Diasporas News Octobre 2013

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Diasporas news

N°45 octobre 2013

La référence afro-caribéenne

Haute couture à Lomé (Togo) Jenny Kapko présente sa collection « Bouquet de fleurs »

FRANCOPHONIE

après Nice 2013 CAP sur Abidjan 2017

Jean Louis Kenya Alex La Sunther Raisons Gbogbohoundada de la prise « sélékalisation » itinéraire d’un Rigueur et conquérant professionnalisme d’otages RCA

Guinée VERS UNE CRISE POSTÉLECTORALE ?

Dossier 4 Politique 8 Invité 16 Economie 19 Société 20 Francophonie 22 Santé 26 Mode 28 Ne pas jeter sur la voie publique


Diaspora newss

DIASPORAS news

N°45 octobre 2013

La référence afro-c

aribéenne

franco

Haute couture à Lomé (togo) Jenny KapKo présente sa collection « Bouquet de fLeurs »

ie après nipHon 2013 cap sur ce aBidJan

2017

LA RÉFÉRENCE AFRO-CARIBÉENNE

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rca aLex La Jean Louis Kenya « séLéKaLisation » gBogBoHoundada suntHer itinéraire d’un raisons rigueur et conquérant profe La prise ssionnaLisme ded’otag es doSSIer 4 PolItIque Ne pas jeter sur la voie

publique

N°44

Diaspornewass

N°43 JUILLET-AOÛ T 2013

LA RÉFÉRENCE AFRO-CAR

IBÉENNE

MADIBA SES DERNIERS INSTANTS ?

BARACK OBAMA SON SOMMET ÉTATS-UNIS AFRIQUE

DR ASSA NIAKATÉ SES CONSEILS SANTÉ AUX VOYAGEURS

TOGO

ENFIN DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES

FOOTBALL-PEOPLE

MADAGASCAR

NAUFRAGE DE LA GRANDE ÎLE

DoSSI oSSIer 4 Ne pas jeter sur la voie

N°43

ELIAQUIM MANGALA À L'ÈRE DU TEMPS

PolItIque 6 SPort 16 Société 18 InvIté 19 eConomIe 22 PeoPle 24 Culture 26

publique

N°43

N°42

N°41

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N°39

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guinée Vers une crise postéLect

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Diasporas News N°45 Octobre 2013 Diasporas-News Edité par DCS Group Agence de Communication, Relations Publiques et Services 39, Rue Félix FAURE 92700 COLOMBES – France Site : www.diasporas-news.com Tél : +339 50 78 43 66 Mob : +336 34 56 53 57 Fax : +339 55 78 43 66 contact@diasporas-news.com Contact Publicité +336 34 56 53 57 publicite@diasporas-news.com Président Directeur de Publication Thomas DE MESSE ZINSOU

redaction@diasporas-news.com Ont collaboré à ce numéro : CLÉMENT YAO Alex ZAKA Lamine THIAM René KOUAME Félix Boni NIANGORAN Stevyne N’ZABA HERMANN DJEA Zacharie Acafou DIRECTRICE Promotion Marketing - Publicité Coura SENE Direction Artistique Cristèle KARMEN DANDJOA REPRESENTANT AFRIQUE Allinone-consulting DIANA KOUADIO REPRESENTANT Pour la Guinée Paul OULAI Développement Région Rhône-Alpes Dieudonné SOME WENS Développement Rhône Valentin G. SIKELY Développement de l’Hérault Benjamin AKA Développement Haute Garonne Jérôme M’BOUA Développement Alpes Maritimes Christian Boutilier

Dépôt légal : à parution ISSN : 2105-3928 Impression : En France La reproduction totale ou partielle des articles, photos ou dessins publiés dans ce magazine, sauf accord préalable, est interdite, conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique. Les documents reçus deviennent propriété du magazine.

édito

Mali : La guerre est loin d’être finie

L

e 1er octobre dernier, le nouveau président malien, Ibrahim Boubakar Kéita dit IBK, était reçu à l’Elysée par son homologue français François Hollande. IBK n’était pas à Paris pour des salamalecs de reconnaissance à son ami de l’International socialiste qui a sauvé son pays de l’invasion djihadiste. Mais bien plus.

Il était venu dire à François Hollande que la France et les forces africaines de la Minusma ont certes vaincu l’ennemi mais que la guerre n’était pas vraiment terminée. A preuve, les djihadistes font de nouveau parler d’eux. Pendant que le chef de l’Etat malien était en déplacement en France, des combats à l’arme lourde les avaient opposés à son armée dans la région de Kidal. Quelques heures auparavant, un attentat suicide à la voiture piégée revendiqué par Aqmi avait visé un camp militaire de Tombouctou (nord du Mali) causant la mort de deux civils et blessant six soldats maliens. Dans cet engrenage de violences, deux grenades offensives avaient été lancées contre des militaires maliens qui gardaient une banque au centre-ville de Kidal. A ces incidents malheureux, il faut ajouter les accrochages intempestifs entre militaires maliens et éléments du Mnla (Mouvement national pour la libération de l’Azawad). Tout ceci dénote bien que la paix demeure relativement fragile en dépit du satisfécit de François Hollande qui avait déclaré trop tôt « nous avons gagné cette guerre, nous avons chassé les terroristes.» « Militairement, l’intervention française au Mali fut une opération d’une rare efficacité. Mais les victoires militaires ne résoudront pas la question de la présence terroriste dans la région. De même qu’elle ne suffira pas pour imposer la paix » préviennent Isabelle Lasserre et Thierry Oberlé – journalistes au Figaro – dans leur ouvrage «Notre guerre secrète au Mali» qu’ils viennent de publier aux éditions Fayard. Du reste, ces actes terroristes comme ceux que nous venons d’énumérer dont le but est de déstabiliser ce pays en pleine reconstruction se multiplient dans tout le nord du Mali depuis la fin officielle de l’opération Serval. L’effectif du dispositif français ne devrait-il pas passer de 3 200 hommes à 1 000 à la fin de l’année 2013 ? François Hollande, lui-même, avait réaffirmé ce choix lors de l’investiture d’IBK le 19 septembre dernier au stade du 26 mars de Bamako. «Nous conserverons ici les effectifs nécessaires, mais surtout autour du Mali, pour aider les forces africaines à juguler toute menace. Parce que c’est d’abord aux Africains d’assurer leur propre sécurité » avait-il rappelé. Pour le pouvoir malien, la situation actuelle n’exige pas qu’une simple présence dissuasive des forces

françaises. Leur appui à la Minusma est plus qu’indispensable pour ne pas laisser le pays aux mains des forces onusiennes dont on connait l’impuissance légendaire sur les théâtres des opérations de maintien de la paix en Afrique à l’instar de la République démocratique du Congo. François Hollande va-t-il revoir le calendrier du retrait de ses troupes du nord du Mali ? Rien n’est moins sûr vu la persistance de la menace djihadiste. Pour l’heure, les deux chefs de l’Etat ont convenu de conclure « un accord de défense sur des bases renouvelées et transparentes. »

A côté du discours politique, l’armée française victorieuse de cette opération éclaire, tire « Les leçons du Mali». De l’avis du Général Bernard Barrera - premier patron de Serval, nouveau numéro 2 de la Dicod (Délégation à l’information et à la communication de la défense) – et le Colonel Pierre Esnault – patron de la Division retour d’expérience (Retex) du CDEF (Centre de Doctrine d’Emploi des Forces), en charge du Retex Mali pour l’armée de Terre – invités par l’AJD (Association des journalistes de Défense) le 30 septembre dernier, ont reconnu « la détermination des djihadistes à se battre jusqu’à la mort. » Dans ce Retex, l’armée de terre française pourtant aguerrie à ce type d’opération, parle d’adversaires déterminés et de plus en plus « hybrides ». L’ennemi au Mali privilégie «le combat d’usure par embuscades, attentats suicides et pièges…» et est mieux équipé que bien des ennemis rencontrés sur d’autres théâtres d’opération (Afghanistan), ont révélé les deux officiers supérieurs français. Pour de nombreux observateurs, si l’on n’oppose pas aux djihadistes une force militaire proportionnellement supérieure sur le long terme, il est à craindre le retour très rapide des djihadistes, et la reconstitution de leur niche dans les massifs et vallées dans le nord malien. N’oublions pas qu’ils s’étaient servis de ce territoire comme un sanctuaire pour former, entrainer et planifier leurs plans terroristes. Le nord malien n’était-il pas devenu un laboratoire de fabrication de bombes artisanales, de trafic d’armes et de drogue ? Tous les rapports concordent et pointent du doigt la menace djihadiste dans toute la région. D’autant plus que l’ennemi n’a pas été entièrement « détruit » comme on peut le deviner. A part la mort des Abou Zéïd et consorts, plusieurs chefs de guerre ont eu le temps de prendre le large dans l’immense désert sahélien qui échappe à toute surveillance. Il est évident que les djihadistes préparent insidieusement leur vengeance. C’est une question de temps. . Clément Yao

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dossier

Kenya : Prise d’Otages Massive à Nairobi Les shebabs ont toujours porté le fer contre les pays qui sont intervenus en Somalie : l’Ouganda, l’Ethiopie. Mais c’est la première fois que le Kenya est confronté à un tel mode opératoire avec plusieurs zones d’ombre. Cette prise d’otages de Westgate est-elle une forme de guerre asymétrique contre l’armée kenyane ou un acte de terrorisme international ? Pr kenyan Uhuru Kenyatta

L

e mardi 24 septembre dernier, le président kenyan Uhuru Kenyatta a décrété trois jours de deuil national. Car son pays a été secoué par un drame : une Prise d’Otages Massive (POM), un vocable d’experts surgi à la suite de l’affaire du théâtre de Moscou en 2002 (NDLR : 700 personnes). Cette fois-ci à Nairobi, au bout de 3 jours de siège, le bilan macabre fut très lourd : 61 civils tués, 6 parmi les forces de l’ordre et 5 victimes chez les preneurs d’otage. Quant à la Croix-Rouge, elle a annoncé qu’entre 60 à 70 personnes ont disparu.

étages. Coups de feu, crépitement d’armes automatiques, explosions à tous les étages, des cris, des blessés, des cadavres gisant partout ; telle était la scène abominable que décrivirent les premiers témoins ayant pu s’extirper de ce piège mortel. S’en suivirent ensuite trois jours d’angoisse où quelques prisonniers sortaient à compte goutte. Ils racontaient que les shebabs faisaient réciter un verset du Coran ; et cela aurait servi de critère pour libérer les musulmans ou abattre les impies ! Profitant de la confusion générale, certains preneurs d’otages se seraient envolés dans la nature. Mais au moins une dizaine s’était encore retranchée à l’intérieur en se servant de boucliers humains ; alors que les forces de l’ordre kenyane assistées d’hommes des forces spéciales étrangères (américaine, israélienne, britannique) dépêchées en urgence faisaient le siège autour du mall.

Le centre commercial Westgate de Nairob

Le centre commercial Westgate de Nairobi - très fréquenté par les expatriés occidentaux et la classe huppée kenyane - a été donc le théâtre de cette POM. Le samedi 21 septembre, à l’heure des emplettes et des lèche-vitrines, une quinzaine de miliciens islamistes shebabs prenait d’assaut cet hypermarché de quatre 4 Diasporas News N°45 Octobre 2013

Sheikh Ali Mohamud Rage

Inédit, l’attaque a été revendiquée par les Shebabs - les jeunes islamistes radicaux -somaliens via le réseau social Twitter et confirmé par le chargé de communication

du mouvement, Sheikh Ali Mohamud Rage. Ils ont justifié cette opération en représailles à l’invasion de l’armée kenyane à la frontière Sud de la Somalie, il y a deux ans. Le communiqué est sans équivoque et menace clairement le Kenya : « le message que nous envoyons au gouvernement et à la population kenyane est et sera toujours le même : retirer toutes vos forces de notre pays ». En matière de communication internationale, les islamistes somaliens ont cette fois-ci marqué des points. Ils ont déjà agi à Nairobi ou à Mombasa en faisant exploser des bombes artisanales dans des lieux très fréquentés (bar, centre touristique et boîte de nuit) ou des « matatu », les mini-bus servant de taxi collectif. Mais une POM avec des ressortissants occidentaux a donné ce retentissement planétaire. Le mode opératoire ressemble à l’opération de la katiba de Mokhtar Belmokhtar (AQMI) sur le complexe gazier d’In-Amenas (Algérie) au mois de janvier dernier (NDLR : 200 otages dont 41 occidentaux). Quelles seront les réactions de la population kenyane face à un tel drame ? Car à chaque fois que les shebabs revendiquent un attentat au Kenya, c’est le quartier d’Eastleigh – little Mogadiscio – qui est stigmatisé. Mais cet acte terroriste risque d’avoir des conséquences néfastes sur l’économie kenyane. En effet, au pays du safari animalier, le secteur touristique représente environ 15% du PIB du pays.

Alors qu’au mois d’août dernier déjà, l’incendie qui a endommagé l’aéroport de Nairobi a détruit les infrastructures d’accueil des vols internationaux.

Intervention militaire kenyane en Somalie L’incursion de l’armée kenyane en 2011 en Somalie faisait suite à une série de rapts de ressortissants étrangers perpétrés par les shebabs au Kenya. D’abord, une britannique et puis quelques jours après une française ont été enlevées sur l’archipel touristique de Lamu. Et la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase fut le kidnapping de deux humanitaires de Médecins Sans Frontières (MSF) dans le célèbre camp de réfugiés de Dabbad, le plus grand du monde : 450.000 personnes ! Le gouvernement kenyan a alors décidé de mettre hors d’état de nuire les shebabs. Ainsi, au mois d’octobre 2011, le Kenya lança une offensive d’envergure - envoi de troupes, de blindés, d’hélicoptères de combat – sur le territoire somalien.

Les alliés du Kenya dans sa lutte contre les terroristes En tout cas, la guerre menée par le Kenya est soutenue par les Etats-Unis. Cet appui se fait sous forme logistique : utilisation de drones pour surveiller les mouvements ennemis voire éliminer physiquement les chefs de guerre


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dossier islamiste. Nairobi n’a jamais démenti la présence d’instructeurs américains sur son sol. Ces derniers agissent dans la lutte des Etats-Unis contre le terrorisme international et surtout Al Qaeda. Cette coopération remonte vers la fin des années 1990, à la suite du double attentat sur les ambassades américaines de DarEs-Salam et Nairobi.

