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06# 05/062014
Burlesque & vintage
Rencontre avec Lolly Wish, George BanGable et Magali Tomasi
4 FIGURES EMBLÉMATIQUES
DESIGN
DU BELGE NOUS PARLENT DU VINTAGE
focus
vintage
Nos belles adresses pour
CHINER
EDITO L’été arrive à petits pas. Et non, nous ne vous parlerons pas de régime, de barbecue et de vacances. Nous avons décidé d’explorer pour ce numéro une tendance qui revient depuis quelques années en force et qui s’établit en 2014. J’ai nommé le vintage. Dans nos vestiaires, nos intérieurs… il est partout autour de nous ? Alors nous nous sommes posés la question, pourquoi ce grand retour ? Réaction à la crise que nous vivons ? Lorsqu’on y réfléchit bien, toutes les époques ont leur haut et leur bas. Mais nos souvenirs, ne gardent-ils que le meilleur ?
Photographie © Guillaume Remy Make-Up Magali Tomasi : Elisa Hatzi
Nous vous souhaitons d’ores et déjà de belles vacances. Déconnectez et nous, on se retrouve en septembre pour un numéro très design.
CONTRIBUTORS
ARLETTE - ANCAT - CATHERINE - ELISA - GUILLAUME INGRID - LUCIE - MARJORIE - MAXIME
THANKS TO L’HOTEL LE BERGER - LEONE LAVAL-HART - LOLLY WISH GEORGE BANGABLE - MAGALI TOMASI - CATHERINE COLARD… & toutes les personnes qui ont rendu possible cette édition. Merci à vous, lecteurs. N’hésitez pas à nous laisser vos réflexions sur dklikk@gmail.com, la critique, positive ou non, nous permettra d’avancer.
SOMMAIRE 6
NEWS
what’s up ?
14
DESIGN Raymonde & Olivier
22
20
FOCUS Vintage
MELTING POT vintage
30
DESIGN
les rééditions
Cliquer sur l’icône pour visualiser le catalogue d’un créateur, d’une marque…
40
34
VINTAGE
les incontournables
WEB
où shopper vintage ?
56
46
INTERV
RENCONTRE Olivier Trouille & Remix
48
SHOPPING
coin de Dian Delafon
de Bruxelles à Liège
dK Le logo dK vous mène vers l’e-shop d’une boutique pour en savoir plus ou acheter l’objet proposé.
dKLIKK est un magazine bimestriel gratuit et édité par dKLIKK. dKLIKK tente d’assurer l’exactitude de toute information contenue sur le site, mais n’accepte aucune responsabilité pour des fautes ou omissions éventuelles. dKLIKK ne saurait être tenu responsable d’actions que vous entreprendriez en vous fondant sur les informations fournies sur le site. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit des pages ou images publiées dans la présente sans accord préalable constitue une contrefaçon. Cette édition comprend des liens vers des sites web, des boutiques en ligne, des catalogues. Ces liens sont purement informatifs et l’éditeur n’est pas responsable du contenu de ces sites et de l’usage qui pourrait en être fait.
86
EXPO
LE MEILLEUR pour la faim
Glamour 30’s fasion expo
79
AGENDA
Cliquer sur l’icône pour visualiser des diaporamas, des vidéos…
6
64
VIEW
table ne ntaine
82
60
75
RENCONTRE on lève le voile sur le burlesque
DÉCO
quand aujourd’hui s’inspire d’hier
A LIRE
74
jacques Duvall
MUSIQUE
71
Pokey LaFarge
SOIRÉES vintage
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NEWS
LA SÉRIE WEB ROCK’N ROLL DU MOMENT À NE RATER SOUS AUCUN PRÉTEXTE ! Qu’est-ce qui se passe quand cinq femmes de 40 balais, plus ou moins au bout du rouleau, décident de se réunir deux fois par semaine pour préparer un casse ? Car quand on n’a pas d’argent, il faut aller le chercher là ou il se trouve : dans les banques. Il faut donc se préparer au casse parfait, surtout quand on n’en touche pas une en matière de Bonnie and Clyde. Les Kontainer Kats sévissent sur internet depuis début mars. Si vous êtes passés à côté, allez-y et régalez vous. Pour visualiser les épisodes, on clique sur l’oeil
C’EST DU BELGE
dK
La collection du designer Nicolas Destino «L’Union fait l’Objet» s’agrandit avec ce foulard aux couleurs et motifs de notre beau pays. Les bénéfices réalisés par sa vente serviront à financer sa collection d’objets. Dépêchez-vous, sa fabrication sera en édition limitée. http://nicolasdestino.be
«LE FABULEUX MARCEL» A LA BOUGEOTTE Il quitte Dansaert et prend ses quartiers rue Léon Lepage 10 à 1000 Bruxelles dans un bel écrin.
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NEWS
WHAT’S UP ?
NOUVEAU NOM, NOUVEAU LOGO, NOUVEAU SITE Fidèles lecteurs, vous n’avez pas pu passer à côté des jolis bijoux d’Eno Créations au fil de nos différentes éditions. Eno Création change de nom et devient tout simplement Enora Antoine, du nom de sa sympathique créatrice. Cela signifie aussi un nouveau logo et un nouveau site dont on aime la simplicité et les jolis clichés d’Ilan Weiss qui nous donnent envie de tout porter. www.enoraantoine.com
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NEWS BEAUTÉ
CET ÉTÉ, JE PRÉPARE MA PEAU POUR UN JOLI BRONZAGE Pour un bronzage de rêve, on ne fait surtout pas l’impasse sur un bon gommage pour préparer la peau au soleil. On a testé le Gommage Sublime de Cinq Mondes et on a aimé la texture de la pâte exfoliante qui procure une douche tonifiante et nous aide à retrouver une peau de bébé.
ET SI J’ESSAYAIS UNE HUILE POUR CHANGER ? Etape essentielle pour la beauté de la peau, un démaquillage parfait. Shu Uemura a découvert un nettoyage révolutionnaire à base d’huile. Pionnier dans l’utilisation des huiles nettoyantes, l’offre s’est affinée et la famille des huiles nettoyantes s’est développée autour de «l’huile classique» hydratante, fraîche, riche et anti-oxydante. Shu Uemura propose aujourd’hui 6 types d’huile. Pour bien l’utiliser, on verse un peu d’huile dans la paume de sa main propre et sèche. Ensuite, on l’applique en massant légèrement le visage sans oublier le contour de l’oeil. On fait mousser à l’eau tiède, on rince ensuite à l’eau claire et on essuye en tapotant légèrement. Shu Uemura Boutique De nieuwe gaanderij, 59 Huidevettersstraat 38 2000 Antwerpen T. 03 226 53 73
ON A AIMÉ : le parfum revisité avec l’aide du nez Dora Baghriche Arnaud qui laisse sur notre peau une senteur légère et délicate. Et pour ne rien gâcher, La Gamme Sublime Biologique est certifiée Ecocert. www.cinqmondes.com
LES LÈVRES SE FONT GOURMANDES Le gloss revient en force avec l’arrivée de formules nouvelles générations. Yves Saint Laurent va nous ravir avec son nouveau Gloss Volupté et son applicateur breveté qui dessine un «bouche à bouche». Décliné en une infinité de teintes irrésistibles on adore le ton doré. Pas de doute, il sera cet été dans tous les sacs à main des fashionistas ! Gloss Volupté d’Yves Saint Laurent. En vente en parfumerie
NEWS BEAUTÉ dklikk#09
dK
DE JOLIS ONGLES GRÂCE À UNE TECHNOLOGIE RÉVOLUTIONNAIRE «MADE IN BELGIUM»
IT’S UP TO DO Le concept qui fera mouche chez les working girls pas forcément adroites de leurs mains. Up to do, c’est un atelier de beauté, coiffure sur cheveux sec et maquillage, sans rendez-vous. Il suffit de choisir l’une des silhouettes du look book... Rock and roll ou romantique, il y en a pour tous les goûts et toutes les occasions. En 25 minutes montre en main et pour un prix abordable, vous voilà repartie plus coquette que jamais. Up to Do est le fruit d’une collaboration entre Emilie et Philippine Goethals, deux sœurs entrepreneuses. Elles ont installé leur dernier atelier chez Francis Ferrent, dans le quartier Louise. Ne vous laissez pas impressionner, poussez la porte ! Up To Do - Beauty Atelier Louise : Francis Ferent - Av. Louise 60, 1050 Bruxelles Up To Do - Beauty Atelier Woluwé : Rue Saint Lambert 200, 1200 Woluwé-Saint-Lambert www.up-to-do.com
Paul Parein, marathonien assidu révolutionne la beauté de vos ongles. Lors des courses, il était souvent gené par des cloches aux pieds qu’il soignait avec des Compeed®. Ce pansement qui forme une sorte de coussin protecteur entre la peau et la chaussure lui a donné l’idée d’appliquer ce principe à un produit pour les ongles. Désormais, vos ongles seront parfaitement vernis, magnifiquement brillants pendant deux semaines et protégés car fini l’acétone et les dissolvants irritants qui rendent les ongles cassants. Sopolish Protect & Peel s’enlève en 10 secondes, sans risque d’endommager l’ongle naturel. On craque pour la large gamme de teintes qui va du ton classique au plus tendance. www.pronails.be
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NEWS
LE 24 MAI, TOUS À MARCINELLE ! Corinne et Nicolas, deux artistes à l’origine des projets Boudouboudou, Broleskine et les Tontons Racleurs ont déménagés. Après 10 ans de vie passés à Saint Gilles, ils s’installent à Marcinelle et lancent la première édition de « 6001 is the new 1060 » un marché de créateurs comme il en existe partout dans la capitale mais peu en Wallonie et qui réunira une trentaine d’exposants dans un cadre post-industriel à l’allure toute carolo. Au programme des sérigraphies, des créateurs de bijoux, de fringues, d’accessoires, des micro-éditeurs, des passionnés de vintage, des designers de mobilier, un céramiste et bien d’autres. Pour la journée, l’ancien car-wash situé derrière la gare se transformera en vaste caverne d’Ali-Baba. Les plus jeunes ne seront pas oubliés avec une foule d’animations prévues pour eux et pour les petits creux, un espace bar/resto est également prévu. L’événement s’inscrit dans le cadre de la biennale Asphalte et à cette occasion, une fresque d’art urbain sera inaugurée chez Raoul. 6001 is the new 1060 Le samedi 24 mai 2041 de 11h à 20h, rue de la Villette à 6001 Marcinelle www.6001isthenew1060.be
© Dominique Houcmant
EN DÉCO, PLUTÔT SHOPPING OU VENTE EN LIGNE ? QU’IMPORTE ! L’enseigne liégeoise Quatuor s’agrandit et s’installe à Bruxelles. Jouant plus que jamais sur la dualité offline/online, Quatuor ouvre une troisième boutique en Belgique pour les amoureux du shopping. On y retrouve « en chair et en os » toutes les marques design trendy qui font le succès du site de vente en ligne. Quatuor Bruxelles : ch. de Waterloo 1213 1180 Bruxelles www.quatuor.be
© Catherine De Saegher
LA VITRINE DES TALENTS BELGES C’EST JUSQU’AU 25 MAI 2014. Au programme arts plastiques, design, mode, cinéma, gastronomie, musique, danse… 1.500m2 de créativité belge à admirer, porter, lire, encadrer, écouter ou encore à goûter. National pop up store : 44, Prince Albert Street à 1050 Ixelles Toutes les infos sur www.nationalstore.be
WATTITUDE, L’AVENTURE CONTINUE ! Fondé il y a deux ans, le concept de magasin éphémère Wattitude a pris ses quartiers, et ce, de manière définitive, le 4 mai au numéro 7 de la rue Souverain-Pont. Dans un tout nouvel espace de 100m2, Emmanuelle Wegria accueille plus de 120 créateurs, artistes et producteurs 100% wallons. Wattitude (contraction de wallonie et attitude) propose de la déco, des vêtements, des produits de bouche, des livres, des jouets, de la musique… bref, vous y trouverez une quirielle de talents wallons. On peut vous dire que c’est une de nos boutiques fétiches. Vous trouverez les objets de la plupart des créateurs dont on vous parle chez… Wattitude, l’incontournable. Si vous êtes sur Liège, c’est l’endroit arty de la Cité Ardente qui vaut vraiment le détour. Et si vous aimez le style vintage, vous y trouverez toute une série d’accessoires néo-rétro comme les t-shirts de Laetitia Eloye, les bijoux de MarlaH et d’O’Live, les luminaires Annah… wattitude : 7 rue Souverain-Pont - 4000 Liège. T. 0497 62 53 53 - www.wattitude.be
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NEWS
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NEWS
NOUVEAU SUR LA TOILE ! Un design sympa et une navigation on ne peut plus facile pour ce petit nouveau fraîchement débarqué sur le net : Popygram. Si vous êtes en panne d’idées cadeaux et que vous manquez de temps pour faire les boutiques, ce site est fait pour vous. De beaux objets déco, des gadgets en folie… bref, Popygram est la nouvelle boutique en ligne pour des cadeaux colorés, trendy et innovants. Pour fêter papa, on s’y rue, Popygram nous offre 10 euros de réduction (sur toute commande de min. 50€) grâce au code POPY10. A bon entendeur ! www.popygram.com
PREMIÈRE CHAISE DEPUIS 80 ANS ! La marque bourguignonne Tolix® présente sa première assise depuis 80 ans : la chaise T14. Fruit de la collaboration entre Tolix et le designer Patrick Norguet, la T14 affiche un design élégant, contemporain, convivial, et lui permet ainsi d’entrer dans la maison. www.tolix.fr
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Pour le «grand sage» qui a gardé son âme d’enfant, une clé USB à l’éffigie du grand maître Yoda.
