Bouddha news n° 2

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Bouddha’ News

BOUDDHA’ NEWS

Magazine gratuit - Bimestriel n°2 - Avril - Mai 2014

A la découverte des lignées tibétaine La notion de lignée occupe une place de premier plan dans l’organisation du bouddhisme au Tibet, notamment dans le cadre du vajrayana, le véhicule des tantras.

Le premier enseignement du Bouddha Après avoir atteint l’éveil, le bouddha se demanda si tous les êtres humains seraient prêts à recevoir ses enseignements. Deux mois plus tard, réflexion faite, il opta pour un enseignement graduel qui sera diffusé en s’adaptant au niveau d’éveil de chacun.Le premier sermon du prince Siddhârta devenu l’éveillé commença par l’exposé des « quatre nobles vérités » que nous détaillerons plus bas. Puis le bouddha poursuivi sont exposé et dévoila les moyens de vaincre la souffrance au travers d’une éthique de vie nommée « Octuple Noble Sentier ». Cet enseignement est connu sous le nom de « Sermon de la roue du Dharma ».

Les origines du Bouddhisme enfin dévoilées De grands sages ou de grands saints qui se réincarnent sur la terre pour venir en aide à ceux qui sont dans le besoin, voilà ce qui s’est certainement produit et continue à se produire dans les différentes religions et en dehors du cadre religieux.

Une approche du yoga On sait depuis quelques années que le Yoga est un outil efficace pour lutter contre le stress. La respiration et les séries de postures permettent d’éliminer nos toxines et amène souplesse, dynamisme et force.

De l’éveil du Bouddha à la diffusion du bouddhisme A sa mort, le bouddha n’avait rien écrit. Tout se transmettait oralement. De fait, les différents courants religieux de l’époque ne pouvaient s’appuyer que sur les nombreuses transmissions orales des paroles du Bouddha et dans certains cas sur des petits morceaux de textes vaguement compilés.

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NEWS

EDITO Nous sommes heureux du succès remporté par la première parution de Bouddha News et nous vous en remercions. Parmi les nombreux articles du précédent numéro, nous retracions la vie du bouddha. Aussi, la logique veut que dans cet exemplaire, nous nous attardions sur le premier enseignement que l’éveillé a donné au parc des gazelles, connu sous le nom de « Sermon de la Roue du Dharma ». Dans ce sermon, Siddhârta expose les fameuses « Quatre Nobles Vérités » qui affirment que « tout est souffrance » et qui montrent le chemin pour s’en libérer, dénommé « Octuple Noble Sentier ». Rappelons que le bouddha est parvenu à l’éveil en abandonnant les extrêmes et en suivant la voie de la sagesse ou « juste milieu ». Une fois sur cette voie, c’est grâce à une profonde méditation montrant la vraie réalité des choses, de type « Vipassana », qu’il est parvenu à se libérer du samsara, en une seule nuit. Les paroles de son premier sermon se sont longtemps propagées oralement. Il aura fallu attendre quelques centaines d’années pour que naisse enfin « le Canon Pali », un recueil dans lequel sont compilés les enseignements du bouddhisme. Au fil du temps, plusieurs mouvances et lignées ont vu le jour. Le premier courant d’enseignement du bouddhisme (Theravada) s’est fortement inspiré des « Quatre Nobles Vérités. A tel point qu’aujourd’hui encore, en Birmanie et dans beaucoup de pays d’Asie du Sudest, les bouddhistes récitent ces vérités chaque jour et par cœur. Le bouddha a aussi préché la doctrine du karma où « chacun est l’architecte de sa destinée ». Nous en parlerons plus en détail dans notre prochain numéro. Nous vous souhaitons une bonne lecture en espérant qu’elle vous apporte détente, joie et bonheur. La rédaction

BOUDDHA NEWS Magazine édité par la SARL CD Editions 10, rue Blacas 06 000 Nice Mail : journaldelaplanete@gmail.com Tél : 04 93 92 26 07 RCS NICE 484 323 589 ISSN 1961-3806 Commission paritaire : En cours Directeur de publication : M. Christian Pinson Rédaction : au journal Imprimé en Union Européenne - La Toscane Ont participé à ce numéro : Christian Pinson, Didier Soulet, S Voizard, Pierre Goeth, Gérard Pons, JM Gallo, Prof. De Lumley Les articles et publicités contenus dans ce magazine paraissent sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Le magazine « Planète Actualités » n’en sera en aucun cas responsable Respectez la planète, ne jetez pas ce produit sur la voie publique. Des bacs de recyclage papier sont à disposition un peu partout.

Comment passer d’aventurière pilote d’avion à none bouddhiste

Dominique G. Marchal était une aventurière émérite. Aujourd’hui, elle nous fait partager son incroyable métamorphose en none bouddhiste. Cette riche héritière née à Bruxelles en 1944 a longtemps pratiqué les sports extrêmes et est allée d’aventure en aventure. Comment une femme hyperactive aux multiples et mouvementées histoires d’amour a pu découvrir la sagesse bouddhiste ? Aussi paradoxal que cela paraisse, le déclic a eu lieu en 1986 lorsque Jean Troillet lui proposa d’intégrer une expédition sur l’Everest. Elle s’est alors retrouvée aux côtés de Pierre Béghin et de Jean Affanassief pendant deux mois, dans un camp de base à plus de 5.000 mètres d’altitude. Ce premier contact avec la sagesse tibétaine s’est affiné trois ans plus tard grâce à sa rencontre avec le Dalaï Lama. Dés lors, une envie de s’installer au Népal a littéralement empli son esprit, ce qu’elle a fait dés 1995. Puis de 2000 à 2007, elle crée et gère une clinique de charité à Katmandou. Ensuite, elle peaufine petit à petit l’idée de se tourner vers l’ordination. C’est ainsi qu’en 2008, elle devint nonne bouddhiste au monastère de Schéchen, là où vit également Mathieu Ricard. Lorsqu’on lui demande si elle regrette son ancienne vie, elle répond qu’elle ne s’est jamais sentie aussi bien et que ses deux garçons l’adorent. Ruinée par un de ses trois maris, notre ex-richissime héritière affirme ne plus penser à tout ça. Fière de ses aventures passées et de son goût pour l’aviation, elle sait qu’en devenant none, elle a été au bout de toutes les passions de sa vie. Dans son livre « L’Envol Du Silence », paru en février dernier chez NiL éditions, elle décrit à merveille le cheminement intérieur qui à changé sa vie.

Méditer au bureau Pourquoi ne pas méditer sur son lieu de travail ? Aux Etats-Unis, l’idée commence à faire son chemin. Dans un immeuble de bureaux du centre de Washington, Klia Bassing anime des séances de méditations pour salariés hors-normes. Cela se passe dans la salle de conférence de « l’Association Psychologique Américaine » où régulièrement, une quinzaine de salariés viennent pratiquer la méditation de pleine conscience. Madame Bassing est spécialisée dans ce domaine. Fondatrice du centre « Visit Yourself at Work », elle anime des stages de méditation pour plusieurs organismes de Washington comme, la banque mondiale, certains cabinets d’avocats et des assureurs. Pour elle, il est normal que cette pratique fasse fureur aux EtatsUnis car méditer au bureau est salué par bon nombre de scientifiques émérites. Les bienfaits de cette méditation sont indéniables en matière de réduction de stress et de bien-être global. Rappelons que la pleine conscience consiste à prendre acte du moment présent. La plupart du temps, notre esprit vagabonde et nous pensons à n’importe quoi sauf à l’instant présent. Notre mental nous fait ruminer les évènements antérieurs et anticiper les événements à venir. De plus, il n’hésite pas à induire quelques sentiments d’inquiétudes liés à des projections hasardeuses. C’est pour éviter tout cela que Klia Bassing fait travailler la pleine conscience. Avec cette méthode, on revient sans cesse au moment présent et on ressent pleinement tout ce qui se passe. Mais attention, pour développer la pleine conscience, il est primordial de prendre en compte sa respiration. Maintenir une atmosphère paisible L’atmosphère qui entoure le lieu de méditation est importante, du moins au début du cheminement de chacun. C’est pourquoi la salle de méditation doit être silencieuse et paisible. Avant de commencer, Klia Bassing demande aux participants de s’installer confortablement autour de la table, les yeux clos en respirant profondément plusieurs fois. D’une voie douce, elle propose de ressentir les sensations du corps et de prendre conscience des parties qui sont en contact avec la chaise ainsi que de celles qui ne le sont pas. Puis, en étant de plus en plus présent sur la respiration, les pensées doivent glisser sans être accrochées. Une demi-heure plus tard, chacun met fin a la méditation et retourne au travail avec le désir de gérer au mieux ses émotions. Des salariés plus calmes et épanouis L’évidence est là, les salariés qui pratiquent la méditation de pleine conscience sont épanouis et moins stressés. Susana Galle, neuropsychologue à Washington, explique que la médecine a évolué en reconnaissant que « corps et esprits » sont connectés, chose que les yogis et les moines bouddhistes savaient depuis longtemps. Méditer en pleine conscience modifie l’activité de la zone amygdale du cerveau, une partie qui génère de l’anxiété et de la colère, tout en permettant la fabrication d’une protéine bénéfique à l’activité cérébrale dénommée BDNF. Le professeur de médecine, Jon KabatZinn, un des papes de la pleine conscience, a mis au point en 1980 une technique très en vogue de réduction du stress par la pleine conscience.

