Saint-Pétersbourg (Ermitage de)
.184
.
69,
75
m,
137,
196,
198, 2Io2
54, 96,
23,
147,
84,
108
Stratow
146
Stuttgart (Musée de)
.
45,
Sedelmeyer 163,
.
.
vStrantwijk (Jean Louis)
Scribe
100,
260
164, .
188
.124
Segers (Daniel)
197, 236
181,
(van)
187,
Scipion Sébastien (Saint)
144,
35,
Saint-Pétersbourg (Cabinet des Estampes) 86, 191, 219, 221
.
138,
32,
173 1 10
Schwarzschild
Schwarzenberg (Prince de). Schwenck (Thomas) Sobviférin (Musée de)
30,
1462,
Stockum
Stolberg (André de)
Schottland, voir Ecosse. Sclirieck (van der)
19s 2512
;
100
Schorel (van)
Schuwaloff (Prince)
Page Spiiiyi
165-, 234,
Sels
Sepha
.Strasbourg
Suède
(Musée
de)
209
62,
94 99 219, 221 .
108,
107,
17,
122
112,
131,
28
141,
142,
181,
143-1,
222, 250, 251, 252, 254
196
Surpele (van)
135
236
Suzanne Swieten (van)
158
Syrie
194
Syrinx
55^>
.
.
.
.93,
198, 203, 2043, 205'*, 206-',
130,
S6
234 158
206
'
48^, 49ÎÎ,
.
194,
53,
206
235, 236, 238
Séville (cathédrale de)
T
Gravenhage, voir La Haye. Hertogenbosch, voir Bois le Duc. Shrewsbury (Comte de)
's 's
148
Siebrecht
5'
Siegburg (Conrad de) Silène
49,
502, 63, 95,
184 127,
180,
181',
184, 221, 223, 237
Silésie
140,
Siméon
141,
142^
216, 217, 218
.Simon (apôtre)
238, 240
Simon (à Paris) Simon (Vente) Six (Chevalier W.)
116
245 158, 202, 203, 221, 223
Slicher (Antoine)
Smits (François) et
8,
125 184, 186
van Grimsbergen
125
Snellaert (Guillaume)
Snellinckx (Gérard)
48,
Snyders (André)
7 245, 248
124 46, 47, 95, 98, 100
Snyders (François) Snyers (Jean Adrien) Soeder
181
Solms-Braunfels
165
Solms (Amélie
de), (voir
185
Amélie).
Solvyns (Laurent-Pierre)
1262, 129,
Solvyns (Marie-Tliérèse-Gertrude) Solvyns (La veuve de Laurent)
130 126 126
vSouillié (L.)
Soutman
27
(P.)
163,
164'-^,
165,
173
Spanje, voir Espagne.
Sparre (Comte G.-A.)
Spierinx Silvercron (Seigneur de Norsholm)
Spilbeeck (F.
Waltman van)
(Pierre)
Stanstead (F. Bernard)
99
loS
.15, 232, 245, 2 18
.....
.
.
.
.
.
.
11,
Tetrodius
63,
123
42,
43 42
Thabor (Mont) Thésée
95 149 114, 146
Thétis
Thoré (Burger) Thulden (Th. van) Thys (Aug.) Thyssens (Augustin)
....
1632,
164'',
1648
173,
125
3,
Tolozan Tongerloo
4 44
i49->
Torfs (voir Mertens
Tournai Tournai Tournai Tournai Tournai Tournai
234 237
Titien (Le)
.
.
.
et .
Torfs) 2,
7,
1502
227 15,
30,
42, 225, 227, 244,
249 249
....
15,
245
103,
104 2272
(Eglise Saint-Brice)
(Cathédrale)
(Couvent des Jésuites) (Couvent Saint Martin)
.
.
(Eglise de l'Oratoire)
30 42 15
Toussaint
Trente Triangl (Barthélémy)
.
.
187
252^
Tricius (Jean)
Turnhout
2,
125,
163, 2542
u Uffelen (Marguerite van)
150
Utrecht
107
.
51
Teniers (David)
Ulysse.
11
.
Tencé
141, 1428 149,
107,
Teirninckx (Chanoine Christian)
30
.
108
(J. Plenri), Crefekl
181
Speck (von) Speyck (Paul van der)
Spronck
Amsterdam
(Jean),
17
Silvercron (Jean Philippe)
Smit
Tack Tack
.
Utrecht (Adrien
2 108,
.
122", 7,
d")
Uyterhoeve (Adrien)
192,
194
235, 250
982, 99,
100
230, 232
NOMS DES PERSONNAGES,
LISTE ALPHABÉTIQUE DES
304
ETC. Page
Page
V Vaerewyck
(A.)
