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J'-K'.
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CHANTS ET
CHANSONS POPULAIRES DU LANGUEDOC
CHANTS ET
CHANSONS POPULAIRES DU LANGUEDOC RECUEILLIS ET PUBLIES
AVEC LA MUSIQUE NOTÉE ET LA TRADUCTION FRANÇAISE PAR
Louis
LAMBERT
TOME DEUXIÈME
MONTPELLIER IMPRIMERIE CENTRALE DU MIDI 1905
n
h^ L. t
XI
DANSES RUSTIQUES
CHANTS POPULAIRES DU LANGUEDOC >•»»«««•-
DANSES RUSTIQUES
Les danses rustiques sont divisées en 1°
bourrées
\
2° rigaudons
;
séries
trois
3° montagnardes.
Dans
ont été recueillies, ces distinctions n'existent pas
;
les
:
pays où
ces trois genres sont confondus sous une désignation unique la Haute-Loire, la Lozère, l'Aveyron,
des bourrées Il
;
la Corrèze,
elles
suivant la région,
le
:
dans
Gard, ce sont
dans l'Ardèche, des rigaudons.
est pourtant
nécessaire d'établir une classification différente
entre les danses à deux temps et celles à trois temps.
Tous
les
auteurs
sont d'accord pour assigner à la bourrée et au
rigaudonX^ mesure à deux temps elles consiste
(1).
La
différence qui existe entre
uniquement dans la façon de danser.
—
Rigodon. Sorte d'air qui se bat à deux temps d'un mouTement appelle pas de Rigodon un pas de danse qui se fait à la même place sans avancer ni reculer, quoique les jambes fassent plusieurs mouvements différents ». (Dictionnaire François et latin, vulgairement (1) «
gai.
On
appelé Dictionnaire de Trévoux^ T. VII, p. 384).
-
__ 4
La montagnarde,
seule^ se danse à trois temps. Cette dénomination
de montagnarde n'est point en usage dans le peuple, on la trouve indiquée, je crois, pour la première fois,
dans
VAlhum
auvergnat.
Les deux danses favorites sont la bourrée et la montagnarde. La bourrée a quelque chose de léger, la montagnarde quelque chose de lourd, mais de très original ». (J.-B. Bouillet, Album
« » »
Auvergnat.
— Moulins,
s.
d., in-8°,
p.8).
Toutes ces danses n'ont généralement qu'un seul couplet, qui se répète indéfiniment. Chacun de ces petits couplets contient, presque toujours, un trait de filles
ou
les
mœurs, une
saillie,
une épigramme contre
les
garçons d'un village voisin ou d'une province limitrophe.
—
Sorte d'Air propre à une Danse de même nom, que l'on d'Auvergne, et qui est encore en usage dans cette Province. La Bourrée est à deux Tems gais, et commence par une Noire avant le frappé. Elle doit avoir, comme la plupart des autres Danses, deux Parties 4-
Bourrée.
croit venir
et quatre
Mesures, ou un multiple de quatre à chacune
seau, Dictionnaire de musique.
—
Paris.
(J.-J.
».
MDGC. LXVIIL
v.
Rous-
Bourrée).
—
Rigaudon. Sorte de danse dont l'air se hat à deux Tems, d'un Mouvement gai, et se divise ordinairement en deux Reprises phrasées de quatre en quatre Mesures, et commençant par la dernière Note du second Tems ». « On ivo\xy Q Rigodon dans le Dictionnaire de l'Académie ; mais cette orthographe n'est pas usitée. J'ai ouï dire à un Maître à Danser, que le nom de celle Danse venoit de celui de l'inventeur, lequel s'appelloit Rigaud d. (J.-J. Rousseau, ibid.). «
«
RmAUDON ou Rigodon.
air à
deux temps
».
— Ancienne danse d'un mouvement
—
à
vif,
sur un
(Littré, Dictioiinaire).
« Rigodon ou Rigaudon. Ancienne danse qu'on exécutait sur un deux temps, d'un mouvement très vif ». (Larousse, Dictionnaire).
air
—
Bourrée. Air composé de huit mesures à deux temps, partagées en deux parties égales ». (Larousse, Dictionnaire). «
LicHTENTAL, Dictionnaire de musique, renseignements identiques.
v.
Bourrée, Rigaudon, donne des
—
« la bourrée est populaire dans toute la partie montagneuse du centre de la France. Elle se danse presque partout à trois temps. » Cependant les Auvergnats reconnaissent deux variétés de bourrées » l'une, qu'ils nomment montagnarde et qui se note à trois temps.... » l'aulre, la bourrée proprement dite, qui se danse à deux temps » (Julien Tiersot, Histoire de la chanson populaire en France. Paris, 1889,
»
:
—
p. 120).
J
— û:
fcl3^^^=
tt
Lai
(Ê
—
5
fil
-
hos
de Sent
-/-
ni -
Ghô-
lis
-Jzii -^-
VCrom - pou de mou-co-
pÊi^ÉÉ^gÊ^g^i^Ëgai 7-
dous,
Crom
-
pou de mou-co
-
dous, Lous par
- ta
-jou.lous par-
^•\-^s
Zfi=M.
'^-^i-^ ta-jou, Grom-pou de mou-co-dous, Lous par
Lai
-
ta-jou, ni fou dous.
de Sent-Chèlis
filhos
Crompou de moucodous, Lous partajou, {hh) Crompou de moucodous, Lous partajou,
'
ni fôu dous.
Version de
Les
filles
de Saint-Chély
les partagent
:
— achètent
(1)
— [d'un] elles
la
Lozère.
des mouchoirs.
Contre les habitants d'une autre province
nz
L_p=z:r;2_l:_j
Lous
aw
—
Elles
en font deux.
—
Au- ver-gnas
zç=lr^^
jt±
N'an
bc
la
:
bar-bo
1
du-ro, Lous
v^ Li-mou
- zis
Tam
-
bé
la
fa
lus
-
rion;
la
ÊÊEEi=^E^^[=i3Êfe^ lus
fa
S
sens ra
(1)
-
rion,
Sens
^-
^i=i-
zous,
A
sa
-
^.
bou
sens
e
^
P
Saint-Chély d'Apchcr, ch.-l. de canton do
la
:i:
i
ii—j^r bas
grans cops de
ai - go,
- tous.
Lozère.
E
—
-
6
Lous Auvergnas N'an bé la barbo duro, Lous Limouzis
També
la lus farion, {bù)
Sens sabou
E
A
e sens aigo
sens razous,
grans cops debastous. M. Chassary, Mende.
Les Auvergnats
malgré
—
ont bien la barbe rude,
cela, la leur feraient
et sans eau
— et
;
sans rasoirs,
— —
ils
—
—
les Limousins,
la leur feraient
—
sans savon
à grands coups de bâtons.
Dans les pays montagneux, les habitants des petits villages et des hameaux ont rarement, en dehors des jours de fête, un ménétrier y suppléent parles chansons. L'un des assistants, homme ou femme, fille ou garçon, parfois une personne âgée (1), se dévoue pour faire danser les autres. Quand le
pour
les faire
danser;
ils
chanteur est fatigué, ou au bout de son répertoire,
il
être remplacé. Mais, pour ne pas interrompre la danse,
demande à il
chante
le
couplet suivant, qu'un autre chanteur vient enchaîner avec une nouvelle
chanson
î^=ti
3:
:
:i=:
:p=i:
Î35: î£ can
Se
li^s rôs-te!
8e
pas,
tas
-
=F=P=tC=Ç: a - mis, leu m ar-
Mous
jfz-s:
^L^^tczp^l
=l^i:i=:
can
- tas
pas, Icu
mi vauar-res
-
ta!
Se cantas pas,
Mous
amis, ièu m'arreste
!
Se cantas pas, Ièu
mi vau arrestà! M. Chassary, Mende.
Si vous ne chantez pas,
chantez pas,
(1)
—
— mes
amis, je m'arrête!
moi, je vais m'arrôter
—
Si
vous ne
!
La gravure de V Album auvergnat, p. 20, reproduit cette scène on une vieille femme qui chante, tout en filant sa quenouille.
y voit
:
u
—
—
7
Le nombre des chants improvisés ou chantés sur un même du
reste, si considérable qu'il leur est facile d'épuiser les
air est,
forces des
danseurs les plus intrépides, ainsi qu'on en pourra juger par l'abon-
dance des couplets qui suivent,
et qui
ne représentent certainement
qu'une partie de ceux que l'on pourrait recueillir encore dans les diverses contrées où nous avons glané (1). J'aurais voulu pouvoir donner la description
de ces diverses dan-
malheureusement jamais eu la chance de pratiquer dans les pays où elles sont encore en usage. ses,
mais je
On
n'ai
les voir
trouve, dans V Album Auvergnat (p. 8), des détails relatifs à la
bourrée et à la montagnarde. Les nombreuses gravures, représentant
mouvements des danseurs, donnent une
les attitudes et les
idée très
exacte de la façon dont s'exécutent ces deux genres de danses.
On
trouvera, dans
détaillée
le
Dictionnaire de Larousse une analyse assez
du Rigaudon; mais
dans une étude consacrée
c'est surtout
uniquement à cette danse, par M. Guichard
rendre un compte exact de la façon de danser
pays de Mens, où
la tradition s'en est
que l'on pourra se
(2),
le
Rigaudon, dans
le
conservée fidèlement.
BOURRÉES
(3)
I
^
î
— -^ IzzUz^zzz^
^ Ma
f
p.
mai-re
N'a
qu'e-no
- io
g
ttt
i;
v=^.
dent, Tou-jour bran-
==^z
^i=P=PE
Êi^g^^^^^iSi
^
la-vo,
Quant
SOU, Li
(1)
ô
-
ro lou
vent.
Moun
.J—p.
pai-re, Qu'es en
\=i^.
5i=P:
v=^-=?-
i?r=H: plan-tavo
la
M. Gelor, dans
le
Au
-
bé soun
bouon mas-
mar
V-
te
-
lou.
Bulletin de la Société archéologique de la Cor-
rèze publie une collection de Bourrées limousines des plus intéressantes.
—
Guichard, Le Rigaudon dans le Trièves. Grenoble, du Rulletin de V Académie Delphinale, 3* série, t. XX. (3) La bourrée se danse sur un mouvement très animé. L'air même pour toutes les suivantes jusqu'au XVIII. (2)
188G.
Extrait
est le
—8~ Ma
maire
N'aiô qu'eno dent,
Toujour branlavo,
Quand èro
Moun
I
lou vent.
paire,
Qu^es en bouon massou, Li la plantavo
Aube soun martelou. M.
Ma quand
—
mère il
faisait
lui enfonçait
le
D' Ghaussinand, Goux (Ardèche).
— toujours branlait, — du vent. — Mon père, — qui est un bon maçon, — la n'avait qu'une
— avec son
dent,
elle
petit marteau.
II
Ma 'vio
maire
no grando dent,
Que li branlavo, Quan fasiô dou vent.
Moun
paire,
Qu'èro mareichau, »
La
A
li
cougnavo
cops de deitrau. (Variante du Périgord).
MM. Drouault
et
Petit de Plas,
Saint-Pardoux-la-Rivière (Dordogne).
Ma faisait
mère
—
du vent.
avait une grosse dent,
— Mon père, — qui
— qui
était
lui branlait,
maréchal,
à coups de hache.
III
Ma
maire
N'aiô qu'en bichou
;
La couô li manco Lou chat li Ta rout
;
,
— la
—
quand
lui
il
cognait
—
—
9
Ma maire, Arrenjaren tout La couô que manco :
Prendren au chatou. M.
D' Ghaussinand, Coux (Ardèche).
terre]; — la queue y — — Ma mère, nous arrangerons tout chat cassée. — la queue qui manque [au pot], — nous la prendrons au petit chat.
Ma
—
le
mère
manque, —
n'avait qu'un petit pot [de
le
l'a
:
IV
Ma
maire
N'aiô qu'en agnèu,
Toujour benlavo, Li enlevé la peu Ma maire ;
L'a plus entendu, Dis que sous terro
Dèu
s'estre
M.
le
escoundu.
D' Ghaussinand, Goux (Ardèche).
— n'avait qu'un agneau, -r bêlait toujours, — elle — ma mère — ne plus entendu, — elle que sous terre — doit s'être caché. Ma
mère
lui
il
enleva la peau
l'a
;
dit
il
V. «
Janeto
Janeto, paio de vin blan,
De
—
—
cousteleto,
Serei toun galan «
»
!
Toutaro, leisso-me coueifà,
Que ma coueifuro T'agradariô pas. M.
))
D' Ghaussinand, Goux (Ardèche).
— Jeannette, paie-moi du vin blanc, — des — je serai ton galant. — Tout à l'heure laisse-moi me — car ma — ne pas.
Jeannette. » tes,
le
»
coiffer,
«
côtelet-
»
coiffure
«
te plairait
;
»
-
—
10
VI Janeto, vène
«
me
dubri
;
Siéu à ta pouorto,
—
(f
Que jale de frei. » Que jale ou que jale Resto à
ma
pouorto
pas, :
léu la duebre pas. »
M.
« Jeannette, viens »
—
froid. »
«
le
m'ouvrir
;
D' Ghaussinand, Goux (Ardèche).
— je
suis à ta porte,
Qu'il gèle ou qu'il ne gèle pas,
—
— je
reste à
gèle de
ma
porte,
» je ne l'ouvre pas. »
VII
Lai filhos d'aqueste païs
Se creioun gento,
Mai
sai n'iô pas gis.
N'iô qu'uno, la chau pas
Belèu
noumà
:
las autros
N'en serian fach^. M.
Les point.
autres
filles
—
Il
—
de ce pays
—
le
D' Ghaussinand, Goux (Ardèche).
se croient gentilles,
n'y en a qu'une,
il
ne faut pas la
—
mais
nommer
en seraient fâchées (jalouses).
VIII
Filheto, quan n'en dansarè
Tenè-vous dreito, Bouligà lou ped.
Lous garçous que vous fan dansa
:
ici
il
n'y en a
— peut-être les
—
-
Il
N'en soun pas vostre, Chau lous meinajà. M.
—
il
D' Ghaussinand, Goux (Ardèche).
— tenez-vous
—
remuez
— Les garçons qui vous font danser — ne sont pas
à vous,
quand vous danserez,
Fillettes,
les pieds.
le
droites,
faut les ménager.
IX
Ma
maire toujour Qu'après
Me La
elle
mère toujours me
me
marierait
;
;
leva l'ièro,
M.
je suis encore
la talho
maridariô
Encaro
—
disiô
talho, la capitaciéu
An
Ma
me
sai siéu. (1)
D' Ghaussinand, Goux (Ardèche).
le
disait
—
— payé, —
qu'après [avoir payé] les tailles
les tailles, la
capitation, —
tout est
fille.
X Ma
maire
me
disiô toujour,
La paubro fenno, De pas fa l'amour
;
L'ai fatso,
La
farai toujour
Lou
:
drôle ei brave,
L'aimarai toujour.
M. Ghabaneau, Nontron. (1)
Var.
:
des Gévennes
Fan ma perdicièu. ma perdition.
Font
M.
le
pasteur Fesquet, Golognac(Gard),
— Ma mère me l'amour; nête,
— je
disait toujours, l'ai fait,
— je
12
— la pauvre femme, — de ne pas — garçon est hontoujours faire
le ferai
le
:
— je l'aimerai toujours. XI Las
filhas
de vès Tsoumelhi
Vendon iurs couoifas Per en quart de vi ;
Las nostras fan pas
tut acô
:
Gardon iurs couoifas, Bevon de bouon cô. M. Mazat, Saint-Geneys (Haute-Loire).
Les
filles
de vin;
—
de Chomélix
les nôtres
— vendent leurs
ne font pas cela
:
—
coiffes
elles
—
pour un quart
gardent leurs
coiffes,
— et boivent de bons coups [de vin]. XII Las
De
vei
filhos
Mounmourin
Vendounlours
eoifos
Per bèure de vin Nous autros
;
N'en fasen pa'cô Gardan lai nostros, Beven quauque cô. :
(Variante de la Provence). M'°c Pascal, L'Epine (Hautes- Alpes]
XIII Lai filhos de vei Sant-Marti
Vendoun
lur coueifo
Per bèure de
vi
;
—
-
13
Las nostros fan pas coumo acô Gardoun lur coueifo, Bevoun quauquo c6.
:
(Variante de TArdèchc).
M.
le D»^
Ghaussinand, Coux (Ardèche).
XIV Las
d'aqueste quartiè
filhos
Soun trop poulidos Per lous estrangès; Que vengou aqueles d'aqui, Lous faren courre
Coumo
de lapins.
M. GoNORT, Saint-Frézal-d'Albuges
Les gers
;
filles
—
comme
de notre quartier
qu'ils
—
(Lozère).
sont trop jolies pour les étran-
y viennent, ceux-là,
—
nous
les ferons courir
—
des lapins.
XV Las jôunas soun ou pris de N'aurias pas uno Per cent louis d'or.
Me moque
l'or,
de l'iver d'antan,
Toujour î toche Moun âne davan.
MM. Drouault
et
Petit de Plas,
Saint-Pardoux-la- Rivière (Dordogne).
Les jeunes
[filles]
— pour cent louis
sont à prix d'or,
d'or.
— Je
jours je pousse — mon âne
—
me moque
devant [moi].
vous n'en auriez pas une de l'hiver d'antan,
—
tou-
.
— K— XVI
Me moque
de l'iver d'antan,
Toujour î toche Moun âne davan Moun âne n'aimo pas Per lu vilage
Ou
;
lu fé,
minje bé.
lu
MM. Drouault
et
Petit de Plas,
Saint-P ardoux-la-Rivière ( D ordo gne)
Je
me moque
âne devant [moi]
—
il
le
mange
—
de l'hiver d'antan, ;
— mon âne
toujours je pousse
n'aime pas
le foin,
—
dans
—
mon
le village
bien.
XVII Courage,
moun paubre
peiri
;
Per uno vielho Voudrias-vous mouri? Las vielhas soun si boun marcha
!
N'aurias cinquanto
Per un sôu marcà.
MM. Drouault et Petit de Plas, Saint-Pardoux-la-Rivière(Dordogne). Courage,
mon pauvre
parrain
;
—
— Les sont à — pour un sou marqué. cinquante mourir?
vieilles
si
pour une
vieille
bon marché!
—
XVIII
«
Dourlotas, quan ne dansarèi,
Tenè-vous drèitas
—
voudriez-vous
vous en auriez
— —
—
15
Jamai ne pendrèi. » pende pode pas mai L'amour me meno
S'iu
«
De vostre
coustà.
fà
:
»
M. Besse, Argentat
«
— tenez-vous droites, — jamais — « Si je penche, je ne puis autrement — l'amour
Fillettes,
penchées.
me
»
conduit
quand vous danserez,
faire
—
La Font
-.
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XIX.
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(Corrèze).
-
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qui-com. Non, nou,
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— 2.
Lou
((
faren veni,
ma
Janetoun,
Lou
Nou
«
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faren veni,
Sarà lèu
—
—
16
(ter)
eici. »
etc.. M"^ Anaïs Privât, Nimes. Très populaire dans toute
—
La Fontaine.
allons à la fontaine,
—
u
Non
non
{ter)j
pas.
))
Allons à la fontaine,
1. «
—
~ Jeannette,
jeté dirai quelque chose.
(^e?'),jeneveux pas aller
je n'y veux pas aller,
la région.
ma
—
mie;
»
— à la fontaine toute seulette; —
— parce
que
mon amoureux
n'y est
— « Nous ferons venir, — Jeannette, ma mie; — nousleferons sera bientôt venir — — Non etc.. le
2.
:
ici. »
il
«
(fer)
XX.
i r:â±
m
Vè
-
ne
-
ne
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Lai
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vei
Lai vouo-le pa
^
la fouont,
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'--=^ 'nà
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^-i-U-i;-^
yvouo
1.
- le
a
t;
pa
Vène
"nà,
Que moun ga-lan
vei la fouont,
Janetoun,
ma mio
Vène vei la fouont Te dirai quaucon.
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»
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-
T
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I
j
le -to.
î pas.
—
— Vei
—
17
Lai vouole pa'nà
((
fouont touto souleto;
la
Lai vouole pa'nà,
Que moun galan 2.
—
lai i'es pas. »
Lou faren
((
Janetoun,
Lou
veni,
ma mio
;
faren veni,
Si te fai plesi (1).
Li faren soun fai
De
floureto, (bis)
Li faren soun fai
De
floureto de balai.
M.
—
La Fontaine.
—
«
1.
viens à la fontaine,
pas aller
—
—
2.
venir,
—
u
Viens à la fontaine,
—
«
ma
veux pas
— Jeannette, ma mie; — nous — Nous ferons un faix — ferons un faix — de petites
le ferons venir,
—
nous
mie;
Je ne veux aller,
—
n'y est pas. »
cela te fait plaisir.
tes fleurs (bis),
— Jeannette,
chose. »
— je n'y
à la fontaine toute seulette;
Nous
si
D' Chaussinand, Coux (Ardèche).
— je te dirai quelque
mon amoureux
parce que
le
»
lui
lui
le
ferons
de petifleurs de
genêt. »
XXL A la
L'OuRJÔu
davalada
Ten ben toun ourjôu, Que d'una embrouncada Lou fiques pa 'u sôu ;
Counserva-lou, Justina, Pioique es nou. M. La Cruche.
le
garde, en bronchant,
(1)
Var.
:
la descente
— tiens
— de ne pas
^
sera bientôt
ici.
bien ta cruche,
la laisser
— puisqu'elle est neuve
Sarà léu aqui. Il
\
,,.. ^
D' GosTE, Saint- André-de«Sangonis (Hérault).
—A
serve-la, Justine,
/
tomber à terre
{bis).
— prends ;
—
con-
—
— —
XXII.
18
—
Lou PAHRE Home
I5=:R:
g—
t^
a - nas, paure ho -
Ount
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X
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vi - ras-
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:f=p: i^=U:
V-
a - nas, paure ho
L'a
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me?Paure ho
faire qu'a -
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—— f,
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3i
fai
—
-
-
f
re
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-2
Es
>
pas t
à
^
:
— 1
19
—
Pauro cigalol Lou bouon tems passa, Lou bouon tems passa, Pauro cigalo Lou bouon tems passa, N'a pa 'mossà.
.
1
/,
.
n
\
I
Vei sa vesino,
2.
Quan
lou frei venguè,
S'encourreguè. 3.
Bouono
«
vesino,
N'en crèbe de fam
Emb' moun
—
4.
a
mamio,
Digo,
De que Per
—
5.
«
efan. »
fasias
la
doun
mèissoun?
Bouono
»
vesino,
Cantaven touei dous Per la mèissoun. »
—
6.
«
Danso,
ma
Aube toun Aube toun Danso,
ma
Aube toun
mio, petit,
—
le D""
,,
}
iots)
.
^
)
petit;
mio, petit:
Viéuras d'aqui. M.
)
»
Ghaussinand, Goux (Ardèche).
—
—
Le bon temps [est] passé, Pauvre cigale! Pauvre cigale! Le bon temps est le bon temps [est] passé. [Elle] n'a rien amassé. passé,
La Cigale.
1.
—
—
—
2.
Vers sa voisine,
3.
«
4.
—
Bonne
moisson 5.
—
voisine,
« Dis-moi,
— quand
le froid vint,
—
elle alla
— je crève de faim — avec mou
ma
mie,
—
que faisiez-vous donc
en courant.
enfant. »
—
pendant
la
? » «
Bonne
la moisson. »
voisine,
—
nous chantions tous deux
—
pendant
— 6. «
—
» danse,
Danse,
ma
mie,
ma
mie,
—
— avec ton
20
—
avec ton petit
petit,
— tu
—
avec ton
XXIV Una cigala, Lou bel tems passât, Una cigala, Lou
[bis)
bel tems passât,
N'a res 'massât.
Ver
2.
sa vesina
S'en anet un jour,
Ver
(bis)
sa vesina
S'en anet un jour, I
3.
«
diguet bounjour.
Paura vesina, léu crèbe de fam,
[bis)
Paura vesina, léu crèbe de fam
Emb* mous enfans.
»
4.
—
«
Quan iéu granave, Dequé fasias vous, {bis} Quan iéu granave. De que fasias vous, Emb' lous picbous ? »
5.
—
«
Quan vous
Ne
graiiaves,
cantave dous,
[bis)
Quan vous granaves. Ne cantave dous Emb' 6.
—
«
lous pichous.
»
Cantas-ne quatre
E
—
vivras de cela (c'est-à-dire
de rien). »
1.
petit,
laissas-mc doun,
{bi:^)
—
21
—
Cantas-ne quatre
E
laissas-me doun
Salut! bounjoun. »
M. Bouquet, Montpellier.
1.
Une
—
cigale,
beau temps passé,
le
beau temps passé,
—
{bis)
une cigale,
le
— n'a rien amassé.
— alla un jour, — bonjour. Pauvre voisine, — je crève de faim — avec mes enfants.
2.
Chez sa voisine
3.
«
4.
—
«
—
elle
lui dit
Quand j'amassais du
grain,
— que faisiez-vous —
»
avec
les
petits ? »
5.
—
—
<(
avec les 6.
—
a
Quand vous amassiez du (Jeu de mots
petits. »
Chantez-en quatre
—
— je
grain,
dous
:
chantais doucement
= deux).
et laissez-moi donc;
— je vous salue!
bonjour. »
XXV. - Janeta
:2r
:.EÈ
f^^
Di-ga, Ja
-
-
Te vos
ne-ta,
ti
lou
^^-
i1^^: Di-ga, Ja
•
P -•
•
•
:=5=?
Te
ne-ta,
vos
ti
-
gkl La-li
-
re -ta
-^ lou
Na-ni,
gà?
ma
^^§ ^^m r^
fî:
mai-re,
1
Me
vo
—-1—h=i^=T é-é~é
1.
ma
— J—
(^
mai-rft.
«
-ri
-
dà.
La
-
li
-
re
fc=if^p=fs=Î5;
-ff-^
Na-ni,
ma
- le
Me
vo
Diga, Janeta,
Te vos
ti
lougà?
Lalireta I
l
- le
ma - ri
dà.
-
ta!
:
—
22
—
Diga, Janeta,
Te vos
—
Nani,
«
Me
ti
lougà
ma
? »
maire,
vole maridà. Lalireta I
Nani,
Me 2.
—
ma
maire,
vole maridà.
Se vos un home,
«
Lou eau ben
cercà.
Lalireta!
—
«
Se vos un home, Lou eau ben cercà. » Vole un viéulounaire Que m'aprengue à dansa. Lalireta!
Vole un viéulounaire
Que m'aprengue 3.
—
((
à dansa.
»
Prenne un home Que sache laurà. Lalireta!
Pren ne un home Que sache laurà, Fouire
E
la
vigna
segà lou blat, Lalireta!
Fouire la vigna
E 4.
—
a
segà lou blat.
»
Tendren boutiga, Vendren de tabat. Lalireta
!
Tendren boutiga, Vendren de tabat Cinq sôu lou rouge,
Douge
lou muscat.
Lalireta
!
Cinq gôu lou rouge,
Dougô
lou muscat. » Version de MontpelHcr.
— Jeannette. rettef
—
—
1.
23
— —
Dis, Jeannette,
(c
veux-tu
—
Dis, Jeannette, veux-tu to louer? »
te
Non,
«
— Laîi-
louer?
ma mère, —je
— Lalirette! — Non, ma mère, — je veux me marier. — Je veux Si tu veux un mari, — faut bien choisir.
veux me marier.
—
2.
((
—
3.
et
<(
—
Prends un mari
— Nous — cinq sous «
— qui sache labourer, — piocher
la
vigne
le blé. »
aurons une boutique,
le [vin]
Ce chant
'(
qui m'apprenne à danser. »
moissonner
4.
»
il
un violoneux,
—
»
rouge,
—
est très populaire,
qui no le connaisse.
Il
—
douze sous
il
nous vendrons du tabac
le [vin]
n'est personne
muscat.
:
»
dans nos provinces
a servi de thème à Dalayrac pour l'ouverture
Les deux petits Savoyards. C'est avec ce chant que les petits savoyards faisaient danser deux
de son opéra
:
marionnettes représentant Jeannette et sa mère.
Un
deux
deux poupées, atta-
tiges fixées sur
une planchette, supportait
chées au genou de l'enfant par un autre
secousses qui
aux poupées
faisaient faire
les
auquel
fil,
il
lié
à
imprimait des
cabrioles
les
amusantes. Parfois l'enfant s'accompagnait avec le
de fer
fil
la vielle,
les
plus
en jouant
chant à l'unisson de sa voix. Il
me
revient en
allant prendre
ma
mémoire une
anecdote de
petite
leçon de violon, je rencontrai un de
savoyards qui tournait en vain sa manivelle colophane, ne mordait plus sur la corde.
me demanda si ame /j'ouvris ma boîte main,
mon
il
:
Me
la roue,
il fit
ces
En
petits
dépourvue de
voyant un violon à
la
je voud^'ais bien lui donner un peu àeparou-
mon bon état. En
fraternellement avec lui
et partageai
bâton de colophane, qui remit aussitôt l'instrument en reconnaissance,
enfance.
danser pour moi Jeannette
et
sa mère, en chan-
tant tout au long sa chanson.
Après cinquante ans passés, je vois encore la mine réjouie de mon camarade d'occasion, quand sa vielle se mit à grincer comme
petit
cela ne lui était peut-être jamais arrivé.
XXVI. 1.
«
—
JONETO
Digo, Joneto,
Vos tu
te lougà?
Lolireto!
Digo, Joneto,
Vos
tu te lougà?
»
—
—
a
24
—
mo maire, me moridà.
Nani, Voli
Lolireto!
mo maire, me moridà.
Nani, Voli
2.
—
«
Jou
voli
»
un home
Que saugue
travalhà.
Lolireto!
un home Que saugue travalhà,
Jou
voli
Foire
E
lo
vigno
fenezà lou prat. Lolireto!
Foire lo vigno
E 3.
»
fenezà lou prat.
End' un vioulounaire
Que m'oprendrô à donsà. Lolireto!
End'un violounaire
Que m'oprendrô
à donsà,
Tendren boutiquo, Vendren del tobà. Lolireto!
Tendren boutiquo, Vendren del tobà. 4.
—
((
»
Vous autres filhos, Qu'eimen lei garsous. Lolireto !
Vous autres
filhos,
Qu'aimen lei garsous, Prenès un home Qu'ase bouno feissou. Lolireto!
Prenès un home Qu'ase bouno feissou.
—
25
—
Quon vous van vèire, Vous coressoun prou.
5.
Lolireto!
Quon vous van vèire, Vous coressoun prou, E, quan vous tènoun,
De
cots de bostou. Lolireto!
E, quan vous tènoun,
De
cots de bostou!
Version du Périgord, recueillie par M.
—
Jeannette. rette! » 2.
la
—
1.
Non,
«
« Dis, Jeannette,
ma
Je veux un miri
vigne —
—
— je veux
mère,
— qui sache
vicomte de Gouboues.
le
veux-tu
me
te
louer?
—
Lali-
marier.
travailler.
— Lalirette! — piocher
et faner le pré.
—
—
3. Avec un violoneux qui m'apprendra à danser. Nous aurons une boutique, nous vendrons du tabac.
Lalirette!
—
—
»
filles,
—
qu'aiment (qui aimez?)... les garçons.
— Lalirette! — prenez-en
un
—
4.
5.
((
Vous
Quand
Lalirette!
autres,
ils^
vont vous voir,
— Mais,
quand
ils
qui ait bonne façon.
—
ils
vous caressent beaucoup.
vous ont [en mariage],
—
[ils
—
vous don-
nent] des coups de bâton. »
Parmi
les
nombreuses versions
recueillies
sur tous les points du
midi de la France, nous relevons les variantes suivantes
XXVII ]
.
((
Pren ne un home
Que
sapie laurà
;
Ma filheto, Pren ne un home Que sapie laurà, Fouchà la vigno
E
segà lou blat,
Ma
pJhefo
Fouchà E segà lou la
;
vigno blat.
»
:
-
—
2.
—
26
Vendren vi rouge de bon muscat,
«
E
Mafilheto;
Vendren vi rouge E de bon muscat
:
Cinq sôus lou rouge,
Douge
lou muscat,
Ma
filheto
;
Cinq sôus lou rouge,
Douge
lou muscat.
M.
le
»
D' GuiBAUD, Narbonne.
— qui sache labourer, — — prends vigne — moissonun homme — qui sache labourer, — piocher 1.
«
Prends un
homme
mafillette;
la
ner 2.
et
le blé.
Nous vendrons du
vin rouge
—
— nous vendrons du vin rouge — rouge,
—
douze
le
et
du bon muscat,
du bon muscat
et
muscat. »
XXVIII 1.
«
Diga, Janeta, Ti vos-tilougà? Larireta
!
Diga, Janeta, Ti vos-ti lougà? 2.
—
«
Nani,
Me
maire,
voli maridà.
lèu vole un
3.
Que
E
—
((
home
sapie travalhà,
Fouchà
4.
5.
ma
la
vigna
dalhà lou prat.
Nou, nou,
ma
Ti cal un
Que
»
filha,
N'es pas 'cô que 6.
»
ti
cal.
home
sapie ben dansa,
:
— mafillette;
—
cinq sous
le
7,
—
21
Jougà de
la
E
— viôulouna
tambourina.
Tendres boutiga,
8,
Vendrés de tabat,
E
9,
de vi rouge
Amai de Quan
10.
vi blà.
lou vendrôu querre,
Fasès-lou pagà.
Cinq sôus lou rouge,
11.
Douge lou muscat.
»
M. Chassary, Grabels
—
Dis, Jeannette,
1.
«
2.
—
3.
Je veux un
«
Non,
ma
veux-tu
mère,
homme
—
— je
louer?
te
»
veux me marier.
qui sache travailler.
6.
— et faucher pré. — ce n'est pas ce — Non, non, ma te faut un homme — qui sache bien danser,
7.
Jouer du violon
8.
Vous
9.
Et du vin rouge,
4. 5.
Piocher la vigne
»
le
«
(Hérault).
qu'il te faut.
fille,
Il
—
et tambouriner.
tiendrez boutique,
— vendrez du tabac,
— aussi
du vin blanc.
10.
Quand on viendra en chercher,
11.
Cinq sous
le
rouge,
— douze
—
le
faites-le [bien] payer.
muscat.
»
XXIX
—
et
Digos, Janeto,
«
Nani,
ma
ti
vos
ti
lougà?
»
maire, mi vole maridà
;
Vole prendre un home que sabe travalbà Fouôire las vignos, pratejà lous prats.
Levaren boutigo, vendren de tabat, Cinq sou lou rouge, douge lou muscat. M.
le
»
pasteur Liebich, Saint-Maurice-de-Casevieille (Gard',
—
—
—
—
—
28
XXX Digos, Janeto,
«
Te
vos-tu lougà?
Ladereto
I
Digos, Janeto,
Te
vos-tu lougà?
Ladera
I
Degourdideto,
Poudrios fa
l'afà.
Ladereto
!
Degourdideto,
Poudrios
fa l'afà.
Ladera
! »
M. E. Gleizes,
«
Dis-moi, Jeannette,
Jeannette,
—
veux-tu
—
te
tu pourrais faire l'affaire. rais faire l'affaire.
veux4u
louer?
—
— Ladera
!
Ladereto!
louer?
te
Ladera!
Ladereto
Azillanet (Hérault).
!
—
— Petite
— Dis-moi,
Petite dégourdie,
dégourdie,
— tu pour-
)>
XXXI ((
Digue, Jeannette,
Vo-tu noaridà? Larirette
!
Digue, Jeannette,
Vo-tu maridà ((
Nani,
ma
?
»
maire,
N'i vo pas pensa.
Larirette!
Nani,
ma
maire,
N'i vo pas pensa. » (Variante de TAunis).
M"e LiVCOUT.
— XXXIl.
— LOU BUTO-BAN DE BOUISSET
Se chante sur
1
.
A
—
29
précédent
l'air
mountagno, Jogou dal viéuloun, la
Dieu
A
me
délie l
mountagno Jogou dal viéuloun. Dieu me da ! la
Hou II 2.
Boutou castagno, Mai pinsou Fransoun.
3.
Pla sus sa gauto
Plantounun poutou. 4.
La jouve sauto, Tan qu'un bel moutou.
5.
Lou
gilet craco,
Las caussosfan crac, 6.
Fan
tico-taco,
Las mans fan
tic-tac.
Gar' que t'assuti,
7.
Vite qu'acaban.
Tout nous engajo
8.
A
sauta de tems.
La suzou
ô.
rajo,
Sien toutis goutens.
Buto que buto,
10.
Buto, buto-ban. M. E. Gleizbs, Azillanet
—
Le Buto-ban de Bouisskt. Dïcu me damne! A Dieu me damne ! IIou ! 1 lon.
—
—
—
1
la
.
A
la
montagne,
montagne,
—
(Hérault).
— on joue
du vio-
on joue du violon.
—
— 2.
3. 4.
5.
On met
— puis on
[à cuire] des châtaignes,
pince Françon.
— on plante un baiser. saute — ainsi qu'un mouton. La jeune Le craque, — les chausses font crac. font tique-taque, — les mains font tic-tac. Bien sur sa joue fille
gilfet
6.
Ils
7.
Hâtons-nous,
8.
Tout nous engage
9.
La sueur
10.
—
30
— vite achevons [la
coule,
— à sauter longtemps,
— nous
sommes
XXXIII. --O-g-
—
Quant
è
V re
avant.
LOUS GOURRAUS
i^g^
—
^-
E^-El^EtE^
tout ruisselants.
— pousse, pousse
Pousse, que je pousse,
-
danse].
pi-cho
-
Vou
te - ta,
- liei
^- -^=^-
ir^iii^gËSi^ set;
A
- ra que
siei
gran
-
de
iirj:
Vo
- ta,
un fou-gas-
-
le
un ho
-
:=z:q:
"^=^
=^==J=:i^-^; net.
De
raus^ lèu
1.
Ê^zz^zz^i
goiu'-raus, de gourvauSy
ai-me mai moun
X^
Ma
fringai-)
mai-re^
Que
e
Quant ère pichoteta, Vouliei un fougasset Ara que siei grandeta, Vole un homenet.
;
De gourraus^
Ma
(bis)
maire,
Ai! de gourraus! léu aime mai moun f ring aire Que de gourraus.
me-
m
Ai! de gour-
de gow^-raus.
— 2.
—
31
La bèutat d'una filha La fai pas maridà Quan n'a pas de ramilha, ;
Degus nou lavôu pas. De gourraus etc. M"*
J.
Lambert, Montpellier.
— Quand — je voulais une — maintenant que je suis grande, — je veux un petit mari. — ma mère, — ah des figues-Jleurs — Des figues-fleurs, J'aime mieux mon amoureux — que des — ne la pas marier; — quand 2. La beauté d'une n'a pas d'argent, — personne ne la veut. l.ES
fouace
FiQUES-FLKURS.
j'étais petite,
1.
;
(bis)
!
!
figues-fleurs.
elle
fait
fille
^
XXXIV
±.
1?=±=^=5=± Quan
iéu
é - ri
pi
-
cho-to,
Vou
- lieu
un fou-gas-
Ft^
— Quan
2.
—
32
i^u èri pichoto,
Savièu pas fa l'amour
;
Aro que sièu grandoto,
La
farièu nioch e jour.
Quant on
3.
es poulideto,
On a fosso galans, On n*a de touto meno, De pichots e de grans.
Moun
4.
galan m'a quitado,
me
Crei de
fa'
chagrin
;
N'aurai lèu fach un autre
:
N'ai un plén magasin. Il n'y a point de fleurettes^ etc..
M™» Alden, Roujan 1.
Quand
j'éiais petite,
je suis grande,
Refrain. 2.
—
Quand
— je voulais une fouace — maintenant que
n'y a point de fleurettes, etc.
j'étais petite,
tenant que je suis grande, 3.
Quand on
4.
;
— je veux un petit mari.
Il
de toute sorte,
— je ne savais pas faire l'amour — main— je le ferais nuit et jour.
est joliette,
—
;
— on a beaucoup d'amoureux — on en a ;
des petits et des grands.
Mon amoureux m'a quittée,
aurai bientôt nn autre
:^:
Ount
—
il
:
t
-=F^=^ Ga -
res,
chagriner;
- ti
^W=f^ :;^
V=^i=±
nou,
-
Quan
'm ^ De
ti
2EÉÊa:
=f^=^
que fa
-
siès
-
val,
Ga
- ti
a=3= ti
sou-
I2=t?= cavo
-
El_L-L!^;3 a
m
mai-re
ta
=&:FzJ3z :?=1t tF=t?=F'^— =P=^ na-vo?Ount è res Ca nou? A la -
— j'en
magasin.
— Catinou
^-
è
me
croit de
— j'en ai un plein XXXV.
rou.
(Hérault).
-
em-bé
' [,
nel-lo,
Pier-
\J
il.
me
-nu-
—
33
-
E^^EÉÊ^^i^^p^ De que
del-lo?
—
Ount
«
Quan Ount
mantal.
ères, Catinou,
ta maire
{/ns)
sounavo ? ères, Catinou? » cavo embé Pierrou. »
—
«
A
—
«
De-qué
la
moun
Pctassave
a-val!
fa-siôs
ti
fasiès aval,
Catinello menudelio,
De-qué
—
fasiès aval? »
Petassave
«
moun mantal.
» (1)
M. Ghassary, Camprieux
(Gard).
L'air dicté par M""» Passbt.
Catherine. Pierre. »
—
«
Où
—
«
— quand ta mère — «A la cave avec petit
étais-tu, petite Catherine,
— Où étais-tu, petite Catherine
t'appelait?
—
?»>
Que faisais-tu là-bas, Catherinette mignonne,— que ?» « Je rapiéçais mon tablier. »
faisais-tu là-bas
—
XXXVI Même
air
Aquel ome fai pôu A de banos (bis) Aquel ome fai pôu,
:
;
A
de banos coume un biôu
:
M. Ghassary, Gamprieux (Gard).
Cet
peur
(1)
:
homme
—
il
Var.
:
fait
peur
:
a des cornes
Aici Ici
il
—
il
a des cornes
[his]
;
comme uu bœuf. manco pas trebal. ne manque pas de travail.
—
cet
homme
fait
—
—
34
XXXVII
Ail
me
sem-blas que dourmès,Az/ 6ow-Ze
^as a-que-los
-
I=*===35=^
i
-Jtziï^p-^
-JÊZZÉZZÉL
5=
I^
i:
cham-bos^ Ail
me
l-^^ZZÉL
=F=^
sem-blas que dour-môs,Ai bou-le !
m
-
gas-ou
E^^J|E$EEEÎEÎE3EE^^^=T fec rtrt lÉnlZ, ^-J^^I :
tout, yl bou-le - gui!
A
bou-le
-
.^^a/
Ai bou-le !
gas a-que-los
-
:1:
jtZJL Vcham-bos. A^bou-le
1
.
Ail
-
me
gui! A bou-le
ga! Ail boule
-
-
gas-ou
tout.
semblas que dourmès,
Al! boulegas aquelos càambos, A.i!
me
Ai
boulegas-ou tout.
!
semblas que dourmès,
A A
bouleguil boulegaf
Ai! boulegas aquelos chambos.
Ai 2.
!
A
boulegui
A
boulega
!
!
boulegas-ou tout.
Fa de pèds e de talous, A il boulegas aquelos chambos, l'a
de pèds e de talous,
Ail boulegas-ou tout.
A
boulegui! etc..
M,
A. Arnavielle, Alais.
2mo ton du plain-chant.
1. •
ah
Ah 1
il
!
me semble que vous dormez,
—
me semble que vous dormez, —
ah
il
ah !
!
remuez ces jambes,
remuez
tout.
— Ah!
— Ah
remuez !
(bis)!
remuez
—
35
— Ah! remuez ces jambes, — Ah! remuez
[h\R)\
tout.
—
Ah! remuez y a des pieds et des talons. ah! remuez tout. y a des pieds et des talons, 2. Il
ces
—
—
jamhes.
Il
XXXVIIÎ fl=^:
li Fi-lhe
- tos,
boule-gas-vous doun,A-ro qu'a-vetsunboundan-
:f^=f^-
-(^
^
^i=i^
sai - re;
Fi
B=i^3^=F=F^.^ -
Ihe
-
i E^^^ guez,Bou
-
--i=
Et
loun.
^-
ë
guez,
Bou
qu'a-
bou
-
le-
ê W-
cam-bo;
le-guez, bou-le-guez la
d
ro
=i=i=^
al - Ions,
V-
-
-
:^=S
•7"
fF= un boun vicu
A
bou-le-gas-vous doun,
=f5:
ii vets
- tos,
V=
Et
al- Ions,
^^gn i^=l
•
5=^-^-b-b-bbou
- le -
- le -
guez, bou
-
le-guez
lou
pècl.
Filhetos, boulegas-vous doun,
Aro qu'avets un boun dansaire
(1);
Filhetos, boulegas-vous doun,
Aro qu'avets un boun viéuloun.
Et
allons, boulegnez^
Bouleguez
Et
(bis) la
Bouleguez
(bis)
M.
(1)
Vah.
:
fringaire =:
cambo;
allons, buuh'guez^
amoureux.
lou pèd. le D""
GuiiiAun, Narbonne,
Fillettes,
danseur
—
;
36
—
maintenant que vous avez un bon maintenant que vous avez remuez-vous donc,
remuez-vous donc, fillettes,
— —
un bon violon.
Et
allons, houleguez, etc.
XXXIX
^ E^^^EIEE 3c=ftrp
â: La four
-
m'a manjat
ni-go
:p=^
f=t=
:g=::
ni MML-fc: i
E
l'ar - tèu,
m
:p;=:p:
loujour
w=é: ît=p:
ipzifct? t: i^=t±=zti=t^=:±=i:=!i=±
Etoujourme
pa-go,
dèu. Tra ^a
:«=pi=p: :p=P=p: :t^ iU^-t^-L^ ^ii^^cintt.
la
la
la
la
^S
:p=P=f:
fctt i^iittztt^ la la
la la la la
^a /a /a la
la
me
la
la
la
la la la la
la.
La fournigo M'a manjat Tartèu,
E
me toujour me
toujour
Et
Trala
la,
pago, dèu.
etc..
M. Clair Gleize, Azillanet (Hérault).
— m'a mangé l'orteil,— toujours — Tra la me doit
La fourmi jours elle
XL.
-^^y=i--
-A:
que
sai ve - nias
P=^:îri;
it^ nai-re?
(1)
Jeu
d*'
mots"
paye,
— et tou-
•
que
sai
re,Moun
:C-7=.^
^
frin-gai-re,
Ca
- li-
ipiz*
P
w=f^ :=tt
c
ve-nias
ulraduisiMe
rprzpzzizzzz
if=^ v^=xt.
l'ai -
-^=^^ De
me
- Lou Fringaire
.:f5zrf:i:=-.~=ZT=Î5:=:^:
De
elle
la, etc.
(1).
:
:tl=a: fai-
re,Moun
frin-gai-re, per ai-
dèu =: soutîrance, dèu =i
dette.
—
^
37
Sai soui ven - gut, Per ne
ci?
-
—
De que
«
-
P-
- riôi
le- va
na-do;
-
B£giL- ^.k^
-r—r~p
v=^ N'en
vèi - re vosto ai
La ca
sai
de-to, se pou
-
- diôi
!
venias faire,
Moun
fringaire,
Calinaire?
De que
—
Moun
sai venias faire,
fringaire, per aici? »
Sai soui vengut
«
Per ne
vèire vosto ainado;
N'enlevarièi
La cadeto,
se poudièi! »
M. Ghassary, Gamprieux (Gard). L'air chanté par
L'Amoureux.
—
«
—
Que venez-vous
-
pourvoir votre
Que venez-vous
faire,
— bel amoureux,
cajoleur?
— bel amoureux, par ?» — Je suis venu ainée — j'enlèverais [aussi] — la cadette,
faire,
[fille]
M"« Passet.
«
ici
si
;
je pouvais. » 1<='
ton du plain-chant ainsi que les deux suivantes. Les airs que
m'a dictés M™^ Passet participent presque toujours de l'ancienne tonalité.
XLL
—
La Troumpuso
lipii^^i^iti^^i^ Dan-sen
la
troum-pu -
Qui
so,
re
-
fu
-
so
Mu
-
so.
f=f: tCÇ=l?=«2=? Latroumpu-so
n'a'nga-lan,
Se
ma -ri- do
pasd'oungan
î Dan-sen
la
troum-pu-
so,
Qui
re
-
fu
-
so
Mu
-
so.
— Dansen
1.
la
—
38
troumpuso,
Qui refuso
J
> {bis)
Muso. \ galan, 'n troumpuso n'a La Se marido pas d'oungan. Dansen la troumpuso, Qui refuso Muso. Mais à tu, te voli pas, Perdequé nou t'aimi pas; Mais à tu, te voli, Marida me voli.
2.
M"» Rosalie Lambert, Belesta (Ariège).
—
—
—
qui refuse 1. Dansons la trompeuse, La Trompeuse. elle ne se mariera muse (bis). La trompeuse a un amoureux,
—
— — — qui refuse — muse. pas cette année. Dansons la trompeuse, Mais veux pas, — parce que je ne t'aime pas; — je ne — mais [avec je veux me marier. veux, je 2.
te
toi,
toi]
te
toi,
La troumpuso de Nadal, Cado
filho à
soun oustal.
Variante d'Azillanet, donnée par M. Etienne Gleizes.
La trompeuse de Noël
— chaque
XLIL
—
fille
à sa maison.
La Rbtiro.
f5=p=qczpzqc^if=p=ii=z :p=p: v=^ fc^tzt^ V=^7t==^==v=\^==i^
â
ti
Et
re -
i
ti -
-ro, mi-o,
ren nous, Quant
ei
Et
re -
ti -
ren
nous, Quant
ei
la
rhou-ro, quant
\P
r=P
Dansen
:^=±=f re -
ei
t=¥i
S=tî=^
Thou-ro, Tou-tis
ti
- ro.
rhou-ro,
=t=^ dous.
.
-
39
Dansen la Dansen
E
mio,
retiro,
la retiro.
..
I
.
^
\
retiren-nous,
Quant
E
-
ei
Thouro,
{bis)
retiren-nous,
Quant
ei
Fhouro,
Toutis dous.
M. Chassary, Gamprieux L'air chanté par
La Retraite.
— Dansons
— quand sera l'heure, deux. sera l'heure, — tous
•
et retirons-nous,
-
quand
il
[bis)
il
M™« Passet.
— dansons
la retraite, mie,
—
(Gard).
la retraite,
et retirons-nous,
les
XLIII.
Tsanten la retira, mia, Tsanten la retira.
E
retiren-nous,
Quant
E
i
l'houra, {bis)
retiren-nous,
Quant
i
l'houra,
Toutis dous. M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).
XLIV.
lâ:
I: lÉZZË
^ fiei-ro,
pla.
w Te vo
-
— La GiRouFLADO
^ li
^^t ?^
:^:
dou-nà,
te
vo
-
li
dou-nà,
S^^S ^
fc
3S=i!
g=^=F^t:^=F^^ Te vo
U
-
- li
f^=P=P=^
v=^ e
Qui-com per
ta
fc=t^
dou-nà, te vo-li dou-nà, Qui-com qu'ai -mes
no gi-rou-fla
-
do,
Que sio-gue pasga-ma-do,
— ?czf:
9=^*^ U
-
—
40
D.G.
IS
Rr:4!i:
îc
no vi-ou
^Th^ - le
-
Que
to,
Te voli dounà [bis] Quicom pertafieiro, Te voli dounà (bis) Quicom qu'aimes pla.
2.
Uno girouflado, Que siogue pas gamado, Uno viouleto, Que i'aje de cougueto. Te
voli
ta foire, 2.
une 3.
— je veux
Une
giroflée,
1.
Je veux
te
donner
—
qui ne soit
le D"^
gue-to.
GuiBAUD, Narbonne.
— quelque chose pour — quelque chose que tu aimes bien. pas fanée, — une violette, — qui
donner
te
(bis)
-
dounà, etc.. M.
—
cou
de
je
1.
3.
La Giroflée.
-
i'a
=F=i=
;f
[bis)
ait
petite queue.
Je veux
te
donner, etc..
XLV. — La -
i^
:2:
bourèio d'Auvergne
— —r ^^^—l^-b p
j;
La
dan
-
^
-
sa
-
ren pas
U j La bou ]
pus,
-
rô
î -
io
V--
d'Au-
gi^i^^ig^pi
=tszzi!^nzifczip:
Yer-gne
!
La
dan
-
sa -
ren pas pus Lousviôu-louns sounroum:
ES^gS
:45q:ri=4!ï==^-f= -::^.
l
puts! Lous fau ra-cou-mou-dà, Sou
fau
ra -
cou-mou
-
dà
E
fa-
t=F=i »=tn^ guet
la
:±=fs: rtrot
chambrièiro, Lous
tour-na-re» dan
- sa.
—
-
41
La dansaren pas pus, La bourrèio d'Auvergno! La dansaren pas pus «
;
Lous viôulouns soun roumputsl « Lous fau racoumoudà. Sou faguet la chambrièiro, Lous fau racoumoudà,
—
E
tournaren dansa.
»
»
M, Chassary, Camprieux (Gard). par M™" Passet.
L'air xihanté
—
La bourrée d'Auvergne. Nous ne rée d'Auvergne !
bi'isés
« Il
!
—
«
la
Nous ne
— la bour-
danserons plus,
la
danserons plus
:
»
—
les violons sont
»
faut les raccommoder,
raccomoder,
—
—
ce
la servante,
dit
nous reviendrons danser.
et
—
il
faut les
»
XLVI La dansoren pas pus, La bourèia d'Auvergne, «
La dansoren pas pus Lous viôulouns sou roum[)us. — a Lous faren adouba :
»
:
N'io bé de paroujino
Lous faren adouba, E tournoren dansa.
;
»
M. Besse, Argentat
«
la
Nous ne
la
danserons plus,
danserons plus «
Nous
nous
les
les ferons
:
—
ferons
—
raccommoder,
—
et
— nous ne colophane; —
bourrée d'Auvergne,
la
les violons sont brisés. »
raccommoder
(Gorrèze).
:
—
avec
de la
reviendrons danser. »
—
42.—
XLVII
i
^--
i^i
frans
;
m
V^
Dan
-
se -
L'a
-
gè
ren
bour
:p= V^
U:=4^=.U--
Ve-nès
la
ren pas dan
-
t=^ tan.
ï^t
1^:
tout
à
±z
rè - ia,
nous cous
- sa - da,
nous cous
-
î
±=z=t
U:
- tet
cinq
- tet
au-
:p=P=p: tP=:\;=l;=U:
hou-ra,
ve
-
nés quanvour
- rés,
i^i^ig^Hîgi^i^^ f^3=^^ A
la
gran car
Dansèren
-
rièi-ra
la bourrèia,
nous a
-
trou-ba
- rés.
nous coustet cinq frans;
L'agèren pas dansada, nous coustet autan.
Venès à tout houra, venès quan vourrès,
A
la
gran carrièira nous atroubarès. M™^ Jeanjean, Montagnac
Nous dansâmes
la bourrée, cela
ne la dansâmes pas,
il
nous coûta cinq francs
nous en coûta autant.
venez quand vous voudrez,
—
—
à la grand'rue
léu save una bourèia
Se
Costa nôu francs
la voulès
apréne,
Vous coustarà autan. Venès à touta houra, Venès quan voudrès; Venès sur la plassa,
Me
i'atroubarès.
;
— nous
Venez à toute heure, vous nous trouverez.
Variante
Que
(Hérault).
;
Je sais une
—
— — vous en coûtera autant. Venez
Ijoiirrée
l'apprendre, — — venez quand
43
elle
—
coûte neuf francs
qui
vous voudrez
—
;
;
si
vous voulez
à toute heure,
venez sur la place,
—
vous m'y
trouverez.
— Barbo de buso
XLVIII.
(1)
^3^
-^-ff-
,s-
11 Ah
que
!
l'an
ri,
que
l'an tz
-
oui, Tzal
viel
Bar-bo
de
m
^=t^ !="&
bu-so
!
Î5:
izç=:^iz^=E=^=^^^\=^=£=i:
Lus tzouines tzenperlouror-dzen
De boun
tems.
pas-soun bienlour
ban-do, L'an s'en-iéu
l'an se
bi
I
-
ro d'o
D. G.
T=i=i5z:4^r lÉZJtZJt
^
fci^^ mour; Se Bacchus o-cho
Refrain.
— Ah!
-
lande,
Ve
que Tan
Que
-
t=^
:±z
CicsS î^ nus o bien soun tour.
ri,
l'an tzoui,
Tzal viel Barbo de buso
;
Lus tzouines tzen, Per lour ordzen, I
1.
passoun bien lour tems.
De boun
Tan se bando, L'an s'eniéuro d'omour Se Bacchus ocholando, Venus bien soun tour. vi
;
Refrain. 2.
— Ah
!
que Tan
Per porlà o
ri,
etc.
loi filhos
Cal troubà Tocosiou
(1)
Barbo de buso
est le sobriquet
donné à un ancien cabaretier.
—
-
44
D'entretène lou paire
De
lo
Revoulussiou.
— Ah!
Refrain.
que Tan
ri,
etc..
S'en von troubà lo maire,
3,
Li parloun del bon Dieu
Von
ocoustà
Lourbotoun
—Ah!
Refrain. 4.
ft
;
loi filho,
lo
que
mo
'1
niéu.
l'an ri, etc..
Onen, belo, o Toumbreto,
Toumbro d'un bouissou, Onen, belo, o Toumbreto,
Foumbro d'un bouissou. Refrain.
— Ah!
que Tan
ri,
etc..
M. Justin Landes, Sarlat (Dordogne). Notation musicale par M. Selter.
— Ah que vieux jouit — chez que — — argent, — pour leur passent gens, jeunes Les Barbe de buse! y Barbk de buse.
l'on
l'on i-it,—
!
le
bien leur temps.