L’influence israélienne en Afrique Australe Quant à l’Etat hébreu, il est aussi impliqué discrètement dans cette lutte. D’ailleurs, une base d’écoute israélienne serait incessamment installée au Kenya. La collaboration de ses services de sécurité et de renseignements avec le Kenya avait pris de l’ampleur à la suite de l’épisode tragique de Mombasa en 2002 : treize personnes dont trois israéliens ont péri dans l’explosion d’une voiture piégée à l’entrée de l’hôtel Paradise beach, centre touristique très prisé par les vacanciers israéliens. Le pire ce jour-là a été évité de justesse : un avion charter bourré de 250 touristes israéliens a évité de justesse deux missiles sol-air au décollage de l’aéroport de Mombasa. Ainsi, nul n’était surpris ou choqué, lorsque les observateurs ont relevé la présence de forces spéciales israéliennes au moment de la prise d’otages du centre commercial de Westgate. La géostratégie d’Israël en Afrique Orientale tient en une seule phrase : aider les ennemis de nos ennemis. Le Soudan d’Omar El-Béchir et les islamistes somaliens sont ainsi désignés. Le premier est allié du Hamas et sur lequel un fort soupçon pèse sur ses agissements. Il ferait transiter les livraisons d’armes du Hamas par le désert de Sinaï et logerait des camps d’entrainement islamiques sur le sol soudanais. Alors que les shebabs, eux, ne font pas mystère de leur filiation directe avec Al Qaeda de la Péninsule Arabique (AQPA) basée au Yémen. La menace terroriste dans la corne de l’Afrique est permanente. En plein Mondial de football 2010, deux attentats à la bombe, signés par 6 Diasporas News N°45 Octobre 2013

les shebabs, ont fait 76 morts à Kampala ; représailles pour la participation de l’Ouganda aux forces d’interposition panafricaine en Somalie. C’est ainsi qu’en 2011, le président ougandais Yoweri Museveni et le premier ministre kenyan ont effectué une visite en Israël pour faire part de leurs inquiétudes face à la montée de l’islamisme radical dans la région. Et depuis, le Kenya a accepté – avec le soutien du l’Etat juif – de diriger une coalition entre la Tanzanie, l’Ethiopie, le Sud Soudan pour lutter contre l’avancée des islamistes fondamentaux. Moyennant quoi, des drones de surveillance, des vedettes rapides pour surveiller les frontières avec la Somalie ont été livrés par Israël.

Le Kenya a-t-il été contraint par les pays occidentaux d’envahir la Somalie ou les autorités kenyanes ont-elles décidé de leur propre chef ?

milices shebabs ; les trafics et la perception de taxes sur les marchandises – notamment l’exportation du charbon de bois - du port de Kismayo leur permettaient de financer leur guerre. En 2011, un rapport de l’ONU estimait les ressources des shebabs entre 70 et 100 millions $ ; et ce grâce aux « taxes » prélevées sur les transactions au port de Kismayo. Mais à plus ou moins terme, le Kenya souhaite également administrer et contrôler ce port. Sa proximité avec le port de Lamu favoriserait le développement économique du Nord-Est du pays. Et à plus long terme, Nairobi entend jouer un rôle sur la construction du pipeline du pétrole du Sud Soudan. Ce jeune pays indépendant depuis deux ans, voudrait au plus vite s’affranchir du grand frère du Nord pour exporter son brut estimé actuellement à 350.000 barils/jour. Aujourd’hui, Juba n’a d’autre choix que de l’embarquer à Port Soudan en attendant la réalisation du gazoduc de 2.000 km jusqu’au port de

Port stratégique de Kismayo

Il est difficile de démêler l’écheveau tant l’intérêt bien compris des kenyans passe tout de même par le port stratégique de Kismayo. Pas moins de 4.500 soldats kenyans ont participé à la prise de la ville, en septembre 2012. Ce débouché sur la mer était la poule aux œufs d’or des

Lamu qui coûtera la bagatelle de 3 milliards $ ? La lente dérive de l’Etat somalien Depuis son indépendance en 1960, la Somalie n’a jamais connu une stabilité politique malgré l’effort porté par les deux premiers

présidents de la République d’instaurer un gouvernement démocratique jusqu’en 1970. Les vieilles rivalités claniques, les antagonismes entre le Somaliland (Nord, colonie britannique) et la Somalia (Sud, possession italienne) ont toujours eu raison de la construction d’un Etat-Nation. Le dictateur Mohamed Siad Barré a dirigé d’une main de fer son régime marxiste, pendant deux décennies. Mais sa chute a définitivement fait inexorablement basculer la Somalie vers le chaos. Pendant 20 ans, la lutte pour le contrôle du territoire entre plusieurs clans et factions a provoqué une situation anarchique sur laquelle ont émergé dès 1996 les premiers tribunaux islamistes. Appréciés par la population par son autorité à rétablir l’ordre, le mouvement a pris de l’’ampleur ; ce que les américains voyaient d’un mauvais œil. Et pour contrer cette menace islamique la CIA finança et arma une coalition de chefs de guerre. En juin 2006, l’Union des Tribunaux Islamiques (UTI) a gagné la bataille de Mogadiscio face à une alliance de chefs de guerre et d’un gouvernement sans grande légitimité. Elle étendit son contrôle sur plus de la moitié du territoire. En décembre 2006, l’UTI s’est heurtée à une résistance de l’armée éthiopienne en soutien du Gouvernement Fédéral de Transition, à Baïdoa. L’UTI se prévalait à l’époque de l’aide militaire d’un groupe djihadiste. Ce sont les milices qui se nomment Al-Shabbab ou Shebab (la jeunesse) ; qui ont déjà combattu pour la plupart en Afghanistan. Crée en 2004, leur objectif était d’abord la reconquête du Sud de la Somalie. Leur nombre est aujourd’hui estimé entre 6.000 et 9.000 combattants. Ils se retrouvaient en phase avec l’UTI dans un grand dessein de création d’un Etat islamiste appliquant la charia et sans la présence d’étrangers. Délogés par les troupes éthiopiennes et les forces d’interposition de l’AMISOM de Mogadiscio, ils se sont repliés à Kismayo en 2011. Lamine Thiam


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27/09/2013 17:24


politique

RDC : spectre d’un conflit régional

Le M23 est militairement sur le reculoir ; pas très bon signe pour négocier. Premier point positif pour l’ONU et le gouvernement congolais. Mais ce sursaut international pour éradiquer définitivement les centaines de milices – forces négatives - arrivera-t-il à son terme ? La complexité des délimitations des frontières et le potentiel minier de l’Est de la RDC nous confinent au scepticisme.

D

ébut septembre, 11 chefs d’Etat de la Conférence Internationale des pays de la Région des Grands Lacs (CIRGL) se sont réunis en Sommet extraordinaire à Kampala. Mary Robinson, Envoyée spéciale de Ban Ki-Moon – Secrétaire général de l’ONU - a également participé à cette réunion d’urgence. « Le M23 doit cesser toute activité militaire et doit reprendre, dans les trois jours, des négociations avec le gouvernement congolais » ; telle fut la déclaration formulée par un communiqué final commun à l’issue de cette rencontre. Et une phrase complémentaire exigeait un timing très court qui sonna comme une injonction : « lesdites négociations devront être conclues dans une période maximum de 14 jours ». Le délai imparti a été largement entamé et aucun document n’a encore été paraphé entre les rebelles du M23 et le gouvernement congolais !

Les chefs d’état des pays de la Région des Grands Lacs en compagnie de Mme Dlamini-Zuma de l’UA

la participation du CNPD à la vie politique du pays ; mais ils comportaient également un volet d’intégration de ses anciennes milices au sein de la FARDC.

RDC contre M23 : épisode 1 Le M23 ? C’est un mouvement rebelle créé, l’année dernière, par des éléments tutsis des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Il s’agit également de l’acronyme du Mouvement du 23 mars 2009 ; date ô combien symbolique de la signature des accords de paix entre le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) du général Laurent Nkunda et du gouvernement congolais. Ces accords prévoyaient, entre autres, 8 Diasporas News N°45 Octobre 2013

Joseph Kabila

Quelle est la récrimination de cette nouvelle insurrection ? Ils s’insurgeraient contre les irrégularités au

cours de l’élection présidentielle de novembre 2011 ainsi que de la mauvaise gouvernance du président de la République réélu Joseph Kabila. Mais le fonds de la revendication inavouée demeure la partition de la riche province orientale de la RDC ; une région où les leaders de plusieurs mouvements rebelles se sont taillés des fiefs grâce à des trafics de matières premières en maintenant une zone de non-droit tout en terrorisant la population, et ce sous le regard bienveillant voire la complicité des Etats voisins. En mai 2012, a donc commencé une mutinerie de ces déserteurs du M23, dans la province du Kivu. Très bien équipés – grâce au soutien du Rwanda et de l’Ouganda et plus disciplinés que leurs anciens collègues, ils enfoncèrent facilement la ligne de défense adverse

pour occuper la ville de Goma. Ainsi, le groupe rebelle avait réussi à contrôler l’axe entre Goma et Rutshuru au Nord ; obligeant la RDC, au bout de quelques mois, à s’asseoir à la table des négociations. Pendant plus d’un an de dialogue de sourds, les pourparlers s’étaient soldés par un échec tant les revendications du M23 semblaient disproportionnées et différentes de celles annoncées initialement : annulation des élections présidentielles de novembre 2011 et l’amnistie des rebelles.

Le sursaut tardif de la communauté internationale La mobilisation de la communauté internationale face aux exactions et viols dont fut victime la population civile a quelque peu obligé


politique

Ban Ki-Moon entre Joseph Kabila et Paul Kagamé

les chefs d’Etat de la région à prendre une décision radicale. Par ailleurs, les rapports des ONG et des experts de l’ONU accusant le président rwandais Paul Kagamé d’être le parrain du M23 ont fini par éclater au grand jour ; et ce malgré les tentatives d’entraves de la représentante des Etats-Unis à l’ONU madame Susan Rice. Le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, lui-même, est venu spécialement avec son plan de paix à l’assemblée générale de l’UA en janvier 2013 ; mais il a dû se résigner devant le refus de ses interlocuteurs. Oui, car pour des questions de susceptibilité et de préséance de la part des chefs d’Etat de la CIRGL et de la présidente de la Commission de l’UA madame Nkosazana Dlamini-Zuma, la proposition onusienne n’a été adoptée et signée que quelques semaines plus tard par les 11 chef d’Etat de la CIRGL. Elle prévoit « la neutralisation de toutes les forces négatives dans l’Est de la RDC ». Par la résolution n°2098 du 28 mars 2013, le Conseil de Sécurité autorise le déploiement d’une brigade d’intervention de 3.000 hommes pour renforcer la MONUSCO. Elle intervient sous chapitre VII de la chartre des Nations Unies qui « autorise l’usage de la force face à un constat d’une menace contre la paix ». Cette nouvelle donne c’est-à-dire l’implication et la fermeté de la communauté internationale a provoqué une scission au sein du M23 : d’un côté, les hommes fidèles au général Laurent Nkunda qu’on peut qualifier de CNDP « canal »

historique ; et de l’autre côté, ceux qui sont proches du sulfureux Bosco Ntaganda alias Terminator, avec un mandat d’arrêt international sur le dos pour l’ensemble de son palmarès macabre. Et les deux chefs rebelles du M23 ont choisi chacun

Général Laurent Nkunda

son camp : Sultani Makenga prît la tête des pro-Nkunda et son adjoint Beaudoin Ngaruye dirigea les pro-Ntaganda. Les affrontements violents et sanglants entre les deux factions emmenèrent la retraite en rase campagne de quelques centaines d’hommes fidèles à Bosco Ntanganda. Le Rwanda les accueillît en les cantonnant dans des camps de réfugiés… Sauf Terminator – lâché par Paul Kagamé cosignataire des accords de paix de la CIRGL - lequel a été obligé de se présenter à l’ambassade des Etats-Unis pour se rendre à la CPI.

RDC contre M23 : épisode 2 Dès lors, grâce aux renforts militaires internationaux, Kinshasa, après avoir été humiliée lors du 1er round, n’avait plus aucun intérêt à s’asseoir sur la table des négociations de Kampala. Les affrontements ont alors repris dès le mois

de mai entre le M23 et les FARDC appuyées par la Brigade d’intervention de l’ONU. Ces dernières ont lancé plusieurs offensives sur la ligne de front de Kanyarucinya (à 15 km au Nord de Goma). Face aux débauches de moyens de la MONUSCO – artilleries, hélicoptères, chars de combat -, le M23 a été obligé de se replier. Pour renforcer encore ce dispositif, des drones de surveillance et des radars de surveillance maritime pour le lac Albert seront opérationnels d’ici la fin de l’année. Les cartes ont changé de mains à la reprise des négociations de Kampala. Le M23 serait aujourd’hui prêt à rendre les armes mais sous deux conditions. Bertrand Bisimwa, leur chef de la délégation a déclaré que d’une part, il souhaite que soit réglée la question des FDLR – milices composées de réfugiés hutus – qui se battraient aux côtés de la FARDC. En d’autres termes, le M23 veut que leurs ennemis c’està-dire les FDLR soient traitées comme des forces négatives ; donc à neutraliser conformément à la résolution n°2098. D’autre part, il exige le retour des réfugiés congolais – les tutsis - qui vivent dans des camps au Rwanda, en Ouganda et au Burundi. Cette volte-face du M23 n’a pu être obtenue que par une fermeté internationale. Aujourd’hui, le mouvement rebelle ne serait même plus intéressé « par l’intégration au sein de la FARDC et encore moins une entrée au gouvernement congolais » dixit toujours son porte-parole. Le gouvernement congolais a sorti une liste « noire » de 100 combattants du M23 qui ne pourront jamais bénéficier d’une amnistie quelle que soit l’issue des négociations. Sur le plan intérieur, le président Joseph Kabila semble recouvrer une certaine légitimité après cette séquence « M23 » et l’ouverture des dialogues, boycottées par plusieurs partis d’opposition, en vue d’une réconciliation nationale. Pour autant, une centaine de mouvements rebelles - comme les maï-maï - plus ou moins actifs sévissent sur ce vaste territoire

congolais. Le défi majeur reste donc la neutralisation de toutes ces milices qui déstabilisent la RDC depuis deux décennies.

