J.-F. Raffaëlli, 1923

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18- ANNÉE Nouvelle Série

NUMERO 41 NOVEMBRE 1923

L'ART ET LES ARTISTES

MAURICE

DENIS

DIRECTEURFONDATEUR

ARMAND DAYOT

REDACTION

&

ADMINISTRATION

23, Quai Voltaire, PARIS 7*

Revue d'Art de France et de l'Etranger^


J.-F. RAFFAËLLI —

LA LEÇON DE MUSIQUE

J.-F. RAFFAËLLI trouvé l'inédit après les •|Bglj| siècles d'art qui ont absorbé notre 1^^^ attention et formé notre esprit. De -fcgs», -il ^.^ renaît, tout recommence chaque fois qu'un être nouveau éprouve une sensation au contact des choses. C'est de l'inédit et c'est de l'unique, venu avec lui, et qui restera après lui. Raffaëlli a été de ceux qui se sont préoccupés de ce passage rapide de l'homme à travers l'immuable et inconscient décor de la nature qui ignore nos gesticulations et nos inquiétudes. Que l'on croie ou non à cette nécessité d'agir, on fait, en tous cas, comme si l'on y croyait, par instinct plus que par raisonnehlsr^SSyAFFA^LL1 a

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ment, par cet impérieux besoin de se réaliser qui est au fond de l'homme. Raffaëlli, désireux d'action, chercheur animé de volonté, perpétuel recommenceur d'efforts multiples, est un bel exemple de l'inquiétude, de la recherche, et de la trouvaille. Combien de projets il a dû rouler, entre Asnières et Paris, combien de tickets pour des stations imaginaires a-t-il cru prendre en frappant au guichet de sa gare de banlieue Il a découvert une zone, tout d'abord, ce qui n'est pas peu de chose en art, il a pris possession d'un sol, il l'a arpenté, il a catalogué sa flore et sa faune, la plante des gravats, le chien de chiffonnier, l'âne de !


L'ART ET LES ARTISTES cette banlieue aux aspects et aux ramifications d'une si extraordinairevariété. L'artiste l'a vue d'ensemble, panoramiquement, avec des vues des fortifications, des espaces de la zone, des usines pressées sur l'horizon tragique, des gares où sur les lignes de rails parallèles ou entrecroisées courent de minuscules locomotives, des maisons basses, des cabanes, des cheminées élancées, des flocons de suie rejoignant les nuages. Après, c'est le voyage aux bords de la Seine, d'Asnières à Bezons; la route d'eau qui traverse et enserre la région; les fabriques sombres, les arbres tristes, les semblants de villages autoui: de l'éteignoir d'un clocher: les hangars noirs sous la neige, les fumées sur le ciel livide, la désolation de l'hiver, de la glace, du froid; le terrain crevé par des carrières, les routes boueuses où de grands arbres maigres sortent des décombres, où quelque chemineau ou chiffonnier erre, suivi de son chien, parmi les ornières; les terres bouleversées où une vieille femme, accompagnée de deux poules et d'un chien crotté, apporte un sac auprès d'une barrière délabrée; du linge qui sèche accroché à une ficelle entre deux piquets; un cheval moribond qui rêve ses dernières heures, la tête pendante, debout sur un monticule pelé; des ânes déformés par le traînage des charrettes et prenant un peu de bon temps sur l'herbe rase d'une prairie, en compagnie de poules picorant; des tombereaux qui roulent par des paysages dévastés; un traîneur de routes fuyant devant l'orage; des cabanes et des chaumières avec leurs enclos, leurs gens, leurs bêtes; soudain, la gaieté d'une rue traversée par de petites voitures et des femmes aux provisions. Ceci nous mène aux gens rencontrés par l'artiste dans ces parages dont il avait fait son domaine lorsqu'il habitait rue de la Bibliothèque, à Asnières. En même temps qu'il reproduisait les aspects des paysages, il L APPRENTIE s'attachait à étudier la population spéciale massée aux portes de Paris, qui prélève sa terrains vagues, le cheval qui pâture des vie sur ce qui entre dans la ville et ce qui écailles d'huîtres. Il s'est logé chez l'habi- en sort. Il a vaqué par tous les temps et sur tant, il est devenu le confident, l'historien toutes les routes à la recherche des sites et le poète de l'humanité qui vit proche des désolés, des terrains inquiétants, des échopgrandes villes, et il a fait son art de cette pes misérables où se réfugient le travail peu région où il est passé propriétaire intellectuel. payé, les commerces indécis, la misère Son observation s'est pénétrée des aspects du louche. 11 a rencontré des êtres particuliers, ciel, des jardinets, des routes, des rues, des il a suivi les passants qui circulent dans bicoques, des êtres casaniers ou passants. les sentiers de la zone, au long des rives de C'est le point de départ de son oeuvre, la Seine, autour des chantiers et des cours 10