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NEWS
dK
Pour les papas fan d’automobile, la souris sans fil Mini Cooper S chili red.
LE CHOIX DE dKLIKK POUR LE 8 JUIN
Pour le mélomane, une petite enceinte Bluetooth de poche qui ravira les oreilles et les yeux ! A mettre dans son sac à dos pour écouter le dernier tube préféré dans des endroits incongrus et dépourvus de système de sonorisation.
dK
© photos : Barbara Siegel
PARIS POUR UN KARAOKÉ Exit l’angoisse de se mettre en scène devant des inconnus ou de cohabiter avec les candidats déçus de l’émission Fa Si La Chanter. L’ouverture de BAM Karaoke Box change la donne. Ici, on se produit entre amis, dans des conditions optimales pour laisser libre cours à son délire. Au pied des Folies Bergères, ce nouveau bar très parisien au look vintage adapte à la France le concept déjanté des Karaoké Box, né en Asie avant de cartonner aux Etats-Unis, au Canada et en Angleterre. BAM Karaoké Box - 30 rue RIcher, 75009 Paris www.bam-karaokebox.com
RAYMONDE & Olivier Raymonde a 20 ans. Au moins. Elle est donc vintage. Mais Raymonde est aussi design et contemporaine. Mais qui est Raymonde ? Raymonde c’est le concept derrière lequel se cache le designer Olivier Deruyttere. Une gamme de meubles artisanale faite à partir de bois de récupération car il faut le dire, Raymonde aime le bois et les histoires.
La table basse Maurice & Olivier Deruyttere
On a tous hérité un jour, d’un oncle ou de tante Raymonde, un meuble. Soit on ne sait rien en faire et on le dépose, par exemple à la Ressourcerie. Soit on le rénove. Soit on aimerait le garder comme souvenir mais vraiment, on le trouve un peu ringard et on aimerait lui apporter une touche plus moderne. Heureusement, Raymonde est là ! Car le concept d’Olivier, c’est de faire du neuf avec de l’ancien. De l’upcycling comme on dit aujourd’hui. L’idée de Raymonde est de standardiser un déchet que l’on retrouve localement pour recréer des meubles à forte valeur ajoutée. Olivier récupère ses matières premières, du bois issu d’anciens meubles sans avenir, à
la Ressourcerie de Namur. Portes, lits, vieux fauteuils, vieilles tables vont être démontés, décortiqués, nettoyés, triés. Ensuite, lorsque le bois sera revenu à l’état brut, il sera assemblé pour donner ces meubles contemporains métissés par des bois de différentes origines -qui leur donne un aspect uniquegraphiquement linéaires et chargés d’histoires. Des meubles anciens, on en garde la trace au travers, par exemple, les tenons qui sont visibles. Il est important aussi de souligner que chez Raymonde, hors de question d’utiliser des produits toxiques. On encolle les différents bois avec une colle blanche traditionnelle et on utilise des huiles à base végétale non toxique.
Le concept Arsène où l’on vient changer un plateau, une tablette à un meuble existant pour changer le look de ceui-ci.
La table basse Lucien
La collection réunit aujourd’hui cinq modèles qui portent tous des anciens prénoms masculins. On a les tables basses Maurice et Lucien, le tabouret Jules, le banc Henri et la chaise d’enfant. Et puis on a Arsène. Arsène, c’est un peu Arsène Lupin, le héros de notre enfance car il peut changer de visage. Arsène, c’est le meuble dont on ne veut pas se séparer, le vieux meuble chargé d’histoire mais qui ne colle pas dans notre intérieur. Alors, on fait appel à Raymonde car c’est aussi du sur-mesure. On change le plateau d’une table, on reconstitue une tablette que l’on vient poser sur un meuble pour changer complètement le look de celui-ci et le remettre au goût du jour. Raymonde amène de la sorte une solution esthétique et durable à un meuble existant.
Tabouret Jules
Le banc Henri
La chaise pour enfant
Philippe, le menuisier d’Apides qui s’occupe des meubles Raymonde et Olivier règlent les derniers détails des plans d’un meuble sur mesure commandé par une librairie.
le bois est trié et nettoyé.C’est seulement revenu à l’état brut qu’il sera assemblé.
RAYMONDE, UN PROJET SOCIAL ET HUMAIN On l’aura compris pour Raymonde, le développement durable est essentiel. On a de moins en moins de ressources alors, la bonne idée, c’est d’utiliser nos déchets pour en faire de nouvelles. Mais pour Raymonde, l’important aussi c’est le local et le social. C’est pourquoi Olivier travaille en étroite collaboration avec deux entreprises de l’économie sociale : la ressourcerie namuroise qui récolte les matériaux et Apides, qui est dans la transformation. C’est chez Apides que nous avons rencontré Olivier. Apides est une menuiserie se situant à Court-Saint-Etienne. Mais ce n’est pas une
menuiserie comme les autres car c’est une entreprise de formation par le travail, agréée par la Région Wallonne. Depuis 1984, leur vocation est la lutte concrète contre l’exclusion sociale et durant un stage de 18 mois maximum, ils initient progressivement au métier de menuisier des personnes adultes peu qualifiées et souvent marginalisées. La menuiserie Apides, de par l’équipement de son atelier et par la compétence de son personnel répond à une large gamme de travaux pour les particuliers, les collectivités et les entreprises. La philosophie d’Apides correspondant à son projet, Olivier leur a confié la réalisation des meubles Raymonde. «Raymonde est un projet qui porte beaucoup
Lorsque le meuble est terminé, il est pyrogravé du doux nom de Raymonde et accompagné d’un certificat d’authenticité.
de valeurs. Le fait que l’on crée un meuble design sortit des «déchets» est très valorisant et gratifiant pour celui qui le réalise». Philippe, le menuisier qui s’occupe des meubles Raymonde, trouve dans le concept une réelle plus value. La revalorisation de la matière, la complicité entre le créateur et le façonneur dans les assemblages d’essences rendent ce travail enthousiasmant. C’est de cette dualité et de cette créativité que naîtra un meuble unique. Les meubles Raymonde ne sont pas des meubles comme les autres et lorsqu’on achète un meuble Raymonde, c’est un acte réfléchi. On sait que derrière lui se mêle projet social, développement durable
et économie locale. Acheter un meuble Raymonde n’est pas un geste anodin. Chaque meuble est pyrogravé au nom de ce doux prénom et remit avec un cerificat d’authenticité qui comporte la provenance du bois, les matériaux utilisés… et le nom des personnes qui y ont travaillé. On peut donc raconter l’histoire de celui-ci. Et qui sait, lorsque Maurice, Lucien, Henri ou Arsène auront vécu leur vie, peut-être seront-ils redécoupés et remis au goût du jour pour boucler la boucle encore et toujours. www.raymonde.be http://www.facebook.com/raymonde.be
sur la mouvance
VINTAGE
Le vintage, la grande tendance depuis quelques années s’impose bel et bien et prend de l’extension avec la mode de la récupération, du «faire du neuf avec l’ancien», de restaurer, de chiner… Mais si il y a un mot aujourd’hui galvaudé, c’est bien le mot vintage. On fait vite l’amalgame avec le néo-rétro, la récup., les fripes et les objets de brocantes.
L
e mot vintage a d’abord été utilisé pour désigner les vêtements anciens de créateurs prestigieux tels Dior, Chanel, Yves-Saint Laurent… avant d’être étendu au mobilier design, photographies, voitures de collections… de l’après-guerre jusqu’aux années 80. Le vintage est donc le reflet d’une authen-
ticité. Cependant, la vogue vintage prend une telle ampleur que le mot est désormais usité par extension à toute pièce un tant soit peu rétro. Pour le dictionnaire international de la mode « le terme vintage a fini par désigner tout un jeu d’apparences, utilisant des vêtements anciens, du mélange de fripes et de vêtements neufs portés au quotidien
jusqu’aux pièces exceptionnelles ». Et ce qui est vrai pour la mode l’est aussi pour la déco. La mode de la récupération d’aujourd’hui est également en parfaite adéquation avec la conscience écologique actuelle. On chine, on répare ou on remet au goût du jour un objet, un vêtement. On accorde une seconde vie aux objets anciens. Il semble difficile aujourd’hui de parler de Vintage. On préfère le terme «esprit vintage». La tendance est un retour dans le passé. En ces temps de crise, on idéalise celui-ci et on se réfugie dans le monde de l’aprèsguerre. On est nostalgique des années 20 où l’on pouvait boire, fumer et jouir de la vie sans entraves, du moins en apparence. On veut revenir à des valeurs sûres et fiables, nous entourer d’objets de notre enfance nous rassure. On retourne aussi à une forme de féminité et d’élégance que témoigne par exemple les années 50 et 60 ou s’habiller était un plaisir, un rite, la marque d’un respect de soi et des autres, l’anti thèse du laisseraller, du conformisme et des vêtements produits en masse que l’on a pu voir ces dernières années. On assiste au retour des
décolletés plongeant, des talons aiguilles et des tailles de guêpes. Au niveau couleur et graphisme on n’est pas en reste non plus. Le «vintage» est partout. De la cuisine avec le grand retour des légumes oubliés tels topinambours, scorsonères, vitelottes… à notre poste télé avec des séries telles que « Mad Men » le vintage est à la mode et mangé à toutes les sauces. Le mouvement, si il ne date pas d’hier, prend de plus en plus d’ampleur à tel point que les marques s’emparent du phénomène «vintage» et on voit émerger des produits neufs qui s’en inspirent. On appelle cela le «néo-rétro». Sous le sceau du vintage, c’est tout un système de communication qui est en train de se réinventer. Les objets semblent tout droit sortir des placards de nos grands-parents et nous rassurent. On est tiraillés par une quête d’un retour aux sources. Alors, on pourrait se poser une question ? Le vintage, retour d’authenticité, nouvelle démarche commerciale, upcycling ? Et si le mot vintage était devenu un peu tout cela à la fois ?
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EXPLANATORY
MELTING-POT vintage Marchés, boutiques, expositions, concept store… Le terme design vintage semble être un terme bien galvaudé. Mais que désigne-t-il exactement ? Et comment aborder les objets du passé lorsque l’on ne les a pas connu dans leur cadre originel et que l’on travaille dans le secteur design ? Nous avons posé nos questions à 4 figures emblématiques du design belge afin d’y voir un peu plus clair. Par Marjorie Vandriessche
MARIE POK Marie Pok est directrice artistique de Grand-Hornu images. Elle a développé une expertise du design, vintage notamment, au fil des évènements qu’elle a mis en place dans le cadre de Design September qu’elle a fondé en 2007. Son exposition Tranches de Vie (Sophie Lachaert + Luc D’Hanis) se tient sur le site du Mac’s jusqu’au 17 août.
