Lucien Simon sa vie son oeuvre

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Simon, Lucien Lucien Simon



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LUCIEN

SIMON UD 55!)

S57V3

Tous

droits

de reproduction et de traduction réservés pour tous pays, et de Publications, Paris, 19 lo

o o Cop>Tiglit by Société d'Édition

00

J


Vl„.r

I,UCIEN SIMON,

"-iL

PAR I.UI-.MÊMK

hm.

C,,i:,„i,

(Musre de Lyon)


l'UOCICSSION

A

JLu^mm ^^^^^^^E (M

1'I-;NII0U

Sâm(S)siî

qui devait enclore toute l'âme bretonne dans cette

peintre

KMj^t

^rnouvante Procession dont s'enorgueillit notre Luxembourg,

^i|f^^

est

<<«i>j/\l/;y

un Parisien de Paris où

Sa

âé

famille

dont

instruite

artistes

elle

sortis

cette

18

le

juillet

bourgeoisie

quelques-uns

de

1861.

aisée

nos

et

meilleurs

de jardins

cloches auquel se joignait,

dans

le

de Saint-

habitait rue Cassette, à l'ombre des tours

entourée

était

C est

sont

est

il

à

de nos plus nobles savants.

et

La maison qu Sulpice,

appartenait

le

;

on

n'y

printemps venu,

entendait le

cri

que

chant des

le

des hirondelles.

calme quasi-provincial de ce vieux quartier que

s'écoula,

quiète et contemplative, son enfance.

Quand

il

fut

en âge de

s'instruire,

il

entra à l'école

Bossuet

et

de

au lycée Louis-le-Grand.

Le un

prince Karageorgewitch, qui fut alors son condisciple, nous

article

sa vie.

ému

et

charmant, ce qu'était Lucien Simon à

cette

dit,

en

époque de


«

passionné

était

Il

d'art,

au contraire de nous qui

mais

barbouillions nos cahiers

de

livres

classe,

A entre celui

des lettres

la

de

bien suivre

la

peinture

et

mathé-

des

et

poussé assez

avait

il

loin l'étude

partagé

était

il

goût de

matiques;

le

»

dire vrai, le

nos

ne dessinait que

et sérieux et

dimanche.

et

studieux

était

il

celles-ci, et pensait

carrière scientifique

où son frère Eugène Simon

s'était

nom comme

natu-

déjà

fait

raliste.

un

D'autre part,

quelques velléités Pourtant, tariat

il

éprouvait

littéraires.

lorsque

accompli,

à vivre sa vie,

il

le

volon-

put enfin songer

comme

il

avait eu

1,1-,

l'()Kri;-KANNlia<I-:

'in

/"""

;jii,/<-

l'H'Ci-i%inn'

la

douleur de perdre son

et

que

laissait

sa

mère, qui

1

toute liberté,

père

adorait,

lui

résolut

de

il

se consacrer exclusivement

peinture.

Déjà

Didier qui

fut,

nier des lauréats

— paysage

donné

le

en 1857,

historique

der-

le

du Prix de

Sa résolution

Il

la

Rome

lui

avait

quelques leçons.

inscrire à il

à

peintre Jules

prise,

se

il

fit

l'Académie Julian mais ;

ne devait pas y rester longtemps. y tira quelque profit de ensei1

gnement de Tony Robert- Fleury, et

se lia

en outre avec quelques-

uns de ceux qui devaient devenir ses amis, et être très vite ses

ETUDE POUR

••

LA rUOCESSION

"

pagnons de

victoire

Desvallières,

Dinet,

:

et

com-

Georges surtout


René Ménard, neveu du comment

multiple et

conte volontiers Il

la

fit

il

Ménard. Lucien Simon René Ménard.

venait d'ébaucher une figure avec plus d'aisance

déplorait l'obligation

le

mettait

la

chaude

Simon un peu

ny

C'est très bien, disait cette voix,

HOSl'ICH

se retourna

fort,

les

yeux

Je sentis,

que timide,

1

dit

:

il

vit

il

de

arracha à sa préoccupation.

touchez

pas...