Risque de déflagration régionale

Mary Robinson

Ce conflit larvé entre le M23 et la RDC revêt une dimension régionale et internationale. En effet, la situation s’est brusquement dégénérée vers la fin du mois d’août : un obus, parmi les dizaines tirées du front, est tombé sur la place de marché de Gisenyi ville rwandaise limitrophe – tuant une mère de famille et blessant grièvement son enfant. La réaction de Kigali ne s’était pas fait attendre en déclarant que « le Rwanda défendrait son territoire en envoyant son armée sur la frontière avec la RDC ». Le paroxysme avait été atteint à la suite de l’arrestation et la détention d’un sous-officier congolais qui patrouillait dans une zone neutre (NDLR : une rue de 5 à 7 mètres de longueur qui marque la frontière) entre la RDC et le Rwanda. Accusé de violation de territoire, il a été embastillé pendant 4 jours à Kigali. Il a fallu enclencher la procédure dite Joint Vérification Mecanism (JVM) – commission mixte pour régler les incidents mineurs - instaurée par la CIRGL avant que celui-ci ne soit relâché.

Pression diplomatique sans relâche Depuis sa nomination comme Représentante des Nations-Unies pour la région des Grands Lacs, Mary Robinson – ancienne présidente irlandaise – a visité toutes 9 N°45 Octobre 2013

Diasporas News


politique les capitales de tous les protagonistes du dossier. Le mois dernier, elle avait rendu visite au président Paul Kagamé en compagnie de l’émissaire américain pour cette région, Russ Feingold. Promettant cette fois-ci de parler franchement à leur hôte, les propos de ces ambassadeurs sont pour le moins ambigus. Malgré tous les faisceaux de preuves qui accablent le Rwanda sur son soutien aux différents groupes rebelles en RDC, les diplomates internationaux prennent toujours des précautions pour le dire au chef de l’Etat rwandais. Ainsi l’ancien chef de gouvernement irlandais a évoqué le soutien rwandais au M23 de « sentiment de la population et des autorités de la RDC » alors que l’émissaire des Etats-Unis s’est contorsionné pour éviter de citer nommément Kigali : « des fortes perceptions et du très fort sentiment au M23 qui seraient ressentis dans le NordKivu au sein de la population et des autorités congolaises » avait-il déclaré.

Seul le président tanzanien Jakaya Kikwete est aujourd’hui capable de tenir tête au président Paul Kagamé. Ce dernier reproche à son homologue tanzanien de vouloir déstabiliser le Rwanda. La Tanzanie est devenue une terre d’exil des réfugiés de tous les conflits récurrents provoqués par ses voisins congolais, ougandais, burundais et rwandais. Et lorsque le chef d’Etat tanzanien, a demandé instamment à ses homologues de négocier avec les groupes rebelles ; Paul Kagamé a considéré que discuter avec les hutus du FDLR – des génocidaires en exil, selon lui – comme un affront. Pour Kigali, la présence de contingent tanzanien parmi l’effectif de la brigade d’intervention de l’ONU au Nord-Kivu participerait de la volonté manifeste du président Jakaya Kikwete de renverser et de remplacer Paul Kagamé.

à la fois juge et arbitre. L’Ouganda et la RDC partagent les 5.270m² du Lac Albert avec respectivement 60 et 40% de superficie chacune. C’est un poumon économique pour les deux pays ; d’abord grâce à ses ressources halieutiques abondantes, mais exploitées aujourd’hui à outrance. D’autre part parce que le lac Albert est une voie navigable dans une région très enclavée. Et surtout, depuis plus de 70 ans, on a découvert un gisement d’hydrocarbures estimés à 2 milliards de barils et autres gaz naturels dans le fond du lac

Albert. Les deux voisins s’accusent mutuellement et régulièrement de vols car les ougandais et les congolais ont commencé à exploiter cette ressource mais à des étapes différentes. Et pour compliquer l’affaire, les concessions d’exploitation ont été signées en partenariat avec des multinationales dont les nationalités se confondent avec celles des émissaires, censés ramener la paix dans la région ! Alex ZAKA

Echos de NICE 2013 : Le District d’Abidjan en force

Pourquoi ce conflit dans l’Est de la RDC dure-t-il aussi longtemps ? Cette longévité pose la question de la sincérité des acteurs qui sont

LE NUMÉRO D’OCTOBRE

Le Gouverneur Robert Beugré Mambé et certains Maires d’Abidjan

vient de paraître

Le Gouverneur Robert Beugré Mambé et les Maires du district d’Abidjan

D

RENDEZ-VOUS AVEC AMINATA TOURÉ - LAURYN HILL - NKOSAZANA DIAMINI-ZUMA - DAVID GAKUNZI - PEGGY LUCIE AULELEY - GRACE DECCA - MADOU LA BARONNE - FRANÇOIS YAMÉOGO - EUGÈNE ÉBODÉ - ADEODAT IBOUDO - YASMINA SANOGHO - AYA CISSOKO - CHARLOTTE BATEZA - ETC... 10 Diasporas News N°45 Octobre 2013

urant les Jeux de la Francophonie à Nice, le District d’Abidjan était bien présent au grand complet. Outre le gouverneur Robert Beugré Mambé, on notait également la présence de plusieurs maires du District. M. ABY Raoul, maire de la commune de Marcory, M. Danho Paulin Claude, maire d’Attécoubé, M. Akossi Benjo, maire du Plateau, M. Yapi N’Dohi Raymond,maire de Koumassi, M. Beugré Djoman maire de Bingerville, M., M. Sylla Youssouf maire d’Adjamé, Mme Hortense Aka Angui maire de Port-bouet, M. Albert Amichia François maire de Treichville, M. N’Goan Aka Mathias maire de Cocody, M. Sylla Amidou maire d’Anyama, M. Abo Faustin, maire de Sikensi était aussi du voyage à Nice. Cette impressionnante délégation est venue s’imprégner de l’expérience niçoise en vue de se préparer pour les 8 èmes jeux qui vont se dérouler à Abidjan en 2017. DIASPORAS-NEWS



politique

La « sélékalisation » de la Centrafrique

François Bozizé renversé, la Séléka s’est transformée en hydre incontrôlable. Sa dissolution décrétée par Michel Djotodia – président de la République autoproclamé issue de son rang - ressemble davantage à une incantation. La « cavalerie » panafricaine et les « pompiers » internationaux pourront-ils éviter à temps cette nouvelle catastrophe humanitaire et la crise sécuritaire sans précédent ? Séléka dissoute ? Du palais de la Renaissance, le président Michel Djotodia déclara solennellement la dissolution de la Séléka en ces termes : « à compter de ce jour, la coalition rebelle Séléka et la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) n’existent plus ». Cet enterrement de première classe a été annoncé au mois de septembre dernier, soit moins d’un an après sa naissance dans le Nord de la République Centrafricaine. C’est en effet en décembre 2012 qu’une coalition de factions rebelles baptisa leur mouvement insurrectionnel en Sango (la langue nationale) : SÉLÉKA. Ce qui s’est traduit par Alliance. Mais d’après les linguistes, le mot « pacte » convient mieux à ce néologisme. Partis du Nord du pays pour marcher sur Bangui, le dénominateur commun de cette armée hétéroclite tient en une seule phrase : renverser le président François Bozizé ! 2.000 combattants environ formaient l’ossature de la rébellion, au tout début de la conquête dans les régions reculées où l’Etat n’exerçait plus ses fonctions régaliennes. Au fur et à mesure de ses victoires, d’autres hommes plus opportunistes se sont ralliés à la cause. Et tout au long de la progression vers Bangui, ces mercenaires vivaient de pillages, de razzias pour se nourrir tandis que leurs supérieurs hiérarchiques se sont emparés de butins de guerre plus importants : or, diamant, trafic de produits de première nécessité. 12 Diasporas News N°45 Octobre 2013

Michel Djotodia & François Bozizé

Au moment de leur entrée dans les faubourgs de Bangui en mars dernier, la Séléka comptaient quelques 15.000 soldats dans ses rangs. Dès les premiers jours de la victoire, les leaders de la rébellion n’ont plus aucune emprise sur cette armée de va-nu-pieds indisciplinés lesquels n’obéissaient qu’à leurs chefs de faction. Cette horde d’affamés, livrés à eux-mêmes, a ainsi déferlé sur la capitale alors qu’ils étaient censés protéger la veuve et l’orphelin. Ils y règnent en maître ! Faisant fi de toute discipline, ils se sont servis sur la bête. Force est de constater que leur présence dans la Capitale, pendant six mois, n’a pas permis de rétablir l’ordre et la sécurité. Bien au contraire, la population banguissoise s’est plainte des exactions et des exécutions sommaires commises par ces milices incontrôlables. Les Forces Armées Centrafricaines (FACA) ou du moins de ce qu’il en reste ne pouvaient plus assurer la sécurité

de la Capitale. De peur de la chasse aux sorcières, certains de ses éléments ont fui à l’étranger. Ceux qui ont décidé de rester ont été consignés dans les différentes casernes, pour éviter toute friction avec la Séléka. Quant à la police et la gendarmerie, faute de moyens efficaces, ces deux forces de maintien de l’ordre ont été rapidement débordées face à cette insécurité grandissante. C’est ainsi que petit à petit, des groupes d’auto-défense se sont constitués dans les quartiers de Bangui. Les graves incidents de Boy-Rabé et de Boeing – localités du Nord de la ville - du mois d’août ont fait franchir un nouveau palier dans cette escalade de violence. Il s’agit de quartiers occupés à majorité par des partisans du président déchu. Les patrouilles des ex-rebelles auraient investi les lieux pour une opération de « désarmement » ; ce qui a provoqué un affrontement faisant plusieurs dizaines de victimes et quelques pillages en

passant. Encore une fois, il a fallu l’intervention de 300 hommes de la Force Africaine en Centrafrique (MISCA) pour neutraliser les hommes de la Séléka. Une partie de la population prise entre deux feux a trouvé refuge sur le tarmac de l’aéroport de M’poko, situé non loin du quartier de Boeing et jouxtant la base militaire française ; ce qui a provoqué quelques perturbations du trafic aérien. Les injonctions du Conseil de Sécurité de Centrafrique (CSC) sont apparemment restées lettre morte. A la suite de cet épisode sanglant, le CSC décida que désormais « les ex-rebelles de la Séléka ne peuvent plus intervenir dans une opération de maintien de l’ordre dans la ville de Bangui et dans toutes les villes des seize préfectures de la République centrafricaine. Ils doivent rester cantonnés et attendre d’être démobilisés ». De même que les hommes de la Séléka, suspectés d’avoir enfreint la loi, devront répondre de leurs actes auprès de la justice. C’est ainsi que 17 membres de la coalition ont écopé de huit années de prison à la suite de la ratonnade de Boy-Rabé.

Situation chaotique en province Les dernières péripéties des affrontements risquent de faire basculer la RCA dans une guerre civile. Depuis le début du mois de septembre, le Nord–Ouest du pays s’est embrasé. Les soldats de la Séléka et des groupes


politique la communauté internationale à Bangui.

Michel Djotodia estil en sursis ?

Des membres de la Séléka

rebelles acquis à la cause de l’ancien président François Bozizé se battent dans la préfecture de l’Ouham. Pire les contingents des FACA venus de Bangui en renfort auraient également participé aux massacres et aux pillages des civils. Le premier bilan fait état d’une centaine de morts. La population est terrorisée par cette flambée de violence dont elle est la première victime collatérale. Ce conflit exacerbe les rivalités ethniques ; pire encore il marque une résurgence des antagonismes religieux entre musulman et chrétien. La région de Bossangoa est le principal théâtre de cette tragédie avec des villages entiers calcinés, des milliers de déplacés. La dissolution de la Séléka officialisée par le président Michel Djotodia fut l’une des mesures préconisées pour essayer de reprendre la main dans un Etat que le président François Hollande avait qualifié « d’un pays au bord de la somalisation ». Concomitamment, les questions sécuritaires seront désormais traitées au niveau de la Primature. Et enfin, le chef d’étatmajor le Général Jean-Pierre Dollé a été limogé à cause de son accointance trop flagrante avec l’ancien régime et les faits d’armes de ses hommes à Bossangoa.

Les forces d’interposition La Force Multinationale des Etats d’Afrique Centrale (FOMAC), ayant pour mandat d’accompagner la transition pour la restauration de la sécurité et l’ordre public laissera progressivement place à la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique (MISCA).

