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Les Triconteurs de l’environnement


Illustration : Agathe Le Marchand


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Les triconteurs de l’environnement Imaginée et portée par le Grand Nancy, en partenariat avec l’inspection académique, l’opération « Les Triconteurs de L’environnement » propose aux écoles primaires ainsi qu’aux bibliothèques/médiathèques de la Communauté urbaine la création littéraire de contes, nouvelles, poésies, pièces de théâtre, chansons, saynettes… sur le thème du tri et du recyclage. Seuls ou en groupe, les écoliers-écrivains ont traduit avec leurs mots et leur sensibilité cet enjeu qui nous rassemble : l’environnement durable. Ils ont été accompagnés par leurs enseignants, leurs animateurs et par Graziella Médot, (ra)conteuse professionnelle.

Pour cette septième édition, l’École Supérieure d’Arts de Lorraine à Épinal, a reconduit son partenariat pour faire de cet ouvrage une réussite élargie au territoire lorrain, avec le précieux concours graphique de ses étudiants. La vitalité de l’écriture conjuguée à l’inventivité des illustrations démontre combien le sujet de l’environnement et de l’écologie urbaine restent une des préoccupations majeures des citoyens.


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Illustration : Marie Marotel


Sommaire Une planète 2

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La malédiction de la classe de Madame Simonin

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Un petit coin de ciel bleu

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Cher Journal

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Poème pour elle

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Le journal des Brossos écolos

82

L’enfant et le vieillard

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Une terre extraordinaire

90

Le ver de terre et le déchet nucléaire

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Léonard et ses inventions

94

La nature se rebelle

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Une nouvelle tirée par les cheveux

100

Victoire !

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Au cœur de l’histoire

106

Portraits de 3 fées

32

La malédiction du château de Fléville

110

Un désastre réussi

36

La malédiction du mouchoir de Valentin

112

Recyclons !

42

Le futur nous appartient

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Portraits des ramasseurs de déchets

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Invitation - La vie avant - La vie maintenant Le quartier rêvé

46

La visite du château de Fléville

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Dis-moi…

50

D’irréductibles Flévillois

122

Chanter pour changer - Planète attitude

56

Chanson pour la nature

128

Les graines magiques

60

Une planète 1

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Dame nature et l’éclipse

66

Remerciements

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École primaire du Centre - Laneuveville Classe de CE1/CE2 de Mme Valérie Briand Illustration : Anaïs Lecompte Boinet

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Des planètes qui pleurent Parce que la Terre meurt

Ça n’existe pas ! Ca n’existe pas ! Des ours qui meurent À cause de la chaleur

Ça n’existe pas ! Ca n’existe pas ! Une planète qui a des larmes Parce qu’elle n’a plus d’arbres

Ça n’existe pas ! Ca n’existe pas !

Et pourquoi pas ?

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École élémentaire Maurice et Katia Krafft - Houdemont Classe de CE2 de Mme Hélène Lavoine Illustrations : Mathilde Joly et Gabriel Courrier

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I

l y avait un château en haut d’une colline. Ce château avait été construit en cristal par un savant qui avait besoin de l’énergie produite par la lumière pour faire ses expériences. Des expériences qui n’avaient jamais abouti et dont personne n’avait jamais eu connaissance. Dans le village, pourtant, tout le monde s’interrogeait, que pouvait bien faire ce vieux fou dans son château ? Hélas, il mourut emporté par la maladie. Le château est aujourd’hui occupé par le fils de ce savant. Le fils est médecin, il travaille dans le village et est apprécié de tous. Dans ce village, travaillait une jeune femme, elle était bouchère. Après sa longue journée de travail, elle remontait dans son nuage blanc, un cumulus humilis. Elle avait choisi d’y vivre car il était toujours signe de beau temps. De plus, elle aimait le côté confortable de son habitation et la vue qu’elle pouvait admirer chaque matin : le village, la forêt, les prairies et les ruisseaux. Le château de cristal faisait scintiller cette merveilleuse nature. En secret, le médecin était tombé amoureux de cette jolie jeune fille aux yeux noisette et aux longues tresses. Il aimait son côté rêveur et son humeur joyeuse. Son humeur toujours égal permettait au ciel d’être toujours bleu avec de ci de là quelques cumulus. Tout se passait merveilleusement bien jusqu’au jour où un homme d’affaire peu scrupuleux s’installa dans le village et construisit de nombreuses usines. D’épaisses fumées noires se dégageaient de ses usines, à tel point que le ciel finit par s’assombrir. Les semaines passant, il n’y eut plus un seul petit coin de ciel bleu, .

Le petit nuage blanc de Mademoiselle la bouchère était désormais tout gris. Cette jeune femme si douce d’habitude était de plus en plus de mauvaise humeur, à tel point qu’elle entra dans une grande colère. Les éléments se déchaînèrent, il se mit à pleuvoir tous les jours, de nombreux orages éclatèrent, l’eau inonda le village, la tempête balaya les habitations… Du haut de sa colline, le médecin regardait ce paysage dévasté. Puis, il regarda ce ciel chargé, il aperçut sa bien-aimée, elle était devenue complètement incontrôlable, elle orchestrait tous les éléments, elle était devenue « maître » de ce climat désastreux. Il décida de rencontrer l’homme d’affaires à l’origine de tout ce chaos. Il pénétra dans l’usine, l’air y était irrespirable. Des déchets de toutes sortes jonchaient sur le sol. Des hommes jetaient ces déchets dans d’énormes fours provoquant ainsi une pollution considérable. Il comprit enfin d’où provenait cette fumée qui avait totalement obscurci le ciel. Le Directeur ne voulut rien entendre, ses usines lui rapportaient beaucoup d’argent, il n’avait que faire de tout ce chaos et de toute cette pollution. Désespéré, le médecin remonta dans son château, arpenta les nombreuses salles, entra dans la bibliothèque. Il s’effondra dans un fauteuil et regarda tous les livres que son père avait lus. Un carnet rouge attira son attention. Il l’ouvrit. Dans ce petit carnet il y avait de nombreuses notes, il reconnut l’écriture de son père. Une phrase l’interpella « La planète est en danger, il faut réagir ! Il y avait dans ce carnet de nombreuses prédictions : si nous ne faisons rien, les catastrophes naturelles se multiplieront, la pollution détruira la couche d’ozone, des espèces disparaîtront à tout jamais, les banquises fondront provoquant ainsi une remontée du niveau de la mer… Le fils du savant releva la tête, son père avait vu juste.

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I

l feuilleta encore le carnet. Il y trouva le croquis d’une étrange machine, une machine qui ressemblait à un énorme insecte. Son père avait manifestement réalisé cette machine. Elle se trouvait quelque part dans le château. Il ouvrit toutes les salles, et enfin il découvrit une grande bâche. Il la souleva, il y avait là un gigantesque monstre de métal. Sur le sol, il y avait des plans et une fiche descriptive : Nom : Triops,

.

Pouvoirs : avale les déchets et les transforme en d’autres objets. Se recharge grâce à l’énergie solaire Ses options : mobilier, objets d’arts, vêtements, accessoires divers… Intrigué, il mit en route cette machine et vida sa poubelle. Triops avala tous les déchets. Au bout de quelques minutes, elle « recracha » de magnifiques chaussures en papier, une sublime étagère en carton et une magnifique sculpture en métal.

Le médecin était stupéfait. Il comprit pourquoi son père avait bâti ce château en cristal. Il permettait d’emmagasiner suffisamment d’énergie pour faire vivre cette machine. Une idée lui vint alors à l’esprit. Il courut au village, pénétra dans l’usine et interpella le directeur. Celui-ci devait arrêter de polluer ainsi l’atmosphère. Il lui proposa une nouvelle activité : vendeur d’objets recyclés. Il lui montra les objets que Triops avait fabriqués. Le directeur trouva l’idée géniale et il stoppa immédiatement les activités de ses usines. Il loua les services de Triops et ouvrit un site de vente à distance, et rapidement, les commandes affluèrent. Au fil des jours, le ciel se dégagea. La colère de la bouchère s’apaisa. Enfin, elle retrouva son petit nuage blanc. Petit à petit, on reconstruisit le village, . On construisit des éco-quartiers équipés de panneaux solaires. Grâce à Triops, les habitants aménagèrent leur maison d’objets en tout genre. Dès qu’ils voulaient changer de déco, ils donnaient tout à Triops qui se chargeaient de les transformer en d’autres meubles très « tendance ». Melle la Bouchère abandonna son métier et ouvrit une galerie d’Art « Recycl’Art » qui connut un véritable succès. Le médecin continua ses fonctions et chaque jour, il aimait flâner dans les allées de la galerie… Allez savoir pourquoi ? Quant à Triops, il donna naissance à des minis Triops qui devinrent des insectes de compagnie pour tous les habitants les débarrassant ainsi quotidiennement de leurs déchets. Le village suscita les curiosités, et inspira d’autres communes. Si bien, que la planète jusqu’alors en danger eut enfin de beaux jours devant elle.

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I

l existait un village que l’on nommait Toxyville. Il était pollué à cause des usines qui produisaient des éléments toxiques. Il y avait de la fumée noire qui sortait de ces usines et à cause de cela les gens toussaient.

Ce village était aussi pollué par des voitures, des motos, des camions. Les habitants jetaient leurs papiers par terre. Les camions-poubelle ne passaient plus, les égouts débordaient et des rats en sortaient. Dans ce village, habitait un petit garçon qui n’aimait pas cette pollution et il en voulait un petit peu à ses parents, car ils travaillaient dans l’usine la plus polluante de la ville. Il en avait assez de toutes ces horreurs, toutes ces choses qui n’étaient pas belles pour ses yeux. Il était tellement malheureux que chaque soir, quand il s’endormait, il rêvait d’un monde merveilleux sans pollution. 12

Un jour, il rêva qu’il était dans une immense forêt sombre mais d’une incroyable beauté. Il marcha longuement entre les arbres. Puis, tellement heureux d’être dans ce magnifique paysage, il se mit à courir à en perdre le souffle. Et, au loin, il vit une petite lumière dans une cabane, perchée dans un arbre. Il voulut aller voir ce qu’il y avait dedans, alors il grimpa sans trop de problème mais malheureusement, au moment même d’ouvrir la porte, il glissa, tomba sur le sol et se réveilla brusquement.


Il était très déçu, car ce n’était qu’un rêve. Il se demanda si cet étrange paysage existait vraiment. Alors, il se décida à partir à la recherche du paysage de son rêve. Il prit un grand sac, y fourra vêtements et provisions et il partit sans rien dire à personne. Il traversa mille lacs, mille forêts, mille déserts. Et enfin, après une très longue marche, il arriva dans un endroit merveilleux. A sa droite, il y avait une grande plaine, à l’opposé il y avait un grand lac et devant lui la forêt sombre pareille à celle de son rêve. Il voulait absolument retrouver la cabane pour savoir ce qu’il y avait dedans. Il avança dans la forêt, chercha longuement et finit par apercevoir la petite lumière comme dans son rêve. C’était la cabane dans l’arbre. Mais cette fois, pour ne pas tomber, il chercha quelque chose pour grimper. Une échelle était posée sur le tronc de l’arbre. Il grimpa et ouvrit la porte. À l’intérieur se trouvait un homme ou plutôt un vieillard. Le vieillard lui dit : « Viens t’asseoir à côté de moi. » Alors le garçon alla s’asseoir à côté du vieillard et le vieillard lui raconta toute sa vie. Cet homme avait été enfant et lui aussi avait vécu son enfance dans un village pollué. Lui aussi avait rêvé et lui aussi était parti très loin pour vivre en harmonie avec la nature.

École élémentaire Masserine - Pulnoy Classe de CM1/CM2 de M. Philippe Dullier Illustrations : Olivia Denis

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Le garçon avait écouté attentivement l’histoire du vieillard et il voulait annoncer la bonne nouvelle à sa famille. Alors, il repartit tout heureux, content de savoir que quelqu’un aimait la nature et qu’on pouvait vivre en la respectant. Il parcourut le trajet en sens inverse durant de longues heures et soudain, il se mît à tousser. Il savait qu’il approchait de son village. Il parcourut la petite ruelle pour arriver chez lui. Il passa la porte et appela toute sa famille. Quand tout le monde fut réuni, il raconta tout ce qu’il avait vécu sans oublier le vieillard. Tous furent étonnés par son récit. Il était tard et bien fatigué par son voyage, il décida d’aller se coucher.


Le lendemain, les membres de sa famille en parlèrent à leur entourage qui eux-mêmes en parlèrent autour d’eux et en quelques jours tout le village fut au courant. Tous prirent vêtements, nourriture, bétail, tout ce dont ils auraient besoin et tous décidèrent de partir dans l’immense forêt dans l’espoir d’une vie meilleure. Lorsqu’ils arrivèrent, le vieillard qui était là, entendit du bruit. Il était heureux que des gens viennent le voir mais un peu inquiet de les voir s’installer dans sa forêt. Au bout de quelques semaines, il vit que ces gens détruisaient tout. Ils coupaient du bois pour fabriquer des maisons, ils jetaient leurs déchets par terre. Alors, le vieillard descendit de la cabane, il expliqua aux habitants qu’ils recommençaient comme dans leur ancien village. Les habitants comprirent que ce qu’ils faisaient n’était pas bien. Ils décidèrent de choisir le vieillard comme maire de leur nouveau village. Il connaissait bien la nature et savait comment organiser la vie en respectant la nature. Il leur montra comment recycler et trier leurs déchets. Et ce fut un village merveilleux, très propre ou chacun vécut heureux en harmonie avec la nature.

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École élémentaire de Brabois - Vandœuvre-lès-Nancy Classe de CE2 de Mme Denise Burcheri Illustrations : Manuéla Ferry et Léa Djéziri

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La nature se rebelle

I

l était une fois une petite ville dont les habitants ne savaient que faire de leurs déchets. Ils les jetaient n’importe où sans faire attention à la nature. Un jour, dans la forêt qui avoisinait la ville, on entendit des éclats de voix.

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- J ’en ai assez de ces humains ! Ce matin, quand j’ai voulu rentrer dans mon nid, j’ai trouvé des tas de papiers ! se plaignait l’hirondelle. - Oui, c’est vrai ! Tout à l’heure, dans ma réserve de glands, j’ai trouvé des canettes de soda ! S’offensait l’écureuil. - Vous avez raison, termina le cerf, prince de la forêt. - I l faut leur apprendre les bonnes manières ! Hier soir encore, mon voisin le sanglier a trouvé une voiture à la place de son lit. Vengeons-nous ! Alors, toute la forêt se mit au travail. Les fourmis prirent les coquilles d’œufs et les emballages.

Les oiseaux prirent les déchets de leur taille, les cerfs et les sangliers ramenèrent les débris de voitures et les autres animaux s’occupèrent du reste. Au milieu de la nuit, ils se mirent tous en route vers la ville. Au matin, les habitants furent très étonnés de trouver un énorme tas de déchets sur la place qui se trouvait au centre de la ville. Que s’était-il passé ? Chacun était très en colère de trouver des papiers et des tas de déchets chez lui. Le policier rechercha les criminels qui avaient bien pu faire cela. Mais personne n’avait rien vu. Ils décidèrent alors de se débarrasser des déchets et les jetèrent à nouveau dans la nature. Les animaux étaient vraiment désolés de voir que les humains n’avaient absolument rien compris.

École élémentaire Jules Ferry - Saint-Max Classe de CM1/CM2 de M. Fabrice Charnot Illustration : Loïc Martin

La nuit suivante, ils ramenèrent les déchets sur la place de la ville. Cette fois, ils firent différents tas. Un tas pour les plastiques, un tas pour le verre, un tas pour les papiers, un tas pour les végétaux… Au matin, les humains étaient encore plus étonnés que la veille. Les animaux voyant que les hommes ne comprenaient rien, décidèrent d’aller les voir et ils leur dirent : - Chers humains, ce sont nous les animaux qui ramenons les déchets sur la place de votre ville car vous vous en débarrassez dans notre habitat. Triez vos déchets comme nous l’avons fait s’il vous plait ! Depuis ce jour, les habitants de la ville trient leurs déchets et les recyclent. Les animaux ravis qu’ils aient compris, leur apportent de temps en temps des jolies fleurs sauvages sur la place. Depuis ce temps, ils vivent heureux et en harmonie.


