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DIVA,
a Brilliant Story L’histoire du diamant à Anvers
Veuillez retourner ce guide à la fin de votre visite. Vous en trouverez un exemplaire en ligne sur www.divaantwerp.be.
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Bienvenue Cher visiteur, chère visiteuse, Au nom de toute l’équipe, je vous souhaite la bienvenue au musée du diamant, des bijoux et de l’orfèvrerie : DIVA. Aujourd’hui, vous avez choisi de découvrir les diamants de notre collection. Lors de cette visite, nous vous emmenons dans le monde fabuleux du diamant et du rôle important qu’Anvers y joue, tant aujourd’hui que par le passé. Plusieurs questions sont abordées dans ce contexte, comme : qu’est le diamant ? D’où viennent les diamants ? Comment taille-t-on le diamant (aujourd’hui) ? Comment distingue-t-on un vrai diamant d’une imitation ? Et comment Anvers est-elle devenue la capitale mondiale du diamant ? Admirez les bijoux en diamant datant du XVe au XXIe siècle de la collection de DIVA et découvrez un savoir-faire sublime. Je vous souhaite une belle et agréable visite de notre musée. Eva Olde Monnikhof Directrice DIVA Laissez vos yeux s’habituer aux salles obscures dans lesquelles DIVA fait briller ses joyaux. 1
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Cabinet des Curiosités : collectionner et inspirer Au cours du XVIe siècle et au début du XVIIe, Anvers était un centre mondial d’objets de luxe, venus des quatre coins du monde : vous les retrouverez dans le Cabinet des Curiosités de DIVA. L’engouement pour les collections d’art qu’Anvers affichait au Siècle d’Or et à son crépuscule constitue le thème d’une interprétation contemporaine d’un cabinet d’art.
Rendez-vous à gauche dès que vous entrez dans le Cabinet des Curiosités. Le premier bijou, un pendentif aux diamants taillés en rose, est exposé sur le mur de gauche ou vous pouvez également admirer une cruche au motif de tulipes.
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Siècle d’Or Au cours du XVIe siècle, l’essor d’Anvers est tel que la ville devient une véritable métropole, un lieu de rencontre pour des négociants et leurs marchandises venant du monde entier. Ce commerce international est le moteur de la production d’art et d’objets de luxe, comme l’orfèvrerie et les bijoux.
Pendentif de diamants taillés en forme de rose et émail
Europe occidentale, 1640-1660 Collection de l’église Saint-Willibrord à Anvers, en dépôt à DIVA, B503/4 Ce pendentif est serti à l’avant de diamants taillés en rose, une taille développée à Amsterdam, plus ancienne que la taille brillant et moins scintillante. La taille en rose d’Amsterdam se compose de 24 facettes triangulaires, dont six facettes se rejoignent en pointe sur la partie supérieure de la pierre. Par-dessous, la taille est plate. La taille en rose se caractérise par la pose du diamant sur une feuille, le plus souvent une feuille d’argent ou d’étain, qui accentue la couleur blanche et la brillance du diamant. À l’arrière, le bijou était doté d’une petite boîte, mais le couvercle a disparu. La face arrière est décorée de fleurs et de tulipes en émail. Entre 1634 et 1637, le négoce des bulbes de tulipes a donné lieu à une bulle spéculative. Les tulipes étaient très précieuses et au cours de ce qu’on a appelé la folie des tulipes, on échangeait même des immeubles le long des canaux amstellodamois contre des bulbes de ces fleurs.
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Le motif de la tulipe est récurrent dans l’art du milieu du XVIIe siècle. Ce bijou est l’un des rares vestiges de cette période. Plusieurs portraits et ébauches nous apprennent que des pendentifs analogues étaient dotés d’un ruban avec un nœud qui faisait partie du bijou. Qui regarde attentivement découvre un petit anneau au bas du pendentif auquel était sans doute accrochée une perle.
Bague en or avec diamants et émail
Europe, vers 1670-1690 Collection Fondation Roi Baudouin, Fonds Christian Bauwens, en dépôt à DIVA, B512/25 Cette bague du XVIIe siècle est un bijou rarissime et constitue un ajout important à la collection de DIVA. Des bagues à entourage ovale avec un couvercle à charnière et un portrait en miniature sur la face intérieure sont en effet exceptionnelles. Une bague qui se compose d’un diamant central entouré de petits diamants densément sertis tout autour s’appelle aussi une bague marguerite. La bague peut être considérée comme un souvenir à un défunt ou comme une bague de fiançailles. Dans le premier cas, le personnage du chaton ferait référence au Christ ressuscité qui est apparu à Marie Madeleine en jardinier. Dans le second cas, il serait fait référence à la fertilité printanière, la corde sur l’épaule du jardiner serait une preuve de son dévouement et la rose symboliserait l’amour.
Découvrez davantage de bijoux en diamant dans les vitrines noires au bas.
Pendentif en forme de nœud avec diamants taillés en rose Dernier quart du XVIIe siècle Collection de Breyne
Bague en rosette avec diamants taillés en rose et émail
Probablement France, 2e moitié du XVIIe siècle Collection de Breyne
Broche en or en forme de rosette avec diamants taillés en rose Vers 1675 Collection de Breyne
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Bague en or avec diamant taillé en pointe
Europe occidentale, XVe siècle Collection DIVA, DMK01/14 Jusqu’à la découverte de mines de diamants au Brésil vers 1720, les diamants provenaient quasi exclusivement d’Inde et dans une moindre mesure de Bornéo aussi. La taille en pointe de ce diamant est aussi la plus ancienne qu’on connaisse. Elle conserve la forme naturelle du diamant, l’octaèdre. Les faces sont taillées et les pointes au-dessus et en dessous sont maintenues, d’où le nom de la taille. Ce diamant a peut-être l’air foncé, mais le diamant ne peut briller que par la réfraction de la lumière qui opère sur les multiples surfaces taillées appelées facettes. La taille en pointe n’ayant que huit facettes, la pierre brille beaucoup moins qu’un diamant de taille brillant qui a 57 ou 58 facettes. La monture couvre en outre la moitié du diamant, ce qui influence aussi la maigre réfraction de la lumière et le peu de brillance. Ce bijou se trouve dans la vitrine à gauche du hanap chouette.
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Pendentif en or, un lion avec des diamants taillés en table, rubis, émeraudes, saphirs, perles et émail
Probablement Allemagne, fin du XVIe siècle Collection de Breyne Des pendentifs aux grandes perles de formes irrégulières représentant un animal étaient très appréciés pendant la Renaissance. Ce style s’est répandu en Europe par des estampes. La taille en table existait déjà au début du XVe siècle. La forme naturelle du diamant, l’octaèdre, était alors aplanie des deux côtés, la pointe supérieure et la pointe inférieure. On retrouve des bijoux avec des pierres taillées en table jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Le souhait de plus de scintillement a entraîné la retaille de ces pierres en taille dite ancienne mine, très à la mode à l’époque. Ce bijou se trouve à gauche de la porte de sortie de secours. Découvrez davantage de bijoux en diamant dans les vitrines noires au mur.
Pendentif en or, en forme de rosette avec diamants taillés en table et en rose et émail Vers 1625 Collection de Breyne
Collier en or à 14 rosettes avec diamants taillés en table et émail
Allemagne ou Autriche, fin du XVIe siècle Collection de Breyne 7
Continuez JUSQU’À la salle suivante en passant par le couloir à côté du tableau de la déesse Flora. DEVANT VOUS s’érige un mur rempli de tabatières.
