Programme LE VENT SE LÈVE

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LE VENT SE LÈVE (LES IDIOTS / IRRÉCUPÉRABLES ?)

Saison

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LI V R E T DE C R ÉATION – M A R S 2017

PASOLINI - DEBORD - BOND... / DAVID AYALA


Sur une idée et une proposition de l’équipe du CDN Nancy Lorraine, la Manufacture nous avons réfléchi, ou plutôt rêvé, à la fabrication de ce « livret de création » qui accompagne Le Vent se Lève. Ce matériau, conçu à travers textes et photos, est comme un carnet de bord du processus de création de ce spectacle. On peut se promener à travers les images, les notes de mise en scène, les extraits de pièces ou les témoignages d’acteurs, et ainsi tenter de retrouver une sorte de fil conducteur, ou d’architecture souterraine à l’élaboration de l’ensemble. Le spectacle brasse beaucoup de matière, comme pour un documentaire : paroles politiques, expériences cybernétiques, témoignages sur la haute finance, enquêtes sur le thème de l’Idiotie, sur la Chambre des Désirs. Toute une matière qu’il a fallu retrouver, ordonner, faire tenir ensemble, avec la présence des textes des « auteurs tutélaires » de l’arsenal critique et historique (Bond, Pasolini Debord, Sade...) et un tournage de film dont les images sont dans le spectacle. Bref, une chose un peu dense et foisonnante... Ce carnet de bord est une sorte de récit imaginaire qui raconte un voyage autour de cette expérience. Presque toutes les photos sont de Henri Granjean. David Ayala

DAVID AYALA est artiste associé au CDN pour la saison 2016/2017. Il est si l’on peut dire un habitué des plateaux de la Manufacture, où il a présenté Jean la chance, Le Roi Lear, Richard III, Hedda Gabler, Macbeth (The Notes) et bien d’autres. Cette saison, il est metteur en scène de Le Vent se lève (Les Idiots / Irrécupérables ?), et acteur sous la direction de Claudia Stavisky dans Tableau d’une exécution. Tout au long de la saison, David Ayala propose des rendez-vous philosophiques et cinématographiques avec des invités qui prolongent son travail ou font écho aux créations de ce créateur-acteur.

Sept ans après l’aventure de Scanner (Nous tournons en rond dans la nuit et nous sommes dévorés par le feu), qui a « galvanisé » les publics d’une façon tout à fait inattendue (!), il nous est apparu évident d’en écrire et d’en fabriquer la suite, la continuité. Pour nous cette évidence s’inscrit dans la cohérence de la « logique de l’imagination » chère à Guy Debord. Ce qui a fait la force de Scanner c’est la pertinence de son propos et l’impact qu’il a eu sur chacune des personnes des publics concernés ; après ces 5 ou 6 années, le monde n’est toujours plus le même et ne sera jamais plus comme avant, mais d’une manière qui nous échappe. Les paroles de Debord résonnent toujours plus fort, de manière implacable, indépassable. Même ses plus ardents détracteurs sont au pied du mur : devant le flagrant délit du chaos, devant la terrible constatation : l’échec de l’Empire est sous nos yeux. Dans Scanner, tout l’édifice des théories et des films de Debord rendaient compte des systèmes d’aliénation des sociétés spectaculaires marchandes. Avec Le Vent se lève nous voulons aller au-delà de la simple constatation de cette aliénation : montrer comment cette aliénation a phagocyté les individus, littéralement dévorés (de l’intérieur et par l’extérieur), pour en faire des êtres quasiment post-humains. Cette aliénation planétaire a un nouveau nom : Le Vent se lève. Pour aller vite l’Empire décervèle, rend fou et obèse et globalement l’idiotise. C’est un amer constat. Simpliste et vérifiable à la seconde, où que vous regardiez. L’Empire peut se permettre aussi, après les avoir rendu fous, d’assassiner les gens. Mais avant cela il y a le stade de l’idiotie. Lorsque tout référent idéologique a disparu, lorsque l’amnésie de l’histoire a asséché les consciences, lorsque le politique a essoré les corps et désespéré les esprits, lorsque l’ultra consommation et l’ultra médiatisation ont pris entièrement possession du monde, comme une religion révélée, et lorsque le virtuel est devenu le nouveau « shoot » des masses, alors nous assistons à la naissance drolatique et pathétique d’un nouvel être, d’une sorte de mutant emblématique qui peuple toutes les rues et les maisons de notre monde et qui jouit d’une souveraineté sans borne : l’idiot. Le Vent se lève (Les Idiots / Irrécupérables ?) s’emploie à traquer et montrer sur scène les comportements dits « normaux » et « anormaux » des citoyens-spectateurs décrits par Debord en son temps, puis de voir comment le curseur de l’histoire a fait déraillé la machine de l’Empire pour arriver à notre monde peuplé d’idiots. C’est-à-dire, selon la définition du dictionnaire, des êtres privés de leur capacité d’intelligence et de discernement par une puissance oppressante. Montrer cela d’abord dans le comportement banal puis forcément déviant de tous les actes quotidiens (habitat, santé, nourriture, relations affectives et sexuelles et systèmes de représentation de l’individu) mais aussi, dans les nouvelles tendances de la société marchande : le délire planétaire télévisuel, les jeux vidéo, le politique, le médiatique, le culturel et l’artistique. Montrer comment les corps et les esprits sont possédés par leurs addictions consuméristes et qui les plonge dans des transes de dépossession d’eux-même. Ne s’appartenant plus, ils rendent corps et âme allégeance à cet obscur objet du désir : la chose matérielle magiquement convoitée, c’est-à-dire la vénération du vide. En mêlant la puissance d’une parole chargée d’espoir à la pensée d’écrivains tels que Pasolini, Guy Debord, Edward Bond ou le Comité invisible, Le Vent se lève parle finalement des insurrections contemporaines, de la fausseté et de l’agonie de la social-démocratie, de l’Omerta sur toutes choses, de la culture du mépris et des fascismes qui reviennent. Mais surtout Le Vent se lève essaie de prendre en considération les paroles de combat et de lumière qui luttent contre cet état de fait pour faire entendre et respecter ce désir d’être humain et cette quête de justice qui sont partout piétinés par le talon de fer de l’oligarchie. Le Vent se lève (Les Idiots / Irrécupérables ?) interroge donc notre capacité à être encore humain dans un monde globalement « idiotisé » et quasiment mutant. Et c’est le dépit de vivre dans nos réalités contemporaines qui est transfiguré par la force d’un souffle salvateur porté vers de nouveaux mondes empreints de justice et d’humanité, si ces mentions sont maintenues. David Ayala

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7 > 10 MARS 2017 GRANDE SALLE  2H50 ‑ dès 15 ans

LE VENT SE LÈVE

(LES IDIOTS / IRRÉCUPÉRABLES ?) PASOLINI - DEBORD - BOND... / DAVID AYALA

CRÉATION

Domaine d’O Théâtre Jean-Claude Carrière, Montpellier (34) 28 > 30 SEPT 2016 Théâtre La Piscine, Chatenay – Malabry (92) 18 JAN 2017 Théâtre de la Cité, Toulouse (31) 24 > 28 JAN 2017 Théâtre Liberté, Toulon (83) 31 > 31 JAN 2017 Théâtre 95, Cergy Pontoise (95) 21 > 23 FÉV 2017 Théâtre 13, Paris (75) 29 MARS > 2 AVR 2017 CDN Nancy Lorraine, La Manufacture (54) 7 > 10 MARS 2017 Célestins, Théâtre de Lyon (69) 6 > 10 JUIN 2017