Il s’agit d’une force panafricaine élargie. Le glissement des contingents présents actuellement de la FOMAC a déjà permis à la MISCA d’être opérationnelle. Il faudra encore, d’ici la fin de l’année, adjoindre quelques 1.600 hommes pour compléter un effectif pléthorique d’environ 3.600 soldats. Reste à définir le périmètre de son mandat et compléter le financement de ce mastodonte budgétivore. Pour autant, le changement de sémantique suffira-t-il à apaiser le climat de suspicion de la population envers les tchadiens et les soudanais de la FOMAC ? Autrement depuis le mois d’août, le général sénégalais Babacar Gaye a été nommé Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon. Il succèdera à ce poste madame Margaret Vogt, jugée trop proche de François Bozizé. Ce soldat onusien a pas mal bourlingué sur le continent et toujours sur des théâtres d’opération assez tendus : commandement de la MONUC en RDC ; officier de liaison au moment de la crise postélectorale à Abidjan en 2011. En tout cas, le choix de remplacer une diplomate par un militaire présage de la difficulté de cette mission. Face à la dégradation de la situation sécuritaire centrafricaine, le Conseil de Paix et de Sécurité des pays de la sous-région - la CEEAC - s’est réunie en urgence, il y a deux semaines. Les chefs d’Etat de la CEEAC réclament des moyens matériels et un renforcement de l’effectif. En outre, ils invitent l’ONU à adopter une résolution confirmant le soutien politique aux autorités de la transition actuelle. Comment se fera l’articulation de

Michel Djotodia

Après cinq mois à la tête du pays, il a été officiellement investi comme président de la République le 16 août dernier, et ce pour un mandat de 18 mois. Verra-t-il le bout du tunnel face un chantier titanesque ; sans compter sur les prétendants à la magistrature suprême et les rivalités ? D’abord au sein même de la Séléka, aujourd’hui dissoute ? Cette coalition s’est transformée en panier de crabes dans lequel il faudra pondérer le poids de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) de Michel Djotodia face aux autres factions telles que les partisans du sulfu-

reux général Baba Laddé (FPR) et quelques renégats soudanais venus du Darfour. Outre les affidés à l’ex-chef d’Etat, le général Abdoulaye Miskine (FDPC) et ses hommes occupent également le territoire contre le régime de la transition. Ensuite, les partis politiques opposés au régime de François Bozizé qui guettent le moindre faux pas de Michel Djotodia. Surtout, le leader du MPLC c’està-dire l’ambitieux Martin Ziguélé – ancien premier ministre de feu Ange-Félix Patassé - : membre de l’International socialiste et qui se prévaut de ses accointances avec le PS français. Michel Djotodia ne décolèrerait pas en son encontre : coupable à ses yeux d’avoir induit en erreur le président François Hollande ; quant à sa perception de la crise centrafricaine et la catastrophe qui s’annonçait. Quel est le degré d’entente entre les deux chefs de l’Exécutif ? Michel Djotodia commencerait à prendre ombrage sur le premier ministre Nicolas Tiangaye. La dernière en date, les chancelleries auraient dissuadé le chef de l’Etat centrafricain d’assister à l’Assemblée Générale de l’ONU à NewYork ; préférant la présence de son chef de gouvernement. Alex ZAKA

mini-sommet extraordinaire

E

n marge de l’investiture d’IBK à Bamako, un mini-sommet extraordinaire concernant la situation en Centrafrique a été organisé de manière informelle. Au nom de la CEEAC, le président camerounais Paul Biya et son homologue gabonais Ali Bongo ont fait part de leur préoccupation auprès du chef de l’Etat français François Hollande. Ce dernier a promis d’intervenir. Sous quelle forme ? Un détachement de 350 soldats français a été déjà envoyé sur place pour venir en appui aux 400 hommes basés en permanence à Bangui. Ensuite, il a promis que « la France fera en sorte que l’on puisse donner le cadre juridique pour permettre à cette force africaine – la MISCA- d’avoir l’ampleur nécessaire ». Quant aux propos du président tchadien Idriss Deby, ils sont encore plus alarmants : « il y a un autre foyer au cœur de l’Afrique. Et si nous ne faisons pas attention, demain çà peut-être aussi un sanctuaire de terroristes ». Et il a plaidé pour une action en RCA. D’ores et déjà, il a dépêché 400 militaires tchadiens pour renforcer la MISCA. A.Z.

13 N°45 Octobre 2013

Diasporas News


politique

LA GUINée CONAKRY S’ACHEMINE-T-ELLE VERS UNE CRISE POST-ELECTORALE ?

L’élection législative attendue depuis 11 ans en Guinée a fini par se dérouler le samedi 28 septembre 2013 dernier dans une ambiance très bon enfant comme ont pu le souligner tous les observateurs présents.

Alpha Condé Président de la République de Guinée

C

omme nous le disait le jour de l’élection un observateur de la CEDEAO que nous avons interrogé à sa sortie d’un bureau de vote à Conakry « Les élections se déroulent toujours très bien dans les pays Africains le problème, c’est l’annonce des résultats… » ou comme le soulignait M. Christian PREDA Chef de la mission de l’Union Européenne , « La désorganisation, le manque de transparence et de communication de la Commission Electorale Nationale Indépendante n’ont pas permis d’envisager une issue à tous les points de blocage. » Presqu’une semaine après le vote, les résultats tardent à venir. Les activités économiques tournent au ralenti dans la capitale Guinéenne, où les commerces restent fermés, dans leur quasi-totalité et coup de tonnerre l’opposition Guinéenne a décidé de se retirer du comptage des voix des élections législatives pire, elle demande l’annulation pure et simple du scrutin… Elle l’a fait savoir ce jeudi 3 octobre 2013 à travers son porte-parole, Sidya Touré, qui qualifie le scrutin de « cinéma ». « Nous avons demandé à nos représentants, à la Commission 14 Diasporas News N°45 Octobre 2013

Cellou Dalein Diallo Président de l’UFDG

nationale de centralisation des votes qu’ils se retirent. Car estime-il, comment participer alors que l’on ne nous autorise pas à défendre nos thèses, qu’on nous interdit de prendre la parole ? C’est du cinéma et nous avons estimé que c’est un casus belli », a-t-il fait savoir. Dans sa déclaration, le porte-parole de l’opposition fait savoir : que l’opposition ne cèdera pas « à l’intimidation et aux menaces brandies par les autorités politiques actuelles qui expriment publiquement leur volonté d’entraver l’exercice de leur droit à manifester ». Tout a commencé le mercredi 2 octobre jour de la fête nationale alors que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) donnait les résultats dans deux circonscriptions : Fria et Dubréka, en Basse Guinée, où le RPG du Professeur Alpha Condé, au pouvoir, aurait remporté les deux sièges à l‘uninominal. L’opposition a rejeté ces chiffres et a accusé la CENI de n’avoir pas tenu compte de ses objections, concernant des irrégularités relevées. Selon I’UFR l’Union des forces républicaines de Sidya Touré, A Dubréka, des procès-verbaux des bureaux de vote suspects, livrés

Dr Fofana fodé Oussou Vice Pr de l’UFDG

sans enveloppe et sans signature des délégués de l’opposition, ne devaient pas être pris en compte. De plus, il manquerait, selon l’UFR toujours, une trentaine de procèsverbaux de bureaux de vote qui ont disparu dans cette circonscription. À Fria, c’est l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo le principal parti de l’opposition qui accuse la CENI d’avoir omis 4000 électeurs, pourtant enregistrés lors du recensement, afin de faire perdre l’opposition. Selon le Dr FOFANA Fodé Oussou vice-président et numéro deux de l’UFDG que notre équipe a pu rencontrer, il ne va pas de main morte selon lui, dans l’histoire de la Guinée, c’est la plus mauvaise organisation d’élection que son pays ait connue. En effet, il estime que l’opérateur chargé du fichier électoral a été choisi sans appel d’offre et qu’il n’a aucune compétence par rapport à la biométrie qui est une science, il pense que l’on ne peut faire un fichier électoral fiable lorsqu’on n’a ni la maitrise, ni les compétences, ni le matériel. C’est pour cela dit-il qu’ils ont été incapables de faire un dé doublonnage fiable, et que l’on

Sydia Touré Président de l’UFR

a retrouvé beaucoup de doublons et un découpage incorrect avec des chiffres disproportionnés entre bureaux de vote ou par endroit des récépissés sans nom souligne-t-il. Dr FOFANA Fodé Oussou estime que la CENI, est composée à 90% de personnes qui n’ont jamais organisé d’élection, et qui n’ont aucune expérience en matière électorale, ils n’ont pas le profil ad hoc selon lui. Il trouve enfin inconcevable que le gouvernement soit juge et partie. C’est donc pour toutes ses raisons que l’opposition guinéenne retire ses observateurs de la Commission centrale de compilation des résultats mais, laisse en place ses représentants au sein de la CENI pour l’instant. Aux dernières nouvelles, Monsieur SAID DJINNIT le facilitateur des Nations Unis qui a conduit de main de maître le dialogue inter Guinéen qui a abouti à ses élections législatives serait arrivé dans la capitale Guinéenne pour tenter de désamorcer cette crise postélectorale qui s’annonce dans ce pays. Paul OULAI Correspondant permanent à Conakry


politique Brèves élection à l’unesco

I

rina Bokova, réélue à la tête de l’Unesco avec 39 voix contre 13 pour le candidat africain, l’ambassadeur Rachad Farah , Joseph Maila a obtenu 6 voix. Irina Bokova, la diplomate Bulgare est donc élue au premier tour car elle a obtenu la majorité des voix, soit 39 sur 58 voix du conseil exécutif. Sa candidature sera approuvée dans 4 semaines par la conférence générale. Diasporas-News

Groupe Consultatif sur le Sénégal

Irina Bokova

Dégustation de vin sud-africain

A

l’occasion du Mois du Patrimoine en Afrique du Sud, S.E. M me l’Ambassadeur Dalona Msimang a convié des personnalités du monde diplomatique et des affaires à la d é g u s ta t i o n  d e  v i n sud-africain à sa résidence officielle. Plusieurs producteurs et exportateurs ont ainsi fait le déplacement pour promouvoir le vin de la nation arc-en-ciel.

Discours de Mme l’Ambassadeur

Diasporas-News

Dégustation

TRANSPORT : Le pari d’Air France de monter en gamme

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n marge du Salon IFTM Top Resa 2013, Air France a présenté sa nouvelle offre en classes Economy et Premium Economy long-courrier lors d’une conférence de presse. La compagnie qui fête ses 80 ans cette année a profité de cette rencontre internationale, dédiée aux professionnels du tourisme et des voyages, Cabine Air France pour la démonstration pour faire découvrir le plus de confort, d’attention et de plaisir avec ses nouveaux sièges et différents services qu’elle offre à bord. Conscient du potentiel économique en Afrique avec un taux de croissance supérieur à 5%, Patrick ALEXANDRE, Directeur Général d’Air France, réaffirme la poursuite des investissements sur le continent. D’ailleurs avec la forte concurrence, la compagnie se développe en misant sur des avions plus performants lui permettant de rajouter plus de volume afin de baisser les prix après avoir minimiser les coûts d’exploitation. D-N

Vue de la Salle à la CCI- Paris

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n prélude à la réunion du Groupe Consultatif sur le Sénégal, prévue à Paris entre Novembre et Décembre 2013 avec l’appui de la Banque Mondiale et du PNUD, l’Ambassade du Sénégal en France, en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris – CCI Paris, a organisé le l7 Septembre dernier une rencontre d’information destinée aux Investisseurs et aux Partenaires du secteur public et privé sous l’égide du Ministère de l’Economie et des Finances. Les échanges ont porté sur la Stratégie Nationale de Développement Economique et Social (SNDES) élaborée par le Sénégal pour la période 2013-2017 et axée sur plusieurs Programmes d’investissements prioritaires. Diasporas-News

Lucarne : Le Vanuatu Durant les jeux de la Francophonie à Nice, nous avons eu le plaisir de faire connaissance avec la délégation venue d’un pays si loin de nous : le Vanuatu, capitale Port-Vila.

C

’est un pays qui est situé dans l’océan pacifique,près de la Nouvelle-Calédonie, de l’Australie et des îles Salomon. La délégation du Vanuatu était conduite par M. Ruru Gaetan assisté de M. John Amos. M. Ruru qui est aussi Secrétaire administratif de l’APF ( Assemblée Parlementaire Francophone) nous a bluffé par sa maitrise du malinké

M. Ruru Gaetan

et sa connaissance de chansons de groupes ivoiriens notamment Magic System et Espoir 2000. IL sera sans aucun doute une « curiosité » pour les ivoiriens qui vont le découvrir s’il plaît à Dieu lors de la prochaine messe de la Francophonie en 2017 à Abidjan. Vanuatu, un pays à retenir. BFN.

15 N°45 Octobre 2013

Diasporas News


invité du mois

Jean Louis Lino Sunther

« Nous réalisons des travaux pour l’Etat et les entreprises privées » à Abidjan, où il mène ses activités professionnelles, Jean Louis Lino Sunther, Directeur d’une entreprise spécialisée dans le génie civil et d’une chaîne de restaurants s’est confié à Diasporas-News. Il nous parle de ses activités et surtout ses projets pour le développement de son pays. Diasporas-News : Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de DiasporasNews Jean Louis Lino Sunther : Je suis Sunther Jean-Louis Lino, Directeur Général de CIGEMATE (Compagnie Industrielle des génies de matières et des équipements), Côte d’Ivoire.

D-N : Vous évoluez dans un secteur pas très connu. Qu’en est-il et quel est le domaine dans lequel vous évoluez ? J.L.L.S : CIGEMATE est une Entreprise créée en 1988, intervenant dans le domaine du Génie Civil Industriel, de l’Hydraulique Urbaine et Rurale, du Bâtiment industriel et Domestique. Fidèle à sa Philosophie du « Tout Qualité». Son équipe est constituée d’ingénieurs et de techniciens dont les compétences couvrent tous les secteurs d’activités de l’entreprise. Elle s’est également dotée d’un système d’information moderne et d’un important parc de véhicules et de matériel de BTP lui permettant de réagir efficacement aux exigences des ouvrages à réaliser. Regroupant un bureau d’études spécialisé dans les ouvrages «clés 16 Diasporas News N°45 Octobre 2013

les marchés. Qu’en pensez-vous et quels sont vos rapports avec l’Etat de Côte d’Ivoire?

J.L.L.S : Il ne faut pas perdre de vue que les marchés de l’Etat sont attribués dans le cadre d’appel d’offres officiels auxquels toute entreprise en règle peut soumissionner. Nos rapports avec l’état sont des meilleurs, pour preuve la réalisation du Hub Satellitaire pour le compte de la SNDI et en 2009

pour une multinationale à capitaux nord américains et européens, la construction d’un ensemble immobilier de 300 logements en SCI pour des investisseurs privés ivoiriens. A venir, la réalisation la construction d’un Hub Satellitaire au Togo.

D-N : Avez-vous des sollicitations en Europe ? J.L.L.S : Nos relations en Europe se limitent à nos fournisseurs compte tenu de notre exigence

en main», CIGEMATE est une entreprise générale outillée pour la réalisation des ouvrages cités plus haut, secteur clé dans un pays en développement comme la Côte d’Ivoire.

D-N : CIGEMATE, estelle seulement une entreprise locale ou est-elle sollicitée à l’international ?

J.L.L.S : Nous développons nos activités localement avec l’Etat, le secteur privé et à l’international dans la sous-région Ouest Africaine (Libéria, Burkina Faso, Ghana et Togo) et même en Afrique Centrale notamment au Gabon. D-N : Quelles sont les réalisations à votre actif ? J.L.L.S : Pour le compte de l’Etat de Côte d’Ivoire ou d’entreprises de renom que nous avons fidélisées (Office National de l’Identification, Société Nationale de Développement Informatique (Etat), Bureau National d’Etudes Technique et Développement, Sodeci, Nestlé, Unilever).

D-N : Certains entrepreneurs locaux reprochent aux autorités de ne pas les solliciter pour

Jean Louis Lino Sunther

le centre névralgique de l’Office National de l’Identification qui a servi de plate forme a la SAGEM pendant la période post crise.