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NEWS

Les origines du bouddhisme dévoilées inconnue, qui se trouvait juste au-dessus, des fragments de charbon de bois et des grains de sable ont été soumis à des tests associant la technique du carbone 14 et la luminescence par stimulation optique. Robin Coningham insiste sur le fait que : « l’on ne sait que très peu de choses sur la vie de Bouddha, mis à part quelques textes-sources et la tradition orale ». Face à certains scientifiques qui soutiennent que le Bouddha serait né au troisième siècle avant J-C, Robin Coningham rétorque que : « Nous nous sommes dit : pourquoi ne pas revenir à l’archéologie pour essayer de répondre à quelques questions à propos de sa naissance. Aujourd’hui, pour la première fois, nous avons à Lumbini une séquence archéologique qui montre qu’un édifice se trouvait déjà là au sixième siècle». Malgré une certaine prudence de la communauté scientifique, Robin Coningham reste enthousiaste. Il précise que l’apport de ces restes prouve qu’il y aurait bien eu, tout au long des siècles, une succession de sanctuaires construits les uns au dessus des autres. Pour lui, la découverte permettra de mieux comprendre les premiers développements du bouddhisme et l’importance spirituelle de Lumbini. Elle confirmerait la continuité des pratiques spirituelles sur les lieux de la naissance du prince Siddhârta et pourrait établir la date de la naissance du Bouddha à 550 ans avant J.C. « L’UNESCO est très fière d’être associée à cette importante découverte concernant l’un des endroits les plus sacrés d’une des plus anciennes religions du monde », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova. Elle a souligné le besoin « de davantage de recherche archéologique, d’une meilleure préservation et d’un renforcement de la gestion du site de Lumbini »

La date exacte des origines du bouddhisme est soumise depuis longue date à controverse. Mais aujourd’hui, les choses se précisent. En effet, des travaux archéologiques effectués sur le lieu népalais de la naissance du Bouddha ont fait ressurgir du passé les vestiges d’une ancienne structure remontant au sixième siècle avant Jésus-Christ. Les prémices du bouddhisme vont enfin livrer leurs secrets. Cette fabuleuse découverte a mis le monde religieux en émoie. Et pour cause, il s’agirait ni plus ni moins du premier élément archéologique permettant de relier la vie de Bouddha à un siècle précis. Ces vestiges proviendraient du plus ancien sanctuaire bouddhiste. La mise au jour s’est produite à Lumbini, en plein cœur du temple de Maya Devi (la mère de Bouddha), un ancien édifice érigé sur le lieu même de la naissance du Bouddha. Ces vestiges dateraient du VIème siècle avant notre ère et seraient les plus vieux témoignages du courant bouddhique. Cela constituerait la première preuve d’existence d’un bouddhisme antérieure au IIIème siècle avant J.C. L’intérêt de ces fouilles est d’autant plus important, qu’elles prouveraient la pratique d’un bouddhisme primitif. Des recherches multipartites Les recherches ont été financées par le gouvernement japonais, en partenariat avec le gouvernement népalais, dans le cadre d’un projet de l’UNESCO visant à renforcer la protection et la gestion de Lumbini. Les fouilles ont aussi bénéficié du soutien des universités Durham et Stirling (Royaume-Uni), ainsi que de celui du National Geographic Society’s Global Exploration Fund. A ce sujet, Ram Kumar Shrestha, le ministre népalais de la Culture, du Tourisme et de l’Aviation civile, insiste sur le fait que : « Ces découvertes sont très importantes pour une meilleure compréhension du lieu de naissance de Bouddha », et précise que : « le gouvernement népalais n’épargnera aucun effort pour préserver ce site fondamental. ». Une découverte sans pareil Pour mieux comprendre cette découverte, il est bon de rappeler que les niveaux les plus anciens des sols de Lumbini sont, soit enfouis en profondeur ou ont été détruits lors des constructions postérieures, choses qui les rendaient jusqu’à présent inaccessibles à la recherche archéologique. Co-dirigés par le chercheur britannique Robin Cunningham de l’université de Durham, les scientifiques ont isolé des structures en bois attenantes à cet ancien temple. Durant trois années Robin Coningham et son confrère népalais Kosh Prasad Acharya ont déterré une multitude de vielles constructions en briques crues au dessous desquelles gisaient six trous de poteaux alignés d’est en ouest. Ces structures en bois montrent bien qu’il existait une balustrade située autour d’un espace central à ciel ouvert dans lequel se trouvait un grand arbre. La présence de cet arbre est fortement symbolique. En effet, l’histoire de la vie du bouddha précise que sa mère, Maya Dévi, s’est arrêtée dans les jardins de Lumbini pour accoucher de son fils, debout accrochée à un arbre. Auraiton construit ce temple primitif autour de l’arbre qui avait servit à l’accouchement ? Probable, même si rien ne le prouve vraiment. Les recherches géo-archéologiques ont confirmé la présence d’anciennes racines d’arbre dans l’espace central de ce temple. Grâce à des datations précises, les archéologues ont démontré l’existence d’une entité cultuelle, datant du VIème siècle avant notre ère, qui correspondrait sans doute à la présence d’un Bodhigara (sanctuaire créé autour d’un arbre symbolique). Afin d’effectuer la datation de ce temple de bois ainsi que celle de la structure en briques, jusque là

La mise au jour a fait la une de la presse Les résultats de ces fouilles ont été largement publiés dans la fameuse revue anglaise « Antiquity » où il est expliqué que la séquence des vestiges archéologique de Lumbini offre un microcosme du développement du bouddhisme associé à un culte localisé de cette religion mondiale. Les personnes suivantes : K.M. Strickland, C.E. Davis, M.J. Manuel, I.A. Simpson, K. Gilliland, J. Tremblay, T.C. Kinnaird, D.C.W. Sanderson et Acharya , ont aussi participé à la rédaction de ce texte en tant que co-auteurs. L’importance de Lumbini Lors de la période médiévale, le temple de Lumbini a été carrément oublié et entièrement recouvert par la jungle népalaise pour être redécouvert en 1896. Grâce à un pilier de pierre datant du troisième siècle avant J.C, le site a été identifié comme étant le lieu de naissance de Bouddha. Ce pilier porte une inscription faisant état d’une visite de l’empereur Ashoka sur le site de la naissance de Siddhârta. Avant sa mort, le Bouddha aurait recommandé à tous les bouddhistes de se rendre à Lumbini. Au milieu du premier millénaire après J.C. le Lumbini était déjà renommé et des pèlerins chinois de l’époque ont même attesté avoir vu un monastère agencé autour d’un arbre. De nos jours, le temple de Lumbini est un lieu de culte en pleine activité où les archéologues travaillent en compagnie des moines, des religieuses et des pèlerins. Plusieurs centaines de milliers de bouddhistes font le pèlerinage de Lumbini chaque année. Source : communiqué de presse de l’UNESCO