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Victoire ! M 22

axence est un petit garçon bien triste. Il pense que sa planète, NOTRE planète, est en danger. Personne autour de lui n’a l’air de s’en rendre compte, ni même de s’en inquiéter, pas même sa mère, Patricia ! Que de gaspillage : elle jette tout n’importe comment, n’importe où. Les bouteilles en plastique se mélangent aux pots de yaourts sales, les boîtes de conserves aux épluchures de bananes. Et comble de tout, elle jette ses mégots par terre, comme si c’était normal ! Le petit garçon n’arrête pas de lui en faire la remarque. - Maman, attention, regarde, tu viens de jeter ton mouchoir par terre, et là ta cigarette. Tu pourrais les mettre dans une poubelle tout de même, ce serait plus propre ! » Et sa maman ne cessait de répondre : « T ’inquiète ! Ce n’est pas grave ! Et puis je suis pressée, je n’ai pas le temps. » - Mais maman, tu sais qu’il existe de poubelles spéciales, qu’on pourrait avoir chez nous. On recyclerait, qu’en penses-tu ? Ce serait un moyen de faire attention à notre planète…

École élémentaire Jules Ferry - Malzéville Classe de CP de Mme Ingrid Demaison Illustrations : Miyeon Jeon


- T ’es fou ! On a assez d’une poubelle dans la cuisine ! Et puis quelle perte de temps ! Je travaille toute la journée, j’n’ai pas qu’ça à faire ! Quelle drôle d’idée !! Allez, oublie ça. De toute façon, j’m’appelle Patricia et moi, j’trie pas ! - Mais maman, les arbres, on les coupe pour faire des magazines, ceux que tu jettes dans la poubelle. Si tu les recyclais, on couperait moins d’arbres, alors on respirerait mieux. Et puis on pourrait refaire des choses avec les vieux journaux.

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- Tu racontes n’importe quoi, regarde il y a des forêts partout en France, il y a bien assez d’arbres ! Tu oublies qu’il faut beaucoup de produits chimiques pour recycler les journaux, le verre. Il ne suffit pas de les mettre en miettes et d’y ajouter un peu d’eau. Tu racontes n’importe quoi, mon petit chéri. Le verre, ce n’est rien d’autre que du sable ! - Non, il y a aussi des produits chimiques, comme dans le plastique.

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- Mais le plastique, c’est fabriqué avec du pétrole, …, et on en trouve dans le sol, tu n’as pas de soucis à te faire. - Ce n’est pas vrai, maman, bientôt il n’y en n’aura plus du tout ! Et puis tu sais, si personne ne fait attention, alors un jour ce sera la catastrophe !

Maxence se demande bien comment il pourrait faire prendre conscience des ses erreurs à sa maman. Elle ne l’écoute jamais ! Est-ce que les grandes personnes sont toutes comme ça ?! Elles ne pensent pas qu’elles peuvent blesser notre planète, faire courir de graves dangers aux animaux, aux arbres, aux plantes, mais aussi à nous, les hommes ! Un beau jour de janvier, le petit garçon a une idée : la maîtresse a besoin de parents pour accompagner lors de la sortie à Corcieux, dans les Vosges, une super sortie : promenade avec des chiens, luge et balade dans les bois… enfin un moyen de faire prendre conscience à sa maman des bienfaits de la nature et du besoin urgent de la préserver. Il fallait prouver à sa maman qu’elle commettait des erreurs, des erreurs terribles ! Par chance, elle accepte la proposition. De toute façon, se dit-elle, il n’y aura que des sapins !

Le jour de la sortie arrive enfin, et Maxence reprend espoir : maman va voir tout le mal qu’on fait à la nature quand on ne la respecte pas, elle va faire attention après ça. Mais la journée commence mal : Patricia se mouche et finit par laisser tomber son mouchoir par terre, puis elle se met à fumer et lance son mégot au beau milieu des buissons. Quelle catastrophe, Maxence est en colère et très déçu ! Sa maman ne voit même pas la beauté des arbres qui l’entourent, n’entend pas le chant des oiseaux, et ne remarque pas non plus ces pas de bêtes que le moniteur nous montre dans la neige, tant de merveilles ! Le petit garçon essaie de la mettre en garde : « Maman, tu sais, si tu continues, tu vas le regretter ! Regarde, tu jettes encore tes déchets par terre.» Sa maman ne veut pas l’écouter: « Tu m’embêtes avec tes idioties, profite donc de ta journée et arrête de me casser les pieds avec tes bêtises ! ».


Le groupe d’enfants continue de suivre le moniteur pour la balade, alors que Patricia traîne derrière. Soudain, comme par magie, elle devient de plus en plus petite, si petite qu’on la voit à peine sur le chemin. Paniquée, elle appelle à l’aide, appelle son fils, les enfants, la maîtresse, mais personne ne l’entend : elle est bien trop petite, et sa voix s’entend à peine, moins qu’un murmure. Alors elle voit le groupe s’éloigner de plus en plus. Elle panique, continue de crier au secours, essaie de courir, mais le terrain est trop escarpé, la neige trop épaisse, il lui est difficile d’avancer. Quel cauchemar !

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Soudain, elle tourne la tête et aperçoit une toute petite lueur, plus loin dans la forêt, au pied d’un arbre. Elle progresse difficilement, sa petite taille ne l’aide pas beaucoup. C’était bien plus facile quand j’étais plus grande, pense-t-elle. Au bout de quelques temps, elle arrive devant une petite maisonnette, une charmante maisonnette ! Elle n’est pas bien grande, certes mais est si mignonne avec ses deux fenêtres ornées de rideaux et sa petite porte en bois. La maman frappe à la porte de la maisonnette. Il n’y a aucune réponse. Elle attrape alors le gland qui sert de poignée et pousse la petite porte.


À l’intérieur il n’y a qu’une seule grande pièce. Au centre de cette pièce repose une table et deux minuscules tabourets. Tout au fond de la pièce, un feu dans la cheminée laisse échapper une douce chaleur qui réchauffe Patricia : « Quelle chance d’avoir trouvé cette maison », se dit-elle, « cela ne pouvait pas mieux tomber ! ». Elle s’assied auprès du feu pour se réchauffer puis s’assoupit. Le soleil commence à se coucher et la pénombre recouvre tranquillement la forêt.

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Tout à coup, la porte grince, s’ouvre doucement et laisse apparaître un mulot sur le pas de la porte. Elle porte un gros sac en feuilles tressées sur le dos et parait bien fatiguée. La maman, étonnée et apeurée de se retrouver nez à nez avec cet animal se met alors à crier. Le mulot, surpris pas cette étrange créature, se met également à hurler. C’est une joyeuse cacophonie qui règne alors dans la petite demeure !

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La bête se met alors à crier : « Que faites-vous dans ma maison ? Personne ne vous y a invité ! De quel droit êtes-vous rentrée chez moi ? ».


Tout à coup, la bête se tait, observe plus attentivement son invitée surprise et dit : « Mais, vous ressemblez étrangement à tous ces affreux êtres qui jettent des tas de choses par terre et que je suis obligé de ramasser toute la journée! Ils ne se rendent pas compte du travail qu’ils me donnent, pas un jour de congé, pas une minute de répit, je dois me baisser pour ramasser, porter, trier, et j’en passe. Que de dur labeur pour une si petite bête ! Tout le monde sait que moi, Hugo le mulot, grand ramasseur de mégots, vieux journaux et de déchets pas beaux, n’ a pas un métier très rigolo ! » La maman n’ose rien répondre, elle a encore un peu peur. Ce n’est pas tous les jours qu’on se retrouve nez à nez avec un mulot plus gros que vous !

- Dites, au fait, je vous trouve étonnament petite ! Vous ressemblez pourtant drôlement à ceux qui jettent leurs ordures n’importe où. Est-ce que vous vous rendez compte de tout le travail que vous me donnez ? - Ben, ce n’est pas moi, répond la maman Je ne jette pas mes déchets n’importe où, moi ! Les autres peut-être, moi jamais ! - Vous voulez rire, l’interpelle le mulot ! Vous vous moquez de moi ! Je vous ai vu lancer votre mégot de cigarette dans les buissons, et votre mouchoir traîne encore au beau milieu du chemin ! Vous ne m’avez pas vu tout à l’heure car j’étais bien trop petit pour vous, mais moi, je vous ai vue. - Bon, d’accord, peut-être bien, mais c’était la première fois ! - Mon œil, répond le mulot. Regarde tout ce que je ramasse tous les jours dans cette forêt ! Vous êtes tous pareil vous pensez que c’est la faute des autres. Allez, suivez-moi, j’ai quelque chose à vous montrer.

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Hugo ouvre la porte de la maison et sort. Patricia le suit, sans dire un mot. Ils font le tour de la demeure : derrière se trouve un énorme tas d’ordures, presqu’aussi haut que la maisonnette. La maman de Maxence se sent tout à coup coupable. Elle comprend enfin tout le mal qu’elle a fait. Il est temps de changer les choses, pense-t-elle. Elle se retourne vers le mulot : « C ’est vrai, je suis vraiment désolée, je me rends compte de tout le tort que j’ai pu faire, je vais changer, je vous le promets, je vais tout faire pour changer mon comportement et je vais même en parler autour de moi. »

Tout à coup, comme par magie, tout doucement, Patricia se met à grandir, grandir, jusqu’à reprendre sa taille. Comme une folle, elle se met à courir vers le groupe d’enfants qui s’était éloigné. Alors elle leur raconte toute l’histoire, sa petite taille, le mulot, la maisonnette, les déchets. Elle décide alors de les emmener voir Hugo. Toute la classe est choquée de voir ce gros tas d’ordures, comme ça, posé en pleine forêt. Tous ensemble ils se mettent alors à ramasser les détritus et les mettent dans les sacs. Ils demandent alors à la maîtresse s’ils peuvent faire un détour par l’usine de recyclage de Ludres avant de rentrer, afin d’y trier les déchets.


Sur le chemin du retour, le bus s’arrête devant l’usine où les enfants se mettent à trier les déchets, le verre d’un côté, les plastiques d’un autre, les cannettes par ici, les papiers par là… Maxence est aux anges : toutes ces machines à l’intérieur de l’usine vont pouvoir laver, chauffer, recycler tous ces déchets qu’ils ont rapportés pour en faire de nouveau, fini le gaspillage. Quelle victoire aujourd’hui !

Depuis ce jour-là, les enfants de la classe, Maxence et sa maman Patricia ont tellement raconté leur histoire autour d’eux que plus personne ne jette ses ordures n’importe où, tout le monde recycle ! La ville est devenue plus propre, les parcs et les forêts aussi. Quant à Hugo le mulot, il n’a plus de travail et peut enfin se reposer !

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École élémentaire Victor Hugo - Laxou Classe de CP de Mme Céline Frébault Illustrations : Alicia Gardes et Christelle Diale

J’ai une robe en verre J’aime les chaussures en verre J’aime pas les boîtes en carton Et la nuit, je fabrique des feuilles en verre, Je suis la Fée de verre. Marwa

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Cette fée est verte, Elle s’appelle la Fée du verre Elle va chez les gens et ramasse la nuit, Les bouts de verre qui courent parterre. Océane Tu es la Fée du verre Tu voles pour toquer aux portes et ramasser les fenêtres cassées Tu aimes la magie la nuit Mais sûrement pas quand on se moque. Lorenzo


Moi je suis la Fée du Plastique, Je ramasse les bouts de plastique Pour que la vie soit plus chic ! Maya La Fée du Plastique Elle est en plastique, Elle mange des pommes, Dort, Et aime trouver des plastiques pour se fabriquer des robes, Matthew

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Ce que la Fée du métal aime, c’est ramasser les clous et les marteaux pleins de rouille, Mais ce qu’elle n’aime pas, ce sont les citrouilles, Le jour, elle fait de la magie avec sa baguette en étoile de fer, Et la nuit… elle dort ! Billy

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La Fée du métal aime tout le métal Elle n’aime pourtant pas jouer, Tout le jour, elle travaille Elle a toute la nuit pour se reposer ! Ambarkh


La Fée du métal Elle est brune Elle aime l’école Mais pas embêter les autres, Elle travaille dure Mais se repose aussi ! Delphine La fée du métal Aime ramasser le métal Pour fabriquer des instruments Pour son orchestre : des xylophones, des trompettes,,, Elle porte une robe en métal doré Et chante à tue-tête Ce qu’elle déteste : ramasser derrière les gens ! Mounir et Thania

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Un 36

Un jour, dans une classe de CM2 de l’école Léonard De Vinci, le maître, Monsieur Roger Laroue, propose aux élèves de participer à un concours organisé par une association écologique dont le thème est d’imaginer une machine non polluante. Aussitôt les idées des élèves fusent :

« Super ! J’ai une idée, moi aussi !! - Doucement, dit le maître, parlez l’un après l’autre. Harmonie, que proposes-tu ?

École élémentaire Mouzimpré - Essey-lès-Nancy Classe de CM1/CM2 de Nadine Borella Illustrations : Clémence Dupont et Simon Bailly

Harmonie était très gentille, élégante, belle et amoureuse de Sébastien, le garçon le plus populaire de la classe et le plus curieux aussi.

- On pourrait trouver la formule d’un carburant au caramel, au sucre, au sirop… - Si on construisait une machine à récupérer les déchets et les rendre durs pour construire des bateaux, des murs, suggère Sébastien.


Quelques jours passèrent et les enfants ne parlaient que de leur projet. Nos quatre amis discutaient dans la cour lorsqu’ils entendirent une conversation entre Madame Lamouche et Monsieur Laroue : - C’était fatigant, ce rangement de la salle des maîtres. Au fait, as-tu bien caché la carte et la clé ? Il ne faudrait pas que les élèves la trouvent ! dit la maitresse. - Ce ne serait pas grave, ils ne savent pas qu’il y a l’atelier de Léonard de Vinci sous l’école. Ils ne savent pas non plus que seuls des enfants peuvent y accéder, répondit le maitre. - Tout va bien alors.

- Si on cherchait à faire marcher une voiture avec des piles au citron ou à la pomme de terre, comme nos expériences en classe, propose Alexandra, la première de la classe, une petite fille rousse aux lunettes rectangulaires. Et toi, Paul, qu’en dis-tu ? Paul était le quatrième de la bande qui se connaissait depuis la maternelle. Il adorait les sciences et était sensible et très timide :

- On pourrait imaginer un automate qui montrerait les bons gestes à faire pour sauver l’avenir de la Terre. - Voilà de superbes idées, dit le maitre. Nous allons voter. Ce fut l’automate aux bons gestes qui remporta la palme.

Les enfants avaient écouté avec attention toute la conversation : - Vous avez entendu ? L’atelier de Léonard de Vinci se trouve sous notre école ? La carte et la clé sont cachées dans la salle des maitres !!! Et le plus surprenant, seuls des enfants peuvent y accéder ! dit Sébastien, tout excité.

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- Calme-toi et ne hurle pas, on pourrait t’entendre, chuchota Alexandra. - Alexandra a raison, dit Harmonie, on va garder le secret et essayer de pénétrer dans l’atelier. - Comment allons-nous faire pour chercher la carte et la clé dans la salle des maîtres, interrogea Paul. - Il faut éloigner les maîtres de la salle, répondit Sébastien. Et il leur exposa son plan. - Maître, venez vite, Harmonie a fait un malaise au fond de la cour, s’affole un élève.  Les maîtres accourent. Pendant ce temps, les trois amis fouillent la salle des maîtres de fond en comble et tombent sur la précieuse carte (plastifiée) et une clé. Ils décident de lire tranquillement la carte ensemble chez Paul.

- Pourquoi est-elle plastifiée ? demande Sébastien. - Sans doute que les maîtres ont voulu éviter qu’elle ne tombe en poussière : elle est très vieille ! répond Paul, déplions-la soigneusement et observons-la.

- Regardez, il y a un chemin de la salle des maîtres jusque sous les escaliers : on dirait qu’il mène à une trappe, dit Alexandra. - Mais à quoi sert la clé ? se demande Harmonie. - Retournons à l’école samedi pour trouver la trappe, propose Sébastien.

Et le samedi, les voilà seuls dans l’école, un peu anxieux tout de même. Ils trouvent le chemin jusqu’à l’escalier mais des tonnes de cartons encombrent le passage. En les soulevant les uns après les autres, on entend Harmonie pousser un cri de triomphe :


Aussitôt dit, aussitôt fait et… ils entendent un énorme grincement et la porte s’ouvre. Apeurés, ils entrent et découvrent une salle avec un grand bureau sur lequel s’entassent des piles de feuilles. En s’approchant, ils découvrent des croquis, des esquisses de la Joconde, le dessin d’un homme avec plein de bras et de jambes.

