Aquarelle Huile Acrylique Pastels Gouache Dessin…
DES ARTS HORS-SÉRIE MARINES
BARI BEZ DEBUSSCHERE IFFIC LEMARDELÉ OLIER PENDRAY RUAIS SMITH TOURBATEZ TAYLOR…
LES GRANDS PEINTRES
DE LA MER De l’ébauche à l’œuvre finale
À DÉCOUVRIR DES AMBIANCES INSOLITES
EN PRATIQUE I I I I
Variations de lumière Reflets de l’eau Couleurs du ciel Force des éléments
EXCLUQSUIEFZ R EMBAR
TES AVEC 10 ARTIS HORS-SÉRIE N° 11 - 31 AOÛT 2007 - 7,00 €
CH : 14,00 FS - LUX : 9,00 € - ESP : 9,00 € - PORT. CONT. : 9,00 € - GR : 8,50 € - BEL : 9,00 € - ITA : 9,00 € - SPM : 9,00 € - MAR : 75 DH - MAY : 9,50 € - CAN : 12,50 $ CAN - TUN : 8,500 DTU - DOM SURFACE : 7,60 € - DOM AVION : 8,50 € - TOM : 1 300 CFP - ZONE CFA : 5 300 CFA
HORS-SÉRIE MARINES
PRATIQUE
15 MARINES INÉDITES ÉTAPE PAR ÉTAPE
sommaire
>> GALERIE
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Peinture de marines, premier tour d’horizon
>> MICHEL BEZ
10
Le jeu complexe des reflets
>> RONAN OLIER En mer, tout simplement
>> ÉRIC BARI
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OLIER
Une palette grandeur nature
>> IFFIC
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La perfection dans le détail
>> EMMANUEL LEMARDELÉ
36
Au-delà des apparences
>> JOHN PENDRAY
44
La force des éléments
>> ANNE SMITH
50
Brest, un atelier monumental
>> JEAN-PAUL TOURBATEZ
60
Hommage aux vieux bateaux
>> STÉPHANE RUAIS
64
Capter l’émotion de l’instant
>> CHRISTOFF DEBUSSCHERE
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Un explorateur de la lumière
>> GUIDE D’ACHAT >> CARNET D’ADRESSES >> LIBRAIRIE 4
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BEZ
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Pratique des Arts Peintres de la mer
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GALERIE PEINTURE DE MARINES, Julian Taylor
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De son grand-père, directeur de chantier naval, il a hérité son attrait pour la mer. Le dessin est un atout majeur du travail de ce peintre d’origine britannique, avec une grande attention portée aux détails. Il a une prédilection pour l’acrylique, appréciée pour sa bonne tenue à la lumière et sa stabilité dans le temps. OÙ VOIR SES ŒUVRES ?
Galerie 26 26, place des Vosges 75003 Paris Tél. : 01 40 27 00 90 ou 01 40 27 00 94. www.galerie26.com
Les Pierres noires. Acrylique sur toile, 146 x 97 cm. D. R.
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Pratique des Arts I Peintres de la mer
Le Guedel, Lorient. Acrylique sur toile, 116 x 81 cm. D. R.
PREMIER TOUR D’HORIZON
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Brume sur le sillon de Camaret. Aquarelle, 50 x 65 cm. D. R.
Philippe Vandenberghe
Autodidacte et subjugué par les œuvres d’Eugène Boudin, il privilégie les techniques de l’aquarelle et de l’aquatinte. Quasiment monochromes, ces aquarelles jouent sur les contrastes en laissant le blanc du papier apporter de la lumière, diaphane ou éclatante. CONTACT Philippe Vandenberghe Run ar Chank Le Fret 29160 Crozon.
Jacques Coquillay
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De nombreuses récompenses et prix émaillent la carrière de ce peintre officiel de la Marine. Privilégiant le pastel, ses œuvres n’ont pas vocation à retranscrire servilement le paysage marin : elles offrent, bien au contraire, une vision de la nature tout en atmosphères et dépouillée d’anecdotes.