Le dressing avec de luxueux objets utilitaires Tabatière en or avec diamant et portrait miniature du roi Léopold II C.M. Weishaupt, Hanau, vers 1875-1883 Collection Fondation Roi Baudouin, Fonds Christian Bauwens, en dépôt à DIVA, B512/9
Les boîtes pour tabac à priser étaient surtout à la mode pendant le XVIIIe siècle, mais elles étaient encore très populaires au XIXe. Leur façonnement pouvait varier, passant de la simplicité du cuivre aux exemplaires sertis de diamants, d’émail ou de miniatures. Tout comme les montres de gousset, les tabatières affichaient l’opulence, mais aussi les préférences et le goût de leurs propriétaires. Dans les cercles princiers, les tabatières faisaient l’objet de présents appréciés et prestigieux, comme cette tabatière réalisée à l’occasion de la naissance de l’archiduchesse Élisabeth Marie d’Autriche, fille du prince héritier Rodolphe d’Autriche-Hongrie et de la princesse Stéphanie de Belgique.
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Au XIXe siècle, l’entreprise C.M. Weishaupt, établie à Hanau, vendait des tabatières inachevées que l’orfèvre de la cour, Auguste Dufour, adaptait selon les souhaits des clients. Pour cet exemplaire, le roi Léopold II a commandé, vers 1883, l’intégration à l’objet de son portrait entouré de diamants.
Continuez vers la salle avec la banquette.
Le salon exotique Des objets et des matériaux rares et exotiques, provenant d’Asie et d’Afrique, continuent à fasciner et à émerveiller les élites européennes. Ces engouements donnent lieu à de véritables rages : chinoiseries, turqueries, indomanie, égyptomanie et japonisme. L’inspiration d’Asie et d’Afrique exerce une grande influence sur les arts plastiques, les arts appliqués, la mode et l’orfèvrerie.
Turquerie et Indomanie Broche en forme de paon avec saphir, émeraude, rubis et perles
diamant,
D’après une création de Gustave Baugrand, France, 1867 ou plus tard Collection DIVA, DMK05/1 La broche en forme de paon témoigne d’un savoir-faire incomparable. Le plumage de l’oiseau a été serti de pierres précieuses selon la technique en tremblant, ce qui les fait vibrer. Les rubis, originaires de Birmanie (l’actuel Myanmar), sont d’une qualité absolument exceptionnelle. Les saphirs proviennent de Ceylan (l’actuel Sri Lanka) et les émeraudes d’Inde. En 1867, Baugrand présenta une broche en forme de paon à l’Exposition universelle de Paris. Il exposa le joyau aux côtés d’autres bijoux, de pièces d’orfèvrerie et d’objets de style égyptien. Il répondait ainsi à l’intérêt que l’époque portait aux fouilles de l’égyptologue Auguste Édouard Mariette et à l’inauguration du canal de Suez qui approchait à grands pas.
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Broche avec diamants taillés en rose et en table
Probablement Grande-Bretagne, vers 1780 Collection DIVA, DMK02/2 L’aigrette européenne s’inspire du sarpech, un bijou indien qui orne les turbans. Souvent, cette épingle à turban sertie de pierres précieuses comportait des plumes et des perles. À partir du XVIIe siècle, les plumes d’oiseaux sont graduellement remplacées en Europe par des bijoux en forme de plumes, avec des diamants sertis dans de l’argent. Les évolutions de la mode ont permis aux aigrettes du XVIIIe siècle d’être épinglées. Du coup, les hommes européens les ont attachées à leur chapeau, alors que les femmes ornaient leur coiffure ou leur vêtement de ces bijoux. À cet exemplaire, on ajoutait une épingle à hauteur de la deuxième plume afin de pouvoir porter le bijou comme une broche.
Broche à trois plumes avec diamants taillés en rose
Probablement Russie, fin du XVIIIe siècle Collection Boelens-Hellemans
Demi-parure en or avec émail noir et diamants taillés en rose
Europe occidentale, 1850-1870 Collection de l’église Saint-Gommaire de Lierre, en dépôt à DIVA, B519/2
Broche en or avec diamant, rubis, perles et émail Inde, vers 1860 Collection Boelens-Hellemans 10
Bijou de coiffure serti de diamants et rubis, dans son étui Probablement France, XVIIIe siècle Collection The Phoebus Foundation, en dépôt à DIVA, B541/1
Ce bijou de coiffure représente un singe qui claironne dans un carrosse. Il s’agit d’une singerie, un genre artistique dans lequel des singes se comportent et sont habillés comme des humains. Ces représentations comiques et satiriques ont apparu au XVIe siècle dans les Pays-Bas méridionaux. David Teniers et Jan Brueghel, entre autres, en ont réalisé plusieurs variantes. Après un apogée au XVIIIe siècle, au temps fort du rococo, la popularité des singeries a décliné. Ce bijou se trouve à gauche du cabinet en tortue.
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Divine superbe
Cœurs flamands Le Cœur flamand est un bijou typique qu’on offrait souvent à l’Église. La signification exacte des Cœurs flamands est inconnue. La dévotion prononcée que le peuple portait à la Sainte Vierge, qui se manifestait en particulier à Anvers aux XVIIIe et XIXe siècles, paraît être à l’origine des Cœurs flamands. Le lien qui relie la ville sur l’Escaut à la Vierge Marie, sa sainte patronne, remonte au XIIe siècle. Le Cœur flamand est constitué d’une partie en forme de cœur avec au centre un diamant surmonté d’une couronne ou d’un trophée, qui peut être constitué d’un flambeau, d’un carquois et d’un arc renvoyant aux attributs de Cupidon, le dieu de l’amour et symbolisant la victoire de l’amour. D’après quelques spécialistes de l’orfèvrerie, le diamant au centre est le symbole du cœur de la Vierge elle-même. DIVA possède plusieurs Cœurs flamands. Les disparités de choix et de qualité des matériaux soulignent que le bijou était apprécié par des classes sociales diverses.