- J’ai trouvé la trappe ! Il y a une serrure, Alexandra, donne-la clé. Essayons : génial, ça marche ! On voit des escaliers, c’est sombre, prenons les lampes-torches. Allons-y !

- Il y a une serrure, essayons la clé, propose Alexandra. Rien à faire, on ne peut pas ouvrir. Cherchons autour s’il n’y a pas de cachette pour une autre clé.

Un peu inquiets, ils descendent tour à tour et se trouvent dans un long couloir sombre et étroit. Il sent l’humidité, le moisi. Il y a plein de toiles d’araignée, des rongeurs qui couinent et leur filent entre les jambes. Enfin, ils arrivent devant une vieille porte en bois couverte de champignons :

Ils cherchent longtemps dans tous les coins et soudain, Paul aperçoit à hauteur de ses yeux l’empreinte d’une main dans la roche.

- Venez, j’ai trouvé quelque chose de bizarre. - On dirait la main d’un homme préhistorique, dit Sébastien. - Ils avaient des mains très petites, lui répond Harmonie. - Attendez, reprend Paul, les maitres ont dit que seuls les enfants pouvaient accéder à l’atelier. Il y avait souvent des portes secrètes qui s’ouvraient dans les châteaux : si on mettait notre main dans le moule ? - Allez Sébastien, vas-y !

Ils découvrent aussi un grand manuscrit avec de drôles de dessins et plein de notes autour : une sorte de machine volante avec des ailes de chauve-souris, une église et des symboles géométriques, une espèce de tipi en bois dans lequel se trouvent des armes faisant penser à un char d’assaut d’aujourd’hui, un dessin d’un casque dans lequel se trouvait un homme que Léonard de Vinci avait surnommé l’homme-machine.

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- Les amis, venez, je crois que j’ai trouvé notre bonheur : nous avons de quoi inventer notre automate aux bons gestes, hurla Alexandra. - Fais voir, dit Paul en bougonnant parce qu’il n’avait pas trouvé lui-même. - Jaloux, se moqua-t-elle. - Partons vite chercher de quoi noter, nous ne pouvons pas emporter tout cela chez nous, on découvrirait notre secret, dit Sébastien. Les amis, je pense connaître les gagnants du concours. - Il est tard, nous reviendrons demain, dit Alexandra.

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Ils filèrent en trombe, tout excités à l’idée de dessiner leur plan sur le modèle de l’homme-machine.

- Ne pleure pas, ce n’est pas grave, nous irons chercher sur Internet, la console Sébastien. Mais je ne comprends pas ce qui est arrivé.

Le lendemain, ils se retrouvent devant l’atelier et s’arrêtent, stupéfaits :

- C’est simple. Cela faisait 500 ans que personne n’avait ouvert cet atelier : la saleté sous nos chaussures, notre respiration, le CO2 et l’air humide du couloir ont tout détruit, répond Paul. Rentrons.

- Qui a laissé la porte ouverte ? - Pas moi, dit l’un. - Ni moi, dit l’autre. - C’est la faute de tout le monde, constate Paul. Entrons.

Une fois de retour chez Paul, ils ne trouvent aucune trace sur Internet du croquis qu’ils avait vu dans l’atelier.

- Mais, que s’est-il passé ? Il n’y a plus rien, tout est en poussière, l’encre des dessins est délavée, remarque Harmonie qui s’effondre en larmes.

- C’est fichu ! Adieu le concours ! En plus, personne n’a eu d’autre idée dans la classe. Quel dommage ! pleure à nouveau Harmonie.


Alors Alexandra prend la parole :

- Pas de problème, j’ai une autre idée.  Le jour du concours, les 4 amis, désignés par leurs camarades qui avaient approuvé l’idée, arrivent avec un grand objet rectangulaire recouvert d’un store sur lequel on pouvait lire :

Le public et les membres du jury sont perplexes. Le président du jury se lève, remonte le store et découvre… son reflet dans un miroir !

L’avenir de la Terre est entre mes mains.

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, Monsieur, Madame

nnement rler de l’enviro pa ur po n io un ré ns à une uée. Nous vous invito plus en plus poll de t es e ll vi e mme ça ! parce que notr si on continue co r s. ri ur po va re mble des solution La natu se en r ve ou tr ur po t très importante à boire. Votre présence es oses à manger ou ch s de er rt po ap Vous pourrez

Venez nombreux !

ut. semble on est to en , en ri t es on Tout seul,

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1/ La vie avant

O

École élémentaire Buffon Haut du Lièvre - Nancy Classe de CM2 de Mme Katia Molli Illustrations : Simon Bailly et Marie Marotel

n n’utilisait pas beaucoup d’électricité On se déplaçait à pied, en vélo ou à cheval Il n’y avait pas d’emballage L’air était beaucoup moins pollué On allait chercher de l’eau à la fontaine Il y avait beaucoup moins d’allergie On utilisait plus de produits naturels On utilisait du charbon et du bois pour se chauffer Le reste de nourriture était donné aux animaux Mais On ne pouvait pas faire de trop longs trajets On avait froid La vie était pauvre 43


2/ La vie maintenant

H 44

alte aux déchets jetés dehors ! Aujourd’hui, chacun pense à lui seulement On prend la voiture tout le temps On jette au lieu de réutiliser On mange des produits chimiques sans le savoir Il y a de nouvelles maladies tout le temps Les gens sont agressifs Il y a trop de pub pour nous obliger à acheter On créé des choses qui ne servent à rien On jette sans réfléchir alors que quelqu’un d’autre en a besoin Pourquoi on jette de la nourriture alors que d’autres gens ont faim?


3/ Le quartier rêvé

D

ans mon quartier rêvé, le sol est propre Et les nuages sont recyclables. Les Poubelles sont sur des vélos Les emballages sont naturels On cultiverait un potager humanitaire, Une grande ferme avec des animaux pour tout le monde Toutes les voitures seraient électriques et il y aurait plus de vélos Les aliments ne contiendraient plus de produits chimiques On s’habillerait avec des choses de la nature On pourrait échanger de la nourriture contre des objets Chaque maison aurait une éolienne. 45


RECYCLONS ! Les humains continuent encore et encore de détruire la planète et d’utiliser toutes les ressources naturelles. Nous Sablette, Arbra, Petrolou et Nucléo, nous avons décidé de réagir pour faire prendre conscience à l’homme qu’il est tant de changer. Voilà nos histoires écoutez bien !

NUCLEO 46

Bonjour, je m’appelle Nucléo, je suis un petit élément nucléaire je vis dans une centrale. L’homme m’utilise pour faire de l’électricité. Pour cela il me fait subir plein de tortures : il me fait tourner, il me fait glisser, il me balance dans tous les sens. Tout ça me fait atrocement souffrir. Je commence à en avoir assez ! Je produis alors de plus en plus de déchets nucléaires et ça l’embête. L’homme est bien ennuyé avec tous mes déchets. Alors, il décide d’utiliser des énergies renouvelables pour faire de l’électricité. Désormais, je suis de nouveau tranquille car ma centrale est devenue un magnifique parc d’attractions pour tous les Nucléos comme moi. Je m’occupe des toboggans, des balançoires et des manèges. J’espère que tout ce que je viens de vivre ne se reproduira pas! Vive les énergies renouvelables !


SABLETTE Bonjour, moi c’est Sablette ! Je suis un petit grain de sable et je vis sur une immense plage. L’homme m’utilise pour faire du verre. Pour cela, il me fait subir de nombreuses étapes plus désagréables les unes que les autres : il me baigne dans des produits chimiques, il me chauffe, il m’écrase, il me tord. Tout ça me fait très mal. Je commence à en avoir assez ! Alors, je me durcis de plus en plus. Il utilise plus de produits chimiques pour me transformer. L’homme trouve cela pénible et trop long. Alors il décide de recycler le verre pour arrêter de polluer avec tous ces produits chimique. Désormais, je suis de nouveau au calme. Je retrouve ma plage avec l’eau, le soleil et les coquillages. J’espère que ce que je viens de vivre ne se reproduira pas ! Vive le recyclage du verre !

École élémentaire Des Grands Pâquis - Saulxures-lès-Nancy Classe de CE1/CE2 de Mme Bolot Illustrations : Chloé Begey

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PETROLOU Coucou, je suis Pétrolou. Je suis du pétrole et je vis sous la terre. L’homme m’utilise pour faire du plastique. Pour cela l’homme vient me chercher dans la terre, il m’oblige à voir le soleil qui me brûle, il m’enferme dans un tuyau et il m’oblige à faire des kilomètres et des kilomètres. Ensuite, il me moule pour m’obliger à prendre toutes sortes de formes. Tout ça me fait mal, horriblement mal ! Je commence à en avoir assez ! Je décide de m’enfoncer encore plus profondément dans la terre, de ne plus bouger. 48

L’homme trouve de plus en plus difficilement le pétrole et il est persuadé qu’il n’y en a plu. Alors il décide de recycler le plastique. Désormais, je suis de nouveau tranquille sous terre. Je ne suis plus embêté par le soleil qui me brûlait. J’espère que tout ce que je viens de vivre ne se reproduira pas !


ARBRA Et moi, c’est Arbra. Je suis un jeune arbre et je vis dans la forêt. L’homme m’utilise pour faire du verre du papier et pour cela l’homme me fait subir une tonne de mauvais traitements : il me coupe, me tranche, m’écrase. Ensuite, il me mélange avec des produits chimiques, il m’aplatit et me presse. Tout cela me fait mal, vraiment très mal. Je commence à en avoir assez ! Je décide donc de faire la grève de l’oxygène et de me durcir comme un bloc de pierre. L’homme commence à avoir des problèmes avec l’air et trouve trop difficile de faire du papier avec moi. Alors, il décide de recycler le papier et d’arrêter de couper les arbres. Désormais, je suis de nouveau libre. Je retrouve mes copains et je produis de nouveau de l’oxygène. J’espère que tout ce que je viens de vivre ne se reproduira pas ! Vive le recyclage du papier ! Voici nos histoires, alors vous qui venez de les lire, un seul message à retenir : à partir de maintenant, recyclons !

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- Les déchets c’est quoi ? - Tout ce qu’on ne veut plus… - Et il y en a des trucs qu’on ne veut plus… tu ne crois pas. - Trop, bien trop, beaucoup trop, c’est vrai.

Dis-moi… École élémentaire de Brabois - Vandœuvre-lès-Nancy Classe de CE2 de Mme Denise Burcheri Illustrations : Fabien Laus

- Quel gâchis ! Dis-moi, il y aurait peut-être un moyen de ne plus gaspiller la planète ainsi ? - Oui, si on TRIE, tu tries, tu gagnes ! - Gagner quoi ? Tu veux gagner en triant des déchets, toi ? - Mais, oui, puisqu’on peut donner une deuxième vie à certains déchets ! 50


- Une deuxième vie ? Tu veux « ressusciter les déchets », toi ? - Pas moi tout seul, mais nous tous ensemble : on pourrait faire RENAITRE des déchets. - La RE-NAISSANCE, ça me dit quelque chose ça…. NAÎTRE de nouveau, pourquoi pas… Mais comment ?

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- Écoute ma chanson

(slam)


«

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L’eau n’est pas éternelle La poubelle n’est pas la plus belle Le verre est millénaire Le papier vient du bois et moi j’en fais une pâte à pa à pa à papier à recycler Un peu plus grise mais pas grave… ça suffit pour les emballages… Les bouteilles en plastique pvc se recyclent en pull polaires, d’hiver, bien chauds ! Tiens, les ours aimeraient ça, une fourrure pullover, une fourrure polaire…

Tais-toi, bêta ! Ma bouteille, c’était du pétrole avant, tu sais ça ? Du pétrole tout noir, tout gluant, très très polluant sur ton pull-over, brrr ?…


Oui, et ça donne l’essence pour les moteurs aussi (voiture, avion, scooter…) Ça pue, ça pollue, ça casse les oreilles et ça tourne pas toujours rond ! Mais t’en as besoin et moi aussi pour nos chewing-gums et ta console, alors… Je vais inventer de l’essence à partir de mes déchets de légumes verts ! De l’essence bio à la carotte, au fenouil, à la citrouille ouille ouille Et des chewing-gums avec de la pâte naturelle d’arbres, Mais ça existe déjà, ça s’appelle de l’Hévéa,

je crois… L’hévéa et la gomme arabique, c’est mieux que le plastique. Hmmm ! C’est bon et ça commence à parfumer la maison…

»

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- Pas mal ta chanson ! Au fait, les déchets, ça va où ? - Dans nos poubelles puis à l’usine d’incinération (pour refaire du chauffage dans le meilleur des cas) ou mieux encore, dans des poubelles spéciales, mais seulement si… Si, si je veux bien faire l’effort de recycler (papiers et cartons, verre, aluminium, plastiques dans le tri sélectif, poubelle à composter pour les épluchures et tout ce que les vers de terre peuvent avaler). - Comment faire pour ne plus utiliser de déchets ? - On n’achète plus (donc, plus d’emballages…). - Tu vas mourir de faim. 54

- On n’éclaire plus et on ne réchauffe plus (plus d’électricité nucléaire donc plus de déchets toxiques indestructibles). - Tu ne verras plus rien (pauvre chat noir dans le noir, tu lui as marché sur la queue).

- Aïe, aïe, il m’a griffé, sale bête ! - Et puis, gla, gla, gla, pas pour moi, j’aurais trop froid ! - Il suffirait d’éteindre les lumières, de baisser le chauffage et de fermer les portes en sortant, tout simplement… - Et ma console de jeux, t’y penses toi ! Sans électricité par de jeux vidéos… - Moi, je peux m’en passer : je préfère les jouets en bois, c’est plus naturel que ton plastique électronique, nique, nique… On recyclerait comme autrefois : les chiffons aux chiffonniers, les cheveux des garçons deviendront de beaux blousons, les dents de Mémé, la laine des moutons et les vieux tapis tout usés, on saura les restaurer !


- Berkk, berkk mais pourquoi pas !

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École élémentaire Louis Majorelle - Jarville-la-Malgrange Classe de CP/CE1 de Mme Nathalie Maurice Péroine Illustrations : Amina Bouajila

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etit Homme vivait quelque part au bord de la mer, insouciant.

Depuis toujours, la mer lui déposait sur la plage toute sorte de cadeaux que Petit Homme ramassait avec plaisir : des coquillages, des éponges, des moules, des coraux, des étoiles de mer, des poissons, des algues, des tortues, des crabes, des trésors échappés de bateaux échoués (bijoux, pierres précieuses, pièces d’or bien brillantes…). Cela le rendait très heureux car il avait à manger et des jolis objets pour jouer ou à contempler. Mais un jour, tout a changé : plus de poissons arc-en-ciel, plus de crabes, plus de coquillages… À la place, Petit Homme a trouvé des boites de conserve qui sentaient mauvais, des sacs plastiques dégoutants, des morceaux de verre coupants, des vieilles

chaussures, des meubles brinquebalants, des poissons morts moches tout noirs et tout gluants, une pendule déglinguée, une roue de camion esseulée, une radio, un frigo, une bouteille, des jouets cassés, un cartable, un canapé, un écran de télévision… Au début, Petit Homme a pensé que c’était toujours des cadeaux. Mais très vite il s’est aperçu que c’était toujours sale et malodorant. Il a quand même essayé de les utiliser comme il l’avait toujours fait : ça ne se mangeait pas, ça ne servait pas à jouer, ça ne décorait même pas ! Au contraire, il s’est même blessé avec certains objets échoués sur la plage ! Il a décidé d’en parler à la mer : « Mais qu’est-ce que c’est que ces cadeaux ? Ça me fait mal, ça sent mauvais et ça m’encombre ! Tu es devenue folle ou quoi ? Où sont mes cadeaux ? » En fait, c’était la mer qui débordait, tout ce qu’elle apportait à Petit Homme, c’est ce qu’elle avait en elle. Elle a répondu à Petit Homme qu’elle ne pouvait pas faire autrement. Petit Homme lui a demandé comment s’appelaient ces objets mais elle ne le savait

pas. Par contre ce qu’elle savait c’est que c’était des hommes qui jetaient toutes ces choses dans l’eau et les vagues les apportaient sur les plages de Petit Homme. Mais cela durerait-il encore longtemps ? La mer pensait que les hommes ne s’arrêteraient jamais de jeter car ils ne se rendaient pas compte de ce qu’ils faisaient : « Ils jettent sans arrêt toute sorte de choses. Ça détruit les coraux, ça tue les animaux, et ça asphyxie les plantes… Bientôt je serai remplie de déchets ! Écoute, toi seul peux me sauver, toi seul possèdes des pouvoirs magiques. Tu as en toi quelque chose qui peut changer le comportement des humains. - M ais moi, je ne sais faire qu’une chose, je ne sais que chanter ! - Alors, vas-y ! Invente une chanson, je suis sûre qu’elle sera magique ! Chante pour me sauver ! » Pendant trois jours et trois nuits, Petit Homme n’avait fait que composer une chanson pour changer les hommes. Le quatrième jour, Petit Homme était épuisé mais heureux. Il avait enfin écrit la chanson tant désirée.


