Diasporas news
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N°29
La référence afro-caribéenne
Avril 2012
Sénégal Nangadef Président Macky Sall
BOA
Mali
Philippe ROBIN Coup d’Etat Le Marché Français et menace de des Diasporas se guerre cvile mérite
Dossier
4
Politique 8
Ne pas jeter sur la voie publique
Invité
18
Côte d’Ivoire 1 AN Déjà
Société
27
CONGO
Brazzaville
Consternation à Brazzaville
Rencontre 20
CBIP
Mamadou Bessane L’expérience dans le metier de la Banque
Culture 24
Juridique 22
Edito Diasporas News
Numéro 29 Avril 2012 Diasporas-News Édité par DCS Group Agence de Communication en Relations Publiques et Services 39, Rue Félix FAURE 92700 COLOMBES Site: www.diasporas-news.com Tel : +339 50 78 43 66 Fax : +339 55 78 43 66 Mob : +336 34 56 53 57 contact @diasporas-news.com Contact Publicité +336 34 56 53 57 publicite@diasporas-news.com Directeur de Publication Thomas DE MESSE ZINSOU redaction @diasporas-news.com Ont collaboré à ce numéro : CLEMENT YAO Alex ZAKA Lucien HOUNKANLI Réné KOUAME Brigitte YODE Faustin DALi Richard JOFFO Lamine THIAM Cécile DIMOUAMOUA Paul OULAI DIRECTRICE COMMUNICATION POUR L’AFRIQUE BEATRICE SOUMAH DIRECTRICE Promotion Marketing - Publicité Coura SENE Direction Artistique Cristèle KARMEN DANDJOA Développement Région Rhône-Alpes MARIETTE DA MATHA SANT’ANNA Dieudonné SOME WENS Développement Rhône Valentin G. SIKELY Développement de l’Hérault Benjamin AKA Développement Haute Garonne Jérôme M’BOUA Développement Alpes Maritimes Christian BOUTILIER Direction Commerciale Cissé SINDOU, Moussa DIOMANDE Dépôt légal : à parution ISSN : 2105-3928 Impression : En France La reproduction totale ou partielle des articles, photos ou dessins publiés dans ce magazine , sauf accord préalable, est interdite, conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique. Les documents reçus deviennent propriété du magazine.
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Nangadef * Président Macky Sall ! Capitaine Sanogo Bôye*
’actualité sur le continent a été très abondante pendant l’avant-dernière semaine du mois de mars 2012. Une actualité dominée par deux événements majeurs. Le jeudi 22 mars 2012, le président malien Amadou Toumani Touré (ATT), arrivé au pouvoir le 26 mars 1991, est renversé par un coup d’Etat militaire par des subalternes et amateurs dans les rangs des corps habillés, à moins de 40 jours de l’élection présidentielle à laquelle il ne participe pourtant pas. Ironie du sort. Celui qu’on a surnommé « Le soldat de la démocratie » pour avoir renversé par coup d’Etat le dictateur Moussa Traoré et remis le pouvoir aux civils, devait célébrer au Palais de Koulouba, une semaine avant sa chute, le 21ème anniversaire de son putsch. A quelques centaines de kilomètres de là, au Sénégal, le président sortant Abdoulaye Wade, est lui, battu à plate couture au second tour de la présidentielle par son ex-Premier ministre Macky Sall sur le score écrasant de 65,8 % contre seulement 34,2 % pour Gorgui. Alors que l’on craignait le pire, le scrutin s’est déroulé dans le calme à la grande joie des populations qui avaient vécu les frayeurs des violences qui ont émaillé la campagne présidentielle et le premier tour. Contre toute attente, le vaincu, Abdoulaye Wade, n’a pas attendu le verdict final des urnes pour reconnaître sa cuisante défaite et féliciter le vainqueur. Voici la quintessence de cette actualité contrastée qui met encore une fois l’Afrique de l’Ouest sous les feux des projecteurs. A la lecture, le Mali et le Sénégal, deux pays voisins, font l’actualité dans deux sens opposés. Si au pays Dogon la démocratie a été crucifiée au grand dam de la classe politique, au pays de la Teranga, c’est au contraire le triomphe de la démocratie. Nangadef Macky Sall ! La civilité d’usage en Wolof qui conviendrait en pareille circonstance pour saluer le tombeur de Wade accueilli en héros avec tous les honneurs dus à son courage, son abnégation et son intelligence politique. A l’opposé, le capitaine Amadou Haya Sanogo, le chef de file de la junte militaire au pouvoir au Mali, est quant à lui, vomi par l’ensemble de la communauté internationale et africaine qui n’a pas attendu longtemps pour lui exprimer sa totale aversion. C’est donc une pluie de mesures coercitives qui s’abat sur le capitaine Sanogo et ses thuriféraires. Avant qu’il n’ait le temps de troquer sa tenue militaire contre le costume, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) lui a intimé l’ordre de s’en aller sans ménagement. « Capitaine Sanogo Bôye » tel semble être le message très clair en Bambara à lui adressé par la majorité de la population outrée et ulcérée par cette prise du pouvoir par les armes au moment où le Mali est cité comme un bel exemple de démocratie dans la sous-région. Les menaces de sanctions économiques et diplomatiques suspendues sur la tête de la junte comme une épée de Damoclès suffiront-elles à faire plier l’échine de ces soldats déterminés à confisquer le pouvoir pour un temps relativement long ? Loin s’en faut.
Par des stratagèmes dont ils ont le secret, ils endossent depuis quelques jours la posture des sauveurs de la démocratie et promettent même de mettre fin aux ambitions sécessionnistes de la rébellion Touarègue dans le Nord. N’est-ce pas le principal motif qui a nourri leur projet de coup d’Etat ? Ils apprennent bon an mal an à manipuler le bâton et la carotte. Aux premières heures de leur prise de pouvoir, ils avaient affiché une fébrilité déconcertante qui a d’ailleurs poussé les chefs d’Etat de la CEDEAO à brandir la menace militaire comme un épouvantail. Mais, ils sont loin d’être apeurés par quoique ce soit. Au contraire, ils font preuve d’une résistance étonnante. Après les mises en garde de Washington, de Paris, de Londres et d’Abidjan où la CEDEAO s’est réunie, ils ont repris du poil de la bête pour faire avorter la mission conduite par les dirigeants de la région devant formaliser de gré ou de force le retour de l’ordre constitutionnel. En d’autres termes, la réhabilitation d’ATT dans son fauteuil de président légitime ou à contrario la mise en place d’une brève transition qui devant être conduite par le président de l’Assemblée nationale malienne jusqu’à l’organisation de l’élection présidentielle. Usant de ruse, les hommes du capitaine Sanogo ont instrumentalisé une frange de la population pour occuper le tarmac de l’aéroport de Bamako, empêchant ainsi l’atterrissage de tout aéronef y compris l’avion devant transporter les chefs d’Etat de la CEDEAO. Un camouflet retentissant pour l’organisation sous régionale qui n’a pas tardé à muscler ses sanctions. Pour elle, il n’y a pas d’autres alternatives. Le départ des militaires n’est pas négociable en dépit des « chants monotones des cigales » qui plaident une cause noble. En attendant que la communauté africaine ne prenne véritablement ses responsabilités pour renvoyer les militaires à la caserne, le capitaine Sanogo reste pour le moment le seul maître à Bamako jusqu’à la lisière de Kidal dans le Nord où la rébellion Touarègue continue de progresser à grande vitesse par des offensives sans grande résistance. Voici les deux foyers de tensions à multiples inconnues que devra éteindre la CEDEAO avant que le Mali ne s’embrase. A qui une telle situation pernicieuse profiterait-elle si ce n’est que tordre le coup à la démocratie. Pendant combien de temps va durer ce jeu de cache-cache ou du moins du chat et de la souris ? Si d’aventure la Cédéao venait à baisser les bras, il est presque sûr que la junte militaire offrira ses services de bons offices pour endormir le peuple et faire croire au monde entier qu’elle a de bonnes intentions de remettre de l’ordre avant de passer le flambeau au civil dans un délai que personne ne sait.
Clément Yao Nangadef * : Bienvenue ! bôye * : Dégage ! CEDEAO * : Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
Dossier DOSSIER
Congo
Explosions à Brazzaville Impila (Mpila), est un quartier chargé d’histoire. C’est un lieu où s’étaient installés les Bakété, l’un des premiers occupants pour tirer profit du fleuve Congo. Devenu comptoirs commerciaux avec une caserne pour sécuriser les colons, il fut également en 1997 un célèbre théâtre d’affrontements entre les milices cobras de Sassou Nguesso contre les forces gouvernementales de Pascal Lissouba. l’explosion
A
lors que la capitale congolaise s’apprêtait à passer un dimanche paisible, à l’heure où les gens convergeaient vers les lieux de culte, Brazzaville fut secouée par une série d’explosions, ce matin du 4 mars 2012. Chacun a retenu son souffle, essayant de circonscrire l’origine des détonations entendues jusqu’à Kinshasa, la voisine qui se trouve à 25km, sur la rive gauche du fleuve Congo. Il s’agit de l’embrasement du dépôt de munitions de la caserne du régiment de blindés de Mpila appelé Dépôt Central des Armements et des Munitions (DCAM). La vétusté des installations électriques seraient à l’origine du drame. Elle a provoqué un courtcircuit à proximité d’une soute à munitions entrainant une succession d’explosions chaque fois qu’un dépôt d’armes dispersé dans l’enceinte s’enflammait. Le quartier populaire a été dévasté par la violence du souffle qui a accompagné les déflagrations. Le premier réflexe, des premiers secouristes mais aussi des curieux, était de s’approcher de la caserne. Ce qui a certainement alourdit le bilan : officiellement, on a déploré à ce jour 223 morts, plus de 2.000 blessés et quelques 15.000 sans-abris. Le traumatisme et le vieux démon de la guerre civile de la fin des années 90 refont surface dans l’inconscient collectif. Ce genre d’explosion était monnaie courante à Brazzaville et Pointe-Noire lors des guerres civiles des années 1990 jusqu’en 2002. Le 5 juin 1997, les forces gouvernementales de Pascal Lissouba sont entrées en action dans le quartier de 4 Diasporas News
Un nuage de fumée le 4 mars 2012 au dessus de Brazzaville à la suite de l’explosion d’un dépôt de munitions
Mpila, où se trouvait la résidence privée de Denis Sassou N’guesso. La sécurité rapprochée et les milices Cobras de ce dernier opposèrent une farouche résistance, ont investi la fameuse caserne DCAM et ont érigé des barrages dans les rues de ce quartier, aujourd’hui en ruines. Dans un premier temps, la ville ainsi que les autorités semblaient tétanisées par l’ampleur de la catastrophe. Les rumeurs, vite démenties, accréditaient la thèse d’une mutinerie dans l’armée : « des troupes se seraient levées contre les loyalistes originaires du Nord comme le président de la République Sassou Nguesso ».
Gestion de crises
Nos pays, faute de moyens financiers et logistique, sont souvent démunis face à ce genre de drame qui équivaut à une catastrophe naturelle ou la conséquence d’une guerre mais concentrée sur un laps de temps très restreint. Presque 70 ans après la fin de la 2nde Guerre mondiale, périodiquement, des démineurs français désamorcent des bombes datant de cette période. Ce sont des opérations qui nécessitent beaucoup de précautions : mise en place d’un périmètre de sécurité et évacuation de riverains. D’autre part, les mesures de prévention de stockage de munitions de l’armée doivent respecter des protocoles très stricts comme la construction d’alvéoles d’isolement pour chaque type d’explosifs. De même, que ces engins explosifs ont une durée de vie limitée dans le temps. Tout cela requiert d’énormes moyens financiers que nos armées africaines sont incapables de fournir.
Donc, la règle élémentaire de précaution commande un minimum de prudence : isoler les entrepôts de stockage de munitions et garder la population éloignée de ce genre de dépôts. Et pourtant, très récemment encore, plus précisément le 31 mai 2010, le Congo Brazzaville a déjà reçu un avertissement sans frais. Un incendie d’origine électrique s’est déclaré au domicile du général Blaise Adoua, le directeur de la Sécurité Présidentielle. Les témoignages des voisins avaient indiqué que le feu aurait été suivi d’une série de détonations. Ce qui balaya la version officielle d’une explosion d’une bonbonne de gaz. A l’époque, il est vraisemblable que des munitions stockées chez cet officier ont failli coûter la vie à ses voisins.
Les premiers secours
Les hôpitaux de Brazzaville ont été débordés par
des Blésés à l’hôpital
le nombre de blessés qui arrivaient sans discontinuer. Le meilleur plateau technique, l’hôpital de Talangaï a été soufflé par l’onde de choc ; donc rendu inutilisable. Tous les médecins, le personnel hospitalier et des volontaires ont travaillé nuit et jour pour tenter de sauver quelques blessés. La France et le Maroc ont, dès le lendemain, dépêché une aide d’urgence. Il s’agit d’expéditions par avion d’une équipe médicale d’urgence et de frets pour les premiers secours. Comme l’antenne en RDC de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui a envoyé 2,5 tonnes de médicaments et des kits chirurgicaux. Après avoir enterré les morts, le gouvernement est maintenant confronté à la prise en charge de milliers de sansabris. Dans un premier temps, ils ont été dispatchés sur plusieurs sites : les églises, les établissements scolaires ou carrément des stades son réquisitionnés pour leur accueil. Aucune solution de relogement n’est pourtant envisageable pour le très court terme. Les conditions sanitaires et les intempéries risquent d’aggraver un peu plus leur situation déjà précaire. Il s’agit maintenant de fournir
Cercueils des victimes
président
Denis Sassou Nguesso et son épouse
des vivres à ces sinistrés. Les dons ont afflué en provenance des pays voisins et du continent. Le ministre de l’Aménagement du Territoire Pierre Moussa a annoncé un dédommagement de 3 millions FCFA pour chaque famille. Le gouvernement va également lancer un plan de construction de logements sur le site de Kintélé à proximité de l’académie militaire. C’est une banlieue au Nord de Brazzaville, d’une superficie de 750.000m², où sera érigée également la deuxième université de la Capitale. Le président Sassou Nguesso a aussi inauguré en 2010
un plan de construction de logement social. Les occupants illégaux vont devoir faire place nette pour les travaux de 5.000 maisons supplémentaires pour les sans-abris de Mpila. Est-ce-que les nantis pourront toujours faire leur shopping au magasin de luxe Alima de Mpila, habituellement réservé aux diplomates, ou devront-ils désormais pousser jusqu’au duty-free de l’aéroport ?
NOUVELLES FRÉQUENCES
Brazzaville, capitale saturée
Dans la nuit des temps, avant l’arrivée des explorateurs portugais vers le XVIème siècle, le fleuve Congo est un lieu par excellence pour la circulation des biens et des hommes. Au fur et à mesure que l’on descend en aval, les cataractes freinent le débit du fleuve pour former une sorte de lac appelé Pool ou Ntamo. Ce qui a conféré une position géographique idéale pour l’installation des riverains sur l’emplacement actuelle de la capitale congolaise. Les versions divergent quant à l’origine exacte de la naissance de Brazzaville. Les seigneurs régnaient sur leur fief de part et d’autre du fleuve. En 1880, l’explorateur Pierre Savorgnan de Brazza acheta une portion de terre à Ntsulu et la baptisa Brazzaville. Mais c’est son compagnon Charles de Chavannes qui installa en 1884 un premier poste militaire et une maison européenne sur le Plateau. Vinrent ensuite les ecclésiastiques qui bâtirent des églises et enfin les compagnies coloniales. Ces dernières s’installèrent le long de la rive du fleuve Congo, repoussant le site de Nkuna vers la périphérie les Téké. Les pêcheurs et les commerçants Batéké et Bakongo tenaient leurs richesses des échanges commerciaux du fleuve de plusieurs ports dont celui d’Opoontaba et de Yoro. Le seigneur local Batéké appelé Bankwa s’opposa aux colons pour tenter de préserver le quartier de Impila (Mpila). Le plan d’urbanisme de Brazzaville, conçu par des architectes français Comme Roger Errel ou Chomette, a été établi vers les années 1930. Mais c’est au lendemain de la seconde Guerre Mondiale que commença l’édification de bâtiments administratifs hérités jusqu’à nos jours. Les gouvernements des pays africains ont été submergés par la croissance démographique. L’immigration et l’attrait d’une condition de vie meilleure est un mouvement naturel et inéluctable pour l’homme. Elle a commencé pendant la colonisation et n’a jamais cessé. L’aménagement du territoire revêt une importance capitale pour prévoir l’installation des équipements collectifs adaptés à ce flux d’exode rural.