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2. Bijou de corsage avec diamants taillés en rose
7. Pendentif / broche serti(e) de diamants taillés en rose
3. Pendentif en croix avec cinq diamants taillés en rose
8. Cœur flamand surmonté d’un trophée et diamant taillé en rose
4. Pendentif en croix avec cinq diamants taillés en rose
9. Pendentif en croix avec filigrane
Europe occidentale, vers 1780-1830 Collection de l’église Saint-Gommaire de Lierre, en dépôt à DIVA, B519/1
Portugal, vers 1700 Collection DIVA, S75/179
Petrus Victor Van Herendael, Anvers, 1867-1875 Collection de l’église Saint-Guibert de Schilde, en dépôt à DIVA, B518/1
Dionisius Suerickx, Malines, 1832-1869 Collection DIVA, S75/182
Paris, vers 1800 Collection DIVA, S75/183
Charles Denys, Malines, 1770 Collection DIVA, S2013/42
5. Paire de boucles d’oreilles avec diamants taillés en rose
10. Pendentif en croix avec diamants taillés en rose et en brillant (taille ancienne)
Europe occidentale, vers 1850 Collection de l’église Saint-André à Anvers, en dépôt à DIVA, B516/4
6. Pendentif en forme de bouclier avec diamants taillés en rose
Europe occidentale, 1870-1885 Collection de l’église SaintAnne-de-la-Trinité à Anvers, en dépôt à DIVA, B517/3
Grande-Bretagne, vers 1820 Collection DIVA, DMK94/2
11. Broche en losange avec diamants taillés en rose Europe occidentale, 1re moitié du XIXe siècle Collection de l’église Saint-André à Anvers, en dépôt à DIVA, B516/3
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12. Cœur flamand avec couronne et diamant taillé en rose
17. Cœur flamand avec couronne et diamant taillé en rose à trois faces
13. Cœur flamand surmonté d’un trophée, en argent et diamant
18. Cœur flamand surmonté d’un nœud et diamants taillés en rose
14. Pendentif en forme de cœur avec diamants taillés en rose
19. Cœur flamand surmonté d’un trophée Europe occidentale, XIXe siècle
Jozef Rombaut, Louis De Backer, Dionisius Suerickx, Malines, 1832-1869 Collection DIVA, S75/181
Pays-Bas méridionaux, 1701-1850 Collection DIVA, S70/2
Europe occidentale, 1850-1890 Collection de l’église SaintAnne-de-la-Trinité à Anvers, en dépôt à DIVA, B517/2
15. Cœur flamand en argent avec diamant taillé en rose
Europe occidentale, vers 1800 Collection DIVA, S87/121
16. Cœur flamand surmonté d’un trophée
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Europe occidentale, XIXe siècle Collection BoelensHellemans
Europe occidentale, XIXe siècle Collection BoelensHellemans
Europe occidentale, vers 1800 Collection DIVA, S88/151
Collection BoelensHellemans
20. Cœur flamand surmonté d’un trophée Europe occidentale, XIXe siècle Collection BoelensHellemans
21. Cœur flamand avec couronne Europe occidentale, XIXe siècle Collection BoelensHellemans
22. Cœur flamand avec couronne
Europe occidentale, XIXe siècle Collection Boelens-Hellemans
23. Cœur flamand avec couronne
Europe occidentale, XIXe siècle Collection Boelens-Hellemans
24. Cœur flamand surmonté d’un trophée
Europe occidentale, XIXe siècle Collection Boelens-Hellemans
25. Pendentif en croix avec diamants taillés en table Probablement Pierre L. Dandelooy, Anvers, vers 1800 Collection DIVA, S74/3
26. Pendentif en croix avec feuillage serti de diamants taillés en rose, à trois et à six faces, et avec des écailles de diamant Europe occidentale, 1re moitié du XIXe siècle Collection DIVA, S71/105
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Égyptomanie Broche à motifs égyptiens en platine sertie de diamants, rubis, onyx et émeraudes Lacloche Frères, Paris, 1926 Collection DIVA, DMK03/7
Au centre de la broche, entourée de diamants, une figure égyptienne qui tient une feuille de papyrus. Cette plante, qui pousse le long des rives du Nil dans la moitié septentrionale et fertile de l’Égypte, symbolise la croissance, la jeunesse et la force. Les Égyptiens transformaient le papyrus en matériau sur lequel écrire. À travers les hiéroglyphes, beaucoup de connaissance de la civilisation égyptienne a pu être transmise. Sur les faces latérales de la broche et au-dessus de la figure, des hiéroglyphes sont découpés. En Europe, l’expédition napoléonienne de 1798 déclenche un très vif intérêt pour l’Égypte. L’Égyptomanie connaît un essor après la découverte et les fouilles de la tombe de Toutankhamon en 1922. L’industrie cinématographique et celle du luxe s’imprègnent de sujets et de motifs égyptiens, ce qui se traduit par des bijoux, des meubles, des décorations d’intérieur et divers accessoires. Ce bijou se trouve au mur à droite de l’ascenseur.
Broche en forme de serpent en or et argent, sertie de diamants, rubis et saphir
Europe occidentale, 1850-1890 Collection de l’église Saint-André à Anvers, en dépôt à DIVA, B516/5 16
Japonisme Pendentif Art nouveau en or jaune avec émail plique-à-jour, diamants taillés en brillant (taille ancienne), labradorite et grenat andradite Léopold Van Strydonck, Bruxelles, vers 1900 Collection DIVA, S87/39 Ce bijou se trouve au mur à gauche De l’ascenseur.
Peigne Art nouveau avec diamants taillés en brillant, rubis et opale Joaillier Feys, Bruxelles, 1890-1910 Collection DIVA, DMK95/2
Montre en or avec diamants taillés en rose
Suisse, vers 1900 Collection de l’église Saint-André à Anvers, en dépôt à DIVA, B516/2
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Atelier : Création et savoir-faire Orfèvrerie et taille de diamant dans un atelier intemporel. Un coup d’œil dans la coulisse réunit le présent et le passé. Regardez les outils aux murs. Dans les ateliers, on utilise à peu près les mêmes outils depuis des siècles. Bon nombre de techniques sont en effet séculaires et toujours appliquées à ce jour, serait-ce de manière adaptée. La véritable innovation se situe au niveau de l’usage des ordinateurs, du laser et des imprimantes 3D. Ces évolutions permettent de travailler avec plus de précision.
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Film À Anvers, les diamants sont taillés de façon hautement technologique de nos jours. Le film montre la réalisation d’une bague dans le quartier diamantaire anversois.
Taille du diamant Les outils au mur témoignent d’une longue histoire de savoir-faire. Prenez place sur un tabouret face à un écran tactile et découvrez de quelle manière et depuis quand le diamant brut est taillé pour scintiller dans des bijoux. Les différentes techniques sont expliquées sur les écrans tactiles, de même que l’histoire et l’évolution de la taille du diamant et des récits personnels de tailleurs de diamants.
Saviez-vous que… le diamant est le matériau naturel le plus dur au monde ? Sa dureté est de dix sur l’échelle de (dureté des minéraux) de Mohs. Cela signifie que le diamant ne peut être rayé que par un autre diamant. C’est aussi à cette dureté que le diamant doit son nom. Les Grecs appelaient la pierre précieuse adamas, ce qui signifie invincible, indestructible, indomptable et incassable.
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Qu’est le diamant ? Le diamant est un minéral cristallisé constitué d’atomes de carbone qui se forme par la compression du carbone sous haute pression (de 50.000 à 70.000 kg/cm²) et à haute température (de 1.200 à 1.400 °C). Ces circonstances exceptionnelles ne se rencontrent qu’à une profondeur de 140 à 250 km de l’écorce terrestre. Les explosions volcaniques projettent les diamants vers la surface terrestre. Ils ne survivent à ce voyage que grâce à une enveloppe faite de roche volcanique, pour la plupart de la kimberlite. Le poids du diamant s’exprime en carats. Le carat dérive de keration, le nom grec de la gousse du caroubier. Comme les gousses pèsent environ 0,2 gramme, elles étaient utilisées à Byzance comme unité de poids pour les perles et les pierres précieuses. En 1911, le carat métrique d’exactement 0,2 gramme est introduit et divisé en 100 points. Un point équivaut donc à 0,002 gramme.
Découvrez l’atelier Découvrez de quelle manière la couleur et les impuretés influencent la valeur d’un diamant. Faites appel au diamantaire en vous et jouez le jeu sur les écrans tactiles.
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Ouvrez les tiroirs du mur à gauche pour voir quelques bijoux en diamant et formes de taille.
