Chants et chansons du Languedoc

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CHANTS ET

CHANSONS POPULAIRES DU LANGUEDOC



CHANTS ET

CHANSONS POPULAIRES DU LANGUEDOC RECUEILLIS ET PUBLIES

AVEC LA MUSIQUE NOTÉE ET LA TRADUCTION FRANÇAISE PAR

Louis

LAMBERT

TOME DEUXIÈME

MONTPELLIER IMPRIMERIE CENTRALE DU MIDI 1905


n

h^ L. t


XI

DANSES RUSTIQUES



CHANTS POPULAIRES DU LANGUEDOC >•»»«««•-

DANSES RUSTIQUES

Les danses rustiques sont divisées en 1°

bourrées

\

2° rigaudons

;

séries

trois

3° montagnardes.

Dans

ont été recueillies, ces distinctions n'existent pas

;

les

:

pays où

ces trois genres sont confondus sous une désignation unique la Haute-Loire, la Lozère, l'Aveyron,

des bourrées Il

;

la Corrèze,

elles

suivant la région,

le

:

dans

Gard, ce sont

dans l'Ardèche, des rigaudons.

est pourtant

nécessaire d'établir une classification différente

entre les danses à deux temps et celles à trois temps.

Tous

les

auteurs

sont d'accord pour assigner à la bourrée et au

rigaudonX^ mesure à deux temps elles consiste

(1).

La

différence qui existe entre

uniquement dans la façon de danser.

Rigodon. Sorte d'air qui se bat à deux temps d'un mouTement appelle pas de Rigodon un pas de danse qui se fait à la même place sans avancer ni reculer, quoique les jambes fassent plusieurs mouvements différents ». (Dictionnaire François et latin, vulgairement (1) «

gai.

On

appelé Dictionnaire de Trévoux^ T. VII, p. 384).


-

__ 4

La montagnarde,

seule^ se danse à trois temps. Cette dénomination

de montagnarde n'est point en usage dans le peuple, on la trouve indiquée, je crois, pour la première fois,

dans

VAlhum

auvergnat.

Les deux danses favorites sont la bourrée et la montagnarde. La bourrée a quelque chose de léger, la montagnarde quelque chose de lourd, mais de très original ». (J.-B. Bouillet, Album

« » »

Auvergnat.

— Moulins,

s.

d., in-8°,

p.8).

Toutes ces danses n'ont généralement qu'un seul couplet, qui se répète indéfiniment. Chacun de ces petits couplets contient, presque toujours, un trait de filles

ou

les

mœurs, une

saillie,

une épigramme contre

les

garçons d'un village voisin ou d'une province limitrophe.

Sorte d'Air propre à une Danse de même nom, que l'on d'Auvergne, et qui est encore en usage dans cette Province. La Bourrée est à deux Tems gais, et commence par une Noire avant le frappé. Elle doit avoir, comme la plupart des autres Danses, deux Parties 4-

Bourrée.

croit venir

et quatre

Mesures, ou un multiple de quatre à chacune

seau, Dictionnaire de musique.

Paris.

(J.-J.

».

MDGC. LXVIIL

v.

Rous-

Bourrée).

Rigaudon. Sorte de danse dont l'air se hat à deux Tems, d'un Mouvement gai, et se divise ordinairement en deux Reprises phrasées de quatre en quatre Mesures, et commençant par la dernière Note du second Tems ». « On ivo\xy Q Rigodon dans le Dictionnaire de l'Académie ; mais cette orthographe n'est pas usitée. J'ai ouï dire à un Maître à Danser, que le nom de celle Danse venoit de celui de l'inventeur, lequel s'appelloit Rigaud d. (J.-J. Rousseau, ibid.). «

«

RmAUDON ou Rigodon.

air à

deux temps

».

— Ancienne danse d'un mouvement

à

vif,

sur un

(Littré, Dictioiinaire).

« Rigodon ou Rigaudon. Ancienne danse qu'on exécutait sur un deux temps, d'un mouvement très vif ». (Larousse, Dictionnaire).

air

Bourrée. Air composé de huit mesures à deux temps, partagées en deux parties égales ». (Larousse, Dictionnaire). «

LicHTENTAL, Dictionnaire de musique, renseignements identiques.

v.

Bourrée, Rigaudon, donne des

« la bourrée est populaire dans toute la partie montagneuse du centre de la France. Elle se danse presque partout à trois temps. » Cependant les Auvergnats reconnaissent deux variétés de bourrées » l'une, qu'ils nomment montagnarde et qui se note à trois temps.... » l'aulre, la bourrée proprement dite, qui se danse à deux temps » (Julien Tiersot, Histoire de la chanson populaire en France. Paris, 1889,

»

:

p. 120).


J

— û:

fcl3^^^=

tt

Lai

5

fil

-

hos

de Sent

-/-

ni -

Ghô-

lis

-Jzii -^-

VCrom - pou de mou-co-

pÊi^ÉÉ^gÊ^g^i^Ëgai 7-

dous,

Crom

-

pou de mou-co

-

dous, Lous par

- ta

-jou.lous par-

^•\-^s

Zfi=M.

'^-^i-^ ta-jou, Grom-pou de mou-co-dous, Lous par

Lai

-

ta-jou, ni fou dous.

de Sent-Chèlis

filhos

Crompou de moucodous, Lous partajou, {hh) Crompou de moucodous, Lous partajou,

'

ni fôu dous.

Version de

Les

filles

de Saint-Chély

les partagent

:

— achètent

(1)

— [d'un] elles

la

Lozère.

des mouchoirs.

Contre les habitants d'une autre province

nz

L_p=z:r;2_l:_j

Lous

aw

Elles

en font deux.

Au- ver-gnas

zç=lr^^

jt±

N'an

bc

la

:

bar-bo

1

du-ro, Lous

v^ Li-mou

- zis

Tam

-

la

fa

lus

-

rion;

la

ÊÊEEi=^E^^[=i3Êfe^ lus

fa

S

sens ra

(1)

-

rion,

Sens

^-

^i=i-

zous,

A

sa

-

^.

bou

sens

e

^

P

Saint-Chély d'Apchcr, ch.-l. de canton do

la

:i:

i

ii—j^r bas

grans cops de

ai - go,

- tous.

Lozère.

E


-

6

Lous Auvergnas N'an bé la barbo duro, Lous Limouzis

També

la lus farion, {bù)

Sens sabou

E

A

e sens aigo

sens razous,

grans cops debastous. M. Chassary, Mende.

Les Auvergnats

malgré

ont bien la barbe rude,

cela, la leur feraient

et sans eau

— et

;

sans rasoirs,

— —

ils

les Limousins,

la leur feraient

sans savon

à grands coups de bâtons.

Dans les pays montagneux, les habitants des petits villages et des hameaux ont rarement, en dehors des jours de fête, un ménétrier y suppléent parles chansons. L'un des assistants, homme ou femme, fille ou garçon, parfois une personne âgée (1), se dévoue pour faire danser les autres. Quand le

pour

les faire

danser;

ils

chanteur est fatigué, ou au bout de son répertoire,

il

être remplacé. Mais, pour ne pas interrompre la danse,

demande à il

chante

le

couplet suivant, qu'un autre chanteur vient enchaîner avec une nouvelle

chanson

î^=ti

3:

:

:i=:

:p=i:

Î35: î£ can

Se

li^s rôs-te!

8e

pas,

tas

-

=F=P=tC=Ç: a - mis, leu m ar-

Mous

jfz-s:

^L^^tczp^l

=l^i:i=:

can

- tas

pas, Icu

mi vauar-res

-

ta!

Se cantas pas,

Mous

amis, ièu m'arreste

!

Se cantas pas, Ièu

mi vau arrestà! M. Chassary, Mende.

Si vous ne chantez pas,

chantez pas,

(1)

— mes

amis, je m'arrête!

moi, je vais m'arrôter

Si

vous ne

!

La gravure de V Album auvergnat, p. 20, reproduit cette scène on une vieille femme qui chante, tout en filant sa quenouille.

y voit

:


u

7

Le nombre des chants improvisés ou chantés sur un même du

reste, si considérable qu'il leur est facile d'épuiser les

air est,

forces des

danseurs les plus intrépides, ainsi qu'on en pourra juger par l'abon-

dance des couplets qui suivent,

et qui

ne représentent certainement

qu'une partie de ceux que l'on pourrait recueillir encore dans les diverses contrées où nous avons glané (1). J'aurais voulu pouvoir donner la description

de ces diverses dan-

malheureusement jamais eu la chance de pratiquer dans les pays où elles sont encore en usage. ses,

mais je

On

n'ai

les voir

trouve, dans V Album Auvergnat (p. 8), des détails relatifs à la

bourrée et à la montagnarde. Les nombreuses gravures, représentant

mouvements des danseurs, donnent une

les attitudes et les

idée très

exacte de la façon dont s'exécutent ces deux genres de danses.

On

trouvera, dans

détaillée

le

Dictionnaire de Larousse une analyse assez

du Rigaudon; mais

dans une étude consacrée

c'est surtout

uniquement à cette danse, par M. Guichard

rendre un compte exact de la façon de danser

pays de Mens, où

la tradition s'en est

que l'on pourra se

(2),

le

Rigaudon, dans

le

conservée fidèlement.

BOURRÉES

(3)

I

^

î

— -^ IzzUz^zzz^

^ Ma

f

p.

mai-re

N'a

qu'e-no

- io

g

ttt

i;

v=^.

dent, Tou-jour bran-

==^z

^i=P=PE

Êi^g^^^^^iSi

^

la-vo,

Quant

SOU, Li

(1)

ô

-

ro lou

vent.

Moun

.J—p.

pai-re, Qu'es en

\=i^.

5i=P:

v=^-=?-

i?r=H: plan-tavo

la

M. Gelor, dans

le

Au

-

bé soun

bouon mas-

mar

V-

te

-

lou.

Bulletin de la Société archéologique de la Cor-

rèze publie une collection de Bourrées limousines des plus intéressantes.

Guichard, Le Rigaudon dans le Trièves. Grenoble, du Rulletin de V Académie Delphinale, 3* série, t. XX. (3) La bourrée se danse sur un mouvement très animé. L'air même pour toutes les suivantes jusqu'au XVIII. (2)

188G.

Extrait

est le


—8~ Ma

maire

N'aiô qu'eno dent,

Toujour branlavo,

Quand èro

Moun

I

lou vent.

paire,

Qu^es en bouon massou, Li la plantavo

Aube soun martelou. M.

Ma quand

mère il

faisait

lui enfonçait

le

D' Ghaussinand, Goux (Ardèche).

— toujours branlait, — du vent. — Mon père, — qui est un bon maçon, — la n'avait qu'une

— avec son

dent,

elle

petit marteau.

II

Ma 'vio

maire

no grando dent,

Que li branlavo, Quan fasiô dou vent.

Moun

paire,

Qu'èro mareichau, »

La

A

li

cougnavo

cops de deitrau. (Variante du Périgord).

MM. Drouault

et

Petit de Plas,

Saint-Pardoux-la-Rivière (Dordogne).

Ma faisait

mère

du vent.

avait une grosse dent,

— Mon père, — qui

— qui

était

lui branlait,

maréchal,

à coups de hache.

III

Ma

maire

N'aiô qu'en bichou

;

La couô li manco Lou chat li Ta rout

;

,

— la

quand

lui

il

cognait


9

Ma maire, Arrenjaren tout La couô que manco :

Prendren au chatou. M.

D' Ghaussinand, Coux (Ardèche).

terre]; — la queue y — — Ma mère, nous arrangerons tout chat cassée. — la queue qui manque [au pot], — nous la prendrons au petit chat.

Ma

le

mère

manque, —

n'avait qu'un petit pot [de

le

l'a

:

IV

Ma

maire

N'aiô qu'en agnèu,

Toujour benlavo, Li enlevé la peu Ma maire ;

L'a plus entendu, Dis que sous terro

Dèu

s'estre

M.

le

escoundu.

D' Ghaussinand, Goux (Ardèche).

— n'avait qu'un agneau, -r bêlait toujours, — elle — ma mère — ne plus entendu, — elle que sous terre — doit s'être caché. Ma

mère

lui

il

enleva la peau

l'a

;

dit

il

V. «

Janeto

Janeto, paio de vin blan,

De

cousteleto,

Serei toun galan «

»

!

Toutaro, leisso-me coueifà,

Que ma coueifuro T'agradariô pas. M.

))

D' Ghaussinand, Goux (Ardèche).

— Jeannette, paie-moi du vin blanc, — des — je serai ton galant. — Tout à l'heure laisse-moi me — car ma — ne pas.

Jeannette. » tes,

le

»

coiffer,

«

côtelet-

»

coiffure

«

te plairait

;

»


-

10

VI Janeto, vène

«

me

dubri

;

Siéu à ta pouorto,

(f

Que jale de frei. » Que jale ou que jale Resto à

ma

pouorto

pas, :

léu la duebre pas. »

M.

« Jeannette, viens »

froid. »

«

le

m'ouvrir

;

D' Ghaussinand, Goux (Ardèche).

— je

suis à ta porte,

Qu'il gèle ou qu'il ne gèle pas,

— je

reste à

gèle de

ma

porte,

» je ne l'ouvre pas. »

VII

Lai filhos d'aqueste païs

Se creioun gento,

Mai

sai n'iô pas gis.

N'iô qu'uno, la chau pas

Belèu

noumà

:

las autros

N'en serian fach^. M.

Les point.

autres

filles

Il

de ce pays

le

D' Ghaussinand, Goux (Ardèche).

se croient gentilles,

n'y en a qu'une,

il

ne faut pas la

mais

nommer

en seraient fâchées (jalouses).

VIII

Filheto, quan n'en dansarè

Tenè-vous dreito, Bouligà lou ped.

Lous garçous que vous fan dansa

:

ici

il

n'y en a

— peut-être les


-

Il

N'en soun pas vostre, Chau lous meinajà. M.

il

D' Ghaussinand, Goux (Ardèche).

— tenez-vous

remuez

— Les garçons qui vous font danser — ne sont pas

à vous,

quand vous danserez,

Fillettes,

les pieds.

le

droites,

faut les ménager.

IX

Ma

maire toujour Qu'après

Me La

elle

mère toujours me

me

marierait

;

;

leva l'ièro,

M.

je suis encore

la talho

maridariô

Encaro

disiô

talho, la capitaciéu

An

Ma

me

sai siéu. (1)

D' Ghaussinand, Goux (Ardèche).

le

disait

— payé, —

qu'après [avoir payé] les tailles

les tailles, la

capitation, —

tout est

fille.

X Ma

maire

me

disiô toujour,

La paubro fenno, De pas fa l'amour

;

L'ai fatso,

La

farai toujour

Lou

:

drôle ei brave,

L'aimarai toujour.

M. Ghabaneau, Nontron. (1)

Var.

:

des Gévennes

Fan ma perdicièu. ma perdition.

Font

M.

le

pasteur Fesquet, Golognac(Gard),


— Ma mère me l'amour; nête,

— je

disait toujours, l'ai fait,

— je

12

— la pauvre femme, — de ne pas — garçon est hontoujours faire

le ferai

le

:

— je l'aimerai toujours. XI Las

filhas

de vès Tsoumelhi

Vendon iurs couoifas Per en quart de vi ;

Las nostras fan pas

tut acô

:

Gardon iurs couoifas, Bevon de bouon cô. M. Mazat, Saint-Geneys (Haute-Loire).

Les

filles

de vin;

de Chomélix

les nôtres

— vendent leurs

ne font pas cela

:

coiffes

elles

pour un quart

gardent leurs

coiffes,

— et boivent de bons coups [de vin]. XII Las

De

vei

filhos

Mounmourin

Vendounlours

eoifos

Per bèure de vin Nous autros

;

N'en fasen pa'cô Gardan lai nostros, Beven quauque cô. :

(Variante de la Provence). M'°c Pascal, L'Epine (Hautes- Alpes]

XIII Lai filhos de vei Sant-Marti

Vendoun

lur coueifo

Per bèure de

vi

;


-

13

Las nostros fan pas coumo acô Gardoun lur coueifo, Bevoun quauquo c6.

:

(Variante de TArdèchc).

M.

le D»^

Ghaussinand, Coux (Ardèche).

XIV Las

d'aqueste quartiè

filhos

Soun trop poulidos Per lous estrangès; Que vengou aqueles d'aqui, Lous faren courre

Coumo

de lapins.

M. GoNORT, Saint-Frézal-d'Albuges

Les gers

;

filles

comme

de notre quartier

qu'ils

(Lozère).

sont trop jolies pour les étran-

y viennent, ceux-là,

nous

les ferons courir

des lapins.

XV Las jôunas soun ou pris de N'aurias pas uno Per cent louis d'or.

Me moque

l'or,

de l'iver d'antan,

Toujour î toche Moun âne davan.

MM. Drouault

et

Petit de Plas,

Saint-Pardoux-la- Rivière (Dordogne).

Les jeunes

[filles]

— pour cent louis

sont à prix d'or,

d'or.

— Je

jours je pousse — mon âne

me moque

devant [moi].

vous n'en auriez pas une de l'hiver d'antan,

tou-


.

— K— XVI

Me moque

de l'iver d'antan,

Toujour î toche Moun âne davan Moun âne n'aimo pas Per lu vilage

Ou

;

lu fé,

minje bé.

lu

MM. Drouault

et

Petit de Plas,

Saint-P ardoux-la-Rivière ( D ordo gne)

Je

me moque

âne devant [moi]

il

le

mange

de l'hiver d'antan, ;

— mon âne

toujours je pousse

n'aime pas

le foin,

dans

mon

le village

bien.

XVII Courage,

moun paubre

peiri

;

Per uno vielho Voudrias-vous mouri? Las vielhas soun si boun marcha

!

N'aurias cinquanto

Per un sôu marcà.

MM. Drouault et Petit de Plas, Saint-Pardoux-la-Rivière(Dordogne). Courage,

mon pauvre

parrain

;

— Les sont à — pour un sou marqué. cinquante mourir?

vieilles

si

pour une

vieille

bon marché!

XVIII

«

Dourlotas, quan ne dansarèi,

Tenè-vous drèitas

voudriez-vous

vous en auriez


— —

15

Jamai ne pendrèi. » pende pode pas mai L'amour me meno

S'iu

«

De vostre

coustà.

:

»

M. Besse, Argentat

«

— tenez-vous droites, — jamais — « Si je penche, je ne puis autrement — l'amour

Fillettes,

penchées.

me

»

conduit

quand vous danserez,

faire

La Font

-.

:t^=^—J-

:^=#=

=

A-

nen

à

la

font, Ja

^g^^ -

nen

à

la

font,

n

a

V^ nou,

^

Te »"

ê

V^

itt

A

:

de votre côté. »

XIX.

ips

(Corrèze).

-

ne

-

toun,

ma

mi

- a,

s=di= Vdi

tt -

rai

qui-com. Non, nou,

mê^^


— 2.

Lou

((

faren veni,

ma

Janetoun,

Lou

Nou

«

mia;

faren veni,

Sarà lèu

16

(ter)

eici. »

etc.. M"^ Anaïs Privât, Nimes. Très populaire dans toute

La Fontaine.

allons à la fontaine,

u

Non

non

{ter)j

pas.

))

Allons à la fontaine,

1. «

~ Jeannette,

jeté dirai quelque chose.

(^e?'),jeneveux pas aller

je n'y veux pas aller,

la région.

ma

mie;

»

— à la fontaine toute seulette; —

— parce

que

mon amoureux

n'y est

— « Nous ferons venir, — Jeannette, ma mie; — nousleferons sera bientôt venir — — Non etc.. le

2.

:

ici. »

il

«

(fer)

XX.

i r:â±

m

-

ne

-

ne

i

Lai

f

vei

Lai vouo-le pa

^

la fouont,

vei

la

tz:

it

V-

^^m ?*:

La Fouont

È t^:

Ja

-

?=f: te fouont, Te

ne

-

toun,

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di

-

rai

Vei

fouont tou-to

la

quau

îç

'--=^ 'nà

^ sou

f=^

^-i-U-i;-^

yvouo

1.

- le

a

t;

pa

Vène

"nà,

Que moun ga-lan

vei la fouont,

Janetoun,

ma mio

Vène vei la fouont Te dirai quaucon.

-

o

;

te

îç

::!>--

ma mi

;

;

»

iai i'es

-

T

con.

I

j

le -to.

î pas.


— Vei

17

Lai vouole pa'nà

((

fouont touto souleto;

la

Lai vouole pa'nà,

Que moun galan 2.

lai i'es pas. »

Lou faren

((

Janetoun,

Lou

veni,

ma mio

;

faren veni,

Si te fai plesi (1).

Li faren soun fai

De

floureto, (bis)

Li faren soun fai

De

floureto de balai.

M.

La Fontaine.

«

1.

viens à la fontaine,

pas aller

2.

venir,

u

Viens à la fontaine,

«

ma

veux pas

— Jeannette, ma mie; — nous — Nous ferons un faix — ferons un faix — de petites

le ferons venir,

nous

mie;

Je ne veux aller,

n'y est pas. »

cela te fait plaisir.

tes fleurs (bis),

— Jeannette,

chose. »

— je n'y

à la fontaine toute seulette;

Nous

si

D' Chaussinand, Coux (Ardèche).

— je te dirai quelque

mon amoureux

parce que

le

»

lui

lui

le

ferons

de petifleurs de

genêt. »

XXL A la

L'OuRJÔu

davalada

Ten ben toun ourjôu, Que d'una embrouncada Lou fiques pa 'u sôu ;

Counserva-lou, Justina, Pioique es nou. M. La Cruche.

le

garde, en bronchant,

(1)

Var.

:

la descente

— tiens

— de ne pas

^

sera bientôt

ici.

bien ta cruche,

la laisser

— puisqu'elle est neuve

Sarà léu aqui. Il

\

,,.. ^

D' GosTE, Saint- André-de«Sangonis (Hérault).

—A

serve-la, Justine,

/

tomber à terre

{bis).

— prends ;

con-


— —

XXII.

18

Lou PAHRE Home

I5=:R:

g—

t^

a - nas, paure ho -

Ount

-^

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me,

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V-

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à

^

:


— 1

19

Pauro cigalol Lou bouon tems passa, Lou bouon tems passa, Pauro cigalo Lou bouon tems passa, N'a pa 'mossà.

.

1

/,

.

n

\

I

Vei sa vesino,

2.

Quan

lou frei venguè,

S'encourreguè. 3.

Bouono

«

vesino,

N'en crèbe de fam

Emb' moun

4.

a

mamio,

Digo,

De que Per

5.

«

efan. »

fasias

la

doun

mèissoun?

Bouono

»

vesino,

Cantaven touei dous Per la mèissoun. »

6.

«

Danso,

ma

Aube toun Aube toun Danso,

ma

Aube toun

mio, petit,

le D""

,,

}

iots)

.

^

)

petit;

mio, petit:

Viéuras d'aqui. M.

)

»

Ghaussinand, Goux (Ardèche).

Le bon temps [est] passé, Pauvre cigale! Pauvre cigale! Le bon temps est le bon temps [est] passé. [Elle] n'a rien amassé. passé,

La Cigale.

1.

2.

Vers sa voisine,

3.

«

4.

Bonne

moisson 5.

voisine,

« Dis-moi,

— quand

le froid vint,

elle alla

— je crève de faim — avec mou

ma

mie,

que faisiez-vous donc

en courant.

enfant. »

pendant

la

? » «

Bonne

la moisson. »

voisine,

nous chantions tous deux

pendant


— 6. «

» danse,

Danse,

ma

mie,

ma

mie,

— avec ton

20

avec ton petit

petit,

— tu

avec ton

XXIV Una cigala, Lou bel tems passât, Una cigala, Lou

[bis)

bel tems passât,

N'a res 'massât.

Ver

2.

sa vesina

S'en anet un jour,

Ver

(bis)

sa vesina

S'en anet un jour, I

3.

«

diguet bounjour.

Paura vesina, léu crèbe de fam,

[bis)

Paura vesina, léu crèbe de fam

Emb* mous enfans.

»

4.

«

Quan iéu granave, Dequé fasias vous, {bis} Quan iéu granave. De que fasias vous, Emb' lous picbous ? »

5.

«

Quan vous

Ne

graiiaves,

cantave dous,

[bis)

Quan vous granaves. Ne cantave dous Emb' 6.

«

lous pichous.

»

Cantas-ne quatre

E

vivras de cela (c'est-à-dire

de rien). »

1.

petit,

laissas-mc doun,

{bi:^)


21

Cantas-ne quatre

E

laissas-me doun

Salut! bounjoun. »

M. Bouquet, Montpellier.

1.

Une

cigale,

beau temps passé,

le

beau temps passé,

{bis)

une cigale,

le

— n'a rien amassé.

— alla un jour, — bonjour. Pauvre voisine, — je crève de faim — avec mes enfants.

2.

Chez sa voisine

3.

«

4.

«

elle

lui dit

Quand j'amassais du

grain,

— que faisiez-vous —

»

avec

les

petits ? »

5.

<(

avec les 6.

a

Quand vous amassiez du (Jeu de mots

petits. »

Chantez-en quatre

— je

grain,

dous

:

chantais doucement

= deux).

et laissez-moi donc;

— je vous salue!

bonjour. »

XXV. - Janeta

:2r

:.EÈ

f^^

Di-ga, Ja

-

-

Te vos

ne-ta,

ti

lou

^^-

i1^^: Di-ga, Ja

P -•

:=5=?

Te

ne-ta,

vos

ti

-

gkl La-li

-

re -ta

-^ lou

Na-ni,

gà?

ma

^^§ ^^m r^

fî:

mai-re,

1

Me

vo

—-1—h=i^=T é-é~é

1.

ma

— J—

(^

mai-rft.

«

-ri

-

dà.

La

-

li

-

re

fc=if^p=fs=Î5;

-ff-^

Na-ni,

ma

- le

Me

vo

Diga, Janeta,

Te vos

ti

lougà?

Lalireta I

l

- le

ma - ri

dà.

-

ta!


:

22

Diga, Janeta,

Te vos

Nani,

«

Me

ti

lougà

ma

? »

maire,

vole maridà. Lalireta I

Nani,

Me 2.

ma

maire,

vole maridà.

Se vos un home,

«

Lou eau ben

cercà.

Lalireta!

«

Se vos un home, Lou eau ben cercà. » Vole un viéulounaire Que m'aprengue à dansa. Lalireta!

Vole un viéulounaire

Que m'aprengue 3.

((

à dansa.

»

Prenne un home Que sache laurà. Lalireta!

Pren ne un home Que sache laurà, Fouire

E

la

vigna

segà lou blat, Lalireta!

Fouire la vigna

E 4.

a

segà lou blat.

»

Tendren boutiga, Vendren de tabat. Lalireta

!

Tendren boutiga, Vendren de tabat Cinq sôu lou rouge,

Douge

lou muscat.

Lalireta

!

Cinq gôu lou rouge,

Dougô

lou muscat. » Version de MontpelHcr.


— Jeannette. rettef

1.

23

— —

Dis, Jeannette,

(c

veux-tu

Dis, Jeannette, veux-tu to louer? »

te

Non,

«

— Laîi-

louer?

ma mère, —je

— Lalirette! — Non, ma mère, — je veux me marier. — Je veux Si tu veux un mari, — faut bien choisir.

veux me marier.

2.

((

3.

et

<(

Prends un mari

— Nous — cinq sous «

— qui sache labourer, — piocher

la

vigne

le blé. »

aurons une boutique,

le [vin]

Ce chant

'(

qui m'apprenne à danser. »

moissonner

4.

»

il

un violoneux,

»

rouge,

est très populaire,

qui no le connaisse.

Il

douze sous

il

nous vendrons du tabac

le [vin]

n'est personne

muscat.

:

»

dans nos provinces

a servi de thème à Dalayrac pour l'ouverture

Les deux petits Savoyards. C'est avec ce chant que les petits savoyards faisaient danser deux

de son opéra

:

marionnettes représentant Jeannette et sa mère.

Un

deux

deux poupées, atta-

tiges fixées sur

une planchette, supportait

chées au genou de l'enfant par un autre

secousses qui

aux poupées

faisaient faire

les

auquel

fil,

il

lié

à

imprimait des

cabrioles

les

amusantes. Parfois l'enfant s'accompagnait avec le

de fer

fil

la vielle,

les

plus

en jouant

chant à l'unisson de sa voix. Il

me

revient en

allant prendre

ma

mémoire une

anecdote de

petite

leçon de violon, je rencontrai un de

savoyards qui tournait en vain sa manivelle colophane, ne mordait plus sur la corde.

me demanda si ame /j'ouvris ma boîte main,

mon

il

:

Me

la roue,

il fit

ces

En

petits

dépourvue de

voyant un violon à

la

je voud^'ais bien lui donner un peu àeparou-

mon bon état. En

fraternellement avec lui

et partageai

bâton de colophane, qui remit aussitôt l'instrument en reconnaissance,

enfance.

danser pour moi Jeannette

et

sa mère, en chan-

tant tout au long sa chanson.

Après cinquante ans passés, je vois encore la mine réjouie de mon camarade d'occasion, quand sa vielle se mit à grincer comme

petit

cela ne lui était peut-être jamais arrivé.

XXVI. 1.

«

JONETO

Digo, Joneto,

Vos tu

te lougà?

Lolireto!

Digo, Joneto,

Vos

tu te lougà?

»


a

24

mo maire, me moridà.

Nani, Voli

Lolireto!

mo maire, me moridà.

Nani, Voli

2.

«

Jou

voli

»

un home

Que saugue

travalhà.

Lolireto!

un home Que saugue travalhà,

Jou

voli

Foire

E

lo

vigno

fenezà lou prat. Lolireto!

Foire lo vigno

E 3.

»

fenezà lou prat.

End' un vioulounaire

Que m'oprendrô à donsà. Lolireto!

End'un violounaire

Que m'oprendrô

à donsà,

Tendren boutiquo, Vendren del tobà. Lolireto!

Tendren boutiquo, Vendren del tobà. 4.

((

»

Vous autres filhos, Qu'eimen lei garsous. Lolireto !

Vous autres

filhos,

Qu'aimen lei garsous, Prenès un home Qu'ase bouno feissou. Lolireto!

Prenès un home Qu'ase bouno feissou.


25

Quon vous van vèire, Vous coressoun prou.

5.

Lolireto!

Quon vous van vèire, Vous coressoun prou, E, quan vous tènoun,

De

cots de bostou. Lolireto!

E, quan vous tènoun,

De

cots de bostou!

Version du Périgord, recueillie par M.

Jeannette. rette! » 2.

la

1.

Non,

«

« Dis, Jeannette,

ma

Je veux un miri

vigne —

— je veux

mère,

— qui sache

vicomte de Gouboues.

le

veux-tu

me

te

louer?

Lali-

marier.

travailler.

— Lalirette! — piocher

et faner le pré.

3. Avec un violoneux qui m'apprendra à danser. Nous aurons une boutique, nous vendrons du tabac.

Lalirette!

»

filles,

qu'aiment (qui aimez?)... les garçons.

— Lalirette! — prenez-en

un

4.

5.

((

Vous

Quand

Lalirette!

autres,

ils^

vont vous voir,

— Mais,

quand

ils

qui ait bonne façon.

ils

vous caressent beaucoup.

vous ont [en mariage],

[ils

vous don-

nent] des coups de bâton. »

Parmi

les

nombreuses versions

recueillies

sur tous les points du

midi de la France, nous relevons les variantes suivantes

XXVII ]

.

((

Pren ne un home

Que

sapie laurà

;

Ma filheto, Pren ne un home Que sapie laurà, Fouchà la vigno

E

segà lou blat,

Ma

pJhefo

Fouchà E segà lou la

;

vigno blat.

»

:


-

2.

26

Vendren vi rouge de bon muscat,

«

E

Mafilheto;

Vendren vi rouge E de bon muscat

:

Cinq sôus lou rouge,

Douge

lou muscat,

Ma

filheto

;

Cinq sôus lou rouge,

Douge

lou muscat.

M.

le

»

D' GuiBAUD, Narbonne.

— qui sache labourer, — — prends vigne — moissonun homme — qui sache labourer, — piocher 1.

«

Prends un

homme

mafillette;

la

ner 2.

et

le blé.

Nous vendrons du

vin rouge

— nous vendrons du vin rouge — rouge,

douze

le

et

du bon muscat,

du bon muscat

et

muscat. »

XXVIII 1.

«

Diga, Janeta, Ti vos-tilougà? Larireta

!

Diga, Janeta, Ti vos-ti lougà? 2.

«

Nani,

Me

maire,

voli maridà.

lèu vole un

3.

Que

E

((

home

sapie travalhà,

Fouchà

4.

5.

ma

la

vigna

dalhà lou prat.

Nou, nou,

ma

Ti cal un

Que

»

filha,

N'es pas 'cô que 6.

»

ti

cal.

home

sapie ben dansa,

:

— mafillette;

cinq sous

le


7,

21

Jougà de

la

E

— viôulouna

tambourina.

Tendres boutiga,

8,

Vendrés de tabat,

E

9,

de vi rouge

Amai de Quan

10.

vi blà.

lou vendrôu querre,

Fasès-lou pagà.

Cinq sôus lou rouge,

11.

Douge lou muscat.

»

M. Chassary, Grabels

Dis, Jeannette,

1.

«

2.

3.

Je veux un

«

Non,

ma

veux-tu

mère,

homme

— je

louer?

te

»

veux me marier.

qui sache travailler.

6.

— et faucher pré. — ce n'est pas ce — Non, non, ma te faut un homme — qui sache bien danser,

7.

Jouer du violon

8.

Vous

9.

Et du vin rouge,

4. 5.

Piocher la vigne

»

le

«

(Hérault).

qu'il te faut.

fille,

Il

et tambouriner.

tiendrez boutique,

— vendrez du tabac,

— aussi

du vin blanc.

10.

Quand on viendra en chercher,

11.

Cinq sous

le

rouge,

— douze

le

faites-le [bien] payer.

muscat.

»

XXIX

et

Digos, Janeto,

«

Nani,

ma

ti

vos

ti

lougà?

»

maire, mi vole maridà

;

Vole prendre un home que sabe travalbà Fouôire las vignos, pratejà lous prats.

Levaren boutigo, vendren de tabat, Cinq sou lou rouge, douge lou muscat. M.

le

»

pasteur Liebich, Saint-Maurice-de-Casevieille (Gard',


28

XXX Digos, Janeto,

«

Te

vos-tu lougà?

Ladereto

I

Digos, Janeto,

Te

vos-tu lougà?

Ladera

I

Degourdideto,

Poudrios fa

l'afà.

Ladereto

!

Degourdideto,

Poudrios

fa l'afà.

Ladera

! »

M. E. Gleizes,

«

Dis-moi, Jeannette,

Jeannette,

veux-tu

te

tu pourrais faire l'affaire. rais faire l'affaire.

veux4u

louer?

— Ladera

!

Ladereto!

louer?

te

Ladera!

Ladereto

Azillanet (Hérault).

!

— Petite

— Dis-moi,

Petite dégourdie,

dégourdie,

— tu pour-

)>

XXXI ((

Digue, Jeannette,

Vo-tu noaridà? Larirette

!

Digue, Jeannette,

Vo-tu maridà ((

Nani,

ma

?

»

maire,

N'i vo pas pensa.

Larirette!

Nani,

ma

maire,

N'i vo pas pensa. » (Variante de TAunis).

M"e LiVCOUT.


— XXXIl.

— LOU BUTO-BAN DE BOUISSET

Se chante sur

1

.

A

29

précédent

l'air

mountagno, Jogou dal viéuloun, la

Dieu

A

me

délie l

mountagno Jogou dal viéuloun. Dieu me da ! la

Hou II 2.

Boutou castagno, Mai pinsou Fransoun.

3.

Pla sus sa gauto

Plantounun poutou. 4.

La jouve sauto, Tan qu'un bel moutou.

5.

Lou

gilet craco,

Las caussosfan crac, 6.

Fan

tico-taco,

Las mans fan

tic-tac.

Gar' que t'assuti,

7.

Vite qu'acaban.

Tout nous engajo

8.

A

sauta de tems.

La suzou

ô.

rajo,

Sien toutis goutens.

Buto que buto,

10.

Buto, buto-ban. M. E. Gleizbs, Azillanet

Le Buto-ban de Bouisskt. Dïcu me damne! A Dieu me damne ! IIou ! 1 lon.

1

la

.

A

la

montagne,

montagne,

(Hérault).

— on joue

du vio-

on joue du violon.


— 2.

3. 4.

5.

On met

— puis on

[à cuire] des châtaignes,

pince Françon.

— on plante un baiser. saute — ainsi qu'un mouton. La jeune Le craque, — les chausses font crac. font tique-taque, — les mains font tic-tac. Bien sur sa joue fille

gilfet

6.

Ils

7.

Hâtons-nous,

8.

Tout nous engage

9.

La sueur

10.

30

— vite achevons [la

coule,

— à sauter longtemps,

— nous

sommes

XXXIII. --O-g-

Quant

è

V re

avant.

LOUS GOURRAUS

i^g^

^-

E^-El^EtE^

tout ruisselants.

— pousse, pousse

Pousse, que je pousse,

-

danse].

pi-cho

-

Vou

te - ta,

- liei

^- -^=^-

ir^iii^gËSi^ set;

A

- ra que

siei

gran

-

de

iirj:

Vo

- ta,

un fou-gas-

-

le

un ho

-

:=z:q:

"^=^

=^==J=:i^-^; net.

De

raus^ lèu

1.

Ê^zz^zz^i

goiu'-raus, de gourvauSy

ai-me mai moun

X^

Ma

fringai-)

mai-re^

Que

e

Quant ère pichoteta, Vouliei un fougasset Ara que siei grandeta, Vole un homenet.

;

De gourraus^

Ma

(bis)

maire,

Ai! de gourraus! léu aime mai moun f ring aire Que de gourraus.

me-

m

Ai! de gour-

de gow^-raus.


— 2.

31

La bèutat d'una filha La fai pas maridà Quan n'a pas de ramilha, ;

Degus nou lavôu pas. De gourraus etc. M"*

J.

Lambert, Montpellier.

— Quand — je voulais une — maintenant que je suis grande, — je veux un petit mari. — ma mère, — ah des figues-Jleurs — Des figues-fleurs, J'aime mieux mon amoureux — que des — ne la pas marier; — quand 2. La beauté d'une n'a pas d'argent, — personne ne la veut. l.ES

fouace

FiQUES-FLKURS.

j'étais petite,

1.

;

(bis)

!

!

figues-fleurs.

elle

fait

fille

^

XXXIV

±.

1?=±=^=5=± Quan

iéu

é - ri

pi

-

cho-to,

Vou

- lieu

un fou-gas-

Ft^


— Quan

2.

32

i^u èri pichoto,

Savièu pas fa l'amour

;

Aro que sièu grandoto,

La

farièu nioch e jour.

Quant on

3.

es poulideto,

On a fosso galans, On n*a de touto meno, De pichots e de grans.

Moun

4.

galan m'a quitado,

me

Crei de

fa'

chagrin

;

N'aurai lèu fach un autre

:

N'ai un plén magasin. Il n'y a point de fleurettes^ etc..

M™» Alden, Roujan 1.

Quand

j'éiais petite,

je suis grande,

Refrain. 2.

Quand

— je voulais une fouace — maintenant que

n'y a point de fleurettes, etc.

j'étais petite,

tenant que je suis grande, 3.

Quand on

4.

;

— je veux un petit mari.

Il

de toute sorte,

— je ne savais pas faire l'amour — main— je le ferais nuit et jour.

est joliette,

;

— on a beaucoup d'amoureux — on en a ;

des petits et des grands.

Mon amoureux m'a quittée,

aurai bientôt nn autre

:^:

Ount

il

:

t

-=F^=^ Ga -

res,

chagriner;

- ti

^W=f^ :;^

V=^i=±

nou,

-

Quan

'm ^ De

ti

2EÉÊa:

=f^=^

que fa

-

siès

-

val,

Ga

- ti

a=3= ti

sou-

I2=t?= cavo

-

El_L-L!^;3 a

m

mai-re

ta

=&:FzJ3z :?=1t tF=t?=F'^— =P=^ na-vo?Ount è res Ca nou? A la -

— j'en

magasin.

— Catinou

^-

è

me

croit de

— j'en ai un plein XXXV.

rou.

(Hérault).

-

em-bé

' [,

nel-lo,

Pier-

\J

il.

me

-nu-


33

-

E^^EÉÊ^^i^^p^ De que

del-lo?

Ount

«

Quan Ount

mantal.

ères, Catinou,

ta maire

{/ns)

sounavo ? ères, Catinou? » cavo embé Pierrou. »

«

A

«

De-qué

la

moun

Pctassave

a-val!

fa-siôs

ti

fasiès aval,

Catinello menudelio,

De-qué

fasiès aval? »

Petassave

«

moun mantal.

» (1)

M. Ghassary, Camprieux

(Gard).

L'air dicté par M""» Passbt.

Catherine. Pierre. »

«

«

— quand ta mère — «A la cave avec petit

étais-tu, petite Catherine,

— Où étais-tu, petite Catherine

t'appelait?

?»>

Que faisais-tu là-bas, Catherinette mignonne,— que ?» « Je rapiéçais mon tablier. »

faisais-tu là-bas

XXXVI Même

air

Aquel ome fai pôu A de banos (bis) Aquel ome fai pôu,

:

;

A

de banos coume un biôu

:

M. Ghassary, Gamprieux (Gard).

Cet

peur

(1)

:

homme

il

Var.

:

fait

peur

:

a des cornes

Aici Ici

il

il

a des cornes

[his]

;

comme uu bœuf. manco pas trebal. ne manque pas de travail.

cet

homme

fait


34

XXXVII

Ail

me

sem-blas que dourmès,Az/ 6ow-Ze

^as a-que-los

-

I=*===35=^

i

-Jtziï^p-^

-JÊZZÉZZÉL

5=

I^

i:

cham-bos^ Ail

me

l-^^ZZÉL

=F=^

sem-blas que dour-môs,Ai bou-le !

m

-

gas-ou

E^^J|E$EEEÎEÎE3EE^^^=T fec rtrt lÉnlZ, ^-J^^I :

tout, yl bou-le - gui!

A

bou-le

-

.^^a/

Ai bou-le !

gas a-que-los

-

:1:

jtZJL Vcham-bos. A^bou-le

1

.

Ail

-

me

gui! A bou-le

ga! Ail boule

-

-

gas-ou

tout.

semblas que dourmès,

Al! boulegas aquelos càambos, A.i!

me

Ai

boulegas-ou tout.

!

semblas que dourmès,

A A

bouleguil boulegaf

Ai! boulegas aquelos chambos.

Ai 2.

!

A

boulegui

A

boulega

!

!

boulegas-ou tout.

Fa de pèds e de talous, A il boulegas aquelos chambos, l'a

de pèds e de talous,

Ail boulegas-ou tout.

A

boulegui! etc..

M,

A. Arnavielle, Alais.

2mo ton du plain-chant.

1. •

ah

Ah 1

il

!

me semble que vous dormez,

me semble que vous dormez, —

ah

il

ah !

!

remuez ces jambes,

remuez

tout.


— Ah!

— Ah

remuez !

(bis)!

remuez

35

— Ah! remuez ces jambes, — Ah! remuez

[h\R)\

tout.

Ah! remuez y a des pieds et des talons. ah! remuez tout. y a des pieds et des talons, 2. Il

ces

jamhes.

Il

XXXVIIÎ fl=^:

li Fi-lhe

- tos,

boule-gas-vous doun,A-ro qu'a-vetsunboundan-

:f^=f^-

-(^

^

^i=i^

sai - re;

Fi

B=i^3^=F=F^.^ -

Ihe

-

i E^^^ guez,Bou

-

--i=

Et

loun.

^-

ë

guez,

Bou

qu'a-

bou

-

le-

ê W-

cam-bo;

le-guez, bou-le-guez la

d

ro

=i=i=^

al - Ions,

V-

-

-

:^=S

•7"

fF= un boun vicu

A

bou-le-gas-vous doun,

=f5:

ii vets

- tos,

V=

Et

al- Ions,

^^gn i^=l

5=^-^-b-b-bbou

- le -

- le -

guez, bou

-

le-guez

lou

pècl.

Filhetos, boulegas-vous doun,

Aro qu'avets un boun dansaire

(1);

Filhetos, boulegas-vous doun,

Aro qu'avets un boun viéuloun.

Et

allons, boulegnez^

Bouleguez

Et

(bis) la

Bouleguez

(bis)

M.

(1)

Vah.

:

fringaire =:

cambo;

allons, buuh'guez^

amoureux.

lou pèd. le D""

GuiiiAun, Narbonne,


Fillettes,

danseur

;

36

maintenant que vous avez un bon maintenant que vous avez remuez-vous donc,

remuez-vous donc, fillettes,

— —

un bon violon.

Et

allons, houleguez, etc.

XXXIX

^ E^^^EIEE 3c=ftrp

â: La four

-

m'a manjat

ni-go

:p=^

f=t=

:g=::

ni MML-fc: i

E

l'ar - tèu,

m

:p;=:p:

loujour

w=é: ît=p:

ipzifct? t: i^=t±=zti=t^=:±=i:=!i=±

Etoujourme

pa-go,

dèu. Tra ^a

:«=pi=p: :p=P=p: :t^ iU^-t^-L^ ^ii^^cintt.

la

la

la

la

^S

:p=P=f:

fctt i^iittztt^ la la

la la la la

^a /a /a la

la

me

la

la

la

la la la la

la.

La fournigo M'a manjat Tartèu,

E

me toujour me

toujour

Et

Trala

la,

pago, dèu.

etc..

M. Clair Gleize, Azillanet (Hérault).

— m'a mangé l'orteil,— toujours — Tra la me doit

La fourmi jours elle

XL.

-^^y=i--

-A:

que

sai ve - nias

P=^:îri;

it^ nai-re?

(1)

Jeu

d*'

mots"

paye,

— et tou-

que

sai

re,Moun

:C-7=.^

^

frin-gai-re,

Ca

- li-

ipiz*

P

w=f^ :=tt

c

ve-nias

ulraduisiMe

rprzpzzizzzz

if=^ v^=xt.

l'ai -

-^=^^ De

me

- Lou Fringaire

.:f5zrf:i:=-.~=ZT=Î5:=:^:

De

elle

la, etc.

(1).

:

:tl=a: fai-

re,Moun

frin-gai-re, per ai-

dèu =: soutîrance, dèu =i

dette.


^

37

Sai soui ven - gut, Per ne

ci?

-

De que

«

-

P-

- riôi

le- va

na-do;

-

B£giL- ^.k^

-r—r~p

v=^ N'en

vèi - re vosto ai

La ca

sai

de-to, se pou

-

- diôi

!

venias faire,

Moun

fringaire,

Calinaire?

De que

Moun

sai venias faire,

fringaire, per aici? »

Sai soui vengut

«

Per ne

vèire vosto ainado;

N'enlevarièi

La cadeto,

se poudièi! »

M. Ghassary, Gamprieux (Gard). L'air chanté par

L'Amoureux.

«

Que venez-vous

-

pourvoir votre

Que venez-vous

faire,

— bel amoureux,

cajoleur?

— bel amoureux, par ?» — Je suis venu ainée — j'enlèverais [aussi] — la cadette,

faire,

[fille]

M"« Passet.

«

ici

si

;

je pouvais. » 1<='

ton du plain-chant ainsi que les deux suivantes. Les airs que

m'a dictés M™^ Passet participent presque toujours de l'ancienne tonalité.

XLL

La Troumpuso

lipii^^i^iti^^i^ Dan-sen

la

troum-pu -

Qui

so,

re

-

fu

-

so

Mu

-

so.

f=f: tCÇ=l?=«2=? Latroumpu-so

n'a'nga-lan,

Se

ma -ri- do

pasd'oungan

î Dan-sen

la

troum-pu-

so,

Qui

re

-

fu

-

so

Mu

-

so.


— Dansen

1.

la

38

troumpuso,

Qui refuso

J

> {bis)

Muso. \ galan, 'n troumpuso n'a La Se marido pas d'oungan. Dansen la troumpuso, Qui refuso Muso. Mais à tu, te voli pas, Perdequé nou t'aimi pas; Mais à tu, te voli, Marida me voli.

2.

M"» Rosalie Lambert, Belesta (Ariège).

qui refuse 1. Dansons la trompeuse, La Trompeuse. elle ne se mariera muse (bis). La trompeuse a un amoureux,

— — — qui refuse — muse. pas cette année. Dansons la trompeuse, Mais veux pas, — parce que je ne t'aime pas; — je ne — mais [avec je veux me marier. veux, je 2.

te

toi,

toi]

te

toi,

La troumpuso de Nadal, Cado

filho à

soun oustal.

Variante d'Azillanet, donnée par M. Etienne Gleizes.

La trompeuse de Noël

— chaque

XLIL

fille

à sa maison.

La Rbtiro.

f5=p=qczpzqc^if=p=ii=z :p=p: v=^ fc^tzt^ V=^7t==^==v=\^==i^

â

ti

Et

re -

i

ti -

-ro, mi-o,

ren nous, Quant

ei

Et

re -

ti -

ren

nous, Quant

ei

la

rhou-ro, quant

\P

r=P

Dansen

:^=±=f re -

ei

t=¥i

S=tî=^

Thou-ro, Tou-tis

ti

- ro.

rhou-ro,

=t=^ dous.


.

-

39

Dansen la Dansen

E

mio,

retiro,

la retiro.

..

I

.

^

\

retiren-nous,

Quant

E

-

ei

Thouro,

{bis)

retiren-nous,

Quant

ei

Fhouro,

Toutis dous.

M. Chassary, Gamprieux L'air chanté par

La Retraite.

— Dansons

— quand sera l'heure, deux. sera l'heure, — tous

et retirons-nous,

-

quand

il

[bis)

il

M™« Passet.

— dansons

la retraite, mie,

(Gard).

la retraite,

et retirons-nous,

les

XLIII.

Tsanten la retira, mia, Tsanten la retira.

E

retiren-nous,

Quant

E

i

l'houra, {bis)

retiren-nous,

Quant

i

l'houra,

Toutis dous. M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).

XLIV.

lâ:

I: lÉZZË

^ fiei-ro,

pla.

w Te vo

-

— La GiRouFLADO

^ li

^^t ?^

:^:

dou-nà,

te

vo

-

li

dou-nà,

S^^S ^

fc

3S=i!

g=^=F^t:^=F^^ Te vo

U

-

- li

f^=P=P=^

v=^ e

Qui-com per

ta

fc=t^

dou-nà, te vo-li dou-nà, Qui-com qu'ai -mes

no gi-rou-fla

-

do,

Que sio-gue pasga-ma-do,


— ?czf:

9=^*^ U

-

40

D.G.

IS

Rr:4!i:

îc

no vi-ou

^Th^ - le

-

Que

to,

Te voli dounà [bis] Quicom pertafieiro, Te voli dounà (bis) Quicom qu'aimes pla.

2.

Uno girouflado, Que siogue pas gamado, Uno viouleto, Que i'aje de cougueto. Te

voli

ta foire, 2.

une 3.

— je veux

Une

giroflée,

1.

Je veux

te

donner

qui ne soit

le D"^

gue-to.

GuiBAUD, Narbonne.

— quelque chose pour — quelque chose que tu aimes bien. pas fanée, — une violette, — qui

donner

te

(bis)

-

dounà, etc.. M.

cou

de

je

1.

3.

La Giroflée.

-

i'a

=F=i=

;f

[bis)

ait

petite queue.

Je veux

te

donner, etc..

XLV. — La -

i^

:2:

bourèio d'Auvergne

— —r ^^^—l^-b p

j;

La

dan

-

^

-

sa

-

ren pas

U j La bou ]

pus,

-

î -

io

V--

d'Au-

gi^i^^ig^pi

=tszzi!^nzifczip:

Yer-gne

!

La

dan

-

sa -

ren pas pus Lousviôu-louns sounroum:

ES^gS

:45q:ri=4!ï==^-f= -::^.

l

puts! Lous fau ra-cou-mou-dà, Sou

fau

ra -

cou-mou

-

E

fa-

t=F=i »=tn^ guet

la

:±=fs: rtrot

chambrièiro, Lous

tour-na-re» dan

- sa.


-

41

La dansaren pas pus, La bourrèio d'Auvergno! La dansaren pas pus «

;

Lous viôulouns soun roumputsl « Lous fau racoumoudà. Sou faguet la chambrièiro, Lous fau racoumoudà,

E

tournaren dansa.

»

»

M, Chassary, Camprieux (Gard). par M™" Passet.

L'air xihanté

La bourrée d'Auvergne. Nous ne rée d'Auvergne !

bi'isés

« Il

!

«

la

Nous ne

— la bour-

danserons plus,

la

danserons plus

:

»

les violons sont

»

faut les raccommoder,

raccomoder,

ce

la servante,

dit

nous reviendrons danser.

et

il

faut les

»

XLVI La dansoren pas pus, La bourèia d'Auvergne, «

La dansoren pas pus Lous viôulouns sou roum[)us. — a Lous faren adouba :

»

:

N'io bé de paroujino

Lous faren adouba, E tournoren dansa.

;

»

M. Besse, Argentat

«

la

Nous ne

la

danserons plus,

danserons plus «

Nous

nous

les

les ferons

:

ferons

raccommoder,

et

— nous ne colophane; —

bourrée d'Auvergne,

la

les violons sont brisés. »

raccommoder

(Gorrèze).

:

avec

de la

reviendrons danser. »


42.—

XLVII

i

^--

i^i

frans

;

m

V^

Dan

-

se -

L'a

-

ren

bour

:p= V^

U:=4^=.U--

Ve-nès

la

ren pas dan

-

t=^ tan.

ï^t

1^:

tout

à

±z

rè - ia,

nous cous

- sa - da,

nous cous

-

î

±=z=t

U:

- tet

cinq

- tet

au-

:p=P=p: tP=:\;=l;=U:

hou-ra,

ve

-

nés quanvour

- rés,

i^i^ig^Hîgi^i^^ f^3=^^ A

la

gran car

Dansèren

-

rièi-ra

la bourrèia,

nous a

-

trou-ba

- rés.

nous coustet cinq frans;

L'agèren pas dansada, nous coustet autan.

Venès à tout houra, venès quan vourrès,

A

la

gran carrièira nous atroubarès. M™^ Jeanjean, Montagnac

Nous dansâmes

la bourrée, cela

ne la dansâmes pas,

il

nous coûta cinq francs

nous en coûta autant.

venez quand vous voudrez,

à la grand'rue

léu save una bourèia

Se

Costa nôu francs

la voulès

apréne,

Vous coustarà autan. Venès à touta houra, Venès quan voudrès; Venès sur la plassa,

Me

i'atroubarès.

;

— nous

Venez à toute heure, vous nous trouverez.

Variante

Que

(Hérault).

;


Je sais une

— — vous en coûtera autant. Venez

Ijoiirrée

l'apprendre, — — venez quand

43

elle

coûte neuf francs

qui

vous voudrez

;

;

si

vous voulez

à toute heure,

venez sur la place,

vous m'y

trouverez.

— Barbo de buso

XLVIII.

(1)

^3^

-^-ff-

,s-

11 Ah

que

!

l'an

ri,

que

l'an tz

-

oui, Tzal

viel

Bar-bo

de

m

^=t^ !="&

bu-so

!

Î5:

izç=:^iz^=E=^=^^^\=^=£=i:

Lus tzouines tzenperlouror-dzen

De boun

tems.

pas-soun bienlour

ban-do, L'an s'en-iéu

l'an se

bi

I

-

ro d'o

D. G.

T=i=i5z:4^r lÉZJtZJt

^

fci^^ mour; Se Bacchus o-cho

Refrain.

— Ah!

-

lande,

Ve

que Tan

Que

-

t=^

:±z

CicsS î^ nus o bien soun tour.

ri,

l'an tzoui,

Tzal viel Barbo de buso

;

Lus tzouines tzen, Per lour ordzen, I

1.

passoun bien lour tems.

De boun

Tan se bando, L'an s'eniéuro d'omour Se Bacchus ocholando, Venus bien soun tour. vi

;

Refrain. 2.

— Ah

!

que Tan

Per porlà o

ri,

etc.

loi filhos

Cal troubà Tocosiou

(1)

Barbo de buso

est le sobriquet

donné à un ancien cabaretier.


-

44

D'entretène lou paire

De

lo

Revoulussiou.

— Ah!

Refrain.

que Tan

ri,

etc..

S'en von troubà lo maire,

3,

Li parloun del bon Dieu

Von

ocoustà

Lourbotoun

—Ah!

Refrain. 4.

ft

;

loi filho,

lo

que

mo

'1

niéu.

l'an ri, etc..

Onen, belo, o Toumbreto,

Toumbro d'un bouissou, Onen, belo, o Toumbreto,

Foumbro d'un bouissou. Refrain.

— Ah!

que Tan

ri,

etc..