D-N : Quels sont les grands chantiers à réaliser par CIGEMATE ? J.L.L.S : En cours, la réalisation d’un réseau de stations à essence pour le compte Vivo Energy, la réalisation « clé en mains » d’une usine de transformation de masse cacao

de qualité en termes d’intrants et d’équipement.

D-N : Vous avez récemment effectué un voyage à Barcelone. Qu’en est-il ? J.L.L.S : Vous me parlez de ma philosophie du management. Je me suis donné une opportunité d’engager une réflexion profonde sur ma manière de diriger en participant au programme AMP de MDE IESE


invité du mois Business School. Ce voyage à Barcelone s’est effectué dans ce cadre, en compagnie d’autres Chefs d’entreprise et dirigeants ivoiriens

de premier niveau. La session à laquelle nous avons participée nous a permis de côtoyer des professeurs et experts de très haut niveau en vue d’acquérir des d’outils de management permettant d’affronter positivement les défis de nos entreprises et de générer un impact positif sur le futur économique de notre pays.

Quelques réalisations de la société de M.Jean Louis Lino Sunther en images

Aire de circulation 02 - Unilever CI

Chambre froide Sipogel 05 - PAA

Constructioàn d’un château d’eau à M’Batto Bouaké - SODECI

Plate forme métallique & hub satélitaire 01 - SNDI

Plate forme métallique & hub satélitaire 02 - SNDI CI

Station de traitement d’eau potable d’Aboisso Vue générale - SODECI

D-N : Hormis les grands travaux, vous êtes investi dans la restauration. Parlez nous de vos chaines de restaurants. J.L.L.S : C’est une partie importante de mes activités en cohérence avec ma passion pour la gastronomie et l’œnologie, héritage familial. Nous avons commencé à Cocody, notre commune, en 1995 par un concept de restaurant à l’ivoirienne : l’Espace 331 maquis original proposant des mets ivoiriens, africains et européens qui a séduit. Presque 10 ans après, en 2004, nous avons offert aux habitants du plateau la maison du combattant sur la base du même concept. Dans un avenir proche c’est une autre zone d’Abidjan qui fera l’objet d’un projet similaire. L’objectif final étant de d’implanter progressivement le même concept dans tous les grands quartiers d’Abidjan et les capitales

de la sous région ouest africaine sans oublier l’Afrique centrale et pourquoi pas le reste du continent.

D-N : Comment avez-vous connu le magazine Diasporas News ? J.L.L.S : Lors de mes fréquents séjours parisiens, j’ai découvert ce

magazine disponible gratuitement à la station de métro proche de mon domicile. Je l’ai parcouru avec intérêt y trouvant une masse d’informations de qualité sur l’actualité de la Diaspora africaine et de nos pays du Sud. J’ai constaté par la suite sa présence constante dans les gares et stations de métro parisiennes, preuve du sérieux de ses éditeurs. Par la suite, j’ai découvert

avec plaisir en parcourant l’éditorial, qu’il s’agissait entre autres d’un ivoirien en la personne de M. ZINSOU, personnalité que je connais pour son dynamisme et son talent. Bravo à Diasporas-News pour la fonction importante qu’il joue auprès de la Diaspora et de nous autres les itinérants. Hermann DJEA 17 N°45 Octobre 2013

Diasporas News


Culture

Quatre questions à Lébry Léon Francis (Journaliste-écrivain)

Après le succès de son ouvrage « Lougah, coulisse d’un artiste » paru aux éditions l’Harmattan, l’écrivain-journaliste ivoirien, Lébry Léon Francis, prépare une soirée dédicace à Paris en la mémoire de François Lougah le 25 octobre prochain. Pourquoi le choix de Lougah François qu’un autre artiste pour votre biographie ? Mon choix relève de l’histoire et du symbole d’une part. De l’histoire parce que j’ai pensé que sur les pionniers de la musique moderne en Côte d’Ivoire, il n’y avait pas d’écrits sous la forme d’un livre. A partir de ce constat, je me suis dit que l’un de ceux qui serait un sujet intéressant pour une biographie, ce serait Lougah François. De mon point de vue, et j’en donne d’ailleurs des arguments dans le livre, il était celui qui, au début des années 70, a introduit la musique moderne en Côte d’Ivoire. Avant son arrivée, bien sûr, il existait une musique traditionnelle qui était incarnée à cette époque à la fois par des chansonniers mais aussi par un Grand qu’on appelait Amédée Pierre. Ce dernier faisait de la musique traditionnelle sur des instruments certes modernes, mais, ce n’était pas vraiment cela la musique moderne. Indiscutablement, Lougah a été le premier à introduire la musique moderne dans notre pays et sur des rythmes à la mode de l’époque. D’autre part, Lougah est pour moi un sujet sur lequel il y a beaucoup plus à dire que d’autres parce qu’il a véritablement marqué son temps. Il a eu un parcours qui était différent des autres. Il était le seul musicien ivoirien à cette époque, qui avait appris la chanson, la musique dans des écoles auprès de ceux qui étaient considérés comme les plus grands en particulier en France. Il avait tout de suite attiré l’attention du président Félix Houphouët-Boigny. Le chef de l’Etat ivoirien lui avait donné, je dirai, certaines lettres de noblesse en l’invitant systématiquement à des spectacles auxquels participaient des chefs d’Etat étrangers. Ce qui lui a valu sa notoriété en Côte d’Ivoire et en Afrique.

Comment l’héritage musical de l’artiste est-il géré depuis sa mort en 1997 ? Je dirai qu’il y a deux aspects de l’héritage musical de Lougah François. Il y a un aspect de passage de flambeau que, lui-même, a fait de son vivant à l’artiste Andy Aby à l’occasion d’un duo avec lui. Il y a ensuite l’héritage en termes de discographie qui est géré par le Burida, le Bureau ivoirien des Droits d’auteur. En principe, les artistes ont des droits qu’ils peuvent faire bénéficier à leurs ayant-droits 18 Diasporas News N°45 Octobre 2013

désignés. En termes de rentabilité, de toute évidence, la vente des œuvres de François Lougah a dû chuter du fait que l’artiste n’est plus. Il reste qu’après sa mort, il a été organisé quelques concerts en sa mémoire. L’un en Côte d’Ivoire et l’autre en France à ma connaissance. Depuis, rien du tout. Cependant, lorsque la tombe de Lougah a été refaite à Lakota, cela a été l’occasion pour l’ancien patron du Burida d’organiser un spectacle à Abidjan. Il y a même eu des ventes aux enchères. Il y a donc un héritage financier que sa famille a dû en bénéficier. L’autre héritage, est sa mémoire. Il s’agit pour ses proches et tous ceux qui l’ont aimé de faire en sorte qu’on ne l’oublie pas. L’on doit saisir toutes les occasions de le célébrer. S’agissant des recettes provenant de la vente du livre et des dédicaces, elle est versée directement à l’éditeur. Au départ de ce projet, il n’avait pas été convenu de reverser de l’argent à quiconque. Quitte à l’éditeur de les reverser à qui il veut.

Où en êtes-vous avec les préparatifs de la soirée d’hommage du 25 octobre 2013 en la mémoire de Lougah François ? En effet, dans le prolongement de la biographie et des dédicaces littéraires que j’ai faites, j’ai pensé qu’il était bon d’organiser une soirée d’hommage à l’artiste. C’est certes une initiative personnelle, mais j’ai pris soin d’informer la famille de Lougah François comme je l’ai fait pour le projet du livre. A chacune des étapes, elle est tenue informée. D’ailleurs, elle n’a de cesse de m’exprimer toute sa reconnaissance. Cette soirée aura bel et bien lieu le vendredi 25 octobre 2013 à l’Espace Noisy le Sec en banlieue parisienne. Quelques artistes ivoiriens de la génération de Lougah François que j’ai approchés ont donné leur accord pour être présents. Idem pour les autres artistes que j’ai invités. Je convie les Ivoiriens et les Africains à venir très nombreux à cette soirée d’hommage pour montrer que François Lougah demeure dans le cœur de tous.

Vous avez à votre actif plusieurs ouvrages écrits sur des thématiques plutôt religieuses. A l’instar de

Lébry Léon Francis (Journaliste-écrivain)

vos confrères écrivainsjournalistes, serez-vous tenté de publier un ouvrage engagé sur la politique ivoirienne ? En principe, je suis un acteur privilégié comme d’autres. Etant journaliste, j’ai été témoin de ce qui s’est passé dans mon pays. Ce n’est pas que je ne m’intéresse pas à ce sujet. A mon avis, un journaliste ne devrait pas écrire des livres engagés. Un journaliste écrit, raconte, relate l’actualité, donne son point de vue et de repère mais n’est pas engagé. Je ne sais pas s’il faut écrire des livres engagés. Si tel est le cas, le journaliste doit-il être engagé vis-à-vis d’une politique, d’un régime (…) Je ne dénie à personne le droit de le faire. Je dis simplement que normalement, un journaliste relate les faits. De ce point de vue, il n’est pas engagé dans ses écrits. Personnellement, je ne sais pas si je ferai un jour ce genre d’expérience. Je ne sais pas si je dois m’engager politiquement dans mes écrits ou non. Je peux avoir de l’admiration pour un tel ou tel leader politique mais cela ne m’autorise pas à écrire par exemple qu’il est le plus beau du monde. Je pense que je n’ai pas assez de recul pour faire ce genre d’affirmation. Je n’exclus rien, peut-être qu’à l’avenir, j’en aurai l’envie. Mais si d’aventure je devrais le faire, je tâcherai d’être le plus objectif possible. Cela dit, je ne me considère pas comme un journaliste engagé. Propos recueillis par Clément Yao


économie

CHAMPAGNE NICOLAS FEUILLATE BULLES ET PéTILLANCES

D

ouze hectares de bâtiments réunis sur un seul site… Trois cent mille hectolitres de cuves inox thermo régulés. Vingt mille bouteilles tirées à l’heure…l’équivalent de 100.000 bouteilles stockées. Cinq cent mille bouteilles remuées chaque semaine par 400 gyropalettes…Mise en caisse assurée par trois robots. Ces chiffres

qui frisent la démesure ont de quoi surprendre le visiteur parfois dubitatif du centre Vinicole Champagne Nicolas Feuillate. Incrédulité légitime quand, prodige plus que rare, il apprend que tout ce rendu millimétré au possible n’a pas quarante ans. Puisant son origine dans l’histoire des coopératives vinicoles de Champagne dont il est l’un

des pôles innovants, le Centre vinicole Champagne Nicolas Feuillate n’a cessé d’anticiper sur son avenir devenant ainsi leader en France, numéro 2 en Angleterre, et numéro 3 mondiale. Première union de producteurs de champagne, le centre vinicole Nicolas Feuillate regroupe 84 coopératives représentant près de 5000 vignerons, soit près de 7%

de la Champagne vinicole. Fort de sa présence dans plus de 70 pays, Nicolas Feuillate propose la gamme de champagne la plus large et la plus complète qui soit pour toutes les occasions de dégustations. A travers ses différentes cuvées, il a su au fil des années s’imposer comme une marque de plaisir, de convivialité et de bien-être.

de mousse, le remuage, le dégorgement jusqu’à l’habillage, toutes les étapes de l’élaboration du champagne sont passés au peigne fin par les experts du Centre afin de conférer au précieux breuvage toute sa dense qualité. Et qu’elle peut se vanter aujourd’hui de sa considérable notoriété. En moins de quarante vendanges, la marque Nicolas Feuillate s’est imposée sans peine dans le carré VIP

de la Champagne. Avec un chiffre d’affaire constamment en progression atteignant plus de 200 millions d’euros en 2011, deux fois mieux que le marché. Déjà implanté dans plusieurs pays d’Afrique, Nicolas Feuillate ambitionne de conforter dans les prochaines années sa position sur le continent en y doublant ses livraisons. Un développement commercial ambitieux et un marketing adapté

permettant de séduire de plus en plus de consommateurs originaires de ce continent. Et le champagne à la robe bleue et aux reflets or, caractéristiques des grands crus continue sa fulgurante avancée pour le plus grand bonheur des papilles. Zacharie Acafou Crédit photo Michel Jolyot

Vue sur les vignes

VISITE AU CŒUR DU CENTRE Une visite au Centre vinicole Nicolas Feuillatte à Epernay à quelques pieds de vigne de Chouilly dans la région Champagne Ardenne, fait ressortir la productivité millimétrée d’un site industriel constamment en mouvement. De la fermentation au tirage, passant par l’assemblage, la prise

19 N°45 Octobre 2013

Diasporas News


société

itinéraire d’un conquérant

Dans le domaine des SPA Thermaux et de l’hôtellerie, Alex Gbogbohoundada fait partie des français issus de la diversité à occuper un poste de responsabilités. Nous l’avons rencontré pour qu’il nous parle de lui et de son métier. Interview découverte. Alex Gbogbohoundada

Diasporas-News : Bonjour pouvez vous nous dire votre parcours et vous présenter à nos lecteurs? A.G : Alex Gbogbohoundada, Directeur des Opérations du Grand Hôtel et du Spa d’Evaux les Bains : unique station thermale du Limousin. Je suis né à Cotonou au Bénin il y a 48 ans dans une famille de huit enfants. Quant à mon parcours scolaire et universitaire il s’est construit, au gré des affectations de mes parents enseignants et diplomates. En effet je me suis retrouvé avec mes frères et sœurs dans plusieurs villes du Bénin (Cotonou, Kandi, Porto Novo) et dans quelques pays africains: Côte-D’ivoire, Sénégal et Guinée où j’ai obtenu le bac en 1984 au Lycée Matam de Conakry. Je suis revenu à Cotonou à l’université d’Abomey-Calavi pour étudier le Droit. Cependant, j’ai toujours voulu faire des études en Hôtellerie au grand dam de mon père qui voulait que je devienne Avocat ! Alors n’arrivant pas à le convaincre dans ce choix professionnel, nous avons fait un deal lui et moi. Le deal était le suivant : si je validais ma licence en droit, alors seulement je pourrai entamer mes études hôtelières ! Mais derrière ce deal se cachait avec malice l’idée paternelle, qu’une fois en licence, je renoncerai à mon projet. Mon père trouvait que l’hôtellerie était un métier difficile et je reconnais aujourd’hui qu’il n’avait pas tort ! Il a donc fini par céder et c’est ainsi qu’après mes études de Droit 20 Diasporas News N°45 Octobre 2013

au Bénin, je suis arrivé en 1987 en France et plus précisément à l’Ecole Hôtelière de Toulouse, pour assouvir ma passion pour ce métier. Je suis titulaire d’un BTS en Hôtellerie et d’une mention complémentaire d’Ingénierie de Restauration Jeune diplômé, j’ai travaillé un an pour le groupe Accor avant de poursuivre mon parcours professionnel au sein de la Chaîne Thermale du Soleil qui est N°1 mondial du thermalisme. Pendant douze ans, j’ai gravi au sein du Groupe Chaîne Thermale, tous les échelons en partant du bas de l’échelle, mais avec une volonté farouche d’arriver au sommet. J’ai d’abord été Chef de Cuisine, Barman, Maître d’hôtel, Responsable des animations, Assistant commercial, et Directeur Adjoint des Thermes,

D-N : Comment êtes vous arrivé concrètement à la Direction des opérations du Spa Thermal et de l’hôtel à Evaux Les Bains? A.G : Avant de venir ici en 2009, j’étais à quelques encablures dans le massif central, Directeur adjoint des Thermes du Mont d’or. Je suis arrivé à Evaux pour un challenge, puisqu’à l’époque l’hôtel était en liquidation judiciaire. La SEM (Société d’Economie Mixte) Etablissement Thermal gestionnaire des Thermes m’a recruté sur recommandation de M. Jean François Beraud, Directeur à l’époque d’Auvergne Thermale. J’ai été nommé Directeur de l’hôtel pour un contrat de 9 mois.