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Tiroir 1
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Broche art déco avec diamants en taille huit-huit, rubis, émeraude et saphir Vers 1920-1930 Prêt Adelin
Tiroir 2
Boucles d’oreilles avec diamants taillés en rose d’Anvers
Collection DIVA, DMKXX/5
Paire de boucles d’oreilles avec diamants
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Belgique, 1850-1870 Collection de l’église Saint-Willibrord, Anvers, en dépôt à DIVA, B503/5
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Tiroir 3
Quatre bagues Les quatre saisons avec diamants taillés en brillant
Ira Van De Vondel, Anvers, 1996 Collection DIVA, DMK01/4
Broche A Lightened Skyline avec diamants en taille brillant, taille princesse, taille triangle, taille émeraude
Marjan Verachtert, Anvers, 2005 Collection Intralcor scrl, en dépôt à DIVA, B535/1
Tiroir 4
Bague avec diamants en taille brillant
1960 Collection DIVA, DMK02/22A
Bague avec diamants taillés en rose d’Anvers Probablement Belgique, 1950 Collection DIVA, DMK02/21
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Bague à entourage avec diamant d’après un modèle du XVIIIe siècle avec diamants taillés en rose d’Amsterdam Pays-Bas, 1953-2000 Collection DIVA, DMK00/8
Bague avec diamant taillé en brillant de Flandre Collection Lewy-Friedrich, en dépôt à DIVA, B537/1
Bague avec diamant taillé en brillant de Flandre Collection Lewy-Friedrich, en dépôt à DIVA, B537/3
Bague avec diamant taillé en brillant de Flandre Collection Lewy-Friedrich, en dépôt à DIVA, B537/2
Bague avec diamant en taille marquise Wim Pieters, 1994 Collection DIVA, DMK94/4
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Tiroir 5
Bague avec diamant en taille princesse Gerhild Kirchner, Anvers, 2017 Prêt Gerhild Kirchner - Bijoux
Épinglette avec diamant en taille J. C. Millenium
Daisy Verheyden, Anvers, 2000 Collection DIVA, DMK01/6
Bague avec diamants en taille brillant
Wim Meeussen, Anvers, 2014 Prêt Wim Meeussen
Tiroir 6
Broche en forme de fleur, partie d’un bijou, avec diamants taillés en table, en rose – à trois et six faces – et en rose d’Anvers Europe occidentale, vers 1850 Collection DIVA, S75/185
Broche au motif de ruban avec diamants taillés en rose, et baguette et en rose à trois et à six faces Massaux et Charles Habib, Anvers, 1940-1950 Collection DIVA, S89/3
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Tiroir 7
Plis à pierres
Les diamants sont rangés dans des plis, des papiers pliés de façon spécifique pour que le ou les diamants ne puissent pas en glisser.
Tiroir 8
Formes de taille : évolution vers davantage de brillance
La possibilité de réfraction de la lumière détermine la brillance d’un diamant. Les facettes font en quelque sorte office de miroirs qui reflètent la lumière dans le diamant. La dimension, l’emplacement, l’angle et les proportions des facettes y jouent un rôle fondamental. La clarté du diamant est aussi un facteur important, les inclusions dans la pierre ou à sa surface peuvent empêcher le reflet de la lumière et ainsi réduire la brillance. La taille brillant ronde avec ses 57 ou 58 facettes assure une brillance optimale au diamant. Cependant, une pierre brute peut être taillée dans n’importe quelle forme. Ces formes sont appelées des tailles fantaisies. Découvrez dans le tiroir n° 8 des formes de taille (fantaisie) anciennes et contemporaines.
Tiroir 9
Tabatière représentant un tailleur de diamants
Schoonhoven, 1924 Collection DIVA, DMK98/5
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Replique Lesotho Promise Collection DIVA, S2017/12 En remerciant DIAMCAD
Bien que le nombre de tailleries anversoises de diamant soit limité aujourd’hui, Anvers a gardé sa renommée, garante d’une qualité exceptionnelle. Quelques tailleries à haute technologie dans le quartier diamantaire anversois se focalisent sur la taille de grands diamants de très haute valeur. C’était le cas, en 2006, d’un diamant brut de 603 carats trouvé dans la mine de Letseng au Lesotho. La pierre, qui était alors le quinzième plus gros diamant jamais trouvé, fut baptisée du nom de Lesotho Promise. Safdico et Graff Diamonds ont acheté le diamant brut pour 12,36 millions de dollars et ont décidé de faire examiner et tailler la pierre à Anvers. Au cours d’un processus long de 18 mois, elle s’est transformée en 26 diamants dans diverses tailles. Grâce à leur couleur D (blanc exceptionnel +), la valeur collective des diamants taillés a été évaluée à 50 millions de dollars. Vous voyez ici des reproductions, tant de la pierre brute que des diamants taillés, qui forment ensemble le collier Lesotho Promise. Cette réplique se trouve à gauche de notre écran de télévision et à droite de la tabatière.
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L’espace du marché : réseau et confiance Le commerce du diamant se déroule depuis des siècles par le biais de réseaux internationaux. La confiance est l’élément essentiel d’un négoce dans lequel une simple poignée de main scelle une affaire avec des millions de dollars à la clé. À Anvers, cela fait plus de 550 ans que le diamant est traité. Cette longue histoire a connu des hauts et des bas. Une constante dans le négoce du diamant est sa dimension internationale et les diverses nationalités ou communautés qui y prennent part. Ce multiculturalisme joue également un rôle dans le quartier diamantaire contemporain d’Anvers, où s’échangent 84 % de tous les diamants bruts et 50 % de tous les diamants taillés du monde. On peut donc vraiment appeler Anvers la ville du diamant.
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Extraction du diamant Découvrez sur les écrans tactiles d’où viennent les diamants bruts et comment les pierres sont extraites des gisements. Vous pouvez y découvrir les principaux lieux d’extraction actuels et par le passé. Vous y trouvez le type d’extraction, la qualité des diamants et la sorte de diamants propres aux régions en question.
Saviez-vous que… les premiers diamants ont été trouvés en Inde, sans doute dès le IVe siècle av. J.-C..
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Le négoce du diamant à Anvers autrefois et aujourd’hui Une constante du commerce de diamant réside dans sa dimension internationale et les diverses nationalités et communautés (religieuses) qui y prennent part. Les différentes routes menant à Anvers que les diamants suivent depuis le XVIe siècle sont projetées sur la mappemonde et liées aux sept courts métrages projetés sur les écrans tout autour. Ils relatent l’histoire du commerce du diamant à Anvers, et ce du point de vue des personnages éminents de l’époque.
Court métrage 1 : XVIe siècle
Au cours du XVIe siècle, les Italiens, les Portugais et les Flamands dominaient le commerce du diamant avec l’Inde depuis Lisbonne et Anvers. La famille italienne Affaïtati jouait alors un rôle important dans le négoce de diamant, d’épices et autres produits de luxe.
Bague avec diamant taillé en pointe
Trouvée à Nieuwlande (Zélande), vers 1500-1530 Collection DIVA, S91/6
Court métrage 2 : XVIIe siècle
Au cours du XVIIe siècle, les Néerlandais reprennent lentement mais sûrement les rênes de ce négoce. Après 1668, ce sont les Anglais et les Indiens qui le dominent. La famille d’origine juive Duarte a quitté le Portugal au XVIe siècle pour s’installer à Anvers, où une importante communauté de commerçants portugais était active à l’époque. Diego Duarte était superintendant de la nation portugaise et le leader de la contestation contre la création de la guilde des tailleurs de diamants et de rubis. Gaspar Duarte a repris l’entreprise de son père après la mort de ce dernier en 1628. Il est devenu fournisseur de la cour d’Angleterre et était un ami proche de Constantijn Huygens. La famille Duarte a joué un rôle majeur dans le commerce anversois du diamant.
