Diasporas news N°42
La référence afro-caribéenne
Juin 2013
Les vérités crues de
Serge kassy à Alpha Blondy
Le Soldat Hollande
récompensé pour la paix au Mali
Guinée Equatoriale Le vent du changement souffle…
CPI PROCUREUR / LAURENT GBAGBO DES QUESTIONS ET DES REPONSES
Pierre-Émerick Aubameyang
Meilleur joueur africain de France
Dossier
4 Politique 6
Ne pas jeter sur la voie publique
TATIANA ROJO Son destin dans « AMOUTATI »
Juridique 14 Invité 16 Société 18 Sport 24 Poeple 20 Transport 28
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Diasporas News N°42 juin 2013
Diasporas-News Edité par DCS Group Agence de Communication en Relations Publiques et Services 39, Rue Félix FAURE 92700 COLOMBES – France Site : www.diasporas-news.com Tél : +339 50 78 43 66 Mob : +336 34 56 53 57 Fax : +339 55 78 43 66 contact@diasporas-news.com Contact Publicité +336 34 56 53 57 publicite@diasporas-news.com Président Directeur de Publication Thomas DE MESSE ZINSOU
redaction@diasporas-news.com Ont collaboré à ce numéro : CLÉMENT YAO Alex ZAKA Lamine THIAM René KOUAME Moussa DIOP Félix Boni NIANGORAN Stevyne N’ZABA HERMANN DJEA Mireille NGOSSO MOLO DIRECTRICE Promotion Marketing - Publicité Coura SENE Direction Artistique Cristèle KARMEN DANDJOA Développement Région Rhône-Alpes Dieudonné SOME WENS Développement Rhône Valentin G. SIKELY Développement de l’Hérault Benjamin AKA Développement Haute Garonne Jérôme M’BOUA Développement Alpes Maritimes Christian Boutilier Dépôt légal : à parution ISSN : 2105-3928 Impression : En France
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édito
François Hollande lauréat du Prix Félix Houphouët-Boigny de l’Unesco
L
auréat du Prix Félix HouphouëtBoigny de l’Unesco pour « sa haute contribution à la paix et à la stabilité en Afrique » notamment au Mali, François Hollande a reçu comme récompense un chèque de 150 000 dollars , une médaille en or et un diplôme. La cérémonie de remise du prix qui s’est déroulée le mercredi 5 juin dernier au siège de l’Unesco ressemblait fort bien à un mini-sommet Afrique-France. En effet, un parterre de chefs d’Etat africains et de gouvernements majoritairement de la Cédéao étaient présents avec leurs fortes délégations. Jamais, les éditions précédentes n’ont connu un succès à la fois médiatique et diplomatique. Une fois la cérémonie passée, les regards sont braqués sur l’enveloppe reçue par François Hollande. Le président socialiste qui est loin d’être un des plus riches de son équipe – son patrimoine s’élevant à 1,17 millions d’euros contre 6,5 millions d’euros pour son ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius – pourrait être tenté de garder cette somme pour lui et ses proches. Quoi de plus normal en ces temps qui courent ! Mais en posant un tel acte, le lauréat du prix Félix Houphouët-Boigny de l’Unesco pour la Recherche de la Paix pourrait le regretter. A mon avis, le geste choquerait plus d’une conscience et serait mal interprété. Or, si François Hollande décidait de reverser une partie voire la totalité de cette somme à des associations caritatives, sa générosité serait saluée. Ce ne sont pas les initiatives qui lui manqueraient. Le président Hollande a annoncé qu’il reverserait la moitié à la branche malienne du Réseau Paix et Sécurité des femmes de l’espace Cédéao (REPSFECO) et l’autre moitié à l’association Solidarité défense, qui vient en aide aux soldats français blessés et aux familles endeuillées. Comme on le voit, l’opération Serval, a certes atteint son objectif, comme l’a dit le président français, lui-même en ces termes :
François Hollande et Irina BOKOVA
« la mission est accomplie militairement et pratiquement : il n’y a plus un endroit au Mali où les terroristes peuvent avoir le contrôle», cependant beaucoup reste à faire. Honoré à juste titre pour avoir contribué de manière significative à la promotion, à la recherche, à la sauvegarde ou au maintien de la paix, en Afrique dans le respect de la Charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’Unesco, François Hollande, sait que désormais, ses faits et gestes seront décryptés. Le Mali est donc devenu par les forces de l’actualité, le point d’ancrage de sa politique étrangère. Si en Europe sa voix ne porte pas suffisamment, cela est loin d’être le cas en Afrique. Le lauréat du Prix Félix HouphouëtBoigny de l’Unesco représente aujourd’hui tout un symbole sur le continent noir. Comme dit la maxime « nul n’est prophète en son pays. » Autrement dit, il est plus difficile d’être apprécié ou reconnu chez soi qu’à l’étranger. Clément Yao
3 N°41 Juin 2013 Diasporas News
dossier
Mali : place aux élections présidentielles Sauf coup de théâtre, les maliens auront bientôt l’occasion de choisir leur président de la République. Kidal votera-t-elle ou pas ? Condition sine qua non aux yeux de la communauté internationale pour la crédibilité du scrutin et le retour à l’ordre constitutionnel. Pour la réhabilitation du pays et la relance de l’économie, cher citoyen malien, ne vous inquiétez pas, les milliards de dollars vont pleuvoir ! François Hollande et Dioncounda Traoré
L
e 28 juillet et le 11 août pour un éventuel second tour ; telles sont les dates de convocation du corps électoral décidé par le conseil des ministres du 27 mai dernier. Encore une fois, la souveraineté malienne a pris un coup un petit coup de canif de la part du citoyen d’honneur de la ville de Tombouctou François Hollande. Seul chef d’Etat européen à avoir été convié pour souffler les 50 bougies de l’Union Africaine à Addis-Abeba, il a déclaré lors de son allocution que : « Les élections présidentielles devront avoir lieu le 28 juillet prochain ; y compris à Kidal ». Sauf que ce discours avait été prononcé la veille de la décision du conseil des ministres de Bamako. De là à le considérer comme un proconsul, c’est un pas que des millions de citoyens africains n’ont pas hésité à franchir. L’agenda du gouvernement malien devrait dorénavant anticiper cet ordre de préséance pour éviter ce sentiment d’humiliation. Car le jour même de l’annonce de cette convocation des électeurs, les ministres des Affaires Etrangères européens, réunis à Bruxelles, se sont fendus du communiqué suivant : « Il est de la plus haute importance que les conditions soient réunies pour le rétablissement de l’administration d’Etat sur l’ensemble du territoire malien et pour la tenue d’élections y compris dans la région de Kidal ainsi que dans les camps 4 Diasporas News N°42 juin 2013
de réfugiés ». Et la déclaration du président Dioncounda Traoré le lendemain semble être dictée de Paris ou de Bruxelles. En effet, il a tenu à affirmer mais avec 48 heures de retard que « l’armée doit être à Kidal avant le premier tour de l’élection présidentielle ». Certes, sans l’intervention de la France la situation aurait dégénéré ; l’EUTM – le contingent européen - s’est engagé à remettre sur pied l’armée malienne et surtout que 2 milliards €uros (cf : paragraphe plus bas) ont été récoltés pour contribuer à redresser durablement le Mali. Pour autant, la façon de présenter les choses peuvent en modifier la perception des gens selon que l’on se trouve d’un côté ou de l’autre de la Méditerranée.
Kidal ou le nœud gordien Administrativement, elle est la 8ème région du Mali. Pour les touaregs, la ville de Kidal est leur capitale ; tout un symbole lorsqu’on a mené une conquête vers le Sud et que maintenant les combattants du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) ont dû se replier dans ce corridor sous la protection bienveillante des soldats de l’opération Serval. Pour l’armée malienne, cette région recouvre également un symbole. Sa reconquête lavera l’affront subi lorsqu’une centaine de soldats
ont été atrocement exécutés sans autre forme de procès à Aguelhok en décembre 2012. Rappelons que le MNLA ne représente que 5% de la population touarègue. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne fait pas l’unanimité au sein de cette communauté. Sa collusion avec Ansar dine et AQMI, pour revendiquer l’autonomie de l’Azawad, est considérée comme une aventure cavalière dont le mouvement doit assumer seul sa responsabilité. Le seul moyen de négociation qu’il lui reste aujourd’hui est l’occupation de Kidal avec les armes à la main. Combien de temps le MNLA serait-il capable de tenir avant de céder ? Car le temps ne joue pas en sa faveur. Entraver les élections ou les empêcher de se dérouler sur l’ensemble du territoire lui priverait du soutien de la France et de la communauté internationale dans la phase de négociation et de réconciliation nationale censée se tenir après les scrutins. Alors que Bamako garde une ligne radicale comme l’a encore récemment affirmé le ministre des Affaires Etrangères Tiéman Coulibaly : « le Mali rejette la proposition du MNLA de permettre la tenue des élections présidentielles à Kidal sans la présence de l’armée ». Le gouvernement malien considère toujours le MNLA comme un mouvement terroriste.
La plateforme « Kel-tamsheks » Au mois d’avril dernier, un mouvement touareg fut créé. Cette plateforme d’intellectuels originaires du Nord-Mali « entendait se poser comme une alternative aux indépendantistes du MNLA ». Elle a offert ses services pour amener son expertise au sein de la Commission de dialogue et réconciliation. L’un des fondateurs n’est autre que le député de la région de Menaka Bajan Ag Hamatou. Mais ce mouvement est parti avec deux handicaps qui ont limité son efficacité et sa portée. D’une part, l’absence de cadres natifs des Ifoghas – la caste des aristocrates chez les touaregs – qui détiennent l’autorité morale et dont est traditionnellement issu le chef de la ville de Kidal. D’autre part, de par la composition même de ses membres, un fort soupçon d’instrumentalisation orchestrée par les autorités maliennes handicapait cette initiative.
La médiation du Burkina Faso Quelque peu éclipsée par l’opération « Serval », la médiation du président Blaise Compaoré se remet en selle. Pourtant, elle est loin d’être la première tentative de réconciliation de la partie sud du pays avec sa partie septentrionale. Depuis le début du mois de mai, l’ancien diplomate Tiébilé
dossier
Blaise Compaoré
Issoufou Mahamadou
Dramé est à pied d’œuvre à Ouagadougou, au palais présidentiel de Kosyam. Son interlocuteur principal est le ministre des Affaires Etrangères Djibrill Bassolé qui sert d’interface avec les représentants des touaregs de l’Azawad.
Burkina Faso avec le camp d’en face pour tenter de désenclaver la ville de Kidal. Ces différentes tractations à marche forcée avant les élections préludent de l’enjeu politique futur : décentralisation ou partition ? La question de l’autonomie revendiquée par les touaregs et l’intérêt bien compris de Bamako de préserver l’unité territoriale (le Nord représentant 2/3 de sa superficie totale) ne pourront pas être laissés en suspens. Cette précipitation tient lieu d’une injonction de la communauté internationale qui perçoit le problème que par le petit bout de la lorgnette : restaurer coute que coute l’ordre constitutionnel ; étape indispensable avant la stabilisation et la relance économique.
Que devient la MINUSMA ?
Albert Gérard Koenders
Algabass Ag Intalla, membre de la délégation du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA)
Le président nigérien Issoufou Mahamadou a fait un premier galop d’essai le 25 mai dernier. Il a d’abord reçu l’émissaire du président Diacounda Traoré pour le Nord-Mali ; il s’agit toujours de l’inamovible Tiébilé Dramé. Ensuite, ce fut le tour de la délégation du Haut Conseil de l’Unité de l’Azawad (HCUA) emmenée par son secrétaire général Mohamed Ag Intalla. Le HCUA est une organisation née de la volonté des groupes armés touaregs - principalement le MNLA et le MIA – pour mieux pondérer leur pouvoir de négociation. Ce sont les mêmes délégations qui se sont réunies au
Début mai, La CEDEAO sort un communiqué : « le commandement de la Mission Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA) devrait revenir à un ouest-africain en reconnaissance des bons résultats de la région ». Des résultats ? Oui ! « Les forces armées de la région se sont acquittées honorablement de leur mission dans plusieurs crises… Et remporteront le même succès avec la MINUSMA » renchérissait la dépêche. Le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki Moon, débordé sans doute par les problèmes de l’Est du continent – il était en tournée dans la région des Grands Lacs – n’a pas dû avoir eu le temps de lire cette revendication de l’organisation sous-régionale. Sinon comment a-til pu confirmer la nomination, le 17 mai dernier, de l’ancien ministre néerlandais de la Coopération.
Albert Gérard Koenders comme Représentant spécial et chef de la MINUSMA ? « Bert » est une figure connue des chefs d’Etat ouestafricains ; il était le chef de mission de l’ONUCI pendant la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. La promesse de participation et d’offre de service s’étoffe de plus en plus en attendant le début officiel de son mandat : le 1er juillet : 1.800 hommes pour la Mauritanie dont 400 sont déjà opérationnels, 500 pour la Chine. Même l’Afrique du Sud serait prête à envoyer un bataillon pour compléter le dispositif de 12.600 hommes. Le périmètre de la Mission a été défini par la résolution onusienne n°2100. Quel contingent de casques bleus aura la lourde de tâche de pacifier Kidal pour la bonne tenue des élections présidentielles ? Cette présence militaire risque de provoquer une gangrène dans la sous-région dans la mesure où les islamistes iront sévir, dans un pays limitrophe ; un maillon faible. Votre serviteur milite toujours pour la recherche de solution globale au niveau du Sahel. La menace terroriste plane désormais sur le Tchad. La ville Agadez et le site d’uranium d’Areva (groupe nucléaire français) à Arlit venaient de subir récemment deux attaques kamikazes revendiquées par les « signataires du sang », une katiba dirigée par Mokhtar Belmokhtar. Donné pour mort par les soldats tchadiens dans les Ifoghas, ce dernier réapparaît deux mois plus tard. La légende est en marche comme pour le tristement célèbre Abou Moussab Al-Zarqaoui et son don d’ubiquité. Il sévissait en Irak vers les années 2005, et on ne savait pas s’il s’agissait d’un même individu qui se battait tantôt à Bagdad ou à Falloujah ; ou qu’il est mort ou vivant ?