J.-F. RAFFAËLLI d'usines, sur les chemins qui forment limite entre les villages suburbains et les champs cultivés. Il a vu que ces gens, comme les paysages, ne ressemblaient à nuls autres. De même qu'il avait été frappé de l'aspect de souffrance que prend la nature aux abords d'une grande ville, quand les horizons de verdure sont détruits par les bâtisses de fer et de pierre où se logent les commerces malodorants et les industries bruyantes, de même il a démêlé les traits significatifs de cette humanité faite des méfiances du paysan, des roueries du boutiquier, des silencieuses allures des errants, des apparences sociales des civilisés. Là, les notables commerçants font songer à des conseillers municipaux de village, l'épicier garde des airs de maraîcher, l'ouvrier a un peu des allures du cultivateur, les chiffonniers vivent en bohémiens campés, même les plus débonnaires d'entre eux semblent explorer le pays en vagabonds farouches. Tous connaissent Paris, ont épié aux portes l'éveil et le coucher de la grande ville, trafiquent avec elle des produits de leur terre, de leur marchandise, de leurs détritus. Lorsqu'ils ne vont pas à Paris, Paris vient à eux sous couleur de vie champêtre : ils l'abreuvent, aux jours de sortie, de leurs vins frelatés, ils le gorgent de leurs nourritures douteuses. Dans ce monde mêlé, l'artiste a fait un classement des gens. Les uns sont de petits trafiquants terrés dans leur cambuse, sur une place tranquille, dans une rue silencieuse. Les autres sont les industriels qui passent chaque jour, sur les routes, du même pas lent, avec le même cri monotone, le marchand d'habits, le marchand de chiens, le chiffonnier—• que le peintre nous raconte tout entier en excursion avec son chien, le bull à poil ras, à museau carré, à queue courte — fatigué, assis sur un tertre poussiéreux; ou chez lui, derrière sa palissade, triant l'ordure, raccommodant sa hotte, ou rentrant au matin, tout noir sur le ciel clair. Et encore, les travailleurs des carrières, les terrassiers musculeux, aux pas lourds, qui jettent le sable et manient les pierres avec des gestes raides et rythmés. Enfin, des êtres dont il est impossible de dire les origines et les occupations marchent le long d'un boulevard ou d'un quai, s'arrêtent au bord d'un trottoir, s'attablent sous une tonnelle sans feuilles. Ceux là ont des 11

l'hot. Viaavona.

VIEILLE FEMME DANS LA NEIGE

allures molles, une sorte de fainéantise dans les mouvements, de l'indécision dans la démarche. Le peintre les nomme des « déclassés ». Tels ces noirs 'Buveurs d'absinthe, attablés au cabaret, contre le mur sali de la grappe vineuse et de l'inscription d'une enseigne. C'est d'un tout autre sentiment qu'est représenté le Veuf au cabaret : un fonds de verdure et de toits rouges, une table, une bouteille, un verre, et deux personnages, l'homme barbu au visage pensif