A quelle époque situes-tu le design «vintage «? Ca dépend: le vintage se réfère à l’époque de création de la pièce. Globalement, le design vintage regroupe les éditions d’origine des années 50-70 mais une pièce d’origine ou de la première édition d’un modèle des années 40, cela s’appelle aussi du vintage. Et une pièce d’origine des
années 80 peut aussi être vintage. Pour moi cela concerne plus l’ancienneté de l’édition qu’une époque en particulier. Quel est ton objet fétiche de cette époque? Et pourquoi? Je n’en ai pas justement. Les meubles d’architectes ou designers des années 50-70 sont devenus des icônes. Des fétiches collectifs. Je n’ai pas de fétiche particulier mais une préférence pour le mobilier scandinave des années 50 anonyme. Plus accessible que les noms reconnus, financièrement, moins «icônes ». Selon toi, le design vintage influence-t-il la création actuelle? OUI ! Regarde les lignes années 50 qui reviennent soit par des rééditions (ex. Lostnfound, les rééditions de mobilier Van der Meeren de Frédéric Rozier) mais aussi à travers le travail de nombre de designers : le modernisme a été une vraie dictature et notre culture est pétrie de cela. Bon nombre de designers sont influencés, même de façon inconsciente. Comment expliquer cet engouement pour le design rétro? Au niveau du marché : la raréfaction de la marchandise fait que la valeur du design d’architectes et designers des années 50-70 augmente. Après le bling-bling, les valeurs épurées, industrielles, standardisées ont fait leur retour : ce sont les valeurs du modernisme. En période de crise, on remarque souvent un retour vers le passé et une recherche de valeurs sûres. C’est plus profond qu’un effet de mode, c’est une évolution du marché, notamment du marché des antiquités. Les foires d’antiquités classiques évoluent et incluent des départements antiquités du XXe de plus en plus importants ! (ex. TEFAF)
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EXPLANATORY
dK Miroir Miroir est en vente chez denicheuse.com et chez Hunting and Collecting (17 rue des Chartreux) à Bruxelles.
Copier – Couler en collaboration avec Anne Genvo est actuellement présenté au MUDAM dans le cadre de l’expo NEVER FOR MONEY, ALWAYS FOR LOVE (designcity 2014)
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EXPLANATORY
DAVID RICHIUSO Designer, architecte d’intérieur et fondateur du deFact Studio, le travail de David Richiuso cherche à provoquer une émotion et un questionnement chez l’utilisateur de ses objets. Il a récemment mis au point un système très pratique de Copier – Couler qui permet de mouler en plâtre, des objets domestiques tel que assiettes et bols directement dans de la terre. A quelle époque situes-tu le design «vintage» ? C’est complètement personnel mais pour moi le design vintage est associé aux années 40, même si j’aime beaucoup, dans l’histoire du design, les années 20 avec l’amorce de Walter Gropius sur le mouvement du Bauhaus. Celui-ci t’ inspire-t-il dans ton travail ? Je suppose qu’inconsciemment, oui, il doit m’influencer mais je ne suis pas du tout dans une recherche d’identification ou de rapprochement à une époque avec nostalgie. Mon travail sur le projet Miroir par exemple fait plus appel à la mémoire, aux émotions liées aux souvenirs qu’à du vintage. Quel est l’objet vintage que tu aurais aimé avoir dessiné ? Ce n’est pas un objet en particulier que j’aurais aimé dessiner mais collaborer avec des designer tel que Pierre Paulin, Achille et Pier Castiglioni, Arne Jacobsen, Ray et Charles Eames, Joe Colombo etc... car la liste est vraiment longue... A ton avis, pourquoi cet engouement pour le mobilier vintage
Portrait David Richiuso © Ivan Put
depuis quelques années ? Car ce sont, pour la plupart, des objets intemporels. Vous pouvez prendre des objets des années 40,50 ou 60; les mettre dans une exposition ou une foire contemporaine et remarquer qu’ils y sont totalement à leur place. Ils sont intéressants car ils sont la trace de l’Histoire, du passé. Ils nous racontent des choses comme le design d’après-guerre, les nouveaux matériaux, les nouvelles techniques... Notre sur-consommation actuelle n’aide pas à apprécier les objets de notre époque car on les consomme sans état d’âme, on ne laisse peut être plus la chance aux objets de devenir intemporels, sans oublier le côté investissement, une belle pièce de design vintage ne verra jamais sa côte diminuer.
www.defact.com
Portrait Frédérik Delbart © Caroline Rome
lampes PH de Poul Henningsen
Charlotte Perriand, Friso Kramer, Poul Kjaerholm, Poul Henningsen, Ray & Charles Eames comme héritage important, mais la liste est sans fin... Celui-ci t’inspire-t-il dans ton travail de designer?
FREDERIK DELBART Agé de 25 ans à peine, Frederik Delbart est designer industriel, co-curateur d’exposition, professeur assistant à la Cambre ENSAV… il trouve pourtant le temps de créer des objets extrêmement réfléchis dans leurs productions, leur économie de matériaux et dans un but de respecter au mieux les artisans, l’éditeur et l’utilisateur. A quelle époque situes-tu le design «vintage» ? À mon avis, il y a plusieurs moments phares dans le design vintage, et c’est en même temps assez dur de définir exactement de quand on parle. Mais pour moi, le vintage le plus important, dans l’histoire du design est surtout situé à partir des années 30, avec un climax dans les années 50. Je vois surtout des noms comme Jean Prouvé, Serge Mouille,
C’est important de connaître le travail des designers avant nous, autant comme exemple de ce qui fonctionne sur le marché depuis des années que comme amateur de beaux objets. Mon intérieur est pour une grande partie composé de pièces vintage. J’adore aussi quand un objet devient plus beau avec l’âge, grâce à l’utilisation, la patine... Du coup, l’objet a déjà une âme, une histoire. J’ai passé beaucoup de temps à regarder et analyser les objets des anciens maîtres, comme c’est passionnant de voir jusqu’où ils arrivaient sans les technologies que nous avons aujourd’hui. Les meubles de Poul Kjaerholm, par exemple, ne perdent jamais leur jeunesse. Cet aspect-ci du vintage m’inspire le plus. Mon rêve serait que mes propres objets surpassent ma durée de vie, qu’ils deviennent intemporels et non emprisonnés dans le passé, comme du futur vintage… Quel est l’objet vintage que tu aurais aimé avoir dessiné ? Mince, j’ai une trop grande liste… Il y a des œuvres géniales dans chaque époque. Pour en citer quelques-uns: la chaise DSR des Eames, la Cité de Jean Prouvé,
presque toutes les créations d’Achille Castiglioni, la ZigZag de Gerrit Rietveld, les lampes PH de Poul Henningsen, le lecteur vinyle SK5 de Dieter Rams et les luminaires d’Alvar Aalto, les verres «Kartio» de Kaj Franck… Mais, je suis né plus tard, donc ce sont pour moi les exemples de bon design d’une époque. Je pense qu’ils ont mis la flamme à l’envie de travailler les matières, à pousser leurs limites et à faire du design durable et presque intemporel. A ton avis, pourquoi cet engouement pour le mobilier vintage chez les jeunes ? Pour différentes raisons, parce que le vintage contient déjà une histoire, on voit les objets comme s’ils avaient reçu une âme pendant le temps. Parce que le prix est parfois plus intéressant. Parce que le fait que les objets ont déjà tenu de nombreuses années, ils ont prouvés leur qualité de fabrication et de design. Mais à mon avis, c’est surtout l’amour pour l’objet qui domine le choix, c’est comme les amateurs de voitures ancêtres. Moi aussi, un jour, je veux une Porsche Targa des années 60... www.frederikdelbart.be
Siblings © DSP fotostudio Les lampes Siblings et le chandelier Mia de Frederik Delbart sont déclinées et disponibles chez la marque belge Per use www.peruse.be
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INTERVIEW
Portrait Raphaël Charles © Joke de Wilde
RAPHAEL CHARLES Créateur d’objets autodidactes, tel qu’il se définit, Raphaël Charles joue avec les limites et le sens de l’objet. Ses créations comme le vase - péllicules de cinéma devenues cheminées ou sa table Multiple sont empreintes de poésie et d’un brin d’activisme. A quelle époque situes-tu le design «vintage» ? Les années 70/80 Tes objets semblent être empreints de nostalgie, t’inspires-tu des classiques du design dans ton travail ? Je ne m’inspire pas du design de manière générale mais j’essaye de comprendre pourquoi certains objets hormis le matraquage marketing traversent les époques.
Quel est l’objet vintage que tu aurais aimé avoir dessiné ? La «tub chair» de Joe Colombo A ton avis, pourquoi cet engouement du design vintage toutes générations confondues? Ces objets sont, je pense, symboliques d’une époque ou tout était permis. Certaines personnes sont nostalgique d’années qu’ils n’ont peut-être même pas connues, ou dont ils prennent conscience maintenant. Cela doit être aussi dû au fait que beaucoup de pièces soient associées comme étant les première pièces «d’auteur» industrialisées, il y a donc une histoire et une âme derrière le produit. www.raphaelcharles.com
«Tub chair» de Joe Colombo
La table Multiple de Raphaël Charles est littéralement en tête d’affiche de l’exposition avec consacrée au design du bois « La matière des nuages » au Centre WallonieBruxelles à Paris jusqu’au 25 mai. En vente chez Hello James (86 rue de Laeken) et chez Smets (650 ch. De Louvain) à Bruxelles, Wattitude ( 7 rue Souverain Pont) à Liège.
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DESIGN
BUREAU PECS / DESIGN MARCEL BREUER Mis en production par Dino Gavina en 1963, Cassina réédite le Bureau Pecs de Marcel Breuer. Elégance formelle, design géométrique simple jouant sur le rapport entre les volumes et la proportions des éléments, ce bureau est un petit chef d’oeuvre d’une netteté formelle qui ne laisse rien d’irrésolu, de non conçu, de non étudié. www.cassina.com
BIBLIOTÈQUE ALBERO / DESIGN GIANFRANCO FRATTINI Conçue à la fin des années 50, la bibliothèque Albero est une icône jusqu’à aujourd’hui peu connue que Poltrona Frau propose dans une réédition soignée. Objet presque visionnaire, autoportante, pivotante, librement modulable, la définir comme une simple bibliothèque est presque réducteur. On préfère les termes de sculpture ou d’installation spectaculaire qui, pour être valorisée au mieux, demande un grand espace. www.poltronafrau.be
RÉEDITIONS
Les grands fabricants comme Poltrona Frau, Cassina, Ligne Roset, Artek… rééditent des incontournables sur la scène du design. Si le phénomène n’est pas nouveau, il s’accélère car les icônes du design sont devenues, au fil du temps, des valeurs refuges.
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RÉÉDITIONS
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e mobilier des années 30 mais surtout 50 et 60 sont devenus des stars. On les recherche dans les brocantes, les salles de ventes ou sur des sites comme eBay et 2ememain.be. Les éditeurs ont bien compris l’engouement pour ces designers du passé et rachètent les droits de reproduction d’une oeuvre. Souvent, les fabricants adaptent ces rééditions au goût du jour en leur donnant de nouvelles couleurs ou finitions comme par exemple la chaise Eames qui a l’origine était en fibre de verre. La réédition par Vitra est, elle en polypropylène teinté et rebaptisée Eames Plastic Side Chairs. D’ailleurs, en parlant de cette chaise, la vintage vous coutera probablement plus cher que celle sortie d’usine.
