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Video & Installation Design

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PLEIX, autoportrait

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BIRDS (vidéo)

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BEAUTY KIT (vidéo) Beauty Kit (vidéo) est une série de quatre publicités pour des kits de chirurgie esthétique destinés à de très jeunes filles. Ce projet joue sur les limites et sur l’ambiguïté d’un tel produit. Une combinaison soignée de dessins et de couleurs harmonieuses renforce cette duplicité des formes et du sens.

Pleix se décrit comme une communauté virtuelle d’artistes numériques… En quoi votre structure est-elle différente, unique ? Pleix est un collectif « nomade » regroupant sept amis. Par nomade, il faut comprendre que nous ne possédons pas d’agence physique, que nous n’habitons pas tous dans la même ville… Par contre, deux choses nous relient les uns aux autres en permanence : tout d’abord notre site internet naturellement, mais aussi et surtout notre vision commune du travail, et ce malgré nos différences et nos parcours variés : graphistes 2D, 3D, décorateurs, musiciens… Une autre particularité du collectif est de ne pas connaître de hiérarchie. Tout le monde est libre de travailler à sa façon, de traiter les sujets qui l’intéresse. Nous n’avons jamais eu de réelle stratégie, nous travaillons majoritairement en binôme, développons

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des idées et les partageons. L’idée n’est pas de juger le travail des autres, mais de le comprendre et de donner un avis constructif ou de proposer une solution technique pour assurer la pertinence et le succès de chaque projet.

tout le temps ou d’intervenir dans tous les projets que nos membres peuvent initier.

Quel serait un bon exemple concret de ce mode de fonctionnement ?

Comment sept artistes, venant d’horizons et de disciplines différents, ont réussi à créer de telles synergies en 2001, alors que nous étions au tout début de l’ère numérique ?

Notre exposition à la Gaïté Lyrique à Paris est un très bon exemple. Jérôme Delormas, le directeur de cette institution culturelle, nous avait confié un espace de 800 m² et nous avait donné un brief très ouvert : la date « 2062 ». Nous nous sommes concertés au début et puis chacun a travaillé de son côté pendant trois à quatre mois. Nous nous sommes tous revus les trois dernières semaines avant le vernissage. Chacun a rajouté sa pierre à l’édifice et au final, presque comme par magie, l’ensemble était vraiment cohérent. Cela traduit bien la confiance et le respect qui existent entre les membres du collectif et qui font que nous n’avons pas besoin de nous voir

La création de films libre de toute contrainte, traitant de sujets qui nous touchent ou nous amusent est clairement à la base de notre collaboration, alors que nous travaillions à l’époque tous en tant que graphistes pour divers réalisateurs et boîtes d’effets spéciaux. Nous étions amis de longue date et on a décidé un jour de créer un site, une sorte de galerie virtuelle commune où l’on pourrait partager les films qu’on avait envie de faire. En 2016, la démarche a l’air extrêmement banale, mais il y a quatorze ans cela a été perçu comme précurseur, alors que l’ère numérique faisait tout juste son apparition. L’idée

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ASTRAL BODY CHURCH (vidéo) Astral Body Church est une démonstration subversive du déplacement du culte de l’esprit vers celui du corps. Présentée sous forme d'un triptyque, l'installation fonctionne comme une sorte de « vitrail » vivant et joue avec les références de l'iconographie religieuse.

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CLICKS (vidéo) Clicks est un agencement symétrique de formes, de couleurs et d'objets. De ces compositions foisonnantes émerge une poésie de la banalité conférant aux objets qui nous entourent une nouvelle existence. Une musique complice et dynamique invite ces « êtres » à l'autonomie et à la danse.

n’était pas de devenir réalisateurs, mais juste de réaliser des choses « hors commande »… Certains font du sport pour se défouler, nous c’était des films ! De fil en aiguille, nous avons été repérés par des festivals comme Onedotzero et Resfest, puis le magazine anglais Creative Review a lancé une compétition en partenariat avec Warp Records. La maison de disque mettait à disposition dix morceaux de différents groupes et les heureux sélectionnés avaient l’opportunité exceptionnelle de faire un clip gratuitement. Nous avons fait partie de ceux-là ! C’était assez gonflé comme démarche, mais c’était l’heure de gloire de Warp, lieu sacré, à l’origine des travaux les plus créatifs de l’époque comme les films de Chris Cunningham par exemple.