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Coup de Cœur

S’éveiller par la présence Vivre chaque moment de sa vie dans la plénitude est nécessaire à l’engagement sur la voie de la présence. Etre ouvert à l’instant, nécessite de maintenir une pratique précise de la présence ainsi qu’un travail sur la conscience. Nous possédons tous par essence un « Esprit pur » qui ne meure jamais. Cet esprit est assimilable à une particule cosmique, immatérielle et intemporelle, issue du grand tout de l’univers où il n’y a ni commencement ni fin. Lors de l’incarnation ou de la réincarnation, l’Esprit pur qui est en nous depuis l’éternité voit sa pureté masquée par les voiles de l’ignorance et par l’égo.

la mise en route de la roue du Dharma, le Bouddha a expliqué qu’ici bas, tout est souffrance. Dans son immense bonté, Siddhârta l’éveillé a prit soin de nous indiquer le moyen de se libérer de cette souffrance. Pour ce faire, il n’a cessé de nous dire que le fondement de toute chose est uniquement lié à notre esprit. Tout provient de lui, que ce soit le Samsara (roue des réincarnations), le Nirvana (l’état de béatitude) où l’éveil. Le bouddhisme offre un grand nombre de moyens pour dominer l’égo et le mental perturbateur. Parmi ceux-ci notons, les différentes sortes de méditations, les mantras, la voie de la compassion, la dévotion, etc. Mais, il est utile de toujours garder en mémoire que le but ultime de tout travail sur l’esprit consiste à désamorcer sans cesse et sans cesse l’emprise de ce mental perturbateur sur notre conscience. Mettre le mental à genoux doit être la préoccupation première de toute vie. L’essence de la voie consiste à reconnaître la pureté de son propre état d’origine et à s’employer à faire sauter les voiles des impuretés qui le recouvrent. Ces voiles sont en étroite relation avec l’expression du mental qui, sans cesse, nous bombarde de pensées déstabilisantes. Si à chaque instant, par l’attention et la méditation, nous maintenons sans distraction la présence à l’instant, alors tous les voiles de l’ignorance seront dissous et les impuretés lavées. Ainsi, nous accéderons à la propre illumination de l’esprit, sans avoir recours à aucune lumière extérieure. Dés l’instant où nous sommes complètement relaxé et dans la pleine conscience, nous ne chercherons pas à savoir si nous errons dans un état de calme ou dans l’onde des pensées mais nous ferons plutôt en sorte d’identifier toutes les pensées au moyen de la présence. Une fois reconnues, les pensées se relaxeront d’elles mêmes dans leur propre condition. Mais prudence, n’oublions en aucun cas la présence et ne succombons pas à la distraction. Au début de la pratique, il ne sera pas évident de reconnaitre durablement et sans distraction les pensées. Cela est conditionné par une accoutumance à la distraction liée aux nombreuses transmigrations. Aussi, nous garderons à l’esprit que la plupart du temps, par négligence, le manque d’attention dominera et nous feras oublier la voie. Une fois cette erreur de cheminement identifiée, nous nous remettrons immédiatement sur la présence. Bon courage !

Il devient alors un « Esprit individualisé » qui dés le début de la vie prend petit à petit conscience de son état incarné pour aboutir à son statut de « Conscience individualisée ». Le conditionnement de la conscience pure est lié à plusieurs facteurs familiaux et environnementaux, tous d’origine karmique. Ces facteurs façonnent notre personnalité et nous assujettissent à un mental particulier. Afin de préciser la suite de notre discours, il est bon de rappeler que lorsque nous évoquons le mental, nous nous intéressons uniquement au mental perturbateur, générateur des pensées émotionnelles, bonnes ou mauvaises, qui sans cesse traversent notre esprit et, non pas au mental intuitif et créateur qui, audelà de l’égo, nous aide à évoluer et à générer de grandes choses. Lors de ALTERNATURE

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Méditation

Méditer dans la lumière Les bienfaits de la méditation sur la santé sont évoqués depuis des millénaires. Le fait de méditer permet d’apaiser le mental et de diminuer l’emprise des émotions perturbatrices qui souvent affectent notre bien être. La pleine conscience permet de découvrir et de vivre l’instant présent sans pollutions mentales. Méditer en pleine conscience est mondialement reconnue pour son action dans les améliorations du stress et de l’anxiété. Pour exemple, Jon kabat-Zimn propose, dans plus de 200 hôpitaux américains, une méthode de réduction du stress et de l’anxiété fondée sur le développement de la pleine conscience (en anglais, Mindulness-based Sress Reduction ). Dans les traditions bouddhistes et hindouistes, il existe beaucoup de formes de méditations qui se tournent vers la pleine conscience. Parmi celles-ci, nous allons nous intéresser plus particulièrement aux techniques en rapport avec la pureté de notre lumière intérieure. Pour se faire, lorsque l’on médite on se fixe sur la lumière qui est en nous tout en laissant passer les pensées. Le travail méditatif sur notre énergie de lumière est très important car il stabilise autant le corps que l’esprit. Il peut aussi se faire en visualisant les chakras.

qui est en nous. La méthode reste toujours valable, mais pourquoi ne pas l’amplifier en utilisant la luminothérapie comme source de lumière matinale ? Les vertus de la méditation matinale seront alors optimisées, d’autan que l’on sait aujourd’hui qu’un taux particulièrement élevé de mélatonine durant la journée est lié à certaines fatigues et à un manque de lumière de qualité apporté au cerveau . Or, en plus de la pureté de la lumière plein spectre diffusée, la luminothérapie permet d’améliorer notre bien-être en stimulant les cellules photoréceptrices ganglionnaires rétiniennes qui, en transmettant vers la glande pinéale (épiphyse) la composante bleue de la lumière (en stoppant la transformation de la sérotonine en mélatonine,) vont permettre de bloquer durant le jour la sécrétion de mélatonine par la glande pinéale (épiphyse). Cette stimulation matinale va aussi permettre une reprogrammation de notre horloge biologique qui de fait, sera bien régulée, ce qui favorisera la synchronisation des rythmes nécessaires à la bonne sécrétion de mélatonine durant la nuit lors des phases de sommeil. Donc, en résumé, les séances de méditations sur la lumière couplées à la luminothérapie permettront de stimuler au mieux, dans le temps, les régions de la base du cerveau afin d’améliorer la bonne sécrétion de sérotonine, un neurotransmetteur à effet antidépresseur et un régulateur fonctionnel.

Et, tout le monde sait qu’il n’y a rien de mieux qu’un esprit sain dans un corps sain. À l’époque, dans ces types de méditations, on se servait d’une source lumineuse extérieure comme la flamme d’une bougie pour aider à mieux visualiser la lumière intérieure cosmique

