Jordaens sa vie et ses oeuvres, 1906

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JORDAENS, SA VIE ET SES Å’UVRES



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PORTRAIT DE JACOB JORDAENS, PEINT PAR LUI-MÊME,

GRAVÉ PAR PETRUS DE JODE


JORDAENS SA VIE ET SES

ŒUVRES

PAR

MAX ROOSES CONSERVATEUR DU MUSÉE PLANTIN-MORETUS À ANVERS

AVEC ET

33

149

GRAVURES DANS LE TEXTE

PHOTOGRAVURES ET AUTOTYPIES HORS TEXTE

LFS TROIS MUSICIENS

L"

YARBOROUGH, LONDRES

AMSTERDAM

ANVERS

SOCIÉTÉ D'ÉDITIONS „ELSEVIER"

LA LIBRAIRIE NÉERLANDAISE

1906



AVANT-PROPOS

Trois

grands maîtres dominent l'Ecole anversoise du XVll^ siècle: Rubens, van Dyck,

Jordaens; issus tous trois de par

artistes

des

affinèrent

bourgeoisie,

Anvers

ce

tout

tempérament

point

visita

le

touchaient; Jordaens,

entraînés par leur

et

peintre héroïque dont toutes

peintre poète dont les pinceaux

le

le

l'Italie

et

du peuple

peintre

et

de

ne subit point l'influence directe de l'étranger.

dans son propre ménage, au sein de

et enfin

appartenait valait bien transporter sur

peine d'être étudié

la la

demeura toujours

il

fidèle.

et fournirait

la

estima que

Il

le

la

le

milieu familial

bourgeoisie aux

mœurs

monde auquel

et il

ample matière au peintre désireux

Durant sa vie on l'apprécia selon ses mérites, mais après sa

toile.

non seulement par ses deux grands rivaux, mais

fut éclipsé,

il

triomphe; van Dyck,

qu'ils

aux sentiments de laquelle

mort

le

lumière, élégance du

la

y passa toute sa vie, d'abord au foyer paternel, ensuite dans

il

des van Noort,

le

richesse du coloris, éclat de

comme

héraut fougueux et débridé des jouissances matérielles.

le

Jordaens ne

de

apparentés tous trois l'un à l'autre

différents l'un de l'autre par leur

très

audaces furent légitimées par

anoblirent,

à

et

dans des voies diamétralement opposées: Rubens,

nature les

même souche

communes:

qualités

mouvement, mais

la

porains de moindre importance. Longtemps on n'admit pour de

l'art

même

par des contem-

authentique que celui

qui portait l'estampille de l'Académie; quelque fausse et insipide que fût devenue l'imitation

des

quiconque

classiques,

partie

fut

d'art

d'autrefois

priser

de Jordaens au

sort

le

du dix-neuvième.

œuvres

de

s'affranchir

de

ces

ankylosantes

entraves

était

excommunié.

infailliblement

Tel

s'avisait

en

ont

général

été

avant tout

Il

s'est et

celles-ci fussent-elles

siècle

et

même

durant

la

plus grande

heureusement produit un revirement dans l'appréciation des

de celles de Jordaens en particulier.

réhabilités la

dix-huitième

et

même

glorifiés

par

notre

Nombre des condamnés

génération;

on

s'est

remis à

conception personnelle, l'impression sincère, l'interprétation originale,

ou non conformes à

de rendre justice à Jordaens,

les

écailles

la

tradition, et quoiqu'il ait fallu

du temps avant

sont enfin tombées des yeux des critiques

gros public aussi aura appris à reconnaître ses facultés exceptionnelles.

et

le

Nous jugeons donc


AVANT-PROPOS

VIII

le

moment venu de nous

et

de

une étude plus intime de

livrer à

accorder l'importance considérable à laquelle

lui

œuvres du maître

vie et des

la

a droit et qui lui fut

il

si

longtemps

contestée.

Ce

d'une

tout

pas sans scrupules que nous nous attelons à

n'est

avec

haleine Jordaens

deux grands contemporains

ses

place d'honneur immédiatement à leurs côtés dans

comme Rubens

pas de

universel;

l'art

à

trop

souvent

plus

nobles;

la

Dyck,

van de

des princes

race

la

charmeur

le

de

et

sans

rival;

Tels étaient

et

ne nous

il

attire

pas

n'appartient

il

commande, au détriment

la

sa fantaisie et son invention sont limitées,

redite en redite.

accorder une

lui

Il

n'est

pas aussi

comme eux

un simple bourgeois; ses œuvres ne portent que

C'est

l'art.

du métier

trace

de

peinture anversoise?

la

ne nous touche pas aussi profondément

que

irrésistiblement

de

l'histoire

et

créateur d'œuvres reconnues en tout lieu pour des chefs-d'œuvres

le

il

tâche. Convenait-il de citer

la

d'efforts et d'aspirations

se répète à satiété,

il

il

tombe de

arguments que nous invoquions nous-mêmes contre notre

les

projet de glorification du grand peintre.

Mais d'autres considérations ne tardaient pas à nous réconcilier avec notre entreprise: Jordaens représente plus qu'aucun autre de nos qui

êtres

les

leurs âmes,

l'entouraient,

mœurs

leurs

peintre de

le

a observé et interprété leurs faits et leurs gestes,

il

débordant de santé,

les

bons vivants réjouis

et

de satin,

et

visages à

abomine

conspue

et

de tumulte

et

dignes

fois

la

les

et

cordiaux

hypocrites

et

des

exubérants pour qui

joyeux refrain: Vive

la

dans toute son œuvre

vie!

retentit à

lui

dire.

découvrit

Il

familière

était

la

que dans

poésie

de

la

célébra les prouesses du bourgeois

chez

eux,

en

répandit en fut

tant

le

une radieuse flots

rire,

mérites

intarissables

avons résolu de

justifient-ils lui

vie et

et

en

qu'il

banale;

de

la

à

et

de boire

se grise

Il

qu'il

lui-même

en bruyantes exclama-

gorge déployée

et à

cœur perdu il

ce

trouvait plus et

dont

la

connut

amplement

façon

sa

fut

il

un poète héroïque qui

bourgeoise dans leur ménage ou au dehors de

les variant à et

l'infini

qu'il

l'œuvre

adora

Il

fit

de

la

couleur

et

la

lumière,

les

il

dans d'innombrables tableaux;

il

connaître mieux que pas un. Aussi gratitude

consacrer en dépit de tous les préjugés

s'obstine a entretenir sur son compte.

potelés

bouillant Achille qu'il ne connaissait que par ouï-

triomphale épopée.

et

grand ami de nos pères

de

le

dans

sympathise autant avec

de saveur dans un paysan soufflant avec conviction sur sa cuillerée de bouillie dégaine

lire

membres

rompit rudement en visière à l'Académie, car

11

a su

fonction principale,

la

à double visage.

de tapage. Son allégresse s'épanche en éclats de

tions, en gestes débridés;

il

les

aïeux en train de chanter

hommes

les

il

a étudié

il

chérit la beauté matérielle,

il

raison d'être de l'existence consiste dans de franches ripailles;

les

vérité;

la

leurs usages,

et

blanches carnations avec leurs chatoiements de velours

les

la

s'est assimilé

il

artistes,

et

et

d'admiration que nous

de toutes

les erreurs

que

l'on


CHAPITRE

593—

1

I.

6 22.

1

— La Naissance de Jordaens. — Les années — d'Enfance de Jordaens. Ses années d'Études. — Son Mariage. — Ses Enfants. Jordaens peintre à la Détrempe. — Ses Premières Œuvres. — Jordaens doyen de la Les Aïeux et les Parents de Jordaens.

gilde de Saint-Luc.

L x-

"^'s;

famille de Jordaens, était fort répandu

.

X%

'iiàz:: '

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-,

'I

c

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W

*

^ p?«\'

-i-^VV^^' '-^

-

'/ /

'

-/

Anvers;

on

fréquemment seizième porté

et

dix

la

la

il

Aux était

n'appartenant

d'artistes

notre Jacques. les fastes (de

de Noewille (Noville)

Ainsi

Liggeren)

1572 l'élève de Noë

;

et

qui fut reçu

un Abraham, qui

comme

entra, en

Hans en

en

apprentissage

chez

question;

un Augustin,

peintre, maître en

1585,

1588;

*

septième

siècles,

Gilde de Saint-Luc un Hans Jordaens,

maître en 1581

-i;^

peu

plupart des cas,

de Jordens.

de

famille

la

pas disparu toutefois

forme

la

peintre, qui devint en '

.

dans

et,

sous

n'a

s'il

rencontre

le

par nombre

pas à

de

"-y

"

à

nous trouvons dans

\

'

autrefois

aujourd'hui

contracté

,-

I'

HOMONYMES DE JORDAENS, SES ANCÊ-

ES

fils

le

un deuxième Hans ou Jan, peintre,

de maître, admis

comme

maître en 1600;

un troisième Jan, également fils de maître, reçu dans la Gilde en 1619 1620; un

Gaspar, sculpteur en bois, passé maître en

1646

:

— 1647;

comme ll^.

un

en bois, admis

l

Abraham, aussi sculpteur

1663

— 1664;

Dans plusicurs viUcs dcs Pays-Bas, notamment

TÊTE DE FEMME

bien i

Dessin (Musée de Brunswick).

à la

seconde moitié du seizième

portaient

le

nom

et

élève en 1641

maître en 1649

peintre, apprenti en

,"

— 1642, — 1650; un Arnold, 1652 — 1653, maître en

comme

dans

la

Bréda

et à

Delft

d'autres r-v

encore.

t-.

nous rencontrons dans

première du dix-septième siècle des peintres qui

de Jordaens sans être apparentés au maître anversois.


LA MAISON OÙ

2

Les premiers ancêtres de celui-ci dont sont ses trisaïeux Henri Jordaens

et

moururent avant 1541. Leur

ils

IL

EST NÉ mention dans

soit fait

il

Simon

fils

un

était

documents

les

son épouse Marguerite van Uffele.

officiels

vivaient à Anvers

Ils

ou mieux ce que nous appel-

fripier

lerions aujourd'hui un commissaire priseur ou un directeur de ventes, qui épousa Elisabeth

Simon et Pierre, le premier, un fripier comme son père; le second dont la profession demeure ignorée. Ce dernier, le grand père de Jordaens, épousa Anna Faulx; leur fils aîné s'appela Jacques et fut marchand de toiles van Aelten

ou

de

mourut avant 1550.

et

serges

Wolschaten.

lendemain

le

à

deux

et

filles

aîné, Jacques,

fils

dont

n'y a rien à dire

il

septembre

2

le

grand peintre, naquit

le

1593

et fut

baptisé

dix autres enfants, huit

ce n'est que trois des

si

1590, Barbara van

19 Mai

le

Dame. Ses parents eurent encore

Notre

l'église,

fils,

fils:

Ce Jacques épousa

(sargie-verkooper).

Leur

eux deux

Il

filles et

un des garçons

entrèrent au couvent. (1)

On

connaît exactement

De Jode

Petrus

a inscrit

quoique

bureaux de

du

1592

et

et

mémorable qui

fait

façade aux

la

s'y passa.

la

conservé

dans

la

les

(nom du père) idem von briel (noms

Jaciis

elisabet/i le

1655.

février

11

La maison natale de Jordaens,

rue Haute

frais

L'édifice datant

pas

d'Anvers qui embrasse

5 août 1613, sa mère

le

elle n'en est

porte

et

le

de l'administration

numéro 13; communale

du seizième siècle existe encore

subi que peu de mutilations. Les croisées de pierre ont été remplacées par des fenêtres

n'a

dans

le

goût moderne, mais

dans

le

style

et

même,

trouve

se

20 moij

Paradis) est située dans

(le

une plaque de marbre encastrée dans le

qui

et

est né. La fortune de sa famille.

appelée autrefois Het Paradijs

rappelle

1606

mère) dirick de moij,

la

des parrains)". Le père de Jordaens mourut

il

venu au monde; mais

serait

Dame

Notre

l'église

25 Juin

le

(nom de

berhel

fils)

La maison où

où notre peintre

porte ce qui suit: „Aniio 1593

civil,

l'état

Jordaens (nom

de

baptistaire

registre

30 Mai

le

et

étant le jour

portrait gravé par

le

publié en 1649 par Jan Meyssens, celui-ci

fournie sans aucun doute par l'intéressé

été

ait

lui

moins inexacte. Le entre

comme

1594

cette date

période

naissance de Jordaens. Sur

la

d'après un tableau du maître

19 mai

le

date de

la

de

premier étage.

le

intérieure

a

façade avec son pignon à degrés a été préservée

Il

y a trois étages en tout sans compter les combles.

La distribution

toutefois

on

destinctement que

reconnaît

centre du

le

le

commerce des

draps, conduit de

Grand-Place au Rivage, c'est-à-dire qu'elle réunit deux des places s'engageant

du

boutique plus

loin

père Jordaens

dans

rue

la

on

trouvait

sa

bas comprenait un

rue et derrière lequel se trouvait une petite

la

cour. La rue Haute qui représentait alors

La

des motifs

rez-de-chaussée

vaste vestibule où l'on entrait en venant de

d'Anvers.

;

l'intervalle entre le

modifiée,

été

la

Renaissance flamande ornent encore

la

rencontrait

les

les

proximité de

à

la

halles aux draps

la

plus importantes

Grand-Place;

en

de Nieuwkerke,

Weert dans le Limbourg, de Leere, de Turnhout, d'Herenthals et de Tournai. Ces édifices ainsi que quelques importantes demeures de marchands donnaient d'Armentières,

à

rue

la

La

un aspect cossu

famille

ses

parents

en

ses

proches

le

(1)

(2)

de

au p. P.

et

témoigne

et

Champ

leur

jardin

Saint

qu'elle a encore conservé en partie aujourd'hui.

pittoresque

bourgeoisie aisée:

la

maison patricienne de

que nous savons au surplus de

la

situation matérielle de

Jordaens appartenait ce

confirme. En 1561

vendaient

Michel situés

de

de

à

la

son grand père plaisance

Willebrord

GÉNARD. — Notice sur Jacques Jordaens. GÉNARD. Op. cit. p. 8—9.

près

Gand

de

avec la

et

les

deux

frères de celui-ci,

Simon

maison (eenen Speelhoff metten ville (2);

1852. (Extrait

et

huijse)

en 1581 son grand oncle Simon

du Messager des Sciences

liistoricjues

de Belgique, pn^^e

8.)


f

l'enfance de jordaens maison attenant au doyenné de

hérita d'une

veuve de son oncle Simon, mourut une fortune de

laissait

dans sa maison

peintre partagea Elisabeth,

et

de 27.364 florins

6 sous. (1) Lorsque

et

reçut pour sa part sa maison natale et

avec

l'argent

avait

qu'il

Lorsque Marie De Bodt,

sols; en espèces sonnantes seules on trouva

et 4;^

succession paternelle avec son frère Isaac

la

il

probablement

Notre Dame.

l'église

2 Octobre 1659 l'inventaire de ses biens établit qu'elle

le

146.187 florins

somme énorme

la

3

le

18 mars 1634 notre

10 mars 1635

l'acquisition,

fit

il

deux autres maisons dans

de

hérité,

le

ses sœurs Anna, Madeleine

et

des

rue

la

Teinturiers. (2) Autant de preuves de l'aisance de la famille.

L'enfance de Jordaens.

Nous ne savons

comme

peine quatorze ans lorsqu'il entra

donc pas longtemps garçons de

les

une

une

écrivait

Il

langue maternelle

sa

années d'enfance.

apprenti chez un peintre anversois.

Il

avait à

ne fréquenta

Il

y avait reçu l'instruction dont se contentaient à cette époque

Il

bourgeoisie.

la

dans

lettre

l'école.

rien de ses

fort jolie

pièces

les

et

main

;

il

par

écrites

rédigeait

en

lui

convenablement français attestent

qu'il

possédait aussi une connaissance très suffisante de cette langue. Ses œuvres prouvent

qu'il

s'était

la

suite,

assimilé de se

il

la

mythologie ce dont

en aurait besoin pour son art; quand, par

il

au protestantisme,

converti

fut

il

acquit

une érudition peu commune en

Histoire Sainte.

n'alla point en Italie.

Il

biographes

appeler

puisse

gnements sur

Ses biographes des derniers siècles, pour autant qu'on

chroniqueurs qui nous ont fourni quelques maigres rensei-

les

s'accordent unanimement sur ce

lui,

fait

qu'il

ne se rendit pas en

plus ancien d'entre eux, Sandrart, que les autres ont d'ailleurs copié, dit de lui: à Anvers,

dont on

ce

antiques

„les

A

quelque

tiré

On

grief.

chercha à rencontrer Carache,

Véronèse,

„Titien,

„en a

il

un

fit

a

lui

Bassano

l'Italie,

de

ce dont

convient

il

l'historien

d'autres, afin de pouvoir les étudier, et en effet

et

allemand,

qui

œuvres de maîtres

indispensable

jugeait

de

d'avoir du

de

s'être

On

ne découvre pourtant pas

des

d'imitation

dans

ni fils

fit

les

ni

qu'au

faveur

maîtres

façon de

la

de Jordaens

dans

italiens

les traiter.

Dans

œuvres de Jordaens,

les la

avisé

ni

occasions de

manqué

n'aient

Sandrart

accomplie dans

il

dans

le

la

italien,

une

sans aller

moindre trace

choix des sujets,

que son

quoique

petit

ni l'argent

Jordaens de se procurer quelques œuvres des maîtres

à

aurait recherchées. Si ses

du Midi,

cette

que Jordaens

et

l'art

l'étranger sur celui

il

circonstances

talent

collection de tableaux qu'il laissa et

vendre à La Haye en 1734 on ne rencontre aucun tableau

dire

italiens est

plaider les

coupable

en

même.

profit".

prendre des leçons de l'autre côté des Alpes.

atténuantes

lui

plus possible d'œuvres des meilleurs maîtres:

le

notre avis cette recherche et cette utilisation des

invention

demeura

notamment „reproché de ne pas avoir vu

œuvres des grands maîtres de

les

et

„C'est pourquoi

lui

Le

Italie.

„I1

œuvres se ressentent de

la

révolution

circonstance est due surtout à l'influence exercée par

les artistes

anversois de son temps reconnaissaient pour

leur maître et leur guide à tous et qui s'appelait Rubens.

Après

le

retour de celui-ci dans sa patrie tous devinrent directement ou indirectement

disciples; on continuait à se rendre en

ses

Italie,

on y admirait toujours aussi ardemment on allait se

les maîtres du Midi, mais on demeurait fidèle au prestige du maître indigène

(1) le

(2)

mademoiselle Marie De Bodt, veuve de feu Simon Jordaens, décédée Peigne d'Or (collection de feu M. le chevalier Albert van Havre à Anvers). Geschiedenis der Antwerpsche Schilderschool. p. 831.

Inventaire des biens trouvés dans la mortuaire de

2 octobre 1659 dans sa F. JOS.

demeure dénommée

VAN DEN BRANDEN.

;

le


4

IL

perfectionner et

ce

entre

les

d'autant

était

que

les

Flamands

intimement connaissance avec

devenu autre que ce

plus

deux tendances, l'indigène

comprendre

commencé

bas dans une technique à laquelle on avait

perfectionnement

qualités

les

n'alla point en ITALIE

qu'il

l'exotique,

l'art

des

Italiens,

Rubens ayant

Sa conception de

aux

repris

Italiens toutes

A supposer que Jordaens que probable

est plus

il

chez soi

à s'initier

n'y avait plus à craindre de conflit

qu'il

pouvaient s'assimiler.

a été.

l'univers différait

et

facile

l'art

façon de

leur, sa

la

fait

ne serait pas

qu'il

de

loin

était si

eût

essentiellement de leurs vues, qu'il n'aurait pas plus été compris

si

bas qu'il ne les aurait goûtés

lui

même. Au XVF

siècle,

au

moment où

tous allaient se

perfectionner au delà des Alpes, un de ses frères spirituels, Pierre Breughel, avait traversé les

monts

comme

tout

mais

autres,

les

il

rentré au pays

était

sans avoir été entamé en rien dans son es-

sence flamande

peintresdesontemps;

<|

son

Breughel de

fils

Velours

devait

abâtardir

dons

s'y

aussi

tout

généreux

Les

peu.

de

naturels

Rubens mûrirent au chaud soleil méri-

i

dional,

.j

s'assimila

il

beaucoup de mérites

îij

contribuèrent

qui

sans

'

à

développement

son

I

il

plus flamand des

le

ÉTUDE DE BŒUFS

et

même demeuré

était

qu'il

fit

le

moin-

dre sacrifice de son

Dessin (Louvre, Paris).

originalité;

Van Dyck

y épura sa manière mais en demeurant complètement lui même. Ce ne fut en somme qu'au seizième siècle, et surtout durant la première moitié, que l'influence du Midi nous fut préjudiciable

en

amenant

yeux, à sentir par

le

les

Néerlandais à

accompli,

une nouvelle manière

en

s'il

Italie,

répudier

la

tradition

tempérament des étrangers. Après 1600,

contribuait

encore

était

au

adoptée,

nationale la

une nouvelle école

développement

nos

de

et

à

métamorphose était

née

voir par les était et

le

un

fait

voyage

peintres, ne devait plus les

métamorphoser complètement.

Nous ne prétendrons

conception

à exiger

haut

était

que Jordaens n'eût

devenue un

culte,

rien

le

appris

en

Italie.

et

à l'invention ingénieuse;

Au pays où

Vinci, Mantegna, Michel Ange,

avaient régné, on s'habituait à attacher une haute valeur à

Raphaël, Titien la

point

pour l'antiquité

l'admiration

on apprenait à respecter son

art,

la

noblesse de

à se discipliner,

beaucoup de soi-même, toutes qualités que Jordaens ne posséda jamais à un

degré.

composition,

Il

et

ne

pécha que trop souvent par l'indigence du

une facture trop lâchée;

il

sujet,

la

très

négligence de

la

ne recula point devant certaines brutalités qui


JORDAENS CHEZ ADAM VAN NOORT nous rebutent, sans contribuer

moins du monde

le

5 ou à

à la vérité

la

puissance de ses

scènes. L'étude des classiques aurait sans doute affiné son goût et l'aurait rendu plus sévère

pour lui-même, sans que sa personnalité

en

eût souffert ou sans que

maîtrise de son

la

exécution en eût été atteinte.

JORDAENS CHEZ Adam VAN NooRT. possédions

comme

sur Jordaens

van Noort. Dans

premier renseignement certain

peintre, est qu'il entra en

1607

comme

que nous

élève chez

Adam

registres (Liggeren) de

les

Gilde de Saint Luc qui nous fournissent

la

renseignement, notre Jacques est inscrit

ledit le

second des vingt-neuf élèves admis sous

le

même

de supposer

fut

qu'il

n'avait

donc pas

ans

demi.

et

Comme

doyennat.

l'année admini-

commençait en octobre,

strative

par

peu

On

et

le

plus encore

et

Jordaens.

On

ne

sait

œuvre.

rien de positif sur son

près

attribue toute sorte de tableaux, sans

lui

puisse

prouver

seul de ceux-ci.

De plus

que

par

est notoire

que conquirent deux de ses

Rubens

disciples:

il

encore ses quatorze

Son maître

gloire

la

y a lieu

il

agréé en ce mois;

atteint

grand nombre de ses élèves

à

Le

l'on

qu'il

ait

peint un

œuvres

toutes ces

unes des autres qu'en

diffèrent tellement les

voyant réunies on ne songerait un seul

les

moment

à

même

attribuer au

les

peintre.

Quelques-uns seulement de ses dessins sont parvenus

connaissons

gravures d'après ses

certaines

aussi

nous; nous

jusqu'à

naux; mais ces œuvres d'une ne

certaine

aucun

révèlent

n accusent

1

,

,

et

pas

la

origi-

authenticité

talent

original

.

i

TÊTE DE FEMME

'

moindre parente avec

^^^^^^

Brunswick),

n'importe quelle œuvre de ses deux illustres élèves. Le seul tableau attribué à van Noort qui présente est

le

Christ

d'aucune

métier

qui

et

se

qui

lui

en

établi

est

déduire

que

Rubens

de Jordaens.

et

première

sur

Voir sur

laquelle

Adam

à enseigner

attribuent un

homme.

Tout nous

van Noort

fait

présumer qu'on

aux commençants

voir de cette jeunesse.

En dépit des assertions de

caractère brutal et d'autres défauts encore, ce

et

on

serait

de notre peintre devaient

amené naturellement

refléter

la

peinture de

nous ne connaissons pas ces toutes premières œuvres.

nous oserions placer une date doit

et Tinfluence qu'il

le

rudiments de

les

(1)

premières œuvres

van Noort. Malheureusement

(1)

du musée de Bruxelles, tableau ne se rattachant

que Jordaens n'eut pas d'autre maître, les

quelque analogie avec ses dessins

les enfants,

fort bien

faisait

sans doute un fort digne Il

à

lui

manière à ceux de

nombreux biographes, fut

à

pour un bon maître primaire, habile

tenait

leur

appelant

exerça sur ses élèves,

être

de 1617;

mon ouvrage Rubens

sa vie

et

la

La

première sur

son œuvre, pages

41 et 44.


LE MARIAGE DE JORDAENS ET SES ENFANTS

6 laquelle à

âge

cet

tableaux dont à

façon.

cette

n'appartient

est

S'il

incontestablement

avec

lui;

suite

un

de

et

grand

modèles

ses

du cadet pour son

tête

de

favoris,

quoi

en

son

de

cas

vénérable

qui réunirent les deux

famille

exactement

déterminer

faisait

superbe

la

manière du maître qui

la

maître,

consistait

van Noort

Adam

chez

Jean,

Cathérine,

1589

août

21

sympathie

vive

et

d'elle

et

Anna,

Elisabeth

quoiqu'elle

devinrent mari

ils

et

Adam.

et

eijt

rue Everdy.

la

femme. Le mariage le

26 juin 1617, Jacques,

dans

fut célébré

le

qui

rien

de à

le

du Brabant. concerne

document;

lui

Lorsque Jordaens

même

la

ni

Le

jeune Jacques

Haye où

dans

les registres

devint

Dame

Notre

l'église

le

de

la

église

que leurs parents: le

23 octobre 1629.

encore son droit en

faisait

remplit les fonctions de président

il

comme

peintre

On

son père.

ne trouve

gilde de Saint Luc, ni dans n'importe quel

mourut sans doute prématurément. La seule

il

avait cinq enfants:

11

trace

que nous ayons trouvée

un tableau du musée d'Amiens, représentant L'apparition de Jésus comme Jardinier

est

Madeleine

Marie

Anne Catherine

2 juillet 1625 et

1640, à Louvain et qui se fixa plus tard à La

autre

réelle vénération

fiancé eût atteint sa vingt quatrième année. Trois enfants

La cadette épousa Jan Wierts, un Anversois de naissance, qui

du conseil

liens de

une

l'aînée des filles, fut baptisée le

(1) Catherine,

naquirent de cette union, tous trois furent baptisés dans le

la

environ quatre ans de plus que Jordaens celui-ci s'éprit

15 mai 1616, quatre jours avant que

Elisabeth,

par

aîné.

van Noort, celui-ci demeurait dans

et

fournit

lui

que ce ne furent pas seulement des

sorte

hommes, mais une

L'élève

influence.

une grande partie de sa vie

passa

il

de vieillard d'Adam

influence sur Jordaens, cette

Le mariage de Jordaens, ses enfants, sa première demeure. entra

surplus les deux

apprit à peindre de

lui

qu'Adam van Noort exerça une

probable

fort

de

ce qu'il

et

point l'un de l'autre, qu'il serait impossible d'y trouver

moins du monde sur

le

Au

à sa première production.

pas

certes

s'agit diffèrent à tel

impossible

est

il

il

renseigner

se

une date remonte à 1618. Jordaens avait alors 24 à 25 ans

trouve

se

peignit

et

signé /. Jor. junior 1650. Jordaens

appartenant à M. Fairfax Murray à Londres. Les personnages

mais dans l'œuvre du père

la

conception

et

même

un dessin du

fit

et les attitudes

sujet,

sont les mêmes,

l'exécution accusent plus de souplesse et sont

imprégnées de plus de réalisme. L'arrière plan

est pris

par des bouquets d'arbres

et l'entrée

taille. L'œuvre du fils est plus académique et plus banale aussi. son père jusqu'à la fin de sa vie et elle mourut, sans avoir demeura auprès de Elisabeth été mariée, le même jour que lui, le 18 octobre 1678. Après son mariage Jordaens alla demeurer avec ses parents ou dans leur voisinage.

d'une maison en pierre de

En 1618, nous décédé

le

11

les

trouvons mentionnés tous deux sur

mars de

cette

et

maisons

cochère,

porte

rôle d'enterrement de Jean Moretus,

le

„Adam van Noort ende behoudsone

jardin

et

dépendances,

revendit en 1622. Le 15 janvier 1618, Jordaens

et

qu'il

avait

sa jeune

achetées

femme

une grande maison de derrière avec cour une hypothèque de 2000

florins sur cet

et

entrée par

F. JOS.

qu'il

et sa

et

comprenant van Noort

femme

transportèrent

(2)

(3)

et

Adam

Bakx

porte cochère.

immeuble. (3) Jordaens

Album der Lucasgilde, p. 129. QÉNARD. Archives du Musée Plantin-Moretus. Dans ces archives sont conservées notifié le décès d'un membre de la famille. (1) p.

la

1598

en

achetèrent une propriété

située dans la partie orientale de la rue Haute, proche de celle du négociant

prit

Everdystraat" (2)

son gendre rue Everdy). Le beau père possédait dans ladite rue deux

(Adam van Noort à

année:

VAN DEN Branden.

Ouvrage

précité. P. 816.

les listes

des

noms des parents

et

amis à qui était


r

JORDAENS, PEINTRE À LA DÉTREMPE leurs

pénates dans cette maison où

beau père

le

7 Le rôle d'enterre-

les rejoignit plus tard.

ment de Melchior Moretus mentionne van Noort comme habitant chez son gendre dans

la

rue Haute.

JORDAENS, PEINTRE A LA DÉTREMPE.

comme

admis

fut

maître

de „Waterschilder".

dans

libre

la

faut en conclure

Il

En 1615, l'année avant son mariage Jordaens gilde de Saint Luc dont les registres le qualifient

que notre

artiste peignait à

détrempe. Le maître

la

dont le nom suit le sien, Matheus Matheusen, est intitulé de même. En 1610 ou admit deux autres peintres à la détrempe, Alexandre Adriaensen et Matheus de Peuter. En 1610 et „doeckschilders" appellation synonyme de „waterschilder". en inscrit deux 1613, on Parmi les nombreux élèves d'Adam van Noort Jordaens est le seul qui soit appelé waterschilder;

de son

l'atelier

maître

donc

n'aurait

été

qu'exceptionellement par ce

fréquenté

genre de peintres.

Mander nous

Van

quelques

fournit

particularités

Parlant de Pierre Vlerick, né à Courtrai en 1539,

transposons

de

«graphiques,

notre

„son

père

lui

nommé Willem

Snellaert, lequel était

Après diverses aventures Pierre arriva certain au bord de

s'étant assis

et

sur

peintres

ces

à

détrempe.

la

en un flamand archaïque que nous

voyant des

pour

dispositions

un peu plus

grand route pour se reposer

la

dans son

fort

nombreux dans la ville dimanche ou autre jour

„autres peintres de toiles (doeckschilders) très

Malines

dit,

il

et

arts

les

mit en apprentissage chez un Water-verwe Schilder en dehors de

le

„de Tournai,

que

mieux,

il

la

art

porte

que

les

assez vulgaires".

férié

aux portes de

se mit à pleurer en

Des passants lui demandèrent la cause de ses larmes et lui posèrent d'autres questions encore, notamment s'il connaissait quelque métier. Pierre leur répondit qu'il était peintre. „0r, comme il y avait à Malines beaucoup de ces peintres à sachant sans

se

ressources.

détrempe (Water-verwers),

„la

„de

emmené

fut

il

par quelques amis de ceux-ci.

ou

„mains, l'autre les vêtements

paysages; quant à Pierre

les

«compartiments dans lesquels on mettait

il

il

s'agit

fut

Dans

inscriptions". (1)

les

Van Mander rapporte encore qu'à l'époque dont

Bol.

Ils

procédaient

façon que chaque toile passait par plusieurs mains, l'un faisait les visages

telle

il

et

les

chargé de peindre

les

sa biographie de

Hans

y avait bien à Malines 150

doekschilders ou waterverfschilders. (2)

Huygens, secrétaire du prince d'Orange, plus tard Guillaume

Le jeune Constantin

nous fournit aussi divers renseignements sur journal,

sous

la

les peintres à la

détrempe.

Il

écrit

111,

dans son

date du 3 août 1675: „Le comte de Hornes nous montra quelques tapis-

„series peintes à la détrempe où les contours des figures étaient imprimés avec des plaques

beaucoup

mais

„de bois;

elles faisaient

„dité." (3)

Le 16 juin 1677, Huygens, se trouvant à Anvers, note encore: „Le prince d'Orange

«m'envoya

voir

des

«c'étaient

«mesuraient,

que Rubens

les

chacune, ait

(1)

(2)

bien

neuf

environ

il

est

probable

à

qu'il

résistent pas à l'eau

que

Rubens

la

détrempe.

aunes". la

elles ne

Constant

avait

exécutée

Les pièces au

Huygens

Van Mander. Id.

Met Schilder-boeck,

se

où à l'humi-

pour l'empereur;

nombre de sept

trompe en affirmant

détrempe ou de toute autre façon pour

existait

des patrons de cette espèce

parfois sur toile en imprimant les figures à l'aide de bois.

Il

arrivait

et

le

compte

qu'on

même

les

qu'on

1618, 1676.

177a.

Id.

Le journal de Constantin Huygens Genootschap. Utrecht 1881. P. 51. (3)

peintes

jamais peint des chasses à

de l'empereur; mais peignait

fort

œuvre

d'une

patrons

chasses

d'effet,

fils,

durant

les

campagnes des années

1673, 1675, 1677 et 1678.

Publications du Historisch


8

JORDAENS, PEINTRE À LA DÉTREMPE

les peignît sur papier.

Hambourg

par

semblabes

patrons:

„(van

résulte de la description des patrons expédiés le 5 juillet

Il

négociant

le

en

tapisseries anversois François Smits,

deux pièces de patrons en papier, représentant des actiën van peerden) peints par Jordaens, le premier grand de huit rolles sur

„et

„de neuf rolles; à raison de six cents florins

Saint-Luc.

et

surpasser

en

„et

„à

fantaisie

plus

plus de naturel. vivre (1)

F. JOS.

en

entre

bonne

et

en

vérité,

et

que

riches,

on

si

amitié,

VAN DEN BRANDEN.

chacun

P. 827

si

que

bien

celles

reconnaissait

Néanmoins tous deux

œuvres excitèrent

la

à

celles

étant des

s'efforçant

de l'ouvrage précité.

leurs

de Rubens

la

gilde de

lui

très célèbre

au point

même

œuvres

à tous

deux

étaient

d'une

invention

étaient et

de Jordaens une meilleure facture

hommes

d'étendre

du

jalousie

(Jordaens) se rapprochait de

artiste

elles

naturel

„souvent comparées „d'une

de

les registres

Dessin (Biitish Muséum, Londres).

d'autres excellentes

„Rubens, lequel constatait combien cet le

l'autre

Sandraert après avoir mentionné une couple de ses premiers ouvrages poursuit

en ces termes: „Celles-ci

„de

chevaux et

pièce". (1)

la

Jordaens n'est pas appelé waterverfschilder seulement dans

L'ADORATION DES BERGERS

1651 à

que Jordaens peignit

le

très

intelligents continuèrent

champ de

ses connaissances.


JORDAENS, PEINTRE À LA DÉTREMPE

„0n prétend „à

l'huile

que Rubens, envieux des dons naturels de Jordaens

toutefois

papier,

sur

imagina de

les lui faire perdre,

ayant voulu

et

„détrempe,

9

grandes tapisseries qui

les

peintre

peindre par Jordaens, à

faire

commandées par

avaient été

lui

comme

la

roi

le

„d'Espagne. Les tisserands auraient travaillé d'après ces patrons esquissés d'abord en petites

A

Rubens.

«grisailles par

la vérité

Jordaens exécuta merveilleusement ces cartons à l'aquarelle,

l'emploi prolongé de ce procédé

„mais

de peintre à

«prisés

genre dans lequel

l'huile,

„ceux qui peignent beaucoup

fresque, à

la

„à l'aquarelle; en s'adonnant à ce genre,

„couleur se réduit à „par

Jordaens

question,

qui

Rubens

et

la

ne

fut

traitée

il

la

les

toile.

en tapisseries,

la

la

Parada. Jordaens

peu ses dons de peintre

à

après 1637, qu'il collabora aux Méta-

morphoses

Rubens.

de

l'historiette

ci-dessus

qu'à

de

fin

la

que

le

cette

genre

avait débuté.

il

n'y a à retenir de

Il

circonstance

de

naître

qu'après

la

on se

peinture dans

Cette tradition jointe à

1660

dégénéra souvent en un ton sourd fait

particularité

carrière de Jordaens

la

encore

rappelait

légende

sa

couleur

et

sombre,

TÊTE D'HOMME.

Jordaens ne peignit donc

point

pour

de cartons

dire qu'il n'exécuta jamais pareil genre de peinture.

par

peints

lui.

Constatons,

en

attendant,

manuscrits se rapportant aux peintres d'Anvers

quelques patrons de tapisseries exécutés à vers 1770, et que ces cartons portaient

Dans

sa

jeunesse

livrait

déjà

à

il

comme

parois ou utilisées

Dessiii (Mtisée de Brunswick).

complaisamment

reprise par Sandrart qui se trouvait cependant en position d'être

se

beaucoup

trans-

sous forme de tableaux à

Torre de

la

aussi

tout

l'huile,

cartons

l'huile, leur

souffrit

par

peignit

compositions sur

ces

servit

elle

aura

peignent de nouveau à

roi

le

1637

en

Rubens

couleur, avec ses élèves

décoration de

cette

ils

et

Métamorphoses

les

élèves.

série

la

lequel

d'aventure

gouache

la

Les tapisseries

achevées

furent

ensuite

Jamais

certes

ses

esquisses à

perdit

en advient ainsi de tous

maigreur de l'aquarelle. Jordaens en

la

par Rubens pour

peintes

sont

d'Ovide

mais

Il

1671 lorsque

écrites en

âgé de 78 ans.

était

d'Espagne,

porta

si

avait excellé.

il

détrempe, ou en miniature, à

la

tant

et

suite". (1)

la

Ces lignes furent en

froideur et à

la

considérablement ses dons naturels

affaiblit

exécuta

le

la

le

roi

mieux informé.

d'Espagne.

Nous reviendrons plus que François Mois

et utilisés

par

Kramm

loin sur

quelques

— dans un de ses — nous apprend que

détrempe par Jordaens furent vendus à Anvers

millésime 1620. (2)

donc des peintures

à la

détrempe servant à décorer des

patrons par des tisserands de tapisseries,

semblables travaux en

Cela ne veut pas

1615,

lorsqu'il

fut

agréé

et

est

il

comme

probable

qu'il

maître dans

la

gilde de Saint-Luc.

Nous n'avons pas rencontré dans (1)

(2)

notre pays de pareils patrons, mais

JOACHIM VON Sandrart. — Teutsche Académie. II. 336. KRAMM. — Leven en Werken der Hollandsche en Vlaamsche

Schilders.

le

musée patriotique

Article „Jordaens", p. 822.


JORDAENS, PEINTRE À LA DÉTREMPE

10

de Hanovre conserve une série de pareilles peintures. et

appartiennent au couvent de Marienwerder

une

sur

Rebecca donnant

l'eau,

jaillir

entourées d'encadrements

une vente

à boire à Eliézer,

décoratifs

Londres en

à

comme

Jacob

En

assez

peintes,

17'^

siècle

rudement

rocher pour faire

le

avec l'ange. Ces scènes sont

luttant

bordures des tapisseries de l'époque. Dans

les

1803,

du

fin

la

Moïse frappant

1773 deux cartons de Jordaens à sujets

du commissaire priseur.

marteau

représentent

elles

;

différents épisodes bibliques:

grossière,

toile

Elles datent de

à

la

vente

vinrent sous

folâtres,

le

François Pauwels, à Bruxelles, se

trouvait un autre carton pour tapisserie, de Jordaens, représentant l Astronomie mesurant 3.40

sur

2.52.

détrempe

Ses dessins prouvent à toute

évidence

qu'il

dans

pratiqua

ce

sont innombrables

dessins

mais

jeunesse,

sa

ou rouge, mais ceux-ci

ont

trop

choisit pour son la

et

Parmi

que prétendent ses biographes

Jordaens, peintre,

débitées par

toiles

les

marchand

le

Nombre de

paiement de sa cotisation de maître en 1615,

le

nomment „Jacques

le

compté sur

aurait

Rien de plus possible,

celles-ci.

les

à la craie noire

profession du père de Jordaens aurait décidé de celle

la

En mentionnant

fils.

gilde

jeune Jacques.

coloriées

plume ou

maigre; au contraire, ces aquarelles

et

(lijnwatierssone)" en établissant ainsi un rapprochement entre

du

la

la

Ces

vie entière.

coloris aussi riche et aussi luxuriant que ses peintures les plus

émis l'hypothèse que

comptes de

les

sa

avantageusement de ceux de tous

attestent qu'à rencontre de ce

jamais sa couleur ne devint froide

recommandant par un montées de ton.

qu'il

borna pas à peindre à

durant

sont rarement exécutés à

qu'ils

Ces dessins mêmes

se

a

se

de patrons pour tapis. Pour ses dessins notre peintre demeura donc un

fantaisistes,

On

distingue

les

ne

genre

souvent rehaussés de vives couleurs appliquées au pinceau.

très

servi

aquarelliste.

qui

ce

et

autres maîtres flamands, c'est

qu'il

même

le

père

il

la

fils

profession paternelle

et l'art

devait se trouver des tentures

pinceaux de son

les

de marchand de toiles

fils

pour

peinture de

la

de plus probable; toutefois nous ne possédons aucune

preuve certaine à cet égard.

Christ

Le Jordaens

plus

le

Croix

en

ancien

de

ceux

de

des

l'église

Dominicains

Anvers.

Le

de

tableau

nous possédions quelque renseignement

lesquels

sur

à

historique est son Christ en Croix de l'église Saint Paul, l'ancienne église des Dominicains, à

Anvers.

11

une série de quinze toiles représentant le

quinze mystères du Rosaire

les

et

destinées à orner

bas-côté gauche de leur église où elles se trouvent encore. Les documents contemporains

mentionnant

cette

tableau fourni par

commande nous Rubens

et

mais sur

défaut,

font

représentant

l'extérieur des volets fermant le

Flagellation du Christ, on

la

lit

que

cette

œuvre

exécutée en 1617. „Hanc vividani flagellati Salvatoris nostri Jesii Christi iniaginem, exqiii-

fut

ecclesiae 5''

sitissinia arte depictam,

revêtue de cette inscription qu'au

source

du à

commandèrent

date très problablement de 1617. Vers cette année les Dominicains

ciel.

l'an

van

été

a

puisé

millésime

le

La manière seule dont 1617

Dijck

commencement du en

question;

la

même

le

Portement de

période.

deux œuvres; aucune autre de

Donc la

XIX^" siècle et

dans tous

la

série

Le seul renseignement qui nous

ait

la

11

n'est pas

Croix

non moins certain que

est et

tombé

été

la

le

effet

tableau de

qui figure à côté de celui de Rubens,

date en question est confirmée par

ne

fut

nous ignorons à quelle

les cas celui-ci

tableau est peint, suffirait à établir qu'il remonte en

ou aux environs de cette époque.

réprésentant

appartient à

le

Rubens MDCXV/I". L'œuvre ne

Paiili dicavit P. P.

le

style

de ces

contredit.

légué sur

Rosaire, se trouve dans les Archives de l'église

la

commande des mystères du

Saint-

Saint-Paul. L'importance en est trop grande


CHRIST EN CROIX (Eglise Sainî-Paul, Ànversj.


jORDAENS, PEINTRE À LA DÉTREMPE

10 de Ha-.Kivre coi et

sur

de pareilles peintures.

iine série

cnwerder;

appartiennent au couvent

une

Rebecca donnant

entourées d'encadrements

une vente

les

luttant

En

1803,

à

le

du

17« siècle

assez

rudement

fin

peintes,

rocher pour

faire

avec l'ange. Ces scènes sont

bordures des tapisseries de l'époque. Dans

1773 deux cartons de Jordaens à sujets

du commissaire priseur.

marteau

comme

la

Moïse frappant

Jacob

à boire à Eliézer,

décoratifs

Londres en

à

représentent

elles

différents épisodes bibliques:

toiie grossière,

l'eau,

jai'iir

Elles datent de

la

vente

vinrent sous

folâtres,

le

François Pauvveis, à Bruxelles, se

trouvait un autre carton pour tapisserie, de jordaens, représentant l'Astronomie mesurant 3.40

sur

dessins

dessins

Ses

2.52.

dans

détrempe

sont

prouvent à toute évidence

mais

jeunesse,

sa

innombrables

".n

mais

rt>:.U'.v.

,r

^

tr»?--

se

borna pas à peindre à

durant

sa

avantageusement de ceux de tous la

plume ou

la

Ces

vie entière.

les

à la craie noire

Nombre de

Pour ses dessins notre peintre demeura donc un

nîêmes attestent qu'à rencontre de ce que prétendent ses biographes

de^;-i!;*'

,ïUi

ne

genre

de vives couleurs appliquées au pinceau.

tapis.

r

distingue

les

'ssés

:

qu'il

ce

sont rarement exécutés à

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'

.

qui

ce

et

autres maît.res flamand^, c'est

pratiqua

qu'il

uleur ne devint froide et maigre; au contraire, ces aquarelles

.

:

On

émis l'hypothèse que

a

qui! choisit pour son les

iiori's

i;;

.,

comptes de

la

aussi riche et aussi luxuriant que ses peintures les plus

-profession du père de Jordaens aurait décidé de celle

la

En mentionnant

fils.

paiement de sa cotisation de maître en 1615,

le

nomment „Jacques

gilde le

Jordaens, peintre,

fils

de marchand de toiles

(lijnwatierssone)" en établissant ainsi un rapprochement entre la profession paternelle et

du jeune Jacques. Parmi coloriées

et

marchand

le

preuve certaine

jordaens

Croix

en

plus

le

même

ancien

de

père

il

pinceaux de son

fils

pour

peinture de

la

ceux

de

des

sur

Do.min!!.

lesquels

n-

....>. ^k-;

l'église Saint F,

-

;.

.

Le

une série de quinze

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tableau

de

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ucienne église des Dominicains, à

commandèrent

date très problablemenl de 1617. Vers cette année les Dominicains

!i

l'art

devait se trouver des tentures

de plus probable; toutefois nous ne possédons aucune

l'église

historique est son Chrisi en Croix de

Anvers.

les

le

cet égard.

à

Christ

Le

compté sur

aurait

Rien de plus possible,

celles-ci.

débitées par

toiles

les

quinze mystères du Rosaire

et

destinées à orner

bas-côté gauche de leur ég;ise..où elles se trouvent encore. Les documents contemporains iuenîioniîant cette eouîniande nuus ^ont défaut, mais sur l'extérieur des volets fermant le le

tableau fourni par Rul>ens et représentant lui

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que

cette

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ne fut

nous ignorons à quelle

les cas celui-ci n'est

pas tombé

la

série

est

non moins certain que

date en questi«v,i est confirmée par

ne

le

effet

tableau de

et qui figure à côté de celui de Rut>ens, le

style

de ces

la contredit.

c;;!n.n!ande des mystères sur la i. éïé )egue léirué sui :iit 002. scu! fenseiij;nemen.i .quL nou^k ajt

se troiive

œuvre

tableau est peint, suffirait à établir qu'il remonte en

Donc la

MDCXVIi". L'œuvre

XIX*^ siècle et

question; dans tous

ou aux eiivirons de cette époque. Il résentant le Portement de la Croix

même iïx

millésime

ie

Flagellation du Christ, on

vividain flagellati Salvatoris nostri Jesu Christi imaginem, exqui-

cette inscription qu'au

a ciel.

„Hanc

a; te dcpictam, ecciesiac S'' âv.

iiu

U>)7.

la

e^ Archives de église Saint^P au!

:'.ce

du Saint-

en est trop grande




/'

LE CHRIST EN CROIX

au

point

de

la

époque près.

de

vue de

la

deux copies, remontant toutes deux à une

existe

siècle,

XVII'-'

et

identiques

à

quelques détails

saveur est évidemment plus grande dans

la

:

commandée

L'Annonciation

1.

en

du document dont

traduction

flamand

l'original

peinture anversoise, pour que nous nous dispensions

la

11

commencement du

au

ultérieure

Voici

de

l'histoire

intégralement.

reproduire

11

par

Mons. Peeter Spronk, exécutée par Bael

par

Pierre

(Henri van Balen), coût

La

2.

commandée

Visitation

Bouvreij

exécutée par van Franck

commandée

Sauveur

du

Naissance

La

3.

par

demoiselle

la

4.

La Purification.

5.

Jésus parmi les docteurs, dont les frais ont été couverts par nombre d'aumônes, exécuté par Matthieu Voet

Le Jardin des oliviers (het hofken)

7.

La

commandé

par

la

commandée

par

commandé

Jésus couronné d'épines,

par monsieur

Adam

Verjuijs,

Le Portement de

Croix,

la

commandé

Crucifîment

Le

commandé

par

la

La

11.

commandée

par P. Mag''

13.

150

96

150

150

66

commandée par mons. Colijn, exécutée par Arnold Vinckenborgh La Descente du Saint Esprit, commandée par Corn. Verbeeck, exécutée par

120

Matthieu Voet

102 la

Vierge dont les frais ont été couverts par des aumônes,

exécutée par Aertsen

Le Couronnement de

15.

102

L'Ascension

L'Assomption de

14.

Bouchet, exécutée par Arnold

Vinckenborgh 12.

96

demoiselle Madeleine Lewieter, exécuté

par Jordaens

Résurrection

par monsieur Jean van den Broeck

exécuté par van Dijck 10.

138

exécuté

par Antoine de Bruijn 9.

monsieur Louis Clarisse, exécutée par

monsieur Pierre Rubens 8.

120

Veuve Vloers, exécuté

par David Teniers Flagellation

florins

Wissekerke

exécutée par Corn, de Vos

6.

216 de Vos,

Bapt.

Jean

et

Sainte Vierge,

la

commandé

par

la

66

66

veuve Capello,

exécuté par Arnold Vinckenborgh

Nous ignorons qui était la demoiselle Madeleine Lewieter, la donatrice du tableau de Ce nom de famille sonne étrangement, mais nous le rencontrons à différentes reprises à Anvers au cours des XVIl^ et XVIII'^ siècles: figure notamment sur deux des

Jordaens.

il

cloches

marguillier

1702 fut

Dame

du carillon de Notre ;

une dame Marie Catherine Lewiter, épouse de Sébastien Jacob, mourut

et fut enterrée

payé

le

fondues en 1655, à côté d'un certain Roger Le Witre,

même

dans

l'église

prix

que

Sainte Walburge.

ceux

de

Rubens

et

Constatons que

le

le

18 mars

tableau de Jordaens

de van Dyck; notre peintre

était

donc

classé déjà parmi les maîtres fameux.

Le tableau de ses yeux

A

l'église

sont clos,

la

des Dominicains représente Jésus en croix. Le Sauveur a expiré,

tête

a

fléchi

sur l'épaule gauche,

le

torse décrit

une

forte courbe.

droite Marie^ debout^ écarte légèrement de son visage la draperie bleue qui lui

enveloppe


LE CHRIST EN CROIX

12

la

et tout le

tête

dans

un

extrême.

une

voit

corps.

A

manteau

rouge,

A

en

droite,

vieille

ses côtés, à l'avant plan, se tient l'apôtre Jean entièrement drapé

mains

les

jointes,

et

contemplant

avant aussi, Marie Madeleine s'agenouille, éplorêe

tel

autre.

La

pitié

derrière elle on

;

en robe bleue, l'une main portée à son visage, l'autre à son cou.

C'est une scène de désolation, plus contenue chez

lumière

répandue

à

mais toujours floconneuses

teintes,

Sauveur avec une

le

profusion et

est

tel

personnage, plus ostensible chez

interrompue

des ombres différant de

par

du Christ

translucides. Sur le corps

chaude

cou de Marie se

le

jouent des bleus vagues

de

rouge

d'un

tons

couchant,

du

pieds

les

jambes de Jean.

les

divin

de

soleil

bras

Christ et

Le sang du

dégoutte

Crucifié

ses

L'horizon

feu.

ces feux se refléchis-

et

sur

des

reflète

aux ardeurs du

s'embrase

sent

visage

et le

femme en larmes

la

ombres

pleine clarté à

et

brunes; dans

une

est projetée

long

le

de ses mains, de

et

sorte qu'une tonalité rouge baigne

aussi bien

le

dessus que

le

dessous

du tableau. Le tout représente une lumière

tache de

puissante

et

couleur. Les tons sont brisés.

manteau rouge de Jean, bleu de Marie,

doré

et le linge

des

offrent

de

Le

manteau

le

robe d'un brun

la

blanc de laMadeleine

tempérées par

lueurs

des ombres discrètes.

Ce qui nous frappe non

sans

MÉLÉAGRE ET ATALANTE

nous

c'est

tantinet,

déconcerter

que

si

celles

qui

Dès

suivirent.

voie bien déterminée

une

direction

assagira et

son

laquelle

il

demeurera

fait

fidèle

différente

durant de

on reconnaîtra un développement logique: il fructifie, atteint sa pleine croissance, pour se

présentant

son caractère

toutes

l'année

et

bien per-

de celle adoptée par les autres;

longues années.

pondérera pour ainsi dire sa manière, mais dans tous

style,

fleurit,

en

à

un

peinture

cette

foncièrement de

diffère

plus,

1618, Jordaens s'engage dans une

Dessin (M. Masson, Amiens).

sonnelle, absolument caractéristique, tout à

le

s'agit

les stades

Par

la

suite

il

que parcourra

d'une plante qui germe, pousse,

flétrir

et se

dessécher ensuite, mais

original durant tout le cours de son existence.

Or

le

tableau

ne se rattache en rien à ceux d'une date ultérieure. Appartiendrait-il à une autre période? Il faut repousser cette hypothèse, car le tableau ne s'apparente non plus aux œuvres d'une époque plus mûre. Il est incontestablement dû à Jordaens. Les traits de

1617

caractéristiques du maître s'y rencontrent en assez grand

sans

hésiter.

Par contre,

comme

ce

tableau

nous

offre

nombre pour que nous en

tout

aussi grand

l'affirmions

nombre des


r

LE CHRIST EN CROIX qui

qualités

la

suite,

nous

il

est

permis d'en conclure

d'une production pour ainsi dire unique en son genre, sensiblement différente

s'agit ici

qu'il

devenues étrangères par

seront

lui

13

de toutes les autres. Et pour peu que l'on cherche à s'édifier sur ces qualités étrangères, on en déduit,

que

première œuvre de Jordaens trahit fortement l'influence de ses prédécesseurs. Celle de

cette

Rubens Christ

et

drame

le

conception

jeux

les

que

teinte

la

par

représenté

bien

aussi

de

alternés

membrure accusée,

sa

et

torse

notoire:

est

entier

couleur,

la

sont

chair potelée du

la

de

autant

traits

apparentant

la

même temps

que

de sa carrière.

reste

le

de

de cette œuvre à celles de Rubens, en

qu'ils la différencient totalement de toutes celles

Jordaens produisit durant

et

plombée des jambes, l'audacieux mouvement du

groupe

le

facture

la

lumière

la

"

Nous nous trouvons donc en présence d'une œuvre dans laquelle

mais

personnalité,

dégagé toute sa

pas encore

n'a

il

dans

laquelle

s'est

il

assez

^

de ses prédécesseurs, pour ne

nettement distingué

1

^

,

^

pas

confondu

être

avec eux

dans laquelle

et

il '

déploie assez d'originalité pour imposer son œuvre

comme

avec

tons

ses

éclat

il

est déjà coloriste

et

un

les

autres

excepté

compositions

comparées

ternes

l'académie

bariolées

f

ou

la

idéalisés;

ils

la

''

;

Madeleine,

dans

la

tient,

la

Marie Madeleine

^

qu'elle

a

FEMME EN TRAIN DE BOIRE

est

torse

le

elle

a

naturel

Dessin (Musée de Bnmswick).

le

lèvres serrées par une douleur contenue, les

les

main appliquée contre son cœur comme pour en comprimer plus théâtrale; sa robe couleur d'or

de sorte que l'excès de sa douleur

ceinture

la

mouvement

d'un

écarte

son visage,

par les larmes,

jusqu'à

\

"

'

Marie

de

|

.

pour ainsi

le

'

l'autre.

'

vie

regard fixé sur la croix, les mains ° tendues instinctivement en avant; une jambe devant

voile

/

sentent et se comportent

de simples mortels. Jean se

croire,

i

s

dire stupéfait par ce qu'il voit et ce qu'il se refuse

à

\/

a

Il

rencontrés

êtres

.

leurs traits sans être désagréables ne

quotidienne, sont guère

rompu avec vérité. Tous ces

sienne.

la

sont des

vieille

assortit

quinze mystères,

ces

semblent

Sainte Vierge, Jean,

la

:

de

tourné vers

et s'est

personnages

comme

à

il

harmonieux. Toutes

et

Rubens,

de

celle

;

dans toute leur plénitude

ensemble puissant

en

la

D'abord

telle.

et

lui

a

yeux rougis

les battements.

son linge blanc sont rabattus fait

négliger toute retenue et

entièrement nu. Ce sont certes des personnages de l'Evangile, mais

sont aussi de pauvres humains, endurant une souffrance démesurée

et

ce

exprimant naïvement

ce qu'ils éprouvent.

Le

du

métier

est

fort mûr: les dégradations de lumière et d'ombre sur la poitrine ombres sur la draperie de la Madeleine, le chatoîment des lueurs du

déjà

Christ, le jeu des

crépuscule à l'arrière plan

ment compris. Jordaens

monde

et

peu confus

de et

et

les reflets

est déjà

concevoir son embrouillé

sur

un

art.

les

de ces lueurs sur les personnages, sont magistrale-

artiste

plein d'audace, original par sa façon de voir le

Le tableau a pourtant des faiblesses: visages

de

Marie,

de Jean

et

de

la

le

clair

vieille

obscur un

femme,

les


LE CHRIST EN CROIX

14

ombres projetées assez arbitrairement sur enfin le débraillé de la toilette de

torse,

tâtonne encore

Le Christ en Croix. Rennes.

même

la

Uu

Marie de Hester

donné plus

tard au

Descamps,

B.

J.

Musée où

En

sujet et traité à

le

est

suspendu

s'échappe jusqu'à

perpendiculairement,

dessous

de

tombeau des deux béguines

Le Christ mort s'allonge jusque vers

tête

la

tête a fléchi

la

couronne

la

dans une

tête

la

détourne

A

cou.

le

avec

femme dont

droite est une jeune

tendresse

compassion

et

face au spectateur, mais elle

fait

Près d'elle se tient une autre femme

accroupie au pied de

étrangère

A

Le Christ lumière

sur

expression

compris

est

bras

les

et

comme

muette

l'autre tableau,

s'est affaissée

qui

au

se

presse

visiblement dans

de

la

femme

une

lui

femme

vieille

bien

est

Dominicains:

Rennes

de Jordaens à

encore

Ici

jeu de la lumière et de l'ombre, dans le

Marie a

Dans

est saisissante.

celui

douleur demeure bien humaine sans tomber dans

sur

reflet

le

Il

s'agit

Rubens la

se montre

robe rouge foncé

Rubens au Musée d'Anvers dernière œuvre l'expression de

cette

académiques conventionnels.

les gestes

nouveau d'une scène de douleur muette

et

profonde chez des adorateurs qui

Comme la même

tableau aussi certaines figures sont moins heureuses. Saint Jean y étale

mais dans

époque,

parenté avec

le

le

celle

tableau de

même

débraillé. Les

de Rennes

Rubens

talent

le

deux œuvres semblent d'environ du

peintre

Le Christ en Croix. Ecole Teirninck, Anvers. été

transféré

présent

à

établissement.

dans

petit

le

Tout récemment

il

fut

il

beaucoup

de

suspendu

à

tête

levée

détresse

se

sa

la

vers lit

fraîcheur

et

de

son

musée avec

le

Christ;

sur son

le

lustre

croix au milieu du tableau.

Un

et

temps

les

autres

débarrassé et cette

primitifs.

et

étant

et

troisième

donné sa

Christ

en

Marie se

tableaux appartenant

de

la

tient à

crasse

restauration

Le Sauveur

croix

lui

vient

qui ont

dans toute son attitude; à

il

a

à cet

le

rendait

fait

perdre

d'expirer,

il

gauche, les mains croisées,

enveloppée entièrement dans un

visage

affiné,

décorait autrefois l'autel de la chapelle, mais

restauré

presque méconnaissable; malheureusement

s'est

même

la

1620, elle aura été exécutée vers 1621.

peint en

se trouve à l'école Teirninck à Anvers;

femme

figure de la

la

se sont étroitement resserrés autour du bien-aimé réduit à une majestueuse inertie. l'autre

même

la

Christ au calvaire de

la

indifférence et Madeleine

et

ciel.

le

torse épais, de la

le

L'influence de

touchante.

et

dans

s'est

Madeleine aussi mélodramatique que dans

déchirante;

et

yeux vers

lève les

dans une ombre ardente.

tête

la

à gauche. L'analogie entre

de

Madeleine

une main, plongée dans de douloureuses

tête sur

la

sous l'empire du désespoir.

du Christ

corps

le

Marie

supplicié.

celui de l'église des

poitrine,

la

douleur

de

divin

plan se trouve l'apôtre Jean dont l'attitude semble assez indifférente

l'arrière

ce qui se passe; derrière

à

la tête

croix; vêtue d'une robe jaune clair et d'une robe de dessous à raies

la

bleues, échevelée et éplorée, elle appuie réflexions.

enveloppe

lui

les doigts crispés et le visage incliné caressent

du

corps

le

le

corps

se tient Marie drapée des pieds

elle

Sauveur.

le

le

;

une mèche de cheveux

poitrine;

la

A gauche

d'épines.

d'un bleu verdâtre;

étoffe

ses regards vers

et fixe

sur

éplorée; elle joint les mains; elle porte une robe rouge, un voile noir et

peu près de

bloc sur lequel reposent ses pieds n'ayant que quelques pouces de hauteur

sol,

peintre

le

ce tableau fut emporté par les Français et

1794,

se trouve encore.

il

contorsion exagérée du

la

provient de l'église du Béguinage à

11

se trouvait au dessus du

il

Moy.

Claire de

et

même

tableau du

manière se trouve au Musée de Rennes.

Anvers, où, d'après

et

Madeleine sont autant de preuves que

complètement maître de sa forme.

n'est pas encore

et

eorps du Christ

le

la

est la

manteau bleu; une profonde terre est

une femme éplorée


l'adoration des bergers sur

tenant

Croix

la

genoux un enfant dont

les

appuyée contre

giron, la tête

jambe du

la

tendue vers

est

clair

A

ossements d'hommes

l'avant plan des

Les ombres sont accusées,

Madeleine.

la

les côtes

de

plicité

de

du Christ

est

des Dominicains,

du tableau de

ladite église:

mêmes dans

sont les

douleur sur

la

Nous retrouvons

façon poignante.

aussi dans

l'origine,

on peut

de

sim-

et

drue sur

comme dans

mère de Dieu

le

les

la tête

tableau

rendue d'une

est

Calvaire de l'Ecole Teirninck certaines figures

le

un

les autres

été peint

quelques

tableaux appartenant à l'Ecole Teir-

du chanoine Christian Teirninck, mort en 1745. A

collection

la

la

Vierge en bleu, Saint Jean en rouge, Madeleine en jaune brun

la

ornait probablement

il

la

deux tableaux. Ce Calvaire aura problablement

les

partie

faisait

il

;

cheveux plantés, comme dans

les

visage de

le

années seulement après celui de 1617. Avec ninck,

est couvert.

ciel

Vierge, de Jean et

la

noueusement musclé

de l'Evangéliste, attestent une production des débuts du peintre. Tout l'église

main

juché sur une échelle placée

d'animaux. Le

du Paysan, en une toison épaisse

et

ample

l'autre

d'un brun rosâtre pour autant qu'il

les chairs

manière dont sont peints

la

plus anciens exemplaires du Satyre

de

au pied de

droite,

mains jointes sur son

de sa poitrine. Les tons plats ininterrompus, les chairs brunâtres,

composition,

la

et

sur les draperies

s'agisse encore de la couleur primitive. Le bras

compter

les

un peu, tandis que

homme

divin maître. Derrière l'apôtre est un

le

de jaune,

plis relève

La couleur est appliquée à pleines coulées de

et

Crucifié. Près d'elle se tient Jean vêtu d'un

manteau rouge qu'une main cachée sous ses contre la croix.

A

repose sur sa poitrine.

tête

la

Madeleine drapée de bleu

est assise la

15

autel.

gravé par Schelte a Bolswert du vivant de

fut

Il

Jordaens, preuve que celui-ci y attachait du prix. La gravure diffère notablement de l'original.

appliquée

L'échelle

pend

l'autre

contre

croix

la

n'y

figure

introduites par Jordaens afin d'améliorer le

groupement des personnages:

a gagné en simplicité, mais par contre elle est

Au

siècle

XVIII*^

du couvent des Minimes Bruxelles, fut vendu en

appartenant d'abord

même la

ville;

à

Anvers.

à

(1)

1785 lors de l'église

la

Un

toit;

de

près

lui

Saint Joseph, debout derrière

un adolescent contemple

deux mains appuyées sur sa

les

de

la

l'église

Gommaire

la

la

l'église

des Chartreux à

vente des couvents.

Un cinquième,

cathédrale de

la

à Lierre, est à présent dans

derniers dans un autre chapitre.

Le plus ancien tableau de Jordaens, portant

Bergers du musée de Stockholm. Marie

est l'Adoration des ;

et

l'église Saint

L'adoration des Bergers. Stockholm. une date,

provenant de

autre,

fermeture

Nous parlerons de ces deux

cathédrale de Bordeaux.

et

de l'Oratoire, à Tournai orne à présent

un sixième provenant de

dans son giron

devenue plus raide

composition y plus compassée. la

un Christ en Croix par Jordaens, dans

encore

trouvait

se

il

Marie porte une main à sa poitrine,

plus.

Le Christ n'a pas encore expiré. Ces modifications furent

du corps.

long

le

se tient d'une

elle,

mère

et le

nouveau

est assise

main né.

A

avec l'enfant

à la charpente

du

gauche, un berger

houlette, et penché, le cou tendu, vers l'enfant. Derrière ce

berger, une jeune bergère au chapeau de paille et une vieille, la tête ceinte d'un linge blanc.

En y regardant de plus des

nuées.

inscription

I.

près,

Nous nous trouvons le

sa

on découvre dans

A l'avant plan une cruche IoRd^nS fecit 1618. devant

ici

le

le ciel

des têtes d'anges, vaporeuses

vrai Jordaens, le

Jordaens

tel

qu'il

nous

maître en possession de sa personnalité et exprimant clairement, librement

façon

(1)

de

comprendre son

Reynolds. Voyages,

II

179.

P.

art.

comme

à lait en cuivre, dont l'anse assez large porte cette

La différence

est

grande entre

GÉNARD. Notice sur Jacques Jordaens,

p. 31.

lui

et ses

et

est

connu,

sincèrement

prédécesseurs.


l'adoration des bergers

16

D'abord au

point de vue de

conception. Rubens et avec

la

d'autres peintres nous représentent l'Adoration des Bergers le

un rôle

joue

surnaturel

capital.

Marie

offre

candides paysans; une lumière céleste nimbe

un radieux venue,

admiration d'une

et

et

lui

bergères

fils

comme une scène dans laquelle comme un prodige aux

visage du petit

le

s'agenouillent devant

lui,

des centaines

lui

nouveau-né

Les anges descendus du

éclat sur toute la scène.

pâtres

son

ou avant

lui

son corps projette souvent

et

pour annoncer

ciel

et

saluer sa

contemplent avec une respectueuse

le

apportent des présents. Chez Jordaens, V Adoration se réduit à l'importance

de villageois à une simple accouchée. Marie est bien une mère pour de bon

visite

formes

ses

nomie

de

mûre,

ses

épaisses,

;

physio-

sa

bonne ménagère déjà dehors

familiers

et

quasi bourgeois ne suggèrent rien

de virginal. Nous voilà loin aussi de

beauté

la

chairs fermes

opulente,

comme

pêche en ont aussi de

la

ses

à

sont

beauté

l'éclat vermeil,

que Rubens

Madones; non, ses épaissis

flétris

dont les

celles de la

par

du

soucis

la

même

et

vie

prêtait

traits se

sédentaire

ménage,

mais

peu

un et

les

elle

est

mère pleine de tendresse, pres-

la

sant

son

nourrisson

contre

son

sein,

le

contemplant

avec

une

naïve sollicitude, sans

fierté et

sans

adoration, sans s'extasier au sujet

de

la

grâce merveilleuse qui

lui a

été témoignée, sans accuser rien de

supérieur,

d'auguste

et

dans

personne

physique

sa

morale:

c'est

flamande,

d'ineffable

ou

une bonne ménagère

comme

le

peintre en avait

vu des centaines. Et l'enfant n'est de plus qu'un simple rejeton

rien

des hommes: un bébé endormi,

bouche ouverte,

ni

emmailloté, protégé n'est

pas

sans

rien

le

nu, ni angélique, mais tenu bien et

comparse

de

bien

dorloté par sa mère. Les autres personnages sont à l'avenant. Joseph

patriarcal,

accorte

la

de et

n'est autre

paille

saine

est

une

paysanne

il

présente une tête vigoureusement caractéristique

mais vénérable tout de même.

vie journalière; le

son expression devant

droite,

chapeau

mais

insignifiant,

sont des personnages de à

la

chaud dans ses langes, soigneusement

le

gentille et

la

frêl-e

nouveau né

fillette

du

Les bergers

et

mouvement d'attendrissement du est

prise sur

voisinage

vieille à ses côtés,

qui

qui fait

est

le

vif;

tels

bergères

plus jeune,

pastourelle au

poser pour une

contraste avec cette jeunesse,

qu'une commère du quartier, qui n'a pu se dispenser de venir

Tous, tant qu'ils sont, représentent de braves gens,

la

venue

les

féliciter sa voisine.

qu'on les rencontre en

distingués, ni plus vulgaires que les autres, sains et vigoureux, plutôt de

réalité, ni

plus

bonne mine comme


L'ADORATION DES BERGERS (Musée de

StOCkholîTl).


l'adoration des bergers D'abord au point de vue de

conception. Rubens et avec im ou avaju

!a

le

un rôle

joue

surnaturel

Marie

capital.

candides paysans; une lumière céleste nimbe un radieux éclat sur toute venue,

pâtres

admiration

fiis

nouveau-né

visage du petit

le

uts centaines

son corps projette souvent

et

scène. Les anges descendus du ciel pour annoncer et saluer sa

s'agenouillent devant

lui,

le

contemplent avec une respectueuse

apportent des présents. Chez Jordaens, f Adoration se réduit à l'importance

et lui

de villageois

d'une visite

la

bergères

et

son

offre

iui

comme une scène dans laquelle comme un prodige aux

d'autres peintres nous représentent rAdoroiion des Bergers

à

une simple accouchée. Marie

est bien

formes

ses -V-

une rnère pour de bon; épaisses,

physio-

sa

bonne ménagère déjà

notnie

de

mûre,

ses

dehors

familiers

et

quasi bourgeois ne suggèrent rien

de virginal. Nous voilà loin aussi de

la

beauté

chairs fermes

pêche en ont aussi de à

la

ses

sont

soucis

par

la

la

l'éclat vermeil,

Madones; non, ses

même

et

de

celles

que Rubens

épaissis

flétris

la

beauté

dont les

opulente,

comme

prêtait

traits se

peu

un

vie sédentaire et les

du ménage, mais

est

elle

mère pleine de tendresse, pres-

sant

son

nourrisson

contre

son

sein,

le

contemplant

avec

une

naïve sollicitude, sans

fierté et

sans

adoration, sans s'extasier ai

de été

la

grâce merveilleuse qu.

.

.

témoignée, sans accuser rien de

supérieur,

d'auguste et d'ineffable

dans

personne

sa

physique

ou

morale: c'est une bonne ménagère flamande,

comme

le

peintre en avait

vu des centaines. Et l.rt

i-t;r(

(:

fe(»

.-<;V!'i> •—

i.-i.-iSiii

l'enfant n'est

rien de plus qu'un simple rejeton

(Louvre, Parus),

des hommes; un bébé endormi,

bouche onverîe.

;\\

emmailloté, protégé n'est

pas

sans

rien

le

nu, ni et

comparse

de

bien

dorloté- par sa mère. Les autres personnages sont à l'avenant.

à

patriarcal,

chapeau accorte

de et

n'est autre

Tous,

la

paille

est

une

il

mais vénérable tout de même.

le

gentille

frêle

nouveau né

fillette

Les bergers

est

pi"

les

bergères

prise sur le vif; la pastourelle au

du voisinage qui

est

venue poser pour une

vieille à ses côtés, qui fait contraste avec cette jeunesse, féliciter sa voisine.

tant qu'ils sont, représentent de braves gens, tels qu'on les rencontre en

disiingués. ni

et

m.ouvement d'attendrissement du plus jeune,

paysanne et la qu'une commère du quartier, qui n'a pu se dispenser de venir

saine

Joseph

présente une tête vigoureusement caractéristique

vie journalière; le

son expression devant

droite,

mais

insignifiant,

sont des personnages de

la

angélique, mais tenu bien cliaud dans ses langes, soigneusement

réalité, ni

plus

te'9flifit§s^5u?3?^^àu??l^mii3^- !^S'^iM^5A;4iutÔt de bonne mine comme




f

17

l'adoration des bergers Jordaens

les comme comme nous

aimait,

les

il

dans son entourage

et

avait vus les rever-

rons dans ses ouvrages suivants.

ouvre

Joseph caractère

ces

têtes

dans son œuvre;

fréquentes

si

de

série

la

de le

berger de gauche exprimant son émotion par

une

amusante contorsion du cou

si

visage

est

lesquels

premier

le

de

ces

du sur

rustres

humeur

peintre exercera sa belle

le

et

si

cordiale; la bergère au chapeau de paille

la

première des avenantes jeunes femmes dont

il

pare ses joyeuses tablées

air

digne

et

et

qui gardent un

distingué parmi les convives les

plus turbulents.

La facture

encore plus originale que

est

La peinture

les types.

avec

Peu de jeux de lumière

une dureté d'émail. et

est luisante et polie

de couleurs, peu de modelé dans les chairs.

Les tons sont très montés, tout d'une pièce,

Marie porte un manteau bleu

sans nuances.

foncé sur du linge blanc,

une blouse

droite a

vêtement rouge

;

le

jeune berger de

de gauche un

verte, celui

toutes couleurs simples appli-

quées sans transition l'une à côté de visages

les

lourds

sont

Vénius et

et

sombres,

et

Les ombres sont de

contraste

le

Jordaens rompt courageusement

fortement accentué. teintes à reflets

l'autre.

prodigués dans

les

la

fortes, les reflets

lumière

les

des parties ténébreuses

délibérément avec les tons

et

œuvres des Romanistes, avec

de Rubens. Jordaens entendit peindre

et

répandus sur

gens sains

la

et

les

et

peintre onctueuse d'Otto

robustes avec une vigueur

une robustesse appropriées à ces modèles, sans adoucissement, sans atténuation de

forme ou du ton.

Par

la

suite

Le tableau en question en

Il

Silésie,

fut

dans

même

le

somme

de spontanéité.

et

acquis en 1779 par Gustave

ne portant point de date, mais certes de

comme

diffèrent

sant

tendra à fondre ou à amortir sa facture, mais en

II

roi

de Suède.

un second exemplaire, appartenant au prince Lichnowsky à Kuchelna en

existe

éclatants et vifs, les

ferme

il

demeurera puissante, pleine de saveur

celle-ci

la

mêmes

fortes lumières, les

la

même

mêmes

époque, présentant

types énergiques,

mêmes tons même peinture

les

Ce n'est point une copie du tableau de Stockholm beaucoup de détails deux toiles; c'est un second et superbe exemplaire du même sujet, dépas-

l'émail. les

la

;

premier.

Nous avons rencontré chez des

particuliers diverses répliques de ces Adorations,

mais

dues à des pinceaux étrangers.

L'Adoration des Bergers. Brunswick.

Une elle

version qui se trouve au est peinte tout à fait

La composition clair,

est à

dans

la

même

peu près restée

repose, endormi, dans

le

Jordaens

Musée de Brunswick manière

la

et

traita fort

souvent

se rapproche le plus

même

le

remonte indubitablement à

la

même

même. Le poupon emmailloté dans une

giron de Marie. Elle

le

sujet.

du tableau de 1618, année.

étoffe

jaune

presse tendrement contre sa poitrine 3


l'adoration des bergers

18

et

couve d'un regard plein de

le

marquée

nous

Joseph a

la

même physionomie vénérable; mais le jeune homme à côté de

gauche

pose à présent

chapeau de

main à sa

ombres

mains sur

les

retrouve

paille se

ici;

a plus d'ardeur

et

ici

le

main à une des solives berger

le

La sémillante pastourelle au

de cuivre.

genre, seulement

berger portant

couve dans

feu qui

le

de

est rose sur le visage

reflet

la

remplacée par un jeune

est

déjà

et

jeune femme, presque d'une enfant.

jolie

jarre

la

même

L'exécution est du

poitrine.

matrone imposante

la

s'appuie sur sa houlette tandis que

lui

vieille

la

de

lieu

accroche de nouveau

il

du plafond, de

mais au

sollicitude,

nous trouvons en présence d'une

la

les

jeune bergère, brun sur

la

celui de Saint Joseph.

Un

rouge

dessin

du

noir

et

British

Muséum

musée de Stockholm. Le centre en

tableau du

Londres s'apparente étroitement au

de

formé par une

est

personnages du tableau; tout alentour ont

six sur sept des

feuille sur laquelle figurent

été collées

des bandes revêtues

d'autres personnages. Marie est assise au milieu, l'enfant s'est réveillé et elle

Joseph s'accroche encore à de

droite

charpente du

la

mais

toit,

emprunté au tableau de Brunswick,

est

se

il

lui

tend

penche plus en avant;

celui de gauche, au

le sein. le

pâtre

mouvement contor-

sionné, à celui de Stockholm. La bergère au chapeau de paille est remplacée par une autre

une cage

portant

ont

augmentées de deux

été

A

flûte.

été ajoutées à gauche,

ont

figures

à poulets sur la tête,

plan l'âne

l'arrière

La curiosité élargie,

y

il

encore

est

deux vieux bergers

le

du

bœuf

relèvent

taches

par coups,

et

11

tête,

et

la

la

sur

le

et

il

est

bras d'où

en dépit de cette fougue

la

chose

le

sont

nourrisson

devant le

une

offre

joue sur

un

l'aïeule,

ferveur

La femme

Marie.

divin nouveau-né;

qu'il

sur

avec

d'une

toute

femme; Joseph

autre

vraiment

façon,

ils

touchante.

la flûte

tout sur

celle-ci

L'homme

et

femme

la

leur

plus

de jeu.

le

tient à présent

la

et

ils

et

la

gravure,

vénèrent

le

sont agenouillés

contemple tendrement main, une

jatte

de

lait

deux garçons qui

cadet en train de souffler

une femme portant une cage sur

Mais à en juger par

durement démarquées,

le

Plus en arrière encore est la

tête,

mais

plus intime se dégage de ces

groupe a plus de cohésion; une lumière plus riche

aussi

les têtes trop

et le

de procurer un peu de chaleur au petiot. et

au

ni

papier, par

devenu un comparse. Les

forment une famille

une villanelle en l'honneur de l'Enfant-Dieu, afin

plume,

le

Derrière son béguin rayonne une

est plutôt

a versé, d'une cruche qu'il tient à

vue seulement jusqu'aux épaules,

a

nous requiert aussi ni à la

L'Enfant Jésus y a toujours sa tête

a joint les extrémités de ses doigts et elle

l'homme

éprouvait

L'Adoration des Bergers que nous

dont on ne distingue qu'une main. Une ferveur plus douce

lumière

plaisir qu'il

à l'enfant. Derrière le couple agenouillé, se tiennent l'aîné de ses

brasier,

humbles;

le

s'est

tableau n'a pas été retrouvé, appartient

dévisage les pasteurs avec curiosité.

compris

a jeté

vêtement de sa mère, mais

auréole. Marie est une grâcieuse jeune

bergers

le

il

scène

la

est solide, consistante, vivante et juste.

premières années de Jordaens.

emmailloté dans il

mais

finesse de l'exécution,

la

physionomies ont une

recouru

l'artiste n'a

traits;

gravure de Marinus, mais dont

incontestablement aux

poupine

leurs

et

une première preuve du

L'Adoration des Bergers. Gravure Marinus. connaissons par

celles de droite aussi

un grand chien occupe l'avant plan.

personnages,

les

ici

croqué à larges

est

songé à

n'a guère

il

la

Trois

gauche.

un enfant jouant de

et

mettait à peindre ou à dessiner les animaux. Le dessin

talent qu'il

par sa facture originale.

crayon;

un enfant;

la

sentiment dominant chez toute cette affluence; mais

expression plus vivante. Jordaens donne et

et

un vieux menant un bélier

autres,

et

plus sur

été reléguée

vieille a

mouvement dans

de

plus

a

le

la

la

côté rustique prédominant.

éclaire la scène, et cette

couleur est encore drue,


LE PAYSAN ET LE SATYRE

Bergers Jordaens

cette Adoration des

Pour

au Musée de Rotterdam. Les figures sont

que

et

Dans

une esquisse en blanc

fit

mêmes, sauf

les

jeune garçon ne souffle plus sur

le

comme dans

porte

19

L'arrière plan ne présente plus

brasier.

le

noir appartenant

et

y a un personnage de plus

qu'il

une

gravure, mais un rideau suspendu à une tringle.

la

succession de Rubens (Anvers, 1640) se trouvait encore une Nativité aiûrement

la

Bergers par Jordaens (No. 266 de

dite l'Adoration des

évidemment

L'œuvre appartient

Spécification).

la

à la première période.

Le Paysan et le Satyre. Gravure de Vorsterman.

Une des premières œuvres de ces termes: „Une de ses Jordaens fut le Satyre et le premières œuvres fut tirée de cette fable d'Esope dans laquelle on raconte comment un satyre, ayant fait la connaissance d'un paysan dans la forêt, accompagna celui-ci dans sa Paysan.

demeure, mais

Dans

suite".

un Satyre les

et

ils

mains à

la

version

la

IHomme

Le

homme

„Certain

l'hiver,

dessus.

soufflait

et

A

il

nouveau sur

de

Satyre

quoi

Satyre

le

à la fois

motif de cette action,

et

emmène dans

satyre

un

paysan

au

la

même

souffler aussi sur cette nourriture. Interrogé

Jordaens a conçu

sa grotte.

Bergers

l'Évangile, fut

profane Il

il

se

scène

par

la

le

il

:

l'homme devient

avait trouvé dans l'Adoration

pour sa première

morale de

puisa dans

qu'il

illustration

de

la littérature

homme

différence de la conception d'Esope,

la fable;

à

la

suspect:

il

s'agit

simplement d'un cultivateur qui

même

le

plaisir

à

célébrer d'autres bâfrées encore;

plus fruste, par

le

pauvre hère dont

reste est accessoire:

le

satyre n'est là

le

de

fantastique contrastent vivement avec ce que

au

procurer

l'occasion

peintre

il

goûte toute

la

il

a

rondeur

que pour corser un peu

la

de brosser un savoureux morceau dont

afin le

souffle

fournit l'étoffe et l'occasion

Le premier sujet

et

et

bouche

ta

qui puise dans ce frugal repas une des principales jouissances

éprouvera

Tout

rusticité.

et

mangeur

le

bouillie".

une action se passant dans un intérieur de simples campagnards.

paysan pour un

Jordaens

vie.

l'imprévu

le

parce que

lui

comme

rustique.

même

une scène de paysans; de

de sa bouillie

commencé la

un autre tableau

ne s'inquiète guère de

régale sa

à

arrêta son choix sur

il

ne tient point

de

et

prétexte

le

ma

„Je refroidis

sujet à sa façon

le

L'anecdote

scène.

la

de représenter un ménage de paysans attablés, tout des

raison de ce

la

La platée fumante

légende font de l'homme un passant ou un pèlerin que

duquel se passe

foyer

fait

froid"".

le

Quelques versions de le

la

d'amitié avec

lié

le froid".

répondit cette fois:

il

s'était

ayant demandé

lui

„Je répudie ton amitié,

cette déclaration:

fit

chaud

le

que l'homme se mît à

arriva

le

froid de

et le

pour se réchauffer l'homme portait

et

procédé, l'homme répondit: „Je réchauffe mes mains transies par

ayant été servie,

chaud

Satyre les choses ne se passent pas tout à

et le

originale est celle-ci:

mangeaient ensemble. C'était

bouche

le

que Lucas Vorsterman grava sur cuivre par

un excellent tableau, d'Esope,

la fable

façon;

de cette

confirme en

le

en sortit parce qu'il avait vu son hôte souffler

qu'il

même bouche

la

Sandrart

le sujet

proprement

dit

comporte

de familier.

Le tableau concordant avec à

la

M. Alphonse Cels de Bruxelles.

gravure de Vorsterman commentée par Sandrart, appartient 11

représente un

ménage de paysans

à l'arrière plan, son enfant sur les genoux. Elle plonge

posé devant il

a

puisé

elle la

sur

la

bouillie

table.

Le paysan, assis à

dans une écuelle

servante coiffée d'un chapeau de paille

dans lequel

est assise

une

vieille.

A

et

qu'il

la

cuiller

attablés; la

dans un plat de

droite, souffle sur la cuiller

tient

à

la

main.

Derrière

appuyant un bras au dossier d'un

droite

est le satyre

:

le

torse nu, les

lui

femme

terre

brune

avec laquelle se tient une

fauteuil en osier

cheveux

gris,

la


LE PAYSAN ET LE SATYRE

20 longue barbe grise aussi, ceinture de pampres. fait

au paysan. Sous

Il

la

les reins

lève

enveloppés d'une peau de chèvre à longs poils

et

d'une

main de manière à souligner du geste l'admonestation

la

table s'allonge un chien au pelage brun et noir; un

qu'il

coq perche sur

la

chaise d'osier. La gravure diffère du tableau en ce sens que dans son état actuel celui-ci

a

été

raccourci

que du

du côté gauche

une partie du bras de

satyre, est

tant

la

fille

de ferme à gauche

de

celle

de l'original

remplacé par une tignasse

que par des

frisée

et

peinture

le

aussi de la chaise sur laquelle

et

au graveur ne

servit

détails anodins: ainsi le béguin de l'enfant est

ménagée dans

l'ouverture

au chapeau de paille a été munie d'un La

cheminée derrière

la

La composition du tableau qui

assis le paysan ont été amputées.

diffère

de sorte que

droit,

le

mur

derrière

servante

la

treillis.

du tableau de M. Cels

de nature identique à celle de l'Adoration des

est

Stockholm sauf que

Bergers de générale

plus brune

est

tonalité

la

plus foncée.

et

Les

tons les plus montés sont appliqués à larges,

fermes

pleines coulées sur

et

blanche,

de

plat

le

La nappe

la toile.

rouge

terre

font

se

triomphalement valoir au milieu du tableau; les

pieds du tréteau en plein soleil rivalisent

de

puissance

avec

ceux-ci

casaque rouge d'une seule pièce,

seule

blanche ne

son

avec et

le

grand

visage

linge

air, la

glabre,

paysanne

sa

poitrine

immaculé de sa chemise,

bravoure du ton. Rien d'éclatant

coq juché sur

large

sous

d'une

cèdent en rien non plus au reste, quant

le

à la le

comme

avec ses jambes nues, pour

et

ainsi dire polies par le

aussi,

paysan, en

le

;

teinte

cage; rien d'à

plus onctueux que

et la

la

table:

le

comme

la fois

plus

chien relégué

deux merveilles de

la

peinture

animalière. Mais Jordaens prouve encore plus

clairement que dans son œuvre de 1618, qu'il

peut s'attaquer victorieusement à bien d'autres LE PAYSAN ET LE SATYRE

tons encore. Le satyre,

(Dessin, Mr. Fairfax Murray, Londres).

visage de

Le pâte dure, sante

il

a la

complexion rugueuse

lumière répandue dans

le

et

milieu du tableau

et

du visage.

des variations,

en

et

même temps

la

La touche contracte

ne

je

vieille

chèvre-pieds est encore

et

mais

il

femme

la

peint

est isolé

se trouve voilé par

de petits plis de

et le

dans une

de l'éblouis-

une ombre trans-

peau amènent des ondu-

qu'elles affinent et approfondissent l'expression

Ce clair-obscur s'assombrit encore sur

mais sans pourtant que

la

servante sont peints dans l'ombre.

comme parcheminée;

parente dans laquelle les milliers de rides lations

la

les traits

de

la

vieille

et

vie cesse d'illuminer leur visage à travers cette sais quoi d'opulent et

de

la

servante,

ombre

veloutée.

un fluide plus spirituel semble s'exhaler

des physionomies à travers cette lueur ardente.

Nous retrouvons Stockholm

et

ici,

plus ou moins modifiée,

nous pouvons en déduire que

année; une deuxième preuve nous en

les

la facture

de l'Adoration des Bergers de

deux tableaux datent

est fournie

par ce

fait

que

la

a

peu près de

la

même

servante au chapeau de


PAYSAN ET LE SATYRE (M.

A. Ccls, Bruxelles).


LE .PAYSAN ET LE SATVKî

20

lonj^ue barbe grise aussi, ies reins

censure de pampres. fait

au paysan. Sous

lève

!1

enveloppés

nèvre à

ci's;!!

main de manière

la

du geste

'

table s'allonge un chien au

la

brun

^-eiage

lon>-f'^.

nnUs; et d'une tion qu'il

l'aci

et noir;

un cuq perche sur

ia

chaise d'osier. La gravure diffère du tableau en ce sens que dans son état actuel celui-ci

a

été

satyre, est

raccourci

du côté gauche que du

une partie du bras de

paysan ont

assis le

diffère

tant

^'î

'

remplace.

de

l'original

une tignasse

.....

de ferme à gauche

la fille

amputées.

été

La peinture du tabieau de

h\.

le

chaise sur laquelle

la

servit au graveur

ne

'

détails anodins: ain.si

et l'ouverture

au chapeau de paille a clé munie d'un

cheminée derrière

la

aussi de

et

La composition du tableau qui

que par des

frisée

de sorte que

droit,

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celle

est

Vu

de

[

Adoration des

ckhûlm sauf que

la tonalité

plus brune et plus foncée.

.

Les

plus montés sont appliqués à larges, les coulées sur la toile.

de

plat

K.;

terre

se

font

valoir au milieu du tableau;

î-nt

tréteau en plein soleil rivalisent p puissance avec ceux-ci; le paysan, en

ies

de

comme

casaque rouge d'une seule teinte seule

pièce,

avec

aussi,

blanche

ne

le

son

et le

grand

visage

linge

air, la

paysanne

sa

glabre,

poitrine

immaculé de sa chemise,

cèdent en rien non plus au reste, quant

bravoure du ton. Rien d'éclatant

à la

coq juché sur

large

d'une

avec ses jambes nues, pour

et

ainsi dire polies par le

le

La nappe

rouge

cage; rien d'à

plus onctueux que

et a

la

table:

le

comme

la fois

plus

chien relégué

deux merveilles de

la

peinture

Mais Jordaens prouve encore plus

..iicre.

clairement que dans son œuvre de 1618, qu'il

peut s'attaquer victorieusement à bien d'autres Ions encore. Le satyre, '.lUix

Murray, Londres).

visage de

la

la vieille

femme

et le

servante sont peints dans l'ombre.

Le chèvre-pieds est encore peint dans une paie dure,

sante

a ia

î!

iunïière

complexion rugueuse

répandue dans

le

et

comme parcheminée; mais

milieu du tableau

et se

parente dans laquelle les milliers de rides et de petits plis de lations

et

du visage.

des

variations,

Ce clair-obscur

mais sans pourtant que

la

La touche contracte

ne

je

en

même temps

il

est isolé

de l'éblouis-

trouve voilé par une ombre transla

peau amènent des ondu-

qu'elles affinent et approfondissent l'expression

s'assiunbrit encore sur les traits de la vieille et de la servante,

vie cesse d'illuminer leur visage à travers cette sais quoi d'opulent et

ombre veloutée.

un fluide plus spirituel semble s'exhaler

des physionomies à travers cette lueur ardente.

Nous retrouvons ici, plus ou moins modifiée, la facture de V Adoration des Bergers de Slockholm et nous pouvons en déduire que les deux tableaux datent a peu près de la même année; une

deuxi^m.^çre^e^i^s^n

rnie par ce fait auc ia servante au chapeau de rA8 3J T3 HAeVA^Î 3J




LE PAYSAN ET LE SATYRE

du Satyre

paille

même

de

paysanne

la

et

que

le

même modèle que

n'est autre,

jeune bergère coiffée

la

modèle qui posa pour

qui servit dans l'autre à incarner Saint Joseph.

celui

à

genoux de

les

est peinte d'après le

dans ï Adoration des Bergers

identique

est

Paysan

et le

21

probablement, que

la fille

le

De

satyre dans l'un

plus l'enfant sur

aînée de Jordaens, Catherine,

26 Juin 1617, qui peut avoir environ un an et demi sur ce tableau. La mère, sur le même tableau, n'est pas moins probablement la femme de Jordaens, Catherine van Noort, que nous rencontrons ici pour la première fois. Son visage est très

née

le

reconnaissable par l'ovale allongé de son galbe, grosses

les

dans

le

et

menton en galoche.

le

front protubérant, les

C'est bien la

même

yeux à que

figure

fleur

de

tête,

Madeleine

la

Christ en Croix de l'église des Dominicains, mais dans ce dernier tableau les cheveux

d'un blond doré;

étaient ils

lèvres

le

dans tous

d'ailleurs

tableaux où nous

de paysanne

les autres

rencon-

la

Dans son

trerons encore.

ici

comme

sont d'un noir foncé

rôle

accuse plus

elle

de vigueur physique que d'intelligence

porte

Elle

déliée.

bien les 29 ans qu'elle

comp-

en 1618.

tait

Le Satyre et le Paysan,

BuDAPESTH, Munich, Cassel, etc. Une deuxième version

du de

même sujet et sans doute la même époque est celle

du Musée de Budapesth.

La

composition en concorde entièrement avec celle du tableau précédent. Le satyre, à droite, a la

même forme et le même comme dans l'autre

geste; toile

paysanne

jeune

la

-le

paysan et le satyre (Pinakothèque, Munich).

est

assise derrière la table avec son enfant sur les la

même

place à

dessus sa détourne nu-tête

tête,

la

tête

même

le

est assise

la vieille

chien

se

pas de

coiffera la

souvent

tient

genoux;

ses

le

sous

la

table. la

bleu

est

assis

à

la

la vieille

sur les genoux

de souffler occupe

train

Seulement

le

coq perché par

cette fois la

paysanne

table au lieu de tenir la cuiller; l'enfant

La jeune

fille

de ferme au chapeau de paille

partie cette fois et sa place est prise par la vieille au fauteuil d'osier.

troisième exemplaire se trouve à

précédents;

paysan en

paysan arbore ce bonnet bleu en forme de houppe

rustres.

peinture est plus sombre et plus grossière que dans

Un

le

dans son fauteuil d'osier avec

main repose sur

à droite et l'une

montre sa tignasse bouclée;

dont Jordaens n'est

l'écart,

le

même au coq

place et

et

la

dans

tableau précédent.

le

Pinacothèque de Munich. Le paysan au bonnet la

même

attitude

que dans

les

deux tableaux

au siège à niche en osier, est assise à côté de

bébé, d'un an plus âgé à présent;

celui-ci, plus jeune,

est assis sur

La

la

mère

est

une chaise haute. Au dossier de

lui

debout derrière la

le

et tient

satyre;

chaise du père s'accoude


22

LE PAYSAN ET LE SATYRE

un jeune garçon au dessus duquel une vache avance table,

chat sous

le

une corbeille de

et

La peinture

la

tête;

chaise du paysan; sur la table figurent

la

chien est toujours sous

le

la

traditionnel plat de terre rouge

le

fruits.

toujours plane

est

solide sans rien présenter de remarquable quant au

et

jeu des teintes. Par contre les combinaisons de

lumière sont plus riches: à l'arrière plan,

la

une sombre ardeur, à droite de pesantes ombres noires; la chair brune du satyre devient encore plus foncée sur le côté; celle du paysan est moins brune; celles de la femme et de l'enfant roses et claires. L'enfant, occupant le milieu de la scène, est tout à gauche, règne

à

fait

délicieux.

La quatrième est

et

plus remarquable de ces versions primitives du Satyre

la

du Musée de Cassel (No.

celle

table, avale sa bouillie;

sur

satyre,

chaise

la

92, autrefois No. 266).

paysanne, son enfant sur

la

occupe

haute,

garçonnet devant sa platée de bouillie. Derrière son tour du chapeau de paille pointu

coiffée à

Le chat

s'est

sous

installé

la

robe rouge

et

jupon bleu de

le

laquelle est emmitouflé l'enfant, les

Opposés

sonores.

du le

satyre,

tout

les

traité

des figures

la

avec

un

le

la

arrière

en

et

'

la

chevelure

la

femme,

toile

dans

et

;

la

plats de terre rouge fournissent les tons francs et

la

tous

paysanne, sa

tête

tournent vers

se

s'est

il

penche

qu'il

homme

incultes;

nappe de

l'épaisse couverture jaune clair

couleur tout aussi intense

et

corps gros

le

lui,

et

le

il

Le Satyre

représente

mouvement de pénible

la

contemplation

poitrine;

La

saisissante.

surprise; fixe ses

il

il

regards sur

du satyre

tête

la

peau rugueuse

comme

l'action

se rejette

est bien

des bois: de forme épaisse, profondément ravinée,

corps est massif,

le

la

la

barbe

l'écorce des vieux

arbres qu'il hante; les bras aussi noueux que des branches-mères. Mais sur ce corps à grands coups,

la

lumière

une obscurité épaisse

et

l'ombre se livrent à des jeux splendides

lui

la tête

;

taillé

plongée dans

pourtant imprégnée d'une ardeur intense; des touches ensoleillées

est

avivent les plis des rides, les franges de

de feuillage qui

une

est

centre de

le

nous a exposé avec complai-

Il

plongé voluptueusement dans

menton vers

ridé

sa poitrine plus blanches,

La candeur du chèvre-pieds s'effarouche au spectacle de

même temps un

y a debout une vieille

.

bouche suspecte avec un geste d'une éloquence

celle dont on doterait

paysan, s'est faufilé un

il

-

relève les bras en un

il

et le

un jeune paysan en bonnet bleu à houppe.

rendu digne de ce prestige.

l'a-t-il

nature de ce dieu sylvestre

équivoque du rustaud;

le

peint avec un art déconcertant.

et

de Jordaens;

peintre

la

la

mise à sa gauche;

se présentent, en teintes plus discrètes,

soin extrême

de sa charnure surhumaine.

en

deux

pieds nus de

les

et

magistrales

l'action; aussi

sance

ceux-ci

à

mains

et

Paysan

paysan, assis derrière

s'est

couple attablé

le

chaise du satyre.

la

La peinture demeure tout aussi ferme, blanche,

genoux,

Entre celui-ci

droite.

la

les

le

Ici

et le

ceint la tête.

la

barbe, les broussailles des cheveux, la couronne

La lumière, projetée victorieusement sur

la poitrine,

y combat

ombres réfugiées dans les plis et les sinuosités du cuir; les oppositions d'ombre et de se produisent non moins vigoureusement sur les bras et les mains. L'ensemble du personnage synthétise en quelque sorte la lutte, ou mieux l'harmonie de l'ombre et de la les

lumière

lumière.

Remarquable aussi

la

tête

de

la vieille,

étincelant avec plus de discrétion dans

des couleurs ambiantes. Entre ces figures enflammées se glisse

du jeune garçon, sans une ombre comme sans un souci sur du satyre véritable visible

et,

est

un bijou

chef-d'œuvre,

de le

pourtant, vu les

peinture

premier

animalière.

auquel

ombres pesantes,

le

la fraîche

et

brasier

charmante

tête

visage. Le chat sous la chaise

Tout concourt

à

faire

de ce tableau un

nous puissions donner ce nom; les

le

le

progrès est

oppositions bien tranchées de l'ombre

et

de


23

LE PAYSAN ET LE SATYRE

la

œuvres de Jordaens,

lumière, nous nous trouvons certainement devant une des premières

peinte vers 1620 ou peu de temps après.

Une avalant

son

œuvre que nous ne connaissons que par

autre

beaucoup

changé.

a

mêmes.

Une

verse du

vieille

est

gravure de Jacques Neefs, présente

paysanne

à l'enfant et le

faire

lui

comprendre

dans une écuelle placée devant

lait

paysan

encore assis sur une chaise haute, mais

pour

paysan

le

la

La

précitée.

Le satyre

entrepris

a

11

composition

la

bouillie sont les

sa

geste

méfiance.

avec

d'analogie

cause de sa

la

satyre,

le

coq perche

le

le chien demeure toujours sous la table. Une nouvelle figure est mangeur de bouillie est un second rustre coiffé du bonnet bleu

sur un volet mal ajusté et

Derrière

intervenue.

le

bouffon,

traditionnel;

il

dégouline

long du menton.

l'œuvre

le

fait

Pour

de Jordaens.

complaisance; le

le

marmite

la

manteau de

cheminée s'alignent

la

le

langue, tandis que

la

tire

premier personnage

falot

bouillie lui

la

que nous rencontrons dans

première fois l'intérieur du paysan est étoffé avec quelque

suspendue au dessus de

est

les

plats,

les

d'un air hébété,

C'est

cheminée;

la

rit

un chapelet d'oignons festonne

l'âtre;

cruches sont accrochées aux parois, sur canettes

les

un

et

de

tablette

la

la

Cette composition nous est

chandelier.

encore connue par un petit tableau, sans doute une réplique du plus grand gravé par Neefs, appartenant à M. Léon Janssen de Bruxelles.

Un

tableau de l'Ermitage, à Saint Pétersbourg, représente identiquement

sauf

que

qu'il

dit;

ne verse

vieille

la

sous

de

plus

lait

au satyre,

un plat rouge remplace

la table

le

mais prête une

même

la

scène,

oreille attentive

à ce

chien jusqu'à présent inséparable de ce

sujet et qu'on voyait encore sur la gravure.

Jordaens Satyre

peindre

fit

sans doute par ses aides ou ses élèves, plus d'un exemplaire du

Comme

Paysan.

et le

d'habitude

ils

copiaient les figures

non sans apporter quelque modification dans l'arrangement; manière de d'Oplinter croisées;

aidés dans leur besogne par

l'original,

à le

tient

lui

à

genoux

l'enfant sur les

chapeau pointu

seconde

tête

tempérée sur C'est

et

d'enfant.

Le ton général

un Jordaens d'estimable

produit de

Le Satyre

la

paysan

Le

cette composition.

et

aloi,

Entre

le

paysan

On et

du paysan,

elle

le

tout dans la

est attablé, lui.

le

est pleine

le

les

jambes

Cette dernière ici la

femme

paysan une

vieille

rencontre encore

satyre s'insinue encore une

brun roux, sans grand

est d'un

et

éclat.

La lumière

ardente sur

la

est

paysanne.

trop bon pour être dû exclusivement à un élève, mais

marqué insuffisamment au cachet du maître pour le

ils

même. Le chevalier de Wouters

derrière elle un autre enfant, derrière

groupe du satyre

le

dans

un jeune paysan.

et

accessoires du maître,

peignaient

compagnie, une écuelle de bouillie devant

particularité est la plus frappante

avec

maître

possède une de ces répliques.

Bruxelles satyre

le

et les

de sa main

être tout entier

:

sans doute

collaboration du professeur et de l'élève.

et le

Paysan du Musée de Cassel (No.

102) pour être de

93, autrefois

tout à fait peint dans la manière de Jordaens, n'est pas de sa main.

Il

s'agit

même

incontestablement

d'un autre tableau d'atelier.

Jordaens peignit donc au moins cinq

fois,

Paysan, ce qui prouve à quel point ce sujet

dans ces tableaux

qu'il

trouva sa voie

et

à des intervalles rapprochés,

l'avait séduit;

on peut

même

le

Satyre

et le

que

c'est

affirmer

sa propre manière. Aussi personnelle que fût cette

manière, les deux courants artistiques qui se partageaient l'époque ayant précédé directement celle

de Jordaens

fondre. Durant s'efforçait

le

et

qui régnaient

même

encore parmi ses contemporains, étaient venus s'y

seizième siècle une partie de l'école flamande

d'observer

et

Quentin Massys (1460?

de rendre

— 1530)

la

avait

réalité telle

et

surtout l'école anversoise

qu'elle se présentait

commencé. Ses chauffeurs dans

dans le

la vie journalière.

volet de droite de


24 la

LE PAYSAN ET LE SATYRE

Mise au Tombeau, son Peseur d'Or (Louvre),

des bourgeois Pieter Aertszen

peignirent les

comme

il

(1508—1573)

des gens

et

Pieter

lui. Jan van Hemissen (1504— 1556), Huys (1519— 1581), Joachim de Beuckelaer (1540— 1573)

des scènes de

la

cauchemars de son imagination aux

(1520?— 1569)

fut

la

vie journalière. réalités les

PAYSAN ET LE SATYRE (Musée,

vraisemblance ou mieux avec

la vérité

Jérôme Bosch (1460?— 1516) mêla

plus triviales; Pierre Breughel

son successeur immédiat, mais chez

LE

avec

son Receveur des Accises (Anvers) étaient

en avait vu travailler autour de

lui

le

Vieux

l'élément fantastique se confond

Cassel).

des scènes de

mœurs

rustiques ou bourgeoises

directement observées. Tous ces artistes auxquels on peut ajouter Corneille Massys,

fils

Quentin,

Marinus van Roemerswael, Lucas de Leyde, demeurèrent étrangers à

italienne.

Leurs figures sont généralement de proportions moyennes, très montées de ton

de contours accentués. si

les

traits et

Ils

aimaient leur peuple, trouvaient ses

faits

et

de

l'influence et

gestes pittoresques et

formes de leurs héros manquaient de beauté classique, et

des angles plus originaux que

la

ils y voyaient, par contre, des correction académique et assez riches de teintes

de tons pour leur fournir matière à piquantes

Autour d'eux se

et

savoureuses

pressait la légion des romanistes qui

illustrations.

étaient allés

apprendre leur

art


LE PAYSAN ET LE SATYRE de

pour

par

immortalisés

être

qui

transfuges

des Alpes,

côté

l'autre

leurs

25

trouvaient leur race et leur pays trop grossiers

pinceaux,

qui

n'affectionnaient

que

de

nobles figures

engagées dans des actions héroïques, que des personnages universels aux formes sculpturales, au costume n'appartenant à aucune époque

dénués de couleur locale

des milieux tout aussi plutôt

représentants de l'école que de

les

des fervents du beau

cularistes,

séduisantes

couleurs

Vos,

En

que du

et

vrai.

avait

eu

pour

Us étaient

de cachet ethnographique.

que des

plutôt des généralisateurs

vie,

Ils

et

parti-

peignaient de grandes toiles; leurs

initiateurs,

ici,

et

de capricieux

Jan Gossaert de Mabuse

avec

et,

(1518—1570),

Floris

Francken

les

la

moelleuses ménageaient d'agréables transparences

et

Ce

lumière.

(1470?— 1541), Orley (1488?— 1541) Frans

plutôt

mouvement Bernard Van

de

jeux

à aucun pays déterminés, que des décors

et

et

De

Martin

avait conquis Anvers.

il

Rubens

son apogée

atteignit

l'école

son terme

et

final

;

au despotisme d'une tradition il

substitua

prestige de son

le

propre génie qui devait régner sur tout

le

dix-septième siècle.

Surtout

dans

ses

pre-

mières œuvres Jordaens de-

meura fidèle à l'école réaliste du XVI*^ siècle. En digne continuateur de celle-ci

il

peignit

de préférence des scènes de populaire, des person-

la vie

aux

nages

fortement

traits

accusés, vaquant à leurs occu-

pations quotidiennes,

Massys

Quentin

comme

avait

peint

ses artisans, ses prêteurs sur

gages, ses

amoureux surannés,

ses rustres, ses bourgeois et

comme

le

vieux Breughel avait

représenté ses patauds

et

LA SAINTE FAMILLE

ses

(Musée, New-York).

pataudes se trémoussant dans leurs sauteries

des

ripailles

dont

les

piliers Il

les

ou s'empiffrant dans leurs bâfrées. Jordaens a

turbulentes,

joues potelées

le

culte de la cuisine copieuse,

des bouches ouvertes pour boire ou pour chanter, des commères

et affriolantes

de frairies

et

choisit ses

modèles parmi

provoquent

les baisers,

des corps largement charpentés,

de réveillons. les

gens de son entourage;

il

répudia

carnations douceâtres, les physionomies régulières chères à Martin

académiques de Frans plus

le

pathétique

et

Floris,

les figures sans caractère

l'héroïsme

des

des romanistes;

Romains de Rubens que

séduction langoureuse de ses personnages féminins.

Il

la

les têtes

De Vos; il

poupines,

les

visages

n'emprunta pas

sensuelle opulence,

la

se garda tout aussi bien des exagérations 4


26 de

LE CHRIST AU JARDIN DES OLIVIERS

tendance

l'autre

n'imita point les figures ligneuses

et

Van Hemissen.

et

de

et

les grotesques.

rechercha

ne

Il

pas

Ses types sont simplement bourgeois; suivant leur humeur

même

auront l'ivresse espiègle ou stupide, mais

ils

jamais une régularité académique.

menton

le

pommettes,

les

et

grimaçantes du vieux Breughel

et

plus les paragons de beauté que les monstres

dans leurs rôles sérieux

ne présenteront

ils

allonge généralement l'ovale des visages;

Il

écarte considérablement les sourcils:

il

et leur caractère

il

fait

saillir

ses personnages con-

mieux aux scènes du foyer domestique qu'aux événements tragiques déterminés

viennent

par les grandes passions.

Comme les

peintres des

les

couleurs fermes

mœurs

vigoureuses;

et

rustiques et bourgeoises qui l'avaient précédé,

des tons francs:

raffole

il

des flammes dans l'ardeur amortie d'un arrière-plan toute

Cette passion

toile.

la

;

rouge intense qui

le

des blancs

chérit

il

fait jaillir

éclatants qu'ils illuminent

si

venait des purs flamands primitifs, de Quentin Massys, de

lui

Marinus van Roemerswael, du vieux Breughel. Dans ses premières œuvres, comme dans les leurs, aucun ton n'est trop puissant, aucune lumière n'est assez éblouissante pour faire ressortir ses crânes figures dans tout leur

dès

siècle;

début

le

il

Mais

relief.

n'en était pas moins un

il

gestes asssouplis. Peu à peu

et

et

des scènes de

et la la

même

frénésie de

coutumes de ses contemporains

et

solennités; il

incarne

siècle, la

il

réunions

les

la

l'art

met à peindre des compositions

intimes

à

la

la

Il

prête la

même

demeure toujours l'observateur

éveillé

moyenne.

vie

hauteur

son

fait retentir

Il

Il

fusion de

italianisé

dominer entièrement au

la

peinture réaliste qui

il

savoureux conteur des

le

épique etrayonner

rire

élève les modestes occupations

de grands événements

peintre héroïque des déduits et des régals de

est le

ainsi

de

et

et

se

l'ami de son peuple,

et voisins.

son coloris éblouissant sur ces scènes de

domestiques

il

aussi radieuses de couleur que de lumière,

mouvement.

quotidienne,

réalité

les

direction impérieuse et l'influence

la

loin,

membres charnus,

les

vie populaire pleines de vie et d'exubérance auxquelles

la

de

humoristique

mœurs

verrons plus

le

mythologiques de grand apparat,

opulence de tons et

tomba davantage sous

il

de Rubens; ainsi que nous

religieuses

du dix-septième

brossait largement et à pleine pâte ses scènes profanes aussi bien

que ses tableaux religieux, ses personnages en grandeur nature,

irrésistible

fils

la

et

de véritables

bourgeoisie flamande

perpétuée durant tout

s'était

et

XVF

le

qui s'était implanté à côté d'elle et qui, s'élevant peu à peu, devait XYII*^ siècle.

Immédiatement Le Christ au Jardin des Oliviers et la trahison de Judas. après le Satyre et le Paysan gravé par Vorsterman, et un des premiers tableaux de Jordaens, Sandrart renseigne un „Christ au jardin des Oliviers, où et

assailli

ensuite avec fureur par

ayant terrassé Malchus, la

nuit

bande des

porte-lanterne,

le

est trahi

il

la

par

le

baiser de Judas

Juifs, garrotté et entraîné, tandis que Pierre

roue de coups furieux;

Nous ignorons où est première période de Jordaens. En 1779 on vendit

une prodigieuse maîtrise".

avec

appartient à

le

la

le

tout représenté dans

resté

à la

tableau

ce

et

s'il

Cour Saint Georges

à Bruxelles une Trahison de Judas mesurant 4 pieds 8 pouces de haut sur 3 pieds 9 pouces

de large. Le tableau atteignit seulement 7

florins.

Dans

de Copenhague se trouve une esquisse, mesurant 46.5 nant du château de Fredenborg

A

droite, élevé

Malchus

est

et

représentant

la

la

bibliothèque de

cm. de haut

glaive avec lequel

il

va

est agenouillé

le

sol; Pierre

lui

emporter une

oreille.

la

68 cm. de

galerie royale large,

prove-

scène de l'Évangile décrite par Sandrart.

un peu au dessus des autres personnages, on

étendu sur

et

voit

près de

A gauche

cette double action. Cette esquisse représente probablement

lui

Judas embrassant et

le

Christ;

soulève rageusement

le

une foule de spectateurs assistent à le

premier projet du tableau perdu.


LA SAINTE FAMILLE

La Sainte Famille. doute

à

première

la

accroupie

et tient à

27

La Sainte Famille du Musée de Schleissheim appartient sans

période

une toute jeune femme,

La Sainte Vierge,

de Jordaens.

est

deux mains l'Enfant Jésus, lequel a levé sa menotte en coulant un regard

espiègle de côté; la chevelure de Marie est ramenée en arrière; elle est entièrement drapée

A gauche

manteau rouge.

dans un

on voit Saint Jean Baptiste avec son agneau,

Tous contemplent

droite appuyée au dessus du siège de Sainte Anne.

La peinture révèle

période de début de Jordaens;

la

et

gauche contribuent à renforcer

dominante fraîcheur

la

La Sainte Famille du Musée de New-York

deux tableaux. Dans

les

juché

son

sur

le

le

mur jaune-

du tableau.

clarté

et

apparentée à celle du Musée

est étroitement

les

mêmes

second on a ajouté une Sainte Elisabeth soutenant

le petit

de Schleissheim. Le groupe de Marie

Saint Jean

main

et l'enfant.

mouchoir blanc, enveloppant

le

de Sainte Anne, sont peints de même. La draperie bleu-clair de Joseph,

tête

clair à

dans

mère

la

robe rouge de Marie présente des

la

couleurs polies aux chatoîments très prononcés. L'enfant la

Sainte

et

assise sur un escabeau d'osier. Saint Joseph est assis sur une chaise de bois, la

Anne

agneau,

gauche deux figures d'hommes,

à

et

Anne sont

Saint Joseph et Sainte

l'enfant.

et

Saint Joachim et

Saint Zacharie. L'Enfant Jésus foule aux pieds un serpent enlacé autour du globe terrestre.

Sous ce globe, une cartouche portant

Non seulement ment

cette inscription

s'est

Les grandes

jouer les enfants. Le petit Jésus,

de respect, mais

lequel

il

tendre

attention

a

placé

fois,

Néanmoins un

Dieu.

l'Enfant

que tous témoignent au peinte

même époque

la

même

n'est

:

par

ici

tel

pas

bourgeois à voir

et

avec beaucoup

traité

la

piédestal assez mal choisi sur

le

sentiment de ferveur se dégage de

que ce

petiot,

au dessus de

l'élève

de Saint Joseph,

prouve qu'ils sont de

bonnement d'une touchante scène de vraiment familial

chemise retroussée,

la

qui n'est pas rachetée

et

une certaine sainteté qui La figure

plaisir

d'une de ces familiarités volontaires ou involontaires que Jordaens

s'agit

il

prendra plus d'une

s'agit tout

11

prennent un

personnes

Radix Sancta et Rami. Rom II. 16. nouveaux mais le groupe-

:

enrichie de personnages

plus artistique et plus réussi.

est

famille.

composition

la

la

cercle de famille en contracte

petit

vie journalière.

dans

les

deux tableaux d'après

dans

l'un

comme dans

même

modèle,

un

vieillard

autant

qu'elles

le

l'autre le saint est

à la barbe pleine, le crâne dénudé, le nez pointu.

Jordaens

peignit

encore

nombre

nous sont connues, appartiennent figures, si elles

de

même

la

Marie

conception. Telle est fleurs

tient

et

porte

son

enfant

grand ange.

Un

tableau de

à

la

à la

Sainte

même

1875)

et

sur

le

la

Sainte Famille du

la

dans sa main un bras

même

nous

fut

et

tient

composition appartenant à

L.

tableau du

La Vierge

tenant son enfant debout sous les bras.

à droite et prend l'enfant

le

petit

par

le

bras

comme

plane le Saint Esprit;

anges tendent une couronne

et

une palme.

S.

l'Enfant Jésus

Sainte

Anne

Flood Page la

fut

et

un

exposé

vente Anguiot

Souillié de Paris; un troisième se trouvait à la

Un

Au dessus de

les

en forme de chapelet.

un autre exemplaire vint à

autre conception de la Sainte Famille. terre,

dans lesquelles

Musée de Dublin, où

derrière elle sont Saint Joseph,

proposé par M.

La Sainte Famille. Brunswick. genou en

pour et

collier de perles

vente Verellen (Anvers, 1856); un quatrième appartient au

toute

lesquelles,

période de sa carrière,

Winter Exhibition de Londres en 1892;

(Paris,

Famille

ne concordent pas toujours avec celles décrites plus haut, témoignent toutefois

couronné de

est

de

s'il

Musée de

Lille.

Musée de Brunswick comporte une est

accroupie dans un paysage, un

Saint Joseph, un l'engageait à se

au dessus de

la tête

Au sommet Dieu

le

lis

à la main, se

promener avec

lui.

de Saint Joseph quatre

Père trône dans

les

nuées


LES QUATRE ÉVANGÉLISTES

28

Quoique

il

encore

soit

même

mention de deux compositions du

fait

genre l'une par Menssert

et

Descamps comme

et

dont l'autre figurait au Catalogue des tableaux ayant appartenu aux couvents fermés,

vendues à Bruxelles en Lebrun,

des

en

1791,

pâles

corps mollement arrondis, reux

artiste.

(l'une

de

l'église Sainte

et

nous ne pouvons en attribuer

le

ciel

Aucune

La robe de Marie avec ses

pommadés

et

et leurs petits

Père n'évoquent en rien notre vigou-

le

Saint Joseph, un gaillard solidement bâti, à le

et

vente

la

paternité à Jordaens.

la

avec leurs cheveux frisottés

surtout ce nébuleux Dieu

peau lourdement ombrée, se rapproche

Catherine à Malines,

ces deux compositions faisait partie de

un caractère Jordaenesque déterminé.

anges dans

les

reflets,

1785,

à Paris),

présente

ne

figures

dans

s'étant trouvée au XYIII*-' siècle

longue chevelure brun foncé, à

la

plus de sa manière, mais son expression pateline,

le

lis

dans sa main,

de sa si

la

la

couronne au dessus

cette

sont de nouveau d'une conception

tête,

fadasse, qu'il nous est impossible malgré

du

volonté

meilleure

monde,

de nous

l'opinion générale.

rallier à

Un

beaucoup d'ana-

tableau, présentant

du Musée de Brunswick,

logie avec celui

est

une Sainte Famille qui se trouve au Musée de

Gand

qui appartient à M. Scribe. Les

et

personnes de

trois

Sainte Famille y figu-

la

rent aussi. Saint Joseph tient sa

dans la

tableau de Brunswick

le

Vierge

genoux blure

dans

avec son

assise

est coiffée d'un

dessous a

de le

la

enfant

forme

un

tient

lis,

sur

chapeau dont

une couronne au dessus de

les

il

la

les

dou-

d'une roue;

planent des anges, suspendant

ciel

L'analogie

palme comme

est

frappante,

mêmes, mais

la

la tête

les

du

saint.

modèles sont

peinture est d'un brun

foncé dans les ombres; en dépit de mérites incontestables

manque DÉMocRiTE ET HÉRACLiTE.

caractéristique de Jordaens

à ce tableau.

de

dessin

la

suspcctc quc

Ic

Le Louvre possède un

œuvre,

cette

de

nature

aussi

tablcau.

(Musée, New-York).

Les Quatre Évangélistes. Louvre.— Les Quatre Évangélistes du Louvre sont un des tableaux les plus remarquables de la première période de Jordaens. Ils se tiennent debout tous les quatre et sont vus jusqu'aux genoux; tous

dirigent leur regard vers le livre ouvert sur une table. L'arrière plan est pris par une

échappée sur gauche se barbe bras

grise.

le

ciel

Il

mais surtout par une draperie rouge. Le premier des Évangélistes à

dans un manteau jaune-brun,

drape

a la

il

a le crâne chauve, la chevelure noire, la

main droite passée dans sa barbe

et

il

repose

gauche s'accoude à l'épaule du plus jeune à côté de

drapé de blanc,

il

lui.

la tête

sur cette main;

le

Celui-ci est complètement

croise les mains sur sa poitrine et porte l'index de l'une à son

menton;

de longs cheveux bruns ondulent autour de son jeune visage. Le troisième, dont on ne voit que la figure, a de courts cheveux gris et la barbe grise; il s'appuie, une main levée, à la


LES QUATRE ÉVANQÉLISTES (LoUVrc).


LES QUATRF; ÉVANOÉLiSTES

28

Quoique

il

encore

soit

même

mention de deux compositions du

fait

genre l'une par Mensaert

et

Descamps comme

et

dont l'autre figurait au Catalogue des tableaux ayant appartenu aux couvents fermés,

vendues

à

Bruxelles

Lebrun, en

1791,

des figures ne pâles

en

reux

artiste.

de ces deux compositions

ciel

le

Aucune

à Jordaens.

La robe de Marie avec ses

avec leurs cheveux frisottés ce nébuleux Dieu

et

partie de la vente

faisait

la paternité

un caractère jordaenesque déterminé. et surtout

Catherine à Malines,

l'église Sainte

nous ne pouvons en attribuer

anges dans

corps mollement arrondis,

(l'une

1785,

à Paris),

présente

les

reflets,

dans

s'étant trouvée au XYlIl* siècle

pommadés

et

et leurs petits

Père n'évoquent en rien notre vigou-

le

Saint Josepii, un gaillard solidement bâti, à la longue chevelure brun foncé, à

peau lourdement ombrée, se rapproche

le

la

plus de sa manière, mais son expression pateline,

dans sa main,

lis ~

'

couronne au dessus

cette

sont de nouveau d'une conception

'e,

nous

qu'il

se,

impossible malgré

est

monde,

du

volonté

meilleure

i>i

le

de nous

l'opinion générale.

rallier à

Un

beaucoup d'ana-

tableau, présentant

logie avec celui

du Musée de Brunswick,

est

une Sainte Famille qui se trouve au Musée

Gand

de

qui appartient à M. Scribe. Les

et

personnes de

trois

Sainte Famille y figu-

la

rent aussi. Saint Joseph tient sa

dans

tableau de Brunswick

le

Vierge

kl

i

avec son

assise

i'un

geu'

uo

blure

i

dans

dessv^us

un

lis,

sur la

les

dou-

forme d'une roue;

la

frappante,

est

mêmes, mais

les

tient

chapeau dont

une couronne au dessus de L'analogie

il

enfant

planent des anges, suspendant

ciel

le

a

palme comme

la

ta tête

les

du

saint.

modèles sont

peinture est d'un brun

foncé dans les ombres; en dépit de mérites incontestables la caractéristique de Jordaens à ce tableau. Le Louvre possède un

manque

de

dessin -,

i'.iiisée,

cette

suspecte que

.

le

de

œuvre,

nature

aussi

tableau.

New-York).

Les QuAT!?E ÉvANGÉLisTEs. Louvre. Les- Quatre Évangélistes du Louvre sont un des tableaux les plus remarquables de la première période de Jordaens. Ils se tiennent debout tous les quatre et sont vus jusqu'aux genoux; dirigent leur regard vers

tous

échappée sur

le

ciel

le

livre

ouvert sur une table. L'arrière plan est pris par une

mais surtout par une draperie rouge. Le premier des Évangélistes à

gauche se drape dans un manteau jaune-brun, barbe bras

grise.

I!

a la

il

a

le

main droite passée dans sa barbe

gauche s'accoude à

drapé de blanc,

il

l'épaule

croise les

du

crâne chauve, et

il

et

port*

de longs cheveux bruns ondulent autour de son jeune

que

!a

figure, a

de courts cheveux gris

et

la

barbe

gris<.

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plus jeune à côté de

mains sur sa poitrine

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complètement

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la

menton;

dont on ne voit

jne main levée, à

la




LES QUATRE ÉVANQÉLISTES tenture du fond;

le

de

la

de fourrure;

quatrième à l'extrême droite

main gauche

plume avec laquelle

tient la

écrire,

il

cette peinture

Le peintre

les plis sont cassés. sûr,

qui étale à l'avant plan

confiance en

même

lui

la

pour Le ton

des autres vêtements.

les

cheveux plantés sur

la

de

franchise avec laquelle les

par

la tête,

est toujours le glorificateur

la

harmoniser avec ce blanc crû

diffère

il

tableaux de Jordaens.

crânerie avec laquelle

la

force, le coloriste hardi et

draperie blanche du jeune Évangéliste

faire

foncé bordée

poitrine et dans la droite

la

vous frappe par sa robustesse, par

rides sont taillées dans la peau, les

étoffe lilas

a une vieille tête énergique, ridée et parcheminée

que nous rencontrerons souvent encore dans

De nouveau

drapé dans une

presse son livre contre

il

va

il

est

29

et

qui possède assez de

les tons neutres et

sombres

de

quelques tableaux antérieurs par

celui de

sa clarté chaude et généreuse, et par la transition bien fondue des divers degrés

de cette ardeur. La lumière, répandue à larges

sur

avec violence

projetée

est

flots,

personnage

le

en blanc poussé en

avant, elle s'étale paisiblement, avec une force diminuée de moitié sur la draperie

jaune-brun froide sur

tombe plus vêtement sombre de droite,

de le

gauche,

elle

mais toujours en s'affaiblissant progressivement, sans sauts intempestifs

et

sans

irritantes secousses.

Mais Jordaens se

notamment comme

comme

caractère,

Tous

maine.

des

liseur

dans l'âme hu-

les quatre évangélistes sont

hommes

graves

rude travail

le

non des

années;

de têtes de

peintre

réfléchis;

et

d'entre eux sont brunis par

par

encore con-

fait

un autre jour dans ce tableau,

naître sous

le soleil,

trois

ridés

autant que par les

mais de

intellectuels

braves gens qui conçoivent sérieusement

comme

leur tâche, tout

sement

de

s'efforcent

nouvelle

grand

ils

s'étaient sérieusainte famille (Dessin, Mr. Oelacre, Oand).

attelés autrefois à leur métier, qui

livre,

dignement

remplir

plus

et

ils

noble

mission.

leur

Tous

et

plus âgé tourmente sa barbe

comme

pèse ce

un peu en qu'il

ces vérités

arrière,

déchiffre

dans

et

la

lecture

du

la tête.

le

enseignera aux autres;

puise son

quelqu'un aiguillonné par

voulait contraindre sa caboche à plus d'attention; le

a l'esprit déjà plus fermé, la contention lui est plus pénible;

Le troisième,

qu'il

il

s'il

il

ce n'est pas sans hésitation et sans tâtonnements qu'il se logera

dans

livre

plongent avec recueillement dans

leurs méditations, le cadet porte le doigt à son menton, le

absorbés dans leurs études

vieillard,

se

tiennent à apprendre avant d'enseigner. Les deux de devant sont littéralement

le

le

secrétaire, partage

enseignement

et ce

qu'il

son attention entre ce

écrira

dans

le

livre

son esprit est tendu, son expression est animée souci de concevoir avec justesse

et

il

qu'il

lit

note ce

comme

chez

de rendre avec précision.


DÉMOCRITE ET HERACLITE

30 n'y

11

pour

que

pas

a

manière de peindre,

la

dans tous deux aussi

appuie

il

Amsterdam,

à

Cette

l'église

et

présente une

couleur de

la

la

Wimpole.

à

(2)

Une

Les

succession de Pierre le

tableau qui

Une

autre

Une quatrième au couvent des

Jésuites à Tournai.

particularité: les autres sont peintes tout à fait

première époque du maître, celle-ci

le

est peinte

dans

la

au contraire dans

lui

même

:

ou par un de ses

1660, dans la manière qu'il avait adoptée à cette époque.

élèves, vers

Un

la

et

En outre ce

troisième se trouve dans

une des premières œuvres de Jordaens reproduites par

dirait

deux tableaux

la tenture.

de ses dernières années; foncée avec de lourdes ombres, des couleurs coulantes

la tonalité

on

les

qu'il

Saint Joseph

possession de M. Eberhard Clemens à Hambourg.

la

Saint Jean à Malines.

copie

dernière

manière

dans

traits

dessus de

le

le

Cette copie est probablement

1632. (1)

7 juillet

le

comte de Harwick

au

appartient

chœur de

mêmes

qu'une copie de ce tableau figuraient dans

ainsi

trouve actuellement en

copie

a les

il

main levée contre

la

œuvres, à celles

un des premiers de Jordaens qui soient mentionnés dans un document.

est

Quatre Évangélistes

se

à ses premières

L'Évangéliste aux cheveux gris est

Bergers de Stockholm,

des

de l'Adoration

Lastman,

existe aussi des preuves plus matérielles,

que ces quatre évangélistes appartiennent

établir

peignit entre ses vingts et vingt-cinq ans.

tableau

il

de ces exemplaires, l'œuvre originale d'après

John Dean en

catalogue du Louvre, fut gravé par

le

1776 lorsqu'il appartenait à V. M. Picot,

et

attribué alors à

était

Rubens

et

à Jordaens.

Dans

Von Speck

collection

la

(Leipzig,

Quatre Évangélistes, avec un ange derrière Le

tableau

du

plus

tard

appartint

Musées de trouvons

Louvre

Évangélistes, figures du

les

même

isolées peintes

le

même

vente Philippe van Dijck (La Haye, 1753)

la

de

dans

la

un

précurseur

et

il

notamment aux

dans plusieurs collections particulières nous

et

pour

Nous voulons

sien.

d'écrire,

composition,

et

Isaac du

la

Musée de Hambourg

à ses

sont des

peinture de ce sujet. L'art de ce précurseur

ni

le

quatrième lève

dans

les

Joachim de Beuckelaer. De

parler de

la

main.

les

Les deux tableaux ne concordent

formes des figures;

Beuckelaer que nous retrouvons dans Jordaens. Celui-ci

et

de fermeté dans

DÉMOCRITE ET HÉRACLiTE.

la

celui-ci

Quatre Évangélistes. Trois d'entre

il

n'y a

que

travaille,

de son prédécesseur, mais ses formes diffèrent des siennes

dans l'expression

endroits,

probablement par Jordaens pour servir d'études

Musée de Dresde possède un tableau représentant train

En divers

France. (3)

personnages de son Abraimm

apparenté au

eux sont en

y avait un tableau de Jordaens, les

il

d'eux.

genre.

Jordaens avait eu était

de

roi

Gand, de Caen

de

Bruxelles,

des figures

provient

Louis XVI,

à

1827)

l'un

et,

il

le

est vrai,

de plus,

ni

caractère réaliste de

il

dans

le

genre

met plus de force

couleur.

Le Démocrlte

et

Héraclite du

Musée de Brunswick présente

plus d'un point de contact avec les Quatre Évangélistes. Le groupe consiste en un vieillard

membru, le bras droit accoudé sur le globe terrestre, la main gauche reposant sur Son torse pesant est nu, une draperie bleu violet couvre une de ses épaules. C'est Héraclite mécontent de la marche des choses de ce monde, il a la mine renfrognée et il gras

et

celui-ci.

Mr. N. DE ROEVER. Inventaire des Beaux Arts, appartenant à Pieter Lastman, à Amsterdam, fait le 7 juillet 4 Évangélistes, Copie de Jordaens". 15): „4 Évangélistes de Jac. Jordaens. (2) Waagen. Art treasures in England. IV, 522. (3) M. von Frinimel (Blaettet fur Gemaelde Kunst, Heft I und II) prétend que le tableau est mal intitulé et qu'il devrait s'appeler Le Christ parmi les docteurs de la loi. Nous ne partageons pas cette opinion. D'abord le tableau fut toujours connu, et même avant 1632 sous son titre actuel; ensuite on ne saurait identifier le Christ de douze ans avec ce jeune évangéliste sur l'épaule duquel s'accoude si familièrement son voisin. (1)

1632.

A.

Bredius

et

(Oud-Holland IV,


DÉMOCRITE ET HÉRACLITE détourne

avec découragement. Le visage

tête

la

lumière est répandue sur d'Héraclite

l'épaule

philosophie

que

homme

gros

avec

peint

est

quand

talent de

le

soin

Jordaens

;

fait

de

optimiste

noire de son confrère.

la

11

comme une force

probablement peint avant

fut

pas encore

modèle qui posa pour l'Évangéliste

le

les

de profondeur,

et

Quatre Évangélistes

Démocrite

à la tête frisée, de

même

main tourmentant sa barbe.

la

Jordaens tenait à peindre une couple de têtes fortement caractérisées

mais

Le

ornière.

La figure de

arrivé à maturité.

songer à l'Évangéliste au crâne dénudé,

comme

sourit à sa propre

Il

a la tête bouclée et la barbe

profond

et

globe terrestre,

le

vie.

manque néanmoins de

tout

le

n'était

rappelle de façon saisissante

que Héraclite

main droite ouverte sur

sa

ombres sont trop lourdes. Ce tableau

les

Démocrite s'appuie du bras gauche sur

creuse dans ses joues est dur

rire

le

mains sont d'un ton brun, une chaude

les

et

droits.

sa conception

moque de l'humeur

se

et

courte, le pli

coude

le

laisse reposer

et

exposer à l'humanité

voulait

s'il

bras et

le

31

l'intention

;

est visible

facture est restée en dessous des visées de l'artiste.

la

même

Le Musée de New-York possède un second exemplaire du

dans une

vente

à

La Haye,

mai

3

le

En 1855

1729.

d'Anvers, qui l'envoya cette année à l'Exposition de

Verbruggen

à Anvers, en

Dans une vente

à P. A. Verlinden,

appartenait

il

ancien.

l'art

groupe; lequel figura

vendu chez Edouard

fut

Il

1868.

25 mars 1849, parut un Démocrite

à Bruxelles, le

Héraclite exposant

et

aussi leur philosophie à la multitude.

Moïse faisant des

à

s'attaqua

qui en

dans

jaillit;

le

Dans

dans

scène;

Dans

scène.

la

disciples.

la

et les Disciples

deux tableaux présentent une

fragment de

les

bibliques de grande dimension

tableaux

Musée de Carlsruhe,

Les

le

le

deux tous

premier,

vers

les

la

ne

l'a

par

fait

position

de

s'affirme

comme un

sujet ce

ses

que

droite;

le

tableau

comme

somme une

jeune puis,

le

second,

la

même

façon tient

la

vie,

vers

la

la

partie invisible de

gauche;

disposition

cette

et

pensée

il

mais interprétant leur émotion et dans la comDans ces œuvres il

magistralement,

la

conception de

partie la plus

émouvante,

la

les côtés les plus

qui

puise dans

donnée complèhumains,

et

qui

une volonté opiniâtre.

il

illuminé par

fixe la

ses regards vers

Derrière

attendant anxieusement

tout nu, vu de dos,

tient à droite d'un le

ciel

une main levée,

la

lui

la réussite

posée sur

le

A

le

de son projet:

se presse la foule

fontaine promise.

l'autre

rocher dont on

en implorant instamment

confiance qu'il éprouve dans

figure de conjurateur.

matériels,

l'histoire,

qui ne s'ingénie pas à traiter

du Musée de Carlsruhe Moïse se

véritable

plus

garçon, le

Christ, auquel se sont rendus

Quatre Évangélistes. Jordaens a voulu peindre

Chacun des groupes

comporte de

n'aperçoit qu'une paroi latérale;

Tout-Puissant, en

rocher que frappe Moïse, ni l'eau

tombeau du

dans

les

jeune artiste qui renouvelle

celui-ci

réalise cette conception avec

des soucis

Musée de Dresde.

ne représentent qu'un

ils

tableaux Jordaens a déjà réalisé un notable progrès.

tement mais qui en choisit

Dans

le

se trouve

exprimer par une figure unique ou par quelques unes seulement, mais bien

d'autant de manières différentes.

le

le

ni

curieuse:

personnages se tournent vers

concours de gens émus de

un

tout

du Rocher, qui

un groupe de personnages animés par une pensée commune,

fois

pas

Dès ses débuts Jordaens comportant de nombreux per-

jaillir l'eau

assez

premier on ne voit

second on ne voit point

les

et

près du tombeau du Christ, au

particularité

adoptée déjà jusqu'à un certain point dans

chaque

Carlsruhe.

Nous en connaissons deux: Moïse faisant

sonnages.

au

du Rocher.

l'eau

jaillir

en proie à

l'avant plan

un

bras de son père

;

père, accroupi, vêtu seulement d'une draperie verte en guise de ceinture, et tenant


MOÏSE FAISANT JAILLIR l'EAU DU ROCHER

32

une vache par que

la

une main suppliante

et

levant vers le

clame

et

impérieuse

personnage

douleur;

le

ciel

son visage amaigri

torse nu,

bras levé

le

debout;

au dessus

dont on ne voit

vieille

dans

autres

trois

portées

jarres

sur

tête

la

un chien

et

sur

les

ou sur

les

mains d'un

Plus loin

sautant vers

et à

jeune

le

une cruche de cuivre

sol

le

détresse.

la

bouche large ouverte,

la

bras de sa mère.

les

coin de droite deux moutons,

le

contracté par

et

qui,

et

un enfant éploré, soulevé par

encore

un nourrisson rieur porté sur

invisible,

gauche on distingue deux pesants mufles de bestiaux

homme

une

et

milieu un vénérable vieillard drapé de rouge, un prêtre sans doute, tendant

Plus à gauche, un jeune homme, son

homme

longe; derrière ce groupe, un jeune

la

Au

tête.

et

épaules par des personnages

invisibles.

Le tableau

est tout à fait

étonnant pour son époque; on

dirait peint d'hier.

le

un second dans l'œuvre de Jordaens, qui présente ce ton

existe pas

lui

garçon, celle de son père

debout

comme

un

ont

têtes

les

intense

éclat

de l'homme tranchent,

et

d'une blancheur crûe;

est vive et

du

et celle

au couteau, sur leur entourage.

taillées

La lumière

nulle

;

ce lilas clair de

La chair nue du jeune

tunique de Moïse.

la

voire aigu

clair,

on ne retrouve chez

part

n'en

Il

sont

aussi

bétail

appuyées

très

avec des reflets d'une étrange fraîcheur et des tons grisâtres et sourds. D'autres parties semblent

ou

négligées

détériorées,

de moutons, les deux têtes à chien

le

jambes sont ne

si

l'arrière

Nombre de

bondissant.

les têtes

tels

plan et

bras

de

et

capricieusement agencés qu'on

parvient pas

démêler à quels corps

à

ils

appartiennent. Le tableau a certes été repeint, n'y a pas

il

claires.

ne

longtemps

;

Autre particularité étrange

sont

retrouve

se

(Musée, Carisrulie).

:

modèles

les

pas ceux qui posaient ordinairement

pour Jordaens. Moïse, MOÏSE FRAPPANT LE ROCHER

surtout dans ses parties

nulle

figure principale ne

la

part

ailleurs,

et les autres,

pour autant qu'on puisse discerner leur

traits,

sont tout aussi insolites, pourtant,

Et

notamment de sont

traités

pleurniche,

pas à en

a

première

sa

muscles noueux,

n'y

il

douter,

l'œuvre

les

mufles bien

des

de

bœufs,

lui.

de

La façon dont sont peints

époque.

les renflements et les saillies bizarres

sont

bien

est

les

Le cou

si

frimousses de

contorsionné

des nuques, l'enfant et le

la

main de Jordaens

dos nus avec leurs

les la

et

virtuosité avec laquelle

rieur

et

de

cet

autre

visage crispé du jeune

qui

homme

ont été vus déjà dans V Adoration des Bergers de Stockholm. En revanche nous rencontrons ici

par

pour la

aussi les fait

la

première fois ces poitrines

suite,

comme

animaux prennent une place

pressentir

ruminants, petits.

de

Toute

déjà

la

chiens, la

et

ces dos nus qu'il peindra avec tant de prédilection,

de moelleux réflecteurs de

supériorité

de

peinture

chats,

pour

si

qu'il

de

radieuse lumière.

Pour

la

première fois

prépondérante dans ses compositions, acquerra

volatiles

autant

la

qu'on

et

sur

tous

d'autres

puisse

rivaux

ses

comme

et

Jordaens

peintre

de

animaux domestiques grands ou

encore

la

distinguer

en

dépit des


TOMBEAU DU CHRIST

LES DISCIPLES AU qu'elle

restaurations

subies,

a

bien

est

de

et

lui

des parties vraiment magistrales dans cette œuvre: et

des animaux

mufles

les

songer un

instant

à

brossés

sont

attribuer à un autre

les

de ses premiers exemplaires du Satyre et

a dû

il

Une n'y

même

autre composition du

à

tiennent,

artiste.

à

rencontre

du Moïse, celles des deux enfants

savoureusement

et si

ne faut

qu'il

Ce tableau représente une transition sa Fécondité du Musée de Bruxelles,

peint dans les premières années après 1620.

être

Le

exposée.

point

est

tête

la

Paysan

et le

On

de ses premières années.

crânement

si

33

droite,

sujet

est

monticule

un

sur

sujet se trouve à Cassel, elle appartient au

compris

de

voisin

Moïse

d'une toute autre façon.

roche

la

d'où jaillissent

Musée mais Aaron

et

se

quatre jets d'eau.

Au-dessus du rocher s'arrondit un arc-en-ciel sur lequel trône Jéhovah. Tout Israël se précipite

pour se désaltérer: hommes, femmes, enfants

encombrent souffrent de

mères portent leurs

les

homme

un jeune

enfants,

son vieux père. Tous

expriment éloquemment

la soif et ils

Tous sont munis de cruches

torture.

cette

vallée,

la

et

de vaisseaux de genres variés. La foule entraîne

avec

des troupeaux

elle

de chevaux,

entiers

de chameaux, de bœufs, de vaches, de moutons, de

Le

chèvres.

attraction

comme

un

à

irrésistible

présenter

devait

sujet

Jordaens; toutefois

tableau n'est pas

son exécution lourde

de sa main,

animalier

peintre le

une

et

pâteuse

pinceau d'un élève.

trahit le

Les Disciples au tombeau du Christ.

Dresde. et

sujet biblique

à

apparenté au premier, quoique de moindre

comme nous

valeur, est,

au

tableau

L'autre

tombeau du

l'avons

Christ,

dit, les

Disciples

du Musée de Dresde.

personnages, quatre femmes et deux hommes, sont tous tournés vers la gauche où ils aperçoivent le tombeau du Christ ressuscité, invisible pour le spectateur. Nous ne voyons,

Les six

nous, la la

que

roche

et

le

curiosité et

mais en de

devant du sépulcre,

le

les

stupeur;

assise,

la

blanc suaire suspendu à l'entrée de la

surprise des

il

se penche vers flottante,

et

tombeau

le

et

Jordaens

tint

surtout à interpréter

que tous éprouvent simultanément,

d'un la

écarlate

chaperon

grotte,

ne peut en croire ses yeux. Marie Madeleine

dont l'ample geste les bras et se

du prodige. Jean, debout derrière

dans un manteau contemplent

grotte.

'la

personnages, sentiments

presque tout l'avant-plan, écarte

enveloppée

(Musée de Dresde).

paroi de

manifestant chacun à sa façon. Joseph d'Arimathie se tord les mains en un geste

robe

l'explication

la

LES DISCIPLES AU TOiMBEAU DU[CHRIST

et

et

les

non moins amples vêtements occupent

tourne vers l'apôtre Jean pour elle,

avançant

répond à sa demande.

bleu

immobiles

foncé, et

et

la

Marie

demander

lui

jambe gauche nue,

est

dont on ne voit que

drapé la

tête

une jeune femme portant un vase de baume,

songeuses.

Une

vieille,

munie d'un

son attention sur Joseph d'Arimathie, son époux ou son maître, dont

le

cierge, concentre toute

violent

émoi

l'a

frappée. 5


34

TABLEAUX MYTHOLOGIQUES Le tableau

avec

diverses

tapageur

dans

de

est certes

mise

la

mêmes

des

dans

et

première époque

la

œuvres

autres

concorde avec

Madeleine,

jusqu'au noir,

tels

sont transparents;

son

des œuvres de

celle

vieille

la

quelque chose

de

Calvaire de l'église des

le

même figure que le plus jeune des Quatre même qu'un autre de ces quatre évangélistes.

la

est le

première époque:

la

l'apôtre sont de teinte

au cierge

tout est dur. La

le

de parenté

deux personnages présentait une bizarre déformation de l'oreille en un angle droit, la pointe dirigée contre la tempe. La peinture

jambe nue de

la

traits

les

gauche, l'hélix étant replié aussi

Marie Madeleine a

années.

geste qu'elle avait aussi dans

le

Dominicains à Anvers; l'apôtre Jean est Êvangélistes du Louvre, Joseph d'Arimathie Le modèle qui posa pour

accuse de saisissants

et

main de

et

les

mains de

la

brun foncé, d'autres parties sont calcinées

Joseph d'Arimathie;

et

bras

les

les jours ni

ni

les

ombres ne

accuse encore une certaine gaucherie,

l'artiste

goût n'est guère épuré, sa Madeleine est déclamatoire et le romantisme de Saint Jean encore songer à une autre école. J'estime que ce tableau date d'environ 1617. La preuve

fait

que Jordaens

s'était

pourtant déjà

fait

une conception personnelle de

l'art,

nous

est fournie

par son Joseph d'Arimathie qui se précipite subitement en avant les mains tendues aussi

voulait

s'il

ce qu'il

tâter

mère tenant un bout de cierge

même que

du miracle

Le tableau catalogué

par

En 1734 et très

155

déjà

Guarienti

à

sous

catalogue,

achevé,

le

preuve nous

cette

à la main,

de

partie

trouvons encore dans

comme une

petite

No. 96, en ces termes:

Femmes

„les

1783

et

fut

il

des plus belles œuvres de Jordaens.

vente des œuvres laissées par Jordaens

la

comme

la

plonge son maître.

il

collection des princes de Saxe en

la

époque,

cette

la

une figure vraiment touchante, moins préoccupée

de l'émoi dans lequel

faisait

figurait à

il

voit;

au

et

il

renseigné dans

fut

Tombeau du

haut de 7 pieds 4| pouces, large de 5 pieds

pouce".

1

beau

Christ, très 11

fut

le

acquis pour

Le cabinet des Estampes de Berlin possède un dessin de cette composition

florins. (1)

par Jordaens, provenant de

la

vente Adolphe van Beckerath (Berlin, 1901).

Tableaux Mythologiques.

En ces années Jordaens

aussi des sujets

traita

mytho-

logiques.

Le Madrid. de

un

lui,

sur

invoque

jeune

tableaux

berger sa

garçon

sol,

le

culte,

Puis

de

côté

succèdent,

se

houlette

à

à

est l'Offrande

d'une casaque brun foncé

d'elle

Une femme

on

une

voit

de

la

vie rurale;

du Satyre les

et le

les

de Jordaens. (1)

la le

mère avec

le

vieux rustre

le

à lait et le

La peinture

chapeau de

est

un

A gauche ciel

bébé

est

la

la

tête

d'un

de

plus rapproché de

la

voit

deux

bleu à nuages blancs. il

voulu peindre une scène

a

lui

Pomone

a

paille pointu appartiennent

ferme jusqu'à

Pomone on

une

fournit ses types pour

paysanne des plus anciennes versions

dureté,

une

tête d'Évangéliste

aux accessoires favoris

avec des parties en tons pleins

Catalogus of naamlijst van schilderijen door Gérard Hoet. Catalogus van 's Hage. I. Blz. 400—406.

22 Maart 1734 in

cuivre et

jarre à lait sur la tête;

personnages sont empruntés au monde qui

Paysan;

deux cruches

et

fortement marqué au cachet de Jordaens:

l'Adoration des Bergers:

elle

clair.

en allant de gauche à droite, une vieille au teint hâlé,

bêtes à cornes; à l'arrière-plan un rideau blanc est

Devant

habillée de rouge, un enfant sur les

troisième, en chapeau de paille; et enfin trois bergers.

Le tableau

Pomone du Musée de

d'une culotte jaune

et

jarre à lait en

main; deux femmes, chacune une

la

à

une idole mais une femme vivante drapée

mains tenant une corne d'abondance.

les

vêtu

genre

ce

n'est pas

s'étalent des fruits.

déesse;

la

second enfant. un

ses

couronnée de céréales,

rouge,

bras,

de

La Déesse, objet de ce

s'agenouille

Devant

ancien

plus

scliilderijen

et

van Jacques Jordaens, verkogt den


TABLEAUX MYTHOLOGIQUES notamment en rouge

éclatants,

blanc;

en

et

même

violentes oppositions, de

chairs blanches et brunes présentent de

les

lourdes ombres noires

les

35

et

d'autres légères et transparentes.

Les personnages de dehors ligneux manquent de charme tant sous

Non seulement

des attitudes.

mais un des tout premiers de ses oeuvres.

A

époque

cette

même

versions du

rude

et

la

à

Nous connaissons deux

Méléagre.

et

M. Charles Madsen, de Copenhague. La et

Paysan occupe

le

non moins rudement peint la

A

on découvre

l'avant-plan

de deux chiens de chasse. Le tableau se recommande par son vigoureux coloris:

bleu

troisième peints

heureusement

très

souvent

si

l'autre:

Ce tableau

magistralement. servi

pour Méléagre

Plusieurs années après

Méléagre,

le

de Méléagre;

qui

une autre jaune

pour

le

Méléagre. Celui-ci tient

de ses bras complètement nus; dont l'un porte

la

Une main

tourne

il

la

tête

un

tient la

vers

arc,

ciel

main droite; droite.

la

a la poitrine et l'un

il

Trois personnages s'appro-

trophée en l'acclamant; deux cavaliers,

le

Les corps d'Atalante

cou

le

très

et

A gauche

A

la

lance au

l'arrière-plan

de Méléagre se présentent en une belle lumière alternant avec

elle a

membres

les

musculeux. Ce sont

moins lourdement charpentés le

et

bleu avec des nuages clairs, et un peu de feuillage.

des ombres profondes; et

même

repose sur celle de

l'autre

poing, les dominent. Cinq chiens de chasse se pressent autour de Méléagre. le

le

un des seins également nus. Une draperie rouge

et

lourde tête du sanglier offert par Méléagre à Atalante.

quatre chasseurs, à pied, accueillent

on aperçoit

le

deux chiens sont

Atalante est assise à droite: les jambes

poignée de son glaive de

la

du bonnet

argentée;

plus jeune berger de l'Adoration de Stockholm.