Et c’est cet événement qui vous a décidé à professionnaliser votre collaboration, de lui donner une identité et une orientation en tant que Pleix ?

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Suite au clip, nous avons été repérés par un producteur qui a voulu nous lancer en tant que réalisateurs. Petit moment de stress : il fallait lâcher notre « gagne pain » pour se jeter dans le vide… C’est ce que nous avons toutefois décidé de faire et trois ans plus tard nous faisions une première pub pour Siemens, puis Audi, etc. Pleix commençait à vivre d’un travail commercial qui s’inspirait de son travail personnel. Ceci dit – on ne sera pas les premiers créatifs à vous le dire – même si la publicité est importante pour la viabilité de notre collectif, ce sont nos films « persos » qui sont à l’origine de l’image de Pleix. Il s’agit de projets pour lesquels, outre le côté esthétique, nous avons toujours essayé de rajouter un peu de sens, un message sous-jacent, une idée critique présente sans l’être trop… L’objectif est de remettre en question sans donner de réponse, de pointer du doigt les sujets qui nous semblent aberrants en allant un peu plus loin, en exagérant juste un peu ce

qui existe déjà, tout en restant le plus léger possible. Après les gens sont libres d’y voir ce qu’ils veulent, de se poser des questions ou pas, ça ne dépend plus de nous.

On vous doit des publicités très connues, dans le secteur automobile notamment. Les collectifs polyvalents et innovateurs font-ils aujourd’hui le poids contre les grandes agences internationales ? Jusqu’à aujourd’hui, les grosses marques (automobile, téléphonie, luxe…) avaient l’habitude de passer systématiquement par la case « agence publicitaire » sans se poser trop de questions. Mais depuis quelques années, les budgets se réduisent considérablement, ce qui pousse ce système à évoluer, à s’adapter. Nos films publicitaires les plus impressionnants ont toujours été des

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HOT SPOT, PARADISE (3 vidéos) Paradise et Hot spot sont des tableaux cinétiques. Une sorte de pointillisme démographique conju­guant bonheur et croissance.

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HFCS (vidéo) HFCS est une sorte d’allégorie de l’industrie alimen­taire. Les aliments représentés ici de manière digitale il­lustrent la notion d’éternité, à laquelle aspire notre civilisation à travers ses progrès et ses dérives.

commandes de grandes agences qui ont besoin de nous non seulement pour creuser plus loin dans leurs concepts visuels mais également pour rassurer artistiquement leurs clients. Une agence, même excellente ne peut pas le faire : ces dernières sont souvent composées de (très) jeunes éléments (très) dynamiques, fraîchement sortis d’écoles de commerce ou de communication mais qui n’ont souvent aucun background artistique solide. Elles ont donc besoin d’employer des « valeurs sûres » dont la réputation et le travail ont été éprouvés, des réalisateurs qui ont un nom et qui vont garantir une qualité pour les dernières étapes de la conception et de la fabrication. À l’inverse, les collectifs comme le nôtre peuvent à présent contacter et travailler directement avec les clients pour des projets ponctuels. Cela a des avantages – financiers et créatifs – mais aussi des inconvénients car il faut beaucoup plus d’accompagnement et de travail, ce qui implique souvent de grossir et de passer

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éventuellement du statut de collectif à société. Mais l’avenir appartient aux structures légères et flexibles, la balle est dans notre camp !

Quelle est votre approche actuelle par rapport au design ? Émotionnelle, pointue, efficiente, un peu de tout à la fois ? À différents degrés, nous sommes tous attirés, touchés, voire émerveillés, par une pièce qui a été très bien dessinée ou dont le fonctionnement nous facilite la tâche au jour le jour. Il peut s’agir d’un meuble, d’un véhicule, d’une poignée de porte, de notre téléphone portable, d’un logo, ou simplement de la composition d’une image. Peu importe à quelle échelle on le conçoit, le design est omniprésent et prend une place importante dans la vie de chacun, même dans celle des personnes qui n’y prêtent pas attention. Ayant pour la plupart un passé de graphiste, il nous est naturel de travailler l’image, sa composition,

l’harmonie de ses couleurs, au même titre que pour un montage de film. La forme est aussi importante que le contenu et il nous arrive d’ailleurs souvent de partir d’un visuel fort pour développer une narration. D’un autre côté, une esthétique travaillée, très pure et graphique ou bien plus dense et ludique, peut parfois nous permettre de mieux faire passer des idées qui peuvent paraître, au regard de certains, un poil choquantes…