DE VIEILLARDS

alors

un grand jeune

Simon, une amitié qui

habitait

maison basse, précédée d un petite enfance.

1

et

et

homme

brun,

barbu,

brillants d'intelligence.

invitation qu'il

René Ménard

que de coutume,

conscience scolaire de reprendre

fatiguer ce morceau, lorsqu'une voix

de

Louis

génial

connaissance de

me

fit

tout

de

lui

au bout

jardin, qui

s'offrait,

rendre

fit

de

et

j'acceptai,

bien

visite. la

rue de l'Arbalète,

se lever en

une

Simon des souvenirs


Pour un

arriver à son atelier,

fez persan sur la tète,

rasses,

travaillait

me

Ce

d

se

Il

En celle

Simon trouva

une nouvelle

aux côtés duquel

outre,

à

une

de

la

l'.w ii.i.oN

également à évoquer

plait

Desvallières,

initia

là,

de pape-

tout cela

dans

famille

intellectuelle

qui

une place à son foyer.

fit

i.i;

1

travail; et

de savant.

vraiment, ajoute-t-il,

fut

livres

père.

estime, réconfort,

gaité,

artiste et

traverser un cabinet de

fallait

M. René Ménard

Accueil souriant, cette maison

il

perdu dans une montagne de

Desvallières, vie

rue

petit-fils

intellectuelle

Cassette,

le

et

plus le

t

As./ii/vs.'j

souvenir de

de laborieux

fit

il

i!i.i:i

de

Legouvé,

intense soutint

et

aux

de son ami

l'atelier

efforts.

neveu

aussi

plus

heures

de

Paladilhe,

moderne

douloureuses

que

du

découragement. Et, dès ce

moment

il

semble

bien

que

se

fixe

sa

vie sentimentale


d'artiste les

ses

;

idées,

pher ce

camarades, dont

vont qu'ils

aller

dans

le

ambitions sont

les

monde

et

unir leur

communes effort

et

pour

communes triom-

faire

portent en eux de nouveauté.

Déjà Lucien Simon, dans son

petit

reçoit fiebdomadairement quelques amis, et

de l'impasse du non pas seulement des

mais des poètes, des musiciens, des auteurs dramatiques

I,E

Maine,

atelier

:

peintres,

Albert Guinon,

C.\BARRT

Maurice Denier Edouard Michelin dont la grande

Alfred Bouchinet,

se

et

intelligence

rencontraient avec a

pris

René

Prinet

depuis d'autres

voies.

On et

discute

à

perte

Maupassant sont

s'excerce

sur

tous

Bastien-Lepage qui

en les

n'a

de vue pleine milieux. plus

:

Flaubert

renommée,

vient et

de mourir,

l'influence

Les succès de salon vont

que quelques mois à

vivre,

à

Zola

mais

du

naturalisme à

Cazin,

Roll,

à

à

tous


ceux enfin

après une

qui,

par

jeunesse influencée

premiers

les

vation

du

plein

air

fugitifs

milieu, et

souffle

de conscience de

habitués

I

1

obser-

étude du aspects

des

véndiques.

et

Ce

et

impression-

préconisent

nistes,

le

Courbet

de

réalisme

de

vérité et

animait

les

l'impasse

du

Maine une grande

loyauté

;

unissait ces jeunes gens labo-

rieux.

échangeaient entre

Ils

MI-CAKiCMI-;

eux des laient

pas

quelque îlqi

sans

Par

rudesse

exemple,

ils

avis francs qui n ai-

de

défiaient

se

la

phraséologie.