Musée de Madrid.

au

ceignent les reins.

lui

les

et

touches

chasseurs

probablement vers 1628 Jordaens peignit son second Atalante

et

trouve

se

et

coiffé

et fine tête

La hure

les

les trois

premier d'un brun ardent

second avec une superbe

les têtes

date incontestablement des environs de 1620;

nues jusqu'aux genoux, un des bras

chent,

le

et

vêtu de rouge et d'une teinte bien plus foncée.

modèle a

et

de

l'un

par Jordaens,

utilisé

droite

main sur l'épaule d'Atalante. D'un quatrième comparse

deux mains tendues en avant.

les

A

aussi, se tient auprès d'elle.

s'appliquent largement sur les chairs claires d'Atalante diffèrent

le

hure du sanglier dans son giron. Le jeune Méléagre non moins fruste

sont trois individus dont l'un pose

on n'aperçoit que

Atalante

La première appartient

à grands coups,

taillé

date probablement d'environ 1618.

commère des premières versions du Satyre

plantureuse

et

centre du groupe,

Il

son

aussi

peignit

il

sujet.

rapport des formes que

le

ce tableau doit être le plus ancien de la série mythologique

et

les

potelés, le jeune

a de solides pectoraux

mêmes modèles que ceux du précédent

de coloris moins violent.

plus près du cadre présente certes

homme

la

grisonnante

tête

tableau mais

Des personnages sur la gauche, crépue et le cou musculeux d'un

des Quatres Évangélistes. Le reste n'accuse rien de particulièrement jordaenesque. L'individu qui

lève

bras a

le

le

du Saint Martin de cheval

blanc est

chef-d'œuvre,

il

le

ton mat et brunâtre ainsi que 1630.

même que

convient

dos raboteux d'un des personnages

le

Les animaux sont tout à

fait

celui de Sainte Apolline.

d'admirer

le

bonheur

du

dans

Sans

manière de Jordaens,

la

mouvement

d'Atalante

Méléagre son visage plein d'une saisissante expression de langueur,

et

la

composition

de M. Madsen décoratif

la

le

est bien

décousue; au groupe paisible

peintre a adjoint ces chasseurs tonitruants et

scène

principale

si

profondément

ressentie,

et si il

a

relevant

vers

aussi l'expression de

vague mélancolie du jeune homme. Les chasseurs réjouis sont crânement

sement

le

puisse être question de

qu'il

traités.

Malheureu-

homogène du

tableau

augmenté d'un morceau

détruisant

par

cette

turbulente

intrusion la sérénité et la belle unité de l'ensemble.

M. Masson, d'Amiens, possède un dessin dans lequel

les

cinq personnages du premier


JORDAENS DOYEN DE LA QILDE DE SAINT-LUC

36

des deux tableaux se présentent dans à

forme;

la

sur

personnage dont

hommes

à

même

la

attitude mais avec

dessin figurent aussi les deux chiens reste

du corps demeure invisible.

gauche se détache un chasseur montant

Lors de et Atalaiitc

ce le

la

le

deux mains tendues d'un

les

et

quelques variantes quant

Mais au-dessus du groupe des

cheval qui figure dans

le

trois

tableau de Madrid.

vente des œuvres laissées par Jordaens (La Haye, 1734, No. 89) un Méléagre

de moindre dimension vint sous

le

Un

marteau.

autre figura à

Nouveau dans

vente d'Hoop

la

même

van Abstein (Gand, 1889). Parthey renseigne encore deux versions du

l'une au

sujet:

Palais de Potsdam, l'autre

Esterhazy

collection

la

Dans

Vienne.

vente

la

à

Pierre

Wouters (Bruxelles, 1797) et dans la vente Lauwers (Amsterdam, on

1802)

Masson

même

vendit

un

ou

le

dessin de M.

autre

traitant

le

sujet.

Jordaens doyen de la Gilde Les œuvres de

DE Saint Luc.

Jordaens n'avaient pas tardé à attirer sur la

lui l'attention

d'après

1620

livres de

les

Luc,

Saint

des artistes

L'an

bourgeoisie.

il

élève Charles du Val

de

Gilde de

la

son

reçut

et

— 1621, premier

l'an d'après

;

Moulyn entra aussi dans son atelier. Nous ne savons rien Pierre de

de plus sur ces deux élèves; aucun

comme

maître; nous

ne

fut

ne

connaissons d'ouvrages

reçu

de l'autre;

l'un ni

il

y a

de

ni

donc

lieu

de supposer qu'ils ne poursuivirent

pas leurs études.

En 1621, Jordaens

fut l'objet

d'une marque de distinction autre-

ment

éclatante:

le

désigna pour remplir

de L'OFFRANDE A POMONE (Musée de Madrid).

doyen ,

,

courant L'exercice

1622. (1) elle

fut

décidé avait

conférée

à

de

cette

notre

haute

peintre.

dignité

En

fait

partie

à

l'origine.

La paix

la

était

les

F. JOS.

VAN DEN BRANDEN. Op

cit.

P. 830, 629, 649.

doyens de

1

Gilde de

la .

la

le

les fonctions

j

Saint l

l-

année admuiistrative

d'octobre 1621

à octobre

moment où

Gilde de Saint Luc avaient

chambre de Rhétorique „La Giroflée" qui en revenue

glorieux cercle dramatique pourrait être appelé

(1)

,,

certaines difficultés au

impliquait

1618,

de réincorporer dans leur confrérie

de ,

Luc durant

Magistrat

et

comme

ils

prévoyaient que leur ancien

autrefois à des

„Landjuweelen"

et

et à


ATALANTE ET MÉLÉAGRE (Musée d'AnvCrs).


JORDAENS DOYEN DE

36

des deux tableaux se présentent dans c't

la

forme;

sur

personnage dont

hommes

le

la

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du corps demeure invisible.

deux mains tendues d'un

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avec quelques variantes quant

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Mais au-dessus du groupe des

trois

à gauche se détache un chasseur montant le cheval qui figure dans le tableau de Madrid.

Lors de et

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vente des œuvres laissées par Jordaens (La Haye, 1734, No. 89) un Méléagre

Atalanfe de moindre dimension vint sous

Un

marteau.

le

d'Hoop

autre figura à la vente

même

van Abstein (Gand, 1889). Parthey renseigne encore deux versions du

Nouveau dans

l'une au

sujet:

Palais de Potsdam. l'autre

Esterhazy

collection

la

Dans

Vienne.

vente

la

à

Pierre

Wouîers (Bruxelles, 1797) et dans vente la Lauwers (Amsterdam, on

1802)

Masson

même

vendit

dessin de M.

autre

le

Jordaens doyen de la Gilde Les œuvres de nt pastar" ''irer "

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des

d'après Saint

de

livres

les

Luc,

il

;e

L'an 1620

bourgeoisie.

la

traitant

sujet.

DE Saint Luc. '

le

un

ou

son

reçut

— 1621,

Gilde de

la

premier

élève Charles du Val; l'an d'après

Moulyn entra aussi dans son atelier. Nous ne savons rien Pierre de

de plus sur ces deux élèves; aucun

ne fut reçu

comme

maître; nous

ne connaissons d'ouvrages

de l'autre;

l'un ni

il

de

ni

y a donc

lieu

de supposer qu'ils ne poursuivirent

pas leurs études.

En 1621, Jordaens

fut l'objet

une marque de distinction autre-

ment

éclatante:

le

désigna pour remplir

de

doyen

de

la

Magistj-at

le

les fonctions

Gilde de

Saint

Luc durant l'année administrative ')urant

L'exercice

1622. (1) elle

fut

décidé avait

conférée

à

de notre

cette

haute

peintre.

dignité

En

1618,

de réincorporer dans leur confrérie fait

partie

à

l'origine.

La

paix

la

était

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(!;

F. JOS.

VAN DEN

is

à

octobre

moment où

de la Gilde de Saint Luc avaient

de Rhétorique „La Giroflée" qui en

c

revenue

glorieux cercle dramatique pourrait être appelé

d'octobre 1621

certaines difficultés au

iiv'î

et

comme

ils

prévoyaient que leur ancien

autrefois à des

„Landjuweelen"

et

et à




JORDAENS DOYEN DE LA GILDE DE SAINT-LUC d'autres concours et joutes littéraires.

que celles dont

leurs anciens privilèges,

du service dans

la

somme dans

caisse

dit

la

privilège,

façon

de

corporation

Aussitôt

les

fêtes

jetèrent

leur

Grand

Place.

ils

située sur la

l'obligation

cinquante

budget de

la

d'entrée

Magistrat de leur restituer

pour ceux-ci de verser une certaine

des

dévolu

sur

Echevins leur rendit

et

des

le

12

maison

superbe

la

Par cette dépense

février

sollicitèrent

1621,

et

du

pour donner leurs

local

Vieux Serment de l'Arbalète

d'autres encore

ils

grevèrent à

le

fois

le

tel

point

le

(Miisée de Madrid).

déficit.

Afin de

doyen alors en fonction, Jan Breughel

du Magistrat l'autorisation de

membres. Cette

le

cette

peintres bénéficia d'une considérable augmentation

Gilde qu'ils ne tardèrent pas à se trouver devant un nouveau

celui-ci,

co-administrateurs droit

le

nombre d'hommes exonérables. De

le

MÉLÉAGRE ET ATALANTE

conjurer

des ressources plus considérables

prièrent

doyens se mirent en quête d'un nouveau

de recettes. et

fallait

Gilde. Le collège des Bourgmestre

la

réduisant à

la

il

ils

celui qui les autorisait à dispenser soixante-quinze citoyens

moyennent

mais en

caisse

la

notamment

milice urbaine

de

Mais pour cela

En conséquence

disposaient.

ils

37

Magistrat

la

fit

et

porter de 26 à 36 florins

sourde oreille

et

la

ses le

confrérie se

trouva dans l'impossibilité de couvrir ses dépenses annuelles.

Dans ces circonstances de doyen de

la

critiques les autorités

fortune personnelle, soit par les bénéfices que situation précaire. huit ans

pour

communales appelèrent Jordaens aux fonctions

Gilde. Sans doute avaient-elles vu en

Dans tous

l'investir

de

si

les cas ils

lui

lui

un personnage capable,

rapportait son

art,

de

tirer la

soit

Gilde de sa

devaient estimer bien haut ce jeune artiste de vingt-

importantes fonctions au milieu de circonstances aussi

La nomination de Jordaens

fit

même

1621, c'est-à-dire trois semaines avant

la

par sa

l'objet

d'une décision spéciale prise

date à laquelle

le

le

difficiles.

28 septembre

doyen pour l'année administrative

"j


JORDAENS DOYEN DE LA GILDE DE SAINT-LUC

38

nouvelle eût dû entrer en fonctions, prêter

le

serment d'usage entre

Jacques Jordaens behoorlijcken

envoie

lui

un

les

en ces termes à l'intéressé invité à venir

mains du Magistrat: „Gecommiteert ende geordonneert

wesen Deken van Sinte Lucasgulde binnen deser

occuper ces fonctions, car deux jours après,

à

avertissement

dans lequel

il

binnen vierentwintich uren naer d'insinuatie,

van de Guide van Sint Lucas, binnen dese naer

oude gewoonten".

prêt

à

Cette

fois

il

stadt,

30 septembre,

le

Magistrat

le

à venir prêter serment dans les vingt-

l'invite

heures sous peine d'une amende de cent florins:

Jordaens,

doende den

stadt, mits

ende dat voor den jegenwoordighen jaere". Jordaens ne montra guère

eedt,

d'empressement quatre

te

et elle fut notifiée

„Geordonneert anderwerff Jacques

te

comen doen den eedt

obtempéra au commandement:

remplir les fonctions de doyen pour l'année présente

bekeren

te

répondit qu'il

il

supporter les

et à

Deken

als

op de pene van hondert gulden,

était

de sa

frais

charge, mais qu'il demandait à être dispensé

du paiement des dettes contractées par ses prédécesseurs.

demande dèrent

Bourgmestre

les

suite

et

à

cette

Echevins déci-

octobre 1621 de commettre Jan

1'^''

le

Comme

(1)

Happart, l'un des leurs, à l'examen de cette affaire et

de

Quel

le

charger de leur en faire un rapport. rapport,

ce

fut

quelle

décision

s'ensuivit-il? La proposition de Jordaens fut

probablement acceptée

et

il

ne

pas rendu

fut

responsable des dettes faites durant dentes

Luc,

En ce

années.

fonctions dès

cas,

il

les

dut entrer en

18 octobre, jour de

le

comme co-doyen et en octobre comme chef doyen. Mais

suivante

prouvé que

les

choses se passèrent ni

la

Saint

de l'année

il

en 1621, ni en 1622,

précé-

n'est pas ainsi.

Ni

en n'importe quelle

autre année Jordaens n'est mentionné parmi les

Doyens. Sur

des Doyens peinte sur

la liste

un vieux panneau en forme de triptyque,

les

Doyens sont Charles de Mallery pour 1621, et Abraham Gouvœrts pour

Antoine Goetkint JOB

(Pai.i Merscii, Paris).

1622.

Il

cst vrai

années 1616

comptes existent

et

dans

ceux-ci

quc

— 1629

nous aurions dû rencontrer

le

Ics

„Liggeren" pour les

nous manquent, mais

nom

de Jordaens

les

comme

maître-doyen en 1622—1623. D'autres lacunes tendent à prouver que les Liggeren n'étaient pas tenus avec

le

même

soin que les registres d'un greffier

officiel,

ainsi

nous connaissons

nombre d'élèves de Jordaens qui ne sont pas mentionnés dans ces livres; mais à notre connaissance aucun cas ne s'est présenté où on aurait omis ou écorché des noms de doyens. Septembris Verthoont met reverentie U.E. dienstwillige Jacques Jordaens scliilder hoe dat hem bij acte van U.E. van den SOsten Lucasgulde binnen dese stadt. Ende lioev/el de suppliant meynt is geordonneert eedt te comen doen als Deken van Sint mondelinge verhaelt, dat men hem van dien last wel hadde behooren voor alnoch te excuseren vuyt vele verscheyde redenen dienst ende debvoiren nochtans soude hem suppliant wel begeeren te conformeren naer de voorschreve ordonnantie ende doen den sommen van penningen daertoe staende dan gemerct de suppliant verstaet dat de jegenwoordighe dienende Dekens merckelyk groote dat sy die tachterheyt aan de voorschreve guide ten achteren soude syn, als meer gespendeert dan ontfangen hebbcnde ende ganschelyck is ongelegen souden pretenderen op den suppliant (den voorschreven eedt gedaeu hebbende) te verhaelen dwelck hem deboursementen vallende in maer dat genoech behoort te sijne dat hij doe synen dienst ende vervalle de oncosten ende doet de (!)

laestleden


CHAPITRE 1

Tableaux d'autel

6 2 3

II

6 3 0

1

Compositions allégoriques et mythologiques Morceaux de genre Portraits

L'

Sa

Saint-Luc.

croissant dans

le

renommée

et

Dyck

van

brillante

dite

la

réputation

Après que

le

il

les

les

formait avec

triumvirat des trois

Un événement

année témoigne de conquise

par

cette

maître.

le

Pays-Bas du Sud furent

retombés entièrement en de l'Espagne

Gilde

toujours

alla

plus grands peintres anversois.

survenu en

la

cours des premières années

suivantes, de sorte qu'en 1628

Rubens

En

comme

1621 Jordaens était donc considéré

un des principaux membres de de

Martyre de Sainte Apolline.

E

1585 sous

catholiques

le

joug

s'empressèrent

de rétablir leur culte. Les églises tant éprouvées par

iconoclastes

les

d'art,

les

furent

ornées d'œuvres

anciens couvents furent rouverts

et

on en fonda de nouveaux. Les premiers gouverneurs, à

commencer par

Albert et Isabelle,

contribuèrent de tout leur pouvoir à remettre VIEILLE

FEMME A L'ÉCUELLE

la religion

catholique en honneur.

Ce

fut

par

(M. Delacre, Gand).

leurs soins

que

les

Augustins vinrent se

en 1608 à Anvers où sur des terrains situés dans l'acquisition

plus

dit

1615, tard

ils

les

du

haut,

reste.

la

Parmi

rue Everdy dont les

parcelles

ils

ils

érigèrent un couvent

reçurent une partie du Magistrat

achetées

se

trouvaient, ainsi que

et firent

nous l'avons

deux maisons appartenant au beau-père de Jordaens, Adam van Noort.

ajoutèrent une église à leur couvent, laquelle fut consacrée en

moines songèrent

à

orner

de

fixer

En

1618. Dix ans plus

tableaux les trois autels de ce temple.

Le tableau

tijt van dekenscliap. Ende opdat niemaels hierop egeen disptiut en valle, soo bidt de suppliant ootmoedelyck dat U.E. gelieve op de marge van desen te declareren dat liij sal gestaen doende den behoorlycken dienst ende deboursementen vallende in sijnen voorschreven tijt. Ende met tgene liij den selven tyt geduerende sal ontfanghen end vuytgeven ende daervan doende behoorlycke rekeninghe, Dwelck doende etc. Onderteeckent JACQUES JORDAENS.

sijnen

Mijnheeren Borgermeesteren ende Schepenen hebben gecommitteert Heer Jan Happart Riddere Schepene die hem nopende dinhouden deser sal informeren en daernaer desselffs rapport gehoort voorts geordonneert te worden naer behooren. Actum r Octobris Anno 1621. Onderteeckent J. Brandt.

Archives de

la ville

d'Anvers.

Copie communiquée par M.

F. Jos.

van den Branden, archiviste.


MARTYRE DE SAINTE APOLLINE

LE

40 du maître autel des

artistes

à

amicales

avec

commun

accord

gauche

bons pères

ces ils

van

Augustins;

Ils

consultèrent problabement celui-ci sur

l'on

demanda un

Catherine

Dyck

1628 ces

Dyck brossa

trois

confié l'éducation de son

De

aîné.

fils

qui fut chargé de décorer

retable de

le

tableau pour celui de droite. Rubens peignit les

y représenta la plupart des saints vénérés dans l'église un Saint Aiignstin en extase et Jordaens un Martyre de

et

Sainte Apolline, invoquée dans cette église contre

En

choix

le

grand maître entretenant des relations

le

même

leur ayant

et

désignèrent Antoine van

Sainte

de

Rubens.

à

des deux autres tableaux;

Jordaens à qui

et

Fiançailles

des

commandé

fut

charger

le

mal de dents.

œuvres furent achevées; Rubens toucha 3000

fut

payé, mais

les

cas de cette notre

part,

reçut 600; quant à

Jordaens on ignore

1628

pour sa

florins

Dyck en

van

prix qui lui

le

résulte dans tous

il

commande

peintre

qu'en

mis au

était

même rang que van Dyck, c'est à dire immédiatement après Rubens. Arrêtons-nous

Au

de Sainte Apolline.

(1)

Martyre

ce

à

milieu du

tableau, sur une éminence à laquelle

mènent

quelques

Sainte

degrés.

Apolline est agenouillée, les mains liées

croisées

et

sur

poitrine,

la

vêtue d'une draperie blanche à fortes

ombres

bleuâtres.

Un

bourreau,

le

torse nu, lui tire la tête en arrière et

lui

arrache les dents au

moyen

A gauche

officier

d'une pince.

est

un

monté sur un cheval pommelé;

il

porte une ample draperie rouge qui le

couvre entièrement de manière

à

ne

montrer

que ses bottes

l'écuyère de cuir jaune.

Il

à

est coiffé

d'un grand turban d'étoffe blanche orné d'une plume jaune. Derrière TÊTE D'APÔTRE (Musée de

OU VOit UU SCCOUd Cavalicr Chevau-

Bruxelles).

chant

au

étoile

main, bas,

veut

la

à

En

front.

foudre

dans

l'avant-plan,

que

la

haut, trône la statue de

sainte

un

l'autre;

l'aigle

bourreau

à

son

agenouillé

le

1628.

attise

un feu

Hoc anno procurata

est

la

fin

corps blanc tacheté de

tient un vieux prêtre, vêtu d'une robe bleue (1)

Jupiter,

pictura ad niodum

le

alezan

marqué d'une

globe terrestre dans une

côté; un vase d'encens sur son piédestal. En

se soit précipitée et y ait trouvé

bourreau, un chien à tête brune,

Van

marbre de

un

et

dedans

de bois dans lequel de son supplice. gris.

A

A

la

légende

côté de ce

droite, à mi-hauteur, se

d'un manteau brun-violet; une main appuyée

Sti AuRustiiii

in

extasi contemplantis divina attributa, a

Domino

Dycl< depicta constitit 600 florenis.

ApoUoniae a domino Jordaens depictum. Rubens: estimata est Item tabulam procuravinuis insignissimam pro sumnio altari depictam a perilUistri Domino Petro Paiilo Ignace Coenen, prieur des 3000 florenis. (Extrait du Diarinm Au/yuafinianiim. folio 131, copié et envoyé à Frans Mois par le frère Iteni Martyriiini Stée

Augustins,

le

15

mai

1764).


LE MARTYRE DE SAINTE APPOLiNE (Eglise Saint-Augustiii, Anvcrs).


40

LE

du maître autel des

artistes

gauche

bons pères

ces

accord

Ils

conss

et leur

ayant

nu:; v

Catherine

Sainte

de

van

Augustins;

et

Dyck brossa

1628 ces

trois

.i;.nant

des relations

de son

fils

De

aîné.

cisargé de décorer le retable de iroite.

;

Rubens peignit

les

y représenta la plupart des saints vénérés dans l'église un Saint Augustin en extase et Jordaens un Martyre de

Sainte Apolline, invoquée dans cette église contre

En

tien

désignèrent Antoine van Dyck

ils

choix

iui-ci sur le

jordaens à qui l'on demanda un tableau pour

et

Fiançailles

des

à Rubens.

charger des deux autres tableaux;

à

amicales avec

commun

commandé

fut

MARTYRE DE SAINTF

le

ma! de dents.

œuvres furent achevées; Rubens toucha 3000

florins

Dyck en

van

jordaens on ignore

mais

fut payé, les

1628

notre

bets

V

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mis au

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dans tous

commande

peintre

:

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le

résulte

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cas de cette

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pour sa

reçut 600; quant à

c'est à dire

la

poilruie,

vêtue d'une draperie blanche à fortes

ombres

bleuâtres.

Un

bourreau,

le

torse nu, lui tire la tête en arrière et

lui

arrache les dents au

moyen

A gauche est un

officier

d'une pince.

monté sur un cheval pommelé;

il

porte une ample draperie rouge qui ie

couvre entièrement de manière

à

ne

montrer

que ses bottes à

l'écuyère de cuir jaune.

Il

est coiffé

d'un grand turban d'étoffe hîanrhe

orné d'une l'ÈlE D'Af uïKli (Mui-L-t

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OU

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au

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main, bas,

front.

foudre

la

à

veut

',

V

il-

haut,

dans

l'avant-plan,

que

'vHirreau, îst'îil

En

sainte

la

un chien

un

trône

l'autre;

la

l'aigle

bourreau

marbre de

statue de à

son

anno procurata

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est pictnra ad

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globe terrestre dans une

un feu

trouvé

ait

la

et

inodum elegans

fin

de

de bois dans lequel de son supplice. gris.

A

droite, à

A

la

légende

côté de ce

mi-hauteur, se

d'un manteau brun-violet; une main appuyée

Sti Auyiistini

in

extasi contemplantis diviiia attributa,

,i

Domino

600 florenis.

domino Jordaens depictum.

insignissiniam pro stinimo altari depictam a perillustri Domino Petro. Paiiln Kubens; estiniata est Dkirinm Augustinianum. folio 131, copié et envoyé à Frans Mois par le frère Ign.ice Coenen, prieur des

,.i:.rî!<-.-!viinus

Iteii:

attise

à tête brune, ie corps blanc tacheté

un vieux prêtre, vêtu d'une robe bleue

ie

côté; un vase d'encens sur son piédestal. En

agenouillé

se soit précipitée et y

Jupiter,




LE

un

sur

bâton

de rendre

main

l'autre

et

montrant

honneurs divins. Près de

les

huit angelets dont l'un porte

ciel

Comme habituelle.

MARTYRE DE SAINTE APOLLINE statue de Jupiter, à laquelle

la

la

une croix,

41

martyre une grimaçante

somme

de bourreau

tête

un ange plus grand, tenant

et

il

Apolline ;

dans

le

palme du martyre.

la

d'autres tableaux d'autel de Jordaens celui-ci s'écarte notablement de sa manière

de

C'est

peinture religieuse décorative; tout y est

la

artificiel.

sont ordonnés de manière à remplir toute cette haute toile arrondie par

le

Les personnages haut: en bas

le

chauffeur accroupi; au milieu les personnages principaux juchés sur une éminence ou montés

chevaux, tout en

des

sur

inoccupée;

dos

que

se

penche

cavalier

qui se

bourreau

le

elle;

prêtre

le

tendu,

et

qui

qui

le

rengorge, levé

prennent

plupart

la

Aucune place ne demeure

scène mais tous tourbillonnent autour d'elle

la

une pose forcée

et

tourmentée:

le

chauffeur vu de

se prosternant pour attiser le feu; Sainte Apolline, dont la tète est tirée en arrière;

et

sur

statue du dieu et les anges.

la

ces personnages encadrent

tous

plus

d'autant

haut

dans

culbutent

bras

le

angelets

les

et

l'air

l'ange qui lance les pieds en

avant,

le

cheval blanc

genou: tout

inclinée jusqu'au

en vue de

est

calculé

et

charpenté

Mais

moins

par

l'effet

théâtralement.

demeure

n'en

tout

le

la tête

un

de

tableau

superbe coloris. Au milieu de rayonnent

la toile

martyre

la

aux chairs blanches claire et

draperie,

le

et

à la

bourreau

deux chevaux. Autour

les

de ce groupe règne un enca-

drement

de tons chauds

et

mercure et argus (Musée de

opulents, l'officier à la draperie

rouge, et

prêtre vêtu de bleu

le

de jaune

d'or,

le

chauffeur

Au-dessus

au dos brun.

dans

le

marbre

avec

le

caprice des reflets et des miroitements.

frigide de l'idole et

dans

les

la

richesse des couleurs s'amortit

anges nébuleux. Les tons principaux alternent

Tout

tableau a conservé

le

franchise de son éclat: c'est plutôt un régal pour les yeux qu'un

L'ample draperie à cassures anguleuses de manière de Jordaens, en

croix

de

la

des

notamment

Dominicains,

et

le

drame

large vêtement romantique de la

des Disciples au Tombeau du Christ.

et

le

chevaux, peignit

le

plus

blanc

d'une

et

L'influence de le

fois.

bai

Le

à

Rubens ne

l'étoile

se

blanche,

fut

guère sentir sont les

et la

la

première

Madeleine du Christ

les

premières versions

fois

ici,

les traits

la

draperie d'un

sauf dans les deux

mêmes que

le

grand maître

premier des deux est un superbe morceau de peinture à peu

près identique au cheval blanc dans l'Elévation de

Le tableau

fait

qui

fraîcheur

La martyre a

et nous avons déjà vu ce grand chien dans Paysan. Nous avons rencontré aussi une couple de

doré du prêtre.

la

allant à l'âme.

œuvres de

sainte rappelle les

la

femme de Jordaens

du Satyre brun

Lyon),

emporté en 1795 par

les

la

Français

Croix de Rubens au musée d'Anvers. et

restitué en

1815.

Il

fut

gravé peu 6


42

SAINT MARTIN DÉLIVRANT UN POSSÉDÉ

temps après avoir

de

représente

Il

point de vue artistique

Dans

et

d'Abraham Voet,

universellement connues, quoique au

digne de cette popularité.

fait

le

graveur anversois,

la

trace est perdue. (1)

esquisse en couleur de ce tableau, dont papier collé sur du bois, a passé dans

de ses meilleures œuvres à Marinus.

les plus

ne soit pas tout à

il

l'inventaire

fournit une

il

œuvres de Jordaens

des

l'une

achevé,

été

dressé

en

figura

1685,

une

Une esquisse achevée, en

vente Doncker (Bruxelles, 1798).

la

Saint Martin délivrant un possédé.

Ce que nous avons

du Martyre de Sainte

dit

Apolline s'applique en grande partie à un autre tableau d'autel, exécuté une couple d'années

veux parier du Saint Martin délivrant un possédé. Il fut peint pour le maître autel de l'église du couvent de Saint-Martin à Tournai et il est signé à gauche, dans le plus

tard,

bas:

„J.

de

je

Jordaens Fecit en

l'église;

1794

Par

transporté

fut

il

1630."

A.

suite

la

fut

il

suspendu dans un des bas côtés 1811 Napoléon en

Paris par les Français; en

à

fit

cadeau au Musée de Bruxelles.

Moins à

théâtral

que

Martyre de Sainte Apolline,

le

pourtant encore trop.

l'est

il

femme qui ont traîné un possédé auprès de Saint Martin, et qui Un des hommes, un vieillard debout, le crâne à moitié dénudé, a

saisi

lui

patient

le

main par de

par

taille

la

passer autour

autour

de

et

poignet;

le

dans

tient

et

Le

La femme agenouillée

troisième,

tient

A gauche

porte

il

surplis;

le

porte sa crosse et

Le saint lève

la tête.

convulsivement

et

la

qui,

visage

et

pied

répétons,

le

de

l'escalier,

la

les

exorcise

grands tableaux d'autel;

Jordaens n'est pas

contracté,

la

avait

l'église

le

prend d'une

le

met en devoir de

se

vêtement

a rabattu son frisés,

et

pose une la tête.

enfant,

A

ses côtés un enfant de

poings crispés, se

les

jambes

voit

que

s'étirent

à d'inouïs efforts

livre

du possédé, accoudé à

la

se tient un nègre, un perroquet

lui

du

même

dans une

JOS.

l'effet

théâtral: la lutte avec le

le

saint

évêque

mais ce sont

plus grave est

le

;

et

tient debout,

sa suite

;

possédé se passe

deux sont agenouillés;

encore un peu plus haut trône

des dispositions adoptées assez souvent pour

manque

d'unité et d'ensemble dramatiques.

premier qui peignit l'exorcisme d'un possédé. Dix années auparavant

représenté

série des miracles

une scène analogue dans deux tableaux de sa l'église

des Jésuites à Gênes,

et

dont

l'autre, peint

ordre à Anvers, appartient au musée impérial de Vienne. Antérieurement

encore dans un des tableaux

(1) F.

il

dos nus,

le

deux acolytes dont on ne

scène; à côté de

de Saint Ignace, dont l'un se trouve dans

pour

qu'il

victime, dont les bras et les

la

une partie des personnages se

maître avec son domestique

Rubens

agenouillé,

et

Martin en grand costume sacerdotal,

d'une mitre d'or.

coiffé

composition vise à

un degré plus haut se prélassent le

est Saint

une

poing.

Nous au

jambe.

à l'arrière-plan, Tetrodius, le maître

balustrade, contemple tranquillement le

jambes

les

Du quatrième on ne voit que A l'extrême droite on voit un

prélat est assisté encore de

le

le

est

il

main droite

pour se dégager. Au-dessus,

sur

et

bas,

et

s'efforcent de le maîtriser.

aux cheveux noirs

du dément. la

dos nu

a le

individu

fer

En

chape d'un brun doré dans laquelle sont brodées des figures coloriées; sous

d'une

chape

chœur

un

possédé par

le

vers lequel saute un grand chien.

cette

main un anneau de

à la ceinture

l'autre

homme

second, un jeune

le

l'autre

jambe; ce garçon aussi

la

hanches.

ses

main sur l'épaule

revêtu

hommes

une couple de marches se trouvent cinq personnages: quatre

droite, sur

Transfiguration

qu'il

peignit pour l'église des Jésuites à Mantoue,

du Christ sur

VAN DEN Branden, Verzamclingcn van

le

Thabor,

schilderijen te

il

traita

notamment

un drame de ce genre: avant

Antwerpen (Antwerpscli Archievenblad, XXIl,

45).


SAINT MARTIN DÉLIVRANT UN POSSÉDÉ

43

s'était déjà attaqué au même épisode de l'Evangile dans un tableau intitulé de même. Chose curieuse, dans tous ces tableaux le miracle même se rattache insuffisamment au reste de la scène. Chez Jordaens le décousu au point de vue de l'agencement matériel est

Raphaël

lui

moins grave que chez ses l'harmonie qui

entre

tord

se

se

et

illustres

corps

les

débat

prédécesseurs,

mais,

éminemment poignante par

est

en revanche, l'unité de l'action,

La figure du possédé

âmes, laisse encore plus à désirer.

les

et

sa frénésie et ses hurlements de

détresse, mais les autres personnages ne sentent et n'agissent nullement

et

femme

jeune

la

du

L'attitude

situation.

terait la

conviction

majestueux

très

compor-

homme

nous en dirons autant de

et décoratif à

ses subalternes sont tout aussi peu à leur affaire

;

le

est d'une gaucherie absurde, le jeune

se montrent aussi fort en dessous de leur tâche;

l'homme aux cheveux crépus. L'évêque de

debout

vieillard

comme

:

souhait n'a pas l'ombre

en un mot

ils

ne valent

pas mieux autant qu'ils sont, que des figurants. Tetrodius accorde au drame poignant qui se déroule sous ses yeux une attention aussi flegmatique que

Décidément Jordaens

banal.

s'agissait de l'incident le plus

s'il

un peintre religieux;

pas

n'est

n'a et

il

il

n'aura jamais rien

d'un dramatiste.

Le tableau

encore

distingue

se

première époque de Jordaens.

que

l'enfant aussi bien

plus tantôt

plus

ardentes,

pas

Les chairs de tous

caractéristique

debout a

vieillard

l'air

collines et des ravins des

sont de

la

même

Le cou,

la

tête et le torse

sauvagerie

Quand écrivit:

qu'il

du

même cette

même

comme

la

femme

et

de

ombres un peu

un peu plus transparentes;

et

roussâtres; elles les

tableaux de

sans vigueur.

dans

consiste

nodosité exagérée des muscles:

la

le

dos

d'un terrain montagneux divisé par une profonde vallée avec des les

omoplates

et les

pectoraux de l'homme agenouillé

du possédé sont un peu moins contorsionnés, mais

le

tout transpire

B.

Descamps

vit

le

tableau en 1768,

il

en

fut

désagréablement frappé

trouvé l'ensemble du tableau bien confus depuis qu'il a été restauré et

sec,

n'y reste plus

il

mats

que quelques belles

têtes".

roux à une restauration de

et

la

la

et

et

Nous doutons était

;

fort

peinture originale;

couleur primitive

il

repeint

le

bien

ton que celle d'aujourd'hui. l'inventaire toile.

sujet

Londres,

les

que nous trouverons plus tard dans

aura certainement souffert, mais nous estimons que

Dans de

un peu plus opaques,

deux côtés;

imputer ces tons

faille

tableau

personnages, celles de

nature; les os sont trop saillants, les chairs creusées de véritables cavernes.

devenu dur

est

il

les

la

l'exagération dégénérant en brutalité.

et

J.

„J'ai

ici

bronzé

ou

cuivreux

l'éclat

Une deuxième

la

D'abord par ses tons

plus frigides, mais toujours brunes, fauves

tantôt

Jordaens, mais un ton sans ardeur

du

particularités.

hommes, sont brunes, d'un brun mat,

celles des

peu plus noires,

un

rouges,

n'ont

deux autres

par

beaucoup plus déplaisants que ceux rencontrés déjà dans d'autres œuvres de

bruns

le

(Stuttgardt,

d'Alexandre

Voet,

dressé

en 1685, figurait une esquisse en grisaille

Nous connaissons une couple de dessins dans

avec

de

notables

modifications.

second appartient au Musée

lesquels Jordaens a traité

Le premier se trouve

Plantin

Moretus

et

au British

provient de

la

Muséum

le

à

vente Habich

1899).

Parthey renseigne parmi les œuvres de Jordaens un petit tableau, appartenant à M. Hemmerlein à

Bamberg

des

anges

et

représentant Saint Martin, guérissant les malades et ressuscitant les morts, avec

dans une gloire;

il

s'agit

évidemment d'une toute autre composition que

celle

du grand tableau de Bruxelles.

Dans l'action,

le

celui-ci se trouve

peintre

l'a

prise

une figure sur laquelle

pour

étoffer

il

son tableau;

nous faut revenir; je

elle est

étrangère à

veux parler du délicieux garçonnet


44 à

FIGURES d'enfants la

le

bouclée,

tète

Jacques,

le

fils

vers

montre d'ailleurs

joues

et

visage;

le

lequel

saute

le

du peintre, né en 1652 aussi. l'enfant

Les

et

opulentes

rayonne

de

chien.

indubitablement

C'est

comme

qui devait avoir cinq ans

boucles brunes aux chauds santé

et

du

portrait

le

petit

tableau nous

le

encadrent

reflets

les

grands yeux s'ouvrent ingénuement

ses

au spectacle du monde.

Figures d'enfants.

Nous

rencontrons cette ravissante petite

dans nombre d'autres œuvres.

tête

Entre autres dans un petit tableau

du musée de Valenciennes, repré-

deux

sentant

dans

enfants

L'une est une blondine,

berceau.

cheveux ramenés en

les

arrière,

âgée

de deux ans environ

joue

de

corail

leur

Un

flûte.

la

qui

et

de

collier

sur sa poitrine nue

s'étale

potelée. Le garçonnet, plus âgé

et

que sa sœur d'une couple d'années, est

aux cheveux bouclés

petit

le

du Miracle de Saint Martin; toujours son

joues

boucles

son

châtain

clair,

le soleil.

repose

sur

la tète

la

du berceau. Le

dans

les-

Un agneau

courte-pointe,

rouge drape

étoffe

de

auréole

quelles folâtre

une

a

nez carlin, ses

petit

potelées,

il

capote

la

tableau date des

environs de 1629.

même

Le figura

dans

le

couple

d'enfants

Vente Rothan (Paris,

1890). Le prince de Ligne possédait

un dessin, qui à

la

du

fin

fut

gravé par Bartsch

XVIII'^

lequel on retrouvait

de

la flûte et

siècle

l'agneau.

sur

jouant

Ces diverses

présentent

œuvrettes

et

la fillette

beaucoup

avec Jésus et ^Jean Bapd'analogie o ^ avec l'agneau, qui faisait partie

LE MIRACLE DE SAINT MARTIN (Musée de Bruxelles).

tiste

de

vendue en 1899, dans

d'entrer

vendue

de

la

Bruxelles, et

1801.

il

tient

ce

tableau

avait

fait

le

partie

de

la

collection Tolozan,

le

il

caresse

bras gauche sur l'épaule de son camarade de jeux, dans

une croix. C'est un charmant tableau,

même époque que

collection Valentin Roussel,

L'enfant Jésus tient un hochet d'une main et de l'autre

Saint Jean appuie

droite

la

qui fut acquis par M. Paul Wittouck de Bruxelles. Avant

Roussel

collection

à Paris en

l'agneau;

main

la

à

précédent.

Dans

la

très soigné,

la

d'une peinture émaillée,

vente Winckler (Cologne, 1888) figura un



44 à

FIGURES d'enfants la

le

bouclée,

tète

Jacques,

le

vers

du

fils

lequel

montre d'ailleurs aussi.

joues

et le

saute

peintre, né en

visage;

le

1652

et

chien.

C'est

qui devait

Les opulentes boucles

rayonne

l'enfant

de

nent

santé

et

fnme

bn,ïi,i.>

«ua uuiucs

du

portrait

le

petit

tableau nous

le

encadrent

reflets

les

grands yeu.x s'ouvrent ingénuement

ses

au spectacle du monde.

Figures d'enfants.

Nous

rencontrons cette ravissante petite

dans nombre d'autres œuvres.

tête

Entre autres dans un petit tableau

du musée de Valenciennes, repré-

deux

sentant

dans

enfants

cheveux ramenés en

les

arrière,

âgée de deux ans environ de

joue

Un

flûte.

la

et

qui

collier

de

sur sa poitrine nue

'-'étale

'•'MÎ

leur

L'une est une blondine,

berceau.

Le garçonnet, plus âgé j'une couple d'années,

.a son petit

lujours

joues

potelées,

châtain

'es

-n,

ses

auréole

de

i.

son

dans

clair,

repose

une

la tête

sur la courte-pointe,

rouge drape

étoffe

les-

Un agneau

q:,.i*es folâtre le soleil.

du berceau. Le

capote

la

tableau date des

environs de 1629.

Le figura

même

dans

le

couple

d'enfants

Vente Rothan (Paris,

1890). Le prince de Ligne possédait

un dessin, qui à

la

fin

fut

grav

LE MikAClh DU SAINT

AUR

.:t

ia fillette

la tlûte et l'agneau.

œuvrettes

'-nrtsch

XVllK

du

lequel on retrouvait

de

'

Ce

présentent

-s .ii.p

.

d'analncriç svec fésus et fean I

i.N

sur

jouant

Bap-

(Alusce ùi bru.xeDos;.

tisfe

qui faLsait partie

I

/alentin Roussel,

vendue en 1899, à Bruxelles, dans

d'entrer

vendue

à

l'agneau; •

iî-'.iî)

la

la

1801. L'enfant

Saint Jean appuie

droite ifiêine

i!

tient

une

qui

,

le

le

.vi.

avait

cnnrmant tableau,

Dans

la

a collection

(.-!•>

bras gaucits; sur l'épauk'

précédent.

Bruxelles. Avant

.

hocher

jé:

croix. C'est un

époque que

fu!

Roussel

collection

Paris en

et

-idin dt-

et

de

l'autre

Tolozan, il

caresse

son camarade de jeux, dans

très soigné,

la

d'une peinture émaillée,

vente Winckler (Cologne, 1888) figura un




LA FÉCONDITÉ Enfant Jésus,

tout

45

debout sur une draperie rouge

nu,

caressant

et

le

Jean agenouillé

petit

à ses pieds.

Le musée

un agneau;

de Madrid

Une mèche de

possède un Enfant Jésus

cheveux bruns boucle sur son

ses

yeux baissés, l'expression de sa physionomie

les

se

en arrière;

tient

expressive

plus

Saint Jean Baptiste. Jésus caresse

oreille

et

la

une autre sur son front;

tête. il

a

candide, tant soit peu niaise. Jean

est

a la figure

il

plus éveillée,

et

cheveux sont blonds,

ses

et

une robe blanche avec ceinture, qui l'enveloppe des pieds à

porte

il

vêtu d'une toison d'agneau.

est

il

porte

11

une croix avec l'inscription Agnus

A

Dei.

droite

Jésus

l'Enfant

une

aperçoit

La simplicité de

fontaine.

de

on

et

l'attitude

solide

la

peinture de sa robe blanche, autorisent

à

de

l'attribution

Jordaens,

tableau

ce

quoique

l'œuvre

ne

aucune des caractéristiques

porte

spéciales du maître, de sorte que,

somme

toute, cette attribution est

hasardée.

Le Saint Sébastien du musée d'Angers

un

aussi

est

tableau

inspiré de la Vie des Saints et

date

de

même époque que

la

il

le

Saint Martin. Le martyr est attaché à

un arbre;

seul

le

Il

est tout à fait nu,

milieu du corps est ceint

d'un linge; son visage est doulou-

reusement crispé;

noueux

11

vus

déjà

a les muscles

chez

personnages de Jordaens;

d'autres les

jam-

bes sont d'un brun rosâtre. Trois flèches l'ont déjà atteint.

lui

Dans

le

s'aperçoivent deux anges, qui

ciel

apportent une couronne

palme.

Dans

la

et

perspective

une

SAINT MARTIN GUERISSANT UN POSSÉDÉ

se

Dessin (Musée Plantin-Morétus, Anvers).

déroule un paysage, étoffé d'arbres tors;

dans

le

ciel

régnent des oppositions de chaudes lumières

d'une grande beauté, l'œuvre est toutefois de

La Fécondité.

Dans

les

seconde période de sa vie (1623 il

ne demeure

période

dans

les

la

et

de bleus

clairs.

Sans

être

main de Jordaens.

tableaux que Jordaens peignit pour les églises durant cette

— 1630)

il

s'écarte de sa

pas semblable au Jordaens antérieur,

diffèrent sensiblement entre elles, ainsi

œuvres d'une autre nature,

il

manière habituelle

mais

les

œuvres de

;

non seulement cette nouvelle

que nous l'avons déjà constaté. Par contre

reprend sa manière habituelle

et

dans celles-ci

il


46

LA FÉCONDITÉ

poursuit plus

développement

le

le rapprochent de plus en de Rubens; sa rudesse s'atténue, ses lumières deviennent plus ombres plus moelleuses, sa composition plus riche et plus séduisante; l'effet

étroitement

chaudes,

ses

de

l'école

mieux

décoratif s'en fait

par

splendeur sur

leur

Une couple de

valoir.

toiles allégoriques tranchent particulièrement

de cette période de transition que nous croyons pouvoir

les autres

de 1625 à 1628.

fixer

Toutes

deux

s'intitulent

représentent

dans tous

se trouve au

Musée de

côtés

les

l'achèvement progressif qui

régulier,

satyre

sur

Terre

glorification de la

ou

l'Abondance,

généreuse

et

ou

l'Automne,

opulente Nature.

deux

Satyres;

à

un

droite,

tendu du

bras

vieux

et

L'une

C'est une composition très étoffée et très compacte

Bruxelles.

épaules

ses

une

les cas

quatre

figurent

Fécondité de la

la

sur

;

chèvre-pied portant un jeune

un pampre

et une grappe de raisins qu'un nègre, à l'arrière-plan, regarde avec convoitise. Deux autres satyres occupent la gauche; l'un s'avance avec une imposante gerbe de fruits et de feuillage; l'autre, accroupi, cueille

une figue dans de

Au

milieu

ces

dieux

le

;

tas.

le

du

tableau

les bras

en laissant

femmes représentant sans doute

trouvent quatre

se

comme

quoiqu'elles soient conformées

une charge de raisins blancs et

petit tient

bleus dans

et

un peu en déployant une pièce de linge blanc; le

menton appuyé sur

main;

juché

l'enfant

sur

femme accroupie

s'amuse

à

tirer

l'opulence

et

avec un rare bonheur; les

produits

les

têtes

de

des

la

prodigieuse; et sur ses

rayons

les

terre.

la

grappe que

lui

tend

hymne

satyres,

surtout

celle

comme

des enfants de

plus grand rôle.

le

de

Avec quelle franchise

aux prestiges de

et

portant

celui

chèvre-pied du Satyre

le

la

à la lumière, exaltant avec

Les figures se groupent artistiquement

la

jambes charnues. Jordaens recherchait moins

des chairs;

main vers

la

et

la libre nature,

et

comme

êtres rivalisent de splendeur; l'enfant, et le

et

lumière!

lumière se projette en plein, sans obstacle

la

torse courbé,

buisson.

s'agit d'un

il

la

nous apparaissent

elles

nues aux caresses

chairs

leurs

la

mère prolifique par excellence. Tous ces

quatre

femmes jouent

les

fécondité de

la

aussi magistralement que

brossées,

porte

et

le

dos

le

penche

des grappes de raisin dans l'autre

tient

les broutilles d'un

Le tableau est éblouissant de couleur; allégresse

enveloppe

épaules du vieux satyre; un deuxième enfant émerge de derrière

les

et

lui

troisième, assise par terre,

la

main d'un bras accoudé,

la

quatrième se montre à l'arrière-plan

la

manteau écarlate qui

le

L'une porte

poitrine découverte; une autre toute nue et vue de dos, se

la

déesses

les

mortelles ordinaires.

les

magistralement

sont

Paysan de Cassel.

Mais

quel plaisir elles exposent

La déesse vue de dos

est

sans réserve, sur son dos nu

beauté des membres ou

le

velouté

n'avait tenu à montrer que d'opulentes formes féminines, renvoyant et reflétant

il

du

dans tout leur

soleil

éclat et leur clarté.

Lorsqu'il lui arrivera par la suite

de repeindre semblable dos de femme, dans son Candaule par exemple, lignes plus séduisantes,

il

il

recherchera des

prodiguera des teintes plus moelleuses; cette œuvre-ci représente

encore un exploit de témérité juvénile.

Les

figures

lumière

a

vivement sur

le

cette

le

satyre

vers

de

la

les

des

chargé de raisins.

les reflets

est

et

du satyre accroupis ne sont pas moins saisissantes;

encore

plus

ardente

que

celle

baignant

la

ombres plus lourdes mais pourtant transparentes; de

satyre de droite et sur la fruits,

pour

aller

femme

s'éteindre

Merveilleux sont les jeux

du bas, notamment sur duquel

femme

répandue sur eux

lumière

le

satyrion

du

à

la

elle

ricoche

draperie rouge, plus discrètement sur

tout à fait sur la soleil

la

déesse debout;

et

femme tendant

de l'ombre sur toutes

en train d'arracher les broutilles

dorés s'accrochent délicieusement. L'opulente charge de

et

dans

fruits

la

la

main

les figures

chevelure

au côté gauche



46

LA FÉCONDITÉ

poursuit plus

développement

ie

rapprochent de pius en de Rubens, sa rudesse s'atténue, ses lumières deviennent plus ombres plus moelleuses, sa composition plus riche et plus sédi: l'effet r

étroitenîciit

chaudes,

ses

décoratif s'en

par

le

mieux

fait

splendeur sur

leur

régulier, l'achèv-t^ment progressif qui le

Une couple de

valoir.

ment .avoir

cr^

de -1625 à 1628.

fixer

Toutes

deux

s'intitulent

Fécondité de

la

représentent

dans tous

les cas

se trouve au

Musée de

Bruxelles.

côtés

les

toiles allégoriques tranchent p-

de cette période de transition* que nous

les autres

satyre

quatre

figurent

sur

généreuse

ou

l'

Aaloinne,

opulente Nature.

et

deux à

un

droite,

vieux

ciièvre-pied

tendu du petit tient un pampre

qu'un nègre, à l'arrière-plan, regarde avec convoitise.

Tun s'avance avec une imposante gerbe de une ViHuc dans

ou l'Abondance,

et

L'une

C'est une composition très étoffée et très compacte; sur

bras

le

Terre

glorification de la

Satyres;

épaules;

ses

une

la

Deux

et

autres satyres occupent la gauche;

de feuillage;

fruits et

portant un jeune

une grappe de raisins accroupi, cueille

l'autre,

tas.

le

^sentant sans doute les déesses " "

ci

ora^

les

un peu en déployant le

main;

main

la

u

jc-

bid:.

uii

quatrième se montre à l'arrière-plan

la

l'enfant

pic

uiit

menton appuyé sur juché

sur

femme accroupie Le tableau

s'amuse à

produits

est éblouissant

les

'êtes

de

et

la

de couleur;

fécondité de

femmes jouent

les

le

terre.

celle

et

comme

de

a la lumière, exaltant avec

des enfants de

portant

celui

Avec quelle franchise

aux prestiges de

la

et

l'enfant, et le

rayons

les

n'avait tenu à montrer

il

du

dans tout leur

soleil

et 1

il

magistralement

sont

Mais

quel plaisir elles exposent

La déesse vue de dos

est

sans réserve, sur son dos nu

membres ou

que d'opulentes formes féminines, renvoyant

le

velouté

et reflétant

Lorsqu'il lui arrivera par la suite

éclat et leur clarté.

de repeindre semblable dos de femme, dans son Candaule par exemple, lignes plus séduisantes,

comm.e

Paysan de Cassel.

sur ses jambes charnues. Jordaens recherchait moins la beauté des

des chairs;

la libre nature,

et

êtres rivalisent de splendeur;

lumière

lumière se projette en plein, sans obstacle

la

c:

Les figures se groupent artistiquement

chèvre-pied du Satyre

le

plus grand rôle.

nues aux caresses

chairs

prodigieuse; et

surtout

satyres,

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hymne

s'agit d'un

il

la

mère prolifique par excellence. Tous ces

quatre

lies

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broutilles d'un buisson.

les

tirer

avec un rare bonheur; elles nous apparaissent les

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épaules du vieux satyre; un deuxième enfant émerge de

les

et

l'opulence

allégresse

leurs

une porte

'

recherchera des

il

prodiguera des teintes plus moelleuses; cette œir

-présente

'

encore un exploit de témérité juvénile.

Les figures lumière

lum.ière

a

vivement sur

le

cette

le

satyre

vers

les

de

la

femme

répandue sur eux

des om.bres

encore

fruits,

pour

aller

Merveilleux sont

du bas, notamment sur

le

plus

lourdes

plus

satyre de droite et sur

chargé de raisins.

du satyre accroupis

et

est

satyrion

'

la

i

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.

u;6;

de

déesse debout; là

elle

ricoche

uge, plus discrètement sur

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ii

v.;.

.iSissantes; la

iir

ardente

et

sur la fernme tendant la

de l'ombre sur toutes

main

les figures

u u ai;acher les broutilles et dans la chevelure

duqise! les reflets dorés s'accrochent délicieusement. L'opulente charge de fruits au côté gauche




LA FÉCONDITÉ du

même que

de

tableau,

fruits

les

et

composition, sont incontestablement de la

47 répandus dans tous

feuillage

le

main de Snijders

la

coins de

les

la

contribuent à rehausser encore

et

souveraine splendeur de cette composition.

Nous appelions œuvres de pour

Fécondité de la Terre. Le coloris vigoureux

la

encore

est

Satyre

et

même

le

que celui de l'homme

Paysan. Son dos osseux,

le

époque

transition les toiles de cette

d'une pièce de ce dos de

et tout

de

et

femme des premières

la

gaucherie de son attitude,

la

est bien le cas

et tel

femme

versions du

raideur de ses bras

la

marque des premières œuvres de Jordaens; la tête du Satyre, portant le petit, avec son cuir parcheminé, ses muscles aux tendons accusés et son visage profondément sillonné de rides, ressemble énormément aux têtes de vieillards dans les Quatre encore

portent

la

Évangélistes, mais

chaude, sur

plus

et

de joie aspect

la

vie est

est signée

JorD/E

devenue plus luxuriante

soleil est

conçue plus allègrement

ombres

les

folâtrent avec plus

nature envisagée sous son

et la

plus radieux.

le

.

.

On le rencontre pour la première fois lors de comme „un tableau représentant l'Abondance."

fecit.

.

vente Délia Faille (La Haye, 1730) désigné

Le 27 septembre 1762

En

1763

il

appartenait

il

devient à

très belle

la

Confrérie des artistes peintres de La Haye.

„Un grand

le

renseignait en ces termes:

Fécondité de

la

Terre ou l'Abondance, d'une peinture

1764

avril

la

Confrérie décide de céder cette vaste composition à quiconque

donnera au moins de 8 à 9 ducats, pour

en

la

confrérie qui

très vigoureuse".

et

Le 10

propriété de

la

même

la

de Jordaens, représentant

tableau

la

du

moelleuses rondeurs des membres

les

de légèreté:

et

Le tableau la

tout est tempéré, anobli, la lumière

ici

motif qu'elle est trop encombrante

le

et

lui

que

place qu'elle prend pourrait être occupée par plusieurs autres tableaux. Le 30 mai suivant

trouve acquéreur à 50 florins. (1)

elle

En 1814 nous

Vinck de Wesel à Anvers; en 1827 dans

la

la

retrouvons dans

la

vente

J.

T. de

vente de Vinck d'Orp, où elle fut acquise par

musée de Bruxelles. M. Heseltine de Londres possède un dessin, ayant sans doute servi d'esquisse à ce tableau. M. Georges Querton de Bruxelles possède une étude peinte pour la figure de la nymphe, portant des fruits dans sa draperie rouge. le

Jordaens

traita

une

seconde

fois

même

le

sujet

dans une

appartenant au musée Wallace à Londres. Le satyre portant l'enfant, la

femme

à la draperie écarlate,

menton dans le

nègre

la

paume de

joue d'une double

deux tableaux, avec pieds

A de

geste. la

lui

La

humains.

femme

la

main, sont

grande

différence

petit satyre

main tendue vers

D'une main

beaucoup à

(1)

le

les

celle

il

la

grappe de

le

raisin, c'est

et

vue de face

satyre dans

le

172.

De Confrérie van Pictura par

les

fruits et

de

fait le

lieu

même

métamorphose de

tableau de Londres on

le

aussi,

et elle n'a rien

mais la

le

milieu du corps

race des chèvre-pieds.

d'herbes potagères ressemblant

tableau de Bruxelles.

A. Bredius.

le

milieu.

du premier; au

un vieux satyre qui

vue de dos; dans

tableau de Londres.

Oud Holland XIX,

personnages du

les

à la première allégorie, est la

femme debout

lui,

femme accroupie

a la patte fourchue et à Bruxelles des

seulement dans

réside

une corne d'abondance pleine de

que porte

nègre à côté de

et

deux tableaux, sauf qu'à Londres

une beauté vraiment sculpturale, toute nue

elle tient

le

la

à la tignasse crépue se trouve près

ceint d'une draperie bleue; elle est

dans

Londres

La principale modification apportée substitué

mêmes dans

les

et

l'Automne

Le satyre accroupi à gauche, se retrouve aussi dans

flûte.

figure capitale, celle de la

a

faune tirant les glaïeuls

cette différence qu'à

Londres un second la

la

petit

le

intitulée

toile

Ce

satyre ne figure pas


PAN ET SYRINX

48

La substitution d'une beauté sculpturale, artistiquement drapée, un souci d'élégance, tout cette

le

reste

et

à la figure principale

dont

substitution

raideur

la

prête

toute

à

et

la

pose décèle

la

domine

cette figure qui

couleur dure arrêtaient impérieusement l'attention,

composition

la

dont

et

du tableau de Bruxelles, à

un aspect plus séduisant,

plus flatteur

et

plus décoratif, mais au détriment de son originalité et de son âpre saveur. Le tout en devient

doucereux

et

banal

;

c'est assez dire

Le tableau de Londres

fut

témoigner; mais, en outre, logiques dans

le

les attitudes

que

cette

pose

cette Fécondité est inférieure à celle de Bruxelles.

le

compagnes qui

audacieuse

et

l'autre.

de

suffirait

11

la

peinture pour en

des personnages sont beaucoup plus naturelles

premier tableau que dans

vers les chèvre-pieds et leurs certain

combien

certainement peint après

ce

second. Dans lui

apportent

dos de femme

premier

le

la

produits de

les

et

plus

déesse est tournée la terre et

il

est

inondé de lumière jusqu'à vous

éblouir, ont précisément requis Jordaens et

même

représentaient

Dans

tableau.

femme nous les

cas

fait

l'effet

jeune

Dans

guère

avec

les

premier une

le

de satyre porte non sans

puissante

figure

effort

formidable

la

l'élégante

de poser; dans tous

ne s'accorde

elle

personnages.

autres

raison d'être de son

la

second

le

gerbe

de

fruits

et

d'herbages; son geste est une trouvaille de naturel, ce robuste gaillard est la situation;

est

dans

le

second l'énorme charge

supportée sans peine, sans

effort

l'homme de

le

moindre

par l'avenante créature, qu'elle devrait

pourtant accabler de son poids. La première

composition

donc et

moins

affaibli

fruits

(M. Withouck, Bruxelles).

primitif et

et

exécutés brillante la

suite

et

éclatante,

avec

Jordaens confiait

la

si

plausible

à

satisfaisante: loin d'améliorer le cette version

nouvelle

l'a

diminué.

Comme

L'ENFANT JÉSUS ET SAINT JEAN

et

place à une version plus recherchée

fait

tableau

logique

si

ceux du

par

sa coutumière finesse de touche.

premier tableau

les

second ont

été

herbages du

les

dans

Snijders

Dès

cette

sa

manière

époque comme par

peinture des accessoires de certains de ses tableaux, principa-

paysages, à des confrères excellant dans l'une ou l'autre spécialité et avec qui il travaillait conjointement. Ainsi nous trouvons dans l'inventaire des biens de „damoiselle Anthonette Wiael, veuve de Jan van Haecht, dressé du 5 au 7 juillet 1627", une «Assomption de la Vierge avec dix anges, de Geert Snellinckx et Jordaens" et

lement

les

natures

mortes

et

les

„Deux diptiques de Tobie van Haecht

(le

paysagiste) avec figures de Jordaens". (1)

Quelques tableaux mythologiques appartiennent à la même période: Pan et Syrinx. d'abord Pan et Syrinx du musée de Bruxelles. Syrinx, à ce que rapporte la Fable, était mit la fille du fleuve Ladon; Pan, le dieu des bois et des prés, s'éprit de la nymphe et se

(1) F. JOS.

VAN DEN BRANDEN, Verzameling van

Schilderijen

te

Antwerpen. (Archives d'Anvers, XXl,

326, 327.


PAN ET SYRINX un jour à sa poursuite. Elle s'enfuit

phosée en roseaux. trancha

saisi

de ces roseaux,

l'un

confectionna

en

et

reuses; elle lève

qui

main

et

allait l'atteindre, elle fut

il

en

rendaient

porte son nom.

veut

il

Le peintre a choisi

allait le

contraindre à entendre ses

la

repousser.

le

longueur

la

sons

des

Un Fleuve appuyé

lumière

la

et

de l'ombre. Le torse nu de Syrinx

Pan, par contre, est de ton brun avec des ombres épaisses poitrine

et

bras

les

distingue à peine les traits de

On

foncé.

ne

de Jordaens.

une grande

la

et

relèguent

la

à

tête

tel

et

appuyées qui

point dans l'ombre que l'on

physionomie.

pas d'équivalent de

retrouve

brun

Les

fait

brun encore plus

est d'un

en

peinture

cette

en décroissant,

sur son urne et deux

recouvrent

Le dieu du fleuve

Pan

moment où Pan a déclarations amou-

etjilaux flancs. la

métamor-

plaintifs.

interrompue par de fines ombres transparentes aux bras, au cou

discrètement

claire

tiges

surtout dans ce tableau c'est l'absence de toutes couleur éclatantes

opposition de

et la violente

les

scène, qui se passe au bord de l'eau.

la

Ce qui nous frappe tache

moment où

au

vent

comme pour

bras

le

satyrions assistent à

et

le

découpa en tuyaux dont

le

flûte

la

fugitive par la

la

par

Agitées

49

dans l'œuvre

clair

et

du XVI^

paysagistes

siècle

recouraient d'ordinaire à ce procédé pour leurs

de lumière

effets

du

de perspective; les peintres

et

dont Jordaens, rompirent avec

XVII'^ siècle,

cette tradition et adoptèrent plutôt des dégra-

dations

plus discrètes

plus fondues

et

La différence entre

les tons clairs et les bruns.

œuvre de Jordaens

cette

entre

autres est

et les

même

si

grande, qu'il y aurait lieu de se demander

si

la

paternité

en

lui

Néanmoins

titre.

a été attribuée à juste

la tête

échevelée de Syrinx,

ses yeux un peu battus et sa bouche entr'ouverte respirent

quelque chose de débonnaire

et

de

l'adoration des bergers ^eiacre, oand).

langoureux, que nous retrouvons fréquemment

chez

notre

hommes

ses

beaucoup la

à

paternité

peintre;

les

muscles noueux de

sont aussi une de ses caractéristiques; en outre les petits satyres ressemblent

ceux de

la

Tous ces éléments concourent

Fécondité.

de Jordaens pour cette œuvre

et à

à établir avec certitude

ranger celle-ci parmi celles de

la

période

dont nous parlons en ce moment.

Nous savions il

lui

arriva

d'ailleurs

devant Pan dans un bois". Et et

ingénieusement. Dans

Pan

et

peignit à toutes les ivres,

et

la

le

traité et

ce sujet par Sandrart, qui raconte

grandeur nature

chroniqueur ajoute

vente de

la

qu'il

l'histoire

comment

de Syrinx, qui s'enfuit

représenta ce sujet magistralement

succession de Jordaens (La Haye, 1734) figurait un

haut de 3 pieds 3 pouces, large de 3 pieds 3i pouces. mettait une réelle prédilection à représenter des satyres. Il en dessina

Syrinx plus

Jordaens

avait

qu'il

„de peindre en six jours

encore

petit,

époques

des

et

en

de sa vie; tantôt c'étaient des têtes de satyres, tantôt des satyres

satyres

lutinant

des

nymphes,

des

satyres

avec

des

ou

enfants

des amours, des satyres foulant des raisins ou prenant part à des actions plus compliquées.

Mainte de ces œuvres témoigne visiblement d'une imitation de Rubens;

que beaucoup de

celles

qu'on

lui

il

est

même

certain

attribue sont des copies par son illustre prédécesseur. 7


50

BACCHANALE

Dans quelques-uns de

ses

on

tableaux

voit Silène,

ces tableaux portent alors

et

le

nom

du glouton ventru.

Bacchanale. Gand

acquise récemment par

être la toile le

un satyre

entre

écarte

devant

A

elle

drapée dans une

est

dans un

une gerbe de

blanc,

femme

sur

desquels

l'un

A

à

rouge

Deux

fruits

et

une autre, debout,

en offrande à

l'arrière-plan

une

blanche, dont

satyrions se tiennent

est assise par terre;

de

fleurs et

l'extrême gauche est accroupi un dieu fluvial.

des arbres

étoffe

de manière à montrer son beau corps nu.

linge

me semble

de cette époque

et

Amsterdam et dont une jeune femme (la Fécondité?)

droite on voit

une femme ou une nymphe vue de dos

elle;

porte,

une faunesse;

et

plis

les

genre

ce

musée de Gand dans une vente

le

sujet n'est pas clairement déterminé.

elle

A

Une composition de

femme

la

étoffe est

nue.

tendue entre

juché un vieux satyre offrant une grappe de raisins à

est

la

nue, et un plus jeune, qui s'accroche aux branches. L'inaptitude de Jordaens a trouver

d'heureuses formes pour ses compositions allégoriques nuit encore une fois à l'intelligence

de cette scène. appartient très probablement à l'époque de

Elle

en pleine

des tons radieux polie

tourne

et

Fécondité.

la

Les corps nus baignent

tranchant sur des ombres accusées; une vive lumière illumine aussi

clarté,

éclatants, rouge, blanc et bleu, teignent les draperies.

et

l'émail

à

de

porcelaine.

la

L'ensemble

le ciel,

La peinture

est clair et réjouissant.

De

est

belles

jeunes femmes aux chairs potelées, parmi des satyres au cuir brun foncé, font encore une

songer au grand tableau du musée de Bruxelles.

fois

Le

Neptune

composition

importante

Neptune de

la

galerie

la

A

mythologique.

d'Arenberg à Bruxelles représente une autre

deux chevaux marins blancs.

sont

l'avant-plan

Deux petits Cupidons portent le mer, un Triton embouche sa conque, deux autres cornent

est assis sur l'un et tient Amphitrite sur l'autre.

du dieu.

trident

Amphitrite de

et

même

A

droite,

dans

la

A

façon, un quatrième chevauche un dauphin.

pas un respect exagéré pour

les

son ordinaire Jordaens n'affiche

dieux de l'antiquité. Neptune a

l'air

d'un Silène, sa corpu-

lence est baignée d'un reflet ardent mais sans éclat; Amphitrite est une

commère

réjouie et

potelée; elle est assise sur un tapis rouge, elle est éclairée par une lumière plus vive, mais

d'un

uniforme.

éclat

à

l'avant-plan

soleil

tant

Les amours chargés du trident sont adorables;

Dans

plutôt insignifiants.

ciel

le

Le tableau

ciel.

Le tableau marins 1842 C'est

et

et

est

des Tritons".

Il

Amsterdam, 1850)

probablement

haut

de

la

fut

plage, au fond de

la

est joyeux,

la

perspective

le

figura et

même

que

tonalité

:

la

vente de Guillaume

celle de Neville D.

celui

Haye, 1734, N° 71):

vendu à Amsterdam

la

N° 162 dans une édition du catalogue de peintures, Amsterdam «Neptune et Vénus traînés par des chevaux

dans

dans

le

agréable à voir, mais d'une peinture

le

l'Etat à

haut de 8 pieds, large de 12 pieds plut

Tritons à gauche

les

planent deux autres amours,

tableau fut peint vers 1630.

le

renseigné sous

du musée de

par Jordaens (La

et

Le dos outrageusement osseux du Triton à l'avant-plan,

peu veule.

brunâtre dominante indiquent que

antiquités, etc.,

une grande draperie

flotte

vagues écumantes déferlent sur

les

couchant empourpre soit

le

et le

mentionné dans

„Un

très

5 pouces".

II,

roi

des Pays-Bas (La Haye,

Goldsmid de La Haye le

(Paris, 1876).

catalogue des œuvres laissées

grand tableau étant un Triomphe Marin,

Un

tableau concordant avec celui décrit

22 mai 1765 dans une vente de peintures provenant

Saxe.

Jordaens

traita

ce

sujet

plus d'une fois.

Un

tableau de moindre dimension que celui

dont nous venons de nous occuper figura dans une vente à Amsterdam

le

5 juin 1765, et


CHASSEUR AVEC DES CHIENS dans

de

celle

51

Dans

douairière Robert Geelhand (Anvers, 1888).

la

Siebrecht (Anvers, 1754) on

le

catalogue de

la

vente

„Un tableau sans cadre étant un grand triomphe marin avec Dans la vente Gérard Hoet (Amsterdam, 1760) il y eut un

lit:

toute sorte de poissons de mer."

dessin d'„un triomphe de Neptune à

Chasseur avec des chiens de l'allégorie à

de

et

la fable

époque quelques

cette

petites,

En dehors de ses compositions inspirées de

dont

et

adaptés en grande partie

et

pour lequel

Lille,

il

avec des chiens. Dans un

devant

cor;

la

étendu

site

il

et

est

montagneux,

et

musée de

appartient au

daté de 1625,

vente Tencé (Paris, 1881)

représente un chasseur

il

étoffé d'arbres,

debout ou couchés, sont huit chiens: cinq

lui,

encore

traita

de pouvoir mettre des animaux en scène.

afin

acheté dans

la religion,

ou d'un autre genre, mais avec des figures plus

Nous en connaissons deux. Le premier fut

grandeur nature, Jordaens

les figures sont

même

du

sujets

peu de couleur".

craie noire et rouge et rehaussé d'un

la

lévriers,

un piqueur sonne du

deux barbets à longs

poils et le chien de chasse à la tête brune et à la robe grise, rencontré déjà dans le Martyre

de Sainte Apolline

œuvre

belle

et ailleurs.

Le tableau relativement

chaude

littéralement inondée de

comme

sont transparentes

que dans d'autres œuvres Jordaens s'impose

ici

comme un

a posé pour le piqueur. Le très beau paysage est de la

même

le

sujet

pour l'une

Une copie

de Vienne.

Un deuxième est

la

dimension, malgré

s'en trouve dans la collection

un serviteur

même

genre, quoique

le

plus encore

les chiens;

animalier sans

Lui-même

rival.

main de Wildens. Jordaens choisit

bassin carré

A

par

du baron Baré de Comogne sujet en soit puisé à

l'avant-plan on voit

A

et sculpté.

tient le cheval d'Eliézer

le

du musée de Bruxelles.

de Rebecca

et

petitesse des figures.

la

ronde, tout près est

ombres

des tapisseries qui se trouvent actuellement au palais impérial

tableau du

Rencontre d'Eliézer

C'est une

1.20.

lumière; tout y est clair et joyeux; les

Le peintre a surtout caressé

tons.

les

mesure 0.78 sur

petit

droite

Rebecca

fait

la

fontaine avec une niche

boire Eliézer à sa cruche,

un autre garde deux lévriers

la bride,

Gand.

de plus grande

est

Il

à

une autre source,

;

à

gauche

nombre de valets déchargent de précieux présents du dos d'un âne et d'une couple de chameaux. Dans le paysage étendu étoffant l'arrière-plan, on remarque à gauche quelques arbres élancés, à

une manière de forteresse féodale dans laquelle se rend un troupeau de vaches

droite

traversant

animée,

et

pont-levis; au fond se dresse une haute colline rocheuse. C'est une scène riante

le

qui

passe

se

en

plein

puisée, à en croire

air;

mais représentant plutôt un simple épisode de et

crânement brossé, en un ton

de

l'autre.

du chasseur de

Lille

et

le

titre,

champêtre.

dans

est agréable, ferme, la

avec une sorte de

le

même

geste et

Jordaens

traita

l'œuvre est évidemment de

qui figura dans

Rebecca

fait

laquelle

se

la

margelle

favori

la

même

vêtement que

la

même

tiennent et

le

nègre avec

époque.

trois

trois

le

messager

servantes

et

est plus

musculature

que dans a

il

la

de

le

et

le

le

mais sombre qui

Miracle

être peint vers

mais

premier

tableau de Cassel.

voit la fontaine autour de

chien, un petit singe sur

les

dos des

de Saint Martin 1630.

le

dans celui du musée de Bruxelles

A gauche on serviteurs. Un

ton,

dans

cheval d'Eliézer

de Rebecca dans un tableau,

scène, représentent de nouveau

chaude de

ce dernier

Comme

d'Isaac.

autant

chameaux dominant

du maître. La peinture

largement

reflet vitreux,

Comme

cheval dans

le

Rencontre d'Eliézer

fois la

vente Huybrechts (Anvers, 1902).

boire à sa cruche

même noueuse précédent; comme la

le

une seconde

est

matité des ombres; cette facture s'identifie avec celle

tableau la tête de l'un des lévriers repose sur celle de l'autre; l'écuyer tenant a

l'Histoire Sainte,

Le tableau

qui, clair et froid d'un côté, devient ardent

La facture des personnages

chatoyer de fraîches lumières sur

fait

la vie

ici

hommes et

dans

r„étoffage"

présentent le

tableau


52

PORTRAITS

A

la

série

des tableaux avec petites figures de cette époque appartient aussi

de Diane du musée de Madrid. Diane

et

un portique lequel reproduit fidèlement au bord de

l'eau.

A gauche on Dans

d'eau. autres,

A

du jardin.

l'avant-cour

Un

motif

jeune

homme

traité

aussi

draperies

bleuesf;

ailé se tient

peinture est

la

se pavane

les bras vers lui.

long de

le

plus bas

fleurs,

pièce

la

y en a cinq

il

étonnamment

avec une couple de

gris et clair,

pâles ont de faibles ombres; l'œuvre est de moindre valeur.

figures

les

assises ou debout

auprès d'elles; Diane tend

par Jordaens dans son Offrande à Vénus des musées de Dresde

de Brunswick. Le ton de

et

arcades qui, dans l'hôtel de Rubens, séparaient

les

nombre de jeunes femmes sont

planent trois amours, qui répandent des

ciel

Bain

le

se baignent dans un étang situé devant

Cupidon apportant un paon, un autre paon

voit le

l'avant-plan

nymphes

ses

mais de

même

la

manière que

Rencontre d'Eliézer

la

de Rebecca

et

de Bruxelles.

Portraits.

cement du

précédent,

siècle aisés,

autrement

qui

seigneurs,

de

mais aussi les

dans

les

leur

les

sciences

faire

effigies,

gros commerçants,

voire

prélats,

s'étaient acquis riété

pour

solennelles

les

aux

s'adressaient

réputés

exécuter

pas seulement

des princes, des grands

rois,

maîtres

em-

posté-

traits à la

n'étaient

ce

;

bourgeois

faire „pourtraire"

de léguer leurs

des

au

dit les patriciens

pressement à se

rité

les

comme

mettaient un grand

d'Anvers

afin

Au commen-

XYII"^ siècle

tous ceux qui

une certaine notolettres,

ou qui

les arts

ou

possédaient

assez de fortune pour pouvoir se LA FÉCONDITÉ (Dessin, M. Heseltine, Londres).

payer cette fantaisie. juste, à

Comme

de

mesure que grandissait sa

renommée, Jordaens était harcelé de commandes de ce genre. Nous rencontrons déjà des portraits parmi les œuvres de sa première époque. Les plus anciens, à notre connaissance, appartiennent à

du Bois,

.

Anvers.

11

.

3

J.

Jordaens

Ce

fecit.

3,

le

seul

date sans aucun doute de

L'homme, il

assis

la

même

et

la

Douairière Bosschaert et

une

vieille

sur la toile, représente

femme

le

femme, second:

évidemment

le

ne porte pas d'inscription, mais

époque.

sur un banc, est vu tout à

porte la moustache

la

l'inscription: Aetatis 44. A°. 1623,

chiffre visible

dernier du millésime 1623. Le portrait de la vieille il

M'"*'

y en a trois: un homme, l'épouse de celui-ci

mère ou sa belle-mère. Le premier porte

sa .

à

fait

de face;

il

a de courts

cheveux

noirs,

barbe, un col blanc à petits tuyaux plats et à bordure de dentelle,

des manchettes blanches, un ample vêtement noir sous un manteau noir aussi. Le bras droit

repose sur une chaise placée devant

lui;

de

la

main gauche

il

tient

un chapeau de feutre


53

PORTRAITS noir à

larges

bords.

a

Il

teint

le

les

fleuri,

visage

le

l'expression de sa

les

et

mains.

surmonté d'une

socle, couvert d'un tapis et

de l'époque, s'ouvre sur l'azur de l'horizon.

D'un côté l'arcade

en partie.

terminé lit

mains admirablement modelées; des ombres

Son maintien est physionomie énergique et vivante. Devant

accusées couvrent

à la fois dégagé et distingué;

statuette. Derrière

A gauche

est

lui

une arcade dans

lui

le

femme

supportée par une cariatide formée d'un corps de

est

style

une draperie rouge qu'on a relevée

deux queues de serpent enlacées en torsade. Sur

par

une manière de

se dresse

le

pied de

cariatide on

la

l'inscription citée ci-dessus.

La femme Derrière

de

face;

très

large

fauteuil

en

chêne,

a

elle

en

cheveux

les

est

vue tout

à fait

noirs

un

par-dessus

arrière

de cuir noir.

capitonné

s'ouvre une arcade avec tenture rougefrepliée. La femme

elle

ramenés

dans un

assise

est

postiche. Le teint est frais et rose, l'ex-

pression amène. Elle porte une fraise

godronnée,

largement sur

un

poitrine

la

sans

dentelle,

médaillon

miniature en couleur,

d'une robe de soie noire. Dans droite

un

tient

elle

avec

et elle est

vêtue

main

la

éventail

replié,

suspendu par un anneau à son pouce. L'une des cariatides de l'arcade porte

n'est ni

si

dégagée,

femme

la

élégante que

ni si

de l'homme, mais pourtant plus

celle

distinguée. les

de

L'attitude

l'inscription.

La

peinture

soignée,

est

ombres moins foncées, plus Sur

bleu. reflets

la

gris

gris

robe noire chatoient

que Van Dyck se

les

plaît à

répandre sur ses étoffes de soie. transparence du linge

cheur des

La

vieille

de

sa

portique

simulé

dame

est

belle-fille,

derrière

assise dans

de sa

fille

et

devant

un

en

partie dis-

celle

rectangulaire

A gauche Du même

fine blan-

et la

mains sont remarquables.

une chaise analogue à ou

La

une draperie

on aperçoit

la

PAN ET SYRINX (Musée,

repliée.

paroi

latérale

côté est une niche ou un

d'une

reflets

gris

elle tient

et

le

front,

colonne,

à

droite

une cariatide en

profil.

meuble fermé par une glace derrière laquelle on distingue

une tulipe dans un vase. La femme porte un retombant sur

Bruxelles).

petit

bonnet noir couvrant

les

cheveux

et

une collerette tuyautée, des manchettes blanches, une robe noire à

un boa de fourrure qui

un mouchoir, dans

la

lui

gauche un

descend jusqu'aux genoux. Dans petit livre

la

main droite

de prière. Elle peut bien avoir quatre-

vingts ans, sa bouche est édentée, ses mains amaigries. Le visage est peint très savoureusement

en chauds tons bruns, l'expression est sereine.

Les

trois portraits se rattachent

genoux, grandeur nature,

ils

ont

la

visiblement l'un à l'autre; tous trois sont vus jusqu'aux

même

attitude et

ils

sont placés dans

le

même

milieu;


54

PORTRAITS

mais,

en

à

juger

par

facture,

la

1630 ou à peu près. Tous Jordaens

était

distingué

et

toutefois

que

de

celui

attitude

du

celle

La peinture

élégante.

est

portrait de Famille, de

La lumière n'a guère

quelque peu plus ancien

est

personnages:

père,

le

la

que

mère, une

le

pied droit appuyé sur

de celle-ci; dans

la

gauche

et

un

tient

le

Il

est habillé

manche du bras

barbiche. La femme,

enlace

elle

main droite sur

la

de noir;

Le père dossier

le

a des manchettes

il

droit est d'un jaune bronzé. C'est

l'air

un peu plus jeune,

est assise à

un

sa

fillette

et

elle

appuie aussi

bleu.

D'une main

tient

entre ses maîtres, un peu en arrière.

sa

elle

collerette

une corbeille de

une pomme, de

tient

est

fruits.

A

l'arrière-plan

la

sombre

bras

petite.

mouchoir

La servante se

raisins.

chapeau de

paille à

main

tablier blanc; à la

un

distingue

Du

elle

bords tient

à gauche un

feuillage;

Amour chevauchant un dauphin de

et une fontaine ornée d'un

chaise à droite s'allonge un chien.

la

une

C'est

une corbeille de

Elle est coiffée d'un

on

bras de

le

a la tête couverte d'un

elle

relevée, son corsage rouge, son

perroquet sur son perchoir

marbre; sous

main gauche sur

la

l'autre

gauche, vêtue d'une robe noire,

de manchettes de dentelle.

et

un tablier blanc sur une robe jaune;

porte

Celle-ci

plats;

une servante.

et

d'environ trente-cinq ans, de mine avenante, les cheveux bruns, portant moustache

d'une fraise à larges godrons, d'un petit bonnet jaune droit

mais

d'éclat,

première époque de Jordaens;

bâton d'une chaise,

une guitare.

col blancs; des bas jaunes; la

homme et

il

l'air

Le groupe consiste en quatre

de quatre à cinq ans

fillette

se tient à droite,

la

tableaux de 1623.

les

a

il

que l'homme.

est d'une tonalité plus pâle

Le grand portrait du musée de Madrid appartient aussi à il

est réussi:

encore rude, mais plus savoureuse

est

Madrid.

comporte harmonieusement. La jeune femme

elle se

d'une date postérieure, de

est

Le portrait d'homme surtout

déjà un maître portraitiste.

son

femme

vieille

la

des tableaux de solide valeur, attestant qu'à trente ans

trois sont

des

œuvres de Jordaens dans ce genre:

meilleures

groupe

le

est réussi,

l'expression pleine de vie; la couleur panachée et de pâte ferme présente de jolis caprices.

mère

La

et

dignité;

la

la

servante

est

traitée

en

demi-teinte

une légère ombre sur

avec

les

bords du chapeau de paille

est

plus foncé de ton, mais un vigoureux coup de lumière sur

franc relief à

et

une ombre plus accentuée sur

fermeté de

la

peinture, la vivacité de

rompues, tout concourt à année. Toute

la

de

ses

le

la

au

et

Hymans, Jordaens

enfants.

présente

il

joue

et

fut peint

il

Celle-ci,

se serait représenté

Catherine,

naquit

si

peu des

traits

le

en

col

donne un

la

vingt-cinquième

lui-même

1617,

et

ici,

comme

cavalier dans ce groupe de famille

de Jordaens que

avec sa femme sur

le

et

tableau elle

1622. Jordaens aurait donc eu 29 ans

je

ne puis

me

me

rallier à

paraît bien plus cette opinion;

tous les accessoires du

le costume de ce cavalier, la toilette de sa femme nous suggèrent un ménage beaucoup plus aristocratique que ne

et

surplus

tableau

le

ne laissent point de doute:

classer parmi les productions de Jordaens avant

Catherine Van Noort 33 ans. Or

âgé

visage sous

couleur, les lourdes ombres, les teintes ininter-

aurait environ cinq ans, l'œuvre aurait été peinte en et

le

tablier blanc; le père

facture prouve à quelle maîtrise le jeune peintre était déjà parvenu.

D'après Henri l'aînée

la

le

tête.

la

L'authenticité du tableau et l'époque à laquelle la

mère pleine de

se trouvent en pleine lumière, l'enfant toute simple, la

fille

l'était

celui de

Jordaens à cette époque.

A

même

époque, ou plutôt à une période quelque peu antérieure, appartient le portrait de famille de l'Ermitage. Dix personnes sont attablées dans une tonnelle. Le fils ainé joue de la guitare, Je père tient un verre de vin. Le dernier né repose sur les genoux de sa mère; la

derrière

celle-ci

est

une autre de ses

filles,

devant

elle

une autre enfant encore, devant

la


PORTRAITS DE MESSiRE ET DE MADAME VAN suRPELE (Duc de Dcvonshire, Londres).


54

PORTRAITS

mais,

en

à

par

juger

facture,

ia

1630 ou à peu près. Tous Jordaens

était

distingué

et

de

celui

ia

femme

vieille

est d'une date postérieure, de

des tableaux de solide valeur, attestant qu'à trente ans

trois sont

Le portrait d'homme surtout est réussi;

déjà un maître portraitiste.

son attitude est élégante. La peinture

a

il

l'air

encore rude, mais plus savoureuse

est

que celle du portrait de Famille, de Madrid. La lumière n'a guère d'éclat, mais comporte harmonieusement. La jeune femme est d'une tonalité plus pâle que l'homme. Le grand portrait du musée de Madrid appartient aussi à la première époque de jordaens;

toutefois elle se

est

il

quelque peu plus ancien que

personnages:

père,

le

mère, une

la

appuyé sur

se tient à droite, le pied droit

de celle-ci; dans

gauche

la

un coi blancs; des bas jaunes;

et

homme

;

de quatre à cinq ans

le

bâton d'une chaise,

guitare,

manche du bras

la

une servante. Le père

main droite sur

la

de noir;

est habillé

il

et

il

le

dossier

a des manchettes

droit est d'un jaune bronzé. C'est

un

d'environ trente-cinq ans, de mine avenante, les cheveux bruns, portant moustache

et barbiche.

plats

une

tient

il

Le groupe consiste en quatre

tableaux de 1623.

les

fillette

sa

La femme,

coiieieUc

une corbeille de

un peu plus teune. est assise à gauche, vêtue d'une robe noire,

î'aïr

ta

tsi

A

fruits.

i

perroquet sur son nerchoir

marbre; sous

des

meilleures

l'expression pleine de vie

La mère

et

dignité;

la

la

-

.,•

est

couleur panachée

en

traitée

.

et

groupe

le

de pâte ferme présente de

demi-teinte

une ombre plus accentuée sur

les

bords du chii|>eau de paille

plus foncé de ton. mais un vigoureux coup de lumière sur

le

est réussi,

jolis caprices.

mère pleine de

une légère ombre sur

avec

est

et

^

un chien.

de jordaens dans ce genre:

oeuvres

se trouvent en pleine lumière, l'enfant toute simple, la

fille

servante

!a

;

...

i

une fontaine ornée d'un Amour chevauchant un

droite s'allonge

à

ia

une

C'est

,

et

visage sous

le

tablier blanc; le père col

donne un

fut peint ne laissent point

de doute:

la

joue et

le

franc r«hef à ia tête. L'authenticité du tableau et l'époque à laquelle la

fe

de

nture, la vivacité

la

couleur, les lourdes ombres, les teintes ininter-

romp

le

anné'

prouve à quelle maîtrise

classer parmi les productions de jordaens avant

lâns,

de

l'aînée

ses

enfants.

il

jordaens

Celle-ci,

le

jeune peintre

se serait représenté

Catherine,

naquit en

était

lui-même

1617, et

la

vingt-cinquième

déjà parvenu.

ici,

comme

avec sa

f

su-

-ms

aurait environ cinq ans, l'œuvre aurait été peinte en 1622. jorda; et

Catherine Van Noort 33 ans. Or

âgé au

et

présente

il

surplus

ie

si

peu des

costume de ce

traits

cavalier dans ce gro'in;

le

de jordaens que

cavalier,

ia

«es

toiletta

ne

nous suggèrent un ménage beaucoup r

tableau

;

ttte

i'"

oien plus

opinion;

accessoires du l'était

celui

de

jordaens à cette époque.

A

même

la

époque, ou plutôt

à

ur

de famille de l'Ermitage. Dix personn la guitare,

derrière

Je père

celle-ci

tient

est

un verre de

,;:;térieure, .s

:

vui,

une autre de ses

tillti.,

.(89ibnoJ .siirianovsG sb ouQ) sjgq^ua wav

appartient

une tonnelle. Le

fils

le portrait

ainé joue de

repose sur les genoux de sa mère;

die une autre enfant encore, devant

hmaqam aa t3 HHiaaaM aa aTiASTHoq

la




PORTRAITS

55

table

une quatrième jouant avec un chien. Au fond

Dans

le

et

que

Walpole d'où Pendant un

avec

et

— 1626.

bon

vivant.

droite

la

National Gallery à Londres

de noir sur champ de

vu de

est

Waha

fait

il

l'effet

de

modèle

tourné vers

quarts,

trois

ses cheveux courts et droits sont grisonnants,

;

Une

la

moustache

la

d'un robuste gaillard, d'un

Le

allumé,

teint

blanche

sur

et

chaîne d'or en sautoir, orne sa poitrine; à son ceinturon

triple

accrochée une épée à poignée

sur une canne. fraise

et sa famille.

passe pour celui du baron

Il

sombre

collection

la

porte la fraise godronnée, des manchettes blanches, un costume de soie noire

Il

sous un manteau noir.

sur la

est plus

C'est un tableau remarquable, un beau

barbiche aussi, les yeux petits mais pétillants:

la

est

63

la

aigle d'argent rayé

personnage

Le

peinture.

belle

regardant vers

et

SV^

est attribué à Jordaens.

et

moins

une non

Waha: un

Rubens

titre:

1903 on suspendit dans

l'an

famille

la

devise: .^ITATIS

la

Namur

Linter de

gauche

seconde moitié de

la

La peinture

cette scène folâtrent trois cupidons.

provenu, ce tableau fut gravé sous ce

est

il

servante, apportant un plateau.

du musée de Madrid. Lorsqu'il appartenait encore à

celle

aux armes de

portrait

gueule,

et

ombrageant

feuillage

dure

plus

une

d'or.

porte

11

la

fond montrant

le

main gauche à

hanche,

la

la droite

s'appuie

nez d'un rouge purpurin se détachent d'une façon intense

le

le

ciel

bleu ouaté de petits nuages blancs,

et à

gauche une tenture vert-bronze, presque noire, à franges d'or à peine visibles. La peinture présente quelque chose de solide, de massif et de crâne expliquant qu'on

l'ait

attribuée à Jordaens.

convaincante.

Mais

que

s'en faut

Il

cette raison n'est

pour d'autres tableaux. Dans tous van Dyck,

de

ni

les cas,

L'œuvre s'apparente beaucoup à

celles de

un peu repliées l'indiquent. Les et

dans sa manière;

il

fondu dans

est

donc choisir entre Rubens

faut

Rubens:

les

mains avec

l'autre

avec plus de netteté;

teintes rouges

du sang qui

plus

le

échauffé;

Je

le

et

plus

crânement;

est plus

blanche

et

aux ouvertures de

affleure

coup de brosse

quelque chose de cordial Rubens.

chair

sa

à

la

fait

c'est le cas elle n'est

Jordaens.

et

des doigts

les extrémités

fois très large

la

et

il

visage rentre moins

le

couleur avec une ombre grise

la

pas tout à

comme

d'un brun-marron sur les rondeurs du personnage

reflets

Rubens peignait plus largement

clair.

qu'à

il

modelages bleu-gris font aussi songer au grand maître: mais

les

n'est

elle

l'œuvre est due à un peintre anversois:

de Corneille De Vos;

ni

pas péremptoire;

l'authenticité de cette toile soit manifeste

et

un modelage en ton

séparait les touches l'une de

plus clairement avivée par les

bouche

et très

et

du nez.

solide;

le teint est

Ici

l'expression présente

de bourgeois; toutes caractéristiques plus particulières à Jordaens

répète, la certitude

nous manque; toutefois nous attribuerions l'œuvre

plutôt au premier qu'au second de ces maîtres.

Le lequel

duc

Devonshire

de

on a vu longtemps

à

le

Londres possède un portrait de deux personnages dans

prince Frédéric-Henri d'Orange et son épouse. (1)

ressemble aucunement au stathouder;

ne

que sa corpulence tableau

n'est

engoncement.

son

et

pas celui

la

femme

D'ailleurs

n'a de

Orange Nassau mais bien

des

commun

l'écusson

qui

L'homme

avec Amélie de Solms figure

celui de la famille

dans

le

haut du

van Surpele ou

van Zurpele qui vivait au XVII^ siècle à Diest, en Brabant. L'arrière-plan est occupé par une double arcade; l'ouverture de gauche prend vue sur le

plein

rouge; le

air.

elle

giron,

elle

(1)

La dame de se

prélasse,

la

sa

maison tête

est assise

dans un large fauteuil à dossier de velours

ronde un peu enfoncée entre

les épaules, les

mains dans

un type de matrone flamande d'un âge mûr. La chevelure est ramenée en arrière;

porte

une large

Waaoen, Art

fraise

bordée de dentelle, d'amples manchettes; une superbe robe de

Treasures in Great-Britain,

II,

94.


PORTRAITS

56 soie

noire

brochée.

Le

peut avoir cinquante ans.

une longue canne; Il

la

comme

cavalier est debout devant l'arcade de droite; Il

se

campe

main gauche

a une opulente chevelure frisée;

fièrement, les

à la il

jambes écartées;

la

la

femme

il

main droite tenant

hanche; son regard calme dévisage

le

spectateur.

porte un ample col mou, un vêtement noir, en guise

de ceinture une large écharpe rouge dont les bouts richement brodés sont ramenés derrière lui

;

à

son riche baudrier est suspendue une épée à large poignée.

A

l'arrière-plan, entre

PORTRAIT DE FAMILLE (Musée, Madrid).

de satyre, au-dessus de laquelle figurent les armoiries des van Zurpele: une plume d'azur sur champ d'or, surmontée d'un chevron de gueule à trois marteaux d'or. A l'avant-plan, un petit chien sur un perchoir en fer un perroquet. La peinture est très soignée et fait bien ressortir tous les détails des visages, des mains les

arcades on

aperçoit

une cariatide

à

tête

;

et

du costume.

est étoffé

comme

Le ton est chaud

et solide;

celui des portraits de

la

Madame

facture vraiment magistrale.

Bosschaert-Dubois.

L'arrière-plan


CHAPITRE m.

1631

641.

1

— Le

Le Roi boit Satyre et le Paysan Tableaux mythologiques et Les jeunes piaillent comme chantent les vieux

La deuxième manière de Jordaens

religieux

Portraits.

deuxième manière de jorla daens. — Nous constatons qu'après 1630 une transformation

de Jordaens. de

dans

s'opère

notable

Il

œuvre

nous avec

désigner

impossible

une

certitude

aurait peinte

qu'il

manière

la

est

immédia-

tement après cette année: 1637 le

est

premier millésime que nous ren-

contrions

un

sur

après

peints

Martin

mais

;

en

de Saint

année un

cette

revirement

sensible

ses tableaux

de

Miracle

le

s'est

produit

dans sa manière, revirement qui se dessinait déjà quelques années aupa-

ravant

ment

sentir

donc

avec

Deiacre, Qand).

et

brutal.

plus

la

tendre

et

peu après 1630. C'est cette

que nous

année la

période de sa

il

se distingua par sa couleur

et

dans

le

commencement

et,

après une résistance de douze à quinze ans,

la

Flandre entière.

Il

comme

le

statons chez lui est

n'abdique point pour cela son autonomie,

évidemment provoqué par

de celui-ci.

Les

le

il

se

il

subit

soumet

faisaient d'ailleurs tous ses confrères à

pas un continuateur servile ou simplement fidèle de Rubens, mais

infailliblement

à 1631, son ton devient

plus fondu, sa lumière plus veloutée, ses formes plus séduisantes;

souveraineté du maître des maîtres

Anvers

très problable-

plus ou moins dure, par ses lignes accentuées, sa lumière aveuglante, son réalisme

Durant sa deuxième période dont nous fixerons

manifestement l'influence de Rubens à

fit

première manière, une période durant laquelle

ferme

qui se

pouvous clôturcr

UN JOYEUX REPAS (M.

et

le

prestige du formidable maître et

changements que subit

le

style

il

ne devient

revirement que nous conle

rapproche

de Jordaens après

qu'il

a

adopté pour de bon sa seconde manière, sont moins importants que ceux qui se produisaient jusqu'alors.

En dehors des

rares tableaux datés et des

non moins rares compositions dont 8


LE SATYRE ET LE PAYSAN

58 la

ses

date est établie par des documents historiques,

œuvres dans

leur

ordre

chronologique

et

il

devient extrêmement délicat de ranger

il

nous faudra

les

examiner avec

la

plus

pour y découvrir les traces de la lente transformation de sa manière. rigoureuse Chez d'autres maîtres, par exemple chez Rubens, Rembrandt et van Dyck, la métamorphose minutie

s'accomplit par degrés, mais régulièrement

et

continûment; chez Jordaens, au contraire, des

changements analogues se produisent incontestablement mais ceux-ci ne sautent pas aux on ne saurait les déterminer avec ils ne suivent pas une voie ferme et progressive

yeux, la

;

même

certitude.

Aussi n'y est-on jamais arrivé. Néanmoins écrire l'histoire de ses œuvres

sans tenter tout au

moins de classer

s'aventurer dans un dédale sans

fil

celles-ci

dans l'ordre où

elles

furent créées serait

pour se guider soi-même, sans lumière pour

NEPTUNE ET AMPHITRITE (Duc

le

lecteur.

d'Areiiiberg, Bruxelles).

on risque constamment de s'égarer, mais cette tâche n'en demeure pas moins attrayante, car elle nous impose l'obligation d'approfondir les particularités de chaque tableau du maître et de suivre les fluctuations que sa facture subit dans le cours Certes

la

tâche est ardue

et

des années. Il

jamais

ne renonce pas à ses sujets puisés dans il

se confine

coutumes de blement de

la

dans

la

la

vie usuelle; bien au contraire, plus

peinture de scènes domestiques empruntées aux mœurs

et

que aux

bourgeoisie flamande. Mais sa façon de traiter ces sujets s'écarte considéra-

celle qu'il avait

adoptée jusqu'à présent.

Un tableau dans lequel Le Satyre et le Paysan. Musée de Bruxelles. transformation de sa manière s'accuse de la façon la plus frappante est le Satyre

cette et le


59

LE SATYRE ET LE PAYSAN

Paysan du Musée de Bruxelles. La composition versions antérieures du sujet, mais cette fois

soutenu

un

par

mange

table,

dans une écuelle de

bouillie versée

enseigne que

joues ballonnent

à

telle

Il

s'empiffre avec gloutonnerie, indifférent

femme, attablée

ses

peu près

à

duquel s'enroule une vigne.

piquet autour

sa

est

et

aux

la

même que

scène se passe en plein

la

que

Le

terre brune.

l'effort

rires et

lui

fait

air

paysan, Il

assis

derrière

presque fermer

les yeux.

aux moqueries de son entourage. Sa

son bébé sur les genoux, tend une main d'un geste qui complète

à droite,

devant

récriant

se

ne

et

elle

est

un chien; derrière le

satyre,

;

„Mais

montre

une

un bras

levé,

se

rustre.

symphonie de lumière.

l'enfant sont en

frappe

la

du

voracité

la

C'est une admirable

La femme clarté

Devant

goulu!"

gros

ce

apportant un verre de bière au paysan; à gauche se tient

servante et

donc

la

souffle en conscience;

l'expression de sa physionomie et qui pourrait à peu près se traduire en ces termes

regardez-moi

des

celle

sous un auvent

plein soleil

la

;

point avec éclat mais se

répand langoureusement sur son visage vermeil sur son linge blanc, sur son corsage

et réjoui,

d'un jaune cuivré, sur

de

l'enfant.

d'ardeur

sur

brossée

que

lumière

rayonne

le

paysan;

sa

touches rudes;

à

peau

cette

dans

le

plus

peau brune

des

rides

et

du satyre

et ratatiné

baigné d'une chaude vapeur sur laquelle

une lumière discrète présentant çà pour

plus

rejaillir

l'épaule

que

et

des

et

des

rougeoîment du visage. Le

corps replet, noueux

pétillement

est

souffle tellement

il

présente

blanche

et

avec

amenant des chatoîments

contractions ricochets

robe rouge

la

La

qui

vif

quelque

et là

peu

s'éteint

à

se ranimer plus loin.

cette lumière

commence

est

flotte

peu

C'est à

à s'aviver;

c'est sur le visage qu'elle est le plus intense; elle rutile à travers

illumine est et

nez

le

et

le le

une merveille de ton

brun plus foncé

Tout

front. et

de

reflets

et elle

visage

le

chatoyants

profonds, sans lignes arrêtées, mais incendié

de touches flamboyantes qui font vibrer

dans ce morceau de lumière vieille

plan,

et

servante maintenue dans

la vie

d'ombres. la

La

demi-teinte et une tonalité amortie, de

pour ainsi dire estompé, font

saillir

les

même que

l'arrière-

figures de devant et contribuent à l'aspect

velouté de l'ensemble.

La métamorphose dans accompli

et

manière de Jordaens dont nous parlions plus haut,

les plis

le

le reste,

tous les

séduisantes, les tons plus tempérés. et

tapageuse;

est

un peu durs de son visage souriant, on retrouve quelque trace de

de jadis, mais, pour

le

est

pour

œuvre et celles de la période antérieure mouvement assez gauche du bras tendu de la paysanne

l'abîme entre cette

incommensurable. Dans dans

la

On

mouvements sont devenus plus dégagés,

les

la

un

fait

ainsi dire et aussi

frustesse

formes plus

ne découvre plus d'éclat aveuglant, plus de couleur pleine

tableau ne présente que chaleur veloutée, ardeur tempérée, lumière fondue.

^


60

On

Dans

dans

avoir quarante ans; la

paysan

le

et

sa

femme dans

la

paysanne; tous deux

tableau aura problablement été peint entre 1635

et

1640.

collection Fairfax Murray, à Londres, se trouve un dessin, représentant la

même

le

exécuté sur un tapis attaché par

scène,

le

haut.

Les figures sont vues en pied tandis que

tableau ne les montre que jusqu'aux genoux. Jordaens peignit maintes fois encore cette

scène

de

vie rustique et

la

répliques

les le

Jordaens

reconnait

paraissent

le

MANGEUR DE BOUILLIE

LE

plus

comte de Beauffort

lequel

les

dans

à

Bruxelles

principales

figures

sont

LE

dont

temps

les derniers

ou moins modifiées

qu'il

compositions antérieures mais

mêmes que dans

SATYRE ET LE PAYSAN (Musée,

ils

se faisait aider par ses élèves dans

possède un exemplaire du Satyre les

secondaires ont été modifiées.

les figures

il

donnait de ses premières compositions.

Tous

le

M.

A.

Jordaens. qui

dans

Harcq

Bruxelles).

les

personnages sont empruntés à des

sont peints en un ton brun foncé avec ces ombres noires

Elle

à Bruxelles représente aussi

fut

exécutée

ne possédait pas la

la

Paysan, dans

et le

tableau gravé par Neefs, mais

dont Jordaens enfumait ses toiles pendant sa dernière période. de

Ainsi

dans son

atelier

une réplique

Le tableau de

très modifiée

la

collection

du sujet favori de

par un élève d'un incontestable talent, mais

vigoureuse touche du maître

et

qui ne versait que trop facilement

caricature.

Le Mangeur de bouillie. venons de

parler,

Dans quelques tableaux apparentés

Jordaens introduisit de notables variantes à

la

à

ceux dont nous

composition primitive.

Il


co es

CJ eu

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3

o 03 ClJ

Q รป:

u

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60

LE

On

dans

reconnait Jordaens

paraissent avoir quarante ans;

Dans scène, le

la

le

MANGEUR DE BOUILLIE le

pays

dans

tableau aura

coilection Fairîax Murray, à L.onuiei-,.

exécuté sur un tapis attaché par

le

la

paysanne; tous dv.ux

été peint entre

haut.

li

.;-.

.,

1635

et

1640.

dessin, représentant

la

même

Les figures sont vues en pied tandis que

tableau ne les montre que jusqu'aux genoux. Jordaens peignit maintes fois encore cette la vie rustique et dans les derniers temps il se faisait aider par ses élèves dans

scène de les

répliques

plus

ou moins modifiées

qu'il

donnait de ses premières compositions.

Ainsi

comte de Beauffort à Bruxelles possède un exemplaire du Satyre et le Paysan, dans lequel les figures principales sont les mêmes aue dans ]' ^^Meau gravé par Neefs, mais le

LE SATYRE ET LE PAYSAN (Musée, Bruxelles).

dont

les figures

secondaires ont été modifiées.

compositions antérieures mais dont jordaens enfumait ses

Tous

les

personnages sont empruntés à des

sont peints en un ton brun foncé avec ces ombres noires

ils

toiles

pendant sa dernière période.

Le tableau de

la collection

de M. A. Harcq à Bruxelles représente aussi une réplique très modifiée du sujet favori de Jordaens. qui

dans

Elle

fut

exécutée

ne possédait pas la

la

dans son

atelier

par un élève d'un

vigoureuse touche du maître

et

qui

n-

-

table talent, mais

jue trop facilement

caricature.

Le Mangeur de bouillie. venons de

parler,

Dans quelques

jordaens introduisit de notables

i

-J

vai

Montés à ceux dont nous

composition primitive.

Il




LE reconnut

probablement l'insuffisance

n'y avait

moyen que

conclut

paysan

mangeur de ménage.

Il

Mangeur de bouillie. Chose curieuse, dans sauf

satyre,

Fairfax

Murray

de

l'enfant,

la

forme

vigne

trouvent

devant

même

remaniement de son ancien la tête

cette

sujet,

différence que

il

il

en

intitulé

reprend tout

comme dans

aux pieds. Le rustre avalant sa

le

groupe,

dessin de

le

bouillie, la

la fois

le

sous

le

mère

rapport

la

à la

table

mêmes

table

et

pouvait

tableau

le

s'enroule

la

ce

celui de la

la

il

se borner à peindre le

et

et

Au fond

les

du satyre

figure fabuleuse

servante derrière eux sont absolument les mêmes, à

Sur

charpente.

fable d'Esope, attendu qu'il

la

Bruxelles.

même

la

procéda ainsi pour un tableau du Musée de Cassel,

peint les figures de

il

couleur, que dans

de

la

du tableau précédent, avec

le

avec

de son illustration de

bouillie représentant l'élément principal de la scène,

grand inconvénient,

son

et

61

de représenter qu'une seule des actions contradictoires du rustaud,

le

sans

négliger,

MANGEUR DE BOUILLIE

se

plats,

figure

le

Le satyre est

chien.

remplacé par un vieux paysan en camisole rouge bes

nues,

qui,

et les

jam-

tête

ren-

la

même

versée en arrière, boit à la

cruche d'étain

et

dont

les

formes

assez

évoquent

la divinité sylvestre.

fantastiques

Entre ce buveur

geur de

man-

se trouve

bouillie

une jeune sa

et ce

fille

mordant dans

à

droite est ac-

tartine,

croupi un petit garçon, qui relève sa chemise et

geste de

de

la

le

célèbre fontaine

la

Bruxelles. La jeune

rappelle

de

fait

étonnamment

Fécondité

et

le

LE SATYRE ET LE PAYSAN

fille

(M. A. Harcq, Bruxelles).

celle

gar-

çonnet celui du Miracle de Saint Martin.

A

l'avant-plan, au milieu

du tableau, on voit une

chèvre en train de manger. C'est

un réjouissant tableau agreste dans lequel

s'interprètent la tonalité

la

candeur

et

la frustesse

on ne peut plus artistiquement, incarnées en d'agréables

est la

même que dans

interrompue par des ombres

le

villageoises

figures.

tableau de Bruxelles; une lumière abondante

transparentes, est

répandue dans toute

la

En général et discrète,

scène. Les tons d'or

y représentent la dominante: la paroi de chaume à l'arrière-plan, la taille jaune de la paysanne, le chien jaune, les cheveux blonds des enfants, la chaude teinte du ciel prodiguent ces tons dorés dans tout

monté que dans en train de

le

tableau; mais

l'autre toile.

boire

et

dans

la

le

rayonnement

est plus solide et le coloris plus

Cet ardent velouté du satyre a été transposé dans jeune

fille

devant

lui.

Ces

figures,

comme

le

paysan

toutes celles

du


62

LE ROI BOIT

tableau

Satyre

magistralement exécutées.

sont

d'ailleurs,

Paysan de Bruxelles comptent parmi

et le

manière de Jordaens. L'une

de déterminer laquelle est antérieure.

possible

soit

en 1749;

enlevé par Jérôme Napoléon

fut

il

l'autre datent d'entre

et

que Jordaens

carton de l'une des tapisseries de

la

de

qui, à

et

et restitué

veule.

Le tableau

n'est

et

de

et

seconde

la

nous

qu'il

s'y trouvait déjà

suite

la

de celle de Bruxelles pour

musée de Strasbourg.

le

comme

pas de Jordaens;

certes

Il

est

La nudité du garçonnet

est

il

cuir;

une peinture plutôt

est tout

au plus d'un élève,

le

signature ne soit pas entièrement apocryphe,

date de

la

le

C'est une fort médiocre réplique de l'œuvre

main.

la

lumière, des chairs rudes

la

1640 sans

en 1814. Nous verrons par

table, J. Jordaens. 1652.

la

à

tient

qu'il

et

et

série des Proverbes.

une froide

supposer que

son maître

années 1635

Le tableau de Casse!

avec

Cassel,

lourde

pampre

un

par

voilée

les

tableau identique au précédent se trouve au

signé et daté sur l'un des pieds de

de Cassel

bouillie

plus parfaites des œuvres de

quatre des personages de cette toile

utilisa

Un deuxième

Mangeur de

Le

les

nom

revêtu du

l'a

de

copie. L'œuvre originale est de douze à quinze ans antérieure

la

à cette année.

La galerie Liechtenstein et le verre

pose en

à bière à la main.

mangeur de

le

A gauche

Du

sujet.

bouillie et la vieille servante, tenant la cruche

on voit une jeune femme aux cheveux crépus, qui

main sur l'épaule du mangeur. Le tableau

riant la

même

Vienne possède une version simplifiée du

à

groupe principal on a conservé

est

suspendu trop haut

trop

et

mal éclairé pour pouvoir en dire plus long.

Des D.

analogues ont encore été

sujets

femme,

une

représentant

deux

G. van Schauss-Kempfenhausen

par Jordaens dans un Repas de paysans,

traités

enfants

et

un

berger

(Cologne, 1901)

et

provenant

attablés,

de

vente

la

dans une Famille de paysans de

la

collection Michel à Munich.

Le Roi boit.

— Vers

1630

particulièrement à celles de

il

lui

dans tous

emprunté

à traiter un second sujet

lassa plus de le peindre

et

la

cette fois

peu après

aux mœurs

cette année,

et

Jordaens commença

coutumes de son peuple

Du moment

bourgeoisie flamande.

ce sujet

;

les cas

qu'il

choisi,

l'eut

et il

plus

ne se

fournit la matière de plusieurs de ses chefs-d'œuvre,

lui

permit de s'interpréter dans toute son originalité, dans toute sa joie de vivre, dans

toute sa maîtrise.

Ce

sujet s'appelle: le

Roi

ou

boit

Veillée des Rois.

la

Cette fête existait depuis des siècles en Flandre

porains se

rappelleront encore

beaucoup

est

avec

tant

perdu

en

dans

d'autres

l'avoir

ces

derniers

quelques

et ailleurs;

beaucoup de nos contem-

vue célébrer dans certaines familles:

temps;

années

peut-être

d'ici.

Le

6

janvier,

Jour

l'usage

s'en

complètement

disparu

aura-t-il

des

Rois ou

de

l'Epiphanie, l'on soupe en famille et en compagnie de ses amis. L'un des plats consiste en

un

gâteau

à

pâte

la

duquel a

été

mêlée une dragée ou plutôt une fève.

gâteau en autant de quartiers qu'il y a de convives. Celui qui trouve est

proclamé

roi

il

;

préside

la

tablée et tous les autres

par les investir de toute sorte de fonctions

ment

et

la

à manger, à boire, à chanter et à se livrer

compte des mœurs de turbulence

Outre

le

et

On découpe

fève dans son

doivent obéissance.

il

y

avait,

Du moins

élus

par

lui,

Chambellan, un Trésorier, un Maréchal de

la

Il

le

morceau

commence

soirée se passe on ne peut plus agréable-

aux

facéties les plus bouffonnes.

d'autrefois, ces réunions cordiales devaient revêtir souvent

de joie débridée.

Roi,

lui

la

est-ce ainsi

que Jordaens nous

En tenant

un caractère

les a dépeintes.

une Reine, un Conseiller, un Secrétaire, un Cour, un Echanson, un Ecuyer tranchant, un


LE ROI BOIT

un Médecin, un

Confesseur,

un

Portier,

63 un Chanteur, un Ménétrier, un Fou

Courtier,

et

un Cuisinier, bref un nombre de fonctionaires en rapport avec l'importance de l'assemblée.

En dehors de

un rôle indispensable

celui de la Reine,

beau sexe, quoique celui-ci

rempli par

le

Dans

de ses exemplaires de

l'un

de Vienne, Jordaens a désigné

Cuisinier,

le

hasard

le

Dans

ses

de peindre

il

l'Olympe païen

buveurs

leurs

;

Roi est toujours

le

le

plus âgé,

des

et

héros

ivrognes,

héroïnes

leurs

et

Bacchus,

sont

il

leur avait plus d'une fois fait raison;

avec laquelle

vaillance

la

chansons

leurs

de

l'autre,

et

midi pour ne

de

qu'après minuit,

de

celle

et

XVF

siècle.

terminée

s'était

Belgique

Anvers ne de cette

fut

fut

ville

pas encore causé

par

l'industrie

dont

et

la

commençaient un peu après

pénates

qu'en

si

à l'heure de la séparation les convives

titubant

en décrivant force circuits et

et

de

ville

la

d'Anvers en particulier avaient cessé durant

La formidable

dans

lutte

prise d'Anvers par Alexandre Farnèse et par

la

les

Pays-Bas du Sud. La guerre avec

constamment

le

théâtre

de

la

guerre

entre

et

une vie au jour paix,

jour,

dans un

état qui

mais qui empêchait néanmoins

temps

critiques.

paralysée

était

le

Le

commerce

le

n'était

De

par l'agitation régnant dans

pas

la

mais

qu'il

le

il

présent

lentement

lui

était

le

par

et

acquitter tout de

gouvernée

pas

le

par

des

même. Le paysne fonctionnaires

moindre espoir dans

mais continuellement, sans arrêt

et

siècle,

l'Espagne, mais

pour

guerre

pays.

L'Espagne la

les habitants et

qui n'était

avec

et

même

elle

les

progression;

elle avait

beau s'insurger

jouissait plus de la

moindre auto-

envoyés de Madrid;

l'avenir:

du

fermeture de l'Escaut;

la

accablée de lourdes contributions contre lesquelles

fallait

était

et

la fin

pays de se remettre de l'épuisement

anéanti

était

jusqu'à

France

la

et

rétablissement

le

provinces du Nord se

les

paix de Munster en 1648. Après cette année

la

dernier

le

contre l'Espagne avait duré de 1567 à 1585,

guère mêlée directement à ces opérations belliqueuses.

ces

bourgeoisie

nomie;

appréciait

menu comportait au moins une douzaine de

le

Pays-Bas espagnols dépérissaient d'année en année; l'indigence suivait la

il

se réjouissait à

il

choses devaient se passer encore plus pantagruéliquement. La prospérité

par

royale

l'autorité

prolongea jusqu'à la

à l'œuvre;

et

avec eux,

endormie.

ville

la

Flandres

elle

vus en train

frayait

Il

plantureuses ripailles au dessert desquelles on entonnait des refrains

XVII*^ siècle les

quart du

des

villageois; mais Jordaens choisit

patriarcales, ces festins des grands jours, qui

finir

résistance;

zigzags dans

des

et

des paysannes;

Les personnes âgées ont sans doute encore

boisson.

la

parvenaient à regagner leurs

Au

monde

et

avait observé l'exaltation de l'un, l'affaissement

il

mirifiques et qui n'étaient complètes et réussies que

ne

Van Dyck

jovialité d'un troisième, la tristesse d'un quatrième, l'exubérance et l'expansion

la

connu ces agapes plats

les avait

il

à leurs éclats de rire;

cinquième sous l'empire de

d'un

le

attaquaient les plats et vidaient les brocs,

ils

et

des Satyres

Silène,

classe aisée. C'est ceux-ci qu'il connaissait le mieux.

la

Reine

confient ces rôles à des personnages de

ils

Teniers aussi prend ses lurons de kermesses dans

de

la

trouva l'occasion

Quand Rubens

Bacchantes. Les noces du vieux Breughel sont célébrées par des paysans

les citadins

Chantre,

compagnie.

bourgeoisie flamande réunie en de joyeux repas.

la

le

Messager. Jordaens n'a évidemment pas laissé au simple

le

Fêtes des Rois, autrement dits ses Banquets de la Fève,

la

la fête.

épinglés à leur

billets

le

peignent des

nous

moyen de

Fou, l'Ecuyer tranchant,

le

personnage

dame de

plus belle

la

s'appellent

ils

soin de distribuer les rôles:

le

de juste, largement représenté à

divers dignitaires au

les

Reine,

la

n'y en avait pas d'autre

il

Fête des Rois, celui qui se trouve au musée impérial

la

accoutrement ou gisant à leurs pieds;

Médecin,

comme

fût,

celui-là,

telle

était

situation.

la

sans secousses, vers

décadence dans

le

On

glissait

précipice, et à la

fin


64 du

LE ROI BOIT siècle

XVII*^

même

on avait

même

touché

le

fond de l'abîme:

S'il

vrai

est

que

les

à la rigueur on se battait

monde;

plus part à et

la

lutte;

aussi de ce que

.

Elles ne jouaient plus

la félicité.

bien sur

et

pour leur

de ce qui leur

elles subsistaient

le

l'art

peuples heureux sont ceux qui n'ont pas d'histoire, ces contrées

auraient dû se trouver alors au comble de le

ressources étaient épuisées,

les

s'était éteint, toute vie intellectuelle avait expiré.

était

mais

terrain,

resté de leur

labeur opiniâtre, l'industrie toujours vigilante

A

peuple parvenaient encore à leur rapporter.

la vérité

aucun

dans

rôle

ne prenaient

elles

ancienne prospérité de leur

et l'esprit éveillé

des plaintes ne cessaient de s'élever à

occasion

toute

ne

geoisie

pour se

sur ce

déclin et

ruine certaine, mais

cette

la

bour-

décourageait

se

pas

et

ne renonçait point à

donner du

plaisir: elle semblait

cela

même bres

s'habituer à ces finissait

elle

et

temps som-

par considérer

comme une

tous ces revers

situation

normale. La population se trempait

dans

l'adversité

et

avec reconnaissance quelle

rencontrait

maux;

ne

elle

peu de bien

parmi

prenait

choses trop à cœur sans

arrière-pensée

trêve

et

tous

ses

point

les

et elle jouissait

des

à cette résistance opici-

âtre contre la ruine, l'école

de pein-

ture connut l'apogée de sa

dans

son

de

jours

heures d'insouciance.

des

Grâce

acceptait

elle le

première

la

florai-

du

moitié

XVII'^ sièle; grâce à cette inépuisable

de vivre

joie

la

bourgeoisie, en ces

années de décadence générale, ne négligea aucune occasion de s'amu-

même

ser et

de s'amuser follement.

Nous avons déjà raconté ailleurs ce LE

MANGEUR DE BOUILLIE

qu'étaient

(Liecliteiistein, Vienne).

de

Saint-Luc

parfois

leurs

propres

repas de corps qui représentaient, au milieu du

XVIF

siècle,

sources de

cette

confrérie

artistique

cette vénérable institution. En 1648

du nouveau doyen, coûta 200

une dépense de

1481

et

le

environ

florins

2000

(1)

dépense du banquet

Willem OGIER (Nieuw schctsenbnek,

p.

à

120).

1000

pour

florins.

florins.

le

ce

Gilde

la

les

res-

principale raison d'être de

grand banquet du jour de

société atteignaient à peine de 1800 à la

dissipaient

le

la

jour de l'installation

Saint-Luc occasionna

9000 francs de notre monnaie. En 1676

Théodore Verbrugghen dépensa 1300 de réduire

la

de

ripailles

épargnes dans ces annuels

Knor, ou petit banquet organisé et le

florins,

florins,

les

temps. (1) Les doyens de

le

doyen

banquet, alors que les revenus de

Aussi reconnut-on, en 1678,

la

la

nécessité


65

LE ROI BOIT en

Il

dans l'entourage immédiat de Jordaens

ainsi

allait

pas autrement dans

les autres cercles.

„Lofmeesters" de

Directeurs

Balthasar Moretus

reçu

fut

cette

son

duisirent

à

fils

maison.

la

Moretus donna lui-même un

comptes du banquet annuel des

de Notre-Dame,

en 1671, c'est-à-dire l'année où

comme

administration

représentant

Moretus, mère du maître nouvellement

souper (Avont maeltijdt) aux

un

choses ne se passaient

les

et

les

J'ai

chapelle

dans

Madame

imprimeurs anversois. et

la

devant moi

„Lofmeesters"

et

banquet

et

les 24,

métier

des

donna un repas

élu,

encore un banquet lorsqu'ils recon-

Le 29 septembre 1671, jour de

petit

le

25

et

dura trois jours. Dans ce dernier festin on vida un muid

et

la

Saint Michel,

26 janvier suivants un

Balthasar festin qui

demi, puis encore un demi quart

de muid de vin du Rhin, dont la

valeur

représentait

totale

166 florins soit environ mille francs de notre monnaie. Tout le

banquet coûta à l'amphy-

944

trion

9 stuivers,

florins,

environ 5500 francs. Les convives

plats

jour

48

premier jour on

le

en

servit

nombre de

au

étaient

soixante;

42

services

trois

différents; le

deuxième

à

absorber

avait

y

il

plats

différents;

troi-

le

sième jour ce glorieux appétit

un peu diminué;

avait

que 40 convives

avait plus

35 articles sur le

9

le

de

traita

Mo-

nouveau ses

confrères à l'occasion du riage de son

et

menu. Lorsque

1673 Balthasar

juillet

retus

n'y

il

fils,

ma-

ce festin

lui

coûta 1667 florins 4| stuivers, environ dix mille francs; au boulanger-pâtissier

paya

la

seul

sacrifice a jupiter

il

(Dessin,

bagatelle de 530 florins

Musée Boymans, Rotterdam).

3 stuivers, soit 2000 francs. (1) C'est ainsi que l'on festinait au XYII*^ siècle chez les riches bourgeois.

l'on

ne

que chez

se serait guère attendu à pareil luxe culinaire

les

gros patriciens. Les couvents

mêmes

Dans des maisons

on se montrait presque aussi goinfre

faisaient chère

lie.

Dans

les registres

du

couvent Falcon à Anvers (2) nous trouvons presque à chaque page des comptes de ripailles organisées à l'occasion d'une prise de voile.

Un exemple:

le

10 février 1664 dix-neuf per-

sonnes célébrèrent l'entrée en religion d'une nouvelle sœur; du samedi soir jusqu'au matin

du vendredi suivant

le

couvent hébergea quatorze

de présents, sept jambons, les régalèrent

(1) (2)

comme

trois langues,

invités.

du fromage, des

Ces hôtes avaient apporté, en guise

pommes

et

des gâteaux. Les nonnes

suit:

Archives du Musée Plantin-Morettis. Comptes. Archives de la ville d'Anvers. 9 1


66

LE ROI BOIT

„D'abord pour 20 demi sols de pain blanc, (1) un gigot bouilli, 2 jambons, 2 quartiers riz, 3 plats de ragoût de mouton, de saucisses et de quenelles

de viande farcie, 3 plats de

comme

3 plats de ragoût aux prunes; cela,

et

premier service.

„ltem 3 chapons, un pâté de venaison (préparé

une épaule

ici,)

3 plats de „frica-

rôtie,

delles", 3 plats d'omelettes.

„Item pour

dessert et pour chaque convive un grand morceau de tarte aux amandes,

le

un biscuit appelé mossafoel, une par-dessus

et,

marché, du vin venu de

le

Le second jour

les

même

nous renseigne

blanche

lettre

la

20 sucreries d'un grand sucre d'Espagne, Balance dorée, à la santé de la fiancée". et

agapes recommencèrent sur une échelle non moins plantureuse. On sur les intermèdes divertissants appelés à rehausser encore l'entrain

compte des vivres consommés ce jour là le narrateur poursuit: „Item le dessert composé de 3 plats des sucres d'Espagne et de 3 plats d'anis cartelés qu'ils partageaient entre eux en se les disputant et en les raflant jusque sur leur assiette de cette

Après avoir

bâfrée.

fait

le

;

puis

y eut 19 plats chargés de beaux objets mis en loterie

il

au numéro en

cadeau.

par chacun des convives correspondait celui d'un objet qui

On

se divertit à gorge déployée et

pas toujours

restait

en

tiré

1673,

chacun revêtu d'un

et

là.

lui

La relation d'une noce de ce genre célébrée dans

le

montés sur un char garni de feuillage;

y avait des musiciens pour

il

On

même

„Les amis s'en retournèrent tous de belle humeur à

se termine ainsi:

donné

était

vin fut versé à pleins verres".

le

chiffre;

n'en

couvent

maison accompagner leurs la

chants, et quelques-uns étaient ivres".

Voilà ce qui se passait dans les couvents de ripailles

et

tiraient

même

rables

dans

décrivaient

un

un

à

femmes

bonnes sœurs

leurs conséquences, les

de

de

annales

leur

noces avec

leurs

existence

même

la

les cent plats qu'ils servaient

de se scandaliser de ces

loin

comme

un certain orgueil. Elle consignaient ces galas les

claustrale,

et

complaisance que

les

les

aux „Lofmeesters". La

des événements

mémo-

nonnes du couvent Falcon

Moretus mettaient

à

énumérer

relation de ces exploits gastro-

pages capitales de l'existence de ceux qui y participaient, comme représente presque ce qu'il y a de plus saillant dans l'histoire à cette époque critique.

nomiques remplissait elle

Cependant

les

les

voyaient

autorités

tout autre œil ces

d'un

Aux seizième

faisaient tous leurs efforts

pour y mettre un

frein.

prirent plus d'une fois des

mesures contre ces

festins de

les

et

s'en réjouissaient cordialement et en

„Placards

mirifiques cocagnes et elles et

dix-septième siècles elles

mariage ou de funérailles. Rappelons

Ordonnances" du 30 septembre 1613, par lesquels les archiducs Albert et amenés par semblables bombances, et lesquels

et

Isabelle croient devoir sévir contre les excès

n'étaient

que

rappel d'un

le

promulgué antérieurement par ces princes

édit

mesure plus lointaine encore décrétée 11

un

tel

le

et

même

d'une

par leurs prédécesseurs.

7 octobre 1531

résulte du document de 1613 qu'en dépit des ordonnances antérieures l'excès atteignait

degré que l'on

vit,

comme

disent Albert et Isabelle, jusqu'à „cinq et six cents personnes

réunies à l'occasion de pareilles noces, lesquelles, outre qu'elles contribuent à l'appauvrisse-

ment

et

masse

à la ruine de nos sujets,

amènent fatalement des

exagérée de convives".

tellement

A

cette fin

de trente-deux couples à un repas de noces, fêtes nuptiales. le

jour,

mais aussi

traiter d'autre

(1)

A

ils

le

lendemain de l'enterrement. les amis, et

tant bien que mal

le

conflits et

Il

des batailles parmi une

archiducs interdirent d'inviter plus

limitèrent à

l'occasion des funérailles on avait

monde que

Nous traduisons

plus de saveur.

et

les

deux jours

la

durée de ces

coutume de banqueter, non seulement fut défendu à la famille du défunt de

encore ne pouvait-il y avoir qu'un seul banquet, savoir,

vieux texte flamand, on ne peut plus archaïque

et

rudimentaire, niais qui n'en a que


67

LE ROI BOIT

le

même

jour

de

de

l'enterrement;

plus

était

il

recommandé aux amphytrions de ne pas

exagérer la dépense et la consommation; le tout sous peine d'amende. (1) Le cardinal-infant qui fut gouverneur de ces provinces, de 1635 à 1641, nous apprend quel effet ces excès de table produisaient sur les étrangers et particulièrement sur les sobres

Espagnols. En 1639

de cette

ville

kermesse d'Anvers

avait assisté à la grande

il

„Hier on célébra

à Philippe IV, son frère:

la

ici

lendemain

et le

grande

fête

il

écrivait

qu'ils appellent

kermesse; une grande procession avec beaucoup de chars de triomphe parcourut les rues; elle me sembla plus belle que celle de Bruxelles, et lorsque cette procession fut passée les gens se mirent à manger cela

il

n'y a pas de fête

Le mot

brutal

est

Ils

ici.

et

vivent vraiment

comme

ne s'explique que dans

il

étaient ivres, car sans

à boire de telle sorte qu'à la fin tous

et

des bêtes". (2)

bouche d'un Espagnol poussant

la

sobriété jusqu'à l'abstinence, et considérant, pour ce motif, l'ivrognerie

des

leux

Mais

vices.

pas

moins

que

l'on

est

bonne chère

trop amateur de la

et

d'un nouveau doyen, mais

l'installation

confréries ou

A chaque

copieusement Le 30

chambres de rhétorique, on ne

et

voire

faste,

1672,

des banquets aux

néfaste,

laissait

moindre

la

l'on

plus scanda-

le

se montrait par

buvait plus qu'il n'aurait convenu festinait

pas seulement lors de

les autres gildes, sociétés, corporations,

passer aucune occasion de faire

visite

ripaille.

d'un hôte d'importance, à n'importe

on s'empressait de s'attabler en rond, pour manger

de

frais

gouverneur d'alors promulgua un décret interdisant d'organiser

le

commune

la

reconnaissance.

C'est

du renouvellement du Magistrat, de

lors

de kermesses

les jours

et aussi

de personnages considérables, que ce la

et

comme

époque

boire à tire-larigot.

juillet

des comptes,

mangeait

dans toutes

là et

renouvellement du Magistrat, à

événement

vrai qu'à cette

La gilde de Saint-Luc ne

plus que partout ailleurs.

et certes

quel

n'en

il

la

assez

fiât

que

dire

et

de

fériés,

la

reddition

encore à l'occasion de

et

la visite

pour honorer ceux-ci, ou pour leur témoigner de l'on avait

coutume de prendre comme prétexte à

banqueter chacun de ces événements.

On

ne procédait pas autrement dans les circonstances

grand personnage une bonne partie de de succulentes hécatombes sur

Lorsque Rubens

libations.

famille,

dans

du Magistrat

la

de

et

la

leur

local

florins,

du Bouton d'Or, la

et

offrit

réunit les

un banquet, à

membres de

l'hôtel

250

besoin de sacrifier

et

Ce qui

de

la

de

ville,

la

à ces messieurs

florins (environ

1500 francs);

confrérie les Romanistes dans

la

un troisième banquet, de 182

Gilde de Saint-Luc

Le Roi boit. Cassel.

le

on ne se borna pas à servir un repas aux amis de

lequel banquet coûta

„Tresorie",

126

Lors des funérailles d'un

tombe du défunt ou de noyer son chagrin dans de formidables

fut enterré,

maison mortuaire, mais on

un autre banquet, de

membres de

la

tristes.

population semblait éprouver

la

florins

rassembla au Cerf, 34

Giroflée. (3)

scandalisait le prince espagnol et ce que les autorités

s'efforçaient de réfréner, fournissait à Jordaens des scènes qui lui réjouissaient le cœur. Les

bonnes gens d'Anvers en de

faire

Cocagne et

grand tapage, il

lui

train

psychologique de

(2)

(3)

ripailler,

de

brailler,

de s'embrasser, de se trémousser

ne nous raconta qu'un seul épisode, celui de

en modifia les versions à

(1)

de

fournirent ses modèles de prédilection.

la

fête,

l'histoire

et

du pays de

Fête des Rois, mais

il

en varia

Un élément en demeure innuable toutefois: le moment moment solennel où „le roi boit!" et où toute la compagnie

l'infini.

le

la

De

Placcaerten van Vlaanderen. Il, 171, 737, 738. Lettre du 29 août 1639. (JUSTI, Velasguez. II. 458, Max Rooses, Rubens, Sa vie et ses œuvres, P. 620.


68

LE ROI BOIT

acclame ce beau geste

et

proclame par une jubilation intempestive. Peu importe alors que

le

tableaux représentant cette scène soient intitulés

les

Jordaens ne lentes;

s'est inspiré

propre

sa

diatement

avant

nature lui

et

aussi

le

son

à ici

époque

comme

et

le

Français Valentin (1591

boit.

le

assemblées

joyeuses

même

et

Michel Angelo de Caravaggio (1569 genre picaresque en peinture, en

le

ses disciples,

— 1684)

remarquer toutefois qu'immé-

est à

Il

semblables

naturaliste italien avait en quelque sorte créé

— 1654)

Roi

le

choix de ses agapes paisibles ou turbu-

le

à l'étranger.

représentant surtout des habitués de tripots;

(1590

„Fête des Rois" ou

la

portait vers ces sujets.

le

débridées avaient été peintes 1609),

de personne pour

Hollandais Gérard Honthorst

le

suivirent dans cette voie en peignant

LE ROI BOIT (Musée, Bruxelles).

groupes d'aigrefins

des aussi il

semblables

avait

le

sujets.

caractère

et

des concerts de

Mais Jordaens

peignit

foncièrement jovial,

Théodore Rombouts

bas étage. des

cœur

le

ribotes

réjoui

et

sans les

n'allaient pas au delà de la franche gaîté et d'une turbulence de la facture

les

de ses œuvres demeurent cordiales

et

et

tourmentés de composition,

même

bon

des

qu'il

aloi

;

la

ribauds;

représentait

conception

et

joyeuses, tandis que, comparés à ses banquets,

tableaux analogues de Caravaggio, Honthorst, Valentin

raides

peindre

scènes

affectionnait

lorsqu'ils

et

Rombouts, sont

tristes

de ton,

ont la prétention de nous introduire

en joyeuse compagnie.

la

roi

Des Fêtes des Rois de Jordaens qui nous sont connues, celle du Musée de Cassel est La bande joyeuse se serre autour d'une table plantureusement servie: le

plus ancienne.

tenant son verre d'une main

et

l'amphore de

l'autre,

est sur le point

d'accomplir

le rite


LE ROI BOIT sacramentel. l'air

porte une couronne en papier,

Il

69

un manteau écarlate drape ses épaules;

passablement gaga sans rien de vénérable. Derrière

capuchon

bizarre,

marotte;

brandissant sa

tenant une cruche d'étain.

A

il

appuie

lui

le

se tient le bouffon

bras

sur

l'épaule

côté du Roi est assise la Reine, une jeune

il

a

de son

coiffé

d'une servante

femme

rieuse, tenant

A gauche

sur ses genoux un enfant pleurnicheur, et encourageant son voisin en train de boire.

se suivent dans l'ordre suivant: un vieillard à bonnet rouge, collet rouge et habit bleu, un

une provocante jeune

flageolet entre les doigts; le

fille,

au-dessus de sa

tête.

A

gauche: un père avec son bambin à

LE ROI BOIT (Musée de l'Académie,

debout en

train de se verser à boire;

commère; un individu en

riant

et

qui

lui

hanap à bras tendu chargé de vaisselle la

chevelure argentée par

la

bras appuyé sur l'épaule du précédent; un gaillard en train de chanter

paroi de

la

de

à l'enfant,

A

scène

la

à gauche

émerge comme d'une Le

est

du fou

cavalier

à

et

de

la

bouclée; un jeune

homme

Petersbourg).

une bonne femme qui

blottir

le sol

sous

lui

porte assistance

et

A

le

groupe du

des deux jeunes femmes, baigne en

vieille,

est

on aperçoit

l'arrière-plan

fenêtres à gauche. roi, la

de

comme

le clair

de lune

vu à contre-jour dans

et

la

jeune

plus radieuse

plonge dans une ardente pénombre;

clarté veloutée, pâle

l'avant-plan

un chien culbutant un guéridon

la table.

d'une extrême intensité;

du joueur de flageolet

couple

et

en riant à gorge déployée. Sur

cette

et

l'avant-plan une manière de lansquenet brandit son

un chat qui court se

lumière;

consistance.

tête.

chambre avec une couple de

L'éclairage

femme

et et

la

soleil

le

levant son verre

une façon de vieux satyre cherchant à embrasser une jeune

du mal de mer

atteint

soutient

St.

tête

et

sans

le

la

groupe

moindre

une ombre opaque

et


LE ROI BOIT

70

moelleuse. Tout cela est bien inégal, recherché au point d'en devenir factice

personnages hétérogènes, dont

pétaudière

de

scène

joyeuse

est

turbulente

et

à

gestes

les

;

il

d'une

s'agit

varient autant que l'éclairage;

la

l'exécution est opulente et pourtant l'impression

l'envi,

pourrait être meilleure. La lumière est plutôt tapageuse et les personnages se détachent avec trop de dureté sur

clair

le

des groupes s'occupe du gauche, de sorte que devrait être

Certes

le il

trait

la

obscur de l'arrière-plan. La composition manque d'ensemble: un

un autre ne s'en soucie guère

roi,

d'union entre tous les convives est une piteuse

y a de superbes parties

et

même

des

années

1630 à 1635:

la

reine est la propre

de

la

Fécondité;

et plutôt

c'est le

même

tendons marqués: autant de preuves que

femme du

visage raviné tableau

le

la

roi qui

lamentable figure.

et

l'œuvre date certainement

peintre, l'enfant est le leur, le

modèle qui posa à Jordaens un de ses Evangélistes

flûte est peint d'après le

Satyre

le

relégué vers

d'excellentes figures dans ce tableau, mais

de Jordaens n'est pas arrivé encore à sa pleine maturité,

que

même

joyeuse compagnie se partage pour ainsi dire en deux écots. Le

l'art

joueur de

semble

et

et ratatiné,

le

même

ainsi

cou aux

remonte à une époque relativement

reculée de la vie du peintre.

Le Roi boit. Valenciennes.

Le Musée de Valenciennes possède une réplique de

ce tableau, avec omission des quatre personnages vus à main gauche.

absolument pas de Jordaens;

il

s'agit

de tout caractère. Elle nous intéresse en ce sens qu'elle nous copies

les

exécutées dans

de Jordaens sur ses disciples. vie; les et et

ils

En outre

les

édifie sur ce

d'automates qui ne parviennent

que représentaient

qu'elle atteste l'immense supériorité

et

manque de

ni

ne se fondent point dans

il

a

de

négligé

leur

muscles,

la

ni

lumière. Tout est veule

ce sont bien les

insufler son

à voir ce qui les entoure ni à

ni

vibration, la lumière d'éclat,

personnages n'éprouvent aucune allégresse;

femmes de Jordaens mais

les

et

Les personnages du tableau en question n'ont

sont émaciés, anémiés, énervés. La couleur

ombres n'ont aucune transparence poli.

même

du maître

l'atelier

Cette réplique n'est

d'une vieille copie soigneusement peinte mais dépourvue

âme,

exprimer

que leur inspirent ces ambiances, bien qu'ils ouvrent de grands yeux

et

ce

la joie

hommes

sont autant

contagieuse

une large bouche.

méchante copie proclame avec autant d'éloquence que ses propres œuvres, combien

Cette

était vivifiant ce

génie de Jordaens, combien

il

excellait à répandre la vie et la joie de vivre

sur tout ce qu'il touchait.

Lors de réduit,

et à

la

vente Massius (Paris, 1825) une copie analogue, d'un format quelque peu

laquelle manquait aussi

le

groupe de gauche, vint sous

le

marteau.

Le Roi boit. Louvre. Une deuxième version du même sujet se trouve au Musée du Louvre; elle est évidemment de la même époque que la précédente, mais peut-être un peu postérieure, des environs de 1638; du moins est-ce ce millésime que porte le tableau du Jeunes piaillent comme chantent les Vieux où l'un des personnages jeune femme tenant son bébé sur les genoux, est identiquement le même que

Musée d'Anvers: principaux,

dans

le

la

Roi

boit

les

du Louvre.

manière de Jordaens a subi un grand changement; il est soucieux d'élégance dans le dessin, de clarté dans les lumières, de transparence dans les ombres; il apporte aussi plus de soin dans le groupement de ses personages. Il ne rompt point définitivement

En 1638

avec

la

les figures brutales,

voire choquantes, mais

il

peint tout de

même

des tableaux entiers

dans un mode rigoureusement décent. Son Banquet des Rois du Musée de Louvre excellent échantillon de cette manière assagie.

est

un


LE ROI BOIT

La joyeuse compagnie la

gauche.

à

table,

A

poitrine.

luron

côté de

de nouveau attablée;

est

porte

Il

coupe

la

sombre

d'argent; un manteau

à ses lèvres,

y préside,

le

roi

il

est coiffé

est jeté sur ses épaules;

de

une

étale

il

sien.

le

Au

Derrière

panache.

la

au bout de

couronne en papier

serviette blanche sur sa

milieu, derrière la table, est

chapeau de velours rouge

assise la jeune mère, la reine, magnifiquement vêtue, coiffée d'un

à

est assis

il

derrière la table, un vieillard lève son verre et derrière lui un jeune

lui,

met en devoir de remplir copieusement

se

71

tient le fou qui

se

elle

met

lui

main sur l'épaule; devant

la

elle est

A l'extrême droite un jeune homme brandissant un pot à bière semble crier à tue tête; du même côté on remarque une vieille et une servante promenant au-dessus des têtes un plat chargé de gaufres. A l'avant-plan une jeune femme en robe rouge, aux cheveux d'un blond doré. A côté de celle-ci un chien et un homme portant des ustensiles de table. son enfant.

Nous nous trouvons au

sein de la bourgeoisie patricienne; les convives s'amusent en

homme

observant quelque décorum, sans licence, voire sans turbulence. Le jeune

mais à

peut-être un peu fort; la

première

sous

fois,

bout de

l'autre

du grand-père

les traits

la table,

Adam

La mère a revêtu ses plus riches atours

auréole.

elle

et

dans sa splendeur. La jeune femme en robe rouge, des

commère du monde,

appétissante

dans

cette lumière veloutée qui lui caresse les joues.

moins pour se

coloriste

Le

et

le

fermeté

faire aussi, le

corsage

batiste

clair

ils

sont presque trop la

couleur

de somptueuses

et à

de

la

et

de caprice;

l'effet

le

et

toilettes.

précédent.

radicale

s'est

opérée

en

et

plus onctueux;

la

Ses

lui.

première période; tous, surtout

la

mère

lumière

et

produit est plus discret et plus distingué.

devenu plus aristocratique. La jeune mère porte un

est

lequel est noué un fichu de gaze transparente

sur

plus

a aussi perdu un tantinet de son originalité; le

la solidité

et

coup de pinceau

de

un corsage vert

perles,

et

la

installés autour de cette

parés de tout ce que

jeune vociférateur, sont devenus plus mièvres

couleur ont plus de fondu

petit

il

une transformation saisissante la

nimbé d'une

saint

cheveux, est

les

spectateur;

encore plus visible dans ce tableau que dans

est

personnages n'ont plus

le

le

lumière peuvent ajouter de prestiges à d'aimables visages

au bébé

dans

Tous semblent

comme

admirons

les

La licence de Jordaens a disparu; mais

Comme

héros du jour, trône pour

comme un

se prélasse muette et impassible

fleurs

eux que pour réjouir

divertir entre

beaux, trop richement vêtus; nous

changement

le

rose de santé, d'humeur radieuse, on ne peut plus affriolante,

table

la

roi,

le

van Noort,

à droite crie

doublé de jaune d'or; devant

elle

;

un

collier

de

posé un verre rempli de

est

vin du Rhin; son voisin rapproche un hanap d'or de ce verre; l'enfant blond-brun sur les

genoux de

la

jeune

femme

porte une veste

comme

blonds contribuent à

ces teintes

et

couleurs

de teintes radieuses, transparentes

et

ces

éclats

et

ensoleillée et

faire

un

Tout ce

col blanc.

soleil,

de cette femme un opulent foyer de

chatoyantes. Autour de cette figure caressée

et

choyée avec une visible prédilection

et

plus plats à mesure qu'elles s'éloignent vers les côtés. Le garçonnet à droite est encore

les autres se

pressent en tons plus pleins, plus larges

en pleine ardeur du soleil; les trois personnages derrière

jeune

femme

comme

si

on

à

la

robe rouge

les avait pétries

plus sombre, de

même

le

le

;

imprégnée de

et réjouie,

soleil et se

froid derrière les figures ardentes et plus

personnages

plus opaques;

et

la

fou au bonnet jaune ont des chairs presque fondantes

dans des transparences veloutées. Le

on ne rencontre des taches éclatantes tempérée

plus mats

roi

en train de boire est

tout le côté gauche; mais de ce côté aussi la tonalité est moelleuse,

avivée de lumière, radieuse

un fond plus

et

lui,

et

bouffon s'imposent par

et

détachant sur

chaud derrière

vigoureuses, mais

le

de

la

touche.

fond neutre,

les froides.

Nulle part

tout se baigne dans une ardeur

accessoires sont peints avec un métier magistral la finesse

le

;

surtout

le roi et


LE ROI BOIT

72

Le Roi boit. Bruxelles. temps après

la

précédente

Une

de Bruxelles. Le Roi est assis derrière

l'ordonnance du tableau. Mais

dans

tableau précédent

le

et

table et au milieu, ainsi

tous se trémoussent et acclament et

menace de dégénérer en

fête

la

de hanaps,

orgie,

et ils

le

Musée

y a plus d'unité dans

il

scène est devenue plus tumultueuse;

la

ont déjà vidé pas mal de coupes la

troisième version qui fut sans doute peinte peu de

qui est plus petite que celle-ci, est celle que possède

et

il

est plus tard

que

à gorge déployée;

ils

ne semblent pas devoir s'en tenir

là;

roi

le

quelques convives se comportent encore avec une

certaine décence mais d'autres ont déjà perdu toute retenue.

Le

roi

porte

le

verre à ses lèvres;

il

s'est

noué une

serviette sous le

menton par-dessus

LE ROI BOIT (Dessin à l'aquarelle, Musée Plantin-Moretus, Anvers).

A

sa pelisse doublée de fourrure.

au minois espiègle, d'une

vieille

le

édentée.

verre à

gauche, derrière main.

la

Au fond

se

droite

tiennent

entre

deux bouffées, au dessus de sa

pour

la

première fois ses propres

A

tête;

traits,

et

le

la

table figurent

deux adorables commères

un garçonnet y va de sa chanson à côté fumer la pipe qu'il élève,

fou, en train de

un joueur de cornemuse à qui Jordaens à prêté un jeune échanson qui lève son verre. A l'avant-

une mère tenant vautré sur ses genoux un enfant qui braille à tue-tête; à gauche un jeune homme levant les bras au ciel et tenant un pot d'étain dans une main, son bonnet dans l'autre, tandis qu'un chien lui grimpe aux jambes; plus loin, au bout de la table, un ivrogne qui hurle à pleine voix en laissant choir un panier rempli de vaisselle. Au-dessus plan,

à

on

dans un cartouche: In een

lit

droite,

repas gratuit).

Il

vrij

gelag

is

't

goed gast

zijn

(11

est

bon

d'être

convive d'un

ne s'agit donc plus d'une patriarcale scène de famille rassemblant jeunes


LE ROI boit! (Fragment, MusĂŠe de Bruxelles).


LE RO! BOIT

72

Le Roî Bon\ Bruxeî.ibs.

Une

troisième version qui fut sans doute peinte peu de

Musée plus petite que celie-ci, est celle que possède le dans d'unité plus a il ainsi au milieu, y de Bruxelles, Lt Roi est assis derrière la table et il est plus tard que î'ieau. Mais- la sc;ène est devenue plus tumultueuse; l'ordonnanc roi à gorge déployée; ils a-dent eî tous 8€- trémoussent et acclament le ,ians ie îr-i'. semblent pas devoir s'en tenir là; ont^dqà vide ps.^ mai de coupes et de tianaps, et ils ne comportent encore avec une <x-x de dégénérer en orgie, quelques convives se \fl

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verre à ses- lèvres;

il

s'est

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menton par-dessus

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i'avant-

tue-tête; à

dans une main, son au bout de

la table,

de vaisselle. Au-dessus bon d'être convive d'un

caru)i.,cîu

U ne

à.

A

rassemblant jeunes




73

LE ROI BOIT

et

vieux autour d'un savoureux banquet assaisonné de propos

confusion

d'allégresse

et

de rires joyeux, mais d'une

débridée, de vociférations et de brutale exubérance. Jordaens devait

désordonnée d'une

de banquet

se sentir sollicité

davantage par cette joie intempestive

que par

plus discret des agapes familiales car, à part celle du Louvre, toutes ses

„fêtes

l'entrain

des Rois", présentent

et

fin

assemblage disparate de figures sympathiques

un

et d'autres

triviales.

Ce tableau principal cette

rôle;

est merveilleux

Le

de couleur.

il

assemblée rien moins que solennelle.

Il

joues

folâtres

relevées

serviette, la

sa

main

au

dérident

qui

point sa

tête

de

lui

miroitements.

qui

Le

réfléchit roi

se

vêtu d'une veste dont les

joyeusement trouve

yeux

de

lui

la

brille

manches présentent

le

et

la

sur son front.

lumière

élargir la

radieuse

Le hanap

même

clairs et vifs les

genoux.

bouche;

les plis

blancheur de sa qu'il

tient

dans

visage vigoureusement coloré,

ton doré que celui de partie

les chairs

lubrifiés sur lequels flottent des

deux côtés de ces personnages les tons la femme éméchée avec le bambin sur

le

son prestige au centre de

avive encore cette figure réjouie de ses

entre le bruyant buveur au

cornemuse, baigné de tons ardents

et

et

son teint rubicond,

dont des ombres assez accentuées assombrissent en

robe d'or

milieu de la table et tient

Muséum, Londres).

(British

rétrécir les

vénérable,

couronne de carton argenté qui

et

le

n'y a rien qui ne se réjouisse en sa personne:

EMBARQUEMENT POUR CYTHÈRE

ses

occupe

roi

est assis en pleine lumière et trône avec tout

et

la

culotte, et

le

joueur de

ombres veloutées. Aux

reprennent tout leur jeu.

A

droite c'est

La lumière se projette en plein sur sa

y répand toutes les teintes de ce métal depuis

l'or

vieux jusqu'à

l'or neuf.

Son 10


74

LE ROI BOIT

vigoureux se modèle dans une lumière figée dont

COU plus

de vie aux] irradiations,

gris

bleu entre les deux seins.

son éclat à d'or

de

qui s'éteint sur

et

Ce cou

tons par

ces

A gauche On

minois de jeunes blanc;

comme un

douceur,

d'une robe jaune clair

Les accessoires sont

du

les autres

mets couvrant

infiniment de

qui

nectar

déguster

homme

ciel

procure

traités

font encore

plus

fraîche,

joyeuse,

plus

un fichu

et

la

du printemps égarées parmi de

avec

charge

sa

que mieux

de vaisselle,

ressortir leur gaîté

et

de bon

la

aloi.

avec une maîtrise pour laquelle Jordaens est resté sans rival; pots d'étain,

les

la vaisselle

qui va voler en éclats, la pâtisserie,

une saveur

et

une crânerie merveilleuses.

des figures est éloquente, vue d'un œil juste, rendue avec

représentent une complète carte d'échantillons de l'ivresse. Le

de

déjà

et

l'air,

Le serveur chancelant a son compte, mais ses forces

le

pitié et le

dégoût, les yeux

lui

trahissent;

des

sentent

se

elles

il

tournent dans

la

tête,

l'enfant

vous

tient

étroit

chœur des

voudrait encore se mêler au

mère avec

la

quant au jeune

envies de rire;

émancipé, l'univers devient trop

s'est tout à fait

il

faisant risette au

connaisseur,

fin

les deux petites femmes viennent à peine de

telles béatitudes;

braillards,

partagé entre

la

sa main n'a plus de vigueur, sa voix

devenue rauque.

est

Ce tableau par

du

est

est certes

une des meilleures versions d'un sujet cher à Jordaens.

manière au tableau Les jeunes piaillent comme chantent

la

pour

le

même

format

de

et

la

même

avec

exemplaire

cet

de

gravure,

la

s'apparente

je

;

tiendrais

le

du

Roi

boit

est

Un

celui

la

plus

1769

par

tableau qui présente qui

fut

gravé

en

sauf que dans celle-ci émerge à droite une tête de fou qui

au tableau de Bruxelles. la

gravure.

avec un chien

son

Il

Musée d'Anvers

Poletnich. Toutes les figures du tableau dont nous venons de parler concordent avec

F.

celles

la

vieux du

époque, donc des environs de 1638;

Le roi boit. Gravé par Poletnich et Pontius.

sur

les

plus parfait chef-d'œuvre de Jordaens.

grande analogie J.

filles

nous nous trouvons devant un

;

qui jette les bras en

lui.

symphonie de couleurs.

d'une guimpe de mousseline. Le radieux

avant

table sont peints avec

la

breuvage

noble

le

domine ne

les

Elles

naturel.

lui

et

en

s'écroule

ailleurs l'expression

au septième

est

qui

des femmes,

les verres

comme

plus

est

y

son linge

son enfant geignard, mais deux adorables

Toutes deux sont des

sérénité.

la

L'individu

tapageuse figure de fou qui

Ici

et

chaleur

la

l'enfant,

mutines frimousses. La discrète ombre grise qui affleure à leurs joues

les

convives.

roi et

lumière

la

;

une mère avinée

robe

la

duvet velouté sur leur chair: tout en ces délicieuses créatures respire

jeunesse,

la

grossiers

La robe rouge de

Le premier de ces tendrons porte une cornette blanche

est vêtu

agace encore

répand

il

par son moelleux. Entre

et

variété et à l'opulence de cette

la

ton

autre

plus

filles.

second

le

un

règne n'avise

pétillante.

pour

par sa fermeté

contraste de sa fraîcheur relative.

le

blanc, sa culotte bleue contribuent à

roi

sur l'ombre d'un

et

la chair en quelque sorte ensoleillée règne un ruban bleu rehaussant encore

et

soleil

discrètes prêtent encore

joue

la

un magistral morceau de peinture, superbe par

est

fois très vif et très calme,

la

ombres

les

carmin de

le

et

devant

mère éméchée ne enfant

détails

il

y

A gauche

Au premier la

tient

plan

aussi et à l'arrière-plan on a ajouté une couple de têtes à

lieu

droite

pas un verre de

de

gauche sur

table est posée une

couché sur ses genoux. aurait

manque

la

la

gravure) se trouve un enfant

amphore richement

travaillée.

main gauche, mais de

cette

Sur

main

la

elle

gravure torche

Si les deux versions ne différaient encore par d'autres

supposer que

la

gravure reproduit

le

tableau original expurgé

d'une incongruité que Jordaens crut pouvoir maintenir sur son estampe. Cette gravure porte: Jac. Jordaens pinxit 1639. Je

crois

pertinemment que ce millésime se

lisait

aussi sur

le


75

LE ROI BOIT

tableau

de l'année où ce tableau fut peint ainsi que celui de Bruxelles.

celui

est

qu'il

et

encore

des fois

Jordaens reprit bien

même époque

appartenant certainement à

la

même nous

représente

est inconnu.