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Pour que tu sois belle ma planète, je te chanterai cette chanson. Nous allons faire ta toilette, tous les détritus disparaitront… Petit Homme a donc décidé de s’en aller de l’autre côté de la mer chanter sa chanson en espérant qu’elle était bien magique.

Ils ont arrêté de jeter les déchets ; ils ont même repris ceux qu’ils venaient de jeter. Très vite, ils ont construit des usines de recyclage et ont su ce qu’ils devaient faire pour respecter la nature ; pour se respecter eux-mêmes. Petit Homme a compris qu’il devait faire le tour du monde avec sa chanson magique pour changer tous les humains.

Il a construit un bateau avec ce que lui avait apporté la mer. Grâce aux déchets, il assemble le bateau ; pour le faire avancer, il a même réutilisé un vieux ventilateur qu’il a mis au bout d’un mât et qui fonctionnait grâce au vent.

Aussitôt, il s’est mis à chanter. Et la magie a opéré : les hommes ont repris la mélodie en chœur !

Il a parcouru la Terre et réussi à changer tous les hommes. Depuis ce jour, tout est propre. Tous les humains ont compris et ils n’oublieront jamais ce que Petit Homme leur a enseigné. Ils n’oublieront pas non plus de l’apprendre à leurs enfants… Petit Homme a pu rentrer chez lui, le cœur léger. Les hommes, en remerciement, lui avait offert un joli petit bateau rien que pour lui !

La mer l’a aidé et il est arrivé vite au bout de la mer, de l’autre côté, là où étaient les hommes. Pour la première fois il a alors rencontré des humains. La première chose qu’il a vu, c’était des hommes en train de jeter des déchets dans la mer.

roues mais il a conservé son petit ventilateur pour que le vent lui donne sa force!

De retour chez lui, Petit Homme n’a plus jamais vu de déchets sur la plage. La mer était contente et lui déposait de nouveau de beaux coquillages, de succulents poissons et de ravissantes étoiles de mer… Pour se déplacer sur Terre, il a transformé son bateau grâce aux déchets que les hommes ont apporté à l’usine de recyclage : il a par exemple fixé des

Petit Homme n’a jamais cessé de lui chanter la chanson qui l’avait sauvée. La vie avait repris son souffle…

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École maternelle Buffon Haut du Lièvre - Nancy Classe GS de Mmes Benarroch et Vespignani Illustrations : Alicia Grange et Shanon Moreau

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U

ne nuit, les enfants de la maternelle Buffon entendirent, chacun dans leur chambre, une petite musique étrange qui semblait venir des étoiles. On aurait dit comme des clochettes qui tintinnabulaient. Chaque enfant se leva et alla ouvrir sa fenêtre…. C’est ainsi qu’ils virent tomber du ciel des drôles de graines en forme de cœur, spirale, étoile, carré, triangle et lune. Pour attraper ces drôles de graines, il suffisait de tendre la main et d’attendre patiemment que la graine se dépose au creux de la paume.


On pouvait aussi bien les attraper avec une épuisette ! C’était étrange et rigolo ! Ces graines là ne pouvaient être vues que par les enfants qui savaient rêver à une vie meilleure… Le lendemain matin, les enfants apportèrent à l’école leur précieuse récolte. C’est ainsi que les maîtresses furent mises au secret. L’une d’elle dit aux élèves : « Il faut discrètement, parce que c’est un secret, semer les graines magiques dans les six carrés du potager de la cour. 61


- Nous les arroserons pour qu’elles poussent et observerons le résultat. Aussitôt dit, aussitôt fait, à peine furent-elles plantées et arrosées que des fleurs poussèrent ! Des fleurs étranges et fermées. Un enfant, plus malin que les autres, s’approcha et frappa à une fleur en forme de carré : - Toc,toc,toc. La fleur s’ouvrit et tout le monde entendit : - Qui est là ? 62

- Bonjour, nous sommes les enfants de l’école maternelle Buffon, avezvous quelque chose pour nous ?


- Oui, tu peux prendre ma poussière de fleur carrée, elle t’aidera à créer des « maisons-cloche », toutes en verre, avec plein de soleil dedans quand il fera beau. - À vous de découvrir le pouvoir des autres fleurs mes chers enfants. C’est ainsi qu’une petite fille découvrit que la poussière de la fleur étoile permettait de trier automatiquement les déchets. Un petit garçon découvrit que la fleur de lune faisait disparaitre les voitures.

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Quant à la fleur spirale, elle faisait voler les gens ! On pouvait se déplacer en volant à vélo, à trottinette, avec des ailes mais aussi en nageant. C’était incroyablement pratique d’aller partout sans polluer ! La fleur triangle créait des jardins potagers sur tous les toits des maisons-cloche. Mais le plus merveilleux était que la fleur cœur faisait pousser des «potàmots», qui donnaient des mots d’amour dans la bouche des gens méchants…

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Les maîtresses, en voyant toutes ces belles fleurs rigolotes au pouvoir merveilleux dirent aux enfants : - Si on fait tous un effort, la Terre sera sauvée, remplie de fleurs et d’arbres. Elle sera belle, propre et sentira bon. Une fillette ajouta : - On fait comme le Père Noël, on fait la distribution des graines magiques à tous les enfants de la Terre. Mais attention, chut ! Il ne faudra se déplacer que la nuit, en volant, car c’est un secret que seuls les enfants peuvent se partager !


I

l était une fois… l’histoire de Dame Nature. Dame Nature, c’est cette grande et belle femme épanouie dont la tête est la Terre coiffée d’arbres remplis d’oiseaux colorés, dont les bras sont des vagues…

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Dame Nature porte une robe constituée de feuilles, d’herbes, de fleurs, de collines, de lacs, de vallées enneigées, et sur laquelle on reconnaît les 4 saisons. À ses pieds se trouvent des animaux, par centaines, par milliers… Au début de cette histoire, Dame Nature fait les saisons et sa robe change en fonction de celles-ci. C’est elle aussi qui provoque la pluie, la neige et elle encore qui est responsable de la vie, de la mort… Or, voilà qu’un jour… Dame Nature perd ses couleurs, commence à étouffer, elle est enveloppée d’un voile gris, sa robe est peu à peu envahie de déchets qui viennent s’y fixer… Les arbres qu’elle porte sur la tête deviennent noirs, nus comme calcinés et les beaux oiseaux multicolores qui s’y trouvaient ont laissé la place à des corbeaux, des vautours, des charognards…L’eau des lacs s’évapore…. À ses pieds, il n’y a plus d’harmonie entre les animaux qui deviennent méchants parce qu’affamés ; ils sont squelettiques avec des yeux rouges…


École élémentaire Jules Ferry - Nancy Classe de CE2 de Mme Isabelle Allard Illustrations : Juliette Gellée et Savéria Pusceddo

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Dame Nature souffre, elle a mal, agite ses grands bras ce qui provoque d’immenses vagues, des tsunamis destructeurs… C’est alors… c’est alors qu’interviennent la Lune et le Soleil. La lune s’adresse à Dame Nature : - Avant, j’étais comme toi, belle, resplendissante, colorée. Je portais une couronne d’étoiles filantes… Aujourd’hui, je suis nue, je ne suis que cratères, trous, poussière, mort, désolation… - Pauvre Lune ! Qui t’a rendu comme cela ? - Des êtres vivants qui se sont amusés à me polluer… Oui, vois-tu, moi aussi j’accueillais la vie. Mais j’étais frêle, un peu pâle et de santé fragile. De plus, j’étais timide et je n’ai pas su protester. Je me suis laissée faire, je ne savais pas et vois ce que je suis devenue… Ne fais pas la même erreur que moi, défends-toi !


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À son tour, le Soleil dit : - Moi aussi j’étais beau autrefois, je portais un magnifique costume doré que les hommes appréciaient. Mais ils n’ont pas pris soin de moi, ont pratiqué une déforestation intensive et ont brûlé mes superbes forêts d’arbres aux teintes flamboyantes en automne. J’ai tant chauffé, tant chauffé que tout a brûlé et que je suis devenu cette boule de feu. Plus rien ni personne ne peut s’approcher de moi sans être immédiatement consumé… C’est pour t’éviter tout cela qu’avec la Lune nous avons décidé de t’aider… en provoquant une ÉCLIPSE DÉFINITIVE ! La Lune éclipse alors le Soleil et empêche ainsi ses rayons bienfaisants d’atteindre la Terre. Tout est plongé dans le noir et le froid s’installe rapidement. Le cycle des saisons est déréglé.


Au début, les hommes ne s’inquiètent pas, ils ont confiance en eux. « Ce n’est pas grave, nous avons inventé les lampes et les radiateurs, nous allons nous en servir, après tout, c’est nous qui avons créé le progrès… » Mais voilà que les plantes, privées de lumière et de chaleur, dépérissent et finissent par mourir. L’oxygène qu’elles fabriquaient se fait de plus en plus rare. Les animaux souffrent et les hommes commencent à s’inquiéter sérieusement puis à s’affoler lorsqu’ils éprouvent de plus en plus de difficultés à respirer et à lutter contre un froid permanent. Quelques uns imaginent des solutions provisoires en proposant de fabriquer des combinaisons chauffantes avec des masques à oxygène intégrés mais la plupart prennent conscience de leurs erreurs passées. « Qu’avons-nous fait ? « disent-ils. « « Nous avons fait des bêtises et nous devons les réparer maintenant. »

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Les plus anciens se rappellent alors qu’il y a très longtemps, les hommes vivaient sur la Lune et qu’une fois qu’ils l’avaient abimée, polluée, ils étaient partis et avaient migré vers le Soleil, où ils s’étaient comportés de la même façon, sans souci pour leur environnement. « Peut-être les astres se vengent-ils de notre comportement irresponsable envers eux » ajoutent-ils. « Ils ont décidé de nous punir et veulent nous empêcher de transformer la Terre en un astre mort. Nous devons agir… » Les hommes décident de réparer leurs bêtises. À l’aide de plumeaux géants formés à partir des plumes de milliers d’oiseaux, ils retirent les déchets sur la robe de Dame Nature. Pendant ce temps-là, d’autres oiseaux soulèvent dans leur bec le voile gris qui étouffait Dame Nature et l’emportent au loin. Dame Nature respire à nouveau et n’agite plus ses grands bras de vagues. Elle s’apaise.

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Puis les hommes font fuir les charognards des arbres calcinés en battant du tambour pour les effrayer. Ils abattent les arbres morts et plantent de nouvelles graines. Le Soleil et la Lune remarquent la bonne volonté des hommes et décident de les aider. La Lune cesse d’éclipser le Soleil qui se met à briller à nouveau ce qui favorise la pousse des graines, des plantes et des arbres. Les éléments, d’autres animaux et même des créatures légendaires viennent prêter main-forte aux hommes. Des poissons nettoient les mers et les océans, aidés par des sirènes. Les nuages s’accrochent aux sommets des montagnes puis, poussés par le vent, ils entraînent avec eux tout ce qui salit la neige, la laissant à nouveau parfaitement blanche et immaculée.

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De discrètes sorcières nettoient les forêts quand personne ne les voit mais on reconnaît leur passage grâce à leurs longs cheveux de lichens qui restent accrochés aux branches et aux écorces des troncs. Pour redonner de l’éclat à la robe de Dame Nature, des abeilles déposent des arcs-en-ciel de miel. Pour y attirer à nouveau les animaux et les rassurer, des fées jouent de la harpe et chantent de douces mélodies. Dame Nature est à nouveau rayonnante, accueillante et les hommes comprennent qu’il faut la ménager, prendre soin d’elle pour qu’elle puisse se montrer également généreuse avec eux. Ils décident de prendre de bonnes résolutions et de les transmettre aux générations futures. Ils s’engagent à ne pas jeter n’importe quoi, n’importe où, n’importe comment… À ne pas détruire la faune et la flore, à ne pas gaspiller l’énergie mais aussi la nourriture… bref, à écouter pour bien comprendre la belle et fragile Dame Nature afin de vivre en harmonie avec elle.


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La malédiction de la classe de Madame Simonin

I

l était une fois la classe de Madame Simonin, voici leur histoire…

- Bonjour les enfants ! Cet après-midi, nous allons aller au château de Fléville ! dit la maîtresse.

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La matinée se déroula tout en douceur et l’après-midi arriva à grands pas. Ils se rendirent à Fléville. - Nous y sommes ! Soyez sages et attentifs ! dit la maîtresse à ses élèves. Deux personnes arrivèrent au même pas ! - Bonjour à tous, je me présente, je suis la comtesse de ce château et voici mon mari le comte. - Je vais vous faire visiter le château ! Suivez-moi ! dit gentiment le comte. Ils leurs firent, tous deux, visiter les pièces et soudain Élisa, qui s’en moquait de la visite comme de l’environnement, but un coup et quand elle eut fini sa bouteille, la jeta volontairement !


École élémentaire Pierre Brossolette - Tomblaine Classe de CM2 de Mme Gilliane Simonin Illustrations : Virginie Stef

L

e comte et la comtesse la virent et se regardèrent. La visite prit fin.

- Faites bien attention à vous car un grand changement vous attend dès que vous aurez TOUS franchit la porte ! dirent-ils froidement. Cela ne fit peur à personne car les enfants, eux, riaient aux éclats. Ils rentrèrent en les ignorant ! Le lendemain, les bambins et leur maîtresse se sentirent tous bizarres ! Dans les maisons, les parents furent tous surpris de constater que leurs enfants utilisaient un langage très différent pour leur parler. Ils se mettaient même à les vouvoyer ! Ainsi, chez Camille… - Coucou ma chérie ! Ça va ? - Très bien mère merci. Et vous ? - Qu… Quoi ??? Bon c’est l’heure d’aller à l’école. - Au revoir très chère.

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P

endant ce temps à l’école, madame Simonin arrivait et saluait son directeur…

- Salut comment ça va Gilliane ? - Très bien cher monsieur, comment allez-vous ? - Hein !!! Mais qu’est-ce qu’il t’arrive Gigi ? Et en classe… - Bonjour très chère institutrice - Bonjour… Les élèves lui coupèrent la parole. - Nous voudriâmes retourner dans ce château qui, lui, ne semble pas avoir changé !

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Les CM2 et Mme Simonin retournèrent à Fléville, où ils virent la comtesse et le comte. - Bonjour, alors avez-vous senti des changements ? - Oh oui chère comtesse ! Que se passe t-il ? Dirent t-ils tous en même temps. - Il se passe que quelqu’un d’entre vous a jeté un objet en trop dans ce château. Retrouvez-le et mettez-le là où il faut.


L

es enfants fouillèrent le château de fond en comble, trouvèrent la bouteille. Ils comprirent alors l’importance de ne pas jeter leurs déchets n’importe où. Élisa, elle qui n’avait jamais fait attention à ses déchets comprit instantanément l’importance du tri. Elle prit la bouteille et la jeta dans le sac transparent afin que celle-ci soit recyclée. Les enfants s’excusèrent tous ensemble ! - Pardonnez-nous et merci encore !!! - Merci à vous aussi et revenez-bientôt nous revoir ! Pensez à trier désormais ! Ils jurèrent de faire attention et prirent soin de la planète à compter de ce jour.

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A 78

École élémentaire des Aiguillettes - Villers-lès-Nancy Classe de CE2/CM1 de Mme Armelle Quinson Illustrations : Esther Puyfoulhoux

ujourd’hui, ma vie a basculé !