L — De bon vin l'on
filles,
le
— Si Bacchus
faut trouver l'occasion
— d'entretenir
tour.
— — Pour parler aux père — de la Révolution
2.
s'enivre d'amour.
— on
se grise,
achalandé, Vénus a bien son
il
parlent du bon mère, — — jeunes gens) vont trouver — leur font des caresses. vont accoster Dieu — — ((Allons, à l'ombre, — à l'ombre d'un buisson; — 3.
la
Ils (les
;
les filles,
ils
belle,
4.
allons, belle, à l'ombre,
Refrain.
—
Ah
!
ils lui
ils
— à l'ombre d'un buisson.
que l'on
rit,
»
etc..
*XLIX
Très pas
- se -
rous sus
udo
es
-
pi -
go
Ja
-
mai
se
—
45
—
a==î;==tt=t:J==b:=li:[==b=fci =bi=S =bi=2=t?= ^' - ri, E très gar - sous près d'u - no
po-doun pas nour
^^S
i
t=f--
-É—K'
\j=±;p±=!i=il=!g=)^l
fi
-
Ja
Iho
-
mai
po-doun'n-de
se
ve
-
-
ni!
Très passerous sus uno espigo
Jamai
E
se
podoun pas nourri,
très garsous près d'uno filho
Jamai
se
podoun 'ndeveni. M"» Passet, Gamprieux
(Gard).
— jamais ne peuvent se nourrir, — et — jamais ne peuvent s'accorder.
Trois passereaux sur un épi trois
garçons près d'une
fille
Très passerous sus uno espigo
Podou pas Ni
s'abari,
très garsous près d'uno filho
Jamai s'endeveni. M.
le
pasteur Fesquet, Golognac (Gard).
— ne peuvent pas — jamais tomber d'accord.
Trois passereaux sur un épi trois
garçons près d'une
fille
—
LI.
—
lâ:
;===P=^:
=^=-^—l;— fo - ren
5:
de
siH •
fo - ren
de
itz:
ni
:i5=n
J-
l'ôu
-
-F=F=5= zel
Mi
-
ro
- hel^
Que
'
ÎÉ:
Tôu
—
MiROBHL
F-
F
Que
se nourrir,
ttl:^z=rj^=^ zel?
Lou
hou
- to
-
ren
en
J
—
-
46
^mt±±:S
'=^=^^=^^=^=^^
izy=ip^=i^=xmi=V=^ .
-é—4
ga-bio,
q=
rS
ga
pus
N'en ven-drô que
- bio,
Mi-ro-beL Lou bouto-ren en
bel,
r=f^===i^====^=T==P=^-=^ ven
N'en
-
drô que pus
Mi
bel,
«Que foren de Tôuzel Mirobel »
-
ro
-
bel
J
{bis)
\
Que foren de l'ôuzel?» \ «Lou boutoren en gabio, N'en vendrô que pus bel Mirobel.))
J
>
[bis)
\
M. Justin Landes, Sarlat (Dordogne). Notation musicale de M. Selter.
Mirobel. l'oiseau
Nous
—
uQue ferons-nous de
le
mettrons en cage,
—
—
l'oiseau,
— Mirobel^ — que ferons-nous
que ferons-nous de
de l'oiseau?
—
n'en deviendra que plus beau.
il
Mirobel.
LU.
-^:ri^=r
â:
'•
Du
::*=P
ra
-
rô
F
Cagnoto
•-
i^H
t!=tC
pas tou
-
jour,
La
\-
i^cris;
^^ymp-J Du
-
ra - rô pas tou
-
ca
-
:t-2=
gno
- to
d'in-
:p=zic
îf
t^.
diè-no,
-
— La
L_.
jour Se
V=^ V=^ la
pour-tan
as
:^=ip=i:pz=ipz:T=izzii=î=it^==& |i:_^=qiz:—i-a=iqE=:e:rz=ip=:T=^zzi^=i=ip=::4
jours.
Pot
pas
tou -jour du
»=,rrp=fr:8:Pz3c:
Kp=^: diô-no, Pot
4M;— i^-
pas tou-jour du
-
rà,
La
^1
- rà,
ca-gno-to
=i^=:I^:
Se
J
w:
d'in-
SI
-i=«
=P=t?la
mai-na-jan pas.
—
47
—
Durarô pas toujour La cagnoto d'indièno, Durarô pa^ toujour, Se la pourtan as jours. Pot pas toujour dura
La cagnoto
d'indièno,
Pot pas toujour dura,
Se
la
mainajan pas. M. Ghassary, Camprieux L'air chanté par
(Gard).
M°« Passet.
— Elle ne durera pas toujours, — d'indienne, — jours. — portons tous nous ne durera pas toujours, — d'indienne, — ne peut Elle ne peut pas toujours durer, — — ménageons pas. nous ne pas toujours durer, La
la coiffe
coiffe.
elle
la
si
les
elle
la coiffe
la
si
Tonalité du plain-chant
(1^"^
ton).
LUI. Durarô pas toujour La reboumbeto verdo Se la metès as jours,
;
Pouô pas toujour dura. Pouô pas toujour dura La reboumbeto verdo; Pouô pas toujour dura, Se M.
le
la
meinajas pas.
pasteur Liebich, Saint-Germain-de-Calberte (Lozère).
Elle ne durera pas toujours,
mettez tous les jours,
—
peut pas toujours durer, toujours durer^
—
si
elle
—
—
la veste
;
—
ne peut pas toujours durer.
la veste
vous ne
de drap vert
la
de drap vert;
ménagez
pas.
—
elle
si
v jtis la
— Elle ne
ne peut pas
— LIV.
—
48
—
Lou CuRAT DE La Capèlo
:f^=f^
t
lifcz^
—
-i.
-f
r
r-
l;;c=^[;n=iti±=Ui=it=t^ Lou
eu
fr—f—f
-
rat
—r-
de
La
Ga
-
pè
- lo
N'o man-
— que il
c'est
— Le cur6 de
beau?
—
49
La
Chapelle
— Ah! que
c'est
beau
!
confessait avec un crible.
M"« MiALANB, Saint-Félix-de-Sorgues (Aveyron).
—
LV.
^=t^--
f^=fi: Pi
La Moulinièiro
5=ç=i_U_[^_^=ç
- 00,
-
pi
mou
co,
- li
-
niôi
-
ro,
Toun mou-
l^^^ipi^ii pas
vol
li
a
Lou
nà,
-
^^3^=^ Mou
cà,
- li
-
nièi - ro,
ê
mou
ro
cal
'\)-l
- li
-
nièi - ro,
a
-
pi-
[~î>Lou
cal
v=^
rà
pi
-
cà,
Tour
-
na
-
mai
na
-
rô
pla.
Pico, pico, moulinièiro, {bis)
Toun mouli vol pas anà. Lou calrô picà, Moulinièiro
(6î5),
Lou calrô picà, Tournamai anarô pla.
M. Ghassary, Gamprieux (Gard). L'air chanté par M"»* Passet.
La Meunière. pas
—
allei.
il
—
faudra
Il
—
Pique, pique, meunière,
—
ton moulin ne veut
fau«|ra le piquer (piquer la meule),
le piquer,
—
de nouveau
il
ira bien.
— meunière {bi$)
— -
50
LVI Mouiinièiro
Toun mouli ne Lou tsal fa
pitsà;
Mouiinièiro
Lou
(bis),
viro pas,
{bis),
tsal fa pitsà,
Opéi tournorô
vira.
M. BoissÉE, Le Puy.
Meunière piquer,
—
(bis),
— meunière,
— faire piquer, —
ton moulin ne tourne pas,
—
(bis)
faut le
il
faut le faire
il
après
il
recom-
mencera à tourner.
LVII.
—
-^=1
:2:
Jan Lauriôu
m
.0
m
(f
p.
p
:rré: Tu
-
-
ro
m
t:
^--
y=^-
nié
har
del
^=^-^I
fa
-
Tu
rzfci^ifir^:
?i -
ras
a -
les
t=f-. gen,
Tu
Ta
-
Mouliniè del barri nôu, siras
léu farai
Tu
les
moun gendre, l's
esclops,
anaras vendre
-
ras
--i=. gen-dre.
;
yen-dre
;
ma
-=^:
ni -ras des -
Turoluro, Jean Lauriôu,
Tu
moun
na
S=5=^
9=^ l'ar -
- li-
ïtrzÉznit
rai Fs es-clops,
lôu pren-drai
Mou
tr-\--:^X:=rh=^-=^-V=
ï^^
lèu
riôu,
-
à=!^z^.
^-
Tu
nôu,
- ri
Lau
Jan
lu - ro,
pen-dre.
—
51
—
léu prendrai Targen,
Tu
l'aniras despendre.
M"« Marie Lambert, B»lesta (Ariège)
Je\n Loriot.— Turelure,.Jean Loriot,— meunier du rempart
— tu
mon
seras
vendre,
gendre.
—
Je fabriquerai les sabots,
— je prendrai l'argent, — tu iras
—
neuf,
tu iras les
dépenser.
le
LVII Torno, viro, Dzan d'Ouriol, Tu sera moun dzendre ;
lou forai lous polhossous, E tu lou n'ira vendre. M. BoissÉE, Le Puy.
Tourne,
paillassons,
—
Jean d'Oriol,
vire,
—
tu seras
mon
gendre,
— je
ferai les
et tu iras les vendre.
LIX Allegro
-z^=±:
p^=^'
t=àz=i
moun
Ai!
Dieu,
lou
:iirr:Û:
lan
ni -
es
vou,Moun ga-
iiipii^^ ba
-
gna
-
rà.
Se
ba-gno,que
si
si
iliUii^liii
:15:
=i ba
tems
•-
F
:45:
si
-
•
5-^
gne,
«
Lou
bel
tems lou
moun Dieu, lou tems Moun galan si bagnarà.
Ai!
se
-
ca
es nivou, »
ra.
— a
Se
52
bagno, que
si
Lou
bel
bagne,
si
tems lou secarà.
»
M. Chassary, Gamprieux (Gard). L'air chanté par
«Ah! mon lera. »
—
M"* Passet»
— mon amoureux se mouilse mouille, qu'il se mouille, — beau temps le sé-
Dieu, le temps est nuageux,
« S'il
le
chera. » 2« ton du plain-chant.
LX pzzzp-Tzztfzzip:
lâ:
ë^^:
:tî!i=p=:z=i^=zp: jf=^=:y=t;: vi-gno, mi
Plan-ten la
Plan-ten
- o,
la
vi-gno!
:^t=fcez=^=:± La ven
-
dé
-
mia
-
Planten
ren L'an que
la
ven, d'a-ques te
tems.
vigno mio, (A'i)
Planten la vigno
E
!
planten-la, la vigno
A
la
vendémio.
La vendemiaren L'an que vèn, d'aqueste tems. M. Chassary, Gamprieux (Gard). L'air chanté par M""* Passet.
Plantons la vigne, la
vigne
—
bonne
— plantons la vigne! — Plantons-la, vendangerons — productrice. — Et nous ma
l'année prochaine à la
mio,
la
même
époque.
—
»
-
—
53
LXI Planto
la vigno,
Planto
la
La
vigno
mio, ;
culiren
Al bout de la quinzèno,
La culiren Quan vendre lou printems. M.
le
pasteur Liebich, Saint-André-de-Lancize (Lozère).
Plante la vigne, mie,
au bout de la quinzaine,
— plante — nous
la vigne;
—
nous
la cueillerons,
—
—
la cueillerons
quand viendra
le
printemps.
LXII.
—
Loui SouLiÈs
(1)
\^^^m î^^i^ ^-T
fc
Soun
gris,
soun blans, Loui sou
f—fn
- liés
de
moun
frin
-
gai-re,
--
Ç=^ Soun
V-
'J
soun blans, Soun bour -dà
gris,
de
s^ig^Éi^ Soun pas cou-mo a-cô
#
n
a
Soun pas cou-mo
Cet air est par M.
ÎE3 ;^2i=M=fc=t^
.._ji:
a - c6,
Soun bour
moine pour
le le
de
^-
Vr.
(1)
que
- lei
—
:it==tt==tt==l?
cueillies
-
les
D' Giiaussinand,
six
-
dà
s=
J ~\) "
de
ri -
ban
blan.
-#
-•-—p-
—
9==p= ma mi
-
ou-no,
— —
4^=z-4
•-
:^:
'^
ca
- li
-
cô.
versions suivantes toutes
Goux (Ardèche).
re-
—
54
—
« Soun gris, soun blans, Loui souliès de mounfringaire Soun gris, soun blans,
;
Sounbourdà de riban blan.» « Soun pas coumo acô
—
ma miouno,
Aquelei de
Soun pas coumo acô, Soun bourdà de calicô. »
— mon amoureux, — ruban blanc. — — ne sont pas Les Souliers.
« Ils
sont gris,
ils
»
sont gris, ils
ils
sont blancs,
sont blancs,
ainsi,
ils
—
— ceux
ne sont pas ainsi,
Ils
de
— les souliers de ils
sont bordés de
mon
amie,
—
ils
sont bordés de calicot. »
LXIIl Qu'es elegan 'que jouine orne
Qu'es elegan
!
{bis)
!
Pouorto de boutons lusan,
La coucardo blancho, L'abi d'ourdounanso,
La mouostro au 'qui
Qu'il est élégant, il
—
n'iô
constat;
per se faire amà
— homme! est élégant! — — la cocarde blanche, — l'habit d'ordoncôté — en voilà [assez] pour se aimer.
ce jeune
{bis)
qu'il
porte des boutons brillants,
nance,
— la montre
au
faire
;
LXIV N'ia 'ncaro mai
De boumbino
[bis)^
N'ia 'ncaro mai
De boumbino
din la mai.
-
—
55
Lou vi, la boumbino, Fan bouoDO cousino; Lou pan de froumen M'es avis que gasto rèn.
— y en a encore y en a encore — des pommes de — des pommes de — dans maie, — Le pomme de — font une bonne cuisine; — pain de froment — ne gâte terre {bis),
Il
vin, la
la
terre
il
terre,
lui aussi,
le
rien.
LXV N'ai en galan
De
la vilo (bis),
N'ai en galan
De
Rouman
la vilo de
M'envouio de
De
E De
J'ai
un amoureux
la ville de
—
Romans.
et des compliments,
letro,
letro d'amoureto,
de coumplimen,
letros à tout
— de —
;
11
moumen.
la ville (bis),
m'envoie des
—
—
j'ai
lettres,
un amoureux
LXVl Ei perdu moui gans l'èli, {bis)
Ei perdu moui gans
Dessous Irei loui
l'èli, l'èli
blan.
chercha
Dessous Tèli
(bis),
Irei loui chercha,
Moun bouon ami
de
— des lettres d'amour,
des lettres à tout moment.
Dessous
—
à inoun bra?.
— J'ai
sous
—
perdu mes gants
j'irai les
chercher,
—
sous le
—
le lis, le lis blanc.
—
56
lis {bis),
J'irai les
avec
—j'ai perdu mes gants
chercher
—
mon amoureux au
sous
le lis (bis),
—
—
bras.
LXVII « Viro-lo plo,
Moun
ami, ta miouno, VJro-lo plo,
Touornolo,
E
laisso-lo.
Lo Lo touorne
vire, lo laisse,
((
Moun
Fais-la bien tourner,
moun
aise,
me di plo, moun
paire
Viro-lo
«
à
:
— mon ami, ton
ami.
amoureuse,
— fais-la bien
— — tourne-la — et laisse-la.» — «Je la tourne, je la — mon père me — Fais-la bien tourtourne à mon
tourner, je la
ner,
laisse,
aise,
mon
dit
:
ami.
LXVIU Viro-lo plo
Ta miouno,
iéu t'ou dise,
Viro-lo plo,
Qu'autromen
se toumbariô.
Viro-lo à toun aise,
Touorno-lo à toun aise,
Soun paire Ta Viro-lo plo,
Fais-la bien tourner, tourner,
—
:
moun
— Son
ami.
ton amoureuse, je te le
car sans cela elle tomberait.
tourne-la à ton aise,
ami.
—
di
père Ta dit
:
dis,—
— Tourne-la —
fais la bien
à ton aise,
Fais-la bien tourner,
—
mon
-^ 57
—
LXVI.
—
Las Fennos dal cap dal pount
u
—*^=*i:i3^=h\}=^
4
t5=^=*-
|;__|;Jrtr:r* Las
l'en
dal pount
-nos dal cap
Ai-moun pas
sa-
la
la-
^ê^^^fe^^^^^â^ du
- ro,
Ai-moun mai un boun viéu-loun, r«-)-o
45=B: à
cen
la
tu-ro.
!
I-^s-ta-
^^^Isi^
:t=it cat
/«-ro
-^—•—^— «-T-J,-
^-
-
-
Lu
-
ran tu-ro-la-ro
lu
vo.
-
Las fennos dal cap dal pount
Aimoun pas la saladuro, Aimoun mai un boun viéuloun, Turoluro
!
Estacat à la centuro.
Luran turoluro M.
luro,
le
D' GuiBAUD, Narbonne.
—
—
elles Les femmes du bout du pont n'aiment pas la salure, aiment mieux un bon violon, attaché à la ceinture. turelure
—
Luran
!
—
—
turelure lure.
LXVII.
—
L'an que ven
^SHifl^iH L'an que ven, se
Diéus ou
'JÊ
=F=^ =F
i::
de
fa
vol,
:p=^=f:-^'
^
jr.
-/ r-=:^r-
Sa
- rai
pai
-
re
—
:•-
-;X=7==XP=^-
mi-llio,
Pour-ta
- rai
Tbi
-
gos
sul
col;
— A
m
ni - rai
-
fou
-
—
^
58
chà
it=tr
:g=
^
iA-^A-V-—Ig a/.;
Ai!
r
.'
^=^ i£ Toun
ÎZrzB: ai -
re
if ai!
ai!
ai!
ail
izn=tt Ai!
vi - gno.
la
pou
li
-
ai!
do^
t=ttn4i=?erdtztt:
t me
plai.
^// ai! ai! ai!
L'an que ven, se Diéus ou
ai!
vol,
Sarai paire de familho,
Pourtarai Tbigos sul col
;
Anirai fouchà la vigno.
Ai/ ai! ail
Ai! ail ai! ai! ai! ponlido,
Toun aire me pîai. Ai! (5 fois). M.
L'an prochain,
si
Dieu
— je
le veut,
a?,
mignonne,
serai père de famille,
— — ta figure me plaît. Ai! (5
prendrai la pioche sur l'épaule,
LXVIIL
D' GuiBAUD, Narbonne.
le
j'irai travailler la
vigne.
— je
— Ai! ai!
fois).
Paro lou Loup
t=t
acrprrf,E^3^£iE?^^ Pa
-
ro lou
-
ro
N_4^—fi.—[^
lî^ S
Ur=tt=l^==1^=l;2:
Sau
Pa
loup, ber-giô-ro,
- ta -
rô
din
IZiJ
lou par-i^ue, Man-ja
-
rù tous
loup;
lou
^t mou
-
tous.
— —
50
^
—
Paro lou loup, bergièro, Parolouloup;
....
j
(
Sautarô din lou pargue,
Manjarô toua moutous. M.
le
pasteur Liebich, Saint-André-de-Lancize (Lozère).
— Prends garde au loup, bergère, — prends garde mangera tes moutons. parc, — sautera dans
Gare au Loup. au loup
;
—
il
le
il
Mes Omours
LXIX.
F=Utrf:
m
m
F
moursFoun-da-dos
sus
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.#
p
^ N'ai
i
mes
?=r»z=tï:
¥
N'ai
mes
o
-
o
-
:f:
î
meurs Foun
:*
cen-dros,
—
ft
^
V—H-Vii=^ -
da-dos
sus lou
jour;
— 60 — Mes Amours. — mes amours emporte,
les
mes amours
J'ai
—
— établis sur jour — — moindre vent —
établis sur les cendres,
le
—
moindre vent
le
;
qu'il fasse,
le
—
j'ai
qu'il fasse,
me
les prend.
p
p
LXX =rf:f=p:
?3E ±=:!î:=tz=i?
Calchan-jà de
li^
p
H^-U-U
-:Xt=ïjL
mi- os.
Galchanjà de
mi-os, Pierres,
i^^gy
^=^ Cal pas faire
a
cô,
-
fc=±i:
Marc- An
t=f:
iczf:
Cal pas faire
a
« Cal
-
cô
:
Cal gar
:p
touè-no, Marc-An-touè
-
no
î
É=X
cha-cun
dà
-
-
la
siô
chanjà de mios, Pierres, Cal chanjà de miosl
j
»
{*")
Cal pas faire acô,
«
Marc-Antouèno!
{bis)
Cal pas faire acô
:
Cal garda chacun la siè! » M. Chassary, Gamprieux (Gard). L'air chanté par M"'» Passet,
«
11
faut changer d'amie, Pierre,
ne faut pas faire cela, cela
:
—
il
—
il
faut
— Marc-Antoine
!
changer d'amie.
{bis)
—
11
»
—
« Il
ne
ne faut pas faire
faut garder chacun la sienne. »
—
LXXI.
LOU COPELOU DE PALHO
5^ i^^^^ N'ai
un
co
-
pe
-
lou
de
s pa
-
Iho
:P=P:
1?=P=P=Î= Que
lé
man-co
^ — 61
-
l^^m^^^Éeg^i^B lou cour-dou
-
-
me-tôs
lan,
-
i
- lou,
leu vous en
^^ee^^:E^^:e^?
:P=r. li
prè
Ga
;
Fa
gue,
mai
qui - con
- rai
per
vous.
N'ai un copelou de palho
Que
ié
manco
lou courdou
;
Galan, metès-i lou,
léu vous en prègue,
Farai quicoun mai per vous. M"» Hermet, Genolhac (Gard).
Le petit Chapeau de paille. auquel il manque le cordon ;
prie,
— je
ferai
— J'ai un petit chapeau de paille —
—
—
galant, mettez-le,
je vous en
quelque chose de plus pour vous.
LXXII.
—
Lou Cassaire
4^=*:
ritrrâ:
tffîrrfczzrtiit "uZu— Ren - coun-trère un cas
- sai - re,
Au
;
lioc
:ih=g le - bre,
1
.
Pau
-
re-ta!
^
de
^ m'o
Tout lou
-
ti
ti -
rat
Rencountrèreun cassaire Tout lou Ion dai riéu;
Au
Ion dai
^^P
i neu
5crt
^
:U:
rà
à
{bis)
lioc de tira à la lèbre,
Paureta! m'o tirât à iéu.
la
^
)
)
à
iéu.
— 2.
62
—
Las balas que tirava N'èrou pas de ploumb; Erou d'una autra marchandisa
Que
fôu couflà lou coutilhoun.
M^e Ganivet,
—
Saint- André-de-Sangonis (Hérault).
— tout — pauvrette a — n'étaient pas de plomb — Les balles d'une autre marchandise — qui gonfler jupon. Le Chasseur.
rivière
;
— au
1.
de
lieu
2.
Je rencontrai un chasseur tirer le lièvre,
!
qu'il tirait
lieu à
le
long de la
tiré
sur moi.
;
fait
Ce couplet donne ment de contrée a
il
une observation assez curieuse
influé sur le
elles étaient
le
:
le
change-
rythme, qui est devenu celui d'une
bourrée.
Voir la
même
version aux Montagnardes.
LXXIII
i
^
lâ:
zf5=:p=:p=i=:
=P=p:
V=i^
te=t2:
Tou-tislou
ti
^^^
Tou-tis
lou
t'au -
lou t'au
-
mi-o,Pau-ro
^
Urôu, Pau-ro
mï -
v^ mï
Toutisloutiguètoun,
Pauro mio
l (bis)
Toutis lou t'aurôu,
Pauro mio
I (bis)
.mi-o,
r^=^P
S:
rôu, Pau-ro
ii^ y=^U— Tou-tis
^i^tgîCP
îtit? guè-toun, Pawro
o,
Pau-ro
U-ïl—^
,
,, ^
.
- o,
at^
quan vou-drôul
- o,
^
rrîi
^ ''
—
63
-
Toutis lou t'aurôu,
Pauro mio, quan voudrôu. M. Chassary, Camprieux (Gard). L'air chanté par M°^' Passet.
guettent tous,
Ils te
pauvre mie!
(bis)
—
—
pauvre miel
Us t'auront
(bis)
—
Ils t'auront
tous,
— pauvre mie, quand
tous,
ils
—
vou-
dront.
LXXIV
m
^M^ H h
g-Jr:U=pu-^^ A
i-i fjirtt
V=^
^S^^
Y'a du bon vin blanc
Tau-berge An-toi-ne
—
*
:f=PC
?c=frzp:
f^
t>at=U
blanc Pour les
i
fil
-
\
\j
V
Y'a du bon vin
:pc=e
\^-\;:^f=^-
Y'a du bon vin blanc pour les
let-tes;
A
J \
1
a-mants.
l'auberge Antoine
Y'a du bon vin blanc Y'a du bon vin blanc !
Pour
les fillettes
;
Y'a du bon vin blanc Pour les amants. M"« Passet, Camprieux (Gard).
LXXV.
l
:;=
Vi
^B court
-
re
ton
— Le Jau
V.- V^ tt=rr_ jau, Bra-io! Vi
î^
tzt:
-
^^
=?=P=l;= rz înz:çrrtnh±=a: s£
re
ton
5=
a - près les pou-les, Li fait tout plein de niau,
jau.
Il
p: Vi-rc ton
u
—
-
64
[^^^^^^_ jau,
Vi
jau, Brà - iôl
ton
- re
Vire ton jau,
Bràio
^
i=f=i
Vi
- re
ton
jau!
(bis)
I
Vire ton jau. court après les poules,
Il
Li
de mau.
fait tout plein
Vire ton jau,
Bràio
{bis)
l
Vire ton jau
!
M. DiOT, Vendat
(Allier).
LXXVl
m^ Le
la
Ma
-
per
long
•=P: tiè - res,
vie- re
par -du
J'ai
la
-
ri
vie
mes
gants.
Mes
gants
t=fiz=:i: p'tit
jar' - tic
-
re
t=fc=t;=
mes
pa
-
et
mes
-
res,
V
nier
blanc,
Mon
Le long de la J'ai perdu mes
Maman
!
p'tit
rivière
gants,
jar'-
——
tt
'^
Ma
-
man! Mes
P=t^ t=±=±zVzz:^^i=iU l^i=^=pÊl^ t=^gants et
mes
BE^^I
de
AP=it Mon
:U=^V-
=^=^,^1=^
P:
du
-
ri
V=^
man! Le
-
'XL :t:
tz=i:
i itt
J'ai
t>:
long de
V^ gants,
^=T=p=^T=:fiz=P
5=t^
pa-nier blanc.
1
—
65
—
Le long de la rivière J'ai perdu mes gauts, Mes gants et mes jar'tières
Mon
p'tit
panier blanc,
Maman Mes gants
Mon
et
p'tit
/
mes jar'tières
panier blanc.
M. DiOT, Vendat
(Allier).
LXXVU
i
:2û
FËfî
U^
^?«£P=
:^^¥^^^^Ê
^^^^^^m A. Granier, Laguiole (Aveyron).
LXXVIII
i
i=fV:^
-k^l
P—H
1
^g^^i^li^^^
66
^^^i^^ M"» Anna Causse, Marvejols.
LXXIX
^î^^gi^p^ rSrJ:
f=fT
:tzr
^'
'
P
^
^^ .
ê
:ir=3c=Ê.
^^^^I^P^^ M"« Anna Gausse, Marvejols.
LXXX
n i
^E^
S5E HlMiÉI
S3i
:^E$
tîfc:—
:f=e:
ô
:
—
67
—
Jf=^ :p=^
i
^^ S :£^ÉZ=—
M. Lefort, Antoingt
(.Puy de
Dôme).
LXXXI
^
(^-f-r-f'
lâ:
4
-
4 ^
^
w
b^=M^
ê
T=^='^
\j
^^ "^
V=K
^^m
0-f-^-t ^
r=t.
î
-t^
M. DiOT, Vendat
J'ai
noté les trois bourrées suivantes à Vichy, d'après Desfougères,
vielliste
renommé dans
le
pays.
LXXXII.
—
La Charolaisb
z-8-g—
i
(Allier).
t=?=St=K=Ê=t 3Ë=ti*
&=e
^
§1
-f-f-r-*-
=5= -
f-w-f-f T
—
^m
0—p—f—f—m—0-
i=i=P=t^^:
^
m
ff
r
.
J5
:f=f:
^ ^^ -
•
S^
—
68
ë
-Mt-M
^
^=S^
m m
t=^
^^^^
iKZL'zzar.
$l-^£^T?^^^;j^
^^i^ LXXXIII
D. G.
(1)
^^ipiëi^^^ ..^-
f=^-tztrt
(1)
pÊi3^^: ^^
Desfougères appelait cette danse
:
Bourrée barbounaise
(sic).
—
69
—
es^^e;^;^^^
i
'j=z\=:f
^
-J—r^]'^^^ é—j
\
LXXXIV
^^^^^m^^mi t
t
t
t
I
f
f
1'» fois
I
T
t
t'^" fois
I
Y
^^pi^g^^^^gl Variante
^ÉiiS^ii 3?ffii^ fiL^ SzgzizÉ—
^
H ^
— 70 — RIGAUDONS Dans mes recherches sur rigaudon
(1)
que dans
les
danses chantées, je n'ai trouvé
le
département de l'Ardèche. Cette danse est
le
surtout en usage dans le Dauphiné, et plus particulièrement dans le
canton de Mens, où la tradition en est conservée par les habitants, qui ont la réputation d'être les meilleurs danseurs de toute la contrée (2).
Quoique cette danse j'ai
et ces chants soient étrangers
tenu à noter ceux du pays de Trièves, dont
au Languedoc^ du pur
le dialecte est
languedocien, à cause des intéressantes particularités qu'ils offrent
au point de vue musical, mais surtout parce qu'ils n'avaient jamais été notés avec les airs originaux, dans lesquels consiste leur prin-
même
cipal et
leur seul intérêt.
Dans une brochure, extraite du Bulletin de V Académie Delphinale Le rigaudon dans le Trièves, Grenoble, (3^ série, t. XX), intitulée 1886, M. Guichard a publié une étude très détaillée de cette danse. 11 donne le texte d'un certain nombre de rigaudons, mais sans les airs :
notés.
Grâce à l'obligeance de
MM.
Arnaud, directeur d'Ecole communale
à Montpellier, et Gay-Montel, négociant, tous deux natifs de Mens,
pays par excellence du rigaudon,
le
j'ai
pu noter quelques-uns de
ces airs, qui empruntent souvent les éléments de leur mélodie aux
modes du plain-chant. Depuis cette époque, M. Julien Tiersot a publié un important cueil des
Chants populaires des Alpes françaises
nombreux rigaudons
Ma
loriste.
notés, dans le pays
(3),
re-
contenant de
même, par l'éminent
folk-
contribution à cette série conserve néanmoins toute sa
valeur; je n'ai rien à changer à la note écrite avant cette publication, car un seul, dans le recueil de
M.
Tiersot (Las filhas de Mèn), est
absolument identique à ceux qui m'ont été dictés par mes dévoués
(1)
Ainsi qu'on
pas bien
fixé
vu dans les notes qui précèdent (p. forme à employer pour le mot rigaudon
l'a
sur la
4), ;
on n'est donné
j'ai
parce qu'elle est usitée dans le pays d'origine, chanteur prononce rigàudou (Voir VIII, Maire, si savias).
la préférence à celle-ci,
où
le
:
(2) «
dans (3)
Dansarian lou tchiou din
l'aigo.
»
(M. Guichard, Le rigaudon
le Trièves, p. II.)
Julien Tiersot, Chansons populaires recueillies dans
çaises (Savoie et
Dauphiné).— Grenoble
1903, in-4».
les
Alpes fran-
— MM.
Gay-Montel. Cette petite incursion province voisine servira de complément à l'enquête de
collaborateurs,
dans
Arnaud
-
71
la
et
M.
Tiersot, et rectifiera parfois les renseignements qui ne lui ont pas
été
donnés avec toute l'exactitude désirable.
Le mouvement du rigaudon pendant la première reprise, qui comprend huit mesures (ou quatre mesures répétées), est assez modéré il devient très vif à la reprise suivante. (Observation communiquée par M. Gay-Montel). ;
I.
— Rigaudon de Belmont
Va-t-ei
-
un la-vou
lai
-
rau Que
la -
vouôro, que la-
-
rau Que
la -
vouôro dinc un
±
=D^^ vouero trau.
;
Va-t-ôi -
Vai-t-en
sa-ves;Vai-t-en-ti
lai
- ti
un la-vou
lou re
lou re-le
- le
-
-
va, Ti
va, Ti
que
que
sa-ves,
ti
que
sa-ves bian dan-sà.
Va-t-eilai unlavourau
Que lavouôro,
(bis)
un lavourau Que lavouôro dinc un trau Va-t-eilai
(1).
Vai-t-en-ti lou releva,
Ti que saves
(bis)
;
Vai~t-en-ti lou releva,
Ti que saves bian dansa.
M. Arnaud, Mens
(1)
Var
:
(Isère).
Dins un biau.
Dans un
béai.
M. Gay-Montel.
r
^n
— 72 — Vois là-bas ce laboureur
—
qui laboure {bis).
laboureur — qui laboure dans un trou. — remplacer), — toi qui sais bien danser.
II.
i
i
irti -
Fa
cou
m^-
Lou cou
•ff—
-
:p=p: V=it.
t±=f:
-^
Lou cou
siô
-
soun ni
soun ni
siô
-
f
Mai, quan ven lou
vc
n
-
pre,
lou
ma
-
ti,
l'au-bre,
m
^^
per
tout;
-
Lou cou-cou vôu
tt=!^=tt=t?
Quan ven
sus
i ^^^
^^^ —
îî=fc
le relever (le
!?=:
S=rt£
Fa
cou
zzSiii:
Va-t-en
— Lou Coucou.
-S— -4-
— Vois là-bas ce
Lou cou - cou
^^
-^ ei
ê-tre;
11
par
-
ti.
Lou coucou Fasiô soun ni sus Taubre,
Lou coucou Fasiô soun ni partout;
Mai, quan vèn lou vêpre,
Lou coucou vôu li être Quan vèn lou mati Lou coucou ei parti.
;
M. Gay-Montel, Mens
Le Coucou.
—
faisait
—
son nid partout
veut y être(dans parti.
Le coucou le nid)
;
;
faisait
son nid sur l'arbre,
— mais, quand — quand vient
vient le soir, le
matin,
—
(Isère).
—
le
coucou
—
le
coucou
le
coucou est
^
—
g
73
-
in
Même Le printemps Le printemps
air.
réjouit la bergère, réjouit les amants.
Allons,
ma
bergère,
Sois toujours fidèle Allons,
;
mes amours,
Profitons des beaux jours.
M. Revillout, Mens
—
IV.
Las
[>-
-^—U—^-
P^U— fil
M en
Las Filhas de
-sP==::
ir:
(Isôre).
-
Mèn soun
de
has
a -
t:
moui
-
rou
- sas;
m^pp^^mi^ Pre-nounun
I
pa
p:
Pouont, vès
- nier,
van
à
Van
bou-sas,
las
m
Ê it
lou
Bré,
vos
Ei
las
=P f— g=-r— s'en
vènoun pas Sens
lous
a
-
vés trou
-
ras,
^^
zy—\i=i;=y=A
E
vès lou
-
bas.
Las filhas de Mèn soun amouirousas Prenoun un panier, van à las bousas, Van vès lou Pouont, vès lou Bré, vès las Eiras, E s'en vènoun pa« ;
Sens lous avés troubas. M. Gay-Montel, Mens
Les Filles db Mein«. elles
—
Les
filles
de
Mens
(Isère).
sont amoureuses
prennent un panier, vont aux bouses (ramasser du
;
crottin).
— 74 Elles vont vers le Pont, vers le Breuilh (1), vers les Aires
— sans
ne s'en reviennent pas
Nous trouvons
(2),
—
et
amoureux).
les avoir trouvés (leurs
un premier ton du plain-chant bien caractérisé. deux phrases de trois
ici
L'air est formé, contrairement à l'usage, par
mesures, suivies de deux autres phrases de quatre mesures.
—
V.
Las Filhas de las Eiras
rpzz:)!?
33^^^ ^i^i^y g=ï.
Fil-hasde
Ei
las
- ras,
Ail que
î=±=t:
dan-soun bien!
—:w=f=f: —— —— ^
Fan
vi -
lou
ro
-
f
•
F
^
'
i
f
b-t-H
pèd, Loucouontro-pèd, La couontro -dan-so.
li^^^y^^^^pfe Ai! lou bèu jou -ven,
Lou bèu jou-ven Dôu pèd de Mén!
Filhas de las Eiras,
Ai
!
I
que dansoun bien
!
».
(
Fan lou viro-pèd, Lou couontro-pèd, La couontro-danso. Ah lou bèu jouven, Lou bèu jouven Dôu pèd de Mèn !
!
M. Arnaud, Mens Les Filles des Aires, le vire-pied,
jeunesse
(1)
—
— ah! qu'elles dansent bien — Elles
contre-pied,
— du pied (pays bas)
Lou Bré
!
—
de
la
contredanse.
Mens
—
Ah!
font
la belle
!
Breuilh) est la place du Marché. promenade publique, complantée de
(le
(2) Les Aires,
Mens.
le
(Isère).
tilleuls,
au sud de
—
75
—
VI.
i^
La Coumaire
^ §^i^Î5=f5=:N=I i:
Pr
Voun
va
à la cou-maire,
- ti
Ow/
ii=S= pre
lou
rfi
-
sen
^iiiiiliiiPPii^
v--
Ou Mounta-lei
^/?
\m
-
mar Vau
vèi
-
re
cou
la
ES^EÏ^EÎË^^lEÈa Ou Mounta-lei
mai-re,
«
-
marVèi-re
cou -si
la
Voun va-ti à la coumaire, bu ! di lou presen ti ? » « Ou Mountaleimar Vau vèire la coumaire, Ou Mountaleimar )
-
nà.
.
(
—
Vèire
— «Lei sia du
la
ti
cousinà
».
bian aima, bis
! di lou
—
presen
ti ? »
M'amo bien, sou di, M'amo coumo lou birou, M'amo bien, sou di, ((
Me
voudriô vèire foundi.
»
M. Gay-Montel, Bourg d'Oisans
1.
—
«
—
((Tu vas voir
A Moatélimar —
la
— hein
commère,
je vais voir la
!
commère,
(Isère).
toi
qui es présent ?
—
à Montélimar
»
—
voir la cousine. » 2.
—
«
Es-tu
m'aime bien, à ce voudrait
me
bien aimé, qu'elle dit,
voir fondu. »
— —
heiiil toi
elle
qui es présent
m'aime comme
f »
—
le beurre,
^<
—
Elle elle
.
-• 76
—
VII.
Las Bourrèas d*Ôuvergno
——
^ v=vv^
Las
dan
-
t^
sa -ren plus, Las bour-re
-
as d'Ôu - ver -gno,
P^il^^^^E^ës Las dan-sa-ren plus Lou viourous soun roum-pus
B L.ous
:
-i^nt:
:P
=^É
fa -ren
4i=p: fa -
dou
a -
ren
Au
- bà,
-
bé
pa
de
-
ra
-
zi
-
no,
Lous
î^i^^pii^ a
dou
-
- bà,
tour -na- ren dan
Pèi
Las dansaren plus, Las bourrèas d'Ôuvergno, Las dansaren plus Lous viourous soun roumpus. « Lous faren adouba
-
sa.
a
:
»
—
Aube de
parazino,
Lous faren adouba, Pèi tournaren dansa.
»
M. Arnaud, Mens
«
Nous ne
nous ne
les
les
danserons plus,
danserons plus:
ferons raccommoder,
— puis
—
les bourrées
(Isère).
d'Auvergne,
les violons sont brisés. »
—
«
Nous
— les
nous reviendrons danser. »
Vlli
î^^^^^^^ Mai-re,
si
sa - vias D'oun-te
vè-nou, d'oun-te
vè-nou.
— 77
11^ Mai-re,
m
me
vô-nou,
sa - vias D'oun-te
si
^
ba
-
y—r
Vô-nou
de
Tou
^^=fF=i
-ë
-iP=U v^ Vô-nou de Tou
Tou
lou, de
-
—
»
^ - lou,
De dan
Maire,
lou
-
lou
sa
ri
-
gôu
se-lho,
-
^^
-
-
dou.
savias
si
D'ounte vènou
Maire,
Mar
de
e
trias
{bis),
savias
si
D'ounle vènou,
Me
batrias:
Vènou de Toulou, De Toulou e de Marselho, Vènou de Toulou, De dansa lou rigôudou. M. Gay-Montel, Mens Mère, vous saviez — d'où je viens — je viens de Toulon, — de Toulon et de Toulon — de danser rigaudon. si
{bis),
—
me
vous
—
Marseille,
(Isère).
battriez
:
viens de
je
le
IX.
ôr-^-f—.2
r
f
—
La Barco
f-
±=p=it=: La bar-co
vi-ro,
mi
- o,
La bar-co
m
•^
z^iSzzznfcziir^zis
i :i=â:
Lais-so-lo
t-
lt=t:[=fc
vi - rà,
--^.
Tan que
VI
=::î5=fi=is: liznat
vi-ro,
tan
que
-ro.
3= vi-yo,
u
^
-
78
il^^^^^^^^ Lais-so
- lo
Tan que
vi - rà,
«
—
La barco viro, La barco viro. «
vi
-
ro
dôu bon
las.
mio, »
Laisso-lo vira,
Tan que
viro {bïs)
Laisso-lo vira,
Tan que
viro
dôu bon
las. »
M. Gay-Montel, Mens
La Barque.
—«
« Laisse-la tourner,
—
tant qu'elle tourne
X.
^==pA
m
viôu
sa.
ca -
:f=p:
barque tourne.
du bon
»
-
côté. »
*=«? £z4L_^-i-L_P li
V=V=^
nas
de
lou
la
Calignaire
t£
viô
*
un
-
—
-
Me coun
gnai-re, :p
CP
pas
— Lou
^^— -
—
La barque tourne, mie,
(Isère).
-
ve
-
niô
— — '—rÇztbzzf
cai
W
-
re,
vSa - viô
pas dan-
^^^^^^mÊ A-quôu
ca-li - gnai-re
Me
coun-ve-niô
gai-re,
m
I|e^^^
ttïi^-=iî=^ —^;-iA. A-quôu ca-li gnai-re Me coun - ve-niô
Aviôu un calignaire, Me counveniô pas; Aviô lou nas de caire, Saviè pas dansa.
pas.
— 79 — Aquôu
Mo
counveniô gaire,
Aquôu
Me
calignaire
calignaire
counveniô pas. M. Gay-Montkl, Mens
—
— J'avais un amoureux — qui ne me convenait pas
L'Amoureux. il
reux
avait le nez de travers,
— ne
me
(Isère).
—
il
convenait guère,
ne savait pas danser.
—
cet
—
;
Cet amou-
— ne me conve-
amoureux
nait pas.
— L'AzE
XI.
Même
air.
'n ase, me couato cinq sôus Qui lou voudré vèire n'ien coutarà nôu.
Ai achata
;
Venàde bouono houro, Venà de toute houro, Venà quan voudré :
Toujous {bù) lou troubaré. M. Arnaud, Mens
L'Ane.
—
J'ai
acheté un âne,
il
me
coûte cinq sous
;
(Isère).
à ceux qui
le
leur en coûtera neuf, — Venez de bonne heure, — voudront — toujours vous venez à toute heure, — venez quand vous voudrez voir,
il
:
le trouverez.
—
XII.
La Gramuzo
i^^iHêiiiÊgi^uggl Pau
-
ro
gra
-
mu-zo,
T'an cou-pà
la
COUD
;
'%'
n--R-j^=:qS:
inïi f=^
ÇP=0rtiar=B: îE it
T'an cou
-
pà
la
couô,
E - mai
la
:i=>t tè - to,
Pau -
ro
— —
80
% '
g^ifi^
'
hé
' tio
T'an cou
1
-
pà
lou
^i^^t^^ Per
nà,
Pauro gramuzo, T'an coupa la couô
Emai la têto, Pauro bêtio
(!)
ba
[àzs)
-
- di
nà.
;
!
T'an coupa lou nà
Per badina. M. Gay-Montel, Mens
Le petit Lézard. (bis)
;
— aussi la
(Isère)
— Pauvre petit lézard, — on coupé la queue — pauvre bête !—-On coupé nez — pour t'a
tête,
;
le
t'a
b adiner.
XIII.
:2
•
f
u
^
Am
Vès
1!^^ fan de
fan
(1)
:p
-
{>
JE
mi
- bèu,
—— ^
bèu,
mi
-
:4i
ou -no,
-
*
ou
-
no,
vès
rôu.
L* dernière période n'a que
ou
Ma mi trois
Am
-
S^
p=izr-=fc-pa - ta - rôu, Ma mi -
-
Am
bèu,
t
:C:
- ta
vès
F-
JÈzzfL
de pa
2±
_l-|;__t;-_l;_-|A
Am
Vès
Lei Patarèu
je::-#
f-
I
—
-
-
no,
ou
-
ma mi
no, vès
bèu,
Lei
=±;
-
ou
Am
-
-
no, Lei
bèu.
mesures, »u lieu de quatre.
-
-
81
Vès Ambèu, miouno, vès Ambèu
{bis),
Lei fan de patarèu,
Ma
miouno
;
{bis)
Lei fan de patarèu
Ma miouno,
vès Ambèu.
M. Gay-Montel, Mens
(Isère).
—
—
on fak des A Ambel, (2) ma mie, à Ambel Les Patarèu (1). ma mie, à Ambel. ma mie (bis), on fait des patarèu,
patarèu,
—
—
—
XIV
Moun paire Moja be toudjour Que moun afaire Faria petafi
gui
;
Moun paire Tan me lou dguiguet Que moun afaire N'en petafinet. M. A. Gallon. Saint-Romain-le-Désert (Ardèche).
Mon père— me mal. — Mon père
l'avait toujours dit
— tant me
Ce rigaudon avec
le
l'a dit
—
—
mon affaire que mon affaire que
—
finirait
— a mal
suivant se chantent sur
l'air
fini.
de la bourrée n°
I,
p. 7.
«Nous ne connaissons pas d'équivalent
français à ce mot. Voici ce après avoir obtenu une pâte avec de la farine, on l'étend, au moyen d'un rouleau, en feuilles minces. Quand ces feuilles sont sè(1)
qu'il
ches,
représente
on
dont on
:
les brise fait la
en petits morceaux irréguliers, et ce sont ces niorceaux,
soupe, qui portent
Le Rigaudon dans (2)
Ambol
le
nom
de patarèus. » (M. Guichard,
le Trièves, p. 15.)
(Isère),
arrondissement de Grenoble.
—
-
—
82
— NOSTE AZE
XV.
Noste aze N*èro sufisen Porto la qùio ;
Amai
li
vai ben.
Noste aze N'èro counseliè, Vai à Grenobli
Querre
sei papiè.
M™* Pascal, L'Épine (Hautes-Alpes).
Notre âne lui
va bien.
— glorieux — porte la queue — et même cela — — Notre âne était conseiller, — va à Grenoble — était
il
;
il
chercher ses papiers.
XVI.
— Ma
Ai maria
ma
Souorre
souorre
Per un pouorre Li ai dounà 'n fouidiéu Louva siè Dieu ! ;
Uno poulo
;
nièro
Per verchièro,
Un agnèu
fouirous
Par amourous.
M""*
Pascal, L'Épine (Hautes-Alpes).
— J'ai marié ma sœur — pour un poireau — je — Loué Dieu! — Une poule noire — pour dot, donné un un agneau m....x — pour amoureux. Ma
Sœur.
tablier,
;
soit
lui ai
—
—
83
XVII
ma
Maride
sorre
Per un porre, Li done uno boussello d'aïet
Per
soun bouquet.
faire
M. Arnavielle,
Je marie d'ail
ma sœur
— pour
faire
— pour un poireau — je ;
lui
Alais.
donne une gousse
son bouquet (de noces).
XVIII
Si vouré
que vous dise
Qu'es arribà 'Chabau
N'a près
:
la barruleto,
S'es ficha din lou biau.
M"»* Pascal, L'Épine (Hautes-Alpes).
Si il
vous voulez que je vous dise
a pris la descente
(il
a roulé),
— ce
—
qui est arrivé à Chabal
et est
tombé dans
le
—
:
ruisseau
(le
béai).
XIX Aquest an
marioun Que n'an lou suc pluma lei vièi
se
;
Lei jouine qu'an S'en van
la
qùia
sei^cir la loi.
M^e Pascal, Montmaurin (Hautes-Alpes).
—
84
Cette année les vieux se marient,
plumée)
;
—
les jeunes, qui ont
— — qui ont
k queue
(le
la tête
chignon)
chauve
(1),
{litt.
:
— s'en vont
servir la loi.
XX -s-^
^^ggfgz^^PI ;A^=i^^^^^Fa M. Arnaud, Mens
(Isère).
(1) Allusion aux guerres du Premier Empire, où les soldats à tête chauve (lou suc pluma), revenus du service, trouvaient facilement à se marier, tandis que les jeunes gens, réquisitionnés en masse, partaient pour l'armée et portaient les cheveux longs (la qùià)^ liés derrière la
tôte.
-
85
—
MONTAGNARDES
Allegretto
*:
â:
n=ifei=:i^=i|^:
:& .
léu
'^
.
.
cinq
n'ai
Ma
sôu,
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-
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En
ren
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-
da-
ËiÉiiir^'
=g:it
cha
noui
bi -
chou eno
es(1)
ïiïiyiiiiiiililLÉiiilll En
cuô-lo,
cul-lie
—
«
-
rou,
Man
-ren tou-tei
dous.
léu n'ai cinq sôu.
Ma
mio n'a que quatre E que far eu Quan noui maridaren?
— En
ja
-
((
:
»
Acliat.iren
bichou, eno escuèlo,
En culherou, Mnnjaren toutei dous. M.
— Moi j'ai cinq sous, —
le
»
D' Ghaussinand, Goux (Ardèche).
—
comment ma mie n'en a que quatre « Nous achèterons quand nous nous marierons ? [avec un petit pot de terre, uno écuolle — une petite cuillère, laquelle] nous mangerons tous deux.
ferons-nous
—
:
—
—
—
(1)
Toutes
sera de
danses qui suivent se chantent sur le môme air. dans toute cette série pour chaque air nouveau.
les
même
8
Il
en
II.
—
-
86
—
Variante
lèu
z'ei
Ma
mio n'o ma quatre,
chin sèus
Que ferei iéu Quan me maredarei? N'in schoterai
Un
bichu n'eschudèie
Un
quilheru
Mindzeren tute dus. M. Taillebot, Brioude
III
—
.
(Haute-Loire).
Autre
léu-z-i chin séus,
Ma
mia n'a
ma
quatre,
De que faren Qiian nous maridaren ?
Atsataren
Una estiudeleta, Un tuilheirou Mandzaren
:
touti dous.
M. Mazat, St-Genieys (Haute-Loire).
IV De que farou Lous efons d'un paure home,
De que farôu Quon se maridarôu ? No croumparôu
Un
toupi,
Un
uno escudèlo,
cuilho nôu,
Aqui barbouilharôu. M. CoNORT, St-Fri^zal-d'Albucfps (Lozère).
— Que
feront-ils
— les
—
-
87
eiifajiU d'un
pauvre homme,
—
—
Ils achèteront quand ils se marieront? là, ils barboteront. une cuillùre neuve,
—
un
—
que feront-ils
jjot,
une écuelle,
Ound anaren
Ma
mio Rouseto,
Ound anaren Quon nous maridaren
?
Dinc un jardi Catat de viouguetos,
Aqui anaren
Per passa nostre tems. M. GoNORT, St-Frézal-d'Albuges (Lozère).
Où
—
irons-nous,
nous nous marierons là
nous irons
—
ma ?
—
mie Rosette,
—
Dans un jardin
où irons-nous,
—
—
quand
couvert de violettes,
—
pour passer notre temps.
VI
De que
iéu
t'i
Marguerita,
De Que
que iéu
feit
ma
t'i
mia,
feit,
te vira d'ilai ?
Vira-te d'ichi,
Marguerita,
ma
mia,
Vira-te d'ichi,
Devé toun bon ami. M. Mazat, Saint-Genieys (Haute- Loire).
Que que tu
t'ai-je fait,
te
guerite,
—
— pour ma mie, — que — Tourne-toi de ce côté-ci, — Marde ce côté-ci. — vers ton bon ami.
Marguerite,
tournes de l'autre côté
ma
mie,
— tourne-toi
?
t'ai-je fait,
—
-
88
VII
Sou davalach, la mountagno, Sou davalach,
Lous pichous de Din
la
Lou
païs nia lou
plono del bartas. Regrètou. pas
mounde,
Regretariôu
Quauquo jouve,
se Taviôu.
M. GoNORT, Saint- Frézal-d'Albuges Ils sont descendus, les enfants do dus dans la plaine du baliveau.
—
les gens,
—
ils
(Lozère).
—
ils sont descenmontagne, ne regrettent pas le pays ni
la
Ils
regretteraient leur fiancée,
l'avaient [quittée].
s'ils
VIII Didzas, Dzontou,
Coumo Fai
te fai to
?
te, lo touô,
Coumo me Touto
Nou
femno
fai lo
lo
miô
?
né
der, ni ne soumilho.
N'en pinco plo So tsambo sur lo miô. M. BoissÉE, Le Puy Dis-moi, Janot,
— comme me sommeille, —
— comment
fait la
ell^
mienne
?
te fait ta
—
femme
Toute
?
(Haute-Loire).
— Fait-elle, la tienne,
la nuit
—
elle
ne dort ni ne
pose bien sa jambe sur la mienne.
IX Digo Jantou, Qu'as fait à la Jantouno, Qu'à miéjo-nèit Es toumbado del lèit
?
M. Chassary, Gamprieux (Gard).
-
—
Dis-moi, petit Jean,
minuit
—
tombée du
est
—
89
qu'as-tu fait à la petite Jeanne,
—
qui, à
lit?
X Lous ai vegus Lous tetous de ma mio, Lous ai vegus D'en pequit perçus
:
Soun gris, soun blans, Lous tetous de ma mio, Soun gris, soun blans, Soun bourdas de ribans. M. Gallon, Saint-Romain-le-Dcsert (Ardèche).
Je les
un
ai
vus
petit trou
ma
mie,
—
:
—
—
ils
— je les vus — par sont blancs, — les petits seins de ma
les petits seins de ils
sont gris,
sont gris,
ils
ils
mie,
sont blancs, —-
ai
ils
sont
bordés
de
rubans.
XI Lous tetous de la Madeleno, Lous tetous de la Madelou Soun blans, soun gris, Soun bourdas de ribaudou. M.
docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).
le
—
Les petits seins de Madeleine, sont blancs, sont gris,
les
— sont bordés de
petits
seins de
Madelon
—
petits rubans.
XII LOU RIBAN BLE
I
Lou
EE=: rt ziLzz^ I
ri
-
ban
blo, (jue
g=g==ti me
sier
de
V=^ ceu-
-
90
^3^§^ig^^^ tu
- ro,
Lou
-
ban
-
me
ri
blé,
Lo
be
- lo
vos
- tro
vous Tôu-
r=î?=t^ Vou
lou
Iré
-
t5rii:f!!p=^z
[=
^^^^ lu-ro,
Vos
- très -
-
E
bis
Lou riban
Que me
vos
-
tre
cou-let
gris.
blé
sier de centuro,
Lou riban Lo
ve-
-:^^^
:fc:;
ha
-
::C!r
\=:St_-
-'^=i
che
blé
belo, vous Tôuré.
Vou
lou
métré
vostro cheveluro,
Vostres habis
E
vostre coulet gris.
M. BoissKE, Le Puy.
— Le ruban bleu — qui me sert de ceinture, — ruban bleu, — la belle, vous l'aurez. — Vous mettrez — à votre chevelure, — à vos habits, et votre collet gris. Le ruban bleu.
le
le
XIII
VARIANTE
:=â=:=4^:
izzâiiiiziz zi?=i:P=l=f=:i=F=ipE^^t:i=^=a=i;^E )z=S=:
^Ipsiiiiili^JIli^l Noie d'après Desfougôres
vielliste, à
Vichy (Allier).
—
—
91
XIV Aco's bé vrai
Ce que disou
las filho?",
Que lajouinesso Es de l'âge la flou Ni bailariéu Quatorze ou quinze véuses E belèu mai Per avedre un garsou. :
M.
— ce —
C'est bien vrai
est de l'âge la fleur;
mèiue plus
Pasteur Fesquet, Golognac (Gard).
le
— que la jeunesse — les — quatorze ou quinze veufs — et je douuerais que disent
filles,
— pour avoir un garçon. XV Se iéu savièi
De
cale prène
un véuse
M'en anarièi Al serre de Lirou Aqui prendrièi ;
Uno souqueto d'éuse Amai creirièi De m'en troubà milhou. M.
Si je savais
—
qu'il
Pasteur Fesquet, Golognac (Gard).
fallut
épouser un veuf,
— là je prendrais — un — m'en trouver mieux. je croirais
au mont de Lirou et
me
le
;
— je
petit
m'en
irais
tronc d'yeuse
—
—
92
XVI LOU TOUR
(1)
Toudzour lou tour, Lou tour de lo tsambreto
;
Toudzour lou tour, Enquéra n'es pas dzour. M. BoissÉE, Le Puy. [Faisons] toujours le tour, le tour,
—
il
—
tour de la chambrette
le
;
— faisons
n'est pas encore jour.
XVII Para ton dzai Que m'escranca ma poula, Para ton dzai S'en garaià dzamai.
M. Mazat, St-Genieys (Haute-Loire). Garde ton coq
— qui écrase
ma
poule,
—
Garde ton coq
—
11
ne
s'en éloignerait jamais.