Epilogue
A part les militaires qui étaient dans le secret, nul ne savait que Brazzaville vivait sur une pétaudière. On redoutait surtout une catastrophe aérienne à proximité de l’aéroport de Maya-Maya. Le risque de voir un avion s’écraser dans les quartiers de Mougali et Mfilou, jouxtant la piste fait partie d’une hypothèse plausible. Brazzaville compte aujourd’hui environ 1,3 million d’habitants soit le tiers de toute la population congolaise qui y est concentrée !
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Alex ZAKA 5 Diasporas News
Politique
Sénégal Elections présidentielles Macky Sall, quatrième président de la République du Sénégal ! Il a remporté le second tour avec plus de 65,80% des voix. Jusqu’au bout, les observateurs pensaient que le « vieux » lion allait encore rugir et sortir un lapin de son chapeau. La surprise aura été cette reconnaissance de défaite dès le début de la soirée de la part du président sortant. Vive la démocratie !
Le destin de maître Wade
Abdoulaye Wade et Karim wade
Maître Abdoulaye Wade l’a joué à l’américaine. Reconnaissant sa défaite, il décroche son téléphone, dès le soir du scrutin, pour féliciter son adversaire Macky Sall. En 2000, son challenger Abdou Diouf avait également eu la même attitude en son encontre. Alors que le résultat officiel n’est prévu être proclamé que le mardi 27 mars par le Conseil Constitutionnel ; mais au fur et à mesure des dépouillements, le président sortant savait que les carottes sont bien cuites. Et pourtant, le président sortant n’avait, semble-t-il pas, voulu accepter sa défaite et l’annoncer de sitôt sans la visite le soir même de deux généraux homonymes : Abdoulaye Fall. Il s’agit respectivement du chef d’Etat major de l’armée et du Haut commandant à la gendarmerie. D’une pression ferme, ils auraient demandé à leur hôte de suspendre toutes velléités de déstabilisation de la part de FAL 2012 (Forces Alliées pour La victoire 2012). L’avalanche de félicitations que le Sénégal a reçues du monde entier est à la mesure de cet élan démocratique. Les messages affluaient de partout : de Barack Obama à Nicolas Sarkozy en passant par tous les chefs d’Etat du continent. Une victoire salvatrice pour le peuple sénégalais mais aussi pour l’Afrique. Car cette alternance au plus haut au sommet de l’Etat vient en contraste avec 6 Diasporas News
le coup de force des jeunes officiers maliens qui ont déposé le président de la République Amadou Toumani Touré (ATT), quelques jours avant le deuxième tour de la présidentielle au Sénégal. L’apprentissage de la démocratie est un effort de longue haleine. Sur 54 pays du continent, chaque année, une dizaine d’entre eux organise des élections dans le but de favoriser une alternance. Force est de constater que les coups d’Etat sont en nette diminution : ils sont passés d’une vingtaine par an dans les années 70-80 à moins de dix actuellement. Ceci dit, bon nombre de chef d’Etat en exercice ont passé plus de 25 ans au pouvoir. Donc, il y a du chemin à faire. Et tant mieux si le Sénégal nous montre la voie. Les récriminations à l’endroit des commissions électorales, jugées trop souvent à la solde du pouvoir, restent d’actualité. Toutefois, les scores de 100% obtenues en Tchétchénie par le camarade Vladimir Poutine, lors de son retour au pouvoir en février dernier, n’a plus cours sur le continent africain. On saluera la sagesse du Vieux Abdoulaye Wade. Il a tenu à respecter la vox populi alors qu’il aura bu le calice jusqu’à la lie. Une grande première dans les annales électorales en Afrique : un président sortant n’arrive pas même pas à maintenir son score du premier tour ; il se tasse en passant de 34,81 à 34,20%. Non seulement les partisans ont quitté le navire ou préférant sans doute aller à la pêche mais l’achat de conscience et les ralliements des marabouts n’étaient que du tigre en papier. Cheikh Béthio Thioune, grand guide des Thiantokounes, soutien inconditionnel de Me Wade avait lui même affirmé que son poulain se fera réélire sans problème. Il n’aurait fait que transmettre les propos de Serigne Saliou, le 5ème Khalife de Serigne Touba avec qui il a conversé dans son rêve ! Apparemment les ndigueul (littéralement en wolof, consigne de vote) adressé aux talibés n’ont pas suffi à sauver le président sortant du naufrage. A plus 85 ans, le père du Sopi a demandé à son peuple de le soutenir une dernière fois ne serait-ce que pour un demi-mandat de trois ans et c’est promis, il partira à la retraite. Il lui res-
Macky Sall
tait quelques chantiers à achever et surtout à transmettre le flambeau à son fils Karim comme dans une monarchie constitutionnelle. Toutes les tentatives pour réaliser son dessein ont lamentablement échoué depuis un an : d’abord, il voulait modifier la Constitution pour se faire élire dès le premier tour avec un « ticket » (vice-président) pour 25% seulement de suffrages exprimés. Cette manœuvre s’est heurtée à un mur érigé par le M23 et la fronde de toute la population. Le Conseil Constitutionnel parvient tout de même à valider sa candidature pour un troisième mandat le 26 février dernier alors que selon cette même loi fondamentale, un président de la République ne devrait briguer que deux mandats. Et même avant le premier tour, il restait confiant et croyait à sa bonne étoile en déclarant crânement que ses anciens premiers ministres, devenus candidats, ne sont pas à la hauteur de la tâche ! Au lendemain de sa défaite, le néo-retraité a sillonné le pays pour remercier ses soutiens. Il s’est rendu dans la région de Gade Escale pour s’entretenir avec Serigne Makhtar Mbacké, le chef de la confrérie des mourides en laissant quelques pointes d’amertumes : « je voulais réaliser beaucoup de choses au Sénégal… ». Et de rajouter que « l’opposition ne connaît pas grand-chose pour développer ce pays ». Finir les formalités officielles et prendre la quille ; telles étaient les aspirations immédiates de celui qui est resté 12 ans à la tête de l’Etat. Une passation du pouvoir dès le 2 avril, pour que le président Macky Sall puisse organiser son investiture avant le 4 avril, jour de commémoration de l’indépendance du pays. Dans un ouvrage truffé d’anecdotes (ndlr : le secret des maîtres du monde) notre confrère Christian Mallard de France-Télévisions écrit qu’il s’est fait un jour raccompagné sur le perron, après une audience, par le président égyptien Hosni Moubarak. Les deux hommes se connaissent bien avant qu’il ne succède à Anouar El Sadate. A
Dossier Politique l’écart de ses collaborateurs, il aurait glissé à l’oreille du journaliste français qu’il enviait son ancien homologue Jacques Chirac qui a le droit de prendre sa retraite. Il aurait confié que « sa famille et son entourage ne souhaitent pas qu’il quitte le pouvoir ». Hosni Moubarak, à 84 ans passés, atteint d’un cancer, attend son verdict et risque aujourd’hui la peine de mort pour les malversations qui se chiffrent en milliards de dollar. Au bénéfice du doute et en invoquant le cas du Rais égyptien, on pourra absoudre Me Wade de ses dérives monarchiques. Il a su se défaire in-extrémis des griffes d’une oligarchie qui l’a accompagné tout au long de sa décennie de pouvoir. Gorgui (le vieux) aspire désormais à effectuer quelques voyages dans les pays du golfe, faire un pèlerinage à la Mecque et finir de construire sa maison à Touba pour jouir d’une paisible retraite entre deux sollicitations internationales qui ne manqueront pas d’affluer.
L’avènement de Macky Sall Le second tour ressemblait à un référendum. De 26,58% au premier tour pour atteindre 65,80% à l’arrivée pour le candidat Macky Sall, le « SW » (Tout Sauf Wade) a fonctionné au-delà des espérances. Les consignes de vote des autres candidats éliminés au premier tour ont été scrupuleusement respectées. Les projections du QG de Macky 2012 tablaient sur un score victorieux de 60% en lissant le résultat par une pondération due à d’éventuelles fraudes et autres tripatouillages du camp d’en face. La campagne du second tour a été plus calme que celui du premier qui a fait, rappelons-le, une dizaine de morts. Chaque finaliste a sillonné le pays. Mais Macky Sall a pu compter sur les ralliements de personnalités comme Youssou Ndour pour haranguer et transcender les foules. La réussite de Macky Sall arrive de très loin. Dès
Macky Sall
sa disgrâce en 2008, il a su couper le cordon ombilical qui le reliait à son mentor Abdoulaye Wade. Dès lors, il a creusé son sillon en labourant le pays pour aller prêcher et porter son projet. Pour autant, sans la persuasion de son entourage 8 Diasporas News
et ses compagnons de longue date et co-fondateurs de l’Alliance Pour la République (APR), le grand timide Macky Sall ne serait pas présenté à l’élection présidentielle cette année. Un peu timoré, mais aussi par respect pour le vieux Wade qui lui a mis le pied à l’étrier. Un membre du communiste devenu libéral Etudiant, Macky Sall a épousé les thèses du parti communiste. D’origine modeste et porté par la fougue d’une jeunesse, l’idéal est pour le moins séduisant. Mais mise à l’épreuve des réalités et convaincu par le talent oratoire de l’opposant historique, il a fini par rallier à la fin des années 80 le PDS d’Aboudlaye Wade. Il a gravi tous les échelons comme tout militant de base avant de devenir président de la Convention régionale de son fief de Fatick en 1998. Et pourtant, il n’a pu obtenir un maroquin dans le premier gouvernement de l’an 2000 et se contentant d’un « gros (Photo de Macky Sall 1) » lot de consolation : la direction générale de la Société des Pétroles du Sénégal (PETROSEN). Il a ensuite été nommé plusieurs fois ministres (Mines, Intérieur), porte-parole du gouvernement et vice-président du comité directeur du PDS. Il devient enfin premier ministre d’avril 2004 à juin 2007, un record de longévité pour un chef de gouvernement du président Wade. Son palmarès s’honore d’avoir réalisé les grands travaux (aéroport de Dakar, les autoroutes…) qui étaient dans les cartons de son prédécesseur Idrissa Seck mais que celui-ci n’a pas pu ou su mettre en œuvre.
des contingences avec lesquelles le nouveau président devra s’adapter. Face à un baril de pétrole qui se renchérit à vue d’œil et sur lequel est indexé les produits de première nécessité, il a tout intérêt à développer le secteur agricole pour assurer une autosuffisance alimentaire. Il ne pourra pas se départir de ses promesses électorales. Les fatickois espèrent enfin que le fils du pays va enfin reprendre le chantier de l’hôpital de la ville de Fatick, en suspens depuis 20 ans. Maintenant que la victoire contre Abdoulaye Wade est acquise, se pose la question de la répartition du pouvoir. La société civile qui a accepté de prendre faits et causes pour Macky Sall attend que les préconisations du forum des acteurs non-étatiques de 2009 deviennent une réalité. Ensuite, il s’agit de ménager chaque parti politique qui a soutenu le candidat Macky Sall pour le second tour. L’APR est certes structurée mais elle est encore jeune ; donc il va falloir assurer une implantation nationale. Pour l’instant, le mot d’ordre est que le score miraculeux du second tour se traduise en nombre de députés lors des élections législatives de 17 juin prochain. Le PS d’Ousmane Tanor Dieng restera-t-il au sein de cette coalition libérale ou entend-il négocier des circonscriptions pour la prochaine législative ? Quant au FAL 2012, l’écurie du président sortant, survivra-t-il jusqu’aux élections législatives ou l’heure des règlements de compte a sonné.
Le mode de gouvernance du nouveau président Comment nettoyer les écuries d’Augias ?
Héraclès Sall prendra-t-il des gants ou détournera-t-il le fleuve Sénégal pour éradiquer la corruption qui gangrène le pays ? Les membres de l’équipe sortante redoutent la chasse aux sorcières. Ils craignent surtout les audits que Macky Sall a promis de diligenter en cas de victoire. Le porte-parole de Wade Serigne Mbacké Ndiaye déclarait : « si Wade perd, on ira tous en prison ». L’opposition et la population ont en effet dénoncé tout au long de la campagne le népotisme, les abus de biens sociaux. Il est donc naturel que l’un des chantiers prioritaires du président Macky Sall serait de mettre fin aux injustices sociales. La famille Wade est particulièrement visée. Le président Macky Sall aura-t-il le courage d’enquêter sur son ancien mentor ou il fera une exception ? « Ensemble pour le développement » tel était le slogan de Macky 2012. Il se concentre en direction de trois priorités : la jeunesse, les femmes et le monde rural. Le libéral, qu’il est, entend modifier le modèle économique qui s’essouffle pour asseoir une nouvelle base. Reste que la conjoncture internationale et la crise financière seront
Macky Sall
Le PDS détient encore la majorité à l’Assemblée Nationale. Mais la guerre de succession pour la présidence du PDS serait déjà ouverte entre le président du Sénat Pape Diop et le premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye. Les partis majoritaires tombent souvent dans une dépression après une alternance démocratique. Le principal défi est de se renouveler et apprendre à jouer le rôle de parti d’opposition. Crées par leur fondateur pour servir son accession à la magistrature suprême, ils sont confiés pendant son mandat à un gardien du temple mais sous sa propre surveillance avant de sombrer. Et le PDS risquerait de subir le même sort ! Lamine THIAM
Macky Sall
Le quatrième président de la République du Sénégal. 51 ans, Marié, Macky Sall est le père de deux garçons et d`une fille. Biographie
Membre d`une famille de quatre enfants Macky Sall est élevé dans le Fatick puis dans le Fouta par son père, Amadou Abdoul Sall, toucouleur manœuvre dans la fonction publique, puis gardien, et sa mère, Coumba Thimbo, également toucouleure, vendeuse d`arachides. Alors que son père est membre de Parti socialiste (PS), Macky Sall fréquente les maoïstes au lycée de Kaolack, par le truchement de son beau-frère, puis entre durant ses études à la faculté de Dakar, dans le mouvement marxiste-léniniste, And-Jëf, auprès de Landing Savané. Il s`en éloigne rapidement, ne partageant pas l`idée du mouvement, ni la stratégie de Savané de boycott du scrutin de 1983 contre le PS, lors duquel il vote pour le libéral Abdoulaye Wade, de même qu`en 1988. le 25 mars 2012 Il est élu quatrième président de la République du Sénégal. Macky Sall ingénieur géologue, géophysicien formé à l`Institut des sciences de la terre (IST) de Dakar, puis à l`École nationale supérieure du pétrole et des moteurs (ENSPM) de l`Institut français du pétrole (IFP) de Paris. Il est membre de plusieurs associations nationales et internationales de géologues et géophysiciens. Macky Sall est un homme politique sénégalais, né le 11 décembre 1961 à Fatick, commune dont il fut le maire. Premier ministre pendant trois ans de 2004 à 2007, il occupa par ailleurs les fonctions de président de l`Assemblée nationale sénégalaise de 2007 à 2008. Il est élu quatrième président de la République du Sénégal le 25 mars 2012.
Curriculum Vitae
Il adhère à la fin des années 1980 au Parti démocratique sénégalais (PDS) de Wade qui le repère. En 1998, il est secrétaire général de la Convention régionale du PDS de Fatick depuis 1998 et président de la cellule Initiatives et Stratégies. Il reste fidèle à son leader, en devenant président des cadres du parti, et participant à ce titre à la campagne du « Sopi » de l`élection présidentielle sénégalaise de 2000 qui porte Abdoulaye Wade à la tête du pays. Proche collaborateur du nouveau président, il espère intégrer le gouvernement, mais devient, de décembre 2000 à juillet 2001, directeur général de la Société des pétroles du Sénégal (PETROSEN), dans laquelle il a occupé le poste de chef de la division Banque de données pendant plusieurs années, et conseiller spécial du président de la République, chargé de l`Énergie et
des Mines, d`avril 2000 à mai 2001. De mai 2001 à novembre 2002, il est ministre des Mines, de l`Énergie et de l`Hydraulique. Il remplace le professeur Abdoulaye Bathily qui deviendra vice-président de l`Assemblée nationale. De novembre 2002 à août 2003, il est ministre d`État, ministre des Mines, de l`Énergie et de l`Hydraulique dans le gouvernement dirigé par Mame Madior Boye. D`août 2003 à avril 2004, il est ministre d`État, ministre de l`Intérieur et des Collectivités locales, porte-parole du gouvernement d`Idrissa Seck. Il sera remplacé à ce poste par Ousmane Ngom. Parallèlement, il est nommé vice-président du comité directeur du Parti démocratique sénégalais (PDS) en avril 2004.