Le deuxième malithon Vous aviez aimé le Malithon de janvier dernier, vous allez adorer « Ensemble pour le renouveau du Mali » En effet, en marge de l’Assemblée Générale des chefs d’Etat de l’UA de janvier dernier à Addis Abeba, la planète entière (UA, UE, le Japon, les Etats-Unis,
l’ONU) - s’est mobilisée en vue de collecter 460 millions USD pour financer les opérations militaires de la MISMA contre les djihadistes et contribuer à la stabilisation humanitaire du pays. Cette fois-ci, les grandes institutions internationales et les pays donateurs - au total 108 pays et institutions - se sont donné rendezvous à Bruxelles, le 15 mai dernier. Le premier ministre Django Cissoko avait planché sur un Plan d’Actions Prioritaires d’Urgence (PAPU 2073-2014) et un autre Plan de Relance Durable pour un total de 4,35 milliards USD. Il s’agit d’un programme de relance destiné à la réhabilitation des infrastructures, la remise sur pied de l’armée et de la réinsertion économique de la population. La conférence des donateurs de Bruxelles avait pour objectif de trouver un budget complémentaire pour couvrir l’impasse de financement, estimé à 30% ; les deux-tiers pourront être financées par le Mali. Les organisateurs de la tontine (le Mali, la France et l’UE) espéraient récolter 1,96 milliards USD. Quelle ne fut leur surprise lorsque le compteur affichait en fin de journée 3,25 milliards USD. La crise financière plombe l’économie mondiale depuis maintenant cinq ans. Chaque pays industrialisé la subit de plein fouet et pressurise sa population pour essayer de réduire leur déficit colossal, principal frein me semble-t-il à la redynamisation de leurs économies. Et l’homme blanc, par un élan de solidarité, vole au secours du Mali. Ces milliards de dollars que l’on annonce à la cantonade sont-ils réellement décaissés ? D’où vient cette manne financière intarissable si ces Etats se déclarent tous en quasi-faillite ? Cela se traduirat-il par l’amélioration de la vie quotidienne dans les prochaines années de Cissé de Tombouctou ou Salimata de Gao ? Le scepticisme reste de mise lorsqu’on sait que plus 500.000 personnes ont quitté leur domicile depuis l’insurrection touareg de décembre 2012 et l’effondrement de l’économie provoqué par cette guerre a déjà enfoncé le pays dans une récession. Alex ZAKA 5 N°42 juin 2013
Diasporas News
politique
50 ans de l’Union africaine Retour à la case départ !
Au moment où l’Union Africaine (UA) célèbre 50 ans d’existence, les africains restent dubitatifs quant à sa raison d’être tant son bilan est à dominante négative.
C
ela ne fait l’ombre d’aucun doute, l’UA n’a pas été à la hauteur de la mission que lui ont assignée ses pères fondateurs 1963. La preuve en a été faite dans la capitale éthiopienne le 25 mai dernier à la célébration de son jubilé d’or. Sous le thème « Panafricanisme et Renaissance Africaine », ces chefs d’Etat ont démontré que l’union est toujours à la recherche de ses marques. Au point que ces chefs d’Etats n’ont pas hésité à opter pour un retour à la case départ en ressuscitant cette idée du président ghanéen Kwamé N’krumah fortement combattue. Celle d’un panafricanisme qui garantirait à l’Afrique son développement. 50 ans après, l’UA a achevé de convaincre de ce que son parcours n’a été qu’échec. Même son objectif premier qui était de renforcer l’unité et la solidarité des Etats africains en vue d’un avenir politique meilleur n’a pu être atteint. Et depuis, l’union navigue à vue sans savoir véritablement quelle direction emprunter avec des chefs d’Etats qui, en vérité, éprouvent assez de mal à s’entendre. L’on en veut pour preuve la passivité de ceuxci dans nombre de conflits qu’a connus l’Afrique. Notamment en Lybie, au Mali, en Côte d’Ivoire pour ne citer que ceux-là, où l’union a démontré qu’elle ne
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dispose d’aucun pouvoir réel. Et l’on a pu s’apercevoir que l’action de l’UA n’a consisté qu’en des déclarations vides de poids et qui véritablement n’avaient aucun impact sur les concernés. Autant de faits qui suscitent des interrogations quant à la poursuite des activités de cette union qui n’apporte pas grand-chose au continent. Bien au contraire, elle lui fait plus de mal.
Le panafricanisme ressuscité « Africa must unite ». En le disant, Kwamé N’Krumah ne croyait pas si bien dire parce que 50 années après, les chefs d’Etat, réunis sur la terre natale de l’Union Africaine, ont décidé de recourir à ce concept de Panafricanisme. Qui l’on s’en souvient avait été par la passé combattu aussi bien par les africains que par le colonisateur.
Or comme l’avait suggéré le président ghanéen c’était la seule voie qui permettrait à l’Afrique un développement. Hélas puisqu’il est resté incompris. Mais comme le dit l’adage, il n’est jamais trop tard pour mieux faire. Ainsi, après s’être rendu compte de l’évidence, que l’Afrique n’avait pas bougé d’un iota depuis la naissance de cette union censée lui apporter une dynamique nouvelle, les chefs d’Etat ont d’un commun accord ressuscité ce concept dont le ghanéen avait fait une prophétie. C’est ce qu’a renchéri le secrétaire général de le l’UA, Jean Mfasoni lors d’une intervention à Addis Abeba :
« Avec ces 50 ans, il faut tracer la voie pour les 50 prochaines années pour un développement durable. Il faut qu’on prenne conscience que si nous continuons à faire cavalier seul, nous irons à notre perte. Dans un monde de globalisation, notre salut passe par le panafricanisme ». En effet, il appartient aux africains à l’instar des autres peuples de parler d’une même voix et d’unir leurs forces. Que ce soit au plan politique, économique, diplomatique et militaire. Ce n’est qu’à ce prix que l’Afrique pourra sortir du joug du colonisateur dont il n’a de cesse de se plaindre. Comme pour dire qu’il faut tirer les leçons du passé et construire l’avenir de l’Afrique pour les prochaines générations. Hermann Djea
l’union navigue à vue sans savoir quelle direction emprunter
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politique
Centrafrique : péril en la demeure
Avoir chassé François Bozizé du pouvoir paraît aujourd’hui une tâche aisée au regard du chantier qui attend les autorités de transition. Car la maison brûle : les caisses sont vides et l’insécurité règne. Michel Djotodia et Nicolas Tiangaye sont allés chercher les pompiers à l’extérieur. Réponse de la communauté internationale : éteignez d’abord l’incendie et nous viendrons vous aider ! Michel Djotodia, en voie de normalisation ?
du président François Bozizé, s’apparentaient davantage à une posture. D’aucun ne regrettait vraiment la chute du président François Bozizé. Sauf peut-être… le président Jacob Zuma.
Le dur apprentissage du panafricanisme
Michel Djotodia & François Bozizé
Le 24 mars aux aurores, le général François Bozizé quitta précipitamment Bangui. Il a été surpris au saut du lit par les rebelles qui se trouvaient déjà devant la grille du palais de la Renaissance, alors que la veille, il avait encore survolé le front sans remarquer de mouvement particulier de troupes ennemies ni de 4x4. Il s’envola vers le Cameroun en hélicoptère non sans avoir mis à l’abri une partie de sa famille de l’autre côté de l’Oubangui, en République Démocratique du Congo. L’homme fort de la Séléka, Michel Djotodia s’autoproclama alors président de la République pour une transition de trois ans. Dans la foulée, il demanda au premier ministre Nicolas Tiangaye – nommé en janvier conformément aux accords de Libreville - de rester à la tête du gouvernement. Certes, un coup d’Etat est un acte anticonstitutionnel, mais comment l’habiller pour obtenir ne seraitce qu’une certaine légitimité ? D’ailleurs, les condamnations internationales de la destitution 8 Diasporas News N°42 juin 2013
Jacob ZUMA
L’Afrique du Sud a laissé beaucoup de plumes dans cet imbroglio. Leur contingent a perdu au moins treize hommes en s’opposant aux colonnes de rebelles à l’entrée de la capitale. Amené à se justifier sur cette campagne très éloignée de leur zone d’influence, le président Jacob Zuma a dû affronter une tempête de critiques de la part des médias, des partis de l’opposition ; il a même suscité l’incompréhension de la majorité de la population. Déjà que la SADC – la communauté économique d’Afrique Australe - et la Nation arc-en-ciel se sont embourbées en tergiversant depuis 2009 dans la médiation de la crise malgache. En effet, au bout de quatre années de transition, la Grande Ile voudrait organiser une pantalonnade en guise d’élections
présidentielles : 41 candidats à la magistrature suprême dont la femme de l’exilé de Pretoria Marc Ravalomana (protégé de Jacob Zuma) comme challenger du jeune DJ Andry Rajoelina et du vieux cheval de retour, l’amiral rouge Didier Ratsiraka. Quel diable a poussé le président Jacob Zuma à vouloir se mêler des problèmes centrafricains pour ne récolter que des coups et subir une telle humiliation ? Le lendemain de la chute de « Kangara » Bozizé, le sort de la République Centrafricaine se jouait à des milliers de kilomètres de là. Plusieurs chefs d’Etat de la CEEAC (Sassou Nguesso, Idriss Deby, Teodoro Obiang Nguema…) étaient présents à Durban pour assister au 5ème sommet des BRICS. En marge de cette conférence, l’atmosphère était tendue car les protagonistes - soupçonnés d’avoir soutenu la Séléka - ont rencontré le président Jacob Zuma pour une réunion informelle qui préludait le sommet de N’Djamena sur la République Centrafricaine, prévu quelques jours plus tard. François Bozizé, le président déchu, de son exil camerounais, ne s’embarrassait pas pour accuser le président tchadien d’avoir militairement soutenu la rébellion. En tout cas, des soldats sud-africains auraient confirmé que lors de l’opération du 24 mars, ils avaient en face d’eux des soldats plus aguerris, avec des uniformes neufs ; différents de ceux qu’ils avaient l’habitude d’apercevoir.
Le 3 avril, le Tchad en tant que puissance invitante accueillit les chefs d’Etat de la sous-région. Le président sud-africain s’invita accompagné d’une délégation de trois ministres (Relations internationales et Coopération, Défense, Sécurité d’Etat). Ce dernier ne voulait pas de Michel Djotodia à la tête de la RCA. Il a d’abord proposé à ses interlocuteurs de mettre le président de l’Assemblée Nationale Célestin Leroy Gaombalet à la tête de l’Exécutif pour assurer l’intérim. Ses hôtes ont poliment refusé ; arguant que c’est un KNK pur sucre (le travail rien que le travail, le parti de l’ancien régime). Même la nomination d’un Conseil présidentiel composé de cinq sages n’a pas obtenu l’assentiment de ses homologues d’Afrique Centrale. Cette réunion, à laquelle avait assisté uniquement le chef de gouvernement centrafricain Nicolas Tiangaye, a émis les recommandations suivantes : la création d’un Conseil National de Transition (CNT) comme organe législatif ; mais qui ne peut révoquer le premier ministre. Le CNT sera chargé d’élaborer une nouvelle constitution ; mais aussi de donner mandat à Michel Djotodia d’assurer l’intérim de président de la République pour une durée ramenée de 36 à 18 mois. En d’autres termes, il s’agit d’appliquer les Accords de Libreville du mois de janvier sans François Bozizé.