Les films Beautykit illustrent assez bien cette approche, non ? Oui, de ce point de vue les films Beautykit sont des exemples intéressants. L’idée était de parler des excès de la chirurgie esthétique. Visuellement il y a plein de moyens de traiter ce sujet, nous avons choisi de le transposer dans l’univers des enfants et de faire quatre fausses pubs qui vantent les mérites d’un kit de chirurgie esthétique pour les quatre à six ans. Toute la narration repose sur le design

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FAMILY SHADE (installation) Family shade est une représentation métaphorique du rapport que nous avons envers les médias dans notre vie quotidienne. Peu importe le support (télévision, Iphone, Ipad, ordina­teur), leur omniprésence, leur pouvoir hypnotique et aliénant, aspire notre attention.

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HYBRID (installation interactive) Installation interactive, où on se met à imaginer qu’un jour, les animaux affaiblis, exploités, meurtris, pourraient prendre leur revanche. Dès que le spectateur s’approche d’un écran, l’animal devient guerrier, il crie, il hurle, rugit, et un sentiment de malaise nous étreint.

graphique animé du mode d’emploi qui nous montre comment se refaire les dents, les seins, le nez soi-même… Le tout est ponctué par quelques moments un peu plus grinçants qui tranchent avec l’atmosphère générale faussement joyeuse et la petite musique ludique. Ainsi, le message passe sans trop choquer. C’est un peu comme un gros bonbon coloré dans lequel on aurait glissé une petite lame de rasoir…

Huit installations portant sur des thématiques plus polémiques et sombres, à savoir la solitude humaine et la sur-consommation, sont présentées lors de votre exposition au Luxembourg en 2016. Êtes-vous un collectif engagé ? Est-ce compatible avec un travail pour des grandes marques mondiales ? Nous avons chacun nos convictions, les sujets qui nous tiennent à cœur tournent effectivement autour des problématiques sociales et sociétales

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actuelles. Il nous semble que la société contemporaine a oublié certaines valeurs en favorisant l’hyperconsommation, la recherche du pouvoir et des biens de consommation permanente pour se distraire et se distinguer, pour citer Pascal et Bourdieu. Un processus qui, comme on le découvre progressivement, met en péril la planète et les liens sociaux. Le fait de travailler pour des publicités nous place au cœur de la mise en scène des biens de consommation qui valorisent la personne. Le plus emblématique est la voiture, extension de notre enveloppe corporelle et de notre ego hypertrophié qui a tellement besoin de décoration et de sécurité. En travaillant pour la publicité, nous en voyons tous les rouages, nous sommes nécessairement au contact avec les modes vie de notre époque, c’est passionnant. C’est aussi l’occasion de constater que le modèle publicitaire est en train de muter, mais ceci est une autre question. Nous sommes

bien conscients que c’est parfaitement paradoxal de travailler dans ce domaine et de penser que ce modèle n’est guère vertueux, nous nageons régulièrement dans les contradictions mais nous l’assumons car cela nous permet d’acquérir le savoir-faire et la confiance nécessaires pour les projets personnels qui se présentent.

Avec une sélection à Sundance 2015, peut-on parler d’une consécration internationale ? La reconnaissance est agréable, mais il y a quelque chose de plus important à nos yeux… Le festival Sundance est une belle opportunité pour partager et échanger avec le plus grand nombre sur des questionnements comme celui du rapport complexe entre l’homme et son environnement. Notre projet Paradise est une fenêtre contemplative sur les paysages de notre modernité, une fresque détaillée et cinétique. Une phrase de Milan

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WATERCOOL (installation) Œuvre qu’on pourrait classer dans l’« art geek », pro­posant une externalisation esthétique du système électronique. Une sorte de tuning informatique poussé à son extrême, un « anti-mac », en réaction à tous ces produits technologiques de plus en plus réduits et discrets.