Distinctions et publications
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Par Passager
Macky Sall est titulaire des décorations suivantes : Grand Croix de l’Ordre national du lion Grand Officier de la Légion d’Honneur française Grand Officier de l`Ordre de la Pléiade de la Francophonie
La course à la présidence en 2012
Candidat de la coalition « Macky 2012 », avec pour slogan « La voie du véritable développement », il mène campagne à travers le pays sans couper avec le mouvement d`opposition du 23-Juin, qui se contente de manifester à Dakar en faveur de l`invalidation de la candidature d`Abdoulaye Wade à un troisième mandat3. Il arrive en deuxième position du premier tour, avec 26,58 % des voix, contre 34,81 % au président sortant. Dans l`entre-deux-tours, il obtient le soutien de tous les candidats battus et bat au second tour, le 25 mars, celui qui a été son mentor, celui-ci l`appelant le soir même pour le féliciter, avant la proclamation officielle des résultats par le Conseil constitutionnel5. Il devient le quatrième président de la République du Sénégal et prend ses fonctions le 2 avril 2012.
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Dernière minute
M. Abdoul MBAYE est nommé Premier Ministre de Macky Sall. Ce choix marque une profonde rupture et offre une nouvelle ère d’espoir pour le Sénégal.
9 Diasporas News
Dossier Politique
Le Sénégal,
une leçon de démocratie pour l’Afrique Le peuple sénégalais a voté dans le calme et la tranquilité, démontrant une nouvelle fois sa maturité démocratique. Et même si le taux de participation est décevant, à 55% (même s’il est plus élevé que les 51% du premier tour), c’est le résultat qui compte. Macky Sall a été élu à près de 66%. Le président Wade a, pour sa part, et contre toute attente, reconnu sa défaite, permettant ainsi d’éviter une crise post-électorale grave.
L
a communauté internationale devrait accompagner ce gouvernement reconnu aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Si le financement de l’électricité devrait se faire sans trop de difficulté, le nouveau régime fait face à trois défis immédiats.
1. Former un gouvernement d’ouverture mais serré:
Le Président Macky Sall a promis de réduire le gouvernement de moitié, ce qui veut dire mettre en place une équipe gouvernementale de 25 membres. Or, il a été élu grâce à un large soutien de l’opposition « arc-en-ciel », dont les socialistes, et de la société civile. Il devra contenter chacun tout en évitant de fâcher le peuple. Le maire de Thiès, Idrissa Seck, a annoncé qu’il ne ferait pas partie du gouvernement, mais qu’il soutiendrait Macky Sall, en qui il dit avoir confiance. Dans un premier temps, le gouvernement serait en place pour deux mois, jusqu’aux législatives. L’APR (Alliance pour la République) de M. Sall aurait la moitié des postes, tandis que
l’autre moitié se répartirait entre les alliés de la coalition Benno Book Yakaar, notamment l’AFP (Alliance des forces de progrès) de Moustapha Niasse, et le Parti socialiste d’Ousmane Tanor Dieng, qui devraient recevoir chacun deux ou trois portefeuilles. Le prochain gouvernement fait face aux mêmes contraintes, à savoir, instaurer la bonne gouvernance et répondre aux attentes de la population. Macky Sall peut-il récompenser tous ceux qui l’ont aidé en évitant d’accroitre les dépenses du gouvernement?
2. Financer son ambitieux programme: Il veut réduire les prix des produits de base, notamment du riz, « dès la première semaine de son mandat ». Le Sénégal importe près de 700.000 tonnes de riz par an, et a peu d’influence sur les prix internationaux, ce qui signifie mettre en place des subventions ou éliminer les taxes sur le riz. Or, ceci ne va diminuer le prix du riz que de 12 à 15% environ et va creuser le déficit public. Concernant l’emploi des jeunes,
il propose de créer 500.000 emplois. Au coeur de son programme, divers fonds dont le FONGIP, qui remet tout de même l’Etat au centre des affaires, à l’heure où la tendance en Afrique comme ailleurs est de laisser plus de place au secteur privé.
3. Remporter les législatives du 17 juin.
Le PDS de l’ex-président Wade, fouetté dans son orgueil, fourbit ses armes et fait les yeux doux à certains membres de la coalition de Sall. Certains membres de la coalition pourraient également vouloir retrouver leurs propres couleurs lors de ces législatives. Par Lydie Boka, Directrice StrategiCo., http://www.strategico.fr Pour plus d’informations, nous contacter: strategico@strategico.org Tel: 0033328369938 ou Rue de la Science 14 b B-1040 Bruxelles. Tel: 0032 258 800 14
Après la victoire, la récompense !
A
peine élu, Macky Sall n’a pas eu de répit pour récupérer de la fatigue des mois de la périlleuse campagne présidentielle pendant lesquels il a été fortement soutenu par ses proches, ses alliés politiques et la société civile avec à sa tête le mouvement M23. Après la semence, voici venu le temps de la récolte, pourrait-on dire. Il est clair que le partage du gâteau ne sera pas chose facile quoique les postes politiques et administratifs à pourvoir soient abondants. De toute évidence, Machy Sall ne pourra pas contenter tout le monde. Quelle que soit sa bonne volonté, il fera des heureux et mécontentera des personnes qui se sentiront frustrés de n’avoir pas été suffisamment récompensés. Indiscutablement, les bénéficiaires de sa victoire seront prioritairement son premier cercle. C’est-à-dire, ces femmes et ces hommes qui ont cru en lui au péril de leur vie dès les premières heures de son ambition à briguer la magistrature suprême et qui l’ont soutenu jusqu’à la victoire. C’est par exemple le cas des membres de sa famille 10 politique, l’Alliance pour la République (APR), Diasporas News
et à un second plan le Comité de parrainage citoyen de sa candidature mis en place à une période où pour certaines personnalités politiques sénégalaises, Macky Sall n’était pas le bon cheval sur lequel il fallait parier. Ce comité qui a le mérite d’être gratifié par le nouveau pouvoir est composé de membres issus de toutes les conditions sociales. Il compte d’anciens ambassadeurs, des opérateurs économiques, des chefs religieux et coutumiers, des notables, des syndicalistes, des universitaires, des journalistes, des ouvriers, des sportifs, des étudiants, des chômeurs (...) Sa vocation était, bien sûr, de parrainer la candidature de Macky SALL à l’élection présidentielle du 26 février 2012. Pour Mme Nicole Sarr, journaliste et membre de ce Comité de parrainage « Mon choix a été guidé par les qualités et les compétences indiscutables de l’homme qui a prouvé plus d’une
Nicole Sarr
fois qu’il est le candidat de la situation pour mettre fin aux dérives du régime Wade et impulser un nouveau développement du Sénégal.» Soulagée, la doyenne des journalistes panafricains a conclu que « la victoire de Macky sall sonne le glas de la dynastie Wade. Le Sénégal n’est ni un royaume et encore moins une monarchie où après le règne du père, il faille installer sur le trône le fils. » Avant la mise place de son administration, le président Macky Sall multiplie les consultations. Une fois le premier cercle et les alliés politiques récompensés, il se mettra au plus vite au travail. Car, les tâches et les préoccupations du peuple sénégalais sont très nombreuses. D’ailleurs, lors de la campagne présidentielle, n’avait-il pas promis à ses électeurs de les résoudre tous ? Les urgences qui se présentent à lui sont connues de tous. Ce sont les problèmes du chômage, de l’école, de la santé, du logement, de l’insécurité (…) Autant de priorités qui nécessitent des solutions immédiates dès l’entame des premiers mois de son mandat. Clément Yao
Dossier Politique
Cote D’Ivoire Etat des lieux un an après la chute de Laurent Gbagbo Il y a un an, le 11 avril dernier, la crise postélectorale ivoirienne connaissait son dénouement avec l’arrestation du président Laurent Gbagbo. Depuis, le régime du président Alassane Ouattara tente autant que faire se peut de redonner à la Côte d’Ivoire la place qui était sienne sur l’échiquier international. Bilan.
A
Laurent Gbabgo
près sa prestation de serment le 6 mai suivie de son investiture le 21 mai 2011, Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire a promis œuvrer pour le développement de la Côte d’Ivoire. C’est doté d’une feuille de route sur laquelle figurent de nombreux chantiers à réaliser qu’il entame son mandat. Peu de temps après, les résultats pourrait-on dire sont palpables. Les bailleurs de fonds et autres investisseurs refont surface et la Côte d’Ivoire est inondée. C’est le début de la réalisation de certains projets qui avaient
tara comme président. Les routes sont reprofilées, des bâtiments repeints ou reconstruits, des contrats renégociés. En tout cas ce fut un véritable déclic. Une situation qui donne beaucoup d’espoir. Mais en même temps que l’on aperçoit ces investisseurs ou bailleurs de fonds, des problèmes subsistent notamment la cherté de la vie, la question sécuritaire ou encore le difficile dialogue avec l’opposition et surtout la question de la réconciliation nationale.
La vie devient de plus en plus chère…
Jeannot AHOUSSOU-Kouadio
Alassane Ouattara
été mis en stand by soit du fait de la difficile collaboration entre ces bailleurs de fonds et les dirigeants d’alors ou encore du fait de la crise postélectorale. « La Côte d’Ivoire est en chantier », s’exclament certains ivoiriens qui expriment leur fierté d’avoir Alassane Ouat12 Diasporas News
Point besoin d’être opposé au régime du président Alassane Ouattara pour s’apercevoir de la cherté de la vie en Côte d’Ivoire. Certains ivoiriens, pour la plupart proche du Rhdp imputaient cette situation de cherté de la vie, à la crise postélectorale mais surtout à l’incompétence du pouvoir de la refondation à gérer. Mais aujourd’hui, tous se sont rendus à l’évidence. La vie est devenue plus chère que du temps des « refondateurs ». Les plaintes fusent de partout. « Maintenant on ne peut plus rien acheter au marché. Le prix du riz, de la viande même des cubes d’assaisonnement, tout a augmenté. Avec 5000 francs, tu ne peux même pas faire un marché pour deux jours » a critiqué une présidente d’association
de consommateurs. Ayant mesuré l’ampleur de cette situation, le gouvernement Ouattara a promis aux ivoiriens de prendre à bras le corps cette préoccupation des ivoiriens. C’est d’ailleurs ce qui a motivé une visite de certains marchés du district d’Abidjan par une équipe du gouvernement conduite par son nouveau premier ministre Jeannot Ahousssou-ÒKouadio le Jeudi 22 mars dernier. Il a pu le constater car les femmes n’ont pas pratiqué la langue de bois. elles ont décrié la situation qu’elles vivent en ce moment. « On a faim ! On a faim ! On veut qu’on diminue les prix. Le marché coûte cher. Actuellement la ménagère pleure. Le panier est vide. Aujourd’hui, on n’arrive même pas à vendre nos marchandises. Les grossistes sont chers. Donc nous les détaillants, nous sommes obligés d’augmenter aussi les prix. Nos commerces ne marchent même pas. On pleure, la ménagère pleure » ont confié les commerçantes au premier ministre. Après quoi, Jeannot Ahousssou Kouadio au nom du gouvernement qu’il dirige a promis d’ici les trois prochains mois, une baisse des prix sur les marchés. Avant d’annoncer une série de 11 mesures prises par le gouvernement. Mais en attendant les pleurs et les cris s’intensifient.
La question sécuritaire reste précaire… Cela n’est un secret pour personne en Côte d’Ivoire, la question sécuritaire demeure un mystère pour les nouvelles autorités. Elles qui ont à chaque fois tapé du poing sur la table pour ramener les éléments indélicats des forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci)- la nouvelle armée- à se ranger. Il est certes vrai que leur encasernement a été officiellement annoncé. Mais cela n’a pas empêché ces éléments à se pavaner à travers les rues d’Abidjan et même celles de l’intérieur du pays. Ce qui a conduit aux incidents enregistrés dans certaines villes dont vavoua au nord-ouest de la Côte d’Ivoire,
le 18 décembre dernier où des Frci ont tiré sur la population faisant 4 morts. Puis également à Bonon où des échauffourées dans lesquelles sont impliqués les Frci n’ont pas permis de valider les résultats des élections législatives. Las de toutes ces dérives, des Frci, le président Alassane Ouattara a ordonné ipso facto la création d’une police militaire conduite par le Commandant Zakaria Koné, ex-comzone de Vavoua. Cette police dont l’objectif sera de désarmer ceux qui portent l’uniforme alors qu’ils ne font pas partie de l’armée et faire rentrer les vrais militaires dans les casernes. Et depuis lors, c’est à un véritable jeu de cachecache que se livrent la police militaire et ces éléments indélicats. Ces éléments qui d’ailleurs se sont retirés de la métropole pour s’installer dans la brousse pour s’ériger en coupeurs de route et sévissent sur l’autoroute du nord qui est le principal axe pour atteindre l’intérieur du pays. Mais des efforts sont au quotidien consentis par les nouvelles autorités qui en ont fait une de leurs priorités car nous sommes tous sans ignorer que sans la sécurité le retour annoncé des bailleurs de fonds et autres investisseurs sera une utopie.
La commission dialogue vérité et réconciliation cherche ses repères…
Charles Konan Banny
Officiellement investie de sa mission au mois de septembre 2011, la Commission dialogue vérité et réconciliation conduite par l’ex-premier ministre Charles Konan Banny pourrait-on dire cherche ses lettres de noblesse. En effet, cette commission dont le rôle sera de réconcilier les ivoiriens après une décennie de crise n’a véritablement pas décollé. Au point même que l’on s’interroge sur sa capacité à pouvoir conduire cette mission. Un peu plus de sept mois après sa date de mise en service, la commission qui dit-on s’est inspirée du modèle sud-africain navigue à vue. Interrogé sur la question, son président a confié être en plein dans l’application de sa feuille de route. Qu’il a d’ailleurs débuté par des consultations des différentes parties. Pour lui, cela
est plus que nécessaire de sorte à obtenir dans un premier temps, une assurance ferme des ivoiriens à accepter de pardonner. Mais à la vérité l’on s’interroge sur la méthodologie de travail de la CDVR qui jusqu’à ce jour n’est pas perçue des ivoiriens. Dans la logique d’application de sa feuille de route, c’est à grand renfort de publicité qu’a été annoncée le 19 mars dernier, une cérémonie de deuil et de purification de la Côte d’Ivoire par la CDVR. qui marque d’ailleurs le premier acte visible posé par cette commission. Les ivoiriens restent cependant sur leur faim, eux qui attendent de cette commission des actes forts à la sud-africaine pour vraiment briser le mur de méfiance qui s’est installé entre les ivoiriens mais surtout d’amener les uns et les autres à faire table rase du passé. Une tâche qui vraisemblablement n’est pas facile car en même temps qu’on parle de réconciliation, des ivoiriens vivent en exil dans les pays de la sous région ouest africaine.
NOUVELLES FRÉQUENCES
Le dialogue avec l’opposition interrompu… C’est un véritable froid qui s’est installé dans les relations entre l’opposition dont la tête de file est le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo et le camp de Alassane Ouattara. Le dialogue n’est pas au beau fixe même si le pouvoir actuel tente d’en dissuader l’opinion nationale et internationale. Le FPI selon certains de ses dirigeants n’est pas opposé au dialogue mais dit avoir des préalables. En effet, ils estiment qu’il est impossible de collaborer avec le régime de Ouattara alors que nombre de leurs camarades, sont injustement faits prisonniers ou encore pour les plus chanceux se retrouvent en exil souvent avec des mandats d’arrêts internationaux qui planent sur eux. Pis, ils sont nombreux, ces caciques du FPI dont les avoirs ont été gelés depuis l’arrivée au pouvoir du président Alassane Ouattara, qui, sans doute voulait leur infliger une correction. Mais vu le temps que cela dure, l’on s’interroge sur la nature d’une telle décision. Que le FPI interprète comme un désir de les « voir mourir » et l’on en veut pour preuve le décès de certains cadres dont le ministre Paul Antoine Bohoun Bouabré le 11 janvier dernier en Israël alors qu’il était en exil. De plus en plus, ces derniers temps, les deux camps se sont remis autour de la table des discussions comme l’a souhaité le président Alassane Ouattara. Mais les choses coincent car le FPI est implacable sur ses préalables qui sont entre autres la libération de leurs camarades détenus, l’annulation des mandats d’arrêts internationaux et aussi le dégel de leurs avoirs. Tout ceci dans un souci de décrispation de l’atmosphère politique.