Telle

génération

cette

fut

des

respectueuse

timides,

fortement

ancrée

instant

sa

voie,

l'écart

de

dans ce

ses

n'est

à

1

qui

milieu

même

temps

la

pas

savent

assez,

il

y

a

des

et

de en

marque, faible

talent.

expose au

des

Salon

artistes

français

œuvres

quelques

semble

il

se

montrer soucieux de ne pas

rompre brusquement avec les

traditions

1885,

après

:

L'homme la

il

et

places

Pourtant, à ses débuts, il

s

mais

cherche librement,

que ce qu on apprend,

cet

est

et peut-être le point

de son

savent

avec

d'équilibre

esprit juste

ne

qui

alors,

-il

davantage,

peu

un

maitres,

un à

toute influence scolaire.

d'autres

pensait

scrupules

des

Simon,

à

travailler

Entre certains de l'Ecole qui ne et

aux

admiratrice

Quant

opinions.

que pour

précis,

idéal

devanciers,

c est,

en

qui court

Fortune

;

en

le l.^iréat

à

et

prendre.


L'Embarquement Je Saint-Gallonec ; en 1893, une fantaisie littéraire, Rarahu ; en 1894, Jésus guérissant les

1891,

moins picturale que malades.

Mais dès aussi la

sa

poésie

attendrie

cette haute

cédant

première exposition,

à son goût de

l'observation

de

familière

et

bourgoisie aussi

Le Portrait de ma

fidèle

^Mlere,

ce

milieu

puis

il

affectueuse e

tenté

d exprimer

avait

grandi,

de

souvenirs.

(Esquisse)

aux critiques et aux amateurs récompensa d'une mention honorable. troisième médaille

nature

avait

un portrait d'aïeule en papillottes

révélèrent

Une

sa

à ses traditions qu'à ses

LE CIRQUE FORAIN

jury

à

Simon

directe,

un

peintre

nouveau

devait souligner, cinq ans plus tard,

que

le

Chez

le

Pharmacien, page réaliste où la virtuosité soutient avec éclat la recherche de effet. Mais en 1888, La Lecture entre amis, composition où Simon avait groupé quelques-uns de ses visiteurs hebdomadaires, l'avait décidément classé parmi ceux dont on pouvait beaucoup attendre. Dans son atelier, sous la clareté de la lampe, Maurice Denier, 1

1

auteur

dramatique,

lit

une de

ses

oeuvres

:

J'épouse

ma femme,

qu'il


avait

faite

avec Albert Guinon,

et

que

Renaissance devait représenter

la

peu de temps après. Franz Hais avait embelli un voyage que Simon Hollande;

il

tueuse

studieuse

et

éprouvait, à son tour,

M. Henri

l'écrivit

en

Puis

1

le

désir

de ces réunions Lucien Simon

890,

se

goût

le

d'artistes

Marcel, qu'on entende

Dauchez. Sa jeune femme a

de

venait

marie

d'André

soeur

la

de tout ce qui cadre, et

bibelot,

fait

élégant

substitue

se

un peu nu

De

qui

deuils

intimités

que

les

leur

douceur des

la

voici

familiales,

éploie

s

artiste

sur

mêlé

ont

à

gravité

1

plus,

à

par-

et

poussiéreux de

fois

solitaire.

le

vie.

la

familial

discret

l'atelier

joli

souriante

Le home et

que

ainsi

du mobilier, du

des arts,

affec-

marche.

épouse

il

;

semble,

il

idées en

les

en

faire

de reconstituer l'ambiance

jeunesse de

la

sept petits beaux-frères et

prend

belles-soeurs qu'il se

éduquer

à

attendant de

ainsi la

de

définitive

dessiner,

les

de trouver

et

chérir, en

à

et

forme

son

inti-

misme.

Un L.\

LKÇON DE VIOLON

de

tiante

Les Miens, où

en une page un peu grise

ment

petite main de son

la

A

cette

époque,

On

peut dire

et primitif

que ce

jour-là

les

1

le

premier,

sans

suit,

mère baise

délicate-

idée

sans

son

talent

d'art

préconçue,

couleurs dont

afféterie

et

et

sans

La

l'éclat

triste

Cet âpre

rudesse du paysage,

barbare crie sur

qu'il

charge,

sa

de l'Odet.

retrouva sa patrie.

enthousiasma.

ambiant, tout un pittoresque capiteux duire

de

son émo-

père

en Bretagne, à l'embouchure

l'été

pays des Bigoudains

goût des habitants pour

balbutout

:

premier- né.