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Pendentif laça avec diamant taillé en rose d’Anvers
Probablement péninsule ibérique, vers 1800 Collection Boelens-Hellemans
Demi-parure avec diamants taillés en rose et en table Probablement Portugal, fin du XVIIe siècle Collection de Breyne
Bague avec diamant taillé en table Probablement péninsule ibérique, 1690-1730 Collection DIVA, S75/180
Bague avec diamant taillé en rose Probablement péninsule ibérique, 1650-1675 Collection DIVA, S75/184
Bijou de corsage avec diamant taillé en table
Probablement péninsule ibérique, seconde moitié du XVIIe siècle Collection DIVA, DMK96/1 Le bijou se compose d’un large motif incurvé, d’une couronne et de cinq petits pendentifs. Plus de 100 diamants taillés en table sont insérés dans un motif floral ajouré. Le style renvoie à la péninsule ibérique où, à la fin du XVIIe siècle, l’orfèvrerie était aussi appréciée que les pierres précieuses elles-mêmes. 32
Court métrage 3 : XVIIIe siècle
Après la découverte de diamant au Brésil, vers 1720, le gouvernement portugais a instauré un monopole sur l’extraction et le commerce du diamant, octroyant aux commerçants anglais et néerlandais l’exclusivité du négoce européen de diamants brésiliens. Au XVIIIe siècle, James Dormer, un Anglais établi à Anvers, était un important commerçant de diamant brésilien.
Broche en forme de branche avec diamants en ancienne taille brillant
Europe occidentale, vers 1820-1830 Collection DIVA, DMK98/6
Bague avec portrait en miniature, diamants en ancienne taille brillant France, vers 1780-1820 Collection DIVA, S71/104
Broche en forme de nœud avec pendentif en diamants taillés en rose Milieu du XVIIIe siècle Collection de Breyne
Broche ou pendentif en forme de bouquet stylisé avec diamants taillés en rose d’Anvers France ou Grande-Bretagne, vers 1750 Collection DIVA, S85/1
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Court métrage 4 ET 5 : XIXe siècle
La découverte de diamant en Afrique du Sud en 1967 rebat les cartes : vers la fin du XIXe siècle, le monopole du diamant brut extrait en Afrique du Sud revient à l’entreprise sud-africaine De Beers et au cartel de diamantaires établis à Londres connu sous le nom de Syndicat londonien, mais la taille des pierres s’effectue à Amsterdam et à Anvers. Le système qu’introduit l’entreprise monopoliste est celui de la vue : des clients fixes qui achètent à intervalles réguliers le diamant brut que la De Beers leur impose. Ce système tourne à la faveur d’Anvers, parce qu’on y dispose de plus de moyens financiers. Les commerçants de diamant se rencontrent initialement dans des cafés autour de la Gare Centrale pour y mener leurs affaires. La nécessité de confidentialité et de sécurité donne finalement lieu à la fondation, en 1892, du Club des Diamantaires (Diamantclub), une organisation qui accroît le rayonnement international du secteur diamantaire anversois. Le quartier diamantaire s’est dès lors de plus en plus concentré autour de la rue du Pélican.
Court métrage 4 : Louis Coetermans Louis Coetermans, connu sous le nom de Prince Diamant de son vivant, était un diamantaire haut en couleur et très influent qui illustre l’essor du commerce du diamant à Anvers.
Cœur flamand surmonté d’un trophée et diamant taillé en rose
Henricus Franciscus Coetermans, Anvers, 1832-1869 Collection DIVA, S90/48 34
Court métrage 5 : Maison Anthony
Clip avec diamants en taille brillant et taille marquise
Wolfers Frères, Bruxelles, après 1942 Collection DIVA, S89/14
Clip avec diamants en taille brillant et taille huit-huit Massaux, Anvers, vers 1935 Collection DIVA, S89/15
Broche en forme de branche E. Anthony & Wolfers Frères, Anvers, vers 1880 Collection DIVA, S86/1
Court métrage 6 : XXe siècle
À partir des années 1920, du diamant brut est importé directement du Congo belge. En quelques décennies, Anvers devient le centre international du diamant taillé. Pendant la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses familles juives de diamantaires ayant joué un rôle important sur le marché anversois ont fui vers les États-Unis ou la Palestine. Dans ce court métrage, vous découvrez l’histoire de Romi Goldmuntz, un ouvrier diamantaire qui s’est hissé au rang de grand négociant.
Blason avec diamants en taille brillant, taille huit-huit, taille baguette, taille en rose, taille en rose à trois faces, trapèze Romi Goldmuntz, Anvers, 1936-1937 Collection de la Ville d’Anvers, en dépôt à DIVA, B177/1
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Au cours des années 60, la participation d’Indiens au marché diamantaire s’est à nouveau accrue. Ils ont obtenu des vues à la De Beers et la découverte de mines de diamant en Australie a joué en leur faveur.
Court métrage 7 : le marché diamantaire actuel
Le caractère international et multiculturel continue à caractériser le quartier diamantaire anversois ou le Diamond Square Mile (le mille carré du diamant) où le monde entier se retrouve toujours pour commercer.
Raquette de tennis ECC
Peter Varozza, Arent & Van Leeuw, Anvers, vers 1986 Collection AWDC, en dépôt à DIVA, B534/1 Cette raquette de tennis en or sertie de 1.617 diamants n’illustre pas que le savoir-faire anversois, mais aussi l’offre de diamants d’excellente qualité. Tous les diamants de cette raquette sont en effet de couleur E ou F, ce qui signifie qu’ils sont d’un blanc exceptionnel, très rare. Le modèle de l’artiste belgo-suisse Varozza a été exécuté en 1986 par les joailliers Arent & Van Leeuw. Les lettres ECC font référence au tournoi de tennis European Community Championship, qui avait lieu tous les ans à Anvers jusqu’en 1998. En 1985, le joueur de tennis Ivan Lendl a pu emporter la première exécution, pour avoir gagné le tournoi pour une troisième fois en moins de cinq ans. Après lui, aucun autre champion masculin de tennis n’a réussi ce tour de force, ce qui explique que nous pouvons maintenant l’admirer ici.
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Salle à manger : luxe et élégance Une table chargée d’orfèvrerie a longtemps été un symbole du prestige. Au cours du XVIIIe siècle, la table s’est enrichie de divers objets servant une culture culinaire de plus en plus raffinée : des fioles pour l’huile et le vinaigre, des salières, des pots de moutarde, des moulins à poivre, des sucriers, des sauciers, des terrines, etc. Découvrez dans la salle à manger de DIVA d’orfèvrerie déployée sur les belles tables du XVIIIe au XXe siècle.
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Sur le mur d’en face, vous retrouvez les bijoux suivants.
À table avec une demi-parure Le terme parure désigne un ensemble de bijoux assortis qui se portent conjointement. Ces ensembles assortis peuvent être composés d’un peigne à cheveux, d’un diadème, de boucles d’oreilles, d’un collier, d’une broche, d’une boucle et de bracelets. Une demi-parure se compose la plupart du temps d’un collier ou d’une broche, qu’accompagnent des boucles d’oreilles ou un bracelet, le tout bien assorti.