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ENSEIGNEMENT

Le premier enseignement du Bouddha Cet enseignement est connu sous le nom de « Sermon de la roue du Dharma ». *Les quatre nobles vérités et l’octuple noble sentier Les quartes nobles vérités sont l’essence de l’éveil du bouddha. Elles expriment universellement l’ensemble de « ce qui est » et conduisent à la libération complète et définitive de l’être. Pour y parvenir, il suffit de suivre l’octuple noble sentier où se trouvent les huit « voies justes » qui mènent à l’éveil. 1/ La première noble vérité ou Dukkha est « la vérité de la souffrance ». Souffrir constitue l’essentiel de notre vie. Le terme « souffrance » est à prendre au sens large. Il inclut toutes les formes de souffrances, qu’elles soient physiques ou mentales. C’est ainsi que tout est souffrance. Naître, vieillir et mourir sont pure souffrance. Nous ne pouvons faire abstraction de la maladie, de la mort, des peurs, de la douleur et des souffrances morales. Dans cette vérité, le bouddha apporte une nouvelle notion dont la souffrance est issue. Il s’agit des « cinq agrégats d’attachement ». Ces agrégats correspondent à la forme, à la sensation à, la perception, à la volonté et à la conscience. Pour le bouddha le « je » n’existe qu’à travers l’impermanence de ces cinq agrégats. Et, oui, nous devons prendre conscience que notre « je » change à chaque instant. Attention : La souffrance revêt de nombreux aspects et agit dans de nombreux domaines, qu’ils soient physiques, mentaux, liés à l’ignorance ou issues des conditionnements. Elle va bien au-delà de la douleur physique. La souffrance traduit aussi l’insatisfaction psychique et émotionnelle. Il est important de comprendre que la souffrance touche tous les niveaux de l’existence, y compris le bonheur. Et, oui un bonheur peut devenir douleur lorsqu’il disparait. On souffre alors de ne plus le connaître. 2/ La deuxième noble vérité ou Samudaya est « la vérité de l’origine de la souffrance ». Toute chose sur terre a une cause, même la souffrance à une origine. Une des principales causes de la souffrance provient de l’attachement, qu’il soit matériel ou lié à diverses envies imposées par le mental perturbateur. L’attachement est souvent lié au désir, on parle alors de « désir- attachement ». C’est ainsi que « la soif » des plaisirs sensuels, de l’existence, de l’expérience, des possessions mondaines, de l’éphémère et du pouvoir-orgueil produira la ré-existence et le redevenir (réincarnation). Oui, cette « soif » nous lie au cycle des renaissances que le bouddha a nommé « Samsara ». En fait, « Désir » et « ignorance » engendrent « les trois racines du mal que sont la convoitise, la haine et l’erreur. ». Nous trainons nos anciens actes karmiques tout au long de nos réincarnations. Ce phénomène induit un vent karmique, bon ou mauvais, qui prédestine et influe notre vie, mais rassurez-vous, nous avons le choix d’influencer ce vent. Nous pouvons changer les choses, grâce à notre libre arbitre. Tous nos actes, bons ou mauvais, issus de la parole, de l’esprit ou du corps, produiront un résultat positif ou négatif. Cette résultante imprégnera de nouveau notre karma. A nous de gérer au mieux notre vie en intégrant la troisième noble vérité qui va suivre.

Après avoir atteint l’éveil, le bouddha se demanda si tous les êtres humains seraient prêts à recevoir ses enseignements. Deux mois plus tard, réflexion faite, il opta pour un enseignement graduel qui sera diffusé en s’adaptant au niveau d’éveil de chacun. De fait, il se rendit au Parc des gazelles situé à Sarnath. Sur le chemin, il rencontra un ascète nommé Upaka qui, surprit de voir une telle luminosité émanant de son visage, s’adressa à lui en lui posant les questions suivantes : « Quel est ton nom ? ». « Qui est ton maître ? ». « Quelle doctrine appliques-tu ? »... Le Bouddha lui répondit : « Je suis celui qui a vaincu, celui qui a atteint la réalisation. Je n’ai pas de maître. J’ai anéanti tous les Akualas. Je domine tout et je sais tout. Sans suivre aucun maître, je suis parvenu au Nirvana. Par cet état, je suis délivré des souillures et des poisons de l’existence et aucun Déva de ce monde n’est égal à moi. ». Etonné et curieux d’entendre de tels propos, l’ascète lui dit, « Si je comprends bien, tu es un Bouddha accompli dont la sagesse est immense et, tu as définitivement vaincu les cinq Mara ». « Oui, c’est exact ! », s’exclama Siddhârta. « Bien, pourquoi pas » lui rétorqua l’ascète qui, vraisemblablement peu convaincu mais néanmoins intrigué et pensif, s’écarta pour le laisser passer. Notre jeune éveillé continua sa route et arriva au royaume de Banarasi, dans le bois de Migavana (parc des gazelles) où se trouvaient les cinq ascètes qui jadis avaient été ses compagnons de route. Plein de rancœur et déçus d’avoir vu leur compagnon d’antan abandonner la voie de pure et dure, le groupe des cinq était bien décidé à lui réserver un accueil narquois, critique et non chaland. Mais, lorsqu’ils aperçurent la luminosité qui se dégageait de l’aura de Siddhârta, ils furent éblouis par sa nouvelle apparence, si lumineuse et instantanément, ils l’accueillirent avec respect et bienveillance. Serein, le Bouddha leur tendit les bras en leur disant : « Bonjour mes anciens compagnons, sachez que je ne suis plus un ascète. Désormais, je suis un éveillé. Je suis parvenu tout seul au Nirvana suprême. Je vais à cet instant vous enseigner le vrai dharma et mettre en route la roue du dharma. Aussi, vous allez tout laisser derrière vous et devenir moines ». Surpris dans un premier temps, par l’arrogance de tels propos, ils s’insurgèrent et se mirent à lui tenir tête. Mais, le bouddha s’employa habilement à les convaincre. C’est ainsi que, malgré leurs réticences, ils reçurent la puissance des paroles du bouddha et devinrent ses cinq premiers auditeurs.

3/ La troisième noble vérité est la « vérité de la cessation de la souffrance ». Cette vérité nous explique qu’il faut agir sur les causes de la souffrance. Elle montre que l’abandon de la convoitise permet de dépasser la « soif ». La fin de la souffrance n’est possible qu’avec la cessation complète du désir à laquelle s’ajoutent l’abandon, la renonciation et le détachement de toutes formes d’envies ou d’attentes. En suivant graduellement la voie que le bouddha nous a montrée, nous accéderons à divers degrés de « cessation ». Et, selon les niveaux obtenus, nous parviendrons à un des quatre stades de libération. Ces stades correspondent à des étapes élevées de la pratique.

Le premier sermon Le premier sermon du prince Siddhârta devenu l’éveillé commença par l’exposé des « quatre nobles vérités » que nous détaillerons plus bas. Puis le bouddha poursuivi sont exposé et dévoila les moyens de vaincre la souffrance au travers d’une éthique de vie nommée « Octuple Noble Sentier ».

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ENSEIGNEMENT Après le sermon Dés la fin du sermon un des cinq disciples, Kondanna, fut entièrement absorbé par les paroles qu’il venait d’entendre et réalisa immédiatement une première étape vers la libération. Il demanda au bouddha d’être son disciple. Le Bouddha lui répondit : « Viens, moine, viens à moi et engage toi dans la pratique du noble dharma, fait le nécessaire pour te libérer de la souffrance ». Au lendemain du sermon, Vappa, un des autres compagnons du début, réalisa lui aussi une première étape et devient moine. Puis le deuxième jour se fut au tour de Bhaddiya de choisir la voie. Le troisième jour Mahanama devint disciple et le quatrième jour se fut au tour d’Assaji. A ce moment, le monde comptait six moines (Bouddha inclut). Pendant quarante cinq années, le bouddha voyagea et prêcha sa doctrine, faite de non violence. Il conduisit tout un chacun à réaliser l’impermanence des choses. Sans cesse il préconisa le travail qui éradique la souffrance et qui mène au salut. Il n’a cessé de nous dire de garder à l’esprit le fait que l’impermanence est la loi universelle. Il donna plus de 80 000 enseignements sur d’innombrables sujets tels que, la médecine, la cuisine, la botanique, les sciences, etc. Ce fut un grand réformateur spirituel qui dérangea énormément dans un pays où l’on pratiquait des rituels compliqués s’apparentant parfois à une certaine idolâtrie. Sur les conseils de sa mère adoptive, il autorisa les femmes à suivre ses enseignements en allant même jusqu’à fonder une communauté de nonnes bouddhistes. La petite histoire dit que sa mère adoptive aurait était la première none. L’enseignement du Bouddha, oral au départ, fut transcrit, plusieurs siècles plus tard, dans ce que l’on nomme les « Trois Corbeilles » ou Tripitaka (Canon Pali). On y trouve le Vinaya qui traite des règles comportementales à suivre notamment lorsqu’on entre dans la voie monastique, les Soutras qui retranscrivent le plus précisément possible, malgré les siècles, les paroles du Bouddha Sakyamuni et enfin l’Abhidharma qui traduit les commentaires des sermons du Bouddha et donne une description globale du monde, de ses constituants, de la cosmologie et du fonctionnement particulier de l’esprit.