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politique Répartition des rôles à la tête de l’Exécutif Nicolas Tiangaye, le pompier de service
Nicolas Tiangaye
La situation actuelle de la RCA est catastrophique : les caisses de l’Etat sont vides et les nouveaux dirigeants sont incapables de juguler l’insécurité. Frapper à la porte de la communauté internationale pour demander une aide financière et militaire ; telle était l’objet de la tournée européenne – Paris et Bruxelles - du premier ministre centrafricain au début du mois d’avril. A Paris, le ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius conditionne l’appui militaire de la France à la mise en place des autorités légitimement reconnues. Dans la foulée, l’OIF dont le siège se trouve dans la capitale française a convoqué le chef de gouvernement centrafricain pour lui signifier la suspension temporaire de son pays des instances de l’organisation à Paris. La France ne veut plus tellement s’immiscer dans les affaires africaines à cause de son passé colonial ; l’exception malienne confirmant la règle ! Elle préfère se servir de l’OIF pour mener sa diplomatie dans les pays francophones. Le président François Hollande aurait dû recevoir le premier ministre Nicolas Tiangaye, dès le lendemain des Accords de Libreville. Une photo des deux hommes sur le perron du palais de l’Elysée aura permis de légitimer son gouvernement et aurait sans doute obligé le président François Bozizé à respecter lesdits Accords. Au lieu de cela, le représentant d’un pays en reconstruction et en détresse n’a été reçu que, trop tardivement, par Hélène le Gal, la 10 Diasporas News N°42 juin 2013
Conseillère « Afrique » du palais de l’Elysée. Avant d’aller à Washington et New-York pour rencontrer en autres le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki Mmoon, il a dû se rendre à Pretoria accompagné de son ministre délégué à la Défense. A l’ordre du jour : les accords de défense ainsi que les contrats miniers des sociétés sudafricaines. Le retour du contingent sud-africain à Bangui est reporté sine die. Quant aux business, les permis d’exploitation ne sont pas remis en cause ; moyennant quoi le président Jacob Zuma fera des efforts pour accélérer la réintégration de Bangui dans les organisations internationales comme l’Union Africaine. Le Djotodia Tour N’Djamena, Libreville, Malabo, le président autoproclamé fait une entrée discrète et à pas feutrés au sein de la famille « CEEAC ». Indésirable à la première réunion du 3 avril des chefs d’Etat dans la capitale tchadienne, il a commencé son périple régional par le Tchad. A tout seigneur, tout honneur, Idriss Deby est considéré comme le parrain de la région. Auréolé qu’il est maintenant du succès de ses soldats contre AQMI dans les Ifoghas, il était de bon conseil pour Michel Djotodia. Son hôte a notamment insisté sur l’urgence de la sécurisation du territoire. En d’autres termes, le chef d’Etat tchadien l’a invité à accélérer le processus de cantonnement des miliciens de la Séléka. Il a tenu à confirmer l’arrivée prochaine du renfort du contingent de 2.000 hommes de la Force de Maintien de la Paix en Centrafrique (MICOPAX). Rôle non-négligeable, il peut aussi être le porte-parole des doléances de la CEEAC pour une participation militaire française et sud-africaine dans cette entreprise de sécurisation. Rappelons qu’au mois de décembre, lors de la première offensive de la Séléka, les chefs d’Etat de la CEEAC ont montré leurs réticences de devoir discuter avec un nouvel interlocuteur crédible au sein de la rébellion en dépit de l’entêtement de leur homologue
de l’époque ; ce qui a conduit aux Accords de Libreville. Aujourd’hui, seul le président camerounais Paul Biya garde cette ligne. Yaoundé tarde à reconnaître le nouvel homme fort de Bangui. Les frictions régulières à la frontière des deux pays entre l’armée camerounaise et les miliciens de la Séléka ne sont pas de nature à normaliser les relations. Et surtout question de leadership, le doyen de la CEEAC commence à prendre ombrage de l’irrésistible montée en puissance de son homologue Idriss Deby.
RCA pays presque en ruine
Les FACA
On parle chiffre : 2.000 hommes supplémentaires, 47 milliards FCFA (environ 71 millions €uros) pour mener à bon port la transition centrafricaine de 18 mois c’està-dire le maintien de l’ordre et la préparation des opérations électorales. Les salaires des fonctionnaires n’y sont pas compris. Depuis le renversement du général Bozizé, Bangui est devenue le far-west. Dès les premiers jours, la population s’est jointe aux miliciens de la Séléka pour dévaliser et piller les commerces ou les habitations laissées à l’abandon. Une fois les leaders de la rébellion juchés sur leur fauteuil ministériel, cette armée de va-nu-pieds a été livrée à elle-même. Sans affectation dans les casernes, ni de soldes, l’esprit de prédation et de vengeance avait pris le dessus. D’où ce climat d’insécurité permanent qui ont fait fuir de nombreux banguissois et des soldats de la FACA (l’armée régulière). Ils ont traversé l’Oubangui pour grossir les rangs des réfugiés dans la province de l’Equateur en RDC.
Nommé chef d’état-major des armées par décret présidentiel dès le 18 avril, le général Jean-Pierre Dollo Waya avait longtemps hésité avant d’accepter cette lourde responsabilité. Une nomination qui fait grincer des dents du côté de la Séléka. Pour ménager les susceptibilités, une commission mixte FACA-Séléka de contrôle des effectifs a été créée. Aujourd’hui, le chef d’état-major exhorte les soldats de l’armée régulière à rejoindre leur corps d’origine et reprendre le vaste de chantier de la sécurisation. Cela consiste à vider les camps militaires de Bangui occupés par les miliciens, les transférer, les cantonner en province et enfin les désarmer. Un concours de la FOMAC sera indispensable pour réussir cette délicate mission dans la mesure où des récalcitrants refuseront d’obtempérer. Il y a quelques semaines, le président Djotodia a solennellement lancé le cantonnement des miliciens rebelles. Les gardes du palais présidentiel ont ouvert la marche pour Berengo. Ensuite, il a raccompagné le premier contingent de 200 hommes, escortés par la FOMAC à la sortie de la ville. Après avoir squattés la caserne du génie militaire, ils ont été affectés à Bria (Centre-Est, principale base de la Séléka au moment de la rébellion) suivi d’un autre bataillon destiné à Bambari. En tout, une quinzaine de sites ont été choisis pour les affecter. N’est-ce-pas une façon de cacher les poussières sous le tapis en déplaçant le problème hors de la Capitale ? Car le moins que l’on puisse dire, c’est que la population de Bria ne les ont pas accueilli à bras ouverts. Région réputée pour ses mines de diamant, si ces éléments incontrôlables n’obtiennent pas leur pension, ils n’hésiteront pas à se payer sur la bête. Gageons que l’engagement du commandant de la Séléka Ibrahim Mahamat alias BKB sur les sanctions encourues par ses soldats en cas d’infractions sur la population civile sera suivi à la lettre. Alex ZAKA
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politique
Guinée Equatoriale : refonte des institutions Malabo fait sans tambouille toute seule dans son coin. Service minimum pour l’UA qui envoie l’expremier ministre sénégalaise Mame Madior Boye pour superviser le scrutin. Elections dites sans enjeu aux yeux de tous sauf du président Teodoro Obiang Nguema qui a préféré « sécher » les cérémonies du cinquantenaire d’Addis Abeba.
L’omnibus électoral : législatif, sénatorial, municipal…
Président Teodoro Obiang Nguema
Le 26 mai dernier, quelques 300.000 citoyens équato-guinéens sont allés remplir leur devoir électoral. Se sont-ils déplacés par civisme ou par conviction ? Cette date a été le fruit d’une concertation entre une dizaine de partis politiques et le ministre de l’Intérieur. L’omnibus électoral était avant tout l’occasion de renouveler les têtes à l’Assemblée Nationale. Même si la majorité présidentielle c’est-à-dire le principal parti – Parti Démocratique de Guinée Equatoriale (PDGE) – et ses satellites détiennent 99 sièges sur 100 de l’hémicycle pendant la dernière législature ! 12 Diasporas News N°42 juin 2013
Elle fût l’occasion pour le gouvernement de mettre en place les institutions prévues par la refonte de la Constitution. Le projet gouvernemental a été soumis le mois de juillet 2011 au parlement et fut adopté par référendum en novembre de la même année. Ainsi verront bientôt le jour, les différentes instances de contrôle de l’Etat et qui seront censées servir de contre-pouvoir : Cour des comptes, Conseil économique et social, Cour suprême de pouvoir judiciaire. Et surtout, la Guinée Equatoriale va se doter d’un sénat et qu’un poste de vice-président devra être aussi créé. Cette reforme constitutionnelle apporte quelques aménagements sur les pouvoirs du président de la République ; notamment sur le nombre de mandats : il sera réduit à deux septennats consécutifs. Ces amendements s’inscrivaient dans la volonté du président
cipes remontent à la renaissance de l’Union Africaine (UA) en 2002. Promotion, protection de l’indépendance de la justice, renforcement de la bonne gouvernance, séparation des pouvoirs sont des vertus cardinales que chaque Etat membre se devait de faire sienne. En 2011, les circonstances ont quelques peu contraint l’hôte du sommet de l’UA de respecter ladite Charte. D’autant plus qu’il fut ensuite désigné président tournant de l’organisation continentale pendant un an. Rappelons également qu’à cette époque, l’espoir des peuples du Maghreb et du Moyen-Orient fut entretenu par le printemps arabe et l’hécatombe de plusieurs de despotes qu’il a entrainés. Les chefs d’Etat africains redoutaient une contagion vers le Sahel. Ils ont essayé d’anticiper en acceptant d’instiller quelques aménagements de leur Constitution.
ce scrutin permet à l’évidence au président Teodoro Obiang Nguema d’asseoir définitivement son pouvoir.
Sur le papier, le vent du changement souffle désormais sur la Guinée Equatoriale. Or ce scrutin permet à l’évidence au président Teodoro Obiang Nguema d’asseoir définitivement son pouvoir. Car il lui revient de nommer son vice-président, qui selon la nouvelle Constitution le remplacera en cas de vacances du pouvoir. En d’autres termes, le dauphin sera d’ores et déjà désigné si le chef de l’Etat venait à se retirer ou ne serait plus en mesure d’assumer la fonction suprême. Teodoro Nguema Obiang Mangue (alias Teodorin ou le petit Teodoro) semble tout indiquer pour assurer la postérité de la dynastie Obiang.
Teodoro Obiang Nguema de se conformer à la Charte africaine de la démocratie des élections et de la gouvernance dont les prin-
Les casseroles judiciaires pour abus de biens sociaux inhérents à son train de vie très ostentatoire en France et aux Etats-Unis entraveraient-elles son dessein ou le passage du flambeau ? Pour l’homme qui peut s’enorgueillir d’avoir été réélu, par cinq fois depuis son accession au pouvoir en 1979, à plus de 95% de voix, nul doute qu’il pourra bénéficier d’une retraite confortable de sénateur à vie avec l’immunité parlementaire qui sied à cette fonction.
Une opposition muselée Le PDGE domine outrageusement l’espace politique du pays avec ses 99 députés godillots dans une chambre qui en compte 100. Le projet de changement de Constitution est passé comme une lettre à la poste lors de sa lecture sans débats contradictoires à l’Assemblée Nationale en juillet 2011. Les partis d’opposition n’ont malheureusement pu obtenir à temps le texte avant l’ouverture de la campagne du référendum c’està-dire le 27 octobre 2011. Mais pourquoi ces partis ont-ils accepté de participer aux élections du 26 mai dernier ? Les manœuvres d’intimidation – harcèlement et arrestation – de ceux qui se sont opposés au référendum ne les sont pas encore dissuadé. Les dernières semaines qui précédaient les élections, une manifestation contre le régime s’est soldée par un coup de filet de la police : quinze membres de l’opposition
politique avec la participation de fondations ou d’institutions luttant pour les droits de l’Homme. Et en présence même du sous-secrétaire aux Affaires Africaines du département d’Etat, monsieur Johnnie Carson.
Teodoro Nguema Obiang Mangue (alias Teodorin)
sont encore aujourd’hui en détention. L’inaccessibilité aux médias, dont la plupart sont contrôlés par la famille Obiang, le manque de moyens financiers font que l’opposition est inaudible. La résistance des exilés et de la diaspora n’ont qu’une portée limitée même s’ils ont accès à internet. Combien de personnes peuvent se permettre d’avoir une connexion ? Puis comme par hasard, quelques jours avant les dernières élections, les réseaux sociaux (Facebook, twitter) ont été coupés. Les sites des partis d’opposition ont été contaminés par un virus informatique intelligent qui oriente directement le surfeur sur le site du PDGE – le parti du Président - alors qu’il a cliqué sur l’adresse de Convergence Pour la Démocratie Sociale (CPDS), principal parti d’opposition.
Le pouvoir magique du pétrole 500.000 barils/jour en 2012, cette production hisse la Guinée équatoriale au troisième rang de pays producteurs du continent. La recette générée par cette manne attire, non seulement les majors de l’industrie pétrolière et gazière de toute la planète, mais aussi tous les investisseurs susceptibles de vendre de la technologie ou des infrastructures routières ou de BTP
voire même la finance à ce pays béni de Dieu. Les ONG internationales dénoncent les faits de corruption et de détournement de fonds du clan Obiang. La justice française, espagnole et étasunienne traquent, essayent d’endiguer une partie du revenu du pétrole que le Président et ses proches auraient indûment détourné. Mais le lobbying que de grands groupes industriels de ces pays exercent
Les ONG internationales dénoncent les faits de corruption auprès de leur gouvernement finit toujours par triompher. Le président Teodoro Obiang a déjà plusieurs fois menacé les entreprises françaises d’expulsion face à l’acharnement de la justice française sur son fils Teodorin. Les Etats-Unis ont adopté une attitude qui frise la schizophrénie ; D’après le site Slate Afrique : « le département de la Justice s’en prend aux biens mal acquis des dirigeants équatoguinéens tandis que le département d’Etat organise des colloques pour redorer l’image de la Guinée-Equatoriale ». Ainsi le président Teodoro Obiang a plusieurs fois honoré de sa présence des conférences à Washington
D’une superficie de 28.000 km², la particularité de ce pays découle de son passé colonial : une île Bioko (2.000 km²) où se trouve la capitale administrative Malabo et le territoire sur le continent appelé Rio Muni (26.000 km²) avec Bata comme centre économique. Et géographiquement, Bioko est distante de plus de 300 km de la partie continentale. Essentiellement à vocation agricole au lendemain de son indépendance en 1968, la production de cacao de cette ancienne possession espagnole décline au fur et à mesure du durcissement, du régime du président Francisco Macias Nguema. La découverte de gisement off-shore dans le golfe de Guinée au début des années 1990 suscite un regain d’intérêt pour ce pays et la région. Grâce à la possibilité pour un Etat d’élargir son espace maritime par la mise en place de Zone Economique Exclusive (ZEE), la Guinée Equatoriale bénéficie aujourd’hui d’une superficie territoriale de plus 320.000 km² grâce de précieuses aides juridiques de grands groupes internationaux. Ce qui fatalement empiète sur les champs pétrolifères des voisins comme le Cameroun et le Nigéria. La décision de la Cour Internationale de Justice (CIJ) de la Haye délimite les frontières actuelles après les différends provoqués par cette querelle de voisinage. Selon Jean Rieucau (Cahier de l’Outre-mer) malgré un arrêt de la CIJ portant sur une Zone d’Exploitation Conjointe (2002), « la zone comprise entre la péninsule de Bakassi et l’île de Bioko risquera de provoquer à terme un contentieux entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale ».