Conception, réalisation et mise en scène David Ayala D’après Le Bel aujourd’hui (écriture scénique collective) Avec des textes de Pier Paolo Pasolini, du Comité Invisible, D.A.F. de Sade, Guy Debord, Philippe Muray, Edward Bond Avec (co-créateurs) Sophie Affholder, Fabienne Augié, David Ayala, Elodie Buisson, Diane Calma, Roger Cornillac, Hervé Gaboriau, Stéphane Godefroy, Christophe Labas-Lafite, Silvia Mammano, Alexandre Morand, Maryse Poulhe, Véronique Ruggia et Philippe Sturbelle Scénographie et costumes Jane Joyet Vidéo Benoît Lahoz Son Laurent Sassi Lumières Jean-Michel Bauer Régie générale Jean-Marie Deboffe Vidéaste, régie  Zita Cochet Régie lumière  Thierry Ganivenq Assistantes à la mise en scène Nadège Samour, Amandine Du Rivau Réalisation des séquences filmées et films courts Claude Maurin et David Ayala Équipe technique films Jean Pierre Ceï, Valentin Cornair, Julien Guillery et l’équipe technique du Théâtre de L’Escabeau à Briare Administratrice de production Silvia Mammano Diffusion En votre Compagnie / Olivier Talpaert et Jean-Baptiste Derouault Production Compagnie la Nuit Remue En coproduction avec Les Célestins – Théâtre de Lyon, le Théâtre Jean-Claude Carrière – Domaine d’O (Montpellier), le Théâtre Firmin Gémier / La Piscine – Pôle National des Arts du Cirque d’Antony et de Chatenay–Malabry, le Théâtre 95 de Cergy Pontoise – scène conventionnée pour les écritures contemporaines, le Centre dramatique national Nancy Lorraine, La Manufacture et le Théâtre Liberté de Toulon, SAS Semiramis Faramarz Khalaj Avec le soutien du Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées, centre dramatique national, du Théâtre 13 à Paris, de l’Adami et de l’association Selectron libre (Paris) Avec l’aide à la création de la DRAC Languedoc-Roussillon/ Midi Pyrénées et la participation financière du Conseil Régional du Languedoc-Roussillon/ MidiPyrénées Remerciements Théâtre l’Escabeau de Briare, Printemps des Comédiens (Montpellier).

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« Vous qui vivez en des temps barbares. Sous l’autorité de ceux qui ont le rouge sur les mains le noir dans le cœur et l’ignorance dans l’esprit. Tout ce qui a précédé votre temps appartenait à l’enfance du genre humain. Cet âge est passé avec les armes nouvelles. Mais vous avez continué à construire votre maison avec des briques qui avaient déjà pris feu si nous avions vécu, nous ne nous serions pas satisfaits de vos stupidités barbares, nous aurions appris chaque jour : des petites choses, et des grandes : quand la pensée se déploie comme un étendard dans le ciel. Vous nous avez tués au nom de la liberté. La démocratie n’est pas le droit de vote mais la liberté de savoir et la connaissance basée sur le fait de savoir. Votre démocratie est le moyen de supprimer la vérité et de jeter la liberté en prison. Ce que nous appellons liberté n’est que notre capacité à dépenser de l’argent et à vivre dans la violence. Quelle est la liberté que vous m’avez donnée ? Deux poignées de cendres ? Où est la liberté la dedans ?» Edward BOND (Rouge Noir et Ignorant) NOTES DE MISE EN SCÈNE

DIDASCALIE CUBE IDIOT NO 1 Avant intervention Roger Debord  : //no 6 description jeu acteurs au plateau.  : Cube en haut Tout le monde au plateau fin du cube mais pas forcement tous au debut. Musique forte. Au moins 4 standards’Funk disco variete techno reconnaissable instantanement par le public (ou a voir avec Laurent une variation sur ces themes)

CUBE IDIOT NO 2 (alternance Finance  :)  : L EMPIRE DU BIEN, La Fete et l Ultra securitaire) C est un mixte entre L EMPIRE DU BIEN ET LA FOLIE SECURITAIRE ET POLICIERE VISAGES MAQUILLES OUTRANCIEREMENT OU PEINTURES DE GUERRE. POLICIERS, soldats et autres agent de securité croisent des extatiques adeptes du Bien Absolu  : Bien pour Tout  : le Corps, l esprit, les ongles, les bains souffrés. Tout peut y passer. Mais aussi les protocoles compassion’els delirants (Je suis untel je suis untel) les scenes d hysterie victimaires compassionnelles, discours a la nation, envolees racistes, saluts nazis, discours sur l empire du bien et l empire du mal TOUS AZIMUTS MAIS TOUT CECI DANS UNE AMBIANCE TRES FESTIVE TENDANCE SALSA BRESIL’ AFRIQUE ET COPACABANA.

On accueille le public, on le convie comme a une fete, La Voix Supreme parle aussi. Prises de paroles publiques aux micros (musique moins fort) Declinaison : Evenement a venir sensationnel, unique, gigantesque, mais aussi, le spectateur ne doit pas savoir a quoi il a reellement a faire  : fete, concert, arrivee d une personne politique importante, evenement spoortif ou culturel majeur, mariage, sens demultiplié de l objet de la fete, toujours sur le ton de la louange outranciere, de la veneration quasiment religieuse,  : il/elle/ Nous Vous, celebrations de la Victoire, Pool party, Ibiza, PAROLES A RECONSTITUER PAR THEMES ET POUR CHACUN D APRES TOUTES LES IMPROS TRAVERSEES (je vous proposerais a chacun deux trois interventions a titre indicatif, par telephone cette semaine) Les acteurs sont diversement costumés. Certains en maillots plage, d autres en tenue de foot,d autres ultra grimés, tenues de fetes et surtout tenue policiere ou de l armee., flics etc. Deux ou trois bribes de chansons en karaoké sont possible. Il faudrait parvenir a faire danser le public dans la salle, sur place, a leur siege, pendant le tout debut du spectacle. Est il realisable d offrir des cadeaux au public, de les accompagner,  ? De les embrasser, (freehugs  ?), peut etre l un d entre vous est masqué.

Evidemment delire langagier securitaire et chants de l armee et intervention ambiance La Bac ou le GIGN. Delires sexuels visuels sado masochistes. Peut etre qqun est il lynché. KalachnikoV. Rafales. Tirs. Explosions. Faux meurtres. LA VOIX PARLE / Images  ?? BANCS TITRES  ?? Tout a coups des DOUDOUS CADEAUX TOMBES DU CIEL (objets tous en MOUSSE LEGERE COLORÉS) tombent des cintres. Avec des paillettes’. (Sur le public, un peu, serait il possible  ???) les idiots font la fete avec les doudous tandis que les exactions de l armee et des policier battent leur plein. TRES IMPORTANT ;  : A UN MOMENT DONNÉ AU COURS DE CE CUBE ON AURA LE DEFILÉ DES CULTURELS QUI COMMENTERA LE CUBE COMME UN OBJET D ART OU COMME L APOLOGIE D UN SPECTACLE OU LE DELIRE RONFLANT EGOTIQUE ET MEGALOMANIAQUE DES ARTISTES.