A

point de boire.

le

de

un

un fou

banc,

même

le

est celle qu'il

pipe passée dans

la

le

milieu de

ganse de son chapeau

la

une mère portant son bambin.

et

A

mais une version

sujet,

graver par Pontius. Le tableau

fit

occupant toujours

roi,

le

suite

la

droite un gaillard brandisssant un pot d'étain, une

un lansquenet

paille,

sur

Il

par

table et sur

la

femme au chapeau jambe allongée

et la

gauche une autre mère avec un

enfant en train de pisser, un joueur de cornemuse, une vieille assise dans un fauteuil d'osier à

capote

femme

à côté

et

A

tient le front.

Jordaens d'Anvers. brun,

gravure

de

et

etc.,

et

à

la

feuille

la

que nous possédions de Jordaens.

avec une finesse de

est exécutée

mère donnant à boire achevée,

et

dont une

dessina

il

qui se trouve au

mère

bambin

Musée

Elle a la

grandeur de

la

de touche, que l'on attendait plutôt

traits et

Sur ce dessin Jordaens avait esquissé primi-

son enfant, mais sur un bout de papier,

à

cette

c'est-à-dire en train de torcher le

et

plus achevée des aquarelles multicolores, en

la

d'un miniaturiste que d'un peintre d'histoire.

tivement

de vomir

train

du graveur un dessin existant encore

plus soignée

loin la

jaune, rouge, elle

un autre individu en

et

l'avant-plan un chien et un enfant jouant des castagnettes.

à l'intention

fit

C'est

bleu,

un vieillard

d'elle

qu'on

telle

attacha

qu'il

la voit sur la gravure de Pontius,

étalé à plat ventre sur ses

genoux. Pour

le reste

l'aquarelle concorde entièrement avec la gravure.

Jordaens donna pour épigraphe au n'est plaisir qu'en joyeuse

„il

aussi

dessin

au-dessus du tableau du Musée de

gravure de Pontius on

Bruxelles

Vienne.

Comme

le

transporta point sur

Le tableau qui se à

Saint-Pétersbourg.

la

le

mère avec

la

à

installé

dans des fauteuils

droite

sur

est

qui lève son verre, et derrière

l'enfant,

de chanter avec, à côté

train

Comme

et

et

il

y a lieu

la

elle le

d'elle, le

joueur

lansquenet

portant l'autre au corsage de la

nous l'avons déjà

femme

Jordaens modifia cette dernière

dit

gauche de

gravure

la

et

qui aurait dû se

manque dans celui-ci il consiste dans le vieux couple dans la femme assistant l'homme en train de vomir. Dans le

tableau,

le

gravure,

impérial

Musée de l'Académie absolument identique dans les deux compo-

dans son dessin. Le groupe qui occupe

trouver

la

Musée

plus de ce dessin est celui du

femme en

jeune

donnant à boire à son enfant. figure

sa Fête des Rois du

suite sur

la

que l'individu levant sa coupe d'une main

ainsi

la

dessin spécialement à l'intention du graveur et qu'il

le

Le groupe du milieu

de cornemuse; à gauche

Sur

toile.

rapproche

sitions: à droite le roi, la

se trouvent

dont nous venons de parler.

on ne connaît point de tableau concordant avec

de supposer que Jordaens exécuta ne

dit,

„Nil similius insano quam ebrius" (Rien ne ressemble plus à un

lit:

fou qu'un ivrogne), dicton qu'il peignit par à

au graveur ces mots en flamand:

destiné

compagnie", lesquels, ainsi que nous l'avons

;

tableau les figures ne sont pas vues en pied

comme

sur

la

gravure, mais elles sont repré-

sentées jusqu'un peu en dessous des genoux. Le tableau de Saint-Pétersbourg est incontes-

tablement une des meilleures versions de ce sujet; lumière tempérée fait il

dans

la

servir

de

tableau

:

pendant

Comme et

chantent

qui

fut

est traité

Mentionnons pour

le

moment

le

les

exécuté

vieux à la

même

Berlin et qui se rapproche sous maints rapports du tableau

ci-dessus.

en tons discrets, dans une

du Musée d'Anvers, auquel

même époque

(1638).

Par

la

nous nous y arrêterons dessin appartenant au Cabinet d'estampes de

Jordaens fournit encore d'autres versions du

plus loin.

il

caressante, sans grand éclat, mais très agréable, très moelleuse, tout à

manière du

pourrait bien

suite

et

sujet;

du Musée de Bruxelles,

décrit


LES JEUNES PIAILLENT

76

Les jeunes piaillent comme chantent les vieux. Anvers. 1641, Jordaens

du

commença

à traiter le troisième de ses sujets favoris

proverbe flamand: Les jeunes piaillent comme chantent

proverbe est assez

clair:

— Entre

les

oisillons s'efforcent de chanter

les

pied

de

la

variante.

Au

lieu

comme

pépiements sur

de

le

les la

et

l'illustration

oiseaux; en d'autres

les

proverbe presque

le

y apportant toutefois, sans le vouloir ou à dessein, une légère comprendre dans son véritable sens: „Les jeunes piaillent ou pépient

en

lettre

chantent

années 1631

Le sens de ce

vieux. (1)

comme

termes: les enfants suivent l'exemple de leurs parents. Jordaens prend au

les

notamment

vieux", c'est-à-dire:

chanson des vieux",

jeunes s'efforcent d'accorder leurs premiers

„les il

change

le

flamand piepen (piauler, pépier) en

LA CIRCONCISION (Dessin, Musée Boymans, Rotterdam)

pepen ou pijpen, qui veut dire jouer de de la

l'aïeule

même:

traiter

en „tels

train

de

vieux,

chanter, tels

les

jeunes"

allégoriquement cette moralité

la

flûte,

et

petits-enfants

ou „bon et

il

il

la

sans doute consensus qu'il aura voulu

flûte

inscrira alors sur son tableau

dire,

mais

orthodoxe,

fort le

Zoo de ouden zoriKcn, zoo piepen de jongen.

:

et

du grand-père

et

La moralité reste 11

lui

arrivera de

Ut genus

est

genius

au lieu de consentus

sens est assez clair:

l'enfant concorde dès sa naissance avec celui de sa race".

(1)

à côté

à la bouche.

chiens chassent de race".

concors consentus ab ortu. Le latin n'est peut être pas c'est

nous montre

„L'esprit de


>

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Anvers.

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efforcent de chanter

les

de

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apportant toutefois,

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vieux", c'est-à-dire:

„les

sans

le

vouloir

le

proverbe presque

ou à dessein, une légère

le

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piaillent ou

jeunes s'efforcent d'accorder leurs

change

il

et

oiseaux; en d'autres

les

comprendre dans son véritable sens: „Les jeunes

chanson des vieux",

années 1631

Le sens de ce

vieux. (1)

comme

suivenî !'exenîple de leurs parents, jordaens prend

o

les

uc ses sujets favoris notamment Tillustration

comme chantent

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— Entre

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flamand piepen (piauler, pépier) en

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Veut dire jouer de la flûte

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t'eiiî.int

les

mes"

\ii^un,

r

ir.iiîc

c'est

de chanter,

genius

de consentus «L'esprit de




COMME CHANTENT Comprise

façon,

sa

à

cette

vérité

77

LES VIEUX

fournit à Jordaens la matière d'un tableau familial,

musique chacun à sa manière; les personnages appartiennent généralement à la bourgeoisie aisée; ils sont dignes et se comportent très décemment; s'agit d'une scène de paisible récréation domestique. Ce que les jeunes tiennent des vieux il dans lequel vieux

c'est l'entrain

dans

et

et

jeunes font de

belle

la

la

humeur. C'est du moins

le

cas pour les premières versions du sujet;

dernières les scènes deviennent plus tapageuses et les enfants apprennent encore

les

autre chose de leurs parents qu'à chanter et à jouer de

la

flûte.

L'un de ces tableaux est daté; celui du Musée d'Anvers porte

le

millésime 1638. Jordaens

semble y avoir attaché plus d'importance qu'aux autres étant donné

DONNEZ ET

IL

VOUS SERA DONNÉ!

être reproduit par la gravure. Schelte a

Jordaens était

le

tenait-il

plus

D'ailleurs croire

que toutes

Dans mère

et

le

Bolswert en a

des

ou parce

qu'il

rendait

le

hypothèses n'exclut pas

tiré

une de ses plus belles planches.

trois sont

la

plus exactement son idée? les autres

et

nous serions

série,

parce qu'il

Nous

l'ignorons.

même

disposé à

admissibles simultanément.

tableau d'Anvers

la

famille,

composée du grand-père, de

la

grand'mère, de

la

de deux enfants, est assise à une table, couverte d'une cruche à vin en étain, d'un

verre rempli de vin du Rhin, d'un jambon, d'un gâteau, de pain et de fruits. la

choisi pour

l'a

Murray .Londres).

plus à ce tableau qu'aux autres, parce qu'il ouvrait

réussi,

l'une

(Dessin, M. Fairfax

qu'il

maison repose

la

tête

sur

le

bord de

la

table et dresse l'oreille

pour écouter

Le chien de la

musique.


LES JEUNES PIAILLENT

78 Le grand-père occupe

main levée pour cheveux, une

une

telle le

Adam van

la

table.

de

porte un lorgnon, une calotte noire, un vêtement

cornemuse, Jordaens en personne, soufflant avec

Une

flûteau

bouclée;

blancheur à son double collier de perles sur les genoux, qui s'exerce,

main

un lorgnon à ses yeux. Au-dessus Il

qu'on

ce

elle tient

A

droite l'aïeule est assise dans son elle

applique

un cartouche avec cette inscription: J Jord. fecit 1638. traités de façon distinguée; la table est richement

est

.

presque avec recueillement. Leur humeur

ils

est aussi radieuse

dont ce tableau

patriciens

intérieurs

les

son cadet

groupe de gens distingués,

s'agit d'un

s'amusent avec dignité,

que

la

chambre

je dirais

est ensoleillée.

l'ornement combien de générations n'en

fit

appris à considérer l'existence sous son côté

point

auront-elles

dispute en

le

tient

son papier de musique, de l'autre

servie, les couleurs sont opulentes, les visages avenants;

Dans

elle

est assise

de plumes est

et

sa poitrine

guimpe de dentelles;

à sa

et

de

voit

à jouer de la flûte.

lui aussi,

d'osier à guérite; d'une

fauteuil

deux mains. La mère

à

tient

qu'il

de soie bleue ornée de pierreries

toque

chevelure

sa

en ballonnent. Devant bon papa un garçonnet debout

lui

d'un

élégante

sur

travers

l'autre

et

barbe pleine, aux longs

vieillard, à la

Il

son possible

de

de chants dans une main

livre

un respectable

Noort.

conscience que les joues

plus

derrière

posée

lui

son

table,

la

se tient un joueur de

tête à la

sombre. Derrière

tire

gauche de

la

battre la mesure. C'est

le

plus aimable

et

le

plus

souriant? La lumière répandue à profusion en de délicieux caprices concourt à cette impres-

bonheur

sion

de

lutte

contre une

Sur

d'allégresse.

et

ombre opaque; sur

visage de

le

celui de l'aïeul

une ombre veloutée. Rien de plus opulent que les

genoux de

mère,

la

représentent le

ton

le

doré

l'ardente

comme

sur ses épaules, enfin l'ambre discret de sa

la

et

graduellement dans

le

dans

aussi

jeté

cornemuse, dans

carnation du vieillard

s'assourdit

femme, son riche corsage de

du fichu

la

la

robe écarlate du bambin sur

la

et

foyer de cette fête de

de

couleur:

la

luisant de la jeune

visage ferme

le

dentelles, la jolie bordure

jeune mère une vive clarté entre en

la

une lumière moelleuse rayonne à travers

dans

reliure

ton

le

linge

bruni

l'osier

couleur.

parchemin du

en

le

manche

ce beau feu va s'étouffant dans

visage

de son fauteuil.

de chansons, dans

livre

sombre de sa pelisse;

blanc, dans

ensoleillé

et

A gauche

à droite cette fanfare

sur l'épaule de

et

la

vieille

Et la superbe nature morte

museau allongé du chien déconcerte par le caprice de ses tons variés et de ses touches délicates avec le rayonnement du motif principal. Ici, comme dans d'autres tableaux, les deux vieux se recommandent particulièrement par le moelleux et le fondu avec lesquels les ombres et la lumière se pénètrent mutuellement

formée par

service de table,

le

sur leurs visages. La jeune

les

mets

et

le

femme d'une blancheur

paraît froide et frigide à côté de la couleur de ces

d'expression entre

jeune

la

femme

et

cette

attention,

leur

regard flegmatique sur son père,

Sur

la

fille

elle

deux superbes

La différence

vieillards.

ses parents n'est pas moins saississante

s'absorbent complètement dans leur déduit musical

témoigne de

éblouissante mais tant soit peu émaillée

et

que chaque

demeure étrangère

trait

à leur émotion

ne songe à rien autre qu'à

tandis qu'ils

:

de leur physionomie

promenant un

et,

être belle.

gravure de Schelte a Bolswert on constate quelques modifications apportées sans

doute par Jordaens au dessin d'après son tableau. La forme du cartouche portant l'inscription est

différente;

les

remplacées par de dossier

tableau;

lettres

aussi.

plus

petites,

du siège de sur

résulterait

de

la

la

la

jeune

D'ailleurs

les

lettres

sur

le

ont été repeintes et

mais on n'a pas touché au millésime.

femme

est visible en partie ce

gravure qu'à l'origine

la

toile

était

Sur

qui n'est pas

gravure

le

cas pour

le

la

le

est plus décolletée.

Il

un peu plus grande de chaque côté

et

gravure aussi ses cheveux sont plus bouclés

principalement du haut.

tableau

et elle


COMME CHANTENT

Un

du

dossier

Drouot,

l'hôtel

de

fauteuil

à

vieille;

la

longueur

de

et

10 juin 1893, à Paris.

le

par

gauche,

montre dans l'embrasure d'une fenêtre;

le

terre,

marteau dans

vint sous le

Ici

un hibou perche sur

le

on voit un chat; un perroquet se

chien du premier tableau apparaît dans toute sa

Les personnages sont

dos.

d'Anvers est en largeur et

Musée d'Anvers

tableau à peu près identique à celui du

une vente anonyme à

79

LES VIEUX

mêmes dans

les

deux tableaux mais

les

celui

les figures y sont vues jusqu'aux genoux, l'autre est en hauteur

et

personnages y sont représentés en pied. Lors de la vente de Julienne (Paris, 1767) on vendit un tableau représentant

les

dans

sujet et renseigné

comme

catalogue

le

qu'il ne faut pas toujours prendre à

bien

n'avoir

qu'une seule

été

et

étant celui gravé par Schelte a Bolswert, indication

Les deux tableaux vendus à Paris pourraient

lettre.

la

même

même

le

deux représentent probablement des

pièce, et tous

copies un peu modifiées faites par des élèves ou des auxiliaires du maître.

Comme

les vieux chantent. Louvre.

peut-être d'une couple d'années antérieure à

Les personnages sont les mêmes:

Louvre.

joueur de cornemuse, mais

un enfant sur

avec

de

sorte

de

le

main

l'autre

assise

titre:

noire

soulève

il

gauche

sa

à

il

en

il

la

son verre en avant de

lui,

sur les bras, elle chante et l'enfant joue de

pièce.

la

dans

Au-dessus

et

fait

la

vie

;

mais

s'ils

du recueillement,

s'essouffle à faire retentir la la

jeune mère prend tout de

partie

de musique, mais

grand-père,

et

les

la

chemise de

le

le

la flûte.

est

et

a une robe rouge et une chemise

grand-père a

une physionomie

Un hibou

tient

un enfant

est juché sur le dossier

du

accrochée au mur de droite; un enfant se

le

la

chaude lumière du

soleil

cartouche avec l'inscription:

ortii.

le

sociabilité et s'entraînent, autant qu'ils sont, à passer

s'adonnent encore de tout cœur au chant le

tapage

cornemuse

même

l'a

supplanté

et les flûteaux.

l'on

et

Sans

faire

chante

et à

la

musique,

à tue-tête,

chorus avec

les

et l'on

chanteurs

part au déduit. Celui-ci ne consiste pas en une simple

verre à vin tenu par

la

mère,

le

pot à vin entre les mains du

yeux hébétés de ces deux personnages comme ceux d'un troisième,

servante, disent assez

Comme

il

au milieu se retrouve

membres donnent ou prennent leçon de joyeusement

un

précédente nous nous trouvons dans une famille distinguée dont les

toile

la

;

gauche on voit une fenêtre par laquelle

genius concors consentus ob

est

Comme

A

table.

la

dans

Ut genius

est

elle

la table à droite, tend

également debout, une servante

une cage à oiseau

fauteuil de la grand'mère;

devant

lit

une robe

Devant

de perles, un collier de perles, une robe rouge, du linge blanc, un jupon blanc

jordaenesque bien caractérisée; près de

c'en

dont on

aussi,

et

L'aïeule

lui.

et

machinalement

qu'elle retrousse

Son enfant porte une flûte à la bouche blanche. Le joueur de cornemuse se tenant derrière

pénètre

table devant

la

chanson qu'elle chante

tablier bleu.

tient

menton, une

le

applique une main sur sa poitrine

La mère assise au bout de

main droite tandis

la

le

genoux. Cette femme a des cheveux d'un blond doré, une coiffure de

l'enfant assis sur ses

un

une serviette sous

un serre-tête blanc, un fichu blanc

la flûte.

et

nouveau plantu-

derrière la table de

est assis

chantant

mère, les deux enfants

la

couvercle du pot d'étain posé sur

joue de

clair,

époque,

on leur a adjoint une jeune femme

et

a un lorgnon,

un papier à musique Elle porte

même

la

dans un fauteuil d'osier à haut dossier mais sans capote.

trône

enfant vêtu de bleu

fleurs et

le

suit sur

Een nieu Liedeken.

et

de vins;

et

de fourrure;

garnie

pelisse

l'aïeule,

l'aïeul,

Le grand-père

les bras.

réplique de

première version, est celle qui se trouve au

sont placés autrement

ils

reusement chargée de mets

Une deuxième

la

éloquemment

qu'ils se sont

généreusement humecté

précédent tableau celui-ci est de lumière

et

la

la

luette.

de couleur opulentes, l'ensemble


80

LES JEUNES PIAILLENT

respire le

le

clair

La mère, l'enfant

gala.

obscur,

figures

les

épaisse que dans

le

et

plongent en pleine lumière,

l'aïeul

à l'arrière-plan

tableau de 1638,

complètement dans l'ombre.

demeure néanmoins onctueuse

et

grand'mère dans

la

ombre plus

Cette

on

veloutée;

dirait

des touches lubrifiées qui loin d'alourdir ou de noircir les valeurs ne font que mieux ressortir les tons éclatants; seule la servante avec l'enfant sur les bras se trouve dans une ombre

opaque

et

a

l'air

donner plus de chanter, fait

elle

aussi spectral que certaines figures placées, ailleurs, à l'arrière-plan

relief à

est

rayonner de

brossée la

Tout comme

celles de devant.

le

le

Roi

boit

LES JEUNES PIAILLENT

Lebrun

;

tous

comme

la

-afin

de

grand-père en train de

est le

de ce pinceau fougueux qui surprend

chair et des yeux

tableau

La figure principale

vie

sur

le

vif

et

qui

la

d'un miroir éblouissant.

du Louvre,

de

celui-ci faisait partie

COMME CHANTENT

deux furent acquis par Louis XVI

:

la

célèbre collection

LES VIEUX (Louvre, Paris).

Comme

les

vieux chantent dans la vente

de 1791, l'autre un peu auparavant.

Un

catalogue de ladite exposition servie une

main

et

compagnie

un enfant sur

le

vieille

bière dans la

et

rapproche

de manger

et

genoux qui joue de yeux

un second enfant joue de

main

se

de boire.

la

flûte;

fixés sur

la

flûte.

en train de chanter. Derrière

et

beaucoup de

qui fut exposé à la celui

du Louvre.

Le

«Autour d'une table plantureusement

décrivait en ces termes:

est en train les

1889,

assise à côté d'elle et qui chante, les

de cette

Wemyss, Gosford House,

tableau appartenant au comte van

Winter Exhibition de Londres en

A gauche

elle

une femme,

le

verre en

se tourne vers la vieille

un papier qu'elle

tient à la

main.

femme

A

côté

Ensuite vient un vieillard une cruche à lui,

un joueur de cornemuse

et

un

homme


COMME CHANTENT une cage à oiseaux

désignant se

tient

un

hibou

et

à l'avant-plan, dans

chien surgit de dessous

de l'exécution,

la

et

traité

même

il

tableau du Louvre.

vante

la

richesse de

la

composition,

fruits,

un

vigueur

la

ce tableau un des meilleurs exemplaires de

sujet. (2)

Ici,

table à droite et tient

comme dans

le

même

la table

papier.

et,

ressemblent davantage à ceux du

ils

le

la

le

main,

grand-père occupe la

grand'mère

lorgnon sur flûte

le

nez

et

chante en suivant

table

à Paris, elle tend son verre de vin et tient sur les Elle est coiffée d'un large

un

petit chien;

sur

le

dossier un perroquet;

du fromage, une gaufre, un pot

Plus à droite une niche avec une

(1)

Winter Exhibition

(2)

WAAGEN,

terre d'un travail

d'étain,

tête

1889. Catalogus No. 78. Treasures of Art in Great Britain. IV.

musique la

droite

genoux un enfant

chapeau de

paille à

Le joueur de cornemuse se tient à l'arrière-plan.

un linge blanc.

un rafraîchissoir avec des cruches en

à droite,

pain,

par

la

de son mieux. La mère occupe

vêtue d'une robe bleu clair à manches jaune clair; elle a les seins à moitié nus

couverts

bout de

le

est assise à ses

LES VIEUX (Dessin, British Museuiii, Londres).

Devant eux un garçonnet

comme

traits

tableau d'Anvers,

le

COMME CHANTENT

porte un flageolet à sa bouche.

qui

par les

un papier à musique dans

côtés dans un vaste fauteuil à guérite,

de

Sur une armoire à l'arrière-plan

voisinage d'une chaise, chargée de

nomme

tableau d'Anvers;

LES JEUNES PIAILLENT

sur

81

Comme chantent les vieux. Dresde. — Un quatrième exemplaire du même proverbe exécuté à la même époque est celui du Musée de Dresde. Les personnages sont les

mêmes que ceux du la

le

le

Waagen

la table". (1)

force du coloris, et

ceux où Jordaens a

de l'autre main.

tient

qu'il

LES VIEUX

et à

plume, moitié

Devant

sur la table toutes sortes de mets, du

une écuelle en métal, une chandelle allumée.

de mort sur deux livres

et

un papier sur lequel on

411. 11

1

la

précieux; sur une chaise vide,


LES JEUNES PIAILLENT

82

Cogita mori; à côté une tulipe dans un verre. Plus haut, au milieu, un cartouche portant:

lit:

SOO D'OUDE SONGEN SOO PePEN De La couleur

O N Q

1

de

celle

E.

d'Anvers. Les tons sont assez

toile

la

mais amortis, tempérés: du bleu pâle, du jaune vague, du brun sourd. La lumière aussi sans force, comme dans une chambre souterraine. Mais en revanche l'ombre

vifs

sourde,

est

ténue la

moins éclatante que

est bien

du

calice d'argent,

que l'harmonieux duvet dont

tout la scène, ainsi

sur

flotte

De

absolument remarquables.

sont

recouvre,

d'étain,

qui

transparente

et

du verre que

elle

rares chatoîments rayonnent de la cruche

mère;

tient la

le

fromage entamé présente un ton

d'une fermeté superbe. Quant aux figures elles ne valent par celles du tableau d'Anvers.

que

s'en faut

enfants,

joueur

le

femme

jeune

la

cornemuse, Jordaens

de

négligemment brossés. L'expression aussi s'amuser à

guère

chanter

en

personne,

même

et

moins ressentie

est

à jouer de la flûte;

et

menton

à la lèvre retroussée et au double

Il

avenante. Les

deux vieux sont

les

personnages ne semblent

les

;

soit

jeune mère semble écouter son enfant

la

à contre-cœur; tous ressemblent plutôt à des figurants qu'à des personnages prenant sincè-

rement leur part de

que

s'aperçoit

cette toile est la réplique d'un sujet déjà

Le peintre ne semble plus avoir interprété ce sujet avec

traité. il

On

fête.

la

n'y

a

mis

plus

certes

la

même

que

saveur

première

la

peindre ce tableau bien longtemps après celui d'Anvers;

Comme chantent palais de

Wurzbourg. En dehors des

mère,

joueur

de

chat

sur

le

un

tenant

suit la

chanson

on

Een

avec

bras

le

six

la

derrière

Un cinquième exemplaire

les

que Jordaens la

date des environs de 1641.

il

personnages habituels:

mère avec

figure

se trouve au

grand-père

le

et la

grand'-

deux enfants nous y trouvons un fou traita aussi à part et un troisième

est coiffé d'un

table,

cordial et

cependant pas dû

n'a

Il

bonnet à quatre pointes;

chante sur un papier de musique qu'il tient à deux mains

qu'il

il

sur lequel

et

liedeken van Callo. (1) La grand'mère debout derrière sa chaise fait chorus

nieii

l'une

lui;

et

Le grand-père, aussi

enfant.

lit:

cornemuse

Wurzbourq.

les vieux.

même humour

le

fois.

de

mains repose sur l'épaule de son

ses

joueur de cornemuse

et

un enfant jouant de

la flûte

mari,

occupent

l'autre

la droite

sur

Le

table.

la

du tableau;

mère,

la

assise au bout de la table, à gauche, tient un livre de chansons à la main; l'un des enfants est derrière,

un autre devant

tient à l'arrière-plan

de

ville,

la

un

sur

;

la

table, tous

devant figure un chien. Par

le

accroché à

miroir

deux jouent de

la

paroi réfléchit

fécondité et une fantaisie inépuisables Jordaens, en fois

parvenu à leur donner une autre expression

bonne humeur

raide, la le

se trouve bien

fou

plus franche:

le

la

jeune

la

traitant les

une autre

et

sur

ombres profondes date

des

du XVIIle

la

table

font

environs de

elle

projette

encore

magnifiquement ressortir 1640

et

fut

fou avec

le

chat se

la

grand'mère. Avec une

mêmes

allure.

figures, est

encore une

Le groupement

est

moins

la vieille s'esclaffe aussi,

fenêtre une vive lumière se répand sur

femme dont

les seins à moitié

resplendissent de clarté; cette lumière va décroissant vers vieillards

le

fenêtre on aperçoit les maisons

la

visage de

vieux se tord littéralement,

dans son élément. Par

groupe de gauche, surtout sur

et

le

la flûte;

la

droite,

et le

mais sur

des taches éclatantes les

nus

et

le

la

le

blanc

visage des

vigoureuses.

parties les plus éclairées.

gravé par F. A. Moitte à Paris, dans

col

Des

Le tableau

seconde moitié

siècle.

à lire. Sur une copie de la tête du vieux chanteur appartenant à M. Victor Jacobs, avocat à de Wurzbourg le mot s'écrit plutôt Catto. La première orthographe et sans doute la plus plausible l'occasion de la victoire remportée en 1638 à Callo près nous porterait à croire que le bonhomme chante une chanson composée d'Anvers par les troupes espagnoles sur les hollandaises. En ce cas le tableau aurait donc été peint vers 1640. (1)

Le dernier mot

Anvers, on

lit

Callo; sur

est difficile la toile


COMME CHANTENT

Comme chantent Wurzbourg

tableau de

les

Berlin.

vieux.

se

dans

réfléchit

enfants jouent de la laquelle

travers

fou n'est pas de

le

de musique à

feuille

par deux femmes chantant avec conviction.

sur

la

Un

est

main

la

il

perroquet perche sur

le

table;

son

et

deux

percée une fenêtre à

table sont posés

partie cette fois et

la

la

tient tout à droite;

Au fond

les autres.

femmes aux champs;

voit les

deux verres à vin; mais

une

tient

un troisième regarde

flûte,

on

y a plus d'un point de contact entre

Il

un joueur de cornemuse se

glace;

la

83

du Musée de Berlin. Le grand-père chante derrière

et celui

grand'mère assise à l'extrémité de droite,

la

visage

CONCERTS

LES VIEUX.

deux cruches

et

a été remplacé, à droite, le

volet ouvert, un chien

s'allonge devant la table, un chat sur une chaise. Les grandes personnes chantent à pleine

gorge,

vieux couple a

le

l'air

moins distingué qu'à

l'ordinaire

femmes forment un groupe charmant. La plus grande l'ombre, mais par

fenêtre, prenant presque toute

la

une abondante lumière laquelle se joue sur des deux jeunes femmes,

et

les bras

la

scène maintenues dans l'ombre. Mais

du

la

n'était

Outre

probablement retouché quelques

de

quantité

de

les versions originales

Ainsi

répliques.

la

visage, les épaules

pourtant pas le

Galerie

le

premier venu.

les

vieux

en existe

il

du duc d'Aremberg possède une copie

retouché par

et

visage du grand-père.

Jeunes piaillent comme chantent

les

et

le

peu transparentes. Ce n'est pas une

notamment

parties,

tableau de Wurzbourg. La peinture en est assez veule

exécuté par un élève de Jordaens

sur

merveilleuse irradiation des tableaux de Paris

œuvre de Jordaens, mais bien d'un de ses élèves qui a

plongée dans

est

paroi du fond, se répand

qui met aussi des taches claires sur les parties de

et

et

maître

chambre

la

vieillard,

d'Anvers manque à celui-ci. Les ombres sont lourdes

Le

en revanche les deux jeunes

largeur de

la

tête

la

;

partie de la

et

pâteuse;

le

fidèle

du

tableau fut sans doute

maître. La tête et les mains du vieillard,

le

l'enfant à droite et le chien paraissent avoir été peints par lui-même.

Nous savons que cachait pas d'ailleurs.

tout

comme

livrait

Il

Rubens, Jordaens se

faisait aider

par ses élèves

il

reconnaît avoir

vendu deux ans auparavant au Sieur Martinus van Langenhoven certains tableaux copier

et qu'il

et

qu'il avait corrigés et amplifiés

les avait tant et si

de sa main dans les parties qui

bien peints, surpeints,

propres travaux. Parmi ces tableaux se trouvait un de

la

et

boit.

Nous en rencontrerons bien

toujours les tableaux entiers. Ainsi

présente qu'une partie de

la

le

qu'il avait

déplaisaient

vieux chantent. (1) L'exemplaire

les

Musée de Valenciennes en

d'autres encore.

On

ne copiait pas

tableau de Valenciennes que nous venons de

De même nous

Fête des Rois de Cassel.

à parler d'une copie ne produisant qu'un fragment

Concerts, Fous, Proverbes.

lui

repeints qu'il les estimait autant que ses

Comme

Galerie d'Aremberg était sans doute une de ces copies. Le

possède une du Roi

ne s'en

des tableaux qui n'étaient dus qu'en partie à ses pinceaux. Dans

un acte daté du 25 août 1648, sur lequel nous aurons l'occasion de revenir

fait

et

du Comme

les

citer,

ne

serons amenés encore

vieux chantent de Munich.

Jordaens aimait à peindre des réunions joyeuses

et

surtout des parties de musique, concerts, sérénades. Les catalogues nous renseignent notam-

ment nombre de sérénades. l'honneur serrant

de

son

qui

petit

se

donne

M. Leblon, d'Anvers, possède une de cette

chien contre sa poitrine;

d'amour au sérieux

et a

plutôt

l'air

se tiennent trois personnages, dont

se

elle

présente

aile

met zyn eygen

spronkelijke) zoo goet als

en riant à

deux jouent de

ende zijne andere ordinaere wercken. liant geschildert, overschildert

celles-ci. la fenêtre

La

belle en

ouverte en

ne prend évidemment pas cette déclaration

de s'en moquer. Devant la

flûte

laeten copieren, ende onime te verbeteren ende te amplieren tgene

(1)

rende

sérénade,

herscliildert,

in

hem

elle

et le

in

et à

peu près à sa hauteur

troisième de

la

cornemuse;

tvoorgaende misnoegde, heeft die verande-

der viiegen dat hy die hout voor principalen (oor-


PROVERBES

84 à

une

d'eux

côté

musique;

enfin

Jordaens,

la

couleur les

traita

observe

lévrier

achève d'étoffer

Le tableau

manque de

est

la

même

le

tableau. Le joueur de

visage que

la

femme

maintenu en une tonalité

cornemuse

a les traits

de

Musée

à la corbeille de fruits du

chaude mais un peu cotonneuse

très

;

consistance; l'œuvre date sans doute des environs de 1638. Jordaens

musiciens à

trois

scène, un garçonnet chante, les yeux sur un papier à

vieille

belle rieuse a le

de Glascow. le

un

part

dans un tableau appartenant à Lord Yarborough.

Ici

la

facture surpasse celle du grand tableau. Le peintre s'est représenté dans le joueur de flûte.

Le sérieux

et

la

conviction avec lesquels

Dans un tableau appartenant

femme le

M. Duverdyn

LES JEUNES PIAILLENT

COMME CHANTENT

faisant de la

musique; l'homme

premier pourrait bien

Le fou

s'acquitte de sa tâche sont vraiment comiques.

il

à

tient

à Bruges,

représente aussi un

il

ventes:

le

un violon,

femme

la

bat du tambour de basque;

le

tableau de Wurzbourg, forme, disions-nous,

le

sujet

son chat sur

le

bras;

bonnet à pèlerine mi-partie jaune

nonce Molinari (Bruxelles, 1763),

et bleu.

fou tient

Ce tableau

figura dans plusieurs

Thomas Schevinck (La Haye,

Griensven van Berritz (La Haye, 1867), Nicolas Nieuhof (Amsterdam, 1877) (Paris,

1881).

Un

tableau de petit format, représentant

Bruyninck (Anvers, 1791); un autre, dans lequel dans

le

catalogue de

la

une

être le portrait d'un musicien.

au chat rencontré dans

est coiffé d'un

et

LES VIEUX (Kaiser Friedrich-Museum, Berlin).

d'un tableau spécial de Jordaens, gravé par Alexandre Voet. Le il

homme

collection

Wilson

La gravure d'Alexandre Voet montre

(Paris, le

le

même

le

1767), M""-^ van et

Beurnonville

bouffon, figura dans la vente

fou regarde par la fenêtre, est renseigné

1873

fou jusqu'à

et la

1881). ceinture.

Il

est coiffé

du bonnet


PROVERBES traditionnel à

plumes

et à

grelots;

il

porte, en riant, son minet sur le bras.

gravure réunit tous les attributs de

(Nous rions tous avec ce seul

fou), et

Dans et

la

vente

kittelt

au bas on

est intitulée:

met veer en klinck met laet aent grijsen

Lach ick

's

Martin

Robyn

le

même

in

la

uno

esprit:

bel

minne Spel

tlieve

vuijt al

L'encadrement de

Fatuo ridemur

ce quatrain conçu dans

lit

Hupz en vrolyck

Weirelts wijsen.

1758) figura un tableau représentant un Fou

(Bruxelles,

une Folle jouant avec un chat. Ce tableau mesurait 4 pieds 2 pouces sur 4 pieds 3 pouces.

LES JEUNES PIAILLENT

Il

La gravure

la folie.

Ick pronck

Mij

85

appartient

aujourd'hui

à

COMME CHANTENT

M. Porgès à

d'une souquenille jaune à raies bleues;

un chat sur

tient riant.

les bras; la

LES VIEUX (Duc d'Aremberg, Bruxelles).

Paris.

C'est une

œuvre superbe.

Le fou

sa coiffure est ornée de grelots et d'une

jeune femme, près de

lui,

porte sa marotte et

Elle est vêtue de linge blanc et d'une robe écarlate.

le

est vêtu

plume;

il

considère en

Les deux personnages sont vus

fenêtre. Tous deux sont éblouissants de couleur et de lumière. La bonnement merveilleuse. Quel joie, quelle espièglerie! Quel rire conta-

dans l'encadrement d'une tête

du fou

gieux!

est tout

Nul n'aurait

comique.

Il

n'est

pas

dit

radieuse incarnation du

Dans

la

de peindre une

tête

aussi luronne, aussi spirituelle, aussi

que Jordaens lui-même

soit

parvenu à donner un pendant à

capable

été

cette

rire.

vente Bogaerts (Anvers) on présenta un tableau de Jordaens sur lequel figure

un fou attachant un grelot au cou d'un chat. Sur ce tableau on

lit

le

proverbe flamand

:


PROVERBES

86

Hij zal de kat de bel aanhangen. (Qui attachera

de proverbes due à Jordaens; notre peintre haute estime

Ce

n'est pas la seule illustration

un bon bourgeois

sagesse bourgeoise autrement dite

la

grelot?)

le

était

la

à ce titre

et

tenait en

il

sagesse des nations.

Nous avons vu déjà combien de fois mit en action picturale le proverbe Les jeunes piaillent comme chantent les vieux. De préférence il semble avoir choisi les dictons populaires il

dans lesquels intervient un

guère

vieillard

à

l'invariable fauteuil à capote

A

de vin à ses lèvres.

Au bout de plan,

considère signature

second

que nous avons déjà rencontré

côté de

la

une jeune femme

vieille

avec méfiance

ce

jouet

„J.

Jordaens";

on

conservé dans

est

dans

installée

est

vieille

souvent. Elle porte un verre

si

un enfant sur

tient

les

genoux.

une seconde jeune femme. Un jeune garçon, à l'avant-

à droite figure

la table

Un

aussi inscrit en toutes lettres sur ces dessins.

est

une boule de laine à un chat

jette

possède deux exemplaires d'un dessin

dans un fauteuil à une table; à ses côtés une

assis

est

Ce dicton

balle).

la

Louvre

le

proverbe flamand Een onde kat en speelt met geen bol (Vieux chat ne

autre

cet

illustrant

joue

Ainsi

chat.

chaise du vieux.

la

garde de bouger.

et n'a

distingue

sous

blotti

aussi

le

ne reste que

Il

Ce dessin

millésime 1648.

Celui-ci diffère légèrement

les portefeuilles.

L'animal rassis moitié de

la

la

est exposé.

Le

du premier, on y

voit

un second chat observant son camarade.

Un en

dessin qui

vente

fit

Habich (Cassel, 1899) représente une

partie de la vente

un marchand de gibier une

à

bête

enfermée dans un

vieille offrant

Près d'elle se tient

sac.

debout une seconde femme avec un enfant; à l'arrière-plan un couple d'amoureux. Au-dessus

dans un cartouche on dans un

La

sac).

Men kon geen

lit:

feuille

semble porter

proverbe appartient à M.

Rump

J.

kat in eenen sack coopen (on n'achète pas un chat

le

millésime 1672.

Un

autre dessin illustrant

Gaept

men de pap u

als

Oft anders en

le

père

et

mangent

Un

bouillie,

la

occasion

mère on

la

le

comme dans

bord

d'un

Un

te

et le

même une

et

cuillerée à l'un des enfants et

water

tôt zij

breekt (Tant va

Paysan. Outre

vache. Les vieux

prononce à

la

a

elle

pot,

Haye

cette

illustre ce dicton

cruche à l'eau qu'à

car

la

sans

son

Un paysan

margelle du puits ricane en considérant

regarde aussi. La pauvrette à

doute

tablier

sur

la

la

cruche cassée

fait

assis sur

la

Un

même

maladroite;

une mine piteuse

conscience une faute plus lourde que

présente une enflure exagérée.

Zoo

la fin elle se casse).

prodigue ses consolations, une autre paysanne s'adosse au

lui

chasseur debout près de

embarrassée;

la

se tient près d'un puits, sa cruche brisée à la main.

rocher

une autre femme misérable

bouche. Une famille

la

du Satyre

proverbe en question.

Une jeune femme rocher.

mère en tend une

ouvre

la bouillie

les versions

tableautin faisant partie de la collection Steengracht à La

lang gaat de kruik

le

la

:

biedt

une ribambelle d'enfants, un chien

voit

cette inscription

crijgdij nie t.

peu près ainsi: qui veut manger

se traduit à

de paysans est à peu près attablée

même

Copenhague.

à

Le cabinet des Estampes de Saint-Pétersbourg possède un dessin avec

Ce qui

le

le

et

bris d'un

tableau bien plus grand

même sujet fut vendu à Amsterdam le 30 avril 1821. Un dessin à l'aquarelle offert par M. Cardon de Bruxelles au musée Plantin-Moretus

traitant le

illustre la

le

même

mésaventure,

proverbe d'une autre façon. la

vieille

qui

la

tance,

et

On un

n'y voit

que

trois

homme appuyé

personnes: l'héroïne de

à la margelle du puits.

La

scène est représentée sur une tapisserie, suspendue à une poutre soutenue par deux cariatides.



PROVERBES

Hn

:>>J

kai de

ilc

^

aanhan^ren. (Qui attachera

i^el

:

autrement dite

..je

Ni::."-,

:\^;:h':n

vu uéjà Combien de

avoîn-:.

vhuntait

.^inurn:

un chat.

iit

roverbe

i?

:*.

s:-..

's';;

dans un

assîv;

i^-i

Ce

halle).

k;

!

'

i!

••m

tenait en

i!

proverbe Les jeunes

le

les dictons

populaires

met geen bol (Vieux chat ne

speeit

Un

aussi inscrit en toutes lettres sur ces dessins.

esf

ses côtés une vieille est installée dans

à

que w

lame

'.If

titre

possède deux exemplaires d'un dessin

ontré

nme tic

?H*?«î'--

ce

et à

semble avoir choisi

''

'

la seule- iliastration

sagesse des nations.

Een oude kai en

flamarrd

pas

n'est

bon bourgeois

la

Louvre

le

Ce

mit en action picturale

préférence

Ainsi

dicton

il

fauîeuii à line tabSe;

ste

'

fois

De

vimx.

les

grelot?)

le

peintre était un

îre

'

à

si

souvent. Elle porte un verre

un enfant sur

les

genoux.

iemme. Un jeune garçon, à

l'avant-

ia

tient

chaise du vieux.

L'animal rassis

que

-este

moitié de la

ia

'•

'

exposéi

Le

on y voit

>;v u>

eo eu

O <J>

Cr u>

'

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i.

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Rump

j.

(ils

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-jM ;

à

e/i

^njgaij

peu près ainsi; qui veut manger près attablée

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le

iv-.îH-

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J

rocher.

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pot,

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la

même

m.ésaventure,

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à

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vieille

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un chien

ia

bouche.

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et

et le

même une

à l'un des enfants et

La Haye

sa cruche brisée à la main.

Une

famille

Paysan. Outre

vache. Les vieux

prononce à

cette

illustre ce dicton

cruche à l'eau qu'à

Zoo

la fin elle se casse).

Un

paysan assis sur

même

du puits ricane en considérant la maladroite; la cruche cassée fait une mine piteuse et

La pauvrette à

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conscience une faute plus lourde que

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tableau bien plus grand

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ses consolations, une autre paysanne s'adosse au

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autre dessin illustrant le

à Copenhague.

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Estampes de Saint-Pétersbourg possède un dessin avec

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musée F^lantin-Moretus personnes: l'héroïne de margelle du puits.

La

soutenue par deux cariatides.



J


87

l'éducation de JUPITER Jordaens

écrivit

du sujet au milieu du dessin: De Kniyc gaet soolange

titre

le

waeter

te

totdat sy breeckt, et aussi le millésime 1638.

M. Rodrigues de Paris possède un dessin noir et

homme

un

brun représentant une

tenant chacun une chandelle allumée

et

entre eux

;

figure

un pot-de-chambre; plus bas un enfant avec un petit panier ou un pot à feu,

Au

Het syn goede keersen

dessus l'inscription:

devant) une variante du dicton

De kaars

un chien.

et

bonnes chandelles éclairent

die voorlichten (les

usité autrefois

si

femme

vieille

une jeune femme tenant

die voorgaat

best (la chan-

liclit

delle qui précède éclaire le mieux).

Mythologie. Jupiter et la chèvre Amalthée. Louvre. furent pour Jordaens une période de grande activité. Son talent ce

qu'il

anguleux

peu

d'un

avait

y

un nom;

fait

et

acheteurs affluaient;

les

Les années de 1631 à 1641

avait atteint toute sa maturité;

de dur dans sa manière

assoupli;

s'était

accablé de commandes.

était

il

Un

genre

s'était

il

qu'il cultiva

prédilection que ses agapes domestiques et autres scènes d'intérieur fut

avec autant de

la

mythologie. Ce n'étaient point les épisodes tragiques ou épiques de l'histoire des habitants

de l'Olympe

de

et

mais bien

préférence,

de

celle

proches sur

leurs

scènes familières

les

frayaient

avec les simples mortels.

Amalthée

et

hommes;

tantôt

que

la

que ses pinceaux choisissaient de

terre

dans lesquelles dieux

et familiales

C'est tantôt Jupiter enfant, nourri du

comme un

soif et la faim font pleurnicher d'impatience

la

déesses

et

de

lait

chèvre

la

vulgaire

fils

des

campagne avec son joyeux cortège de satyres et de bacchantes; ou c'est Midas prononçant son jugement, ou bien des nymphes étalant la splendeur de leur nudité, ou encore des scènes dans lesquelles les animaux jouent un rôle important, par exemple

Bacchus parcourt

Prométhée

son

et

la

Argus

aigle,

vaches

les

et

garde, Neptune avec ses

qu'il

chevaux marins. Le caractère divin ou surnaturel de ces poétiques légendes dues à d'une

race

artistique

sollicitait guère.

de

droit

cité

par

la

chèvre;

prestige;

Nous tenons

beau

plus

le

et

poésie

la

du monde ne

ciel

le

aux déesses du midi ensoleillé dans son brumeux pays du nord. de ses sujets favoris.

était l'un

un

satyre

le petit

le

plus important de

Une nymphe nue en

de

traire

Jupiter jetant d'aigres cris et abdiquant

et

de bourgeois casaniers?

tableau sur ce sujet qui se trouve au Louvre pour

donné que Jordaens

étant

la série,

train

bénévole ou narquois assistant à cette scène familiale: que

de plus à notre peintre d'animaux domestiques

fallait-il

le

sous

écloses

turbulente et farouche Amalthée;

la

divin

et

transposait ces fantaisies idéales en des compositions réalistes et donnait

Il

aux dieux

L'Enfance de Jupiter tout

excellence

le

pour

choisit

le

le

plus original

et

graver par

faire

Schelte a Bolswert. La scène se passe au pied d'un talus. Le milieu du tableau est occupé

par

Amalthée

chèvre

la

les pattes

de derrière tournées vers

assise sur ses talons ou plutôt accroupie par terre,

ceignant l'autre le

ses

Elle

elle fait jaillir le

main,

la

incline

pose lait

d'arbre vers

Une

quelque

le

lui

le

linge

pressant les pis de

A

Jupiter, sa bouteille à lait

un satyre assis sur

droite

dieu enfant pour attirer son attention et

le

talus

faire taire.

le

sol à ses pieds.

merveille que ce tableau par sa peinture large, savoureuse, consistante et réjouie.

La nymphe traits

le

et

est

terre rougeâtre. Elle a la tête tournée vers

pousse des hurlements lamentables.

une branche

La nymphe

n'ayant pour tout vêtement que

dos de l'animal

le

dans un vaisseau de

Quantité de légumes jonchent

aux

une main sur

Jupiter de manière à nous montrer son visage de face.

petit

dans

reins.

spectateur.

le

est

une vraie femme rubénienne,

séduisants mais sans apprêt, sans

chose

de farouche

dans

les

de

l'air

regards à

structure

de

la

la fois

plantureuse, à la chair ferme,

femme

qui se sait

effarés et

jolie.

11

y a

même

anxieux qu'elle lance au


l'éducation de JUPITER

88

petit pleurnicheur, et aussi

dans sa chevelure

négligemment tordue en un chignon. Elle en

peinte

est

plein

et

chaud

bre

n'y

il

;

minimum

même

a

et

d'ombre que

Il

s'agit

nature interprétée par

nymphe

principal

le

;

et

d'omstrict

le

encore celle-ci présente-t-elle de

fines transparences.

Cette

sans

soleil,

oppositions capricieuses de lumière

le

l'art

représente

petit

Jupiter

de

la

plus opulent.

personnage

le

et

plus saine

le

satyre

ne

sont que des comparses. Le jeune olympien fait

même

satyre par son cuir ligneux et

parcheminé

la

plantureuse nudité de

à la chèvre c'est

de large LE

BOUFFON

daens un

comme se

et

sombre

et

blancs

des

broussailles,

nuages.

Ce tableau

et

possédait encore

nerveuse

et

toute

qui date

puissance

sa

évidemment de où

et

il

rival.

l'arrière-train tandis

un beau

donnait encore

talus,

ciel

l'époque

le

la

manière

à ses satyres

lait

en cuivre

manque au

été

quelque peu raccourcie du haut

deux

tableau. La toile semble avoir et

des

côtés.

Le Louvre possède un dessin représen-

nymphe

tant la

trayant

la

chèvre Amalthée

sans doute une étude pour

le

de

Brunswick

même signé

un

figure A*^

existe aussi

;

au

petit Jupiter tenant

main droite; un satyre

L'ÉDUCATION

Au musée

un dessin de

concordant avec

1671

;

tableau, mais

qui en diffère par quelques détails.

le

revers est

est à côté

la

tableau et

esquissé

son biberon dans de

la

lui.

DE JUPITER. CaSSEL.

Le musée de Cassel possède une seconde et

non

moins superbe version du

même

sujet (No. 103, autrefois 94, du catalogue).

La nymphe se trouve à l'arrière-plan à peu

du maître

une encolure

l'enfant. Derrière la

qui

la tête

bleu traversé de chauds

tableau original. Le satyre agite

chèvre se trouve une cruche à

que

avec un arbre opaque

des visages profondément ravinés.

un hochet pour amuser

La lumière

toison aux longs poils

la

La gravure de Schelte a Bolswert modifie légèrement

déesse.

un de ces chefs-d'œuvre

animalier sans

tamisée par

répand sur

détache sur

se

la

grasse peinture qui font de Jor-

plonge dans une ombre moelleuse. L'arrière-plan consiste en un et

mais

le

Quant

(Collection Porgès, Paris).

ressortir par sa chair potelée

délicate et

(Collection Duverdyn, Bruges).


u eu

-a

Q.

w รป z

O < u D Q


p.

jUPITER

petit pleurnicheur, et aussi m'

>ligemment tordue peinte

en

en

plein

et

dans sa chevelure

un chignon. Elle chaud soleil, sans

oppositions capricieuses de lumière bre;

n'y

il

minimum

et

même

a

d'ombre

I!

rature

interprétée par

Cette

nymphe le

s'agit l'art

représente

petit

Jupiter

sont que des comparses. ait

même

le

strict

encore celle-ci présente-t-elle de

fines transparences.

principal;

d'om-

et

que

de le

la

plus saine

plus opulent.

personnage

le

et

satyre

le

ne

Le jeune olympien

ressortir par sa chair potelée

mais

délicate et le satyre par son cuir ligneux et '

'iiné ia

plantureuse nudité de

'

'est

la

'•fMntnre qui font ivai.

t

issance

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et

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i!

«jt.

i

ejiuque

donnait encore

ou

)a

niauiére

a Bolswert modifie

tMiial. ;

Le satyre agite

l'enfant. Derrière la

ruche à

La

lait

en cuivre

semble avoir

ioile di!

haut

et

des

représen-

'malthée;

i-î

caii,

mais

'îuisée

-c

musée >n

sujet, i.a

(M",

iro, autrefois 94.

du

du catai

iiyinphc se tfouvc à l'arrière-plan à peti

de Jor-

La lumière

uu

niaitrc

à ses satyres une encolure

indément ravinés to

déesse.

un de ces chefs-d'œuvre

(Collection Duverdyn, Bruges).




89

l'éducation de JUPITER près dans

la

même

attitude

que sur

la

chèvre qu'elle est en train de

la

pétulante Amalthée a renversé

turbulence a aussi le

condamner

culbuter

fait

à la soif,

traire, le

tableau précédent, sauf qu'elle tourne

de sorte qu'on

seau à

lait

cruche en

la

A

droite et

la voit

répandu

et

terre.

A

visage vers

le

plutôt de profil. D'une ruade

blanc breuvage sur

le

Sa

le sol.

vue de cet accident qui menace de

la

en aigres criailleries

petit Jupiter a éclaté

le

geste de naïve détresse.

le

un peu plus haut, sur

le

talus,

et a levé les

bras en un

une nymphe accoudée

menton dans sa main lance au spectateur un regard plein de séduction; plus haut encore on voit un satyre nu et pansu en train de jouer de la flûte. A gauche, à l'avant-plan, une couple de moutons et une chèvre; à l'arrière-plan une échappée sur une perspective et

le

montagneuse.

Tout comme dans

le

premier tableau

la

belle trayeuse est le

personnage

capital.

Ses

LA SÉRÉNADE (M. Leblon, Anvers).

formes sont encore plus opulentes mais peut-être moins séduisantes; son expression aussi est

moins

cuisses

bras

éveillée et plus fruste. les seins;

et

des jambes.

et

Des

teintes gris-bleu accusent le

une lumière ardente mais discrète Le visage baigne dans un

clair

représente une étude réussie d'après un enfant dyscole Assistant à cette scène, plaisir

qu'elle

humaine; et

d'aspect boulot,

prend à

elle rappelle

aussi la

la

nymphe aux cheveux

cette

est

et

rageur que

la

et

de façon saisissante

séduisant,

d'expression

la

belle de la Sérénade de

plus délurée que

brune

les

et

les

rondeurs des

transparent.

Jupiter

colère rend méchant.

d'or et au regard éveillé

Marchande de Fruits du musée de Glascow.

plus

répandue sur

obscur chaud

nous

fait

humoristique des mythes divins dans

transposition

trempé dans une lumière

modelé des chairs sur

part

du

la réalité

M. Leblon à Anvers,

Elle est de formes plus gracieuses, la

transparente.

trayeuse.

Le satyre

est

un gros

Le tout représente d'excellente 12


l'éducation de JUPITER

90

peinture, saine et corsée, ne péchant ni par l'enjolivement, ni par une exagération de réalisme elle

dans un mode décoratif

est traitée

élyséen mais les personnages

et

comme

leurs gestes

introduisent dans cette scène de famille des Olympiens une pointe de satire humaine.

Le catalogue du Musée de Cassel se demande suivant

un la

ne

il

pas

s'agit

de l'éducation de Bacchus.

plutôt

nous savons, en

instant:

dans ce tableau

si

que Jupiter

effet,

fut allaité

aussi dans

tableau

le

n'y a pourtant pas à douter

Il

par

et

chèvre Amalthée alors que

la

Fable ne nous apprend rien de semblable sur Bacchus. L'inscription mise sur

gravure

la

par Schelte a Bolswert, d'accord avec Jordaens, dissiperait d'ailleurs toute équivoque. Cette

comme

inscription est conçue

suit:

Quid mirum natura Jovis

cedat Amori

si

Et vaga par thalamos ambulet illicitos.

Ecce

inter Satyros nutritur lacté caprino,

Naturam caprae suxerat (Y

de s'étonner que Jupiter se laisse entraîner par l'amour

lieu

a-t-il

Voyez comment

liaisons adultères?

assimilé

nature de

la

le

Au

que dans

le

comme dans

pensée de Jordaens

la

ne

surplus Jordaens

fut

pas

Rome

des sculptures antiques à

le

il

celle

et

et

parmi

et

premier qui

probablement

traita

l'idée

détermina Poussin à

aspire à des

les satyres.

Il

s'est

se conduit en conséquence).

il

dans tous

résulte

du graveur,

ce sujet.

de cette

les cas

c'est bel et bien Jupiter,

a bien été l'opinion générale depuis

et telle

bas-reliefs antiques lui donnèrent

de sa nourrice,

lait

un peu forcée, mais

est

jeune héros de cette aventure;

par une chèvre

fut allaité

il

chèvre avec

la

La moralité de ce tableau inscription

sequitur.

et

deux

siècles.

Les moulages d'après des

de cette composition. De

même

la

vue

une scène analogue.

traiter

Musée de Cassel possède un second tableau (No. 104, autrefois 95, du catalogue) même sujet mais dans un moindre format. Au milieu, moitié agenouillée, moitié accroupie sur une étoffe bleue, la nymphe est en train de traire Amalthée. A côté du seau Le

traitant le

de le

cuivre petit

étoffe

dans lequel ne

qui

Jupiter,

rouge jaune.

elle

Un

fait

pleure

jaillir

le

lait

pas cette

satyre lui

donne

un pot en

est

L'enfant a

fois.

terre; elle tourne la tête vers

dos

le

à boire dans une coupe.

et

le

bras drapés d'une

Au fond un superbe pêcher

qu'un plant de citrouille enlace de ses sarments.

Jordaens a signé Jac. Jordaens de

sans

lui,

chairs

d'un

avoir ton

ce qui ne lui arrive pas souvent.

fe.,

grande valeur:

la

La chèvre aussi

brun.

est

moins

verve, sans fantaisie dans la couleur et la lumière.

de les et

la

nymphe

plus

l'enfant ont

Dans

et

vivantes

la

du

l'enfant pleurnicheur. lait

du spectacle.

le

est bien

ciel

réussie.

Un

Tout

est

arrondi, banal, sans

certain éclat rayonne pourtant

du corps

aussi est assez radieux; ce sont les meilleures et

du tableau. Nous avons

été frappé aussi

par ce que

la

nymphe

de rubénien. vente

Loquet (Amsterdam,

figures grandeur nature.

cruche à

dieu,

petit

parties

L'œuvre

peinture est ferme et polie, les ombres opaques, les

A

A

l'avant-plan

nymphe

trait

droite une vieille tenant un

en cuivre dans

A

la

1783) figura aussi une Education de Jupiter avec

l'autre.

A gauche

Amalthée. Elle regarde obliquement

tambour de basque dans une main, une

un satyre aux pieds de bouc prend sa part

l'avant-plan une profusion de fruits. Le

Amsterdam le 19 Octobre 1818. Dans la vente de Vinck de Wezel (Anvers, 1814)

même

tableau fut vendu une seconde

fois à

moindre format. Jupiter entouré de bacchantes

et

se trouvait un autre exemplaire de

couché sur

le

dos

est allaité par la

chèvre


LE TRIOMPHE DE BACCHUS (Musée de Cassel).


l'éducation de JUPITER je

péchant

ni

par l'enjolivement, ni par une exagération de réalisme

,!H>de décoratif et ;!S

le suivant ;jn

ia

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ne

il

insîîint:

cotii-'

du Musée de Çassel se demande

s'agit

pas

si

dans ce tableau

plut(H de l'éducation de Bacchus.

nous savons, en

ne nous apprend

i-abie

comme

éiyséen mais les personnages

leurs gestes

scène de famille des Olympiens une pointe de satire humaine.

que Jupiter

effet,

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fut allaité

Il

par

dans

et aussi

tableau

le

n'y a pourtant pas à douter

chèvre Amalthée alors que

la

de semblable sur Bacchus. L'inscription mise sur

la

gravure

par Schelte a Bolswert, d'accord avec Jordaens, dissiperait d'ailleurs toute équivoque. Cette inscription est conçue

comme

suit:

Quid mirum natura Jovis

cedat Amori

si

Et vaga par thalamos ambuiet illicitos.

Ecce

inter Satyros nutritur lacté caprino,

Naturam caprae suxerat

et

sequitur

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est

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du catalogue)

104, autrefois 95,

milieu, moitié agenouillée, moitié

iiymphe est en train de ailiir

vue

la

une scène analogue.

à traiter

ond tableau (No.

Un même

le

dos

A

côté du seau

tourne

elle

la

tête vers

bras drapés d'une

et le

une coupe. Au fond un superbe pêcher

L'œuvre est bien ombres opaques, les

arrive pas souvent.

ferme

et polie, les

réussie.

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est

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vendu une seconde

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dos est

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...

e.

allaité

par

la

;

de

chèvre




LE TRIOMPHE DE BACCHUS

Amalthée dont un satyre soulève

Deux

la patte.

91

autres satyres jouent de

embrasse une femme. Une deuxième chèvre contribue à pris par

est

vente

de

celui-ci

adjugé à

fut

il

Stevens (Anvers, 1837). J'en

Un

par

Derrière

cou.

le

la

la

la

A

dos,

le

bête

lement

Deux nymphes

par

tette

les

prit cet

trouve chez M. de

se

Dans un paysage

et

une

le

tient

vieille

une

d'une jolie facture.

et

aident

La nymphe presse

sa bonne nourrice cornue.

un

cornes,

de

joue

autre

Bacchus qui devait

mère à soigner

la

petit.

le

attirer

Sur

flûte.

la

du jeu d'amour, de

du

l'allégresse et

et le représentait plutôt

comme une

De

peut-être

plus

du tableau

plus notre peintre des exubérances:

savoureux de tout

moyen occupe

le

milieu

rire.

l'Art

Flamand. il

que

dive bouteille,

la

comme un débauché

et

d'un des plus séduisants

à

la

main droite un thyrse surmonté d'une

A gauche

jeune

commère drapée de jaune

belle

un nègre tenant d'une main un bâton auquel sont suspendus des cruches

A

portant une corbeille de raisin. Derrière

de l'autre un hochet.

et

un vieux chèvre-pieds portant un thyrse

homme

droite à l'arrière-plan un jeune

comme

et

A

et

et cette

des verres, la bouteille

au bout on

A

un troisième thyrse.

la

dieu

le

même

gauche un enfant avec une chèvre; à droite un second enfant jouant de vues jusqu'aux genoux. L'ordonnance de

une belle

droite, tout

buvant à

celui de dieu.

aperçoit un fer de lance auquel s'enroule un serpent

les figures sont

et

Bacchus incarné en un personnage d'un âge

tient

et

vulgaire.

Triomphe de Bacchus du Musée de Cassel.

bassinoire, dans la gauche une coupe à vin que lui remplit une vieille. et

immortels

les

vénérait ce patron de vie sans souci et sans frein

Il

figure aimable et cordiale

du tableau;

satyre tient

dieu du vin,

le

des cortèges composé de tout ce que

et

plus décoratif de Jordaens

le

Un

mamelle.

côté un arbre enguirlandé d'un

le

tous les habitants de l'Olympe c'est naturel-

C'est sous ces traits que nous le montre un s'agit

renversé

petit dieu,

en cuivre.

lait

le

la

Le

du paganisme comptaient de bons vivants, de francs-lurons, d'amateurs de

à

à

nymphe par

patte et une

la

Buck

étendu sur

petit Jupiter

le

épisode pour sujet d'une eau-forte.

conducteur des joyeuses caravanes

des

la

vente

vente Vrancken (Lokeren, 1838) se trouvait aussi une Enfance de Jupiter. Cette

Le Triomphe de Bacchus. Cassel.

Il

la

gauche, près d'un arbre, on voit une deuxième chèvre. C'est un

plant de critrouille et une cruche à

le

Dans

dans

revit

le

jeune dieu est couché dans son berceau. Rhéa, sa mère, veille sur l'enfant échappé

En 1652 Jordaens sur

scène

chèvre un satyrion joue du tambour de basque

à la fureur de Saturne.

la

même

la

savoureusement brossé, chaud de ton

petit tableau très

Dans

de

réduit

chèvre Amalthée qu'un satyre retient par

petite corbeille de fruits.

fois le

plus

vu à l'exposition de 1905.

fut

et

est allaité

Wellens de Bruxelles. On

M'"*^

L'arrière-plan

étoffer le tableau.

acheté par Stier d'Aertselaer.

fut

rencontré récemment les fragments mutilés.

ai

exemplaire encore

Bruxelles

dos

Ce tableau

un paysage pittoresque.

un troisième

la flûte,

la

l'avant-plan

flûte.

Toutes

composition, l'expression

et les

gestes du groupe suggèrent immédiatement l'idée d'une troupe de gaillards délurés se rendant à une kermesse voisine et

y faire éclater leur franc

La peinture

Un

non sans entrer dans rire

les cabarets

de

en agitant leurs trophées de

est très soignée, caressée

la

route pour y boire un coup

fêtes.

con amore, merveilleusement friande et ensoleillée.

éblouissant coup de lumière frappe, à gauche,

la

poitrine de Bacchus. Le côté droit de

son torse plonge dans une ombre bleu-gris traversée d'une ardeur discrète;

de brun-noir. Le dieu a déjà lourdes, les yeux mornes, la vin

est

traitée

trop honneur à

la

bouche entr'ouverte,

la

fait

dans une ardente

et

plus

sombre

purée de septembre;

la tête est il

ombrée

a les paupières

lèvre molle. La vieille qui lui verse tonalité brune;

elle

du

a le visage ridé et


NYMPHES. BEAUTÉ FÉMININE

92 ratatiné;

femme

jeune

la

d'un bonnet flottant

coiffée

potelée, friande, une expression espiègle et réjouie et

vigoureux ne domine

rehaussent

et

qu'avivent encore

la

accrochés au

du nègre,

bâton

noueux

et

toison

la

Aucun

traits.

ton plein

d'une discrète buée d'or que

femme

jeune

à gauche et

du

bachiques

hochet, les bassinoires,

les ustensiles

de

caressé de cette lumière

la

chèvre,

tout

est

ceux peints entre

nous nous occupons. Bacchus présente encore ce

à l'époque dont

côtes

ces

environs de 1630; mais à

le

d'une bacchante flamande,

contribue au charme de l'ensemble.

et

Ce tableau remonte torse

la

comme

draperie jaune d'or de

jeune garçon à droite. Les accessoires:

veloutée

l'effet

répandue sur ses

toute la scène se voile

ici;

fait

le

les

saillantes

que

remarque dans

l'on

œuvres de Jordaens des

les

ton velouté et vaporeux qui estompe tout

années 1635

1640;

et

le

petit

joueur de

le

tableau est particulier

flûte

une des figures

est

rencontrées dans les versions

de

Comme

chantent

vieux

les

Le tableau

de 1638 à 1640.

déjà en 1749 au

appartenait

duc de Hesse. Le Musée d'Arras possède

une ancienne copie de œuvre.

cette

Nous constatons en-

core une fois combien

il

reste

peu de chose du prestige des créations de Jordaens à cette

époque quand ce lui-même qui vie

et

n'est

leur insuffle sa

son âme.

Ce ne sont

que formes mortes, sans sans lieu

esprit,

qui grimacent au

éclat,

de

pas

rire

franchement, qui

vous rebutent par leur

froi-

deur au lieu de vous entraîner ON N'ACHÈTE PAS UN CHAT DANS UN SAC (Dessin, M.

J.

avec eux dans leur expansive

Riuiip, Copenliai;iie).

allégresse.

Dans

la collection

du prince Branicki à Varsovie se

trouve une autre ancienne copie du

vint sous le

marteau dans

la

s'était

Un Bacchus avec

— En dehors de Bacchus

entre tous les personnages mythologiques les

personnifiaient

lui

tableau.

la

beauté

sept autres figures

vente Robijns (Bruxelles, 1758).

Nymphes. Beauté féminine. chérissait

même

féminine.

complètement métamorphosé.

Il

A avait

et

du Jupiter pleurnicheur Jordaens

nymphes,

les

nymphes nues; elles femme

l'époque dont nous parlons son type de

commencé dans son Adoration

des Bergers par

ménagère flamande, d'une simplicité bourgeoise dont les couleurs et les chairs s'étaient étiolées à ne jamais sortir de la chambre et de la cuisine, sans duvet et sans fleur. Quelques années plus tard dans ses premières versions du Satyre et le Paysan

peindre

il

telle

matrone,

la

paysanne flamande, solidement membrée, aux traits réguliers, au vif, au visage ovale et allongé, aux pommettes saillantes, au menton un peu en galoche, qu'avait été sa femme. Il ne lui prête que peu de vie spirituelle; il ne voit en elle

prend

teint

la

pour modèle

la


NYMPHES. BEAUTÉ FÉMININE que

mère féconde,

la

tendre nourrice,

la

bonne ménagère.

la

la

jeune servante villageoise, aux saines couleurs, à

la

gentille fleur des

il

Un peu

champs.

les peint dans sa Fécondité de

spectacle

femme

la

ferme

chair

leur

des formes à

présente parfaite

A

tantinet farouche.

souplesse dirait

et

la

qu'il

rapproche volontiers de

physionomie il

éveillée,

robustes

et

la

nymphes;

splendeur de leur nudité,

membres, un peu avec l'embarras

leurs

il

les

montre insouciantes

et

se

réjouissant

voluptueuses;

l'un

comparable à

se sentira attiré par les

de l'autre ne

et

son lui

visage

:

cette jeune

serait

femme

d'une beauté

donnaient une expression un il

prête une réelle

en replie les masses charnues avec autant de grâce que de naturel

et

et la

crânes, offrant en

elles-mêmes de leur beauté

ces jambes et ces bras puissants, à ce torse robuste

en ploie

il

même

fois

la

trayant Amalthée qu'il atteint son idéal

yeux un peu trop éloignés

les

si

et

éblouissante

et

nymphe

la

Il

Terre où elles étalent toute

la

déshabillée; ou bien

triomphale. C'est dans

la

plus tard encore

une vive lumière se répandant sur leur dos gaucherie de

93

;

on

contor-

tortille et

sionne ce corps pour mieux en faire

Par de

nous aurons l'occasion

suite

la

anatomie.

l'irréprochable

ressortir

revoir

même

la

richement

parée

agapes familiales; sa beauté et

s'éthérise

de

la

sous

s'affine

aux caresses

encore

vapeur veloutée dont

toure.

Ou

bien

les traits

mais timide, à chée.

De

nous

il

d'une

mais

déesse,

présidant aux

et

l'en-

il

montrera

la

gracieuse

fillette

recher-

la toilette trop

ces corps bien en chair

mais de lignes harmonieuses

cambrure élégante des formes

de

tombera dans

il

replettes

ainsi, ses dernières

et

massives;

et

nymphes

et

ses

dernières Suzanne présenteront des carrures

toute élasticité, ou de flasques

ses

adipeuses

de

dépouillées

épaisses

perdu

ayant

forme, toute grâce

de Jordaens alors

que

et

l'on n'est

ne

qu'il

mastoute

que trop porté

les peignit

à prendre

pour

l'idéal véritable et favori

pourtant qu'après bien des créations admirables et

seulement au déclin de sa carrière.

Un

des plus savoureux tableaux représentant des nymphes est celui appartenant à M"i^

Bougard de Bruxelles; endormies sur

est

et

la tête

la

et

main,

première couchée sur

endormi.

la

et

des nymphes endormies.

le

dos,

le

Elles sont trois,

bras ramené au dessus de

son

arc

dans

A

Toute

l'autre. le

la

scène

A

droite

A gauche

se tient

la

troisième

Cupidon une

flèche

une draperie rouge à large bordure d'or

sommeil des nymphes.

l'avant-plan près des

la tête,

seconde s'étend un peu adossée à un renflement du

se cache le visage dans son bras.

protège, en manière de vélum,

un peu d'eau.

Cupidon

reposant sur son bras posant lui-même sur une étoffe écarlate;

vue de dos

dans une

;

représente

d'une étoffe blanche;

les reins ceints

sol

sol

le

il

nymphes, une

A gauche

un champ, des arbres

petite corbeille

de fleurs

et

et

un enfant

baigne en pleine lumière alternant avec une profusion d'ombres


ARIANE DANS LA SUITE DE BACCHUS

94

moelleuses, d'un gris bleu sur les nymphes, d'un gris velouté sur Cupidon. La tête du dieu

de l'amour est maintenue dans une ombre épaisse, en teintes brunes, par

mais en remplaçant

suite tant de têtes,

la

fermeté d'autrefois

prennent déjà

et

Ce qui nous frappe dans

aimait

à

les

dans

peindre,

les

De

le

du

genre

femmes: nymphes de Rubens et, un enfant

est bien

garçonnet aux cheveux

tombent sur

la

nus sont des teintée

plus

La

des rondeurs

présente

et

moins heureux. Les dégradations de

est

réussies.

première

sont

est

le

mieux

comme imprégnées

de

dans

frisés

que Jordaens

tel

Miracle de

le

poitrine; mais le reste du corps

plongé dans une ombre trop exagérée. Les nymphes, prises chacune à

mais leur groupement

ils

n'étaient

aussi quelque froideur dans les ombres, on

et

belles taches de lumière lui

la

peignit vers 1640.

qu'il

pour des figures du grand maître. Le Cupidon

Saint Martin. est

comme

souples

et

un peu frustes de celle de devant,

les prendrait

Les chairs n'ont plus

gris.

le

Jordaens ombra

ce tableau ce sont les superbes corps de

plantureux sans exagération, cambrés les traits

brun par

le

mollesse de celles

la

comme

part, sont délicieuses

lumière sur les trois corps

la

sa chair est

éclairée,

lumière,

avec

chaudement

de fortes ombres

bleuâtres; la moelleuse nudité est couverte en partie d'un linge blanc de teinte plus dure; la

deuxième

de

est

plus

teinte

ombrées plus mollement

et

les

discrète

et

plus amortie, elle se modèle en des rondeurs

boucles de sa chevelure se fondent dans

troisième disparaît dans l'obscurité, sa tête est à moitié effacée.

blage de beaux corps qui ressortent graduellement d'un arrière-plan paisible

Des flambées rouges deux dormeuses du dessus.

rien ne prend un accent trop

leur chaleur sur les

Ce tableau

fit

vif.

du 7 juin 1738

partie de la vente

à

que

un ange"

haut de 3 pieds 71 pouces,

précédent

le

et

il

n'alla

qu'à

10

prairies,

et

radieux paysage; Cupidon

un castel s'élève au bord de l'eau".

et

A

la

que

et

les

celui

du tableau précédent,

une vente qui eut

à

lieu

mais

Amsterdam

comme

dans

la

Devant

Le tableau

elle

est étoffé

Un

petit

parler.

éminence on

grosse

voit

Ici

encore

Ariane,

plusieurs

sous

les

troisième,

l'une

est

debout,

deux arbres;

sujet est visiblement le

même

quelque peu modifiés.

Dans

flèche à

nymphe nue reposant dans un main,

la

et

dans l'intention de

le

sujet

comme

par l'exécution de celui dont sur

le

sol.

Sur une

de ce que l'on appelle familièrement „une résistante.

Elle est entourée de trois autres

vue de dos, une seconde étendue à moitié s'appuie sur son coude;

fait

face au spectateur.

de formes moins grossières toutefois.

la

aquatiques".

nymphes sont couchées

traits

dondon", de chair plus adipeuse que

nymphes;

(Paris,

Le tableau du Musée de Dresde, Ariane dans

de Bacchus se rapproche beaucoup par

nous venons de

nymphes

tableau se rapprochant beaucoup de tous ceux-ci

de toute sorte d'oiseaux terrestres

Ariane dans la suite de Bacchus. la suite

„Trois

14 mai 1832, nous trouvons encore „les trois Grâces

Cupidon une

se tient

plus

vente de

voile tendu entre

vente Pierre Lyonnet (Amsterdam, 1791). „Une

paysage boisé. viser.

suit:

était

la

Neyman d'Amsterdam

vente de

les accessoires ont été

le

avec quelques enfants dans un paysage". figura

Il

femmes

contemple; un peu plus loin des

nymphes dormant sous un animaux complètent la composition". Le

divers

renseigné ainsi:

Le catalogue de

10 sous.

1776) figura un dessin de „trois

Cupidon

répandent

trouvait un tableau „Trois

Joh. Lod. Strantwyk (Amsterdam, 1781) renseigne un tableau

dorment dans un beau

et fut

large de 3 pieds 5 pouces.

florins

caressant où

tableau".

;

petit

et

tapis, lesquelles

Amsterdam,

„Nymphes dormantes avec Cupidon un capital et crâne Dans la succession de Jordaens (La Haye, 1734) se nues avec

du

jaillissent

la

d'un délicieux assem-

s'agit

Il

pénombre;

la

la

Toutes sont aussi bien en chair qu'Ariane, mais

A gauche

s'avancent deux satyres porteurs de cornes


LE REPOS DE DIANE

d'abondance pleines de

embonpoint plus

fruits

dans un arbre derrière

d'tierbages,

et

Un Amour

discret.

offre

l'un tient

elle,

artichaut, un gros satyre la tête

95

comme un

est gras

l'un

pomme

une

une grappe de raisins; une jeune femme apporte un

appuyée sur sa main,

assiste à la scène.

Les deux femmes vues de dos sont admirablement peintes

une chair luxuriante. Ariane

en

maussade; quant à

trop

Les autres figures, surtout

beaucoup plus

est trop

nymphes appartenant

les

sont

satyres,

les

trop

savoureusement modelées

nymphe vue de

les plantes potagères,

ici

face est

est exquise.

elle

Le groupe principal rappelle

brouillées.

Bougard mais

à M'"'=

gras et plus boursouflé. Jordaens a peint

et

l'éclairage de la

bouffie;

femme apportant

petite

la

Silène, l'autre d'un

deux satyres sont juchés

à Ariane,

tableau de Dresde est à

le

des femmes

la fois

peut-être belles à son goût,

mais certes pas au nôtre:

il en a fait des grâces chinoises, veules et sans nerf. Ce tableau évidemment de la même époque que le Diogène et l'Enfant Prodigue de Dresde. Dans la vente Gustave Coijteaux (Bruxelles, 1874) on rencontra un tableau, traitant un

date

autre

épisode de

Thésée dans sur

le

la vie

la

rencontre après quelle a été abandonnée par

s'en éprend et

il

parvient à

il

la

une peau de panthère

épaules;

est jetée sur ses

dans

la

main

elle tient

un

une grappe de raisins

offre

elle

Ariane est assise

consoler.

dans un paysage orné d'une fontaine monumentale;

sol

thyrse;

Bacchus

d'Ariane.

de Naxos;

l'île

au dieu.

Dans une vente et

Ariane;

dans

la

à La Haye,

le

18 juillet 1753, figura un tableau représentant Bacchus

vente Johan van Nispen (La Haye, 1768) un tableau

Klinkosch (Vienne, 1883) un dessin traitant

Le Repos de Diane. Anvers,

dans

était

même

le

même

le

galerie

la

Le tableau respire une

milieu du tableau, sur une éminence, les jambes croisées.

carmin,

drape dans une

A gauche une nymphe

son pied dans une main;

tient

elle

Le produit de

étoffe

mauve. Derrière

la

genre: en

tête

lui.

de Diane: chevreuils,

fruits appétissants;

vue de

et agitant et

des grelots.

A

acheté par M.

dans

rencontré

les

les

genoux.

il

porte en la pressant contre sa panse

rire

parcheminée égrillard

déesse

la belle

et

est

nous

vigoureusement

édifient suffisam-

de ses suivantes éveille

nymphes de Diane

se débat contre un

l'avant-plan se trémousse un satyrion jouant de

l'arrière-plan

une tapisserie a

été

tendue entre deux arbres.

par Snijders dans sa manière ferme

les fruits sont peints

fut

A

appuyée sur

gauche débouche un cortège d'un autre

la

Derrière, un satyre joue de la flûte et une des

Le tableau été

la

en pleine lumière, se

et

perdreaux ou faisans, un sanglier,

sa peau nue, brune et

nature des impressions que

la

Le gibier

une draperie

nymphe drapée de jaune; un

dort, la tête

lièvres,

un satyre replet aux pieds de chèvre;

chèvre-pied qui s'efforce de l'embrasser. la flûte

en 1888 à

Diane trône au

Elle est assise sur

une autre vue de dos

yeux allumés de convoitise, sa bouche au

éclairée; ses

en

chasse

la

une corbeille de

ment sur

Kums vendue

joie débridée.

déesse se tient une

ou a été accroché aux branches. De

sol

le

vente

s'allonge sur une draperie bleue à bordure

doux rayon de lune jouant sur son visage; une quatrième jonche

la

a la taille ceinte d'une étoffe d'un blanc chaud; la lumière bleuâtre de la lune

elle

baigne sa chair potelée. jaune;

dans

sujet.

Le Repos de Diane de genre.

et

Tony Dreyfus de

Paris.

et

haute en couleur.

Avant d'appartenir à M.

Kums

il

avait

ventes Lecandele (Anvers, 1881); Comtesse de Robiano (Bruxelles,

1838), van Schorel (Anvers, 1794).

Il

fut

gravé par

le

peintre

André Lens

lorsqu'il appartenait

à van Schorel. Il

(Paris,

existe

1777)

une deuxième version de ce et

fut

gravée

par

sujet.

Elle se trouvait

Dambrun dans Lebrun,

Galerie

dans

la

collection

Lebrun

des peintres flamands et

^^^.^•^

o<rLi^i^

^^«s-^^-^'^n '^^^•


l'offrande à Vénus

96 hollandais. La composition est la

autour de

même, mais neuf nymplies se tiennent debout ou assises manquent au premier plan. Un lévrier se trouve

déesse. Les trophées de chasse

les nymphes et le satyre à la corbeille de fruits. Plus Abbé Guillaume de Gevigny (Paris, 1779) et Fesch (Rome,

entre

vente

de

la

la

galerie de Brunswick,

L'Offrande à Vénus.

même

époque.

A gauche

est

renseigne un tableau de

Devant

roc.

la

une statue de Vénus avec l'Amour dans une niche

le

sol

un

vieillard,

train

de s'embrasser, ce qui explique

taillée

la

dans

Paris).

drapé dans un manteau rouge,

crâne dénudé d'un bonnet à cornes;

le

femme en

van Salzthalan,

composition.

Le Musée de Brunswick possède une Offrande à Vénus de

déesse s'agenouille sur

dont un satyrion coiffe satyre et une

Musée de l'Ermitage

la galerie

même

la

JUPITER ET LA CHÈVRE AMALTHÉE (Louvre,

d'être

1845). Le

Pétersbourg en possède une faible réplique. Le catalogue de

St.

devenue

le

tard le tableau figura dans la

le

un Cupidon

lui

désigne un

geste du satyrion et la raison

du bonnet à cornes. Au sommet du rocher cinq satyres se mettent en devoir de sus-

aux branches d'arbres. Vers le sanctuaire de Vénus s'avance un cortège de bacchantes nues. La première tient une torche allumée, les cinq suivantes pendre des guirlandes de

portent

des guirlandes de fleurs à

affligée qu'elle tire

couple amoureux

de

la

plus

fleurs

flûte.

près

Au

par les

et

un

main

et

sur la tête;

la

dernière entraîne une

femme

boucles de cheveux répandues sur son visage; à gauche un autre

homme

et

dans

du spectateur

tient

milieu

la

le

qui terrasse une femme.

Un

satyre, juché sur

un arbre, joue

haut du tableau plane une guirlande de petits Amours,

un cœur enflammé.

A

l'arrière-plan

le

un paysage montagneux.


JORDAENS ANIMALIER Le tableau

de

est bien

main de Jordaens, quoique on

la

C'est une scène hardie et sensuelle, d'un

la certitude.

peu lourdes figures de femmes;

mais un

97

mouvement fougueux, avec de superbes,

somme

en

décorative

très

La guirlande d'Amours planant dans

et dans toute la composition.

longtemps sans en avoir

fût

par les accessoires

le ciel est

merveilleuse; elle rappelle celle de Sandro Botticelli dans sa Nativité de à Londres, et elle représente certes

La peinture

groupe

le

cassures,

à

indique

tout

années vers

les

Le musée de Dresde possède une

cette

œuvre

L'un

de ces tableaux, à

fut peinte.

moins que ce ne

la

plus délicieux que Jordaens

maintenue dans une tonalité brune sans grand éclat;

est

draperies

les

le

les

National Galerie ait

jamais peint.

muscles noueux,

1630 pour l'époque à laquelle fort jolie

réplique de ce tableau.

un troisième, figura dans

soit

particulièrement

la

vente Schorel

(Anvers, 1774).

Jordaens animalier. chaque

traita

Pour

sujet.

même

un

fois

Voilà donc toute une série d'œuvres dans lesquelles Jordaens

époque nous

cette

en rencontrons encore d'autres

dans

même

une

lesquelles

matière est traitée de diverses façons.

une

fallait

S'il

leur trouver

commune

caractéristique

on ne pourrait mieux de

faire

que

embrasser toutes dans

les

cette partie de l'œuvre de Jor-

daens

011

a accordé un rôle

il

important aux animaux. Nous l'avons

dit déjà

répétons

ne

l'a

car

à

mais nous

notre avis on

pas assez

Jordaens

fut

grands

valoir:

fait

un animalier de

tout premier ordre,

plus

le

l'égal

des

maîtres flamands LA CHÈVRE AMALTHÉE

un genre où

dans

les plus

furent

ils

grands du monde

Dessin (Louvre, Paris).

entier.

Lorsqu'il en a l'occasion

et

quand ne

des animaux dans ses tableaux;

quadrupèdes, oiseaux,

en peint de grands

il

poissons,

point?

l'a-t-il

— et

pourvu

tout lui convient

il

ne

manque jamais

d'introduire

de petits; de grands de préférence; qu'il

puisse répandre à

couleurs sur leur pelage, faire étinceler leur plumage de pierreries ou allumer des et

d'argent

spécialiste,

dans leurs

écailles.

mais

c'était

alors

lui

Il

certes

de

arriva

plutôt

se

pour

faire

ses

flots

reflets d'or

aider par un confrère animalier

gagner du

temps que pour fournir de

meilleur ouvrage.

Un

tableau

Prométhée

dans lequel

enchaîné

du

par

exception

musée de Cologne,

il

n'a point peint l'animal qui y figure, est le et

probablement parce

qu'il

s'agissait

d'un

non d'un quadrupède. Le ravisseur du feu a été rivé sur une roche, la tête en bas, une jambe tout à fait tendue en l'air, l'autre repliée; la douleur lui arrache de terribles hurlements. L'aigle a plongé l'une de ses serres dans le ventre du patient et lui a arraché oiseau

le

et

foie sanglant hors

des entrailles.

L'oiseau gigantesque déploie ses ailes, dans toute leur 13


98

MARCHAND DE POISSON

LE

envergure

manière à occuper à peu près

de

largeur entière du tableau.

la

aperçoit Mercure qui se soutient à une branche; plus bas est

la figure

Plus haut on

de femme que Promé-

thée voulait animer. Le Prométhée présente un corps noueux à l'excès avec des paquets de chair

à

le

aux jambes.

et

La

de Mercure

chair

pas moins profondément

n'est

Les deux figures rappellent fortement celles du Saint Martin guérissant

ravinée. et

poitrine

la

d'une

tableau

valeur

plutôt

L'aigle fut peint par Snijders;

il

secondaire,

est

ferme

et

doit

être

à

poli sans chatoîments de

le

possédé,

même époque. lumière, comme c'est

peu près de

la

d'ailleurs le cas des autres oiseaux peints par lui.

Le marchand de poisson. Bruxelles. prend une importance prépondérante

— Une des œuvres

est le

dans lesquelles

Marcliand de poisson

et

la

nature-morte

de gibier du musée de

ARIANE ET LE CORTÈGE DE BACCHUS (Musée de Dresde).

Bruxelles.

de

la

A

droite on voit un étal sur lequel sont exposées des pièces de gibier et de poisson;

volaille et d'autre gibier sont

corbeilles, des

suspendus

légumes s'éparpillent sur

du

à des crochets;

gauche un

les dalles; à

fruit

s'entasse dans des

vieillard vide toute

une pannerée

homards

et

de crabes.

A

une jeune servante portant un seau de cuivre

et

une

dont on entrevoit à peine

de

poisson

sur

le

déjà jonché de

sol

visage. Le tableau est signé:

Van Utrecht

Utrecht, fecit; les trois

grenu

personnages

du

la

chinoise,

soleil

;

la

le

la

il

doit

vieille

F A" 1637. Ce monogramme doit

donc avoir peint

y a mis infiniment

aux cheveux blancs,

parcheminé,

et

d'Adam van Noort; à

et

AN

côté du vieux se tiennent

la

être lu ainsi:

nature-morte. Jordaens a certainement peint

d'art et

de soin. Le vieillard, au visage brun,

à la barbe blanche,

servante a un minois grassouillet

et

aux genoux nus,

est

a la tête

séduisant, les yeux un peu obliques

visage encadré de boucles luxuriantes dans lesquelles se joue

vieille

le

Adrien van

la

lumière

une de nos anciennes connaissances, nous avons vu plus d'une

fois


LE

MARCHAND DE POISSON

99

ce teint brun maintenu dans l'ombre. La nature-morte est un chef-d'œuvre dans

chaude

et éclatante

surtout

repeinte, n'a qu'à

de Jordaens. Nous

poissons répandus par

les

vieux sur

le

la

qu'il l'a

musée de Gand, signé de la même et frigide comparée à l'éclatante

et

de gibier par Van

il

constatera d'emblée

et

chaude peinture de

façon;

nature-morte y est pâle

la

tonalité

la

complètement

Quiconque en douterait

dalle.

comparer au tableau en question un autre tableau de poisson

Utrecht, par exemple celui du

combien

sommes absolument convaincu

Jordaens. Les figures du tableau de Bruxelles ont beaucoup d'importance à nos yeux, étant

donné

qu'elles caractérisent nettement la manière de Jordaens en

reusement

bâti

énergique,

et d'allure

insouciante, souriant avec candeur; la

camériste,

le

tendron.

La

la gentille

elle

lumière

L'homme

1637.

est

vigou-

soubrette regarde devant elle d'un air détaché;

mouche,

n'a rien de la maritorne, c'est bien la fine

veloutée

et

caressante

répandue sur

les visages est

particulièrement réussie. Les ombres sont devenues plus opaques et plus sombres que jadis,

mais

demeurent toujours imprégnées de chaleur

elles

et

OFFRANDE A VÉNUS (Musée dc

ressortent que plus radieusement. Le tableau

1837

il

figura

dans

la

transparentes, les parties claires n'en

Dresde).

du Musée de Bruxelles

vente Stevens à Anvers. Le

fut

acheté en 1887; en

Musée de Hambourg en possède une copie

insignifiante.

Jordaens

plaça

fréquemment des

figures

dans

des boutiques ou des celliers que ses

confrères avaient déjà fournis de volaille, de gibier et de légumes. Parthey signale encore un

de ces tableaux à Prague dans de gibier

Dans

et la

devant une

de volaille;

un

collection Stratow:

la

homme

table

couverte

de

une

chargée de pain,

vieille.

(1)

femme

se tenant

quelques tranches de saumon, d'une marmite à poisson

d'autres ustensiles de cuisine. Signé Jordaens. gibier.

Dans

la

s'efforce de tirer par la tête;

G. Parthey, Deutsclier Bildersaal, Jordaens No. 100,

et

vente Salamanca (Paris, 1867) figurait

Sur une table toutes sortes de volaille

une traverse un aigle qu'un enfant

(1)

à droite

(sic)

vente Paul van der Speyck (Dordrecht, 1805) se trouvait une

La boutique du marcliand de à

„Une tableau

embrasse une femme;

;

sur

au plafond suspendu le

sol

des légumes


LES TRÉSORS DE LA

100 et

des accessoires; sur une brouette une corbeille de

casaque rouge porte un panier de volailles sur tient sur les bras

Dans siècle

le

local

un enfant à qui

elle

MER

tête;

la

montre son

A

fruits. la

homme

un

l'arrière-plan

marchande en chapeau de en train de

petit frère

rire.

du „Jeune Serment de l'Arc" à Anvers on admirait au milieu du XVllI^

un tableau dont Berbie donnait une description que nous traduisons ainsi

tableau de Jean Feyt, lièvres,

en

paille

Anno 1645;

étoffé

de toute sorte d'animaux, sauvages

„Un beau

:

autres; chiens,

et

oiseaux dont un cygne; divers chiens, outre 5 figures peintes par Jean (sic) Jordaens

aussi belles que celles de Rubens; mais ce tableau a été complètement

ans

par

abîmé depuis

trois

encadreur

d'un

l'incurie

qui s'avisa d'enduire d'huile d'olive

la

du tableau de sorte que

revers

le

couleur en est presque complè-

tement partie". (1)

Les trésors de la mer. Vienne. Les

Trésors

de

galerie

la

Vienne,

une

de la Mer,

toile

Schœnbrunn

de

à

beaucoup d'ana-

présente

du Musée de

logie avec le tableau

Bruxelles. Neptune a retiré un poisson

hors de

mer

la

et

Deux

au bout de son trident.

embouchent est entouré

trident

suspendus de

sont et

Cupidon pêche à

sur un rocher

des

perles.

et

A

un poisson. et

une branche de

flots

Mercure

la ligne et

deux autres déesses retirant

de deux autres

A gauche

indique

tritons

d'Amphitrite, tenant un

grands poissons —

lui

l'air

Neptune

leur conque.

auquel

néréides.

en

l'élève

il

un

tenant

droite

une néréide corail hors collier

de

Ce tableau de grande dimen-

sion est un chef-d'œuvre dejordaens

dans sa manière grasse pROMÉTHÉr,(Musée de Cologne).

avcc

dcs

et

diaprée

ouibrcs transparcntes

moelleuses.

Les

poissons

et

et

les

accessoires sont attribués à Jacques van Es, mais l'analogie de cette nature morte avec celle

du tableau de Bruxelles d'Utrecht

ait

peint les poissons

pas davantage que

les

que nous ne doutons pas un moment qu'Adrien encore et que Jordaens les ait retouchés. Nous ne doutons

est si saississante ici

deux tableaux soient à peu près de

la

même

année.

Jordaens semble encore avoir collaboré avec d'autres peintres de nature morte. Dans vente Ferdinand van Plattenberg

de gibier, de volaille,

(I)

Qerardus Berbie,

et

et

la

Witte (Amsterdam, 1738) se trouvait une vaste composition

de fruits par

le

Père Segers avec figures de Jordaens,

Beschrijving van bijzondere Schilderijen, enz. Antwerpen, 1756. Blz.

58.

et

dans

la

vente


LES TRÉSORS DE LA MER

Jacob De Wit (Amsterdam) une Sainte Famille dans une

ment que

le

elle

en

guirlande de

jolie

probable-

fruits,

tableau appartenant aujourd'hui à M""^ Errera de Bruxelles.

le

La

101

Femme aux

Cerises appartenant à Lord Darnley, est assurément de

Marchand de Poisson de a

Derrière

une.

pris

l'oiseau voudrait

happer

Marchand de Poisson de

on voit un homme,

que

cerise

la

Une jeune femme

Bruxelles.

elle

Bruxelles, et

tend

lui

femme. Le vieux

la

commère

la

un

tient

plat de cerises dont

perroquet

un

même époque

la

posé sur

le

poing;

est identique à celui

est l'avenante soubrette

de

la

du

boutique en

question; elle est traitée en un ton particulièrement chaud, un col blanc s'applique sur son

corsage

minois

rouge.

rayonne

Elle

comme une

auréole

de

soleil,

veloutée.

ses boucles capricieuses

Le

vieux

lui

encadrent l'appétissant

présente cette teinte de rouille, recuite

d'une ardeur intense, que Jordaens a répandue sur tant de visages d'hommes.

MARCHAND DE POISSON (Musée

LE

et

cheveux blancs.

les

Jordaens

Il

amoureux:

est

la

probablement voulu incarner en

a

le

formant l'arrière-plan. Cette

elle fut

gravée par

sentant

le

tions

même

dans

parfois

version

est

ardent soleil

Dans

la

Couzeau en 1771. M.

F.

la

De

tout

en

seconde à

vente

de

le

petits

yeux

et

Les deux

galantin.

le

frigide ciel bleu et sur la croisée

la

collection du

duc de Choiseul

et

Witte, d'Anvers, possède un tableau repréet

plus pâles

et

avec quelques modifica-

Les deux œuvres témoignent du plaisir que Jordaens prenait

bien d'autres peintres à traiter

traitée ;

faisait partie

groupe, mais en tons plus clairs accessoires.

les

comme

S.

toile

dans ses

brille

vieux coureur,

intenses figures se détachent dans toute leur ardeur sur grise,

et

a la barbe

de Bruxelles).

concupiscence lui

Il

or, la

la

le

même

sujet qui

seconde tout en argent;

la

nous occupe,

première

comme

la

première

en plein

et

fraîche clarté lunaire.

Hazard (Bruxelles,

1789)

se

trouvait un dessin représentant un vieux

tenant un perroquet sur son poing droit et une canne dans l'autre main.


102

l'enfant prodigue

L'enfant prodigue. Dresde. Quoiqu'il traite un sujet biblique ce tableau rentre bien dans la vaste série des compositions avec animaux et figures dont nous venons de voir quelques-unes. Il appartient au Musée de Dresde. Nous nous trouvons dans la cour d'une ferme. Le fermier est entouré de ses animaux domestiques et de son bétail un cheval plutôt

:

blanc, une couple de vaches brunes et blanches, quatre porcs près

Outre

le

on

fermier

sa

voit

même

paysanne portant une cruche du

A

l'arrière-plan

à

l'Enfant Prodigue;

un

droite

la

main, pour demander l'aumône;

et

sa

tenant une cruche à

genre sur

paysage avec

est tout à fait

il

femme

vieille

soleil

tête,

la

enfin

couchant.

faim

main tendue de pitoyables; tout son

le

fait

pleurer;

lamente

être se

il

lait

en cuivre, une jeune

un enfant jouant de

la flûte.

C'est en ce milieu que surgit

nu; sauf qu'un haillon blanc la

de leur auge, un chien.

lui ceint les flancs.

tend

Il

n'y a pas seulement ses regards

et crie

misère. Les gens de

la

ferme

L'ENFANT PRODIGUE (jMusée de Dresde).

semblent bien disposés à son égard:

paysan l'encourage de

le

considèrent avec une curiosité bienveillante; seul l'aventure paternel,

surtout et

biblique,

ne

crânement

que

avec lequel

l'art

hargneux du chien et

prétexte

hommes comme

les

même

Combien nous

et

l'accessoire

et

Comme

les

tout

les illumine à l'intérieur

animaux plongent dans un de toute consistance voilà

main,

les

deux femmes l'intrus.

le

Mais

loin

devenu son propre antipode.

de

Au

ce lieu

et

dur de

la

dans ce tableau. Les animaux

et

Le mouvement farouche

la partie essentielle.

admirablement compris;

savoureusement brossés.

lumière qui les imprègne

dureté, voire

le

sont traités en sont

ils

est

la

chien montre les dents à

éternellement touchante du jeune étourdi retournant au foyer

l'histoire

représente

le

autres quadrupèdes ne sont pas

moins

tableau

ils

sont saturés de chaude

au point de

les

rendre transparents. Les

le

fluide ensoleillé qui

les dépouille

de toute

qui les pénètre de sa lumière éthérée. et

rude Jordaens des premières années:

couleur trop dense

et

émaillée

il

est

de ses débuts.


l'enfant prodigue sa

103

peinture est devenue translucide, mince de pâte, et pour ainsi dire onctueuse,

lubrifiée.

à être moelleux et radieux, chaud et éclatant et il y était arrivé en effet en 1637 adopta cette nouvelle manière, mais insensiblement il ne tarda pas à tomber dans l'exagération de ces qualités et dans ses tableaux de 1641 et 1642 il avait adopté une facture 11

tenait

lorsqu'il

décousue,

littéralement fondues dans

1645

avec des figures sans muscles

sans force, sans consistance,

flottante,

leur graisse.

Heureusement

sans os,

et

cet excès ne se prolonge pas et dès

retournera à une manière plus saine, à une touche plus robuste.

il

L'Enfant prodigue s'apparente étroitement au Marchand de poisson de 1638; ce sont identiquement les mêmes personnages; le poissonnier du premier tableau est devenu le paysan

dans

les servantes sont les

second;

le

nous reparaît sous

les

mêmes

mêmes

citadine contre un accoutrement villageois; se

de celui des portraits de

rapproche

L'Enfant prodigue

serait

ici

comme

là,

et

de tout à l'heure

vieille

la

avec cette différence qu'elle a échangé ses hardes de

traits

discrétion du ton a encore

la

augmenté

et ce

ton

1641.

donc peint entre

les

années 1638

et

1641.

Ce tableau ne représente

L'ENFANT PRODIGUE (Collection de M. Toussaint, Bruxelles).

point

en

un

chef-d'œuvre,

sens

ce

dans

la

1742

et

mais

baignant

que,

il

manière du maître. y

11

probablement

fut

acquiert une grande importance dans l'œuvre de Jordaens

en pleine lumière, figura

acquis

renseigné en 1753 dans l'inventaire de

Jordaens

traita

plusieurs

figura dans la vente des

fois

œuvres

ce

qu'il

dans pour la

il

marque

vente

la

la

qui eut lieu à

l'Electeur

de

Amsterdam

Saxe car nous

en un format plus réduit.

(La Haye, 1734).

laissait

Lille

Un

Un

de ces tableaux

en possède un troisième mais qui

valeur artistique de celui de Dresde.

Deux des

le

26 juin

le

trouvons déjà

autre se trouvait dans la

petites répliques dudit sujet figurèrent à l'exposition d'Anvers en 1905.

deux sont conçues d'une façon fort originale: le soir tombe et d'un côté derrière une maison dans la vallée illuminée par ses rayons rouges; de hauteur,

le

galerie princière à Dresde.

sujet

maison professe des Jésuites à Anvers. Le Musée de n'a pas

l'évolution radicale qui s'est faite

paysan

du tableau avec

le

et

la

le soleil

l'autre

se

côté, sur la

paysanne sortent de leur ferme; l'Enfant prodigue occupe

troupeau

qu'il a

ramené,

il

est agenouillé et

il

tend

la

Toutes

couche

le

milieu

main pour obtenir

de quoi calmer sa faim. L'un des tableaux appartenant à M. Wouters, de Gand, montre un


DIOQÈNE À LA RECHERCHE D'UN HOMME

104

paysage dans lequel vives

taches

de

sur

M. Toussaint de Bruxelles, l'ombre

moins grand.

de Jordaens,

devenues plus épaisses et où le soleil projette de personnages et les animaux; dans l'autre, appartenant à soirée est moins avancée et le contraste entre la lumière et

ténèbres

les

lumière

sont

les

la

Ces deux tableaux révèlent un côté

une sensibilité rêveuse

s'est

éveillée chez

tout à fait inattendu

du

maître réaliste devant

le

du paysage vespéral où s'effacent

dans

hissantes

et

une nature

prête

les

couchant répand

le

fantastique à

formes

ténèbres enva-

les

lumière

talent

charme

le

sur

la

Tous

s'endormir.

deux nous fournissent une nouvelle preuve de

la

façon dont Jordaens

souvent

peignait

même

dans une un autre

le

même

sujet

forme mais dans

ton.

DlOQÈNE À LA RECHERCHE D'UN HOMME. Au Musée de Dresde

se

trouve

lequel

un autre tableau, dans

animaux

les

morte

tiennent

et

la

nature

un rôle considé-

rable: Diogène à la recherche d'un

homme.

Le

occupe

philosophe

est vrai

il

scène

et

il

mais

le

peintre

joue

le

cynique

milieu de

la

rôle principal,

le

surtout

tenait

à

représenter les autres personnages et

Pour tout vête-

les accessoires.

ment

philosophe porte une peau

le

de bête qui

lui

ceint les reins;

il

s'appuie d'une main sur un lourd

de

bâton,

et

soulève

il

Autour de

lanterne.

cohue

l'autre

lui

une

régnent

l'agitation d'un

la

marché:

vendeurs, acheteurs, badauds,

flâ-

neurs, gardiens de l'ordre portent leur attention DIOGENE A LA RECHERCHE D'UN HOMME Dessin, (Collection des frères

J.

et H.

femme

Le Roy, Bruxelles).

sur

le

cynique.

Une

assise par terre son enfant

sur les bras, donne libre cours à la

gaîté

que

agenouillé

lui

inspirent

près d'elle

les

le

personnage

et

son geste excentrique: un jeune garçon se

mains sur ses genoux; une maraîchère

est assise

tient

auprès de ses

légumes. A gauche on voit un couple de ménagères, un amoureux et sa belle, un vieillard appuyé sur une canne et s'amusant beaucoup de l'aventure; deux autres individus sont grimpés sur

le

socle d'une colonne d'où

aussi leur part du spectacle et

vaches, un âne

et

ils

observent

la

deux gardiens de

scène.

A

droite quatre vieux qui prennent

l'ordre à cheval

;

parmi tout ce monde deux

une couple de porcs; à l'avant-plan toute sorte de

fruits et

de légumes.



;>av::a-j:r

Uans s

leqîie!

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de jnrdaeiifi,

les

iumière

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la

devenues plus épaisses

personnages

soirée est

et

les

sens!t)i!ité

et

animaux; dans

moins avancée

et le

Ces dtux tableaux révèlent un côté

grami.

un«:

sont

téifèbres

sur

rêveuse s'est éveillée chez

le

projette de

soleil

le

appartenant à

l'autre,

contraste entre la iumière et

du

tout à fait inattendu

maître réaliste- devant

du paysage vespéral où dans

s'effacent

une

fantastique

prête

formes

couchant répand

le

lumière

nature

les

ténèbres enva-

les

hissantes et où

talent

charme

le

sur

la

Tous

s'endormir.

à

deux nous fournissent une nouvelle preuve de

façon dont Jordaens

la

souvent

peignait

même

dans une

même

le

sujet

forme mais dans

un autre ton,

U5

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rôle principal,

le

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surtout à

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et les accessoires.

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de bête qui

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ceint les reins;

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l'autre

lanterne. Autour de

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l'agitation

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grimpés

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monde deux

de

de légumes.

e sorte

fruits et



0


DIOGÈNE À LA RECHERCHE d'uN HOMME marché

Le

d'animaux de

la

et

avec

turbulence

sa

et

sa

avec son grouillement de personnages,

fièvre,

d'accessoires, attirait surtout Jordaens:

vie populaire de la rue;

il

ne peignit point

105

il

le

y voyait

la

synthèse,

draper ses personnages à l'antique, mais bien un marché du pays flamand y met en scène sont bel qui les étalaient sur

et

et

le

pavé, ainsi que les marchands de bestiaux

les

de les

utiliser,

de

costumes

resques

les mettre et

tous

séduit par

ces

avant lui; chères

le

OU LE BATEAU DE PASSAGE

éléments.

comme une

personnages vivants;

marché

les

et

légumes

il

Huys avaient

et

taches

bariolées

trouva

le

il

il

moyen

pas

M. Ringborg, Norkbping).

le

premier Flamand

qui

eût

les avait peints

choisi leurs personnages parmi les maraîle

sujet à sa façon.

Dans son Ecce Homo,

l'isolant

de l'action historique

sorte d'accessoire, une nature morte à côté de laquelle agissaient les autres s'étaient

comme

attributs

est le théâtre

contentés de peindre certains personnages en

de leur profession.

de

la

;

et

de

la

Chez Jordaens, au

contraire,

ce marché est rendu dans toute sa vie et

vie populaire la plus intense et la plus variée;

se déploie en plein air, vibrant de lumière, de couleur,

personnages ont de l'ampleur l'art

de porcs venus avec

les

séduire

le

marché à l'avant-plan, en

le

son monde participent à l'action

dans toute sa houle;

qu'il

frais cueillis et d'appétis-

opulentes,

et

(Collection de

d'ailleurs

Mais Jordaens comprit

et les cuisinières.

donnant

n'était

Il

Pieter Aertsen et Pieter

traitant

le

leur le

légumes

et

joyeux bariolage de nos marchés: Joachim De Beukelaer

Joachim De Beukelaer avait peint

les

gens

et les

chair robuste du peuple accorderaient leurs tons variés avec ceux

la

savoureux

de été

crût devoir

en valeur dans une vaste composition dans laquelle les pitto-

LE TRIBUT DE SAINT PIERRE

en

aux couleurs vives

fruits

chatoyantes fournies par les animaux, avaient dû souvent

et

quintessence

bien les paysannes qui se rendaient avec leurs légumes à Anvers

leurs intéressants élèves à la foire de la ville. Les tas de

santes herbes potagères,

la

marché d'Athènes quoiqu'il

de mouvement

et

de

bruit.

Les

consistance, leurs gestes sont larges et puissant est

qui les a interprétés. Il

s'agit

de tout un drame, mi-partie comique

et sérieux.

Le philosophe au

rire

sarcastique 14


DIOGÈNES À LA RECHERCHE D'UN HOMME

106 et

de

recherches;

ses

scandalisées;

homme

au regard pénétrant qui cherche un

vanité

générale

l'attention

épanchements;

lui

rit

tournée

s'est

vieux

les

et

au nez; les deux amoureux qui profitent du

vers

vieilles

les

et

qui constate avec une joie malicieuse

maraîchères se moquant du sage, moitié amusées

les

jeune garçon qui

le

et

pour donner

un

seul

objet

la

fois

ébaudis

à

et

remarque surtout un gros à lorgnon que Rubens peignit dans

ébahis,

libre

moitié

moment

cours à leurs

parmi

rôle d'un

le

la

lesquels on

Pharisien

;

les

policiers qui surveillent la scène d'un air impassible; et enfin les rares initiés qui ne trouvent

point

du philosophe

l'action

déraisonnable

si

et

qui y assistent, l'un, en réfléchissant, un

doigt porté à sa bouche; l'autre, son voisin, les lèvres plissées;

menton

dans

sa

main,

penché

dessus

par

la

comédie de

curiosité: autant de héros d'une comédie, la et

rendus avec naturel,

avec un humour savoureux

un esprit

et

la

comme personnage

avec Diogène

le

partagé

colonne,

personnage chauve, entre

la

surprise

et

le

la

vie populaire, observés de près

capital et le tout

mis en œuvre

alerte.

LE TRIBUT DE SAINT PIERRE (Riiksmuseum, Amsterdam).

La couleur Le

brun

cuir

copieuse

est et

et

opulente,

la

lumière chaude mais d'une ardeur parfois amortie.

tanné de Diogène, les ombres transparentes répandues sur

teintes diaprées des légumes, de certaines draperies et

sur

jaune-brun,

le

ton dominant;

le

le

rouge de quelques vêtements, ainsi que

certaines draperies et du cheval se font valoir aussi. soleil

c'est

qui imprègne

dans La

il

cette

clarté

et

Prodigue;

celle de

la

il

est

de cette époque.

la

l'an

Mais

c'est, je

le

le

blanc de

répète, l'éclat doré

du

plus intense à droite, plus discret à gauche: cette tranche pantelante de la vie populaire.

sur tout le tableau

proclame hautement l'époque

1640. Les pourceaux sont peints de la

jeune belle que son amoureux prend par

même le

façon que

menton

est la

boutique du poissonnier du Musée de Bruxelles; Jordaens reprendra

plus d'une fois ce groupe; toile

tout;

veloutée répandue

environs de

les

V Enfant

même que

le

atmosphère radieuse que se déroule

moelleuse

fut peint:

ceux de

pénètre

et

chairs, les

les

du pelage des bêtes n'empiètent point

le

garçon qui joue de

la flûte

se retrouve aussi dans plus d'une


LE BATEAU DE PASSAGE À ANVERS est renseigné

Le tableau en question

„Un grand

ce titre: à

Amsterdam,

le

20

„Diogenes, un tableau capital".

pour l'Electeur de Saxe. Dans trouvait

un exemplaire plus

1783)

van Geetruyen

et

homme". MM.

d'un

sentant

dans l'inventaire de Sébastien Lierse, en 1695, sous

tableau Diosines (sic) peint par Jordaens" avril:

J.

vente de

la

petit;

le

la

et

fut

Il

plus tard dans une vente

acquis en 1742 par de Brais

succession de Jordaens (La Haye, 1734) se

catalogue des ventes F. Bernard Stanstead (Londres,

Beeckmans (Anvers, 1850) renseigne un „Diogenes à la recherche & A. Le Roy de Bruxelles possèdent un dessin en couleur repréet

côté gauche du Diogène et signé:

le

107

„J.

Jordaens, 1642", sans doute aussi

la

date

exacte du tableau.

Le bateau de passage à Anvers. représentant

la

vie populaire et

il

le

Sandrart parle encore d'un tableau de Jordaens

décrit ainsi: (1)

ULYSSE ET CIRCÉ (Collection Tack,

de

longueur de toute une salle

la

incomparable:

talent

il

le

Créfeld).

grand bateau de passage à Anvers.

y montre tous les personnages

sous leur aspect coutumiers".

On

un tableau

a aussi représenté en

„11

les

et

Il

l'a

animaux dans

peint avec un leur action et

conçoit que pareille scène devait attirer Jordaens, qui eut

l'occasion de l'observer plus d'une fois à Anvers, et que les rives du fleuve, les mariniers, le

pêle-mêle des clients du bateau prêtaient un

Le tableau années

sur 4.68;

il

un bateau

elle

est intitulé le

de

qu'il

(1)

„Zoo heeft aile

bien

particulier à ce sujet.

celui qui se trouvait depuis de longues

Tribut de Saint Pierre.

En

effet,

guère

que

le

groupe des passagers à

et

qui mesure 2.77

à la droite du tableau représentant

passage, un individu a retiré un poisson de l'eau et a trouvée dans la gueule de ce poisson.

n'intéresse

„waarin

est

attrait tout

jusqu'en ces derniers temps au château de Finspong en Suède

et

monnaie

mentionné par Sandrart

Mais

droite,

hij ook in de lengte van een lange zaal de groote overzetboot te dieren en mensclien te zien zijn, die ieder naar zijn beroep arbeiden",

il

examine

la

pièce de

cette action est bien secondaire, les apôtres entourant Pierre; Antwerpen

onvergelijkelijk fraai afgebeeld,


LE MIRACLE DE SAINT DOMINIQUE

108

tous les autres demeurent étrangers à cette aventure

de

rencie

de celui des apôtres.

distincts

hisse

d'un autre qui

voile,

la

de

et

C'est d'abord

démarrer

fait

n'ont rien qui les diffé-

forment

Ils

même deux groupes

groupe du milieu composé d'un marin qui

le

bateau, deux vigoureux gaillards au torse nu,

le

paysans installés derrière eux

plusieurs

eux-mêmes

ordinaire de ce bateau de passage.

clientèle

la

et

leur

à

attentifs

et

manœuvre.

Parmi ces

bambin qui pleurniche parce que son orange est tombée à l'eau sur le bord du bateau. Dans le groupe de gauche on rencontre un deuxième marinier qui repousse le bateau en appuyant sa gaffe contre la rive; puis

campagnards et

se trouve un

un bœuf appuyant

tête

la

femme en chapeau de

quantité de gens du peuple parmi lesquels une

sur les genoux, les pieds tendus en avant par dessus la

tête

à

merveille

et

cou penchent au dessus de

le

pour orner

que

caractères

d'attitudes,

mais

Le tableau

la

et

bord, un nègre

le

vaste salle.

concourent à un heureux

et

la

couleur sont bien distribuées

la

un cheval dont

Les personnages sont aussi variés de

peinture elle est assez super-

s'harmonisent parfaitement.

et

probablement des Pays-Bas en Suède par

fut transporté

et

un bébé

somme, convenant

tableau très décoratif, en

mouvement. Quant à

vie et le

la

lumière

d'une

Un

groupes sont bien composés

les

ensemble; partout régnent ficielle,

paroi

la

l'eau.

paille tenant

Louis de Gier, un Liégeois de naissance, ou par son

fils

le

fondateur du château,

Louis de Gier vers 1695. En 1905

ce tableau figura à l'Exposition Jordaens à Anvers.

Le Musée d'Amsterdam possède un tableau plus des parties identiques

orange,

femme au chapeau de

la

même

la

d'autres modifiées. Saint-Pierre retirant

et

un des deux marins qui font démarrer

la voile,

attitude;

mais

une sorte d'estacade sur aperçoit les clochers de

la

le

et

poisson, l'homme hissant

paille s'y retrouvent à

la

même

place et à peu près dans

A

droite se dresse

En

sous laquelle se tiennent quantité de personnes.

ville

dans

sujet avec

l'esquif, l'enfant qui pleure la perte de son

plupart des autres personnages sont autres.

la

même

petit représentant le

outre on

perspective. Le tableau d'Amsterdam n'est certes ni

la

ni une réplique, c'est une nouvelle version, plus réduite, du même sujet: la cohue sur un bateau de passage. A mon avis ce tableau daterait des environs de l'an 1640.

une esquisse

Une lumière il

et

intense alternant avec des

règne un contraste accentué entre

sur

la rive

M. la

ardente

J.

même

et

le

monde

sur

ombres opaques baigne le

l'embarcadère maintenus dans des teintes grises

scène.

Quantité

marins font démarrer. Sur

passagers au

de la

sur une éminence plus loin.

en cuirasse, lèvent une main,

foule bariolée;

bateau mis en pleine lumière et

et la foule

sourdes.

Henri Tack de Créfeld possède une troisième version du torse

la

même

nu ont pris place sur

sujet le

ou plutôt de

bateau que les

on aperçoit quatre vaches. Deux autres vaches sont vues côté de celles-ci une femme drapée à l'antique et un guerrier

rive

A

elle

la

gauche

et

lui

la droite,

comme

s'ils

se juraient alliance.

Au fond un paysage. La signification de cette scène est obscure. On a voulu y voir Circé et Ulysse au moment où la magicienne jure au roi d'Ithaque qu'elle ne profitera plus du départ de ses compagnons pour les méthamorphoser en pourceaux. Dans tous les cas Jordaens s'est

proposé

Un

d'illustrer

tableau

une scène de

la

Fable grecque.

d'une composition analogue figura dans

les

ventes

Thomas Schwenck (La

Haye, 1767) et Jean Tack (Amsterdam, 1781). Le catalogue de la première le renseigne sous ce titre Une Alliance, justifié par les deux personnages qui lèvent la main.

Le Miracle de Saint Dominique. Oldenbourg.

Il

est certain qu'à l'époque

dont

nous parlons Jordaens peignit aussi des tableaux d'autel. Mais on ne peut dire en toute certitude lesquels sont de cette époque. Cependant un tableau, les Miracles de Saint Dominique


LE MIRACLE DE SAINT DOMINIQUE

du Musée d'Oldenbourg nous le

pris

par

Dans

paraît remonter à ces années.

Musée de

Miracle de Saint Martin du

avec

une arcade ouverte

deux tableaux

les

qui maintient

de Saint Dominique un des deux moines qui maître du possédé dans

beaucoup. Dans

tableau d'Oldenbourg

le

a plus d'un point de contact les

deux tableaux

le

même. Dans

patient est la

le

assistent à la scène a les

Cependant

Miracle de Saint Martin.

le

11

Dans

fond est

le

l'avant-plan un possédé se débat dans des convulsions.

et à

femme

la

Bruxelles.

109

mêmes

deux

les

Miracles

les

traits

que

toiles diffèrent

le

de

thaumaturge, vu à travers l'arcade, plane dans

nuages, les deux mains tendues;

les

sur l'une une rose blanche se dresse,

sur

droite

colombe

sa

gauche;

épaule

une

tige;

des

bat

blanche de son

robe

camail noir,

En

rouge.

et

son

de

vêtu

est

il

blanche sur

ailes

ordre,

la

d'un

d'une étole d'un or

homme

face du saint un

nu se redresse dans son cercueil dont par

les

a

soulevé

été

un ouvrier musclé. Plus rapdu spectateur un possédé

proché

ses

couvercle

le

mains

liées s'efforce

entraves.

de rompre

Un personnage

vêtu

de gris-ardoise, une femme en robe rouge

et

en tablier bleu, un jeune

et

homme

en veste rouge

agenouillé

en

maintiennent

avant

forcené; tous implorent

du

homme

culotte jaune, et un

en

penché

Près de

saint.

secours

le

femme

la

le

gît

un

enfant mort qu'un lévrier flaire en

tendant

jeune et

A gauche

museau.

le

en jupe jaune

accompagnée

clair,

de deux enfants; derrière vieille

femme;

la tête

vers

tateurs

dominent

est

une

femme en chemise blanche

toutes

le saint. la

elle

une

deux lèvent

D'autres spec-

scène. L'arcade

LES MIRACLES DE SAINT DOMINIQUE

surmontée d'un tableau repré-

sentant

la

Vierge

(Musée d'Oldenbourg).

et l'Enfant Jésus.

Celui-ci semble sortir du cadre pour contempler

le

miracle.

Le saint a une jeune, belle

et

sereine figure, les yeux à moitié fermés, plongée pour

ainsi dire en extase.

Une chaude

et

vigoureuse lumière est répandue sur

ombres brunes dans

le

et

est

sur

les

bas du tableau

et

d'autres plus froides sur la

deux personnages vénérables contemplant

brossé largement, en vigoureux relief

ton et de couleur plus éclatante que

le

et

la

il

Miracle de Saint Martin. et

y a des

femme aux deux

enfants

tout.

scène qu'ils dominent.

en pleine lumière;

quelque temps après celui-ci; sans doute entre 1630

Il

le

1635.

est Il

Le tableau

beaucoup plus fut

clair

de

probablement peint


LA FUITE EN EGYPTE

110

La Fuite en Egypte.

Quelques tableaux connus sont datés de

D'abord une Fuite en Egypte appartenant

1641.

période,

cette

PORTRAITS dernière année de

la

Bosschaert-Dubois,

^1'"*=

à

d'Anvers. La saint famille traverse un paysage; Marie assise sur l'âne, l'enfant Jésus sur ses

genoux;

un

porte

elle

blanc

linge

sur

d'une étoffe grise; un bœuf

chemin,

trotte

gauche

petits arbres à

le

un manteau bleu dans

Un grand ange drapé

et

montre

le

premier porte une corbeille de vêtements sur

la

bœuf par une

le

un grand à

et

marche, nu-tête, vêtu d'une tunique bleue

la

à son côté.

trois angelets:

deux autres mènent

les

tête,

précédé de

est

il

une robe rouge

tête,

la

lequel elle s'est enveloppée. Joseph ouvre

longe.

Au fond

de jaune

lui

s'étend un paysage avec de

Le tableau est signé: J. Jor. fec. 1641. est remarquable par sa tonalité claire et sa lumière fondue, concordant avec celles des

Il

et

droite.

derniers tableaux de cette période 1631

paysage se détachant sur

ciel

le

gris.

— 1641;

y a lieu d'admirer aussi

il

L'ensemble

fraîcheur du

la

proba-

est fort décoratif et le tableau fut

blement destiné à orner une cheminée. Saint-Antoine à Anvers possède une réplique de ce tableau due sans doute à

L'église

un

élève.

On

été modifié.

n'y

Pontius grava

l'arrière-plan

placée

un

sur

grand ange qui montre

le

chemin à Joseph

le

groupe principal. Dans son estampe, Marie, Joseph

le

approchent de l'eau

A

point

voit

paysage à

le

;

y a quatre grands arbres à droite, un cinquième au milieu.

Il

on

vont traverser à

qu'ils

une idole se fendre par

voit

piédestal,

un globe à

tient

le

main.

la

et les trois

Le grand ange a de nouveau

gué.

Le

milieu.

L'image,

dessus s'écroule.

apprend

L'inscription nous

angelets

été omis.

s'agit

qu'il

d'Adonis.

Waagen

note une Fuite en Egypte, qui

à Saint-Pétersbourg.

Il

existe

même

du

quelques autres couleurs encore.

figura

décrit ainsi:

Portraits.

„Marie

dans

les ventes

rouge

pastel, noir,

La

même

présent

à

année 1641 Jordaens peignit une couple de la

blanc, avec

d'Amsterdam (30 octobre 1780); cette

portraits,

vente Huybrechts (Anvers, 1902)

maison Coinaghi de Londres. Le „pourtraituré"

la

et

dernière

conduite par Joseph, des anges les précèdent."

est assise sur l'âne

un portrait d'homme, se trouvait dans

assis

un dessin au

Wouters (Bruxelles, 1797), Walschot (Anvers, 1817). Le catalogue de

Pierre le

Il

du prince Schouvaloff

partie de la collection

fait

sujet

dans un fauteuil sur un coussin rouge.

est

Il

vu de

l'un,

appartient à

un personnage corpulent,

est

trois quarts;

de calotte, un pourpoint de soie noire, une fraise à plis lâches

et

dont

et

il

porte une sorte

des manchettes unies

et

Il est âgé de 73 ans; il a la barbe et les cheveux gris. Il repose tranquillement. L'optimisme sied d'ailleurs à cet heureux mortel, qui trône dans une maison luxueuse, au

retroussées.

sein

La main droite repose sur

de l'opulence.

un papier

sur

plié,

la

ouvre une perspective sur de gauche:

Aetatis

73.

le

plein

de

charme

et

ciel.

le

commence

à

bras du fauteuil;

retourne à

tout

comme

de

manière

dans son Marchand de poisson de Bruxelles,

moelleuse

un ton plus ferme. Les dates sont et

ici

de morbidesse. Jordaens n'a jamais poussé cette caractéristique

adopter cette

de cette observation

main gauche, tenant

une buée d'or et imprégnant la peinture d'un

et

l'extrême. Durant la seconde moitié de la période 1641 et

la

Plus que partout ailleurs l'atmosphère est saturée

à ce degré dans d'autres œuvres. C'est en 1637 qu'il

le

une arcade s'arrondit entre deux colonnes et Ce portrait porte ces caractères sur le socle de la colonne

l'arrière-plan

A" 1641.

chaude lumière répandue sur fluide

A

jambe.

fondue.

— 1651

il

pour contrôler

pour nous permettre d'en conclure que

dura que ces quelques années.

En 1641

il

l'a

poussée à

revient de cette exagération

cette

et

confirmer l'évidence

manière

artificielle

ne


PORTRAITS DE JAN WIERTS ET DE SA FEMME Le Musée de Bruxelles possède

le

pendant de ce

portrait,

111

femme de

la

cet opulent

personnage. Elle est vue de face, assise dans un large fauteuil, les coudes aux bras de son

mains sur son giron, un mouchoir dans

siège, les

ramages

soie noire à

une

brune,

amène

La peinture

est

déplaisant;

tempes.

les

Elle

a

sont glauques. Tout est moelleux

d'un aspect franchement

les chairs,

le

front,

les joues,

le

nez

transparent à souhait, mais

et

et

menton;

le

portraits,

d'une façon très large

traités

de Jordaens;

ton est plutôt répugnant.

le

lesdits

colorée, comptant certes parmi les meilleurs

et très

identiquement

les figures sont

yeux

les

Louvre possède deux dessins entraordinairement poussés, deux études pour

Le

d'une

l'air

Le tableau est marqué (Aetat)is 66. 1641.

du portrait d'homme, sauf

répandent des taches sur

et

une robe de

Elle porte

blanc crème a des teintes verdâtres qui donnent un aspect maladif

teint d'un

le

modèle

au

celle

découvrant

de 66 ans.

âgée

cordiale,

et

analogue à

main gauche.

la

un manteau de soie noire rayée bordé de fourrure

d'or,

bonnet blanc

un

tuyautée,

fraise

bourgeoise

boutons

et à

mêmes que dans

les

les portraits peints;

il

n'y a

de changement que dans quelques détails des accessoires.

Le musée de Saint-Pétersbourg possède une ancienne copie du portrait d'homme provenant de

collection Crozat.

la

Portraits de Jan Wierts et de sa femme. d'un couple de

portraits

les

entièrement de face,

un

pose

même

la

coude droit sur

le

papier revêtu de cette inscription

Antw. Derrière de

la

le

A

de

côté

déposés un verre à vin

et

dans un

bras de son siège,

et

des raisins. Dans

le

et

barbe pleine.

la

vu presque

main gauche

la

tient

Johan Wierts Coopman totte une cariatide supportant le manteau

haut une draperie rouge.

porte un costume noir,

Il

se trouvent

Sr.

sur laquelle sont

et

L'homme

a

le

visage

moustache grise relevée

sain et robuste, des joues au vif incarnat, de courts cheveux gris; la

en crocs

fauteuil,

gauche une table nappée de rouge

à

lui

assis

Eersamen dischreten

une fenêtre ouverte à arc brisé

lui

cheminée.

:

Au Musée de Cologne

L'homme

nature.

manchettes en dentelles,

la fraise et les

non empesées. La femme se prélasse dans un la

est ouverte;

fenêtre

de trois quarts;

de

la

Ces deux précédents,

poignée,

et

la

facture

en

moins heureuse que l'homme.

de

la

et

de

la

les

oreilles.

dans

santé.

Le

la

dans

et

la

même chambre;

Le modèle se présente

poitrine et

aux

un éventail, dont

l'on

cheveux, au cou, sur

La main droite

même

peut-être

est

est

fortune

forme

tient

la

un bracelet de perles attaché au poignet.

portraits sont peints

mais

même

cariatides de la cheminée.

de perles dans

grandes perles aussi aux

de

ne voit que

fauteuil de la

deux

les

porte une robe noire, une fraise à godrons très empesée, des manchettes

des guirlandes

dentelles,

poignets,

il

on voit

Il

chaude

un peu plus ferme.

s'agit aussi

nom

tonalité

et

vaporeuse que

Ici,

de même,

les

la

deux

femme

d'un couple de patriciens comblé des dons

de l'homme: Jan Wierts, négociant à Anvers, nous

permet d'affirmer que ces portraits sont ceux des parents du gendre de Jordaens. Le titre de négociant donné à l'homme ne permet pas de supposer un instant que l'un des portraits soit celui

du gendre même. Cachée derrière

le

cadre du portrait de l'homme est une inscrip-

", malheureusement à moitié effacée et conçue comme suit: „AETATIS 48. 16 les deux derniers chiffres sont complètement illisibles. Le père du gendre de Jordaens avait probablement à peu près l'âge du peintre, de sorte que ce portrait aura été peint vers 1640.

tion

Nous croyons pouvoir identifier ces portraits avec eux qui firent Gemert (Anvers, 1778): „Deux portraits d'un négociant et de sa femme, reusement

et très

bellement".

partie de la vente

peints très vigou-


PORTRAIT DE JORDAENS

112

Un

femme, appartenant

portrait de

époque, mais

donc de

il

1631.

est Il

Lord Chesham, doit remonter à peu près à

à

représente une

dame

tenant son petit chien sur

A

robe vert bronze, un fichu de dentelle, des manches blanches.

une colonne

et

une draperie bleu foncé. La peinture

par Jordaens

mais quoique

un Jordaens, la chair,

le

tout accuse

nous n'hésitons pas un moment

porte une

Elle

une balustrade,

l'arrière-plan

Un

tableau, ton évoquant les teintes

le

dans son Miracle de Saint Martin.

souverainement distingués,

parler,

est très légère, fine et moelleuse.

ton gris brun règne sur les chairs et en général sur tout

répandues

bras.

le

même

la

probablement de dix ans antérieur à ceux dont nous venons de

Le visage

un cachet

l'attitude

sont

très aristocratique

pour

et

Le floconneux de

à lui attribuer ce tableau.

l'expression débonnaire, les paupières appesanties sont des caractéristiques évidentes petit

le

sur

le

que

chien,

dame

la

;

tient

bras, s'apparente étroitement

à celui de la belle

dans

Sérénade

la

de M. Leblon.

Portrait de Jordaens. la

même

époque, vers

daens peignit son propre popularisé par

la

A

1650, Jorportrait,

gravure de Pierre

de Jode, publiée par Jean Meyssens

dans sa collection: Image de divers

hommes leur

art

et

qui par

sublime,

d'esprit

debvront vivre

science

éternellement et des quels la louange et

renommée

A

Anvers

faict estonner

mis

au Cammestraet

et

monde.

Jean

lumière

en

Meyssens peindre

le

vendeur de

l'an

lart

M.DC. XLIX.

Le portrait gravé de Jordaens porte pour inscription: Jacques Jordaens. Excellent connoistre belle

peinctre

son

grand, faict

en

esprit relevé

manière de peindre

par sa

est inventif

en toute sorte d'ordonnances, soit en poésie histoire, en dévotion et d'autres, PORTRAIT D'HOMME (Dessin, Musée du Louvre).

il

a faict

tantes

plusieurs autres princes

et

seigneurs, est né a Anvers l'an

a faict son apprentissage chez son beaupere

Adam

van

1594 Oort,

belles choses racour-

les

pour

Roy de Suéde

le

(doit être 1593)

le

et

May,

19. de

tenant sa demeure en la

ville

de sa naissance. Ja. Jordaens pinxit. Pet. de Jode sculpsit. Jo. Meyssens excudit.

Sur son portrait Jordaens peut avoir quarante-cinq ans, de sorte qu'il

le

peignit vers 1638.

Il

a rejeté sur

qu'il

y a lieu de supposer

son épaule un ample vêtement à boutons.

en avant sa main gauche tenant un rouleau de papier; les bords d'un col sur son manteau.

Parmi

les portraits

cavalièrement que

Il

porte

sont rabattus

de Meyssens on en rencontre certes encore qui sont

drapés largement dans une sorte de toge romaine, aussi

mou

mais aucun de ces modèles ne

rejette

notre peintre cette pièce de son vêtement par dessus son épaule,


PORTRAIT DE JORDAENS aucun ne semble moins préoccupé de décorum négligence

un sans-gêne qui

et

développé dans

s'est

même

les

frisent

le

113

de tenue.

et

débraillé!

Sa tignasse aussi

tratiit

une

a pris de l'embonpoint, le visage

Il

proportions mais surtout en largeur. Le front très élevé est

creusé de deux rides peu profondes; les yeux dirigent à gauche un regard d'une expression

franche le

même

et

sourcil

porte

plus

est

dans

le

nez est gros;

la

l'un

est dessiné

mâchoire

forte et

régulièrement,

prononcée.

une mèche rebelle se redresse en toupet au-dessus du

Nous nous trouvons en

homme

pleins

et

ayant

préoccupant

d'allure

propre manière

sa

de

et

pièce,

façons,

sans

négligé

présence

d'une

tout

résolue,

voir

et

front.

aux regards perçants.

crânerie,

d'un

Il

pendent des deux côtés en longues

lui

une figure de forme grossière, mais animée par de grands yeux expressifs

C'est

de

ne sont pas égaux;

virgule; les cheveux

et la

cou;

le

ils

sur l'autre;

relevé

moustache en crocs

la

boucles jusque

de

peu brutale;

un

penser,

guère

ne

et

de

se

l'opinion

d'autrui.

Le

tableau

portrait

d'après

gravé

fut

vente de Philippe van 1753),

„Le

il

est décrit

en ces termes:

la

et

lui-

virile-

gravure". (1)

vente Artaria (Vienne,

la

même

un dessin du

1886) fut

la

Dyk (La Haye,

fortement

peint

ment, reproduit par

Dans

ce

dans

de Jordaens par

portrait

même,

lequel

figura

tableau

mis aux enchères. s'est représenté

Jordaens

dans

nombre de ses tableaux, généralement en train de souffler, les joues ballonnées.

II

mangeur de

bouillie

de

ses

Satyre

s'attribue

rôle

le

dans

la

illustrations de la fable et

le

paysan

et

du

plupart

du

aussi celui

PORTRAIT DE FEMME (Dessin, Musée du Louvre).

du joueur de cornemuse dans ses transpositions en peinture du proverbe Les jeunes piaillent ses

autres

est

à

sujets

remarquer

favoris qu'il

ne

Le Roi prend

boit,

l'habitude

1635, c'est-à-dire après avoir atteint

la

comme

chantent

les vieux,

ou dans

Sérénade, où intervient cet instrument bucolique.

de

se

II

représenter dans ses tableaux qu'après

quarantième année.

On

ne

le

retrouve plus dans les

compositions de ses vingt dernières années.

Van Dyck

l'avait peint dix

ou douze ans auparavant, vers 1628. Son visage présentait

déjà ces traits rudes et énergiques, sa forte moustache, sa barbe fournie, mais ses cheveux étaient

main,

(1)

mieux peignés les

doigts

très

et

les

écartés,

mèches

rebelles

à sa poitrine.

Au

rentraient lieu

du

dans

col uni

Het portret van Jordaens door hemzelf krachtig en mannelijk geschilderd gaande

les

rangs.

Il

porte

une

aux pointes rabattues sur

dit in print.

15


PORTRAIT DE JORDAENS

114

manteau

son

épaules.

manteau

un

mine assez plutôt

crâne

même

sur

rejeté

élégant col en dentelle qui

et

étoffe,

l'épaule

et

un pourpoint avec une rangée de boutons sur noué autour des reins. Il a l'air correct, la

vous dévisage d'un regard pénétrant;

il

mais son aspect général

Dyck

van

son habitude

Selon

brutal.

descend jusqu'aux

lui

lui

est

a attribué un peu de son

de sa coquetterie.

et

Dans

et

que

distingué

élégance

large

a des manchettes de

Il

devant,

le

d'un

paré

est

il

des

collection

la

eux-mêmes, aux

d'artistes par

portraits

Uffizi

de Florence, se

trouve un soi-disant portrait de Jordaens. Le modèle a bien quelque chose de notre peintre

dans ses

marqués, épais

traits

même

et

un peu grossiers, mais

ressemblance n'est pas

la

assez grande pour que nous puissions admettre un seul instant que Jordaens se soit repré-

L'œuvre

senté sur ce tableau.

les orbites,

tignasse rousse est relevée négligemment en brosse; et

soyeuses.

Ceux

même une

approchant de sa trentième année, mais un

bouleversement dans

tel

fripé;

les

une ample draperie enveloppe son buste,

menton plus

plus épais, l'épaisse

fort;

moustache sont minces

et la

grande différence d'âge ne produirait pas Uffizi

de

serre,

il

l'os nasal

de Jordaens, songeaient au peintre

Le personnage des

traits.

le

barbe

la

nom

ce portrait du

baptisèrent

qui

visage est plus mince

le

nez aussi est plus oblong,

le

yeux sont enfoncés plus profondément dans

les

Mais

certainement de sa main.

est

plus allongé que celui de Jordaens,

et

la

porte un col de dentelle

main

droite,

un

livre contre

Le Musée d'Edim-

sa poitrine. La facture est large, le tout crânement et facilement brossé.

bourg possède une ancienne copie de ce tableau. D'autres portraits encore de Jordaens existent dans maints

musées

1777) figura un groupe, un

et

collections.

homme

Ainsi dans

de sa femme". La dame donne une prune à un perroquet. Le tableau

Il

provenait de

vente de duc de Choiseul (Paris, 1772).

la

deux tableaux

Dans

les

van

chapeau

à

Jordaens

intitulés

une troisième cerons

la

Noort ou

large

0.78 sur 0.61).

page 101. et

sa

En 1763 la femme. (1)

prétendue

Catherine

des deux mains

bord;

Une

elle

de

les

dans

tableaux où

fillette

de

la

Femme aux

cerises

Haye possédait

la

que

il

la

fini;

il

Man d'Hobruge

la

vente Thoré

vente Febvre (Paris, 1882).

prit

(Bruxelles,

1820),

une robe rouge, un col blanc, un

presse une corbeille contre sa poitrine (toile

— Burger (Paris,

1892);

Nous ne nous pronon-

nous ne connaissons l'épouse de

à vrai dire

probablement pour modèle.

du Musée de Lubeck me parait

a d'opulentes boucles blondes, des est plutôt esquissé

porte

autre toile (0.68 sur 0.54) vint dans

toile (0.92 sur 0.72)

Jordaens que dans tête

s'agit

jusqu'à 2000 francs.

société d'artistes de La

vente de Jean Léopold Jos. de la

point sur l'exactitude de l'attribution;

Une

II

alla

ventes on rencontra maints portraits authentiques ou apocryphes de Catherine

van Noort. Ainsi dans Catherine

la

„Portrait de Jordaens

intitulé:

et

dont nous avons parlé à

à tort ou à raison,

vente du prince de Conti (Paris,

la

une femme, en buste,

et

nom

des siens, portant leur

et

yeux bruns, un

être

petit nez,

une enfant de Jordaens.

une bouche mignonne;

le

Elle

portrait

présente des ombres brunes.

Jordaens en deszelfs huisvrouw. 1763 Memorie der schilderijen der Haagsche Confrérie van Pictura toebehoorende zijnde met een P., Nr. 80 en 81. „Het portret van Jordaens en dat van deszelfs luiysvrouw gekoclit op gem(elde) verkooping zijnde aldaar Nr. 11 en 12". La vente en question était celle de feu M. G. Copius (A. Bredius, De boeken der Haagsclie ScliildersConfrerije. Oud-Holland XIX. 72). (1)

allen geteekend


CHAPITRE

16 JORDAENS ET RUBENS

3

—1

1

6 4

IV.

(Suite).

1

LES ÉLÈVES DE JORDAENS

Sa DEMEURE.

Rubens

et

JORDAENS

s'étaient cer-

tainement déjà connus de bonne

Le premier

lieure.

les

fait

attestant

rapports qu'ils eurent ensemble,

commande

est la

conjointement de

d'autel

qui leur fut faite

des

Anvers en 1628.

tableaux

trois

des Augustins à

l'église

que

est certain

Il

les

bons pères consultèrent Rubens

sur

le

choix des sujets

aussi des

et

peintres qui les exécuteraient avec lui.

Rubens proposa Jordaens avec

s'entendit

destiné

tableau

que

également

acquis

est

Il

lui

sur

à l'autel

et

qu'il

sujet

le

du

de Sainte

Apolline.

Le joyeuse entrée du carUN CONCERT

(Dessin, Collection Delacre, Qand).

— Au milieu de — 1631 1641 nous voyons

dinal INFANT. période

deux grands maîtres

les

A

la fin

de

la

de 1634 Rubens

ville

fut

de leur importance,

le

et

maître se

une profusion,

fit

la

exécuta

plans

les

et

seule

et

fois de leur vie.

esquisses pour

les

hâte exigée par ses travaux,

nombre de

aider d'un grand

des

l'édification

il

première

la

la

décoration

Joyeuse Entrée du cardinal infant Ferdinand, frère de

la

en raison de

panneaux peints dont

exigeait

chargé d'élaborer

d'Anvers à l'occasion de

Philippe IV d'Espagne,

des

ensemble pour

travailler

la

arcs

de rapides esquisses

qu'il

aussi à cause

ses confrères. Pour

triomphe

de

comme

et fit

la

plupart

des scènes allégoriques

achever

et

compléter par

d'autres collaborateurs de ses élèves ou du dehors. Il

chargea Jordaens

et

Corneille de

un des deux plus importants de toute 1634 pour

le

prix de 4200 florins.

Ils

Vos des peintures de la

décoration.

Ce

l'arc

travail leur fut confié le

devaient l'avoir terminé pour

dehors du prix convenu, on leur paya pour un supplément de

une seconde

fois

54

florins.

De

de triomphe de Philippe

haut en bas

ment couvert de peintures. Devant, dans

le

et

des deux côtés

panneau

travail, l'arc

le

28 novembre

8 janvier 1635.

une première

de triomphe

IV,

En

fois 700,

était entière-

principal, était représenté le mariage


JORDAENS ET RUBENS

116

de Maximilien d'Autriche avec Marie de Bourgogne; au sommet trônait et

Junon, flanqués de

de

riques

l'Autriche

découpés

Philippe

et

I^''

proportions

des

la

et

du Temps,

de rois d'Espagne,

Charles-Quint

III,

Au-dessus

ciel.

le

et

des deux côtés de

Philippe

des

En outre

panneau principal représentait

maison impériale d'Autriche; autour de

des

cariatides, le

au sommet se déroulait l'allégorie de

Jeanne;

Philippe

et

I^'

figures allégo-

quatre figures isolées étaient

et les

et

Philippe IV.

des cartouches,

couple divin, Jupiter

le

accompagnés aussi des

et

Ce groupe

Bourgogne.

sur

colossales,

décoratifs. Derrière, le l'infante

de

et

nombre

représentés encore milien

Prévoyance

détachaient

se

et

la

l'empereur Maxi-

II,

exécutés dans

avait,

y

il

sirènes et d'autres motifs

mariage de Philippe Puissance

la

porte étaient

la

et

Beau

et

de

des Bienfaits de

la

le

porte se succédaient les portraits de Ferdinand

la

d'Aragon, du Cardinal Infant Ferdinand, d'Isabelle de Castille, des archiducs Ernest, Albert Isabelle.

et

Aux

peintures du temple de Janus exé-

par Théodore Rombouts, Jean Cas-

cutées

Wolfaert

Artus

siers,

daens,

Gérard Wéri, Jor-

et

de Théodore

aidé

Rombouts

de

et

Jean Cassiers, ajouta encore quelques sujets supplémentaires.

Après

Cardinal

au

Infant

œuvres de peinture

d'offrir

plus

les

et

en souvenir

importantes

de sculpture exécutées

du dona-

à l'occasion de la Joyeuse Entrée

après

taire,

avoir

les

quelques-uns

de

Rubens

travail

de

ce

fit

brossées par

toiles

fait

nos

Philippe

pour

de

(Musée de Cologne).

Saint-Georges,

la

et

Isabelle qui

Musée de

chargé de

scène de

la

théâtre près

De l'arc de triomphe

Bruxelles.

retoucher diverses

autres toiles, entre autres

PORTRAIT DE JEAN WIERTS

le

repeignit aussi les portraits

il

se trouvent à présent au fut

par

peintres.

pour une couple des

lui

des archiducs Ernest, Albert

Jordaens

retoucher

meilleurs

Saint-Georges.

l'église

de

com-

l'administration

fêtes

les

munale d'Anvers décida

la

pièce du milieu

Bienvenue près de

l'église

VArrivée

représentant

du

Prince, peinte par Corneille Schut mais que celui-ci avait refusé de rafraîchir. Jordaens reçut

300

pour ce

florins

travail

;

il

flancs de l'arc de triomphe

représentant:

De

la

obtint la

même somme

Bataille de Noordlingen et

l'œuvre

On

le

de Jordaens on conserva

conserva aussi

par Jordaens, qui

fait

la

les

deux

et

dans

la

vallée

toiles

deux

partie de la collection royale de

le

bâton de

la

bataille

droite,

commandement fait

rage;

à

et

toiles

son

des deux

fils

Jean

et

cette bataille.

principales de l'arc de triomphe

qui appartenaient en 1899 à M. Simon de

Bataille de Noordlingen peinte par les van

dans lequel on voit galoper, de gauche à Hongrie, tous deux

les

Triomphe du Cardinal Infant après

Philippe, peintes et ensuite retouchées par lui et Paris.

pour avoir retouché

Ferdinand peintes par Gaspar van den Hoecke

Windsor

le

Cardinal infant

à la main.

l'avant-plan

A

Hoecke

et

retouchée

Castle. C'est un vaste tableau et

Ferdinand,

droite sur le flanc de la

roi

de

montagne

on remarque une masse compacte


LES DISCIPLES D'EMMAUS tous

d'infanterie,

avivé

monté

et

hommes

les

la colline

saisit

d'emblée comment Jordaens a

ton de cette peinture en projetant une lumière radieuse sur

le

infant et sur les cuirasses des fantassins

de

On

portant la cuirasse.

117

et

à l'arrière-plan.

et

Le Musée de Madrid possède un tableau de Jordaens

(le

No. 1637 du catalogue) repré-

sentant „Apollon vainqueur de Marsyas". Appollon tient encore sa lyre et

barbe

Midas,

roi

le

1637

pour il

Torre de

la

peignit

en

Philippe

IV

Parada

la

collaborateurs

d'après

Cette

de jouer de

est en train

composition

faisait

partie

la

Un

flûte.

satyre

des Métamorphoses

dont

et

cette

des

et

esquisses.

ses

vingtaine

d'années,

toile

élèves a une

y

Il

de

l'esquisse

encore partie de

faisait

collection Pastrana à Madrid. Le

peint par Jordaens d'après

tableau

mesure

cette esquisse,

comme faisait il

de

l'ordre

scène.

la

a saisi par la

il

exécuter une grande partie par

fit

des

la

Rubens

que

sur

Marsyas

juge imbécile.

le

contemple

richement vêtu

d'Ovide

Cardinal

le

en répandant aussi cette lumière sur les flancs

1.81 de haut,

divers autres de la série,

donc bien

il

partie de celle-ci;

porte la signature du maître (J.Jor.)

et

est

il

à fait traité dans la

tout

manière vaporeuse de Madrid

même

Le Musée

d'alors.

possède une copie du 1636 du cata-

(No.

tableau

logue) exécutée

un

par

de

élève

Jordaens.

Les disciples d'Emmaus.

même Musée Rubens, à une

possède un tableau de

ressemblant étonnamment

œuvre de Jordaens:

même

sujet

qui se trouve au

wick.

Dans

Sauveur,

Les

ce

assis

A

couverte porte

dans un tableau

dernier

tableau

au bout de assis

l'arrière-plan

A gauche un de

ouverte

Christ

portrait de la femme de jean

Musée de Bruns-

deux disciples

surprise.

le

d'Emmaiis. Jordaens

et les disciples

traita le

— Le

le

la table

à

werts

(Musée de Cologne),

ses

à droite, élève le pain qu'il bénit en regardant le ciel.

côtés

le

reconnaissent

une servante porte un

petit

et

se

panier

récrient

de

avec

vivres

un

geste

un

sur

de

plateau.

gros aubergiste verse du vin d'une cruche d'étain dans un verre. La table est mets.

Un

chien est sous

avec échappée sur

cuisine. Le tableau est

au visage amaigri

et

le

la

table et

paysage,

A

un chat sous une chaise. droite la

émacié,

porte

une robe

gauche, une

cheminée avec des ustensiles de

maintenu dans un ton rouillé où domine

étalée sur ses genoux. Les autres

A

le

clair obscur.

Le Christ,

d'un bleu violet; une serviette blanche est

personnages ont des

têtes en boule et arrondies.

Le vieux


LES PEINTURES DE OREENWICH-HOUSE

118

disciple est une belle figure. L'autre, un noir, qui soulève son bonnet, a un visage énergique.

L'hôte est d'une obésité caricaturale. La servante peinte dans un ton doré est un peu bour-

suggère celle de

souflée. L'harmonie de la clarté vespérale

tableau-ci

l'effet

de

lumière

Cène d'Anvers mais dans ce

la

plus accusé que dans celui de Brunswick où les ombres

est

sont moins transparentes, plus sourdes et plus faibles. L'œuvre est de et

poussée

avec

somme

mais en

soin,

plutôt ratée;

autant de l'expression extatique du Christ

aussitôt penser à le

même que

dans

disciples sont les

et

main de Jordaens

la

bonne,

est

j'en

dirai

stupéfaite des disciples.

Rubens est d'autant plus saisissante que celui-ci fait une œuvre de Jordaens. Dans le tableau de Rubens le Christ est absolument

avec

L'analogie

composition

la

de

tableau

le

celui

mêmes

de Jordaens tant pour aussi; l'hôte a

la

la

même

forme que pour

l'attitude

figure mafflue; mais

verre à

et le

Le tableau

la

fut

ici

des

les gestes

;

cruche

tient la

il

main sans remplir

celui-ci.

acheté par Philippe IV à

vente mortuaire de Rubens; dans

la

cata-

le

logue des œuvres laissées par Rubens

comme

renseigné

est et

peint par

Rubens

par Jan Witdoeck, un

été gravé

a

il

il

des graveurs ordinaires de Rubens, sous

nom du

le

main.

sa

maître. est

Il

est

Il

donc bien de

aussi

tout

que

certain

tableau de Brunswick est de celle de

le

analogie

Jordaens.

L'étrange

entre

les

deux tableaux ne

qu'en

admettant

existant

s'explique

que Rubens

ait

imité

Jordaens.

Les derniers mois de

de Rubens, Jordaens

de

maître pour

ce

de

série

plafond

PORTRAIT DE JORDAENS (Qravé d'après

la

du

peinture dc van Dyck).

papier

les

avec

de

et

mission

la

chambre

parvenir

fit

pour

le

de

clerc

dit

à coucher du Roi,

des peintures à exécuter

mesures

ordres

et

étaient

destinés.