Demi-parure avec saphir, perles et diamants taillés en rose
Arthur Dufour, Bruxelles, 1869-1877 Collection Fondation Roi Baudouin, Fonds Christian Bauwens, en dépôt à DIVA, B512/8
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Dans ce cas, il s’agit d’une broche qui peut se transformer en un pendentif et deux boucles d’oreilles. Cet ensemble de bijoux est conservé dans son étui original qui porte le sceau doré d’Arthur Dufour. Le bijou répond parfaitement aux impératifs de la mode française du Second Empire (1852-1870). Les dames fortunées se harnachaient de crinolines de soie et portaient, à la moindre fête ou cérémonie, de somptueux bijoux en diamant qui scintillaient à la lumière des bougies. À partir de 1866, le diamant devint beaucoup plus accessible grâce à la découverte des gisements de diamants en Afrique du Sud. Les maisons de joaillerie connurent alors un essor considérable.
Découvrez davantage de parures Demi-parure avec rubis et diamants taillés en rose France, vers 1780-1810 Collection DIVA, S2016/4
Parure d’améthyste et brillant de la comtesse Vilain XIIII offerte par Napoléon
France, vers 1810 Collection de l’église Saint-Pierre à Bazel (BE) Cette parure a appartenu à Sophie Louise Zoé de Feltz (17801853). En 1802, elle a épousé Philippe Vilain XIIII (1778-1856), descendant de l’une des plus anciennes familles nobles de Flandre. En sa qualité de dame de compagnie de l’impératrice de France, Marie-Louise, Zoé de Feltz entretenait des liens amicaux avec Napoléon Bonaparte. Au baptême de son fils, la comtesse Vilain XIIII a pu tenir la cruche et la salière. En souvenir de cette cérémonie solennelle, Napoléon lui a offert cette parure en diamant et améthyste. Son blason orne l’étui. En 1852, la comtesse a fait don de cette parure à l’église de la commune de Bazel. Jusqu’aux années 70 du siècle passé, les bijoux étaient portés avec la statue de la Sainte Vierge lors de la procession annuelle de l’église de la commune de Bazel.
La prochaine salle, le Coffre-fort, se trouve au premier étage. Suivez les indications vers l’escalier et poursuivez la visite de l’exposition.
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Coffre-fort : authenticité et transparence Vrai ou faux ? La valeur intrinsèque des pierres et des métaux précieux séduit et attire les faussaires et les escrocs.
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Qu’est-ce qui définit la valeur d’un diamant ? La valeur d’un diamant est définie par les 4 C : carat (poids/grandeur), colour (couleur), clarity (pureté) et cut (taille). Découvrez plus d’informations sur le premier C dans le tiroir 3022 du coffre-fort. Depuis peu, on distingue un cinquième C : compliance (conformité). L’écran 2121 approfondit ce concept.
Authenticité et transparence Depuis des siècles, la valeur et les propriétés exceptionnelles du diamant incitent les humains à chercher d’autres matériaux avec les mêmes qualités, mais à un prix moins élevé. Aujourd’hui, la zircone (cubic zirconia) et la moissanite synthétique sont les plus importantes des imitations de diamants. Un diamant ne doit être acheté que lorsqu’il est accompagné d’un certificat gemmologique. Ce document objectif peut être considéré comme la carte d’identité du diamant.
Qu’est le diamant synthétique ?
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Le diamant synthétique (également connu comme diamant de laboratoire ou diamant artificiel) est un terme utilisé pour décrire des cristaux de diamant produits à la faveur d’un processus technologique. Le diamant synthétique a exactement les mêmes caractéristiques chimiques et physiques que le diamant naturel, mais il a été fabriqué en laboratoire au lieu d’avoir évolué dans la nature. Aujourd’hui, nous distinguons deux types de diamant synthétique présentant des qualités de pierre précieuse : HPHT (High Pressure High Temperature – haute pression, haute température) et CVD (Chemical Vapour Deposition – dépôt de vapeur chimique). Découvrez dans le film du coffre-fort 2052 de quelle manière ces techniques fonctionnent précisément.
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Des détails intéressants à savoir Lisez ci-dessous quelques détails intéressants à savoir sur le diamant. Dans le texte, nous vous renvoyons aussi à de l’information complémentaire dissimulée dans le coffre-fort. • Un expert sait si la pierre dans votre bague est un vrai diamant. En fonction du poids, de la dureté, de la réflexion de la lumière et de la conductivité thermique, on peut distinguer les imitations des vrais diamants. La zircone présente assez vite des dommages extérieurs parce que sa dureté est inférieure à celle du diamant. La différence entre la moissanite synthétique et le diamant se voit le plus facilement par la double réfraction des facettes de la moissanite synthétique, mais dès qu’une telle pierre est sertie dans un bijou, elle devient plus difficile à tester. Une pierre non montée est nettement plus simple à reconnaître. Ouvrez le tiroir 2110 du coffre-fort et essayez vous-même. • Découvrez ce qui doit le plus retenir votre attention lors de l’achat d’un diamant. Visionnez la vidéo sur l’écran 2121. • Les diamants naturels ne sont pas toujours incolores. Visionnez la vidéo sur l’écran 2078 et découvrez-en davantage sur les diamants de couleur. • Contrefaire du diamant est une tâche particulièrement complexe. Néanmoins, c’est devenu récemment un phénomène hautement technologique. Dès 1477, le bourgmestre et les échevins d’Anvers interdisent la vente de fausses pierres. Ouvrez le tiroir 2025 et 2026 pour plus d’informations. • De fausses pierres ne sont pas toujours sans valeur ! Visionnez la vidéo sur l’écran 2035 et découvrez l’appréciation de pierres d’imitation au XVIe siècle. 46
• Au XVIIIe siècle, les dames fortunées ne rechignaient pas à porter de faux bijoux scintillants. Ouvrez le tiroir 2138 et découvrez-en davantage. Contemplez un véritable faux bijou dans le tiroir 2140.
Paire de boucles d’oreilles en argent et strass Portugal, vers 1790 Collection Boelens-Hellemans
Pendentif en argent et strass rose
Vers 1800 Collection Boelens-Hellemans
• Pas tous les diamants naturels n’ont une grande valeur. Les diamants naturels de qualité inférieure sont utilisés à d’autres fins. Découvrez de quelle manière en visionnant la vidéo de l’écran 3019. • Autrefois, les joailliers poursuivaient eux-mêmes les voleurs. Visionnez la vidéo sur l’écran 1060. • Le secteur diamantaire combat les diamants dits de conflit ou de sang. Visionnez la vidéo sur l’écran 1004 et découvrez quelles mesures peuvent être prises. • Quoi que puissent vous faire croire des films et des histoires, le commerce du diamant n’est pas le moyen idéal pour blanchir de l’argent sale. Découvrez les mesures anti-blanchiment dans le secteur diamantaire en visionnant la vidéo sur l’écran 1032. • L’industrie du diamant a des devoirs envers les humains et l’environnement. Ouvrez le tiroir 1076 du coffre-fort et découvrez quelques-unes des mesures prises en ce sens. Dans le tiroir 1079, vous trouverez un exemple de bijou en diamant durable : la bague Couronne de la marque de bijoux durables My Fair Diamond.
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Boudoir : diamants de diva Les diamants frappent l’imagination, tout comme les divas qui s’en parent et défraient la chronique. Laissez-vous éblouir par le boudoir de DIVA. Le musée présente quelques tendances de la mode des bijoux du XIXe et du XXe siècle. L’accent est mis sur les bijoux en diamant et sur les femmes qui font florès en les portant et donnent vie à ces flamboyants objets précieux. À certains endroits, des écrans sont intégrés. Vous y trouvez de l’information sur les bijoux exposés, à savoir qui les a portés et de quelle manière.