M. Justin Landes, Sarlat (Dordogne). Notation musicale par M. Selter.

— Ah que vieux jouit — chez que — — argent, — pour leur passent gens, jeunes Les Barbe de buse! y Barbk de buse.

l'on

l'on i-it,—

!

le

bien leur temps.

L — De bon vin l'on

filles,

le

— Si Bacchus

faut trouver l'occasion

— d'entretenir

tour.

— — Pour parler aux père — de la Révolution

2.

s'enivre d'amour.

— on

se grise,

achalandé, Vénus a bien son

il

parlent du bon mère, — — jeunes gens) vont trouver — leur font des caresses. vont accoster Dieu — — ((Allons, à l'ombre, — à l'ombre d'un buisson; — 3.

la

Ils (les

;

les filles,

ils

belle,

4.

allons, belle, à l'ombre,

Refrain.

Ah

!

ils lui

ils

— à l'ombre d'un buisson.

que l'on

rit,

»

etc..

*XLIX

Très pas

- se -

rous sus

udo

es

-

pi -

go

Ja

-

mai

se


45

a==î;==tt=t:J==b:=li:[==b=fci =bi=S =bi=2=t?= ^' - ri, E très gar - sous près d'u - no

po-doun pas nour

^^S

i

t=f--

-É—K'

\j=±;p±=!i=il=!g=)^l

fi

-

Ja

Iho

-

mai

po-doun'n-de

se

ve

-

-

ni!

Très passerous sus uno espigo

Jamai

E

se

podoun pas nourri,

très garsous près d'uno filho

Jamai

se

podoun 'ndeveni. M"» Passet, Gamprieux

(Gard).

— jamais ne peuvent se nourrir, — et — jamais ne peuvent s'accorder.

Trois passereaux sur un épi trois

garçons près d'une

fille

Très passerous sus uno espigo

Podou pas Ni

s'abari,

très garsous près d'uno filho

Jamai s'endeveni. M.

le

pasteur Fesquet, Golognac (Gard).

— ne peuvent pas — jamais tomber d'accord.

Trois passereaux sur un épi trois

garçons près d'une

fille

LI.

lâ:

;===P=^:

=^=-^—l;— fo - ren

5:

de

siH •

fo - ren

de

itz:

ni

:i5=n

J-

l'ôu

-

-F=F=5= zel

Mi

-

ro

- hel^

Que

'

ÎÉ:

Tôu

MiROBHL

F-

F

Que

se nourrir,

ttl:^z=rj^=^ zel?

Lou

hou

- to

-

ren

en


J

-

46

^mt±±:S

'=^=^^=^^=^=^^

izy=ip^=i^=xmi=V=^ .

-é—4

ga-bio,

q=

rS

ga

pus

N'en ven-drô que

- bio,

Mi-ro-beL Lou bouto-ren en

bel,

r=f^===i^====^=T==P=^-=^ ven

N'en

-

drô que pus

Mi

bel,

«Que foren de Tôuzel Mirobel »

-

ro

-

bel

J

{bis)

\

Que foren de l'ôuzel?» \ «Lou boutoren en gabio, N'en vendrô que pus bel Mirobel.))

J

>

[bis)

\

M. Justin Landes, Sarlat (Dordogne). Notation musicale de M. Selter.

Mirobel. l'oiseau

Nous

uQue ferons-nous de

le

mettrons en cage,

l'oiseau,

— Mirobel^ — que ferons-nous

que ferons-nous de

de l'oiseau?

n'en deviendra que plus beau.

il

Mirobel.

LU.

-^:ri^=r

â:

'•

Du

::*=P

ra

-

F

Cagnoto

•-

i^H

t!=tC

pas tou

-

jour,

La

\-

i^cris;

^^ymp-J Du

-

ra - rô pas tou

-

ca

-

:t-2=

gno

- to

d'in-

:p=zic

îf

t^.

diè-no,

-

— La

L_.

jour Se

V=^ V=^ la

pour-tan

as

:^=ip=i:pz=ipz:T=izzii=î=it^==& |i:_^=qiz:—i-a=iqE=:e:rz=ip=:T=^zzi^=i=ip=::4

jours.

Pot

pas

tou -jour du

»=,rrp=fr:8:Pz3c:

Kp=^: diô-no, Pot

4M;— i^-

pas tou-jour du

-

rà,

La

^1

- rà,

ca-gno-to

=i^=:I^:

Se

J

w:

d'in-

SI

-i=«

=P=t?la

mai-na-jan pas.


47

Durarô pas toujour La cagnoto d'indièno, Durarô pa^ toujour, Se la pourtan as jours. Pot pas toujour dura

La cagnoto

d'indièno,

Pot pas toujour dura,

Se

la

mainajan pas. M. Ghassary, Camprieux L'air chanté par

(Gard).

M°« Passet.

— Elle ne durera pas toujours, — d'indienne, — jours. — portons tous nous ne durera pas toujours, — d'indienne, — ne peut Elle ne peut pas toujours durer, — — ménageons pas. nous ne pas toujours durer, La

la coiffe

coiffe.

elle

la

si

les

elle

la coiffe

la

si

Tonalité du plain-chant

(1^"^

ton).

LUI. Durarô pas toujour La reboumbeto verdo Se la metès as jours,

;

Pouô pas toujour dura. Pouô pas toujour dura La reboumbeto verdo; Pouô pas toujour dura, Se M.

le

la

meinajas pas.

pasteur Liebich, Saint-Germain-de-Calberte (Lozère).

Elle ne durera pas toujours,

mettez tous les jours,

peut pas toujours durer, toujours durer^

si

elle

la veste

;

ne peut pas toujours durer.

la veste

vous ne

de drap vert

la

de drap vert;

ménagez

pas.

elle

si

v jtis la

— Elle ne

ne peut pas


— LIV.

48

Lou CuRAT DE La Capèlo

:f^=f^

t

lifcz^

-i.

-f

r

r-

l;;c=^[;n=iti±=Ui=it=t^ Lou

eu

fr—f—f

-

rat

—r-

de

La

Ga

-

- lo

N'o man-


— que il

c'est

— Le cur6 de

beau?

49

La

Chapelle

— Ah! que

c'est

beau

!

confessait avec un crible.

M"« MiALANB, Saint-Félix-de-Sorgues (Aveyron).

LV.

^=t^--

f^=fi: Pi

La Moulinièiro

5=ç=i_U_[^_^=ç

- 00,

-

pi

mou

co,

- li

-

niôi

-

ro,

Toun mou-

l^^^ipi^ii pas

vol

li

a

Lou

nà,

-

^^3^=^ Mou

cà,

- li

-

nièi - ro,

ê

mou

ro

cal

'\)-l

- li

-

nièi - ro,

a

-

pi-

[~î>Lou

cal

v=^

pi

-

cà,

Tour

-

na

-

mai

na

-

pla.

Pico, pico, moulinièiro, {bis)

Toun mouli vol pas anà. Lou calrô picà, Moulinièiro

(6î5),

Lou calrô picà, Tournamai anarô pla.

M. Ghassary, Gamprieux (Gard). L'air chanté par M"»* Passet.

La Meunière. pas

allei.

il

faudra

Il

Pique, pique, meunière,

ton moulin ne veut

fau«|ra le piquer (piquer la meule),

le piquer,

de nouveau

il

ira bien.

— meunière {bi$)


— -

50

LVI Mouiinièiro

Toun mouli ne Lou tsal fa

pitsà;

Mouiinièiro

Lou

(bis),

viro pas,

{bis),

tsal fa pitsà,

Opéi tournorô

vira.

M. BoissÉE, Le Puy.

Meunière piquer,

(bis),

— meunière,

— faire piquer, —

ton moulin ne tourne pas,

(bis)

faut le

il

faut le faire

il

après

il

recom-

mencera à tourner.

LVII.

-^=1

:2:

Jan Lauriôu

m

.0

m

(f

p.

p

:rré: Tu

-

-

ro

m

t:

^--

y=^-

nié

har

del

^=^-^I

fa

-

Tu

rzfci^ifir^:

?i -

ras

a -

les

t=f-. gen,

Tu

Ta

-

Mouliniè del barri nôu, siras

léu farai

Tu

les

moun gendre, l's

esclops,

anaras vendre

-

ras

--i=. gen-dre.

;

yen-dre

;

ma

-=^:

ni -ras des -

Turoluro, Jean Lauriôu,

Tu

moun

na

S=5=^

9=^ l'ar -

- li-

ïtrzÉznit

rai Fs es-clops,

lôu pren-drai

Mou

tr-\--:^X:=rh=^-=^-V=

ï^^

lèu

riôu,

-

à=!^z^.

^-

Tu

nôu,

- ri

Lau

Jan

lu - ro,

pen-dre.


51

léu prendrai Targen,

Tu

l'aniras despendre.

M"« Marie Lambert, B»lesta (Ariège)

Je\n Loriot.— Turelure,.Jean Loriot,— meunier du rempart

— tu

mon

seras

vendre,

gendre.

Je fabriquerai les sabots,

— je prendrai l'argent, — tu iras

neuf,

tu iras les

dépenser.

le

LVII Torno, viro, Dzan d'Ouriol, Tu sera moun dzendre ;

lou forai lous polhossous, E tu lou n'ira vendre. M. BoissÉE, Le Puy.

Tourne,

paillassons,

Jean d'Oriol,

vire,

tu seras

mon

gendre,

— je

ferai les

et tu iras les vendre.

LIX Allegro

-z^=±:

p^=^'

t=àz=i

moun

Ai!

Dieu,

lou

:iirr:Û:

lan

ni -

es

vou,Moun ga-

iiipii^^ ba

-

gna

-

rà.

Se

ba-gno,que

si

si

iliUii^liii

:15:

=i ba

tems

•-

F

:45:

si

-

5-^

gne,

«

Lou

bel

tems lou

moun Dieu, lou tems Moun galan si bagnarà.

Ai!

se

-

ca

es nivou, »

ra.


— a

Se

52

bagno, que

si

Lou

bel

bagne,

si

tems lou secarà.

»

M. Chassary, Gamprieux (Gard). L'air chanté par

«Ah! mon lera. »

M"* Passet»

— mon amoureux se mouilse mouille, qu'il se mouille, — beau temps le sé-

Dieu, le temps est nuageux,

« S'il

le

chera. » 2« ton du plain-chant.

LX pzzzp-Tzztfzzip:

lâ:

ë^^:

:tî!i=p=:z=i^=zp: jf=^=:y=t;: vi-gno, mi

Plan-ten la

Plan-ten

- o,

la

vi-gno!

:^t=fcez=^=:± La ven

-

-

mia

-

Planten

ren L'an que

la

ven, d'a-ques te

tems.

vigno mio, (A'i)

Planten la vigno

E

!

planten-la, la vigno

A

la

vendémio.

La vendemiaren L'an que vèn, d'aqueste tems. M. Chassary, Gamprieux (Gard). L'air chanté par M""* Passet.

Plantons la vigne, la

vigne

bonne

— plantons la vigne! — Plantons-la, vendangerons — productrice. — Et nous ma

l'année prochaine à la

mio,

la

même

époque.


»

-

53

LXI Planto

la vigno,

Planto

la

La

vigno

mio, ;

culiren

Al bout de la quinzèno,

La culiren Quan vendre lou printems. M.

le

pasteur Liebich, Saint-André-de-Lancize (Lozère).

Plante la vigne, mie,

au bout de la quinzaine,

— plante — nous

la vigne;

nous

la cueillerons,

la cueillerons

quand viendra

le

printemps.

LXII.

Loui SouLiÈs

(1)

\^^^m î^^i^ ^-T

fc

Soun

gris,

soun blans, Loui sou

f—fn

- liés

de

moun

frin

-

gai-re,

--

Ç=^ Soun

V-

'J

soun blans, Soun bour -dà

gris,

de

s^ig^Éi^ Soun pas cou-mo a-cô

#

n

a

Soun pas cou-mo

Cet air est par M.

ÎE3 ;^2i=M=fc=t^

.._ji:

a - c6,

Soun bour

moine pour

le le

de

^-

Vr.

(1)

que

- lei

:it==tt==tt==l?

cueillies

-

les

D' Giiaussinand,

six

-

s=

J ~\) "

de

ri -

ban

blan.

-#

-•-—p-

9==p= ma mi

-

ou-no,

— —

4^=z-4

•-

:^:

'^

ca

- li

-

cô.

versions suivantes toutes

Goux (Ardèche).

re-


54

« Soun gris, soun blans, Loui souliès de mounfringaire Soun gris, soun blans,

;

Sounbourdà de riban blan.» « Soun pas coumo acô

ma miouno,

Aquelei de

Soun pas coumo acô, Soun bourdà de calicô. »

— mon amoureux, — ruban blanc. — — ne sont pas Les Souliers.

« Ils

sont gris,

ils

»

sont gris, ils

ils

sont blancs,

sont blancs,

ainsi,

ils

— ceux

ne sont pas ainsi,

Ils

de

— les souliers de ils

sont bordés de

mon

amie,

ils

sont bordés de calicot. »

LXIIl Qu'es elegan 'que jouine orne

Qu'es elegan

!

{bis)

!

Pouorto de boutons lusan,

La coucardo blancho, L'abi d'ourdounanso,

La mouostro au 'qui

Qu'il est élégant, il

n'iô

constat;

per se faire amà

— homme! est élégant! — — la cocarde blanche, — l'habit d'ordoncôté — en voilà [assez] pour se aimer.

ce jeune

{bis)

qu'il

porte des boutons brillants,

nance,

— la montre

au

faire

;

LXIV N'ia 'ncaro mai

De boumbino

[bis)^

N'ia 'ncaro mai

De boumbino

din la mai.


-

55

Lou vi, la boumbino, Fan bouoDO cousino; Lou pan de froumen M'es avis que gasto rèn.

— y en a encore y en a encore — des pommes de — des pommes de — dans maie, — Le pomme de — font une bonne cuisine; — pain de froment — ne gâte terre {bis),

Il

vin, la

la

terre

il

terre,

lui aussi,

le

rien.

LXV N'ai en galan

De

la vilo (bis),

N'ai en galan

De

Rouman

la vilo de

M'envouio de

De

E De

J'ai

un amoureux

la ville de

Romans.

et des compliments,

letro,

letro d'amoureto,

de coumplimen,

letros à tout

— de —

;

11

moumen.

la ville (bis),

m'envoie des

j'ai

lettres,

un amoureux

LXVl Ei perdu moui gans l'èli, {bis)

Ei perdu moui gans

Dessous Irei loui

l'èli, l'èli

blan.

chercha

Dessous Tèli

(bis),

Irei loui chercha,

Moun bouon ami

de

— des lettres d'amour,

des lettres à tout moment.

Dessous

à inoun bra?.


— J'ai

sous

perdu mes gants

j'irai les

chercher,

sous le

le lis, le lis blanc.

56

lis {bis),

J'irai les

avec

—j'ai perdu mes gants

chercher

mon amoureux au

sous

le lis (bis),

bras.

LXVII « Viro-lo plo,

Moun

ami, ta miouno, VJro-lo plo,

Touornolo,

E

laisso-lo.

Lo Lo touorne

vire, lo laisse,

((

Moun

Fais-la bien tourner,

moun

aise,

me di plo, moun

paire

Viro-lo

«

à

:

— mon ami, ton

ami.

amoureuse,

— fais-la bien

— — tourne-la — et laisse-la.» — «Je la tourne, je la — mon père me — Fais-la bien tourtourne à mon

tourner, je la

ner,

laisse,

aise,

mon

dit

:

ami.

LXVIU Viro-lo plo

Ta miouno,

iéu t'ou dise,

Viro-lo plo,

Qu'autromen

se toumbariô.

Viro-lo à toun aise,

Touorno-lo à toun aise,

Soun paire Ta Viro-lo plo,

Fais-la bien tourner, tourner,

:

moun

— Son

ami.

ton amoureuse, je te le

car sans cela elle tomberait.

tourne-la à ton aise,

ami.

di

père Ta dit

:

dis,—

— Tourne-la —

fais la bien

à ton aise,

Fais-la bien tourner,

mon


-^ 57

LXVI.

Las Fennos dal cap dal pount

u

—*^=*i:i3^=h\}=^

4

t5=^=*-

|;__|;Jrtr:r* Las

l'en

dal pount

-nos dal cap

Ai-moun pas

sa-

la

la-

^ê^^^fe^^^^^â^ du

- ro,

Ai-moun mai un boun viéu-loun, r«-)-o

45=B: à

cen

la

tu-ro.

!

I-^s-ta-

^^^Isi^

:t=it cat

/«-ro

-^—•—^— «-T-J,-

^-

-

-

Lu

-

ran tu-ro-la-ro

lu

vo.

-

Las fennos dal cap dal pount

Aimoun pas la saladuro, Aimoun mai un boun viéuloun, Turoluro

!

Estacat à la centuro.

Luran turoluro M.

luro,

le

D' GuiBAUD, Narbonne.

elles Les femmes du bout du pont n'aiment pas la salure, aiment mieux un bon violon, attaché à la ceinture. turelure

Luran

!

turelure lure.

LXVII.

L'an que ven

^SHifl^iH L'an que ven, se

Diéus ou

'JÊ

=F=^ =F

i::

de

fa

vol,

:p=^=f:-^'

^

jr.

-/ r-=:^r-

Sa

- rai

pai

-

re

:•-

-;X=7==XP=^-

mi-llio,

Pour-ta

- rai

Tbi

-

gos

sul

col;


— A

m

ni - rai

-

fou

-

^

58

chà

it=tr

:g=

^

iA-^A-V-—Ig a/.;

Ai!

r

.'

^=^ i£ Toun

ÎZrzB: ai -

re

if ai!

ai!

ai!

ail

izn=tt Ai!

vi - gno.

la

pou

li

-

ai!

do^

t=ttn4i=?erdtztt:

t me

plai.

^// ai! ai! ai!

L'an que ven, se Diéus ou

ai!

vol,

Sarai paire de familho,

Pourtarai Tbigos sul col

;

Anirai fouchà la vigno.

Ai/ ai! ail

Ai! ail ai! ai! ai! ponlido,

Toun aire me pîai. Ai! (5 fois). M.

L'an prochain,

si

Dieu

— je

le veut,

a?,

mignonne,

serai père de famille,

— — ta figure me plaît. Ai! (5

prendrai la pioche sur l'épaule,

LXVIIL

D' GuiBAUD, Narbonne.

le

j'irai travailler la

vigne.

— je

— Ai! ai!

fois).

Paro lou Loup

t=t

acrprrf,E^3^£iE?^^ Pa

-

ro lou

-

ro

N_4^—fi.—[^

lî^ S

Ur=tt=l^==1^=l;2:

Sau

Pa

loup, ber-giô-ro,

- ta -

din

IZiJ

lou par-i^ue, Man-ja

-

rù tous

loup;

lou

^t mou

-

tous.


— —

50

^

Paro lou loup, bergièro, Parolouloup;

....

j

(

Sautarô din lou pargue,

Manjarô toua moutous. M.

le

pasteur Liebich, Saint-André-de-Lancize (Lozère).

— Prends garde au loup, bergère, — prends garde mangera tes moutons. parc, — sautera dans

Gare au Loup. au loup

;

il

le

il

Mes Omours

LXIX.

F=Utrf:

m

m

F

moursFoun-da-dos

sus

lai

.#

p

^ N'ai

i

mes

?=r»z=tï:

¥

N'ai

mes

o

-

o

-

:f:

î

meurs Foun

:*

cen-dros,

ft

^

V—H-Vii=^ -

da-dos

sus lou

jour;


— 60 — Mes Amours. — mes amours emporte,

les

mes amours

J'ai

— établis sur jour — — moindre vent —

établis sur les cendres,

le

moindre vent

le

;

qu'il fasse,

le

j'ai

qu'il fasse,

me

les prend.

p

p

LXX =rf:f=p:

?3E ±=:!î:=tz=i?

Calchan-jà de

li^

p

H^-U-U

-:Xt=ïjL

mi- os.

Galchanjà de

mi-os, Pierres,

i^^gy

^=^ Cal pas faire

a

cô,

-

fc=±i:

Marc- An

t=f:

iczf:

Cal pas faire

a

« Cal

-

:

Cal gar

:p

touè-no, Marc-An-touè

-

no

î

É=X

cha-cun

-

-

la

siô

chanjà de mios, Pierres, Cal chanjà de miosl

j

»

{*")

Cal pas faire acô,

«

Marc-Antouèno!

{bis)

Cal pas faire acô

:

Cal garda chacun la siè! » M. Chassary, Gamprieux (Gard). L'air chanté par M"'» Passet,

«

11

faut changer d'amie, Pierre,

ne faut pas faire cela, cela

:

il

il

faut

— Marc-Antoine

!

changer d'amie.

{bis)

11

»

« Il

ne

ne faut pas faire

faut garder chacun la sienne. »

LXXI.

LOU COPELOU DE PALHO

5^ i^^^^ N'ai

un

co

-

pe

-

lou

de

s pa

-

Iho

:P=P:

1?=P=P=Î= Que

man-co


^ — 61

-

l^^m^^^Éeg^i^B lou cour-dou

-

-

me-tôs

lan,

-

i

- lou,

leu vous en

^^ee^^:E^^:e^?

:P=r. li

prè

Ga

;

Fa

gue,

mai

qui - con

- rai

per

vous.

N'ai un copelou de palho

Que

manco

lou courdou

;

Galan, metès-i lou,

léu vous en prègue,

Farai quicoun mai per vous. M"» Hermet, Genolhac (Gard).

Le petit Chapeau de paille. auquel il manque le cordon ;

prie,

— je

ferai

— J'ai un petit chapeau de paille —

galant, mettez-le,

je vous en

quelque chose de plus pour vous.

LXXII.

Lou Cassaire

4^=*:

ritrrâ:

tffîrrfczzrtiit "uZu— Ren - coun-trère un cas

- sai - re,

Au

;

lioc

:ih=g le - bre,

1

.

Pau

-

re-ta!

^

de

^ m'o

Tout lou

-

ti

ti -

rat

Rencountrèreun cassaire Tout lou Ion dai riéu;

Au

Ion dai

^^P

i neu

5crt

^

:U:

à

{bis)

lioc de tira à la lèbre,

Paureta! m'o tirât à iéu.

la

^

)

)

à

iéu.


— 2.

62

Las balas que tirava N'èrou pas de ploumb; Erou d'una autra marchandisa

Que

fôu couflà lou coutilhoun.

M^e Ganivet,

Saint- André-de-Sangonis (Hérault).

— tout — pauvrette a — n'étaient pas de plomb — Les balles d'une autre marchandise — qui gonfler jupon. Le Chasseur.

rivière

;

— au

1.

de

lieu

2.

Je rencontrai un chasseur tirer le lièvre,

!

qu'il tirait

lieu à

le

long de la

tiré

sur moi.

;

fait

Ce couplet donne ment de contrée a

il

une observation assez curieuse

influé sur le

elles étaient

le

:

le

change-

rythme, qui est devenu celui d'une

bourrée.

Voir la

même

version aux Montagnardes.

LXXIII

i

^

lâ:

zf5=:p=:p=i=:

=P=p:

V=i^

te=t2:

Tou-tislou

ti

^^^

Tou-tis

lou

t'au -

lou t'au

-

mi-o,Pau-ro

^

Urôu, Pau-ro

mï -

v^ mï

Toutisloutiguètoun,

Pauro mio

l (bis)

Toutis lou t'aurôu,

Pauro mio

I (bis)

.mi-o,

r^=^P

S:

rôu, Pau-ro

ii^ y=^U— Tou-tis

^i^tgîCP

îtit? guè-toun, Pawro

o,

Pau-ro

U-ïl—^

,

,, ^

.

- o,

at^

quan vou-drôul

- o,

^

rrîi

^ ''


63

-

Toutis lou t'aurôu,

Pauro mio, quan voudrôu. M. Chassary, Camprieux (Gard). L'air chanté par M°^' Passet.

guettent tous,

Ils te

pauvre mie!

(bis)

pauvre miel

Us t'auront

(bis)

Ils t'auront

tous,

— pauvre mie, quand

tous,

ils

vou-

dront.

LXXIV

m

^M^ H h

g-Jr:U=pu-^^ A

i-i fjirtt

V=^

^S^^

Y'a du bon vin blanc

Tau-berge An-toi-ne

*

:f=PC

?c=frzp:

f^

t>at=U

blanc Pour les

i

fil

-

\

\j

V

Y'a du bon vin

:pc=e

\^-\;:^f=^-

Y'a du bon vin blanc pour les

let-tes;

A

J \

1

a-mants.

l'auberge Antoine

Y'a du bon vin blanc Y'a du bon vin blanc !

Pour

les fillettes

;

Y'a du bon vin blanc Pour les amants. M"« Passet, Camprieux (Gard).

LXXV.

l

:;=

Vi

^B court

-

re

ton

— Le Jau

V.- V^ tt=rr_ jau, Bra-io! Vi

î^

tzt:

-

^^

=?=P=l;= rz înz:çrrtnh±=a: s£

re

ton

5=

a - près les pou-les, Li fait tout plein de niau,

jau.

Il

p: Vi-rc ton


u

-

64

[^^^^^^_ jau,

Vi

jau, Brà - iôl

ton

- re

Vire ton jau,

Bràio

^

i=f=i

Vi

- re

ton

jau!

(bis)

I

Vire ton jau. court après les poules,

Il

Li

de mau.

fait tout plein

Vire ton jau,

Bràio

{bis)

l

Vire ton jau

!

M. DiOT, Vendat

(Allier).

LXXVl

m^ Le

la

Ma

-

per

long

•=P: tiè - res,

vie- re

par -du

J'ai

la

-

ri

vie

mes

gants.

Mes

gants

t=fiz=:i: p'tit

jar' - tic

-

re

t=fc=t;=

mes

pa

-

et

mes

-

res,

V

nier

blanc,

Mon

Le long de la J'ai perdu mes

Maman

!

p'tit

rivière

gants,

jar'-

——

tt

'^

Ma

-

man! Mes

P=t^ t=±=±zVzz:^^i=iU l^i=^=pÊl^ t=^gants et

mes

BE^^I

de

AP=it Mon

:U=^V-

=^=^,^1=^

P:

du

-

ri

V=^

man! Le

-

'XL :t:

tz=i:

i itt

J'ai

t>:

long de

V^ gants,

^=T=p=^T=:fiz=P

5=t^

pa-nier blanc.

1


65

Le long de la rivière J'ai perdu mes gauts, Mes gants et mes jar'tières

Mon

p'tit

panier blanc,

Maman Mes gants

Mon

et

p'tit

/

mes jar'tières

panier blanc.

M. DiOT, Vendat

(Allier).

LXXVU

i

:2û

FËfî

U^

^?«£P=

:^^¥^^^^Ê

^^^^^^m A. Granier, Laguiole (Aveyron).

LXXVIII

i

i=fV:^

-k^l

P—H

1

^g^^i^li^^^


66

^^^i^^ M"» Anna Causse, Marvejols.

LXXIX

^î^^gi^p^ rSrJ:

f=fT

:tzr

^'

'

P

^

^^ .

ê

:ir=3c=Ê.

^^^^I^P^^ M"« Anna Gausse, Marvejols.

LXXX

n i

^E^

S5E HlMiÉI

S3i

:^E$

tîfc:—

:f=e:


ô

:

67

Jf=^ :p=^

i

^^ S :£^ÉZ=—

M. Lefort, Antoingt

(.Puy de

Dôme).

LXXXI

^

(^-f-r-f'

lâ:

4

-

4 ^

^

w

b^=M^

ê

T=^='^

\j

^^ "^

V=K

^^m

0-f-^-t ^

r=t.

î

-t^

M. DiOT, Vendat

J'ai

noté les trois bourrées suivantes à Vichy, d'après Desfougères,

vielliste

renommé dans

le

pays.

LXXXII.

La Charolaisb

z-8-g—

i

(Allier).

t=?=St=K=Ê=t 3Ë=ti*

&=e

^

§1

-f-f-r-*-

=5= -

f-w-f-f T


^m

0—p—f—f—m—0-

i=i=P=t^^:

^

m

ff

r

.

J5

:f=f:

^ ^^ -

S^

68

ë

-Mt-M

^

^=S^

m m

t=^

^^^^

iKZL'zzar.

$l-^£^T?^^^;j^

^^i^ LXXXIII

D. G.

(1)

^^ipiëi^^^ ..^-

f=^-tztrt

(1)

pÊi3^^: ^^

Desfougères appelait cette danse

:

Bourrée barbounaise

(sic).


69

es^^e;^;^^^

i

'j=z\=:f

^

-J—r^]'^^^ é—j

\

LXXXIV

^^^^^m^^mi t

t

t

t

I

f

f

1'» fois

I

T

t

t'^" fois

I

Y

^^pi^g^^^^gl Variante

^ÉiiS^ii 3?ffii^ fiL^ SzgzizÉ—

^

H ^


— 70 — RIGAUDONS Dans mes recherches sur rigaudon

(1)

que dans

les

danses chantées, je n'ai trouvé

le

département de l'Ardèche. Cette danse est

le

surtout en usage dans le Dauphiné, et plus particulièrement dans le

canton de Mens, où la tradition en est conservée par les habitants, qui ont la réputation d'être les meilleurs danseurs de toute la contrée (2).

Quoique cette danse j'ai

et ces chants soient étrangers

tenu à noter ceux du pays de Trièves, dont

au Languedoc^ du pur

le dialecte est

languedocien, à cause des intéressantes particularités qu'ils offrent

au point de vue musical, mais surtout parce qu'ils n'avaient jamais été notés avec les airs originaux, dans lesquels consiste leur prin-

même

cipal et

leur seul intérêt.

Dans une brochure, extraite du Bulletin de V Académie Delphinale Le rigaudon dans le Trièves, Grenoble, (3^ série, t. XX), intitulée 1886, M. Guichard a publié une étude très détaillée de cette danse. 11 donne le texte d'un certain nombre de rigaudons, mais sans les airs :

notés.

Grâce à l'obligeance de

MM.

Arnaud, directeur d'Ecole communale

à Montpellier, et Gay-Montel, négociant, tous deux natifs de Mens,

pays par excellence du rigaudon,

le

j'ai

pu noter quelques-uns de

ces airs, qui empruntent souvent les éléments de leur mélodie aux

modes du plain-chant. Depuis cette époque, M. Julien Tiersot a publié un important cueil des

Chants populaires des Alpes françaises

nombreux rigaudons

Ma

loriste.

notés, dans le pays

(3),

re-

contenant de

même, par l'éminent

folk-

contribution à cette série conserve néanmoins toute sa

valeur; je n'ai rien à changer à la note écrite avant cette publication, car un seul, dans le recueil de

M.

Tiersot (Las filhas de Mèn), est

absolument identique à ceux qui m'ont été dictés par mes dévoués

(1)

Ainsi qu'on

pas bien

fixé

vu dans les notes qui précèdent (p. forme à employer pour le mot rigaudon

l'a

sur la

4), ;

on n'est donné

j'ai

parce qu'elle est usitée dans le pays d'origine, chanteur prononce rigàudou (Voir VIII, Maire, si savias).

la préférence à celle-ci,

le

:

(2) «

dans (3)

Dansarian lou tchiou din

l'aigo.

»

(M. Guichard, Le rigaudon

le Trièves, p. II.)

Julien Tiersot, Chansons populaires recueillies dans

çaises (Savoie et

Dauphiné).— Grenoble

1903, in-4».

les

Alpes fran-


— MM.

Gay-Montel. Cette petite incursion province voisine servira de complément à l'enquête de

collaborateurs,

dans

Arnaud

-

71

la

et

M.

Tiersot, et rectifiera parfois les renseignements qui ne lui ont pas

été

donnés avec toute l'exactitude désirable.

Le mouvement du rigaudon pendant la première reprise, qui comprend huit mesures (ou quatre mesures répétées), est assez modéré il devient très vif à la reprise suivante. (Observation communiquée par M. Gay-Montel). ;

I.

— Rigaudon de Belmont

Va-t-ei

-

un la-vou

lai

-

rau Que

la -

vouôro, que la-

-

rau Que

la -

vouôro dinc un

±

=D^^ vouero trau.

;

Va-t-ôi -

Vai-t-en

sa-ves;Vai-t-en-ti

lai

- ti

un la-vou

lou re

lou re-le

- le

-

-

va, Ti

va, Ti

que

que

sa-ves,

ti

que

sa-ves bian dan-sà.

Va-t-eilai unlavourau

Que lavouôro,

(bis)

un lavourau Que lavouôro dinc un trau Va-t-eilai

(1).

Vai-t-en-ti lou releva,

Ti que saves

(bis)

;

Vai~t-en-ti lou releva,

Ti que saves bian dansa.

M. Arnaud, Mens

(1)

Var

:

(Isère).

Dins un biau.

Dans un

béai.

M. Gay-Montel.


r

^n

— 72 — Vois là-bas ce laboureur

qui laboure {bis).

laboureur — qui laboure dans un trou. — remplacer), — toi qui sais bien danser.

II.

i

i

irti -

Fa

cou

m^-

Lou cou

•ff—

-

:p=p: V=it.

t±=f:

-^

Lou cou

siô

-

soun ni

soun ni

siô

-

f

Mai, quan ven lou

vc

n

-

pre,

lou

ma

-

ti,

l'au-bre,

m

^^

per

tout;

-

Lou cou-cou vôu

tt=!^=tt=t?

Quan ven

sus

i ^^^

^^^ —

îî=fc

le relever (le

!?=:

S=rt£

Fa

cou

zzSiii:

Va-t-en

— Lou Coucou.

-S— -4-

— Vois là-bas ce

Lou cou - cou

^^

-^ ei

ê-tre;

11

par

-

ti.

Lou coucou Fasiô soun ni sus Taubre,

Lou coucou Fasiô soun ni partout;

Mai, quan vèn lou vêpre,

Lou coucou vôu li être Quan vèn lou mati Lou coucou ei parti.

;

M. Gay-Montel, Mens

Le Coucou.

faisait

son nid partout

veut y être(dans parti.

Le coucou le nid)

;

;

faisait

son nid sur l'arbre,

— mais, quand — quand vient

vient le soir, le

matin,

(Isère).

le

coucou

le

coucou

le

coucou est


^

g

73

-

in

Même Le printemps Le printemps

air.

réjouit la bergère, réjouit les amants.

Allons,

ma

bergère,

Sois toujours fidèle Allons,

;

mes amours,

Profitons des beaux jours.

M. Revillout, Mens

IV.

Las

[>-

-^—U—^-

P^U— fil

M en

Las Filhas de

-sP==::

ir:

(Isôre).

-

Mèn soun

de

has

a -

t:

moui

-

rou

- sas;

m^pp^^mi^ Pre-nounun

I

pa

p:

Pouont, vès

- nier,

van

à

Van

bou-sas,

las

m

Ê it

lou

Bré,

vos

Ei

las

=P f— g=-r— s'en

vènoun pas Sens

lous

a

-

vés trou

-

ras,

^^

zy—\i=i;=y=A

E

vès lou

-

bas.

Las filhas de Mèn soun amouirousas Prenoun un panier, van à las bousas, Van vès lou Pouont, vès lou Bré, vès las Eiras, E s'en vènoun pa« ;

Sens lous avés troubas. M. Gay-Montel, Mens

Les Filles db Mein«. elles

Les

filles

de

Mens

(Isère).

sont amoureuses

prennent un panier, vont aux bouses (ramasser du

;

crottin).


— 74 Elles vont vers le Pont, vers le Breuilh (1), vers les Aires

— sans

ne s'en reviennent pas

Nous trouvons

(2),

et

amoureux).

les avoir trouvés (leurs

un premier ton du plain-chant bien caractérisé. deux phrases de trois

ici

L'air est formé, contrairement à l'usage, par

mesures, suivies de deux autres phrases de quatre mesures.

V.

Las Filhas de las Eiras

rpzz:)!?

33^^^ ^i^i^y g=ï.

Fil-hasde

Ei

las

- ras,

Ail que

î=±=t:

dan-soun bien!

—:w=f=f: —— —— ^

Fan

vi -

lou

ro

-

f

F

^

'

i

f

b-t-H

pèd, Loucouontro-pèd, La couontro -dan-so.

li^^^y^^^^pfe Ai! lou bèu jou -ven,

Lou bèu jou-ven Dôu pèd de Mén!

Filhas de las Eiras,

Ai

!

I

que dansoun bien

!

».

(

Fan lou viro-pèd, Lou couontro-pèd, La couontro-danso. Ah lou bèu jouven, Lou bèu jouven Dôu pèd de Mèn !

!

M. Arnaud, Mens Les Filles des Aires, le vire-pied,

jeunesse

(1)

— ah! qu'elles dansent bien — Elles

contre-pied,

— du pied (pays bas)

Lou Bré

!

de

la

contredanse.

Mens

Ah!

font

la belle

!

Breuilh) est la place du Marché. promenade publique, complantée de

(le

(2) Les Aires,

Mens.

le

(Isère).

tilleuls,

au sud de


75

VI.

i^

La Coumaire

^ §^i^Î5=f5=:N=I i:

Pr

Voun

va

à la cou-maire,

- ti

Ow/

ii=S= pre

lou

rfi

-

sen

^iiiiiliiiPPii^

v--

Ou Mounta-lei

^/?

\m

-

mar Vau

vèi

-

re

cou

la

ES^EÏ^EÎË^^lEÈa Ou Mounta-lei

mai-re,

«

-

marVèi-re

cou -si

la

Voun va-ti à la coumaire, bu ! di lou presen ti ? » « Ou Mountaleimar Vau vèire la coumaire, Ou Mountaleimar )

-

nà.

.

(

Vèire

— «Lei sia du

la

ti

cousinà

».

bian aima, bis

! di lou

presen

ti ? »

M'amo bien, sou di, M'amo coumo lou birou, M'amo bien, sou di, ((

Me

voudriô vèire foundi.

»

M. Gay-Montel, Bourg d'Oisans

1.

«

((Tu vas voir

A Moatélimar —

la

— hein

commère,

je vais voir la

!

commère,

(Isère).

toi

qui es présent ?

à Montélimar

»

voir la cousine. » 2.

«

Es-tu

m'aime bien, à ce voudrait

me

bien aimé, qu'elle dit,

voir fondu. »

— —

heiiil toi

elle

qui es présent

m'aime comme

f »

le beurre,

^<

Elle elle


.

-• 76

VII.

Las Bourrèas d*Ôuvergno

——

^ v=vv^

Las

dan

-

t^

sa -ren plus, Las bour-re

-

as d'Ôu - ver -gno,

P^il^^^^E^ës Las dan-sa-ren plus Lou viourous soun roum-pus

B L.ous

:

-i^nt:

:P

=^É

fa -ren

4i=p: fa -

dou

a -

ren

Au

- bà,

-

pa

de

-

ra

-

zi

-

no,

Lous

î^i^^pii^ a

dou

-

- bà,

tour -na- ren dan

Pèi

Las dansaren plus, Las bourrèas d'Ôuvergno, Las dansaren plus Lous viourous soun roumpus. « Lous faren adouba

-

sa.

a

:

»

Aube de

parazino,

Lous faren adouba, Pèi tournaren dansa.

»

M. Arnaud, Mens

«

Nous ne

nous ne

les

les

danserons plus,

danserons plus:

ferons raccommoder,

— puis

les bourrées

(Isère).

d'Auvergne,

les violons sont brisés. »

«

Nous

— les

nous reviendrons danser. »

Vlli

î^^^^^^^ Mai-re,

si

sa - vias D'oun-te

vè-nou, d'oun-te

vè-nou.


— 77

11^ Mai-re,

m

me

vô-nou,

sa - vias D'oun-te

si

^

ba

-

y—r

Vô-nou

de

Tou

^^=fF=i

-iP=U v^ Vô-nou de Tou

Tou

lou, de

-

»

^ - lou,

De dan

Maire,

lou

-

lou

sa

ri

-

gôu

se-lho,

-

^^

-

-

dou.

savias

si

D'ounte vènou

Maire,

Mar

de

e

trias

{bis),

savias

si

D'ounle vènou,

Me

batrias:

Vènou de Toulou, De Toulou e de Marselho, Vènou de Toulou, De dansa lou rigôudou. M. Gay-Montel, Mens Mère, vous saviez — d'où je viens — je viens de Toulon, — de Toulon et de Toulon — de danser rigaudon. si

{bis),

me

vous

Marseille,

(Isère).

battriez

:

viens de

je

le

IX.

ôr-^-f—.2

r

f

La Barco

f-

±=p=it=: La bar-co

vi-ro,

mi

- o,

La bar-co

m

•^

z^iSzzznfcziir^zis

i :i=â:

Lais-so-lo

t-

lt=t:[=fc

vi - rà,

--^.

Tan que

VI

=::î5=fi=is: liznat

vi-ro,

tan

que

-ro.

3= vi-yo,


u

^

-

78

il^^^^^^^^ Lais-so

- lo

Tan que

vi - rà,

«

La barco viro, La barco viro. «

vi

-

ro

dôu bon

las.

mio, »

Laisso-lo vira,

Tan que

viro {bïs)

Laisso-lo vira,

Tan que

viro

dôu bon

las. »

M. Gay-Montel, Mens

La Barque.

—«

« Laisse-la tourner,

tant qu'elle tourne

X.

^==pA

m

viôu

sa.

ca -

:f=p:

barque tourne.

du bon

»

-

côté. »

*=«? £z4L_^-i-L_P li

V=V=^

nas

de

lou

la

Calignaire

viô

*

un

-

-

Me coun

gnai-re, :p

CP

pas

— Lou

^^— -

La barque tourne, mie,

(Isère).

-

ve

-

niô

— — '—rÇztbzzf

cai

W

-

re,

vSa - viô

pas dan-

^^^^^^mÊ A-quôu

ca-li - gnai-re

Me

coun-ve-niô

gai-re,

m

I|e^^^

ttïi^-=iî=^ —^;-iA. A-quôu ca-li gnai-re Me coun - ve-niô

Aviôu un calignaire, Me counveniô pas; Aviô lou nas de caire, Saviè pas dansa.

pas.


— 79 — Aquôu

Mo

counveniô gaire,

Aquôu

Me

calignaire

calignaire

counveniô pas. M. Gay-Montkl, Mens

— J'avais un amoureux — qui ne me convenait pas

L'Amoureux. il

reux

avait le nez de travers,

— ne

me

(Isère).

il

convenait guère,

ne savait pas danser.

cet

;

Cet amou-

— ne me conve-

amoureux

nait pas.

— L'AzE

XI.

Même

air.

'n ase, me couato cinq sôus Qui lou voudré vèire n'ien coutarà nôu.

Ai achata

;

Venàde bouono houro, Venà de toute houro, Venà quan voudré :

Toujous {bù) lou troubaré. M. Arnaud, Mens

L'Ane.

J'ai

acheté un âne,

il

me

coûte cinq sous

;

(Isère).

à ceux qui

le

leur en coûtera neuf, — Venez de bonne heure, — voudront — toujours vous venez à toute heure, — venez quand vous voudrez voir,

il

:

le trouverez.

XII.

La Gramuzo

i^^iHêiiiÊgi^uggl Pau

-

ro

gra

-

mu-zo,

T'an cou-pà

la

COUD

;

'%'

n--R-j^=:qS:

inïi f=^

ÇP=0rtiar=B: îE it

T'an cou

-

la

couô,

E - mai

la

:i=>t tè - to,

Pau -

ro


— —

80

% '

g^ifi^

'

' tio

T'an cou

1

-

lou

^i^^t^^ Per

nà,

Pauro gramuzo, T'an coupa la couô

Emai la têto, Pauro bêtio

(!)

ba

[àzs)

-

- di

nà.

;

!

T'an coupa lou nà

Per badina. M. Gay-Montel, Mens

Le petit Lézard. (bis)

;

— aussi la

(Isère)

— Pauvre petit lézard, — on coupé la queue — pauvre bête !—-On coupé nez — pour t'a

tête,

;

le

t'a

b adiner.

XIII.

:2

f

u

^

Am

Vès

1!^^ fan de

fan

(1)

:p

-

{>

JE

mi

- bèu,

—— ^

bèu,

mi

-

:4i

ou -no,

-

*

ou

-

no,

vès

rôu.

L* dernière période n'a que

ou

Ma mi trois

Am

-

S^

p=izr-=fc-pa - ta - rôu, Ma mi -

-

Am

bèu,

t

:C:

- ta

vès

F-

JÈzzfL

de pa

_l-|;__t;-_l;_-|A

Am

Vès

Lei Patarèu

je::-#

f-

I

-

-

no,

ou

-

ma mi

no, vès

bèu,

Lei

=±;

-

ou

Am

-

-

no, Lei

bèu.

mesures, »u lieu de quatre.


-

-

81

Vès Ambèu, miouno, vès Ambèu

{bis),

Lei fan de patarèu,

Ma

miouno

;

{bis)

Lei fan de patarèu

Ma miouno,

vès Ambèu.

M. Gay-Montel, Mens

(Isère).

on fak des A Ambel, (2) ma mie, à Ambel Les Patarèu (1). ma mie, à Ambel. ma mie (bis), on fait des patarèu,

patarèu,

XIV

Moun paire Moja be toudjour Que moun afaire Faria petafi

gui

;

Moun paire Tan me lou dguiguet Que moun afaire N'en petafinet. M. A. Gallon. Saint-Romain-le-Désert (Ardèche).

Mon père— me mal. — Mon père

l'avait toujours dit

— tant me

Ce rigaudon avec

le

l'a dit

mon affaire que mon affaire que

finirait

— a mal

suivant se chantent sur

l'air

fini.

de la bourrée n°

I,

p. 7.

«Nous ne connaissons pas d'équivalent

français à ce mot. Voici ce après avoir obtenu une pâte avec de la farine, on l'étend, au moyen d'un rouleau, en feuilles minces. Quand ces feuilles sont sè(1)

qu'il

ches,

représente

on

dont on

:

les brise fait la

en petits morceaux irréguliers, et ce sont ces niorceaux,

soupe, qui portent

Le Rigaudon dans (2)

Ambol

le

nom

de patarèus. » (M. Guichard,

le Trièves, p. 15.)

(Isère),

arrondissement de Grenoble.


-

82

— NOSTE AZE

XV.

Noste aze N*èro sufisen Porto la qùio ;

Amai

li

vai ben.

Noste aze N'èro counseliè, Vai à Grenobli

Querre

sei papiè.

M™* Pascal, L'Épine (Hautes-Alpes).

Notre âne lui

va bien.

— glorieux — porte la queue — et même cela — — Notre âne était conseiller, — va à Grenoble — était

il

;

il

chercher ses papiers.

XVI.

— Ma

Ai maria

ma

Souorre

souorre

Per un pouorre Li ai dounà 'n fouidiéu Louva siè Dieu ! ;

Uno poulo

;

nièro

Per verchièro,

Un agnèu

fouirous

Par amourous.

M""*

Pascal, L'Épine (Hautes-Alpes).

— J'ai marié ma sœur — pour un poireau — je — Loué Dieu! — Une poule noire — pour dot, donné un un agneau m....x — pour amoureux. Ma

Sœur.

tablier,

;

soit

lui ai


83

XVII

ma

Maride

sorre

Per un porre, Li done uno boussello d'aïet

Per

soun bouquet.

faire

M. Arnavielle,

Je marie d'ail

ma sœur

— pour

faire

— pour un poireau — je ;

lui

Alais.

donne une gousse

son bouquet (de noces).

XVIII

Si vouré

que vous dise

Qu'es arribà 'Chabau

N'a près

:

la barruleto,

S'es ficha din lou biau.

M"»* Pascal, L'Épine (Hautes-Alpes).

Si il

vous voulez que je vous dise

a pris la descente

(il

a roulé),

— ce

qui est arrivé à Chabal

et est

tombé dans

le

:

ruisseau

(le

béai).

XIX Aquest an

marioun Que n'an lou suc pluma lei vièi

se

;

Lei jouine qu'an S'en van

la

qùia

sei^cir la loi.

M^e Pascal, Montmaurin (Hautes-Alpes).


84

Cette année les vieux se marient,

plumée)

;

les jeunes, qui ont

— — qui ont

k queue

(le

la tête

chignon)

chauve

(1),

{litt.

:

— s'en vont

servir la loi.

XX -s-^

^^ggfgz^^PI ;A^=i^^^^^Fa M. Arnaud, Mens

(Isère).

(1) Allusion aux guerres du Premier Empire, où les soldats à tête chauve (lou suc pluma), revenus du service, trouvaient facilement à se marier, tandis que les jeunes gens, réquisitionnés en masse, partaient pour l'armée et portaient les cheveux longs (la qùià)^ liés derrière la

tôte.


-

85

MONTAGNARDES

Allegretto

*:

â:

n=ifei=:i^=i|^:

:& .

léu

'^

.

.

cinq

n'ai

Ma

sôu,

mi

i?^ que

- tre,

SI==li=I'

A

ren?

-

o

que

n'a

-=^-=>^ E

que

fa

m

-

ren Quan

En

ren

- ta

ma

- ri

V"

-

da-

ËiÉiiir^'

=g:it

cha

noui

bi -

chou eno

es(1)

ïiïiyiiiiiiililLÉiiilll En

cuô-lo,

cul-lie

«

-

rou,

Man

-ren tou-tei

dous.

léu n'ai cinq sôu.

Ma

mio n'a que quatre E que far eu Quan noui maridaren?

— En

ja

-

((

:

»

Acliat.iren

bichou, eno escuèlo,

En culherou, Mnnjaren toutei dous. M.

— Moi j'ai cinq sous, —

le

»

D' Ghaussinand, Goux (Ardèche).

comment ma mie n'en a que quatre « Nous achèterons quand nous nous marierons ? [avec un petit pot de terre, uno écuolle — une petite cuillère, laquelle] nous mangerons tous deux.

ferons-nous

:

(1)

Toutes

sera de

danses qui suivent se chantent sur le môme air. dans toute cette série pour chaque air nouveau.

les

même

8

Il

en


II.

-

86

Variante

lèu

z'ei

Ma

mio n'o ma quatre,

chin sèus

Que ferei iéu Quan me maredarei? N'in schoterai

Un

bichu n'eschudèie

Un

quilheru

Mindzeren tute dus. M. Taillebot, Brioude

III

.

(Haute-Loire).

Autre

léu-z-i chin séus,

Ma

mia n'a

ma

quatre,

De que faren Qiian nous maridaren ?

Atsataren

Una estiudeleta, Un tuilheirou Mandzaren

:

touti dous.

M. Mazat, St-Genieys (Haute-Loire).

IV De que farou Lous efons d'un paure home,

De que farôu Quon se maridarôu ? No croumparôu

Un

toupi,

Un

uno escudèlo,

cuilho nôu,

Aqui barbouilharôu. M. CoNORT, St-Fri^zal-d'Albucfps (Lozère).


— Que

feront-ils

— les

-

87

eiifajiU d'un

pauvre homme,

Ils achèteront quand ils se marieront? là, ils barboteront. une cuillùre neuve,

un

que feront-ils

jjot,

une écuelle,

Ound anaren

Ma

mio Rouseto,

Ound anaren Quon nous maridaren

?

Dinc un jardi Catat de viouguetos,

Aqui anaren

Per passa nostre tems. M. GoNORT, St-Frézal-d'Albuges (Lozère).

irons-nous,

nous nous marierons là

nous irons

ma ?

mie Rosette,

Dans un jardin

où irons-nous,

quand

couvert de violettes,

pour passer notre temps.

VI

De que

iéu

t'i

Marguerita,

De Que

que iéu

feit

ma

t'i

mia,

feit,

te vira d'ilai ?

Vira-te d'ichi,

Marguerita,

ma

mia,

Vira-te d'ichi,

Devé toun bon ami. M. Mazat, Saint-Genieys (Haute- Loire).

Que que tu

t'ai-je fait,

te

guerite,

— pour ma mie, — que — Tourne-toi de ce côté-ci, — Marde ce côté-ci. — vers ton bon ami.

Marguerite,

tournes de l'autre côté

ma

mie,

— tourne-toi

?

t'ai-je fait,


-

88

VII

Sou davalach, la mountagno, Sou davalach,

Lous pichous de Din

la

Lou

païs nia lou

plono del bartas. Regrètou. pas

mounde,

Regretariôu

Quauquo jouve,

se Taviôu.

M. GoNORT, Saint- Frézal-d'Albuges Ils sont descendus, les enfants do dus dans la plaine du baliveau.

les gens,

ils

(Lozère).

ils sont descenmontagne, ne regrettent pas le pays ni

la

Ils

regretteraient leur fiancée,

l'avaient [quittée].

s'ils

VIII Didzas, Dzontou,

Coumo Fai

te fai to

?

te, lo touô,

Coumo me Touto

Nou

femno

fai lo

lo

miô

?

der, ni ne soumilho.

N'en pinco plo So tsambo sur lo miô. M. BoissÉE, Le Puy Dis-moi, Janot,

— comme me sommeille, —

— comment

fait la

ell^

mienne

?

te fait ta

femme

Toute

?

(Haute-Loire).

— Fait-elle, la tienne,

la nuit

elle

ne dort ni ne

pose bien sa jambe sur la mienne.

IX Digo Jantou, Qu'as fait à la Jantouno, Qu'à miéjo-nèit Es toumbado del lèit

?

M. Chassary, Gamprieux (Gard).


-

Dis-moi, petit Jean,

minuit

tombée du

est

89

qu'as-tu fait à la petite Jeanne,

qui, à

lit?

X Lous ai vegus Lous tetous de ma mio, Lous ai vegus D'en pequit perçus

:

Soun gris, soun blans, Lous tetous de ma mio, Soun gris, soun blans, Soun bourdas de ribans. M. Gallon, Saint-Romain-le-Dcsert (Ardèche).

Je les

un

ai

vus

petit trou

ma

mie,

:

ils

— je les vus — par sont blancs, — les petits seins de ma

les petits seins de ils

sont gris,

sont gris,

ils

ils

mie,

sont blancs, —-

ai

ils

sont

bordés

de

rubans.

XI Lous tetous de la Madeleno, Lous tetous de la Madelou Soun blans, soun gris, Soun bourdas de ribaudou. M.

docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).

le

Les petits seins de Madeleine, sont blancs, sont gris,

les

— sont bordés de

petits

seins de

Madelon

petits rubans.

XII LOU RIBAN BLE

I

Lou

EE=: rt ziLzz^ I

ri

-

ban

blo, (jue

g=g==ti me

sier

de

V=^ ceu-


-

90

^3^§^ig^^^ tu

- ro,

Lou

-

ban

-

me

ri

blé,

Lo

be

- lo

vos

- tro

vous Tôu-

r=î?=t^ Vou

lou

Iré

-

t5rii:f!!p=^z

[=

^^^^ lu-ro,

Vos

- très -

-

E

bis

Lou riban

Que me

vos

-

tre

cou-let

gris.

blé

sier de centuro,

Lou riban Lo

ve-

-:^^^

:fc:;

ha

-

::C!r

\=:St_-

-'^=i

che

blé

belo, vous Tôuré.

Vou

lou

métré

vostro cheveluro,

Vostres habis

E

vostre coulet gris.

M. BoissKE, Le Puy.

— Le ruban bleu — qui me sert de ceinture, — ruban bleu, — la belle, vous l'aurez. — Vous mettrez — à votre chevelure, — à vos habits, et votre collet gris. Le ruban bleu.

le

le

XIII

VARIANTE

:=â=:=4^:

izzâiiiiziz zi?=i:P=l=f=:i=F=ipE^^t:i=^=a=i;^E )z=S=:

^Ipsiiiiili^JIli^l Noie d'après Desfougôres

vielliste, à

Vichy (Allier).


91

XIV Aco's bé vrai

Ce que disou

las filho?",

Que lajouinesso Es de l'âge la flou Ni bailariéu Quatorze ou quinze véuses E belèu mai Per avedre un garsou. :

M.

— ce —

C'est bien vrai

est de l'âge la fleur;

mèiue plus

Pasteur Fesquet, Golognac (Gard).

le

— que la jeunesse — les — quatorze ou quinze veufs — et je douuerais que disent

filles,

— pour avoir un garçon. XV Se iéu savièi

De

cale prène

un véuse

M'en anarièi Al serre de Lirou Aqui prendrièi ;

Uno souqueto d'éuse Amai creirièi De m'en troubà milhou. M.

Si je savais

qu'il

Pasteur Fesquet, Golognac (Gard).

fallut

épouser un veuf,

— là je prendrais — un — m'en trouver mieux. je croirais

au mont de Lirou et

me

le

;

— je

petit

m'en

irais

tronc d'yeuse


92

XVI LOU TOUR

(1)

Toudzour lou tour, Lou tour de lo tsambreto

;

Toudzour lou tour, Enquéra n'es pas dzour. M. BoissÉE, Le Puy. [Faisons] toujours le tour, le tour,

il

tour de la chambrette

le

;

— faisons

n'est pas encore jour.

XVII Para ton dzai Que m'escranca ma poula, Para ton dzai S'en garaià dzamai.

M. Mazat, St-Genieys (Haute-Loire). Garde ton coq

— qui écrase

ma

poule,

Garde ton coq

11

ne

s'en éloignerait jamais.