XVIIl
—
Tou tan plan, I.a Meioto se marido ; Tou tan plan, La Meioto se planh tan.
—
—
—
De que
se planh
La Meioto {bis), De que se planh ? Que Janton n'ei pas prou gran. M. Besse, Argentat (Corrèze).
(1)
Le tour
est la fin de la soirée
chantant ce couplet indéfiniment.
;
on
t'ait
le
tour de l'appartement eu
~ C'est bien vrai,
—
la
^3
-
Mariette se marie
—
;
c'est bien vrai,
— De quoi se plaint-elle
Mariette se plaint l^cancoup.
la
—
Mariette
la
[his)
— de quoi se plaint-elle — [De cej que Janot n'est pas assez grand. ?
XIX Fasès au mens,
La
belo, que iéu aime,
Fasès au mens
Que perde pas moun tems
!
Moun tems passât, Moun tems amai ma peno, Moun tems passât Siègue recoumpensat. M. Ghassary, Gamprieux (Gard).
Faites au moins, je ne perde pas et
ma peine,
—
— la belle, que j'aime, — faites
au moins
—
que
—
mon temps mon temps [que] mon temps passé, [que] mon temps passé soit récompensé. !
—
XX Fasès azaut,
La belo que
iéu aime,
Fasès almens
Que perde
pas
moun
tems, (bis)
Fasès almens
Que perde pas ma peno, Que rtems passât Siè'n pau recoumpensat.
M.
Faites gentiment, je ne perde pas
—
soit
—
le
la belle
mon temps,
un peu récompensé.
—
pasteur Fesquet, Golognac (Gard).
que j'aime, ni
mu
peine,
— faites
au moins
— et que
le
—
que
temps passé
— 94 — XXI Lou
miéu,
tiéu, lou
Chambourdo, Lou tiéu, lou miéu Et lou de Bourtoumiéu
Et lou de
la
La
Le
tien,le
miea
—
la la (bis)
M. A. Arnavielle,
Alais.
—
le
Ghambourde,
et celui de la
le
tien,
mien
— et celui de Barthélémy. En
se servant d'un air connu, les improvisateurs de ces petits cou-
plets ont une certaine habileté, pour introduire quelques
plus dans un vers, sans altérer Voici
comment
ils
procèdent
le
syllabes de
dessin mélodique.
:
1)
â =1:
M-
zn-é-
Lou 2)
liî
±: ri -
ban
me
que
blé
^-=^--
£
de
cen
sier
tu
-
-
ro
^^S^^^^^E^^J^^
zmzêEi
Que
sai
ve
-
gnà
far,
gar
-
sous de
la
moun
-
ta-gna
3)
::|i:i=:pzzp=i=:|ii=r=piz^i:i=zzzi==zzi=:i— =zi5zi
Que
ve-gnà vous tsar
- t,sà,
gar
-
sous de la
moun
-
ta-;^'na
1. Lou riban blé (4 syllabes) Que me sier de centuro
2.
Que
Garsous de 3.
sai
la
venià far (5 syllabes]
mountagna
Que vegnà vous
Garsous de
la
tsartsà (6 syllabes)
mountagna.
—
-
95
XXII Qu
chi vegni tsartsà
Garsous de
Qu
mountagna,
la
chi vegni tsartsà
Chi vouiè pas dansa?
Chétsaièu pas vegni,
Garsous de
la
mountagna
Ché tsaièu pas vegni Chi vouià
ma
dourmi.
M. Mazat, St-Genieys (Haute-Loire).
Qui venez-vous chercher, vous chercher venir,
—
si
— garçons de
la
montagne,
vous ne voulez pas danser?
— garçons de
la
montagne,
— ici
il
ne
—
Ici il
fallait
— Qui venez ne
fallait
pas venir
—
vous ne voulez que dormir.
XXTII Variante.
Que
sai
venià far
Garsous de
la
mountagna,
Que sai venià far Quan voulià pas dansar? etc....
M. Gallon, St-Romam-le-désert (Ardèche).
XXIV Ni vène d'amoun, Del cap de la Rouvièiro,
Ni vène d'amoun, Dansa lou rigaudoun, M.
le
-
pas
pasteur Fesquet, Golognac (Gard).
si
— 96 — Je viens de là-haut, la haut,
— danser
le
— da haut
de la Rouvièrô
— je viens
(I),
de
rigaudon.
XXV
— Que
le fajè,
Vè
la
pettiotas
Chutsôira
bis ?
—
Fajan l'amour, Gardàvan, [bis) Fajan l'amour, Gardàvan lous garsous. M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).
«
Que
faisiez-vous petites
—à
sions l'amour,
—
nous gardions
nous gardions
les
garçons
la
Suchère
[his]
? »
— nous
[his)
—«
Nous
fai-
faisions l'amour,
—
»...
XXVI Sens
Me
tu, Pierrou,
seriôu maridada
;
M'aviès proumés
E
ara m* as pas près.
Me
poudiès laissa,
N'auriô troubat un autre
Me
;
poudiès laissa,
Te veniô pas cercà. MiieNoémie Azais, Lézignan-la-Gèbe (Hérault).
Sans mis ser,
toi, petit Pierre,
— je
me
serais mariée
;
— tu
m'avais pro-
— maintenant ne m'a pas épousée. — Tu pouvais me — j'en aurais trouvé un autre — pouvais me — je et
;
ne venais pas
(1)
lais-
tu
tu
laisser,
te chercher.
La Rouvière, commune de Gros, canton de Saint-Hippolyte-du-
Fort(Gard).
—
97
-
XXVII Sens
Me
Pierrou,
tu,
maridado,
série
Sens
tu, Pierrou,
léu n'auriôu un pichou
!
M. Ghassary, Gamprieux (Gard).
Sans Pierre,
toi, petit
Pierre,
— je
me
serais mariée,
—
sans
toi,
petit
— j'aurais un petit [enfant]. XXVIIl Sôuta de din moun prà, Doumeizèlas,
{bis)
Sôutà de din moun prà, Doumeizèlas, per dansa. M. BoissÉE. Le Puy.
Sortez de
demoiselles
mon
pré,
— pour
— demoiselles,
(bis)
—
Sortez de
mon
pré,
danser.
XXIX léu
Amai ou
sièi
Janet
vole estre,
léu
sièi
Janet
Ni plante de caulet; N'aimarièi mai Ni planta de rouseto
Que de caulet Din lou mes de julhet. Mlle Alice Hermet, Genolhac (Gard).
— Petit Jean.
Janot
—
98
— Je suis Janot —
même
et
veux
je
l'être,
— qui plante des choux; j'aimerais mieux — que des choux — dans mois de
—
-—
petits rosiers
— je suis
planter des
juillet.
le
XXX zPirdfc:=b: V=^N'ei
tJ:
pu tour
me
bà c'me
-
ber
-
dze
ru
-
-
ne,
i^
tt N'ei
f=P ii§^^
*:
t^;=^
pu tour
-
Par
bà
bien
te
dan
-
Tra
sa.
3: rg=[^j^,i^gg^P=gE 5 la
tra
la
la
la
la
la
la
t: tra
la
la
N'ei pu tourbà c'me
la
la
la
la^
la
tra
^
ÊZZ
-3=9' la
la
la
la
me berdzerune,
N'ei pu tourbà
Perte bien dansa. tra
etc.
laltty
M. Taillbebot, Brioude (Haute-Loire). Je n'en plus
ai
plus trouvé
trouvé — qui danse
comme ma si
bien.
petite bergère,
— tra la
—
je
n'en ai
la, etc.
XXXI :â:
:p=P=
J±
VMi
sou.
-
A la
t'ai
fi
t'ai
cer
5:=p-t
=^ -
trou-bado
ca
-
Emb
per bouis-
do Bouis-sou
'un
pou
- lit
gar
-
sou.
-- 00
Mio,
—
cerca:lo
t'ai
his
Bouissou per bouissou,
A M. Ghassary. Mie, je trouvée
t'ai
—
lali t'ai
troubado
/
Emb'un
poulit garsou.
(
M"" Passet, Camprieux
L'air chante par
cherchée
avec un
joli
—
bis
buisson
—
buisson,
jiar
(Gard).
à la fln je
t'ai
garçon.
XXXII Lo CUR DE MO MÎO Moderato
â
:?=
)-=&:
.j-
ittzzil
Lo cur
=F=^P=^=±:
mo
de
mi
-
N'es pas
o
:t£
sens
dou-
^ta^^F^^F^^F^^^^t^^F* lour,
Quan
1)
lo
iô
vôu
vôre
E
- lo
pu
-
ro tou
i
- tzour.
Lo cur de mo mio bis
N'es pas sens doulour
Quaniô
lo
vôu vère bis
Elo puro toutzour M. Landes
—
Le Cœur de ma Mie. douleur, quand je vais
—
1)
Sarlat, notation de
Le cœur de ma mie
la voir
—
elle
—
M. Selter. n'est pas sans
pleure toujours.
XXXIII Von sont Von sont Sont dién
las
minetas bis
lous minous? la tsasoira '
Que
divoi'on tout
bis
y
M. Mazat, Saint-Genieys, (Haute -Loire).
.
-- 100
—
— où sont les chats? — moire (aux fromagei) — qui dévorent tout. Où
sont les chattes,
Ils sont
dans
l'ar-
(bis).
XXXIV Ena paura
filha
Se vouliè mariar,
Vou ausava
pas guire
Ni vou desclieirar
;
Nèit e jour souspira,
Toujour murmurant : Ma très chère mère y Me tsal en amant. M. Anselme Gallon, Saint-Romain-le-Désert, (Ardèche).
Une pauvre déclarer;
le
ma
fille
voulait se marier,
— nuit
et
mère,
—
très chère
—
me
il
faut
pas
elle n'osait
jour elle soupire,
—
le dire
—
murmurant
toujours
ni
—
un amant.
XXXV I
Ma
maire
me
creida
)
Di Breuil de Pagnà,
\
Que
,,
creida, que creida
Li vole pa na. II)
Ma mairame
.
^
^
)
,,
.
.
)
gronda
)
Quaniéufèuramour
\
,,. ^ ^
^
Que gronda, que gronda, La faroi toudzour (1).
)
/,
.
n
(
M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).
I)
Ma
mère m'appelle
—
II)
qu'elle gronde
(1)
du Breuil de Polignac,
— je n'y veux pas Ma mère me gronde — quand je
Var
:
— qu'elle appelle,
aller.
qu'elle appelle,
— je
le ferai
fais
l'amour
— qu'elle gronde,
toujours.
L'a feite à son tour. Trad. elle Ta fait à son tour.
—
101
XXXVI ::^:
îïzztzpzzipziza:
s. ^:
vis - to,
L'ai
trauc; coui- fado
à
ma
mi
grè
la
-
la
pel
vis - to
ba
bau.
-
mio.
L'ai visto pel trauc
Couifado à
m L'ai
Sem-blavo un
co,
ma
L'ai visto
- o,
;
grèco
(1),
Semblavo un babau. M. CoNORT, Saint-Frézal-d'Albuges Je
l'ai
grecque,
ma
vue,
—
elle
— je
mie,
l'ai
vue par un
trou
;
—
(Lozère).
coiffée
à la
semblait un fantôme.
XXXVII
â 5
it Vai,
vai,
vai,
^il^Ifi
^;=
me
vai.
-
cha
ra
-
-
da,
Vai,
=f=E=i=T=f= ^iïiis^l^^i^li^ vai
la
te
iz^:
-
va
-
da,
drà,
-
des
-
coue-
'S^m^^^i
rzp-fa
Quan ven
:
ter
Quan
ven
-
drà,
Dan
-
sa
-
rà.
Vai {te)'), mecharadà, (bis)
Vai
(1) Coiffée à la
{tei")
te lava
:
grecque, c'est-à-dire d'une coiffe mal faite et pointue.
(Note de M. Conort.)
—
— —
—
102
Quan vendra, descouefada, Quan vendra,
\
{bis)
Dansarà. M. Taillebot, Brioude.
Va
machurée,
[ter),
coiffée,
—
quand
— va
laver
[ter) te
tu reviendras,
—
[tu]
:
— quand
tu reviendras,
mal
danseras.
XXXVIII ^_s_._,_
i^iH^iiig Val,
mos-co
val,
-
fe^
:=p:
ra - do, Vai,
val
ti
:^=
:C5z:i=q=ziïrir:iï:
\k
E
;
E
la - vo,
pren de
pren de
so
so
bou,
-
bou,
-
E
lo-
¥
E
la - vo,
vo -ti
la -
e
prou.
Vai, vai, moscorado, {bis)
Vai, vai
Va, va, machurée, et
;
E
pren de sobou
E
lavo
E E
pren de sobou,
{bis),
lavo-ti prou. Mlle
-
lova
ti
Anna Gausse, Meyrueis
(Lozère).
— va laver; — et prends du savon, — et lave(6i5), — et lave-toi bien. te
prends du savon,
XXXIX lâ: :&.
-
^
\J~ -= I
Vos
dan
-
sà^
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—h-4—
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na?
Pa
'mbé
•
— v^ V:-r=^ -
la
tus,
ga
limi
ga
F
gnous
-
^: -
—
103
Vai
yt^rt—=tt
Dan
gna,
-
sa
-
Pa'mbé
tus,
ren
tou
(
«)
:
»
M™* DussOL, Saint-André-de-Sangonis Veux-tu danser,
va laver ta chassie,
belle
— « Pas avec
Jeanne ?»
— [après]
î
»
?
lagagnous
la-
dous.
- tes
Vai lava ta lagagna, Dansaren toutes dous.
u
ta
ç:
Vos dansa, bêla Jana
((
((
va
la
—
P
-H
(Hérault).
chassieux
toi,
nous danserons tous deux.
»
XL -^
[E2:=â;
Pren teu su
Toun cou-qui ^
i
|i«-tr*;
jÉ^ÊË^ÊEl^
V^
^:
P—
-
-
Ihcs,
Na -ne
Ihù, D'e-que
- te,
-
le
- ;-L
:fc=tÂ
Su-lhés de
U
fes
brave en
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diô
te.
-
ne
^
Î2=*
^^^l^iÊÏ
i^
Toun cou-qui
-
Ihù Bour
Pren teu
-
dà 'mei de
ve
-
lu.
sulhès, Nanete,
[bh)
Sulhès de feste,
Toun couquilhù D'equele brave endiène,
Toun couquilhù Bourdà *mei de velu. M. Taillebot, Brioude.
— Prends lon
— tes
tes souliers, Nanette,
— de belle
—
indienne
—
104
— ton cotil-
souliers de fête,
— bordé avec du
ton cotillon
velours.
XLl
È-'i^^^lËE^EM^^^^^ Fai bon dan
i m ^:
-
sa,
Des
miou-no,
sus
-
be
-
l'iier
-^
Fai bon dan
sa,
miou-no,
sa
ît Lou
-
'^^^^^ bon dan
-
Des -sus Ther
vespre, à
can
la
_j^ :^—b-fcd f-7=%
1
'U
\J-
\
bon dan
Lou
sa
-
vespre, a
près sou
-
de
-
3C
&: I|^
be
-
\m^^.
:^:
Êi
fai
to
0!
- to.
::C5:
S: - lo
o
;
!
^^ pà
-
!
Fai bon dansa, miouno,
-»
{bis)
Dessus Therbeto fai bon dansa !
!
Lou vespre, 0!
Lou
fai
à la candèlo
M. Ghassary, Camprieux (Gard). L'air
bon danser, mignonne,
bou danser le soir,
— le
;
bon dansa
vespre, après soupà. •
11 fait
soir, à la
—
chanté par
menue
sur l'herbe
chandelle;
—
oui
Mme Passet.
!
il
fait
!
—
oui
!
il
bon danser
après souper.
XLIL
—
Lo Plonqueto
Allegretto
â
;ii Pas
!
HîtZ.
U:
fai
-
-
san
sus
lo
pion
que
==^=1? to,
Lou
fait
—
— —
105
^^^mm pô m'6
-
glis
Pau
sa,
zrj—i-
-^.
:t ro
-
toum-ba
su
!
-
do din (1)
f—'é^-
—•
H
VTai-go,
Mus
cou-til
Possan sus
1.
-
lo
Lou pè m'o Pauro
Mus
hà.
plonqueto, glissa, [hu)
coutilhous se soun moulhà
{bis).
très cossaires
Tout lou loun
En
-
su toumba«lo din Taigo,
!
Possavo
2.
soun moul
se
lious
del riéu
;
[bii)
creren de toucà lo lèbre,
Pôureto
m'on toucado iéu
!
(^15).
Lo balo que tiravoun
3.
N'èro pas de ploumb,
{hi%)
Ero de fino merchondiso, Per fà donsà lo Marioun {hh). M. Landes,
Sarlat.
Notation de M. Selter.
La Planchette. glissé.
—
—
Pauvrette
!
En passant
1.
la planchette,
tombée dans
je suis
l'eau,
—
—
le
mes
pied m'a cotillons
se sont mouillés. 2.
Passaient trois chasseurs
croyant toucher 3.
La
le lièvre,
—
balle qu'ils ont tirée
de fine marchandise,
— tout
{)auvrette
— pour
!
— n'était faire
le ils
long du ruisseau;
—
en
m'ont touchée moi.
pas de plomb;
— elle était
danser la Marion.
XLIII 1.
Possan sur
lo
plontseto,
^
Lou pè ra'o moncà, Moun Dieu ! (1) Voir temps.
p. Gl,
une version
recueillie
dans l'Hérault dont
l'air est
à
deux
^
-
—
106
—
toumbado dins Taigo, Mous coutilhous se sou moulhà. Sei
2.
Passavo très tsossaire Tout lou loun dei riéu, N'ôu cregù tirât o lo lèbre, Moun Dieu ! Pauroto, m'ôu tirât o iéu.
'
Las balos que tiravou N'èrou pas de ploumb, Moun Dieu! N'èrou de fino mertsondiso Fosiôu donsà lo Marioun.
3.
M. BoissÉE, Le Puy.
XLIV. — La Marmito
\^^^^m Moun
- ta
-
ve
la
mar
-
t=?-it=tt
mi
- to,
tnMf-b'
La
La
pou-diôi pas
moun
-
pou-
diôi
pas moun-
(^— pjir^^ri^d
rto-:^=:^-^^rTZi ta
—
V=:-:.
Pau
ta,
-
tou
ro,
- to
sou-
Ri45:c:^::fez^zirrri:=:^::=T:-=r=irTrq~ W. :^=gizt I
W K t:*: -t:«— W.
W. :tr»: p
W.
1
le - to,
La
poudièipas moun-tà,
Mountave
(1)
Var.
:
Souleto, sens fringaire. Seuletto, sens
amoureux.
Z.
K_. =cr:=i~
Me vou-liô ma-ri
marmito, La poudiôi pas mountà. La poudiôi pas mountà, Pauro, touto souleto (1), la
Uj
V=^'
l
bis. j
-
dà.
—
—
107
La poudiùi pas mountà,
Me
vouliô maridà (2). Mlle Marie Andrieu, Saint-Bauzêly (Aveyron).
— Je montais la marmite, — sans pouvoir la mon— Je ne pouvais pas la monter, — hélas toute seule, — je ter ne pouvais pas la monter, — je voulais me marier. La Marmite, (ôis).
!
XLV Montavala marmita, La pou ddi à pas monta
i
f
;
La pouddià pas monta Suvetta
La pouddià
(bis)i
pas monta,
Se vouià maridà. M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire). [Elle] montait la
marmite,
—
mais ne pouvait
— seulette
ne pouvait la monter, ter,
—
[elle] voulait se
[bis],
—
[elle]
monter
la
—
;
ne pouvait la
[elle]
mon-
marier.
I
XLVI
Variante :q
lip^ip^i
fl=:15:
'9
Moun-ta-vo
é
mar
la
-
mi
—
- to,
^- -i=i-
La
sa
La
ta.
- viô
sa
pas
moun
V=¥ pas
moun-
:i5=t5:
=izzr--zn=i&zzi=±
iiiiiis^^
- vie
¥ - ta
Tou
- to
sou-
;i^;êiÉi§E^i˧E^illfeii le-to,
La
sa
-
viô
pas moun-tà Sens i'a-ju
-
da.
Mlle Marthe Hermet, Genolhac (Gard).
(2)
Var.
:
G veni m'ajudà. Oh venez m'aider. !
Autre var.
:
Mo'fasiôi ajudà.
Je
me
faisais aider.
—
—
108
XLVII Veniô de sus Teireto,
i
.
Menave lous pourcous. Menave lous pourcous, Roundinavou (bis) Menave lous pourcous, Roundinavou toutes dous. j
;
M"«
Je venais de -
l'aire,
— je gardais porcs^ —
je gardais les petits
les petits porcs.
—
X... (Lozère).
grognaient
Ils
;
grogaaient tous les deux.
ils
XL VIII Lo voli, le Marianno, Lo voli, ornai l'ôurai, Ornai Tonirai querre, Ornai
menorai.
lo
M. Landes,
— je
Je la veux, la Marianne, chercher
—
la
veux
et je
l'aurai
Sarlat.
— je Tirai
;
et je la mènerai.
XLIV La La
vole, la
vole,
Marianno,
mai
l'aurai
;
L'anirai querre,
La menarai Maugra soun paire, ;
L'eipousarai. M. Chabaneau, Nontron.
Je la veux, la Marianne, chercher,
— je la mènerai;
— —
je la veux,
et je
l'aurai
;
—
j'irai la
malgré son père, - je l'épouserai.
—
\<^
XliX L'aMMT d« U MjunaMM (1) Pot pas dvrà tonjoar
Pot
pu
La
Kèit
IL E.
UiUBOiar èè
U
lffim—>
lbi$)
;
dura tot^jow^
«aai lo«
CMPdb-lcj Béners (Hénryi|.
flMÊÊKKr^
— ae
j<>i:r.
ptnot
pis
disrar
Lm fi||à pio« MiAd^à
toi^ovs
—
(his)
la
;
M«BaT« par ba krenyas^ PaimTe delovsbits.
yL MaZj^t.
je gsjrdùs les ckè^Pi«&, g«a>iùs dias Itt Iway^tei^
<— je
— je
fiôsass Moa
SAi-nî-G-enier< (Haut*- Loire),
— j« ï«s
faàs&is bien nianger
défexKl&is les blés.
«rusoa
—
;
— je
Je montais, je
(èît)«
Ll
d« tetoos ; ^ ehî beMa i îToi coanâ de biisoas i <***) N^*ià dji
AToùra que
M.
1)
Maia.t^ SAiat-OenJfTs (Ha«te-LMre^,
Tar. riUsUaiMt: L^«B»o«r4e
b
l^nHo.
— Quand j'étais
— je
petite,
— j'en
que je suis grande,
ai
110 --
n'avais pas de
comme
mamelles
;
— à présent
des pots.
LU Janeto
fô la sausso,
La tastarô pas [bis] La gardo per dimenge, La gardo per deman, La gardo per soun galan. :
M. Jeannette la garde
pasteur Fesquet, Goiognac (Gard).
— mais dimanche, —
fait la
pour
le
sauce,
elle
ne la goûtera pas
[bis):
la garde pour demain,
elle
—
— elle elle la
garde pour son amoureux.
LUI
Me
vouliôu mètre àToumbro Dinc un couvent d'Aubrac. 1
Me
bis
vouliô pas anà,
trouvariô sougueto,
1
vouliôu pas anà,
Me
vouliô maridà.
M. GoNORT, Saint-Frézal-d'Albuges
On je n'y
pas
voulait
me
dans un couvent d'Aubrac.
— je m'y trouverais — je veux me marier.
veux pas
aller,
—
mettre à l'ombre
(Lozère).
aller,
seulette
;
— je
n'y
veux
LIV N'oùbicà
((
Oval
ei
—
«
—
Morianno,
Qu-z-ou
Oqu'ei pas «
«
lo
foun dei pra.
lo
Qu-z-ou
Lou dronle
fa?
»
»
Suzanno. vi?
—
»
»
d'emproti... »
M. BoissÉE, Le Puy.
—
«On a embrassé la Marianne,— fait? »
— :(Cg
n'est pas
enfants de par
—
111 là
bas au bout du pré.
Suzanne.
la
»
—
Qui
«
l'a
»
—
««
Qui
—
vu?»
l'a
Les
«
ici ».
LV Gordave uno chabreto, La poudiôi pasgordà.
bis
La poudiôi pas gordà' La chabreto {bis)^ La poudiôi pas garda La chaguet
estacà.
M. GoNORT, Saint-Frézal-d'AIbuges (Lozère),
— je ne
Je gardais une petite chèvre, Je ne pouvais pas la
pas la
tenir,
—
il
pouvais pas la tenir
— la petite chèvre
tenir,
[his],
— je
[his).
—
ne pouvais
fallut l'attacher.
LVI Gordave
la cabrido,
La poudiôi pas garda. La poudiôi pas garda, Pauro
!
,.
)
touto souleto
\
bis
]
;
La poudiôi pas gordà, 0! vèni m'ajudà. Mlle Marie
Je gardais
le
An
rieu, Saint-Bauzély (Aveyron).
—
troupeau de chèvres,
je no pouvais pas
— Je ne pouvais pas garder, — hélas ne pouvais pas garder, — oh venez le
(bis),
le
!
le
garder
toute seulette;
—
je
ra'aider.
!
LVII
[p^^iipiiPîiipii g^=t?==^ -7
Gar
-
da
-
vo
la
ca
-
bri - do,
La
poii-dic''
pas
trar-
— dà.
Gar
da-vo
-
la
Eftî La
dà,
ca
^ pou
—
112
- diô
-
bri-do,
La
pou-diè pas gar-
5= it
V
gar
pas
-
dà
Tou
-
sou-
to
:*=«:
IëÊ^^^^^^^: V^f^*=^ ;il le - to,
La
pou-diè pas gar
Gardavo
-
dà Sen
l'a -
ju
dà.
-
la cabrido, j
La poudiè pas garda, La poudiè pas garda.
(
Touto souleto, La poudiè pas garda Sen Tajudà. M. le pasteur Fesquet. Notation musicale de M. Bousquet, Golognac (Gard).
Elle gardait les chèvres,
toute seulette
;
—
elle
—
elle ne pouvait pas ne pouvait pas les garder
—
les
—
garder
sans qu'on
lui
aide.
La première que
la
reprise est rythmée par deux fois 4
mesures, seconde est rythmée par deux périodes de 3 mesures.
tandis
LVIII
SH^^^^-li^giS^ D. C.
Souvenir de
Note sous
lu dictée
la
Guiole (Aveyron).
de mon ami Henri Bonnbt-Capmartv,
LIX
Se
V=^
=Kr:^!rz=t; irifcji:
Efcfc^
sei
-
bià,
mô
mei
De
re
-
-
que
m'ei
g^g^â^^
'
rei-
y-r^-I=f^
E^f
1.
Se
((
m'an qui
très mes-tres-se, tu- tei
Z'a-iô
va,
fcfc^rriJ
seibià,
Dequé m'ei
-
ta.
mei mère, (6is)
reivà!
Z'aiô trei mestresse, (&e5)
Tutei m'an quità. 2.
»
—
Deique voué qu Peure nigaudà? Schate
— ((Se
seibià,
»
mei mère,
Que n'iei bé schatà Mindzavon les pères,
Me
fasche
de pères,
Ihi
Torne leis'campà. 3.
Ihi
:
terjon la couà. »
M. Taillebot, Brioude.
1.
—
«
Si
trois maîtresses, 2.
—
«
elles
—
— toutes m'ont
Que veux-tu que
leur des poires, 3.
ma mère
vous saviez,
« Si
mangeaient
ma
les poires,
ce qui m'est
—
mère,
pauvre nigaud
— je leur en
— me jetaient
Se soviàs,
la
ma
So qu'es arrivât
?
n'ei pas cap.
ai
j'avais
!
—
achète-
bien acheté
queue.
maire,
Avièi très fringaires,
Aro
!
chercher. »
LX 1.
arrivé
quitté. »
j'y fasse,
— retourne les
vous saviez,
—
:
—
. .
— Un
2.
114
—
es de l'Auvergno,
L'autre del Quarci
Lou que mai
;
airaave
Ero moun vesi
(1).
M"* Marie Andrieu, Saint-Bauzcly (Aveyron).
1.
Si
2.
ma mère, — ce qui m'est arrivé — J'avais — maintenant je n'en plus aucun. — celui de l'Auvergne, — l'autre du Quercy
vous saviez,
amoureux,
!
trois
ai
L'un était
;
j'aimais le mieux,
—
mon
c'était
que
voisin.
LXI Si saià,
ma
maire,
Que m'es arriva! En passant lou Rose,
Ma
barqua a
vira.
M. A. Gallon, Saint-Romain-le-Désert (Ardèche).
Si
vous saviez,
Rhône,
ma
— ce
mère,
qui m'est arrivé
!
—
En passant
le
— ma barque a chaviré. LXII Aià
treis mestressas ^.. la Tsa-Dieu.
^ De ve ,
,
^
M'ont feit banquaroute, M'ont virale ttièu.
/
.
OIS
}
>
j
,
S
M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).
J'avais trois maîtresses
banqueroute,
(1)
—
Var Ero :
[elles]
—
à la Chaise-Dieu.
m'ont tourné
de pr'aici
le cul.
= était de par
ici.
—
[Elles] m'ont fait
LXIII Aiéus ene mie de vès Lardeirol, Aie lou peal loutze coume en eiquirol. M. Callon, Saint-Romain-le-Désert ^Ardèche). J'avais une
rouges
—
—à
amoureuse
comme un
—
Lardeirol,
elle
avait
les
cheveux
écureuil.
LXIV N'aièus ene mie^ L'ai
vougù prestà
A moun camarade, Me l'a pas tourna. Si
moun camarade
Vegni à meri, ma mie Pouèriè revegiii. Belèu que
M. Gallon, Saint-Romain-le-Désert (Ardèche).
—
J'avais une amoureuse,
—
il
ne
me
l'a
peut-être que
pas
rendue. —
ma mie
j'ai
Si
voulu la
})rêter
—
à
mon camarade,
mon camarade venait à mourir,
pourrait revenir.
LXV N'aià-t-ena mia,
La vouguèr'prestà Ni-en-t-un militère;
Me
la
renguè pas.
Chi qui militère
Pouddià nà mouri, Alor ma miouna Tournaià vegni. M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).
—
—
116
—
— je voulus la prêter — à un militaire, — ne me la rendit pas. — Si ce militaire — pouvait mourir, — alors ma J'avais une amie,
petite
amie
il
aller
— reviendrait.
LXVI N'aièu qu'en fringaire,
vougù prestà A ma camarado, Me Ta pas tourna. Si ma camarado N'en pouiô mouri, L'ai
Belèu
moun
fringaire
Tournariô veni. M.
Je n'avais qu'un amoureux, rade, rir,
—
elle
ne
— peut-être
Ghaussinand, Ceux (Ardèche).
le D''
voulu prêter — à ma cama— ma camarade — pouvait mou— reviendrait encore.
—
me l'a pas rendu mon amoureux
le
j'ai
Si
LXVII Fosé-lo donsà
Oquelo mignardèlo Fosé-lo donsà
Per
;
;
iou ne pode pas.
M. Landes,
Faites-la danser,
—
cette petite mijaurée,
—
Sarlat.
faites-la danser
quant à moi je ne peux pas.
LXVIII
:â:
ii:
» N'ai
un
5 ca - pe - let
de
pa
-
Iho
Que
il
;
117
i
—
r^-^^l
J=Mt=^=K
-
man
-
co
lous cour
-
li^ii^ vous
en
Me
dous,
prè-gue, Fa
tes -
li
lous,
léu
IL
g=illtl_K—U. qui-com mai per
- rai
) un capelet de palho Que li manco lous courdous.)
N'ai
vous.
,.
Metès-li lous,
léu vous en prègue,
Farai quicom mai per vous.
Mme J'ai
un
petit
Mettez-les,
chapeau de paille
— je vous
Passet, Gamprieux (Gard).
auquel
il
manque
je ferai quelque
en prie^
les cordons.
chose
de plus
pour vous.
LXIX N'ai un copelou de palho
Que
li
manco
lou courdou.
Golan, bouta-li lou, lou vous n'en predze, Golan, bouta-li lou.
Forai quicom mai per vous. M. BoissÉE, Le Puy.
LXX N'ai très oulanas
Dinmapocho Quan vau garda ;
Las fan
tieulà.
Trin, trin, trin, trin,
Mas
oulanetas
—
1
10
,
—
—
118
Trin, trin,
Aniô n'auren bon tems. M, Besse, Argentat
J'ai trois
troupeau], tes
l
—
noisettes
— je
tin-tin,
(Gorrèze).
— dans ma poche — quand je vais garder — mes petites noiset— Tin-tin, [le
;
(bis)
les fais tinter.
— aujourd'hui nous aurons beau temps. LXXI
8::==^=^:
â
^ê=¥Re ve -
:^:
:tt=:t^=t^; nés, joui-nos
Re-ve
fil-hos,
al chas-
I
tg=g=l: Qui-ta
nés
:fi=4^.
:i=^
tel:
-
•F^t?=t2=p den
- rés las
-
Gar-ga
té-los,
-
rés lous ca-
tr^n^ pels, Qui-ta - rés las
den
- tè-los,
Gar-ga
Revenès, jouinos
- rés
lous ca
- pels.
filhos, ^
Kevenès
al
chastel
:
i
Quitarés las dentèlos, {bis)
Cargarés lous capels.
M. Arnavielle,
Revenez, jeunes
filles,
coiffes] de dentelle
Alais.
— revenez au château — vous quitterez [vos :
— vous mettrez les chapeaux. LXXII Revenet Revenet
lèu,
filhetos
al castel
:
Quitaret las dentèlos,
Cargaret lous capels. M.lej-asteur Liebigh^ Saint-Maurice de Gazeyieille (Gard),
—
119
—
LXXIII Revenez,
Venès en
ma mioùna, moun tsasté
{bis) :
Quittarè vostra couoifa,
Ne
{bis)
prendres lou tsapé.
M. Mazat, Saint-Genieys
Revenez,
ma
— revenez dans
petite amie,
vous quitterez votre
coiffe,
— vous prendrez
mon le
(Haute-Loire).
château
chapeau
:
{bis)
{bis).
LXXIV bourèa vai bien Val bien quan soun quatre, Encare mèis
La bourèa d'Auvergni,
la
Quan soun
sèis.
M. Gallon, Saint-Romain-le-Désert
La bourrée d'Auvergne, la bourrée va bien quand on on est quatre, encore mieux
—
—
Variante de la Lozère
;
;
—
[elle]
(Ardèche).
va bien quand
est six.
:
La bourèio das
quatre, la bourèio vai bien,
Vai bien quan soun quatre,
Encaro miel
Quan soun
sièis.
LXXV
l^^î^li^Sleî Ci,
Ni
-
ma
na,
mai-re, lou
tai - sa - te,
vole
NI
e
-
Tau
na.
- rai!
Ci,
ma
Tai
-
mai
-
sa - te,
re,
lou
— volée Tau -rail
« Oi,
—
—
ma
gnonne.
ma »
lou dounarai.
« Tais-toi,
mère, je
{bis),
—
[bis) !
»
—
»
Saint- André de Sangonis (Hérault).
veux
le
Oui,
«
mignonne,
rai^
»
maire, lou vole e Taurai
M"* DussoL, « Oui,
!
-
Taisa-te, Nina,
((
Te
lou dou-na
te
lou vole e l'aurai
Taisa-te, Nina.»
«
« Oi,
Ni-na,
Tai-sa-te,
ma maire,
—
—
120
ma
et
l'aurai! »
je
mère, je
le
veux
—
« Tais-toi, mi-
et je l'aurai
»
!
—
je te le donnerai. »
LXXVI 7f=^-
â:
lf=t^
^=^=v=^Pa-re
le
:i:
lu,
P=!^^?^
pet-tio-te,
y=v-Pa-re
=T=^=^s—fi-
i=^-
V-
Pa-re
ifc^i
B;
J-M-V mô-ne, que
lu que t'en-
le
:i=^:
Pa-re
lu que t'en -
L-^l^-Urr^
k
Pare
le lu,
mè
-
ne
;
mè-ne tèu meu
- tus.
j
le lu
;
le lu
Que t'enmène Pare
i=^
I
Pettiote,
Pare Pare
:i=R
mm s
:f=^^: te le
t'en -
lu;
le
[bis)
le lu
Que t'enmène tèu meutus. M. Taillebot, Brioude.
— prends garde au loup — prends — prends garde au loup — qui t'emporte
Prends garde auloup,|}efe'fe; garde au loup,
— qui
t'emporte tes moutons.
;
{his)
;
—
121
—
LXXVII Alleerro
lË^^^i^^g^^l Ga-ro
S
lou
loup, /ie-/o
t;
Ga
-
--^i;
U ro
lou
lou
loup,
^:
:p=* \J
Ga-ro
^o,
-
loup.
Que
fB=t2=^ t'em-por
- to,
1^
t'em
-
por
- to
iEt^^^^t Ga
-
ro
lou
loup Que
Garo
t'em-porto un
mou
-
tou.
lou loup,
Beloto,
Garo lou loup
(bis)
Que t'emporto
(bis)
;
Garo lou loup
Que t'emporto un moutou. M. Landes,
Sarlat. Notation de
M. Selter.
LXXVIII Para
le
loup,
Pettiota,
Para Para
\ [
le
loup.
le
loup,
ùis.
)
Le loup dinta pardzada; Para le loup, Que mandza tous moutous. M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).
—
—
Prends garde au loup, petite, prends garde au loup, prends garde au loup. Le loup est dans ton parcage; prends garde au loup qui mange tes moutons.
—
—
—
—
#
-.
LXXIX,
—
122
— LOU
PlBOUL TRAUCAT
i|l=^^i^^=^ Al
de
foun
t=-f:
-•
pra
la
-
do
te
pi
l'à'n
-
boaltrau-
—
?cnfc
5=atttzp=tq=^=g cat
\-/L
Lou cou
;
«^ sat,
0^-
Lou COU
-
p
«
eut
iô
-
-
eut
it
can
ié
Ni - mai
- to,
Xj[—§—É-—-*-\-r can-to, Ni -mai
ni-
i'à
—^~1~j~ ni
i'a
-
sat-
Al foun de la prado
rà'n piboul traucat; Lou coucut i canto
Nimai Ta M.
Au bout chante
de la prairie
— et même
il
docteur Ghaussinand, Coux (Ardèche).
le
—
nisat.
il
—
y a un peuplier troué;
le
coucou
y
y a niché.
LXXX.
—
Catin
Allegretto
Ga
pi,
-
vai
tin
Da-mous-sa
ti
la
-
can
rà
-
de
do
-
Go
vi,
la,
Tout lou
sôu,
Ca
- tin
a
-
guet
pôu. Tout
lou
pa
lou
tou-
vi
per
lou
»
^
vi
per
^
:fz:=g:-L_fL.J-JLII^Jr^^::j;::J
-
sôu.
123
—
Catin vai tira de
vi,
—
Copa lou toupi, Damoussa la candèla, Tout lou vi per lou sôu, Catin aguet pôu,
Tout lou
per sôu.
vi
Montpellier, très connu.
Catherine va tirer du vin,
— tout le vin sur
le sol,
—
—
elle
casse
le pot,
Catherine]eut peur,
— éteint
la
chandelle,
— tout
le
vin sur le
sol.
LXXXI.
—
Courante
—»-^ErzFn:n:z:z?Es:
â
,
^
•
g
- lo
co
-
mi
m
ÏJ:
Fai
La
cour
- lo
drol
- re,
que
- lo
me
Pier
-
Fai
- re,
nés
N'es
pas per
-
nà,
toun nà.
ë=:ttz=^=l=?==Ë=:t^^^ La
drol-lo
que
me
-
nés
N'es
pas
Fai-lo courre, Pierre,
I
Fai-lo cominà
'
per
toun nà.
{bis) ;
La droUo que menés N'es pas per toun nà.
Seiô lo menabi, Menariôi per iô
Le
diriôi
:
{àis) î
;
Pitito,
Viros-te per
{bis) iô.
M. Landes,
Sarlat.
Notation de M. Skltkr.
— Fais-la courir, Pierre,
1)
tu conduis
— n'est
—
124
— fais-la cheminer — la jeune ;
— je la mènerais — « Petite, tourne-toi vers moi. 2)
fille
que
pas pour ton nez.
Si je la menais,
pour moi
;
— je
lui dirais
:
»
LXXXII
1^
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^
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I^^É^^S^E^^§ ^
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E^iSi^B-^p^P M. Trinquier, Environs de Rodez
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—
125
—
LXXXIV
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Anna Caussb,
Marvejols.
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M. Taillebot, Brioude.
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M. Taillebot, Brioude.
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LXXXVIII zzSiifc âizz?:
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*=Q^
^^l^ D. G.
1-^^
#^!^l^^5;|3^iSg^ M. Desfouqkres, Vichy
(Allier)
,
—
127
—
DANSES DIVERSES L'absence de notation musicale n'a pas permis de classer les danses qui suivent dans la catégorie à laquelle elles peuvent appartenir^
I
Dansà^belo,
1.
Fringà, belo
N'espargnes pas vostres souliès Fasès petà
lo
semelo
(1)
•;
:
Vostrei galans soun courdouniès. Si jamai io
2.
me
maride,
un courdouniè,
Si prendre! bé
Que me chausse, que me bride, Que m'entretengue de souliès. M. le baron d'AïauEPERSE, Saint-Paul d'Eyjeau (Haute-Loire).
1)
liers
Dansez, belles,
—
;
—
aimez, belles,
éclater la
faites
semelle
:
—
—
n'épargnez pas vos
sou-
vos amoureux sont cordon-
niers. 2) Si
jamais
chausse, qui
je
me
me
lie,
marie,
—
— je prendrai un
cordonnier,
—
qui
me
qui m'entretienne de souliers.
Il
Te
reveirai,
Dzanetoun,
Te Queste
(1)
Force
La môme idée
est
mo
mio,
reveirai
mé
de mai
;
exprimée dans une chanson populaire des
îles
:
« Marquez vos pas solides sur notre plancher, n'épargnez pas vos chaussures. Dieu sait quand nous boirons de nouveau le No^l » (Rapport sur une mission en Islande et aux îles Féroè\ par M. Raymond
PiLKT dans Nouvelles archives des missions Paris, 1897, p. 300).
sciejitifiques et
littéraires,
—
128
—
Lou printems vendre, Flourirô las rosas
Lou coucù
;
tsontorô,
'Coteredzauvirô. M. BoissÉE, Le Puy.
Je
te leverrai,
de mai
;
—
le
—
Jeanneton,
— cela
— jeté reverrai, — au mois — fleurir les roses
mie,
viendra, — fera
printemps
coucou chantera,
ma
le
;
te réjouira.
III
Ma
miouno
s'en vai,
lo lo plonze
Ma
miouno
;
s'en vai,
lo Tembrassorai (1).
M. BoissKEj Le Puy.
— je la plains — s'en va, je l'embrasserai. Ma
mie s'en
va,
{litt,
:
je la regrette)
;
— ma mie
IV <
—
((
Durorô cô, pitsounelo, Durorô cô toutzour? Tan que Tordzen durorô,
»
Lo pitsounelo {bis). Tan que Tordzen durorô, Lo pitsounelo donsorô. M. BoissÉE^ Le Puy.
—
— cela durera-t-il toujours?» — tant que la petite
«
Cela durera-t-il, petite mignonne,
«
Tant que l'argent durera, —
gent durera^
(1)
— la petite
fille
dansera.
Tournorô lou mé de mai. Elle reriendra au mois de mai.
Var.
:
fille (bis),
l'ar-
—
((
—
Filhos de délai Taigo,
«
—
129
Orcà de dessai. » Coumo voulès que iou orque
?
N'ai pas de botel,
Ni de poun d'orcado, Ni de postourel
Que me
siô fidel. »
M. BoissÉE, Le Puy.
« Filles d'au delà de l'eau,
— traversez de ce côté-ci. » — « Comment
voulez-vous que je traverse?
de pont,
— ni de
berger
— Je
n'ai
— ni
pas de bateau,
— qui me soit
d'arche
fidèle. »
VI
CM
sabià, drouletas,
Dzamai vous maridaià Damouraià suvetas, Gardaià
;
la libartâ.
M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).
Si
vous saviez,
fillettes,
demeureriez seulettes,
— jamais vous ne vous
— vous garderiez
marieriez
;
—
vous
la liberté.
VII
Las poumos roujos sou de bouô manjà Las junos filhos, de bouô maridà D'aquelos vièlhos diguslas vôu pas.
;
;
Lero^ lèro. M.
le
pasteur Liebich, Saint- André-de-Lanciae (Lozère).
Les pommes rouges sont bonnes à manger bonnes à marier;
— des
vieilles,
;
—
les
personne n'en veut.
jeunes
— Lèroy
filles,
lèro.
—
130
—
VIII
Très jouves dinc un liech, Très braves jouves. Très jouves dinc un liech,
Lou
pastre al miech.
Très vielhos dinc un sa
Lou
sa din l'aigo,
Très vielhos dinc un
Per
sa,
las nejà.
M. GoNORT, Saint-Frézal d'Albuges
Trois jeunes filles
sac,
dans un
—
le
filles
lit,
—
dans un le
—
lit,
trois belles filles,
—
berger au milieu.
sac dans l'eau,
—
trois vieilles
(Lozère).
—
trois
jeunes
Trois vieilles dans un
dans un sac,
—
pour
les
noyer.
IX Vidau,
Vidau, Tira lou dedau.
Las diuilhas emé lou ôau, Tout farà cabau. M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).
Vital, fil,
—
tire («er),
—
Vital,
—
tire le dé.
— tout fera profit. X «
Dansi pas gaire, Pettiota I
Dansi pas gaire, Dansi pas gaire
?
»
— Les aiguilles
avec le
—
—
—
131
Pouade pas dansa
«
Moun amant, moun
fringaire,
Pouade pas dansa
Moun amant
che
:
i
:
pà. »
M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).
« «
Tu ne danses
guère,
Je ne poux pas danser
puis pas danser
:
:
— mon
— —
fillette
!
— tu
ne danses guère
mon amant, mon amoureux,
amant
n'est pas
?»
—
—
je ne
»
ici.
XI Chi iéu-z-ère maridada,
Maridada à moun
bis.
plasi,
Restaièi sous la couverta,
A
moun
coustà de
bis,
ami.
M. Mazat, Saint-Genieys (Haute -Loire).
— mariée à mon — couverture, à côté de mon ami. Si j'étais mariée,
gré,
—
je
resterais
sous la
XII Disiô-mi se m'aimes
/
,
.
bîs.
Ou se m aimos pas. Ne vese uno autro que m'agacho, r.
»
•
( )
Que m'aimarô
bé,
Qu'où save bé. M. GoNORT, Saint-Frézai d'Albuges (Lozère).
Dis-moi
si
tu
une autre qui suis certain.
m'aimes
me
—
fait les
ou
si
— J'en
connais
qui m'aimera bien,
j'en
tu ne m'aimes pas.
doux yeux,
—
—
.
—
132
—
.
/
XIII
Paura Maria, Pouadi be purà
i
.
:
j
Qui quet'amava, j
Te
vai quitta.
i
M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).
Pauvre Marie, va
— tu peux bien pleurer
:
-—
celui qui t'aimait,
te quitter.
XIV La vesta grisa, Le djilet blai blanc, Acouoi ^.
la
moda
..
i [ )
Di paisan.
*
,
bis
M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).
La
veste grise,
—
le gilet
blanc,
—
c'est le
costume
—
des pay-
sans.
XV Voirnà TAuvergne, Maire,
Voirnà l'Auvergne Tsartsà'n'auvergnassa,
N'auvergnassa par dansa. M. Mazat, Saint-Genieys (Haute-Loire).
— mère, — je veux aller en Auvergne, Auvergne — chercher une Auvergnate, — une
Je veux aller en Auvergne,
— Je
veux aller en Auvergnate pour danser.
—
133
-
XVI Lo sôuvodzino Fai nostre régal
;
Viven de perdigal
;
De becassino, Quauques lebrôudets Courts e grossets. M. BoissBE, Le Puy.
— notre régal — nous vivons de perdreaux, — quelques petits levrauts, — courts et râbles.
La sauvagine de bécassines,
fait
;
XVII l'aviè 'no cagaraulo,
Escalavo 'no paret
Dansavo
^n
;
menuguet,
Un passo-pèd, Un menuguet, Uno bourrèio, Amai ou M.
Il
y
le
pasteur Fesquet, Golognac (Gard).
— qui escaladait un mur — dansait un — un passe-pied,^ un menuet, — une bourrée, — et même
avait un escargot
menuet, il
fasiè bé.
;
il
le faisait très bien.
XVIII
A moun
tour
{bis),
Gagne ma pauro vido
A moun
tour
;
{bis),
Gagne cinq sous per jour. Il
— Fague
134
—
plèjo, fague vent (bis)
Toujour iéu gagne d'argent. M. le pasteur Fesquet, Golognac (Gard).
A mon
tour,
— je gagne ma pauvre vie — ;
gne cinq sous par jour. —
à
mon
tour,
— je ga— tou-
Qu'il fasse pluie, qu'il fasse vent,
jours je gagne de l'argent.
XIX Aven maridat Jano (bis) Coumo aven piescut ;
L'aurian pas maridado
{bis}^
S'avian saupiegut.
M.
Nous avons marié Jeanne l'aurions pas mariée,
—
si
le
—
pasteur Fesquet, Golognac (Gard).
comme nous avons pu
nous avions
su.
;
—
nous ne
CHANSONS DE PRINTEMPS
-
137
—
CHANSONS DE PRINTEMPS
— Là Giroundèlo
I.
«
Giroundèlo,
Passo belo, Digo m' ount as hivernât?
En Ateno, "Co d'Antoueno; Per que me b' as demandât?
M.
Clair Gleizes, Azillanet (Hérault).
L'HiROiNDELLE. « Hirondelle,
—
—
—
as hiverné? »
«
A
»
Athènes,
belle passagère,
chez Antoine;
—
—
dis-moi où tu
pourquoi
me
le
demandes-tu?
c L'hirondelle est la messagère du printemps. Le peuple croirait commettre un sacrilège, s'il détruisait son nid ou ses petits, et l'on a grand soin de défendre aux enfants d'y toucher, en leur répétant que
cet oiseau et le grillon sont
de NoRs, Coutumes
comme
des
membres de
la famille. »
(Alfred
des provinces de France.— Paris, 1846,
et traditions
p. 162).
II.
—
Lou Coucù
Allegro.
0=^^^^^^^ Lou
cou
-
cù
can
- to,
Lou
prin-tems
vé
m^mm^^^^ prin-tems
vé.
Loi
drol-los soun
ai-ma
-
blos,
Lou
—
^
138
—
:p:
prin-tems
vé,
Lou
jour
V-
fc:[^
o
mai
-
Lou coucù canto, Lou printems vé. Lou printems vé,
,.
i
\
Loi drollos soun aimablos Lou printems vé,
Lou jour
ne.
lo
:
ornai lo né.
M. Landes,
Sarlat.
Notation de M. Selter.
Le Coucou. jeunes
filles
— Le
coucou chante,
sont aimables —
le
—
printemps vient
le
—
printemps vient
le
(&^s)
—
Les
jour ainsi que
la nuit.
III
Allegro.
â:
f^=1^:
^
Lou cou
Can
-
to
van
- to
—t
qu'es
^F^^
un
Lou coucut
gro
sus soun
^^ bel
:ë=fr.
au-
^â
i=izt
t-=ii=.X)-.
s'a - le -
e
^
P
:p=:t±
eut se
^=P: pq::^ :B^Ë zôl,
A
sar-ra
- del.
se vanto
Qu'es un bel auzèl,
Canto e
s'
alègro
Sus soun sarradèl. Mlle Marie Basset, Belesta (Arriège).
— — sur sa colline.
Le coucou se vante réjouit
d'être
un bel oiseau;
—
il
chante et se
-
—
139
IV Allegro.
Maire
î
a-vetspas
Lou cou-cut que can-to?
en-ten-dut
d^^. :^=t
e=terfct|
Maire, a
-
Que
en-ten-dut
vêts pas
:*:
fc:
¥=¥=•
t?=^ can-to,
lou cou
eut?
-
Maire, avets pas entendut
Lou coucut, que canto
?
Maire, avets pas entendut,
Que
canto, lou coucut?
M.
Mère, n'avez-vous pas entendu n'avez-vous pss entendu
le
— le
— chanter
V.
docteur Gdibaud, Narbonne.
le
coucou qui chante?
—
Mère
coucou?
— Le Rossignol
Andantino. zzi^-. K.
'
Ros-si-gnou-let
fl=45:=::
du
bois,
^ m
Ros-si-gnoulet sal
^r---
-^
f=^]-i
Apprends-moi ton
lan
:=*:
^ :?=it
^^
Ap-prends-moi
1
.
la
«
-
ga
- ge,
ma-niè-re
va
-
- ge.
?2:
=r=^
Apprends-moi-z-à chan-ter, .-*;
y=^ Gom-ment faut
Rossignoulet du bois,
Rossignoulet salvage.
Apprends-moi ton langage,
V- il
'm
s'ai-mer?
.
140
'
—
Apprends-moi-z-à chanter
Apprends-moi
Comment 2.
—
la
manière,
faut-il
s'aimer?
Comment
«
;
»
faut-il s'aimer,
Je m'en vais vous
le dire
:
Faut bien aimer les filles, Les aller voir souvent Leur parler d'amourettes. ;
C'est leur contentement. » Texte par M.
le
vicomte de Gourgubs (Périgord). Air noté par M. Petit de Plas.
VI
1
«
Roussinolet du boue,
Roussinolet sauvage,
Apprends-moi toun langage, Apprends-moi-t-à chanter Apprends-moi la manière ;
Comment 2.
—
il
faut eimer? »
Comment
«
Onà bère
faut eimer?
il
Je m'en va vous
le dire
:
lo filho,
L'onà bère souvan, Et lui dire Lo bello. Je suis lou vostre amant. :
3.
» Lo bello, vous abès De poumos de reineto, De poumos de reineto,
Dedans vostre blanc
sein,
Perraettriez-bous, lo bello,
Que 4.
—
j'y
«
boute
lo
main
? d
Golan, n'opartien pas
Que me touchez mos poumo'^. Faut
aller hoir lo luno,
—
b
—
F
141 --
Lu soulel à )o main (1) Tu toucoras mos poumos ;
01 despen de toun bien.
»
M. Landes,
Sarlat.
VII Andantino,
d^:
- TO
H
— =^
-^—1--^— Ros
-
i-—^
signo-let
•
du :&:
W -
-
^i=:P=*:^ F F 5f—
•
Apprends-moi ton lan
ge.
prends-moi
il
à
Apprends-moi
par-ler;
faut ai
-
mer,
P:
îtrt
Gom
-
la
ment
ma
il
ga
-
tw
:*=tR::rq^
^Ë^^EÈl^
r-frf--
mont
Ros-si-gno-let
bois,
"^^=$=3 va
^pr~^n
P-1
sau-
'•
F-
- ge,
Ap
;eèS
tfcÈEPEE -
nié
faut ai
-
re
Gom-
mer.
Rossignolet du bois, Rossignolet sauvage,
Apprends-moi ton langage, Apprsnds-moi à parler Apprends-moi la manière ;
Comment M. 1*"
(1)
usitée
le
il
faut aimer.
docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).
ton du Plain-Chanl.
Aller voir la Iuup,
le soleil
parmi nos paysannes, pour
à la niavi, est une expression iivmique faire
comiirendre à un séducteur
n'obtiendra pas ce qu'il désire (Note de M. Landes).
qu'il
—
142
—
VIII Aici la primo, filhetos,
On s'habilho coumo on vôu, On s'assèto sus Therbeto, On enten lou roussignôu.
E
vivo lou roussignoulet
!
Amai soun poulit lengage E vivo lou roussignoulet, Soun lengage M.
le
Voici le printemps, fillettes
!
soun bequet
e
!
pasteur Fesquet, Golognac (Gard).
—
:
comme
on s'habille
—
l'on veut,
—
on s'asseoit sur l'herbe naissante, on entend chanter le rossignol. Et vive le rossignolet, joli langage son avec et vive le rossignolet, son langage et son caquet
—
—
—
!
—
!
IX 1.
Dedin Lassalo i'o de filhos Que n'aimou de se passejà, Mais se n'en vôu à la Barraco, Dessus l'herbeto s'assetà.
2.
Lou roussignôu
fô
Filhetos, sourtès de
{(
Que
trepeias touto
Lous moutous 3.
De «
soun ramage
la
moun
moun
:
prat,
herbo,
manjarôu pas.
»
délai ni sort la lupègo.
Qu'es un tan poulit aucelou Laissas diverti la filhetos,
:
Laissa-las cantà de cansous. »
M.
1.
Dans Lasalle
— elles
(1)
il
s'en vont à la
le
pasteur Fesquet, Golognac (Gard).
y a des
filles
— qui
aiment de se promener
Baraque (métairie voisine)
—
l'herbe menue.
(1)
Lasalle, chef-lieu de canton
;
s'asseoir sur
du département du Gard.
— 2.
pré,
ger. 3.
Le
rossignol
— vous foulez
fait
son ramage
—
l'herbe,
-
143
les
:
—
de
Fillettes sortez
«
mon
moutons n'en voudront plus man-
))
De
là-bas sort la huppe,
divertir ces filles,
—
— qui est un
si joli
oiseau
laissez-les chanter des chansons.
:
«
Laissez
»
X Andantino
=f5=F==]==:i^=i=i Ma-ri-da
vous, pas-tou-re
-
^—t=^ U—
-
:^:
V-
-(
lou
es
tems.
Be
ro - so.
- lo
Ma
- ri -
da
m^m±s
=fcfc^; vous, car es lou
V=^;=az
y-
\J-
vous, car
Ma-ri-da-
le-to,
tems Be-lo
ro
-
Marida-vous, pastoureleto Marida-vous, car es lou
so del prin-tems.
(bis),
tenas.
