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Gra tuit
La référence afro-caribéenne N°35 Novembre 2012
MODE TENDANCE DES TISSUS AFRICAINS
YES !
AISSA THIAM Animatrice engagée
AFRIQUE du SUD LA FIN D’UN MYTHE ?
Dossier
4
TOGO FRANçOIS BAGARRE RANGEE HOLLANDE POUVOIR LA MORT DE LA OPPOSITION FRANçAFRIQUE
Politique 6
Ne pas jeter sur la voie publique
Invité 16 Sport 18
Média 20
Four more years !
Quatre ans de plus !
GUINEE EQUATORIALE LES BIENS MAL ACQUIS ?
LE PRIX MELOGRANO 2012 à YAO ADJOUA ALPHONSINE
Société 22 Tourisme 27 Santé 28
Diasporas News
N°35 Novembre 2012
Diasporas-News Edité par DCS Group Agence de Communication en Relations Publiques et Services 39, Rue Félix FAURE 92700 COLOMBES – France Site : www.diasporas-news.com Tél : +339 50 78 43 66 Mob : +336 34 56 53 57 Fax : +339 55 78 43 66 contact@diasporas-news.com Contact Publicité +336 34 56 53 57 publicite@diasporas-news.com Directeur de Publication Thomas DE MESSE ZINSOU
redaction@diasporas-news.com Ont collaboré à ce numéro : CLÉMENT YAO Alex ZAKA Lamine THIAM René KOUAME Hermann DJEA Mireille NGOSSO Faustin Dali DIRECTRICE Promotion Marketing - Publicité Coura SENE Direction Artistique Cristèle KARMEN DANDJOA Développement Région Rhône-Alpes Dieudonné SOME WENS Développement Rhône Valentin G. SIKELY Développement de l’Hérault Benjamin AKA Développement Haute Garonne Jérôme M’BOUA Développement Alpes Maritimes Christian Boutilier Dépôt légal : à parution ISSN : 2105-3928 Impression : En France La reproduction totale ou partielle des articles, photos ou dessins publiés dans ce magazine, sauf accord préalable, est interdite, conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique. Les documents reçus deviennent propriété du magazine.
édito Election américaine :
L
Obama II ou Romney I, qu’est-ce que cela va changer en Afrique ?
es élections américaines ont toujours déchainé les passions dans le monde entier. Sans exagérer, c’est le scrutin présidentiel le plus suivi de la planète, comparable à la finale d’une coupe du monde de football. Mine de rien, même les pires ennemis des EtatsUnis, à l’instar de la nébuleuse Al Qaïda, le choix du locataire de la Maison Blanche est un enjeu de taille pour eux. Pour l’organisation terroriste qui a vu son leader Oussama Ben Laden tué par l’administration Obama I, le président sortant ne serait pas, à coup sûr, l’homme providentiel. Idem pour certains pays arabophones hostiles à la politique américaine. Pour ceux-là, l’Amérique restera l’Amérique. Obama ou Romney, cela ne changera rien à leur perception de ce grand pays obstiné à diriger le monde et à considérer ceux qui ne s’inscrivent pas dans la ligne droite de la démocratie universelle comme des Etats voyous. Sur le continent noir, la présidentielle américaine intéresse à plus d’un titre également les Africains. Même dans les hameaux les plus reculés du monde où il n’existe ni électricité ni Internet encore moins d’eau courante, la majorité des cœurs battent pour Obama, considéré comme un des leur. L’on se souvient encore comme si c’était hier, l’euphorie dans les capitales africaines après l’élection de Barack Obama en 2008. Le premier président noir des États-Unis a été fêté par des populations en liesse. Scène rarement vue sous les tropiques africains après la proclamation des résultats d’une élection présidentielle. Beaucoup d’Africains s’étaient pris à rêver que le fils prodigue se pencherait sur les innombrables problèmes de leur continent alors qu’Obama accédait à la Maison Blanche au moment où son pays était économiquement asphyxié et une misère galopante était en train d’enrayer les classes moyennes et d’enlever tout espoir aux
classes les plus défavorisées. D’ailleurs quatre ans après, son bilan sur la question de la pauvreté aux États-Unis reste entière et mitigée en dépit de sa réforme de la sécurité sociale un des points positifs de son premier mandat. A ce jour, l’Amérique n’est toujours pas totalement sortie de la crise des « subprimes », de la crise financière mondiale et par ricochet de la crise de la dette en zone euro. Et, il est presque sûr qu’elle ne s’en sortira pas de sitôt de la zone de turbulence au moment où la Chine et certains pays émergents lui font une guerre économique pour prendre leur envol. Autant dire que le travail à abattre étant de taille, quel que soit le candidat élu, l’Amérique ne pourra pas se payer le luxe de distribuer des cadeaux à ses propres ressortissants encore moins aux Africains. Que le président sortant Barack Obama soit réélu ou battu par son adversaire Mitt Romney, cela ne va rien changer en Afrique. Quelle est cette incongruité à penser que la victoire d’un candidat dans un pays tiers pourrait impacter le destin d’un continent aussi lointain comme l’Afrique ? Éloignée du reste du monde par sa diversité culturelle très riche, sa démographie galopante, ses pratiques démocratiques très souvent d’un autre âge, son économie à la traine des autres continent (…) Les Africains devront prendre leur destin en main. Obama l’avait dit, à demi-mot à Accra (Ghana) le 11 juillet 2009, lors de son premier déplacement en terre africaine. Le président français François Hollande l’a redit, à sa façon, aux dirigeants africains de l’espace francophones lors du dernier Sommet de la Francophonie à Kinshasa (République démocratique du Congo). Barack Obama ou Mitt Romney, c’est blanc bonnet, bonnet blanc pour les Africains. Clément Yao
dossier
Guinée-Equatoriale-Les biens mal acquis : combat d’arrière garde ? Tirs groupés des ONG et des médias sur le 2ème vice-président équato-guinéen Teodoro Nguema Obiang Mangue. La chasse en meute est maintenant relayée par les juges d’instruction français. De par son statut, il bénéficie d’une immunité diplomatique. Circulez !!! Attaque ad-hominem Le président camerounais Paul Biya, son homologue congolais Denis Sassou Nguesso et le ministre de l’Agriculture de la Guinée-Equatoriale Teodoro Nguema Obiang Mangue alias Teodorin ; tels sont les noms qui sont jetés en pâture dans la presse francophone depuis quelques années. Dès 2007, plusieurs ONG, dont Transparency International France et SHERPA, ont dénoncé publiquement des abus de biens sociaux qu’ils auraient perpétrés. Après de longues procédures fastidieuses, leurs plaintes contre ces dirigeants africains ont été jugés recevables par le parquet de Paris, en 2010. Par voie de conséquence, deux juges d’instruction sont saisis de l’affaire dite « des biens mal acquis » pour enquêter sur leur patrimoine immobilier et mobilier en France. Feu Omar Bongo se serait retourné dans sa tombe. Il a échappé à une mise en examen, à l’instar de ses coreligionnaires, du fait que l’action judiciaire s’éteint aux portes des cimetières. Le président Paul Biya, et son homologue Denis Sassou Nguesso
nale. Ce qui prouve la duplicité de la France qui ne cesse de louvoyer entre les grands principes de Droits de l’Homme - hérités de sa révolution de 1789 - et la realpolitik.
Teodoro Obiang Nguema Mbasogo
Teodorin, le fils du président équato-guinéen semble être la victime expiatoire de cet acharnement médiatico-judiciaire. Perquisition dans son appartement parisien, saisie de ses biens à grand renfort de publicité. Et maintenant un mandat d’arrêt international lancé contre lui car il aurait refusé de se présenter à une convocation au pôle financier de Paris. Pourquoi ce ministre de l’agriculture n’a-t-il pas été appréhendé par les autorités policières françaises lors de son arrivée sur le sol parisien ? En effet, invité de la République Française, il a débarqué avec une forte délégation pour assister au G 20 de l’Agriculture de juin 2011, initié par son homologue français Bruno le Maire. Branlebas de combat au palais de l’Elysée et au Quai d’Orsay pour éviter qu’un ministre d’un pays souverain, jugé sulfureux, ne vienne prendre la parole à la tribune d’une conférence internatio-
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Teodoro Nguema Obiang Mangue alias Teodorin
Aujourd’hui, Teodorin Obiang, deuxième viceprésident de la Guinée-Equatoriale, a été également nommé depuis octobre 2011 au poste de Délégué permanent adjoint de la GuinéeEquatoriale à l’Unesco. De facto, il bénéficie désormais d’une immunité diplomatique.
Deux poids, deux mesures Teodorin Obiang est-il le maillon faible ? Depuis que la Cour de Cassation a jugé recevable les plaintes des deux ONG en 2010, seul Teodorin Obiang a reçu une convocation pour une première comparution devant les juges d’instruction Le Loire et Grouman en charge de
cette affaire. SEM Paul Biya et Denis Sassou Nguesso, n’ayant jamais reçu de convocations, circulent librement en France et sont reçus au palais de l’Elysée, lors de leurs passages dans la capitale française. Pour autant, lors du 14ème Sommet de la Francophonie de Kinshasa les deux Chefs d’Etat ont été quelques peu froissés par l’attitude de leur homologue français à leur égard. Ils ont eu droit chacun à un bref entretien en tête-à-tête de 15 minutes. Et lorsque le sujet des « biens mal acquis » fut abordé, François Hollande a, comme on dit prosaïquement, botté en touche ; préférant se réfugier derrière l’indépendance de la justice de son pays. Ce qui confirme les propos qu’il avait tenus la veille à Dakar : « Nous serons intraitables dans cette affaire et refuserons toutes pressions et espèces d’influences ». Le président camerounais semble avoir raison lorsqu’il évoque que « la France a une justice sélective ». Pourquoi n’a-t-on épinglé que ces trois dirigeants ? SHERPA et Transparency International sont prompts à dénoncer les prétendus patrimoines amassés par les dirigeants africains. Pourquoi n’ont-elles jamais enquêté et ne se sont-elles attelées sur les dossiers de milliardaires russes qui achètent des biens immobiliers, à tour de bras sur la Côte d’Azur ? Tout récemment, c’est par le truchement du New-York Times que la planète entière découvre la fortune colossale qu’aurait amassée le Premier Ministre chinois Wen Jiabao et sa famille ; cette richesse
dossier est estimée à 2,7 milliards $. Les chevaliers blancs, défendeurs des pauvres n’ont jamais entendu parler de la Chine ! Rappelons juste que SHERPA est une ONG dont l’objectif principal est de « protéger et de défendre les populations victimes de crimes économiques » ; tandis que Transparency International est une organisation de la société civile qui se consacre à la transparence et à l’intégrité de la vie publique et économique dans le monde. Toute proportion gardée, des centaines de millions de chinois sont également victimes de ces faits de corruption et de népotisme. Ils ont besoin qu’on se penche sur le cas de leurs dirigeants. Ses ONG ont-ils si peu de moyens pour investiguer dans les contrées lointaines pour se rabattre plutôt sur des lieux géographiquement proches de l’Europe ? Les africains observent avec une certaine méfiance ses ONG, comme la CPI (spécialisée dans la traque de dictateurs africains), qui se drapent dans leur vertu. Ils restent persuadés que ce sont des organisations qui les persécutent et de manière sélective, préférant s’attaquer à des « proies » plus faciles à accuser et à condamner.
Les réalités économiques William Bourdon, l’avocat et fondateur de l’association SHERPA, instigateur de l’enquête des « biens mal acquis » ferait mieux de balayer devant sa porte avant de porter plainte. Aujourd’hui, Il a comme client monsieur Daniel Lebègue. Il s’agit de l’actuel président de Transparency International France ; lequel est poursuivi par le procureur général de Guinée Equatoriale, David Nguema. De quoi est-il accusé en octobre dernier ? De calomnie et de diffamation. Car ce petit père la Vertu ne cesse de dénoncer un Etat corrompu alors qu’il siège au sein du Conseil d’administration de la société Technip qui travaille dans le secteur pétrolier depuis le début des années 2000 avec Malabo. Si le régime du président Théodoro Obiang n’est pas très fréquentable, que viendrait faire là-bas monsieur Claude Guéant, ancien Secrétaire Général de l’Elysée et ex-ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy. Au mois d’octobre dernier, il avait accompagné le PDG de GECInternational pour finaliser l’acquisition pour la Guinée-Equatoriale de trois avions de surveillance maritime. L’essor de ce pays de 29.000 km² commença par la découverte du champ pétrolier de Zafiro en 1996. 400.000 barils/jour ; telle est la production actuelle de la Guinée-Equatoriale. A cela s’ajoute le méthanol et le gaz naturel liquéfié. Les compagnies pétrolières américaines détiennent quasiment 2/3 des réserves équato-guinéennes ; mais les sociétés françaises sont également présentes. On dénombre une vingtaine d’implantations françaises dans des domaines aussi variés que le BTP, les télécommunications, la distribution et le secteur bancaire. L’entre-
prise Bouygues, le n°1 du BTP en France a obtenu un juteux contrat : d’abord pour la préparation du centre de conférence internationale de Sipopo, lieu où s’est déroulé le Sommet de l’UA de juillet 2011 ; mais aussi pour la conception et la construction d’hôtels et de villas haut de gamme. Pourquoi les ONG plaignantes ne diligentent-elles aucune investigation auprès de ces multinationales pour voir la réalité en face ? La diplomatie française en Afrique à l’heure de François Hollande s’était ouverte avec le respect des droits de l’Homme. Les invités qui ont accompagné le Chef d’Etat français lors de son premier déplacement sont en rapport avec cette volonté affichée. Du côté du patronat et des représentants des PME et d’UBI France, les langues commencent à se délier en disant qu’à ce rythme les capitaux chinois ne leur laisseraient que quelques rogatons.
Une expérience inoubliable à bord
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Les chiens aboient, la caravane… Sur cette planète régentée par le diktat de la communication, l’impression universelle semble engourdie et accepte que les pays occidentaux aient le monopole de la générosité et de l’intégrité. Ne vous fiez pas aux apparences parfois trompeuses, même les pays qui ne communiquent pas et qui ne s’affichent pas sont également de généreux donateurs. Pas plus tard que le mois dernier le président Obiang Nguema a offert 30 millions $ à la FAO pour venir en aide aux pays africains affamés par les spéculations des traders sur l’agroalimentaire. « Cet acte ne signifie pas que la Guinée-Equatoriale n’a pas de difficultés… » A souligné le chef de l’Etat. De même que face aux catastrophes naturelles ou des drames humanitaires, la Guinée-Equatoriale n’a jamais ménagé ses efforts. Lors de l’explosion du dépôt de munitions de la caserne de Mpila à Brazzaville en mars dernier, le séisme haïtien en passant par le drame de Fukushima (Japon) et même pour la population noire sinistrée de l’ouragan Katrina (Nouvelle-Orléans 2005), la GuinéeEquatoriale a volé au secours des plus démunis en versant des millions de dollars. Lorsqu’on lit les journaux ou qu’on ouvre les postes de télévision, le stéréotype du dirigeant africain accumulant des biens est systématiquement mis en avant. Que les œuvres de bienfaisance ainsi que les projets de développement soient mis également en avant. La polémique relative au refus des bien-pensants du Prix « UNESCO » de la Guinée-Equatoriale – destiné à la recherche des maladies qui touchent le continent africain – s’est éteint depuis belle lurette.
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Lamine THIAM
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Diasporas News
politique
François Hollande annonce la mort de la Françafrique
Lors de son premier déplacement sur le continent africain, le président français François Hollande a annoncé solennellement, vendredi 12 octobre 2012 devant les députés sénégalais à Dakar la fin de la Françafrique.
D
ans ses 60 engagements durant la campagne présidentielle, François Hollande a évoqué la rupture avec la Françafrique, prôné l’accroissement de l’aide publique au développement, l’intensification des relations entre la France et les pays du Maghreb et l’instauration d’une relation privilégiée avec les pays francophones d’Afrique. En résumé, le président François Hollande s’est engagé depuis sa victoire du 6 mai dernier à établir un nouveau rapport entre la France et l’Afrique. Mais il a beau annoncer la mort de la Françafrique à Dakar et à Kinshasa, certains observateurs peinent à croire que le concept créé par le premier président de la Côte d’Ivoire Félix Houphouët-Boigny, pour servir les intérêts français en Afrique francophone ne soit enterré. Avant lui ses prédécesseurs, François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy n’avaient pu mettre fin à la Françafrique. D’aucuns doutent de la sincérité du discours de François Hollande, car la Françafrique est avant tout un avantage commercial et économique pour la France sur le continent noir. Il ne revient pas au chef de l’État français de prendre l’initiative de sa mise à mort.
6 Diasporas News N°35 Novembre 2012
C’est donc aux Africains de décider du nouveau rapport entre la France et l’Afrique. Les époques passent mais se ressemblent. François Mitterrand dans son discours de La Baule avait promis qu’il n’aiderait pas les pays ou ne soutiendrait pas les chefs d’État qui ne respectent pas les règles de la démocratie. En 2007, Nicolas Sarkozy ne disait pas autre chose, il a promis la fin de la Françafrique, suscitant l’enthousiasme des Africains mais on connaît la suite. Ce que les Africains demandent à François Hollande c’est de tenir ses engagements envers l’Afrique qu’il a pris durant la campagne présidentielle. Pour les Africains la mise à mort de la Françafrique viendra d’un sursaut démocratique interne à l’exemple du ‘’Printemps arabe’’.