XVIIl

Tou tan plan, I.a Meioto se marido ; Tou tan plan, La Meioto se planh tan.

De que

se planh

La Meioto {bis), De que se planh ? Que Janton n'ei pas prou gran. M. Besse, Argentat (Corrèze).

(1)

Le tour

est la fin de la soirée

chantant ce couplet indéfiniment.

;

on

t'ait

le

tour de l'appartement eu


~ C'est bien vrai,

la

^3

-

Mariette se marie

;

c'est bien vrai,

— De quoi se plaint-elle

Mariette se plaint l^cancoup.

la

Mariette

la

[his)

— de quoi se plaint-elle — [De cej que Janot n'est pas assez grand. ?

XIX Fasès au mens,

La

belo, que iéu aime,

Fasès au mens

Que perde pas moun tems

!

Moun tems passât, Moun tems amai ma peno, Moun tems passât Siègue recoumpensat. M. Ghassary, Gamprieux (Gard).

Faites au moins, je ne perde pas et

ma peine,

— la belle, que j'aime, — faites

au moins

que

mon temps mon temps [que] mon temps passé, [que] mon temps passé soit récompensé. !

XX Fasès azaut,

La belo que

iéu aime,

Fasès almens

Que perde

pas

moun

tems, (bis)

Fasès almens

Que perde pas ma peno, Que rtems passât Siè'n pau recoumpensat.

M.

Faites gentiment, je ne perde pas

soit

le

la belle

mon temps,

un peu récompensé.

pasteur Fesquet, Golognac (Gard).

que j'aime, ni

mu

peine,

— faites

au moins

— et que

le

que

temps passé


— 94 — XXI Lou

miéu,

tiéu, lou

Chambourdo, Lou tiéu, lou miéu Et lou de Bourtoumiéu

Et lou de

la

La

Le

tien,le

miea

la la (bis)

M. A. Arnavielle,

Alais.

le

Ghambourde,

et celui de la

le

tien,

mien

— et celui de Barthélémy. En

se servant d'un air connu, les improvisateurs de ces petits cou-

plets ont une certaine habileté, pour introduire quelques

plus dans un vers, sans altérer Voici

comment

ils

procèdent

le

syllabes de

dessin mélodique.

:

1)

â =1:

M-

zn-é-

Lou 2)

liî

±: ri -

ban

me

que

blé

^-=^--

£

de

cen

sier

tu

-

-

ro

^^S^^^^^E^^J^^

zmzêEi

Que

sai

ve

-

gnà

far,

gar

-

sous de

la

moun

-

ta-gna

3)

::|i:i=:pzzp=i=:|ii=r=piz^i:i=zzzi==zzi=:i— =zi5zi

Que

ve-gnà vous tsar

- t,sà,

gar

-

sous de la

moun

-

ta-;^'na

1. Lou riban blé (4 syllabes) Que me sier de centuro

2.

Que

Garsous de 3.

sai

la

venià far (5 syllabes]

mountagna

Que vegnà vous

Garsous de

la

tsartsà (6 syllabes)

mountagna.


-

95

XXII Qu

chi vegni tsartsà

Garsous de

Qu

mountagna,

la

chi vegni tsartsà

Chi vouiè pas dansa?

Chétsaièu pas vegni,

Garsous de

la

mountagna

Ché tsaièu pas vegni Chi vouià

ma

dourmi.

M. Mazat, St-Genieys (Haute-Loire).

Qui venez-vous chercher, vous chercher venir,

si

— garçons de

la

montagne,

vous ne voulez pas danser?

— garçons de

la

montagne,

— ici

il

ne

Ici il

fallait

— Qui venez ne

fallait

pas venir

vous ne voulez que dormir.

XXTII Variante.

Que

sai

venià far

Garsous de

la

mountagna,

Que sai venià far Quan voulià pas dansar? etc....

M. Gallon, St-Romam-le-désert (Ardèche).

XXIV Ni vène d'amoun, Del cap de la Rouvièiro,

Ni vène d'amoun, Dansa lou rigaudoun, M.

le

-

pas

pasteur Fesquet, Golognac (Gard).

si


— 96 — Je viens de là-haut, la haut,

— danser

le

— da haut

de la Rouvièrô

— je viens

(I),

de

rigaudon.

XXV

— Que

le fajè,

la

pettiotas

Chutsôira

bis ?

Fajan l'amour, Gardàvan, [bis) Fajan l'amour, Gardàvan lous garsous. M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).

«

Que

faisiez-vous petites

—à

sions l'amour,

nous gardions

nous gardions

les

garçons

la

Suchère

[his]

? »

— nous

[his)

—«

Nous

fai-

faisions l'amour,

»...

XXVI Sens

Me

tu, Pierrou,

seriôu maridada

;

M'aviès proumés

E

ara m* as pas près.

Me

poudiès laissa,

N'auriô troubat un autre

Me

;

poudiès laissa,

Te veniô pas cercà. MiieNoémie Azais, Lézignan-la-Gèbe (Hérault).

Sans mis ser,

toi, petit Pierre,

— je

me

serais mariée

;

— tu

m'avais pro-

— maintenant ne m'a pas épousée. — Tu pouvais me — j'en aurais trouvé un autre — pouvais me — je et

;

ne venais pas

(1)

lais-

tu

tu

laisser,

te chercher.

La Rouvière, commune de Gros, canton de Saint-Hippolyte-du-

Fort(Gard).


97

-

XXVII Sens

Me

Pierrou,

tu,

maridado,

série

Sens

tu, Pierrou,

léu n'auriôu un pichou

!

M. Ghassary, Gamprieux (Gard).

Sans Pierre,

toi, petit

Pierre,

— je

me

serais mariée,

sans

toi,

petit

— j'aurais un petit [enfant]. XXVIIl Sôuta de din moun prà, Doumeizèlas,

{bis)

Sôutà de din moun prà, Doumeizèlas, per dansa. M. BoissÉE. Le Puy.

Sortez de

demoiselles

mon

pré,

— pour

— demoiselles,

(bis)

Sortez de

mon

pré,

danser.

XXIX léu

Amai ou

sièi

Janet

vole estre,

léu

sièi

Janet

Ni plante de caulet; N'aimarièi mai Ni planta de rouseto

Que de caulet Din lou mes de julhet. Mlle Alice Hermet, Genolhac (Gard).


— Petit Jean.

Janot

98

— Je suis Janot —

même

et

veux

je

l'être,

— qui plante des choux; j'aimerais mieux — que des choux — dans mois de

-—

petits rosiers

— je suis

planter des

juillet.

le

XXX zPirdfc:=b: V=^N'ei

tJ:

pu tour

me

bà c'me

-

ber

-

dze

ru

-

-

ne,

i^

tt N'ei

f=P ii§^^

*:

t^;=^

pu tour

-

Par

bien

te

dan

-

Tra

sa.

3: rg=[^j^,i^gg^P=gE 5 la

tra

la

la

la

la

la

la

t: tra

la

la

N'ei pu tourbà c'me

la

la

la

la^

la

tra

^

ÊZZ

-3=9' la

la

la

la

me berdzerune,

N'ei pu tourbà

Perte bien dansa. tra

etc.

laltty

M. Taillbebot, Brioude (Haute-Loire). Je n'en plus

ai

plus trouvé

trouvé — qui danse

comme ma si

bien.

petite bergère,

— tra la

je

n'en ai

la, etc.

XXXI :â:

:p=P=

VMi

sou.

-

A la

t'ai

fi

t'ai

cer

5:=p-t

=^ -

trou-bado

ca

-

Emb

per bouis-

do Bouis-sou

'un

pou

- lit

gar

-

sou.


-- 00

Mio,

cerca:lo

t'ai

his

Bouissou per bouissou,

A M. Ghassary. Mie, je trouvée

t'ai

lali t'ai

troubado

/

Emb'un

poulit garsou.

(

M"" Passet, Camprieux

L'air chante par

cherchée

avec un

joli

bis

buisson

buisson,

jiar

(Gard).

à la fln je

t'ai

garçon.

XXXII Lo CUR DE MO MÎO Moderato

â

:?=

)-=&:

.j-

ittzzil

Lo cur

=F=^P=^=±:

mo

de

mi

-

N'es pas

o

:t£

sens

dou-

^ta^^F^^F^^F^^^^t^^F* lour,

Quan

1)

lo

vôu

vôre

E

- lo

pu

-

ro tou

i

- tzour.

Lo cur de mo mio bis

N'es pas sens doulour

Quaniô

lo

vôu vère bis

Elo puro toutzour M. Landes

Le Cœur de ma Mie. douleur, quand je vais

1)

Sarlat, notation de

Le cœur de ma mie

la voir

elle

M. Selter. n'est pas sans

pleure toujours.

XXXIII Von sont Von sont Sont dién

las

minetas bis

lous minous? la tsasoira '

Que

divoi'on tout

bis

y

M. Mazat, Saint-Genieys, (Haute -Loire).


.

-- 100

— où sont les chats? — moire (aux fromagei) — qui dévorent tout. Où

sont les chattes,

Ils sont

dans

l'ar-

(bis).

XXXIV Ena paura

filha

Se vouliè mariar,

Vou ausava

pas guire

Ni vou desclieirar

;

Nèit e jour souspira,

Toujour murmurant : Ma très chère mère y Me tsal en amant. M. Anselme Gallon, Saint-Romain-le-Désert, (Ardèche).

Une pauvre déclarer;

le

ma

fille

voulait se marier,

— nuit

et

mère,

très chère

me

il

faut

pas

elle n'osait

jour elle soupire,

le dire

murmurant

toujours

ni

un amant.

XXXV I

Ma

maire

me

creida

)

Di Breuil de Pagnà,

\

Que

,,

creida, que creida

Li vole pa na. II)

Ma mairame

.

^

^

)

,,

.

.

)

gronda

)

Quaniéufèuramour

\

,,. ^ ^

^

Que gronda, que gronda, La faroi toudzour (1).

)

/,

.

n

(

M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).

I)

Ma

mère m'appelle

II)

qu'elle gronde

(1)

du Breuil de Polignac,

— je n'y veux pas Ma mère me gronde — quand je

Var

:

— qu'elle appelle,

aller.

qu'elle appelle,

— je

le ferai

fais

l'amour

— qu'elle gronde,

toujours.

L'a feite à son tour. Trad. elle Ta fait à son tour.


101

XXXVI ::^:

îïzztzpzzipziza:

s. ^:

vis - to,

L'ai

trauc; coui- fado

à

ma

mi

grè

la

-

la

pel

vis - to

ba

bau.

-

mio.

L'ai visto pel trauc

Couifado à

m L'ai

Sem-blavo un

co,

ma

L'ai visto

- o,

;

grèco

(1),

Semblavo un babau. M. CoNORT, Saint-Frézal-d'Albuges Je

l'ai

grecque,

ma

vue,

elle

— je

mie,

l'ai

vue par un

trou

;

(Lozère).

coiffée

à la

semblait un fantôme.

XXXVII

â 5

it Vai,

vai,

vai,

^il^Ifi

^;=

me

vai.

-

cha

ra

-

-

da,

Vai,

=f=E=i=T=f= ^iïiis^l^^i^li^ vai

la

te

iz^:

-

va

-

da,

drà,

-

des

-

coue-

'S^m^^^i

rzp-fa

Quan ven

:

ter

Quan

ven

-

drà,

Dan

-

sa

-

rà.

Vai {te)'), mecharadà, (bis)

Vai

(1) Coiffée à la

{tei")

te lava

:

grecque, c'est-à-dire d'une coiffe mal faite et pointue.

(Note de M. Conort.)


— —

102

Quan vendra, descouefada, Quan vendra,

\

{bis)

Dansarà. M. Taillebot, Brioude.

Va

machurée,

[ter),

coiffée,

quand

— va

laver

[ter) te

tu reviendras,

[tu]

:

— quand

tu reviendras,

mal

danseras.

XXXVIII ^_s_._,_

i^iH^iiig Val,

mos-co

val,

-

fe^

:=p:

ra - do, Vai,

val

ti

:^=

:C5z:i=q=ziïrir:iï:

\k

E

;

E

la - vo,

pren de

pren de

so

so

bou,

-

bou,

-

E

lo-

¥

E

la - vo,

vo -ti

la -

e

prou.

Vai, vai, moscorado, {bis)

Vai, vai

Va, va, machurée, et

;

E

pren de sobou

E

lavo

E E

pren de sobou,

{bis),

lavo-ti prou. Mlle

-

lova

ti

Anna Gausse, Meyrueis

(Lozère).

— va laver; — et prends du savon, — et lave(6i5), — et lave-toi bien. te

prends du savon,

XXXIX lâ: :&.

-

^

\J~ -= I

Vos

dan

-

sà^

p

—h-4—

be

-

la

:|!^

<-

Ja

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na?

Pa

'mbé


— v^ V:-r=^ -

la

tus,

ga

limi

ga

F

gnous

-

^: -

103

Vai

yt^rt—=tt

Dan

gna,

-

sa

-

Pa'mbé

tus,

ren

tou

(

«)

:

»

M™* DussOL, Saint-André-de-Sangonis Veux-tu danser,

va laver ta chassie,

belle

— « Pas avec

Jeanne ?»

— [après]

î

»

?

lagagnous

la-

dous.

- tes

Vai lava ta lagagna, Dansaren toutes dous.

u

ta

ç:

Vos dansa, bêla Jana

((

((

va

la

P

-H

(Hérault).

chassieux

toi,

nous danserons tous deux.

»

XL -^

[E2:=â;

Pren teu su

Toun cou-qui ^

i

|i«-tr*;

jÉ^ÊË^ÊEl^

V^

^:

P—

-

-

Ihcs,

Na -ne

Ihù, D'e-que

- te,

-

le

- ;-L

:fc=tÂ

Su-lhés de

U

fes

brave en

-

diô

te.

-

ne

^

Î2=*

^^^l^iÊÏ

i^

Toun cou-qui

-

Ihù Bour

Pren teu

-

dà 'mei de

ve

-

lu.

sulhès, Nanete,

[bh)

Sulhès de feste,

Toun couquilhù D'equele brave endiène,

Toun couquilhù Bourdà *mei de velu. M. Taillebot, Brioude.


— Prends lon

— tes

tes souliers, Nanette,

— de belle

indienne

104

— ton cotil-

souliers de fête,

— bordé avec du

ton cotillon

velours.

XLl

È-'i^^^lËE^EM^^^^^ Fai bon dan

i m ^:

-

sa,

Des

miou-no,

sus

-

be

-

l'iier

-^

Fai bon dan

sa,

miou-no,

sa

ît Lou

-

'^^^^^ bon dan

-

Des -sus Ther

vespre, à

can

la

_j^ :^—b-fcd f-7=%

1

'U

\J-

\

bon dan

Lou

sa

-

vespre, a

près sou

-

de

-

3C

&: I|^

be

-

\m^^.

:^:

Êi

fai

to

0!

- to.

::C5:

S: - lo

o

;

!

^^ pà

-

!

Fai bon dansa, miouno,

{bis)

Dessus Therbeto fai bon dansa !

!

Lou vespre, 0!

Lou

fai

à la candèlo

M. Ghassary, Camprieux (Gard). L'air

bon danser, mignonne,

bou danser le soir,

— le

;

bon dansa

vespre, après soupà. •

11 fait

soir, à la

chanté par

menue

sur l'herbe

chandelle;

oui

Mme Passet.

!

il

fait

!

oui

!

il

bon danser

après souper.

XLIL

Lo Plonqueto

Allegretto

â

;ii Pas

!

HîtZ.

U:

fai

-

-

san

sus

lo

pion

que

==^=1? to,

Lou

fait


— —

105

^^^mm pô m'6

-

glis

Pau

sa,

zrj—i-

-^.

:t ro

-

toum-ba

su

!

-

do din (1)

f—'é^-

—•

H

VTai-go,

Mus

cou-til

Possan sus

1.

-

lo

Lou pè m'o Pauro

Mus

hà.

plonqueto, glissa, [hu)

coutilhous se soun moulhà

{bis).

très cossaires

Tout lou loun

En

-

su toumba«lo din Taigo,

!

Possavo

2.

soun moul

se

lious

del riéu

;

[bii)

creren de toucà lo lèbre,

Pôureto

m'on toucado iéu

!

(^15).

Lo balo que tiravoun

3.

N'èro pas de ploumb,

{hi%)

Ero de fino merchondiso, Per fà donsà lo Marioun {hh). M. Landes,

Sarlat.

Notation de M. Selter.

La Planchette. glissé.

Pauvrette

!

En passant

1.

la planchette,

tombée dans

je suis

l'eau,

le

mes

pied m'a cotillons

se sont mouillés. 2.

Passaient trois chasseurs

croyant toucher 3.

La

le lièvre,

balle qu'ils ont tirée

de fine marchandise,

— tout

{)auvrette

— pour

!

— n'était faire

le ils

long du ruisseau;

en

m'ont touchée moi.

pas de plomb;

— elle était

danser la Marion.

XLIII 1.

Possan sur

lo

plontseto,

^

Lou pè ra'o moncà, Moun Dieu ! (1) Voir temps.

p. Gl,

une version

recueillie

dans l'Hérault dont

l'air est

à

deux


^

-

106

toumbado dins Taigo, Mous coutilhous se sou moulhà. Sei

2.

Passavo très tsossaire Tout lou loun dei riéu, N'ôu cregù tirât o lo lèbre, Moun Dieu ! Pauroto, m'ôu tirât o iéu.

'

Las balos que tiravou N'èrou pas de ploumb, Moun Dieu! N'èrou de fino mertsondiso Fosiôu donsà lo Marioun.

3.

M. BoissÉE, Le Puy.

XLIV. — La Marmito

\^^^^m Moun

- ta

-

ve

la

mar

-

t=?-it=tt

mi

- to,

tnMf-b'

La

La

pou-diôi pas

moun

-

pou-

diôi

pas moun-

(^— pjir^^ri^d

rto-:^=:^-^^rTZi ta

V=:-:.

Pau

ta,

-

tou

ro,

- to

sou-

Ri45:c:^::fez^zirrri:=:^::=T:-=r=irTrq~ W. :^=gizt I

W K t:*: -t:«— W.

W. :tr»: p

W.

1

le - to,

La

poudièipas moun-tà,

Mountave

(1)

Var.

:

Souleto, sens fringaire. Seuletto, sens

amoureux.

Z.

K_. =cr:=i~

Me vou-liô ma-ri

marmito, La poudiôi pas mountà. La poudiôi pas mountà, Pauro, touto souleto (1), la

Uj

V=^'

l

bis. j

-

dà.


107

La poudiùi pas mountà,

Me

vouliô maridà (2). Mlle Marie Andrieu, Saint-Bauzêly (Aveyron).

— Je montais la marmite, — sans pouvoir la mon— Je ne pouvais pas la monter, — hélas toute seule, — je ter ne pouvais pas la monter, — je voulais me marier. La Marmite, (ôis).

!

XLV Montavala marmita, La pou ddi à pas monta

i

f

;

La pouddià pas monta Suvetta

La pouddià

(bis)i

pas monta,

Se vouià maridà. M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire). [Elle] montait la

marmite,

mais ne pouvait

— seulette

ne pouvait la monter, ter,

[elle] voulait se

[bis],

[elle]

monter

la

;

ne pouvait la

[elle]

mon-

marier.

I

XLVI

Variante :q

lip^ip^i

fl=:15:

'9

Moun-ta-vo

é

mar

la

-

mi

- to,

^- -i=i-

La

sa

La

ta.

- viô

sa

pas

moun

V=¥ pas

moun-

:i5=t5:

=izzr--zn=i&zzi=±

iiiiiis^^

- vie

¥ - ta

Tou

- to

sou-

;i^;êiÉi§E^i˧E^illfeii le-to,

La

sa

-

viô

pas moun-tà Sens i'a-ju

-

da.

Mlle Marthe Hermet, Genolhac (Gard).

(2)

Var.

:

G veni m'ajudà. Oh venez m'aider. !

Autre var.

:

Mo'fasiôi ajudà.

Je

me

faisais aider.


108

XLVII Veniô de sus Teireto,

i

.

Menave lous pourcous. Menave lous pourcous, Roundinavou (bis) Menave lous pourcous, Roundinavou toutes dous. j

;

M"«

Je venais de -

l'aire,

— je gardais porcs^ —

je gardais les petits

les petits porcs.

X... (Lozère).

grognaient

Ils

;

grogaaient tous les deux.

ils

XL VIII Lo voli, le Marianno, Lo voli, ornai l'ôurai, Ornai Tonirai querre, Ornai

menorai.

lo

M. Landes,

— je

Je la veux, la Marianne, chercher

la

veux

et je

l'aurai

Sarlat.

— je Tirai

;

et je la mènerai.

XLIV La La

vole, la

vole,

Marianno,

mai

l'aurai

;

L'anirai querre,

La menarai Maugra soun paire, ;

L'eipousarai. M. Chabaneau, Nontron.

Je la veux, la Marianne, chercher,

— je la mènerai;

— —

je la veux,

et je

l'aurai

;

j'irai la

malgré son père, - je l'épouserai.


\<^

XliX L'aMMT d« U MjunaMM (1) Pot pas dvrà tonjoar

Pot

pu

La

Kèit

IL E.

UiUBOiar èè

U

lffim—>

lbi$)

;

dura tot^jow^

«aai lo«

CMPdb-lcj Béners (Hénryi|.

flMÊÊKKr^

— ae

j<>i:r.

ptnot

pis

disrar

Lm fi||à pio« MiAd^à

toi^ovs

(his)

la

;

M«BaT« par ba krenyas^ PaimTe delovsbits.

yL MaZj^t.

je gsjrdùs les ckè^Pi«&, g«a>iùs dias Itt Iway^tei^

<— je

— je

fiôsass Moa

SAi-nî-G-enier< (Haut*- Loire),

— j« ï«s

faàs&is bien nianger

défexKl&is les blés.

«rusoa

;

— je

Je montais, je

(èît)«

Ll

d« tetoos ; ^ ehî beMa i îToi coanâ de biisoas i <***) N^*ià dji

AToùra que

M.

1)

Maia.t^ SAiat-OenJfTs (Ha«te-LMre^,

Tar. riUsUaiMt: L^«B»o«r4e

b

l^nHo.


— Quand j'étais

— je

petite,

— j'en

que je suis grande,

ai

110 --

n'avais pas de

comme

mamelles

;

— à présent

des pots.

LU Janeto

fô la sausso,

La tastarô pas [bis] La gardo per dimenge, La gardo per deman, La gardo per soun galan. :

M. Jeannette la garde

pasteur Fesquet, Goiognac (Gard).

— mais dimanche, —

fait la

pour

le

sauce,

elle

ne la goûtera pas

[bis):

la garde pour demain,

elle

— elle elle la

garde pour son amoureux.

LUI

Me

vouliôu mètre àToumbro Dinc un couvent d'Aubrac. 1

Me

bis

vouliô pas anà,

trouvariô sougueto,

1

vouliôu pas anà,

Me

vouliô maridà.

M. GoNORT, Saint-Frézal-d'Albuges

On je n'y

pas

voulait

me

dans un couvent d'Aubrac.

— je m'y trouverais — je veux me marier.

veux pas

aller,

mettre à l'ombre

(Lozère).

aller,

seulette

;

— je

n'y

veux

LIV N'oùbicà

((

Oval

ei

«

Morianno,

Qu-z-ou

Oqu'ei pas «

«

lo

foun dei pra.

lo

Qu-z-ou

Lou dronle

fa?

»

»

Suzanno. vi?

»

»

d'emproti... »

M. BoissÉE, Le Puy.


«On a embrassé la Marianne,— fait? »

— :(Cg

n'est pas

enfants de par

111 là

bas au bout du pré.

Suzanne.

la

»

Qui

«

l'a

»

««

Qui

vu?»

l'a

Les

«

ici ».

LV Gordave uno chabreto, La poudiôi pasgordà.

bis

La poudiôi pas gordà' La chabreto {bis)^ La poudiôi pas garda La chaguet

estacà.

M. GoNORT, Saint-Frézal-d'AIbuges (Lozère),

— je ne

Je gardais une petite chèvre, Je ne pouvais pas la

pas la

tenir,

il

pouvais pas la tenir

— la petite chèvre

tenir,

[his],

— je

[his).

ne pouvais

fallut l'attacher.

LVI Gordave

la cabrido,

La poudiôi pas garda. La poudiôi pas garda, Pauro

!

,.

)

touto souleto

\

bis

]

;

La poudiôi pas gordà, 0! vèni m'ajudà. Mlle Marie

Je gardais

le

An

rieu, Saint-Bauzély (Aveyron).

troupeau de chèvres,

je no pouvais pas

— Je ne pouvais pas garder, — hélas ne pouvais pas garder, — oh venez le

(bis),

le

!

le

garder

toute seulette;

je

ra'aider.

!

LVII

[p^^iipiiPîiipii g^=t?==^ -7

Gar

-

da

-

vo

la

ca

-

bri - do,

La

poii-dic''

pas

trar-


— dà.

Gar

da-vo

-

la

Eftî La

dà,

ca

^ pou

112

- diô

-

bri-do,

La

pou-diè pas gar-

5= it

V

gar

pas

-

Tou

-

sou-

to

:*=«:

IëÊ^^^^^^^: V^f^*=^ ;il le - to,

La

pou-diè pas gar

Gardavo

-

dà Sen

l'a -

ju

dà.

-

la cabrido, j

La poudiè pas garda, La poudiè pas garda.

(

Touto souleto, La poudiè pas garda Sen Tajudà. M. le pasteur Fesquet. Notation musicale de M. Bousquet, Golognac (Gard).

Elle gardait les chèvres,

toute seulette

;

elle

elle ne pouvait pas ne pouvait pas les garder

les

garder

sans qu'on

lui

aide.

La première que

la

reprise est rythmée par deux fois 4

mesures, seconde est rythmée par deux périodes de 3 mesures.

tandis

LVIII

SH^^^^-li^giS^ D. C.

Souvenir de

Note sous

lu dictée

la

Guiole (Aveyron).

de mon ami Henri Bonnbt-Capmartv,


LIX

Se

V=^

=Kr:^!rz=t; irifcji:

Efcfc^

sei

-

bià,

mei

De

re

-

-

que

m'ei

g^g^â^^

'

rei-

y-r^-I=f^

E^f

1.

Se

((

m'an qui

très mes-tres-se, tu- tei

Z'a-iô

va,

fcfc^rriJ

seibià,

Dequé m'ei

-

ta.

mei mère, (6is)

reivà!

Z'aiô trei mestresse, (&e5)

Tutei m'an quità. 2.

»

Deique voué qu Peure nigaudà? Schate

— ((Se

seibià,

»

mei mère,

Que n'iei bé schatà Mindzavon les pères,

Me

fasche

de pères,

Ihi

Torne leis'campà. 3.

Ihi

:

terjon la couà. »

M. Taillebot, Brioude.

1.

«

Si

trois maîtresses, 2.

«

elles

— toutes m'ont

Que veux-tu que

leur des poires, 3.

ma mère

vous saviez,

« Si

mangeaient

ma

les poires,

ce qui m'est

mère,

pauvre nigaud

— je leur en

— me jetaient

Se soviàs,

la

ma

So qu'es arrivât

?

n'ei pas cap.

ai

j'avais

!

achète-

bien acheté

queue.

maire,

Avièi très fringaires,

Aro

!

chercher. »

LX 1.

arrivé

quitté. »

j'y fasse,

— retourne les

vous saviez,

:


. .

— Un

2.

114

es de l'Auvergno,

L'autre del Quarci

Lou que mai

;

airaave

Ero moun vesi

(1).

M"* Marie Andrieu, Saint-Bauzcly (Aveyron).

1.

Si

2.

ma mère, — ce qui m'est arrivé — J'avais — maintenant je n'en plus aucun. — celui de l'Auvergne, — l'autre du Quercy

vous saviez,

amoureux,

!

trois

ai

L'un était

;

j'aimais le mieux,

mon

c'était

que

voisin.

LXI Si saià,

ma

maire,

Que m'es arriva! En passant lou Rose,

Ma

barqua a

vira.

M. A. Gallon, Saint-Romain-le-Désert (Ardèche).

Si

vous saviez,

Rhône,

ma

— ce

mère,

qui m'est arrivé

!

En passant

le

— ma barque a chaviré. LXII Aià

treis mestressas ^.. la Tsa-Dieu.

^ De ve ,

,

^

M'ont feit banquaroute, M'ont virale ttièu.

/

.

OIS

}

>

j

,

S

M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).

J'avais trois maîtresses

banqueroute,

(1)

Var Ero :

[elles]

à la Chaise-Dieu.

m'ont tourné

de pr'aici

le cul.

= était de par

ici.

[Elles] m'ont fait


LXIII Aiéus ene mie de vès Lardeirol, Aie lou peal loutze coume en eiquirol. M. Callon, Saint-Romain-le-Désert ^Ardèche). J'avais une

rouges

—à

amoureuse

comme un

Lardeirol,

elle

avait

les

cheveux

écureuil.

LXIV N'aièus ene mie^ L'ai

vougù prestà

A moun camarade, Me l'a pas tourna. Si

moun camarade

Vegni à meri, ma mie Pouèriè revegiii. Belèu que

M. Gallon, Saint-Romain-le-Désert (Ardèche).

J'avais une amoureuse,

il

ne

me

l'a

peut-être que

pas

rendue. —

ma mie

j'ai

Si

voulu la

})rêter

à

mon camarade,

mon camarade venait à mourir,

pourrait revenir.

LXV N'aià-t-ena mia,

La vouguèr'prestà Ni-en-t-un militère;

Me

la

renguè pas.

Chi qui militère

Pouddià nà mouri, Alor ma miouna Tournaià vegni. M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).


116

— je voulus la prêter — à un militaire, — ne me la rendit pas. — Si ce militaire — pouvait mourir, — alors ma J'avais une amie,

petite

amie

il

aller

— reviendrait.

LXVI N'aièu qu'en fringaire,

vougù prestà A ma camarado, Me Ta pas tourna. Si ma camarado N'en pouiô mouri, L'ai

Belèu

moun

fringaire

Tournariô veni. M.

Je n'avais qu'un amoureux, rade, rir,

elle

ne

— peut-être

Ghaussinand, Ceux (Ardèche).

le D''

voulu prêter — à ma cama— ma camarade — pouvait mou— reviendrait encore.

me l'a pas rendu mon amoureux

le

j'ai

Si

LXVII Fosé-lo donsà

Oquelo mignardèlo Fosé-lo donsà

Per

;

;

iou ne pode pas.

M. Landes,

Faites-la danser,

cette petite mijaurée,

Sarlat.

faites-la danser

quant à moi je ne peux pas.

LXVIII

:â:

ii:

» N'ai

un

5 ca - pe - let

de

pa

-

Iho

Que

il

;


117

i

r^-^^l

J=Mt=^=K

-

man

-

co

lous cour

-

li^ii^ vous

en

Me

dous,

prè-gue, Fa

tes -

li

lous,

léu

IL

g=illtl_K—U. qui-com mai per

- rai

) un capelet de palho Que li manco lous courdous.)

N'ai

vous.

,.

Metès-li lous,

léu vous en prègue,

Farai quicom mai per vous.

Mme J'ai

un

petit

Mettez-les,

chapeau de paille

— je vous

Passet, Gamprieux (Gard).

auquel

il

manque

je ferai quelque

en prie^

les cordons.

chose

de plus

pour vous.

LXIX N'ai un copelou de palho

Que

li

manco

lou courdou.

Golan, bouta-li lou, lou vous n'en predze, Golan, bouta-li lou.

Forai quicom mai per vous. M. BoissÉE, Le Puy.

LXX N'ai très oulanas

Dinmapocho Quan vau garda ;

Las fan

tieulà.

Trin, trin, trin, trin,

Mas

oulanetas

1

10


,

118

Trin, trin,

Aniô n'auren bon tems. M, Besse, Argentat

J'ai trois

troupeau], tes

l

noisettes

— je

tin-tin,

(Gorrèze).

— dans ma poche — quand je vais garder — mes petites noiset— Tin-tin, [le

;

(bis)

les fais tinter.

— aujourd'hui nous aurons beau temps. LXXI

8::==^=^:

â

^ê=¥Re ve -

:^:

:tt=:t^=t^; nés, joui-nos

Re-ve

fil-hos,

al chas-

I

tg=g=l: Qui-ta

nés

:fi=4^.

:i=^

tel:

-

•F^t?=t2=p den

- rés las

-

Gar-ga

té-los,

-

rés lous ca-

tr^n^ pels, Qui-ta - rés las

den

- tè-los,

Gar-ga

Revenès, jouinos

- rés

lous ca

- pels.

filhos, ^

Kevenès

al

chastel

:

i

Quitarés las dentèlos, {bis)

Cargarés lous capels.

M. Arnavielle,

Revenez, jeunes

filles,

coiffes] de dentelle

Alais.

— revenez au château — vous quitterez [vos :

— vous mettrez les chapeaux. LXXII Revenet Revenet

lèu,

filhetos

al castel

:

Quitaret las dentèlos,

Cargaret lous capels. M.lej-asteur Liebigh^ Saint-Maurice de Gazeyieille (Gard),


119

LXXIII Revenez,

Venès en

ma mioùna, moun tsasté

{bis) :

Quittarè vostra couoifa,

Ne

{bis)

prendres lou tsapé.

M. Mazat, Saint-Genieys

Revenez,

ma

— revenez dans

petite amie,

vous quitterez votre

coiffe,

— vous prendrez

mon le

(Haute-Loire).

château

chapeau

:

{bis)

{bis).

LXXIV bourèa vai bien Val bien quan soun quatre, Encare mèis

La bourèa d'Auvergni,

la

Quan soun

sèis.

M. Gallon, Saint-Romain-le-Désert

La bourrée d'Auvergne, la bourrée va bien quand on on est quatre, encore mieux

Variante de la Lozère

;

;

[elle]

(Ardèche).

va bien quand

est six.

:

La bourèio das

quatre, la bourèio vai bien,

Vai bien quan soun quatre,

Encaro miel

Quan soun

sièis.

LXXV

l^^î^li^Sleî Ci,

Ni

-

ma

na,

mai-re, lou

tai - sa - te,

vole

NI

e

-

Tau

na.

- rai!

Ci,

ma

Tai

-

mai

-

sa - te,

re,

lou


— volée Tau -rail

« Oi,

ma

gnonne.

ma »

lou dounarai.

« Tais-toi,

mère, je

{bis),

[bis) !

»

»

Saint- André de Sangonis (Hérault).

veux

le

Oui,

«

mignonne,

rai^

»

maire, lou vole e Taurai

M"* DussoL, « Oui,

!

-

Taisa-te, Nina,

((

Te

lou dou-na

te

lou vole e l'aurai

Taisa-te, Nina.»

«

« Oi,

Ni-na,

Tai-sa-te,

ma maire,

120

ma

et

l'aurai! »

je

mère, je

le

veux

« Tais-toi, mi-

et je l'aurai

»

!

je te le donnerai. »

LXXVI 7f=^-

â:

lf=t^

^=^=v=^Pa-re

le

:i:

lu,

P=!^^?^

pet-tio-te,

y=v-Pa-re

=T=^=^s—fi-

i=^-

V-

Pa-re

ifc^i

B;

J-M-V mô-ne, que

lu que t'en-

le

:i=^:

Pa-re

lu que t'en -

L-^l^-Urr^

k

Pare

le lu,

-

ne

;

mè-ne tèu meu

- tus.

j

le lu

;

le lu

Que t'enmène Pare

i=^

I

Pettiote,

Pare Pare

:i=R

mm s

:f=^^: te le

t'en -

lu;

le

[bis)

le lu

Que t'enmène tèu meutus. M. Taillebot, Brioude.

— prends garde au loup — prends — prends garde au loup — qui t'emporte

Prends garde auloup,|}efe'fe; garde au loup,

— qui

t'emporte tes moutons.

;

{his)

;


121

LXXVII Alleerro

lË^^^i^^g^^l Ga-ro

S

lou

loup, /ie-/o

t;

Ga

-

--^i;

U ro

lou

lou

loup,

^:

:p=* \J

Ga-ro

^o,

-

loup.

Que

fB=t2=^ t'em-por

- to,

1^

t'em

-

por

- to

iEt^^^^t Ga

-

ro

lou

loup Que

Garo

t'em-porto un

mou

-

tou.

lou loup,

Beloto,

Garo lou loup

(bis)

Que t'emporto

(bis)

;

Garo lou loup

Que t'emporto un moutou. M. Landes,

Sarlat. Notation de

M. Selter.

LXXVIII Para

le

loup,

Pettiota,

Para Para

\ [

le

loup.

le

loup,

ùis.

)

Le loup dinta pardzada; Para le loup, Que mandza tous moutous. M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).

Prends garde au loup, petite, prends garde au loup, prends garde au loup. Le loup est dans ton parcage; prends garde au loup qui mange tes moutons.


#

-.

LXXIX,

122

— LOU

PlBOUL TRAUCAT

i|l=^^i^^=^ Al

de

foun

t=-f:

-•

pra

la

-

do

te

pi

l'à'n

-

boaltrau-

?cnfc

5=atttzp=tq=^=g cat

\-/L

Lou cou

;

«^ sat,

0^-

Lou COU

-

p

«

eut

-

-

eut

it

can

Ni - mai

- to,

Xj[—§—É-—-*-\-r can-to, Ni -mai

ni-

i'à

—^~1~j~ ni

i'a

-

sat-

Al foun de la prado

rà'n piboul traucat; Lou coucut i canto

Nimai Ta M.

Au bout chante

de la prairie

— et même

il

docteur Ghaussinand, Coux (Ardèche).

le

nisat.

il

y a un peuplier troué;

le

coucou

y

y a niché.

LXXX.

Catin

Allegretto

Ga

pi,

-

vai

tin

Da-mous-sa

ti

la

-

can

-

de

do

-

Go

vi,

la,

Tout lou

sôu,

Ca

- tin

a

-

guet

pôu. Tout

lou

pa

lou

tou-

vi

per

lou

»

^

vi

per

^

:fz:=g:-L_fL.J-JLII^Jr^^::j;::J

-

sôu.


123

Catin vai tira de

vi,

Copa lou toupi, Damoussa la candèla, Tout lou vi per lou sôu, Catin aguet pôu,

Tout lou

per sôu.

vi

Montpellier, très connu.

Catherine va tirer du vin,

— tout le vin sur

le sol,

elle

casse

le pot,

Catherine]eut peur,

— éteint

la

chandelle,

— tout

le

vin sur le

sol.

LXXXI.

Courante

—»-^ErzFn:n:z:z?Es:

â

,

^

g

- lo

co

-

mi

m

ÏJ:

Fai

La

cour

- lo

drol

- re,

que

- lo

me

Pier

-

Fai

- re,

nés

N'es

pas per

-

nà,

toun nà.

ë=:ttz=^=l=?==Ë=:t^^^ La

drol-lo

que

me

-

nés

N'es

pas

Fai-lo courre, Pierre,

I

Fai-lo cominà

'

per

toun nà.

{bis) ;

La droUo que menés N'es pas per toun nà.

Seiô lo menabi, Menariôi per iô

Le

diriôi

:

{àis) î

;

Pitito,

Viros-te per

{bis) iô.

M. Landes,

Sarlat.

Notation de M. Skltkr.


— Fais-la courir, Pierre,

1)

tu conduis

— n'est

124

— fais-la cheminer — la jeune ;

— je la mènerais — « Petite, tourne-toi vers moi. 2)

fille

que

pas pour ton nez.

Si je la menais,

pour moi

;

— je

lui dirais

:

»

LXXXII

1^

:W=^

?—•-

IH^

^¥=t:

^

--^--

I^^É^^S^E^^§ ^

liii^^^i^

=#=P=

=^D. C.

E^iSi^B-^p^P M. Trinquier, Environs de Rodez

Lxxxni

&=*

_f

tfiEP:

He^3^^

î

^

p=

ÈSt=fc

I^ê^^^^^^è^eI^^

Êi^^

rt

^r=f:

q:Tz rfc

^^^ Mlle

:^=!i5if::Et31 Anna Causse, Marvejols.


125

LXXXIV

i^é^li^^^^l n^:

J

tziti

±=r^

5S

#

.

i

^1

P=&=

S

tcpr^zr^ tzsri Mlle

Ï5= f=*=::r^

Anna Caussb,

Marvejols.

LXXXV

g^]-^^^

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fpt

^ ^[7^

g^^:fcg^^i|

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P ^i^i^g^

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M. Taillebot, Brioude.

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126

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I

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^i=r-

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M. Taillebot, Brioude.

LXXXVII

i

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—P^«-

-•

i i-zO:

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I

-1

I

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ii

^—•-f-

-

f=ti:

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ï

d-4 i=5=i=P=

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.1

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jc [15

^

-r-H-T-T -HH :=ta

lâ:

—F—•

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1^ I

^' i^ibr

_r

:i=P=i:

M. Taillebot, Brioude.

LXXXVIII zzSiifc âizz?:

=P=P=i=

If:

î^: â:=t: :^=:g=tzt±zt=^t=^

=:1?::g:

^l^f--^ f^^^l l

*=Q^

^^l^ D. G.

1-^^

#^!^l^^5;|3^iSg^ M. Desfouqkres, Vichy

(Allier)


,

127

DANSES DIVERSES L'absence de notation musicale n'a pas permis de classer les danses qui suivent dans la catégorie à laquelle elles peuvent appartenir^

I

Dansà^belo,

1.

Fringà, belo

N'espargnes pas vostres souliès Fasès petà

lo

semelo

(1)

•;

:

Vostrei galans soun courdouniès. Si jamai io

2.

me

maride,

un courdouniè,

Si prendre! bé

Que me chausse, que me bride, Que m'entretengue de souliès. M. le baron d'AïauEPERSE, Saint-Paul d'Eyjeau (Haute-Loire).

1)

liers

Dansez, belles,

;

aimez, belles,

éclater la

faites

semelle

:

n'épargnez pas vos

sou-

vos amoureux sont cordon-

niers. 2) Si

jamais

chausse, qui

je

me

me

lie,

marie,

— je prendrai un

cordonnier,

qui

me

qui m'entretienne de souliers.

Il

Te

reveirai,

Dzanetoun,

Te Queste

(1)

Force

La môme idée

est

mo

mio,

reveirai

de mai

;

exprimée dans une chanson populaire des

îles

:

« Marquez vos pas solides sur notre plancher, n'épargnez pas vos chaussures. Dieu sait quand nous boirons de nouveau le No^l » (Rapport sur une mission en Islande et aux îles Féroè\ par M. Raymond

PiLKT dans Nouvelles archives des missions Paris, 1897, p. 300).

sciejitifiques et

littéraires,


128

Lou printems vendre, Flourirô las rosas

Lou coucù

;

tsontorô,

'Coteredzauvirô. M. BoissÉE, Le Puy.

Je

te leverrai,

de mai

;

le

Jeanneton,

— cela

— jeté reverrai, — au mois — fleurir les roses

mie,

viendra, — fera

printemps

coucou chantera,

ma

le

;

te réjouira.

III

Ma

miouno

s'en vai,

lo lo plonze

Ma

miouno

;

s'en vai,

lo Tembrassorai (1).

M. BoissKEj Le Puy.

— je la plains — s'en va, je l'embrasserai. Ma

mie s'en

va,

{litt,

:

je la regrette)

;

— ma mie

IV <

((

Durorô cô, pitsounelo, Durorô cô toutzour? Tan que Tordzen durorô,

»

Lo pitsounelo {bis). Tan que Tordzen durorô, Lo pitsounelo donsorô. M. BoissÉE^ Le Puy.

— cela durera-t-il toujours?» — tant que la petite

«

Cela durera-t-il, petite mignonne,

«

Tant que l'argent durera, —

gent durera^

(1)

— la petite

fille

dansera.

Tournorô lou mé de mai. Elle reriendra au mois de mai.

Var.

:

fille (bis),

l'ar-


((

Filhos de délai Taigo,

«

129

Orcà de dessai. » Coumo voulès que iou orque

?

N'ai pas de botel,

Ni de poun d'orcado, Ni de postourel

Que me

siô fidel. »

M. BoissÉE, Le Puy.

« Filles d'au delà de l'eau,

— traversez de ce côté-ci. » — « Comment

voulez-vous que je traverse?

de pont,

— ni de

berger

— Je

n'ai

— ni

pas de bateau,

— qui me soit

d'arche

fidèle. »

VI

CM

sabià, drouletas,

Dzamai vous maridaià Damouraià suvetas, Gardaià

;

la libartâ.

M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).

Si

vous saviez,

fillettes,

demeureriez seulettes,

— jamais vous ne vous

— vous garderiez

marieriez

;

vous

la liberté.

VII

Las poumos roujos sou de bouô manjà Las junos filhos, de bouô maridà D'aquelos vièlhos diguslas vôu pas.

;

;

Lero^ lèro. M.

le

pasteur Liebich, Saint- André-de-Lanciae (Lozère).

Les pommes rouges sont bonnes à manger bonnes à marier;

— des

vieilles,

;

les

personne n'en veut.

jeunes

— Lèroy

filles,

lèro.


130

VIII

Très jouves dinc un liech, Très braves jouves. Très jouves dinc un liech,

Lou

pastre al miech.

Très vielhos dinc un sa

Lou

sa din l'aigo,

Très vielhos dinc un

Per

sa,

las nejà.

M. GoNORT, Saint-Frézal d'Albuges

Trois jeunes filles

sac,

dans un

le

filles

lit,

dans un le

lit,

trois belles filles,

berger au milieu.

sac dans l'eau,

trois vieilles

(Lozère).

trois

jeunes

Trois vieilles dans un

dans un sac,

pour

les

noyer.

IX Vidau,

Vidau, Tira lou dedau.

Las diuilhas emé lou ôau, Tout farà cabau. M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).

Vital, fil,

tire («er),

Vital,

tire le dé.

— tout fera profit. X «

Dansi pas gaire, Pettiota I

Dansi pas gaire, Dansi pas gaire

?

»

— Les aiguilles

avec le


131

Pouade pas dansa

«

Moun amant, moun

fringaire,

Pouade pas dansa

Moun amant

che

:

i

:

pà. »

M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).

« «

Tu ne danses

guère,

Je ne poux pas danser

puis pas danser

:

:

— mon

— —

fillette

!

— tu

ne danses guère

mon amant, mon amoureux,

amant

n'est pas

je ne

»

ici.

XI Chi iéu-z-ère maridada,

Maridada à moun

bis.

plasi,

Restaièi sous la couverta,

A

moun

coustà de

bis,

ami.

M. Mazat, Saint-Genieys (Haute -Loire).

— mariée à mon — couverture, à côté de mon ami. Si j'étais mariée,

gré,

je

resterais

sous la

XII Disiô-mi se m'aimes

/

,

.

bîs.

Ou se m aimos pas. Ne vese uno autro que m'agacho, r.

»

( )

Que m'aimarô

bé,

Qu'où save bé. M. GoNORT, Saint-Frézai d'Albuges (Lozère).

Dis-moi

si

tu

une autre qui suis certain.

m'aimes

me

fait les

ou

si

— J'en

connais

qui m'aimera bien,

j'en

tu ne m'aimes pas.

doux yeux,


.

132

.

/

XIII

Paura Maria, Pouadi be purà

i

.

:

j

Qui quet'amava, j

Te

vai quitta.

i

M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).

Pauvre Marie, va

— tu peux bien pleurer

:

-—

celui qui t'aimait,

te quitter.

XIV La vesta grisa, Le djilet blai blanc, Acouoi ^.

la

moda

..

i [ )

Di paisan.

*

,

bis

M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).

La

veste grise,

le gilet

blanc,

c'est le

costume

des pay-

sans.

XV Voirnà TAuvergne, Maire,

Voirnà l'Auvergne Tsartsà'n'auvergnassa,

N'auvergnassa par dansa. M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).

— mère, — je veux aller en Auvergne, Auvergne — chercher une Auvergnate, — une

Je veux aller en Auvergne,

— Je

veux aller en Auvergnate pour danser.


133

-

XVI Lo sôuvodzino Fai nostre régal

;

Viven de perdigal

;

De becassino, Quauques lebrôudets Courts e grossets. M. BoissBE, Le Puy.

— notre régal — nous vivons de perdreaux, — quelques petits levrauts, — courts et râbles.

La sauvagine de bécassines,

fait

;

XVII l'aviè 'no cagaraulo,

Escalavo 'no paret

Dansavo

^n

;

menuguet,

Un passo-pèd, Un menuguet, Uno bourrèio, Amai ou M.

Il

y

le

pasteur Fesquet, Golognac (Gard).

— qui escaladait un mur — dansait un — un passe-pied,^ un menuet, — une bourrée, — et même

avait un escargot

menuet, il

fasiè bé.

;

il

le faisait très bien.

XVIII

A moun

tour

{bis),

Gagne ma pauro vido

A moun

tour

;

{bis),

Gagne cinq sous per jour. Il


— Fague

134

plèjo, fague vent (bis)

Toujour iéu gagne d'argent. M. le pasteur Fesquet, Golognac (Gard).

A mon

tour,

— je gagne ma pauvre vie — ;

gne cinq sous par jour. —

à

mon

tour,

— je ga— tou-

Qu'il fasse pluie, qu'il fasse vent,

jours je gagne de l'argent.

XIX Aven maridat Jano (bis) Coumo aven piescut ;

L'aurian pas maridado

{bis}^

S'avian saupiegut.

M.

Nous avons marié Jeanne l'aurions pas mariée,

si

le

pasteur Fesquet, Golognac (Gard).

comme nous avons pu

nous avions

su.

;

nous ne


CHANSONS DE PRINTEMPS



-

137

CHANSONS DE PRINTEMPS

— Là Giroundèlo

I.

«

Giroundèlo,

Passo belo, Digo m' ount as hivernât?

En Ateno, "Co d'Antoueno; Per que me b' as demandât?

M.

Clair Gleizes, Azillanet (Hérault).

L'HiROiNDELLE. « Hirondelle,

as hiverné? »

«

A

»

Athènes,

belle passagère,

chez Antoine;

dis-moi où tu

pourquoi

me

le

demandes-tu?

c L'hirondelle est la messagère du printemps. Le peuple croirait commettre un sacrilège, s'il détruisait son nid ou ses petits, et l'on a grand soin de défendre aux enfants d'y toucher, en leur répétant que

cet oiseau et le grillon sont

de NoRs, Coutumes

comme

des

membres de

la famille. »

(Alfred

des provinces de France.— Paris, 1846,

et traditions

p. 162).

II.

Lou Coucù

Allegro.

0=^^^^^^^ Lou

cou

-

can

- to,

Lou

prin-tems

m^mm^^^^ prin-tems

vé.

Loi

drol-los soun

ai-ma

-

blos,

Lou


^

138

:p:

prin-tems

vé,

Lou

jour

V-

fc:[^

o

mai

-

Lou coucù canto, Lou printems vé. Lou printems vé,

,.

i

\

Loi drollos soun aimablos Lou printems vé,

Lou jour

ne.

lo

:

ornai lo né.

M. Landes,

Sarlat.

Notation de M. Selter.

Le Coucou. jeunes

filles

— Le

coucou chante,

sont aimables —

le

printemps vient

le

printemps vient

le

(&^s)

Les

jour ainsi que

la nuit.

III

Allegro.

â:

f^=1^:

^

Lou cou

Can

-

to

van

- to

—t

qu'es

^F^^

un

Lou coucut

gro

sus soun

^^ bel

:ë=fr.

au-

i=izt

t-=ii=.X)-.

s'a - le -

e

^

P

:p=:t±

eut se

^=P: pq::^ :B^Ë zôl,

A

sar-ra

- del.

se vanto

Qu'es un bel auzèl,

Canto e

s'

alègro

Sus soun sarradèl. Mlle Marie Basset, Belesta (Arriège).

— — sur sa colline.

Le coucou se vante réjouit

d'être

un bel oiseau;

il

chante et se


-

139

IV Allegro.

Maire

î

a-vetspas

Lou cou-cut que can-to?

en-ten-dut

d^^. :^=t

e=terfct|

Maire, a

-

Que

en-ten-dut

vêts pas

:*:

fc:

¥=¥=•

t?=^ can-to,

lou cou

eut?

-

Maire, avets pas entendut

Lou coucut, que canto

?

Maire, avets pas entendut,

Que

canto, lou coucut?

M.

Mère, n'avez-vous pas entendu n'avez-vous pss entendu

le

— le

— chanter

V.

docteur Gdibaud, Narbonne.

le

coucou qui chante?

Mère

coucou?

— Le Rossignol

Andantino. zzi^-. K.

'

Ros-si-gnou-let

fl=45:=::

du

bois,

^ m

Ros-si-gnoulet sal

^r---

-^

f=^]-i

Apprends-moi ton

lan

:=*:

^ :?=it

^^

Ap-prends-moi

1

.

la

«

-

ga

- ge,

ma-niè-re

va

-

- ge.

?2:

=r=^

Apprends-moi-z-à chan-ter, .-*;

y=^ Gom-ment faut

Rossignoulet du bois,

Rossignoulet salvage.

Apprends-moi ton langage,

V- il

'm

s'ai-mer?


.

140

'

Apprends-moi-z-à chanter

Apprends-moi

Comment 2.

la

manière,

faut-il

s'aimer?

Comment

«

;

»

faut-il s'aimer,

Je m'en vais vous

le dire

:

Faut bien aimer les filles, Les aller voir souvent Leur parler d'amourettes. ;

C'est leur contentement. » Texte par M.

le

vicomte de Gourgubs (Périgord). Air noté par M. Petit de Plas.

VI

1

«

Roussinolet du boue,

Roussinolet sauvage,

Apprends-moi toun langage, Apprends-moi-t-à chanter Apprends-moi la manière ;

Comment 2.

il

faut eimer? »

Comment

«

Onà bère

faut eimer?

il

Je m'en va vous

le dire

:

lo filho,

L'onà bère souvan, Et lui dire Lo bello. Je suis lou vostre amant. :

3.

» Lo bello, vous abès De poumos de reineto, De poumos de reineto,

Dedans vostre blanc

sein,

Perraettriez-bous, lo bello,

Que 4.

j'y

«

boute

lo

main

? d

Golan, n'opartien pas

Que me touchez mos poumo'^. Faut

aller hoir lo luno,


b

F

141 --

Lu soulel à )o main (1) Tu toucoras mos poumos ;

01 despen de toun bien.

»

M. Landes,

Sarlat.

VII Andantino,

d^:

- TO

H

— =^

-^—1--^— Ros

-

i-—^

signo-let

du :&:

W -

-

^i=:P=*:^ F F 5f—

Apprends-moi ton lan

ge.

prends-moi

il

à

Apprends-moi

par-ler;

faut ai

-

mer,

P:

îtrt

Gom

-

la

ment

ma

il

ga

-

tw

:*=tR::rq^

^Ë^^EÈl^

r-frf--

mont

Ros-si-gno-let

bois,

"^^=$=3 va

^pr~^n

P-1

sau-

'•

F-

- ge,

Ap

;eèS

tfcÈEPEE -

nié

faut ai

-

re

Gom-

mer.

Rossignolet du bois, Rossignolet sauvage,

Apprends-moi ton langage, Apprsnds-moi à parler Apprends-moi la manière ;

Comment M. 1*"

(1)

usitée

le

il

faut aimer.

docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).

ton du Plain-Chanl.

Aller voir la Iuup,

le soleil

parmi nos paysannes, pour

à la niavi, est une expression iivmique faire

comiirendre à un séducteur

n'obtiendra pas ce qu'il désire (Note de M. Landes).

qu'il


142

VIII Aici la primo, filhetos,

On s'habilho coumo on vôu, On s'assèto sus Therbeto, On enten lou roussignôu.

E

vivo lou roussignoulet

!

Amai soun poulit lengage E vivo lou roussignoulet, Soun lengage M.

le

Voici le printemps, fillettes

!

soun bequet

e

!

pasteur Fesquet, Golognac (Gard).

:

comme

on s'habille

l'on veut,

on s'asseoit sur l'herbe naissante, on entend chanter le rossignol. Et vive le rossignolet, joli langage son avec et vive le rossignolet, son langage et son caquet

!

!

IX 1.

Dedin Lassalo i'o de filhos Que n'aimou de se passejà, Mais se n'en vôu à la Barraco, Dessus l'herbeto s'assetà.

2.

Lou roussignôu

Filhetos, sourtès de

{(

Que

trepeias touto

Lous moutous 3.

De «

soun ramage

la

moun

moun

:

prat,

herbo,

manjarôu pas.

»

délai ni sort la lupègo.

Qu'es un tan poulit aucelou Laissas diverti la filhetos,

:

Laissa-las cantà de cansous. »

M.

1.

Dans Lasalle

— elles

(1)

il

s'en vont à la

le

pasteur Fesquet, Golognac (Gard).

y a des

filles

— qui

aiment de se promener

Baraque (métairie voisine)

l'herbe menue.

(1)

Lasalle, chef-lieu de canton

;

s'asseoir sur

du département du Gard.


— 2.

pré,

ger. 3.