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Hermann Djea 13 Diasporas News
Dossier Politique Jeannot AHOUSSOU-Kouadio Premier Ministre de la République de Côte d`Ivoire 61 ans ( il est né le 06 mars 1951 à Raviart, dans la sous-préfecture de Tien-Diekro), marié et père de 6 enfants. Biographie
Me Jeannot Ahoussou-Kouadio est le nouveau Premier Ministre de Côte d`Ivoire depuis le mardi 13 mars 2012. Il succède à Soro Guillaume. Auparavant, Me Jeannot Ahoussou-Kouadio a occupé d`importantes responsabilités au sein du gouvernement: ministre d`Etat, Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l`Homme, ministre délégué dans les fonctions de Ministre de la Construction, de l`Urbanisme et de l`Habitat, etc. Juriste de formation, Me Jeannot AHOUSSOUKOUADIO est titulaire du Certificat d`Aptitude à la Profession d`Avocat (CAPA) depuis Novembre 1980, après des études universitaires sanctionnées par une Maîtrise en Droit, option carrières des Affaires, à l`Université d`Abidjan en 1977. Cette formation juridique est complétée par un Diplôme d`Etudes Supérieures Spécialisées (DESS) en Gestion des Entreprises obtenu à RENNES en 1978. Consultant-Formateur à l`INPP (Institut National du Perfectionnement Permanent) de 1979 à 1980, il
exerce au Barreau d`Abidjan depuis 1981. Sa carrière politique débute dès 1970 où il est membre du bureau du MEECI du Lycée Classique de Bouaké. Il sera par la suite, Président de l`Association des Elèves et Etudiants de la Sous-préfecture de DIDIEVI de 1975 à 1977. Membre du bureau du MEECI de la Faculté de Droit de 1975 à 1977, il est Président du Comité de base du PDCI-RDA de la Cité Fairmont de 1990 à 1995. Rapporteur Général Adjoint de la Commission de politique Générale au IXème Congrès du PDCI-RDA, Me Jeannot AHOUSSOU-KOUADIO est Président de la Cellule des Juristes militants du PDCI-RDA depuis 1990. Membre du Bureau de la Coordination Régionale du PDCI YAMOUSSOUKRO, chargé des Affaires Juridiques, Membre du Bureau Politique du PDCI-RDA, il est depuis le Xlème Congrès du PDCI-RDA, Secrétaire Général Adjoint de ce Parti, chargé des Affaires Juridiques. Conseiller Economique et Social en 1999, Maître AHOUSSOU-KOUADIO est Député de la Circons-
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cription électorale de DIDIEVI et TIE-N`DIEKRO (département de DIDIEVI) depuis 2000, après avoir été successivement, Conseiller Municipal de la Commune de DIDIEVI de 1985 à 1990, Maire Adjoint d`Attécoubé de 1990 à 1995 et Grand Conseiller de la Ville d`Abidjan. En Janvier 2002 à Yamoussoukro, il participe à la rencontre des quatre grands leaders politiques ivoiriens. Nommé Ministre de l`Industrie et de la Promotion du Secteur Privé le 05 août 2002, Maitre Jeannot AHOUSSOU-KOUADIO participe aux négociations inter-ivoiriennes de Lomé, au titre de la délégation ivoirienne et fait partie du Comité des personnes-ressources du PDCI-RDA aux négociations de Linas MARCOUSSIS. Après son départ du Gouvernement en décembre 2005, il se consacre pleinement aux activités du PDCI-RDA et assiste le Président Henri Konan BEDIE au cours des principales rencontres politiques sur la crise ivoirienne aussi bien en Côte d`Ivoire qu`à l`étranger. A ce titre, il participe régulièrement aux réunions du Cadre Permanent de Concertation (CPC) dans le cadre du suivi des Accords de OUAGADOUGOU, aussi bien à Ouagadougou, Abidjan et Yamoussoukro. Elu à la tête de l`Association des Cadres et Elus PDCI-RDA du Grand Centre (AEC-GC) en 2010, il est désigné comme Directeur National de Campagne du Candidat du RHDP, SEM Alassane Ouattara pour l`élection présidentielle du 28 novembre 2010. Maitre Jeannot AHOUSSOU-KOUADIO est depuis le 05 décembre 2010, Ministre d`Etat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l`Homme du Gouvernement de la République de Côte d`Ivoire. Cumulativement à cette fonction, il est également Ministre délégué dans les fonctions de Ministre de la Construction, de l`Urbanisme et de l`Habitat. Informations supplémentaires ``Je voudrais dire merci au Président Alassane Ouattara du fond du cœur, lui exprimer ma profonde gratitude pour la confiance qu’il vient de m’accorder. En ces moments bien précis, je suis plein d’émotion. Mes premières pensées vont à l’endroit du président Henri Konan Bédié, mon parrain politique. `` a déclaré à la presse Maitre Jeannot Ahoussou-Kouadio, quelques instants après sa nomination.
Coup d’Etat au Mali Le
président Amadou Toumani Touré (ATT) aurait souhaité sortir de son palais de Koulouba par la grande porte mais non catimini et nuitamment. Comme on dit prosaïquement : « il était entrain de faire son créneau pour garer son camion au parking mois de son deuxième mandat, le sort en a décidé autrement !
D
epuis le 22 mars, le Mali est plongé de nouveau dans une période d’instabilité politique dont nul ne peut présager l’issue. Une junte militaire dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo a annoncé la suspension de
fomenté. Certes, des forts ressentiments et grognements sourds remontaient des casernes depuis le début de l’année face à « l’incapacité du président Amadou Toumani Touré (ATT) à gérer la crise dans le Nord » c’est-à-dire la résurgence de la rébellion touarègue. Mais la fulgurance et la facilité, avec laquelle le régime est tombé, dénotent une grande fragilité du gouvernement à quelques semaines de la fin de la mandature du président de la République. Le palais présidentiel de Koulouba, juché sur une colline, a été pris à la hussarde par des mutins en l’espace d’une nuit.
L’origine du coup d’Etat
Le bourbier de Kidal
capitaine Amadou Haya Sanago
toutes les institutions de la République malienne. Un Comité National de Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat (CNRDRE) composé de militaires tente désormais de tenir les rênes du pouvoir, de contrôler l’ORTM, la Radio Télévision nationale. Il a pris l’engagement de restaurer le pouvoir aux civils et de mettre en place un gouvernement d’union nationale. La situation est pour le moins confuse à Bamako. L’impression qui se dégage est que ce putsch a surpris tout le monde et même ceux qu’ils l’ont
Depuis la mi-janvier, les Forces Armées et de Sécurité (FAS) sont embourbées dans la région de Kidal et plus précisément dans la localité de Tessalit. Elles ont subi de nombreuses attaques par une coalition hétéroclite dont chaque composant a une raison d’en découdre avec l’armée malienne. D’abord le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) qui revendique une indépendance de la communauté touarègue ou au moins une certaine autonomie au sein de la République malienne. Elle a obtenu le soutien du mouvement islamique plus radical Ansar Dine qui, lui, souhaite instaurer une république islamique en appliquant la charia sur son territoire. Se rajoutent à cela, les anciens militaires démobilisés de Libye, des trafiquants de drogue qui ne veulent pas être importunés et aussi les preneurs d’otages se revendiquant d’AQMI. Forte de leur avancée, les rebelles ont pris la ville d’Aguelhok. Des centaines de déserteurs ont trouvé refuge dans les pays voisins. Ils ont également commis un massacre atroce de prisonniers. Des corps sans vie d’une centaine de militaires maliens ont été découverts, poings ligotés et avec des traces d’impact de balles sur leurs corps. Ce qui accréditerait la thèse d’un crime horrible commis par la rébellion et porterait le mode opératoire d’AQMI ! Aujourd’hui quelques 500 familles ont fuila ville pour se réfugier sous les arbres dans un dénuement total. Des soldats et des milliers de civils sont encerclés depuis plus d’un mois dans le camp d’Amachach.
». A
un
Une colonne de logistique, composée d’armes et de vivres, devrait rompre cet isolement. A la tête de ce convoi, se trouvait le colonel Ould Meidou. Il n’a jamais pu arriver à bon port pour approvisionner le fort Alamo malien. Ils ont même essuyé deux attaques donc la deuxième, plus violente, a provoqué la débandade de l’armée régulière. Dans leur précipitation, les militaires ont abandonné à l’ennemi des munitions, des missiles et mêmes des chars blindés dont les rebelles se sont emparés. De cet épisode est né le mouvement des femmes de militaires, excédées par la débandade subie par leurs bidasses de maris. Elles finissent par obtenir une audience auprès d’ATT. Elles ont fait part de leur mécontentement, réclamé davantage d’armes pour lutter contre l’ennemi. La réunion du camp de Kati Le 21 mars dernier, le colonel Ould Meidou et son ministre de la Défense le général Sadio Gassama sont venus faire une réunion à la caserne de Kati, située à 15km de Bamako. L’ordre du jour était le point sur de la situation dans le Nord du pays. Un dialogue de sourds s’était alors instauré. Le général Sadio Gassama semblait jouer la montre : annoncer l’envoi de renforts au front, temporiser les ardeurs en invoquant que l’acheminement de matériel et de munitions, commandés à l’extérieur, tardaient à arriver. Alors que les hommes de rang évoluaient sur un autre registre et voulaient du concret : des mesures sur la prise en charge de la veuve et l’orphelin ! La fin de l’entrevue fut houleuse ; il a fallu exfiltrer le ministre de la Défense et sa délégation face aux jets de pierres et au caillassage des voitures. Après avoir dévalisé un dépôt d’armes, les mutins ont marché sur Bamako en tirant en l’air, semant la panique en ville. La nuit du 21 au 22 mars, ils ont ainsi attaqué à la hussarde le palais présidentiel ; investissant l’ORTM en congédiant tout les techniciens. Aucun porte-parole ou chef de putschiste n’apparaît dans un premier temps ; la junte se contentant de quelques communiqués. Ce qui indique une organisation totalement improvisée avant l’allocution du lieutenant Amadou Konaré, désigné porte-parole du CNRDRE. 15 Diasporas News
Dossier Politique
Le chef de la junte malienne, le capitaine Amadou Sanogo
Une situation confuse Le bilan du coup d’Etat s’est soldé par 4 morts et une trentaine de blessés, dont des civils qui ont reçu des balles perdues. Le couvre-feu a été instauré de 22 à 6 heures du matin et toutes les frontières terrestres et aériennes ont été fermées. Ce qui n’a pas empêché les pillages dont la plupart sont le fait de militaires mutins; mais aussi d’exactions ou des réquisitions de véhicules de motos et de véhicules. Le pays et la capitale sont totalement paralysés : les commerces ont baissé pavillon; les stations d’essence ne sont plus approvisionnées. A ce rythme-là, le Mali risque de subir une grave crise socioéconomique car il doit absolument importer des produits de première nécessité. La junte sème la terreur par le fait qu’une quinzaine de dignitaires du régime, entre autres le ministre des Affaires Etrangères Soumeylou Boubèye Maïga ou l’ancien chef de gouvernement Modibo Sidibé, des généraux et des dirigeants politiques, sont arrêtés et mis au secret au camp de Kati. Elle promet, qu’en temps voulu, ils seront traduits en justice. Pour autant, la situation estelle sous contrôle ? Le capitaine Amadou Haya Sanogo exhorte tous les militaires à se mettre à la disposition de leur unité respective sans que le ralliement ne soit massif. Ce mouvement spontané suscite autant de méfiance des militaires que de la part de la classe politique.
Les réactions et les condamnations Les premières réactions des hommes politiques tardaient à venir. C’est l’Alliance pour la Dé16 Diasporas News
mocratie au Mali (ADEMA), la majorité présidentielle qui a réagi le 22 mars au soir en la personne de Mamoutou Thiam : « les bruits de bottes résonnaient de plus en fort ces derniers temps ; mais on ne s’attendait pas à ce que le coup d’Etat soit mené par des jeunes... Et il ne faut plus parler de l’élection présiden-
ou rentrer le plus rapidement possible ? Tout le monde était suspendu aux déclarations de l’ex-premier ministre et non moins favori des prochaines présidentielles : Ibrahim Boubacar Keita. Il ne s’est exprimé que le lendemain c’està-dire le 23 mars. « Je condamne ce putsch avec la plus grande fermeté… Je comprends le désarroi et la colère des soldats ; mais l’armée doit, en toute circonstance garantir, l’ordre constitutionnel » Toute la classe politique au nombre de 38 partis, la société civile ont fait une déclaration commune sous la bannière du Front Uni pour la sauvegarde de la Démocratie (FUDR) : « pour un rétablissement de toutes les institutions de la République, un retour d’ATT au palais de Koulouba afin qu’il termine son mandat et qu’on puisse organiser les élections présidentielles ». Quelques 2.000 personnes sont descendues dans la rue de la capitale le 26 mars, date anniversaire de la chute du dictateur Moussa Traoré en 1991. Seul le Mouvement Populaire du 22 mars (MP22) prend fait et cause pour la junte. Son créateur Oumar Mariko estime que « le coup d’Etat du 22 mars est un courageux sursaut politique et militaire, un sursaut national
Mouvement du M 22
tielles pour la date de 29 avril prochain». Et tant pis pour son candidat Dioncounda Traoré, actuel président de l’Assemblée Nationale qui a dû annuler son voyage en France pour aller à la rencontre de la diaspora et des personnalités françaises. Voudrait-il rester au Burkina Faso, où il était bloqué par l’arrêt des liaisons aériennes,
salutaire des forces saines et patriotiques de l’armée malienne ». La rébellion touarègue, elle, se sent pousser des ailes. Le chargé de communication du MNLA Bakaye Ag Hamed Ahamed a ainsi déclaré : « le coup d’Etat militaire ne change en rien à la dynamique du MNLA, qui défend l’Azawad
pour son autodétermination sans aucune condition vis-à-vis du Mali… ». Profitant de l’instabilité gouvernementale, elle prévoit une offensive vers le Sud et envisage de prendre les villes de Tessalit, Aguelhok et Kidal. Fort heureusement, les militaires du front essayent vaille que vaille de contrer les attaques adverses. A l’international, les condamnations sont unanimes. D’abord, la CEDEAO qui a convoqué une réunion extraordinaire des chefs d’Etat de la zone ; puis l’Union Africaine et individuellement tous les chefs d’Etat qui se drapent dans leur toge de démocrate ! Ensuite, les pays occidentaux, l’Union Européenne et les Etats-Unis y vont de leur indignation. Mention spéciale est donnée à la France par la réaction de son ministre des Affaires Etrangères Alain Juppé dès le 22 mars : « la France souhaite que le Mali se dirige très rapidement vers des élections présidentielles ». Si on voulait se débarrasser d’ATT, on ne serait pas pris autrement. Ce n’est un secret pour personne dans les milieux diplomatiques et militaires français que la France attendait avec impatience la fin de mandat du président malien, qu’il trouve trop mou pour lutter contre AQMI. La plus grande préoccupation de la France est de pouvoir libérer ses otages dans le Sahel et surtout de préserver l’approvisionnement de son uranium en plein désert touareg au Niger. Même si le ministre de la coopération Henri de Raincourt exige un retour à l’ordre constitutionnel et l’intégrité physique d’ATT, sa dernière tournée ne fut qu’un soutien du bout des lèvres au président malien. La France prône une solution du problème touarègue par le dialogue alors que le Mali a plus besoin d’affirmer son autorité sur l’ensemble de son territoire.
Les conséquences économiques Avec les règles de bonne gouvernance décrétées par la communauté internationale, ce genre de saillie anti-démocratique se paie très chère. Oui, mais pas pour tout le monde ! La fermeture du robinet financier est généralement contre-productive et se fait au détriment de la population car la junte saura toujours ponctionner des moyens pour se financer sur les lignes budgétaires. D’emblée, les condamnations sont accompagnées de sanctions financières : arrêt de financements de projets non-humanitaires. La Banque Africaine de Développement (BAD) gèle les 270 milliards de CFA dont une partie est destinée à la nouvelle adduction d’eau potable de Bamako. Pareil pour l’engagement quinquennal (2008-2013) de la Banque Mondiale de 900 millions $ : il reste un peu plus de la moitié dont 70 millions qui rentrent directement dans le fonc-
tionnement de l’Etat pour 2012. L’UE adoptera sans doute la même position alors qu’elle contribue à hauteur de 583 millions d’€uros sur 5 ans. Et plus modestement les subventions de l’AFD de l’ordre de 50 millions €uros seront certainement mis en attente.
Le sort d’ATT
Quoiqu’il advienne, les rebelles ont choisi la date de cette dernière insurrection en la calant sur l’agenda électoral. Depuis quelques semaines déjà, il semblait acquis que les élections présidentielles du 29 avril risquaient d’être remises aux calendes grecques. Mais personne n’aurait parié sur le scénario que le Mali vit en ce moment. Alex ZAKA
Un grand soulagement :
ATT est libre quelque part dans son pays. Il a accordé une interview téléphonique de sa cachette le 28 mars : preuve de vie réclamée par ses homologues africains ainsi que la France. « Mon sort importe peu, mon souci premier reste le Mali ! » avait-il déclaré. Aveu de faiblesse ou réalisme : il y a peu de chance qu’il puisse revenir au pouvoir même si toute la communauté internationale exige un retour à l’ordre constitutionnel.