Lucien Simon

belle famille qui va passer

la

et

vie

la

fixe

suite le

tion

enfant vient, cette

lumineuse

joie

avait

en

des

la

joie

le

le

gris

de

tra-

harmonies de


où l'amoureux

tableaux espagnols

Velasquez

de

se

un peu,

complaisait

inconsciemment.

A lée

et

de ce

partir

mités où

jour-là,

le

de Simon se partagera entre ces

talent

en

extériorise ce qu'il porte

il

de poésie toujours en

éveil,

et

inti-

d'affection sans cesse renouve-

lui

cette

Bretagne

qui

de

venait

lui

être révélée et qu'il nous a révélée à son tour.

Pourtant, en Il lui reste peu de chose à acquérir. rement qu'expose Charles Cottet l'émeut profondément. les

critiques les plus pon-

cifs

doivent convenir qu'une

de

expression

nouvelle

Dès

l'histoire

lors,

Lucien Simon devient

de

de

celle

ses œuvres.

En

malgré

1893,

mention

honorable

troisième médaille,

Salon des

pour

çais

Là,

son

plus

à

était

qu'il

des

nelles.

fran-

na-

sentait

se

soutenu

aise,

par des

affinités

hardiesses

Alors, à

ses

sa

Beaux -Arts.

frater-

quasi-

la

indifférence qui cueilli

sa

quitte

il

Société

talent

son

et

artistes

la

des

tionale

et

la

née.

est

le

ce moment,

nous

plastique

sensibilité

X Enter-

1895,

A

avait

ac-

débuts, succéda nol. Em. Criva

une faveur qui

n'alla

qu'en

FILI^ETTE

AUX TULIPES

augmentant. Fait tout de suite associé,

Dès ce

liberté.

profitera

obstiné, ses

puis sociétaire,

Lucien Simon,

jour,

largement du droit

il

put enfin exposer en toute

travailleur

que

lui

infatigable

donne son

et

chercheur

titre

d'exposer

toiles.

Le commentaire de cette

brève

Nous en avons intérêt

des oeuvres de Lucien Simon élargirait trop

étude biographique pour que nous songions à reproduit

de souligner

les

les

plus essentielles

principales.

;

pourtant,

il

n'est

le le

cadre tenter.

pas sans


En

1899,

Peintres

de

Un

Groupe

qui

réunit

René Me-

Charles Cottet,

André Dauchez, et André Saglio,

nard,

Edouard

définitivement

fixe

phy-

la

sionomie de ce milieu d'ar-

sym-

que d'aucuns,

tistes

pathiquement malicieux, ont

surnommé

La

:

Petite

Chapelle. Puis

1901,

en

vient

enfin cette admirable Pro-

cession

qui

de

gloire viia'x

Mi;xAi'.i-;

Dresde).

(-.ui.i

nous

Causerie du soir d'une où revivent tous

Lavement des Pieds, Venise,

est

tendresse,

toutes

et

de

du

ville

la

tout

ce

fut

joie

la

de

les

:

fête

amis

et

la

Le

jeunesse.

en

fois

1905,

à

La

des yeux et de

première

source

sa

l'artiste,

sa

famille,

1

amitié

l'amour.

Certes, Lucien tions

su,

Simon

une médaille d'or

:

Ceux

connu

a et

la

qui l'aiment s'en réjouirent

tant

cet

artiste,

une

être bluff,

est

devenu une

Pourtant excessive,

contre

faute

les

tout

la

Il

:

s'il

des

intimes de

fut

heureux, nul n'en a jamais rien

soin

à

du

soir,

cacher ce qui à

notre

lui

la

romance.