Passer aux actes... François Hollande a beau annoncer « les émissaires, les intermédiaires, les porteurs des valises d’argent et les officines trouveront portes closes à la Présidence de la République comme dans les ministères » devant l’Assemblée Nationale sénégalaise, personne n’y croit. On attend du président ‘’normal’’ des actes et non des paroles. Les Africains veulent parler d’égal à égal avec l’ancien ‘’colonisateur’’, entretenir un parte-
nariat de confiance, de transparence et de bonne gouvernance. De fait, la France doit tenir ses promesses avant la fin de son quinquennat pour être un acteur crédible et le véritable leader d’une mondialisation juste et partagée. L’aide de la France doit être transparente surtout par le biais d’une loi de programme sur la politique de développement. La France doit aussi s’assurer que ses entreprises qui sont sur le continent africain contribuent au développement de celui-ci et les contraindre à plus de transparence. François Hollande qui vante depuis la victoire du 6 mai les vertus de la confiance, de la transparence et de la bonne gouvernance et qui se présente comme un président ‘’normal’’ œuvre à rendre ‘’normal’’ ce qui n’est pas normal. On a le sentiment que tout ça c’est du blabla ! Lors de son discours de Dakar, le chef de l’État français, a évité les écueils du passé et posé cette relation nouvelle sur une base d’égalité pour satisfaire les panafricains.
Le naturel revient au galop « Chasser le naturel il revient au galop », dit l’adage. François Hollande pourra-t-
politique Rwanda : l’opposante Victoire Ingabire condamnée à huit ans de prison
il avoir une politique africaine différente de ses prédécesseurs ? Pas si sûr. Car comme l’écrit un confrère : « Le pedigree politique du nouveau pouvoir hexagonal ne l’immunise nullement contre les turpitudes françafricaines. » Reste que le propre des agents d’influence est de passer par la fenêtre. Même son discours de Dakar est une pure invention d’officine pour refléter ce que veulent entendre ses hôtes. L’ombre de Nicolas Sarkozy a plané sur le discours de François Hollande à Dakar. Certes, Nicolas Sarkozy polarise l’opinion et fait peur à beaucoup mais sa formidable énergie, sa compétence et son imagination tranchent avec fermeté et ingérence. Quitte à se mettre à dos partisans et détracteurs. C’est là où se situe la différence entre l’ancien président et l’actuel président François Hollande. De mon point de vue, le président Hollande ne se trompe-t-il pas en disant : « La clarté, c’est la constitution du Gouvernement d’avoir remplacé le Ministère de la Coopération par celui du Développement auprès du Quai d’Orsay, indiquant ma conviction que nous devons affronter ensemble les grands défis de l’humanité, changements climatiques, pandémies et autres crises. Selon lui, le changement de nom consiste à mettre fin à la Françafrique. Si ce ne sont pas les officines, les intermédiaires qui l’ont poussé à se rendre à Kinshasa en RDC qui cela pouvait être ? En se rendant les 13 et 14 octobre au XIVe Sommet de la Francophonie à Kinshasa, François Hollande avait l’intention de mettre fin à la Françafrique. Son arrogance n’a pas de limite envers un chef d’État souverain fut-il africain et ‘’dictateur’’. Les images parlent d’elles-mêmes. Le traitement que François Hollande a fait subir à son hôte Joseph Kabila étaitil acceptable et républicain pour un président ‘’normal’’? Certes la situation dans ce pays est inaccep-
table sur les plans des droits de l’homme, de la démocratie, de la reconnaissance de l’opposition, d’élections truquées mais était-il normal de traiter le président Kabila comme un indigène d’autrefois pendant que ses pairs faisaient l’objet d’attention particulière de la part du parrain français ? Estce de cette façon que François Hollande compte mettre fin à la Françafrique ? Si les discours de François Hollande sont appréciés de tous, sa manière discourtoise est à dénoncer. Être le président élu de la République française ne donne pas le droit de donner des leçons aux chefs d’État africains comme un instituteur colonial de l’époque... Comme le disent les Africains: le changement dans les relations France et Afrique, c’est maintenant. A commencer par débarrasser l’Afrique francophone du franc CFA, qui plombe son indépendance économique et monétaire. Faustin Dali
NéCROLOGIE
Côte d’Ivoire : Décès de Houan Pierre « Wompy » La Direction du magazine Diasporas- News, adresse ses condoléances à la famille de l’artiste musicien et arrangeur Houan Pierre alias Wompy, décédé le 31 octobre dernier à Yamoussoukro, en pleine caravane de la réconciliation nationale.
L’opposante Victoire Ingabore, le 12 septembre 2011 à Kigali © AFP/ Archives
Mardi 30 Octobre 2012 ’opposante rwandaise Victoire Ingabire a été condamnée mardi à Kigali à huit ans de prison ferme pour «conspiration contre les autorités par le terrorisme et la guerre» et négation du génocide de 1994, a constaté un correspondant de l’AFP à l’audience. La Cour a en revanche déclaré Mme Ingabire, opposante notoire au président rwandais Paul Kagame, non coupable de propagation de l’idéologie de génocide, car « il n’y a aucune preuve qu’elle ait eu l’intention d’appeler à un autre génocide », a déclaré la juge Alice Rulisa, en donnant lecture de la longue décision de la Cour. Mme Ingabire « est condamnée à huit ans de prison pour tous les crimes dont elle a été déclarée coupable », a poursuivi la magistrate. Fin avril, le Parquet avait requis la prison à perpétuité. L’accusation avait affirmé disposer de preuves de transferts d’argent effectués par Mme Ingabire au profit des Forces démocratiques de libération du Rwanda, un mouvement de rébellion hutu rwandais basé dans l’est de la République démocratique du Congo, que Kigali qualifie de groupe «terroriste ». Le verdict, initialement prévu fin juin, avait été reporté à trois reprises. Présidente des Forces démocratiques unifiées, formation d’opposition non reconnue par Kigali, Victoire Ingabire, une Hutu, est incarcérée depuis octobre 2010. En formation aux Pays-Bas lorsqu’éclata le génocide des Tutsi en 1994, Mme Ingabire est revenue au Rwanda début 2010 et a cherché en vain cette année-là à se présenter à la présidentielle, remportée avec 93% des voix par Paul Kagame, dont le Front patriotique rwandais (FPR, ex-rébellion) avait mis fin au génocide. Le jour même de son retour au Rwanda, l’opposante, après avoir déposé des fleurs à un mémorial du génocide à Kigali, avait demandé que les auteurs de crimes commis contre les Hutu en 1994 soient aussi jugés. Kigali l’accuse d’avoir ainsi nié la réalité du génocide, qui, selon l’ONU, a fait au moins 800.000 morts, essentiellement parmi les Tutsi.
L
AFP 7 N°35 Novembre 2012
Diasporas News
politique
Afrique du Sud : la fin d’un mythe ?
Telle
une litanie, l’Afrique du Sud vit depuis quelques semaines au rythme des menaces de licenciement des grévistes de l’industrie minière : 8.500 chez Goldfields, 12.000 chez AngloGold Ashanti… Simple turbulence conjoncturelle comme l’affirme le président Jacob Zuma ou l’avatar d’une société inégalitaire.
Le jour où tout a basculé
des Mineurs
Le 16 août dernier, la manifestation de mineurs grévistes de la société d’extraction de platine du groupe Lonmin de Marikana – Rustenburg (Nord) - a basculé dans l’horreur. La police a tiré sur les manifestants, armés de gourdins et prêts à en découdre avec les forces de l’ordre. Bilan : 34 morts, soixantedix blessés et des centaines d’arrestation. Etat de légitime défense ? Les premières révélations de la commission d’enquête indiquent que certaines victimes auraient reçu des balles dans le dos. La nation pays « arc-en-ciel » a-t-il renoué avec ses vieux démons de l’époque du régime blanc ? Les images, qui tournaient en boucle sur toutes les chaînes de télévision locales, nous ramenaient à l’époque des répressions violentes de manifestants des townships. C’était le temps où la police anti-émeute débarquait, habillée en robocop et accompagnée de chiens – dressés pour mordre du Noir - n’hésitait pas à tirer sur la foule. Les mineurs de Marikana ont déjà débrayé depuis quelques semaines avant le drame parce qu’ils étaient excédés par leurs conditions de travail et avec le sentiment de ne pas être correctement rétribués. En effet, les foreurs sont les ouvriers qui descendent à plus de 1.000 mètres de fond pour gratter des tonnes de terre avant qu’elles ne soient remontées à la surface. La particularité des gi8 Diasporas News N°35 Novembre 2012
sements sud-africains vient de sa très grande profondeur et de la dureté des roches limitant ainsi la mécanisation de la production. Vivant dans une région à vocation agricole, cette population est quand même devenue la plus grande pourvoyeuse de main-d’œuvre car les terres ancestrales ont été déjà spoliées par les blancs. Or depuis la fin de l’Apartheid, leur appointement mensuel tourne autour de 4.500 Rands (400 €uros) alors que les sociétés détenues par des capitaux étrangers continuent de faire d’énormes profits. Avec une vingtaine d’années d’ancienneté, leur revendication est pour le moins légitime : 14.200 Rands/mois (1.250 €uros/mois) ! Aujourd’hui, la contagion s’est emparée des compagnies minières de la région dont les principales comme la filiale du leader mondial Aglo American Platinum (Amplats), Royal Bafokeng Platinum. Cette effervescence du secteur minier a commencé dès 2011. Longtemps régi par le principal syndicat national des mineurs le National Union of Mineworkers (NUM), les revendications de la base sont longtemps restées lettre morte. Le NUM, branche minière de la fameuse confédération syndicale COSATU, ne fait pas mystère de son accointance avec l’ANC (Congrès National Africain), parti au pouvoir depuis maintenant deux décennies. L’ancien Secrétaire général Cyril Ramaphosa dudit syndicat, et non moins membre influent de l’ANC, siège désormais au sein du conseil d’administration de la Lonmin. Indignée par cette collusion, une branche dissidente a vu le jour ; il s’agit de l’AMCU, plus radical et dont les membres sont prêts à se sacrifier pour obtenir gain de cause. C’est ainsi qu’en février dernier, deux grévistes ont déjà payé de leur vie dans une autre mine de platine de la région.
Les phases de négociation Les négociations entre les mineurs et les dirigeants des différentes sociétés minières sont
au point mort. Le climat social reste tendu. D’un côté les mineurs exigent une augmentation conséquente. Confinés dans des taudis, dans des conditions déplorables – sans eau courant ni électricité- à proximité de leur lieu de travail pendant des années, ils espèrent que le sang versé pèsera dans la balance pendant toute cette phase de négociation. Alors que de l’autre coté, les sociétés minières demeurent inflexibles et certaines ont mis à exécution leur menace de licenciement massif. Les négociations entre le patronat et les grévistes ressemblent à un bras de fer où chaque partie se campe sur sa position. Par exemple dans l’activité aurifère, les grévistes restent sur une revendication salariale qui tourne autour de 13.600 Rands (1.200 €uros) alors que la direction propose un mix c’est-à-dire une partie en numéraire et le reliquat sous forme de promotions et d’allocations. Ce statu quo risque de paralyser les lignes d’extraction. Début octobre, Goldfields, détenteur de plusieurs mines d’or avait menacé de licencier les deux tiers de son effectif (23.500 mineurs) s’ils ne reprennent pas le chemin du travail. Depuis, seuls quelques 400 salariés ont refusé d’obtempérer.
Les forçats de l’industrie extractive mondiale
Ce mouvement de contestation qui s’étire en longueur amène également son lot de victimes : des règlements de compte entre syndicaliste, des arrestations abusives de grévistes voire même des policiers qui assassineraient des membres d’AMCU. Parce qu’il y a eu mort d’hommes et par centaine depuis plus d’un an en Afrique du Sud que les médias commencent à s’emparer des problèmes structurels et les scandales qui sont pourtant monnaie courante dans le secteur minier. Le droit et les conditions de vie des travailleurs importent peu. Les quelques 200 grévistes survivants de Marikina ont été présentés devant un juge qui leur a signifié leur maintien en prison. C’est un cas propre à l’Afrique
politique du Sud qui n’a pas su dépoussiérer son code pénal – datant de l’Apartheid - qui stipule « que toute personne s’opposant aux forces de l’ordre doit être condamnée, fusse-t-elle en état de légitime défense ».
L’essoufflement de l’économie sud-africaine Les agences de notation Moody’s d’abord suivie ensuite de Standard and Poor’s ont dégraBlack Empowerement
Jacob ZUMA
dé le risque de solvabilité de l’Afrique du Sud. Il est passé de BBB+ à BBB. Une croissance au ralenti – 2,5% prévue en 2012 – mais surtout les tensions sociales dans le secteur minier sont les facteurs qui ont motivé leurs décisions. Le président Jacob Zuma, était à Maputo pour un Sommet de la SADC au moment du drame de Marikina ; il a préféré rentrer et abandonner ses collègues au regard de la gravité de la situation nationale. Depuis, il s’efforce de désamorcer la crise et s’implique personnellement dans les rapprochements entre les protagonistes c’est-à-dire la chambre des mines et les syndicats. C’est ainsi qu’il a demandé un geste symbolique de la part dirigeants des compagnies minières : geler temporairement leur salaire et l’attribution des bonus. Ce conflit social se télescope avec l’agenda politique et aura certainement un impact sur le congrès de l’ANC du mois de décembre. Comme de coutume, celui qui sortira vainqueur de l’élection de ce parti majoritaire devient de facto le chef de l’Etat. Autant dire que son siège du président-sortant n’est pas directement menacé mais il devra tout de même rendre des comptes auprès de ses adhérents. Par contre, la situation actuelle laissera des séquelles et créera au moins des dissensions au sein de l’ANC voire une perte de crédibilité.