SEM Denis Sassou-Nguesso
Lamine THIAM
13 N°42 juin 2013
Diasporas News
juridique
Cécile. D.
DECISION SUR LA CONFIRMATION DES CHARGES DU 3 JUIN 2013 AFFAIRE LE PROCUREUR C. LAURENT GBAGBO Que signifie la décision des juges d’ajourner l’audience et de demander plus d’information au Bureau du Procureur? Le 3 juin 2013, la Chambre préliminaire I de la CPI a décidé d’ajourner l’audience et de demander au Bureau du Procureur de soumettre des preuves additionnelles ou de conduire des enquêtes supplémentaires sur un certain nombre de points. Les juges ont considéré, à la majorité, que les éléments présentés par le Procureur dans cette affaire ne permettent pas de décider s’il y a des motifs substantiels de croire que M. Gbagbo a commis les crimes qui lui sont reprochés. En particulier, la Chambre a demandé au Procureur de présenter davantage d’informations sur la structure organisationnelle des forces pro-Gbagbo, les confrontations possibles entre ces forces et des groupes armés opposés, et sur l’adoption alléguée d’un plan visant à attaquer la population civile considérée comme « proOuattara ». Les juges ont également demandé au Procureur de présenter des informations supplémentaires sur les victimes, les préjudices qu’elles auraient subis ainsi que leur allégeance réelle ou supposée. La Chambre a établi un calendrier de communication entre les parties des éléments de preuves et de nouveaux documents, y compris un nouveau document contenant les charges. Le Procureur devra soumettre les observations écrites finales au plus tard le 24 janvier 2014. La Défense, qui aura reçu au fur et à mesure les éléments de preuve, aura jusqu’au 7 février pour y répondre. Par la suite, la Chambre rendra sa décision confirmant ou rejetant 14 Diasporas News N°42 juin 2013
les charges dans une période de 60 jours suivant la réception des observations finales de la Défense. Les juges ont souligné que la présentation des éléments de preuve supplémentaires ne constitue pas une violation des droits de la Défense, la Défense disposant de suffisamment de temps pour préparer ses moyens de preuve.
Une telle situation s’était-elle déjà produite devant la CPI ? Oui, en 2009, la Chambre préliminaire saisie de l’affaire Le Procureur c. Jean-Pierre Bemba Gombo, avait décidé d’ajourner l’audience de confirmation des charges et avait demandé au Procureur de reconsidérer les charges, notamment quant à la forme de responsabilité qu’aurait M. Bemba en rapport avec les crimes allégués. L’Accusation avait alors modifié les charges et la Chambre a, par la suite, confirmé les charges et renvoyé l’affaire en procès.
Puisque les juges estiment ne pas avoir suffisamment d’éléments de preuve pour confirmer les charges présentées par le Procureur, cela veut-il dire que le Procureur n’a pas bien fait son travail ? L’audience de confirmation des charges n’est pas un procès. Son objectif étant de permettre aux juges de vérifier si le Procureur dispose de suffisamment de preuves qui justifient qu’un procès ait lieu. Le Procureur n’est donc pas dans l’obligation de présenter à la Chambre préliminaire tous les éléments de preuve à sa disposition, mais seulement ceux qui, selon lui, seraient suffisants
pour convaincre les juges qu’il y a des motifs substantiels de croire que M. Gbagbo a commis les crimes allégués afin de renvoyer l’affaire en procès. Les juges de la Chambre préliminaire ont toutefois considéré que les éléments de preuve présentés n’étaient pas suffisants pour confirmer ou pour rejeter les charges et, en conséquence, ont demandé au Procureur de présenter des éléments supplémentaires.
Quand et comment s’était déroulée l’audience de confirmation des charges dans l’Affaire Le Procureur c. Laurent Gbagbo ? Durant l’audience de confirmation des charges dans l’affaire Le Procureur c. Laurent Gbagbo, qui s’est tenue du 19 au 28 février 2013, l’Accusation et la Défense ont présenté leurs éléments de preuves devant la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale. Les représentants légaux des victimes ont également eu la possibilité de présenter des déclarations liminaires et de clôture. Par la suite, les parties et participants ont complété leurs présentations par des requêtes écrites. Une audience de confirmation des charges n’est ni un procès ni un début de procès. C’est une audience publique durant laquelle la Chambre préliminaire de la CPI examine s’il y a des preuves suffisantes pour renvoyer l’affaire en procès. Les juges de la Chambre préliminaire examinent les charges et décident si elles sont suffisamment étayées par les éléments de preuve. La Chambre préliminaire décide s’il y a lieu de tenir un procès devant une Chambre de première instance composée de trois autres juges ;
Lauent Gbagbo
elle ne statue pas sur l’innocence ou la culpabilité du suspect.
Qui sont les juges qui ont rendu cette décision sur la confirmation des charges et quelles options avaient-ils ? C’est la Chambre préliminaire I de la CPI qui a rendu sa décision aujourd’hui, composée de la juge Silvia Fernández de Gurmendi (Argentine) juge présidente, du juge Hans-Peter Kaul (Allemagne) et de la juge Christine Van den Wyngaert (Belgique). Les juges de la CPI sont des personnes jouissant d’une haute considération morale, connues pour leur impartialité et leur intégrité, et réunissant les conditions requises dans leurs États respectifs pour l’exercice des plus hautes fonctions judiciaires. Tous ont une grande expérience, pertinente au regard de l’activité judiciaire de la Cour et une compétence reconnue en droit pénal et en procédure pénale. A l’issue de l’audience de confirmation des charges, la Chambre avait plusieurs options : Elle pouvait :
politique • Confirmer les charges, toutes ou une partie, pour lesquelles elle a conclu qu’il y a des preuves suffisantes, auquel cas l’affaire est renvoyée en jugement devant une Chambre de première instance pour le Procès ; • Refuser de confirmer les charges et arrêter la procédure à l’encontre de Laurent Gbagbo ; • Ajourner l’audience et demander au Procureur d’apporter des éléments de preuve supplémentaires ; ou, dans l’alternative, lui demander de modifier toute charge pour laquelle les éléments de preuve produits semblent établir qu’un autre crime que celui qui est reproché a été commis. C’est cette troisième option que les juges ont décidé. Les deux parties à la procédure peuvent toutefois demander à la Chambre préliminaire l’autorisation d’interjeter appel contre la décision sur la confirmation des charges.
pense la juge qui a émis cette opinion dissidente ?
Pourquoi la décision sur la confirmation des charges a-t-elle été rendue en retard, comme certains disent ?
Que va-t-il se passer pour Laurent Gbagbo ? Va t’il être libéré et rentrer en Côte d’Ivoire ou sera t-il maintenu en détention ?
La décision rendue aujourd’hui par les juges n’est pas arrivée en retard. Selon les règles de procédure devant la CPI, le délai de 60 jours dont bénéficie la Chambre pour rendre sa décision, a commencé à courir à partir du premier jour ouvrable suivant le dépôt des observations écrites finales, d’où en pratique le fait que le délai a commencé à courir le 2 avril (premier jour ouvrable après le 28 mars), et donc la décision devait être rendue au plus tard le lundi 3 juin 2013, comme elle l’a été. Les juges ont minutieusement examiné les éléments présentés à l’oral et par écrit, par les parties et participants à l’affaire, et ont conclu qu’il était nécessaire de demander un complément d’information avant de prendre une décision sur la confirmation des charges.
Pourquoi la décision a-t-elle été adoptée avec une opinion dissidente ? Que cela signifie t’il ? Que
En l’absence d’un consensus, une Chambre préliminaire peut adopter sa décision à la majorité. Une opinion dissidente, donc ne concluant pas au même résultat, peut être attachée à la décision de la majorité. Celle-ci expose alors la position du juge, différente de celle de la majorité, mais elle n’a pas d’autorité judiciaire. En ce qui concerne la décision ajournant l’audience de confirmation des charges, Mme le juge Sylvia Fernandez de Gurmendi a adopté une opinion dissidente. En effet, l’opinion de Mme juge de Gurmendi diverge de l’opinion de la majorité sur plusieurs points qui ont amené la majorité à ajourner l’audience et à ne pas décider sur la confirmation des charges d’après les preuves déjà présentées.
Prix Félix Houphouët-Boigny François Hollande, le président français a reçu le prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix décerné par l’Unesco.
I
l a reçu des mains de M. Mario Soares un chèque de 150 000 dollars, un diplôme et une médaille d’or. L’heureux récipiendaire a décidé d’offrir son chèque à deux associations. Il s’agit de la section malienne du Réseau paix et sécurité des femmes de la Cedeao (REPSFECO) et l’association « Solidarité défense » qui vient en soutien aux familles des soldats français. FBN / Crédit photo : @ Diasporas-news.
François Hollande à son arrivée
Dans l’attente de la décision sur la confirmation des charges, les juges ont considéré qu’il est nécessaire de maintenir M. Gbagbo en détention à la CPI. Les juges sont tenus d’examiner, au moins tous les 120 jours, la question du maintien en détention des suspects.
Quelles conséquences cette décision a-t-elle pour les victimes ? Cela veut-il dire que la Cour ne les considère pas comme de vraies victimes ?
Remise du Prix à François Hollande par Irina BOKOVA, Directrice Générale de l’UNESCO
Les juges n’ont ni confirmé ni rejeté les charges, mais ont décidé d’ajourner l’audience et de demander plus d’informations. L’affaire à l’encontre de Laurent Gbagbo reste ouverte et la participation des victimes continue à avoir lieu dans les mêmes conditions qu’avant. Caroline MAUREL / source CPI Chefs d’état et de gouvernement 15 N°42 juin 2013
Diasporas News
invité du mois
Serge Kassy : « Alpha Blondy, arrête de jouer au con » En prélude à ses premiers concerts en France depuis son exil et avant la sortie de son nouvel album, l’artiste reggae ivoirien Serge Kassy s’est prêté à nos questions le temps d’un entretien sans langue de bois. Exclusif. Diasporas News : Bonjour Serge Kassy, peux tu nous parler de ton futur album « Au nom des miens » ? C’est qui les miens ? Pourquoi ce titre ? Serge Kassy : Le titre « Au nom des miens » c’est à cause des inégalités que subit mon peuple ; c’est aussi pour dénoncer des relations inéquitables entre les occidentaux et nous. Dieu m’a donné la chance de dire ce que les autres ne peuvent pas dire. J’ai choisi aussi ce titre parce que j’ai perdu beaucoup des miens dans une crise postélectorale qui a fait beaucoup de morts dans mon pays. J’estime que les miens ont tellement de problème dans la vie qu’ils n’ont pas le temps de s’exprimer et qu’un des leurs a décidé de parler en leur nom. C’est pourquoi je parle et je chante « Au nom des miens ». D-N : Est ce qu’Alpha concrètement s’inscrit « Au nom des miens » selon toi ? S.K : Cela dépend du côté où on se trouve. On ne peut pas parler au nom d’un peuple et prendre position pour ceux qui font du mal à ce peuple, ceux qui emprisonnent ce peuple. Quand on est en complicité avec ceux qui mettent sous l’éteignoir ce peuple, on ne peut pas parler en leur nom. A plus forte raison quand tu es du côté de ceux 16 Diasporas News N°42 juin 2013
qui oppriment le peuple. Donc Alpha Blondy est loin de parler des miens et au nom des miens. Il ne connaitra jamais le problème des miens, il ne vit pas la réalité des miens. Il feint d’ignorer ce qui se passe en réalité. il est devenu le porte voix de ceux qui oppriment mon peuple. Donc, il est loin de parler au nom des miens.
D-N : Quand Alpha te demande de rentrer au pays, que lui réponds tu? S.K : Oh (il soupire) je pense qu’il a déjà eu sa réponse. Je pense qu’on lui a déjà dit. S’il estime que moi je joue au couillon c’est le terme qu’il a employé, j’aimerais qu’à travers ton écrit, qu’il arrête de jouer au con. Que Serge kassy dit : « Alpha Blondy, arrête de jouer au con. » j’estime qu’on ne peut pas être une icone, un peuple ne peut pas t’idolâtrer pendant des décennies parce qu’il te considère comme celui qui était apte à faire leur fierté et qu’au soir de ta vie, tu nages selon les pouvoirs qui viennent à Abidjan. Que tu aies flirté avec Gbagbo durant tout le temps qu’il a passé en Côte d’Ivoire et qu’au soir des élections tu vires à 280 degrés et maintenant, c’est toi qui veux donner les leçons aux gens. Il est loin de pouvoir nous donner des leçons. Qu’Alpha arrête de jouer au con.
D-N : Au niveau musical, y a-til des choses sur lesquelles vous pouvez vous entendre ?
notre pays. Pourquoi, pour que je rentre dans mon pays, c’est lui Alpha qui doit voir le ministre de la Culture ? Pourquoi c’est lui Blondy qui doit intervenir ? Il sait très bien ce qu’il fait.
S.K : J’estime qu’on a passé, Alpha Blondy et moi près de 35 ou 40 ans d’amitié au niveau de la musique. Nous savons d’où nous venons. Beaucoup de choses nous ont lié. Si pour ses intérêts, il pense qu’il était nécessaire de me vilipender, de mettre à mal cette amitié qui existait entre nous, je lui demande d’arrêter de jouer au con. On a des divergences de point de vue sur ce qui s’est passé dans
D-N : En tant qu’artistes (toi et Alpha) ne pensez vous pas que vous avez tous échoué parce que vous ne vous situez pas au dessus de la mêlée politique ? S.K : Je voudrais te rappeler que nous les artistes nous sommes des hommes avant tout. Pourquoi
invité du mois sont en prison. L’expropriation des Wê sur leurs terres. Tous ces problèmes qui n’ont pas encore trouvé de solution.