L'ART ET LES ARTISTES

PAYSAGE D'HIVER (BANLIEUE PARISIENNE)

et triste, coiffé d'un chapeau mou, tenant une courte pipe de ses mains osseuses et durcies, la petite fille, douce et ennuyée, la tête sur la table, ne montrant que sa chevelure et une petite main innocente — oeuvre forte et belle, d'un dessin ample et précis, de plans savamment établis, acquise récemment par l'Etat. Le même art, avec des caractères différents, est marqué dans le Cantonnier, les Forgerons buvant, l'Homme équarrissant un arbre, le Bonhomme venant de peindre sa barrière, et tant d'autres. Raffaëlli n'est pas seulement le peintre des misérables que la misère dévore, des rôdeurs suspects, des chiffonniers, des commerçants bizarres, l'historien exact des gueux de la ville et des champs, mais encore le peintre sincère des travaux et de la douleur des pauvres gens. Il a abordé de même l'étude du petit monde bourgeois. Il suit le commerçant retiré à la pêche, à la promenade. Il s'assied sur le banc avec les deux compères, entre dans le jardin où poussent quelques salades, où une touffe de giroflée exhale son parfum, où de grands soleils balancent leurs faces d'astres. Il peint le soucieux Pêcheur à la ligne, le Petit Bourgeois revenant du marché, il raconte l'arrivée d'une nouvelle bonne dans un vieux ménage : « Nous vous donnerons vingt-cinq francs pour commencer ». Il fait passer dans la rue le Vieux ménage sans enfants. Il place enfin ses modèles endimanchés, resplendissants de vanité, attendrissants de naïveté, dans une sorte d'apothéose faite

de réalité admirablement vue, et il peint les étonnants Invités attendant la noce devant la porte de la mairie. C'est l'indication descènes de banlieue très différentes des scènes violentes des premières années, des paysages inquiétants où surgissaient des révoltés. Autres aspects, autres passants, et visions aussi vraies, qui témoignent d'un esprit adouci et d'une période de mansuétude. Il est un de ces paysages où les humbles bâtisses, les pauvres terrains apparaissent vraiment touchants dans une atmosphère douce et bleue, légère et calmante. Les personnages entrevus, le grand-père en casquette qui promène une fillette au long des premières et timides verdures, marchent et respirent sous le ciel clément des matinées heureuses. Tous ces gens sont maintenant à demeure dans son oeuvre, ils s'y montrent étonnamment véridiques, conquis par le peintre qui a su les voir et les comprendre, qui les a regardés d'abord curieusement, puis avec une sympathie humaine. Ils sont désormais familiers pour nos regards, commensaux de notre esprit. Combien de fois, dans les régions où ils passent, où ils stationnent, ne les a-t-on pas vus, ne les a-t-on pas reconnus à leurs yeux, à leurs mains, à leur coiffure, à leur pantalon, à leurs souliers? Combien de fois celui qui connaît cette série de tableaux expressifs ne s'est-il pas écrié, devant un bonhomme brusquement surgi : « Un Raffaëlli ! » Celui qui attire de tels 12


J.-F. RAFFAËLLI

LE QUAI DES ESCLAVONS, A VENISE

NOTRE-DAME DE PARIS ET LES QUAIS

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L'ART ET LES ARTISTES

Phot. Vizzavona.

LA MARE

témoignages est un artiste créateur d'êtres. Et il ne marque pas seulement les gens de son observation et de sa contemplation, mais les animaux qui partagent son labeur et sa vie. Le Cheval blanc est une preuve touchante de cet attendrissement d'esprit, de ce désir de bienveillance : dans un paysage pauvre et hospitalier, où le village, le pont, beau, la verdure, sont enveloppés de la douceur bleue de la lumière, du calme de la saison et de l'heure, le vieux cheval, conduit par un vieil homme, est bleuâtre et adouci comme tout ce qui l'entoure; il a le museau rond, la lèvre usée, le crin rare ; ses pattes lourdes marquent péniblement le pas de sa fatigue, et il y a dans son gros oeil, sous sa mèche d'argent, la bonne résignation et le fatalisme tranquille des bêtes de travail. Raffaëlli a exprimé ce même sentiment, d'une manière pathétique, avec les Vieux Chevaux immobiles, gris de boue, douloureux et patients, qui attendent l'homme attardé à quelque guinguette sur une route lamentable d'ornières, de talus misérables, sous un ciel chargé de brumes, auprès des maigres arbres, et les