Les contrecoups du Black Empowerement Depuis le début du mois de septembre, d’autres secteurs d’activités ont plus ou moins
débrayées. La grève des transporteurs routiers a failli paralyser le pays car l’approvisionnement de carburant se fait en grande partie par des camions citernes. Cette crise de l’industrie minière, qui risque de se répandre dans tous les secteurs d’activités, est révélatrice des inégalités sociales profondes qui gangrènent la nation arc-en-ciel. L’archevêque Desmond Tutu, prix Nobel de la paix, jamais en manque de formule lapidaire, déclara ainsi que « Marikana (le massacre des mineurs) ressemblait à un cauchemar, mais c’est ce que notre démocratie de 2012 est devenue ». La fameuse « Black Empowerement » a creusé un fossé incommensurable entre une oligarchie noire et la plèbe. Deux décennies après la fin de l’Apartheid (littéralement développement séparé en Afrikaans), pour plus de 70% de la population noire, l’espoir d’une liberté retrouvée et d’une vie meilleure restent encore une chimère. Paradoxe au sein la première puissance économique du continent, les chiffres de l’analphabétisme, l’éducation, l’accès aux soins médicaux de l’Afrique du Sud avoisine les indicateurs des pays du continent. Quel est le taux d’électrification des townships ? La recrudescence de la violence et de la criminalité dans des grandes villes comme Johannesburg sont directement imputables à cet énorme fossé entre les différentes classes. En 1994, Nelson Mandela et les dirigeants de l’ANC devaient relever plusieurs défis : entamer un processus de réconciliation nationale et faire intégrer leur économie dans la mondialisation. En d’autres termes, il s’agissait de rassurer les blancs détenteurs de capitaux au moment le pouvoir politique échoit aux noirs. Et surtout éviter l’exemple du Zimbabwe de Robert Mugabe : en expropriant les blancs de leur terre, le principal grenier à céréales crève de faim aujourd’hui. Comme dans la désintégration de l’URSS, les cartes de la richesse et du pouvoir politique ont été rebattues. La nouvelle bourgeoisie
noire actuelle a une double origine. D’une part, des entrepreneurs auxquels le gouvernement de Thabo Mbéki avait largement favorisé en les intégrant dans le capitalisme naissant. La majorité d’entre eux sont des cadres noirs qui ont bénéficié au début des années 1970 de l’affirmation action : un code préconisé par le pasteur américain Léon Sullivan, non moins administrateur de General Motors (GM). Grâce à son lobbying, GM était devenue à l’époque le principal employeur de noirs en Afrique du Sud. Dans la foulée, plusieurs sociétés américaines installées là-bas ont adopté le code Sullivan. Cette middle-classe s’est embourgeoisée et adoptent de nos jours les mêmes codes consuméristes planétaires. Le dernier hic est de faire apprendre la langue zouloue ou
Nelson Mandela, Thabo Mbéki et Jacob ZUMA
d’autres dialectes à leurs enfants complètement déracinées et acculturées. La deuxième branche de la bourgeoisie naissante n’est autre que les membres de l’ANC et ceux qui gravitent autour du pouvoir. Cette éruption conjoncturelle masque en fait la faillite de la politique socioéconomique préconisée par l’ANC, au moment de son accession aux responsabilités. Le président Jacob Zuma réagit maintenant avant qu’il ne soit trop tard. Il a annoncé récemment l’engagement du gouvernement sur un programme pluriannuel de grands travaux : 315 milliards $ seront ainsi investis sur les 15 prochaines années pour des équipements collectifs et le développement économique du pays. Alex ZAKA
9 N°35 Novembre 2012
Diasporas News
politique
Mali - Intervention internationale : Quand, comment ? Chasser les islamistes, et ce le plus vite possible. Chaque malien – civil ou militaire – en rêve et surtout s’il se trouve « coincer » dans la partie septentrionale. Hélas ! La pesanteur de la machine diplomatique internationale en décide autrement ; une lenteur mise à profit par AQMI, MUJAO, Boko Haram et les djihadistes de fourbir leurs armes. La résolution 2071
Oui, c’est maintenant acté ! Le conseil de sécurité de l’ONU a enfin adopté à l’unanimité, le 12 octobre dernier, une résolution relative à la crise malienne : la 2071. Elle demande instamment aux organisations régionales africaines et le système des Nations-Unies, dans un délai n’excédant pas 45 jours, un plan d’intervention visant à reconquérir le Nord-Mali. En d’autres termes, le gendarme du Monde, demande à la CEDEAO, l’Union Africaine mais aussi au Secrétaire Général de l’ONU de préparer un plan opérationnel pour cette intervention : nombre d’hommes à engager, logistique nécessaire, le budget inhérent. Et donc le coup de menton du président en exercice de la CEDEAO du mois d’avril n’était que de l’esbroufe ? A l’époque, SEM Alassane Ouattara a convoqué un Sommet extraordinaire des chefs d’Etat pour dénoncer le coup d’Etat militaire du capitaine Amadou Sanogo et de sa clique. Après un conclave de deux heures dans un hôtel de Dakar, nos sages d’Afrique ont pris les mesures suivantes : « embargo total contre la junte et l’envoi d’une force expéditionnaire de la CEDEAO pour freiner la progression des mouvements insurrectionnels du Nord-Mali ». Le verbatim de cette conférence retiendra les propos du président en exercice : « nous avions décidé de la mise en place immédiate de la force d’attente de la CEDEAO… (Nous) avions également demandé au comité d’état-major de voir les modalités d’activation de cette force… ». La dernière proposition de la CEDEAO remontait à mi-août. Son plan fût largement revu à la baisse : d’abord un débarquement des troupes étrangères à Bamako pour sécuriser les institutions de la transition ; ensuite, la formation des troupes maliennes et enfin la phase de reconquête du Nord. Et que nous dit-on après six mois de crise alors que la population est entrain de crever la gueule ouverte à Kidal, Tombouctou et Gao en subissant la charia au quotidien : « revoyez votre copie ! ». N’incriminons pas uniquement la CEDEAO. Car Jean Ping de 10 Diasporas News N°35 Novembre 2012
l’Union Africaine, Saïd Djinnit, représentant de Ban Ki Moon et Alain Juppé encore ministre des Affaires Etrangères de la France ont également cosigné cette déclaration à l’issue de ce Sommet de Dakar !
Le crépuscule du régime d’ATT
Doit-on aujourd’hui rendre les putschistes responsables de la chute du régime du président
des sanctions dans les rangs de l’armée ; elles sont restées lettre morte. C’était un régime aux abois car sinon pourquoi le dispositif militaire déployé dans le Nord était-il souséquipé alors que tous les observateurs reconnaissaient le danger pour tout le Sahel de l’éventrement des dépôts d’armes libyens ? Le locataire du palais de Koulouba aurait redouté la marche de blindés sur Bamako. Quant aux velléités d’indépendance touarègue du Nord, il considérait que c’était à son successeur de les régler.
La fausse piste du dialogue
Amadou Toumani Touré (ATT)
Amadou Toumani Touré (ATT) et de l’annexion du Nord-Mali par les islamistes ? Eriger en exemple de démocratie par toute la communauté internationale, le régime d’ATT était à bout de souffle et complètement déconnecté de la réalité du pays. Les rues et les casernes observaient avec une certaine amertume par le train de vie ostentatoire de l’entourage du chef de l’Etat et de certains officiers. Le népotisme et la corruption sont devenus les deux mamelles du pouvoir finissant. L’affaire d’Air-Cocaïne de 2009 n’a jamais été élucidée. Pour rappel, un avion, en provenance du Vénezuela, lesté de quelques tonnes de drogue – estimé à 200 millions d’€uros - a atterri à Tarkint en plein désert malien et l’armée s’en est rendue compte que deux jours plus tard alors que la carlingue vide finissait de se consumer. ATT avait promis
L’impéritie de la communauté internationale n’a fait encore qu’aggraver la situation économique de la zone « libre ». Oui, il fallait que les putschistes retournent à leur caserne mais les sanctions économiques et financières ont été désastreuses pour le pays. Non seulement tous les programmes et les subventions des bailleurs de fonds internationaux ont été gelés mais le Trésor Public accusait un manque à gagner de 10 milliards FCFA (15 millions €uros) par mois. Beaucoup de médiateurs ont offert leur service pour tenter de poursuivre la voie du dialogue. Entre autres, Tiebilé Dramé, Vice-président de la Coalition pour le Mali a exploré toutes les possibilités d’instaurer un dialogue avec les islamistes et les touaregs. Mais il s’est rendu à l’évidence qu’une négociation n’est possible qu’avec un préalable : « chasser les seigneurs de guerre étrangers » Le président burkinabé Blaise Compaoré en fut le plus fervent. Il n’a jamais caché sa volonté de donner une chance de résolution pacifique du conflit en engageant un dialogue inclusif de paix et de réconciliation. Il reste Le médiateur attitré de la CEDEAO avec son ministre des Affaires Etrangères Djibril Bassolé comme missi dominici. Ce dernier était à la fois au four et au moulin. D’abord, ses allersretours incessants entre Bamako et la caserne de Kati où était basée la junte pour arracher la mise en place d’un pouvoir transitoire ; ensuite, Blaise Compaoré a reçu à Ouagadougou une délégation d’indépendantistes
politique du MNLA, de celle plus radicale proche d’AQMI : Ansar Dine et même les islamistes du MUJAO. Sans l’enhardissement de cette médiation burkinabè, la résolution du Conseil de sécurité ne serait pas encore votée à cette heure-ci. Le gouvernement français s’est brusquement réveillé lorsqu’au début du mois de septembre le ministre des Affaires Etrangères du Burkina-Faso Djibril Bassolé débarqua à Paris. Il demanda expressément au Quai d’Orsay d’approuver officiellement la médiation supplémentaire du Qatar dans la crise malienne ! Ce qui prouverait la duplicité du Burkina-Faso. Depuis quelques mois, la monarchie du Golfe, jamais en retard d’une cause islamiste à défendre, financerait et livrerait des armes aux katiba basés au Nord Mali. Et une partie de ce trafic d’armes transiterait par le territoire burkinabé. Aussitôt, la France a dépêché, auprès du président malien par intérim Diacounda Traoré, son émissaire pour lui faire parapher la demande officielle d’intervention militaire de la CEDEAO.
Les préparatifs d’une intervention
Le Groupe International de Suivi et de Contact a tenu une réunion importante à Bamako le 18 et 19 octobre dernier. La toute nouvelle présidente de la commis-
Bamako le 18 et le 19 Octobre 2012
sion de l’UA madame Nkosazana Dlamini-Zuma mais aussi Romano Prodi, envoyé spécial de l’ONU dans le Sahel, ont participé à cette conférence. L’ordre du jour était « d’élaborer une stratégie détaillée de reconquête militaire du nord Mali sans pour autant fermer définitivement les portes du dialogue ». Cette réunion marque surtout la réintégration du Mali dans le concert des Nations et la reprise des programmes humanitaires. En contrepartie, la communauté internationale exige à ce que le gouvernement de transition établisse une feuille de retour pour l’organisation d’élections pour 2013. Quant à l’Algérie, avec l’armée la plus puissante de la région, elle avance à pas comptés. Son premier ministre Abdelmalek Sella a déclaré que « son pays est attaché au principe de non-ingérence dans les affaires internes de ses voisins » ; avant tout de même de rajouter qu’il est fondamentalement utile d’aider et de conforter le gouvernement malien pour qu’il puisse recouvrir son intégrité territoriale. L’AQMI est pourtant un
enfant engendré par la guerre civile algérienne des années 1990. Ses membres actuels sont des anciens djihadistes du Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC). Chassés par l’armée algérienne, ils ont trouvé refuge dans le désert au Sud du pays. Sont-ils aujourd’hui des islamistes convaincus ou des bandits vivant de trafic de drogue et de prise d’otages ? Hillary Clinton, Secrétaire d’Etat américain souhaite que l’Algérie s’implique davantage dans la crise malienne ; ne serait-ce-que pour surveiller ses frontières Est par lesquelles les islamistes font rentrer les armes en provenance de la Libye vers le Nord Mali. Les américains sont convaincus qu’AQMI est plus ou moins impliqué dans l’assaut, le 11 septembre dernier, de leur représentation de Benghazi qui a coûté la vie à son ambassadeur. En tout cas depuis le sommet de Bamako (18-19 octobre), le Conseil Européen a également dessiné les grandes lignes de son mode d’intervention. Comme pour la Somalie, la mission des pays européens s’orientera sur les axes suivants : restructuration de l’armée malienne ; envoi d’instructeurs militaires pour former le contingent de la Mission de la CEDEAO au Mali (MICENA) ; surveillance aérienne et envoi d’instructeurs militaires. Dans la foulée Washington et Paris ont accordé leur violon pour coordonner leur mode opératoire. La France, ancienne puissance coloniale, ne voudrait pas assumer le rôle de leader des forces coalisées. Elle se dissimule derrière la Politique de Sécurité et de Défense Commune (PSDC) de l’Union Européenne. Certes, la MICEMA interviendra sous résolution de l’ONU, ce ne seront pas ses quatre ou six bataillons (environ 3.000 hommes) mal entraînés qui viendront à bout des islamistes affluant au Nord Mali. Des centaines de djihadistes arriveraient des 4 coins du monde depuis que l’ONU a déclaré officiellement qu’une intervention au Mali est inéluctable. Tôt ou tard, les américains et les français mettront leur doigt dans
Amadou Haya Sanogo
l’engrenage de cette guerre contre le terrorisme. Oui, Paris redoute l’exécution de ses otages qui sont toujours prisonniers au Niger. Est-ce-pour cela que des matériels et des hélicoptères ont été débarqués à Ouagadougou en provenance d’Abidjan ?
Pierre Buyoya nommé Haut représentant de l’UA pour le Mali et le Sahel
L
Pierre Buyoya
’ex-président burundais Pierre Buyoya a été nommé jeudi 1er Novembre, Haut représentant de l’Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel par la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazan Dlamini-Zuma, a annoncé l’organisation panafricaine dans un communiqué. « Le Haut Représentant, qui s’appuiera sur le Bureau que l’ UA ouvrira très prochainement à Bamako, aura pour mission principale de renforcer la contribution de l’ UA aux efforts en cours, en vue du règlement de la situation qui prévaut au nord du Mali et du parachèvement du processus de sortie de la crise institutionnelle », indique l’UA. Mme Dlamini-Zuma avait annoncé mercredi la prochaine nomination d’un Haut représentant pour le Mali et le Sahel, en ouvrant une réunion du Conseil de paix de sécurité de l’UA, à Addis Abeba. Le Conseil de paix de sécurité a adopté mercredi soir un « Concept stratégique pour la résolution des crises au Mali », visant notamment au rétablissement de l’autorité de l’Etat dans le nord du pays ». Ce Concept stratégique doit être soumis au Conseil de sécurité de l’ONU afin d’obtenir son feu vert à une intervention militaire internationale dans cette région aux mains de groupes armés islamistes. Pierre Buyoya, né en novembre 1949 et militaire de formation, a été président de la République du Burundi de 1987 à 1993 et de 1996 à 2003. Arrivé à chaque fois au pouvoir par les armes, il s’est néanmoins bâti une réputation de démocrate en rendant par deux fois le pouvoir en douceur.
Reste encore l’ombre portée du capitaine Amadou 11 N°35 Novembre 2012
Diasporas News
politique Sanogo. Il s’est imposé une diète médiatique mais pour autant il tire toujours les ficelles en coulisse de son camp retranché de Kati. Il fut un visiteur du soir assidu du palais de Koulouba chez le président de la transition Diacounda Traoré depuis que celui-ci est rentré de Paris en juillet dernier. Il a même signé un décret nommant le capitaine Amadou Sanogo Président du Comité Militaire de Suivi de la Réforme des Forces de Défense et de Sécurité (CMSRFDS). L’ancien putschiste reste convaincu que seule l’armée malienne devra libérer son territoire. Comment assurer la cohésion entre les troupes maliennes et les bataillons de la MICEMA alors que depuis fin juillet les matériels militaires du Mali - véhicules de transport, armes, munitions – sont bloqués dans une caserne de Conakry à cause de l’embargo de la CEDEAO ? Alex ZAKA
Vivre au Nord Mali aujourd’hui
100.000 réfugiés à Bamako, plus de 500.000 dans les pays frontaliers comme le Niger, le Burkina ou la Mauritanie. Et quel est le quotidien de ceux qui n’ont pas les moyens de s’enfuir ou sont contraints de rester ? El Hadj Baba Haïdara, député de Tombouctou, est venu jusqu’à Paris pour rencontrer des parlementaires français et les journalistes. Il confirme la transformation de Tombouctou en tour de Babel où on parle plusieurs langues : pakistanais, afghan, somalien, tchadien et même bambara. Preuve irréfutable de l’afflux de soldats de Mahomet ! Au quotidien la Charia régit tous les domaines de la vie de la Cité ; la police islamique veille : destruction de monuments, port du voile obligatoire pour les femmes, football, cinéma, cigarettes, musique proscrits. Un adul- El Hadj Baba Haïdara, député de Tombouctou tère, une naissance hors mariage ou encore un vol sont sévèrement réprimés : au minimum par une flagellation publique, une main coupée ou carrément une condamnation à mort. Les denrées de première nécessité reviennent dans les échoppes de Gao avec des prix relativement bas. Ce sont des produits de contrebande qui traversent la frontière via la commune d’Almoustrate. En l’absence de l’autorité administrative, la distribution de l’eau et l’électricité sont régies par les islamistes qui contrôlent la facture des abonnées qui sont revus à la baisse. Pour autant, des délestages et des pompes à cours d’approvisionnement sont monnaie courante. A ce rythme-là, la population finira par accepter l’instauration de la charia. Et d’ailleurs, c’est la hantise qu’avait exprimé le député El Hadj Baba Haïdara : « que nos électeurs diront qu’ils préfèreront les islamistes ! » A.Z
Togo : Bagarre rangée pouvoir opposition
C’est un véritable bras de fer que se livrent en ce moment l’opposition togolaise et le pouvoir quant à la tenue des élections législatives.
L
e compte à rebours pour l’organisation des élections législatives pourrait-on dire a commencé. Depuis le lundi 21 octobre dernier, les choses semblent se préciser pour cette échéance qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive parce que rien ne présageait de son organisation. Le pouvoir que l’opposition accusait de ne pas vouloir aller à ces élections a fini par désigner les membres qui auront la mission de conduire l’organe chargé de l’organisation des élections : la commission électorale nationale indépendante (Ceni). Même si aucune date n’est encore spécifiée. Elle est composée de six membres élus à l’Assemblée nationale togolaise. Au nombre desquels trois issus de la société civile et trois autres de partis extraparlementaires. Et depuis le mercredi 24 octobre, tous les membres de cette Ceni, 12 Diasporas News N°35 Novembre 2012
au nombre de 13 ont été investi d’une mission, celle de conduire le processus électoral après leur prestation de serment. Un acte qui marque indéniablement un grand pas vers ces élections dont l’opposition n’a cessé de réclamer le report. Au motif qu’elles risquent d’être entachées d’irrégularités. Ce qui a donc conduit à des revendications visant l’abrogation des nouvelles dispositions du code électoral adoptées par l’Assemblée nationale et la limitation du mandat présidentiel avec effet immédiat. Des revendications qui n’ont d’ailleurs pas reçu l’assentiment du parti au pouvoir dirigé par le président Faure Gnassingbé. Donnant libre cours à des manifestations de rue menées par cette opposition réunie au sein d’un collectif dit collectif sauvons le Togo. Pour qui ce report contribuerait à doter le Togo d’une Assemblée nationale « responsable » et qui ne sera pas aux ordres. Et partant cela contribuera bien évidemment à la
Faure Gnassingbé
politique stabilité du pays.