EAMES PLASTIC SIDE CHAIRS DESIGN CHARLES& RAY EAMES, 1950 www.vitra.com
LAMPADAIRE A808/DESIGN ALVAR AALTO Artek a réédité le lampadaire A808 créé par l’architecte Alvar Aalto en 1954. La production d’Artek comprend plusieurs dessins originaux datant de 1937 à 1959. Des suspensions et plafonniers aux lampes de table, l’éclairage d’Aalto est minimaliste et élégant tout en offrant une qualité intemporelle. www.artek.fi
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RÉÉDITIONS FAUTEUIL LC7 & TABLE MEXIQUE / DESIGN CHARLOTTE PERRIAND Cassina présente pour la première fois de nouvelles rééditions en bois de Charlotte Perriand. Témoignant de ses voyages en Orient qui ont inspiré cette architecte avant-gardiste, le petit fauteuil tournant Indochine dessiné au Vietnam en 1943, est une adaptation en bois du petit fauteuil LC7 avec structure d’acier. La table Mexique, conçue en 1952 pour les chambres des étudiants de la Maison du Mexique à la Cité Universitaire Internationale de Paris a été pensée pour occuper le moins d’espace possible dans la chambre. Fonctionnalité, organisation et chaleur des matériaux naturels sont les maîtres mots pour cette table ou Charlotte a voulu «donner de l’importance au plateau et non au piètement». www.cassina.com
CHAISE DU30 / DESIGN GASTONE RINALDI Conçue en 1953, la chaise DU30 est la plus célèbre de Gastone Rinaldi. Un signe sûr et continu, d’où naît une forme parfaitement cohérente. Le défi consiste à concevoir une chaise facile à produire au niveau industriel, qui allie le confort à la beauté. Gastone Rinaldi a touché sa cible. En 1954 la chaise DU30 remporte le Compasso d’Oro, prix prestigieux. Aujourd’hui Poltrona Frau propose la reproduction fidèle de la chaise DU30 revêtue en cuir. www.poltronafrau.com
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Stay at Home, c’est LA VRAIE bonne idée. Ecumer les divers sites à la recherche de la pièce vintage qui nous ferait craquer peut être astreignant. Stay at Home compile pour nous, que ce soit 2ememain, ebay, kapaza ou encore le petit dernier, vintage market ses objets coup de coeur sur sa page facebook. Une belle sélection où vous trouverez peut-être l’objet vintage de vos rêves en cinq minutes montre en main. Alors, pour faciliter vos recherches, allez jetez un oeil sur www.facebook.com/stayathome.be
Où trouver votre bonheur sur le
?
WEB
On vous parle réédition, mais le vintage, c’est l’édition originale. On vous aide à les dénicher en vous donnant quelques bons tuyaux sur le web.
LES ARTICHAUTS RÉTRO Derrière ce joli nom se cachent 3 filles. 3 parcours différents mais un point commun, beaucoup de plaisir à chiner, relooker, toiletter, bichonner différents meubles, objets, fauteuils des années 50-60 et plus. Mais pour toutes les 3, ce ne sont pas le nombre des années qui compte ni une période spécifique. Ce qui compte, c’est LE COUP DE COEUR ! Les Artichauds Rétro ont un stock-atelier situé à Drogenbos-Uccle mais uniquement sur rendezvous. Elles écument les brocantes pour tous les petits objets, art de la table et petits luminaires. Vous pourrez retrouver leur objets mis en ventes via leur page Facebook mais très bientôt leur site de vente sera en ligne. Affaire à suivre donc ! https://www.facebook.com/artichauts.retro
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VINTAGE MARKET Un petit nouveau sur la toile. Encore ? Oui mais comme celui là, notre petit pays n’en possédait pas encore. Un site belge qui rassemble objets de décoration, éléments de mobilier, vieux vinyles, vêtements, accessoires… Bref, un site complet à la navigation agréable et qui ne rassemble que des professionnels de la vente vintage. Ici, pas de copies ni de rééditions. Vous ne trouverez que de l’authentique. Derrière cette toile se trouve Magaly Nelli qui, a la base, n’avait rien à voir avec le monde du vintage. Spécialiste en communication, elle a trouvé qu’il y avait un marché à prendre. Il y a bien ebay ou 2ememain mais ce sont des sites généralistes. Rien n’était vraiment proposé jusqu’à présent en Belgique pour les professionnels du vintage. Le site a démarré début mai et n’en est encore qu’aux balbutiements. Avec le temps, il va s’enrichir de nouveaux produits, de nouveaux vendeurs. Site vraiment complet, on aime le blog qui nous donne des astuces pour chiner vintage, nous apprend tout sur les silhouettes des années 20 ou encore nous parle d’endroits vintage. http://www.vintagemarket.be
POUR LES PETITS Little Vintage Lovers va faire craquer toutes les mamans. Un joli site tout en douceur et poésie. On y retrouve des objets d’hier restaurés et aussi certains d’aujourd’hui comme les jolis coussins des créations Lulu qui nous emmènent dans les nuages. http://www.littlevintagelovers.be
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FABULEUSE FACTORY Site français de mobilier vintage revisité, les chaises, bureaux, étagères, chevets, armoires, buffets, commodes…que vous trouverez sur la Fabuleuse Factory sont pour la plupart en bois, chinés, restaurés avec soin par la créatrice Delphine et rehaussés de touches de couleurs, toiles enduites et tissus pimpants. Delphine est attentive à redonner à chaque pièce de mobilier une nouvelle jeunesse tout en lui conservant un charme rétro. On aime l’utilisation de peintures dites «vertes» et les peintures acryliques utilisées, respectueuses de l’environnement.
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www.fabuleuse-factory.com
PETITE PARENTHÈSE : «LE PRÉFÉRÉ»
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Des années 30-40 aux années 70, le site français design market propose une très belle sélection de meubles vintage originaux. De la Rocking Chaire Eames en passant par le grand miroir scandinave d’Aksel Kjersgaard, la sélection est vaste et pointue. On y chine du mobilier de grands designers. C’est en cherchant en vain un fauteuil Eames des années 50 que les fondateurs, Lionel Obadia et David Mimouni ont eu l’idée de créer une place de marché en ligne dédiée au mobilier du 20ème siècle rassemblant l’offre de tous les marchands pour que vous puissiez trouver votre fauteuil Eames en un seul clic. www.design-market.fr
Envie d’une déco vintage ? Allez faire un petit tour sur le blog de 13zor vous y trouverez une belle source d’inspiration. Jennifer est coach déco et graphiste. Elle partage avec nous, pour notre plus grand plaisir son univers qui va du graphisme au vintage en passant par le design. Pour les fanas de vintage, mais pas seulement ! http://le13zor.canalblog.com/
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Et petite piqûre de rappel. Dans une précédente édition, nous vous parlions du livre «Bxl Vintage» qu’elle a sorti en collaboration avec Em Aime. Conçu comme un city guide, vous y retrouverez tous les bons plans vintage, de la jolie boutique au bar rétro pour vous balader dans Bruxelles. Une petite perle que toutes les vintages addict devraient avoir dans leur bibliothèque !
BRUSSELS DESIGN MARKET Fondé en 2002, le Brussels Design Market est un des plus vieux événements design de la capitale. Marché aux puces exclusivement consacré au design des années 50 jusqu’au début années 80, L’édition du mois d’avril a réuni plus de 6000 visiteurs. La prochaine édition se déroulera les samedi 13 et dimanche 14 septembre 2014. Une centaine d’exposants, professionnels et amateurs éclairés venus de Belgique, de France, des Pays-Bas, d’Allemagne, d’Italie, d’Autriche, de Suisse… déballeront leurs meubles et objets des années 50, 60, 70, 80 dans un esprit décontracté de grande brocante. Les meubles scandinaves, belges, français, italiens, américains côtoieront la céramique et le verre, des collectons, des accessoires en plastique, métal, bois ou bakélite. Craquerez-vous pour une chaise de Eames ou de Panton, une table de Knoll ou un fauteuil de Bertoia ? Rendez-vous le 13 pour les marchands et collectionneurs et le 14 pour le grand public à l’Ancienne Gare Maritime de Tour & Taxis, avenue du Port 86c à 1000 Bruxelles (entrée par le site Tour & Taxis) http://designseptember.be/designmarket/
les
INCONTOURN pour chiner vintage
BRUXELLES PLACE DU JEU DE BALLE + RUE HAUTE / RUE BLAES
NABLES
Pour chiner en toute tranquillité en semaine ou le week-end, on se promène Place du Jeu de Balle dans une ambiance conviviale et typiquement bruxelloise. Vous y trouverez de tout. On continue la promenade en allant chiner du côté de la rue Blaes et de la rue Haute, sans oublier les antiquaires Place du Sablon. Le Marché aux Puces de Bruxelles est ouvert tous les jours, toute l’année, de 6h à 14h, et le week-end jusqu’à 15h. Place du Jeu de Balle à 1000 Bruxelles
BRUSSELS VINTAGE MARKET Incontournable rendez-vous mensuel pour tous les fans de vintage, le Brussels Vintage Market envahit tous les premiers dimanches du mois un lieu historique et convivial en plein centre de Bruxelles : les Halles Saint-Géry. Le concept : réunir des vendeurs de vêtements, d’accessoires, de petits mobiliers vintage et de seconde main, ainsi qu’une sélection de designers dans un même lieu, le temps d’une journée. Un événement qui permet, en plus du shopping, de boire un verre et de luncher entre amis sur fond de musique rétro ! Le Brussels Vintage Market est aujourd’hui bien ancré dans l’agenda bruxellois et fait parler de lui, c’est désormais toute la belgique qui s’y presse. Des éditions spéciales sont régulièrement organisées : BVM by night, BVM music edition, BVM à vélo, BVM marché de Noël… De 12h à 19h, tous les premiers dimanches du mois Halles Saint Géry, Place Saint Géry 1 à 1000 Bruxelles www.brusselsvintagemarket.be
VINTAGE DAYS IN LIÈGE
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LES INCONTOURNABLES
L’année passée, les liégeois ont pu assister à une première à Liège, 30 jours vintage, rassemblant mode et mobilier des années 50 à 80, enrichis de créations actuelles inspirées du « modernisme ». Plus de 1000 visiteurs venus d’un peu partout de Belgique ont participés à cette édition des Vintage days in Liège alors les organisateurs ne pouvaient que relancer l’événement cette année dans le même entrepôt magique du quartier Saint-Léonard, « Oh les beaux jours ! ». Derrière le concept se cachent deux passionnés. André Leruth, féru de « modernisme ». Antiquaire diplômé de l’Ifapme après avoir mené une carrière de journaliste et producteur à la Rtbf, André se spécialise dans le mobilier et la décoration d’époque. Valérie « Bevintage » quant à elle est historienne de l’art et experte de la mode depuis l’après-guerre jusqu’aux années 80. Leurs sphères de compétence se complètent pour donner à voir une image correcte des grandes tendances entre les années 50 et 80. Les rejoindront dans l’aventure des talents actuels s’exerçant autour du vintage. La liste finale est encore en cours d’élaboration mais on peut vous dire qu’il y
aura de la céramique contemporaine, des produits textiles, des luminaires… Tous les exposants-partenaires de l’événement sont sélectionnés sur base de deux critères fondamentaux, démontrer que ce style est plus que jamais actuel, voire intemporel et respect des matériaux d’époque qu’ils réemploient dans une démarche durable. La boutique éphémère Vintage days in Liège sera un endroit festif, où le bonheur de l’oeil se conjurera au plaisir des rencontres. Un lieu d’échanges entre amateurs autour d’un verre pris à l’un des bars en bambou ’50 ou dans un salon ’60. Pour le fun, les soirées afterwork des jeudis et vendredis rassembleront les amateurs de dégustation de produits de bouche artisanaux et de décor fifties à eighties. Sont aussi prévu au programme du maquillage-relooking fifties-sixties par des professionnelles. Vintage days in Liège - 2e édition Du 30 mai au 29 juin 2014 48 rue des Franchimontois - 4000 Liège Infos : facebook.com/pages/Vintage-Days
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LES INCONTOURNABLES
RETRORAMA Un nouveau venu dans le paysage du vintage qui va très vite devenir un incontournable, le Festival vintage Retrorama. Marché géant de vêtements et accessoires, décoration, mobilier, youngtimers à 2, 3 ou 4 roues, collections de montres, stylos, bijoux, briquets, vinyles, jouets… le Festival Retrorama vous propose de revivre les « 30 glorieuses », les « Swinging Sixties », les « Sexy Disco Seventies » ou encore les « Pop Eighties », le temps d’un week-end entièrement consacré au vintage. Marché géant donc, mais pas seulement. Tout au long du week-end seront diffusés sur grand écran avec son Audiorama des anciennes publicités, des émissions mythiques, des scènes de films intemporelles et des clips vidéos sur grand écran. Un espace de mise en beauté vintage pour femme et pour homme sera également proposé. Un petit tour chez le barbier pour ces messieurs, des maquilleuses, coiffeuses et stylistes pour ces dames, permettra aux participants d’afficher un total look Retrorama. Le tout immortalisé en photo type « studio Harcourt » afin de repartir avec un petit souvenir digital mémorable ! Les enfants ne seront pas oubliés. Un espace, encadré par des animatrices professionnelles leur est dédié. Ils pourront découvrir des jeux vintage et participer à des workshops didactiques avec gouache, pâte à modeler, pinceaux, crayons, fusains,
colle et papier le temps que les parents fassent leur shopping en toute quiétude. Le bricolage n’étant pas l’apanage des enfants, un espace « Do It Yourself » rétro proposera aux participants (sur inscription de découvrir ou de perfectionner les méthodes de couture et de bricolage d’antan. Les amateurs de musique ne seront pas en reste et trouveront eux aussi leur bonheur dans un espace entièrement dédié au microsillon. Un doux mélange de musique d’antan et de découvertes contemporaines vous bercera tout au long de Retrorama. Le Palais 10 sera le théâtre de musique lev, de danse ou d’animations originales. Il accueillera une multitude d’artistes. Ce grand nombre d’activités ravira un public éclectique, de 7 à 77 ans, qui sera plongé dans une ambiance conviviale. Le festival Retrorama ouvrira ses portes en grandes pompes le vendredi 31 mai au soir pour une nocturne pétillante et une soirée fifties spéciale et inoubliable : Radio Modern ! Retrorama Palais 10 de Brussels expo Le vendredi 30 mai de 18h30 à 22h Les samedi 31 mai et dimanche 1er juin de 10h à 20h Infos : www.retrorama.be
Jules Wabbes - Prototype - Suspension type Osaka, 1970.