Le

rossignol

— vous foulez

fait

son ramage

l'herbe,

-

143

les

:

de

Fillettes sortez

«

mon

moutons n'en voudront plus man-

))

De

là-bas sort la huppe,

divertir ces filles,

— qui est un

si joli

oiseau

laissez-les chanter des chansons.

:

«

Laissez

»

X Andantino

=f5=F==]==:i^=i=i Ma-ri-da

vous, pas-tou-re

-

^—t=^ U—

-

:^:

V-

-(

lou

es

tems.

Be

ro - so.

- lo

Ma

- ri -

da

m^m±s

=fcfc^; vous, car es lou

V=^;=az

y-

\J-

vous, car

Ma-ri-da-

le-to,

tems Be-lo

ro

-

Marida-vous, pastoureleto Marida-vous, car es lou

so del prin-tems.

(bis),

tenas.

Belo rosOf Marida-voiis, car es lou tenis,

Belo roso del printems. Mile Juliette Laporte, Marvejols.

Mariez-vôus, jeune bergère, belle rose,

mariez-vous, voici la saison,

du printemps.

XI. 1.

«

Lou VlAGE DAU ROUSSIGNÔU

Digo mi, gairoussignôu.

Si vourriès

mi

faire

un viage

?

An à parla à mas amours, Anà lus jougà 'no aubado, Lus souetà lou bonjour

? »


144

Lou roussignôu n'es anat, N'es anat jougàPaubado

2.

A E

la tant i'ô

rare beauté^

ravit soun

armo

Per aquel jouve cadé. 3.

Maire, aquel jouve cadé

«

Es d'afouns de bono mino, Efan de richo maisoun ;

E

bono caro, Li espargnàlous afrouns.

li

eau

Lou galan

4.

De

ni fo'n presen

E

:

ramage

souliés fas en

E

»

boiirdas à las amours,

lou

noum

de sa mestresso

N'es escrit tout à l'entour.

M.

1.

Dis-moi, gai rossignol,

«

voyage

?

Le rossignol y

rare beauté

voudrais-tu faire pour

est allé,

il

et lui a ravi l'âme

fant de riche maison les affronts (la

;

il

moi un

jouer une aubade,

lui fait

est allé jouer l'aubade

à la tant

— en faveur de ce jeune cadet. —

bonne mine, enlui épargner bon accueil,

est tout à fait de

faut lui faire

honte d'un refus)

L'amoureux

lui

bonjour ? »

3. « Mère, ce jeune cadet

4.

— Aller parler à mes amours, — aller

lui souhaiter le 2.

pasteur Fesquet, Golognac (Gard).

le

».

un présent

:

— des

— bordés à la manière des amours, — et

le

souliers à

nom

ramages

de sa maîtresse

(?)

est écrit tout autour.

XIL

Le Rossignol Messager

Andantino

â: L'y a un' ber

-

-

re

dans

le

bois,

Je

l'ai

en

-

ten-


— 5=

¥=?=B

du'pleu-rer

m

^

teur, C'est

145

-

^

fC

plu-sieurs

fois;

V--

p^=^i

un

a -

Pieu - re

son

ç

ser - vi

=1=5

mant trom- peur, Pieu

-

re

son cher a-


— 5.

146

Rossignolet du bois charmant,

«

Viens, repose-t-en et retourne-t-en

:

Dis-lui que ses faveurs

Sont toujours dans mon cœur, Et que, dans peu de temps, J'irai la

trouver dans

le

Rossignolet prend

6.

Prend son

bois charmant. »

le

vol bien haut,

fuseau,

y sera

bientôt

;

Passe la mer et Feau, Rivières et ruisseaux.

Montagnes Pour

et rochers.

aller trouver sa tant bien aimé'.

Quand la bergère Ta vu venir, Lui a demandé ce qu'il avait dit

7.

M'a

«

dit

:

que tes faveurs

Sont toujours dans son cœur. Et que dans peu de temps Viendrait te trouver dans

La bergère

8.

le

bois charmant,

i

appelle son chien

prends soin du troupeau Prends bien soin du troupeau,

Lui disant

:

« Perlot,

*

;

Je vais dessous l'ormeau,

Tu

le

verras venir,

Lui annonceras que je vais mourir.

Mais, quand

9.

le

chien

Lui courant après,

Va

l'a

»

vu venir.

lui disant

:

«

Berger,

voir ta Lisabeau,

Elle est dessous l'ormeau.

Va

voir ta bien aimé'.

Que son tendre cœur M.

1

Var.

:

Gorbeau.

le

s'en va trépasser. »

docteur Ghaussinand, Goux (Ardôche).


— — XIII.

147

— Lou Mei de Mai

Andantino

m

ÎE^

:2.

Vei

i

v^

IpHH^/I ve

- ci

221

ga

-

:T

î

îc

Ount'

lai

^

Mai,

lou

ni

-

ïc=ti mei

lan

de

îî

îc

i

-^

ro

-

soi

bou

tou

-

noun.

-

Veici veni lou galan mei de Mai,

Ount'

rosoi

lai

M.

Le Mois de

mai.

le

boutounoun

{bis).

docteur Ghaussinand, Coux (Ardèche).

Voici venir le joli mois de Mai,

— où les roses

sont en bouton.

XIV

Allegretto -

i

n

9.

^=¥g: ma

Le bon

f-p—. V=2

m -

tin

^ :(cqt

^1

îcifc

me

-

suis le

vé, J'en-tends le

^^^^^^^ 1^^ ^^ i

ros-si

-

tz St ït

t=

gno-let chan-ter, Qui dit dans son chant Si gail-lar

-

de-

b:

^t=^=:b=Uir Tli t?

ment:Voi-ci

1^

prin - temps,

le

p b

Mai que

1'^ iîi

tu

es

u jo

b -

li,

jo -

le

que

k!

tu

r

P

i''

i»^

li

es char

y^

mois de

-

mant.


Le bon matin me J'entends

Qui

148

suis levé,

rossignolet chanter.

le

dans son chant

dit

Si gaillardement le joli

Que

:

mois de Mai,

tu es joli, que tu es charmant!

M.

docteur Chaussinand, Goux(Ardèche).

le

XV Moderato

i

m^^:te=p=

:î^:

tr

:é:

Le

bon

1^ sée,

ma

m la

-

tin

me

ro

-

sée

^

de

ce

A

V-

la

- ni,

Qui nous

jo

- li

mois de

-

ni -

ra.

suis levé,

la rosée,

rosée de ce joli mois de Mai,

Qui nous a béni, Qui nous bénira, M.

le

docteur Chaussinand, Coux (Ardèche).

XVI 1.

Dans

la

cour du palais Tout

le

long d'un gué,

Joli mois de

Mai^ l'y

ro-

^^m ^i m

U-]^\-{-V-^

i^=±: a

A la

#

-

5erïc

Le bon matin me

A

le

?^=i2

0=^ Ï2=P= Mai Qui nous

fczl^iziti

suis

a-t-une servante.


— — 2.

Sont

trois jolis garçons,

tous trois qui la fréquentent.

3. L'un qui est boulanger,

l'autre est valet de

4. Et l'autre est cordonnier 5. Lui fera des souliers

en maroquin d'Hollande.

Son père

7.

N'y a que tous ses parents

8.

«

9.

10.

veut bien,

Malgré tous

Au

Aux quatre

bon

qui font l'indifférence.

nous coucherons ensemble

couvert de roses blanches

lit

coins du

11. Et au milieu du

12.

sa caère en est consente.

tes parents,

milieu d'un

quatre

lit

le rossignol

lit

chambre,

c'est lui qui la contente.

;

6.

le

149

pommes

;

d'orange,

y chante.

Oh! chante, rossignol. Tout

long d'un gué,

le

Joli mois de

Mat, t'auras la récompense.

M. le docteur Ghaussinand, Goux (Ardéche).

XVII Moderato

*

it^

v=^

v-

Nous entrons dans

m

m 'f^^—

tiprt:

--9

3cqt :â2

ifcp=ï -

m

îi

:>c

san

ce mois de

Que tous

ce;

îc

ît

les

=4^

i-rontchan

- très

-

jou

-

ter

Ge jo

is-

--f=f:

V^rnt i-

T=-=i^=^

ses

;

^^

& -

-

a-manls s'en i-rontcon-tents, S'en

lih

i=^

v^

It

^ Vï^^î?^'Z=^

~i

¥

tes

Mai En gran-de

ÎC

ront voir leurs mai

I

^

i

V

V=^-

-li

:p=^ -^

mois de

A

leurs por-

^^?Et mai.

12


— 1.

150

Nous entrons dans ce mois de Mai En grande réjouissance Que tous les amants ;

S'en iront contents, S'en iront voir leurs maîtresses

A

Ce 2.

mois de mai

joli

*.

Je suis entré dans mon jardin

Pour

cueillir la rose blanche,

Je lui

Dans son

ai porté' lit

couché'.

Et couverte de

En

lui Il

3.

;

leurs portes iront chanter

disant

:

violettes,

ma

«

beauté

faut se réveiller. »

Quand la belle s'est réveillé', La belle s'est mise à rire M'a dit « Mon amant, De quoi pensez-vous De contenter mon envie? Oh venez, venez dans mon cœur Soulager mes douleurs. » ;

:

!

4.

a

ma charmante

Louison,

mon cœur

soupire,

Que pour

toi

Allons promener Là-bas, dans les prés,

Et là-bas dans la prairie, Nous ferons un bouquet de fleurs

De

toutes les couleurs.

M.

XVIIL

le

»

docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).

— Lou

Retour dau Roussignôu

Andantino

E^EÏES^^;^^3^^^^EÎ 3=: Bouon-jour, lou

1

Var.

:

Ge

joli réveillet.

rous-si

-

gnôu sau

-

va

- ge,

Ount

'es

qu'a-


.

ibi

— V^

mou

de

tant

via

-

?

Cre-siôu qu'a

via

-

î

res - ta 'n vou-

p^^^^Eg|_;jE^;^E^ lic2rr/=p=43: E ia -

Din lou coum-bat

ge

îE

lou ben

ar

'§^^ 1.

<

ri -

-

î ¥

men que

-

bral

- ta.

N'en

^g^^^S

-^=tt-

Gi

de

t'ai

De toun vou

- ia - ge,

zgHB:

^J-^J-^JQuedaumou-

Ï5==t:

i^Hi ^

au

-

M'as

si,

re - jou

Bouonjoup, lou roussignôu sauvage,

Ount

'es qu'avià

tan ciemourà?

Cresièu qu'avià resta

'n

vouiage

Din lou coumbat de Gibraltà.

N'en fugues lou ben arribà

De toun vouiage, Que dôu moumen que M'as rejoui. 2.

t'ai ausi,

»

Moussu, qu'avè de coumplasenso

«

De vous n'en souveni de Mai

De

iéu aurei la veiai eici

iéu

!

prevenenso

passa Testiéu

;

0, proumete qu'en voste hounour,

Din moun ramage N'en chantarei la niue, lou jour, Eici 'lontour. » 3.

a

Iéu te douone la preferenso,

Si vos chanta din

Au De Si,

moun

jardin

jardinié farei defenso te

causa ges de chagrin

per asar,

li

vos nisà,

Li a de fulhage,

;

;

fu-gues


^

152

Li mancarà pas de fricô

Per toui pichô. 4.

»

Moussu, couneisse à vosto mino

«

Qu'amà d'entendre N'en pregarei

lous aucèu,

la cardelino

Que n'en chante quauque

er nouvèu

;

L'alauveto qu'a bel accent

Chanto souleto, Elo n'en chanto en plen champ, Acô's charmant. 5.

»

Aro, jusqu'au mes de setembre,

((

Moussu, serei voste vesin, Auré lou plasi de m'entendre Autan lou ser que lou matin. Pièi, fau anà passa l'hiver Din d' autres terres ;

léu e l'hiroundo autanbien

Parten ensem. 5.

»

Passas de vers la Martinico

«

Aro, per aquesto sazoun,

Que dôu constat de TAmerico Lai viroun lous cos de canoun.

»

N'en prendren un autre chami, Din nostro routo Moussu, vous siéu ben ôublijà, «

;

Aro, adéussià

M.

Le Rossignol.

I.

le

«

!

»

docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).

Bonjour,

tii

Je croyais que

réjoui.

2.

1

rossignol sauvage,

longtemps demeuré ? dans le combat de Gibraltar. voyage * car, du moment où je de ton voyage, si

tu

étais

où as-

resté

Sois le bien arrivé

t'ai

entendu,

en

— tu m'as

))

«

Monsieur, que vous avez de complaisance

Locution populaire

:

rester en voyage

= mourir.

de vous


— —

souvenir de moi!

passer Tété;

ramage 3.

Mais moi

«

j'aurais la

— de venir honneur, — dans mon

prévenance

promets qu'en votre

oui, je

jour,

Je te donne la préférence,

— je chanterai la nuit,

153

le

et

ici

aux alentours.

tu

si

;

— au jardinier je ferai défense — de — par hasard, tu veux y nicher, — si,

n'y

il

il

manquera pas de nourriture

causer aucun

te

y a du feuillage,

de fricot)

{Litt.:

»

veux chanter dans

mon jardin chagrin

ici

pour tes

petits. »

4.

« Monsieur^ je

d'entendre les oiseaux

— je prierai

;

quelques airs nouveaux; seulette,

5.

— «

elle

A

que

l'alouette, qui

— vous aurez

matin.

d'autres contrées

;

Puis

moi

il

— chante

cela est charmant. »

Monsieur, je

— autant — dans

de m'entendre

le plaisir

faudra aller

et l'hirondelle

de chanter

a belle voix,

présent, jusqu'au mois de septembre,

le

que vous aimez

chardonneret

le

chante en plein champ

serai votre voisin, le soir

connais à votre mine

passer

également

l'hiver

— partons

en-

semble. » 6.

son,

(c

— —

«

Passez parla Martinique

car,

du côté de l'Amérique

Nous prendrons un autre chemin

sieur, je

vous suis bien obligé,

maintenant, pour cette sai-

— éclatent les coups

de canon.

»

— dans notre route — Mon-

— maintenant,

;

adieu! »

Cette chanson printanière mérite d'attirer notre attention, car, en

outre du charmant dialogue entre le rossignol et le maître du jardin,

son rythme et sa mélodie furent choisis par

le

chantre de Mirèio pour

rimer la délicieuse chanson de Magali, ce petit chef-d'œuvre de grâce et de tendresse, qui, tout

en ne cessant d'être naïve et

simple,

se

maintient dans les plus hautes régions de la poésie. L'auteur en fait

lui-même l'historique dans

adressée à la revue marseillaise

:

Lou

la

lettre

suivante,

Felibrige.

Maillane (B.-du-R.), 7 décembre 1898.

Cher confrère, Voici l«s renseignements que vous

ma chanson

A

me demandez au

sujet de l'air de

de Magali (poème de Mirèio).

moment où je songeais à rimer une chanson d'allure thème provençal et rudimentaire de Magali, j'entendis un des laboureurs de mon père chanter une chanson provençale sur l'air en question que je ne connaissais pas encore et qui me parut fort l'époque et au

populaire sur

le


— rimai Magali sur

joli, et je

qui commençait ainsi

le

154

rythme

— et sur Tair

de

chanson susdite

la

:

Bon-jour, gai roussignôu sôuvage,

N'en lugues lou bên-arribà

;

Gresicu qu'aguôsses gras doumage

Dins lou coumbat de Gibarta. Mai dou moumen que t'ai ausi, Pôr toun ramage, Mai dou moumen que t'ai ausi, M'as rejoui. Cette chanson, qui fait allusion à un combat de Gilbraltar, me paraît par sa facture, contemporaine du premier Empire, et par son dialecte originaire des bords du Rhône, entre Arles et Avignon. Chanson et air, je ne les entendais que dans la bouche du laboureur dont je vous ai parlé, et je suis convaincu que c'était le dernier détenteur du chant en question qui avait pour sujet l'arrivée du rossignol. Ce fut donc par un coup de cette Providence qui protège les poètes {Deus^ ecce Deiis!) que l'air et le rythme de Magali me furent révélés au moment psychologique. Le chanteur de Bon-jour^ gai roussignôu sôuvage était de VilleneuveIcs-Avignon, et il avait habité Beaucaire plusieurs années. On l'appelait Jean Roussiôre. La chanson pourrait être d'origine beaucairoise. Recevez, cher confrère, l'assurance de mes sentiments cordiaux. F. Mistral. P. S. C'est vers 1855 que j'entendis pour la première fois la chanson dont je vous parle et le chanteur avait àe quarante à quarante-

cinq ans.

F. M.

Grâce aux patientes recherches de M. le docteur Chaussinand, la chanson entièie n'a pas été perdue elle fut recueillie par lui à Coux, ;

il

y a près de trente ans. Est-elle originaire des montagnes de l'Ar-

dèche

? Est-elle

venue de la Provence

C'est toujours l'insoluble

?

question qui se pose pour découvrir l'ongine d'un chant populaire. At-il

descendu

la rive

du Rhône, ou

remontée

l'a-t-il

?

Suivant la

région où un chant est recueilli, on le trouve toujours adapté au lan-

gage usuel de ce pays, ce qui rend souvent impossible ^

désirée

1

Si,

d'une façon générale, les montagnes arrêtent

sont aussi

un obstacle

solution

et séparent,

elles

pour celle-ci, au contraire, que la mer. On suit de l'œil

à la tradition, et c'est

un merveilleux les

la

.

véhicule que les fleuves et chansons côtoyant, au gré du cabotage,

les côtes

de la Manche et de

du golfe de Gascogne aux ports de la Ligurie on les voit descendre le Rhône et la Loire ou remonter le Rhin, la Seine ou la Garonne. (George Doncieux. Le romancero populaire de la France l'Atlantique, passant

;

Paris, 1904, p.

XXXIV.)


155 -«

Cette chanson offre une excellente occasion d'étudier les modifications

que peut subir un chant populaire

;

en changeant de milieu,

le

dessin mélodique de la deuxième phrase s'est complètement trans-

formé.

La

tonalité de Tair dicté par

ter, celle

M. Chaussinand

du 6® ton du Plain-Chant

:

la.

est,

à n'en pas dou-

dominante la, autour de laquelle

évolue constamment la mélodie, ne peut laisser aucune incertitude à cet égard.

On

pourrait objecter que

notes supérieures à la finale fa et

la

mélodie n'emploie que les

qu'il n'existe

aucune note de

quarte inférieure à cette finale, ce qui constituerait plutôt la

du 5^

ton,

mais

la persistance

une expression de douceur

la

gamme

du la donne à cette gracieuse cantilène

et de

calme rêverie qui est bien dans

le

caractère des chants du 6^ ton.

Dans nante a mélodie

mesure,

l'air

la

noté à la

même

fin

importance,

évidemment

est

de toutes les éditions de Mirèio, cette domi-

le

le

rythme

chant qui, jusque-là,

le

est identique, le fond de la

même, mais, à s'était

partir

de la huitième

maintenu dans

les limites

de

marchant presque toujours par degrés change brusquement de caractère, descend à l'ux grave,

la quinte supérieure fa-ut, en

conjoints,

parcourt (dépasse même) l'étendue de l'octave, en scandant toutes les notes de l'accord parfait, telle

-

^

fi- d^:

une sonnerie de clairon, ce qui donne

i:

H=t=:Ç:

à la phrase une tournure moderne, une allure martiale, en désaccord avec le caractère archaïque simple et caime de la première période.

On

peut admettre, avec assez de vraisemblance, que cette modifi-

cation est la conséquence d'un oubli, d'une défaillance de

ou bien que

le

au régiment,

mémoire

chanteur a subi, à son insu, l'influence du temps passé

et

gardé l'impression de quelque chanson de marche

dont cette forme nouvelle, introduite dans la mélodie, lui rappelait le

souvenir lointain et familier.^

* Cette variante, rappelle VAndalouse d'Alfred de Musset, mise en musique par Monpou, qui eut une grande vogue à son époque :

A

-

vez-vous

v^u,

dans Bar -ce

-

lo

-

-

-

ne, etc.


156

Tous ceux qui chantent cet air le ressentent instinctivement : et, en arrivant à cette phrase, ne manquent pas d'enfler la voix jusqu'à la fin du couplet, quoique rien dans les paroles ne l'indique ni le au

justifie,

contraire

la

:

chanson

que

dit

vent

le

c'est

apaisé

:

mai lis estello poétiques, ne demande un chanimages Rien, dans ces paUra7in. gement d'accent, une inflexion plus forte, un son de voix plus écla«

L\iuro

toumbado

es

»

;

les

vont pâlir

étoiles

»

4

tant; mais cette forme mélodique incite, malgré eux, les chanteurs à

même

amplifier le son,

à animer le mouvement, et à accentuer

le

crescendo aujourd'hui devenu traditionnel.

Dans

l'édition originale

illustrée

l'édition

par

mais

marquée,

n'est

du poème de Mirèio, Avignon, 1859, dans datée de 1884, aucune nuance

Burnand, l'usage

s'en

est

répandu

tellement

dans son dernier ouvrage, M. Weckerlin^ reproduit M. Seguin avec le signe d'augmentation du son.

plan d'es

Ei

ralL

- tello

pe

a

-

que,

la notation

ra-mount,L'auro

de

toum-

es

/^ fi:

lEEf ba

rall.

-

i^=^ do,

È V-

ran

Malgré ces gine

et

Quan

Mai

différences, les

nous devons, en

le

es

lis

^

te

t tel

T.

-

vei

-

-

li-

ran.

deux versions ont une commune remerciant,

féliciter si

M.

le

ori-

docteur

intéressant.

Weckerlin, Chansons populaires du pays de France. II, p. 55.

pa

lo

^

::^:

Chaussinand de nous avoir conservé ce document

1

V=

— Paris,

1903.


t

— I.

157

LE MOIS DE MAI

Andantino :ti

=r-^=:r:

t=b=:

:fc: n'es

ei

-

lou

ci

fzi=p:

R:

mi^-^^

m

mi

Mai

;

1.

Pas

0;

-

^c=f: Î2=a:

Jï:

- ta -

un

rei

tz:

P=P=^ sa téu

mai que

sa - rô

32: -

li

mei de Mai,

«

n'es eici lou

Que

loui galan plantoun lou

N'en plantarei un à

ma

Mai

;

mio,

Passarô mai que sa téulino. 2.

— — —

«

« ((

3.

«

Quau

metren per lou garda? Un soudar de chasque coustà. Quau li metren per sentinèlo ? Serô lou galan de la belo. » li

Quan n'en venguè la mièio-nue, Que lou galan s'endurmigué, Si se durmiô;

E 4.

lou

si

bèu Mai

sumiavo,

se de.eplantavo.

léu save bé de que farei

«

A

Marselho m'enanarei

E

de Beucaire à Marselho

:

,

N'en pensarei pas plus end 5

élo.

» Quan de Marselho iéu vendrei, Davan sa pouorte passarei, Demandarei à soi vesino :

Coumo 6.

se

pouorto Catarino

?

Catarino se pouorto bien,

Es maridado

ma

à

il

:f=P

^^-f—

-

ga-

?=P:

N'en plan

:ttrt?

43:

Mai, Que loui

Î2=t£

ît

plan-toun lou

lan

mei de

i'a

longtemps

»

- no.


158

Aube *n bourgès de Que li fai bien faire 7.

N'en pouorto

»

La mouostro

E

M.

Mai

plantent le

que son 2. «

1

«

.

;

la

campagno, damo.

chapèu mountà,

d'or à soun coustà,

la fai viéure sen rien faire,

Farias pas tu

Le Mai.

loui

la

Ah

!

le

mauvai cardaire

*,

!

»

docteur Chaussinand, Gaux (Ardèche).

voici le

mois de Mai,

— j'en planterai un à ma mie

:

— où les amoureux — sera plus haut il

toit.

Qui mettrons-nous pour

que côté.

»

l'amoureux de

«

le

garder

«

Un

Qui mettrons-nous pour sentinelle

la belle.

soldat de cha-

? »

«

Ce sera

)>

— l'amoureux s'endormit — [pendormait, dant] sommeillait, — beau Afai se déplantait. — à Marseille je m'en — et «Je sais bien ce que je 3.

Quand vint

l'heure de minuit,

qu'il

le

ferai

4.

de Beaucaire à Marseille

porte, rine

Quand de Marseille

5. «

;

qu'il

— je

irai

:

je ne penserai plus à elle. je reviendrai,

demanderai à ses voisines

:

— je

passerai

— Comment se

devant sa

porte Cathe-

— Catherine se porte bien, — est mariée temps — avec un bourgeois de la campagne — qui elle

«

6.

depuis long-

lui fait

bien faire

dame.

la

7. » Elle porte les

or,

il

cardeur

la fait vivre sans rien faire. !

2.

»

((

— — —

— Tu

»

à son côté

la

montre en

ne ferais pas cela, mauvais

'

II.

1.

chapeaux montés,

Les Dons du mois de mai

Dequé dounarai à ma migo lou prumié de mai? » One perdigole qui vole, ui»e perdigole qui vai ». ((

« «

Dequé dounarai à ma migo lou dous de mai ? » Deux tour 1er ellcfi, une perdigole qui vole », etc.

Var. Farias pa

Tu ne

'co,

ferais

mauvai cardaire.

pas cela, mauvais cardeur (terme de mépris).


..

.

— 3.

«

Dequé dounarai

«

Trois pigeons du bois, deux tourterelles

G.

7.

— —

5.

8.

159

— — — — — —

4.

.

— — —

((

à

ma

mai?

raigo lou très de

»

», etc.

Dequé dounarai à ma migo lou quatre do mai?

((

Quatre canards qui sont sur V herbe

«

Dequc dounarai à ma migo lou cinq de mai?

((

Cinq bouquets

«

Dequé dounarai à ma migo lou Six lièvres courants a, etc.

a

Dequé dounarai à ma migo

«

Sept moutons tondants

«

Dequé dounarai

((

Huit porcs salans

»

», etc. »

violents », etc.

à

de mai?

»

mai?

»

lou sept de

etc.

»,

ma migo »

sieis

(Var»

lou ietz de mai? ;

Huit vaches

»

s' engrais

[sant)

9.

«

Dequé dounarai à ma migo lou nôu de mai?

«

Neuf bœufs

« ((

Dequé dounarai à ma migo lou detz de mai? Dix boucles d'argent avec diamants », etc.

— — — — — —

11

10.

10.

11.

12.

9.

8. 7. 6. 5.

»

«

Dequé dounarai à ma migo lou ounze de mai?

((

Onze cavaliers, beaux

«

Dequé dounarai à ma migo lou doutze de mai?

«

Douze demoiselles aimables

«

Onze cavaliers beaux

((

Dix

«

Neuf bœufs

((

Huit porcs salants

«

Sept moutons tondants

«

Six

«

Cinq bouquets

— — — —

— —

et

montés

et belles »,

montés

et

etc.

».

boucles d'argent avec diamants ». tirants ». ». ».

lièvres courants ».

violents ».

((

Quatre canards qui sont sur C herbe

3.

«

Trois pigeons du bois ».

2

-

«

Deux

1

«

Une perdigole qui

tourterelles

M.

le

».

»

vole,

>

», etc.

4.

»

tirants », etc.

une perdigole qui vai

».

pasteur Fesquet, Colognac (Gard).


160

III Allegretto

3^

K:

?C=P—^— ^-

?=P: _^_[^-U

lz=t^z:p=t:C:^_i-4;

Ga

rô plan-ta lou

-

ëg

f=f=^-

:tz

igi^

\i=ii=it-

A

rit

por-ta

la

ma

de

mi

.

lou lau

Chut iéu ven !

^m

Lou cor au

E

drô

::t

N'a 'n cor

tan

^^

l'en - le -

va

A

-

pou-

-O-

ro.

t=w drô

-

-

riè flou-

tnr^ - a,

tt

i;

-I

-

i5:

^¥=¥=^r

^ lit.

E

A/a^

i

mai re

us

-

SI

-

ro.

Carô planta lou Mai

E

lou lauriè flourit

A

la

N'a

porto de

ma

mia,

'n cor tan poulit.

Chut! iéu vendrô

E Tenlevarô, Lou cor audrô, Amai reussirô. Saint- André-de- Sangonis (Hérault)

faut planter le

Il

mie,

elle

a un

si

— j'aurai son cœur

—à — et laurier bon cœur, — Chut je viendrai — Mai

!

.

Douma

la porte de

ma

et je l'enlèverai,

et je réussirai.

IV.

I

fleuri

le

Lou Mai

lou prumier de Mai,

Miroufa miroulira! cadun vai bere

raio.


^ 2.

Nou

3.

Avant que siogue

farei

5. E, tout en

i

6. E, tout en

i

«

8.

Nou

«

n'ai pas

uno.

iou n'ôurai bé fait uno.

très jours,

Mai per uno.

culi Iou

Iou pifre ne jougavo,

Iou coupant, Iou pourtant,

Iou

tambour ne picavo.

per vouslou Mai se planto.»

mlo, mio, durbès,

!

que iou nou

pas iou, paurot,

4. Anirai al bosc poulit

7.

loi

se planto pas per iéu,

se

planto per uno [autro.

— — —

9.

10. 11.

«

!

vous enfounsi

mio, mio, durbès,

moun

me

fraire menusiè,

«

Ai

«

Gaitas, gaitasalboujolou,

farô

'n

porto

la

>

autro porto.»

se i'ôcinqeous, pourta-

[ne très

12.

Pourta-ne

13.

A latrabado

très, daissa-ne

dous;

;

gaitas à latrabado,

de lard,

i'o

Miroufa miroulira per faire la pascado. M.

1.

2.

Je ne

3.

Mais demain, avant

4. J'irai

le

au bois joli

Tout en

le

6.

Tout en

le

8.

9.

— —

cueillir le

coupant, portant,

qu'il soit jour,

le

tambour

« Il

ne se plante pas pour moi,

«

11.

«

Mon

une.

Regardez, regardez

le

il

Mai

se plante. »

se plante pour une autre. »

ou j'enfonce la porte!

frère est menuisier,

œufs, portez-en trois.

car je n'en ai point.

battait.

pour vous

Hé! mie, mie ouvrez

-

miroufa mi'

le fifre jouait.

mie, mie, ouvrez,

10.

j'en aurai bien fait une.

Mai pour

Hé!

«

de Mai

pourrai pas, moi, pauvre garçon,

5.

7. «

vicomte de Gourgues (Périgord).

— Demain est le premier jour — chacun va voir sa mie.

Le Mai. roulira,

le

»

au

il

»

fera une autre porte.

nid

des œufs:

s'il

»

y a cinq


— 12.

Portez-en

13.

A

11

trois,

la travée

il

:

les

regardez à la travée;

laissez-en deux,

y a du lard

pour

faire l'omelette. »

mélange de deux chansons

existe dans cette chanson un

férentes

162

dif-

10 premiers couplets sont afférents à la plantation du

Mai, tandis que

les

3 derniers se rapportent à une chanson de quête.

Allegro

q-

lâ:

-=r=^=

t=f=t--=?^

ii:

Vr.

Ai

- ci

mes

â: A.

^ Lous ga

gai,

lou

l'a

V^ Mai

de

Frés

e

^rta^rfr:^ lans

chan- jou de

mi

-

a

li^jgjgggaf^?^!^^^ Uos

-

si-gno

1,

- let

Aici

Lous ga

i'a

lou

-

lans chan-jou de

mi

- a.

mes de Mai

Frés, e gai

Lous galans chanjou de mia, Rossignoletf

Lous galans chanjou de mia. 2.

Pierrota chanjaràpas,

Crese pas,

Qae

sa mia es trop poulida, Rossignolet

Que

sa

mia

es trop poulida.

M. Marsal, Montpellier.


.

.

Mai

Voici le mois de

1

d'amie,

~ 153 — — frais et gai, — les

galants changent

— rossignolet ne changera pas,

2. Pierre

— je ne le crois pas, —

car son amie

est trop jolie.

"VI.

— La Maia

Le premier jour de Mai, les Maia,

sissent celle qui sera la

-

petites filles de

des

la reine

chaque quartier choi-

fleurs, la représentation

vivante du printemps. Elles lui mettent une robe blanche et

sur la

tête une couronne de fleurs, avec un léger voile blanc,

l'enve-

loppe presque en

devant

qui

à un endroit passager et placent

entier, l'assoient

une corbeille remplie de fleurs ou de pétales de roses

elle

effeuillées; à tous les

Maia

passants elles réclament en faveur de Za

une légère contribution qui servira

à acheter des gâteaux pour la

compagnie. Quelquefois

vont ensemble quêter de porte

petite

elles

en porte

Coumedins

Di flous

lou bassin qu'es

i

pèd de

la

Maio,

emperairis eflho dôu printems,

Chacun trais ço que pou, unflourin o 'no maio, Per avé dins sa vido un risét dôu béu tems. (Mistral, Lis Isclod'or, p. 424)

Il

n'ai

a pu exister autrefois des chants relatifs à cet usage, mais je

pu retrouver que

des petites

le

suivant, se rapportant à une quête faite par

filles.

Moderato

B: ï ^n^z^zTH ^^^ f^l

:2:

Le -van

d'iôus,

=$z

Fi

- Ihe - tas,

Le

-

'

van d'ièus

FPP

Ë^^l^iEEPES fai

-

re

Tau-me

-

le - ta,

per

fai - re

l'au-me

-

PL

V^

le - ta,

Per


-

164

Levan

d'iôus,

Filhetas^

Levan Per

d'iôus,

Taumeleta.

faire

{bis)

P. R. Blavet, St-André-de-Sangonis (Hérault).

Nous quêtons des œufs, pour

fillettes,

nous quêtons des œufs

faire l'omelette.

VIT.

Lou Prumier Mai

(Chant de quête)

Dans

précède

la nuit qui

le

premier jour de mai, les jeunes garçons

vont, de porte en porte, quêter du lard

semble,

le

dimanche suivant, si

qu'ils

;

le

sixième.

mô i gni dou-j-èu, E tsaque mo ddusé n'en dèu. Bouta

Oh !

la

chi vejà

Que

Oh !

le

de

Mai

nous iveuilha,

chi vejà

Que nous

le

de

Mai

igai.

Aven passé par vostous

près,

Lous aven troubès bian fumés. 3.

Aven passé par vostous

blés,

Lous aven troubès bian granès. 4.

Aven passé par vostous fau, Nous cheu bagué deudzouqu'i

Ils

font

ne disent pas

mais, dans le cas ^contraire,

cent ce cinquième couplet par

2.

des œufs, pour fêter en-

on a été généreux à leur égard,

les cinq premiers couplets

1.

et

de la belle saison.

chanson suivante,

cette quête en chantant la

toujours en entier;

l'arrivée

trau.

ils ils

chantent

rempla-


165

Chi-z-aiè de filhas à maridè

5.

Vous

djuflaiant à las bian placé.

Chi nous voulez rian dune,

C.

A

vosta porta arien tchiè.

Oh

!

chi vejà le

Mai

de

Que nous iveuilha^ Oh! chi vejà le mé de Mai Que nous igai. M. Mazat, Saint-Genieys (Hte-Loire).

1.

deux.

Mettez la main au nid des œufs;

— Oliî

Oh !

si

si

vous voyiez

vous voyiez

le

le

— de chaque

mois de Mai,

mois de Mai,

main preuez-en

— comme

il

nous réveille,

— comme U nous égayé. —

2. Noufi avons passé parmi vos prés,

nous

les

avons trouvés

bien fumés. 3.

Nous avons passé parmi vos

blés,

nous

avons trouvés

les

bien graines. 4.

Nous avons passé parmi vos

hêtres,

nous nous

sommes

mouillés jusqu'au c. 5.

Si

vous avez des

filles

à marier,

nous vous

aiderons

à

les

bien placer. 6. Si vous ne voulez

rien

—à

[nous] donner,

votre

porte

nous

allons ch...

VIII

Lou mei d'A

-

briéu s'es e

-

na

-

nù,

Lou mei de

3^3 A

___L_b:^fe=P^I:=E=^^^^fczrg=l Mai

s'es

a

prou

-

chà.

Eh! ma

-

ri - oiis

13

les


166

li^i^i^^ip^ fil- Le s

Les

Les

.

fil-les fo7it

fil - les

bon

font

bon ma-ri

er

-

Quand

ma- ri

el - les

-

ei\

sontgen-til

-

les.

Lou mei d'Abriéu s'es enanà, Lou mei de Mai s'es aprouchà.

1.

Eli! marions

Les

font bon marier (bis)

filles

Quand elles Bouta

2.

la

les filles^

sont gentilles.

mo

au

nis

dos iôu,

Que chasque mo n'aduse nôu. léu que siéu lou pouorto panié,

3.

Pourtarièu lou Si avé de

4.

ni tout entié.

magnans à

espeli

Dieu voui loui douone a réussi. 5.

Si

avè de

Dieu voui 6.

Si

A

douone à bien plaça.

loi

le

docteur Ghaussinand, Coux (Ardèche).

Le mois d'Avril s'en est

— Ehf marions

à maridà

nous voulé rien dounà vosto pouorto anan cagà. M.

1.

fllhos

les filles,

allé,

les filles

le

mois de Mai

font bon marier,

s'est

approché.

quand

elles

sont gentilles. 2.

Mettez la main au nid

des œufs

;

que chaque

main en

apporte neuf. 3.

Moi, qui suis

le

porte panier

;

— je

porterais bien

le nid tout

entier. 4.

Si

vous

fasse réussir!

avez

des

vers-à-soie à faire éclore,

Dieu vous les


5.

Si

placer 6.

vous avez des

167

à marier,

filles

Dieu vous les fasse bien

î

Si

vous ne voulez rien

nous donner,

à

nous

votre porte

allons ch...

IX

1.

Nous sommes venus ici vous faire ouvrir les portes Le mois de Mai est arrivé, il faudra que l'on sorte.

;

Le mois de Mai est arrivé, Nous venons vous l'annoncer.

En

chantant ce joli mois de

En

chantant ce joli mois de Mai.

Qui a de Qui 2.

3.

Ah! no

la rosée,

oa, qui nous réveille.

Le mois de Mai

Mai

est arrivé, fait venir

verdure.

la

cueillirons du blé pour notre nourriture. Les arbres sont en fleur. Les rosiers ont leur valeur.

is

Le mois de Mai est arrivé; sur la verte fougère bon garder les moutons avec les bergères

Qu'il fait

On entend chanter Le rossignol 4.

est en train.

Le rnauvais temps a fini* voici le beau temps ([u'arrive, L'herbe réjouit les champs, cueillirons d fourrage Pour engraisser nos moutons A saint Jean nous les tondrons. i

;

5.

!

Colin,

Le mois de Mai

est arrivé

;

tout au clair de ia lune

Une douzaine d'œufs fera notre fortune. Une trace de jambon, Ou du moins du saucisson.

Var.

:

passé.


168

descendez de vos chambres,

Fillettes qui êtes là-haut,

6.

Oh! venez

écouter vos amants qui chantent. Ce sont de jolis garçons. Apportez leur collation.

vite

Fillettes qui m'entendez, faites pas la sourde oreille. Apportez dans vos tabliers pour remplir nos corbeilles. Apportez dans vos tabliers

7.

Pour remplir tous nos paniers. 8

.

Vos poules vous feront des œufs, c'est un bel avantage Vos vaches auront du lait, vous ferez du fromage Vos brebis feront des agneaux, Ça augmentera le troupeau.

;

;

En

chantant ce joli mois de

En

chantant ce joli moi de

Qui a de

Mai

la rosée,

Qui va, qui nous

Mai

réveille.

Si les quêteurs sont bien accueillis, ils chantent:

Nous vous remercions bien d'avoir pris tant de peine. Le mois de Mai dans ses faveurs Vous comblera de bonheur. Si,

au contraire, on ne donne rien, ou

Si vous ne voulez rien donner^

si

l'on tarde à

dites-le,

le

:

je vous prie,

Car nous n avons pas le temps : voici le Jour La nuit s'en va, le jour s'en vient, Les compagnons gagneront rien. M.

donner

qu^ arrive,

docteur Chaussinand, Goux (Ardèche).


CHANTS D'AMOUR



171

AUBADES, SÉRÉNADES

Moderato

i

m

•9,~-Tr-t ::T 5=P= =E^-t^Ma-ria

nié;

-

ne-to, siôs

Bouo-to touncor en

s^=: V5=1^

=P=P=

au

souè-te bouono

iiô?Iéute

fe - nes-tro,

par

A-qui

-

la-ren d'à-

^^=xmour, Que iéu

t'ame, Ma-ria - ne-to;

I.

-ma-rei tou

t'a

-

jour.

Marianeto

Marianeto,

«

1.

A-mai

au

siès

lié ?

Iéu te souète bouono nié

(1)

;

Bouoto toun couor en fenestro, Aqui parlaren d'amour

Que Amai

;

iéu t'ame, Marianeto,

Mariannette.

souhaite bonne nuit

rons d'amour

;

1.

;

t'aimarei toujour. d

Marianne, tu es au lit?

« Petite

mets ton cœur à

la fenêtre,

que je t'aime, petite Marianne

!

je te

— là nous parle-

et je t'aimerai

toujours. »

(1)

Var.

Marianeto,

:

mous amours,

Icu te souèlc lou bouonjour.

On

voit,

par cette variante, quo

l'heure et le

la

même chanson

moment, d'aubade ou de sérénade.

servait, suivant


— —

2.

En

«

172

fenestro iéu vau pas,

Que ma maire vou vôu

Perqué

«

Vôu

pas.

»

maire

faire, vosto

pas que fasià l'amour?

Elo To bé vougù faire,

Chascun lou

fai

per soun tour.

»

o.

4

«

De

iéu t'en saurrô ben

Marianeto, se m'en vau,

mau

;

Pourtaras loui riban nègre,

Saran grava din toun couor, vai

pauro Marianeto,

!

Saras causo de

5.

((

ai

Acô

n'es pas la

fa

pas acoustumas

«

coustumo

ma

;

fourtuno,

mouort; sias bien urous.

Si sias

»

;

dôu das araourous

N'aurias pas fà

6.

mouort.

Loui riban pourtarei pas,

Lous

De

ma

Iéu n'en plagne que

Moui

mas

»

pios,

souliès que n'ai gastà

parce que ma mère ne le veut ((A la fenêtre je ne vais pas, « Pourquoi votre mère ne veut-elle pas que vous fassiez chacun le fait à son tour. » Elle l'a bien voulu faire, l'amour ? 2.

pas. »

3.

4.

« Petite

Marianne,

si

tu porteras les rubans noirs,

més

;

m'en ils

vais,

— tu

me

regretteras,

seront gravés dans ton

— tu seras cause

de

ma

— « Je ne porterai pas les rubans, — je — ce n'est pas la coutume — de porter

ne

les ai

crois-le,

5.

je

pauvre Mariannette,

— vous n'auriez pas

bien heureux.

»

fait

ma

fortune

;

si

le deuil

cœur

;

mort. »

pas accoutu-

des amoureux

;

vous êtes mort, vous êtes


— Din

173

gentos proumenados

lai

Qu'ai tan fa vei toun houstau,

Toutei lous cos que

pense

li

Moun paure couor me 7.

La joueinesso

fai

mau.

»

es la flour,

Dount lou bouon

frut es l'amour

;

Urous lou brave acampaire

Que gentamen lou

culis,

Après ben l'avedre

vist

Doucamen s'amavuri a M.

6.

«

dans les gentilles maison.

docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).

le

mes

Je ne plains que

promenades

— Toutes

les fois

que

!

pas,

que

les souliers

j'ai

j'y

pense,

dont

si

que

j'ai

usés

souvent faites vers ta

mon pauvre cœur me

fait

mal. » 7.

La jeunesse

Heureux vu

le

est la fleur,

bon récoUeur

doucement mûrir

«

Met Que

fruit

le cueille

est l'amour.

après l'avoir

— Mariouneto

Mariouneto,

Dieu

bon

!

II.

1.

le

— qui gentiment

li

siès al lièch?

done bono nièch

!

la testo à la fenestro,

fô pa'n

pouce de vent.

Ni ralharen d'amouretos,

E

pièi

nous retiraren.

»

— — «Marionnette, tu es au — Dieu donne — Mets la tête à la feuêtre, — ne moindre pas vent. — Nous' causerons, en riant, de nos amourettes, — et puis, nous Marionnrtte,

bonne nuit!

nous séparerons. »

te

lit?

1.

il

fait

le


^

— —

2.

A

«

-

174

la fenestro sorte ^pas.

Mous parens ou volou

f(

E dequé

pas.

»

que noun viergou

Que nautres faguen Tamour? léu faime, Mariouneto,

E

vole t*aimà toujour. »

M.

2.

— «A

pas. »

fassions

«

la fenêtre je

me mets

ne

Qu'est-ce que cela

— Je

Tamour?

pasteur Fesquet, Golognac (Gard).

le

pas,

fait qu'ils

— mes parents ne ne veuillent pas —

Marionnette,

t'aime,

et je

le

veulent

que nous

veux t'aimer

toujours. »

III.

DZANETOUN

Dzanetoun, que ses

ei lié,

lou vous souate bouno né.

Droube'n pau vostro fenestre,

Nou

pa'no né de vent

fai

Vedzas que

;

luno es claro,

lo

Per vous countà mon tourmen. M. BoissÉE, Le Puy. Janeton, qui êtes au

lit,

Ouvrez un peu votre fenêtre,

Voyez comme

je vous souhaite une bonne nuit.

la lune est claire,

il

ne

fait

pas de vent cette nuit

;

— —

— pour vous conter mon tourment. IV

Andantino

K

ê^î H^i^-

w=i--

-^S=é=J La

lu-na

es

âz^zit^

r

y- §: ta

tris- ta

soué

cou-cha-da,

-

-

P é

mi-a

es

au

liech;Quan-

J^^^

—— —

^ Que

ra-da

Ma

S^]^ F*^

1

*

vau pas-sà

a

niecli

!


175

La luna

es couchada,

Ma

es

mia

Quanta

au liech

;

souerada

trista

Que vau passa aniech

!

M"° Noémie Azais, Lézignan-la-Gcbc (Hérault),

Variante de Narbonne

:

La luna

Moun Ai

!

n'es couchado,

galant es au

la tristo

lèit.

velhado

!

Dourmirai pas d'anèit.

Dans la

la Loire-Inférieure, le

jeune

fille,

jeune

et chante la vieille

Il

ne

fait

homme

se rend sous la fenêtre de

chanson usitée en cette circonstance

point clair de lune,

Belle, levez-vous

Tandis que

la nuit est

;

brune,

Venez danser avec nous.

Si la

jeune

répond

fille

Il

ne

fait

:

point clair de lune,

Garçon, laissez-nous

La

;

nuit n'est pas assez brune

Pour que je danse avec vous. C'est un refus.

Si,

au contraire, ouvrant sa fenêtre,

elle dit

:

Pourquoi, Famant, venir ainsi

Troubler

mon sommeil ?

Je n'entends point quand

Venez au L'accord est

fait.

réveil.

il

fait

nuit

:

:


— V.

1

.

176

MORGÔRITO

Morgorito

mo mlo

Queste moti

Se permenavo

Din soun dzordi 2.

N'en

;

culio lo solado,

Lou

céleri

;

L'ai soludado,

Nou m'o

rè di!

M. BoissÉE, Le Puy.

— Marguerite ma mie — ce matin se promenait — — je dans son jardin — Elle céleri la salade, — Marguerite.

cueillait

;

saluée,

— elle ne m'a rien

dit

VL 1.

le

!

Serenado

Bello, vous presenti la farigouro

Que n'en

es bello

en touto houro,

Encaro mai quan es flourido

Vous amarai touto 2.

l'ai

;

;

la vido.

Bello, vous presenti la girouflado,

N'ia uno escricho, Tautro es dôurado, N'ia uno facho per l'amour. Bello, vous amarai toujour.

1.

« Belle, je

vous présente

encore plus quand 2.

» Belle, je

il

le

est fleuri

vous présente

— qui est beau à toute heure, — je vous aimerai toute

thym ;

la

la vie.

giroflée,

(panachée), l'autre est dorée (jaune), l'amour.

Je vous aimerai toujours.

il

y en a une écrite y en a une faite pour il


177

-

BeJlo, vous presenti la viôuleto,

3.

Que dia moun couor foussias souleto Acô me sérié bèn fachous Que din vouoste couor n'iague dous. 4.

;

Bello, vous presenti lou mentastre,

Que vous

n'en prenguessias pa 'n pastre

Lou pastre sente

trop Tenguent.

Prenès-me iéu que sente rèu. 5.

Bello, vous presenti la

Que quan Courre

pampo de roure

vent, elo s'encourre,

fai

courre

d'eici,

d'eilà.

au diable caregnà.

Vai'-t'en

Bello, vous presenti la caussido

6.

Que semblo uno saumo esbahido

;

Coustarias mai à 'ntreteni

Qu'un marrit ase à reveni.

3.

»

vous présente

Belle, je

— cela

vous soyez seule;

cœur 4.

il

serait bien

Que dans mon cœur

fâcheux

que dans votre

y en eût deux.

qui ne sens

— Au moins ne pretrop l'onguent. — Prenez-moi, moi

vous présente la menthe sauvage.

» Belle, je

nez pas un pâtre

5.

me

la violette,

;

le

pâtre sent

rien.

» Belle, je

souffle le vent;

vous présente

la feuille

de chêne,

elle court d'ici, elle court

de

— qui s'enfuit quand là. «

«

Va-t'en au

diable courtiser. »

6.

» Belle, je

vous présente

ânesse maigre (fourbue)

;

le

— vous

chardon,

qui

ressemble à une

coûteriez davantage à entretenir

qu'un mauvais âne à revenir (engraisser ou redresser). »

M. Jude Lebre, Saint-Gannat (Bouches-du-Rhône).


VII.

1.

178

AUBADO.

Un vespro, à la velhado, La fautasié m'o près D'anà jougà 'no aubado

A ma

poulido aimado,

Tout près de soun houstau. 2.

La belo

E

es

Tenten pas jougà

Mes La ((

;

sa pastoureleto,

Galhardo

3.

endourmido

et fricaudeto,

vô derevelhà.

Derevelhas-vous, belo

Belo que dourmissès

Escoutas

las

!

;

aubados

Que pèr vous sou jougados

A 4.

Tentour de Thoustau.

Mi

((

chauti pas d'aubados,

Ni desque fou jougà

Que

»

!

sert de prène peno,

De coucha

à la sereno,

D'aimà sans estre aioaat?

Aubade.

d'aller jouer

1

.

Un

à

soir,

une aubade

la veillée,

à

ma

jolie

il

»

m'a pris

aimée,

la fantaisie

tout près

de sa

maison. 2.

La

belle est

petite bergère, 3. «

endormie

— qui est

vive et dégourdie,

Réveillez-vous, belle

!

fait

«

jouer

!

va

Belle qui dormez

— qui pour vous sont jouées — Je ne me soucie pas de ces

bades 4.

et ne l'entend pas jouer

;

mais sa

la réveiller.

;

— écoutez les au-

»

— de celui qui les — — A quoi sert de prendre la peine, de coucher au serein,

— d'aimer sans être aimé

? »

aubades,

ni


— —

5.

«

Que

179

So n'ère uno hiroundèlo. poug-uèsse voulà,

Sus lou sù

(le

roa belo

Anariei mi pau^à.

G.

u

Moun

Pér vous

un aubre

se n'es pas

arrestà

i

»

;

Cercas uno autro branco

Que vous piesque pourtà. M.

5.

de

ma 6.

« Si j'étais hirondelle,

belle

le

«

me

j'irais

Mon

pasteur Fesquet, Roquedur (Gard).

que je puisse voler,

un arbre

Variante

Un

sur le sein

pour vous y arrêter;

— qui vous puisse

cherchez une autre branche

1.

poser. »

n'est pas

sein

»

porter.

(1)

vespre, à la sereno,

La fantasié m'o près De donna serenado iV

ma

tan ben aimado,

En davant soun houstau. La

2.

E

belo es endourmido

l'enten pas jougà,

Mai

sa chambrieirouneto,

Fresqueto e poulideto,

La 1.

— Un

soir, à la

une sérénade 2.

à

brume,

ma

il

— La belle est endormie — — fraîche Voir

la

m'a pris la fantaisie bien aimée, -^ devant sa maison.

petite chambrière,

(1)

vô derevelhà.

note p. 171.

et

ne l'entend pas jouer,

et joliettc,

— va

la réveiller.

d'aller jouer

mais sa


— 3.

«

180

Derevelhas-vous, belo,

Que tan ni dourmissès Aro uno serenado

;

Per vous es jougado

4.

En davant

vostre houstau.

tas serenados,

«

Gard

Tu que

las fas

jougà

»

;

Se n'aviei uno plumo, Escriéuriei à la luno

Bon souèr

5.

«

e

bono nuèch.

»

Escriéu, se vos escriéure,

M'aumens mi noumes pas, Que si tu me noumaves

E

de iéu

Lèu

parlaves,

t'en repentiras. »

M.

mau

le

pasteur Fesquet, Golognac (Gard).

— qui dormez tant — eu ce momeut est jouée — devant votre maison. » une sérénade sérénades, — qui les fais jouer; — Garde 4. — j'avais une plume, — j'écrirais à la lune, — bonsoir et bonne nuit. 5. — Ecris, veux — mais surtout ne me nomme pas, — car tu me nommais, — et parlais mal de moi, — bientôt tu t'en 3.

(c

Réveillez-vous, belle,

;

— pour vous

toi

tes'

((

si

»

«

si tu

é^irire,

si

repentirais. »

VIII.

— SUL

POUNT DE NaNTO

Allegretto

1^ Sul

1^1

pount de

t=^

^i-Ht-H»-^ Nan-to,

:^=f: iiutctitzzj

la nèit can^to, Gan-to

:P=P ?:

n^: un

l'a

au

-

ze

^i^

pasper jou.

Si

-

-

Vi v^

lou, Tou-to

=:i

can-to,quecan-te, Can-to


181

^i^i^^i^ pas per jou,Gan-to

ma

pèr

mi-o Qu'es

près de

al -

jou.

Sul pount de Nanto

1.

Fa un auzelou Toute

Canto pas Si

C'into,

;

canto,

la nèit i>er

jou.

que canl(\

Canio pas per jou

Canto per

ma mio

Qu'es alprès de jou.

Al founze de Thorto

2.

l'a

un amelié

Que

fai

Coumo

de flous blancos do papié.

D'aquelos flouretos

3.

Ne

sort d'amellous,

Per rourapli

pochos

las

Al miéu amourous.

Le coucut

4.

sj

vanto

Qu'es un bel auzel

Canto

;

e s'alègro

Sus soun sarradel.

1. il

— Sur

le

pont de Nantes

il

y a un petit oiseau

:

— toute

la nuit

il

chante

ne chante pas pour moi. chante, — — chante, chante, ne chante pas pour moi, — il

qu'il

S'il

pour 2.

ma

3.

les

mie qui est auprès de moi.

Au

blanches

fond du jardin

comme du

réjouit ^

de

il

y a un amandier

il

sort de petites

qui fait des fleurs

amandes

pour remplir

mon amoureux.

Le coucou se vante d'être un bel

— sur

papier.

— De ces fleurettes —

poches

4.

il

oise.iu

;

il

chante et se

la colline. 14


~

182

Les peiches pelaigo,

5.

Las talpos

pels prats,

Las fennos Las

pels

homes,

filhos pèi goujats.

Si canto, que cante^

Canto pas per jou,

ma

Canto per

mio

Qu'es alprès de jou.

M. Angladk, Belesta

5.

Les poissons pour

femmes pour

les

hommes, S'il

l'eau,

les taupes

les filles

pour

pour

(Ariège).

les prés,

les

les garçons,

chante, qu'il chante, etc.

C'est sur cet air que les Languedociens chantent les couplets de la

chanson attribuée à Gaston Phœbus 1.

:

Aquelos mountagnos

Que tan nautos soun, M'empachoun de vèire Mas amours ount soun. 2.

Aquelos mountagnos

Bé s'abaicheran, E mas amouretos Que pareicheran. Se n'ère hiroundèlo,

3.

Pousquessi voulà, Sul se de

ma

belo

M'aniriô pausà. Version recueillie à Belesta (Ariège).

1.

Ces montagnes

qui sont

hautes,

si

m'empêchent de voir

où sont mes amours. 2.

Ces montagnes s'abaisseront

3.

Si j'étais hirondelle,

belle —

j'irais

me

poser.

— que

je

et

mes amours

puisse voler,

— sur

paraîtront. le sein

de

ma


-

183

— La Font de Nime

IX. Allegretto

Que

liô,

1.

A

de Nime,

la font

Que

blan-cos cou-mo

de flous

fai

i'a

pa

-

piô,

un amelié

coumo de

de flous blancos

fai

de

papié.

Aqueli flou blanco n'en fan d'amcnloun

2.

Per rourap 3.

4.

Souto

ma

Touto

la

«

li

pocho

fenestra

i'a

jouine f^arsoun.

un passeroun,

Marioun

te vole,

t'aurai,

d'aiga rosa iéu te lavaiai.