Je m’ennuyais sur le rayon frais du Match de Villers-lès-Nancy, lorsqu’une horrible main m’attrapa et me posa dans un caddie où se trouvaient mes futurs amis : une boite d’œufs, une bouteille de coca, un filet de clémentines, un pot de confiture, une boite de

Je suis violemment secoué contre mes nouveaux amis puis déposé dans un endroit sentant l’essence. Après un grand « clac » et un long « broum » me voilà ballotté allant de droite à gauche, d’avant en arrière, m’écrasant sur mon copain Nut’ et enfin tout se calme.

conserve de flageolets et un pot de Nutella. Après une petite promenade à travers les rayons, l’énorme main m’a déposé sur un tapis roulant. La caissière m’a aveuglé avec son laser rouge puis assourdi avec son bip bruyant ! La main désormais connue m’a plongé dans un sac profond et sombre… À nouveau un grand « clac » et j’entrevois de la lumière. Je suis encore une fois balancé de tous côtés. La main plonge dans le sac et m’attrape pour m’installer sur un rayon d’un réfrigérateur. Lorsque la porte gigantesque se referme, le noir s’installe et je suis terrifié ! J’ai attendu des heures, l’ennui me gagnait lorsqu’enfin, la lumière s’alluma et je suis choisi par une petite main innocente. Celle-ci m’arrache mon chapeau sans pitié puis me vide de toute ma chair avec délectation.


À la fin de ce cauchemar, la main enfantine me jette dans une trappe sombre et malodorante… Je tombe et glisse le long d’une planche en bois mais ce trajet est plutôt court et j’arrive dans un endroit immense, clair et impressionnant. Je suis posé sur l’aile d’un moulin réservé au plastique. Sur une autre aile, j’aperçois mon ami Nut’ au milieu de sa famille de verre. Derrière moi une aile est réservée au métal et sur une quatrième, je vois du papier. Lorsque je finis mon tour de moulin, je bascule avec mes cousins dans le creux d’une catapulte et me voilà éjecté dans les airs !

Je retombe dans une barque qui m’entraîne sur une rivière. Je vois une autre barque réservée aux papiers qui se dirige vers une caverne d’où s’échappent des bruits atroces, des cris de sorcières, des hurlements de fantômes… Des sons à faire blanchir le plus sale des papiers ! En continuant mon chemin, j’aperçois Nut’ dans un bateau l’amenant sur un rivage sableux. Il saute sur la plage et disparaît… Quelle horreur ! Mais, mon embarcation continue son trajet et je croise une autre barque chargée de métal qui s’engouffre dans le cratère d’un volcan ! Que vont devenir tous mes amis ? Et moi, que va-t-il m’arriver ?

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j’arrive, complètement rincé, dans un endroit merveilleux : une fête foraine. Parmi les nombreuses attractions, il y avait du tir à l’arc et un jeu de paume. Tout à coup, je vois Nut’ alors que je le croyais enfoui dans le sable ! Je cours vers lui et lui dis : - Je te croyais mort dans le sable ! - Non, c’était juste pour me reconstituer !

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Je détourne mon attention du volcan pour constater que je fonce droit dans une immense cascade ! J’ai à peine le temps de penser à ma famille que

Je n’ai pas le temps de répondre qu’il m’entraîne vers le jeu de paume et il nous inscrit pour un tournoi. Pour remporter le gros lot, le forain nous annonce qu’il faut battre le record de cinquante échanges. Nut’ et moi relevons le défi : après un début difficile et des spectateurs pessimistes, nous réussissons l’exploit de réaliser cinquante-cinq échanges ! Le gros lot est à nous ! Le forain nous propose trois possibilités : la première, c’est de rester à tout jamais dans cette fête foraine pour une vie de jeux et d’amusement ; la deuxième, c’est d’être recyclé et de vivre à nouveau sa vie d’emballage ; enfin, la dernière est d’être transformé en humain et d’encourager les hommes à trier.


Après une nuit de réflexion, Nut’ et moi décidons de choisir la troisième possibilité. Et nous voilà donc transformés en Tristan et Patrick avec une seule ambition : devenir président et premier ministre pour favoriser le tri et changer les mentalités. Alors, en 2017, votez Tristan et Patrick !

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édition 2013

École élémentaire Pierre Brossolette - Tomblaine Classe de CM2 de Mme Gilliane Simonin Illustrations : Ambre Lavandier et Cécilia Haentjens

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Nous sommes partis en reportage à la place Stanislas, nous avons assisté à une manifestation.

« Recycler pour éviter de gâcher et de polluer et ainsi mieux respirer ».

Il s’agissait d’une manifestation contre la pollution et pour dire qu’il faut trier et recycler.

« La mer est polluée il est mieux de la protéger ».

Voici des slogans que l’on a pu entendre lors de cette manifestation.

« Polluer c’est mettre sa santé en danger ». « En polluant vous tuez vos descendants ». « Si vous jetez vos déchets, vous devez les trier pour qu’ils soient recyclés ». « Être écolo c’est mieux pour l’univers ».

« Il faut penser à trier pour recycler ».

« Plus on pollue plus on se tue ». « Polluer c’est tuer ». « Polluer c’est mettre sa vie en danger ». Par solidarité, l’équipe du journal se joint donc aux manifestants pour vous inciter à trier vos déchets et ainsi laisser un monde agréable à ceux qui suivront…


En reportage à l’école Brossolette nous avons demandé aux enfants de CM2 d’imaginer le monde dans lequel ils aimeraient vivre, sans pollution.

Dans la classe

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Il y aurait des vélos dans la cour. On pédalerait et cela fabriquerait de l’électricité. Deux groupes pourraient se relayer : l’un pédalerait le matin et l’autre l’après midi. Le TBI, nos tablettes et la lumière marcheraient grâce à nos efforts. Les tablettes remplaceraient le papier donc les arbres ne seraient plus abattus. Les cartables seraient recyclés.

Dans les rues Il y aurait des « vélobus ».Ce serait des bus dans lesquels se trouveraient des vélos. Pour faire marcher le bus, il faudrait pédaler et cela le ferait avancer.

Il y aurait des chaussures avec des ailes sur le côté et une éolienne derrière. Quand on passerait près d’une maison avec

ces chaussures, les éoliennes produiraient de l’électricité pour la maison, les ailes serviraient aussi à voler.

À la maison Il y aurait des poubelles intégrées qui broieraient les déchets. Cela permettrait de gagner de la place dans les poubelles.

Pour faire marcher la télévision, il faudrait sauter sur un trampoline (quand on sauterait sur le trampoline une heure, le télévision marcherait une heure). Toutes ces innovations nous permettraient de prendre soin de notre environnement tout en prenant soin de notre santé !! Cela serait économique et pratique !!

Il n’y a plus qu’à commencer…


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Aujourd’hui nos trois journalistes prennent la machine à remonter le temps à destination de la Renaissance pour enquêter sur le tri des déchets.

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Nous sommes allés au château de Chambord pour interroger François 1er. - Que faites-vous de vos déchets ? - Pouvez-vous répéter ? - Que faites-vous de vos déchets ? - HAHAHA ! Je ne vais tout de même pas me salir les doigts pour ces petites choses dont vous parlez. Lorsque j’ai un déchet dans les mains, je le jette et je ne m’en occupe plus. Allez plutôt voir un valet de mon beau château. - Merci et au revoir. Nous sommes ensuite allés voir Léonard De Vinci. -B onjour, nous savons que vous êtes un inventeur. Avez-vous déjà pensé à créer une machine qui s’occuperait des déchets que les gens jettent par terre ? - Non, je n’ai pas eu le temps d’y

penser, on me demande beaucoup de choses. D’ailleurs en ce moment, j’essaie d’inventer une machine qui pourrait voler. Voulez-vous l’essayer ? - Euh, non merci, nous avons du travail… Nous sommes enfin allés voir des chiffonniers. - En quoi consiste votre métier ? - Notre métier consiste à passer dans les maisons pour récupérer des objets et\ou déchets qui ne servent pas. Par exemple : des ongles, des peaux, des cheveux… Avec ces restes ou déchets, nous fabriquons de nouveaux objets, par exemple, avec des cheveux nous fabriquons des perruques. Nous avons ainsi pu rencontrer les premiers recycleurs. Les chiffonniers étaient donc des pionniers dans le recyclage !


Trouver les mots suivants dans le tableau ci-dessous :

a Recycler a Trier a Déchets a Planète a Arbre a Soleil a Écolo

a Aider a Poubelle a Environnement a Vent a Nature a Eau

W E T N E M E N N O R I V N E

A D I U L Y R J K D M Q T E D

T R A E A U S T D D I Z M C P

Z C B D N P R U C E K S T O R

H S C R O I N V L C J O Z L E

Y I B E E Q V E M H C L U O C

N D M R M C T N A E J E B H Y

L A L P S T Y T D T E I O I C

D I T N U O B C K R I L L S L

E S R U F K L X L I A Y A M I

C A I E R I E L L E B U O P R

H N C W D E N N I E R E D M G

E P Y G K I A A Q S L X M J I

T R D P J S A T U T J E N L E

S C L S E P Q V P L A N E T E

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Aujourd’hui nous sommes allés rendre visite au seul descendant de Léonard De Vinci : Léo De Nancy. Et celui-ci nous a expliqué ses projets en cours d’invention qui permettraient de prendre soin de notre environnement. ne gaspille pas d’énergie mais il en crée grâce à la lumière du soleil. Il a quelque chose aussi : un petit broyeur à déchets qui marcherait avec un panneau solaire. 88

Quelques idées de Léo De Nancy « J’ai pensé à faire comme nos ancêtres, les chiffonniers : fabriquer des objets avec tout ce que l’on trouve de polluant dans la nature. J’ai pensé à un aspirateur de poche qui aspirerait les fumées dangereuses pour le corps humain. Il est très écolo car il

Il faudrait inventer des toilettes à l’eau de pluie. Dans les écoles, il faudrait écrire de moins en moins sur du papier et favoriser les écrits sur tablettes. Utiliser des matières qui, en se décomposant produisent de la chaleur. Pour éviter que les parents prennent leur voiture pour emmener les enfants à l’école, mettre en place un pédibus. On pourrait supprimer les emballages et créer des emballages qui se mangent.

Les idées des collègues de la rédaction Une de nos collègues, Camille, a pensé à une invention. Prenez des tissus usagés et cousez-les ensemble. Ensuite, prenez des fils de

fer, pliez-les pour avoir des branches. Récupérez deux morceaux de bois : un court et un long, prenez les branches et fixez-les sur le long morceau de bois. Posez le tissu sur les branches et fixez-le sur le morceau de bois. Prenez le dernier morceau de bois et fixez-le sur le premier. Et voilà un parapluie écolo !

Et, vous ? Quelle invention proposez-vous pour prendre soin de l’environnement ?


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UNE terre

extraordinaire École primaire du Centre - Laneuveville Classe de CE1/CE2 de Mme Valérie Briand Illustrations : Noémie Mangin

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1er couplet

Quand j’étais un petit garçon mon père m’a transmis une planète qui grouillait comme des petites fourmis elle était noire et toute polluée ses mers étaient pleines de déchets je l’ai prise dans mes bras mais quand je l’ai jetée par terre

Refrain Elle faisait VROUM quand ça roulait PFF quand ça crachait BEURK quand ça polluait Je ne sais pas ce que c’était Mais je sais que ça sentait mauvais


2e couplet

Tout étonné la 1ère fois Quand je l’ai retournée J’ai vu des forêts massacrées Pour produire des tonnes de papier Les animaux étaient en danger L’eau venait à manquer Je l’ai reprise dans mes bras Mais comme j’étais vraiment dégouté

Refrain Elle faisait VROUM quand ça roulait PFF quand ça crachait BEURK quand ça polluait Je ne sais pas ce que c’était Mais je sais que ça sentait mauvais

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3e couplet 92

Il était temps de réagir LaTerre allait périr Il fallait trouver des idées Pour essayer de la sauver J’ai décidé d’organiser La danse de la propreté Je l’ai prise dans mes bras Et cette fois-ci je l’ai câlinée

Refrain Elle faisait YOUPI tout est sauvé YES les mers sont nettoyées WAOUH les déchets recyclés Je sais que maintenant je suis Une Terre extraordinaire Je sais que maintenant je suis : Une TERRE EXTRAORDINAIRE


h u o a W

Ye

s!

! i p u o

Y

! i p ou

Y

Yes!

! i p u o

Y

Wa

ouh

Elle faisait OUF tout est sauvé YES les mers sont nettoyées WAOUH les déchets recyclés Je sais que maintenant je suis Une Terre extraordinaire Je sais que maintenant je suis : Une TERRE EXTRAORDINAIRE

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École élémentaire Chateaubriand Heillecourt - Classe de CE2 de Mme Maguin Illustrations : Étienne Robin

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N

ous sommes en 1545, à Pavonnay, un petit village de Lorraine où vit Léonard, un homme assez jeune et pauvre. Il était éboueur. Il ramassait, dans une charrette en bois et avec une pelle, tous les déchets que les villageois lançaient par leurs fenêtres et leurs portes. Ces déchets se mélangeaient aux boues qui se trouvaient là c’est pourquoi on appelait les personnes qui les ramassaient des éboueurs. La maison de Léonard était située à la sortie du village, un peu à l’écart des autres habitations. Il s’était installé là car les villageois l’évitaient, se méfiaient de lui et se moquaient de ses inventions. Comme la puanteur des déchets mélangés à la boue envahissait de plus en plus le village, il décida de devenir chiffonnier en plus d’être éboueur. Pour expliquer son nouveau métier aux habitants du village, il allait chez les gens pour leur demander tous les objets dont ils ne se servaient plus.


Il pensait pouvoir ainsi diminuer la quantité de déchets qui encombraient le village. Pendant une semaine, il ne demanda que des objets en métal : des cuillères cassées, des meubles, des bijoux, des portes, des bouts de clôture rouillée, des cruches ébréchées… De retour chez lui, il prépara un grand feu qui lui permit de chauffer le métal. Lorsqu’il était bien chaud, il le transforma en bols, en gobelets, et autres récipients. Puis il décida de fabriquer des malles et des grosses boîtes pour y mettre toutes ses inventions. Les villageois qui passaient devant la maison entendaient beaucoup de bruit et se demandaient ce qu’il fabriquait. Mais ne sachant pas ce qui provoquait ce bruit, ils essayèrent de le découvrir en regardant par la fenêtre. Ils virent des récipients en métal et Léonard en train de taper avec une masse très fort pour donner la forme à des objets inconnus.

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Il prit ensuite les os des animaux pour les tailler afin de leur donner des formes en les assemblant avec la résine des arbres. Il arriva à construire des meubles, des tables, des étagères, des placards… Avec les déchets alimentaires qu’il ramassait, il eut l’idée de fabriquer des encres. Il trouva qu’en mélangeant de l’eau avec les matériaux qu’il avait récupérés il pourrait obtenir différentes couleurs.

Il fabriqua alors du marron avec des noix, du rouge avec de la tomate, du noir avec des cendres et du charbon, de l’orange avec de la carotte, du vert avec de l’herbe et du jaune avec de la pomme de terre. Le lendemain, il alla chez les gens pour récolter de la graisse d’animal. Le soir même il réfléchit « Je vais mélanger mes encres avec de la graisse et de l’eau pour obtenir des peintures. »


Pour fabriquer les outils de peinture il prit : du bois, de la paille, des cheveux, du crin de cheval pour les poils des pinceaux.

Ils toquèrent très fort contre la grosse porte de bois mais Léonard qui était en train de taper contre une plaque de métal ne les entendit pas.

Avec la mousse Léonard fit aussi des rouleaux. Avec l’écorce d’arbre il pouvait mélanger et étaler la peinture.

Alors ils crièrent très fort : « Léonard ouvre nous… ! »

Les villageois se posaient de plus en plus de questions. « Que fait-il donc avec la graisse de nos animaux ? » dit l’un. « Et que fait-il avec notre poison rouge ? » dit l’autre. Chez lui, Léonard se disait : « Avec tout ça je vais décorer les objets et les meubles que j’ai construits. Je vais aussi faire des illustrations sur des livres et des peintures murales. Puis je vais peindre ma maison à l’intérieur et je dessinerai aussi sur des toiles ».

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Un jour tous les habitants se rassemblèrent et décidèrent d’aller voir ce que faisait Léonard.