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Puis la fete folle reprendra avant de s arreter net .


UN MONDE IDIOT Le Vent se lève parle aussi de ce qui a fait naître ce projet, ce qui l’a fait surgir. À la base il y a la rage, la colère et puis la honte. Honte d’être un homme impuissant devant la catastrophe de l’homme dans ce début de 21è siècle, où les sociétés humaines sont prêtes à refaire mentir l’histoire et à se vautrer dans le pire, dans l’ignoble et l’infâme, dans la violence et la barbarie absolues... Ça ce sont les sentiments de départ. D’abord cela. Ce risque majeur. Et cette réalité terrifiante. Sans parler de l’effarant constat de l’injustice mondialisée, du hold-up de la richesse mondiale par quelques-uns, et de la régression mentale de toutes les formes de discours dominants servant une idéologie qui ne sert elle même qu’une caste de privilégiés. Et de la détresse et l’abandon d’un grand nombre de la population mondiale. De l’état permanent de chaos et de crises. Une oligarchie protégée et ses serviteurs zélés et corrompus. Refuser de reconnaitre la domination de cette caste, c’est déjà mentir et se mentir, c’est avouer notre lâcheté et notre soumission. Devant l’incapacité ou la lâcheté où nous sommes de pouvoir faire basculer les choses, devant notre éternelle place de témoin impuissant face aux catastrophes qui se jouent sous nos yeux révulsés : que dire ? Que faire ? Vers quoi se tourner ? Comment répondre ? Comment agir ? Réagir ? La complexité du monde ne peut plus être une excuse pour nous, les Occidentaux soit disant riches et protégés. La plus brûlante actualité vient exiger de nous que nous parlions, que nous prenions position, que nous passions à l’action. Que nous fassions quelque chose. Il nous faut sortir du bois. Allons-nous éternellement rester les dépossédés de notre propre puissance, de notre possibilité d’agir ? Qui nous a arraché la langue ? Quand allons nous créer notre propre présent ? Face à son oppression, pourquoi l’homme ne se révolte t-il pas ? C’est ça la question ! La même depuis des siècles ! Et les artistes dans tout ça, (subventionnés ou pas d’ailleurs) que font-ils ? Que disent-ils ? Et les instances culturelles ? Et les penseurs ? Et les théâtres ? Et les citoyens ? Et les experts ? Et les responsables politiques ? Pouvons-nous sincèrement continuer de faire semblant de faire semblant ? De nous voiler la face ? De vouloir rester dans une neutralité pratique et confortable ? Une passivité pseudo bienveillante ? À vouloir divertir les foules à tous prix ? À faire la starlette ? À s’en foutre pleins les fouilles ? À faire que le spectacle, dans tous les sens du terme, continue ? Et même de continuer à faire du théâtre, du cinéma, de la littérature, de l’art, comme si de rien n’était ? De l’art pour l’art ? De l’art pour qui ? De quoi parle t’on exactement ?

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EXTRAIT DE LA PIÈCE D’EDWARD BOND LA FURIE DES NANTIS (PIÈCES DE GUERRE) hervé : – La boîte c’est à vous? véro : – Je vais l’ouvrir (Elle saute du fauteuil) hervé : – Ne bougez pas

(Véro s’approche, elle rapproche la boîte de conserve d’Hervé, puis s’éloigne. Hervé se détourne et recule – en gardant un œil sur elle – puis se tourne vers elle) Piège. Pas mourir pour une boîte de conserve. véro : (Prend la boîte et l’ouvre) – Ce n’est pas empoisonné. (Pose la boîte sur le sol et s’en éloigne) hervé : – D’autres boîtes? véro : – Oui, mangez tout. hervé : – Du poison au fond. véro : – Je vous ferai rencontrer les autres (Véro s’approche). L’un d’entre nous est mort. Maintenant vous êtes là... ! (Hervé prend la boîte et s’éloigne). Vous n’avez plus l’habitude d’être avec quelqu’un. Nous marcherons chacun d’un côté de la route. Ils ont lâché une bombe à neutrons ici. Ça a tué les gardes, épargné les boîtes de conserve. diane : (parle en courant, en s’approchant) – Nous sommes heureux que vous soyez là. fabienne : – Écoutez : Un dépôt de secours a été construit dans cette vallée. véro : – Il y a cinq entrepôts pleins de boîtes de conserve diane : – Des millions ! Rien que pour nous ! fabienne : – Nous n’aurons plus jamais faim ! hervé : – Combien ? diane : – De personnes ? véro : – Quatorze. maryse : – Quatorze survivants. fabienne : – Deux sont en train de dormir. Nous ne réveillons jamais ceux qui dorment.

NOTES MISE EN SCÈNE

le CUBE IDIOT BLANC ou LOFT dit : SITE DE LA MACHINE Le CUBE PEUT DEVENIR ABSOLUMENT TOUT TOUT TOUT  !!! Par le jeu des acteurs, la video, le son, la Lumiere, la disposition scenographique, et les costumes  :

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UN PAQUEBOT CROISIERE UN AVION UNE VOITURE UN PARC JEU D ENFANT UN KOH LANTAH UNE POOL PARTY UNE CUISINE GEANTE / UN RESTAURANT PARC ATTRACTIONS FORAINES SALLE DE SPORT SALLE DE SOINS OPEN SPACE SALLE DE TRAVAIL SALLE DES MARCHES PLATEAU TV PLATEAU TOURNAGE STUDIO CHANSON VAISSEAU SPATIAL PLATEAU VESTIAIRE STADE DE FOOT BUREAU POLITIQUE LIEU DE POUVOIR POLITIQUE LIEU DE POUVOIR ECONOMIQUE CENTRE DE COMMANDEMENT DE L ARMEE / POLICE UN CENTRE BIO ZEN UN COURS DE ZUMBA LE MINISTERE DE LA DEFENSE UN SITE DE RENCONTRES UN KARAOKÉ UN CENTRE DE VACANCES UN LIEU TOURISTIQUE UNE INSTALLATION D ART CONTEMPORAIN UN SPECTACLE UN JEU VIDEO UN FILM LA MEMOIRE DE QUELQU UN UN MORCEAU DE LA VIE DE QQUN LES REVES DE QQUN L ETRE DE LA MORT DE QQUN UNE BUSINESS SHOOL UN BUREAU DE MANAGEMENT UN LIEU DE TRANSACTION UNE AGENCE IMMOBILIERE UN BUREAU POLITIQUE UN HAUT LIEU DU POUVOIR UN HAUT LIEU DE LA JET SET


« Je vous demande maintenant si elle est bien juste, la loi qui ordonne à celui qui n’a rien de respecter celui qui a tout. » D.A.F. de SADE (La Philosophie dans le boudoir)

« Le Bien a trimé. Il a bien bossé. D’avance, il stérilise toutes les velléités d’objections, toutes les subversions, toutes les contestations qui pourraient s’élever. » Philippe MURAY (L’Empire du bien)

