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MARTIN FOURCADE : « TOUT CE QUE JE SAIS FAIRE, C’EST GRÂCE AU SPORT. »

Son nom évoque admiration chez les petits et les grands. Martin Fourcade est un jeune retraité qui a conquis tous les sommets du biathlon : champion olympique, champion du monde… À 32 ans il garde son âme d’enfant en pratiquant diverses activités physiques qu’il a plaisir à partager en famille, fort de son expérience passée.

PROPOS RECUEILLIS PAR ANNE ODRU

Quels souvenirs gardez-vous de vos jeunes années sportives ?

Je garde d’excellents souvenirs. D’abord ceux d’être avec les copains dans la nature avant de m’intéresser à la compétition. Au début, on s’inventait des aventures dans la forêt, c’était notre activité physique à nous ! On profitait en s’amusant, à la montagne on fait beaucoup de sport, ça fait partie de notre culture et de notre quotidien grâce au cadre qui s’y prête.

Quels sports pratiquiez-vous et qu’est-ce qui vous plaisait ?

J’ai fait du hockey, du judo, du VTT, de la natation et toutes les formes de ski. Le ski de fond me correspondait plus mais aujourd’hui je retrouve la liberté d’exercer tous ces sports, comme à l’époque. La dépense physique me plaisait beaucoup car j’étais très actif. En revanche, je n’étais pas fan des contacts au judo et au hockey… La natation me convenait bien aussi, l’esprit de compétition y était très présent, j’aimais ça. Je ne dissocie pas les sports collectifs des sports individuels car on était toujours en groupe lors des déplacements, il y a toujours eu une vie d’équipe, l’esprit de camaraderie était toujours là.

Vos entraîneurs vous ont-ils marqué ?

Ils ont tous eu leur importance dans ma vie. C’est eux qui donnent le goût du sport grâce à leur partage d’expérience. Je me souviens qu’en 2007 alors que j’étais ado, j’ai voulu tout arrêter et rentrer chez mes parents suite à un coup de mou et le désir de vivre autre chose. Denis Boissière m’a alors proposé de partir en stage à Tignes avec son groupe ; il a su trouver les mots pour me remotiver tout en me laissant la liberté dont j’avais besoin.

Pourquoi avoir choisi le biathlon ?

C’est un sport très complet où on ne s’ennuie pas. Au-delà de la partie endurance très présente, il y a le tir qui est très ludique et rend cette discipline très sympa quand on est jeune.

Comment souhaitez-vous partager votre expérience avec les plus jeunes en tant que nouveau retraité ?

Pour l’instant, je le fais surtout en famille ! Je ne me vois pas devenir entraîneur. J’aime rappeler aux jeunes que je croise que j’étais comme eux avant, et je n’oublie pas aussi les champions que j’ai admirés. Je partage aussi à travers mon livre (Un dernier tour de piste aux éditions Marabout), qui en dit beaucoup sur tout ce que j’ai pu vivre et qui constitue un autre accomplissement dans ma carrière.

Quels sports pratiquez-vous avec vos deux filles (3 et 5 ans) ?

Nous faisons du ski, de la randonnée et du VTT grâce à notre environnement. Je veux qu’elles sachent skier en grandissant à la montagne. Je souhaite également qu’elles apprennent à nager, c’est indispensable aujourd’hui comme le suggère le ministère.

Qu’est-ce que la pratique du sport vous a apporté ?

Le sport m’a ouvert à plein d’autres milieux et activités. Tout ce que je sais faire, en tant que chef d’entreprise, en relations médias et partenaires, c’est grâce au sport. C’est ce qui m’a permis de développer la faculté de trouver des solutions face à n’importe quel problème car c’est ce qui nous rend meilleur dans la performance. J’ai réussi à me construire et à mieux me connaître, et puis c’est en faisant du sport que j’ai rencontré ma femme.

Si c’était à refaire, que changeriez-vous ?

Rien ! Mes erreurs m’ont beaucoup appris, je n’en serais pas là sans le chemin parcouru avec toutes ses embûches et ses belles rencontres. ✱

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