Il finit par les entendre mais n’alla pas ouvrir tout de suite sa porte. Il se dit : « Que font-ils tous là ? Que vont-ils me faire quand ils verront ma maison et toutes mes inventions ? » Il avait vraiment peur de la réaction de tous ceux qui criaient dehors. Comme il ne répondait pas, les villageois firent le tour de sa maison et virent qu’elle était décorée de peintures même sur les murs. Ce qui les surprit vraiment beaucoup. « Il est fou ! » dirent-ils. Les villageois emmenèrent donc Léonard à l’église pour voir le curé.


« Monsieur le curé, nous vous présentons Léonard. Il doit être brûlé, c’est un sorcier car il fait des inventions bizarres. - Laissez- moi un jour de liberté et je serai votre prisonnier, dit Léonard. - D’accord, on te laisse quelques heures mais tu seras brûlé après. - Allons vérifier si tout ce que vous dites est vrai, après on verra… » Quelques minutes plus tard le curé et tous les habitants du village étaient devant la maison de Léonard. Le curé et quelques personnes entrent avec Léonard. Ils sont stupéfaits de voir toutes les inventions et la maison décorée et colorée. Le curé qui avait fouillé toutes les malles affirma lui aussi: « Léonard est un sorcier. - Je ne suis pas un sorcier ! C’est avec tout ce que vous m’avez donné que j’ai fabriqué les objets. D’ailleurs j’avais prévu de vous les offrir. - N’acceptez pas ces objets car ils sont sûrement maléfiques ! Léonard doit être brûlé. » Les habitants se séparent en deux groupes, ceux qui surveillent Léonard pendant que les autres vont préparer le bûcher.

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Léonard qui savait que les villageois allaient le brûler décida d’écrire un message pour que son idée de récupération se transmette. Il prit ses encres, de la toile, ses pinceaux et écrivit un message qu’il déposa dans une de ses boîtes. Il creusa très profond et enterra la boîte en espérant qu’un jour quelqu’un la trouve. Lorsque le bûcher fut enfin prêt, le curé vint chercher Léonard. « Ton heure a sonné sorcier ! Le bûcher t’attends, suis-moi ! » Léonard fut installé, attaché à un tronc d’arbre, les mains ligotées. Ils allumèrent le feu et très rapidement Léonard s’enflamma dans d’atroces douleurs et en criant : « Je ne suis pas un sorcier ! Monde cruel.. ! »


Q

uelques siècles plus tard…

Un petit garçon jouait avec son chien dans son jardin. Il lança le jouet mais en le cherchant le chien flaira une odeur bizarre. Il creusa, creusa et finit par trouver une boîte. La boîte était en métal rouillé, sale et vieille, son couvercle était fabriqué avec du crin de cheval et du liège. Dans cette boîte se trouvait un message. Le petit garçon se dit alors qu’il fallait en parler à ses parents. Il cria : « Papa papa, maman maman. »

Les parents du petit garçon allèrent le voir et lui dirent : « Qu’ya-t-il ? As-tu des problèmes ? - Je jouais avec Twest, il a reniflé le sol et j’ai creusé, il y avait une boîte et dedans j’ai trouvé un vieux message… Regardez ! »

« Il faut recycler ! J’espère que vous êtes d’accord avec moi, car il est impossible de respirer quand on jette trop de déchets. J’ai travaillé très dur pour réussir à ce que l’on respecte la nature, j’ai même été brûlé. Ne me décevez pas.

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J’espère que tout ce que j’ai fait n’a pas servi à rien. Surtout transmettez ce message à tous vos villages et vos bourgs. Merci, merci et encore merci. Message écrit en 1545 par Léonard Éboueur et chiffonnier à Pavonnay »


Les parents furent étonnés de voir qu’à la Renaissance un homme avait déjà pensé à recycler. Comme leur village recyclait déjà, ils se dirent qu’il fallait transmettre le message au village d’à côté qui ne recyclait pas encore. C’est le petit garçon qui alla le donner à son ami. « Donne ça à tous les gens de ton village. - D’accord je le ferai, répondit-il. » Le petit garçon le montra aussi à ses camarades d’école puis à la directrice qui décida de l’envoyer à toutes les chaînes de télévision. Quant aux parents, ils envoyèrent la photo du message par e-mail à tous leurs contacts qui eux, firent la même chose. La découverte de ce message datant d’une période si lointaine provoqua un choc pour les habitants des villages et des villes qui ne recyclaient pas. Ils commencèrent à recycler pour suivre les intentions de Léonard et ainsi protéger et respecter la nature car donner une seconde chance aux déchets c’est une façon de les faire « renaître ».

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Une nouvelle tirée par les cheveux

U

École élémentaire Des Grands Pâquis - Saulxures-lès-Nancy Classe de CM1/CM2 de Mme Aurélie Houard Illustrations : Manon Ficuciello

ne rue sale et sombre de Nancy, en l’an 1549.

- Aïe, ça fait mal ! Je suis trop jeune pour qu’on me jette dehors ! Je suis belle et blonde et on me met à la porte ! J’avais tout pour plaire, je ne comprends pas ! J’étais attachée à eux. Pourquoi ne veut-on plus de moi ? Ca me chiffonne qu’on m’ait jeté à la porte, en plus il s’en est fallu d’un cheveu que je ne tombe dans la boue ! Pourquoi me jettent-ils comme un vieux déchet ?

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Je restai seule sur le trottoir, dans le froid et le noir. Je ne bougeai pas d’un cheveu tellement la peur et l’incompréhension me paralysaient. Soudain, une porte voisine s’ouvrit et je l’aperçus : elle était à peine plus grande que moi, rousse et frisée comme un mouton. Je n’en revenais pas ! Elle aussi se faisait mettre à la porte ! Elle s’approcha de moi et me dit : - Toi auffi on t’a abondonnée ? (elle avait un terrible cheveu sur la langue). - Oui, répondis-je. - F’est incompréhenfible qu’on puiffe nous jeter dehors à notre âge ! dit-elle. - La nuit porte conseil, lui dis-je pour la rassurer. Ils vont peut-être nous regretter et nous pourrons rentrer chez nous demain. Épuisées et tristes, nous nous endormîmes sur le trottoir, blotties l’une contre l’autre.


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Un bruit métallique me réveilla. J’étais dans un lieu inconnu, on aurait dit un grand entrepôt. Le bruit venait d’une pièce voisine… Il ressemblait au cliquetis d’une paire de ciseaux. Cela était très étrange, mais je n’avais pas peur. En cherchant mon amie rousse des yeux, je vis que je n’étais pas seule. Nous étions des dizaines ! Des brunes, des blondes, des rousses, des grasses, des sales et des pouilleuses ! Le brouhaha régnait dans cette grande pièce. Soudain la porte s’ouvrit et le silence se fit. Un homme apparut au seuil de la porte d’entrée.

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- Mes petites, un poil plus et vous restiez seules ! Heureusement que je vous ai recueillies. Des gens misérables vous ont mis à la porte ! Grâce à moi, une nouvelle vie commence ! On va créer une grande famille, à partir de maintenant vous allez rester toujours ensemble ! Venez mes mignonnes ! Vous êtes tellement sales, je vais vous laver, vous coiffer, vous parfumer, vous maquiller… en un mot : vous chouchouter ! Pour nous rassurer, il nous prit dans ses bras. - Mes cocottes, ne craignez rien ! Venez, je vous emmène prendre un bain ! L’eau du bain était bien chaude mais l’odeur de la mousse laissait vraiment à désirer. Ca me rendait tellement malade que je virai au blanc.


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En sortant de l’eau, l’homme nous frictionna et je me rendis compte que je n’étais pas la seule à ne pas avoir supporté l’odeur de la mousse : elles étaient toutes, toutes blanches !! L’homme nous réunit et dit : - Maintenant que vous êtes belles et propres, vous ne vous quitterez plus d’un cheveu. Serrez-vous les unes contre les autres. Il nous rassembla côte à côte, nous tressa et nous parfuma.

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Il ajouta : - Et voilà le travail ! Ça y est, votre nouvelle vie commence ! Vous, pauvres petites touffes de cheveux ramassées dans la rue, vous êtes devenues une magnifique perruque blanche ! Je suis sûr que vous serez à la mode d’ici quelques années ! Je vais faire un carton ! - Ca c’est vrai, dis-je, ce chiffonnier est un héros ! Il transforme les déchets en un objet d’avenir. Dans quelques années je suis sûre que ça sera tendance ! En plus j’ai retrouvé ma copine ! - Oh la la, quelle chanfe ! Qui fait fe qu’on fera dans notre prochaine vie ?!


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École élémentaire Mouzimpré - Essey-lès-Nancy Classe de CM2 de M. Franck Leprivey Illustrations : Pierre Gréau

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La malédiction du château de Fléville. École élémentaire Pierre Brossolette - Tomblaine - Classe de CM2 de Mme Gilliane Simonin Illustrations : Marylou Babey

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n jour en mars 2013 la classe de Madame Simonin fait une visite du château de Fléville.

Les enfants arrivent au château . Ils commencent par visiter la chambre du comte et de la comtesse.

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Une petite fille de la classe (Lisa) qui n’écoutait rien et qui ne faisait que des bêtises se moucha et jeta son papier par terre en le faisant exprès. La visite se termina en allant voir les trônes du comte et de la comtesse.

Puis les enfants sortirent du château. Ils dirent : - Merci beaucoup la visite a été superbe ! La comtesse répondit : - De rien, mais attention il y aura des changements… Ils revinrent en classe sans faire plus attention à la remarque de la comtesse et tout le monde parlait bizarrement sauf la petite Lisa, c’était très étrange ! Lisa réfléchit quelques minutes : - La comtesse a dit qu’il y aurait des changements mais peut-être y en aura t-il encore d’autres ? Il était l’heure de la sortie de l’école et Lisa arriva dehors et la ville avait changé. Lisa rentra chez elle, rien n’était bizarre sauf son frère : il avait changé de voix.


La petite fille monta dans sa chambre et elle réfléchit sur son bureau assise, elle se demanda pourquoi tout s’était transformé changé mais elle se dit : est-ce que cela peut-être du au mouchoir que j’avais jeté dans la chambre du comte et de la comtesse ? Elle se dit qu’elle devait vite aller récupérer le mouchoir mais là l’entrée coutait cinq euros et la petite fille rentra vite à la maison prendre cinq euros dans sa tirelire. Elle retourna au château, elle donna ses cinq euros et elle alla tout de suite récupérer le mouchoir qu’elle avait fait tomber dans la chambre du comte et de la comtesse. Elle ressortit, le jeta à la poubelle et la ville était de nouveau sauvée, la voix de son frère aussi ! Lisa était très contente parce que tout le monde avait retrouvé sa voix. Maintenant, la petite fille avait bien compris qu’il ne fallait pas jeter les déchets n’importe où.

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U U

n jour une classe de CM2 visita le château de Fléville. Il y avait un garçon qui s’appelait Valentin, il faisait n’importe quoi avec la nature, il jetait les déchets par terre même dans sa maison et dans sa classe ! Ses amis essayaient de le raisonner en lui disant d’arrêter de polluer mais lui se moquait de ce que ses amis lui disaient. Le jour de la visite, il jeta son mouchoir par terre en le faisant exprès mais le Comte et la Comtesse de ce château l’avaient vu. à la fin de la visite le Comte et la Comtesse dirent :

Les enfants ne comprirent pas, alors ils partirent mais ils avaient peur, même la maîtresse. En sortant du château, ils commencèrent à parler en vieux français. Valentin dit : « Mon cher ami Flavio ne trouvez-vous pas que la planète est polluée ? » Flavio lui répondit : « Vous ? Vous dites cela et bien mon cher, vous qui polluez la planète, vous avez changé cher ami ! » Ce changement était dû au mouchoir jeté par Valentin ! Tout à coup, Valentin fit la morale à tout le monde en faisant des rimes : « Mes chers amis, il ne faut plus polluer, car les forêts sont dévastées, et la mer n’a plus le même air ». Ses camarades étaient surpris d’entendre cela de la bouche de Valentin.

École élémentaire Pierre Brossolette - Tomblaine Classe de CM2 de Mme Gilliane Simonin Illustration : Hélène Humbert


Vu que rien n’était comme avant, les enfants décidèrent de retourner au château de Fléville car ils pensèrent que c’était là que tout avait commencé. Quand ils virent le Comte et la Comtesse, ils demandèrent : « Pourquoi rien n’est comme avant ? ». Ceux-ci répondirent : « Rien n’est comme avant car un de vos camarades a jeté un mouchoir par terre. » Valentin comprit qu’il fallait ramasser le mouchoir pour que tout redevienne comme avant et il comprit en même temps qu’il ne fallait plus polluer. Quand il reprit le mouchoir, le Comte et la Comtesse dirent :

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C

e jour-là, « La Santa Maria » qui naviguait en direction des Indes rencontra des récifs et fit naufrage. Le plus jeune matelot prit quelques planches pour construire un radeau afin de chercher du secours. Se laissant entraîner par le courant il rama dans le sens inverse de la rotation de la Terre, ce qui lui fit faire un voyage dans le temps. Mais il ne le savait pas.

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École élémentaire George Chepfer Saulxures-lès-Nancy Classe du CM1/CM2 de Mme Nadine Pennerat Illustrations : Orian Mariat

Deux semaines plus tard, il s’échoua sur une plage de Bretagne, à Erquy. Des enfants qui ramassaient des déchets sur la plage vinrent à sa rencontre. Il leur raconta son périple : « Je m’appelle Léonardo. J’étais sur la Santa Maria et après avoir échoué, je me retrouve parmi vous dans un pays que je ne connais pas. - La Santa Maria, mais c’était le bateau de Christophe Colomb ! Et nous sommes en 2013. - En 2013, mais moi je suis né en Italie en 1480 ! Comment vais-je faire pour rejoindre notre caravelle ? - Viens avec nous, nous allons t’aider.


Sur le chemin du retour vers la classe, Léonardo posa plein de questions : - Quelles drôles de machines à quatre roues qui puent et qui font du bruit ! Où sont passés les chevaux ? - On ne voyage plus à cheval. On utilise ces machines et on ne sait pas s’en passer. - À quoi servent ces grosses boîtes vertes ? - Bah à déposer nos déchets ! C’est une poubelle. - Déchets ? Je ne connais pas ce mot. - C ’est ce que nous avons ramassé ce matin sur la plage. Regarde notre sac.

- À quoi ça sert ? - À rien mais ça pollue. Des fois cela part dans une usine pour être brulé. On voit le résultat là-bas dans le ciel. - E t vous la respirez toujours cette fumée ? - Oui et ce n’est pas bon pour la santé. Arrivé à l’école, Léonardo regarda tout autour de lui et continua à s’étonner de ce qu’il voyait : - Quelle drôle de plume ! dit-il en regardant un stylo. De quel oiseau vient-elle ? Et sur quoi écrivez-vous ?

- Sur des feuilles qui viennent des arbres que l’on coupe dans nos forêts. - Et pourquoi vous les mettez dans un panier ? - On les jette quand on n’en veut plus. - Qu’est-ce que c’est que ce gros cylindre ? - O n y range nos drôles de plumes, comme tu dis. - Vous avez besoin d’autant d’objets pour écrire ? On entendit la cloche sonner. C’était la fin de la classe. Christophe proposa d’emmener Léonardo manger chez lui. Arrivé chez Christophe, Léonardo vit le papa en train de déballer de la viande. Voyant le papa jeter les emballages (carton et plastique) dans la poubelle : - Ca ne se mange pas ? Alors, à quoi ça sert ? - À emballer et à conserver notre nourriture. - Pourquoi emballer ? Tu en jettes plus que ce qui se mange. C’est comme ça avec tout ce que vous mangez ?

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- En tout cas, c’est comme ça depuis que je suis né. C’était comment chez toi, Léonardo ? - Moi je mangeais les légumes cultivés dans le jardin de mes parents, les poissons pêchés dans la rivière et la viande des animaux chassés. - En parlant de viande, au menu d’aujourd’hui nous mangeons du steak. Mettons-nous à table.

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Après le déjeuner, les enfants allèrent dans la chambre et Christophe proposa à Léonardo de jouer sur la console qu’il avait reçue pour son anniversaire. - Encore cette matière qui pue ! Pourquoi autant de matériel pour jouer. C’est si simple d’aller jouer dehors. Finalement vous vivez dans un drôle de monde. Vous utilisez des matières qui puent, des emballages qui occupent beaucoup

d’espace, des appareils qui produisent des déchets dont vous ne savez que faire. Vous respirez des fumées. Vous coupez les arbres pour faire des feuilles que vous jetez à la poubelle. Pourquoi tant de gaspillage ? Je préfère retourner à mon époque et retrouver mes habitudes et ma façon de vivre mais j’ai un conseil à vous donner : Essayez de changer votre façon de vivre.