« Les jeunes qui sont nés et se font formés pendant cette époque de faux progressisme et de fausse tolérance sont en train de payer de la manière la plus atroce cette falsification (le cynisme du nouveau pouvoir qui a tout détruit). Les voici autour de moi, une ironie idiote dans le regard, un air bêtement rassasié de tout, des attitudes de voyous offensifs et aphasiques – lorsqu’il ne s’agit pas d’une douleur et d’une appréhension, presque, de jeunes filles de pensionnat – avec lesquels ils vivent la réelle intolérance de ces années de tolérance. »

Les bombes et les missiles vont tomber dans nos assiettes et nos jardins et nous allons continuer à danser, chanter et boire et faire la fête ? À signer des pétitions sur internet ? À éviter de parler des vrais sujets ? D’affronter la situation ? De trouver des solutions ? Allons nous simplement continuer à contempler des œuvres d’art et à dire : “c’est très très fort !”, “très beau !”, “c’est génial ! J’ai beaucoup aimé !!!”. Vous reprendrez bien un peu de champagne ? Et quelques petits fours bios, ils sont très bons ! Alors que tout s’effondre autour de nous ? De qui se moque t’on ? Est-ce que tout cela a encore véritablement un sens ? Pour certains oui sûrement. Plus du tout pour moi. Arrêtons de nous trouver toutes ces excuses lamentables. Ces discours de justifications pathétiques. Qui sommes-nous devenus ? Le sentiment de cette honte éprouvée profondément a été pour moi à la base de la conception de ce projet. Ce sera sans doute le dernier de cette nature. La honte d’être humain dans cette situation. Puis la colère évidemment. Puis la nécessité de combattre et de porter la parole insurectionnelle. La rage de l’impuissance aussi. Et heureusement enfin la prise de conscience que l’on est pas seuls et que les multitudes (représentants des sociétés civiles) sont en train d’éclore et de supplanter les pouvoirs politiques qui, eux, ont tout abdiqué, tout abandonné. Nous sommes au cœur d’une période historique de possibles renversements des choses. Nous le savons. Nous ne pouvons plus faire croire que cela n’est pas. Oui les insurrections sont en train de venir. En plusieurs endroits du monde elles sont venues. C’est leur nature même aux insurrections d’advenir en permanence, de surgir, de sourdre, de se préparer, d’éclater. Mais surtout dans nos temps présents. Oui l’insurrection est le signe de nos temps. C’est un premier paradoxe. On croit ou on feint de ne pas les voir. Ça souffle partout. Ça s’insurge un peu enfin. On sent le vent tourner. D’où le titre du spectacle. Ensuite il y a les Idiots ou les formes de discours et d’être dites “Idiotes”. Ça j’en ai déjà beaucoup parlé. Et puis le mot “Irrécupérables” ? Qui est en question. Tout cela est-il véritablement Irrécupérable ? Non. Il y a l’espoir. Oui, il y a des solutions. Il y a de grandes espérances. De grands espoirs. De la matière tangible. De l’expérience vécue, accessible, transmissible. Faire taire le cynisme et la fausse conscience. La supposée incapacité et l’irrémédiable “à quoi bon ?”. Oui nous nous devons de relater toute la force de proposition qui est à l’œuvre en ce moment dans le monde. C’est aussi une des missions de l’art de la représentation. Et de l’art en général. Voilà pourquoi La Chambre Des Désirs. La Quête de Justice et Le Désir D’Être Humain. Car enfin c’est uniquement une tentative et une vraie proposition de répondre à cette seule question : comment continuer d’être humain dans un monde qui ne l’est plus ?

Pier Paolo PASOLINI (Lettres luthériennes : Petit traité de pédagogie)

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LE FILM En septembre 2015, nous avons tourné un film. Ou plutôt plusieurs petits films. Pendant 6 jours, à Briare dans le Loiret. Avec le soutien logistique du Théâtre de L’Escabeau, sous l’impulsion de Stéphane Godefroy, son directeur (et acteur dans le spectacle) et grâce au soutien sans faille de mon ami et réalisateur Claude Maurin. Avec tous les acteurs. Des figurants et toute une équipe technique impressionnante. Il y avait même des drones ! Des décors naturels parfois très beaux (les bords de la Loire) ou très inspirants : un supermarché, un centre nautique, une discothèque, un grand restaurant, etc. Le résultat a été au-delà de nos espérances : 25 heures de rush, 3 ou 4 formats différents : un teaser de 10min, des séquences intégrées dans le spectacle et un moyen métrage de 25min. De ces moments est née aussi l’idée d’une exposition photos qui est aujourd’hui réalisée et exposée au CDN. Cette séquence du carnet de bord retrace pour vous quelques moments de ce tournage. EXTRAITS SCÉNARIO

accompagnant de citations de prix et de marques ou de noms de lieux, magasins etc... Dans un delire paroxistique proche de la transe.

SEQUENCES DE LA PISCINE [A] SEQU A1 INT JOUR PISCINE BRIARE le grand bassin de la piscine (possibilite de toit ouvrant donc int / ext jour poss)

UNE VARIATION DE CES THEMES POURRA SE DEVELOPPER AUTOUR DE LA NOTION DE TOURISME PLANETAIRE ET GLOBALISÉ  :: 3 couples déblatèrent sur leur passion fanatique de globe trotters. Duree prevue 40 min (toute la seq “ je suis venu ici car genial “

A/ Comme des enfants DISTIBUTION  : TOUT LE MONDE 14 acteurs / Plans large // QUELQUES PLANS RAPPROCHÉS. 10 ou 15 acteurs en maillots Jouent et s ebrouent librement et utilisent divers accessoires (planches, bouees, ceintures, frites, ballons, palmes etc....) duree prev tournage: 10 mns En devept -/ tonalité de regression infantile, a caractere semi ou pseudo idiots. DUREE 20 mns

SEQ A 2 / SEANCE PURE BALNEO FITNESS AQUAGYM AVEC MAITRE NAGEUR (Fabien) 15 acteurs. GRAND BASSIN. DISTRIB  : TOUT LE MONDE. En developpement. Tout simplement suivre le cour d aquagym avec qqs peripeties  : craquage d un nageur, sujet recalcitrant aux ordres du prof etc... Duree prevue 15 min

AB 1. “ je suis venu la parce que c est genial “ BORD DU BASSIN EN SOLO OU A DEUX MAX (SON) DISTRIBUTION  : MARYSE, DIANE, SOPHIE, ELODIE, HELENE, CHRISTOPHE, ALEX, VERO, ROGER, STEPHANE Les acteurs dans l eau se confient a la camera ou l intervieweur en faisant l apologie du bonheur et du plaisir qu ils ont a etre la, entre amis a se faire du bien et prendre du bon temps. Progressivement leurs discours va s orienter vers un delire verbal apologetique quasi orgasmique du systeme qui les retribue et les divertit. C EST GENIAL C EST COOL C EST TOP C EST FUN C EST LA GOOOOD VIBE  !! MAIS SURTOUT, TOUT CA A ETE TRES BIEN PENSÉ, TRES BIEN ORGANISÉ, ON EST FIER DE TRAVAILLER POUR LE CONSORTIUM ET CELUI OU CELLE QUI VOUDRAIT S ATTAQUER A LUI  : lui nuire  : NOUS LE DEFENDRIONS COMME NOUS DEFENDRIONS NOS ENFANTS OU LA PRUNELLE DE NOS YEUX. Derriere le discours dde l EMPIRE DU BIEN DOIT POINTER UN VERITABLE FASCISME. :: Sur une declinaison infinie des themes possibles tels  : plaisir sensuel de l eau, bien etre corporel, sur - rapport a son propre corps et au contact de felicité que procure le bain. derive delirante sur bien etre, sport anti vieillissement, sport, forme, soins du corps, balneo, thalasso, operations chirurgicacles esthetiques etc... Le tout s