Belo rosOf Marida-voiis, car es lou tenis,
Belo roso del printems. Mile Juliette Laporte, Marvejols.
Mariez-vôus, jeune bergère, belle rose,
—
mariez-vous, voici la saison,
du printemps.
XI. 1.
—
«
—
Lou VlAGE DAU ROUSSIGNÔU
Digo mi, gairoussignôu.
Si vourriès
mi
faire
un viage
?
An à parla à mas amours, Anà lus jougà 'no aubado, Lus souetà lou bonjour
? »
—
—
144
Lou roussignôu n'es anat, N'es anat jougàPaubado
2.
A E
la tant i'ô
rare beauté^
ravit soun
armo
Per aquel jouve cadé. 3.
Maire, aquel jouve cadé
«
Es d'afouns de bono mino, Efan de richo maisoun ;
E
bono caro, Li espargnàlous afrouns.
li
eau
fà
Lou galan
4.
De
ni fo'n presen
E
:
ramage
souliés fas en
E
»
boiirdas à las amours,
lou
noum
de sa mestresso
N'es escrit tout à l'entour.
M.
1.
—
Dis-moi, gai rossignol,
«
voyage
?
Le rossignol y
rare beauté
voudrais-tu faire pour
—
—
est allé,
il
et lui a ravi l'âme
fant de riche maison les affronts (la
;
—
il
—
moi un
jouer une aubade,
lui fait
est allé jouer l'aubade
—
à la tant
— en faveur de ce jeune cadet. —
bonne mine, enlui épargner bon accueil,
est tout à fait de
—
faut lui faire
honte d'un refus)
L'amoureux
lui
bonjour ? »
3. « Mère, ce jeune cadet
4.
—
— Aller parler à mes amours, — aller
lui souhaiter le 2.
pasteur Fesquet, Golognac (Gard).
le
».
un présent
:
— des
— bordés à la manière des amours, — et
le
souliers à
nom
ramages
de sa maîtresse
(?)
—
est écrit tout autour.
XIL
—
Le Rossignol Messager
Andantino
â: L'y a un' ber
-
gô
-
re
dans
le
bois,
Je
l'ai
en
-
ten-
— 5=
¥=?=B
du'pleu-rer
m
^
teur, C'est
145
-
^
fC
plu-sieurs
fois;
V--
p^=^i
un
a -
Pieu - re
son
ç
ser - vi
=1=5
mant trom- peur, Pieu
-
re
son cher a-
— 5.
—
146
Rossignolet du bois charmant,
«
Viens, repose-t-en et retourne-t-en
:
Dis-lui que ses faveurs
Sont toujours dans mon cœur, Et que, dans peu de temps, J'irai la
trouver dans
le
Rossignolet prend
6.
Prend son
bois charmant. »
le
vol bien haut,
fuseau,
y sera
bientôt
;
Passe la mer et Feau, Rivières et ruisseaux.
Montagnes Pour
et rochers.
aller trouver sa tant bien aimé'.
Quand la bergère Ta vu venir, Lui a demandé ce qu'il avait dit
7.
M'a
«
dit
:
que tes faveurs
Sont toujours dans son cœur. Et que dans peu de temps Viendrait te trouver dans
La bergère
8.
le
bois charmant,
i
appelle son chien
prends soin du troupeau Prends bien soin du troupeau,
Lui disant
:
« Perlot,
*
;
Je vais dessous l'ormeau,
Tu
le
verras venir,
Lui annonceras que je vais mourir.
Mais, quand
9.
le
chien
Lui courant après,
Va
l'a
»
vu venir.
lui disant
:
«
Berger,
voir ta Lisabeau,
Elle est dessous l'ormeau.
Va
voir ta bien aimé'.
Que son tendre cœur M.
1
Var.
:
Gorbeau.
le
s'en va trépasser. »
docteur Ghaussinand, Goux (Ardôche).
— — XIII.
147
— Lou Mei de Mai
Andantino
m
ÎE^
:2.
Vei
i
v^
IpHH^/I ve
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221
ga
-
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^
Mai,
lou
ni
-
ïc=ti mei
lan
de
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îc
i
-^
ro
-
soi
bou
tou
-
noun.
-
Veici veni lou galan mei de Mai,
Ount'
rosoi
lai
M.
Le Mois de
—
mai.
le
boutounoun
{bis).
docteur Ghaussinand, Coux (Ardèche).
Voici venir le joli mois de Mai,
— où les roses
sont en bouton.
XIV
—
Allegretto -
i
n
9.
^=¥g: ma
Le bon
f-p—. V=2
m -
tin
^ :(cqt
^1
îcifc
me
-
suis le
vé, J'en-tends le
^^^^^^^ 1^^ ^^ i
ros-si
-
tz St ït
t=
gno-let chan-ter, Qui dit dans son chant Si gail-lar
-
de-
b:
^t=^=:b=Uir Tli t?
ment:Voi-ci
1^
prin - temps,
le
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Mai que
1'^ iîi
tu
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b -
li,
jo -
le
que
k!
tu
r
P
i''
i»^
li
es char
y^
mois de
-
mant.
—
Le bon matin me J'entends
Qui
—
148
suis levé,
rossignolet chanter.
le
dans son chant
dit
Si gaillardement le joli
Que
:
mois de Mai,
tu es joli, que tu es charmant!
M.
docteur Chaussinand, Goux(Ardèche).
le
XV Moderato
i
m^^:te=p=
:î^:
tr
:é:
Le
bon
1^ sée,
ma
m la
-
tin
me
ro
-
sée
^
de
ce
bé
A
vé
V-
la
- ni,
Qui nous
jo
bé
- li
mois de
-
ni -
ra.
suis levé,
la rosée,
rosée de ce joli mois de Mai,
Qui nous a béni, Qui nous bénira, M.
le
docteur Chaussinand, Coux (Ardèche).
XVI 1.
Dans
la
cour du palais Tout
le
long d'un gué,
Joli mois de
Mai^ l'y
ro-
^^m ^i m
U-]^\-{-V-^
i^=±: a
A la
#
-
5erïc
Le bon matin me
A
le
?^=i2
0=^ Ï2=P= Mai Qui nous
fczl^iziti
suis
a-t-une servante.
— — 2.
Sont
trois jolis garçons,
tous trois qui la fréquentent.
3. L'un qui est boulanger,
l'autre est valet de
4. Et l'autre est cordonnier 5. Lui fera des souliers
en maroquin d'Hollande.
Son père
7.
N'y a que tous ses parents
8.
«
9.
10.
veut bien,
Malgré tous
Au
Aux quatre
bon
qui font l'indifférence.
nous coucherons ensemble
couvert de roses blanches
lit
coins du
11. Et au milieu du
12.
sa caère en est consente.
tes parents,
milieu d'un
quatre
lit
le rossignol
lit
chambre,
c'est lui qui la contente.
;
6.
le
—
149
pommes
;
d'orange,
y chante.
Oh! chante, rossignol. Tout
long d'un gué,
le
Joli mois de
Mat, t'auras la récompense.
M. le docteur Ghaussinand, Goux (Ardéche).
XVII Moderato
*
it^
v=^
v-
Nous entrons dans
m
m 'f^^—
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Que tous
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-
a-manls s'en i-rontcon-tents, S'en
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It
^ Vï^^î?^'Z=^
~i
¥
tes
Mai En gran-de
ÎC
ront voir leurs mai
I
^
i
V
V=^-
-li
:p=^ -^
mois de
A
leurs por-
^^?Et mai.
12
— 1.
150
—
Nous entrons dans ce mois de Mai En grande réjouissance Que tous les amants ;
S'en iront contents, S'en iront voir leurs maîtresses
A
Ce 2.
mois de mai
joli
*.
Je suis entré dans mon jardin
Pour
cueillir la rose blanche,
Je lui
Dans son
ai porté' lit
couché'.
Et couverte de
En
lui Il
3.
;
leurs portes iront chanter
disant
:
violettes,
ma
«
beauté
faut se réveiller. »
Quand la belle s'est réveillé', La belle s'est mise à rire M'a dit « Mon amant, De quoi pensez-vous De contenter mon envie? Oh venez, venez dans mon cœur Soulager mes douleurs. » ;
:
!
4.
—
a
ma charmante
Louison,
mon cœur
soupire,
Que pour
toi
Allons promener Là-bas, dans les prés,
Et là-bas dans la prairie, Nous ferons un bouquet de fleurs
De
toutes les couleurs.
M.
XVIIL
le
»
docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).
— Lou
Retour dau Roussignôu
Andantino
E^EÏES^^;^^3^^^^EÎ 3=: Bouon-jour, lou
1
Var.
:
Ge
joli réveillet.
rous-si
-
gnôu sau
-
va
- ge,
Ount
'es
qu'a-
.
—
ibi
— V^
mou
de
tant
via
rà
-
?
Cre-siôu qu'a
via
-
î
res - ta 'n vou-
p^^^^Eg|_;jE^;^E^ lic2rr/=p=43: E ia -
Din lou coum-bat
ge
îE
lou ben
ar
'§^^ 1.
<
ri -
-
î ¥
men que
-
bral
- ta.
N'en
^g^^^S
-^=tt-
Gi
de
t'ai
De toun vou
bà
- ia - ge,
zgHB:
^J-^J-^JQuedaumou-
Ï5==t:
i^Hi ^
au
-
M'as
si,
re - jou
Bouonjoup, lou roussignôu sauvage,
Ount
'es qu'avià
tan ciemourà?
Cresièu qu'avià resta
'n
vouiage
Din lou coumbat de Gibraltà.
N'en fugues lou ben arribà
De toun vouiage, Que dôu moumen que M'as rejoui. 2.
—
t'ai ausi,
»
Moussu, qu'avè de coumplasenso
«
De vous n'en souveni de Mai
De
iéu aurei la veiai eici
iéu
!
prevenenso
passa Testiéu
;
0, proumete qu'en voste hounour,
Din moun ramage N'en chantarei la niue, lou jour, Eici 'lontour. » 3.
—
a
Iéu te douone la preferenso,
Si vos chanta din
Au De Si,
moun
jardin
jardinié farei defenso te
causa ges de chagrin
per asar,
li
vos nisà,
Li a de fulhage,
;
;
fu-gues
^
—
152
Li mancarà pas de fricô
Per toui pichô. 4.
—
»
Moussu, couneisse à vosto mino
«
Qu'amà d'entendre N'en pregarei
lous aucèu,
la cardelino
Que n'en chante quauque
er nouvèu
;
L'alauveto qu'a bel accent
Chanto souleto, Elo n'en chanto en plen champ, Acô's charmant. 5.
—
»
Aro, jusqu'au mes de setembre,
((
Moussu, serei voste vesin, Auré lou plasi de m'entendre Autan lou ser que lou matin. Pièi, fau anà passa l'hiver Din d' autres terres ;
léu e l'hiroundo autanbien
Parten ensem. 5.
—
»
Passas de vers la Martinico
«
Aro, per aquesto sazoun,
Que dôu constat de TAmerico Lai viroun lous cos de canoun.
—
»
N'en prendren un autre chami, Din nostro routo Moussu, vous siéu ben ôublijà, «
;
Aro, adéussià
M.
Le Rossignol.
—
I.
le
«
!
»
docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).
Bonjour,
—
tii
—
Je croyais que
—
réjoui.
2.
1
—
—
rossignol sauvage,
longtemps demeuré ? dans le combat de Gibraltar. voyage * car, du moment où je de ton voyage, si
—
tu
étais
où as-
resté
Sois le bien arrivé
t'ai
entendu,
en
—
— tu m'as
))
«
Monsieur, que vous avez de complaisance
Locution populaire
:
rester en voyage
= mourir.
—
de vous
— —
souvenir de moi!
—
passer Tété;
ramage 3.
Mais moi
«
j'aurais la
— de venir honneur, — dans mon
prévenance
promets qu'en votre
oui, je
jour,
—
Je te donne la préférence,
—
— je chanterai la nuit,
—
—
153
le
et
ici
aux alentours.
tu
si
—
;
— au jardinier je ferai défense — de — par hasard, tu veux y nicher, — si,
n'y
il
il
manquera pas de nourriture
causer aucun
te
y a du feuillage,
de fricot)
{Litt.:
»
veux chanter dans
mon jardin chagrin
ici
—
pour tes
petits. »
4.
—
« Monsieur^ je
d'entendre les oiseaux
— je prierai
;
—
quelques airs nouveaux; seulette,
5.
—
— «
elle
A
que
l'alouette, qui
— vous aurez
matin.
d'autres contrées
;
—
—
Puis
moi
il
—
—
— chante
cela est charmant. »
—
Monsieur, je
— autant — dans
de m'entendre
le plaisir
faudra aller
et l'hirondelle
de chanter
a belle voix,
présent, jusqu'au mois de septembre,
le
que vous aimez
chardonneret
le
chante en plein champ
serai votre voisin, le soir
—
connais à votre mine
passer
également
l'hiver
— partons
en-
semble. » 6.
son,
—
(c
— —
«
Passez parla Martinique
car,
du côté de l'Amérique
—
Nous prendrons un autre chemin
sieur, je
vous suis bien obligé,
maintenant, pour cette sai-
— éclatent les coups
de canon.
»
— dans notre route — Mon-
— maintenant,
;
adieu! »
Cette chanson printanière mérite d'attirer notre attention, car, en
outre du charmant dialogue entre le rossignol et le maître du jardin,
son rythme et sa mélodie furent choisis par
le
chantre de Mirèio pour
rimer la délicieuse chanson de Magali, ce petit chef-d'œuvre de grâce et de tendresse, qui, tout
en ne cessant d'être naïve et
simple,
se
maintient dans les plus hautes régions de la poésie. L'auteur en fait
lui-même l'historique dans
adressée à la revue marseillaise
:
Lou
la
lettre
suivante,
Felibrige.
Maillane (B.-du-R.), 7 décembre 1898.
Cher confrère, Voici l«s renseignements que vous
ma chanson
A
me demandez au
sujet de l'air de
de Magali (poème de Mirèio).
moment où je songeais à rimer une chanson d'allure thème provençal et rudimentaire de Magali, j'entendis un des laboureurs de mon père chanter une chanson provençale sur l'air en question que je ne connaissais pas encore et qui me parut fort l'époque et au
populaire sur
le
— rimai Magali sur
joli, et je
qui commençait ainsi
le
154
rythme
— et sur Tair
de
chanson susdite
la
:
Bon-jour, gai roussignôu sôuvage,
N'en lugues lou bên-arribà
;
Gresicu qu'aguôsses gras doumage
Dins lou coumbat de Gibarta. Mai dou moumen que t'ai ausi, Pôr toun ramage, Mai dou moumen que t'ai ausi, M'as rejoui. Cette chanson, qui fait allusion à un combat de Gilbraltar, me paraît par sa facture, contemporaine du premier Empire, et par son dialecte originaire des bords du Rhône, entre Arles et Avignon. Chanson et air, je ne les entendais que dans la bouche du laboureur dont je vous ai parlé, et je suis convaincu que c'était le dernier détenteur du chant en question qui avait pour sujet l'arrivée du rossignol. Ce fut donc par un coup de cette Providence qui protège les poètes {Deus^ ecce Deiis!) que l'air et le rythme de Magali me furent révélés au moment psychologique. Le chanteur de Bon-jour^ gai roussignôu sôuvage était de VilleneuveIcs-Avignon, et il avait habité Beaucaire plusieurs années. On l'appelait Jean Roussiôre. La chanson pourrait être d'origine beaucairoise. Recevez, cher confrère, l'assurance de mes sentiments cordiaux. F. Mistral. P. S. C'est vers 1855 que j'entendis pour la première fois la chanson dont je vous parle et le chanteur avait àe quarante à quarante-
—
—
—
cinq ans.
—
F. M.
Grâce aux patientes recherches de M. le docteur Chaussinand, la chanson entièie n'a pas été perdue elle fut recueillie par lui à Coux, ;
il
y a près de trente ans. Est-elle originaire des montagnes de l'Ar-
dèche
? Est-elle
venue de la Provence
C'est toujours l'insoluble
?
question qui se pose pour découvrir l'ongine d'un chant populaire. At-il
descendu
la rive
du Rhône, ou
remontée
l'a-t-il
?
Suivant la
région où un chant est recueilli, on le trouve toujours adapté au lan-
gage usuel de ce pays, ce qui rend souvent impossible ^
désirée
1
Si,
d'une façon générale, les montagnes arrêtent
sont aussi
un obstacle
solution
et séparent,
elles
pour celle-ci, au contraire, que la mer. On suit de l'œil
à la tradition, et c'est
un merveilleux les
la
.
véhicule que les fleuves et chansons côtoyant, au gré du cabotage,
les côtes
de la Manche et de
du golfe de Gascogne aux ports de la Ligurie on les voit descendre le Rhône et la Loire ou remonter le Rhin, la Seine ou la Garonne. (George Doncieux. Le romancero populaire de la France l'Atlantique, passant
;
—
Paris, 1904, p.
XXXIV.)
—
155 -«
Cette chanson offre une excellente occasion d'étudier les modifications
que peut subir un chant populaire
;
en changeant de milieu,
le
dessin mélodique de la deuxième phrase s'est complètement trans-
formé.
La
tonalité de Tair dicté par
ter, celle
M. Chaussinand
du 6® ton du Plain-Chant
:
la.
est,
à n'en pas dou-
dominante la, autour de laquelle
évolue constamment la mélodie, ne peut laisser aucune incertitude à cet égard.
On
pourrait objecter que
notes supérieures à la finale fa et
la
mélodie n'emploie que les
qu'il n'existe
aucune note de
quarte inférieure à cette finale, ce qui constituerait plutôt la
du 5^
ton,
mais
la persistance
une expression de douceur
la
gamme
du la donne à cette gracieuse cantilène
et de
calme rêverie qui est bien dans
le
caractère des chants du 6^ ton.
Dans nante a mélodie
mesure,
l'air
la
noté à la
même
fin
importance,
évidemment
est
de toutes les éditions de Mirèio, cette domi-
le
le
rythme
chant qui, jusque-là,
le
est identique, le fond de la
même, mais, à s'était
partir
de la huitième
maintenu dans
les limites
de
marchant presque toujours par degrés change brusquement de caractère, descend à l'ux grave,
la quinte supérieure fa-ut, en
conjoints,
parcourt (dépasse même) l'étendue de l'octave, en scandant toutes les notes de l'accord parfait, telle
-
^
fi- d^:
une sonnerie de clairon, ce qui donne
i:
H=t=:Ç:
à la phrase une tournure moderne, une allure martiale, en désaccord avec le caractère archaïque simple et caime de la première période.
On
peut admettre, avec assez de vraisemblance, que cette modifi-
cation est la conséquence d'un oubli, d'une défaillance de
ou bien que
le
au régiment,
mémoire
chanteur a subi, à son insu, l'influence du temps passé
et
gardé l'impression de quelque chanson de marche
dont cette forme nouvelle, introduite dans la mélodie, lui rappelait le
souvenir lointain et familier.^
* Cette variante, rappelle VAndalouse d'Alfred de Musset, mise en musique par Monpou, qui eut une grande vogue à son époque :
A
-
vez-vous
v^u,
dans Bar -ce
-
lo
-
-
-
ne, etc.
—
156
—
Tous ceux qui chantent cet air le ressentent instinctivement : et, en arrivant à cette phrase, ne manquent pas d'enfler la voix jusqu'à la fin du couplet, quoique rien dans les paroles ne l'indique ni le au
justifie,
contraire
la
:
chanson
que
dit
vent
le
c'est
apaisé
:
mai lis estello poétiques, ne demande un chanimages Rien, dans ces paUra7in. gement d'accent, une inflexion plus forte, un son de voix plus écla«
L\iuro
toumbado
es
»
;
les
vont pâlir
étoiles
»
4
tant; mais cette forme mélodique incite, malgré eux, les chanteurs à
même
amplifier le son,
à animer le mouvement, et à accentuer
le
crescendo aujourd'hui devenu traditionnel.
Dans
l'édition originale
illustrée
l'édition
par
mais
marquée,
n'est
du poème de Mirèio, Avignon, 1859, dans datée de 1884, aucune nuance
Burnand, l'usage
s'en
est
répandu
tellement
dans son dernier ouvrage, M. Weckerlin^ reproduit M. Seguin avec le signe d'augmentation du son.
plan d'es
Ei
ralL
- tello
pe
a
-
que,
la notation
ra-mount,L'auro
de
toum-
es
/^ fi:
lEEf ba
rall.
-
i^=^ do,
È V-
ran
Malgré ces gine
et
Quan
Mai
différences, les
nous devons, en
le
es
lis
^
te
t tel
T.
-
vei
-
-
li-
ran.
deux versions ont une commune remerciant,
féliciter si
M.
le
ori-
docteur
intéressant.
Weckerlin, Chansons populaires du pays de France. II, p. 55.
pa
lo
^
::^:
Chaussinand de nous avoir conservé ce document
1
V=
— Paris,
1903.
t
— I.
—
—
157
LE MOIS DE MAI
Andantino :ti
=r-^=:r:
t=b=:
:fc: n'es
ei
-
lou
ci
fzi=p:
R:
mi^-^^
m
mi
Mai
;
1.
Pas
0;
-
^c=f: Î2=a:
Jï:
- ta -
un
rei
tz:
P=P=^ sa téu
mai que
sa - rô
32: -
li
mei de Mai,
«
n'es eici lou
Que
loui galan plantoun lou
N'en plantarei un à
ma
Mai
;
mio,
Passarô mai que sa téulino. 2.
— — —
«
« ((
—
3.
«
Quau
metren per lou garda? Un soudar de chasque coustà. Quau li metren per sentinèlo ? Serô lou galan de la belo. » li
Quan n'en venguè la mièio-nue, Que lou galan s'endurmigué, Si se durmiô;
E 4.
lou
si
bèu Mai
sumiavo,
se de.eplantavo.
léu save bé de que farei
«
A
Marselho m'enanarei
E
de Beucaire à Marselho
:
,
N'en pensarei pas plus end 5
élo.
» Quan de Marselho iéu vendrei, Davan sa pouorte passarei, Demandarei à soi vesino :
Coumo 6.
—
se
pouorto Catarino
?
Catarino se pouorto bien,
Es maridado
ma
à
il
:f=P
^^-f—
-
ga-
?=P:
N'en plan
:ttrt?
43:
Mai, Que loui
Î2=t£
ît
plan-toun lou
lan
mei de
i'a
longtemps
»
- no.
—
158
—
Aube *n bourgès de Que li fai bien faire 7.
N'en pouorto
»
La mouostro
E
M.
—
Mai
plantent le
que son 2. «
1
«
.
;
la
campagno, damo.
chapèu mountà,
d'or à soun coustà,
la fai viéure sen rien faire,
Farias pas tu
Le Mai.
loui
la
Ah
!
le
mauvai cardaire
*,
!
»
docteur Chaussinand, Gaux (Ardèche).
voici le
mois de Mai,
— j'en planterai un à ma mie
:
— où les amoureux — sera plus haut il
toit.
Qui mettrons-nous pour
que côté.
»
—
l'amoureux de
«
le
garder
?»
—
«
Un
Qui mettrons-nous pour sentinelle
la belle.
soldat de cha-
? »
—
«
Ce sera
)>
— l'amoureux s'endormit — [pendormait, dant] sommeillait, — beau Afai se déplantait. — à Marseille je m'en — et «Je sais bien ce que je 3.
Quand vint
l'heure de minuit,
qu'il
le
ferai
4.
de Beaucaire à Marseille
porte, rine
—
Quand de Marseille
5. «
;
qu'il
— je
irai
:
je ne penserai plus à elle. je reviendrai,
demanderai à ses voisines
:
— je
passerai
— Comment se
devant sa
porte Cathe-
?»
— Catherine se porte bien, — est mariée temps — avec un bourgeois de la campagne — qui elle
«
6.
depuis long-
lui fait
bien faire
dame.
la
7. » Elle porte les
or,
—
il
cardeur
la fait vivre sans rien faire. !
2.
»
((
— — —
—
— Tu
»
à son côté
la
montre en
ne ferais pas cela, mauvais
'
II.
1.
chapeaux montés,
—
Les Dons du mois de mai
Dequé dounarai à ma migo lou prumié de mai? » One perdigole qui vole, ui»e perdigole qui vai ». ((
« «
Dequé dounarai à ma migo lou dous de mai ? » Deux tour 1er ellcfi, une perdigole qui vole », etc.
Var. Farias pa
Tu ne
'co,
ferais
mauvai cardaire.
pas cela, mauvais cardeur (terme de mépris).
..
.
— 3.
«
Dequé dounarai
—
«
Trois pigeons du bois, deux tourterelles
G.
7.
— —
5.
8.
—
159
— — — — — —
4.
.
— — —
((
à
ma
mai?
raigo lou très de
»
», etc.
Dequé dounarai à ma migo lou quatre do mai?
((
Quatre canards qui sont sur V herbe
«
Dequc dounarai à ma migo lou cinq de mai?
((
Cinq bouquets
«
Dequé dounarai à ma migo lou Six lièvres courants a, etc.
a
Dequé dounarai à ma migo
«
Sept moutons tondants
«
Dequé dounarai
((
Huit porcs salans
»
», etc. »
violents », etc.
à
de mai?
»
mai?
»
lou sept de
etc.
»,
ma migo »
sieis
(Var»
lou ietz de mai? ;
Huit vaches
»
s' engrais
[sant)
9.
—
«
Dequé dounarai à ma migo lou nôu de mai?
—
«
Neuf bœufs
« ((
Dequé dounarai à ma migo lou detz de mai? Dix boucles d'argent avec diamants », etc.
— — — — — —
11
10.
10.
11.
12.
9.
8. 7. 6. 5.
»
«
Dequé dounarai à ma migo lou ounze de mai?
((
Onze cavaliers, beaux
«
Dequé dounarai à ma migo lou doutze de mai?
«
Douze demoiselles aimables
—
«
Onze cavaliers beaux
—
((
Dix
«
Neuf bœufs
((
Huit porcs salants
«
Sept moutons tondants
«
Six
«
Cinq bouquets
— — — —
— —
et
montés
et belles »,
montés
et
etc.
».
boucles d'argent avec diamants ». tirants ». ». ».
lièvres courants ».
violents ».
((
Quatre canards qui sont sur C herbe
3.
«
Trois pigeons du bois ».
2
-
«
Deux
1
—
«
Une perdigole qui
tourterelles
M.
le
».
»
vole,
>
», etc.
—
4.
»
tirants », etc.
une perdigole qui vai
».
pasteur Fesquet, Colognac (Gard).
—
160
—
III Allegretto
3^
K:
?C=P—^— ^-
?=P: _^_[^-U
lz=t^z:p=t:C:^_i-4;
Ga
rô plan-ta lou
-
ëg
f=f=^-
:tz
igi^
\i=ii=it-
A
rit
por-ta
la
ma
de
mi
.
lou lau
Chut iéu ven !
^m
Lou cor au
E
drô
::t
N'a 'n cor
tan
^^
l'en - le -
va
A
-
pou-
-O-
ro.
t=w drô
-
-
riè flou-
tnr^ - a,
tt
i;
-I
-
i5:
^¥=¥=^r
^ lit.
E
A/a^
i
mai re
us
-
SI
-
ro.
Carô planta lou Mai
E
lou lauriè flourit
A
la
N'a
porto de
ma
mia,
'n cor tan poulit.
Chut! iéu vendrô
E Tenlevarô, Lou cor audrô, Amai reussirô. Saint- André-de- Sangonis (Hérault)
faut planter le
Il
mie,
—
elle
a un
si
— j'aurai son cœur
—à — et laurier bon cœur, — Chut je viendrai — Mai
!
.
Douma
la porte de
—
ma
et je l'enlèverai,
et je réussirai.
IV.
I
fleuri
le
Lou Mai
lou prumier de Mai,
Miroufa miroulira! cadun vai bere
raio.
^ 2.
Nou
3.
Avant que siogue
farei
5. E, tout en
i
6. E, tout en
i
Hè
«
8.
—
Nou
«
n'ai pas
uno.
iou n'ôurai bé fait uno.
très jours,
Mai per uno.
culi Iou
Iou pifre ne jougavo,
Iou coupant, Iou pourtant,
Iou
tambour ne picavo.
per vouslou Mai se planto.»
mlo, mio, durbès,
!
que iou nou
pas iou, paurot,
4. Anirai al bosc poulit
7.
—
loi
se planto pas per iéu,
se
planto per uno [autro.
— — —
9.
10. 11.
«
Hè
!
vous enfounsi
mio, mio, durbès,
moun
me
fraire menusiè,
«
Ai
«
Gaitas, gaitasalboujolou,
farô
'n
porto
la
>
!»
autro porto.»
se i'ôcinqeous, pourta-
[ne très
12.
Pourta-ne
13.
A latrabado
très, daissa-ne
dous;
;
gaitas à latrabado,
de lard,
i'o
Miroufa miroulira per faire la pascado. M.
1.
2.
Je ne
3.
Mais demain, avant
4. J'irai
le
au bois joli
Tout en
le
6.
Tout en
le
8.
9.
— —
cueillir le
coupant, portant,
qu'il soit jour,
le
tambour
« Il
ne se plante pas pour moi,
«
11.
—
«
Mon
une.
Regardez, regardez
le
il
Mai
se plante. »
se plante pour une autre. »
ou j'enfonce la porte!
frère est menuisier,
œufs, portez-en trois.
car je n'en ai point.
battait.
pour vous
Hé! mie, mie ouvrez
-
miroufa mi'
le fifre jouait.
mie, mie, ouvrez,
10.
—
j'en aurai bien fait une.
Mai pour
Hé!
«
de Mai
pourrai pas, moi, pauvre garçon,
5.
7. «
vicomte de Gourgues (Périgord).
— Demain est le premier jour — chacun va voir sa mie.
Le Mai. roulira,
le
»
au
il
»
fera une autre porte.
nid
des œufs:
s'il
»
y a cinq
— 12.
Portez-en
13.
A
11
trois,
la travée
il
:
les
regardez à la travée;
laissez-en deux,
y a du lard
pour
faire l'omelette. »
mélange de deux chansons
existe dans cette chanson un
férentes
—
162
dif-
10 premiers couplets sont afférents à la plantation du
Mai, tandis que
les
3 derniers se rapportent à une chanson de quête.
Allegro
q-
lâ:
-=r=^=
t=f=t--=?^
ii:
Vr.
Ai
- ci
mes
â: A.
^ Lous ga
gai,
lou
l'a
V^ Mai
de
Frés
e
^rta^rfr:^ lans
chan- jou de
mi
-
a
li^jgjgggaf^?^!^^^ Uos
-
si-gno
1,
- let
Aici
Lous ga
i'a
lou
-
lans chan-jou de
mi
- a.
mes de Mai
Frés, e gai
Lous galans chanjou de mia, Rossignoletf
Lous galans chanjou de mia. 2.
Pierrota chanjaràpas,
Crese pas,
Qae
sa mia es trop poulida, Rossignolet
Que
sa
mia
es trop poulida.
M. Marsal, Montpellier.
.
.
Mai
Voici le mois de
1
d'amie,
~ 153 — — frais et gai, — les
galants changent
— rossignolet ne changera pas,
2. Pierre
— je ne le crois pas, —
car son amie
est trop jolie.
"VI.
— La Maia
Le premier jour de Mai, les Maia,
sissent celle qui sera la
-
petites filles de
des
la reine
chaque quartier choi-
fleurs, la représentation
vivante du printemps. Elles lui mettent une robe blanche et
sur la
tête une couronne de fleurs, avec un léger voile blanc,
l'enve-
loppe presque en
devant
qui
à un endroit passager et placent
entier, l'assoient
une corbeille remplie de fleurs ou de pétales de roses
elle
effeuillées; à tous les
Maia
passants elles réclament en faveur de Za
une légère contribution qui servira
à acheter des gâteaux pour la
compagnie. Quelquefois
vont ensemble quêter de porte
petite
elles
en porte
Coumedins
Di flous
lou bassin qu'es
i
pèd de
la
Maio,
emperairis eflho dôu printems,
Chacun trais ço que pou, unflourin o 'no maio, Per avé dins sa vido un risét dôu béu tems. (Mistral, Lis Isclod'or, p. 424)
Il
n'ai
a pu exister autrefois des chants relatifs à cet usage, mais je
pu retrouver que
des petites
le
suivant, se rapportant à une quête faite par
filles.
Moderato
B: ï ^n^z^zTH ^^^ f^l
:2:
Le -van
d'iôus,
=$z
Fi
- Ihe - tas,
Le
-
'
•
van d'ièus
FPP
Ë^^l^iEEPES fai
-
re
Tau-me
-
le - ta,
per
fai - re
l'au-me
-
PL
V^
le - ta,
Per
-
—
164
Levan
d'iôus,
Filhetas^
Levan Per
d'iôus,
Taumeleta.
faire
{bis)
P. R. Blavet, St-André-de-Sangonis (Hérault).
—
Nous quêtons des œufs, pour
—
fillettes,
nous quêtons des œufs
faire l'omelette.
—
VIT.
Lou Prumier Mai
(Chant de quête)
Dans
précède
la nuit qui
le
premier jour de mai, les jeunes garçons
vont, de porte en porte, quêter du lard
semble,
le
dimanche suivant, si
qu'ils
;
le
sixième.
mô i gni dou-j-èu, E tsaque mo ddusé n'en dèu. Bouta
Oh !
la
chi vejà
Que
Oh !
le
mé
de
Mai
nous iveuilha,
chi vejà
Que nous
le
mé
de
Mai
igai.
Aven passé par vostous
près,
Lous aven troubès bian fumés. 3.
Aven passé par vostous
blés,
Lous aven troubès bian granès. 4.
Aven passé par vostous fau, Nous cheu bagué deudzouqu'i
Ils
font
ne disent pas
mais, dans le cas ^contraire,
cent ce cinquième couplet par
2.
des œufs, pour fêter en-
on a été généreux à leur égard,
les cinq premiers couplets
1.
et
de la belle saison.
chanson suivante,
cette quête en chantant la
toujours en entier;
l'arrivée
trau.
ils ils
chantent
rempla-
—
165
—
Chi-z-aiè de filhas à maridè
5.
Vous
djuflaiant à las bian placé.
Chi nous voulez rian dune,
C.
A
vosta porta arien tchiè.
Oh
!
chi vejà le
mé
Mai
de
Que nous iveuilha^ Oh! chi vejà le mé de Mai Que nous igai. M. Mazat, Saint-Genieys (Hte-Loire).
1.
deux.
—
Mettez la main au nid des œufs;
— Oliî
Oh !
si
si
vous voyiez
vous voyiez
le
le
— de chaque
mois de Mai,
mois de Mai,
main preuez-en
— comme
il
nous réveille,
— comme U nous égayé. —
2. Noufi avons passé parmi vos prés,
nous
les
avons trouvés
bien fumés. 3.
Nous avons passé parmi vos
blés,
—
nous
avons trouvés
les
bien graines. 4.
Nous avons passé parmi vos
—
hêtres,
nous nous
sommes
mouillés jusqu'au c. 5.
Si
vous avez des
filles
à marier,
—
nous vous
aiderons
à
les
bien placer. 6. Si vous ne voulez
rien
—à
[nous] donner,
votre
porte
nous
allons ch...
VIII
Lou mei d'A
-
briéu s'es e
-
na
-
nù,
Lou mei de
3^3 A
___L_b:^fe=P^I:=E=^^^^fczrg=l Mai
s'es
a
prou
-
chà.
Eh! ma
-
ri - oiis
13
les
—
166
—
li^i^i^^ip^ fil- Le s
Les
Les
.
fil-les fo7it
fil - les
bon
font
bon ma-ri
er
-
Quand
ma- ri
el - les
-
ei\
sontgen-til
-
les.
Lou mei d'Abriéu s'es enanà, Lou mei de Mai s'es aprouchà.
1.
Eli! marions
Les
font bon marier (bis)
filles
Quand elles Bouta
2.
la
les filles^
sont gentilles.
mo
au
nis
dos iôu,
Que chasque mo n'aduse nôu. léu que siéu lou pouorto panié,
3.
Pourtarièu lou Si avé de
4.
ni tout entié.
magnans à
espeli
Dieu voui loui douone a réussi. 5.
Si
avè de
Dieu voui 6.
Si
A
douone à bien plaça.
loi
le
docteur Ghaussinand, Coux (Ardèche).
Le mois d'Avril s'en est
— Ehf marions
à maridà
nous voulé rien dounà vosto pouorto anan cagà. M.
1.
fllhos
les filles,
—
—
allé,
les filles
le
mois de Mai
font bon marier,
s'est
—
approché.
quand
elles
sont gentilles. 2.
Mettez la main au nid
des œufs
;
—
que chaque
main en
apporte neuf. 3.
Moi, qui suis
le
porte panier
;
— je
porterais bien
le nid tout
entier. 4.
Si
vous
fasse réussir!
avez
des
vers-à-soie à faire éclore,
—
Dieu vous les
5.
Si
placer 6.
vous avez des
167
—
à marier,
filles
—
Dieu vous les fasse bien
î
Si
vous ne voulez rien
nous donner,
—
à
nous
votre porte
allons ch...
IX
1.
Nous sommes venus ici vous faire ouvrir les portes Le mois de Mai est arrivé, il faudra que l'on sorte.
;
Le mois de Mai est arrivé, Nous venons vous l'annoncer.
En
chantant ce joli mois de
En
chantant ce joli mois de Mai.
Qui a de Qui 2.
3.
Ah! no
la rosée,
oa, qui nous réveille.
Le mois de Mai
—
Mai
est arrivé, fait venir
verdure.
la
cueillirons du blé pour notre nourriture. Les arbres sont en fleur. Les rosiers ont leur valeur.
is
Le mois de Mai est arrivé; sur la verte fougère bon garder les moutons avec les bergères
Qu'il fait
On entend chanter Le rossignol 4.
est en train.
Le rnauvais temps a fini* voici le beau temps ([u'arrive, L'herbe réjouit les champs, cueillirons d fourrage Pour engraisser nos moutons A saint Jean nous les tondrons. i
;
5.
!
Colin,
Le mois de Mai
est arrivé
;
tout au clair de ia lune
Une douzaine d'œufs fera notre fortune. Une trace de jambon, Ou du moins du saucisson.
Var.
:
passé.
—
168
descendez de vos chambres,
Fillettes qui êtes là-haut,
6.
Oh! venez
—
écouter vos amants qui chantent. Ce sont de jolis garçons. Apportez leur collation.
vite
Fillettes qui m'entendez, faites pas la sourde oreille. Apportez dans vos tabliers pour remplir nos corbeilles. Apportez dans vos tabliers
7.
Pour remplir tous nos paniers. 8
.
Vos poules vous feront des œufs, c'est un bel avantage Vos vaches auront du lait, vous ferez du fromage Vos brebis feront des agneaux, Ça augmentera le troupeau.
;
;
En
chantant ce joli mois de
En
chantant ce joli moi de
Qui a de
Mai
la rosée,
Qui va, qui nous
Mai
réveille.
Si les quêteurs sont bien accueillis, ils chantent:
Nous vous remercions bien d'avoir pris tant de peine. Le mois de Mai dans ses faveurs Vous comblera de bonheur. Si,
au contraire, on ne donne rien, ou
Si vous ne voulez rien donner^
si
l'on tarde à
dites-le,
le
:
je vous prie,
Car nous n avons pas le temps : voici le Jour La nuit s'en va, le jour s'en vient, Les compagnons gagneront rien. M.
donner
qu^ arrive,
docteur Chaussinand, Goux (Ardèche).
CHANTS D'AMOUR
—
—
171
AUBADES, SÉRÉNADES
Moderato
i
m
•9,~-Tr-t ::T 5=P= =E^-t^Ma-ria
nié;
-
ne-to, siôs
Bouo-to touncor en
s^=: V5=1^
=P=P=
au
souè-te bouono
iiô?Iéute
fe - nes-tro,
par
A-qui
-
la-ren d'à-
^^=xmour, Que iéu
t'ame, Ma-ria - ne-to;
I.
-ma-rei tou
t'a
-
jour.
Marianeto
Marianeto,
«
1.
—
A-mai
au
siès
lié ?
Iéu te souète bouono nié
(1)
;
Bouoto toun couor en fenestro, Aqui parlaren d'amour
Que Amai
;
iéu t'ame, Marianeto,
Mariannette.
—
souhaite bonne nuit
rons d'amour
;
—
1.
;
—
t'aimarei toujour. d
—
Marianne, tu es au lit?
« Petite
mets ton cœur à
la fenêtre,
que je t'aime, petite Marianne
!
—
je te
— là nous parle-
—
et je t'aimerai
toujours. »
(1)
Var.
Marianeto,
:
mous amours,
Icu te souèlc lou bouonjour.
On
voit,
par cette variante, quo
l'heure et le
la
même chanson
moment, d'aubade ou de sérénade.
servait, suivant
— —
2.
En
«
—
172
fenestro iéu vau pas,
Que ma maire vou vôu
—
Perqué
«
Vôu
pas.
»
maire
faire, vosto
pas que fasià l'amour?
Elo To bé vougù faire,
Chascun lou
fai
per soun tour.
»
o.
4
—
«
De
iéu t'en saurrô ben
Marianeto, se m'en vau,
mau
;
Pourtaras loui riban nègre,
Saran grava din toun couor, vai
pauro Marianeto,
!
Saras causo de
—
5.
((
ai
Acô
n'es pas la
fa
pas acoustumas
«
coustumo
ma
;
fourtuno,
mouort; sias bien urous.
Si sias
—
»
;
dôu das araourous
N'aurias pas fà
6.
mouort.
Loui riban pourtarei pas,
Lous
De
ma
Iéu n'en plagne que
Moui
mas
»
pios,
souliès que n'ai gastà
—
—
parce que ma mère ne le veut ((A la fenêtre je ne vais pas, « Pourquoi votre mère ne veut-elle pas que vous fassiez chacun le fait à son tour. » Elle l'a bien voulu faire, l'amour ? 2.
pas. »
—
—
—
—
3.
—
4.
« Petite
Marianne,
si
tu porteras les rubans noirs,
més
;
—
m'en ils
vais,
— tu
me
regretteras,
seront gravés dans ton
— tu seras cause
de
ma
— « Je ne porterai pas les rubans, — je — ce n'est pas la coutume — de porter
ne
les ai
crois-le,
5.
je
pauvre Mariannette,
— vous n'auriez pas
bien heureux.
»
fait
ma
fortune
;
—
si
le deuil
cœur
;
—
—
mort. »
pas accoutu-
des amoureux
;
vous êtes mort, vous êtes
— Din
—
173
gentos proumenados
lai
Qu'ai tan fa vei toun houstau,
Toutei lous cos que
pense
li
Moun paure couor me 7.
La joueinesso
fai
mau.
»
es la flour,
Dount lou bouon
frut es l'amour
;
Urous lou brave acampaire
Que gentamen lou
culis,
Après ben l'avedre
vist
Doucamen s'amavuri a M.
6.
—
«
dans les gentilles maison.
docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).
le
mes
Je ne plains que
promenades
— Toutes
les fois
que
!
pas,
—
—
que
les souliers
j'ai
j'y
pense,
—
dont
si
—
que
j'ai
—
usés
souvent faites vers ta
mon pauvre cœur me
fait
mal. » 7.
La jeunesse
Heureux vu
—
le
est la fleur,
bon récoUeur
doucement mûrir
«
Met Que
fruit
le cueille
est l'amour.
—
—
après l'avoir
— Mariouneto
Mariouneto,
Dieu
bon
!
II.
1.
le
— qui gentiment
li
siès al lièch?
done bono nièch
!
la testo à la fenestro,
fô pa'n
pouce de vent.
Ni ralharen d'amouretos,
E
pièi
nous retiraren.
»
— — «Marionnette, tu es au — Dieu donne — Mets la tête à la feuêtre, — ne moindre pas vent. — Nous' causerons, en riant, de nos amourettes, — et puis, nous Marionnrtte,
bonne nuit!
nous séparerons. »
te
lit?
1.
il
fait
le
^
— —
2.
A
«
-
174
la fenestro sorte ^pas.
Mous parens ou volou
—
f(
E dequé
pas.
»
que noun viergou
fô
Que nautres faguen Tamour? léu faime, Mariouneto,
E
vole t*aimà toujour. »
M.
2.
— «A
pas. »
—
fassions
«
la fenêtre je
me mets
ne
Qu'est-ce que cela
— Je
Tamour?
pasteur Fesquet, Golognac (Gard).
le
pas,
fait qu'ils
— mes parents ne ne veuillent pas —
—
Marionnette,
t'aime,
et je
le
veulent
que nous
veux t'aimer
toujours. »
—
III.
DZANETOUN
Dzanetoun, que ses
ei lié,
lou vous souate bouno né.
Droube'n pau vostro fenestre,
Nou
pa'no né de vent
fai
Vedzas que
;
luno es claro,
lo
Per vous countà mon tourmen. M. BoissÉE, Le Puy. Janeton, qui êtes au
lit,
—
Ouvrez un peu votre fenêtre,
Voyez comme
je vous souhaite une bonne nuit.
—
la lune est claire,
il
ne
fait
pas de vent cette nuit
;
— —
— pour vous conter mon tourment. IV
Andantino
K
ê^î H^i^-
w=i--
-^S=é=J La
lu-na
es
âz^zit^
r
y- §: ta
tris- ta
soué
cou-cha-da,
-
-
P é
mi-a
es
au
liech;Quan-
J^^^
—— —
^ Que
ra-da
Ma
S^]^ F*^
1
*
vau pas-sà
a
niecli
!
—
175
—
La luna
es couchada,
Ma
es
mia
Quanta
au liech
;
souerada
trista
Que vau passa aniech
!
M"° Noémie Azais, Lézignan-la-Gcbc (Hérault),
Variante de Narbonne
:
La luna
Moun Ai
!
n'es couchado,
galant es au
la tristo
lèit.
velhado
!
Dourmirai pas d'anèit.
Dans la
la Loire-Inférieure, le
jeune
fille,
jeune
et chante la vieille
Il
ne
fait
homme
se rend sous la fenêtre de
chanson usitée en cette circonstance
point clair de lune,
Belle, levez-vous
Tandis que
la nuit est
;
brune,
Venez danser avec nous.
Si la
jeune
répond
fille
Il
ne
fait
:
point clair de lune,
Garçon, laissez-nous
La
;
nuit n'est pas assez brune
Pour que je danse avec vous. C'est un refus.
Si,
au contraire, ouvrant sa fenêtre,
elle dit
:
Pourquoi, Famant, venir ainsi
Troubler
mon sommeil ?
Je n'entends point quand
Venez au L'accord est
fait.
réveil.
il
fait
nuit
:
:
— V.
1
.
—
—
176
MORGÔRITO
Morgorito
mo mlo
Queste moti
Se permenavo
Din soun dzordi 2.
N'en
;
culio lo solado,
Lou
céleri
;
L'ai soludado,
Nou m'o
rè di!
M. BoissÉE, Le Puy.
— Marguerite ma mie — ce matin se promenait — — je dans son jardin — Elle céleri la salade, — Marguerite.
cueillait
;
saluée,
— elle ne m'a rien
dit
VL 1.
le
!
—
Serenado
Bello, vous presenti la farigouro
Que n'en
es bello
en touto houro,
Encaro mai quan es flourido
Vous amarai touto 2.
l'ai
;
;
la vido.
Bello, vous presenti la girouflado,
N'ia uno escricho, Tautro es dôurado, N'ia uno facho per l'amour. Bello, vous amarai toujour.
1.
—
« Belle, je
vous présente
encore plus quand 2.
» Belle, je
il
le
est fleuri
vous présente
— qui est beau à toute heure, — je vous aimerai toute
thym ;
la
la vie.
giroflée,
(panachée), l'autre est dorée (jaune), l'amour.
—
Je vous aimerai toujours.
—
il
—
y en a une écrite y en a une faite pour il
—
177
-
BeJlo, vous presenti la viôuleto,
3.
Que dia moun couor foussias souleto Acô me sérié bèn fachous Que din vouoste couor n'iague dous. 4.
;
Bello, vous presenti lou mentastre,
Que vous
n'en prenguessias pa 'n pastre
Lou pastre sente
trop Tenguent.
Prenès-me iéu que sente rèu. 5.
Bello, vous presenti la
Que quan Courre
pampo de roure
vent, elo s'encourre,
fai
courre
d'eici,
d'eilà.
au diable caregnà.
Vai'-t'en
Bello, vous presenti la caussido
6.
Que semblo uno saumo esbahido
;
Coustarias mai à 'ntreteni
Qu'un marrit ase à reveni.
3.
»
vous présente
Belle, je
— cela
vous soyez seule;
cœur 4.
il
serait bien
Que dans mon cœur
fâcheux
—
que dans votre
y en eût deux.
qui ne sens
— Au moins ne pretrop l'onguent. — Prenez-moi, moi
vous présente la menthe sauvage.
» Belle, je
nez pas un pâtre
5.
me
—
la violette,
;
—
le
pâtre sent
rien.
» Belle, je
souffle le vent;
vous présente
—
la feuille
de chêne,
elle court d'ici, elle court
de
— qui s'enfuit quand là. «
—
«
Va-t'en au
diable courtiser. »
6.
» Belle, je
vous présente
ânesse maigre (fourbue)
;
le
— vous
chardon,
—
qui
ressemble à une
coûteriez davantage à entretenir
—
qu'un mauvais âne à revenir (engraisser ou redresser). »
M. Jude Lebre, Saint-Gannat (Bouches-du-Rhône).
—
—
VII.
1.
178
—
AUBADO.
Un vespro, à la velhado, La fautasié m'o près D'anà jougà 'no aubado
A ma
poulido aimado,
Tout près de soun houstau. 2.
La belo
E
es
Tenten pas jougà
Mes La ((
;
sa pastoureleto,
Galhardo
3.
endourmido
et fricaudeto,
vô derevelhà.
Derevelhas-vous, belo
Belo que dourmissès
Escoutas
las
!
;
aubados
Que pèr vous sou jougados
A 4.
Tentour de Thoustau.
—
Mi
((
chauti pas d'aubados,
Ni desque fou jougà
Que
»
!
sert de prène peno,
De coucha
à la sereno,
D'aimà sans estre aioaat?
Aubade.
—
d'aller jouer
1
.
Un
à
soir,
une aubade
la veillée,
—
à
ma
—
jolie
il
»
m'a pris
aimée,
—
la fantaisie
tout près
—
de sa
maison. 2.
La
belle est
petite bergère, 3. «
endormie
— qui est
—
vive et dégourdie,
Réveillez-vous, belle
!
fait
—
«
jouer
!
—
va
Belle qui dormez
— qui pour vous sont jouées — Je ne me soucie pas de ces
bades 4.
et ne l'entend pas jouer
;
—
mais sa
la réveiller.
;
— écoutez les au-
»
— de celui qui les — — A quoi sert de prendre la peine, de coucher au serein,
— d'aimer sans être aimé
? »
aubades,
ni
— —
5.
«
Que
179
—
So n'ère uno hiroundèlo. poug-uèsse voulà,
Sus lou sù
(le
roa belo
Anariei mi pau^à.
—
G.
u
Moun
Pér vous
un aubre
se n'es pas
arrestà
i
»
;
Cercas uno autro branco
Que vous piesque pourtà. M.
5.
de
—
ma 6.
« Si j'étais hirondelle,
belle
—
le
«
—
me
j'irais
Mon
pasteur Fesquet, Roquedur (Gard).
—
que je puisse voler,
un arbre
Variante
Un
—
sur le sein
pour vous y arrêter;
— qui vous puisse
cherchez une autre branche
1.
—
poser. »
n'est pas
sein
»
—
porter.
(1)
vespre, à la sereno,
La fantasié m'o près De donna serenado iV
ma
tan ben aimado,
En davant soun houstau. La
2.
E
belo es endourmido
l'enten pas jougà,
Mai
sa chambrieirouneto,
Fresqueto e poulideto,
La 1.
— Un
soir, à la
une sérénade 2.
—
à
brume,
ma
—
il
— La belle est endormie — — fraîche Voir
la
—
m'a pris la fantaisie bien aimée, -^ devant sa maison.
petite chambrière,
(1)
vô derevelhà.
note p. 171.
et
ne l'entend pas jouer,
et joliettc,
— va
la réveiller.
d'aller jouer
—
mais sa
— 3.
«
—
180
Derevelhas-vous, belo,
Que tan ni dourmissès Aro uno serenado
;
Per vous es jougado
4.
En davant
vostre houstau.
—
tas serenados,
«
Gard
Tu que
las fas
jougà
»
;
Se n'aviei uno plumo, Escriéuriei à la luno
Bon souèr
—
5.
«
e
bono nuèch.
»
Escriéu, se vos escriéure,
M'aumens mi noumes pas, Que si tu me noumaves
E
de iéu
Lèu
parlaves,
t'en repentiras. »
M.
—
mau
le
pasteur Fesquet, Golognac (Gard).
— qui dormez tant — eu ce momeut est jouée — devant votre maison. » une sérénade sérénades, — qui les fais jouer; — Garde 4. — j'avais une plume, — j'écrirais à la lune, — bonsoir et bonne nuit. 5. — Ecris, veux — mais surtout ne me nomme pas, — car tu me nommais, — et parlais mal de moi, — bientôt tu t'en 3.
(c
Réveillez-vous, belle,
;
— pour vous
toi
tes'
((
si
»
«
si tu
é^irire,
si
repentirais. »
VIII.
— SUL
POUNT DE NaNTO
Allegretto
1^ Sul
1^1
pount de
t=^
^i-Ht-H»-^ Nan-to,
:^=f: iiutctitzzj
la nèit can^to, Gan-to
:P=P ?:
n^: un
l'a
au
-
ze
^i^
pasper jou.
Si
-
-
Vi v^
lou, Tou-to
=:i
can-to,quecan-te, Can-to
—
—
181
^i^i^^i^ pas per jou,Gan-to
ma
pèr
mi-o Qu'es
près de
al -
jou.
Sul pount de Nanto
1.
Fa un auzelou Toute
Canto pas Si
C'into,
;
canto,
la nèit i>er
jou.
que canl(\
Canio pas per jou
Canto per
ma mio
Qu'es alprès de jou.
Al founze de Thorto
2.
l'a
un amelié
Que
fai
Coumo
de flous blancos do papié.
D'aquelos flouretos
3.
Ne
sort d'amellous,
Per rourapli
pochos
las
Al miéu amourous.
Le coucut
4.
sj
vanto
Qu'es un bel auzel
Canto
;
e s'alègro
Sus soun sarradel.
1. il
— Sur
le
pont de Nantes
—
il
y a un petit oiseau
:
— toute
la nuit
il
chante
ne chante pas pour moi. chante, — — chante, chante, ne chante pas pour moi, — il
qu'il
S'il
pour 2.
ma
—
3.
les
mie qui est auprès de moi.
Au
blanches
fond du jardin
—
comme du
—
—
réjouit ^
—
de
il
y a un amandier
il
sort de petites
qui fait des fleurs
amandes
—
pour remplir
mon amoureux.
Le coucou se vante d'être un bel
— sur
—
papier.
— De ces fleurettes —
poches
4.
il
oise.iu
;
—
il
chante et se
la colline. 14
~
—
182
Les peiches pelaigo,
5.
Las talpos
pels prats,
Las fennos Las
pels
homes,
filhos pèi goujats.
Si canto, que cante^
Canto pas per jou,
ma
Canto per
mio
Qu'es alprès de jou.
M. Angladk, Belesta
5.
—
Les poissons pour
femmes pour
les
hommes, S'il
l'eau,
—
—
les taupes
les filles
pour
pour
(Ariège).
les prés,
—
les
les garçons,
chante, qu'il chante, etc.
C'est sur cet air que les Languedociens chantent les couplets de la
chanson attribuée à Gaston Phœbus 1.
:
Aquelos mountagnos
Que tan nautos soun, M'empachoun de vèire Mas amours ount soun. 2.
Aquelos mountagnos
Bé s'abaicheran, E mas amouretos Que pareicheran. Se n'ère hiroundèlo,
3.
Pousquessi voulà, Sul se de
ma
belo
M'aniriô pausà. Version recueillie à Belesta (Ariège).
1.
—
Ces montagnes
—
qui sont
hautes,
si
—
m'empêchent de voir
où sont mes amours. 2.
Ces montagnes s'abaisseront
3.
Si j'étais hirondelle,
belle —
j'irais
me
poser.
— que
—
je
et
mes amours
puisse voler,
—
— sur
paraîtront. le sein
de
ma
-
183
— La Font de Nime
IX. Allegretto
Que
liô,
1.
A
de Nime,
la font
Que
blan-cos cou-mo
de flous
fai
i'a
pa
-
piô,
un amelié
coumo de
de flous blancos
fai
de
papié.
Aqueli flou blanco n'en fan d'amcnloun
2.
Per rourap 3.
4.
Souto
ma
Touto
la
«
li
pocho
fenestra
i'a
jouine f^arsoun.
un passeroun,
Marioun
te vole,
t'aurai,
d'aiga rosa iéu te lavaiai.
La maire davala
5.
di
ni6 canto que n'en vôa Marioun.
Marioun
Embe
i
Pica sus
»
erab'un gros bastoun,
la filho, laissa lou
garsoun. Mlle Privât, Nimes.
La Fontaink de Nîmes. amandier — 2.
—
1.
A
la
qui fait des fleurs blanches
font;iine
de Nimes
comme du
Ces fleurs blanches fout des amandes
—
il
y a un
papier.
pour remplir
les
poches
des jeunes garçons. 3.
Sous
ma
fenêtre
il
y a un oiseau,
toute la nuit
il
chante
qu'il
veut Marion. 4.
«Marion,
je te veux,
Marion,
je l'aurai,
— avec
de l'eau rose je
te laverai. »
5.
La mère descend avec un gros bâton,
laisse le garçon.
—
frappe sur
la
fille,
—
184
Variante Dejout
Toute «
la
fenestra
ma
«
Vole Janetoun.
miga, vèni
ma mia
Se
me
droubi,
es bruna, lou sourel ou
d'aiga rosa iéu la lavarai.