OÙ VOIR SES ŒUVRES ? Saint-Martin. Pastel, 80 x 80 cm. D. R.
Galerie de Crécy 77580 Crécy-la-Chapelle. Tél. : 01 64 63 85 08. www.galerie-de-crecy.com
Pratique des Arts I Peintres de la mer
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Varangues. 2004. Mine de plomb sur papier, 60 x 44 cm.
Iffic Il est né en 1962 à Brest. Après des cours du soir aux Beaux-Arts de Brest, il a poursuivi ses études à l’Union centrale des Arts décoratifs à Paris. Exerçant d’abord le métier d’illustrateur, il est revenu en 1993 en Bretagne où il s’est installé définitivement. Sélectionné aux 36e, 37e et 39e Salons de la Marine, il a exposé ses œuvres à Morgat dans la presqu’île de Crozon ainsi qu’à la Fondation culturelle des Émirats Arabes Unis. On a pu voir ses dessins et peintures dans nombre d’expositions collectives.
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Pratique des Arts I Peintres de la mer
IFFIC
Dans les îles. 2006. Pastel sur papier Canson gris, 16 x 23 cm.
La perfection
dans le détail
AVEC UN MINIMUM DE MOYENS ET UN MAXIMUM DE TALENT, IL A L’ART ET LA MANIÈRE DE NOUS INTRIGUER. SON SECRET : UNE PRATIQUE QUOTIDIENNE DU DESSIN, EN INTÉRIEUR COMME EN EXTÉRIEUR, UN APPRENTISSAGE DE L’ŒIL ET UN ART DE L’OBSERVATION POUSSÉ JUSQU’À L’EXTRÊME. SON POINT FORT : SA MAÎTRISE, SUR TOUS LES SUPPORTS, DE LA COULEUR ET DU NOIR ET BLANC, DU JAILLISSEMENT DES FORMES À L’ACCOMPLISSEMENT DU TRAIT. Par Valère-Marie Marchand I Photos : Sylvie Durand.
Pratique des Arts I Peintres de la mer
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IFFIC
Mon matériel
Je classe mes pastels secs par affinités chromatiques dans des tiroirs clairement répertoriés. Pour mes dessins en noir et blanc, je n’utilise que des crayons HB et de la mine de plomb tendre (9B).
Astuce
Les pastels sont des pigments compressés qui ne contiennent pas de liant. Pour obtenir un trait plus fin (d’environ un millimètre), je taille la pointe de mes bâtonnets avec un cutter. Souvent, j’ai pu observer que certains, comme le blanc, sont plus friables que d’autres. Le pastel sec présente davantage de nuances que le pastel gras. Et comme je suis un inconditionnel de la marque Schmincke (400 nuances proposées), je dispose d’un très large éventail de couleurs (près de 250). Les Langoustiers de Camaret. 2005. Mine de plomb sur papier, 32 x 44 cm.
L
e Finistère Sud, une destination première qu’il m’a fallu redécouvrir sur le tard. Un paysage riche en lumières et en voyages initiatiques, avec une palette d’émotions et de couleurs que j’explore chaque jour entre mon atelier de Camaret et les plages avoisinantes. Autour de moi, les couleurs se succèdent au rythme du vent et de la pluie, sans pour autant s’arrêter sur une forme précise ou échapper aux teintes mouvantes de la mer. Jaune marin des cirés de pêcheurs, rouge vif des phares allumés en mer, bleu de cobalt des portes et des fenêtres, blancheur immaculée de l’écume et des cabines de plage, rose pastel du granit, gris métallique de la marée, gris-bleu des coquillages tout juste sortis de l’eau, gris-vert des menhir dressés vers le ciel… Un peu partout ailleurs, le paysage se confirme et se révèle selon des traits de plus en plus burinés.
Une œuvre née de la nature Avec ou sans carnet de croquis, j’observe, je mémorise et j’enregistre toutes les traces d’activité humaine. D’instinct, mon œil s’oriente vers le plus simple et le plus compliqué, le plus sophistiqué et le plus rudimentaire : labyrinthes de nœuds et de cordes, bois noirci des canots de sauvetage, entremêlements de filets, de
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Pratique des Arts I Peintres de la mer
Notre-Damede-Rumengol, vue arrière. 2005. Mine de plomb sur papier, 44 x 32 cm.