Dans le courant Theravada, ils ouvrent la voie d’accès au Nirvana. Le Mahayana intègre ces quatre stades mais propose en plus d’aider les autres pour aller vers l’éveil. C’est pourquoi certains bodhisattvas retardent, le plus longtemps possible, leur libération afin d’aider au mieux les autres. 4/La quatrième noble vérité est « la vérité du chemin qui mène à la suppression de la souffrance » ou « l’Octuple noble Sentier ». Lors de sa vie d’ascète, en se baignant dans le Gange, le Bouddha eut la révélation que tout excès l’écarterait de la bonne voie. C’est pourquoi l’octuple chemin que montre le bouddha est en osmose avec la Voie du Milieu. Cette voie consiste à avoir, la juste vision, la juste et correcte pensée, la juste parole, la juste action, la juste profession, le juste effort, la juste attention et la juste contemplation. Elle évite les extrêmes comme la quête effrénée du plaisir - bonheur et la recherche de la libération par l’ascétisme et la mortification. Ces extrêmes correspondent aux erreurs faites par le bouddha au début de sa quête. La notion de voie du milieu lui a permis de prendre conscience de ces erreurs et de réagir.

L’habileté des enseignements du bouddha Le Troisième Tour de Roue du Dharma ou troisième cycle correspond à un nouvel éclaircissement de la voie qui mène à l’éveil. Il inclut les derniers enseignements du Bouddha qui intègrent une relativité circonstancielle adaptée à la capacité de compréhension

L’ordre selon lequel le bouddha donna ses enseignements fut d’une grande importance. L’habilité de ses enseignements nous permet d’accéder en douceur vers une juste compréhension de la vraie réalité des choses. La gradualité des « trois cycles d’enseignement du bouddha » nous montre la puissance de sa compassion. En effet, ces trois cycles nous accompagnent graduellement et progressivement vers la réalisation. Ce qui nous évite de sombrer dans des visions erronées. Il serait présomptueux de penser que l’on puisse immédiatement comprendre que tout ce qui nous entoure et que tout ce qui nous arrive ne sont que pure illusion. L’approche par paliers vers le chemin qui mène à la vacuité est nécessaire. Elle nous permet d’intégrer que ce n’est pas simplement ce qui nous arrive qui est illusoire mais plutôt l’ensemble d’une relation duelle «expérimentateur - chose expérimentée». Les trois tours de la roue du dharma Très attaché a la progressivité de ses enseignements, le Bouddha a voulu distinguer dans l’ensemble de ses paroles trois niveaux d’enseignements, dénommés les « Trois Tours de Roue du Dharma ». Le premier tour de roue du Dharma ou premier cycle est celui issu des Quatre Nobles Vérités que nous avons évoqué plus haut. Le deuxième Tour de Roue du Dharma ou deuxième cycle est principalement fondé sur l’enseignement de la vacuité. Précisons que la vacuité ne correspond pas a un vide mais plutôt à une absence de réalité propre des phénomènes tant extérieurs qu’intérieurs. Lorsque l’on fait un rêve, il est bien réel et pourtant il n’existe pas ! Lorsque l’on se regarde dans une glace, l’image reproduite est bien réelle, et cependant, elle n’existe pas ! Cet enseignement extrêmement profond, donné par le Bouddha au Pic des Vautours prés de Rajgir, constitue le Madhyamika ou « Voie du Milieu » qui servira de base au Mahayana. Nagarjuna et d’autres grands maîtres développerons ce thème quelques siècles plus tard.

de chaque auditoire. On y trouve également tout ce qui concerne « la nature de l’esprit » et la « conscience des choses ». Loin d’être pur néant, l’absence de réalité est dynamique, emplie de lumière et de sagesse. Au-delà de toute notion d’existence et de non-existence, elle est l’union de la sagesse et de la compassion. Ce troisième Tour de Roue du Dharma, par son lien direct à la nature de l’esprit, nous évite de sombrer dans une forme de nihilisme. Il nous empêche de commettre l’erreur de croire en l’existence d’une entité perpétuelle faite de sagesse et de compassion, puisque la nature de cet esprit de conscience va au-delà de tout extrême d’existence et de non-existence.

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Coup de Cœur

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LES LIGNEES

A la découverte des lignées Tibétaines La lignée : une notion essentielle du bouddhisme tibétain La notion de lignée occupe une place de premier plan dans l’organisation du bouddhisme au Tibet, notamment dans le cadre du vajrayana, le véhicule des tantras. En effet, dans ce contexte, les initiations et les transmissions rituelles jouent un rôle essentiel. Or, pour que le flot de bénédiction (l’invisible énergie de l’éveil) véhiculé par une initiation reste efficace, il faut qu’il ne soit pas interrompu, un peu comme une ligne électrique ne doit pas être coupée pour continuer à transmettre le courant. Une lignée interrompue à un moment ou à un autre de son histoire ne serait plus qu’une apparence morte, semblable à une ampoule électrique ornée d’un bel abat-jour mais ne donnant plus de lumière. Pour cette raison, dans la pensée tibétaine traditionnelle, un des points importants de la biographie d’un maître consistera à montrer comment il se relie à ses prédécesseurs et à ses successeurs : de qui et en quelles circonstances il a reçu telle et telle initiation et à qui il en a lui-même conféré. Cette preuve de filiation permet de valider l’authenticité du maître ainsi que l’authenticité des transmissions du vajrayana qui procèdent de lui. La source est connue et le cours de la rivière est balisé. Le rattachement à une lignée reconnue constitue donc une des preuves (mais pas la seule)qu’on a affaire à un maître authentique. Une lignée, à l’origine, est avant tout une transmission continue d’ordre spirituel de maître à disciple, d’individu à individu, de cœur à cœur. Cependant, le nombre de disciples s’amplifiant, il arrive que la lignée devienne progressivement une institution, avec ses monastères, ses coutumes, ses rituels, son corpus d’enseignements, ses nuances philosophiques. D’un côté sa splendeur s’épanouit, d’un autre sa puissance augmente et la volonté d’élargir son influence risque de se teinter de luttes de pouvoir. L’institution protège et nourrit la spiritualité, mais elle développe aussi une tendance à se maintenir pour elle-même, de sorte qu’il devient parfois difficile de décider si spiritualité et establishment se complètent ou bien s’ils entrent en concurrence. Le Tibet n’a pas échappé, au cours de son histoire, aux conflits provoqués par cet état de fait. Plusieurs grands maîtres du XIXe siècle ont d’ailleurs réagi en créant un mouvement dit Rimé, ”non sectaire”, qui s’est poursuivi jusqu’à nos jours. Plus récemment, les immenses difficultés engendrées par l’invasion communiste ainsi que la vaste ouverture d’esprit de l’actuel DalaïLama ont grandement contribué à davantage de communication, d’estime et de compréhension mutuelles entre les lignées.

Il lança une violente persécution contre les fidèles du Bouddha, fermant les monastères, ordonnant que les moines quittent leurs habits et faisant brûler les textes. Son règne ne dura que quatre ans, mais les dégâts qu’il causa, sans faire disparaître complètement le bouddhisme, le laissèrent exsangue. Il fallut attendre un siècle et demi pour qu’il se revivifie. De nombreux adeptes tibétains, désireux de se relier aux sources, décidèrent alors d’entreprendre des voyages en Inde pour y rencontrer de grands maîtres du vajrayana. De retour au Tibet, ils regroupèrent des disciples autour d’eux, ce qui donna lieu à un ensemble de lignées appelées ”nouvelles”. Des lignées nées à cette époque, deux sont plus connues que les autres, car elles ont gardé jusqu’à nos jours de nombreux moines et monastères : la lignée Kagyu et la lignée Sakya. Quant à la lignée Guélouk, la plus importante en nombre et la plus célèbre car étant celle du Dalaï-Lama, elle se rattache également aux lignées nouvelles, ne se formant cependant qu’au XIVe siècle, sans se relier directement à l’Inde, mais apparaissant comme un prolongement de traditions déjà existantes. Lama Tcheuky Sur les lignées, voir l’ouvrage Petite Guirlande des Maîtres tibétains du présent aux éditions Claire Lumière.