trois chevaux rapprochés instinctivement dans la même misère, sont en réalité de pauvres vieux ouvriers, sans avenir de joie et de repos. Autres visions, autres scènes. Raffaëlli a quitté la banlieue, il est parti à travers Paris, sa rêverie féconde s'est arrêtée aux points d'intersection, aux grands carrefours traversés par la foule, devant l'Arc de Triomphe, place de la Concorde, place Saint-Sulpice, devant l'Institut, les Invalides, les Tuileries, place de la République, sur le Boulevard. C'est une oeuvre nouvelle qui est née avec les années vécues dans cette atmosphère de la ville, les traversées incessantes de ses places et de ses rues. Peu à peu il donne la caractéristique de la vie cosmopolite du quartier de l'Etoile, il marque le défilé de piétons, de cavaliers, de voitures, dans la vaste ouverture de la place de la Concorde, sur un fond dominé par la colonnade du Palais Bourbon et les clochers de SainteClotilde. Il écrit, devant Saint-Sulpice, un tableau de psychologie dévote par les marches et les arrêts des soeurs, des ecclé14


J.-F. RAFFAËLLI

Pkot. Vizzavona. PAYSAGE PROVENÇAL

siastiques, des enfants surveillés à la sortie des écoles, en avant des tours inégales de l'église, dans un milieu, malicieusement et profondément vu, de petite province cléricale. Il fait dominer le grouillement de la place de la République par le geste chantant de la haute statue, en avant de l'enfoncement du faubourg, des descentes et des montées humaines. Au boulevard, il se récrée des cafés, des voitures, des allants et venants, de tout le brillant et charmant superficiel, parmi lequel apparaît une femme blonde, fine et grasse, la bouche petite, les yeux prudents, alerte au milieu du tumulte, donnant l'idée juste de la passante de Paris, allant où elle veut aller, et portant légèrement son secret. Si l'on étudie la réalisation de ces portraits de villes, maisons, monuments et foules, que l'on peut rapprocher des images que nous ont laissées les peintres de Venise et de la Hollande, on voit que Raffaëlli met en oeuvre le dessin mouvementé, ' appuyé ou furtif, qui peut exprimer cette vie particulière des fonds immobiles et des silhouettes bougeantes, et qu'il représente le gris de Paris en une matière hachée et colorée où sont mêlés le roux et l'argent, le bleuâtre et le verdâtre. i5

Ainsi se définit par lui la physionomie de la grande ville qu'il veut exprimer. Tout un passé lentement aggloméré par des siècles d'existence et d'effort se résout en quelque majestueux édifice où les murs sont revêtus de la-patine du temps, déposée par parcelles. En avant, à côté, autour, des maisons plus fragiles, marquées plus vite des signes de la vétusté, disent des périodes plus courtes, l'usure plus précoce, la rapide installation de nouveaux venus, qui vont s'en aller. Ainsi, la flèche mince, ciselée, dorée, de la SainteChapelle, surgit au-dessus des maisons confondues des quais, du pont, de la place Saint-Michel, des arbres légers, et la fine architecture pointée en plein ciel donne à mesurer le temps et à sonder l'espace. Ainsi, Notre-Dame, toute rose, toute dorée, toute vibrante, crée un paysage de longue histoire, d'énorme labeur, au coeur de la Cité, domine le fleuve en marche et les humbles d'un jour. Ainsi, l'architecture ordonnée, raisonnable, des Invalides, barre la toile de sa maçonnerie équilibrée, installe son savant appareil au fond de la place que traversent les vieux soldats en capote bleue, les jeunes cuirassiers massés en un groupe guerrier. Ainsi, après Notre-Dame, souveraine mas-