C’était alors un véritable challenge pour tous les acteurs en charge du Thermalisme à Evaux. Tout d’abord pour la S.E.M, qui avait pour ambition de sauver ce patrimoine et ensuite pour les salariés qui avaient envie de relever le formidable défi. Et le jeu en valait la chandelle ! Enfin sur le plan personnel c’était une motivation supplémentaire. Collectivement nous avons pu transformer l’essai car en fin de saison 2009 nous avions retrouvé un quasi équilibre financier. Par la suite en janvier 2010, j’ai été confirmé à mon poste de Directeur de l’hôtel avec la responsabilité du nouveau SPA Thermal Evahona inauguré en juillet 2010 et qui a fêté son 3 ème anniversaire cette année !

D-N : Peut-on affirmer que vous devez votre place de Directeur par vos compétences? A.G : Tout à fait ! C’est d’abord la compétence qui prime. Il s’agit d’un aboutissement et un défi relevé avec l’ensemble des salariés. J’ai 48 ans et à cet âge on espère après quelques années d’expérience pouvoir y arriver. Ce n’est pas toujours évident d’aller jusqu’au bout de ses rêves. Dans le milieu de l’hôtellerie, il faut avoir une grande capacité de résistance physique, comme dans tous les métiers de Bouche. Pour preuve, dans ma promotion à l’Ecole hôtelière de Toulouse, nous étions 24 diplômés. Aujourd’hui nous ne sommes plus que

2 à exercer dans la même filière ! C’est un métier passionnant mais avec beaucoup de contraintes. Et il faut accepter de faire des concessions pour trouver un équilibre dans sa vie de famille. Les compétences sont essentielles dans notre métier. Elles s’acquièrent au fil du temps et il faut accepter de se perfectionner sans relâche pour progresser. Je me souviens encore des conseils d’un professeur à l’école hôtelière qui nous disait lors de la remise de nos diplômes «… Ne vous attendez pas à devenir Directeur en sortant de l’école… ll faudra faire vos preuves » Il avait tout à fait raison ! Ce métier comme beaucoup d’autres, prouve une fois de plus s’il en était besoin, que le travail de terrain est essentiel et c’est lui in fine qui vous donne la compétence et une crédibilité auprès de vos collaborateurs. Il faut se tenir au courant et faire ce que l’on appelle dans le métier « de la veille et de la pige concurrentielle ». Car le jour où on s’installe dans une routine, c’est le début de la fin !

D-N : Pensezvous que ce type d’établissement puisse être crée au Benin ? A.G : Oui ce projet est viable aujourd’hui, le rêve est donc possible ! Il y a quelques années, j’avais réalisé une étude de marché sur la station thermale de Possotomé située à 80 kms de Cotonou : la capitale économique du Bénin.


société

Cette station thermale est très connue et exploitée depuis 1952. Cette source d’eau chaude riche en oligo-éléments est embouteillée et distribuée en eau minérale dans tout le Bénin. Il y a 15 ans, un projet visant à une exploitation commerciale de la source pour de la remise en forme (soins de balnéothérapie) n’était pas envisageable. Les besoins des populations étaient essentiellement tournés vers la consommation de l’eau minérale. Il s’agissait alors pour la Société qui exploitait la source de fournir une eau minérale potable aux béninois. Cependant la situation change dans nos pays et les lignes bougent

rendant possible un projet de remise forme thermale ou de la thalassothérapie (eau de mer). Il y a me semble t-il, de nos jours, les ingrédients pour faire du vrai business dans ce secteur comme c’est le cas depuis des années en Afrique du Nord.

D-N : Quels sont les services que vous proposez à Evaux les Bains? A.G : Evaux les bains est une station thermale à dimension humaine située dans la Creuse pas très loin de Limoges, et à 20 kms de Montluçon. C’est une Station thermale spécialisée dans le traitement des rhuma-

Le pays-hôte des VIIIes Jeux de la Francophonie de 2017 est la Côte d’Ivoire Le Conseil Permanent de la Francophonie du 15 mars 2013 a retenu la candidature de la Côte d’Ivoire pour accueillir la huitième édition des Jeux de la Francophonie.

A

près Rabat et Casablanca (Maroc, 1989), Paris (France, 1994), Antananarivo (Madagascar, 1997), Ottawa et Hull (Canada, Canada-Québec, 2001), Niamey (Niger, 2005), Beyrouth (Liban, 2009), Nice (France, 2013), c’est la Côte d’Ivoire à travers sa ville Abidjan qui accueillera en 2017 les meilleurs jeunes talents artistes et sportifs francophones lors des VIIIes Jeux de la Francophonie. Recommandée par le Conseil d’orientation du Comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF), la Côte d’Ivoire a été désignée par les représentants des 77 Etats et gouvernements de la Francophonie lors de la 87e session du Conseil Permanent de la Francophonie (CPF), qui s’est tenu le 15 mars 2013, en présence du Secrétaire général de la Francophonie, SEM Abdou DIOUF. La Côte d’Ivoire l’a emporté face à la candidature du Tchad. DIASPORAS-NEWS

tismes et l’insuffisance veineuse avec trois indications thérapeutiques : la Rhumatologie, la Phlébologie et la Gynécologie. Elle est présidée par le Docteur François RADIGON, PDG de la SEM et Marinette LANORE, Directrice Générale. C’est un véritable complexe 3 en 1 pour votre confort avec : D ‘abord son Etablissement Thermal parmi les plus modernes de France, accueillant 3500 curistes par an pour des cures médicales avec une prise en charge par La Sécurité Sociale. Ensuite, situé dans un somptueux parc arboré et fleuri, le Grand hôtel **à l’élégance intemporelle de la Belle Epoque présente une impressionnante façade et une architecture locale typique. Il est directement relié par ascenseur aux Thermes et au Spa. C’est le plus grand Hôtel du Département de la Creuse en capacité d’accueil. Son Restaurant le Trianon d’une capacité de 100 couverts, propose une savoureuse cuisine au goût de Creuse composée de nouvelles saveurs élaborées par un Chef de cuisine créatif. Enfin au cœur des Thermes d’Evaux les Bains, le Spa Evahona vous convie à la relaxation dans un espace cosy et raffiné pour profiter sans compter d’une escale détente : chaleur du hammam et sauna, bienfaits de l’eau du jacuzzi, bain hydromassant, lits de flottaison, modelages, soins du visage et corps.

D-N : Quel type de clientèle recevez vous? A.G : Les Thermes, accueillent essentiellement des curistes âgés de 50 à 70 ans venant de toute la France. Ils restent en moyenne en général trois semaines. Le Grand hôtel, accueille 70% de curistes et 30 % de clients en courts séjours de remise en forme. On a une majorité de curistes qui viennent pour des séjours de cure et de plus en plus de clients de la remise en forme. Le Spa attire une clientèle locale, jeune et en activité. Cependant on remarque que nos 3 activités sont complémentaires, ce qui représente une forte valeur ajoutée.

D-N : Avez-vous un appel à lancer à la Diaspora afrocaribéenne? A.G : Oui bien sûr ! Notre cœur de métier à Evaux Les Bains c’est le thermalisme donc la santé et c’est primordial. J’invite la diaspora afro-caribéenne à venir se ressourcer dans notre belle station thermale située au centre de l’hexagone. Nous sommes situés à 3h30 de Paris et du sud ! Vous y trouverez, un accueil chaleureux et authentique lors de votre cure thermale ou tout simplement pour un séjour spa packagé de remise en forme. A découvrir absolument et au plaisir de vous accueillir à Evaux les Bains ! Je vous remercie. Interview réalisé par Boni Félix NIANGORAN

21 N°45 Octobre 2013

Diasporas News


Francophonie

Adieu Nice 2013, Rendez-vous à Abidjan 2017 Les lampions se sont éteints pour les VII èmes jeux de la Francophonie

à Nice. Le drapeau de la Francophonie a été remis à la Côte d’ivoire qui a l’honneur d’organiser les prochains jeux à Abidjan en 2017. Nous vous proposons une rétrospective de ces 9 jours de compétitions, de partages, d’échanges autour du sport et de la culture qu’a vécu la belle cité azuréenne pour le bonheur de la Francophonie.

Discours de François Hollande

Cérémonie d’ouverture des VII èmes JEUX de la FRANCOPHONIE

L

es festivités marquant le début des jeux de la Francophonie à Nice ont débuté en fanfare et en couleurs sur la place Masséna le 7 Septembre dernier par le défilé des délégations de 54 pays devant les présidents français M. François Hollande, ivoirien Alassane Ouattara, libanais M. Michel Sleiman, sénégalais M. Macky Sall et les personnalités de l’OIF et de la ville de Nice… Plusieurs artistes ont joué leur partition au nombre desquels (on peut citer) Manu Dibango le célèbre saxophoniste, Patricia Kaas, Grand Corps Malade, Kéry James et surtout Magic System le groupe ivoirien qui par sa célèbre chanson « 1er Gaou » a électrisé et fait danser le public niçois jusque là timoré. C’est donc sur cette note joyeuse que pouvait maintenant débuter véritablement les jeux.

22 Diasporas News N°45 Octobre 2013

Kéry James

La Culture polémique et dominatrice de ces jeux En chantant son titre « Banlieusards » lors de l’ouverture des jeux, le célèbre rappeur du 94 Val de Marne était loin d’imaginer que cela aurait attisé une polémique politicienne franco-française dans ce rendez-vous des jeunes et pays ayant en partage l’usage du français. Sur les terres du Député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi où la droite et l’extrême-droite se disputent à qui mieux mieux, la chanson du « dernier MC » Kéry a sonné à certaines oreilles comme une énième provocation. Elles y ont compris « un discours inopportun à la haine », « une apologie de la violence », « une incitation à la révolution dans les banlieues ».En revanche, d’autres ont vu en cette chanson « une invitation positive au dépassement de soi, à l’effort pour réussir » car « on n’est pas condamné à l’échec ». Heureusement que Magic system est venu

Arrivée des personnalités

Macky Sall, Alassane Ouattara et Michel Sleiman

mettre de l’ambiance et la bonne humeur en faisant « le show ». Et la dimension culturelle a sauvé ces jeux de l’impression de désintérêt quasi suspect des niçois et des niçoises à travers les spectacles de danse de création, les Arts de la rue, la création numérique, la chanson, la littérature et le conte. Le public niçois s’est déplacé en masse pour voir les démonstrations de marionnettes géantes à la place Garibaldi. Le Théâtre National de Nice a accueilli favorablement en nombre les prestations en catégorie « danse de création ». L’Opéra de Nice a fait le plein en Chanson et en Culture générale avec « questions pour un champion » de Julien Lepers. La création écologique, nouvelle épreuve dans les jeux a accueilli aussi son public relatif de curieux qui a vu l’ingéniosité des concurrents de cette épreuve à présenter des projets pour améliorer leur environnement national respectif. Il en est de même pour la création numérique avec les dé-

monstrations futuristes et pixélisées d’amateurs de nouvelles technologies, d’arts visuels. Les expositions photo ont elles aussi drainé du monde à l’Acropolis. Ainsi à l’applaudimètre et à l’observation du public présent à toutes les épreuves, nous pouvons sans nous tromper dire que les épreuves culturelles ont pris le dessus sur les épreuves sportives traditionnellement associées à ces Jeux. Et de l’avis général, une question récurrente est venue aiguisée notre curiosité journalistique pourquoi n’a t-on pas senti l’implication forte des médias français et du public par rapport aux Jeux ? Bien malin celui qui pourrait nous le dire. Mais Abidjan entend faire la démonstration de la mobilisation et de son engagement pour la 8 ème édition en 2017 des Jeux de la Francophonie pour « gâter le coin ». Cap sur Abidjan 2017. Steven Durand Envoyé spécial à Nice


Francophonie

Nice 2013 : Le bilan

Nice 2013 Capitale de la Francophonie, c’est terminé. A l’heure du bilan de ces jeux, nous vous proposons un compte rendu exhaustif et chiffré de ce qui s’est passé dans la cité azuréenne.