Kundera issue de The Book of Laughter and Forgetting nous semble compléter plutôt bien notre travail : « Even though man himself is mortal, he can imagine neither the end of space nor of time nor of history nor of a people, for he always lives in an illusory infinitude. »

Dans un registre plus léger, vous avez réalisé une vidéo très mode, avec des chiens et des laser, que vous avez appelé BIRDs. Le contreemploi, la disruption font partie de votre réflexion de manière permanente ? Nous aimons nous amuser avec les images. Les images lisses, les images manipulatrices, les images vides de sens, les images séductrices, nous les malaxons tous les jours. Donner du sens à l’image et même modifier ce sens pour mieux la comprendre est important. Nous travaillons à la fois dans la publicité et dans le monde artistique, cela aiguise notre perception des images. Les « académismes »

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se retrouvent autant dans les « canons artistiques » que les « odes publicitaires ». Il est bon de connaître le système pour pouvoir jouer avec et il s’avère que les champignons vénéneux sont souvent appétissants…

À part l’annonce pour Sundance, vos derniers posts news/ récompenses sur votre site datent de 2012... Les cordonniers sont-ils les plus mal chaussés ou êtes-vous juste un peu feignants ? À l’image de notre civilisation, les industries liées à nos activités sont en pleine mutation. Tout bouge et nous sommes en train de nous réajuster, ce qui nous demande du temps et de l’énergie…

connexion internet. On pouvait faire la une des blogs pendant plusieurs semaines comme ça ! Aujourd’hui tout va tellement plus vite : vous êtes au top sur Viméo un jour et le lendemain un nouveau film vous remplace. C’est beaucoup plus difficile d’attirer l’attention et de rester visible. Alors pas vraiment le temps de chômer. Et puis certains d’entre nous se sont reproduits ces dernières années, avec tout ce que cela implique ! Mais, malgré le « chaos » ambiant, le plus important, c’est que la vie ne cesse de nous inspirer et que nous avons tous très envie de continuer à créer.

Nous nous sommes lancés au tout début de l’ère du numérique, une époque où l’on pouvait faire des films sans grands moyens et surtout les partager avec des gens du monde entier en restant chez soi grâce à une bonne

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PUBLICATIONS

COLOPHON

01 CHRISTOPH NIEMANN Illustration 2009 02 MICHEL MALLARD Creative Direction 2009 03 FUN FACTORY Product Design 2009 04 ANDREAS UEBELE Signage Design 2010 05 HARRI PECCINOTTI Photography 2010 06 KUSTAA SAKSI Illustration 2010 07 5.5 DESIGNERS Product Design 2011 08 NIKLAUS TROXLER Graphic Design 2011 09 JOACHIM SAUTER Media Design 2011 10 MICHAEL JOHNSON Graphic Design 2011 11 ELVIS POMPILIO Fashion Design 2011 12 STEFAN DIEZ Industrial Design 2012 13 CHRISTIAN SCHNEIDER Sound Design 2012 14 MARIO LOMBARDO Editorial Design 2012 15 SAM HECHT Industrial Design 2012 16 SONJA STUMMERER & MARTIN HABLESREITER Food Design 2012 17 LERNERT & SANDER Art & Design 2013 18 MURAT GÜNAK Automotive Design 2013 19 NICOLAS BOURQUIN Editorial Design 2013 20 SISSEL TOLAAS Scent Design 2013 21 CHRISTOPHE PILLET Product Design 2013 22 MIRKO BORSCHE Editorial Design 2014 23 PAUL PRIESTMAN Transportation Design 2014 24 BRUCE DUCKWORTH Packaging Design 2014 25 ERIK SPIEKERMANN Graphic Design 2014 26 KLAUS-PETER SIEMSSEN Light Design 2014 27 EDUARDO AIRES Corporate Design 2015 28 PHILIPPE APELOIG Graphic Design 2015 29 ALEXANDRA MURRAY-LESLIE High Techne Fashion Design 2015

PUBLISHER Design Friends COORDINATION Nadine Clemens LAYOUT Arnaud Mouriamé INTERVIEW Fabien Rodrigues PRINT Imprimerie Schlimé PRINT RUN 500 (Limited edition) ISBN 978-99959-947-1-6 PRICE 5 € DESIGN FRIENDS Association sans but lucratif (Luxembourg) BOARDMEMBERS Nadine Clemens (President) Mike Koedinger (Vice-president) Anabel Witry (Secretary) Guido Kröger (Treasurer) COUNSELORS Heike Fries, Silvano Vidale

This catalogue is published for Pleix's lecture at Cercle Cité on February 1st, 2016, organized by Design Friends.

with Carrérotondes asbl MAPPING AUGUST. An Infographic Challenge 2010

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