Amadou Toumani Touré
Sa dernière apparition publique remonte au 20 mars. Il a ouvert, à côté de Jean Ping, la séance plénière des ministres des Affaires Etrangères du continent. Exfiltré par ses gardes rapprochés, il serait aujourd’hui en sécurité auprès de ses frères d’armes, au camp parachutiste de Djikoroni. Certains l’avaient logé à l’ambassade des Etats-Unis alors que d’autres sources affirment qu’il serait en détention au QG de la junte à la caserne Soundiata Keïta de Kati. Pour s’enquérir du sort d’ATT, le Président Abdoulaye Wade a pris son téléphone comme l’ambassadeur de France Christian Rouyer qui s’est déplacé personnellement à Kati pour s’entretenir avec l’homme fort de la junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo ; ils n’ont reçu qu’une réponse évasive de la part de ce dernier. Ces derniers temps, le président de la république a été souvent l’objet de reproches. Les militaires ne comprennent pas qu’aucune sanction n’a pu être donnée à l’encontre des généraux qui se sont personnellement enrichis. L’enquête sur Air Cocaïne, le fameux DC 10 chargé de drogue qui s’est échoué dans le désert malien en 2009 est restée lettre morte alors que des officiers sont fortement soupçonnés de collusion avec les narcotrafiquants. Comme la majeure partie de la population, les chefs d’Etat voisins, qui ont en partage leurs frontières avec le Mali, l’accuse de laxisme dans la lutte contre AQMI. Rappelons que le Mali n’a pas les moyens de surveiller ses frontières. Sur le problème touareg, il aurait prononcé cette phrase : « la résolution du problème récurrent, depuis 50 ans, incombera à mon successeur ».
La junte militaire peine à asseoir son pouvoir. Et les nouvelles ne sont pas très reluisantes sur le front Nord. Officiellement, l’armée nationale a amorcé un repli stratégique pour ne pas dire une débandade face à l’offensive rebelle. Kidal est tombée. Prochains objectifs : de marcher Amadou Sanogo maintenant sur Tombouctou et Gao afin de peser au moment des négociations. Le MNLA revendique l’autonomie de l’Azawad. Mais ils ont emmené avec eux des alliés encombrants : le groupe radical Ansar Dine, une émanation d’AQMI qui souhaite instaurer la charia dans les territoires conquis. Cette nouvelle donne amène le capitaine Amadou Haya Sanago à revoir ses ambitions à la baisse : « notre armée a besoin du soutien des amis du Mali pour sauver les populations civiles et sauvegarder son intégrité territoriale ». La manifestation organisée par ses partisans à l’aéroport de Bamako pour empêcher les avions des chefs d’Etat de la CEDEAO d’atterrir était un « incident malheureux ». Et le mouvement de refus du coup d’Etat emmené par le FUDR réclame l’union sacrée. Nombre de questions restent en suspens : les apprentis putschistes accepteront-ils de rentrer gentiment dans leur caserne ? Quelles solutions la CEDEAO apportera-elle : mettre en place une transition avec les hommes politiques dont la majorité des citoyens s’en méfie ; soutenir l’armée malienne pour repousser Ansar Dine ; négocier avec les touarègues alors que l’Etat central est en position de faiblesse ? A.Z
Dernière minute :
La junte est d’accord pour un retour à l’ordre constitutionnel. - Les rebelles touareg coupent le Mali en deux (Depuis le 1er Avril 2012) 17 Diasporas News
Invité du mois
Philippe Robin D Le
irecteur
Général de BOA-FRANCE
marché français des diasporas se mérite
Diasporas News : D’une manière générale, comment expliquez-vous le positionnement du Groupe Bank of Africa (BOA) sur le marché africain depuis 30 ans ? Philippe Robin : Il m’est difficile de parler au nom des 14 banques du Groupe en Afrique. Je rappellerai simplement que le positionnement commun de ces banques est clairement celui de banque universelle: collecte des dépôts, transformation puis prêts à l’économie nationale et services de paiement. D’ailleurs, parfois avec un peu de frustration ! car il n’y a pas toujours matière à prêter autant que les banques le souhaiteraient. Certains groupes, comme le nôtre, ont aussi une activité sur les marchés des capitaux (syndication de crédits, marché obligataire, gestion d’actifs, courtage actions…) selon le niveau de maturité financière des pays et de leur réglementation.. Notamment en lien avec la Bourse d’Abidjan où le Groupe Bank of Africa est très dynamique avec plusieurs entités cotées. Egalement en Afrique de l’Est. Le positionnement du groupe Bank of Africa provient d’une ambition panafricaine de s’installer sur des marchés faiblement bancarisés, où il y a une croissance naturelle pour les banques qui ont vision de long terme, font bien leur métier, qui ouvrent des agences sur tout le territoire, bancarisent la population et vont au-devant de la création d’entreprise par le micro- crédit, sans exclure les financements 18 Diasporas News
de projets structurants avec les Institutions multinationales comme co-bailleurs de fonds...
D.N : Et pourquoi la question du marché français s’est imposée à vous ? P.R : Nous sommes partis du constat suivant : premièrement, le groupe a jugé être, et il a été jugé comme tel, prêt en termes de taille et de crédibilité pour aborder un pays aussi complexe et réglementé que la France. Dans beaucoup de pays, BANK OF AFRICA est très bien implanté, premier établissement ou dans le peloton de tête. Ensuite, certaines diasporas en France nous connaissent bien. Elles sont contentes de retrouver une marque qu’elles ont vue au pays et qui les rassure. Parfois elles étaient clientes d’une BOA et ne s’attendaient pas à la voir présente en France. Enfin, nos diasporas-cible (estimées aux alentours de 1 million de personnes) sont parfois en décalage avec le système traditionnel et demandent un service plus adapté. A cela, on rajoutera que les Autorités de tutelle en France sont toujours très vigilantes en termes de procédures, de systèmes de contrôle pour les nouveaux établissements, notamment en provenance des pays émergents et veulent être sûres ‘qu’aux deux bouts’ il y a le même souci de professionnalisme et de contrôle de régularité des opérations. BANK OF AFRICA et BOA-FRANCE remplissent ces critères.
!
Si l’on prend les alternatives pour nos diasporas, on trouve classiquement : - le secteur informel qui est clairement un frein à l’intégration ; l’argent peut se volatiliser, les envois sont irréguliers, et bien sûr tout ‘travail’ mérite salaire, donc il y a un coût plus ou moins caché ! - les grandes banques traditionnelles qui ne peuvent pas offrir la même proximité culturelle, une offre dédiée, une transparence de prix, une simplicité de fonctionnement. Or, nos cibles de clientèle sont parfois en défiance vis-à-vis des banques; il faut les accompagner, surtout la première fois. - les sociétés de transfert d’argent, qui malgré l’efficacité de leur produit et l’ampleur de leur réseau payeur, demeurent ‘mono- produit’, n’ont pas de clients au sens strict du terme (pas de comptes…) et dont le service est souvent impersonnel, sans parler des commissions élevées car proportionnelles aux montants transférés. - Les bureaux de représentation de banque africaine qui ne représentent, par définition, qu’une nationalité, ont une offre produits limitée et sont sous tutelle d’une banque établie donc avec une faible marge de manœuvre. Nous voulons être un acteur novateur et proposer un service bancaire personnalisé pour traiter des besoins aussi variés que recevoir sa pension, traiter avec l’administration, se faire payer par son employeur, retirer de l’argent, rembourser des prêts, épargner, régler des frais de scolarité... BOA-FRANCE veut vraiment faire la différence et, en quelque sorte, ouvrir la voie en
tant que pionnier. Nous sommes une entreprise à personnel d’origine africaine, à capitaux africains, offrant des services dédiés aux africains issus de nos pays d’implantation. Nous sommes intégrés à l’Afrique par toutes nos banques, nous offrons des tarifs fixes et, par définition compétitifs, compte tenu de notre taille et de notre organisation. Il n’y a pas d’intermédiaires faisant écran entre nos banques.
D.N : Estimez-vous que l’objectif de BOA-FRANCE a été atteint ? P.R : Nous sommes au début d’une longue
route. D’abord, parce que ce concept de la ‘multi- nationalité des deux côtés du guichet’ dont nous sommes fiers, est long à mettre en place. Par exemple, l’Afrique de l’Est et l’Afrique de l’Ouest ne fonctionnent pas de la même manière: ce sont des marchés régionaux, à réglementation, langues et pratiques bancaires distinctes mais nous nous efforçons de traiter toutes les nationalités de manière homogène. Plus nous aurons de banques dans le Groupe, plus nous aurons des nationalités différentes. Aujourd’hui, nous pouvons traiter toutes les nationalités sans les avoir toutes représentées dans nos rangs. Il existe aussi une solidarité entre nos agences. Une agence peut en appeler une autre pour se faire aider sur une demande précise ou parce que le client parle un dialecte indisponible au guichet. La multi-nationalité est une tendance de fond, inexorable. Nous devons nous y préparer.
D.N : Quel est l’état de vos offres de service ? P.R : Nous avons bâti un socle ces deux dernières années : des équipes de bons professionnels soudés par un projet commun exaltant, de bons emplacements à Paris et à Marseille, une clientèle en expansion rapide…. Il nous faut maintenant à la fois élargir notre offre de services qui ne veut ni ne peut rivaliser avec celles grandes banques généralistes et être plus visibles. En termes de services, nous avons, à partir de nos agences, tous les services des BOA disponibles à nos guichets (comptes, flux, carte, contrats…). Nous pouvons constituer des dossiers-prêts, instruits par les BOA qui demeurent souveraines et prennent la décision de crédit. Et, depuis la France, nous mettons en place des canaux de remboursement tout en suivant le parcours de l’emprunteur qui vit et travaille en France. Nous pouvons être joignables partout en Europe, par et pour les clients d’origine africaine, avec les RIB, les IBAN sur les systèmes de compensations de la zone Euro (un Malien ou un Congolais en Belgique, un Ghanéen à Londres ou un Burkinabé en Italie…). Ensuite, l’argent circule
entre BOA-FRANCE et les BOA en Afrique, c’est très économique et très rapide. Le schéma ‘intra Europe + intra BOA ‘est beaucoup plus avantageux pour le client que le mouvement de fond directement entre sa banque et l’Afrique. De même dans la métropole, si nous sommes pas implantés pour l’instant hors d’Ile de France et de Marseille, nous pouvons traiter les opérations de l’étudiant à Brest, du retraité à Strasbourg, du migrant à Toulouse etc. Ils ne parcourront pas les centaines de kilomètres pour venir nous voir mais ils peuvent nous joindre de diverses manières par Internet ou en remettant des espèces localement. Ensuite, l’opération avec l’Afrique est relayée. Nous envisageons d’élargir l’impact de notre site internet en le rendant plus interactif, ce qui permettra à des clients, à partir de leurs cartes bancaires, depuis chez eux, d’envoyer de l’argent à BOA-FRANCE, pour que cet argent soit transféré sans déplacement en agences. Comme c’est le cas aujourd’hui pour les domiciliations de salaires, les virements permanents, les prélèvements internationaux. Nous envisageons pour le deuxième semestre de l’année une carte de paiement en euro. En attendant, nos clients ont des cartes de paiement rattachées à leurs comptes au pays, qui leur permettent de payer partout et d’être débités localement. Nous avons commencé aussi à élargir notre activité de correspondant à d’autres banques africaines qui ne sont pas représentées en France. Notre expérience en France nous permet pour le compte d’autres banques de recevoir leurs ressortissants dans nos agences. Nous pouvons le faire aussi pour notre actionnaire la Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE), pour les Marocains à l’étranger. En terme de communication, il nous faut être plus visible. Nous étudions toutes les possibilités pour toucher nos clients qui n’ont pas d’adresses directes ( foyers, hébergement...) via le téléphone mobile (campagnes SMS) via e-mails…. Nous sommes visibles dans la presse, votre magazine Diasporas-News en est la meilleure illustration. Nous allons développer l’affichage- produit dans nos agences. On est en train d’étudier un petit film à destination des diasporas qui pourrait être diffusé sur des réseaux TV nationales et bouquets. On intensifie notre démarche vers les associations avec lesquelles nous avons des réunions thématiques…
D.N : Quelle différenciation entre les autres et BOAFRANCE vu que la concurrence est rude dans le secteur ? P.R : Nous ne craignons pas la concurrence.
Nous la souhaitons même car il y a de la place. En ce qui concerne les banques subsahariennes à réseau installées en France, avec un agrément similaire au nôtre, je n’en vois pas, à ma connaissance.
Des établissements africains sont arrivés en même temps que nous mais sur les métiers du commerce international et de trésorerie, que nous n’exerçons que de manière accessoire. Ce sont des activités gourmandes en bilan et en fonds propres. Il faut aller vers des populations disséminées. Si nous faisons tout pour être la première expérience bancaire de celle ou celui qui est encore dans l’informel, nous ambitionnons d’être la banque sénégalaise de l’avocat sénégalais, malgache de l’informaticien malgache ou béninoise du professeur béninois par ailleurs tous largement bancarisés. Ces clients n’ont pas attendu notre implantation en France. Ils nous connaissaient parfois très bien, parfois moins, selon la position que nous occupons dans leurs pays d’origine. Ils viennent alors chez nous pour l’Afrique, la proximité, la marque car ils sont déjà ‘équipés’. En France, si vous ouvrez une agence, les gens ne viennent pas d’eux-mêmes, il faut aller les chercher. Le marché français des diasporas se mérite ! Si l’offre doit être attractive, les procédures et les opérations n’en suivent pas moins des processus rigoureux en France et en Afrique au titre de la connaissance du client qui sont des barrières pour des nouveaux entrants. Et nous écoutons nos clients ! nos responsables d’agence sont accessibles, nos agents se déplacent dans les associations, les foyers, sont présents dans les salons et foires africaines.
D.N : Quel bilan tirez-vous de l’année 2011 ? P.R : 2011 a été notre deuxième année d’exploitation. Rappelons que nous avons démarré nos activités en mai 2010. L’année 2011, c’est l’année de la montée en puissance de notre réseau avec nos 2 nouvelles agences. On travaille de plus en plus avec les BOA, tant dans les agences diaspora que notre agence Banques & Entreprises au siège. Nous avons aussi la confiance de nos actionnaires et de nos partenaires Bank of Africa. Et nos clients nous font aussi confiance. Nous sommes encore au début de notre aventure car, quand une banque s’installe, il faut de nombreuses années pour la pénétration et l’installation de son enseigne dans le paysage.