PRATIQUE
MA
Réalisation d’un pastel sec sur bois
Le pastel ne tient pas bien sur un support trop lisse. Si l’on dessine sur du papier, on aura tout intérêt à le maroufler. Si l’on préfère intervenir directement sur du contreplaqué, nul besoin de préparer son support. Il faudra en revanche passer cinq ou six couches de vernis (Talens vernis acrylique mat n°115 ou bien un vernis Lukas Sprüh Film n° 2332).
préparatoire. Avec un crayon HB, j’élabore premier croquis en optant d’emblée pour un point 1deunEsquisse départ assez central, ce qui donne à mes traits un aspect rayonnant totalement centrifuge. Comme les mines en graphite sont assez grasses, je vais ensuite alléger mon dessin avec une gomme mie de pain.
Craie noire et premières nuances. Je reprends mon esquisse à la craie 2 noire (Faber-Castell), plus dense que le crayon. Je pars toujours des tons plus clairs car le fixatif assombrit la teinte des pigments. Sur la physionomie de mes personnages, les teintes chair captent tout le modelé de la lumière. Du rythme et du contraste. Je finalise le contraste des tons chair avec des bouts de pastels très 3usagés. Pour obtenir de beaux contrastes, je n’hésite pas à brûler les étapes en sautant une tonalité… quitte à revenir ensuite sur ce que j’ai fait avec une tonalité intermédiaire. Travail en complémentaires. Avec deux gammes d’outremer, je travaille 4l’intensité de mes bleus. Les costumes sont rehaussés d’un outremer foncé : la réverbération de la lumière semble décuplée. Je rajoute deux ou trois nuances de pourpre n° 1 de Schmincke sur le tablier de la patronne. Ce pigment, ni trop tendre ni trop dur, adhère bien au support. Point d’appui des personnages. Je teinte le comptoir avec des couleurs complémentaires au bleu immédiatement repérables, ocre et orangés, pour asseoir les personnages. Puis, avec deux tiers de rouge clair et un tiers de rouge foncé, j’oriente la lumière selon un éclairage zénithal. Le rouge clair donne du volume au contenu du verre.
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La stabilité de la mine de plomb m’assure une importante marge de manœuvre, m’autorisant mille et un détours, m’invitant à multiplier les crayonnés et à me saisir continuellement de l’espace à découvrir. nasses et de casiers. Chemin faisant, je peux encore me faufiler entre des vieux voiliers, effleurer de la main le liège des flotteurs, détailler l’osier d’un panier de pêche ou bien contempler les algues scintillantes d’azur. Quand les circonstances s’y prêtent, je m’attarde plus longuement encore au pied des falaises qui m’ont vu grandir, près des rives et des criques où s’accumulent tous mes supports à peindre, des bois flottés pour la plupart, que je vais recueillir avec soin, faire sécher pendant un an, en plein air, avant de les nettoyer minutieusement et de les protéger contre les risques de moisissure. Ce bois flotté, qui convient s’y bien au pastel, je vais le retrouver de manière détournée, lors de mes nombreux dessins à la mine de plomb. C’est en effet avec du graphite pur que j’aime à reproduire le travail du temps, le vieillissement des textures, les surfaces malmenées par le grand jeu de la marée. Grâce à la profondeur de la mine de plomb, j’obtiens un trait à la fois très puissant et très construit. De plus, la stabilité de la mine de plomb m’assure une importante marge de manœuvre, m’autorisant mille et un détours, m’invitant en place du fond. Pour raviver 6monMise fond, je mélange de l’ocre-jaune et de l’ocre d’or. L’irrégularité de mes traits créé un effet de matière assez chaleureux et donne à ce fond tout le volume souhaité.
Scène de bistrot. 2006. Pastel sur contreplaqué 16 mm d’épaisseur, 10 x 80 cm. Pratique des Arts I La Beauté au féminin
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