D-N : Revenons à « Au nom des miens »Que peut-on dire de ton nouvel album ? S.K : C’est un album qui a été fait dans de meilleures conditions, les studios lion fox à Washington avec Georges Kouakou. Il y aussi un travail qui a été fait avec Honoré Kakou et Echantillon chez moi à Abidjan. C’est un album de 14 titres avec des titres engagés, d’amour où chacun pourra trouver son compte. On parle de conseils. Il y a des featuring notamment avec Tiwony qui est un artiste connu ici qui nous a aidés aussi puisque nous voulons toucher le public français, le marché français. Ce marché a ses exigences et nous essayons de répondre à cela.
voulez vous qu’on ait les mêmes points de vue ? Mais le bon sens nous amène à savoir où se trouve le vrai. A partir du moment où des gens prennent des armes pour prendre le pouvoir, l’artiste que je suis se doit d’être du côté de la légalité constitutionnelle. Faire un autre choix serait être du mauvais côté. Un pays a des règles, des lois. On ne prend pas le pouvoir par les armes ; on prend le pouvoir par les urnes. Rien ne justifie une guerre. C’est pourquoi, je maudis le jour où des gens ont envoyé la guerre dans mon pays.je maudis ce jour là. Maintenant les Alpha Blondy, les Tiken Jah, tous ceux qui ont fait le choix contraire au mien, viennent me dire où se trouve le vrai et comment Ouattara a gagné les élections ?
D-N : Bob Marley en son temps s’est
D-N : Quel est ton agenda dans les mois à venir ? S.K : J’ai 2 concerts qui sont programmés. Déjà le 28 juin à Saint Etienne, ensuite le 05 juillet à Paris au Centre d’animation Curial. Tout ceci va être fait avant la sortie internationale de mon album peut être à la fin de l’année. D-N : Ton mot de la fin..
S.K : J’invite toute la diaspora africaine et caribéenne à venir nombreux pour les concerts. Ce sera une occasion pour se retrouver déjà, pour revivre mon répertoire depuis le début dans les années 90. Ce sera mes premiers concerts depuis que je suis en exil. Et je voudrais le partager avec mes fans français, africains, antillais. Merci. Propos recueillis par Félix Boni NIANGORAN.
impliqué pour la réconciliation en Jamaïque. Pour toi, la réconciliation véritable en Côte d’ivoire passe par quoi ? S.K : Pour qu’il y ait réconciliation dans mon pays, il faut que les autorités acceptent d’abord de se mettre dans la peau d’une réconciliation. Ils ne sont pas dans une logique de réconciliation. On continue d’arrêter tous ceux qu’ils appellent les pros Gbagbo par tous les moyens. On traque les exilés dans les pays limitrophes. Ils continuent de mener une politique des vainqueurs, ethno tribale. Comment voulez vous qu’on parle de réconciliation ? La réconciliation véritable passe par le retour de Laurent Gbagbo. On ne peut pas ignorer cela. La libération de tous les sympathisants de Gbagbo qui 17 N°42 juin 2013
Diasporas News
société
AB Evènements célèbre la Femme Réussite. Tel pourrait se résumer en un mot le dîner-gala organisé par la structure AB Evènements, créatrice d’émotion à la carte pour célébrer la Femme et les mères. Notre compte rendu.
Nicole Sarr ( la marraine)
S
alons Espace 68, c’est en ce lieu situé à la Plaine Saint-Denis (Ndlr banlieue parisienne) que la société AB Evènements a convié ses nombreux invités et partenaires pour honorer la Femme à l’occasion de la fête des mères. A évènement exceptionnel, marraine exceptionnelle. Et c’est à Madame Nicole SARR, femme de Média, femme de distinction qu’est revenu l’honneur de parrainer le dîner -gala. A notre arrivée, il nous a été permis de constater qu’un large public composé d’hommes et de femmes bien habillés et parfumés a effectué le déplacement pour cet évènement. Et le coût (35 euros seul et 60 euros couple) n’a point freiné les ardeurs festives des participants. Au menu gastronomique de cette soirée, les participants ont eu droit à un cocktail exotique en libre service composé du piqué d’alloco, de boulettes de poissons et de viandes avec divers légumes du terroir ivoirien. Des tables bien garnies avec des mets succulents notamment une assiette exotique faite de papillote de poissons façon abidjanaise, ainsi que du gigot d’agneau rôti accompagné de riz et de vins de qualité le tout servi par une équipe de traiteurs professionnels dirigée par Mr Amon Joseph. Côté Gala, l’animation a été assurée par l’honorable Aimé Assamoi dont le sérieux et l’humour à l’ivoirienne ont permis à l’assistance de passer du bon temps. Plusieurs artistes étaient aussi de la fête pour apporter un cachet particulier à cette ambiance. Ce sont entre autres Savan Allah, John Djongoss, Luckson Padaud et Mika’S qui ont fait danser et vibrer le public aux sons de leurs chansons favorites. Des défilés de mode de la maison de création Mayonka et Lady’s Events ont ponctués cette soirée. Une tombola a été organisée ; et de nombreux lots ont été gagnés par des participants. Jusqu’à notre départ, force est de constater que la plupart de ceux qui ont fait le déplacement pour assister à cette soirée ont manifesté leur joie d’avoir été présents. Une manière d’exprimer leur satisfaction à la structure d’Evénementiel qu’est AB Evènements. Cette organisation existe depuis 4 ans environ. Elle est composée de trois femmes dynamiques Mme Ami Coulibaly FESCAU, Mme Brigitte BOGA, Mme Marie Louise Laurette dont le sérieux, le dynamisme, le relationnel et la créativité permettent d’organiser divers types d’évènements et d’être reconnues pour leur professionnalisme. Pari gagné et promesses tenues. Pour de futurs évènements, que nous réservent encore ces braves femmes ? Une chose est certaine : AB Evènements rime avec Emotions garanties. Félix Boni NIANGORAN / Crédit photo : @ Mado 18 Diasporas News N°42 juin 2013
Marie Louise , Ami Fescau et Brigitte B
M. Aimé Assamoi
société
Séisme des 20 et 29 mai 2012 dans l’Emilie Romagne en Italie
Un an après cette tragédie, les immigrés Africains et populations de l’Emilia, entre souvenirs et reconstruction, accueillent la Ministre Cécile Kyenge sur les lieux pour un soutien.
P
endant la nuit du 20 mai 2012 à 4:30, une secousse de 5.9 ravage l’Emilie Romagne faisant des morts, plusieurs blessés et de nombreux dégâts matériels dont l’écroulement de plusieurs entreprises dans toute la région. Pendant une semaine entière, la population vivra dans la terreur et à la recherche d’un toit pour ceux qui ont perdu leur maison. C’est dans cette ambiance, que dans la matinée du 29 mai 2012 une autre secousse moins puissante mais plus dévastatrice d’une magnitude de 5.7 venait prendre de plein fouet toutes les populations déjà affectées par la première secousse du 20 mai 2012. Aujourd’hui, un an après cette grande tragédie, quels souvenirs les immigrés africains vivant dans cette région ont-ils gardés ? Quelle est leur nouvelle vie dans la phase de la reconstruction ?
Cécile Kyenge
Sur invitation de la commune de Bomporto (province de Modène, la ministre Cécile Kyenge a voulu rendre hommage à tous ceux qui ont perdu un ami, un parent pendant cette tragédie dans l’Emilie Romagne. Elle s’est exprimée ainsi : « Je remercie toutes les forces vives, les pompiers, la protection civile, les gendarmes, les policiers, les maires et le président de la région pour leur soutien à toutes les personnes qui ont été frappées sans différence de race ni de religion par cette tragédie. Je souhaiterais que nous regardions notre prochain comme nous-mêmes. Je comprends, la peur
est normale mais ensemble nous pouvons la vaincre pour créer une nouvelle cohésion sociale. Moi je suis venue de terre lointaine. Je ne pensais pas rester en Italie mais aujourd’hui j’y suis parce que l’Italie est un pays d’accueil. Je voudrais souligner que la délinquance et la violence n’ont pas de couleur. Celui qui est auteur d’une violence ou d’un acte de délinquance doit être puni selon sa peine sans tenir compte de la peau et de sa religion. Mon ministère n’est pas un ministère des immigrés, nous travaillons avec tous les autres ministères et ensemble, pour construire une nouvelle société et une nouvelle Italie. Je remercie l’ordre de Malte pour le grand soutien aux populations de l’Emilia pendant les moments difficiles. Je rends aussi hommage à tous ceux qui travaillent nuit et jour pour notre protection et la vie de nos différentes familles. Je suis la ministre des sans voix et je souhaite que Dieu nous donne la possibilité que notre voix soit entendue » Pour marquer ce premier anniversaire de ce tremblement de terre dans la région nous avons rencontré quelques immigrés, voici leur témoignage :
Koffi née Kangah aya Léontine
Madame Koffi née Kangah aya Léontine originaire de la Côte d’Ivoire vivant à Crevalcore dans la province de Bologne nous exprime comment sa famille a vécu les deux secousses : «C’est un souvenir de peur que j’ai ressenti et que je continue de ressentir. Nous espérons que ça ne reviendra plus, parce que le tremblement de terre est quelque chose tellement
dangereuse et traumatisante que celui qui ne l’a jamais vécu ne peut pas comprendre. Il faut l’avoir vécu pour comprendre sa dangerosité. Une personne qui a une famille, pendant le tremblement de terre craint de la perdre. Aujourd’hui on nous parle de reconstruction, s’ils le font ça sera une très bonne chose et une grande joie pour ma famille. Parce que nous vivons dans ce pays dans lequel nous avons investi pour notre maison, penser que nous l’avons perdue, ça sera une désolation pour notre famille et nous espérons que les autorités Italiennes vont nous aider effectivement».
vit dans une location sans compter que je continue de payer l’ancienne maison que je dois solder. Je crois que nos difficultés sont loin d’être résolues si tôt contrairement à ce qu’on nous a fait croire. Après plusieurs réunions que nous avons eues avec l’administration, il nous a été promis que la reconstruction rentrerait dans l’ordre avant fin de l’année 2014. Mais je ne crois pas que cette promesse soit effective, parce que nous ne voyons aucuns signes à l’horizon. Ma famille et moi avons la vie sauve et je pense que c’est l’essentiel, je rends gloire à
Adjeh Kokou séna Séhon Kore Giles
Notre investigation nous a amené à Moglia dans la province de Mantova, la seule province de la région de la Lombardie qui a été touchée par ce tremblement de terre. Dans cette ville plusieurs immigrés Africains ont aussi subi la colère de la terre. Séhon Kore Giles résident à Moglia a perdu sa maison, voici ses sentiments: « L’année 2012 comme souvenir a été une grande tristesse pour ma famille, parce que pendant le tremblement de terre nous avons perdu notre maison. A y penser c’est encore une grande émotion de tristesse et de peur que j’éprouve toujours. Mais comprenez que la vie c’est ça aussi, il faut regarder avec espoir le futur et nous espérons que cela ne va plus se reproduire. Les autorités nous parlent aujourd’hui de reconstruction, mais moi je ne vois pas encore les signes de cette promesse. Nous avons perdu notre maison et aujourd’hui ma famille
Dieu ». Notre dernière rencontre est celle avec monsieur Adjeh Kokou Séna originaire du Togo, il vit à Mirandola, province de Modène qui fut l’épicentre de la deuxième secousse du 29 mai. C’est avec émotion qu’il a bien voulu s’exprimer sur ce qui s’est passé. Voici son témoignage : « Aujourd’hui c’est un souvenir d’émotion très forte que j’éprouve. Pendant la première secousse du 20 mai, je dormais et tout se passait comme dans un rêve. C’était la première fois que je vivais une chose pareille. J’ai passé plusieurs nuits dans la voiture. Lorsqu’il ya eu la deuxième secousse du 29 mai 2012 c’était la catastrophe parce que nous étions au travail et nous ne savions pas que faire. J’ai compris que la vie de l’homme n’est rien sans Dieu. Et Je le remercie de nous avoir sauvé la vie devant cette tragédie ». Compte
rendu
RENE KOUAME (Italie) 19
N°42 juin 2013
Diasporas News
société
RENCONTRE AVEC TATIANA ROJO
Tatiana Rojo a toujours su ce qu’elle ferait de sa vie. C’est donc avec passion et détermination qu’elle s’attelle à la tâche afin de devenir comédienne. L’originaire du Gabon et de la Côte d’Ivoire ne se contente pas des courts et longs métrages, ainsi que des pièces de théâtre, dans lesquelles elle a déjà joué, elle en veut plus. Lasse d’attendre ce qui n’arrivera peut-être jamais, elle décide de prendre son destin en main dans le spectacle « AMOUTATI ».
U
n one woman show qui retrace avec humour, les anecdotes de sa vie, la relation avec sa mère Michelle. Avec ce spectacle, l’artiste se produira tout cet été, dans la France entière.
Diasporas-News : Vous êtes née au Havre, et après la séparation de vos parents, vous vous êtes retrouvée en Côte d’Ivoire, comment avez-vous vécu ce retour aux sources ? TATIANA ROJO : J’avais 6 ans à l’époque, et dans mes souvenirs ce retour aux sources a été une véritable joie, je découvrais autre chose, des gens qui parlaient avec beaucoup de ferveur et qui avaient toujours le sourire, sans oublier la chaleur, par contre c’est avec les élèves de ma classe que le contact fut difficile, ils se moquaient souvent de moi car ils trouvaient que je m’exprimais comme une blanche que je « chôcôbissais » selon le terme ivoirien, alors pour éviter d’être la risée, et surtout pour éviter les « côcôtas », j’ai rapidement appris à parler avec l’accent ivoirien.