Gustave Serrurier-Bovy Régulateur de parquet, vers 1905
LES MAISONS DE VENTES Pour toutes les personnes désirant acquérir un objet d’exception, les maisons de vente proposent régulièrement des objets emblématiques. Mais là, on est bien évidemment dans un tout autre budget. La quatrième vente d’Art et de Design Belges est devenue un des rendez-vous bi-annuels incontournables chez Cornette de Saint Cyr, maison de ventes à Bruxelles. Pour la partie Design, lors de cette édition, serons mises en vente des créations de Jules Wabbes issues de deux collections privées de la fin des années 60 début 70. D’autres grands noms de Design Belge alimentent le catalogue comme Ado Chale, Paula Swinnen et Christophe Gevers. Cornette de Saint Cyr Chaussée de Charleroi, 89 - 1060 Bruxelles www.cornette-saintcyr.be
Aldo Chale. Suite de trois bouts de canapé, vers 1965.
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LES INCONTOURNABLES
SECOND LIFE FESTIVAL Le Second Life Festival est un événement aux multiples facettes mais dont le fil rouge est la passion du vintage. Expos, concerts, projections, défilés mais aussi marchés vintage pour chiner en toute tranquilité. Les rendezvous sont donnés dans 2 lieux sublimes, à La Tentation ou à l’Hôtel Le Berger. Pour les dates et les infos concernant le Second Live Festival tout au long de l’année : http://www.secondlifefestival.net
LES PUCES DU DESIGN À PARIS Rendez-vous bi-annuel pour tous les designs-lovers, en 2014, les Puces du Design fêtent un double anniversaire : leur 30e édition et 15e anniversaire. Créées en 1999, à une époque où le mot vintage n’était connu que des amateurs de vin et de quelques passionnés de mode, les Puces du Design a été le premier marché européen dédié au mobilier des années d’après-guerre. Il présente depuis 15 ans toutes les icônes du design du siècle passé, de Eames à Panton, de Saarinen à Mouille en passant par Nelson. Dès 2007, on voit l’arrivée de spécialistes en mode vintage. Cette année, une exposition rétrospective sur les 15 dernières années de création d’Andrea Branzi offrira un événement à la mesure du double anniversaire 30e Puces du Design du 15.05 > 18.05.2014 Place des Vins de France 75012 Paris - Accès libre et gratuit. www.pucesdudesign.com
REMIX design
Lors du Second Life Festival à La Tentation du mois d’avril, nous avons rencontré Benjamin Trouille, un jeune créateur venant du nord de la France qui propose des objets design s’inspirant des années cinquantes. Rencontre.
R
emix Design est un atelier de conception et de réalisation d’une palette de produits contemporains, originaux, transformés, détournés, uniques et 100% made in Lille fondée en novembre 2011 par Benjamin Trouille. Mêlant le bois et le métal, le classique et le graphisme, le style des années 50 au style
Louix XVI, l’accent des objets proposés par Benjamin est mis sur l’originalité et le mélange des genres. Benjamin est passionné par le design. Après l’obtention de son diplôme d’ingénieur design à L’Institut Supérieur de Design de Valenciennes en 2007, Benjamin travaille dans diverses
agences, Satyendra Pakhale à Amsterdam, Aktiva à Barcelone… Son goût pour le multiculturalisme et le mélange des genres, il l’a puisé dans ses voyages en France, Espagne et Hollande. De retour de Barcelone, il décide de s’installer sur Lille. Cette ville l’inspire. Il l’affectionne pour son multiculturalisme, ses artistes, son passé industriel et sa simplicité. Et c’est là qu’il décide de monter son propre atelier d’ameublement, au 5 rue Philippe de Comines, dans un nouveau lieu de création artistique « L’Usine Bis ». L’Usine Bis possède 23 ateliers occupés par des peintres, une tisseuse, un forgeron, des graveurs, des musiciens, un architecte d’intérieur et même une trapéziste. Laboratoire artistique grandeur nature où se mêlent les genres et les techniques et où l’entraide et la convivialité sont légion, Benjamin est nourri par son environnement. Le designer détourne les objets de la vie quotidienne ou des carreaux de cimenterie sont transformés en table basse, certains objets proposés, comme la lampe « Pulse » que l’on promène de pièces en pièces peuvent être personnalisés en choisissant les couleurs, motifs et finition. Et le tout, dans le respect de l’environnement. www.remixdesign.fr
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RENCONTRE
BRUXELLES / ISABELLE BAJART Isabelle Bajart, juste à côté de Gabrielle Vintage est une boutique incontournable si vous êtes de passage à Bruxelles. Pour Isabelle Bajart, l’époque d’un vêtement n’a pas d’importance. Ce qui lui importe, c’est que la pièce qu’elle propose s’accorde avec la tendance de la saison. La sélection est très pointue et vous y trouverez des merveilles choisies avec goût et intelligence. Poussez la porte de cet écrin qui saura ravir toutes les fashionistas comme les passionnées de vintage. Rue des Chartreux - 1000 Bruxelles - www.isabellebajart.be
SHOPPING
De Bruxelles à Liège, nos boutiques coup de coeur pour trouver LA pièce vintage pour votre dressing ou votre intérieur.
BRUXELLES / LES PETITS POISSONS Lorsque l’on pousse la porte des Petits Poissons, boutique nichée en face du Jeu de Balle, dans les anciennes casernes des pompiers, on se retrouve en enfance. Chaises hautes en bois, veilles poussettes rénovées par la charmante propriétaire des lieux, jouets, bureaux et chaises pour enfants, coffres à jouets, ours en peluche… Julie chine, récupère du vieux mobilier pour enfant qu’elle restaure avec beaucoup de goût pour leur donner une seconde vie. Les mamans amatrices de vintage seront ravies ! Elle propose également la collection de vêtements «Fil de Soi», et des créations de différents artistes. Si vous passez par la Place du Jeu de Balle, n’hésitez pas à pousser les grilles de cette ancienne caverne de pompier que l’on a découvert un peu par hasard, l’endroit vaut le détour. Place du Jeu de Balle 68 - 1000 Bruxelles - www.lespetitspoissons.be
On a craqué pour les «Mécaniques célestes» de l’artiste Didier Lebon. Des machines volantes, improbables qui nous emmène dans un joli monde qui fait voyager notre imaginaire.
VILLERS-LA-VILLE / DRØMSTOR CONCEPTSTORE DrØmstor signifie en norvégien rêve de grand ou vendeur de rêve. Et il est vrai que Mélanie nous vend du rêve. Installée dans une ancienne forge joliment restaurée, elle mélange vintage et déco scandinave. Elle adore chiner et c’est un syndrome familial. Toute petite, elle accompagnait ses parents dans les brocantes à la recherche d’objets des années 20, 30. Ce qui l’attire dans les marché aux puces, c’est l’échange et la surprise, parce qu’on ne sait jamais à l’avance ce que l’on va découvrir. Point de vue décoration, elle trouve que le vintage rend un intérieur plus intime, plus personnel. Et surtout, il n’y a pas de règles. Lorsqu’on décore vintage, on raconte une histoire. Mélanie propose aussi des créateurs belges comme les luminaire de LV Créations, les bijoux
Lobo Gato… et elle a eu un vrai coup de coeur pour les créations luxembourgeoise 3 Born Art, des bijoux créés avec des matériaux recyclés par des jeunes qui ont besoin de retrouver leur confiance en soi. Elle propose aussi divers ateliers qui raviront tous ceux qui ont la fibre artistique. Chaussée de Namur 102 - 1495 Villers-la-Ville http://dromstor.blogspot.com/
LIÈGE / DI VINTAGE Di Vintage s’est installé rue Souverain-Pont qui va très vite devenir LA rue shopping de Liège ! Prenez le temps de fouiller les innombrables tringles du magasin - classées par couleurs et par tailles ce qui facilite grandement les recherches - et pas de doute, dans cet impressionnant choix de vêtements, vous dénicherez des merveilles parmi les robes, jupes, chemisiers, vestes en cuir et nombreux accessoires. Rue Souverain Pont 18- 4000 Liège - wwwdivintage.com - https://www.facebook.com/DivintageLiege
LIÈGE / OH LES BEAUX JOURS ! «Oh les beaux jours !» c’est une pièce de Samuel Beckett. Mais c’est aussi un entrepôt situé dans le quartier Saint-Léonard à Liège où l’on trouve meubles et objets de décoration des années 30 à 70. Une véritable caverne d’Ali Baba pour les collectionneurs et amateurs du genre. Rue des Franchimontois 48 4000 Liège www.ohlesbeauxjours.be
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RENCONTRE
INTERVIEW «coin de table»
Par Ancat
Diane Delafontaine, ou quand le féminisme se marie avec le vintage. Dépéchée par dKLIKK, c’est à Erquelinnes que je dois rencontrer Diane Delafontaine, plasticienne féministe, pour l’interview « coin de table » du numéro Vintage que vous tenez dans les mains, enfin presque.
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RENCONTRE
U
n rendez-vous, une adresse, un plan griffonné, encore une petite recherche sur le net pour essayer d’avoir une preview de mon sujet… Et zou, j’y vais !
«Quand j’ai acheté la maison où j’habite maintenant, dans le grenier j’ai découvert des caisses de vieilles revues de mode, car l’ancienne propriétaire était une couturière. J’ai été tout de suite attirée par ces vieilles publicités qui montraient des femmes souriantes, bien habillées, épanouies dans les travaux ménagers et autres «occupations féminines »... Pourtant on sait bien ô combien c’est faux ! Alors, sans trop y penser, je me suis mise à les découper, à les retravailler, et voilà que mes premiers collages ont vu le jour. Depuis, j’ai souvent puisé mon inspiration des manuels d’éducation des jeunes filles ou pour femmes des années 50.» Diane Delafontaine, extrait « axelle » avril 2012
Autant vous le dire tout de suite, j’ai mis un certain temps à comprendre ce qu’était le Vintage. J’ai eu besoin d’un cours de rattrapage de mon rédacteur en chef, et d’un deuxième, de visites de lieux mythiques et de rencontres avant de commencer à saisir qu’il y avait vintage et Vintage, esprit vintage et puristes, vieux brols et objets délicieusement désuets. C’est en entrant chez Diane que mes doutes se sont envolés. Si Vintage il doit y avoir, c’est ici qu’il crêche. Les murs, la déco, la dame que je suis jusqu’à la cuisine, la chaise qu’elle me propose… Je me suis sentie comme Alice qui suit le lapin blanc, tombée dans le monde décrit plus avant par mon rédac’chef. Sauf que ce monde rajoutait un paragraphe à la définition déjà complexe, le Vintage c’est aussi un « art de vivre en accord avec de l’authentique durable, des objets du-temps-où-les-objets-avaientune-durée-de-vie ».
Diane Delafontaine m’a timidement ouvert la porte de son univers fait de petits cadres, de déoupages de vieilles revues, de collages et de textes à la fois périmés et terriblement d’actualité. Super-maman active, féministe, elle travaille chez Vie Féminine, bien loin des ateliers tartes d’antan, Vie Féminine «l’égalité pour changer». «Il est difficile pour moi de dissocier les illustrations de mon engagement féministe. Au quotidien, notamment dans mon travail, je suis confrontée au vécu des femmes. Il s’agit souvent de parcours difficiles, voire douloureux. Pour moi, la créativité est une manière d’exorciser et d’ironiser ce qui enferme, encore actuellement, les femmes dans des carcans discriminatoires. L’illustration permet de pointer les stéréotypes véhiculés dans notre société en utilisant l’ironie. C’est un espace de liberté pour dénoncer des mécanismes inégalitaires dont les femmes sont encore aujourd’hui victimes.