(1)

Edouard

à

de peintures. Aussitôt que

ces

Charles

d'Angleterre

roi

Il

et

en

recourut

Noël Sainsbury, Papers

dans

était

français,

à

l'abbé

les

le

un

chargé

Gerbier,

le

de

palais de

des à

clercs

William

les

à

sur

le

du sceau de Sa Majesté Murray, attaché au service

attributions duquel entraient

les

d'affaires

nécessaires

les

commandes

ordres nécessaires, ainsi que les mesures

chargé de commander à Jordaens, afin

d'une

cabinet

d'un

parois

d'Angleterre dans

éclaircissements

les

transmettre

Gerbier eut reçu qu'il

mit

Norgate,

les

et

I",

compétiteur

commande

Greenwich (Greenwich-House) construit par Inigo Jones. (1) Le 4 novembre 1639 Balthazar

Bruxelles

fut le

la

la vie

peintures destinées à orner et

reine

la

Greenwich-

de

peintures

Les

HousE.

d'empêcher

que

l'on

siît

à

il

qui

fit

traduire ces

ces

de Scaglia, qui demeurait alors à Anvers

relating to Rubens, Pages 212—234,

ouvrages et

qui

lui


LES PEINTURES DE GREENWICH-HOUSE paraissait

personne

la

mission

cette

lui

savoir

fit

à être payé pour l'esquisse

Suivant

adopté

l'usage

tableaux à

à

négocier

à

de qui

il

dispositions

ces

mesure qu'on

comme

tenu à en fournir une,

peintres anversois

les

avec des

livrerait,

le

Sa Majesté

à

lettres

Gerbier

demandait aussi

11

jugeait désirable.

le

deux ou

enverrait l'ouvrage par

il

de

et

Quelques jours

pour cet ouvrage, mais

livres sterling

Gerbier

à mesure qu'il aurait achevés ceux-ci.

la fois,

soumettre

était

s'il

par

en

faire

de change

accepta

Scaglia

avec le peintre.

allait traiter

demanderait 600

qu'il

avec Jordaens.

l'affaire

ne pouvait promettre de l'avoir terminé dans un délai de deux ans.

qu'il

de

apte

nom

au

ignorant

en

après Jordaens

plus

la

119

prier

fit

sorte

William Murray

que l'ouvrage

Wake

tirées par Lionel

trois

fils,

fCit

payé

à Londres,

Wake, père, à Anvers. Au cas où S. M. approuverait tous ces arrangements William Murray aurait à faire prendre les justes mesures au moyen de cordons au bout desquels serait ajusté un petit morceau de parchemin désignant la paroi mesurée. Lionel

sur

Jordaens dressa alors un devis, qui nous a été conservé

et

qui est écrit en français.

Le voici: Le le

consistant en 9 pièces tant grandes que petites importera pour

sofit

2400

prix

Au premier

quartier

de

sur

salle

la

la

cheminée 3 grandes pièces, qui 1800

importeront

Le deuxième quartier où

que

tant grandes

Le

deux balcons où

y a

il

y a un balcon vers levant 3 pièces estimées à

il

Le 4^ quartier où

est la porte

fecit

Le tout signé de

Sous ce

total

Gerbier,

ami

pour

palais

le

et

le

quatre

au

roi

s'il

fût

exécuté

1640

même

le

ou à peu

prix

Hollandais

Fable, et des deux

la

paysages sont bien

avait invité

Rubens

l'abbé

son

et

collègue

et

les

formes

la

dessin,

près

le

le

même

aurait

il

900

6800

.

de

afin

fait

680

florins.

livres sterling."

ouvrage

important

cet

des maîtres anversois, l'engager

à

demander

prix que Jordaens.

„Tous deux",

les

dieux ivres

et

aimable dans ses tableaux;

les étoffe

plus attrayante." Gerbier

roi;

Rubens ne

paraissait

insistant toujours

roi,

pour que

la

commande

à la cour d'Angleterre on ne semblait pas tenir grand

on continuait à négocier avec Jordaens. en

diplomatie, roi, le

de

qu'il

traiter l'affaire

avait fait

Gerbier chargea alors

avec Jordaens.

mander

fût

compte

Il

écrivit

le

à Jordaens par Scaglia de

premier tableau destiné à

la

reine, les plus jolis

les plus avenantes.

Gerbier ne se décourageait pas encore

à Jordaens de céder la peinture des plafonds à parois.

que grand

soumis au

Entre temps Rubens était devenu gravement malade

pourtant

plus

est certes le plus

façon dont

qu'il

présenter au

aux femmes représentées dans

visages

mauvais œil

Edouard Norgate

Rubens

et

24 Mars, à Inigo Jones, architecte du prêter

700

Entre temps Jordaens avait envoyé ses dessins, mais Gerbier

Néanmoins

recommandations Scaglia,

les

jolis

un

envie.

moment de

confiée à Rubens.

et

plus

à faire

pas en avoir grande

de ses

.

on ne peut plus doués pour représenter

„sont

de

le

à

écrivit

il

turbulents

différait

en anglais: „Ce qui

et

un autre que

par

écrivait-il,

ses

.

1000

ne préférerait pas voir exécuter ce travail par Rubens au cas où celui-ci l'entre-

pour

prendrait

d'une autre main

intime de Rubens, voyait de

février

.

main de Jordaens.

la

était écrit

royal

.

y aura 2 grandes pièces qui importeront

il

y aura 5 pièces

il

petites importera environ

quartier où

3"^

florins.

et le

et

il

9 mai,

Rubens

et

ne devait il

même

plus guérir;

invitait Scaglia à

proposer

de ne se réserver que celle des

„Jordaens se réjouira probablement, écrivait-il, d'être débarrassé de

la

peinture des


LES PEINTRES DE GREENWICH-HOUSE

120 plafonds s'il

cause

à

des raccourcis qu'elle

envoyée en Angleterre toujours

ignorait

vaillamment à

On

avait

la

qu'il

et

que

à

comme

l'ouvrage

était

au

destiné

mais

d'Angleterre,

roi

demandé

avait

le lui

mis

s'était

il

été

Scaglia.

besogne.

demandé

répondit qu'il

donc

objection,

du plafond. Cet arrangement donnerait

avait consenti à modifier

Rubens

à

à

quel prix

ferait

le

travail

un prix augmenté de

la

Le grand maître

aurait peint le plafond.

il

touchait au dernier mois de son existence, mais il

Rubens ne verra aucune

et

aux deux parties." Jordaens avait déjà peint un tableau dont l'esquisse avait

satisfaction

11

comporte,

est en état, de travailler, à se charger de la peinture

il

n'avait encore

pu se résigner à

l'oisiveté;

au prix de 2000 patacons, c'est à dire 480 livres sterling; moitié de celui

demandé par Jordaens. A ce que rapporte Rubens proposait de représenter au centre le Festin des Dieux; d'un côté Cupidon Scaglia,

de

s'efforçant

amoureuse

Psyché

rendre

d'un simple mortel, mais à ce jeu s'éprenant

lui-même de

cette

de

beauté;

l'autre côté

aurait été représenté l'Enlèvement de

au

remplacés par des grotesques sans

La mort de Rubens survenue

coupa court à ces de

même

l'avis

de Gerbier,

du pays,

l'exécution complète de

Nous ignorons

Jordaens qui,

était

à présent

fut

chargé de

commande.

la

termes

les

marché. Le 18 décembre 1640, touché

100

Quand

Scaglia mourut

daens

avait

livrer. (1)

nés

au

Après

encore

le

du

il

avait déjà

en

acompte.

Mai 1641 Jor-

21

sept

exacts

tableaux

à

lui

Ceux-ci étaient certainement destide

cabinet

la

1640 Gerbier ne

cette affaire

PORTRAIT D'HOMME (Musée des

sterling

livres

figures.

30 mai 1640

le

projets, et

premier peintre

le

Psyché

Les six autres tableaux auraient été

ciel.

puisons

les

ciation,

et

reine fait

à

Greenwich.

plus allusion à

la

correspondance où nous

détails

concernant cette négo-

dans

quitta

il

même

Bruxelles

en

août 1641.

Offices, Florence),

Qu'advint-il des peintures? L'inventaire

de

Greenwich mentionne parmi

tableaux de Jordaens estimés 200

nous occupons

ici.

les

œuvres

d'art

livres sterling.

11

provenant des palais de Charles I" huit s'agit

sans doute des œuvres dont nous

(2)

Dieux comme Rubens l'avait proposé, et ce sujet fut-il traité par Jordaens? Nous l'ignorons, mais nous en doutons fort. Il est intéressant à constater que la collection Lacaze du Louvre contient un grand Festin des Dieux, portant mais qui nous semble attribué par erreur à ce peintre et qui a une le nom de Jordaens, Le plafond représenta-t-il un Festin des

allure toute rubénienne. (1) F. (2)

JOS.

VAN DEN Branden,

Claude

Dans un ancien catalogue du musée Gescliiedenis der Antwerpscfw Scliilderschool.

Philips, Tlie Pktures Gallery of Charles

1.

Page

45.

Page

royal de La Haye, un tableau

837.


LES PEINTRES DE GREENWICH-HOUSE renseigné sous

était

même

le

et

titre

la

plus dans les éditions subséquentes. Le diverses

d'une

L'esquisse

ventes.

même même

autre

121

mais ce renseignement ne figure

attribution,

œuvre analogue

tableau ou une

composition que

dans

figura

le

tableau du Louvre se trouvait

à la vente Ravaisson (Paris 1903).

Quels sujets Jordaens l'apprend

nulle

part.

dans

traita-t-il

les peintures

Psyché

étaient destinés à faire partie d'une Histoire de

que ces plafonds

donc en conclure avec une certitude suffisante que Jordaens eut à Nous savons qu'il traita différentes fois les parois dudit salon. Lors de

Un

vente

sa

de

plafond

mortuaire

cinq

(La Haye,

tableaux de

ne nous

correspondance de Gerbier

résulte assez clairement toutefois de la

Il

On

de Greenwich-House ?

nous pouvons

et

traiter le

même

sujet sur

d'amour.

histoire

cette

1734) on rencontra trois exemplaires de ce genre.

fleurs,

mesurant en tout 23 pieds sur

(N".

17

74 du

catalogue); un grand tableau carré avec quatre grands tableaux obliques, devant servir à un

CHASSEUR ET CHIENS (Musée de

plafond reine

grande

d'une

à part:

Cupidon

et

Après

qu'il

la

représentant l'Histoire de Psyché, peints par Jordaens pour et large

de 23 (N°. 78)

Psyché, haut de 2 pieds 6i pouces, large de 3 pieds

Losque nous parlerons nous verrons

salle,

de Suède, en tout long de 24 pieds

Christine

Lille).

tout

1

et

la

un tableau

pouce (N°.

à l'heure des peintures qu'il exécuta pour sa propre

52).

demeure

peignit aussi une histoire de Psyché pour décorer ses salons.

mort de

Rubens,

le

roi

d'Espagne, Philippe

IV,

acheta un grand nombre de

tableaux de ce maître à sa vente mortuaire. Parmi ceux-ci deux étaient demeurés inachevés: un

Hercule et lui

et

une Andromède.

retrouve plus;

encore et

Les

payèrent pour ce travail

1700.

les

il

la

Ce tableau

au rocher est

somme

chargèrent Jordaens d'y mettre

de 240

florins.

représente sans doute un Hercule tuant

inventaires

des tableaux appartenant à

L'autre est le Persée et

est attachée

héritiers

et

Andromède qui

Persée qui a vaincu

un véritable bijou

et

eût-il

le

la

la

demière main

Le premier de ces tableaux ne se les fils

de

la terre,

que mentionnent

couronne d'Espagne, dressés en 1686

se trouve au

musée de Madrid. Andromède

monstre accourt

été exécuté par

la

Rubens

délivrer de ses entraves. seul,

on

le

tiendrait

pour 16


JORDAENS ÉLÈVE DE RUBENS

122

un

de

nui

et

su identifier à

a

il

distinguer

merveilleux

plus

ses

de

l'une

Les parties brillantes sur

l'autre.

mais

semble avoir prêté

Dans

la

Polyphème comme

bras nu d'Andromède

le

moins riches de coloris Jordaens

étant

la

renseigne

le

cité

catalogue

le

sous

et

français

Polyphème

et

N°. 266

le

265, l'Histoire d'Ulysse et

le N'^.

Ulysse sur

et

toile

Nous ignorons

ce qu'est devenu le second tableau. Nous savons pas davantage d'un „Ulysse peint sur panneau" renseigné dans l'inventaire de

n'en

décrit le texte anglais.

le

succession du

vente

provenant de

de Jean, mort

fils

des figures

„où

Ulysse

le

30 décembre 1653;

Le tableau „Ulysse découvert par

1715.

ainsi

reconnu", qui parut dans une

est

princesse Nausica",

la

vente Nicolas Corneille Haselaer (Amsterdam, 1742) appartient actuellement

la

M. van der Ouderaa,

nous,

avec

capital

Amsterdam en mai

à

Wildens,

peintre Jérémie

que d'un tableau

29

comme

Naissance du Christ, déjà

de

à

et

un éclat encore plus radieux.

à ces éléments

la Spécification,

la

visage

le

à l'arrière-plan ont sans doute été retouchés par

vente mortuaire de Rubens figuraient deux tableaux de Jordaens: sous

de

comme

Cupidons

les

détonner dans l'ensemble

de

loin

a ajouté n'y a certes pas

point sa facture avec celle de son aîné qu'on a peine à les

tel

semblent l'œuvre de Jordaens, lui,

Ce que Jordaens y

chefs-d'œuvre.

sur toile"

peintre à Anvers et un

artiste

probablement

est

même que

le

le

„Ulysse aux pieds de

précèdent

vendu

et fut

à

la

d'Alci-

fille

Amsterdam

le

1817.

avril

Jordaens élève de Rubens. Veut-on dire

commet une

par

qu'il

ait

erreur manifeste.

Mais

prédécesseur, on est tout à

de son

Maintes

dans

fait

diatement avant l'avènement de Rubens

pour

lection

d'Abraham

tons

les

éclatants

(1575

Janssens

— 1632)

d'abord cette prédilection, mais

vrai.

que Jordaens

Comme

atelier, on beaucoup appris

a

nous l'avons déjà

fournissent

immé-

dit,

dans l'Ecole anversoise une prédi-

formes opulentes, tendance

les

nous

déjà

preuve.

la

dont

les

Jordaens

œuvres partagea

manifesta d'après sa propre nature. D'emblée

la

il

le

se manifestait

il

pour

et

du grand maître ou fréquenté son

prétend par

l'on

si

on a qualifié Jordaens d'élève de Rubens.

fois

pris des leçons

il

s'était

affirmé coloriste, mais un coloriste dur et rude, c'est-à-dire conforme à tout son caractère, à

façon de penser

sa

de

l'exemple

Rubens, de

Vers 1635, quand

faire

réagir et

il

eut atteint

couleurs l'une sur

les

des jeux de lumière

et

la

quarantaine,

d'ombre.

il

s'efforça, à

d'introduire dans ses

l'autre,

apprit à rendre ses

11

transparentes, à les diviser, à saisir et à combiner les reflets rares.

plus

d'une

plus

d'agir.

des tons mieux fondus

tableaux teintes

et

sa

fois

manière;

il

s'est enrôlé

dans

l'école de

Rubens

et

Il

modifie

y demeure fidèle,

il

mais sans devenir jamais un imitateur du grand maître. Après sa période de tons veloutés il

redevient ce qu'il était avant 1637,

du plein

soleil,

de Rubens

que sa

de

et

Et

il

et

ombres plus lourdes

doux, plus harmonieux

les ombres, avec

et

les

lumières

du premier devient de plus en plus

facture

manière du second se

peintre

bourgeois,

même

et

et

et

plus prononcées

plus moelleux;

les reflets,

Rubens

avec

la

est le peintre

radieuse; Jordaens affectionne tout autant les ardeurs fauves

la

en est de le

clairs

est plus

la

avec l'âge

toujours

vigoureux coloriste par exellence. Sa lumière, celle

teinte est plus opulente, plus souple et plus distinguée.

fournaises;

le

les

lumière éblouissante

la

traire

est

la

le

majeure partie de sa carrière plus crue, plus brutale que celle

grand émule. Rubens

de jouer avec

façon

la

sa couleur aussi est plus solide, ses

celles de son

couleur

des

et

durant

est

pour

les

fait

formes

et

claire et joyeuse;

de plus en plus sourde

pour

la

conception de

et

la vie.

au con-

sombre.

Rubens demeure

héroïque, représentant de nobles figures et de nobles gestes; Jordaens

qui

met en scène

les

personnages

tels qu'il

les a rencontrés

au jour

le


LES ÉLÈVES DE JORDAENS

dans leur vie quotidienne, ou,

jour, il

ne leur

dieux

les il

déesses;

les

et

surtout

est

réaliste,

nages,

émotions

des

prête

matériels; Jordaens étudie

dans un

livre

ouvert

fraye familièrement avec les saints,

nous frappe plus par son observation

Rubens

leur

il

plutôt à son niveau qu'il ne s'exalte à leur hauteur;

les ravale

il

il

interprétation dramatique. il

arrive de les transporter dans de plus hautes sphères,

s'il lui

jamais abdiquer leur caractère original;

fait

123

ennoblit, „héroïse" et dramatise

constamment ses person-

les fait vivre

dans des milieux moins

plus

relevées

l'homme

vie réelle,

la

et

qui se passe en son être et

ce

est;

qu'il

tel

il

a observé avec la

traduit ce qu'il

facilité

réjoui,

son monarque bon vivant, ses pharisiens hypocrites ou rancuniers, tout ce

la

comme

sur son visage

lit

il

même

et

même

que par son

pénétrante

Ses satyres égrillards, son fou narquois, son Bacchus

précision.

monde de

gaillards exhilarants et tonitruants, entreprenants et turbulents, sont dessinés d'après nature

dans ses

revivent

et

toiles

moins épuré, moins

toujours

de sa carrière,

personnages mais

il

la et

la

à

très

bas

la

il

A

son époque, d'ailleurs, les artistes n'étaient par

compromettre sa réputation.

trop.

il

plus

la

fiers

si

et

le

public

Les aristocrates de

avait dégringolé.

il

que de

intolérant

si

Rubens, van Dyck,

l'art,

plus réservés que Jordaens; celui-ci était un démocrate de

l'être

plus lâchée

un peintre de grand renom pouvait produire maint ouvrage indigne de

nos jours:

étaient

la

a conservé toute sa vie sa prodigieuse énergie

se relevait aussitôt à la hauteur d'où

il

quotidienne.

et

tomber que trop

le fait

plus grossière négligence et de l'observation

il

talent,

expansive, débridée

plus minutieuse dans l'improvisation

la

bambochades. Mais

triviales

la vie

Mais quelque inégal

se montrât,

qu'il

demeure toujours lui-même

et

recommandable, du moins

suit-il

s'il

lui

seconde

la

une allure plus élégante à ses

prêtera

il

et

de

mais ce manque de convenances

finesse résulte aussi une inconsistance qui ne

plus exquise recherche dans

beau tomber

avait

Rubens,

de

l'exemple

plus pénétrante, de l'interprétation

dans de

civilisé,

demeurera toujours un peintre de

De son manque de souvent de

moins

raffiné et

une plus grande crânerie, plus de franchise, plus de variété. Durant

laissait aussi

partie

Le goût de Jordaens demeure

vie qu'il avait saisie en eux.

la

ne prend pas toujours

la

sans

Teniers,

arriva

même

qu'il fût parfois

de son

l'art,

quelque indigne

même

et

lui

il

lui

route

plus belle

la

et

sa propre voie et ne marche-t-il sur les talons

de personne.

Les ÉLÈVES de Jordaens.

— La

déclaration de Gerbier nous apprend combien Jordaens

était

hautement estimé des connaisseurs

qu'il

s'était

il

compte

en

une

demi-douzaine,

Wilden

et

Une

n'est

mentionné dans

mais qui apprirent tous

âgés

de

«l'art

les

la

Août 1641

11

et

seconde

J.

B. van

fois qu'il

ou

„Liggeren"

de peindre dans

la

(1) C'étaient Jean de Bruyn, âgé de vingt-et-un ans

dix-neuf ans

de constater que c'est

renommée

autre preuve de la

grand nombre de ses élèves. Le

Henri Kerstens, tous deux âgés de vingt ans; Daniel Verbraken

Huybrechts, lieu

le

dont aucun

registres de la gilde de Saint-Luc,

du seigneur Jacques Jordaens."

des amateurs.

et

acquise nous est fournie par

et

maison ;

Henri

Jean-Baptiste

den Broeck qui en avait dix-huit. se produit d'importantes lacunes

Il

y a

dans

les

registres de la gilde de Saint-Luc au sujet de circonstances notoires de la carrière de Jordaens;

en

1621

citer

six

de mentionner son doyennat

on

négligea

de

ses élèves.

à l'exactitude des

Les deux

livres officiels

faits attestent

et voilà

que,

s'il

qu'à présent on omet de nous

y a lieu de nous

fier

en général

de ces gildes de peintres, ceux-ci, loin d'être complets

et

de représenter des documents irrécusables, laissent encore beaucoup à désirer. (1) de Const van schilderen ten huys van Aniwerpsche Schilderschool. Bladz. 817).

Signor Jacques Jordaens leerden.

(F. Jos.

VAN DEN BRANDEN. Qeschiedenis der


124

DEMEURE DE JORDAENS

LA

De 1623 Peetersen;

en

Cuyper; en

Roger de

1633-1634:

Henri

1641:

1624 Jordaens avait encore admis deux élèves: Jean Kersgiter

à

1636-1637:

et

Henri Willemsen

;

Matthieu en 1640-

en 1644-1645: Guillaume de Vries; en 1646-1647 six autres encore:

Rocl<so;

Aurélien de Meyer, Jean Goulincken, André Snijders, Conrad Hansens, Adrien de Munckninck,

Pauwels Goetvelt. Tous ceux-ci sont mentionnés dans n'en

plus question;

est

bien

agréé

de

plus

d'autres

couple:

tous

des

de Jordaens;

élèves

nom

le

les

en

ils

et rien

la suite

il

en aura sans doute

Il

abondent nous n'en trouvons Mercelis

et

Nous savons

précédents.

quelques-uns

de

maîtrise.

1652-1653,

que Jordaens ne forma pas d'école,

pu admettre

aurions

Arnold Jordaens,

deux aussi inconnus que

1666-1667,

la

mais après cette année où

encore;

qu'un

cités

„Liggeren," mais par

les

ne seront dont pas arrivés à

ils

de plus.

qu'il

Librechts

Jusqu'à présent nous

que

n'eut d'autres disciples seul Jean Cossiers;

le

en

peu de chose

très

nous

n'en savons guère plus long sur

aides

ses

teurs.

et

collabora-

Or lorsqu'en 1905 nous

fîmes partie du comité orga-

de

nisateur

œuvres

ses

l'exposition

de

fûmes appelé

et

en conséquence

à faire

un

choix parmi les innombrables tableaux qu'on nous présen-

sous son nom, nous nous

tait

étonnâmes

l'abondance

de

des productions imitées des siennes: peintures auxquelles il

probablement pas

n'avait

mis

la

main, mais qui avaient

été

exécutées dans son atelier

ou

même

au dehors, par des ayant

peintres

métier chez taient pas

appris

lui et

leur

qui n'imi-

seulement sa cou-

leur et son dessin, mais qui lui

Nous ignorons

sujets.

moyens

et

de

qui

ils

mais nous avons

sont;

Tous sont au-dessous du

mérites.

empruntaient aussi ses

pu constater

maître,

mais,

qu'ils

tandis

nous

Jordaens

en

de

à

quelque

n'était

néanmoins pas

mérite

qu'ils sont tout à fait

nous demander

ont

ceci

inconnus

La demeure de Jordaens. struire

1618,

un hôtel il

avait

qu'il

acheté

s'il

n'arriva

point

à

cet

inégal

temps en temps un tableau, lequel quoique bien

de peindre de

bons ouvrages ou

sommes

alla

de

et

grande

commun

qu'ils le

—A

occuper

une

tout à fait indigne de

et

la

fin

il

avec tous

lui.

ses

de

que d'aucuns ne

nous présentent que des caricatures de ses créations, d'autres font preuve de

que

différaient

tant de talent et

inconstant

différent de ses

Mais ses élèves collaborateurs

insignifiants

et

imitateurs

demeureront sans doute toujours. de cette période de onze ans Jordaens se

demeura jusqu'à

la

fin

de sa

„maison de fond" avec cour, dans

vie. la

fit

con-

Le 15 Janvier

rue Haute, dont


LA DEMEURE DE JORDAENS porte

la

s'ouvrait

sur

cette

rue

Nicolas Backx. Le 16 juin 1633,

de

qui

et

était

située

au

125

sud de

avait hérité de son père et

il

la

un an après

sidérables car

octobre 1639

11

le

il

acheta

la

de nommer, appelée

„La Halle de Lierre" ou „Halle de Turnhout," était

immeuble

un seul bloc. Jordaens

démolir l'un

fit

une maison de fond,

et

l'acquisition

portant

situé devant celui qu'il habitait depuis 1618, les

terrain qu'ils avaient occupé. (1)

le

fit

maison de ce Nicolas Backx que nous venons

Comme sur

il

propriétés; les années qui suivirent son art lui rapporta des ressources con-

plusieurs

cet

maison du négociant

et

l'autre et se

fit

construire en

1641

le

No. 43.

deux formaient un vaste hôtel

Cette demeure comporta une maison de

devant

et

cette dernière

construite autour d'une cour laquelle

communiquait par une grande située au sud, avec

porte,

rue Haute (2)

la

Entre les deux corps de logis régnait

un

petit

par

cour,

préau

quand on

;

grande porte dans

la

pénétrait la

on avait devant soi

du peintre; aux

grande l'atelier

autres côtés

trois

s'élevaient des bâtiments assez bas

n'ayant

que

un étage.

rez-de-chaussée

le

Dans

et

méridionale,

l'aile

à droite de l'entrée, était une salle

dont

décora

Jordaens

plafond

le

d'une Histoire de Psyché.

Jean Jacob Wierts, conseillerprésident du Conseil

comptes de

M.

S.

(Guillaume

terre

d'Orange, Wierts,

III),

Catherine

la fille

et

l'hôtel

prince

(3)

Slicher,

de

cour de

et Frise, les seuls

époux Jean

de son

de

la

de Jordaens, Anne-

Wierts, vendirent

1708

d'Angle-

d'Antoine

ordinaire

Hollande, Zélande enfants de

maître des

roi

sœur Suzanne-Marie

et sa

épouse

conseiller

et

le

le

27 septembre

Jacques Ambachts.

Un

acte

laissé la description en style

En

1713,

FAÇADE DE L'ATELIER DE JORDAENS.

leur grand-père à

l'hôtel

nous a de commissaire-priseur, de cette habitation vraiment princière. (4)

de nouveau

mis en vente

fut

acquis

par Joan

Carlo van

Heurck,

F. JOS. VAN DEN Branden. Ouvrage déjà cité: Page 831. Actes de propriété appartenant à M. Ch. Van der Linden. VAN Qrimsberqen. Vie de Rubens, P. 512. AUGUSTIN Thijs, Historique des vues et places publiques d'Anvers, page 456. (2) Dans un acte de vente de la maison, voisine de celle de Jordaens décédé le 13 Février 1749, il est dit de cette propriété qu'elle est „gestaen ende gelegen in de hoogstraete tusschen thuys genaemd den kleynen gulden helm aen d'een syde ende den ingang van de poorte strekl<end naer de achteriniisinge eertijds Jacques Jordaens toebehoort liebbende, hieraf eertijds gespleten sijnde komende over den ingang van de poorte van de voorschr. achterhuysinge welken ingang aldaer mag ende moet blijven in de hoogte ende breede gelijk dien is." (3) Johan-Jacob Wierts, presideerende Raad van den Raad en Rekenkanier van Z. M. den Koning van Qroot-Brittanje (Willem III). (4) Een schoonen bouw van blauwen arduynen steen mitsgaders embellissementen en versiersels daerinne geordonneert en doen maken door den fameusen constschilder Jacob Jordaens, mede de schilderyen, loopende plafonds ofte vercortselen geappropriëerd tegen de solderingen in de twee achterkamers staende neffens malkanderen zuydwaerts in den hof, meest geschildert door Jordaens. (1)

Smit

et


LES PEINTURES DE l'HOTEL JORDAENS

126 négociant 1763,

„aumônier" de

et

maison échut

la

Monnaie, qui 18000

d'Anvers. Après le décès de la veuve de celui-ci en Joan Carlo van Heurck, conseiller du Commerce et de la

ville

la

son

fils

vendit l'année d'après à

la

1770 l'immeuble

donna

à

devint

proprété du

la

Celui-ci trouva l'hôtel tout à

florins.

donne une

notre peintre. L'acte de vente en intraduisible

de

en

français

furent ajoutées à

la

qu'un plafond dans en

où,

1880,

cheminée dont

la

à il

démolir

fit

fit

démolir

et

l'avait

laissé

dans

courant du

le

titre

cette description

XVIII'^ siècle, ainsi

maison jusqu'au moment

la

transporter dans sa propre demeure.

du Nord de

façade

la

état

donner ci-dessous en note, à

Us demeurèrent dans

de l'époque.

style

le

même

le

est question

maison par un des propriétaires dans

Solvyns

Laurent-Pierre

et

propriétaire d'alors les

le

dans

fait

large description en un style d'huissier presque

que nous nous bornerons

et

Les boiseries

curiosité. (1)

veuve de Laurent Solvyns. Par acte du 23 août de cette dame, Laurent Pierre Solvyns, qui en

la fils

cour

la

et

construire une sortie

sur la rue Reynders, qui existe encore.

1823

Le 22 octobre

négociant Jean-François-Henri van der Linden

le

Marie-Thérèse-Gertrude Solvyns pour historique le

qui

demeuré jusqu'à ce jour

est

bâtiment de devant pour

occupe l'emplacement

De

tout

encadrant

la

somme

la

l'ancien

la

reconstruire dans

le

édifice

ne

il

Rubens:

style

est

elle

l'atelier

faite

pilastre

Au-dessus de et

au

la

à

trois

des quatre

l'ornementation

solide;

de

la

une

porte

ionique

tête

sur

et

le

et

de

très flatteuse

présente

replis arbitraires.

époque

et

l'édifice

dénommé

un agréable

Dans

de Bacchus dans une niche fût

de bâtiment

ailes

d'en face, ont conservé leurs façades

style régnant à cette

mais sans angles

brisées

chapiteau

est

du

démolir

la

et

relief,

façade de

des deux

cannelé duquel passent trois bandes.

porte règne un balcon à balustrade derrière lequel est une fenêtre à arcade

quelques ornements en volutes, au-dessus de laquelle sous un fronton triangulaire se

à

voit

lignes

on voit au milieu

un

côtés

en

construction

la

de

que

l'atelier et le logis

primitif et représentent des échantillons réussis

fit

Il

maison de fond.

la

Ces vestiges nous donnent une idée

contemporaines de Jordaens.

à M"*^

de l'époque. La nouvelle construction

menant dans

plus

subsiste

acheta

de Hollande, cet hôtel

florins

propriété de ses descendants. le style

pris autrefois par la porte

cour; deux de celles-ci,

19500

de

un buste dans une niche. rez-de-chaussée,

et

A gauche

deux autres

coupée de bossages à vigoureux sobre.

On

y

lit

le

millésime 1641

à

et à

deux fenêtres

angles coupés à l'étage.

La façade opposée

relief.

dans

droite

le

fronton surmontant

est le

à arcade

Toute de

la

même

peu prononcée

façade est entrestyle,

mais plus

buste.

Les peintures dont Jordaens orna les plafonds Les peintures de l'hotel Jordaens. de sa grande salle près de la rue et en forme de croix grecque, ainsi que son salon donnant sur la cour, sont aussi parvenues jusqu'à nous. La première série représentant les douze signes du Zodiaque fut détachée au XVIII*^ siècle la

à

mort de M. Joan Carlo Van Heurck Paris.

En 1802 ces tableaux

le

et

vendue avec

les autres tableaux,

propriétaire d'alors. (2)

après

L'acheteur les transféra

furent achetés par les administrateurs du Palais du Sénat

(1) Eene groote liuysinge met neerkaemers, plaetsen, acliterlniyse, diversche salctten, hove nu tôt eeiie plaetse geconverteerd voor dezen dry woningen geweest zijnde gelieeten de Halle van Lier ofte Turnlioutsche Halle, gronde ende allen den toebelioorten gestaen en gelegen in de hoogstraete, alliier, tiisschen liet naer besclireven huys aen d'een zeyde zuydwaerts ende U'eertsclie Halle aen d'ander zeyde noordwaerts, ende bovendien nog een huys daer neffens gestaen, hebbende eene groote poorte oock met den gronde ende toebehoortens en met aile embellissementen in den voorsc. huyse naegelvast zijnde daeronder begrepen liet figuur met syn pedestal staende op de plaetse tegen den sclieybouw ende de nieubilaire effecten soo van geboiseerde scliouwen, spiegels, als blafon van schilderijen en voordere sieraten nagelvast en ingeboiseert wesende als andere gespecifieert by syn contract antenuptuael op 3 Augusti 1765 voor den notaris Melchior Kramp. (2) D'après Mensaert (Le peintre amateur et curieux. Bruxelles 1763. Page 265) M. Van Heurck était propriétaire de l'hôtel de Jordaens à Tapparition dudit livre. C'était donc le Joan Carlo Van Heurck, conseiller du Commerce.


LES PEINTURES DE l'HOTEL JORDAENS

Luxembourg) pour orner

(le

sont

même

mal

très

éclairés

et

plafond de

le

du Sénat,

partie actuellement de la bibliothèque Ils

est

il

fort

mètre 50

1

de

trois figures avec encadrement peint. Voici comment Luxembourg dressé par M. Ph. de Chenevières:

de

l'autre,

des jours

l'égalité

une balance, qui désigne qu'à

elle tient

porte

ils

sont

de

basque.

sur

La

et

indique

Scorpion

le

épaules

ses

bacchanale

dans

voit

Bacchanale ou

(Octobre).

vieux Silène pris de vin

le

que dans ce mois

désigne

bordure,

la

le

fruits,

mois des vendanges;

époque l'équinoxe d'automne ramène

cette

et

allusion à

fait

Un

de Bacchus.

fête

jeune

tenant une grappe de raisin;

en jouant du tambour

les suit

vignerons se réjouissent

les

délassent de leurs travaux en goûtant les nouveaux fruits de l'on

du Palais du

décrit le catalogue

deux couronnés de pampres. Une bacchante

tous

ou

représentent

des nuits.

et

Deuxième tableau: satyre

qu'ils

Une femme, couronnée de

d'une main une corne d'abondance remplie de raisins

tient

ce

dire

les

signe de la Balance (Septembre).

le

palais, faisant

s'y trouvent encore.

ils

difficile

ou

Premier tableau:

du

comportant chacun une figure ou un groupe de deux

et

c.

et

fut fait l'année d'après.

galerie orientale

la

Ce sont des tableaux quadrangulaires mesurant

de déterminer leur valeur artistique.

chacun 2 mètres sur

des salles; ce qui

d'une

plafond

le

Les douze tableaux furent encastrés dans

127

la

et

se

vendange. Le scorpion, que

malignité des maladies causées par les vents

la

humides, chargés de vapeurs dangereuses, qui se font sentir alors.

Troisième tableau: d'Hercule,

traverse

et

Quatrième tableau: pour donner du

semble

sauvage qui se

au

Sixième tableau: par

portés

Vénus de

la

et

son

mer

et

fils

les

pied

en

le

suit.

et

le

désigne

que

de

fleurs,

ce

mois, et dont

enlève

les

Un

le

promènent sur

homme, du

jeune

Anadyomène

eaux que

les

Mois où

Bélier (Mars).

main son épée, de

d'une

le

la

la

est celui

retour du printemps :

le

Taureau

fait fleurir

travaux rustiques, dont

Neuvième tableau:

les

fait

et

l'Amour armé de son

le

Gémeaux

les

sous

la

Deux

le

la

L'Amour

et

attelés

au char répand sur

Vénus indiquent que, dans

deux enfants représentent

Castor

et

la terre

flambeau de la

la

guerre,

un bélier

cithare;

forme d'un taureau, la

force que

la tête

le

berger

le soleil

couronnée

acquiert dans

premières espérances que

symbole.

enfants conduisent un char;

des

fleurs,

charmes de

Vénus y

suivant

la

fable,

est

mère;

cette belle saison.

cette saison, toute la nature leur est

Pollux qui,

pêche.

troupeaux des bergeries.

taureau marque

taureau est

de

armées se mettent en campagne,

les arbres et les plantes;

(Mai).

le

qui joue de

lui

et

L'agitation

bourgeonnent. Mars, armé de

secouant

l'autre

arc,

avec violence.

debout; son voile flotte au gré des zéphyrs; l'Amour, tenant une flèche, s'appuie sur sa

un des enfants

chèvre

milieu des nuages, verse

les vents agitent

les arbres

sortir les

(Avril). Jupiter

nymphe Europe. Le chaleur

la

saison des pluies.

la

haut des rochers; un berger est près de

Huitième tableau

donnent

il

Mars indique que ce mois

bélier,

une coupe. La chèvre

poissons indiquent que ce mois est celui des grands vents

tenant

cap,

se

tient

chèvre Amalthée,

sont occupés à retenir les légères draperies qui les couvrent.

Septième tableau: descend du

;

il

trait la

rochers escarpés.

Poissons (Février). Vénus

les

dauphins,

des

voit près d'elle;

le

Verseau (Janvier).

le

des torrents d'eau

la terre

nymphe Adrasta

dans ce mois, paraît toujours monter, ainsi que

qui,

soleil

plaît à gravir les

Cinquième tableau: sur

On

à Jupiter enfant.

lait

faire allusion

chasse.

la

Capricorne (Décembre). La

le

femme

Le centaure, armé de flèches, indique que ce mois,

fleuve Évène.

de frimas, est favorable à

terre est couverte

la

Sagittaire (Novembre). Le centaure Nessus enlève Déjanire,

le

le

furent

soumise;

changés en

les la


LES PEINTURES DE l'HOTEL JORDAENS

128 constellation les jours

dite

Gémeaux. Lorsque

les

augmentent

Dixième tableau: s'étant trop

y mettre

la

terre,

foudroya

et

le

le

la

comme

la

dépouille,

se

Hespérides, dont

gerbe de

repose il

a

sur la

fait

Le lion

blé.

Lion

le

et la

On

précipita dans l'Eridan.

aller à reculons.

Onzième tableau:

le

Dans ce mois,

(Juillet).

sa

du jour avait confié son char,

brûlait et y causait de terribles ravages; Jupiter,

Parvenu au plus haut point de sa course,

semble

entre dans ce signe, la chaleur redouble,

l'Écrevisse (Juin). Phaéton, à qui le dieu

approché de

fin,

soleil

le

des prairies prend tout son accroissement.

et l'herbe

ici

au

moment de

moissons mûries commencent à se

tient

il

près de

dans sa main

lui

est

un jeune

pommes du jardin homme assis qui tient Chez

les anciens,

Douzième tableau:

des

une lion,

tenant

moissons sont achevées.

les

Vierge (Août). Cérès,

la

faucille et de l'autre

le

homme

habitant les climats brûlants, était consacré à Vulcain, dieu du feu. Le jeune

une

faire.

porte

il

les

force sont l'emblème de la chaleur.

une gerbe de blé indique que

sa chute.

Hercule, vainqueur du lion de Némée, dont

massue,

conquête;

voit

entre dans le signe de l'Écrevisse, et

soleil

les

le

pour

une gerbe de

blé,

la

tête

couronnée

est assise sur

d'épis, tenant d'une

main

son char traîné par des serpents; Triptolème,

jeune

le

inventeur de rue, il

Cérès dant

pen-

nuit pour cher-

Proserpine,

que

fille,

Pluton

sa lui

Cérès,

enlevée.

avait

;

flambeau dont

s'éclairait

la

cher

ses côtés

à

est

tient le

char-

la

déesse des moissons, bienfaitrice de la terre,

après y avoir répandu tous ses dons et avoir ANGES PORTANT UNE GUIRLANDE (Plafond de

la

rcmpH

alnsi

maison de M. Ch. van der Linden, Anvers).

(jg

l'année

Ic

ccrclc

rCITlOnte

vers l'Olympe. (1)

La deuxième la

cour.

Elles

série de peintures de plafond se trouvait

y restèrent jusqu'en 1880,

Van der Linden

les

fit

moment où

le

Cinq de ces tableaux figurèrent

enlever.

anciens lors des fêtes de Rubens, en 1877. Le propriétaire a

de sa propre maison;

il

dans

le

salon à

l'aile

propriétaire de l'hôtel,

fait

à l'exposition de tableaux

placer ceux-ci aux plafonds

a conservé les autres sans les utiliser.

Les huit tableaux de

série

cette

représentent

des épisodes de

la fable

de Psyché

l'Amour, pour laquelle Jordaens semble avoir entretenu une réelle prédilection.

grands tableaux oblongs d'environ 2 mètres 50 sur 2 mètres, environ 2 mètres sur I.

à

1

droite de

M. Charles

mètre 25.

Les Amours de Cupidon

plafond en forme de coupole.

Ils

et

et

11

et

y a trois

cinq plus petits, mesurant

représentent:

Psyché. Le couple amoureux se tient dans un appartement

L'Amour

tient

une coupe de vin à

la

main

et

a le

coude

appuyé sur II.

(1)

le genou de Psyché. La curiosité de Psyché. L'Amour, un enfant, dort dans un

A. HUSTlN, Les Jordaens

du Sénat (Extrait de

l'Art.

Janvier

1904).

lit.

Psyché, toute nue,


LES PEINTURES DE L'HOTEL JORDAENS

129

des ciseaux dans une main, dans l'autre une lampe dont

tient

lueur

la

tombe sur

le

dieu.

En haut une draperie rouge. La Fuite de l'Amour. Psyché

III.

sur

le

lit,

tandis que l'Amour

mais en vain.

retenir,

le

Psyché enlevée dans l'Olympe. L'Olympe. Au milieu trônent dans une gloire: Jupiter, Junon, Vénus, avec Ganymède

IV.

V. et

encore couchée

est

s'envole par la fenêtre; elle s'efforce de

Cupidon. Autour d'eux, des quatre côtés,

Un

VI.

Sacrifice à Apollon.

dont un muni d'un encensoir;

Devant

les autres

et

du Dieu à

statue

la

les têtes d'un

dieux

bœuf

déesses Apollon, Hercule, :

Lyre se tiennent des prêtres,

la

d'un bélier étoffent

et

etc.

tableau.

le

Il

est

daté de 1652.

Six petits anges planent dans

VII.

Quatre

VIII.

tenant une guirlande de

l'air

fruits.

anges

petits

portant une guirlande de fleurs.

Les numéros sont

VIII

tableaux;

petits

les

numéros

les

IV, VII,

III,

II,

V, VI les grands.

I,

L'ensemble

de re-

est loin

présenter

un chef-d'œuvre.

peinture

est

roussâtre,

ton

d'un la

La

brun,

couleur

et

la

lumière

ne ressortent que par

taches,

sans

éclat

réels.

sont

guère

montrent

vigueur

sans

et

Les raccourcis ne

heureux

du temps

plupart

la

nous

et

des figures ramassées, contractées en des

masses déplaisantes

;

ce sont des blocs de chair avec

des

disgracieux

élans

et

des

cambrures tourmentées. Ajoutons à

ces

des

défauts

offrande a apollon

accessoires ^p'"*""''

par trop réalistes, qui font plutôt

^-

''^

'^^^

songer à une parodie qu'à une interprétation sérieuse de la charmante fable grecque. Près du

un vase de nuit; près de dans sa le

fuite, la

petit

Apollon n'offrent

Des

et

de

tact

pouvons analyser réaliste,

de

tendance à

gaîté la

renversé

ni

précision

un

il

peu

se

montre et

cette le

lit

sur lequel dort l'Amour, est

Psyché se trouve

le

contenu s'épanche derrière par

le

bas-ventre.

élégance dans l'attitude

Dans

brutale

le

saisit

le

une composition

de Jordaens. toutes,

ni

dont

et

s'évader Psyché

répugnants,

détails

grâce

même

dieu a

Amour de

celui sur lequel est étendue

maladroite

et

le

révèlent

même lui.

L'Olympe

Afin d'empêcher et

le

sacrifice à

manque de décence, de d'autres que nous ne

bourgeois flamand, plein de rondeur la

le

raccourci des personnages.

œuvre comme dans bien

nous décrivant

ustensile que,

et

de bonhomie

vie quotidienne avec une

vague

parodie.

Jordaens orna encore sa maison d'autres tableaux que ceux de ces deux plafonds. rapporte

œuvres

que d'art

lorsque qui

la

M. Solvyns acheta remplissaient.

cette

propriété,

on

Parmi celles provenant de

mit huit jours à vendre cette

demeure

et

On les

qui furent 17


LES PEINTURES DE L'HOTEL JORDAENS

130

dans

vendues

Zodiaque

„Chambre des Arquebusiers", on remarqua,

la

nous

dont

avons parlé plus haut,

les

outre les douze

douze apôtres

et

signes du

chaste Suzanne. (1)

la

Peu importe de quelle Suzanne peinte par Jordaens il s'agissait ici le tableau était sans doute encastré dans le manteau de la cheminée ou dans la paroi d'un des salons. Les douze ;

apôtres ont probablement décoré

De

la

paroi d'un salon.

ces derniers nous retrouvons un exemplaire au

Musée de

Lille,

provenant de

Saint-Maurice. Les douze apôtres sont représentés trois par trois sur quatre tableaux. peinte en un ton brun sombre, est de médiocre valeur.

autre

à

de

au

Hannet Anvers. la

un Saint Paul

partout:

dans

un Saint Mathieu au château de Berlin; un

et

Harcq, dans

collection

la

Bruxelles

à

Un

Saint

aussi

Pierre

;

et

même

la

ville;

un Saint Pierre repentant chez

un deuxième Saint Pierre repentant chez M. Gevers Fuchs Saint Paul

fit

partie de la vente Ravaisson (Paris,

vente des tableaux provenant des couvents fermés (Bruxelles, 1785)

couvent

trouvait

dans

de la

Leliëndal

à

Malines;

un

la

QÉNARD. Notice

Wargny d'Audenhove

vente Beurnonville (Paris, 1884)

remontent à une époque plus reculée, à

celle

sur Jacques Jordaens. Pages 17 et

;

1903)

et

un autre appartient

Saint Jacques, Saint Mathieu et Saint Pierre se

vente du chevalier Georges de

apôtre encore dans

(1) p.

L'œuvre,

d'ailleurs des têtes

au musée de l'Académie à Vienne; un quatrième au Musée de Bruxelles; un

apôtre

cinquième

M.

peu

un

d'apôtres

Nous retrouvons

l'église

34.

etc.,

etc.

(Bruxelles, 1897); un

La plupart de ces tableaux

des Quatre Évangélistes du Louvre.


CHAPITRE

164

2—

1

V.

652.

Tableaux d'autels et tableaux religieux Tableaux vendus à Martin Van Langenhoven et à la reine de Suède Le Roi boit Tableaux mythologiques Portraits.

Visitation. — Jordaens LA présent sa propre maison était il

était

et

son

de

1642

rompt

qui

cinq

retrouve la

mûrissait

il

veloutée

des

premier peintre

le

talent

A

partir

manière

production

sa

dernières

six

années.

Il

première mais sans

vigueur

sa

de son pays

cette

caractérise

à

affluaient;

encore.

avec

nom

son

;

commandes

les

fait,

habitait à

dureté qui y était inhérente; sa lumière

devient

pleine

plus

couleur plus

dans

entre

éclatante

plus

peinture

et

large

plus

sa

plus riche, sa

et

et

chaude,

plus

souple.

Il

années de son complet

les

épanouissement, de sa plus grande puissance, de son entière maturité.

Rubens cette

année

comme

grandes désiraient

de

la

était

décédé en 1640

les fabriciens

des

et

après

des églises, des

petites

villes,

pour leurs autels un

qui

tableau

main du meilleur peintre du pays,

s'adressaient

à

Jordaens. Ainsi firent les

Rupelmonde près d'Anvers qui lui commandèrent en 1641 un tableau Visitation pour l'autel représentant La de Notre-Dame de leur église. Le 30 mai 1641 l'œuvre est commandée par le bourgmarguilliers de

LA VISITATION (Musée de Lyon).

mestre au peintre à

ce

magistrat

12

florins

et

occasion. (1) Le 14 octobre

le

1

sou

à

titre

d'indemnité

tableau fut achevé

pour

et livré, et

les

et les

fabriciens payèrent

dépenses

faites à cette

Jordaens en toucha 350 florins

;

Burgemeester Martens de somme van twelf guldeiis eenen stuyver, omme glielijcke somme bij van Sr. Jourdaens, scliilder tôt Antwerpcn int accorderen voor Met maeken van de schilderye oft tafereel opten aultaer van Onze Lieve Vrouwc opten XXXe Meye 1641 (Rupelmonde. Comptes d'église pour 1639—1641. Cité dans l'Histoire de Rupelmonde par Frans de Potter, Pages 161—162). (1)

Item

gereiiibourseert den

hem verschoten

te

hebben

int tracteeren


LA VISITATION

132

on

paya un extra de neuf

lui

signée de le

main du

la

florins

pour

le

„bleu d'azur" employé dans

dans

peintre, figure encore

fac-similé ci-dessous et nous en transcrivons

archives de

les

In

blaeu

9

Frederick Verstraeten Griffier

Sr.

Rypelmonde de somma van dryhondert en

van

stede

assur

vyftich ghuldens. Item van het

en dat aengaende het stuck schilderye voor ons Lieve

gl.

teecken der waerheydt hebbe

dit

geschreven. Actum desen

dans

au

de

l'autel

en

seigneurial

sommet de

la

pour

scène

pierre

perron

ce

nièce,

Au

française

annexée

à

l'église,

Elisabeth

foncée

comme

et

les

commissaires de

fut

restaurée

Une

la

copie, qui

en 1880

et

placée

se

devant

déroulant

maison

la

la

la

d'Elisabeth,

un

rencontre de Marie

première marche. Joseph, porteur

d'une cruche d'étain, suit son épouse. Le mari d'Elisabeth,

prend Joseph

par

ceux de

une robe noire

porte

la

la

main.

Elisabeth

Vierge Marie

paille,

fait

un accueil

comme pour

et

une

étoffe

blanche sur

lui

cordial à sa

faciliter la

montée.

ils

ont

Elisabeth

plutôt

Rubens,

tête

est nu-tête,

et

et

les

épaules; Marie, un

bleue; Joachim une robe

enveloppé dans un sarrau verdâtre

tombe jusqu'aux genoux.

C'est une belle peinture, éclatante et radieuse de ton.

plaisir.

la

une robe foncée sous une draperie rouge

un manteau couleur d'or; Joseph

et

lui

naturel;

ont

par

possède encore.

l'original.

dont Marie vient de gravir

les bras sur

le

pied du perron, à droite, l'âne, attaché à un pilier, se régale déjà d'une botte de gazon.

chapeau de qui

vieillard,

pose

elle

Révolution

la

blanche avec perron. Elisabeth vient à

d'un sac de voyage, d'un bâton

un vénérable

de

dominicale

Elle passe

conçu

a

lors

1805 au Musée de Lyon qui

l'école

même.

Jordaens

édifice

emporté

fut

donné en

et

l'église

Autaer.

Jaecques Jordaens.

Ce tableau décorait

Vrouwen

14" Octobre 1642.

359 guld.

République

Nous en donnons

texte néerlandais:

le

Ontvanghen by my onderschreven vanden Eersaemen der

tableau. La quittance,

le

l'église.

un

simple

l'expression et

Joachim

air rustique.

non point de

franche

représentent

Pour sa

celle

et

un

de

Les personnages sont pleins de

dignes bourgeois qui se revoient avec

couple

de

la

classe aisée; Joseph et Marie

Visitation Jordaens s'inspira d'une

que son

prédécesseur

peignit

sur

le

œuvre analogue de

volet

de droite de sa


l'adoration des mages (Eglise Saint-Nicolas, Dixmude).


LA VISITATION

132

on

lui p^y;?

un extra de neuf

dans

les

archives de

le texte

le tableau.

La quittance,

Nous en donnons

l'église.

néerlandais:

Griffier Ontvanghsis by ?ny onderschreven vanden Eersaemen Sr. Frederick Verstraeten h et van Item ghuldens. vyftich en dryhondert sisHk van Rypelroonde de somma van

,3er

en dat aengaende het stuck schilderye voor ons Lieve Vrouwen Autaer. 14" Octobre 1642. feecktî^ der waerhcyat )\tb\m dit geschreven. Actum desen ' Jaecques jordaens. biseu ,9

Hssus in

„b!eu d'azur" employé dans

nous en transcrivons

cf-dessous et

fac-sliftile

le

ie

peintre, figure encore

de ^la «law

signée;

pour

fiorins

al

359

Ce iimkau

fur

Révolution française par

.

les

ares de la

co

une

possède encore,

«I

i

?

copie, qui

en 1880

restaurée

et

placée

blanche avec perron. Elisabeth vient à la rencontre de Marie porteur dont Marie vient de gravir la première marche. Joseph, •

VJ ï\

V

eik

. i

chapeau

de

et

lui

.u;

plaisir.

ont

'

mr*.

;

ar*.

un

ont

ils

robe foncée

^rrc,

verdâtre

un

i

éclatil!'''

,

et

air

ooinî

,

pleins de

revoient avec

simp'-

ir:

Elisabeth

nv>n

robe

genoux,

tombe,

plutôt

Rubtn.'ï.

la

son épouse.

couleur d'or; jo

un maîuta

C'est une h naturel;

sur ceux de

par

suif

vibe noire et urn

Elisabetl;

qui

d'une cruche d'é+ain.

droite, i'ane,

Au pied

îoïKée

et

rTcnd Joseph

nièce,

bâton

joseph

et

Marie

j(

re

analogue de

,1c

droite de sa

rusf;

de

.(sbumxrG ,aBto3iM-tntB8 9?Jr§3) 830AM 83a MOiTAfloaA'j




133

l'adoration des mages de

Croix

de

Descente

cathédrale

la

de Jode, Jordaens

Pierre

même

du

volet de droite

imita

aussi

triptique,

d'Anvers, la

pour

L'Adoration des Mages. Dixmude. grande

de

est fut

construit

de

la

version

qu'il

fit

graver

par

Présentation au temple peinte par Rubens sur le

tableau qui se trouve au

L'Adoration des

le

musée de Dresde.

Mages du

maître-autel de la

de Dixmude

église

datée

mais

L'autel

1644.

1643-1644

en

par maître Jacques de Cocx,

de pierres à Gand,

tailleur

pour 2850 florins

;

livres parisis

tableau

son

1800

somme

la

de

florins. (1)

Dans

cette

œuvre

Jordaens suivit de Rubens

Mages

des

ou

Jordaens toucha pour

que

la

son Adoration

et

de celle

est imitée

grand maître

le

aussi

tradition

avait

peinte en 1625 pour l'église

de l'abbaye de Saint-Michel.

A

droite la Vierge est assise

Un mage s'ageUn autre

avec l'Enfant.

nouille devant elle. roi se tient

debout, à droite

de son compagnon. Le nègre

occupe

Dans

le

milieu du tableau.

haut

le

des chevaux

la

suite avec

des chameaux.

à droite est couché

En bas le

et

bœuf.

Comme Rubens Jor-

daens voulait

faire

scène une

pour

de

fête

superbes

de cette les

atours

yeux

:

portés

par des princes, des figures décoratives fastueux. La les

rois

et

dans un milieu

Mère

et l'enfant,

leurs pages, les

paysans exotiques avec leurs

chevaux enfin le

et

leurs

bœuf

chameaux,

et l'âne

insépa-

L'ADORATION DES MAGES (Dessin,

Musée

Plantin-Moretiis, Anvers).

(1) Deze altaer is gemaeckt geweest door Meester Jacques de Cocx, stcenhouwer te Cent en heeft gekost 2850 p(ond) p(arisis) (Diksmude, Kerkelijk Resolutieboeck 1645). Betaelt Tobias Ryckaerts, schilder over Jordaens, schilder tôt Antwerpen, over de leveringhe van schilderye in den hoogen

oultaer 1800

p. p.

Item betaelt denzelven over zyne moeyenisse over 't procureeren dezelve schilderye 144 p. p. En aen Galle, timmerman over liet raein en de bespanning 36 p. p. Kirclienreclinung von Diksmude iiber das Dienstjahr 1643 (Gazette de Diksmude, 1 novembre 1884, extrait du: ROBERT PlETERS, Geschiedenis van Dixmude. Page 218).

— 1644,


134

l'adoration des mages de

rables

Celui-ci

poème

avait

la

lieu

comme à son prédécesseur largement de quoi conçut ses couleurs d'une autre façon que Rubens. mage agenouillé, vêtu d'un surplis blanc, le centre de cet opulent offrirent

lui

Mais

peinture.

du

du vert

voulut

clair

et,

comme

tout

Rubens,

demeure dans l'ombre

comme

Autour de

couleur.

de

tache

cette

si

sombre que

entasse

tons

les

opulents

l'étoffe,

de

couleur aussi étrange que précieuse

plus ordinaires qui chantent

fondent aisément en un harmonieux ensemble.

Le

roi

telle sorte

le

mage debout

manteau d'un rouge gris-bleu.

Par-dessus

est

écarlate.

ces

d'une tunique

vêtu

tons

La

Vierge a

éclatent

et

de

et

que

presque plus puissante,

et

il

mais qui se

éclat,

agenouillé porte un manteau de soie

blanche bordé d'or, à collet d'hermine, sur lequel s'enroulent une chaîne d'or rouge;

du

que

à Vienne).

clament avec

et

plaça

l'aurait fait sur

il

l'on n'en distingue

PAUL ET BARNABÉ A LYSTRA (Musée de l'Académie des Beaux-Arts

Il

robe verte;

présente presque des moirures d'argent

devient

elle

revêtit d'une

le

il

choisit un vert-bouteille foncé et

il

est frappée par la lumière elle

elle

elle

trouva quelque chose de plus extraordinaire.

et

du tableau

milieu

tout

il

jouer et ricocher d'éblouissants reflets métalliques sur

fit

il

fait

nègre au

mais au verre

scène, sa

coloriste; Jordaens

roi

le

cette

resplendir

faire

toile

un ruban

et

blanche sur laquelle se drape

une robe rouge, du pétillent encore

linge blanc,

le

une draperie

en accents sonores les visages

rissolés des gens de la suite et des spectateurs, leurs bonnets rouges, leurs casaques bleues et,

çà

têtes

et

là,

grises

un

perroquet

des chameaux

morceau analogue dans bien

le

un

rouge, et

le

tableau

venu auquel Jordaens ne

cheval

superbe

fait

blanc,

une

tête

de baudet blanc

bœuf plus prodigieux encore que

de Rubens, l'auxiliaire complaisant,

jamais appel en vain quand

il

le

et le

gris,

les

magistral

renfort toujours

a besoin de

comparses


l'adoration des mages Par sa

flamboyants.

répandue avec

couleur ce

même

la

135

splendeur

d'une fête;

la

lumière

profusion sur toutes les parties de cette vaste peinture

et

qui

tableau

a

la

joie

la

et

fait

rayonner celle-ci d'argent ensoleillé, ajoute encore à ce caractère d'allégresse princière. Jordaens se préoccupe moins de l'élégance Si sa Vierge est

vénérable;

revanche

en

contre-cœur

de

et

et

une des plus avenantes figures

monarque debout

le

a

de

l'air

farouche

tellement

est

ahuri

qu'il

en

suite

les

et

spectateurs

d'aucuns sonnant

turbulents,

sont

même

la

de

la

royal

collection de M.

du

gens

des

il

genoux

a

un visage

ne semble s'associer qu'à fait

l'effet

d'un rude loup

nègre qui se penche pour regarder

roi

perd tout décorum

PAUL ET BARNABE A LYSTRA (Dessin de

La

et

mauvaise grâce à ces marques de ferveur:

de mer que l'on obligerait à balancer un encensoir. Le

Marie

grâce de ses personnages mêmes.

la

qu'il peignit; si le roi à

peuple,

Max

et

qu'il

va tout de travers.

Rooses, Anvers).

rieurs

et

narquois,

bruyants

et

trompe, ébaubis ou ébaudis, témoignant chacun

à sa façon l'impression que leur cause ce rare spectacle.

Mais

cette allégresse brutale et pourtant cordiale ne nuit

ensoleillée

de

de Jordaens; tout

vibre

et

l'ensemble pareille pétille

à

et

l'œuvre s'impose

comme une

mosaïque où tout

une grandiose

de lumière, bref où

le

pas à

la solennité, à la gloire

des merveilles dues au pinceau éclate en tons clairs et vifs,

coloris flamand célèbre un de ses plus formi-

dables triomphes.

Sur

En 1736

le le

socle du vase posé devant

le

mage

agenouillé, on

tableau fut lavé par Henri Pieters; en 1794

il

fut

lit

l'inscription Jac.Jord. 1644.

emporté à Paris;

le

30 mars


PAUL Et BARNABE Â LYSTRA

136

on

1816

replaça

le

sur

Dixmude; en

à

l'autel

1884

restauré

fut

il

M.

par

Maillard

d'Anvers.

Jordaens peignit

et

Nieuhof (Amsterdam,

dessina plus d'une fois ï Adoration des Mages. Dans

une Adoration, dont

figura

1777)

Dixmude.

saisissante avec celle du tableau de

A

vente des tableaux laissés par

la

représentant C'est

même

le

probablement

sujet,

le

même

tableau

collection du roi Guillaume

la

de

lors

la

1734) se trouvait un tableau

qui

Croix, formant

pendant de VAdoration des

le

succession du maître. Tous deux appartenaient

la

furent mis en vente en

et

II

la

florins.

Musée de Rotterdam.

se trouve actuellement au

1850

1851.

et

reparurent

Ils

Viruly van Vuren et Dalem (Amsterdam, 1880); ils furent offerts par M. Musée d'Amsterdam. Ce sont deux tableaux de facture grossière et non de

vente

la

C. E. Viruly au

main de Jordaens, quoique

sombre,

peintre (La Haye,

le

de 9 pieds 4 pouces sur 6 pieds 7 pouces, vendu pour 150

Au même Musée on voit le Portement de Mages et qui parut aussi dans la vente de à

vente Nicolas

la

composition concorde de façon

la

sans éclat

de son atelier:

sortis

Portement de

le

la Croix,

surtout, est

couleur, avec des figures entassées; VAdoration présente des parties

ni

richement colorées se détachant vigoureusement sur

deux tableaux semblent avoir

peints

été

pendant

le

ton de rouille de l'arrière-plan. Les

les

dernières années de Jordaens, sous

son influence, mais par ses élèves.

Le Musée Plantin Moretus possède une Adoration des Mages offrant beaucoup d'analogie avec

le

tableau de Dixmude. La distribution de ce dessin est identiquement

de certains des personnages diffère un peu, ainsi et

non du

droit,

roi

le

agenouillé ne tient

marqué

:

1653 4

Vierge presse l'Enfant du bras gauche

la

la

composition de son tableau. Le dessin

Avril. J. Jrds.

Paul et Barnabe à Lystra.

Le tableau Paul

des Beaux-Arts à Vienne date de 1645.

A

Barnabé du Musée de l'Académie

et

l'arrière-plan, à gauche, se voit

lequel se dresse la statue de Jupiter. Sur les degrés du socle de et

Barnabé que

Un

prêtres et

les

le

peuple acclament

prêtre balance l'encensoir devant eux,

plan, à gauche, des serviteurs

transvasant

du

flûte,

d'une

vin

homme

couronnes, un

une mère

et

et

et

à qui

sont

se

juchés

A

on voit une femme

droite

le

le

et

terrifié

il

riche

colonne

il

fait

un enfant offrant chacun une

divers

qui,

hommes

et

femmes dont

avec d'autres, accoudés aux

Il

venu

porte une main à

un geste de protestation. Avec une expression

Barnabé

jette les

bras en

l'air,

et

composé

et

bien ordonné, dessiné

abondante sans excès; l'éclairage assez froid le

corps de

la

femme

et

consterné

peint avec soin; la couleur

à droite, devient plus ardent à

portant l'amphore.

L'expression

geste de Paul et de Barnabé sont d'une vérité saisissante: plus passionnés chez

plus

la

et

et

et

un garçon jouant de

tête,

de ce qui se passe.

gauche avec des tons fondus sur le

l'avant-

spectacle. Paul est surpris et irrité: lui qui était

se détourne de la multitude aveuglée.

C'est un tableau bien est

A

la

l'idolâtrie, se voit lui-même l'objet d'un culte idolâtre.

sa tunique sur sa poitrine, de l'autre

d'épouvante

d'une

socle

balustrades du temple, contemplent

prêcher contre

honneurs divins.

deux enfants qui portent des

dans un vase précieux,

cruche

sur

les

deux enfants portent des chandeliers.

une femme portant des vases sur

son enfant.

statue se tiennent Paul

la

rendent

ils

un temple devant

du temple mènent deux taureaux; on voit encore un personnage

couronne, un paralytique tendant ses béquilles vers Paul plusieurs

l'attitude

vase d'or que d'une main; les chameaux sont

le

autrement placés; mais Jordaens a suivi en général est

même;

la

sobres

chez

le

second.

Le sentiment de vénération

et

le

et

premier,

de confiance éprouvé pour

le


137

SAINT YVES pouvoir surhumain la

foule. Il

des prédicateurs de

Le tableau

marqué

est

foi

la

nouvelle se

de Catherine Backx, veuve d'AUard de

la

vente

aussi dans celle

sujet,

mais de moindre

Court (Leyde, 1766).

même

le

en hauteur tandis que celui de Vienne est en largeur.

et

Leenders

Pierre

de

geste de

et le

et

30 août 1740,

le

Jordaens a dû peindre un second tableau représentant

dimension

l'attitude

/. Jor. fecit 1645.

:

dans une vente anonyme à Amsterdam

figura

dans

lit

(Amsterdam,

Neufville

1765)

de

et

de

celle

de

faisait partie

Il

la

Nieuhof

Nicolas

(Amsterdam, 1777).

Un Poul Jordaens,

L'auteur

des rehauts d'une

du Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, portant

à Lystra

nom

le

de

est attribué par erreur.

lui

du

bleu-vert

manière

blanc

et

à

l'aquarelle,

La

différente.

très

un

possède

ouvrage

présent

à

est

accessoires

rouge

craie

la

dans lequel

des

plupart

dessin

traité

ont

mais

sujet

mais

maintenus,

été

avec

noire,

et

même

le

les

groupes et certains personnages sont disposés autrement. C'est le plus grand dessin non seulement de Jordaens mais de n'importe quel autre peintre flamand, il mesure 73 sur

98 centimètres. un dessin du groupe des cinq personnes à droite du

de Vienne possède

L'Albertina

tableau, copié de celui-ci.

Saint Yves. Bruxelles. de

Bruxelles

la

les

de

barbe

et

les

de

daté

est

de son cabinet;

il

est

Le Saint- Yves accueillant de pauvres plaideurs, du Musée

même

la

année 1645. Le saint jurisconsulte se trouve au milieu

complètement drapé dans une toge de velours rouge bordée d'hermine;

cheveux sont longs

et

gris.

II

lève la

main droite

l'index,

et

en haranguant

besoigneux qui l'appellent à leur aide. Ses clients se tiennent à droite près de la

chambre;

une mère à genoux, tenant un enfant sur

c'est

un chien sautant vers

la

femme

les bras,

le

l'entrée

petit caresse

puis un paysan en sarrau bleu verdâtre, tenant son bonnet

;

dans ses mains tendues en un geste suppliant; une paysanne à chapeau de paille

A gauche

enfants auprès d'elle.

Au-dessus de leurs

têtes,

aussi un sac d'argent

de de

la

pièce, se précipite

l'époque,

droit.

avec

le

elle

brun-jaune

soleil

et

le

par

flots

s'affaiblit

est

la

l'arrière-plan

fenêtre et elle

tombe chaude

dans l'ombre discrète. Les formes

et

le

respectable, mais malgré son air grave et noble, il

ne

l'a

soigné Il

et

caressé.

Il

est

vint sous le marteau

Legrelle.

le

dans le

éclatante sur les

et

tableau, elle

demeure

la

:

le

jeu de l'ardente lumière du

Le tout forme une cordiale

les

personnage

commis

sont à

Yves

besogne,

la

est

une figure d'affaires,

saint.

Ce

influent.

de genre dans

petit tableau

par une facture absolument réussie.

marqué

En 1898 Sedelmeyer

le

demeure néanmoins un homme

le il

guère songer à un

goût religieux se recommande

bas

rouge domine, puis viennent

les tons sont fermes.

où de petites gens viennent mettre à contribution

fait

le

le style

maintenue dans un ton mat interrompu seulement par

bleu-vert. L'artiste s'est ingénié à rendre

et

on voit

une fenêtre ouverte du côté

et

scène familiale qui se passe dans une maison de bourgeois, où

un bon bourgeois,

des registres;

et

graduellement mais, dans tout

Les couleurs sont riches,

à droite.

deux

une table couverte d'un tapis rouge.

un chien. La scène se passe dans une vaste chambre dans

caressante. La scène

et

assis à

rayons, s'alignent des livres

quelques accessoires de bureau. Des marches menant vers

La lumière pénètre à

coup de lumière

plein

commis sont

une fenêtre au milieu de

personnages à droite;

douce

et

trois

dans des

et

On

voit

le

que Jordaens

/. Jord. fecit 1645.

vente Bruynincx (Anvers, 1835)

vendit au

Musée de

et fut

adjugé à Gérard

Bruxelles. Jordaens utilisa cette

compo18


SAINT YVES

138 sition et

qui

pour l'une des tapisseries de sa lui fut

Jan Cordys porte

commandée

le

série des Proverbes, appartenant au prince

22 septembre 1644 par

Baudouin van Beveren. La

et

pour inscription:

„Ingens

usura

est

grand mal, une grave peste dans

la

tableau

Angleterre,

époque.

11

qui

traite

Schwarzenberg,

de tapis Frans van Cotthem,

tapisserie, représentant l'histoire de Saint

malum, mala

pestis

in

urbe."

Yves

(L'usure est un

ville).

Le Musée d'Anvers possède un tableau dont en

les tisserands

le

même

il

sujet

décorait probablement un retable, car

il

l'acquisition,

fit

et

qui

est bien

il

y a quelques années

même

peint à peu près à la

fut

plus grand que l'autre

et

plus

SAINT YVES (Musée de Bruxelles).

haut et

que

large.

portant

bras;

à

le

Le saint occupe de nouveau

même

droite

se

costume. tiennent

Devant

un

lui

vieillard,

le

milieu de

s'agenouille une

une

vieille

deux la

les

est

a

pilastres.

femme

Au fond on

voit

scène dans

paysanne

et

homme

lui

implorent l'assistance du saint avocat; à gauche un jeune vieillard assiste à la scène.

la

femme

une porte ouverte

et

la

même

attitude

portant un enfant sur les

un couple d'enfants qui tend une supplique,

une fenêtre

grillée

et

un

entre

Au bas à droite, un chien qui aboie aux suppliants, un roquet saute vers Une chaude lumière tombe sur le saint et sur les figures de gauche,

à genoux.

deux personnages de derrière sont dans un clair obscur. Comme le précédent ce tableau maintenu dans une tonalité ardente tempérée par une surabondance d'ombres. La peinture été

légèrement noircie

par

le

temps de sorte que

la

lumière est devenue brunâtre

et



SAINT YVES

i3S

pour l'une des tapisseries de sa série des Proverbes, appartenant au prince Sciiwarzenberg, van Cotthem, cl qui lui fut commandée le 22 septembre 1644 par les tisserands de tapis Frans Saint Yves i'histoire de jan Cordys et Baudouirs van Beveren. La tapisserie, représentant

sition

pour inscription:

porte

,,ingens

ujand mal, une grave peste dans

Le Muséè en

tableau

.;-p<.que.

qui

traite

même

le

S.-U>i

que

haut et

portant

bras;

à

Le saint occupe

large. le

même

droite

se

costuirie.

tiennent

:

VVES

il

sujet

décorait probablement un retable, car

il

in

urbe."

fit

et il

l'acquisition,

qui

fut

y a quelques années

il

peint à peu près à la

est bien plus

grand que

deux !a

assiste à la scène.

à

'

:

ipplique, et un

,

est

maintenu dans une lonabh' légèrement

noircie

..cire

.

grillée

entre

un roquet saute vers

sur les figures de gauche,

deux personnages de été

les

entants qui

A:

les

a

plus

>

ui.

Au bas à genoux. Une

et

dtr

pilastres.

femme

l'autre

même

(Mil!-

implorent l'assistance du saint vieillard

(L'usure est un

ville).

la

d'AiiVers possède un tableau dont

Angleterre,

mala pestis

usura malum,

est

derrî',

par

tme ;;.jance

le

précédent ce tableau

d'ombres. La peinture

imière est devenue brunâtre et




139

SAINT YVES

même

n'intervient plus avec la

avec sa toge rouge

Un sous

marteau dans

le

même

le

une figure impressionante

trouve au „Staendehaus" à Breslau; un autre vint

sujet, se

Rymenam

vente Cuypers de

la

saint est

ici le

blancs encadrant l'austère visage.

cheveux

les

et

tableau traitant

De même

splendeur.

(Bruxelles,

Le Catalogue du

1813).

Prince de Ligne (1794) renseigne un dessin, lavé de bistre, où saint Yves, entouré de divers est

Saint Yves

dont

une

à

assis

solliciteurs,

catalogue

le

Dans

table.

J.

de Raedt (Malines, 1839) figura un

J.

„Un bureau de bienfaisance

mirifique description:

cette

fait

vente

la

avec onze personnages. Des pauvres se présentent: parmi ceux-ci une belle femme qui se

genoux, tandis que

à

jette

commis

les

la

recommandent de

Van Dyck, debout, Breughel de Velours, Heymann mieux." Le tableau mesurait

Dullaert qui

et

recommandent de

la

m. 52 sur 2 m. 06; donc à peu près

1

Ces commis sont

leur mieux.

leur

double de celui de

le

Bruxelles.

Un

tableau datant certes de

pour un des cartons de 22 septembre 1644, scène se

place

du

Près

castel,

se

perron

le

tient

même époque

et

que Jordaens

Nègre menant un cheval à son

est le

devant

la

chausses bouffantes, en hautes bottes à l'écuyère éperonnées. à doublure,

blanche

noire,

toilette

d'un bonnet à plume. Près de

est coiffé

il

sarrau

jaune

rouge

qui

d'or,

draperie bleue qui

caducée à

dans

la

bonnet

d'un

de

et

se drape dans un

11

principal

bas blancs;

tient

il

couvre à peine

lui

main.

On

ne

la

femme en

un nègre vêtu d'un ample

par

bride un cheval à selle

la

A

Mercure avec une

droite

moitié du corps, coiffé d'un cabasset ailé bleu,

du dieu du commerce

saisit point trop l'intervention

cette scène bourgeoise.

manteau noir

un valet qui verse de l'eau dans

et

comme groupe

cabre en lançant très haut les pattes de devant.

se

La

Cassel.

ornée d'une colonnade.

est

se tiennent une jeune

lui

un chien de chasse

jaune,

et

une auge. Au milieu du tableau figure

Musée de

le

un personnage distingué, en pourpoint jaune, en

propriétaire,

le

commandée

fut

lui

maître, du

dont l'entrée

château

d'un

comme modèle

utilisa aussi

série de tapisseries „les Proverbes", qui

la

Symbolise-t-il

la

et

et le

des voleurs

profession de l'honorable châtelain ou bien

métier plus louche du maquignon? Quoiqu'il en soit c'est une scène bien ordonnée, pleine

le

de radieuse tête

jolie,

examinant

de tons

lumière,

aux mouvements élastiques, la

Le cheval cabré

vifs et joyeux.

bête avec dignité,

La crâne

à la robe luisante.

jeune

la

femme de mine

est

un animal superbe, à figure

séduisante

si

la

du gentilhomme,

et le

Mercure savou-

reusement brossé sont toutes figures bien vivantes, se détachant à souhait sur

le

ciel

pur

sans nuages.

et

Jordaens

une seconde

utilisa

un des cartons

qu'il

fois le

motif du cheval

mené auprès de son

exécuta en 1653 pour Carlo Vinck

et

maître, dans

qui servirent de modèles pour

une suite de tapisseries qui se trouvent au palais impérial de Vienne.

On

y voit Mercure

menant un cheval à Louis XIU, roi de France.

Un à

tableau

Hambourg.

affaissé,

le

a été

est

agenouillée

femme

derrière

le

auprès de ajuste

clair.

tête

la lui,

linceul

le

cadavre;

draperie bleu est

descendu de

la

Pieta de la collection du consul

la

croix et

il

torse soulevé et maintenu par Marie-Madeleine.

marbrent sa chair blanche;

jeune

période est

de cette

religieux

Le Sauveur

elle

est

Elle tend

aux pieds du Christ.

vêtue

le

d'une

une main, les

robe

elle

mains

Weber

l'avant-plan complètement

Des ombres d'un

gris bleuâtre

vague crépuscule. La Madeleine éplorée

méchant manteau

d'un

vêtue

exprimée avec éloquence. Jean,

s'accoude à l'échelle,

se fond dans un

gît à

bleu

robe rouge.

jeté sur sa

La Vierge pleure sombre,

sur

et

gémit,

Une assise

laquelle elle porte une

porte l'autre à sa poitrine. Sa détresse profonde est

debout. Nicodème

assiste à la scène avec

Joseph d'Arimathie

jointes, vêtu

menton dans sa main;

il

de rouge,


140

PEINTURES VENDUES À MARTIN VAN LANGENHOVEN

une

et

qui tient un bassin. Le ton de tout

vieille

le tableau est clair et velouté, moelleux mais sans faiblesse. Plus que n'importe quelle autre de Jordaens, cette œuvre se rapproche de la manière de van Dyck non seulement sous le rapport du sentiment mais aussi sous celui de l'exécution. Elle provient de la collection du duc de Mariborough.

vendues

Peintures

JORDAENS.

Durant

furent faites à Jordaens.

Le

nous

fait

d'Anvers. (1)

en

11

van Cantelbeek

notaire

à

sujets,

n'en

il

termes de a

que son

donc dû garantir

acheva

livra

et

une

déclaration

du

sans

qu'il

copier

dans lesquels

et

antérieures

et

Il

qui

la

sortirent

main.

si

de

n'est

il

en

effet

clarté,

les

jeunes piaillent....;

de quatre des cinq tableaux vendus

titres

n'importe

à

aide;

quelle

les

Jordaens

confection vers 1646, qu'il

la

vieux

les

D'après

original.

il

y

et

y avait des

Il

en avait qu'il faisait

moins dans

les

œuvres

effet

nous trouvons des versions de ses sujets de prédilection,

même

moins impor-

sujet sans recourir à la

moindre

pas moins avéré que certains tableaux catalogués sous son de

son

atelier

en

furent

réalité

par ses élèves

peints

et

nom

qu'ils

œuvre du maître plus ou moins modifiée et sans que celui-ci y ait seulement Il a collaboré dans une certaine mesure à d'autres tableaux sans que l'on

puisse dire qu'il en

anversois

chantent

est vrai aussi qu'il traita plusieurs fois le

répètent une

mis

entama

mêmes

retouchait, repeignait et „surpeignait" au point qu'ils pouvaient passer

qu'il

collaboration. Mais et

les

encore antérieurement les

pour de l'ouvrage

il

lui

peints, repeints et „surpeints" de sa

corrigeait et améliorait ce qui lui plaisait

il

communales

archives

à plus d'un exemplaire et qui présentent des variantes plus ou

existent

tantes.

Comme

donc

recourir

pour son propre ouvrage. Et en qui

des

concernant ses diverses manières de peindre.

peintre

achevait

tableaux

importantes

à Martin van Langenhoven.

ne rend pas un modèle de

et prolixe

étaient:

Voilà

Vulcain.

et

de

peindre

peintre se présenta au domicile du

traiter

des tableaux dont

qui

et

été

de

tableaux

lesdits

style notarial

l'originalité

ensuite

Argus

Candaule,

le

de

particulièrement

la fois

partie

faisant

1648

était arrivé

lui

s'il

moins

pas

tenait

l'acte,

Août

28

le

manière

déclara que les cinq tableaux que Martin van Langenhoven

et

enseigne que

telle

notarié

deux ans auparavant avaient

avait achetés, plus de

main,

que

résulte

acte

La

commandes

des

vendit cinq tableaux à

il

un

par

Lanqenhoven.

van

1646-1648

En 1646

connu

est

Martin

à

années

les

ait

fait

son œuvre propre.

son temps pour ne

les peintres trouvaient leur

des acheteurs qui

mettaient

ouvrages fabriqués ainsi

et

citer

que

avantage dans de en

doute

la

même

usages régnaient dans d'autres ateliers

tels

Rubens.

telles

l'authenticité

qui refusaient

D'autres acheteurs admettaient

De

celui de

de

pratiques

absolue

les

On comprend ils

rencontraient parfois aussi

et

la

parfaite originalité des

accepter pour de bonne marchandise.

collaboration de ces aides mais

en conséquence. Cela résulte de l'acte notarial passé, en Silvercron, et dont nous parlerons plus loin.

facilement que

ils

faisaient aussi leur prix

1648, par Jordaens

et

Jean Philips

Ces pratiques avaient encore pour conséquence

Coiiipareerde in propreii persooiie Sr. Jacques Jordaens constschilder alliier iiiy notaris bekent, Ende 25 Aiitiiistus 1648. comparant voor de hérédité waerheyt geseyt, verclaert ende, geaffirmeert, waerachtig te sijne dat de vyff stiicken scliilderye die Sr. Martiniis van Langenhoven van hem comparant heeft gecocht bat dan twee jaeren geleden geheelycken van zyn eygen hant geschildcrt hcrschildert ende verandert zyn in dier voegheii dat niettegenstaende van hem comparant den selven zinne noch voor dato geschildert is geweest, naer welckers consept de selve huer beginsel ontfangen hebben, door het welckc hy comparant gemoveert zynde, heeft de selve laeten copieren, ende oninie te verbeteren ende te amplieren tgene hem comparant int voorgaende misnoegde, heeft die veranderende aile met zyn eygen hant geschildert, overschildert ende herschildert, in der vuegen dat hy comparant die hout voor principalen, zoo goet als zyne andere ordinaere wercken, te weten het stuck zoo doude zongen ende candaula, den argus ende den vulcanus heeft hij comparant van eerst aen begonst, sonder argelist. Aldus gedaen ten woonhuyse mijns notaris ter presentien van Guilliam van Craesbeck meester van Zyne Majesteyts munte ende Gaspar van Cantelbeek coopnian, inwoon(1)

heeft

liij

deren deser stadt als getuygen hiertoe geroepen ende versocht. H.

Communiqué

par M.

F. Jos.

van den Branden, Archiviste de

la ville

d'Anvers.

JACQUES JORDAENS. VAN Cantelbeck, notaris.


TABLEAUX COMMANDÉS PAR SILVERCRON POUR CHRISTINE, REINE DE SUÈDE de compromettre indignes de

sans

toutes

être

de

réputation

la

On

lui.

en faisant passer pour son œuvre des tableaux

l'artiste

rencontre dans

plupart des

la

Musées des œuvres de Jordaens,

on

lesquelles,

premier ordre ont pourtant été peintes de sa main; mais lorsqu'on a

de

l'occasion de voir les innombrables tableaux qui culières,

141

consterné par

est littéralement

quelque chose de sa manière,

traitant

la

sont attribués dans les collections parti-

lui

profusion d'ouvrages de valeur infime, présentant

des sujets interprétés par

lui,

dans lesquels on retrouve

même

des

de

mais bien d'élèves, d'aides, d'imitateurs, de copistes. Nous ne savons pas quels étaient

lui,

traits

qui

caractérisent, qui portent son

le

nom

et

qui ne sont absolument pas

ces auxiliaires mais nous ne perdons pas grand chose à ignorer leur

de

tableaux

ces

dépourvus de toute valeur artistique: pas de maître

sont

effet la

plupart

à suivre aussi

que Jordaens.

difficilement

21

nom; en

Tableaux commandés par Silvercron pour Christine, 1648 Jean Philippe Silvercron, demeuà La Haye, commanda tant en son nom

reine

de

Suède.

Le

avril

rant

qu'en

de

celui

Hondius,

Henri

trente-cinq

tableaux dont les sujets devaient être désignés par

suite.

la

un

quart

Ils

devaient mesurer 3 aunes

demi de largeur

et

un demi quart de hauteur. à

un

orner

plafond

exécutés en

payé 80

devraient

soit

16.800 florins ou environ

100.000 francs de notre monnaie. être

été

serait

de Flandre ou 480 florins;

travail

le

et

étaient destinés

Ils

qu'ils

Chaque tableau

raccourci.

livres

pour tout

vu

et

4h aunes

et

terminés au plus tard

le

Ils

devaient

premier mai 1649.

L'artiste

s'engageait „à les peindre soigneuse-

ment en

partie lui-même, et à les faire peindre

en le

par

partie

bon.

jugerait

Et

il

que ce

soit

le

les

sera

et aussi

les

conclure

à

le

cet

par

telle sorte

signer de sa

et qu'ils étaient

intermédiaires

que

peint

sujet traitaient ces

ouvrages importants exécutés à

furent

Jordaens

p,É-rA (m. le

consui v^cber, Hambourg),

propre ouvrage du

le

Nous ignorons quel formaient une série

lui,

repeindre de

tenu pour

Signor Jordaens,

qui

ce

s'engage à

d'autres

comme

d'autres,

par

marque

et

de son nom". (1)

35 tableaux.

Il

est

presque hors de doute qu'ils

destinés à un personnage important. Si nous recherchons cette

l'entremise

ouvrage considérable

époque par Jordaens de fut

qui

la

et si

commande

exécuté pour

le

nous notons aussi quels

fut faite

nous pouvons en

compte de Christine, reine de

Suède. La capricieuse souveraine qui abdiqua en 1654 à l'âge de 29 ans, Sandrart son contemporain,

fait

peindre „une salle spacieuse par Jordaens

acquis beaucoup d'honneur par ce travail". Sandrart ne tures, ni

combien de tableaux

elles

dit

avait,

au dire de

et l'artiste s'était

pas ce que représentaient ces pein-

comportaient; nous ignorons aussi ce qu'elles sont devenues.

Les noms des intermédiaires nous font supposer qu'elles furent exécutées pour

la

reine

(1) Wel ende curieuslijck ten deele zelffs te schilderen ende ten deele door andere, sooals het bequaemst door hem Jordaens goet gevonden sal worden. Ende 't gene door andere gescliildert zal Vvfesen blijft hij gehouden zoo te overschilderen dat het voor zijn Signors Jordaens eygen werck gehouden sal worden ende overzulx zijncn naem ende teeckeninge daer onder te stellen.

F. JOS.

VAN DEN Branden, ouvrage

cité.

Page

828.


TABLEAUX COMMANDÉS PAR SILVERCRON POUR CHRISTINE, REINE DE SUÈDE

142

En

Christine.

effet,

Bommaerts,

de qui

renseigné

est

Spierinx

de

seigneur

grand amateur

d'art et

plus

comme et

tard

habitant

de Norsholm,

suédoise

légation

la

suédois,

1651-1652

en

Silvercron,

Conseiller

Silvercron avec qui négocia Jordaens, n'était autre que Jean Pliilippe

le

correspondant

Commissaire de La Haye. de

qui

Il

était

1633 à 1667

plus tard Résident pour

la

gendre de

le

Pierre

à La Haye, premier

fut,

Suède. (1)

envoya entr'autres à sa souveraine, pour sa

il

Suède, en Hollande,

la

Celui-ci était

collection,

nombre de

tableaux de Gérard Dou. (2)

En 1648 Jean Philippe Silvercron certainement en lieu

et

était

à

peine

âgé

de

18 ans,

reproduisit les portraits de divers Suédois célèbres de cette époque;

comme

conseiller au jeune Jean Philippe.

avec

cour de Christine de Suède

la

Jordaens au

nom

de

Christine

Jordaens,

mais qu'elle

ainsi

de

à ce

que nous

19

ans,

à

le

sa

cette

il

princesse.

Cette

le

hypothèse

est

il

fut

d'autant

sans doute adjoint

plus

que

admissible

n'avait pas seulement fait décorer une salle par

connaissait personnellement et qu'elle était en relations avec

tenons de sources autorisées. Déjà en 1645, alors qu'elle

demande

et

par l'intermédiaire de Harald Appelbom, fut placé

comme

le

élève chez Jordaens. La

recommande son protégé existe encore et nous en donnons la Nous ignorons ce que sont devenus les trente-cinq tableaux.

autorisé

donc

Ces deux hommes se trouvant en relations directes y a donc lieu d'en déduire qu'ils avaient traité avec

que rapporte Sandrart

Waldou, ancien élève de Sandrart, elle

intervenait

il

place de son père. Henri Hondius était un graveur hollandais, qui

n'était

lui,

âgée que

suédois Georges lettre,

par laquelle

traduction ci-dessous. (3)

Le connaisseur

le

plus

des œuvres d'art qui se trouvent en Suède, M. Olof Granberg nous assure qu'ils

n'arrivèrent

jamais à

destination

et

qu'en 1654, lorsque Christine quitta son pays

elle

ne

possédait pas une seule œuvre de Jordaens.

Sur faict il

les

le

portrait

de Jordaens édité par Jean Meyssens en 1649, on

lit

que Jordaens „a

pour le Roy de Suède". Par ces figures en raccourcis évidemment des peintures pour plafonds; c'est par erreur qu'on aura écrit

belles choses racourtantes

faut entendre

„Roy de Suède" au lieu de la Reine. Sandrart et Houbraken affirment que Jordaens peignit douze tableaux de la Passion pour le roi de Suède, Charles Gustave (1654-1660) mais ces œuvres furent certainement le

Dr. G. W. Kernkamp, Verslag van een onderzoek in Zwcdcn en Noorwegen en Denemarken naar Archivalia belangrijk voor (1) de geschiedenis van Nedcriand, pages 67 et passini. Sandrart, Der Teutschen Académie, page 321. (2)

CHRISTINE, par la grâce de Dieu, Reine de Suède Notre grâce et bon plaisir en espérant en Dieu le tout-Puissant! Nous ne voulons par vous laisser ignorer, Harald Appelbom, que nous avons recommandé, il y a quelque temps, au résident Spiring le fils de notre chef de cuisine, s'appellant Georg Waldou, pour qu'il étudie l'art de peindre en Hollande. Nous apprenons qu'il fait de bons progrès c'est pourquoi nous souhaitons qu'il y continue, afin qu'il apprenne ex fundamento l'art susdit et ainsi nous rende à l'avenir quelque service. Le résident Spiring vient de remettre son rapport concernant le dit Waldou, n'ayant pas l'occasion d'étudier à Amsterdam, où il demeure et ne pouvant pas être envoyé encore en Italie ou en d'autres pays étrangers, à cause de sa jeunesse, il (Spiring) juge convenable qu'il soit envoyé à Anvers, où il y a d'éminents peintres, surtout un qui se nomme Jordan. Cependant comme le résident Spiring habite constamment la Haye et comme l'occasion lui manque de s'entendre sur les exercices de Waldou, vous, demeurant à Amsterdam et ayant sous la main Waldou et le résident Michel Le Blon, avec lequel Spiring jusqu'ici à fréquemment échangé les lettres à ce sujet, pouvez plus facilement le faire; c'est pourquoi nous vous imposons et commandons de vous concerter avec le dit Le Blon afin que le susdit Waldou soit admis pendant deux ou trois années à s'exercer dans l'art de peindre chez le dit Jordan de telle sorte qu'il apprenne bien tout ce que lui manque encore dans les fondements de l'art se perfectionne dans les histoires grandes, petites et moyennes dans le paysage et dans toutes autres choses nécessaires. Mais comme l'art s'apprend le mieux d'après de bons et vrais originaux, qui en font concevoir et comprendre toute la théorie, il faut qu'il soit convenu avec Jordan, combien son élève lui paiera. Il faut aussi que vous traitiez de ce dont il aura besoin pour son entretien, son logis et pour toute autre chose, ainsi que pour ses études et aussi de ce dont tout d'abord il pourra avoir besoin pour s'installer chez Jordan à Anvers. Nous avons écrit là-dessus à Spiring, pour lui dire de ne manquer en cela ni à vous ni à Waldou. Et tenez le vous pour recommandé que le susdit Waldou fasse son voyage en toute sûreté, exhortez le de se garer de la religion papiste, ainsi que d'autres maux qui pourraient lui devenir funestes. L'œuvre qu'il fait sous les auspices de son maître on peut l'envoyer ici à l'occasion et successivement. Nous vous avons chargé de cela et nous vous recommandons gracieusement à Dieu le Tout-Puissant. Stokholm, le 19 août 1645. (Signé) CHRISTINE. (3)


COMME CHANTAIENT

LES VIEUX

143

1649. Nous ne savons pas non plus ce que sont devenus ces tableaux. Nous avons déjà rapporté que Jordaens peignit pour la reine de Suède une Histoire de Psyché, sous forme de plafond, laquelle ne fut point livrée. Nous trouvons cette peinture

exécutées après

décrite ainsi dans

catalogue des œuvres laissées par

le

peintre: „un grand tableau carré,

le

avec quatre grands Tableaux obliques, servant à un Plafond pour une grande Chambre, représentant l'Histoire de Psyché, peinte par Jordaens pour tout

d'une

150

florins.

longueur de 24 pieds

Comme

tableaux

cinq

dans

Echevins

et

connaissance

prirent

informe que Jérôme de Lange

avait acheté

lui

chantaient les vieux piaillent les jeunes pour à ce qu'il disait de

achevé

était

et

demeurant

Baert,

J.

Outre

les vieux.

la

la

d'une requête „certain

morceau de peinture du

somme

de cinq cents

Haerlem". (2) Le 28 ou

à

le

le

lui

ne

pour

le

compte

29 juin 1645

le

tableau

florins,

payer

raison invoquée par son client,

la

des exemplaires de Les jeunes piaillent est daté de 1646

de

distingue

Langenhoven.

de Martin van

tableau

Banquet de

toutes la

en

et,

et

versions

autres

les

Fève

bonnet de velours,

s'il

effet,

du

même

grand-père

le

si

appartient à

11

table, figure aussi

celui-ci vérité la

ne

ils

table

tient

le

demande au et

magistrat de

représente probablement

A

feuille

de

papier

à

était coiffé

boit.

musique,

et

se

première vue on croirait à un d'une couronne au lieu d'un

Au premier

jeune lansquenet tendant une coupe de vin vers

mais bien

tableau

le

plan, assis devant

le vieil

un pot

amphytrion à vin;

chantent aussi, mais leur occupation principale consiste plutôt à boire.

;

à la

Derrière

un gaillard debout, brandissant une cruche, clame à tue-tête; une délicieuse figure table

la

d'Epiphanie.

Veillée

des

évidemment fondu à la fois.

et

tenant, elle aussi, le verre à la main,

A gauche un

qui ne se rebiffe pas trop.

d'une

de Lange

prix,

tableau. Jordaens

n'y avait à ses côtés un petit garçon en train de chanter,

une

plus

de femme derrière Festins

le

Pinacothèque de Munich

la

sujet.

concorderait absolument avec les versions connues du Roi la

et

le

obtenir gain de cause. (3)

faire

Un le

admettre

point

les

Comme

sujet

tableau était encore chez

invité plusieurs fois à lui en

l'eût

le

les

dans laquelle Jordaens

demeurait toujours en défaut en alléguant que Baert refusait d'accepter déclare

version qui figure

en est mentionné une autre que

il

de Lange en avait pris livraison. En décembre

quoique Jordaens

celui-ci; mais

trois

1650, Jordaens traita encore plus d'une fois

à

1645 à un certain Jérôme de Lange. Le 13 décembre de cette année,

peintre vendit en

Bourgmestre

cette

van Langenhoven, ou du moins quant à

1640

Langenhoven,

van

Martin

de

Ce plafond fut vendu œuvre est devenue.

Nous sommes mieux renseignés quant aux

Les jeunes piaillent comme chantaient

:

de vente

l'acte

1646 par Martin

desdits tableaux. Durant ces années de

son sujet favori

on ignore ce que

dit

les Vieux. Munich.

en

achetés

Reine Christine de Suède, en

d'une largeur de 22 pieds". (1)

et

nous l'avons déjà

Comme chantaient

la

et

Rois les

Tous

que

deux

la

gaillard

les

joie

sujets en

Son tableau pourrait

prend par

évoque

personnages suggèrent bien plus

s'intituler

„Vive

reine des

les turbulents déduits

paisible d'une famille chantant en chœur.

un seul

la

menton une appétissante commère

le

Jordaens a

et

a montré ses convives chantant

la

joie!"

11

et

buvant

n'en a jamais peint de plus animé.

Les personnages n'y sont pas moins bruyants que dans une Fête des Rois, mais

la

scène

Een groot vierkant Stuk, met vier groote scliuynsche Stukken, dienende voor een Blaffon tegens de Solder van een groote (1) Kaamer, verbeeldende de Historié van Psyché, door Jordaens geschildert voor de Koningin Christina van Sweeden, te saanien in de lengte 24 voet en breedte 22 voet. Seker stuck schilderye van liet subject Soo d'onde songen soo pijpen de jonge, voor ende mits de (2) gulden, voor rekeninge soo liij seyde van J. Baert, woonachtig tôt Haerlem. Archives de la ville d'Anvers. Communiqué par M. l'archiviste F. Jos. van den Branden. (3)

somme van

vijff

hondert


LE ROI CANDAULE

144 ne

présente

un

point

de

ces

dans ses Banquets de

souvent

ce ton devient plutôt cuivreux,

moelleuse

est

elle

et

répugnants que

détails

Un

Fève.

la

à droite

le

doré est répandu sur

reflet

s'assombrit.

il

peintre ne nous montre que trop

gauche

tout; à

le

La lumière n'a point d'éclat

veloutée: les ombres sont transparentes.

Ce tableau

brutal,

un des plus

est

importants chefs-d'œuvre de Jordaens.

même

La

scène

est

mêmes personnages dans un de celui-ci à

page

la

quelques variantes près

représentée à

dessin que possède

81).

Le roi Candaule.

le

British

avec

et

Muséum

peu

à

(Voir

près

les

reproduction

la

.

Le Candaule,

en 1646 à Martin van Langenhoven, est un

livré

tableau

qui

de

se

Musée

au

trouve

Stockholm.

représente

mier acte de toire

Il

pre-

le

l'his-

tragi-comi-

que, qui se passa

dans l'antiquité au

royaume de Lydie. Le

roi

de ce pays,

Candaule,

avait

une femme dont ne

se

de vanter

la

il

pas

lassait

beauté

Un

sans pareille.

de ses courtisans,

Gygès,

appelé s'était

montré un

peu sceptique en écoutant tous ces éloges

et le prince,

piqué au

prOpOSa

LA RÊVE (M. Kleinberger, Paris).

jeu,

de

lui

S'aS-

surer par ses pro-

pres^^yeux de

femme

l'heure où

à

de

voir

fut

si

la

outrée

il

le

assassina

et

il

a

manifeste que

bord du précipice. bras,

plus simple appareil.

le

roi,

A

et

elle

est

lit,

et fournit

épousa

poussé

la

Jordaens

le

la

coiffée

chose

peintre s'est

La reine a

la

donc

à coucher de sa

chambre

à l'incrédule l'occasion

Ayant appris ce qui s'était passé fut trouver

Gygès

et

la

dame

mit dans

le

de l'épouser ou bien d'être tué lui-même. Gygès n'hésita

veuve

le

monta sur

et

Il

trône

moment de

véritable intérêt:

a souligné délibérément l'action irréfléchie du

plus loin possible sans tomber dans l'indécence;

complu malicieusement

laissé

le

ne devait fournir qu'un

elle

de l'indiscrétion des deux hommes.

monarque est

se mettre au

allait

Candaule

tuer

Telle est l'histoire. celui

cacha son favori dans

Il

l'impudence de son époux qu'elle s'en

de

de

celle-ci

dans

reine

l'alternative

point:

vérité de ses paroles.

la

tomber ses derniers

de son bonnet de

nuit,

il

à garder l'équilibre sur l'extrême voiles, elle tient

son linge sur

un collier de perles orne son cou

:

le

voilà en


LE ROI CANDAULE quoi

résume toute sa

se

pied sur une escabelle qui et

et

elle

Un

délicieux minois. gaillardise un

A

dans son éblouissante nudité;

s'offre

servira à atteindre son

lui

à pilastres d'or. Elle tourne à moitié le visage

hommes

fait

Elle

toilette.

de

peu

droite

spectacle,

sont

doute

dépouille

le

à rideaux d'un

lit

elle

les

spectateurs

met un

rouge foncé

non pas du côté où sont cachés

A

deux

les

pourront admirer ce

qui

côté de l'adorable épouse du roi on remarque un vase intime

toute

mieux nous montrer que

de

afin

retenue

l'effronté

majestueux imbécile qui,

la

dame

Gygès qui ébloui par

avance avidement

et

ARGUS ET MBRCURE (Madame Ch. Wouters,

Candaule

un

lit,

coin du tableau témoigne de nouveau du penchant de Jordaens à une

deux espions:

les

mais vers

découvrirait

triviale.

sans

verre,

les

145

de

coiffé

la

la

tête

la

par

vient de s'en servir.

splendeur inégalée du la

fente

du rideau;

et

Anvers).

couronne,

avance

la

tête

par-dessus

l'épaule de son ministre.

Jordaens tenait cette adorable minois

ramassant en les

et

plis

fois

l'occasion

de

peindre

comme

un corps moelleux

savoureux depuis

les

hanches en ces chairs opulentes

et

une femme réalisant son

les

surplombent.

C'est bien la

et

se

:

un

et

se déployant sous

épanouies, que les mères anversoises, parlant des

rattachant

femme

hanches

épaules jusqu'aux

formes potelées de leurs enfants, appellent, en flamand, de

jambes agréablement fuselées

idéal

un duvet, un dos potelé sans exagération, se

telle

la

„chair à saucisses"; enfin des

vigoureusement aux rondeurs jumelles qui

que Jordaens

la

rêvait

dans toute sa beauté 19

et


146

LE RÊVE Nulle part même il ne nous l'a mieux montrée qu'ici. Mais il n'a pas modèle pour l'amour des plantureuses formes d'une femme selon son

avec tous ses appas.

seulement choisi cœur,

voulu

a

il

ce

aussi

derme éblouissant. tel

était

blanc que

reine porte sur

la

De chaudes ombres

l'éclat

qui rayonne de cette chair opulente et de ce

admiration une

à notre et

laquelle

sans contrainte lui

aussi

a

splendeur de

telle

nous a dévoilé

il

tenu

nous

à

bras

le

et alternant aussi

un

clarté,

merveille dont

la

des

faire arrêter

une masse étonnamment lumineuse se fondant avec

dos forme

Le

enthousiastes.

à

n'offrit

sur

et

fier,

si

réjouir il

Sans vergogne

trésor de teintes.

Candaule

se

Jamais

regards le

linge

avec les tons plus crus de ce linge.

transparentes réfugiées dans les plis de

la

du linge

chair,

dans

et

les

surfaces fuyantes des raccourcis font encore ressortir cette clarté,

la

rehaussent

d'une façon plus intense. Cette appétissante créature absorbe toute

la

scène; son éclat rejette

Les deux

tout le reste dans l'ombre. traités

en un ton

sombre

si

qu'ils en

et l'avivent

hommes dans leur cachette et tout l'arrière-plan sont sont comme effacés et qu'ils perdent tout intérêt: ils

ne servent plus que de repoussoir. Il

Martin van Langenhoven. fut

même

à

ses destinées ultérieures nous savons seulement qu'en 1872

il

doute que ce tableau

de

hors

est

De

donné au Musée de Stockholm par

le

peint en 1646 et vendu cette année

fut

comte A. Bielke dans

de qui

la famille

il

se trou-

depuis longtemps.

vait déjà

Jordaens ne

ce

peignit

qu'une

sujet

seule

fois.

On

rencontre,

est vrai, à la Pina-

il

cothèque de Munich une Vue de Musée (Charles Emmanuel Bizet, N°. 934) datée de 1666 et

dans laquelle Jordaens a peint un groupe, Mercure, deux Muses

un

templant

sur

tableau

groupement des héros de et

cette

de

la

miniature

même

qui

sur

en rien

Le Rêve ou

aussi

de

que dans

ici

le

Candaule,

mais

le

tableau de Stockholm

d'un tableau de plus grand format

l'existence

Candaule,

traité

le

dormeur

le

est

complètement nue,

un

homme

et

homme de

et,

rêve d'une

même que

devant du corps est masqué par un linge.

a renversé la table de nuit;

A gauche

scène. Le premier tient

Pendant son sommeil un

Elle

vue de dos;

est

sous certains rapports une

présente

nocturne,

de Candaule.

dans un nuage.

elle

parquet.

le

l'apparition

l'histoire

apparaît

lui

de

Dans son émoi gisent

représentée

cupidons, con-

trois

et

façon.

Le Rêve.

l'épouse

est

cette aventure est tout autre

ne prouve

grande analogie avec

femme

lequel

l'aventure

pot de chambre et

le

le

bougeoir

une femme assistent avec surprise à

une chandelle allumée éclairant en plein son visage

et

celui

cette

de

la

femme et qui projette l'ombre de sa main sur le panneau de la porte entr'ouverte. Le Musée de Schwerin possède un exemplaire de ce tableau dans lequel la femme nue peut rivaliser

au point de vue de

Une deuxième 1892)

dans

et

merveilleuse peinture, avec celle de Candaule.

la

version de moindre intérêt figura dans

celle

la

En 1905,

de Van Hal (Anvers, 1836).

vente Thoré (Burger) (Paris,

elle

appartenait à M. Kleinberg

de Paris, qui l'exposa à Anvers.

Argus et Mercure.

Le troisième tableau acheté par Martin van Langenhoven

Jordaens puisa plus d'un sujet de tableau dans

un Argus.

ne saurions préciser l'épisode dont illustrations

jalousie,

dieux, et

les

réussies

de

la

est question

légende.

ici.

Celle-ci

l'histoire

Dans tous est

bien

du gardien

les cas

il

connue.

s'agit

est

nous

d'une des

Poussée par

la

l'épouse de Jupiter, métamorphosa en génisse, lo, aimée du maître des donna pour gardien Argus aux cent yeux. Jupiter chargea Mercure d'endormir

Junon, lui

plus

il

d'Io, et


ARGUS ET MERCURE Argus aux sons de

sa

apporte une modification à

La version

chien est près de

Argus;

A

lui.

ses pieds Mercure

Musée de Lyon. En haut

de

de

l'arrière-train

se

côtés.

Jordaens

lo.

fit

graver par

au bord

fertile

il

va tuer

scène dans un paysage un peu modifié, se trouve au

à la gravure

Ainsi

glaive avec lequel

le

endormi.

l'a

il

été

a

il

on constate

amputé de

vache de gauche. La peinture

la

qu'il

la

a été fortement raccourci

majeure partie du paysage

brune de ton,

est

la

et

touche moelleuse

animaux sont bien brossés, mais sans rien de magistral. Mercure sur le fond sombre et ardent. Ce tableau appartenait naguère avantageusement détache la collection de Cévry, qui passa dans les mains de Dehon, à qui il fut acheté pour le

mais un peu rude,

à

même

la

comparant

le

des deux

et

d'enlever

l'épée.

du fourreau

tire

sol la flûte avec laquelle

le

Le tableau représentant

du

Argus par

périr

fait

et

sur un talus non loin d'Io changée en vache blanche. Son

assis

est

a déposé sur

il

11

coups de pierre

tuer à

Quatre vaches sont en train de paître dans un paysage

Argus

rivière.

la fable.

le

plus importante de ce sujet semble être celle que Jordaens

la

Schelte a Bolswert.

d'une

puis de

flûte,

147

les

Musée de Lyon.

Un prodigue

représentant

tableau

autre

Garscube

Waagen

(1).

ne

le

de Dresde, mais bon

(?)

ne

Jordaens

se trouvait en

qui

dans un paysage;

pas

si

de

Un

que

couleur

scène de

d'Argus;

l'histoire

il

en

des premiers se rencontre sur un tableautin daté de 1640

1905, en vente chez un

deux nymphes

marchand

un Fleuve

et

flûte.

Argus se

bruxellois.

étoffent la scène.

Ce

avec

tient

petit tableau a

lo

pour

Ces deux œuvrettes sont agréables

soignées, quoique un peu sombres de ton.

Une

autre

scène,

antérieure

celle

à

de

la

gravure,

est

traitée

dimension réduite appartenant à M. Paul Meyerheim de Berlin

et

arrivant parmi les bergers. La figure du dieu est d'une rare élégance.

arrivé

dans un tableau de représentant Mercure

Un

autre épisode est

un tableautin appartenant à M. Delbeke d'Anvers; on y voit Mercure, à peine s'approche d'Argus au milieu de son troupeau. Une autre scène encore de

dans

traité

la

tableau l'Enfant

le

même.

original tout de

et

pendant Mercure endormant Argus aux sons de sa et

appartient à Sir Archibald Campbell à

sujet

éclatant

pas exclusivement cette seule

traita

représenta tous les épisodes. et

même

le

trouve

qui

et

légende figure dans un tableau de

la

vente

Menke

J. Jord. fecit 1647. On y voit Mercure jouant de Derrière lui, un peu plus haut, se trouvent lo

bord d'une

rivière,

des arbres

Le tableau d'une chaude

et

tiré

(Anvers, 1904) et portant l'inscription

aux côtés d'Argus, qui s'assoupit.

flûte

et

autres vaches.

trois

A

au premier plan quatre moutons, un chien

tonalité n'a guère

Après que Mercure a

la

gauche, sur et

le

une chèvre.

de valeur artistique.

son glaive du fourreau

il

l'aiguise sur

un rocher. C'est cette

scène que Jordaens représente dans une composition de plus d'importance, appartenant à M""^ Charles Wauters, d'Anvers, et que tout indique avoir été peinte à la première

époque

du maître.

Un

moment encore de

autre

de

levé

glaive

étoffé

par lo

Jordaens tête

(1)

d'Argus

et

de Mercure est

pour abattre

et d'autres

traita

la

la

tête

dans un

d'Argus endormi. La scène se passe dans un paysage

vaches.

même

scène dans une eau-forte

qu'il

posée sur un quartier de roc. Mercure, un genou sur

Waagen,

illustré

moindre valeur que possède l'Ermitage de Saint-Pétersbourg; Mercure a déjà

tableau le

l'aventure

Art. Treasures in Great Britain,

III.

292.

data de 1652.

la pierre,

Argus dort

la

a levé le glaive pour


ARGUS ET MERCURE

148 tuer

Le bâton d'Argus

dormeur.

le

côté apparaît la tête de la vache

Un le

vaches,

six

ton chaud et éclatant,

le

l'autre

lo.

tableau appartenant à M. G. Hulin, de Gand, représente

composé de

est

De

par terre, son chien aboie au meurtrier.

gît

deux à gauche, quatre à

coloris superbe.

même

la

scène. Le troupeau

La peinture

droite.

Ce tableau provient de

est savoureuse,

comte

collection du

la

de Shrewsbury à Alton Towers.

ouvrages provenant de ventes du

Divers

Mercure sur

le

En 1902 on

A

droite

XVIII'^ siècle

représentent ce

offrit

et

à

en vente au

gauche on

Musée d'Anvers un

épisode

:

(M. Georges Hulin, Gand).

yeux du défunt

6A,Lc+-i^

^«^<t

0,000

queue du paon. Ce tableau

à la

tué.

cadavre d'Argus décapité.

le

l'i

les

minime valeur: Argus

tableautin de

voit des vaches, à l'avant-plan

MERCURE ET ARQUS

Junon adapte

même

point de décapiter Argus.

fut

ô-cX

î2-<^

.'9')'(!C-vA,C>0

vendu

le

.

113.47

.

.

21

novembre

1905 à Leipzig chez Rodolphe Lepke.

Dans

la

„Junon

suit:

vente Johan van der Marck (Amsterdam, 1773) figura un tableau décrit est

représentée

hauteur appuyé sur un bâton, à côté de quatre vaches plan

est

comme

appuyée contre une vache blanche; Argus sur une

debout,

d'un chien qui aboie; à l'avant-

et

couchée une vache bigarrée. Le tout dans un paysage. Dans

les

nuages

le

char

de Junon attelé de deux paons."

A

la

vente mortuaire de Jordaens figura un tableau catalogué sous

Ce qui détermina sans doute Jordaens multiples

en vache à

l'envi;

épisodes, et

fut

aussi tout

mais

les

l'occasion le

qu'elle

lui

à

traiter

offrait

troupeau gardé par Argus.

aventures

les

de peindre

Hommes

animaux tiennent

Jordaens ayant trouvé un de ces sujets

il

ne

le

souvent

si

le

la

et

la

le

seul

même

belle lo

dieux

lui

nom

fable

d'Argus.

dans ses

métamorphosée étaient fournis

premier rôle sont plus rares

lâcha pour ainsi dire plus.

et


VULCAIN VuLCAiN.

On

ne

sait

Martin van Langenhoven, qui

figura

dans

149

HERCULE

Traitait-il le

même

sujet

que

les

Armes

d'Achille,

et

que l'esquisse de

d'Achille de la collection Nourri (Paris, 1785)?

Nous ne pouvons

après

Armes

Thétis recevant les

pas grand chose du quatrième tableau vendu par Jordaens à

et intitulé Vulcain.

vente

la

LA CONVERSION DE SAINT-PAUL

décès de Jordaens

(La

Haye, 1734)

répondre à cette question.

La Conversion de Saint-Paul.

comme perdu

peint

fut

de

1640 à

Il

est

1649;

je

pertinemment prouvé qu'un tableau considéré veux parler de

la

Conversion de Saint-Paul

HERCULE, VAINQUEUR D'ACHELOUS (Musée de Copenhague).

exécutée pour

de ce saint dans

l'autel

l'église

de l'abbaye de Tongerloo. En octobre 1647

jordaens reçut 400 florins rhénans pour cette œuvre. (1)

A

la

vente mortuaire de

Hercule.

D'abord Hercule de

Copenhague

A et

et

cette

les il

l'artiste

figura

F.

WALTMAN VAN

même

tableau.

époque appartiennent encore une couple de tableaux

Nymphes

remplissant la corne d'abondance.

porte /. Jor. fec. 1649.

corne du fleuve Acheloiis, représenté sous

(1)

une réduction du

Il

appartient au

datés.

Musée

Hercule appuyé sur sa massue a arraché une

la figure

d'un taureau. Trois

nymphes sont occupées

Spillbeeck, De voormalige abdijkerk van Tongerloo en hare kunstschatten. (Vlaamsche school,

1883. P. 183).


ANTIOPE

150

Une nymphe

à remplir cette corne de fleurs et de fruits.

deux vieux satyres paysage,

et

un

satyrion

des

cueillent

canards dans un étang

trois

LE ROI BOIT et trois satyres assistent à la

une profusion de

et

comme

éminemment

Le taureau

une bête superbe. Les

est

de Jordaens. En 1653,

année on

Antiope.

son carquois. L'Amour tenant une torche se trouve derrière

forme d'un

penche sur

satyre, se

elle

et

A

branches.

les

A

elle.

côté d'elle gît

un peu n'en

maigre

contemple amoureusement. Deux satyres cachés

la

Mensart (Amsterdam,

Le Roi boit. un de ses

Le

roi

est

se

trône au milieu de

qui

de l'hébétude. Autour de dorée

fourchette

à

et

de

retient

la

flûte,

tête

déjà

à

sa pipe a

à la

donné

nausée

roi

A

un

et

perroquet perche sur

un

l'autre

A

sa droite

échevelée,

ivre,

et

le

jouissance

la

deux femmes:

regard trouble

;

le

et

l'une, l'autre,

qui se soulage, en un rayon

femme

et

une jeune.

A gauche du

gaillard entreprenant;

uns boivent à

bonnet de fou,

et

tire-larigot

A et

la

Roi une jeune

un autre individu à qui

charitablement par

tient

coiffé d'un

main tenant un second bonnet. les

Ce

même Musée.

du spectateur, couronné de carton, levant

tête

la

les

pour

l'aider à

deux mains

l'écart

levées,

encore une demi-

les autres se divertissent

un paysage peint au cadre richement sculpté.

volet de la fenêtre, une fillette assise sur une chaise joue avec

rafraîchissoir,

un panier contenant des ustensiles de table

repose un chat, un chien vu à moitié, complètent l'assemblée. Sur

des verres à vin, un plat de volaille Le spectacle n'est guère édifiant;

(1)

catalogue).

Derrière les femmes, une figure falote agitant

que sa femme

personnages dont

petit chien;

meilleures

côté de cette femme, deux enfants encore, l'un jouant

bruyamment. Au fond une fenêtre ouverte

Un

Une des

fois.

sujet appartenant au

un enfant assis dans son giron

un autre vociférateur

coupe dans une main,

douzaine de

plusieurs

un joueur de cornemuse, un gaillard qui chante à gorge déployée,

la

le

la

millésime 1660.

le

vignes du Seigneur, tient un grand verre dans une

les

mine délurée qu'embrasse un

vomir. Derrière la

moitié

renversée en arrière, enfin une vieille

commère

même

du

l'autre

s'appuyant à une chaise.

l'autre

son bonnet rouge,

tableau qui figura dans

portant

yeux à moitié fermés, au comble de

les

d'argent, de son superflu de liquide.

de

même comme

l'allégresse est assez débridée.

main,

l'autre

à Jordaens l'œuvre

particulier

Musée de Bruxelles (No. 242 du

au

plongée tout aussi profondément dans

main

même

boit et le traita

trouve

lard,

lui

la

le

renseigné

fut

table juste en face

la

coloriste

l'éclat

C'est sans doute

et

beaucoup plus grand que

son verre de Venise, gras à

la

En dépit

cours des années dont nous nous occupons Jordaens reprit

le

Le Roi

époque

cette

1824)

Dans

sujets favoris

de

versions tableau

manque de

quoiqu'elle

pas moins de son pinceau.

est

vente

la

catalogue conteste à tort l'authenticité du tableau. Quoique de facture

le

et

sous

droite, Jupiter,

derrière un monticule épient la belle endormie. Le tableau porte J. Jord. fecit 1650.

de cette signature

celle

Musée de Grenoble. La nymphe

sous une draperie tendue entre

rivière,

main que

en mars de cette

et

(1)

L'autre tableau est VAntiope endormie du

au bord d'une

dort

délicate et veloutée.

fleurs et les fruits sont d'une autre

pourvut d'un cadre peint en noir.

le

un

C'est une

toujours, est vraiment enchanteur.

tableau appartenait déjà au roi de Danemark,

le

scène;

l'arrière-plan

de légumes.

fruits et

vaste composition décorative d'une lumière et d'une couleur

Le groupe des nymphes nues, aux formes opulentes

A

dans un arbre.

fruits

la table

:

de

et

sur lequel

la pâtisserie,

rôtie, un sucrier d'or. il

nous

Communication de M. Karl Madsen, conservateur de

fait

la galerie

assister à toutes les

phases de

l'ivresse.

royale de tableaux et de sculptures à Copenhague.



150

PE

:

Une nymphe

à remplir cette corne de fîeurs et de fruits.

deux vieux satyres paysage,

un

et

satyrion

et trois satyres assistent

des fruits dans un arbre.

cueiilent

canards dans un étang

trois

LE ROI BOIT

une profusion de

et

comme

Le groupe des nymphes nues, aux formes opulentes Le

taureau

est

une bête superbe. Les

de jordaens. En 1653,

année on

le

le

à

éminemment

scène;

la

un

l'arrière-pian

de légumes.

fruits et

vaste composition décorative d'une lumière et d'une couleur

A

C'est une

délicate et veloutée.

toujours, est vraiment enchanteur.

fleurs et les fruits sont d'une autre

main que

celle

tableau appartenait déjà au roi de Danemark, et en mars de cette

pourvut d'un cadre peint en noir. (1) endormie du Musée de Grenoble. La nymphe

est VAntiope

A

Mperie tendue entre les branches.

'

-

M. '

'

A

elle.

o'e'-'-'ère

côté d'elle gît

sous

droite, Jupiter,

ireusement.

/ Jord.

Deux

la

satyres cachés

fecit 1650.

En

dépit

'uoique de facture

U

Mensart {iwmv-

vente

LK

Rc'

=

.

.

,

D<i!i

.ours des années à''-'

u

>

un de ses sujets favoris Le Roi versions tableau

Le

de

cette

époque

se

boit et ie traita

de l'hébétude. Autour de dorée à

fourchette

et

lard,

son

retient

de

flûte,

l'autre

bonnet

rouge,

lui

italogue).

commère sa pipe a

à

déjà à

l'autre

moitié

A

le

et

côté de cette femme,

s'appuyant à une chaise.

:

le

roi

un autre vociférateur l'autre

personnages dont

qui se soulage, en un rayon

deux enfants encore,

l'un jouant

Derrière les femmes, une figure falote agitant

femme

et

une jeune.

A

coiffé d'un

main tenant un les

sec^

uns b^^'vent

Un perroquet perche chat,,

sur le volet de

' >

cnt

n

ù sculpté. .

.

Coiïimîitîicaiiou Uc .M. Kari

Mads«n, eyaserv^i

rôtie, il

un

nous

>.

...

un chien vu à moitié, complètent

Le spectacle n'est guère édifiant;

^

bonnet

la

un rafraîchissoir, un panj.;

des verres à vin, un plat de volaille

la

gauche du Roi une jeune

bruyamment. Au fond, une fenêtre ouver petit chien;

l'une,

l'autre,

mine délurée qu'embrasse un gaillard entreprenant; un autre individu donné la nausée et que sa femme tient charitablement par la ^

douzaine de

(H

femmes

regard trouble;

un joueur de cornemuse, un gaillard qui chante à gorge déployée,

coupe dans une main,-

repose un

jouissance et

vignes du Seigneur, tient un grand verre dans une

les

un enfant assis dans son giron

A

sa droite deux

échevelée,

ivre,

la

ïa

vomir. Derrière

un

Ce

même Musée.

sujet appartenant au

l'allégresse est assez débridée.

main,

la

en arrière, enfin une vieille

tête renversée-

la

même

yeux à moitié fermés, au comble de

les

d'argent, de son superflu de liquide. la

-

rr

du

l'autre

plongée tout aussi profondément dans

de

-

trône au milieu de la table juste en face du spectateur, couronné de carton, levant

roi

main

-

Musée de Bruxf

au

trouve

beaucoup plus grand que

est

son verre de Venise, gras à

la

qui fut rens

et.

la

'

uaise joue avec

labie et sur lequel

table: de la pâtisserie,

suer. fait

divfci'sUir

à

toutes les phases de l'ivresse.

'Moaiîx et de sculptures à .Copenhague.




LE ROI BOIT

Personne qui ne

ivre:

soit

du

majesté

la

trémoussent ou

se

paroxysme,

Mais

A

sans doute

et

la

idiot;

rire

langue pâteuse;

commettent des incongruités; en un mot

confusion

la

lumière

et

couleur relèvent cette scène

la

femme

droite tout est clair: la

et

ombres d'un

La blancheur de

gris bleuâtre.

du linge des personnages

celle

en font oublier les côtés répugnants.

et

rouges des

richement coloré.

est aussi l'autre

et

de

et

obscur

clair

gestes

et

du

est réchauffé

par des

avivé par les

et

rouge

tons

les

sourd

en d'autres

et

ils

bleuâtre

et

le

fou,

le

un ardent

dominent,

y

sont un peu étouffés par les ombres

la

la

croisée discrètement

paroi est occupée par un tableau

joueur de cornemuse

et

braillard se détachent en

le

harmonieux sur ce fond paisible traversé de sobres touches de bleu, de jaune

tons

roi

ne comporte pas moins de dix figures, pressées l'une contre

Il

animés;

discret;

même

amorties de

et

Le tout se détache avec une harmonieuse sérénité sur

sombre

tempérée par

et

Le groupe à gauche, plus mat,

nappe.

Le fond n'est pas de couleur moins opulente;

éclairée.

tablier

serviette étalée sur la bedaine

clair et cru

coiffures, de la

des

incendie par places

les

les reflets.

de ton

vêtements,

la

gauche sont étouffées

à sa

ombres plus renforcées. Mais en revanche ce ton taches

son

atteint

un bonnet blanc, un fichu blanc, un

à l'enfant porte

blanc; l'enfant une chemise blanche. Toute cette blancheur est interrompue

des

hommes

les

a

deux

les

saturnale est complète.

la

la

noyée dans un

s'est

roi

tendrons à son côté ont les paupières lourdes

151

et

de

rouge, appliquées légèrement, d'une main sûre guidée par un œil sensitif. La facture témoigne

de

sont Il

pleine maturité du maître: son ton d'or velouté d'autrefois s'est radouci, les couleurs

la

pleines,

pâte grenue, toute

la

la

manière indique que

des ventes Pommersfeld (Wurzbourg, 1857

Une

un peu modifiée de

réplique

au

deux enfants;

et

sur

et celui

roi

même

est la

mais

la fenêtre

la scène. et

Il

et

Le panier avec

fort

tableau

me

dans

soigné,

en est agréable:

le

vin est

la

gamme

monté à

claire la tête

les

boit.

Brunswick.

L'exemplaire

deux femmes à sa gauche,

son enfant, sont identiques aussi. couple se de

ouvert

réfléchit la

un homme, une celui à côté

du

chien se présente autrement.

les ustensiles fait défaut aussi. jarrets.

du Roi

à

il

C'est un superbe

le

le

côté

est

les

que possède

La facture

la

salle.

Un

table figure l'enfant à la tête frisée;

le

main

devant la table est

le nerf,

qui les réfléchit sont donc supprimés.

amputé. Le fou lutinant

la

est

tenant

le

le

volet

un autre

Le tableau n'est pas de

ton brun domine;

roi

repousse; ce

le

absente; ce sont bien ses personnages mais ce n'est plus

a été

Le

et celle

perroquet perche sur

commerce on rencontre encore une meilleure version de gauche de ce tableau

Musée de

le

deux précédents.

Le fou veut embrasser une jeunesse qui

a été fait dans son atelier;

jordaenesque en

Dans

boit

celle tenant sa fourchette en

dans un miroir au fond de

fenêtre;

de Jordaens mais

ment

:

de

convives commencent à se dégourdir. Le

enfant. Derrière la table se trouvent encore huit personnes.

faire

provenait

treize figures

avec de fines ombres transparentes. et les

Brunswick, présente de nombreux points de contact avec

même;

il

paraît antérieur de quelques années à l'autre.

Le Roi le

que

deux enfants,

aussi

n'y a plus de chat et le

tableau.

le

et

collection du duc

la

n'y a plus

il

Les personnages ne sont plus vus en pied, mais seulement jusqu'aux tableau,

Cologne,

1867).

scène se trouve dans

quatre à l'extrême gauche

devant de

le

Au fond manquent

et

Quatre figures ont été omises à l'extrême droite

de vingt-trois.

lieu

et Paris,

cette

Devonshire à Chatsworth. La composition

femme

tableau fut peint vers 1650.

le

en 1897 à M. Bourgeois, marchand de tableaux à Paris

fut acheté

la

main

crânerie du

la

même

vie.

ce sujet, malheureuse-

commère

et

la

glace


LE ROI BOIT

152

Dans roi

porte

vente

la

son verre en

même

„Le

s'écriant:

même

la

tableau

fit

boire à

Van der Schrieck (Louvain, 1861)

verre à ses lèvres. La reine

le

cruche

roi

qu'il

boit!"

tient à

partie de la vente d'un

encore une autre version.

Le

présente du gâteau. Derrière

Un

autre à l'extrême gauche dépose sa pipe pour

main. Sur

la

figura

lui

le

devant on voit

lui

tête

la

un buveur lève d'un chien. Le

amateur de Bruxelles, en une année que

le

catalogue

ne mentionne pas.

Le sujet

à

Roi

boit.

celle

est

Vienne

en

Vienne.

du

Musée

1656,

avec

La

impérial sa

plus

de

importante

Vienne.

collection,

dont

de

toutes

L'archiduc enrichit

il

la

ces

versions

Léopold-Guillaume galerie

du

même

l'emporta

Dans

impériale.

le

LE ROI BOIT (Duc de Devonshire).

en 1659 cette œuvre est décrite: „un grand tableau Fête des Rois. Tableau original de Jordaens, peintre une à l'huile sur toile, à Anvers". Il fut donc peint avant 1656, et, à en juger par la manière, peu d'années auparavant. Il porte cette inscription dans un cartouche: Nil similius insano quam ebrius catalogue

de

cette

collection

dressé

représentant

(Rien

ne

l'intention

ment le ici il

le

ressemble plus à un fou qu'un ivrogne). de

décrire

corollaire.

Festin

des

En

une orgie avec toutes dépit de cet aveu sans

Rois aussi exactement que

les

Le peintre manifeste donc franchement

scènes choquantes qui en sont générale-

artifices

il

se proposait aussi de représenter

possible d'après les anciens usages.

chacun

des

comme il n'a jamais fait dans ses assigne un des rôles généralement joués par les convives des banquets de scènes

analogues:

à

Il

procède

personnages la

Fève.

Il

a


LE ROI BOIT ces

inscrit

rôles

sur

153

bouts de papiers gisant sur

des

ou épinglés au vêtement des

sol

le

titulaires respectifs.

A

tête

la

dans son verre reine,

lui

et

la la

à droite, siège le roi,

table,

cruche de vin à

la

A

main.

de

coiffé

la

lansquenet solidement bâti sacramentel „Le

le

femme

homme

se

voisine.

Derrière

verse

la table

et

une

un autre fume

boire;

à

le

son

lève

signal auquel

boit!"

roi

sont une deuxième jolie

qui

verre

se prélasse la

table,

est assis le

d'elle

en

la

la tête

de

chambellan,

un geste intempestif

chacun doit vider sa coupe.

A

vieille. la

couronne de carton, buvant

ses côtés, derrière

une adorable commère, tenant une fourchette; en face

un jeune

clame

de

la

A

et

qui

côté de

gauche un jeune

table à

un troisième s'efforce d'embrasser sa

pipe;

bouffon lève aussi son verre en criant;

chanteur, un jeune

le

gars déjà ivre, rythme son refrain de hoquets; une vieille contemple affectueusement

le roi

;

LE ROI BOIT (Musée de Cassel).

l'écuyer

tranchant tient une

tranche

messager a passé sa pipe dans le

cuisinier,

On

mer.

un gaillard réjoui

voit encore

train de boire.

A

la

de viande

suspendue

ganse de son bonnet, bien en chair. Sur

et

et

au-dessus

le

un coin de tapisserie

un miroir dans lequel se

Nous avons déjà vu

réfléchit

ce

;

à

du

le

roi se tient

médecin souffre du mal de

un chien, un chat, deux précieuses cruches en métal

l'arrière-plan

bouche;

sa

derrière la chaise

devant

le

de

gauche une

et

fenêtre,

un enfant en et,

à la paroi,

un couple de convives.

miroir

et cette

fenêtre dans d'autres tableaux.

Le lansquenet

au premier pian évoque un personnage analogue dans l'un des deux tableaux du Musée de Bruxelles

et

Le

qui

et

luron le

dans

le

tableau

Les jeunes piaillent comme chantaient

entreprend sa voisine,

médecin malade ont déjà

été

le

fou derrière

vus autre

part.

le

roi,

Mais

les

qui gesticule

les autres

vieux de Munich. le

verre en main,

personnages paraissent 20


154

LE ROI BOIT

pour

la

dans

les

première fois autres

béatement

brillant

lumière sur

tableaux

la

petite reine se

bon vin; mais tous

la

tous les bras en

Le

en général l'ordonnance est plus réussie qu'antérieurement.

et

radieuse

l'air

et

fait

des

éclat

s'ouvrir les

répandue sur

est

autres

les

couleurs

sur le

comporte toujours avec s'agitent

turbulente

la

tablée

impulsion

jette

débridée.

vraiment

est

visage des convives, sur leurs bras

linge blanc, sur leurs vêtements bariolés.

le

même même joie

la

Comme déguste

roi

le

une

à l'envi,

bouches criant toutes

dignité,

Une

superbe.

leurs épaules,

et

Les objets qu'elle touche scintillent sur le fond brun. Ce fond même est im-

prégné

de ça

rejaillit

cette et

clarté

lantes sur un vêtement, sur

une

sur le

pour

un

verre,

chien

le

L'ardente

chat.

rôtit

sur

tasse,

en

qui

par taches étince-

sur

et

lumière roussit,

ainsi

dire

brune sous laquelle

tonalité

la

couve;

elle

les

ombres ont des coins suggérant des cimes de montagnes derrière lesquelles se couche

soleil

le

ou des

globes de lampe recouverts de gaze brune.

Non seulement

éclaire

ce qu'elle touche mais elle

fond

les

étoffes

et

moelleux potelé de chatoîment de

chairs;

les

telles joues,

encore

l'allégresse et

le le

quelques atours en

deviennent éblouissants. égaie

lumière

la

plus

même

Tout cela toile

la

que

des personnages

prête à cette ripaille une tournure

réjouie et cordiale.

Jordaens avait déjà peint mainRois quand

tes Fêtes des

l'envie

lui prit

il

de représenter une joyeuse

compagnie

sans

son

inséparable

personnage couronné de carton. réalisa

idée dans un

cette

appartenant

au

Pour modèles AMOURS POPULAIRES

(M. Emile B. Qoidschmidt, Frankfort).

ceux qui

lui

il

duc

d'Abercorn.

choisit

nombre de

Servaient généralement

pour ses Banquets de en adjoignit d'autres

Les

hommes

et

sont des militaires, les

les

trois

la

Fève,

il

leur

organisa donc une partie de plaisir entre bons vivants des deux sexes.

femmes des

d'une vigne a ménagée en guise de tonnelle, rappellent

Il

tableau

luronnes du

ils

filles

de taverne, voire des ribaudes.

mènent joyeuse

banquet des Rois;

elles

vie

ont

;

trois

A

l'ombre

avenantes commères

pour partenaires autant de

soldats; un lansquenet levant son verre; un second buvant avec componction, un troisième,

debout,

qui

gesticule

et

clame à

tue-tête.

11

y

jeune, qui prend assez de privautés avec une des

même un quatrième, de mine plus belles. A droite, le joueur de cornemuse;

en

a


155

LE ROI BOIT

à gauche un serveur qui culbute par-dessus une chaise avec les assiettes, les verres et la cruche, et

consommation

enfin l'hôtesse qui estime la

un chien, des canards

de

couleur

la

de

et

même

et

tendrons

en

blanches

mais

et

tout

s'agite:

canquettent,

personnages à table

les

ne songe qu'à se réjouir

La collection la

à

L'œuvre

intitulée

Maie partum, maie

Amour

d'une

particulier en veste vert olive et

le

à droite la lumière s'adoucit et revêt une

chantent

braillent,

et dérisoires.

Tout

vit

s'ébaudissent; les canards

et

bâfrée

la

tout

;

régaler.

Gand renferme un

des tapisseries

populaire.

haut du

plus

Roi

boit

groupe

du

dessin, l'esquisse

même

bras

(Voir

tableau.

vêtu

traits,

par l'épaule.

cherche à

nous

Il

montre dans un tableau appar-

son

la

plus savoureux

et

elle

galant,

sa

large

lumière chaude,

la

Son menton

elle a

la

frimousse,

la

celui-ci

et

clair et

bouche

Elle

du

se réjouit en

amusante que

On

a

de

dans ses

de prunes.

grande ouverte, ses

même que

Fou

il

et

est serré entre les doigts

est aussi

la

et

menton

le

bouche ouverte. Tout

sa

le

le

plus franche,

de vivre chez notre peintre; c'est

le

petits

sujet; les

n'imagine point groupe

celui de

et la Folle

plus complète

la

Marchande de

de Porgès à Paris, ce et

la

plus réussie de

sensualité flamande incarnée, c'est une saine

la

des amours populaires.

illustration

Mythologie. entr'autres

Après

preuves de

dont nous

en tableaux

mort de Rubens

la la

et

renommée de Jordaens

atteignit

son apogée

nous occupons on exécutait déjà force copies de ses œuvres, copies

représentant

tableaux Jérémie

la

faveur que rencontraient ses œuvres, nous constaterons qu'à

comme telles Herman De Neyt, un

qui rencontraient

de Calisto

ganse duquel

la

pommes

une corbeille de

tient

plus réjouissant. Le tendron est

tableau représente bien l'expression

Jordaens,

dans

potelée d'une main par

et

facture vraiment caressée.

du Musée de Glasgow. Avec

l'époque

Jordaens prête ses

à qui

une chemise blanche sous des rubans bleu

Elle porte

de

visage

couleurs vives,

joie

le

bonnet sombre

d'un

et

commère opulente

yeux égrillards ne sont pas moins joyeux. La peinture

fruits

trouva tant de saveur à ce

l'embrasser. Jordaens

yeux sont fermés à moitié,

gaillard, ses

est

à diverses reprises dans les versions analysées

volontiers aux entreprises du compère.

Le

elle.

bleu

sarrau

aux manches retroussées,

prête

l'utilisa

elle

de Diogène cherchant un homme, un gaillard déluré qui prend et

d'un

laquelle

profite guère).

M. Emile Goldschmidt de Francfort. Un joyeux luron

nus,

hardi

(Repas mal acquis ne

dilabitur.

passé sa pipe, empoigne une l'autre

Proverbes, dans

des

série

la

se décida à le peindre séparément.

qu'il

tenant à

propres

de

Nous rencontrons

et

une commère au menton

et

ton radieux

exécutée vers 1644, car en cette année ou l'année suivante Jordaens

fut

patron

la

le

reproduction page 57).

comme

se

sur

et

et

pourceau accourt pour prendre sa part de

le

et à se

Delacre

que par

veux bien, mais une œuvre

le

règne partout; les ombres sont rares

elle

chien gambade,

le

et roses,

gauche

culotte jaune qui brandit son verre; à

ardeur plus sourde

je

l'écot

remarquable. La chaude lumière tombe en plein sur deux des

et

claires,

toilettes

l'humour de

tant par

lumière; une scène un peu leste

la

absolument attrayante

d'art

l'avant-plan se promènent

un porc.

éminemment joyeux

C'est un tableau

A

et aussi la casse.

de nombreux amateurs. Ainsi dans l'inventaire du négociant Anversois, décédé

le

8 septembre 1642, figure „une toile d'après

un Bacchus." Dans l'inventaire de

Wildens Janszoon, décédé

un Actéon d'après Jordaens.

le

l'artiste-peintre et négociant en

30 décembre 1653, on rencontre un Bain


156

LE ROI BOIT L'Actéoti

original

plus tard dans

figura

vente de l'abbé Guillaume Gévigny (Paris,

la

1779): Diane au bain avec deux nymphes, apercevant Actéon qui cherchait à la surprendre; au fond un paysage rocheux. La version originale de Diane et Colisto, qui doit remonter

aux années

1630-1639, figura

Musée d'Oldenbourg.

actuellement au couleurs,

où un

dans une vente à Amsterdam

de

diapré

ruisseau

parmi

jaillit,

dévoiler

secours de Diane.

A

en

devoir

La coupable se

la

juin

1797

et

appartient

sur 120) éclatant de

scène se passe dans un paysage montagneux

Une nymphe plonge les Au pied de la colline

d'autres se préparent à y entrer.

sort,

mettent

se

grossesse.

sa

11

du sommet des rochers.

les arbres,

pieds dans l'eau, une autre en

deux des nymphes

La

savoureuses.

chairs

le

C'est un tableau assez petit (81

divulgation de

de

dépouiller Calisto de ses vêtements afin de

comme

débat la

peut

elle

et

implore

ou

pitié

la

faute de sa suivante la chaste déesse lève la

en un geste de surprise et de réprobation. C'est un déploiement d'opulentes

et

le

main

savoureuses

DIANE ET CALISTO (Musée d'Oldenbourg).

formes féminines dans une lumière délicieuse d'un peintre de nymphes,

Jean Van

Balen,

n'étaient

comme

un décor enchanteur.

s'en rencontrait au

il

plantureuse

la

et

On

croirait à l'œuvre

temps de Jordaens,

à

charnure de toutes ces immortelles

un Henri ou et

la

brutale

les compagnes de Calisto publient sa honte. Dans l'inventaire de Jérémie Wildens nous rencontrons encore un Jugement de Midas. Dans nombre d'autres ventes et dans maintes collections nous rencontrons des tableaux

indécence avec laquelle

intitulés le

„Roi Midas", ou

ou ..Apollon de

2

et

pieds 4

le

..Jugement de Midas". ou ..Midas parmi les déesses du chant", la

succession de Jordaens se trouvait un Jugement de Midas,

pouces sur 3 pieds

Neufville (Londres. 1736)

Outre

le

Marsyas". Dans

tableau

et

10

pouces.

Nous

le

retrouvons dans

la

vente Robert

Henri van Limburgh (La Haye. 1759).

du Musée de Madrid dont nous avons parlé plus haut (page

nous connaissons encore deux œuvres

traitant le

même

sujet.

La première

fut

117),

acquise en 1902


LE ROI BOIT

pour

Musée de Gand

le

se sont placés

sa

A

fljjte.

violemment que de

la

de

vente

la

collection Huybrechts.

la

aux pieds de Bacchus. A droite Marsyas accroupi

A gauche

l'extrême

à

157

Apollon,

sa

lyre

à

la

Midas,

en

manteau

à

l'autre

les

deux côtés du tableau

l'un

souffle de

main, attend son tour; derrière

droite

royal,

au

assiste

La droite présente un ton

couleur.

Les deux compétiteurs

brun

trois

muses.

peintre

a

opposé

point de vue de

la

lumière

Le

concours.

tant au et

son mieux sur lui

chaud, sans consistance dans

lumières, sans éclat dans les couleurs. Le groupe de gauche, Apollon

et

les

Midas, par contre

sont

radieux de lumière, éblouissants de ton; des ombres transparentes d'un gris bleuâtre

sont

répandues sur

peau

la

blanche;

plus

prêtent

elles

de moelleux aux figures

et

leur

LE COSICOURS ENTRE APOLLON ET MARSYAS (Musée de Qand).

enlèvent ce quelque chose de porcelaineux qui résulterait sans cela de leur éclat trop poli.

De

ce

côté

été peint

la

facture

Le Musée de de Marsyas. lui

est très

au commencement de l'Etat

Celui-ci,

soignée la

et

le

d'Amsterdam possède un

un gros satyre brun

attache les mains derrière

le

Le tableau semble avoir

dessin fort ressenti.

période dont nous nous occupons. petit tableau représentant le

est assis

la

scène. Les

nymphes

sont nues.

Apollon se drape dans une

étoffe d'un

peu

manière de Van Balen;

porcelaineuses

dans

la

L'une

dos, une autre le maintient par la tête, une autre l'ampute

d'une de ses longues oreilles à l'aide d'une paire de ciseaux. Apollon

encore assistent à

Châtiment

par terre entouré de nymphes.

jaune d'or.

Deux

et

d'autres

nymphes

sont assises sur une étoffe rouge,

Les figures sont vivement colorées, un le

paysage,

le

petit étang, le

ruisseau


ATALANTE ET HIPPOMÈNE

158 descendant de

colline,

la

même

bleu, tout est peint dans la

ciel

le

manière. Par sa compo-

sition et par la lourdeur exagérée des figures ce tableau fait songer au cortège de

du Musée de

Bruxelles

qui vint dans

et

doit dater des environs de

il

vente Van Swieten (La Haye, 1731)

la

Atalante et Hippomène. concours d'Atalante roi

du

et

A

curieux.

son

prince,

prétendant,

homme

un

droite

A

à turban blanc

de rouge,

coiffé

un troisième qui

un chien. A gauche, contre concurrents se

courent

droit

barrière,

la

A

penche pour ramasser

fait

chez

la

femme;

dans

la

manière de celles de 1641, quoique

de

la

les figures à

gauche

même

du

version

autre

personnages sont à peu près

mais

d'éclat;

acheté à

l'action

coiffé

et

aussi

nu,

tout

une

tient

pomme

dans

ombres transparentes;

gris clair avec des

les

de moelleux contours

et

à droite montrent aussi des tons discrets et chauds

tableau porte

le

les

appartient

sujet

mêmes, sauf que

millésime 1646.

le

du

l'auteur

à

cette fois

présent

Il

provient

ouvrage.

Les

n'y a qu'une seule barrière

il

des personnages principaux est moins bien rendue.

C'est

gardé de

offre

jeune d'or

la

la le

mère:

et la

le

fils

d'or

un robuste

lui

aîné, en

main

et,

comme

à

costume

que

son jeune

vieillard, elle

la

et

les a

Le peintre

présentés occupés,

frère,

la

les

le

frère

seconde

manteau fille,

noir, jouant

qui,

avec

de

en robe rouge, un

regards dirigés vers les parents;

manches bleuâtres

fleurs;

une solide quinquagénaire.

violet avec

tête,

la

un sourire affectueux,

puîné, la main appuyée sur l'épaule de la

corbeille et regardant hors du cadre;

la

il

plupart semblent converser entre eux sans s'inquiéter du spectateur.

père

une corbeille de

avec jupon

d'oreilles

poser désœuvrés l'un à côté de l'autre;

sœur en corsage rouge à

cette

cadet, dont on n'aperçoit

le

l'aînée fille

(Anvers,

père, la mère, les sept enfants, neuf personnages en tout.

droite se suivent

bouquet à

à

;

fond,

mandoline;

troisième

le

les faire

à sa façon

A gauche, au De gauche à petit

Gennep

vente van

la

connaissance un des chefs-d'œuvre dans ce genre. Toute une famille

notre

à

y est représentée:

chacun

Ce tableau

Nous ne connaissons pas en toute certitude les époque. Néanmoins nous estimons que le portrait du Musée de Cassel remonterait à cette période, et notamment aux environs de

que Jordaens aurait peints à

famille

1650.

et

1822).

Portrait de Famille. Cassel.

s'est

et

deux enfants. Les

trois spectateurs et

second de ces tableaux figura dans

le

Sels (Anvers,

et

portraits

la

homme

vente Beysterbos (Amsterdam, 1899).

la

Le premier ou 1778)

de

du

fille

foule des

la

long de laquelle courent les deux compétiteurs; les couleurs ont plus de consistance

plus fut

un

et

la

fois le

vente Latinie (Anvers, 1905).

Une le

séparent de

les

des muscles accusés chez l'homme

estompées, avec

sont

course de

un pied de nez; plus bas deux enfants

pomme; Hippomène,

la

la

barrière s'accoudent un gros chauve, un

deux hérauts,

chaque main. La peinture présente des tons chairs

la

même

le

Atalante toute nue sauf une écharpe jaune aux reins,

nous.

sur

représenta

il

monté sur un cheval blanc

d'un bonnet noir monté sur un cheval brun. individu

fois

deux barrières qui

entre

C'est sans doute

vente Six (Amsterdam, 1734).

la

époque Jordaens peignit une couple de

cette

d'Hippomène. La première

et

1650.

dans

et

Bacchus

la

fille

aînée vêtue d'une robe jaune

bleu-vert clair et fichu blanc, un collier de perles d'ambre, des pendants

de perles, un

tombées sur ses genoux de

la

petit

bouquet dans

les

que

offre

corbeille

lui

cheveux; quelques

fleurs sont déjà

sa sœur; enfin l'avant-dernier des

garçons, derrière sa sœur aînée, une main posée sur l'épaule de celle-ci.

A

tendre sollicitude avec laquelle on s'empresse autour de

par les fleurs qui

la fille

aînée

et

en juger par

la


co en ce

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ATALANTE ET HIPPOMÈNE

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et

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iourdeur exagérée des figures n: tableau

la

même

la fait

manière. Par sa compo-

songer au cortège de Bacchus

Musée de Bruxelles et il doit dater des environs de 1650. C'est sans doute le même qui vint dans la vente Van Swieten (La Haye, 1731) et dans la vente Six (Amsterdam', 1734).

Atalante et HiPPOMÈNE.

A

époque Jordaens peignit une couple de

cette

concours d'Atalante et d'Hippomène. La première fois

du

et

roi

son

prince,

A

curieux.

deux barrières qui

entre

prétendant,

homme

droite un

h turban blanc

d'un bonntt noir monté sur un cheval brun. individu

de rouge,

coiffé

un troisième qui

un chien. A gauche, contre

penche pour, ramasser

chaque

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de moelleux contours

montrent aussi des tons discrets

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et

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et

fois le

la fille

Atalante toute nue sauf une écharpe jaune aux reins,

concurrents courent droit sur nous. ,se

séparent de

les

monté sur un cheval blanc

fait

deux

barrière,

la

représenta la course de

il

second de ces tableaux figura dans

ie

la

vente van Çjennep (Anvers,.

(Anvers, 1822).

et Sels

Nous ne connaissons pas en toute certitude les Néanmoins nous estimons que le portrait portraits que de famille du Musée de Cassel remonterait à cette période, et notamment aux environs de Portrait de Famille. Cassel.

Jordaens aurait peints à cette époque.

1650.

C'est à

y est représentée: s'est gardé de les

gauche, au fond,

De gauche la

petit

offre

jeune d'or

à

en

à

mère:

d'or

et,

fils

et

un robuste

lui

aîné,

Le peintre ncçvr^h

les a présentes

comm.e son

corsage rouge

à

vieillard, elle u

en costume

on n'aperçoit que

corbeille et regardant

avec jupon

d'oreilles

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violet

la tête,

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sourire

affectueux,

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vêtue d'une robe jaune

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perles d'ambre, des pendants

cheveux; quelques fleurs sont déjà

de perles, un petit b(-

tombées sur ses genoux de la corb garçons, derrière sa sœur aînée, une tendre sollicitude avec laquelle on s'emi

les parents; ia

s

'

bleu-vert clair et fichu

un

ge,

jeune frère

manches

une corbeille de fleurs;

la

il

plupart semblent converser entre eux sans s'inquiéter

père

main

la

sc^ur

l'aînée fille

la le

cadet, dont

le

bouquet

a

poser désœuvrés l'un à côté de l'autre;

à droite se suivent le

mandoline;

troisième

père, la mère, les sept enfants, neuf personnages en tout.

ie

faire

chacun à sa façon;

A

connaissance un des chefs-d'œuvre dans ce genre. Toute une famille

notre

iut-

sa sœur; enfin i'avant-dernier des

l'épaule de celle-ci. i

de

la fille

aînée

et

A

en juger par

par

les fleurs

la

qui




PORTRAIT DE FEMME (Musée de l'Académie, Vienne).


.(annaiV .aimèbeoA'l ab aèauivi




ATALANTE ET HIPPOMÈNE sont offertes,

lui

d'une

s'agit

il

son honneur, sa

en

fête

159

ou peut-être ses

fête patronale

fiançailles.

bien

C'est

chefs-d'œuvre.

son le

autres sœurs,

du père,

ce

des

et

reflets

elle

le

couleur crème des plus jeunes sœurs forment une éclatante

les fichus

harmonie.

Les tons de chair ne sont pas moins vivaces:

de

la figure

l'aînée,

cou;

de

teint plus discret

le

blonde du plus jeune garçon, toutes ces têtes diffèrent l'une de

tête

également superbes.

quelques

traits,

Le

père

et

de petits yeux. La

fille

fort,

une belle

presque esquissée;

physionomie aimable

sa

a

elle

et

est

intelligente

figure.

assez durs, mais

les traits

de son fichu

plus de

mère,

la

regard pénétrant;

Le groupe

le

l'aîné

fait

vibre

calme,

très serré a pourtant

est

obtenu. Le jeu des lumières

de

couleur

sérieux;

et

des

chairs se teint de bleu,

la

le

portrait

Un

et

visage

le

joue

sur

et

le

la claire

mais sont toutes

La mère a

été peinte en

le

portrait

dans

;

tous

fille

cadette tient

le

Les garçons ont une le

spectateur d'un

dernier, un écolier naïf et bien portant.

reflets est plein et

nez

le

un peu embarrassé

second interrogeant le

traits:

seconde a un visage épais,

de lumière.

et

et

ne pose guère.