D.N : Vos projets pour l’année 2012 ? P.R : Pour nous l’année 2012, est donc une année d’accélération, en bénéficiant de cette visibilité accrue et de l’élargissement de notre offre. L’intégration se poursuit avec nos partenaires BOA et la promotion de leurs produits et services est pour nous un moteur puissant. Enfin, le groupe étudie en permanence des dossiers d’implantation susceptibles d’accroitre encore l’éventail de nos communautés. Faustin Dali 19 Diasporas News
Société
APRES 50 ans D’INDEPENDANCE
L’AFRIQUE CHERCHE ENCORE SES REPERES
L
es années 2010 et 2011 ont été particulièrement marquées par la célébration du cinquantenaire de l’indépendance dans plusieurs pays Africains . Cinquante ans dans la vie d’une personne marquent l’âge de la pleine maturité sinon l’entrée dans ce qu’on appelle communément le deuxième âge. Malheureusement l’Afrique après cinquante années d’indépendance subit encore la pression et les directives de ceux qui ont bien voulu lui accorder cette indépendance . Les multinationales dirigées par l’occident aujourd’hui règnent en maîtres des lieux encore en Afrique. Pendant que les crises politiques font rage dans nombreux pays, sur ce continent plusieurs interrogations interpellent notre réflexion sur le contenu de cette collaboration nord-sud. Au regard des crises particulièrement désastreuses qu’a connues l’Afrique dans le courant de l’année 2011 pour ne citer que les cas du printemps Arabe ( LYBIE, TUNISIE , EGYTE ) ou encore la CÔTE D’IVOIRE, LE CONGO (RDC), LA GUINEE ,le MALI etc.… nous sommes tentés de nous demander comment les peuples Africains vivent ces changements ? Comment les pays Africains sinon les dirigeants Africains gèrent leur pays ? Aussi quels sont les enjeux d’une collaboration Nord – sud qui ressemble à une sorte de subordination pendant qu’on parle de mondialisation ? Les cinquante ans d’indépendance de l’Afrique constituent selon notre propre analyse une deuxième colonisation sous une autre forme encore plus aberrante. Au départ de la colonisation dans les années 1800 les Africains avec l’espoir d’une nouvelle collaboration avec l’occident dans l’ignorance ont montré leur grande hospitalité même si à quelques endroits la pénétration coloniale n’a pas été facile. Offrant tout ce qu’ils avaient comme objets précieux à ce visiteur qui était venu en annonçant aussi de bonnes paroles avec référence à l’église. Une nouvelle culture qui a été bien accueillie dans de nombreux pays, et aujourd’hui les résultats sont palpables. Les églises jouent leur rôle de formation et de modération dans la culture des peuples Africains. Mais au-delà de cette culture l’occident a réussi à imposer sa civilisation et son système économique et politique partout où les colons sont passés. Cette présence de l’occident a été somme toute un mal nécessaire à bien analyser. Parce que l’Afrique serait de toutes les façons arriver à un niveau de développement conforme à sa civilisation. Pour preuve les différents grands peuples et empires existaient déjà en Afrique, l’Egypte avec ses pharaons existait déjà avant l’arrivée de l’occident. La colonisation n’a fait que tronquer le processus de développement de l’Afrique. Après l’octroie de l’indépendance à l’Afrique tout bouleversement ou changement écono-
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mique comme politique en Occident a une répercussion immédiate sur l’Afrique . Mais combien de temps cela va-t-il durer ? L’Afrique est-elle indépendante ou non ? L’on est tenté de se demander s’il n’est pas temps de réviser ces accords nord-sud ? Aussi faut-il remarquer le manque de prise de conscience de certains dirigeants Africains devant cette nouvelle forme de recolonisation qui n’est plus qu’un rapport de subordination. Heureusement qu’une nouvelle ère commence à souffler à l’horizon parce que la jeunesse et la nouvelle génération de cadres de la diaspora et de l’Afrique commencent à prendre conscience qu’il faut se réveiller pour prendre leur responsabilité face à une Afrique meurtrie qui cherche ses repères. Mais
la nouvelle génération de cadres de la diaspora et de l’Afrique commencent à prendre conscience qu’il faut se réveiller là encore l’occident se positionne comme véritable barrière à franchir pour arriver à un nouveau rapport entre les deux continents . Cette situation qui ressemble à un combat de « David et Goliath » donne le résultat que nous avons chaque jour dans les pays africains avec les renversements des pouvoirs. N’est –il pas temps que cette collaboration avec l’occident soit révisée pour donner place à un partenariat donnant - donnant ? Nous pensons qu’il faut dépasser le concept du donner et du recevoir auquel nos dirigeants sont habitués. L’Afrique doit aller encore à la reconquête de sa réelle indépendance. La nouvelle génération de cadres Africains doit prendre son destin en main et utiliser tous les moyens pour reconquérir tout ce que « Maman AFRICA » a perdu. L’Afrique terre de richesses incommensurables avec un sous-sol plein de merveilles (or, diamant, pétrole , gaz) et une agriculture qui reste encore traditionnelle mais occupe les premiers rangs sur la plan mondial avec le Cacao , le Café, la banane pour ne citer que ceuxci reste encore dans la pauvreté. C’est une situation que la nouvelle génération a du mal à comprendre. Aujourd’hui quand l’occident parle de pays émergeants il n’y a pas de référence en Afrique, pourtant ils tiennent la clé de nos richesses. Tant que l’Afrique aura des dirigeants corrompus assoiffés de
pouvoir l’Afrique ne décolérera pas. En Afrique ce ne sont pas les ressources économiques et humaines qui manquent, les intellectuels Africains sont d’un nombre impressionnant et ont déjà fait leur preuve de compétences sur le plan international. Pourquoi l’occident doit toujours continuer de s’ériger en maître partout en Afrique sachant bien que ces pays africains sont indépendants donc devraient avoir leur autonomie ? Les différents changements de gouvernements en occident n’ont jamais changé leurs politiques en Afrique. Nous pensons qu’à la faveur de cette grande crise mondiale qui n’épargne aucun pays en occident les élites Africaines doivent faire preuve de solidarité pour dire non à la continuation de cette subordination qui a tant duré. Les Africains doivent prendre leur responsabilité en mains. Il faut imposer à l’Occident un rapport de partenariat et non un rapport de maître à l’élève. L’occident a imposé à l’Afrique son système culturel, économique et politique dans lequel les Africains ne se retrouvent pas. Sinon comment s’expliquer que toutes les élections en Afrique aboutissent toujours sur des conflits qui ne finissent jamais. Nous voulons lancer un appel aux intellectuels et cadres Africains qui se sont mis à la disposition de leurs nouvelles patries , les pays qui les ont accueillis en occident de penser à mettre plus tôt leur compétence au service de l’Afrique, parce que l’Europe n’a plus rien à envier. L’Afrique au contraire a besoin de vos compétences pour créer une nouvelle synergie de développement. Aussi, cela serait-il possible si elle retrouvait des dirigeants dignes du nom et conscients que pendant qu’ils amassent les trésors en collaboration avec l’occident bradant les ressources des pays Africains aux multinationales à côté d’eux il y a une dame du quartier SICOBOIS (Abidjan) qui vient d’accoucher et qui n’a même pas le kit de première nécessité pour son bébé. Et pendant qu’ils sont assis dans les grands buildings de l’ONU, du FMI ou de l’Union Européenne une pauvre religieuse, un pauvre fonctionnaire vient de se faire assassiner pour avoir accompli sa mission à cause de leur mauvaise gestion de la politique interne. Quand est-ce que les dirigeants Africains comprendront que le bonheur d’un dirigeant doit être de voir son peuple épanoui et vivre sainement ? Nous sommes loin de vouloir faire une leçon de prise de conscience dans notre intervention à ceux-là mêmes qui sont et ont été nos formateurs dans la majorité des cas et qui sont au pouvoir oubliant les belles théories enseignées dans les écoles et facultés. Notre souhait serait de voir une Afrique debout , unie pour faire face aux nouveaux enjeux de la mondialisation. Dieu bénisse l’Afrique. Analyse de RENE KOUAME (Italie).
CONDITIONS DE VIE DE PLUS EN PLUS DÉPLORABLES DES IMMIGRES VIVANT EN ITALIE A CAUSE DU RACISME INSTITUTIONNEL
D
evant la crise économique qui sévit ces dernières années dans le monde entier, la frange de la population la plus vulnérable est celle des immigrés. C’est donc elle qui subit le plus la crise. Les immigrés pour le cas de l’Italie ont les salaires les plus bas. Un travailleur immigré gagne en moyenne 987 euros net le mois contre 1.281 euros pour un italien. C’est vrai que le niveau salarial ici évolue selon les régions mais laisse sensiblement le même schéma. Ainsi 37 % des familles immigrées vivent en dessous du seuil de la pauvreté contre 12,1 % des Italiens. Comment cette disparité a-t-elle été possible entre deux communautés vivant sur le même territoire, payant les mêmes taxes, faisant les mêmes boulots ? Plusieurs associations pour le respect des droits des immigrés et quelques partis de l’opposition ne cessent de décrier cette injustice depuis plusieurs années. Comme si ces conditions aussi tristes dans lesquelles vivent les immigrés ne suffisaient pas les lois ségrégationnistes et d’exclusion sont toujours à l’ordre du jour dans ce pays qui laisse croire de l’extérieur être un pays d’accueil par excellence. Les lois anti migratoires sont in-énumérables, parce qu’elles sont votées par rapport à un fait d’actualité liée à un immigré ou à un groupe d’immigrés. Comment est-il possible qu’une personne née de parents étrangers qui atteint l’âge de 18 ans n’obtienne pas la nationalité. Cette personne devient immigrée. Et qu’est- ce qui arrive à un immigré qui ne reçoit pas son permis de séjour parce qu’il a perdu son travail ? Il devient clandestin et la suite on la connaît. Quand les forces de l’ordre le prennent, il est arrêté et enfermé dans un centre d’identification et d’expulsion ( C I E ) le temps nécessaire pour procéder à son expulsion du pays. Mais dans quel pays faut-il le rapatrier ? Parce que le plus souvent les personnes n’ont plus de documents d’identification donc deviennent apatrides. Ainsi selon les chiffres de la CARITAS dans le courant de l’année 2011, ce sont 684.413 permis de séjour qui n’ont pas été renouvelés. Ironie ou tristesse du sort ce sont des personnes qui ont travaillé et payé régulièrement les taxes de l’état. A cause de la crise économique plusieurs entreprises ayant été fermées ces personnes se retrouvent sans permis de séjour par rapport à la loi BOSSI-FINI qui lie le permis de séjour au travail. Au regard de la situation un séminaire de forma-
tion pour les journalistes a été organisé le 18 février 2012 afin de leur donner les informations nécessaires dans le cadre de la campagne « LAISSER ENTRER DANS LES C.I.E » . Cette initiative a été lancée par LE COMITE 1ER MARS dirigé par CECILE KYENGE qui en est la responsable nationale et conseillère provinciale de Modène. Soutenant l’initiative de la campagne « Laisser entrer dans les CIE » l’honorable ZAMPA SANDRA du parti démocratique lutte pour la révision de la décision du nouveau pouvoir de prolonger le temps de séjour des détenus (migrants) à 18 mois. Il faut signaler aussi que l’initiative de cette campagne bénéficie aussi du soutient de Madame NAZZERENA ZORZELLA présidente de l’Association des Journalistes de Bologne ( ASG) qui a participé à tous les travaux du séminaire. Les C I E sont des lieux par excellence dans lesquels sévissent au quotidien les violations des droits humains les plus abominables . Voici la réaction de la responsable CECILE KYENGE : « Nous dénonçons cette approche répressive vers l’immigration dans l’esprit de la charte mondiale des migrants basée sur la liberté de circulation des personnes, et nous demandons la fermeture immédiate au niveau Européen de tous les centres de détention. C’est pour ces raisons que le 1er mars nous descendons dans la rue pour contribuer à la disparition de la ségrégation et de l’exclusion pour amorcer et promouvoir un monde solidaire et juste ». Ainsi à l’appel de la responsable nationale pour aller contre toutes ces lois taillées, arbitrairement contre les immigrés que le 1er mars 2012 comme chaque année tous les travailleurs immigrants et Italiens ont observé une journée entière de grève générale . Cette manifestation sans précédent contre le racisme institutionnel et la loi BOSSI FINI a été un signal fort aux nouvelles autorités Italiennes pour créer une société où tous puissent avoir les mêmes droits. Des milliers de personnes ont manifesté aux cotés des migrants montrant que dans une situation de crise tous peuvent lutter pour les mêmes droits. La date du 1er mars devient donc désormais une référence importante dans ce pays. Il faut signaler que le début de l’année 2012 a été particulièrement marqué par des épisodes qui ont attristé plus d’un immigré, partant de l’assassinat à Florence de SAMB MODOU et de DIOP MOR et trois autres blessés grièvement par la même personne. Les cas de racisme ces dernières années sont légion pour ne
citer que ce seul cas de Florence. Il faut noter que pendant le printemps Arabe 3800 mineurs ont été débarqués à LAMPEDUSA dont 835 sont portés disparus. Personne n’a aucune information de ce que ces mineurs sont devenus. L’honorable ZAMPA SANDRA a déjà introduit une action en justice pour que la vérité soit faite sur cette affaire. Une enquête est ouverte à ce sujet pour situer les responsabilités. « Il est donc temps de clarifier et dire que le racisme n’est pas seulement un phénomène culturel mais se base sur les lois et procédures administratives considérant les immigrés comme des bras d’exploitations ou des ennemis à combattre » pour paraphraser les propos de la responsable nationale du comité du 1er mars. RENE KOUAME (Italie) (Source service communication du 1er mars) 21 Diasporas News
Société
CADO fait un cadeau à une province du Burundi
Le cercle des anciens de l’organisation internationale de la Francophonie organise son premier dîner de gala au profit d’un projet « Ijambo » d’une province du Burundi
C
’est sous les retentissements des tambours du Burundi, dans les enceintes de la maison des Polytechniciens, dans le 7ème arrondissement de Paris que le cercle des anciens de l’organisation internationale de la Francophonie accueille les deux cents personnalités invitées à un dîner de gala. Des ambassadeurs des différents pays, certains hommes politiques Français, fonctionnaires de l’organisation internationale de la Francophonie, de différentes personnalités, le secrétaire générale de la Francophonie, l’ancien président du Sénégal Abdou Diouf, la princesse Esther KAMATARI, ont rehaussé par leurs présences ce dîner dont les bénéfices récoltés serviront à financer le projet « Ijambo ». Assises à des tables rondes, les invitées ont participé à une tombola. Les tables portaient respectivement les différents noms des provinces du Burundi. « Depuis 1970, il n’y avait pas encore eu une association qui regroupe les anciens de l’organisation internationale de la Francophonie. Ce n’est pas un hasard, le 31 mars est la dernière date du mois dédié à cette organisation. Nous avons donc voulu, lancer officiellement notre association, qui existe depuis trois mois. Nous avons pensé organiser une soirée en faveur de l’association « Ijambo » de la province de Rutana au du Burundi », nous a confié Régine LEFEVRE, présidente de l’association. Cette association se donne pour objectif d’apporter son soutien à des projets de développement, à dimensions humanitaire, culturelle ou sociale. Pour cette occasion, le CADO a choisi d’accompagner une association de femmes burundaises, durant une période de 18 mois, afin de contribuer à leur reconnaissance sociale, à l’amélioration de leurs conditions de vie et dans la foulée , au développement de leur communauté. C’est donc à travers le projet « Ijambo »,d’une valeur de 80.000 euros qu’un centre multimédia sera crée et vise à aider près de 2500 femmes d’une commune rurale en mettant à leur disposition un lieu d’échange, d’information , de formation et d’entraide.
CADO et le Burundi
CADO a découvert le Burundi grâce à un 22 Diasporas News
fonctionnaire de l’OIF. En mission dans ce pays du centre - Est de l’Afrique, Christophe VERSIEUX devient le trait d’union entre ces deux associations. Lui aussi, c’est grâce à Jeanne Bigayimpuzi, ambassadeur – déléguée à la Francophonie qui le met en contact avec cette association de Rutana. « Une association dans une commune rurale, ça nous intéresse » lance le fonctionnaire. « Ce n’est pas facile de travailler avec une association en milieu rural, et je n’aime pas ce qui est facile », Ajoute -t-il avec un sourire. De son côté, l’ambassadeur du Burundi en France, Gaspard MUSAVYARABO, se dit fier de voir la réalisation d’un dîner pareil surtout en faveur du pays qu’il représente. « Notre pays est mis en valeur. Cette initiative permet de renforcer et de provoquer un développement de la solidarité des pays du sud. Cette initiative a avait été soutenue lors de la journée dédié au Burundi à l’assemblée nationale de France. De notre côté, nous avons distribué des invitations à d’autres délégations diplomatiques en France, aux fonctionnaires de la Francophonie et de l’UNESCO, afin qu’ils viennent soutenir et encourager cette bonne idée », nous souffle-t-il. Selon les estimations des organisateurs, seule la tombola peut avoir une valeur allant de cinq à six milles euros. Après le dîner et gagner les différents cadeaux de la tombola, c’est à l’africaine!!! On danse... * Ijambo : la parole Landry RUKINGAMUBIRI
Véhicules
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Invité Rencontre du mois avec
Mamadou Bessane
Administrateur Directeur Général de Compagnie de Banques Internationales de Paris (CBIP) Groupe Attijariwafa Bank
En totalisant 20 ans dans le métier de la banque, Mamadou Bessane est depuis fin 2009 le Directeur Général de la CBIP en France. Mais avant, il a servi durant 7 ½ ans à la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie (BICI) du Sénégal, ensuite à la Compagnie Bancaire pour l’Afrique Occidentale (CBAO) au Sénégal en 1999; devenue CBAO Groupe Attijariwafa Bank au Sénégal en 2008 où il a occupé plusieurs fonctions dont celle de Directeur Général Adjoint de 2004 à fin 2009. Diasporas-News : En quoi consiste votre partenariat avec le Groupe Attijariwafa Bank ? Mamadou Bessane : On ne peut pas parler de partenariat avec Attijariwafa Bank. Nous appartenons à Attijariwafa Bank puisque la CBIP est une filiale de la CBAO Groupe Attijariwafa Bank. Notre maison mère appartenant donc au Groupe AWB, nous sommes de fait une filiale de ce même groupe. Notons que la CBAO est le premier réseau bancaire sénégalais et le plus important de la zone UEMOA tandis que le Groupe Attijariwafa Bank est le premier réseau bancaire et financier du Maroc.
et financier du Maroc. Mais il est aussi présent dans 22 pays (Maghreb avec la Tunisie, Afrique de l’Ouest, Afrique Centrale et Europe et Moyen-Orient). C’est un Groupe africain qui est dirigé par les Africains eux-mêmes. C’est le bel exemple de la coopération sud-sud que l’on souhaite souvent développer. Aujourd’hui le Groupe a près de 13500 collaborateurs, plus de 2080 agences et un peu moins de 5 millions de clients. De façon globale c’est une banque destinée à la clientèle africaine. En outre, notre groupe c’est 28 Milliards d’euros en 2010 de Total Bilan, et 1,3 Milliard d’euros de produit net bancaire (chiffre d’affaires).
clientèle et celle de nos banques partenaires. Autrement dit, aujourd’hui notre Groupe a deux licences en France : la CBIP et Attijariwafa Bank Europe qui est un passeport européen avec une présence dans 6 autres pays européens. Notre ambition c’est de réaliser cette fusion sans perte de valeur. Bien au contraire avec de la valeur ajoutée, il faut que cette fusion puisse sécuriser la clientèle africaine. Je pense qu’on va tirer profit de l’expertise du Groupe dans la relation avec la clientèle qui réside à l’étranger. L’exemple de ce qui a été fait en termes de produits et de services adressés aux Marocains et aux Tunisiens résidant à l’extérieur sera bénéfique pour les Sénégalais, les Maliens, les Congolais, la diaspora en général. Notre ambition est donc de réussir cette fusion qui est en cours et qui je l’espère sera effective au moins au 1er juillet ou avant la fin de l’année 2012.