D-N : A quel moment avez-vous compris que vous embrasseriez le métier de comédienne ? T.R : C’est en prenant des cours de théâtre et de danse, que j’ai compris que j’exercerai ce métier, précisément à l’âge de 12 ans en CM2, et encore plus lorsque j’ai obtenu mon premier prix pour la meilleure interprétation au mini20 Diasporas News N°42 juin 2013
variestocope en Côte D’Ivoire. J’écrivais souvent sur mon cahier de souvenir, profession : Actrice.
les relations entre femmes ? T.R : Effectivement, ma mère
D-N : En tant que comédienne et femme noire, quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?
est pour moi l’exemple même de la femme africaine digne, fière, belle et combative, je me suis donc inspirée d’elle pour mon spectacle, mais aussi de mes expériences dans le monde du travail.
T.R : La première difficulté c’est qu’on n’arrive pas à me donner d’âge, donc pour certain réalisateur, je parait trop jeune ou trop âgée pour jouer certains rôles, ensuite il n’y a pas assez de rôles pour toutes ces nombreuses comédiennes noires, qui n’aspirent qu’à travailler, mais le plus gros problème c’est que les Africains de la diaspora, pas tous évidemment, mais une grande majorité tout de même, ne soutiennent pas les films, les spectacles vivants, ou certains africains jouent. Nous ne sortons pas pour découvrir et soutenir ces films, ce problème persiste malheureusement.
D-N : Est-ce à cause de ces nombreuses difficultés, que vous avez opté pour un one woman show ? T.R : Oui je ne pouvais plus attendre comme cela, ce que l’on ne me donnera pas. J’ai donc décidé de retrousser mes manches et je me suis mise au travail le résultat : Amoutati.
D-N : Ce one woman show vous a-t-il vraiment été inspiré par votre mère, et
D-N : Si vous devriez décrire votre spectacle, ce serait comment ? T.R : Je dirai qu’Amoutati est une histoire vraie, celle de la vie tout simplement. Elle est tellement vraie que vous croirez que c’est la vôtre, c’est un retour aux sources, sans artifices vers une Afrique grande et véridique où une femme courageuse élève seule ses filles, en leur apprenant avant tout à réussir.
D-N : Avec tout ce succès, et après avoir jouée dans plus de 14 films comprenant des figurations, courts, et long métrages, sans oublier vos futurs projets, quel bilan dresseriez-vous, de votre carrière ? T.R : J’ai pratiqué des petits boulots avant de vivre de ce métier, j’ai eu un soutien immense de la part de ma maman, ces prières et celle de mes amies m’ont beaucoup aidées, j’ai tout le temps été soutenue, il m’arrivait parfois de sortir d’un casting en me disant que c’était la dernière fois que j’en faisais un, je suis donc fière d’être monté sur
Tatiana ROJO
scène avec mon boubou et de jouer la dame de fer que je connais le plus, et dont je suis toujours aussi fière de parler : Ma mère. Bien évidemment j’aime tout ce que j’ai fait avant, et d’ailleurs je me suis beaucoup amusée à les faire.
D-N : Quels sont vos futurs projets ? T.R : Ah ma chérie je suis africaine, c’est donc un secret africain, dans tous les cas en juillet prochain, il y aura la sortie de « Aya de Yopougon », le dessin animé de Marguerite Abouet où je tiens le rôle de la go Adjoua, en 2014 je serai sur le long métrage « AKWABA » de Benoit Mariage où je suis la compagne de Benoit POOLVOERE, et je serai également dans « Le Papa Maréchal » de Fabrice Eboué, ensuite nous ferons une tournée pour le spectacle « moutati » tout un programme ! Stévyne N’ZABA.
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société
Les jeunes cadres Africains dans les loges ésotériques pour réussir
La recrudescence des sectes en Afrique devient un phénomène inquiétant dans tous les milieux sociaux avec comme cibles les personnes fragilisées sous le coup de la vie.
E
n Afrique pour accéder à un poste ou autre engagement nécessitant un défi, les gens n’hésitent pas à s’engager dans des sectes et autres sciences ésotériques. Notre approche de ce phénomène nous amène dans le milieu des jeunes cadres africains frileux de cette pratique à cause des difficultés liées à la recherche de premier emploi. Faut-il accuser les difficultés économiques pour s’adonner à une science ésotérique ou autre secte sans savoir les risques que l’on y court ? Nos investigations nous amènent à la rencontre d’une jeune cadre Africaine d’origine Camerounaise qui nous donne ses expériences et ses convictions propres face à ce phénomène grandissant. Florence Tchouakam est ingénieur en télécommunication diplômée de l’université Umore de Modène depuis 2010 mais toujours à la recherche de premier emploi. Nous l’avons rencontrée voici son témoignage : « je dirai d’abord qu’il faut faire la différence entre celui qui y va de son propre gré, c’est-à-dire sachant bien de quoi il s’agit, et décide de s’y introduire et celui qui y va sans s’en rendre compte. Et ce dernier à la suite décide d’y demeurer par peur de représailles ou par manque de volonté nécessaire pour dire non. Le plus souvent celui qui se retrouve dans cette situation et qui se rend compte de quoi il s’agit décide de s’en aller, au risque de perdre sa propre vie. Les sectes en Afrique, je me réfère quand même à la situation au Cameroun d’où je suis originaire, sont devenues la chose la plus normale du monde ces derniers temps. La crise économique voulant, le désespoir, le manque d’activité et 22 Diasporas News N°42 juin 2013
surtout la non connaissance de Dieu sont les facteurs qui parfois poussent les jeunes à se retrouver dans ces cercles avec des personnages qui promettent le bonheur à prix zéro. Généralement ces cercles ne sont pas seulement ceux connus comme la rose croix et autres. Il y en a aussi très peu connues qui font des ravages parmi les jeunes de nos jours. C’est pratiquement devenu impossible de s’octroyer un emploi simplement sans tremper dans de tels cercles. Je ne peux pas parler d’une expérience personnelle. Je n’ai pas encore eu de telles propositions mais j’ai eu des témoignages des personnes qui en sont sorties. Je veux parler des amis qui se sont retrouvés dans ces cercles mais à la première « condition » à remplir, ils ont dû se rendre compte de quoi il s’agissait et se sont retirés. Malheureusement j’ai connu aussi quelqu’un qui a poursuivi dans le milieu sans vouloir se plier à toutes les règles et finalement, il y a perdu sa vie et celle de son enfant dans un accident de la route. Cela est dû pour ma part au désespoir et à la frustration que l’on peut ressentir à la fin de ses études, parfois si difficiles, si longues, comme dans mon cas actuel, et ne pas pouvoir s’insérer par le mérite. Parfois l’on emprunte le chemin des sectes pour ces raisons, et aussi le désir de vouloir satisfaire la famille. En Afrique, le fils qui a un bon emploi travaille pratiquement pour toute une famille entière. Et cela devient une responsabilité qu’il doit assumer, parce que ce sont ses familiers qui l’ont même aidé à finir ses études et donc par ricochet, il doit payer sa dette. Donc lorsque les choses tardent à démarrer, on sent juste cette pression autour de soi, l’envie de réussir absolument,
et on se retrouve où l’on ne devrait pas être. C’est un grand fléau vraiment pour notre chère Afrique. Et justement les choses avancent aussi si doucement en Afrique à cause de ce phénomène. Les personnes qui veulent vivre en Afrique et apporter leur contribution pour le bien être de leur pays, sont souvent obligées de s’en aller pour investir leur savoir faire et leur cerveau ailleurs pour éviter de prendre des risques en se retrouvant dans des cercles de destructions sociales que constituent ces sectes. Il faut savoir que toute personne, jeune cadre ou autre qui décide de s’introduire dans ces sectes, tôt ou tard, payera le tribut de cette appartenance. Personnellement je ne sais pas en quoi consistent exactement les avantages que tirent ces personnes, à part l’argent dans ces sectes. Les sectes sont liées aux homicides de tout genre, et ces actes ne resteront surement pas impunies à la longue. Selon moi même en occident existent ces cercles. Seulement je crois qu’ici l’on a un peu plus de choix. C’est une décision personnelle et cela n’implique pas forcement quelqu’un d’autre. En Afrique par contre, c’est devenu quasi le chemin obligatoire à emprunter pour réussir, c’est vraiment triste. Ceci empêche des personnes de bonne moralité parfois à décider d’y retourner et cela fait que le continent n’évolue pas. Nous avons en Afrique une société minée de jalousie, et la volonté de faire du mal sans raison à son voisin. Les Africains ont du mal à voir leur frère évoluer. Heureusement que ceux qui sont conscients et qui ont la conviction d’avoir Dieu à leur côté, ne peuvent pas prendre le risque d’aller tenter le Diable. C’est dommage pour
FLORENCE TCHOUAKAM
certains jeunes cadres africains qui, rêvant au miracle, s’introduisent dans ces sectes pour détruire leur vie. » Au regard de ce témoignage, nous pouvons affirmer sans nous tromper que l’initiation dans les sectes et sciences ésotériques des jeunes cadres Africains cause plus de problèmes dans leur vie qu’ils en espéraient. Les sciences ésotériques constituent des lieux d’exploitation spirituelle dans lesquels sont abusivement manipulées les personnes fragilisées par la situation de sans emploi et le manque de moyens économiques. Dans la vie il faut toujours s’armer, de courage et de patience, parce que «quelque soit la longueur de la nuit le jour arrive » comme l’on dit communément. Nous reconnaissons que l’attente d’un premier emploi n’est pas facile et même très douloureux. Mais cela n’est pas une raison de détruire sa vie en s’introduisant dans ces pratiques ésotériques dans l’espoir qu’ils leur donnent le miracle. RENE KOUAME (Italie)
santé
VOS DROITS EN TANT QUE PATIENT
Dès votre entrée dans un établissement de santé, l’on vous remet un livret d’accueil dans lequel figure le résumé de la charte de la personne hospitalisée. Il est important d’en prendre connaissance. 1- Toute personne est libre de choisir l’établissement de santé qui la prendra en charge, dans la limite des possibilités de chaque établissement. Le service public hospitalier est accessible à tous, en particulier aux personnes démunies et, en cas d’urgence, aux personnes sans couverture sociale. Il est adapté aux personnes handicapées. 2- Les établissements de santé garantissent la qualité de l’accueil, des traitements et des soins. Ils sont attentifs au soulagement de la douleur et mettent tout en œuvre pour assurer à chacun une vie digne, avec une attention particulière à la fin de vie. 3- L’information donnée au patient doit être accessible et loyale. La personne hospitalisée participe aux choix thérapeutiques qui la concernent. Elle peut se faire assister par une personne de confiance
qu’elle choisit librement.
qu’elle recevra.
de ce même droit.
4- Un acte médical ne peut être pratiqué qu’avec le consentement libre et éclairé du patient. Celuici a le droit de refuser tout traitement. Toute personne majeure peut exprimer ses souhaits quant à sa fin de vie dans des directives anticipées.
7- La personne hospitalisée peut, sauf exceptions prévues par la loi, quitter à tout moment l’établissement après avoir été informée des risques éventuels auxquels elle s’expose.
11- La personne hospitalisée peut exprimer des observations sur les soins et sur l’accueil qu’elle a reçus. Dans chaque établissement, une commission des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge veille, notamment, au respect des droits des usagers. Toute personne dispose du droit d’être entendue par un responsable de l’établissement pour exprimer ses griefs et de demander réparation des préjudices qu’elle estimerait avoir subis, dans le cadre d’une procédure de règlement amiable des litiges et/ou devant les tribunaux. Le document intégral de la charte de la personne hospitalisée est accessible sur le site internet du ministère de la santé. Marcelle KPAN
5- Un consentement spécifique est prévu, notamment, pour les personnes participant à une recherche biomédicale, pour le don et l’utilisation des éléments et produits du corps humain et pour les actes de dépistage. 6- Une personne à qui il est proposé de participer à une recherche biomédicale est informée, notamment, sur les bénéfices attendus et les risques prévisibles. Son accord est donné par écrit. Son refus n’aura pas de conséquence sur la qualité des soins
8- La personne hospitalisée est traitée avec égards. Ses croyances sont respectées. Son intimité est préservée ainsi que sa tranquillité. 9- Le respect de la vie privée est garanti à toute personne ainsi que la confidentialité des informations personnelles, administratives, médicales et sociales qui la concernent. 10- La personne hospitalisée (ou ses représentants légaux) bénéficie d’un accès direct aux informations de santé la concernant. Sous certaines conditions, ses ayants droit en cas de décès bénéficient
Marcelle KPAN
Le forum international pour un développement durable, qui s’est tenu cette année au siège de l’Unesco à Paris, a permis de mettre en lumière les impératifs pour une transition réussie dans le domaine de la préservation de la biodiversité.