La maire davala

5.

di

ni6 canto que n'en vôa Marioun.

Marioun

Embe

i

Pica sus

»

erab'un gros bastoun,

la filho, laissa lou

garsoun. Mlle Privât, Nimes.

La Fontaink de Nîmes. amandier — 2.

1.

A

la

qui fait des fleurs blanches

font;iine

de Nimes

comme du

Ces fleurs blanches fout des amandes

il

y a un

papier.

pour remplir

les

poches

des jeunes garçons. 3.

Sous

ma

fenêtre

il

y a un oiseau,

toute la nuit

il

chante

qu'il

veut Marion. 4.

«Marion,

je te veux,

Marion,

je l'aurai,

— avec

de l'eau rose je

te laverai. »

5.

La mère descend avec un gros bâton,

laisse le garçon.

frappe sur

la

fille,


184

Variante Dejout

Toute «

la

fenestra

ma

«

Vole Janetoun.

miga, vèni

ma mia

Se

me

droubi,

es bruna, lou sourel ou

d'aiga rosa iéu la lavarai.

M. Sous ma fenêtre il y Je veux Jeannetou. » »

;

un aucelou,

soui à ta porta, que m'en vau mouti.

Emè

«

i'a

nioch canta

Janetoun,

Que «

ma

Jeanneton,

mon

a

un

le D""

»

fai,

»

Gavani, Montferrier (Hérault).

petit oiseau

amie, viens m'ouvrir,

qui chante toute la nuit

je suis

:

à ta porte et je

vais mourir.

» Si

rose

Il

ma mie

(la

est brune, le soleil en

est la cause,

avec de l'eau

rosée?) je la laverai.»

n'y a pas bien longtemps encore que l'usage des sérénades existait

villes de Languedoc de la même façon qu'elles ont lieu en Espagne. On pourrait trouver encore, notamment à Montpellier, des

dans nos

survivants de ces expéditions nocturnes d'amour et d'aventure, autant

parmi

les

chanteurs que chez leurs auditeurs.

Des règlements de

police,

malheureusement inspirés par

la crainte

de cette exubérance de vie méridionale, ont peu à peu entravé et disparaître cette expansion de la joie populaire,

si

fait

heureuse de s'exercer

en toute occasion.

Et pourtant rien de moins subversif quelles chants de ces sérénades.

On en

verra la preuve dans les cinq chansons suivantes, empruntées

un collectionneur montpelliérain, de 1756 à 1779. Il contient un nombre considérable de chansons languedociennes, ou plutôt de romances dans le genre des Brunetles. C'était là le réperà un

recueil formé par

toire favori

des chanteurs nocturnes et

de la meilleure réunions

de

société

famille,

même

des salons, où les

dames

ne dédaignaient pas de chanter, dans les

ces

petites

compositions, qui jouissaient, à

l'époque, d'une grande vogue, ainsi qu'on peut en juger par

ci-dessus mentionné et celui,

le recueil

non moins important, formé par M. Gâche,


— l'exécuteur testamentaire de

185

M.

le

Montpellier doit la création de son

baron Fabre, auquel la

Musée

ville

de

une grande partie des

et

M. Germain la si le temps

richesses de sa Bibliotlièqiie. Je dois à l'obligeance de

communication de ce dernier manuscrit, dont je pourrai, rae le permet, faire la publication.

X.

^

ia Ja

-

ne

t=f: tous

- ta,

^=t

qcqt

1=±

tan

lois

-^&v-

dou

ces

?2zr

-^

jus

noun

ai

-

qu'à

§

pas

ma

ma

l'a

ges;

bruMat

S'es

din

^

•f

e^

î^t ma,

m

§

±1

M'an dou-nat

leu

Janeta

^

I

I

Fai-lou re

I

viéu

-

-

din

re

lou

îi=f=f

G>-^^4

îî Perqué m'as

tiéu

1.

«

fach

mou

-

-

ri

lou

miéu.

Janeta, tous iols tan douces

M'an dounat jusqu'à Tama Par de cor iéu noun ai pas gés ;

S*es brullat din

ma

:

flama,

Fai-lou reviéure din lou tiéu

Perqué m'as fach raouri lou miéu. Jeannette.

1. «

Jeannette, tes yeux

si

qu'à l'âme — je plus de cœur, — Fais-le revivre dans — puisque ;

n'ai

le tien,

il

doux

»

— m'ont touché jus-

s'est brûlé

tu as fait

dans

ma flamme.

mourir

le

mien.

»


i

!

2.

«

186

Lou cor que

tus m'aviès douiiat,

Janti pastour, en gaje,

N'es pas perdut, nimai biullat, N'ai fach un autre usage

embé

léu Tai mesclat

Save pas pus quint

2.

«

Le cœur que

— n'est pas perdu je

l'ai

mêlé avec

le

tu

mien,

brûlé,

[si bien]

miéu

lou

es lou tiéu.

m'avais donné,

même

ni

:

»

gentil berger, en gage,

un autre usage

j'en ai fait

:

que je ne sais plus quel est

le

tien, »

XI.

Margouteta

^0-

ziSiiJ:

-\=A-

Cliar-man-ta

-te

Mar-gou

^^

--O-'S-

mour;

Es

un en

-

ëigp

:^=1>--

pas

Ta-

? o-^=^1

fan que

-

Gre-ni-gues

ta,

±=^-t

:i=A

te

-

Que

ta,

n'a pas

-T-

J=q=:==

^=C '^^^sâ

•=â:

--^-ff --/-

—T -H

\ ^,

ca-res- sa

jour;

lou

vist

:t

-

lou,

pe

cai - re

Pv-H

t=^=^

'

:i=:p:

:i=?2:

(S>-

-jl

2^ZZ

-I

A

-

Ta

mu

-

sa

E

ra,

L

I

lais- sa-

rv

ni^^i:

^lîipi^iËiSi^ lou tout

1

.

fai - re,

Ai-ma de

Charraanta Margouteta,

Crenigues pas l'amour:

Es un en fan que

teta,

bo

-

di

na.


— Que

187

n'a pas vist lou jour;

Caressa-lou, pecaire!

Acô Tamusarà

E

;

laissa-lou tout faire,

Aima

de badina.

Qu*es dous soun badinage;

2.

L'aimaras tendramen

Un

;

enfan d'aquel âge

Es un amusamen.

Embé

sas manieretas

Cerca pas qu'à trepà,

E

toujoursas manetas

Volou tout arrapà.

Soun naturel

3.

doucille

Es fach per tout plazé

Te sera ben De

lou mètre à toun plé.

Dressât à

la

brouqueta,

Couma un passerou Te

;

facille

franc,

farà l'escale ta

D'abord que sera grand.

Marguerite.

l'amour;

caresse-le, qu'il

— — Charmante petite Marguerite, — tète,

cela l'amusera; mignonne! il aime à badiner.

voudra,

no crains pas

1.

un enfant qui

c'est

qui n'a pas vu le jour;

et laisse-lui faire tout ce

— tu l'aimeras tendrement; — un enfant de cet âge est un amusement. — Avec ses mouvements gracieux, — ne cherche qu'à folâtrer — et toujours ses petites mains — 2.

Que son badinage

est

doux!

il

veulent tout saisir.

— Son naturel bien — de 3.

facile

le

comme un moineau qu'il sera

grand.

docile

~

est fait pour tout plaisir

mettre à ton franc,

il

te

pli.

-

fera la

;

il

te

sera

Dressé à la brochette, courte échelle

— aussitôt


— XII.

188

Ma Pastoura r

Ai

ma

!

char-man-ta pas

-

tou

-

± ta :i llîsilg lEE^^EEiEËI^i^t-^^^^HE

5^]

i

VOS pasm'escou

-

ta?

Plet

à

Per-qu<

ra,

룱=t3:

Diéuqueperuna hou-raPousquès-

:i-,

g^^^-;i^sf^=p^; chan-jà -

se

d'es

-

tat;

Vou-driei es-tre

la

-

flou-

FV

re

-

que

ta

sen-tis-ses

sou

tan

-

ven

,

M'au-

i^^i^ÈSli^^pi ries

pas qu'à tabou

1

.

Ai

-

que

-

ta,

ma charmanta

!

Oumou-ri-riei sustqun sen.

pastoura,

Perqué vos pas m'escoutà? Piet à Dieu que per una houra

Pousquèsse chanjà d'estat

:

Voudriei estre la floureta

Que

sentisses tan souven

;

M'auriès pas qu'à ta bouqueta

Ou

mouririei sus toun sen.

— — Hélas! ma charmante bergère, — pourquoi ne venx-tu pas m'écouter? — Plût à Dieu que, pour une heure, — je puisse changer d'état: — je voudrais être la petite fleur — que tu souvent; — tu m'aurais toujours à ta petite bouche — ou bien sens Ma

bergère.

1.

si

je mourrais sur ton sein.


una

L'estiéu, dodinc

2.

189

tita,

Quan prenes un ban

fresquet,

Perqué soui pas una

anj^uila,

M'amusariei un pauquet

;

Aquel pei jaraai moussiga,

Acô

En

n'es pas soun defau

passan, se

fai

;

coutiga,

L'on pot pas s'en saupre mau.

Quan aprestes

3.

E

la

qu'as finit de pastà,

Perqué soui pas

Que

te sert

San

te

E E

la flassada

per l'acatà

?

dounà ges de pena

Toun pan

série léu levât,

n'auriès pas qu'à lou prene série lèu enfournât.

Quan vas dedin

4.

fournada

ta cousina

Per aprestà toun soupà, Voudriei estre la racina

Que

tas

mans devou

ra?clà

;

Voudriei estre l'escaufeta,

Per veire coussi

fariès

Per bruUa pas

maneta

la

Per ounte m'arrapariès. 2.

— L'été,

dans une grotte,

— quand

pourquoi ne suis-je pas une anguille, poisson jamais ne s'il fait

3.

des chatouilles,

pétrir,

mord, — ce

Quand -

-

n'est pas

tu

je

prends un bain

là son défaut; —

bientôt levé,

ce

;

en passant,

on ne peut pas s'en fâcher.

et

que tu as

pourquoi ne suis-je pas la couverture [de laine]

— Sans

m'amuserais un peu

tu apprêtes la fournée [de pain]

pour la couvrir?

froid,

te

donner aucune peine

et tu n'aurais qu'à le prendre,

il

fini

de

— qui te sert

ton pain serait

serait bientôt en-

fourné. 4.

Quand

tu vas dans ta cuisine

- pour apprêter

ton souper.


— Voudriei estre

5.

190

fouveta

la

Que t'amusa per soun

cant,

Béuriei pas qu'à ta bouqueta, Becariei que din ta

E me

man

veiriès à touta

;

houra

Voulastrejà sus toun sen.

Mais aimariei mai, pastoura,

Que m'engabièsses souven. Voudriei estre

6.

Que jamai Ai

!

la fialousa

te quita pas

;

que seriei vanitousa

De me

vèire à toun coustat

!

Din ta maneta, à touta houra,

Moun pichot E tan que

fus virariè,

auriè de bourra,

i'

Nioch

e

je voudrais être la racine

brûler tes petites mains,

filariè.

— que

mains doivent racler

tes

pour voir comment tu

être la chaufferette

5.

jour t'en

Je voudrais être la fauvette

— et

tu

me

;

— par quel endroit tu me prendrais.

je ne boirais qu'à ta petite bouche,

main;

ferais,

— je voudrais — afin de ne pas

— qui — je

verrais à toute heure

t'amuse par son chant,

ne becquèterais que dans ta

voltiger sur ton sein,

ma bergère, — que voudrais être la quenouille — qui

mais j'aimerais mieux,

tu

m'encages souvent.

ne quitte jamais; — — Ah! que je serais orgueilleux de me voir à ton côté! — Dans ta petite main, à toute heure, — mon petit fuseau tournerait — tant 6.

— Je

te

et,

qu'il

j aurait de la bourre, nuit et jour je filerais.

XIII.

Margartda

m^^^^m La rosa es-pan- di-da N'apasTé

- clat,

:^=f^ •=é:tl itnrzt^

lou fioc,louTer-milhou

ri=z^P=fcii:b=^_i^4;-U De

ma Mar-ga

- ri- da,

Flora a mens de dous

-

sou.


g

-

191

-y-—

m Sas

gau

te

t^=W=i it

v^-

Qu'a-mour

Soun

tas

Èg

prenlou

-

frés,

:

tt

it

\t

tan pou

de

- li

Z=±Z

:P=5« tL q?=5=

-s»-

tas

m

sous clou-

Res-coun-dut din

-

tés.

La rosa espandida N'a pas

l'éclat, lou fioc, lou

vermilhou

De ma Margarida, Flora a mens de doussou. Sas gautetas

Soun tan poulidetas,

Qu'amour

pren lou frés

Rescoundut din sous cloutés. Le manuscrit ne contient que ce couplet.

Marguerite. millon

do

ma

La rose épanouie

Marguerite,

petites joues — sont

si

n'a pas l'éclat, le feu, le ver-

— Ses — frais caché

Flore a moins de douceur.

joliettes, — qu'amour y prend

le

dans ses fossettes.

XIV

â=î

iP

:g==P:

±r=t 5tr:*

f^

Mau-di

-

tas

moun

ta

-

gnas

que

tan

i^Ugil^lI^il^s — nau

mas

tas

a

soun,

mours

ount.

M'em-pa

soun.

-

choun de

Se

de

vèi - rc

-

mou-ra


— i^

—p—

pczrr

gai - re

Ai

pe

1=1^^^ - ci

faire

s^ rai,

192

cal

-

re,

'f^

un

Mou

tour,

iE^g -

-TT^—r

22

mau

D'a-quel

-ri-

^-îd'à

-

mour.

Maaditas mountagnas que tan nautas soun,

M'empachou de vèire mas amours ount soun. Se demouras gaire Aici faire un tour,

Mourirai, pecaire,

D'aquel

mau d'amour.

Ces maudites montagnes qui sont

où sont mes amours. mourrai, hélas

!

Si

si

hautes,

vous tardez trop

de ce mal d'amour.

m'empêchent de

à retourner

ici,

voir

— je


193

DECLARATION D'AMOUR, RENDEZ- VOUS

I.

ROUSETO

Andante

1

â

i=f Nou

-

Tu

ras,

-

ti

1.

mian; Ai

«

re

se

-

Que

to,

io

^É^^^

-

mo-me

i

V^

:tt

1

Rou

?2=p:

nous ai

tu

^

R=î5f:

fcrt

t-

vo- loun pas,

mm m e

ten-dre- ment

E

tu

:p==p: :b^t2:

ras de

Nou voloun

io

So

ver-

t: tou

que

-

:^

dras,

pas, Rouseto,

Que io e tu nous aimian. Aimo-me tendrement

E Tu 2.

tu verras,

tireras de io so que voudras.

»

Anen, belo, à Toumbreto,

A Toumbro

d'un bouissou,

Aqui n'en culiren

De

Tu mesclaras

Rosette. aimions.

1.

«

On

belos flous. los tiô

dambé

jos

ne veut pas, Rosette,

— Aime-moi tendrement — et

tu verras,

miè.

»

que nous nous

— tu

tireras de

moi

ce que tu voudras. 2.

» Allons, belle,

cueillerons

miennes. »

à l'ombre,

de belles fleurs,

— à lombre d'un buisson — là nous — tu mêleras les tiennes avec les ;


— —

3.

«

Nou

Nou

194 pa

voli

'co, Pierre,

voli pa' co fà

!

Pèi quan ôurian mesclà

Sôurian pas

Tu 4.

prumiè que

siriè lou

»

moun ami

Jogo,

Jogo del

tria, te

ririà.

Pierre,

fleijoulet. »

Del fleijoulet jougà?

«

Nou

podi pas,

L'oumbro d'aquel bouissou m'o rendu

las.»

M. Landes,

3.

«

Je ne veux pas cela, Pierre,

après que nous les aurions mêlées,

— tu serais

le

Joue,

4. »

jouer?

je

premier qui en

mon ami

veux pas faire nous ne saurions pas les trier je ne le

:

:

rirais.

— joue du flageolet. — — Du flageolet — l'ombre de ce buisson m'a rendu

Pierre,

ne peux pas

Sarlat.

M. Selter.

Notation de

«

»

las. »

:

II.

Janeto

Moderato ipzz:

:P=P=P:

ifi:

ii=itt 4^ V=±=:Vz Gou-ro si-rô, Ja

i

:=fr-

5=

-

ne

ï to,

-

^-. -

^^ XL^J^Mi

P

f

j;

i;

Cou-ro

it-.

]o\iv'^.Tra-de-ri tan

-lan

H-

de -ri

-

do!

r

<J--

;;

si-rô

-

-

lou

f=S=tz.^

-f=¥=t.

Ht

r

ira:

ÎC

te

Gou-ro si-rô- lou

W^^^=\^^^^^^^ jour Que iou

e

tu

fa - ren

l'a

-

mour ?


!

— 1.

Couro

«

sirô,

Janeto,

195

-

couro sirù lou jour,

Trarideri tanlan liderido!

Couro

Que

2.

sirô lou jour

iou e tu faren l'amour? »

Galant, vèni diraenche, dimenche après soupà.

((

Trarideri tanlan liderido!

Dimenche après soupà.

3.

»

Moun

pai sirô à la prado

garda soun biôu brune.

Trarideri tanlan liderido!

Garda soun biôu brune,

E 4.

Ma

»

mai

iou e vous siren soûlés. irô à la glèizo dire sous

chapelés.

Trarideri tanlan liderido!

Dire sous chapelés,

E M. Le chant a

1.

le

V*' DE

été noté

Quand

«

iou e vous siren soûlés.

GouRGUES, Saint-Pardoux-la-Rivière (Dordogne).

par M. Petit de Plas.

sera-ce,

traderi tanlan liderido 2.

3.

»

moi

et

4.

»

« Galant, viens

Mon

»

Jeannette,

où moi

quand sera-ce

et toi ferons

le

l'amour?

jour

»

dimanche, dimanche après souper

père sera à la prairie, pour garder son

bœuf

brun,

et

vous serons seulets.

Ma

mère

ira à l'église dire ses chapelets,

et

moi

et

vous

serons seulets. »

III

1.

L'autre jour,

Hou!

me permenan,

lanla mirolalira!

Je rencountri bergerouneto;

Hou ! 1.

j'ai

la n la

m irola lireto !

— L'autre jour, en me promenant, — IIoul lanla mirolaliral —

rencontré une bergerette,

— Houî lanla mirolalireto


!

— 2.

190

demandé

J'i ai dit e

Vourrias estre

«

ma

— «Ta mestresso

3.

Que per 4.

;

trop jouineto, »

sei

Las que nou-z-ou siran pas

Tiraran à

G.

sirai pas,

iou sei trop jouineto

Que pcr vous «

mestresso?»

Iou n'ai que quinze ans passas,

»

5.

:

Per

«

Hou!

la carreto. »

iou-z-i tirarai pas,

lanla mirolalira!

'

Soui un pau amourouseto,

Hou! M.

le yt*^

lanla mirolalireto! n

DE GouRGUEs, château de Lanquais (Dordogne).

2.

— Je

3.

«

Ta

4.

»

Je n'ai que quinze ans passés, pour vous je suis trop jeu-

lui ai dit et

demandé:

«

Voudriez -vous être

maîtresse je ne serai pas,

ma

maîtresse?»

— je suis encore trop jeunette;

nette. » 5.

6.

u Celles qui ((

Pour moi

ne

seront pas

le

— tireront à

je n'y tirerai pas,

je suis un peu amoureuse.

Hou!

Hou!

la charrette (?). »

lanla mirolalira

!

lanla mirolalirelo

IV Digo-mi

Ou

se

m'aimes

se m'airaos pas?

Ni save uuo drouleto, Galhardeto,

Que m'amaio bé, Ou save bé.

Dis-moi jeune

fille

M.

le

pasteur Liebich, Saint-Maurice-de-Gaze vieille (Lozère).

si

tu

m'aimes

— ou

si

tu

ne m'aimes pas?

dégourdie, — qui m'aimera

bien,

— je

— je

sais

le sais bien.

une


197

V.

La Flemando

Aval, dans ce valon,

1.

Lan fan

miro

la

i'o

2.

Del pu loun que m'o

3.

Z'ai dit e

m'o

vi,

damandé,

liro

î

'no joli flemando.

reveranso.

feit la

d'oun bes

la

counessanso?

4 5.

Chas un riche marchand

6.

Bagos

7.

Tous dous, davant un

n'achataren de bagos,

pour nous marier ensemblo,

d'or e d'argent

lit,

Lan fan

la

miro

liro !

coubert de rosos blancos. M.

La Flamande.

1.

Là-bas, dans ce vallon,

il

2.

Du

plus loin qu'elle m'a vu,

3

Je

4.

(Lacune). ....

5.

Chez un riche marchand

liro!

le V^<^

DE GOURGUES.

— Lan

fa la miro

y a une jolie Flamande.

lui ai dit et

demandé

— elle m'a

fait

une révérence.

— d'où venait notre connaissance?

6.

— nous achèterons des bagues, Bagues d'or et d'argent — pour nous marier ensemble,

7.

[Nous nous marierons] tous deux devant un

lit

— couvert

roses blanches.

15

de


— —

VI.

198

LOU POULI JoiNE HOME

Pouli joine home, chorman brun,

De pensa

'n tu su

jomai lasso,

Cal bé que tu n'aimes calcun.

Tu n'en ses fré coumo lo glasso. Moun amo, moun cur t'otendion, Tu ses possat, èri crentouso. Moun Dieu, que io serioi urouso Se sus béas èls me respoundion !

Me Me

proumenabi loun d*un

rial,

troubabi touto souleto,

me

L'aigo

E me

serbiô de mirai,

troubabi poulideto.

Poulido coumo lus bèus jours,

Blanco coumo

la tuberoso,

Moi gautos soun coulour de

Quan

roso,

fôu lou niou d'omour.

risi,

(lacune de 4 vers) ...

3

Que io nou pesqui t'ogrodà Que tu siasques tan ensensible !

Le Joli

Jeun-^:

de penser à

toi je

homme. ne

tu aimes quelqu'un.

1.

Joli

jeune

jamais lasse,

Tu

— — serais heureuse

mon cœur que je

suis

es froid

homme, charmant il

comme

la glace.

tu es passé, j'étais craintive.

t'attendaient,

si

ses beaux yeux

brun,

faut bien [pourtant] que

me

— Mon âme, — Mon Dieu,

répondaient

!

je me trouvais toute me promenais le long d'un ruisseau, et je me trouvais jolie, l'eau me servait de miroir, seulette, jolie comme les beaux jours, — blanche comme la tubéreuse, - mes 2.

Je

joues sont couleur de rose (fossette à la joue

;

ou au menton).

quand je

ris,

je fais le nid

d'amour


— Gran Dieu

me

que

!

199

serô pénible,

lo finirai per Tôublidà.

M.

Que

3 -

Grand Dieu

!

Justin Landes, Sarlat.

je ne puisse te plaire

que

[cela]

VII.

me

!

— Que

sera pénible,

— je

tu sois si insensible

par l'oublier

finirai

!

!

La Font de Sant-Bkrtoumiéu

^

Allegretto

¥=i^

:l^

:fi:

:|^

il ÏEiE^EE^E^^ Fi-lhe-tas

5trÉ:

^l^

dau quar-tié,PrèsdeMount-pe-liè

l'a 'na

fc^ font tan

i^i^^HH^^ip be-la

Ve -nés

;

per

-

me

-

nà,

Ve

-

I^H

i

Sus l'hcr-ba nou

que

^ Do-na la

-

pe

-

Tan

^^ qu'es na - tu

rè - la.

-

^pi^E^î^

3c:p: t? :tnl3=!t:tJ:

A-na-ren tout l'es -tiéu

1.

tis,

t^

ne sour-

^m

[ziftzf

tis

gous-

Ï5=t>:

L'ai-ga

vè -la;

-

5t3t

:=tt a=rp=^n-rf ta

nés

A

la font

deSantBertou -miéu.

Filhetas dau quartié,

Près de Moritpelié

Ta

1.

Fillettes

fontaine;

du

— venez

'na font tan bêla;

Venès

perraenà,

Venès

goustà

quartier,

— près de Montpellier —

y promener,

-

venez y goûter

il

y a une belle

sur l'herbe nou-


.

200

Sus Therba Douvèla; L'aiga que ne soujtis

Dona

l'apetis,

Tan qu'es naturèla. Anaren tout Testit u

A 2.

la font

de Sant Bertoumiéu

Vezès de grand mati Bras a bras veni Tircis e Roseta

;

S'avansou toutes dous, Se fan de poutous

Souven en cacheta,

E

tout lou long dau jour

Lous couples d'amour Cantou sus l'herbeta.

L'amour dona

A 3.

la font

lou fiéu

de Sant Bertoumiéu.

Lou pastour ven esprès Dire sous regrès

A

soun amigueta,

Un

cop

d'iol

soulamen

Lou rendra counten De sa bergèireta ;

A

l'oumbra toutes dous,

Van velle

;

de rescoundous

l'eau qui en jaillit

~ donne l'appétit — tant elle est naturelle,

— à la fontaine Saint-Barthélémy. — Nous irons tout — On y de grand matin, — bras à bras venir — Tircis et — s'avancent tous deux^ — se font des baisers — soupetite Rose; long du jour — couples amoureux vent eu cachette, — et tout — chantent sur l'herbe menue. — L'amour couler l'eau — de l'été

2.

la

voit,

ils

les

le

fait

la

fontaine Saint-Barthélémy.

— Le jeune berger y vient exprès — dire ses regrets — à sa petite amie; — un coup d'œil seulement — rendra content — de sa petite 3.

le


-

-

201

Béure aquela aigueta.

L'amour dona

A 4.

lou fiéu

de Sant-Bertoumiéu.

la font

Pèr emplegà lou lems, Louisa souven

Vai jout

la

ramada,

Cercà de passerous,

E

din lous bouissous

Troubet Ai

!

nisada

la

:

comraa jouiguet,

Quant

éla troubet

Se que desirava.

L'amour dona

A 5.

de Sant-Bertoumiéu.

la font

Au

lou fiéu

soun dau

flajoulet,

Dau tambourinet,

La bêla Charlota

Embé

soun cher galant

S'en vai tout dansant.

Mes faguet Lou pèd ié

la sota,

glisset,

Par malur toumbet,

La paura pichota L'amour aget lou

A

la font de

!

fiéu

Sant-Bertoumiéu.

— à l'ombre tous deux, — vont en cachette — boire cette pure. — L'amour couler l'eau — de la fontaine Saint-Bar-

bergère

eau

ils

;

fait

thélémy. 4.

Pour employer

le

temps,

— Louise souvent — va sous la ramure

chercher des petits oiseaux,

nichée; — Ah! qu'elle — L'amour

fut

dans

les

buissons

heureuse lorsqu'elle trouva

elle

trouva la

ce qu'elle

— de la fontaine Saint-Barthélémy. 5. Au son du flageolet, — du petit tambourin, — la belle Charlotte — avec son amoureux — s'en va en dansant, — mais elle la sotte. désirait.

fait

couler l'eau

fit


202

Cresès mé, n'anes pas

6,

Couma acô

sauta,

N'esten pas souleta;

Un verd gazoun E mai d'unafés,

es fresc

Près d'aquela aigueta,

Lou pèd pot vous E poudès toumbà

glissa

Sus aquela herbeta.

Car l'amour a lou

A

le

petite!

pied

lui

la font de

glissa,

— L'amour

fit

fiéu

Sant-Bertoumiéu.

par malheur elle tomba,

~

couler l'eau

la

pauvre

de la fontaine Saint-Barthélémy.

— n'étant pas seulette — vert gazon est frais — et plus d'une fois — près de cette eau limpide — pied peut vous glisser, — vous pouvez tomber — sur cette herbe tendre, — car l'amour couler l'eau — de la fontaine 6.

Croyez-moi, n'allez pas

sauter ainsi,

;

le

le

fait

Saint-Barthélémy.

Cette chanson est très populaire à Montpellier, la fontaine Saint-

Barthélémy est toujours

comme

chantent plus

le

rendez-vous des amoureux, mais

ne

ils

autrefois.

VIII.

Ma

Drounlita

Andante :|^:

£:

tci=ti itm^

ii n'aimi

lo

i=^ cur

ili=* trrti

moun

U-:

'

ma

- ta

- li

De

V:

moun

tout

w—f

i Mais

;

u- na droun

V-

V=it

Vr.

a

-

que

- la

droun

V^ -

li

-

Ah

I

io

n'ai

Fai

E t=l?

—t-J^ î ti^=:U=fc lur,

ta

bel

la

ca

-

res-


— i

203

^^

tii=:\i=i;: Li

sà,

fa

pou -tous,

lous

A-

mai lous

^ dous

èls

N'ia

^_^

^

tt

ris

à

-' fa,

pe

cal - re

-

De

N'ia

ris

^

\j-

'..

à

fa.

una drounlita

lo n'aimi

1.

!

u

i

moun cur

tout

;

Mais aquela drounlita

moun malur.

Fai

Ah

!

io n'ai bel la caressa,

Li fa lous poutous,

Amai

lous èls dous

;

N'ia res à fa,

Pecaire! N'ia res à

fa.

L*autre jour l'atroubèri

2,

Dins un bousquet,

D'abord

Un

presentèri

li

bouquet

bel

;

Elo refuset lou presen,

Tout en me disen

Lou pus fredomen *i

Pecaire

!

N'ia res à 1.

J'aime une jeune

fille fait

a rien à 2.

mon malheur.

— et

baisers

— de tout mon cœur —

;

Ah

doux yeux

!

:

L'autre jour je la trouvai

disant

fa. »

j'ai il

beau

mais cette jeune

la caresser,

n'y a rien à faire,

des

lui faire

hélas

!

il

n'y

faire.

présentai

il

les

fille

;

N'ia res à fa

— un beau bouquet le

plus froidement

n'y a rien à faire.

»

:

;

— dans un bosquet; — d'abord je — refusa présent, — tout en me

lui

elle

« 11

le

n'y a rien à faire,

hélas

!


— 3.

Ailas

204

lou gran martire

I

D'esse amourous

Quan dus

curs se desiron

Qu'es malurous

On

I

!

s'engajo lou pus souven

Trop laugèramen

;

Mais, pèr s'en defà, N'ia res à fa

Pecaire

I

N'ia res à

fa.

M. Hélas

3.

cœurs se souvent

que

— hélas —

rien à faire

!

!

c'est

trop légèrement il

IX.

;

Le Puy.

— d'être amoureux — Quand deux malheureux — On s'engage plus — mais, pour so dégager, — n'y a

quel grand martyre

!

désirent,

BoissÉE,

le

!

il

n'y a rien à faire.

Ma Bruneta

Andantino

I

Tii"TT7=l léu n'aime u

i

ï=î G-

na

bru

-

ne

-

Es genta,

cor:

. ]

De

ta

5:=P:

É=ÉL

-''=^

vT^

-

es

pou

- li

-

de

- ta,

Vau

tout

moun

f=Pun

tre-


205

léu n'aime una bruneta

1.

De

moun

tout

cor

:

Es genta, poulideta,

Vau un

trésor;

léu la laisse fa ce que vôu,

Mes iéu n'ai gran pou, Que me troumparà.

Au

gué Ion la lanleray

Au

gué Ion la!

Autras

2.

fès,

me

pèr

plaire,

Quan ne vesiè Aproucbà un fringaire Lou fugissiè ;

Ara lou sap pas pus

Lou Lèu

laissa veni,

lou seguirà.

Au

gué, etc.

Vertadiéu

3.

fugi,

!

moun âge

à

Quaii lou creiriè

Qu'aimasse un cor voulage

A Rode

foulié

la

?

à l'entour d'aquel filhou

Couma un parpalhou

Ma. Brunettk.

qu'elle veut,

mais

J'aime une brunette

1.

elle est gente, jolie,

elle

j'ai

grand peur !

plaire,

un amoureux,

elle le fuyait

elle le laisse venir, 3.

— qu'elle

— au gai Ion la — quand Autrefois, pour me

Ion la lanière, 2.

Vrai

Dieu!

à

— de tout mon cœur: —— je laisse faire ce

vaut un trésor;

;

la

me

trompe.

— Au gué

.

elle voyait

— à présent elle

— approcher d'elle

ne sait plus

le fuir,

bientôt elle le suivra.

mon

âge,

qui le croirait

que j'aime un


Que

-

206

se

vôu

brullà.

Au

gué^ etc. Extrait du manuscrit de

déjà cité (T.

cœur volage

comme un

à la folie ?

papillon

M. Gâche,

II, p. 184).

Je rôde autour de cette petite

— qui veut se brûler

fille

[les ailes].

X T'aime, t'odore,

E

ma

postouro,

t'aimorai tan que viéurai

Quan nou

te veiriô

Tout lou resto

;

qu'un quart d'houro,

dei dzour soui gai.

M. BoissÉE, Le Puy. Je t'aime, je t'adore, vivrai

;

— quand je

ne

ma

bergère,

te verrais

et je t'aimerai tant

qu'un quart d'heure,

que je

tout le reste

du jour je suis gai.

XI Omoriô mai esse ermito,

Me

mètre dins un couvent.

Que noun pas quan Ton se quito En s'eiman tendroment. M. BoissKE, Le Puy. J'aimerais mieux être ermite,

de se quitter,

— quand on s'aime XII.

1.

N'es belo

la

N'es pu belo

Ma

Mie.

plus belle.

1.

me mettre dans un couvent,

— que

tendrement.

rose

ma

Ma al

Mio

rousié,

ralo.

Elle est belle, la rose au rosier,

— mais ma mie est


— 2.

Me permenan

3.

Sept ans

trei

Seu jamai 4.

5.

7.

jours,

i'o

damouré,

fa sourtido.

Dessus

«

la

branqueto del boue,

la tourtourèlo. »

Doun lou galan i'o damandé « Oun couichaviàs-vous, mio

a

Dessus

Coumo 8.

mio.

Doun lou galan i'o damandc : < Oun restavias-vous, mio? »

Coumo 6.

de loun d'un boue,

ma

L'ai perdudo,

267

branqueto

la

:

!

»

del boue,

la tourtourèlo. »

Doun lou galan i'o damandé De que vivias-vous, mio ? »

:

'(

9.

«

De

Coumo 10,

Me promenant

3.

Sept ans

4.

Son amant

5.

6.

Son amart

7.

8.

Son amant

9.

De

10.

«

Sur

Sur

boue,

la salvatsino. »

Doun lou galan i'o damandé: « De que bevias- vous, mio?

2.

la racino d'aquel

long d'un bois,

le

trois jours, elle y a lui

a demandé

la petite lui

a

lui

la racine

Son galant

a

:

:

«

«

ma

mie.

— sans jamais en sortir.

comme

»

la tourterelle. »

couchiez-vous, mie ?

comme

Do quoi viviez-vous, raie? la

:

«

»

la tourterello. »

— comme sauvagine. Que buviez-vous, mie? » a demandé —

de ce bois,

lui

perdu

«.Où restiez-vous, mie?

branche du bois,

demandé

j'ai

demeuré,

branche du bois,

demandé

la petite

:

»

»


— — 11

.

M'en anavi pes rious courans

a

Bèure de Taigo M.

le V'«

clèro. »

De Gourgues,

— « Je m'en allais

11.

208

château de Lanquais (Dordogne).

aux ruisseaux courants,

boire de l'eau

claire.

XIII Moderato

^H^

% s^

pou

iou

Si

-

vou

diôi

vou

-

^—

mo

la!

Cou

1.

per-dris

la

mo

per

la

-

.

gri -so, Lan-

:^=^=t gri- so,

dris

Se iou poudiôi voulà

Coumo

-,-

—h

t=^-

tt -

?<—

1?

Cou

là,

iou pou-

Si

là,

:p~T

t=$: diôi

-

V-

Doun -doun!

{fns),

la perdris griso,

Lanla!

Coumo

la

perdris griso,

Doundoun 2.

M'en

A

1.

aniriôi pausà

la porto de

Si je pouvais voler (/^^s),

comme

la perdrix grise,

2. J'irais

me

poser

!

ma

mio.

comme

la perdrix grise,

dondon.

— à la porte

de

ma

mie.

lanla


3.

Durbés, mio, durbès

«

5.

Coumo

«

iou droubiriôi

al lié

Iou n'ai quatre levriès

»

bien malauto? »

la lèbre.

Iou n'ai quatre chebals

Qui branlen jout 7.

»

En

la sèlo,

atal iou, paurot,

Iou fo l'amour pas autres.

8.

»

?

Soui

Al boi seguen 6.

!

amant qu'arrivo.

Qu'ei vostre 4.

209

»

D'autres la fan per iou

»

{bis)^

toujour tout du même,

'Co'i

Lan la ! 'Co'i toujour tout

du même,

Doundoun! M.

le

¥'•

De Gourgues,

château de Lanquais (Dordogne).

6.

— c'est votre amant qui arrive. » — « Comment ouvrirai-je? — je suis au bien malade. — » quatre lévriers, — au bois, suivant quatre chevaux, — qui piaffent sous la

7.

» Ainsi je fais,

3.

4. 5.

«

Ouvrez, mie, ouvrez

!

»

lit

J'ai

le lièvre.

» J'ai

selle.

malheureux,

— toujours de même, — toujours de même, — dondon.

8. D'autres le font

lanla

— et

c'est

— je fais l'amour pour d'autres. »

pour moi

XIV.

{bis)y

et c'est

BouN Maiti

Andantino

EgË^^Ë^^lÊ^^g^ Boun mai -

Al

ti

me soui

jar

-

di

le

-

vat, -

Pus mai

m'en soun a -

nat

-

tique

la

Gu

-

cous-

Ihi


2l0

31 V^ rher

itr

be

-

me

to

-

nu

-

ig— —U— =a

do.

- très - se

f=ft

-I*

disant : La

1

f

'-

bel - le,

Boun

.

*

"

l'ai

t=U-±

±i=y=:b=t2 lui

PPI

5=

ma mai

à

^— U

En

ne

ï

pzzbn mé.

sou-vien-dras de

te

Pus maiti que

don

L-'

me

maiti

cueil-

l'ai

-fV:

l^

I

li\

Je

:i;

W=f:

i

-

soui levât,

la

coustumo,

Al jardi m'en soun anat Culhi l'berbeto menudo.

Je Vai cueilli\ à

ma

En

La

lui disant

«

:

Le galant

2.

maîtresse Vai donné' belle, te

'n

tour per vilo,

très jouines galans,

Parlavoun de sas amigos «

Moi yen

Je vais

ai une, toute faite à

la voir chez elle, ce soir,

Le galant

3.

»

s'en sort d'aqui,

S'en va dounà

Trobo

souviendras de mé.

:

mon

gré.

après soupe.

»

s'en sort d'aqui,

S'en va dret vers sa mestresso,

1.

je

me

allé

De bon matin

au jardin je suis

à m,a maîtresse

l'ai

2.

fen

plus matin qu'à la coutume,

— en lui disant

:

«

Ma

Je

l'ai

cueillie,

vous vous

belle,

»

— trouve — s'en va faire un tour de — qui parlaient de leurs maîtresses — « Moi,

Le galant part de jeunes amoureux

ville,

là,

ai une, toute faite à

soir, après souper. »

cueillir l'herbe nouvelle.

donnée,

souviendrez de moi.

trois

suis levé,

:

mon

gré,

je vais la voir ehez elle, ce


,

Pica à

((

Ouvrez

Voyez

:

porto très cotF,

la

Coumo

n'èro de coustumo

la porte,

la

belle ^

la gelée tombe, je

4.

La «

-

211

s'il

:

vous plaît

vuù mourir de

belo ié respoundet

Vous counouisse,

fred.

»

:

calignaire,

Pot tourrà, amai jalà,

Que de vous m'en Vous

Mes

ets vantât, galant,

qu'uno mestresso avets,

aro, poudets dire que

5.

Le galant

chauti gaire.

perdudo

l'avets. »

s'en sort d*aqui.

S'en va dret cô de soun paire.

«

Ouvrez

J'ai perdu

3.

ynon père,

la porte,

s^il

vous plaît,

mes amours, pour avoir trop parlé.

Le galant part de

là,

»

M"»

Julie RiQAUD, Belesta (Ariège).

s'en

va droit chez sa maîtresse,

frappe à la porte trois coups, — comme c'était la coutume. — la porte, la belle, vous plaît, — voyez, la gelée tombe, s*il

mourir de 4.

La

brûier,

il

Ouvrez

a

je vais

froid. »

belle lui répondit

peut geler,

:

«

Je vous connais, enjôleur,

— de vous je

ne

me

soucie guère.

êtes vanté, galant, que vous aviez une maîtresse,

vous pouvez dire que vous l'avez perdue.

il

peut

— Vous vous

mais à présent,

»

Le galant part de là, s'en va droit chez son père « Ouvrez la porte, mon père, s'il vous plaît, fai perdu mes amours pour avoir trop parlé. » 5.

XV.

Lou Pous

Moderato

iH^i fi:

N'è-rou

très

fi:

'S

.ii=É2

joui- nés

a -

mou-rou-ses,

N'è-rou très


-

i

*

i

-

Pèr

di,

—U-

îc

Jj

E-roun au

- gnai-res,

li

Hcqt

-i=^^-

^

joui -nés ca

âl2

^

ne

1ti?r

foun de soun

e

t:

eu

lou jans

li

se

-

jar-

mi.

-

N'èrou très jouines amourous,

1.

N'èrou très jouines calignaires

;

Eroun au foun de soun jardi Pèr ne culi lou janssemi. 2.

«

Camarada, pren garda au pous!

Fa

'na pèira desabranlada.

Pas pus lèu qu'a

Lou

galant

Quan

3.

culit très flous,

tomba din lou pous.

din lou pous seguet toumbat,

Cridet

:

«

Secous

Misericorda

!

!

Misericorda

Soun camarada

Couma

s'èra

lé trai lou ((

Le Puits. trois

moun

un de sous bons

;

fraires;

bout de soun mantel !

:

»

— étaient — pour y cueillir

étaient trois jeunes amoureux,

Ils

1.

corps. »

ié courris,

Camarada, arrapa-te lèu

jeunes galants

!

iéu soui mort,

Ai sèt pans d'aiga sus 4.

»

ils

étaient au fond du jardin

ils

du jasmin. 2.

((

Camarade

!

prends garde au puits

ébranlée. »

tombe dans

le puits.

3.

corde

11

Quand dans !

!

il

y a une pierre qui est que le galant

n'a pas plutôt cueilli trois fleurs

le

puits

Miséricorde

1

il

fut

— —

tombé,

je suis mort,

il

j'ai

cria

:

«

Secours

sept pans

!

Miséi'i-

d'eau sur

le

corps. M 4.

il

comme s'il était un de ses frères; Son camarade court vers lui, « Camarade, saisis-le vite » lui lance le bout de son manteau :

I


— Quan de

5.

213

lou pous seguèt sourtit,

N'aviè un frech que tremoulava

Moun camarada,

«

:

anen-nous-en,

Dissate au souèr sai tournareo.

»

Quan lou dissate au souèr venguèt, Que lous bouqués se presentèrou

6.

:

Mia

a

aqui

!

i'a 'n

bouquet de

flous,

Pèr vous soui toumbat din lou pous.

7.

»

Galant, s'ajèsses espérât

«

Que la luna siègue levada, La luna vous auriè esclairat. Din lou pous sarias pas toumbat.

»

M. Edouard Marsal, Montpellier. L'air chanté

5.

Lorsque du puits

fut sorti,

il

il

— samedi soir fut venu, —

camarade, allons -nous-en, 6.

Quand

quets,

«

tombé dans 7.

samedi

le

Mie

!

le puits.

Galant,

((

tremblait de froid

soir, ici

un bouquet de

voilà

par M. Baussan.

:

—«

»

qu'ils présentèrent leurs

fleurs,

boupour vous je suis

»

vous aviez attendu que la lune fût levée,

si

Mon

nous reviendrons.

lune vous aurait éclairé,

dans

XVL

le puits

Malurous

mm

Moderato

-^—-,—1

:2:

li :fci:b=^: Ma -

lu

-

rous,

pe

-

cai

t=n-

îc -

re

ÎC

-a=iyi !

sei

pas

iou

ma

- lu-

*-t=^=^^ i^-V-enJrzBrJ-^:^' rous

;

Ma

-

ri-doun

ma

mes-tresso, a

la

vous ne seriez pas tombé. »

-

se

fai

san

iou.

16


Malurous, pecaire

1.

!

214

— malurous

sei pas iou

Maridoun ma mestresso, acô

se fai

:

sans iou.

L'anirai iou vèire avant qu'aje fiansà,

2.

Belèu pei mas proumessos 3.

ma

« /Vdissias,

Ount soun

4.

gagna.

la pourriôi

mio, adissias

moun cur

!

proumessos que vous m'avias

las

feit? »

iou vou n'ai feitos, iou vous las tendrei

« Si

:

Filho de paraulo vous countenterei. » 5.

Maudi sion lous arbres que tan espès soun, M'empachouu de vèire mas amours ount soun.

6.

Beissa-vous, mountagnos, beissa-vous un pau,

M'empachas de vèire d'ounte vé moun mau. M.

1.

le Y^"

Malheureux, hélas

maîtresse

;

«

Bonjour,

Si je

— peut-être par mes pro-

avant qu'elle soit fiancée, gagner.

la pourrai-je

ma

mie, bonjour

que vous m'aviez faites? 4.

— On marie ma

ne suis-je pas malheureux?

!

cela se fait sans moi.

2. J'irai la voir

messes 3.

De Gourgues, château de Lanquais (Dordogne).

vous en

ai fait,

mon cœur!

— Où sont

les

promesses

— je suis

fille

de parole,

»

je vous les tiendrai

;

je vous contenterai. » 5.

Maudits soient

les arbres qui sont

si

épais

;

ils

m'empêchent

de voir où sont mes amours. 6.

Abaissez-vous, montagnes, abaissez-vous un peu

pêchez de voir d'où vient

mon

XVII. 1.

«

Janet,

De m3 2,

((

moun

— vous m'em-

;

mal.

Janet

amie, es ben grosso fauto

quita aici per n'en prène uno autro.

Pèr uno pus belo, Jan

to quito'pas

;

Partis per la guerro, Iou sort i'es toumbat.

»


^ — 3.

Se

»

Jeannot mon ami,

«

1.

2.

pour

;

»

une bien grosse faute

c'est

Pour une plus

«

tendrai

pasteur Fesquet, Colognac (Gard).

le

pour en prendre une autre.

ici

ti

guerro, iéu t'espousarai.

la

M.

quitter

fach proumesso iéu la

t'ai

Fenido

215

Jean ne

belle

me

de

»

pas

quitte

te

;

il

part

la guerre, désigné par le sort. » Si

3. finie,

je

une promesse,

fait

t'ai

je

la

tiendrai

;

guerre

la

je t'épouserai. »

XVIII Andantino ziipziit^ziiî^zr^:

V'

Quan

luno

la

es

cla - ris

-

son

- to

E

le

——

--[>•—t:

\-^=z=.±-.

V— sou-

i=

i

:tz=B; lelh

tant

es

-

bri

A

Ihant,

es

tal

^-^=^be

le,

Quand

Quan

1.

E

es

la

-

de

près

Quand

soun

Uno

le

A cœur de 2.

es alprès de soun amant.

amourouso,

filho tant

la porto de

fille

— et

— lorsqu'elle

bien amoureuse

va frapper à la porte,

'la

;

porto,

soun ami.

la lune est claii-e

la belle,

Une

mant.

-

cor de la belo

Elo s'en vai picà

Quand

a

luno es clarissanto

Elo jamai noun pot durmi

1.

la

lou soulelh es tant brilhant,

Atal es

2.

al

de

^=^1^^^

:«=::t -

cor

le

le

soleil brillant,

est auprès de son

ainsi est

— jamais ne peut dormir; —

à la porte de son ami.

le

amant. elle s'en


~ 3.

216

Qu'es acô que tusto

«

Que jamai noun

a

porto,

la.

durmi

laisso

Acô's soun vostros araoursi, Pierre,

Que disoun que venguets 4.

durbi. »

Pèire se lèvo en camiso

E

la porto ni'n

va durbi

La prenguet ande

E 5.

? »

sai

;

mas blancos

din soun lèit la fai veni.

La cousseno

n'èro de salvio,

E lei lansôus de janssemi, La flassado, de rosoi blancos, E le couissi, de roumani. 6.

Eli touto la nèit

parlavoun.

Sensé jamai poude durmi

;

Quan mièjo nèit fousquet sounado La belo se met à durmi. 7.

«

Réveillez-vous^ belle endormie,

Réveillez- vous, voici le jour ;

Sortez

la tête

à la fenêtre^

Vous entendrez parler de nous, 8.

«

Laissa-lous

fà,

laissa-lous dire,

léu aimarai que m'aimarà

3.

mir?

«

Qui est-ce qui frappe à la porte,

»

«

»

Ce sont vos amours, Pierre,

;

— qui

jamais ne laisse dor-

— qui disent que vous veniez

ouvrir. » 4.

Pierre se lève en chemise

avec ses mains blanches 5.

La couette

Ils

quand

et la

était de sauge,

ture, de roses blanches, 6.

— —

le

et la porte

les draps,

parlèrent toute la nuit,

— sans

l'heure de minuit eut sonné,

sortez la télé à la fenêtre,

;

il

la prit

lit.

de jasmin,

la

couver-

coussin, de romarin.

7.« Réveillez -vous, belle endormie,

va ouvrir

mena dans son

— vous

jamais pouvoir dormir

;

la belle se mit à dormir.

— réveillez-vous, voici le jour entendrez parler de nous.

»

;


217

Taje pas tan de jelousio

Que posque m'empachà

d'aimà.

»

M"" Catherine Pinaud, Belesta

8. -

il

« Laissez-les faire, laissez-les dire,

n'y a point de jalousie

(Ariège).

— j'aimerai qui

m'aimera,

m'empêcher d'aimer.

qui puisse

»

XIX 1.

Roussignolet d'un bosc poulit, bis.

Tu que

cantes

De loun de 2.

Mais

vèire.

vé pas lèu,

troubarà enmaridado.

Maridado end'an golant servit sept ans l'ormado.

Porto l'espazo à soun coustat

E

bis.

lou ploumet à la boumbardo,

De

loun de l'eau^

M.

1.

me vengue

digo-li, se

Que 5.

loun de Caigo^

Vai t'en vèire mounbel ami,

Me 4.

rnatinados,

De

l'eau^

Digo-li que 3.

lai

le

V"

loun de l'aigo.

DK GouRQUES, château de Lanquais (Dordogne)

Rossignolet du bois

joli,

De loun de 2.

Va-t-en voir

mon bel

3.

Mais

que

dis-lui

De

l'eau,

ami,

s'il

toi

qui chantes tous les matins,

De loun de

l'aigo

— dis-lui qu'il

;

vienne

ne vient pas bientôt,

me il

voir.

me

trouvera

mariée. 4.

Mariée avec un galant

5.

Il

porte l'épée au côté

— qui a —

et le

servi à l'armée

plumet

comme

pendant sept ans. les canonuiers.

De loun de VeaUf De loun de Vaigo,


XX.

218

Ma

-

Mestressô

Andante

en-ten-dut

N'ai

mmmè très - se

1.

'no

voué:

:«:

C'est

Que

Mes

m'en

je

va,

— m'en

voué de

ma

:

vous, la belo, ? »

Je pluro la tendresso

De vous 3.

lacoun-sou-lé.

va

mestressô,

Qu'avès vous à pluré «

S

je m'en va la counsoulé,

Mes qu'avès

-t-

aval, din la pleno,

C'est la

Que

ma mes-

de

îc

±=±=ii:

«

voué

?i=e^

N'ai entendu! 'no voué

2.

la

avoir aimé. »

L'amour

«

n'est point

un crime,

Dieu nou lou defen pas. M.

Ma voix 2. «

:

Maîtresse. — — c'est la voix «

1.

Là-bas, dans la plaine,

de

ma

«

j'ai

entendu une

maîtresse, je m'en vais la consoler.

Qu'avez-vous donc, la belle,

Je pleure de* regret 3.

DK GouRGUES, château de Lanquais (Dordogne).

le V'«

qu'avez-vous à pleurer

de vous avoir aimé.

L'amour n'est point un crime,

?

»

Dieu ne

le

défend pas

(lacune)

uniquement à cause de Tair, noté par M. Petit de Plas, que conservé quelques fragments de cette chanson, qui n'a pas d'autre

C'est j'ai

intérêt.


— 219 —

INFIDÉLITÉ, PLAINTES,

REGRETS

De boiin moti me sei levado, moun vergié iou m'en oni,

1.

Per

culi

roso e roumoni.

Cresiô de

2.

li

entra souleto,

moun boun ami,

Li troubèri

Culissiô roso e roumoni.

3.

«

Brave golant, torno mo roso,

Belo roso de

moun

vergié,

Brave golant, vous

4. •

Lo

»

belo, iou t'ai pas to rose,

Vai-t'en vèire à toun rousié,

Lo 5.

«

m'avé.

lo

pu belo que jamé.

n'ei «

Brave golant,

me

si

»

voulià,

Iou te prèje de m'eipousà,

Gardoren

1.

pour 2.

De bon matin me cueillir rose et

lo

gens de porlà.

suis levée,

— à mon

»

verger je suis allée,

romarin.

,

Je croyais d'y entrer seulette,

j

y trouvai

mon bon

ami,

qui cueillait rose et romarin. 3.

"

verger, 4.

Bel amoureux, rends-moi

— beau galant, vous <(

La

belle, je n'ai

elle est plus belle «

les

si

rose,

la

belle

rose de

mon

l'avez [prise]. »

pas ta rose,

que jamais.

— Bel amoureux, — nous empêcherons 5.

me

ma

— va-t'en voir à ton

rosier,

»

tu

voulais,

gens de parler.

— »

je te prie de m'épouser,


— 220 — —

6.

Mas,

«

!a belo, si iou t'eipouse,

Si iou t'eipouse, te botrai,

7.

A

lo

«

guerro iou n'en

Brave golant,

me

Si tu

A

si

me

tu

Mas,

«

me

Si tu

batei,

batei, suffirai,

guerro iou te segrai.

lo

8.

irai. »

»

me

la belo, si tu

seguei,

seguei, jugorai,

Toujour, lo belo, te botrai.

9.

Brave golaut,

«

si

>

tu n'en jugas.

Si n'en jugas, iou mercorai, Si tu perdei, iou poiarai. »

En

10,

passant din lo bouèi d'Ardèno

Din

r

en

11.

lo vilo

golant preisouniè.

fai lu

Lo

«

de Mountpeliè

belo, aiàs pitô d'un

home,

Aiàs pitô de votre amant.

Vous eimorai fidèlomant.

— « Mais, la belle, — à la guerre je m'en 7. — « Bel amoureux, 6.

si

je t'épouse,

si

»

je t'épouse, je te battrai,

irai. »

—à 8.

la

guerre je te suivrai.

«

Mais, la

— toujours, 9. si tu

10.

«

me

tu

si

bats,

si

tu

me

bats, je souffrirai,

»

belle, si tu

me

suis,

si

suis, je jouerai,

tu joues, je marquerai,

tu

me

la belle, je te battrai. »

Bel amoureux,

joues,

si tu

si

perds, je payerai. »

En passant dans

pellier,

11. «

— La

— je vous

on a

fait le

belle,

le

bois

d'Ardène,

— dans

la ville

de Mont-

galant prisonnier.

ayez pitié d'un

aimerai fidèlement. »

homme,

— ayez pitié de

votre amant,


— 221 ~ —

12.

Jomai n'aurai pitô d'un home

«

Surtout de M'as

tu,

brave golant,

milo tourmans.

fai sufri

»

M. Bazinet, Ghampcevinel (Dordogne).

12.

Jamais je n'aurai

«

amoureux,

m'as

tu

pitié

homme,

d'un

surtout de

toi,

bel

fait souffrir mille tourments. »

II

Andante

zn=&:

A

h:

¥*:

doun

cô's

-

cru

le

feit,

:i:

fi=:|S ta -

:ft-^

i^^i

Z±Z=&.

-

m'a

el

D=ji -^rri—fT

^

3i:3:

v=i=iy=^

do! Tout

en

vi - vent,

ne

jeu

que

fau

ipziTzip:

Pas

m

gra-do, Vô

1.

-

tou

-

re

-

-

Z

let.

V=V^

^

quai -qu'au

SI

Vni

pèr

léu,

léu,

me

vôi -

re

mou

cruel m'a quitado

feit, le

Pastourelet,

.

C'en est donc

fais que languir tôt, bientôt,

;

pour

tre

t'a-

£3^Eg

^^J==$-

si

cruel

voir mourir.

me

;

vèire mouri.

m'a quittée

— jeune berger me

ri.

qualqu'autro t'agrado,

lèu, lèu, pèr

fait, le

-

!

Tout en vivent, jou ne fau que langui

1

-

:=^=ii

Acô's doun

Vèni

lan-

nts:

ï^=^

V^ gui:

qui-

si

!

une autre

Tout en vivant, je ne

t'.igrée,

— viens bien-


-- 222 2.