M. Sous ma fenêtre il y Je veux Jeannetou. » »
;
un aucelou,
soui à ta porta, que m'en vau mouti.
Emè
«
i'a
nioch canta
Janetoun,
Que «
ma
Jeanneton,
mon
a
un
le D""
»
fai,
»
Gavani, Montferrier (Hérault).
petit oiseau
—
amie, viens m'ouvrir,
qui chante toute la nuit
—
je suis
:
à ta porte et je
vais mourir.
» Si
rose
Il
ma mie
(la
est brune, le soleil en
est la cause,
—
avec de l'eau
rosée?) je la laverai.»
n'y a pas bien longtemps encore que l'usage des sérénades existait
villes de Languedoc de la même façon qu'elles ont lieu en Espagne. On pourrait trouver encore, notamment à Montpellier, des
dans nos
survivants de ces expéditions nocturnes d'amour et d'aventure, autant
parmi
les
chanteurs que chez leurs auditeurs.
Des règlements de
police,
malheureusement inspirés par
la crainte
de cette exubérance de vie méridionale, ont peu à peu entravé et disparaître cette expansion de la joie populaire,
si
fait
heureuse de s'exercer
en toute occasion.
Et pourtant rien de moins subversif quelles chants de ces sérénades.
On en
verra la preuve dans les cinq chansons suivantes, empruntées
un collectionneur montpelliérain, de 1756 à 1779. Il contient un nombre considérable de chansons languedociennes, ou plutôt de romances dans le genre des Brunetles. C'était là le réperà un
recueil formé par
toire favori
des chanteurs nocturnes et
de la meilleure réunions
de
société
famille,
même
des salons, où les
dames
ne dédaignaient pas de chanter, dans les
ces
petites
compositions, qui jouissaient, à
l'époque, d'une grande vogue, ainsi qu'on peut en juger par
ci-dessus mentionné et celui,
le recueil
non moins important, formé par M. Gâche,
— l'exécuteur testamentaire de
—
185
M.
le
Montpellier doit la création de son
baron Fabre, auquel la
Musée
ville
de
une grande partie des
et
M. Germain la si le temps
richesses de sa Bibliotlièqiie. Je dois à l'obligeance de
communication de ce dernier manuscrit, dont je pourrai, rae le permet, faire la publication.
X.
^
ia Ja
-
ne
t=f: tous
- ta,
^=t
qcqt
1=±
tan
lois
-^&v-
—
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jus
noun
ai
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qu'à
§
pas
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—
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l'a
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S'es
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^
•f
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m
§
±1
M'an dou-nat
leu
Janeta
^
I
I
Fai-lou re
I
viéu
-
-
din
re
—
lou
îi=f=f
G>-^^4
îî Perqué m'as
tiéu
1.
«
fach
mou
-
-
ri
lou
miéu.
Janeta, tous iols tan douces
M'an dounat jusqu'à Tama Par de cor iéu noun ai pas gés ;
S*es brullat din
ma
:
flama,
Fai-lou reviéure din lou tiéu
Perqué m'as fach raouri lou miéu. Jeannette.
—
1. «
Jeannette, tes yeux
—
si
qu'à l'âme — je plus de cœur, — Fais-le revivre dans — puisque ;
n'ai
le tien,
il
doux
»
— m'ont touché jus-
s'est brûlé
tu as fait
dans
ma flamme.
mourir
le
mien.
»
i
!
—
—
2.
«
186
Lou cor que
—
tus m'aviès douiiat,
Janti pastour, en gaje,
N'es pas perdut, nimai biullat, N'ai fach un autre usage
embé
léu Tai mesclat
Save pas pus quint
2.
—
«
Le cœur que
— n'est pas perdu je
l'ai
mêlé avec
le
tu
mien,
—
—
brûlé,
[si bien]
miéu
lou
es lou tiéu.
m'avais donné,
même
ni
:
—
»
gentil berger, en gage,
un autre usage
j'en ai fait
—
:
que je ne sais plus quel est
le
tien, »
XI.
—
Margouteta
^0-
ziSiiJ:
-\=A-
Cliar-man-ta
-te
Mar-gou
^^
--O-'S-
mour;
Es
un en
-
ëigp
:^=1>--
pas
Ta-
? o-^=^1
fan que
-
Gre-ni-gues
ta,
±=^-t
:i=A
te
-
Que
ta,
n'a pas
-T-
J=q=:==
^=C '^^^sâ
•=â:
--^-ff --/-
—
—T -H
\ ^,
ca-res- sa
jour;
lou
vist
:t
-
lou,
pe
cai - re
Pv-H
t=^=^
'
:i=:p:
:i=?2:
(S>-
-jl
2^ZZ
-I
A
-
Ta
cô
mu
-
sa
E
ra,
L
I
lais- sa-
rv
ni^^i:
^lîipi^iËiSi^ lou tout
1
.
fai - re,
Ai-ma de
Charraanta Margouteta,
Crenigues pas l'amour:
Es un en fan que
teta,
bo
-
di
na.
— Que
—
187
n'a pas vist lou jour;
Caressa-lou, pecaire!
Acô Tamusarà
E
;
laissa-lou tout faire,
Aima
de badina.
Qu*es dous soun badinage;
2.
L'aimaras tendramen
Un
;
enfan d'aquel âge
Es un amusamen.
Embé
sas manieretas
Cerca pas qu'à trepà,
E
toujoursas manetas
Volou tout arrapà.
Soun naturel
3.
doucille
Es fach per tout plazé
Te sera ben De
lou mètre à toun plé.
Dressât à
la
brouqueta,
Couma un passerou Te
;
facille
franc,
farà l'escale ta
D'abord que sera grand.
Marguerite.
—
l'amour;
caresse-le, qu'il
— — Charmante petite Marguerite, — tète,
—
—
cela l'amusera; mignonne! il aime à badiner.
voudra,
no crains pas
1.
un enfant qui
c'est
qui n'a pas vu le jour;
—
—
et laisse-lui faire tout ce
—
— tu l'aimeras tendrement; — un enfant de cet âge est un amusement. — Avec ses mouvements gracieux, — ne cherche qu'à folâtrer — et toujours ses petites mains — 2.
—
Que son badinage
est
doux!
il
veulent tout saisir.
— Son naturel bien — de 3.
facile
le
comme un moineau qu'il sera
grand.
docile
~
est fait pour tout plaisir
mettre à ton franc,
—
il
te
pli.
-
fera la
;
—
il
te
sera
Dressé à la brochette, courte échelle
—
— aussitôt
— XII.
—
—
188
Ma Pastoura r
Ai
ma
!
char-man-ta pas
-
tou
-
± ta :i llîsilg lEE^^EEiEËI^i^t-^^^^HE
5^]
i
VOS pasm'escou
-
ta?
Plet
à
Per-qu<
ra,
룱=t3:
Diéuqueperuna hou-raPousquès-
:i-,
g^^^-;i^sf^=p^; chan-jà -
se
d'es
-
tat;
Vou-driei es-tre
la
-
flou-
FV
re
-
que
ta
sen-tis-ses
sou
tan
-
ven
,
M'au-
i^^i^ÈSli^^pi ries
pas qu'à tabou
1
.
Ai
-
que
-
ta,
ma charmanta
!
Oumou-ri-riei sustqun sen.
pastoura,
Perqué vos pas m'escoutà? Piet à Dieu que per una houra
Pousquèsse chanjà d'estat
:
Voudriei estre la floureta
Que
sentisses tan souven
;
M'auriès pas qu'à ta bouqueta
Ou
mouririei sus toun sen.
— — Hélas! ma charmante bergère, — pourquoi ne venx-tu pas m'écouter? — Plût à Dieu que, pour une heure, — je puisse changer d'état: — je voudrais être la petite fleur — que tu souvent; — tu m'aurais toujours à ta petite bouche — ou bien sens Ma
bergère.
1.
si
je mourrais sur ton sein.
—
una
L'estiéu, dodinc
2.
—
189
tita,
Quan prenes un ban
fresquet,
Perqué soui pas una
anj^uila,
M'amusariei un pauquet
;
Aquel pei jaraai moussiga,
Acô
En
n'es pas soun defau
passan, se
fai
;
coutiga,
L'on pot pas s'en saupre mau.
Quan aprestes
3.
E
la
qu'as finit de pastà,
Perqué soui pas
Que
te sert
San
te
E E
la flassada
per l'acatà
?
dounà ges de pena
Toun pan
série léu levât,
n'auriès pas qu'à lou prene série lèu enfournât.
Quan vas dedin
4.
fournada
ta cousina
Per aprestà toun soupà, Voudriei estre la racina
Que
tas
mans devou
ra?clà
;
Voudriei estre l'escaufeta,
Per veire coussi
fariès
Per bruUa pas
maneta
la
Per ounte m'arrapariès. 2.
— L'été,
dans une grotte,
— quand
pourquoi ne suis-je pas une anguille, poisson jamais ne s'il fait
3.
des chatouilles,
—
pétrir,
mord, — ce
Quand -
-
—
—
n'est pas
tu
je
prends un bain
là son défaut; —
bientôt levé,
—
—
ce
;
en passant,
on ne peut pas s'en fâcher.
—
et
que tu as
pourquoi ne suis-je pas la couverture [de laine]
— Sans
—
m'amuserais un peu
tu apprêtes la fournée [de pain]
pour la couvrir?
froid,
te
donner aucune peine
et tu n'aurais qu'à le prendre,
—
il
—
fini
de
— qui te sert
ton pain serait
serait bientôt en-
fourné. 4.
—
Quand
tu vas dans ta cuisine
- pour apprêter
ton souper.
—
— Voudriei estre
5.
—
190
fouveta
la
Que t'amusa per soun
cant,
Béuriei pas qu'à ta bouqueta, Becariei que din ta
E me
man
veiriès à touta
;
houra
Voulastrejà sus toun sen.
Mais aimariei mai, pastoura,
Que m'engabièsses souven. Voudriei estre
6.
Que jamai Ai
!
la fialousa
te quita pas
;
que seriei vanitousa
De me
vèire à toun coustat
!
Din ta maneta, à touta houra,
Moun pichot E tan que
fus virariè,
auriè de bourra,
i'
Nioch
e
je voudrais être la racine
brûler tes petites mains,
—
filariè.
— que
mains doivent racler
tes
pour voir comment tu
être la chaufferette
5.
jour t'en
Je voudrais être la fauvette
— et
tu
me
;
— par quel endroit tu me prendrais.
je ne boirais qu'à ta petite bouche,
main;
ferais,
— je voudrais — afin de ne pas
— qui — je
verrais à toute heure
t'amuse par son chant,
—
ne becquèterais que dans ta
—
voltiger sur ton sein,
ma bergère, — que voudrais être la quenouille — qui
mais j'aimerais mieux,
tu
—
m'encages souvent.
ne quitte jamais; — — Ah! que je serais orgueilleux de me voir à ton côté! — Dans ta petite main, à toute heure, — mon petit fuseau tournerait — tant 6.
— Je
te
et,
qu'il
j aurait de la bourre, nuit et jour je filerais.
XIII.
—
Margartda
m^^^^m La rosa es-pan- di-da N'apasTé
- clat,
:^=f^ •=é:tl itnrzt^
lou fioc,louTer-milhou
ri=z^P=fcii:b=^_i^4;-U De
ma Mar-ga
- ri- da,
Flora a mens de dous
-
sou.
g
—
-
191
-y-—
m Sas
gau
te
t^=W=i it
v^-
Qu'a-mour
Soun
tas
Èg
prenlou
ié
-
frés,
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tt
it
\t
tan pou
de
- li
Z=±Z
:P=5« tL q?=5=
-s»-
tas
m
sous clou-
Res-coun-dut din
-
tés.
La rosa espandida N'a pas
l'éclat, lou fioc, lou
vermilhou
De ma Margarida, Flora a mens de doussou. Sas gautetas
Soun tan poulidetas,
Qu'amour
pren lou frés
ié
Rescoundut din sous cloutés. Le manuscrit ne contient que ce couplet.
Marguerite. millon
—
do
—
ma
La rose épanouie
Marguerite,
petites joues — sont
si
—
—
n'a pas l'éclat, le feu, le ver-
— Ses — frais caché
Flore a moins de douceur.
joliettes, — qu'amour y prend
le
dans ses fossettes.
XIV
â=î
iP
:g==P:
±r=t 5tr:*
f^
Mau-di
-
tas
moun
•
ta
-
gnas
que
tan
i^Ugil^lI^il^s — nau
mas
tas
a
soun,
mours
ount.
M'em-pa
soun.
-
choun de
Se
de
vèi - rc
-
mou-ra
— i^
—p—
pczrr
gai - re
Ai
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—
1=1^^^ - ci
faire
s^ rai,
192
cal
-
re,
'f^
un
Mou
tour,
iE^g -
-TT^—r
22
mau
D'a-quel
-ri-
^-îd'à
-
mour.
Maaditas mountagnas que tan nautas soun,
M'empachou de vèire mas amours ount soun. Se demouras gaire Aici faire un tour,
Mourirai, pecaire,
D'aquel
mau d'amour.
Ces maudites montagnes qui sont
où sont mes amours. mourrai, hélas
!
—
—
Si
si
hautes,
vous tardez trop
de ce mal d'amour.
—
—
m'empêchent de
à retourner
ici,
voir
— je
—
193
—
DECLARATION D'AMOUR, RENDEZ- VOUS
—
I.
ROUSETO
Andante
1
â
i=f Nou
-
Tu
ras,
-
ti
1.
mian; Ai
«
re
se
-
Que
to,
io
^É^^^
-
mo-me
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V^
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—
ten-dre- ment
E
tu
:p==p: :b^t2:
ras de
Nou voloun
io
So
ver-
t: tou
que
-
:^
dras,
pas, Rouseto,
Que io e tu nous aimian. Aimo-me tendrement
E Tu 2.
tu verras,
tireras de io so que voudras.
»
Anen, belo, à Toumbreto,
A Toumbro
d'un bouissou,
Aqui n'en culiren
De
Tu mesclaras
Rosette. aimions.
—
1.
«
On
belos flous. los tiô
dambé
jos
ne veut pas, Rosette,
— Aime-moi tendrement — et
tu verras,
miè.
—
»
que nous nous
— tu
tireras de
moi
ce que tu voudras. 2.
» Allons, belle,
cueillerons
miennes. »
—
à l'ombre,
de belles fleurs,
— à lombre d'un buisson — là nous — tu mêleras les tiennes avec les ;
— —
3.
«
Nou
Nou
—
194 pa
voli
'co, Pierre,
voli pa' co fà
!
Pèi quan ôurian mesclà
Sôurian pas
Tu 4.
prumiè que
siriè lou
»
moun ami
Jogo,
Jogo del
—
tria, te
ririà.
Pierre,
fleijoulet. »
Del fleijoulet jougà?
«
Nou
podi pas,
L'oumbro d'aquel bouissou m'o rendu
las.»
M. Landes,
3.
—
«
Je ne veux pas cela, Pierre,
—
après que nous les aurions mêlées,
— tu serais
le
Joue,
4. »
jouer?
—
je
premier qui en
mon ami
—
—
veux pas faire nous ne saurions pas les trier je ne le
:
:
rirais.
— joue du flageolet. — — Du flageolet — l'ombre de ce buisson m'a rendu
Pierre,
ne peux pas
Sarlat.
M. Selter.
Notation de
«
»
las. »
:
II.
—
Janeto
Moderato ipzz:
:P=P=P:
ifi:
ii=itt 4^ V=±=:Vz Gou-ro si-rô, Ja
i
:=fr-
5=
-
ne
ï to,
-
^-. -
^^ XL^J^Mi
P
f
j;
i;
Cou-ro
it-.
]o\iv'^.Tra-de-ri tan
-lan
H-
de -ri
-
do!
r
<J--
;;
si-rô
-
-
lou
f=S=tz.^
-f=¥=t.
Ht
r
ira:
ÎC
te
Gou-ro si-rô- lou
W^^^=\^^^^^^^ jour Que iou
e
tu
fa - ren
l'a
-
mour ?
!
— 1.
Couro
«
sirô,
Janeto,
195
-
couro sirù lou jour,
Trarideri tanlan liderido!
Couro
Que
—
2.
sirô lou jour
iou e tu faren l'amour? »
Galant, vèni diraenche, dimenche après soupà.
((
Trarideri tanlan liderido!
Dimenche après soupà.
3.
»
Moun
pai sirô à la prado
garda soun biôu brune.
Trarideri tanlan liderido!
Garda soun biôu brune,
E 4.
Ma
»
mai
iou e vous siren soûlés. irô à la glèizo dire sous
chapelés.
Trarideri tanlan liderido!
Dire sous chapelés,
E M. Le chant a
1.
—
le
V*' DE
été noté
Quand
«
iou e vous siren soûlés.
GouRGUES, Saint-Pardoux-la-Rivière (Dordogne).
par M. Petit de Plas.
sera-ce,
traderi tanlan liderido 2.
—
3.
»
moi
et
4.
»
—
« Galant, viens
Mon
»
Jeannette,
où moi
quand sera-ce
et toi ferons
le
l'amour?
jour
—
»
dimanche, dimanche après souper
père sera à la prairie, pour garder son
bœuf
brun,
—
et
vous serons seulets.
Ma
mère
ira à l'église dire ses chapelets,
—
et
moi
et
vous
serons seulets. »
III
1.
L'autre jour,
Hou!
me permenan,
lanla mirolalira!
Je rencountri bergerouneto;
Hou ! 1.
j'ai
la n la
m irola lireto !
— L'autre jour, en me promenant, — IIoul lanla mirolaliral —
rencontré une bergerette,
— Houî lanla mirolalireto
!
— 2.
—
190
demandé
J'i ai dit e
Vourrias estre
«
ma
— «Ta mestresso
3.
Que per 4.
;
trop jouineto, »
sei
Las que nou-z-ou siran pas
Tiraran à
—
G.
sirai pas,
iou sei trop jouineto
Que pcr vous «
mestresso?»
Iou n'ai que quinze ans passas,
»
5.
:
Per
«
Hou!
la carreto. »
iou-z-i tirarai pas,
lanla mirolalira!
'
Soui un pau amourouseto,
Hou! M.
le yt*^
lanla mirolalireto! n
DE GouRGUEs, château de Lanquais (Dordogne).
2.
— Je
3.
—
«
Ta
4.
—
»
Je n'ai que quinze ans passés, pour vous je suis trop jeu-
lui ai dit et
demandé:
«
Voudriez -vous être
maîtresse je ne serai pas,
ma
maîtresse?»
— je suis encore trop jeunette;
nette. » 5.
—
6.
—
u Celles qui ((
Pour moi
ne
seront pas
le
— tireront à
je n'y tirerai pas,
je suis un peu amoureuse.
Hou!
—
Hou!
la charrette (?). »
lanla mirolalira
!
—
lanla mirolalirelo
IV Digo-mi
Ou
se
m'aimes
se m'airaos pas?
Ni save uuo drouleto, Galhardeto,
Que m'amaio bé, Ou save bé.
Dis-moi jeune
fille
M.
le
pasteur Liebich, Saint-Maurice-de-Gaze vieille (Lozère).
si
tu
m'aimes
—
— ou
si
tu
ne m'aimes pas?
dégourdie, — qui m'aimera
bien,
— je
— je
sais
le sais bien.
une
197
V.
—
—
La Flemando
Aval, dans ce valon,
1.
Lan fan
miro
la
i'o
2.
Del pu loun que m'o
3.
Z'ai dit e
m'o
vi,
damandé,
liro
î
'no joli flemando.
reveranso.
feit la
d'oun bes
la
counessanso?
4 5.
Chas un riche marchand
6.
Bagos
7.
Tous dous, davant un
n'achataren de bagos,
pour nous marier ensemblo,
d'or e d'argent
lit,
Lan fan
la
miro
liro !
coubert de rosos blancos. M.
La Flamande.
—
1.
Là-bas, dans ce vallon,
—
il
2.
Du
plus loin qu'elle m'a vu,
3
Je
4.
(Lacune). ....
5.
Chez un riche marchand
liro!
le V^<^
DE GOURGUES.
— Lan
fa la miro
y a une jolie Flamande.
lui ai dit et
demandé
— elle m'a
fait
une révérence.
— d'où venait notre connaissance?
6.
— nous achèterons des bagues, Bagues d'or et d'argent — pour nous marier ensemble,
7.
[Nous nous marierons] tous deux devant un
lit
— couvert
roses blanches.
15
de
— —
VI.
—
198
LOU POULI JoiNE HOME
Pouli joine home, chorman brun,
De pensa
'n tu su
jomai lasso,
Cal bé que tu n'aimes calcun.
Tu n'en ses fré coumo lo glasso. Moun amo, moun cur t'otendion, Tu ses possat, èri crentouso. Moun Dieu, que io serioi urouso Se sus béas èls me respoundion !
Me Me
proumenabi loun d*un
rial,
troubabi touto souleto,
me
L'aigo
E me
serbiô de mirai,
troubabi poulideto.
Poulido coumo lus bèus jours,
Blanco coumo
la tuberoso,
Moi gautos soun coulour de
Quan
roso,
fôu lou niou d'omour.
risi,
(lacune de 4 vers) ...
3
Que io nou pesqui t'ogrodà Que tu siasques tan ensensible !
Le Joli
Jeun-^:
de penser à
toi je
homme. ne
tu aimes quelqu'un.
—
—
1.
Joli
jeune
jamais lasse,
Tu
— — serais heureuse
mon cœur que je
suis
es froid
—
homme, charmant il
comme
la glace.
tu es passé, j'étais craintive.
t'attendaient,
si
ses beaux yeux
brun,
—
faut bien [pourtant] que
me
— Mon âme, — Mon Dieu,
répondaient
—
!
je me trouvais toute me promenais le long d'un ruisseau, et je me trouvais jolie, l'eau me servait de miroir, seulette, jolie comme les beaux jours, — blanche comme la tubéreuse, - mes 2.
Je
—
—
joues sont couleur de rose (fossette à la joue
;
—
ou au menton).
quand je
ris,
—
je fais le nid
d'amour
— Gran Dieu
me
que
!
—
199
serô pénible,
lo finirai per Tôublidà.
M.
Que
3 -
Grand Dieu
!
Justin Landes, Sarlat.
je ne puisse te plaire
que
[cela]
—
VII.
me
!
— Que
sera pénible,
— je
tu sois si insensible
par l'oublier
finirai
!
!
La Font de Sant-Bkrtoumiéu
^
Allegretto
¥=i^
:l^
:fi:
:|^
il ÏEiE^EE^E^^ Fi-lhe-tas
5trÉ:
^l^
dau quar-tié,PrèsdeMount-pe-liè
l'a 'na
fc^ font tan
i^i^^HH^^ip be-la
Ve -nés
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nà,
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-
I^H
i
Sus l'hcr-ba nou
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^ Do-na la
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-
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A-na-ren tout l'es -tiéu
1.
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t^
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^m
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L'ai-ga
vè -la;
-
ié
5t3t
:=tt a=rp=^n-rf ta
nés
A
la font
deSantBertou -miéu.
Filhetas dau quartié,
Près de Moritpelié
Ta
1.
—
Fillettes
fontaine;
du
— venez
'na font tan bêla;
Venès
ié
perraenà,
Venès
ié
goustà
quartier,
— près de Montpellier —
y promener,
-
venez y goûter
—
il
y a une belle
sur l'herbe nou-
.
—
—
200
Sus Therba Douvèla; L'aiga que ne soujtis
Dona
l'apetis,
Tan qu'es naturèla. Anaren tout Testit u
A 2.
la font
de Sant Bertoumiéu
Vezès de grand mati Bras a bras veni Tircis e Roseta
;
S'avansou toutes dous, Se fan de poutous
Souven en cacheta,
E
tout lou long dau jour
Lous couples d'amour Cantou sus l'herbeta.
L'amour dona
A 3.
la font
lou fiéu
de Sant Bertoumiéu.
Lou pastour ven esprès Dire sous regrès
A
soun amigueta,
Un
cop
d'iol
soulamen
Lou rendra counten De sa bergèireta ;
A
l'oumbra toutes dous,
Van velle
;
—
de rescoundous
l'eau qui en jaillit
~ donne l'appétit — tant elle est naturelle,
— à la fontaine Saint-Barthélémy. — Nous irons tout — On y de grand matin, — bras à bras venir — Tircis et — s'avancent tous deux^ — se font des baisers — soupetite Rose; long du jour — couples amoureux vent eu cachette, — et tout — chantent sur l'herbe menue. — L'amour couler l'eau — de l'été
2.
la
voit,
ils
les
le
fait
la
fontaine Saint-Barthélémy.
— Le jeune berger y vient exprès — dire ses regrets — à sa petite amie; — un coup d'œil seulement — rendra content — de sa petite 3.
le
-
-
201
Béure aquela aigueta.
L'amour dona
A 4.
lou fiéu
de Sant-Bertoumiéu.
la font
Pèr emplegà lou lems, Louisa souven
Vai jout
la
ramada,
Cercà de passerous,
E
din lous bouissous
Troubet Ai
!
nisada
la
:
comraa jouiguet,
Quant
éla troubet
Se que desirava.
L'amour dona
A 5.
de Sant-Bertoumiéu.
la font
Au
lou fiéu
soun dau
flajoulet,
Dau tambourinet,
La bêla Charlota
Embé
soun cher galant
S'en vai tout dansant.
Mes faguet Lou pèd ié
la sota,
glisset,
Par malur toumbet,
La paura pichota L'amour aget lou
A
la font de
!
fiéu
Sant-Bertoumiéu.
— à l'ombre tous deux, — vont en cachette — boire cette pure. — L'amour couler l'eau — de la fontaine Saint-Bar-
bergère
eau
ils
;
fait
thélémy. 4.
—
Pour employer
le
temps,
— Louise souvent — va sous la ramure
chercher des petits oiseaux,
nichée; — Ah! qu'elle — L'amour
fut
—
dans
les
buissons
—
heureuse lorsqu'elle trouva
elle
—
trouva la
ce qu'elle
— de la fontaine Saint-Barthélémy. 5. Au son du flageolet, — du petit tambourin, — la belle Charlotte — avec son amoureux — s'en va en dansant, — mais elle la sotte. désirait.
fait
couler l'eau
fit
—
202
—
Cresès mé, n'anes pas
6,
Couma acô
sauta,
N'esten pas souleta;
Un verd gazoun E mai d'unafés,
es fresc
Près d'aquela aigueta,
Lou pèd pot vous E poudès toumbà
glissa
Sus aquela herbeta.
Car l'amour a lou
A
—
le
petite!
pied
lui
la font de
glissa,
— L'amour
fit
—
fiéu
Sant-Bertoumiéu.
par malheur elle tomba,
~
couler l'eau
—
—
la
pauvre
de la fontaine Saint-Barthélémy.
— n'étant pas seulette — vert gazon est frais — et plus d'une fois — près de cette eau limpide — pied peut vous glisser, — vous pouvez tomber — sur cette herbe tendre, — car l'amour couler l'eau — de la fontaine 6.
Croyez-moi, n'allez pas
sauter ainsi,
;
le
le
fait
Saint-Barthélémy.
Cette chanson est très populaire à Montpellier, la fontaine Saint-
Barthélémy est toujours
comme
chantent plus
le
rendez-vous des amoureux, mais
ne
ils
autrefois.
VIII.
—
Ma
Drounlita
Andante :|^:
£:
tci=ti itm^
ii n'aimi
lo
i=^ cur
ili=* trrti
moun
U-:
'
ma
—
- ta
- li
De
V:
moun
tout
w—f
i Mais
;
u- na droun
V-
V=it
Vr.
a
-
que
- la
droun
V^ -
li
-
Ah
I
io
n'ai
Fai
E t=l?
—t-J^ î ti^=:U=fc lur,
ta
bel
la
ca
-
res-
— i
—
203
^^
tii=:\i=i;: Li
sà,
fa
pou -tous,
lous
A-
mai lous
^ dous
èls
N'ia
^_^
^
tt
ris
à
-' fa,
pe
cal - re
-
De
N'ia
ris
—
^
\j-
'..
—
à
fa.
una drounlita
lo n'aimi
1.
!
u
i
moun cur
tout
;
Mais aquela drounlita
moun malur.
Fai
Ah
!
io n'ai bel la caressa,
Li fa lous poutous,
Amai
lous èls dous
;
N'ia res à fa,
Pecaire! N'ia res à
fa.
L*autre jour l'atroubèri
2,
Dins un bousquet,
D'abord
Un
presentèri
li
bouquet
bel
;
Elo refuset lou presen,
Tout en me disen
Lou pus fredomen *i
Pecaire
!
N'ia res à 1.
J'aime une jeune
fille fait
a rien à 2.
mon malheur.
— et
baisers
— de tout mon cœur —
—
;
Ah
doux yeux
!
—
:
L'autre jour je la trouvai
disant
fa. »
j'ai il
beau
mais cette jeune
la caresser,
n'y a rien à faire,
—
—
des
lui faire
hélas
!
—
il
n'y
faire.
présentai
il
les
fille
;
N'ia res à fa
—
— un beau bouquet le
plus froidement
n'y a rien à faire.
»
:
;
— dans un bosquet; — d'abord je — refusa présent, — tout en me
—
lui
elle
« 11
le
n'y a rien à faire,
—
hélas
!
—
— 3.
Ailas
204
—
lou gran martire
I
D'esse amourous
Quan dus
curs se desiron
Qu'es malurous
On
I
!
s'engajo lou pus souven
Trop laugèramen
;
Mais, pèr s'en defà, N'ia res à fa
Pecaire
I
N'ia res à
fa.
M. Hélas
3.
cœurs se souvent
—
que
— hélas —
rien à faire
!
!
c'est
trop légèrement il
IX.
;
Le Puy.
— d'être amoureux — Quand deux malheureux — On s'engage plus — mais, pour so dégager, — n'y a
quel grand martyre
!
désirent,
—
BoissÉE,
le
!
il
n'y a rien à faire.
—
Ma Bruneta
Andantino
I
Tii"TT7=l léu n'aime u
i
ï=î G-
na
bru
-
ne
-
Es genta,
cor:
. ]
De
ta
5:=P:
É=ÉL
-''=^
vT^
-
es
pou
- li
-
de
- ta,
Vau
tout
moun
f=Pun
tre-
—
—
—
205
léu n'aime una bruneta
1.
De
moun
tout
cor
:
Es genta, poulideta,
Vau un
trésor;
léu la laisse fa ce que vôu,
Mes iéu n'ai gran pou, Que me troumparà.
Au
gué Ion la lanleray
Au
gué Ion la!
Autras
2.
fès,
me
pèr
plaire,
Quan ne vesiè Aproucbà un fringaire Lou fugissiè ;
Ara lou sap pas pus
Lou Lèu
laissa veni,
lou seguirà.
Au
gué, etc.
Vertadiéu
3.
fugi,
!
moun âge
à
Quaii lou creiriè
Qu'aimasse un cor voulage
A Rode
foulié
la
?
à l'entour d'aquel filhou
Couma un parpalhou
Ma. Brunettk.
—
qu'elle veut,
—
mais
J'aime une brunette
1.
—
elle est gente, jolie,
elle
j'ai
grand peur !
plaire,
un amoureux,
—
elle le fuyait
elle le laisse venir, 3.
— qu'elle
— au gai Ion la — quand Autrefois, pour me
Ion la lanière, 2.
Vrai
Dieu!
à
—
— de tout mon cœur: —— je laisse faire ce
vaut un trésor;
;
la
me
trompe.
— Au gué
.
elle voyait
— à présent elle
— approcher d'elle
ne sait plus
le fuir,
bientôt elle le suivra.
mon
âge,
—
qui le croirait
—
que j'aime un
Que
-
206
—
se
vôu
brullà.
Au
gué^ etc. Extrait du manuscrit de
déjà cité (T.
cœur volage
comme un
—
à la folie ?
papillon
—
M. Gâche,
II, p. 184).
Je rôde autour de cette petite
— qui veut se brûler
fille
[les ailes].
X T'aime, t'odore,
E
ma
postouro,
t'aimorai tan que viéurai
Quan nou
te veiriô
Tout lou resto
;
qu'un quart d'houro,
dei dzour soui gai.
M. BoissÉE, Le Puy. Je t'aime, je t'adore, vivrai
;
— quand je
ne
ma
bergère,
te verrais
—
et je t'aimerai tant
qu'un quart d'heure,
—
que je
tout le reste
du jour je suis gai.
XI Omoriô mai esse ermito,
Me
mètre dins un couvent.
Que noun pas quan Ton se quito En s'eiman tendroment. M. BoissKE, Le Puy. J'aimerais mieux être ermite,
de se quitter,
— quand on s'aime XII.
1.
N'es belo
la
N'es pu belo
Ma
Mie.
plus belle.
—
—
1.
me mettre dans un couvent,
— que
tendrement.
—
rose
ma
Ma al
Mio
rousié,
ralo.
Elle est belle, la rose au rosier,
— mais ma mie est
— 2.
Me permenan
3.
Sept ans
trei
Seu jamai 4.
5.
7.
—
jours,
i'o
damouré,
fa sourtido.
Dessus
«
la
branqueto del boue,
la tourtourèlo. »
Doun lou galan i'o damandé « Oun couichaviàs-vous, mio
—
a
Dessus
Coumo 8.
mio.
Doun lou galan i'o damandc : < Oun restavias-vous, mio? »
Coumo 6.
de loun d'un boue,
ma
L'ai perdudo,
—
267
branqueto
la
:
!
»
del boue,
la tourtourèlo. »
Doun lou galan i'o damandé De que vivias-vous, mio ? »
:
'(
9.
—
«
De
Coumo 10,
Me promenant
3.
Sept ans
4.
Son amant
5.
—
6.
Son amart
7.
—
8.
Son amant
9.
De
10.
«
Sur
Sur
boue,
la salvatsino. »
Doun lou galan i'o damandé: « De que bevias- vous, mio?
2.
„
la racino d'aquel
long d'un bois,
le
trois jours, elle y a lui
a demandé
la petite lui
a
lui
la racine
Son galant
a
—
—
:
:
Où
«
—
«
ma
mie.
— sans jamais en sortir.
—
comme
»
la tourterelle. »
couchiez-vous, mie ?
—
comme
Do quoi viviez-vous, raie? la
:
«
»
la tourterello. »
— comme sauvagine. Que buviez-vous, mie? » a demandé —
de ce bois,
lui
perdu
«.Où restiez-vous, mie?
branche du bois,
demandé
j'ai
demeuré,
branche du bois,
demandé
la petite
:
—
»
»
— — 11
—
.
M'en anavi pes rious courans
a
Bèure de Taigo M.
le V'«
clèro. »
De Gourgues,
— « Je m'en allais
11.
—
208
château de Lanquais (Dordogne).
—
aux ruisseaux courants,
boire de l'eau
claire.
XIII Moderato
^H^
% s^
pou
iou
Si
-
vou
diôi
vou
-
^—
mo
la!
Cou
1.
per-dris
la
mo
per
la
-
.
gri -so, Lan-
:^=^=t gri- so,
dris
Se iou poudiôi voulà
Coumo
-,-
—h
t=^-
tt -
?<—
1?
Cou
là,
iou pou-
Si
là,
:p~T
t=$: diôi
-
V-
Doun -doun!
{fns),
la perdris griso,
Lanla!
Coumo
la
perdris griso,
Doundoun 2.
M'en
A
1.
aniriôi pausà
la porto de
Si je pouvais voler (/^^s),
comme
la perdrix grise,
2. J'irais
me
poser
!
—
—
ma
mio.
comme
la perdrix grise,
dondon.
— à la porte
de
ma
mie.
lanla
—
—
—
3.
Durbés, mio, durbès
«
—
5.
Coumo
«
iou droubiriôi
al lié
—
Iou n'ai quatre levriès
»
bien malauto? »
la lèbre.
Iou n'ai quatre chebals
Qui branlen jout 7.
»
En
la sèlo,
atal iou, paurot,
Iou fo l'amour pas autres.
—
8.
»
?
Soui
Al boi seguen 6.
!
amant qu'arrivo.
Qu'ei vostre 4.
—
209
»
D'autres la fan per iou
»
{bis)^
toujour tout du même,
'Co'i
Lan la ! 'Co'i toujour tout
du même,
Doundoun! M.
le
¥'•
De Gourgues,
château de Lanquais (Dordogne).
6.
— c'est votre amant qui arrive. » — « Comment ouvrirai-je? — je suis au bien malade. — » quatre lévriers, — au bois, suivant quatre chevaux, — qui piaffent sous la
7.
» Ainsi je fais,
3.
4. 5.
«
Ouvrez, mie, ouvrez
!
»
lit
J'ai
le lièvre.
» J'ai
selle.
malheureux,
— toujours de même, — toujours de même, — dondon.
8. D'autres le font
lanla
— et
c'est
— je fais l'amour pour d'autres. »
pour moi
XIV.
{bis)y
—
et c'est
BouN Maiti
Andantino
EgË^^Ë^^lÊ^^g^ Boun mai -
Al
ti
me soui
jar
-
di
le
-
vat, -
Pus mai
m'en soun a -
nat
-
tique
—
la
Gu
-
cous-
Ihi
—
2l0
31 V^ rher
itr
be
-
me
to
-
nu
-
ig— —U— =a
do.
- très - se
f=ft
-I*
disant : La
1
f
'-
bel - le,
Boun
.
*
"
l'ai
t=U-±
±i=y=:b=t2 lui
PPI
5=
ma mai
à
^— U
En
ne
ï
pzzbn mé.
sou-vien-dras de
te
Pus maiti que
don
L-'
me
maiti
cueil-
l'ai
-fV:
l^
I
li\
Je
:i;
W=f:
i
-
soui levât,
la
coustumo,
Al jardi m'en soun anat Culhi l'berbeto menudo.
Je Vai cueilli\ à
ma
En
La
lui disant
«
:
Le galant
2.
maîtresse Vai donné' belle, te
'n
tour per vilo,
très jouines galans,
Parlavoun de sas amigos «
Moi yen
Je vais
ai une, toute faite à
la voir chez elle, ce soir,
Le galant
3.
»
s'en sort d'aqui,
S'en va dounà
Trobo
souviendras de mé.
:
mon
gré.
après soupe.
»
s'en sort d'aqui,
S'en va dret vers sa mestresso,
1.
je
me
allé
—
De bon matin
au jardin je suis
à m,a maîtresse
l'ai
2.
fen
plus matin qu'à la coutume,
— en lui disant
:
«
—
Ma
Je
l'ai
—
cueillie,
vous vous
belle,
»
— trouve — s'en va faire un tour de — qui parlaient de leurs maîtresses — « Moi,
Le galant part de jeunes amoureux
ville,
là,
ai une, toute faite à
soir, après souper. »
—
cueillir l'herbe nouvelle.
donnée,
souviendrez de moi.
trois
suis levé,
:
mon
gré,
—
je vais la voir ehez elle, ce
,
Pica à
((
Ouvrez
Voyez
:
porto très cotF,
la
Coumo
n'èro de coustumo
la porte,
la
belle ^
la gelée tombe, je
4.
La «
-
211
s'il
:
vous plaît
vuù mourir de
belo ié respoundet
Vous counouisse,
fred.
»
:
calignaire,
Pot tourrà, amai jalà,
Que de vous m'en Vous
Mes
ets vantât, galant,
qu'uno mestresso avets,
aro, poudets dire que
5.
Le galant
chauti gaire.
perdudo
l'avets. »
s'en sort d*aqui.
S'en va dret cô de soun paire.
«
Ouvrez
J'ai perdu
3.
ynon père,
la porte,
s^il
vous plaît,
mes amours, pour avoir trop parlé.
Le galant part de
—
là,
»
M"»
Julie RiQAUD, Belesta (Ariège).
s'en
va droit chez sa maîtresse,
frappe à la porte trois coups, — comme c'était la coutume. — la porte, la belle, vous plaît, — voyez, la gelée tombe, s*il
mourir de 4.
La
brûier,
il
—
Ouvrez
a
je vais
froid. »
belle lui répondit
peut geler,
:
—
«
Je vous connais, enjôleur,
— de vous je
ne
me
soucie guère.
êtes vanté, galant, que vous aviez une maîtresse,
vous pouvez dire que vous l'avez perdue.
—
—
il
peut
— Vous vous
mais à présent,
»
—
—
Le galant part de là, s'en va droit chez son père « Ouvrez la porte, mon père, s'il vous plaît, fai perdu mes amours pour avoir trop parlé. » 5.
—
XV.
—
Lou Pous
Moderato
iH^i fi:
N'è-rou
très
fi:
'S
.ii=É2
joui- nés
a -
mou-rou-ses,
N'è-rou très
-
i
*
i
-
Pèr
di,
—U-
îc
Jj
E-roun au
- gnai-res,
li
Hcqt
-i=^^-
^
joui -nés ca
âl2
^
ne
1ti?r
foun de soun
e
t:
eu
lou jans
li
se
-
jar-
mi.
-
N'èrou très jouines amourous,
1.
N'èrou très jouines calignaires
;
Eroun au foun de soun jardi Pèr ne culi lou janssemi. 2.
«
Camarada, pren garda au pous!
Fa
'na pèira desabranlada.
Pas pus lèu qu'a
Lou
galant
Quan
3.
culit très flous,
tomba din lou pous.
din lou pous seguet toumbat,
Cridet
:
«
Secous
Misericorda
!
!
Misericorda
Soun camarada
Couma
s'èra
lé trai lou ((
Le Puits. trois
—
moun
un de sous bons
;
fraires;
bout de soun mantel !
:
»
— étaient — pour y cueillir
étaient trois jeunes amoureux,
Ils
1.
corps. »
ié courris,
Camarada, arrapa-te lèu
jeunes galants
!
iéu soui mort,
Ai sèt pans d'aiga sus 4.
»
—
ils
étaient au fond du jardin
ils
du jasmin. 2.
((
Camarade
!
prends garde au puits
ébranlée. »
—
tombe dans
le puits.
3.
corde
11
Quand dans !
—
!
—
il
y a une pierre qui est que le galant
n'a pas plutôt cueilli trois fleurs
le
puits
Miséricorde
1
il
fut
— —
tombé,
je suis mort,
il
j'ai
cria
:
«
—
Secours
sept pans
!
Miséi'i-
d'eau sur
le
corps. M 4.
—
il
—
comme s'il était un de ses frères; Son camarade court vers lui, « Camarade, saisis-le vite » lui lance le bout de son manteau :
—
I
— Quan de
5.
—
213
lou pous seguèt sourtit,
N'aviè un frech que tremoulava
Moun camarada,
«
:
anen-nous-en,
Dissate au souèr sai tournareo.
»
Quan lou dissate au souèr venguèt, Que lous bouqués se presentèrou
6.
:
Mia
a
aqui
!
i'a 'n
bouquet de
flous,
Pèr vous soui toumbat din lou pous.
—
7.
»
Galant, s'ajèsses espérât
«
Que la luna siègue levada, La luna vous auriè esclairat. Din lou pous sarias pas toumbat.
»
M. Edouard Marsal, Montpellier. L'air chanté
5.
Lorsque du puits
fut sorti,
il
—
il
— samedi soir fut venu, —
camarade, allons -nous-en, 6.
Quand
quets,
—
«
tombé dans 7.
—
samedi
le
Mie
!
le puits.
Galant,
((
tremblait de froid
soir, ici
un bouquet de
voilà
par M. Baussan.
:
—«
»
qu'ils présentèrent leurs
fleurs,
—
boupour vous je suis
»
—
vous aviez attendu que la lune fût levée,
si
Mon
nous reviendrons.
lune vous aurait éclairé,
—
dans
XVL
le puits
—
Malurous
mm
Moderato
-^—-,—1
:2:
li :fci:b=^: Ma -
lu
-
rous,
pe
-
cai
t=n-
îc -
re
ÎC
-a=iyi !
sei
pas
iou
ma
- lu-
*-t=^=^^ i^-V-enJrzBrJ-^:^' rous
;
Ma
-
ri-doun
ma
mes-tresso, a
la
vous ne seriez pas tombé. »
-
cô
se
fai
san
iou.
16
Malurous, pecaire
1.
!
214
— malurous
sei pas iou
Maridoun ma mestresso, acô
se fai
:
sans iou.
L'anirai iou vèire avant qu'aje fiansà,
2.
Belèu pei mas proumessos 3.
ma
« /Vdissias,
Ount soun
—
4.
gagna.
la pourriôi
mio, adissias
moun cur
!
proumessos que vous m'avias
las
feit? »
iou vou n'ai feitos, iou vous las tendrei
« Si
:
Filho de paraulo vous countenterei. » 5.
Maudi sion lous arbres que tan espès soun, M'empachouu de vèire mas amours ount soun.
6.
Beissa-vous, mountagnos, beissa-vous un pau,
M'empachas de vèire d'ounte vé moun mau. M.
1.
le Y^"
Malheureux, hélas
maîtresse
;
«
Bonjour,
Si je
— peut-être par mes pro-
avant qu'elle soit fiancée, gagner.
la pourrai-je
ma
mie, bonjour
que vous m'aviez faites? 4.
— On marie ma
ne suis-je pas malheureux?
!
cela se fait sans moi.
2. J'irai la voir
messes 3.
De Gourgues, château de Lanquais (Dordogne).
vous en
ai fait,
mon cœur!
— Où sont
les
promesses
— je suis
fille
de parole,
»
je vous les tiendrai
;
je vous contenterai. » 5.
Maudits soient
les arbres qui sont
si
épais
;
—
ils
m'empêchent
de voir où sont mes amours. 6.
Abaissez-vous, montagnes, abaissez-vous un peu
pêchez de voir d'où vient
mon
XVII. 1.
«
Janet,
De m3 2,
—
((
moun
— vous m'em-
;
mal.
—
Janet
amie, es ben grosso fauto
quita aici per n'en prène uno autro.
Pèr uno pus belo, Jan
to quito'pas
;
Partis per la guerro, Iou sort i'es toumbat.
»
^ — 3.
Se
»
Jeannot mon ami,
«
1.
—
2.
pour
;
»
—
une bien grosse faute
c'est
Pour une plus
«
tendrai
pasteur Fesquet, Colognac (Gard).
le
pour en prendre une autre.
ici
ti
guerro, iéu t'espousarai.
la
M.
quitter
—
fach proumesso iéu la
t'ai
Fenido
215
Jean ne
belle
me
de
»
pas
quitte
te
—
;
il
part
la guerre, désigné par le sort. » Si
3. finie,
je
une promesse,
fait
t'ai
je
la
tiendrai
;
—
guerre
la
je t'épouserai. »
XVIII Andantino ziipziit^ziiî^zr^:
V'
Quan
luno
la
es
cla - ris
-
son
- to
E
le
——
--[>•—t:
\-^=z=.±-.
V— sou-
i=
i
:tz=B; lelh
tant
es
:±
-
bri
A
Ihant,
es
tal
^-^=^be
le,
Quand
Quan
1.
E
es
la
-
de
près
Quand
soun
Uno
le
A cœur de 2.
es alprès de soun amant.
amourouso,
filho tant
la porto de
fille
— et
— lorsqu'elle
bien amoureuse
va frapper à la porte,
—
'la
;
porto,
soun ami.
la lune est claii-e
la belle,
Une
mant.
-
cor de la belo
Elo s'en vai picà
Quand
a
luno es clarissanto
Elo jamai noun pot durmi
1.
la
lou soulelh es tant brilhant,
Atal es
2.
al
de
^=^1^^^
:«=::t -
cor
le
le
soleil brillant,
est auprès de son
—
ainsi est
— jamais ne peut dormir; —
à la porte de son ami.
le
amant. elle s'en
~ 3.
—
216
Qu'es acô que tusto
«
Que jamai noun
—
a
porto,
la.
durmi
laisso
Acô's soun vostros araoursi, Pierre,
Que disoun que venguets 4.
durbi. »
Pèire se lèvo en camiso
E
la porto ni'n
va durbi
La prenguet ande
E 5.
? »
sai
;
mas blancos
din soun lèit la fai veni.
La cousseno
n'èro de salvio,
E lei lansôus de janssemi, La flassado, de rosoi blancos, E le couissi, de roumani. 6.
Eli touto la nèit
parlavoun.
Sensé jamai poude durmi
;
Quan mièjo nèit fousquet sounado La belo se met à durmi. 7.
«
Réveillez-vous^ belle endormie,
Réveillez- vous, voici le jour ;
Sortez
la tête
à la fenêtre^
Vous entendrez parler de nous, 8.
—
«
Laissa-lous
fà,
laissa-lous dire,
léu aimarai que m'aimarà
3.
mir?
«
Qui est-ce qui frappe à la porte,
»
—
«
»
Ce sont vos amours, Pierre,
;
— qui
jamais ne laisse dor-
— qui disent que vous veniez
ouvrir. » 4.
Pierre se lève en chemise
avec ses mains blanches 5.
La couette
Ils
quand
—
et la
était de sauge,
ture, de roses blanches, 6.
— —
le
et la porte
—
les draps,
parlèrent toute la nuit,
— sans
l'heure de minuit eut sonné,
sortez la télé à la fenêtre,
;
—
il
la prit
lit.
de jasmin,
la
couver-
coussin, de romarin.
—
7.« Réveillez -vous, belle endormie,
—
va ouvrir
mena dans son
— vous
jamais pouvoir dormir
;
—
la belle se mit à dormir.
— réveillez-vous, voici le jour entendrez parler de nous.
»
;
—
—
217
Taje pas tan de jelousio
Que posque m'empachà
d'aimà.
»
M"" Catherine Pinaud, Belesta
8. -
il
—
« Laissez-les faire, laissez-les dire,
n'y a point de jalousie
—
(Ariège).
— j'aimerai qui
m'aimera,
m'empêcher d'aimer.
qui puisse
»
XIX 1.
Roussignolet d'un bosc poulit, bis.
Tu que
cantes
De loun de 2.
Mais
vèire.
vé pas lèu,
troubarà enmaridado.
Maridado end'an golant servit sept ans l'ormado.
Porto l'espazo à soun coustat
E
bis.
lou ploumet à la boumbardo,
De
loun de l'eau^
M.
1.
me vengue
digo-li, se
Que 5.
loun de Caigo^
Vai t'en vèire mounbel ami,
Me 4.
rnatinados,
De
l'eau^
Digo-li que 3.
lai
le
V"
loun de l'aigo.
DK GouRQUES, château de Lanquais (Dordogne)
Rossignolet du bois
joli,
De loun de 2.
Va-t-en voir
mon bel
3.
Mais
que
dis-lui
De
—
l'eau,
ami,
s'il
toi
qui chantes tous les matins,
De loun de
l'aigo
— dis-lui qu'il
;
vienne
ne vient pas bientôt,
—
me il
voir.
me
trouvera
mariée. 4.
Mariée avec un galant
5.
Il
porte l'épée au côté
— qui a —
et le
servi à l'armée
plumet
comme
pendant sept ans. les canonuiers.
De loun de VeaUf De loun de Vaigo,
—
—
XX.
218
Ma
-
Mestressô
Andante
en-ten-dut
N'ai
mmmè très - se
1.
'no
voué:
:«:
C'est
Que
Mes
m'en
je
va,
— m'en
voué de
ma
—
:
vous, la belo, ? »
Je pluro la tendresso
De vous 3.
lacoun-sou-lé.
va
mestressô,
Qu'avès vous à pluré «
S
je m'en va la counsoulé,
Mes qu'avès
—
-t-
aval, din la pleno,
C'est la
Que
ma mes-
de
îc
±=±=ii:
—
«
voué
?i=e^
N'ai entendu! 'no voué
2.
la
avoir aimé. »
L'amour
«
n'est point
un crime,
Dieu nou lou defen pas. M.
Ma voix 2. «
:
Maîtresse. — — c'est la voix «
1.
Là-bas, dans la plaine,
de
ma
—
«
—
—
j'ai
entendu une
maîtresse, je m'en vais la consoler.
Qu'avez-vous donc, la belle,
Je pleure de* regret 3.
DK GouRGUES, château de Lanquais (Dordogne).
le V'«
—
qu'avez-vous à pleurer
de vous avoir aimé.
L'amour n'est point un crime,
—
?
—
»
Dieu ne
le
défend pas
(lacune)
uniquement à cause de Tair, noté par M. Petit de Plas, que conservé quelques fragments de cette chanson, qui n'a pas d'autre
C'est j'ai
intérêt.
— 219 —
INFIDÉLITÉ, PLAINTES,
REGRETS
De boiin moti me sei levado, moun vergié iou m'en oni,
1.
Per
culi
roso e roumoni.
Cresiô de
2.
li
entra souleto,
moun boun ami,
Li troubèri
Culissiô roso e roumoni.
3.
«
Brave golant, torno mo roso,
Belo roso de
moun
vergié,
Brave golant, vous
—
4. •
Lo
»
belo, iou t'ai pas to rose,
Vai-t'en vèire à toun rousié,
Lo 5.
«
m'avé.
lo
—
pu belo que jamé.
n'ei «
Brave golant,
me
si
»
voulià,
Iou te prèje de m'eipousà,
Gardoren
1.
pour 2.
De bon matin me cueillir rose et
lo
gens de porlà.
suis levée,
— à mon
»
verger je suis allée,
romarin.
—
,
Je croyais d'y entrer seulette,
—
j
y trouvai
mon bon
ami,
—
qui cueillait rose et romarin. 3.
"
verger, 4.
—
Bel amoureux, rends-moi
— beau galant, vous <(
La
belle, je n'ai
elle est plus belle «
les
si
rose,
—
la
belle
rose de
mon
l'avez [prise]. »
pas ta rose,
que jamais.
— Bel amoureux, — nous empêcherons 5.
me
ma
— va-t'en voir à ton
rosier,
—
»
tu
voulais,
gens de parler.
— »
je te prie de m'épouser,
— 220 — —
6.
Mas,
«
!a belo, si iou t'eipouse,
Si iou t'eipouse, te botrai,
7.
A
lo
—
«
guerro iou n'en
Brave golant,
me
Si tu
A
si
me
tu
Mas,
«
me
Si tu
batei,
batei, suffirai,
guerro iou te segrai.
lo
—
8.
irai. »
»
me
la belo, si tu
seguei,
seguei, jugorai,
Toujour, lo belo, te botrai.
—
9.
Brave golaut,
«
si
>
tu n'en jugas.
Si n'en jugas, iou mercorai, Si tu perdei, iou poiarai. »
En
10,
passant din lo bouèi d'Ardèno
Din
r
en
—
11.
lo vilo
golant preisouniè.
fai lu
Lo
«
de Mountpeliè
belo, aiàs pitô d'un
home,
Aiàs pitô de votre amant.
Vous eimorai fidèlomant.
— « Mais, la belle, — à la guerre je m'en 7. — « Bel amoureux, 6.
si
—
je t'épouse,
si
»
je t'épouse, je te battrai,
irai. »
—à 8.
la
guerre je te suivrai.
—
«
Mais, la
— toujours, 9. si tu
10.
—
«
me
tu
si
—
bats,
si
tu
me
bats, je souffrirai,
»
belle, si tu
me
suis,
—
si
suis, je jouerai,
—
tu joues, je marquerai,
—
tu
me
la belle, je te battrai. »
Bel amoureux,
joues,
si tu
—
si
perds, je payerai. »
En passant dans
pellier,
11. «
— La
— je vous
on a
fait le
belle,
le
bois
d'Ardène,
— dans
la ville
de Mont-
galant prisonnier.
ayez pitié d'un
aimerai fidèlement. »
homme,
— ayez pitié de
votre amant,
— 221 ~ —
12.
Jomai n'aurai pitô d'un home
«
Surtout de M'as
tu,
brave golant,
milo tourmans.
fai sufri
»
M. Bazinet, Ghampcevinel (Dordogne).
12.
—
Jamais je n'aurai
«
amoureux,
—
m'as
tu
pitié
—
homme,
d'un
surtout de
toi,
bel
fait souffrir mille tourments. »
II
Andante
zn=&:
A
h:
¥*:
doun
cô's
-
cru
le
feit,
:i:
fi=:|S ta -
:ft-^
i^^i
Z±Z=&.
-
m'a
el
D=ji -^rri—fT
^
3i:3:
v=i=iy=^
do! Tout
en
vi - vent,
ne
jeu
que
fau
ipziTzip:
Pas
m
gra-do, Vô
1.
-
tou
-
re
-
-
Z
let.
V=V^
^
quai -qu'au
SI
Vni
pèr
léu,
léu,
me
vôi -
re
mou
cruel m'a quitado
feit, le
Pastourelet,
.
C'en est donc
fais que languir tôt, bientôt,
;
pour
tre
t'a-
£3^Eg
^^J==$-
si
cruel
voir mourir.
me
;
vèire mouri.
m'a quittée
— jeune berger me
ri.
qualqu'autro t'agrado,
lèu, lèu, pèr
fait, le
-
!
Tout en vivent, jou ne fau que langui
1
-
:=^=ii
Acô's doun
Vèni
lan-
nts:
ï^=^
V^ gui:
qui-
si
!
une autre
—
Tout en vivant, je ne
t'.igrée,
— viens bien-
—
-- 222 2.
Te
mes d'absenso al cambiomen ?
cresios tu, que pèr un
Moun
cor fousquet sujet
Que nou que nou Nou i'apas d'incoustenso Nou, quan iéu aimi, aimi tandromen. !
!
3.
Jusquos
al clôt n'ei
Quan n'en I
proumés de t'atendre,
sauriô de secà
coumo un broc
ma mort boulegavoun mai
S'après
troubarion beluguetos de
2.
foc.
Pouvais-tu croire que pour un mois d'absence
—
Non non non! changement? j'aime tendrement. non, quand j'aime,
—
3.
Jusqu'au tombeau
me
de
dessécher
mes cendres,
—
!
j'ai
promis de t'attendre,
comme une bûchette
;
—
si
—
(Ariège).
mon cœur
fût
n'y a pas d'inconstance;
il
!