Wake
...
2l8 44, 70
227, 230
Varsovie (Musée de)
167,
168,
169,
170 67
Velasquez Velpius (Rutgard)
226, 231
162
Venise (Palais de Doges)
17
Vénius (Otto) .
83 682
Valentin Varicq (Nicolas de)
.
961, 99,
.
127'-,
129,
165,
174, 189 11
123 31
64 250
Verdelft (Barbe)
Vereenigde Provinciën, (voir Pays-Bas). Verellen
27
,
(Adam)
Verjuis
Verlinden
Il
3' 206-
A.)
(P.
Vérone (Musée de) Véronèse
3 132'"
Verstraeten (ï'rédéric)
Fumes.
Veurne_, voir
Vienne
35,
42,
62,
51,
I34>
152.
139.
137.
160,
189, 191,
Vienne (Académie) Vienne (Albertina)
.
.
137,
100,
68, 75, 94, 95,
64,
130,
.
175,
183,
134,
113,
130,
175, 185, 186, 188, 195,
194,
198, 2482
136. 159, 194, 198 195, 197, 198,
189, 191,
217, 220, 247
Vienne (Musée Impérial) Vienne (Palais Impérial)
.
119
fils
Waldou (Georges)
Valenciennes (Musée de)
Vénus .50, 52, Verbeeck (Corn.) Verbraken (Daniel) Verbruggen (Edouard) Verbrugghen (Théodore)
(Lionel)
42,
63'-,
75,
Wallace (Musée) à Londres 47 Walpole 55 Walschot 1 10 Wargny d'Audenhove (Chevalier Cîeorge de) ... 130 Warschau, voir Varsovie. Wauters (Alphonse) 1852 Wauters (Michel) 192 1932, 1942, 195 .
....
Weber
Weenen, Weert Weerts Weiner
139
voir Vienne. 2
245, 2462, 2492 252, 2542
Wellens (Madame)
91
Wemyss
80
Weri (Gérard) Werte Wesel
116 191
166
Wiael (Antoinette) Wiegel
48 178
Wierts (Jan) Wierts (La Femme de Jean) Wierts (Suzanne-Marie)
Wildens Wildens Wildens Willem,
(Henri)
123
(Jérémie)
......
122,
155,
122
156,
157
166'',
234
voir Guillaume.
Willeborts Bosschaert (Thomas)
.
1642,
163,
.
Willemsen (Henri) Wilson
124
84 30
50,
139,
189,
195
Winckler
178
Windsor Castle
44 116
185,
184,
1862,
189
4 7.
47 9°
n
Wissekerke (Mlle) Witdoeck (Jean) Wittouck (Paul)
118
Witte
Vloers (Veuve)
u 42
Wurzbourg
Vlaanderen voir Flandre.
185, 247,
184.
2
145,
148
23 iio,
36,
182, 183
1792,
82
— 84,
151,
181
249
Y
209
234 18,
147,
103
11^
.
48 ICI
116
7^
136
44, 100,
Wolfaert (Artus)
Vlerick (Pierre)
(CE.)
Yarborough (Lord)
83
26, 8o2, i8l2
Vos (Jan) Vosmaer (C.)
209,
210
248, 250
Vrancken
91
Vriesland, voir Frise.
Zacharias (Saint).
Vulcain
128,
140, 1492
.
.
.
...
.
.
-
.
.
:
;
.
.
W. F Waagen Waha de Linter Wake (Lionel) père
.
W 29,
27
.
Zande (van de)
179
Zélande ;
51,
Wimpole
il'^
84^
117 126
.
.
188
136
43.
125, 233, 235
187,
4
Voet (Abraham) Voet (Alexandre) Voet (Matthieu) Vondel Voorbosch Vorsterman (Luc)
116,
11 13,
6,
.
(Jan)
Wolschaten (Barbe de) Wouters (Mme Charles) Wouters (Gent) Wouters d'Oplinter Wouters (Pierre)
Viruly
.
(Consul)
184,
Villain
139.
254
153,
Vinci (Léonard de)
Vinck (Carlo) Vinck (de) d'Orp Vinck (J. T. de) de Wesel Vinckenborgh (Arnold) Viruly van Vuren et Dalem
142, 2522
125,
164
Zéphale, (voir Céphale).
55,
239 8i2, iio, 147, 221, 223 54 119
Zéphire Zuid HoUand, voir Hollande. Zurpele (voir Surpele).
..'
....
.'iSl^'
•.
'
'
'
Zweden, voir Suède. Zypesteîn (van)
.
.,
.
.
.
,
,
.
164,
260
TABLE DES MATIÈRES. CHAPITRE
bouillie, 60.
I.