2

749 participants ou concurrents, 200 juges arbitres ont participé à la grande messe de la Francophonie. 1500 bénévoles ont été sollicités par la ville de Nice. 250 journalistes tous genres confondus (radio, télévision, presse écrite et en ligne) ont assuré la couverture de l’évènement avec près de 50 heures de direct. Concernant les médailles, la France s’est taillée la part du lion avec 58 médailles et termine première des Jeux. Elle est suivie par le Canada avec 44 médailles et la Pologne se hisse à la 3e marche du podium avec 27 médailles. Le Maroc vient

en 5e position et s’octroie la 1ère place des pays d’Afrique avec 23 médailles à son compte. (Voir Tableau) L’administrateur de l’Organisation Internationale de la Francophonie, M. Clément Duhaime s’est exprimé pour faire un premier bilan: « Je suis heureux que la Francophonie ait trouvé son rythme, alors que la France accueille les Jeux pour la 2e fois, après 1994. Le concept reste jeune, et toujours unique, en associant sport et culture, mais l’engouement est ce qui me touche le plus. Les jeunes, c’est le vrai baromètre pour nous. Encore

34 Athlètes africains ont fui

une fois, cette édition aura été extraordinaire par ce qu’elle a offert comme partage, comme rencontres. C’est précieux, cette échelle « humaine », en particulier parce qu’il s’agit des jeunes. Le monde sera peut-être meilleur grâce à eux, demain… Et la Francophonie aura joué son rôle, même si notre objectif aujourd’hui n’est pas politique. C’est une fête que nous voulons organiser. » Côté mobilisation, il y a eu peu d’engouement de la part des niçois. Car les spectateurs ont brillé par leur absence des stades ou terrains où avaient lieu les différentes compétitions.

La fausse note est venue des athlètes africains qui ont «disparu» ou «fui» pendant leur séjour niçois pour fondre dans la nature. Décernant ainsi la médaille d’or à l’Afrique dans une «nouvelle catégorie» à savoir la «fuite des bras et des muscles» avec 34 «médailles». Un tel scénario est il possible de la part des participants venus d’Europe ou d’Amérique ? Abidjan 2017 nous le dira. Steven Durand Envoyé spécial à Nice

Tableau des Médailles Position Nation

Les Diables Rouges du Congo , le Prince Albert de Monaco et Mme Yamina Benguigui lors de la remise des médailles d’or

Or

Argent

Bronze

Total

12

Arménie

3

0

3

6

13

Suisse

2

2

3

7

14

Congo REP

2

1

1

4

15

Canada-Québec

1

5

6

12

16

Tunisie

1

3

6

10

17

Quatar

1

1

6

8

18

Seychelles

1

1

0

2

19

Burundi

1

1

0

2

20

Djibouti

1

1

0

2

20

Haïti

1

0

1

2

22

Niger

0

5

4

9

23

Canada Nouv. Brunswick

0

1

5

6

Position 1

Nation

Or

Argent

Bronze

Total

France

23

23

12

58

2

Canada

15

14

15

44

24

Burkina-Fasso

0

1

2

3

Bénin

0

1

1

2

3

Pologne

10

4

13

27

25

4

Roumanie

9

10

4

23

26

Monténégro

0

1

1

2

Slovaquie

0

1

0

1

0

4

4

5

Maroc

7

10

6

23

27

6

Sénégal

6

5

8

19

28

Maurice

0

7

Féd. Wallonie-Brux

5

5

6

16

29

Rowanda

0

0

2

2

Cambodge

0

0

2

2

8

Tchad

4

2

4

10

30

9

Côte d’Ivoire

4

0

2

6

31

Uruguay

0

0

1

1

Gabon

0

0

1

1

Luxembourg

0

0

1

1

10

Cameroun

3

7

7

17

31

11

Liban

3

1

0

4

31

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Diasporas News


Francophonie

CHRISTIAN ESTROSI

« Nice a une histoire qui repose sur la diversité »

La ville de Nice a abrité les VII ème jeux de la Francophonie. En marge, elle a fait du Gouverneur du District d’Abidjan, citoyen d’honneur de la ville au cours d’une cérémonie au Musée Masséna. M. Christian ESTROSI, Député-maire de Nice, s’est prêté à nos questions. Diasporas-News: Un mot sur la Diaspora afro caribéenne à Nice ? Christian Estrosi : Elle fait partie de cette citoyenneté niçoise qui apporte tous les jours sa contribution sociale, économique, à l’avenir de notre cité. Les enfants des écoles pour moi quelles que soient leurs origines, je dois les accompagner à partir sur une même ligne de départ pour grandir ensemble, apprendre à partager, apprendre à s’imprégner de la culture de chacun de nos territoires, pour que nous puissions faire des bons choix d’avenir. Et je sais combien la diaspora africaine au cœur de Nice porte ces valeurs c’est bien pour cela d’ailleurs que je souhaite renforcer par ce jumelage entre Abidjan et Nice ce qui demain nous permettrait d’avoir beaucoup d’échanges et de démontrer à la diaspora africaine qui habite à Nice tout le respect que leur porte le maire et combien le maire compte sur chacun d’eux, chacune de ces familles, chacun de ces enfants pour prendre sa part dans la vie de la cité et dans sa croissance économique.

D-N : Est ce à dire que Nice veut être une pionnière dans l’insertion des gens issus de la diversité ? C.E : C’est ce que nous faisons avec les grandes opérations de rénovation urbaine, avec l’accompagnement scolaire, avec la lutte contre l’illettrisme. J’ai confié à une de mes adjointes qui est d’origine africaine Maty Diouf et mon adjoint en charge de la littérature Jacques Vidal de travailler sur ce sujet. Nice a une histoire qui repose sur sa diversité. Elle est grecque, elle est romaine, elle est provençale, elle est italienne, elle est française, elle est savoyarde, Et depuis le début du siècle dernier avec l’histoire que la France a en partage avec le continent africain, l’Afrique du Nord mais aussi l’Afrique centrale. Cette diversité s’est de plus en plus 24 Diasporas News N°45 Octobre 2013

Christian Estrosi remet un tableau de Massena à Robert Mambé

M. Christian ESTROSI

M. Christian ESTROSI, Robert Beugré Mambé et la Délégation Ivoirienne

affirmée à Nice. Et aujourd’hui quelles que soient leurs origines dès lors que chacun de ces enfants s’approprie les moyens que nous mettons à sa disposition, par l’intégration il devient lui même un fils de Nice tout simplement.

D-N : Au moment où vous allez passer le flambeau à la Côte d’Ivoire, est ce qu’on peut dire que vous avez la fibre qui vibre pour Abidjan ? C.E : Si je n’avais pas ma fibre qui vibrait pour Abidjan, je ne serais pas allé le 7 août dernier partager la fête de l’indépendance ; je

n’aurais pas signé ce jumelage. Je n’aurais pas reçu comme un honneur le fait qu’ Abidjan m’aie fait citoyen d’honneur et que les chefs traditionnels m’aient fait honorable chef traditionnel moi même, et qu’en retour j’ai proposé à mon ami Robert Beugré Mambé Gouverneur du District d’Abidjan d’être fait citoyen d’honneur de la ville Nice dans le prolongement d’un autre citoyen d’honneur le président Léopold Sedar Senghor. Tout cela est la démonstration en tous cas de mes convictions investies dans cette diversité niçoise. Propos recueillis par Boni Félix NIANGORAN Envoyé spécial à Nice.


Francophonie

Robert Beugré Mambé

En marge des VIIèmes jeux de la Francophonie, M. Robert Beugré MAMBE, Gouverneur du District d’Abidjan a été fait citoyen d’honneur de Nice par M. Christian ESTROSI, Député-maire de la ville. Le nouveau citoyen niçois a accordé à votre journal une entrevue. Diasporas-News : M. le Gouverneur, votre sentiment après cette cérémonie. Robert Beugré Mambé :

C’est un grand honneur que je dédie au chef de l’État. Parce que c’est grâce à lui, à sa politique d’ouverture, à son charisme international que nous pouvons aujourd’hui voyager à travers le monde et avoir des opportunités de rencontre. C’est d’abord à lui que je dédie encore cet honneur, à tous les maires du district parce que c’est avec eux que nous travaillons, à tout le conseil du district d’Abidjan et surtout à tous les ivoiriens parce que favoriser les relations entre Nice et Abidjan,

c’est favoriser les relations entre la France et la Côte d’Ivoire. C’est une exigence de présence constante et de rigueur.

DN : Un mot sur la désignation d’Abidjan pour les prochains jeux de la Francophonie. RBM : Nous sommes très heureux qu’Abidjan ait été désignée. Déjà avant même le début des jeux à Nice, nous avons engagé une collaboration étroite avec le maire de Nice M. Estrosi pour voir comment mettre en place les structures de coopération, pour permettre à Nice de nous assister et pour permettre aux

ivoiriens d’offrir une fête, une grande fête à toute la Francophonie.

DN : Avez-vous un dernier message? RBM : J’invite tous les francophones comme les non francophones à travers votre journal de venir à Abidjan. Il y a des choses à voir. Venez découvrir la Côte d’Ivoire. il faut venir partager le Gouverneur Robert Beugré Mambé signant le livre d’or de Nice L’hospitalité ivoirienne. Les francophones et les non les autres pays de la Francophonie et francophones sont attendus à Abidjan. Vive Abidjan 2017. du monde Boni Félix NIANGORAN Vive l’amitié entre la Côte d’Ivoire, Envoyé spécial à Nice.

Trois questions à M. épiphane ZORO Directeur Général du Comité National des Jeux de la Francophonie Abidjan 2017 « Faire d’Abidjan 2017, un événement mémorable et de maturité.» Diasporas-News : La Côte d’ivoire prend le relais de la France pour l’organisation des prochains Jeux de la Francophonie. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ? Epiphane ZORO : Je vous re-

mercie. La Côte d’ivoire considère qu’abriter les 8 èmes jeux de la Francophonie constitue un grand honneur. Cela permet à notre pays d’occuper toute sa place au sein du monde francophone mais également d’avoir une visibilité à l’échelle internationale. Nous avons en tant que Directeur de la 8 ème édition accompagné la délégation ivoirienne à ces jeux de Nice. Nous sommes surtout venus en observateur. Voir comment la ville de Nice a pu organiser les

jeux, le dispositif qui a été mis en place en matière d’accueil, d’hébergement, de sécurité, l’aménagement des sites des jeux et tirer leçon de l’ensemble de ces dispositifs pour pouvoir offrir à l’ensemble de la famille francophone en 2017 des jeux de qualité.

D-N : Au moment où Nice 2013 tire à sa fin, est ce que vous avez une satisfaction particulière concernant la délégation ivoirienne? E.Z : Notre sentiment par rapport à la prestation de la délégation ivoirienne est mitigé. Nous aurions voulu avoir le maximum de lauriers, le maximum de médailles d’or. Notre équipe de football a échoué aux tirs au but. C’est vrai-

ment dommage; c’est regrettable. Mais au delà de cet échec, nous sommes globalement satisfait; nous saluons la motivation de l’ensemble des compétiteurs et nous nous réjouissons des médailles d’or, des médailles d’argent et des médailles de bronze que nous avons pu récolter en littérature, en création écologique, en marionnette géante. Je crois qu’au delà de l’aspect mitigé, nous avons un certain nombre de motifs de satisfaction.

D-N: Avez-vous un dernier mot par rapport à la perspective 2017? E.Z : Les perspectives 2017, c’est que le comité national des jeux Abidjan 2017 Côte d’ivoire 2017compte sur la mobilisation des partenaires francophones, de

Epiphane ZORO

l’ensemble des Etats. Nous comptons surtout sur la mobilisation de la population ivoirienne qui va accueillir la jeunesse francophone du monde entier. Nous comptons donc sur la mobilisation de tous pour faire des Jeux de la Francophonie 2017 un événement mémorable et hisser ces jeux là à leur stade de maturité. Propos recueillis par Boni Félix NIANGORAN Envoyé spécial à Nice 25 N°45 Octobre 2013

Diasporas News


santé

Marcelle KPAN

L’AIDE MEDICALE DE L’ETAT POUR LES SANS PAPIERS Vous résidez en France, vous êtes en situation irrégulière et votre état de

santé nécessite des soins médicaux. Ce mois-ci, DIASPORAS-NEWS donne des informations sur l’Aide Médicale de l’Etat (AME), dispositif mis en place pour permettre aux étrangers en situation irrégulière d’avoir accès aux soins.

L’

AME prend en charge à 100% les frais de médecine, les frais de soins et de prothèses dentaires, les frais pharmaceutiques, les frais d’hospitalisation, les frais de transport, les frais relatifs à la grossesse, à l’accouchement et à ses suites, le forfait journalier... dans la limite des tarifs de la sécurité sociale. Sont exclus les frais relatifs aux cures thermales, aux actes techniques, aux examens, aux médicaments et produits nécessaires à la réalisation d’une aide médicale à la procréation.

Vous pouvez bénéficier de l’AME : - Si vous résidez en France depuis plus de 3 mois

- Si vos ressources et celles des personnes à votre charge perçues en France et à l’étranger pendant les douze derniers mois sont inferieures à un plafond. (Pour une seule personne, le montant total ne doit pas dépasser 8593 euros). Si vous remplissez ces deux conditions de résidence et de ressources, vous devez remplir le formulaire de demande de l’AME disponible dans la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de votre lieu de résidence ou dans le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) ou le Centre Intercommunal d’Action Sociale (CIAS) de votre lieu de résidence ou dans des associations ou des organismes à but non lucratif agrées. Il est aussi disponible sur internet. Vous

JB M’Piana au Zénith le 21 Décembre en concert humanitaire pour la RDC L’artiste congolais JB M’Piana et son staff ont organisé une conférence de presse pour situer l’enjeu du concert Evènement dudit artiste programmé au Zénith de Paris le 21 Décembre prochain.