;
cendros,
M"* FouRiER, Belesta
sujet au
;
— quand je ma
après
saurais
mort on remuait
on y trouverait des étincelles de feu.
III
La Morianno puro, Purorô be mai
:
Soun golant To quitado, L'o leissado, L'o plantado
/
oti
Per reverdi. M. BoissÉE, Le Fuy.
La Marianne l'a
abandonnée,
[litt.
:
pleure,
—
l'a
—
elle
pleurera bien plus
délaissée.
—
l'a
pour reverdir).
IV Marioun, t'eimi pu
Quan t'eimavo, lo reibavo,
:
plantée là
!
— son amoureux — pour une autre.
—
—
223
Marioun, t'eimi pu
Quan
!
t'eimavo,
Aviô begù
!
M. Camille Chabaneau, Nontron.
V.
Lorsqu'un jeune
homme
—
Lou Caulet
ou une jeune
fille
a fait la cour à une per-
sonne qui l'abandonne pour contracter mariage ailleurs, noces on pend un chou à la maison du délaissé
;
le
jour des
cela s'appelle
:
plan-
ta 'n caulet.
Digo! Janeto, toun galant se marido embé Marioun
?
Te
plantaren un gros caulet. M. Arnavielle, Alais.
VI Andantino
—
:t^
:R:
-fs-
A •
—
D-
-
l'oumbra dau bous
-
ca
-ë
22 - pre
\r-
Ve-ne
d'au-zi
V^ -
Tau-
— A
1.
—
224
l'oumbra dau bouscage
Vène
d'auzi l'auboi
;
Lous garsous dau vilage S'amusaran tout
ioi.
E iéu touta souleta, En garden mous moutous, Près d'una font clareta
Esprime mas doulous.
Moun Dieu quan m'en souvène Das moumens qu'ai passât, Pode pas me retène De plourà moun ingrat.
2.
!
Touta
la
nioch languisse,
N'ai pas pus de plezl,
E
talamen soufrisse
Qu'ai mariei mai mouri.
Tène pas
3.
Moun
à la vida,
pastour
me
trahis
!
D'estre jouina e poulida A.
dequé
me
servis?
Abandounen, pecaire
!
Aqueste bèu séjour,
Cerquen pas pus à
Renouncen
plaire,
à l'amour.
Très populaire à Montpellier et dans toute la région.
1.
A
l'ombre du bocage,
— je viens d'entendre
le
hautbois
garçons du village — s'amuseront tout aujourd'hui. — seule, — en gardant mes moutons, — près d'une
;
—
Et moi, toute
claire fontaine
j'exprime
les
—
mes douleurs.
Dieu quand je me souviens — des doux moments que — je ne peux me retenir — de pleurer mon ingrat. — Toute la nuit je languis, — je n'ai plus déplaisir, — et tellement je souffre — 2.
Mon
j'ai
!
passés,
que j'aimerais mieux mourir. 3.
Je ne tiens pas à la vie,
—
mon
berger
me
trahit
;
— être jeune
—
—
225
Adieu, bousquet pesible,
4,
léu te veirai pas pus
Moun
!
cor, toujours sensible,
Se souvendra de
tus.
Adieu, charmanta herbeta, Adissias, agnelous
;
M'en vau touta souleta Ploura de rescoundous.
— Abandonnons, hélas — ce beau séjour, - ne cherchons plus à plaire, — renonçons à l'amour. — Mon cœur, verrai plus 4. Adieu, bosquet paisible, — je ne — Adieu, charmante vertoujours sensible, — se souviendra de — m'en vais toute seule — pleudure, — adieu, petits agneaux et jolie
— à quoi cela me
sert-il ?
I
te
!
toi.
je
;
rer en cachette.
VII 1.
A
Tantour de
H ou!
ma counoulho lous auzels migré mai de ma bounololo
Que
del
i
van basti.
mal de moun ami.
2.
Men
3.
Quan
4.
Ceptat uno vièlho trètso, toulo pléno de fourmis.
5.
N'en coupèri uno liéuroto d'anvirou de cinq
6.
Las vesinos ne venguèroun
7.
La mèro que l'o nourri, que lou puro, que Hôul migré mai de ma bounololo Que del mal de moun ami.
anguèri à Limotse cercà lèbres
siguèri à Limotse, trobi lèbres ni perdis.
M. 1.
e perdis.
Autour de
V*
le
ma
«
:
ardis.
Puro, belo, toun ami lou cri
!
!
»
DE GouRGUES, château de Lanquais (Dordogne).
quenouille les oiseaux viennent bâtir (leur nidj.
Refrain.
Limoges chercher
2.
Je m'en
3.
Quand
4.
Excepté une
5.
J'en coupai une petite livre de la valeur environ de cinq ardits.
allai à
lièvres et perdrix.
je fus à Limoges, je ne trouvai ni lièvres ni perdrix. vieille truie, toute pleine
6.
Les voisines vinrent [dire]
7.
La mère
qui
l'a
:
de fourmis.
Pleure, belle, ton ami
nourri le pleure, l'appelle
!
!
—
—
226
VIII Moderato
=p=i^^^l^
:;=^:
t
A
-ques -
mes
te
La
mai
de
tt
V-
es
fièiro
--f=t=t.
l ËJ^3^3^3^S3sÈfiSf Bel - cai
à
-
Fi
re,
-
Ihe - tos
cal - drà
i
'na,
Ca-
^^^^^^^m
dimo and
sounfriii -
gai
-
La
re.
de
-
va.
iPiiillt^giSi
i^=^^. ra
!
la
la
la
la -
la
de
-
ra
la
la
la
-
de
--^^ la!
Aqueste mes de mai
La
fièiro es à Belcaire
Filhetos,
i
caldrà 'nà
Caduno and soun Ladera / Lala! Ladera^
Nou
;
fringaire.
(bis)
(bis)
laia, lala!
i'anirei pos iéu
:
Mouii galant m'a quitado
Per un bouquet de
E 1.
il
un de girouflados.
—
la foire se tient à Belcaire; mois de mai, Chacune avec son amoureux. faudra y aller
Pendant
Fillettes,
le
Je
n'irai
—
—
Ladera! 2.
flous
pas moi
bouquet de fleurs
—
et
:
(bis),
lala! etc.
— Mon amoureux m'a abandonnée un bouquet de
giroflées.
—
pour un
—
—
—
227
Per un bouquet de
3.
flous,
Galant, tu m'as quitado
moun
Cresiots d'avé
Coumo uno
Ai
girouflado.
moun
Ei perdut
4.
;
cor
contelhet
que soun malurouso
!
!
Trobi un pastourelet,
M'a rendut touto jouiouso. Ladera! Lala! Ladera,
(biis)
(bis)
lala, lalal
M"" Catherine Pinaud, Belesta
3,
Pour un bouquet de
mon
croyais prendre 4.
Mais
mon
fleurs
cœui",
—
m'as quittée
tu
— comme on prend une
J'ai
perdu
j'ai
rencontré un jeune berger,
petit
galant,
couteau
IX.
—
(?)-
-
Ah! que je
— qui
(Ariège).
—
;
Tu
giroflée.
malheureuse!
suis
m'a rendue toute joyeuse.
Margarido
Andantino
&—F ^ Mar
F
0-
-
"a
cou-chà'nd
m
do
ri
•
m'un
fai
sou
tu
?»=»-
f-^—r
ÎC
tl:
pla
le
-
se
- to ?
pe
cou-chà'nd
Pe
-
f
m'ii
-
chà
li -
ro
itrzzti -
ro
tu
—
sou
re
//
-
le
De
- to
v.-=^- to Pe
m'ii -
chà
tt -
ro
li
-
itt
t=^
:45=t
ç: ra
r
it De
rat
— 1.
Margarido
«
De m'
fai
m*un plasé
lichà
—
«
coucha and'
—
Aquel plasé iéu
te farei,
5.
6.
secreteto.
nèit jusqu'o l'albeto.
—
Galant, ount vous voulets anà.
«
Que
n'es poi ni
Mes
le
joun
ni albeto ? »
prumiè que rancountrec,
—
«
la
—
1.
Margarideto
? »
Margarideto es dins soun
Es dins soun
Marguerite.
:
Pairo, pairo, Dieu de bounjoun
«
Ounte avets 8.
»
Quan se ven la punto del joun, Le galant cerco sas caussetos.
Le paire de Margarideto 7.
»>
Secreteto iéu te 'n tendre),
«
De mièjo 4.
tu souleto?
»
Mes que m'en tengoi 3.
»
?
lira liro lireto
Pero lira! 2.
;
lichà coucha and' tu souleto
Pero
De m'
—
228
«
lèit
lèit,
touto souleto. »
Marguerite, fais-moi
le plaisir
—
de
me
lais-
5.
— Pero lira! liro lireto — de me ?» — Pero lira — Ce plaisir je ferai, — mais tu me tiendras secret. » — Le secret je te tiendrai — de minuit jusqu'à l'aube. » Quand vient la pointe du jour, — galant cherche ses chausses. Galant, où voulez-vous aller? — n'est encore jour ni aube.»
6.
Le premier
7.
«
8.
—
ser coucher avec toi seulette?
î
laisser coucher avec toi seulette 2. 3.
4.
«
!
le
te
«
le
«
ni
il
qu'il
rencontra
—
[fnt] le père de
Père, père, Dieu de bonjour, «
Margueiite est dans sou
-
lit,
Marguerite
où avez-vous
la
:
Marguerite
— dans sonlittoute
? »
seulette.-)
^
»
—
—
9.
«
Que
—
10.
Mes noun
—
((
a
poi dempioi mièjo nèit,
coumpagneto.»
iéu n'i ei feit la
Galant, te
Si 'spousos la
11.
—
229
Noun
douni cent escuts,
'n
Margarideto.»
pos quan m' dounariots
sieis cents,
Qu*es pos estado prou sageto,
Pero
lira liro lireto
Qu'es pos estado prou sageto,
Pero
—
9.
lira !
Mais non pas depuis minuit,
«
»
—
car je
lui ai
tenu compa-
gnie. » 10.
—
<(
—
je te donne cent écus,
Galant,
si
tu
épouses Mar-
guerite. » 11.
—
«
Pas même quand vous m'en donneriez
six
—
cents;
elle
n'a pas été assez sage. »
Moderato
iË^^i^^^i^^^ Dinc
i
^.
na
ti^
-
ques
- rai
^
pus
car
- ta
—
z±
pas
-
sa
;
- riei
^
tn=U: Me ma
re
t -
ri -
dou
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ma
-
de
—
ses
pas coun
mes
:? -
sou
-
T'ai
là.
^M»— ^f=^-
E
-^J-
3==î:
-G-
Vl.
^m
cor mai que noun cr«
Sai tour-
ta,
t=rItt
M'en po
v=^
-
F—
0=f^
très - sa,
^
a
d'a-mourmai que
ai
iS ja
-
17
mai.
.
— 1
~
230
Dinc aquesta carieireta
.
Sai tournarai pus passa
Me
maridou
ma
;
mestressa,
M*en pode pas counsoulà. T'ai ai cor
mai que noun creses,
E d'amour mai que
jamai.
Quan passaves sus la plassa, Te fasiei mila poutous
2.
;
Sios talaraen poulideta,
Me
siei
T'ai
ai'
rendut amourous. cor mai que noun creses,
E d'amour mai que
jamai.
X..., Saint- Guilhem-le-Désert (Hérault).
1
Dans
maîtresse,
cette petite rue,
— je
—
plus que tu ne crois, 2.
Quand
je ne passerai plus
et je t'aime plus
tu passais sur la place,
tu es tellement jolie
mon cœur
—
ne peux pas m'en consoler.
—
—
;
—
— Tu es
que jamais. mille baisers
je te faisais
que je suis devenu amoureux.
plus que tu ne crois,
ma mon cœur
on marie
dans
— et je t'aime plus
—
Tu
;
—
es dans
que jamais.
XI Même
air.
A'n aquelos castagnetos^
Un
janti pastourelet,
Que ne gardo
E
sa bergèro
retapo sous brebis
;
'Quel amour es troumpat d'elo Chi se
fiso,
troumpat
:
es.
M"* Marie Lambert, Belesta (Ariège).
Dans ce
garde sa bergère
trompé par
—
bois de châtaigniers
elle
:
— et renferme — celui qui se
[il
ses
fie,
y
a]
brebis
—
qui
amoureux
est
un gentil berger, ;
est trompé.
—
cet
— XII.
1.
Que
«
ma
diàs,
231
—
—
Laflur
maire, del petit Laflur?
S'en vai din laprado, ressemblo un Moussur. 2.
Savès pas,
((
ma
maire, que m'es arribà
»
?
Aviôi très mestressos, aro nou n'ei cà.»
—
3.
Que vô que
«
T'en 4.
cal
cercà
'n
T'eu cal cercà
»
li
fague
?
podi pas mai
autro e la ben garda. 'n
autro, la tène de près,
N'estre pas balgaire, lène lou secret.
M.
1.
«
Que
la prairie, 2.
—
«
—
«
»
11
ma
mère, du petit Lafleur?
maintenant je n'en
—
Il
s'en va
dans
»
Vous ne savez pas, manière, ce
qui m'est arrivé?
— J'avais
ai plus. »
Que veux-tu que j'y fasse? Je
n'y peux rien faire.
—
Il
t'en
autre et la bien garder.
une autre, la
t'en faut chercher
bavard, garder le secret.
tenir de près,
—
n'être pas
—
il
»
XIII.
1
»
de Gourques, château de Lanquais ^Dordogne).
ressemble à un Monsieur.
il
faut chercher une
4.
V'
diriez-vous,
trois maîtresses, 3.
le
fà.
—
Janot
Ta de tems que Janot m'embestio,
.
Ba
couneis pas, lou mal-agit
;
Gar-lou l'emplastre, Testourdit,
Fai dal pegous,
Janot.
pas
—
il
—
1.
qu'il agit fait
Hy
la
grosso bestio.
a longtemps que Jeannot m'ennuie,
en pure perte
;
—
ne voit
regardez-le, cet empâté, cet étourdi.
l'empressé, ce gros bêta.
—
—
232
moun
Sai pas à que penso
2. •
De
daissà sarrà aquel esplech,
proche
S'el es pas caud,
Paure goujat, Se
3.
Hè
proche, dis
sei
;
«
:
Catarino
!
bé, digos, as dejunat?
Ei sét, balho
Quno
me
si
!
vi tirât ?
la cantino.
ambe Alcido
diferenso
Aquel ((
frech
el ei
véi pas gaire.
i
As pas un pauc de
4.
paire
que te ba sap
fà
»
!
!
Daisso m'un pauquet t'agafà,
Me
me
dis, t'aimi,
sios poulido
!
»
M. Etienne Glbizes, Azillanet
2.
Je ne sais à quoi pense
ce niais.
—
Il
mon père
(Hérault).
— de laisser approcher [de moi]
n'a point d'ardeur, près de
lui, j'ai
froid
;
—
le
pauvre
garçon n'y voit guère. 3.
S'il
déjeuné?
s'approche,
—
il
n'as-tu pas
dit
:
«
un peu
— Hé de vin tiré? —
Catherine
!
bien, dis moi, as- tu
j'ai soif,
donne-moi
la
bouteille, » 4.
—
(<
Quelle différence avec Alcide
Laisse-moi un peu
te saisir,
!
—
— celui-là, oui me
dit-il,
!
le sait
bien faire
joHe. »
XIV
Me
disou, pitsouno, que vous moridas,
Ount soun
las
proumessos que vous ra'oviés fa? M. BoissKE, Le Puy.
On me
dit,
mignonne, que vous vous mariez,
messes que vous m'aviez
faites ?
:
je t'aime, je te trouve
—
où sont les pro-
—
233
XV Allegretto
—
1
234
—
XVI.
La Counfessiou
Moderato
z±±=&
&
:f5:
léu
:-e-g—
::&:
i me
cou
j^:
plé
de
dou
-
fes
-
Pè
si,
-
f^-r
f=t
-^^cor
R:
rz±-^=:z
^=1^ Ba
- ro,
- di
--:^==\
^ -
D'à
lou,
-
vé,
sus
^=^=^=^^=^1
jè
Lou
ro,
- nat
a -
mé
l'Pier - rou.
la
fau-
S
:^=:i5= Mes
— —
2.
Tu
«
—
235
n'as pecat, droulloto,
Costro toun Salvadou
;
Repentis-t'en, pauroto,
Demando Mes Dieu Qu'aimo
ni' n
perdou.
un boun paire,
es
la coufessiou,
Mes noun perdouno Sensé
—
3.
la countriciou. »
moun
léu vési pla,
€
gaire
paire,
Que vous avèts razou, xMès nou m'en chauti gaire
D'abandouna
V
Pierrou.
léu l'aimi ambé tendresse,
ambé furou
El m'airao
;
Douplats la penitenso,
Mes 4.
laissas-me V Pierrou.
—
«
—
«
»
Toun Pierrou es un diaple » qu'avets dit? Ai, moun Dieu !
!
Pierrou qu'es tan aimaple,
Nou Es
n'es pas TAntecrist.
alai
que m'espèro,
Lou vau anà troubà. M'atendets pas pus, Péro,
Tourni pas confessa. M, 2.
—
Tu
«
pauvrette,
—
il
aime
docteur Agussol, Le Caylar (Hérault).
as péché, petite,
— la
le
— contre ton Sauveur — repens-t'en, ;
;
—
mais
il
—
Mais Dieu est un bon père, ne pardonne guère sans la con-
demande-lui en pardon. confession
»
—
trition, »
3.
Je ne
—
mon père, — que vous avez raison, — mais — d'abandonner petit Pierre, — Je l'aime avec — doublez la pénitence, — m'aime avec fureur
Je vois bien,
«
me
soucie guère
tendresse,
—
il
;
mais laissez-moi 4.
—
«
Ton
petit Pierre. »
petit
qu'avez-vous dit? être l'Antéchrist.
ver
;
— —
Pierre est
un diable !»
Petit Pierre, qui est Il
est là-bas,
— ne m'attendez plus.
Père,
il
si
m'attend,
—
«
Oh
aimable,
—
I
—
mon
Dieu
•
ne peut pas
je vais l'aller trou-
— je ne reviendrai plus
confesser. »
-
—
236
—
XVII Moderato i:
^-
==:â=3=:î ë me
léu
fcq=q: jti=ii: îrrz-t^rr^ cor
[I^-s—
—
plé
^
zi=â cou-fes
-
si,
Pè
:*: de dou
-
lou,
D'à
vé,
—
-tr ro,
m
—
sus
Lou
—
FC
fla fau-
— Mes que pot
—
237
la coulèro
Costro un poulit pastou? » 2.
—
Avets pecat, bergèro,
((
Costro lou Salvadou, D'avé, sus la faugèro,
Laissât fà lou Pierrou.
Dieu, que n'es un boun paire,
N'aimo
la countriciou
;
Mes nou perdouno gaire Qu'après rHbsoulucion. 3.
—
moun
léu coumpreni,
({
Que vous
avets razou
Mes, couci pourrioi
«
Paire,
;
faire
De n'aima pas Pierrou
?
léu l'aimi araé coustenso, El m'aimo araé furou
Douplats
E 4.
laissats
— —
;
la penitenso,
me
Pierrou.
«
Toun Pierrou
«
Pèro
!
n
n'es
un diaple
!
»
qu'avets vous dit
Es un pastour aimaple,
me
je joli
pas un Antecrist.
Es
bosc, que m'espèro,
al
disputai beaucoup
berger ?
2.
Noun
—
«
—
;
mais que peut
la colère
—
contre un
»
Vous avez péché, bergère,
—
contre le Sauveur
—
d'avoir,
— laissé faire petit Pierre. — Dieu, qui est un bon — aime la contrition — mais ne pardonne guère — qu'après
sur la fougère, père,
il
;
l'absolution. » 3.
—
« Je
comment
comprends, mon père,
pourrai-je faire
l'aime avec constance,
tence 4.
— —
— pour
—
il
— que vous avez
raison
la fureur
;
—
—
mais
Pierre ? — Je
ne pas aimer petit
m'aime à
;
doublez la péni-
et laissez-moi petit Pierre. » «
Ton
petit Pierre
est
un diable
!
»
—
Père
!
qu'avez-vous
— M'en vau
238
—
l'anà troubà
;
Tournarai pas pus, Pèro,
Jamai pus coufessà. M. dit?
au
le
»
docteur Guibaud, Narbonne.
— C'est un aimable berger — et non pas
bois, qui m'attend,
plus?,
Père,
— jamais
—
un Antéchrist.
je vais l'aller trouver
;
—
—
Il
est
je ne reviendrai
plus confesser.
XVIII Moderato '^-
j/ʌ.
:[:=-U:
me
léu
cor
i*
plé
—
de dou
cou
-
- fes
lou.
Pé
- si,
D'à
-#-î-
-
vé,
-
—
Le
ro,
sus
la
fau-
lX=:t
--==F=
— 239 — Badinât amé Pierrou. Pertant m'en disputer!,
M'en defendèri prou,
2.
Mes que
pot la coulèro
Countro
'n janti
—
Tu
'(
pastou?
»
n'as pecat, drouUoto,
Countro toun Salvadou. Counvertis-te, pauroto,
Abandouno Pierrou. Dieu nous aimo en boun paire,
Aimo la counverciou, Mes nous perdouno gaire Sensé 3.
—
countriciou. »
la
léu cresi pla,
«
moun
paire,
Que vous avès razou, Mes iéu noun podi gaire Abandonna Pierrou. El a iéu toutjoun penso,
dambé furou
L*aimi
Doublas
la
;
penitenso
Mes daissas-mé Pierrou. 4.
tai,
—
me
je
»
—
«
Toun Pierrou
—
a
Sigur, l'avès pas vist
défendis bien,
—
n'es qu'un diable
mais que peut
!
»
:
la colère
—
contre un
gentil berger ? » 2.
—
tis-toi,
as péché,
pauvrette,
bon père,
— sans — 3.
Tu
((
—
il
—
aime
moi,
abandonne
la conversion
—
contre ton Sauveur.
petit Pierre. ;
—
mais
il
—
—
Conver-
Dieu nous aime en
ne nous pardonne guère
la contrition. » '.<
—
mon
Je crois bien,
moi,. je ne peux guère à
fillette,
—
je l'aime à
Père,
—
abandonner la fureur
laissez-moi petit Pierre, »
;
que vous avez raison
petit Pierre.
—
—
Il
;
—
mais
pense toujours
doublez la pénitence,
—
mais
— 240 — Es un pastour aimable
E
n'es pas l'Antecrist.
Es en
là
que m'espèro,
léu m'en vau
le
Adissias doun,
troubà.
moun Péro,
Tourni pus coufessà.
»
M. Paul Barbe, Buzet (Haute-Garonne). qu'un diable !» — « Sûrement vous ne — c'est un berger aimable — et non pas l'Antéchrist. — est là-bas qui m'attend, — je m'en vais trouver: — Adieu donc, mon Père, — je ne reviendrai plus confesser. 4.
—
«
Ton
l'avez pas vu
petit Pierre n'est
:
le
Il
»
XIX 1
.
€
lou
me
Lou cor
coufesse, Pèro, plé de doulour,
D'ové, sur lo fougièro,
Escoutat un postour. 2.
—
«
^
Ovès pechà,
»
filheto,
Countro lou Sôuvadour. Repentès-vous, paubreto,
Demanda-li perdou.
»
3. 4.
—
a
Pierre es un
Que vous
fariô
piti
pechà
diantre ;
Pierre n'es un gran diable
Que vous 1. «
Je
me
confesse, Père,
sur la fougère, 2.
—
«
fariô
damna.
—
cœur
le
»
plein de douleur,
—
d'avoir,
—
Repen-
— écouté un berger. »
— contre — demandez-lui pardon. »
Vous avez péché,
tez-vous, pauvrette,
fillette,
le
Sauveur.
3
—
— qui vous — qui vous ferait damner. » Pierre est un grand diable 4.
«
Pierre est un petit diable
ferait
pécher
;
—
—
—
5.
—
241
Pierre n'es pas un diable.
«
Jésus
qu*avès-vou8 dit?
I
Es un pastour chormable, Vous, ses un Antecrist. 6.
Es aval, que m'espèro;
»
Avès bel coufessà, N'espérés pas enquèro
De me
vèire tourna. »
M. Camille Chabanbau, Nontron.
5.
—
«
6.
Il
—
Pierre n'est pas un diable.
C'est un berger aimable
— et vous,
;
qui m'attend
est là-bas,
n'espérez pas encore
—
me
de
;
Jésus! qu'avez-vous dit?
un Antéchrist.
—
—
»
vous avez beau confesser,
—
voir revenir.
XX Se chante sur
1.
((
lou
l'air
me
:
Il pleut^
il
pîeut^ bergère.
coufesse, Père,
Lou cor plen de doulour, D'ové sus
lo
fôudzieiro
Escoutat un postour.
—
((
Ovès petsà,
»
filhoto,
Countro lou Sôuvodour
;
Repentes-vous, pôubroto,
Lou cor plen de doulour. 2.
Pierou n'es pas un diable. Dzéjus
1.
« Je
me
— contre
le
!
Qu'ové-vous dit?
confesse. Père,
sur la fougère,
»
—
—
le
cœur
écouté un berger.
Sauveur
;
—
plein de douleur,
—
—
d'avoir,
Vous avez péché, fillette, Repentez-vous, pauvrette, le cœur plein »
«
—
de douleur. » 2.
—
«
Pierre n'est pas un diable. »
— « Jésus! Qu'avez-vous
dit? »
—
242
—
Es un postour tsormable.
»
Vous, ses un Antecrit.
Es oval que m'espèro
;
Ovés bel coufessà, N'osperes pas enquèro
De me
vèire tourna, o
M. BoissÉE, Le Puy.
— C'est un berger charmant. — Vous êtes un Antéchrist. — est — vous avez beau sermonner, — n'espérez pas »
là-bas qui m'attend
encore
;
— me voir revenir. »
»
Il
—
—
243
LA FILLE QUI DEMANDE UN MARI
Allegretto
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tt
m
E
ail
ai
Quan -ta
ai!
mai
iéu
i: Pot
gnà
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i^llii^^ElIlii «
Ma
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- llia,
na
vos
tus
La
E
1.
ai
be
ai
!
ai
!
ai
I
ai
;
filha
!
Quanta maire ièu
ai
;
Pot pas devigaà lou mau que iéu
1.
La
fille.— Aïe
peut pas deviner j'ai
moi
;
—
le
[elle]
!
Aïe
!
Aïe
mal de sa
!
— Quelle mère — Aïe Aïe
fille
ba?
ail
1
Pot pas devignà lou mau de sa ai
-
filha
Quanta maire ièu
E
rau
- la
!
!
ne peut pas deviner
le
ai.
j'ai, !
mal que
Aie
moi !
;
—
j'ai. »
—
[ellel
quelle
ne
mère
—
—
244
La maire 2.
«
Ma filha,
La
E
3.
una bêla rauba
tus vos
ai
ai
I
? »
fiîha ai
!
!
etc.
La maire 4.
«
Ma
vos una bêla côifa?
filha, tus
La
E
5.
ai
filha
ai
!
»
ai
I
!
etc.
La maire 6.
a
Ma filha tus vos La
E
7.
ôi
maire,
A ben
ôl
1
ma
Oi,
3. 4.
5. 6.
7.
bien
!
èi
maire,
ôi
!
filha,
!
ôi
!
mau que
devignat lou
Mme DussoL,
2.
ôi!
ben devignat lou mau de sa
E
»
filha
ôil
ma
Oi,
A
ôi!
un poulit jouine home!
iéu
ai.
Saint- André-de-Sangonis (Hérault).
La mère. — « Ma fille, veux-tu une belle robe ? » La fille. — Aïe Aïe Aïe etc. La mère. — « Ma fille, veux-tu une belle coiffe ? » La fille. — Aïe Aïe Aïe etc. La mère. — Ma fille, veux-tu un joli jeune homme ? » Oui Oui Oui — Oui, ma mère, oui! — La fille. deviné le mal de sa fille. — Oui [ter) — Oui, ma mère, !
!
—
Elle a bien deviné le
!
!
!
!
!
1
!
!
mal que
j'ai.
Elle
oui
!
a
—
—
245
—
II
Allegretto
Eli^ËSËl^ë^'ii^
V — ^-
tr-=sj.
Ail
Ail
Que
Qiian
-
cou - nou - gue
mai
ta
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EJzl-L-U- t=B: u
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—
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D. G.
iî^ mai
01
- re,
m^m
^
—
ma La Ai
!
—
mai -
re,
01.
>
filha
Ai
Quanta maire
!
iéu ai?
Que counougue pas Lou mau de sa filha
?
Ai! Ai!
Quanta maire iéu
ai ?
Que counougue pas Lou mau que iéu ai La le
fille.
—
mal de sa
connaît pas
Aïe
fille? le
!
?
— Quelle mère — qui ne connaît pas — — Aie! Aïe — Quelle mère moi? — qui ne Aïe
mal que
j'ai ?
!
I
j'ai,
j'ai ?
18
—
246
—
La maire
— —
Ma
«
« Oi,
Acô Oi
!
ma
maire, ôi
»
?
{bis)
acô se que iéu désire.
*s
[ter)
Acô
vos un home
filha
ma
maire,
ôi,
acô se que m'encôi,
's
M. Bouquet, Montpellier.
La mère.
—
—«
c'est cela
me
Ma
tu
fille,
que je désire.
veux un mari?
—
»
— Oui, ma mère,
<r
Oui,
—
oui,
ma
mère, oui,
c'est là ce qu'il
faut. »
m Ma
maire, lou
Lou
Lou
vole.,
drôle.,
vole 'guesie an,
Vole pas 'sperà un autre an.
—
1.
Ma
<
—
filho, ii'o ((
pas cap d'argent.
Mes pèr d'argent
!
En travalhen n'amassaren.
Ma
—
2.
Ma
«
«
pas de lensôu.
Pèr de lensôu
Ma mère, je
le
veux,
»
!
Dourmiren bé pèr lou sou.
Ma
»
maire, lou vole^ etc. filho, n'o
—
»
»
maire, lou vole^ etc.
— ce garçon, —
je
le
veux
cette
année,
—
je ne veux pas attendre un autre an.
—
1.
«
Ma
fille,
il
n'a point d'argent.
en travaillant nous en amasserons. 2.
de
—
lit
!
«
—
Ma
fille, il
»
n'a point de draps de
Nous dormirons
—
«
Pour de l'argent
!
—
»
bien sur le sol. »
lit.
»
.
—
<c
Pour des draps
— —
o
Ma
«
fillio,
—
•
217
~
n'o pas cap de car. »
Mes pèr de
car
!
Tiaren lou biôu boutzar.
Ma
—
4.
Ma
({
maire, lou vole, etc. filho,
— A
la
«
A
la
!
de sau
f
Pèr
cavo
Ma
(le
sabou
ii'iè 'n
»
vole, etc.
aven pas de sabou. ((
»
!
dedau.
n'io 'n plen
maire lou
filho,
—
n'aven pas de sau.
Coussi
cavo
Ma
Ma
»
a
!
plen seihou.
»
maire, lou vole,
Lou
Lou
drôle,
vole 'questc an,
Vole pas *sperà un autre an.
M.
3.
—
Ma
«
nous tuerons 4.
—A 5.
—A
—
«
la
cave
—
«
Ma je ne
la
fille, il
fille, il
Ma
il
mère, je
la vi'\nde
!
—
bigari'é. »
nous n'avons pas de
sel. »
—
veux,
—
le
u
Comment
!
du
sel
»
—
«
Pour du savon
garçon,
—
je
le
veux
cette année,
—
IV Allegro
z=zz:=f5.=zqii=i&z:|zzz-
ii: ii:
=U==P-
Ma
mai,
ma
-
ri
- da
!
»
veux pas attendre un autre an.
±
!
»
nous n'avons pas de savon.
y en a un plein seau. le
Pour de
«
y en a un plein dé (à coudre).
fille,
cave
—
n'a pas de viande. »
bœuf
le
Ma
pasleur Liebich, Saint-André-de-Lancize (Lozère),
le
m'
ac^uest'
an
Ma
mai, ma-
— ziSnl
:4^:
:i5:
m'aqueste
da
-
ri
-
248
an.
—
Moun Dieu
«
an
'quest'
I
=tz=r^zÎ5^=^^=Et^=^' Pau
-
anI))Pouo-de pas
re aqueste
rà
en autre
:4>:
1^^ Lou
an.
-
'spe
^i=-P=P^
vo
dro
'que
le
Pouo - de
le,
-
pas
izSizi:
tri -
en autre an, lou vo
'spe - rà
—
:4:5:
«
Ma
—
mai
mai' marida m' aquest an «
Moun Dieu
'quest an
Pauro aqueste an
—
e -
le,
!
l'au
-
rei.
(his)
!
»
Pouode pas 'sperà en autre an.
c(
Lou
vole
'Que drôle,
Pouode pas 'sperà en autre
Lou vole, Emai Taurei. M.
—
<(
Ma
le
»
docteur Ghaussinand, Ceux (Ardèche).
mère, mariez-moi cette année. » {bis)
—
an.
—
—
«
Mon
Dieu, cette
« Je ne peux pas attendre Malheureuse cette année !» année je ne peux pas attenJe le veux, ce garçon, une autre année, — Je le veux et je l'aurai. » dre une autre année. I
!
—
—
—
—
Allegro
E^ËE6^^^î-i==p===pi==P=:tii:=P===f===:f= Ma
mai
- re,
ma
-
ri -
da
me
A
-
ro
que
h
— -1:
-j-l
li
ma
——— h
h -T
•
—
du
ro.
Moun
H-tOizS:
prat,
En
M'a
VI
ran
^
ri
ma
-
ba
a
fc=:i
:|=f
tu
-
-
ga-
-
ro
dal (1)
mimm
du
V —
ro.
maire, marida-nie,
Aro que
Moun En
pas
la
qu'ô
dit
Ma
-
me
ga - lan
^1^ ^^1^
chat,
r>
I
^
5= soui
—
249
maduro.
soui
galant
me ba agachat
viran la pasturo
Dal prat
M'a
dit qu'èri
maduro.
M.
Ma
docteur Guibaud, Narbonne.
— maintenant que je suis mûre. — Mon — en retournant foin — dans pré, —
mère, mariez-moi,
amoureux m'a regardée il
le
m'a
que
dit
j'étais
le
le
mûre.
VI Marida-me, maire, marida-me lèu
Ma
raubo se lèvo, emai moun faudiéu, M.
le
docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).
Mariez- moi, mère, mariez-moi vite tablier aussi.
(1)
Air
;
La
:
boulangère a des écus.
ma
robe se soulève et
mon
250
VII
Lou
1.
ma
voli,
maire, aquel tounalié,
Sarai la mestresso de soun atelié.
Pourtarai oumbrelo, pourtarai las flous,
2.
Emb' ma 3.
Je
le
ma
Lou
voli,
A
la
fouont de Nimo, iéu l'espousarai.
le
pasteur Liebich, Saint-Maurice-de-GasevieiUe (Gard).
M.
1.
testo alerto passarai pertout.
veux,
ma
maire, amai iéu l'aurai
mère, ce tonnelier,
— je serai
:
maîtresse de son
la
atelier.
Je porterai l'ombrelle, j'aurai des fleurs (à tête levée je passerai partout.
2.
ma 3.
Je
le
ma
veux,
mère, bien sûr je l'aurai,
ma
—
coiff'ure),
—
avec
à la fontaine
de
Nimes, je l'épouserai.
VIII Allegretto
3:rTirrq3rz:i::r:rq:^i— qj— r :^rr:& -:=i:
â:
i îeeeç
Lou
vole
ven-gue,
e
Iéu
lou
Tau
se -
l^rË pren
-
Iéu
gue,
i5:
-
gui
D'oun
rai,
rai,
t^__ rK: lou
se
fi=î=t =d=rP=:::
Mou
- ri
rai
Ou
-
rô
me
que
Vrai
îrui
me
^
per-
Ç:
t=t-^ tout,
que
te
-
Ga
«:
ne
ven-drai
fe: à
bout
f
—
—
Lou
((
251
—
vole e l'aurai,
D'ounte que
me vengue
;
léu lou seguirai,
Carô que me prengue
;
léu lou seguirai pertout,
Mourirai
Ou ne M"»»
Je
le
suivrai,
veux
—
je mourrai
il
vendrai à bout,
n
Marie Dalichoux, Saint- André-de-Sangonis (Hérault).
— malgré
et je l'aurai,
faudra
qu'il
me prenne
;
—
tout le
moi
—
monde,
moi je
je le suivrai partout,
le
—
— ou j'en viendrai à bout. IX
Moderato
—^
M^^.
Vl'hous
—
:ee^eSee^
-al—
ne
- tal
fan
gar
Ta
de
-
t^-=^^==2=^ Qual-quejoun
le
raour,
l'a
—
se
;
?=p-tems ven
-
Gar
drà,
-
da
-
rà
la
-
se,
|=î? Gai-
1.
da
rà
A
riioiistal
l'a
-
A
la
Qualque joun
le
Gardarà
[bis)
maison on
quelque jour
mon
fait
drà.
ne fan l'amour,
léu pauroto, garde l'ase
1.
vour
quai
se
l'ase
:
;
quai vourdrà.
—
l'amour,
tour viendra
;
tems vendra
—
moi,
pauvrette, je garde l'âne
gardera l'âne qui voudra.
;
— A E
2.
Thoustal manjoun pa blanc, iéu, pauro, de touniéto
Qualque joun
le
Manjarà tounio 3.
E
iéu souleto assetado
dansou tant bé,
Restarà soula
le
[bt's)
le
muda
Restarà
quai vourdrà.
me
de maïs;
quelque jour
mon
;
:
quai vourdrà.
Marie Lambert, Belesta (Ariège).
—
maison on mange du pain blanc,
—
taise
tems vendra
(bis) M^^*
la
:
Thoustal cantoun souven,
Qualque joun
A
;
tems vendra
Iéu au bosc tout Tan
2.
:
quai vourdrà.
[bis]
l'houstal
A
;
tems vendra
A
Qualque joun
4.
—
252
tour viendra
:
et moi, pauvre,
—
du pain
mangera pain de maïs
qui voudra. 3.
A
la
maison on danse bien,
quelque jour 4.
tais;
A
A
tour viendra
A
seulette assise;
[je reste]
—
— restera seule qui voudra.
tour viendra
— :
moi, au bois, tout l'an je
— restera
A
Baloraugo fôu Tamour,
E A E
iéu,
Valleraugue
—
:
moi
maison on chante souvent,
— quelque jour mon
l'âne.
(1)
la
mou
— et
pauro, garde
me
muette qui voudra.
l'aze.
Baloraugo fôu l'amour, ieu
(1)
quon bendrô moun tour?
on
Valleraugue
— et moi, pauvre on fait l'amour, — et moi, quand
fait
l'amour,
Valleraugue (Gard), arr. du Vigan.
(fille),
je garde
donc vien-
E quon
—
253
mouii tour bendrô,
Gardarô
l'aze
E quon moun Gardarô
tour bendrô,
quau boudrô.
l'aze
M.
le
pasteur Liebicb,
Saint-Etienne-de-Vallée-Française (Lozère).
dra
mon
tour ?
—
mon
Et quand
— gardera l'âne
tour viendra,
qui
voudra.
—
XI.
Lou MAU d'amour
Allegro
§^^
;â^E3
léu
p :
siéu
n'en
»
i^
1.
- ho
fil
t?:
dôu mau
d'à
Ma
- mour.
^.
=r\;=
ma
P ^S
1C=P to
^
-
lau -
-
to,
Ma
"û: -ir.
-
lau
dôu
to
mau
:g=ijzizÉr=liz^Eib^^zi3tzzlzi^_gi— mour. le!
lé
lé!
!
Pau
ro
-
clou
- lau-
len
-
-
to,
d'à-
^^
Mau
-dis-
l^^^i^Ê^ll^l^ipâ — se
lou
mau
d'à
-mour Que
tant
me iour-men
to.
léu n'en siéu filho malauto
Malauto dôu mau d'amour
[bis),
lé! (ter), pauro doulento,
Maudisse lou
Que
Lk mal d'amour. Hélas!
d'am.our.
—
—
tant
mau d'amour
me
tourmenta.
,
—
malade du mal pauvre dolente, —je maudis le mal d'amour
Je suis une fille malade,
{iev)
— qui tant me tourmente.
.
1.
Moun
paire
En bastoù 3.
4.
me
ma
:
maire
Garis-me dôu
mau d'amour
Ma
fai
me
:
?
respouonso
:
bien pèr vous.
fai
léu m'en vau troubà
Ma
:
bien pèr vous.
ma
souorro
mau d'amour
Garis-me dôu 6.
respouonso
fai
léu m'en vau troubà
maire
paire
mau d'amour?
fai
En couvent 5.
moun
léu m'en vau troubà
Garis-me dôu 2.
-
254
:
?
souorro m'a fa respouonso
:
Siéu plus malauto que vous. 7.
Moun Lou
9.
me
fraire
tanto
me
En garsoun
1
Je m'en vais trouver
2.
Mon
père
me
3. Je m'en vais 4.
Ma
mère me
Ma
frère
Ma
:
bien pèr vous.
fai
mon
:
?
respouonso
fai
père
:
—
guéris-moi du mal d'amour ?
:
fait
:
fait
m'a
ma sœur
réponse
fait
mon
:
ma
:
:
:
:
—
tante
tante m'a fait réponse
—
guéris-moi du mal d'amour?
— je suis
frère
réponse
9. Je m'en vais trouver 10.
tanto
:
sœur m'a
Mon
ma
mau d'amour
réponse
7. Je m'en vais trouver 8.
:
— un bâton va bien pour vous. trouver ma mère — guéris-moi du mal d'amour? réponse — un couvent va bien pour vous. fait
5. Je m'en vais trouver 6.
respouonso
fai
léu m'en vau troubà
Ma
:
travai fai bien pèr vous,
Garis-me dôu 10.
fraire
mau d'amour?
Garis-me dôu 8.
moun
léu m'en vau troubà
—
:
plus malade que vous.
— guéris-moi le travail
—
du mal d'amour
?
va bien pour vous.
guéris-moi du mal d'amour?
un garçon va bien pour vous.
— —
—
255
pauro doulento,
lé! (ter),
mau d'amour. Gramaci, ma tantol
Siéu gari (Tôu
M.
Hélas!
Grand
docteur Chaussinand, Coux (Ardôche).
pauvre dolente,
(ter),
merci,
le
ma
du mal d'amour.
-^ je suis guérie
tante.
XII Allegretto -±-s.
ï^— —
rjr=:^H
z=^z=é=^j=\=i^ Su - zoun
Ta
l'a
mau
1.
t
:
Qun
d
-m-
d
Qun
re
re-
é
i
-
nou
-
cen
«
-
to
»
!
mè
-
Mau -dit
-
siô
di
lou
-ili^^l^I^^I
d'à
-
mour
Que
tant
Suzoun ba dire
Qun
tant
—
:
{his) !
»
me tourmento.
Suzon va demandera sa mère Maudit l'auvre innocente * !
- to.»
mai d'amour
siô lou
Que
men
tour
à sa maire
Pauro inoucento
Maudit
tourmente.
me
reraèdi a l'amour? «
v>
- re
1=
;
ii:
-J^=^y=^-.
—
inour?»
-
mour, Pauro
m
1.
mai
sa
i
'Xi-=-\^-=\t
- di
a
à
dire
T^
:tr-:
mè
ba
j. \
:
— Quel soit le
remèile y
a-t-il
mal d'amour
à l'amour?
— qui tant me
— Sa maire
2.
respounso
ié fai
Lou remèdi
a
—
256
à l'amour
:
[bis)
Es d'estre valento,
De
se leva
E
cap dal jour,
'1
d'estre countento. »
— Acô n'es pas estât gaire
3.
Un remèdi
à l'amour
{bis),
Soui autant malauto,
Aquel
mal d'amour
triste
me tourmento.
Autant
S*en ba demanda 'sa lanto
4.
Qun remèdi — a Un galant «
a l'amour
—
«
Sa mère
lui
3.
—
?
»
:
me tourmento. » M.
le
docteur Guibaud, Narbonne.
—
«
Le remède à l'amour
—
c'est
— et d'être contente.» — je suis autant — l'amour, un remède à été
se lever au point du jour
Cela n'a guère
—
tant
réponse
fait
— de
?
Avès devignat lou mal
Que
d'être vaillante,
:
fariè pèr vous,
Pauro inoucento
2.
»
mal d'amour autant me tourmente. » « Quel remède y a-t-il à l'amour ?» pauvre sotte » C'est un galant qu'il vous faut, « Vous avez deviné le mal qui tant me tourmente. » malade.
4. Elle
Ce
triste
va demander à sa tante
s'en
—
—
:
—
ce
1
—
—
XIII Allegretto
i^
il:
Ma
-
ri
^
-y—>-4J -
ez
-
S^i^^ man,
—
Je
——
moi,
^ u
ma
fL p-
i
îE
pe
ti
-
^:
a!z=Ë
brûl' d'être en
^-
mé
-
na
-
ge,
te
i
ma-
$
Je m'ap-
—
257
—
J III^^^^^^É^^I— pro-che
dé
-
de quinze
jà
Je
ans,
Tou-jours tour
- ge
â
Î2=
-
:ë=B:
crois c'est
:^
zïp^~«r:±EirE±fe^^^
#:
ner,
un
bel
E t=l?
Tou-jours
fi-
E=?^te=^Ç^^^=i lerl
De
mé
ce
-
Je
tier
suis
en -
fort
nu-
?=J^^^EE^Ê^E U—
pas,
Hél
1^
bien,
ma
-
n
ez
P=* ^^^^SÉ^^Eg
±^:
'
me
ne
vou:
Si
yé\
J-
ma
-
man,
Mariez-moi,
ma
ne
je
fi
-
-rai
le
pas.
maman, en ménage
petite
Je brûP d'être
;
Je m'approche déjà de quinze ans,
Je crois qu* c'est un bel âge.
Toujours tourner,
Toujours
De
filer,
ce métier
Je suis fort ennuyé',
me mariez pas, maman, je ne filerai
Si vous ne
Hé
!
bien,
pas.
Mnie DussoL, Saint- André-de-Sangonis (Hérault).
XIV
—
or
Oh!
j'ai
bien calculé
mon
âge,
Et je compte bientôt quinze ans, 11
faut
me
marier,
ma
mère,
— 258 Ou
—
bien je ne coudrai pas.
»
« Taisez-vous, petite sotte,
manche
Si je prends le
à balai
Je vous apprendrai
A mieux M.
le
parler. »
docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).
XV Moderato
fi=R=^:
a=îi
:^J:
^o=ti
l^:
Al
Lar
-
ri
de Sant
Jon
:f^==I^
fil
- ho,
be
tant
'no
l'a
ma
5t=p=t: ve
ze
1.
Sa
Ta
-
ri
-
dà.
Soun
tant
'no
\j=^
»_ vol
5^=fc=t?=Ç
:E
be
- lo
v=^
lo
fil
~X ~^
- ho
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j
^
très
que
Que
V=^van
la
Ê
tn=p:
Vi ven
pos
qun
Tau
ra.
Al barri de Sant Jon
r a 'no tant belo filho [bis) Que se vol maridà. Soun très que la van veze Saven pos qun l'aura.
î
.
An Caubourg de Saint-Jean
veut se marier.
—
Ils
—
il
y a une bien belle
fille
sont trois [soupirants] qui vont la voir;
ne savons lequel l'aura.
—
—
qui
nous
—
—
259
Le lilh del mouliniè r vai Taprès soupado, An-t-i disent
4,
Catin
!
non Di'aimos gaire,
Si tu
Me
:
mori de chagrin.
S'aviô saput ac6
M'en
maridado
siriô
;
Auriô près un talhur; Auriô cousit à l'oumbro, Siriô 'stat
5.
moun bounur.
Que voi fèi d'un talhur? En touto sa journado
Nou gagno que
cinq sèus;
Te fariô dourmi soulo, Quicom te fariè pou. M°« PiNAUD, Belesta 2.
—
si
Le
fils
du meunier
—y
tu
ne m'aimes un peu,
va après souper — et — je mourrai de chagrin.
lui dit
:
(Ariége).
Catherine!
3 4.
leur,
Si j'avais su cela
— je me serais mariée; — j'aurais pris un
— j'aurais cousu à l'ombre, —
cela aurait fait
mon
tail-
bonheur.
—
—
dans toute sa journée Que veux-tu faire d'un tailleur? il cinq sous te laisserait que dormir seule, gagne ne cela 5.
;
—
—
t'au-
peur.
rait fait
XVI Moderato
:F5=^: VGar
-
do
f: Gar
-
do
loua
toun
^
-G>-
y=i l)ouon temps,
ber
^
bouon temps, quan
—
-
giôi
Zt l'as
-
il
ro
—
260
—
y=^y==ii=^^=Ê=. Quan
se
te
Toun bouon temps
ma
ras
-
t'au
-
rô
-
d_ zi
-P da
ri
—
pas
do,
-
sat.
Gardo toun bouon temps, bergièiro, Gardo toun bouon temps quan Tas;
Quand te seras maridado, Toun bouon temps t'aurô M.
le
passât.
docteur Ghaussinand,, Goux (Ardèche).
—
Garde ton bon temps, bergère, garde ton bon temps quand tu quand tu seras mariée, — ton bon temps aura passé.
l'as;
—
XVII Mi
1.
vole maridà,
Que que digue lou mounde Mi vole maridà,
;
Parle que vôu parla.
M*en volou dounà
2.
E
iéu n'en vole
'n viel
un jouine,
Lou vole à moun agrat Ou ni vole pas cap.
1
.
Je veux
marier, 2. je le
me
marier,
— parle qui
On
quoi que dise
le
mondé
;
—
je veux
—
et moi j'en veux un me donner un vieux, ou je n'en veux aucun. mon gré
veut
veux à
—
me
veut parler.
—
jeune,
—
~
—
3.
Ma
«
Acô
261
filho,
—
prenès lou,
un home riche
's
Ma filho, prenès lou, A dous milo moutons 4.
((
:
»
1
N'o dous milo moutons,
Grando sourso de
lano.
N'o dous milo moutons,
Ma
—
5.
prenès lou
filho
€
Em Que
M'aime mai moun galant sas doussos manièros,
lou riche bergiè
Embé
sa sounariè. »
M.
3.
—
«
prenez-le, 4.
« Il
Ma
—
fille,
que
—
«
prenez-le,
—
a deux mille moutons,
— ma
J'aime mieux
le riche
pasteur Fesqubt, Roquedur (Gard).
le
c'est
un
homme
riche
:
—
ma
fille,
a deux mille moutons.
il
deux mille moutons, 5.
»
!
berger
fille,
mon
— grande abondance prenez-le
galant
—
!
de laine.
—
Il
a
»
avec ses douces manières,
— avec sa sonnaille [son
—
grand troupeau]. »
XVIII Joueinos
1.
filhos
à maridà,
Vous prèle de n'escoutà So que voui vole dire Prene n'en toutoi vostro
part,
Mais vous n'en chau pas
rire.
;
1
.
Jeunes
veux vous
filles
dire
;
à marier,
—
je vous prie d'écouter
— prenez-en toutes votre part, —
—
ce que je
mais gardez-vous
d'en rire. 19
— 2.
622
—
Lou jour qu'anarés espousà Las caressos mancaran pas,
E
la
proumièiro annado
Voui menarô bien per lou bras,
En anent 3.
Au bout
à la proumenado. d'en autre tant de temps,
Li aurô bé mai de chanjoment
:
Serés devengù maire
De un ou de dous
efans,
Serés pas prou countentos. 4.
Mes au bout de dous ou très ans, Que vostre efan se farô grand,
E
se farô manjaire,
E
vous demandarô de pan
:
N'ôurés pas belèu gaire. 5.
Quan voudrés anà proumenà, Voste home vou voudrô pas, Li seriô bé aviaire
Qu'en chasque pertus de paret
N'en sorte en calignaire.
2. Le jour où vous irez épouser,
queront pas,
ment
et la
première année
les caresses
—
—
en allant à la promenade.
Au
bout de quelque peu de temps,
bras, 3.
—
—
:
— vous serez
devenues mère
—
il
—
ne [vous] man-
vous mènera bien par
il
le
y aura bien du change-
de un ou de deux enfants,
—
vous ne serez pas aussi contentes.
—
quand votre enfant Mais au bout de deux ou trois ans, — il vous demandera du pain et se fera mangeur, deviendra grand 4.
—
:
— vous n'en aurez peut-être guère. 5.
Quand vous voudrez
pas,
—
—
sorte
il
il
aller
promener,
aurait peur qu'en chemin,
un amoureux.
—
votre mari ne voudra
— de chaque
trou de la muraille
— Quan
6.
263
—
n'en voudrés anà velhà
Ses seguro que voudrô pas,
Vous picharô Vaqui lou
l'eissino
que n'auran
plasl
Aquelos pauros M.
6.
le
Quand vous voudrez
—
voudra pas,
filhos
!
docteur Ghaussinand, Goui (Ardèche).
aller veiller,
—
vous êtes sûre
— Voilà
vous frappera sur l'échiné.
il
auront, ces pauvres
filles
qu'il
ne
le
le plaisir qu'elles
!
XIX
^
Allegro
:Ô=3
:D:
i â^ Fi
V-
Ihas que
ma
—
ses
ma
à
-
ri
—
-
—
dà
Nau
da,
m
1
Quan
dà,
-
Qu'a
trcs
sa
f=f--
tt -
rés
ma
fi
-
Ihas
V=^ -
nas
vous
la
fa
que
V:
- r^n bais-
^
V=^ da
ri
:*:
tes - ta
:?c
Filhas que ses à maridà
.
-
it
î^=::r:=^--
sa
- ri
f=?:
tt
V=
va
f—^~^ V=T-
—
das.
[bis]
Qu'anàs testa levada,
Nautres vous
Quan
1
.
sarés maridadas.
— qui allez en — quand vous serez mariées.
Filles qui êtes à marier^
la ferons baisser
la faren baissa,
tête
l'air,
—
nous vous
— Au
2.
—
264
bout d'un an aurès l'enfant
[bis),
L'enfant sarà plouraire,
Touta
la
Ne
nioch caudrà bressà,
dournairès pas gaire.
Vostre home ne sarà jalous {bù),
3.
Jalous, amai renaire,
Vous quitarà pas pus anà Encô de vostra maire. Vostre vantau sarà merdous,
4.
Lou coutilhoun
E
sarà pissous,
touta mal couifada,
Maudirés l'houra e lou moument
Que
sarés maridada. TouRNEMiRK, Montferrier (Hérault).
M"""
2.
Au bout
d*un an vous aurez un enfant,
— toute la nuit 3.
il
— vous ne dormirez guère. — jaloux et grognon, —
faudra bercer,
Votre mari sera jaloux,
laissera plus aller
—
coiffée,
il
ne vous
—
et toute
chez votre mère.
4. Votre tablier sera merdeux,
mal
— l'enfant sera pleureur,
— vous maudirez
—
le
l'heure
jupon sera pisseux,
moment
et le
— où vous vous
êtes mariée.
Allegro
Fi-lhos que
siots
ma
à
-
ri -
:q=:^:
^
jentgar-das
lou
pla;
mm
9=^
—
d'ar-
=&:
M va
S'a-rès
dà,
dos,
—
¥ Sio
^V=^ -
guets
pas
cap
a
ca
le-
î
i^^
Que vous lou
fa -
ran
-
-
ta
.
—
i
Quan
sa
rés
-
—
265
ma
-
da - dos.
-
ri
Filhos que siots à maridà,
1.
S'avôts d'argent, gardats lou pla
;
Sioguets pas eap levados
Que vous lou faran acatà Quan sarés maridados. Quan maridados ne
2.
sarets,
Un pauc de milhou temps aurets Un pauc, mes noun pas gaire,
;
Vostre marit sarà jalous
Amai un pauc
reiiaire.
Se voulès anà permenà,
3.
En
loc
noun vous daissarà 'nà
Qu'encô de vostro maire,
Amai encaro vous o(
lé
:
demoures pas gaire.
»
Al cap de nôu méses, un an,
4.
Aurets ou
1
dira
Filles qui voulez
filho
ou efant,
vous marier,
—
si
vous avez de l'argent, gar-
— car on vous la fera — ne levez pas la tête en — quand vous serez mariées. 2. Quand mariées vous serez, — un peu de meilleur temps vous aurez — un peu, mais pas beaucoup, - votre mari sera jaloux — et
dez-le bien
l'air
;
baisser
;
même un peu 3. aller
grognon,
Si vous voulez aller promener, — nulle part ne vous laissera — que chez votre mère — et même encore vous dira — N'y il
il
demeure guère. 4.
Au
:
«
i>
bout de neuf mois ou d'un an,
—
vous aurez ou
fille
ou
— 266 — L'efant sarà plouraire,
Touto
la nèit cardrà bressà,
Nou* dourmirets pas gaire. Aurets lou coutilhoun pissous,
5.
Aurets lou dabantal merdous, Sarets las mal coufados,
Maudirets l'houro, amai lou jour
Que vous
maridados.
siots
M.
garçon,
-
l'enfant sera pleureur,
le
docteur Guibaud, Narbonne.
— toute la nuit
il
faudra bercer
:
—
vous ne dormirez guère. 5.
Vous aurez
le
— vous serez mal
jupon pisseux,
coiffées,
— vous aurez
— vous
le tablier
maudirez l'heure et
merdeux,
jour
le
vous vous êtes mariées.
XXI 1.
Une jeune N'ose pas
fille
le
veut se marier,
dire ni le déclarer
;
Jour et nuit soupire toujours en disant a
2.
Ma
—
«
Etre
3.
très chère
Oh si
!
me
dites, fillette, à
faut
un amant.
»
quoi pensez-vous
?
jeunette, vouloir un époux!
dedans un couvent,
Vous mettrons en
ville
Pour apprendre à
vivre, passer votre temps, »
—
«
De
quelle manière on passe son temps
—
((
Oh
!
dites,
ma
mère, dedans
Porter robe noire et
Et voilà, 4.
mère,
:
ma
fille,
le voile
le
couvent
blanc,
Tordre du couvent.