D-N : Quels sont donc D-N : Alors, présentez-nous le les objectifs de la CBIP ? Groupe Attijariwafa Bank ? M.B. : Notre principal Objectif actuellement de réussir notre projet de fusion avec AttiM.B. : Comme je le disais tantôt Attija- est jariwafa Bank Europe pour mieux servir notre D-N : Quels produits offrezriwafa Bank est le premier réseau bancaire 24 Diasporas News
vous à votre clientèle ? M.B. : Nous offrons la possibilité à nos clients
non seulement d’entretenir un compte dans nos livres mais aussi la possibilité d’avoir un compte dans le pays d’origine. Ceci dit, dans le cadre de notre activité d’intermédiation nous pouvons procéder à la prise en charge documentaire nécessaire pour ouvrir des comptes dans le pays d’origine. C’est-à-dire les documents nous permettant donc d’identifier le client tels que les photos d’identité, pièces d’identité (passeport, carte de séjour), et les justificatifs de revenus et de domicile. Par exemple pour un Sénégalais, on rassemble les documents et on les envoie à CBAO AWB pour lui ouvrir un compte d’épargne. Ce qui lui permettra de faire valoir son épargne afin d’obtenir un crédit immobilier dans son pays d’origine à sa demande et sous réserve de satisfaire les autres conditions. Nous utilisons nos guichets pour permettre à nos clients de faire des opérations de versements. A un moment donné ils ont épargné dans leurs pays d’origine et ils en ont besoin. Dès lors, ils peuvent venir à nos guichets et demander de mettre à la disposition de leurs parents un montant donné aux guichets de notre maison mère, ou un appel de fonds. Nous commercialisons également des moyens de paiement chéquiers- cartes monétiques telles que la visa Electron. Lorsque le client remplit bien sûr les conditions requises nous lui offrons la Visa Electron. Dans la foulée on a fait la carte prépayée : Mastercard qui s’adresse à tous nos clients sans exclusion. Mastercard et l’opérateur Visa se retrouvent dans le même réseau de Guichets Automatiques. Les clients qui veulent recharger leurs cartes se présentent à nos guichets puisque nous n’avons pas un réseau développé. Nous mettons aussi à la disposition de nos clients un certain nombre de packs. Qui permettent aux clients de bénéficier non seulement du compte mais également de l’assistance rapatriement, icbip et du sms banking. Par ailleurs, notre réseau étant très limité (tout le contraire des réseaux des grandes banques françaises), nous n’avons pas les moyens ni les ambitions de les concurrencer et nous nous positionnons comme 2ème banque du client. Nous possédons également un réseau CBIP dédié à la communauté de partenaires. Par exemple avec les partenaires Maliens nous avons 4 partenariats actifs. Notamment avec la Banque Internationale du Mali ( BIM ) qui appartient au même groupe que nous mais aussi la Banque de Développement du Mali (BDM), la Banque Malienne de Solidarité (BMS ), la Banque de l’Habitat du Mali (BHM). Notons par ailleurs que notre 15e agence sera une agence dédiée à la Banque Malienne de Solidarité (BMS). Nous avons un partenariat avec la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC) en RDC. Nous travaillons avec des banques ivoiriennes avec ou sans agence. Citons la BACI
du Groupe Atlantique, la Banque de l’Habitat de Côte d’Ivoire (BHCI) et la Banque du Financement de l’Agriculture (BFA). Il y a aussi la SNPSF / Banque postale des Comores qui est une structure Comorienne. La BADAM de Guinée Conakry qui est destinée à la promotion de l’Agriculture et du secteur Minier. Et enfin Coris Bank International en cours de démarrages. Bien sûr les virements, prélèvements tip, et l’encaissement des chèques qui sont des services de base d’une banque classique. Notre réseau est de 14 agences dont 6 en propres (Curial, Magenta, Montreuil, Mantes-la jolie, Lyon et Marseille) et le reste en partenariat sous forme d’agences dédiées)
D-N : Ce sont donc là vos avantages ? M.B : C’est la proximité culturelle qui est
le premier avantage que nous offrons à nos clients. Il y a un attachement très fort qui fait que même si on ne se positionne pas comme la première banque de notre communauté on peut valablement être la deuxième banque. Les ressortissants de nos pays souhaitent garder un lien affectif avec le pays d’origine y compris un lien qui passerait par des produits et services bancaires. Ensuite, il y a la qualité des services qui est requise à nos guichets. Nos clients doivent être reçus avec une grande convivialité et les satisfaire dans le respect des procédures qui sont en vigueur en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et contre le financement du terrorisme.
D-N : Quelles sont vos perspectives et les objectifs de la CBIP pour l’année 2012 ? M.B. : Le plus important pour nous c’est
d’être arrimé à la banque sœur Attijariwafa Bank Europe qui compte 60 agences en Europe dont 28 en France, un réseau largement plus important que le nôtre. En finalisant cette fusion en 2012 et en nous projetant dans l’avenir on pourra offrir à notre clientèle un réseau encore plus important. Le Groupe a encore l’ambition de s’installer dans une dizaine de pays africains. Un maillage assez intéressant pour satisfaire tous les corridors qui sont utilisés dans le cas du transfert d’argent. Il faut souligner qu’Attijariwafa Bank Europe fait du Corporate c’est-à-dire une offre destinée aux entreprises pour satisfaire leurs besoins. Au titre de l’année 2011 et malgré la crise nous avons transféré 106 millions d’euros de collecte contre 114 millions d’euros en 2009 (représentant 132 millions d’euros de transferts en 2011 contre 143,8 millions d’euros en 2010) .En France, rien qu’avec les deux filiales du même groupe nous sommes à 60 millions
d’euros de collecte. Et si on étend dans le futur ce type de service en Italie, en Belgique, etc., nous sommes sûrs de satisfaire un grand nombre de nos clients. Nous avons quelques rares clients en entreprises mais nous laissons Attijariwafa Bank s’en occuper car l’offre qui est faite dans ce domaine n’a rien à voir avec nous. Ils trouveront l’accompagnement dont ils ont besoin que nous ne pouvons faire car nous n’avons ni les moyens ni l’expertise. C’est ça également la valeur ajoutée de la fusion. Alors notre objectif pour l’année 2012 reste la réalisation de cette fusion dans les meilleures conditions à la satisfaction de notre clientèle, du personnel, de nos actionnaires également. Notre personnel va rejoindre Attijariwafa Bank Europe où il y a déjà 226 personnes. Nous avons un modèle à réaliser qui consiste à avoir une maîtrise des agences que nous avons y compris les agences dédiées à des communautés. Quand tout sera mis en place la nouvelle entité aura plus de 300 collaborateurs au service de la diaspora en Europe.
D-N : Il y a sans doute des couacs avec votre clientèle. Que leur dites-vous ? M.B. : Je ne dirai pas qu’il y a des couacs.
Comme dans tout service à la clientèle il y a des incompréhensions. Un client qui n’est pas satisfait peut vous faire perdre d’autres clients. Parce que le message ne rassure pas. C’est pourquoi nous mobilisons toutes nos énergies à la satisfaction du client. Le client peut accéder à notre site : www.cbip.fr pour faire passer des messages ou même s’adresser à nos chargés de clientèle. S’ils sont à Lyon, à Montreuil, à Marseille, à Mantes la Jolie, à Magenta, à Curial..., l’essentiel est qu’ils nous donnent un minimum de délai pour régler leur situation. Dans nos différentes agences, les gens travaillent pour la diaspora car elle est importante pour nous.
D-N : Que pensez-vous de Diasporas News ? M.B. : Je suis flatté qu’il y ait un support gratuit dédié à la diaspora. Votre cible est aussi la nôtre. Et comme nous avons l’ambition d’étendre nos activités à toutes les communautés le magazine Diasporas-News est le bienvenu pour nous. Nous voulons un partenariat gagnant – gagnant avec votre magazine. Continuez à aller toujours de l’avant. Propos recueillis par Faustin DALI Pour toute information Siège social : 76 rue Curial 75019 Paris Tél. : 01 45 53 34 60 - Métro : Crimée (L7) www.cbip.com 25 Diasporas News
Culture Conférence de presse sur l’organisation du forum mondial de la langue française-Québec 2012 du 2 au 6 juillet 2012
Le français est une chance Décidé à l’initiative du Secrétaire Général de la Francophonie, S.E.M. Abdou DIOUF, lors du sommet de Montreux en octobre 2010, le forum mondial de la langue française, événement de l’Organisation Internationale de la Francophonie, est organisé en collaboration avec le gouvernement du Québec et bénéficie du soutien du gouvernement du Canada et de la ville de Québec. « Pour nous toutes et nous tous qui avons choisi de nous rassembler au sein de la francophonie, le français, c’est en effet cette chance insigne qui nous est offerte de pourvoir entrer en contact par – delà les frontières et les océans, non par seulement pour communiquer entre nous avec l’assurance de nous comprendre, mais aussi et surtout , agir solidairement, réfléchir ensemble aux défis du présent et du futur, pour partager nos craintes, nos espoirs et nos ambitions, dans la détresse comme dans l’allégresse ». Ce message du secrétaire général de la francophonie délivré à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la francophonie qui s’est tenu le 20 mars 2012 traduit bien les attentes et les ambitions du forum mondial de la langue française Québec 2012. Cette date de célébration a été, pour le commissaire général du forum mondial de la langue française M. Michel AUDET, au cours d’une conférence de presse qui a eu lieu au siège de (OIF), de situer les enjeux, les ambitions et surtout déballer le programme officielle du dit forum en présence de l’administrateur de l’organisation internationale de la francophonie M. Clément DUHAIME. Ce forum rassemblera des grands intellectuels et la jeunesse d’Afrique, d’Amérique, du Moyen-Orient et d’Europe, autour de quatre grands pôles : l’économie, le travail, la diversité linguistique et la formation. Des sujets comme la diversité linguistique, les références culturelles, le nouvel Univers numérique, élément novateur dans sa conception, feront place à de nombreuses animations artistiques et technologiques. Le forum mondial de la langue française selon son com-
missaire général M. Michel AUDET sera cette année le reflet de proposition de créateurs, d’artisans et d’amoureux de la langue française issus d’horizons variés. L’élaboration d’une programmation, à l’image de la jeunesse et des réalités qui la concernent, dénote ici la volonté manifeste des organisateurs de placer la jeunesse au centre de ce forum, une programmation qui par ailleurs , rappelons que ce forum aura lieu du 02 au 06 juillet 2012 dans la ville de Québec, plus de 1500 participants de la société civile sont attendus, (table ronde, témoignage, entretien, conférence, débat, présentation, résultat de recherche, colloque et atelier) meubleront le séjour de ses 1500 participants. Pour marquer le ton festif, le forum a élaboré des séries de spectacles en partenariat avec le festival d’été du Québec. Parmi eux, trois spectacles-phares, faisant place à différents styles d’expressions culturelles et mettant en valeur des artistes de tous les continents, seront offerts au grand public les 2,3 et 4 juillet en soirée au parc de la francophonie. Le lendemain 5 Juillet, le forum fera place au spectacle d’ouverture du festival d’été de Québec 2012 aux couleurs et aux accents de la langue française. Une programmation riche, diversifiée, interactive et festive, unique marquera la francophonie 2012 selon les organisateurs. Terminons notre récit comme nous l’avions commencé avec ses mots remplis d’espoir et de réflexion , ressortant plusieurs problématiques et thématiques qui nourriront surement les débats et table ronde à ce grand rendez-vous de la langue française (forum mondial de la langue française Québec 2012) propos du secrétaire générale de la francophonie S.E.M. Abdou DIOUF recueillis lors de la journée de la francophonie «Alors en cette période de crise profondes et multiformes, de mutation violente et déstabilisatrice, en cette période où les liens de solidarité tendent à se déliter au profit du chacun pour soi, en cette période où grandit la tentation de stigmatiser ce qui nous différencie les uns des autres
M. Clément DUHAIME, Administrateur de l’OIF
M. Michel AUDET, Commissaire du forum mondial
au lieu de retourner aux sources de notre humanité commune, en cette période où la détresse et l’indignation de la jeunesse contre ce qui a été et ce qui est , ne suffisent pas à concrétiser ce qui devrait être , ce qui pourrait être... Savourons cette chance non pas comme un acquis, mais comme un défi à relever jour après jour, comme un puissant moyen d’action, un formidable levier pour faire émerger une autre vision du monde et du destin qui nous lie, une vision acceptable par tous, équitable pour tous.» Fin de citation. Souhaitons plein succès à ce forum mondial de la langue française et bonne chance à tous les participants ! Jean-Luc MORO
Livre : Belle en savane Il pleut sur Sindou, il pleut sans discontinuer et il faut bien chercher une raison à cet état de choses inhabituel. Quand la jeune épouse, Sita, perd ses forces d’une façon inexpliquée, il faut là aussi trouver une raison à cette chose étrange.les rivalités entre les familles, l’incompréhension face au sida, l’angoisse et la bêtise pèsent lourd sur les épaules de la jeune femme. Objets de tous les racontars, Sita, altière face à la rumeur, décide de devenir une douce rebelle construisant son destin. Cœur perdu persistant à rêver de grand amour, elle est bien déterminée à vivre, même contre la tradition, même contre la
lâcheté et le mépris des hommes. Dans une écriture sensible , sensuelle, au rythme qui berce et balance, Sayouba Traoré nous livre ici un roman bouleversant.
Biographie :
Après des études d’histoire diplomatique et de relations internationales à Paris, Sayouba Traoré sera ouvrier, enseignant puis journaliste. Il est journaliste de presse écrite et de radio (RFI) mais aussi poète et nouvelliste. Editions Vents d’ailleurs Prix de vente 16 €
Juridique
Entreprendre au féminin
Hélène Fromont
Femmes sans-papiers ! Vous vivez en France ! Vous avez des droits !
E
n France 30% des chefs d’entreprise sont des femmes. Chaque année, quelque 80 000 femmes créent ou reprennent une entreprise.