1900.

tenant parait

époque de

Lucien Simon trouvent cette réserve un peu

en regrettant que ses oeuvres n aient, jusqu à ce

Puis, ajoute-t-il, en souriant,

distinc-

la

formes du bon goût.

C'est une timidité qui

aimer

Légion d'honneur en

de

met de

jour,

fait

effort d'art.

en convient, non sans mélancolie

fait

bonne fortune passagère des

modestie, sentiment qui,

connaître qu'incomplètement son

la

croix

qui s'est représenté dans sa Causerie

son dernier né sur ses genoux,

me

vivante

l'âme double de son talent

d'impression, et

qui

cette

première

le

Campanile;

commune

Soirée dans un Atelier groupa dans une l'esprit

pour

ne

il

Vieux Ménage

ce

et

la

Simon,

donné

avait

émotions de

les

Jeudi-Saint, exposé

le

musée

au

resté

indéfinissable

si

souvenirs

les

à

suffi

suivante,

l'année

si

eût

Lucien

:

me reste de mon éducation première, dit-il. je me défie de ma sensibilité qui facilement


Néanmoins

sa peinture

nous apprend quel père quel

homme

et

d'mtérieur est

Lucien Simon.

Dans

cet

de

hôtel

rue Cassini dont

a

il

la fait

son cadre d'élection, ou en

Bretagne, dans son séma-

phore tout blanc, tout miau milieu des

roitant il

regarde

flots,

et

grandir

d amples

pages,

agir

les siens.

En

Eugène Carrière a exprimé la véhémence de l'amour maternel baisers

familial

et

que

la

HT SES ENFANTS (Mméi:

de Buda-PeslhJ

les

:

mère échange avec

de l'heure présente

tristesses

Em. Crevjux

Phot.

S...

ses enfants sont douloureux,

empreints des

des soucis de celle à venir.

et

Les maternités de Lucien Simon sont des effleurements de caresses enfants groupés s'aiment sans

pudeur

A

même côté de

comme

un

le

dire;

il

nous touche par

la

mesure

ses

;

par

et

la

de sa tendresse. une femme qui

l'artiste,

rare

jardin

fut

atmosphère

cette

une collaboratrice, cultive

aussi

de

lourde

quiétude,

d'amitiés

accumulées.

En

épousant

Simon a

comme la

les

goûts et

d'autres n'eussent pas

manqué de

amour

son

Lucien

Sans chercher,

hardiesse et

sensible, les

et

M'"'

mari.

originalité.

le faire, la

brosse, elle reproduit en un travail délicat

fillettes, les

de

admirations

les

œuvres leur intacte

su conserver à ses

le

effigies

brio de

de

ses

transforme en angelots ou en Vierge- Marie, et retrouve dans son

naïf des détails

de

la

Nature,

les

arrangements pieux

et

modestes des

primitifs.

Lucien Simon,

voici

quelques

années,

d Auguste Rodin, ensuite, exposa à Cette

société qui

se

d Exposition de peintres 1

histoire

de

l'art

la

Georges

galerie

de sculpteurs,

contemporain,

et

les

y trouveront quelques-uns des peintres temps.

de Gabriel Mourey, d'abord,

manifeste aujourd'hui et

artistes les

une place enviable dans

prit

cette Société nouvelle qui, sous la présidence

sous

aura et

plus

sa

les

le

Petit. titre

place

plus

à

général

part

dans

amateurs de l'avenir

caractéristiques

de notre


Les tempéraments, en apparence, fondent, sied

pour amsi

de louer

plus

opposés, y fraternisent,

de traditions

et

s'y

qu'il

ici.