Le Roi Le Roi
— 1622).
(1593
Les Aïeux et les Parents de Jordaens. — La Naissance DE Jordaens. — Les années d'Enfance de Jordaens. Ses années d'Études. Son Mariage. Ses Enfants. Jordaens peintre a la Détrempe. Ses Premières Œuvres. Jordaens doyen de la gilde de Saint-Luc.
—
—
—
—
—
— Le
boit,
et
chantent
les
—
72.
Pontius, 74.
—
Les homonymes de Jordaens, ses ancêtres L'enfance
est né.
il
de Jordaens.
— —
La Il
et ses parents, l.
fortune de sa famille,
2.
point en Italie, 3.
n'alla
—
Adam
— —
van Noort, 5. Le mariage de Jordaens, ses enfants, sa première demeure, 6. Jordaens
Jordaens chez
peintre a la détrempe,
—
7.
Le
—
Christ en Croix de l'église
—
Dominicains à Anvers, 10. Le Christ en Croix, Le Christ en Croix. Ecole Teirninck, Anvers, Reunes. L'Adoration des Bergers, Stockholm, 15. L'Ado14. ration des Bergers, Brunswick, 17. L'Adoration des Bergers. Gravure Marinus, 18. Le Paysan et le Satyre. Gravure de Vorsterman, 19. Le Satyre et le Paysan, Budapesth, Munich, Cassel, etc., 21. Le Christ au Jardin des
—
•
—
—
—
—
chantent
les
vieux,
les
vieux,
Berlin.
— Mythologie. Jupiter
féminine, 92.
—
Jordaens
animalier,
Bruxelles, 98.
—
des
Oliviers
Famille.
—
et
trahison
la
La
Sainte
de Judas,
Famille,
—
26.
Brunswick,
—
La
27.
•
Les
Quatre Evangélistes, Louvre, 28. Démocrite et Héraclite, Moïse faisant jaillir l'eau du Rocher, Carlsruhe, 31. 30. Les Disciples au tombeau du Christ, Dresde, 33. Tableaux
—
—
Mythologiques, 34. Luc, 36.
—
Jordaens doyen de
la
Gilde de Saint
95.
Egypte.
en
Wierts
et
—
délivrant
Le joyeuse ples
50.
—
—
118.
Apolline,
39.
—
Saint
Martin
—
Figures d'enfants, 44. La Bacchanale, Gand, 48.
—
Chasseur avec des chiens,
—
Portraits,
—
LOGIQUES et religieux
le
—
Le Satyre et le Les jeunes piaillent
—
Le Roi boit comme chantent les vieux
—
Les
—
Jordaens
élève
—
La
Portraits
IV.
(Suite).
— de
peintures
de
Rubens,
La demeure de
l'hôtel Jordaens,
—
Les DisciGreenwich122. Les
—
Jordaens, 124.
126.
Tableaux my
—
La deuxième manière de Jordaens, Paysan. Musée de Bruxelles, 58.
riio-
Portraits. 57.
—
—
Le Satyre et Le Mangeur de
V.
—
Tableaux d'autels et tableaux religieux Tableaux vendus a Martin Van Langenhoven et a la reine de Suède Tableaux mythoLe Roi boit
—
logiques
La
III.
La deuxième manière de Jordaens
—
107.
de Jan Portrait de Jordaens, 112. lio.
m. —
—
117.
52.
(1631-1641).
Paysan
la recherche
(1642— 1652).
—
—
Portraits.
—
L'Adoration des Mages, Dixmude. Saint Yves, Barnabé à Lystra, 136. Bruxelles, 137. Peintures vendues à Martin van Langenhoven. La manière de peindre de Jordaens, 140. Tableaux commandés par Silvercron pour Christine, reine de Suède, Comme chantaient les Vieux, Munich 143. Le roi 141. Candaule, 144. Le Rêve. Argus et Mercure, 146. Vulcain. La Conversion de Saint-Paul. Hercule, 149. Antiope. Le Roi boit, 150. Le Roi boit, Brunswick, 151. Amour popuLe Roi boit. Vienne, 152. laire. Mythologie, 155. Atalante et Hippomène. Portrait de Famille, Cassel, 158. La femme à la Médaille, 159. 133.
CHAPITRE
—
—
Vienne, 100.
mer.
Diogène à
entrée du cardinal infant, 115.
—
—
—
CHAPITRE
et Syrinx,
Pan
marchand de poisson, la
élèves de Jordaens Sa demeure.
d'Emmaiis,
— —
de Bacchus, 94. à Vénus, 96.
II.
—
un possédé, 42.