La matière première de mes illustrations s’inspire principalement de textes ou d’images des années 50, 60 (de magazines féminins, marabout flash,...). Mon travail s’agrémente également aujourd’hui d’écrits plus récents, notamment via Internet qui prodigue un nombre incroyable de conseils stéréotypés aux femmes. Je souhaite mettre en avant l’effet pernicieux des petites discriminations quotidiennes. Celles qui ne se voient plus, celles qui structurent la société, celles contre lesquelles il est parfois difficile de se mobiliser parce qu’elles sont inaperçues, invisibles... ou considérées comme ‘normales’.» Les collages de Diane Delafontaine sont lumineux, décalés, à la fois légers et lestés de mots biens intentionnés, parfois déclinés en bijoux juste pour le plaisir. http://thermodynamique.be Thermodynamique sur Facebook
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LOOK D’HIER
Envie de rétro jusque dans la cuisine ? Alors la gamme Icona Vintage de De’Longhi est faite pour vous. Look rétro avec ses formes arrondies et les détails chromés, la machine à espresso, le grille-pain et la bouilloire s’offre un nouveau colori et s’habille de vert. http://www.delonghi.com/fr-be
quand aujourd’hui s’inspire d’
HIER Motifs, couleurs, formes… beaucoup d’objets, de vêtements et d’accessoires prennent forme en se référant au passé. Petite sélection de «rétro» tout neuf.
La collection « Camélia Rose » de MarlaH s’inspire des camées des années 20. Un univers fait de délicatesse et de poésie. Les amoureuses de l’esprit « boudoir » vont adorer ces bijoux d’une extrême féminité. www.marlah.be
Tout le monde à la rédaction est fan des T-shirts de Laetitia Eloye. Nuance de couleurs sur vieilles photos noir et blanc que Laetitia a puisé dans ses propres photos de famille. Ses t-shirts représentent différentes époques vestimentaires entre 1900 et 1980. Avec un clin d’oeil rétro non dénué d’humour, Laetitia fait revire ses ancêtres. C’est du 100% belge et pas de doute, j’emmène Gaston à la plage cet été ! http://www.laetitia-eloye.com
Le canapé 50’S plante le décor des années 50 dans votre salon. Design Sabrina Ficarra pour Red Edition. www.rededition.com
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Pour un son d’aujourd’hui avec un look d’hier, on dit oui pour l’ampli iPhone qui s’inspire des radio-cassettes à l’esprit rétro.
dK Inspirée d’un modèle des années 70, la botte Miss Juliette, juchée sur son talon se veut résolument chic, féminine et citadine. www.aigle.com
Ressource a été la première marque de peinture à avoir initié, dès 2008, une authentique rétrospective des teintes de la seconde moitié du XXème siècle. The Real Vintage Collection regroupe aujourd’hui 97 teintes authentiques. www.ressource-peintures.com
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LE BURLESQUE smart & sexy ! Interview Catherine Colard
Vintage et gentiment subversif, et si le burlesque était la formule magique pour (ré)apprendre à s’aimer?
Lolly Wish et Georges BanGable Š Soazig Lebozec
Un ou deux mots pour définir votre vision du burlesque ? Lolly Wish (performeuse burlesque) : Glamour et sophistication. L’un ne va pas sans l’autre. George BanGable (artiste burlesque et crooner) : Elégance et subtilité. Magali / Ginger HeartBreaker (performeuse «amatrice» et pin-up éclairée) : Passion !
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© Soazig Lebozec
ans un monde où Photoshop est roi et où l’image de la femme véhiculée par les médias reste un rêve inaccessible pour la plupart d’entre elles, le burlesque vient donner un coup de pied dans la fourmilière. Mais d’un joli pied galbé dans un escarpin vertigineux ! Cet art de la scène, inspiré des revues américaines du début du vingtième siècle, célèbre le corps de la femme sous toutes ses formes à grand renfort de paillettes, de plumes et faux-cils. Sexy et intelligentes à la fois, la performeuse burlesque Lolly Wish et Ginger HeartBreaker, une véritable fan du burlesque, accompagnées du so glamour George BanGable, nous entretiennent à bâtons rompus d’un univers brillant qui n’est pas que poudre aux yeux. Rendez-vous à l’Hôtel Le Berger (Bruxelles) pour une causette non sans humour...
Si le burlesque était une envie ? Lolly Wish : Le burlesque, pour moi, c’est surtout l’envie d’aller toujours plus loin. Ce que j’aime dans le burlesque, c’est la liberté de ne pas mettre de limites à ce que je fais, à ce que je représente. Je vais déjà très loin dans la sophistication dans ma vie de tous les jours. Mais sur scène, je peux pousser les limites bien plus loin encore. Dans la beauté, dans le fait d’être apprêtée. Ma propre personnalité est exacerbée et j’aime cette envie d’être moi en +++ exposant ! George BanGable : Le burlesque, c’est une passion et une envie de montrer une image parfaite. Se mettre dans la peau d’une figure emblématique du cinéma, d’une star qui nous a fascinés par le passé, dans l’adolescence. Pour moi, en tant qu’homme, je citerais évidemment Clark Gable (d’où son nom de scène, NDLR). Aussi les icônes masculines des années 20 et 30, comme John Gilbert et Ramón Novarro, des noms oubliés aujourd’hui. Et puis la classe de Cary Grant et de Gary Cooper, de tous ces acteurs tellement élégants... qui avaient toujours de très très belles partenaires dans leurs bras. Un peu comme moi (rires) !
Le burlesque, vintage ou moderne ? George BanGable : Nous sommes des puristes. On tente de garder le «temple» du burlesque tel qu’il a été à l’âge d’or. Lolly Wish : Notre burlesque à nous est en tout cas vintage. Nous essayons de respecter les codes du burlesque classique, de recréer cette sophistication, ce glamour. Parallèlement, il existe un autre type de burlesque, le néo-burlesque, ou new burlesque. Là, l’approche est un peu différente, car c’est un style plus empreint d’autodérision et basé sur la drôlerie. Ce mouvement est né aux Etats-Unis au début des années 90. Forcément, les moeurs avaient évolué depuis la grande époque du burlesque classique. Les femmes aussi d’ailleurs! Magali / Ginger HeartBreaker : Vous êtes des puristes, oui, mais vous êtes aussi obligés d’innover puisque vous n’avez pas les mêmes moyens qu’à l’époque. Il faut rester dans le glamour tout en l’adaptant... Lolly Wish : C’est inévitable. On ne peut forcément plus offrir le visuel d’une revue Ziegfeld Follies (revues cultes sur Broadway du début du vingtième siècle jusque dans les années 30, NDLR), déjà parce qu’on n’est plus en noir et blanc (rires) ! On n’a pas 100 danseuses, on n’a plus ces décors pharaoniques, tout ce qui nous a donné envie, non pas de reproduire, mais de perpétuer à notre manière les fastes de la grande période du burlesque. George BanGable : Aujourd’hui, on a un peu fait le tour de tout, que ce soit dans la musique, dans la mode, le cinéma. Alors, se rappeler des choses du passé, c’est réconfortant. Ca nous fait aussi revenir sur des choses qu’on pense avoir loupées. Des choses dont on a entendu parler par nos grand-mères ou nos arrièregrands-parents. Le burlesque nous permet de les visualiser très concrètement sur scène. Lolly Wish : Et les gens ont vraiment besoin de ça. De rire, de rêver! Qu’il soit «néo» ou classique, le burlesque apporte tout ça aux spectateurs. On sort d’un show néo-burlesque avec la
banane ! On a bien ri, on a vu des filles s’éclater, des filles bien dans leur corps et qui ne se prennent pas au sérieux. Grosses, minces, peu importe. Et si on va voir un spectacle burlesque classique, on en ressort avec des paillettes plein les yeux. George BanGable : Le burlesque, c’est aussi retrouver le jeu et le temps de la séduction. Il y a eu la révolution sexuelle et c’est très bien. Les femmes se sont affirmées, elles ont brûlé leur soutien gorge. Mais maintenant, tout doit aller vite, même pour séduire. Avec le glamour, on se réapproprie des codes de séduction «à l’ancienne», et ce n’est pas plus mal. Lolly Wish : A l’heure actuelle, les gens sortent dans la rue en baskets et survêt’. C’était impensable à l’époque. Même avec de petits moyens, les femmes étaient toujours bien coiffées, bien maquillées, bien habillées. Après, les moeurs ont évolué, la société et la position de la femme dans la société ont changé. Les femmes d’aujourd’hui doivent courir, prendre le tram pour accompagner les enfants à l’école et arriver à l’heure au boulot. Un des messages importants du glamour et du burlesque, c’est que quand tu as envie de rêver, tu peux t’offrir une pause, enfiler ta plus belle robe et être ultra chic, ultra «vintage» le temps d’un dîner ou d’une soirée. Le burlesque, subversif ou superficiel ? Lolly Wish : Superficiel, bien sûr. On ne peut pas passer à côté de ce mot-là, car nous travaillons énormément sur notre image. On ne peut pas imaginer un show burlesque sans maquillage, sans boa, sans plumes et paillettes, sans paire de faux cils, Tout cet apparat est évidemment de l’ordre du superficiel. Mais malgré ces artifices, on ne se prend tellement pas au sérieux. Un show burlesque, c’est aussi la bonne humeur et le rapprochement entre être humains. George BanGable : La performeuse burlesque donne beaucoup d’elle-même. C’est un spectacle très généreux. OK, c’est beau, ça fait
rêver ou ça fait rire, mais il y a aussi une vraie générosité derrière l’artistique. C’est un partage avec le public et là-dessus, il n’y a pas de mensonge. C’est loin d’être superficiel. Magali / Ginger HeartBreaker : Ce sont des femmes qui assument leur corps, et il y en a peu de nos jours. Alors oui, il y a aussi un côté féministe dans le fait de se réapproprier son corps et sa sensualité en se présentant seule sur scène. L’aspect subversif du burlesque repose aussi sur le fait que les artistes ne sont pas jugées uniquement sur leur apparence physique, mais plutôt sur le contenu artistique de leurs numéros. Lolly Wish : Je me rends compte qu’autour de moi, il y a un énorme problème social avec l’image de la femme. La femme ne sait plus qui elle est dans cette société qui l’oppresse en permanence. Voilà pourquoi je continue à animer les ateliers glamour. Quand j’arrive à susciter des déblocages, des prises de conscience chez une femme ou deux dans un groupe de 15 ou 20 participantes, pour moi c’est une belle victoire. Le burlesque donne cette possibilité aux femmes de se dire «waw, elle est plus grosse que moi, elle a plus de cellulite que moi et malgré ça elle est sur scène, elle s’éclate, elle a envie de faire quelque-chose de ce corps hors normes par rapport aux dictats». On m’a souvent posé la question de savoir si tous ces codes du burlesque ne transformaient pas les femmes en femmes-objets. Ca me fait sortir de mes gonds, parce que c’est tout l’inverse. Nous sommes des femmes, sur cette scène, qui avons pris possession de notre corps et de notre esprit, de A à Z. Nous avons créé une osmose entre les deux et on apporte quelque chose au profit de l’art. La démarche est d’autant plus belle. J’aime profondément ce côté féministe et humain au profit de l’art. Bon, toutes les artistes burlesques ne montent pas sur scène avec des revendications féministes, c’est important de le dire. Il y a des filles qui montent sur scène juste parce que
c’est leur passion, qu’elles sont fascinées par le monde du rétro. Mais, il faut quand-même se l’avouer, pour faire du burlesque, je pense qu’il faut être un peu exhibitionniste. Pourtant, même si c’est juste de l’entertainment, il y a toujours une forme de féminisme derrière tout ça. Exhibitionnistes ? Et si le burlesque était un péché ? Lolly Wish : La luxure, évidemment. La luxure est, je pense, le péché emblématique de notre art, car il représente une forme d’érotisme poussé à l’extrême. George BanGable : Le corps de la femme est érotisé au maximum, ouvert à tous les fantasmes. Mais le charme est surtout dans l’art de la suggestion. Et donc dans les limites. Lolly Wish : Oui, les limites d’une paire de cache tétons en Swarovski (rires)! Et la place de l’homme dans tout ça ? George BanGable : Dans le burlesque classique, l’homme est plus un faire-valoir de la femme et de la féminité. Personnellement, en tant qu’artiste, je tiens à rester un peu effacé face à cette femme qui en impose. Maintenant, depuis les années 90, il y a aussi les « Boylesque », des hommes qui s’effeuillent vraiment, et qui sont très très drôles. Leurs performances se situent plutôt entre la comédie et la danse. Mon personnage George BanGable, lui, ne fait pas de vrais effeuillages, c’est quelque chose de plus subtil je crois. Et comme on ne s’y attend pas, ça fait toujours son petit effet. Lolly Wish : Sans George on est foutues! Au final, quand il s’effeuille, George a plus de succès que nous. Les femmes hurlent (rires) ! George BanGable : Curieusement, la plus grande partie des spectateurs du burlesque sont... des spectatrices. Et puis, quel homme ne rêverait pas d’être entouré de jolies femmes ? Elles me mettent aussi en valeur.