Quoi qu’il en soit, celles-ci sont des institutions indépendantes les unes des autres et même si le Dalaï-Lama est reconnu comme la référence temporelle et spirituelle suprême, il n’exerce pas d’autorité sur les lignées autres que la sienne. Dans l’ordre chronologique, la lignée Nyingma (dont le nom signifie lignée des Anciens) apparaît en premier.Elle correspond au premier essor du bouddhisme au Tibet, au VIIIe siècle de notre ère, ainsi qu’à la première vague de traduction des textes du sanscrit au tibétain. Malheureusement, quelque cent ans plus tard, en 838, un roi antibouddhiste, Langdarma, accéda au trône après avoir assassiné son frère.

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Le Domaine du Taillé

s’étend dans une propriété de 100 hectares de forêt dans le parc régional des Monts d’Ardèche. Il se situe à 20 minutes d’Aubenas sur la commune de Vesseaux. Le Domaine vous propose : - Ses locations de Villas **** (labellisées) - La Villa Christina pour deux, quatre ou six personnes, le Mas de la Nojarette totalement isolé pour 12 personnes, avec leurs piscines privatives - Ses stages et séminaires à thème - Ses salles de séminaire dont une de 200m2 - Ses différentes chambres et chalets - Son restaurant avec sa cuisine au naturel - Ses bassins de baignade écologiques - Son tennis en terre battue - Ses nombreuses randonnées dans le parc

Domaine du Taillé

Jean d’Aulan - Domaine du Taillé - 07200 Vesseaux Tél. 04 75 87 10 38 - Fax. 04 75 87 19 30 e.mail : domainedutaille@wanadoo.fr w

Restaurant

Au bord de la Méditerranée, dans son cadre enchanteur, le restaurant LOVING HUT vous invite à déguster sa cuisine gourmet, saine, 100% végétale, bio, préparée avec amour.

649 Promenade du Soleil, 06500 Menton Tél : +33 (0)4 92 07 32 57 12h – 14h30 & 19h – 21h30 (jour de fermeture selon la saison) www.lovinghut.fr - email : menton@lovinghut.fr www.facebook.com/loving.hutmenton

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Bien - être

Une approche du yoga Yamas (restrictions), Niyamas (disciplines personnelles), Asanas (postures de Yoga), Pranayama (exercices de respiration), Pratyahara (discipline sensorielle) Dharana (concentration), Dhyana (méditation) et Samadhi (Union). Yoga et vegetarianisme On me demande souvent si un bon Yogi est végétarien. On utilise souvent le principe d’Ahimsa (non-violence) pour défendre une alimentation végétarienne. Certains le font même de façon plutôt véhémente pour ne pas dire violente (humm!!). Pas besoin d’être végétarien pour pratiquer le Yoga, par contre de manière générale, Yogi ou pas, soyons plus attentifs à notre alimentation et sa provenance. POURQUOI J’ENSEIGNE LE YOGA Le yoga est ma plus belle rencontre. Il m’a soutenu durant mes moments de doute, a amené force et flexibilité non seulement dans mon corps mais dans mon esprit également. Mes réussites sur le mat me suivent dans ma vie au quotidien. Enseigner le Yoga est un plaisir au quotidien et m’a permis de faire de merveilleuses rencontres. Parmi elles, Caroline, débutante, diabétique de type 2. Au bout de plusieurs mois de pratique avec entre autre des poses qui amènent un équilibre au niveau de la thyroïde et un changement de régime, son taux de sucre a diminué. Une mère et sa fille, la 1ère préparait la course des Sables, une course de 6 jours dans le Sahara, et sa fille, 11 ans, nageuse, s’entrainant 6 fois par semaine. Des préparations physiques rigoureuses dans leurs disciplines respectives. Le Yoga leur a amené un équilibre corporel, une ouverture du corps et un renforcement musculaire. La joie que je trouve dans ma pratique est permanente. Nous avons toutes et tous nos histoires, nos rêves, nos aspirations, nos doutes, nos échecs et nos réussites. Nous cherchons tous le bonheur. Commençons par devenir plus conscient et respectons notre corps qui nous porte à travers notre vie. Calmons nos esprits, à travers le yoga, la méditation ou le chant de mantras. Prenons le temps d’aimer nos enfants, famille et amis. Prenons le Yoga tel un outil nous permettant de vivre notre vie pleinement et sainement.

Nous vivons des vies hyper actives. Aussi, dans notre interminable To-do-List, nous devons jongler entre notre travail, notre famille, les tâches ménagères et toutes ces autres choses tout en étant bombardés d’informations et de distractions à longueur de temps. Nous avons des centaines de chaînes de télé, de magazines, Internet, trop de choix dans les supermarchés qu’on ne sait que choisir. Et les SMS, appels, emails qui nous parviennent tout au long de la journée. Ces nouvelles technologies ont bien souvent amélioré nos vies mais beaucoup d’entre nous ont la sensation d’un manque. On se hâte de finir une tâche pour en commencer une autre, on passe d’une activité à l’autre tout en entendant cette petite voix qui nous dit qu’on passe à côté de l’essentiel. Une mère qui court chercher son enfant à l’école en étant au téléphone avec une collègue réglant quelques détails tout se demandant ce qu’elle va cuisiner ce soir. Un automobiliste si préoccupé par son retard qu’il zappe la beauté d’un paysage ou l’arrivée du printemps. D’autres si occupés à enregistrer ce concert, cette soirée ou ces vacances qu’ils oublient de vivre le moment présent. Nous avons toutes et tous rencontré ces personnes. Nous sommes ces personnes. Vous sentez vous souvent fatigués? Connaissez-vous des moments de déprime? Tombez-vous souvent malade? Etes-vous en surpoids? Etesvous inquiets? Il est temps d’écouter notre corps. On sait depuis quelques années que le Yoga est un outil efficace pour lutter contre le stress. La respiration et les séries de postures permettent d’éliminer nos toxines et amène souplesse, dynamisme et force. Le yoga, une médecine douce? Dans notre société actuelle les douleurs chroniques sont de plus en plus fréquentes; mal de dos, migraine...Maux de corps ou maux de l’être? Une récente étude canadienne, divulguée dans le « Journal of Pain Research », montre que la pratique du yoga, deux fois par semaine pendant deux mois, pouvait réduire les symptômes de douleur chronique et de stress psychologique chez les femmes atteintes de fibromyalgie. C’est la première étude à s’intéresser aux effets du yoga sur les taux de l’hormone cortisol chez les femmes souffrant de fibromyalgie. Cette maladie, qui touche principalement les femmes, est associée à des douleurs chroniques, de la fatigue, ainsi qu’à des symptômes tels que la raideur musculaire, les troubles du sommeil et la dépression. Le yoga, une discipline pour le corps, l’esprit et l’âme. Yoga en sanskrit veut dire Union, l’Union de la respiration et du mouvement, l’Union du corps et de l’esprit. En Occident, on connait surtout le Hatha Yoga (Yoga Physique). Il est composé de postures (asanas), de techniques de respiration et de relaxation. Dans cette branche on trouve entre autre l’Ashtanga Yoga, Vinyasa, Yin... Toutes ces écoles ont leur manière de présenter les postures de Yoga mais l’objectif reste le même: développer la conscience du corps et de l’esprit par les postures et la respiration pour libérer le potentiel inné du pratiquant. D’autres formes de Yoga existent tel que le Bhakti Yoga (Dévotion par la pratique de chants sacrés, prières et mantras) ou le Karma Yoga (Yoga du service). La philosophie du yoga Le Yoga a une longue tradition. Vers l’an 200 avant JC, un sage nommé Patanjali a résumé les connaissances des gens qui l’ont précédé sur le chemin de la découverte de soi. Le texte, Les Aphorismes de Patanjali, décrit 8 étapes.

Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions et suggestions par mail audrey@audreyanthoni.com. Vous pouvez également me contacter au +33 (0) 786 270 487.