Te

mes d'absenso al cambiomen ?

cresios tu, que pèr un

Moun

cor fousquet sujet

Que nou que nou Nou i'apas d'incoustenso Nou, quan iéu aimi, aimi tandromen. !

!

3.

Jusquos

al clôt n'ei

Quan n'en I

proumés de t'atendre,

sauriô de secà

coumo un broc

ma mort boulegavoun mai

S'après

troubarion beluguetos de

2.

foc.

Pouvais-tu croire que pour un mois d'absence

Non non non! changement? j'aime tendrement. non, quand j'aime,

3.

Jusqu'au tombeau

me

de

dessécher

mes cendres,

!

j'ai

promis de t'attendre,

comme une bûchette

;

si

(Ariège).

mon cœur

fût

n'y a pas d'inconstance;

il

!

;

cendros,

M"* FouRiER, Belesta

sujet au

;

— quand je ma

après

saurais

mort on remuait

on y trouverait des étincelles de feu.

III

La Morianno puro, Purorô be mai

:

Soun golant To quitado, L'o leissado, L'o plantado

/

oti

Per reverdi. M. BoissÉE, Le Fuy.

La Marianne l'a

abandonnée,

[litt.

:

pleure,

l'a

elle

pleurera bien plus

délaissée.

l'a

pour reverdir).

IV Marioun, t'eimi pu

Quan t'eimavo, lo reibavo,

:

plantée là

!

— son amoureux — pour une autre.


223

Marioun, t'eimi pu

Quan

!

t'eimavo,

Aviô begù

!

M. Camille Chabaneau, Nontron.

V.

Lorsqu'un jeune

homme

Lou Caulet

ou une jeune

fille

a fait la cour à une per-

sonne qui l'abandonne pour contracter mariage ailleurs, noces on pend un chou à la maison du délaissé

;

le

jour des

cela s'appelle

:

plan-

ta 'n caulet.

Digo! Janeto, toun galant se marido embé Marioun

?

Te

plantaren un gros caulet. M. Arnavielle, Alais.

VI Andantino

:t^

:R:

-fs-

A •

D-

-

l'oumbra dau bous

-

ca

22 - pre

\r-

Ve-ne

d'au-zi

V^ -

Tau-


— A

1.

224

l'oumbra dau bouscage

Vène

d'auzi l'auboi

;

Lous garsous dau vilage S'amusaran tout

ioi.

E iéu touta souleta, En garden mous moutous, Près d'una font clareta

Esprime mas doulous.

Moun Dieu quan m'en souvène Das moumens qu'ai passât, Pode pas me retène De plourà moun ingrat.

2.

!

Touta

la

nioch languisse,

N'ai pas pus de plezl,

E

talamen soufrisse

Qu'ai mariei mai mouri.

Tène pas

3.

Moun

à la vida,

pastour

me

trahis

!

D'estre jouina e poulida A.

dequé

me

servis?

Abandounen, pecaire

!

Aqueste bèu séjour,

Cerquen pas pus à

Renouncen

plaire,

à l'amour.

Très populaire à Montpellier et dans toute la région.

1.

A

l'ombre du bocage,

— je viens d'entendre

le

hautbois

garçons du village — s'amuseront tout aujourd'hui. — seule, — en gardant mes moutons, — près d'une

;

Et moi, toute

claire fontaine

j'exprime

les

mes douleurs.

Dieu quand je me souviens — des doux moments que — je ne peux me retenir — de pleurer mon ingrat. — Toute la nuit je languis, — je n'ai plus déplaisir, — et tellement je souffre — 2.

Mon

j'ai

!

passés,

que j'aimerais mieux mourir. 3.

Je ne tiens pas à la vie,

mon

berger

me

trahit

;

— être jeune


225

Adieu, bousquet pesible,

4,

léu te veirai pas pus

Moun

!

cor, toujours sensible,

Se souvendra de

tus.

Adieu, charmanta herbeta, Adissias, agnelous

;

M'en vau touta souleta Ploura de rescoundous.

— Abandonnons, hélas — ce beau séjour, - ne cherchons plus à plaire, — renonçons à l'amour. — Mon cœur, verrai plus 4. Adieu, bosquet paisible, — je ne — Adieu, charmante vertoujours sensible, — se souviendra de — m'en vais toute seule — pleudure, — adieu, petits agneaux et jolie

— à quoi cela me

sert-il ?

I

te

!

toi.

je

;

rer en cachette.

VII 1.

A

Tantour de

H ou!

ma counoulho lous auzels migré mai de ma bounololo

Que

del

i

van basti.

mal de moun ami.

2.

Men

3.

Quan

4.

Ceptat uno vièlho trètso, toulo pléno de fourmis.

5.

N'en coupèri uno liéuroto d'anvirou de cinq

6.

Las vesinos ne venguèroun

7.

La mèro que l'o nourri, que lou puro, que Hôul migré mai de ma bounololo Que del mal de moun ami.

anguèri à Limotse cercà lèbres

siguèri à Limotse, trobi lèbres ni perdis.

M. 1.

e perdis.

Autour de

V*

le

ma

«

:

ardis.

Puro, belo, toun ami lou cri

!

!

»

DE GouRGUES, château de Lanquais (Dordogne).

quenouille les oiseaux viennent bâtir (leur nidj.

Refrain.

Limoges chercher

2.

Je m'en

3.

Quand

4.

Excepté une

5.

J'en coupai une petite livre de la valeur environ de cinq ardits.

allai à

lièvres et perdrix.

je fus à Limoges, je ne trouvai ni lièvres ni perdrix. vieille truie, toute pleine

6.

Les voisines vinrent [dire]

7.

La mère

qui

l'a

:

de fourmis.

Pleure, belle, ton ami

nourri le pleure, l'appelle

!

!


226

VIII Moderato

=p=i^^^l^

:;=^:

t

A

-ques -

mes

te

La

mai

de

tt

V-

es

fièiro

--f=t=t.

l ËJ^3^3^3^S3sÈfiSf Bel - cai

à

-

Fi

re,

-

Ihe - tos

cal - drà

i

'na,

Ca-

^^^^^^^m

dimo and

sounfriii -

gai

-

La

re.

de

-

va.

iPiiillt^giSi

i^=^^. ra

!

la

la

la

la -

la

de

-

ra

la

la

la

-

de

--^^ la!

Aqueste mes de mai

La

fièiro es à Belcaire

Filhetos,

i

caldrà 'nà

Caduno and soun Ladera / Lala! Ladera^

Nou

;

fringaire.

(bis)

(bis)

laia, lala!

i'anirei pos iéu

:

Mouii galant m'a quitado

Per un bouquet de

E 1.

il

un de girouflados.

la foire se tient à Belcaire; mois de mai, Chacune avec son amoureux. faudra y aller

Pendant

Fillettes,

le

Je

n'irai

Ladera! 2.

flous

pas moi

bouquet de fleurs

et

:

(bis),

lala! etc.

— Mon amoureux m'a abandonnée un bouquet de

giroflées.

pour un


227

Per un bouquet de

3.

flous,

Galant, tu m'as quitado

moun

Cresiots d'avé

Coumo uno

Ai

girouflado.

moun

Ei perdut

4.

;

cor

contelhet

que soun malurouso

!

!

Trobi un pastourelet,

M'a rendut touto jouiouso. Ladera! Lala! Ladera,

(biis)

(bis)

lala, lalal

M"" Catherine Pinaud, Belesta

3,

Pour un bouquet de

mon

croyais prendre 4.

Mais

mon

fleurs

cœui",

m'as quittée

tu

— comme on prend une

J'ai

perdu

j'ai

rencontré un jeune berger,

petit

galant,

couteau

IX.

(?)-

-

Ah! que je

— qui

(Ariège).

;

Tu

giroflée.

malheureuse!

suis

m'a rendue toute joyeuse.

Margarido

Andantino

&—F ^ Mar

F

0-

-

"a

cou-chà'nd

m

do

ri

m'un

fai

sou

tu

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cou-chà'nd

Pe

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De

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m'ii -

chà

tt -

ro

li

-

itt

t=^

:45=t

ç: ra

r

it De

rat


— 1.

Margarido

«

De m'

fai

m*un plasé

lichà

«

coucha and'

Aquel plasé iéu

te farei,

5.

6.

secreteto.

nèit jusqu'o l'albeto.

Galant, ount vous voulets anà.

«

Que

n'es poi ni

Mes

le

joun

ni albeto ? »

prumiè que rancountrec,

«

la

1.

Margarideto

? »

Margarideto es dins soun

Es dins soun

Marguerite.

:

Pairo, pairo, Dieu de bounjoun

«

Ounte avets 8.

»

Quan se ven la punto del joun, Le galant cerco sas caussetos.

Le paire de Margarideto 7.

»>

Secreteto iéu te 'n tendre),

«

De mièjo 4.

tu souleto?

»

Mes que m'en tengoi 3.

»

?

lira liro lireto

Pero lira! 2.

;

lichà coucha and' tu souleto

Pero

De m'

228

«

lèit

lèit,

touto souleto. »

Marguerite, fais-moi

le plaisir

de

me

lais-

5.

— Pero lira! liro lireto — de me ?» — Pero lira — Ce plaisir je ferai, — mais tu me tiendras secret. » — Le secret je te tiendrai — de minuit jusqu'à l'aube. » Quand vient la pointe du jour, — galant cherche ses chausses. Galant, où voulez-vous aller? — n'est encore jour ni aube.»

6.

Le premier

7.

«

8.

ser coucher avec toi seulette?

î

laisser coucher avec toi seulette 2. 3.

4.

«

!

le

te

«

le

«

ni

il

qu'il

rencontra

[fnt] le père de

Père, père, Dieu de bonjour, «

Margueiite est dans sou

-

lit,

Marguerite

où avez-vous

la

:

Marguerite

— dans sonlittoute

? »

seulette.-)


^

»

9.

«

Que

10.

Mes noun

((

a

poi dempioi mièjo nèit,

coumpagneto.»

iéu n'i ei feit la

Galant, te

Si 'spousos la

11.

229

Noun

douni cent escuts,

'n

Margarideto.»

pos quan m' dounariots

sieis cents,

Qu*es pos estado prou sageto,

Pero

lira liro lireto

Qu'es pos estado prou sageto,

Pero

9.

lira !

Mais non pas depuis minuit,

«

»

car je

lui ai

tenu compa-

gnie. » 10.

<(

je te donne cent écus,

Galant,

si

tu

épouses Mar-

guerite. » 11.

«

Pas même quand vous m'en donneriez

six

cents;

elle

n'a pas été assez sage. »

Moderato

iË^^i^^^i^^^ Dinc

i

^.

na

ti^

-

ques

- rai

^

pus

car

- ta

pas

-

sa

;

- riei

^

tn=U: Me ma

re

t -

ri -

dou

f'J

ma

-

de

ses

pas coun

mes

:? -

sou

-

T'ai

là.

^M»— ^f=^-

E

-^J-

3==î:

-G-

Vl.

^m

cor mai que noun cr«

Sai tour-

ta,

t=rItt

M'en po

v=^

-

F—

0=f^

très - sa,

^

a

d'a-mourmai que

ai

iS ja

-

17

mai.


.

— 1

~

230

Dinc aquesta carieireta

.

Sai tournarai pus passa

Me

maridou

ma

;

mestressa,

M*en pode pas counsoulà. T'ai ai cor

mai que noun creses,

E d'amour mai que

jamai.

Quan passaves sus la plassa, Te fasiei mila poutous

2.

;

Sios talaraen poulideta,

Me

siei

T'ai

ai'

rendut amourous. cor mai que noun creses,

E d'amour mai que

jamai.

X..., Saint- Guilhem-le-Désert (Hérault).

1

Dans

maîtresse,

cette petite rue,

— je

plus que tu ne crois, 2.

Quand

je ne passerai plus

et je t'aime plus

tu passais sur la place,

tu es tellement jolie

mon cœur

ne peux pas m'en consoler.

;

— Tu es

que jamais. mille baisers

je te faisais

que je suis devenu amoureux.

plus que tu ne crois,

ma mon cœur

on marie

dans

— et je t'aime plus

Tu

;

es dans

que jamais.

XI Même

air.

A'n aquelos castagnetos^

Un

janti pastourelet,

Que ne gardo

E

sa bergèro

retapo sous brebis

;

'Quel amour es troumpat d'elo Chi se

fiso,

troumpat

:

es.

M"* Marie Lambert, Belesta (Ariège).

Dans ce

garde sa bergère

trompé par

bois de châtaigniers

elle

:

— et renferme — celui qui se

[il

ses

fie,

y

a]

brebis

qui

amoureux

est

un gentil berger, ;

est trompé.

cet


— XII.

1.

Que

«

ma

diàs,

231

Laflur

maire, del petit Laflur?

S'en vai din laprado, ressemblo un Moussur. 2.

Savès pas,

((

ma

maire, que m'es arribà

»

?

Aviôi très mestressos, aro nou n'ei cà.»

3.

Que vô que

«

T'en 4.

cal

cercà

'n

T'eu cal cercà

»

li

fague

?

podi pas mai

autro e la ben garda. 'n

autro, la tène de près,

N'estre pas balgaire, lène lou secret.

M.

1.

«

Que

la prairie, 2.

«

«

»

11

ma

mère, du petit Lafleur?

maintenant je n'en

Il

s'en va

dans

»

Vous ne savez pas, manière, ce

qui m'est arrivé?

— J'avais

ai plus. »

Que veux-tu que j'y fasse? Je

n'y peux rien faire.

Il

t'en

autre et la bien garder.

une autre, la

t'en faut chercher

bavard, garder le secret.

tenir de près,

n'être pas

il

»

XIII.

1

»

de Gourques, château de Lanquais ^Dordogne).

ressemble à un Monsieur.

il

faut chercher une

4.

V'

diriez-vous,

trois maîtresses, 3.

le

fà.

Janot

Ta de tems que Janot m'embestio,

.

Ba

couneis pas, lou mal-agit

;

Gar-lou l'emplastre, Testourdit,

Fai dal pegous,

Janot.

pas

il

1.

qu'il agit fait

Hy

la

grosso bestio.

a longtemps que Jeannot m'ennuie,

en pure perte

;

ne voit

regardez-le, cet empâté, cet étourdi.

l'empressé, ce gros bêta.


232

moun

Sai pas à que penso

2. •

De

daissà sarrà aquel esplech,

proche

S'el es pas caud,

Paure goujat, Se

3.

proche, dis

sei

;

«

:

Catarino

!

bé, digos, as dejunat?

Ei sét, balho

Quno

me

si

!

vi tirât ?

la cantino.

ambe Alcido

diferenso

Aquel ((

frech

el ei

véi pas gaire.

i

As pas un pauc de

4.

paire

que te ba sap

»

!

!

Daisso m'un pauquet t'agafà,

Me

me

dis, t'aimi,

sios poulido

!

»

M. Etienne Glbizes, Azillanet

2.

Je ne sais à quoi pense

ce niais.

Il

mon père

(Hérault).

— de laisser approcher [de moi]

n'a point d'ardeur, près de

lui, j'ai

froid

;

le

pauvre

garçon n'y voit guère. 3.

S'il

déjeuné?

s'approche,

il

n'as-tu pas

dit

:

«

un peu

— Hé de vin tiré? —

Catherine

!

bien, dis moi, as- tu

j'ai soif,

donne-moi

la

bouteille, » 4.

(<

Quelle différence avec Alcide

Laisse-moi un peu

te saisir,

!

— celui-là, oui me

dit-il,

!

le sait

bien faire

joHe. »

XIV

Me

disou, pitsouno, que vous moridas,

Ount soun

las

proumessos que vous ra'oviés fa? M. BoissKE, Le Puy.

On me

dit,

mignonne, que vous vous mariez,

messes que vous m'aviez

faites ?

:

je t'aime, je te trouve

où sont les pro-


233

XV Allegretto


1

234

XVI.

La Counfessiou

Moderato

z±±=&

&

:f5:

léu

:-e-g—

::&:

i me

cou

j^:

plé

de

dou

-

fes

-

si,

-

f^-r

f=t

-^^cor

R:

rz±-^=:z

^=1^ Ba

- ro,

- di

--:^==\

^ -

D'à

lou,

-

vé,

sus

^=^=^=^^=^1

Lou

ro,

- nat

a -

l'Pier - rou.

la

fau-

S

:^=:i5= Mes


— —

2.

Tu

«

235

n'as pecat, droulloto,

Costro toun Salvadou

;

Repentis-t'en, pauroto,

Demando Mes Dieu Qu'aimo

ni' n

perdou.

un boun paire,

es

la coufessiou,

Mes noun perdouno Sensé

3.

la countriciou. »

moun

léu vési pla,

gaire

paire,

Que vous avèts razou, xMès nou m'en chauti gaire

D'abandouna

V

Pierrou.

léu l'aimi ambé tendresse,

ambé furou

El m'airao

;

Douplats la penitenso,

Mes 4.

laissas-me V Pierrou.

«

«

»

Toun Pierrou es un diaple » qu'avets dit? Ai, moun Dieu !

!

Pierrou qu'es tan aimaple,

Nou Es

n'es pas TAntecrist.

alai

que m'espèro,

Lou vau anà troubà. M'atendets pas pus, Péro,

Tourni pas confessa. M, 2.

Tu

«

pauvrette,

il

aime

docteur Agussol, Le Caylar (Hérault).

as péché, petite,

— la

le

— contre ton Sauveur — repens-t'en, ;

;

mais

il

Mais Dieu est un bon père, ne pardonne guère sans la con-

demande-lui en pardon. confession

»

trition, »

3.

Je ne

mon père, — que vous avez raison, — mais — d'abandonner petit Pierre, — Je l'aime avec — doublez la pénitence, — m'aime avec fureur

Je vois bien,

«

me

soucie guère

tendresse,

il

;

mais laissez-moi 4.

«

Ton

petit Pierre. »

petit

qu'avez-vous dit? être l'Antéchrist.

ver

;

— —

Pierre est

un diable !»

Petit Pierre, qui est Il

est là-bas,

— ne m'attendez plus.

Père,

il

si

m'attend,

«

Oh

aimable,

I

mon

Dieu

ne peut pas

je vais l'aller trou-

— je ne reviendrai plus

confesser. »


-

236

XVII Moderato i:

^-

==:â=3=:î ë me

léu

fcq=q: jti=ii: îrrz-t^rr^ cor

[I^-s—

plé

^

zi=â cou-fes

-

si,

:*: de dou

-

lou,

D'à

vé,

-tr ro,

m

sus

Lou

FC

fla fau-


— Mes que pot

237

la coulèro

Costro un poulit pastou? » 2.

Avets pecat, bergèro,

((

Costro lou Salvadou, D'avé, sus la faugèro,

Laissât fà lou Pierrou.

Dieu, que n'es un boun paire,

N'aimo

la countriciou

;

Mes nou perdouno gaire Qu'après rHbsoulucion. 3.

moun

léu coumpreni,

({

Que vous

avets razou

Mes, couci pourrioi

«

Paire,

;

faire

De n'aima pas Pierrou

?

léu l'aimi araé coustenso, El m'aimo araé furou

Douplats

E 4.

laissats

— —

;

la penitenso,

me

Pierrou.

«

Toun Pierrou

«

Pèro

!

n

n'es

un diaple

!

»

qu'avets vous dit

Es un pastour aimaple,

me

je joli

pas un Antecrist.

Es

bosc, que m'espèro,

al

disputai beaucoup

berger ?

2.

Noun

«

;

mais que peut

la colère

contre un

»

Vous avez péché, bergère,

contre le Sauveur

d'avoir,

— laissé faire petit Pierre. — Dieu, qui est un bon — aime la contrition — mais ne pardonne guère — qu'après

sur la fougère, père,

il

;

l'absolution. » 3.

« Je

comment

comprends, mon père,

pourrai-je faire

l'aime avec constance,

tence 4.

— —

— pour

il

— que vous avez

raison

la fureur

;

mais

Pierre ? — Je

ne pas aimer petit

m'aime à

;

doublez la péni-

et laissez-moi petit Pierre. » «

Ton

petit Pierre

est

un diable

!

»

Père

!

qu'avez-vous


— M'en vau

238

l'anà troubà

;

Tournarai pas pus, Pèro,

Jamai pus coufessà. M. dit?

au

le

»

docteur Guibaud, Narbonne.

— C'est un aimable berger — et non pas

bois, qui m'attend,

plus?,

Père,

— jamais

un Antéchrist.

je vais l'aller trouver

;

Il

est

je ne reviendrai

plus confesser.

XVIII Moderato '^-

j/ʌ.

:[:=-U:

me

léu

cor

i*

plé

de dou

cou

-

- fes

lou.

- si,

D'à

-#-î-

-

vé,

-

Le

ro,

sus

la

fau-

lX=:t

--==F=


— 239 — Badinât amé Pierrou. Pertant m'en disputer!,

M'en defendèri prou,

2.

Mes que

pot la coulèro

Countro

'n janti

Tu

'(

pastou?

»

n'as pecat, drouUoto,

Countro toun Salvadou. Counvertis-te, pauroto,

Abandouno Pierrou. Dieu nous aimo en boun paire,

Aimo la counverciou, Mes nous perdouno gaire Sensé 3.

countriciou. »

la

léu cresi pla,

«

moun

paire,

Que vous avès razou, Mes iéu noun podi gaire Abandonna Pierrou. El a iéu toutjoun penso,

dambé furou

L*aimi

Doublas

la

;

penitenso

Mes daissas-mé Pierrou. 4.

tai,

me

je

»

«

Toun Pierrou

a

Sigur, l'avès pas vist

défendis bien,

n'es qu'un diable

mais que peut

!

»

:

la colère

contre un

gentil berger ? » 2.

tis-toi,

as péché,

pauvrette,

bon père,

— sans — 3.

Tu

((

il

aime

moi,

abandonne

la conversion

contre ton Sauveur.

petit Pierre. ;

mais

il

Conver-

Dieu nous aime en

ne nous pardonne guère

la contrition. » '.<

mon

Je crois bien,

moi,. je ne peux guère à

fillette,

je l'aime à

Père,

abandonner la fureur

laissez-moi petit Pierre, »

;

que vous avez raison

petit Pierre.

Il

;

mais

pense toujours

doublez la pénitence,

mais


— 240 — Es un pastour aimable

E

n'es pas l'Antecrist.

Es en

que m'espèro,

léu m'en vau

le

Adissias doun,

troubà.

moun Péro,

Tourni pus coufessà.

»

M. Paul Barbe, Buzet (Haute-Garonne). qu'un diable !» — « Sûrement vous ne — c'est un berger aimable — et non pas l'Antéchrist. — est là-bas qui m'attend, — je m'en vais trouver: — Adieu donc, mon Père, — je ne reviendrai plus confesser. 4.

«

Ton

l'avez pas vu

petit Pierre n'est

:

le

Il

»

XIX 1

.

lou

me

Lou cor

coufesse, Pèro, plé de doulour,

D'ové, sur lo fougièro,

Escoutat un postour. 2.

«

^

Ovès pechà,

»

filheto,

Countro lou Sôuvadour. Repentès-vous, paubreto,

Demanda-li perdou.

»

3. 4.

a

Pierre es un

Que vous

fariô

piti

pechà

diantre ;

Pierre n'es un gran diable

Que vous 1. «

Je

me

confesse, Père,

sur la fougère, 2.

«

fariô

damna.

cœur

le

»

plein de douleur,

d'avoir,

Repen-

— écouté un berger. »

— contre — demandez-lui pardon. »

Vous avez péché,

tez-vous, pauvrette,

fillette,

le

Sauveur.

3

— qui vous — qui vous ferait damner. » Pierre est un grand diable 4.

«

Pierre est un petit diable

ferait

pécher

;


5.

241

Pierre n'es pas un diable.

«

Jésus

qu*avès-vou8 dit?

I

Es un pastour chormable, Vous, ses un Antecrist. 6.

Es aval, que m'espèro;

»

Avès bel coufessà, N'espérés pas enquèro

De me

vèire tourna. »

M. Camille Chabanbau, Nontron.

5.

«

6.

Il

Pierre n'est pas un diable.

C'est un berger aimable

— et vous,

;

qui m'attend

est là-bas,

n'espérez pas encore

me

de

;

Jésus! qu'avez-vous dit?

un Antéchrist.

»

vous avez beau confesser,

voir revenir.

XX Se chante sur

1.

((

lou

l'air

me

:

Il pleut^

il

pîeut^ bergère.

coufesse, Père,

Lou cor plen de doulour, D'ové sus

lo

fôudzieiro

Escoutat un postour.

((

Ovès petsà,

»

filhoto,

Countro lou Sôuvodour

;

Repentes-vous, pôubroto,

Lou cor plen de doulour. 2.

Pierou n'es pas un diable. Dzéjus

1.

« Je

me

— contre

le

!

Qu'ové-vous dit?

confesse. Père,

sur la fougère,

»

le

cœur

écouté un berger.

Sauveur

;

plein de douleur,

d'avoir,

Vous avez péché, fillette, Repentez-vous, pauvrette, le cœur plein »

«

de douleur. » 2.

«

Pierre n'est pas un diable. »

— « Jésus! Qu'avez-vous

dit? »


242

Es un postour tsormable.

»

Vous, ses un Antecrit.

Es oval que m'espèro

;

Ovés bel coufessà, N'osperes pas enquèro

De me

vèire tourna, o

M. BoissÉE, Le Puy.

— C'est un berger charmant. — Vous êtes un Antéchrist. — est — vous avez beau sermonner, — n'espérez pas »

là-bas qui m'attend

encore

;

— me voir revenir. »

»

Il


243

LA FILLE QUI DEMANDE UN MARI

Allegretto

i

ri

tt

m

E

ail

ai

Quan -ta

ai!

mai

iéu

i: Pot

gnà

de

pas

t

E

V-

tl:

Pot

pas

ai!

ai

de

- vi

Quan-

ai!

•-

-7==^

mai

ta

sa

m

lit

Ihal

ai,

de

i

^ -

±7

mau

lou

m

fi

re

-

fL

=zgz—ft=e—T.

ai,

V==^

'/-

-

re

iéu

11=^ gnà

-

lou

mau que

iéu

ai

i^llii^^ElIlii «

Ma

fi

- llia,

na

vos

tus

La

E

1.

ai

be

ai

!

ai

!

ai

I

ai

;

filha

!

Quanta maire ièu

ai

;

Pot pas devigaà lou mau que iéu

1.

La

fille.— Aïe

peut pas deviner j'ai

moi

;

le

[elle]

!

Aïe

!

Aïe

mal de sa

!

— Quelle mère — Aïe Aïe

fille

ba?

ail

1

Pot pas devignà lou mau de sa ai

-

filha

Quanta maire ièu

E

rau

- la

!

!

ne peut pas deviner

le

ai.

j'ai, !

mal que

Aie

moi !

;

j'ai. »

[ellel

quelle

ne

mère


244

La maire 2.

«

Ma filha,

La

E

3.

una bêla rauba

tus vos

ai

ai

I

? »

fiîha ai

!

!

etc.

La maire 4.

«

Ma

vos una bêla côifa?

filha, tus

La

E

5.

ai

filha

ai

!

»

ai

I

!

etc.

La maire 6.

a

Ma filha tus vos La

E

7.

ôi

maire,

A ben

ôl

1

ma

Oi,

3. 4.

5. 6.

7.

bien

!

èi

maire,

ôi

!

filha,

!

ôi

!

mau que

devignat lou

Mme DussoL,

2.

ôi!

ben devignat lou mau de sa

E

»

filha

ôil

ma

Oi,

A

ôi!

un poulit jouine home!

iéu

ai.

Saint- André-de-Sangonis (Hérault).

La mère. — « Ma fille, veux-tu une belle robe ? » La fille. — Aïe Aïe Aïe etc. La mère. — « Ma fille, veux-tu une belle coiffe ? » La fille. — Aïe Aïe Aïe etc. La mère. — Ma fille, veux-tu un joli jeune homme ? » Oui Oui Oui — Oui, ma mère, oui! — La fille. deviné le mal de sa fille. — Oui [ter) — Oui, ma mère, !

!

Elle a bien deviné le

!

!

!

!

!

1

!

!

mal que

j'ai.

Elle

oui

!

a


245

II

Allegretto

Eli^ËSËl^ë^'ii^

V — ^-

tr-=sj.

Ail

Ail

Que

Qiian

-

cou - nou - gue

mai

ta

pas

ra

-

mau

lou

ai?

icu

de

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El^^fegz ^g^ii^^^l l

fi

Iha

-

Éi^g^^îË Que cou

ai.

i^ ai?

-

Quan

Ai!

Ail

?

nou

Vi -

Ma

fi

-

mai

ta

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iéu

^

it=:t?=:i=t pas

gue

EJzl-L-U- t=B: u

-

m

un

vos

Iha

mau

lou

que

1:

-f=t

-

me?

ho

iéu

u

>

u.

ma

Oi

D. G.

iî^ mai

01

- re,

m^m

^

ma La Ai

!

mai -

re,

01.

>

filha

Ai

Quanta maire

!

iéu ai?

Que counougue pas Lou mau de sa filha

?

Ai! Ai!

Quanta maire iéu

ai ?

Que counougue pas Lou mau que iéu ai La le

fille.

mal de sa

connaît pas

Aïe

fille? le

!

?

— Quelle mère — qui ne connaît pas — — Aie! Aïe — Quelle mère moi? — qui ne Aïe

mal que

j'ai ?

!

I

j'ai,

j'ai ?

18


246

La maire

— —

Ma

«

« Oi,

Acô Oi

!

ma

maire, ôi

»

?

{bis)

acô se que iéu désire.

*s

[ter)

Acô

vos un home

filha

ma

maire,

ôi,

acô se que m'encôi,

's

M. Bouquet, Montpellier.

La mère.

—«

c'est cela

me

Ma

tu

fille,

que je désire.

veux un mari?

»

— Oui, ma mère,

<r

Oui,

oui,

ma

mère, oui,

c'est là ce qu'il

faut. »

m Ma

maire, lou

Lou

Lou

vole.,

drôle.,

vole 'guesie an,

Vole pas 'sperà un autre an.

1.

Ma

<

filho, ii'o ((

pas cap d'argent.

Mes pèr d'argent

!

En travalhen n'amassaren.

Ma

2.

Ma

«

«

pas de lensôu.

Pèr de lensôu

Ma mère, je

le

veux,

»

!

Dourmiren bé pèr lou sou.

Ma

»

maire, lou vole^ etc. filho, n'o

»

»

maire, lou vole^ etc.

— ce garçon, —

je

le

veux

cette

année,

je ne veux pas attendre un autre an.

1.

«

Ma

fille,

il

n'a point d'argent.

en travaillant nous en amasserons. 2.

de

lit

!

«

Ma

fille, il

»

n'a point de draps de

Nous dormirons

«

Pour de l'argent

!

»

bien sur le sol. »

lit.

»

.

<c

Pour des draps


— —

o

Ma

«

fillio,

217

~

n'o pas cap de car. »

Mes pèr de

car

!

Tiaren lou biôu boutzar.

Ma

4.

Ma

({

maire, lou vole, etc. filho,

— A

la

«

A

la

!

de sau

f

Pèr

cavo

Ma

(le

sabou

ii'iè 'n

»

vole, etc.

aven pas de sabou. ((

»

!

dedau.

n'io 'n plen

maire lou

filho,

n'aven pas de sau.

Coussi

cavo

Ma

Ma

»

a

!

plen seihou.

»

maire, lou vole,

Lou

Lou

drôle,

vole 'questc an,

Vole pas *sperà un autre an.

M.

3.

Ma

«

nous tuerons 4.

—A 5.

—A

«

la

cave

«

Ma je ne

la

fille, il

fille, il

Ma

il

mère, je

la vi'\nde

!

bigari'é. »

nous n'avons pas de

sel. »

veux,

le

u

Comment

!

du

sel

»

«

Pour du savon

garçon,

je

le

veux

cette année,

IV Allegro

z=zz:=f5.=zqii=i&z:|zzz-

ii: ii:

=U==P-

Ma

mai,

ma

-

ri

- da

!

»

veux pas attendre un autre an.

±

!

»

nous n'avons pas de savon.

y en a un plein seau. le

Pour de

«

y en a un plein dé (à coudre).

fille,

cave

n'a pas de viande. »

bœuf

le

Ma

pasleur Liebich, Saint-André-de-Lancize (Lozère),

le

m'

ac^uest'

an

Ma

mai, ma-


— ziSnl

:4^:

:i5:

m'aqueste

da

-

ri

-

248

an.

Moun Dieu

«

an

'quest'

I

=tz=r^zÎ5^=^^=Et^=^' Pau

-

anI))Pouo-de pas

re aqueste

en autre

:4>:

1^^ Lou

an.

-

'spe

^i=-P=P^

vo

dro

'que

le

Pouo - de

le,

-

pas

izSizi:

tri -

en autre an, lou vo

'spe - rà

:4:5:

«

Ma

mai

mai' marida m' aquest an «

Moun Dieu

'quest an

Pauro aqueste an

e -

le,

!

l'au

-

rei.

(his)

!

»

Pouode pas 'sperà en autre an.

c(

Lou

vole

'Que drôle,

Pouode pas 'sperà en autre

Lou vole, Emai Taurei. M.

<(

Ma

le

»

docteur Ghaussinand, Ceux (Ardèche).

mère, mariez-moi cette année. » {bis)

an.

«

Mon

Dieu, cette

« Je ne peux pas attendre Malheureuse cette année !» année je ne peux pas attenJe le veux, ce garçon, une autre année, — Je le veux et je l'aurai. » dre une autre année. I

!

Allegro

E^ËE6^^^î-i==p===pi==P=:tii:=P===f===:f= Ma

mai

- re,

ma

-

ri -

da

me

A

-

ro

que


h

— -1:

-j-l

li

ma

——— h

h -T

du

ro.

Moun

H-tOizS:

prat,

En

M'a

VI

ran

^

ri

ma

-

ba

a

fc=:i

:|=f

tu

-

-

ga-

-

ro

dal (1)

mimm

du

V —

ro.

maire, marida-nie,

Aro que

Moun En

pas

la

qu'ô

dit

Ma

-

me

ga - lan

^1^ ^^1^

chat,

r>

I

^

5= soui

249

maduro.

soui

galant

me ba agachat

viran la pasturo

Dal prat

M'a

dit qu'èri

maduro.

M.

Ma

docteur Guibaud, Narbonne.

— maintenant que je suis mûre. — Mon — en retournant foin — dans pré, —

mère, mariez-moi,

amoureux m'a regardée il

le

m'a

que

dit

j'étais

le

le

mûre.

VI Marida-me, maire, marida-me lèu

Ma

raubo se lèvo, emai moun faudiéu, M.

le

docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).

Mariez- moi, mère, mariez-moi vite tablier aussi.

(1)

Air

;

La

:

boulangère a des écus.

ma

robe se soulève et

mon


250

VII

Lou

1.

ma

voli,

maire, aquel tounalié,

Sarai la mestresso de soun atelié.

Pourtarai oumbrelo, pourtarai las flous,

2.

Emb' ma 3.

Je

le

ma

Lou

voli,

A

la

fouont de Nimo, iéu l'espousarai.

le

pasteur Liebich, Saint-Maurice-de-GasevieiUe (Gard).

M.

1.

testo alerto passarai pertout.

veux,

ma

maire, amai iéu l'aurai

mère, ce tonnelier,

— je serai

:

maîtresse de son

la

atelier.

Je porterai l'ombrelle, j'aurai des fleurs (à tête levée je passerai partout.

2.

ma 3.

Je

le

ma

veux,

mère, bien sûr je l'aurai,

ma

coiff'ure),

avec

à la fontaine

de

Nimes, je l'épouserai.

VIII Allegretto

3:rTirrq3rz:i::r:rq:^i— qj— r :^rr:& -:=i:

â:

i îeeeç

Lou

vole

ven-gue,

e

Iéu

lou

Tau

se -

l^rË pren

-

Iéu

gue,

i5:

-

gui

D'oun

rai,

rai,

t^__ rK: lou

se

fi=î=t =d=rP=:::

Mou

- ri

rai

Ou

-

me

que

Vrai

îrui

me

^

per-

Ç:

t=t-^ tout,

que

te

-

Ga

«:

ne

ven-drai

fe: à

bout


f

Lou

((

251

vole e l'aurai,

D'ounte que

me vengue

;

léu lou seguirai,

Carô que me prengue

;

léu lou seguirai pertout,

Mourirai

Ou ne M"»»

Je

le

suivrai,

veux

je mourrai

il

vendrai à bout,

n

Marie Dalichoux, Saint- André-de-Sangonis (Hérault).

— malgré

et je l'aurai,

faudra

qu'il

me prenne

;

tout le

moi

monde,

moi je

je le suivrai partout,

le

— ou j'en viendrai à bout. IX

Moderato

—^

M^^.

Vl'hous

:ee^eSee^

-al—

ne

- tal

fan

gar

Ta

de

-

t^-=^^==2=^ Qual-quejoun

le

raour,

l'a

se

;

?=p-tems ven

-

Gar

drà,

-

da

-

la

-

se,

|=î? Gai-

1.

da

A

riioiistal

l'a

-

A

la

Qualque joun

le

Gardarà

[bis)

maison on

quelque jour

mon

fait

drà.

ne fan l'amour,

léu pauroto, garde l'ase

1.

vour

quai

se

l'ase

:

;

quai vourdrà.

l'amour,

tour viendra

;

tems vendra

moi,

pauvrette, je garde l'âne

gardera l'âne qui voudra.

;


— A E

2.

Thoustal manjoun pa blanc, iéu, pauro, de touniéto

Qualque joun

le

Manjarà tounio 3.

E

iéu souleto assetado

dansou tant bé,

Restarà soula

le

[bt's)

le

muda

Restarà

quai vourdrà.

me

de maïs;

quelque jour

mon

;

:

quai vourdrà.

Marie Lambert, Belesta (Ariège).

maison on mange du pain blanc,

taise

tems vendra

(bis) M^^*

la

:

Thoustal cantoun souven,

Qualque joun

A

;

tems vendra

Iéu au bosc tout Tan

2.

:

quai vourdrà.

[bis]

l'houstal

A

;

tems vendra

A

Qualque joun

4.

252

tour viendra

:

et moi, pauvre,

du pain

mangera pain de maïs

qui voudra. 3.

A

la

maison on danse bien,

quelque jour 4.

tais;

A

A

tour viendra

A

seulette assise;

[je reste]

— restera seule qui voudra.

tour viendra

— :

moi, au bois, tout l'an je

— restera

A

Baloraugo fôu Tamour,

E A E

iéu,

Valleraugue

:

moi

maison on chante souvent,

— quelque jour mon

l'âne.

(1)

la

mou

— et

pauro, garde

me

muette qui voudra.

l'aze.

Baloraugo fôu l'amour, ieu

(1)

quon bendrô moun tour?

on

Valleraugue

— et moi, pauvre on fait l'amour, — et moi, quand

fait

l'amour,

Valleraugue (Gard), arr. du Vigan.

(fille),

je garde

donc vien-


E quon

253

mouii tour bendrô,

Gardarô

l'aze

E quon moun Gardarô

tour bendrô,

quau boudrô.

l'aze

M.

le

pasteur Liebicb,

Saint-Etienne-de-Vallée-Française (Lozère).

dra

mon

tour ?

mon

Et quand

— gardera l'âne

tour viendra,

qui

voudra.

XI.

Lou MAU d'amour

Allegro

§^^

;â^E3

léu

p :

siéu

n'en

»

i^

1.

- ho

fil

t?:

dôu mau

d'à

Ma

- mour.

^.

=r\;=

ma

P ^S

1C=P to

^

-

lau -

-

to,

Ma

"û: -ir.

-

lau

dôu

to

mau

:g=ijzizÉr=liz^Eib^^zi3tzzlzi^_gi— mour. le!

lé!

!

Pau

ro

-

clou

- lau-

len

-

-

to,

d'à-

^^

Mau

-dis-

l^^^i^Ê^ll^l^ipâ — se

lou

mau

d'à

-mour Que

tant

me iour-men

to.

léu n'en siéu filho malauto

Malauto dôu mau d'amour

[bis),

lé! (ter), pauro doulento,

Maudisse lou

Que

Lk mal d'amour. Hélas!

d'am.our.

tant

mau d'amour

me

tourmenta.

,

malade du mal pauvre dolente, —je maudis le mal d'amour

Je suis une fille malade,

{iev)

— qui tant me tourmente.


.

1.

Moun

paire

En bastoù 3.

4.

me

ma

:

maire

Garis-me dôu

mau d'amour

Ma

fai

me

:

?

respouonso

:

bien pèr vous.

fai

léu m'en vau troubà

Ma

:

bien pèr vous.

ma

souorro

mau d'amour

Garis-me dôu 6.

respouonso

fai

léu m'en vau troubà

maire

paire

mau d'amour?

fai

En couvent 5.

moun

léu m'en vau troubà

Garis-me dôu 2.

-

254

:

?

souorro m'a fa respouonso

:

Siéu plus malauto que vous. 7.

Moun Lou

9.

me

fraire

tanto

me

En garsoun

1

Je m'en vais trouver

2.

Mon

père

me

3. Je m'en vais 4.

Ma

mère me

Ma

frère

Ma

:

bien pèr vous.

fai

mon

:

?

respouonso

fai

père

:

guéris-moi du mal d'amour ?

:

fait

:

fait

m'a

ma sœur

réponse

fait

mon

:

ma

:

:

:

:

tante

tante m'a fait réponse

guéris-moi du mal d'amour?

— je suis

frère

réponse

9. Je m'en vais trouver 10.

tanto

:

sœur m'a

Mon

ma

mau d'amour

réponse

7. Je m'en vais trouver 8.

:

— un bâton va bien pour vous. trouver ma mère — guéris-moi du mal d'amour? réponse — un couvent va bien pour vous. fait

5. Je m'en vais trouver 6.

respouonso

fai

léu m'en vau troubà

Ma

:

travai fai bien pèr vous,

Garis-me dôu 10.

fraire

mau d'amour?

Garis-me dôu 8.

moun

léu m'en vau troubà

:

plus malade que vous.

— guéris-moi le travail

du mal d'amour

?

va bien pour vous.

guéris-moi du mal d'amour?

un garçon va bien pour vous.


— —

255

pauro doulento,

lé! (ter),

mau d'amour. Gramaci, ma tantol

Siéu gari (Tôu

M.

Hélas!

Grand

docteur Chaussinand, Coux (Ardôche).

pauvre dolente,

(ter),

merci,

le

ma

du mal d'amour.

-^ je suis guérie

tante.

XII Allegretto -±-s.

ï^— —

rjr=:^H

z=^z=é=^j=\=i^ Su - zoun

Ta

l'a

mau

1.

t

:

Qun

d

-m-

d

Qun

re

re-

é

i

-

nou

-

cen

«

-

to

»

!

-

Mau -dit

-

siô

di

lou

-ili^^l^I^^I

d'à

-

mour

Que

tant

Suzoun ba dire

Qun

tant

:

{his) !

»

me tourmento.

Suzon va demandera sa mère Maudit l'auvre innocente * !

- to.»

mai d'amour

siô lou

Que

men

tour

à sa maire

Pauro inoucento

Maudit

tourmente.

me

reraèdi a l'amour? «

v>

- re

1=

;

ii:

-J^=^y=^-.

inour?»

-

mour, Pauro

m

1.

mai

sa

i

'Xi-=-\^-=\t

- di

a

à

dire

T^

:tr-:

ba

j. \

:

— Quel soit le

remèile y

a-t-il

mal d'amour

à l'amour?

— qui tant me


— Sa maire

2.

respounso

ié fai

Lou remèdi

a

256

à l'amour

:

[bis)

Es d'estre valento,

De

se leva

E

cap dal jour,

'1

d'estre countento. »

— Acô n'es pas estât gaire

3.

Un remèdi

à l'amour

{bis),

Soui autant malauto,

Aquel

mal d'amour

triste

me tourmento.

Autant

S*en ba demanda 'sa lanto

4.

Qun remèdi — a Un galant «

a l'amour

«

Sa mère

lui

3.

?

»

:

me tourmento. » M.

le

docteur Guibaud, Narbonne.

«

Le remède à l'amour

c'est

— et d'être contente.» — je suis autant — l'amour, un remède à été

se lever au point du jour

Cela n'a guère

tant

réponse

fait

— de

?

Avès devignat lou mal

Que

d'être vaillante,

:

fariè pèr vous,

Pauro inoucento

2.

»

mal d'amour autant me tourmente. » « Quel remède y a-t-il à l'amour ?» pauvre sotte » C'est un galant qu'il vous faut, « Vous avez deviné le mal qui tant me tourmente. » malade.

4. Elle

Ce

triste

va demander à sa tante

s'en

:

ce

1

XIII Allegretto

i^

il:

Ma

-

ri

^

-y—>-4J -

ez

-

S^i^^ man,

Je

——

moi,

^ u

ma

fL p-

i

îE

pe

ti

-

^:

a!z=Ë

brûl' d'être en

^-

-

na

-

ge,

te

i

ma-

$

Je m'ap-


257

J III^^^^^^É^^I— pro-che

-

de quinze

Je

ans,

Tou-jours tour

- ge

â

Î2=

-

:ë=B:

crois c'est

:^

zïp^~«r:±EirE±fe^^^

#:

ner,

un

bel

E t=l?

Tou-jours

fi-

E=?^te=^Ç^^^=i lerl

De

ce

-

Je

tier

suis

en -

fort

nu-

?=J^^^EE^Ê^E U—

pas,

Hél

1^

bien,

ma

-

n

ez

P=* ^^^^SÉ^^Eg

±^:

'

me

ne

vou:

Si

yé\

J-

ma

-

man,

Mariez-moi,

ma

ne

je

fi

-

-rai

le

pas.

maman, en ménage

petite

Je brûP d'être

;

Je m'approche déjà de quinze ans,

Je crois qu* c'est un bel âge.

Toujours tourner,

Toujours

De

filer,

ce métier

Je suis fort ennuyé',

me mariez pas, maman, je ne filerai

Si vous ne

!

bien,

pas.

Mnie DussoL, Saint- André-de-Sangonis (Hérault).

XIV

or

Oh!

j'ai

bien calculé

mon

âge,

Et je compte bientôt quinze ans, 11

faut

me

marier,

ma

mère,


— 258 Ou

bien je ne coudrai pas.

»

« Taisez-vous, petite sotte,

manche

Si je prends le

à balai

Je vous apprendrai

A mieux M.

le

parler. »

docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).

XV Moderato

fi=R=^:

a=îi

:^J:

^o=ti

l^:

Al

Lar

-

ri

de Sant

Jon

:f^==I^

fil

- ho,

be

tant

'no

l'a

ma

5t=p=t: ve

ze

1.

Sa

Ta

-

ri

-

dà.

Soun

tant

'no

\j=^

»_ vol

5^=fc=t?=Ç

:E

be

- lo

v=^

lo

fil

~X ~^

- ho

-

j

^

très

que

Que

V=^van

la

Ê

tn=p:

Vi ven

pos

qun

Tau

ra.

Al barri de Sant Jon

r a 'no tant belo filho [bis) Que se vol maridà. Soun très que la van veze Saven pos qun l'aura.

î

.

An Caubourg de Saint-Jean

veut se marier.

Ils

il

y a une bien belle

fille

sont trois [soupirants] qui vont la voir;

ne savons lequel l'aura.

qui

nous


259

Le lilh del mouliniè r vai Taprès soupado, An-t-i disent

4,

Catin

!

non Di'aimos gaire,

Si tu

Me

:

mori de chagrin.

S'aviô saput ac6

M'en

maridado

siriô

;

Auriô près un talhur; Auriô cousit à l'oumbro, Siriô 'stat

5.

moun bounur.

Que voi fèi d'un talhur? En touto sa journado

Nou gagno que

cinq sèus;

Te fariô dourmi soulo, Quicom te fariè pou. M°« PiNAUD, Belesta 2.

si

Le

fils

du meunier

—y

tu

ne m'aimes un peu,

va après souper — et — je mourrai de chagrin.

lui dit

:

(Ariége).

Catherine!

3 4.

leur,

Si j'avais su cela

— je me serais mariée; — j'aurais pris un

— j'aurais cousu à l'ombre, —

cela aurait fait

mon

tail-

bonheur.

dans toute sa journée Que veux-tu faire d'un tailleur? il cinq sous te laisserait que dormir seule, gagne ne cela 5.

;

t'au-

peur.

rait fait

XVI Moderato

:F5=^: VGar

-

do

f: Gar

-

do

loua

toun

^

-G>-

y=i l)ouon temps,

ber

^

bouon temps, quan

-

giôi

Zt l'as

-

il

ro


260

y=^y==ii=^^=Ê=. Quan

se

te

Toun bouon temps

ma

ras

-

t'au

-

-

d_ zi

-P da

ri

pas

do,

-

sat.

Gardo toun bouon temps, bergièiro, Gardo toun bouon temps quan Tas;

Quand te seras maridado, Toun bouon temps t'aurô M.

le

passât.

docteur Ghaussinand,, Goux (Ardèche).

Garde ton bon temps, bergère, garde ton bon temps quand tu quand tu seras mariée, — ton bon temps aura passé.

l'as;

XVII Mi

1.

vole maridà,

Que que digue lou mounde Mi vole maridà,

;

Parle que vôu parla.

M*en volou dounà

2.

E

iéu n'en vole

'n viel

un jouine,

Lou vole à moun agrat Ou ni vole pas cap.

1

.

Je veux

marier, 2. je le

me

marier,

— parle qui

On

quoi que dise

le

mondé

;

je veux

et moi j'en veux un me donner un vieux, ou je n'en veux aucun. mon gré

veut

veux à

me

veut parler.

jeune,


~

3.

Ma

«

Acô

261

filho,

prenès lou,

un home riche

's

Ma filho, prenès lou, A dous milo moutons 4.

((

:

»

1

N'o dous milo moutons,

Grando sourso de

lano.

N'o dous milo moutons,

Ma

5.

prenès lou

filho

Em Que

M'aime mai moun galant sas doussos manièros,

lou riche bergiè

Embé

sa sounariè. »

M.

3.

«

prenez-le, 4.

« Il

Ma

fille,

que

«

prenez-le,

a deux mille moutons,

— ma

J'aime mieux

le riche

pasteur Fesqubt, Roquedur (Gard).

le

c'est

un

homme

riche

:

ma

fille,

a deux mille moutons.

il

deux mille moutons, 5.

»

!

berger

fille,

mon

— grande abondance prenez-le

galant

!

de laine.

Il

a

»

avec ses douces manières,

— avec sa sonnaille [son

grand troupeau]. »

XVIII Joueinos

1.

filhos

à maridà,

Vous prèle de n'escoutà So que voui vole dire Prene n'en toutoi vostro

part,

Mais vous n'en chau pas

rire.

;

1

.

Jeunes

veux vous

filles

dire

;

à marier,

je vous prie d'écouter

— prenez-en toutes votre part, —

ce que je

mais gardez-vous

d'en rire. 19


— 2.

622

Lou jour qu'anarés espousà Las caressos mancaran pas,

E

la

proumièiro annado

Voui menarô bien per lou bras,

En anent 3.

Au bout

à la proumenado. d'en autre tant de temps,

Li aurô bé mai de chanjoment

:

Serés devengù maire

De un ou de dous

efans,

Serés pas prou countentos. 4.

Mes au bout de dous ou très ans, Que vostre efan se farô grand,

E

se farô manjaire,

E

vous demandarô de pan

:

N'ôurés pas belèu gaire. 5.

Quan voudrés anà proumenà, Voste home vou voudrô pas, Li seriô bé aviaire

Qu'en chasque pertus de paret

N'en sorte en calignaire.

2. Le jour où vous irez épouser,

queront pas,

ment

et la

première année

les caresses

en allant à la promenade.

Au

bout de quelque peu de temps,

bras, 3.

:

— vous serez

devenues mère

il

ne [vous] man-

vous mènera bien par

il

le

y aura bien du change-

de un ou de deux enfants,

vous ne serez pas aussi contentes.

quand votre enfant Mais au bout de deux ou trois ans, — il vous demandera du pain et se fera mangeur, deviendra grand 4.

:

— vous n'en aurez peut-être guère. 5.

Quand vous voudrez

pas,

sorte

il

il

aller

promener,

aurait peur qu'en chemin,

un amoureux.

votre mari ne voudra

— de chaque

trou de la muraille


— Quan

6.

263

n'en voudrés anà velhà

Ses seguro que voudrô pas,

Vous picharô Vaqui lou

l'eissino

que n'auran

plasl

Aquelos pauros M.

6.

le

Quand vous voudrez

voudra pas,

filhos

!

docteur Ghaussinand, Goui (Ardèche).

aller veiller,

vous êtes sûre

— Voilà

vous frappera sur l'échiné.

il

auront, ces pauvres

filles

qu'il

ne

le

le plaisir qu'elles

!

XIX

^

Allegro

:Ô=3

:D:

i â^ Fi

V-

Ihas que

ma

ses

ma

à

-

ri

-

Nau

da,

m

1

Quan

dà,

-

Qu'a

trcs

sa

f=f--

tt -

rés

ma

fi

-

Ihas

V=^ -

nas

vous

la

fa

que

V:

- r^n bais-

^

V=^ da

ri

:*:

tes - ta

:?c

Filhas que ses à maridà

.

-

it

î^=::r:=^--

sa

- ri

f=?:

tt

V=

va

f—^~^ V=T-

das.

[bis]

Qu'anàs testa levada,

Nautres vous

Quan

1

.

sarés maridadas.

— qui allez en — quand vous serez mariées.

Filles qui êtes à marier^

la ferons baisser

la faren baissa,

tête

l'air,

nous vous


— Au

2.

264

bout d'un an aurès l'enfant

[bis),

L'enfant sarà plouraire,

Touta

la

Ne

nioch caudrà bressà,

dournairès pas gaire.

Vostre home ne sarà jalous {bù),

3.

Jalous, amai renaire,

Vous quitarà pas pus anà Encô de vostra maire. Vostre vantau sarà merdous,

4.

Lou coutilhoun

E

sarà pissous,

touta mal couifada,

Maudirés l'houra e lou moument

Que

sarés maridada. TouRNEMiRK, Montferrier (Hérault).

M"""

2.

Au bout

d*un an vous aurez un enfant,

— toute la nuit 3.

il

— vous ne dormirez guère. — jaloux et grognon, —

faudra bercer,

Votre mari sera jaloux,

laissera plus aller

coiffée,

il

ne vous

et toute

chez votre mère.

4. Votre tablier sera merdeux,

mal

— l'enfant sera pleureur,

— vous maudirez

le

l'heure

jupon sera pisseux,

moment

et le

— où vous vous

êtes mariée.

Allegro

Fi-lhos que

siots

ma

à

-

ri -

:q=:^:

^

jentgar-das

lou

pla;

mm

9=^

d'ar-

=&:

M va

S'a-rès

dà,

dos,

¥ Sio

^V=^ -

guets

pas

cap

a

ca

le-

î

i^^

Que vous lou

fa -

ran

-

-

ta


.

i

Quan

sa

rés

-

265

ma

-

da - dos.

-

ri

Filhos que siots à maridà,

1.

S'avôts d'argent, gardats lou pla

;

Sioguets pas eap levados

Que vous lou faran acatà Quan sarés maridados. Quan maridados ne

2.

sarets,

Un pauc de milhou temps aurets Un pauc, mes noun pas gaire,

;

Vostre marit sarà jalous

Amai un pauc

reiiaire.

Se voulès anà permenà,

3.

En

loc

noun vous daissarà 'nà

Qu'encô de vostro maire,

Amai encaro vous o(

:

demoures pas gaire.

»

Al cap de nôu méses, un an,

4.

Aurets ou

1

dira

Filles qui voulez

filho

ou efant,

vous marier,

si

vous avez de l'argent, gar-

— car on vous la fera — ne levez pas la tête en — quand vous serez mariées. 2. Quand mariées vous serez, — un peu de meilleur temps vous aurez — un peu, mais pas beaucoup, - votre mari sera jaloux — et

dez-le bien

l'air

;

baisser

;

même un peu 3. aller

grognon,

Si vous voulez aller promener, — nulle part ne vous laissera — que chez votre mère — et même encore vous dira — N'y il

il

demeure guère. 4.

Au

:

«

i>

bout de neuf mois ou d'un an,

vous aurez ou

fille

ou


— 266 — L'efant sarà plouraire,

Touto

la nèit cardrà bressà,

Nou* dourmirets pas gaire. Aurets lou coutilhoun pissous,

5.

Aurets lou dabantal merdous, Sarets las mal coufados,

Maudirets l'houro, amai lou jour

Que vous

maridados.

siots

M.

garçon,

-

l'enfant sera pleureur,

le

docteur Guibaud, Narbonne.

— toute la nuit

il

faudra bercer

:

vous ne dormirez guère. 5.

Vous aurez

le

— vous serez mal

jupon pisseux,

coiffées,

— vous aurez

— vous

le tablier

maudirez l'heure et

merdeux,

jour

le

vous vous êtes mariées.