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Après cet échange, Christophe raccompagna Léonardo jusqu’à la plage qui trouva une chaloupe. Avant de monter sur le bateau, celui-ci lui dit : « N’oublie pas ce que je t’ai dit. » Puis il s’éloigna du rivage pour rejoindre la Santa Maria. Christophe suivit le bateau des yeux jusqu’à ce qu’il ne le voit plus. Puis il retrouva ses camarades en classe. Il leur raconta ses échanges avec Léonardo. Suite à cela toute la classe décida d’écrire une charte sur les droits et les devoirs de l’homme pour protéger la nature. Ils l’envoyèrent au Président et la publièrent aussi sur Internet. La classe fut invitée à participer à une émission de télévision pour présenter la charte sur laquelle on pouvait lire : Tout le monde s’engage à : - Utiliser des emballages qui ne se jettent pas. - Remplacer les produits individuels par des produits collectifs.

- Privilégier les aliments de saison cultivés dans sa région. - Se rendre à l’école à pied. - Utiliser les transports en commun au lieu de la voiture. - Utiliser les feuilles de papier des deux côtés. - Trier tous les déchets. - N’imprimer que ce qui est nécessaire. - Éteindre les lumières et les appareils qui ne sont plus utilisés. - Fermer les portes et les fenêtres pour économiser l’énergie. - Replanter un arbre pour un arbre abattu. - Ne pas jeter les objets qui ne sont pas usés. - Ne pas consommer plus qu’il n’est nécessaire pour ne pas fabriquer des déchets. Léonardo, qui avait sans doute rejoint sa caravelle et retrouvé son époque en remontant le temps, pouvait être fier de ses nouveaux amis.


Nous allons parler des personnages qui ramassent les déchets car aujourd’hui, l’homme trie les déchets.

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D’abord, parlons du « chiffonnier » : il est vêtu de chiffons sales. Il porte des chaussures grises. Son métier consiste à ramasser les tissus, les chiffons… Ensuite, nous avons le « cartonnier ». Ce personnage est vêtu de différents cartons de toutes les tailles et de papier. Ses chaussures sont faites avec des boites en cartons. Ses cheveux en papier sont ébouriffés. Il ramasse le papier et le carton. École élémentaire Victor Hugo - Laxou Classe de CP-CE1 de Mme Ingrid Mercier Illustrations : Élina Chared


Après, nous vous présentons « Monsieur le plastiqueur ». Il a des grosses fesses, on dirait une bouteille en plastique. Il ramasse les objets en plastique. Maintenant, parlons du « verrier » qui ramasse le verre. Il ressemble à un squelette avec plein de morceaux de verres coupants. Son nez est pointu et à la place des yeux, il a deux billes en verre. Il a aussi une grosse bouche.

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Enfin, il reste un dernier personnage : « le métalleur ». Celui-ci ramasse le métal. Il porte une armure. Ses yeux brillent. Sa tête est en forme de casserole et ses mains sont fabriquées avec des aimants pour attraper les objets en métal. Il se déplace sur un énorme cheval en métal.


La visite du château de Fléville

D

ans une commune calme et paisible, les CM2 me de M Simonin se rendent au château de Fléville pour une sortie de fin d’année. Mais, rien ne se déroula comme prévu. Voici ce qu’il s’est passé.

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Les élèves se rendirent aux portes de cette grande demeure et deux personnes vinrent les accueillir chaleureusement. Ces personnes étaient habillées et se déplaçaient d’une manière éblouissante ! C’était le comte et la comtesse du château de Fléville. - Bonjour les enfants vous êtes motivés pour écouter l’histoire de notre château ? dit la comtesse. - Oui ! dirent les enfants en chœur.

École élémentaire Pierre Brossolette - Tomblaine Classe de CM2 de Mme Gilliane Simonin Illustration : Justin Boillon


Seule une enfant n’écoutait pas. Elle s’appelait Rose. En effet, Rose n’écoutait rien ! Elle but une canette de coca et jeta celle-ci volontairement par terre. Le comte et la comtesse ne dirent rien mais ils l’avaient vu et dirent : - Rien ne sera plus comme avant… Les enfants éclatèrent de rire ! Mais en franchissant le seuil de la porte, ils sentirent un changement étrange et lorsqu’ ils rentrèrent chez eux : - Bonjour très chère mère ! - Ququququ Quoi ? Mais comment parles-tu ? - Plait-il ? Et le lendemain pour aller à l’école la maîtresse dit à monsieur le directeur : - Bonjour Gilliane ! - Bonjour très cher ! - Ou laaaaaaaaaaaaaaa…

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Les enfants en classe demandèrent s’il était possible de retourner à Fléville pour comprendre ce qu’il se passe ? - Oui bien sûr ! dit la maîtresse.

Ils retournèrent au château et demandèrent au comte et à la comtesse : - Mais que se passe-t-il ? - Une certaine fille a jeté quelque chose d’intrus ici ! Les enfants fouillèrent au peigne-fin et trouvèrent cet objet intrus, le mirent à la poubelle et redevinrent comme avant. Ils promirent de ne plus polluer et Rose changea de comportement à partir de ce jour !


D'irréductibles Flévillois École élémentaire Jules Renard - Fléville-devant-Nancy Classe de CM1 de M. Maurice Gigant Illustrations : Anatole Boistelle et Élise Kasztelan

I

l était une planète Terre. Ses habitants consommaient énormément, toujours plus…

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Par exemple, la famille Électrix laissait tous ses appareils électriques allumés en permanence la journée. La nuit, tout restait en veille et brûlait les Kilowatts. Les parents Chimix rejetaient toutes sortes de produits chimiques (vieux restes de pots de peinture, huiles de vidange de leur voiture Diesel, eau de Javel, white spirit…) dans les rivières. La famille Métallix se débarrassait de ses carcasses de voitures et de ses appareils électroménagers en panne dans la jolie clairière nichée au creux de la forêt. Quant aux Plastix, ils balançaient leurs flacons de lait et d’eau dans les caniveaux : la pluie se chargeait de les évacuer dans les ruisseaux. Les enfants Verrux laissaient traîner leurs bouteilles en verre dans les prés. Les filles Papix envoyaient leurs cartons d’emballages de leurs Barbix dans les poubelles où ils retrouvaient leurs amis épluchures, journaux, canettes, verres… Ces poubelles allaient grossir les montagnes d’immondices qui commençaient à s’élever à la sortie de chaque village.


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Ah, c’était la fête chez les déchets ! Ils s’en donnaient à cœur joie, se mélangeaient, barbotaient, souillaient les forêts et l’eau. Les papiers voletaient au gré du vent, les bouteilles en verre dansaient la polka avec les canettes en aluminium, les huiles de vidange dégoulinaient le long des montagnes russes de détritus et atterrissaient dans les sources d’eau potable… Mais, il n’y avait vraiment plus que les déchets qui s’amusaient…


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Pendant ce temps, c’était le chaos sur cette pauvre planète Terre. À force d’ingurgiter autant de saletés, la nature se métamorphosait. Les oiseaux souffraient de leurs plumes métalliques qui rouillaient, leurs pattes en chewing-gum les collaient au sol. Les cerfs portaient des bois en papier de verre et avaient un corps en bois. Les phacochères étaient en film plastique avec des sabots caoutchouteux. Les coqs et les poules avaient les pattes en verre, le corps en PVC et les crêtes en filtres à cigarettes… Les chênes devenaient des cartonniers et leurs glands prenaient la forme de boîtes de conserves. Les bouleaux se transformaient en canettiers, les saules pleureurs en sachetiers, les tilleuls en

tissutiers, les hêtres en huiliers et les arbres en plastiquiers. Impossible de manger les fruits des mirabelliers, bien jaunes, mais dégageant une odeur infâme avec leurs noyaux en plomb ! Toutes leurs racines puisaient pétrole, huile de vidange et « sales minéraux » dans un sol complètement pollué. Et on ne vous raconte pas ce que devenaient les poissons victimes des dégazages des pétroliers et des marées noires. Dans les herbes hautes devenues des piques métalliques, parmi les restes de pique-nique des habitants, poussaient des gobelerettes, des coquelastics avec des tiges en plastique, des feuilles en aluminium et des pétales en carton.


Bref, toute la végétation nécessaire pour fabriquer un bon air avait disparu. Les animaux transformés commençaient à dépérir et ne se reproduisaient plus. Les hommes obligés de porter des masques à gaz ne pouvaient plus manger car tout était transformé. On s’inquiétait même pour la survie de l’espèce humaine. La Terre entière était contaminée. La Terre entière ? NON ! Fléville, un petit village peuplé d’irréductibles Flévillois, résistait encore et toujours.

situation dramatique, eurent l’idée de réunir un couple de chaque espèce animale, des spécimens de chaque végétal ainsi qu’une réserve d’eau pure. Ils rassemblèrent tout à l’école, mais devant le manque de place, Florène se dit : « Mais, nous avons un château dans le village !

Sitôt dit, sitôt fait. Les délégués de classe, Éva et Corentin, coururent au château pour convaincre les propriétaires d’accepter. Ce fut facile car ils vivaient déjà depuis longtemps dans un milieu protégé à l’abri de leurs hauts remparts.

Marie répliqua :

Charles, Jonas et Julie se chargèrent de transporter la réserve d’eau dans les douves du château.

- B onne idée, mais il faut d’abord demander aux propriétaires, Monsieur le Comte et Madame la Comtesse, s’ils sont d’accord. »

Les élèves du CM1 de l’École Jules Renard avaient compris et, face à cette

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Ludivine, Thomas et Sacha y déposèrent tous les animaux aquatiques : baleines, dauphins, phoques, otaries et une multitude de poissons. Hippolyte, Théo A. et Éliott repeuplèrent le vaste parc d’herbivores et de carnivores. Marjorie, Lily et Hugo, bons jardiniers, replantèrent les légumes, les végétaux dans le magnifique jardin à la française. Jade, Théo M. et Guerric n’oublièrent surtout pas les abeilles, si importantes à la pollinisation. Ah, c’était la fête au château, la fête de la Nature ! Les arbres, les plantes poussaient, se multipliaient, produisaient des fruits qui sentaient bon. Les abeilles butinaient, virevoltaient de fleur en fleur. Les singes sautaient de branche en branche, les biches trottaient sur les grands balcons recouverts de lierre. Ici, pas de montagne de déchets. Les Flévillois triaient, recyclaient, fabriquaient du compost bien utile dans le potager. Toute l’énergie consommée était fabriquée sur place : panneaux solaires sur le grand toit,

éolienne au sommet du donjon carré. Même les déchets verts et les excréments des animaux servaient à fabriquer de l’électricité grâce au gaz dégagé par leur fermentation. Au-dessus des grilles, des murs d’enceinte, dépassaient de magnifiques arbres bien verts. Des parfums fruités s’échappaient des lieux, emportés par les vents d’ouest. La rumeur commença à s’étendre dans les environs qu’un village n’était pas affecté par la pollution. De tous les coins du pays, on est venu vérifier si la rumeur était bien réelle. Donc des gens ont pu observer des plantes, des arbres, des fleurs dépasser des murs. Enlevant leurs masques à gaz, ils furent surpris : - Oh, que ça sent bon ici ! Que c’est joli, que vos plantes sont belles ! Nous aimerions bien vivre avec vous. - D’accord, mais à une condition : que vous arrêtiez de polluer, de jeter vos déchets, de gaspiller…

- Nous ne comprenons pas pourquoi c’est propre chez vous, mais pas chez nous. - Mais, vous ne comprenez pas que vous détruisez la nature ! - Ça s’est fait petit à petit ! Nous ne nous en étions pas aperçus. Maintenant, comment réparer nos erreurs ? Comment pourrions-nous faire pour que ça redevienne comme chez vous ? - Sous le château s’étend une forêt enchantée où coule une source magique. Vous y trouverez des lavandières. » Ils s’y rendirent aussitôt et là, sept lavandières leur confièrent une fiole d’eau magique qui aida les habitants à nettoyer, à purifier les animaux, les plantes, les fruits, les nuages, la terre,… Et c’est ainsi que toutes les villes prirent exemple sur le petit village Flévillois. Les habitants triaient, récupéraient, recyclaient, ne gaspillaient plus. Et la Nature, pas rancunière, pardonna aux hommes et recommença à donner fleurs, fruits, eau et air purs…


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Chanson pour la nature (en tous cas, ça rime !) À chanter sur l’air de « la noce », de Jean-Luc Moreau École élémentaire de Brabois - Vandœuvre-lès-Nancy Classe de CE2 de Mme Denise Burcheri Illustrations : Joël Féral

Chantent, chantent les enfants, non à la pollution Chantent, chantent les enfants, on a la solution ! Si on n’avait moins d’emballages, on aurait moins de gaspillage, Si on respectait la nature on aurait plus de confitures, Si on éteignait les radiateurs, moins de fumées, moins de vapeurs, Si on éteignait les lumières, on aurait moins besoin de nucléaire, 128

Économiser l’électricité, c’est souhaité, Dans la maison, quitte la pièce, éteins tout, fais attention. Chantent, chantent les enfants, non à la pollution Chantent, chantent les enfants, on a la solution !


Plus de voitures, (prononcer plu), Plus de nature (prononcer plus), Si on marchait tous à pieds, On pourrait s’en vanter, On serait en pleine santé. Si on ne prenait plus d’emballages en verre, On n’aurait plus de bouts de verre par terre. Et si la laine de verre pique, Je préfère pas me frotter à ça, vive la sciure de bois. Chantent, chantent les enfants, non à la pollution Chantent, chantent les enfants, on a la solution !

Reprenons les mouchoirs en tissu, quand on est mal fichu, Ça ne polluerait plus et notre nez serait moins orangé, moins fatigué ! Et puis, moins de papiers, moins de déchets. Chantent, chantent les enfants, non à la pollution Chantent, chantent les enfants, on a la solution ! Avec moins de plastique, belle tactique, ce serait moins pratique, Mais tellement plus écologique! Pour les animaux moins de tortures…

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Chantent, chantent les enfants, non à la pollution Chantent, chantent les enfants, on a la solution ! Avec de la laine de mouton, ce serait coton, pour faire des échanges, Des jupes, des pantalons, on serait tous mignons. Choisissons le cuir pour faire des vestes, des gants, des chapeaux, des chaussures, Pour mieux reluire, comme ça le synthétique va fuir.

Ce ne serait pas si dramatique et même plutôt fantastique, Pourquoi ne pas cultiver not’ potager, not’ verger, Ce serait vraiment plus économique, Moins de boutiques, Mais attention chômage, galère et gros nuages!

Chantent, chantent les enfants, non à la pollution Chantent, chantent les enfants, on a la solution !

Chantent, chantent les enfants, non à la pollution Chantent, chantent les enfants, on a la solution !

Si on arrêtait d’acheter des fruits et légumes exotiques, Plus de framboises à Noël, Ni de fraises en février, Des tomates en janvier, Quel drôle de calendrier,

L’argent, l’argent ça rend fou les gens ! Vivent les échanges et le troc, Avant qu’on ne devienne tous toc-toc… Nous pourrons manger pommes, framboises et tomates bien fraîches,


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Nous voulons tout de saison, Vive le travail manuel, Il a autant de cervelle, que les intellectuels ! Chantent, chantent les enfants, non à la pollution Chantent, chantent les enfants, on a la solution ! Chantent, chantent les enfants, Et vive, vive, la nature !! P. S : ne pas oublier les récrés, sinon on serait trop fatigué !


École primaire du Centre - Laneuveville-devant-Nancy Classe de CE1/CE2 de Mme Valérie Briand Illustration : Margot Georges

Une planète qui disparaît À cause des déchets

Ça n’existe pas ! Ça n’existe pas ! Une planète qui fait la tête Car on jette trop de canettes

Ça n’existe pas ! Ça n’existe pas ! 132

Une planète qui meurt Parce qu’elle n’a plus de fleurs

Ça n’existe pas ! Ça n’existe pas !