Dit pas la parole, galant est rentré,
Sa chère maîtresse
?
s'en va saluer,
»
»
—
où
^
— Lui disant
5.
De
tes
—
«
La
«
:
—
267
belle, t'en souviens-tu pas
apromesses? Tu ne
Toutes
les
les tiens pas
»
!
promesses que je t'avais
fait
Dedans ma jeunesse, je
te les tiendrai.
Uy a
qui le veuille pas
ma mère
rien que
Sera tout de même,
Mon De me
6.
——
h
père
»
Lui dira
Car
si triste
se
il
calmera
;
me maridera,
Ma femme,
«
:
tendre,
si
voir
chagrine pas.
te
marions l'enfant.
dans l'âge d'avoir un amant.
elle est
M.
»
docteur Chaussinand, Goux (Ardèche).
le
XXII Allegro :pi:
ifr
ïzmzït
Vléu
me ma
p— li ^f—y —
le
-
ri
:j:i
é
—— [^
ë
é
^
:tt
oun-gan, Cou - cha - rai pas sou-
de
-
Cou -cha -rai
to,
înit
t^--
-|—
î^^£ gzgg-3
:z
am
moun ga-lant Que
- bé
a^3=F=?^= ^^^^^ t
me
ten - drà
eau
de
-
to
tout
iti
Que
l'an,
(1)
^
h
y==^ me
ten
-
drà
léu
eau
î
-1
ir
de
-
me maride oungan,
Coucharai pas souleto,
Coucharai ambé
(1)
Air
:
La
boulangère a des écus.
moun
galant
to.
U
—
268
—
Que me tendra caudeto Tout ran,
Que me tendra caudeto. M.
Je
me
docteur Guibaud, Narbonne.
— je ne galant — qui me
marie cette année,
je coucherai avec l'an,
le
— qui
me
mon
coucherai plus seulette, tiendra bien chaude
—
—
tout
tiendra chaudement.
XXIII Moderato
^ ^4=^ A
fi=*:
i
- dis
[T^r l- tr t
B=^: 5te«t
^ pus;
ma
- sias
vei-rés
ma
-
sa -te,
me
maire,
b:
pas
m
ip dis
—
t^¥=^-=^-
V t=^ 'il=t^=i^î=t^=t;n±
Par -lis -se
Adissias
me
mai-re,
i—
t
re-ven-drai
veirés pas pus
di - lus.
:
Partisse dissate, revendrai dilus. M""» Jeanjean, Montpellier.
Adieu
ma
mère, vous ne
me
verrez plus
:
—
je
pars samedi,
je
reviendrai lundi.
XXIV.
~
Variante
Moderato
± :É=it^z=È3^Eî=r^'=:t=Uzz:tiz=t^z=9: A -dis -sias ma mai-re, Me vei - rès pas --a-i-
Z2 pus,
^^ng^i^^ggëa 1!!:
Par
- tis -
se
dis
-
sa
-
te,
Re-ven-drai
di
-
lus.
—
ma
Adussià
M'en vau
Adieu
ma
dimanche,
mère,
269
XXIV
bis
maire, sai
me
veiré plus
la
demincho, tournarei lou
M.
le
—
lus.
docteur Chaussinand, Coux (Ardèche).
vous ne
— je reviendrai
:
me
verrez plus
:
—
je m'en vais
le
le lundi.
XXV Selon un usage assez fréquent, autrefois, lorsque deux amoureux ne pouvaient obtenir
le
consentement mutuel des parents à leur mariage,
pour vaincre leur résistance, résolution de s'enlever la loi, c'était la jeune
;
fille
en désespoir de cause, la
prenaient,
peu complices), qu'elle enlevait
partaient ensemble le samedi et revenaient
la chanson.
Il
en rumeur tout
les rigueurs
de
qui déclarait devant témoins (témoins béné-
voles et certainement un Ils
ils
mais dans ce cas, pour éviter
le
garçon.
le
ainsi
lundi,
que
dit
était bien rare qu'à la suite de ce scandale, qui mettait le quartier, les
parents persistent plus longtemps dans
leur refus.
Le poète montpelliérain
Cyrille
Rigaud a
décrit, d'une
mante, dans son poème Las amours de Mounpéyé, la
façon char-
fuite
nocturne
de Janet avec Liseta (I).
Ploi embé sa voués douceta,
La vergougnousa
filheta
Dis à lous qu'èrou vengus
:
«
Srgas per temouens^ Messins y
«
Qu'enlève Jan de Fouj^ada. »
Cyrille Rigaud,
Las amours de Mowipéijé. Pouéma en
(1;
Obras coumplètds d'Auguste Rigaud
péyé. Virenque, 1845, p. 73.
et
très cants.
de Cyrille Rigaud.
A Mouu-
.
270
XXVI.
—
—
Mairo Guenilho
Ai passa de vei lous Gras,
1
Perl'ai pas r'esse trop tard.
Anen vitament Vèire lous parens,
Pèr aver a
la filho.
Bououjour, maire Guenilho,
Vène eici per vous parla Mai de vostro filho, 2.
me
Si
a
Vous
la voulià beilà,
serièu bien ôublijà
:
Dedin moun houstau Seriô pastro mau,
E
vous
De tout
so qu'aurièu de resto. »
Sa maire
3.
«
rendrièu mestro
la
li
a respoundu
:
D'aqueste an, n'en parlenplus, N'aies pà' que sentiment
Te
MÈRE
Guenille.
en retard.
—
c(
» Si
fille.
(1)
—
;
passé au Gras
— je
(Ij,
— pour ne
les parents
viens
ici
pas être
— pour avoir la
pour vous parler
fille.
—
en-
»
vous vouliez
maîtresse 3.
J'ai
Bonjour, mère Guenille,
— dans ma maison — plus,
1.
— Allons vitement — voir
core de votre 2.
—
fariô vira lou sen
me
la donner.
elle
— je
vous serais bien obligé
ne serait pas trop mal,
— et je
:
la rendrais
de tout ce que j'aurais de trop. »
La mère
lui
— n'aie pas
a répondu
:
—
ce sentiment,
Gras (Ardèche),
arr.
«
Pour
— cela
de Privas.
cette
te ferait
année,
n'en parlons
perdre l'esprit
;
—
—
271
I*
N'as bé soissante ans, Siès plus en efant,
E
n'as passa l'iage
De pensa au mariage. M.
—
docteur Chaussinand, Coux (Ardôche).
le
—
bien soixante ans,
ta as
passé l'âge
—
»
un [enfant,
ta n'es plas^
de penser au mariage.
—
et
tu
as
»
XXVll me proumenan,
L'autre jour en
1.
Ma
turoluroun
Ma
turoluro^
Je rancountri
Ma
fîlheto,
turoluroun Lureto.
Je
2.
ai dit e
li
Do qu
«
3.
«
— Je suis
damandé
;
ses vous, filheto filho d'un
?
»
charpantié
D'un charpantié boun métro. 4.
«
»
—
Bon charpantié, bon charpantié Dono-me ta filheto » !
5.
«
— Mo E
M.
1.
luro 2.
L'aatre jour en
— Je
4.
— —
5.
—
3.
le
j'ai
u «
tu, n'as
Je suis
Bon
mai de milo.
— )nn
me promenant, ]
demandé
fille
que quatorze ans
fillette. :
—
«
—
De qui
d'un charpentier
n'a que quatorze ans
turoluroun
ma
—
charpentier, bon charpentier,
Ma fille
»
DE GouRGUES, château de Lanquais (Dordogne).
rencontré [une
lui ai dit et «
V'
filho n'o
turoluroun
— ma turo— lureto.
êtes-vous, fillette?
»
d'un maître charpentier.
—
— et
donne-moi ta
tu
»
fillette ? »
en as plus de mille. »
.
—
272
— Les
XXVIII.
—
épousailles
Sai sen toutes vengus
1.
Dou
fin-founs dôu vilage,
Pèr n'en célébra vuei
Lou jour dôu mariage A moussu vostre espous Autan bien coumo à vous, Ressaupè 'que gatèu,
2.
Madamo
la nouviéto,
Coupa n'en un moussèu, 'Co vous farô couraprene
Que pèr de pan Chau bèucop
raanjà
travailla.
Ressaupès *qué bouquet,
3.
Madamo
la nouviéto,
Arrancha-li 'no flour, 'Go vous farô coumprene
Que
lou
bouon temps d'amour
Passo coumo
Nous sommes
1
célébrer aujourd'hui
époux
—
morceau,
—
il
3
—
le
—
de l'extrémité du village,
jour du mariage
—
— pour
de monsieur votre
aussi bien que de vous.
Recevez ce
2.
tous venus
la flour.
gâteau,
— cela vous
fera
—
madame
comprendre
—
coupez-en
un
la
mariée,
—
que pour manger du pain
faut beaucoup travailler.
.
fleur,
passe
—
madame la mariée, détachez-en une Recevez ce bouquet, cela vous fera comprendre — que le bon temps d'amour
—
comme
la fleur.
—
—
273
—
N*avès plus uno nuè
4.
A
vous coueijà souleto
Dinc un
blanc de flour,
lié
Coumo eno
vierjo belo
;
'Que souer aurés Tespous
Tout à toucho de vous.
—
5.
Me
«
chaurô doun quità
moun bouon paire, léu qu'auriéu tant amà Viéure auprès de ma maire
L'houstau de
I
Me
chaurô quità tout
Per sègre moun espous. M.
Vous n'avez plus une
4,
un
lit
soir
5.
le
»
docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).
nuit
— à vous coucher seulette — dans — comme une belle vierge — ce
[couvert] de fleurs blanches,
vous aurez l'époux
—
« Il
me
—
;
tout à côté de vous.
faudra donc quitter
—
la
maison de mon bon père,
moi qui aurais tant aimé — de vivre auprès de faudra tout quitter — pour suivre mon époux.
ma mère
;
—
il
— me
»
XXIX.
—
La nosto novio
1.
E que
La novio o
un davantau
cache so que eau,
i
Soun davantau
Do
E
que
la i
nosto novio
;
cacho so que eau,
Soun davantau.
La fiancée. qu'il faut, — qu'il faut,
—
le
1.
Notre mariée a un tablier
tablier —
— son
tablier.
de notre mariée,
—
—
qui lui cache tout ce
et qui lui
cache tout ce
-
274
—
2.
La nosto novlo o un auzelou Que n'es pus fi que dèi velou, Soun auzelou De la nosto novio; Que n'es pus fi que dèi velou, Soun auzelou.
3.
La nosto novio o un passerat Que nou dis pas tout so que fa, Soun passerat De la nosto novio Que nou dis pas tout so que fa Soun passerat. ;
4.
La nosto novio o un agassat Bado la gulo coumo un cat, Soun agassat
De la nosto novio Bado la gulo coumo un Soun agas>at.
;
M.
le
V*
de Gourgues, Bergerac (Dordogne).
—
2.
Notre mariée a un
3.
Notre mariée a un passereau - qui ne
4.
chat
petit oiseau
Notre mariée a une petite pie
—
la petite pie
comme un
chat,
—
—
cat
—
qui est plus fin que du velours. dit
pas tout ce
qui ouvre la gueule
de notre mariée,
—
elle
sa petite pie.
Quand
j'étais
Dieu que 2.
fille
à
raarier
j'étais galante! la.
Les amoureux
De deux, de
me trois
venaient voir
ensemble.
comme un
ouvre la gueule
XXX 1.
qu'il fait.
—
275
—
seul
m'a porté
— 3.
Le plus
Un 4.
bel
bouquet d'orange.
L'orange tombe sur mes pieds,
m'a
S'il
5.
petit
ma jambe.
brisé
S'en vont chercher
médecin,
le
Le médecin de Nantes. 6.
—
Médecin,
«
Pourriez guérir 7.
—
«
Je
lui ferai
Et toute 8.
—
«
ma
médecin,
joli
ma jambe? » mon pouvoir
tout
puissance.
Tout homme qui
fait
»
son pouvoir
Mérite récompense. 9.
—
La récompense que Nous marier ensemble.
M.
«
le
V* De
je »
veux
:
la,
Gouroues, château de Lanquais (Dordogne).
XXXI Allegretto
Sjii'^ L'an toun
±-
:îf
1?
inp: -
dut,
no
lou
-
r L'an toun
vi.
înrrp la
pôu de
bes
lai
-
tio
que
-
dut,
De
V=-Vli
cour-rion au
su.
L'an toundut
1.
Lou
novi,
L'an toundut,
De la pôu de lai bestio Que li courrian au su.
1
.
poux
On
—
l'a
tondu
—
le
marié, on
qui lui couraient sur la tête.
l'a
tondu,
—
dans
la crainte
des
—
—
276
L'an poudrât
2.
Lou
novi;
L'an poudrât,
De la pôu de lai bestio Que lou voulion manjà. L'an perdut
3.
Lou
novi,
L'an perdut, L'an perdut din la palho, lé lou
trouvavouQ plus.
M.
2.
On
l'a
poudré
—
le marié,
des bêtes — qui voulaient 3.
On
la paille,
l'a
perdu
— on
ne
—
docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).
le
le
le
—
on
poudré,
l'a
— dans
la crainte
manger.
marié,
—
on
l'a
perdu,
—
on
l'a
perdu dans
l'y trouvait plus.
XXXII Moderato
4t|
::t>=t=q=::S=rRzir:t5:
Fa'n
gar-coun
^m
Î5q==î^
dà;
N'a
i
tou
-
lièi -
1.
que
:P=^
:f=P=p:
:t^=t^i=tti±i±=p=:p em-prun-tà
de
Ai- las! que
- to
Fa'n garçoun
i
^
bra - io 1^:
sà.
ro
pèr
pie - ta^ quaji sa-ran
tôulièiro
N'a emprunta de braio
ma
vôu
se
-
ri-
=P=^
P=fe=4 a
-
na
es
V^
-pou-
:q:
-4=^ ma-ri
que se vôu maridà
ï -
dà'?
;
pèr ana espousà.
1. 11 y a un garçou, aux tuileries, qui veut se marier; emprunté des braies pour aller épouser,
—
—
il
a
— 277 Allas/ queto
pi'pta,
Quan saran maridà
La maire eméla fiho, Van acampà frigoulo
2.
Allas
/
?
lou paire et lou garçoun,
pèr pourta
'n
Avignoun.
queto pieta^
Quan saran maridà
?
M"" Veuve Gilbert, Avignon.
Hélas! que feront-ils
— quand
ils
seront mariés ?
—
2. La mère et la fille, le père et le fils vont ramasser du thym pour porter en Avignon. — Hélas! que feront-ils quand ils seront mariés?
—
XXXIIl.
—
La petite mariée
Allegro
S=BE
—
P i zîffiié— •Elrlz— =^=^=^^-=P=-=^t=^-^-^b-^ »
P
:*
12—1
La
pai-re
ci,
fil
la
-
ma
-ri-do,
ma -ri- do
La
la
Se
tan
la
fil
- ho d'un tal-hur, Soun
ma-ri-docent
jou-ve, que
le-goslengd'ai-
se sap pas ves
-
ti.
La filho d'un talhur, (bis) Soun paire la marido
1,
Se
ho d'un tal-hur, La
marido cent legos leng
d'aici
;
La marido tant jouve, Que se sap pas vesti. Là fille d'un tailleur. père la marie.
jeune
—
Il la
— qu'elle ne
—
1
.
La
fille
d'un tailleur [bis]
marie à cent lieues loin
sait
pas se
d'ici,
—
il
la
—
son
marie
vêtir.
20
si
—
—
La prènoun perla ma,
2.
S'en van à
De
278
(bisj
marchando,
la
tant d'endiènos qu'i fan passa davant
La novio vergougnouso N'a causit qu'un riban. 3.
Bé
La prènoun pèr la ma, (bis) Van à la courdounièiro,
i'espandissoun d'escarpins pla flouoas,
La novio vergougnouso N'a causit qu'un groulhas. 4.
La prènoun pèr la ma, La menoun à Taufèvre
Tant de cadenos
i'an espandit
fbisj :
davant,
La novio vergougnouso N'a prés qu'un diamant. 5
«
La prènoun pèr La menoun à la
la
ma,
glèizo
Anen, nouviéto, alongo
'n
fbïsj :
pau lou pas
:
La messo sarà dicho, Te maridaran pas »
2.
On
la
prend par
la
3.
On
la
prend par
la
— on
main,
— de tant d'indiennes qu'on — n'a choisi qu'un ruban.
va chez
passer devant
fit
—
main,
la
marchande
elle,
—
la
[d'étoffes]
on va chez la cordonnière
—
étale devant elle des escarpins bien ornés [de rubans],
;
mariée timide
;
—
on
la mariée
timide n'a choisi qu'une [paire de] savates. 4.
On
la
prend par la main,
— on
n'a pris qu'un diamant (une
5.
On
la
prend par la main,
petite mariée,
on ne
te
bague de
—
— on
allonge un peu
mariera pas.
le
— de l'orfèvre — la mariée timide
mène chez
la
tant de chaînes [dorées] qu'on a étalées devant elle,
;
verre). la
pas
mène à :
—
la
l'église
:
—«
messe sera
Allons, dite,
—
— 279 — 6.
De
La prènoun pèr La menoun à la
la
ma,
{bis)
taulo.
tant de moiches qu'i fan passa davant,
La novio vergougnouso
Ne manjèt que 7.
de pan.
La prènoun pèr
la
La menoun à
danse,
la
ma,(^î5
Pr'acô qu'entende que jogoun dal viéuloun,
La novio vergougnouso Se demoro al cantou. 8.
Ne
la
La prènoun pèr la ma, (bis) La menoun à la crambo, despulhoun e la metoun al lèit, La novio vergougnouso Rounquèt touto la nèit. M.
6.
On
la
pread par
de mets qu'on
fit
la
main,
passer devant
le
—
Docteur Guibaud, Narbonne.
on
elle,
la
mène à
—
la table,
de
tant
— la mariée timide — ne mangea
que du pain. 7.
On
la
prend par la main,
qu'elle entend
—
on
la
que l'on joue du violon,
mène à
—
la
la
— aussitôt timide — va se
danse
mariée
;
mettre dans un coin. 8.
On
la
prend par
la
main,
— on
la
mène à
dépouille [de ses vêtements] et on la met au
— ronfla toute
la
chambre
— la
lit,
;
—
on la
mariée timide
la nuit.
XXXIV.
—
Variantes de la Haute- Loire
Allegro :2:
R:
:û=l Quant
#_^
^
P —4^1-
^^i #==»
T
^ P
M *
» P
=P^=^
M P
^^=g~b~b~^---i=F=^^-^-^ 6u-guè-rou di-nà, Quant ôu-guè-rou
di-nà, Por-
-
280
f^1=f=i=.
:ê|e@ëS Lo
dan-so;
lè-rou de lo
no-vio dan-so,n'en-ten pas lou viôu
S3a-=rEl^£Eg
EgfEgloun, E
lou
no
- vi
n'en
ic
-^— dzen que u
lo
ris,
•
ï
b-
soun.
li
1.
— —
«
Qu'ovè-vous, novio, que vous
«
Lou
m'o cotzà, ne pode pas mortzà.
souliè
Quant ôuguèrou dinà
2.
La
E
lou novi n'en
{bis)
lei
E
zou
lou novi
li
Trobo
dit
«
:
»
:
!
soun.
li
porlèrou d'onà dzaire
:
vol pas onà,
bé
te forai
(bis), liour
lo novio, lou
E moun Dieu
dzèn que
ris, e lo
Lo novio puro, nou
((
danso
lo
? »
novio danso, n'enten pas lou viôuloun,
Lo meneto venguè
4.
porlèrou de
(bis)^
'Viroun lou mièdzo né
3.
bouitezà
fai
fà. »
pourtè de
lo
novi entre sous bras
pauro novio,
poulo
:
(1)
!
purà!
tsoliô pas tant
»
M. BoissBE, Le Puy.
1. lier
2.
.
.
—
«
Qu'avez-vous, mariée, qui vous
fait
boiter?
»
—
Le sou-
m'a blessée, je ne peux pas marcher.
Quand
eurent dîné,
ils
danse, [mais] n'entend pas
ils
parlèrent de la danse
—
le violon,
et
:
marié en
le
—
la mariée
rit
avec les
gens de la noce. 3. la
Aux
environs de minuit,
mariée pleure,
ferai bien aller
4.
1
La dévote
elle n'y
parlèrent d'aller se coucher:
veut pas aller,
— et
le
marié
lui dit
:
w
Je
— t'y
»
vint leur porter la
[tenant] le marié entre ses bras il
ils
:
—
poule «
Eh
;
!
—
elle
mon
trouva la mariée
Dieu, pauvre mariée,
ne
fallait
(1)
L'usage était de servir une poule aux mariés, pendant la première
pas tant pleurer
nuit de leurs noces.
!
»
— —
—
281
XXXV Allegro :p
—
3t='rz
•
ili ^._^_y_^^;_-_-lz5=g:^=g=?=&:
S¥
Ma-ri-oun,
bel - lo
La
bel
la
f=
te -
re
ma
la
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ri-oun, soun
-
ÎC
ît
pai
- lo
-
Mai
do,
-
ri
la
si
=^1:=:^--
ri- do,
la
ma
- ri
'=:^~ ho
-
me,
-
iig que
La
Se
trou - va
Marioun
Soun paire la
la
vo
(bis)
marido d'eici,
fauto de joueine
Que
-
marido,
La marido luen
A
fau
home
n'en trouvavo gi.
La prenoun pèr
La raenoun Se
li
la
man,
{bis)
vei l'ourfèbre,
boutavoun
Toutos cheinos davant,
La
bello
vergougnouso
N'a près qu'en diamant.
La prenoun pèr
La menoun ((
Ardi,
la
man,
(bis)
à la glèizo,
ma
-
?i=*: -i;_;/_4.to
mio,
Double en pôu mai lou pas,
La messo seriô dito Nous espousarian pas.
»
de joueine
î
5=5-
n'en
bello
A
d'ei - ci
do luen
ma-
gi-
—
282
—
La prenoun pèr la man, La menoun à la taulo, Se
li
(bis)
boutavoun
Toatoi viandoi davant,
La bello vergougnouso Manjavo que soun pan,
La prenoun pèr la man, La menoun à la danso,
(bis)
Sauto que sauto,
Coumpreniô pas lou soun
;
Fai vergougno à soun home,
En d'aquéu que
li
soun.
La prenoun pèr la man, La menou à la coueijo. Ardi,
«
ma
(bis)
mio,
Bouta vous d'aginous,
Faren nosto preièro, Coueijaren toutei dous,
Quan venguè lou mati La bello se coueifavo a
Ardi,
ma
»
(bis)
mio,
Chau pas toujour
coueifà,
Chau pensa au meinage,
E
toujour meinajà.
M.
le
»
docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).
XXXVL —
Le petit mari
Allegro
^
ifi:
z^iMzz:!^
Un
cop
i'aviô 'n
ma
-
rit
— Goumo
±=y: un
grà
T=^ tt de
ci-
f
.
— '
p
HI.
li
^tr-\
I
va
Un
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-
--
x==K=z un
F
i
^j p.
—
———
ma
'n
^^
va
do,
f
—
gfMe^,
-
Tin-guet^ tin
1.
1—
Un
gai
Tin
ho^
Coumo
^
^
Tin
-
go^
^j
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Q^
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P
rit
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ci
-
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^
h-
r I
_e
de
grà
r
—
cop i'aviô
«
«
283
-
go,
tin-
:?cr
tin
-
S
guetl
cop i'aviô 'n marit
Coumo un grà
bis,
de civado,
Tingo, tinguet^
Tingo tingalho^ Tingo^ tinguet 2.
l
L'ei pourtat al cantou,
Le cat me V graufignavo, 3.
L'ei pourtat al jouquiè,
Le poulh me 4.
1'
picassavo.
L'ei pourtat din lou nits.
L'ei perdut pèr la palho.
5.
1.
Une
fois
il
L'ei voulgut
mena
L'aigo se
'nmenado.
y avait un mari
TingOj tinguet, 2.
Je
l'a
'1
— [grand]
riéu,
comme un
— tingo, tingaiho, —
l'ai
porté dans un coin
[
de la maison
grain d'avoine.
tingo, tinguet
],
î
— le chat me
tignait. 3.
Je
l'ai
porté au juchoir,
4.
Je
l'ai
porté dans
5.
J'ai
voulu
le
—le
le nid,
poulet
— je
l'ai
mener au ruisseau,
me
le picotait.
perdu dans
— l'eau
l'a
la paille.
emporté.
l'égra
— M'an
6.
Le
dit de le plourà,
m'escapavo.
rire
M'an
7.
—
284
dit d'i
pourtà dol,
Le rouge m'agradavo. Tingo, tinguet,
Tingo, tingalho, Tingo, U'nguet
t
M"* Marie Lambert, Belesta (Ariège).
6.
On m'a
dit
de
7.
On m'a
dit
de porter
— je ne pouvais m'empêcher de
le pleurer,
le deuil,
—
le
rouge
me
rire.
convenait mieux.
XXXVII Ai un home ques pitit^ Ou pode dire^ (bis) Ai un home qu'es
Ou pode 1.
pitit^
dire qu'es pitit.
And'una branca de figuèira Tai fa fà trege cadièiras N'i en obut
;
un boussinou,
N'i ai fach un tabouretou.
2.
Ande mièch pan do l'ai fa fa
Xai un mari qui qui est petit, 1.
—
il
2.
trege camisas,
est petit,
—
je peux bien dire,
— je peux bien dire quil
Avec une branche de en resta un petit bout,
Avec un demi-pan de
tèla grisa
figuier
— je
—je lui lui
on
toile grise
(bis)
—faiun mari
est petit. ai fait faire treize
ai fait
—je lui
chaises
;
un petit tabouret. ai fait
faire treize
che-
-
-
285
N*i en obut un boussinou, N'i ai fa faire un giletou.
And'una agulha despounchada
3.
una espaça;
N'i ai fa faire
N'i en aget, un boussinou,
un coutelou.
N*i ai fa faire
And'una testa d'arencala
4.
N'i
trege semraanas;
ai fa fà
N'i en obut
un boussinou,
N'i ai fa faire
un pastissou.
M. SiLHOL, Le Grès, près Montpellier.
mises;
—
il
en resta un
petit bout,
— je
en
lui
fait faire
ai
un petit
gilet.
3.
Avec une
Avec une
4.
—
il
— je
aiguille épointée
en resta un petit bout, tête
—
lui ai fait faire
je lui en ai fait faire
— je
de hareng
en resta un petit morceau,
—
l'ai
un
—
une épée,
il
petit couteau.
nourri pendant treize semaines,
je lui eu ai fait faire un petit pâté.
XXXVIII Allegro
iJ:
^^mmm^^^^ Ma mai
-g-n
m'a douna
'n
ma
—
ri
K
dou,
-
zrfr-T -trzM:
nat
pi-chou,
qua-ti'Cj Cinq
chou, Re-qtiin
pi
-
me
lan
tr^,
La
-
lyùu
Me
l'a
dou-
^~-
Ll^zzj^nii^:
quou, Qiia-tre quin
re
-
quin
-
quel
.
—
—
286
Ma mai' m'a dounà 'n maridou, Me Ta dounat pichou, pichou,
1.
RequinquoUy Quatre quin quatre^
Cinq me lan
tré^
La miu requinqué I
Me
2.
l'a
dounat pichou, pichou,
Al mouli Tenvouièri jou, Requinquou^ etc.
1
petit,
2.
Ma
S'ei jitat dins
4.
Pèr's aurelhos Tin tiri jou.
5.
Le m'emporti à
6.
L'assietèri sus
7.
Lai galinoi
8.
léu cridègui
:
9.
Dicha-me
miéu maridou.
me
le
la
maisou.
un bancou. 1'
picoun tout.
E chou E chou
I
!
10.
Qu'encaro m'en serviri jou,
11.
Pèr
ié fa'stisà le tisou.
mère m'a donné un
petit mari,
—
elle
me
l'a
donné
-- requinquou, quatre, etc. Elle
me
l'a
3. Il s'est jeté 4.
un fangassou.
3.
Par
donné
petit, petit,
— au moulin je
dans un bourbier.
les oreilles je l'en ai tiré.
5. Je l'ai
emporté à la maison. assis sur
un
6.
Je
7.
Les poules venaient
8.
Je leur criai
9.
Laissez-moi
l'ai
:
petit
banc.
le picoter.
Hé! chou! Hé! chou!
mon
petit mari,
10.
Qui pourra encore
11.
Pour
me
servir
lui faire attiser le feu.
l'ai
envoyé.
petit,
M — E
12.
—
287
per tastàle
vi s'ei
bou.
Requinquouy Quatre quin quatre,
Cinq me lan
La miu
tréy
requinqué.
M"« Marguerite Basset, Belesta (Ariège).
12.
Et pour goûter
si le
vin est bon.
XXXIX Allegro
& li
ï=i
:-^:&-.
léu
m
:t
[--5--^-
ir^ cail
pi
pi
qu'es
m
-
chou!
Po
ï^3
Po - di
—
pla
di
m
N'ia res - tat
r
d'es-
Ï5ri
3tig:
un es-clou-
m^
:^:
re
cles-quo
±=t ^1,
Ê: -
pla
di
tL
u - no
And'
*-l ^ t;=i=t=iy t=F N'ieibas - tit ungranhous- tal,
P
chou^
-
U=iti=U
:=r3==1:
pal,
tt -
1^
=^ di - re
—
home
'n
TÏel
1^
pi
qu'es
-
chou!
léu nei *n home pickou^
Pode pla 1.
dire
And'uno clesquo N'i ei bastit
Tai un mari 1.
ques pichou
tout petite
d'escail
un gran houstal.
— je peux bien
Avec une coquille de noix
I
— je
dire qu'il
lui ai bâti
est
petit!
une grande maison,
— 288 N*ia restât un escloupal.
Podi pla dire qu'es pichou
!
D'uno quèicho d'aparat
2.
N'a dinnat emès soupat,
NMa
restât un sietounat.
Podi pla dire qu'es pichou
And'un pan de
3.
!
tèlo griso
l'en ei feitos sièis camisos,
N'ia restât un jiletou.
Podi pla dire qu'es pichou
!
D'uno clesquo d'abelano
4.
N'i ei bastit
uno cabano,
N'ia restât un cabanou.
Podi pla dire qu'es pichou léu
n'ei 'n
!
home pichou,
Pode pla dire qu'es pichou M""'
il
en resta [de quoi
est petit
2.
faire]
un grand sabot.
D'une cuisse de moineau
Avec un pan de
—
—
il
4.
— Je peux bien dire
a dîné et
même
soupe,
—
Je peux bien dire qu'il est petit
toile grise
— je
lui ai fait six
est resté [de quoi faire] un petit gilet. petit
Belesta (Ariège).
qu'il
!
resté une petite assiettée.
3.
Anna Mklet,
!
—
chemises,
il
en est
!
—
il
en
Je peux bien dire qu'il est
!
D'une coquille de noisette
— je
lui ai bâti
est resté [de quoi faire] un petit cabanon. est petit J''ai
—
une cabane,
—
!
un mari
tout petit,
— je
il
en
Je peux bien dire qu'il
peux bien dire quil
est petit!
.
— XL.
Am'uno
1.
léu
—
289
—
Variante
clesco d'avelano
n'i ai
uno cabano,
fa faire
Eraai encaro un cabanou.
Podi pla dire qu'es pichou
Am'un mié pan de
2.
léu
!
tèlo griso
uno camiso,
n'i ai fa faire
Emai encaro un camisou. Podi pla dire ques pichou M.
1.
Avec une
!
frère Miquel, Rabastens (Tarn).
— je
coquille de noisette
lui ai fait faire
une cabane
—
— Je peux bien dire qu'il est petit! 2. Avec un demi-pan de grise — je faire une chemise — et même encore une camisole — Je peux bien dire qu'il est petit et
même
encore un cabanon.
toile
lai ai fait
t
XLI 1
Mon
2.
Me
3.
Al pied du feu je
4.
Et par
5.
Je prends la rispo (pelle),
6.
Et par
7.
A
peino je
8.
E
par
9.
Je prends la fourche,
père m'a donné un mari
(bis).
Ta donné aussi petit,
cendre
la
la
cendre le
l'ai
se perdit,
il
il
10.
Par
11.
Dabant
12.
Le loup passa,
il
j'ai rispi,
s'est troubi.
troube au
la paille
assis,
lit,
s'est perdi. j'ai
fourchi,
la paille je l'ai troubi. la
porte je
l'ai
mis,
se l'emporti.
M"' Marie Lambert, Belesta (Ariège).
—
290
LA MAL MARIDADO
Moderato
A
l'a
-ge de quinze ans,
moun pai-re me ma ±5:
g^-ipinip:^
^
moun —
de quinze ans,
l'a- ge
^_
T—¥-
A
2.
Me
3.
Lou
4.
Aten, novi, aten, qu 'elo siogue vestido,
5.
Amai, encaro mai, qu
6.
Soun
7.
E soun
8.
«
9.
—
marido tant
«
me
degus noun sap
lion,
dilus au mati, lou novi la
pai la vai
mena
fraire lai vai
Adieu,
=1:
U-i=^ -
ri -
do.
ma
'elo
la vilo.
vèn querre,
siogue coufado.
très cent cinquanto legos,
au
fin
founs de la terre.
ûlho, adieu, couro saurai nouvèlos? »
Nouvèlos n'aurèspas qu'ai retour de moun pèro,
marie
— LA si loin,
mon
l'âge de quinze ans
que personne ne
père
[où est
sait
]
me
Le lundi matin,
4.
—
5.
»
6.
Son père va
7.
Et son frère va au bout de la
8.
—«
Adieu,
9.
-~
Vous n'aurez de nouvelles qu'au retour de mon
((
le
marié vient
la
prendre
marie.
la ville.
3.
;
Attends, marié, attends qu'elle soit vêtue
Et de plus, qu'elle soit
<(
A
Tage de quinze ans, moun paire me marido,
La mal mariée. Il
ri-do,
:Êi=É
me ma
pai-re
1.
2.
-
la
mener à
ma
fille,
coiffée. »
trois cent
adieu,
cinquante lieues.
terre.
quand saurai-je de
tes
nouvelles? père.
»
— Amai, encaro mai,
—
291
»
11.
Quan seguèrou pus
12.
«
Que ploures
13
»
Mal maridado
14.
))
De cops de
15.
»
Deroudelaras
16.
»
—
17.
»
Amai quan ne preniôs
18.
—
«
19.
—
«
Et
pôu d'estre mal maridado?
tu, as
pas, saras la bien aimado,
pèd, de poung, de souflets, d'aurelhados, l'escaliè très
Coussi disiôs pa
Retourno me
jours de
la
qu'èros davant
'ital
tout l'argent de
semmano.
moun
ma
l'argent, e reprendrai la belo.
même qu'au
Quand
12.
—
13.
«
ils
retour de
mon
X...,
»
pèro
raèro?
L'argent, tus n'auras pas, l'argent ni mai
11.
?
»
»
belo
la
»
Ambialet (Tarn.)
frère, u
furent plus loin, la belle se mit à pleurer,
Pourquoi pleures-tu, as-tu peur d'être mal mariée?
«
Mal mariée ne
Tu recevras
14 »
frèro.»
lion, la belo se plouravo.
M"» Virginie
10. «
moun
qu'ai retour de
10.
seras pas, tu seras la bien aimée,
des coups de pied, de poing, des
gifles,
des oreil-
lades,
Tu
15.
»
16.
—
17. «
«
rouleras dans les escaliers trois jours de la semaine. »
Que ne
disais- tu ainsi
quand
tu étais
devant
Et de même, quand tu prenais l'argent de
18.
—
«
Rends-moi l'argent
19.
—
«
L'argent tu n'auras pas, l'argent ni
mon père.
ma mère?
»
et je reprendrai la belle. »
même
la belle. »
II
1.
Amoundaut l'o *n
sus la
mountagno
vèuse qu'a tant de bé
;
— Si o de bé, que lou garde, Que pèr
;
—
s'il
a du bien, qu'il
le
—
y a un veuf qui a beaucoup de car moi, je ne le veux pas, garde,
Là-haut, sur la montagne,
1.
bien
iéu lou vole pas.
il
—
— Me
2.
—
292
parla pas d'aquèus vèuses,
Es de bouliou rechanfà, Parla
me
d'aquelesjoueines,
Soun toujour
plus revelhà.
Pèr dansa, toute!
3,
loui joueines,
Soun toujour plus revelha. Dinc un four, toute! lou! vèuses, Dinc un four, lous chau brulà. M.
2.
Ne me parlez pas
parlez-moi des jeunes,
3 Pour danser, tous
Dans un four tous
le
docteur Chaussinand, Goux (Ardèche)
—
de ces veufs,
—
c'est
du bouillon réchauffé,
-
sont toujours plus éveillés.
ils
—
les jeunes,
—
les veufs.
sont toujours plus éveillés. -
dans un four
il
faut les brûler.
III
Allegro
F L'au
-
'^tz Vla
la
-
jour
.
me ma
- ri
-
de
re,
-
m^^m
-la
re,
1
tre
•—- -
F
la
-
la,
L'au
- tre
N'es - pou
jour
fe
L'autre jour
me
-
Tva
- la
la
¥
tiz
me ma
-
ri-
nei
maridère,
Ti^ala lala lala lala,
L'autre jour
me
maridère,
N'espousère un feneiant.
je
1.
L'autre jour je
me
mariai,
me
mariai,
— j'épousai
— trala lala lala lala —
un fainéant.
l'autre jour
2.
—
293
N'èro toujour pèr oharrièro boulos à la man.
'bé lai
3.
N'èro mièjo nue sounado
4.
«
Miouneto, lèvo-te.
N'en fuguère pas
5.
'la
:
»
pouorto,
Qu'atrapère en bouon souflet.
—
6.
«
Acô
Que me
—
7.
E
aproumessos
n'es las
fasias l'autre
a L'autrié n'ères
joui?
ma
»
mestresso,
vuei siès miéu pèr toujour.
»
8.
Quan loui garsoun vous van vèire Soun pus dous que lou meloun,
9.
Eno
fes
que
vous tenoun,
piei
Ma,
Ti^ala lala lala
Eno fes que piei vous tenoun, Fan dru marcha lou bastoun. M.
2.
Il était
docteur Ghaussinand, Goui (A.rdèche).
toujours par les rues
— avec
Il était
minuit sonné
:
—
«
Ma
7.
— —
<(
Ce sont
« L'autre
moi pour toujours. 8.
à la main.
petite amie, lève-toi. »
5. Je ne fus pas arrivée à la porte
6
les boules
(Lacune)
3 4.
le
Quand
les
là les
jour
— que je reçus
un bon soufflet.
— que vous me faisiez l'autre jour.» tu étais ma maîtresse — et aujourd'hui tu es à promesses
»
garçons vont vous voir
—
ils
sont plus doux que
le
melon. 9.
Puis, une fois qu'ils vous tiennent
—
ils
font
marcher dru
le 21
bâton,
294
—
IV maridère, ne prenguère un sans souci.
me
1.
L'autre jour
2.
Din
3.
N'anère cercà remèdis mai de cent legos
4.
Quan mountave pèr
5.
Lai vesinos
6.
«
Que
7.
»
Anarai dessus sa toumbo pregà que posque pas
prumièro nuechado cridèt:
la
me
Secous! vau mouri!
«
d'aici.
menavou
la costo, lou
cridavou de plourà pèr
»
enseveli.
moun
marit.
que Ta nourit
lou ploure, que lou roufle la maire
!
sourti. »
M"» Sophie Arguel, Curan (Aveyron).
L
L'autre jour je
2.
Dans
me
mariai, je pris un sans-souci.
la première nuit,
3. J'allai
il
s'écria
:
«
Au
secours
!
je vais
chercher des remèdes à plus de cent lieues
4.
Quand
5.
Les voisines
6.
«
7.
» J'irai
[je revins]
me
en montant la côte, on
criaient de pleurer
mon
Qu'elle le pleure, qu'elle le clame, la
mourir!»
d'ici.
allait l'ensevelir.
mari.
mère qui
l'a
nourri
!
sur sa tombe prier qu'il n'en puisse pas sortir. »
Allegro
:4i:=iR
Et-EfcE^I-^feÈEE^-^: léu n'ei
un
camp
e
u
-
\^—[\ : è 4
Pi
J—J
-f±--
--
no
U
vi- gno,
-
no
ter-
cô
nou
15 ro
val,
e
un bous
^
-
tal,
E
de
:^--
Sounmau ma
1=6=: - ri
-
dat
à
vi
mes
qu'a
-
FF^SiB la
ve
- ri
tat.
— léu n'ei un
Uno
E
de
295
camp
— et
uno vigQO,
terro e un houstal,
vi
mes qu*acô nou
val
,
Soun mau maridat
A
la veritat.
M. BoMPARD, Lapeyre (Ariège).
J'ai
— une terre et une maison, — et suis mal marié — à la vérité. tout cela ne vaut, —
un champ et une vigne,
vin plus que
je
du
,
—
-
296
ÉPOUX MAL ASSORTIS Vieux mari
I.
Allegretto
3K=
15:
V=^=i;-
p=tï=: Moun
pal
paslViéu-ras
xc ras
tou- jours
re
-
toun
à
me
cri -
Oun
ai - se,
Fil - ho,
do:
loc
nou
^1
V^
ti
ta
pla
1.
Moun
b-
Filho,
m
:=:t^=:l^
l'hous - tal
Qu'à
paire toujours
de
toun
me
crido
marides pas
te
sa-
pai
re.
{bis)
!
Viéuras à toun aise,
Oun
nou saras ta pla
loc
Qu'à l'houstal de toun paire.
2
moun
N'ai pas escout-^t
Maridado iéu
me
paire,
soun,
Pauro malurouso
{bis),
!
And'un vielhardas jalons
Que touto 1
Mon père
à ton aise,
—
toujours
me
en aucun
la nèit rounco.
crie
:
lieu tu
— ma
fille
ne te marie pas
ne seras aussi bien
—
!
— tu vivras
qu'à la maison
de ton père. 2.
Je n'ai pas écouté
malheureuse
!
—
mon
père,
—
je
avec un vieillard jaloux
me
suis mariée,
— qui
—
pauvre
toute la nuit ronfle.
,
—
297
—
Me pessigo, me moussègo Me douno de cops de pèd (bis)
3.
Aquel toroloro.
Le prendren pel suc Le ficaren défera. Le vespre vau à
4.
Vèire dansa
Moun
del cap,
la plasso,
coumpagnous
's
;
marit venguèt jalous,
Jalous d'un bon aire.
Se dèu crebà d'aquel mal,
Que nou demoro
gaire.
Arremassen-nous, fennetos,
5.
Las qu'aven marit jalous
;
Les ûcaren dins un pous 'Quelos barbes grisos.
Nou
pas
s'avisaran
De caressa
lai
pus
filhos.
M"" Catherine Finaud, Belesta
3.
11
me
pince,
il
me mord,
ce toroloro (vieux barbon?). le
—
il
me donne
— Nous
le
(Ariège).
—
des coups de pied,
prendrons par
la tête,
—
nous
mettrons dehors. 4.
Le
mon mari mal, 5.
nous
soir je vais sur la place
devint jaloux,
— qu'ilne
—
— jaloux de
les jetterons
—
dans un
puits,
de caresser les
II.
Moun
ma joie.
—
compagnons
S'il doit
—
;
crever de ce
tarde guère.
Assemblons-nous, jeunes femmes
seront plus
voir danser les
pai
-
re
— qui avons des maris jaloux — ;
— ces barbes grises. —
Ils
ne s'avi-
filles.
—
Variante
tou-jcun
me
cri- do:
Fi-
iho,
—
iP^ ma
te
—
298
^
-Cs
:^ pas
des
ri -
g i f^=^^=?^ pasIViéu-ras
Fi - Iho,
I
^
ma
te
ri
-
des
âAJ-\UM-
ê
à Ten-tourde
Viéu-ras
ai -se;
-
^p-r-r
*—é-
toun
à
i
^
i ^=# Sen
leu,
Moun
ja
mai
-
paire toujoun
Filho, te
m aride s
fai-
res
me
pas
crido
re.
:
[bis]
!
Viéuras à toun aise
;
Viéuras à Tentour dé iéu,
Sens jamai res
faire.
M.
Mon
père toujours
à ton aise
;
me
crie
:
— tu vivras auprès
—
Demay, Fougax
J.
marie pas?
(Ariège).
— Tu vivras
fille,
ne
te
de moi,
—
sans jamais rien faire.
III
1.
Moun
paire maridà
Mes pas aube 2.
En bèu
'n
vielhar
me
vôu,
joueine home.
dounà me vôu
Qu'ei malin courao en singe. 3.
E me mando souignà Tout lou long de
1.
Mon
2.
Un
père veut
beau
me
vieillard
marier,
—
veut
me
il
loui biôus
la vilo,
mais pas avec un jeune homme. donner,
—
qui est
malin
un singe. 3.
Il
m'envoie soigner les bœufs tout autour de la
ville.
comme
4.
léu que
—
299
l'ai
pas acoustumà
—
M'en vau dôdin ma charabro, 5.
M'en vau pèr bien
De moun 6.
E dôu Eno
7.
moun
constat de
testo s'esfendudo.
Atrapo
!
!
bèu vielhar,
.
caressa laifilhos.
Lai filhos soun pèr loui garsoun loui vier pèr las vielhos.
Las vielhos soun per lous vielhars, Pièi,
pèrfèmà
M
4.
!
maudit vielhar,
'cô t'aprendrô,
E 11
vielhar,
pèiro bien duro.
Atrapo
A 10.
;
constat, de plouraos,
Avalo 'quelo pruno 9.
lié
Opèi lou souer, en se coueijan,
Sa 8.
moun
faire
Moi qui n'en
ai
le
la terro.
docteur Ghaussinand, Goux (Arièche).
pas la coutume,
—
je
m'en vais dans
ma
mon
des
chambre, 5.
Je vais pour faire bien
mon
lit
:
[
mettre
]
de
côté
plumes,
mon
— une pierre bien dure. se couchant, — sa tête s'est fendue.
6.
Et du côté de
7.
Et puis
8.
Attrape! Attrape! beau vieillard,
9.
Cela t'apprendra, maudit
10.
11. terre.
Les Les
le soir,
filles
eu
vieillard,
— avale cette prune vieillard, — à caresser les filles.
sont pour les garçons
vieilles sont
pour
— et
les vieillards,
1
les vieux,
—
pour
les vieilles.
ensuite, pour
fumer
la
.
300
—
IV.
—
Margarida d'Aubert
^^^^^ Moderato
Mar
ga
ft:
-^-^
da d'Au-bert, Vous que
- ri -
-^
vous
en-dour-mis-
i^supiP^ip^P ses,
Vous
en-dour-mi - gués pas.
âziË
rferÉ:
y:
bas:
A
-quel
fou
la
- lié,
- si
^m
viel rou-quiè
Qu'es a
T=i^
ëSe^§^^
Au
can -
- rés
p
p
f>
i^
m
qiCa-co's
cru
^^:
sa
sa
rés
-
mou
-
jou -ve prengueun
W, qu'u-na
-
^
=t5:
i^^^^^^m Ail
tout
qui dar - rié Vous aima à
-
a^
Dis qu'un jour
ta
Ihé.
viel!
Margarida d*Aubert,
1
Vous que vous endourmissès Vous endourmigues pas, Ausirés cantà tout bas
Aquel
viel
;
:
rouquié
Qu'es aqui darriè,
Vous aima à
la fouliè,
Dis qu'un jour sarés sa moulhè.
Ail qu'aco's cruel,
Qu'una jouve prengue un
—
Marguerite Aubert. endormez, bas
—
il
:
— ne vous
Marguerite Aubert,
endormez pas,
-- ce vieux grison dit
1.
—
viel!
— vous
qui est là derrière
—
vous qui vous
entendrez chanter tout
— vous
aime à
la folie,
qu'un jour vous serez sa femme.
Ah! que cela
est cruely
— qu une jeune
fille
épouse un vieillard
!
— 301 — Quan carguet
2.
afiansà,
s'
léu lou vouliô pas aima
;
Toujour me proumetiô
Que soun bé me dounariô. M'auriô mai bargut
Un jouine
tout mit,
Escarabilhat,
Que ne seguèsse
à
moun
grat.
Al! guacô's cruel^
Qu'una jouve prenyue un
Un
3.
dissate al souèr
Enviroun de miéja
Me
nèit,
fasiô d'espessuch,
Dis que
iéii
ié
cerque bruch.
Jamai noun me
E toujour me D'un èr
Retorna
ris,
dis
fort brutal
t'en à
Aif qu'acô's
:
touu houstal. cruels
Quuna jouve prengue un Amai
4.
vieil
vieil
lou viel renous
Es jalcus tant couma un gous,
Me
vourriô
empachà
Lou dimenche de chanjà.
— moi je ne voulais pas — me prom'aurait mieux valu — un mettait — de me donner son bien, — garçon sans dot tout nud), — bien éveillé, — qui fût à mon gré. Un samedi soir, — aux environs de minuit, — nie faisait des cherchais querelle; — jamais ne me pinçons, — disant que je — retourne à ta — et me toujours — d'un air fort brutal 2.
Quand
il
fallut fiancer,
le
il
;
Il
{Litt.
3.
il
lui
il
dit
rit,
:
maison. 4.
Ce vieux querelleur
m'empêcher
—
le
— est jaloux
comme un
dimanche de changer (de
chien,
toilette),
—
il
voudrait
— moi qui
ai
— —
—
302
léu qu'ai din lou cap
Lou
temps passât,
del
ho pense pas
pus,
Vese qu'acô es abus. Ai! qu'acos cruel,
Quuna
jouve prengue un vieil M. Rouis, Lodève.
—
la tête
— je vois que
—
du temps passé,
celui (ramoureiix]
dans plus,
pense
je n'y
c'est inutile.
V Allegro ipzii^:
ft
Ma
te-t=[ moun pal
lïiai-re,
s
-
ma
re
- ri -
ri -
-
da
-
da,
da
da
-
qu'es-cam-pa
-
V-
do
^m
1>
li-re-ta^
—
«
li -
Ma
h
re-ta^
maire,
la
moun
^
é
m
li -
la^
re
T
•- -
ta
-
S
m'o.
— —T=¥=S^ •— — —f—•H—-.-T-i—
F—»—F ^é=i=f=f=f-
m'o,
f—w
t?
zz9:zi^=^
1.
-U:
ieH^
M'ôu pas ma
Za,
IÇZJ-
:P3:
-^
bezti:
li
-
la
rà!
paire maridada m'o,
M'ôu pas maridada, qu'escampada m'o. la la lireta lireta la la lireta lira!
2.
«
M'o dounat un home, noun
Touta
1. il
—
m'a
Ma
«
la
mère,
fô
que renà,
nioch ploura, lou vole quità.
mon
père m'a mariée
jetée (hors de la maison).
—
;
la la
—
il
»
ne m'a pas mariée
:
—
la la
— toute
la nuit
lireta lireta
lireta lira! 2. il
«
Il
m'a donné un mari qui ne
geint, je
veux
le quitter.
»
fait
que gronder,
— ma
« Estai siau,
3.
—
Garda
((
N'aimariô 5.
«
mourirà,
filha, lou viol
Touta sa richessa 4.
—
303
te
demourarà.
»
richessa lou que Paimarà,
la
rnai 'n
N'aimariô mai
jouve que m' batèsse 'a
pla.
jouve que m' batèsse pla,
Quan m'aunô batudo, me
caressariô.
la la lire fa lire la,
la la lireta lirai
M. Rouis, Lodève.
—
3.
«
Reste calme,
ma
— toute
vieux mourra,
fille, le
sa richesse
te restera. »
—
4.
Garde
«
homme
jeune
me
il
un
batte bien.
mieux un jeune homme qui me batte
« J'aimerais
5.
quand
— j'aimerais mieux
la richesse celui qui l'aimera,
qui
m'aurait battue,
il
me
VI.
bien,
—
caresserait.
—
Margarida
Moderato
=1:=i5:
Éif^^P^s=s
q--=i=:fi:
me, Mar
Di - ga
-
ga
-
ho - me m'as dou-
- da, quint'
ri
1:fr-
E^t3^ —i;_|
:=gii„ nat?Que
n'a
ni
i;-t
cùou,
ni
^
î màc.
Tou
- ta
la
ven-tre,
-
h=:
&
mai ges d'es-tou-
ni
:g:
^Ë
zis -
se
l\jr.t
nioch Tau
—
jèjzjê:
^.
^P=^
T=^~
:
Hemî
Hem!
=i=? ^t=^=^-fcF ïEÉS^'i^&Ë^^^ F5=F=5 ifem/ A i-ma-riei mai
1.
mou-
ri,
Que
l'entendre
Diga me, Margarida, Quint'
home mas douuat?
—
tous
-
si.
Que
304
~
n'a ni cùou, ni ventre,
Ni mai ges d^estoumac.
Touta
la
nioch Tauzisse
:
Hem I Hem! Hem ! Aimariei mai mouri
Que Tentendre
Quan
2,
Me
siei
toussi.
au ièch couchada,
vira lou coustat
;
Lous poutous soun ben rares Jaraai m'en a pas fach.
Touta
la
nioch Tauzisse
:
HemI Hem/ Hem/ Aimariei mai mouri
Que
l'entendre toussi.
lèu m'en vau à l'armazi
3.
Querre de car, de pan,
E
pèr
moun
ourdinari
N'ai pas ce que
Touta
me
eau.
la nioch l'auzisse
:
Hem / Hem / Hem / Aimariei mai mouri
Que
l'entendre toussi.
Extrait
—
Marguerite. qui n'a donné?
—
la nuit je
Dis-moi, Marguerite,
1.
ni cul, ni ventre,
l'entends (geindre)
mieux mourir 2.
du manuscrit de M. Gâche, Montpellier.
Quand
—
:
—
—
homme
quel
m'as-tu
— ni même d'estomac. Tonte Hem! Hem! Hem ! — J'aimerais —
que l'entendre tousser.
je suis
au
sers sont bien rares,
lit
—
couchée
— jamais
il
il
me
ne m'en a
tourne
le
dos
;
—
ses bai-
fait.
Refrain 3.
Je m'en vais à l'armoire
mais pour
mon
ordinaire,
—
— je n'ai
chercher de pas ce
Refrain
qu'il
la
viande, du pain,
me
faut.
—
—
— Variante
VII.
t=^--
Tou-to
la
ma-riei mai
nèitl'en-ten- de
mou
-
le
A -hem!
:
que
ri
A-
hem!
Ai-
U^^^m
y-
l'en- ten
M.
M.
^
m^mm^fF^^=^
5=±
V-
305
le
- di*e
tous
-
si.
docteur Guibaud, Narbonne.
docteur Guibaud n'a pu se souvenir que de ce refrain.
VIII 1.
A
la vilo de
Dagnà,
i'o
de tant belo
filho,
lan la la I'o
de tant belo filho.
marido
2.
Pèr auro
3.
Marido end' un vielhar
end'un vielh barbo griso.
4.
Margarido Tenten,
mese à
5.
Lou
6.
A
7.
Trobo
1.
—
il
n'i
o pas
lour paire
s'ei
A
'n bel
la ville de
l'a
vignerou Daignac
y a de bien belles
(1)
perdudo de
visto
que binavo
la
il
;
;
vigno
y a de bien belles
:
filles,
— lan la
filles.
n'y en a plus, leur père les marie
2.
Maintenant
3.
11 les
4.
Marguerite l'entend,
5.
Le
6.
A
(I)
Daignac (Gironde) urr. de Libourne.
il
;
fuge.
la
pas à pas Ta segudo
vielhar l'apersé,
l'entrado del boi
lei
;
marie avec un vieillard, un vieux à barbe grise. elle s'est
vieillard l'aperçoit,
l'entrée
du bois
il
mise à
pas à pas
l'a
fuir.
l'a suivie
perdue de vue
;
;
la
—
^- 306
—
8.
« Digo, bel vignei'ou,
— — — —
9.
10. 11.
12.
«
E
a
Cent escus dounarioi,
«
Coumptas, moussu, coumptas
«
Moussu, Tavès
nou, certos, moussu,
M.
7.
8.
9. 10.
est
V* De
visto ni
m'enseignessias
debas
alai,
»
counegudo.
sus
»
ma mio.
leram de
la
»
vigno.
la vi flurido. »
Gourgues, château de Lanquais (Dordogne).
trouve un beau vigneron qui binait la vigne
Il
:
— Dis-moi, beau vigneron, aurais-tu vu ma mie? » — « Non, certes, monsieur, je ne vue ni connue. » — « Cent écus je donnerais, pourvu que vous m'enseignassiez où «
l'ai
ma
11.
le
ma mio ?
aios-tu vist
mie.
—
«
Comptez, monsieur, comptez
[les
cent écus] sur les
rameaux
(ouïes rangées?) de la vigne.
Monsieur, voyez là-bas
12. «
:
sous la vigne fleurie. »
elle est
IX Moderato
R=R:
=fc iit^: Pa -
ris
viel
l'a 'n
to=fi
d
Ihar,
-
/CS
ri -
i: lou
dou,
-ë—^—ë
:^: lÉziÉ:
Em-b'-uno
fil-
B=t5:
ho, 'no
fil
-
Paris
-
lou
cai
-
i'a 'n
re
pas
v=^ - so
qua
- tre
^
vints
^ ma-
^
ho de quinze ans,
t5;=i=i=:ii===f=r=z=:^:
har roun
A
1.
que
sou
&:
f^^
^ viel -
di -
—fi—
=^-r-i^
:::j=rz:j=Î5=it5:
IeS^^I
ë
.
E
S ans.
vielbar;
Disou que lou maridou
1.
A
Paris,
il
y a un
vieillard,
— on
dit qu'il se
marie
—
avec une
Emb' uno
E
307
—
'no filho de quinze ans
filho,
;
lou vielhar rouncaire passo quatre vints ans.