P

révue pour 18h30, c’est finalement vers 19h35 qu’a démarré ladite conférence de presse présentée par notre confrère Ephrem Youkpo. M. Alain Claude, organisateur et producteur principal d’origine haïtienne a situé la presse et le public sur les motivations de ce concert qui selon lui a un « but humanitaire ». Il s’agit selon Alain Claude de venir en aide aux populations à l’Est de la RDC victimes de la guerre qui s’y déroule. Et pour ce faire, la star congolaise a décidé de reverser son cachet à des ONG impliquées dans l’action humanitaire sur le terrain. Prenant la parole, JB M’piana a d’abord tenu à préciser « qu’il n’est pas venu pour défier quelqu’un ». Avec une JB M’piana & Alain Claude sincérité déconcertante, il a demandé pardon au nom de tous les artistes congolais aux combattants (NDLR jeunes activistes congolais de la diaspora qui boycottent les artistes ayant chanté ou soutenu le Président Kabila). Il souhaite que les combattants comprennent qu’ils (les artistes) ont reconnu leurs erreurs et que les hommes politiques ont utilisé les artistes malgré eux. Raison pour laquelle, il a décidé de faire seulement son métier d’artiste, celui de chanter. Le leader du groupe Wenge Musica BCBG a pris l’engagement solennel de se consacrer à son métier avec passion et de « ne plus chanter la politique ». JB M’Piana souhaite se réconcilier avec tous les congolais y compris les combattants par la musique, art dans lequel il excelle. C’est pourquoi, il a sorti un single nommé « Bosangani, Bomoko, Boyokani » (rassemblons-nous) en prélude à ce concert pour la paix et la cause humanitaire en RDC. Nous espérons que la musique si chère au peuple congolais pourrait adoucir les mœurs des combattants et que le concert de JB M’piana, le « moto pamba » (humble) ne sera pas le « Titanic ». B.F.N. 26 Diasporas News N°45 Octobre 2013

devez joindre votre photo d’identité ainsi que celle de chacune des personnes à votre charge âgées de 16 ans et plus et tous les documents de preuve de votre identité et de votre résidence en France. Pour votre identité (la copie d’une seule pièce suffit). - le passeport - la carte nationale d’identité - la carte consulaire - un extrait de naissance - un livret de famille - un titre de séjour antérieurement détenu - tout autre document de nature à attester votre identité

Pour votre résidence : - la copie de votre passeport avec la date d’entrée en France -si vous êtes locataire, la copie de votre bail ou de votre quittance de loyer ou de votre facture d’EDF-GDF, d’eau ou de téléphone datant de plus de trois mois - si vous êtes hébergé, l’original de l’attestation d’hébergement, la copie de la pièce d’identité de l’hébergeant et une copie de sa quittance de loyer ou une facture d’EDF-GDF ou d’eau datant de plus de trois mois - si vous êtes sans domicile fixe, l’attestation de domiciliation établie par un organisme agréé ou par un centre d’hébergement et de réinsertion datant de plus de trois mois - si vous logez dans un hôtel, la facture d’hôtellerie datant de plus de trois mois - votre avis d’imposition ou de non imposition de l’année N-1 à l’impôt sur le revenu, à la taxe foncière ou d’habitation - tout autre document de nature à prouver que cette condition est remplie (ordonnances médicales, courriers...) En ce qui concerne vos ressources, vous devez indiquer sur le formulaire de demande de l’AME, la nature de vos ressources (emploi, pensions alimentaires...). Si vous n’avez pas perçu de ressources et être à la charge d’un tiers (conjoint, parent, enfant...), il faut l’indiquer. Si votre conjoint et vous, êtes en situation irrégulière et avez des enfants, vous devez joindre un extrait de naissance pour chaque enfant, la photocopie du bulletin de scolarité pour ceux qui sont scolarisés et la photocopie du carnet de santé pour ceux qui sont non scolarisés. En possession de tous ces documents, vous devez les déposer dans la CPAM ou le CCAS ou le CIAS de votre lieu de résidence ou dans les associations ou organismes à but non lucratif agréés. La CPAM vous informera par courrier de sa décision dans un délai de 3 à 4 mois. L’AME est valable un an. Le renouvellement n’est pas automatique. Vous devez renouveler votre demande de l’AME deux mois avant la date d’échéance dans les mêmes formes que la première demande. Marcelle KPAN


people ParCulture STEVYNE N’ZABA AISSA THIAM EST MAMAN !

L’animatrice d’Ambiance Africa, sur Africa N°1, a mis au monde le 1 septembre dernier à 6h55, une belle petite fille, prénommée : Imane. Un véritable bonheur pour toute la famille. En attendant son retour sur les ondes en novembre prochain, Aissa Thiam profite des joies de la maternité pour pouponner.

KAREEN GUOICK BAT LES AUDIENCES DU JOURNAL TELEVISE DE 13H !

KARINE LE MARCHAND ET LILIAN THURAM : C’EST FINI !

La présentatrice de l’émission « l’Amour est dans le pré ! » et l’ex footballeur français sont séparés depuis plusieurs mois, c’est Karine Le Marchand elle-même qui l’a annoncé lors d’une émission radio. Une révélation qui a mis mal à l’aise l’assemblée, comme si, elle connaissait déjà les raisons : Celles de violences conjugales. Début septembre l’animatrice d’M6 avait déposé une plainte, pour finalement l’a retiré le 16 septembre dernier. Quelques jours après Lilian Thuram est convoqué par la justice, précisément par le délégué du procureur de la république, pour se faire rappeler ses droits et devoirs. Malgré toute cette agitation, Madame Le Marchand, arrive encore à trouver les mots justes et à relativiser les choses. Pour elle, Lilian est une personne exemplaire aux valeurs morales très forte, aux combats sincères et nobles, ils garderont toujours l’un pour l’autre l’estime la plus profonde !

LA CARRIERE DE MINISTRE DE YOUSSOU N’DOUR EST-elle TERMINEE ?

D’abord nommé ministre de la culture sénégalaise et ensuite du tourisme, Youssou N’dour n’a finalement pas été reconduit dans ses fonctions. On ne connait pas les raisons, mais par contre ce que ces fans savent, c’est que l’artiste a désormais tout le temps pour se consacrer à la musique et leur offrir de beaux albums accompagnés, de belles tournées !

LILIAN THURAM DECORE DE LA LéGION D’HONNEUR.

Religion : La Prophétesse Jeanne Esther ZADI reçoit une distinction

L La journaliste du jt d’ M6 diffusé en direct à 12h 45, a battu les audiences. La semaine du 9 au 13 septembre dernier, 1.4 millions de téléspectateurs l’ont suivi, soit près de 10.7% de part du public, et 19.2% de part de marché concernant les – de 50 ans. Chapeau bas !

OMAR SY CHANTEUR !

Le 17 septembre dernier, L’ancien footballeur français a reçu la légion d’honneur. Une décoration que le président François Hollande a tenu à lui donner, pour féliciter son travail de footballeur à l’international, et bien évidement au sein de l’équipe de France. Il a également salué son engagement en faveur de la diversité, et contre le racisme au sein de sa fondation créé en 2008. Lilian Thuram l’intouchable, serait-il perçu comme nouveau ministre des sports ? Affaire à suivre ! Elu personnalité préférée des français, comédien césarisé, Omar Sy avait un autre souhait celui de pousser la chansonnette, juste pour le plaisir. Un rêve qu’il vient de réaliser en enregistrant un duo avec le groupe Earth Wind & Fire, déjà sur toutes les ondes, à vous d’apprécier « My Promise »

a Prophétesse des Nations Jeanne Esther ZADI, Responsable principale de l’Église le Tabernacle de Paris vient de recevoir une distinction. Elle fait partie des heureux distingués de « Symphonie Organisation » dirigée par M. Joël KOUYA. Cette structure de communication a récemment organisé une cérémonie à Abidjan pour honorer les serviteurs et servantes de Dieu de la diaspora africaine œuvrant dans le cadre spirituel évangélique en Europe. Selon les organisateurs, c’est une manière d’encourager « les oints » dans leur ministère respectif, dans le service au Seigneur Jésus Christ. Ainsi, les personnes honorées ont été observées, suivies de loin ;et des témoignages de leurs œuvres ont été recueillis dans le choix de ces conducteurs d’âmes. La Prophétesse Jeanne ZADI a reçu comme présent un trophée symbolisant « une flamme allumée ».Une façon de l’encourager à maintenir sa flamme en Christ pour gagner des âmes à Dieu. Nous y reviendrons dans notre prochaine édition. DIASPORAS-NEWS 27 N°45 Octobre 2013

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mode

JENNY KAKPO Les ambitions récompensées d’une artiste

Artiste peintre depuis ses 19 ans, aujourd’hui styliste, la Togolaise Jenny Kakpo a livré un spectacle de haut niveau le 14 septembre dernier à Lomé sur l’esplanade de l’hôtel Sarakawa.

L

e défilé, animé de main de maître par le duo Claudy Siar de RFI et Ebony de Télé Sud, a été un succès dans ses couleurs et dans son ambiance. Une trentaine de mannequins dont la moitié dépêchée de Paris, a assuré un show digne des plus grands podiums. L’ancienne égérie de Christian Dior Rebecca Ayoko, également présente à l’événement, a fait l’honneur de participer au défilé dans quelques robes de la créatrice. Pour accompagner les œuvres de Jenny Kakpo, les chanteurs Singuila et Jacob Devarieux étaient au rendez-vous, ainsi que les Togolais Séssimé, Charles O’zoo et Christelle Johnson. L’événement a d’ailleurs révélé un jeune talent de la musique ; il s’agit de Willy Baby-Papou qui du haut de ses 15 ans, a chauffé la foule dans un free style Rap, puis avec son single « baby girl ». Par sa collection nommée « Bouquet de fleurs », Jenny Kakpo a révélé des tissus d’origines et de valeurs diverses, qu’elle a associés ingénieusement, dans un premier tableau multicolore, puis des tons plus doux et frais, avant de finir sur des scènes de mariages en drapés blancs, soie, viscose, jute et coton, brodés. Les filles ont été coiffées par la grande styliste de la coiffure Philomène Biampamba venue pour l’occasion de Paris. Un autre invité a fait sensation, c’est le couturier Peter Anthony qui a présenté une collection homme très moderne, classe et sexy. La soirée, parrainée par le Président de la République Faure Gnassingbé lui-même, a accueilli des personnalités politiques, des responsables de grandes sociétés, ainsi que la star du football Sheyi Adébayor. Elle s’est soldée par un cocktail dans les salons de l’hôtel. Ensuite, tous les participants de l’événement ainsi qu’une grande partie du public ont poursuivi la fête au club Monté Cristo, partenaire du défilé. Le lendemain, Jenny, toujours aussi styliste que peintre, a exposé quelques-uns de ses derniers tableaux pour la presse et pour un public restreint. Par C.K.D

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horoscope BELIER

BALANCE

Vos amours sont à la hauteur de vos espérances. Amusez vous et profitezen ! Vous allez dans la bonne direction mais assurez tout de même vos arrières. Très grande forme ce mois-ci.

Le climat amoureux est au beau fixe et cela vous booste. Quelques imprévus vont vous dérouter mais vous saurez rebondir. Vous êtes en pleine forme.

TAUREAU

SCORPION

Soyez plus à l’écoute de ce que l’on a à vous dire. On vous fera certainement une proposition intéressante d’ordre financier, prenez le temps d’y réfléchir. Evitez les discussions d’ordre familial. Mettez un peu le frein à vos activités et reposez-vous !

GEMEAUX

Sur le plan sentimental vous avez le vent en poupe, savourez ces moments. Vous anticipez grâce à votre intuition, cela vous donne de l’avance sur les autres. Les astres sont en votre faveur pour signer un contrat professionnel ou de mariage. Un peu sur les nerfs, prenez le temps de vous reposer !

CANCER

Tout va pour le mieux ce mois-ci en amitié comme en amour. Profitez-en pour demander quelque chose qui sur le plan professionnel vous assurez. Néanmoins un peu de fatigue s’accumule.

LION

Même si tout va bien professionnellement et financièrement, essayez de protéger votre vie sentimentale. Réfléchissez bien avant de vous engager dans une affaire. Préservez votre santé.

VIERGE

Vous vous montrez sûre de vous et parfois possessive pour les célibataires. Vous êtes proche des autres et on fait souvent appel à vous pour démêler certaines situations épineuses. Ne vous montrez pas trop gourmande.

La famille vous prend tout votre temps mais vous n’oubliez pas les amis. Les célibataires vont vivre une période intéressante. Peut-être une invitation ? Vous déprimez, essayez de faire du sport pour y remédier.

SAGITTAIRE

Une baisse de régime et un peu de spleen vous ralentissent. Les célibataires : arrêtez de vous faire remarquer ! Peut-être une réponse que vous attendiez ? Détendez-vous au maximum vous serez de meilleure humeur.

CAPRICORNE

Vous vous montrez pessimiste et de mauvaise humeur. Professionnellement vous êtes soumise à une certaine tension ne désespérez pas et montrez votre valeur. Un peu de stress à part cela physiquement c’est la forme.

VERSEAU

Faites une mise au point avec votre partenaire si vous voulez éviter les incompréhensions. Patientez avant de vous engager dans un projet et soyez plus diplomate avec vos collègues de travail. Votre nervosité perturbe votre sommeil, relaxez-vous !

POISSONS

Tout est calme côté cœur Par contre financièrement vous pourriez avoir quelques soucis. Professionnellement ne faites pas bande à part, acceptez de vous faire aider. Le moral est au beau fixe, vous êtes en pleine forme !

Gastronomie : PINTADE GRILLEE SAUCE MOYO Préparation 20 min / Cuisson 35 mn / Difficulté * / Pour 4 Personnes

INGRéDIENTS 1 Pintade de 1,5 kg Huile d’arachide Sel, poivre Pour le nokos 2 gousses d’ail 1 cube de bouillon 3 piments oiseau

1 cuillerée à café de poivre noir en grains Pour la sauce moyo : 6 tomates 2 oignons 1 poivron vert 1 cube de bouillon

PRéPARATION Préparez le nokos : mixez l’ail, les piments oiseau, le poivre noir et les bouillons de cube. Lavez, coupez la pintade en morceaux puis incisez-les en plusieurs endroits. Insérez du nokos dans chaque incision. Salez, poivrez et huilez un peu l’ensemble. Allumez le four, mettez les morceaux de pintade à cuire 30 minutes. Terminez 5 minutes en position gril. 30 Diasporas News N°45 Octobre 2013

2 Cuillerées à soupe de moutarde 5 cl d’huile d’arachide Le jus d’un citron Sel, poivre

Pour la sauce moyo, épépinez les tomates. Coupez-les en petits morceaux, ainsi que les oignons et les poivrons. Mélangez puis assaisonnez en ajoutant le cube de bouillon effrité, l’huile, la moutarde, le jus de citron et le sel. Laissez marinez 15 minutes avant de servir. Dressez la pintade sur un lit de sauce, accompagnez, de bananes plantains (Aloko) ou d’atiéké.

sauce moyo. La sauce moyo accompagne souvent le poisson ou le poulet frit. Astuce / Cuisson: Vous pouvez aussi faire cuire cette sauce 10 minutes à feu vif sans ajoutez d’eau en mélangeant bien puis servir chaude.

Recette originaire d’Afrique de l’Ouest et principalement du Bénin et du Togo pour la

Bon appétit Danielle EBENGOU




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