La peinture

coup de pinceau

et l'effet

de vie; c'est un chatoîment

et

un

des éclats éblouissants. Le modelé des

lumière, répandue à profusion,

La femme à la médaille.

la

radieux visage, de son opulente

du mouvement, du jeu

miroitement perpétuels, une ardeur harmonieuse

est

et

et la

large à la fois, la touche aisée et sobre: un simple

ferme

l'autre

une apparition exquise. La

troisième de mine plus éveillée;

est

et

en

son visage

accusée:

plus

expression

tout

rayonnement de son beau linge,

cou

La plupart des enfants ont ses

aînée a un air débonnaire, simple

le

de

le

magnifique

touchante de vie intime, avec ses yeux éveillés,

un peu attendrie.

ces témoignages de sympathie la rendent sans doute confuse;

chevelure,

et

du manteau

et

pénombre transparente,

cadette maintenu dans une

la

bras nus,

les

chaudes ombres sur

ensoleillée de la puînée avec les

aînée,

genoux

La robe rouge des deux

aîné, le collet rouge

fils

de ses

la fille

est assise, les fleurs sur ses

sur tout cela sont merveilleux.

coussin rouge sur lequel est assis

le

même un

et

La robe jaune de

par son superbe coloris.

titre

rouge sur laquelle

chaise

la

lumières

des

jeu

mérite

Il

blanc,

linge

beau portrait de famille peint par Jordaens

plus

le

la

demeure transparente

même

manière que

et

caressante.

la famille à

Cassel

de femme qu'on trouve au Musée de l'Académie à Vienne. La dame a une

opulente chevelure bouclée dans laquelle folâtrent des tons d'or; des perles blanches ornent les

cheveux

et

les oreilles;

un fichu de gaze

corsage. Elle regarde à gauche en détournant

un

portrait

lumineuse

et

d'homme

enrichi

transparente.

de pierreries.

est jeté sur ses épaules. le

visage; elle tient à

La peinture

est

large

la

et

Elle a

une rose au

main un médaillon, souple,

la

couleur


CHAPITRE

VI

1652 La salle d'Orange

L'ouvrage

plus considérable exécuté par

le

Jordaens à

époque

cette

peut-être

et

la

plus extraordinaire de toutes ses produc-

deux tableaux

tions sont les

grand des deux

qu'il

On

appelle ainsi

la

et

la

partie

Frédéric-Henri

Huis

et

4

mais

le

TÈTE DE SATYRE

Stathouder,

le

extrêmement attachée elle

chérissait

le

vénérait. Elle s'intéressait chaleu-

gestes

faits et

comme

général,

un grand amateur

(Dessin, Louvre, Paris).

de

bois

le

maison au Bois.

et,

comme homme

par ses conseils,

Frédéric-Henri

glorieuse carrière.

sa

fit

une part considérable aux événements

prit

elle

dans

Solms épousa

de

reusement à ses d'Etat et

centre

que se

palais

époux; non seulement elle

le

appelle généralement het

l'on

avril 1625. Elle était

à son

de

du

d'Orange,

que

ten Bosch, la

Amélie le

vaste pièce formant

principale

plus

le

d'Orange.

la salle

Amélie de Solms, veuve du prince

construire

La Haye

surtout

et

pour

fit

d'art,

il

était

rassembla de nom-

breux tableaux des meilleurs maîtres de son

temps; dans

résidence

la

Quoiqu'il l'autre

se

fût

lui,

de

faire

Dès partie

à

la

les

dans famille

de Solms, siècles

le

quoiqu'il

en

la

(I)

Tôt

reculés

bois de

le

le

Bois

était

il

la

à

que par

la

Haye

ville

la

désireux

et

et

avoir un

environs l'un le

joli

de

palais

celle-ci.

Rijswijck et

a

vieux château de

femme encore

sa

Haye une résidence

la

la

d'été tout à

plus que

fait

selon

la le

ville

la

de

était

l'apanage de

la

maison comtale. La

touchant au palais comtal servait de parc

passé. (1)

Cour. En 1576 la

Haye

Une

le

propriété personnelle de cette princesse.

partie située plus à l'est n'était pas plantée autrefois et

tourbe pour l'usage de

destination al

vie,

destinée à devenir

voisinage immédiat de

Généraux cédèrent et

et

les

restaurer un troisième,

fait

eijt

cœur du bois de

du souverain;

en extrayait de

usage

au

édifier,

d'Amélie

à

deux de ces châteaux de plaisance,

construire

Buren, dans les dernières années de sa

gotàt

aussi

tenait

mais des palais plus superbes encore dans

fait

Honselaarsdijck,

à

il

le

prince d'Orange

on

et les Etats

à condition de lui assurer les

mêmes

partie reculée Çt achtereynde) du bois de

sulcken gebruyck eiide service als van verder liercomen heeft gestaen.


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elle

gestes

faits et

général,

chérissait

le

et,

comme homme

par ses conseils,

une part considérable aux événements

grand amateur

ouvre Paris).

de

bois

le

extrêmement attachée

Frédéric-Henri

glorieuse carrière.

sa

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vénérait. Elle s'intéressait chaleu-

comme

d'Etat et

se

généralement hel

au.

époux; non seulement elle

reusement à ses

DE .SATYRE

maison

avril 1625. Elle était

mais

dans

l'on appelle la

la

Vuùve du prince

de Soims épousa

Amélie ;

elle

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d'Orange,

La Haye ten

peut-être

et

de toutes ses produc-

.

d'art,

il

était

rassembla de nom-

breux tableaux des meilleurs maîtres de son

temps; dans

résidence mais

la

Quoiqu'il

se

rnutre

Honselaarsdijck,

à

fût

des palais

plus

de

faire

quoiqu'il,

en eût

de Soînis,

goût d'Amélie

Dès partie à

la

les

dans famille

siècles

la

fait

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destination al si'.icker,

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à condition de lui assurer les

partie reculée

le

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comtale.

plantée autrefois

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joli

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le

tourbe pour L'usage dt îe

les

avoir un

destinée à devp-,

immédiat de

du souverain;

Généraux cédèrent et

et

reculés

le vuisiiïage

en extrayait de

usage

au cœur du bois de

édifier,

à

aussi

superbes encore dans

Buren, dans les dernières années de sa vie, lui,

tenait

deux de ces châteaux de plaisance,

construire

fait

il

mêmes

achtereyndc) du bois de




LA^SALLE d'orange la

Haye

fut

cédée

sous l'administraton

Solms", poui

le

17 mai

de

1645 par

laquelle

servir à sa

On commença

l'architecte Pierre

Poot

à

combler

livra

comme

donnaire comtal „à Amélie de

ou

et faculté

d'y faire tels

plantations qu'elle jugerait opportuns. (1) Cette donation

et

s'opéra par l'entremise de Frédéric-Henri

au prince.

chambre des comptes du comté de Hollande,

à ses déduits et exercice,

récréation,

changements en constructions

la

bois se trouvait

le

161

déjà

et

les

et

les

plans du jardin

à exhausser

plans

de

la

le

sol

salle

et

de

marécageux d'Orange

l'édifice furent et

qu'il

le

20

avait

soumis

juillet

1645

dressés en

LE TRIOMPHE DE FRÉDÉRIC-HENRI (Esquisse, Musée d'Anvers).

collaboration

prince

avec Jacques

approuva ces plans

van et

Campen, un des plus grands maîtres dans son genre. Le le

2 septembre suivant la première pierre fut posée par la

Bohème, qui séjournait à la Haye. L'édifice primitif comportait une grande rotonde autour de laquelle, à chaque étage, se trouvaient une demi-douzaine de chambres et une reine de

couple

't

de

cabinets.

Au

XVIII^ siècle de notables modifications furent apportées au palais:

(1) Tôt haere recreatie, exercitie ende oefeninge haerder vermaecli dienstich soude vinden.

om

't

selve te veranderen soo in plantagie als betimmeringe soo

zij 't

selve

21


LA SALLE d'orange

162

des ailes furent ajoutées à droite

gauclie;

à

et

façade principale

la

l'escalier extérieur

et

furent tout à fait transformés. La partie principale de l'édifice, la salle d'Orange proprement

changements de forme

dite,

subit

des

cette

salle

devait

de

dimensions

ses

musée

de

servir

eût été

elle

de construction.

et

hors de proportion avec

Sa veuve inconsolable conçut aussitôt

homme

plafond

le

primitif

d'approprier

la

cette fin

salle

ainsi

du

reste

le

transforma

elle

à

la

d'honneur

la

mémoire

Campen

fidèle

le

même

fut

chargé

Le célèbre architecte de

nouvelle.

Constantin Huygens,

et

qui continua à seconder sa veuve en

défunt

la salle

disposition des lieux et remplaça

la

destination

sa

palais

le

14 mars 1647.

de dédier celle-ci à

d'art et

à cause

telle

Mais

palais. le

une haute coupole. Jacques van

par

agrandie

Amélie de Solms

concert avec prince

de

pièce

la

A

d'Etat.

comme

dessein de faire exécuter dans

le

de son château de plaisance une grandiose œuvre célèbre

conception primitive

la

pas encore entièrement achevé quand Frédéric Henri mourut

n'était

du

D'après

de salle de réception quoique

et

conseiller et secrétaire du

qualité, décidèrent d'orner la

de haut en bas, de peintures en l'honneur de Frédéric-Henri.

salle

Ils

choisirent les sujets à traiter et aussi les artistes à qui serait confié ce travail.

La

salle a la

forme d'une croix grecque à bras courts, dont

les quatre coins sont

coupés

de sorte qu'elle ménageait seize cases à revêtir de peintures, quatre grandes aux extrémités de

croix

la

douze plus

et

Des quatre grands compartiments

petites.

un seul grand tableau. Vis

entier par

de ce panneau principal se trouvait à l'origine

à vis

cheminée remplacée aujourd'hui par une

la

un tableau. La grande paroi revêtu de

est

d'Amélie

digmim

de

peintures;

Solms avec

Chaque

porte.

côté de celle-ci est occupé par

grandes baies;

à droite de l'entrée est percée de trois

de gauche est occupée par une porte au fond

et

de

deux tableaux. Tout

plafond autour de

le

couronnant

lanterne

la

Amalia de Solms

on

l'édifice

voit

à la

Dans

la

salle

érigée

et

paroi

coupole

le

portrait

marito incomparabili P.

vidiia inconsolabilis

(Amélie de Solms veuve inconsolable a élévé ce monument d'éternelle douleur

mémoire de son époux incomparable

la

la

ipsum sese iinicum ipso

l'inscription: Fred. Henric. Princ. Araus.

hictus et amoris aeterni mon.

occupé tout

l'un fut

et affection

hors de pair Frédéric-Henri, prince d'Orange).

pour perpétuer ses hauts

faits

sont rassemblés autour du prince

membres de sa famille et les événements principaux qui illustrèrent son stads'agissait moins de tracer une revue historique houdérat. Dans la pensée des fondateurs des faits mêmes, que d'embrasser la signification de ces faits et de les faire ressortir par

glorifié

les

il

compositions allégoriques de nature,

des et

un plus noble caractère à

la

selon

les

idées du temps, à prêter plus d'éclat

En concevant

décoration.

leur projet

ils

avaient en vue les

ouvrages si réputés exécutés par Rubens pour Marie de Médicis dans son Palais de Paris et d'Angleterre dans la salle des banquets de Whitehall sans parler d'autres pour Charles I'^''

ouvrages du

Doges

même

genre encore, pour ne

d'Orange,

même

Les

pour

que ceux de

la

grande

salle

du Palais des

à Venise.

Les peintures grandioses de Paris

la

citer

avaient ville

artistes elle

ou

été

de

exécutées la

flamands de

même cette

et

de Londres, qui devaient servir de modèle à

un

par

artiste

anversois; ce

fut

que songèrent Amélie de Solms et ses époque étaient loin d'être des inconnus ou des école

ou pour Constantin Huygens

et

Jacob van Campen.

nombre

la salle

encore à des artistes de

Frédéric-Henri

œuvres

conseillers. indifférents était

un des

de Rubens et il avait Constantin Huygens qui entretint une correspondance suivie avec l'illustre maître; Van Dyck avait peint le fils du stadhouder et de la stadhouderesse, alors que leur héritier, encore admirateurs

acquis

de

enfant, était déjà fiancé à

la

princesse Marie Stuart,

de

fille

ses

de Charles

par

\", roi

l'entremise

d'Angleterre; de


LA SALLE d'orange

Van Dyck avait

été

aussi,

1644 en

en

attiré

grand nombre

Stathouder

le

Hollande

œuvres de choix. Thomas Willeborts

diverses

possédait

par

163

Frédéric-Henri

jusqu'en 1647 un

et avait peint

de tableaux pour ce prince. Amélie de Solms avait

fait

connaissance de

la

Marie de Médicis et celle-ci lui avait certes vanté la magnificence des salles de son palais,

Van Campen qui dessinait en ce moment ses plans pour d'Amsterdam devait confier l'exécution des sculptures qui le décorent à

Luxembourg

le

de

l'hôtel

d'aujourd'hui.

ville

profusion tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, à l'anversois Arthur Quellin.

On

négligea complétemenf les plus notables représentants de

l'art

hollandais, les peintres

de ces admirables portraits de syndicats et de corporations, Rembrandt, Hais, van der Helst, Bol à

pour s'adresser de préférence

d'autres,

et tant

des artistes flamands

à

ceux d'entre eux réputés pour de bons peintres

sujets

des genres

et

Jordaens

Thomas famille,

Daniel

jésuite frères en

dans

l'histoire

Segers,

à

Gonzalès Coques,

dont

Pierre

Couwenberg, Albert De Valck

et

de

peintre

le

eut recours à

petits

Parmi

portraits

les peintres hollandais

peintre attitré de

le

De

de Grebber, Jan Lievens, Salomon

manière décorative des Flamands,

la

On

l'allégorie.

et

de

possédait une couple de tableaux,

Frédéric-Henri

religion du brillant peintre de fleurs.

Everdingen,

Corneille Brizé,

à

et

des

traitant

bien connus; mais on s'adressa en outre pour une

d'histoire

Soutman de Haarlem, Gérard Honthorst,

invita Pierre

César van

à

étrangers

fait

compositions projetées

au

dons des

tous

peintres

Willeborts,

des

partie

à

tout

non seulement

et

mais à d'autres

grand de ces maîtres, ainsi qu'à Van Thulden, Gaspard De Crayer

plus

le

d'histoire,

encore

la

Bray, qui

les peintres

on

cour d'Orange

;

peignaient

de natures-mortes:

Pierre Claesz que l'on chargea de l'exécution

et

des accessoires. Constantin

Solms qu'étant la

salle

Huygens s'occupa des commandes; Anvers quelques jours auparavant

à

d'honneur

par

Gonzales

Coques

16 août 1649

le

écrivit à

Amélie de

y avait vu les esquisses faites pour

il

Thomas

et

il

Willeborts

Bosschaert

que ces

et

esquisses seraient envoyées d'un jour à l'autre à La Haye, afin de permettre à la princesse

d'un

juger. (1)

d'honneur.

Le

Dans

19 octobre 1649 Jordaens

cette

première

lettre

tableaux exécutés par Jordaens pour cette

seulement question du plus représentant

salle,

Jordaens rapporte que peu de temps auparavant à Turnhout, où les

une seconde

lettre

lui

plaire.

qui

lui

Le 8 Novembre 1651, troisième

aurait lettre

donc

été

et

En 1652 l'œuvre de Jordaens

était

Temps

des chasses,

il

il

traite

qu'il

et

assez

il

salle

Calomnie.

Amélie de Solms lui le

avait

soumis

peintre écrivit

du grand tableau Le triomphe

est question

achevée

et

la

la

des deux

petit

fauchant

Le 23 Avril 1651

(2)

commandé

dans laquelle

le

avait visité la princesse

à Constantin Huygens, dans laquelle

de Frédéric-Henri (3)

tableau. (4)

il

Nassau possédaient un château

un croquis de ce tableau lequel sembla

au sujet des peintures de

écrivit

lui

était

il

longtemps après des

mêmes

le

petit.

détails de ce

en envoya une description à

la

(1) A Anvers je vis, il y a 5 ou 6 jours les échantillons ou modèles de Willeboert et Gonçales des pièces, qui leur ont esté ordonnées et je fay estât de les trouver à la Haije, pour les monstrer à V. A. et en sçavoir Ses sentimens, sans quoy je n'ay rien voulu prendre à ma charge. Crayer, le grand peintre de Bruxelles, s'est excusé par lettre de faire sa pièce, sous des prétextes controuvés. Je croy, que la véritable raison est, que le sujet est trop Huguenot et Orangeois, pour estre exécuté dans Bruxelles. Ce serait l'expédition de S. A. avec le prince Maurice vers la bataille de Flandres. Il faudra, que quelqu'aultre y mette la main. A Anvers les peintres estiment, que pour estre matière de chevaux, personne n'y est plus propre que Willeboert en ayant donné de grandes espreuves. V. A. en disposera, selon sa bonne volonté. (Constantin Huygens à Amélie de Solms, veuve du Prince Frédéric Heinri. Lettre datée de Middelbourg, 16. Août 1649. P. SCHELTEMA. Oud en Niemv uit de vaderlandsche Geschiedenis en Leiterkunde. Amsterdam, G. Portielje, 1847, 2e partie, Page 242.) (2) Cette lettre vint dans le vente N. J. Naylon (Londres, 1885) et dans celle d'Alexandre Meijer Cohn (Berlin, 5 février 1906). Elle fut acquise dans cette dernière vente par M. J. Pearson de Londres, qui m'autorisa obligeamment à en prendre une photographie. Nous en donnerons le texte dans les annexées de ce volume. Citée dans les Geschied- en Letterkundige Bijdragen de SCHINKEL, Page 29. Voir aux annexes. (3) (4) Appartient au British Muséum publiée dans Oud-Holland, IX. 195. ;


164

LA SALLE d'orange Amélie.

princesse

(1)

Sa grande composition

J.

JOR

porte

le

millésime 1651.

1652.

Triomphe de Frédéric-Henri

le

Van Thulden avait fini plus Soutman se mit à la tâche

datée

f

confrères; son tableau les Porteurs de Butin dans

Faune

sa toile

tôt; et

Flore du Brésil

et

termina sans doute avant ses

la

Triomphe porte

le

est signée et

„Soutman

l'inscription:

1649". Cette œuvre grandiose avait donc été achevée en trois ans. Constantin Huygens avait

dressé

indiqué

des

liste

la

chaque peintre

à

commémorer

faits à

imaginé

et

composition

la

des

des allégories;

les sujets

tableaux respectifs.

il

avait aussi

dans quel ordre

Voici

se succédaient les peintures et quels en étaient les auteurs.

La

série des événements représentés commence à l'entrée actuelle vis à vis du tableau Le Triomphe de Frédéric-Henri. Au-dessus de la porte occupant la place de la cheminée primitive et, par conséquent, au-dessus du manteau de cette cheminée, est la Naissance de Frédéric-Henri par César van Everdingen; au-dessus règne une guirlande

capital

Salomon De Bray dans

peinte par

portant

inscription:

cette

CID.ID.LXXXIV. A

laquelle des enfants déroulent une banderolle de papier

HEND. NASSOVIUS

Fr.

droite et à

puis

jeune prince éduqué par Minerve

le

porte de sortie actuelle,

Zélande Ensuite

le

précitées

la

occidentale

prince

avec son

offrant

commandement suprême

sur

confèrent

terre

et

par Gérard Honthorst.

filles

mer,

sur

successivement:

Charles

César Van Everdingen.

Calomnie

l'Iniquité,

et

même;

le

Triomphe du

le

Au-dessus de

;

la

les

Prince.

II

stadhoudérat

hauts

et

du prince

faits

comme nous II,

Van Thulden;

et

le

le

et

ses

disions

En continuant on rencontre

beau-père de Guillaume

Guillaume

à qui les provinces

Thulden. Amélie de Solms

cratère, toujours par

par Jordaens;

II,

du

héréditaires

même Van

le

d'Angleterre,

roi

par

Guillaume

fut

dignités

les

Vis à vis de l'entrée se déploie,

vaste toile de Jordaens:

la

pour son pays, va s'élancer dans un la

et

stadhouderat à Frédéric-Henri, par Van Thulden.

le

représentés allégoriquement, sans doute par

plus haut,

febr.

Mercure, peint par Théodore Van Thulden

et

âgé de cinq ans qui

fils

d'Overyssel,

celle

et

cal

seule qui se trouvait autrefois dans la salle: les États de Hollande,

Frise

et

IV.

Delf.

prince encore adolescent à qui Neptune confie l'empire des mers.

le

quatre

Nat.

cheminée, des groupes allégoriques

la

Van Thulden, Jean Lievens

personnifiant les qualités du prince, par

Plus loin

Auriacus

gauche du manteau de

qui, se le

Temps

sacrifiant

fauchant

sa jeune épouse par Honthorst.

Noces de Frédéric-Henri et d'Amélie par Gérard Honthorst; Louise, fille aînée du ménage princier, et son époux Frédéric-Guillaume de Brandebourg, par le même; le prince Maurice, frère de Frédéric-Henri, en général, par Van Thulden.

Au-dessus des fenêtres

Au

plafond:

la

par

l'Architecture

les

Pluie et

la

Rosée, Hercule

De Grebber. Sur

Apollon, Vénus

et

Sur

les côtés

portant

des

animaux du

festif

des coins coupés

de

garçons

et

commence

de jeunes

étendards par Soutman; par

Brésil

Van Thulden;

le

la

filles,

Butin les

les

Prisonniers de Guerre par Van Thulden.

un

appendice

la

grande

d'allégresse qu'elle suscite.

de

Beaux-Arts,

et

de Solms-Braunfels.

Fruits,

Guerre du Brésil par De Grebber;

les

Fleurs du Brésil par

De

Coquillages

Ces

les

et

Armes Conquises, par De Grebber;

huit dernières toiles représentent

comme

Triomphe de Frédéric-Henri et renforcent l'impression Au-dessus de la toile de Jordaens, dans le plafond le Triomphe toile,

le

récompense dans

:

Au fond de

du Chrétien

et sa

est peint le

portrait d'Amélie dont nous avons déjà parlé.

(1)

les

série du Triomphe proprement dit: d'abord par Salomon De Bray; puis des piquiers

Grebber; Porteurs de Trophées par Salomon De Bray;

à

Junon,

devant des pans coupés se tiennent quatre hérauts

le

d'armes surmontés des écussons des maisons d'Orange-Nassau

un cortège

et

le

Ciel.

(Van Zijpesteijn), De SUchting der Oranjezaal. La Haye, van Stockum,

1876.

la lanterne,

Page

68.

couronnant

Nous publions plus

la

coupole,

loin cette description.


LA SALLE d'orange

Jordaens

était

le

maître flamand

seul

et

seul

le

flamandes qui collaborât à cette œuvre, mais tous

165

Flamand habitant encore

les autres étaient

les contrées

apparentés aux Flamands.

Van Thulden qui fournit le plus grand nombre des tableaux, avait longtemps travaillé dans l'atelier de Rubens et peut même être considéré comme son plus fidèle élève. Soutman

LE

avait

travaillé

Pierre François

avec

TRIOMPHE DE FRÉDÉRIC-HENRI

Rubens

et

De Grebber

avait

était

gravé

(Esquisse,

Musée de

des œuvres

Bruxelles).

d'après

lui

et

sous sa direction;

des peintres du Nord celui qui se rapprochait

le

plus de

Rubens; son père était l'intermédiaire de confiance de Rubens et de ses clients de la Hollande. Parmi les peintres anversois à qui s'était adressé Huygens, nous avons nommé Gaspard

De

Crayer,

fournit

de

Daniel Seghers, sa

peinture

à

Thomas

la

Salle

Willeborts

et

Aucun de ceux-ci ne que Huygens en avait informé sa

Gonzalès Coques.

du Triomphe. Ainsi


LA SALLE D'ORANGE

166

De Crayer

souveraine, retranché ce

et

profit,

peindre

offres qui

les

Bruxelles,

à

Espagnols.

comme Huygens

sans doute,

fut,

composition

destinée à glorifier Il

eût

plus

été

devina

le

continuellement

travaillait

il

décliner cet honneur qu'il

répugnait de

lui

une

catholiques,

ses victoires sur les Pays-Bas

et

père jésuite Seghers accepter

le

Thomas

Willeborts Bosschaert

tableaux des esquisses qu'ils avaient soumises

les

1649 à Huygens; tous deux étaient bien vus à

à l'année 1648,

fit

églises

les

surprenant que

est assez

il

lui

fort bien,

encore de voir

extraordinaire

Gonzales Coques, n'aient pas exécuté

dès

avaient été faites et s'était

lui

pour

grand héros protestant

le

semblable commande. En revanche et

d'emblée

refusé

avait

derrière divers prétextes; mais la véritable cause qui

la

cour de Hollande

antérieurement

et

avaient livré diverses œuvres aux princes, toutes bien venues en ce qui

ils

concernait Willeborts, mais moins satisfaisantes quant à Coques.

Van den Branden raconte par le menu une piquante mésaventure survenue à ce dernier de l'exécution d'une des commandes de Frédéric-Henri. (1) Le prince lui avait demandé dix grandes peintures, représentant la Fable de Psyché. Coques ne sentait pas ou ne voulait pas convenir que pareil sujet ne fût pas dans ses moyens; il fit appel à l'obligeance de son confrère Abraham van Diepenbeek et le pria de lui composer les esquisses des tableaux demandés. Van Diepenbeek y consentit et quand la première esquisse fut terminée Coques alla la montrer à La Haye où elle fut approuvée. Son aide lui fit ensuite les neuf autres qui furent aussi expédiées à La Haye. Mais lorsque lors

Huygens,

connaisseur

émérite,

vu

eut

celles-ci,

chose que des copies des fresques de Raphaël de

Coques Huygens produisit même

supercherie, involontaire en ce qui

de

deux cents

160 sur

reçu

avait

florins.

comme Coques se

termina

est

il

il

certain

rendait

se

Coques

sujet; à la grande confusion

reçut

ne

que

les projets

salle n'y a

la

et

compte

parfaitement

possédait

28

le

Diepenbeek réclama

le

juillet

1648

de

reste

la

cette

somme

et celui-ci la

somme

assez bien de bruit

fit

Doyens de Saint-Luc estimant que

de Bosschaert

rien perdu.

la

et

qu'un

ce

qui

lui

lui-même

médiocre

talent

des peintres qui ornèrent

de

sa

grande

de

son

la

salle

et

pas de

n'était

arriva pour

la

à traiter de

taille

Fable de Psyché démontre

insuffisance. il

Thomas

Willeborts

n'en est pas moins établi

que son œuvre eût détonné à côté de

celles

d'Orange.

toile,

l'œuvre

capitale

de

la

série, celle

les autres. Il

mais

est qu'il

invention

Campen

acquis que Van en

prescrivit

originale

Frédéric-Henri

au

du

et

ne

copie

Mais nous nous occuperons principalement des deux tableaux peints par Jordaens surtout

en

de Coques ne furent pas exécutés,

et

Coques

Bosschaert avait beau être persona grata auprès du Stadhouder, qu'il

Malgré

maître italien.

le

avait déjà été payée assez cher.

lui

grandes compositions historiques qu'il

même

d'après

en justice. Le procès

cita

le

1654, par une sentence des

qu'en

Nous ignorons pourquoi mais

concernait.

convenu. Van

prix

se faisait prier,

de Van Diepenbeek

traitant le

gravures

les

en avait promis 180 seulement à Van Diepenbeek

Il

le

le

constata quelles ne représentaient autre

il

aussi

ne se borna pas à fournir

fait

même

et

pâlir toutes

-

sujet de cette

composition

l'ordonnance. Cette composition ne représentait guère une

célèbre architecte;

moyen de

le

qui

chars

plus d'une fois on avait publié les louanges de

de triomphe. Après

la

prise de Wezel,

le

19 août,

et

de Bois le Duc, le 19 septembre 1629, on avait publié plusieurs gravures de ces chars. (2) Toutes ces planches montrent, sur un char romain richement orné, le prince entouré et (1) (2)

Geschiedenis der Antwerpsche Schilderschool. Page 969. MULLER, Nederlandsche Historieplaten, Nos. 1647, 1648,

1649, 165U, 1651, 1652.


LA SALLE d'orange

de figures allégoriques, parmi lesquelles quelques personnages historiques, avec, à

escorté

l'arrière-plan,

Campen

et

y aura puisé

il

conception de son projet.

la

composition principale d'après ces planches

la

chevaux; dans

trainés par quatre ou six

Victoire apporte des palmes

la

couronnes au vainqueur. Ces gravures auront sans doute servi de modèle à Van

des

de

Ces chars sont

cités conquises.

les

planent des renommées embouchant leurs trompettes;

les airs et

167

dessina

Il

peignit une esquisse

et

Huygens l'envoya

et

Jordaens apostillée

à

de quelques remarques de sa main.

Jordaens n'approuva pas sans réserves

une

écrivit

longue

sous

travailler

la

d'un

direction

Van Campen. Le 23

projet de

le

Huygens, dans laquelle

à

lettre

ce qui aurait été

triers,

confessait

lui

il

cas

le

1651

il

eût fallu s'en tenir

lui

s'il

avril

répugnances à

ses

rigoureusement à l'esquisse de Van Campen. (1) Il se déclarait prêt à suivre cette esquisse dans ses grandes lignes mais en se réservant

changements

d'y apporter les

modifications qu'il jugerait utiles, et qu'il soumettrait d'ailleurs

et

prochainement à Son Altesse

En attendant que

pas

présenta à

qu'il

bien que

si

Jordaens

Haye, mais

la

l'artiste

Renommée.

la

figurant déjà sur

petit tableau

le

encore une fois dans cette composition-ci.

reparût

princesse

la

Campen

Van

de

L'esquisse

pied en cap.

de

dieu de

la

mer, de l'autre de Mars, dieu de

dans

le

tableau

ni

ment montre

le

même,

conclure

que

les

introduit

même

Le

salle.

Huygens

le

maintenir,

luttant contre

mi-corps;

qu'à

flanquer d'un côté de Neptune,

le

guerre; mais

n'a

il

donné

suite à ce projet

Comme

il

Huygens

écrivait à

qu'il

avait

Neptune de chaque côté de Frédéric-Henri, il faut en deux esquisses en question sont perdues. Van Campen aurait tenu à

même Temps

le

et

Temps

et

sa progéniture; le peintre repoussa cette idée, ayant

personnage dans dans

figure

recommandé au

avait

la

d'honneur,

l'y

Mort

la

Stadhouder

le

n'admettait

il

salle

des diverses esquisses

représenta

et qu'il

montrait

char marin conduit par Neptune.

représenter dans les airs déjà

ne

la

dans aucune des esquisses connues; un de ses projets seule-

ni

dans deux esquisses Mars

placé

vœu

proposait de

Il

même

l'écarta

Il

Aussi

lettre.

peignait pour

qu'il

conseillers insistèrent pour

et ses

par se rendre à leur

finit

représenta

le

à 5 esquisses de sa façon.

énumérait déjà certaines modifications dans sa

il

Mort,

la

Huygens sous forme de 4

à

et

tableau de moindres dimensions décorant

le

trois esquisses

mais non dans

peintre de faire lever la

même

le

la

grand tableau même.

patte de devant

aux quatre

chevaux blancs du quadrige. Jordaens y consentit, mais il aurait voulu voir les chevaux conduits par Hercule et Minerve, ainsi qu'il le proposa sur une de ses esquisses. La proposition

fut

gouvernent

l'attelage.

personnifiant

filles

en

rejetée

la

Il

partie

entendait

parenté

sur

et,

placer

aussi

royale

le

de ce

derrière

le

On

prince.

sont

ce

tableau,

Mercure

jeune Guillaume

s'y refusa.

Il

ne

Minerve qui

et

II,

placer ces figures allégoriques du côté opposé. Tandis qn'il voulait faire acclamer

par

la

rentes

des jeunes

fut autorisé le

qu'à

Triomphe

Pucelle de Néerlande (Belgica), les provinces méridionales seraient demeurées indifféet

impassibles.

Or aucune de ces

figures allégoriques de ces provinces n'apparait

dans ses esquisses ou dans son tableau. D'autres modifications de moindre importance

qu'il

proposa au projet de Van Campen furent approuvées.

Des quatre ou cinq esquisses en

qu'il

comptait présenter en avril 1651 à La Haye, nous

la première au musée d'Anvers, musée de Varsovie. Dans la première

connaissons trois: troisième

la fait

de

(1)

On

profil,

au

dans

la

trouvera cette lettre

seconde

in

extenso

il

et

le

dans

montre de face

le

et

la

seconde au musée de Bruxelles,

le

dans

char de triomphe est vu tout à la

troisième

texte original à l'appendice du présent ouvrage.

il

le

fait

obliquer


LA SALLE d'orange

168

Dans

légèrement.

première

la

au-dessus de

Victoire

(Hygiëia)

et

de

sorte

Temps montent deux

char est conduit

le

comme

haut,

un trône

sur

on

et

le

le

la

Santé

la

char derrière et

le

Minerve marchent des

et

mêmes personnages

troisième esquisse figurent les

la

par

couronne; Mercure

le

remplacé par Hygiëia. Dans cette esquisse Frédéric-Henri

très

debout dans

se tient

il

Victoire

la

en haut du char, avec

tout

tient

lui;

des quatre coursiers du quadrige; Hercule

des deux côtés. Dans est

se

deuxième

la

vu à mi-corps;

est

qu'il

prince

le

Neptune devant

et

Sagesse (Minerve). Dans

la

l'avant-train,

esquisse

tête

la

sauf que Hercule

dans un char ouvert,

est assis

que

voit tout entier. C'est ainsi

représente

le

le

Dans celui-ci ce sont Mercure et Minerve qui conduisent les chevaux et de ceux-ci est monté par un jeune homme tenant une corne d'abondance. Dans les

tableau l'un

définitif.

on

variantes

quatre

d'allégoriques

chevaux

voit

de

l'arc

de

de

la

extrémités

esquisse

autres

les

d'abondance;

dans

dans

claironnante

seconde

la

et

occupent

elles

Nous ne poursuivrons pas

des palmes.

de figures que

pour

la

les

adossées à

sont

les

du tableau. Dans

;

palme

une

mêmes

contre

lutte

et

première

une

corne

mais disposées

et

Paix apporte

la

parmi

d'en trouver deux pareilles,

innombrables accessoires qui y sont répandus

la

et

figures

Mort

la

serait difficile

il

colonnade

la

fond, chacune à l'une des

le

apportent

comparaison

comporte chaque composition

les

celui

et

Génie

Renommée

la

marchent devant

lions

des projets comparés entre eux

les ciels

troisième

la

même

tableau

le

un

et

de

de Maurice d'Orange se détachent sur

les statues sont

composition. La différence entre

Renommée

la

autrement;

même

dans

couple

et

moindre qu'entre ceux de ces projets

pas

n'est

une

Guillaume

de

première esquisse,

la

triomphe;

Guillaume avec divers guerriers, à gauche

prince

le

dans toutes

statues

les

une colonnade; mais dans près

droite

féminines:

figures

au fond,

et,

à

les

et

il

douzaines en est de

n'entre pas dans

qu'il

notre pensée d'énumérer.

L'ordonnance décorative dans sobre

trop

prince,

elle

la

manque d'apparat

au-dessus

Neptune,

de

frappent par leur symétrie, par

première esquisse est plutôt médiocre; trop simple d'allégresse;

et

encore

plus

simplicité de

la

de

l'arc

triomphe

La seconde

mal.

l'effet,

par

le

et

la

dans

de Jordaens, aussi

goilt

le

guirlandes de fleurs

que

ne

l'on

voit

et

la

version

à

La Haye; d'ailleurs

définitive

et

le

esquisses

cachet monumental de l'enca-

drement. Rubens n'y aurait pas apporté plus de goût. Mais cette sobriété

quasi-académique ne semblent pas avoir plu

mal placé

est

troisième

et

et cette régularité

guère

elles n'entraient

répudie-t-elle

symétrie:

toute

des

des vols d'amours brisent les lignes des architectures à l'arrière-plan

donc plus que

par morceaux

de

et

même

qu'à terre

le

mouvement

est

plein de vie et de jubilation, là haut un essaim de figures allégoriques grouillent et planent les

mains pleines de toute sorte La

composition

d'attributs,

définitive est

vingt figures de plus que ceux-ci.

l'œuvre

auxquelles

A

que

étoffée

un essor éperdu.

les projets;

elle

l'avant-plan régnent une cohue et une

littéralement

retentit

leurs corps lancés dans

beaucoup plus de

Les

jubilation.

enfants,

les

compte bien

allégresse, grâce

femmes et les nombreux

chevaux à l'avant-plan; les curieux juchés sur les socles des deux statues et les cavaliers

escortant

le

char font

de

ce

spectacle

majestueux gala des esquisses de Bruxelles différence de

imposantes, saturent les

le

mouvement et

ciel.

balustrades,

leurs

lignes

et

est

et

encore plus accusée;

plutôt

une kermesse

de Varsovie. l'arc

Dans

la

populaire

que

le

partie au-dessus la

de triomphe a dépouillé ses formes

une mêlée enragée, un enthousiasme frénétique, un tonnerre d'acclamations L'arrière-plan aussi a perdu sa sobre perspective monumentale: les pilastres, les

arcades

courent

à

la

ne

sont pas rassemblés en une grandiose rangée;

débandade.

Le

motif

principal,

le

char

avec

la

ils

brisent

cohue qui


169

LA SALLE d'orange a

l'entoure,

de

profondément mûri

été

l'exécution

représente

il

étudié; tant au point de vue de la composition que

et

un

bien

plus prodigieux morceaux de peinture que

des

l'art

universel ait créés.

Jordaens en français

même nous

lui

a laissé une explication de son grand tableau dans une notice

envoya en 1642 à Amélie de Solms sous ce

qu'il

titre:

EXPLICATION DU GRAND TABLEAU TRIUMPHAL DU FEU TRÈS ILLUSTRE PRINCE FRÉDÉRICQ HENRY DE NASSAU, PRINCE D'ORANGE, DE LOUABLE MÉMOIRE, POUR MADAME SON ALTESSE LA PRINCESSE DOUAIRIÈRE. 1.

derrière

En premier le

lieu

est

mettre une couronne de laurier sur

de réserve pour feu Son Altesse

2.

et

Prince Guillaume son

Les quatre chevaux blanc qui traînent héros,

père de 3.

de Son Altesse;

teste

la le

et

ayant dans l'autre main une autre couronne

fils,

lequel est monté sur un genêt d'Espagne,

en gayeté de cœur à l'entour du chariot où son père est monté.

et carbettant

exellent

Son Altesse monté sur un chariot de triumphe tout doré, estant

Prince.

le

chariot une statue de bronse à l'antique, signifiant la victoire, estandant l'une de ses mains pour

lequel

chariot dénottent la candeur et intégrité de

le

postponnant son particulier

cœur de

cet

pour se mettre en protecteur

et intérêts ès repos, s'agit

patrie.

la

Mercure, Dieu des prattiques, ruses

et subtilitez, qualitez

d'armées, meine un des chevaux. Pallas, Déesse de sagesse

et

requises à un brave cavalier et général

de prudence, en meine l'autre cheval à main

de deux serpans, qui est

droitte.

4.

Le caducée de Mercure est

5.

Le conducteur ou charton représenté par un adolessant courronné de roses, ayant au bras une corne

entortillée

vray signe d'astuces

le

et

de ruses.

d'abondance, de grappes de raisins

et

espies de bled, signifiant que les armées sous l'heureuse conduitte

de ce valeureux Prince, a esté pour

le

plus de temps en considération de ces ennemis, par

du ciel bien peu ou jamais que cette félicité vient du

ciel,

mais conséquemment de

la

providence

6.

Les lions marchants au devant sont signe d'animosité

7.

Les nimphes parsemans des fleurs

des armoiries, 8.

et

accompagné par

et

des bouquets

et

comme nous avons

Dieu Hymen,

le

et

et les petits

que feu Son Altesse

dénotté

Dieu de mariage,

le

bénignité de Dieu.

cupidons ou enfans, sautant, tenant

et

le

et

En

guidons 10.

et

Le

déplus un trophée, signifiant un arme propre à c'est

commun

peuple, estant monté sur

La paix descendant du

ciel

le

est

gayeté des provinces.

mariage Royal du Prince.

du

chariot, avec des banières

affaire.

pied d'estail du Prince Guillaume et du Prince Maurice,

et s'éjouissent,

prédécesseurs leur avoir procuré leur liberté 11.

le

suite sont remontré quelques cavaliers à cheval départ et d'autre

ayant embrassé leurs statues, s'égayent

la

la

jeune Prince Guillaume, estant

aussy un adolessant portant un flambeau d'une

main, et de l'autre un signe de deux mains jointes courronnées, dénottent 9.

bénédiction

de courage, qualitez requises à un général.

chantant des hymnes aussi avecq des cymballes dénottent

D'autre part

la

de vivres ou de mutinations. Le mantau de taffetas bleu dénotte

travaillé d'escarsité

voyant

les

successeurs de ces deux devanciers ou

et la paix.

accompagné avec beaucoup de cupidons ou

enfans, ayant pour

plus part quelques outils ou instruments de science tant de mathématique que de la musique et autres

profitables.

Icelui

estant

en blanc signifiant

vestu

qu'il

y doit estre pur et sans macule ou immaculé, de

cincère intention, sans fallace ni fraude, ayant en chaque main une branche de palme tant pour la succession

de jeune Prince que pour jamais. 12.

Le

cartel

que portent

c'est à sçavoir d'avoir 13.

procuré

les

enfans dénotte les carmes en

la paix, est

plus louable que

Les enfans attachans à l'arcure des

fleurs,

le

latin

que

le

dernier

œuvre du Prince,

premier qui constoit en guerres

des fruicts

et

et

émotions.

des festons sont de touttes entiquitéz

signes d'éjouissance, en honorant leurs capitaines entrants en triumphe. 14.

Finalement

la

mort

et la

femme

(famé,

renommée)

se battent pour à qui mieux; la mort voulant

suivre son naturel de destruire la personne du Prince et la louable se

renommée;

la

femme (famé) au

défendant, réserve une trompette, pour en blasonner et éterniser par tout l'univers

la gloire

et

contraire

louange

en l'honneur de ce très illustre héros. 15. Ces deux figures gisants en bas son la haine et la discorde, dont la discorde se connaît par les deux serpants qui s'entremordent et la haine c'est celle qui mange son cœur; lesquels le généreux Prince

a toutes surmontées. 22


170

LA SALLE d'orange Les allégories sont

un peu forcées

comme on

voit;

Jordaens

était d'ailleurs

plutôt le

peintre de la nature visible que de l'imaginaire; ses dons d'observation étaient plus généreux

que sa fantaisie. L'inscription louangeuse que les amours déroulent dans le ciel, porte Ultimus ante omnes de parta page triumphus. (La dernière victoire, celle enfantée par la

Paix, l'emporte sur toutes les autres).

LE

les esprits à

TRIOMPHE DE FRÉDÉRIC-HENRI

l'époque où l'œuvre fut

Les princes d'Orange du

XVII''

précisément des partisans de et

dont

elle

naissance

le

Elle fait allusion à l'événement qui occupait tous

la

commandée

siècle,

paix,

(Esquisse,

et

Musée de

exécutée:

Varsoire).

la

paix de Munster en 1648.

Frédéric-Henri aussi bien que Maurice n'étaient pas

mais

la

bourgeoisie dont Amélie se

fit

ici

l'interprète

partageait sans doute les sentiments n'en appréciait pas avec moins de reconbienfait

qu'elle

devait

au courage

et à

la

sagesse du Stadhouder récemment



LA SALLE d'orange

Les t

)e!nvrc

ar!é?.;:r.ries

de

ia

comme on

un peu forcées

nature visible que de l'imaginaire

fanîaisie

sa

sont

L'inscription

;

louangeuse que

voit;

Jordaens

était d'aiiSeurs

ses dons d'observati-

amours dérouU

les

-

sus '

;

plutôt le

généreux

ciel,

porte

enfantée par Ùi riMUS ANTE (WtNES DE PARTA PAGE TRiUMPHUS. (La dernière victoire, !;i Pmr. l'emporte sur toutes les autres). Elle fait allusion à l'événement qui occupait tous

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i

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les esprits

où l'œuvre

Les princ:

du XVil^

,

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\ et

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siècle,

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et e

i-ï .

joins

l'interprète ^

de recon-

eiîi.

naissance

louder récemment le



(


171

LA SALLE D'ORANGE décédé,

suprême tenu à bon

bienfait

le

droit

pour

couronnement de sa glorieuse

le fruit et le

carrière.

Nous avons qui

ce

la

domine toute

Leur éclat

lumière

et

de

dans une partie de

la

vaste toile et ne converge

la

la

couleur.

Le groupe principal au point de vue de

répand dans toute l'œuvre.

se

domine tous

est aussi celui qui

mouvement

un

blanche forme tendre

encore

comme un pure

et

dont

et

simultané.

la

et

Ils

d'une allure fringuante; les têtes de ceux du

large piédestal de clarté

et

le

jeune conducteur dont

le

plus fermes

et

le

char d'or

ton plus riche de Frédéric-Henri

et le

Tout ce groupe

collantes et son manteau rouge.

est relativement

mouvement régulier, de couleurs on ne peut plus harmonieusement liées d'une apothéose marquée au cachet de la simplicité bourgeoise, de quelque chose de ;

de touchant. Le prince est un portrait fidèle sans simple

fois

moindre

la

le

fantaisie

;

il

s'agit

cordial

sa figure est à la

noble, mais plus affable que majestueuse.

et

Le groupe principal est précédé de quatre femmes; reflets

la

plus altières

calme, de

et

masse

spectateur. Leur

ne sais quelle note attendrie au milieu de tout cet

je

appareil de gala. Au-dessus parait alors

avec ses chausses blanches

d'où surgit

voile bleu clair exultent en teintes

le

jeune figure chante

jambes soulevées

les quatre

presque tout droit sur

trottent

la signification

splendeur de ses tons. D'abord s'avancent

la

teintés,

tournées au-dedans, celles des deux autres au dehors,

milieu

chair

par

les autres

chevaux blancs chaudement

les quatre

en

n'est pas confiné

il

de

est l'opulence

pas une gradation ou une dégradation progressive vers cette prodigieuse unité: non,

point il

salle,

la

mais l'âme de cette peinture

décrit le chef-d'œuvre et raconté son origine,

vivre et rayonner,

fait

plus clairs,

deux en pâles

Au

teintes bleues.

l'une en robe d'un rouge foncé à

côté opposé du tableau près du char,

jeune prince Guillaume monte un petit cheval bai escorté de deux chiens de chasse avec

quatre cavaliers entre

et

lui

le

Le groupe des femmes

char.

aux deux côtés du tableau un cadre ferme des chevaux. Plus haut se dressent sur

ses

coiffer

rayonne

deux autres

rustres;

vierge

la

puis

blanches;

le

et

vigoureux qui borde

deux statues d'or avec

deux d'entre eux portent

piédestaux;

les

les

de

étalent

le

nues

chairs

leurs

blanche masse écumante

la

le

des cavaliers forment

groupe des curieux juchés

bonnet bleu dont Jordaens a coutume de

Paix en sa robe blanche,

la

celui

et

la

et

Plus haut encore

musclées.

Renommée

au torse nu

aux

et

ailes

squelette et les guirlandes de fleurs et d'anges entremêlés, le tout

pâle

formant une merveilleuse symphonie de couleurs.

Comme sans

de et

la

conception

et

ordonnance

bas est vraiment grandiose, tout à

moindre contrainte, animé de généreuse Par contre

l'artiste.

le

pour une renommée;

encombrent

elles s'imposent et

menacent

le

la

Paix est prête à dégringoler;

la

Mort

est

ciel

et

la

Renommée

offusquent

d'en compromettre

est trop

tapageuse

non seulement un hôte importun, une intruse par

la

et

par

vue, elles

place qu'elle prend. Toutes ces

la

empêchent

l'air

de circuler. En outre

avec trop de fracas; très montées de ton elles luttent contre

même

émouvant,

humaine, imprégné de l'humeur réjouie

vie

son caractère même, mais encore par son attitude allégories

fait

haut est trop décousu, trop tourmenté; les lignes dévient à droite

à gauche, courbées, pliées;

même

le

l'effet.

pédant d'une lieue; on ne s'explique pas ce

Au surplus

le

motif principal

tout ce fatras allégorique sent son

ici, et on souhaiterait le voir complètement balayé. Sans doute tous ces ingénieux rébus furent imposés à Jordaens; il ne

les

pas tous inventés

a

chargé

le

fit

fléchir.

tout ce bric à brac

que

cette

toile

et lorsqu'il

Son génie ou pour

le

n'était

les

qu'il vient faire

accepta

il

ne sut

comment en

user:

le

sujet trop

pas assez fantaisiste, assez Imaginatif pour escamoter

disposer de sorte à

gigantesque avec sa foule en

le

fondre dans l'ensemble. Cela n'empêche

liesse,

ses

femmes

jubilantes, ses

chevaux


LA SALLE d'orange

172 piaffants,

ses étendards déployés et tout son ensoleillement des grands jours représente une

superbe peinture

d'apothéose,

une œuvre

telle

qu'on

ne

parviendrait à en imaginer une

plus éblouissante.

deuxième

Le

par Jordaens pour et qui,

tableau

peint

d'Orange

la Salle

que nous l'avons

ainsi

dit,

l'autre,

commandé longtemps avant représente le Temps fau-

chant

la

lui fut

Calomnie

Mort

la

sujet

avait

qu'il

comme

indiqué

pen

à

Vice, et

le

Le

l'Envie. traiter

suit par

„Le Temps,

:

et

étranglant

un

fut

lui

Van Campetit génie

sur les épaules, foulant aux pieds les

.

.

renversés; atteste de quelle

.

façon

renouvelle

il

En-dessous

sur

recrée tout.

et

sol,

le

Mort

la

étranglant l'Envie". (1)

Jordaens se conforma

ment

Dans le haut Temps, deux cupidons

à ce canevas.

on voit sur

stricte-

le

ses

sa faux à la main,

ailes,

moissonnant d'un geste furieux

Calomnie

et

Dans

pieds.

l'Envie. Le

Vice gisant à ses

le

bas

le

Temps

dont

et

Avec son

haudement teinté des ombres

logent

plis

les

étouffe

une superbe

maître.

le

derme épais

Mort

la

est

une des plus belles

figure de géant,

que peignit

la

rappelle Hercule bran-

brunes,

il

dissant

sa

massue de Rubens à

Whitehall. Sur les chairs ardentes

bleue

l'étoffe

qui

lui

ceint

les

reins met une clarté. Une lumière flamboyante modèle énergiquement

monstres du bas

les

membres

les

mutilés.

figures tient en verte,

sur

LE TEMPS FAUCHANT LA COLOMNIE

le

sol git

colonne,

une bande de lumière teintée s'arrondit (1)

„De

Tijt

comme un

arc en

met een jong kint op de sehouders, stappende over omgeworpen Dood de Nijt worgende".

voortbrenght. Beneden op de grond de

ciel

...

en accuse

L'une

des

main une guirlande

une autre une torche allumée,

se dresse

(Maison au Bois, La Haye).

et

le

un bouquet, à

dans

bleu.

l'écart

chapiteau doré d'une le

haut du tableau

Donc des nuances

vertonende dat

hij

ailes

à

over en weer nieu


BACCHUS JEUNE (M. Max Rooses, Anvers):


LA SALLE D'ORANGE

172 piaffants, ses étendards

déployés

et tout

superbe peinture d'apothéose, ime œuvre plus éblouissant.,

>urs représente une

son ensoîeiiiement des telle

qu'on ne r

.

peint

L.

par

ur

jor-

Salie d Orange

la

et qui,

;ous l'avons

lui fut co*i.

longtemps avant

représente

l'autre,

chant

la

Mort

la

avait

comme

'ndinuf'

et

à

le

traiter

par Van

suit

Temps, un

pieds.

l'Envie.

le

bas

Le Temps

fut

Gam-

aux pieds

gisant à ses

,

.

Le

lui

petit génie

•lit

Dans

fau-

Vice, et

l'Envie.

étranglant

qu'il

sujet

Temps

le

Calomnie

dit,

la

est

Mort

étouffe

une superbe

figure de géant, une des plus belles que peignit le maître. Avec son

derme épais

et

haudement teinté des ombres

logent

dont les plis

rappelle Hercule bran-

brunes,

il

dissant

sa massue

de Rubens à

Whitehall. Sur les chairs ardentes l'étoffe

bleii'

::aiiui.

... aiiumée, ..iquet, h:m>'s

PAucHANT LA coLOMKiL: _

(Maison au Bols. La Haye,. ^^^^^^

une bande de lumière teintée s'arrondit 0)

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^^^^

bleu.

le

haut dU tableaU

Donc des nuances à

v«^one„de dat

hij

a.les

over en weer nieu




173

LA SALLE d'orange profession

En présence de

de sa

de

côté

à

Thulden qui

fait

des figures de

porcelaineux

de composition

et

avec des figures aux

de

domine pour

lui

tout

règne

et

sur

tous.

de

lamen-

lui,

à la forme et un

est bien

qu'il

la

mais de ton

clair,

lourd, bien dur et à la

plus morne

et

maussade

est tout aussi

mais combien épuisée

Lorsqu'on entre dans et

Van

couleur en est bien

la

de son épouse" est

et

soleil

le

si

merveilles créées

les

plus coloré que

et

;

Jordaens

pâlie.

et

comme

salle c'est

vous dévoilait toutes

humain dans un monde plus beau

l'œil

de

pour son grand tableau „Le

mouvement. Soutman

privés de

encore perceptible en

dans son gigantesque tableau

lorsque

et

est

volupté

la

pour

traits effacés et

Rubens

le

levait

se

après

cité

De Grebber

tourmentée.

et

reste devient terne et frigide.

dans sa peinture. Salomon De Bray encore plus superficiel

fois bien superficiel

humaine.

ses personnages ne vivent guère plus que

Honthorst qui mérite d'être

cire.

le

Rubens énervé quant

un

est

à la couleur;

„Débarquement du prince Guillaume

Le

sourde.

l'école

figure

tout

du Prince", n'a pas mal ordonné sa composition, mais

mariage

masse

chaude

la

capitale, tout le reste de la salle pâlit et s'éteint

toile

anémié quant

et

de

l'éclairage

mouvement endiablé

ce

moins piteuse

la

Rubens édulcoré

dans

caprices

peinture ardente du plus petit des deux tableaux de Jordaens

la

éclatante

peinture

la

tablement;

de

plein

tout

et

nôtre;

le

porte s'est refermée derrière vous, cette radieuse vision vous hantera désormais

la

la vie.

Le maître

aucun élément accessoire de son chef d'œuvre dans un tableau

n'utilisa

antérieur ou postérieur. La seule figure qui s'y trouve et que nous rencontrions ailleurs est le

dans

même

le

sous

rôle,

appartient

qui

mi-corps,

poitrine

la

bras droits;

le

lui

et

le

bras gauche nus.

légèrement gris

et

et

vin

immortels

lit

sentiment de joie

La gorge tableau

et

la

paisible

provient

c'est

mêmes

tête

humains

Ce jeune visage contentement de soi-même

façon

la

plus charmante

le

créateur de tant de têtes vigoureusement caractérisées dans

le

et

y est parvenu magistralement. La chair est ferme avec un

il

traits

de

la

sont dessinés nettement mais sans

vente Foulon (Anvers, 1900).

même

la

le

conducteur du

tête bouclée, les

pas

fut

le

seul

la

moindre dureté.

Le modèle est évidemment

char triomphal

mêmes

joues fraîches

le

même

dans l'apothéose de Frédéric et roses,

la

même

poitrine et

Bacchus des pinceaux de Jordaens. Des tableaux analogues

dans diverses ventes:

personnage bocal

la

c'est

couronnée de pampres, dans

Duster,

d'ivresse qui fait oublier tout souci aux

bras savoureusement charnus.

Ce ne figurèrent

Il

frappé de

été

poitrine potelées présentent quelques plis moelleux mais sans exagération. Le

que celui qui posa pour Henri,

et

des pensées austères ou odieuses, a voulu cette fois interprêter aussi un

bleu dans les ombres; les

reflet

vu jusqu'à

est

draperie rouge est jetée sur l'épaule

qui les transporte dans la sphère des béatitudes.

et

rougissant exprime de

on

Une

Dieu de

fois le

mis de joyeuse humeur. Jordaens avait

l'a

commencement

de tout l'univers. Jordaens,

les

prêta

adolescente image du dieu se détache sur un fond sombre.

et

le

l'influence bienfaisante d'un

lesquelles

peignit vers

visage est imberbe; sa longue chevelure bouclée et flottante est couronnée

pampres. La radieuse

et

qu'il

même forme sinon la même époque et

la

une plus séduisante image. Bacchus

ne

de

épanoui

retrouvons dans

Jordaens représenta maintes

il

est

comme aux

le

du jeune Bacchus

les traits

à l'auteur du présent ouvrage.

mais jamais

l'ivresse

le

Nous

délicieux conducteur du char de triomphe.

la

peau de panthère

Cologne dans

la

1886);

ou

bien

la

jetée

tantôt

vente sur

un jeune

Dyonisos vu jusqu'à mi corps,

Richardt (Rotterdam, l'épaule

un Bacchus en

et

pied

la

coupe à

1882); la

tantôt

le

la

même

main (Vente Hubert

couronné de pampre

main droite (Vente Schwarzschild, Cologne, 1882); ou encore

le

et

tenant un

même

dieu


LA SALLE d'orange

174 toujours

couronné de pampre, drapé de

une coupe d'or Joh.

la

peau de panthère, tenant dans

la

main gauche

acceptant de la main droite un verre que lui offre un satyre (Vente Jac Claessen, Cologne, 1887). François Lucas grava un Bacchus avec une draperie sur l'épaule et une ceinture de et

feuilles de vigne.

11

est ivre et tend

une coupe à un satyre assis auprès de

D'un côté se dresse une table chargée la table,

un personnage vénérable

boisson.

Une

tigresse et

émerge de dessous

Un Bacchus d'une

flûte

la

avec

jette

homards, de vin

d'huîtres, de les bras

au

ciel,

chaise sur laquelle est assis

Cérès

et

le

et

Vénus dans

la

J.

la vide.

la

vue du dieu La

tête

Derrière pris de

d'un satyre

dieu.

Cupidon, accompagné d'une chèvre vente

qui

de verres.

ses trois petits reposent aux pieds du satyre.

figura dans les ventes A. H. (Bruxelles,

Bacchus, Cérès

scandalisé à

lui et

et

1864)

et

et

marchant aux sons

Houyet (Bruxelles, 1887); un

de Nooy (Haarlem, 1811).

VIGNETTE AVEC VIEILLE FEMME (Dessin, Albertine Vienne).


CHAPITRE Les Eaux-Fortes de Jordaens

— Les

d'après ses cartons

VII

Gravures d'après ses tableaux

Ses dessins

— Les tapisseries

Ses esquisses

La

Eaux-Fortes. Egypte. fut fortiste.

— En d'une

pris

Fuite

en

1652 Jordaens d'aqua-

rage

n'exécuta pas moins de

Il

sept gravures à l'eau-forte, portant

Essayons

millésime.

ce

de

les

décrire et de découvrir leur parenté

avec ses tableaux connus.

La première Egypte.

sur sa poitrine.

tête

Fuite en

la

est assise sur

dans ses bras repose

l'âne. L'enfant la

est

La Vierge

Elle a la

enveloppée d'un linge

tête

flottant

d'un côté; son chapeau de paille

pend dans son cou. Saint Joseph mène l'âne par une corde. Il porte sur

l'épaule

dont

le fer

courbée

une

de

sorte

scie

a la forme d'une faucille

à

rempli d'un

Un

l'envers.

attirail d'outils

panier

de char-

pentier est suspendu à la scie. Le

groupe marche sur

D'un

LE CHRIST EN JARDINIER

côté

de

spectateur.

route

la

trois palmiers;

(Dessin, M. Fairfax Miirray, Londres).

le

croissent

d'autres arbustes à

gauche. L'eau-forte est de ton gris et

n'a pas suffisamment

c'est

cas

le

draperie

pour

la

mordu. Jordaens

chevelure

et

de Joseph, l'échiné de l'âne

La composition

diffère

l'a

les pieds et

renforcée en maint endroit à

de Marie,

la

tête,

les

la

pointe sèche;

mains, les jambes

et

la

maint détail encore.

complètement des tableaux connus

traitant le

même

sujet et décrits

plus haut (voir page 110).

Le Christ chassant les vendeurs du temple. sujet

même

biblique, sujet

représente

le

Christ

chassant

les

Une deuxième

vendeurs du temple. Jordaens peignit

dans un de ses chefs-d'œuvre qui se trouve au Louvre,

décrit en premier lieu.

eau-forte, traitant un

et

le

qui mérite d'être


LE CHRIST CHASSANT LES VENDEURS DU TEMPLE

176 scène

La

dans

passe

se

nuages d'argent. Jésus indigné à

en

brandissant

mercantis fait

la

est

corde

prise

de

avec

blonde

et

il

va

les disperser.

du

milieu

chapeau de

paille,

pour ne rien perdre du spectacle; une bonne une

de cuivre dans les bras.

jarre

est

la tête

et

de

démanche presque

terre.

A

fruits sur

la

accroupi par

corbeille

se

changeur,

Un

il

la

le

dos.

hurlant

le

et

bras

des

de terreur,

Une grosse paysanne,

les bras, se

penche en avant

à lunettes qui vient de retirer un coq

en est de

même

d'une troisième paysanne

paysan, au masque de satyre, empoigne un

LE CHRIST CHASSANT LES VENDEURS

âne par

un

ensoleillé traversé

La bande des usuriers

un enfant sur

vieille

de sa cage d'osier, ne s'en amuse pas moins; serrant

tableau

le ciel

des brocanteurs lève

et

chaise; un autre gigotte étendu sur

coiffée d'un

et réjouie

droite une vue sur

vue des trafiquants

la

laquelle

panique; au

culbute avec table

A

niches.

et

de

la

monument de marbre avec

vestibule du temple, un vaste

le

ornements dorés, colonnes, arcades

DU TEMPLE

mâchoire à force de

crier;

un autre,

le

dos nu,

l'extrême gauche un nègre avec un âne; à droite une femme, une tête, s'éloigne en riant. Près d'elle trois gaillards contemplent la

un jeune garçon se courbe pour fermer une cage. Mêlés à ces personnages: des bœufs, des moutons, des chiens, des pigeons. Vers le haut, à gauche deux prêtres assistent au spectacle; plus vers le milieu, deux autres, dans un balcon tendu d'une tapisserie rouge; plus à droite un individu juché sur le socle d'une colonne afin de scène

avec

curiosité et surprise;

bien voir.

cohue n'empêche pas de discerner la variété des gestes et des sentiments des acteurs: la terreur et l'angoisse de ceux qui sont tombés, l'inquiétude de ceux qui sont menacés, l'hilarité des femmes, la curiosité ou l'indignation La scène animée demeure

claire,

la


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les disperser.

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du spectacle; une bonne

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démanche presque

accroupi par terre.

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,

paysanne,

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vient de sclirer

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et

un enfant sur

un coq

d'une troisième paysanne

paysan, au masque de satyre, empoigne un

LE CHRIST CHASSANT LES VENDEURS

âne par

une vue sur

un autre gigotte étendu sur

chapeau de

de cuivre dans

droite

vue des trafiquants

de sa cage d'osier, ne s'en amuse pas moins; vv?r,i=i'

monumeni

vestibule du temple, un vaste

!e

colonnes, arcades et niches.

DU TEMPLE

mâchoire à force de

crier;

un

autre,

le

dos nu,

l'extrême gauche un nègre avec un âne; à droite une femme, une tête, s'éloigne en riant. Près d'elle trois gaillards contemplent la

curiosité et surprise; un jeune ga;

. ,

à ces personnages: des bœufs, des

deux prêtres assistent au spectacle, d'une

tapisserie rouge; plus à droite

.

.ne afin

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lidu

de

bien voir.

La scène animée demeure gestes

et

des sentiments des

l'inquiétude

de ceux qui

^

claire,irtf-Mis-p-

l'rner .

losité

la

variété des

qui sont tombés,

ou l'indignation




VENDEURS DU TEMPLE

LE CHRIST CHASSANT LES

hommes.

des

n'exprime

Le

remarquable,

particulièrement

est

haine, ni violente émotion;

ni

comme un

Christ

son

177

visage

sérieux

s'acquitte d'une mission divine,

il

triste

et

demeure

il

froid

Pourtant Jordaens ne se préoccupait guère d'inter-

juge qui punit les sacrilèges.

préter d'une façon saisissante un épisode de l'Histoire Sainte et de pénétrer les spectateurs

de il

signification de l'acte accompli par

haute

la

un

trouvait

à

texte

son

selon

illustrer

personnages de toutes

Dans

Sauveur.

le

cœur,

scène de

une

page de

cette

l'Écriture

populaire avec des

la vie

mais surtout des gens du peuple, donnant librement

les conditions,

carrière à leurs impressions, des gaillards qui vocifèrent, ricanent, tempêtent et se trémous-

sent

à

corps

robe

et

le

perdu,

et,

mêlés à ce populaire, en guise de figurants, des animaux dont

plumage bariolés

peu de leur caractère monumental à toute l'aventure

un

quotidienne,

Diogène à

d'histoire.

haussant l'anecdote de

et

comme on dirait aujourd'hui, d'un homme ou mieux „Diogène

recherche

la

vie

la

à

la

portée d'une page

sur

le

marché d'Athènes"

simple faits-divers

le

la

étoffent la scène; enfin, au fond, des édifices grandioses prêtant

avait déjà procuré à Jordaens la matière d'un tableau où la vie populaire prenait bien plus

d'importance que

Le peintre

mais jamais

geste du bon philosophe.

le

maintes fois pareils épisodes de

traita

n'habilla

il

chaude

la

caressante lumière qui

sur toute

la

scène

animaux

et

édifices d'un éclat merveilleux, et qui leur

allégresse la

de

la

inouïes.

La vivacité

draperie rouge du Christ, fruits;

les

et

des couleurs

la

Des ombres

populaire,

répandit prodigalement

communique une turbulence encore

sur

grise,

et

une

gaîté de ces accents:

la

robe rouge de

personnages de droite avec leurs draperies

nues à gauche.

la

femme

blanche

et

à la corbeille

jaune, les chairs

légères et transparentes se glissent parmi tous ces éléments,

caresses enveloppent les personnages

leurs

et

même mode

le 11

resplendir et rayonner personnages,

fait

enchérit

chemise blanche

la

Bible dans

avec autant d'opulence.

conception

sa

et

elles introduisent

des nuances

des dégra-

et

dations dans toute cette splendeur, n'en dissumulant aucun détail, les faisant tous ressortir

au contraire.

opaque,

et

Le Christ en robe d'un bleu d'ardoise

avec

lui

le

marchand qui

grands groupes lumineux remplissant

fréquemment ces personnages d'un compositions

grandes

l'Adoration des

Mages

et

à

s'étale par terre la toile

enveloppé d'une ombre grise assez

dans un ton sombre divisent

et

deux

ou d'un vert sombre au milieu de ses

que nous retrouvons semblables figures dans

Dixmude

les

de chaque côté. Constatons que Jordaens place

bleuâtre

gris

et

dans Jésus parmi

les

le

nègre

roi

docteurs de la Loi du

de

Musée de

Mayence. Le moelleux de je

dans à

les effets

peinture

me

fait

jarre

la

de

de lumière, surtout dans cuivre

combien de saines tête,

la

supposer que

rangerais parmi ceux peints entre 1641

le

vieillard

le

et

et

à

drapé

1650.

tableau est antérieur à l'année 1652;

Il

règne encore une certaine recherche le

Mais pour ces quelques

commère

de jaune

le

lueur maussade baignant

éploré.

l'enfant

d'exubérantes! La

attentif

la

et

clair,

Christ et la

paysame

tourmentées

figures

réjouie avec la corbeille de fruits sur

à droite,

la

vieille

aux poules,

la

les prêtres

là-haut, sont autant de chefs-d'œuvre. J'ai été frappé par l'identité presque complète existant

entre

le

personnage qui tombe par

quelques pas de

et

dans

le

même

terre et le Calvin

du Jugement Dernier qui se trouve à

salle.

Pour son eau-forte Jordaens a considérablement simplifié la scène. Le motif principal la plupart des groupes s'y retrouvent; mais presque aucun personage n'est le même. Le

Christ agit avec plus de vigueur;

même tenant

la table

d'un changeur.

il

se

penche pour mieux atteindre ses victimes

Un marchand

et

il

renverse

cherche anxieusement à garer son panier con-

des canards; un couple d'autres s'inquiètent de leurs moutons

et

de leurs chèvres; 23


178

PIETA

droite

tiennent deux prêtres;

à gauclie deux liommes du peuple; à l'arrière-plan un paysan s'appuie sur une de ses bêtes à cornes; un badaud a grimpé pour mieux voir sur le socle d'une colonne; la femme au panier de fruits se dirige vers la gauche; deux cliiens à

se

sautent aux jambes du Christ en aboyant.

.

.

.

Le musée de Brunswick possède un dessin, dans lequel Jordaens a esquissé la même scène à grands traits. L'action est identique mais les personnages ont de nouveau subi quelques modifications: en

levant les bras au

Christ est armé d'un fouet, quelques marchands ont pris

le

Dans

ciel.

la fuite

haut, des curieux regardent par la fenêtre; d'autres se

le

sont juchés sur les socles des colonnes; en bas on retrouve l'homme appuyé sur son bâton et

femme aux fruits qui porte, en outre, un enfant. Nous connaissons un autre dessin par une lithographie de

aussi la

de nouveau toute

autre.

Le Sauveur renverse aussi

une couple de canards, plus le

un autre prend

loin

table

la

volée

la

A

un chien aboie aux jambes du Christ.

rattraper;

;

La composition

Villain.

du changeur; devant une paysanne étend

est

lui s'enfuits

bras pour

les

l'avant-plan grouillent des chèvres,

des moutons, des bêtes à cornes.

On

a

mention encore d'un dessin

fait

à

la

craie noire sur fond jaune et rehaussé de

blanc, lithographié par Mauzaisse; mais nous ne l'avons pas rencontré (1).

— La

PiETA.

Pieta est

Le Sauveur

troisième sujet biblique traité à l'eau-forte par Jordaens en 1652.

le

Le tableau se trouve dans

l'église

étendu sur

est

le

du Béguinage

à

sol,

les

la tête

un bras accoudé sur ses genoux. Marie, Derrière à

elle, à

droite

vieille

gauche, une

désigne

et

hommes,

Joseph

Jean,

contre

la

main

;

l'un

corps. Derrière celle-ci, sont trois la

Jean se prend

croix.

des deux autres s'appuie à un des échelons

Le corps du Christ

croix.

est agenouillée

émacié, une pâle lumière est

est

cadavre, des ombres d'un bleu d'ardoise se jouent aux rondeurs de

le

poitrine

la

des teintes plus sombres encore au bas des jambes. Les ombres sur les visages des femmes

du

sont

même

bleu-gris, sauf sur celui de la

brun métallique.

est teintée d'un

foncé.

L'éclairage est vague.

n'a certes pas été peint avant

de Jordaens

et

pour rendre il

le

Fils.

Derrière elle se trouve une

Nicodème, debout près de

et

la

sein de sa mère,

le

un linge au visage de son

mains avec désespoir. Madeleine

s'apprêtant à laver

et

fut peint.

il

épaules reposant sur

assise, éplorée, porte

se tord les

d'Arimathie

menton dans

le

dressée

l'échelle

répandue sur et

femme

et

Anvers pour lequel

blessure de l'une des mains du Christ.

tenant un vaisseau de cuivre

douloureusement de

la

i.

.

n'a jamais

les nuées.

l'eau-forte,

main

;

le

sentiment

ne

encore,

le

il

fait

de

scène.

la

les meilleurs

détresse et

plutôt penser à des le

le

ou gris

deuil muet. Le tableau

œuvres de

la

dernière époque

tout en des tons tristes et

sombres

Le tableau a souffert de repeints; d'ailleurs

du maître.

on distingue aussi

Madeleine montre la

femme

la

le

personnage appuyé contre

la

du

non

blessure

l'eau-forte aura été

WlEGEL. Die Werke der Maler

in

pied

iliren

Christ le

et

tableau

;

croix. celle

Dans à

sa

les accessoires

Mais en général la scène est identique dans les exécutée en même temps que le tableau ou du moins

sol sont disposés autrement. et

au

éplorée, à gauche, est autre que dans

peu après celui-ci. (1)

la

teintes cuivrées

diffère

l'eau-forte

geste de

gisant sur

1652,

scène respire

vaisseau de cuivre, laquelle

le

ombrés de

du tableau que par quelques détails infimes. A la différence de tableau ne montre ni le bras de la croix, ni un vol d'anges se désolant dans

Dans

deux œuvres

la

même

compté parmi

L'eau-forte l'eau-forte le

Toute

tenant

aussi sont

y a lieu de supposer qu'il a peint

il

le

hommes

Les

femme

Handzeiclinungcn. No.

392.


GRAVURES d'après LES ŒUVRES DE JORDAENS

Un

dessin à

la Pieta,

plume de Jordaens, lavé Van de Zande

la

figura dans la vente

concordant avec son eau-forte de

à l'encre et (Paris,

1855).

Quatre des eaux-fortes exécutées en 1652 par Jordaens, Jupiter et la chèvre Amalthée, mentionnée à la page 91 (voir page

draperie

épiant

qui

d'io

la

se

défend

époux avec

son volage

des vaches par

queue veut

Une couple de vaches

choir.

le

à

enfin

un

jalousie. la

et

faire

de

sa

série

magister (Le maître

On et

le

même

attribue

Bacchus

point de décapiter Argus,

Dans

marcher à reculons,

10 (D'après l'eau-forte

sujet

Un

Jordaens

la

lui

;

il

soulève

la

bête se rebiffe et s'est laissée

la

de Jordaens).

scène, une

femme avec un

enfant sur

les meilleures

le

utilisa cette

composition

vache du puits par

dans un tableau qui nous

est

la

Ex

comme

bras, et

de Jordaens; aucun

dessin du second de ces sujets figura dans

des „Proverbes", celle intitulée

retire ainsi

la

vente

patron de l'une des

puteo vaccani cauda trahit ecce

queue). Jordaens traita fort proba-

inconnu.

encore à Jordaens une couple d'eaux-fortes: Saturne dévorant ses enfants

endormi,

vente Wouters.

et

l'avant-dernière

Dans un nuage on aperçoit Junon et son paon, Dans la dernière eau-forte, Cacus ayant saisi une

Ces deux dernières eaux-fortes sont

petit chien.

Wouters (Bruxelles, 1797)

blement

le

un jeune garçon se trouvent à droite; derrière Cacus on

personnages dominant

six

tableau du maître ne les rappelle.

tapisseries

Mercure sur

des sujets mythologiques:

milieu d'un paysage, son aigle à côté de

peine.

JUPITER ET

voit encore

;

traitent

147); Jupiter et lo et Cacns enlevant les vaches d'Hercule.

de ces eaux-fortes Jupiter occupe la

179

toutes

deux non datées; un dessin de

la

première figura dans

la


GRAVURES d'après LES ŒUVRES DE JORDAENS

180

La plupart des bons graveurs de l'école Gravures d'après les œuvres de Jordaens. de Rubens ont gravé des planches d'après des œuvres de Jordaens et parmi celles-ci on

compte plus d'un chef-d'œuvre. Quelques-unes représentent de précieux documents pour l'histoire

de notre peintre.

La gravure du Satyre habituel

(voir

L'époque où

page

19);

fut

elle

Paysan porte

et le

on ignore encore

exécutée,

Vorsterman sans ajouter qu'elle

le

fut

la

au

Néanmoins

fils.

nom

si

la

de Lucas Vorsterman

par

le

part, la

fils,

nous parlons à

la

;

le

les et

que

remarquer aussi

est

l'œuvre

gravure nous

la

l'eau-forte de Jordaens).

page 77

et

Lé-s

jeunes piaillent

qui fut gravée d'après

tuer Argus, mentionnée page et la

chèvre Amalthée d'après

147 le

comme

tableau du

le

et

gravée

tableau du

Christ en croix dont nous avons parlé à la page 15 et qui reproduit

non sans d'importantes modifications à

la

deux Vorsterman.

musée d'Anvers; Mercure tirant le glaive pour d'après le tableau du Musée de Lyon Jupiter Louvre (page 87);

fils.

gravée par Lucas

nous feraient présumer qu'elle

Schelte a Bolswert grava diverses planches d'après Jordaens:

chantaient

fut

manière assez grossière de

CACUS ENLEVANT LES VACHES D'HERCULE (D'après de

vieux, dont

monogramme

son

ce dernier motif n'est pas suffisant pour que nous contestions

paternité de l'œuvre à l'aîné des

les

et

planche est due au père ou bien au

que Sandrart rapporte qu'elle

fait

le

du plus célèbre des deux; d'autre ferait attribuer

le

les

autres

le

tableau de l'Etablissement Teirninck à Anvers.

gravures

11

est

ne reproduisent pas tout à fait identiquement

tableaux connus; ce qui nous permet de supposer que Jordaens revit l'œuvre de Bolswert qu'il

retoucha

la

version originale à l'intention du graveur.

Les autres sujets jordaenesques reproduits par de trompe

et

une

Nymphe

et

le

même

Pan gardeur de chèvres

et

graveur sont Silène avec de moutons.

Dans

la

le

sonneur

première de


GRAVURES d'après LES ŒUVRES DE JORDAENS ces gravures Silène occupe

représentant

le

1867)

et

Paris,

en 1905 on

même

bluets et d'épis appuie son bras à son épaule; de l'autre côté

trompe. Ce tableau a aussi été

sujet

peu veule. Le tableau

est

le

fut peint vers

Dans

1640.

le

et

Toutefois, étant donné

même qui le A l'exposition de

la

baptisa

me

il

et

qui

appartenant à M""^ Paul Parmentier

noms des deux premiers

à

tout

faut bien admettre

il

groupe

le

le

s'adaptent

bonhomme

un

paraît risqué d'appeler Zéphire

donna

Silène un

le

Le cabinet d'estampes de Berlin en possède un

date de cette inscription

ainsi

et

œuvres de Jordaens

joueur de trompe est vigoureux,

dessin avec l'inscription Flore, Silène et Zéphire, 1639. Les

bien à leurs personnages; mais

Des tableaux

et Cérès.

l'exposition des

même groupe

chaude;

très

Pan

intitulé

ventes Pommersfeld (Wurzbourg, 1857

les

1797).

(Paris,

un tableau représentant

La peinture

dans

ont figuré

Randon de Boisset

vit

de Knocke.

la

milieu du groupe et tient une corbeille de raisins devant lui;

le

nymphe couronnée de

une

un personnage sonne de

181

que

c'est

Jordaens

inscrit sur le

titre

de Stockholm en 1893 figura un tableau analogue appartenant à

la

cornu.

dessin.

comtesse

Gardie, à Helsing-

la

Outre

borg.

les

trois

personnages précités on y

une

voit

mains

les

un

qu'elle

couvet

devant

elle,

et

Ce

partie

des

Crozat

comte G. Suède.

la

collections à

du

celle

autre

en

exem-

ce sujet parut

vente Jean Adrien

Snyers

Un

fit

P. Sparre

Un

plaire de

dans

fruit à

Poulain

de

et

tient

tableau

et

Paris

à

un jeune

garçon offrant un Silène.

se

vieille

réchauffant

(Anvers,

amateur

1818).

écossais,

M. William Grieve EastPAN GARDEUR DE CHÈVRES (Rijksmuseum, Amsterdam).

possède aussi

en

land,

un exemplaire.

Pan gardeur de tableau

de

la

qui

chèvres

deux mains.

qu'il tient à

flûte

de moutons fut gravé

et

Il

par Schelte a Bolswert d'après un

Un

trouve au Rijksmuseum d'Amsterdam.

se

jeune satyre assis par terre joue

tourne son radieux visage vers

couronné de pampres. Devant

lui

plus loin; un paysage forme

fond. La peinture est grossière.

couvrent de finesse

le ;

dos les

La composition

et

les

le

est

bras du satyre.

un bouc; deux moutons Le visage

animaux sont d'une exécution assez fait

que Bolswert

est

lourdes ombres gris noir

faible et ne sont

ait pris

il

mais l'expression manque

est agréable,

songer à V Education de Jupiter du Louvre, mais

inférieure qu'il y a lieu de douter

spectateur;

un bélier sont couchés

et

De

le

pas dignes du maître.

la facture

en est tellement

ce tableau pour modèle de sa gravure.

Schelte a Bolswert étant mort en 1659, les tableaux gravés par

lui

sont donc antérieurs

à cette année.

Pontius grava

la

Fuite

en

Egypte (voir page

110);

son

œuvre reproduit

le

groupe


GRAVURES d'après LES ŒUVRES DE JORDAENS

182

9

principal du tableau appartenant à M""^ Bosschaert-Dubois, d'Anvers. le

Roi

Marinus

décédé

en

grava

1639,

Augustins, dont nous avons parlé à

Bergers (voir page

Le Sauveur de le

ceux-ci

18), d'après

devant

traîné

est

n'a

la

Il

armure brandit

le

prisonnier;

poing sous

le

d'aucuns

le

le

huent

Sainte

fut

grava en outre

lui

tableau

le

et

le

menacent du poing.

chien est couché aux pieds du pontife; dans

le

il

l'a

Caïphe

d'une main

peuple entourent son

de

levé

s'est

blasphémé Dieu!" Un

a

„11

de valets; un

et

tient

garrotté; un soldat

hommes du

visage du Sauveur; des

des

l'église

V Adoration des

et

Christ devant Cai'plie.

le

ceint les reins;

déchire ses vêtements en prononçants ces paroles:

il

1628,

corde avec laquelle on

la

de

Apolline

peint en

par une bande de soldats

grand-prêtre

le

de

qui

et

un tableau inconnu.

Christ par les cheveux et de l'autre par

siège et

Martyre

le

page 39

pour tout vêtement qu'un linge qui

en

grava aussi

Il

page 75. Pontius mourut en 1658.

décrit à la

boit,

fond on aperçoit un temple somptueux.

Une planche gravée par Neefs

Jacob

beau-

présente

coup d'analogie avec

celle-ci;

le

Christ devant

Pilote. Jésus est

mené devant

elle

le

représente

proconsul romain par les

mêmes soudards

deux

conduit devant

l'ont

L'homme nu par

le

lement ne

cheveux

les

liens;

encore par

et

le

les

tient éga-

une corde mais

menace plus du poing;

le

un

soldat

par

Caïphe.

tient

le

qui

couple

tient

l'autre

de

derrière

côté

soldats Christ;

de

trouvent

les

le

se

se

Pharisiens qui l'accusent.

foud OU VOit PilatC qui

LA VANITÉ (Dessin, M. Fairfnx Murray, Londres).

levé de son siège.

Dans

vente

la

au

blanche,

et

hauteur.

Dans

Wouters (Bruxelles, 1797) figura un dessin décrit comme suit: en largeur, composé de 19 figures, à la craie noire, rouge et Le dessin diffère de la gravure en ce sens que celle-ci est en

Pierre

„Jésus-Christ devant

de

ne con-

de tableau d'aucune de ces deux scènes.

naît

le

On

Au

S CSt

Pilate,

lavis". la

Gildemeester (Amsterdam, 1800),

vente

y avait un dessin représentant

il

Christ garrotté, conduit par les soldats devant Caïphe, et livré aux outrages des docteurs la

loi.

Ce dessin

à

la

plume,

était

lavé à l'encre et rehaussé de couleur.

La composition

diffère notablement de celle de la gravure. Dans la vente Habich (Cassel, 1892) on vit un dessin portant le millésime 1652 et représentant \e Christ aux outrages. Le Sauveur dépouillé de ses vêtements est assis au milieu de ses bourreaux. Un soudard le tire par ses liens

un autre

le

nargue.

Jacques Neefs grava aussi

considérablement des tableaux sur

même tient

graveur existe aussi une

un

peigne à

vieillard lui

montre

la

la

main tête

et

le

même

le

Satyre

sujet;

Vanitas (La Vanité).

et le

Paysan, cette planche

nous l'avons décrite à

la

page

Une jeune femme aux boucles

diffère

23.

Du

flottantes

se regarde dans un miroir que lui présente un bouffon; un

de mort

qu'il

tient à la

main.

11

existe

une ancienne copie de


GRAVURES d'après LES ŒUVRES DE JORDAENS cette gravure,

„Nosce

intutilée

te

183

accompagnée d'un quatrain

ipsiim" et

James Hazard (Bruxelles, 1789) parut un dessin identique à cette gravure; M. Fairfax Murray, à Londres. Dans la vente Loquet (Amsterdam, 1783) on du

peinte

même

sujet

comprise de

et

femme

1865) renseigne une jeune

(Bruxelles,

même

la

Le catalogue de

façon.

comme

vêtue

végétaux;

à

la

ville,

pastourelle

la

s'adosse

chapeau de

est coiffée d'un

elle

à son cœur;

une houlette, mais

tient aussi

il

repousse son amour.

elle

Le tableau

pas connu. Elle n'a d'ailleurs rien de

un dessin représentant

le

elle,

même

la

-

une bergère. Coquettement

une houlette;

elle

d'autres

et

entourée de

est

se détourne de son adorateur et

elle

la

main

du geste

lequel cette planche fut gravée ne nous est

d'après

manière

sujet et également

du mode de Jordaens. L'Albertina possède

et

conçu

Jordaens a cependant représenté plusieurs

fois

et traité

dans un

style

peu jordaenesque.

des idylles entre bergers

et

bergères;

estampes de

cabinet des

le

une version

déclare son amour, en portant

lui

vente

vente Dupuis

une roche plantée d'arbres

à

paille et tient

quatre moutons. Corydon, agenouillé devant

et

_

la

appartient à

il

vit

la

tenant une tête de mort.

Enfin Neefs grava encore une Scène d'amour entre un berger

Dans

latin.

possède un dessin en

Berlin

couleur représentant un berger

appuyé sur une chèvre près d'une pastourelle qui

du

Sur

lait.

verse

lui

au

hauteur,

la

moutons

fond, on voit des

une chèvre. Dans

les

et

ventes de

mademoiselle Regaus (Bruxelles,

1775) Horion (Bruxelles,

Gooris

1788)

et

1844)

parut

(Malines,

même

le

sujet

en peinture.

traité

De Jode

Pierre

le

Jeune

grava une Adoration des Ber-

A

gers.

droite la Vierge age-

nouillée devant la crèche dans laquelle tient

couché

est

l'Enfant,

deux mains. Derrière

à

celui-ci

Devant Marie s'agenouillent une

lui.

qui tient un panier d'œufs. loin

à le

un chien

lait

sur

la

et

elle

Saint Joseph

vieille

et

découvre; l'âne est à côté de

se

une bergère qui

un vieux berger portant un agneau; plus en

tête;

bœuf

le

lui

Derrière cette bergère un enfant tenant un

et

quatre bergers contemplant

la

arrière,

offre

œuf

un

d'après lequel

de

se trouve

Pierre

planche

cette

blanc

et

de

été

a

bistre.

gravée.

Cette

une bergère,

à la page 42.

Jode,

le

jeune,

la

grava encore

Le fond du tableau

est

enlevé

à

grands

traits,

lavé

œuvre présente beaucoup d'analogie avec

au musée d'Anvers, mais dans

De

Il

diffère

dernière le

il

et

la

cruche

scène. Trois anges planent dans

nue en déroulant une banderolle portant une inscription. Le Louvre possède

rehaussé

canard

à la main. Plus

le

dessin

à l'encre, celle

qui

y a trois bergères de plus.

Miracle de Saint Martin dont nous parlons

quelque peu de celui de

la

gravure. Enfin on doit

même De Jode la gravure d'un Couple de Bouffons; l'homme en froc de moine tient d'une main un hibou sur un perchoir et montre l'oiseau de l'autre main une jeune commère, le bonnet un peu de travers sur son visage déluré, appuie le bras sur l'épaule du moine et

au

;


TAPISSERIES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES

184 le

du

désigne

un

La scène

doigt.

dont doici

quatrain

plus nombreuse,

bien

„Quoique nous ne soyons que deux notre race

traduction.

la

et

membres ne

tous les

si

Au bas on

passe dans l'encadrement d'une fenêtre.

se

portent point notre livrée,

lit

est

ne se con-

ils

duisent pas autrement que nous." (1)

Le peintre-poète différant par les

voulu

a

par

dire

que

le

monde

est

peuplé de fous

Alexandre Voet grava une autre scène de fous dont nous avons parlé à Nicolas Lauwers (1600 à

— 1652)

grava V Histoire de Philémon

peu près nus, une simple draperie ceignant leurs

Philémon apporte une corbeille de Mercure

table près de

de hiboux

et

dehors des personnages de ses groupes, mais n'étant guère plus sages.

Baucis se

page

la

Baucis. Jupiter

reins, sont attablés

fruits à ses hôtes;

à l'avant-plan

;

et

chez

le

et

84.

Mercure

couple modèle.

de l'autre côté de

tient

la

une oie détale en cacardant. Cette œuvre accuse une

Ce maître ou du moins un de ses élèves peignit le même épisode avec quelques variantes; ce tableau qui se trouve au Musée impérial de Vienne fut mis autrefois par erreur sous le nom de Jordaens. Par contre le Musée de avec

manifeste

parenté

manière

la

de Rubens.

Helsingfors possède une peinture de Jordaens concordant bien avec

Un on

tableau représentant

rencontra

le

1751)

et

dans

le

même

sujet

dans deux ventes anonymes (Amsterdam, 27

ensuite

gravure de Lauwers.

la

Ayge (Amsterdam, 1702);

partie de la vente Jean

fit

avril

1713

vente du comte André de Stobberg (Soeder-Hanovre, 1859).

la

en fut vendue dans

vente Conrad von Siegburg (Bruxelles, 1901). Le British

la

et

2 Avril

Une esquisse

Muséum

en

gauche

et

possède une copie assez pâle. P.

Mercure derrière

une autre version du

grava

Gladitsch

A

la table.

même

sujet.

l'avant-plan Baucis rattrape l'oie fugitive.

au plafond. Nous ne connaissons pas

le

Une lampe

est

suspendue

Nous avons

déjà rapporté

début de sa carrière, Jordaens avait exécuté à l'aquarelle maints cartons pour des

Dans

tapisseries (voir page 9).

cours de sa carrière

le

modèles, tantôt à l'aquarelle, tantôt à à

assis à

tableau d'après lequel cette planche a été gravée.

Tapisseries: Proverbes. Chevaux. Scènes champêtres. qu'au

est

Jupiter

fournir

à

Frans van

divers patrons pour

Cophem

„Une

l'huile.

lui arriva

il

d'exécuter encore pareils

Le 22 septembre 1644

(ou Van Cotthem), Jean Cordijs

et

il

s'engagea par contrat

Baudouin van Beveren

tapisserie de chambre, avec figures, savoir certains proverbes en

allégorie choisis à sa convenance, et payables 8 florins l'aune" (2).

Le 30

juillet

1652 Jordaens

livra

représentant de «grands chevaux". Le 5 déjà été envoyés à

titre

Frans Smits; on nous

d'échantillons à

les décrit

au

Signor

Carlo Vinck une tapisserie de chambre

1651

les

Hambourg

par

juillet

patrons pour ces tapisseries avaient le

négociant en tapisseries anversois

en ces termes: „item deux patrons en papier représentant

l'Action de chevaux, peints par Jordaens, le premier d'une grandeur de huit rouleaux, l'autre

de

neuf rouleaux, à six cents florins

négociant d'Anvers,

commanda aux

la

pièce". (3)

Le 18 novembre 1652, Jan De Hacker,

tapissiers bruxellois Henri

Reydams

et

Everaard Leyniers

„une belle tapisserie de chambre, ouvrage de Bruxelles, de sept pièces, large de six aunes, de Grands Chevaux, d'après le patron peint de Jordaens, comportant en tout trois cent '

soixante aunes, de

(1)

(2)

la

même

qualité

que

celle

d'une tapisserie de chambre, exécutée d'après

Al syn wy maar met ons twee, Doch ons geslacht is sterck, Sy draeglien niet ons kleedt, Maar sy doen oock zelve het werck. Een Camer tapitserije, figiierwerk, te weten sekere vuytgebeeldc Spreeckwoorden, die

8 guldens ieder

hij

daartoe bequacin sal vinden tegens

elle.

(3) Item twee stucken papiere patrooneii van Actiën van peerden, geschildert van Jordaens, het eene groot acht rollen ende d'ander negen rollen tôt zes liondert gulden elck stiick.

i


BOUFFON AU HIBOU (D'après une gravure de

Pierre

De Jode

le

Jeune).


TAJMSSERiES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES

du

JéSit^ne

Iv

qtî;^train

ii;ï

imn

dont doici

riombreuse,

f>!us

passe dans l'encadrement d'une

La scène se

doigt.

et

membres ne

tous les

si

Au bas on

seiuiiie.

„Quoîque nous ne soyons que

traduction.

ia

portent point notre

lit

'("x notre race est

ne se con-

.s

>

pas autrement que nous," (1)

pf inîre-poète

a voulu

par

dire

que

le

monde

est peuple;

fous et de hiboux

a^.-

par k;s dehors des personnages de ses groupes, mais n'étant guère plus sages.

difféiarn

AiexiHidre Voet grava une autre scène de fous dont nous avons parlé à

fwers (Î600 à

p

'"'

— 1652)

grava l'Histoire de Philémon

une simple draperie ceignant leurs

.u^>.,

une corbeille de

et

ia

page 84.

Baucis. Jupiter

chez

reins, sont attablés

et

Mercure

couple modèle.

le

Baucis se tient de l'autre côté de la Mercure; à ravant-plan une oie détaie en cacardant Cette œuvre accuse une

;>p*.irte

ivec

fruits à ses hôtes;

manière

la

de

Ce maître ou du moins un de ses élèves se trouve au Musée impérial

?

de avec quelques

\

i

Par contre

••

'

le

er.-svtire

Musée de

de Lauwers. rdam, 1702);

iiVïi.

J.!

-n

pie asuiadiiscl)

i-*.

Mercure derrière

grava

A

la table.

du

au*

uiiv

ravani-i

au plafond. Nous ne connaissons pas

même

baucss rattrape

.....

Jupiter

sujet.

l'oie fugitive.

assis à gau'.

larripe est suspeiuiU'.-

tableau d'après lequel cette planche a été gravée.

le

Tapisseries: Proverbes. Chevaux. Scènes champêtres.

Nous avons

déjà rapporté

début de sa carrière, Jordaens avait exécuté à l'aquarelle maints cartons pour des

qu'au

Dans

tapisseries (voir page 9).

mudèk'S, tantôt 2

est

Une

à

-.Hiur

à

i

Frans

cours de sa carrière

le

il

lui arriva

d'exécuter encore pareils

aquarelle, tantôt à l'huile. Le 22 septembre 1644

Cophem

v.^m

(ou Van Cotthem), Jean Cordijs

s'engagea par contrat

il

Baudouin van Beveren

et

;ne tapisserie de chambre, avec figures, savoir certains proverbes en

convenance, !...:.

ifi^??

:>;'

jordaens

déjà

t

r.A.ction

de

payables 8 florins l'aune"

livra

au

Signor

levaux". Le 5 juillet 1651

rcprvStviia;

Frans b

et

-

.

d'échantillons à

les décrit

neuf rouleaux,

le

à six cents florins !a pièce". (3)

commanda aux

(uands Chevaux, d'après

soixante aunes, de

ia

même

wy rnaar met ons fwSy drar|;;hen met nns klttdi (2) Een Camor iapitscrijo, f; 8 guldens ieder elle. (3) Uem twec stiickeii pap d'ander negcn lollen sot zcti ii.inderi (1)

le

le

négociant en tapisserie.s • :

Le 18 ncv

tapissiers bruxellois Henri

patron

n

premier d'une gra:

„une belle tapisserie de chambre, ouvrage de de

pour ces tapisseries avaient

les patrons

par

en ces termes: „item deux pat

de chevaux, peints par Jordaens,

négociant d'Anvers,

Hambourg

(2).

Carlo Vinck une tapisserie de chambre

B«-

'

Reyo "

Leyiaers six aunes,

y-

>

n

r'c;r.t

qualité que

.

tout trois cent

exécutée d'après

Ai syn

;

.isnud[

9l

,

'<?n, elle hij

Jiicn

eiiîticn

v.m A-

..V

daartoe bequaem

'An Jordaens,

!iet

sa!

vinden tegens

eene groot acht rollen ende

eîck sluck.

29iqs'a) JOaiH UA MO^^UOa 3J 9boi 90 anai^ 9b 9tuvbt§ anu




TAPISSERIES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES

même

le

livrée à Signor Carlo Vinck, le

patron,

point

n'entrerait

dans cette tapisserie

d'or

de 16 florins l'aune carrée

Van

Frans bruxellois;

premier ne

le

par Il

paya 4610

florins

que toute sa riche tiennent

au

d'une

Jordaens

dits.

auxquels

ont 4 m. 60; une sixième 4 m. 45,

La

est

son tableau

un

1646 à 1656.

emporta avec

ainsi

lui,

Ces tapisseries apparà

son

château

appliqua

il

les pièces

de

ne représentent

nombre des compositions

utilisa

Parmi ces compositions ou

l'un

l'autre dicton

avait

qu'il il

y avait

Les

populaire.

137).

Le

fléau,

Ingens

peint

tableau

en fut

peste

1645

et

et

pour

grave

huitième 3 m. 55.

la

maliim

usura

est

une

une autre œuvre 4 m. 65; deux

35,

septième 3 m. 75

la

intitulée:

est

grand

Saint-Yves,

page

(voir

grande

plus

d'art.

de „Proverbes" quoique toutes

le titre

nature

les

trouvent

se

et

La plus grande a 5 m. 85 de largeur, une autre 5 m.

L'usurier)

second, qui signait

mesurent uniformément 3 mètres 75 de hauteur mais diffèrent de largeur.

pièces

diverses

le

tisserands

trois

série entière fut acquise

la

il

œuvres

d'autres

et

apporta quelques modifications.

il

autre

stipulé qu'il

1905 à l'Exposition des œuvres de Jordaens qui eut

prêta en

la

Il

proverbes proprement

sujets

En 1647

Schwarzenberg

de

prince

Anvers. La série porte

peintes et auxquelles

des

était

étaient

aucune des pièces de ses mains;

tissa

12^ sols. Lorsqu'il retourna à Vienne

Frauenberg en Bohême. lieu à

Baudouin van Beveren

et

collection de tableaux

aujourd'hui

pas des

11

Léopold-Guillaume, gouverneur des Pays-Bas Espagnols de

l'archiduc

la

(1).

payée aux tisserands à raison

qu'elle serait

et

troisième les cinq restantes.

le

1652"

juillet

(2).

Cotthem, Jan Cordys

Cardys, en tissa trois;

30

185

la

niala

pestis

Jordaens

ville).

in

y

iirbe.

adapta

appartenant aujourd'hui au Musée de Bruxelles

certainement

moment où

au

peint

tapisserie

la

allait

être tissée.

La seconde, par ordre de grandeur, porte ecce magister (Le maître a retiré la vache

l'inscription

du puits par

la

Ex

:

puteo vaccam cauda trahit

queue). Jordaens traita probablement

ce sujet dans un tableau, mais celui-ci ne nous est pas connu. forte qu'il les

en 1652 (nous en parlons à

fit

vaches

Cacus.

de

La

se trouvent sur l'eau-forte

vieille

avec

la

manquent dans

la

page 179) de

jarre

lait

au Musée d'Anvers, peint en 1638, et

contente

sur la tête et la vache à droite qui

comme

s'intitule

:

Quod

cantant veteres tentât

chantaient les vieux). Le tableau, aujourd'hui

servit de

modèle;

ici

tapisseries de 4 m. 60 de largeur s'appelle:

de

peu).

Pour

Jordaens

celle-ci

utilisa

le

les

personnages sont en pied

Natura paucis contenta (La nature et le Paysan du Musée de

Satyre

mais en substituant au satyre deux enfants dont

Bruxelles, l'autre

en

aussi dans l'eau-

qui est intitulée: Hercule dérobant

rafraîchissoir avec les bouteilles à l'avant-plan a été omis.

le

Une des se

lui

le traita

la tapisserie.

La troisième tapisserie dans l'ordre des dimensions resonare juventus (Les jeunes piaillent

et

Il

l'un

mange des

raisins et dont

met une guirlande de feuillage au cou d'une chèvre. Les personnages sont représentés

pied.

M. Fairfax Murray possède un dessin

de tapisserie (Voir L'autre

la

tapisserie

traitant le

même

sujet et exécuté en

forme

reproduction page 20).

de

(L'œil du maître engraisse

la le

même

largeur,

cheval).

porte

pour

titre:

Jordaens choisit pour

Oculus Domini pascit equum

illustrer ce

proverbe son tableau

(1) Eene camere fijne tapisserije, Brussels werck, van seven stucken, ses ellen diep, van Qroote Peerden, naar den patroon geschildert van Jordaens, houdende in ailes drij hondert sestich ellen, van gelij'cke deucht als geweest is eene camer, naar den selven patroon geniaeckt, gelevert aan Signor Carlo Vinck, den SO'"" July 1652. (2) F. JOS. VAN DEN Branden, Geschiedenis der Antwerpsche schilderscfiool. Pages 826—827. Le nom du premier des trois tisserands Bruxellois est Van Cophem d'après Van den Branden; dans les Tapisseries Bruxelloises par Alph. Wauters on le nomme

Van Cotthem. Le troisième

a signé Cardys, ses tapisseries des Proverbes;

Wauters

l'appelle Cordys, Cordeys,

Courdys, Coredys. 24


tapisseries: proverbes, chevaux, scènes champêtres

186

Le Nègre menant un cheval à son maître, qui se trouve au Musée de Cassel

et

dont nous

avons parlé page 139.

Pour

le

sujet

mal

(Bien

dilabitur

de

la

pièce

acquis

ne

suivante, profite

de

large

4

m. 45, intitulée: Maie partum, maie

guère) Jordaens emprunta quelques personnages du

tableau Le Joyeux Repas appartenant au duc d'Abercorn, que nous décrivons page 154. La

plupart des figures de cette tapisserie diffèrent notablement de celles du tableau celles

du dessin sur

le

même

La tapisserie de 3

sujet (voir

et

aussi de

page 57) appartenant à M. Delacre, à Gand.

m. 75 de largeur, intitulée: Qui amat periculum peribit

in

eo (qui

danger y périra), représente le même sujet que le tableau appartenant à M. Steengracht de La Haye et que le dessin Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse du chérit le

LE MAÎTRE RETIRE LA (Tapisserie de

la série

Musée Plantin-Moretus exécuté en forme de page

VACHE DU PUITS

des proverbes. Prince de Scliwarzenberg, château de Frauenberg).

tapisserie et daté de 1638 (Voir la reproduction

93).

Optime faces praelucent (Les bons cierges éclairent devant) représente une femme, un ordinaal (1) à la main; devant elle marche Cupidon; à droite deux hommes dont l'un tient un cierge; à gauche une femme munie aussi d'un cierge et un garçonnet La dernière

attisant

(1)

la

plus petite

un brasier avec un

tenant à

pour

et

:

soufflet.

M. Rodrigues lequel

traite

Nous avons le

même

déjà mentionné (page 87) sujet

sous une autre

forme

Les bons cierges éclairent devant.

On

un carafon bombé de verre mince que les dentellières placent carreau sur lequel elles travaillent, afin de grossir l'effet de la lumière.

appelle Ordinaal à Anvers

dessin apparet

porte aussi

La signification de ce proverbe flamand,

titre:

les éclaire et le

le

le

soir entre la

tombé

lampe qui


TAPISSERIES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES d'ailleurs

en désuétude, n'est pas bien claire.

voir clair

il

Sous doute voulait-on

187

dire par

là,

que pour

faut se faire précéder d'un cierge.

Tous ces

sont traités entre des colonnes fleuries; en haut courent des festons;

sujets

en bas figure l'un ou l'autre accessoire approprié au dicton ainsi

illustré:

dans

la

tapisserie

de l'usurier, une corbeille avec des objets précieux; dans celle du maître retirant sa vache

une terrine dans Les jeunes piaillent ... un rafraîchissoir Nature se contente de peu, un caducée et des fruits; dans la tapisserie suivante des ustensiles d'écurie: une bride, une étrille, un panier de fourrage et de gazon; dans Bien mal acquis ne profite guère, un autre rafraîchissoir garni de bouteilles; dans la composition suivante, un hibou et une coupe; dans la dernière une lanterne, un de

deux cruches

l'eau,

avec

des

carquois

à lait et

dans

bouteilles;

;

la

un bouclier.

et

En 1666 l'empereur d'Autriche Léopold

acheta

l^""

l'occasion

à

de son mariage avec Marguerite-

Thérèse

d'Espagne une série de

huit pièces intitulée „rEcole d'équi-

de

tation

Louis XIII de France". avaient

Celles-ci

Henri

Rydams

tissées

été

par

Everard Leyniers

et

de Bruxelles d'après des cartons

marchand vien-

de Jordaens. Le

nois Barthélémy Triangl les livra

pour 8237 22

L'aune coûtait

florins.

florins

de

i,

mesurait

l'ouvrage

que tout

sorte

370

environ

aunes carrées. Cette série reprécertes un des exemplaires

sentait

commandés

des „Grands Chevaux" en

par Carlo Vinck

1652

et

en

1654 par Jan De Backer, à moins

un troisième exem-

qu'elle ne fût plaire

de

même

la

Toutes

série.

les pièces

de cette garniture, mesu-

rent 4 m.

10 de haut sur 3 m. 82

a

6 m.

65 de

les bonnes chandelles éclairent (Tapisserie de

la série

devant

des proverbes. Prince de Schwarzenberg, château Frauenberg).

Les sujets

large.

sont les suivants: I.

Neptune, avec

à droite, II.

Vénus Le

roi

et

le

trident, créant le cheval.

A

gauche, des tritons au bord de

mer;

la

l'Amour sur un char.

Henri

IV,

de France, avec son épouse Marie de Médicis, à qui des Amours

mènent deux chevaux. III.

IV.

V.

Le

roi

Un Le

Louis

sujet roi

XIII,

à droite, faisant piaffer son cheval.

analogue au précédent.

Louis XIII

exécutant

une volte vers

la

gauche; derrière

lui

un écuyer

et

un Cupidon. VI.

Le

même

sujet

avec

Mercure amène un cheval.

cette

différence

que

le

cheval vire à droite.

Derrière

le

roi.


TAPISSERIES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES

188

Le

VII.

jeune

enfourche

prince

son

cheval,

droite;

à

derrière

un

lui

écuyer

en

costume romain.

même

Le

VIII.

sujet; le cheval saute à gauche.

Près du cheval un écuyer en costume

romain.

Rydams tissa les numéros II et V; Leyniers les six Nous connaissons encore une autre série de huit fournis par Jordaens.

Un exemplaire

de Vienne

sont

Elles

(2).

A

de Jan Fyt.

Jacques Jordaens

et

n'avait

vraiment

animaux.

Les tapisseries portent la

deux tisserands; H. N. R.

ne

ce

Celui-ci

sont

I.

II.

est

point

Van den Brugge La

premier

le

III.

n'y a pas lieu d'adjoindre le second au premier.

il

d'un

auxiliaire

lorsqu'il

formé des

est

lettres

Rydams;

celui d'Henri

premières

d'un

lettres

BVGONR

nom

le

chasseur à cheval,

Le

vieille

perché.

la

monogramme de

second des

lettres

de tisserand connu.

Peut-être est-ce

Les diverses pièces représentent:

le

faucon sur

le

de l'eau dans

et

poing, revenant de

la

fond.

le

chasse.

Derrière

lui

forestier entouré de chiens et portant le gibier tué sur l'épaule.

cuisine avec des provisions.

Un

vieillard apporte

un chevreuil à

la

cuisinière.

même femme. la

à la main.

l'éventail

seigneur

Un

et

la

jeune

même valet

blondine assis dans une tonnelle; derrière

offre

un verre

sur

un plateau

à

dame;

la

la il

dame tient

main gauche. chien de chasse à ses côtés.

de

la

haie sur laquelle

il

est

Les poules se réfugient dans l'écurie ayant aperçu deux faucons qui foncent vers

Un effet de nuit. Derrière la porte de dessous apparaît une servante, une lumière Un vieux la prend au corsage. A l'avant-plan une femme porte une corbeille Un paon et d'autres volatiles perchés sur une traverse.

VIII.

de

des

premier est moins déchiffrable,

VI. Une servante donnant à manger à la basse-cour; un Un superbe paon perché sur un bâton. VII. Une basse-cour. Une fille de ferme déloge un paon

à

le

le

peindre

un paon regardant un cygne mort.

l'amphore dans

terre.

et

et

de

?

une dame blonde,

la

s'agissait

marque de fabrique de Bruxelles

Assis derrière une balustrade tendue d'un tapis, un seigneur joue du luth. Près de

IV.

V.

exécutées d'après les cartons de

été

chasseur assis, entouré d'une meute; des arbres

Une

A gauche

une

nom

ayant

série s'intitule Scènes de la vie rustique.

Un Un

un vieux garde

lui

notre avis

évidemment les

comme

besoin

pas

dont les cartons furent

tapisseries

des tapisseries se trouve également au palais impérial

renseignées

Jordaens

autres (1).

main.

fruit.

En général les tapisseries mesurent 3 mètres 80 de haut et 2 m. 63 à 5 m. 30 de large. Des Nos II, III, IV, V et VI un exemplaire fut exposé en 1880 à Bruxelles par M. un

Braquenié,

collectionneur

parisien;

cet

exemplaire

fut

vendu plus tard

et

envoyé en

Amérique.

Muséum possède une comme une tapisserie entre

Le British encadrée

suspendu

le

No

II.

La scène

est

des colonnes supportant une architrave à laquelle est

gibier.

D'autres dessins servirent

aquarelle en diverses couleurs du

et

peintures sans concorder complètement avec les tapisseries exécutées

évidemment d'études pour

celles-ci

et

traitent les

mêmes

sujets.

(1) Inventai- der im Besitze des Allerhochstcn Kaiscrhauses bejindlichcn Niedcriandcr. Tapelen and Gobclins von Dr. Ernst Ritier von Birk (Jahrbiicli der Kunstliistnrisclien Sammlungeri des Allcriioclisten Kaiscrhauses 1. 244). (2) Idem, Idem, II 205.

........


TAPISSERIES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES

Le

No

1

retrace

la

même

scène que

son chien (voir page 51). Ce tableau

Le

Louvre possède

une cuisinière dans un

fut

tableau du

le

peint déjà en

est

Lille:

un chasseur avec

1625.

un dessin (No 20024) brun sur

cellier.

noir,

représentant un cuisinier et

Lui porte un chevreuil, elle une corbeille de

une table sur laquelle sont étalés des oiseaux grands

La scène

Musée de

189

encadrée à gauche

et

et

petits;

sous

fruits.

A

droite

table est un chien.

la

à droite de colonnes supportant des festons de fruits.

évidemment une étude pour une tapisserie; l'analogie avec le No III est saisissante. M. Delacre, à Gand, possède un dessin, où l'on voit cinq personnages debout sous une

C'est

arcade,

derrière

une balustrade: un

vieillard,

CHASSEUR REVENANT DE LA CHASSE (Dessin pour une

la

est

guitare,

suspendue une tenture; devant on

est le

même que

Dans grand

A

la

du No IV de

la

et

voit

la flûte,

une femme pinçant de

tapisserie de la série „la Vie Rurale", Albertine, Vienne).

deux dames en un chien

et

train

de chanter.

accourt

un

poules par Paul

De

pour chasser l'ennemi. Le

Vos.

la

balustrade

Le sujet

campagne.

deux éperviers attaquant des poules; garçon

A

un chat (voir page 115).

tapisserie la Vie à la

Geelhand de Labistrate (Anvers, 1878) M. René

représentant

l'arrière-plan les

celui

vente

tableau

Jordaens, la

un seigneur jouant du violon

qui joue de

délia Faille acheta le

petit

La scène rappelle fortement

le

coq

paysan

No

un

s'enfuit éperdu. est peint

VII de la

par

Vie à

campagne. Il

existe diverses versions

au musée de Glasgow.

du sujet du No

A gauche on

VIII.

D'abord un excellent tableau appartenant

aperçoit à travers

la

fenêtre un gaillard pressant une


TAPISSERIES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES

190

commère dans une main

ses bras et lui faisant risette. La jeune

de

offre

et

prend

celle-ci

une corbeille de

l'autre

corbeille

la

au

sourit

et

fruits

fille

une chandelle allumée dans

une femme se tenant au dehors;

à

spectateur;

tient

à

un

droite

perroquet

sur

son

réalise à

mer-

perchoir.

La jeune commère

bien

est

plus réussie que peignit Jordaens:

la

veille

son idéal féminin;

traits,

ses yeux pétillent d'espièglerie.

chemise blanche, tableau, la

et

l'air

la

bleue

force, la santé, l'exubérance

Sa

surtout avec

et

teinte

en éclat au radieux personnage,

ombres

tandis que des

de

la

nieux ensemble

1905

de

le

la

parmi

folâtrent

pleine joie et de

ça et

délicate,

on croit voir

les tons vifs.

On

accroché

était

appartenant au prince Lichnowsky

dans et

le

et la

même

vie

la

mûrie par

et

aux teintes opulentes, reflets

de

s'exhaler le

la

dispute

chandelle,

n'imagine point image plus réussie

combina en un plus harmo-

pleine force de vivre; jamais on ne

la

troublante lumière artificielle

tableau

et

le

fond du tableau auquel

accrochent les fauves

s'y

le

La peau blanche, caressée

de l'épiderme. Son vêtement, aux cassures chatoyantes et

illumine ses

la gaîté

bras nu qui s'allonge à travers tout

le

éblouissant coup de soleil sur

une merveille de

est

même;

elle

un buste vigoureux. Avec sa

s'attache à

jolie tête

chandelle prête une ardeur sourde.

la

soleil,

le

robe

sa

est

se détache dans un

elle

lueur de

elle

franche lumière naturelle.

A

l'exposition

voisinage immédiat de l'Adoration des Bergers

du Méléagre

et

Atalante appartenant alors à M.

Madsen

et

jamais on ne se rendit plus nettement compte du chemin parcouru par Jordaens de 1618

à

1650,

année vers laquelle

su

avait

conserver

toute

des délicatesses de duvet 1785) la

et

dans

celle

de

cette

Bonaparte

Lucien

Sérénade, ayant

la

Marchande de

ayant appris

tout en

à

Fruits, et de la vigueur qu'il l'affiner

fait

et

Mac

Leilan.

à

et

de velours. Ce tableau se trouvait dans

et

collections

les

même que

peinte

fut

entière,

la

la

fondre

dans

vente Proli (Anvers,

La radieuse commère

est

partie autrefois de la collection Huybrechts,

et devenue la propriété de M. Leblon, et que celle des Amours populaires appartenant à M. Emile Goldschmidt de Francfort. Le cabinet d'estampes du musée de Berlin possède un dessin au pastel sur lequel on

voit le

même

sujet sauf

une version du

même

que

femme

la

montre en pied. M.

s'y

Rump

à

Copenhague possède

sujet traitée à l'aquarelle.

Dans la vente Habich (Cassel, 1899) figurait un dessin colorié représentant une jeune femme portant une corbeille de fleurs; à ses côtés de la volaille est déposée sur un banc; dans l'entre-bâillement de la porte du fond on aperçoit deux autres femmes. Ce dessin aussi rappelle de façon saisissante le No VllI de la Vie à la campagne et fut évidemment une étude pour un carton de tapisserie.

Les deux tableaux appartenant à M. Alphonse Cels de Bruxelles, sont très probablement des projets de tapisseries. L'un de ces tableaux laissées

avec

un Vieillard

derrière

et

même

elle

main.

d'un air

à

la

le

gros dos en

Il

vieillard

Oudemans

le catalogue des œuvres Jongvrouwe Beeld (un Fou

dans en

représente donc un groupe de trois personnes:

il

une

lecture à haute voix dans un livre;

porte une toge rouge et

femme, relevant une de ses boucles de

Devant

elle,

un fou accoudé à

la

il

a

un lorgnon; devant la

main

et

regardant

balustrade, tient sa marotte

moque du vieux céladon. Entre les piliers de la balustrade un chat fait soufflant de rage. Au fond, un édifice avec fenêtre ouverte. La composition

se

évidemment de Jordaens, mais

qu'il

11

faisant

un tantinet toqué;

distrait.

était intitulé

een Sot met een

une Jeune femme).

se tient une coquette jeune

devant

est

et

105)

une balustrade, un

amoureux

l'air

lui

par Jordaens (No

les figures

peignait d'ordinaire. La couleur et

la

n'appartiennent pas à

la

lumière visent au charme

catégorie de modèles et à

l'agrément; elles



TAPh

i9('i

SCÈNES CHAMPÊTRES La jeune

risette,

de

.i»rbeilie

-:A

et

sourit

bien

la

avec

et surtout

îf-^^

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soleil

niei,.i.

ça et

et

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.

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sur

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out

et

aux

vifs.

On

le

fond du labieau auquel

le

même

vie

la

mûrie par

et

s'exhaler

teintes opulentes, le dispute

accrochent les fauves

là s'y

:^

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La peau blanche, caressée

aux cassures chatoyantes e,

son

sur

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merveille de teinte délicate, on croit voir nt.

au dehors;

bras nu qui s'allonge

le

prête une- ardeur sourde.

me

à

illumée dans

ci

Sa. jolie tête s'attache à un buste

dans un éblouissant coup de

e

une

à

une

plus réussie que peignit Jord.:

d'espièglerie.

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fruits

spectateur;

tient

est la force, la santé, l'exubérance

elle ,t

au

fille

de

reflets

la

chandelle,

n'imagine point image plus réussie

iamais on ne combina

•^1".^

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i'ranche lum.ière na '

de

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ies

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Huybrechts,

Amours populaires appartenant

à

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possède un dessin au pastel sur lequel on

montre en pied. M.

y

Rump

Copenhague possède

à

jUarelle.

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figurait

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un dessin colorié représentant une jeune

à ses côtés de la volaille est déposée sur un banc;

fond on aperçoit deux autres femmes. Ce dessin aussi

li

No

de

VÎII

la Vie

à

la

campagne

M. Alphonse Cels de Bruxelles, soni tableaux 105)

'

avec

feune femme).

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vieillard

derrièî l'ai!

lui

a>).

devant

elle

main.

d'un se

air

.

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le

gros do.s en soufflant de rV

est

évidemment de jordaen^;

qu'il

peignait d'ordinaire.

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Oudemans

'C

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Beeld (un Fou

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se tient une coqu-

était intitulé

een Sot met een

évidemment une

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,

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ia

larme

:i

.c.

fait

La composition

catégorie de modèles et

à l'agrément; elles




TAPISSERIES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES avec

sont traitées la

point de nous faire douter que l'œuvre soit de

mièvrerie, au

de

assez

191

main de Jordaens.

Un

même

du

tableau

sujet

figura

De Coninck de Merckem (Gand,

de M.

dans

diverses

1856),

Werte

notamment

ventes

dans

celle

1893), de Nancy (Bruxelles,

(Paris,

1899).

Le second tableau de II

mêmes dimensions que

les

rouge,

sombre,

culotte

ouverte;

A gauche une

L'arrière-plan

un

l'autre

blancs par

et

certes

est

lève la

Il

une arcade, sur

par

bout de

rideau

et

catalogue

le

une jeune

fille).

Un page en

d'une maison dont

veste

porte est

la

main pour saluer quelqu'un qu'on ne un

contenant des moules.

petit panier

des

courent

laquelle

La facture

vert.

homme

pendant.

le

souliers jaunes, sort

collier.

le

en

et

servante porte sur un linge

formé

est

aussi

flotte

y

bas

un chien

tient

il

voit pas.

il

représente d'après

propriétaire,

succession de Jordaens: Een Jonge en een Mysje (Un jeune

la

a

même

appartenant au

est

grimpantes;

plantes

même que

la

du tableau

celle

précédent.

Les sujets dont nous nous occupons pourraient être intitulés

amours:

doute

sans

faisaient

Le

l'attestent.

de

partie

catalogue

de

donc placés entre

105;

numéros 103

les

et

d'une

décoration

la

succession

la

6 pieds de haut sur 2 pieds étaient

bouffonnes; les jeunes gaillardes

les vieilles ridicules et

Dans

catalogue

ledit

104 sont aussi très étroits pour

de haut sur 4 pieds 4 pouces de largeur;

Moor en Vrouwe Beeld"

een

donc de

ils

destinés tout

même

la

comme

spéciales

comme mesurant

le

leur hauteur;

même

(la

mesurent

ils

Ils

numéros 102

portent les

ils

et

pieds

11

premier représente „een Gallerytje met een

jong Geselschap" (une petite galerie avec une jeune compagnie);

sujets sont

Jeunes

10 pouces seulement de largeur (190 cent, sur 87 cent.).

les fenêtres.

et

proportions

renseigne

les

et

aimables. Ces tableaux

leurs

salle;

de Jordaens

amours

Vieilles et

galerie avec figures de

le

second „een dito met

Nègre

et

nature que ceux des tableaux de M. Cels

et

de Femme).

Les

sans doute étaient-

ceux-ci à être exécutés sous forme de tapisseries. Les quatre forment

une série de scènes d'amour.

Un

d'une

s'agit

analogue

sujet

un groupe pinçant de

de

aquarelle

de

dans un dessin appartenant à M. Rodrigues de Paris.

traité

diverses

un

personnes,

cinq

couleurs: noir, jaune, vert, bleu, rouge,

jeune

torche, en outre un personnage la tête

un verre posé devant

A

lui.

et

représentant

jouant du violoncelle, une jeune

appuyée sur une main

Il

femme

un autre portant une

et

tenant une amphore;

et l'autre

l'avant-plan des instruments de musique. Au-dessus les inscrip-

Amor, Musica. La scène

tions

homme

un Cupidon tenant un papier à musique

guitare,

la

est

est

encadrée de cariatides; au-dessus deux angelets accrochent

il

Ce dessin est assurément le projet d'une tapisserie ne s'apparente pas seulement aux deux tableaux précédents, mais encore aux numéros

III

et

la

toile

sur laquelle est peinte

VI de

la

le

sujet.

;

Vie à la campagne.

Jordaens exécuta encore d'autres séries de cartons pour tapisseries. Dans une vente à

Muséum possède une

Londres, en 1773, figurèrent deux cartons à sujets joyeux. Le British aquarelle

Mercure;

du

même

genre

trois couples,

;

une compagnie joyeuse dans un bateau.

l'un debout, l'autre assis,

dans l'embarcation.

Un

côtés;

représenté

était

le

sujet

est

batelier fait

sur

démarrer

le

et

Tout au fond on

un troisième assis

canot;

un joueur de

voit

à moitié, se trouvent luth se trouve à ses

une scène aux rideaux écartés. Certes ce dessin aussi

destiné à être traité en tapisserie (voir la reproduction page 73).

Le

cabinet

des

estampes de Saint-Pétersbourg possède

tapisserie portant une inscription flamande à

peu près conçue

le

dessin

ainsi:

d'un

carton

pour


TAPISSERIES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES

192

Mars

tant désiré

'

Vient enfin de montrer

Borée souffle

et

le

-

'

bout de sa queue

engendre

Pleurésie, grippe, fièvre tierce

qui font périr. (1)

.

.

Le cabinet d'estampes de Berlin possède un dessin à tant

le

d'anges

Sacrifice

de femmes,

et

Outre

et

les trois séries

que Jordaens

ment

par

d'Isaac

ait

livré

il

Abraham. Le groupe

était

est

évidemment destiné

dont nous possédons

craie rouge et noire, représen-

la

compris dans un encadrement orné

à servir de carton pour une tapisserie.

les tapisseries,

il

y a lieu de douter fortement

d'autres cartons pour d'autres tapisseries proprement dites. Probable-

mentionnés plus haut représentaient-ils des esquisses pour des

les autres dessins

peintes

avons

à

toiles

Nous

l'aquarelle.

déjà que, des toiles

dit

peintes à l'aquarelle par Jor-

daens, aucune n'a été conser-

Nous nous

vée.

serions diffici-

lement représenté ces toiles si

heureux

un

hasard

ne

nous avait gardé un échande

tillon

ture, et

qui

genre de pein-

ce à

un

trouve

se

Musée

au

Hanovre.

de

National

artiste étranger

Cette

garniture représente une série

de

sujets

grossièrement toile

assez

bibliques;

brossés

sur

succession

de

grossière.

Dans

la

Jordaens figuraient 30 patrons

ou

cartons

achetés par

pour tapisseries le

signor Michel

Wauters. Moins d'un an après la

1679 Wauters décéda aussi

et

les

patrons

sont

décrits

comme

mort du peintre, suit

le

26 août

dans son inventaire

post-mortem. „Les

patrons

que

le

prénommé

défunt

a

acheté

à

la

vente mortuaire de feu signor

Jordaens, de son vivant peintre dans cette ville d'Anvers, consistant en les pièces suivantes:

„D'abord, où

le

prophète est assaillé par

les lions.

„ltem, un autre dito.

«Achille retrouvé par

le

conseil d'Ulysse.

„Item, un des sacres du Prophète.

(1)

Den Meert seer lange begeert Hy steekt met synen steert

Boreas die blaest hy maekt Flerecyn

giclit

en tertiaen

doen vergaen.

' .


Tapisseries: proverbes, chevaux, scènes champêtres

193

„Item, Achille blessé au talon. „Item, La mort d'Achille. „Item, Le sacre de Jéroboam.

„Item, Le Festin des Dieux.

„Item, Le Prophète mort. „Item, Le sacrifice.

Caron

„Item,

et

Minerve.

„Item, La bataille dans laquelle

La

„Item,

Neptune

est vainqueur.

bataille de nuit.

„Item, Le carnaval. „Item,

Emmaûs.

„Item,

Un

„Item,

Une bataille avec Jéroboam. femme de Jéroboam se rendant auprès du prophète.

sacrifice avec

musique.

„Item, La

„Item, vert, Battus et Mercure,

deux

fois.

„Item, Jupiter et Callisto. „Item, Narcisse. „ltem, Jupiter et

La

„ltem,

lo.

laitière.

„Item, Céphale. „Item, Le pasteur rouge.

Salmachus

„Item,

et

Hermaphrodite.

„Item, Le berger et son chien.

„Item,

Pan

et

„Item,

Une

pièce de Verdure, sans figure". (1)

Syrinx.

„De patroonen den welcke de voornoemde overledene gecocht heeft in het sterfhuys van wylen Signor Jourdaens, Antwerpen was, bestaende inde naervolgende stucken: „Eerst, daer den Propheet besprongen wort van de leeuwen. „Iteni, een ander ditto. „Het vinden van Acliilles door den raedt Jeliste (Ulysses). „Itein, een van de Salvinge vanden Prophète.

(1)

in

syn

„leven schilder binnen deser stadt

„Ueni, Acliilles inde

„Item, de „Iteni,

Doot van

iiiele

geschoten.

Achilles.

de Salvinge van Jerobiam.

„Item, het Bancket vande Qoden.

dooden Prophet.

„Item, den „Iteni,

de offerande.

„lteni,

Charon ende Minerva. Neptunus incompt.

„Item, de batalie daer „Iteni,

de nachtbatalie.

„Item, den vastelavondt. „lteni,

Emails.

een offerande met spel. een batalie waerin compt Jerobeain. „Item, daer de vrouw van Jerobeani by den Propheet compt. „Item, groen, Battus ende Mercurius, twee maels.

„Iteni, „Itein,

„ltem, Jupiter ende Callistus.

„Item, Nercissus.

„Item, Jupiter ende „Item, het

lo.

melckmasken.

„ltem, Zephalus. „Item, den rooden herder.

Salmachus ende Harmiphidridus (Salmakis en Hermaphroditus). met synen hondt. „Item, Pan ende Stringen. „ltem, een stuck gruen, sonder figuere". (2) „Item,

„Item, den herder

(2)

F. JOS.

VAN DEN Branden,

Collection de tableaux ù Anvers. Feuilles d'archives, XXII. 32.

25


TAPISSERIES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES

194

Il

en

semble

effet

que

ces

trente cartons représentent diverses séries ou fragments de séries:

six se rapportent à l'histoire de

épisodes de

la

Jéroboam,

Fable; cinq traitent des sujets de

onze à d'autres

trois à celle d'Achille,

la vie

ordinaire. Le sujet des autres n'est

Aucune de ces pièces ne concorde avec des cartons ou des peintures exécutés par Jordaens et qui nous sont connus; néanmoins pas suffisamment indiqué pour en déterminer

il

est

le

genre.

presque certain que toutes ces tapisseries furent exécutées par

appartenaient à ses premières années

et

Sans doute

lui.

elles

elles furent peintes à l'aquarelle sur toile.

Parmi possédait

Wauters

Michel

non compris dans

des 30 pièces achetées à

le lot la

même

le

et

que

patrons

les

vente mortuaire dejordaens,

nous trouvons une

composée de

„chevaiix"

huit

„une chambre de

avait

y

de

Parmi ces tapisseries

pièces. il

série

tapisseries, des chevaux, gros-

sièrement

aunes

hauts de quatre

faits,

demi, consistant dans

et

les pièces suivantes: à savoir,

une

de huit aunes de

pièce

large,

une de sept aunes de

large,

une de dix aunes de

large,

un

deux de quatre aunes

large, et

de large d'y

de cinq aunes de

(1).

voir

On

un

serait tenté

exemplaire

V École

d'équitation

XIH"

par

de

de Louis

Jordaens,

n'était

qu'elles ne concordent ni par leur

nombre,

ni

dimensions avec ries

de

la

par

leurs

les tapisse-

cour impériale de

Vienne.

Parmi

les

tapisseries de

Michel Wauters on mentionne VERITAS DEI (Dessin, British Muséum, Londres).

Actes des Apôtres

encore

les

en

pièces par un artiste

six

anonyme. Les nombreux

sujets

de l'Histoire des Apôtres, que nous rencontrons parmi les dessins de Jordaens, nous portent à croire ^que ceux-ci se rapportaient à une série de tapisseries: ainsi nous connaissons Paul devant Ananias et un Possédé maltraitant les fils de Sepha, au Musée de Rotterdam;

un Apôtre accusant un Roi, de Lystra, au

la

vente

du Prince de Ligne (1791); Paul

et

Barnabé à

Musée de l'Académie de Vienne.

weten, een „een Camer tappisserye, peerden, groff, vier ellen ende een halff diep, bestaende inde naervolgende stucken, te (1) lanck, ende stuck acht ellen lanck, item een stuck seven ellen lanck, item een stuck sesse ellen lanck; item een stuck vijf ellen twee stucken elck vier ellen lanck".


TAPISSERIES: PROVERBES. CHEVAUX. SCÈNES CHAMPÊTRES

Je

présume aussi que Jordaens exécuta une

aux Victoires de

Religion chrétienne

la

Dans

du Saint-Sacrement de Rubens.

Triomphe de

le

Religion;

la

Croix sur

la

dans

la

un

dessin

Veritas Dei;

Nous ne pouvons

et

Triomphes

1814) on rencontra:

Pauwels (Bruxelles,

vente

cartons pour des tapisseries;

servir de

pour tapisseries se rapportant

manière des Figures

un autre

vente Mertens (Anvers, 1849) figura

Sept Péchés capitaux.

les

devaient

ceux-ci

la

l'Albertina,

Muséum; dans

se trouve au British la

à

série de cartons

et traités

195

le

Veritas

Dei

Triomphe de

affirmer en toute certitude

que

est possible qu'ils ne traitaient

il

que des sujets allégoriques. Le plus important morceau de ce genre

est le

Triomphe du

Christianisme ou plutôtV Adoration

du

par

les

Pères de l'Eglise

les

Saints,

Musée œuvre dans

Saint-Sacrement et

appartenant au Cette

Dublin.

de

parut successivement

ventes Johan van

les

der Linden van Slingelandt (Dordrecht,

(Louvain,

1785), Mallinus

Spruyt,

1824),

(Bruxelles, 1841

).

femme

sente une

Elle repré-

allégorique

assise sur un lion et tenant à

deux mains

le

Saint-Sacre-

ment. Au-dessus d'elle plane le

Saint-Esprit entouré d'an-

Devant

ges.

l'Enfant

elle

Jésus tenant une croix d'une

main de

et

un cœur enflammé

l'autre.

apôtres

A gauche

Pierre

et

les

Paul;

à

droite Saint Sébastien et les

Saintes Catherine

A

et Rosalie.

l'avant-plan quatre pères

dont un debout

et trois

age-

nouillés. Le tableau est traité

dans une couleur de l'Église

chaude

et

savoureuse, plus

L'ADORATION DU SAINT SACREMENT

décorative

que vigoureuse;

(Musée de Dublin).

la

composition

est élégante,

les figures agréables.

servilement

du le

La manière dont Rubens

traitait

des sujets analogues n'est pas copiée

mais on constatera néanmoins quelques réminiscences des figures rubéniennes

Triomphe du Saint-Sacrement

et

de

la

Vierge entourée de Saints, qui se trouvent dans

tableau de l'église des Augustins à Anvers.

M. Fairfax Murray, de Londres, possède un dessin du même dans

le

de

tableau

groupe des anges côté de l'autre.

A

Dublin.

diffère

de

l'avant-plan

La

femme

l'autre; il

les

allégorique Saints

n'y

Pierre

est et

plus

sujet

assise

que celui sur

le

traité

lion;

le

Paul ne se tiennent pas l'un à

y a deux enfants au lieu d'un.

Les pères de l'Eglise sont


DESSINS

196

mêmes. Ce dessin représente probablement une étude en vue du tableau. Aucun des patrons de Jordaens pour tapisseries ne semble être parvenu jusqu'à nous. soit fait mention au commencement du XIX*^ siècle est un carton pour une Le seul dont à

peu près

les

il

1803).

V Astronomie,

représentant

tapisserie,

mesurait 3 M. 40 de haut

Il

qui parut dans

et

vente Frans Pauwels (Bruxelles,

la

M. 52 de largeur

2

et

d'après

et,

catalogue,

le

il

était

exécuté de façon grandiose.

Dessins. flamands.

les oeuvres qu'il

comme

comme

Jordaens occupe

même

n'en est

Il

pas qui

exécuta sur papier;

dessinateur un rang important parmi les peintres

dessiné autant que

ait

lui

l'on appelle dessins toutes

si

n'en est pas qui dessina moins

il

si

ne considère

l'on

plume ou à la craie. Nous avons déjà parlé si souvent de ses dessins que nous pouvons nous borner à indiquer à grands traits ce qui dessins

que ceux exécutés

comme nous

qu'on

donne dans

l'avons déjà constaté, les registres

plus sobre en quelques tons mats

de

la

La plupart sont exécutés à l'aquarelle

les distingue. justifiant, lui

à

de

la

et

de peintre à l'aquarelle (waierschilder)

titre

le

en couleurs vives; une circonstance

Gilde de Saint-Luc. D'autres sont colorés de façon

fondus; d'autres encore sont dessinés à l'encre, relevés

et

lavés de quelques teintes; quantité d'autres sont dessinés à la craie rouge ou noire.

bistre,

Les dessins à l'aquarelle sans doute à

œuvres

des

représenter

aux couleurs éclatantes sont exécutés avec soin

et

pour des tableaux; ceux à l'encre ou de premier

jet,

elles-mêmes

d'art en

colorés plus sobrement n'ont pas eu d'autre à

destinés

sans autre but; les dessins

et

ou représentent tout au plus des études

utilité

que des croquis ou des études

craie ne sont

la

et

des ébauches de tableaux.

Quelques dessins s'accordent avec des tableaux connus

et

peuvent

être tenus

pour des

études en vue desdits tableaux. Ainsi une Présentation au Temple du Musée de Rotterdam reproduit exactement

le

sujet

du tableau de Dresde.

L' Adoration

des Bergers, aussi à Rotterdam

Marinus d'après un

(voir la reproduction, page 17), concorde avec la gravure exécutée par

demeuré inconnu;

tableau

au

du Musée d'Anvers;

tableau

V Adoration

de

dessin

le

les

deux

portraits.

Homme

ment des études pour Huybrechts (Anvers, 112

On comme

les

tableaux dont

1902)

ne rencontre études à

dont

et

la

Loi divine

tableau de

la

et

de

Loi des

la

Hommes

de

cheminée du Tribunal de Hulst;

deux superbes dessins du Louvre, sont évideml'un,

l'autre

des

d'après

Un

Dans

que

très

se

d'Homme, figura dans la vente trouve au Musée de Bruxelles (voir pages le

portrait

est

hommes ou dessins

plus

ou

Une Nymplie

des animaux représentent

plus

surtout des sujets, dont

fications

tableaux.

la

achevés, il

les

seules productions connues de ce

tira

colorés

plus

moins importantes.

Il

en

est

Gand

(voir page 59).

sobrement ou plus richement, Jordaens

ensuite des tableaux et auxquels ainsi pour son Paul &{

Musée Plantin-Moretus (voir page modifiées des tableaux des Musées de Vienne et de

qui

au

quelques autres dessins

et

Laitière de la collection Delacre de

appartenant à l'auteur du présent ouvrage (voir page appartenant

trayant la clièvre Amalthée du

une étude pour Y Education de Jupiter

des plus réussis est ses

rarement des figures ou des groupes détachés ayant servi

des fragments de

Louvre (voir page 97)

traite

le

113).

et

genre.

Femme,

et

les

de

dessin

le

l'Ermitage de Saint-Pétersbourg reproduit

des Bergers du Louvre est identique

45),

pom

\t

sont

Bruxelles; de

il

apporta des modi-

Barnabé

et

à Lystra,

Miracle de Saint Martin

des

versions fortement

même

les

dessins de

la

Suzanne du Louvre, du Miracle de Saint Martin du British Muséum, de la Mise au Tombeau d'Amsterdam, du Christ chassant les vendeurs du Temple de Brunsu^ick, de l'Adoration des


197

ESQUISSES

Mages du Musée Plantin-Moretus d'Anvers

page 133) diffèrent tout aussi sensiblement

(voir

des tableaux de Bruxelles, d'Anvers, de Paris,

de Dixmude.

et

Certains dessins reproduisent des fragments de tableaux.

Ainsi on rencontre

Muséum

le

groupe

page 8) dans le tableau côté de gauche du Diogène cherchant un Homme du du British

central d'un dessin l'Adoration des Bergers

(voir

de 1618 du Musée de Stockholm et le Musée de Dresde dans un dessin appartenant aux frères Le Roy, de Nous ne connaissons qu'un seul dessin de Jordaens exécuté par

un vrai

bijou, qui servit de

modèle à Pontius

Ses dessins coloriés se recommandent par

la

(voir

page

le

Roi

Boit,

72).

font penser à ses brillants

ils

Embarquement pour Cythère

tableaux: tels sa Tête de Satyre du Louvre, son et

graveur:

richesse des tons. Par leurs couleurs éclatantes,

rapprochées audacieusement mais toujours harmonieusement, son Saint Martin

Bruxelles. le

son Adoration des Bergers du British

Muséum

{yo\x page 73);

ses Noces de

;

Chanaan

et

TROIS FEMMES ET UN ENFANT (Qalerie du baron Brukenthal, Hermannstadt).

sa Scène Pastorale du

Musée d'Estampes de

Berlin, enfin sa Présentation

Les dessins sobrement teintés valent par leurs tons discrets édulcorées,

mais

délicatesse

leur

et

leur

tendre

au Temple de l'Albertina.

et fins.

Les couleurs y sont

fondu leur prêtent quelque chose de

le Paul et Barnabe à Lystra, un Cortège de Mère mettant ses enfants au lit de l'Albertina, la

en est ainsi pour

précieux

et

de séduisant;

il

cavaliers

et

de fantassins

du Louvre,

la

Mise au Tombeau du Rijksmuseum d'Amsterdam. Les dessins quantité

de

de Jordaens sont aussi intéressants en ce sens

sujets

dont

il

n'existe

point de version peinte.

quelques-uns sous nos rubriques „Proverbes"

et

qu'il

nous font connaître

Nous en avons déjà examiné

«Tapisseries".

11

en a aussi été question

en d'autres parties de ce travail.

Esquisses.

Nous avons

nous devrons ajouter

qu'il

en

dit

que Jordaens ne dessina guère d'études pour ses tableaux;

peignit

encore

moins. Tandis

que Rubens, Van Dyck

et


ESQUISSES

198 d'autres

peintres

brossaient des esquisses pour leurs toiles les plus importantes,

d'histoire

nous ne connaissons de Jordaens aucun projet de ce genre,

ce n'est les trois esquisses

si

son Triomphe de Frédéric-Henri, qu'il envoya avec quelques autres encore à la Haye pour y être soumises à Amélie de Solms. Ceci est vraiment prodigieux, et nous de

que Jordaens composait

permet d'en conclure

aisément des modifications à des sujets déjà

facilement

si

traités

par

ses

lui, qu'il

tableaux ou apportait

ne

lui fallait

si

point recourir

à des esquisses complètes.

Nous connaissons

tout aussi

Le Musée de Madrid

de ses grands tableaux.

chacun un tableau: et

un troisième

les

le

peu d'esquisses pour

premier

intitulé

accompagnant sur

les la

et

l'Ermitage de Saint Pétersbourg possèdent

flûte;

l'autre

Gand;

les trois

de jeune

tête

l'œil il

attestent juste,

et

importantes sont quelques autres études

un enfant de

et

la

galerie

les

deux

encore

combien

il

à

têtes

une extrême assurance dans

clairement

était

maître de son pinceau

et

la

touche

combien, sans

nous avons déjà parlé maintes

fois

deux

à

Hermannstadt;

la

et

dans

le

coloris.

la

au cours de ce

moindre

hésitation,

l'esprit.

à

Anvers en 1905, dont

travail, et qui fut

une véritable révélation

œuvres de Jordaens qui

des

les trois têtes,

que n'importe quel tableau combien Jordaens avait

plus

l'Exposition

:

Toutes se distinguent par une

parvenait d'emblée à rendre ce qu'il avait devant les yeux ou dans

Lors de

figures

d'hommes du Musée de

du baron Brukenthal

appartenant à M. Mensing d'Amsterdam.

audace jointe

extraordinaire Elles

femmes

fille

Aucun des deux ne représente des

homme, du Musée d'Anvers;

l'une d'un

et

Trois têtes d'enfants, mais Vattnhuiïon

dans d'autres œuvres.

Autrement authentiques de femmes

figures ou les groupes détachés

Trois Musiciens, deux enfants en train de chanter

de ces tableaux à Jordaens est un peu aventurée. utilisées par le maître

les

eut

lieu

pour plus d'une œuvre du maître, furent rassemblés un grand nombre de ses dessins les plus remarquables et presque toutes ses esquisses. Grâce à cette partie si intéressante et si complète de l'Exposition

il

a été possible d'étudier

Jordaens dans des manifestations de son

talent sur lesquelles l'attention n'avait guère été attirée jusqu'à présent.

JUSTITIA (Dessin, Cabilinet (i'Estampes du RijksnuisciMn,

Amsterdam).


CHAPITRE

16

5

VIII

3—1665

Les peintures à l'Hotel de ville d'Amsterdam, au Tribunal Tableaux datés DE HULST, À LA GiLDE DE SaINT-LuC D'AnVERS AUTRES ŒUVRES DE CETTE ÉPOQUE

son

APRÈS

gran-

travail

diose de 1652 Jordaens se

de nouveau à

livre

production

sa

ordinaire.

Il

avait cinquante-neuf ans lors-

eut achevé les peintures

qu'il

de il

Maison du Bois, mais

la

encore dans toute

était

la

force du talent et durant les

douze ans qu'embrassera ce chapitre, ses facultés se

dans toute leur

tiennent

gueur

et,

vi-

pour produire des

chefs-d'œuvre, vouloir.

main-

n'a qu'à le

il

Malheureusement on

s'aperçoit qu'il ne le veut pas

toujours

vers

et

la

fin

de

cette période, le maître, tou-

L'Adoration des Bergers.

Nous connaissons

trois

de ses œuvres portant

sime 1653. La première V Adoration des Bergers du Musée de Francfort, d'intérêt secondaire.

1618.

Au

de vie

et

lieu

Nous

voilà

loin

que dans

l'Enfant dans son giron, le montre

contemple surprise

avant

la

tire

le

millé-

petit tableau

à

une scène tumultueuse qui a

l'air

communion de se passer

paisible étable de Bethléem. Marie assise à gauche, vieille

femme, penchée sur

le

nourrisson,

et ravie. Derrière elle un vieux jette les bras au ciel et se presse en

pour mieux voir; un

bousculent à

ici

second

l'entrée

personnage, l'un

drapé dans un manteau, se penche pour

muni d'une cornemuse

pour prendre leur part du spectacle.

agenouillée ayant un enfant auprès d'elle, présente une tasse de

garçon

un

plus

calme scène domestique peinte par Jordaens en

aux Bergers. Une

contempler l'Enfant, quatre autres dont se

la

est

de nous trouver en présence d'un groupe compact de braves gens, en

de sentiment, nous assistons

plutôt sur une place publique

le

de

donne

éminent,

jours

un canard d'une cage pour

l'offrir

à la

et

A

deux tenant leur

houlette,

l'avant-plan une

lait

femme

à la Vierge; un jeune

mère du Sauveur. Joseph,

seul,

demeure


200

l'adoration des bergers

impassible Cette

On

et

assiste

œuvre

avec flegme à

reconnaît tout au plus que

Drapée dans

réussi.

donne

a terriblement souffert et

cette

claire,

Une deuxième Adoration

hommes,

charpente

la

même

petit

draperie bleue que dans

le

elle

jeune bergère

la

brun

sol sont

le

clair.

tableau précédent. Celui-ci est

le

Sainte Vierge occupe

la

Ici

milieu du tableau

le

Enfant qu'elle tient debout dans son giron. Elle porte

A

tableau de Francfort.

bergère avec son enfant, agenouillée

la

ici

le

et

rouge de

Musée de Lyon, provenant de l'Hospice des

des Bergers du

en largeur, celui de Lyon est en hauteur.

montre aux bergers

est

avec son enfant nu posé sur un linge blanc,

Incurables à Liège, présente maint point de contact avec

elle

/. Jor. fec. 1653.

:

Le bleu pâle du manteau de Marie

tablier bleu de la vieille et la robe

ressortent à côté d'elle. Le reste: les

et

est signé

à peine une idée de la peinture de Jordaens.

ton brun dominait.

le

étoffe

forme un foyer de lumière. Le

Le tableau

scène.

cette

une tasse de

offrant

et

paysan

qui

une

le

jeune

cette

fois

Joseph demeure

que dans

tableau;

l'autre

tend les mains vers l'Enfant;

vieille

vieux berger à

un autre

à la Vierge et

— du panier.

flegmatique

aussi

lait

une volaille

retire

un pigeon

c'est

la

quelques variantes près on retrouve

cornemuse

la

gauche

est à

de

est assis à côté

lui

à droite

;

le

et

un

jeune pasteur appuyé sur sa houlette rappelle l'attitude

de celui du tableau de Stockholm;

deux autres

derrière lui s'aperçoivent encore

jeunes

Sur

figures.

un agneau,

sol

le

pattes liées, et un grand chien

gauche,

bœuf

le

;

dans

l'âne;

et

les

plus haut, à

un vol

le ciel

d'anges.

Le

tableau

brune

estompé, détache

personnages, séduisante.

tous

Lyon

Vierge-Mère.

la

A

en

juger par

personnages avec d'autres déjà vus,

certains

est antérieur

il

la

et

autres

même mode que

le

le

précédent,

une bergère s'agenouille aussi devant Marie,

appuie

l'autre

sur

la

corbeille à terre;

cage à oiseaux sur l'épaule; houlette,

un vieux berger

et

derrière

et

et

entourée

trône

qu'elle

personnages,

les

on

elle,

regards dirait

de et

d'une

aussi par la concordance de

que

même

sujet,

le

tableau de

un tableau de plus

probablement de

gauche

l'âne,

au fond

le

cette

elle

lui

tient

auprès

femme

sont

elle

la

même époque

bœuf.

Des anges planent dans

présente un canard d'une main

d'elle

son enfant qui porte une

un jeune pasteur appuyé sur sa

une paysanne portant un pot à

à gauche et soulève son bonnet. à

se

tableau de Francfort. La Vierge y ressemble étonnamment à celle de ce dernier tableau.

Ici

et

qui

de quelques années à celui de Francfort.

grand format, peint dans le

est

cotonneux des autres

le

a lieu d'en conclure

Le Musée d'Anvers possède un troisième exemplaire du

que

couleur tout

qui représente une figure bien

Telle

manière

y

Marie,

de

mains tendus vers

les

apothéose de

les

;

vigoureusement dans sa robe d'un

bleu éblouissant sur

L'ADORATION DES BERGERS (Musée, Lyon).

cotonneuse

et

l'exception

à

une

en

peint

est

transparente

le

lait

ciel.

sur

A

la

tête.

droite

Joseph se

tient

un grand chien,


l'adoration des bergers (MusĂŠe d'Anvers).


200

l'adorat!ô\'

impassible Cette

et

assiste

avec fiegme à

œuvre a terriblement que

v)n reconnaît tout au plus

Drapée dans

réussi,

cette

le

étoffe

ton brun dominait. claire,

ressortent à côté d'elle. Le reste: les çle.s

montre aux bdraperie bleue

iniTiie

charpente

-

Ici

de Francfort.

un

c'est

A

Le Drune

lait

tableau

à

séduisante.

certains

Lyon

en juger par

personnages avec d'autres déjà vus,

est antérieur

ii

la

et

cage

même mode que

le

Telle

autrcs

à

houlette,

Joseph demeure

ciel

une

en

un vol

couleur

cotonneuse; tout est

et

de

Marie,

qui

le

se

manière

cotonneux des autres

qu'elle

entourée

trône

personnages, les reiyards

et aussi

elle,

par

on

de et

r

:

y a lieu d'en conclura

même

le pré'

une bergère îj'agenouille aussi devant

appuie

fois

qui représente une figure bien

l'autre sur la corbeille à terre;

oiseaux sur l'épaule;

un vieux berger

et

derrière

le

de

la

même époque

nte un canard d'une

femme sont un jeune pasteur appuyé

Des anges planent

main

auprès d'elle son enfant qui porte une

une paysanne portant un pot

à gauche et soulève son bonnet. à gauche l'âne, au fond

cette

un tableau de plus

de ce dernier tableau.

Ai,

elle tient

sujet, 'nt

tableau de Francfort. La Vierge y ressen-

ici

et

jeune

cette

de quelques années à celui de Francfort.

grand format, peint dans ic

et le

vj,.i;;s

;

l'exception

Le Musée d'Anvers possède un troisième exemplaire du

que

Vierge

peint

est

mains tendus vers

les

A

Ics

la

vigoureusement dans sa robe d'un

personnages,

^ous

la

volaille

ij;,..

bleu éblouissant sur

L'ADORATiON DES BERGERS (Musée, Lyon).

à

pigeon — du panier.

estompé,

Vierge-Mère.

milieu du tableau

le

une

retire

transparente

détache

la

.ospice des

.

quelques variantes près on retrouve

:

de

clair. .

tableau précédent. Celui-ci est

le

paysan qui

apothéose

jeune bergère

la

sol sor;;

Sainte Vierge occupe

la

est

blanc, elle

Enfant qu'elle tient debout dans son giron. Elle porte

;ns le tableau

_

,

petit

et le

beigère avec son enfant, agenouillée et offrant une tasse de

'm

ici

'e

robe rouge de

la vieille et la la

de Jordaens.

lint^e

Bergers du Musée de Lyon, provenans

en largeur, celui de Lyon est en hauteur. el'ie

i>;,ure

avec son enfant nu posé sur un

hommes,

1653.

for. fec.

ia

Le bleu pâle du manteau de Marie

Incurables à Liège, présente maint point de contact avec

et

est si.

donne à peine une idée de

forme un foyer de lumière. Le tablier bleu de

Une deuxième Adoration

Le tableau

scène.

cetie

souffert et

bergers

de-î

dasi'-

à lait sur la tête. !e

cip'

bœuf.

.(aisvnA'b aàauM) 8330^38 Z30 'aoitmoqa'a

sur sa

Joseph se

tient

A i-oite un grand chien,




l'adoration des bergers

La scène

est

bien

plus

joie naïve d'une pastorale.

calme que

La peinture et

une robe rouge, l'Enfant

étendu

jeune

bergère

dans

tout nu sur

l'air.

fils

le

respire la fraîcheur et la

La Vierge porte un manteau bleu

du linge blanc

étalé sur ses

elle

le

ciel,

les

hommes

paysage, tout semble jubiler en apprenant

la

Six,

sur

la

genoux;

et la

porte une robe rouge,

porte une petite robe jaune; de légers nuages

Les anges dans

L'ADORATION DES BERGERS (Jonkheer W.

dans

et

radieuse de ton, surprenante de jeunesse,

agenouillée devant elle est vêtue de linge blanc,

un tablier bleu; son planent

deux précédentes,

est claire,

de lumière matinale.

inondée d'effluves printanières est

les

201

terre,

chaudement la

teintés

verdure naissante

Amsterdam).

bonne nouvelle. Le tableau provient

de l'ancien palais épiscopal d'Anvers.

Le Musée de assise

Grenoble possède une quatrième version du

un jeune berger

et se

tient Saint

Joseph.

A

à

fait

Deux anges planent dans dans

la

manière de Rubens,

la

sujet.

A gauche

est

Derrière elle s'accroupit

droite divers pasteurs; l'un souffle sur les braises

d'un réchaud, un autre tient une lanterne allumée. Marie.

même

Marie tenant dans ses bras l'Enfant emmailloté de langes.

Des canards sont déposés aux pieds de

nue. Le tableau est signé /. Jordaens fecit.

autant sous

le

rapport de

la

Il

est tout

couleur que sous celui de 26


SUZANNE

202 la Il

et

composition,

et

ne portait

s'il

on hésiterait à

signature de Jordaens,

la

attribuer.

lui

le

se trouvait autrefois dans l'église des chanoinesses régulières de Saint-Augustin à Courtrai

emporté à Paris

fut

il

Un cinquième

de

lors

tableau,

Révolution. Napoléon en

la

probablement de

fit

don au Musée de Grenoble.

même époque que

la

appartenant au jonkheer

W.

VAdoration des Bergers.

L'action est fort paisible.