Dialogue de sourds
Relations très tendues en ce moment entre le président Faure Gnassingbé et son opposition. Qui depuis, les revendications émises ne veut plus entendre raison. Au point de bouder la rencontre suscitée par le parti au pouvoir à l’effet d’amorcer un dialogue. Alors l’opposition a décidé de se rendre plus audible à travers des manifestations dans le but de faire fléchir le régime. Dont certaines ont été réprimées dans le sang. Mais hélas ! Ces efforts de l’opposition sont restés vains. Car aucunement, ils n’ont fait fléchir le pouvoir qui lui se met dans la logique du chien qui aboie, pendant que la caravane passe. Non seulement, il a fait fi de cette revendication concernant le report mais là encore, il a ignoré complètement cette opposition en procédant à l’élection des membres de la Ceni sans même l’en aviser. Une élection qui naturellement a été suivie de grogne de la part de l’opposition à travers certaines déclarations appelant le pouvoir à se ressaisir. Notamment la secrétaire nationale par intérim de la convention démocratique des peuples africains (CDPA),
à cette question serait prématurée. Mais il ne faut pas exclure dans ce cas de figure un boycott de ces législatives par l’opposition togolaise. Comme ça été le cas en 1999 où l’opposition en bloc a décidé de ne pas prendre part à ce scrutin. Vu que les positions depuis le départ sont tranchées et même au fur et à mesure que passe le temps les deux camps campent chacun sur leurs positions. En tout cas si d’ici là rien n’est fait. Surtout que le dialogue est totalement interrompu, les jours à venir nous situeront.
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Brigitte Adjamagbo
Brigitte Adjamagbo qui appelle de tous ses vœux un dialogue « qui permettra au pouvoir et à l’opposition de s’entendre sur la nouvelle composition de la CENI avant de procéder à l’élection des membres de cet organe ». Un appel sans doute qui restera lettre morte vu que le processus est irréversible.
Risque d’un boycott par l’opposition
Si jusque là l’opposition a procédé par des manifestations pour tenter de faire accepter ses revendications au pouvoir, jusqu’où ira-t-elle ? Répondre
n dialogue serait en préparation pour les prochains jours après la Toussaint, nous a confié une source proche de la présidence. Elle réunirait les acteurs importants de la scène politique togolaise, essentiellement autour des conditions d’organisation des prochaines élections législatives. « Mais toutes les questions seront abordées ; il n’y aura pas de sujets tabous » a-t-elle précisé. Selon cette source, ce dialogue est l’expression de la volonté du Chef de l’Etat d’organiser un scrutin apaisé et consensuel et témoigne encore une fois de son esprit d’ouverture. « Depuis plusieurs mois, Faure Gnassingbé tend la main. La prochaine invitation s’inscrit dans cette démarche. La balle sera encore une fois dans le camp de ceux qui ont toujours refusé cette main tendue » Mais avertit-elle, « celle-ci sera la dernière parce qu’à un moment, il faudra bien avancer et faire démarrer le train. » Cette information a été confirmée par des sources diplomatiques qui notent « une évolution encourageante » des positions d’une partie de l’opposition : « on est parti d’une logique de refus de tout dialogue et d’un renversement de la table par la rue. Aujourd’hui, ils sont prêts à parler des prochaines élections ; ce que nous leur conseillons depuis » déclare un diplomate. La sortie du Président d’OBUTS, Messan AGBEYOME samedi dernier lors du meeting du CST (Collectif Sauvons le Togo) annonçant l’ouverture de prochaines discussions avec le pouvoir n’était donc pas fantaisiste comme certains ont pu le croire. Ainsi, pour les partenaires et amis du Togo, malgré quelques tensions persistantes, il existe aujourd‘hui un large consensus sur la nécessité d’aller au dialogue inclusif et d’avoir une facilitation internationale. LH
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13 N°35 Novembre 2012
Diasporas News
juridique
Comment obtenir l’effacement d’un casier judiciaire ? Monsieur M..., vigile depuis 5 mois dans un magasin, son employeur très content de lui veut l’embaucher définitivement ; Or ce dernier vient de recevoir une réponse négative de la préfecture et il ne peut plus l’embaucher... Madame S ..., en France depuis plusieurs années, veut y rester et souhaite obtenir « des papiers » mais la préfecture a vérifié son casier judicaire lui a refusé la délivrance du titre de séjour...
Qu’est-ce que le casier judiciaire ? Quels sont les types d’extraits existants ? Pour avoir un casier faut- il faire les choses les plus graves ? Quelles sont les professions inaccessibles avec un casier non vierge ? Quelles sont les conséquences d’un casier non vierge lors d’une recherche d’emploi ou d’une demande de titre de séjour et de naturalisation ? Pour répondre à ces questions et vous aider à former une requête en effacement du casier judiciaire, n’hésitez pas à venir à la permanence spéciale de l’association IJE qui aura lieu le vendredi 30 novembre 2012.
Qu’est-ce que le casier judiciaire ?
Le casier judiciaire est le relevé des condamnations prononcées par les juridictions judiciaires. Ces informations sont communiquées sous forme d’extraits appelés bulletins de casiers judiciaires, classés en trois catégories : Le bulletin n°1 : accessible aux autorités judiciaires et aux greffes des établissements pénitentiaires, Le bulletin n°2 : accessibles aux autorités administratives ou à certains organismes privés, dans des cas limitativement énumérés par les articles 775 et R79 du code de procédure pénale, Le bulletin n°3 : accessible qu’à l’intéressé lui-même.
Comment obtenir la copie du casier judiciaire ?
Chaque intéressé peut demander son bulletin n°3 par internet, par télécopie, ou par courrier. Pour les personnes nées hors de France, même de nationalité française, les demandes doivent obligatoirement être accompagnées d’un justificatif d’identité en cours de validité. Pour consulter le relevé intégral du casier judiciaire, il faut adresser une demande au Procureur de la République du Tribunal de Grande Instance du lieu de résidence ou aux autorités diplomatiques ou consulaires françaises si la personne réside à l’étranger.
Le casier judiciaire reçoit les condamnations prononcées par les juridictions étrangères qui, en application d’une convention ou d’un accord international, ont fait l’objet d’un avis aux autorités françaises ou ont été exécutées en France. Le casier judiciaire national français informe automatiquement les autorités étrangères des décisions prises à l’encontre de leurs ressortissants. Sont néanmoins exclues de cette communication les contraventions, les condamnations prononcées à l’encontre des mineurs et les condamnations prononcées par défaut. à la suite de ces constatations, on comprend très bien que MIEUX VAUT PREVENIR QUE GUERIR ! Car il existe un certain nombre d’interdits quand le casier judiciaire n’est plus vierge : Concours administratifs ; Emplois de la fonction publique, Métiers de la banque, des assurances, de la sécurité ; chauffeur de taxi ; travail en relation avec les enfants ; professions juridiques ou médicales, créateur d’entreprise Naturalisation et régularisation. D’ailleurs très récemment, au cours d’une de nos permanences, j’ai reçu un jeune homme qui avait la possibilité d’accompagner des enfants à l’étranger par le centre de vacances de son quartier en passant le Laurent Gbagbo BAFA, il a été recalé au moment du stage pratique après avoir donné le bulletin N° 3 de son casier judiciaire, parce que le responsable du stage lui a refusé l’encadrement des enfants mineurs à cause de ses antécédents judicaires. L’association IJE l’a accompagné dans ses démarches pour demander l’effacement de sa condamnation sur son casier judiciaire ;
Comment demander l’effacement d’un casier judiciaire ?
La demande de non inscription au Bulletin n°2, peut être directement formulée à l’occasion de l’audience qui aura à connaître du délit. L’opportunité de cette demande doit être envisagée avec votre avocat qui vous indiquera les documents à fournir. La demande d’effacement du Bulletin n°2 peut également avoir lieu après la condamnation. Cette demande passe par une requête en exclusion de Bulletin n°2, qui sera préparée par votre avocat.
Les extraits de casier judiciaire sont délivrés gratuitement. L’association IJE peut vous aider à faire les démarches nécessaires afin de vérifier votre casier judiciaire. Pour avoir un casier, faut- il faire les choses les plus graves ? Non ! En fait ça va très vite !
Dans tous les cas l’association IJE vous informera des procédures existantes et vous aidera à rassembler les pièces nécessaires à l’effacement de votre casier judiciaire, Nous rappelons qu’une permanence de consultation gratuite sur l’effacement du casier judicaire est organisée le 30 novembre 2012 en présence d’un avocat spécialisé. Le nombre de place étant limité, nous vous conseillons de prendre rendez-vous dès maintenant au 06 47 76 51 33
Voila ce qui peut arriver dans la vie quotidienne : Une personne achète sans facture un téléphone portable à un copain alors qu’il était volé, cette personne est arrêtée et condamnée pour recel : inscription au casier judiciaire ! Le casier judiciaire reçoit aussi les condamnations étrangères ?
Cécile DIMOUAMOUA Présidente IJE Permanences d’accueil sur RDV Maison des Associations 12ème 181 Avenue Daumesnil 75012 Paris TEL 06 63 45 14 05
14 Diasporas News N°35 Novembre 2012
juridique
Refus de la liberté provisoire à Laurent Gbagbo : Ses partisans maintiennent la flamme
de l’espoir allumée
C’est décidé, Laurent Gbagbo restera en prison en attendant que soit fixée la date de l’audience de confirmation des charges retenues contre lui.
L
’attention, il faut l’avouer était tournée en direction de La Cour pénale internationale où devait se tenir les 26 et 30 octobre des audiences. Avec en toile de fond la demande de mise en liberté provisoire de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo qui y est détenu depuis novembre 2011. Des audiences qui à dire vrai revêtaient une importance capitale aussi bien pour ses partisans que pour ceux du camp adverse. Ainsi l’on a pu s’apercevoir de la détermination affichée par ceux qu’on dénomme depuis la crise post électorale, pro-Gbagbo qui croyaient dur comme fer à l’accord de la liberté provisoire à leur leader. Un rêve brisé par les juges de la Cour pénale internationale qui après avoir entretenu le mythe autour du huis clos de l’audience du 30 octobre ont fini par se prononcer.
Une décision saluée par les proches du régime ivoirien qui l’ont accueillie comme une victoire d’autant plus que la CPI, cette juridiction internationale reste fidèle à sa tradition. Celle de rendre justice , mais surtout de châtier ceux des présidents qui se rendront coupables de crimes contre l’humanité ou encore de génocides. Aussi, cette décision, vient-elle redonner un baume au cœur des partisans du Président Alassane Ouattara qui n’ont d’ailleurs pas apprécié l’action de la justice ghanéenne dans le jugement de l’affaire du porte parole de Laurent Gbagbo, Justin Koné Katinan, qui a bénéficié d’une liberté sous caution après plusieurs jours de détention. En tout cas, pour cette frange de la population, Laurent Gbagbo ne pourra échapper aux mailles de cette justice internationale dans lesquelles il se
trouve pris en ce moment. Et que même un geste providentiel ne saurait lui accorder cette libération. C’est même avec impatience qu’est attendu l’autre épisode qui est l’audience devant confirmer ou non les charges retenues contre Laurent Gbagbo.
On ira jusqu’au bout
« On ira jusqu’au bout » dixit Laurent Gbagbo lors de sa première comparution au mois de décembre 2011 à la Haye. Une phrase qui est restée depuis, comme un slogan pour ses partisans qui l’utilisent pour se remettre d’aplomb. Déterminés, ils le sont. Mais convaincus, ils le sont plus. Car, même la décision rendue par les juges au terme des audiences de fin octobre n’a pas suffi à ébranler la foi qu’ils ont quant à la libération de leur leader. Comme un élixir qu’ils ont ingurgité,
les partisans de Laurent Gbagbo n'en démordent pas. Pour preuve, le maintien de Laurent Gbagbo dans cette prison est accueillie comme une victoire pour eux,car ,pensent-ils, ce sera le lieu pour leur mentor de faire le grand déballage, soutenant mordicus l’implication de l’occident dans sa chute. Aussi bien dans la capitale ivoirienne que partout où se trouvent des partisans de Laurent Gbagbo, personne ne se laisse gagner par le découragement. Bien au contraire, pour eux, chaque étape est une victoire dans la mesure où les audiences à venir permettront la manifestation de cette « vérité » méconnue du grand public. D’ailleurs, ils sont nombreux à croire en l’innocence de Laurent Gbagbo sur qui pèsent des soupçons de co-auteur indirect de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Depuis ce verdict donc, les « gbagboïstes » se mettent en ordre de bataille pour les échéances à venir en maintenant allumée la flamme de l’espoir en ce sens que leur leader recouvrira la liberté. Hermann Djea
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Diasporas News
invité du Mois
star-Parole 2 femmes AISSATHIAM:Animatrice Panafricaine engagée Il était une fois, une belle et talentueuse animatrice, Aïssa Thiam. D’origine sénégalaise, elle a découvert sa passion par un coup du sort, tandis qu’elle effectuait un stage dans la radio. Le 2 janvier 2006, elle s’installe sur l’antenne d’Africa N° 1 pour un défi matinal (5h45- 9h30). Amoureuse des médias, cette jeune femme dynamique et souriante se fait plaisir tous les matins à partager sa joie de vivre à travers l’émission ‘’Bonjour l’Afrique à Paris’’. Elle est aussi une animatrice engagée pour la diversité. Féministe assumée, c’est la voix de Black Queen. En plus d’animer son émission, elle prête avec générosité sa voix et sa notoriété au service des causes les plus nobles, permettant aux sans voix de s’exprimer sans émoi. Cette voix est facilement reconnaissable… Diasporas-News l’a rencontrée pour nos lecteurs.
Diasporas-News : Parlez-nous de vous... Aïssa Thiam : Je m’appelle Aïssa Thiam.
Aïssa étant le diminutif d’Aïssata, mon prénom à l’état civil. J’ai donc préféré Aïssa pour la radio. Plus c’est court, mieux ça passe. De plus, cela permet de ne pas trop savoir mes origines (rire). Je suis née à Clichy (92) où j’ai grandi, été à l’école. Bref, je suis animatrice à Africa n°1, la radio africaine à Paris, depuis 2005. J’ai, dans un premier temps présenté la matinale de 5h 45 à 9h20. Et depuis le début de la saison dernière, je présente Ambiance Africa, la vitrine des ambiances d’Afrique à Paris. Mais également, depuis deux ans, je suis Co-programmatrice musicale de la radio avec François Richard. Nous nous chargeons de la programmation musicale d’Africa n°1.Et je suis aussi auteure de chansons (parolière) pour quelques artistes issus de la diaspora et autres, il y a deux ans déjà.
D-N : Pouvez-vous nous expliquer votre parcours ? A.T : Mon parcours est assez particulier. J’ai
appris mon métier en le pratiquant. En conséquence, j’ai découvert ma passion par hasard. Lors de mon stage de fin d’études (dans le secrétariat), une amie m’a pistonnée auprès du père de l’enfant qu’elle gardait, Eddy Lavigny, qui lui-même est le fils d’un grand nom de la musique antillaise, Gérard Lavigny.C’était à Espace Fm, une radio caribéenne. Un jour pendant que j’étais occupée à répondre au standard, le responsable d’antenne Hervé Dormier me demanda de lui rendre un service. Dire
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l’heure en direct à l’antenne, l’animateur du jour étant absent. J’ai accédé à sa demande sans réfléchir. C’est là que j’ai eu une sorte de révélation. Entre le responsable d’antenne et moi naît une complicité amicale. Il m’a dit ce jour là: Vous avez une voix et un potentiel pour faire de la radio.» C’est alors que, dans un premier temps je décide de revenir tous les soirs à la radio pour apprendre le métier en plus de mon travail. Quelques mois plus tard, l’on me confia ma première émission musicale hebdomadaire’’ Tout en douceur’’. D’années en années, j’évolue entre apprentissage et recherches. C’est à ce moment que ma candidature a été retenue pour intégrer pour intégrer le groupe NRJ. Je devais faire une matinale de Chérie Fm mais en province. A la même période, je reçois l’artiste Passi en interview. Qui me parle d’un projet sur Africa n°1. Une émission musicale et des cultures urbaines avec des artistes invités, des remix, des découvertes... J’ai demandé à Passi s’il recherchait une fille motivée pour rejoindre son équipe. Six mois après, il me rappela pour faire partie de la nouvelle aventure. Ainsi nous avons présenté à partir de 2002 l’émission’’ Big Up’’ de Passi sur Africa n°1. Et ce, tous les mardis soirs. Cette aventure a duré deux ans. A l’occasion, j’ai fait la connaissance du PDG d’Africa n°1, Dominique Guilot qui m’appelait de temps en temps pour des voix off et des spots publicitaires. Ce dernier me proposa en 2006 de rejoindre l’équipe d’Africa n°1. C’est comme ça je suis arrivée sur la matinale d’Africa n°1. Grâce aux conseils du PDG, homme de radio, j’ai pu évoluer et me perfectionner.
D-N : Et si l’on parlait de la diaspora africaine en France. Cela vous inspire qui ou quoi ? A.T : La diaspora africaine. Ce sont tous
ceux qui ont les pieds en France et la tête en Afrique. J’aime cette image car elle représente bien cette bi-existence qui fait de nous des enfants de là-bas mais aussi d’ici. Les Afro pessimistes sont nombreux. Mais vous n’imaginez pas à quel point la diaspora est active pour faire changer le continent africain. Je vois de plus en plus de jeunes et de moins jeunes, de femmes et d’hommes qui se battent au quotidien pour l’Afrique.