XXI 1.

Une jeune N'ose pas

fille

le

veut se marier,

dire ni le déclarer

;

Jour et nuit soupire toujours en disant a

2.

Ma

«

Etre

3.

très chère

Oh si

!

me

dites, fillette, à

faut

un amant.

»

quoi pensez-vous

?

jeunette, vouloir un époux!

dedans un couvent,

Vous mettrons en

ville

Pour apprendre à

vivre, passer votre temps, »

«

De

quelle manière on passe son temps

((

Oh

!

dites,

ma

mère, dedans

Porter robe noire et

Et voilà, 4.

mère,

:

ma

fille,

le voile

le

couvent

blanc,

Tordre du couvent.

Dit pas la parole, galant est rentré,

Sa chère maîtresse

?

s'en va saluer,

»

»


^

— Lui disant

5.

De

tes

«

La

«

:

267

belle, t'en souviens-tu pas

apromesses? Tu ne

Toutes

les

les tiens pas

»

!

promesses que je t'avais

fait

Dedans ma jeunesse, je

te les tiendrai.

Uy a

qui le veuille pas

ma mère

rien que

Sera tout de même,

Mon De me

6.

——

h

père

»

Lui dira

Car

si triste

se

il

calmera

;

me maridera,

Ma femme,

«

:

tendre,

si

voir

chagrine pas.

te

marions l'enfant.

dans l'âge d'avoir un amant.

elle est

M.

»

docteur Chaussinand, Goux (Ardèche).

le

XXII Allegro :pi:

ifr

ïzmzït

Vléu

me ma

p— li ^f—y —

le

-

ri

:j:i

é

—— [^

ë

é

^

:tt

oun-gan, Cou - cha - rai pas sou-

de

-

Cou -cha -rai

to,

înit

t^--

-|—

î^^£ gzgg-3

:z

am

moun ga-lant Que

- bé

a^3=F=?^= ^^^^^ t

me

ten - drà

eau

de

-

to

tout

iti

Que

l'an,

(1)

^

h

y==^ me

ten

-

drà

léu

eau

î

-1

ir

de

-

me maride oungan,

Coucharai pas souleto,

Coucharai ambé

(1)

Air

:

La

boulangère a des écus.

moun

galant

to.


U

268

Que me tendra caudeto Tout ran,

Que me tendra caudeto. M.

Je

me

docteur Guibaud, Narbonne.

— je ne galant — qui me

marie cette année,

je coucherai avec l'an,

le

— qui

me

mon

coucherai plus seulette, tiendra bien chaude

tout

tiendra chaudement.

XXIII Moderato

^ ^4=^ A

fi=*:

i

- dis

[T^r l- tr t

B=^: 5te«t

^ pus;

ma

- sias

vei-rés

ma

-

sa -te,

me

maire,

b:

pas

m

ip dis

t^¥=^-=^-

V t=^ 'il=t^=i^î=t^=t;n±

Par -lis -se

Adissias

me

mai-re,

i—

t

re-ven-drai

veirés pas pus

di - lus.

:

Partisse dissate, revendrai dilus. M""» Jeanjean, Montpellier.

Adieu

ma

mère, vous ne

me

verrez plus

:

je

pars samedi,

je

reviendrai lundi.

XXIV.

~

Variante

Moderato

± :É=it^z=È3^Eî=r^'=:t=Uzz:tiz=t^z=9: A -dis -sias ma mai-re, Me vei - rès pas --a-i-

Z2 pus,

^^ng^i^^ggëa 1!!:

Par

- tis -

se

dis

-

sa

-

te,

Re-ven-drai

di

-

lus.


ma

Adussià

M'en vau

Adieu

ma

dimanche,

mère,

269

XXIV

bis

maire, sai

me

veiré plus

la

demincho, tournarei lou

M.

le

lus.

docteur Chaussinand, Coux (Ardèche).

vous ne

— je reviendrai

:

me

verrez plus

:

je m'en vais

le

le lundi.

XXV Selon un usage assez fréquent, autrefois, lorsque deux amoureux ne pouvaient obtenir

le

consentement mutuel des parents à leur mariage,

pour vaincre leur résistance, résolution de s'enlever la loi, c'était la jeune

;

fille

en désespoir de cause, la

prenaient,

peu complices), qu'elle enlevait

partaient ensemble le samedi et revenaient

la chanson.

Il

en rumeur tout

les rigueurs

de

qui déclarait devant témoins (témoins béné-

voles et certainement un Ils

ils

mais dans ce cas, pour éviter

le

garçon.

le

ainsi

lundi,

que

dit

était bien rare qu'à la suite de ce scandale, qui mettait le quartier, les

parents persistent plus longtemps dans

leur refus.

Le poète montpelliérain

Cyrille

Rigaud a

décrit, d'une

mante, dans son poème Las amours de Mounpéyé, la

façon char-

fuite

nocturne

de Janet avec Liseta (I).

Ploi embé sa voués douceta,

La vergougnousa

filheta

Dis à lous qu'èrou vengus

:

«

Srgas per temouens^ Messins y

«

Qu'enlève Jan de Fouj^ada. »

Cyrille Rigaud,

Las amours de Mowipéijé. Pouéma en

(1;

Obras coumplètds d'Auguste Rigaud

péyé. Virenque, 1845, p. 73.

et

très cants.

de Cyrille Rigaud.

A Mouu-


.

270

XXVI.

Mairo Guenilho

Ai passa de vei lous Gras,

1

Perl'ai pas r'esse trop tard.

Anen vitament Vèire lous parens,

Pèr aver a

la filho.

Bououjour, maire Guenilho,

Vène eici per vous parla Mai de vostro filho, 2.

me

Si

a

Vous

la voulià beilà,

serièu bien ôublijà

:

Dedin moun houstau Seriô pastro mau,

E

vous

De tout

so qu'aurièu de resto. »

Sa maire

3.

«

rendrièu mestro

la

li

a respoundu

:

D'aqueste an, n'en parlenplus, N'aies pà' que sentiment

Te

MÈRE

Guenille.

en retard.

c(

» Si

fille.

(1)

;

passé au Gras

— je

(Ij,

— pour ne

les parents

viens

ici

pas être

— pour avoir la

pour vous parler

fille.

en-

»

vous vouliez

maîtresse 3.

J'ai

Bonjour, mère Guenille,

— dans ma maison — plus,

1.

— Allons vitement — voir

core de votre 2.

fariô vira lou sen

me

la donner.

elle

— je

vous serais bien obligé

ne serait pas trop mal,

— et je

:

la rendrais

de tout ce que j'aurais de trop. »

La mère

lui

— n'aie pas

a répondu

:

ce sentiment,

Gras (Ardèche),

arr.

«

Pour

— cela

de Privas.

cette

te ferait

année,

n'en parlons

perdre l'esprit

;


271

I*

N'as bé soissante ans, Siès plus en efant,

E

n'as passa l'iage

De pensa au mariage. M.

docteur Chaussinand, Coux (Ardôche).

le

bien soixante ans,

ta as

passé l'âge

»

un [enfant,

ta n'es plas^

de penser au mariage.

et

tu

as

»

XXVll me proumenan,

L'autre jour en

1.

Ma

turoluroun

Ma

turoluro^

Je rancountri

Ma

fîlheto,

turoluroun Lureto.

Je

2.

ai dit e

li

Do qu

«

3.

«

— Je suis

damandé

;

ses vous, filheto filho d'un

?

»

charpantié

D'un charpantié boun métro. 4.

«

»

Bon charpantié, bon charpantié Dono-me ta filheto » !

5.

«

— Mo E

M.

1.

luro 2.

L'aatre jour en

— Je

4.

— —

5.

3.

le

j'ai

u «

tu, n'as

Je suis

Bon

mai de milo.

— )nn

me promenant, ]

demandé

fille

que quatorze ans

fillette. :

«

De qui

d'un charpentier

n'a que quatorze ans

turoluroun

ma

charpentier, bon charpentier,

Ma fille

»

DE GouRGUES, château de Lanquais (Dordogne).

rencontré [une

lui ai dit et «

V'

filho n'o

turoluroun

— ma turo— lureto.

êtes-vous, fillette?

»

d'un maître charpentier.

— et

donne-moi ta

tu

»

fillette ? »

en as plus de mille. »


.

272

— Les

XXVIII.

épousailles

Sai sen toutes vengus

1.

Dou

fin-founs dôu vilage,

Pèr n'en célébra vuei

Lou jour dôu mariage A moussu vostre espous Autan bien coumo à vous, Ressaupè 'que gatèu,

2.

Madamo

la nouviéto,

Coupa n'en un moussèu, 'Co vous farô couraprene

Que pèr de pan Chau bèucop

raanjà

travailla.

Ressaupès *qué bouquet,

3.

Madamo

la nouviéto,

Arrancha-li 'no flour, 'Go vous farô coumprene

Que

lou

bouon temps d'amour

Passo coumo

Nous sommes

1

célébrer aujourd'hui

époux

morceau,

il

3

le

de l'extrémité du village,

jour du mariage

— pour

de monsieur votre

aussi bien que de vous.

Recevez ce

2.

tous venus

la flour.

gâteau,

— cela vous

fera

madame

comprendre

coupez-en

un

la

mariée,

que pour manger du pain

faut beaucoup travailler.

.

fleur,

passe

madame la mariée, détachez-en une Recevez ce bouquet, cela vous fera comprendre — que le bon temps d'amour

comme

la fleur.


273

N*avès plus uno nuè

4.

A

vous coueijà souleto

Dinc un

blanc de flour,

lié

Coumo eno

vierjo belo

;

'Que souer aurés Tespous

Tout à toucho de vous.

5.

Me

«

chaurô doun quità

moun bouon paire, léu qu'auriéu tant amà Viéure auprès de ma maire

L'houstau de

I

Me

chaurô quità tout

Per sègre moun espous. M.

Vous n'avez plus une

4,

un

lit

soir

5.

le

»

docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).

nuit

— à vous coucher seulette — dans — comme une belle vierge — ce

[couvert] de fleurs blanches,

vous aurez l'époux

« Il

me

;

tout à côté de vous.

faudra donc quitter

la

maison de mon bon père,

moi qui aurais tant aimé — de vivre auprès de faudra tout quitter — pour suivre mon époux.

ma mère

;

il

— me

»

XXIX.

La nosto novio

1.

E que

La novio o

un davantau

cache so que eau,

i

Soun davantau

Do

E

que

la i

nosto novio

;

cacho so que eau,

Soun davantau.

La fiancée. qu'il faut, — qu'il faut,

le

1.

Notre mariée a un tablier

tablier —

— son

tablier.

de notre mariée,

qui lui cache tout ce

et qui lui

cache tout ce


-

274

2.

La nosto novlo o un auzelou Que n'es pus fi que dèi velou, Soun auzelou De la nosto novio; Que n'es pus fi que dèi velou, Soun auzelou.

3.

La nosto novio o un passerat Que nou dis pas tout so que fa, Soun passerat De la nosto novio Que nou dis pas tout so que fa Soun passerat. ;

4.

La nosto novio o un agassat Bado la gulo coumo un cat, Soun agassat

De la nosto novio Bado la gulo coumo un Soun agas>at.

;

M.

le

V*

de Gourgues, Bergerac (Dordogne).

2.

Notre mariée a un

3.

Notre mariée a un passereau - qui ne

4.

chat

petit oiseau

Notre mariée a une petite pie

la petite pie

comme un

chat,

cat

qui est plus fin que du velours. dit

pas tout ce

qui ouvre la gueule

de notre mariée,

elle

sa petite pie.

Quand

j'étais

Dieu que 2.

fille

à

raarier

j'étais galante! la.

Les amoureux

De deux, de

me trois

venaient voir

ensemble.

comme un

ouvre la gueule

XXX 1.

qu'il fait.


275

seul

m'a porté

— 3.

Le plus

Un 4.

bel

bouquet d'orange.

L'orange tombe sur mes pieds,

m'a

S'il

5.

petit

ma jambe.

brisé

S'en vont chercher

médecin,

le

Le médecin de Nantes. 6.

Médecin,

«

Pourriez guérir 7.

«

Je

lui ferai

Et toute 8.

«

ma

médecin,

joli

ma jambe? » mon pouvoir

tout

puissance.

Tout homme qui

fait

»

son pouvoir

Mérite récompense. 9.

La récompense que Nous marier ensemble.

M.

«

le

V* De

je »

veux

:

la,

Gouroues, château de Lanquais (Dordogne).

XXXI Allegretto

Sjii'^ L'an toun

±-

:îf

1?

inp: -

dut,

no

lou

-

r L'an toun

vi.

înrrp la

pôu de

bes

lai

-

tio

que

-

dut,

De

V=-Vli

cour-rion au

su.

L'an toundut

1.

Lou

novi,

L'an toundut,

De la pôu de lai bestio Que li courrian au su.

1

.

poux

On

l'a

tondu

le

marié, on

qui lui couraient sur la tête.

l'a

tondu,

dans

la crainte

des


276

L'an poudrât

2.

Lou

novi;

L'an poudrât,

De la pôu de lai bestio Que lou voulion manjà. L'an perdut

3.

Lou

novi,

L'an perdut, L'an perdut din la palho, lé lou

trouvavouQ plus.

M.

2.

On

l'a

poudré

le marié,

des bêtes — qui voulaient 3.

On

la paille,

l'a

perdu

— on

ne

docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).

le

le

le

on

poudré,

l'a

— dans

la crainte

manger.

marié,

on

l'a

perdu,

on

l'a

perdu dans

l'y trouvait plus.

XXXII Moderato

4t|

::t>=t=q=::S=rRzir:t5:

Fa'n

gar-coun

^m

Î5q==î^

dà;

N'a

i

tou

-

lièi -

1.

que

:P=^

:f=P=p:

:t^=t^i=tti±i±=p=:p em-prun-tà

de

Ai- las! que

- to

Fa'n garçoun

i

^

bra - io 1^:

sà.

ro

pèr

pie - ta^ quaji sa-ran

tôulièiro

N'a emprunta de braio

ma

vôu

se

-

ri-

=P=^

P=fe=4 a

-

na

es

V^

-pou-

:q:

-4=^ ma-ri

que se vôu maridà

ï -

dà'?

;

pèr ana espousà.

1. 11 y a un garçou, aux tuileries, qui veut se marier; emprunté des braies pour aller épouser,

il

a


— 277 Allas/ queto

pi'pta,

Quan saran maridà

La maire eméla fiho, Van acampà frigoulo

2.

Allas

/

?

lou paire et lou garçoun,

pèr pourta

'n

Avignoun.

queto pieta^

Quan saran maridà

?

M"" Veuve Gilbert, Avignon.

Hélas! que feront-ils

— quand

ils

seront mariés ?

2. La mère et la fille, le père et le fils vont ramasser du thym pour porter en Avignon. — Hélas! que feront-ils quand ils seront mariés?

XXXIIl.

La petite mariée

Allegro

S=BE

P i zîffiié— •Elrlz— =^=^=^^-=P=-=^t=^-^-^b-^ »

P

:*

12—1

La

pai-re

ci,

fil

la

-

ma

-ri-do,

ma -ri- do

La

la

Se

tan

la

fil

- ho d'un tal-hur, Soun

ma-ri-docent

jou-ve, que

le-goslengd'ai-

se sap pas ves

-

ti.

La filho d'un talhur, (bis) Soun paire la marido

1,

Se

ho d'un tal-hur, La

marido cent legos leng

d'aici

;

La marido tant jouve, Que se sap pas vesti. Là fille d'un tailleur. père la marie.

jeune

Il la

— qu'elle ne

1

.

La

fille

d'un tailleur [bis]

marie à cent lieues loin

sait

pas se

d'ici,

il

la

son

marie

vêtir.

20

si


La prènoun perla ma,

2.

S'en van à

De

278

(bisj

marchando,

la

tant d'endiènos qu'i fan passa davant

La novio vergougnouso N'a causit qu'un riban. 3.

La prènoun pèr la ma, (bis) Van à la courdounièiro,

i'espandissoun d'escarpins pla flouoas,

La novio vergougnouso N'a causit qu'un groulhas. 4.

La prènoun pèr la ma, La menoun à Taufèvre

Tant de cadenos

i'an espandit

fbisj :

davant,

La novio vergougnouso N'a prés qu'un diamant. 5

«

La prènoun pèr La menoun à la

la

ma,

glèizo

Anen, nouviéto, alongo

'n

fbïsj :

pau lou pas

:

La messo sarà dicho, Te maridaran pas »

2.

On

la

prend par

la

3.

On

la

prend par

la

— on

main,

— de tant d'indiennes qu'on — n'a choisi qu'un ruban.

va chez

passer devant

fit

main,

la

marchande

elle,

la

[d'étoffes]

on va chez la cordonnière

étale devant elle des escarpins bien ornés [de rubans],

;

mariée timide

;

on

la mariée

timide n'a choisi qu'une [paire de] savates. 4.

On

la

prend par la main,

— on

n'a pris qu'un diamant (une

5.

On

la

prend par la main,

petite mariée,

on ne

te

bague de

— on

allonge un peu

mariera pas.

le

— de l'orfèvre — la mariée timide

mène chez

la

tant de chaînes [dorées] qu'on a étalées devant elle,

;

verre). la

pas

mène à :

la

l'église

:

—«

messe sera

Allons, dite,


— 279 — 6.

De

La prènoun pèr La menoun à la

la

ma,

{bis)

taulo.

tant de moiches qu'i fan passa davant,

La novio vergougnouso

Ne manjèt que 7.

de pan.

La prènoun pèr

la

La menoun à

danse,

la

ma,(^î5

Pr'acô qu'entende que jogoun dal viéuloun,

La novio vergougnouso Se demoro al cantou. 8.

Ne

la

La prènoun pèr la ma, (bis) La menoun à la crambo, despulhoun e la metoun al lèit, La novio vergougnouso Rounquèt touto la nèit. M.

6.

On

la

pread par

de mets qu'on

fit

la

main,

passer devant

le

Docteur Guibaud, Narbonne.

on

elle,

la

mène à

la table,

de

tant

— la mariée timide — ne mangea

que du pain. 7.

On

la

prend par la main,

qu'elle entend

on

la

que l'on joue du violon,

mène à

la

la

— aussitôt timide — va se

danse

mariée

;

mettre dans un coin. 8.

On

la

prend par

la

main,

— on

la

mène à

dépouille [de ses vêtements] et on la met au

— ronfla toute

la

chambre

— la

lit,

;

on la

mariée timide

la nuit.

XXXIV.

Variantes de la Haute- Loire

Allegro :2:

R:

:û=l Quant

#_^

^

P —4^1-

^^i #==»

T

^ P

M *

» P

=P^=^

M P

^^=g~b~b~^---i=F=^^-^-^ 6u-guè-rou di-nà, Quant ôu-guè-rou

di-nà, Por-


-

280

f^1=f=i=.

:ê|e@ëS Lo

dan-so;

lè-rou de lo

no-vio dan-so,n'en-ten pas lou viôu

S3a-=rEl^£Eg

EgfEgloun, E

lou

no

- vi

n'en

ic

-^— dzen que u

lo

ris,

ï

b-

soun.

li

1.

— —

«

Qu'ovè-vous, novio, que vous

«

Lou

m'o cotzà, ne pode pas mortzà.

souliè

Quant ôuguèrou dinà

2.

La

E

lou novi n'en

{bis)

lei

E

zou

lou novi

li

Trobo

dit

«

:

»

:

!

soun.

li

porlèrou d'onà dzaire

:

vol pas onà,

te forai

(bis), liour

lo novio, lou

E moun Dieu

dzèn que

ris, e lo

Lo novio puro, nou

((

danso

lo

? »

novio danso, n'enten pas lou viôuloun,

Lo meneto venguè

4.

porlèrou de

(bis)^

'Viroun lou mièdzo né

3.

bouitezà

fai

fà. »

pourtè de

lo

novi entre sous bras

pauro novio,

poulo

:

(1)

!

purà!

tsoliô pas tant

»

M. BoissBE, Le Puy.

1. lier

2.

.

.

«

Qu'avez-vous, mariée, qui vous

fait

boiter?

»

Le sou-

m'a blessée, je ne peux pas marcher.

Quand

eurent dîné,

ils

danse, [mais] n'entend pas

ils

parlèrent de la danse

le violon,

et

:

marié en

le

la mariée

rit

avec les

gens de la noce. 3. la

Aux

environs de minuit,

mariée pleure,

ferai bien aller

4.

1

La dévote

elle n'y

parlèrent d'aller se coucher:

veut pas aller,

— et

le

marié

lui dit

:

w

Je

— t'y

»

vint leur porter la

[tenant] le marié entre ses bras il

ils

:

poule «

Eh

;

!

elle

mon

trouva la mariée

Dieu, pauvre mariée,

ne

fallait

(1)

L'usage était de servir une poule aux mariés, pendant la première

pas tant pleurer

nuit de leurs noces.

!

»


— —

281

XXXV Allegro :p

3t='rz

ili ^._^_y_^^;_-_-lz5=g:^=g=?=&:

Ma-ri-oun,

bel - lo

La

bel

la

f=

te -

re

ma

la

Ma

ri-oun, soun

-

ÎC

ît

pai

- lo

-

Mai

do,

-

ri

la

si

=^1:=:^--

ri- do,

la

ma

- ri

'=:^~ ho

-

me,

-

iig que

La

Se

trou - va

Marioun

Soun paire la

la

vo

(bis)

marido d'eici,

fauto de joueine

Que

-

marido,

La marido luen

A

fau

home

n'en trouvavo gi.

La prenoun pèr

La raenoun Se

li

la

man,

{bis)

vei l'ourfèbre,

boutavoun

Toutos cheinos davant,

La

bello

vergougnouso

N'a près qu'en diamant.

La prenoun pèr

La menoun ((

Ardi,

la

man,

(bis)

à la glèizo,

ma

-

?i=*: -i;_;/_4.to

mio,

Double en pôu mai lou pas,

La messo seriô dito Nous espousarian pas.

»

de joueine

î

5=5-

n'en

bello

A

d'ei - ci

do luen

ma-

gi-


282

La prenoun pèr la man, La menoun à la taulo, Se

li

(bis)

boutavoun

Toatoi viandoi davant,

La bello vergougnouso Manjavo que soun pan,

La prenoun pèr la man, La menoun à la danso,

(bis)

Sauto que sauto,

Coumpreniô pas lou soun

;

Fai vergougno à soun home,

En d'aquéu que

li

soun.

La prenoun pèr la man, La menou à la coueijo. Ardi,

«

ma

(bis)

mio,

Bouta vous d'aginous,

Faren nosto preièro, Coueijaren toutei dous,

Quan venguè lou mati La bello se coueifavo a

Ardi,

ma

»

(bis)

mio,

Chau pas toujour

coueifà,

Chau pensa au meinage,

E

toujour meinajà.

M.

le

»

docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).

XXXVL —

Le petit mari

Allegro

^

ifi:

z^iMzz:!^

Un

cop

i'aviô 'n

ma

-

rit

— Goumo

±=y: un

grà

T=^ tt de

ci-


f

.

— '

p

HI.

li

^tr-\

I

va

Un

do,

-

--

x==K=z un

F

i

^j p.

———

ma

'n

^^

va

do,

f

gfMe^,

-

Tin-guet^ tin

1.

1—

Un

gai

Tin

ho^

Coumo

^

^

Tin

-

go^

^j

?=:é:

:ti

—y

Q^

F

P

rit

î

ci

-

^

^

h-

r I

_e

de

grà

r

cop i'aviô

«

«

283

-

go,

tin-

:?cr

tin

-

S

guetl

cop i'aviô 'n marit

Coumo un grà

bis,

de civado,

Tingo, tinguet^

Tingo tingalho^ Tingo^ tinguet 2.

l

L'ei pourtat al cantou,

Le cat me V graufignavo, 3.

L'ei pourtat al jouquiè,

Le poulh me 4.

1'

picassavo.

L'ei pourtat din lou nits.

L'ei perdut pèr la palho.

5.

1.

Une

fois

il

L'ei voulgut

mena

L'aigo se

'nmenado.

y avait un mari

TingOj tinguet, 2.

Je

l'a

'1

— [grand]

riéu,

comme un

— tingo, tingaiho, —

l'ai

porté dans un coin

[

de la maison

grain d'avoine.

tingo, tinguet

],

î

— le chat me

tignait. 3.

Je

l'ai

porté au juchoir,

4.

Je

l'ai

porté dans

5.

J'ai

voulu

le

—le

le nid,

poulet

— je

l'ai

mener au ruisseau,

me

le picotait.

perdu dans

— l'eau

l'a

la paille.

emporté.

l'égra


— M'an

6.

Le

dit de le plourà,

m'escapavo.

rire

M'an

7.

284

dit d'i

pourtà dol,

Le rouge m'agradavo. Tingo, tinguet,

Tingo, tingalho, Tingo, U'nguet

t

M"* Marie Lambert, Belesta (Ariège).

6.

On m'a

dit

de

7.

On m'a

dit

de porter

— je ne pouvais m'empêcher de

le pleurer,

le deuil,

le

rouge

me

rire.

convenait mieux.

XXXVII Ai un home ques pitit^ Ou pode dire^ (bis) Ai un home qu'es

Ou pode 1.

pitit^

dire qu'es pitit.

And'una branca de figuèira Tai fa fà trege cadièiras N'i en obut

;

un boussinou,

N'i ai fach un tabouretou.

2.

Ande mièch pan do l'ai fa fa

Xai un mari qui qui est petit, 1.

il

2.

trege camisas,

est petit,

je peux bien dire,

— je peux bien dire quil

Avec une branche de en resta un petit bout,

Avec un demi-pan de

tèla grisa

figuier

— je

—je lui lui

on

toile grise

(bis)

—faiun mari

est petit. ai fait faire treize

ai fait

—je lui

chaises

;

un petit tabouret. ai fait

faire treize

che-


-

-

285

N*i en obut un boussinou, N'i ai fa faire un giletou.

And'una agulha despounchada

3.

una espaça;

N'i ai fa faire

N'i en aget, un boussinou,

un coutelou.

N*i ai fa faire

And'una testa d'arencala

4.

N'i

trege semraanas;

ai fa fà

N'i en obut

un boussinou,

N'i ai fa faire

un pastissou.

M. SiLHOL, Le Grès, près Montpellier.

mises;

il

en resta un

petit bout,

— je

en

lui

fait faire

ai

un petit

gilet.

3.

Avec une

Avec une

4.

il

— je

aiguille épointée

en resta un petit bout, tête

lui ai fait faire

je lui en ai fait faire

— je

de hareng

en resta un petit morceau,

l'ai

un

une épée,

il

petit couteau.

nourri pendant treize semaines,

je lui eu ai fait faire un petit pâté.

XXXVIII Allegro

iJ:

^^mmm^^^^ Ma mai

-g-n

m'a douna

'n

ma

ri

K

dou,

-

zrfr-T -trzM:

nat

pi-chou,

qua-ti'Cj Cinq

chou, Re-qtiin

pi

-

me

lan

tr^,

La

-

lyùu

Me

l'a

dou-

^~-

Ll^zzj^nii^:

quou, Qiia-tre quin

re

-

quin

-

quel


.

286

Ma mai' m'a dounà 'n maridou, Me Ta dounat pichou, pichou,

1.

RequinquoUy Quatre quin quatre^

Cinq me lan

tré^

La miu requinqué I

Me

2.

l'a

dounat pichou, pichou,

Al mouli Tenvouièri jou, Requinquou^ etc.

1

petit,

2.

Ma

S'ei jitat dins

4.

Pèr's aurelhos Tin tiri jou.

5.

Le m'emporti à

6.

L'assietèri sus

7.

Lai galinoi

8.

léu cridègui

:

9.

Dicha-me

miéu maridou.

me

le

la

maisou.

un bancou. 1'

picoun tout.

E chou E chou

I

!

10.

Qu'encaro m'en serviri jou,

11.

Pèr

ié fa'stisà le tisou.

mère m'a donné un

petit mari,

elle

me

l'a

donné

-- requinquou, quatre, etc. Elle

me

l'a

3. Il s'est jeté 4.

un fangassou.

3.

Par

donné

petit, petit,

— au moulin je

dans un bourbier.

les oreilles je l'en ai tiré.

5. Je l'ai

emporté à la maison. assis sur

un

6.

Je

7.

Les poules venaient

8.

Je leur criai

9.

Laissez-moi

l'ai

:

petit

banc.

le picoter.

Hé! chou! Hé! chou!

mon

petit mari,

10.

Qui pourra encore

11.

Pour

me

servir

lui faire attiser le feu.

l'ai

envoyé.

petit,


M — E

12.

287

per tastàle

vi s'ei

bou.

Requinquouy Quatre quin quatre,

Cinq me lan

La miu

tréy

requinqué.

M"« Marguerite Basset, Belesta (Ariège).

12.

Et pour goûter

si le

vin est bon.

XXXIX Allegro

& li

ï=i

:-^:&-.

léu

m

:t

[--5--^-

ir^ cail

pi

pi

qu'es

m

-

chou!

Po

ï^3

Po - di

pla

di

m

N'ia res - tat

r

d'es-

Ï5ri

3tig:

un es-clou-

m^

:^:

re

cles-quo

±=t ^1,

Ê: -

pla

di

tL

u - no

And'

*-l ^ t;=i=t=iy t=F N'ieibas - tit ungranhous- tal,

P

chou^

-

U=iti=U

:=r3==1:

pal,

tt -

1^

=^ di - re

home

'n

TÏel

1^

pi

qu'es

-

chou!

léu nei *n home pickou^

Pode pla 1.

dire

And'uno clesquo N'i ei bastit

Tai un mari 1.

ques pichou

tout petite

d'escail

un gran houstal.

— je peux bien

Avec une coquille de noix

I

— je

dire qu'il

lui ai bâti

est

petit!

une grande maison,


— 288 N*ia restât un escloupal.

Podi pla dire qu'es pichou

!

D'uno quèicho d'aparat

2.

N'a dinnat emès soupat,

NMa

restât un sietounat.

Podi pla dire qu'es pichou

And'un pan de

3.

!

tèlo griso

l'en ei feitos sièis camisos,

N'ia restât un jiletou.

Podi pla dire qu'es pichou

!

D'uno clesquo d'abelano

4.

N'i ei bastit

uno cabano,

N'ia restât un cabanou.

Podi pla dire qu'es pichou léu

n'ei 'n

!

home pichou,

Pode pla dire qu'es pichou M""'

il

en resta [de quoi

est petit

2.

faire]

un grand sabot.

D'une cuisse de moineau

Avec un pan de

il

4.

— Je peux bien dire

a dîné et

même

soupe,

Je peux bien dire qu'il est petit

toile grise

— je

lui ai fait six

est resté [de quoi faire] un petit gilet. petit

Belesta (Ariège).

qu'il

!

resté une petite assiettée.

3.

Anna Mklet,

!

chemises,

il

en est

!

il

en

Je peux bien dire qu'il est

!

D'une coquille de noisette

— je

lui ai bâti

est resté [de quoi faire] un petit cabanon. est petit J''ai

une cabane,

!

un mari

tout petit,

— je

il

en

Je peux bien dire qu'il

peux bien dire quil

est petit!


.

— XL.

Am'uno

1.

léu

289

Variante

clesco d'avelano

n'i ai

uno cabano,

fa faire

Eraai encaro un cabanou.

Podi pla dire qu'es pichou

Am'un mié pan de

2.

léu

!

tèlo griso

uno camiso,

n'i ai fa faire

Emai encaro un camisou. Podi pla dire ques pichou M.

1.

Avec une

!

frère Miquel, Rabastens (Tarn).

— je

coquille de noisette

lui ai fait faire

une cabane

— Je peux bien dire qu'il est petit! 2. Avec un demi-pan de grise — je faire une chemise — et même encore une camisole — Je peux bien dire qu'il est petit et

même

encore un cabanon.

toile

lai ai fait

t

XLI 1

Mon

2.

Me

3.

Al pied du feu je

4.

Et par

5.

Je prends la rispo (pelle),

6.

Et par

7.

A

peino je

8.

E

par

9.

Je prends la fourche,

père m'a donné un mari

(bis).

Ta donné aussi petit,

cendre

la

la

cendre le

l'ai

se perdit,

il

il

10.

Par

11.

Dabant

12.

Le loup passa,

il

j'ai rispi,

s'est troubi.

troube au

la paille

assis,

lit,

s'est perdi. j'ai

fourchi,

la paille je l'ai troubi. la

porte je

l'ai

mis,

se l'emporti.

M"' Marie Lambert, Belesta (Ariège).


290

LA MAL MARIDADO

Moderato

A

l'a

-ge de quinze ans,

moun pai-re me ma ±5:

g^-ipinip:^

^

moun —

de quinze ans,

l'a- ge

^_

T—¥-

A

2.

Me

3.

Lou

4.

Aten, novi, aten, qu 'elo siogue vestido,

5.

Amai, encaro mai, qu

6.

Soun

7.

E soun

8.

«

9.

marido tant

«

me

degus noun sap

lion,

dilus au mati, lou novi la

pai la vai

mena

fraire lai vai

Adieu,

=1:

U-i=^ -

ri -

do.

ma

'elo

la vilo.

vèn querre,

siogue coufado.

très cent cinquanto legos,

au

fin

founs de la terre.

ûlho, adieu, couro saurai nouvèlos? »

Nouvèlos n'aurèspas qu'ai retour de moun pèro,

marie

— LA si loin,

mon

l'âge de quinze ans

que personne ne

père

[où est

sait

]

me

Le lundi matin,

4.

5.

»

6.

Son père va

7.

Et son frère va au bout de la

8.

—«

Adieu,

9.

-~

Vous n'aurez de nouvelles qu'au retour de mon

((

le

marié vient

la

prendre

marie.

la ville.

3.

;

Attends, marié, attends qu'elle soit vêtue

Et de plus, qu'elle soit

<(

A

Tage de quinze ans, moun paire me marido,

La mal mariée. Il

ri-do,

:Êi=É

me ma

pai-re

1.

2.

-

la

mener à

ma

fille,

coiffée. »

trois cent

adieu,

cinquante lieues.

terre.

quand saurai-je de

tes

nouvelles? père.

»


— Amai, encaro mai,

291

»

11.

Quan seguèrou pus

12.

«

Que ploures

13

»

Mal maridado

14.

))

De cops de

15.

»

Deroudelaras

16.

»

17.

»

Amai quan ne preniôs

18.

«

19.

«

Et

pôu d'estre mal maridado?

tu, as

pas, saras la bien aimado,

pèd, de poung, de souflets, d'aurelhados, l'escaliè très

Coussi disiôs pa

Retourno me

jours de

la

qu'èros davant

'ital

tout l'argent de

semmano.

moun

ma

l'argent, e reprendrai la belo.

même qu'au

Quand

12.

13.

«

ils

retour de

mon

X...,

»

pèro

raèro?

L'argent, tus n'auras pas, l'argent ni mai

11.

?

»

»

belo

la

»

Ambialet (Tarn.)

frère, u

furent plus loin, la belle se mit à pleurer,

Pourquoi pleures-tu, as-tu peur d'être mal mariée?

«

Mal mariée ne

Tu recevras

14 »

frèro.»

lion, la belo se plouravo.

M"» Virginie

10. «

moun

qu'ai retour de

10.

seras pas, tu seras la bien aimée,

des coups de pied, de poing, des

gifles,

des oreil-

lades,

Tu

15.

»

16.

17. «

«

rouleras dans les escaliers trois jours de la semaine. »

Que ne

disais- tu ainsi

quand

tu étais

devant

Et de même, quand tu prenais l'argent de

18.

«

Rends-moi l'argent

19.

«

L'argent tu n'auras pas, l'argent ni

mon père.

ma mère?

»

et je reprendrai la belle. »

même

la belle. »

II

1.

Amoundaut l'o *n

sus la

mountagno

vèuse qu'a tant de bé

;

— Si o de bé, que lou garde, Que pèr

;

s'il

a du bien, qu'il

le

y a un veuf qui a beaucoup de car moi, je ne le veux pas, garde,

Là-haut, sur la montagne,

1.

bien

iéu lou vole pas.

il


— Me

2.

292

parla pas d'aquèus vèuses,

Es de bouliou rechanfà, Parla

me

d'aquelesjoueines,

Soun toujour

plus revelhà.

Pèr dansa, toute!

3,

loui joueines,

Soun toujour plus revelha. Dinc un four, toute! lou! vèuses, Dinc un four, lous chau brulà. M.

2.

Ne me parlez pas

parlez-moi des jeunes,

3 Pour danser, tous

Dans un four tous

le

docteur Chaussinand, Goux (Ardèche)

de ces veufs,

c'est

du bouillon réchauffé,

-

sont toujours plus éveillés.

ils

les jeunes,

les veufs.

sont toujours plus éveillés. -

dans un four

il

faut les brûler.

III

Allegro

F L'au

-

'^tz Vla

la

-

jour

.

me ma

- ri

-

de

re,

-

m^^m

-la

re,

1

tre

•—- -

F

la

-

la,

L'au

- tre

N'es - pou

jour

fe

L'autre jour

me

-

Tva

- la

la

¥

tiz

me ma

-

ri-

nei

maridère,

Ti^ala lala lala lala,

L'autre jour

me

maridère,

N'espousère un feneiant.

je

1.

L'autre jour je

me

mariai,

me

mariai,

— j'épousai

— trala lala lala lala —

un fainéant.

l'autre jour


2.

293

N'èro toujour pèr oharrièro boulos à la man.

'bé lai

3.

N'èro mièjo nue sounado

4.

«

Miouneto, lèvo-te.

N'en fuguère pas

5.

'la

:

»

pouorto,

Qu'atrapère en bouon souflet.

6.

«

Acô

Que me

7.

E

aproumessos

n'es las

fasias l'autre

a L'autrié n'ères

joui?

ma

»

mestresso,

vuei siès miéu pèr toujour.

»

8.

Quan loui garsoun vous van vèire Soun pus dous que lou meloun,

9.

Eno

fes

que

vous tenoun,

piei

Ma,

Ti^ala lala lala

Eno fes que piei vous tenoun, Fan dru marcha lou bastoun. M.

2.

Il était

docteur Ghaussinand, Goui (A.rdèche).

toujours par les rues

— avec

Il était

minuit sonné

:

«

Ma

7.

— —

<(

Ce sont

« L'autre

moi pour toujours. 8.

à la main.

petite amie, lève-toi. »

5. Je ne fus pas arrivée à la porte

6

les boules

(Lacune)

3 4.

le

Quand

les

là les

jour

— que je reçus

un bon soufflet.

— que vous me faisiez l'autre jour.» tu étais ma maîtresse — et aujourd'hui tu es à promesses

»

garçons vont vous voir

ils

sont plus doux que

le

melon. 9.

Puis, une fois qu'ils vous tiennent

ils

font

marcher dru

le 21

bâton,


294

IV maridère, ne prenguère un sans souci.

me

1.

L'autre jour

2.

Din

3.

N'anère cercà remèdis mai de cent legos

4.

Quan mountave pèr

5.

Lai vesinos

6.

«

Que

7.

»

Anarai dessus sa toumbo pregà que posque pas

prumièro nuechado cridèt:

la

me

Secous! vau mouri!

«

d'aici.

menavou

la costo, lou

cridavou de plourà pèr

»

enseveli.

moun

marit.

que Ta nourit

lou ploure, que lou roufle la maire

!

sourti. »

M"» Sophie Arguel, Curan (Aveyron).

L

L'autre jour je

2.

Dans

me

mariai, je pris un sans-souci.

la première nuit,

3. J'allai

il

s'écria

:

«

Au

secours

!

je vais

chercher des remèdes à plus de cent lieues

4.

Quand

5.

Les voisines

6.

«

7.

» J'irai

[je revins]

me

en montant la côte, on

criaient de pleurer

mon

Qu'elle le pleure, qu'elle le clame, la

mourir!»

d'ici.

allait l'ensevelir.

mari.

mère qui

l'a

nourri

!

sur sa tombe prier qu'il n'en puisse pas sortir. »

Allegro

:4i:=iR

Et-EfcE^I-^feÈEE^-^: léu n'ei

un

camp

e

u

-

\^—[\ : è 4

Pi

J—J

-f±--

--

no

U

vi- gno,

-

no

ter-

nou

15 ro

val,

e

un bous

^

-

tal,

E

de

:^--

Sounmau ma

1=6=: - ri

-

dat

à

vi

mes

qu'a

-

FF^SiB la

ve

- ri

tat.


— léu n'ei un

Uno

E

de

295

camp

— et

uno vigQO,

terro e un houstal,

vi

mes qu*acô nou

val

,

Soun mau maridat

A

la veritat.

M. BoMPARD, Lapeyre (Ariège).

J'ai

— une terre et une maison, — et suis mal marié — à la vérité. tout cela ne vaut, —

un champ et une vigne,

vin plus que

je

du


,

-

296

ÉPOUX MAL ASSORTIS Vieux mari

I.

Allegretto

3K=

15:

V=^=i;-

p=tï=: Moun

pal

paslViéu-ras

xc ras

tou- jours

re

-

toun

à

me

cri -

Oun

ai - se,

Fil - ho,

do:

loc

nou

^1

V^

ti

ta

pla

1.

Moun

b-

Filho,

m

:=:t^=:l^

l'hous - tal

Qu'à

paire toujours

de

toun

me

crido

marides pas

te

sa-

pai

re.

{bis)

!

Viéuras à toun aise,

Oun

nou saras ta pla

loc

Qu'à l'houstal de toun paire.

2

moun

N'ai pas escout-^t

Maridado iéu

me

paire,

soun,

Pauro malurouso

{bis),

!

And'un vielhardas jalons

Que touto 1

Mon père

à ton aise,

toujours

me

en aucun

la nèit rounco.

crie

:

lieu tu

— ma

fille

ne te marie pas

ne seras aussi bien

!

— tu vivras

qu'à la maison

de ton père. 2.

Je n'ai pas écouté

malheureuse

!

mon

père,

je

avec un vieillard jaloux

me

suis mariée,

— qui

pauvre

toute la nuit ronfle.


,

297

Me pessigo, me moussègo Me douno de cops de pèd (bis)

3.

Aquel toroloro.

Le prendren pel suc Le ficaren défera. Le vespre vau à

4.

Vèire dansa

Moun

del cap,

la plasso,

coumpagnous

's

;

marit venguèt jalous,

Jalous d'un bon aire.

Se dèu crebà d'aquel mal,

Que nou demoro

gaire.

Arremassen-nous, fennetos,

5.

Las qu'aven marit jalous

;

Les ûcaren dins un pous 'Quelos barbes grisos.

Nou

pas

s'avisaran

De caressa

lai

pus

filhos.

M"" Catherine Finaud, Belesta

3.

11

me

pince,

il

me mord,

ce toroloro (vieux barbon?). le

il

me donne

— Nous

le

(Ariège).

des coups de pied,

prendrons par

la tête,

nous

mettrons dehors. 4.

Le

mon mari mal, 5.

nous

soir je vais sur la place

devint jaloux,

— qu'ilne

— jaloux de

les jetterons

dans un

puits,

de caresser les

II.

Moun

ma joie.

compagnons

S'il doit

;

crever de ce

tarde guère.

Assemblons-nous, jeunes femmes

seront plus

voir danser les

pai

-

re

— qui avons des maris jaloux — ;

— ces barbes grises. —

Ils

ne s'avi-

filles.

Variante

tou-jcun

me

cri- do:

Fi-

iho,


iP^ ma

te

298

^

-Cs

:^ pas

des

ri -

g i f^=^^=?^ pasIViéu-ras

Fi - Iho,

I

^

ma

te

ri

-

des

âAJ-\UM-

ê

à Ten-tourde

Viéu-ras

ai -se;

-

^p-r-r

*—é-

toun

à

i

^

i ^=# Sen

leu,

Moun

ja

mai

-

paire toujoun

Filho, te

m aride s

fai-

res

me

pas

crido

re.

:

[bis]

!

Viéuras à toun aise

;

Viéuras à Tentour dé iéu,

Sens jamai res

faire.

M.

Mon

père toujours

à ton aise

;

me

crie

:

— tu vivras auprès

Demay, Fougax

J.

marie pas?

(Ariège).

— Tu vivras

fille,

ne

te

de moi,

sans jamais rien faire.

III

1.

Moun

paire maridà

Mes pas aube 2.

En bèu

'n

vielhar

me

vôu,

joueine home.

dounà me vôu

Qu'ei malin courao en singe. 3.

E me mando souignà Tout lou long de

1.

Mon

2.

Un

père veut

beau

me

vieillard

marier,

veut

me

il

loui biôus

la vilo,

mais pas avec un jeune homme. donner,

qui est

malin

un singe. 3.

Il

m'envoie soigner les bœufs tout autour de la

ville.

comme


4.

léu que

299

l'ai

pas acoustumà

M'en vau dôdin ma charabro, 5.

M'en vau pèr bien

De moun 6.

E dôu Eno

7.

moun

constat de

testo s'esfendudo.

Atrapo

!

!

bèu vielhar,

.

caressa laifilhos.

Lai filhos soun pèr loui garsoun loui vier pèr las vielhos.

Las vielhos soun per lous vielhars, Pièi,

pèrfèmà

M

4.

!

maudit vielhar,

'cô t'aprendrô,

E 11

vielhar,

pèiro bien duro.

Atrapo

A 10.

;

constat, de plouraos,

Avalo 'quelo pruno 9.

lié

Opèi lou souer, en se coueijan,

Sa 8.

moun

faire

Moi qui n'en

ai

le

la terro.

docteur Ghaussinand, Goux (Arièche).

pas la coutume,

je

m'en vais dans

ma

mon

des

chambre, 5.

Je vais pour faire bien

mon

lit

:

[

mettre

]

de

côté

plumes,

mon

— une pierre bien dure. se couchant, — sa tête s'est fendue.

6.

Et du côté de

7.

Et puis

8.

Attrape! Attrape! beau vieillard,

9.

Cela t'apprendra, maudit

10.

11. terre.

Les Les

le soir,

filles

eu

vieillard,

— avale cette prune vieillard, — à caresser les filles.

sont pour les garçons

vieilles sont

pour

— et

les vieillards,

1

les vieux,

pour

les vieilles.

ensuite, pour

fumer

la


.

300

IV.

Margarida d'Aubert

^^^^^ Moderato

Mar

ga

ft:

-^-^

da d'Au-bert, Vous que

- ri -

-^

vous

en-dour-mis-

i^supiP^ip^P ses,

Vous

en-dour-mi - gués pas.

âziË

rferÉ:

y:

bas:

A

-quel

fou

la

- lié,

- si

^m

viel rou-quiè

Qu'es a

T=i^

ëSe^§^^

Au

can -

- rés

p

p

f>

i^

m

qiCa-co's

cru

^^:

sa

sa

rés

-

mou

-

jou -ve prengueun

W, qu'u-na

-

^

=t5:

i^^^^^^m Ail

tout

qui dar - rié Vous aima à

-

a^

Dis qu'un jour

ta

Ihé.

viel!

Margarida d*Aubert,

1

Vous que vous endourmissès Vous endourmigues pas, Ausirés cantà tout bas

Aquel

viel

;

:

rouquié

Qu'es aqui darriè,

Vous aima à

la fouliè,

Dis qu'un jour sarés sa moulhè.

Ail qu'aco's cruel,

Qu'una jouve prengue un

Marguerite Aubert. endormez, bas

il

:

— ne vous

Marguerite Aubert,

endormez pas,

-- ce vieux grison dit

1.

viel!

— vous

qui est là derrière

vous qui vous

entendrez chanter tout

— vous

aime à

la folie,

qu'un jour vous serez sa femme.

Ah! que cela

est cruely

— qu une jeune

fille

épouse un vieillard

!


— 301 — Quan carguet

2.

afiansà,

s'

léu lou vouliô pas aima

;

Toujour me proumetiô

Que soun bé me dounariô. M'auriô mai bargut

Un jouine

tout mit,

Escarabilhat,

Que ne seguèsse

à

moun

grat.

Al! guacô's cruel^

Qu'una jouve prenyue un

Un

3.

dissate al souèr

Enviroun de miéja

Me

nèit,

fasiô d'espessuch,

Dis que

iéii

cerque bruch.

Jamai noun me

E toujour me D'un èr

Retorna

ris,

dis

fort brutal

t'en à

Aif qu'acô's

:

touu houstal. cruels

Quuna jouve prengue un Amai

4.

vieil

vieil

lou viel renous

Es jalcus tant couma un gous,

Me

vourriô

empachà

Lou dimenche de chanjà.

— moi je ne voulais pas — me prom'aurait mieux valu — un mettait — de me donner son bien, — garçon sans dot tout nud), — bien éveillé, — qui fût à mon gré. Un samedi soir, — aux environs de minuit, — nie faisait des cherchais querelle; — jamais ne me pinçons, — disant que je — retourne à ta — et me toujours — d'un air fort brutal 2.

Quand

il

fallut fiancer,

le

il

;

Il

{Litt.

3.

il

lui

il

dit

rit,

:

maison. 4.

Ce vieux querelleur

m'empêcher

le

— est jaloux

comme un

dimanche de changer (de

chien,

toilette),

il

voudrait

— moi qui

ai


— —

302

léu qu'ai din lou cap

Lou

temps passât,

del

ho pense pas

pus,

Vese qu'acô es abus. Ai! qu'acos cruel,

Quuna

jouve prengue un vieil M. Rouis, Lodève.

la tête

— je vois que

du temps passé,

celui (ramoureiix]

dans plus,

pense

je n'y

c'est inutile.

V Allegro ipzii^:

ft

Ma

te-t=[ moun pal

lïiai-re,

s

-

ma

re

- ri -

ri -

-

da

-

da,

da

da

-

qu'es-cam-pa

-

V-

do

^m

1>

li-re-ta^

«

li -

Ma

h

re-ta^

maire,

la

moun

^

é

m

li -

la^

re

T

•- -

ta

-

S

m'o.

— —T=¥=S^ •— — —f—•H—-.-T-i—

F—»—F ^é=i=f=f=f-

m'o,

f—w

t?

zz9:zi^=^

1.

-U:

ieH^

M'ôu pas ma

Za,

IÇZJ-

:P3:

-^

bezti:

li

-

la

rà!

paire maridada m'o,

M'ôu pas maridada, qu'escampada m'o. la la lireta lireta la la lireta lira!

2.

«

M'o dounat un home, noun

Touta

1. il

m'a

Ma

«

la

mère,

que renà,

nioch ploura, lou vole quità.

mon

père m'a mariée

jetée (hors de la maison).

;

la la

il

»

ne m'a pas mariée

:

la la

— toute

la nuit

lireta lireta

lireta lira! 2. il

«

Il

m'a donné un mari qui ne

geint, je

veux

le quitter.

»

fait

que gronder,


— ma

« Estai siau,

3.

Garda

((

N'aimariô 5.

«

mourirà,

filha, lou viol

Touta sa richessa 4.

303

te

demourarà.

»

richessa lou que Paimarà,

la

rnai 'n

N'aimariô mai

jouve que m' batèsse 'a

pla.

jouve que m' batèsse pla,

Quan m'aunô batudo, me

caressariô.

la la lire fa lire la,

la la lireta lirai

M. Rouis, Lodève.

3.

«

Reste calme,

ma

— toute

vieux mourra,

fille, le

sa richesse

te restera. »

4.

Garde

«

homme

jeune

me

il

un

batte bien.

mieux un jeune homme qui me batte

« J'aimerais

5.

quand

— j'aimerais mieux

la richesse celui qui l'aimera,

qui

m'aurait battue,

il

me

VI.

bien,

caresserait.

Margarida

Moderato

=1:=i5:

Éif^^P^s=s

q--=i=:fi:

me, Mar

Di - ga

-

ga

-

ho - me m'as dou-

- da, quint'

ri

1:fr-

E^t3^ —i;_|

:=gii„ nat?Que

n'a

ni

i;-t

cùou,

ni

^

î màc.

Tou

- ta

la

ven-tre,

-

h=:

&

mai ges d'es-tou-

ni

:g:

zis -

se

l\jr.t

nioch Tau

jèjzjê:

^.

^P=^

T=^~

:

Hemî

Hem!

=i=? ^t=^=^-fcF ïEÉS^'i^&Ë^^^ F5=F=5 ifem/ A i-ma-riei mai

1.

mou-

ri,

Que

l'entendre

Diga me, Margarida, Quint'

home mas douuat?

tous

-

si.


Que

304

~

n'a ni cùou, ni ventre,

Ni mai ges d^estoumac.

Touta

la

nioch Tauzisse

:

Hem I Hem! Hem ! Aimariei mai mouri

Que Tentendre

Quan

2,

Me

siei

toussi.

au ièch couchada,

vira lou coustat

;

Lous poutous soun ben rares Jaraai m'en a pas fach.

Touta

la

nioch Tauzisse

:

HemI Hem/ Hem/ Aimariei mai mouri

Que

l'entendre toussi.

lèu m'en vau à l'armazi

3.

Querre de car, de pan,

E

pèr

moun

ourdinari

N'ai pas ce que

Touta

me

eau.

la nioch l'auzisse

:

Hem / Hem / Hem / Aimariei mai mouri

Que

l'entendre toussi.

Extrait

Marguerite. qui n'a donné?

la nuit je

Dis-moi, Marguerite,

1.

ni cul, ni ventre,

l'entends (geindre)

mieux mourir 2.

du manuscrit de M. Gâche, Montpellier.

Quand

:

homme

quel

m'as-tu

— ni même d'estomac. Tonte Hem! Hem! Hem ! — J'aimerais —

que l'entendre tousser.

je suis

au

sers sont bien rares,

lit

couchée

— jamais

il

il

me

ne m'en a

tourne

le

dos

;

ses bai-

fait.

Refrain 3.

Je m'en vais à l'armoire

mais pour

mon

ordinaire,

— je n'ai

chercher de pas ce

Refrain

qu'il

la

viande, du pain,

me

faut.


— Variante

VII.

t=^--

Tou-to

la

ma-riei mai

nèitl'en-ten- de

mou

-

le

A -hem!

:

que

ri

A-

hem!

Ai-

U^^^m

y-

l'en- ten

M.

M.

^

m^mm^fF^^=^

5=±

V-

305

le

- di*e

tous

-

si.

docteur Guibaud, Narbonne.

docteur Guibaud n'a pu se souvenir que de ce refrain.

VIII 1.

A

la vilo de

Dagnà,

i'o

de tant belo

filho,

lan la la I'o

de tant belo filho.

marido

2.

Pèr auro

3.

Marido end' un vielhar

end'un vielh barbo griso.

4.

Margarido Tenten,

mese à

5.

Lou

6.

A

7.

Trobo

1.

il

n'i

o pas

lour paire

s'ei

A

'n bel

la ville de

l'a

vignerou Daignac

y a de bien belles

(1)

perdudo de

visto

que binavo

la

il

;

;

vigno

y a de bien belles

:

filles,

— lan la

filles.

n'y en a plus, leur père les marie

2.

Maintenant

3.

11 les

4.

Marguerite l'entend,

5.

Le

6.

A

(I)

Daignac (Gironde) urr. de Libourne.

il

;

fuge.

la

pas à pas Ta segudo

vielhar l'apersé,

l'entrado del boi

lei

;

marie avec un vieillard, un vieux à barbe grise. elle s'est

vieillard l'aperçoit,

l'entrée

du bois

il

mise à

pas à pas

l'a

fuir.

l'a suivie

perdue de vue

;

;

la


^- 306

8.

« Digo, bel vignei'ou,

— — — —

9.

10. 11.

12.

«

E

a

Cent escus dounarioi,

«

Coumptas, moussu, coumptas

«

Moussu, Tavès

nou, certos, moussu,

M.

7.

8.

9. 10.

est

V* De

visto ni

m'enseignessias

debas

alai,

»

counegudo.

sus

»

ma mio.

leram de

la

»

vigno.

la vi flurido. »

Gourgues, château de Lanquais (Dordogne).

trouve un beau vigneron qui binait la vigne

Il

:

— Dis-moi, beau vigneron, aurais-tu vu ma mie? » — « Non, certes, monsieur, je ne vue ni connue. » — « Cent écus je donnerais, pourvu que vous m'enseignassiez où «

l'ai

ma

11.

le

ma mio ?

aios-tu vist

mie.

«

Comptez, monsieur, comptez

[les

cent écus] sur les

rameaux

(ouïes rangées?) de la vigne.

Monsieur, voyez là-bas

12. «

:

sous la vigne fleurie. »

elle est

IX Moderato

R=R:

=fc iit^: Pa -

ris

viel

l'a 'n

to=fi

d

Ihar,

-

/CS

ri -

i: lou

dou,

-ë—^—ë

:^: lÉziÉ:

Em-b'-uno

fil-

B=t5:

ho, 'no

fil

-

Paris

-

lou

cai

-

i'a 'n

re

pas

v=^ - so

qua

- tre

^

vints

^ ma-

^

ho de quinze ans,

t5;=i=i=:ii===f=r=z=:^:

har roun

A

1.

que

sou

&:

f^^

^ viel -

di -

—fi—

=^-r-i^

:::j=rz:j=Î5=it5:

IeS^^I

ë

.