Audrey Anthoni enseigne le Vinyasa et le Yin Yoga ainsi que le Yoga thérapeutique et le Yoga périnatal à Nice et Monaco. Elle est certifiée par Yoga Alliance. Elle enseigne en Anglais et Français. Site internet : www.audreyanthoni.com Vocabulaire Sanskrit: langue indo-européenne de la famille indo-aryenne, autrefois parlée dans le sous-continent indien Mantras: il existe une tradition millénaire de répéter des sons pour se centrer. Un des sons les plus connus est AUM (OM). Selon l’hindouisme, c’est le son universel qui contient en lui la vibration de l’Univers et sa répétition nous met en harmonie avec la conscience universelle.)

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Histoire

De l’éveil du Bouddha à la diffusion du bouddhisme ainsi que les commentaires qui leur sont attribués (Abhidhamma Pitaka). La petite histoire voulue qu’Ananda (le cousin d’un des principaux disciples du bouddha) récita de tête les paroles du Bouddha et que son plus important disciple (Mahakashyapa) restitua parfaitement bien les commentaires de ses enseignements. La naissance des différentes écoles Au fil du temps différentes écoles se mirent à éclore, notamment en Asie du sud est et en Chine. Néanmoins, Il faudra attendre le Ve siècle de notre ère pour que les différentes lignées nées en Chine (Tientaï, Amidisme, Zen...) puissent atteindre l’Indonésie. Elles furent diffusées en Corée, au Japon et au Vietnam. Le XIIe siècle de notre ère marqua l’arrivée de l’école Zen au Japon.

Après avoir longtemps hésité à enseigner, le Bouddha décida de transmettre son savoir de façon graduelle afin que chaque personne puisse avoir accès à la voie d’éveil. Ses enseignements furent divisés en plusieurs parties allant de la plus simple à la plus élaborée. Ensuite, ses premiers émissaires partirent répandre la bonne parole dans tout le nord de l’Inde. Des grands maîtres furent formés pour, à leur tour, transmettre la bonne parole. C’est ainsi que dés le Vème siècle av. notre ère un courant bouddhique s’installa en Inde du Nord. Il est bon de souligner que le bouddhisme devait faire face à un contexte austère où l’Inde était fortement védique et où les Védas étaient des enseignements très respectés pour ne pas dire vénérés. Le pays était marqué par un système de castes qui mettait en avant la profession et le rang social des individus. Siddhârta mettra à mal ce système. C’est pour cette raison qu’après la mort du Bouddha et jusqu’à l’avènement du roi Ashoka (3ème empereur de la dynastie indienne des Maurya qui régna de moins 275 à moins 232), l’implantation du bouddhisme resta mal définie. Il semblerait qu’elle fut très modérée, pressions pro-castiques obligent ! Ashoka était un grand empereur indien, riche en conquête et très puissant. Au IIIème siècle av. notre ère, il se convertit et donna un élan considérable au bouddhisme. En unifiant le nord de l’Inde, il recommanda à ses sujets la pratique et les vertus du bouddhisme. Proche des moines, il fit construire de nombreux Stupas dans tout le pays. C’est lui qui donna l’élan nécessaire à la pensée bouddhiste et qui permit la grande diffusion du bouddhisme Theravada en Inde, en Asie (Sri Lanka, Birmanie, Cachemire, Ceylan, Afghanistan, Moyen-Orient, …), en Egypte et en Syrie. Ashoka dispersa de nombreux missionnaires sur tout son territoire. Il introduisit aussi le Theravada en Birmanie.et dans l’Asie du Sud-est. En 250 av. notre ère, il envoya un émissaire au Sri Lanka pour construire un premier monastère et installer durablement le bouddhisme Theravada dans le pays.

La diffusion au Tibet Au pays des neiges, le premier contact avec le bouddhisme aurait eu lieu en 430 de notre ère sous le règne du roi Lhato Thori Nyentsen. Mais il faudra attendre la venue du premier roi religieux, Songtsen Gampo (610 à 650 de notre ère), pour assister à la première diffusion du bouddhisme au Tibet. Marié à deux femmes bouddhistes, il fit construire les temples de Ramoché et de Joklang. Puis, Songtsen Gampo fonda Lhassa et construit la première aile du Potala. C’est vers 620 de notre ère que l’école Vajrayâna, née en Inde, fit son apparition. Le second roi religieux, Trisong Detsen (707 à 797) implanta le bouddhisme dans tout le pays et pour la première fois des tibétains furent ordonnés moines. Brillant stratège militaire, il s’empara des oasis bordant les routes de la soie. Son fait le plus marquant restera l’invitation du grand Guru Rimpoché Padmasambhava et des maîtres bouddhistes Shantarakshita et Vimalamitra. Avec Padmasambhava, la lignée des Nyingmapas fit son apparition. Au IX ème siècle les relations avec la chine s’améliorèrent mais le troisième roi religieux du Tibet, Tri Ralpachen, eu du mal à calmer les rivalités politico-religieuses où, bouddhistes, böns et laïcs guerroyaient pour s’accaparer le pouvoir. Tri Ralpachen fut assassiné par son propre frère, Langdharma, qui prit sa place et s’empressa de faire disparaitre les institutions politico-religieuses. Assassiné à son tour, Langdharma laissa un piteux héritage derrière lui avec, dans les années 853 à 1052, un pays morcelé et démantelé. Le Xème siècle de notre ère verra l’arrivée de la seconde diffusion du bouddhisme au Tibet. Parallèlement, au Xe siècle, l’emprise musulmane en Inde du Nord finit par faire disparaître, dés le XIIIe siècle, le bouddhisme de sa terre d’origine à l’exception des régions himalayennes. L’inde voyait l’arrivée des musulmans d’un bon œil. En effet, cette nouvelle spiritualité dérangeait le système de castes bien établit dans le pays. L’extinction du bouddhisme par les musulmans était une aubaine. Afin d’affiner le processus, l’Inde intégra habilement la spiritualité bouddhiste naissante dans l’hindouisme. Les royaumes musulmans s’employèrent à couper les routes anciennes de diffusion bouddhiques et à stopper les échanges entre les pays d’Asie et l’Inde. Cette situation d’enclavement eut pour conséquence l’émergence de grands centres régionaux bouddhistes au Tibet mais aussi au Ceylan et en Chine. A partir du XIIIème siècle, Genghis Khan envahie une grande partie de l’Asie et, sous l’influence des mongols, le pays subit des attaques et des alliances diverses. Dés 1578, le titre de dalaï-lama fut concédé au chef d’une école bouddhique par le prince mongol protecteur du Tibet. Et, à partir de 1642, le dalaïlama fut doté d’un pouvoir spirituel et temporel. Vers la fin du XIXe siècle, les Occidentaux commencèrent à se convertir au bouddhisme. De 1911 à 1925, l’aventure de l’exploratrice Alexandra David-Neel en Asie mit la presse en émoie. Elle fut la première Européenne à pénétrer à Lhassa dés 1924 et son périple marqua l’opinion de l’époque. C’est alors que vint le drame de 1950 avec l’invasion du Tibet par la Chine. le XIVe dalaï-lama, Tendzin Gyatso, du s’exiler en Inde pour finir par obtenir le prix Nobel de la paix en 1989.