La véhémence de Charles Le

les

en une communion d'idées

dire,

Sidaner, et

les

effigies

poétiques évocations

Cottet

voilées

d'Henri

y

A

Martin.

la

mélancolie

de

apparentent avec

les

avec

voisine

d'Aman-Jean

s'y

la

élégante de J.-E.

préciosité

Blanche répond

presti-

la

gieuse virtuosité de Gaston

La Touche; qui

siècle

dix-huitième

le

intérieurs

les

Gay

sourit

dans

la

douceur stagne

qui

salons

et

vieux cloîtres dont

les

René âme

Walter

vieux

les

1

de

à

attendrissante

dans

dans

attarde

s

exprime

Prinet

André Dauchez y

;

montre d'amples paysages, et

J.-W. Morice des d'une

pects

saveur

as-

toute

moderne, tandis que René

Ménard

y triomphe avec

des œuvres diverses et colorées

^

-?iri

ir^,l^^ - ^ -=^,^-4'

le

nom de

La Gandara,

et

en

face

géniales

quoi-

d'effigies

que souvent sommaires

chanter l'œuvre vio-

fait

lente

BIGOUDÈNE

de Rodin, Albert Besnard y

l'ETITE

de beaux portraits

;

y soutiennent

d un

talent

toujours

renouvelé.

Dans ce stricte.

Si

milieu, le

modernisme

le

plus aigu soutient

la

l'absence est à regretter de quelques-uns dont

également cher, nous devons pourtant reconnaître que c ces artistes chercheurs et

studieux, que

revit

l'esprit

est

tradition la plus

le talent

encore

lucide et

nous là,

est

chez

plein

de

mesure de notre race. Lucien Simon ne pouvait création

la

Société nouvelle

le

rester

étranger à ce mouvement, et dès sa

compta parmi

ses exposants les plus fidèles.


de

a,

Il

plus, pris part à

plus particulièrement à celles

depuis

mort de Whistler,

la

œuvre

en donne

lui

étranger, et qui,

présidée par Rodin, et des sociétés séces-

est

et

de Vienne.

quarante-huit ans, en pleine maîtrise, Lucien

ser; son

1

de Y International Society, de Londres

de Berlin, de Munich

sionnistes

A

toutes les grandes expositions de

droit.

le

Simon

pourrait se repo-

Dessinateur de premier ordre,

il

a

produit, en outre, des cartons que les musées recueil-

panneaux

leront et quelques

décoratifs d'une jolie har-

monie de sentiment

couleur

dans lesquelles voir

de

et

aquarelles,

ses

;

ne veut

il

que des notations, sont

puissantes et véndiques, des

œuvres

définitives.

Mais ce grand leur a encore trop

à dire.

travail-

de choses

Son labeur ne

1

a

jamais plus absorbé.

En février 1908, M. Raymond Bouyer écrivait, à propos de Lucien «

« «

Jusqu à présent

du

plaisir

ému que

«

Muses

«

la

:

ne

le

1

Simon le

:

Paris

a pas plus

bois sacré des le

famille et

de

peintre

de

la

Bre-

«

tagne est resté insensible

«

au voisinage de Bullier.

«

Son

«

comme

«

foule

tl,„l.

regard,

I.E

ROSIER SAUVAGE

(Aquarelle lU

En,

Cievau

Jeanne Simon)

.'f"

profond

sa couleur

et

comme

ses sujets,

ne

s'est

jamais

égaré dans

aux jupes insidieuses, aux désinvoltures empanachées.

la

»

Or, voici que Lucien Simon va annuler cette charmante appréciation de son érudit biographe d'hier ment,

il

a fixé

la

:

physionomie de

déjà en une esquisse la foule qui, les

pleine

dimanches

de

d'été,

mouvesavoure

douceur des heures chaudes dans le décor, à la fois banlieusard et parisien, du Pavillon bleu; aujourd'hui, après sa maison, après la Bretagne, les aspects de Paris l'attirent, et deux études au Luxembourg témoignent la


déjà se

de

la

souplesse de sa

souvenant

compréhension

de

et

Mi-Carême exposée

de cette

en

Déguisements d'une si exquise ordonnance, il panneaux où les joies fallacieuses de la Comédie en traits vifs et lummeux. Cette variété d'imagination et

cette activité

enfin

qui,

M.