Six d'Amsterdam, est

celui de Francfort et

plus parfaite de toutes ces versions de

le

Des deux côtés de Marie qui occupe

le

centre du tableau, en train d'allaiter son nourrisson, sont groupés des bergers et des bergères,

contemplant

mère

la

un

tenant

enfant

par

hommes main

la

A

avec une curiosité attendrie.

l'enfant

et

enfant; à gauche trois

dont l'un appuyé sur une jarre à

une cage

et

intense, moelleuse et discrète

pasteurs

brossées

sont

très

largement;

berger appuyé sur sa cruche à

A

Vierge

la

femme

un des hommes

droite

Les figures des

devant.

le

une adorable jeune mère;

est

un

tableau est imprégné d'une

le

fond, brûlante sur

le

plus loin une

et

le

jeune

une merveille de couleur, avec sa camisole rouge, sa

lait,

Tout

culotte jaune, ses mollets nus. et

dans

lait;

à poulets sur la tête.

s'accroupit pour prendre un agneau qu'il offrira à Marie. Tout

ardeur

hommes

droite quatre

tableau représente un jeu luxuriant de tons chauds

le

d'ombres transparentes non moins chaudes. Le catalogue de

vente des œuvres laissées par Jordaens (No. 32) mentionne

la

Dans

de Bethléem avec diverses figures".

du

même

Suzanne.

en en accentuant toute

nudité d'une jeune

femme

la

fois

baigneuse.

la le

Dans

convoitise brutale que

la

il

deux

vieillards

formes plantureuses

les

du

le

Il

faisait

vue de l'opulente

calme ou

et le

Copenhague Jordaens considère

en montre presque

la

La brûlante luxure peinte sur

excite en de vieux libertins.

tableau de

le

moins dramatique,

et les

présentait sous une nouvelle forme.

le

il

frénésie,

répugnant des deux paillards contraste avec de

Suzanne

la

ce sujet à plusieurs reprises et sans doute avec

peignit

chaque

une certaine prédilection;

vue

château Roland Fahne, signée J.J. F. 1649.

le

Le deuxième tableau daté de 1653 est

Musée de Copenhague. Jordaens ressortir

d'autres ventes apparaissent encore des versions

Parthey en signale une dans

sujet.

„L'étable

:

le

la

visage

surprise

l'aventure au point de

côté burlesque. Suzanne, une

commère du

plus respectable embonpoint, est penchée un pied dans l'eau, l'autre, qu'elle est en train de

bord de

laver, sur le

aux

égrillard,

séparant

petits

et

s'étale

à la

yeux vairons,

chambre de bain du

la

s'arrondit

baignoire. Les deux céladons se tiennent derrière

menton en galoche,

au

crochu,

la

à

le

bouche

type d'un vieux satyre,

appas

ces

l'aubaine, elle

et

ricanent

ses yeux dans toute sa radieuse nudité

fait

vont

et

tenter

main vers

pour voir qui sont ces intrus

et

l'autre,

;

la

elle,

plutôt

comique que

critique.

Seul

son

de

la

scène; une fontaine de métal doré

une grande amphore encore plus précieuse de des

l'autre

côté; les bijoux de

arbres.

muraille basse

dos potelé qui

menace;

se réjouissent de

l'opulente elle

commère,

détourne à peine

et

Suzanne gisent sur

et

semble trouver

de cette surprise

et la

chien

s'irrite

richement ciselée alimente

un flacon de le

elle

L'étoffage du tableau contribue à

petit

accueille les envahisseurs par des aboiements furieux. jovialité

le

en avisant ces vieux boucs ce n'est pas une expression

de frayeur mais bien un sourire de mépris qui paraît sur son visage; l'aventure

la

un gros gourmand,

Tous deux

Quant à

l'entreprise.

ne semble s'inquiéter que médiocrement du danger qui

la tête

L'un, au nez

cou, porte aussi une main vers

le

de l'autre main un geste avertisseur.

affriolés

enjambé

a

jardin et a tendu avidement sa

dont les joues mafflues dévalent leur graisse jusque dans tous

elle.

édentée mais ouverte toute large par un rire

toilette

la

baignoire

;

plus petit sont placés

parquet; au dehors s'aperçoit

le

feuillage

Les chairs des vieux sont d'un ton roussâtre présentant des ombres brunes

et

-


SUZANNE des

203

cuivrés; Suzanne est vue en pleine lumière et représente un merveilleux et friand

reflets

Ce tableau

morceau de chair féminine mais aussi un prestigieux morceau de peinture.

La Suzanne du Musée de Bruxelles nous Les deux vieux ont escaladé

le

dans lequel

enveloppée;

baigneuse

la

se

1690 au Palais Royal de Copenhague.

trouvait déjà en

s'était

mur;

avidement son vilain museau vers

la

offre

une autre version de

l'un a soulevé, arraché et l'autre l'a déjà enlacée

un

Elle est assise sur

belle.

même

la

ramené

dans ses bras petit

aventure.

à lui le peignoir et

il

penche

monticule, les jambes

croisées et elle porte ses mains à sa poitrine pour protéger ses seins. Elle n'est plus aussi

rassurée

sur

dénouement de l'aventure

le

lève un visage terrifié et anxieux vers

et elle

plus entreprenant des deux intrus, tandis qu'elle se contracte traire

sa

dents

la

que

nudité

Copenhague: Suzanne

de

celui

et

même;

est la

les

retient entre les

il

même époque

la

vieux paillards, l'un nu-tête, l'autre

non

barbus

glabres l'autre

chien

petit

le

changé

est intervenu

petit chien

sauf

aussi,

cette fois ils sont

et qu'ils étaient

fois;

Le

bonnet de velours,

mêmes

les

que

attouchements.

leurs

le

plus possible afin de sous-

draperie qu'un des drôles a retirée. Ce tableau est certainement de

coiffé d'un

sont

à

le

plus.

pas

n'a

L'étoffage

moins précieux que

n'est pas

celui de l'autre tableau, quoi-

que

accessoires

les

gauche une fon-

différents: à

taine avec

dauphin

et

et

paon sur

sculptés, un

d'une

soient

cupidon le

socle

une aiguière

colonne,

un bassin précieux sur

le

parquet.

Sous

le

rapport

de

la

facture ce tableau est encore

plus beau que

le

premier.

Il

suzanne et les deux vieillards (Musée, Copenhague).

représente une scène de bruluxure

tale

vieux sont

Suzanne a yeux

et

de vérité implacable: Suzanne est

des le

incarnations de

sensualité

la

la

la

femme

crâne dénudé, une vilaine barbe grisonnante,

pétillants et polissons. Celui

de droite a

plantureuse, désirable; les deux

plus grossière.

l'air

Celui qui se penche vers

peau ridée

la

et

mouchetée, des

plus convenable, mais ses grosses lèvres,

ses grasses joues tombantes laissent transparaître l'instinct bestial à travers ses dehors patriarcaux.

L'œuvre se recommande surtout par son éclatant sa

chevelure

roussâtre,

sa

draperie rouge

vieux; leurs museaux luisants

et

allumés;

le

coloris.

les taches

et

La masse charnue de Suzanne,

rouge foncé dans

le

vêtement des

linge blanc soulevé par l'un; la splendeur de

queue de paon qui fait l'effet d'une ruisselante cascade de pierreries entre l'Amour de marbre et l'aiguière d'or, opèrent prestigieusement. La peinture est grasse, surtout dans les

la

visages

des vieillards,

tableau

représente

modelés d'ombres

vigoureux morceaux de couleur, la

délicatesse

et

de lumières avec force plis

un superbe échantillon de

vaporeuse

et

la

la

et

Ce

nodosités.

manière de Jordaens à cette époque

;

de

pleine lumière à côté d'ombres accusées; l'époque de

onctueuse est passée; celle de

la

force fougueuse et de l'éclat


204

SUZANNE

prodigue a commencé. Le dessin et

de

dans

l'attitude. la

On

est

frappé

traiiit

par

le

l'expression

la vérité,

dans l'observation du caractère

accusée des visages.

vente de M""^ Gentil de Chavagnie (Paris, 1854), V. L.

SUZANNE ET LES VIEILLARDS

(Bruxelles, 1858), Gheldoff (Bruxelles,

et

Cette

œuvre parut

Charles van den Berghe

(Collection Franck-Cliauveau, Paris).

1863). Elle fut achetée en 1895 à M"'« Arthur Stevens.

En 1902 nous rencontrâmes un second exemplaire de la main de Jordaens, de la même et de la même valeur, chez M. De Kuyper, marchand de tableaux à Bruxelles. appartient actuellement à M. Franck-Chauveau, de Paris, et quoiqu'il rende fidèlement la

composition Il

souci de


SUZANNE précédente,

version

205

ne s'agit pas d'une copie mais d'un autre clief-d'œuvre de

il

main

la

de Jordaens. Le Musée de Vérone possède une troisième version du d'une époque antérieure. Les vieux sont de geste moins brutal

Suzanne, jeune

et

sans doute à

même époque;

Suzanne,

la

séduisante, ressemble à

elle

Suzanne

et

L'un

intrus.

met

lui

qui a ramené

l'autre

bord

le

sujet,

mais probablement

de dehors moins répugnants.

Syrinx du Musée de Bruxelles

la

peinte

et fut

formes sont moins plantureuses que celles des précédentes

de

baignoire,

la

œuvre exécutée vers 1630.

regarde les vieillards d'un air anxieux;

riche aiguière est renversée dans le bassin et le petit chien montre rageusement

la

dents aux

les

et

peinture plus ferme et plus dure. Tout indique une

la

Suzanne, accroupie sur devant

les

même

d'eux,

à

chevelure

la

la

main sur l'épaule avec

le

peignoir à

et

à

la

barbe touffues, se penche vers

geste de vouloir l'entraîner au dehors;

ou menace

avertit

lui,

le

la

jeune

femme du

doigt.

Il

y a

beaucoup moins de passion, de vie et de caractère dans que

personnages

ces

dans

ceux des versions ultérieures mais

l'étoffage est tout aussi

La fontaine

opulent.

d'un

corée

enfant

est dé-

d'un

et

groupe.

Un paon surmonte ce Un autre paon perche

sur

socle

d'une

corbeille

de

amour.

le

Une posée

sur

balustrade.

dans

bord

le

est

d'une

Ce tableau parut

ventes de Proli (An-

les

1785)

vers,

colonne. fruits

Robit (Paris,

et

1801).

La Mission des Carmélites.

— Un troisième tableau

de l'année 1653 est des

de

Carmélites

Europe;

la

moins

du

Mission

Syrie

suzanne et les vieillards (Musée de Vérone).

en

Gérard

rapporte que ce tableau fut peint en 1653, sans mentionner ce

renseignement.

Descamps rapporte qui

autorise

les

à

L'œuvre

fut

peinte

pour

l'église

la

source dans laquelle

qu'elle représente les religieuses de cet ordre recevant

fonder

des

il

puise

des Carmélites chaussées à Anvers.

du pape

la bulle

Europe. Nous ignorons ce que ce tableau est

couvents en

devenu.

Saint Charles Borromée. de

chapelle

fondée Cette

par

donateur

et

En 1655 Jordaens peignit un tableau

Saint-Charles Borromée

Jacques-Antoine Carenna,

dernière

l'archevêque

de

circonstance

Milan

les siens

qui

explique fut

à

l'église

aumônier de

ancien

pourquoi

canonisé

en

y furent enterrés dans

Saint-Jacques d'Anvers.

il

1610. le

choisit

la

pour

la

Cette chapelle fut

originaire

ville,

comme

La chapelle

d'autel

de

Milan.

patron de cette chapelle, fut

achevée en 1656

cours du XVII^ siècle.

et

le


206

SAINT CHARLES BORROMÉE

Le tableau

de Jordaens

pour

pestiférés.

priant

marches offrant

du

appel

fait

à

A

plus

côté

grand,

du

est

Le

fils

de

Marie,

qui

on voit d'un

côté

un

apparaît

descendu sur une gloire

Christ

tenant

signé: J. Jordaens. Il représente Saint Charles Borromée agenouillé sur une éminence, haute de quelques

Saint,

médiation

la

une palme à son

prélat.

ange

les

deux

et

peu au-dessus de

suppliant d'exaucer

le

anges,

petits

une couronne de roses dans une main

dans

et

de

l'autre

un

cœur enflammé

Sur

l'autre.

lui,

prière

la

sol

le

un

côté

une

gît

pestiférée,

un enfant suspendu à

son sein,

à côté d'elle une autre

femme

soigne

la

on voit encore

;

par terre

un agneau mort,

milieu,

cadavre d'un homme.

le

L'œuvre

ingénieusement

est

ordonnée de manière haute

toile

les

;

au

et,

à remplir la

personnages

s'éta-

gent de bas en haut en ligne brisée

sans que

peintre se soit

le

moindre

la

son

pour masquer

peine

artifice.

11

tenu

a

surtout

s'imposer par l'audace de

Le

en

saint

donné

la

à

forme.

prière rejette la tête

en arrière

et a

un

tourmenté

et

violent;

vêtement

de

couleur

geste

avec

son

éclatante

tableau

écarté les bras en

occupe

il

domine

et

La femme malade

centre du

le

toute la scène.

l'homme mort

et

au pied du tableau sont tout aussi contorsionnés versé, la

lui

tête

le

torse ren-

corps plié en deux,

le

épaules

les

et

deux

tous

elle,

;

disposés

en avant;

ainsi

inten-

tionnellement. La couleur aussi vise à

Des tons

l'effet.

sur

tent et

le

éclatants ressor-

fond sombre:

le

rouge

camail

ainsi

la

robe

que

le

blanc surplis du cardinal, l'ample

manteau SAINT CHARLES BORROMÉE (Eglise Saint-Jacques, Anvers).

milieu, dans

baignant les

tons froids

et clairs

de

la

malade

et

de

bleu

le

le

la

haut l'ardeur fauve

du cadavre se détachent sur

les

ombres opaques

se fondent avec elles en dégradations progressives, de manière à former un

la

fois plein

de contrastes

et très

homogène. Ces tons sombres, et

démontrent que Jordaens

de

manière sombre

et

est

en

plus réaliste.

train 11

la

ensemble à

cette recherche des énergiques

physionomie vulgaire

chercher

au

Christ d'une lueurmate;

et

oppositions de couleur; l'allure risquée

Vierge,

et

assez banale du saint

une nouvelle manière, sa dernière, sa

entrera encore plus loin dans cette voie,

il

versera dans


JUGEMENT DERNIER

LE

207

des formes plus brutales, dans des tons plus sombres, dans des compositions plus frustes, et

produira

il

de

cette

façon

d'œuvres inférieures parmi

quantité

chefs-d'œuvre

les

qu'il

continuera à créer jusqu'en ses dernières années.

Le Jugement dernier. a

il

rendu

été

à

même temps que

Rubens. En

salle

relégué dans les magasins, mais

et

lumière en 1900, lorsqu'on gagna de

la

la

place par l'installation de

mieux

bénéficie

éblouissante

gauche,

à

;

Vierge

la

de l'Ancien Testament. Sous

un ange tenant

le

Saint-Esprit et

des

et

Saints

Croix planent dans une gloire

la

à droite Moïse,

;

Aaron

prophètes

les

et

pieds du Christ est tendu une sorte d'arc-en-ciel supportant

les

du jugement

rôles

les

lui

l'estime croissante

Le Jugement dernier nous montre Jésus

depuis quelques années.

trônant dans les nues; au-dessus de

la

œuvres du maître

ce tableau revenait au jour, les autres

furent présentées dans un éclairage plus favorable; rien ne prouve

dont Jordaens

Ce tableau

Le Jugement dernier du Louvre date de 1658.

durant plusieurs années des salles du Musée

fut proscrit

et

deux autres embouchant de doubles trompettes.

Au milieu de cet arc-en-ciel fulmine la foudre. A gauche, c'est l'ascension des bienheureux: hommes et femmes tout nus sont accueillis par les anges qui les aident à monter; parmi eux on remarque un nègre. A droite les damnés sont foudroyés et entraînés dans l'abîme par des diables, des dragons

par

et

mort, à moins qu'ils ne s'écroulent par leur propre

la

eux se trouvent l'homme

Parmi

poids.

Réprouvés de Rubens, avec

et

des bas blancs,

il

ce

personnage a

les

femme outrageusement gros de

la

que Jordaens nous

cette différence

nombre de ces foudroyés;

vêtu se trouve au

traits

montre de

Un homme

face.

porte une tunique noire, une culotte rouge

il

des livres avec lesquels

tient

les

Chute des

la

il

culbute

en avant dans

la tête

la

du réformateur Calvin. En bas à droite on aperçoit

géhenne; le

dragon

la fournaise, à gauche et au milieu les morts sortant de leurs tombeaux.

à sept têtes dans

Sur un cercueil on

Ce tableau

et

lit

l'inscription: J. Jor. fec. 1658. (1)

évidemment une réminiscence de la Clmte des Réprouvés de Rubens, mais la valeur artistique n'en est pas comparable à celle de l'œuvre du grand prédécesseur de notre peintre. Un ton brun fauve colore les chairs et teint les ombres tout est moelleux est

;

transparent, mais nulle part ne se produit une intervention de lumière, on ne découvre

et

que de rares jeux de couleur. Au point de vue de ne

Elle

d'une

pêche pas moins quant à

hottée

la

la

donc médiocre.

facture l'œuvre est

La Chute des Réprouvés

force dramatique.

de corps humains que l'on verserait dans l'espace.

fait

l'effet

La masse des figures

est

mesurée, divisée en deux groupes: l'un de gauche, l'autre de droite, dans celui de gauche

dominent des jambes levées ou pliées; celui de droite fortes croupes.

dans son

les

La gloire céleste dans

abîmes ne flambe

imagination

ni

ne

les

terrifie.

manquait d'essor

et

nues n'a

ni

Encore une

d'envergure,

étale surtout de gros ventres et

éclat ni

fois,

elle

rayonnement;

Jordaens ne

n'était

parvenait

le

de

feu infernal

pas un dramatiste;

pas à combiner des

scènes grandioses.

Une seconde de

l'hôtel

de

considérable,

version

du

ville

de Furnes,

pleine

de génie

même

sujet

et

très

trouvait

se

où Descamps variée

la

vit

autrefois

en 1768.

Il

dans

la

l'appelle

salle

d'audience

une composition

mais d'un dessin incorrect, négligé pour

les

couleurs et le fini. „Ce ne fut guère, ajoute-t-il, qu'une esquisse; les figures ont à peu près un pied de hauteur." (2) Ce tableau fut enlevé par les commissaires de la République française et (1) (2)

Napoléon en

fit

don au Musée de Strasbourg.

Le Catalogue du Louvre indique par erreur le millésime Descamps, Voyage pittoresque, 1769. Page 311.

1653.


LES TABLEAUX DE l'hOTEL DE VILLE D'AMSTERDAM

208 fut brûlé

Il

du bombardement de

lors

une œuvre d'énorme dimension.

être

donne pour ses mesures 18

Paris,

Allemands en 1870. Ce devait

cette ville par les

La

des tableaux transportés de

liste

20 pieds de haut sur 15

à

dressée à l'arrivée des tableaux à Strasbourg réduit ces mesures

liste

Belgique

la

16 de large. (1) Mais

à

la

12 pieds 3 pouces

à

sur 9 pieds. (2)

Les TABLEAUX DE l'hôtel de ville d'Amsterdam. peindre divers tableaux pour qui

venait

d'être

chargèrent la

commande

d'un

17

juin

Amsterdam pour Jean

André de

suivant Jordaens

de

600

de

pour

florins la

que l'ouvrage

ville,

était

le

la

fut

dépense que Jordaens

„dans

lui

salle à

commença

à cette

date.

à

courir

Le 20

bourgmestres

sa

le

avril

de

et

M.

les

niches de

la

grande

somme

à intérêts chez les

novembre 1661,

l'^''

1662

ce qui prouve

les trésoriers firent remettre à

messire André

de

Graeff l'écu d'or

paix conclue avec l'Espagne. (3)

salle

trois tableaux

la

décoration de

pour la

l'hôtel

de

grande galerie

de

la

à

paix entre

Civilis et Cérialis.

Jordaens peignit un troisième tableau repréle

vestibule de la grande

manger.

Jan Vos chanta ces trois tableaux.

L'armée romaine

Il

consacra

est surprise par la

le

méchant quatrain suivant au premier:

Néerlande

Les braves ne sont pas soumis par

les

légions ennemies.

Batave secoue

le

joug Romain.

Quiconque conquiert

la

liberté par le glaive

Ainsi

le

moissonne des

lauriers.

PlOT, Rapport à Mr. le Ministre de l'Intérieur sur les tableaux enlevés ù la Belgique en 1794. Page 335. Ris, Les Musées de Province 1872. Page 502. Resolutiën en Rapianuis der heeren Thesaiirieren van Anisterdani. (Archives Communales d'Amsterdam). Het Roomsclie krijgsvolk wordt van Neederlandt verrast. De dappre worden niet gekeert door leegerscliaren. Zoo wordt den Batavier van 't Roomsclie juk ontlast. Wie vryheidt zoekt door 't zvi'aard lieeft ziicht tôt Inuwerkransen.

(1) A.

(4)

et

pour chacun de deux de ces tableaux

florins

sentant les Philistins mis en déroute par Samson, qui se trouve dans

(3)

de douze cents

manger du Palais Royal. L'un fut commandé en janvier 1661, un second plus tard. Ces deux œuvres se trouvent encore à la place qu'elles occupaient à l'origine. représentent la Destruction du camp des Romains la nuit par Claudius Civilis et la la

Conclusion

(2)

somme

de 3000 florins destinée à Jacques

par

d'Amsterdam. Les deux premiers faisaient partie de

devenue Elles

la

13 juin 1662 les Trésoriers remettent à

exécutés

1200

à raison de

l'intérêt

la

le

D'après ces documents Jordaens peignit donc en 1661

le

ville

sien et s'en fut en personne à

le

troisième. Jordaens laissa reposer la

Jordaens par l'intermédiaire des

Ville

chargé de

Amsterdam,

Les trésoriers payèrent 106 florins 14 sous à

une obligation

tableaux

trois

terminé

frappé à l'occasion de

à

Jacques Jordaens au sujet de

chacun

déjà achevé

avait

et

„Lijsveltschen Bijbel", pour

la

fut

Dam,

consacrer à Claudius Civilis, tableaux qui

coûteraient

Régence.

bourgmestre,

ancien

paiement de

de

receveurs

En 1661 Jordaens

Palais Royal du

lui.

galerie de l'Hôtel de ville", et

la

devait qui

et

une autre commande car

fait

Graeff,

Jordaens en

galerie,

la

soumettre à

chez

faite

fut

lui

Il

le

de

l'aubergiste

Philips,

sœur avaient

le

de ladite année les bourgmestres de cette

13 janvier

que chacun

tableau

ovales

les

Le

florins.

Le

construit.

actuellement

ville,

Trésoriers de s'entendre avec Jean Lievens

les

orneraient

de

l'hôtel

Clément de

(4)


LES PEINTURES DE HULSt

Sur

le

deuxième tableau Jan Vos rima tout aussi platement: La paix apparaît au Romain Le carnage a cessé sur

au Batave

et

pont

le

L'olivier de la paix s'obtient le

Quiconque guerroie pour Enfin

le

On

comme

On

et la

rhéteur officiel:

Samson

patrie a bien mérité de

Dieu

la

ni

ville,

du peuple.

par David, mais comme

l'auteur de cette œuvre, cette attribution ne repose sur

d'Amsterdam

ville

En

Legrand.

aucune

vérité

que

et

le

travail fut

Govert Flinck peignit lui-même plusieurs de ces tableaux

Les tableaux de Jordaens sont placés à une l'on

peut

en

distinguer

Van Campen qui

de

la

lui

qui avait collaboré

avait

même

réservé

vue pour réserver

voulut par

la

On

avec Jordaens à

Salle d'Orange de la

la

ici

la

décoration de

la

la

grande

de

salle,

les trois côtés

à ses pieds; de la :

main droite

Verhoort

elle

entre le

tout

balance

A gauche (1)

(2)

la

cheminée

tient la table

homme et

et

de

(Entendez vos

une autre figure allégorique:

Moïse, Aaron,

la Vérité,

Fortitado (la bravoure),

qu'il

aussi considérable pour une

les peintures

ornant à Hulst

et

représentent

du tableau; un

Loi sur laquelle on

cette

la Glorification

lion est lit

couché

ce verset du

rechtet recht tusschen eenenygelyclc

frères, ô juges, et jugez selon l'équité

son frère ou l'étranger). Au fond à droite un ange avec toute nue, tenant

le

le

glaive et

classique miroir.

une femme vêtue d'une armure, tenant

De vreê vertoont zich by Romein en Batavier. Zoo ziet men op de brug liet moordtkrakeel beslechten. De vreed' olijf verkrijgt men best door krijgslauwrier. Wie oorlog voert om vreed' is loffelyk in 't vecliten. Hier wordt de Filestyn door Sanisons kracht verslaagen, Wie kerk en haart bevrijdt kan Godt en 't volk behaagen.

JAN Vos, Gedichten, (3)

la

uw broederen ghey Rechters ende

ende synen broeder ende vreemdelincl<.

supposer

Landhuis ou maison du bailliage de

le

de

Celle-ci est assise à l'avant-plan et au milieu

la Justice.

Deutéronome

En 1663 Jordaens exécuta

ou Vierschaar (tribunal) dans

Ces peintures couvrent

portée

Maison du Bois. On ne s'explique

la

mieux comment la ville d'Amsterdam paya une somme œuvre que nul ne pourrait apercevoir.

ville.

Faut-il

la

préférence témoignée par Amélie

guère

Maison du Bois

son œuvre hors de

avantageuses à d'autres peintres.

de Solms aux artistes flamands pour

Les peintures de Hulst.

les autres

ne conçoit point comment l'architecte

place d'honneur, relégua

les places

et

Brizé. (3)

vertigineuse hauteur que c'est à peine

si

venger à Amsterdam l'école hollandaise de

et

Œuvres de Vondel

éditées par

Van Lennep

et

Encore moins pourrait-on juger de leur valeur. Dans

sujet.

le

tous les cas cette valeur paraît être assez nulle.

et

certitude.

exécuté par Ovens, Lievens, Jordaens

sont dus à Ferdinand Bol, Jan Lievens, Bronckhorst, Nicolas Helt Stokade

si

(2)

du palais municipal, ne mentionnent notre

description

la

et

rapporte que Govert Flinck livra les esquisses pour les tableaux historiques décorant

de

l'hôtel

l'église

le

attribue un quatrième tableau à Jordaens, Goliath décapité

comptes de

peintre

laurier de la guerre

le

paix a raison de combattre. (1)

la

Philistin est défait par

Qui délivre

les

mieux par

troisième tableau est célébré de cette façon par

le

Ici

ni

209

VI. 615.

I,

394.

VII. 88, 89. IX. 658.

27


LES PEINTURES POUR LA SALLE DE LA ÛILDE DE SAINT LUC

210

une colonne; Justitia de

la

table de la Loi

rayons est

assez

grossière

Aux

côtés

de

la

du

en

fort

est

:

mauvais

barbe

la

passe état,

une balance, accompagné de is

deux enfants nus.

et

mais

aux cheveux

et

noirs, les

De Heere

straft aile ongereclitigen.

Seigneur).

Méduse,

Vérité représentait sans doute

la

:

gauche

troisième qui

.

trois anges,

fait la

droite un

(Deux balances

.

.

A

Twederley weechschael

cette inscription:

Ce

culbute.

et

deux

avec un masque,

l'un

sujet est

commenté

een afgryzen van den bloedgierigen en den bedrieger, de Heere

Iieeft

(Sop.

et le

A

deux

L'œuvre

par dessus cette table.

la tête

den heere een gruwel ja die beyde

affublé d'une tête de

en ces termes

de bleu;

J. jord. fe A° 1663. cheminée sont représentées encore deux petites scènes.

épées différentes font horreur au l'autre

Moïse, à

front,

et

porte son costume sacerdotal; placé au pied

gris,

Le tableau porte cette inscription

et

zwaerdt

tweederley

celle-ci.

jaillissant elle

et

figure.

ange avec un glaive en

lui

cheveux

et à

montre

il

traditionnels

une séduisante

drapée de blanc, de rouge

(la Justice)

Aaron, un vieillard à barbe

VI).

(Le Seigneur a horreur du sanguinaire Il

et

du trompeur.

punit toute iniquité).

Ces tableaux se trouvent encore à

place

leur

conservés dans leur

mais

mitif,

embus;

ils

et

sont

état pri-

sont ternis

et

à droite l'inscription

a été repeinte et elle est de-

venue en partie indéchiffrable.

Ces tableaux furent payés 200 rijksdaalders à Jordaens.

Dans

les

comptes du „HuIster

Ambacht", qui exerçait autrefois

des droits de propriété

sur

l'immeuble en question,

mention

est

de

faite

œuvre. (1) Jordaens exécuta un de

dessin

joli

principale

la

décorant

cette

fort

peinture la

che-

La composition y est reproduite en entier, sauf la figure de la Justice. Ce dessin se trouve au cabinet des estampes du Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg.

minée de Hulst.

Les peintures pour la salle de la Gilde de Saint-Luc. Philippe

IV

avait

fondé

l'académie

de l'administration communale C'est dans ce bâtiment que

la

la

d'Anvers

et

— En

1663

le roi

d'Espagne,

l'antique Gilde de Saint-Luc avait obtenu

jouissance d'une aile de l'édifice de

la

Bourse de Commerce.

nouvelle académie installa d'abord une salle de spectacle et

ensuite les classes de son école d'art.

de spectacle. Jordaens leur donna

le

Nombre de

peintres s'offrirent pour décorer cette salle

bon exemple. En 1665

il

fit

don à l'académie de son

La Justice ou le Droit humain basé sur le Droit religieux, appartenant aujourd'hui au Musée d'Anvers. La composition est en majeure partie la même que celle du tableau tableau

schoorsteen in de Vier(1) 22 Juni 1663. Twee hondert Ryxdaaiders gebooden voor de schilderije die moet koomen voor de schaar ende twee gedeputeerden benoeint om daerover met den heer Sciiilder Jordaens te handelen en op 2 Jiili 1663: Rapport van Hulst). gen. Heeren dat liet voorsc. bod was aangenomen. (Communiqué par M. P. N. Brouns. Découvert par M. F. Caland, archiviste à


LES PEINTURES POUR LA SALLE DE LA GILDE DE SAINT LUC

Ce tableau est en hauteur alors que celui de Hulst et Au milieu siège la Justice, le lion couché à ses

principal du „Vierschaar" de Hulst.

de l'Ermitage sont en largeur.

les dessins

pieds; à sa droite l'ange avec

A gauche Moïse

glaive et la balance; à côté de celui-ci trois petits anges.

le

de

tient les tables

.

.

Vreemdelinck

voor de gerecht

.

Ghy

suivant:

les

noch geen

.

.

Ghy

15: .

en suit niet oneerlijck handelen

(Le texte dans

.

la

dont notre peintre

Moïse

partie de sa vie.

l'allégorie

est

ne bâcla

d'une candeur par trop puérile;

ombres brunes à peine relevées de quelques pauvres lumières. Dans la vente des œuvres laissées par Jordaens, figura sous

Il

vendu 30

fut

florins.

s'agissait

Il

grande

la

La Vierge de

protégeant les Arts.

l'Industrie

et

vêtue d'une

robe

Sur

même

N° 73 un grand tableau

le

salle de la

A

agenouillée étend et

la

ses

à

Un

clair.

pieds

et

lyre,

et

main vers

dans

l'artiste;

deux Cupidons, dont

drapé

artiste,

trempe

et

même

Aaron. sujet.

Gilde de Saint-Luc le

Commerce

richement constellée

coiffure

d'un manteau

lèvres

les

et

d'une

A gauche une femme

personnifient les arts.

composition figurent encore Apollon avec

cette

l'un tient

rouge

à un verre qu'elle lui tend.

dieu du commerce, étendant son caducée

le

femmes

côté du dieu quatre

la

la

a

dossier est formé d'une balustrade. Elle est

le

banc, à droite, est assis Mercure,

sur son protégé.

l'arc

bleu

et

s'agenouille

blanche, le

blanche

robe

l'Industrie,

se range

y a abus d'épaisses

il

deux plafonds qui se trouvent aussi au Musée d'Anvers. Le premier représente de perles, siège sur un banc de marbre dont

le

la Justice

probablement d'une troisième version du

Outre ce tableau Jordaens peignit encore pour

.

hem met

11

un tribunal ou Moïse

haut de 5 pieds 7| pieds, large de 8 pieds, représentant

.

grand nombre

qu'un trop

Aaron sont des figures bien vulgaires;

et

.

Bible néerlandaise est

Le tableau porte: Arti victoriae Jacobus Jordaens donabat.

indolente;

bien

.

productions grossières

durant cette l'air

.

19, verset

livre

;

en suit uwen naasten geen onrecht doen onder schijn van recht noch

gewelt verdrucken).

parmi

Les autres figures Veritas,

Verhoort iiw broederen ghy Rechters ende Rechtet Recht tusschen een yghelyck syiien

:

broeder en den en sul

Loi qu'il montre à Aaron.

la

Les tables portent ces inscriptions empruntées au Deuté-

Justitia et Fortitudo sont omises.

ronome

211

un tambour de basque.

C'est une scène allégorique bien ordonnée, dont les tons sobres se détachent avec assez

mais sont assourdis par d'opaques

d'éclat

décorative, Apollon

un rustre à

est

non plus d'un Immortel;

rien

l'Industrie qu'à sa

A

coupe.

l'attitude

et

L'œuvre

surabondantes ombres.

plutôt piteuse

;

Mercure,

affalé sur le

semble plutôt s'abreuver au sein de

l'artiste

l'origine les coins

n'est guère

du tableau étaient coupés, par

la

banc n'a

Vierge de

on

les

Murray à Londres,

se

la suite

a rétablis et recouverts de peinture noire.

Constatons

en

un dessin colorié

trouve

quelque analogie avec sur une

éminence

que dans

passant

est

traitant

une assiette de

fruits

la

Gilde de Saint-Luc.

tête.

A

côté du

montagne

la

Une

vierge assise

tête de Méduse. Le Temps tient Temps, Mercure; de l'autre côté un vieillard

et

fruits

d'hommes, de femmes

fontaine

ailé

s'élance sur

d'Apollon

à la vierge;

un autre un cœur enflammé à et

deuxième plafond représente Pégase faisant

Parnasse: un cheval blanc

figure

la

armée d'un bouclier orné d'une

laquelle sont rangés quantité

Le

Fairfax

un sujet allégorique indéchiffrable présentant néanmoins

d'une couronne murale offre une grappe de

présente

de M.

collection

peinture exécutée pour

la

une couronne au-dessus de sa coiffé

la

et

le

homme agenouillé même déesse devant

un

la

d'enfants. jaillir

Parnasse

la

et fait

source sortir

de

de l'Hippocrène du la

double cime de

des Muses. Cinq amours planent plus bas; à droite

une couple de satyres. C'est un tableau aussi grossier de conception que de facture;

l'ordonnance en est absolument déplaisante;

bref, le tout est

dépourvu du moindre mérite artistique.


JÉSUS PARMI LES DOCTEURS DE LA LOI

212 Jordaens ne

et

pas seul

fut

orner

à

de

local

le

Gilde de Saint-Luc: Arthur Quellin

la

marbre du marquis de Caracena, gouverneur des Pays-Bas du Sud Théodore Boyermans le décora d'un plafond s'accordant avec ceux brossés par Jordaens. du buste en

l'enrichit

La gilde exprima sa reconnaissance aux deux peintres en une pièce de vers inscrite dans de

registres

les

Nous n'entreprendrons point

société.

la

l'honneur de Jordaens.

en

rimaillés

de document, dans

le

La seule chose à relever dans

époque

cette

méchante poésie

cette

des

que par deux

est

donnant du Mijn/ieer, du monsieur,

lui

qui

et

traduction

la

vers

boiteux

reproduisions ci-dessous, à

les

titre

texte original. (1)

s'adresse à Jordaens en à

que nous

suffit

Il

même

n'était

titre

poétereau

fois le

dont on n'abusait guère

décerné qu'aux personnages très considérés

d'une

et

très haute condition.

La Gilde de Saint-Luc ne se borna pas

— 1667

lamentables. Les comptes de 1666 d'olivier)

à

offerte

que

portent

la

gilde

..monsieur" Jordaens.

de

paya 336

à remercier les

la

Olijftak (la branche

pour une aiguière avec bassin en argent pour sa part un buste en vermeil d'une

florins

Boyermans

deux peintres par ces rimes

Chambre Rhétorique de

reçut

valeur de 50 pattakons (125 florins).

JÉSUS PARMI LES DOCTEURS DE LA

Musée de Mayence

trouve au

et

LOI.

Mayence.

vaut bien mieux que tout ce fatras allégorique.

l'église

Sainte-Walburge à Furne.

ouverte. et

toile.

Marie,

contemplent

lève la

Il

robe

d'une

vêtu

L'Enfant Jésus,

importante

11

fut

vêtue

gris

de

Mayence.

Il

unie

et

tombante,

occupe

bleu,

éclatante

robe

bleu

l'index, clair,

il

le

les

docteurs de

maître autel de

commissaires de

au Musée

main droite en tendant

d'une

les

parmi

pour

fut peint

Il

emporté en 1794 par

donné par Napoléon

et

autre tableau de 1663 qui se

qui représente Jésus âgé de douze ans

la Loi,

française,

Un

République

la

porte J. Jor. fec. 1663.

repose

la

le

milieu de cette

gauche sur une bible

Joseph pénètrent dans

et

le

temple

spectacle avec surprise. Derrière eux est un vieux prêtre en surplis blanc;

le

au-dessus d'eux un autre en manteau d'or; devant eux un docteur se penche pour ramasser

un

livre.

A

droite

manteau rouge, assis à

l'un

le

une

le

premier

le

grand prêtre,

et

lui

table, la

un

grands dignitaires du

des

plume

la

à la main,

indiquant une page de ce

penché en avant

et

tête.

un

livre

livre.

écoutant

temple vêtu d'un fastueux

domine un groupe de deux théologiens,

11

ouvert devant

Tout en

l'enfant

prodige.

TerwijI u heeft gelieft

Die haer met stom gespreeck seer godiijck heeft verhevcn 't welfsel van de bors gelijck als in een kerck, tôt haerder eer gesticht, van MAGISTRAET gegeven alwaer Pictura bout den inganck van het werck.

Sij

Die waerde vrint, (aen vifien sij wettich is verbonden) maeckt haer schaem-root door syn overgroote gonst. Sij schelt haer rijmers luij, en vaddich door de sonden van veel ondanckbaerheit en weijnicheit van const.

Toch

Dies vat ickt woort en schijn Poesi te believen, 't haer wel gevalt, maer naer het heden past: sy bidt dat ick haer vrint soud' met een woort gerieven mijn Heer JORDAENS aen u heeft sij mij dit belast.

Mijnheer

sij

van haer weldoenders oock

op

:

die

niet naer

Het Jonstich Versacm de

Violieren.

Page

103.

lui,

l'autre

penché vers

haut, au-dessus de Jésus, trône

sucht om 't onvermogen te loonen na waerdij: vernoecht om dat niet al haer vrinden sijn ontvlogen die haer met Schilder-Const soo heerlijck komen bij.

Poësis sueht vernoecht,

(1)

prélasse

se

capuchon rabaissé sur

A

droite et à

gauche du

uijt gonst tôt dese Camer een onwaerdeerlijckheit van Const te dragen op: noch nemmer en gaf aen haer iet aengenanier, dus singht sij uwen lof stets op PARNASSI top.

sal terwijl de nijt sal op haer cneukels bijten dander eeuwen met onsterfelijck geschal u naem en Scilder-Const bewaren van verslijten en schrijven op haer borst Jordaens bemint het al. in

laat u goetheit niet verbelgen dit

t'

ontfangen

slecht uijt gedachtenis, int minsten niet gelijck

aen u verdiensten, neemt den goeden wil gevangen tôt pant en vasten borch dat vrintscap niet en wijckt. ist

dat ons

GOD

door segen comt

te

geven

tôt welstant onser guld iet wonderlijck en goet gij als ons vrint en eijgenaer med' leven, bedancken duijsentmael dat gij ons Camer doet.

daer suit

Manuscrit des Archives de l'Académie d'Anvers. No.

29).


JÉSUS ÂGÉ DE DOUZE ANS PRÊCHANT DANS LE TEMPLE (MuséC de Maycnce).


OOCTFURS DE LA le

LOI

Gîlde de Sainl-Li

la

Quellin

''lur

du Sud

'nMîverneur des

:.-.'n-'

ceux

-.iaens.

br(

deux peintres en une pièce de <rons :,

.

point

'us

traduction

la

rcprodulsions ci-u

'VH.s 'cs

poésie est que par deux.fois titre

:r,

"

r

•s

'.itre

le

poétereau

dont on n'abusait guère

très

considérés

et

d'une

deux peintres par ces rimes

rcier les •re

ux

u;,

Rhétorique de Olijftak

(la

branche

une aiguière avec bassin en argent sa

part un buste en vermeil d'une

!.ph

gauche sur une bible

pénètrent dans

le

temple

vieux prêtre en surplis blanc; iocteur se penche pour ramasser .(•s

du temple vêtu d'un fastueux îin i

groupe de deux théologiens,

-vant lui, l'autre :,(,

iMge.

penché vers

au-dessus de Jésus, trône

A

droite et à

gauche du

'-""it te

Diei tiaci

sy

Wdt

Tiiijn

î

das

Jfecr

kK

,

.

:

.

.

joïiDAtNS aen

Hel Jonstich Vgrsavm de

-a

li«ett.

Violk-ren.

sij

mtj dit hetast.

Page UB. Maiiusorit des Archives de l'Académie d'Anvers. No.

,(93n9YBM 3b 9à8uM) 3jqM3T HJ 8WAa TMAHDânq

geven

en goet eijgenaer med' leven, n auij»entniaei dal gij ons Canier doet. îicierlijck

h

29).

aXUOQ 30 30A 8U831




213

JÉSUS PARMI LES DOCTEURS DE LA LOI

nombres de

pontife sont ressemblés un grand

Au-dessus de

prêtres.

Au fond

se penche par dessus une balustrade.

C'est un chef-d'œuvre d'observation et d'étude de caractère.

personnages:

les

docteurs de

loi,

phénomène d'un

stupéfiant

main étendue, bien

rôle

à Joseph

intéressant

une galerie de

Chez

le

en

il

;

penche en avant,

se

prêtres sont littéralement subjugués, le

fait

attiré

tendent

ils

jeune prodige. D'aucuns voudraient pénétrer

rouge à

droite,

menton dans

le

et

est telle

par

et fixent

l'oreille

pour

se sent

D'autres rient

ainsi dire humilié par la science

devant eux,

et

A

discours.

et

ferment

inflige

un démenti

contre

la

blanchis

yeux pour que

les

dans

l'étude

scribes

comme

réjouir

il

détourne

de guetter un

qui

se livre

aux pires conjectures.

ne les

or,

du

loi

ils

Deux

distraie

du merveilleux

Là siègent

esprit.

ou devenus chauves

doctes

les

force

à

de

voilà que cet enfant contredit toute leur science,

donc un impie, un schismatique

sens du verset; tenez, voici un mot qui

le

vieillards

regardent gravement

solécisme dans

et

le

pèche

condamne.

de l'enfant

l'argumentation

il

;

de s'en

et

paisiblement, interprète

plus noble.

Dixmude et, probablement, quand les bonnes commander un tableau pour le maître autel de

n'y a pas loin, en Flandre, de Furne à

gens de leur

il

Mais Jésus continue simplement

d'une victoire.

d'une science plus haute, d'une Il

rien

livre,

à toutes leurs affirmations; c'est

sainte doctrine,

ces

tous

de ce bambin,

balustrade

la

est intrigué jusqu'à la torture;

aux pieds de Jésus, règne un autre

Loi,

la

moitié

à

chercher des interprétations spécieuses;

Et

darde un regard

un autre appuyé à

lui

ne perdent pas un mot du jeune prédicateur;

l'avant-plan,

de

éplucheurs

et

sourient sans attacher grande importance à ce phénomène.

et

écoutent avec calme

d'autres

expliquer ce mystère. Le prêtre au manteau

posée sur son poing crispé,

la tête

Beaucoup

des regards émerveillés sur

main, tourmente sa longue barbe,

la

forment

est fort tendue.

en perd tout souci de tenue

qu'il

parole de l'enfant.

la

et

pas donné un

les prêtres

beaucoup

de

L'attention

scrutateur et méfiant à cet initié précoce; au-dessus de

voisine du trône pontifical, il

frappe tous

en demeure bouche bée L'artiste n'a

un simple comparse. Mais

caractéristiques.

très

têtes

grand prêtre notamment cette attention qu'il

elle

n'en peut croire ses yeux et ses oreilles.

elle

et

fait

à des théologiens qui ont passé toute leur vie à approfondir et à élucider

toute

et d'étiquette

Un même

enfant qui vient faire la leçon aux plus savants

mystères des Saintes-Ecritures. Marie en est abasourdie;

les la

la

le

un de ces prêtres

lui

riche architecture du temple.

la

première de ces

la

église,

avait

ils

furent

une vingtaine d'années auparavant

exécuté

son côté Jordaens semble

non point que

villes eurent à

convaincus qu'ils ne trouveraient pas de meilleur peintre que celui

la

s'être

manière

soit restée

mais l'analogie de l'ordonnance l'autre,

a

il

pris

droit;

sa figure

est

il

tableau pour

la

même, au

Ici

est vêtu

encadrée

le

petit

et

ici

d'une

comme

la ville

Jésus occupe tout à

opulente

chevelure

là,

voisine.

fait

le

brune.

De

peignit celle de 1663;

aux yeux,

comme dans

Dans

l'un

et sa

couleur saillantes

milieu de

d'une robe violette en forme de chemise, qui

le

la toile,

il

est seul

couvre tout

entier,

Le jeune docteur ne nous frappe

point par sa beauté mais plutôt par une physionomie étrange, tout

Dixmude,

il

contraire, la différence saute

des deux tableaux est frappante.

pour foyer une figure se détachant par sa forme

sur tout son entourage. et tout

le

rappelé son œuvre de 1644, quand

comme

le

roi

nègre de

autour de cette figure rien moins que séduisante, se presse

la

légion brillante des gens d'église, se prélassant dans leurs costumes pontificaux: chasubles d'orfroi teintés.

et

de

pourpre,

surplis

blancs,

Marie avec sa robe d'un bleu

dalmatiques bleues

clair et vif fait

enchérissant sur celle non moins opulente fournie par

blanc

placé

de

l'autre

côté.

Dans

le

tableau de

et

autres

atours

chaudement

une tache extraordinairement radieuse, le

prêtre en rouge prestigieux et en

Dixmude règne une lumière

argentée,

ici


JÉSUS PARMI LES DOCTEURS DE LA LOI

214

une ardeur dorée. La richesse de lourde, plus fastueuse;

comme le

un

recevoir

à

cœur, sans noblesse dans

Mais quelle splendeur dans tons

si

couleur a encore augmenté, mais cette couleur est plus

roi

Ce sont autant d'individus

distingués.

dans

avaient

s'ils

la

temple ressemble à un palais

le

répandus avec

éclatants,

pensées profondes

et

dans

le

au

livrés

Mais

semblent

s'être attifés,

n'ont pas

ils

à de mauvaises passions, sans

bien

l'air

magnanimité

sang.

cette couleur glorieuse,

dans cette lumière

tant de munificence; quelle aisance

distribution de cette

la

et les prêtres

d'un enfant.

lieu

dans ces

d'or,

dans l'interprétation de

masse de personnages somptueux autour

de cette humble figure d'enfant!

Jordaens peignit une seconde fois

Pinacothèque de Munich

venons de

parler.

que

de

celle

et

qui

fut

le

même

sujet

dans un tableau appartenant à

la

probablement exécuté aussitôt après celui dont nous

Cette toile plus petite mesure 235 cent, de haut sur 296 de large tandis

Mayence

425

a

330 de

cent, de haut sur

Les personnages sont plus

large.

éparpillés;

il

en a un de

y

plus à gauche près du grand

mais dans

prêtre; n'y

haut

le

il

a plus la balustrade par

dessus laquelle se penche un prêtre. L'architecture

du tem-

ple diffère aussi. Le reste est

identique; la

couleur

la

comme

composition. Mais en gé-

néral la valeur de l'œuvre est

moindre ni

et

ton

le

reux,

ni

ne présente

elle

éclatant

et

vigou-

touche intrépide

la

du tableau de Mayence. un

encore traitant JÉSUS PARMI LES DOCTEURS (Fragment, Musée, Mayence).

avoir

existé

troisième

tableau

paraît

11

moins

même

le le

sujet.

catalogue de

la

Du

vente

de Ferdinand comte van Plettenberg van Witte (Amsterdam, 1738) renseigne un Christ parmi haut

de

11

pieds,

Dans sentant

le

la

nombre des

épisode.

Un et

A

Ici

le

livre.

dessin appartenant à

Joseph

côté.

Temple,

meilleure époque

la

Murray

se trouve

un dessin à l'aquarelle de Jordaens, repré-

l'Enfant Jésus est assis et s'accoude à un pupitre.

Un grand

ici. En haut manque le grand prêtre, en bas le évidemment d'une étude pour le tableau de Mayence.

figures du tableau se retrouvent

docteur qui ramasse

Jésus parmi

le

florins.

collection Fairfax

même

docteurs dans

de 9 pieds, 3 pouces „un tableau capital de

large

de Jordaens", vendu 120

les

les

Il

s'agit

M. Delacre de Gand, représente encore une

docteurs de la Loi. Jésus, debout devant un pupitre, parle

se tiennent à sa droite.

mi-hauteur figure

une balustrade

il

autre version de

bras levé. Marie

En bas siègent deux couples de docteurs, un de chaque

un groupe de cinq autres prêtres;

y a encore

le

en haut penchés par-dessus

deux autres groupes d'auditeurs. Le grand-prêtre manque aussi

sur ce dessin. Telles sont des œuvres de Jordaens de 1653 à 1665 celles qui portent une date ou que


LA PRÉSENTATION AU TEMPLE (Muséc de Dresdc).


2Î4

OC TEURS DE LA LOI ugmenté, mais ;

,

d'im enfant. Mais

cett.:

plus

f

semi

et les prêtres

.

'tifés,

n'o:.

ils

'\pn

mauvaises passions, sans ma.

dans

"use, ;

cette

juri;:.._

^ v:,

dans ces

quelle aisance dans l'interprétation de

asse de personnages

:

s

un

somptueux autour

tableau appartenant à la

après celui dont nous

'îussitôt

296 de large tandis

=^.ijr

nnages sont plus iin

de

'6 ?st

en

:\iauS

îe

ne présente

elle

éclatant et vigou-

ton

le

ni

reux,

ni

ge--

l'œuvre est

touche intrépide

la

du tableau de Mayence.

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mi

ici.

.

.

,

/foc-feu rs\

docteurs do la

l'aquareli'

s'accoude à un pupitr

En haut manque

,

,.cre

de Gand, rcprésen^^-

de la Loi. Jésus, debout devant un droite.

En bas

le

î!

tabi-r

kcl. ,

jn de

bras levé. Marie

;

s;

>

.

grand le

siègent deux couples de docteurs, un de chaque

-iu:ii.i;:.:i,

une baiustîade

et

évidemment d'une étude pour

i,,

Joseph

côîé.

se trouve

Jésus est assis

Un

sujet.

.i

'

dock..;:

même

catalogue de

le

ô pouces „un tableau capital de

d

ïUiXii

le

la

nioins

'

'

existé

un troisième tableau

encore ï,.

avoir

paraît

I!

,

s.

en haut penchés par-dessus

Le grand-prêtre manque aussi

sur Vf dessiîT. ivres de }v

celles qui portent

.{^h^^^Q 3b aàauM) ajqwiaT ua MOiTATuaaàHq aj

une date ou que




215

LA PRÉSENTATION AU TEMPLE des documents authentiques indiquent avoir été exécutées dans

va de soi que dans ce laps de treize ans

sommes occupés.

nous

probablement à à

manière

la

même

la

Il

nous

reste

à

il

le

cours desdites années.

Il

en peignit bien d'autres que celles dont nous

examiner

quels

tableaux

période; pour en juger nous recourrons

appartiennent

encore

comme

pierre de touche

de

leur facture.

Présen-

La

tation AU Tem-

Dresde.

ple.

Le plus important tableaux que

des

nous rapporterons à le à

même époque

cause de l'ana-

logie de sa facture

avec celle du C/?m/

parmi

docteurs

les

du Musée de Mayence est le grand tableau du

Musée de Dresde, au

la Présentation

Temple.

Au

fond

du

voûte

la

temple

avec les colonnes qui

la

Sous qui

supportent.

coupole

la

à

s'arrondit

de

l'extrémité nef,

la

dresse

se

rarchedel'alliance

au-dessus quelle

pendu quin

de

la-

sus-

est

un baldaen

velours

rouge. Marie

et le JÉSUS PARMI LES DOCTEURS (Fragment, Musée, Mayence).

grand-prêtre occu-

pent

des

places

d'honneur sur couvre

l'arrière

dessous laissât

le

coiffé

de

la

tête

Elle porte et

manteau. Elle étend

choir

rehaussé

devant.

le

d'un

le

bébé.

un manteau bleu

tombe dans les

le

mains vers

cou; le

le

clair;

grand prêtre

Siméon porte une superbe chape en

peu de rouge; sous

la

chape

d'un bonnet de velours rouge. Entre

lui

il

et

est

un linge de

toile

blanche

lui

bout des manches rouges émerge de

vêtu

comme or

d'une

si elle

brodé

craignait qu'il

sur

robe de

fond d'argent

lin

Marie, au second plan. Sainte

blanc,

Anne

il

est

sourit


216

LA PRÉSENTATION AU TEMPLË

au petit Jésus. Joseph est agenouillé devant Marie. Son vêtement principal consiste en une le couvre tout entier. Il porte la main à une cage contenant

ample draperie jaune brun qui deux pigeons un pigeon.

vient

qu'il

A gauche

offrir.

Derrière

lui

deux enfants:

une mère un poupon sur

les bras,

l'un tient une chèvre et deux hommes qui regardent

femme avec une cage à pigeons sur la tête. A droite près du grand de chœur tenant des candélabres garnis de flambeaux allumés, et deux

jeune

l'autre

une

et

deux enfants

prêtre

vieillards.

L'œuvre se recommande par une grande opulence de

couleurs chaudes; les drape-

de Siméon

ries

robe

la

gauche,

de

de

plus la

mère

à

de

la

baldaquin

le

les notes

rouge

dominantes

symphonie de cou-

cette

Elles

leurs.

le

du spectateur,

rouge

forment

d'or

chœur

de

rapproché robe

de Joseph,

bordure

à

l'enfant

et

se

une onctueuse

détachent en sur

clarté

le

baigné d'une lumière cré-

sol

pusculaire

transparente.

et

Des ombres

gris

mat répan-

dues à profusion adoucissent et

noient l'éclat aveuglant des

tons

La

vifs.

lumière joue

sans rayonner forte-

partout,

ment nulle

On admire

part.

quantité de belles têtes expres-

par exemple, Siméon,

sives:

visage

le

levé

vers

le

ciel,

rendant fervemment grâce au

Seigneur de les lui,

qui

voir

accordé

a

Messie;

le

deux

lui

et

vieillards

aussi

derrière

d'énergiques têtes de gens

du peuple, types des futurs Apôtres. La scène est ordonJÉSUS PARMI LES DOCTEURS

née très simplement;

(Dessin, Mr. Fairfax Murray, Londres).

conçue ment,

même

que

émotion

l'on respire

dans

les détails

prend aussi par sa grandeur décorative sans Jordaens prouva grandiose

et

ici

majestueux;

qu'il il

la

comme dans

s'entendait aussi bien que

de son prédécesseur. Ses personnages sont empruntés à

mais ceux-ci,

le

Rubens et

sous

c'est

le

coup

de

la

un

réel

chef-d'œuvre.

à peindre un tableau d'autel

populaire à

la vie

comme

exécutée spontané-

l'ensemble; cette scène vous

moindre emphase:

ne mêle qu'un ton cordial

et

la

manière héroïque

usuelle, surtout les assistants;

jeune porteur de candélabre avec sa bonne frimousse de gamin anversois


LA PRÉSENTATION AU TEMPLE

217

A

pas plus que Joseph avec sa rude figure d'artisan, ne troublent l'édifiante impression. vérité

beaucoup de son

apprit

il

Temple de Rubens, non point mais

Croix,

qu'il

telle

que Jordaens, dans

et

tableau

copia point l'autre volet de

qu'il

telle

que

Dans de

lui

il

déjà

peignit sur

la

le

fit

de fréquents emprunts; ce

même

de

la

Présentation au

volet de droite de

présente tout à

fait

Descente de Croix de Rubens, mais

la

que

constaté

la

Musée de Lyon possède de

le

grava Pierre de Jode. Jordaens s'inspira de

la

la

Descente de

même

distribution

ne

la Visitation,

lui,

Visitation telle

que

la

Présentation au Temple de Rubens.

la

gravure de Pontius d'après Rubens, Siméon est aussi représenté tenant l'enfant dans

la

bras et levant les yeux au ciel;

ses

et

Nous avons

graver par Pontius,

la fit le

devancier

illustre

témoigne abondamment.

en

tableau-ci

la

son

s'agenouille devant

nourrisson; Joseph

les

mains

comme pour

elle;

Sainte

Anne

Marie étend

un enfant de chœur avec un flambeau

est à côté

du grand prêtre

conjurer

la

chute

se tient à l'arrière-plan ;

une mère

et

se trouvent parmi les regardants. Jordaens a

introduit de légères variantes dans les attitudes

de ses personnages au

nombre de

de l'alliance ont aussi prêté et

en

baldaquin qui

le

plus expressif;

la

recouvre,

la

Rubens. Jordaens a

un caractère plus animé

même gagné

composition a

vraisemblance

en

et

à

repris

été

vérité

spectateurs sont

les

huit au lieu de trois. L'arche

et

l'ensemble

à

et

caractère

le

;

solennel de la scène est un peu atténué, mais la vie

y palpite avec d'autant plus de franchise. que le tableau

Je ne doute pas un instant

ne date de

parmi

même époque

la

docteurs de

les

de

antérieur

Mayence

que

le

Christ

peut-être est-il

;

quelques années, parce que

la

peinture en est plus consistante; en outre les

ombres sont moins abondantes des; mais la

large

le

ton à

l'expression

facture,

visages,

et

moins lour-

sombre

la fois

chaud,

et

énergique des

SAGES COMME LES ENFANTS

sain réalisme est bien de l'époque

le

que nous traitons Outre

(Dessin, Mr. Fairfax Murray, Londres).

ici.

les traits

généraux de parenté des modèles de Jordaens nous ne trouvons point

dans ce tableau des figures concordant avec celles des autres œuvres, sauf l'enfant au pigeon, à

gauche,

mère qui

le même que celui de même que le bambin à

qui est est

le

la

Fécondité,

la tête

et

le

nourrisson sur les bras de sa

bouclée du Miracle de Saint Martin, tous

deux à Bruxelles; ce qui démontre que Jordaens continua à première

Quoique

époque.

ici

toutes

nous dénoncerons une grosseur à l'épaule droite de faisant

d'un

l'effet

troisième

sein;

difformité

qui

la

se

utiliser

les

sainement bâties

les figures soient

modèles de sa

comme

toujours,

mère portant son enfant; une enflure présente aussi dans des œuvres

antérieures.

Ce tableau

figura dans

vendu pour 245 appartenant à tableau

la

traitant

une vente anonyme qui eut

lieu

le

26 juin à La Haye,

et

il

fut

mentionné dans l'inventaire des œuvres d'art maison princière de Saxe. Dans la vente Salamanca (Paris, 1875) parut un florins.

le

même

En 1754 sujet,

il

est déjà

mais de moindre format.

;

son bébé

L'Albertina possède un dessin à 28


TABLEAUX BIBLIQUES AVEC TEXTES

218

le

même

même

du

l'aquarelle

sujet.

Un

Parmi

les autres tableaux religieux

Musée de Copenhague: Le de

haute

d'estrade la

dessin appartenant à M. Vaerewyck d'Anvers représente aussi

épisode, mais avec quelques modifications.

de

de lumière.

taches

claires

En 1767 une

dans

sujet parut

enfants à lui ; on en voit

trois,

il

la

prend

Il

œuvre

cette

figura dans une autre vente à Paris.

Une

de

acheté en 1759.

fut

vente Julienne à Paris: Notre

l'un

d'eux par

personnages grandeur nature dont plusieurs vus à mi-corps complètent

En 1777

et

femmes

ont des types de juifs très prononcés, les

même

autre version du

les

nombreux

plus haut encore se pressent de

et

Ce tableau ne produit pas une impression bien profonde.

sont séduisantes.

Seigneur appelle

hommes

Les

une sorte

est assis sur

est largement brossé avec des ombres brun rouge

Le morceau

et spectateurs.

citerons d'abord celui du

Le Christ

des mères portant leurs enfants ou les menant par

plusieurs marches;

main se tiennent en bas; à mi-hauteur

Apôtres

même époque nous

la

Christ bénissant les Enfants.

mains; quinze

les

du tableau.

l'étoffage

troisième version de cet épisode

évangélique

fut

mise aux en-

dans deux ventes à

chères

Malines: l'une en 1838,

l'autre

en 1862.

Tableaux bibliques avec — De la même nature

TEXTES. et

certainemement de

époque

que

peints pour

Luc sont de

nant Pierre

peintre

de

dont

l'Evangile

il

s'est

inspiré;

vous présentez votre offrande à chose

vous, laissez

contre

avec votre

frère

puis

et

de

taches

lumière

consistance,

ni

vous reviendrez

sans vigueur,

dans

la

Femme

adultère,

Réconciliation avant

Sur

a

celui-ci

inscrit

le

passage

le

„Si

votre don devant l'autel et allez vous réconcilier auparavant offrir la

représente un ouvrage grossier.

tableau-ci

la

L'un

ville.

donc lorsque vous vous souvenez que votre frère a quelque

gilde de Saint-Luc, à Anvers, portant aussi

ce

la

Saint Matthieu, V, versets 23 et 24:

l'autel,

de Saint-

cette

l'offrande.

RÉCONCILIEZ-VOUS AVANT LE SACRIFICE (Musée, Qand).

Gand prove-

l'abbaye

représente l'autre

deux tableaux

de

de

même

gilde de Saint-

la

les

du Musée

la

tableaux

les

votre don".

du texte de

Sur un

sol

sans éclat de couleur;

composition,

ni

dans

Tout comme

citation

le

la Bible,

le

tableau de

dont

il

la

s'inspire,

spongieux se détachent quelques il n'y a pas la moindre force ou

dessin, ni dans l'expression.

Ce tableau

adipeux vraiment indigne de Jordaens, ne représente qu'un des trop déplorables échantillons de la peinture sans valeur qu'il livrait sans la moindre vergogne. On rencontre encore maints tableaux avec citations de textes et indications de passages de l'Evangile. mucilagineux

Ainsi,

et

un tableau du Musée de

justice n'est point plus

point dans

Un

le

Lille

porte: Matth., V, v. 20: „Car je vous dis, que

votre

des Scribes et des Pharisiens, possède une copie de ce tableau. d'Hérenthals L'église

abondante que

celle

royaume des cieux". appartenant à M. Fairfax Murray de Londres porte

dessin

si

vous n'entrerez

le

nom du

peintre et


LE TRIOMPHE DE BACCHUS

M. 18

l'inscription:

de petits enfants

royaume des cieux."

le

même

Sur un autre dessin appartenant au

collectionneur on

lit:

„Luc,

6, v. 37.

Donnez

vous sera donné une bonne mesure, Jordaens."

il

Un

Gand

dessin appartenant à M. Delacre de

un malade

guérissant sur

comme

2 (Matthieu XVIII, 3) „Si vous ne devenez

:

vous n'entrerez point dans

et

219

on

lequel

lit:

le

jour

„Luc,

VIII,

porte ces mots: Luc, VI,

Sur un autre qui se trouve au cabinet des estampes

demandent des miracles,

Juifs

prêchons Jésus-Christ

aux Gentils."

folie

A

même

la

qui

II

8: „Le Christ

un

est

à la

Saint-Pétersbourg on Et

sagesse.

de scandale aux

sujet

juifs

lit:

„Les

pour nous, nous et

qui paraît une

22, 23.

:

catégorie

cherchent

gentils

les

et

crucifié,

Cor.,

v.

du Sabbat." M. Rump de Copenhague possède un dessin v. 28, 29" et représentant le Christ délivrant les possédés.

se rattache

un dessin du musée de Grenoble arborant ces vers

moralisateurs:

La

un oiseau

vérité est

Le plupart du temps on Jusqu'à ce que

Mais

le

masquée ou

lève

la

Temps

le

pour Princes

très rare

rapide

Parmi

Droit n'est que trop souvent proclamé trop tard.

d'Abrafiam que agenouillé

sur

ailes

déployées,

arrête

brutalement

sur

intempestive.

La

même

musée

moindre

de le

est

Isaac les

tableaux

les

le

son

bras.

des ombres d'un

Ce tableau

sur lequel

Abraham

Un

le

des

cabinet

format

et

Le Saint

coiffé

il

au musée de Bruxelles.

Un

grossière se trouve au

même

sujet

mais de

et

dimensions réduites

dessin à l'aquarelle et à l'encre, fils.

dont nous avons parlé à

lui

s'avance

satyrion et

(1)

autre dessin la

page 192

lève le glaive et où l'ange arrête son bras. le

Saint Ambroise

lève les yeux au ciel.

lui,

un tableau

Bacchus

Un

d'un bonnet rouge, en costume sacerdotal, tenant une

dessins par une tonalité brune et presque

derrière

succession de Jordaens.

et

du

Le Triomphe de Bacchus. Bruxelles. période,

tranchent

la

estampes de Berlin

croix d'argent et un livre ouvert devant

Jordaens durant cette

le

N° 97 dans

le

en train de bander les yeux à son

moment où

clairs

les

tableau plus largement peint mais sans beaucoup de vigueur est

du musée de Gand.

encore

citons

de peinture bâclée

Le Louvre possède un

est représenté

patriarche au

(1).

opaque, aucun mérite ne rachète cette grossièreté

exemplaires

dans diverses ventes.

appartenant au

période

cette

Les personnages sont affreux,

noir

petit

figurèrent

représente

de

datant

probablement sous

figurait

D'autres

Stuttgart.

valeur

Jordaens, 9 janvier 1658

musée de Milan s'est procuré par un échange avec le Louvre. bûcher; Abraham soulève la hache pour le sacrifice; un ange,

composition en plus

de

ne leur est montrée que voilée.

elle

présente enfin nue.

la

J.

Sacrifice

Rois

et

arrive

11

faut encore ajouter à la production de

mythologique qui se distingue de ses autres

monochrome

:

chevauchant un

le

Triomphe de Bacchus appartenant

lion et

soutenu par deux satyres;

Silène à califourchon sur un âne et la bouteille de vin à la bouche.

deux grands satyres jouant du tambour de basque

De Waerheyt is voor Conninghen en Prinsen eenen seer seltsaemen vogel Sy werdt haer meest vermaskert ende bedeckt gesteit voor oogen Tût dat den snellen Tijdt dezelfde naeckt voorsteldt Waer door menichmael te laet het Recht eerst wordt gekent. J. Jordaens. 9 Januari 1658.

et

dansant, accompagnent


220

LE TRIOMPHE DE BACCHUS

eux une vieille outre à vin défile en titubant, soutenue par un cortège de satyres femelles portant des pots à feu attachés à des porte aussi une corbeille de fruits. Un satyre sonne de la trompette, deux

l'incorrigible buveur.

un

Suit

satyre.

perches;

l'une

petits

trottinent

cadre

fuit

un

Derrière

tout

à

sa

satyre

suite.

Une femme

gît

par terre; une autre en partie cachée par

A

qui l'agrippe par l'épaule.

le

une autre scène: des

droite se déroule

satyres grimpés dans les arbres cueillent des fruits qu'ils lancent à des bacchantes; un vieil

ivrogne plan

étalé par terre

on

aperçoit

cuve son vin en tenant encore l'amphore dans sa main.

aussi

l'inévitable

débagouleur,

A

une bacchante endormie, des

l'avant-

des

fruits,

un cerf en

plats de cuivre et

train

de brouter.

Toutes

les plus vieilles

de

comme

bedaine

la

représentant

débauche

pendants;

et

gloutonnerie

la

incarnées;

personnages

vigoureux,

sont

musclés,

plutôt

matérielle

et

sensont

parangons

des

daenesque.

de

lumière;

mieux

le

groupe de satyres à

beauté

Sur toutes

chaude est

le

de bacchantes

des

faisant

la

cueillette

A gauche

le

flamboiement

droite,

fruits.

et

éclairé

et

jor-

les figures

répandue une riche

est

de

mem-

personnifient

et

vie

la

Nombre de femmes

la

suelle.

et

jeunes

les

charnure opulente, avec des bres

des

proéminente,

flasques

seins

les

semblent remplies

enflées

bouillie,

outres,

nues;

les figures sont

diminue; de ce côté surtout mais en

lumière

cette

dans

reflets

(Dessin, Louvre, Paris).

le

brune avec des

est

rondeurs;

les

tableau

les par-

modelées présentent çà

ties

ABRAHAM ET ISAAC

dans tout

général

et

des tons bleuâtres. De chauds

et

menaçants le

ciel

nuages

sur

lequel

courent

dans

arbres

les

se

détachent vigoureusement tandis que les figures sont plus fondantes. C'est une fête de la matière et des appétits charnels, célébrée par des êtres grossièrement taillés

et

Une charge de

adonnés aux grossières jouissances.

une apothéose de

chaude lumière

la

et

de

la

tonalité

du

soleil. le

pétille

rayonne.

et

Ce

ton est tout particulier;

possédé de 1630, mais

caricature prend

le

il

vie flamande,

les

empâtements renforcent encore

nous l'avons bien trouvé dans

n'avait pas d'éclat lumineux;

Les belles formes de

mais aussi

chair débridée et plantureuse. La couleur est

appliquée abondamment par petites touches dont

guérissant

la

1630

— 1640

ici,

sont abandonnées,

dessus. Voilà pourquoi nous croyons pouvoir reporter

le

le

la

chaude

Saint Martin

au contraire tout la

tendance à

la

tableau à l'année


LE TRIOMPHE DE BACCHUS 1650.

M"^^

Bacchus

et

Bougard de Bruxelles possède une réplique de ce tableau.

221

Un „Triomphe

de

de Silène". Sans doute un des deux tableaux en question, figura dans les ventes

Johan Can, chevalier de Domburg (Amsterdam, 1710), Willem Six (Amsterdam, 1734), Locquet (Amsterdam, cite

encore

wick

(1).

dans

la

(1)

1783),

un

Choiseul-Praslin

autre

Triomphe de

(Paris, 1803)

ce genre,

Une Bacchanale avec femmes,

de Marneffe (Bruxelles, 1830).

satyres,

satyresses et satyrions vint sous

vente François d'Orville (Amsterdam, 1705).

Treasures of art in Great Briiain.

III,

206.

LE TRIOMPHE DE

Waagen

de format réduit, appartenant à Lord North-

BACCHUS (Musée,

Bruxelles).

le

marteau


CHAPITRE

666— 678 Jordaens — Sa Conversion 1

Les dernières années de

IX

1

Ses dernières œuvres

au Calvinisme

Sa mort

Durant

près

d'un

mena comme prospère. Sa

née

année

en

demi-siècle

renommée les seuls

et

Jordaens

une vie paisible

artiste

et

grandissait d'an-

événements

inté-

ressants de son existence que nous ayons eu

commandes

à noter consistaient dans les étaient

lui

qu'à

l'étranger.

citoyens et

il

augmentait

pour

premier des peintres depuis

le

un

habitait

et

superbe

hôtel

chaque jour;

de van Dyck

pas usurpé.

et

Mais sous

se livrèrent sans doute

eu

témoignant

il

et

— Pendant

pour

passait la

mort

ce rang n'était les

dehors de

dans son âme, combats

dénouement une

résolution

chez notre peintre d'une énergie

seconde moitié de sa vie Jordaens

la

Catholique Romaine pour se convertir au Calvinisme. l'y

déterminèrent,

Comment

et

quand

sortit

de l'Église

ce produisit cette

quels résultats eut-elle pour lui? Autant

questions qui ont beaucoup préoccupé les rares biographes qu'il comptait jusqu'à présent qui tiendront encore sans doute en haleine plus d'un historien de l'avenir. ici

l'état

de ces diverses questions,

et

comme

l'examen des motifs

cette conversion se rattache à l'étude de la situation des

fournirons

aussi

un

aperçu

sa

extraordinaire.

(Musée, Brunswick).

causes

pays,

existence paisible de violents combats

ayant

quelles

le

Hollande,

fortune

cette

conversion,

la

Suède;

certes

Jordaens Calviniste.

de tout

et

reine d'Angleterre et pour la reine de

la

de Rubens

TÊTE D'ÉTUDE

les églises

veuve du „Stathouder" de

la

pour

pour

notables,

couvents d'Anvers

les

pour

pour ses con-

travaillait

Il

plus

les

qui

dans son propre pays

tant

faites

de

l'histoire

des

et

à

et

Nous résumerons

des conséquences de

Réformés dans

hérétiques établis

de

cette

les

Pays-Bas, nous

époque dans ces

contrées.

Durant de

la

la

période troublée Anvers

religion nouvelle

;

s'était

tourné en grande partie vers une des sectes

depuis 1564, Luthériens, Calvinistes

et

Anabaptistes y vivaient en


223

JÔRDAENS CALVINISTE masses nombreuses suivantes

dans

et

Calvinistes

les

principaux chefs,

leurs

en

année,

avec

à

tête

la

(1) et

II

de

reddition

la

croyances ou

leurs

sans

la

de scandale. Ce délai

un

entre

conclu

traité

fut

cette

général de

le

sans être inquiétés ou poursuivis au sujet

ville (2)

astreints

être

prononcer un

à

permettrait de refléchir avant

leur

retour à

fidélité à

l'Eglise

sans fomenter de désordre ou

et

et

de

et la liberté

de

de prendre une résolution

apostolique

catholique,

religion

la

serment de

et

romaine

Voilà ce que stipulait

clause VI

la

traité.

Or ceux

ce

ni

traité

aucun autre document de

ni

époque ne

cette

qui, sans retourner à la foi ancienne, s'obstineraient

Mais

était

il

en

continuer, les

exécuter,

en

les

de

le

cas,

à

utile

ce

persistaient

s'ils

enterrant

leur appliquer

ou

vives,

Philippe

II

ordonné

avaient

n'avait

mais

qui

loi

pas été

hommes

par

abolie.

de son père (4);

édits

des

En

provinces

de

l'horrible

réalité

avant

et

édits

qu'à

en

toute

question extrémité

devinrent à

et

inquiétante pour l'Eglise et

Ceci

explique

lettre

époque des autodafés

même que

les sujets

morte

des protestants dans ce

Hoorebeke représente

le

Isabelle

Aussitôt après

et

était finie,

triomphe

le

ce triomphe eût été officielsi

la

l'on s'avisait

de

vie intolérable à

des Provinces-Unies. Pour ce motif

gouvernements se bornèrent à ne sévir

ne combattre l'extension

de

qu'autant

l'hérésie

devint

qu'elle

l'Etat.

comment peu après 1600 pays.

(Geuzenhoek) continua à

les

et

et

rigoureusement

appliquer

dissidents de Belgique, ou rendrait par contre-coup

des milliers de catholiques romains devenus les

femmes

aussi bien que les

archiducs Albert

les

les

lement reconnu par l'Espagne, on comprenait très bien à Bruxelles que trop maltraiter les

pays.

(3).

les

Pays-Bas du Nord

les

le

glaive, et les

le

hommes

avait institué cette terreur n'était pas abrogée.

des Réformés dans

dans

rester

de l'empereur Charles-Quint, c'est-à-dire les

obstinaient, les livrer, les

s'y

aux gouvernements

l'Inquisition la

confirmé

avait

édits

les

dans leur erreur,

s'ils

disait le sort réservé à

néanmoins à

protestants savaient pertinemment qu'on pourrait

leur répéter; les

femmes, aux flammes du bûcher

On

subsister

sait

qu'un

dans

et

durant tout

XVII^

siècle,

le

se trouva

il

„coin de protestants" ou „coin de

Flandre

la

le

Le

Occidentale.

village

centre de cette petite colonie de réformés où depuis

jusqu'à nos jours on n'a cessé de prêcher les

en août de

finit

17 août 1585 entre

le

s'expatrier avec tous leurs biens selon leur convenance.

du

bourgmestre, lorsqu'Anvers

duc de Parme. Leur règne

Le

ville.

courant des vingt années

le

Marnix de Saint-Aldegonde, un de

et

comme

ville

pour eux de vivre tranquillement

catholique, à condition

choisir

majorité

Dans

d'Anvers, accordait aux protestants, par faveur spéciale, de pouvoir

ville

la

la

encore demeurer quatre ans dans ladite

de

en

de

trouvèrent

se était

1585 par Alexandre Farnèse,

assiégé

Philippe

plus complète promiscuité.

la

protestantisme.

De temps

le

Gueux"

de Maria-

XVF

siècle

en temps on menaçait

protestants de poursuites et de nouvelles rigueurs, mais on s'en tenait à ces avertisse-

ments

et

on continuait à

avait été faite par les

tolérer leur hérésie.

Le 31 août 1608 sur

la

évêques réunis en Synode provincial à Malines,

(1)

Kapitein-Generaal van den Lande van herwaerts overe.

(2)

Aile de voorschreven Burgeren en inghesetenen sullen aldaer

moghen

blijven

houden hun

proposition qui leur les

Archiducs publiè-

residentie,

den termijn van vier

gheheele jaren, sonder aldaer ondersocht oft gheinquiteert te worden int stuc van hunne conscientien oft ghedwonghen te worden tôt nieuwen Eedt cm feyt van de Religie. midts aldaer levende in stilliclieydt ende sonder desordre ende scliandael, om hen daertusschen te beraden ende resolveren oft sy sullen willen leven in de exercitie van de oude Catholijcke, Apostolijcke, Roomsche Religie, oni ingevalle niet hen alsdan binnen den selven tijt te mogen vryelyck buyten lande vertrecken, alst hun goed duncken sal. te wetene de mans biden sweerde, ende de vrouwen biden putte sooverre si in den huerlieden dwalingen niet sustineeren (3) oft defenderen en willen, ende indien si in huere dwalingen oft heresien persisteren, so sullen si geëxecuteert worden bij den viere. Anselmo, Placcaeten ende Ordonnantiën, 1, 41, 45. (4)


JORDAENS CALVINISTE

224 un

rent

ou édit concernant l'exercice du

„placard"

Les instituteurs,

culte.

les libraires ne pouvaient exercer leur emploi sans avoir confessé

nul n'était autorisé à se fixer dans

par

délivré

de sa

curé

le

aucune peine déterminée ou exercices attentatoires

les

Catholicisme Romain

à notre Sainte Religion Catholique Apostolique et et

avaient à se tenir cois sans discuter les matières de l'Etat

Dans

dans

A Par et

rue

la

et

dominant

l'époque de

les églises

l'hérésie et

ils

et

de

la

Religion.

avaient à se comporter respectueusement à l'égard du

ils

la

Romaine.

Trêve de Douze ans (1609—1621) on se montra plus tolérant encore.

la

placards des 22 mars 1617

les

Romaine". Par

dispenser de publier leur affiliation à une autre religion que

et à se

„scandales

Les étrangers appartenant à une

perpétuel.

d'exil

et

les

moyens de propagande de

autres

autre confession

culte

;

transgresseurs n'encouraient

les

Archiducs lancèrent un nouvel édit interdisant

peine d'amende

sous

Néanmoins

paroisse.

entendaient les prêches

ils

défendaient

les

dernière

le

d'un certificat de bonne religion

être nanti

(1).

Le 31 décembre 1609 ces scandales

pays sans

le

imprimeurs,

les

et

1620,

avril

11

Ecoutète, Bourgmestres, Echevins

les

Conseillers d'Anvers, ordonnaient aux prédicateurs étrangers de se présenter au Magistrat

sous peine d'une amende de cinquante florins

de ne pouvoir séjourner dans

et

Les

la ville.

citoyens hébergeant ces prédicateurs devaient en donner connaissance à l'Ecoutète sous peine

d'une amende de cent florins.

Dans

les cas les

plus graves les apôtres de l'hérésie ne risquaient donc que

adeptes des sectes dissidentes n'étaient point punis de

ménages réformés

vingts sollicita

de

l'Infante,

bannis

furent

personnes „notoirement hérétiques

ne

plus

que

mesures de ce genre

la

même

En 1625, quatre-

manière.

5 septembre 1629

Le

(2).

Magistrat

le

gouvernante des Pays-Bas, l'autorisation de pouvoir bannir de

les

admettre

d'Anvers

et

garde citoyenne

la

on promulgua d'autres décrets identiques;

et

la ville

turbulentes". Le 24 octobre suivant elle décida de

bons catholiques dans

de

Les

l'exil.

il

On

(3).

arriva

prit d'autres

que

l'on punit

de temps en temps quelque transgresseur pour l'exemple, mais on ne sévissait pas à outrance;

d'accommodements. On voyait bien que

on usait de ménagements

et

grave qu'on

qu'en voulant

l'avait cru

et

savait

qu'il

résidait

des

hérétiques

Dans une

domiciles, leurs lieux de réunion.

Albert aux Bourgmestre „la Ville

jusqu'à

de

la

et

la

le

mal

n'était

pas aussi

violence on risquait fort de se

il

du

le

gouverneur

liste

1620, adressée par l'archiduc

que dans certaine maison nommée

lieu

des prêches, auxquels assistent

invite le Magistrat à prendre les

pour empêcher pareils conventicules

l'évêché d'Anvers on garde une

avril

l*^"^

les avertit

Haye", près du Sandersgat ont souvent et

on connaissait leurs noms, leurs

Anvers;

à

lettre

Echevins d'Anvers,

deux cents personnes,

nécessaires

combattre par

'

maltraiter soi-même.

On

le

d'hérétiques

Dans

(4).

mesures

archives

les

de 19 familles ou individus, tous hérétiques de

la pire

espèce, avec leurs noms, professions et domiciles, qui vivaient dans ladite ville en 1629

Et

il

en

était

dans tout

la

acharnée

c'est à ces

et

le

pays

comme

Une

à Anvers.

contrée de toute l'engeance hérétique

débarrasser

;

partie

de

(5).

du clergé aurait bien voulu

mais une autre partie se montrait moins

opportunistes que se ralliaient les gouvernants.

Placcaet ende ordonnancie van de Aertshertogen waerby wort ordre ghestelt tôt goede ende neerstige onderhoiiding van (1) zekere poincten ende articulen ghesloten ende ghearresteert in het Synode provinciael van Meclielen ghehouden in de maenden van Junius ende Julius zestien honderd scven. Brussel, Rutgeert Vulpius, 1608. DIERCKXSENS, Antverpia Christo nascens et crescens. VII. 195. (2) _ F. JOS. VAN DEN Branden, Geschiedenis der Antwerpsche Schilderschool. S. 836. (3) .

(4)

(5)

DIERCKXSENS, Op. cit. VII. 118. Mertens en Torfs, Gescliiedenis der stad Antwerpen.

.

V. 604.

,

.

..

-

.

-

.

..

--

.


225

JORDAENS CALVINISTE

Une enquête organisée par

/ /

le

gouvernement

aux mesures à prendre eu vue d'enrayer

d'aviser

nous renseigne clairement sur

la

Pays-Bas Espagnols en 1663

des

les

Après

situation des hérétiques.

nommée pour

arrêter

dans

du Limbourg

communes

les

renouveler

les

travail,

limitrophes,

et

que

ils

demandaient

se

Le gouvernement soumit

le

le

que beaucoup

fait

ne

pas opportun

serait

En même temps user

de

ils

représailles

de

faisaient qu'il

et

mal pour en éviter un plus grand.

rapport de ses délégués aux évêques

de leur demander leur avis. le

Les Commissaires

sur ce

roi

s'il

culte.

Provinces-Unies pourraient bien

les

vaudrait peut-être mieux tolérer

au gouvernement

du

paix

d'outre-Meuse se rendaient aux prêches protestants

ordonnances relatives à l'exercice du

observer toutefois

afin

attirèrent l'attention

des pays

et

la

de Hollandais,

et moitié

délimitation des frontières des deux pays.

la

Espagnols ayant terminé leur d'habitants

conclusion de

la

de Munster en 1648 une commission, composée moitié d'Espagnols fut

afin

progrès de l'hérésie dans ces provinces,

Toutes

les autorités

à divers tribunaux

et

consultées reconnurent unanimement

droit de

châtier les catholiques rené-

gats et d'empêcher les réfor-

més de

venir se fixer sur

des

territoire

le

Pays-Bas es-

pagnols, mais quant à l'appli-

de

cation

mesures

sévères

répressives les opinions furent fort partagées. Certains

évêques prétendent que mal

n'est

le

pas assez grave

pour

remettre

édits

en

les

vigueur;

anciens l'évêque

de Bruges estime inutile de

prendre de nouvelles dispo-

vu que

sitions

les

anciennes

sont suffisamment connues;

évêques de Gand

les

de

et

le

même

sens; l'archevêque de

Cam-

Namur

opinent dans

territoires

que de

que

souhaiterait

brai

jésus guérit les boiteux le jour du sabbat (Dessin, Mr. Oelacre, Oand).

déterminât

l'on

de l'ancienne Flandre, de l'Artois

l'on s'en tînt à cela; les

Ruremonde préconise

la

de

roi

le

et

à

du Hainant,

évêques d'Anvers plus

France

et

proscrire

récemment annexés par

de Tournai gardent

extrême rigueur,

hérétiques

les

le

silence;

des

lui,

et

l'évêque

voire la peine de mort, les hérétiques

devenant trop nombreux dans son diocèse; l'archevêque de Malines souhaiterait une nouvelle édition

de placards, du

ecclésiastiques

étaient

moins de ceux lancés par

unanimes à s'insurger contre

emplois publics; toutes se déclaraient aussi contre judiciaires

supérieures

elles

ne répondirent

pas à

archiducs en 1609.

les la

les la

nomination

protestants aux

des

mariages mixtes.

Ces autorités

Quant aux cours

consultation ou remirent à une date

ultérieure l'examen de la question (1).

En (1)

E.

général

il

résulta de cette enquête

Hubert, Une enquête sur

les affaires religieuses

que

dans

les

ni

les autorités religieuses,

Pays-Bas espagnols au

XVUe

Siècle.

ni

Dans

les

les

pouvoirs

Mélanges Paul

Frédericq, p. 239.

29


226

JÔRDAENS CALVINISTE enclins

n'étaient

civils

voir

à

de

diriger

nouvelles persécutions contre les hérétiques,

le

danger dont ceux-ci menaçaient l'Eglise romaine n'étant pas assez grave. Tous ces pouvoirs estimaient qu'en persécutant les rares réformés qui se trouvaient dans les Pays-Bas espagnols

on désignerait fatalement à des vexations analogues dans

On dans en

conçoit que sous ce régime de tolérance

les

Pays-Bas espagnols: on ne

laisse;

tenaient

rencontrera

le

sa vénération en fléchissant

prescriptions

A

nous.

nances du

la

et

Le curé

des époux,

seuls avaient

Le

le

l'église catholique

étaient

Civil,

l'Etat Civil,

donc

où avait

mais d'après

Ne

beaucoup

de

Protestants

comme une

simple formalité

cette façon le

des

livre,

été célébré le

légal.

les

de

et

noms

mariage

(2).

eux

celle-ci,

L'enfant non baptisé catholiquement était en

Au XVII^

civile.

mariages non consacrés par

siècle ces inconvénients n'avaient

pas

mais impliquaient pourtant pas

leurs

célébraient-ils

enfants.

leur

Il

à laquelle

leur

était

désormais de tous emplois publics.

mariage

loisible

de

à

connivence avec corps devait

catholiques.

transporté

être

protestant

protestants

les

la

moyens

avisés, mais l'église

et

il

en

allait

inhumé en

même

autrement pour

terre consacrée.

et

à

y

cérémonies et

avoir été de

les funérailles:

le

Pareille inhumation

un sacrilège aux yeux des

protestants elle eût aussi impliqué une apostasie, une trahison.

mort arrachait l'hérétique à toutes peines le

ces

consentaient afin de s'assurer les privilèges

ils

en terre bénite équivalait à une profanation,

Aux yeux des

comme

à

catholique

l'église

considérer

immunités accordés aux seuls catholiques. Le clergé catholique semble

leur

De

il

équivalait de la part des dissidents à une confession publique de protestantisme;

baptiser

qui

chez

ordon-

point passer par l'église dans les circonstances les plus solennelles

faisaient-ils

Aussi

les

les seuls fonctionnaires de l'Etat Civil;

cette attitude les exposait à des poursuites et les excluait

d'un

nous nous rendons

les protestants se trouvaient

des conséquences aussi graves qu'ils auraient aujourd'hui,

mal de préjudices.

Aussi

donné

force des lois et étant

ayant satisfait aux lois de l'Eglise

l'Eglise romaine,

donc dépourvus de tout caractère

la vie

la

Etat

droit d'établir officiellement la naissance, le mariage et le décès des citoyens (3).

quelque sorte privé de sa personnalité

de

«Quiconque

suit:

ses père, mère et parrains.

citoyen,

leurs témoins, et de l'endroit

baptême administré hors de

étaient

comme

tenu aussi de tenir soigneusement note dans un autre

de ceux de

Les prêtres de

dans laquelle

noms de

comme

enregistré

était

était

se

s'ils

curé de chaque paroisse tenait un registre dans lequel

le

inscrivait l'enfant baptisé et aussi les

l'Etat.

est rédigé

notre

pas de registres de

n'existait

il

de

formelles

si

situation légale

Concile de Trente

nouveau baptisé

frontière:

la

placard du 13 juin 1658,

genou, à moins de prendre par une autre rue ou d'entrer

le

minutieuses

époque

cette

Un

rue sera tenu de Lui témoigner son respect

la

façon dont nous concevons aujourd'hui

la

si

compte de

difficilement

Echevins d'Anvers

et

passer

faisait

Voilà certes une prescription bien conciliante pour l'époque!

(1).

Néanmoins de les

séjour des protestants devenait possible

pas systématiquement; mais on les tenait

renfermés, on ne les inquiétait guère.

et

Très Saint Sacrement dans

dans une maison"

le

les persécutait

devenaient trop turbulents on leur

ils

tranquilles

émanant des Ecoutète, Bourgmestre et

nombreux

les catholiques infiniment plus

Provinces-Unies.

les

leur permettaient,

se faisaient

et

à toutes poursuites,

inhumer d'ordinaire en

ceux à

terre protestante,

„Ende oft iemandt het Hoochweerdigh H. Sacrament in eeniglie straete te gemoet quaeme, sal gheliouden zijn het selve (1) reverentie ende eerbicdighe te bewijzen met buygen der knien, oft anderszins eenige ander straete oft huys ingaeii". (2)

Concilii Tridentini

(3)

De Facqz,

Canones

Précis de

et Décréta, Sessio,

l'ancien droit de

(Bulletin de l'Académie royale de Belgique, 1855,

Caput

Belgique p. 740).

p.

I,

281

II.

Repris par ALVIN, Le peintre Jordaens

est-il

né calviniste?


JORDAENS CALVINISTE hors

du

pour

lui

Au mais

il

Jordaens en

pays.

pour sa

et

pour sa femme; ses

ainsi

agit

227

même

héritiers en agirent de

fille.

XVII'^ siècle le protestant

comme

ne risquait donc plus d'être supplicié

demeurait néanmoins exposé à toutes sortes de tracasseries

part des catholiques orthodoxes. Car

ne nous faut pas perdre de vue que

il

au XVI^ siècle,

de desagréments de

et

la

le XYII*^ siècle,

surtout sa première moitié, représenta encore une ère de lutte de l'ancienne religion contre la

confession nouvelle. L'âge de

la

parfaite quiétude morale, de sereine fidélité au culte des

ancêtres, cette paix de l'âme qui n'était troublée ni par les doutes,

heureux temps

qu'il

tel

avait

avant l'avènement de

existé

par les conflits, cet

ni

Réforme,

la

passé depuis

était

longtemps; elles étaient passées aussi les années de formidable propagande, où

détruisant

digues

les

catholique

L'église

comme un

inondé

avait

nouvelle,

et

avait

les

torrent

écluses

recouvré

son

ne se bornait plus à se défendre,

elle

du

regagnait

qu'elle

terrain

mais

puissante

elle

récemment encore;

tout

elle aurait à

elle était

suspect avant 1650; en

et

23

le

effet,

juillet

voyage à Bruxelles de

frais

affirme

la

armée

ne

et elle

pour Jordaens

le

et

Il

la

pas rouiller

conversion à

époque

de ladite année

il

il

sauta fit

était

redevenue toute

armes avec lesquelles

les

nouvelle représentait

la foi

procédure ouverte par il

fils,

pas.

le

amende

cette

s'agit

paraît qu'il était déjà

n'avait

comme

document par Dieu et ses saints que son eu d'autre but que le paiement résulte d'un

il

contre François Rijssels (1).

lui

un cas beaucoup plus grave

se produit

s'élevait à

Il

au mois de mai à Bruxelles éveilla

fallut jurer

lui

mois précédent avec son

240

l'amende payée par Jordaens vient sous original.

laissait

elle

de se réjouir

qui lui avait été dérobé ou disputé

eut à s'expliquer à ce sujet

il

livres et qu'elle fut

Ce

l'Ecoutète d'Anvers de. 1646 à 1650 (2).

de

le terrain

une amende considérable pour avoir rédigé des

à

que

sur

en 1649, certain voyage qu'il

Quelques années plus tard

condamné

Dans ces pays

en année.

veiller

dire exactement à quelle

des soupçons chez l'autorité

des

organisé ses forces;

plus extrême importance.

la

Nous ne saurions

portant que

et

y avait encore quelque témérité à se détacher de cette église

il

toute-puissante,

et

une acte de

elle avait rallié

le

titre

n'est

:

en

reçu

et

(1)

déboursé,

....

om (2) (3)

est

Pinchart

pas tout à

fait

exact.

La mention de

reproduit in extenso ci-dessous dans

le

texte

de margrave du pays de Rijen la

et

etc., faisant

de toutes ses dépendances

pièce en question l'Ecoutète rend compte de ce qu'il a

mais aussi de toutes

les

peines qu'il

lui

a

fallu

prononcer.

Ainsi

il

gestaeffden eede lieffelijck aen Qodt ende Zijne Heyligen gehouden, gesworen ende geaffirmeert, waerlestleden, expresselijck ende tôt geenen anderen eynde te Brussel geweest heeft, met zijnen zoon, aldaer te betaelen 't rapportgelt van den procédure, die hy gehadt heeft jegens Franchois Rijssels. A. Pinchart, Archives des Arts et des Sciences, 111, 214. Ordinaris Reeckeninghe heer Nicolaes van Varick, Erffborchgrave van Brussel, heere van Olnicn, Bauwel, Boondael etc. heeft

achtig te zijne dat

an

et

Non seulement dans

(3).

il

enregistrée dans les comptes

de Varick, burgrave héréditaire de Bruxelles, seigneur d'Olmen, Bauwel, Boendael,

etc.

effet

écrits hérétiques.

des comptes ordinaires du 12 janvier 1651 au 30 juin 1658 du sire Nicolas

fonctions d'Ecoutète d'Anvers etc.,

flots.

repousser ou à prévenir de nouveaux dangers.

Dans ces conditions farouche

à

sang-froid;

elle avait pris l'offensive et elle avait lieu

d'année

continuait

tous ceux qui résistaient à ses

balayant

en

et

religion

la

une grande partie de l'Europe, en

irrésistible

hij

hij,

bij

in

Maio

is doende als Schouteth van Antwerpen ende Marcgrave des Lants van Rhijen met aile syne toebehoorten, waertoe hy is ende gecomniitteert by opene bezegelde brieven ons Genaedighe heere de Coninck als hertoch van Brabant etc. van der date den twee en twintichsten Meert XVIe acht en twintich daeroff copye geinsereert staet in prohemio van de Jerste Reeckeninghe van desen Schouteth van allen tgene hy ontfanghen ende vuytgegeven heeft ter saecken van de exploicten vervallen ende opcoeminghe des voorschreven Schouteths offitie beginnende den jersten Januari XVIc een en vijftigh tôt ultima junii XVIc acht en vyftich welcke Reeckeninghe gemaeckt is in ponden schellinghen artois gelyck hier nae volght. f) t) Archives de l'Etat Bruxelles. Registre No, 12909 dç la Chambres des Comptes.

dat

hij

gestelt


JORDAENS CALVINISTE

228

par l'énumération de ceux qui ont été exécutés „par

commence l'eau";

bannissements

autres"

et

et

finit

il

Au

par les amendes.

de l'Ecoutète satisfecit

on

(1),

£"

xl

lit:

(2).

„Du

chaud

le fer

chapitre traitant des produits et des

recouvrements des amendes auxquelles diverses personnes ont

que

glaive, par la corde, par

le

passe ensuite aux ..corrections telles que flagellations, flétrissures par

il

condamnées par sentence

été

peintre Jordaens pour avoir rédigé quelques écrits scandaleux

Les livres dont

est question ici sont

il

des livres

artois,

mêmes

les

de Brabant. En monnaie de notre époque l'amende se serait élevée à environ

les florins

1500 francs. Les comptes dans lesquels figure cet article courent, ainsi qu'il est dit plus haut, du 1" janvier 1651 au 30 juin 1658; ils comportent 24 articles en tout; celui concernant Jordaens est le dix-neuvième, de sorte que si comme il n'y a pas lieu d'en douter, il a

été

dans

inscrit

pour

proportions

de

l'ordre

ces

90

dates

mois,

la

que

et

peine

les

amendes

se répartissent dans

mêmes

les

contre notre peintre aura été prononcée dans

soixante-et-onzième mois de ce laps de temps, soit vers novembre 1656.

que

peine

cette

son

genre

Il

est

la

seule dans

mentionnée

comptes; toutes

le

remarquer

est à

dans

ces

amendes

les autres

sont infligées pour infractions à de

simples règlements de police peines

et les

plus graves concernent des

assassins, voleurs, fauteurs de troubles;

aucune de ces dernières ne

vise

des

trangessions

de

l'ordre

politique ou religieux.

de

doute

„scandaleux"

étaient

de

caractère

de

que

les

Jordaens

hérétique; les

faits

d'hérésie étaient toujours qua-

lifiés

de scandaleux à cette époque.

Ainsi, isAAc ET JACOB (Dessin, Mr. Masson, Amiens).

hors

est

11

écrits

dans

les décisions

du Synode

d'Auvcrs, réuni cu mai 1610, se Ht l'interdiction de lire „tout livre dirigé

ou contre

contre

l'église

grades

religieux,

défend

Flandre

hérétiques

vu

les

et

délits

la

religion

catholique

ou de nature scandaleuse d'introduire

scandaleux"

(4).

et

de

et

recevoir

Plus haut dans

ou tendant au

suspecte" tous l'édit

(3).

„Livres,

La

mépris des ordres

même année

Traités,

Refrains

et

des

le

conseil de

et

Chansons

du 31 décembre 1609 nous avions déjà

des hérétiques qualifiés de „scandales ou d'actes de nature à outrager notre

Sainte Religion Catholique, Apostolique

Quels étaient en

somme

et

Romaine."

ces écrits scandaleux pour lesquels Jordaens s'était

damner à l'amende? Nous ne le pouvons le deviner. Le 5 mai 1655

fait

com-

savons malheureusement pas en toute certitude; mais nous

présence

de

l'activité

le

gouverneur avait lancé un placard dans lequel, en

déployée depuis quelque temps par

les ministres et les prédicateurs

Anderen ontfanck van diversche avonturen op de naervolghende personen gerecouvreert by appoinctemenent ende manière (1) van compositie oock by gewesen vonnissen midts de redenen en der saecken naer volgende. „Van dat den schilder Jordaens eenighe scliandaleuse gescliriften gesclireven hadde satisfecit Ile xl £.". (2) (3) Eenig boek gericlit tegen de kerk of tegen den katliolieken godsdienst of tôt misprijzen van geestelijke orden of graden aanzettende of anderszins schandaleus of verdacht. (4) Scandalosos vel suspectes (Décréta Synodi diocesanae Antverpiensis, Ex officina Plantiniana 1610. S. 13).


JORDAENS CALVINISTE de

229

prétendue religion réformée qui avaient envoyé dans

la

semer

eux enfin de

répandre

de

et

leur

en vigueur

les

hérésie,

mais à

bien entendu, avec

Peu de temps après un

même temps

il

pays un certain nombre d'entre

ordonnait au

de

magistrat

remettre

pénalités prévues par les décrets et placards pour combattre cette

aussitôt

agir,

hérésie,

le

petit livre

discrétion imposée par les circonstances (1).

la

prêchant

la

doctrine protestante et comprenant en

un catéchisme-gueux, aurait été répandu à Anvers ce qui résulterait d'une

décision prise

gueux ayant

25 août par

le

les autorités: «certain petit livre

répandu dans

été

cette

remise au dénonciateur du coupable"

Ce placard

forme de placard.

(2).

accompagné d'un catéchisme-

ordonnons qu'une somme de cent

ville,

Quelques jours après

florins soit

cette décison fut publiée

sous

parle de certains petits livres en langue flamande et française,

représentant un Catéchisme-Gueux. Tout nous

donne à supposer que gueux

étaient

daens aurait

été l'auteur.

se

qu'il

Le

à

livrait

en faveur de sa 17

foi

en résulterait qu'il

Il

cimetière de

une

et

son

perdit

il

la fit

il

commune

la

propagande

active

nouvelle.

1659

avril

Catherine Van Noort, le

cathéchisme-

scandaleux dont Jor-

passé au protestantisme dès l'année 1655

était et

ledit livre et

les écrits

enterrer dans

Calviniste de Putte

sous Ossendrecht, tout proche de

même

hollandaise, au

plus tard sa être

fille

éponse

la frontière

endroit où dix-neuf ans

Elisabeth et lui-même devaient

inhumés.

Le

un

dans

décembre 1660

16

il

concernant l'authenticité

procès

certains tableaux, attribués à

formément

eut à témoigner

à la déclaration

du témoin

le greffier

du banc échevinal

écrivit: Juravit

Deum

que par Dieu). Devant

(Il

ne jure

représentants de

la

La dernière

l'église

de ce et

de son hérésie est

la

tantum per les

Jordaens déclarait donc

loi

ne plus appartenir à qu'il fût inquiété

de

Van Dyck. Con-

officielle;

sans

la mise au

tombeau

(Dessin, Rijksmuseum, Amsterdam).

fait.

plus importante preuve

qu'il

assista, durant les dernière

années de sa

assemblées

vie, à plusieurs

des réformés à Anvers.

Après réformés de tout

foyer

comme de

rétablissement de

le

la

la

les

la

domination

dans

espagnole

les

Pays-Bas du Sud

Hollande s'efforçaient de répandre leurs doctrines dans catholiques

s'évertuaient

propagande organisée

était

à le

regagner

le

Synode de

terrain la

les

perdu

les

Provinces-Unies;

dans

le

Nord.

Le

Hollande du Sud à La Haye.

(1) Alsoo wij onderricht worden dat de ministers ende predicanten van de ghepretendeerde ghereformeerde Religie sedert eenigen tydt herrewaert hebben ghenomen resolutie van inde landen ende steden onser onderdanicheyt af te senden, ende alreede soudcn hebben afghesonden seker glietal onder hiin, om te sayen en te verbreyen hunne secten ende lieresien, soo bevelen wij ende ordonneren u midts dezen dat gliy liersteldt in allé diligentie ende daertegen op waecltt met aile rigeur by decretemente ende infleijiën van penen daertoe by de placaten glies' atueert sonder eenige dissimulatie, dan evenwel met die discretie die de gelegenheyt van het feyt sal moghen toelaten tôt naerdre orde. (Placcaeten van Brabant. Velpius, 1664, III 34). (2) Alsoo seker Boecxken met eenen geusen-catechismus in dese stad is gestroyt geweest, is geordonneert aen den aenbrenger van den auteur van dit feyt te geven hondert guldenen.


JORDAENS CALVINISTE

230

Dans

de cette institution se trouve encore maint document de valeur pour

les archives

de l'Eglise Evangélique en Flandre

nom

fondée en Flandre sous ce

fut

het Kruys)" dont

Un document

le

d'un

des premiers temps de cette fondation

endroit à

l'autre;

devait

un

exercer

Hollande Méridionale.

la

démontre que

envoyé de Londres,

avait été

qu'il

l'histoire

le

prédicateur était payé par les soins du Synode de

Montagne des Oliviers"

la

dans

Brabant méridional. Dès 1607 une communauté „Le mont des Oliviers sous la Croix (De Olijfberg onder

et

qu'il

dans

„le Travailleur

eut à se rendre en Flandre

métier, porter des vêtements d'ouvrier, et

prêcher en secret devant des réunions de douze personnes tout au plus.

Un second Mont

des

possédons encore ses désigné en

1607

l'an

Brabant,

le

fondé à Anvers. Nous

fut

mais une pareille communauté

1659 à 1795;

Le premier ministre envoyé à Anvers

cette ville.

comme

pour

celui-ci

courant de

registres,

dans

avait déjà existé

Oliviers,

Herman Herberts

fut

prédicateur du „mont des Oliviers" du Brabant

(1).

s'écoula

Il

sans doute un certain temps sans qu'il fût pourvu régulièrement à l'exercice du culte

qu'après

n'est

Munster que l'existence de

de

paix

la

En 1642

croix sera assurée perpétuellement.

Herman Lydius. A

en 1659,

à

Civil

dans

comptait encore

mariages.

du Sud

ils

et

maison de Jordaens

la

De 1660

42.

célébré 71

à

fois par

1791

prédicateur,

1795

la

cessa

la

province

le

frais

qui

nommait

les

Les dernières années

dans

la

le

le

offices

les

ne

que

le

les

tradition

duc de Brabant

de Munster

seraient

était

convenu entre

leurs sujets respectifs, la

assurés

d'Espagne dans leurs d'état

il

que

aux

états

mettraient

ceux

à

la

et

pour cause de

assertion ne repose sur des données positives.

religion

en

elle

Hollande

la

et

qui pourvoyaient deux

ses

traitement

discours

du pasteur

étaient

célébrés

à

d'après

laquelle

le

la

mai

P""

d'adieu.

Mont

le

Maison

Mont des

garantis

le

roi

même

con-

la

même que

les

D'après

des

(I)

la

années

les

17,

que

l'une

18

et

19 de

Etats-Généraux de

tolérance

la

liberté et sécurité dans l'exercice de leur

réciproquement

sujets de l'autre nation

;

par

des deux

les

rois

parts les

d'Angleterre

et

membres de

la

disposition des dissidents des lieux de sépulture décents et

plus stricte décence sans provoquer de désordre ou de scandale. la

la

catholiques-romains en

les articles et

de

article secret

Mais pas plus

religion.

d'Espagne

qu'un

convenables; de plus, dans l'exercice de leur religion, ces étrangers auraient à observer règles de

fut

il

d'alors, c'est-à-dire le roi d'Espagne,

en Belgique

hérétiques

poursuivis

plus

seraient

Hollande que, à culte

1791

ministre.

communauté une

paix de Munster entre

la

1609 stipule

de

Hollande

paix

les rôles

et

Synode de

le

prononça

leurs Seigneuries les Etats de Hollande; on a avancé de

la

en

l'Etat

communauté

brabançon devait son existence à certain accord intervenu à l'occasion de

Oliviers

l'autre

la

de location de locaux ou d'église. Le

Dr Adrien Uyterhoeve,

République Batave cessa de payer

d'exister.

transmis

s'était

clusion de

trêve

du conseil d'église

En 1671 lorsque

Les prédicateurs furent toujours appointés par

Hanséatique où demeurait aussi Il

les actes

comptait 90 membres;

elle

communauté sont

la

conservés dans les bureaux de

livres

se trouvaient placés sous l'autorité et la surveillance des Saints Conseils (de

dernier

Lorsqu'en

la

163 enfants furent baptisés; de 1674 à 1786

an à leur traitement ainsi qu'aux

le

d'Olivier

et

1787,

Gecommitteerde Raden) de

H. H.

Dans ces

1787.

des mariés de 1659 à 1791.

et

communauté anversoise sous

pasteur était Jean Beccius; en 1654, Boerhaven;

d'Anvers sont enregistrés

ville

des baptisés

réunissait

se

de

l'hôtel

des fidèles,

la

ce

de cette dernière année les livres de

partir

régulièrement jusqu'en

tenus

le

et

augmenta encore

et,

avant

la fin

du

XVII'^

Dans

le

les

cours

siècle, prédicateurs et

Célébration du cinquantenaire du Synode de l'Union des Eglises protestantes de la Belgique, Bruxelles, 1890, P. 137 et suivantes.


JORDAENS CALVINISTE de

adeptes

réformée

religion

la

absolument compter sur de

appartenant à des nationalités

et

la religion

dans une certaine mesure pour des Anversois

Abraham de Gouche

d'Anvers,

Quelques

En 1665

membres de

les

femme, nommée Marie

du doyen du chapitre de lieu

de réunion fixe

et

l'Eglise

étaient

ils

En 1671 „Jordaens avec sa fille et désirable communion" Cène se célèbre pour la première

la sainte

12 avril

le

décédé

même

le

Kerkeboek peintre

l'artiste

d'Anvers, à Putte, sur

Lors de

deux cimetières à mais après

ville,

Cène

la

la

les

même

n'eurent

ils

recherche d'un local disponible.

la

était

fois

Il

chez les

âgé alors de 78 ans. Le 24 décembre 1674 14 mars, 21

les

lui;

20 mars

juillet

la

9 mars

les

(2).

nous trouvons enregistré: „Anno 1678, octob.

schilder) Jordaens

à

.

nous l'avons déjà

.

reddition

d'Anvers

en vertu du

heures

.

est

deux heures

et à

la

tous deux furent enterrés hors

dit

des Provinces-Unies, dans et

.

et

maison de Jordaens.

encore célébrée dans d'autres maisons

Comme

28 décembre

et

25 décembre 1677;

et

également dans

territoire

l'intérieur

à 1670

au

était entrée

servantes fut admis à la sainte table de Christ,

fut

(constrijcke

le

De 1666

Notre-Dame.

constamment à

de l'entretien

et

(1).

d'église)

(livre

Elisabeth".

nuit, sa fille

protestante.

Sainte Table, en

la

dénoncé par sa servante.

et ses

25 décembre 1676;

et

mêmes années

les

Dans

crainte d'être

protestante

se virent forcés d'acheter le silence d'une vieille

1678 cette solennité religieuse se passe

16 juin

Durant

Cène de

Leur crainte augmenta encore en apprenant que cette femme

local.

pas de

1675;

la

du Mont des

les livres

Hollandaise (Hollandsche Marie) chargée du curage

la

service

la

serment dans

le

communauté

la

déclara qu'il ne pouvait s'approcher de

communauté

la

consignés dans

faits

En 1659 un des membres de

d'autres termes qu'il ne pouvait participer à la

à

que Jordaens prêta

cette tolérance avait des limites et les réformés étaient loin de jouir d'une pleine

Oliviers brabançon nous l'attestent.

de leur

fait

le

réformée, et que ce serment fut néanmoins tenu pour valable.

ou d'une sécurité absolue.

liberté

pouvaient

étrangères

de s'abstenir de tout scandale

lois à condition

existait

Cela nous est démontré par

naissance.

forme prescrite par

Mais

des

protection

la

Déjà en 1660 cette tolérance

public.

231

le

cimetière de

la

communauté

conclu à cette occasion,

traité

d'Anvers étaient réservés aux protestants demeurés dans ladite

quatre ans où leur présence y fut tolérée, ces

champs de repos

furent

fermés.

A

part

la

amende

lourde

qu'il

lui

héritiers de le faire enterrer à l'étranger

tisme il

ait

acquitter

en

1656

et

l'obligation

fut estimé,

et

chargé de commandes.

la

leur local,

registre; en

et

qu'ils insérèrent

1669

les

lui

la

Giroflée

(De

auparavant

ou en s'adressant à

messire) Jordaens,

titre

lui

que

lorsqu'il eut fait

Violieren) d'un plafond peint

lui offrirent

ses l'on

pour

en échange une aiguière d'argent

une pièce de vers composée en son honneur, dans leur

membres de

werd „Jordaens met

parlant de plutôt

comme

aux personnages d'importance. En 1665

Chambre de Rhétorique de

nous avons vu que ces „rhétoriciens"

avec bassin

In 1671

et

En

(monsieur, ou

„mijnheer"

qu'aux patriciens

n'accordait

cadeau à

honoré

l'appelaient

pour ses

nous ne voyons pas que sa conversion au protestan-

entraîné des conséquences bien fâcheuses pour Jordaens. Après

confrères

(1)

fallut

zijne dochter

la

Branche d'Olivier (de Olijftak) une autre Chambre de

ende meissens aen Christi heilige

tafel tôt het heilich en

hoogwaerdich avontmael

toegelaten".

Archives du Synode de la Hollande du Sud. Dans ces archives se trouve une copie du registre des baptisés et mariés (2) de la communauté réformée d'Anvers, courant de 1660 à 1789; une copie du registre des mariés de 1665 à 1789 et un grand nombre de pièces détachées. Les Livres d'église conservés à l'Etat civil d'Anvers consistent en trois registres. 1". Les actes du conseil d'église de 1659 à 1700 avec les noms des membres admis durant cette période. 2". Une copie du même livre de 1659 à 1700 et la suite de ce registre jusqu'en 1787. Cette copie fut achetée en 1823 pour 7 florins à M. A. B. Rees. La copie n'est pas très exacte. M. Qénard la consulta pour sa Notice sur Jordaens et versa par là dans diverses erreurs, concernant notamment les jours où la Cène fut célébrée dans la maison de Jordaens. 3". Les actes du conseil d'église de 1701 à 1791, comprenant aussi les noms des membres, la liste des propriétés, le nom des prédicants et l'indication des baptisés durant cette période.


JORDAENS CALVINISTE

232 rliéthorique

catholique

le

reçurent avec son gendre dans leur local; après qu'il eut abjuré

ne continua par seulement à peindre pour des personnages considérables, pour

il

des Régences de villes et

les

fabriques

1663 un

d'églises

Christ

un Calvaire pour il

d'autres administrations, mais jusqu'à

et

lui

parmi

les

tableaux

d'autel.

Lui,

le

pour

les pestiférés

docteurs de la

pour

loi

la

Vierge

fin

de ses jours

leurs

peintre protestant, n'éprouvait le

clergé il

d'Anvers

;

de Furnes; plus tard encore

les dernières

pour l'Ecole Teirninckx à Anvers,

catholiques pour des églises catholiques; d'autre part

le

En 1655

autels.

l'Eglise Saint-Jacques

l'église

Saint-Gommaire de Lierre; dans

l'église

acheva l'Assomption de

la

commandèrent des tableaux pour

Borromée soignant

peignit un Saint Charles

en

religion

la

aucun scrupule à

années de sa vie et

divers autres

traiter

des sujets

clergé catholique ne voyait aucun

inconvénient à faire décorer ses autels par un artiste hérétique.

L'ART

Quand ce

qu'il

et

(Dessin, Mr. Fairfax Murray, Londres).

en quelles circonstances Jordaens

nous

même que

HONORÉ

reste

à

examiner.

ceux de sa femme

était-il

Cornelissen (1)

et

passé du côté des Réformés? Voilà

Alvin (2) estiment que ses parents de

étaient protestants, qu'ils le

demeurèrent après

les édits

de

1585, qu'ils firent baptiser leurs enfants selon les rites catholiques-romains afin d'échapper

aux pénalités prévues dans rèrent

fidèles à

publiquement déjà

vu

qu'il

les registres

(1)

(2)

la

la foi

les

placards contre les hérétiques, mais qu'en secret

ils

demeu-

confession nouvelle et que ce ne fut qu'en 1671 que Jordaens confessa à laquelle

n'attendit

il

n'avait cessé d'appartenir de tout son cœur.

point son inscription

comme

convive de

la

Nous avons

Cène protestante dans

des protestants, pour affirmer ses convictions hérétiques, mais qu'il se soit de-

Messager des sciences et des arts de la Belgique, 1833. I.) Le peintre Jacques Jordaens est-il né Calviniste? (Voir plus

haut).


JORDAENS CALVINISTE protestant un

claré

peu plus

Dans

de naissance.

ou un peu plus

tôt

conviction

notre

il

ne

sérieuse de nature à nous faire supposer

dans

dans

baptisés

furent

église;

cette

sœurs Madeleine

Abraham un moine Augustin. On

dans

faisaient baptiser leurs enfants

mais rien

persécuteurs;

que son

fait

même

ne

hypothèse tout à

cette

que Jordaens

établissant

Elisabeth il

ait

tel

été le cas

sœurs

béguines;

des

son

frère

les protestants se mariaient et

de donner

le

pour Jordaens

Au surplus

il

appartenu avant 1655 ou avant 1649 à

ait

et

change à leurs les

et

siens;

le

que deux de ses sœurs devinrent des béguines rend

et

invraisemblable.

fait

que

protestant

furent aussi célébrés

leurs

devinrent

est vrai,

était

s'il

n'y a aucune preuve

il

tous ses frères

et

les

et

les églises catholiques afin

prouve que

au couvent

frère entra

et

alléguera,

reste à savoir

Du moins

Jordaens

contraire.

le

il

pas.

Notre-Dame; son mariage

l'église

ses

tard,

l'était

233

n'existe

aucune preuve

la

religion réformée et

fille

ce mariage eut lieu

que ses parents ou beaux-parents n'aient pas

été

toutes

donc

bons

de

fait

Jordaens

grand pas dans

ce

de son existence.

moitié

Il

aurait

seconde

la

probable

est

amené

aussi que Jordaens fut

gement de

D'après

catholiques.

probabilités

les

à ce chan-

religion par des personnes dont

il

avait fait connaissance en Hollande.

Jordaens séjournait fréquemment en

Hollande

durant

années auxquelles

les

semble remonter sa conversion au prodes

testantisme, lui

avaient

1649

il

été

commandes importantes dans ce pays. Dès

faites

correspond avec Constantin Huy-

gens au sujet des peintures de

du Bois qui devaient peu après 1661

il

l'hôtel

qu'il

et

lui être

commandées En

peignit trois grands tableaux pour

de

grande

Hulst.

maison

acheva en 1652.

d'Amsterdam; en 1663,

ville

exécuta les tableaux pour la

la

Sa

la

il

cheminée de

du tribunal (Vierschaar)

salle fille,

Anne-Catherine,

née

à le

23 octobre 1629, épousa Jean Wierts, président du Conseil de Brabant à La Haye,

un adepte déclaré de

la

doctrine janséniste.

Vu

l'âge

de cette jeune

vers l'année 1649. Jordaens entretenait les meilleurs rapports avec son gendre. Le 27 septembre

1660 celui-ci de

fit

l'acquisition

pour

lui

d'une maison avec domaine à Voorbosch, au côté sud

Heerestraat à La Haye, qu'il paya 6550 florins

la

En 1669—1670 Rhétorique

la

ils

Giroflée,

assistèrent

à

Anvers,

la

comme

ouvrages

il

a

été

dit

exécuta pour des particuliers de La Haye, d'Amsterdam se

rendit

encore

(I)

et

souvent en qu'il

(1).

ensemble à une cordiale assemblée de

Hollande après

1649;

y travailla probablement.

et

plus haut.

qu'il

Appelé à témoigner dans

le

les

qu'il

de Hulst, nous savons que Jordaens

nous savons aussi

Registre du notaire C. van der Beets à La Haye. Comnuiiiiqné par

Par

chambre de

visita d'autres le

villes

procès Hillewerve-

Dr. A. Brediiis.

30


234

JORDAENS CALVINISTE

Meulevels,

pas

certes

déclara s'être trouvé à Utrecht trois jours avant

il

peintre

seul

le

qui

séjournait

Bas du Nord: Van Thulden, un catholique réputé, du prince Frédéric-Henri

glorification

Thomas

Willeborts

pour

travaillèrent

sur

princesse d'Orange, mais

la

autrement pour Jordaens choses qui

le

de

religieuses

ces

et

époque dans

cette

acharné

plus

le

Paysla

jusqu'au père Jésuite Daniel Seghers,

ces circonstances n'influèrent aucunement

si

artistes,

gagnèrent à

le

n'était

de l'Espagne;

il

est

admissible

très

en

qu'il

qu'en Hollande celui-ci rencontra des gens, entendit

et

firent réfléchir et

Il

les

son principal collaborateur pour

fut

l'ennemi

Gonzales Coques

Bosschaert,

convictions

les

d'Orange,

Pentecôte de 1661.

le

à

travaillait

et

tout

alla

des

vit

et

religion réformée.

la

Nous ne prétendons point qu'il fût enclin de naissance au doute ou à la libre pensée. Nous savons si peu de ses faits et gestes mêmes que nous pourrions difficilement nous faire une idée de ses idées philosophiques. Nous ne pouvons juger jusqu'à un certain de son

point

caractère

de son esprit que par ses œuvres,

et

enclin à la dévotion ou

guère

qu'il n'était

et

adonné aux pratiques

résulterait de celles-ci

il

Ses tableaux

religieuses.

bonnement des aventures sacrées comprises de la façon la plus profane. daté, l'Adoration des Mages du musée de Stockholm, représente une domestique d'un ménage d'ouvriers flamands: Marie est une digne ménagère,

religieux sont tout

Son premier tableau scène de

vie

la

chérissant son bébé et

le

contemplant

et

le

montrant avec complaisance; son Christ parmi

Docteurs du musée de Mayence est un jeune étudiant dont

les

excitent

à

la

fois

surprise

la

la

thèse et les commentaires

l'ombrage des vieux professeurs; son Christ chassant

et

vendeurs du Temple, du Louvre, est l'illustration d'une scène dans divers, le

ainsi

et

et

dérision

le

offrent

La véritable ferveur religieuse

suite.

du musée d'Anvers, plongent

au Tombeau,

Christ

caverne

la

de

de

un

façon

cette

thème consacré; dans

la

peu

spectacle

Suzanne

et les

un jeune garçon

quel

le

édifiant.

Seigneur!

Dans

ne

Il

le

un biberon vide à et

Psyché

la il

chose.

les tête

lui

Il

disciples mettant

en avant dans

la

de tourner en

arrive

du musée de Copenhague,

Au musée d'Aschaffenburg cœur enflammé au-

calice contenant un

saint père de l'église

il allume une lampe. Cela enflamme ses disciples d'amour pour

par moins irrévérencieusement ses sujets tirés de

tableaux représentant Jupiter nourri par

ses

d'Amour

traite

la

la

les

fait-

flamber une allumette avec laquelle

fait

que par son exemple

signifie

cadavre

Vieillards,

baigneuse surprise paraît prendre assez allègrement

nous rencontrons un Saint Augustin porteur d'un

la

manque:

lui

le

rue, d'un simple

main, pousse des hurlements que

nous

étale

Amalthée,

la chèvre lui

arrache

des accessoires répugnants

et

il

la

la

mythologie.

maître des dieux,

le soif;

dans

la

légende

nous montre des actions

plus que triviales. Il

donc

n'a

rien

de raffiné

et

de délicat.

11

affectionne la vie populaire,

bourgeois, les repas copieux avec toute leur intempérance

de et

celle-ci.

Il

se laisse entraîner par ce

de pittoresque.

tels

sont

Lui-même

les

et

le

sans-gêne

jusqu'aux fâcheuses conséquences

que ces coutumes ancestrales comportent de saveur

Les jouissances matérielles

le

verbes que sa palette conjugue

requièrent: manger, boire, chanter, courtiser, le

plus volontiers avec

le

se représente souvent dans ses tableaux, les joues enflées dans

plus de lyrisme. le

rôle

du rustre

soufflant sur sa bouillie, ou du convive du Banquet des Rois embouchant sa cornemuse. Les personnages débordent de santé, ses héros savourent, dans tout sa plénitude, la

jouissance de vivre; ses héroïnes ne sont pas moins exubérantes

mange

et

les

débridées, tout ce

boit au risque de faire sauter les coutures de leurs vêtements

soient; tous ces couples s'embrassent à et

et

minauderies idylliques.

monde

quelque amples

bouche que veux-tu sans verser dans

qu'ils

les bagatelles


LES PEINTURES DE SÉVILLE

Néanmoins

de

cet apologiste

meilleures têtes

matière se double d'un penseur, d'un philosophe. Les

la

peignit sont celles de figures profondément méditatives, intensément

qu'il

expressives. Ses évangélistes, ses docteurs de la

Paysan, ses

et le

ses vieux chèvre-pieds dans

loi,

Satyre

le

de philosophes proclament à toute évidence combien ce

têtes d'apôtres et

de belles animalités

brosseur

truculent

235

profondément dans

aussi

lisait

personnages resplendissent invariablement de lumière

de couleur,

et

si

les

âmes. Si

ses

l'univers n'a pour lui

d'autre raison d'être que celle d'un inépuisable trésor de tons prestigieux et de délicieuses

nuances dans lequel plus

les

ardeurs

les brûlantes

l'homme même

fantastiques,

les

et

ombres

frigides

ménagent

oppositions

les

bien souvent l'occasion d'une étude appro-

offre

lui

fondie autant morale que physique; un modèle ne s'imposant pas seulement au peintre par

le

des dehors

séduction

la

âme

tréfonds de son

et

peint

portrait

grossièrement

bâti,

qu'il

peu d'importance à et

des choses.

idées reçues;

Il

pittoresque

ont

réticences les idées qu'il

De Jode? il

propre voie

pour autant qu'elles

c'est

lui; lui

il

par ses

propres yeux

et

des

puissants et des dirigeants: fût

le

d'artiste.

il

et

il

ait

paru à tout

n'hésita point à se séparer

laissa point intimider par la peine

la

faire

de

le

question commerciale

plongeon avec

Jusqu'à

et

préférence

complut tout à

fait

la fin

il

sur

la

Justice la

Pharisiens de

Lille,

il

continua à fournir ses

Dans ces commandes

mesures

livrées.

A

tel

divine,

soit

Réconciliation et

texte

damnés dans

même

qu'il

il

lui

paraît avoir

tout

comme

point que dans

qui se trouve aujourd'hui au Louvre, nous voyons

des sujets empruntés à l'Ancien

le

ce

Mais sa conversion n'exerça

de sa vie

exécutait ce qu'on attendait de les

fit

il

seul dans sa ville natale à braver

les et

abîmes

éternels.

se

sur son

borne

à

et

moyen de

œuvre comme dans sa nous

Mais dès

au Nouveau Testament

selon l'esprit protestant à commenter ses tableaux au

bibliques, soit qu'il inscrive

comme dans

et

autres

les

le

courant des idées reçues.

un Jugement dernier, peint en 1658,

traita

proclame sans

il

se conduisit selon sa conscience et

menuisier confectionnait ses cadres d'après

basée

ne se

de peintures de saints, de sujets évangéliques.

envisagé surtout

il

11

pour ainsi dire

guère d'influence sur son œuvre

Calvin

un monde

en fut sans doute ainsi pour ses convictions.

il

prédominante.

religion

l'opinion publique et à remonter

son

et

quelque téméraire que sa conversion au protestantisme

la

des

et

inspire et ce qu'il croit être la vérité.

pour équitable quoiqu'il

tenait

clients

des êtres

arriva d'encourir, ni par la haine et l'envie qu'il devait s'attirer par son indépendance,

part

la

qu'il

attachant

ne consentira à répéter servilement ce que d'autres

l'univers

voit

il

ne se préoccupa point de l'opinion publique

avec les siens de

de

homme l'essence même

permettent d'embrasser

son entourage,

lui

même

et

à en agir à sa guise. S'il célèbre

et

lui

et

qu'il

solidement

épais visage, ses rudes

a la tête d'un

la réalité et

Quelque étrange il

est

Il

son

broussailleuse,

tient à connaître

en fut ainsi dans sa vie d'artiste

Il

interprété dans

et

propre visage cette double caractéristique

son regard pénétrant;

est éveillé,

mais jamais

original,

et

ou pensé avant

dit

chevelure

est le gaillard à suivre sa

il

son

sur

graver par Pierre

fit

mine mais qui

la

deviné

ne semble guère se soucier des formes consacrées, des conventions

anciennes coutumes

les

et

longue

avec sa

pommettes; mais son œil

lu,

de son caractère.

pas imprimé lui-même

N'a-t-il

dans son

mais méritant aussi d'être

matériels

Justice

lors il

se

versets

humaine

renvoyer au verset en question

avant l'Offrande du Musée de Gand, dans

le

Christ et les

dans quantité de dessins.

Les peintures de Séville.

Nous ne sommes guère renseignés

sur l'activité artistique

de Jordaens depuis 1665. Après cette année une couple de tableaux seulement portent un


LES TABLEAUX D'OOSTERHOUT

236 millésime

ne

au

dans

le

millésime 1669.

avec

(environ 150

baldaquin

Un

Jésus.

il

rapportant à

les

reste

même du

manière

la

des

faut s'en tenir

il

faits

aux

A

peintre.

ne se produit que de rares événements notables

deux tableaux datés auxquels nous venons de

faire allusion se

San José de la cathédrale de Séville, et tous deux portent le L'un représente une Circoncision dont la composition offre certaine analogie au

Temple de Dresde, mais dont

cent, de haut sur

de

d'autres œuvres qu'en En ce qui concerne le

chapelle

Présentation

la

date

protestantisme,

Les

dans sa vie privée. trouvent

la

par les modifications introduites dans

fournies

conversion

sa

peut fixer

des sources authentiques.

indications part

on

et

par

établis

velours

rouge.

200 de

Un

large).

autre

le

format est beaucoup plus réduit

Le grand prêtre se trouve de nouveau sous un

prêtre,

agenouillé devant

présente l'enfant

lui

lui,

troisième prêtre descend l'escalier, Joseph et Marie s'agenouillent à l'avant-plan.

A gauche

deux enfants de chœur portent un candélabre avec

à droite du grand prêtre,

et

Plus bas se presse

cierge allumé.

la

remarque un individu affourché

foule dans laquelle on

sur un âne.

son

avec

A

une mère

droite

enfant,

quantité

et

de curieux. La lumière tombe sur

groupe du milieu

le

et

décline des deux côtés.

Un

dessin appartenant au

musée de Rotterdam

repré-

une version assez for-

sente

même

du

modifiée

tement épisode.

Une Adoration fait

pendant

Marie

vêtue

des

Mages

audit

tableau.

d'un

manteau

est assise à droite,

bleu

son

enfant sur les genoux. Joseph

s'appuie d'une main sur son

bâton TROIS MUSICIENS AMBULANTS (Esquisse, Musée, Madrid).

de

;

l'autre

il

se

Un dCS magCS

COUVrC.

dévêtU

d'un manteau blanc richement

bordé côté

s'agenouille devant Marie; un serviteur, tenant un vase en or, est agenouillé à

d'or,

d'elle;

second mage, un gros

le

homme

en manteau couleur d'or, se tient derrière

nègre, coiffé d'un turban à aigrette,

domine

scène

premier;

le

curiosité.

A gauche deux porteurs de torches, des pages, un cheval

du

roi

roi

nègre un serviteur tenant un singe sur

parmi

spectateurs

Le tableau

est

de Dixmude

lesquels

et

un

homme

de couleur opulente

et

de lumière variée.

le

qu'il

contemple avec

deux chameaux. Près

et

à cheval.

bœuf

A

droite,

des

est vautré par terre.

L'analogie avec

le

tableau d'autel

est saisissante.

permet de déterminer

la

de

Bréda,

date à laquelle

Jordaens, béguine à Anvers, entra près

poing,

un gros boulot drapé de rouge;

Les tableaux d'Oosterhout.

hout

le

le

le

dans

le

Voici il

comme

l'événement de

vie

de Jordaens qui nous

novice au couvent de Sainte-Catharinadaal à Ooster-

Brabant Septentrional.

tombé au pouvoir des Provinces-Unies,

la

peignit quelques-uns de ses tableaux: 1636. Elisabeth

elle

déposa

L'année

le voile.

suivante,

En 1645

quand Bréda

elle rentra

fut

au couvent,


LES TABLEAUX D'OOSTERHOUT

accompagnée de sa sœur Madeleine, également béguine

cette fois

1646 en

en

sœur

au couvent une

léguant

Madeleine,

à Jacques Jordaens,

et

de 1000

florins,

celle-ci.

Après

par

Après sa mort,

le

somme, mais en 1673 payant une partie de

deux

somme

et

et

deux autres se trouvent encore dans

J'ai tenté

s'adressa à cette fin à Augustin

et

Il

de payer ladite

refusèrent

s'acquittèrent de la dette en

Saint Norbert recevant

probablement un ou deux de ces tableaux avait les

mort de sa

en complétant celle-ci par trois tableaux: Le martyr de

des mages

Saint Quirin; l'Adoration

la

mourut

mort d'Elisabeth sa sœur

la

Ceux-ci

peintres.

y furent contraints par la justice.

ils

la

tous

à Anvers. Elisabeth

payable après

prévôt du couvent d'Oosterhout réclama

1000 florins légués par Elisabeth

de ses héritiers les

Thyssens

somme

confirmée

disposition

retourna à Anvers où elle décéda.

perdu;

237

le

le

costume de son ordre;

Le premier

été peint par Jordaens.

couvent en question

est

(1).

de voir ceux-ci mais

suis à peine parvenu. Le cou-

j'y

vent est fermé aux visiteurs masculins

me montrer

pour

et

tableaux

les

transporter

les

fallait

il

dehors; or ce déplacement ne fut possible que pour l'Adoration des

mages; faire

le

l'autre,

de

sortir

l'atelier

main

sa

apprend donc en

Jésus

sur

une

une couronne

A

deux anges dé-

mages

deux le

lit:

premier

robe rouge

Psalm 38

l'on chante

v.

terrestre

supposer que Il

si

est établi

fleurs.

adorant silène, flore, zÉPHIRE (Mad. Parmcntier, Knocke).

est vêtu d'un

à

;

gauche

29: Et tout

est

l'autre

d'or,

généralement

Le tableau globe

;

terrestre,

une croix. Dans

et

manteau de brocard d'une

genoux

une guirlande de

droite

l'Enfant;

assise,

est

ses

globe

planent

ciel

nous

manière

rien de sa

Vierge

n'est

il

ne

il

La

tient

ployant

et

repose

1673.

l'Enfant

il

des

provenir de

bien

du maître; mais

de

pas

dont

salie

la

L'Adoration

mages semble

le

pour qu'on pût

l'ornement.

fait

Saint Norbert,

le

grand

trop

était

dans

les

in le

a

le

roi

nègre, tenant un encensoir d'argent.

(1)

les

fait

endommagé, fendu,

mains de Jésus

et

déteint.

surtout

en toute certitude qu'avec les années

la

haut on

de Geschiedenis van

J.

Jordaens par

F.

fut tout

et les figures

W.

fait

étrange d'avoir mis un

de

nous inclinent

même

lui

qui

à

la livra.

manière de Jordaens devenait de plus

couleurs éclatantes disparaissent peu à peu

tôt

Le

l'inscription biblique

Jordaens ne peignit point cette œuvre ce

Eene kleine bijdrage

le

jour des Rois.

en plus sombre: d'abord les ombres s'épaisissent

sombre;

Dans

templo ejus omnes dicent gloriom, un verset du psalmiste, que

et

sont entourées d'une bordure

dans

les toutes dernières

(Vlaamsclie School. XXIII,

178).

années


LA CÈNE

238 de sa vie

peintre ne ciierclie plus ses effets que dans l'opposition des jours et des ombres,

le

en laissant dominer

le noir.

se rencontre encore des chefs-d'œuvre pendant cette période,

S'il

époque sont

d'autres tableaux de cette

plutôt déplaisants,

ou exécutés en majeure partie par ses élèves

Le musée d'Anvers possède

tableaux que

trois

négligemment peints par

maître

le

et auxiliaires.

classerai parmi les productions des

je

douze dernières années de Jordaens.

La Cène. d'œuvres du d'une

La Cène

porte

échappée sur

Us sont treize

gauche.

a

campagne; une draperie rouge

la

convives:

trivial

et

deux de deux à un

dis,

répondu:

donna

le

il

me

trahira"

à Judas

donc

„C'est

récrier:

animé

main droite caresse

prononcé à

et

cette parole:

plafond

le

geste est assez

le

Iscariote

lui

le

vérité,

en vérité

vous

je

(1).

cru!"

l'aurait

celles de travailleurs; des figures énergiques sans grossièreté

il

a

Et ayant trempé

y a un instant les Apôtres

Il

On

geste du Christ les ont surexcités.

Qui

traître!

le

Simon

de

fils

chien

gauche, un autre de

trois à

„En

d'un

tête

la

demande de Jean: „Qui est-ce?"

la

Leur surprise

varié leurs groupes et l'uniformité des lignes a été

et

une

droite

Judas en face de

la table;

qui je présenterai du pain que j'aurai trempé."

à

celui

s'entretenaient paisiblement; la parole et se

table; la

la

droite. Jésus a

vous

d'entre

„C'est

du pain

A

accrochée vers

fourbe aux cheveux roux happe ce pain avec une avidité encore plus grossière.

le

et

les chefs-

fond est percé

le

bouche du Traître;

la

Les apôtres s'entretiennent par groupes; un groupe de

quatre

est

préside derrière

Christ

le

Le bras gauche de Judas s'appuie sur brun.

compte parmi

il

banquet mémorable entre tous.

ce

lieu

Le Sauveur fourre un morceau de pain dans

lui.

le

trois tableaux;

aux proportions grandioses, dont

salle

de deux fenêtres,

et

fenêtre ouvre une

à

premier de ces

est le

Dans une

maître.

Toutes

rompu.

les

leur

et

entend

émoi ont

les têtes sont

mais aussi sans haute intelligence;

presque tous grisonnants, entre deux âges; rien d'ascètes, de patriarches, de penseurs, mais de

des gens

masse des croyants aux visages pittoresques. Judas

la

laid; les autres sont sains de corps et d'esprit.

avec

contraste

tablée

frappe

qui

le

plus

dans ce tableau

trois

apôtres;

puis

elle

et

par un

branches suspendu

et

sur

celle

à douze

lustre

du

soleil

double:

discrètement Judas,

jambes encore davantage. Le milieu de

avec

les parties

sont

tempérées;

combinaisons d'ombres

mais nulle part tout

est

11

plafond; cette

au

elle

décroît

elle et

de

reflets.

la

ne présente des tons

elle

des flambées cuivreuses dans les parties claires

sombres.

Tout

sont estompées d'ombres.

l'arrière-plan est

La peinture

dans

celle

à

la tête

est

du

droite

le

Christ

lustre

avec

que de

n'éclate en tons bien clairs,

Une ardeur

fort sourds.

dont

scène est éclairé

tombe sur

clarté

graduellement de gauche Nulle part

lumière du

la

projette le plus vivement sur le

groupe des quatre apôtres à gauche. Ces lumières, aussi bien

le

multiples

le

et se

va frapper plus

vigoureusement ombrée

les

et s'indigne.

c'est l'éclairage.

soleil couchant pénètre par l'arcade ouverte à droite

groupe des

cette

L'un s'informe avec curiosité, l'autre

s'anime dans ses explications; un troisième s'attendrit

Ce

ou extérieure de

L'agitation intérieure

calme de l'heure vespérale.

le

seul est franchement

et

répandue sur

discrète est

des teintes bronzées dans

crépuscule; toutes les figures de ton brun

le

est extraordinairement large, sans poli, plutôt appli-

quée à grand coups que délayée au pinceau; sans fermeté dans les chairs, mais moelleuse, tendre, d'une couleur pétrie et pour ainsi dire patinée. Les contours sont effacés et affaiblis

;

des

(1)

masses fondantes

et

Evangile selon Saint Jean,

des

XllI, vers-

taches de clarté se détachent sur des ombres compactes où

21— 26.

.

,

.

.

.

,

.


LES NONNES HOSPITALIÈRES des reflets entremêlent leurs ardeurs tout au plus

c'est

des Augustins

église

Anvers;

à

les

une

toile,

la

Le tableau provient de

la table.

de

archives

les

ressortir;

faire

couvent qui

l'ancien

tête

la vieille

nous

pu

auraient

œuvre sont perdues; mais nous sommes certain que Jordaens il recourait fréquemment à ses teintes

durant ses dernières années, à l'époque où

la peignit

et

tableau

le

manière de Rubens.

la

vente Aarnout de Lange (Amsterdam, 1883) figura Le Christ à table avec ses

la

un dessin à

Dans

Reynolds qui eut

audacieux.

les éclairages

place primitive dans l'église des Augustins, en admira

à sa

quelques excellentes têtes dans

Dans

que jamais

affectionnait plus

il

de voir

l'occasion

disciples,

s'accuse sous

relief

le

éclairer sur l'origine de cette

cuivrées

formes sans

les

se dessine un coin de la table semblant transpercer

si

une jambe dont

parlante,

entrevoir

et font

239

plume lavé de

la

bistre.

bas-côté de droite de l'église des Augustins où

le

remarqua un autre tableau de Jordaens:

accrochée

était

en prière

dirist

le

dans

la

Cène, Reynolds

Jardin des Oliviers.

le

Quelques années auparavant Descamps avait vu le même tableau (1) dont il dit: „NotreSeigneur semble s'évanouir dans les bras d'un ange à la vue des instruments de la passion que des anges

au bas sont

présentent;

lui

les disciples

endormis".

d'un

piquant.

un bon morceau, bien composé, bien peint pendant de

Mr

que

alors

Cène

la

Catherine à Honfleur en

même temps

Les nonnes hospitalières. que possède des

le

infirmeries

Dans

de

faite

de l'hôpital

importante

semble avoir

les

Sœurs

la

donné à

un

la

République

l'église Saintela

même

église.

dernière époque de Jordaens,

pour lequel

d'Anvers,

été

Chose curieuse

hospitalières et représente

conservées des Hôpitaux l'ancien hôpital,

et

Croix provenant de

la

deuxième tableau de

Sainte-Elisabeth

il

une scène

fut peint

d'ailleurs.

Hospices Anversois, comprenant

et

malheureusement aucune mention

rappelant probablement les

toile

Il

celle-ci.

acheté à Anvers en 1809

fut

Marine sous l'empire,

la

s'intitule

documents se rapportant à cette

Le tableau

liste.

qu'un Portement de

— Le

Musée d'Anvers

les archives pourtant bien

aussi les

effet

tableaux enlevés par les commissaires de

les

figure sur leur

Commissaire de

Lechanteur,

et

une œuvre de bien moins haute valeur que

et

pas renseignée parmi

elle n'est

française,

par

Cène

la

appelle ce tableau

Il

n'est

bienfaiteurs et administrateurs

dudit établissement.

La

scène

sa

dans une

passe

dont

salle

laquelle est adossé un fauteuil.

Dans ce

guimpe blanche, sans doute

la

supérieure.

soupière en cuivre dont

va distribuer

tout

elle

qui

Devant le

elle

contenu.

d'une

draperie

rouge à

une nonne en robe noire

et

en

sur une table est posé une grande

A

côté d'elle à gauche une religieuse

une malade; plus à droite une autre encore qui donne à boire à une

soutient

mère malade étendue par tenant une pitance

devant un la

fond est tendu

en blanc, tenant deux pains dans ses mains; à droite une autre sœur également en

blanc,

la

le

fauteuil est assise

terre et pâle

chemise pardessus qu'on va

homme

lui

les

comme une

morte.

épaules d'un malade.

A gauche une Devant

la table

servir; à terre se groupent cinq patients et

mort ou à l'agonie

compassion des religieuses.

et

Dans une pièce

latérale

on

voit

un groupe attend

un enfant mort, sur

deux mères, chacune avec un

Plus à gauche, au fond, un cavalier

cinquième nonne,

le

enfant, qui implorent

une religieuse au chevet

une dame distribuent des aumônes à

d'un

malade.

trois

pauvres; à droite un ecclésiastique: les trois derniers personnages sont incontestable-

ment deux des donateurs

(1)

Reynolds, Voyage,

II,

283.

et

l'aumônier de

Descamps, Voyage

et

l'établissement.

pittoresque, p. 173.

Derrière

ces personnages on


TOMBEAU

LA MISE AU

240

sommairement indiqué et représentant l'Assomption de la Vierge. Le tableau est brossé à grands coups et presque brutalement; les taches blanches des vêtements des nonnes et du linge des patients ressortent vigoureusement sur le fond sombre et les ombres opaques répandues partout. Le dos de l'homme nu que l'on habille, présente un

distingue

tableau

des muscles très accentués.

nomie par

un

La torture des patients

habile groupement.

répandue

profusion

à

contraste entre portraits;

ils

la

en

;

elle

lumière est

de

Le tout

étoffée

sujet indiquent

et

et

grenue,

de

la

1665.

Le

une bande rouge

facilité

est pourtant

que de soin:

sauvée

la vie

l'ecclésiastique et sans doute aussi des religieuses.

SŒURS D'HÔPITAL

une période avancée de

soleil

avec plus de

est

vie

la

représentation très réaliste du

du peintre.

:

-

Le troisième tableau du Musée d'Anvers, appartenant à

s'est

feu.

la

la

Mise au Tombeau de Jésus.

couché; au

Quatre

hommes

La

(Musée, Anvers).

surabondance des ombres,

dernière époque de Jordaens, est

peu après

est peint

physio-

traits sur leur

amenée par les mouvements très variées et par le violent l'ombre. La dame et le cavalier du fond sont certainement des

même

La Mise au Tombeau.

encore

grands

est

LES

peinture

est peinte à

dans leur contenance. L'action assez morcelée en apparence

et

bout

et

A mon

sens

au bas de l'horizon

sont à l'ouvrage;

ils

il

le

poussent

la

daterait d'un ciel le

présente

cadavre

la

tombeau. Deux fervents disciples, Joseph d'Arimathie et Nicodème, se trouvent du côté des pieds du Sauveur. Le premier, un vieillard à la barbe et aux cheveux longs, coiffé d'un petit bonnet rouge, tient le suaire; il porte un superbe costume, rouge

tête

en avant dans

le


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TOMBEAU

LA MISE AU

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est peint

avec plus de

facilité

que de soin:

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vie est

est

la

surabondance des ombres,

soleil

s'est

feu.

la vie

du

la

i'

peintre.

a la daterait d'un

Mise au Tombeau

couché

Quatre

;

hommes

S?»i!!*-'eur'.

Le

ciel

au bout sont a

iombeau. Deux fervents dfs .lieds dîf

la

Le troisième tableau

jordaens, est

.Le

-v.bre

L'action assez morcelée en apparence est pourtant sauvée

une période avancée de

sujet indiquent

peu

l'Assoin:

amenée par les mouvements très variées et par le violent ei l'ombre. La dame et le cavalier du tond sont certainement des même de l'ecclésiastique et sans doute aussi des religieuses. La

elle

onifn Ui

;>c

i.

représentant

et

o'jeaance,

<

et

du linge des iptients ressortent vigoureusement si; ombres opaques répandues partout. Le dos de i'homme nu que l'on liai tués. La torture des patients est peinte à grands traits sur •

ivs

brossé à grands coups

est

^

sommairement indiqué

pre-

le

.

ithie

barbe

et

et

présente

cadavre

la

Nicodème, se

aux cheveux

un superbe costume, rouge




VANITAS et or

comme une

tient

le

premier

le

Deux

se

Tous deux

ouvriers, le torse nu,

ventre

tient

plongeant dans plan

chasuble de prêtre; l'autre présente une sombre

corps par les jambes.

à la besogne.

à

terre,

se penchent en avant et président attentivement

n'est

l'autre

vu que jusqu'à

la

la

ceinture, ses

lumière se projette

le

A

jambes

l'arrière-

Madeleine, un pot d'aromates dans une main, essuie ses larmes

et

d'elle.

dans un ton sombre. Le corps du Christ

est peint

et

se trouvent du côté de la tête dans le sépulcre;

de l'autre main, deux autres femmes affligées sont près

Le tableau

de Juif

et vieille tête

tombeau. Jean accroupi entre eux leur donne un coup de main.

le

Marie éplorée,

est

241

et le linceul

sur lesquels

plus vive-

ment, ressortent en pleine vigueur.

Les lourdes ombres sont répandues sur

mort

le

d'une

Madeleine

revêtent

et

toile

la

Marie

plombée.

teinte

plus

illuminées

sont

et

faiblement; les autres figures sont

dans

La scène

pénombre.

la

assez

grossièrement

façon

dont

les

conçue

est la

;

manœuvres dispo-

sent du corps est presque révoltante.

L'exécution aussi est brutale, mais la

peinture est large. Joseph d'Ari-

mathie des

l'ouvrier à

et

gauche sont

figures brossées à l'emporte-

En somme

pièce.

le

tout représente

une scène bien rendue de douleur et

de détresse, conçue d'une façon

réaliste,

habilement exécutée.

tableau

fut

Pot

Pierre

à

Ce

pour l'abbaye

peint

Le

Anvers.

Rijks-

museum d'Amsterdam possède un dessin

de

à

la

même

la

craie rouge et noire,

composition.

Vanitas. Bruxelles

Au

qui doit dater de la

Vanitas (Les Quantité

Musée de un

tableau

même

époque,

trouve

se

Vanités

d'objets

livres,

des

surmonté

de

fleurs,

par un

précieux et

sont

symbolisent

privilèges

des

fruits,

et

la

richesse; un superbe plat d'argent, de la vaiselle

que

le

et

eend (canard).

lequel Il

le

pouvoir,

le

le

prestige, la

mort réduit à néant; des instruments de musique, des

canard logé dans une

dans

la vie,

des armures, un casque empanaché, un globe

par une sorte de rébus: de dood in

en français (fin)

Béguinage, Anvers).

D'autres objets représentant les jouissances de

autant

gloire,

descendu de la croix

(^^''^^

terrestres).

répandus sur une table précieuse.

le christ

't

tête

de mort.

end (La mort à

Ce

la fin

terrestre,

dernier détail résume

de

tout), jeu

le

le

tout

tableau

de mots intraduisible

peintre moraliste a tiré parti de l'homonymie des mots end

en résulte

le

double sens:

la

mort dans

le

canard

et la

mort à 31

la


LE CALVAIRE

242

Le tableau montre en outre une lanterne ajourée

fin. le

Temps, un Amour La nature morte

qui s'envole est

merveille de peinture à

et

un autre qui souffle des bulles de savon.

avec

peinte

une habileté extraordinaire,

Un

le

de

poli

la

perroquet introduit dans

Temps

et

le

jeu

tête

Amours

les

les reflets

harmonieux des ombres

où sa virtuosité

celle

Pierre

qui qu'il

les

Boel

croire

ferait

est

daté

hors

de

et

de

et juste

de

la

la

lumière

la

note chatoyante le

tout.

Bruxelles).

empâtements vigoureux indiquent

était arrivée

à son apogée. Le

une collaboration de doute

l'acier

lumière, les touches grasses, les

la

dernière époque de Jordaens,

Musée de

de 1663 (No 775 du catalogue) représentant à

de

sont peints par d'inconsistantes taches de lumière barbouillées

VANITAS (Musée,

et

du métal étant

les luisants

de mort sardonique vivement éclairée domine

d'ombres bourbeuses. La distribution hardie

ombres accusées

du vase de cuivre,

une

mandoline sont traduits avec autant de fermeté que de souplesse.

de son plumage bariolé. La

Le

plat d'argent est

le

large et savoureuse; les teintes particulières

la fois

rendues avec une justesse déconcertante; de l'armure,

une chandelle sur laquelle souffle

et

Lille le

possède un tableau de

même

sujet,

circonstance

cet animalier au chef-d'œuvre de Jordaens, alors

que Jordaens peignit non seulement

aussi les derniers coups de pinceau à la nature morte et

les figures

assuma donc

la

mais

qu'il

donna

paternité complète

de l'œuvre.

Le Calvaire. Bordeaux. est

incontestablement

le

Un des œuvres

grand tableau

qu'il

capitales des dernières années du maître

peignit pour l'église Saint-Gomaire de Lierre,


LE CALVAIRE tableau emporté en 1794, donné par Napoléon

dans

cathédrale de ladite ville où

la

Le Christ crucifié occupe merci

que

son

de

agonise

père

bon

le

forme;

l'autre

côté,

et

ciel

implore

la

croix est extraordinairement courte de sorte

la

presque perpendiculairement vers Sauveur.

le

mauvais

le

jambes fortement

est en train d'entraver les

haut.

le

une main au bois d'infamie

repliées.

de

et

A gauche

a été attaché par des cordes

Il

un gibet de

larron, a été fixé à

Au pied de

la

l'autre elle se tient

la

un bourreau

Made-

croix s'agenouille

un linge devant

le

visage;

porte une robe blanche sur laquelle se drape un ample et riche vêtement or et rouge.

elle

A

De

yeux au

lève les

il

a les bras liés l'un à l'autre et cloués à la traverse de la croix,

il

leine. Elle porte

s'étirent

de

et transféré

se trouve encore.

qui se tourne contrit vers

larron,

à une croix en forme de T.

même

au Musée de Bordeaux

F''

milieu de la toile;

le

La traverse de

céleste.

du divin patient

les bras

il

243

un bras sur

droite Jean drapé de rouge,

sous son vêtement;

poitrine, l'autre

la

près de

Marie, en robe blanche sur laquelle est jetée une draperie bleu pâle; tous deux contem-

lui

plent douloureusement

A gauche

Christ.

le

un

romain, casque en

officier

tête,

en manteau

jaune, montant un cheval blanc, et un bourreau tout nu, n'ayant que les reins ceints d'une

En bas un

draperie bleue, qui tient une éponge au bout de sa lance. voit

que

ciel

autour du

la tête

sommet de

sombre.

suie

sur

Le Christ

son visage;

le

du mauvais

une profond

dont

larron,

Les chairs du

ravin.