De la transmission orale aux écrits Il est bon de noter qu’à sa mort, le bouddha n’avait rien écrit. Tout se transmettait oralement. De fait, les différents courants religieux de l’époque ne pouvaient s’appuyer que sur les nombreuses transmissions orales des paroles du Bouddha et dans certains cas sur des petits morceaux de textes vaguement compilés. Durant trois à quatre siècles environ, bien avant que les sûtras commencèrent à être écrits sur des feuilles de papyrus, la transmission des sermons du Bouddha fut essentiellement verbale. C’est pourquoi, a la fin de sa vie, un premier concile (Vème siècle avant JC) eu lieu à Rajagriha. Le but consistait à fédérer un texte commun qui reproduirait au mieux l’enseignement du bouddha et qui conviendrait à tout le monde. Ainsi prirent formes les premières ébauches du Tipitaka ou « trois corbeilles » faisant allusion au panier ou l’on mettait les textes écrits sur une feuille de papyrus. Le temps passa et un deuxième concile vit le jour en 368 av notre ère. Il n’apporta pas de grandes avancées dans le domaine. Il faudra attendre le 4éme concile (Sri Lanka) qui se déroula au Ier siècle av notre ère pour enfin réunir toutes les paroles et les quelques écrits de l’époque dans un recueil fédérateur nommé Canon Pali. Cet ouvrage existe encore de nos jours, il regroupe les règles monastiques (Vinaya Pitaka), les sermons et les discours du Bouddha (Sutta Pitaka)

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Histoire

Les différents courants du Bouddhisme Le deuxième courant ou Mahayana Le Mahayana (Grand Véhicule) englobe dans son usage, après acceptation du premier cycle du Hinayana, les deux autres cycles d’enseignement du Bouddha (les deuxièmes et troisièmes tours de roue du dharma), le cycle « d’Absence de Caractéristiques » et le cycle « d’Excellente Discrimination ». Il propose en plus de l’extinction de la souffrance existentielle de conduire tous les êtres vers la libération définitive en les aidant à atteindre l’état parfait de Bouddha. Il enseigne la doctrine de la vacuité en accord avec les sutras dit de la Prajnaparamita. La Prajnaparamita est un ensemble de textes issus du bouddhisme Mahayana qui développe le thème de la sagesse (Prajna) et de la perfection (Paramita) permettant de reconnaitre la nature vraie de toute chose pour atteindre l’éveil. Le Mahayana serait apparu au début de « l’ère commune, dans le nord de l’Inde. Il s’est assez vite répandu vers la chine et le Tarim. Puis, il s’est étendu vers le Nord et le Nord-est du continent asiatique et notamment au Tibet, en Mongolie, au Népal et au Bhoutan. A partir du VIIIème Siècle, il voit le jour en Corée et au Japon. Le courant Mahayana émerge dés le Ier siècle de notre ère pour s’enraciner au IIème siècle dans l’Inde du Nord. Aujourd’hui, on ne connait pas avec certitudes le processus de sa formation malgré certaines analogies doctrinales avec les écoles anciennes. Quoi qu’il en soit, l’école Madhyvamaka fondée au II ème siècle de notre ère par l’Indien Nagarjuna fut la première école vraiment identifiée comme Mahāyāna. Elle sera améliorée par son disciple Aryadeva, dont l’influence sera très grande.

Après la mort de Siddhârta, ses disciples se réunirent en un premier grand concile, durant lequel ses paroles furent répétées oralement. Le mot d’ordre était de légitimer une version qui servirait de canevas aux futurs enseignements des maitres et lamas. Après bon nombre de tergiversifications, cette version finit, non sans difficultés, par voir le jour. Durant prés de 400 ans, elle sera transmise oralement. Ensuite, au I er siècle avant notre ère, une nouvelle version plus complète sera écrite au Sri Lanka. Il s’agissait du Canon Pali ou Tipitaka (les 3 Corbeilles). Rappelons que le Pali était une très ancienne langue de l’Inde. Le Tipitaka contient d’innombrables textes, fondés sur les paroles du Bouddha, qui furent recueillies de son vivant par ses proches et retranscrites quatre siècles plus tard. Les enseignements du bouddha reposent donc sur de nombreux textes compilés bien après sa disparition et s’inspirent des trois cycles d’enseignement. C’est alors que trois grands courants, nommés véhicules, émergèrent. Certains disciples s’attacheront plus particulièrement à un courant qu’à un autre. Chaque maitre apporta le grand courant pour lequel il avait une affinité particulière au pays ou à la contrée visitée. Les différents véhicules prirent forme autour des grands corpus du Bouddha que composent : les trois cycles que le bouddha transmis pour des auditeurs spécifiques à des dates et à lieux différents. Le premier courant ou Theravāda Le Theravāda (en Pâli) ou la doctrine des Anciens est le Véhicule Fondamental qui enseigne les méthodes de libération personnelles permettant d’obtenir l’état d’Arhat. Le terme Arhat désigne le stade ultime de la sagesse. Celui qui y parvient est un Arhat, du verbe sanskrit arh,, qui signifie mériter. Dans la pratique, le bouddhisme Theravada s’appui essentiellement sur le premier cycle d’enseignement du Bouddha (ou Premier Tour de Roue du Dharma), nommé « les Quatre Nobles Vérités ». Ce cycle montre la réalité de la souffrance et le chemin qui permet de s’en libérer afin d’atteindre l’éveil tant recherché. En suivant les instructions de la quatrième Noble Vérité représentée par l’Octuple Noble Sentier de la Libération, ce véhicule permet de briser la chaine des renaissances qui nous lie au Samsara. Le Samsara n’est rien d’autre que la douloureuse roue des renaissances successives emplies de souffrances. Le Theravāda montre le chemin qui permet le développement des immenses vertus de compréhension de la nature profonde des phénomènes. Il met en avant la renonciation, la discipline et l’attention. Par la méditation de type Vipassana, il permet de voir la vraie réalité des choses qui se cachent derrière le mur des illusions. Comme si, on perçait un petit trou derrière un écran de cinéma pour voir la vraie réalité des choses qui se trouve derrière. La « doctrine des Anciens », prend ses bases dans les textes du Canon Pàli, nommé aussi triple corbeille. Le bouddhisme Theravada est le digne héritier de la doctrine originelle du bouddha. À ce titre, il est parfois apparenté à la pensée Hinayana (petit véhicule) du bouddhisme Mahayana (grand véhicule). Le Mahayana est une forme de bouddhisme apparue au début de l’ère commune (nous parlerons du mahayana plus bas). Dans le Mahayana, on apparente le concept d’enseignement du theravada et de certaines écoles anciennes au hinayana. Le hinayana correspond au premier niveau d’enseignement qui, à lui seul, peut mener à l’éveil. Ce terme de « petit véhicule » utilisé par le « grand véhicule Mahayana » n’est pas à considérer au sens ou l’un est petit et l’autre grand, les deux sont grands et louables, mais il s’agit plutôt de noter que l’un prend en considération une première partie des enseignements du Bouddha (les Quatre Nobles Vérités) et l’autre la globalité. Le Theravada s’est étendu et a prédomine en Asie du Sud et du Sud-est, au Sri Lanka, en Thaïlande, en Birmanie, au Cambodge, au Myanmar, au Laos, dans certaines parties du Vietnam et parmi les chinois d’Indonésie et de Malaisie ainsi que dans quelques ethnies du sud-ouest de la Chine. La tradition théravadique des moines de la forêt est une sublime voie qui mène parfaitement à l’éveil. Son implantation en occident est souvent liée a l’arrivée de nos compatriotes d’origine asiatique.

Le véhicule du diamant ou Vajrayâna Le Vajrayâna, en sanscrit « véhicule du diamant », est une forme particulière de bouddhisme dit « Tantrique » dont ont retrouve les premiers textes au IVème siècle de notre ère. Très attaché à la tradition, il conserve certains reliquats provenant d’anciennes traditions chamanistes Bön, Tantriques et Hindouistes. Le Bön était une spiritualité à connotation chamanique qui prédominait au Tibet, avant l’arrivée du Bouddhisme. Introduit au Tibet par Padmasambhava, on peut considérer que le Vajrayâna est une branche du Mahayana qui utilise des méthodes particulières. En effet, son approche nécessite la compréhension du Mahayana et du Hinayana. Très répandu au Tibet, au Bhoutan, en Mongolie et au Japon (dans le bouddhisme Shingon), son cheminement très spécifique offre à ses disciples la possibilité d’atteindre l’éveil en une seule vie. Certains le comparent à l’autoroute du bouddhisme. On dit qu’il fut longtemps tenu secret et réservé aux grandes personnalités et à l’entourage des souverains. Sa particularité consiste à utiliser un panthéon de « Divinités » comme les Bouddhas protecteurs ou gardiens et les Bodhisattvas. Dans cette forme particulière de bouddhisme, il ne faut pas assimiler les divinités à des dieux mais à des habiles moyens de visualisation mentale servants de support à la méditation. Pour se faire, on utilise dans la pratique, la puissance mentale des répétitions de mantras dédiés, aux grands maîtres et aux divinités comme Tchenrezi, Amitabha, Tara et autres qui sont des moyens forts subtiles d’atteindre leur état.

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