En venguèn d'espousà
2.
Al
Lous de
E
lous meteguèrou
lèit
;
ne passabou lou temps
la feslo
lou vielhar rouncaire regassavo las dents.
Lou pount
3.
La
del jour venguèt,
belo se revelho
:
Auzès, rouncaire, auzès lous raenustriès.
Nous sonou
Lou pount
4.
amai nou
las albados,
Bonjour mon
M'avès
fà
«
«
Pèr de
que droumi.
fai
ma
filho. »
richessos, nautres n'avian bé prou,
léu ère jouvenoto pèr prène un coumpagnou.
jeune
fille,
une
»
Es un riche galant,
Counsolo-te,
—
:
paire, à toutes dous aici,
prendre un home que ne
—
5.
auzès?
del jour venguèt,
S'en va troubà sa maire «
las
fille
de quinze ans;
—
et le vieillard
»
grondeur a plus
de quatre-vingts ans. 2.
Fin
nuaient
revenant d'épouser, la fête
{Litt. grinçait 3.
l.e
—
— on
4.
Au
5.
—
;
—
conti-
les invités
—
la belle
—
ils
se réveille
nous sonnent
— Entendez,
:
les
aubades, et
entendez pas.
point du jour elle
mère, et à tous deux
que dormir.
lit
dormeur commençait déjà à gronder
et le vieillard
point du jour arrive,
les
au
des dents).
dormeur, entendez les ménétriers,
vous ne
les mit
ici,
va trouver sa mère
— vous m'avez
fait
:
—
u
Bonjour,
prendre un mari qui ne
ma fait
»
« C'est
un
riche galant,
— Pour — console-toi, ma — mais j'étais jeunette pour
des richesses, nous en avions bien assez,
prendre un jeune compagnon,
fille.
»
«
/
— 6.
Un
«
.
—
308
brava coumpagnou,
Tout nut din sa catniso
;
mort cruèlo, opougnos à veni
!
Pèr me veni cercà
qu'es aqui.»
la rosso
M"" Virginie X..., Ambialet (Tarn).
6.
Un
«
— tout nu dans sa chemise. — mort — pour venir chercher la rosse qui est
jeune compagnon
cruelle ? tu tardes à venir
X.
là. »
— Vieille
femme
Allegro
P^=^
li =f=^
Pa
Din
:^
^ê=^ -
ris
u
i'a
~
z±:2=g=it=f
i^^^^P^ sat
l:©zé:
qua
tre vints
^^P
F=I? sat
1.
-
qua -tre vints
Din Paris
i'a
no
-
viel
•
ho
qu'a
—
ans, Tant
W-
-
ï^
Qu'a pas-
^
t ans. Taw^
uno vielho
pas-
:fi:
tt=p: - mou rou-so,
a
î^
a
-
mou-rou -
se
-
ment!
qu'a passât quatre vints ans,
Tant amourouso Qu'a passât quatre vints ans,
Tant amourousement 2.
Se cofo tout en dentèlos
3.
Un jour
1.
s'en vai à la danso
Dans Paris
tant amoureuse,
sement
il
—
e se floco de ribans.
pèr troubà
'n
jouine galant.
—
y a une vieille qui a plus de quatre-vingts ans, tant amoureuqui a plus de quatre-vingts ans,
—
!
2.
Elle se coiffe avec des dentelles et se pare de rubans
3.
Un jour
elle
va à la danse pour trouver un jeune galant.
— 4.
Lou pus jouine de
5.
I
dis
0.
a
Ai de
danso
la
la vai
Galant, se m'espouses
((
:
-
309
dedin
l'or
moun
prène pèr
te farai riche
cofre,
'n
la raan.
marchand;
moulou d'or
e d'escuts [blans,
Ai au prat cinquantovacos,
7.
«
8.
—
9.
Seiavielhoaguet lou jouine,
Vèni, vèni,bouno vielho,
((
10.
Lou
11.
—
12.
— «Faras pourtà delà l'aze,
«
autant de biôuslavourant.»
dilus
Ta espousado,
nous raaridaren deman.
Ai! Faguetpas pèrcentans
d
:
lou dimars se l'entarran.
Paure,coumo pourrai
faire
per pourtà loudol un an?»
algous,al cat, pertres ans.»
Tant amourouso Al gous,
per très ans,
al cat,
Tant amourousemerit f M.
4.
Le plus jeune de
5.
Elle lui dit
chand
«
:
la
danse va
Galant,
si
docteur Guibaud, Narbonne.
le
prendre par la main.
la
m'épouses, je
tu
mar-
;
J'ai
de
l'or
dans
mon
coffre,
un monceau d'or
6.
((
7.
«j'ai au pré cinquante vaches et autant de
8.
—
9.
Si la vieille
« Viens, viens,
10.
le lundi
11.
—
«
—
«
il
bonne
l'a
épousée,
le
comment
et d'écus blancs,
bœufs labourant,
y>
nous nous marierons demain.»
vieille,
eut le jeune, Hélas
Pauvret,
dant) un an 12.
te ferai riche
!
elle
ne l'eut pas pour cent ans
;
mardi on l'enterra.
pourrai-je faire pour porter
(pen-
le deuil
? »
Tu
feras porter le deuil à l'âne, au chien, au chat, pendant
trois ans. »
XI.
—
Variante
Allegretto
V:
V--=y: Dins
Pa
-
ris
i'a
u
-
na
viel
-
ha
Qua
pas-
22
— â
lâ
EE sat
^
\^
qua-
vints
tre
—
310
^^ ^ii^pi^ ans, Tant
a
-
mou
-^^\
t
\i=^
-
rou
:p=ttil
-
Qu'a pas-
5a,
:q=P=f5
X-ÀJ-ÀJ-V-AJsat
qua -tre vints
ans. Taw^
Din Paris
i'a
a
-
mou -rou
-
se
-
ment.
una vielha
Qu'a passât quatre vints ans,
Tant amourousaj Qu'a passât quatre vints ans.
Tant amourousement. M"e Noémie Azaïs, Lézignan-la-Gèbe (Hérault).
XII Din Paris
1.
Que
l'i
a eno vielho
passo quatre vints ans.
Branlin-branlan
I! la vielho!
:
Que passo quatre
vints ans.
Branlin-branlan !
Un
2.
jour s'en vai à
la
danso
Per troubà joueines amans,
Lou
3.
La 4.
1.
Dans Paris
il
plus joueine de la danso
prenne per
vai
a
Vai, joueinesso,
»
Te
farièu riche
la
si
man.
m'amaves
marchand
;
—
y a une vieille qui a plus de quatre-vingts ans. Qui a plus de quatre-vingts Allons ! la vieille !
—
Branlin-branlan : ans. Branlin-branlan!
—
2.
Un
3.
Le plus jeune de
4.
—
riche
jour elle s'en va à la danse pour trouver de jeunes amants,
«
la
danse vient
Ecoute, jeune garçon,
marchand
;
si
la
prendre par la main.
tu voulais m'aimer, je te ferais
— 5
6.
7.
))
N'ai de
l'or
—
dedin raoun cofre,
M
Moiilous d'or e d'escus blans
»
N'ai os prats cinquante vachos
»
Autant de biôus lavourant.»
Se
!
;
agué lou joueine
la vielho
Ai 8.
311
Tagué pas par cent ans
La roso tan dousso
:
à prenne
Desfuelho en s'espandissant. 9.
Ai! se
li
Touombo 10.
pren sa maneto, e
muert en l'espousant.
Per l'enterra 'quelo vielho, Lais ané tambour battant
11.
12.
«
De
»
N'aurei uno de quinze ans.
La
la
peu d'aquelo vielho »
plourant, eissô chantavo,
Toutei n'en fasian autant Branlin-branlan
:
I
1! la vielho!
v
Toutei n'en fasian autant! Branliri'branlan !
M.
5.
6.
j'ai
»
blancs
de
l'or
dans
le
docteur Ghaussinand, Coux (Ardèche).
mon
coffre,
» j'ai
dans
les prés
monceaux
d'or
et
d'écus
cinquante vaches, autant de bœufs de labour.
7. Si la vieille eut le garçon,
La
9.
Elle lui prend sa petite main,
rose
si
douce à
10.
Pour enterrer
11.
«
ans.
»
cueillir s'effeuille
cette vieille,
il
tombe alla
en s'épanoiiissant. et
meurt en l'épousant
tambour battant
De la dépouille de cotte vieille j'aurai une
Pour
la pleurer,
il
»
ah! elle ne l'eut pas pour cent ans:
8.
12.
des
;
:
:
[fille]
de quinze
chantait ainsi, tous eu faisaient autant!
—
.
—
312
—
— Variante
XIII. Allegro
Ï5=is=? :fe -4:-< Din
p=f=X)=--f=*—,~f
-
^Pa
U—J-^^
nB=B: - ris
Tia
e -
'
no viel-ho que pas
-
so
qua-tre vints
Lento
ii^ii^il^i
:qz:-=n:=z.-=^=il^=:l^=ïi:;=:q=.|===^z=zf^=4^:
F
Gui-gnàvous
ans.
Gui-gnà vous tou - jour
viel-ho
la
Presto
^=f=d^=fz=!^
f=p:
t=^z=yz=tt=:ti=tt:l: Gui-gnà vous
viel-
la
ti:l=tt=li fio^ Gui-gna
tr=i vous
tou
-
jour.
Din Paris Tia eno vielho
Que passo quatre Guiqnà vous
vints ans.
la vielho
(jmgna vous toujour, M.
le
)
,
)
docteur Chaussinand, Goux (Ardèche).
—
Dans Paris il j a une vieille qui a plus de quatre-vingts ans. Requinquez-vous vieille, - requinquez-vous toujours.
XIV.
— La vielho
a
—
Marmando
Allegro
H^ip^^j^^i
P=*:
m—
*q mando
à
la
Sant
Jan, De
la
ri
bouii
ban^ Bvandouu la
.
—
313 o-
viel-hol
A Mar -
La
1
inandoà
vielho s'en va
A Marmando De
'
Sant-Jan
[bis)
;
boun ban,
Brandoun
A Marmando
la vielho f
Sant-Jan.
à la
la ri
boun ban!
2.
Noun fousquet pos à Marmando, Un souldat ié pren la man.
3.
Mes Dis
al ;
«
rihoun ban!
la
Dtf
Marmando,
à la
la ri
De
Sanl Jan,
la
segoun tour de danso Souldat nous maridan?
»
— « Noun pas ande tu, vielhasso,
4.
N'as au-mens quatre vints ans. 5.
— Me
«
Situ saviôs
ma
»
richesso,
prendrios tout en dansant
;
—
1. La vieille s'ea va à Marmande (&»«), vieille a Marmandk, Marmando à la fête de Saint-Jean — Bc la ri boun ban, Danse la vieille! — A Marmande, à la Saint-Jean. De la ri boun
La
—
à
—
;
—
ban
!
2. la
Elle ne fut pas plutôt à
Marmande
— qu'un
soldat la prend par
main. 3.
Dès
le
marions-nous 4.
—
«
second tour de danse
—
elle lui dit
:
«
Soldat nous
? »
Non pas avec
toi, vieille
femme,
— tu as au moins quatre-
vingts ans. »
5.
— « Si tu connaissais ma richesse, —
dansant
:
tu
me
prendrais tout en
— 6.
«
E 7.
«
314
—
N'ai cent vacos en mountagno
de biôus cournutz autant,
Cent fedos à
la
mountagno,
De moutons, de braus autant «
N'ai cent pipos de vi rouge
E
autant de bon
8.
9.
10.
11.
blanc
vi
;
«
Mai de cent capous de rendo
E
de pouls crestas autant
€
Cent sestiès de
E
autant de milh levant
«
N'ai cent chabals de carosso
blat de
;
rendo ;
Pèr passejà moui galans.
Que Le
13.
la vielho
lous maridan
E
le
dijôus l'entarran
cent vaches à la montagne
7. j'ai cent brebis à la
montagne
— et de bœufs cornus autant
—
et de
;
moutons, de taureaux
9
plus de cent chapons de rente
10. cent setiers de blé de rente
11. j'ai cent
12. Tant
Le
—
—
et autant de
bon vin blanc
;
— et de poulets
châtrés autant
;
cent tonneaux de vin rouge
j'ai
13.
;
;
8. .
;
Dimecres toumbo malauto,
14.
autant
gagnée Jan.
dilus lous flansèroun,
Le dimars
« J'ai
»
Tant fasquèroun, tant diguèroun,
12.
6.
;
et autant de
maïs à récolter;
— pour promener mes galants. » dirent — que la gagna Jean.
chevaux de carrosse
ils firent,
tant
ils
lundi, on les fiance,
vieille
— le mardi,
14. le mercredi, elle tombe malade
—
on
les
marie
et le jeudi
;
on l'enterre
;
—
U
~ Le divendre,
15.
Le
nouvenos,
lai
dissate V cap de Tan.
En tournant
16
—
315
del cementèri
S'en veniô tout en dansant. 17.
Al despen de la vielhardo (1)
«
N'aurai jouve de quinze ans.
»
M. Demxy, Fougar (Ariège).
vendredi [on sonne] la neuvaine,
15.
le
16.
En revenant du
17.
«
—
cimetière,
Aux dépens de
la vieille,
il
—
samedi,
le
le
bout de l'an.
revenait tout chantant
— j'aurai une jeune
:
de quinze
fille
ans. »
—
XV.
La Tourteto
Allegretto
—
ËgE!E-6
45:
A
± ?=^ 4—[;— de
val,
-
ro
-lu
i r=g=g—
m s'i
(1)
'no
van pas--
se
-
lan
voi
::n:
—
l^
pra
m
f:
Variante
'no no
¥ re - to
-
^
i'a
i'a 1
—
de
-
to,
-
la!
ULi
A
-val,
^^ gou
- jats
^ prrprttrrpriir^ Li gou-jats
s'i
vanpas-se
:
bé, vielho ranso
N'aurai jouve de quinze ans.
Avec ton
a-
0^
jà,
Ande toun
pra-
P=*:
V^3 -
±
val,
a
val,
JÇ :
Tu
- to,
i
qy
bien, vieille rance,
j'aurai
fille
de quinze ans.
- jà.
.
Aval, aval,
1
—
316
'no pradeto,
i'a
Turolureto voi lanla!
Aval, aval, i'a'no pradeto, Li goujats
.
dis
—
Noun pas ande
«
—
4.
«
Que
que se vol maridà.
Moun
paire n'a uno pradeto
que
dis
E
me
le
dimecres, Tentarrà.
Le divendre,
le
nouetos,
lai
cap de Tan.
Le dissapte s'en va la fièiro, Croumpà cent canos de ribans.
8.
'
petite vieille.
—
garçons vont
1.
Là-bas, là-bas,
— Là-bas,
turolureto voi lanla.
ont rencontré ane petite
dit qu'elle
3.
«
Non pas
4.
—
«
donner.
»
là-bas,
il
j
y a une petite
il
— prairie, —
a une petite prairie,
promener.
s'y
— qui
vieille [Litt.
une
vieille tourterelle)
veut se marier.
avec
a une
père
Le dimanche on
6.
Le mardi,
7.
Le jeudi, on sonne
8.
Le samedi,
elle
il
— une jeune je veux trouver. veut petite prairie — »
toi, vieille,
5.
de rubans.
ûansà.
Le dijôus sounoun
7.
Mon
bé, la vai vèire,
le dilus, se
E
Ils
la vol dounà. »
Le dimars, ne toumbo malauto,
6.
2.
tus, tourteto,
voli troubà.
Le dimenche,
5.
les
van pasaejà.
Que
Uno jouve
La.
i
N'an rescountrat uno tourteto
2.
3
s'
fait les visites,
tombe malade,
[le
qu'il
— et
—
les neuvaines,
qu'il
me
le lundi, les fiançailles.
et le
—
dit
le
mercredi on l'enterre. vendredi, le bout de l'an,
marié] s'en va à la foire
—
acheter cent cannes
— Ande
9.
317
—
l'argent de la tourteto
Turolurelo voi lanla
Ande
!
l'argent de la tourteto
Troubarei jouve de quinze ans. M"» Marie Basset, Belesta (Ariège).
9.
Aux dépens
«
de
la
vieille,
—
trouverai une jeune
je
[fille]
de
quinze ans.»
XVI 1.
Din Paris,
1'
i
a eno danse,
Branli branlan. I
!
la
vielho
!
CouDûpausà rien que d'efans. Branli branlan 2.
La
!
plus joueino de la danso
N'en passo quatre vints ans. 3.
Lou mecres pren mau de
E 4.
5.
lou jôu pren
Lou vendre Lou samde
mau de
testo,
ren.
mouorto,
la vielho es
es l'entarrament.
((
Paure! coumo pourrei
»
Per pourta lou dôu en an?
faire »
Dans Paris il y a une danse, — Branli branlan. Allons! Branlin branlan ! vieille! composée rien que d'enfants, 1.
—
la
—
— a dépassé quatre
2.
La
3
Le mercredi,
elle prit
4.
Le vendredi,
la vieille est morte,
plus jeune de la danse
mal de
tête,
vingts ans.
— et
le jeudi,
—
samedi, a lieu l'enterre-
le
mal aux reins.
ment. 5.
—
un an
?
« )>
Hélas!
comment
pourrai-je
faire
— pour
porter le deuil
— —
—
6.
Paras
«
—
318
dôu à Tàse,
faire
Branli branlan. Il »
Au
la vielho
au chat, per
chi,
Branli branlan M.
—
6.
«
Tu
!
sièis an. » !
docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).
le
feras porter le deuil à l'âne,
—
au chien^ au chat, pen-
dant six ans. »
XVII. -^ Las femnos vielhassos
^
Allegro
±
45:
?^t
ii:z±
Las fem-nos
î
viel
-
has
sos
:i:
E
las
tra
jou-ven
li -
la
de
-
-
ce
-
ra
E
tra
-
^
-lit
la
4
R=q=:fi: é
—«
gou- jat.Tra-Za
li
-
la
ipzit
3^
de -
ra
!
un poulit goujat.
la la tra la lidera la
Tra
la lidera!
Las femnos vielhassos airaoun de dourmi,
2.
E
las jouvencelos,
vieilles
garçon. —
Tra Les
un pou
la
las jouvencelos,
Tra
Les
los,
- bat,
ta
Las femnos vielhassos aimoun lou tabat,
1.
2.
t: fc ai-mounlou
^^ ^^S
?^^
1.
-
vieilles
se divertir.
femmes aiment
de se diverti.
le
tabac
la la tra la lidera la
—
—
et les
jeunes
tra la lidera
femmes aiment de dormir
—
filles
un joU
!
et les jeunes filles
de
~
319
Las femnos vielhassos s'en van counfessà,
3.
E
las
jouvencelos van se passejà.
Las femnos vielhassos soun d'aginoulhous,
4,
E
las
jouvencelos se fan de poutous.
Tra
la la ira la lidera la
Tra
la lidera
M.
3.
Les
—
vieilles
femmes vont
le
l
Docteur Guibaud, Narbonne.
se confesser
—
et les
jeunes
filles
vont
se divertir. 4. filles
Les
vieilles
femmes sont toujours à genoux
se font caresser.
—
et
les
jeunes
—
—
320
LOU MARIT JALOUS
Moderato
êiiii^^iiiii^p^ Fta=:=t=^=«=3ï^i^3: Quau
èra a
-
quelque
par
te
m-
l=a quel que
—
.
par
te
«
-
la -
va Lan
Lan fa
3.
—
4.
la
la
!
»
—
a
N'èro sa coifa calounada.
5.
--
«
Li fenno portoun pas
6.
—
«
N'èro soun clavié que penjava.
7.
—
«
Li fenno portouQ pas moustacha,
—
—
(c
5.
—
« Tves
— —
—
1.
—
Quel était celui qui
4.
7.
malera
Li fenno portoua pas casqueta.
3.
6.
te parlava? »
c(
— —
2.
la
te parlava,
Es una de mi camarada.
a
Le mari jaloux.
Lan
»-r:ë_l _fcrt ma -le - ra.
la
fa
Quau èra aquel que
Quau èra aquel que
—
quauèra
la
—LL-_—
Lan
2.
va Lan
la -
I—*
y===ir- tru
1
-
«
Quel
était
te parlait ?
mes camarades
li
celui qui
»
»
te
»
parlait,
— Lan fa la malera »
C'est une de
«
Les femmes ne portent pas casquette. C'était sa coiffe galonnée. »
,(
»
sabre.
«
.
femmes ne portent pas de
« C'était
»
ï)
sabre. »
son clavier qui pendait. »
Les femmes ne portent pas moustache. »
!
a-
— —
8.
9. 10.
— — — —
11.
12.
«
N'èra d'amouras que manjava.
«
D'aqueste temps
((
Din lou jardi
unabranca.
»
«
Vai me n'en cercà 'na sietada.
»
i'a
n'ia
»
pas d'amouras.
«
Aquela branca
«
Tus, te
fa ras
a
De que
tus n'en faras dau resta?
«
L'escamparai per
14.
— —
15.
—
16.
Li chin,
13.
-
321
es reservada. »
coupa
la testa. » »
la fenestra,
cat, n'en faran festo,
li
Lan Li chin,
»
la
famn
cat, n*en
li
Lan fa
la
festa,
malera. »
M. Delaruelle, Nimes.
11.
— — — —
12.
—
«
Cette branche est réservée.
13.
—
«
Tu
14.
—
«
Que
15.
—
«
Je
16.
Les chiens,
8.
9. 10.
((
C'est qu'elle mangeait des mûres. »
«
En
«
Dans
«
Va m'en
ce temps-ci jardin
le
n'y a pas de m*ûres. »
il
il
y en a une branche.
chercher une assiettée.
>»
»
»
te feras couper la tête. »
feras-tu du reste? »
le jetterai
par la fenêtre,
les chats,
—
en feront fête
— Lan la —
— Lan fa la ynalera.
chats, en feront fête
IL
—
les chiens, les
n
Marioun
Moderato
Quau
es
a
-
cô
que
te
par
-
la
-
va, Couv-blu^
mour-
^
-
ôlu^courbluMa-iH
—
1.
-
a-cô que
ounIQ\ia\ies
Quau
((
322
es acô
que
—
par -la
te
va?
parlava?
te
Courblu, mourblu, courblu, Mariounî
2.
Quau
es acô que te parlava
—
Era una de mas camaradas,
«
Moun Dieu
(ter)
?
»
moun marit!
Era una de mas camaradas. 3. 4. 5. 6. 7.
8. 9.
10.
Marion.
—
— — — —
— — — —
1
corbleu Marion 2.
mari ! 3.
4.
—
,
«
Las fennas portou pas de bralhas.
((
Ela aviè rehaussât sas raubas*
«
Las fennas portou pas moustachos.
«
Ela n'aviè manjat d'amouras.
«
Mais
((
Erou de l'annada passada.
«
Vai m'en cercà una siétada.
«
Lous passerous
«
» C'était
— —« —
c'était
las
las
une de mes camarades.
—
» »
mon Dieu
Les femmes ne portent pas de braies. »
«
Elle avait retroussé sa robe. »
«
Les femmes ne portent pas moustache.
«
Elle avait
6. 7.
—
a
Mais
8.
—
«
Elles étaient de l'année dernière. »
9.
—
«
Va m'en
10.
—
«
Les
les
mangé
des mûres. »
mûres sont passées.
»
»
»
— —
5.
»
— corbleUf morbleu
quel est celui qui te parlait ?
une de mes camarades,
»
»
anbecadas.
te parlait,
»
»
amouras sou passadas.
Quel est celui qui
—
!
»
»
chercher plein une assiette. »
petits oiseaux les ont becquetées. »
»
(ter)
mon
—
323
—
11.
—
«
Tus
12.
—
«
Jamai nou
13.
—
«
E
iéu te couparai la testa.
14.
—
«
E
pioi de
15.
—
((
Lous
16.
— —
E quau Moun Dieu
«
una puta rusada,
»
la siéi pas estada.
»
»
que faras dau resta?»
cats, lous chis, n'en faran festa. »
((
E quau 17.
siès
n'en sounarà lous classes? (ter)
moun marit!
n'en sounarà lous classes?
»
Quatre ou cinq grosses courpatasses.
Courblu, mourblu^ courblu, Marioun
!
Quatre ou cinq grosses courpatasses. M. BouQUBT,
11. 12. 13.
—
— —
15.
— —
16.
—
14.
«
Tu
«
Jamais je ne
—
Marionl
l'ai
femme menteuse.
Montpellier.
»
été. »
« Et moi, je te couperai la tête. » «
Et puis, que feras-tu du reste? »
«
Les chats,
«
Et qui sonnera
Et qui sonnera 17.
es une mauvaise
»
les chiens
en feront
le glas,
fête. »
— mon Dieu
(ter),
« Quatre ou cinq gros corbeaux
»
III
En quau
parlavas-tu, dimenche
Morbleu^ cor bleu, Marioun
!
En quau parlavas-tu, dimenche?
—
—
— corbleit, morbleu, corbîeu,
— Quatre ou cinq gros corbeaux.
—
mon marif
le glas ?
lèu pariav'em nostro sirvento,
Muun DiéUy moun
Diéu^
moun amil
lèu pariav'em nostro sirvento.
—
— —
—
324
Las femnos n'on pas de moustacho. Aviô minjà de
amouros.
los
—
Las femnos pourton pas de bradza.
—
Aviô sa raubo restroussado.
—
Las femnos pourton pas d'espaso.
— —
Aviô so counilho
lèu voli te coupa la testo.
—
E
que farès vous de
Moun
E
—
e filavo.
Dieu,
moun
Dieu,
que farès vous de
Lou
jitarei
per
la resto,
moun amil
la resto
la
?
fenestro
Corbleu, corbleu, MariounI
Lou
jitarei
per
la fenestro.
M. Ghabaneau, Nontron (Dordogne).
IV Moderato
it Ount
é - res
tu
—
tan
-
bru^morbru, Ma- ri- ounfOxxnt è-res
1
.
—
((
tots
a
tu—
na
-
-
do,
tantots a - na
Ount*ères tu tantots anado
—
Cor-
do?
?
CorbrUj morbru^ MariounI
Ount'ères tu tantots anado
1.
Où
—
«
Où
es-tu tantôt allée?
es-tu tantôt allée
!
»
—
Corbleii
? »
!
Morbleu
!
Aîarion.
—
—
—
325
— ((Al jardi quèlhe la salado
2.
Moun
Diéu^
moun
Diév,
moun marit!
Al jardi quèllie la salado.
7.
— — — — —
8.
—
3. 4. 5.
6.
13.
— — — — —
14.
—
15.
—
9.
10. 11.
12.
2.
—
«
Mon mariî 3.
4. 5.
— — —
7.
— —
8.
—
6.
9.
10. 11. 12.
13. 14. 15.
— — — — — — —
Au
»
«
Et qu'èro 'quelh que to parlavo?
((
Ero uno de mas camarados.
«
Lai fennos portoun poi de caussos. »
((
Eroun
«
Lai fennos portoun poi espados.
«
Es
< r^ai
la
lai
»
jupos retroussados.
quounoulho que
»
fialavo. »
fennos portoun poi raoustachos.
((
Es d'amouros qu'aiô manjados.
((
Oungan nou
((
Eroun de Tannado passado.
«
Ount
Tu
fermados
las aiô ta pla
n'es
uno puto proubado.
jardin cueillir la salade,
— Au jardin
»
o
n'èro poi Tannado. w »
? »
Dins uno bouèto pla tampado. ((
»
—
cueillir la salade.
»
»
Mon Bien! Mon Dieu! )>
«
Et quel
u
C'cîtait
«
Les femmes ne portent pas de chausses.
«
C'était sa
«
Les femmes ne poi'tent pas épée
était celui qui te parlait? »
une de mes amies.
•>
jupe i-etroussée.
»
»
»
((
C'était la quenouille qu'elle
«
Les femmes ne portent pas de moustaches.
«
C'étaient des mûi'es (ju'elle avait mangées. »
«
Cette année
«
Elles étaient de l'an passé.
«
Où
«
Dans une
«
Tu
il
filait.
» »
n'y en a point. »
les avait-elle si bien
»
conservées?
boîte bien fermée.
»
*>
es une coquine fieffée. »
23
— — 326 — —
16.
a
James nou
«
T'en couparei très dits de testo.
»
((
Que
?
<
Le
pas estado.
la sioi
19.
— — —
*^0.
Lei courbasses faran la festo.
17. 18.
»
farets pioi de tout lou resto
pèr
jitarei
finestro »,
la
»
M. Jacques Demay, Fougax
17.
— —
18.
—
19.
—
16.
jamais
«
Je ne
'-i
Je te couperai trois doigts de
l'ai
été.
(Ariège).
» tête. »
«
Et que ferez-vous ensuite du reste. »
tt
Je
le jetterai
»
par la fenêtre,
20. Les corbeaux en feront fête. »
Cette chanson est très populaire, les versions recueillies sont pres-
que toujours identiques à
la
précédente
je n'y trouve d'intéressant à
;
conserver que les deux airs suivants et quelques variantes.
Moderato
1=^
:±^
U—ii—t^
EM=P=P^?^EÎEt^2 Ma
~
ri
-
Ma
- ri -
oim,
Ma
-
ri
Ma
-
- ri
oun^ Ount as
-
f=f=f=f=f:: B-tfczj;—
sà
ta
ma-ti
-
IZ
nâ-do'i Ma-ri-
_ U-t-
Ma-
ri - oiin^
<L_U._U._U
Ma-ri - Ma-ri-
t:
3-^ Vz-=:\t oun^
i
|
pas-
Ount
as
it
V: pas
M.
sà
le
ma
ta
-
ti
-
na - do?
docteur Ghaussinand, Goux (A-rdèche).
Variantes 1.
Mari Marioun (Ardèche).
(Ardèche).
—
5 ...culotas
—
2.
[Lavéî^une,
Mou7î Dtéu,
Hérault]
moun ami ...casaquo
— —
(Le Puy],
—
327
Es sa filousa que penjava [Lavérune).
8.
amouros soun pas maduros
—
counfituros [Coux),
—
[Cuux).
Las
Eroun dedin de
12.
Dinc un pot
14.
—
counservada
l'aviè
— 15. Tus siès una fenna rusada [Lnvérune] ...uno mandro (uno renarde) (Saint-Hippolyte-du-Gard], — 20. Lou3 {Lavérune).
escouliès {Buzet, Uaute-Garonné)
.
.Lous courdeliès {Le Puy).
.
VI Moderato
l^^
^^±=:^=::ti-l-
q=::|^r=;=^V=*=^-
é=^
zmzti
Ount
vous hier
ras
-It
na
o
s6
:rz:i=:z::f5zi=:î5=rz::4==:tî:
\z±=û=
zzt^zr
ii:
Mor
bleu!
bleu!
Ma
-
oun! Ount
-
ri
ï è
Cor:iïr:
-
ras
m
=^
f^ZZI
vous hier
-
do
-
:1=fi: do?
na
o
se
M. BoissÉE, Le Puy.
VII
1.
Maudi
la net
que tant
Alprès d'aquel
A 2.
Touto
la
vièl
me
duro,
Barbo-duro.
lauro res rouge,
net
que
fai
me
dire
:
Janetoun, ount soun tas amours?
1.
—A 2.
Maudite
la nuit qui tant
me
dure,
— auprès de ce vieux
barbon
lauro res rouge.
Toute
amours
?
la nuit
il
ne
fait
que
me
dire
:
—
Jeanneton, où sont
tes
— 3,
—
328
lou n'ai pas d'autre amour,
«
moun
Pierre,
lou n'ai pas d'autre amour que vous.
— —
4,
«
En qu
a
Pierre 'co n'èro vostre fraire,
m'amour Jano
parlaves
?
» »
Vostre fraire e vostre nevou,
5.
Damandavon ount
—
6.
èrei vous. »
Janetoun, iou n'ai pas de fraire,
«
lou n'ai ni fraire ni nevou.
A M. 3.
—
A
«
avec votre 5. » 6.
V"
DE GouRQUES, château de Lanquais (Dordogne),
Je n'ai pas d'autre amour,
«
amour que vous, 4.
le
lauro res rouge,
«
Pierre,
— je
n'ai
pas d'autre
»
m'amour Jeanne?
qui parlais-tii,
»
—
«
Pierre,
c'était
frère,
Votre frère et votre neveu,
—
mon
—
demandaient où vous étiez?
ils
Jeanneton, je n'ai pas de frère,
— je
n'ai ni frère, ni
»
neveu.»
VIII Ai
1.
moun
marit
(1)
qu'es tant jelous,
Qu'ei tant cargat de jelousio
Quan vé de
2.
sai,
quan vé de
(bis).
lai,
Sei seguro d'estre botudo.
3.
—
«
Nou 1.
J'ai
mon mari
L'omi, perqué sei
me
botes vous,
pas iou belo e jolio
qui est
si
jaloux,
? »
— qu'il est rempli {liU.chRvgé} de
jalousie.
— je suis sûre d'être battue. pourquoi me battez -vous, — ne suis-je pas belle et
2.
Qu'il vienne deçà, qu'il vienne delà,
3.
—
»
L'ami,
jolie ? »
(1)
Variante
:
moun omi (mon
ami).
—
—
— —
4.
Belo e jolio tu ses bé
a
Mes noun 5.
—
6.
—
5. 6.
»
Prenès mos borios, mous jouièus,
«
T'aurei tos borios, tous jouièus,
M.
— — —
pas o rao fontesio.
((
Mes
4.
—
329
tu toujours siras botudo. » le
V" DE GouRQUES,
château de Lanquais (Dordogne).
—
« Belle et jolie tu es bien,
ma
mais non pas à
«
Prenez mes métairies, mes bijoux,
«
J'aurai tes métairies, tos bijoux,
fantaisie. »
— ... .(lacune). » — mais tu seras toujours .
.
battue. »
—
IX.
Fragments
Allegretto
5 il
= -:S
--
r=^^=±=±zj=$s: ^^ H
.^
——
j j j ë à ë Di- men-che
me
pren à
K
^-l
m
LJ
1
E
mes -sa,
la
me
lor-
:iï:
t=f: E^F_E*;^.^^^lE^^E^^pEËE^^É^ me
na
nà Thous
me
E
- tal,
tor - na
me
-
nà
'l'hous-
i=^
^^tza^j^
r-9-g-:
—P tal,
-
1
pau
-
ra
pri-sou -niei
Ai
- ra,
pas
sou
-
la-
men
EÈES~Î 5t=c f=W— --^=g:
^1
ztfc:
tems
1.
d'à
ga
-
chà
—
1.
torna
mena
Le dimanche
car
las
Dimenche me pren
E me
Fragments.
-
il
à
la
-
me
liei - ras.
messa,
l'houstal
'
lou
(/n"s),
conduit à la messe
— et m«
—
-
330
Pauro prisounieira
!
Ai pas soulamen Ion tems d'agachà
Tout en passen per
2.
las carrieiras.
las carrieiras,
mous coumpagnous
léu regarde
Amai noun pas
gaire
(ôîs),
;
Mais per lou mioù trapà, cougùou lou vole
faire.
M"e Noémie Azaïs, Lézignan-la-Gèbe (Hérault).
—
—
ramène à la maison (bis) pauvre prisonnière Je ment le temps de jeter un coup d'œil dans les rues. !
n'ai
pas seule-
—
—
Tout en passant par les rues je regarde mes compagnons tant que je peux, mais pour le mieux attraper, cocu je veux le faire. 2.
—
X.
—
Lo MORIOUN
Allegro
1^
lâ:
± Quan
Mo
lo
^=zy=t!=:±=^ rioun vai
-
5^_
St=f=i=f=f.
-=^.
t=^
-â=B:
fount,
lo
^m
ira Ion
1.
H
-
fount,
lo
IjA
Marion.
re
Pren
sas selias, s'encourt toujour.
vai o lo fount
zz^z:
Lo
Ion
(bis),
tra Ion lire Ion la (bis).
sas selias, s'encourt toujours,
En
tsomi trobo sous amours.
—
1.
Quand
la
Marion va à
— Lo
la fontaine
[his]^
—
elle
tra Ion lire Ion la {bis).
Elle prend ses seaux et court toujours,
son amoureux.
li -
lo
prend ses seaux, et court toujours. 2.
&.
Quan
Pren
Mo-
lo
t^=zt;=Ç:bâ:
tra Ion
Morioun
quan
sas se-lias, s'encourttou - jour.
Ion
re
Lo 2.
Pren
'^^
?=P5
i4=±=if=ifcztLÏ^=î=:=y:=t^: rioun vai o
3?:
jéz
— «n chemin
elle trouve
—
[
—
331
—
domando un besé ou dous
3.
Li
4.
Fosen
5.
Lo pato
6.
Ai 'nforirià
7.
K moun home
8.
Que
9.
Que lous jalous fiissian moutous Fugue lo berdjièro de tous.
:
vite, deipeitsan nous,
ou four,
lèvo, lu fiô ei
mous
polissous,
qu'ei tant jalous
!
lous jalous fussian moutons,
Lo ira Ion
lire Ion la (bis).
M. Bazinet, Ghampcevinol (Dordogne).
demande un baiser ou deux
Elle lui
3.
4. faisons vite, 5. la
pâte lève,
6. j'ai enfariné
7. et
mon mari
8.
Que
9.
que
tous.
On
dépêchons-nous,
au four,
le feu est
mes paillassons, est
si
jaloux
!
jaloux soient des moutons,
les jaloux soient des
— Lo
moutons
— et que je
le
et
sois la bergère de
ira Ion lire Ion la (bis).
trouve cette chanson dans [Laborde].
ancienne près
les
:
moderne. Paris, 1780. T.
même, mais
Il,
Essai sur la musique
p. 429.
Le texte est à peu
l'air est différent.
XI.
—
La Brunette
Moderato
-n-^tJ-^
\J\\
\J
I
iJ
-l-i—qi— r-|
Bel-le bru -net-te, d'où viens-tu?
—
\
—
Ehl
des
-
cen
-
dez,
^
I
Je viens du bois, défaire un
^É^l^ï^Hï faix.
—
-
al
-
f-" -
I
lo?is,
r
r
I
ma
bru-
.-
332
—
dez
à
:fc±=t net -
1.
2.
3.
4.
5.
Eh\
te,
— —
7.
8.
9.
- ceii -
Vom
-
bre
du
((
Belle brunette, d*où viens -tu?
((
Je viens du bois de faire un faix.
ma
Ehl
descendez, allons,
Eh!
descendez à lombre du bois.
mon mari
vient après moi.
Et
mon mari
vient après moi
Il
est jaloux,
vous
le
savez.
Il
est jaloux,
vous
le
savez,
Tous
les
jaloux seront brûlés.
Tous
les
jaloux seront brûlés, tout
le
premier.
Et mon mari tout
le
premier,
Je
me
tournerai marier.
Je
me
tournerai marier,
Noun
pa's
Noun
pas amb' pastre ni bouié,
amb' pastre
» (bis)
faix,
Et
mon mari
bois.
brunette,
Je viens du bois de faire un
Et 6.
des
ni bouié.
Sounc amb' un
gaillard ménétrier.
Sounc amb' un
gaillard ménétrier,
Qui m'apprendra bien à danser. 10.
11,
Qui m'apprendra bien à danser
Le menuet,
le
passe-pied.
Le menuet,
le
passe-pied,
Et encore
le
tour de pied.
Eh! descendez, allons, ma brunette, Eh! descendez à r ombre du bois. M. Rouis, Lodève.
-
—
333
JANOT
Allegretto
léu
z
W
—
Ja
soui
net, qu'ai
mai
mi
-
que
vi
^^EEIzzÈ^^r^zzIrrirBJrryijzj
j
ai - go,
iéu
d;
I^fnprlrt t M'ai
let,
-
ma-riei
S:
:t
lou
—
Ja
soui
eau
let
-
ta
la
^ ber-tou
mes de
lou
(lin
lou eau-
5: -
lai
-go que
^^^^^
tt
:fc
- ti
4^=1!,=^:
-st=ii--é-^—é-
mai plan
plan
que
net
ju
liet.
Iéu soui Jauet
Qu'aimi mai
vi
que aigo,
Iéu soui Jaiiet
Que
lou caulet.
planti
M'aimariei mai
Planta
la
Que
bertoulaip:o,
lou caulet
Dins lou mes de juliet. M.
Je suis Janot
—
qui aime
mieux
—
que
le
docteur Guibaud, Narbonne.
le vin (jue l'eau,
— J'aimerais mieux chou — dans mois de
qui plante le chou. pier),
le
le
— je suis Janot —
planter la juillet.
salade (le pour-
—
—
334
II
Allegro
rt
Êif^l^ léu
soui Ja -net,
a
mai lou
-
to
-
es-tre, léu
le
ï^^^^^^^m soui Ja
-
net
que
por
las
P=? K—y mai plan -ta
i'an
cou-pat
lai
'^
-
drecli.
m
gas que
de
Ai
-
ma-riei
:fi:
eau
- lets
;
Quan
p^
ît vo-lou
tes - ta,
la
tout
±r=tc
de bour-tou -
Ç==I?=S:
- te
pas pus
ras.
léu soui Janet
Amai où
vole
estre,
léu soui Janet
Que
las porte tout drech.
Aimariei mai
Planta de bourtoulaigas
Que de caulets Quan i*an coupât la Volou pas pus
;
testa
res.
M. Bouquet, Montpellier.
Je suis Janot
— et même je
— que
des choux
plus rien.
;
—
—
veux
l'être,
—
je suis
J'aimerais mieux quand on leur a coupé
porte droites (les cornes).
—
Janot
—
qui
les
planter des salades
la tête
—
ils
ne valent
—
-
335
III
Allegro
lE^
i
m
f— È^-E^i^^i^Mt-^ r-
iï:
i^:
Lou
pau
mis- tan
- rc
-
flu
-
tu
to
ro
-
*± -
i Sa
lu!
^^^^^^m^=^^i fem-no
tut
per
l'a
tul,
])a
l'es -
ca
-
l'a
liô
dou-nat
Tout en
Lou paure
un cop
mi
ca
L'a fou
de pùd,
so.
mistaiifliito,
Turolu
Sa femno
!
l'a
batut,
Ta dounat un cop de
pèd,
L'a foutut per l'escaliè
Tout en
caraiso.
M"« Pauline Lambert, Belesta (Ariège).
—
turolu! Le pauvre mistanflute, l'a lui a donné un coup de pied,
—
—
femme
sa
jeté dans
l'a
battu,
l'escalier
—
—
tout en
chemise.
IV 1.
E
bé
!
tant soun las filhos fados
D'ôubéi à lour mari,
Ai un home, coumo lous autres,
Bouno cousturmo
1.
j'ai
Hé
bien! tant sont sottes les
un mari, comme
les autres,
filles,
i'ai
—
— et bonne
mi.
d'obéir à leur mari,
coutume
elle
j'y ai mis.
— Quan
2.
—
336
iou m'en vau à la gran-messo
Me fai buli moun toupi, Ornai me bolatso la crambo E me bordo bien moun lit. Quan ne torni de la gran-messo Moun toupi n'a pas buli « De la barro qu'es iras la porto Pren-te gardo, moun ami! »
3.
;
M. Justin Landks,
•
Sarlat.
Quand je vais à la grand' messe, -- il méfait bouillir mon de plus, il me balaye la chambre — et me fait bien mon lit.
pot,
2.
—
Quand
3.
—
ami
je reviens de la grand' messe,
—
si
—
de la barre qui est derrière la porte
««
mon
pot n'a pas bouilli
prends garde à
toi,
:
mon
»
!
V Allegretto
Ee33?^^
tt
Siô-ga tran-quil-la
r^^:
^J^^t=^^Jrt^t=f=f^ 3
t=f::t:
ma
t'en -
ne
- ta,
Te fa-ra: tout ce que vou-
—
:p=p: i__pzipzîitiizr^zitiizt^ztiL-zziÇ: t:==^=h=^±it=t^: ^iit:izt^z±izbzfit=: 4?=tt:: dras
;
Te
Ira -va
-
Iha-rai au de
:^:
-
bas,
Te
fi
-
i
ta.
Te
fa - rai
ben
:^:_l^_U_t: COt
te
1.
fi
mu
a
-
-Iou-
^-
y=v=
ten- cioun
au
da
farai tout ce
rai
ma
tn-
^
:tt -
Sièga tranquilla,
Te
rai la
:=i::
^.=9=zt: se
la -
tt
Iou
Pi
fenneta,
que voudras
:
chot.
— Te Te Te
farai
E
te
337
—
travalharai au debas, filarai la filouseta,
ben atencioun au
fricol (1),
mudarai lou pichot.
Vole que lou diable m'emporte
2.
Se torne pus au cabaret, M'atirariei quauque soufflet,
En danger de coucha
defora.
Ai una fenna qu'es pas res de bon,
Belèu m'arivariè quicom. M. Bouquet, Montpellier.
1.
dras
Sois tranquille, :
—
je tricoterai le
attention au fricot 2.
Je veux que
cabaret,
—
il
petite
le
femme,
bas, — je
— et je
— je ferai tout
filerai la quenouille,
—
diable m'emporte
—
J'ai
ce que tu vou-
— je ferai bien
langerai l'enfant. si
je m'attirerais quelque soufflet,
de coucher dehors. être
ma
au
encore
je retourne
—
Je courrais
le
une femme qui n'est rien de bon,
danger
—
peut-
m'arriverait quelque chose [de fâcheux].
VI Allegro :&:
:p==r-
:ç=t=^
:H:
-p=pzzipizz^3
Ai man-dat moun home au
z^.±=:iz=\=-
3^; ffa -
da
'-=r-
i
riéu
per
la
la
la
va
la
:i:
t=f:
ë—jt
=î?=:^=t=rt^rti±=:t2 Gre-se-ffuen de
-
-va lou
riéu ié
bu-
fc
Ta 'nme-
li^ni^^i^^i^ na
(1)
-
Gre-se guen de
da
Variante
:
la
la -va,
T'escoubarai, t'alumarai lou
Je balayerai, j'allumerai
fioc.
le feu.
lou
riéu ié
l'a
'ume-
—
338
lou
riéu
—
^g^iis^mg na
-
da
la - la,
-
na
-
da.
riéu
bugada,
la
Creseguen de
Lou
'nine
l'a
moun home au
Ai mandat
Per lava
ié
lava
la
bis.
riéu ié
Ta 'nmenada la la
Lou
riéu ié Ta 'nmenada. M'^«
J'ai
dant
envoyé mon mari à
qu'il la lavait,
rivière la lui a
—
Noémie Azaïs, Lézignan-la-Gèbe
la rivière
— pour laver
la rivière la lui a
emportée
(Hérault).
—
la lessive. [bis]
— la
la.
Pen-
— La
emportée.
— Lou TOURTEL
VIL
Mo
femno n'o
fat
un tourtel
De bure e de froumadze N'en demonde un pitzou mourcel, ;
Coumo
Me
par un meinadze
;
respoun din soun lengadze
:
7'iens, tiens^ tiens.,
Coumo on
E
d'un chien
;
iou, paure, toudzour endure,
Dzomai nou
dise rien,
M. BoissÉE, Le Puy (Haute-Loire).
Ma femme demande un
a fait un gâteau petit
morceau,
répond dans son langage
—
:
—
—
—
de beurre et de fromage
comme pour un
tiens, tiens, tiens,
VA moi, pauvre, j'endure toujours,
—
enfant.
—
;
— Elle
J'en
me
— comme à un chien
jamais je ne dis
rien.
;
—
—
339
— Fragmknts
YIII. Allegretto
-^^ Je m'en vais faire un vo
ya
-
-
du
ge
cô
-
té d' Saint-Ni-co-
:&:
^pip^i=plïi^^
[:J^^ las
;
:2r
Mon
ma
vous
- ri
i^
F
r
Mon va
let
me
vous,
1.
-
Je
m'en
Du
côté
Mon
è
^
vieux,
tes
re
-
po
-
sez-
SEt. —»=: ~n=j::r»=::ri
con-dui
vais d'
-
ra bien mieux que
-
un
faire
vous.
voyage
Saint-Nicolas
:
mari, vous êtes vieux,
Reposez-vous
Mon
valet
;
me conduira
Bien mieux que vous. Savez-vous quel pain je mange
2,
Quand je suis à mon logis? Je mange du pain d'avoine, Quelquefois moitié S'il
moisi.
j a du pain dans Qui
bien
soit
la
maison
fait,
Ce sera pour notre femme Et son
valet.
M. Reboul, Lunel-Viel (Hérault).
IX Moderato
H^iiiiiijiïijiii^^i Moun
pai
-
re
me ma
-
ri -
do,
Ai! ail ail
Ira
-
la
—
340
fim^iTZiizri^:
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ZIÉZI.
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moun
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E^
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se,
Moun
1.
pla -
se,
noua pas
me
paire
me
paire
Al pèd dal foc
me
— —
parlo, al lèit
b.
Fai lou couioul,
«
moun
plasé,
nou
me
ditz ré.
dire so que n'es
i
ma
:
que toun paire ja n'es.
filho,
ma
Calhatz, calhatz
((
se.
garatz que nou bal ré.
S'en ba troubà sa maire, 5.
-
la lai!
marido, noun pas à
E m'a donnât un home,
pla
raarido
Ai! Ai! Ai! tra
Moun
moun
à
pla-
maire, que
»
loung temps
i'a
[que n'es. 7.
E
»
Desempèi que
»
8.
Ai/ Ai! Ai! »
Desempèi que
Mon
marie, —
—
me marie mais pas à mon père
Ai!
las
laurès,
porto
tra la lai/
coupât très berrets.
las porto, a
M.
1.
coumo nostre
n'a très cornos loungos
le
Docteur Guibaud, Narbonne.
(ter) tra
la lai
I
—
Mon
m'a donné un mari, mais
3.
Auprès du feu
4.
Elle va trouver sa mère, pour lui dire ce qu'il en est
5.
—
«
6.
—
»
qu'il l'est 7.
» Il
8.
»
Fais-le cocu,
il
parle, au
ma
fille,
lit il
ne
me
dit rien.
ton père Test déjà,
Taisez [vous], taisez [vous],
ma
mère,
:
» il
y a longtemps
;
a trois longues cornes
Depuis
me
ne vaut rien.
Il
me
père
plaisir {ter).
2.
il
»
qu'il les porte,
il
comme
notre
bœuf marron.
a troué trois bérets.
>>
— X.
—
—
-
341
LOU PAURE MiCOULAU
Allefîro
i^^^
—F
5=P:
•
:p==P F F
V=^
ii
Ve
-
zôs
pauQuin-tc gran
un
mau, S'an fach cou-
•^•
=^itia:
^-^--
-r-f—f-r=: i^a:i:t^=i^:=jiii^=[;
V=^
gùou lou pau-re Mi-cou
-
Sa fen-na
lau?
ié
fai
pour
—
ta
::fs=^:
— —— lii^iip3=El3sip^^ o
ba-nas,
Ve-
zôs
un
pau quin
te
-
gran
\j
mau?
J.
Ve-zès
2
un «•
^:
:iSz4
c:fr:nfci
pau Quin-te gran mau S'an fach cougùou lou pau-re Mi-cou-lau!
(1)
Vezès un pau Quinte gran mau, S'an faoh cougùou lou paure Micoulau
Sa fenna
ié fai
?
pourta banas.
Vezès un pau Quinte gran
mau ? Montpellier.
Le pauvre Nicolas. l'on a fait
cornes.
cocu
—
le
— Voyez
Voyez un peu
—
XI. 1.
(1)
un peu
—
—
quel grand malheur Sa femme lui fait porter quel grand malheur?
pauvre Nicolas!
—
—
Lou Varlet
Quan lou mestre ven de laurà Trobo souD liech enrambalhat,
Air de la Catacoua^ Clé du caveau, n» 674. 24
si
les
—
342
—
Lanla^ leranlal
Trobo soun
liech enrambalhat,
Lanla^ leranla
— — — —
2.
3.
!
c<
Chambrièiro! quau afach acô?»
((
Es
«
«
la
Eh Eh
mestro embé lou bouiô.
me
!
varlet, tu
!
mestre, tu
me
»
quitaras. »
pagaras.
»
Quan lou varlet s'es enanat La mestro s'es messo à plourà.
4.
—
5.
«
Hé
varlet, torno-te vira,
!
Lou gage
—
6.
a
vole doubla.
ti
Mestre, se
me
»
torne vira,
léu vole saupre emb' quau coucha? 7
Emb'
.
chambrièiro coucharas,
la
Embé
mestro quan voudras.
la
Lanhy M.
lit
—
1.
tout en désordre, 2.
—
bouvier. 3.
—
((
»
La mestro s'es messo à cantà Lan la, leranla! E la chambrièro à ni dansa.
8.
Le valet.
»
Quand
—
le
leranla! le
pasteur Fesquet, Golognac (Gard).
maître vient de labourer
—
il
trouve son
Larda leranla!
Servante! qui a
fait
cela?
«
—
«
C'est la maîtresse avec le
» ((
Eh!
valet, tu
vas
me
en
allé
quitter. »
—
«
Eh! maître, vous
me
payerez. » 4.
5. 6.
Quand
— —
«
le valet s'est
Hé
!
valet, reviens ici,
— la maîtresse s'est mise à pleurer. — je doublerai tes gages. »
« Maître, si je reviens ici,
—
je veux savoir avec qui je cou-
cherai ? » 7.
—
«
Avec
la servante tu coucheras, --
avec la maîtresse quand
tu voudras. » 8.
La maîtresse
s'est
mise à chanter
—
et la servante, à danser.
—
—
343
XII Allegro
^
zJtdà it Ta
cou
très
Jr==i=z=r pai-re, lou
^ -
i^---[T:T—
t
f^
t--
pas mort, lé
l'a très
J-T
P]
se - rien quatre
cougùous
(1) dins
lou gran
sem
-
paire, lou
E se
lou gran èra pas mort, ïé serien
è-
ble.
:
gendre,
e lou
quatre ensemble. M. Octavien Bringuikr, Montpellier.
Il
—
y a
trois
et si le
cocus dans une maison
grand-[père]
n'était
:
—
le père, le fils et le
pas mort,
—
ils
seraient
gendre, quatre
ensemble.
XIII.
— La ronde des cocus
Dous coucus nus sèn troubà, Lou bon Dieu nus o loubà
1.
Tant
l'un, tant l'autre.
Doriè vengû, vai t'en cercà
Un La ronde des cocus. bon Dieu nous a loués
autre.
— Deux cocus nous sommes trouvés, — — l'un autant que l'autre. — Dernier venu, 1.
va-t'en chercher un autre [cocu].
(1)
Variante
:
l'o très
|
m
un houstau
Lou
fil
-
Lou
^
se
b»-^ en
:
.
K:
¥ ra
-
---1
gen-dre,
lou
e
fil
ho us - tau
un
dins
erùous
foutraus dinc un houstau. Golognac (Gard).
le
—
—
344
Très coucus nus sèn troubà, etc.
2.
M. Landes,
2. Trois
Sarlat.
cocus nous sommes trouvés, etc.
Cette ronde est particulière aux
hommes,
toutefois les petits
gar-
çons la chantent naïvement, à la campagne, en temps de carnaval. Le
premier couplet est dansé par deux personnes seules, se tenant par la main, un troisième survient, qui ira en chercher un quatrième et ainsi de suite jusqu'à ce que
le
dernier venu ne trouve plus personne.
donc autant de couplets que de danseurs, par
le
ils
Il
y a
ne diffèrent entre eux que
nombre, qui change naturellement
chaque
fois.
(Note
de
M. Landes.)
XIV Allegretto
Dous
cou
-
cù
i^gi^Ëg^ bla
—
do
;
trou
se
Dins eno
soun trou- bas
se
-
va
f=f: 5^!=a=^p= ron bé mai
-
i
na
as-sem-
tt te=t3:
S:
Per eno autre an-
^^^S^^ ^
—
do.
Uncou-cù
fai
l'au-tre,
Un
cou- eu
me- no
:^r:1-
^lE^É^-^Êgili^EllÉ^â
l'au-tre,
Loudar-rié ven
Dous coucù
Un coucù
ront bien
gù Vaiquerreun au
se soun troubas, dins
se trouvaron bé
Deux cocus
-
-
tre
cou
eno assemblado
cù.
-
;
mai pèr eno autre annado.
fai l'autre,
se sont trouvés dans une assemblée;
plus [nombreux]
l'année prochaine.
—
— Un
ils
se trouve-
cocu
pousse
~ Un coucù meno Lou
darriè
—
345
l'autre,
vengù
Vai querre en autre coucù. M.
l'autre,
— un
le
docteur Ghaussinand, Goux (Ardèche).
—
cocu mène l'autre,
le
dernier venu
— va chercher
un
autre cocu.
XV Perqué coucuts
ses vautres,
Poudès veni embé nautres
;
Mes, que lou darriè vengut
N'en ane querre d'autres. M.
le
pasteur Fesqubt, Golognac (Gard).
Puisque vous êtes aussi cocus, vous pouvez venir avec nous; mais, que
le
dernier venu
—
en
aille
chercher d'autres.
FIN DU TOME DEUXIEME
—
.
TABLE DES MATIÈRES Pages 3
Danses rustiques I.
7
Bourrées
70
Rigaudons
II
III.
85
Montagnardes
IV. Danses diverses
127
Chansons de printemps
137
Le mois de Mai
157
Chants d'amour
171
.
Déclaration d'amour, rendez-vous
193
Infidélité, plaintes, regrets
219
La
fille
qui
demande un mari
Les épousailles
243
^
272
.
La novio La petite mariée Le
petit
277
mari
La mal maridado Epoux mal assortis Vieux mari Vieille
273
femme
282
290 .
296 296 308
Lou marit jalous
320
Janot
333
La ronde
des cocus
343
MONTPELLIER.
—
IMPRIMERIE CENTRALE DU MIDI
G
I
2
M 1732 L33
Lambert, Louis Chants et chansons populaires du Languedoc
t.
JMllAft
PLEASE
CARDS OR
DO NOT REMOVE
SLIPS
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OF TORONTO
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