La première pièce mise en exergue, le bijou en forme de serpent, se trouve dans la première vitrine à votre droite quand vous venez du Coffre-fort.
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Au cours du XIXe siècle, ce sont surtout les reines, les princesses et les dames de la haute noblesse qui influent sur la mode des bijoux. Elles possèdent en effet des parures en diamants, qu’elles arborent d’après les règles de l’étiquette aux moments adéquats. Les motifs floraux sont en vogue tout au long du siècle. Les diamants sont sertis de préférence dans de l’argent (sur de l’or).
Pièces maîtresses Bijou en forme de serpent avec un rubis et des diamants taillés en rose et brillant ancien France, vers 1860 Collection DIVA, DMK99/4
Ce bijou en or est recouvert d’émail transparent sur une base à la gravure squamiforme, ce qui lui confère l’illusion d’une peau de serpent. Le bijou est constitué de maillons coniques reliés les uns aux autres. Grâce à cette flexibilité, le serpent peut aussi bien être accroché autour du cou qu’autour du poignet. Cette pièce date de 1860, une période où les bijoux en forme de serpent étaient hautement convoités. Pourtant, ce ne fut pas toujours le cas : durant des siècles, la foi chrétienne a assimilé le serpent au diable. Cette conception a progressivement évolué au XVIIIe siècle avec la découverte d’artefacts datant de l’Antiquité. Mais c’est la reine Victoria qui a rendu le serpent réellement populaire comme motif de bijou après avoir porté un bracelet serpentin lors de sa première intervention politique en tant que reine d’Angleterre fraîchement couronnée, en 1837. Elle a voulu signifier de la sorte qu’elle possédait ou aspirait à posséder la sagesse d’un serpent. 50
Davantage de bijoux en diamant Demi-parure avec diamants taillés en rose et en ancienne mine France, 1860-1870 Collection Boelens-Hellemans
Parure composée d’une tiare/ bracelet et de 3 broches qui peuvent s’assembler pour former un pendentif, le tout serti de diamants taillés en rose Belgique, 1832-1869 Collection Boelens-Hellemans
Demi-parure avec pampilles, émail noir et diamants taillés en rose Vers 1850 Collection Boelens-Hellemans
Deux broches en forme d’étoile avec diamants Vers 1880 Collection Cathérine Rochtus
Bague en or avec monogramme de Léopold Ier en émail et diamants, avec écrin assorti Jean Baptiste Dees, Bruxelles, 1835 Collection Fondation Roi Baudouin, Fonds Christian Bauwens, en dépôt à DIVA, B512/10/1-2
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Bracelet en or avec monogramme en émail, diamants taillés en rose et perles Charles Jacques Buls, Bruxelles, 1834-1869 Collection Fondation Roi Baudouin, Fonds Christian Bauwens, en dépôt à DIVA, B512/23
Tiare à sept motifs d’éventails avec diamants taillés en rose et brillant ancien
Probablement Grande-Bretagne, 1830-1860 Collection DIVA, S88/38
Broche en forme de branche de lierre avec diamants taillés en brillant Probablement Grande-Bretagne, vers 1865 Collection DIVA, DMK97/1
Broche en forme de violette montée en tremblant et sertie de diamants taillés en rose
Vers 1870 Collection Smidt van Gelder, Sm.1944
Broche ornée de branches fleuries et de fleurs avec diamants en taille européenne ancienne, rose, coussin et diamant en taille moderne 52
Probablement Belgique, vers 1850 Collection Smidt van Gelder, Sm.1943
Broche en forme de branche avec une fleur centrale en tremblant, sertie de diamants taillés en rose Vers 1850 Collection Smidt van Gelder, Sm.1946
Broche en forme de croissant avec diamants en taille européenne ancienne et rose
Édouard Bourdon, Gand, 1880-1890 Collection de l’église Saint-Pancrace de Ranst, en dépôt à DIVA, B521/1
Broche en forme d’étoile avec diamants taillés en rose Pays-Bas, 1853-1906 Collection DIVA, DMK02/21a
Broche en or avec pampilles, émail noir, perles et diamants taillés en rose Vers 1870 Collection Boelens-Hellemans
Broche florale démontée en tremblant, sertie de diamants taillés en old mine et en rose Belgique, vers 1850 Collection Boelens-Hellemans
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Broche en bleuet en tremblant sertie de diamants taillés en rose Vers 1850 Collection Boelens-Hellemans
Broche florale avec diamants taillés en rose 2e moitié du XIXe siècle Collection Boelens-Hellemans
Broche florale en tremblant sertie de diamants en taille en old mine et en rose Pays-Bas, vers 1850 Collection Boelens-Hellemans
Les belles courtisanes À l’aube du XXe siècle, l’Europe et les États-Unis ont connu une période de prospérité, communément appelée la Belle Époque. Les bijoux en diamant ne sont dès lors plus le privilège exclusif des souveraines et des femmes de la noblesse. Les nouveaux riches, souvent des industriels ou des investisseurs états-uniens, raffolent de la haute joaillerie parisienne. Parallèlement, les comédiennes et les courtisanes exercent, elles aussi, une influence notable sur la mode des bijoux. Elles incarnaient alors l’image que l’on se faisait de la femme fatale. D’entre toutes les pierres précieuses, les diamants étaient les privilégiées, et relativement abordables depuis la découverte de gisements de diamant en Afrique du Sud. À Anvers, les femmes à la mode se rendaient dans les joailleries Anthony et Ruys-Ramboux. 54
Pièces maîtresses Collier en style guirlande avec diamants taillés en taille européenne ancienne, rose, brillant ancien et octaèdre
Probablement Lacloche Frères, Paris, 1900-1910 Collection DIVA, DMK05/2 À la Belle Époque, la mode se caractérisait par des tissus sensuels et voluptueux, des quantités excessives de dentelle et des détails très travaillés. La silhouette en forme de S, dessinée par un nouveau type de corset, mettait particulièrement en valeur le buste et le cou. En soirée, les cols boutonnés en tulle ou en dentelle étaient remplacés par des décolletés plongeants parfaitement adaptés au port de colliers à l’apparence de dentelle. Le raffinement et la structure délicate des bijoux de la Belle Époque étaient sans précédent. Les guirlandes, les fleurs et les nœuds étaient très finement réalisés grâce à l’utilisation du platine. Dans la mesure où il est plus solide et plus léger que l’argent et l’or, ce métal précieux convient parfaitement à la confection des bijoux en dentelle. DIVA conserve un collier de diamants en style guirlande qui illustre parfaitement cette tendance.