L
es organisateurs de la 8ème session de la Global Conference, tenue à Paris les 3, 4 et 5 juin 2013, ont relevé un défi : celui de mettre à la disposition des gouvernements et des décideurs des clés de compréhension et des solutions pour une transition sans heurts. Ce résultat est le fruit de trois jours d’intenses travaux
et d’échanges qui ont réuni non seulement les plus grands experts du secteur du développement durable du monde, mais aussi les chefs d’entreprises, les chefs de gouvernement et des membres de la société civile. Les planetworkers ont débattu et proposé des solutions sur différents enjeux majeurs de notre époque. Ils ont ainsi passé au peigne fin la maitrise de la demande au cœur de la transition énergétique, les réponses à apporter à la montée des préoccupations sanitaires, l’élaboration d’un nouveau contrat social agricole, l’entreprenariat social et solidaire comme l’un des leviers de la transition, les modèles innovants pour financer la transition, la place des réseaux sociaux comme facteurs de la transition et le rôle des territoires dans la mise
Environnement
8ème EDITION DE LA GLOBAL CONFERENCE DES ATELIERS DE LA TERRE : LES CONDITIONS POUR UNE TRANSITION REUSSIE en œuvre de cette transition. De façon concertée, l’on s’est accordé sur le fait que réussir la transition impose aussi de construire ensemble et de financer des solutions concrètes, efficaces, équitables et acceptables, dans une logique de dialogue et d’échange démocratique, mais aussi de solidarité géographique, intra et inter générationnelle.
Nécessité de changement de stratégie Le modèle de développement actuel est devenu caduc et obsolète puisqu’il conduit inéluctablement à des crises multiples et profondes. Finance, précarité, environnement, biodiversité, flux migratoire de survie, menace sur la paix… Le spectre de leurs impacts étant
de plus en plus large, il est indispensable et impératif de se réinventer, de faire évoluer nosmodes de vie et de transformer nos modèles économiques. Mireille NGOSSO 23 N°42 juin 2013
Diasporas News
sport
Meilleur joueur africain de Ligue1 Pierre-Émerick Aubameyang
Devançant le Camerounais Nicolas NKoulou (Olympique de Marseille) et le Burkinabé Jonathan Pitroipa (Stade Rennais FC), le Gabonais Pierre-Émerick Aubameyang reçu, en mai, le prix Marc- Vivien Foé Rfi - France 24 du meilleur joueur africain de Ligue 1 / 2013. Il revient, avec nous sur sa carrière et son futur peut-être au PSG... Diasporas-News : Quel est votre sentiment sur cette distinction que vous venez de recevoir ? Pierre-Émerick Aubameyang : Je suis très honoré de gagner ce prix. Cette récompense me pousse à travailler davantage pour d’autres prix et pourquoi pas un jour le ballon d’or africain. Il me faut encore du chemin mais c’est mon ambition.
D-N : Connaissiez-vous Marc-Vivien Foe ? P.É.K. : Je ne le connaissais pas personnellement mais j’ai entendu parler de lui. Quand il jouait, j’étais très jeune. Je ne l’ai pas forcément vu jouer. C’est un grand honneur pour moi de remporter un prix qui porte son nom. C’est quelqu’un que je n’oublierai pas. Ce qui lui est arrivé est un fait marquant de l’histoire du foot.
D-N : Etes-vous satisfait de la saison de l’AS de Saint-Étienne ?
D-N : Allez-vous rester à Saint- Étienne ? P.É.K. : Je vais entamer des discussions avec le club. En janvier, j’avais émis la possibilité de partir. Là nous sommes qualifiés pour la ligue Europa voire la champions League. Le club devrait avoir une belle offre difficile à refuser. Mais la coupe d’Europe est un élément qui peut m’inciter à rester. D-N : Et le PSG ? P.É.K. : Il y a déjà eu un contact établi et même quelques propositions mais on verra en juin. Pour l’instant, je suis concentré sur les deux matches qui nous restent à jouer avec Saint-Étienne.
D-N : Quels sont vos prochains objectifs ? P.É.K. : Vu que je ne sais pas encore où je jouerai l’année prochaine, c’est difficile de se projeter. J’espère aller un jour dans un grand club, jouer de grandes compétitions et les remporter.
trophée pour la première fois depuis des années. Je suis satisfait également car j’ai marqué plus de 16 buts. Je suis très heureux de ce qu’on a fait.
D-N : Quel message passez-vous aux jeunes africains qui vous regardent et aimeraient être à votre place ? P.É.K. : D’abord, je leur envoie
D-N : Comment expliquezvous vos progrès constants ?
mon salut et je leur dit que si vous voulez aller au plus haut niveau, il fait travailler dur, avoir une bonne hygiène de vie et y croire.
P.É.K. : Nous avons remporté un
P.É.K. : C’est une remise en question au quotidien. Je suis quelqu’un qui travaille énormément. J’ai beaucoup d’envies. J’ai toujours rêvé de faire ce sport. Aujourd’hui, le rêve s’est réalisé. Je le vis pleinement, c’est ce qui me donne la force de progresser.
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NB : Marc-Vivien Foé est décédé brutalement pendant un match au stade Gerland de Lyon le 26 juin 2003. Depuis 2011, le trophée du meilleur africain porte son nom. Une distinction qui n’existe que depuis 2009. Moussa Diop
Produit par l’OIF, Direction du Comité international des Jeux de la Francophonie – imprimé par L’Artésienne sur du papier PEFC – mars 2013
people Par STEVYNE N’ZABA Culture TERRENCE HOWARD DIVORCE APRES UN AN DE MARIAGE Après un an de mariage, l’acteur, producteur et chanteur Terrence Howard a divorcé. Le bellâtre était en couple avec une certaine Michelle Ghent. La raison de cette séparation : le racisme évident de son ex-femme. Selon lui, elle passait son temps à l’appeler Monkey, traduction singe, disait également ne pas vouloir être la belle-mère d’enfants nègres, s’adressant ainsi aux enfants que son ex-mari a eus d’unions précédentes. Par contre, elle ne dit pas non à son argent, et à la pension alimentaire de 5.800 dollars, qu’il devra lui verser chaque mois, pendant 3 ans. Que l’acteur nous explique un peu avec toutes les belles black qu’il y a sur cette terre, c’est tout ce qu’il avait trouvé ?
3 MOIS DE PRISON FERME POUR LA CHANTEUSE LAURYN HILL Même si elle a plaidé coupable en 2012, le verdict est tombé le 6 mai dernier pour l’ex membre des Fugees, qui a omis de payer ses impôts entre 2005-2007, une somme qui s’élève aujourd’hui à plus d’un millions de dollars, sans oublier les impayés de 2008-2009, et les autres taxes qu’elle se refusent à régler, car selon elle, à cette époque elle avait arrêté la musique. Lauryn Hill, devra donc effectuer une peine de 3 mois de prison ferme, aura aussi l’obligation de payer 60 000 dollars d’amende, passera 3 mois d’isolement à domicile à sa sortie de prison, et sera placé pendant un an sous liberté conditionnelle. Une condamnation assez lourde pour la belle haïtienne qui a déclaré lors de son procès : « Je suis une enfant d’anciens esclaves qui avaient un système qui leur était imposé. J’ai un système économique qui m’a été imposé ». Elle se rendra en prison le 8 juillet prochain pour purger sa peine.
MISS DOMINIQUE ENVISAGE UNE NOUVELLE CARRIERE AUX ETATS-UNIS
Cela faisait un bail que l’on n’avait pas eu de nouvelles de Dominique Michalon alias « Miss Dominique ». Depuis la sortie en 2009 de son album « Si je n’étais pas moi » et quelques apparitions pour certains projets caritatifs, comme « Un geste pour Haïti chérie » en 2010, et « les voix de la Breitz » en 2013, elle n’avait pas grandchose à nous proposer. Enfin ça c’était avant, car la chanteuse, qui est toujours à la recherche de nouveautés, veut s’installer aux Etats-Unis pour y poursuivre sa carrière, enregistrer un album en anglais et y conquérir un autre public. Nous lui souhaitons bonne chance.
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LA CHANTEUSE TERI MOISE NOUS A QUITTE La chanteuse Teri Moïse, qui fut une star dans les années 90 avec les tubes les « Poèmes de Michelle », « Je serai là » « Fais semblant » ou encore « Il était mon avenir », aurait mis fin à ses jours. Elle a été retrouvée inanimée le 7 mai dernier, dans une chambre d’hôtel en Espagne. Ce qui est étonnant c’est que nous n’avons étés informés de sa mort que le 16 mai, par le biais d’un post sur Twitter, du patron de Tropiques FM : Claudy Siar. Quelles sont les raisons qui ont poussé la célèbre interprète haïtienne, à se suicider ? Malheureusement nous ne le saurons jamais, mais une chose est sure, c’est que la perte de cette étoile qui venait tout juste d’avoir 43 ans nous affecte beaucoup.
DOMINIQUE PANOL EST LIBRE MAIS ASSIGNE A RESIDENCE
Leur relation a toujours été tendue, le père et le fils n’ont jamais su exprimer leur amour mais plus tôt leur haine, et leur désaccord. Terrence 18 ans, reprochait à son père chanteur et musicien, son absence et son manque d’implication, pourtant il y a trois mois c’est bien son père lui-même, qui accepte de l’héberger, peut-être pour apprendre à mieux connaitre son enfant et surtout renouer les liens. Malheureusement cette tentative a échoué. Le 10 mai dernier, c’est la dispute de trop, la venue des forces de l’ordre qui pensaient avoir calmé la situation n’aura rien changé. Dès leur départ Terrence menace à nouveau son père de mort à l’aide d’un coutelas, Panol saisit son fusil et commet l’irréparable en tirant sur son fils, le coup est mortel. Placé en garde à vue, il est finalement remis en liberté et assigné à résidence, une décision juridique que la famille du défunt ne comprend toujours pas.
RAMA YADE A ACCOUCHé ET L’ANNONCE SUR TWITTER
C’est sur le réseau social «Twitter » que l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy âgée de 36 ans, a annoncé la naissance de son premier enfant : Jeanne. La mini Obama comme elle décrivait elle-même sa fille lors de sa grossesse, a vu le jour dans la matinée du 21 mai, et voici ce que la vice-présidente du Parti Radical de Jean -Louis Borloo a postée : « Toute la famille est heureuse de l’accueillir » Félicitations à Rama Yade et à son mari Joseph Zimet.
Culture
Sortie de disque : « Chérie tu me
saoules » le hit de l’été 2013 !
S
société
orti au mois de mars dernier, le single « Chérie tu me saoules » est un son qui fera vibrer tout cet été. A peine disponible sur le marché du disque, que ce single s’est déjà forgé une renommée au point d’être prisé aussi bien dans les clubs ivoiriens que sur certaines chaines de musiques de la sous région africaine. Issus des groupes de rap ivoiriens, Tour 2 garde et 2 Bruya, ces transfuges du mouvement HIP HOP, Kil’heur et Rikwane n’ont rien perdu de leur talent. Accompagné par une voix sublimissime, celle de la ravissante Josey, le single a tout pour plaire et faire craquer les mélomanes. Actuellement disponible en Afrique et bientot en Europe, 3 autres titres vous sont offerts sur le CD : La go ; Do re mi et politik. H.D
L’Association « Bana Brazza » Célèbre les mamans L’association Bana Brazza a organisé une soirée de gala Fête des Mères 1ère édition. Compte rendu.
F
ête des mères, célébrer les mamans, c’est l’occasion toute trouvée par « Bana Brazza » une association congolaise pour se réunir au Cargo célèbre espace situé au 49 rue Henry Barbusse de Bobigny. Les Membres de l’Association Bana Brazza Dans une salle dénommée Prestige habillée pour la circonstance en rose et blanc, les amis de souche comme d’adoption ne se sont pas fait prier pour effectuer le déplacement. Ils étaient nombreux les brazzavillois et les brazzavilloises de l’hexagone et d’Europe, les uns dans des tenues endimanchées, les autres en mode relax, à venir se retrouver dans une ambiance de fête. Et de ce côté, les ambianceurs et autres apprentis sapologues ont sorti leur arsenal en matière d’habillement. Au menu de cette soirée prestige, les amis de « Bana Brazza » ont eu droit à un buffet à volonté composé de mets typiquement congolais, pondu, chikwagne, poissons salés arrosés de vins et de bières de marques prestigieuses. L’animation était l’affaire de Pheel Pambou d’Africa N°1 qui a tenu en haleine toute l’assistance. Côté musique, l’honneur est revenu à Pierrette Adam’s, de gratifier le public de plusieurs titres de son nouvel album 7e jour avant que le DJ de la soirée ne distille des sons de rumba, ndombolo et autres rythmes du bassin du Congo jusqu’à l’aube. Il est bon de signaler que « Bana Brazza » a été créée en 2011 et est dirigée actuellement par Mme Arlette Loukakou, Docteur en Economie. Cette association vise à rassembler les congolais et congolaises de partout dans un but fraternel et œuvre dans le domaine social pour les besoins du Congo Brazzaville. FBN Pierrette ADAMS & Arlette Loukakou 27 N°42 juin 2013
Diasporas News
Littérature
Militant de toujours de l’unité africaine, il est présent à Bamako au congrès des fédéralistes en 1959. Présent aux Conférences d’Accra 1955 et 1958, d’Ibadan 1959 qui aboutirent à la création de l’OUA à Addis-Abeba en 1963. Conseiller de l’Union Française, Sénateur, Ministre. Après la proclamation de l’Indépendance, il occupera les fonctions de Président de la Cour Suprême, de premier ambassadeur du Dahomey à Paris, de ministre des affaires étrangères et enfin de Président de la République du Dahomey.