D-N : Avez-vous d’autres passions en dehors d’Africa n°1 ? A.T : Oui, j’ai plein d’autres passions telles
que les chansons. Avant de découvrir la musique africaine j’ai été bercée par la musique française. Adolescente dans les années 80, ma sœur et moi, chantions tous les airs qu’on enten-
invité du Mois dait. Ceci dit, j’accorde une grande importance aux textes. J’ai décortiqué les paroles des artistes comme Jean-Jacques Goldman, Daniel Balavoine, Serge Gainsbourg, et surtout mon auteur préféré Francis Cabrel, dont je connais une grande partie du répertoire par cœur. Et c’est vrai, dès l’adolescence je me suis imaginé un jour écrire des chansons. Souvent, des personnes me demandent comment ai-je appris ça après avoir lu mes textes de chansons. Ma réponse est nette : « J’apprends depuis que j’écoute des chansons. Dans ma tête c’est juke box ». Chaque situation m’évoque une chanson et chaque chanson me rappelle une situation. Les chansons, c’est toute ma vie. J’espère écrire de plus en plus, et peutêtre un jour, ne faire que ça seulement. Mais bon, on n’en est pas encore là. De plus, mon compagnon est compositeur et arrangeur. Il est aussi un excellent guitariste. C’est lui qui me guide et valide mon travail d’auteur de chansons. Il est le premier à me faire confiance en me laissant écrire une première pour Melka Amany.
D-N : On avait l’habitude de vous retrouver à 5h45 du matin dans’’ Bonjour l’Afrique’’. Comment vos auditeurs et vous, vivez ce changement d’horaire ? A.T :
J’ai assuré la matinale pendant cinq saisons. Pas facile d’être debout avant 4 heures du matin, du lundi au vendredi. On a beau être motivé mais au bout d’un moment c’est fatiguant. On n’a plus de vie sociale car on doit se coucher tôt. C’est bon pour un certain temps. Et puis, je ne suis plus toute jeune (rire). Toutefois, la matinale fait partie de mes plus belles années de radio, la proximité avec les auditeurs. Le matin est un moment particulier où les auditeurs participent. C’est valorisant de savoir qu’on accompagne des gens qui se lèvent tôt, et qui pour certains n’ont pas de vie facile. Ils ont besoin de soleil pour avoir du courage. La radio Africa n°1 fait partie de la vie de nombreux Africains. En témoigne le nombre de coups de téléphone que je recevais de certains fidèles auditeurs pour prendre de mes nouvelles. Sans oublier des cadeaux, des fleurs qu’on m’apportait. J’ai même reçu un chèque de 40 euros d’un auditeur. Après Eugénie (Eugénie Diécky, ndlr Diasporas-News n°….), c’est Pheel de Télésud, qui a pris le relais sur la matinale depuis la rentrée.
D-N : Vous êtes originaire du Sénégal, qui a subit de graves inondations. Vous sentez-vous concernée ? A.T : Oui. Je suis Sénégalaise de par mes
deux parents. Nous venons de la région du Fouta, et d’ethnie Toucouleur. Mon père est retourné vivre au Sénégal depuis sa retraite
en 2000... C’est choquant de voir des images ou d’entendre les témoignages des populations qui vivent dans ces conditions : inondations, insalubrité... Le gouvernement de Wade n’a rien fait pour régler la situation. Certes, on sait qu’il ne pouvait pas tout régler avec une baguette magique mais il fallait essayer. J’espère que Macky Sall, notre nouveau président va s’y atteler. Pour que les plus pauvres ne soient pas toujours les victimes des catastrophes naturelles et des conséquences du dérèglement climatique. Il faudrait aussi que l’on ait beaucoup de journalistes de la diaspora pour qu’ils puissent montrer au monde ce qui se passe en Afrique. Il faut former des journalistes et ouvrir des écoles de journalisme en Afrique.
D-N : Quels sont vos projets actuels. A.T : Avec mon compagnon, une cousine
chanteuse Néné Diop et un grand nom de la musique, nous sommes sur un projet pour les enfants de 3 à 7 ans. Je préfère ne pas en parler pour le moment. J’ai aussi un autre projet avec le journaliste Gamal Niang et le grand frère Mike Sylla, le créateur de la marque Baïfall Dream. Nous voulons créer Séné-Diaspo, une association pour les Sénégalais de la diaspora – les personnalités qui réussissent en France – ; c’est une question de temps pour lancer ce projet. On verra bien.
D-N : La
musique africaine a beaucoup évolué depuis le début de votre carrière. Quelle vision en avez-vous ?
A.T :
Ah ! Sincèrement, pour moi il y a trois courants dans la musique africaine. D’une part, la musique électronique avec des rythmes sortis de machines, le même beat ou qui évolue peu comme le coupé décalé, le kudur, etc., la musique traditionnelle avec de vrais instruments tels la musique mandingue, la rumba, le makossa, le m’balax, etc., et d’autre part, la world ou la musique métissée avec un mélange des genres mais toujours à la couleur afro, comme l’afro soul, l’afro pop… Evidemment, je ne vous dirai pas lequel de ces courants je préfère. En tout cas, depuis quelques années, avec l’émergence des nouvelles technologies : internet, les logiciels de musique, etc., tout le monde peut faire de la musique sur un simple ordinateur. A la fin, il y a du bon et du moins bon. Sérieusement, je pense que nous avons mille pépites dans cette nouvelle génération d’artistes afro comme Charlotte Dipanda, Blick Bassy, Freddy Massamba, Mamani Kéita, Fatoumata Diawara, Kandia Kora, Roselyne Bélinga ,Julia Sarr, Malaïka Lokua, Mirage Supersonic, Fally, Naby, Daraa J, Ousmane Danedjo…
D-N : Avez-vous
un message en général pour la diaspora, et en particulier pour la jeunesse sénégalaise ?
D-N : La jeunesse africaine en France. Que représente-t-elle ? A.T : C’est assez large comme question. A.T :
Mais, je rencontre chaque jour des jeunes africains motivés. Qui montent des projets, des associations, ont des ambitions. Ce sont des entrepreneurs, des bloggueurs, etc. Nous avons plein d’exemples de réussite dans des domaines variés : Aïssa Maïga, Hapsatou Sy, Omar Sy, Rokaya Diallo, Elé Assu…
D-N : Qu’attendez-vous de l’avenir ? A.T : Que notre cher continent se déve-
loppe. Dans l’union. On ne veut plus de la tutelle occidentale, de l’ingérence politique. Il faut éviter les conflits d’intérêt. On ne veut plus voir les nombreux conflits qui naissent en Afrique comme celui qui sévit depuis des années dans l’est de la RDC. Qui voient des femmes bafouées, des enfants maltraités tous les jours. Les Africains veulent relever la tête et retrousser les manches pour devenir le continent de l’avenir. Surtout en ces temps de crise où les économies même puissantes s’écroulent les unes, les autres. Comme de nombreuses personnes de la diaspora avec qui je discute je pense aller vivre en Afrique notamment au Sénégal où je continuerai de vivre mes passions.
Au risque de me faire passer pour une moralisatrice : « Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient. » Un proverbe bien de chez moi.
D-N : Voilà maintenant cinq ans que Nicolas Sarkozy avait prononcé son fameux discours de Dakar, au Sénégal sur l’Afrique. Ce discours avait laissé les Africains sans voix. Cinq ans après, voici qu’un autre président français prononce un autre discours au même endroit. Qu’en avez-vous pensé, vous la Panafricaine engagée ? A.T : Des preuves valent mieux que mille
discours. C’est vrai, le discours de Dakar de Nicolas Sarkozy avait choqué beaucoup d’Africains, dont je fais partie. Le président français François Hollande veut l’apaisement dans les rapports. Ce que veulent les Africains si je comprends bien : d’égal à égal. D’accord, l’avenir nous dira si ce sont des paroles en l’air… Marienta OSSERE
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Diasporas News
sport Première Can des années impaires
Can 2013, les 16 qui disputeront la phase finale
A
l’issue des matchs retour des éliminatoires disputés les 12, 13, 14 octobre dernier, les sorts de certaines formations ont été scelles. Le miracle ne s’est pas produit pour le Cameroun qui rate sa deuxième Can consécutive et rejoint l’Égypte qui a été éliminée au tour précèdent par la république centrafricaine. En revanche le Cap-Vert participera pour la première fois de son histoire à la coupe d’Afrique des nations. Le retour de Samuel Eto’o n’y aura rien changé. Pour la deuxième fois de rang, le Cameroun ne disputera pas la Coupe d’Afrique des Nations, programmée du 19 janvier au 10 février prochain en Afrique du Sud. Après un barrage aller complètement raté au Cap-Vert (défaite 2-0), les Lions, plus vraiment indomptables, se sont pourtant imposés au retour (2-1). Mais le but encaissé envoie le Cap-Vert à la CAN pour la première fois de son histoire. L’Éthiopie a pour sa part su surmonter sa défaite de l’aller au Soudan (5-3) en l’emportant 2-0. Vainqueur de la CAN en 1962, elle ne l’avait plus disputée depuis 30 ans. Le Togo, qui s’était retiré de la CAN-2010 après avoir été victime d’une fusillade et ne s’était pas qualifié pour la suivante, verra l’Afrique du Sud. Après son nul 1-1 au Gabon, il s’est imposé 2-1 avec des buts de Dove et Adebayor, Aubameyang ayant réduit le score. L’Algérie a décroché son billet en s’imposant face à la Libye 2-0 à Blida grâce à deux buts en tout début de match de Soudani (5e) et Slimani (7e). Les Fennecs s’étaient imposés 1-0 à l’aller. Le Burkina Faso s’est qualifié dans la douleur
en battant à Ouagadougou la République centrafricaine 3-1 (défaite 1-0 à l’aller). Un but dans le temps additionnel de l’attaquant de Lorient Alain Traoré (90+5), déjà buteur en première période, a offert la qualification aux Burkinabè. Le Niger battu 1-0 en Guinée à l’aller, s’est imposé 2-0 avec deux buts dans le dernier quart d’heure. Le Niger avait disputé sa première CAN lors de la dernière édition. L’Angola, défait 3-1 au Zimbabwe, a également renversé la tendance (2-0) grâce à un doublé éclair de sa vedette Manucho (4e, 5e). La République démocratique du Congo, battue 2-1 en Guinée Équatoriale, s’est toutefois qualifiée grâce à sa large victoire à l’aller 4-0. Le Samedi 13 Octobre, une interruption s’était produite lors du match Sénégal-Côte d’Ivoire, à un quart d’heure du terme, en raison d’incidents dans les tribunes (jets de projectiles, feux) et alors que Drogba, auteur d’un doublé, allait propulser les Ivoiriens vers la qualification (après leur victoire 4-2 à l’aller). Les Éléphants, qui menaient 2-0, devraient se qualifier sur tapis vert, tandis que le Sénégal risque de fortes sanctions. La Zambie tenante du titre avait de son côté eu recours aux tirs au but pour écarter l’Ouganda. Les 16 pays qualifiés : Afrique du Sud (pays organisateur), Ghana, Mali, Zambie, Nigeria, Tunisie, Côte d’Ivoire, Maroc, Cap-Vert, Éthiopie, Angola, Niger, Togo, Algérie, Burkina Faso et RD Congo Ngosso Molo Mireille Pulchérie
Calendrier de la Coupe d’Afrique des nations : 19 janvier (Groupe A), À Johannesburg : Afrique du Sud - Cap Vert Angola - Maroc 20 janvier (Groupe B), À Port-Elizabeth Ghana - RD Congo Mali - Niger 21 janvier (Groupe C), À Nelspruit Zambie - Éthiopie Nigeria - Burkina Faso 22 janvier (Groupe D) À Rustenburg Côte d’Ivoire - Togo Tunisie - Algérie 23 janvier (Groupe A) À Durban Afrique du Sud - Angola Maroc - Cap Vert 24 janvier (Groupe B), À Port-Elizabeth Ghana - Mali Niger - RD Congo 25 janvier (Groupe C) À Nelspruit Zambie - Nigeria Burkina Faso - Éthiopie 18 Diasporas News N°35 Novembre 2012
26 janvier (Groupe D), À Rustenburg Côte d’Ivoire - Tunisie Algérie - Togo 27 janvier (Groupe A), À Durban : Maroc - Afrique du Sud À Port-Elizabeth : Cap Vert - Angola 28 janvier (Groupe B), À Port-Elizabeth : Niger - Ghana À Durban : RD Congo - Mali 29 janvier (Groupe C) À Nelspruit : Burkina Faso - C1 A Rustenburg : Éthiopie - Nigeria 30 janvier (Groupe D) À Rustenburg : Algérie - Côte d’Ivoire À Nelspruit : Togo - Tunisie QUARTS DE FINALE 2 février À Durban : vainqueur groupe A
2e groupe B (quart 1) À Port-Elizabeth : vainqueur groupe B 2e groupe A (quart 2) 3 février À Nelspruit : vainqueur groupe C 2e groupe D (quart 3) À Rustenburg : vainqueur groupe D 2e groupe C (quart 4) DEMI-FINALES 6 février À Durban : vainqueur quart 1 vainqueur quart 4 A Nelspruit : vainqueur quart 2 vainqueur quart 3 MATCH POUR LA TROISIEME PLACE 9 février à Port-Elizabeth FINALE 10 février à Johannesburg
Côte d’Ivoire, Algérie et Tunisie dans la poule de la mort
La 29e édition du Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) se déroulera en Afrique du Sud du 19 janvier au 10 février 2013. Une édition que devrait organiser la Libye. Mais à cause de la révolte libyenne et de l’intervention militaire internationale qui touche le pays depuis le début de l’année 2011, elle s’est vue retiré cette organisation. Après les dernières journées des phases éliminatoires, le 14 octobre 2012, les équipes qui se disputeront le sacre continental.
Cap Vert, Ethiopie : bonne arrivée Même si elle n’est pas connue pour être une grande nation de football, l’équipe cap-verdienne a créé la surprise. En effet, elle est parvenue à se qualifier pour la première phase finale de son histoire, après avoir éliminé une des équipes les plus titrée, le Cameroun (2-0, 1-2). Un autre retour attendu est celui de l’équipe d’Éthiopie, qui va disputer son dixième tournoi continental... trenteet-un ans après sa dernière apparition. Parmi les grands absents pour cette édition sud-africaine, outre le Cameroun, quadruple vainqueur, on note aussi la contre-performance du recordman des victoires, l’Égypte, qui manque sa deuxième CAN consécutive après son élimination dès le premier tour qualificatif par la République centrafricaine. D’autres anciens tenants vont également manquer le grand rendez-vous continental : le Soudan, titré en 1970 et quart-finaliste de la dernière édition et le Congo, vainqueur en 1972. En tout, neuf des seize sélections présentes lors de la CAN 2012 seront présentes en Afrique du Sud.
Côte d’Ivoire /Sénégal : Regrettable incident au stade Léopold Sedar Senghor A un quart d’heure du terme après des jets de projectile sur le terrain et l`allumage de feux dans des tribunes du stade de Dakar, le match a été définitivement arrêté. Des tentatives de revanches sur les bords de la lagune Ebrié ont été très tôt étouffé par les plus hauts responsables des deux pays. Le président sénégalais Macky Sall a officiellement présenté ses regrets et les excuses du peuple sénégalais. Mais la Caf a décidé de frapper. Et fort. La première décision, a été la confirmation de la victoire des éléphants. En attendant la sanction que pourrait écoper l’équipe sénégalaise en plus de son élimination, la Côte d’Ivoire chapeaute la poule D. Une poule redoutée à cause de la présence de deux équipes maghrébines, Algérie (14 participations) et Tunisie (15 participations) qui détiennent un palmarès lourd, une présence assidue et régulière à la Can. Mais également parce qu’elle regorge les deux premières équipes africaines du dernier classement FIFA. La Côte d’Ivoire occupe la 16 éme et l’Algérie 24ème. Quand aux Aigles de Carthage tunisiens, toujours dangereux dans les tournois internationaux, seront les outsiders. Le Togo, entraîné par l’ancien international français Didier Six, semble en revanche devoir être le petit poucet de ce groupe de la mort. En ce qui concerne la poule A, si le Maroc est en effet un client sérieux, les Palancas Negras angolais et le Cap-Vert semblent à la portée des Bafanas Bafanas sud-africains, vainqueurs de la CAN en 1996, même si les Capverdiens ont créé la surprise en éliminant le Cameroun de Samuel Eto’o en qualifications. La Zambie, tête de poule C et tenante du titre, affrontera à Nelspruit (nord-est) le redoutable Nigeria, le Burkina Faso et l’Ethiopie. Bouanzi Taki
sport
POSTE DE DIRECTEUR ADMINISTRATIF ET DES RESSOURCES HUMAINES Le Cabinet AFRICVISION – IBC TOGO recrute, pour la Filiale d’un grand Groupe International spécialisé dans la production du ciment et basée au TOGO, un Directeur Administratif et des Ressources Humaines. PROFIL DU POSTE : Sous la supervision du Directeur Général), le (la) postulant(e), sera chargé(e) notamment de : Définir la politique Administrative et de Gestion des Ressources Humaines de la société et la stratégie à court, moyen et long terme qui en découle et les faire valider par le groupe ; Veiller à l’application de la politique de rémunération et du développement des Ressources Humaines édictée par le groupe ; Piloter la mise en œuvre des orientations stratégiques en RH et Administration et en suivre la réalisation à travers les plans d’actions annuels qui en découlent ; Décliner la stratégie sous forme de grandes problématiques RH et fixer des objectifs généraux et spécifiques par Direction ; Être capable de piloter des modes de gestion par objectifs et de proposer des solutions RH à valeur ajoutée et visant la recherche de la performance ; Organiser des réunions pour informer et sensibiliser l’ensemble du personnel des Projets et des évolutions en matière des RH ; Encadrer ses équipes ; Promouvoir au sein de l’entreprise l’esprit d’équipe et la culture de performance ; Organiser la communication interne de la société ; Optimiser les effectifs ; Produire le Bilan annuel des Ressources Humaines ; Apporter une assistance pour le suivi des objectifs par Direction et proposer des outils d’évaluation ; Définir des procédures d’évaluation par Direction et piloter les reporting et les documents de synthèse ; Mettre à jour les plans d’actions annuels (plan de recrutement, de formation, de mobilité…) ; Organiser et mettre en œuvre des pro-
cédures de reporting Administratif et RH au sein de l’entreprise vers la Direction générale puis vers le Groupe ; Valoriser les outils GRH et de gestion administrative...
logiciels informatiques standards (Word, Excel, etc.) et de l’utilisation de l’Internet.