Le de
— 1641. Rubens — Les
Jordaens et
—
Nymphes. Beauté
L'Offrande
1631
Tableaux d'Autel Compositions allégoriques et mythologiques Morceaux de Genre Portraits.
Fécondité, 45.
—
suite
la
— —
CHAPITRE
(1623— 1630).
Sainte
Comme
Fous, Proverbes,
Concerts,
Portraits.
de sa femme,
Les peintures de
Le Martyre de
—
82.
homme, 104. — Le bateau de passage à Anvers, Le Miracle de Saint Dominique, Oldenbourg, 108. Fuite
—
Dresde, 81.
les vieux,
chèvre Amalthée, Louvre, 87.
trésors
élèves de Jordaens, 123.
—
vieux chan-
les
d'un
House,
CHAPITRE
comme
piaillent
Comme
Wurzbourg.
L'enfant prodigue, Dresde, 102.
Sainte
—
—
Cassel, 91.
97.
Les
—
et la
dans
Ariane
Le Repos de Diane,
—
—
Les jeunes
— Comme chantent
Louvre, 79. chantent
tent,
Le Triomphe de Bacchus, La maison où
—
—
vieux, Anvers, 76.
Comme 83.
—
Le Roi boit, Cassel, 67. Le Roi boit, Louvre, 70. Le Roi boit. Gravé par
62.
l)oit,
Bruxelles,
boit,
Poletnich
Roi
Valenciennes.
Visitation,
—
Paul
—
— — — —
130.
—
et
—
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—
—
—
—
—
—
—
taële des matières
3o6
CHAPITRE
présentation
VI.
au Temple, Dresde,
ques avec textes, 218.
215.
—
Tableaux
bibli-
— Le Triomphe de Bacchus, Bruxelles, 219.
(1652).
La Salle d'Orange. La
salle
CHAPITRE
d'Orange, 160.
(1666— 1678)
CHAPITRE
Les dernières années de Jordaens — Sa Conversion au Calviîs'isme Ses dernières œuvres Sa mort.
— —
—
—
les
les
Proverbes.
—
—
—
Le Christ chassant 178.
—
Chevaux. Scènes champêtres, 184.
—
vendeurs du temple,
d'après
196.
La Fuite en Egypte.
Œuvres
175.
de
Pieta,
Jordaens,
—
—
VII.
Les Gravures d'après Les Eaux-Fortes de Jordaens LeS TAPISSERIES d'aPRÈS SES CARSES TABLEAUX Ses esquisses TONS Ses dessins Eaux-Fortes.
IX.
180.
—
Gravures
Tapisseries:
Dessins,
—
Les peintures de Séville, 235. Jordaens Calviniste, 222. Les tableaux d'Oosterhout, 236. — La Cène, 238. Les La Mise au Tombeau, 240. nonnes hospitalières, 239. Vanitas, 241. Le Calvaire, Bordeaux, 242. Le Christ en Croix, Tournai. L'assomption de la Vierge, 244. La Pieta, 245. Portraits, 247. Les derniers jours, 248.
—
—
La
sépulture, 249.
—
—
—
—
—
Ses Successeurs, 251.
—
—
La
signification de Jordaens, 250.
— Peintres
—
apparentés à Jordaens, 253.
Esquisses, 197.
ANNEXES.
CHAPITRE
VI IL de Jordaens à Constantin Huyghens, 19 octobre Lettre de Jordaens à Constantin Huyghens, Avril 1651, 255. Lettre de Jordaens à Constantin
Lettre
(1653— 1665V
1649,
—
Les peintures a l'Hôtel de ville Tableaux datés d'Amsterdam, au Tribunal de Hulst, a la Gilde Autres œuvres dr DE Saint-Luc d'Anvers cette époque.
—
L'Adoration
des Bergers,
Mission des Carmélites.
—
199.
—
Suzanne, 202.
—
ville
—
Huyghens, tableaux
La Haye,
— 8
—
Novembre
1651,
de Jacques Jordaens, 258.
—
Liste des
La
—
—
—
257.
vendus
—
le
Catalogue
des
22 Mars 1734 à
Œuvres de Jordaens,
262.
TABLES.
Saint Charles Borromée, 205.
Les tableaux de l'hôtel de Jugement dernier, 207. Les peintures de Hulst, 209. d'Amsterdam. Les peintures pour la salle de la Gilde de Saint-Luc, 210. La Jésus parmi les docteurs de la loi, Mayence, 212. I>e
23
254.
Photogravures hors 293,
—
texte, 292.
Autotypies dans
le
—
texte,
Autotypies hors texte,
292, 293, 294.
Alphabétique des noms des personnages
dans cet ouvrage, 295.
et
—
Liste
des lieux cités
GETTY RESEARCH INSTITUTE
3 3125 00987 9780
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