Marie

Marie-Madeleine,

et

ton

bourreau

câbles;

de

la

profondes

de

et

l'officier

présentent aussi des ombres

Des taches noires décolorent par places

Jésus sont

en

peints

de couleur éclatante dans

tons

la

robe

quoique l'angoisse

soit

La robe rouge de l'apôtre bien-aimé

tableau;

le

clairs

robe bleu pâle de Marie

la

le

seul

clair.

Jordaens

manifestement

s'est

rappelé

l'Eglise des Récollets, aujourd'hui au il

des

de

dos montre deux bosses charnues séparées par

exprimée en teintes brun sombre sur leurs visages. est la seule tache

comme

présentent de formidables paquets de muscles;

et

le

renforcées, des enflures noires, assombries.

de

rissolées sur l'arrière-

bas des jambes prend déjà des teintes cadavériques.

Les corps des deux assassins sont bruns celui

comme

et

comme

muscles des bras ressortent

ornières s'enfoncent entre les côtes,

surtout

chauds

tons

avec des ombres gris foncé qui répandent

est livide

les

le

croix quelques têtes d'anges dans une gloire.

la

Les figures se détachent nettement en plan

cavalier dont on ne

aussi celle de son cheval. Derrière la croix un second cavalier. Vers

et

tenu

a

interpréter

à

principale

figure

a

à

sa

disparu;

façon plus

qu'à une scène brutale de torture

mais étouffés

et

toutes les formes,

pour

composition

la

Musée d'Anvers; la

rien

du Calvaire de Rubens, alors à adopté

a

il

même

détresse et l'horreur de la scène.

dans

d'auguste

douleur;

la

disposition mais

La majesté de

la

nous n'assistons plus

Les personnages ressortent en tons ardents

et d'affliction.

ainsi dire spectraux sur les ténèbres

émousse

la

accentue

les parties saillantes,

aux côtés du Christ deviennent crapuleux; ce que

du

les

ciel.

Le crépuscule amortit

creux; les effrayants coquins

cette détresse exciterait de

compassion

est

répudié de parti pris; nous ne retrouvons aucune de ces têtes de caractère auxquelles Jordaens avait

une vie

prêté

si

superbe dans son tableau de Mayence en 1665.

éclairer

aux lueurs mourantes

ne

où,

sait

faire

et

mystérieuses de

de formidables masses de chair

et

la fin

du

s'en est tenu à

Il

jour, à des clartés partant d'on

d'amples pièces d'étoffes;

il

n'a pas voulu

de beau mais de vigoureux ouvrage.

La première impression que produit l'œuvre sentiment

impression

fait

place à de l'admiration.

fut saisissante.

est

La dernière

La lumière matinale

était

de

fois

la

que

répugnance; je

en s'y arrêtant ce

vis le tableau cette

encore assez faible quand

double

j'entrai

dans


244

LE CHRIST EN CROIX

l'église

que

étincelèrent

dans

ténèbres

peu

et

combat entre

le

hymne

en un

finir

peu

célébrant

lumière

la

triomphe de

le

Madeleine devinrent plus moelleuses

et

anima

la vie

douleur

le

Les draperies de Marie, Jean

caressantes, ;

du cheval blanc,

tête

la

la

là-haut seulement continuèrent à régner

du Dieu magnanime jusqu'à l'holocauste

et la nuit; les tortures

les

brun devint un chant dramatique

lumière.

la

plus

et

et

draperie d'or du centurion prirent plus de souplesse la

les parties claires, l'or et l'argent

lumineuses; un éclat d'apothéose se mit à rayonner dans

taches

les

à

A mesure

aux figures une confusion fantastique.

prêtait

lumière du soleil devenait plus forte

la

pour

du tableau

l'obscurité

et

L'ASSOMPTION DE LA VIERGE

et

des deux sinistres

larrons martyrisés saturaient les ténèbres de leurs affres et de leurs convulsions suprêmes.

L'impression

formes,

cet

couleur

la

clarté

la

y

de

et

parvenu;

était

avait sacrifié la beauté des

qu'il

lumière pour interpréter exclusivement

la

manière à rendre encore

de

ténèbres

les

et

compris que Jordaens avait tout mis en œuvre

et je

qu'il

et

remords de ses compagnons avec une plus crispante

les

et

voulu

effet

séduction de

la

mystérieux entre

Sauveur

devenue formidable

était

pour arriver à

le conflit

souffrance du

la

au milieu du

intensité

deuil et des déchirements de la nature.

que ce tableau

certain

est

Il

considérables des dernières années de

les plus

Le Christ en Croix. Tournai.

De

la

mais d'une bien moindre valeur artistique;

du

bras

les

Christ

le

sa

Marie, Jean, trois

lance.

pied de

femme avec son

même la

Madeleine,

de

vêtue

émergent de ce

lumière

quelque

niquer

même époque

perpendiculairement.

dont

centurions

Christ en Croix,

de jaune,

à

attrait

nouveau

Marie-Madeleine agenouillée,

est

fiel

croix.

la

homme

et

une

La tableau assez sombre en

lui-

Les ombres sont

noires, le soldat à

Jean en rouge sont mats

et

Çà

goût douteux.

d'un

au bout de

et

scène ténébreuse

cette

sourds

et

;

des taches de

marais de ténèbres mais ces lueurs sont impuissantes à

quelque

vie,

date un autre

sur un cheval blanc, un

l'un

La Vierge en bleu

lance est peint en ocre brune.

l'attitude

représente un des ouvrages

celui de la cathédrale de Tournai. Ici de

dans une chapelle obscure.

plus,

qu'il

Le soldat romain tend l'éponge imbibée de

croix.

la

et

l'artiste.

enfant sont groupés à côté de

placé, de

est

presque

s'étirent

embrasse

1670

fut peint vers

dans laquelle

la

commumain de

Jordaens n'est sans doute que pour bien peu de chose.

de

L'ASSOMPTION établissements

de

derniers l'Ecole

de

LA ViERGE.

notre

le

second une

se trouve à l'orphelinat des

elle

porte

le

la

Dcux tableaux appartenant ville

d'Anvers,

la

Vierge, les mains levées, monte au

une draperie bleue; autour

le

la

tombe

bord du sépulcre

qu'il

d'elle

des yeux l'assomption de

Au sur

la

milieu

Vierge

le

et

et

qui

ciel.

Sur sa robe blanche

voltigent des angelets; au-dessus de sa tête le

tombeau vide devant lequel s'agenouillent aux apôtres. L'un

derrière laquelle

montre

apôtres sont rangés autour du tombeau; suit

appartenant à

d'entre elles en ont retiré des fleurs qu'elles montrent

de ceux-ci regarde dans

dessus

Vierge,

des tout

filles.

premier tableau

femmes; deux

la

les

de l'administration des Hospices

Pieta, propriété

rayonne une gloire éblouissante. En bas s'ouvre trois

l'Administration

à

rangés parmi

doivent être

Assomption de

premier est une

Le

peintre.

Teirninckx,

Dans

de

bienfaisance

la

le

la

dos

le

est placé;

il

se

penche tellement par-

derrière de la tête.

Les onze autres

plupart contemplent la caverne béante; un seul

Vierge.

tableau est très sombre, dans

sur les angelets;

il

et

le

haut des taches de lumière sont projetées

des clartés baignent aussi les femmes en robes blanche


245

LA PIETA

ou bleue.

jaune

La lumière

sombre l'emporte dans

les

scintille

ombres rousses

dans un éclairage

et

Mais

quelques têtes d'apôtres.

sur

aussi

que

gris

si

la tonalité

ne

les figures

parviennent à y transparaître qu'à moitié. Les chairs ont des teintes rissolées sur lesquelles les ombres jettent des touches de rouille. Çà et là font saillie un front, un crâne, un cou

ou un bras, mais

tout représente un puits de ténèbres avec à peine quelques lueurs çà et

le

C'est évidemment une œuvre d'après 1670. Jordaens étudia

dans

de

l'effet

la

là.

lumière farouche

profusion des ténèbres. Les figures sont plutôt ébauchées que dessinées; les draperies

la

sont trop serrées ou ne présentent que des plis étroits;

aucune richesse de couleur ou de

lumière; l'étude des figures est devenue l'accessoire; pour séduire

l'artiste

il

n'y a plus

que

le

scintillement mystérieux d'un feu qui couve; la brusque irruption d'une chaude lumière,

la

radiation

comme

manière

Nous constatons chez Jordaens

d'une demi-clarté.

vie d'une prédilection outrée pour les

Ce

que tous

tableau, ainsi

A

dans

il

et

comme

noires

de l'établissement,

L'une figura dans la vente P.

peintre d'autres. la

Simon

vente

Un

Bartels à Berlin.

(Bruxelles,

dessin du

dans

parurent

dessins

(Rotterdam,

les

1852).

même

On

le

fondateur,

La Pieta.

être

J.

sa

la

a certainement dû en

Il

esquisse dans

De Wit (Amsterdam,

carrière Jordaens

deux anges.

avec

La Pieta de

du peintre doit donc aussi

collection

la

Le tableau les

5-7

collaboration

comme

ayant été peinte à

la fin

la

vente mortuaire

de sa vie; d'ailleurs

blanc que soulève un des disciples.

drap

son visage; Jean, vêtu aide à soulever

femme une

et

petite corbeille. la

Marie porte en pleurant

de rouge, est agenouillé aux pieds du Christ,

linceul. Derrière

le

appliquée contre

A

Marie une

Un

vieille

femme

il

la

main gauche à

étreint le

un cierge à

tient

vieillard vêtu d'une robe écarlate s'appuie à

croix. Derrière Jean

deux femmes dont

mort

soleil

couchant a

laissé

sombre avec des ombres rouge de Jean

et

le

une ardeur orange dans

le

une échelle

l'une tient un vaisseau de cuivre.

ciel.

La peinture

corsage blanc de

la

jeune

femme

du sieur Weerts, conseiller à La Haye, 25

„d°.

son beau-père Sr.Jacq. Jordaens outre

(1) F.

la

livres

Dans

les archives

JOS.

de

la

et

de l'établissement lit:

„27 septembre

de Flandre, en guise d'aumône de

donation des tableaux suivants.

du conseiller Weerts précité un autre tableau

„une descente

tombé

opaque

à gauche.

Filles.

appartenant actuellement au Bureau des Hospices qui y a son siège, on „la part de

est

gris foncé et de vifs effets de couleur sur le suaire, sur la robe

Jordaens légua ce tableau à l'Orphelinat des

,,1679

et

main, une

la

l'avant-plan une aiguière et un bassin de cuivre; au fond des rochers. Le soir est le

le sol,

sur les genoux de Marie. Son corps est vilainement enflé, ses jambes sont recouvertes

la tête

jeune

avec

1627. (1)

maison des Orphelines qui se trouvait à

considérée

De Jonghe

Daniel

et

en

mentionné dans l'inventaire

est

juillet

1755) peint

avait

toute la manière nous en dit l'époque. Le Sauveur, détaché de la croix, s'allonge sur

d'un

le

conserve aujourd'hui

le

van Rijmenam (Malines, 1838), une autre

Parthey signale une

veuve Jan van Haecht à Anvers, dressé

la

charbon.

sujet se trouve encore au château de Chantilly; d'autres

ventes Jacob

Au début de

1810).

Snellinckx une Assomption

de

le

donné par

fut

décorait l'autel de la chapelle.

C'est la seule Assomption que nous connaissions de Jordaens.

dans

la

des peintures.

salle

le

ombres opaques

les autres

l'origine

déformation de

Celui-ci témoigna aussi dans les dernières années de sa

chez Frans Hais.

vénérable Teirninckx.

même

la

fait

par

le

.

fl.

150.

susdit Jacques Jordaens,

croix de la grandeur d'un grand tableau de cheminée qu'il consacre

VAN DEN BRANDEN, Verzamelingen van

schildertjen te Antwerpen.

(Antwerpsch Archievenblad, XXI.

326).


246

LA PIETA

„aux pauvres outre

les

25

L.

flamandes en argent susdites pour quelque bonne inclination

„que feu Jacques Jordaens a eue pour

„Maison de „6

Oct.

Filles,

les

pauvres, lequel tableau est déposé

ici

dans notre

donc pour mémoire:

(1679) aux ouvriers pour

„du mois passé des

héritiers

port à la

Maison des

Filles

du tableau reçu

du peintre Jacques Jordaens

M. Rump de Copenhague possède un

fl.

dessin, représentant une étude pour

le

6.

le

27 (1)

tableau

de l'Orphelinat.

Mensaert signale une Pieta à

I-E

laisser

de traces.

l'église

Saint-Bris à Tournay; un tableau disparu sans

CHRIST DESCENDU DE LA CROIX (Direction des Hôpitaux, Anvers).

Dans

la

vente

François Mois (Anvers, 1769)

et

dans

la

vente Schoreel

(1) 27 September 1679 van d'heer Weerts, Raetsheere in den Hage L 25 vlaems voor cene admisse van wegen syn sclioonvader Gd 150. van wylen Sr. Jacq. ""Jordaens boven het donatief van de volgende schilderye do. van den voorsclireven Raetsheere Weerts nocli eene schilderye ghemaeckt door ghenielden Jacques Jordaens eene affdoeninghe van chruys vande groote van een groot schoustuck die hy aen den armen is vereerende boven de voorstaende L 25 vlaems in gelt voor eenighe goede inclinatie die ghehat heeft wylen Jacq. Jordaens tôt den armen, welcke schilderije ghestelt is in ons maghdenhuys, aldus hier voor memorie: 6 Oct. (1679) aen d' arbeyders voor draghen naert maghdenhuys van de schildery vercreghen op 27 passato van d' erffgenaemen G'' van den schilder Jacqs Jordaens (Archives de l'Orphelinat de filles d'Anvers. Vol. 1678. Fol. 53. Cité dans: Les tableaux des Hospices civils d'Anvers (page 26)

Edmond Qeudens.


PORTRAITS 1774) figure

(Anvers,

un

troisième

figura

dans

même

être

rares.

Je

n'en connais pour

le

portrait

LE CHRIST

longue chevelure bouclée

poches de graisse le

de

visage,

lui

lui

l'élégance

et col

croix

de son existence paraissent

premier gros

est celui

bonhomme,

du Louvre, il

porte un

blancs; un baudrier noir, bordé d'or, en sautoir. Sa

DESCENDU DE LA CROIX

tombe sur

(Dessin, Mr. Runip, Copenhague).

les épaules.

Il

est gros à crever

au point que des

ferment presque les yeux; de claires teintes cuivrées sont répandues

une lumière

baigne

grisâtre

patricienne

avec laquelle

abaisse sur quiconque s'aviserait de

(2)

fin

ma part que deux. Le De Ruyter. C'est un

l'arrogance qu'il répand sur ce visage

(1)

la

l'amiral

ses

peindre semblable modèle sans tomber dans

velléité

la

L'AIbertina de Vienne possède un dessin

Les portraits que Jordaens peignit à

pourpoint noir avec manchettes

par

(1).

appelé autrefois

sur

de

sujet (2).

Portraits. très

pied

tableau plus petit

L'inventaire d'Alexandre Voet (Anvers, 6-10

octobre 1689) renseigne une Pieta de Jordaens

du

au

Un

gît

de Josepli d'Arimathie.

et

vente Besciiey (Anvers, 1776).

la

Le Christ mort

exemplaire.

entouré des saintes femmes, de Saint Jean

247

de moquerie sur

le

il

taillé

mains.

y avait presque une gageure à

la

caricature, mais Jordaens a esquivé le danger

fait

se prélasser son corpulent personnage, par

en poire, par

le

regard de défi que

dévisager irrévérencieusement

les lèvres prêtes à se contracter

Antwerpsch Archievenblad XXII, 70. Handzeichnungen altcr Meister I, 39.

Il

de

rire.

et

qui

fait

le

bonhomme

expirer toute


LES DERNIERS JOURS

248 Le second

manière et

et

portrait,

compte parmi

pas aux tout derniers est certes de

n'appartient

s'il

les meilleurs

de Jordaens.

Musée de Buda-Pesth

se trouve au

Il

représente un vieillard assis dans un fauteuil rouge; une main posée sur

personnage

est

complètement vêtu de noir; seuls

crâne est dépouillé; farouche.

col

le

il

La peinture

porte la moustache et la virgule. est

a

11

Les derniers jours.

dossier.

Le

est frisé; le

haut du

abattu et mortifié, un peu

l'air

superbe; ferme à souhait, sans dureté;

mollesse, les ombres sont transparentes,

le

manchettes tranchent par

les

et

costume sombre. Le bas de sa longue chevelure

leur blancheur sur le

dernière

la

lumière est douce, sans

la

ton d'une souveraine finesse.

le

Jordaens travailla jusqu'à

de ses jours, mais

fin

la

nous l'avons

comme

nous ne connaissons que

dit,

quelques-unes de ses dernières productions. y a lieu de supposer qu'il en peignit bien

Il

tableaux

que

mais

davantage,

moins

étaient

de

plupart

la

ou

réussis

ces

furent

après sa mort à une valeur moindre,

taxés

de sorte qu'on n'y attacha point d'importance et

qu'on

sur

même

au point de

les

Quelques renseignements

époque

dernière

cette

jusqu'à

de

les négligea

s'égarer.

laisser

sont

parvenus

Mathias Schuyts, un peintre

nous.

Hambourg,

1669, nota sur

qui

visita

notre

artiste

en

garde d'un exemplaire du

la

Schilderboek de CharlesVan Mander: „Jacques

Jordaens a été

le

disciple

d'Adam van Noort".

En 1669 je le trouvai encore activement occupé à peindre lorsque je lui fis visite étant

Anvers.

à

et

très

de

sa

se

Il

courtois, car

maison

et

il

montra

très

cordial

me fit les honneurs me montra les nom-

il

breuses œuvres d'art qu'il possédait tant de sa PORTRAIT D'HOMME (Louvre,

Paris).

main que de

celle d'autres (1). Et

ans après

sonnellement écrivit qu'en 1671, alors dans

sa

de grandes richesses sa

vie

il

heureux à Anvers, où

année, vivait très paisiblement et très

78«^

et

il

néanmoins.

déclina

vivait très considéré (2).

Constantin

Dans

Huygens note

deux

Sandrart, qui l'avait connu per-

le

il

les toutes dernières

samedi 7 juin

le

peintre,

avait acquis

années de

1677 dans son

d'Orange) m'envoya quérir incontinent après disné et me fit venir avecq luy chez Jordaens, qui parla à luy assis dans une chaise dans laquelle on le portoit. Il disoit avoir 86 ans et radottoit parlant mal à propos de temps en temps" (3). „I1 mourut

Journal:

dans

„I1

la nuit

(le

prince

du 18 octobre 1678;

la

même

nuit

décéda sa

fille

Elisabeth qui était demeurée

vont ick hem noch narstich schilderen, doen ick (1) Jacob Jordaens iss den dissipel geweest van Adam van Ohrt. A" 1669 t'Antwerpen wezende hem bezocht, ick bevont hem seer frindelick ende beleeft, want hei mij in sein huys over al voerde ende al etc. sein Kunst (der hei seer veel, so van eigen als ander, hadde) toonde. C. VOSMAER, Oude aanteeketiingen over Rubens, Jordaens (Kunstkronijk

1872, p. 12.)

Also lebt er noch in gutem Wolstand zu Antorf, im 78. Jahr seines Alters, ganz ruhig, und samlet benebens grossen Reichtum und Ehre. (Teutsche Académie. Zweyter Theil. blz. 336). Qenootschap" Utrecht. Nouvelle Série. No. 32. P. 174. (3) Journal de Constantin Huygens. Ouvrages de la „Historisch (2)


PORTRAIT d'homme (MusĂŠe de Buda-Pesth).


248

LES DERNIERS JOURS

Le second poîL.iU; manière et

et

compte parmi ,

pas aux tout derniers est certes

n'appartient

s'il

les

meiUeurs de Jordaens.

Musée de Buda-Pesth

se trouve au

11

représente un vieiiîard assis dans un fauteuil rouge; une main posée sur

persottuage est campiètement leur biancheur sur

crâne est dépouillé;

La

farouche.

vêtu

de noir; seuls

costunie sombre.

le il

tîeiîiture

Les-

înrd-icns

dossier.

le

est frisé; le haut

a l'air abattu et mortifié,

Il

Le

manchettes tranchent par

les

et

longue chevelure

superbe; ferme à souhait, sans dureté;

-"'P'-;

DP^-"

col

le

sa;

porte la moustache et la virgule. est

mi transparentes,

moîiesSî

Le bas de

dernière

...

du

un peu

lumière est douce, sans

la

ton d'une souveraine finesse.

le

jusqu'à

travailla

la

de ses jours, mais

fin

nous l'avons

comme

nous ne connaissons que

dit,

quelques-unes de ses dernières productions. y a lieu de .supposer qu'il en peignit bien

11

que

:Mnis

'•'-•i

'

on

réussis

mostis

de

plupart

la

ces

furent

valeur

laisser

sur

de

Quel*;

s'égarer.

époque

dernière

cette

parvenus

'

nous.

jusqu'à

:,

K-^

.

.

,

.

d'un exen.;

1661;

Schilderboek de ChariesVan Mander: «Jacques

jordaens a été

le

disciple

d'Adam van Noort".

En

le

trouvai

encore activement

Î669

je

occupé à peindre lorsque étant

Anvers,

à

et

très

de

sa

et

main que de

sonnellement

sa

vie

ii

Journal:

(le

il

néanmoins.

déclina ,,11

prince

vivait très considéré (2).

Constantin

Dans

Huygens note

le

la

nuit

la

même

honneirr^ les

nom-

d'art qu'il possédait tant de

celle d'autres (1). Et

deux

les

àA

167''

qu'en :''-^r'

;

Xir.

use ni

d'Grange) m'envoya quérir incontinent après

du 18 octobre Î678;

v-iti'

c;

samedi

avecq luy chez Jordaens, qui paria à luy assis dans une chaise ï! disoit avoir 86 ans et radottoit parlant mal à propos de tenr

dans

fis

très

il

il

écrivit

alors dans sa 78- année, vivait très paisiblement et très heureux et

lui

Sandrart, qui l'avait connu per-

ans après

de grandes richesses

je

montra

me fit les me montra

courtois, car

maison

breuses œuvres sa

se

il

nuit décéda sa

filie

'

on

ri'

'(3). ih

vtair

le portoit. »J1

mourut

qui était demeurée

\m

vont iek hem noch narstich schilderen, doen ick (0 Jacob Jordaens iss (Isn dissipel geweest van Adam van Olirt A" t'Antwerpen wezeride hem bc^.oeht, ick bevont hein seer fririddick eîide !)e!<;eft, want hei mi] iii sein huys over al voerde ende al Rubens, Jordaens etc. ay-in Kunst (der hei seer veel, so van oigen als ander, hadde) toonde. C. V0SMAE8, Oude. aanUekeningen over iKc.ïisHi.roiîijk 1872, p. 12.)

nocli in ;guterii Wolstand zu Antorf, im (Teutsche Académie. Zweyter Thcil. blz. 336). journal de CorLUanfin Nuygens. Ouvrages de (a „t!

en Also lebt er

78.

Jahr seines Aiters, gan2; Tuhig, iiad samlet benebens grossen Reichtum

unil Ehre. (3)

.(rltasS-Bbua ab

.

vootschap" Utrecht, Nouvelle Série. No.

aèauM) a/viMOH'a tiastho^

32. P. 174.




LA SÉPULTURE avec

Tous deux

lui.

comme

d'ailleurs

249

furent emportés sans doute par la contagion qui régnait cette année-là

presque toutes

les

années à Anvers. „Une inondation des prairies de

l'autre

côté de l'Escaut" dit l'historien Papebrochius détermina une corruption de l'atmosphère qui

répandit dans

de

tiers

ville

la

une maladie inconnue des médecins à laquelle succomba environ un

population"

la

Cette maladie connue dans

(1).

Anversoise (Antwerpsche Ziekte), avait sévi durant sans malade, voire sans mort

Les comptes

comme

Jordaens

de

le

peuple sous

mois

et

il

le

nom

de Maladie

n'y eut pas une maison

(2).

Notre-Dame

paroisse

— Comme

à Anvers annoncent par erreur

le

décès de

18 octobre 1679 (3).

s'étant produit le

La sépulture. déjà dit

la

trois

nous l'avons

Jordaens fut enterré à Putte, village

qui s'étend des deux côtés de

hollando-belge

d'Anvers

province

la

où se trouvait alors un temple

et

protestant.

la frontière

Nord de

au

L'épitaphe

suivante

fut

gravée

sur sa tombe: „Ci-gît Jacques Jordaens né à Anvers décédé

le

1

8 octobre

sa chère Catherine

et

décédée

le

17 avril A°

Elisabeth Jordaens

A°MDCLXXVIII

Van Oort son épouse

MDCLIX

sa

et

demoiselle

décédée

fille

le

18

octobre A° 1678. Christ est l'espoir de notre résurrection" (4).

Sous

la

République française, en 1794,

chapelle fut détruite et les tombeaux qui

la

s'y

trouvaient furent abandonnés sous les

ruines; celui de Jordaens fut brisé en trois.

En 1829 à

Putte

par

à Anvers. fit

fut

découverte

Frans Pauwelaert,

négociant

cette pierre

tombale

En 1833 M. Norbert Cornelissen

un appel au public dans

sciences historiques de

le

Gand

une sépulture décente pour (1) (2) (3)

Messager des afin d'obtenir la

bière de Jordaens.

A

la

suite d'une

démarche

faite

en 1844

Een overstrooming der weiden aan de overzijde van de Schelde. Synopsis Annalium Antverpiensnm. Edidit. I. V. S., O. P., p. 44. DIERCKXSENS: Antverpia Christo nascens et crescens. VII, 412. Jacques Jordaens + 18 8i»i^ 1679, Elisabeth Jordaens filia t 18 8b 1679. Notes du Chevalier Léon de Burbure déposées aux

Archives de la ville d'Anvers. Tome Hier leyt begraven (4)

VIII, p. 79.

Extraits des archives de la Cathédrale de 1100 à 1796).

javques jordaens geboren binnen antwerpen sterf den 18 OCTOBER A" MDCLXXVIII

ENDE Deerbare Catharina van Oort SYNE HUYSVROUWE STERF DEN 17 April A MDCLIX ENDE JOFv. Elisabeth jordaens HAERE DOCHTER STERF DEN 18 OCTOBER Ao 1678 '

Christus is de HOPE Onser HEERLYCKHEJT. 32


LA SIGNIFICATION DE JORDAENS

250 par

gouvernement belge auprès du gouvernement néerlandais

le

d'élever un monument à Jordaens à Putte, Guillaume

En 1877

grillage.

décédé enfin

septembre 1662

21

le

de Rubens, un

lors des fêtes

duquel furent inhumées

pied

II,

tombales abandonnées en cet endroit, dans un

pierres

se

lit

Néerlandais à

cette inscription:

mémoire de

la

avec

monument

„le

le

de

anniversaire de la naissance de Rubens" (1).

300*^

Comme

22 août 1877 pendant

nous avons eu l'occasion de

le

couronné du buste en

G. de Pape, à l'endroit de leur

et

communale d'Anvers

l'administration

du

le

15 décembre 1663,

médaillon de bronze d'Adrien de Stalbemt.

l'art

inauguré

est

le

élevé par une commission de Belges et de

amis de

fut

de nombreux

et

les fêtes célébrées à Anvers à l'occasion

rappeler plus d'une fois au cours de cet ouvrage,

tableaux laissés par Jordaens furent vendus en vente publique à La Haye,

les

entourer d'un

devant est orné d'une palette en bronze

le

Jordaens, A. van Stalbemt

J.

souscriptions

les

transférer les

fit fit

sur cette place au

fut élevé

de son épouse Barbe Verdeift, morte

et

entourée d'une couronne de laurier; à gauche est

sépulture

monument

petit

qu'il

bière de Jordaens, celles du peintre Adrien van Stalbemt,

la

de Jordaens, sculpté par Jef Lambeaux;

Derrière

des Pays-Bas

petit terrain

de Guillaume de Pape, mort en 1674. Le monument

celle

bronze

roi

afin d'obtenir l'autorisation

22 mars 1734.

le

Le catalogue comprenait 109 numéros dont 42 étaient renseignés formellement été peints par le

maître

Le 8 août 1886 natale

même. Nous reproduisons plus

du peintre avec où

elle

fait

loin ce catalogue en entier.

effet par M. Auguste Nottebohm, En 1902 cette statue fut transportée sur d'Antoine Van Dyck.

fonds légués à cet

les

face à celle

En 1905 Anvers décida de commémorer encore une digne

de

lui.

A

cet

les

Belgique,

de

particulières

La signification de Jordaens. et l'avons étudié

comme homme

d'Angleterre,

et

Comme homme

que renommé à

haut rang dans sa bonne Il

était le

pour

la

ce qui rend

le

Hollande,

ville.

de

France, d'Allemagne,

Nous avons suivi Jordaens dans sa longue carrière comme artiste. En dehors de sa conversion au protestanfut

il

l'étranger.

savoureuse

heureux; il

Comme

Des commandes

la

fait

réalité,

terre agréable et

franchement caractérisée. Dès Ni

de

le

la

et

de Russie.

fit

fils

fortune

artiste lui

fut

il

un travailleur

et

vécut

il

d'une famille bourgeoise honnête et

il

fut aussi

et

considéré dans sa

occupa durant des années

il

le

plus

venaient de nombreuses têtes couronnées.

dernier des grands maîtres de l'âge d'or de l'Ecole Anversoise.

aux traditions qui avaient vie,

d'une façon

aisée son existence se déroula paisiblement; natale

et

aucun événement d'importance:

son histoire n'offre

pour son œuvre.

la

de ses tableaux, 57 dessins, 8 tapisseries, toutes ses eaux-fortes

91

d'Autriche-Hongrie, de Danemarck, de Suède

ville

illustre enfant

inaugurée

Place de

gravures d'après ses œuvres furent réunis à cette occasion, prêtés par les Musées

collections

tisme

son

fois

fut la

organisa une Exposition de ses œuvres dans les salles du

elle

effet

Musée des Beaux-Arts: et

ayant

statue de Jordaens, sculptée par Jules Pécher, et érigée par la ville

la

dans un carrefour du Parc d'Anvers.

Commune

comme

Il

demeura

fidèle

gloire de cette école; l'amour de la pleine et vigoureuse

pour

l'éclat et la couleur,

digne d'être habitée.

début

il

Il

pour

la

chaude lumière, pour tout

possédait en outre une personnalité

se sentit attiré par les particularités de la vie flamande.

prestige des Grecs et des Romains, ni la grâce Italienne ne parvinrent à

le

séduire;

Belgen en Nederlanders ter gedachtenis van J. Jordaens, A. van (1) Dit gedenkteeken opgericht door eene cOmniissie vaii Stalbemt en Q. de Pape op de plaats hunner grafstcden uit de bijdragen van het Antwerpsche Gemeentebestuur en van talrijke vrienden der kunst werd onthuld den 22 Augustus 1877 tijdens de feesten binnen Antwerpen gevierd ter gelegenheid der 300e verjaring van Rubens' geboortedag.


SES SUCCESSEURS

homme du

c'était

un

mença

à proclamer

gens de métiers rudes;

dans

un descendant des

c'était

paysans anguleux

et les

flamands du passé.

réalistes

brutalement sa prédilection pour

et

mal équarris, pour leur couleur

et

force et

com-

11

nature fruste, pour les

la

leurs gestes

et

continua donc les traditions des Flamands primitifs, qui avaient cherché

il

la

Nord,

rondement

251

la

beauté

se rattacha à ces aînés qui en manière de protestation contre les grâces

il

méridionales avaient exalté plus passionnément que jamais

Nous avons vu comment après

avoir

introduit

rusticité septentrionale.

la

dans ses premières œuvres

et

même

dans des œuvres de dimensions considérables, avec une franchise allant parfois jusqu'à témérité,

qu'on

naturalisme

le

séduire par l'irrésistible magie de

proclamée par celui-ci

de

cessa

ne

réalisme

portèrent de

la

formes opulentes,

les

mais

de Rubens

l'art

et

universellement accueillie

et

œuvres de Jordaens

les

teintes et des tons,

pas encore rencontré dans

n'avait

demeura

il

tout de

grand

le

adopta en grande partie

il

comme

même

magique des

jeu

et

un ardent besoin Ses personnages

moins cru que

soie et du velours mais la soie n'était pas de ton

de laine rouge de ses paysans; sa lumière s'enrichit de teintes plus précieuses plus

mais

caressantes, à

assis

étaient

la

ne

elle

perdit

moins de franchise

divertissaient pas avec

de son

rien

et

recouvrent à présent les

y eut d'original chez y avait eu

qu'il

l'autre.

laires le

comprit

si

les

l'âme

soucis

et

des bien

portants,

de

l'expression

lui

il

et

les

Putte

son

aussi

peignit

sa vivacité;

rabotés; la chair potelée,

la

les traces

la

était et

il

il

peintre des

le

demeura

barde des lurons

le

peau velou-

jeunesse, et ce

joie

et 11

de

la belle

fut le

réfléchi

et

mœurs popu-

des espiègles; nul ne

humeur

populaire, nul ne

peintre de la réalité de tous les

voyait plus loin que les dehors,

l'homme

qu'il

héraut grandiloquent,

le

et

il

lisait

jusqu'au

sensible avec les plis et les rides

n'eut pas de disciples. Lorsqu'on l'inhuma dans le petit village

Il

art fut enterré

avec

Non

lui.

point que cet art eût perdu son action

mais bien au contraire parceque personne ne se sentait

prestige,

la

dans celui-ci ne devait pas se perdre dans

de franchise. il

ne se

et

graves pensées creusent dans les visages.

Ses Successeurs. de

de

ne se trémoussaient

maturité provenait du Jordaens de

la

joyeuse vie flamande;

et

autant de saveur

et

et

ses convives

et

rude charpente n'a guère été entamée. Ce

personnel

gens de son entourage, mais

jours, des

fond de

la

que

bien

de

et

la

camisole

d'ombres

ils

demeura en dépit de ses transformations,

des forts

avec

l'exprima

que

il

flamandes, de

chantre

Jordaens de

le

de robuste

était et

11

mais

os

la

et

qu'auparavant. Les muscles noueux

de liberté

de ses premiers modèles sont un peu aplanis tée

éclat

opulente du gros bourgeois mais

table

doctrine

la

le

se manifester de toutes parts dans son œuvre.

de

la

se laissa

il

Alors parurent dans

évangile.

mouvements élégants, le Flamand invétéré

les

art,

de ce colosse de

l'art

flamboyant

et

et

son

force de marcher sur

la

débridé sans paraître un nain à côté de

Après sa mort on continua à imiter quelque temps Rubens; mais on

laissa

lui.

Jordaens isolé

dans sa merveilleuse exception.

Nous avons vu qu'aucun d'eux ne se

combien d'élèves fréquentèrent son fit

un nom.

Ils

l'ont aidé,

ils

atelier

l'ont imité,

nous avons constaté

et

mais

ils

n'ont acquis aucune

valeur personnelle et leurs copies sont des pastiches des créations du maître, enchérissant sur

ce

qu'il

amour de

la

y avait de brutal dans ses ouvrages, mais dépouillées de ce que son ardent la plus haute expression d'art. Sa réputation ne s'était pas

nature avait porté à

répandue seulement dans ils

les

Pays-Bas

et

ses élèves n'étaient pas exclusivement de ces contrées,

affluèrent aussi de l'étranger attirés par sa grande

comment

la

reine Christine de

Suède

lui

renommée. Nous avons vu (page 142)

envoya comme élève

le

fils

de son maître-queux


252

SES SUCCESSEURS

Waldon. Un autre peintre étranger

prit

des leçons de Jordaens. Jean Tricius, né à Cracovie

vers 1620 et peintre ordinaire des rois de Pologne, Jean Casimir Wasa, Michel Wisniowiecki et Jean Sobieski. Il apprit les premiers rudiments de son art à Cracovie et quitta la Pologne vers

1640.

demeura quelques années en France et dans (1640—1642), ensuite chez Jordaens

Il

chez Nicolas Poussin

Weiner. En 1651 1692;

il

possède

il

était

rentré en

mourut avant 1696. son

plus

11

Pologne

excella surtout

important ouvrage,

COMME CHANTAIENT

l'église

autel

de

un

il

s'établit à

comme

portrait

en

et

Pays-Bas

et

finalement

Cracovie;

il

étudia à Paris à Dantzig chez

y vécut jusqu'après

portraitiste; l'université de Cracovie

pied

du

roi

Jean

Sobieski,

Il

peignit aussi des tableaux d'autel: un Saint-Florian

dédiée à ce saint à Cracovie, un Christ en croix de 1680 décore

l'église

immédiatement

paroissiale

signé:

LES VIEUX AINSI PÉPIENT LES JEUNES (Musée, Dresde).

Jan Tricius pinxit Cracoviae A. 1677. orne

et

les

de Bolechowice, village

des

environs

le

de Cracovie,

maîtreet trahit

l'influence de l'école anversoise (1).

(1) D'après une communication du Professeur Georges Mycielski. Le document dans lequel est mentionné le séjour de Tricius chez Jordaens et dont le texte fut fourni par le peintre même, se trouve dans les arcliives de Cracovie et fut publié par Edouard Rostewiecki dans son Dictionnaire des Peintres Polonais (Varsovie, 1851, II, 269—270). C'est un acte par lequel le roi Jean Sobieski nomme Tricius conservateur du château royal de Cracovie et désigne le peintre en ces termes: „Jean Tricius, notre peintre, qui atteignit à une grande perfection dans son métier et dans son art à la suite d'un long apprentissage chez les maîtres les plus célèbres deJa peinture et surtout chez Poussin à Paris, chez Jordaens à Anvers, chez Weiner à Dantzig."


PEINTRES APPARENTÉS À JORDAENS

Peintres apparentés à Jordaens. ne furent pas en rapports directs avec de son

traces

dans

que

Mais

Malines.

minime. Nous ne trouvons de

fort

façon irrévérencieuse dont Jordaens

la

de Jordaens sur les peintres, qui

voire dans la grossièreté. Ses tableaux religieux présentent de ces audaces,

dont

peintures

les

même

Cossiers

Vos.

la brutalité,

rappelant

de

que chez son contemporain Jan Cossiers (1600 1671), élève de se plaisait à rendre la réalité non fardée et versait facilement

influence

De

Corneille

L'influence est

lui,

253

traitait

influence

débridée

et

Jean Steen (1626

est

du thème: Vive

Ce

joie!

la

— 1679).

La

plusieurs fois les sujets préférés de Jordaens:

chantent Il

vieux et

les

Satyre

le

et le

Paysan.

Festin des Rois, Les jeunes piaillent

partage aussi sa prédilection pour les joueurs de cornemuse

ambulants.

D'autres

Moïse faisant par

sujets

jaillir l'eau

avec Jordaens tous deux

la

exubérante

elle

et

et

de paysanne,

ou

le

la terre a

Beau

et le

la

un

peignoir

la

de gras

de tout cœur

et

même

famille.

et

le

Chez Jordaens

la

n'aille

mêmes formes

son

art

se

le

même

dans

et discrète, tantôt

Tous deux

plus

jouissent

femme

mêmes

portera des cotillons

toute nue; chez Jean Steen

opulentes, potelées et plantureuses

Hollandais

modèle. La couleur

plus mate et plus fine.

tout d'une pièce chez le premier, plus

et

second. Mais

Jordaens qui

cette parenté

Jean Steen partage

les

tableaux de l'un

comme

avec leurs yeux pétillants, leur bouche de travers, leur nez pointu, semblent

chez

large;

candide

tels

bonne ménagère hollandaise ou des atours plus

la

courtisane, mais ce sont les

l'autre maître,

crâne

musiciens

de divertissant, tous deux prennent agréablement

de soie à moins qu'elle

peints plus d'une fois d'après un

aussi:

les

à gorge déployée; chez

ou moins attendrie

enfermées dans des vêtements différents. Les bouffons, dans de

et

pour

par Jean Steen,

Bien sous leurs côtés matériels. Leurs personnages

du costume national de

vêtue

est

rire

tapageuse, mais toujours spontanée, sincère, irrésistible.

considèrent

luxueux de

de pouvoir

comme

furent sans doute choisis

s'affirme aussi dans l'esprit des personnages.

semblent appartenir souvent à

elle

Diogène cherchant

flûte,

traiter

un homme

traité

l'exemple de Jordaens.

Mais nous ne trouvons pas seulement

privilège

rare

le

et

ici

de

et

étonné de voir

gaieté est innée; tantôt elle est plus

avec conviction de ce que la vie

du rocher

assez

est

l'on

à l'exemple de Jordaens.

lui

choix des sujets,

le

que

flamand

que Jean Steen a

fait

suivait certainement

Il

joyeuse

la vie

l'infatigable illustrateur

pas un simple hasard qui

n'est

qui subit grandement

et

Le grand peintre hollandais de

beaucoup de points de contact avec

présente

citer

couleur, ni la lumière, ni l'ardente sensibilité de son

la

prédécesseur. Le seul peintre qui s'apparente vraiment à Jordaens

son

pour ne

les sujets bibliques,

orné une grande partie des murs de l'église du Béguinage à

a

possédait ni

ne

il

il

la

tellement attiré

La vie

animés

parenté des deux artistes est irrécusable

sentait

est différente:

et

il

et

et

le

chez

le

Flamand

style sont autres

plus compliqués chez

était

bon de constater que

par les Pays-Bas du Nord, y trouva un écho de

chez l'un des plus grands maîtres de là-bas.


ANNEXES. A. Dans

vente

la

Cohn, qui eut

de

ouvrage avait déjà paru, 1649

le

5 février

lettre

écrite par

Berlin,

à

lieu

dernière partie de

la

la

mentionnée par nous

et

1906,

lorsque

donne

J'en

aucun

qu'avant

Temps

plus

le

réduit

princes

les

de

à la décoration

d'Orange

salle

la

des deux tableaux exécutés par

petit

au néant. Jordaens avait déjà

tout

d'Orange possèdent une chasse

1651

nous avons

à laquelle

;

Nous

reproduisons

une photographie.

offrir

visité

la

fait

la

allusion plus haut;

la

écrivit

il

une seconde

une troisième

montrer

lui

première

la

23

lettre le

avril

8 novem-

lettre le

langue originale. Enfin nous

la

du Catalogue des tableaux appartenant à Jordaens

texte

mort aidée du

la

souveraine. Telle était

écrivit

Il

commande

première

Comment

:

Amélie de Solms à Turnhout, où

reproduisons également ci-dessous dans

les

que

et lui

un château de plaisance, pour

et

adressée par Jordaens à Constantin Huyghens.

bre 1651.

le

numéro 2548. Cet autographe

le

dans la langue originale, une traduction française n'ajoutant purement documentaire du morceau. Constatons seulement qu'il en

un croquis du tableau en question, lequel avait plu à lettre

19 octobre

19 octobre 1649 Jordaens avait été chargé, par l'entremise de Gonzalès

le

Coques, de collaborer comportait

le

texte ci-dessous

le

intérêt à la valeur

résulte

néerlandais du présent

Jordaens à Constantin Huyghens

page 162 figure sous

à la

texte

le

acheté par M. Pearson de Londres, qui eut l'obligeance de m'en

fut

Meyer

collection d'autographes d'Alexandre

la

vendus

et

La Haye

à

22 mars 1734. L

LETTRE DE JORDAENS A CONSTANTIN HUYGHENS

19 octobre 1649.

Edele Wyse Voorsinnighe heer .

Mijn

heer. Ick achte dat door

.

Monsr. Gonsale: d'Eere

V.Ede Interventie

oiitfanghen

te

.

beneffeiis

hoocheydt mevrouwe Le Princesse douwagiere .

.

des tydts ailes .

.

.

tôt

.

Ruine brengdt. En .

ontboden hadde aldaer eens te

te

.

comen om

d welck

.

scheen haer wel

te

.

waer over

gevallen

.

te

.

over

.

Eenighen

geimployert

schilderen

.

seeker

tydt

.

te .

Salve

Commissie gebrocht.

worden. inden

.

dieiist

door

is

van haere

.

.

subiect hoe de doot door revoluzie

.

.

.

voren eens. een Letterken hadde aengeteeckent

sinne beelden mochte toevoegen

.

.

Eynde te weten me Vrouwe tôt Turnhout synde my vernemen. in wadt tormijnen onse saecken waeren alsoo ick

te

.

om

.

mij

.

aiidere

welcken

tôt

.

.

oft

men

ick haere

.

tôt

verryckinge des subiects

hoocheydt Een crabbelingxken .

.

.

.

men noch

oft

.

.

.

schetsken

eenighe. .

toonde.

nu Alsoo aende hoecken deser schilderye. Een waepen over wedersyde .

hebben om het stuck

maecken alsoo dat myns en waere gelyck haer hoocheydt dat scheen In advies te houden oft Ick dan die hoecken hadde te sluyten met yets dat de Architecture vereyst alsoo het selfde stuck andersins soo naer reede is ofte gedaen. ick hadde niet

conipt

.

soo wenschenten

oordeels convieniert

.

.

Ick

ailes

.

wel deselfde

van een handt .

.

.

.

.

te

syn

te

.

.

ofte

tseffens opte

wel zoo het niet van noode

.

.

.

.

.

.

.


ANNEXES

my

aen V.Ede moeste adresseren

my

ontboden hadde maer alsoo

Ick

255

geadresseert aensyne Genaede den Baron van Donna, verneme dat syn genaede niet Inden haege en Is soo achte dat den brief niet besteldt en is over sulcx soo ben indachtich geworden my aen niemant beter als aen V.E. te adresseren. Qebruyckende de vryectieydt oock mede op dat haere hoocheydt mercke dat ick niet versuymich en hebbe willen syn. intgene haeren dienst aengaedt soo dient desen om te adverteren dat het nu so veel als gedaen is. Waer mede Edele Waerde heer Beneffens myne ootmoedighe gebiedenissen, bidde godt V.Ed. met syn famillie.in syn genadighe Protectie te nemen. En.blyve V.Ede dienstbereyden dienaer.

wetende dat Ick alsoo

.

ditto heer mij

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

.

JAECQUES JORDAENS.

Wt Antwerpen (L'adresse est

19" Octobre 1649.

la suivante).

Aenden Edelen Wysen En Voorsinnigen heer Mijn

heer

.

CONSTANTINO HUGENS, heere van Sullecom.

En

Secrétaire van syn doorluchtige

Hoocheydt Den Prince van Oraingnen. In den haege. Port. II.

LETTRE DE JORDAENS A CONSTANTIN HUYGHENS

23 Avril 1651. (Voir page

167).

Edele wijse voorsinnighe Heer, Naer mijn onderdanighe Qebiedenisse; Mi]

is

d'eere

geschiedt van U.Ede.

ontfanghen den

te

last,

midtsgaeders de schetse, met de beschrijvinghe van de selve schetse, van den heere van Campen. Ick hebbe

mancquement van bequeme stoffe om U.Ed. mede dat ick hebbe geacht een bequaeme oorsaecke waer te nemen om U.E. gereleveert verstande te communiceren myne by gevoegde concideracien over het Triumphe stuck van Syn Hoocheydt Saliger bij de heere van Campen

tôt

noch toe gedelaeyeert U.Ed.

te

antwoorden, eensdeels

bij

sérieuse becomernissen niet te interomperen met dingen van cleyn gewichte, aïs oock

geschets en door U.Ede. bestellinge, aïs oock met een beschryvinghe der saecke, my toe gesonden. Ick wenschte voor het eerste wel U.Ede. geliefde my soo veel crediet te gonnen, dat ick, onder verbeteringhe nochtans, cens mochte myn gevoelen ende hetgene dat myns oordeels dienen can ter meerder relèvement der saecke die gerepresenteert wilde werden mochte segge, ick onder U.E. cloeck verstandt ende examinatie

mochte

in

brengen op dat aen d'eensyde. Hare Hoocheijdt, die

my

aen de

posteriteijt

Ick

ick

en sal

sijn al te veel

mochte genoten hebbende de vryheit, die insonderheijdt vereijscht werdt in soo daeneghen ick mijn stuck met meerdere redenen connen verantworden, dweick sal sijn aïs

te veel

gebonden staen onder cens anders dienstbaerheijdt, welck soude

aen de schetse van den Heere van Campen,

eenighe dingen soo by voege aïs verandere, gelijck ick

Haere Hoocheijdt ende aen U.Ede. hope explicere;

dweick ick hope

Wandt

te

myne bescherming

mochte segge

ocassie. niet

maecken aen

d'eere doet deelachtig te

helpen uitbeelden haer seer loffelyck voornemen, ende aen de andere syde op dat ick tôt

dit sijnde

genomen, achte

my

te presenteren,

sal ten besten

ick tôt de saecke expresselyck van

achtende een persoon van discretie,

my

te

in

de welcke

ick,

eenighe, 4 of

5,

bij

noode

te sijn,

dat

bij

goeden

te

als

stelle

onder correctie.

eene 2de Mausolea

men door

bij

de handt

verscheijden behulpmiddelen

hem

houden, als den genen die ick wel wete

dat syn verstandt in veele andere gewichtighe affairen geocupeert houdt, wel sal

my

te

gevoecht hier mede gaende

hulpe compt, dweick ick hope den Heere van Campen, als

sal gelieven ten

mijn cleijn talent met het syne conferere,

gebonden

schetsen, die ick eerst daechs aen

daer van ick den sinne

Haere Hoocheijdt

sijn

den principaelen sinne volgende,

afgenomen werden, oock my geerne

een treffelyck stuck werckx,

een saecke van alsulcken consideraiie

uit

dienende met syn schetse

mogen

lijden dat ick

in veele principaele

met

aenmerckingen

dweick U.Ed., myne schetse siende, suldt connen onderscheijden; doch oordeele bij notitie cens te stellen, naerder opmerckinghe, eensdeels soo wadt ick met den Heere van Campen gemeijn houde, ende wadt ick goedt gevonden hebbe bij te voegen.

tôt


ANNEXES

256 Voor het

de doot die tegen de faeme schijndt

eerste laete ick uit:

gedacht

werden. Wandt de dood

te

is

geheel het contraerie van dat

men

oôrsaecke:

te strijden;

doot, eens in ons ander stuck haar effect gedaen hebbeiide, in dit stuck der

Triumphe

niet

om

dat de

meer en behoort

wildt eterniseren en de Triumphe

dien volgens gandts contraerie.

De

2.

oft

Syn Hoocheijdt

posture van

half en diep in

den wagen

staet,

Alexander, hooch boven

uit

soo

die stelle ick, in plaetse dat hy by den heere van

ende voege

syde Neptunus die syn hoocheijdt

als

Campen maer

dien boven, oft geheel sittende oft staende als eenen César

stelle ick

in 2

schetsen daer by dese sinnebeelden

weten: Aen d'eene

te

Admirael van de zee, met synen Trident accompaingneert, sijnde

van eeren; Ende aen d'ander syde Mars, die synen helm en syn sweert voor syn hoocheijts

qualiteijt

voeten nederleijdt. Dit accordere ick doorgaens met den heere van

3.

Campen, dat den jongen overleden Prinse doorgaens

volgens syne ordonnantie, beneffens den triumph waegen corbetteert.

De

4.

4 witte peerden, die U.E. noteert dat den voet soo aile moeten op een fatsoen heffen, wordt toevoege, dat het een peert geleijdt wordt door de grootmoedicheijdt, deucht of

gevolcht; alleen dat ick

sterckte, door Hercules gerepresenteert, ende het andere door de wijsheijdt

door den

ende het ander door het geluck

tijdt

Dat ick den

hier

tijdt

sijn

oft

geve,

plaetse

oft Pallas;

die

den heere van Campen

in

de locht gebrocht heeft

mede in ons ander stuck sijn want niet wel en betaempt dat 2 mael een ding in een werk geemblematiceert werdt. 5. De leeuwen worden geacordeert doorgaens met den heere van Campen. 6. De jonckvrouwen, by den heere van Campen gesteldt, stelle die, inde eene kinderen voortbrengende,

jongen Prinse, midden lycke

Allancien, door

is,

het een middelste

segeninghe.

effekt heeft gehadt;

mijns oordeels, dat dit eens

schetse, achter den

int

geslachte neffens de Heeren van den bloede, representeerende soo de Cooninck-

de

Trouwe ende Croone,

als

mede de Hertochlycke

qualiteijt

aen het doorluchtig

Huijs van Brandenborch. 7.

De

statuten

U.E. genoteert, soo van Prinse Maurits als van Prinse Wilhelm, hooch loffelijcke

bij

gedachtenisse, die stelle over weder syden van het werck, op pedestaelen, in gebronste figueren van coper,

den Prinse daer tusschen door rijdende. voege

Ick

daer

Provincien, die noch

noch meer

by dat Belgica de saecke aplaudeert, maer dat eenighe overheerde sijn, de saecke wel aensien, maer haer weijnich daer over

oorloghe gebleven

in

connen verblyden. 8.

De

faeme, by den Heere

Campen

gesteldt met de doot vechtende, die stelle ick dat sy haer

doet, uit clinckende inde wereldt, overmidts ter wyllen sy

met de doot besich

is

werck

soo en wordt haer stemme

niet gehoort, en dat strijdt tegens de triumphe. 9.

Den

vrede, die

uit

den hemel

alderleije

segeninge toebrengdt, acordeere

ick, alleen

dat ick die

wadt anders stelle, haer gevende den hoorn van rijcdom stortende; ende die kinderkens die wadt verwerdheijdt schynen te causeren, soo onder aen hare cleederen hangende, die geve ick ander werck, soo aenhechtende

festonnen

als

sonderlinge van noode en 10.

teeckenen 11.

;

composita ofte

houdende, doch

dunckt my,

onder correctie, dat de cartel niet

léger,

het

De arche

achter, en de galerije voor

triumphael

poorte

oft

cartel

over die mueren siende ende aenden wech, en is daer geensins nut, mijns oordeels, werck ende wordt genoech gepresenteert door de tortijsen, tropheën en banieren en oock en can dat daer niet in als timmerende te hooge boven d'ooge.

Dien

offusqueert

die

is.

om

op die 2 corintische collommen, dat begrijp ick is een arche rijdt, ende om de cierelijckheijdt neme voor ordre de

daer syn hoocheijdt door

dat de triuniiphe een

geheele compositie

is,

hoe wel dat eygentlijck

geen configuratie en maeckt, alleen omdat het schynt meerder cierelijckheijdt by

in

te

geen consideraetie

brengen, acorderendt

myns oordeels meer met de triumphe. Soo hebbe ick de festonnen, die beneden door een naeckten moor gesleijpt werden, boven aent werck laeten ophangen omdat de festonnen daer toe behooren ende onder quaelijck te passe comen. De reste sal U.E. goedt oordeel betrouwen ende verhopen dat U.E. dat alsoo goedt vindende, oock als de schetsen gesien sijn, suldt gelieven syn goedt duncken te laeten weten. Etc^. 12.

Waer mede

blijve,

Edele

Wyse

voorsinnighe Heer,

Uw

Wel^.

ootmoedighe Dienaer,

Wt ANTWERPEN, 23 April *) A. D.

1651. *)

SCHINKEL, Geschicd- en Letterkundige Bijdragen, Frères van Cleef, La Haye

JAECQUES JORDAENS. 1850, S. 29.


ANNEXES

257

III.

LETTRE DE JORDAENS A CONSTANTIN HUYGHENS

Novembre

8

1651.

Mijn heer, Ontfanghen hebbende den aengeiiaemen van U.Ed. by den welcken Contrefeytsels van Princen daer

en gelieft Eenighe andere

ick verstaen dat het hare

weten

Hoocheydt

te hebben dan die van de heer Prince syn Hocheyt saliger den vaeder ende den soon sonder meer, voorwaer hadde Ick dat te voren geweten Ick waere voorder geadvanceert maer de heer Campen hadde iny dat alsoo geordonneert Ende belangende haere Hoocheden die dochte my dat een Twyffelachtighe antwoorde gegeven

niet

hadde

als

niet

wel geresolveert synde; nu daer en

Is niet

in,

te

Int

Triumphstuck

besonders aen vercort dan evenwel waert niet

wesen van contrefeytsel hadde al en waerent maer naer eenighe copyen van mynheer Honthorst om Reden dat ik maer de posture en hadde In te stellen Ende het stuck syn voikomen hir (sic) hadde ïn de Tronien op haeren behoorlycken dach Ingesteldt waeren alsoo van ditto ondienstich dat Ick van de 2 Princen eenich

heer Honthorst; daer naer de Perfecte gelyckenisse daer wel can Indrucken alsoo dit niet alleen contre-

moeten syn maar moet Insonderheydt dat van den jongen Prins op een dobbel licht gemaeckt worden volgens den eysch van de Compositie, die Ick niet wel met schryven en can wt drucken. feytsels

neert,

Voorder hiermede gaedt een crabbelingscken van het conipartement by den heer van Campen geordondaer hij wadt in wilde geschreven hebben. Het en behoorde myns oordeels maar een Carmen van

2 a 3 versen te syn Ick

om

de Plaetse ende omdat de

en hebbe aan dito stuck tsedert

myn

letter

laetsten

wadt groodt dient

te

een ongeluk

my

myn schene

so gequetst hadde dat Ick daer de geheele maent van Octobre

Is

wesen.

aen UEd. niet veel connen avanceren overmids

bejegent geweest alsoo ick daer afgevallen hebben door eenen trap die omsioech ende

overgroote Pyne soo dat

men

mede gemoorscht hebbe met

bevreest was, dat het vier daerinne soude gecomen hebben alsoo dat ick

opt been niet stappen en conde, maer

is

en sal met Gods genaede het werck

te

door Qods genaede nu weder genesen, soo dat ick nu niet naelaten advanceren.

Het valdt

Int

groot ongelyck moeyelycker als gegist

hadde Ende het aldermoeyelckxste dat ick 't niet en can geheel in myn huis wtspannen soo dat Ickt meer met het concept int hooft dan met het gesicht het moet wtvoeren om syn moeyelycke groote. Doch ick hope met Godt haere Hoocheydt Ende goede heeren Vrinden van de Const contentement te doen. Den winter en corte vuyie daegen sullen ons wadt hinders toe brengen daermede onse Intentie wel soo ick vreese sal verachtert

werden maer

sullen aen geen devoiren mancqueeren.

Waermede Edele Waerde Heer

Ick blyve naer groettenisse.

Uede dienstbereyden dienaer, J.

Wt Antwerpen (L'adresse est

la

JORDAENS.

(1)

8 Nov. 1651.

suivante:)

Aen den Edelen Wysen en voorsinnighen heer Myn Heer

Constant Huyqens Sulleciim.

(1)

heere van

In de Haege.

Cette lettre se trouve au British

Muséum

à

Londres

et fut

premièrement publiée dans Oud-Holland,

IX, 195.

33


B.

CATALOGUE DES TABLEAUX JACQUES JORDAENS,

de

vendus

22 Mars

le

1734 à La

Haye.

1

Une vue

2

L'Enfant Prodigue, par Jordaens,

3

8

Une petite cuisine, par Van Beest, h. p. trois et demi po., p. 6 Un Corps de garde du même, h. 1 p. 3 et demi po., 1 7 po. p. Trois femmes nues avec un ange, par Jordaens, h. 3 p. 7 et demi po., 3 p. 5 Une petite cuisine, h. 1 p. 5 po., po p. Un port de mer, h. 9 p p. 3 po., Un David, par Van Staveren, h. 8 et demi po., 6 et demi po

9

Garçons en

d'Italie,

par Vander

Ulft,

2

h.

10

2 p.

h.

6 po.,

p.

demi

et

3 p. 7 et un demi po.')

1.

po.,

3

1.

10 po.

p.

1

4

.

.

1.

7

1

-,

.

)

10-10

po.

1.

6

10-15

.

po.

1

1.

1.

5

.

36-0')

1-10

1

3-0

1.

1

6-5

1.

train de jouer,

dans

manière de Brouwer,

la

h.

12

13

Un

14

17

Une petite cuisine, h. p. 5 po., p. 2 et demi po Une marine, h. 1 p. et 3 po., 9 po Une tête, par Jordaens, h. 8 et demi po., 7 po Une petite cuisine, h. 11 et demi po., 9 po

18

Quelques enfants représentant

11

bâtiment,

petit

par Bloemert,

h.

1

15

I.

5 p.

demi

et

2 p. 5

1.

1.

2 po.,

p.

1

2

p.

1

demi

et

1 1

Une joyeuse compagnie, par Vinkeboons, h. Un camp, par Wouwerman, h. 2 p. 2 po., Un Diogène, par Jordaens, h. 3 p. 8 po.,

10

po.,

po.,

2

1.

1.

p.

9 .

p.

82-0

demi po

et

76-0

po

1

10 po

1.

1-2

2-12

1

1-6

1.

16

0-14

1.

1-0

1.

3

et

moisson, par Rubens,

la

père Zegers,

19

Fleurs,

21

Une Léda au cygne, par Jordaens, h. Des Fruits, par Van Beyere, h. p. 7

22

L'histoire

23 25

Un petit paysage, h. Un Corps de garde Un petit paysage, h.

26

Pan

27

La Conversion de Saint Paul, par

28

Une grange de

le

h.

p. 7

1

po.,

')

d'Actéon,

Syrinx,

par Jordaens,

2 po.,

p.

2 p.

1.

1

p.

2

demi

et

1.

10 po.,

p.

po.,

1.

p.

1

de Palamède ou de Codde, 1

p.

2 po.,

par Jordaens,

ferme, par

Hauteur 2 pieds 6 pouces, largeur Le prix en florins et en sous.

le

h.

1.

3

même,

3 pieds 7

8 po.,

p. le

pouces

même, h.

et

1

p.

4-5

3 po

1-12

2 po 1.

4

p.

23-0

6 po

1-10

2 po h.

p.

1

2 po.,

1

1.

p.

6 po.

1

demi.

p.

1.

h.

6-0 1-4

2 po

p.

1

1.

p.

1

6-0

2 po

p.

1

9 po.,

po.,

3

h.

1.

p.

1

1

et

1

19-10

20

24

h.

demi po par

3-8 8-5

.

3 2

p.

10 po.,

20-10

3 et demi po

p. 3 et demi po., 1.

2

p.

4

et

1.

2 p.

1 1

demi po.

po. .

51-10 18-0


CATALOGUE DES TABLEAUX 29

Le

berger

30

Socrate

31

Cinq

32

L'Etable

3

infidèle,

10 po.,

p.

1

2

1.

Xantippe, par Jordaens,

et

2

h.

demi

po.,

2

I.

par Jordaens,

figures,

4

Deux

Le dieu inconnu à Athènes, par Breenberg,

35

Aréthuse, par Moïse Uytenbroek,

h.

36

La Visitation de Marie à Elisabeth,

Danse de paysans, par Isaac Ostade,

38

Paysage

39

Une guirlande de

avec

italien

3 po.,

p.

h.

1

p.

h.

1

p.

1

1.

1.

5

p.

.

165-0

.

.

13-0

demi po.

.

8-0

po.

.

82-0

1

po

1

p.

.

2-0

7 et 1.

5-10

.

p.

11

p.

1

une figurine, par Jordaens, 20-0

45

L'histoire

46

Une chute

47

Fruits par le père Zegers, avec figures par Jordaens, h. 2 p. 3 po.,

48

Un

49

Une

50

Un Un

51

1.

po.

demi po.

44

42

1-16

3 p. 3 po.

1.

7 et

2 p. 3 po.,

h.

po.,

2 p. 11

1.

et demi po., 10 po Un petit paysage, h. 1 p. 10 po Un portrait, h. 11 po., 10 po Un petit paysage, h. 7 et demi po., Un petit paysan, par Jordaens, h. p. 1 po., Deux enfants avec un satyre, par Jordaens, h. 2

43

49-0

.

po

11

p.

1

1

1.

3 po.,

fleurs par Breughel de Velours avec I.

demi

3 po.,

p.

3 po., p.

par Breenberg,

figures,

2

h.

3 po.,

p.

1

37

41

p.

p.,

.

3 po.

67-0

34

40

3

1.

h.

po.

11

p.

5 et demi po.,

p.

enfants et un petit chien, par Jordaens, h. 2 p. 5 et

2

2-2

demi po

33

h.

demi po

et

2 p. 3 et

h.

Bethléem avec plusieurs

de

4

p.

par A. B. Willaarts,

enfants,

petits

et

h.

259

1

0-12

I.

7-10

1.

0-14

1.

1

h.

par Knipbergen,

h.

d'eau,

paysage,

petit

1.

de Midas, par C. L. M.,

h.

par

société,

demi

et

p.

1

jeune Hais,

le

11

h.

petit

paysage avec figures, dans

1

1.

2 p. 3 po.

1.

demi po.

p.

4

p.

9 po

et

.

.

2-0

.

.

8-5

.

.

21-10 3-5 19-5

po.

p. 11

1

1.

10 po

1.

po.,

1-10

I.

3-6

10 po

1.

2-2

manière de Berghem,

la

h.

1

p.

1

po.

1

po.,

9 po

p.

1

po.,

4

1.

po.,

1

.

10 po

paysage,

7

p.

po.,

petit

h.

p.

1

demi po.

et

3 po.,

p.

6 po.,

3

6

p.

1

I.

1-5

52

Cupidon

53

54

Une grange de ferme, Une bataille, par Van

55

Christ au Temple, h. 4 p.

56

Un

57

L'arche de Noé, par Celyns,

58

Quelques vaches

59

Fruits,

60

Une

61

Le Jugement de Paris, en

62

Un

63

Une

64

L'histoire de

Psyché,

et

par Jordaens, h.

Toi,

âne avec une statue,

demi

et

1

h.

po.,

demi

5 et

po.,

10

et

demi

h.

10

et

4

p.

1

1.

et

demi

et 1.

po.,

3

1.

po.,

demi

po., h.

1.

10

paysage,

4 po.,

h.

6

1.

20-10

.

5-10

10 po

5-0 10-0

1

et

et

1

p.

2-10

demi po

7

demi po.

et

demi

po.,

I.

1

p.

.

.

2 po.

.

.

2-15 1-0

demi po

2-10 h.

5 po.,

par Joachim Uitewaal,

petit,

p.

.

4 po p.

1

3

I.

2 p

1.

p.

1.

po.,

p.

1

compagnie par Codde ou Palamèdes,

petite

petit

p.

1

p.

demi

et

6

moutons, par G. Cop,

et

po.,

11

h.

5

p.

1

2

h.

et

h.

1.

7

6 po.,

4-0

po 1.

8 po.

.

14-10

.

demi po

1

^

marine,

petite

65

Fleurs, h.

66

Vénus

67

Fleurs, h.

68

Marine,

et

1

Renaud p.

1

po.,

1

h.

p.

3

10 po., et

demi

8

1.

70

Le Christ bénissant

J.

1.

7 et demi po.,

et

demi po

1

h.

3

'

p.,

1.

1

h.

p.

3

p.

10

et

demi po.

12-0

et

demi po.

7-5

demi po

et

5-5 1.

2 p. 5

1-15

5 po

p.

6

1.

6

les enfants, 1.

6

satyre, par Jordaens, h. 3 p. 5 po.,

po.,

van Cloos,

Ruines, par

1.

d'Armide, par B. Tysse,

et

Cupidon avec un

69

h.

3 et demi po.,

h.

et

0-14

demi po

po.,

une

...

I.

3-14

9 po

petite pièce,

dans

la

manière de Rubens, 7-0


CATALOGUE DES TABLEAUX

260

73

Un Un Un

74

Les

trois

75

Un Un

chasseur avec deux dames,

76 77

Vénus avec

78

Un grand

71

72

très

Triomphe de Neptune, parjordaens, h. 8 p., I. 12 p.5po. Armes d'Achille, par le même, h. 5 p., I. 11 p. Tribunal ou Moïse et Aaron, par le même, h. 5 p. 7 et demi po., 1.5 p.

grand tableau:

195-0

le

autre grand tableau: les autre

id.

:

le

Rois, copie d'après Jordaens, h. 3 p.

tableau:

jeunes

les

5 p. 6 po..

h.

pour

7

1.

h.

demi

et

demi

et

po.,

po., p.

1

1.

5 p.

1.

6 po.

.

30-0

.

.

8-5

.

.

8-0

chantaient les vieux, parjordaens,

9 po

p.

110-0

par Jordaens,

satyres,

2

p.

1

comme

piaillent

10

160-0

5 p. 9 po.,

h.

6

1.

26-0

6 po

p.

tableau carré, avec quatre grands tableaux obliques, servant de plafond

une

représentant l'Histoire de Psyché, peint par Jordaens pour

salle

reine Christine de Suède, ensemble d'une longueur de 24 pieds et d'une

la

150-0

largeur de 22 pieds

4

7-10

2 po

79

Fruits,

80

Marine

81

La multiplication des pains, richement

82

Le Christ

83

Argus, par

84

Une Histoire, par Jordaens, h. 3 p. 6 et demi po., 7 p. 4 po Une Sainte-Famille, h. 1 2 po p. 7 po., p. Une grande bataille navale devant Gibraltar, sous le commandement de

3 p. 3 po.,

h.

circulaire,

6 po

p.

1

p.

0-11

même,

h.

3 p. 6 et demi po.,

h.

2 p. 5 po.,

étoffé, h.

Chananéenne, parjordaens,

et la le

1.

4

p.

1.

7 p. 5

10 po.,

4

1.

3

p.

5 po.

.

11-5

10

et

demi po.

40-0

1.

p.

17-0

po

33-0

1.

85

1

86

Heemskerk, 5

et

demi

4

très détaillé, h.

Une femme avec

87

p.

89

Eléazar, par Jordaens, h. 2 p. 3 et

90

Cadmus, par

91

Scène de

92 93

Un grange de ferme, h. Une maison publique, par

94

Fleurs, h. 6 p. 2 po.,

95

Fruits, h.

96

Les Saintes

97

Le Sacrifice d'Abraham, par

2

h.

même, par

détaillé,

3

2

h.

demi

Femmes 7

h.

p.

4

1.

h.

1

4

et

p.

et

p.

3

h.

99

Un

100

1.

2

un

p.

4

et

101

Une

102

Un

103

Une Une

104

1.

Un

105 I

par

le

homme

et

Vanitas,

jeune

galerie

po.,

1.

2 p.

p.

demi

po.,

1

et

39-10

.

1.

p.

demi po.

et

demi

15-0

p

1

un

po.,

1.

p.

1

.

.

11-9

po.

.

23-0

.

1

0-15

po

I.

5 p.

le

une jeune

le

avec une jeune société, par

le

Maure

et

fille,

beau

très

et

très

155-0

po

1

le

7 po.,

p. h.

7 p. 2 po.,

p.

5 po.,

1.

6

1.

Femme

po.,

3

1.

p.

même, même,

4

190-0

7 p

1.

5 p. 9 po.

1.

.

100-0

.

150-0

7 po

p.

avec un Jeune

Homme 78-0

10 po

p.

41-0

9 po h.

6

h.

11

p.,

une figure de femme, par

2

1.

p.,

le

1.

p.

4

p.

même,

10 po.

.

361-0

4 po.

.

61-0

h.

11

p.,

21-0

4 po

femme et un vieillard, par le même, h 6 po., I. 5 p. 9 po par le même, h. 3 p.

fou avec une jeune

Fruits

.

4-12

du Christ par Jordaens,

par

galerie avec un

4

.

25-0

même, h. 7 p. 6 même, h. 5 p. 8 po.,

Cupidon, par

demi po.

et

p. 2 po

magnifique tableau, représentant une Jeune

et

un

p.

po.,

po., 1

16-10

4 po

demi

et

demi

3

1.

p.

même, h. 7 Le Portement de la Croix, par le même, L'Adoration des Mages, par le même, h. 9

98

90-0

demi po

et

po.,

1.

4

9

p.

demi

Jordaens,

au tombeau

4

3

1.

4 po.,

p.

même,

le

et

4 po.,

p.

1

p.

l'amiral

6 po

et

p.

45-0

Midas, par Jordaens,

1

6

1.

3 p. 10 po

1.

88

nuit,

4 po.,

enfant dans une guirlande de fleurs, par Jordaens, h. 4 p.

po.,

le

7-5

1.

fleurs,

1

p.,

1.

2

p.

16-10

10 po. |


CATALOGUE DES TABLEAUX 107

Quatre inscriptions avec ornements, soit 4

p.

6

po.,

demi po. D.

li.

2

p.

Litt.

108

il.

1.

8

p.

5 po.,

1.

11

A. h. 5 p.

po. C. h. 4 p. 7 et

Un

un autre encore avec ornements,

1.

h.

5 p. 4 po.,

1.

li.

(Catalogue ou

nomenclature des tableaux avec leurs prix, qu'ailleurs. Plus

encore existants, publiés par Gérard Hoet.

pages 400—406).

A

9 po.

p.

8

p.

3

et

13

p.,

1.

1

une

p.

10 po.

4 p

22-10

plafond complet de 5 tableaux, représentant l'histoire de Psyché

nombre d'années tant en Hollande partie,

6

12-10

plus petits tableaux de fleurs, d'une longueur totale de 23

1.

po.,

po.,

1

demi

po

7 p. 4

Six bustes sur piédestaux avec embellissements, cliacun et

109

B.

Litt.

261

p.,

et

deux

largeur 17 p.

120-0

vendus publiquement depuis

collection de listes de divers Cabinets

La Haye chez Pieter Gérard van Baaien M.DCC.LIl.


ŒUVRES DE JORDAENS.

LISTE DES Les numéros de droite indiquent page où

la

//.

se

ou bien où

décrits

trouve

en

il

pages de cet ouvrage où

les

du tableau.

reproduction

la

est question le plus

Les

Le Jugement Dernier

J.

20^, 235.

de

l'hôtel

1768

300 cM.

1.

JOR.

Idem Se trouvait autrefois dans

la salle

207. d'audiences de

B.

1

de Furnes, où Descamps le vit en par les commissaires de la

ville

enlevé

fut

II

République française et donné par Napoléon au Musée de Strasbourg. Il fut incendié avec ce Musée pendant la guerre franco-allemande.

1653.

fec.

numéros précédés de

Les Fins de l'Homme.

Louvre, Paris.

:

les

renvoient aux pages où les tableaux sont

italiques

longuement.

A.

Signé

en

SUJETS RELIGIEUX.

1.

Toile, h. 391,

lesdits tableaux sont analysés;

chiffres

/Ancien Testament.

Adam

et Eve dans le Paradis terrestre. Vente du chevalier de Burtin, Bruxelles, 1819. Toile, h. 155, I. 183 cM. Le tableau appartint par la suite cà M. De Coninck, marchand de tableaux à Bruxelles. Il fut vendu par Frédéric Muller à Amsterdam le 9 décembre 1902 avec les tableaux i)rovenant de TAcadémie de dessins de Middelbourg. Il s'en trouvait une

Le Sacrifice d' Abraham. Vente Cuyper de Rijmenam, H. 2 p 3 po., 1. I p. 2 po. Vente L.

Ide)n.

Toile, h. 72,

J.

Bruxefles, 1803.

Faydherbe, Malines, 1840.

58 cM.

1.

Vente Van Rooy, Anvers, 1. 78 cM.

Idem.

1870.

Toile, h. 105,

Idem.

Dessin,

Plume

et

Louvre,

aquarelle.

phototypie au catalogue.

En mars

un Adam

1903

Paris,

219, pl. 220.

et

Eve au Paradis, proba-

Signé:

Jordaens.

même, fut vendu à 2800 marcs chez Rodolphe Lepke à Berlin. Adam et Eve chassés du Paradis. Avec une guirlande de fleurs par D. Segers.

Abraham

Vente Nourri,

Paris,

Le Déluge. Vente 16 Mai

1696,

H. 3 p. 6 po., 4 p. 6 po. Vente tenue à la Reine de Suéde, rue de l'Evêque à Bruxelles en 1777Loth et ses deux filles. Un dessin au charbon du même sujet, avec le portrait de Jordaens et une étude d'homme au revers de ce dessin figura dans les Ventes Artaria, Dr. F. Sterne et Prof Dr. L. M. P. à Vienne en 1886.

blement

le

Noé faisant

entrer

1785.

Le

1.

Amsterdam. animaux dans

les

194

t' arche.

1866.

cM

d'Abraham

Sacrifice

219.

Milan, Musée, No. 443, h. 243, 1. 154 cM. Provenant d'un échange entre ce Musée et celui de Paris, le

7

Isaac bénissant Jacob.

janvier 1813.

Toile, h. 134,

Musée No. Toile, h. 76, 60 cM. Idem. Hamburg, No. 82 Panneau, h. 68,5, 1. 53 cM. Idem.

Stuttgart,

Vente

Jac.

Idem.

30,

La Haye,

22

mars

Signé:

1734-

H.

7

p. 2 po.,

1.

5

p. 9

po

,

190 florins.

171

cM.

Vente Doudon, Bruxelles,

H. 431,

Jordaens.

1.

Bruges, Couvent Anglais. Idem. Vente Van Velsen, Malines, 1808.

441.

1.

Idem.

et noire.

1.

Vente Jules de Senezcourt, Bruxelles, Toile, h. 138,

et Isaac.

Dessin pour tapisserie. Craie rouge Cabinet des Estampes, Berlin. Loth et ses deux filles.

i

1.

1818.

72i po.

Jacobus Jordaens.

Idem.

Vente Bruxelles (Marché de

H.

1.

19,

63 po.

la

Chapelle) 1823.


LISTE DES CËUVRES DE JORDAENS

263

du pain à David.

Isaac bénissant Jacob. Vente Van Meldert, Malines, 1837. Ide7n. Vente Eg. Van Laerebeke, Gand, 1847. Toile, I aune, 3 palmes, 7 po., 1. i aune, 7 palmes 4 po.

Abimélech donne du vin

Vente Mensart, Amsterdam, 1824. Toile, h. 134, 1. 173 cM. Idem. Vente Soenens, Bruxelles, 1877. pl. 228. Idem. Dessin. Amiens, J. Masson Eliézar et Rebccca. (Paysage de Van Uden) 51. Bruxelles, Musée No. 3157. Toile, h. 182, 1. 307 cM. Vente Geelhand de Labistraete, Anvers, 187S. Ce tableau figura dans l'Exposition organisée en 184g en vue de l'érection d'une statue au peintre Math, van Brée.

Vente Chapuis, Bruxelles, Toile, h. 65, 1. 120 cM.

Idem.

...

.

.

Rebecca a la fontaine 183 cM. 153, Vente Huybrechts, Anvers, 1902. Idem. Vente A. de Pesters, Anvers, Toile, h

1.

Toile, h. 145,

165

1.

cM.

Vente Sr. 1741, Anvers. H. 5 p. 2 po., 1. 7 P- 2 po. Moïse sauvé des Eaux. Toile, h. 68, 1. 279 cM. Vente de Robiano, Bruxelles, 1837. la Fille de Pharaon trouve Venfatit Moïse. Vente Robert Chantrell, Bruges, 1840. Panneau, h. 15, 1. 23 po.

.

.

ji,

H.

205,

pl. 32.

livré

Dessin.

A

aux

Philistins.

la craie

noire rehaussé de craie blanche

sur papier bleu.

Vente H. 10

J.

G. A. Frenzel, Dresde, 1837.

p. 3

1.,

1.

12 po. 6

de Marneffe, Bruxelles, a.

80 p

,

1.

2

a.

1830.

60 p. pl. 38.

h.

66,

et les

-

Idem. Idem.

Vente Gheldolf, Bruxelles, Franck Chauveau, Paris

Même

collection.

.

1. 179 cM. Copenhague, Musée, No.

1863. .

.

204, pl. 205.

Idem.

169. 203, 204, pl. 205.

771 po. Signé: Jac. Jordaens, fecit lôsj.

Toile, h. 581 po.,

Idem.

Vérone, Musée

Toile, h. 276,

Idem. Idem.

1.

205, pl. 205.

215 cM.

1.

Vente de

Anvers, 1785.

Proli,

Idem Robit, Paris, 1801. Idem. Idem La Haye, 18 sept. 1837, parA. Lamme. Toile, h. 2 aunes 10

p.,

1.

r

Suzamie au bain. Vente Triponetty, Bruxelles, Toile, h. 143,

1.

Suzanne avec

les

168

aune 8

p.

1810.

cM.

deux

vieillards,

un chien

et

un per-

roquet.

1.

Goliath vaincu par David Amsterdam, Palais. Peint en 1661.

David portant

P. J.

Toile, h. 205,

Demeure du général commandant.

Tableau d'atelier 32. Idem. Vente Liévin Leyens, Gand, 1823. Toile, h. 11^, 1. 181 po Idem. Vente François De Vos, Gand, 1832 Idem. Idem. J. G. David, Bruxelles, 16 mai 1898. 208. Samson défait les Philistins Amsterdam, Palais. Peint en 1661.

Samson

Vente

p. 3961.

Bruxelles, 1858.

180 cM.

1.

Cassel.

et Assuérus.

1. 53 cM. deux vieillards 196, 203. Bruxelles, Musée, No. 241. Toile, h. 237, 1. 174 cM. Idem. Vente M'"*; Gentil de Chavagnac, Paris, 1854 Idem. Ventes V. L. et Charles van den Bergh,

Carlsruhe, Musée, 186.

Idem.

Petersburg,

St.

Esther

Panneau Suzanne

641).

I,

PO. 4 PMoïse faisant faillir Veau du rocher

1.

Académie. (Waagen, Gemalde

Pétersbourg.

I

28 po. 5

1.

1.,

Thamar.

Job

"

1.

et

Paul Mersch, Paris. Idem. Vente Haro, Paris, 1892.

Zefora retourne auprès de Moïse.

Château Roland Fahne (Parthey

1865.

et Abigaïl.

Toile, h.

et la

Toile, h. 5 p. 5 po.,

Bethsabé.

Sammlungen zu

femme de Putipha?-. Jacomo de Wit, 15 mai

Joseph

1877.

Vente C. L. De Corte et d'autres, Anvers, 1853. Le Jugement de Salomon. Darmstadt, Musée, No. 308. Panneau, h. 33, 1. 104 cM. Idem. Vente Van Oershagen, Malines, 1892. Toile, h. 35, 1. 116 cM. Salomon consultant les Sages. Dessin. Versteigerung Cuypers de Rijmenam, Bruxelles, 1803. Ruth montre à sa belle-mcre lorge qu'elle a glaité. Vente Stier d'Aertselaer, Anvers, 1817 en 1822.

Saint

1. 69 po. Vente de Marneffe, Bruxelles, T809. Vente J. A. Snyders, Anvers, 1842.

Idetn.

David

et

Ammon

Toile, h. 57,

Idem.

David

Toile, h. 71 po. 6 1800.

et

Vente Soenens, Bruxelles, Toile, h. 383, 1. 296 cM.

209.

la tète de Goliath.

Vente Pixell, Londres, 1899. Le roi David, (copie d'après Jordaens). Invent, de noble demoiselle Susanna Willemssens, vente de Signor Jan Van Bonn, 1657.

Vente Bruges, 31 mai Toile, h. 5

Suzanne

p.,

1.

1774. 6 p. 2 po.

et les vieillards

196.

Dessin. Craie rouge lavée d'encre.

Louvre

20013. Signé: J. jfordaens. Tableau allégorique. Masson, Amiens. Inscription: „Jesa. 44

Hage, 20 Mars 1650."

v.

15, 16, 17.


LISTE DES

264

Le Nouveau Testament.

C.

La

tète

de la Sainte

ŒUVRES DE JORDAENS

L Adoratio7i

Vierge. (Etude).

des Bergers {La Naissance du Christ.) Horion, Bruxelles (Reynolds- /tf/ij^^^, page 249). Ldem. Vente Jordaens, No. 32 202.

I

Eastlake (VVaagen, Art Treasures mariage de Marie.

Sir Chi'=*

Le

II,

264).

Dessin. Vente Boucher, Paris, 177

1.

H. 4 P

Vente Amsterdam,

1760.

Ldem.

La

16

septembre

Visitatioft

Lyon, Musée, No.

A

cM. Peint en 1642 pour l'église de Rupelmonde Emporté par les Français en 1794. Donné au Musée de Lyon par Napoléon l" en 1805. Une copie s'en trouve encore dans l'église de Rupelmonde. Lient. Vente Hulstaert, Anvers, 1887. Toile, h. 82,

Signé

sur

FeCit

1.

l'anse

H. 3

de

la

18, 20, 30,

1.

i

p.

1743.

li po.

4 po.,

1758.

3 p. 6 po.

1.

Vente Martin Robijns, No.

96.

4 P- 4 po.

1.

Vente Jonker Alexandre van Susteren, An-

196, pl.

H. 9

17.

p.,

1.

po.

2

p.

7

Vente de tableaux venus de

Idem.

la

Saxe,

Am-

sterdam, 1765.

cruche à

lait:

JoRD^nS

I.

1618.

composition 17, 190. Prince Lichnowsky, Kuchelna (Silésie). Panneau, h. 150, 1. 125 cM. Brunswick, Musée, No. 465. Lde///. Panneau, h. 125, 1. 97 cM. Idem. Anvers, Musée, No. 221. 196, Panneau, h. 244, 1. 220 cM. Vient de l'évêché d'Anvers. Lder». Francfort, Musée, No. 139 .

.

1. 93 cM. Signé: J. Jor.fec. 1Ô53. Ldem. Lyon, Musée, No. 109

.

H. 24J

po.,

Idem.

Esquisse

H.

2

p.,

1.

19* po.

1.

I

Vente

Motten, Bruxelles, 1775.

Grisaile.

Idei?i.

Dordrecht, 1785. Panneau, h. 47! po., 1. 36 po. Idem. Vente Amateur, Amsterdam, 25

200, pl. 200.

Toile, h. 48 po.,

1.

juillet

1804.

37 po.

Vente Marie Thérèse Wittebol

Idem. 199, pl.

v. d.

10 po.

p.

Vente Bartels, Bruxelles, 1779. Vente Johan van der Linden van Slingeland,

Idem.

et

M'

de

Labistrate, Anvers, 1804.

199.

Toile, h. 72.5,

Toile, h. 54 po.,

1.

44 po.

31, 200, pl. 200.

Vente Mad. la baronne de Leyden de Warnand, Leyde, 1816.

tableau se trouvait autrefois à l'hôpital des Incu-

Toile, h. 4 p. 8 po., 1. 4 p. 6 po. Ide)n. Vente H. A. van den Heuvel, Utrecht, 1825.

Toile, h. 245,

Ce

6 po.,

p.

Idem.

Même

Ldem.

p.,

Vente Martin Robijns, Bruxelles, p.

Idem.

cM

93

2

i

vers, 1764.

L'Adoration des Bergers, ij, Stockholm, Musée, No. 488. Toile, h. 124,

H.

1743.

po.

p. 3

5

l'aquarelle h.

Ldem.

cM

64

1.

1.

Vente Floris Drabbe, Leyde,

Ldem.

108.

185

1.

35 po.

P-

5

Vente Floris Drabbe, Leyde,

H. 4 p

131, pl. 131.

Toile, h. 263,

1-

,

1.

205

rables à Liège.

Il

Idem. .

.

cM. fut

enlevé par

126, 1. 108 cM. Vente Jean Jacques de Faesch, Amst., 1833. Panneau, h. i aune 2 palmen 4 po., 1. i aune 6 pal-

Toile, h

les républicains

en 181 1, donné par Napoléon L' au Musée de Lyon. 201. Idem. Musée de Grenoble, No. 387 Probablement le tableau de l'église des Chanoinesses régulières de Courtrai. Idem. Vente des couvents fermés, Bruxelles, 1785. Ce tableau provenait de l'établissement Terzieken, français

Idem.

et,

....

Malines. Idem. Jhr. VV. Six, Amsterdam. Toile, h. 180,

Signé Idem.

:

J.

1.

179

.

men

cM.

Jor. fe.

{Une Nativité du Christ sur toile). 19, 122. Succession de P. P. Rubens, No. 266. Idem. M">e Bruzand, Holland-Park, Londres (Gravure Marinus) 17, pl. iS, 182, Idem. Dessin pour la gravure de Marinus. Musée Boymans, Rotterdam. Idem. Vente James Hazard, Bruxelles 1789 Idem. Gravure par Pierre De Jode Le Louvre possède le dessin d'après lequel est cette gravure 184, Idem. Château Roland Fahne Panneau, h. i p. 3 po., 1. i p. 11 po. Signé: J. J. F. 1649. .

.

.

.

Vente

J. J.

Toile, h. 152,

2or, pl. 202.

.

4 po.

de Raedt, Malines, 1839. cM. Idem. Vente van Dooren, Amsterdam, 1851. Idem. Esquisse. Vente George Stange, Cologne 1879. Panneau, h. 36, 1. 25 cM. Idem. Vente Louis Bruckmann et J. B. Meyer, Cologne, 1890. Toile, h. 65, 1 54 cM.

Idem.

Idem.

British

1.

121

Muséum

8,

pl.

17,

196.

Dessin. Craies rouge et noire.

Idem. Idem. Idem.

196.

A

la

Idem. 183. faite

196.

202.

I

Dessin. Albertina 616, Vienne.

Gant, Delacre

18, pl. 49.

Dessin. Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1747. craie noire, blanche et rouge. Dessin,

même

vente.

Dessiné ci grands traits à la plume avec bistre. Idem. Dessin. Vente Jacob de VVit, Amsterdam, 1755. Idem. Item. Vente Boucher, Paris, 177 1. A la plume et lavé de bistre. Idem. [Jessin. Vente Ploos van Amsterdam, 1800. Idem. Idem Idem Jos. Dan. Bohm, Vienne, 1865.


ŒUVRES DE JORDAENS

LISTE DES

DAdoration des Mages. 133, 177, Dixmude, Eglise Saint Nicolas. Toile, h. 358.5, 1. 265 cM.

196, 215, pl. 133.

Enlevé en 1794, rendu en 1815. Copie au Musée de Dunkerque. Idem. Rotterdam, Musée, 141 Toile, h. 262, 1. 217 cM. Vente Jac. Jordaens à La Haye, 1734. Idem Guillaume II, La Haye, 1850. Idem Viruly van Veeren et Dalem, 1880.

133.

23i, 1. 41I po. Idem. Dessin. Vente Jhr. Jos.

H

453 po.

Vente des Couvents fermés, Bruxelles, 1785, provenant du couvent des pauvres Claires à Anvers. H. 2 p. 3 po., 1. 5 p. Idem. Vente Horion, Bruxelles, 1788. H. 2 p. 2 po., 1. 2 p. II po. Idem. Vente Marenzi de Morensfeld, Bruges, 1850. Toile, h. 175, 1. 135 cM. Idem.

Idem. Dessin. Anvers, Musée Plantin-Moretus. Signé: .

133, pl.

.

Ermitage,

Item British Muséum, à

Idem.

la

196.

133,

No

plume

4206.

et

avec

couleurs.

Idem.

Dessin. Abel Cournault, Nancy.

Idetn.

Idem Vente

la

Artaria, Dr. F.

Storm

etc.

Vienne,

Craie, Sepia et Blanc.

1886.

Circoncision

236.

Musée de Dresde, No. Toile, h. 395,

1.

Vente à La Haye, 26 juin

Idem.

H. 13

p.,

1.

,

Même

composition que celle du tableau de M. Scribe.

Madotie (sur cuivre). Vente des tableaux provenant des convents Jésuites

.

.

.

196, 236.

215, 196, 217.

217.

Aquarelle.

Fuite en Egypte

no,

182.

Anvers, Mad. Bosschaert du Bois. Toile h. 127, I. 188 cM. :

Ja. Jor. fe 1641.

Copie dans l'église S. Antoine à Anvers, no. Vente C. L. Reynders, Bruxelles, 182 1.

Toile, h. 50,

Idem.

Idem.

St.

1.

Pétersbourg, comte Pierre Schouwaloff.

Acheté par

le

1

10.

Spitzer, Vienne, 1906.

,

1758.

le

Pire.

;

vient

Famille dans une guirlande de fruits.

lieutenant Matsvansky.

Eau-forte, datée: 1652

175.

Idem.

Gravure par

iio.

98.

Errera, Bruxelles.

Saitite

n7 cM.

1.

Famille

25,

pl.

25.

Musée de New-York. Toile, h. 66,

Idem. Idem.

58^ po.

1.

Vente Panneau, h. 5 Idem.

Madame de p.

i

po.,

1.

Baudeville, Paris, 1787.

4 p. 6 po.

Schleissheim, Musée, No. 374

....

Musée, No. 969 Idetn. Dublin, Musée, No. 69 Panneau, h 4, 1. 3 po. Idetn. Comte de Wemyss, Londres Idem. Paris, M. Souillié Lille,

Toile

h.

125,

1.

25. 29. 29.

29. 29.

Paris, 1875.

100 cM.

Tournai. Au dessus de la porte de la sacristie de l'Abbaye de Saint-Martin. (Mensaerï, II. 78). Idetn. Eglise des Carmélites, Malines. (Mensaert,

Idetn.

Idem.

P. Pontius

Saitite

Vente Anguiot,

6i po.

Vente Aloïs

Famille dans un paysage avec Dieu

Toile, h. 164,

Idem Albertina Idem Anvers, Vaerewyck

Signé Idem. Idem.

Vente Jacob de Wit, Amsterd

Dattie.

Saitite

La

Idetn.

La

fermés, Bruxelles, 1777.

1905.

Musée

i6.

Le retour de F Egypte. Cologne, VVeyer (Parthey, I, 642). Toile, h I p. 4 po., 1. i p. 9 po. Une Notre-Dame (sur panneau). Succession de Rubens, No. 267. Une Madone dans une guirlande de fleurs. Vente Jac. Jordaens, La Haye, 1734. Idetn. Vente Joan de Vries, 13 octobre 1738, La Haye.

Madame

Dessin. Rotterdam,

1.

Dessin. Louvre, 20015

1875.

Idem.

27.

Idem.

Une

Vente Salamanca, Paris, Toile, h. 127, 1. no cM. Idem. Vente Keller et Renier,

Idem.

1742.

loi p.

Idem.

1.

Vente des couvents fermés, Bruxelles, 1785 de l'église Sainte-Catherine de Malines. H. 9 p., 1. 7 p. 6 po.

1012.

305 cM.

27.

1.

La

196, 217, 237, pl. 217.

....

196 cM. Vente Lebrun, Paris, 1791. H. 12 p., 1. 71 p. Idem. Gand, Scribe 168 cM. H. 206.5, Cédé en usufruit au Musée de Gand. Idem. (Autrefois) Dusseldorf, Musée. i p. n po. Toile, h. 2 p 2 po Toile, h. 286,

La

.

Dooren, Tilburg, 1837.

H. 3 p. I po., 1. 4 p. Halte pendant la fuite en Egypte Brunswick, Musée, No. 466.

Notre

Présentation au Temple.

v.

4 po. Dessin. Vente I. B. Bollerman, Mayence, 1853. 5 P-

1.

,

La

Cathédrale de Séville. Daté: 1669. pl. 76. Idem. Dessin. Musée de Rotterdam Idem. Idem Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797.

...

po

3 p. 9

Idem. 237.

,,1653 4 Aprilis J. Jds". Dessin. Saint Pétersbourg, Ide?n.

IIO.

Craies noire, rouge et blanche et un peu d'aquarelle. Idem- Dessin. Vente Wolschot, Anvers, 1817. no.

H.

Daté: 1669. Idem. Oosterhout, couvent 236. Idem. Ventes Peeter Leendert de Neufville, 1765, Amsterdam, Nicolas Nieuhof, Amsterdam, 1777. 133. 1

no. Amsterdam, 30 octobre 1780. Craie noire et un peu colorié. Idem Dessin Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797

Séville, cathédrale

Toile, h. 6ii po.,

Fuite en Egypte

Dessin. Vente

Signé: Jac. Jord. 1644.

Idem.

La

265

I,

179)34


LISTK DES

266

La

ŒUVRES DE JORDAENS

Sainte Famille.

Vente des tableaux

provenant des couvents des Jésuites, Anvers, 1777, No. 153. H. 4 p. 6 po., 1. 3 P- 7 PO. Idem. Vente 20 juin, 17 14, Amsterdam. Idem. Idem Johan van Schuylenburg, 20 septembre, 1735, La Haye. H. 2 p. I po., 1. I p. 6i po. Idem. Vente 24 avril 1737, La Haye. Idem. Idem Jacob van der Uussen, Amsterdam, 1752.

H. 4 p. 4 po,, 1. 3 P- 3 poIdem. Vente Amsterdam, 2 avril 1754. H.

5 p.

po.,

I

1.

Idem.

Vente Thomas Schwencke, La Haye,

H.

1.

58,

Idetii.

1767.

Vente Amsterdam, 20 janvier

1772.

Vente Amsterdam, 30 novembre

Vente N. N. Osley, Londres,

Toile, h.

Idem.

I

3^ po.,

Vente Comte

1829.

I a. 16 po., 1. i a. 4 po. Cologne, VVeyer (Parthey

P. J.

Toile, h.

I,

641).

Toile, h. 90,

1.

Aug Geelhand de Merxem, 1.

105

1863.

Anvers, 1S04.

cM.

.

Paul Wittouck, Bruxelles. 1.

Vente Tolozan,

79 cM. Paris,

1.

i8or.

Roussel, Bruxelles, 1889.

33 cM.

214,

215, 216.

.

Signé:

Sainte-Wal-

l'église

Jo. Jor. fec. i66j. .

II

p.,

1.

.

217.

.

.

216,

pl.

216.

9 d, 3 po. le Désert.

Vente Robert Chantrell, Bruges, 1840. Toile, h 45, I. 41 po. Jean le Précurseur (sur cuivre). Vente Hermann van Swoll, Amsterdam, 1699. Le Baptême du Christ. Vente Malines, 26 octobre 1756. Christ avec Marthe, Marie Madeleine, Saint Pierre Saint Jeaii.

1774.

91 po.

1.

Jésus avec Marthe et Marie. Aquarelle multicolore, Munich, Musée. Idem. Vente Anvers, 9 novembre 1846. les Enfants Copenhague, Musée, No. 168. Toile, h. 254, I. 277,5 cM. Idem. Vente de Julienne, Paris, 1767. Idem. Idem Paris, 15 décembre 1777. Panneau, h. 14, 1. 23 po. Idem. Vente Henri van Assche, Bruxelles, .

218.

.

.

218.

1810.

avec le cadre. Vente Paets de Croonenburgh, Malines, 1838.

Toile, h.

Idem.

6,

1

7

p.

218.

Vente Bn. Ch. de Vrière de Terdonck, Malines, 1862. 1. 192 cM. Vente Despinoy, Versailles, Panneau, h. 57, 1. 73 cM.

Toile, h. 145,

Idem.

Jean. Vente Régnier van de Wolf, Rotterdam, 1676. Jésus jouant avec Jeafi. Vente Winckler, Cologne, 1888. et St.

Toile, h. 39,

pl.

177,

pl.

Jésus béfut

....

.

Jésus

,

Toile, h. 66,

Vente Verellen, Anvers, 1875 25. Toile, h. 103, 1. 90 cM. Idetn. Vente P. A. Verlinden, Anvers, 26 juni 1877. Panneau, h. 108, 1. 80 cM. Idetn. Dessin. Lille, Musée. pl. 29. Idem. Idem. Gand, Collection Delacre Idem. Idem. Vente Boucher, Paris, 1771. L'Enfant Jésus avec Jean. Madrid, Musée, No. 1406. Toile, h. 130, 1. 74 cM. pl- 48 Jésus, Saint Jean et un Agneau

Idem Valentin

fragments

Mayence, Musée, No. 286. Toile, h. 429, 330 cM. Peint pour le maître autel de burge à Furnes

Vente Mois, Anvers, 1764. Idem van Schorel, Amiens,

88 cM.

Idem.

Toile, h. 91,

temple.

le

2/5, 216, 232, 234,

et

Panneau, h, 7 p., 1. 3 p. 6 po. Jdem. Vente Fanton, Anvers, 1859. Toile, h. 114, 1. 95 cM. Idem. Vente M. M. D. R. et VVilmotte, Anvers, Idem. Vente

1. 64 cM. Marie trouvent Jésus dans

Saint Jean dans

Vente J. J. van Hal, Anvers, 1836 H. I p. 8 po., 1. 2 p. 2 po. (sic). Jdem. Vente Madame W. de Jonghe, veuve Oosthuysen van Rijsenburg, La Haye, 1847.

Toile, h. 100,

Jos.'ph et

H.

9 po. Palatin, Bruges, 1767. 1.

p. 9 po., 1. 5 p. Sainte Famille et des Saints.

Idem.

80,

....

H. 4

La

Jésus debout sur un Globe.

Toile, h

Idem. Idem. Gand, Delacre 216, pl. 216. Le Christ parmi les Docteurs dans le Temple. Vente, Ferdinand Comte de Plettenberg et Wittem. Amsterdam, 2 avril 1738.

1787.

den Bergh, Gand,

B. van

J. a.

L Enfant

Dessin, Fairfax Murray, Londres.

Sainte Famille.

Vente Rob

1870.

130 cM.

1772.

Toile, h. 451, 1. 671 po. La Sainte Famille avec Saint Jean et Elisahctli.

La

Blaisel, Paris, 1.

Munich, Pinacothèque, No. 815 Toile, h. 235, 1. 269 cM. Le Cil risi dans le Temple parmi les Docteurs

59 po.

1.

155,

Idem.

76 po.

Toile, h. 44,

Idem.

Vente Mis du Toile, h

1

li po.

5 p.

Jésus sur un mouton, avec Jean, Saitite Anne, Sainte Elisabetli, Joseph, AIartlie et Jimchtm.

Le Royaume

des

deux

et les

1850.

Enfants.

218, pl. 217.

Dessin. Londres, Fairfax Murray.

Signé

:

Donnez

Jordaens. et il vous sera donné

Dessin. Londres, Fairfax Murray.

Signé:

J. Jordaens.

pl-

77-


LISTE DES

r

Enfant Prodigue Dresde, Musée, No. 101 Toile, h. 236,

95.

I02,

pl.

ŒUVRES DE JORDAENS

103.

1734,

La Haye. 103.

1.

p.

3

I

103.

la

Toile, h

1

p.,

'

po.

Vente des couvents fermés, 1777. maison Professe des Jésuites, Anvers.

Idem.

De

10^ po.,

2 p.

pain.

1. 185 cM. Vente van Rotterdam, Gand, Toile, h. 158, 1. 190 cM.

118,

Idem.

Idem.

Gand, Wouters

Idem. Idem.

Dessin, Stockholm, National

102.

Bruxelles, Toussaint

102, pl.

La

102.

1775.

Dessin à la craie rouge et noire. Vente Louis Métayer, Amsterdam, 1799. Idetn. Dessin. Berlin, Cabinet des Estampes. Craie noire et rouge et aquarelle. La Pèche Miraculeuse. Marseille, Musée, No. 383.

H.

9f po.

1.

le

Vente des demoiselles Regaus, Bruxelles, H. 2 p. 9 po., 1. 3 P- 5 po. Christ et la Samaritaine au bord du puits.

Vente La Haye, 26 juin 1742. Idem. Lille, Musée, No. 293 Toile, h. 167, 1. 225 cM. Idem. Vente Jacques Jordaens, 22 mars H.

Christ assis à table bénit

102.

1.

369 cM.

1

267

1835.

Pèche de Saint Pierre.

J

Muséum.

Inventaire Michel Wouters, Anvers, 1679. I

jour du Sabbat 219, pl. 225. Dessin en couleur. Collection Delacre, Gand. "Jésus guérissant les paralytiques le jour du Sabbat.

Idem.

Aquarelle, Masson, Amiens.

Vente Fr. Mois, Anvers, 1769. Le Denier de Saint Pierre 105, pl. 105. Suède, Château de Finspong (M. Ringborg, Nor-

Jésus guérissant

le

Christ guérissaiit

Dessin

à

.

les

malades.

rouge,

l'aquarelle,

Musée No.

.

bleu

bistre.

Berlin.

Signé

La

possédés

les

1797. 219.

Dessin à l'aquarelle. Saint Pétersbourg. Ermitage. Cabinet des Estampes, No 361.

Idem

Dessin.

La Femme

J.

Rump, Copenhague.

.

.

adultère

Gand, Musée, No. Toile, h. 165,

Vente

Idem.

.

1.

N.

Toile, h. 167,

Consul d'Espagne, Londres, le

Sacrifice

.

.

218, 219, 235.

242 cM.

.

Lille,

les

Pharisiens

Musée, No.

176.

pl.

1. 436 cM. Idem. Eau forte de Jordaens, datée 1652 Idem. Dessin. Musée de Brunswick 176, pl. Idem. Vente Dr van Herlé van der Buecken, à Gand, 1856. .

.

Provenant de l'abbaye de Saint Pierre. Christ sur la Mer. Potsdam, Nouveau Palais. Pierre sur un petit bateau réveille le Christ. Vente J. Smits et J. Knoop, Amsterdam, 1834. Madeleine aux pieds du Christ. Dessin, Vente Hazard. Bruxelles, 1789. Les Noces de Cana Aquarelle en blanc, noir et rouge. Berlin, Musée, No. 380. Idem. Dessin, rouge et noir, craie et bister Berlin, Musée, No. 2820. Vente Jos. Dan. Bohm, Vienne, 1865. Christ et

1866.

Louvre, No. 201 1.

Toile, h. 288,

5. 1.

Vente abbé de Wilde, Bruxelles,

Toile, h. 57, 1. 62 cM. Jésus chassant les Vendeurs du Temple 176, 196, 234,

.

Réconciliation avant

Gand, Musée,

106, pl. 106.

J. jford. fe.

218.

1772.

La

.

cM.

195

1.

Décollation de Jean-Baptiste.

Paris,

240 cM.

N.

:

iiii,

219.

6.

468 cM.

1.

Musée d'Amsterdam, No. 742

Toile, h

Vente Pierre Wouters, Bruxelles,

Idem.

Petite Pèche.

Idem.

Musée de Brunswick.

Christ délivre

La

Toile, h. 277,

Toile grabatum.

Idem.

1898.

kôping).

2827.

Idem. Dessin, Prince de Ligne, 1794. La guérison des aveugles et des paralytiques. Dessin. Vente Jos. Dan. Bohm, Vienne, 1865. Dessin,

Vente van Berthold, Cologne, 1. 85 cM.

Toile, h. 110,

Toile, h. 190,

175. 176. etc.

250 cM.

1.

Idem. Idem.

Lithographie de Villain

179.

Idem Mauzaise

178.

Idem.

Dessin à

la

craie

sur fond jaune et relevé

de blanc. H. 8 po. II li., 14 po. 10 li. Idem. Vente Boucher, Paris, 177 1. Idem. Esquisse. Vente Baron de Denon, Paris, 1826. Idem. Vente du comte de Warwick, Londres, 1896. La Passion du Christ. Douze tableaux exécutés par le roi de Suède CharlesGustave (Sandrart, Teutsche Académie, 336. HouBRAKEN I, 158. M. Abrégé de la Vie des 1.

T97.

197.

218, 236.

292.

1. 239 cM. Vente Josua van Belle, heer van St. Huyberts gerecht, Rotterdam, 1730 218. H. 5 p. I po., 1. 7 p. 3 po. Une copie s'en trouve dans l'église de Herenthals.

peintres, II, 164).

L'Entrée à Jérusalem.

Vente Dusart, Amsterdam,

La

Cène Anvers, Musée, 215.

Toile, h. 158,

Toile, h. 293, br. 65

Idem.

Idem.

1865. 117, 27c?, pl. 239.

cM.

Inventaire des tableaux du peintre Jean van de Cappelle, 1680, Oud Holland, X 34.

Idem. Ibid. Idem. Ibid.

Une Cène par Jordaens. Id. X 34. Un Repas d'après Jordaens. Id. X

37.


ŒUVRES DE JORDAENS

LISTE DES

268

Christ avec ses disciples à lahle

239.

Dessin. Vente Aarnout de Lange, Amsterdam, 1803, Kunstboek C n 2. Christ

au Jardin

des Oliviers

239.

Eglise des Augustins, Anvers. (Reynolds, J'oyagell,

A

283; Descamps, Voyage, p. 173). présent à Honfleur, église Sainte-Catherine.

Christ

le

A

26.

Vente à la Cour de Saint-Georges, Bruxelles, 1779. H. 4 p. 8 po., 1. 3 P- 9 po. Idem. Sandrart, Teutsche Académie, 336). Idem. Esquisse. Bibliothèque de la Galerie royale, Copenhague. Saint Pierre en larmes

130.

François Hannet, Bruxelles. Le Repentir de Saint Pierre. Vente Lebrun, Paris, 1791. Toile, h. 25,

1.

180g.

1888,

No. 30. 130.

Christ en Croix

Tournai, cathédrale. Christ en Croix entre

Bordeaux, cathédrale

Gommaire

deux larrons. Provenant de

les

Jésus-Christ devant Pilate

à Lierre. 15.

Minimes (Reynolds,

279).

Christ

Amsterdam. cM.

et

M""' Blommaert, Gand,

Christ en Croix.

Saint-Pétersbourg,

Dessin.

Estampes, No. 362. Signé: 27 Martii 16^8

Ermitage,

Cabinet des

La Haye.

Descente de Croix.

,

Pie ta

Paris,

1855.

17Q,

pl.

245.

Anvers, église du Béguinage.

H. 210, 1. 165 cM. Jordaens grava cette composition à l'eau-forte et signa son cuivre: ,,Jac. Jordaens, inventor 1652". Il y a quelque différence entre la peinture et l'eau-

T,q2<)).

forte.

se.

136.

La Haye, 22 mai 1734. Guillaume II, La Haye, 1850. Viruly van Veeren et Dalem, 1880. Provenant de l'église Saint François Xavier

Jac. Jordaens,

van Pafterode

La

vauriens.

Idem. Gravure J J. Prestel Le portement de la Croix Rotterdam, Musée, No. 136. Toile, h. 259, 1. 210 cM.

M'"<=

182.

Daté: 1652.

par quatre

Croix avec Marie, Jean, Maric-Madeleine

182.

Cassel, 1899.

Dessin. (Wiegel, Handzeichnungen,

II,

d'autres personnages.

Vente Frix, Bruxelles, 1775. H. 5 p. 9 po 1. 2 p. 10 po. Idem. Dessin. Vente van de Zande,

182.

Gravure par Jacob Neefs

Ldem.

Anvers,

Administration

des Hospices. 24s, pl.

Toile, h. 212,

1.

257

246.

cM.

Légué par Jordaens, dans

ses dernières volontés,

aux

pauvres de la ville d'Anvers. pl. 246. Idem. Dessin, M. J. Rump, Copenhague Idem. Hamburg. Collection Consul Weber, 137, .

pl.

(de Krijtberg) 175

24J. Saint

Descamps, 29). Christ entre les deux larrons 15. Provenant de l'église des Chartreux à Bruxelles, y vendu en 1785 avec les tableaux des couvents fermés. H. 5 p. 7 po., 1. 4 p. Christ en Croix avec Marie Elisabeth et Jean. Brunswick, Hollandt (Parthey, I, 642). Panneau, i p. 3 po., 1. 2 po. § po.

La

Dessin. Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797 No. 187.

1.

15, 233,

l'église

1802.

Gravure par Marinus 182 Gravé par Hunnin. Gravure anonyme. Martinus v. d. Enden, Exc. Gravure Développé en largeur avec quelques

240,

244.

Calvaire.

Ventes

modifications. Danckertsz, Exc.

H.

15,

Christ en Croix

et

Dessin. Vente Gildemeester, Amsterdam, 1800.

Idem. Idem. Idem.

10.

pl.

Calvaire.

Christ en

1885.

Christ maltraité

10, 21,

cM.

185

.

Toile, h. 45, 1. 351. Le Christ devant Caiphe.

aux outrages Dessin. Vente Habich, H. 28i, 1. 28i cM.

1.

86,

Vente van der Straelen— Moons van Lerius, Anvers,

Idem.

242,

Autrefois Mons, église de l'Oratoire (Mensaert,

20 po.

Saint Pierre.

Idem. Idem. Idem.

délia Faille, Anvers.

Rennes, Musée, No. 103 13. Panneau, h. 237, 1. 171 cM. Provenant de l'église du Béguinage à Anvers. Le Christ en Croix avec Marie et yean. Anvers, Ecole Teirninckx 14, 15, 180.

II,

Vente

Le

h.

;

la Croix.

Anvers, Eglise Saint Paul

Panneau,

Le

Vente de Marneffe, Bruxelles, Toile, h. 71, 1. 58 cM. Idem. Vente P. Schut, Amsterdam, Idem. M. Gevers Fuchs. Anvers. Une tète d'apôtre Amand Harcq, Bruxelles.

Idem.

René

Autrefois Anvers, couvent des

Idem.

Le

Dessin. Collection

Le Christ mort sur

gauche près des apôtres endormis au lit f. Jord. F. 1654. Acheté par M. Lechanteur, Commissaire de la Marine à Anvers sous l'Empire français et donné par lui à ladite église en même temps qu'un Portement de la croix par Erasme Quellin provenant de la même église. Jîidas trahit

Le Christ tombant sous la Croix. Vente George Plach, Vienne, 1885. Toile, h. 125, 1. 175 cM. Le Portement de la Croix.

Toile, h. 112,

1.

257

cM.

141.


LISTE DES

Provient de

la

ŒUVRES DE JORDAENS

vente du duc de Marlborough. Blen246.

Idem.

246.

L'Assomption par Geert Snellinx et Idem. Vente R- J. van Toile, h. 80, 1. 58 cM. Idem. Vente Chevalier H. 98, 1. 148 cM.

247.

247.

.

1896,

cM.

vente de Jordaens, La Haye, 1734. Idem. Dessin. Berlin, Cabinet des Estampes. Provenant de la vente Adolphe von Beckerath, Berlin,

1901.

Marie-Madeleine

sous

la figure

d'tm Jardinier.

Vente Chanoine H. 66, 1- 49J po. Idem. Idem. Idetn.

Anvers, 1785.

.

pl.

Vente Schmitz, Bruxelles, 1901. Toile, h. 152, 1. 125 cM. Les Pèlerins à Emmaiis Musée de Brunswick, No 467. Toile, h. 198, 1. 212 cM. Idem. Vente Charles Spruyt, 181 5, Gand.

Idem.

H.

72,

Idem. Idem.

Idem Montriblond,

175.

117.

Paris, 1784.

73 po.

Vente Chanoine

Knijff,

Anvers, 1785.

78 po. Dublin, Musée, No. 57. Lord Northwick, Thirlestaine House.

1.

Christ et

les disciples d' Emmaiis.

Dessin. Vente Pierre Fouquet Amsterdam, 1801.

La

Jordaens".

Rymenam,

Matines, 1838.

Simon, Bruxelles,

Idem. Idem.

Vente Jacob De Wit, Amsterdam,

Idem.

Idem Daniel De Jongh, Rotterdam,

1852.

Dessin. Chantilly. 1755. 1810, par

Jordaens et De Wit, avec couleurs. N.-D. courojinée par un an^e. Vente dans les salles du Lloyd, Bruxelles, H. 107, 1. 222 cM. Enterrement de Joseph. Inventaire Mad. Catherine Dey, 1663. Les Douze Apôtres Lille, Musée, No. 294. (Quatre tableaux). 1.

1837.

115

130.

cM.

Saint Paul. (Deux tableaux).

.

130.

Vente à Bruxelles des couvents fermés, 1785. Provenait du couvent de Leliëndaal cà Malines. Idetn. Vente van Ourshagen, Malines, 1892. Toile, h. 75, 1. 100 cM. Idem. Vente Ravaisson, Paris, 1903. Panneau, h. 64, 1. 50 cM., à mi-corps.

Le Repentir de Saint Pierre 130. Anvers, Gevers Fuchs. Idem. Bruxelles, Hannet 130. Saint Pierre délivré de la prison. Esquisse à l'huile. Vente Jos. Dan. Bohm, Vienne, Octogone, hauteur

Idem Vente James Hazard, Bruxelles, 1789. Idem Comte de Warwick, Londres, 1896.

1.

5 juillet

aux deux anges

et

large 7 po.

Saint Paul.

Dessin. Londres, Fairfax Murray.

Toile, h. 72,

de N.-D.

1865. Knijff,

L'incrédule Thomas.

Idetn.

Veuve de Jan van Haecht,

,,

Toile, h. 155,

la

Christ apparaît à

1627:

Saitit Pierre et

Panneau, h. 45 po., l 28 po. Idem. Vente Corneille de Piera, Amsterdam, 1829 Les Disciples au Tombeau du Christ 31, JJ. pl. 33. Dresde, Musée, No. 1013. 1461

1.

Inventaire

D

et noir, craie verte et bleue.

Mater Dolorosa. Dessin. Vente Comte de Warwick, Londres No. 192. Une étude de noir et blanc. La Résurrection du Christ. Vente Charles Spruyt, Gand 1815.

1.

180 cM.

Toile, h. 239,

246.

1820

Provenant de

232, 245.

247.

Reproduit dans HandzeicJmungen alter Meister, I, 39. La Mise au tombeau du Christ 196, 235, 241. Anvers, Musée, No. 217. Toile, h. 2671, 1. i66i cM. Provient de l'abbaye Pierre Pot à Anvers. Idem. Dessin. Amsterdam, Rijksmuseum. Christ au Tombeau. Vente Jean Leop. Jos. de Man d'Hobrige, Bruxelles^ .

D Assomption Anvers, Ecole Teirninckx.

Tournai, église de Saint Brice. Idem. Inventaire Alex Voet i68g Idem. Vente Frans Mois, Anvers, 1769, No. 32. Ide7n. Idem van Schoreel, Anvers, 1774, No. 45. Idem. Idem Balth. Beschey, Anvers, 1776, No. 187. Panneau, h. 2 p. 5 po., 1. 2 p. 2 po. Idem. Dessin. Albertina, 619''

Toile, h. 215,

Descente du Saint-Esprit.

Dessin. Saint Pétersbourg, Ermitage No. 4216.

heim, 1886. La Pieta

Rouge

La

269

Descente du Saint-Esprit.

Vente C. Walwein, Ypres, 1839. Panneau, h. 170, 1. 140 cM.

Vente Ravaisson, Paris, 1903, à mi-corps. Idem. Berlin, Château (Parthey, I, 641) 130. La Conversion de Saint Paul 14g. Jordaens peignit la conversion de Saint Paul pour l'autel de ce saint dans l'éghse de l'abbaye de Tongerloo. En octobre 1647 cette œuvre lui fut payée 400 florins rhénans. Idem. Vente Jac. Jordaens, La Haye, 22 mars 1734, .

No.

H.

.

27

14g.

3§ po., 1. 2 p. II po. Idem. Dessin. Vente van der Heyden, Amst., 1827. Paul devant Anatiias ig4. 2

p.

Dessin.

Paul

Musée de Rotterdam.

Barttabé à Lystra Vienne, Académie, No. 663. et

Toile, h. 170,

Signé Idem. Idem.

:

1.

134, pl.

196.

239 cM.

J. Jor. fecit 164^.

Vente Amsterdam, 31 août 1740, No. 18. Vente Catherine Backx, veuve de M. Allard de la Court, Leyde, 1766.

Toile, h. 5 p. 5 po.,

1.

7

p. 8 po.


Paul et Barnabe à Lystra Vente Pierre Leendert de Toile, h.

Idem. Idetn. la

1.

rouge

et

Un

Max

Rooses. 196,

197.

pl- 4°,

130.

135, 136,

1.

Vienne, Musée de l'Académie, No. 747, 129, 194. Panneau, h. 65, 1. 48 cM. Ufi Apôtre en méditation. Vente van Overloop, Anvers, 1856. Toile, h. 61, 1. 46 cM. Saint Jacques, Saint Mathiai, Saint Pierre (Trois '

.

tableaux)

130.

Vente chevalier Gaspard de Wargny d'Audenhove, Bruxelles, 1897.

Un

96 cM. I,

641).

Apôtre

130.

Vente baron de Beurnonville, Toile, h. 60, 1. 50 cM. Un Apôtre accusant un Roi

Paris, 1844.

194.

Dessin. Craie noire et rouge lavée à l'encre, in folio.

Catalogue Prince de Ligne, 1794. Un possédé maltraite les fils de Sep ha Dessin. Rotterdam, Musée Boymans. Les Quatre Evangclistes pl. 28, 29, Paris, Louvre, No. 2012.

....

.

.

D.

194.

30, 33,

130.

219. 4.

1. 56 cM. tableau provient d'un des couvents fermés à

Gand

du XVIIP' siècle. Le Martyre de Saint André. Dessin. Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797. Grand dessin en hauteur lavé de bistre et rehaussé de blanc et d'autres couleurs. Le Martyre de Sainte Apolline jç 41, pl. 40, 182. à la

fin

Anvers, Eglise Saint Augustin. 1. 213 cM. esquisse en couleur par Jordaens.

Une

Une esquisse achevée représentant de Sainte Apolline. Vente Doncker, Bruxelles, 1798.

Idem.

Papier collé sur bois. h. 23, 1. 14 po. Saint Augustin instruisant ses disciples Aschaffenburg, Musée, No. 233. Saint Charles Borromée Anvers, Eglise Saint Jacques. 1

190

cM.

.

Caen, Musée, No. 96. Panneau, h. 65, 1. 50 cM. Tète d'un Apôtre ou d^un Evangéliste 130. Bruxelles, M. Harcq. Panneau, h. 62, 1. 48 cM. Les quàtre théologiens et Saint Bonaventurc. Dessin. Craie rouge. Catalogue de la collection du prince de Ligne, 1794.

....

Seine de

P Histoire

Sainte. 132.

Esquisse, toile ii| sur 9I pouces.

.

le

Les Miracles de Saint Dominique Oldenbourg, Musée, No. 126. Toile, h. 315, 1. 2i8i cM.

Martyre

108.

pl.

235.

232.

1.

213 po.

1.

137.

Anvers, Musée, No. 808 Toile, h. 236, 1. 208 cM. Bruxelles, Musée, No. 243, ijj, pl. 138, 185. 1.

130 cM.

Signé: J. Jor.ft. 1645. Idem. Vente Bruyninx, Anvers, 1791. Idem. Idem van Lancker, Anvers, 1835, adjugé à

Gérard Legrelle. Idem.

-

109.

Saint Jérôme.

Toile, h. 105,

206, pl

.

Vente van Goethem, Bruxelles, 1899. Toile, h. 157, 1. III cM. Idem. Vente Bruxelles, 24 août 1859. Toile, h. 130, 100 cM. Idem. Vente Sauvage. Saint Jérôme en méditation. Vente Bruyninx, Anvers, 1791.

Idem.

.

.

Saint Yves

Inventaire Alexandre Voet, 1685.

Toile, h. 288,

pole. Une quatrième se trouve dans l'église SaintJean à Malines 29. Idem. Collection von Speck, Leipzig, 1827. 30. Panneau, h. 53, 1. 59 po. Derrière Mathieu se tient un ange.

Toile, h. 29,

Toile, h. 409,

Idem.

29.

comte de Harwick, a Wim-

autre appartient au

Vie des Saints et Histoire de l'Eglise.

Toile, h. 77,

Ce

...

bourg

Une

New-York, Musée, No.

Saint Ambroise

Gand, Musée, No.

copie dans la dernière manière de Jordaens se trouve au couvent des Jésuites à Tournai. Une ancienne copie appartient à M. Clemens à Ham-

Saint en prière. (Evangéliste). 130.

Château (Partuey,

108 cM.

1.

Une

Idein.

1.

;

Toile, h. 126,

"

Toile ovale, h. 112, Saint Mat/lieu

Une copie s'en trouvait aussi en 1632 chez Zeeger Pietersz. Gravé par Gutenberg dans le Musée de la France, en manière noire, par John Dean en 1776. Idem. Vente Philippe van Dyck, La Haye, 1753. 30. H. 4 p. 2 po., 1. 3 p. 8 po. Idem. Vente van den Heuvel, Utrecht, 1825. à Louis XVI.

99.

Bruxelles, Musée, No. 314 (245). Toile, h. 50, 1. 48 cM.

Berlin,

tableau se trouvait en 1632 chez Zeeger Pietersz. {Oud-IIollaïuI IV, 15). Il appartint par la suite

noire avec tons bleu, vert et

98 cM. Apôtre (buste)

73,

No.

1777,

118 cM.

1.

Ce

1765.

,

45 po.

1.

blanc à l'aquarelle

H.

Amsterd

451 po.

Dessin. Anvers, craie

Toile, h. 134,

135.

Neufville,

Vente Nicolas Nieuhof, Amst.

Toile, h. 62,

A

ŒUVRES DE JORDAKNS

LISTE DES

270

Esquisse Breslau, „Staendehaus".

Panneau,

h.

2

p. 2 po.,

1

i

p.

7

po.

.

.

137.


ŒUVRES DE JORDAENS

LISTE DES

Saint Yves

Martyre porta iit une Croix (St. Adrien). Amsterdam, Cabinet des Estampes. Idem. Dessin. Anonyme, Berlin, 18 mai

137.

Esquisse. Vente Ciiypers

deRymenam, Bruxelles,

Panneau, h. 11 po, 1. i p. Vente J. J. de Raedt, Malines, 1839. Toile, 152, 1. 206 cM. Idem. Dessin. Prince de Ligne, 1794. Aquarelle lavée de bistre. Saint Georges et le Dragon. Vente William Mac Brath, Londres, 1895. Le Martyre de Saint Laurent Esquisse. Vente del Marmol, Bruxelles, 1791. Idem. Guillaume Verbelen, Bruxelles, 1833. Idetn.

.

1803

.

137.

Décollation d'une Martyre.

137.

Vente Habich, Stuttgart, 1899. Martyre dune Sainte Femme que

Dessin. Anvers,

Toile, h.

Idem.

I

15 po.,

a.,

1.

a.

i

Une Madeleine de

61,

Max Strauss, Vienne 2 Mai 1906. Acheté par M. Gaston von Wallmann à Blaschkow. Dessin. Vente Dr.

Une

Jordaens sur panneau_

La .

42,

pl.

108, 109, 183,

196, 220.

Le Triomphe

Bruxelles.

Idem.

pour

le

Saint

Martin

196,

Couleurs et à la plume sur papier. Dessin British Muséum Inscription: Gai. 6 cap. Jordaens. Le Trionphe du Christianisme Musée Dublin.

du Musée de

Avec d'importantes modifications. Musée Plantin Moretus. pl.

45,

196

landt, Dordrecht, 1785

208, 237.

1684,

IL Les Armes d'Achille

les

No.

1.

des

Saintes et des 195, pl. 233.

Le Triomphe de

la

Croix sur

les

sept Péchés Capitaux.

194.

armes

M YT

O L O G

149

22 po. la

mort de Patrocle

et

recevant

Paris, 1785.

18 po.

par Ulysse à la cour de Lycomcde. Vente Amsterdam, 8 mai 1715. Idem. Vente P. J. Aerts d'Opdorp, Bruxelles, 1819. Achille découvert

I

L'iiistoire

Playe, 1734. d'Ac/i/lle

1849.

17.

Briséis.

Toile, h. 25,

1824.

Dessin, Londres. Fairfax Murray.

Paris, 1785.

Achille pleurant

Vente Nourri,

Idem Mallinus Louvain, Le Saint Sacrement adoré par Pères de l'Eglise

149

Vente Jac. Jordaens, La H. 8, 1. II p.

1

1841.

Vente Mertens van den Bosch, Anvers,

Vente du comte d'Arundel, Amsterdam,

17,

194.

Vente Spruyt, Bruxelles,

Idem. Idem.

Ursule.

Toile, h

194, pl. 195.

.

1. 230 cM. Vente Johann van der Linden van Slinge-

Idem.

Fourni par Jordaens au même couvent, mais disparu. Saint Sébastien. Angers, Musée, No. 366. Panneau, h. 83, 1. 61 cM

Thétis recevant

194.

Toile, h. 280.

N

Le martyre de Saint Quirin

.

.

Dessin. Anvers,

Vente Nourri,

194.

Idem.

197.

Aquarelle, h. 45, 1. 31* cM. De la vente Habich, Stuttgart, 189g. -D. remettant F Enfant Jésus à Saint Norbert. 237. Oosterhout, Couvent de St. Catharinadaal.

Sai?ite

194.

.

1814.

Dessin. Albertina, 620.

....

dessin

205.

de la Religion

Vente Pauwels, Bruxelles, H. 118, 1. 80 cM. Veritas Dei (Allégorie)

Signé: /. loRDAENs Fkcit A<\ iôjo. Saint Alartin. Esquisse en noir et blanc. Inventaire Alexandre Voet, 1685. Idem. Dessin. British Muséum

Un

Alission des Carmélites

Anvers, Eglise des Carmes Chaussés (Descamps, Voyage, p. 1781. Disparu.

44, 45,

263 cm.

1.

Exorcisation.

Dessin, Vente Boucher, Paris, 1771.

Bruxelles, Musée, No. 309. Toile, h. 432,

va décapiter.

Flagellation de deux Saints.

31 po.

Signor van Born. Anvers, 1657. Saint Martin guérissant un possédé

l'on

Un Saint prct à subir le Martyre. Dessin Vente de Silvestre, Paris, 1810.

Mad. Suzanne VVillemsens, veuve de

Inventaire

Musée Plantin-Moretus.

Vente Pierre Wauters, Bruxelles, 1797. Martyre d'un Saint. Dessin. Munich, Musée, No. 2721.

Oosthuyse

P. J.

1897.

Dessin. Vingt figures.

Sainte Aladeleine.

Vente M'"<= M. de Jonghe, veuve van Rijsenberg, La Haye, 1847.

271

I

E.

d'Actéon

156.

Vente Jac. Jordaens, La Haye, 1734. H. 3 p. 10 PC 1. 4 p. 6 po. Idem. Vente Abbé Guillaume de Gévigny, Un Actéon d'aprcs Jordaens Vente Jérémie Wildens, 1653. Adonis embrassant Vénus. Vente Peilhon, Paris, 1763. H. 6

p.,

Idem.

1.

4 p. 9 po.

Vente Prince de Conti,

La Mort 1.

Paris, 1777.

d'Adonis.

Vente Duc de Marlborough, H. 52j,

Paris, 1779.

603 po.

1886.

156.


LISTE DES

2^72

La Mort

ŒUVRES DE

d' Adonis.

JORDAElSfS

Mercure sur le poi)it d'' immoler Argus. 147. Sir Archibald Campbell à Garscube. Idem. Vente David letswaart, Amsterdam, 1749. H. 4 p., 1. 6 p. 6 po. Idem. Vente John. Lod. Strantwijk, Amsterdam, 1780. .

Vente Rodolphe Lepke. Berlin, mars 1903 La Bataille des Amazones. Vente David letswaart, Amsterdam, 1749.

E Enlh'cment

d' Amphiirite Anvers, Van der Veken. Exposition d'Art Ancien, Anvers, 1877. Antiope endormie. 150. Grenoble, Musée, No. 388. 1. 93 cm. J. Jordacns, fecit lô^o. Vente Mensaert, Amsterdam, 1824.

Toile, h. 23, Toile, h. 21,

Lille,

Alercure prêt à immoler Argi/s.

Signé Idem.

Vente Aug. De Keersmaecker

Vente Baron van Leyden van Heurmen,

1. 158 cM. Vente Capello, Amsterdam,

Toile, h. 52,

Mercure parmi les pasteurs 147. Berlin, Paul Meyerheim. 210 cM. Toile, h. 190, Argus gardant lo 147. Bruxelles, Emile Maryssen, marchand de tableaux. Toile, h. 56, 1. 78 cM. Mercure découvrant Argus gardien d'Io 147. Anvers, Aug. Delbeke. Toile, h. 37, 1. 76 cM. Argus gardant lo 148. Vente Johan v. d. Marck, Amsterdam, 1783. 1.

Toile, h. 44,

.

.

61 po.

1.

Mercure e?idormant Argus Vente Menke, Anvers, 1904. Signé Idem.

.•

y.

yor. fecit

147.

1647. 147.

Daté; 1640. Argus et Mercure. Vente Anvers, 25 mai 1768. Toile, h. 40,

Vente De Raedt, Malines. Toile, h. 67, 1. 84 cM. Idem. Vente Walschot, Anvers, 181 7. Ide7n.

Toile, h. 31Î,

Idem.

1.

501 po.

Vente Stranaldo Villanova, Cologne. 1880.

1. 115 cM. Vente Louis von Lilienthal, Cologne. Toile, h. 119, 1. 137 cM. Mercure aiguise son glaive pour tuer Argus

Toile, h. 70,

1893.

Ide))i.

ijç,

.

pl.

Anvers,

Madame

Toile, h. 152,

Mercure

tire

1.

145,

147-

cM. .

pl.

147,

Idem.

Salle des arbalétriers, Anvers,

1769.

Vente Bruyninx, Anvers, 1791par Mercure Offert en vente au Musée d'Anvers en ^ïgné: y. y OR 16 Idem. Vente Rodolphe Lepke, 1905. Argus tué. Vente Ravaisson, Paris, 1903. Argus et diverses animau.x. Vente Horion, Bruxelles, 1788. H 5 p. 6 po 1. 4 p 6 po. Argus Vente Jac. Jordaens, La Haye, 1734H. 3 p., 6i po., 1. 7 p 4 po. Idem. Vente Horion, Bruxelles, 1788. H. 2 p. 4 po., 1. 3 p. Idem.

Atgus

tué

147, 148.

.

.

1902.

.

148.

' '

Argus et Alercure. Vente Daniel de Jongh, Rotterdam, 1810. Argus et la. Vente M''^ Hélène Herry, Anvers, 1884. H. 57, 1. 78 cM. Ariane et le cortège de Bacchus Dresde, Musée, No. 1009. Toile, h. 240, 1. 3155 cM. Acheté à Anvers en 1710. Atalante

41,

Vente

180.

Idem.

et

....

95,

pl. 98.

Hypotnéne.

1^8.

Latinie, Anvers, 1905.

Anvers, 1882. Anvers, Max Rooses

Sels,

Toile, h. 84,

iio.

1. 235 cM. Gand, G. Hulin 147, pi. 148. Toile, h. 117,5, 1- 201 cM. Provient de la collection du comte de Shrevvsbury, Alton Towers. Mercure soulevant son glaive pour tuer Argus 147,

Toile, h. 196,

Argus et Mercure Vente François Mois,

Daté: 1646.

son glaive pour tuer Argus-

Lyon, Musée No.

1767.

71 po.

1.

Idem. Vente Prince de Conti, Paris. 1777. Panneau, h. 18, 1. 23 po.

Vente

Ch*. Wauters.

188

Beeckman,

,

54 po.

1.

,

Marynen

Bruxelles,

.

et prêtre

Toile, h. 108,

17 19.

d'Io.

.

•'

Anvers, 1853. Idem.

Histoire d'Argus et

"

1795.

29 po.

1.

Toile, h. 130, :

.

31 po.

1.

Vente Lavillarmois,

Idem.

.

......

.

179,

180.

....

Vente Bysterbos, Amsterdam, mars Idem. Vente van Gemert, Anvers, Bacchus enfant endormi Eau forte de Jordaens.

1899. 1778. 180.

Bacchus Enfant. Varsovie,

Comte

Toile, h. 116,

1.

Branicki.

104 cAI.

Le Jeune Bacchus

Eau

forte de Jordaens. Mercure sur le point d'immoler Argus. Saint-Pétersbourg, Ermitage, No. 648 Toile, h. 133, 1. 187 cM.

158.

iio cM.

1.

147.

173, pl.

Max

Rooses. Toile, h. 75, 1. 60 cM. Vente Foulon, Anvers, 1900. Anvers,

173.


LISTE DES

Le Jeune Bacchus Vente Richardt, Rotterdam, Toile, h. 58.5, 1. cM.

173.

1.

65

.

173.

1. 72 cM. Vente Joh.Jac. Claessen etc., Cologne. 1887. 174. Toile, h 125, 1. 85 cM. Idem. Vente Niellon Torris, Bruxelles, 1890. Toile, h. 119, 1. 95 cM. Ide/n. Vente Lanfranchi, Pressbourg, 1895, No. 84. Toile, h. 130, 1. 100 cM. Bacchus couronné de pampres, la coupe à la main. Vente Haendeke, Cologne, 1896. Cuivre, h. 41, 1. 33 cM. Idon. Vente Schwarzschild, Cologne, 1882. Toile, h. 54, 1. 47 cM. Bacchus ivre tend une coupe a un satyre 174. Gravure François Lucas.

IdefH.

.

.

.

Vente Choiseul

Idem.

Veyt, Anvers, 1642.

Lannoy

et

Van

Hal, Anvers, 1850.

Vente Amsterdam, 26 juillet 1810. Panneau, h. 12, 1. 10 po. Bacchus et Ariane. Vente La Haye, 18 Juillet 1753Idem. Vente Sohier van Nispen, La Haye, 1768.

Vente P. J. de Marneffe, Bruxelles, 1830. Réplique M""- Bougard, Bruxelles, 220. Bacchus et Bacchantes : Voir Silène. Triomphe de Bacchus et Silène 221. Lord Northwick (Waagen, Art Treasures, III 206). Bacchus affourché sur une chèvre, escorté de satyres. Fsquisse.Vente Cuypers de Rijmenam, Bruxelles, 1803. Idem.

Toile, h. II,

Vente, Rotterdam, 28 juin 1756.

Idem.

H

2

po 3 p. 6 po. Vente von Kretschner, Amsterdam,

p. 6

Toile, h. 6ii,

98.

94-

73 cM. Bacchus avec sept autres figures

1.

163

Vente Haarlem, 8 avril 1800. Vente Brentano, Amsterdam,

Toile, h.

I

a.

pa. 5 po.,

7

.

1.

i

a. 7

Vente Mensart, Amsterdam

1822.

pa. 3 po. 1824.

45 po.

1.

Bacchanale.

Plume

Boehm, Vienne,

1865.

174.

couleur h. 4 po. 9 lignes, 1. 7 po. i ligne. Un Jomie ivre du cortège de Bacchus, la tète reposant sur un tonneau.

174.

Toile, h. 138,

174.

Eau

et

Vente de Scherpenzeel Heusch, Bruxelles, 1. 150 cM.

Cacus dérobe les vaches de Geryon. 179, pl. 180, 185. forte de Jordaens Signé Jac. Jordaens inventor 16^2. Idem. Dessin. Vente Pierre Wauters, Bruxelles, 1797.

91.

179, 185.

Craie, blanche, rouge et noire, et plume.

1758.

90,

pl. 91.

cM.

vendue dans la vente du D''. Max Strauss à Vienne, 2 mai 1906, et achetée par M. Gaston von Mallman à Blaschkow. Idem. Arras, musée 92. Copie du tableau précédent. Autre copie chez le comte Bronicki, Varsovie, 92. étude, dessin, pour ce tableau fut

1881.

:

Cassel, musée. No. 109. Toile, h. 204,

1.

Dessin. Vente Jos. Dan.

I.

Vente Martin Robyns, Bruxelles, H. 7 p., 1. 7 P- 5 po. Le Iriomphe de Bacchus

1817.

983 po. Fête de Bacchantes.

73 cM.

Vénus Vente J. de Nooy, Haarlem, 181 1. Bacchus, Céics et Cupidon suivis d'une chèvre Vente Houyet, Bruxelles, 1867.

1757.

U7te Bacchanale.

,

Toile, h. 19,

1.

,

H. 20^^, I. 16 po. Idem. Vente Horion, Bruxelles, 1788. H. 3 p. 6 po., 1. 4 p. 6 po.

Idem.

et

sylvestre.

Une Bacchanale. Vente Johan Cau, Chevalier, seigneur de Domburg. Amsterdam, 1710.

Toile, h. 53,

Bacchus et Ccrcs Vente m. A- H Bruxelles, 1864. 1.

15 po.

1.

Bacchus avec des nymphes et un dieu Vente von Robert, Cologne, 1893. Toile, h. 168, 1. 112 cM.

Vente Walschot, Anvers,

94-

Vente Gustave Couteaux, Bruxelles, 1874. Toile, h. 69, 1. 48 cM. Bacchus et Ariane Dessin. Vente von Klinkosch, Vienne, 1889. Craie rouge, plume et sépia.

Bacchus, Cércs

Praslin, 1808, Paris.

42 po.

1.

Idem.

Toile, h. 48, 1. 51 po. Bacchus rencontre Ariane

Toile, h. 96,

1783.

Idem.

Idem.

Bacchus.

Idem. Ventes de lète de Bacchus.

157, pl. 221.

80 po.

1.

Toile, h. 56,

Toile, h. 90,

Une

Vente Loquet, Amsterdam,

Idem.

Toile, h. 49,

cM.

Herman De

....

Idem. Vente Jean François d'Orveille, Amsterd. 1705. Idem. Vente Willem Six, Amsterdam, 1734

Provient de la collection Croquillon, Courtrai. Idem. Vente Michel von Kogelniceano, Cologne, 1887.

Inventaire

Cortège de Bacchus et Silaie Bruxelles, Musée.

1882.

Bacchus à la peau de panthère ei à la coupe. Ypres, Musée, No. 30. Panneau, h. 123, 1. 94 cM. Idem. Vente Hubert Duster, Cologne, 1886 Toile, h. 79,

ŒUVRES DE JORDAENS

Cadmus. Vente Jac. Jordaens, La Haye, H. 2 p. 4 po., 1. 3 p. 4 po.

1734,

No.

90.

Cérès à la recherche de Froscrpine.

Vente Peytier de Merckthem, Anvers, Toile, h. 68, 1 82 cM. Circé et Ulysse

1806.

106, pl.

204 cM. Crefeld, Henri Tack (en 1905). [dem. Vente Joan 'Pack, Amsterdam, 1781.

Toile, h. 133,

1.

35

107.


ŒUVRES DE JORDAENS

LISTE DES

2*74

Circé et Ulysse Toile, h. 133,

Haarlem, 8

Danaé Vente

io6, pl.

107.

204 cM.

I.

J.

Siebrecht, Anvers, i754.

et Icare.

Stuttgardt,

Musée, No. 324. 1. 126 cM.

Vente

Bistre.

jos.

Dan. Boehm, Vienne,

1865. et l'une

de ses nymphes.

Idem. Idem.

H. 4

Diane

Idetn.

A

nymplies au bain.

Dessin. Albertina, 622.

Diane

nymphes au bain. Rotterdam, Musée Booymans. Le bain de Diane Madrid, Musée, No. 1409.

Diane

127

52.

i^ô,

pl.

156.

Idem.

6 p.

.

181.

.

.

.

.

181.

7

enfants de la terre

les

.

.

121.

Tableau de Rubens achevé par Jordaens. corne d' abondance. 14Q,

y

or. fe 164Q. Signé: J. et Léandre.

Héro

Vente Johan van Nispen, La Haye,

1768.

48 po.

1.

Jupiter nourri par la chèvre Amalthée. 8j,

po.

Inventaire Jéremie VVildens, 1653 Idem Jan van Born, Anvers, 1657.

.

156.

.

pl. 139.

Copenhague, Musée, No. 167. Toile, h. 246, 1. 311.75 cM.

Toile, h. 37,

1752. 1.

.

1779.

1. 3 p. 9 po. Dessin. Berlin, Musée, 2282

Nynphes remplissant la

cM.

et Calisto

p. 9 po.,

Paris,

p.,

Hercule assommant

Oldenbourg, Musée, No. 105. Toile, h. 81, 1. 120 cM. Idem. Vente Jacques van der Dussen, Amsterdam,

H. 4 Idem.

Vente de Peters,

Inscription: Flora, Silenus et Zephirus JÔjç.

ei ses

1.

Wil. Griene, Eastland, Scottland.

Blanc, bistre et rouge.

Dessin.

Toile, h. 131,

181, pl. 237.

Knocke. M"'e Parmentier. Toile, h 128, 1. 114 cM.

Dessin. Vente Pierre VVouters, Bruxelles, 1797. la plume, lavé de couleurs. et

'

.

X

Panneau 47 36 po. Flore, Silène et Zéphirc

Diane.

Diane

'

.

"

Toile, h. 135,

Dessin.

.

Craie rouge et noire. Idem. Dessin. Saint-Pétersbourg. Ermitage, 4210. A la craie jaune, rouge et bleue. ,; .' Flore et Pomone. Vente Daniel Moore, Londres, 1899.

et Jupiter.

Dédale

' '

Dessin. Vente Métayer, Amsterdam, 1799.

1800.

avril

D Enlèvement d^ Europe.

pl. 96,

180, 182,

179,

196.

No. 2013. Toile, h. 150, 203 cM. Acheté par le roi Louis XVIII. Idem. Musée de Cassel, No. 94. 87, pl. 87, 88. Toile, h. 219, 1. 247 cM. Renseigné dans l'inventaire du Musée de Cassel en 1749. Idem. Cassel, Musée, No. 95 88, pl. 89.

Paris, Louvre,

'

Idem. Vente Amsterdam, 21 juin 1797Panneau, h. 31. 1. 46 po. Le Repos de Diane Vente Kums, Anvers, 1898. 1. 255 cM. Vente van Schorel, Anvers, Idem Robiano (comtesse

1.

95.

Toile, h. 205,

Idem. Idem.

1774.

de\

douarière

Diane

Vente Le Candele, Anvers, 188 1. et ses

nytnphes

Paris, 1777, Galerie

156.

95,

Lebrun.

Idem.

,

Diane

1.

Dans 94.

94.

la plume et à la craie, lavé de couleur. Les Filles de Cccrops découvrent le Jeune Erichton.

la

1814. 91.

Mme Wellens, de Bruxelles. Vente de l'Auditeur Délia Faille, La Haye, Idem. Idem Amsterdam, 9 mars 1734. Idem. Idem Loquet, Amsterdam, 1783 1.

1730.

1892.

90.

78 po.

Idem. Vente Amsterdam, 19 octobre 1818. Idem. Berlin, Naumann (Parthey I, 641). Idem, avec divers personnages. Vente Van der Stel, Amsterdam, 1781. Toile, h. 33, 1. 461 po. Idem, avec divers satyres et nymphes.

48 po. Jupiter et Amalthée.

Idem.

1798.

1.

• '

Debuck.

Toile, h. 74, ' '

179.

.

.

par

Bruxelles,

1892.

.

1. 46 po. vente Stier d'Aertselaer, Anvers, 1822, acheté

Toile, h. 38,

Toile, h. 65, I. 80 cM. L' Enlèvement d'Europe.

Vente Ourshagen, Malines,

.

Vente Amsterdam, 10 septembre

1791.

50 po.

Vente Philips Neven, Amsterdam,

163 cM.

forte

...

Dessin. Brunswick, Musée.

Idem.

1

de Jordaens, 1652 Vente de Vinck de Wesel, Anvers,

Toile, h. 72,

A

1

115,

Eau

Idetn.

53 po.

Vente Amsterdam, 6 avril 1895. Idem. Vente Lyonnet, Amsterdam,

h

• .

Toile, h. 32,

1779.

et Attcoii

Toile, h. 34,

Toile,

Idem.

H. 3 p. 9 po 1. 4 p. 10 po. Vente Abbé Guillaume de Gevigny, Paris, Vente Fesch, Rome, 1845. Diane au Repos Saint Pétersbourg, Ermitage, No. 649. Toile, h. 224, 1. 285 cM. Diane et ses nymphes. Vente Henri Craen, Amsterdam, 181 1. Toile, h. 35,

....

Signé: Jac. Jordaens. Idem. Vente Stevens, Anvers, 1837.

Bruxelles, 1838. Ide^n.

.

1.

'.

'

104 cM.

Dessin. Vente Métayer,

Amsterdam,

1799.


LISTE DES

Nymphe

trayant la chèvre Amalthcc

ŒUVRES DE JORDAENS 87.

Dessin. Brunswick, Musée.

Craie rouge. Signé: A^. 167 La chaire Amalthée

87, pl

97, 196.

Dessin. Louvre, 20022.

Craie rouge, noire et bleuâtre,

L Enfance

le

fond

lavé.

de Jupiter.

Blaschskow, Bohème, Gaston van Mallmann. Toile, h. 77,

Jupiter

Eeau

et

lo

179, pl. 179.

de Jordaens, 1652. à Jupiter Dessin. Rotterdam, Musée, 247. Un Sacrifice dans un temple païen. Dessin. Vente Prince de Ligne, 1794. Craie noire, rouge et blanche, sur papier

Un

90.

48 po.

1.

pl-

65.

2

6 po., 1. 3 p 10 po. Vente Van Swieten, La Haye,

1731. 157, pl.

157.

98.

Anvers, vente Huybrechts, 1902. Toile, h. 116,

gris.

1.

154 cM.

p. 9 po.,

I

1.

p. 3 po.

H.

Plafond, Dessin, Vente Métayer, Amsterdam, 1799. Dessin à la craie rouge et noire.

Idem. Idem.

Mars

Ide7n.

et Bellone.

Vente Verelles, Anvers, 1856. Toile, h. 46, 63 cM. Mcléagre et Atalante 35, pl. 37, 190. Anvers, Musée. Autrefois Copenhague, Charles Madsen. Toile, h. 154, 123 cM. Idem. Madrid, Musée, No. 1407, 35, 36. Toile, h. 151, 1. 241 cM. Idem. Vente Jacques Jordaens, La Haye, 1734, No. 89 35. H. 2 p 31 po 3 p. li po. Idem. Dessin. Amiens, Masson 12, pl. 37. Idem. Vente Pierre Fouquet, Amsterdam, 1801. Idem. Dessin. Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797. Idem. Dessin. Vente Lauwers Amsterdam, 1802. 1.

1.

,

...

Gand,

van

Abstein,

1849.

Panneau, h. 62, 1. 104 po. Mercure en buste. Vente Conrad von Siegburg, Bruxelles, 1901. Panneau, h. 64, 1. 95 cM. Mercure et les Filles de Dryops. Copenhague, Gustave Falck. Papier collé sur toile, h. 50, 1. 75 cM. Mercure et Battus. Dessin. Prince de Ligne, 1794. Légèrement esquissé à la craie noire, rehaussé de blanc sur papier

Le Jugement

de

gris.

Midas

117, 156.

Toile, h. 181,

1

267

cM.

Vente Jacques Jordaens, No. 88. H. 2 p. 4 po., 1. 3 p. 10 po.

La Haye,

1734.

,

Idem Stevens, Anvers, 1837. Idem van Rijmenam, Malines,

Idem.

Toile, h. 74,

cM. Henri Beissel

1802.

1833.

1838.

75

1.

Vente

Idem.

d'Aix

la

Chapelle,

Bruxelles, 1875.

Un

triomphe marin (Neptune enlève Amphitrite).

50,

pl.

58.

Bruxelles, Galerie d'Aremberg. 1. 349 cM. Vente Jacques Jordaens, La Haye, 22 mars No. 71.

Toile, h. 231,

Idem. 1734,

H. 8

p.,

1.

12 p. 5 po.

Vente Roi des Pays Bas, La Haye, 1842, Amsterdam, 1850. Toile, h. 251, 375 cM. Ce tableau est renseigné dans un catalogue du Rijks Muséum d'Amsterdam de la première moitié du dix-neuvième siècle. Idem. Neville de Goldsmid de La Haye, Paris, 1876. Idem. Vente J. Siebrecht, Anvers, 1754. Idem. Idem parmi des tableaux, venu de Saxe, Amsterdam, 22 mai 1765 50. H. 91, 138 po. Idem.

1

1.

Un

triomphe marin.

Vente H. Hisette Toile, h. 34,

Idem.

etc.

I

3 po.,

a.

Gand,

1808.

55 po.

de Faesch, Amsterdam, 1.

Vente Anvers,

Idem. Idem. 2

1.

Jean-Jacques

Toile, h.

H.

Madrid, Musée, No. 1637.

po 1. I a. 2 po Vente Cuypers de Rijmenam, Bruxelles, Idem de Beunie, Anvers, 1827. Idem Guillaume Verbelen, Bruxelles,

8 pa. 9

Idem.

1.

Craie rouge et noire, et lavis. Idem. Vente Douairière d'Hoop

156.

Inventaire Jeremie Wildens, 1653, Anvers. Idem. Vente Brentano, Amsterdam, 1822.

1734.

Mars.

Idem.

p.

Idem.

157.

Le Jugement de Midas

Vente Jacques Jordaens, La Haye, I

1

,

Le Roi Midas Gand, Musée,

Lcda.

H.

1759.

Toile, h. I p. 8 po I p. 7 po. Le châtiment de Marsyas Amsterdam, Rijks Museum, No. 1317.