© Soazig Lebozec
Où peut-on vous découvrir sur scène ? George BanGable : Avec notre collectif, la «Golden Age Society», nous venons de donner la première - sold out - de «Golden Age Palace» au Viage Théâtre du Grand Casino Brussels. C’est un spectacle rétro comme jadis, un peu différent de ce qui se fait habituellement dans le burlesque. Avec Lolly et Lada Redstar, une autre performeuse internationale, nous avons décidé de rendre vie aux revues de music-hall à l’ancienne. Il s’agit d’un concept qui marie l’effeuillage au chant, au théâtre et à bien d’autres disciplines (jongleur, acrobate, etc.) Lolly Wish : Avec le «Golden Age Palace», on inscrit nos actes burlesques dans une vraie comédie avec une histoire et des chansons. C’est un très gros show, avec un orchestre de jazz live, un metteur en scène, un costumier, de jolis décors, etc. Plus tard nous aimerions y ajouter des danseurs et toujours plus de folie. L’idée est de faire évoluer le spectacle, d’en faire une vraie revue et de le porter plus loin, de le faire voyager en Europe. Et pourquoi pas des résidences dans des théâtres ou d’autres casinos ? Une nouvelle aventure à suivre ! Et le 16 mai, nous serons ici-même à l’hôtel Le Berger pour la Vintage Fashion Night. Il s’agit d’un défilé de mode dédié au style vintage. George et moi y donnerons une performance chantée. George BanGable : En dehors de la scène, nous prêtons aussi notre image rétro à divers projets en dehors du milieu du burlesque. La pub par exemple. Mais ça c’est encore top secret ! http://goldenagecabaret.wix.com/goldenage
Magali (alias Ginger HeartBreaker), comment as-tu découvert le burlesque ? A 13 ans, j’étais déjà fan des films « classiques » qui passaient à la télévision, du glamour, de l’image de Marilyn Monroe. Mais quand tu es ado, ce n’est pas nécessairement facile à assumer. Jusqu’à ce que j’assiste à un spectacle burlesque au Café des Deux Gares. J’en suis sortie en me disant «j’adore, c’est vraiment ça!». Un vrai coup de foudre. Le hasard a voulu que, quelques semaines plus tard, Lolly organise un workshop. C’était parti! Ensuite, de fil en aiguille, tout s’est fait très naturellement: le maintien, la démarche, le style vestimentaire, la coiffure... puis l’envie de monter sur scène. C’est une réelle passion, mais une passion qui prend beaucoup de temps. Pour moi ça reste un loisir. Entre les répétitions et les spectacles, j’entends préserver un peu de temps pour ma vie de famille.
Magali (alias Ginger HeartBreaker) © Guillaume Remy
Par ailleurs, le gros avantage d’une soirée burlesque c’est que, contrairement à une sortie en discothèque ou au cinéma, il y a de l’interaction, du contact humain. Ca rapproche les gens. On fait connaissance, on boit un verre et on se fait des amis. C’est loin d’être négligeable! Tu es lookée pin-up «vintage» tous les jours ? Oui et ça ne laisse personne indifférent évidemment! Je travaille à la boutique du Musée de la Photographie de Charleroi. J’y fais aussi les traductions pour les expositions temporaires. Je rencontre donc plus ou moins 300 personnes chaque jour. Je suis un peu devenue l’attraction du musée. Au début, j’avais demandé à mon directeur si je pouvais m’habiller comme je le désirais. Et à vrai dire, depuis qu’il a vu le résultat, il me dit « surtout continue ». Les visiteurs sont ravis et ils l’écrivent
dans le livre d’or du musée. Les groupes d’ados, ils rigolent 5 minutes devant la porte d’entrée. Puis je vois les iPhones surgir pour prendre des photos. Ca me fait bien rire aussi. Je reçois des compliments tous les jours. Beaucoup de femmes me disent qu’elles devraient elles aussi faire l’effort de mettre leur féminité en valeur pour être plus sexy. Ca me fait toujours plaisir!
Ce soir on fait
LA FÊTE
oui mais… vintage ! Burlesque, Lindy-Hop, Soirées Radio Modern… Ce soir on se plonge dans le passé et on écume les lieux à l’ambiance rétro.
VINTAGE FASHION NIGHT
Envie d’une soirée 100 pour 100 glamour ? Rendez-vous à l’hôtel Le Berger pour la deuxième édition du «Vintage Fashion Night». La soirée commence par un défilé. Installé confortablement dans une des chambre au décor unique de ce fabuleux hôtel Art Déco, vous pourrez admirer les collections de dix créateurs ou vendeurs inspirés par le style «Vintage». La soirée se poursuivra par une rencontre. Vous pourrez déambuler dans les chambres transformées en show room pour l’occasion et discuter avec les créateurs. Pour terminer la soirée en beauté, un concert de la divine Lolly Wish et du fabuleux George BanGable aura lieu dans le restaurant de l’hôtel. Le vendredi 16 mai 2014 à partir de 20h à l’Hôtel Le Berger Rue du Berger 24 à 1050 Bruxelles. Plus d’infos sur http://www.secondlifefestival.net/ - Pour réserver vos places c’est ici
Le Lindy Hop Le linty hop appelé aussi jitterbug est une danse qui s’est développée fin des années 20 dans la communauté noireaméricaine de Harlem. Brassage de différentes danses, le Lindy Hop utilise les mouvements improsivés des danses africaines en mélangeant le charleston, le breakaway et le collegiate. Avec l’engouement du vintage, il revient en force ! Si vous voulez vous
ÇA VA SWINGUER DANS LES CHAUMIÈRES À LIÈGE. SOIRÉE RADIO MODERN
y essayer http://lindyhopmoves.com
Si vous êtes fans du bon vieux swing d’antan, Radio Modern va vous faire revivre les fifties au Cadran à Liège le 25 mai. Vous apprendrez les pas de danse avec Appolo Swing et en moins d’une heure, les bases du Swing et du Lindy Hop n’auront plus de secrets pour vous. Ensuite, lâchez-vous sur la piste de danse ! Alors, mesdames, sortez votre plus belle robe de l’armoire. Ce soir c’est soirée rétro. Et si il vous manque un «finishing touch», pas de soucis, les modernettes vous attendent dans leur boudoir beauté pour vous pomponner. Boucles et rouge à lèvres couleur cerise sont au rendez-vous pour une soirée swing et rock’n roll jusqu’au bout de la nuit. Radion Modern | Le Cadran : rue de Bruxelles 3 à 4000 Liège. Le 24 mai à 20h30 Plus d’infos sur http://lecadran.be/agenda/radio-modern-2/ https://www.facebook.com/events/498578306914335/
UNE PREMIÈRE À CHARLEROI
Le Coliseum, joyau du patrimoine carolo construit en 1924 par l’architecte verviétois Jean Lejaer, va, pour le plus grand plaisir des amateurs de music-hall et des grandes revues emplumées, accueillir pour la première fois à Charleroi une soirée de cabaret burlesque. Grand escalier, tentures rouges, vitraux Art Nouveau, il faut se l’avouer, ce décor authentique offre un écrin parfait pour de divines Showgirls. La soirée se déroulera en trois temps. Dès 20h, le public sera accueilli par des hôtesses et pourra découvrir des stands de créateurs rétro (bijoux, vêtements, accessoires…) Les amateurs pourront immortaliser ce moment dans un somptueux décor au Photo Corner animé par le photographe Olivier Rousseau. A 21h, place au spectacle. Confortablement installés à vos tables, en sirotant une coupe de champagne, assistez à la revue. Un spectacle glamour et explosif d’une heure trente mené de main de maitre par le talentueux Charly Voodoo. Ensuite, les oiseaux de nuit pourront se déhancher sur la piste jusqu’au petit matin au son d’un DJ rock’n roll et electro-swing. «Burlesque Night» - Theatre of Tease Le samedi 14 juin 2014 à partir de 20h00 au Coliseum à Charleroi.
RÉTRO RIF à la Pokey LaFarge E
toile montante de la musique roots américaine, Pokey LaFarge a mis le feu sur la scène du festival Roots and Roses de Lessines. Quand on vous dit que la musique traditionnelle américaine, que l’on pourrait également qualifier de « vintage » fait des émules dans notre pays ! Pokey qui ? Pokey LaFarge… ce gringalet de 31 ans à la voix nasillarde, aux cheveux gominés et au sourire ravageur. Originaire de Saint-Louis, notre homme manie la guitare et les rythmes folk comme pas deux et nous propose des chansons aux airs efficaces et empreint de nostalgie. Difficile de qualifier ses chansons… présentant un mélange de styles allant de la country au bluegrass en passant par le rythm and blues. La musique de LaFarge est presque inclassable et c’est ça qui plait. On peut dire que lui et ses cinq musiciens ont la classe dès leur entrée sur scène; un joueur
Par Marjorie Vandriessche d’harmonica barbu, un joueur de trompette en costard rétro, une adorable clarinettiste fleur dans les cheveux, un bassiste à rouflaquettes et un guitariste arborant un chapeau de feutre. Nous voilà prêts à voyager dans le temps et dans l’espace, direction le lac du Mississipi des années 20 à 50. L’une de ses chansons les plus connues «Close de door» initie le set. Nous sommes conquis. Bientôt Pokey nous demande de quelle humeur nous sommes et si nous préférons des rythmes rapides aux lents. Pokey nous raconte des histoires. Quand il ne nous demande pas de chanter lalala avec lui («La la Blues») ou qu’il veut rentrer chez lui («Home Away From Home»), il s’excuse pour son anglais mâchouillé. Décidément, un homme bien sur tout rapport. Allez, trêve de discussion, LaFarge est un phénomène à voir sur scène et à écouter ici : http://www.pokeylafarge.net/buy/
Plongée au coeur de la culture
POP
& de la chanson française Jacques Duvall, le discret, lève le voile et se dévoile au travers d’une biographie collective «Jacques Duvall, le Contrebandier de la Chanson». Auteur du célèbre tube de 1979, Banana Split, chanté, si il faut le rappeler, par Lio, il a travaillé notamment avec Alain Chamfort et Jane Birkin pour ne citer qu’eux.
Jay Alansky - Marie-France - Jacques Duvall © Jay Alansky
L
e livre «Jacques Duvall : le Contrebandier de la Chanson» sorti aux Editions du Caïd, revisite pas moins de 37 ans de bons et loyaux sévices au coeur de la culture pop. Une vie consacrée à la chanson et à l’écriture, ici abordée pour la première fois au prisme de la collection personnelle de photos de Jacques et d’un choix d’articles et d’interview. Il nous ouvre pour la première fois son incroyable album photos. Des dizaines de clichés inédits nous baladent de Bruxelles à New-York, de bars en studios, du punk au glam et, bien sûr, de rencontres fortuites en amitiés. Une jolie galerie de personnages s’affiche ainsi entre ombres et lumières, en couleurs ou en nuances de gris. On y croisera les amis de toujours ou d’un jour. En première
ligne, les icône duvaliennes et les incontournables Lio, Marie France et Alain Chamfort, Marc Moulin, Dan Lacksman et Michel Moers du groupe Telex, Jane Birkin et Etienne Daho. On y suivra, plus tard, les foisonnantes aventures Freaksville, avec Benjamin Schoos, Mademoiselle Nineteen et leurs comparses liégeois à géométries variables. Les artistes internationaux (Joan Jett et les Runaways, The Sparks, Chrissie Hynde, April March) y côtoient les presqu’anonymes et les instants surréalistes à la belge (un célèbre footballeur, Alain Bashung, Henri Salvador et même Michael Jackson himself). Et comme Mister Duvall aime à nous surprendre, l’inclassable fragile s’incarne en superhéros dans 4 pages de comics signées Jampur Fraise (Freaksville quand tu nous tiens).