Mémoires / Récits
U
n voyage de près d’un siècle raconté par un Africain voyageur au long cours, à bord d’un vaisseau spatial appelé « Afrique », dans une course sans retour vers le basculement d’un présent à la recherche de repères insaisissables. Plus que des mémoires, c’est l’histoire récente de l’Afrique dite par un acteur explorateur d’un passé proche... si proche que la génération actuelle au pouvoir ainsi que la jeunesse en ignorent profondément les ressorts essentiels : Bandoeng, les massacres de Sétif et Madagascar, les soulèvements de Côte d’Ivoire, la Conférence de Bamako ou les partis politiques qui ont joué un rôle clé dans la lutte contre la colonisation et dans le mouvement décisif de la décolonisation – PFA, PRA, RDA – ou encore les premiers coups d’Etat militaires, etc. Le livre, au-delà de la succession des événements, analyse, dissèque, met le doigt sur les maladies chroniques de l’Afrique postindépendances : cancer de la corruption, népotisme, affairisme, tripatouillages politiques et électoraux, délitement des moeurs, « lascia corre », toutes choses rendues lumineuses dans sa conclusion « Ma bouteille à la mer », dans un style de qualité, agréable et efficace. Un livre d’histoire et d’anthropologie politique, de passion africaine chevillée au corps, qui ressuscite les senteurs et les mélancolies d’hier. Un livre vrai dans les détails qu’il révèle comme dans son ambition. *** Emile Derlin ZINSOU est né à Ouidah (Dahomey/Bénin) le 22 mars 1918. Très jeune, âgé de 12 ans, il attire l’attention par la publication d’articles. Présent à tous les événements qui ont marqués et façonnés l’histoire de l’Afrique, il est une personnalité historique et incontournable de la vie politique du Dahomey/Bénin, depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Prix : 15 € ISBN : 978-2-36013-111-2 Riveneuve éditions 75, rue de Gergovie 75014 Paris www.riveneuve.com
Emile-Derlin ZINSOU
En ces temps là....
Emile Derlin ZINSOU
En ces temps là...
En ces temps là...
Organisateur du congrès constitutif du P.R.A. (Parti du Regroupement Africain) à Cotonou en 1958 où sera revendiquée publiquement une indépendance immédiate et sans conditions.
Emile Derlin ZINSOU
Couverture : Joachim Adjovi
P
résent à tous les événements qui ont marqué et façonné l’histoire de l’Afrique… Bamako en 1946, naissance du R.D.A. Membre-fondateur du groupe parlementaire I.O.M. (Indépendants d’Outre-Mer) à l’Assemblée de l’Union Française en 1948. Intervenant remarqué au congrès des I.O.M. à Bobo-Dio lasso en 1953. Membre-fondateur de la Convention Africaine, bras politique des I.O.M. Figure centrale de toutes les initiatives de regroupements des partis.
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LE NUMÉRO DE JUIN vient de paraître N°518 - JUIN 2013
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SPÉCIAL CHEVEUX 60 coiffures glam
Tout savoir sur les sisterlocks Lutter contre la chute des cheveux TEXTILE ET MODE
À COTONOU
JOCELYNE BÉROARD Secret du succès de Kassav’
Leila Chicot - Je ne paye que les frais d’envoi et de gestion : 30€ (France metropolitaine).
« DIVINEMENT LOVE »
TIDIANE NDIAYE
s’explique sur le néo colonialisme chinois
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Fatou Diome signe
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à retourner avec votre réglement à l’ordre de DCS Group 39 Rue Félix Faure 92700 Colombes En application de la loi informatique et Libertés du 6 janvier 1978, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification des informations vous concernant, en vous adressant au service des abonnements
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16/05/13 19:42
RENDEZ-VOUS AVEC FATOU DIOME - JOCELYNE BEROARD HELEN OYEYEMI - KHADY DIALLO - TIDIANE N’DIAYE CÉCILE KYENGE KASHETU - CLAUDINE AFIVIANI PRUDENCIO WARREN - ENYO DACKEY - LESLIE - LEILA CHICOT - ADOLEY NADIA AKUETEY - BLANDINE BAGNAH-SAMBIANI - ETC...
transport
Conférence de Presse : le Port Autonome de Cotonou, objectif 20 Millions de tonnes
Le Directeur Général du Port Autonome de Cotonou, M. Kassim TRAORE était à Paris récemment pour faire avec la presse africaine et internationale, le point du bilan 2012 de l’Institution qu’il dirige ainsi que des perspectives à venir.
C
tème Intégré de Gestion du Port Autonome de Cotonou(SIGPAC) et du Programme de Vérification des Importations (PVI) a contribué à l’amélioration qualitative du PAC. Avec la facilitation et la sécurisation des opérations des navires et de manutention, l’acquisition des moyens techniques et technologiques le tout combiné à la gestion rationnelle et pragmatique des hommes et des matériels, le Port de Cotonou a pris de l’envergure. Et les résultats obtenus Véritable pilier de l’économie béninoise en peu de temps sont dont l’Etat est actionnaire à 100%, le positifs. Ainsi le trafic des marchandises en import et export du PAC s’est accru d’environ 9,33% entre 2011 et 2012 avec 7,5millions de tonnes pour l’exercice 2012. Mais tous ces efforts de la communauté portuaire du Bénin ne sont pas passés inaperçus. Ils ont valu ces 2 distinctions au Port Autonome de Cotonou : d’un côté la médaille de Bronze décernée par la Société Financière Internationale (filiale de la Banque Mondiale et du Fmi) Le Directeur Général du Port Autonome de Cotonou, M. Kassim TRAORE ( au centre) pour le partenariat port contribue à lui seul à près de 40% du bud- Public-Privé (Etat-Groupe Bolloré) et de l’autre get du Bénin. Il assure près de 80 à 85% des la médaille d’or dans la catégorie « Technoloéchanges entre le Bénin et le reste du monde. gie de l’information » décernée par l’AssociaFort de ce positionnement, il était important tion Internationale des Ports et Havres (IAPH). aux dires du Directeur Général d’amorcer des C’est donc un Directeur Général, heureux et fier reformes pour améliorer sa gestion, sa compé- du travail abattu par toute son équipe qui nous titivité et sa rentabilité. Ainsi la mise en place a présenté l’institution dont il a la charge. du Guichet Unique Portuaire(GUP), du Sys’est au « Press Club de France » sis au 19, rue du Commandant René Mouchotte que l’ensemble de la presse a été conviée pour assister à la conférence du Directeur Général du Port Autonome de Cotonou(PAC). Dans son exposé, M. Kassim TRAORE s’est appesanti sur les axes suivants à savoir le point des réalisations importantes des infrastructures portuaires, les résultats obtenus lors des exercices 2010 à 2012, les distinctions obtenues et les prévisions et les perspectives à venir.
le PAC occupe une position stratégique en termes de levier financier
Mais M. Kassim TRAORE a tenu à préciser que tout cela ne serait pas possible sans le soutien inconditionnel et l’apport des autorités béninoises avec à leurs têtes le Président de la République SEM Thomas YAYI BONI et de son Gouvernement. Dans sa politique de développement du Bénin, le PAC occupe une position stratégique en termes de levier financier en vue de répondre aux besoins des populations. Bien entendu, lors des échanges qu’il a eu avec les journalistes, le DG du port estime qu’il y a encore des efforts à faire pour hisser le PAC à des hauteurs d’excellence et de performance pour le Bénin. Il s’agit entre autres de la construction de ports secs à l’intérieur du pays pour faciliter les échanges avec des pays de l’hinterland comme le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, de la construction d’un autre port ou de l’amélioration des infrastructures existantes etc. Les prévisions de trafics au titre de l’année 2013 se présentent globalement en hausse et les perspectives de croissance du PAC s’annoncent bonnes au regard de certains paramètres politico-économiques et sociaux. Toutes choses qui ont amené M. Kassim TRAORE à prendre date avec la presse dans les 5 ou 10 ans à venir pour atteindre si possible l’objectif de 20 millions de tonnes de trafic des marchandises. Rendez vous est donc pris en 2023 pour une escale du navire Diasporas dans les eaux béninoises, précisément au Port Autonome de Cotonou ! Boni Félix NIANGORAN 29 N°42 juin 2013
Diasporas News
horoscope BELIER :
Un mois de juin lors duquel vous devrez autant mesurer vos actes que vos paroles sous peine de vous retrouver en confrontation avec des personnes de votre entourage, que ce soit professionnel, familial, amical qu’amoureux. Néanmoins vous aurez de l’énergie à revendre et vous devriez pouvoir obtenir bien des satisfactions.
TAUREAU : Aucun doute, la dominance de ce mois-ci sera celle des finances. L’argent risque fort d’être au cœur de votre quotidien professionnel et personnel. Investissement, transaction, achat, les planètes vous souriront, vous motiveront et tout vous encourage à foncer si vous devez investir ou placer. C’est donc l’esprit combatif et vaillant que vous arpenterez ce mois de juin, loin des soucis traversés les derniers mois. GEMEAUX : Il faudra bien plus compter sur vous-même que sur
les planètes pour vous aider à avancer au rythme que vous le souhaiterez cher Gémeaux. Des dissonances dans vos relations pourraient jeter de l’huile sur le feu et vous devrez faire preuve de diplomatie et de patience pour ramener la bonne harmonie.
CANCER : Mars et Jupiter ne vous aideront pas à conserver votre calme ou votre souplesse. Il vous faudra faire avec des sautes d’humeur et un manque de patience. Cela ne facilitera pas la communication dans votre secteur professionnel mais aussi personnel. Cela dit, avec un brin de recul et une prise de conscience assidue, vous devriez réussir à atteindre vos objectifs et à faire passer les messages que vous souhaitez.
LION : Vous aurez de l’énergie à revendre ce mois-ci, à tel point que vous ne saurez plus à quel saint vous vouer. Côté travail, on aura tendance à vous solliciter de toute part et il vous faudra faire preuve d’assiduité pour suivre le rythme demandé.
VIERGE :
Le stress vous gagnera ce mois-ci et vous risquez fort de perdre un temps soit peu votre tête chère Vierge. D’autant que vous aurez du pain sur la planche et qu’il vous faudra effectuer des tâches urgentes. Ainsi,
votre quotidien professionnel ne sera pas de tout repos et vous risquez fort de ramener agressivité et impatience à la maison.
BALANCE : C’est avec optimisme que vous aborderez ce mois de juin chère Balance. Votre vie professionnelle ne vous fera pas défaut et vous pourrez même espérer une augmentation ou une promotion. Il vous suffira de savoir convaincre et rappeler les efforts fournis ces derniers mois.
SCORPION : S’il y a une certitude, vous aurez une faculté inouïe
pour vous faire comprendre, pour convaincre et obtenir ce que vous voulez ce mois-ci. Quel que soit le secteur, la période se prête donc à toutes démarches et demandes, vous avez de fortes chances d’obtenir gain de cause.
SAGITTAIRE :
Vous entrez dans ce mois de juin l’esprit préoccupé par des soucis financiers. Tracasseries, discussions qui ne mèneront pas à grand-chose et vous devrez tenter de gagner du temps pour résoudre ce qui vous taraudera. Ainsi votre vie professionnelle ne sera pas de tout repos et vous devrez batailler pour réussir à trouver de la concentration.
CAPRICORNE :
Il vous faudra revendiquer vos droits ce mois-ci cher Capricorne. Que ce soit au sein de votre travail ou auprès d’une administration, les démarches s’annoncent ardues mais avec diplomatie et votre légendaire patience, vous aurez gain de cause.
VERSEAU :
Voici un mois qui vous accueille les bras ouverts. Joie, bonheur et réussite sont au programme cher Verseau. Que ce soit dans le secteur professionnel ou personnel, tout devrait vous sourire. Seuls quelques accrocs avec un collègue de travail pourraient vous troubler mais cela ne devrait ni durer, ni prendre une tournure désagréable.
POISSONS :
L’ambiance générale sera plutôt bonne. Votre travail sera récompensé ou reconnu et cela vous donnera de l’élan. Ainsi vous pourrez clore des dossiers ou signer des contrats longtemps attendus. Il vous faudra éviter des contrariétés liées à un collègue qui n’aura pas de scrupule à intervenir ou se mêler de ce qui ne le regarde pas. Côté foyer, votre couple se portera très bien.
Gastronomie : POULET VICTORIA Cuisson et préparation 1h00 / Difficulté ** / Pour 2 Personnes
INGRéDIENTS 2 escalopes de poulet fermier 200 g de riz (cuit) 1 ananas victoria 1 poivron (1/2 rouge et 1/2 vert) 1 piment rouge (facultatif) Sel, Poivre noir
PRéPARATION Coupez l’ananas en 2 dans le sens de la longueur et récupérez la chair en commençant par retirer le milieu puis la découpez en petits dés. Laissez dégorgez les coques en les retournant sur des feuilles de papier absorbant et Réservez le tout. Lavez et taillez en lamelles les escalopes de poulet puis salez et poivrez. Réservez. Mettez à cuire les 200 g de riz dans de l’eau salée 20 mn. Réservez le riz au chaud une fois prêt. 30 Diasporas News N°42 juin 2013
1 bouillon de cube 2 gousses d’ail 2 c. à soupe de sucre en poudre 1 c. à soupe de poudre de poisson 1 c. à soupe de purée de gingembre 1 oignon Huile (pour la friture et la cuisson)
Épluchez les gousses d’ail et l’oignon puis découpez-les en petits dés ainsi que le piment frais et les poivrons. Réservez Mettez à cuire le poulet dans un bain d’huile de friture bien chaude pendant 5 à 7 minutes et réservez-les dans une passoire. Chauffez un peu d’huile de tournesol dans une sauteuse, ajoutez-y l’oignon, les gousses d’ail, les poivrons, le piment, très peu de sel, le poivre, le bouillon de cube, la poudre de poisson séché, le gingembre, le sucre en poudre tout en remuant bien.
Ajoutez un peu d’eau (1/2 verre) et laissez mijoter 10 minutes avant d’y mettre les morceaux d’ananas, le poulet et le riz blanc nature. Mélangez délicatement le tout, laissez prendre 3 minutes. Servez chaud dans les coques d’ananas. Bon appétit. Cette recette à un parfum d’Asie aux épices d’Afrique ce qui donne un goût exceptionnel. Bon appétit Danielle EBENGOU
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