Davantage de bijoux en diamant Collier avec franges en diamants taillés en rose
Émile Anthony & Wolfers Frères, Anvers, 1880-1890 Collection de l’église SaintAnne-de-la-Trinité à Anvers, en dépôt à DIVA, B517/1
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Rivière avec diamants taillés en rose Probablement Belgique, vers 1850 Collection Boelens-Hellemans
Pendentif avec motifs en nœud serti d’un diamant et d’une émeraude taillée en cabochon Europe occidentale, 2e moitié du XIXe siècle Collection DIVA, S87/120
Tiare à motifs géométriques sertie de perles et diamants en taille européenne ancienne et en rose Autriche, vers 1910 Collection DIVA, DMK93/2
Rivière de diamants en forme de marquise et taillés en rose Grande-Bretagne, vers 1880 Collection DIVA, DMK00/11
Bracelet ou collier de chien avec diamant en taille européenne ancienne Probablement Belgique, vers 1880 Collection de l’église Saint-André à Anvers, en dépôt à DIVA, B516/1
Pendentif ou broche avec diamants taillés en rose
Ruys-Ramboux, Anvers, 1895-1910 Collection DIVA, DMK09/2 56
Pendentif ou broche avec diamants taillés en brillant et en rose Maison Simonet-Deanscutter, Bruxelles, vers 1910 Collection DIVA, DMK08/1
Pendentif rond ou broche en platine avec diamants en taille européenne ancienne et en rose et un collier de perles Europe occidentale, 1901-1910 (fermoir des années 1960) Collection DIVA, DMK01/3
Bracelet à motif floral avec diamant taillé en rose Fin XIXe siècle Collection Boelens-Hellemans
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Muses à la mode Au cours des années 20, les photographes de mode ont immortalisé des bijoux en diamants comme on ne les avait jamais vus auparavant. Sur des photos en noir et blanc, des mannequins et des actrices présentaient les lignes géométriques du style Art déco. La silhouette rectiligne se prêtait superbement à la mise en valeur d’un vaste assortiment de bijoux. Les diamants taillés en brillant alternaient avec les nouvelles tailles dans des sertissages en platine quasi invisibles. C’était aussi l’époque où Anvers était le centre incontesté des tailleries de diamant et pouvait sans peine fournir les joailleries internationales.
Pièces maîtresses Broche multicolore aux motifs floraux en corail, malachite, lapis-lazuli et sertie de diamants en taille européenne ancienne Design Boucheron, Paris, 1923-1925 Collection DIVA, DMK03/1
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Dans les années 20 du siècle passé, les joailliers étaient influencés par l’usage intensif de couleurs et de formes géométriques par des mouvements artistiques tels que le fauvisme, le cubisme, le suprématisme et le futurisme. Dès lors, ils conçurent des bijoux très colorés en recourant à des pierres précieuses telles que la topaze, l’aigue-marine, la tourmaline et la turquoise. En outre, ils cherchaient à former un contraste en alliant des pierres précieuses transparentes et facettées à des pierres mates. Le corail, le jade et le lapis-lazuli tranchaient nettement avec le diamant, l’émeraude, le saphir et le rubis. Cette broche à motifs floraux illustre parfaitement le style polychrome des années 20. Les corbeilles de fruits, les fleurs et les oiseaux exotiques étaient des thèmes récurrents, sculptés sur des pierres précieuses colorées.
Davantage de bijoux en diamant Broche ou bracelet en or serti de perles et de diamants taillés en rose France, vers 1850 Collection Boelens-Hellemans
Broche en or à motif en nœud, rubis synthétiques et diamants taillés en brillant Vers 1940-1950 Collection DIVA, S89/2
Broche en or à motifs de boutons, rubis synthétiques en diamants taillés en rose Vers 1940-1950 Collection DIVA, S89/1
Pendentif en forme de haricot, en platine avec diamants taillés en brillant Cartier, Paris, 1920 Collection DIVA, DMK95/1
Épingle de cravate avec mouche sur un tambour avec lapis-lazuli, émail translucide et diamant
Maître R, Belgique, 1832-1869 Collection DIVA, S2017/9 59
Épingle de cravate avec serpent, avec saphir et diamant
Maître P, Belgique, 1832-1869 Collection DIVA, S2017/8
Sac à main Le Brillant avec diamants taillés en brillant Delvaux, Bruxelles, 1998 Collection DIVA, B531/1
Broche Art déco en platine avec saphirs synthétiques diamants taillés en brillant ancien, en brillant et en octaèdre Probablement Belgique, vers 1930 Collection DIVA, Legs Gilberte Ghesquière, S2018/11
Doubles clips en platine avec un rubis et diamants taillés en brillant et en octaèdre Vers 1942-1950 Collection DIVA, S92/10
Demi-parure composée d’un bracelet et d’une broche avec applique en or blanc, franges en fils d’or jaune torsadés, diamants taillés en brillant et émeraudes
Wolfers Frères, Bruxelles, vers 1960 Collection DIVA, DMK98/1 60
Broche Art déco en platine avec diamants taillés en brillant Liboire Sauvage, Gand, vers 1925 Collection DIVA, S2020/7
Boucles d’oreilles avec diamants taillés en rose et old mine Vers 1830 Collection Boelens-Hellemans
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DIVA sous les projecteurs
Les diamants scintillent encore plus sous les projecteurs. Des bijoux historiques et contemporains liés aux mondes du théâtre ou du cinéma y sont exposés.
Pièces maîtresses Tiare ornée d’ailes serties de diamants taillés en brillant et en rose France, vers 1899 Collection DIVA, DMK00/7
Une tiare en diamants ne se porte pas au quotidien. Ce magnifique exemplaire peut ingénieusement se transformer en deux broches. Les ailes sont montées sur rails, ce qui permet non seulement de les déplacer, mais également de les démonter entièrement. Avec ses ailes, cette tiare datant environ de 1900 s’inscrit parfaitement dans la tendance de la haute joaillerie de l’époque. Des maisons de joaillerie renommées telles que Chaumet ont également réalisé des créations similaires. À l’origine, ces tiares ailées s’inspiraient probablement du disque solaire ailé de l’Égypte antique. Par ailleurs, les représentations internationales de l’opéra de Wagner, Die Walküre, exerçaient également une influence. Ses vierges guerrières issues de la mythologie nordique, appelées Walkyries, portaient des casques ailés. La gent féminine aurait adopté ce style en l’honneur du compositeur. Pour l’élite fortunée, la tiare en diamants constituait le bijou suprême par excellence ; elle permettait d’exprimer ostensiblement le mode de vie exubérant et prospère du début du XXe siècle.
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Davantage de bijoux en diamantS Parure La Dame aux Camelias, composée d’une bague et d’un pendentif avec diamants taillés en brillant Asako Ohtsuki, 2007 Collection Intralcor, en dépôt à DIVA, B535/4
Bracelet à motif de cygne avec saphir, rubis et diamants en taille européenne ancienne
Probablement Allemagne, vers 1850-1870 Collection Cathérine Rochtus
Boucles d’oreilles Birds of a Feather diamants, rubis, émeraudes et pierres semi-précieuses Reema Shah, vers 2007 Prêt Kapriss World
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Nous vous remercions de votre visite. Veuillez remettre le guide aux endroits prévus à cet effet, en quittant la salle.
Colophon Cette brochure est une production de DIVA, le musée du diamant, des bijoux et de l’orfèvrerie. Rédaction : Els Crollet, Leonie Maerevoet, Catherine Regout Traduction : Isabelle Grynberg Conception graphique : Gunter Segers Images © DIVA, photos : Frederik Beyens, Dominique Provost, Reinier RVDA, Donald Woodrow © Graff Diamonds © 2021 DIVA pour cette publication, tous droits réservés Éditeur responsable : Eva Olde Monnikhof, Directrice DIVA, Gildekamersstraat 9, 2000 Anvers D/2021/14.608/12 Décharge : DIVA a essayé de régler tous les droits conformément à la législation afférente. Ceux qui estiment pouvoir faire valoir des droits peuvent s’adresser à l’éditeur.
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