œuvres

égales,

réfléchi, les

artiste

si

et

de

à

travaille

plus,

de

ce

vastes

Italienne sont exprimées

jamais,

et

produit

toujours

des

exécutées avec un enthousiasme

de Lucien Simon un des

si

aussi

et

LUCIEN SIMON DANS SON ATELITiR

de notre époque. Et dans

moderne

De

sensibilité.

de moyens, cette puissance d observation,

ne se démentant

composées avec méthode

tout cela fait

plus exacts

et

sa

1902,

parisien, vit

du Faubourg-Saint-Jacques,

si

loin

de

artistes

la joie

là-bas, entre

Paris,

si

plus vivants et faire,

l'Observatoire et

la

près du Bonheur.

J.

f^^^^

les

de l'œuvre à

VALMY-BAYSSE.

cet

rue


^)\

PAGE D'ALBUM

—

CROQUIS


LE BEAUPRÉ

(Fragment)


FII^I.ETTES

SUR

I,'ESCAI,IER










EN BRETAGNE

^4^-^.,"^£


LA RÉCOLTE DES POMMES DE TERRE





L. S.

5






/•».•

I.E

CAKRIIvK (aqmtrdUj

hm.

C>v;,.i-«


LISTE

DES GRAVURES

LUCIEN SIMON, PAR LUI-MÊME PROCESSION A PENHORS

LE PORTE-BANNIÈRE

ÉTUDE POUR LA

"

PROCESSION

"

HOSPICE DE VIEILLARDS

LE PAVILLON BLEU LE CABARET MI-CARÈME

1902

LE LAURÉAT

LE CIRQUE FORAIN LA LEÇON DE VIOLON FILLETTE AUX TULIPES

VIEUX MÉNAGE

MADAME

S...

ET SES ENFANTS

PETITE BIGOUDÈNE

LE ROSIER SAUVAGE M.

LUCIEN SIMON DANS SON ATELIER


PAGE D'ALBrM. LE BEAUPRÉ.

CROQUIS

FRAGMENT

FILLETTES SUR L'ESCALIER

ENFANTS PAUVRES DENTELLIÈRES BRICTONNES CAUSERIE DU SOIR SOIRÉE DANS UN ATELIER LE BALCON DE THÉÂTRE DÉGI'ISEMENTS

CÉRÉMONIE A ASSISE LES SCEURS DU SAINT-ESPRIT

EN BRETAGNE.

LA RÉCOLTE DES POMMES DE TERRE LA MES,SE BASSE LES MARGUILLIICRS

DÉBARQUEMENT A

L'ILE

TUDY

LE BAL A L'ILE TUDY

JOUR D'ÉTÉ LE BEAUPRÉ LE JEUDI-SAINT LA PROCESSION LE CARRIER



1

« «

t*

MONOGRAPHIES ILLUSTRÉES DES ARTISTES VIVANTS PARAISSANT LE l" ET LE 15 DE CHAQUE MOIS

^

de nombreuses

existe

-

la

Peinture.

chacune peintre.

à

vie

la

n'existe pas

Il

importantes

graphies

histoires

à

et

de mono-

d'im

Chaque

lacune.

cette

comporte 40 pages

fascicule

l'artiste, la

reproduction

de trente ou quarante des oeuvres remarquables ou

RGIX A A A A J..P. LAURENS

A

ft

A A

LUCIEN SIMON

A

ETCHEVERRY A A G. ROCHEGROSSE J. BLANCHE A A A JULES LEFEBVRE

^

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Prix du fascicule

.-«:v*=>MC3r«sr«=5r*=>

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Pour

la

seul

en outre d une

et contient,

étude documentée sur

noms

de

Les 'Peintres d'jJujourd'hui viennent

combler

celui-ci.

Voici

qui

la

les

plus

liste

figureront

de

quelques-uns

des

cette

CHARLES COTTET H.

JOSEPH BAIL

A. T.

France,

la

collection

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A A A

A A A A

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CH. OCUNAIIO. I«.

NUI SAUUNIEM.

PAIItj


ND

Simon, Lucien Lucien Simon

553

S57V3

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