La création d’une petite entreprise ou de son propre emploi représente, pour de nombreuses femmes, une alternative à leurs difficultés d’insertion. Une étude réalisée parmi un échantillon de 300 créatrices demandeuses d’emploi d’Ile de France accueillies par l’IRFED EUROPE a permis de dégager un profil de ce public. Ce profil est caractérisé par la diversité. Une large majorité des créatrices ont entre 30 et 50 ans. Les jeunes de moins de 30 ans représentent, elles, un tiers du public. Plus de la moitié de ces femmes vivent seules, qu’elles soient célibataires, séparées ou divorcées. 45% ont des enfants à charge. Leur niveau d’études est très hétérogène. Plus de la moitié sont immigrées. Pour optimiser leurs chances de réussite, il est nécessaire de les accompagner dans la réflexion et la construction de leur projet puis dans sa réalisation et sa pérennisation. IJE propose cet accompagnement. J’ai souhaité partager avec vous un exemple d’accompagnement afin d’illustrer concrètement en quoi la démarche que je propose en amont de la création permet aux personnes de bâtir leur projet. Une personne est venue me voir en m’expliquant qu’une de ses connaissances cherchait quelqu’un qui pourrait accompagner sa nièce, dans une démarche de bilan de compétences. Celle-ci d’origine étrangère vient de perdre son mari, a un enfant et n’a pas travaillé depuis plus de 15 ans. Je suis d’accord pour l’accompagner dans sa démarche. L’oncle de Shéhérazade me téléphone, je le sens très paternel et me demande si elle est vraiment volontaire pour cette démarche. Le lendemain, je trouve un message de Shéhérazade sur mon répondeur. Elle a l’air perdue, se reprend en me laissant son numéro de téléphone. Mes craintes concernant la pression exercée sur elle sont confirmées par notre premier entretien téléphonique. Je lui propose de nous rencontrer pour évaluer ensemble si la démarche est adaptée. Notre premier entretien est décalé deux semaines car elle doit s’occuper de son fils en pleine crise d’adolescence. Celui-ci a duré 2 heures. Elle veut que sa famille la laisse tranquille et souhaite construire un projet professionnel cohérent avec son projet de vie. Trouver du sens à sa vie personnelle et professionnelle suppose qu’elle mette en place des protections (savoir dire non à certaines choses) et des permissions.
Après avoir posé le cadre de notre rendez-vous, je retrace brièvement mon parcours. Je lui expose ensuite les grands principes de l’accompagnement individuel par la recherche-action et puisqu’elle me dit qu’elle a peu de formation mais qu’elle a une expérience professionnelle, j’ajoute que je peux également l’accompagner sur un parcours de VAE (Validation des Acquis de l’Expérience). J’évoque avec elle ses contraintes de temps et de financement. Je suis également très claire sur le fait que la démarche que je lui propose implique un travail de sa part et des écrits. Elle est enthousiaste, elle a refusé une offre d’emploi dans la communication, milieu qu’elle juge superficiel. A 45 ans, elle souhaite construire un projet qui corresponde mieux à là où elle en est aujourd’hui. Elle peut se permettre de réfléchir de deux à quatre mois. Avant d’arrêter de travailler pour élever son fils, par choix, elle a été mannequin et a fait de l’art dramatique. Elle a également aidé sa mère, puis a travaillé sur des salons. Enfin, elle a eu un poste dans une agence de communication. Le contexte était plus facile. Avec son bac littéraire et une première année de Diplôme d’Etudes Universitaires Générales ; elle se sent décalée par rapport aux formations recherchées sur le marché de l’emploi. Elle est tentée de monter sa structure – elle n’a pas envie d’avoir de patron - mais cela lui semble compliqué, et pour faire quoi ? A son âge, elle veut savoir pourquoi elle se lève le matin. Je lui présente l’autobiographie raisonnée, outil créé par Henri Desroche permettant aux personnes de revisiter leur parcours personnel et professionnel afin de redonner un sens à ce parcours, de reconstituer «le puzzle» à un moment donné de l’histoire. Lors de notre deuxième rendez-vous, je prends le parti de ranger mes documents et de l’écouter. Elle se verrait bien commencer par réaliser un catalogue des œuvres de son grand-père qui était peintre. Elle ne sait pas si ensuite si elle préfère monter sa galerie ou être agent d’artistes peintres et se pose beaucoup de questions sur son statut. Nous envisageons les différents aspects de son projet et nous convenons que d’ici la prochaine fois elle va commencer à prendre des contacts et des. L’enquête de terrain est un point d’entrée, à partir des éléments recueillis je pourrais l’aider à construire son projet. Elle a pris des notes pendant l’ensemble de notre entretien sur un cahier neuf où elle avait commencé à écrire ses réflexions. Lorsque nous nous retrouvons pour le troisième entre-
tien, Shéhérazade a l’air beaucoup plus détendue. Son fils va mieux. Elle a participé à une réunion organisée par une association féminine de promotion de «projets au féminin ». Elle compte assister à d’autres réunions. Elle s’est renseignée sur la marche à suivre pour vendre des tableaux de son grand-père. Elle est décidée à faire le catalogue de son œuvre. Elle a rencontré un agent d’artistes peintres, des responsables de galeries et a encore des rendez-vous dans les jours à venir – tout est écrit sur le cahier inauguré lors de notre précédente rencontre qui s’est transformé en journal de bord. Nous ne nous fixons pas d’autre rendez-vous elle a trouvé ce qu’elle voulait/devait faire. Elle n’a plus besoin de moi. Ma porte lui reste ouverte si elle a besoin de travailler un point particulier de son projet. « J’ai remarqué pendant l’entretien que son visage est plus mobile des deux côtés. J’avais noté auparavant, sans rien lui dire, que la partie gauche de son visage ne « bougeait » pas comme la droite. Pour la première fois elle m’explique qu’elle a souffert ces derniers mois d’une paralysie faciale et que même ça, ça va mieux, son visage se détend ». Shéhérazade cherchait à s’intégrer mieux socialement et à reconstruire son identité dans une logique d’individuation c’est-à-dire qu’elle était à la recherche d’une cohérence forte entre ce que la vie a fait d’elle et ce qu’elle allait en faire. J’ai juste été là pour favoriser un processus. Cet accompagnement a été court, quatre mois, mais très dense. Aujourd’hui Shéhérazade est à la tête de sa propre entreprise et a refait sa vie. Pour conclure, je me réfèrerai à Clarissa Pinkola Estés dans la post-face de Femmes qui courent avec les loups « J’espère que vous allez laisser les histoires, c’est-à-dire la vie, vous arriver, que vous allez travailler avec ces histoires issues de votre existence – la vôtre, pas celle de quelqu’un d’autre – les arroser de votre sang et de vos larmes et de votre rire, jusqu’à ce qu’elles fleurissent et que vous fleurissiez pleinement à votre tour. C’est là la tâche, l’unique tâche.» Hélène Fromont Formatrice, Coach, Consultante Chargée de cours à la Sorbonne Nouvelle Responsable Accompagnement Professionnel de l’association IJE Permanences sur rendez- vous 181, Avenue Daumesnil 75012 Paris Mail: he.fromont@laposte.net TEL : 06 07 09 24 39/06 63 45 14 05 Site internet : http://www ije-asso.fr
27 Diasporas News
Culture Courrier
par Brigitte yodé
Bouffer boozer et descendre plus bas
Pince-moi si je mens
Je suis heureuse. Je mange. Je bois. Je me réveille avec Chaka Zoulou. C’est le temps des cerises mortes. Le miel se repend sur les murs de ma demeure et j’en fais les frais tous les jours. Je plane sur cette vague de nuages. Je suis insouciante. J’ai oublié les autres. Je ne me souviens plus du combat dehors et s’il m’arrive d’ouvrir les yeux, à travers mon regard flou, je vois des images du court et du célibataire qui vont en guerre. Que faut-il faire ? Je m’enfouis. Je ne suis plus de leur monde. Je vis sur la planète du cupidon. Là-bas, on s’amuse. On danse. On s’enivre d’alcool et on rampe. Le vrai bonheur n’est pas de se regarder dans les yeux mais dans la même direction. Mens-moi chéri. C’est Avril !
La belle Amy
Chouchou et moi sommes assis à cette table et de temps en temps, nos regards se croisent. Aucune culpabilité. Nous avons bon goût tous les deux. Longue créature, cheveux ras, bijoux exotiques et cette cambrure qui laissait apparaitre un tatouage dans le découvert du bassin. Les femmes se mordent les lèvres de jalousie et les hommes sortent les langues. La femme telle une féline bougeait à pas légers. J’étais surtout intriguée par le voile que je voulais lui arracher pour m’assurer si le tatouage était bel et bien une panthère. Amy Fescau dans sa robe longue noire et moulante passait de table en table accessoirisée de son large sourire de tueuse pour s’assurer que ses invités s’étaient bien confortablement installés pour ce show de la deuxième édition du gala annuel d’AB EVENEMENTS. On se plaignait un peu là que déjà elle déposait une bouteille de champagne. C’était un vrai gala comme l’on en faisait dans les palaces de nos capitales Africaines du temps où Treichville sentait encore l’atiéké poisson grillé aux premières heures matinales. Du temps où Lougah François clamait son amour pour Tchala Muana la première chanteuse Africaine à se dénuder sur scène avant même que Madona ne prenne le marché mondial. Un gala, ce n’est pas juste un titre donné au hasard pour attirer du monde, c’est une grande production. Venez apprendre avec Amy Fescau qui a gardé son sourire toute la soirée et charmé ses invités avec sa délicatesse. Chacun était content d’être là et on s’en souvenait encore le matin même après avoir fait l’amour. C’est cela l’émotion du show. Nous faisions cette fois partie de la fête et pas venus applaudir de petits chanteurs médiocres dont les chansons n’étaient pas encore mixées qu’ils se hâtaient à faire des dédicaces prématurées. Oui, nous avons affaire à une Pro dans l’événementiel qui sait distinguer le monde du service et celui des affaires. A elle seule, elle noie toutes les amatrices de quartiers. Oui, je suis amoureuse du savoir faire. Oui, Je veux de l’émotion quand je sors. Oui, Je veux du glamour. Oui, Je veux du chic et des étoiles et la belle Amy, c’est une étoile. La touche Amy Fescau, c’est de la marque désormais. Du label. Une leçon dans le
monde de l’événementiel et un festival de charme tradi-moderne. Chapeau belle princesse ! Les secrets du bonheur La vie est faite de petites flatteries qui aident à détendre le quotidien. Sinon comment nous en sortirions-nous si nous étions seulement condamnées à regarder les débats politiques à télé ? Non, je ne vote pas disait le nounours en face. Si tu ne votes pas, qui va déloger le petit Nicolas à ta place ? Demandai-je en prenant ma voix la plus persuasive, avec un son légèrement aigu à la coco comme dans Ice-T and Coco. Ce soir, on ne parle pas politique et je serais restée chez moi à languir d’envie devant le téléviseur me demandant comment une nana comme Coco avait pu décrocher un mec comme Ice T. Et puis je me souvins des formes de Coco. L’autre cambrée. Voluptueuse où il faut, balcon et baignoire chargées à mourir vivant et cervelle de moineau, tout ce dont rêvent les hommes. Non je ne suis pas jalouse. Je suis une envieuse. J’aime les muscles, je suis une réaliste et je ne m’excuse pas. Tant pis. C’était quoi déjà le secret du bonheur ? L’intelligence ? Laissez-cela au bureau ou usez-en quand voulez choisir une belle paire de hauts talons confortables et retenez qu’aucune paire haute ne l’est vraiment après deux ports. Le sérieux ? Jamais dans le lit. Ici on veut juste jouir et rire. La bonne humeur ? Très importante pour rire des blagues insensées de l’autre au salon et l’élever du regard pour en faire un super-homme en présence de ses amis. L’expertise ? Essentiel pour l’encourager par petits mots doux en lui suggérant les bontés qu’il vous voue. Le sourire ? C’est vital, c’est votre compagnon. Une femme qui dit des méchancetés avec un sourire peut tout avoir. Dakar vient de se débarrasser de son crabe. Je pose mon portable à même le sol… Afrique, mon Afrique ! Oh bénis-moi Seigneur au delà de toute expérience et limite mon territoire… De l’autre coté du fleuve, la récolte sera dure cette année. Au petit matin, nous n’entendrons plus sa voix. Il ne nous dira plus ce qu’ils ont fait quand ils sont venus mais nous nous souviendrons de lui de par ses écrits. Le maître des mots parmi les poètes. Celui qui ne voulait pas que l’on meurt idiot, Maître Botté Zadi Zaourou, le créateur du Didiga, le Houga, l’esprit au pouvoir créateur s’en est allé, qu’il repose en paix ! FABULEUZ DIVASAND ‘’Life is what you make of it’’
Gastronomie :
Fumbwa de Boeuf Sauce Graine Cuisson et Préparation 1h35/Difficulté ** Pour 5 Personnes
***INGREDIENTS
***PREPARATION
1kg de viande de boeuf à bouillir 1 grosse boite de sauce graine 1 sachet de 200 g de fumbwa 2 gros oignons 3 gousses d’ail 1 piment rouge 2 feuilles de laurier 2 cubes de bouillon 1,5 litres d’eau Sel Poivre
Lavez puis mettez à bouillir la viande 40 minutes dans une cocotte avec 1 gousse d’ail du sel, une feuille de laurier (comptez 1 heure 45 dans une casserole). Pendant ce temps, dans un petit saladier trempez les feuilles de fumbwa dans l’eau froide. Lavez puis émincez les deux oignons et l’ail puis réservez dans un petit bol. Dans une casserole mettez la boîte de sauce graine puis diluez avec environ 1 litre ou 1,5 d’eau chaude remuez bien pour obtenir une sauce liquide. Ajoutez dans la sauce l’oignon, l’ail, le sel, le poivre, les cubes, le piment rouge puis
portez à ébullition sans couvrir pendant au moins 30 minutes en remuant de temps en temps pour décoller le fond. Goûtez et rectifiez l’assaisonnement si nécessaire. Retirez la viande de son jus de cuisson, ajoutez la dans la sauce puis baissez le feu et laissez mijoter à couvert cette fois 15 minutes jusqu’à ce que la sauce s’épaississe. Retirez la sauce du feu et ajoutez les feuilles de fumbwa préalablement essorées, remuez juste un peu délicatement et c’est prêt. Servez chaud avec du manioc, du fufu ou des bananes plantains vapeurs. Recette originaire des deux Congo. Vous pouvez également faire bouillir un peu le fumbwa dans l’eau 20 minutes comme en RDC. Bon appétit Danielle EBENGOU
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à 100m de la gare de Rosny Sous Bois. RER E Magasin en face du Franprix Contact : M. Mosès K. Tél : 01.45.28.74.11 06.26.52.75.05 12, RUE DU GENERAL LECLERC 93110 ROSNY SOUS BOIS
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Suivez les nouvelles de vos pays
HOROSCOPE Horoscope Par Marie - Jeanne BELIER :
Vous faites preuve d’agressivité avec votre entourage ! Des portes s’ouvrent sur le plan professionnel, mais faites aussi en sorte de vous investir à fond dans vos projets. Reposez-vous !
TAUREAU :
N’anticipez pas trop et prenez de la distance face aux événements. Pour réaliser vos ambitions faites preuve de stratégie. Quelques moments de déprime, essayez de vous détendre.
SCORPION :
Votre partenaire sait vous soutenir dans les épreuves. Les célibataires doivent s’aérer un peu. Ne vous mêlez pas trop des disputes autour de vous mettez vous en retrait. Soyez rigoureuse et consciencieuse au travail. Attention aux finances ! Vous êtes sous tension, prenez du temps pour vous.
SAGITTAIRE :
GEMEAUX :
Vous séduisez et les portes s’ouvrent devant vous. Vos projets sont sur la bonne voie. Vous savez faire preuve d’originalité dans vos idées. Vitalité et moral sont au rendez-vous.
CANCER :
CAPRICORNE : Il faut absolument vous remettre en question sur tous les plans. Montrezvous audacieuse sans pour autant négliger les conseils. Apprenez à contrôler votre stress.
Soutenez votre partenaire dans les moments difficiles. Avancez dans vos projets quoiqu’il arrive ! Votre charisme fait son effet et vous en profitez. Vous êtes au mieux de votre forme. On profite de votre bon cœur, réagissez ! Vous êtes bousculée ou dépassée par des affaires en ce moment. L’anxiété est au rendez-vous, prenez l’air et décompressez.
LION :
sachez tenir votre langue en présence de vos collègues. Soyez davantage présente avec votre partenaire. Des opportunités à saisir, profitezen ! N’en faites pas trop, laissez-en pour les autres. VIERGE : Quelques dissensions sur le plan affectif, reconnaissez vos torts. Vous êtes enthousiaste, vous allez de l’avant, mais faites preuve de discernement. Ne gaspillez pas votre énergie, sachez la canaliser.
VERSEAU :
Évitez les malentendus avec votre partenaire. Vous vous montrez sociable et êtes attentive aux autres. C’est peut être le moment de demander une promotion ? Montrez-vous plus organisée pour gagner du temps.
POISSONS :
Vous accordez la priorité à vos amis. Vous restez « zen » en toutes circonstances. Au plan financier de la rigueur s’impose. La santé est bonne ce mois-ci.
BALANCE :
Celles qui sont en couple seront sur un nuage, les célibataires papillonnent. Vous avez le vent en poupe sur le plan des affaires, vous relevez des défis. Essayez de vous relaxer.
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