E

S ans.

vielbar;

Disou que lou maridou

1.

A

Paris,

il

y a un

vieillard,

— on

dit qu'il se

marie

avec une


Emb' uno

E

307

'no filho de quinze ans

filho,

;

lou vielhar rouncaire passo quatre vints ans.

En venguèn d'espousà

2.

Al

Lous de

E

lous meteguèrou

lèit

;

ne passabou lou temps

la feslo

lou vielhar rouncaire regassavo las dents.

Lou pount

3.

La

del jour venguèt,

belo se revelho

:

Auzès, rouncaire, auzès lous raenustriès.

Nous sonou

Lou pount

4.

amai nou

las albados,

Bonjour mon

M'avès

«

«

Pèr de

que droumi.

fai

ma

filho. »

richessos, nautres n'avian bé prou,

léu ère jouvenoto pèr prène un coumpagnou.

jeune

fille,

une

»

Es un riche galant,

Counsolo-te,

:

paire, à toutes dous aici,

prendre un home que ne

5.

auzès?

del jour venguèt,

S'en va troubà sa maire «

las

fille

de quinze ans;

et le vieillard

»

grondeur a plus

de quatre-vingts ans. 2.

Fin

nuaient

revenant d'épouser, la fête

{Litt. grinçait 3.

l.e

— on

4.

Au

5.

;

conti-

les invités

la belle

ils

se réveille

nous sonnent

— Entendez,

:

les

aubades, et

entendez pas.

point du jour elle

mère, et à tous deux

que dormir.

lit

dormeur commençait déjà à gronder

et le vieillard

point du jour arrive,

les

au

des dents).

dormeur, entendez les ménétriers,

vous ne

les mit

ici,

va trouver sa mère

— vous m'avez

fait

:

u

Bonjour,

prendre un mari qui ne

ma fait

»

« C'est

un

riche galant,

— Pour — console-toi, ma — mais j'étais jeunette pour

des richesses, nous en avions bien assez,

prendre un jeune compagnon,

fille.

»

«


/

— 6.

Un

«

.

308

brava coumpagnou,

Tout nut din sa catniso

;

mort cruèlo, opougnos à veni

!

Pèr me veni cercà

qu'es aqui.»

la rosso

M"" Virginie X..., Ambialet (Tarn).

6.

Un

«

— tout nu dans sa chemise. — mort — pour venir chercher la rosse qui est

jeune compagnon

cruelle ? tu tardes à venir

X.

là. »

— Vieille

femme

Allegro

P^=^

li =f=^

Pa

Din

:^

^ê=^ -

ris

u

i'a

~

z±:2=g=it=f

i^^^^P^ sat

l:©zé:

qua

tre vints

^^P

F=I? sat

1.

-

qua -tre vints

Din Paris

i'a

no

-

viel

ho

qu'a

ans, Tant

W-

-

ï^

Qu'a pas-

^

t ans. Taw^

uno vielho

pas-

:fi:

tt=p: - mou rou-so,

a

î^

a

-

mou-rou -

se

-

ment!

qu'a passât quatre vints ans,

Tant amourouso Qu'a passât quatre vints ans,

Tant amourousement 2.

Se cofo tout en dentèlos

3.

Un jour

1.

s'en vai à la danso

Dans Paris

tant amoureuse,

sement

il

e se floco de ribans.

pèr troubà

'n

jouine galant.

y a une vieille qui a plus de quatre-vingts ans, tant amoureuqui a plus de quatre-vingts ans,

!

2.

Elle se coiffe avec des dentelles et se pare de rubans

3.

Un jour

elle

va à la danse pour trouver un jeune galant.


— 4.

Lou pus jouine de

5.

I

dis

0.

a

Ai de

danso

la

la vai

Galant, se m'espouses

((

:

-

309

dedin

l'or

moun

prène pèr

te farai riche

cofre,

'n

la raan.

marchand;

moulou d'or

e d'escuts [blans,

Ai au prat cinquantovacos,

7.

«

8.

9.

Seiavielhoaguet lou jouine,

Vèni, vèni,bouno vielho,

((

10.

Lou

11.

12.

— «Faras pourtà delà l'aze,

«

autant de biôuslavourant.»

dilus

Ta espousado,

nous raaridaren deman.

Ai! Faguetpas pèrcentans

d

:

lou dimars se l'entarran.

Paure,coumo pourrai

faire

per pourtà loudol un an?»

algous,al cat, pertres ans.»

Tant amourouso Al gous,

per très ans,

al cat,

Tant amourousemerit f M.

4.

Le plus jeune de

5.

Elle lui dit

chand

«

:

la

danse va

Galant,

si

docteur Guibaud, Narbonne.

le

prendre par la main.

la

m'épouses, je

tu

mar-

;

J'ai

de

l'or

dans

mon

coffre,

un monceau d'or

6.

((

7.

«j'ai au pré cinquante vaches et autant de

8.

9.

Si la vieille

« Viens, viens,

10.

le lundi

11.

«

«

il

bonne

l'a

épousée,

le

comment

et d'écus blancs,

bœufs labourant,

y>

nous nous marierons demain.»

vieille,

eut le jeune, Hélas

Pauvret,

dant) un an 12.

te ferai riche

!

elle

ne l'eut pas pour cent ans

;

mardi on l'enterra.

pourrai-je faire pour porter

(pen-

le deuil

? »

Tu

feras porter le deuil à l'âne, au chien, au chat, pendant

trois ans. »

XI.

Variante

Allegretto

V:

V--=y: Dins

Pa

-

ris

i'a

u

-

na

viel

-

ha

Qua

pas-

22


— â

EE sat

^

\^

qua-

vints

tre

310

^^ ^ii^pi^ ans, Tant

a

-

mou

-^^\

t

\i=^

-

rou

:p=ttil

-

Qu'a pas-

5a,

:q=P=f5

X-ÀJ-ÀJ-V-AJsat

qua -tre vints

ans. Taw^

Din Paris

i'a

a

-

mou -rou

-

se

-

ment.

una vielha

Qu'a passât quatre vints ans,

Tant amourousaj Qu'a passât quatre vints ans.

Tant amourousement. M"e Noémie Azaïs, Lézignan-la-Gèbe (Hérault).

XII Din Paris

1.

Que

l'i

a eno vielho

passo quatre vints ans.

Branlin-branlan

I! la vielho!

:

Que passo quatre

vints ans.

Branlin-branlan !

Un

2.

jour s'en vai à

la

danso

Per troubà joueines amans,

Lou

3.

La 4.

1.

Dans Paris

il

plus joueine de la danso

prenne per

vai

a

Vai, joueinesso,

»

Te

farièu riche

la

si

man.

m'amaves

marchand

;

y a une vieille qui a plus de quatre-vingts ans. Qui a plus de quatre-vingts Allons ! la vieille !

Branlin-branlan : ans. Branlin-branlan!

2.

Un

3.

Le plus jeune de

4.

riche

jour elle s'en va à la danse pour trouver de jeunes amants,

«

la

danse vient

Ecoute, jeune garçon,

marchand

;

si

la

prendre par la main.

tu voulais m'aimer, je te ferais


— 5

6.

7.

))

N'ai de

l'or

dedin raoun cofre,

M

Moiilous d'or e d'escus blans

»

N'ai os prats cinquante vachos

»

Autant de biôus lavourant.»

Se

!

;

agué lou joueine

la vielho

Ai 8.

311

Tagué pas par cent ans

La roso tan dousso

:

à prenne

Desfuelho en s'espandissant. 9.

Ai! se

li

Touombo 10.

pren sa maneto, e

muert en l'espousant.

Per l'enterra 'quelo vielho, Lais ané tambour battant

11.

12.

«

De

»

N'aurei uno de quinze ans.

La

la

peu d'aquelo vielho »

plourant, eissô chantavo,

Toutei n'en fasian autant Branlin-branlan

:

I

1! la vielho!

v

Toutei n'en fasian autant! Branliri'branlan !

M.

5.

6.

j'ai

»

blancs

de

l'or

dans

le

docteur Ghaussinand, Coux (Ardèche).

mon

coffre,

» j'ai

dans

les prés

monceaux

d'or

et

d'écus

cinquante vaches, autant de bœufs de labour.

7. Si la vieille eut le garçon,

La

9.

Elle lui prend sa petite main,

rose

si

douce à

10.

Pour enterrer

11.

«

ans.

»

cueillir s'effeuille

cette vieille,

il

tombe alla

en s'épanoiiissant. et

meurt en l'épousant

tambour battant

De la dépouille de cotte vieille j'aurai une

Pour

la pleurer,

il

»

ah! elle ne l'eut pas pour cent ans:

8.

12.

des

;

:

:

[fille]

de quinze

chantait ainsi, tous eu faisaient autant!


.

312

— Variante

XIII. Allegro

Ï5=is=? :fe -4:-< Din

p=f=X)=--f=*—,~f

-

^Pa

U—J-^^

nB=B: - ris

Tia

e -

'

no viel-ho que pas

-

so

qua-tre vints

Lento

ii^ii^il^i

:qz:-=n:=z.-=^=il^=:l^=ïi:;=:q=.|===^z=zf^=4^:

F

Gui-gnàvous

ans.

Gui-gnà vous tou - jour

viel-ho

la

Presto

^=f=d^=fz=!^

f=p:

t=^z=yz=tt=:ti=tt:l: Gui-gnà vous

viel-

la

ti:l=tt=li fio^ Gui-gna

tr=i vous

tou

-

jour.

Din Paris Tia eno vielho

Que passo quatre Guiqnà vous

vints ans.

la vielho

(jmgna vous toujour, M.

le

)

,

)

docteur Chaussinand, Goux (Ardèche).

Dans Paris il j a une vieille qui a plus de quatre-vingts ans. Requinquez-vous vieille, - requinquez-vous toujours.

XIV.

— La vielho

a

Marmando

Allegro

H^ip^^j^^i

P=*:

m—

*q mando

à

la

Sant

Jan, De

la

ri

bouii

ban^ Bvandouu la


.

313 o-

viel-hol

A Mar -

La

1

inandoà

vielho s'en va

A Marmando De

'

Sant-Jan

[bis)

;

boun ban,

Brandoun

A Marmando

la vielho f

Sant-Jan.

à la

la ri

boun ban!

2.

Noun fousquet pos à Marmando, Un souldat ié pren la man.

3.

Mes Dis

al ;

«

rihoun ban!

la

Dtf

Marmando,

à la

la ri

De

Sanl Jan,

la

segoun tour de danso Souldat nous maridan?

»

— « Noun pas ande tu, vielhasso,

4.

N'as au-mens quatre vints ans. 5.

— Me

«

Situ saviôs

ma

»

richesso,

prendrios tout en dansant

;

1. La vieille s'ea va à Marmande (&»«), vieille a Marmandk, Marmando à la fête de Saint-Jean — Bc la ri boun ban, Danse la vieille! — A Marmande, à la Saint-Jean. De la ri boun

La

à

;

ban

!

2. la

Elle ne fut pas plutôt à

Marmande

— qu'un

soldat la prend par

main. 3.

Dès

le

marions-nous 4.

«

second tour de danse

elle lui dit

:

«

Soldat nous

? »

Non pas avec

toi, vieille

femme,

— tu as au moins quatre-

vingts ans. »

5.

— « Si tu connaissais ma richesse, —

dansant

:

tu

me

prendrais tout en


— 6.

«

E 7.

«

314

N'ai cent vacos en mountagno

de biôus cournutz autant,

Cent fedos à

la

mountagno,

De moutons, de braus autant «

N'ai cent pipos de vi rouge

E

autant de bon

8.

9.

10.

11.

blanc

vi

;

«

Mai de cent capous de rendo

E

de pouls crestas autant

Cent sestiès de

E

autant de milh levant

«

N'ai cent chabals de carosso

blat de

;

rendo ;

Pèr passejà moui galans.

Que Le

13.

la vielho

lous maridan

E

le

dijôus l'entarran

cent vaches à la montagne

7. j'ai cent brebis à la

montagne

— et de bœufs cornus autant

et de

;

moutons, de taureaux

9

plus de cent chapons de rente

10. cent setiers de blé de rente

11. j'ai cent

12. Tant

Le

et autant de

bon vin blanc

;

— et de poulets

châtrés autant

;

cent tonneaux de vin rouge

j'ai

13.

;

;

8. .

;

Dimecres toumbo malauto,

14.

autant

gagnée Jan.

dilus lous flansèroun,

Le dimars

« J'ai

»

Tant fasquèroun, tant diguèroun,

12.

6.

;

et autant de

maïs à récolter;

— pour promener mes galants. » dirent — que la gagna Jean.

chevaux de carrosse

ils firent,

tant

ils

lundi, on les fiance,

vieille

— le mardi,

14. le mercredi, elle tombe malade

on

les

marie

et le jeudi

;

on l'enterre

;


U

~ Le divendre,

15.

Le

nouvenos,

lai

dissate V cap de Tan.

En tournant

16

315

del cementèri

S'en veniô tout en dansant. 17.

Al despen de la vielhardo (1)

«

N'aurai jouve de quinze ans.

»

M. Demxy, Fougar (Ariège).

vendredi [on sonne] la neuvaine,

15.

le

16.

En revenant du

17.

«

cimetière,

Aux dépens de

la vieille,

il

samedi,

le

le

bout de l'an.

revenait tout chantant

— j'aurai une jeune

:

de quinze

fille

ans. »

XV.

La Tourteto

Allegretto

ËgE!E-6

45:

A

± ?=^ 4—[;— de

val,

-

ro

-lu

i r=g=g—

m s'i

(1)

'no

van pas--

se

-

lan

voi

::n:

l^

pra

m

f:

Variante

'no no

¥ re - to

-

^

i'a

i'a 1

de

-

to,

-

la!

ULi

A

-val,

^^ gou

- jats

^ prrprttrrpriir^ Li gou-jats

s'i

vanpas-se

:

bé, vielho ranso

N'aurai jouve de quinze ans.

Avec ton

a-

0^

jà,

Ande toun

pra-

P=*:

V^3 -

±

val,

a

val,

JÇ :

Tu

- to,

i

qy

bien, vieille rance,

j'aurai

fille

de quinze ans.

- jà.


.

Aval, aval,

1

316

'no pradeto,

i'a

Turolureto voi lanla!

Aval, aval, i'a'no pradeto, Li goujats

.

dis

Noun pas ande

«

4.

«

Que

que se vol maridà.

Moun

paire n'a uno pradeto

que

dis

E

me

le

dimecres, Tentarrà.

Le divendre,

le

nouetos,

lai

cap de Tan.

Le dissapte s'en va la fièiro, Croumpà cent canos de ribans.

8.

'

petite vieille.

garçons vont

1.

Là-bas, là-bas,

— Là-bas,

turolureto voi lanla.

ont rencontré ane petite

dit qu'elle

3.

«

Non pas

4.

«

donner.

»

là-bas,

il

j

y a une petite

il

— prairie, —

a une petite prairie,

promener.

s'y

— qui

vieille [Litt.

une

vieille tourterelle)

veut se marier.

avec

a une

père

Le dimanche on

6.

Le mardi,

7.

Le jeudi, on sonne

8.

Le samedi,

elle

il

— une jeune je veux trouver. veut petite prairie — »

toi, vieille,

5.

de rubans.

ûansà.

Le dijôus sounoun

7.

Mon

bé, la vai vèire,

le dilus, se

E

Ils

la vol dounà. »

Le dimars, ne toumbo malauto,

6.

2.

tus, tourteto,

voli troubà.

Le dimenche,

5.

les

van pasaejà.

Que

Uno jouve

La.

i

N'an rescountrat uno tourteto

2.

3

s'

fait les visites,

tombe malade,

[le

qu'il

— et

les neuvaines,

qu'il

me

le lundi, les fiançailles.

et le

dit

le

mercredi on l'enterre. vendredi, le bout de l'an,

marié] s'en va à la foire

acheter cent cannes


— Ande

9.

317

l'argent de la tourteto

Turolurelo voi lanla

Ande

!

l'argent de la tourteto

Troubarei jouve de quinze ans. M"» Marie Basset, Belesta (Ariège).

9.

Aux dépens

«

de

la

vieille,

trouverai une jeune

je

[fille]

de

quinze ans.»

XVI 1.

Din Paris,

1'

i

a eno danse,

Branli branlan. I

!

la

vielho

!

CouDûpausà rien que d'efans. Branli branlan 2.

La

!

plus joueino de la danso

N'en passo quatre vints ans. 3.

Lou mecres pren mau de

E 4.

5.

lou jôu pren

Lou vendre Lou samde

mau de

testo,

ren.

mouorto,

la vielho es

es l'entarrament.

((

Paure! coumo pourrei

»

Per pourta lou dôu en an?

faire »

Dans Paris il y a une danse, — Branli branlan. Allons! Branlin branlan ! vieille! composée rien que d'enfants, 1.

la

— a dépassé quatre

2.

La

3

Le mercredi,

elle prit

4.

Le vendredi,

la vieille est morte,

plus jeune de la danse

mal de

tête,

vingts ans.

— et

le jeudi,

samedi, a lieu l'enterre-

le

mal aux reins.

ment. 5.

un an

?

« )>

Hélas!

comment

pourrai-je

faire

— pour

porter le deuil


— —

6.

Paras

«

318

dôu à Tàse,

faire

Branli branlan. Il »

Au

la vielho

au chat, per

chi,

Branli branlan M.

6.

«

Tu

!

sièis an. » !

docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).

le

feras porter le deuil à l'âne,

au chien^ au chat, pen-

dant six ans. »

XVII. -^ Las femnos vielhassos

^

Allegro

±

45:

?^t

ii:z±

Las fem-nos

î

viel

-

has

sos

:i:

E

las

tra

jou-ven

li -

la

de

-

-

ce

-

ra

E

tra

-

^

-lit

la

4

R=q=:fi: é

—«

gou- jat.Tra-Za

li

-

la

ipzit

3^

de -

ra

!

un poulit goujat.

la la tra la lidera la

Tra

la lidera!

Las femnos vielhassos airaoun de dourmi,

2.

E

las jouvencelos,

vieilles

garçon. —

Tra Les

un pou

la

las jouvencelos,

Tra

Les

los,

- bat,

ta

Las femnos vielhassos aimoun lou tabat,

1.

2.

t: fc ai-mounlou

^^ ^^S

?^^

1.

-

vieilles

se divertir.

femmes aiment

de se diverti.

le

tabac

la la tra la lidera la

et les

jeunes

tra la lidera

femmes aiment de dormir

filles

un joU

!

et les jeunes filles

de


~

319

Las femnos vielhassos s'en van counfessà,

3.

E

las

jouvencelos van se passejà.

Las femnos vielhassos soun d'aginoulhous,

4,

E

las

jouvencelos se fan de poutous.

Tra

la la ira la lidera la

Tra

la lidera

M.

3.

Les

vieilles

femmes vont

le

l

Docteur Guibaud, Narbonne.

se confesser

et les

jeunes

filles

vont

se divertir. 4. filles

Les

vieilles

femmes sont toujours à genoux

se font caresser.

et

les

jeunes


320

LOU MARIT JALOUS

Moderato

êiiii^^iiiii^p^ Fta=:=t=^=«=3ï^i^3: Quau

èra a

-

quelque

par

te

m-

l=a quel que

.

par

te

«

-

la -

va Lan

Lan fa

3.

4.

la

la

!

»

a

N'èro sa coifa calounada.

5.

--

«

Li fenno portoun pas

6.

«

N'èro soun clavié que penjava.

7.

«

Li fenno portouQ pas moustacha,

(c

5.

« Tves

— —

1.

Quel était celui qui

4.

7.

malera

Li fenno portoua pas casqueta.

3.

6.

te parlava? »

c(

— —

2.

la

te parlava,

Es una de mi camarada.

a

Le mari jaloux.

Lan

»-r:ë_l _fcrt ma -le - ra.

la

fa

Quau èra aquel que

Quau èra aquel que

quauèra

la

—LL-_—

Lan

2.

va Lan

la -

I—*

y===ir- tru

1

-

«

Quel

était

te parlait ?

mes camarades

li

celui qui

»

»

te

»

parlait,

— Lan fa la malera »

C'est une de

«

Les femmes ne portent pas casquette. C'était sa coiffe galonnée. »

,(

»

sabre.

«

.

femmes ne portent pas de

« C'était

»

ï)

sabre. »

son clavier qui pendait. »

Les femmes ne portent pas moustache. »

!

a-


— —

8.

9. 10.

— — — —

11.

12.

«

N'èra d'amouras que manjava.

«

D'aqueste temps

((

Din lou jardi

unabranca.

»

«

Vai me n'en cercà 'na sietada.

»

i'a

n'ia

»

pas d'amouras.

«

Aquela branca

«

Tus, te

fa ras

a

De que

tus n'en faras dau resta?

«

L'escamparai per

14.

— —

15.

16.

Li chin,

13.

-

321

es reservada. »

coupa

la testa. » »

la fenestra,

cat, n'en faran festo,

li

Lan Li chin,

»

la

famn

cat, n*en

li

Lan fa

la

festa,

malera. »

M. Delaruelle, Nimes.

11.

— — — —

12.

«

Cette branche est réservée.

13.

«

Tu

14.

«

Que

15.

«

Je

16.

Les chiens,

8.

9. 10.

((

C'est qu'elle mangeait des mûres. »

«

En

«

Dans

«

Va m'en

ce temps-ci jardin

le

n'y a pas de m*ûres. »

il

il

y en a une branche.

chercher une assiettée.

>»

»

»

te feras couper la tête. »

feras-tu du reste? »

le jetterai

par la fenêtre,

les chats,

en feront fête

— Lan la —

— Lan fa la ynalera.

chats, en feront fête

IL

les chiens, les

n

Marioun

Moderato

Quau

es

a

-

que

te

par

-

la

-

va, Couv-blu^

mour-


^

-

ôlu^courbluMa-iH

1.

-

a-cô que

ounIQ\ia\ies

Quau

((

322

es acô

que

par -la

te

va?

parlava?

te

Courblu, mourblu, courblu, Mariounî

2.

Quau

es acô que te parlava

Era una de mas camaradas,

«

Moun Dieu

(ter)

?

»

moun marit!

Era una de mas camaradas. 3. 4. 5. 6. 7.

8. 9.

10.

Marion.

— — — —

— — — —

1

corbleu Marion 2.

mari ! 3.

4.

,

«

Las fennas portou pas de bralhas.

((

Ela aviè rehaussât sas raubas*

«

Las fennas portou pas moustachos.

«

Ela n'aviè manjat d'amouras.

«

Mais

((

Erou de l'annada passada.

«

Vai m'en cercà una siétada.

«

Lous passerous

«

» C'était

— —« —

c'était

las

las

une de mes camarades.

» »

mon Dieu

Les femmes ne portent pas de braies. »

«

Elle avait retroussé sa robe. »

«

Les femmes ne portent pas moustache.

«

Elle avait

6. 7.

a

Mais

8.

«

Elles étaient de l'année dernière. »

9.

«

Va m'en

10.

«

Les

les

mangé

des mûres. »

mûres sont passées.

»

»

»

— —

5.

»

— corbleUf morbleu

quel est celui qui te parlait ?

une de mes camarades,

»

»

anbecadas.

te parlait,

»

»

amouras sou passadas.

Quel est celui qui

!

»

»

chercher plein une assiette. »

petits oiseaux les ont becquetées. »

»

(ter)

mon


323

11.

«

Tus

12.

«

Jamai nou

13.

«

E

iéu te couparai la testa.

14.

«

E

pioi de

15.

((

Lous

16.

— —

E quau Moun Dieu

«

una puta rusada,

»

la siéi pas estada.

»

»

que faras dau resta?»

cats, lous chis, n'en faran festa. »

((

E quau 17.

siès

n'en sounarà lous classes? (ter)

moun marit!

n'en sounarà lous classes?

»

Quatre ou cinq grosses courpatasses.

Courblu, mourblu^ courblu, Marioun

!

Quatre ou cinq grosses courpatasses. M. BouQUBT,

11. 12. 13.

— —

15.

— —

16.

14.

«

Tu

«

Jamais je ne

Marionl

l'ai

femme menteuse.

Montpellier.

»

été. »

« Et moi, je te couperai la tête. » «

Et puis, que feras-tu du reste? »

«

Les chats,

«

Et qui sonnera

Et qui sonnera 17.

es une mauvaise

»

les chiens

en feront

le glas,

fête. »

— mon Dieu

(ter),

« Quatre ou cinq gros corbeaux

»

III

En quau

parlavas-tu, dimenche

Morbleu^ cor bleu, Marioun

!

En quau parlavas-tu, dimenche?

— corbleit, morbleu, corbîeu,

— Quatre ou cinq gros corbeaux.

mon marif

le glas ?

lèu pariav'em nostro sirvento,

Muun DiéUy moun

Diéu^

moun amil

lèu pariav'em nostro sirvento.


— —

324

Las femnos n'on pas de moustacho. Aviô minjà de

amouros.

los

Las femnos pourton pas de bradza.

Aviô sa raubo restroussado.

Las femnos pourton pas d'espaso.

— —

Aviô so counilho

lèu voli te coupa la testo.

E

que farès vous de

Moun

E

e filavo.

Dieu,

moun

Dieu,

que farès vous de

Lou

jitarei

per

la resto,

moun amil

la resto

la

?

fenestro

Corbleu, corbleu, MariounI

Lou

jitarei

per

la fenestro.

M. Ghabaneau, Nontron (Dordogne).

IV Moderato

it Ount

é - res

tu

tan

-

bru^morbru, Ma- ri- ounfOxxnt è-res

1

.

((

tots

a

tu—

na

-

-

do,

tantots a - na

Ount*ères tu tantots anado

Cor-

do?

?

CorbrUj morbru^ MariounI

Ount'ères tu tantots anado

1.

«

es-tu tantôt allée?

es-tu tantôt allée

!

»

Corbleii

? »

!

Morbleu

!

Aîarion.


325

— ((Al jardi quèlhe la salado

2.

Moun

Diéu^

moun

Diév,

moun marit!

Al jardi quèllie la salado.

7.

— — — — —

8.

3. 4. 5.

6.

13.

— — — — —

14.

15.

9.

10. 11.

12.

2.

«

Mon mariî 3.

4. 5.

— — —

7.

— —

8.

6.

9.

10. 11. 12.

13. 14. 15.

— — — — — — —

Au

»

«

Et qu'èro 'quelh que to parlavo?

((

Ero uno de mas camarados.

«

Lai fennos portoun poi de caussos. »

((

Eroun

«

Lai fennos portoun poi espados.

«

Es

< r^ai

la

lai

»

jupos retroussados.

quounoulho que

»

fialavo. »

fennos portoun poi raoustachos.

((

Es d'amouros qu'aiô manjados.

((

Oungan nou

((

Eroun de Tannado passado.

«

Ount

Tu

fermados

las aiô ta pla

n'es

uno puto proubado.

jardin cueillir la salade,

— Au jardin

»

o

n'èro poi Tannado. w »

? »

Dins uno bouèto pla tampado. ((

»

cueillir la salade.

»

»

Mon Bien! Mon Dieu! )>

«

Et quel

u

C'cîtait

«

Les femmes ne portent pas de chausses.

«

C'était sa

«

Les femmes ne poi'tent pas épée

était celui qui te parlait? »

une de mes amies.

•>

jupe i-etroussée.

»

»

»

((

C'était la quenouille qu'elle

«

Les femmes ne portent pas de moustaches.

«

C'étaient des mûi'es (ju'elle avait mangées. »

«

Cette année

«

Elles étaient de l'an passé.

«

«

Dans une

«

Tu

il

filait.

» »

n'y en a point. »

les avait-elle si bien

»

conservées?

boîte bien fermée.

»

*>

es une coquine fieffée. »

23


— — 326 — —

16.

a

James nou

«

T'en couparei très dits de testo.

»

((

Que

?

<

Le

pas estado.

la sioi

19.

— — —

*^0.

Lei courbasses faran la festo.

17. 18.

»

farets pioi de tout lou resto

pèr

jitarei

finestro »,

la

»

M. Jacques Demay, Fougax

17.

— —

18.

19.

16.

jamais

«

Je ne

'-i

Je te couperai trois doigts de

l'ai

été.

(Ariège).

» tête. »

«

Et que ferez-vous ensuite du reste. »

tt

Je

le jetterai

»

par la fenêtre,

20. Les corbeaux en feront fête. »

Cette chanson est très populaire, les versions recueillies sont pres-

que toujours identiques à

la

précédente

je n'y trouve d'intéressant à

;

conserver que les deux airs suivants et quelques variantes.

Moderato

1=^

:±^

U—ii—t^

EM=P=P^?^EÎEt^2 Ma

~

ri

-

Ma

- ri -

oim,

Ma

-

ri

Ma

-

- ri

oun^ Ount as

-

f=f=f=f=f:: B-tfczj;—

ta

ma-ti

-

IZ

nâ-do'i Ma-ri-

_ U-t-

Ma-

ri - oiin^

<L_U._U._U

Ma-ri - Ma-ri-

t:

3-^ Vz-=:\t oun^

i

|

pas-

Ount

as

it

V: pas

M.

le

ma

ta

-

ti

-

na - do?

docteur Ghaussinand, Goux (A-rdèche).

Variantes 1.

Mari Marioun (Ardèche).

(Ardèche).

5 ...culotas

2.

[Lavéî^une,

Mou7î Dtéu,

Hérault]

moun ami ...casaquo


— —

(Le Puy],

327

Es sa filousa que penjava [Lavérune).

8.

amouros soun pas maduros

counfituros [Coux),

[Cuux).

Las

Eroun dedin de

12.

Dinc un pot

14.

counservada

l'aviè

— 15. Tus siès una fenna rusada [Lnvérune] ...uno mandro (uno renarde) (Saint-Hippolyte-du-Gard], — 20. Lou3 {Lavérune).

escouliès {Buzet, Uaute-Garonné)

.

.Lous courdeliès {Le Puy).

.

VI Moderato

l^^

^^±=:^=::ti-l-

q=::|^r=;=^V=*=^-

é=^

zmzti

Ount

vous hier

ras

-It

na

o

s6

:rz:i=:z::f5zi=:î5=rz::4==:tî:

\z±=û=

zzt^zr

ii:

Mor

bleu!

bleu!

Ma

-

oun! Ount

-

ri

ï è

Cor:iïr:

-

ras

m

=^

f^ZZI

vous hier

-

do

-

:1=fi: do?

na

o

se

M. BoissÉE, Le Puy.

VII

1.

Maudi

la net

que tant

Alprès d'aquel

A 2.

Touto

la

vièl

me

duro,

Barbo-duro.

lauro res rouge,

net

que

fai

me

dire

:

Janetoun, ount soun tas amours?

1.

—A 2.

Maudite

la nuit qui tant

me

dure,

— auprès de ce vieux

barbon

lauro res rouge.

Toute

amours

?

la nuit

il

ne

fait

que

me

dire

:

Jeanneton, où sont

tes


— 3,

328

lou n'ai pas d'autre amour,

«

moun

Pierre,

lou n'ai pas d'autre amour que vous.

— —

4,

«

En qu

a

Pierre 'co n'èro vostre fraire,

m'amour Jano

parlaves

?

» »

Vostre fraire e vostre nevou,

5.

Damandavon ount

6.

èrei vous. »

Janetoun, iou n'ai pas de fraire,

«

lou n'ai ni fraire ni nevou.

A M. 3.

A

«

avec votre 5. » 6.

V"

DE GouRQUES, château de Lanquais (Dordogne),

Je n'ai pas d'autre amour,

«

amour que vous, 4.

le

lauro res rouge,

«

Pierre,

— je

n'ai

pas d'autre

»

m'amour Jeanne?

qui parlais-tii,

»

«

Pierre,

c'était

frère,

Votre frère et votre neveu,

mon

demandaient où vous étiez?

ils

Jeanneton, je n'ai pas de frère,

— je

n'ai ni frère, ni

»

neveu.»

VIII Ai

1.

moun

marit

(1)

qu'es tant jelous,

Qu'ei tant cargat de jelousio

Quan vé de

2.

sai,

quan vé de

(bis).

lai,

Sei seguro d'estre botudo.

3.

«

Nou 1.

J'ai

mon mari

L'omi, perqué sei

me

botes vous,

pas iou belo e jolio

qui est

si

jaloux,

? »

— qu'il est rempli {liU.chRvgé} de

jalousie.

— je suis sûre d'être battue. pourquoi me battez -vous, — ne suis-je pas belle et

2.

Qu'il vienne deçà, qu'il vienne delà,

3.

»

L'ami,

jolie ? »

(1)

Variante

:

moun omi (mon

ami).


— —

4.

Belo e jolio tu ses bé

a

Mes noun 5.

6.

5. 6.

»

Prenès mos borios, mous jouièus,

«

T'aurei tos borios, tous jouièus,

M.

— — —

pas o rao fontesio.

((

Mes

4.

329

tu toujours siras botudo. » le

V" DE GouRQUES,

château de Lanquais (Dordogne).

« Belle et jolie tu es bien,

ma

mais non pas à

«

Prenez mes métairies, mes bijoux,

«

J'aurai tes métairies, tos bijoux,

fantaisie. »

— ... .(lacune). » — mais tu seras toujours .

.

battue. »

IX.

Fragments

Allegretto

5 il

= -:S

--

r=^^=±=±zj=$s: ^^ H

.^

——

j j j ë à ë Di- men-che

me

pren à

K

^-l

m

LJ

1

E

mes -sa,

la

me

lor-

:iï:

t=f: E^F_E*;^.^^^lE^^E^^pEËE^^É^ me

na

nà Thous

me

E

- tal,

tor - na

me

-

'l'hous-

i=^

^^tza^j^

r-9-g-:

—P tal,

-

1

pau

-

ra

pri-sou -niei

Ai

- ra,

pas

sou

-

la-

men

EÈES~Î 5t=c f=W— --^=g:

^1

ztfc:

tems

1.

d'à

ga

-

chà

1.

torna

mena

Le dimanche

car

las

Dimenche me pren

E me

Fragments.

-

il

à

la

-

me

liei - ras.

messa,

l'houstal

'

lou

(/n"s),

conduit à la messe

— et m«


-

330

Pauro prisounieira

!

Ai pas soulamen Ion tems d'agachà

Tout en passen per

2.

las carrieiras.

las carrieiras,

mous coumpagnous

léu regarde

Amai noun pas

gaire

(ôîs),

;

Mais per lou mioù trapà, cougùou lou vole

faire.

M"e Noémie Azaïs, Lézignan-la-Gèbe (Hérault).

ramène à la maison (bis) pauvre prisonnière Je ment le temps de jeter un coup d'œil dans les rues. !

n'ai

pas seule-

Tout en passant par les rues je regarde mes compagnons tant que je peux, mais pour le mieux attraper, cocu je veux le faire. 2.

X.

Lo MORIOUN

Allegro

1^

lâ:

± Quan

Mo

lo

^=zy=t!=:±=^ rioun vai

-

5^_

St=f=i=f=f.

-=^.

t=^

-â=B:

fount,

lo

^m

ira Ion

1.

H

-

fount,

lo

IjA

Marion.

re

Pren

sas selias, s'encourt toujour.

vai o lo fount

zz^z:

Lo

Ion

(bis),

tra Ion lire Ion la (bis).

sas selias, s'encourt toujours,

En

tsomi trobo sous amours.

1.

Quand

la

Marion va à

— Lo

la fontaine

[his]^

elle

tra Ion lire Ion la {bis).

Elle prend ses seaux et court toujours,

son amoureux.

li -

lo

prend ses seaux, et court toujours. 2.

&.

Quan

Pren

Mo-

lo

t^=zt;=Ç:bâ:

tra Ion

Morioun

quan

sas se-lias, s'encourttou - jour.

Ion

re

Lo 2.

Pren

'^^

?=P5

i4=±=if=ifcztLÏ^=î=:=y:=t^: rioun vai o

3?:

jéz

— «n chemin

elle trouve


[

331

domando un besé ou dous

3.

Li

4.

Fosen

5.

Lo pato

6.

Ai 'nforirià

7.

K moun home

8.

Que

9.

Que lous jalous fiissian moutous Fugue lo berdjièro de tous.

:

vite, deipeitsan nous,

ou four,

lèvo, lu fiô ei

mous

polissous,

qu'ei tant jalous

!

lous jalous fussian moutons,

Lo ira Ion

lire Ion la (bis).

M. Bazinet, Ghampcevinol (Dordogne).

demande un baiser ou deux

Elle lui

3.

4. faisons vite, 5. la

pâte lève,

6. j'ai enfariné

7. et

mon mari

8.

Que

9.

que

tous.

On

dépêchons-nous,

au four,

le feu est

mes paillassons, est

si

jaloux

!

jaloux soient des moutons,

les jaloux soient des

— Lo

moutons

— et que je

le

et

sois la bergère de

ira Ion lire Ion la (bis).

trouve cette chanson dans [Laborde].

ancienne près

les

:

moderne. Paris, 1780. T.

même, mais

Il,

Essai sur la musique

p. 429.

Le texte est à peu

l'air est différent.

XI.

La Brunette

Moderato

-n-^tJ-^

\J\\

\J

I

iJ

-l-i—qi— r-|

Bel-le bru -net-te, d'où viens-tu?

\

Ehl

des

-

cen

-

dez,

^

I

Je viens du bois, défaire un

^É^l^ï^Hï faix.

-

al

-

f-" -

I

lo?is,

r

r

I

ma

bru-


.-

332

dez

à

:fc±=t net -

1.

2.

3.

4.

5.

Eh\

te,

— —

7.

8.

9.

- ceii -

Vom

-

bre

du

((

Belle brunette, d*où viens -tu?

((

Je viens du bois de faire un faix.

ma

Ehl

descendez, allons,

Eh!

descendez à lombre du bois.

mon mari

vient après moi.

Et

mon mari

vient après moi

Il

est jaloux,

vous

le

savez.

Il

est jaloux,

vous

le

savez,

Tous

les

jaloux seront brûlés.

Tous

les

jaloux seront brûlés, tout

le

premier.

Et mon mari tout

le

premier,

Je

me

tournerai marier.

Je

me

tournerai marier,

Noun

pa's

Noun

pas amb' pastre ni bouié,

amb' pastre

» (bis)

faix,

Et

mon mari

bois.

brunette,

Je viens du bois de faire un

Et 6.

des

ni bouié.

Sounc amb' un

gaillard ménétrier.

Sounc amb' un

gaillard ménétrier,

Qui m'apprendra bien à danser. 10.

11,

Qui m'apprendra bien à danser

Le menuet,

le

passe-pied.

Le menuet,

le

passe-pied,

Et encore

le

tour de pied.

Eh! descendez, allons, ma brunette, Eh! descendez à r ombre du bois. M. Rouis, Lodève.


-

333

JANOT

Allegretto

léu

z

W

Ja

soui

net, qu'ai

mai

mi

-

que

vi

^^EEIzzÈ^^r^zzIrrirBJrryijzj

j

ai - go,

iéu

d;

I^fnprlrt t M'ai

let,

-

ma-riei

S:

:t

lou

Ja

soui

eau

let

-

ta

la

^ ber-tou

mes de

lou

(lin

lou eau-

5: -

lai

-go que

^^^^^

tt

:fc

- ti

4^=1!,=^:

-st=ii--é-^—é-

mai plan

plan

que

net

ju

liet.

Iéu soui Jauet

Qu'aimi mai

vi

que aigo,

Iéu soui Jaiiet

Que

lou caulet.

planti

M'aimariei mai

Planta

la

Que

bertoulaip:o,

lou caulet

Dins lou mes de juliet. M.

Je suis Janot

qui aime

mieux

que

le

docteur Guibaud, Narbonne.

le vin (jue l'eau,

— J'aimerais mieux chou — dans mois de

qui plante le chou. pier),

le

le

— je suis Janot —

planter la juillet.

salade (le pour-


334

II

Allegro

rt

Êif^l^ léu

soui Ja -net,

a

mai lou

-

to

-

es-tre, léu

le

ï^^^^^^^m soui Ja

-

net

que

por

las

P=? K—y mai plan -ta

i'an

cou-pat

lai

'^

-

drecli.

m

gas que

de

Ai

-

ma-riei

:fi:

eau

- lets

;

Quan

p^

ît vo-lou

tes - ta,

la

tout

±r=tc

de bour-tou -

Ç==I?=S:

- te

pas pus

ras.

léu soui Janet

Amai où

vole

estre,

léu soui Janet

Que

las porte tout drech.

Aimariei mai

Planta de bourtoulaigas

Que de caulets Quan i*an coupât la Volou pas pus

;

testa

res.

M. Bouquet, Montpellier.

Je suis Janot

— et même je

— que

des choux

plus rien.

;

veux

l'être,

je suis

J'aimerais mieux quand on leur a coupé

porte droites (les cornes).

Janot

qui

les

planter des salades

la tête

ils

ne valent


-

335

III

Allegro

lE^

i

m

f— È^-E^i^^i^Mt-^ r-

iï:

i^:

Lou

pau

mis- tan

- rc

-

flu

-

tu

to

ro

-

*± -

i Sa

lu!

^^^^^^m^=^^i fem-no

tut

per

l'a

tul,

])a

l'es -

ca

-

l'a

liô

dou-nat

Tout en

Lou paure

un cop

mi

ca

L'a fou

de pùd,

so.

mistaiifliito,

Turolu

Sa femno

!

l'a

batut,

Ta dounat un cop de

pèd,

L'a foutut per l'escaliè

Tout en

caraiso.

M"« Pauline Lambert, Belesta (Ariège).

turolu! Le pauvre mistanflute, l'a lui a donné un coup de pied,

femme

sa

jeté dans

l'a

battu,

l'escalier

tout en

chemise.

IV 1.

E

!

tant soun las filhos fados

D'ôubéi à lour mari,

Ai un home, coumo lous autres,

Bouno cousturmo

1.

j'ai

bien! tant sont sottes les

un mari, comme

les autres,

filles,

i'ai

— et bonne

mi.

d'obéir à leur mari,

coutume

elle

j'y ai mis.


— Quan

2.

336

iou m'en vau à la gran-messo

Me fai buli moun toupi, Ornai me bolatso la crambo E me bordo bien moun lit. Quan ne torni de la gran-messo Moun toupi n'a pas buli « De la barro qu'es iras la porto Pren-te gardo, moun ami! »

3.

;

M. Justin Landks,

Sarlat.

Quand je vais à la grand' messe, -- il méfait bouillir mon de plus, il me balaye la chambre — et me fait bien mon lit.

pot,

2.

Quand

3.

ami

je reviens de la grand' messe,

si

de la barre qui est derrière la porte

««

mon

pot n'a pas bouilli

prends garde à

toi,

:

mon

»

!

V Allegretto

Ee33?^^

tt

Siô-ga tran-quil-la

r^^:

^J^^t=^^Jrt^t=f=f^ 3

t=f::t:

ma

t'en -

ne

- ta,

Te fa-ra: tout ce que vou-

:p=p: i__pzipzîitiizr^zitiizt^ztiL-zziÇ: t:==^=h=^±it=t^: ^iit:izt^z±izbzfit=: 4?=tt:: dras

;

Te

Ira -va

-

Iha-rai au de

:^:

-

bas,

Te

fi

-

i

ta.

Te

fa - rai

ben

:^:_l^_U_t: COt

te

1.

fi

mu

a

-

-Iou-

^-

y=v=

ten- cioun

au

da

farai tout ce

rai

ma

tn-

^

:tt -

Sièga tranquilla,

Te

rai la

:=i::

^.=9=zt: se

la -

tt

Iou

Pi

fenneta,

que voudras

:

chot.


— Te Te Te

farai

E

te

337

travalharai au debas, filarai la filouseta,

ben atencioun au

fricol (1),

mudarai lou pichot.

Vole que lou diable m'emporte

2.

Se torne pus au cabaret, M'atirariei quauque soufflet,

En danger de coucha

defora.

Ai una fenna qu'es pas res de bon,

Belèu m'arivariè quicom. M. Bouquet, Montpellier.

1.

dras

Sois tranquille, :

je tricoterai le

attention au fricot 2.

Je veux que

cabaret,

il

petite

le

femme,

bas, — je

— et je

— je ferai tout

filerai la quenouille,

diable m'emporte

J'ai

ce que tu vou-

— je ferai bien

langerai l'enfant. si

je m'attirerais quelque soufflet,

de coucher dehors. être

ma

au

encore

je retourne

Je courrais

le

une femme qui n'est rien de bon,

danger

peut-

m'arriverait quelque chose [de fâcheux].

VI Allegro :&:

:p==r-

:ç=t=^

:H:

-p=pzzipizz^3

Ai man-dat moun home au

z^.±=:iz=\=-

3^; ffa -

da

'-=r-

i

riéu

per

la

la

la

va

la

:i:

t=f:

ë—jt

=î?=:^=t=rt^rti±=:t2 Gre-se-ffuen de

-

-va lou

riéu ié

bu-

fc

Ta 'nme-

li^ni^^i^^i^ na

(1)

-

Gre-se guen de

da

Variante

:

la

la -va,

T'escoubarai, t'alumarai lou

Je balayerai, j'allumerai

fioc.

le feu.

lou

riéu ié

l'a

'ume-


338

lou

riéu

^g^iis^mg na

-

da

la - la,

-

na

-

da.

riéu

bugada,

la

Creseguen de

Lou

'nine

l'a

moun home au

Ai mandat

Per lava

lava

la

bis.

riéu ié

Ta 'nmenada la la

Lou

riéu ié Ta 'nmenada. M'^«

J'ai

dant

envoyé mon mari à

qu'il la lavait,

rivière la lui a

Noémie Azaïs, Lézignan-la-Gèbe

la rivière

— pour laver

la rivière la lui a

emportée

(Hérault).

la lessive. [bis]

— la

la.

Pen-

— La

emportée.

— Lou TOURTEL

VIL

Mo

femno n'o

fat

un tourtel

De bure e de froumadze N'en demonde un pitzou mourcel, ;

Coumo

Me

par un meinadze

;

respoun din soun lengadze

:

7'iens, tiens^ tiens.,

Coumo on

E

d'un chien

;

iou, paure, toudzour endure,

Dzomai nou

dise rien,

M. BoissÉE, Le Puy (Haute-Loire).

Ma femme demande un

a fait un gâteau petit

morceau,

répond dans son langage

:

de beurre et de fromage

comme pour un

tiens, tiens, tiens,

VA moi, pauvre, j'endure toujours,

enfant.

;

— Elle

J'en

me

— comme à un chien

jamais je ne dis

rien.

;


339

— Fragmknts

YIII. Allegretto

-^^ Je m'en vais faire un vo

ya

-

-

du

ge

-

té d' Saint-Ni-co-

:&:

^pip^i=plïi^^

[:J^^ las

;

:2r

Mon

ma

vous

- ri

i^

F

r

Mon va

let

me

vous,

1.

-

Je

m'en

Du

côté

Mon

è

^

vieux,

tes

re

-

po

-

sez-

SEt. —»=: ~n=j::r»=::ri

con-dui

vais d'

-

ra bien mieux que

-

un

faire

vous.

voyage

Saint-Nicolas

:

mari, vous êtes vieux,

Reposez-vous

Mon

valet

;

me conduira

Bien mieux que vous. Savez-vous quel pain je mange

2,

Quand je suis à mon logis? Je mange du pain d'avoine, Quelquefois moitié S'il

moisi.

j a du pain dans Qui

bien

soit

la

maison

fait,

Ce sera pour notre femme Et son

valet.

M. Reboul, Lunel-Viel (Hérault).

IX Moderato

H^iiiiiijiïijiii^^i Moun

pai

-

re

me ma

-

ri -

do,

Ai! ail ail

Ira

-

la


340

fim^iTZiizri^:

;izit5z:it5z:i[^z:::|^z

:2:

ZIÉZI.

lii.

lailMomi

pai-re

me ma

ri-do,

-

:^=R:

i?i noun

iâz=i: pas

à

moun

=15=45=^!:

E^

rmoun

nounpas à

se,

Moun

1.

pla -

se,

noua pas

me

paire

me

paire

Al pèd dal foc

me

— —

parlo, al lèit

b.

Fai lou couioul,

«

moun

plasé,

nou

me

ditz ré.

dire so que n'es

i

ma

:

que toun paire ja n'es.

filho,

ma

Calhatz, calhatz

((

se.

garatz que nou bal ré.

S'en ba troubà sa maire, 5.

-

la lai!

marido, noun pas à

E m'a donnât un home,

pla

raarido

Ai! Ai! Ai! tra

Moun

moun

à

pla-

maire, que

»

loung temps

i'a

[que n'es. 7.

E

»

Desempèi que

»

8.

Ai/ Ai! Ai! »

Desempèi que

Mon

marie, —

me marie mais pas à mon père

Ai!

las

laurès,

porto

tra la lai/

coupât très berrets.

las porto, a

M.

1.

coumo nostre

n'a très cornos loungos

le

Docteur Guibaud, Narbonne.

(ter) tra

la lai

I

Mon

m'a donné un mari, mais

3.

Auprès du feu

4.

Elle va trouver sa mère, pour lui dire ce qu'il en est

5.

«

6.

»

qu'il l'est 7.

» Il

8.

»

Fais-le cocu,

il

parle, au

ma

fille,

lit il

ne

me

dit rien.

ton père Test déjà,

Taisez [vous], taisez [vous],

ma

mère,

:

» il

y a longtemps

;

a trois longues cornes

Depuis

me

ne vaut rien.

Il

me

père

plaisir {ter).

2.

il

»

qu'il les porte,

il

comme

notre

bœuf marron.

a troué trois bérets.

>>


— X.

-

341

LOU PAURE MiCOULAU

Allefîro

i^^^

—F

5=P:

:p==P F F

V=^

ii

Ve

-

zôs

pauQuin-tc gran

un

mau, S'an fach cou-

•^•

=^itia:

^-^--

-r-f—f-r=: i^a:i:t^=i^:=jiii^=[;

V=^

gùou lou pau-re Mi-cou

-

Sa fen-na

lau?

fai

pour

ta

::fs=^:

— —— lii^iip3=El3sip^^ o

ba-nas,

Ve-

zôs

un

pau quin

te

-

gran

\j

mau?

J.

Ve-zès

2

un «•

^:

:iSz4

c:fr:nfci

pau Quin-te gran mau S'an fach cougùou lou pau-re Mi-cou-lau!

(1)

Vezès un pau Quinte gran mau, S'an faoh cougùou lou paure Micoulau

Sa fenna

ié fai

?

pourta banas.

Vezès un pau Quinte gran

mau ? Montpellier.

Le pauvre Nicolas. l'on a fait

cornes.

cocu

le

— Voyez

Voyez un peu

XI. 1.

(1)

un peu

quel grand malheur Sa femme lui fait porter quel grand malheur?

pauvre Nicolas!

Lou Varlet

Quan lou mestre ven de laurà Trobo souD liech enrambalhat,

Air de la Catacoua^ Clé du caveau, n» 674. 24

si

les


342

Lanla^ leranlal

Trobo soun

liech enrambalhat,

Lanla^ leranla

— — — —

2.

3.

!

c<

Chambrièiro! quau afach acô?»

((

Es

«

«

la

Eh Eh

mestro embé lou bouiô.

me

!

varlet, tu

!

mestre, tu

me

»

quitaras. »

pagaras.

»

Quan lou varlet s'es enanat La mestro s'es messo à plourà.

4.

5.

«

varlet, torno-te vira,

!

Lou gage

6.

a

vole doubla.

ti

Mestre, se

me

»

torne vira,

léu vole saupre emb' quau coucha? 7

Emb'

.

chambrièiro coucharas,

la

Embé

mestro quan voudras.

la

Lanhy M.

lit

1.

tout en désordre, 2.

bouvier. 3.

((

»

La mestro s'es messo à cantà Lan la, leranla! E la chambrièro à ni dansa.

8.

Le valet.

»

Quand

le

leranla! le

pasteur Fesquet, Golognac (Gard).

maître vient de labourer

il

trouve son

Larda leranla!

Servante! qui a

fait

cela?

«

«

C'est la maîtresse avec le

» ((

Eh!

valet, tu

vas

me

en

allé

quitter. »

«

Eh! maître, vous

me

payerez. » 4.

5. 6.

Quand

— —

«

le valet s'est

!

valet, reviens ici,

— la maîtresse s'est mise à pleurer. — je doublerai tes gages. »

« Maître, si je reviens ici,

je veux savoir avec qui je cou-

cherai ? » 7.

«

Avec

la servante tu coucheras, --

avec la maîtresse quand

tu voudras. » 8.

La maîtresse

s'est

mise à chanter

et la servante, à danser.


343

XII Allegro

^

zJtdà it Ta

cou

très

Jr==i=z=r pai-re, lou

^ -

i^---[T:T—

t

f^

t--

pas mort, lé

l'a très

J-T

P]

se - rien quatre

cougùous

(1) dins

lou gran

sem

-

paire, lou

E se

lou gran èra pas mort, ïé serien

è-

ble.

:

gendre,

e lou

quatre ensemble. M. Octavien Bringuikr, Montpellier.

Il

y a

trois

et si le

cocus dans une maison

grand-[père]

n'était

:

le père, le fils et le

pas mort,

ils

seraient

gendre, quatre

ensemble.

XIII.

— La ronde des cocus

Dous coucus nus sèn troubà, Lou bon Dieu nus o loubà

1.

Tant

l'un, tant l'autre.

Doriè vengû, vai t'en cercà

Un La ronde des cocus. bon Dieu nous a loués

autre.

— Deux cocus nous sommes trouvés, — — l'un autant que l'autre. — Dernier venu, 1.

va-t'en chercher un autre [cocu].

(1)

Variante

:

l'o très

|

m

un houstau

Lou

fil

-

Lou

^

se

b»-^ en

:

.

K:

¥ ra

-

---1

gen-dre,

lou

e

fil

ho us - tau

un

dins

erùous

foutraus dinc un houstau. Golognac (Gard).

le


344

Très coucus nus sèn troubà, etc.

2.

M. Landes,

2. Trois

Sarlat.

cocus nous sommes trouvés, etc.

Cette ronde est particulière aux

hommes,

toutefois les petits

gar-

çons la chantent naïvement, à la campagne, en temps de carnaval. Le

premier couplet est dansé par deux personnes seules, se tenant par la main, un troisième survient, qui ira en chercher un quatrième et ainsi de suite jusqu'à ce que

le

dernier venu ne trouve plus personne.

donc autant de couplets que de danseurs, par

le

ils

Il

y a

ne diffèrent entre eux que

nombre, qui change naturellement

chaque

fois.

(Note

de

M. Landes.)

XIV Allegretto

Dous

cou

-

i^gi^Ëg^ bla

do

;

trou

se

Dins eno

soun trou- bas

se

-

va

f=f: 5^!=a=^p= ron bé mai

-

i

na

as-sem-

tt te=t3:

S:

Per eno autre an-

^^^S^^ ^

do.

Uncou-cù

fai

l'au-tre,

Un

cou- eu

me- no

:^r:1-

^lE^É^-^Êgili^EllÉ^â

l'au-tre,

Loudar-rié ven

Dous coucù

Un coucù

ront bien

gù Vaiquerreun au

se soun troubas, dins

se trouvaron bé

Deux cocus

-

-

tre

cou

eno assemblado

cù.

-

;

mai pèr eno autre annado.

fai l'autre,

se sont trouvés dans une assemblée;

plus [nombreux]

l'année prochaine.

— Un

ils

se trouve-

cocu

pousse


~ Un coucù meno Lou

darriè

345

l'autre,

vengù

Vai querre en autre coucù. M.

l'autre,

— un

le

docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).

cocu mène l'autre,

le

dernier venu

— va chercher

un

autre cocu.

XV Perqué coucuts

ses vautres,

Poudès veni embé nautres

;

Mes, que lou darriè vengut

N'en ane querre d'autres. M.

le

pasteur Fesqubt, Golognac (Gard).

Puisque vous êtes aussi cocus, vous pouvez venir avec nous; mais, que

le

dernier venu

en

aille

chercher d'autres.

FIN DU TOME DEUXIEME



.

TABLE DES MATIÈRES Pages 3

Danses rustiques I.

7

Bourrées

70

Rigaudons

II

III.

85

Montagnardes

IV. Danses diverses

127

Chansons de printemps

137

Le mois de Mai

157

Chants d'amour

171

.

Déclaration d'amour, rendez-vous

193

Infidélité, plaintes, regrets

219

La

fille

qui

demande un mari

Les épousailles

243

^

272

.

La novio La petite mariée Le

petit

277

mari

La mal maridado Epoux mal assortis Vieux mari Vieille

273

femme

282

290 .

296 296 308

Lou marit jalous

320

Janot

333

La ronde

des cocus

343


MONTPELLIER.

IMPRIMERIE CENTRALE DU MIDI

G



I


2

M 1732 L33

Lambert, Louis Chants et chansons populaires du Languedoc

t.

JMllAft

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