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Remerciements Le pilotage du projet Communauté urbaine du Grand Nancy Monsieur le président Monsieur le vice-président délégué à l’environnement Service communication : Maryse Charpin

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Communauté urbaine du Grand Nancy 22-24, Viaduc Kennedy - CO n° 36 54035 Nancy Cedex Tél. : 03 83 91 83 91 Fax 03 83 91 81 55 www.grand-nancy.org

L’animation et l’encadrement du projet Graziella Médot

La maquette du projet The vegetables


La création des contes

École élémentaire Jules Renard à Fléville-devant-Nancy

École élémentaire Chateaubriand à Heillecourt

École élémentaire Mouzimpré à Essey-lès-Nancy

Classe de CM1 de M. Maurice Gigant

Classe de CE2 de Mme Maguin

Classe de CM2 de M. Franck Leprivey

Irréductibles Flévillois

Léonard et ses inventions

Hugo Alcaraz, Théo Antoine, Eva Bertrand, Thomas Betis, Lily Bonneaud, Jonas Canonne, Corentin Christmann, Eliott Christmann, Jade Dulliand, Marjorie Durupt, Charles Eschbach, Marie Lahet, Julie Lebegue, Ludivine Lhomme, Théo Mariotte, Sacha Mercoli, Florène Niclas, Guerric Nogret, Hippolyte Stengel.

Lilia Bouabida, Christophe Charbonnel, Doriane Creps, Pierre Czerwik, Sacha Demange, Suzanne Dubourg, Jules Flautat, Élisa Grilh, Océane Hils, Amélie Huret, Camil Lallement, Élsa Louis, Jules Maria, Ema Meghoufi, Quentin Mercier, Tom Pierrat, Romain Pilet, Adam Trotzier, Nicolas Vautrin, Manon Werner-Thibaut, Zaki Zeghib.

Au Cœur de l’histoire Laura Aragon, Lorane Batot, Brett Boilloux, Layla Boudache, Nicolas Chichery, Justine Comte, Anaïs Couvret, Williams Djagbo, Jimmy Firquet, Remy Francois , Laurianne Hemmerle, Manon Job, Manon Klaus, Arthur Masson, Loïs Mathieu, Uthman Mechitoua, Nathan Norroy, Enzo Pinto, Maxine Riss, Kévin Royer, Anabelle Simon, Maureen Sinko, Enzo Tousch, Léo Villars, Julien Wodey. Classe de CM1/CM2 de Mme Nadine Borella

Un désastre réussi Matthias Boudouard, Orlane Crevoisier, Emma Delaroche, Sofija Djogaj, Théo Donzé, Gabriel Dournon, Louane Pierfite, Cléa Poirel, Célozie Regent, Luna Abraham, Nélia Boucherab, Mélanie Chatton, Michaël Dautrey, Lila Denni, Pauline Didier, Emma Folz, Arthur Franoux, Lucie Gerard, Cassandra Glin, Amandine Grandjean, Marco Jacquemot, Juliette Marotel, Brenda Stenegri.

Classe de CE2 de Mme Deshayes

Poème pour elle Margaux Bak, Manon Cabocel, Mathis Caré, Solange Cérignat, Ayoub Chahem, Marie De Cruz, Inès Ferry, Noah Geisler, Oscar Gomez, Thomas Grandmontagne, Noa-Lou Houde, Ilona Jochem, Chloé Joinvier, Marius Lahure, Alyssa Malenfert, Ysaline Mohoric, Mathieu Raymond, Sarah-Lou Roussel, Ambre Roxot, Hugo Schmitt, Anaïs Schreiner, Clélie Thomas-Suhner, Marjorie Vasse.

École élémentaire Maurice et Katia Krafft à Houdemont Classe de CE2 de Mme Hélène Lavoine

Un petit coin de ciel bleu Yann Arnerin, Isrâ Boudemagh, Evan Bravin, Arthur Calmel, Zoé Deon, Anas El Kharchi, Matthieu Girardin, Jérémy Grossmann, Mael Le Normand, Amandine Lecot, Théo Motte, Inès Noel, Eudokia Parra, Ivana Pasquel, Agathe Peyrin-Biroulet, Fanny Prevot, Lénora Quiles, Marwa Rezouk, Marius Siat, Amélie Simeon, Xin Xia Zhe.

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École élémentaire Louis Majorelle à Jarville-la-Malgrange

École élémentaire Victor Hugo à Laxou

École maternelle Buffon Haut du Lièvre à Nancy

Classe de CP/CE1 de Mme Nathalie Maurice Péroine

Classe de CP de Mme Céline Frébault

Classe de GS de Mmes Benarroch et Vespignani

Chanter pour changer Planète attitude Nedzhibe Angelova Ali, Johann Arthaud, Lola Baumela, Juliette Bonnaventure, Eponine Dellupo, Léandre Desforges, Ruben Federspiel, Louis Gilet, Rania Glilla, Gabriel Guenser, Maureen Guillaume, Clément Krinsky, Mathis Leroy, Louis Machado, Mélina Mauvais, Sarah Morsli, Mehdi Oida El, Sabé Sarre, Maud Sauvage, Alexis Tatar, Timéo Vang.

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École primaire du Centre à Laneuveville Classe de CE1/CE2 de Mme Valérie Briand

Une terre extraordinaire Une planète CE1 : Thisséa Bathélémy, Emma Boulayoune, Nina Briend, Vladimir Conic, Oscar Maley, Léonie Mazetier, Josué Nef, Arthur Nunez Vandamme, Dylan Pienne, Svetlana Plu, Margot Roth, Sofia Rovelli, Angelina Sailly, Füdelya Sariova, Maël Soca, Nathan Ternard. CE2 : Lucie Brandmeyer, Zélie Caromel, Enzo Florentin, Clelya Maghrebi Hequet, Gaëtan Pagliarin Beaudier, Inès Periani, Léa Rachedi.

Petits portraits de 3 fées Wissam, Maya, Billy, Thania, Lorenzo, Mounir, Wahib, Thomas, Joey, Tom, Louna, Marwa, Matthew, Delphine, Rayan, Emma, Mehdi, Océane, Newson, Ambarkh, Ajla, Badara, Marion.

Les graines magiques

École élémentaire Jules Ferry à Malzéville

Sawsene Minar, Yassin Rasiti, Yassir Azlag, Reham Abakar Doutoum, Sofian Bader, Precillia Balthazard, Tanya Boutagouga, Bilal Boutahir, Adanael Allaoui, Melissa Saib, Enzo Atek, Rochdi Azlag, Giovanni Beauchet, Inès Bouzenade, Sevgi Gunduz Cuskun, Balamine Diaby, Kylian Sule, Melissa Elceoglu Sila, Saad Fekroune, Karanmadi Gassama, Amila Ibrahimbasic, Chaimae Jeffane, Keita Mamadiaby, Souleyman Laamouri, Wendi Lafertin, Basmala Makroud, Katia Ouhamou, Isham Oumari, Ilhame Ramdani, Adil Sahraouy, Mohamed Sabani, Georges Assaf, Mathéo Poulain-Sarrazin, Célia Devaux-Dujardin.

Classe de CP de Mme Ingrid Demaison

Classe de CM2 de Mme Katia Molli

Victoire !

Carton d’invitation

Maelwenn Arnaud, Mohamed Belaredj, Kaïla Deleye, Youssra Ennassiri, Mélina Fadili, Luka Grisius, Élisa Hess, Aloyse Hoffmann, Noé Lacour, Séléna Marcq, Siriane Oliveira Do Rego, Antonin Regnard, Inès Rguig, Charlotte Rieth, Kélian Rota, Lucasthomas, Jordan Vilela, Kenza Zouari.

Axel, Bakoutoubo, Bambo, Bilal, Oussama, Sayana.

Classe de CP-CE1 de Mme Ingrid Mercier

Portraits des ramasseurs de déchets Nazik, Kimberley, Kany, Hayman, Sofia, Noa, Omar, Lola, Joanna, Théo, Meriem, Yasmin, Chamnan Toni, Lina, Ekathérina, Anis, Simon, Damien, Ivan, Maëlys, Chahinez.

La vie avant Elita, Mehmet, Mickaël, Nadjm-Eddine, Nassim, Safia.

La vie maintenant Anastasia, Anissa, Dounia, Hulya, Joséphine, Mounia.

Le quartier rêvé Jawdane, Maie-Felix, Marwa, Nadia, Nürgül, Raja.


École élémentaire Jules Ferry à Nancy

École élémentaire Jules Ferry à Saint-Max

École élémentaire Des Grands Pâquis à Saulxures-lès-Nancy

Classe de CE2 de Mme Isabelle Allard

Classe de CM1/CM2 de Mme Fabrice Charnot

Classe de CM1/CM2 de Mme Aurélie Houard

Dame Nature et l’éclipse

La nature se rebelle

Une nouvelle tirée par les cheveux

Emina Bammatova, Qayim Bareche, Mohamed Bezzaz, Ilona Boussard, Esteban Colin, Roxane Condre, Maëlle Dardenne, Jules Didelot, Cédric Dupuy, Léonard Élias, Tom Garcia, Dorian Gobel, Paco Guerard, Kenza Kabisso, Lou Kolb, Héloïse Morais, Maélis N’guyen-The, Arthur Olivier, Édouard Olivier, Floriane Pihou, Ayman Radhi, Margaux Schmitt, Samuel Schoirfer, Maël Serandour, Noor Steiner, Jadenn Yacout-Zahary.

Coralie Grillon, Ines Mebarki, Jules Lacresse, Kévin Meyer, Angélina Obert, Solène Poirot, Schaïnes Rihani, Maxima Abienso, Nigel Abienso, Lucas Barbier, Kenza Bouabel, Ludovic Demange, Williams Djagbo, Hakan Dogancay, Lauriane Hemmerle, Nino Jakobowski, Mandy Le Bars, Aurélien Leclercq, Flora Magnin, Anastasia MasyDemettre, Dorian Orel, Nolan Pardieu, Lucas Parra, Marianne Rodhain, Benjamin Wach.

Enzo Albertini, Walid Berrehail, Indira-Dione Claudon, Océane Comunhas, Victor Paulin, Oriane Trérémi, Juliette Vicaire, Mathias Ambiehl, Khadija Bengra, Jérémie Bibler, Lina Bouchaaloula, Lison Boutellier, Ethan Boyat, Xavier Broutin, Mathilde Clement, Maxime Démoulin, Charlotte Favier, Emma Franck, Lucas Loiseau, Camille Matsoukos, Louis Paulin, Oscar Perrin, Alexandre Protti, Clara Queval, Mathis Queval, Noëline Simon, Audrey Thomassin, Mylène Thuillier, Juliette Weber, Tom Wilbois.

École élémentaire Masserine à Pulnoy Classe de CM1/CM2 de M. Philippe Dullier

L’enfant et le vieillard Enzo Cathrine, Ronan Cunin, Lisa Delahegue, Loane Diemunsch, Ilona Fanet, Yanis Kamal, Matéo Legros, Thomas Saintot, Clémence Tavarre, Juliette Arnautou, Julie Barthet, Enzo Cabras, Zoé Conrath, Inès El Khoumssi, Romain Freyberger, Alanis Gauché, Sasha Grbic, Joséphine Lorfanfant, Maxime Mathieu, Angeline Ogiez, Samuel Tapissier, Célestine Villemin.

École élémentaire George Chepfer à Saulxures-les-Nancy Classe de CM1/CM2

Mme

Nadine Pennerat

Le futur nous appartient CM2 : Julie Beyaert, Serhat Borucku, Alexandre Candat, Enzo D’agostino, Cameron Decarpenterie, Erik Kazarian, Élise Le Crom, Baptiste Lefevre-Roy, Leeloo Margaroli, Élisa Martin, Martin Piard, Lyllian Pistolet, Enzo Secula, Jason Secula, Océane Tisserand, Thomas Vatot. CM1 : Bryan Aubertin, Maxime Duterme, Thomas Gallina, Axel Jominet, Lili Maron, Clara Matt Thomassin, Salomé Monguillon, Axel Reno.

Classe de CE1/CE2 de Mme Bolot

Recyclons Clara Ambiehl, Sley Bachir, Sirine Bastien, Baptiste Claudel, Mathéo Derouiche, Théo Eberhardt, Zoé Favier, Céleste Gabay, Chloé Lecompte, Lise Petrarolo, Jade Sailland, Lisa Seyer, Hugo Sieradz, Julie Thomassin, Ilyas Bengra, Imane Berrehail, Léa Dalle, Valentine Franck, Loïse Lavanoux, Théo Marquet, Sinane Medjmedj, Louis Neu, Julien Waxweiler.

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École élémentaire Pierre Brossolette à Tomblaine

École élémentaire de Brabois à Vandœuvre-lès-Nancy

La création des visuels

Classe de CM2 de Mme Gilliane Simonin

Classe de CE2 de Mme Denise Burcheri

Le journal des Brossos écolos

Chanson pour la nature

ÉSAL, École supérieure d’art de Lorraine

Assia Ayachi, Enzo Collas, Cloé Corlobé, Andréas Durand, Walid El Hamzaoui, Tony Galbourdin, Valentin Gozillon, Carla Grandthurin, Iris Lebon-Rug, Elisa Leclerc, Théo Lefort, Lucie Lémery, Camille Moussou, Yohan Ohl, Léo Pierre, Marine Schnitzler, Elisabeth Stephany, Lisa Tabourin, Daniela Toader, Flavio Tonelli, Rose Valroff, Antoine Vautrin, Maxime Visine.

Dis-moi…

La malédiction de la classe de Mme Simonin Andréas Durand, Élisa Leclerc , Camille Moussou, Lisa Tabourin. 138

La malédiction du château de Fléville Iris Lebon-Rug, Carla Grandthurin.

Fables du recyclage Camille Barnet, Armance Becuwe, Thomas Bruge, Elijah Cholley, Clément Dapremont, Loïc Del Valle-Mauriceau, Arthur DenetLamaze, Maxime Denis, Mathilde Duchêne, Melvin Ganaye, Clotilde Gaudry, Éloïse Goirand, Margaux Janiszewski, Noah Ledogar, Clémence Lutz, Adrien Marly, Léa Martin, Bérénice Moulin, Thibaut Pol, Bilal Rtimi, Valentin Rataux, Adélina Roussel, Jimmy Saeed Ahmed Harrault, Sasha Saeed Ahmed Harrault, Emma Scheins, Emma Venner.

La malédiction du mouchoir de Valentin

École élémentaire des Aiguillettes à Villers-lès-Nancy

Lucie Lèmery, Marine Schnitzler.

Classe de CE2/CM1 de Mme Armelle Quinson

La visite du château de Fléville

Cher journal

Rose Valroff, Léo Pierre.

Inès, Augustin, Yaël, Sanae, Nina, Bridjette, Anaïs, Caroline, Maxime, Anaïs, Tristan, Milan, Agathe, Jalia, Clara, Louis, Korynna, Hadrien, Lisa, Flavie, Léo, Juliette, Martin, Valentin, Marie-Yandée, Romain, Rayann.

Encadrement pédagogique du projet et suivi éditorial : Philippe Poirot assisté de Grégoir Dubuis. ÉSAL, École Supérieure d’Art de Lorraine 15, rue des Jardiniers 88000 Épinal Tél. 03 29 68 50 66 Email : ecole.image@wanadoo.fr www.esae.fr

Ont participé au projet : Marylou Babey, Simon Bailly, Chloé Begey, Zoé Benoliel, Justin Boillon, Anatole Boistelle, Amina Bouajila, Élina Chared, Gabriel Courrier, Olivia Denis, Christelle Diale, Léa Djéziri, Clémence Dupont, Joël Féral, Manuéla Ferry, Manon Ficuciello, Alicia Gardes, Juliette Gellée, Margot Georges, Alicia Grange, Pierre Gréau, Cécilia Haentjens, Hélène Humbert, Miyeon Jeon, Mathilde Joly, Élise Kasztelan, Fabien Laus, Ambre Lavandier, Anaïs Lecompte Boinet, Agathe Lemarchand, Noémie Mangin, Orian Mariat, Marie Marotel, Loïc Martin, Shanon Moreau, Mathilde Poncet, Savéria Pusceddo, Esther Puyfoulhoux, Étienne Robin, Virginie Stef.





Maison de la Propreté 61, rue Saint-Nicolas - 54000 Nancy Tél. 03 83 17 17 07 Communauté urbaine du Grand Nancy 22-24, Viaduc Kennedy - CO n° 36 54035 Nancy Cedex - Tél. 03 83 91 83 91

Y NC N A0 1 3 2

CENTRE COMMUNAL D’ACTION SOCIALE


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