DÉPÔT DES CANDIDATURES : QUALIFICATIONS, EXPÉRIENCE, COMPÉTENCES ET APTITUDES : Être au moins titulaire d’un master (Bac + 5), dans une université de renom, en Droit du Travail, en Gestion des Ressources Humaines ou d’un diplôme équivalent ; Justifier d’une expérience professionnelle d’au moins sept (7) ans dans le domaine des Ressources Humaines et de la Gestion Administrative dans une grande institution nationale ou internationale, une institution régionale ou une multinationale ; Maîtriser les techniques et méthodes modernes de gestion des Ressources Humaines ; Disposer de forte capacité de gestion de situations difficiles voire de conflits ; Avoir une bonne maîtrise des fondamentaux du droit de travail ; Être de bonne moralité et avoir la capacité de travailler en équipe et dans un milieu multiculturel ; Faire preuve de fermeté ; Savoir être souple quand il le faut ; Avoir une ouverture d’esprit ; Connaître les spécificités de l’environnement culturel et social ouest africain ; Être pragmatique et disposer d’expériences de terrain en Afrique; Être apte à travailler sous pression ; Avoir fait ses études supérieures en Europe, aux USA ou au Canada serait un plus ; Maîtriser le français, la connaissance de l’anglais et / ou d’une troisième langue sera appréciée ; Avoir une très bonne connaissance des
Le dossier de candidature doit comprendre : Une demande faisant ressortir la motivation du candidat pour le poste ; Un curriculum vitae ; Liste de références (au minimum trois). Les dossiers de candidature portant la mention « Recrutement d’un Directeur Administratif des Ressources Humaines » doivent être adressés, au plus tard le 12 novembre 2012, à : africvisionibctogo@yahoo.fr
COMPLEMENT APRèS SELECTION : Une copie certifiée conforme d’acte de naissance ; Un certificat de nationalité ; Des copies certifiées conformes des diplômes d’enseignement supérieur y compris le baccalauréat ; Un extrait de casier judiciaire datant de moins de trois mois ; Un certificat médical attestant que le candidat ne présente aucune affection chronique et qu’il est physiquement apte à exercer dans un environnement professionnel hautement exigeant. La société se réserve le droit de vérifier l’authenticité des pièces et l’exactitude des informations fournies.
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Diasporas News
média
Richard Joffo
DISCOP AFRICA à JOHANNESBURG : Mais que fait la France ? L DISCOP AFRICA , DISCOP AFRICA .C , e a grandi le nissait en un même lieu les TV francophones et qui a été choisi.
a mûri ette année il réu Anglophones et c’est Johannesburg
Q
ui a dit que l’audiovisuel africain allait mal ? Certainement pas les chinois ! À en juger par l’impressionnant pavillon chinois, on voit bien que le pays du soleil levant a bien compris l’intérêt que représente le marché africain en matière d’audiovisuel. Vous pouvez chercher la France… hormis TV5 Monde et France 24 qui font stand commun avec Trace TV et Théma, la France n’est pas représentée. PAS DE PRODUCTEURS Français qui en sont restés à l’idée vieillissante d’une coopération devenue ronronnante et à la conviction qu’il n’y a pas de marché en Afrique ni dans la diaspora.
Le hall d’entrée
Pendant ce temps, quelques gros malins s’enrichissent en vendant à tour de bras des abonnements aux chaînes africaines aux Africains de la diaspora !
Et ce n’est pas Denise Epoté, la directrice Afrique de TV5 Monde qui me contredira. Pour elle, cela fait bien longtemps qu’il est trop tard. La politique africaine de la France en matière d’Audiovisuel, fossilisée à l’ère de la colonisation, est à l’image de l’absence quasi totale de diversité dans les grandes chaînes nationales françaises !
visuelle, il apporte sa contribution au cours de la conférence qui s’est tenue le 31 octobre sur le thème de la coproduction et l’exportation de programmes.
Mactar Silla, désormais conseiller de la Pré-
L’impressionnant Pavillon Chinois Ismaila Sidibe et Ndeye Marie Fall feuilletant Diaspora News
Cherchez l’erreur ! Arrêtez de dormir les Français, car lorsque vous allez vous éveiller, il sera trop tard, à moins qu’il ne soit DÉJÀ trop tard !
Denise Epote TV5 Monde
20 Diasporas News N°35 Novembre 2012
Mactar Silla sur le stand Globecast
sidence de la république du Gabon, reste optimiste. Au delà des discours stériles tenus régulièrement par une poignée de Parisiens sombrement éclairés, pleurant à chaudes larmes au chevet des médias d’Afrique, il fait une analyse féroce et réaliste : Il faut en finir avec les imposteurs qui font semblant de défendre l’audiovisuel africain en se goinfrant sur son dos. Les télévisions africaines peuvent aller très bien, à condition de se ressaisir. Adhérant totalement au PLAN D’ACTION COMPÉTITIVITÉ initié par l’Académie Audio-
Ismaila Sidibé donne l’exemple. Avec Africable Télévision, il se bat bien, sans l’aide de la « coopération », trouvant dans le dynamisme de sa gestion et ses choix éditoriaux de quoi faire vivre sa chaîne et de quoi lancer MAÏSHA TV, la première chaîne panafricaine féminine que nous pourrons découvrir en début d’année. Richard Joffo
R.J. : Auteur, journaliste, producteur et réalisateur télé, Richard Joffo est le créateur de l’Académie Audiovisuelle qui forme les animateurs et concepteurs de programmes de demain. Il est également expert en médias et en communication.
média
LA CONFÉRENCE DES TV FRANCOPHONES Entre autres rencontres, nous avons pu organiser la conférence des TV Francophones, dans le cadre du Plan d’Action Compétitivité sur le thème COPRODUIRE POUR EXPORTER.
L
es grands acteurs institutionnels français étaient là : CFI, avec Guillaume Pierre et l’OIF avec Pierre Barrot. Notre volonté était que cela débouche sur du concret et après les discours institutionnels, les autopromotions et autres professions de foi, nous avons dégagé quelques grandes lignes d’action :
Inventer une méthode simple pour que les producteurs apprennent à produire des « versions internationales » isolant les voix du reste de la bande son afin de rendre possible le doublage indispensable à l’exportation. Les sociétés de doublage se comptent aujourd’hui (et cela coûte !) de passer de l’Anglais au Français. Elles devront apprendre à passer par exemple du Wolof au Bambara ou du Lingala à l’Anglais. Pour que cela soit possible, il convient de créer des « V-I », versions internaDe gauche à droite : Ismaila Sidibé (Africable) Mactar Silla, Richard Joffo, Pierre Barrot (OIF), Olivier Attebi (Docmonde).
tionales facilitant ce travail. Lila Lockmane de Europa Dubbing, nous a promis d’étudier ce problème et d’identifier des bons traducteurs, en les formant, et aussi des voix dans les langues nécessaires afin de se préparer à une éventuelle demande tout en étudiant des prix compatibles avec ce marché.
Autre élément ressorti avec force de la conférence : le BESOIN EN FORMATIONS précises et concrètes. Certes, de nombreux organismes proposent déjà des formations, mais celles-ci semblent bien peu adaptées aux besoins, sinon la demande ne serait pas si criante. Et les retours que nous avons pu avoir des récentes créations (en matière d’école de journalisme notamment) semblent assez décevants. En réponse à cela, le Plan d’Action va passer à la vitesse supérieure en matière de formations concrètes et actuelles (comme c’est déjà engagé dans certains pays), répondant ainsi aux besoins non satisfaits. La publicité a également fait l’objet d’une réflexion particulière : Il n’est pas normal que la méthode du bartering sauvage appliquée dans de nombreux pays d’Afrique
(Bartering sauvage : « je te donne un programme, tu me donnes de l’espace publicitaire que je revends à mon gré » amène certaines chaînes à ne plus être propriétaires de leur espace publicitaire et même parfois, à ne plus maîtriser leur espace publicitaire. L’un des intervenants, Ramanou Kouferidji, PDG de Imanlé Africa Télévision au Bénin, a déclaré que le temps où les chaînes ne paient pas les programmes en échange d’espace publicitaire doit être révolu. Une nécessaire structuration du marché publicitaire en Afrique Francophone est à l’ordre du jour. Pierre Barrot de l’OIF a donné des chiffres, il en ressort que la marge de progression raisonnable du marché publicitaire en Afrique Francophone est de 100 % en moyenne. Reste à prendre les bonnes décisions et la prochaine journée du PAN D’ACTION COMPÉTITIVITÉ sera consacrée à la publicité. D’autres thèmes seront abordés par la suite : L’identité de chaîne, le marketing de programmes et de programmation, les programmes de flux trop souvent négligés et complètement ignorés par les organismes de formation de et de soutien.
Le cru 2012 du DISCOP AFRICA est marqué par une maturité, et, comme l’espère le fondateur Patrick Jucaud, quelques bonnes prises de conscience. Richard JOFFO
Nos félicitations pour leur Mariage à : Daouda OUATTARA Agent Humanitaire (Ivoirien) et Elise Fruchart Chargée de Mission (Française) C’était à la mairie de Lyon 1er, officié par Madame Nathalie PERRIN GILBERT (Maire) Le samedi 27 Octobre 2012
21 N°35 Novembre 2012
Diasporas News
société
UNE IVOIRIENNE DISTINGUEE
FEMME IMMIGREE DE L’ANNEE POUR SON TRAVAIL ET SON ACTION SOCIALE
Dans
Yao Adjoua Alphonsine
C
le cadre de la politique sociale et de l’intégration des femmes du gouvernement Italien surtout du parti démocratique Italien, la fondation internationale NILDE IOTTI en collaboration avec la ligue internationale des femmes du monde a organisé le 19 octobre 2012 à VENISE le prix MELOGRANO édition 2012 placée sous la présidence effective de la Ministre Livia TURCO du parti démocratique Italien.
e prix MELOGRANO 2012 a été décerné à l’ivoirienne YAO Adjoua Alphonsine juriste de formation, qui travaille pour le compte d’un centre de formation et d’assistance des personnes avec handicap. Le prix MELOGRANO est un prix qui est attribué à la femme qui se distingue de par son travail et son action sociale en faveur de la communauté dans le courant de l’année. Madame Yao Adjoua Alphonsine a été honorée
ALPHONSINE en compagnie du ministre livia turco (en rouge)
par rapport à son action pendant et après le tremblement de terre des 20 et 29 mai 2012 dans la région Emilia ROMAGNA faisant plus de 25 morts, plusieurs blessés et des dégâts matériels énormes dont son quartier de résidence et son lieu de travail ont été sérieusement atteints. Sur le podium pour recevoir son prix elle a voulu exprimer sa joie ainsi : « c’est un grand 22 Diasporas News N°35 Novembre 2012
moment pour moi et je voudrais remercier les organisateurs de cette cérémonie. Je voudrais aussi dire que l’on peut donner à tous les niveaux même dans les difficultés. Mon action qui a valu ce prix n’est pas un mérite mais plutôt la foi et l’amour FELICITATIONS DU MINISTRE en ce qu’on fait dans la vie. Il ne suffit pas de faire la Caritas, mais il faut être Caritas. Les immigrés ne sont pas dans ce pays seulement pour recevoir mais aussi pour donner. L’immigré est riche de cultures que l’italien doit chercher à découvrir. L’immigration est une grande opportunité de richesse pour le pays d’accueil. Je crois donc que l’Italie sinon le peuple Italien doit saisir cette opportunité. Je félicite donc Madame la Ministre Livia TURCO pour son soutien à la promotion de la femme immigrée dans ce pays ». Yao Adjoua Alphonsine est originaire de Bouaflé en république de Côte d’Ivoire. Elle a fait un parcours normal sur le plan scolaire, titulaire d’une licence en droit privé et d’une maîtrise en carrière judiciaire. Plusieurs stages et formations dans divers cabinets juridiques avant d’exercer comme gérante adjointe à la COOPEC d’Adjamé Mirador (Abidjan). En 2008, elle décide de rejoindre son époux résident en Italie. Une autre vie et une autre expérience commencent pour elle. Après une formation à l’IRIDE formation, un institut de formation spécialisé elle se met à la disposition du ministère du développement et de la promotion sociale. Pendant le tremblement de terre, malgré les
conditions de dangerosité que représentait son lieu de travail et les nombreux risques liés aux problèmes de déplacements elle a réussit à vaincre la peur pour soutenir et assister ceux qui en avaient besoin. Sous sa pulsion sa fille HEDNEY Delareine Verdière s’est mise à la disposition de la protection civile sur les camps de tentes pour s’occuper des enfants des déplacés et ceux qui avaient perdu leurs maisons. Comme projets Alphonsine Yao Adjoua compte persévérer et chercher à s’intégrer davantage dans une société qui rencontre beaucoup de difficultés à accepter les étrangers. Le PD (parti démocratique) de par ses responsables du développement et de la promotion sociale mène une campagne de sensibilisation à travers des manifestations en impliquant les immigrés pour que le peuple puisse comprendre le rôle et l’importance de l’immigré dans la société Italienne. C’est dans ce sens que la fondation NILDE IOTTI s’est engagée aux côtés de Madame la ministre Livia TURCO pour cette cérémonie et la création de la ligue internationale des femmes du monde. RENE KOUAME
société
France : les réparations de l’esclavage font débat De
nombreux spécialistes s’accordent à dire que la traite négrière fut un handicap majeur pour l’Afrique dont les conséquences se voient encore aujourd’hui. En France, la question des réparations est revenue sur la table de manière accrue et polémique sur la forme qu’elles doivent prendre.
«L
a victime au regard de l’histoire n’est pas forcément un innocent absolu au regard de la morale » s’accordent les pourfendeurs de Frantz Fanon, celui qui fut un ardent défenseur des réparations liées à l’esclavage. Cette ques-
abolition de l’esclavage
mémorer chaque année le 12 octobre, journée consacrée aux réparations liées à l’esclavage (date anniversaire de la découverte des Amériques par Christophe Colomb, en 1492). La criminalisation de l’esclavage autant par la loi française qu’internationale a été rappelé par les onze associations lors de leur rencontre avec les fonctionnaires de l’Elysée. « L’esclavage est un crime contre l’humanité, comme l’ont confirmé en 2001 la loi Taubira en France et la conférence de Durban organisée par les Nations Unies » évoque Louis-Georges Tin. C’est « un crime, oui, mais dans le contexte français, c’est véritablement un crime parfait : ni les victimes ni les coupables n’ont été identifiés ». La question des réparations a été soulevée et « la France en a accepté le principe depuis 1849, mais elles ont été attribuées… aux propriétaires d’esclaves » s’étonne par ailleurs dans un
tion est revenue sur le devant de l’actualité en octobre avec comme différents protagonistes les membres multi origines de la diaspora et le gouvernement français auteur d’un couac coupable. Tout est parti de la réception à Matignon d’une délégation œuvrant pour les réparations liées à l’esclavage composée dont Louis-Georges Tin,
François Hollande et Macky Sall
communiqué le collectif des associations après la rencontre avec les représentants du Premier ministre français. Devant ce qui ressemble à une curiosité historique et judiciaire, les associations travaillent pour les réparations liées à la Traite négrière pensent que « la question (mérite d’être) posée désormais en des termes nouveaux ». C’est ce qui justifie cette nouvelle démarche de rencontrer les autorités françaises d’abord entreprise depuis le 29 mai dernier qui s’était soldé par un premier rendez-vous à Matignon avec les services du Jean-Marc Ayrault nouvellement nommé au poste de Premier ministre. Une réunion interministérielle était prévue sur la question avant que François Hollande, en marge de sa visite au Sénégal le 12 octobre dernier et de son passage à l’île de Gorée, ne fasse machine arrière en évoquant, presque de concert avec Macky Sall, son hôte, qu’une « réparation morale » devait suffire. « C’est honteux, pour Louis-Georges Tin. M. François Hollande rétropédale le jour même où il se rend à Gorée ». Le dirigeant du Cran évoque des discussions avec Matignon qui portaient bien sur des réparations « financières ou symboliques ». La question des réparations liées à l’esclavage est une vieille arlésienne pour les différents gouvernements français qui se sont succédé depuis plus d’un siècle. Et ce malgré le parti pris de nombreuses personnalités en faveur de véritables réparations pour les pays africains et les descendants d’esclaves comme Condorcet, Victor Schœlcher, Malcolm X, Martin Luther King, Frantz Fanon, Aimé Césaire, le prix Nobel de la paix Desmond Tutu ou encore le prix Nobel de littérature Wole Soyinka… Rappelons que l’esclavage a fait en l’espace de trois siècles pas moins de 20 millions de victimes et la désorganisation sociale puis économique d’une bonne partie du continent africain. Moussa DIOP
Louis-Georges Tin
président du Conseil représentatif des associations noires (Cran). La délégation a tenu à rappeler l’importance de l’enjeu et de com-
Gorée
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Diasporas News
société mode
Pochette en pagne baoule par Maye
Mode africaine
Chayet Chiénin : « Les tissus africains sont tendances contrairement aux stylistes du continent » Reconnue dans le milieu à travers son expertise et sa connaissance de la mode africaine, Chayet Chiénin est l’auteur du blog Nothing but the wax. Avec un regard sans concession, elle analyse les trajectoires et l’avenir des stylistes africains dans l’univers de la mode mondiale.