SEQ A4/ REGRESSION. Int jour / Vestiaires douches cabines piscine. 1 acteurs et 4 autres. (Crise d angoisse) duree prev tourn 20 mns - / un couple de parents Bobo : DISTRIB /: SOPHIE ET CHRISTOPHE. Un enfant HANDICAPÉ  : ALEX ou HOVNAT STEPHANE  ?? Ou  ?? ET UN HOMME (ou femme  ??)  :: un bouc emissaire humilié, PHILIPPE?? Des temoins qui prenent parti  ??? A voir. éconduit., insulté et malmené  : le bouc emissaire est soupçonné d avoir pratiqué des attouchements sexuels sur l enfant handicapé mais pas de preuves formelles.  : distRIB encore en reflexion. (choix ouvert) LE COUPLE BOBO DE GAUCHE EMPIRE DU BIEN PETE LES PLOMBS INSULTE ACCUSE L HOMME QUI SE DEFEND COMME IL PEUT. L HOMME EST PASSÉ A TABAC PAR LA HORDE FASCISTE  : LE COUPLE ET QUELQUES TEMOINS BIEN INTENTIONNES. Duree prevue 30 min

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SEQ A6/ LES IDIOTS A LA PISCINE. 10 acteurs. (7 FAUX HANDICAPÉS /: DISTRIB ENCORE EN REFLEXION // ET ACCOMPAGNATEURS un peu sur la base du volontariat....quoique..??!!)) Variations sur Lars Von Trier duree prev tour  : 15 min En devpt grand tobboggan


EXTRAIT DE LA PIÈCE LE VENT SE LÈVE (LES IDIOTS / IRRÉCUPÉRABLES ?)

Car l’impunité politico-médiatique n’a en effet rien à envier à l’impunité pénale. Et ça aussi il faut l’écrire. Il faut lire les CV des serviteurs de la haute finance : les agents de Goldman Sachs, Lehman Brothers et des Rothschilds, des banques totalement corrompues, se sont toujours retrouvés conseillers des présidents des États-Unis ou de l’Union Européenne, comme Alan Greenspan et Mario Draghi, José Manuel Barroso. INTERVENTION CONTRADICTEURS DISCUSSION BANCS-TITRES Si la situation n’était pas si désespérante, il serait presque comique de retrouver si souvent les pyromanes dans le rôle des pompiers. Et, au final, toutes les crises accroissent le pouvoir de ceux qui sont en poste, parce qu’aux yeux du grand public, ils semblent être les seuls candidats capables de remettre les choses en ordre. [hervé dit la suite au micro, pendant que tous regardent l’écran, sauf ceux du cube.] Désormais, la 3ème Guerre Mondiale est là. Opposant la masse des citoyens à de faux pouvoirs politiques au service d’une oligarchie toute-puissante qui contrôle les médias pour être intouchable. La servitude, l’aveuglement et la passivité des citoyens devraient créer un fertile terreau révolutionnaire. Mais alors, pourquoi ne se déclenche t-il pas ? Comme tout slogan publicitaire, le mot d’ordre « Nous sommes les 99% » tient son efficacité non de ce qu’il dit, mais de ce qu’il ne dit pas. Ce qu’il ne dit pas, c’est l’identité des 1% de puissants. Ce qui caractérise les 1%, ce n’est pas qu’ils sont riches, ce n’est pas qu’ils sont célèbres, ils se font plutôt discrets, c’est qu’ils sont organisés. [Un temps de silence... hervé quitte le micro et parle à ses collègues] Resterons-nous les 99% parfaitement dominés ? Les pillages collectifs de Tottenham démontrent que l’on cesse d’être pauvre dès que l’on commence à s’organiser. Un temps de silence. Puis, au micro, hervé cette fois s’adresse au public. N’oublions pas qu’il y a une différence considérable entre une masse de pauvres et une masse de pauvres déterminés à agir ensemble. Maintenant nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas. [La musique commence assez fort. hervé essaie de rajouter du texte mais quasi inaudible. Le cube commence à se relever.]

« Oui je me flatte de faire un film avec n'importe quoi ; et je trouve plaisant que s'en plaignent ceux qui ont laissé faire de toute leur vie n'importe quoi. » Guy DEBORD

(In girum imus nocte et consumimur igni)

L’appel de Genève en 1996 où 7 juges se sont réunis pour légiférer contre les crimes financiers, et 20 ans après, qu’est ce qu’il se passe ? Absolument rien...» [le reste se perd dans le brouhaha]

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« L’insurrection n’est point un état moral ; elle doit être pourtant l’état permanent d’une république. » D.A.F. de SADE (La Philosophie dans le boudoir) 10


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EXTRAIT DE LA PIÈCE LE VENT SE LÈVE (LES IDIOTS / IRRÉCUPÉRABLES ?)

OLIGARCHIE / BIG DATA

[HACKING : quand diane est allongée, après quelques secondes. Alarme. Jeux de lumières de Jean Michel. Puis obscurité Au cyclo : s’affiche le reboot d’un ordinateur Musique – Des bancs-titres sont lancés. Cris dans la musique. Le cube se relève. Lumière en forme de rectangle, tous entrent autour du corps de diane toujours allongé. Brouillage (pixellisation) sur eux, certains regardent le public ou l’écran. diane se relève. Son crescendo puis très fort.]

C’est quand l’art dramatique doit se confronter à des sujets aussi graves et urgents qu’il peut retrouver sa force et sa grandeur. C’est quand il contourne la situation et qu’il tente d’éviter les sujets très préoccupants qu’il se rabaisse et peut nous faire honte en retour. Ne devenant par là qu’un caprice de nantis, juste une excroissance démesurée et délirante de l’ego : un divertissement de plus, méprisable et méprisant. Voire une soirée hermétique, dans l’entre-soi parisien-versaillais. Soirée divertissement de caste. Parler de l’immoralité profonde de tout cela. Oui, du profond Mépris. De l’Arrogance de cette dictature sociologique et culturelle. De la fameuse liberté d’expression. Oui parlons en vraiment. Mais allons au bout des choses. Alors parlons aussi de L’Empire du Bien et de la manipulation généralisée. Mais aussi de la destruction du langage, des concepts et des valeurs. De la mutation de l’être humain. De la réalité dite “ augmentée “. Et des tabous, et de l’Omerta sur bien des sujets. De la Censure et de l’auto-censure. De la servitude cybernétique intégrée. De la violence mimétique et du mensonge égalitaire, de l’oppression généralisée et de l’asservissement des populations mondiales par l’oligarchie et La Machine. De la Caste. De la Race. Du sexe. De la religion. De l’argent. De la responsabilité de untel. De la saleté de l’autre. De la saloperie de nos amis. De nos ennemis. De nous-mêmes. De la domination de l’Empire par la peur et la Paranoïa. De l’esclavage moderne et mondialisé. Rien, absolument rien de politiquement correct surtout. Et peut-être se rapprocher du rêve de tout dire. Absolument tout. D’ailleurs depuis quand a t’on pu dire que le politique était correct ? Il est même l’absolu contraire de la correction.