© Alain Berliner
JACQUES DUVALL FAIT PARLER DE LUI... PAR LES AUTRES. Nombreux sont les ouvrages consacrés à la chanson française ou à la pop, qui citent Jacques Duvall parmi les plus dignes pourvoyeurs de ces deux disciplines amies/ennemies. Conçue en mode amicalement-vôtre avec Les Editions du Caïd, cette première biographie collective «en collaboration avec le sujet» sort des sillons battus et porte un autre regard, fatalement très complice, sur ce discret Monsieur Jacques (de son vrai nom Éric Verwilghen, né en août 52 à Schaerbeek, aussi connu sous les pseudos de Hagen Dierks ou de Inger Asten et subtilement surnommé «le contrebandier de la chanson française»). Ce type qui cultive depuis toujours l’art du pseudonyme et des paradoxes se livre ici en toute intimité, sans sentimentalisme aucun. Avec la distance respectable qui fait sa marque de fabrique, comme il le fait depuis plus de 30 ans en enfilant pour les autres ses perles d’insolence désabusée. Jacques Duvall fait parler de lui... par les autres.
Jacques Duvall et Les Editions du Caïd bousculent ici le concept de la bio d’artiste, avec un livre adossé à une documentation de toute première main. Cette très belle compilation d’articles de presse et d’interviews (dont le texte inédit de son ami Gilles Verlant, écrit peu avant le décès de celui-ci) entre en résonance avec une galerie de photos et de documents inattendus pour, au final, composer un inventaire subjectif et tellement cohérent de moments clés. (...) Au fil des pages et des images, les souvenirs duvalliens s’imbriquent et se complètent, en creux. Avec la patte de Duvall, celle qui fait mouche avec ses airs de ne pas y botter, en touche qui touche. Le live « La Contrebandier de la Chanson » est vendu avec une compilation exclusive de 11 titres remasterisés, concoctée par Jacques Duvall lui-même. Une compilation à télécharger gratuitement via un code personnel livré avec le bouquin. www.editionsducaid.com
PARIS
Herbert Hoffmann tatouant des marins canadiens du porte-avion Bonaventure, Herbert Hoffman. Tirage sur papier argentique, 1966.
TATOUEURS, TATOUÉS On associe souvent tatouages et vintage. Pour tous les amateurs du genre, une belle exposition se tient en ce moment à Paris au Musée du quai Branly. «Tatoueurs, tatoués» explore l’univers du tatouage et propose une approche inédite de cette pratique ancestrale en rassemblant plus de 300 oeuvres historiques et contemporaines provenant du monde entier. Pour la première fois, une exposition met en perspective la dimension artistique du tatouage, son histoire depuis les premiers témoignages de son existence, au travers de toutes les cultures. Le musée du quai Branly fait écho à l’intérêt grandissant porté à cet art - à la fois «objet» de fascination et marquage identitaire - dans nos sociétés contemporaines. Pour la première fois, le propos d’une exposition est consacré au tatouage en tant que geste artistique, et rend hommage aux pionniers contemporains, ces artistes qui ont fait évoluer l’art du tatouage mais dont le rôle n’a jamais été mis en valeur. De ses origines jusqu’à la création contemporaine, l’exposition s’attarde sur l’histoire et la signification du tatouage dans les civilisations. A ne pas manquer si vous passez quelques jours à Paris durant vos vacances. jusqu’au 18.10.2015 musée du quai Branly - Quai Branly 37 - 75007 Paris www.quaibranly.fr
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AGENDA
A VOIR
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A VOIR
HORNU
BRUXELLES
Tranches de vie - Sofie Lachaert & Luc D’Hanis © photo : Jean Godecharle
Birgit Jürgenssen Hausfrauenküchenschürze/ Housewives’Kitchen Apron, 1975 Black-andwhite photographs © Estate of Birgit Jürgenssen/ VBK Vienna, 2012 / Sammlung verbund, Vienna
TRANCHES DE VIE SOFIE LACHAERT & LUC D’HANIS
WOMAN. THE FEMINIST AVANT-GARDE OF THE 1970S
Impossible de dissocier vie et travail dans le vécu quotidien du tandem de créateurs Sofie Lachaert et Luc d’Hanis (Slld). Voilà plus de 20 ans qu’ils développent ensemble du mobilier, des objets, des installations contextuelles. Intrigant, leur travail questionne et repousse sans cesse la frontière entre arts appliqués, artisanat et design. Chaque projet est une aventure commune, chaque œuvre le résultat d’une symbiose entre une orfèvre-créatrice de bijoux et un plasticien. Une expérience poétique. Jusqu’au 17.08. Grand-Hornu Images Site du Grand-Hornu Rue Sainte Louise 82 7301 Hornu www.grand-hornu-images.be
Cette exposition rassemble 450 oeuvres de 29 artistes féminines. Dans les années 70, les femmes artistes ont donné pour la première fois naissance a la représentation de la femme. Elles ont étudié leurs propres corps et ont élaboré la conception d’identités féminine de manière provocante, radicale, poétique et ironique. La commissaire Gabriele Schor qualifie ce mouvement artistique d’Avant-garde féministe pour mettre en évidence «le rôle pionnier et collectif que ces artistes ont joué ce 40 dernières années» . 18.06.2014 > 31.08.2014 Palais des Beaux-Arts Rue Ravenstein à 1000 Bruxelles www.bozar.be
BRUXELLES
BRUSSELS JAZZ MARATHON En mai, Bruxelles vibrera au son du jazz et ce, pour la 19e édition. Le temps d’un week-end, la Grand Place, le Sablon, la place SainteCatherine, la place F. Cocq et la place du Luxembourg ainsi qu’une pléiade de clubs, salles, cafés et hôtels recevront musiciens confirmés et jeunes talents de jazz, blues, punk et word. Un programme riche et varié vous attend ! Plus de 160 concerts gratuits, le temps d’un week-end. Les 23-24-25 mai 2014 Infos : www.brusselsjazzmarathon.be
Modèle de Gabrielle Chanel: Robe de soir 1930-1931 Griffe tissée marron sur gros grain crème : CHANEL, cousu au revers de la griffe un numéro imprimé 40033. Fourreau entièrement fait de paillettes nacrées brodées sur tulle. Décolleté profond dans le dos, soutenu par un jeu de bretelles étroites. La jupe est formée de deux panneaux s’ouvrant sur une petite fente arrondie devant et formant une petite traîne à l’arrière.
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EXPO
ODE au glamour
des années 30
Photographies © Musée du Costume et de la Dentelle
L Modèle de Madeleine Vionnet : Robe d’hôtesse 1937-1939.
e Musée du Costume et de la Dentelle vous emmène dans la mode Glamour des années 30, qui présente bien des points communs avec notre décennie. Montée des extrêmes, crise économique ou encore la hausse du chômage, avec les années 30 l’avenir s’assombrit. Les tenues frivoles des années folles et sa mode garçonne qui s’est permis toutes les extravagances laissent place à un vêtement plus classique, discrètement élégant. La robe se fait moulante et redessine des silhouettes ultra féminines. Les tissus employés de biais s’ajustent au corps. Pour se glisser dans ces tenues, la femme se réconcilie avec le corset qui revient sous forme de gaine et adopte un soutien-gorge qui met les seins en valeur. Les cheveux rallongent, ondulent et la coiffure reprend du volume. La silhouette est complétée par le port d’un petit chapeau posé de manière asymétrique. La femme revient donc à plus de discrétion dans un luxe non ostentatoire, en phase avec les années de crise due au krach boursier de 1929. Le code vestimentaire féminin est extrêmement compliqué et sa complexité va croissante avec l’échelle sociale. La mondaine, riche et oisive, choisit ses tenues en fonction des moments de la journée et de ses occupations.
Depuis quelques années, le musée fait se rencontrer la mode contemporaine et l’histoire du costume à travers ses « Leçons de Mode ». Pour sa nouvelle exposition, Nicolas Woit, styliste bruxellois rétrofashion a été invité à créer une silhouette qui lui ressemble, inspirée de la coupe en biais chère aux années 30.
Modèle Hirsch : robe du soir.Vers 1930-1935
La liste des toilettes est longue et il est parfois compliqué d’en dresser une typologie exacte : robe d’intérieur, robe du matin, tailleur de jour ou de soir, robe de déjeuner, robe d’aprèsmidi, robe de garden-party, robe de gala, de casino, de bal, de petit soir, de grand soir… Quelque soit leur condition, les femmes rêvent de s’habiller comme Greta Garbo, Jean Harlow, Marlène Dietrich. Glamour et sophistication deviennent les maîtres mots de la décennie. L’exposition « Glamour 30’s Fashion » proposée au Musée du Costume et de la Dentelle se veut le reflet de la garde-robe féminine. Les tenues d’intérieur côtoient les tailleurs de l’après-midi, les vêtements de sport ou encore les robes du soir pourvues de décolletés vertigineux dans le dos. Toutes ces pièces sont sophistiquées par leur coupe et les détails, comme les fermetures apparentes telles des boutons ouvragés.
Les pièces présentées appartiennent au Musée. La plupart ont été portées et proviennent de dons. Certaines, comme les robes de Madeleine Vionnet ou de Coco Chanel, sont de véritables petit bijoux. LES ENFANTS NE SONT PAS OUBLIÉS Afin de se familiariser avec la mode de l’époque, des manipulations permettent aux enfants de découvrir les motifs art déco, la coupe en biais et l’assemblage des robes glamour. Sans oublier un espace rien qu’à eux pour colorier, bouquiner, ou se déguiser en tenue d’enfants modèles des années 30. Glamour 30’s Fashion Expo > 01.02.15 Musée du Costume et de la Dentelle Rue de la Violette 12 à 1000 Bruxelles Infos : T. +32 (0)2 213 44 50 www.museeducostumeetdeladentelle.be
Modèle Hirsch : robe de nuit. Années 1930-1935. Taffetas de soie rose poudre. Longue robe en forme taillée de biais décolletés en pointe devant et derrière, bordés de dentelle mécanique crème. Epaules couvertes par un petit volantbordé de même. Travail de points clairs disposés en losange sur le devant et chiffres brodés sur le sein gauche MR. Les différents panneaux constituant la jupe sont assemblés au points claires. Ceinture à nouer assortie.
le meilleur pour
LA FAIM
Envie de vivre une expérience culinaire hors du commun dans un esprit rétro-libertaire ? Alors ce qui va suivre est fait pour vous. Pour connaitre les tendances actuelles de la gastronomie, l’événement à ne pas manquer est certainement la 6e édition du rendez-vous incontournable de tous les gourmets et gourmands : Culinaria.
L
es chefs vous convient à leur table pour déguster un véritable Festin Originel. De fait, pour son cinquième anniversaire, Culinaria souhaite revenir à l’origine du plaisir gastronomique. Meilleurs restaurants mais aussi ateliers gastronomiques, arts de la table et maisons de bouche, Culinaria est voué aux découvertes et aux expériences culinaires. Pendant cinq jours, passionnés de gastronomie, épicuriens, foodistes, adeptes d’expériences et curieux réveilleront leurs papilles autour d’ateliers inédits, de découvertes gourmandes et de dégustations étoilées autour du thème : «Le festin originel». Les chefs étoilés et de jeunes chefs promet-
teurs proposeront leur interprétation du festin par une recette originale. Le gourmet pourra choisir une mise en bouche d’un jeune créateur gastronomique et dégustera ensuite cinq dégustations étoilées proposées dans les menus du jour. Il terminera sa découverte en passant par le buffet dessert et choisira deux desserts imaginés par des grand noms du chocolat et de la pâtisserie. Les fromages ne seront pas en reste avec un magnifique buffet de Fromages de Suisse. Culinaria à Tour & Taxis du 21 au 25 mai 2014 Informations et préventes des billes sur www.culinaria2014.com
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