Reconnu pour le milieu de la mode avec son blog Pourquoi la BFW est-elle légitime ? La BFW est un évènement mode comme un autre. Certains l’avaient à tort taxé d’évènement communautariste par préjugé et par ignorance à cause du mot «black». Or ce défilé a vraiment été l’occasion de découvrir de nouveaux talents du continent africain utilisant aussi bien des tissus comme le Bazin avec la collection d’Adama Paris ou le wax dominant lors de la représentation de Mariah Bocoum. Notons également l’excellent travail d’Elie Kuamé. Aujourd’hui il est incontestable que la mode africaine commence à se faire un nom, qu’elle est scrutée et surtout source d’inspirations. Pour preuve, cette année a vu l’émergence de nombreux show dédiés à la mode africaine. En Europe, il y a l’African Fashion Week de Londres, l’Ethno tendance Fashion week-end de Bruxelles et maintenant la Black Fashion Week de Paris. En Amérique, le phénomène est similaire avec les Africa Fashion Week de Los Angeles et New York, la Miami Fashion Week. Le continent africain n’est heureusement pas en reste avec la Mercedes Benz Africa Fashion Show à Johannesburg, le Lagos Fashion week & design, le Namibia Fashion show ou le Ghana Fashion show. La BFW est d’autant plus légitime qu’elle participe à ce mouvement général et contribue à donner de la visibilité à tous ces talents qui n’en disposaient guère. Je pense que nous sommes dans une réelle révolution, dans un mouvement de fond et une réelle réflexion.
Quels
sont les maux dont souffre la mode africaine ?
A mon sens la mode africaine a longtemps été cantonnée au folklore et à l’idée première d’un manque de finition. Cette idée a longtemps perduré dans les esprits car les stylistes africains manquaient cruellement de visibilité. Aujourd’hui, la donne commence a changer et cela à l’initiative de magazines comme Arise Magazine, Fashizblack ou Black Fashion, grâce à la reconnaissance de certaines vedettes comme 24 Diasporas News N°35 Novembre 2012
Inna Modja en France ou Solange Knowles à un niveau international, qui n’hésitent pas à donner un côté « Hype & trendy » à ces étoffes. De manière générale, je pense que nous sommes dans un mouvement général de fond qui tend à donner à la fois de la visibilité à cette mode africaine et lui permet de se renouveler grâce à de jeunes créateurs tels que Laurence Airline ou encore Bazara’pagne. Je pense qu’il faut qu’on cesse de parler de maux, car une réelle révolution est enclenchée. La mode africaine se professionnalise. Le prêt-à-porter africain tend à ne plus être un marché de niche mais un marché à part entière où le nombre d’entrants augmente sans cesse et l’offre proposée s’élargie et gagne en qualité. On peut noter, aujourd’hui, un développement de sites professionnels de ventes en ligne comme Asos, Myasho, Africanpulse ou encore Agnès & Lola. Il ne faut donc plus penser aux supposés maux de la mode africaine mais plutôt réfléchir aux défis qui l’attendent.
Est-il
vrai que les tissus dits africains sont tendances dans la mode alors qu’on parle de situation de quasi de marginalité des créateurs et stylistes africains ?
Actuellement les tissus africains font l’unanimité au sein du grand public, ce qui finit par attirer l’engouement et l’intérêt des créateurs. Il suffit d’abord de regarder les collections Spring Summer 2012 des grandes maisons de couture pour le constater, à titre d’exemple : Burberry, Gérard Darel, Agnès B, Simonetta Ravizza ou la SS13 de Moschino. Ensuite notons que cette tendance atteint les enseignes retails, qui ont également lancé des collections d’inspiration africaine, exemple : Etam, Esprit, Topman ou H&M. Evidemment on peut parler de contradiction entre cette tendance et la visibilité quasi nulle des créateurs africains. Mais, il ne faut pas oublier que la mode reste un Business comme un autre, dans lequel des acteurs luttent entre eux pour obtenir de meilleures parts de marché. Toutefois, on peut regretter que cette tendance soit initiée par des géants de la mode internationale. Moussa DIOP
économie
BENIN : Dossier épine Dorsale Un
béninois de la diaspora, M. Samuel DOSSOU-AWORET s’investit dans le développement intégré de l’économie ouest-africaine pour créer des emplois d’avenir aux jeunes béninois et africains.
L
e jeudi 06 septembre 2012, le Ministre d’Etat nigérien, ministre du Plan, de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Amadou Boubacar Cissé a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux de la réunion de concertation sur le projet de la Boucle ferroviaire CotonouNiamey-Ouagadougou-Abidjan au Palais des Congrès de Niamey. On pouvait noter la présence des délégations des pays concernés au niveau ministériel. Cette réunion de concertation a vu aussi la participation des partenaires techniques et financiers, de l’Union Africaine, de la CEDEAO, de l’UEMOA, de la BOAD, de la BID, de la Banque mondiale et de l’Agence Française de Développement (AFD). La Boucle ferroviaire se décompose en deux liaisons principales. La liaison Est couvrant l’axe Cotonou-Parakou-Dosso-Niamey et la liaison Ouest pour l’axe Abidjan-Ouagadougou-Kaya-Niamey (avec une bretelle Dori-Assongo). La longueur totale de la boucle est de 2970 Km dont 1176 Km de construction neuve et 1794 Km de réseau existant à réhabiliter. Tous les pays concernés se sont engagés, au plan politique, de conjuguer leurs efforts avec les acteurs privés et financiers pour l’achèvement de toutes les études en cours d’ici la fin de l’année 2012, afin de passer à la réalisation physique du projet au plus tard en janvier 2014. C’est ici le lieu de saluer la vision et le sens de l’anticipation de notre compatriote, M. Samuel DOSSOU-AWORET qui a déjà bouclé les études pour le Bénin sur ses fonds propres. En effet, le PDG du groupe PETROLIN, Monsieur Samuel DOSSOU-AWORET, à travers ses filiales Pic Network Limited (société de droit mauricien) et Pic International SA (société de droit béninois), a conçu un modèle de développement sous régional qui s’appuie sur : Un port en eau profonde, pétrolier, minéralier et commercial à Sèmè-Podji (Bénin) ; Une infrastructure ferroviaire opérationnelle de Cotonou à Parakou avec une extension prévue de Parakou à Dosso et Niamey (Niger) ; Autant de ports secs que de besoin, notamment les ports secs de Parakou et Dosso ; Un aéroport international à Kraké, à la frontière entre le Bénin et le Nigéria.
Chacune de ces composantes de l’épine dorsale bénéficie d’un système fiscal attractif et des conditions générales qui ont fait l’objet d’une convention cadre de partenariat Public/ Privé et d’investissement entre la République du Bénin et la société Pic Network Limited, signée entre le gouvernement béninois et le Groupe Petrolin le 25 janvier 2010. PIC International met à la disposition des bailleurs de fonds, des investisseurs et des prestataires potentiels les éléments importants suivants : Toutes les études réalisées pour cerner les réalités techniques financières et environnementales de la réalisation du projet d’épine dorsale ; Tous les investissements déjà réalisés dans le cadre du projet d’épine dorsale ; La liste de tous les avantages de la situation géostratégique du Bénin face à ses voisins, notamment : Les pays de l’Hinterland (Niger, Burkina Faso, etc.) dont le développement minier et pétrolier renforce les atouts potentiels des infrastructures béninoises ; Le Nigéria qui, avec plus de 700 Km de frontière avec le Bénin, constitue un marché en pleine expansion. Il pourrait valablement utiliser les infrastructures portuaires, ferroviaires, routières et aéroportuaires comme infrastructures complémentaires à ses propres infrastructures nigérianes.
Les références de toutes les parties prenantes de ce projet de l’Epine Dorsale, notamment : Les cabinets de réalisation des études, tels que les cabinets français et ivoiriens, Herbert Smith, Axcelcium, SNCF International, Hernst & Young France ; Les cabinets et opérateurs internationaux, tels que Rites (filiale du géant mondial ferroviaire Indian Rail), Sharpoji, Pallonji (le plus gros actionnaire du groupe Tata) et sa filiale Afcon (constructeur du métro de Delhi et du plus long pont aérien ferroviaire en Inde) et le cabinet Hebert Smith à Paris.
Point
sur les actions déjà menées par les parties au contrat
Samuel DOSSOU-AWORET
et les bailleurs de fonds Pour mémoire, le gouvernement béninois est actionnaire à hauteur de 10% de PIC International, concessionnaire du port en eau profonde de Sèmè Podji. Ce point concerne les partenaires extérieurs hors les investissements personnels du promoteur M. Samuel DOSSOU-AWORET lui-même. Il s’agit notamment : Les deux Etats prioritaires du réseau ferroviaire actuel et leurs actions pour financer, avec le concours de la BAD, une étude réalisée par un consortium de consultants basés à Prague (GKR Holding a.s., Metroprojekt Praha a.s. et Sudop Praha a.s.) ; L’Exim Bank India qui a apporté un financement de 10 millions de dollars US à la composante ferroviaire de l’Epine Dorsale ; L’Union Européenne et l’Union Africaine qui ont financé une étude réalisée par un consortium de cabinets renommés (Pointec de l’Espagner, Sofreco de Fabce et Aurecib de l’Australie) et ayant pour objet « Analyse du marché et étude des options pour la mise en œuvre, l’exploitation et le financement de la liaison ferroviaire Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan ». L’UEMOA qui a financé une étude faite par CIMA International de Montréal, Canada, pour le système régional du rail dans l’espace UEMOA.
L’appel d’offre bi étatique Bénin - Niger Le groupe PETROLIN a gagné l’appel d’offre bi-étatique Bénin-Niger sur la concession ferroviaire relative à la réhabilitation, à la construction des voies de chemin de fer Coto25 N°35 Novembre 2012
Diasporas News
économie nou-Dosso-Niamey et à la gestion du même réseau ferroviaire. La lettre de notification de l’adjudication de la concession à Pétrolin signée par les deux Etats le 22 juillet 2010 a permis à Petrolin de continuer son soutien apporté au réseau ferroviaire Bénin-Niger en attendant la finalisation de la Convention particulière ferroviaire. La décision prise à Niamey le 06 septembre 2012 relative au projet de la Boucle Ferro-
viaire devrait accélérer la signature de cette convention dont l’intérêt n’est plus à démontrer. Il s’agit d’un projet structurant pour les économies des pays membres. Enfin, la réalisation de ce projet devra déboucher sur une croissance économique accélérée, durable soutenue et solidaires dans les Etats de la région. Benoît ILLASSA
BENIN-Le Groupe Panafricain
PETROLIN du Pétrolier Samuel Dossou Aworet renforce sa Présence au Nigéria avec l’acquisition d’un permis de Shell Petroleum pour la production de gaz et de pétrole Avec
un chiffre d’affaires supérieur à 1,5 milliard de dollars, Le Groupe Panafricain PETROLIN du Pétrolier Samuel Dossou-Aworet est déjà présent dans l’activité pétrolière et para pétrolière dans plusieurs pays depuis sa création en 1992 notamment en Afrique du Sud, au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Ghana, au Nigéria, au Tchad, au Yémen etc…
D
epuis quelques mois, le Groupe PETROLIN a gagné un important contrat de production de gaz et du pétrole brut au Nigéria. En effet, suite à un appel d’offre de Shell Petroleum Development Company (SPDC), de ses partenaires Total E & P Nigeria Limited et Nigerian Agip Oil Company Limited, le Groupe PETROLIN et ses partenaires nigérians possèdent désormais 45% de participation dans le permis OML 34. Ce permis couvre 950 kilomètres carrés dans l’Etat du DELTA. Il comprend Utorogu, Ughelli, Warri rivière et les champs de gaz et des installations connexes. La production journalière actuelle est d’environ 300 millions de pieds cubes de gaz et de 15.000 barils de pétrole. A l’occasion de la signature du contrat, Monsieur Samuel Dossou-Aworet a déclaré : « Je suis très heureux du renforcement de notre présence au Nigéria dans le pétrole et le gaz, cette année 2012 qui coïncide avec le 20 ème
26 Diasporas News N°35 Novembre 2012
anniversaire du Groupe PETROLIN. Ce permis pétrolier OML 34 alimente en gaz le géant Nigéria et plusieurs pays Africains, notamment le Bénin, le Togo et le Ghana. OML 34 joue un rôle important dans la production d’énergie dans ces pays africains grâce au GAZODUC de l’Afrique de l’Ouest (West Africa Pipeline) ».
BON A SAVOIR Le Groupe PETROLIN mène une activité sociale et humanitaire dans les pays où ses Sociétés interviennent au travers de sa Fondation, la Fondation Espace Afrique. La Fondation Espace Afrique a créé et/ ou anime dans plusieurs pays des centres médicaux, des orphelinats, des écoles, des internats dans les communautés rurales, la formation, l’amélioration des conditions sociales des populations rurales défavorisées en Afrique etc… Benoît ILLASSA
décident d’unir leur pays respectif en une république fédérale donnant le nom de la République unie de la Tanzanie. L’Economie de la Tanzanie est sous une forme de socialisme agricole appelée UJAMAA. Au début des années 1990 le président Hassan MWINYI succède à NYERERE et entreprend une série de reformes du pays en abandonnant peu à peu le socialisme. Plus tard le 20 décembre 2005 devient président de la république JAKAYA MRISHO KIKWETE. Après 5 ans de mandat sera réélu le 5 novembre 2010. Avec 947.300 Km2 la TANZANIE est le 31eme Pays plus grand au monde après l’Egypte. Dans le nord est du pays se trouve le Kilimandjaro le plus haut sommet de l’Afrique. Au nord et à l’ouest la région des grands lacs, il y a le Lac Victoria , le plus grand lac d’Afrique, le Lac Tanganyika qui est le deuxième Lac plus vieux au monde après celui
Tourisme environnement
à LA DECOUVERTE DE LA TANZANIE, RENCONTRE AVEC HATIBO NAZAIRE E ’ 1 (M -
n marge de l assemblée extraordinaire annuelle du mouvement er mars ou vement des Africains - Italiens dirigé par Cécile KYENGE KATSETU médecin et conseillère régionale dans la région Emilia ROMAGNA qui serait l’équivalent du MAF en France) le 07 octobre 2012, nous avons rencontré HATIBO MWINYIREWAKA Nazaire résidant en Italie depuis 25 ans qui a décidé de nous présenter son pays la TANZANIE.