« Tout le paysage de la politique classique n’est qu’un vaste champ de ruines. Nos infinies réserves de lâcheté veulent toujours croire que nous pourrions abandonner à quelque force autre que nous, à quelque leader le soin de nous sauver. Mais il n’y a plus rien. Nous allons devoir faire nos affaires nous-mêmes. Le vent se lève. Il faut tenter de vivre. » Le Comité Invisible (L’insurrection qui vient)

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« Ils ont écrit : nous aurions aimé faire bref. Se passer de généalogies, d’étymologies, de citations. Qu’un poème, une chanson suffisent. Nous aurions aimé qu’il soit assez d’écrire « révolution » sur un mur pour que la rue s’embrase. Mais il fallait démêler l’écheveau du présent, et par endroits régler leur compte à des faussetés millénaires. Il fallait tenter de digérer sept années de convulsions historiques. Et déchiffrer un monde où la confusion a fleuri sur un tronc de méprise. Nous avons pris le temps d’écrire en espérant que d’autres prendraient le temps de lire. Écrire est une vanité, si ce n’est pour l’ami. Pour l’ami que l’on ne connait pas encore, aussi. Nous serons, dans les années qui viennent, partout où cela crame. Dans les périodes de répit, il n’est pas dur de nous trouver. Nous poursuivons l’entreprise d’élucidation commencée ici. Il y aura des dates et des lieux où masser nos forces contre des cibles logiques. Il y aura des dates et des lieux pour nous retrouver et débattre. Nous ne savons pas si l’insurrection aura des airs d’assaut héroïque, ou si ce sera une crise de larmes planétaire – un brutal accès de sensibilité après des décennies d’anesthésie, de misère, d’idiotie. Rien ne garantit que l’option fasciste ne sera pas préférée à la révolution. Nous ferons ce qu’il y a à faire. Penser, attaquer, construire – telle est la ligne fabuleuse. Ce texte est le début d’un plan. À nos amis » Le Comité Invisible Octobre 2014

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INSURRECTIONS Oui le théâtre (et bien sûr, tout cela ne reste que très symbolique et dérisoire) peut retrouver sa dimension d’agora et de lieu réflexif de la chose publique et de la parole politique (du vivre ensemble dans la Cité) sans pour autant tomber dans l’Agit Prop, le didactisme ou le simple tract de propagande. Et quand bien même pourquoi pas ? N’écouter aucun conseil. Tuer la parole des pères. Les conseils des Artistes à la solde du Prince. Les conseils des Amis bien intégrés. Accèder à cette très grande liberté de l’expression, mettre à jour le système de domination et d’aliénation des individus et des masses par le système IDIOT : le démasquer, puis rire de cela et s’en moquer, l’attaquer frontalement et lui faire honte en retour. À partir de là, retrouver le langage de la Construction du Désir d’être humain. La langue du combat et de la nouvelle vision pour un monde nouveau. Oui l’art dramatique doit pouvoir parler le plus librement possible de ce que c’est que d’être humain au debut du 21è siècle et de ce que c’est que choisir et continuer de vouloir être humain. Ou pas... Mais c’est une parole qui engage, et qui explore la notion de Justice, forcément. Une exploration sans limites morales. Sans tabous. Sans interdits aucun. Une parole tellement libre qu’elle fait peur puisqu’elle peut tout renverser. Voila, une parole renversante. C’est aussi une guerre. Un combat. Le Vent se lève va être tout cela et bien plus encore. Mais c’est surtout un vent de folie libérateur qui va se lever sur scène. L’une des armes formelles pour affronter les problèmes sera l’humour évidemment, la drôlerie, l’ironie féroce et le rire salvateur. Le rire est le point important, central de ce projet. Oui le rire, forcément... “Readiness is all“ dit Hamlet. Le tout c’est d’être prêt. Nous le serons. Le Vent peut bien souffler. Et fort. David AYALA, mars 2016.

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NOTES MISE EN SCÈNE

PLAN / NOTES PRELIMINAIRES REPETS JUILLET / DEFINITION LIEU SCENOGRAPHIQUE ET DRAMATURGIE / FONCTIONS // Preambule : Toujours reformuler d ou ça part, d ou ça parle  : le pourquoi de la chose. La peur / pas la peur / l excitation // develop/ c est a nous de tout inventer / c est nous qui ecrivons en direct / endroit perso de la croyance en la fiction dramatique qui s effrite. L insolence / contre l ecrit deja narré / notre ecriture / richesse de la preoccupation / urgence a la montrer / decalage / Guerriers fatigués / et meme personnellement sentir devoir d attaque, de refus, d afficher sa detestation de ce monde, de ces systemes iniques, de dire et d accuser, de casser la position du  : “ je preferrais ne pas, de choisir plus que l engagement  : le combat, l epreuve de force, le tout devant retomber sur le sentiment de honte deja evoqué  : positionnement des artistes... La desobeissance aux codes theatraux et esthetiques  : une vigilance. Se premunir contre le reflexe de vouloir etre compris a tout prix / casser egalement le site de la representation dite spectaculaire classique. Le theatre comme arme  : adresse au public / implication du public / detournement / manipulations. L endroit inoui et invu  : monolithe  : espace Kubrik (fin) La critique de la culture / Contre le discours culturel corrompu et faux De l art / idem Ecran foot et politique / presence recurrente de l etre foot / fou Ou footballeur homme politique directement a un moment Le terminal homme / Handke/ l heure... / spectres ensanglantés Les femmes / que des femmes / delire de l ulta feminisme / monde orwellien / Eugenisme / androides / transhumains Le sexe ????????? Irruptionnel ? Compulsionnel ? Pornoidie ? Cage des etres nus  ? Le Cube devient prison / oppression / repression / experience / etre humain experience. Edward BOND  : necessité nouvelle  : Le Desert. Apparitions / disparitions / PRESENCES DES SPECTRES  : transposition dans PIECES DE GUERRE. Les scenes insoupçonées / mad scenes idiotes extremes / la honte / explosion du langage (a part / a trouver) Toute prem partie folle grand rythme fou Ensuite tout lent / apaisé / paisible / profond (chambres) Activistes s extirpent du monde idiot cube pour parler,  ?? s adresser a... Public. D ou parlent ils  ? Comment ?