H.

forte

Sacrifice

1736.

et Marsyas. Vente. Malines, 29 novembre 1838.

...

Vente Vrancken, Lokeren, 1638

Idem.

Toile, h. 33,

de Midas.

Vente chevalier Robert de Neufville, Leyde, H. 2 p. 6| po., 1. 3 p. 10 po. Idem. Vente Henri van Limburg, La Haye, H. 28, 1. 45 po. Le suppHce de Marsyas. Vente Willem Six, Amsterdam, 1734. Apollon

iio cM.

1.

Le Jugement

275

i

21

a.

mai

1838.

Idem Amsterdam, \" août a.

2

pa. 7 po.,

1.

3

a.

1833.

4 po.

I

pa.

i

1828.

po.

Idem. Vente douairière Robert Geelhand, Anvers, 1888 50.

Idem.

Vente Amsterdam,

Toile, h. 33,

1.

50 po.

5 juin 1765.


LISTE DES

276

Neptune

et Amphitrite (Les Trésors de Vienne, Galerie, Schoenborn.

ŒUVRES DE JORDAENS

la Mer). 100.

Vente

370 cM. Neptune et Vénus entourés de divinités marines. Vente dans les salles du Lloyd, Bruxelles, 1837. Triomphe de Neptune. Dessin. Vente Gérard Hoet, Amsterdam, 1760. Toile, h. 300,

A'eptune frappe la

terre.

Idem. Idem.

Berlin, Palais

Nessus

et

'

;

... 165).

Déjanire.

....

1

94.

Trois femmes nues avec un an,i^e Vente Jac. Jordaens, La Haye, 1734 No. H. 3 p. 71 po., 1. 3 p. 5 po.

94. 5.

Nymphes endormies Neyman, (Amsterdam).

94.

Dessin. Vente Paris, 1776.

Vente Amsterdam, 10 août Panneau, h. 30, 1. 44 po.

.

1. I a. 3 p. 6 po I a. 8 p. 4 po. Vente Amsterdam, 14 mai 1832. Une NympJie avec Cupidon Vente Pierre Lyonnet, Amsterdam, 1791.

' .

1815.

Toile, h. 3 p. 5 po., 1. 2 p. 6 p. Idem. Esquisse. Berlin, Naumann,

184.

Toile, h. 136,

(De

la

Idem.

Pan

180, pl. 181.

Muséum

Offrande à Pomonc Madrid, Musée, No. 1408. Panneau, h. 165, 1 112 cM.

Toile, h. 243,

Provient de

Palace. 48,

pl.

53, 205.

3 p.

.

49.

Vente Marie Beuckelaer, Douairière Holungius, La Haye, 1752. Idem. Vente Edmond Ruelens, Bruxelles, 1883. Idem. Idem Bruxelles, 21 mai 1851. Idem. Idem Huyghens de Lowendal, Anvers, 1858. Toile, h. 74, b. 92 cM. Pan et deux nymphes. Marquis of Bute (Waagen, Art Treasures III, 475). Pan avec nymphes et enfants. Vente De Boer, Amsterdam, 1840. et

1.

I

a

74 po.

196 cM.

1.

la

vente Schenk, 1860.

Vente van Heemskerk, La Haye,

1770.

1.

Le Rapt Vente Busso, Gand

1832.

L'Histoire de Psyché

z\ po.

Idem.

Toile, h

36.

pl.

70 po. de Proserpine.

1. 133 cM. Vente Jac Jordaens. La Haye, 1734. 1.

Idem.

Toile, h. 96,

Toile, h. 172,

p. 8 po.,

34,

97, pl- loo-

Hampton Court

et Syrin.x

H. 3

1814.

30 po.

1.

vente Stinstra, 1822).

Bruxelles, Musée, No. 240.

Idem.

184.

Cologne, Musée, No. 614.

173 po.

I.

184.

Idem.

Proinéthée

741.

1901.

78.

1.

Dessin. British

Toile, h. 41,

de moutons.

(Parïhey, No.

Vente Conrad von Siegburg, Bruxelles,

Un

Pan gardeur de chèvres et Musée d'Amsterdam, No

.

.

Toile, h. 29,

1774-

.

121.

Gravure par P. Gladitsch Polymuie et le Poète. Vente de Vinck de Wesel, Anvers,

1. 44 po. paysage avec Nymphes endormies. Vente Jean Lucas van der Dussen, Amsterdam,

.

Tableau de Rubens achevée par Jordaens, Thilémon et Baucis 184. Helsingfors, Musée. 184. Idem. Vente Jean Agges, Amsterdam, 1772 Idem. Idem Rotterdam, 27 avril 17 13. Idem. Idem Amsterdam, 3 avril 1751. Idan. Idem Comte André de Stolberg à Soedar. Hanovre, 1859 184,

/dem. 94.

:

.

1785,

et les prétendants.

Toile, h. 65,

,

'

..

.

Toile, h. 45, 1. 86 po. Pcrsée et Andromède

34 Idem.

avec Cupidons.

Toile, h.

'• '

"

sujet de la vie de Paris.

Vente Charles Spruyt, (land,

1892).

Nymp/ies endormies avec Cupidon çj. 94. Bruxelles, Madame Bougard. 260 cM. Toile, h. 160, Idem. Vente Amsterdam, 7 juin 1751. Idem. Idem J. Louis Strantwijck, Amsterdam, 1780.

Nymphes

1840,

Pénélope

Vente Saint Remy, Cologne, Toile, h. 120, 1. 100 cM.

Trois

Vente Nieuhof, Amsterdam, 1777. Christine Suzanne De Vries, Amster-

Idem

St. Petersbourg, Académie. Paris et Œnone.

b^â^a.

(Parthey,

Consul d'Espagne, Londres,

N. N.

I a. 3 po., 1. i a. 66 po. Idem. Vente Ourshagen, Malines, 1892. Toile 75 sur 98 cM.

Un

Craie rouge et noire. Nérée.

Vente

dam,

et Nynipiies.

Dessin, Albertina,

.

\

Toile, h.

Florence, Uffizi, No. 914.

Neptune

-

'

1772.

.

_

de Paris.

Siebrecht, Anvers, 1754.

J.

Idem.

1.

noire et rouge et un peu de couleur.

Craie

Le Jugement

128,

Plafond provenant de la demeure de Jordaens Charles van der Linden, Anvers.

129. ;

.

.

Daté: 1652. Ide>n. (Plafond).

Vente

Jac. Jordaens,

La Haye,

1734.

121. No. 109 Tout un plafond de 5 pièces représentant l'histoire de Psyché et deux tableaux de fleurs plus petits ensemble longueur 23, largeur 17 pieds. Jordaens traita sans doute le même sujet pour le Cabinet de la reine d'Angleterre à Greenwich.

118. 121. .

.


r

LISTE DES

L'Histoire de Psyché

ŒUVRES DE JORDAENS

277

Satyre pressant des raisins pour

121.

ses enfants.

I

(Un

plafond).

Vente Jac Jordaens, La Haye

1734,

I

No. 78. Un grand tableau carré, avec quatre grands tableaux obliques, servant pour le plafond d'une vaste salle, représentant l'histoire de Psyché, peints par Jordaens pour la Reine Christine de Suède, ensemble long de 24 et large de 22 pieds. 121. Cupidon et PsycJic Vente Jac. Jordaens, La Haye, 1734, No. 52.

H.

2

Un

6i po., 1. 3 Satyre (Buste).

p.

p.

2 p.

Une

po.,

I

femme

et

132,

et

monstre.

poésie de Lambert van den Bos sur ce tableau

160,

Vente Jacques De Vos, Amsterdam,

Oud HoUand,

Dessin repris à aquarelle lection W. KoUer. 1

Satyres et

197.

1883.

Nymphes endormies

Londres,

Comte de War-

provenant de

i8ç6,

Benjamin West. Satyre jouant de la jiùte. Vente de Vinck de Wezel, Anvers,

Vente Bruxelles, H. 39, 1. 45 po.

la collection

Satyres

1814.

14 po. Satyre portant des fruits.

format.

mai

1869.

94 cM.

Vente Amsterdam,

cM. un paysage. Dessin. Vente Gildemeester, Amsterdam,

Toile, h. iigi,

i

15 po.,

Mai 1.

la Chapelle,

Satyre

et

1.

Musée, cM.

1.

184

Satyres et nymphes dans

Satyres

1867.

1800.

nymphes avec Mercure.

Musée Plantin-Moretus. Craie rouge et noire, quelques touches à la plume. Satyres et trois Grâces avec Corne d'abondance. (Sandrart, Teutsche Académie, p. 336). Satyre avec trots Grâces.

184g.

87 po.

Vente

76.

M'^^^

Toile, h. 66,

105

Cupidon.

Vente Chevalier de Marssen, Maastricht, Toile, h. 125, 1. 174 cM.

et

Dessin. Anvers,

Satyre avec enfant.

Aix

7 juillet

1903.

(Parthey, 60). ivrogne avec fejnme et satyreGottlieb Thiermann, Cologne, h. 124, 1. 100 cM. versant du vin à une femme.

Toile, h. 170,

nymphes.

,

Bruxelles, 2

S.,

Nymphe.

a.

des Satyres.

Delft, 1804.

Berlin, Château,

I

par

H. 60, 1. 70 po. Idem. Vente Amsterdam, 4 août 1828. Panneau, h. 3 p 7 po 1. i aune 2 pa. Idem. Vente Frédéric Muller, Amsterdam,

Satyre endormi.

Toile, h.

et

surprises

17 juillet 1776.

Vente Amsterdam, 10 avril 1739. Idem. Vente J. H. Onder de Wyngaert Canzius,

1.

même

et

Vente du marchand de tableaux David letswaart, Amsterdam, 1749.

Satyre.

Dessin. Craie noire et rouge. Vente

Satyre

49.

nymphes.

Un

etc.

:

Toile,

la col-

1.

Satyres

Jeune Vente

au pinceau, de

Nymphes

Vienne, 1886. Dessin au crayon signé Jac. Jordaens 16^2. Provient de la vente Boehm. Vienne, 1865.

Satyj-e et

et

1.

Dessin. Vente Artaria, Sterne,

1.

114.

Gand, Musée. Toile, h 117, 1. 180 cM. Vente Fréd. Muller, Amsterdam, 3 juillet 1904. Idem Vente Baron Mertens, Bruxelles, 1861. Toile, h 50, 55 cM. Idem. Potsdam, Nouveau Palais (Parthey, 61). Saty/es et femmes. Vente Gillis van Hoven, 1755. H. 4 p. 2 po., 31 p. I po.

Craie rouge. Un jeune Satyre.

Toile, h. 120,

II,

jeunes Satyres portant une hure de sanglier.

Dessin. Vente Artaria, Vienne, 1896,

Satyre portant une corne d'alwndance.

Vente baron de

1837.

cM

172

1.

Sir P. Stevens, Londres, 1804.

Deux

Dessin. Craie ronge. Louvre. Satyre portant une guiriande de fruits. Dessin. Vente Frans Backer, Cologne, 1882. Craie rouge rehaussée de blanc. Collection Boerner.

vente,

Cupidon.

Vente

1650:

pl.

Même

44.

Siebrecht, Anvers, 1751.

J.

Satyre

Une

1776.

U)i Satyre.

Toile, h. 22,

No.

Collection Martin Kretzer, Amsterdam, 1650.

1.

wick,

1734,

Satyre dans un paysage. 1755.

Vente Comtesse Reigersberg. Munich, 1890. Toile, h. 59, 52 cM. Idem. Dessin en diverses couleurs. Louvre 20033.

Dessin

Satyre avec

Satyre suivant un faune. Vente de Robiano, Bruxelles

de Satyre,

tctc

Vente Jac. Jordaens, La Haye, H. 2 p. 3 po., 1 2 p. 3 po.

Vente

de Satyre rieur.

tète

1. 35 cM. satyre avec deux enfants.

Toile, h

Vente Balthasar Beschey, Anvers, H. I p. 8 po-, 1. I p. 5 po.

Une

1

p. 8 po.

I

1.

;

H. Bruxelles, 1864.

Toile, h. 40,

Un

po.

I

Vente Jacques De Wit, Amsterdam, H.

'

A

Vente M.

Satyres, 1821. I

de

la

1.

82

nymphes

Rocheb, cM.

Paris. 1873.

et enfants se réchauffatit

Vente, Anvers, 29 mai 1865. Toile, h. 68, 1. 80 cM.

à un feu.


ŒUVRES DE JORDAENS

LISTE DES

278

Saturne dévorant un de ses fils. Vente Dusart, Anvers, 1865. Idem. Dessin- Vente Pierre Wouters,

Ulysse et Didon.

Vente Bruxelles,

1797

179-

Tète de Silène.

Vente Jacques Clemens, Gand, Panneau, h. 18, 1. 12 po.

H. 41

1779.

1755.

pomme de l'Amour. Cabinet Poullain, gravure C. Maret. Vente Randon de Boisset, Paris, 1777.

Silène recevant une

Silène

1841.

Flore).

Helsingborg (Scanie) Comtesse de Toile, h. 3 p. 8 po., 1. 3 p. 6 po. Provient des collections Boisset,

la

Gardie.

Crozat

(Paris),

Poullain (Paris), comte G. A. Sparre (Suède).

Idem. Idem.

Vente Jean Adrien Snyers, Anvers,

Vente Idem.

H.

1818. 181.

Idem Vente Pommersfeld

Toile, h. 4 p. 5 po Silène et Baccliante. Sils,

,

1.

181.

3 p. 9 po.

Anvers, 1882.

Vente Sassenus, Bruxelles,

3 p. 7 po.,

1.

1776.

3 p. 6 po.

Bamberg, Himmerlein (Parthey. Silène,

Faune

et

li.,

1.

2

p.

etc.

5

lignes.

Anvers, 1854.

Silène ivre avec Satyres et Bacchantes.

Vente Chrétien Everhard Vaillant, Amsterdam, 1830. Silène sur un âne avec deux Satyres et enfants. Vente Engelbert et Tersteeg, Amsterdam, 1808. Panneau, h. 13 po., 1. 18 po Idem. Dessin. Rotterdam, Musée, 247. Idem. Idem Vente van der Heyden, Amst, 1827. Silène ivre conduit par des Satyres. Vente de Renesse— Breidbach, Coblence, 1828. Idem. Vente Bianco, Milan, 1889. Panneau, h. 48, 1. 65 cM.

Le

cortège de Silène.

Esquisse.

En

Vente Baron de Beurnonville, de quelques touches

Paris, 1884.

grisaille relevé

et

Edmond

Toile, h. 144,

Mars

....

122.

265.

-

.

Ruelens, Bruxelles, 1883. 135

1.

cM.

Vulcain.

et

Vente Philippe van Dyck, La Haye, H. 7 p. 8 po., 1. 10 Vénus avec satyres.

p.

1753.

8 po.

Vente Jac. Jordaens, La Haye, 1734. No 77. H. 3 p 9 po., 1. 6 p. 6 po. Vénus et Cupidon avec un Satyre. Vente Jac Jordaens, La Haye, 1734, No. 66. H. 3 p. 5 po., 1. 2 p. \\ po. Vénus avec Cupidon et Satyres. Vente Philippe van Dyck, La Haye, 1753. Une offrande à Vénus Brunswick, Musée, No. 1015. Panneau, h. 75, 1. 142^^ cM. Dresde, Musée 1.

142

96.

96, pl. 99-

cM.

Vente C. Vermeulen, 1-ordrecht, 1813. Une offrande à Vénus et Mars Vente van Schorel, Anvers, 1774. Toile fixée au bois, h. 181 po, 1. 23 po. Vertumne et Pomone. Stuttgard, Musée, No. 336. Toile, h. 135, 1. 127 cM. Vulcain

Vendu

96.

.

.

par Jordaens à Mart.

v.

.

.

Langenhoven en

14Q.

1646.

Zetes et Calais.

Esquisse. Vente Nourri, Paris, 1785. Toile, h. 10 po,

Banquet

.

_

.

29 po. mythologique. 1.

Louvre, No. 2017. (Collection LacazeS Panneau, h. 74, 1. 105 cM. Idem. Vente J. Siebrecht, Anvers, 1754. Idem. Horion, Bruxelles, 1788. H. 2 p 7 po 1. 3 p 7 po. Idem. Vente Coquereau, Bruxelles, 1806, Toile, h 117, 1. 154 cM. Repas de Dieux. Esquisse. Vente Ravaisson, Paris, 1903. Paris,

,

Silène et Satyre.

:

,

.

Dessin. Albertina, 624.

Craie rouge et noire. Télémaque conduit Théokiyinène

auprès de sa mère. Dessin en couleurs. Musée de Stockholm. Ulysse (Een Elusses op plate) Vente Jérémie Wildens, Anvers,

de Polyphème

Satyres et nymphes assistant à une offrande.

93).

8 po.

et

mai 1696, Amsterdam. Mars.

Toile, h. 83,

Bacchantes.

Vente De Meulder, H. 145, 1. 110 cM.

Vénus

Idem.

Ivrogne soutenu par une femme. (Silène?) Toile, h. 3 p. 8 po. 5

16

Vénus.

Zephirc (voir

et

Vente Vente

181.

Flore,

intitulé

d'Ulysse

Silène et les quatre Saisons sujet

F Histoire

.

3 p. 6 po., 6 lignes.

Potsdam, Nouveau Palais (Parthey, 48). Idem. Vente J. George Riedinger, Cologne, H. 47, 1. 68 po.

Même

6 p. 7 po.

1.

Succession de Rubens Vénus au miroir entourée des Trois Grâces. Florence, Uffizi, No. 775. Vénus et Adonis.

autres accessoires par Snijders.

1.

p.,

aux pieds de la fille d'AlcinoUs. Vente Amsterdam, 29 avril 1817.

Vente Willem van Haansbergen, La Haye,

Toile, h. 3 p. 8 po., Silène ivre.

122.

Ulysse

Silène.

fruits et

Lod. Strantwyck, Amsterdam, 1780.

Anvers, Van der Ouderaa. Vente Nicolas Corneille Hasselaar, Amsterd., 1742.

Craie noire, en hauteur.

Avec

J.

Toile, h. 45, 1. 12 po. Ulysse chez Nausicaa

122.

1653.

'

' .

.

..'

;

Toile, h. 47, 1 74 cM. le Festin des Dieux.

Dessin craie rouge. Vente de Silvestre, Paris, 1810.


LISTE DES

ŒUVRES DE JORDAENS Une

Divinités Fluviaics.

Toulouse, Musée, No. Toile, h. 73, Un Fleuve.

91

1.

cM.

Dessin, craie noire et rouge.

,

Histoire tirée d'Ovide.

Vente Leyde, i juin 1765. H. 46, 1. 48 po. Idem. (Un sujet mythologique avec 12 figures). Vente dans les salles du Lloyd, Bruxelles, 1837. Idem. (Un sujet mythologique). Vente Ant. Sils, Anvers, 1882.

97.

Vente Jos. Dan. Boehm, Vienne, H. 131 po 9 po. Amours. Vente Marsenick, Cologne, 1891. Toile, h. 125, 1. 97 cM.

279

1865.

1.

m. HISTOIRE. La Reine

TJiomyris.

Vente Conrad baron Droste, La Haye, H. 23, 1. 19 po. Le Roi Candaiile Stockholm, Musée, No. 1159. Toile, h. 193,

1.

1734.

140,

144.

157 po.

Ldem. Dans un cabinet de tableaux de Bizet, Munich,

No. 934 Diogene, chercJiant un Jiomme Dresde, Musée, No. 10 10.

146.

...

.

95, pl

104.

1.

Vente Amsterdam, 20 capital).

„Un grand

Idem. Un fragment. Dessin chez les frères J. et A. Le Roy à Bruxelles, daté: J. Jordaens, 1642. 107, pl. 104, 197.

Diogène.

1850.

Idem.

Vente Rotterdam, 28

avril 1830.

Vente Amsterdam, 29

Dessin.

avril

18 17.

I

po.

1892.

Continence de Scipion (f >

(La famille de Darius devant Alexandre?) Narbonne, Musée, 297. Idem. Louvain, Musée, No. 60. Idem. Dessin. Rotterdam, Musée, pl. 124. Repas de Clcopatre et d'Antoine. Dessin. Vente de Silvestre, Paris, 18 10. La mort de Clcopatre.

von Peucker, (Parthey 78). Général Romain à qui l'on remet

1878.

Amsterdam, Hôtel de Ville. conclusion de la Paix entre Amsterdam, Hôtel de Ville.

Civilis et Cerealis. 208.

H. 287, 1. 140 cM. Le Triomp/ie de Frédéric-Henri Fragment pl. 171. Voir annexes. La Haye, Maison au Bois Idem.

Esquisse

Toile, h. 118,

30.

1.

50

Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797. Craie rouge, blanche et noire, avec un peu de jaune, lavis, arrondi au dessins. Les Romains surpris la nuit par Claudius Civilis. 208.

1.

102

.

.

pl.

28,

Ji.

p.

Vente La Haye, 3 mai 1729 P. A. Verlinden, Anvers, 1855.

....

31.

Toile, h. 112,

Idem. Idem.

1

.

Anvers, Musée.

160,

.

.

.

pl.

pl.

161.

i6r, 167.

128 cM.

Idem. Esquisse Bruxelles, Musée,

Démocrite et Héraclite. Brunswick, Musée, No. 120

1.

d'une

Dessin.

.

Vente Arnold Dankmayer, Amsterdam, 1785. Idem. Vente du Bus de Gisignies, Bruxelles, Idem. Vente van Saceghem, Gand, No. 43. Toile, h. 220, 1. 180 cM.

107 cM. New- York, Musée, No.

clefs

1

Collection Poullain, Paris, 1781.

Toile, h. 114,

les

ville.

"

,

Idem. Idem.

p.

Les Femmes de IVeinsberg. Vente M'"^ de Wed. Vosmeer, Amsterdam, 1901. Panneau, h. 72, 105 cM La LLolla)ide délivrée du Joug espagnol. Vente Monteleau, Paris, 1802.

Vente Jac. Jordaens, La Haye, 1734, No. 30. H. 2 p. 3* po 1. 2 p. II po. Idem (La Querelle domestique). Vente van Saceghem, Bruxelles, 185 1, No. 32. Toile, h. 163, 1. 234i cM.

Toile, h. 38,

2

La

\\ a.

1.

Socrate et Xantippe.

Idem.

1.

à la main.

Berlin,

Vente Jac Jordaens, 1734, La Haye, No. 12. H. 3 p. 8 po., 1. 5 P- I poDiogène ciierehant un homme 107. Vente F. Bernard Stanstead, Londres, 1783. Idem. Vente van Geertruyen et Beeckmans, Anvers,

Toile, h. ij,

,

cercle

Lucrèce

La (Diogène, un tableau

avril 1695

Inventaire Sébastien Leerse, Anvers 1691: tableau Diogène peint par Jordaens."

Idem.

H. 162, 1. 190 cM. Archimcde tenant un Wurzbourg, Musée Toile, h. I p. 3 po

Vente van Ourshagen, Malines, Toile, h. 72, 1. 90 cM.

3491 cM. Acheté en 1742 à Paris.

Toile, h. 233,

Démocrite et Heraclite. Idem. Vente chez Terbruggen, Anvers, 1868. Toile, h. 112, b 104 cM Idem. Vente Bruxelles, 25 mars 1849.

No

312. pl. 165, 167.

116 cM.

Esquisse. Varsovie,

Musée

.

.

167, pl. 169.

Vente H. F. Broadwood et Lord Leigh, Londres Christi, 1899. Idem. Vente M. H W., Paris, 1900. Idem. Inventaire Alexandre Voet.


LISTE DES

28o

Le Trio)itp]ic de Vente clianoine

ŒUVRES DE JORDAENS

Frédcric-JIeiiri

Ci»ion

et J^eron.

Idoii.

Vente Lavillarmois, Lille, Les Sœurs Hospitalières Anvers, Musée, No. 216.

An

Toile, h. 267,

Toile, h. 44,

Knyft",

Anvers, 1785.

42 p.

1.

Vente de Montriblond, Paris, 1784 Triomphe de Philippe IV 116. Les deux pièces principales, Paris, Simon. Les deux Ferdinand par Ruhcus (retouchés) Windsor de

Castle

116.

de triomphe de Philippe IV exécutées par Jordaens et Corneille de Vos. 116.

Peintures

de

l'arc

Le Douze Mois (Plafonds) Paris, Palais du Luxembourg. Douze tableaux d'environ h. 150, 200 cM. Provenant de la demeure de Jordaens.

127.

1.

Les Quatre Saisons.

Vente

Jos. Ant. Squinto,

Les à

iio,

1.

170

Munich,

1903.

cM.

Quatre Saisons représentées par quatre femmes n/i-eorps, avec leurs attributs.

Vente

Jos. Ant. Squinto,

Toile, h. iio,

L'Été

C?)

1.

Le mois de mars (voir L\ipisseries). La Fécondité de la Terre ou F Abondance. Bruxelles, Musée, No. 310

1. 495 cM. Peint en 1665 pour le local de la Gilde de St. Luc. La Loi Humaine basée sur la Loi Divine. 210, 236

Toile, h. 184,

Anvers, Musée, No. 220. Signé: Arti Pictoriae Jacobus Jordaens donabat. Peint en 1665 pour le local de la Gilde de St. Luc. Pégase 210, 2/1. Anvers, Musée, No 218. 1 273 cM 1665 pour le plafond de la confrérie des

.

.

4^, 61, 218,

pl. 45.

H.

5 p. 71

Justice

po

Signé

:

J.

198, 209, 236.

La Haye.

justice

de paix.

Jord. fe Ao 1663. St. Pétersbourg, Ermitage, 210,

Ldem.

Dessin.

L Art

recevant

les

hommages du Temps,

Hommes

des

pl. 210.

Dieux

et

211, pl. 232.

Dessin. Londres, Fairfax Murray. Construction des Narres.

Dessin. Amiens,

fecit.

1734.

8 p.

1.

,

211.

La Haye,

Tableau de cheminée. Hulst,

La

240 cM.

Aaron (un Tribunal)

Jac. Jordaens,

La

des

Idem. Vente de l'auditeur Délia Faille, La Haye, 1730. Idem. Vente Henri van Limburg, La Haye, 1759. Appartenait en 1764 à la confrérie de Peintres de

Masson.

J.

Signé Jordaens. Astronomie (voir l'apissenes) :

L

Hommage

196.

T Amour.

Dessin. Anvers, Bouquillon.

Ldem. Vente Willem van

Wouw, La Haye,

29

mai

1764.

de Vinck de Wesel, Anvers, 1814. pl- 52. Idem. Dessin. Londres, Heseltine Etude pour le tableau de Bruxelles. J. P.

.

.

La

Femme.

Rotterdam, Musée.

Dessin.

Vente

autres couleurs.

Idem. Vente

.

Peintres.

Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797. Craie noire, rouge et blanche, mêlée à quel([ues

Signé: Jordae

Toile, h. 36, 1. 43 po. Décollation d'une

Mo'ise et

figures).

Dessin.

1.

,

369 po.

La

Peint en

r automne.

Toile, h. 178,

42 po.

1.

240, pl. 240.

Toile, h. 261,

Munich, 1903.

Esquisse. Hermannstadt, No. 579. Papier sur panneau, h. 32, 1. 62 cM.

L' Eté et

H. 30,

Les Noees d'une priiieesseVente Charles Spruyt, Gand, 1815.

170 cM.

(Quatre

SUJETS ALLÉGORIQUES.

IV.

Toile, h

1.

1795.

.

Fécondité de la terre ou l'automne.

Londres, Wallace Muséum, No. 120. .//, pl. 47Panneau, h. 4 p. 5I po-, 1. 7 p. 4I po. Ldem. Vente Galerie Pommersfeld, Wiirzbourg, 1857 .

Combat entre la Vertu et le Vice. Vente Jos. De Bom, Anvers, 1878. Toile, h. 116, 1. 157 cM.

La

Fausseté

et la

Droiture

1.

La

Vente de Beurnonville, Paris, 1884. H. 28, 1. 36 cM. Le terre offre ses fruits à un dieu fluvial. Vente M'"'^ van Pafferode et M""^ lilommen, Anvers,

Dessin. Grenoble, Musée. Signé: J-. Jordaens g janvier 16^8.

219.

r

219.

Vérité

Justitia, Fides,

Charitas

198.

pl.

Dessin, Amsterdam, Musée.

La Arts,

210, 211.

Anvers Musée, No.

r

Craie rouge, légèrement lavé de bleu et de rouge. Vanité de la Terre (La Mort est le But) 241, pl. 242.

1802.

H. 28, 1. 42I po. Le Commerce et l' Industrie protégeant les Beaux

'

17 p. 8 po.

F Abondance. Esquisse.

:

pièces).

Vente van der Hulst, Malines, 1890. Toile, h. 187, 1. 87 cM. Les Vices (les Sept Péchés Capitaux). Salzthalen, Musée, No. 203. Toile, h. 12 p. 10 po.,

et Paris, 1867.

(2

.

Bruxelles, Musée, No. 313.

Panneau, h. 138, 196 cM. Acheté de M. Lucq en 1844. 1.

'.


ŒUVRES DE JORDAENS

LISTE DES

La

Vanité (Vaniias)

Toile, h. 42,

l'oile, h. 42,

No.

1783,

et folle au hibou Gravure Pierre De Jode. Idem. Le Carnaval Gravure, Surugue

172.

54 po.

1.

Vente

Idem.

Fou

182.

Vente Locquet, Amsterdam,

Le Fou de François I''. Vente De Busscher, Gand,

Potier, Paris, 1757-

4 p. 4 po.

1.

Gravé par Jacques Neefs

La

(1610—1665). 182. dessin s'accordant avec cette gravure parut dans

Idem.

Un

(?)

5 p. 8 po.,

1.

....

tenant tme tète de mort Vente Chapuis, Bruxelles, 1865. Panneau, h. 72, 1. 59 cM. Fou et folles jouant avec un chat

1 I

85, pl.

1763.

...

1.

...

Anvers, 1854.

Idem. Toile collée sur panneau,

h. 24,

V,

Inscription

Signé Idem.

:

76,

les

vieux. 70, 74,

79, 80,

Vente Idem

1.

5

Bruxelles, Galerie J.

Paris, 1767

p.

.

.

79,

180.

Aremberg

.

....

83.

.

;

1.

205

[

1.

117

cM. le juge,

etc.)

Sujet allégorique.

Dessin.

Avec

Un

St.

Pétersbourg, Ermitage, 421 1.

l'inscription: Diligit.

Titre significatif.

Dessin. Vente Ploos van Amstel, Amsterdam, 1800.

de

la

Douleur).

Les jeunes piaillent comme cliantaient

les vieux.

83,

140, 143.

Signé: J. JOR fe. 1646. Idem. Berlin, Musée, No. 879

Idem.

cM.

Au-dessus un cartouche avec l'inscription d'oude songen soo pepen de jonge."

:

„Soo

.

.

.

pl. 84.

.

235 cM.

1.

Comte de Wemyss

Toile, 57i

6 po.

F.

Toile, h. i68i,

et la Paix, la

Tableau allégorique (Prisonnier devant Dessin. Vente Basan, Paris, 1797.

Toile, h. 163,

Vrancken, Lokeren, 1838 Wurzbourg, Palais 82, 84. Idem. Paris, Louvre, No. 2015 .79, 80, pl. 80. Toile, h. 154, 1. 208 cM. L'inscription dans un cartouche vers le haut: „Ut Genus est Genius concors consentus ab ortu". Le tableau provient de la vente Lebrun, 1791 il fut acheté par Louis XVI. Idem. Dresde, Musée, 1014 81, pl. 253. P.

p.

Munich, Pinacothèque 814.

cM.

Vente de Julienne, 5 po.,

La Guerre

185, pl. 76.

SooUovdesongensoopependeJonge.

p

2

PROVERBES FABLES, SCÈNES DE MŒURS.

J. Jord. fecit i6j8.

Toile, h.

Idem.

:

192

1.

1.

Dessin. Albertina, 621.

Anvers, Musée, No. 677. Toile, h. 128,

p. 4 po.,

18 po.

1.

Les jeunes piaillent comme chantaient 75,

Toile, h. 130,

Allégorie (Bienfaisance

70 cM. Vente Bruynincks, Anvers, 1791.

2

Richesse et la Pauvreté, la Victoire. Prague, Muller von Nordegg (Parthey, 72—74). Toile, h 2 p. 4 po., 1. 2 p. 11 po. Figure allégorique (La Fin du Monde). Vente van Hal, Anvers, 1836.

1881.

Gravure Alex Voet 84, 184. Vente Thomas Schwencke, La Haya, 1767. H. 384, 1. 30 po. Idem. Vente Bogaerts, Bruxelles, 1777 85. Idem. Idem M'^'^ van Griensven Berntz, La Haye, 1862. Idem. Idem Nie. Nieuhof, Amsterdam, 1877. Toile, h. 79, 56 cM. Idem. Vente Beurnonville, Paris, 1881 84. etc.,

h.

Trois Figures allégoriques, 84.

Idem.

Idem De Meulder,

1754.

Le Chemin de la Fortune. Vente Verellen, Anvers, 1856. Toile, h. 118, 1. 120 cM.

155.

26^ po.

1.

Fous.

1859.

116 cM. 1. Vente Martin Robijns, Bruxelles, 1758. Fou au chat Collection Wilson, exposé à Paris, 1873 et Toile, h. 83, 1. 70 cM. Idem. Vente Nuntius Molinari, Bruxelles,

65,

1899.

Vente comte André de Stolberg à Soeder (Hanovre)

182.

Toile, h, III,

H.

Deux

Vente Siebrecht, Anvers,

Paris, Collection Porgès.

Idem.

1887.

1.

Toile appliqué sur bois,

...

1.

fils.

Les cinq Sens.

3 P- 9 po.

ylime femme

Toile, h. 331,

184.

pl.

Folie.

Vente Kuinders, La Haye. Toile, h. 133, 105 cM.

vente James Hazard, Bruxelles, 1789, No. 497. Idem. Dessin. Londres, Fairfax Murray, 182, pl. 182. Idem. Vente Jac. Jordaens, La Haye, 1734, No. loi. la

H.

281

X

80.

84 po.

Vente Jacques Cromhout et Jasper Loskart, Amsterdam, 1709. Idem. Vente Amsterdam, 9 mars 1734Idem. Idem Jac. Jordaens, La Haye, 22 mars 1734, No. 76. H. 5 p. 6 po, 7 p. 9 po. Idem. Vente Amsterdam, 2 avril 1754. Idem.

1.

H

5 p. 7

Idem.

po..

Toile, h. 571,

Idem. Idem.

1.

7

p.

II po.

Vente Ludovica-Josèph Du 1.

Bois, Anvers, 1777.

92 po.

Vente La Haye, 9 octobre

Idem

Toile, h. 55,

1815,

No.

145.

L. Rotterdam, 1816. 1.

65 po. 36


282-

LISTE DES

Les jeunes piaillent eoninie eJunitaient les vieux. Vente v;in Laerbeke, Gand, 1847, No. 37. Idem. Vente van Laerbeke, Gand, 1847, No. Idem. Idem van Goethem, Bruxelles, 1889.

42i,

H.

Idem.

h 153, 1. 200 cM. Ancienne copie du tableau de

Toile, h. 58,

86.

87,

1821.

1773-

pas un chat dans un sac Copenhague J. Rump. Aquarelle. Vente Habich, 936.

n'achète

.

Dessin. Paris.

devant

.

.

.

Don 86.

86, pl. 92.

.

1. 286 cM. Vente Pommersfeld, Wurzbourg 1857

et Paris

Duc de Devonshire.

150, pl.

151.

234 cM.

Bruxelles, Musée, 72, 75, pl. 68, fragm.

pl. 72.

203 cM.

goet gast te

Paris, Louvre, 1

sijn.

70, 80.

la famille

Fizeau d'Amster-

Paris à qui Louis

Vienne, Musée Impérial, No. 942

XVI

63, 75,

.

151, pl.

Sur un cartouche de dessus on

lit

provient de

\

Idem.

2\

1.

1825.

a.

Vente Pierre Jean Aerts d'Opdorp, Bruxelles,

151.

1.

165

151.

cM.

Schwedt Schloss (Parïhey 85). Dessin. Cabinet Royal d'Estampes, Berlin. 75. Brun, bleu, rehausse de couleur bleue. Un joueur de cornemuse, étude pour le Roi boit. Vente Jean Lucas van der Dussen, Amsterdam, 1774. Le Roi des Fous (le Roi boit). Vente de Preuil, Paris.

Idem.

Idem.

:

Nihil similius insano quam

Léopold-Guillaume.

Anvers,.

Idem Choiseul PrasHn, Paris, 1793Idem Count Redeen, Londres, 1794. Idem Joh. Phil de Monte, Rotterdam,

Toile, h. 120,

l'acheta

tableau

4 po.

Vente E. Maréchal, Bruxelles, 1899. Panneau, h. 44, 1. 58 cM. Idem. Vente van der Schrieck, Louvain, 186 1.

No. 2014

dam, puis à Le Brun à

Ce

p.

Simon Balthasar de Neuf,

Idem.

204 cM.

Appartenait autrefois à

Idem.

4

1.

Inventaire

1755.

Steenhault, Bruxelles, 1758.

1819.

In een vry gelach

Toile, h. 152,

3 p. 2 po.,

Toile, h. \\,

dessus dans un cartouche inscription:

Idem.

Vente Karel van der Mier, Anvers,

Idem Auguste de

Idem. Idem. Idem.

1857.

Ist

Idem.

Vente M'"^ de Neuf, Anvers, 1790. Panneau, h. 57 p., 1. 78 po. Idetn. Randon de Boisset, Paris, 1777. H. 4 p. 9 po., 1. 6 p. 6 po

Bruxelles, Musée, No. 242

1

1749.

13 po.

Idem.

Toile, h. 263,

Toile, h. 150,

1.

1703.

1740.

boit.

1.

8,

Idem.

H.

Eugène Rodrigues.

Chisvvick,

Vente Jean van Marseles, Amsterdam, Idem Amsterdam, 1734. Idem du marchand de tableaux, Amst.,

Idem.

186, 187.

87,

de cheminée. Inventaire Mad. veuve de Signor Zacharias de

tableau

Jordaens,

Vriese, 1668.

Idem. Idem. Idem.

Craie noire et brune.

Toile, h. 165,

Un

Anna

H,

cierges éclairent

Vente M. Jean van de Marcq, Amsterdam,

Idem.

couleur.

Les bons

Au

75, pl. 74,

.....

186,

,

.

Idem.

gravure de Pontius.

74. J. P. Poletnich Porte pour inscription: Jac. Jordaens pinxit lôjç. /dent. Paris. Galerie Mossias, 1825 70.

/dein.

Idem. Dessin. Anvers, Musée Plantin-Moretus. Provient de la collection de Sir J. Lawrence de M. Ch. L. Cardon. Qui veut manger la bouillie ouvre la bouche. Dessin. St. Pétersbourg, Ermitage, No. 4215.

Idem.

la

Anvers. Musée. Idem. Gravé par

Steengracht.

Vente Amsterdam, 30 avril 1. 8 p. 4 po. 7 p. 2 po

Toile, h.

Idem.

182.

74,

iq6.

.

Le Roi

Cassel.

Dessin. Louvre. Exposé. No. 522.

La Haye, Cabinet

Idem.

70, 83.

.

78J po.

1.

Idem Gravé par Pontius. Idem. Dessin pour

Porte une signature à moitié emportée ,.J. Jordaens" avec le millésime probable 1648Tant va la cruche à l'eau quà la fin elle se casse. 86.

Dessin.

.

Brunswick, Musée, 119 /jo Toile, h. 158, 1. 260 cM. Idem. Amsterdam. Collection particulière. Idem. Saint Pétersbourg. Musée de l'Académie des Beaux-Arts pl. 69, 75.

Muséum.

Dessin. Louvre, 20018

En On

153.

Idem.

1.

tage, No. 1213. Idem. Dessin. Boerner, Leipzig. Un vieux cJiat ne joue pas à la boule.

Idem.

67, 83, pl

1.

Toile,

Craie rouge et noire lavée de couleur. Idem. Dessin. Rotterdam, Musée. Idem. Dessin au crayon. Saint Pétersbourg, Ermi-

Idem.

boit.

Musée No. 99

372 cM Appartenait déjà en 1749 au dit Musée. Idem. Valenciennes, Musée, No. 115

1.

76§ po. Dessin, British

le Roi Cassel,

Toile, h. 242,

50.

37 cM. Vente Hôtel Druot, 10 juin 1893. Idem van den Berghen de Brezon.

Toile, h. 42,

Idem. Idem.

ŒUVRES DE JORDAENS

Toile, h. 45, 1. 61 po. Un joyeux repas

ebrius.

la collection

de l'archiduc .

-,

Londres, Toile, h.

151, 152^ 186.

duc l'Abercorn. 233, 1. 268 cM. le

_

.,,

;

.

,.


LISTE DES

U71 joyeux repas

pl-

57,

ŒUVRES DE JORDAENS

151, 186.

Dessin. Aquarelle, Gand, Delacre,

Vente Frédéric Kayser, Cologne, 1879. 140, 1. 175 cM. Le Satyre et le Paysan 79, 20, 180, pl. 20. Bruxelles, M. A. Cels. Toile, h. 190, 1. 160 cM. Gravure Vorsterman. Idem. Cassel, Musée, No. 102 23. Toile, h. 203, 1. 163 cM. Idem. Buda-Pesth, Musée, No. 738 21. Toile, h. 192, 1. 165 cM. Idem. Bruxelles, Musée, No. 311, 5c5', pl. 60, 62, 185. Toile, h. 130, 1. 171 cM. Acheté dans la vente Wellesley, Bruxelles, 1846. Idem. Munich, Pinacothèque, No. 813. 21, pl. 21. Toile sur panneau, h. 194, 1. 200 cM. Idem. Cassel, Musée, No. loi 21, 22, pl. 24. Toile, h. 170, 192 cM. Idem. Bruxelles, Mr. Harcq 60, pl. 61. Toile, h. 180, 1. 190 cM. h.

....

.

.

1.

....

Idem.

Bruxelles,

Léon Janssen

23.

Gravure Jacques Neefs (1610— 1665)

182.

Saint-Pétersbourg, Ermitage, No. 650

Idem.

Toile, h. 158,

1.

196

.

23.

cM.

Bruxelles, de

Toile, h. 110,

1.

Wouters d'Oplinter

...

23.

150 cM.

Idetn. Bruxelles,

Comtesse Ferd. de Beauffort

Toile, h. 170,

243 cM.

1.

60, 61.

Daté

I

p. II po-,

2

1.

p.

2\ po.

1650.

Idem. Berlin, Bartels (Parthey 55-58). Idem. Château Schwedt (idem). Idem. Vente Jean Agges, Amsterdam, 1702. Le Satyre et le Paysan.

Vente Amsterdam, 24 avril 17 16. H. 51, 1- 5^ PIdem. Vente De Amory, Amsterdam, 1722. H. 6, 1. 7 p. Idem. Vente Johan van Schuylenburg, bourgmestre de La Haye, 1735. H. 2 p. i po., 1. I p. 7 po. Idem. Vente La Haye, 26 juin 1742. H. 5 p., 1. 6 p. 8 po. Idem. Vente Adrichem van Dorp, Haarlem, 1750. H. 6i p., 1. 5 p. 10^ po Idem. Vente Jeronymus Tonneman, Amsterdam, 1754. H. i4i, 1. 151 po. Idem. Vente Jacob de Wit, Amsterdam, 1755. H. 6, p. 4 po., 1. 8 p. Idem. Vente Willem van Haansbergen, La Haye, 1755-

Idem. Vente Charles Joseph de Schrijvere, Bruxelles,

Toile, h. 50,

Idem.

Toile, h. 6o|,

Idem.

1-

7

1806.

66 po.

1.

Vente Walschot, Anvers,

1817.

65J po. Vente Schamp d'Aveschoot, Gand, 1810.

Toile, h. 54,

1.

60 po.

1.

Vente De Raedt, Malines, 1639. Toile, h. 91, 1. 75 cM. Idem. Vente van Klinkenberg, Amsterdam, Toile, h. 180, 1. 160 cM. Ide)n. Vente Pieter De Leeuw, Amsterdam, Idem.

Toile, h. 130,

Idem.

1.

160

1843.

1843.

cM

Vente Smets-Steenecruys, Malines, 1. 50 cM. Vente Bruxelles, 25 mars 1849. 1. 50 cM. Vente Welczeck, Berlin, 1855.

1847.

Toile, h. 63,

Idem.

H. 65, Idem.

Toile, h. 57*,

1.

67 po.

Vente M. Z., Paris, 28 février 1870. Idem. Vente Van Rooy, Anvers, 1870. Toile, h. 168, 1. 176 cM. Idem. Esquisse. Vente Loridon de Ghellinck, Gand, xZ^ siècle.

hlem.

h.

11,

1-

16 po.

Simon

Vente

Oppenheim,

Emile Moritz,

Cologne, 1878. H. 20, 1. 25^ cM.

Vente chez Frédéric Muller, 20 et 1882, Amsterdam. Plume, lavé de bistre et d'encre de chine, relevé de blanc Idetn. Dessin. British Musée. Ide)n.

21

Dessin.

novembre

Diverses couleurs. Idem. Dessin. Londres, Fairfax-Murray.

p. 7 po.

pl.

59, 60,

20, 58,

185.

Idem. Dessin. Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797.

Le mangeur de

60, pl. 61.

bouillie

Cassel, Musée, No. 105.

Toile, h. 190,

1.

210 cM.

Strasbourg, Musée, No. 87 Toile, h. 195, 1. 212 cM.

Idem.

62.

Signé: I. Jordaens 1652. Idem. Vente de Montriblond, Paris, 1784. Idem. Vienne. Liechtenstein, No. 118 62, .

Toile, h. 127,

1.

pl. 64.

92 cM.

62. Repas de Paysan Vente Dr. E. von Schauss Kempfenhausen à Munich,

Cologne;, Heberlé, 29—30 avril 1901. Famille de Paysan Munich, Mechel. Sérénade 83, 89, pl. 89, Anvers, Léon Le Blon. 1. 162 cMVente Gand, 23 septembre

62.

m,

Toile, h. iio,

1763-

Toile, h. 4 p. 6 po.,

35 p.

1.

Vente Robit, Paris, 1801. Toile, h 146, 1. 225 cM. Idon. Vente Marquis de Lansdowne, Londres, Idem. Vente Cremer, Rotterdam, 1816.

Panneau,

Idem. Dessin. Copenhague, J. Rump. Craie noire, craie rouge et plume. Idem. Stirling. (Waagen, Art Treasures, IV, 451). Idem. Erfurt von Tetten (Parthey 50). Toile, h-

Toile, h. 28,

Idem.

Idem.

Provient de la collection Brûhl. Idem.

Paysan. Vente Amsterdam, 10 août,

et le

1785.

Idem.

Toile,

Le Satyre

283

Idem.

1777-

113, 190


ŒUVRES DE JORDAENS

LISTE DES

284

S/'n'iiade

190.

1788.

Ide»t.

Ide/H.

......

Mus/'f/'c/is

pl.

1.

sur le Titre, 83.

Lord Yarborough. Toile, h. 109,

Homme

et

cM. de la musique.

83, pl. 88.

Bruges, Duverdyn.

ambulants Madrid, Musée No. 141 1-

Ti'ois musiciens

Esqu isse.

198, pl.

236.

1. 64 cM. Musiciens ambulants.

Toile, h. 49,

Vente Franken, Bruxelles, 1. 99 cM.

1858.

Toile, h. 140,

Un

Concert.

H. 4 Idem

p. 2 po.,

1.

pl.

....

Eug. Rodrigues-

Paris,

115,

190.

(Voir Tapisseries). -

.

.

191, pl

192.

(Voir Tapisseries).

Un

h. 46,

Homme jouant

29 cM.

1.

de la cornemuse.

Vente Anvers, 25 mai Toile, h. 27.

Toile, h. 35,

Vente du comte H. 2 p. 3 po 1. ,

Lille, 1795

en

à jouer de la

p. 9 po.

de

train

chanter

les

(de

vieux

jeune

de Bom, Anvers,

homme joue

par

1878.

de la flûte, un vieux tient

Vente Geelhand, Anvers,

Amours

un

la patte.

Toile, h. 3ii,

1784.

44^ po. populaires

pl.

154,

190.

Cythcre

....

pl.

73, 191.

Londres, British Muséum. (Voir Tapisseries).

yen nés amours Alphonse Toile, h. 190,

1.

1.

No

No.

100.

8 p. 6 po.

femme.

~\

2724.

IÇO, 191. Gels.

89 cM.

1889.

déclaration.

Neyman (Amsterdam),

Paris,

1776.

et berger agenouillé

devant

183.

elle.

Berger et bergère près d'une fontaine. Vente Stradbee, Bruxelles, 1872. Toile, h. 68, 1. 48 cM. Repas de bergers. Vente Henri Reydon, Amsterdam, 1827. Berger à qui une Bergère verse du lait Vente Mad. Regaus, Bruxelles, 1775

.

.

.

....

5 p. 7 po.,

7 P Vente Horion, Bruxelles,

Idem.

Idem

1

1788.

.

.

.

Gooris, Malines, 1844

183.

183. 183.

Bergère Dessin. Berlin, Musée, 1200. Aquarelle polychrome.

Un

196.

6 po.

Idem.

Berger

Frankfort, Emile Goldschmidt.

Bruxelles,

po.,

2

a.

1734,

Corvdon (le berger amoureux) Gravure par Jac. Neefs, 1610— 1665.

H.

1.

H Embarquement pour

104.

Dessin. Vienne, Albertina, No. 626.

Dessin. Vente Ploos van Amstel, Amsterdam, 1800. lièvre

I

Vente Fistetits, Amsterdam, Panneau, h. 64, 1. 50 cM.

Bergère

Jos.

igi.

Bistre et couleur.

etc).

Vente

h.

vieillard et une jeune

Dessin. Vente

flîite.

Palatin, Bruge, 1767. I

.

jeune couple avec Cupidon.

Une fils

Toile, h. 63, 1. 55 po. Vieillard sonnant du cor de chasse.

Un

1734,

Deux amoureux.

Dessin. Vente Hazard, Bruxelles, 1789. Craie noire, rouge et blanche.

Idem.

mars

22

Graie noire et rouge.

1865.

27 po.

1

Un

Dessin. Munich,

père apprenant à son

chantent

Haye,

et liseur.

Un

Un joueur de Flûte et deux ai/ très personnages à mi-corps. Vent Lavillarmois,

Vieillard

La

105.

Vente van Rotterdam, Gand, 1835. Idem. De Goninck de Merchem, Gand, 1856. Idem. Wenthe van Amsterdam, Paris, 1893. Idem. Mr. de B. de Nancy, Bruxelles, 1899. Une société de daines et un mendiant. Vente Philippe van Dyck, La Haye, 1753. H. 3 p. 9 po., 6 p. 2 po Une galerie avec un maure et une Femme Vente Jac. Jordaens, La Haye, 22 mars 1734, No. H. II p., 1. 4 p. 4 po. Déesse dans un paysage. Vente Martin Robyns, Bruxelles, 1758. H- 3 P- 5 po., 1. 5 P' I Po.

Toile

1768.

21 po.

1.

Joueur de Flûte. Vente Zech, Malines, H. 49, 1. 36 cM.

Un

1. 89 cM. Jordaens,

Vente Jac. Jordaens, La Haye, 22 mars H. 5 p 6 po., 1. 4 p. 10 po. Une jeune femme et un vieillard. Vente Amsterdam, 30 avril 1821.

vieux musicien. Vente Krauspe, Berlin, 1895.

Panneau,

Jac.

Gels.

.

1767.

3 p. 6 po-

Dessin. Gand, Delacre

Idem.

igo, 191.

Alphonse

1.

(Parthev, 90). Vente du comte Palatin, Bruge,

Berlin, Licht

Idem.

Vente No.

Fou

93 cM.

1.

de vieux

Toile, h. 190,

Jcmme faisant

Toile, h. 118,

Amours

Bruxelles,

105

1.

Jeunes amours. Vente Jac. Jordaens, La Haye, 1734, No. 102, 191. H. 6 p 1. 2 p. 10 po Une galerie avec une jeune société 911. Vente Jordaens, La Haye, 1734, No. 103. H. II p., 4 p. 4 po. ,

Idem Monfalcon, Paris, 1802. Idem J. B. BoUerman, Mayence, 1853. Idem E. Huybrechts, Anvers, 1902.

Jdei/i.

Trois

m,

83, 8q, pl. 89,

Vente Amsterdam, 30 octobre 1780 Idem. Idem Bernard Clemens, Gand,

pl

et

183.

lupanar.

Vente J. Jordaens, La Haye, 22 mars H. I p. 4i po., 1. I p. I po.

No.

1754, :

.

93.


LISTE DES

Le

jeu, la

femme

et le

ŒUVRES DE JORDAENS

.......

Une Boutique de foissontiier Vente Paul van der Spyck, Dordrecht, H, 3 p. 5 po 1. 3 p.

vin.

Anvers, Collection Koninckx.

Le

Inscription:

jeu, la

femme

et vin friant,

l'homme pauvre en riant. Femme doiuiant nue eerise à un perroquet. Lord Darnley, Toile, h. 90I, 1. 87 cMIdem. Vente Choiseul, 1772

Idem Prince de

Idem.

Anvers, F. de Witte

Toile, h. 9oi,

Femme au

1.

87

.

.

loi.

99.

Conti, Paris, 1777. 99.

...

84, 89, 190, pl.

190

Me

AnversIdem chevalier Simon, Bruxelles, 1852

1. 1461 cM. Vente Van Hal, Anvers, 1836. Idem Thoré (Burges), Paris, titre Le Rêve Toile, h. 112, 140 cM.

III, 475).

146.

Toile, h. 133,

1892, sous ce

144.

1.

142

cM.

Soldats pillant un village.

Gravure Prenner. Un Bain Turc. Vente Charles Leoffroy de Panneau, h. 19, 1 29 po.

Saint- Yves,

Paris,

1806.

Les devins. Vente Narischkine, Paris, 1883.

maître. 139, pl. 139, 186.

1.

241

100.

cM

Gibier avec une femme

5

et

deux vieux. 99

100).

p. li po.

Toile, h. 70,

1.

56

121, 189,

51, pl.

cM.

Daté 1625. Vente Tencé, Paris, 1881, No. 27. Idem. Vente Lebœuf, Paris, 1783.

Un

cortège équestre

197.

Craie noire et rouge, le fond lavé Jeune Prince à la chasse Dessin. British

Une

Muséum

bistre. 188.

(voir l^apisseries).

vente publique.

Dessin. Rotterdam, Musée.

Berlin, 17 avril 1901. 1.

cM.

112 fe.

Dessin. Louvre 20026.

Prague, Stratow (Parthey, Toile, h. 4 p. 4I po.j 1 La marchande de gibier.

J.

1.

JOR

Piqueur avec chiens Lille, Musée, No. 837.

....

Une boutique

Musée,

Scène de rue.

Signé:

Anvers, Jeune Serment de l'Arc (1756). Par Jordaens et Figt. Idem Vente de Renesse, Breidbach, Coblenz, 1828. Idem. Idem Salamanca, Paris, 1867 99.

Toile, h. 130,

et bleue.

d'antiquités), Buda-Pesth,

Dessin à l'aquarelle.

Toile, h. 81,

Craie rouge et noire. Le marchand de Gibier

Vente

(Marchands

Cassel, Musée, No. 106.

Dessau. Fondation Amélie (Parthey, 30). Quelques gens de guerre à cheval. Dessin. Vente Schepen, Amsterdam, 181 1.

Marchand de

Idem.

1. 182 cM. Vente Munoz, 1867. Nègre menant un cheval à son

Noviciat.

Toile, h. 212,

Petersburg, Ermitage.

Idem.

Fr. Kleinberger, Paris.

Toile, h. 115,

Le

St.

couleur jaune, rouge

la

Toile, h. 130,

1.

Idem.

1734.

Dessin. Prince de Ligne, 1794. A l'encre, lavé de bistre, in quarto.

Schwerin, Musée, No. 547

Idem. Idem.

Blokhuizen.

Un. usurier.

A

190.

la collection

Vente Jac. Jordaens, La Haye, H. I p. 10 po., 1. 2 p. 4i po. Dessin.

Idem. Dessin. Aquarelle, Copenhague, J- Rump. 190. Idem. La marchande de fruits du Musée de Glasgow,

vue en pied)

Dessin. Louvre, 20024 (voir Tapisseries). 182.

Idem.

Proli,

Musée d'Estampes, Berlin Aquarelle. Une Fillette avec fruits. Marquis de Bute (Waagen, Art Treasures, Le Rêve ou L'apparition Nocturne

Cuisine.

Provient de Une grange.

Glasgow, Musée, No. 247.

Vente

,

Dessin. Vente Ellinckhuysen, Amsterdam, 1878.

Toile, h. 3 p. 9i po., 1. 5 p. i po. Des collections Lellan et Lucien Bonaparte.

Idem. Idem.

Jordaens.

loi.

Dessin. Vente Hazard, Bruxelles, 1789. Craie rouge, noire et blanche sur papier bleu.

de fruits

:

Un marchand de Poisson (avec Jacques van Es). Hanovre, Haussmann (Parthey, 92). Toile, h. 5 p. 91 po 1. 9 p. 2 po. Une marchande de légumes. Dessin. Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797. Une

cM.

perroquet

La marchande

99.

1802.

,

Signé

Faict

Idem.

28s

168 cM.

Bateau avec hommes, enfants

de Poisson et de gibier.

.

.

iot, 103, pl.

lOI.

Bruxelles, Musée, No. 476. 1. 300 cM. Par Jordaens et Van Utrecht. Daté 1637. Acheté à M. Ch. L Cardon, 1887. Idem. Vente Stevens, Anvers, 1837. Idem. (Copie) Hanovre, Musée

Toile, h. 198,

....

et bœufs. Dessin à l'aquarelle. British Muséum. Gens et bétail dans une cuisine. Vente Martin Robijns, Bruxelles, 1758. H. 5 p. 4 po., 1. 7 p. 4 po.

Une

.

.

.

196.

cuisine.

Dessin. Louvre 20024 (voir Tapisseries). Une femme (Reine') entourée de femmes et d'hommes.

Dessin. Stockholm. Musée, No. 1761. 107, 99.

En

diverses couleurs.


Femme

Dessin. Albertina,

V agneau Vente Rothan, Paris, 1890. Toile, h. 80, 80 cM. Enfa7it au boreau avec agneau Dessin. Gravé par A. Bartsch. Prince de Ligne, 1794.

E7ifants à

et trois etifants.

Vente Boucher, Paris, 1771. Panneau, h. 15 po. 6 s., 1. 11 po. 6 s. Un enfant 77:1s au berceau par sa mere

La

ŒUVRES DE JORDAENS

LISTE DES

286

44.

1.

.

.

.

197^

634(2.

chair à la craie rouge, les draperies au lavis et

contours en bistre. Prince de Ligne, 1794. Deux cufa/tts dans un berceau.

.

.

Craie noire et rouge sur papier

les

44, 75-

.

gris.

Enfant avec deux singes et du fruit. Vente Lyversberg, Cologne, 1838.

IdcDi.

Valenciennes, Musée, No. 116 1. 88 cM.

44.

H. 3

p. 8| po.,

I

1.

p. 7

po.

Toile, h. 70,

VI.

Le duc d' Albe. Vente Rotterdam,

Abraham van

PORTRAITS. Portrait de

Jan

Wierts.

Vente Lebrun, Paris, H. 54, 1. 42 po.

12 juillet 1815.

Diepe7ibeeck.

1791-

Jan

Vente Otto Roessel, Bruxelles, 1890. François F/amaiu/ (Duquesnoy). Angers, Musée, No. 367. Toile, h. 100, 1. 68 cM. Frédéric-Henri de Nassau. Vente Tiberghien à Bruxelles.

Portrait de la

Esquisse très poussée. Toile.

Londres, Devonshire House.

El7!fa7tte Isabelle

Toile, h. 211,

e7i

Idem.

H.

religeuse.

Jacob Jordaens

et sa

Toile, h. 3 p.

fenune po.,

10

]886'

Paris, 1777. 2 p. 8 po.

'

Idem.

61 cM.

Vente Jean Leopold

de

Man d'Hobrugge,

Bruxelles, 1820.

van Noort âgée de 2j ans Vente Thoré (Burger), Paris, 1892. Toile, h. 68, 54 cM. Ide/n. Vente Felvre, Paris, 1882. Toile, h. 92, 1 72 cM. Catheri/ie

.

.

114.

.

Une enfant de Jordaens ( ?) Musée de Lubeck.

114.

scription

:

JVaka de Linter.

Jan Wierts Cologne, Musée, No. 612.

.

.

.

.

Linter et

1.

.

JJ,

pl.

55

112.

pl.

120.

i^S,

pl.

158.

copie au Musée d'Edimbourg.

Cassel, Musée, No. 98. 1. 158 cM. Se trouvait déjà en 1749 en la possession du landgrave de Hesse-Cassel. Groupe de famille dans un Jardin. ^4, pl. 56. Madrid, Musée No. 1410. Toile, h. 181, 1. 187 cM.

Toile, h. 130,

.

Portrait de famille

54.

Saint-Pétersbourg, Ermitage, No. 652. 1.

138 cM.

galerie du duc de Portland Walpole. Idem. Lord Darnley. Grisaille. Panneau, h. 34, 1. 36.5 cM. Idem. Geelhand de Labistrate, Exposition

de

la

et

de

la collection

Iio,

pl.

Van 196.

Vente Huybrechts, Anvers, 1902 Toile, h 140, 1. 112 cM.

m,

Provient de

105

16

Pétersbourg, Ermitage, No. 653. III.

Toile, h. 155,

pl.

St.

l'in-

63,1626,55.

cM. Au revers du cadre on lit: ^ETATIS 48-... Idetn. Vente van Gemert, Anvers, 1778. Toile, h. 130,

van Zurpcle

187 po.

Idem. (Réplique).

Waha de

AETATIS SVE

Portrait de

1.

ÂI""-'

Signé: Aetatis yj Ao 1641. Vente Beurnonville, Paris, 1881.

Esquisse.

Londres, National Gallery. Dans le haut les armes de

117.

1791.

Brée, 1849. Portrait d'homme

1.

Portrait du baron

Une

Provient

Jos.

pl.

1.

Toile, h. 178,

faisance, Bruxelles, 1873. 1.

54,

Portrait de famille

Appartenait en 1763 à la confrérie de peintres de La Haye. Catheri7ie van Noort 114. Collection du prince Galitzine. Exposition de la Société Néerlandaise de BienToile, h. 78,

m,

Florence, Uffizi.

112.

1.

Wierts.

Portrait d'iiotnme

1

2

1 105 cM. Vente Lebrun, Paris,

42 po. Portrait de M. et

Vente Philipp van Dyck, La Haye, 1753. Idon. Dessin. Vente Artaria, Sterne etc.. Vienne, Jordaens

de

Toile, h. 130,

Dessin. Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797. Craie noire, rouge et blanche, et lavis.

Vente Prince de Conti,

femme

Cologne, Musée, No. 613.

116

1.

120 cM.

la collection

de Crozat.

Idem. Dessin. Louvre 524 Portrait de fe77i7ne Pendant du précédent. Bruxelles, Musée, No. 244.

.

.

.

m,

pl.

112, 196.

m,

196.


LISTE DES 112 cM. (JETA) Portrait de femme. Toile, h. 135,

ŒUVRES DE JORDAENS Portrait.

1.

Inscription: 66

Vente Martin Robyns, Bruxelles,

1641.

H.

m,

Dessin. Louvre, 523 Portrait d'Jiomme

114, 196.

pl.

m.

Pétersbourg, Ermitage, No. 653. Toile, h. 155, 1. 120 cM.

Réplique du précédent portrait d'homme. Provient de la collection Crozat. Idem. Anvers, M™^ Bosschaert du Bois.

.

52.

.

53.

5J.

248, pl. 248.

Portrait

248, pl. 248.

Budapest, Musée, No. 659.

cM.

75

1.

Bourgmestre hollandais. Turin, Musée, No. 422. Toile, h. 112,

86 cM.

1.

Douai, Musée, No. 197. 1.

93 cM.

(Parthey,

107).

et femi/ie.

Vente Rotterdam, 28 juin H. 3 p., 1. 2 p. 4 po.

1756.

cardinaux.

Dessin. Vente Artaria, Vienne, 1896. U?i

homme

Craie noire.

en cuirasse.

Palais Royal, 1727.

Panneau,

h. 3 p.

8 po.,

1.

3 p.

Portrait avec un pot.

Vente Martin Robyns, Bruxelles, H. 4

p.,

1.

douairière de Proli, Anvers, 1762. Vente Johan van der Mark, Amsterd. 1773.

Vente de Robiano, Bruxelles, 1. 34 cM. Portrait d'homme. Vente de Robiano, Bruxelles, Toile, h. 75, 1. 58 cM.

1837.

Toile, h. 42,

1837.

Vente

R

Vernon Gordon, Londres,

Vente von Klinkosch, Vienne, 1889. Toile, h. 52, 1. 40 cM. Idem. Vente Lanfranconi, Cologne, Panneau, h. 46, 1. 35 cM. Provient de la collection Fogelberg. Femme avec deux enfants. Vente San Donato, Florence, 1880. Toile, h. 185, 1. 280 cM. Pot trait de fenmie Lord Chesham Latimer, Chesham. Panneau, h. 97, 1. 72 cM.

1758,

No.

98.

TÊTES D'ÉTUDE ET DE CARACTÈRE.

Toile, h. 69,

rieur.

Deux

Collection Chapuis, Bruxelles, 1865. h. 56. 1. 48 cM. Dessin. Brunswick,

Panneau,

Un

Musée

pl- 9-

ivrogne.

Vente E. Maréchal de Douai, Bruxelles, 1899. Toile, h. 58, 1. 44 cM. Idem. Vente von Conrath von Siegburg, Bruxelles, 1901.

1895.

112.

159, pl.

1. 57 cM. Vente Amsterdam, 10 sept. 1798. Portrait de femme. Vente Pommersfelden, Wûrzbourg, 1857, Paris, Toile, h. 78, 1. 60 cM. Portrait de jeune femme. Vente Geelhand de Labistrate, 1878. Toile, h. 178, 1. 142 cM. Portrait de femme. Vente Bruynincx, Anvers, 1791. Portrait d'une vieille femme. Dessin. Weigel, Handzeichnungeu, No. 3932. Craie noire rehaussé de blanc.

Varia.

Idem.

1877.

précédent.

3 P- 2 po.

Vn.

Un

1877.

bourgmestre.

159.

Idem.

Esquisse. Wûrzbourg, Frôhlich

Deux

94.

Toile, h. 75.

Tête d'homme.

Homme

No.

M'"'^ la

Figure de femme Vienne, Musée de l'Académie, 640.

Portrait d'homme. Toile, h. iio,

1758,

7 po.

Portrait d'homme.

p.

Toile, h. 94, 1. 73 cM. Idem. St-Pétersbourg, Ermitage, No. 654. Toile, h. 611, 1. 39 cM.

98,

Vente

Femme du

25 août 1762.

Louvre, No. 2016.

Toile, h

p.

Vente R. Vernon Cordon, Londres,

Portraits.

H. 5 p. 3 po., 1. 4 Portrait d' homme Paris,

1

Portrait dliomine.

Femme du

Anvers, M^^^ Bosschaert du Bois.

Vente Anvers,

1-

Portrait d'un bourgmestre.

fecit.

dame

Deux

p. 2 po.,

Toile, h. 271, 1. 31I po. Portrait d'un jeune homme.

Signé: Aetatis 44 A" 162J. Portrait de femme Anvers, M^^e Bosschaert du Bois.

Signé: Aetatis j... J. Jordaens

2

Idem.

St.

Vieille

287

60 cM.

1.

Ermites.

Vente de Robiano, Bruxelles, Panneau, h. 62, 1. 47 po.

Un

Ermite.

Vente Verellen, Anvers, Toile, h. 100, 83 cM. Tète d'homme en prière. Buda-Pesth, Musée. 1.

1856.

1837.

1867.


Liste des

288

œuvres de jordaeNs Etude d'un homme les mains par terre. Dessin. Vente Boucher, Paris, 1771. Torse vu d'mi homme.

Uji religieux.

Vente Tencé,

Paris, 1881.

.

1. 56 cM. cheval

Toile, h. 70,

Hotmne à

Dessin. Albertina, 629.

Dessin. Berlin, Musée, 2823. Craie bleue et rouge. Un seigneur la canne à la main.

Craie rouge

Dessin, Amiens,

Vente Chapuis, Bruxelles, Panneau, h. 64. 1. 46 cM.

Un

J.

,

'

Masson.

paysan.

Un

et noire.

l'ieillard.

1865.

.

Vente Jordaens, La Haye, 1734, No. 43. H. I p. I po 1. I p. 6\ po. Paysan tnangeani un morceau de viande. Brunswick, Hollande (Parthey, 96).

Buste de

vieillard.

Vente v. Panneau,

d.

Buste. Toile, h

Dessin. Catalogue du Prince de Ligne, 1794-

,

p. 7 po.,

4

1.

5

p.

i

tèies

de bergers. 1856.

Deux paysans

1.

Deux

h. 44,

Provient de

Vente

'

cM. Lacaze. 1870.

40 cM Vente Schoenlank, Berlin, 1896. 1.

Toile sur panneau,

Un

Amsterdam,

B. van Rooy,

J.

Idem.

cM.

55

1

la collection

Toile, h. 46,

97.

51

cM.

Tète d'étude de vieillard.

198.

1.

41

1.

Toile, h. 40,

tètes d'étude

h.

55,

1.

41 cM.

vétéran.

Dessin. Vente Ploos van Amstel, Amsterdam, 1800

-

Un

de vieillards.

tètes

1837.

Douai, Musée, No. 199. Panneau, h. 63, 1. 48 cM. Idem. Besançon, Musée, No. 300.

Craie rouge et noire.

Panneau,

ciel.

Saint-Pétersbourg, Ermitage, No. 656.

hlem.

Toile, h. 52,

'

21 po.

pleureurs.

Musée de Gand,

au

Idem.

Dessin. (Weigel, Handzeichnungen. 3931).

Deux

levés

1

198.

Anvers, Musée, No. 819. Panneau, h. 4r, 1. 50 cM. Trois figures grandeur nature. Yente Martin van deii Bosch, Anvers, 1849. Deux têtes d'hommes. Vente Santels, Louvain, 1765. Toile, h. 22 po.,

yeux

Vente de Robiano, Bruxelles, Toile, h. 41, 33 cM.

.

d'étude

tèies

Tète de vieillard les

Douai, Musée, No. 198. Panneau, h. 41, 1. 29 cM. Tète de vieillard.

Vente Verellen, Anvers, H. 49, 1. 64 cM. IVois

Bruxelles, 1884.

49.

1.

Vieillard nu.

po.

Cinq figures comiques. Dessin. Prince de Ligne, 1794. Craie rouge avec quelques touches de craie noire.

Quatre

Hecke de Gand,

h. 63,

vieillard. '

Dessin. Vente P. Wouters, Bruxelles, 1797. Etude pour deux figures dans la manière de Véronèse.

Vente Th. Schwenck, La Haye, H. 12* po., 1. 10 po.

Vente Charles Spruyt, Gand,

Buste d'hofnme. Augsbourg, Musée, No. Papier collé sur bois.

Papier sur bois,

Deux

h.

14,

1.

1815.

18 po.

tètes

232.

Dessin. Ploos van Amstel, Amsterdam, 1800, No.

5.

,

H.

I

p. 9 po.

Idem.

Deux

Toile, h. 231,

d'hommes.

I

1.,

1.

I

181.

'.

p. 3 po-

Vente Knyff, Anvers,

Craie rouge. tètes

1767.

;

4

21 po.

1.

Vente Lauwers, Amsterdam,

Dessin. Vente P. Wouters, Bruxelles, 1797. Bistre et couleurs.

Saint-Pétersbourg, Ermitage, No. 657. Panneau, h. 53, 1- 38. Idem. Aix en Provence, Musée, No. Toile, h. 44, 1 36 cM.

Deux

Homme

1802.

tètes

d'hommes sur une

feuille.

.

1-

Tète d'homme.

tètes.

-.'

1785.

Dessin. Craie rouge et blanche.

Deux

.

251.

,

,

endormi.

Dessin, Munich, Musée, 2725.

Dessin. Vente Artaria, Vienne, 1886.

Idem. Vente Comtesse van Moens, Amsterdam, 1803. Craie rouge et noire.

Encre et craie noire. Provenant de la collection d'Erasme von Engert. l'ète d'étude d'homme. Aix la chapelle, Musée, 77. Toile, h. 59, 1. 53 cM.

Deux Vente

tètes.

P.

J.

Verhaghen, Louvain, cM.

Toile, h. 73, 1. 58 Deux tètes d'étude

1835.

,

.

17.

Tète d'étude.

Gand,

Dessin. Vente Gildemeester, Amsterdam, 1800

Vente Robert

Craie rouge et noire. Etudes d'hommes.

Panneau,

Dessin. Berlin, Musée, 2826.

Dessin. Prince de Ligne, 1794Craie rouge, noire et blanche sur papier

Craie rouge et noire.

J.

h. 3i,

Tète d'étude

B. v. d. Berghe, 1.

1829.

3 po.

d'homme

(profil).

gris.


ŒUVRES DE JORDAENS

LISTE DES

Figure de femme en prière.

Te le d'étude.

Vente Robert J. B. Toile sur Panneau, Idem.

289

v.

d.

Berghe, Gand, 1829.

h. 3I,

1.

Musée 2835 Aquarelle, noir, rouge, blanc, brun.

Dessin. Berlin,

i\ po.

Femme

Dessin. Bistre et couleur.

agenouillée.

Musée

Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797. Une téte. Vente Daniel de Jongh, Rotterdam, 1810. Deuxfigiires d'' étude. Un vieillard et une jeune femme.

Jeune femnie peignant ses boucles. Vente de Vinck de Wesel, Anvers,

Dessin- Craie noire et rouge.

Toile, h. 30,

Munich, No.

Femme buvant

2724.

Dessin. Vente Gutekunst, Stuttgart, mai 1903. pl. femmes et une tète d'enfant Galérie Baron Bruckenthal, Hermannstadt.

Trois

.

.

dans un verre

1885.

Dessin Saint Petersbourg, Ermitage, No. 4214. avec un enfantVente Bruynincx, Anvers, 1791. Panneau, h. 19, 1. 24 po. Deux tètes de femmes (études). Nancy, Musée, No. 203. Toile, h. 63, 1. 63 cM. Idem. Dessin. Vente Pierre Wouters, Bruxelles,

Une

Tète d'étude.

néi^resse.

Toile, h. 371, U7ie laitière

1.

27 po. pl-

Une femnie

ornée de perles.

Dessin. Château (Parthey, 104). Toile, h. 3 p. II po-, Tète de jeune femme 1797.

Dessin.

Tête de

1815. 190.

1.

10 po.

2 p.

5.

Dessin. Brunswick, Musée.

Vente La Haye, 9 octobre

femme Musée de Brunswick.

Tête de jeune

i.

fille.

Dessin. Vente Habich, Cassel, 1899, (voir Tapisseries). Une vieille tenant un plat p'- 39'

Musée de Cambridge, No.

M. Delacre, Gand. Une figure avec fruits et fleurs.

Panneau, h. 52, 1. 26^ cM. Etude pour une robe de femme. Dessin. Musée de Berlin, 2824.

Dessin.

J.

Siebrecht, Anvers. 1754. de pampres.

Une femme couronnée

Idem.

254.

Collection Mensing, Amsterdam.

Vente, Gand, 23 September 1777.

Craie rouge, grise et bleue. Trois tètes d'enfants (Etude)

Toile, h. 37^,

Ermitage

Idem.

1.

27 po.

Vente Jacques Clemens, Gand,

Femme portant une

1779.

1868.

Berlin,

Tête de

vieille.

Musée, No.

87, (voir

.......

198.

Petersbourg, No. 589.

Toile, h. 44, 1. 57 enfants et u>i chien (Etude).

Dessin. Albertine, 627.

Craie rouge et noire, encre.

Cuisinière apportant une corbeille de fruits.

Dessin

St.

Deux

corbeille de fruits.

Vente chez Terbruggen, Anvers, Toile, h. 70, 1. 40 cM.

196.

Craie noire, rouge et blanche.

Craie noire et rouge.

avec fleurs et avec volailles

59.

Dessin. Gand, collection Delacre.

Craie noire, rouge et blanche. Une femme comptant de T argent.

Vente

13.

Jeune Bergère avec chapeau de paille. Vente Danoot, Bruxelles, 1828. Panneau, h. 57, 1. 29 po. Figure de femme. Dessin. Rotterdam, Musée Boymans.

1.

Femme

Femme

pl.

Vente Jacques Clemens, Gand, 1779

blanche.

63 cM. U71 vieux et une jeune femme. h. 49,

1814.

25^ po.

1.

Dessin. Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797. Une femme un pot à la main.

Vente Pierre Wouters, Bruxelles, 1797. Mère et fille. Vente van der Straeten, Moons, van Lerius, Anvers, Panneau,

blanche.

et

Craie rouge et blanche.

197, 198.

Tètes d'étude. et.

Craie noire

Dessin. Brunswick, Musée, 1612.

Ettcde de cinq tètes de femmes.

Dessin. Craie noire, rouge

Dessin. Brunswick,

Tapisseries).

Vente Pierre Wouters, Bruxelles. 1797. Craie noire rehaussée de blanc sur papier bleu. Ide>n. Vente de Knyff, Anvers, 1785. Panneau, h. 171, 1. 13 po. Idem- Dessin. Rotterdam. Musée Boymans. Idetn Dessin. Stockholm, Musée National. Idem- Dessin. Munich, Musée, 2756. Craie rouge et noire; vu de profil. Tète de vieille femme. St. Petersbourg. Ermitage, No. 655. Toile, h. 41, 1. 36 cM.

Enfant

nu, vu de dos.

Dessin. Vente von Klinkosch, Vienne, 1889. Craie noire et rouge. Etude inachevée. Tête d'enjant d'après un moulage de plâtre. Dessin. Vente Artaria, Vienne, 1886.

Craie rouge.

Enfant

Provenant de

datis sa chaise avec

la collection

un

Fries

chien.

Dessin. Munich, Musée.

Un

jeune prince à la chasse

Muséum,

Dessin. British

Oiseaux de proie et basse-cour (avec Paul de Vos), Anvers, René délia Faille. De la vente Geelhand de Labistrate. Toile, h. 182,

1.

248 cM.

188.

(voir Tapisseries). 188.


LISTE DES

290 Chasse an Sa/iglier. Vente Anvers, 20 août

Ruthart

et

ŒUVRES DE JORDAENS vers se trouvait un paysage de Jordaens de la gilde

1835.

Jordaens.

'

Devant le ponlaillcr. Vente Dr. E. von Schauss Kempfenhaiisen

à

Munich.

Heberlé, Cologne, 29 avril 1901. Toile, h. 100,

142

I.

cM.

Un

'

petit paysage.

Erasme Quellin, Anvers, Idem Alexander Voet, 1689.

Inventaire

1867.

Vente Jordaens, La Haye, 1734. H. I p. 41 po 1 I p. I po.

82 cM.

,

bœufs. •

pl- 4-

Aquarelle, brun, noir, rouge.

Etude de chienne. Dessin. Vente Neyman (Amsterdam)

Etable avec figures. Inventaire Simon Balthasar de Neuf, Anvers, 1740. Fruits avec personnages de Jordaens.

Musée d'Amiens, No. 1776, Paris.

100.

N^ature morte, fruits et viande.

Craie rouge et noire.

Madrid, Palais Royal, 1787.

Tigresse et ses petits.

Fruits

Vente de Robiano, Bruxelles, 1837. Toile, h. 120, 1. 167 cM. Etude d'animaux. Vente Lenglart de Lille, Paris, 1902.

Vente Jordaens, La Haye, 1734, No. H. 3 p. I po., 1- 5 P- 9 po. Idem. Vente Jordaens, No. 106. H. 3 p., 1. 6 p. 2 po.

Papier collé sur

Un

toile.

H. 50, 1. 62 cM. Etude de chiens. Dessin. Ermitage de

St.

catalogue a attribué les figures

b.

Jordaens.

Momper étoffe par Jordaens. Demoiselle Anna Jordaens, veuve Signor Zacharias de Vriese, 1668. Paysa^i;e avec persontiages et animaux. Vente Cuypers de Rymenam, Bruxelles, 1802. Inventaire

H. 3

1.

4

p.

1-

une guirlande de fleurs de jfan

Fruits par le Père Zegers avecfigures par Jordaens. 100.

Vente Jordaens, La Haye, 1734, No. 42. H. 2 p. 3 po., 1. I p. II po. Une figure de J. dans une nature morte de Snyders. Vente Ferdinand comte de Plattenberg et Wittem, Amsterdam, 1738. H. 5 p. 5 po., 6 p. 5 po. Un médaillon dans une guirlande de fleurs par F. Ykens. Vente Busso, Gand, 1832. Effet de lumière

1747.

(

Veilleuse).

Vente Jordaens, La Haye, H.

I

Des

4I po., armoiries p.

I.

2

1734,

A

J'aysage avec Jigui es et vaches.

pl.

la

Une

Dessin. Vienne, Albertina, 634. Aquarelle. Bleu et jaune brun.

VIII. .

.

vignette

pl.

174.

TAPISSERIES.

139, 155, 179, 1S4. pl. 186, pl. 187.

septembre 1644 Jordaens s'engagea à livrer à Frans van Cotthem, Jan Cordys et Baudouin van Beveren des patrons pour ,,une tapisserie de chambre, avec figures, représentant des proverbes en action", sujets au choix du signor Jordaens et payables à raison de S florins l'aune. 22

222.

Signé: Jordaens.

1829.

Parmi les tableaux provenant des locaux des gilden ou confréries abolies et transférés au musée d'An-

Le

9.

Amsterdam, Musée, No. 219. plume légèrement teinté de diverses couleurs.

Paysage.

Proverbes.

No.

p. 71 po.

Dessin

4 P- 5 po.

Panneau. Vente Moyson, Gand,

106.

1.

de

5 po.

Vente Jacques de Roore, La Haye, P- 3 po-,

106.

1.

Tableau de

Idem.

portrait dans

Vente Jordaens, La Haye, No. H. 2 p. 3 po., I p. I po.

Pétersbourg, No. 627.

Paysage.

Toile, h. 2 p. 4 po.,

et Fleurs.

Breughel.

Craie rouge et noire avec encre. Paysage de Joost de Moniper avec fgures de Jordaens. Vienne, Rijksmuseum, 1026. De la galerie de l'archiduc Léopold Guillaume, dont le

1678.

Idem. Une grange.

Vaches (Etudes). Lille, Musée, No. 295.

Dessin. Louvre, 20025

_

Paysage avec une femme et une vache. Dessin. Vente de Silvestre, Paris, 1810.

1837.

Vente Auguste Hoyet, Bruxelles, Toile, h. 66, 1. 77 cM.

Deux

un

et

Dessin. Vente de Silvestre, Paris, 1810.

Toile, h. 54, 1. 67. Te te de bœuf et d'âne.

1.

cheval blanc.

Etude de vaches. Vente de Robiano, Bruxelles.

Toile, h. 66,

de Saint Luc. Paysage avec moutons et chèvres. Vente Pierre Lyonnet, Amsterdam, 1791. H. 10 po., 1. 13 po J\rysage avec un vieux berger, des enfants

sont à présent en la possession du de Schwarzenberg et se trouvent à son château à Frauenberg. Elles furent achetées en 1647 par l'archiduc Léopold-Guillaume, gouverneur des Pays-Bas espagnols de 1646 à 1656 pour

Ces

tapisseries

prince

la

somme de

4610 florins \2\ sous.


LISTE DES

Xi II.

Ecole d' CijuUation de Louis

pièces de tapisserie)

(8

ŒUVRES DE JORDAENS

....

j

8,

13g,

L Embarquement pour

Grands chevaux. réplique

(sept

pièces)

exécutée

Femmes

191.

avec fieurs

la série

la

3.

et volaille

190.

H. 39. 1. 34 cM. Esquisse à l'aquarelle polychrome. Cuisinière portant des fruits. Dessin. Musée, No. 87. Aquarelle très polychromée. Etude

192.

Berlin, 2819.

192.

rouge.

U Astronomie

196.

Vente François Pauwels, Bruxelles^ 1803. H. 3.4 M., 1. 2 52 M. Carton pour une tapisserie. Tant va la cruche a Veau qu'à la fin elle

i

Idem.

M. Rump, Copenhague

Jeune prince à

la chasse

Dessin. British

Muséum.

Tapisseries se casse. pl. 93,

86

186.

Don de

Bruxelles.

190. 188, pl. 189.

la Vie rurale

à Vienne.

au millésime 1620

Dans un manuscrit

cité

par

g.

Kramm

(p. 822)

Mois

dit que vers 1770 on vendit à Anvers des patrons de tapisseries exécutés par Jordaens et portant le

millésime 1620.

Aquarelle.

Deux

Au

Vente N.

du dessin cette inscription en flamand de la main de Jordaens: „De Kruyc gaet soo lange te waeter tôt dat sy breeckt, 1638". Provient de la collection Sir J. Lawrence.

pour une des

Scènes de la vie rurale.

Aquarelle polychrome. Etude pour une des scènes de

Musée Plantin-Moretus.

M. Ch. Léon Cardon,

No.

Dessin. Vente Habich, Cassel, 1899.

Dessin. Ermitage de Saint-Pétersbourg, 4209. Patron de tapisserie, lavé à l'encre, rehaussé de craie

milieu

73,

188.

vie rustique.

189.

188,

d'Abra/iani

Anvers,

192.

Muséum.

et rouge sur fond noir. Destiné à une tapisserie. Sans doute de

187.

Craie noire et rouge. Signé: Jordaens. Destiné à une tapisserie. Le mois de mars

Dessin.

pl.

pl.

Brun

pour

Huit pièces de tapisseries avec Jan Fyt. Palais Impérial, Vienne.

Musée de

115, 189.

Dessin. Louvre, 20024.

187.

Scènes de la vie rurale

sacrifice

pl.

.

Cuisine 1651

Jean de Backer, 1654

Dessin.

.

....

Cythère

Dessin. Londres, British

Chez signor Carlo Vinck,

Le

.

.

d'équitation.

Une

concert

Idem. Dessin. Paris, Eug. Rodrigues 191, Dessin à l'aquarelle, patron de tapisserie.

Palais Impérial, Vienne.

L'empereur Léopold 1" acquit en 1666 pour 8327 florins une tapisserie, représentant une école

Idci?i.

Un

Dessin. Gand, collection Delacre, projet de tapisserie.

194.

187,

291

123

X

cartons à sujets facétieu.x N.. Londres, 1773.

94 à iio po.

.

.

.

.

.

191.


TABLE DES GRAVURES. PHOTOGRAVURES HORS TEXTE Page Les quatre Evangéli.stes Portraits shire,

de Mr Londres)

Me Van

et

Zurpele (duc de Devon55 61

....

Le Mangeur de Bouillie (Cassel, No 105) Le Roi boit (Fragment, Musée de Bruxelles) Les jeunes

comme

piaillent

...

Bois, La Playe) Le jeune Bacchus (M. Max Rooses, Anvers). La Marchande de Fruits (Musée de Glasgow)

71

chantaient les vieux (Musée

d'Anvers) L'Education de Jupiter (Musée de Cassel, No Le Triomphe de Bacchus (Musée de Cassel)

Diogène cherchant un

Page L'Adoration des Mages (Eglise Saint-Nicolas, Dixmude) 132 Le Roi boit (Musée impérial de Vienne) 151 Le Triomphe de Frédéric-PIenri (Fragment, Maison au

28

homme

104).

.

...

(Musée de Dresde)

.

75

Jésus parmi les Docteurs (Musée de Mayence)

89

La

91

Portrait

Présentation au

170 .

.

.

.

.

.

213

.

.

Temple (Musée de Dresde).

d'homme (Musée de Buda-Pesth)

173 190

.217

.

....

248

104

.

AUTOTYPIES HORS TEXTE Portrait de

Le

fordaens

Page

Page

(frontispice).

Christ en Croix (Eglise Saint-Paul. Anvers).

.

.

15

Portrait de

.

.

19

Le Triomphe La Haye) 161 Le Christ chassant les vendeurs du Temple (Louvre) 176 Le Bouffon au Hibou (D'après une gravure de Pierre

.

L'Adoration des Bergers (Musée de Stockholm). L,e Satyre et le Paysan (M. A. Cels, Bruxelles). Atalante et Méléagre (Musée d'Anvers)

Le Martyre de

10

Valet menant un cheval à son maître (Musée de Cassel) 139 Portrait de F'amille (Musée de Casse!) .158

...

35

Sainte Apolline (Eglise Saint-Augustin,

40

De

45

No

103)

(Musée de l'Académie, Vienne) 159 de Frédéric Henri (Maison du Bois, ,

.

.

Anvers) La Fécondité (Musée de Bruxelles) Id. (Musée Wallace, Londres)

L'Education de Jupiter (Musée de Cassel,

Femme

47 87

.

Jode,

le

Jeune)

L'Adoration des Bergers (Musée d'Anvers)

1S4

....

200

La Cène (Musée d'Anvers)

I

238

AUTOTYPIES DANS LE TEXTE

....

Trio de Musiciens (Lord Yarborough)

Tête de Femme, Dessin (Musée de Brunswick). Etude de liceufs, Dessin (Louvre, Paris) Tête de

.

Page

Page

l

.

4

Femme, Dessin (Musée de Brunswick). Dessin (Britisli Muséum, des Bergers,

I

5

8

...

Femme La

.

en train de boire. Dessin (Musée de Brunswick)

Fuite en Egypte, Dessin (Louvre, Paris).

L'Adoration des Rotterdam)

Bergers,

Dessin

...

Vieille

Londres) Le Paysan

et

13

Le Miracle de

16

Saint

(Musée Boymans,

La

(M.

P'airfax

Murray, j

et

le

Satyre (Pinakothéque, Munich)

et

.

(Musée, Cassel)

Sainte Famille (Musée,

Démocrite

Dessin

New- York) New-York)

Héraclite (Musée,

Sainte Famille, Dessin (M. Delacre,

....

Gand)

...

....

36

Martin

Gand)

...

un

possédé.

Dessin

.

.

P'écondité, Dessin (M. Heseltine, Londres)

21

Pan

24

Portrait de famille (Musée,

et

... ...

Syrinx (Musée, Bruxelles)

Madrid)

25

Un

28

Amphitrite (Duc d'Aremberg, Bruxelles) Laitière, Dessin (M. Delacre, Gand)

29

joyeux repas (M. Delacre, Gand)

Neptune

et

39

44

(Musée

L'Enfant Jésus et Saint Jean (M. Withouck, Ih-uxelles). L'Adoration des ]5ergers (M. Delacre, Gand)

La

37 38

41

Saint Martin (Musée de Bruxelles)

guérissant

33

40

Plantin-Moretus, Anvers)

17 Satyre,

à l'écuelle (M. Delacre,

Tête d'Apôtre (Musée de Bruxelles) Mercure et Argus (Musée de Lyon)

20

Id.

La

le

femme

9 12

I

Le Paysan

32

Job (M. Paul Mersch, Paris)

L'Adoration

Londres) Tête d'homme, r)essin (Musée de Brunswick) Méléagre et Atalante, Dessin (M. ÏMasson, Amiens)

...

Moïse frappant le rocher (Musée, Carlsruhe). Les disciples au tombeau du Christ (Musée de Dresde). L'Offrande à Pomone (Musée de Madrid) Méléagre et Atalante (Musée de Madrid)

Titre.

45 48

49 52 53 56 57 58

59


TABLE DES GRAVURES

Le Satyie

et le

Id.

Le mangeur de

bouillie (Liechtenstein, Vienne)

Piéta (M. le Consul

.

61

Le Rêve (M. Kleinberger,

.

64

Argus et Mercure (Madame Ch. Wouters, Anvers). Mercure et Argus (iM. Georges Hulin, Gand) Hercule, vainqueur d'Acheloiis (Musée de Copenhague) Le Roi boit (Duc de Devonshire) (Musée de Cassel) Id. Amours populaires (M. Emile B. Goldschmidt, Francfort) Diane et Callisto (Musée d'Oldenbourg) Le concours entre Apollon et Marsyas (Musée de Gand)

Dessin (Musée Boymans, Rotterdam) Le Roi boit (Musée, Bruxelles) (Musée de l'Académie, St-Petersbourg) Id. .

tus,

Anvers)

.

.....

.

Embarquement pour Cythère (British Muséum, I,ondres) La Circoncision, Dessin (Musée Boymans, Rotterdam). Donnez et il vous sera donné. Dessin (M. Fairfax Murray, Londres)

Les jeunes

piaillent

141

Paris)

144

.

]

68 I

69 72 73 76

80 les

Muséum, Londres) Les jeunes

piaillent

jeunes piaillent

comme

d'Aremberg, Bruxelles)

chantent

les

vieux

...

Le Bouffon (Collection Porgès,

La Sérénade (M. Leblon, Anvers) pas

un

chat

.... ... ...

.

.

.

.

.... .... ,

Cacus enlevant

.

.

La

de Jordaens

Porti'ait

(Gravé

d'après

la

vanité.

Berger

et

.179 180 .

181

.

retire

vache du Puits (Tapisserie de la de Schwarzenberg, château

la

186 de Frauenberg) Les bonnes chandelles éclairent devant (Tapisserie de la série des proverbes. Prince de Schwarzenberg,

97 98 99 100 loi j

102

187 château Frauenberg) Chasseur revenant de la chasse (fJessin pour une tapisserie de la série ,1a Vie Rurale", Albertine, Vienne) 189 192 Un concert d'Amateurs (M. Rodrigues, Paris) Veritas Dei. Dessin (British Muséum. Londres). 194 L'Adoration du Saint Sacrement (Musée de Dublin) 195 ,

103

.

104

.

.

.

.

.

Trois

femmes

et

un

enfant

(Galerie

du Hrukenthal,

Hermannstadt) 197 Dessin (Cabinet d'Estampes du Rijksmuseum,

105

106

Justitia,

Amsterdam)

198

L'Adoration des Bergers (Musée, Francfort). (Musée, Lyon) Id.

.

.

.

199

200

(Jonkheer W. Six, Amsterdam) 201 deux vieillards (Musée, Copenhague) 203 les vieillards (Collection Frank-Chauveau,

Id.

.

Suzanne Suzanne

.

et

les

et

.

204

Paris)

de

van Dyck

.

vaches d'Hercule (D'après une eau-

série des proverbes. Prince

96

.

peinture

.

174

.182 Dessin (M. Fairfax Murray, Londres) bergère. Dessin (Cabinet des Estampes, Berlin) 183

Le maître

93

.

.

les

.

.

de Jordaens)

forte

d'homme. Dessin (Musée du Louvre) .112 Portrait de femme. Dessin (Musée du Louvre) .113 Un concert (Collection Delacre, Gand) .115 Portrait de Jean Wierts (Musée de Cologne) .116 Portrait de la femme de Jean Wierts (Musée de Cologne) 117 .

de Varsovie) 170 calomnie (Maison du Bois, La Haye) 172

Pan gardeur de chèvres (Rijksmuseum, Amsterdam)

Ulysse et Circé (Collection Tack, Crefeld) 107 Les Miracles de Saint Dominique (Musée d'Oldenbourg) 109 Portrait

la

Jupiter et lo (D'après l'eau-forte de Jordaens)

92

Tant va la cruche à l'eau qu'à la hii elle se casse Dessin (Musée Plantin-Moretus, Anvers) Jupiter et la chèvre Amalthée (Louvre, Paris) La chèvre Amalthée, Dessin (Louvre, Paris). Ariane et le cortège de Bacchus (Musée de Dresde) Offrande à Vénus (Musée de Dresde) Prométhée (Musée de Cologne) Le marchand de poisson (Musée de Bruxelles) I/Enfant prodigue (Musée de Dresde) L'Enfant prodigue (Collection de M. Toussaint, Bruxelles) Diogène à la recherche d'un homme. Dessin (Collection des frères J. et H. Le Roy, Bruxelles) Le tribut de Saint-Pierre ou le bateau de passage (Collection de M. Ringborg, Norkoping) Le tribut de Saint-Pierre (Rijksmuseum, Amsterdam)

157 160

85

J.

Rump, Copenhague)

156

Le Christ enjardinier, Dessin (M. Fairfax Murray, Londres) 175 .176 Le Christ chassant les vendeurs du Temple.

89

dans un sac. Dessin (M.

154

Vignette avec vieille femme, Dessin (Albertine, Vienne)

88 88

Paris)

153

84

(Duc

(Collection Duverdyn, Bruges)

n'achète

Le Temps fauchant

chantent les vieux (Kaiser

î'riedrich-Museum, Berlin)

149

152

(Esquisse, Musée

Id.

Id.

81

comme

148

Bruxelles) 165

Dessin British

vieux,

145

.

Le triomphe de Frédéric-Henri, Esquisse (Musée d'Anvers) 161 Id. Id. (Musée de

chantent les vieux (Louvre,

comme

piaillent

.

Tête de Satyre, Dessin (Louvre, Paris) 77

comme

Paris)

Les jeunes

On

65

Dessin à l'aquarelle, (Musée Plaiitin-More-

Id.

Wcber, Ilamliourg)

60

Sacrifice à Jupiter,

I>es

Page

Page

....

Paysan (Musée, Bruxelles) (M. A. Haicq, Bruxelles)

(Musée de Vérone)

Id.

Saint Charles

118

.

.

.

205

Borromée (Eglise Saint-Jacques, Anvers) 206

I

Portrait

d'homme (Musée

Chasseur Scipion

et

des Offices, Florence)

.

.120

chiens (Musée de Lille)

121

Dessin (Musée Boymans, Rotterdam) Façade de l'Atelier de Jordaens Anges portant une guirlande (Plafond de la maison de M. Ch. van der Linden, Anvers) Offrande à Apollon (Plafond de la maison de M. Ch. van der Linden, Anvers) et Allucius,

.

.

.

.

,

.

!

La

justice.

Dessin (Ermitage, Saint-Pétersbourg) Id.

125

Id.

.

210

214 (Fragment, Musée, Mayence). 215 Dessin, (M. Fairfax Murray,

128

Sage comme Londres)

129

Réconciliez-vous avant

.138

.

Jésus parmi les docteurs (Fragment, Musée, Mayence)

124

La Visitation (Musée de Lyon) 131 L'Adoration des Mages, Dessin (Musée Plantin-Moretus, Anvers) 133 Paul et Barnabé à Lystra 'Musée de l'Académie des Beaux- Arts à Vienne) 134 Paul et Barnabé à Lystra (Dessin de la collection de M. Max Rooses, Anvers) 135 Saint Yves (Musée de Bruxelles)

î

les

enfants.

216 Londres) Dessin (M. Fairfax Murray,

le sacrifice

(Musée, Gand)

Jcsus

guérit

les

.

.

.

....

Abraham et Isaac, Dessin (Louvre, Paris) Le triomphe de Bacchus (Musée, Bruxelles). Tête d'étude (Musée,

.

.

le

jour

221

222

Brunswick)

boiteux

217 218 220

du

Dessin

Sabbat,

(Mr Delacre, Gand) Isaac et Jacob, Dessin (M. Masson, Amiens)

.

.

225 228

La mise au tombeau, Dessin (Rijksmuseum, Amsterdam) 229 ]

I

L'Art honoré. Dessin (M. Fairfax Murray, Londres)

.

232


TABLE DES GRAVURES

294

Pages

Le

Dessin (Mr Fairfax Murray, Londres) Trois musiciens ambulants, Esquisse (Musée, Madrid).

233 236

(Mad. Parmentier, Knocke) 237 Les sœurs d'hôpital (Musée, Anvers) 240 Le Christ descendu de la croix (Eglise du Béguinage, Anvers) 241 Vanitas (Musée, Bruxelles) 242 Le Christ descendu de la croix (Direction des HôpiSilène, Flore, Zéphire

.

taux,

Anvers)

.

.

Pages

Le Christ descendu de

Saint Sacrement vénéré par des Saints et des prélats

246

la croix,

Dessin,

Rump,

(M.

Copenhague)

d'homme (Louvre, Paris) Monument érigé à Jordaens à Putte dans

.

Portrait

septentrional avec

Comme

chantaient

(Musée Dresde)

le

Brabant

un buste de Jef Lambeaux. les

vieux

ainsi

pépient

247 24S

les

.

.

249

jeunes

252


LISTE ALPHABÉTIQUE DES

NOMS DES PERSONNAGES

ET DES LIEUX CITÉS DANS CET OUVRAGE. ^

Page

Page Anver.s

Aaron

210, 211-

33, 207, 209,

Abercorn (duc

30,

2^,

6,

3,

io2,

9,

35—38.

39.

11,

412,

15,

14,

42,

43,

192, 2 19",

220

83, 84, 85, 89, 90, 93, 952, 97,

149,

150

105,

108,

1252,

129.

130,

132—137,

1562

1472,

148,

152,

155

lio

181,

182,

184,

185,

Adonis Adriaensen (Alexandre) Aelten (Elisabeth van)

11

Aertsen (Pierre)

23,

(Jan)

148,

Alexandre

223

Allart de la Court

137

Allemagne

250

...

Alton (Towers)

....

124

148

226, 232

87

— 91,

127,

96, 97,

196, 234

180,

Ambachts (Jacques) Ambroise (Saint)

125

219

Amélie de Solms (princesse d'Orange)

160, 173, 198, 209, 224, 256I, 257, 259 55,

Amérique Amphitrite

Amiens Amiens (Musée

50,

58,

190 100

12

35,

228 6

d')

Amoriai (voir Cupidon) Amour (voir Cupidon)

Amsterdam

30, 36, 49,

107,

108,

50'',

84, 86, 902, 94S,

1092,

156—1582, 163,

iio, 122, 182,

100,

136, 137,

148,

150,

245, 248

Amsterdam (Rijksmuseum

d')

50,

106,

15S,

108,

198,

Amsterdam (Archives Municipales) Amsterdam (Hôtel-de-Ville, Palais Royal)

l8l2,

208 .

208, 2092, 235

222

Ananias

194

Andromède

I2l3 d')

Angleterre

45 120, 138, 250

Anguiot (Vente)

Anne (Sainte) Anselme Antiope

189,

173, 180,

167,

190,

191,

i93'2,

79—82,

118, 138,

183 185, 187,197,198,199,200,211, 238, 239, 240, 241, 243, 246, 252 43, 45, 65, 72, 86,

6,

186,

196,

133,

1982

197,

210, 212

(Académie)

iio

(Eglise Saint-Antoine)

(Archives de l'Etat)

....

(Archives Communales)

140,

65,

210

143,

250

(Archives de l'Evêché)

230 (Pères Augustins) 40 39, (Eglise des Augustins) 40, 115, 182, 195, 239, 242 (Eglise du Béguinage) 14, 178, 241 (Carmélites Chaussées) 205

......

(Hôpital Sainte-Elisabeth)

(Couvent Falcon)

65,

(Jeune Serment de l'Arc)

206, 207, 232

42

(Eglise des Jésuites)

(Maison Professe des Jésuites)

103 Il62

(Eglise Saint-Georges)

(Gilde de Saint-Luc)

5—9, 36—38,

l2,

64,

66, 67,

196, 211, 2122, 213, 214, 215, 2202

166,

(Abbaye Saint-Michel) (Eglise des Récollets)

133

243

.

.

(Couvent des Minimes) (Eglise

27 273, 215,

217

223 150

239 66 100

,

(Eglise Saint Jacques)

123,

Anvers Anvers Anvers Anvers

145, 1462,

140,

136,

Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers Anvers

52,

1032,

101,

99,

Notre-Dame)

15 22,

3, 6,

11,

133, 233, 235,

199, 223, 229, 241

Anabaptistes

Angers (Musée

197^

163,

70, 72, 742, 752,

Anvers (Musée Plantin-Moretus)

loi, 103,

1833, 184,201,2092,2332,

181,

48.51^.

792, 81, 822,

198—2022, 205,206,211,2122,2182, 222^, 224 244, 2462 254

14, 41,

234, 236,

122

Allucius

d')

184 223, 224

ii62,

Anvers (Musée

105

Alcinoiis

Alvin

— 196,

2

Aertsen

Amalthée

194

7

138,

— 1588, 186,

27, 31, 34,

116, 118, 119, 122,

II52,

III,

II02,

1492, 1934

39, 662, 67,

47, 772,

752,

72, 74,

Achille

.

45,

633, 653, 67, 70,

Actéoii

Albert d'Autriche (archiduc)

24,

186

Acheloiis

Agges

19,

154,

d')

Abraham

i,

249

Anvers (Eglise Saint-Paul) Anvers (Abbaye de Pierre Pot) Anvers (Eglise des Dominicains) Anvers (Ecole Teirninckx) Anvers (Eglise Sainte-Walburge) Apollon 1172,

1292,

Apolline (Sainte).

39, 4o3, 422, 51,

.

.

.

io2,

.

....

Aragon (Ferdinand Aremberg (Galerie

d')

d')

.

.

35,

21, 34, 41

142,

241 v.

Anvers Eglise

...

Apôtres (Les). Appelbom (Harald)

11,

14,

15,

S.

Paul.

182, 232, 244 11

1573,

158,

165, 2122 115,

182

248 142, 219

130, 220, 2408, 241, 247,

.

116 50, 832, 85


NOMS DES PERSONNAGES

LISTE ALPHABÉTIQUE DES

296

Page 140,

145—148, 94*. 95^

Arras (Musée

180,

181

99.

127

.

d')

158,

Athènes

10=;, •

402, 202,

.

15,

163, 209

^

.

.

78, 79, 87, 88,

77,

180,

147,

i8i2.

234

.

.

113

35". 36,

Augustin (Saint)

.

Bolswert (Schelte a)

92

.

Atalanta

Page Bol (Ferdinand)

190 177

^

225

Bosschaert (Thomas Willeborts) voir Willeborts.

252

Bosschaert du Bois (Douairière)

236

Botticelli (Sandro)

-52,

.

56,

182

lio,

97

u

Bouchet (P. Magr.) Bougard (Madame) Bourgeois

93, 95, 221

.

151

B Brabant 87, 90, 92, 96,

Bacchus

63,

87,

88, 89, 90^, 91

-,

127,

92, 93. 94. 95. 98,

1272,

157.

173*.

220

228, 2^0*, 2^^, 234

6,

Branden

van den)

^F. Jos.

123,

125,

120,

36, 39, 42, 48,

3, 6, 8,

141,

140,

166,

14^,

185,

123,

224,

193,

179, 2193

137 6,1252 •

.

Baert (J.)

II.

39 9?

(J.)

51

i36<,

Branicki

43

134.

Brandt

157 157

.

.

143

194.

197

1642

Brésil

44 3

230 209, 210 •

193 1843

Breughel

Vieux

le

(P.)

23, 24, 25, 26, 63

4.

Breughel de Velours

....

Brizé (Corneille)

Broeck

(

L

B.

37,

4,

100,

139

163,

209

van den)

123

60

232

34

233

Bruges Brugge (Van der)

85, 88, 225

188

Brukenthal (Baron)

Brunswick

I,

.

18,

17,

13,

9,

5,

198. 199

'

.

.

272,

30,

88, 962,

52,

208, 232

151,

Brunswick (Musée de)

l,

13,

9,

5,

Berlin

34'^,

75, 83, 84,

Berlin (Cabinet

130,

147,

Estampes)

des

iSi, 183. 193, 197, 219, 248 34, 75

iSi,

184,

192, 197.

Berlin (Musée de)

....

Beveren (Baudouin van)

.

.

184,

Bielke (Comte A.)

.

.

.

.

Bizet (Charles

Emmanuel)

74,

I002,

50,

59,

lOI,

52,

30,

224

198,

31, 33, 36,

42

6o3, 6i3, 62, 68, 69, 722,

109,

103,

I!02,

114,

1303,

1373,

lîS,

139,

1502,

icS,

165,

166,

16S,

174,

i7q2,

184

— 190,

IQ2,

19';,

196, 197, 204,

205,

167,

221, 2273, 241, 242, 245, 247

Bruxelles (Eglise des Chartreux)

Bruxelles (Musée) 52,

.

28,

178.

842, 85, 91, 922, 93, 95, 97, 982, 99,

7^2,

5,

53,

15

30, 31, 42, 43, 44, 45, 46, 48, 49, 512, 582,

68,

722,

loi,

109,

110,

116,

167,

16S,

174,

187,

Boel (Pierre) Boendael

74,

752,

130, 137, 188,

197,

972,

1382,

982, 99,

150,

158,

199, 204, 205,

221, 242, 244

Boyermans (Théodore).

2122, 214 .

.

Buda-Pesth (Musée de)

85

161, 185

Bohème (La Reine

582,

185

188

27,

ii82,

23, 262, 28, 30,

22, çî,

51,

158

.

Birk (Dr. Ernst Ritter von)

19,

15,

130

247 199, 202

.

10,

219

138,

5,

82, 83

.

Bruxelles

193.

18,

17,

88, 962,

1182,

178, 224

de)

.

Burger (voir Thoré).

21,

249


ET DES LIEUX CITÉS DANS CET OUVRAGE

297 Page

Page

c Cacus

1792,

185

180,

Caen (Musée de)

1823

Caïphe Caland

(F.)

Calisto

(s.

210 Kallisto)

155.

193 822

IS^-*.

Callo 222,

Calvinistes

223—235

177. 207, 235

Calvin

Campbell

I47

(Sir Archibald)

Campen (Jacques

van)

162,

163,

l66,

167',

172, 209, 2555,

2566

Can (Jean) Chevalier de Dombourg Candaule Cantelbeek (Gaspard van) Cantelbeek (H. van) Capello (Veuve) Caracène (Marquis de) Carache (Caravaggio) Cardon Cardys (voir Cordys). Carenna (Jacques- Antoine)

14°,

46,

144.

Ii3

191

26,

149,

190, 202, 2032, 218,

(ou Cotthem) (voir Cotthem). Copius (G.) 1632, Coques (Gonzalez) Cordys ou Cordeys (Jean)

....

Coredys

114 1653,

234, 254

i66-',

234, 252

Cornelissen (Norbert)

Corydon

124,2532

1162,

Cossiers (Jean)

Courtrai

Couteaux (Gustave) Couvvenbergh Couzeau (S.)

205 2052

Caron

95 loi

2522

140

Craesbeek (Guill. van)

io82 III, 182

Crozat

Cupidon

50,

933, 94, 95, 96, 97,

1283,

168,

129,

174,

100,

120,

186,

1872,

121,

40,

195 82

190,

191

Catto

Cels (Alphonse)

20,

Céphale

193

Cérès

128, 1742,

181

191, 204, 211,

208

Rymenam

Dambrun Danemark Dantzick Darnley (Lord)

147

David

Chanaan

197

Dean (John)

Chantilly

247 184

2142, 215, 216, 2173, 2i83, 2192, 232, 235, 2383,

De De De De De De De De De De De De De De De De De

239, 240, 241, 243, 2445, 2452, 246, 2473, 2492,

Déjanire

....

.

1er

Charles

V

d'Angleterre

118,

d'Autriche

120,

1622

223 205, 206, 232 116,

Charles Borromée (Saint)

Charles-Gustave de Suède

142

Charon

193

Chatsworth Chennevières (Phil. de) Chesham (Lord)

151

127 112

Choiseul (Duc de) Choiseul

loi,

— Praslin

Christine

223

Suède)

(de

114

121,

131,

1412,

142,

1432,

222, 254

Christ 10*, 12, 134, 148, 153^ i82, 265, 278, 332^ 24, 41, 44*, 45, 48, 97, 109, 110, 1173, 118, 122, 133, 139, 178',

177,

1828,

1833,

196,

199, 201, 207, 213,

252 Circé

107, io82

Claessen (Jean-Jacques) Claesz (Pierre)

174 163

Clarisse (Louis)

II

Claudius Civilis

2082

95 252 252 lOI

209 3°

Backer (Jean) Beuckelaer (Joachim) Bodt (Marie)

107

116,

117,

151,

173,

11

91

133 163, 165, 166 124

.

Gier (Louis)

1082

Graeff (André)

2082

Grebber

1642,

(Pierre)

165,

Hester (Marie)

De Jode (Pierre). De Jonghe (Daniel) De Kuyper

14

.

2,

II 22,

120,

133,

1848, 219,

29, 39, 49, 57,

237 245 204

.

Delacre

173 127

59.

155,

189,

196, 216, 225

Delange (Arnould) Delbeke

Démocrite

III,

173

123

Cuyper (Rogier)

174

100,

1643,

...

Crayer (Gaspard)

Délia Faille (René)

44, 97,

163,

Buck Cocx (Jacques)

30 40 IIO

.

147

Bray (Salomon) Bruyn (Ant.) Bruyn (Jean)

Clemens (Eberhard) Coenen (Ignace) Cologne

3

Brais

Dellafaille

.

187 1052

142

169

.

184, 24, 302,

Bommaerts (Jean-Philippe) Bon

Cleef (Les frères van)

Colnaghi

-139

D

256

Cerialis

1272,

122,

234, 256

Cuypers de

Catherine (Sainte)

Charles

202

.163

193

Chapuis

1852

138,

7,

32

Cassel (voir Kassel).

(de)

183

.

.

Cracovie

31-,

Cevry

1852

138,

Crefeld

Carlsruhe

...

234

Cordys).

(v.

140

86

Carmélites.

César

117

116,

Cophem

140

3>

....

m,

114

Cotthem (Frans van) Courdys (voir Cordys).

212

.

100,

97,

Conti (Prince de)

Copenhague (Musée de)

221

HS.

11

.

Cologne (Musée de) Colyn Coninck (de) de Merckem

Deman d'Hobruge ( Jean-Léopold-Joseph) De Meyer (Aurélien)

,

239

.

147

47 189

.114

.

.

28,

302,

38

124 312


LISTE ALPHABÉTIQUE DES

298

NOMS DES PERSONNAGES

Page

De De De De De De De De De De De

Moy Moy

(Claire)

(Thierry)

Nooy

Facqz (de) Voir Phaëton.

174

Fairfax (Murray)

Peuter (Math.)

7

Potter (Frans)

131

Raedt (J.-J.) Roever (N.)

139 30

Riiyter

247

....

B.)

14,

28,

43, 207, 209,

Devonshire (Duc de)

De Vos (Corneille) De Vos (Jean-Baptiste) De Vos (Martin) De Vos (Paul) De Vries (Guillaume) De Wit (Jacques) De Witte J.) D'Hoop (van Absteiii)

ii,

Diane Diepenbeeck (Abraham van)

52,

152

Finspong

151,

55,

115, 253

24,

...

loi,

(

Dierckxsens

224-,

Flinck (Govert)

1332,

95,

.

.

1042,

105,

177,

106,

107,

155,

177,

248

Flood Page

100

Flore

de)

Dordrecht Dou (Gérard)

99.

Dreyfus (Tony) Dresde (Musée de) 30, 31,

332,

34,

154,

Dullaert

139

Feyt (Jan)

173

114,

Dyck

(Phil.

11

25 186, 187, 188

26

Danemark

150 160

55,

— 174,

198, 222, 234, 256

Frisesland (Occidentale)

Duster (Hubert)

Dyck (Antoine

204, 206

225

Frédéric-Henri d'Orange

Furnes

Duval (Charles) Duverdyn

164

30 207, 212, 213, 232 100, 188

36 84, 88

van). 118,

.

4,

123,

10,

139,

11,

402,

140,

163,

53,

197,

55,

58, 63, 113,

229, 231, 250

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-133

Galle

Gand

2,

18,

186,

157,

155,

51, 57, 99, 103, 133,

502,

27. 29, 30, 35, 39,

1482,

189,

219—223,

Eastland (Willem Grieve)

181

Ecosse

162,

167

114

Edimbourg (Musée) Egypte

16,

iio2,

Eliézer

1752 51^.

183 52

Gand (abbaye de Gand (Musée de). Ganymède

.

.

Geertruyen (van)

.

.

.

Eridanus

128

Ernest, archiduc d'Autriche

116 loi

Gentil de Chavignie (Mme).

Errera (Mme)

219

19-. 81 .

.

.93, 638, 66, 115,

Esterhazy

Europe Evenus Everdingen (César van)

Ii6,

121, 208, 210, 223

3^ 127, 205 127 164, 1652

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130, 206, 231

42

Jésuites)

Geudens (Edm.) Gevers Fuchs Gevigny (Abbé Guillaume)

147 189 5^

.

22,

Gerbier (Balthasar)

Gheldolf Gildemeester

198, 218, 235

129

Garscube Geelhand de Labistrate Geelhand (Douairière Robert)

Gemert (van) Géuard (Pierre) Gênes (Eglise des Gennep (van)

1325,

218 157,

27, 30, 50, 99,

120

27,

218,

198,

191,

225, 228, 235, 249

Saint-Pierre)

Enden (Martin van den)

Elisabeth (Sainte)

Esope Espagne

190, 20o3

155,

200-3

Frédéric III de

196

195,

252

— 255

Francfort (Musée de)

27,

Dublin (Musée de)

120

173

63, 132, 2032, 207, 208, 212, 239, 252

142 52, 81, 94, 95, 97, 98,

133, 147,

1142,

Francfort

Frimmel (von)

104,

213, 216, 223

.

Foulon (Henri) France 14, 41, 42,

253

1032,

.

Florian (Saint)

197, 217, 238,

1022,

99,

.

27

Fredericq (Paul)

95

.

.

181, 237

195

42

Donna (baron

96

252

255

1092

116

(S.)

Franck-Chauveau Franck Francken (De) Frauenberg (Château de) Fredenborg (Château de)

197, 253 108,

115, ii62

.

2092

Floris (François)

197, 213-', 23S

(Saint)

.

.

124

55

Dixmude

.

Florence (Musée des Offices de)

249

.

107

189

Diest

2

114

63, 228, 230, 231

Flandre (Occidentale)

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185, 195, 214,

Château de)

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11

156

96,

183,

Flandre

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Faulx (Anne) Febvre Ferdinand, Cardinal infant d'Autriche Ferdinand de Hongrie Fesch

163 55,

175,

226

216, 2172, 218, 221, 232, 233

Feyt (Jean) (voir Fyt). Voir Philippe.

239

De Valck

Diogène Dominique Doncker

20, 60, 61, 77,

6,

250

(Guill.)

(J.

...

155

124

Neyt (Herman)

Descamps

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Munckninck (Adrien)

Paepe

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158

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ET DES LIEUX CITÉS DANS CET OUVRAGE

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120, I2l2, 136, 141, 1422, 149, 156, 158,

161,

163,

166,

167,

168,

226- 227-

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230

Joachim (Saint)

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LTSTE ALPIIABKTroUE DES

300

NOMS DES PERSONNAGES

Page Jordaens (Arnold)

124

Jordaens (Abraham) Jordaens (Anne)

i2,

233, 235

Jordaens (Anne Catherine) Jordaens (Arnold)

6,

126, 235

229, 233, 234, 248, 249,

Lewieter (Madeleine)

....

l

21,

Jordaens (Elisabeth, sœur de) Jordaens (Elisabeth,

de)

fille

3,

.

3,

6'-,

250, 251

Jordaens (Gaspard) Jordaens (Hans)

l

...

Jordaens (Henri) Jordaens (Isaac) Jordaens junior (Jacques) Jordaens senior (Jacques) Jordaens (Jean) jordaens (Madeleine) Jordaens (Michel)

2^,

....

3,

Jordeus 17-1,

18,

27^

21,

282,

183, 20l2, 212, 214,

1762,

Joseph d'Arimathie Judas

.

.

34^,

139,

140,

29,

iio'\

116,

129,

Lievens (Jean) Ligne (Prince de)

175,

2382, 240

147,

218, 220

1492,

165,

180

Jupiter 40, 65, 875, 88, 89, 90^ 91, 116. 127, 1282, 129, 136, 147-5, 150, 179^ 180, 181, 184, 1852,193,1942,196,234

Lille

Kamerijk Kassel (Musée

Limbourg Limbourg (Henri

83.

20,

21, 23,

24,

32, 46, 51, 622, 67, 682,

,39,

153,

1592,

158,

187,

W.)

160,

191 141

Kersgiter (Jean)

124

Kerstens (Henri)

123

Kleinberger

144,

Klinkosch

146 95

Knocke

182,

Kramm Kramp

237 92

126

(Melchior)

Kuchelna

17

Kums

95"

L

209

121,

130,

194

218, 234, 242

189,

2,

225, 227

156

185,

196,

195,

212,

216, 217, 221, 230,

(Ihitish

Muséum)

18, 43,

8,

188, 190,

191,

Londres (National Gallery) Londres (Winter Exhibition) Loquet Louis XIII, Roi de France Louis XVI, Roi de France Louise d'Orange Louvain Lubeck (Musée de) Luc (Saint) Lucas (François) Lucas van Leyde

73, 81,

195,

.

197,

163, 184 1983,

259

55>

97

27,

.

.90.

80, 81

184. 221

187 30.

6,

152,

120

Lystra

I74 24 ïo8.

.

195

1 14 123. 222^

.

Liège

Lydie Lydius (Herman) Lyon (Musée de)

80 165

.

.

144,

196,

201

144

41,

132,

131,

1472,

232 182, 20l3, 217, 219

Lyonnet

Lacaze

Ladon La Garde (Comtesse de) Lambeaux (Jef) Langenhoven (Martin van) Lastman (Pierre)

164,

44. 139,

Linden (van der) van Slingelandt 195 Linden (Charles van der) 125, 128, 129 126 Linden (Jean François Henri van der) Lokeren 9' Londres 6, 9, 20, 27, 43, 475, 48, 52, 55, 60, 73, 77, 81, 82, 97, 107, lio, 1192, 144,157,163,164,176,

Londres

86, 88, 90, 912,

(Dr. G.

126, 232, 234, 244 .15, 232, 234, 244 106

231, 232, 233, 256, 259

184,

Kernkamp

.

de)

227 de)

.

103,

512,

183,

K

125,

15,

163,

(Musée de).

190

62, 64, 65 2,

Lierse (Sébastien)

— 220

17,

Lierre (Eglise Saint-Gommaire)

2

190 124

Lierre

l

188,

(Prince)

100

178, 241, 2432, 249

79,

184,

l,

1323,

26",

Junon

Librechts (Mercelis) Liechtenstein (Galerie)

2l62, 217, 218

Julienne

11

io3

.

II

137

Leyniers (Everard)

2

197 ii2

3,

.

107,

....

Lichnowsky

185

148 104,

Le Witre (Roger) Leyde

3

32

152,

.

Lewiter (Marie Catherine)

44

2^,

95 187

....

6,

.

137 148

211

.

2

233, 235, 2372, 239

Jordaens (Pierre) Jordaens (Simon)

Joseph (Saint)

l2

Page

30.

54 34, 233, 235, 237", 239

l

Jordaens (Catherine)

I-eipzig

Lennep (Jac. van) Lens (André) Léopold 1er d'Autriche Léopold Guillaume, archiduc d'Autriche. Lepke (Rudolphe) Le Roy (Les frères M.-J. et A.)

3

Jordaens (Augustin)

....

Legrelle (Gérard)

94 .

..

.

134.

135.

136,

I37.

i94.

196,

I97.

i99

48 1S2

M

250, 251 83, 131, 1402, 141, 143

— 146,

158

Latinie

Lauwers (Amsterdam) Lauwers (Nie.) Leblon (Léon) Leblon (Michel) Lebrun (Collection) Lecandele Leenders de Neufville (Pierre) Legrand

149 282

36

Mac-Lellan Madrid (Musée de)

190 352, 36,

37, 45,

1842 83, 89,

27, 80,

190

Madsen (Charles)

1412

Maillard

95^

Malchus

95 137 209

Malines

51,

54''.

55' 56, 63, II7-\

121,

157,

19S, 236

352,

150,

190,

192

136 262 7'i,

27, 30, 139, 183, 218, 220, 223, 225, 227, 248, 253

Malines (Eglise Saint-Catherine)

Malines (Eglise Saint-Jean)

28 jO


ET DES LIEUX CITES DANS CET OUVRAGE

3OI

Page

Page

130

Munich (Pinacothèque)

Mallery (Charles de)

254 38

Munster Murray (Guillaume)

Mallinus

195

Mycielski (Prof. Georges)

Malines (Couvent de Leliëndael) Malines (Eglise du Béguinage)

Mander (Karel van) Mantegna Mantoue 1632,

.

164,

187,

188

Namur Nancy

226

21, 322, 41, 13g-', 178, 179'-, 241^

243, 244, 245, 246

Marie Stuart Marlborough (Duc de)

162

140 221

Marneffe (de)

Aldegonde

St.

1093

45'i,

44'-!,

112,

51,

196,

185,

156,

1573,

158

Neptune Nessus

230

36, 228,

24 23, 24, 26

169,

171,

172,

116177, 212,

.

214—219,

Méduse (Tête de) Méléagre

36, 35IO,

igo

Menke

147

Mensaert

126,

28,

Mensart Mensing Mercure 41, g6,

249 150

,

100,

982,

167,

1392,

171,

169,

145,

17g,

1462,

180,

i47«,

187,

189,

1483,

191,

Mersch (Paul)

193.

224, 227 234, 23s

Meyer-Cohn (Alexandre) Meyerheim (Paul) Meyssens (Jean)

2,

Michel Wisnowiecki, Roi de Pologne Michel

.

Michel-Ange Midas Middelbourg Minerve Moïse

254 147

87,

117,

156-5

11 22,

.

.

143

252 62

4,

68

1575,

158 163

164, 10,

3i3,

32?',

1672,

168^ 1692, 193

33, 208, 2ii2, 2122,

.

Molinari

253 82

84

Mois (François) Moretus Balthasar II Moretus (Veuve de Jean)

g,

40, 246,

127

Neufville (Robert)

156

Neville (D. Goldsmidt)

New-York (Musée

Neyman Nicodème

50

de)

27, 28, 31

....

.

249

7

.

.

139,

.

140,

178,

94 243

84,

136,

137 2

... 6',

95

72,

71,

39,

78, 98,

248,250

112,

6 .

.

6,

21,

114, 229,

54,

231, 251 6

6

2372 11 62

Nordlingen Norgate (Ed.)

118,

Norkoping Northwich (Lord) Nottebohm (Auguste)

.

,

119 105 221

250, 252

149

Noville (Noë de) (ou Noewille)

i

o Ogier (Guillaume)

64

Oldenbourg (Musée d') Oliviers (Mont des) brabançon Oliviers (Le Mont des). Sous la Croix .

.

Olmen Olympe

log^,

108,

230'',

.

.

.

.

1562, 157,

231, 232 231, 2322

227, 230 63, 87, 90, 128,

1292

Oostenrijk, voir Autriche.

Oosterhout (Couvent, Saint Catharinadaal)

.

.

Orange-Nassau

238, 239 55,

Orley (Bernard van)

25 221

Orville (François d')

Ossendrecht

Ouderaa Ovens

(P.

165

229, 231

van der)

122

20g

Overijssel

164

Ovide

g,

117

65 6

(Pierre de) .

128

256

51, 58, 87, 100, 164, 1672, i682, 170, 189, 193,

653

Moretus (Jan) Moretus (Melchior) Muller (Frédéric)

50I,

260

19s

Mertens et Torfs. Meulewels

1822, 1832

232, 60, ,

38

Mertens

Moulyns

95

Nourri

1

194, 211, 2128,

Moitte (F. A.)

163

Norbert (Saint)

178

62

(N.-J.)

210, 212

256

173,

214, 243

122

236, 246

130 168,

.

.

220, 221

1302, 218,

2,

.

.

Nieuhof (Nikolas) Nieuwkerke Nispen (Jean van) Noort (Adam van) 5^, Noort (Anne van) Noort (Catherine van) Noort (Elisabeth van) Noort (Jan van)

7

1

Nederland, voir Pays-Bas.

117-,

12,

.

Naxos Naylon

Nemée

71

......

Nausicaa

256

197, 217, 220, 223

ï'rançais 42, 203, 209, 2

193

Neefs (Jacques)

61, 94,98, 108,

227

Narcisse

167-',

Massius

Matheusen (Math.) Mathieu (Saint) Maurice (Saint) Maurice d'Orange 164, Mauzaisse Maximilien 1er d'Autriche Mayence (Musée de)

,

128,

Masson Massys (Corneille) Massys (Quentin)

192

191

Napoléon Ii^i" empereur des Napoléon (Jérôme)

1272,

57,

1

252, 254

55, 225,

225

131

Martin (Saint) 35, 42^, 43,

225, 227, 2302, 233»

172,

N

189

231, 233

....

Marnix de Mars Marsyas Martens

217

153, 214,

118,

4 42

11^15,

6,

63.

146,

143,

248, 250

7^,

Marguerite-Thérèse d'Espagne Marie de Médicis, Reine de France Marie (la Hollandaise) Marie-Hoorebeke

Marie-Madeleine

21, 62, 83,

.

.

,

35 166

Pallas

Pan Papebrochius

169,

....

483, 493,

53,

180,

181,

171, 256 1824,

194

249, 250


LISTE ALPHABÉTIQUE DES

302

NOMS DES PERSONNAGES

Page

Parma (Alexandre

de)

Parmenlier

236 212,2132 181,

Passarn Parthey Paris

225

63,

36> 43, 99^, 16,

27,

28, 30,

38, 42, 44, 50,

81, 83, 842, 85, 86, 87, 88,

112,

113,

1145,

116,

155,

162,

179,

l8l2,

121,

Paris (Musée du Louvre) 86,

88,

87,

4,

183,

80-5,

79,

952,96,97,99,111,

III,

112,

70, 73, 79, 80^,

I2i2,

120,

113,

1982, 2082,

185, 189, 196,

218, 219, 221, 236, 238, 248, 249

-

Paris (Musée du

.127

Luxembourg)

Pastrana

117

Paul (Saint) 1302, 134, 135,

136^,

1372, 1502, 194,195-^,196,

197,

Pauwelaert (François)

.

632,

.

.

198

249, 251

.

Randon de

.

.

Rhea

163,

254 124

.211

Pégase Persée (St-) 23, 54, 69, 75, 86, 96, iio,

m,

137,

loS,

130-5,

195,

.

.

Phaëton

Philémon Philippe 1er d'Espagne

d'Espagne Philippe III d'Espagne Philippe IV d'Espagne

Philippe II

116 9'',

67, 1152, 116, 117, 118, 121, 122,

210,

233

Philips (Claude)

121

Philips (Jean)

209

Picot (V. M.)

30

Pieters (Henri)

Pieters (Robert) Pilate

Plot

(A

Plattenberg (Ferdinand de) Plettenberg van Witte (Comte de)

....

Poletnich

Pologne

Polyphème Pommersfeld

.

Pomone Pontius (P.)

.

74,

75,

lio,

181,

182,

183,

Portielje (G.)

Potsdam (Nouveau Palais de) Poullain

Poussin Prague

....

Rooses (Max)

36

85, 88,

Rothan Rotterdam (Musée Boymans)

44 19,

17,

194,

175,

Rubens

42,

3,

57^.

77,

196,

195,

1362,

124,

197, 238,

246

ii2,

io2, 40-t,

39,

138,

4i2, 42,

148,

158.

162,19

46,49,51,52,54,

58.63,67,83,942,100,106,115—

— 134,

1653,

140, 155, 162,

180,

184,

195,

197,

198,

202, 2082, 217, 2192, 222, 224, 239, 241, 243, 245,

Rump

86, 92,

(J.)

Rupelmonde Ruremonde

249—252

190, 219, 221, 246

225, 227

.-

250, 252

Russie

Ryckaerts (Tobie) Rydams (Henri)

Ryen (Le pays

Rymenam

186,

187,

.

133 1892

188,

229

de)

245, 248

(P. J. de)

.

227, 230

160

.

S

36

:

,

Sainsbury (Noël)

^

.

Salamanque Salmakis

132

iJIj

....

163

.128

70,

44"

g\

82,

72,

5^,

Rijswijck

Proserpine

66,

Roussel (Valentin)

Ryssels (François)

Prométhée

198 I95

156

90, 99, 2522 2542

174,

254

161

iSi

137,

Rostewiecki (Edouard)

209 100

34'1

95 116

Rosalie (Sainte)

1733,

197, 217, 2202

135,

65, 67,

5,

203

682,

.

131

99 190, 207 87, 97, 98, 100

Proli (de)

Rombouts (Théodore)

172,

Poot (Pierre) Porgès

.

90,

128,

181

193 26 24,

191,

Rome

170,

151,

188,

......

126,

1222

105

124 186,

87,

166,

.

209

92 206

123,

2522, 2543 .

...

Robit

2272

742

175

Robijns

1822 1835

128

I73,

95 85

55^

(J. F.)

.58, 163

Robijn (Martin)

26, 30,

Pluton

.

Robiano (Comtesse de)

56.

214, 217

231, 234

_

,

,

.

253,

)

52

.

91

133

Pinchart

130

51-I,

14-^

135 .

.

Ringborg

166

121,

2392, 2412, 242

15,

...

.

.

.

184

Rodrigues (Eugène) Roemerswael (Marinus van) Roland Fahne (Château de)

116, 2232, 225

.

.

.

Rockso (Henri)

184 116

.

..........

.

.

147,

196 1282

,

.

43,

4,

.

10,

I2l2 198, 210, 2ii2, 219, 221 l07-i,

,

Reynolds (Joshua) Richardt

250, 252

...

.

.

Rembrandt van Rijn Rennes (Musée de)

195

Pearson (L.) Pécher (Jules) Peetersen (Mathieu)

i8r .

.

252

262, 30,

239

...

Boisset

Raphaël Ravaisson Rebecca Rees (A. B.) Regaus (MUe)

10,

193, 196,

47

.

Quirin (Saint)

Ris (Clément de)

191,

213

163,

Querton (Georg)

236, 238, 255

....

234

o

Rijsel, voir Lille.

Pierre (Saint)

i662,

1432,

Quellin (Artus)

Pays-Bas (Espagnols)i66, 185, 212, 225*, 226, 227, 228, 229, 231 Pays-Bas (Provinces-Unies des) 225, 226, 228, 229, 231, 233,

Pétersbourg

129',

229, 231, 234, 2492 250, 2512

168, 209, 223, 224, 234, 251,

Pauvvels (François)

Pays-Pas

128-'',

125,

Putte

223, 238, 248, 254

24, 282, 30,

96, 97,

160, 181,

130,

16,

122,

i2i->,

.

193, 197, 202, 204, 2062,

— 221,

219

78,

1302, 144,1462,1512,

127,

1912,

208. 217,

94,

.

203, 245, 248

70.

51,

Page Psyché

.

99. 217,

220 193

.

9^

Salzthalen (Musée de)

Sandrart (Joachim)

.

"8

32,

8,

92,

192, 26-',

49,

107,

143,

1412 142?,

180, 248,

250


ET DES LIEUX CITÉS DANS CET OUVRAGE

303

Page Saturne

91,

Saxe

50 66, 102, 106

Saxe (Electeur de) Scaglia

(Abbé

181

dej

119'?,

Schauss (D. G. von) Kempfenhausen

120^

62

Scheltema (P.) Schevinck (Thomas) Schiuckel (A. D.)

163,

Schleissheim (Musée de)

Schoenbrunn (Galerie de Vienne) 95-, 97,

.Stalbemt (Adrien

van)

250*,

Steen (Jan) Steene (Jan van den)

2535, 255

230

Steengracht

86,

188

163

vStevens

9'>

72

Stevens

99 204

(Mme

Arthur)

258

Stier (d'Aartselaer)

272

Stockholm (Musée

249

91 de)

17,

15,

2o2,

182,

Schut (Corneille).

152 116

Schuyts (iMathias)

248, 250

168,

185,

186,

(Académie de)

.Saint-Pétersbourg

Saint-Pétersbourg (Ermitage de)

.184

.

69,

75

m,

137,

196,

198, 2Io2

54, 96,

23,

147,

84,

108

Stratow

146

Stuttgart (Musée de)

.

45,

Sedelmeyer 163,

.

.

vStrantwijk (Jean Louis)

Scribe

100,

260

164, .

188

.124

Segers (Daniel)

197, 236

181,

(van)

187,

Scipion Sébastien (Saint)

144,

35,

Saint-Pétersbourg (Cabinet des Estampes) 86, 191, 219, 221

.

138,

32,

173 1 10

Schwarzschild

Schwarzenberg (Prince de). Schwenck (Thomas) Sobviférin (Musée de)

30,

1462,

Stockum

Stolberg (André de)

Schottland, voir Ecosse. Sclirieck (van der)

19s 2512

;

100

Schorel (van)

Schuwaloff (Prince)

Page Spiiiyi

165-, 234,

Sels

Sepha

.Strasbourg

Suède

(Musée

de)

209

62,

94 99 219, 221 .

108,

107,

17,

122

112,

131,

28

141,

142,

181,

143-1,

222, 250, 251, 252, 254

196

Surpele (van)

135

236

Suzanne Swieten (van)

158

Syrie

194

Syrinx

55^>

.

.

.

.93,

198, 203, 2043, 205'*, 206-',

130,

S6

234 158

206

'

48^, 49ÎÎ,

.

194,

53,

206

235, 236, 238

Séville (cathédrale de)

T

Gravenhage, voir La Haye. Hertogenbosch, voir Bois le Duc. Shrewsbury (Comte de)

's 's

148

Siebrecht

5'

Siegburg (Conrad de) Silène

49,

502, 63, 95,

184 127,

180,

181',

184, 221, 223, 237

Silésie

140,

Siméon

141,

142^

216, 217, 218

.Simon (apôtre)

238, 240

Simon (à Paris) Simon (Vente) Six (Chevalier W.)

116

245 158, 202, 203, 221, 223

Slicher (Antoine)

Smits (François) et

8,

125 184, 186

van Grimsbergen

125

Snellaert (Guillaume)

Snellinckx (Gérard)

48,

Snyders (André)

7 245, 248

124 46, 47, 95, 98, 100

Snyders (François) Snyers (Jean Adrien) Soeder

181

Solms-Braunfels

165

Solms (Amélie

de), (voir

185

Amélie).

Solvyns (Laurent-Pierre)

1262, 129,

Solvyns (Marie-Tliérèse-Gertrude) Solvyns (La veuve de Laurent)

130 126 126

vSouillié (L.)

Soutman

27

(P.)

163,

164'-^,

165,

173

Spanje, voir Espagne.

Sparre (Comte G.-A.)

Spierinx Silvercron (Seigneur de Norsholm)

Spilbeeck (F.

Waltman van)

(Pierre)

Stanstead (F. Bernard)

99

loS

.15, 232, 245, 2 18

.....

.

.

.

.

.

.

11,

Tetrodius

63,

123

42,

43 42

Thabor (Mont) Thésée

95 149 114, 146

Thétis

Thoré (Burger) Thulden (Th. van) Thys (Aug.) Thyssens (Augustin)

....

1632,

164'',

1648

173,

125

3,

Tolozan Tongerloo

4 44

i49->

Torfs (voir Mertens

Tournai Tournai Tournai Tournai Tournai Tournai

234 237

Titien (Le)

.

.

.

et .

Torfs) 2,

7,

1502

227 15,

30,

42, 225, 227, 244,

249 249

....

15,

245

103,

104 2272

(Eglise Saint-Brice)

(Cathédrale)

(Couvent des Jésuites) (Couvent Saint Martin)

.

.

(Eglise de l'Oratoire)

30 42 15

Toussaint

Trente Triangl (Barthélémy)

.

.

187

252^

Tricius (Jean)

Turnhout

2,

125,

163, 2542

u Uffelen (Marguerite van)

150

Utrecht

107

.

51

Teniers (David)

Ulysse.

11

.

Tencé

141, 1428 149,

107,

Teirninckx (Chanoine Christian)

30

.

108

(J. Plenri), Crefekl

181

Speck (von) Speyck (Paul van der)

Spronck

Amsterdam

(Jean),

17

Silvercron (Jean Philippe)

Smit

Tack Tack

.

Utrecht (Adrien

2 108,

.

122", 7,

d")

Uyterhoeve (Adrien)

192,

194

235, 250

982, 99,

100

230, 232


NOMS DES PERSONNAGES,

LISTE ALPHABÉTIQUE DES

304

ETC. Page

Page

V Vaerewyck

(A.)

Wake

...

2l8 44, 70

227, 230

Varsovie (Musée de)

167,

168,

169,

170 67

Velasquez Velpius (Rutgard)

226, 231

162

Venise (Palais de Doges)

17

Vénius (Otto) .

83 682

Valentin Varicq (Nicolas de)

.

961, 99,

.

127'-,

129,

165,

174, 189 11

123 31

64 250

Verdelft (Barbe)

Vereenigde Provinciën, (voir Pays-Bas). Verellen

27

,

(Adam)

Verjuis

Verlinden

Il

3' 206-

A.)

(P.

Vérone (Musée de) Véronèse

3 132'"

Verstraeten (ï'rédéric)

Fumes.

Veurne_, voir

Vienne

35,

42,

62,

51,

I34>

152.

139.

137.

160,

189, 191,

Vienne (Académie) Vienne (Albertina)

.

.

137,

100,

68, 75, 94, 95,

64,

130,

.

175,

183,

134,

113,

130,

175, 185, 186, 188, 195,

194,

198, 2482

136. 159, 194, 198 195, 197, 198,

189, 191,

217, 220, 247

Vienne (Musée Impérial) Vienne (Palais Impérial)

.

119

fils

Waldou (Georges)

Valenciennes (Musée de)

Vénus .50, 52, Verbeeck (Corn.) Verbraken (Daniel) Verbruggen (Edouard) Verbrugghen (Théodore)

(Lionel)

42,

63'-,

75,

Wallace (Musée) à Londres 47 Walpole 55 Walschot 1 10 Wargny d'Audenhove (Chevalier Cîeorge de) ... 130 Warschau, voir Varsovie. Wauters (Alphonse) 1852 Wauters (Michel) 192 1932, 1942, 195 .

....

Weber

Weenen, Weert Weerts Weiner

139

voir Vienne. 2

245, 2462, 2492 252, 2542

Wellens (Madame)

91

Wemyss

80

Weri (Gérard) Werte Wesel

116 191

166

Wiael (Antoinette) Wiegel

48 178

Wierts (Jan) Wierts (La Femme de Jean) Wierts (Suzanne-Marie)

Wildens Wildens Wildens Willem,

(Henri)

123

(Jérémie)

......

122,

155,

122

156,

157

166'',

234

voir Guillaume.

Willeborts Bosschaert (Thomas)

.

1642,

163,

.

Willemsen (Henri) Wilson

124

84 30

50,

139,

189,

195

Winckler

178

Windsor Castle

44 116

185,

184,

1862,

189

4 7.

47 9°

n

Wissekerke (Mlle) Witdoeck (Jean) Wittouck (Paul)

118

Witte

Vloers (Veuve)

u 42

Wurzbourg

Vlaanderen voir Flandre.

185, 247,

184.

2

145,

148

23 iio,

36,

182, 183

1792,

82

— 84,

151,

181

249

Y

209

234 18,

147,

103

11^

.

48 ICI

116

7^

136

44, 100,

Wolfaert (Artus)

Vlerick (Pierre)

(CE.)

Yarborough (Lord)

83

26, 8o2, i8l2

Vos (Jan) Vosmaer (C.)

209,

210

248, 250

Vrancken

91

Vriesland, voir Frise.

Zacharias (Saint).

Vulcain

128,

140, 1492

.

.

.

...

.

.

-

.

.

:

;

.

.

W. F Waagen Waha de Linter Wake (Lionel) père

.

W 29,

27

.

Zande (van de)

179

Zélande ;

51,

Wimpole

il'^

84^

117 126

.

.

188

136

43.

125, 233, 235

187,

4

Voet (Abraham) Voet (Alexandre) Voet (Matthieu) Vondel Voorbosch Vorsterman (Luc)

116,

11 13,

6,

.

(Jan)

Wolschaten (Barbe de) Wouters (Mme Charles) Wouters (Gent) Wouters d'Oplinter Wouters (Pierre)

Viruly

.

(Consul)

184,

Villain

139.

254

153,

Vinci (Léonard de)

Vinck (Carlo) Vinck (de) d'Orp Vinck (J. T. de) de Wesel Vinckenborgh (Arnold) Viruly van Vuren et Dalem

142, 2522

125,

164

Zéphale, (voir Céphale).

55,

239 8i2, iio, 147, 221, 223 54 119

Zéphire Zuid HoUand, voir Hollande. Zurpele (voir Surpele).

..'

....

.'iSl^'

•.

'

'

'

Zweden, voir Suède. Zypesteîn (van)

.

.,

.

.

.

,

,

.

164,

260


TABLE DES MATIÈRES. CHAPITRE

bouillie, 60.

I.

Le Roi Le Roi

— 1622).

(1593

Les Aïeux et les Parents de Jordaens. — La Naissance DE Jordaens. — Les années d'Enfance de Jordaens. Ses années d'Études. Son Mariage. Ses Enfants. Jordaens peintre a la Détrempe. Ses Premières Œuvres. Jordaens doyen de la gilde de Saint-Luc.

— Le

boit,

et

chantent

les

72.

Pontius, 74.

Les homonymes de Jordaens, ses ancêtres L'enfance

est né.

il

de Jordaens.

— —

La Il

et ses parents, l.

fortune de sa famille,

2.

point en Italie, 3.

n'alla

Adam

— —

van Noort, 5. Le mariage de Jordaens, ses enfants, sa première demeure, 6. Jordaens

Jordaens chez

peintre a la détrempe,

7.

Le

Christ en Croix de l'église

Dominicains à Anvers, 10. Le Christ en Croix, Le Christ en Croix. Ecole Teirninck, Anvers, Reunes. L'Adoration des Bergers, Stockholm, 15. L'Ado14. ration des Bergers, Brunswick, 17. L'Adoration des Bergers. Gravure Marinus, 18. Le Paysan et le Satyre. Gravure de Vorsterman, 19. Le Satyre et le Paysan, Budapesth, Munich, Cassel, etc., 21. Le Christ au Jardin des

chantent

les

vieux,

les

vieux,

Berlin.

— Mythologie. Jupiter

féminine, 92.

Jordaens

animalier,

Bruxelles, 98.

des

Oliviers

Famille.

et

trahison

la

La

Sainte

de Judas,

Famille,

26.

Brunswick,

La

27.

Les

Quatre Evangélistes, Louvre, 28. Démocrite et Héraclite, Moïse faisant jaillir l'eau du Rocher, Carlsruhe, 31. 30. Les Disciples au tombeau du Christ, Dresde, 33. Tableaux

Mythologiques, 34. Luc, 36.

Jordaens doyen de

la

Gilde de Saint

95.

Egypte.

en

Wierts

et

délivrant

Le joyeuse ples

50.

118.

Apolline,

39.

Saint

Martin

Figures d'enfants, 44. La Bacchanale, Gand, 48.

Chasseur avec des chiens,

Portraits,

LOGIQUES et religieux

le

Le Satyre et le Les jeunes piaillent

Le Roi boit comme chantent les vieux

Les

Jordaens

élève

La

Portraits

IV.

(Suite).

— de

peintures

de

Rubens,

La demeure de

l'hôtel Jordaens,

Les DisciGreenwich122. Les

Jordaens, 124.

126.

Tableaux my

La deuxième manière de Jordaens, Paysan. Musée de Bruxelles, 58.

riio-

Portraits. 57.

Le Satyre et Le Mangeur de

V.

Tableaux d'autels et tableaux religieux Tableaux vendus a Martin Van Langenhoven et a la reine de Suède Tableaux mythoLe Roi boit

logiques

La

III.

La deuxième manière de Jordaens

107.

de Jan Portrait de Jordaens, 112. lio.

m. —

117.

52.

(1631-1641).

Paysan

la recherche

(1642— 1652).

Portraits.

L'Adoration des Mages, Dixmude. Saint Yves, Barnabé à Lystra, 136. Bruxelles, 137. Peintures vendues à Martin van Langenhoven. La manière de peindre de Jordaens, 140. Tableaux commandés par Silvercron pour Christine, reine de Suède, Comme chantaient les Vieux, Munich 143. Le roi 141. Candaule, 144. Le Rêve. Argus et Mercure, 146. Vulcain. La Conversion de Saint-Paul. Hercule, 149. Antiope. Le Roi boit, 150. Le Roi boit, Brunswick, 151. Amour popuLe Roi boit. Vienne, 152. laire. Mythologie, 155. Atalante et Hippomène. Portrait de Famille, Cassel, 158. La femme à la Médaille, 159. 133.

CHAPITRE

Vienne, 100.

mer.

Diogène à

entrée du cardinal infant, 115.

CHAPITRE

et Syrinx,

Pan

marchand de poisson, la

élèves de Jordaens Sa demeure.

d'Emmaiis,

— —

de Bacchus, 94. à Vénus, 96.

II.

un possédé, 42.

Le de

— 1641. Rubens — Les

Jordaens et

Nymphes. Beauté

L'Offrande

1631

Tableaux d'Autel Compositions allégoriques et mythologiques Morceaux de Genre Portraits.

Fécondité, 45.

suite

la

— —

CHAPITRE

(1623— 1630).

Sainte

Comme

Fous, Proverbes,

Concerts,

Portraits.

de sa femme,

Les peintures de

Le Martyre de

82.

homme, 104. — Le bateau de passage à Anvers, Le Miracle de Saint Dominique, Oldenbourg, 108. Fuite

Dresde, 81.

les vieux,

chèvre Amalthée, Louvre, 87.

trésors

élèves de Jordaens, 123.

vieux chan-

les

d'un

House,

CHAPITRE

comme

piaillent

Comme

Wurzbourg.

L'enfant prodigue, Dresde, 102.

Sainte

Cassel, 91.

97.

Les

et la

dans

Ariane

Le Repos de Diane,

Les jeunes

— Comme chantent

Louvre, 79. chantent

tent,

Le Triomphe de Bacchus, La maison où

vieux, Anvers, 76.

Comme 83.

Le Roi boit, Cassel, 67. Le Roi boit, Louvre, 70. Le Roi boit. Gravé par

62.

l)oit,

Bruxelles,

boit,

Poletnich

Roi

Valenciennes.

Visitation,

Paul

— — — —

130.

et


taële des matières

3o6

CHAPITRE

présentation

VI.

au Temple, Dresde,

ques avec textes, 218.

215.

Tableaux

bibli-

— Le Triomphe de Bacchus, Bruxelles, 219.

(1652).

La Salle d'Orange. La

salle

CHAPITRE

d'Orange, 160.

(1666— 1678)

CHAPITRE

Les dernières années de Jordaens — Sa Conversion au Calviîs'isme Ses dernières œuvres Sa mort.

— —

les

les

Proverbes.

Le Christ chassant 178.

Chevaux. Scènes champêtres, 184.

vendeurs du temple,

d'après

196.

La Fuite en Egypte.

Œuvres

175.

de

Pieta,

Jordaens,

VII.

Les Gravures d'après Les Eaux-Fortes de Jordaens LeS TAPISSERIES d'aPRÈS SES CARSES TABLEAUX Ses esquisses TONS Ses dessins Eaux-Fortes.

IX.

180.

Gravures

Tapisseries:

Dessins,

Les peintures de Séville, 235. Jordaens Calviniste, 222. Les tableaux d'Oosterhout, 236. — La Cène, 238. Les La Mise au Tombeau, 240. nonnes hospitalières, 239. Vanitas, 241. Le Calvaire, Bordeaux, 242. Le Christ en Croix, Tournai. L'assomption de la Vierge, 244. La Pieta, 245. Portraits, 247. Les derniers jours, 248.

La

sépulture, 249.

Ses Successeurs, 251.

La

signification de Jordaens, 250.

— Peintres

apparentés à Jordaens, 253.

Esquisses, 197.

ANNEXES.

CHAPITRE

VI IL de Jordaens à Constantin Huyghens, 19 octobre Lettre de Jordaens à Constantin Huyghens, Avril 1651, 255. Lettre de Jordaens à Constantin

Lettre

(1653— 1665V

1649,

Les peintures a l'Hôtel de ville Tableaux datés d'Amsterdam, au Tribunal de Hulst, a la Gilde Autres œuvres dr DE Saint-Luc d'Anvers cette époque.

L'Adoration

des Bergers,

Mission des Carmélites.

199.

Suzanne, 202.

ville

Huyghens, tableaux

La Haye,

— 8

Novembre

1651,

de Jacques Jordaens, 258.

Liste des

La

257.

vendus

le

Catalogue

des

22 Mars 1734 à

Œuvres de Jordaens,

262.

TABLES.

Saint Charles Borromée, 205.

Les tableaux de l'hôtel de Jugement dernier, 207. Les peintures de Hulst, 209. d'Amsterdam. Les peintures pour la salle de la Gilde de Saint-Luc, 210. La Jésus parmi les docteurs de la loi, Mayence, 212. I>e

23

254.

Photogravures hors 293,

texte, 292.

Autotypies dans

le

texte,

Autotypies hors texte,

292, 293, 294.

Alphabétique des noms des personnages

dans cet ouvrage, 295.

et

Liste

des lieux cités




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3 3125 00987 9780



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