T
echnicien hydraulique de formation HATIBO M. Nazaire, après avoir exercé dans différents secteurs d’activités fait aujourd’hui le métier d’agent commercial et de vente directe. Il nous fait un tour d’horizon sur
HATIBO NAZAIRE M
son expérience malheureuse de l’immigration au niveau de l’intégration en Italie. Aujourd’hui au regard de sa propre expérience il a mis sur pieds une association GEORGIO MANICOLLA
JAKAYA KIKWETE PDT de la TANZANIE
du Lac Baikal en Siberie. La Tanzanie a un climat tropical, une population à majorité Bantou dont les Sukuma, Nyamwezi, Hehe-Bena, Gogo, Bahaya, Makonde, Chagga, Ha, Nyakyusa. Il y a aussi les nomades Masai et les Luo. Les deux groupes sont présents et au Kenya et en Tanzanie. Les ressources naturelles comme l’or et les parcs nationaux ont permis à une économie reposée essentiellement sur l’agriculture
pour former, assister et orienter les immigrés dans toutes les procédures administratives. Sur la question de son retour définitif au pays natal HATIBO M. Nazaire n’y pense pas. Il souhaite créer une structure commerciale qui puisse constituer un pont entre l’Italie et son pays. En attendant de réaliser son projet il nous présente son pays la Tanzanie : « Mon pays, La république unie de Tanzanie (JAMHURI YA MUUNGANO WA TANZANIA en SWAHILI (Langue régionale) est un pays de l’Afrique Orientale. La Tanzanie fait frontière au nord avec le Kenya et l’Ouganda. A l’ouest avec le Rwanda, le Burundi et la République démocratique du Congo, au sud avec la Zambie, le Malawi et le Mozambique. Le pays est arrosé à l’est par l’océan Indien. La capitale une fois Dar Es Salam jusqu’en 1973 fut transférée à Dodoma dan le centre du pays. Le nom Tanzanie est un portemanteau, crée de la fusion de Tanganyika (le nom de l’administration fidèle Britanique qui correspond à d’augmenter sa production industrielle. La Tanzanie fait partie des pays les plus pauvres malgré la richesse de son sous-sol. Pour aider le pays au développement et l’accroissement de son économie le FMI et la banque mondiale viennent en appui à la Tanzanie depuis plusieurs années. J’ai foi avec les nouvelles générations que ce pays sortira du sous développement. C’est justement pour cela que j’ai formé mon association pour conscientiser mes concitoyens de la diaspora de la nécessité de se former, de s’instruire aux nouvelles technologies et outils de développement. C’est de cette manière que nous pouvons être utiles à notre pays et contribuer à son développement ». Quant à la politique Africaine concernant celle de l’Union Africaine, HATIBO M. Nazaire dit ceci : « Je pense que beaucoup reste à faire encore parce que les pays Africains en majorité sont pauvres. Les dirigeants Afri-
la Tanzanie continentale et Zanzibar . La population de la république de Tanzanie est plus de 36.588.225 habitants. Tanganyika a eu son indépendance sous le guide de TANU DI NYERERE en 1961 et devient une république et entre au Commonwealth en 1962. En 1963 Zanzibar obtient son indépendance. L’année successive le TANU et l’Afro Shirazi Party, le parti du gouvernement de zanzibar
cains dépendent des multinationales qui ne visent que leurs propres intérêts en semant les troubles dans les pays. L’union Africaine doit renforcer encore sa coopération entre les pays membres avec plus de moyens économiques et plus de stratégies militaires. Le travail de l’union Africaine ne se fait pas voir concrètement sur le terrain au regard des différentes crises que l’Afrique a connues, depuis le printemps arabe jusqu’en Afrique australe, de l’ouest et orientale. Des conflits qui n’ont jamais trouvé de solutions : Le cas de la Somalie, de l’Erythrée, le RDC, etc.… les exemples font légion. L’Union Africaine doit être la première à décider du sort d’un pays Africain et non l’Union Européenne ou les nations – unies. Personne ne viendra développer notre continent si ce n’est pas nous-mêmes les africains ». Contact : hatibo.sarai@yahoo.com RENE KOUAME 27 N°35 Novembre 2012
Diasporas News
Culture santé
MEDECINS D’AFRIQUE : L’ONG Internationale
des Médecins et Acteurs de Santé Africains
Présente dans les 5 continents, l’ONG Médecins d’Afrique œuvre pour assurer
la prise en charge sanitaire et sociale des peuples africains dans les situations d’urgence, la lutte contre les maladies, la promotion des bonnes pratiques alimentaires et nutritionnelles, la protection des personnes vulnérables, l’approvisionnement en eau potable… L’ONG Médecins d’Afrique agit pour répondre aux besoins de santé des africains. Diasporas-news a rencontré Dr Banzouzi Jean Théophile, le Coordonnateur Europe de Médecins d’Afrique.
DIASPORAS-NEWS : L’ONG Médecins d’Afrique existe depuis 1993. Comment se fait-il qu’on ne vous connaisse pas à l’échelle continental ? Dr BANZOUZI Jean Théophile : Tout dépend des pays en effet ! Médecins d’Afrique est bien connu dans son pays de naissance, le Congo et commence à avoir une bonne notoriété en RD Congo. Pour les autres pays, il ne nous est pas toujours facile de densifier notre communication car elle est coûteuse et demande que des professionnels se chargent de cette tâche lourde. Par manque de moyens, L’ONG malgré les nombreux projets gérés en Afrique concentre l’essentiel de sa stratégie de communication sur le Net via notre site www.medecins-afrique.org (site officiel) mais aussi sur les réseaux sociaux (Facebook, linkedIn, Twitter).
D-N : Travaillez-vous avec l’OMS et les ONG internationales Médecins du Monde et Médecins Sans Frontières ? Dr B.J.T : Médecins d’Afrique est à la recherche de tout type de collaboration. Nous avons même un programme entier qui cadre ce type de collaboration. Il s’agit du programme PANS (Partenariat Associatif Nord/ Sud) qui nous a permis de travailler avec des ONG du nord comme du sud, petites ou grandes. Oui nous avons déjà travaillé avec MSF, Raoul Follereau, SOS Faim Luxembourg, etc. L’OMS, comme toutes les grandes agences des Nations Unies (UNICEF, PAM, PNUD, HCR, OCHA, etc.) sont nos partenaires privilégiés. Sans les synergies, il est difficile de faire bouger les choses.
D-N : En France, 28 Diasporas News N°35 Novembre 2012
on regorge
qui concerne les demandes d’informations, nous avons maintenant la chance d’avoir un vaste réseau sur 27 pays en Afrique. Ce sont nos membres et collaborateurs locaux qui répondent aux questions qui arrivent en local et à l’international sur un pays précis.
D-N : Pouvez-vous donner des
exemples précis de vos actions dans les pays africains ? Dr B.J.T : Difficile de faire la synthèse
Dr BANZOUZI, Coordonnateur Europe de Medecins
des centaines d’associations d’aide aux personnes malades en Afrique. Peuvent-elles vous contacter pour avoir des aides… ? Avez-vous aussi des informations disponibles sur l’état de santé de chaque pays africain ? Dr B.J.T : Les ONG travaillant en faveur de l’Afrique ne manquent pas. Comme on le sait, il y a un grand foisonnement avec des motivations diverses. Dans cette collaboration, nous recherchons des ONG sérieuses, capables de rendre compte et de pérenniser les actions entreprises. Plusieurs ONG nous contactent et demandent des appuis techniques, conseils et collaborations. Nous travaillons au cas par cas. Les informations sur la santé en Afrique sont disponibles (données épidémiologiques, système de santé etc.). Dans la stratégie de Médecins d’Afrique, nous nous devons de maîtriser le PNDS (programme national de développement sanitaire) de chaque pays d’intervention. En ce
des projets précis de Médecins d’Afrique car ils sont nombreux. Nos projets s’articulent sur 6 axes à savoir les urgences médicales, la construction d’un réseau de Centres de santé communautaires, le VIH/SIDA, l’approvisionnement en eau potable par l’aménagement des sources, puits, construction des impluviums et l’adduction d’eau en milieu périurbain et villageois, formation des acteurs de santé (médecins, infirmiers, sages-femmes et chercheurs jusqu’au niveau doctorat via la codirection des thèses), mise en place des projets d’ingénierie sociale avec la pleine participation des communauté elles-mêmes, des projets de santé scolaires, de prises en charge des épidémies (choléra), des vastes programmes de santé publique (distribution à l’échelle nationale des moustiquaires imprégnés, etc.). Pour mieux visualiser le niveau de nos interventions, notre site est assez informatif.
D-N : Quelles sont les difficul-
tés que vous rencontrez sur le terrain ? Travaillez-vous aisément avec les acteurs de la santé en place ? Dr B.J.T : Il n’est pas toujours aisé de faire comprendre que le développement n’est pas une course de vitesse mais de fonds. Hélas, le temps des bailleurs n’étant pas le temps
Culture des porteurs de projets, parfois, la lenteur de la mise en place par le manque de moyens découragent les bénéficiaires pour une meilleure implication. Le manque de moyens propres est aussi un frein. La logistique est aussi un problème car elle est gourmande en fond. Pour une organisation moyenne comme la nôtre, ce n’est pas toujours aisé d’être rapidement opérationnel surtout en cas de catastrophes et d’urgence.
KORA : Distinction des meilleurs artistes africains
D-N : L’ONG Médecins d’Afrique vient d’ouvrir une antenne en Côte d’Ivoire. Quels
sont vos projets dans ce pays pour les 5 prochaines années ? Dr B.J.T : Pour l’instant, il nous faut consolider notre équipe locale, c’est un challenge en soit. Avec nos 40 membres dont 1/3 sont médecins nous pensons y arriver. Nous venons aussi de mobiliser un projet pour la diffusion des bonnes pratiques sanitaires et nutritionnelles via les mamans-relais. Celles-ci sont formées par les médecins et se chargeront de sensibiliser les mères. Nous travaillons aussi sur un projet santé en milieu des entreprises.
D-N : Un message aux lecteurs du magazine Diasporas- News ? Dr B.J.T : L’une des premières missions de la Coordination Europe de Médecins d’Afrique est la mobilisation de la diaspora. Tous, nous faisons de choses pour nos familles et nos pays. Cet appui est vital pour l’Afrique. Médecins d’Afrique est une plateforme multi compétente montée par les Africains en Afrique et qui s’ouvrent intégralement à la diaspora. Conjuguer nos efforts dans ce réseau panafricain, est aussi une des réponses que l’Afrique attend. A nous tous de réussir ce défi. Médecins d’Afrique a besoin de bénévoles, de moyens, des experts de la diaspora. Chacun peut travailler pour son pays au sein de la représentation nationale. Et pour ceux qui ont la fibre internationale, il est aussi possible de s’engager au sein de Médecins d’Afrique dans un élan de service aimant désintéressé. Il s’agit là, d’un appel à toute la diaspora, chacun selon son métier, ses compétences peut apporter sa pierre pour le développement socio-sanitaire de l’Afrique. Marcelle KPAN
Abidjan au son des « Kora Awards » en décembre Après quatre années d’interruptions « Kora Awards » revient. Cette fois-ci, sur les bords de la lagune Ebrié à Abidjan en Côte d’Ivoire. Ce grand retour se fera au Palais des Congrès de l’hôtel Ivoire (Cocody), le samedi 29 décembre 2012. Pour marquer cette 12ème édition, l’homme d’affaires béninois, Ernest Coovi Adjovi, président exécutif de l’événement veut marquer un grand coup. Il a, à cet effet, invité spécialement le chanteur américain Chris Brown, plusieurs fois lauréats des Grammy Awards. Selon le confrère, Jeune Afrique, dans sa parution N° 2695 du 2 septembre 2012, la star américaine, donnera un concert, le dimanche 30 décembre 2012, au stade Félix Houphouët Boigny, pour un cachet d’un million de Dollars Us (500 millions de F cfa). Comme cela s’était produit lors les éditions précédentes. L’on se souvient toujours de la montée en scène des icônes de la musique mondiale telles que : Mickael Jackson, Myriam Makeba et des personnalités politiques comme Nelson Mandela lors des éditions passées en Afrique du Sud. C’est d’ailleurs dans le « pays de l’apartheid » que la célébration de la musique africaine a connu son commencement.
Tout se prépare déjà à Abidjan Les organisateurs de « Kora Awards »ne veulent pas faire dans la dentelle. Ils sont déjà à pied d’œuvre dans la cité Abidjanaise. Les premiers signes sont marqués par la présence du directeur exécutif de la cérémonie, Ernest Coovi Adjobi et l’équipe de production des KORA Awards, Clive Morris Production (CMP). Ceux-ci pour s’assurer encore une fois qu’il n’y aura aucune faille dans le déroulement de l’événement culturel, depuis le mois d’octobre s’activent dans la capitale économique ivoirienne. C’est d’abord, Clive Morris en personne et deux de ses collaboratrices qui sont venus parachever le volet technique de la production des KORA Awards 2012. Accompagnés par le président des Kora, ils ont rencontré Ahmadou Bakayoko, directeur général et son personnel technique qui travaillera avec la maison de production Sud Africaine sur l’événement.
Plus de 300 candidatures rejetées Le Comité de présélection des nominés des 24 catégories composé d’Armel N’guessan, responsable du site Ivoirmixdj.com, Cyril Guillaume, producteur de musique et représentant Europe des Kora Awards Lawal Adeniye alias King Nee artiste présentateur et producteur togolais d’origine nigériane , président du conseil togolais de la musique et Jean Christel Aho, artiste béninois connu sous le nom de Jay Killah, révélation africaine aux kora 2010 qui se sont déroulés au Burkina Faso, spécialiste en conception de stratégies de sécurité civile, ont livré le point de leur travail fait du mardi 9 au vendredi 12 octobre 2012, le samedi 13 octobre 2012 à Marcory zone4 , au siège de l’institution panafricaine du promoteur Ernest Adjovi. Sur environ 500 candidatures, il n’a retenu que 144 pour les 24 catégories de 06 artistes chacune. Les critères qui ont motivé leur choix sont, entre autres, la qualité des vidéos reçues. La représentativité des 05 régions du continent tout en tenant compte du rajeunissement de la musique africaine. Seuls les œuvres produites entre le 1er mai 2010 et le 10 octobre 2012 seront pris en compte par le Comité. La liste définitive des nominés reste quant à elle attendue. Morgan Ekra 29 N°35 Novembre 2012
Diasporas News
horoscope BELIER :
Energie et séduction sont au rendez-vous. Professionnellement vous mettez les bouchées doubles. Faites du sport et arrêtez de grignoter !
TAUREAU :
Vous essayez d’élargir votre horizon mais allez-y doucement prenez le temps de la réflexion et cernez bien vos interlocuteurs. Un bilan de santé s’impose.
GEMEAUX :
Vous êtes d’humeur morose et l’atmosphère est tendue. Vous trouverez du réconfort auprès de vos amis. Le sommeil vous fuit et cela joue sur votre concentration.
CANCER :
Exigence et assurance ce mois-ci !! Vous foncez ! Vous arrivez à tirer votre épingle du jeu. Prenez des vitamines pour l’hiver.
LION :
Soyez prudente dans vos amitiés et sachez vous imposer. Il est temps de vous affirmer sur le plan professionnel. Evitez de vous surmener !!
VIERGE :
Des problèmes familiaux (héritage) sont à prévoir. Sachez-vous entourer de personnes compétentes. Des changements vont survenir dans la sphère professionnelle, mais prenez votre temps. Soufflez un peu, faites un break.
BALANCE :
Belle embellie ce mois-ci, vie harmonieuse. Vous faites preuve d’ouverture et vous en désarmez plus d’un. Canalisez votre énergie.
SCORPION :
Ne montez pas sur vos grands chevaux et soyez plus souple. Votre ambition n’a pas de limites mais réfléchissez avant tout engagement. Moral en hausse et vitalité à revendre.
SAGITTAIRE :
Atmosphère tendue, la communication n’est pas votre fort en ce moment. Néanmoins des projets prennent forme et votre assurance fait « mouche ». Reposez-vous, les moments de pauses ne sont pas faits pour mettre les bouchées doubles dans votre travail.
CAPRICORNE :
Vous positivez et les choses évoluent autour de vous et pour votre bonheur. Vous allez pouvoir relâcher la pression et profiter un peu de la vie. Belle énergie, vous êtes en pleine forme !
VERSEAU :
La passion est à nouveau au rendez-vous ! Vous faites passer vos projets, profitez de cette chance ! Relaxez-vous, prenez du temps pour vous détendre.
POISSONS :
Les amours sont au beau fixe, la tendresse est de mise. Les célibataires : regardez autour de vous ! On ne peut se passer de vos compétences, question communication vous en sortez très bien. Malgré votre joie de vivre vous êtes une pessimiste.
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Gastronomie : RECETTE YASSA AU POULET Cuisson et Préparation 1h35 Difficulté ** Pour 5 Personnes
***INGREDIENTS 2 piments 6 cuisses de poulet 6 cuillerées à soupe d’huile 2 citrons verts 1 petit pot de Moutarde 2 cubes poules 1 pincée de sel 1 pincée de poivre ½ litre d’eau 1 kg d’oignon émincé 1 gousse d’ail
***PREPARATION
Mariner le poulet avec le poivre, le sel et l’ail puis le faire griller ou frire u peu dans de l’huile. Mettre une casserole sur le feu en y versant les 6 cuillerées d’huile et à faire mijoter les oignons pendant environ 15mn Ajouter la moutarde, la ciboulette, les cubes, le reste de l’ail et le poivre n prenant soin d’ajouter l’eau. Enfin rajouter le poulet en recouvrant la casserole puis laisser le tout cuire pendant une demi-heure en remuant de temps à autre. 30 Diasporas News N°35 Novembre 2012
En fin de cuisson, ajouter le jus de citron et y jeter les deux piments pour parfumer la sauce. Ne pas oublier de retirer les piments après les avoir laissés environ 10 minutes dans la sauce. Cette sauce se déguste avec du riz blanc, de l’attiéké (semoule de manioc), ou des bananes cuites à l’eau ou d’autres légumes de votre choix. Bon appétit Danielle EBENGOU