La scénographie est un espace froid et structurant, simple et épuré, une esthétique urbaine qui résonne avec les “openspace”, un espace dont le cœur est “le cube idiot”. Cube des projections et des aberrations de notre société. L’espace s’est créé par la nécessité du jeu et de l’écriture au plateau. Il permet de baigner entièrement les acteurs et le plateau d’images, mais aussi de lumière. Cette géométrie dessine des zones de jeu, les zones de fiction, d’action, de combat ou de réflexion. Le cube en tulle permet de donner du volume et de la profondeur aux images projetées. Permet aussi de superposer les images avec différents plans de projection. Ce cube est tantôt oppressant tantôt fantomatique et léger, comme une peau. L’espace est hybride, il prend l’allure de ce que les acteurs y font. Cet espace est structurant et équilibre la présence des acteurs, de la lumière, des images vidéo. Jane JOYET Scénographe

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SCÉNOGRAPHIE Sur le sol de la scène est représenté un large rectangle blanc de 8x6 mètres (en tapis de danse blanc). Sur les bords extérieurs de ce rectangle, avant scène et fond de scène, sont disposés 3 ou 4 fauteuils d’ambiance open-space, de couleur rouge, blanc et beige. Sur toute la largeur du plateau au fond est suspendu un cyclo blanc. Dans la hauteur de cet espace et dans son alignement vertical, on peut voir le bas d’un tulle blanc formant un cube suspendu, comme flottant dans les cintres. Sur les côtés extérieurs de cet espace blanc au sol, dans un lieu plus sombre (sol noir), on distingue une table à jardin et une autre à cour. Elles sont encombrées de livres, cahiers, documents et de deux ou trois micros HF. Un micro sur pied est à l’avant-scène cour. On distingue aussi vers le fond et sur les deux côtés coulisses cour et jardin des portants à costumes sur lesquels sont accrochés des vêtements. Ces coulisses sont faiblement éclairées. Une fois descendu des cintres, le tulle blanc forme une sorte de cube, de parallélépipède, quasi rectangulaire. On peut l’actionner de manière à ce qu’il monte et descende à notre gré, et selon la vitesse que l’on voudra bien lui imprimer. Il peut se descendre totalement (position très basse, à environ un mètre du sol) configurant ainsi une sorte de cage ou de ring (le haut du cube étant surmonté d’une armature métallique ainsi que de quelques projecteurs). Dans cette sorte de “piscine”, des acteurs peuvent aller et venir, stationner, s’asseoir ou circuler. Les variations de la lumière peuvent faire exister cet espace de manière très singulière et lui conférer des aspects assez différents. Dans la deuxième partie du spectacle, une très grande bâche noire en polyane viendra recouvrir la totalité de l’espace blanc au sol. Ce sera le site dit “des insurrections”. La création sonore, comme dit précédemment, imprègne la quasi-totalité des moments du spectacle : musiques, matières et paysages sonores de tous ordres devenant à leur tour “personnes”, figures ou entités à part entière du spectacle.

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NOTES DE MISE EN SCÈNE

CHAMBRES DES DESIRS et LIGNES PROGRAMMATIQUES GENERALES

envisageons meme pas une seule seconde qu elle pourrait etre (la bombe atomique, le fascisme etc...) et bien  : elle pourrait l etre. (Re considerer le probleme inherent a ce genre d endroit a savoir : un site ou la morale dite humaine perd ses reperes et ne fonctionne plus avec le filtre de LA MORALE OU DE LA MORALITÉ.)

SORTIR DE LA MACHINE QUI NOUS EFFACE HABITER POETIQUEMENT LE MONDE ? A chaque fois qu ils apparaissent dans la chambre /::: tout faire bruler / tout faire preceder d un grand incendie, UN TRES GRAND FEU PURIFICATEUR ET ENSUITE L EAU ET ENSUITE L ARBRE (sacrifice)

La finalité de la Chambre, meme si elle rend compte de l infinie complexité des etres humains doit se parachever par une declaration de Quete de Justice (Bond) et de Desir d etre Humain. (textes Bond)

Pouvoir s interroger en direct sur le bien fondé de l existence meme de cette fameuse Chambre des desirs et douter de son existence et de la valeur et du sens de la rencontrer ou d y penetrer (dialogue comique)

Ce n est que par la demonstration du monde comme representation de “ Monde au bout du rouleau,” au bout de toutes les humiliations et les oppressions, que l on eprouve La Honte D Etre un Homme. A partir de ce constat, il faut reactiver toute la force de la puissance et de la Beauté du monde et d etre un homme sur la terre pour en reactiver l absolue necessité : c est parce que l homme est aussi PUISSAMMENT FORT ET BEAU que l un doit preserver et sauver LA VOLONTÉ DU DESIR D ETRE HUMAIN. (et donc d EVITER ABSOLUMENT le sentiment de la honte d etre homme / et / ou : c est parce que je peux eprouver ce sentiment de honte que je conçois la vraie grandeur de l homme, son respect, sa dignité, et son salut necessaire. (tout cela doit etre lisible, meme en filigrane, dans La Chambre)

Donner sa fantaisie, sa liberté d expression reelle mais en rapport avec un soliloque, une continuité de pensee sur notre reelle presence au monde. Sur l avenir d une revolution Sur l avenir d une insurrection Sur les lucioles Sur les gens qui fabriquent et construisent de veritables utopies Sur no future new future Sur Nouveau Monde Sur rapport a la mort Sur non rapport a la peur Sur l espoir et l esperance et necessité de desesperer ce qui nous desespere Retrouver les nouvelles forces de vies

À demain Bises David

Tout ce qu elle pourrait etre est encore ce qu elle ne pourrait pas etre ou ce que nous n

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LA CHAMBRE DES DÉSIRS Huitième cercle : désir d’être humain – Quête de justice, la chambre des désirs ? Le spectacle Le Vent se lève – Les Idiots (Irrécupérables ?) ne pourra pas rester un théâtre du constat. Au contraire, le point central du spectacle sera précisément d’ouvrir sur une perspective très lumineuse : celle de découvrir « la Chambre des désirs » (en référence poétique à Andreï Tarkovski). « La chambre des désirs » sera l’endroit de la question du « désir d’être humain ». Un endroit qui interrogera, scrutera et proposera des réponses tangibles et possibles à la difficulté ou au désespoir de vivre dans nos réalités contemporaines. Après avoir « joué » avec les discours idiots, le spectateur sera en présence d’un « site » où la parole se fera réellement « porteuse d’espoir » (mais du plus grand espoir) dans la réalisation authentique, avérée, voire transcendante de ce que l’on pourrait appeler « l’homme définitif » (dans ses aspirations incontournables, inexorables) c’est-àdire : revenir aux aspirations profondes de tous les êtres humains. Ce qui ouvre la possibilité pour eux d’entendre leur présence terrestre, de retrouver le sens originel de leur existence. Et pourquoi pas, de se réunir en multitudes, pour soulever la réalité et reconstruire un monde vivant et vivable. Cet endroit du spectacle sera d’un très grand calme et proposera une vision apaisée de la vie intérieure des êtres humains.

« Dans deux générations – ou dans cent – ils emmèneront des enfants pour leur montrer où nous vivions. Ils diront « C’est ici qu’eut lieu le pillage des boîtes de conserve. Après ça ils durent construire leurs vies. » Alors ils leur montreront notre bibliothèque. Ils se souviendront de nous et diront que nous vivions dans des prisons. Ils vivront dans la justice. La justice est une femme de pierre assise dans une chambre de pierre et qui essaie de faire des gestes humains. Si nos enfants vivent elle apprendra à les faire – et alors la pierre sera aussi humaine que ces mains qui ouvrent des boites de conserve. Rentrons avant qu’il ne fasse nuit. » Extrait de la pièce d’Edward BOND La Furie des Nantis (Pièces de guerre) Voix-off dans la pièce Le Vent se lève (Les Idiots / Irrécupérables?)