L'ART ET LES ARTISTES c'est SaintGermain-des-Prés, barbare et villageoise; Saint-Etiennedu-Mont, grise et distinguée; la Trinité, coquette et précieuse. Chaque monument aide à donner un aspect de ville séparée à l'une des régions de Paris. En quelques traits, en quelques touches, Raffaëlli dégage le caractère du palais, de l'église, écrit sur sa toile un chapitre d'histoire. Enfin, partout passe le flot humain, rapide, fugitif, où les êtres vont et viennent, se suivent,

anglaise ne ressemblent guère aux riverains des bords de la Seine. Dans l'air marin, pendant la chaude saison, ont été vus les chemins, les rues, les maisonnettes, les fermes, les bords de mer, les plages, les habitants, qui circulent parmi les tendres et acides verdures, dans l'atmosphère lilas et rose des rues, des jardinets, des haies fleuries, au long des jetées posées sur l'eau avec leurs phares, en avant des fines mâtures oscillant dans les ports tranquilles. Des mase croisent, d'un LE DÉMÉNAGEMENT (D'APRES UNE GRAVURE rins à poils roux mouvement machiEN COULEURS) s'accoudent aux piernal. Ce sont les figurants de la vie sores des quais, des ciale. Ils sortent d'une coulisse, ils vont silhouettes raides de marins écarlates passent rentrer dans une autre, et il en viendra sur les routes, et surtout, à profusion, surtoujours, d'aussi agités, d'aussi vivaces, gissent, gesticulent, comme des poupées d'aussi éphémères, apportant leur activité vivantes, les jeunes filles, les fillettes, les babys, une enfantine population qui s'ébat d'un instant à la même oeuvre sans fin. L'artiste ne s'en est pas tenu à Paris, il a par les chemins comme dans les allées d'un séjourné en Bretagne, d'où il rapportait, parc. C'est un remuement de taches vives, pour le Salon de 1877, une vaste toile, de membres minces, un net découpage des depuis acquise par l'Etat: La famille de toilettes tendres et des angles aigus par Jean-le-Boîleux, cinq personnages parmi lesquels s'affirme l'Anglaise en promenade lesquels une admirable vieille femme, aux et en rêverie. Quels voyages encore? Retour en Bretagne mains calleuses et enflées, des mains qui ont manié l'outil et creusé la terre pendant vers Quimperlé, les vieilles maisons, les soixante ans. C'est la Bretagne aussi qui lui quais et les rives de la Laïta, les filles accortes a inspiré le triptyque d'un magnifique carton aux tabliers de couleurs et aux coiffes de tapisserie exécuté par la Manufacture des brodées. Séjours à Avignon, à Cagnes, au Gobelins de 1908 à igi3. Il a séjourné à long du littoral méditerranéen, séjour à Honfleur, au Tréport, d'où il a rapporté des Venise devant les palais baignés par la mer séries de toiles qui sont des merveilles de ramifiée en rues et en ruelles, le quai des précision harmonieuse par la concordance Esclavons, les églises aux façades de couleur, qui existe entre l'état du ciel, la qualité de les places dallées de marbre, le passage des l'air, la substance des objets placés aux femmes vêtues de noir. premiers plans ou fondus dans les lignes Il est d'autres genres de voyages, des ordres brouillées et les nuances lointaines de d'idées abordées par des portraits, des l'horizon. scènes de la vie contemporaine, des pages Il y a plus loin encore d'Asnières à Jersey, d'histoire politique et littéraire : le Portrait à Gorey-village, et ceux qui habitent l'île de Clemenceau dans une réunion électorale,

sive,

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J.-F. RAFFAËLLI au musée du Luxembourg; le Portrait d'Edmond de Goncourt, au musée de Nancy. Et des images de la femme, de la jeune fille, des personnages modernes, conçus en scènes modernes : la Belle matinée, une femme qui dort; le Portrait de deux jeunes filles, les deux soeurs; le splendide et délicieux Portrait de Germaine Raffaëlli, la fille du peintre, en toilette blanche de soirée; la Demoiselle d'honneur, qui aurait été un si beau panneau pour une salle de mairie; la Jeune fille au chien, une autre de ces symphonies en blanc où le peintre excelle.

PORTRAIT DE M. GUSTAVE GEFFROY PAR RAFFAËLLI

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