« L’humain est sauvage, indomptable et déchaîné quand il est assailli de désirs sans espérance. Ce n’est qu’à force de bien regarder, qu’à force de voir qu’on s’apaise, qu’on appartient à nouveau au monde, qu’on comprend, qu’on trouve un peu sa place, étrange et précise, dans l’univers enchamaillé. L’attention sauve, la vraie, celle qui nous fait traverser les années et les tâches, chaudement hantés par notre vision, notre désir d’apprendre, de dompter les mystères, d’apprivoiser l’effroi et la beauté. Être humain, c’est être à l’affût et chassant, aux aguets. Nous ne sommes pas nés pour assister, béats, au spectacle de la Nature, des êtres et de l’Histoire, comme si l’univers était achevé et qu’il ne nous restait plus qu’à nous bâtir des esplanades et des observatoires, avec téléscopes, écrans de télévision et fauteuils qui basculent. Nous sommes partie prenante (et drôlement prenante !), nous sommes branchés d’antennes et résonnants de signaux, de détresse ou de joie, de bonheur ou d’alarme, commes des insectes qui cherchent leur vie dans l’herbe. Nous avons des enthousiasmes d’enfant chercheur et des frousses de poursuivi par les loups. Et si nous n’observons pas, ne prenons pas de notes, si nous attendons lâchement que les chercheurs, dans leur tour d’ivoire, ou que les politiciens, dans leur tour de contrôle, trouvent, résolvent pour nous les grandes énigmes de l’univers et nous installent des chaises confortables pour assister à la représentation du monde, tranquille, apaisée, observable à distance, alors nous abandonnons notre vie, nous entrons dans le cauchemar, apparemment féerique, de l’existence virtuelle. Se savoir vivant, c’est se savoir, non pas protégé et spectateur, mais marchant, cherchant, fouillant, à la fois téméraire et incertain, inquiet, espérant, n’ayant qu’une semaine, qu’un jour pour voir, connaître, comprendre. Et tu fais ce que tu as à faire avec ta passion à toi, ta vision à toi, ta fragile (et puissante quand même) erre d’aller. » Robert LALONDE (Le monde sur le flanc de la truite) Voix-off dans la pièce Le Vent se lève (Les Idiots / Irrécupérables?)

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« On leur parle toujours comme à des enfants obéissants, à qui il suffit de dire : « il faut », et ils veulent bien le croire. Mais surtout on les traite comme des enfants stupides, devant qui bafouillent et délirent de dizaines de spécialisations paternalistes, improvisées de la veille, leur faisant admettre n’importe quoi en le leur disant n’importe comment ; et aussi bien le contraire le lendemain. » Guy DEBORD

NOTES BIBLIOGRAPHIQUES

(Œuvres cinématographiques complètes)

– Guy Ernest DEBORD 1 : « In girum imus nocte et consumimur igni ». SÉQUENCE FINANCE : – Jean-François GAYRAUD « L’art de la guerre financière ». – Dominique MORISOD et Myret ZAKI « La finance de l’ombre a pris le contrôle ». – Denis ROBERT « L’affaire des affaires ».

« Il est vrai que les puissants ont été dépassés par la réalité, avec leur pouvoir clérical‑fasciste qui leur colle à la peau comme un masque liquide ; mais les représentants de l’opposition ont été dépassés eux aussi par la réalité, avec sur leur peau, comme un masque ridicule, leur progressisme et leur tolérance. Une nouvelle forme de pouvoir économique a réalisé à travers le développement une sorte fictive de progrès et de tolérance. Les jeunes qui sont nés et se font formés pendant cette époque de faux progressisme et de fausse tolérance sont en train de payer de la manière la plus atroce cette falsification (le cynisme du nouveau pouvoir qui a tout détruit). Les voici autour de moi, une ironie idiote dans le regard, un air bêtement rassasié de tout, des attitudes de voyous offensifs et aphasiques – lorsqu’il ne s’agit pas d’une douleur et d’une appréhension, presque, de jeunes filles de pensionnat – avec lesquels ils vivent la réelle intolérance de ces années de tolérance. »

LES CULTURELS 1 : – Extraits du programme in du Festival d’Avignon 2016, dans un chapitre intitulé « les Territoires du Festival », de la rubrique « Actions ». – Elodie librement inspirée par les propos tenus par Audrey Azoulay, Ministre de la culture pour le programme du festival d’Avignon. – Extrait de la présentation de l’exposition de Bernie Krause pour la fondation Cartier. – Pier Paolo PASOLINI 1 et 2 : « Ultima intervista » (1er novembre 1975) – Edward BOND 1, 2 et 3 : « La Furie des Nantis ». – Guy Ernest DEBORD : « Commentaires sur la Société du Spectacle ». LES CULTURELS 2 : – Intervention de Dominique Paquet dans le cadre de la RIDA jeune public, organisée à l’espace culturel Boris Vian aux Ulis, le 3 mars 2009. Source : http://www.onda.fr/_fichiers/documents/fichiers/fichier_32_fr.pdf – Impro inspirée librement d’éléments de langage et de titres d’œuvres cités tels quels dans l’édito du festival MEQ de HTH ainsi que de phrases tirées de l’édito du Festival du « In » d’Avignon. – Marie-José Malis : éditorial 2016-2017 La Commune-Aubervilliers. – Audrey Azoulay, ministre de la culture : programme Festival Avignon. – David Bobée : Edito 2016 Théâtre CDN Normandie-Rouen. – Présentation de saison 2016-2017 de Nanterre-Amandiers, propos sur Gwenael Morin. – Extrait issu de la présentation du programme de la saison 2016-2017 au Théâtre de Nanterre-Amandiers. SEQUENCE POLITIQUE : – Extrait de la déclaration de M. Nicolas Sarkozy, à Cholet le 6 janvier 2010, sur la politique mise en œuvre face à la crise et sur les réformes engagées en 2009. – Extrait discours F. Mitterrand http://discours.vie-publique.fr/notices/867002700.html – Extrait du discours de M. Le Pen, présidente du Front national à l’occasion du banquet patriotique et populaire qui s’est tenu à Paris le 1er mai 2016.

Pier Paolo PASOLINI

(Lettres luthériennes : Petit traité de pédagogie)

10, RUE BARON LOUIS - 54000 NANCY ADMINISTRATION : 03 83 37 12 99 LOCATIONS : 03 83 37 42 42 WWW.THEATRE-MANUFACTURE.FR WWW.FNAC.COM

Avec le soutien du Conseil Départemental de Meurthe-et-Moselle et de la métropole du Grand Nancy

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Graphisme & illus. Daniel Mestanza

SÉQUENCE DE L’INTERLUDE DES POLITIQUES : – Le Comité invisible : « À nos amis ». – Pier Paolo PASOLINI 3 : « Le génocide culturel » Intervention orale à la fête de l’Unita de Milan (été 1974). – Edward BOND « Rouge, noir et ignorant ». – Pier Paolo PASOLINI 4 : « Sono uno – qui je suis ». – Edward Bond : « Check up ». – Le Comité Invisible : « L’insurrection qui vient ».


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