Brochure 2005

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Lycée Georges Bustin Vieux-Condé

Œuvres d’élèves produites en 2004/2005 dans le cadre du « Lycée de toutes les chances » autour des projets Conte et Poésie

Action et brochure réalisées grâce au soutien du Conseil régional du Nord-Pas de Calais, de l’Union Européenne et de l’Académie de Lille

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Préface du proviseur Le mot des enseignants

SOMMAIRE

Les contes des 2°BEP maintenance Les contes des 2°BEP électrotechnique 2 ET2 Les contes des 2°BEP productique Les contes des 2°BEP électrotechnique 2 ET1

p5 p9 p 22 p 33

Les poésies des terminales BEP

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Le mot du proviseur Les titres des contes retenus par les élèves sont toujours riches d’enseignement : Le Destin, Le Don, Devenir un homme… Evocateurs également les titres des poèmes : Amour de mes rêves, A Marie-Ange, Ma Muse, Ne t’en va pas… Je constate qu’au-delà de l’acquisition de la grammaire narrative et de la maîtrise d’outils linguistiques, ces garçons et filles du lycée professionnel, en spécialités industrielles, donnent aux lecteurs une leçon d’humanité, redessinant le territoire de leurs sensibilités et de leurs espérances. Ils expriment avec force la vie, parfois avec rudesse et un regard critique mais toujours avec générosité. Je remercie donc mes écrivains ainsi que leurs professeurs de lettres, d’arts appliqués et de documentation. Le miracle de l’écriture s’est produit, des œuvres sont nées… Toutes mes félicitations.

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A toi le nouveau, à toi l’ancien

Voici la cinquième édition de la brochure conte et la quatrième pour la poésie, écrite par tes camarades de première et deuxième année de B.E.P.. Chaque année, certains débloquent leur imaginaire pour nous proposer un conte sorti tout droit d’eux-mêmes et d’autres jouent aux poètes et font résonner une parole. Les professeurs, par ces projets, veulent que chacun de vous prenne conscience de son potentiel de créativité, qu’il ait la preuve tangible des trésors qui existent en chaque élève. Pour être plus pragmatique ( terre à terre ) nous sommes persuadés que cette manière de travailler en projet, autour d’une activité créatrice, vous permet de mieux réussir vos examens ; tout d’abord, en dédramatisant l’écriture ( la page blanche vous fait souvent peur ), ensuite en vous offrant l’occasion de prendre de l’assurance grâce à nos multiples exercices d’oralisation et de théâtralisation ( mise en voix des contes et des poèmes, situation dans l’espace ). Tu travailleras avec des professionnels de l’éducation bien sûr mais aussi du spectacle. Tu rencontreras des conteuses et conteurs venus d’horizons différents. Tu travailleras, au sein de la classe, en ateliers d’écriture. Tu exerceras ta voix et apprendras à la poser et à te poser grâce aux acteurs, metteurs en scène et musiciens… Tu sortiras de l’établissement pour te rendre soit à l’espace Boris Vian de Vieux-Condé, soit au Phénix de Valenciennes, soit au Grand Bleu à Lille, qui sont nos partenaires privilégiés. Ainsi sois le (a) bienvenu(e) au lycée Georges Bustin où nous te proposerons de travailler ( un peu ) autrement pour réussir ton projet professionnel et de vie. L’équipe enseignante

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Moutadéésse Il y a bien longtemps de cela, dans un pays lointain du sud, se trouvait un hameau pauvre et sans histoire. Régulièrement, les habitants allaient vénérer la statue Moutadéésse qui symbolisait la maternité. Elle protégeait les femmes qui allaient avoir un enfant, jusqu'au jour où la statue disparut de la tribu. Les habitants étaient paniqués sauf un : Kakabéké, le plus courageux et le plus grand du village. Il était tellement immense que personne ne rivalisait avec lui. Le lendemain, Kakabéké décida de partir à la recherche de la statue. Pendant ce temps, au village, tous les villageois étaient inquiets parce qu'il n'y avait plus de naissance. Il vit un arbre contre lequel était adossée une étrange personne. Kakabéké décida de lui poser des questions sur la sculpture. Tout d'abord, il lui demanda s'il ne l'avait pas aperçue, mais la personne ne répondit pas. Kakabéké décida de parler jusqu'à ce que la personne prononce un mot, ce qui ne tarda pas : « Ne cherche plus, elle est dans l'arbre. Pour la récupérer tu devras réaliser deux défis : le premier est d'aller chercher à la rivière une dent du plus grand crocodile. Le deuxième est de trouver la flûte du sorcier Mazenod. » Kakabéké se mit en route. Arrivé sur place, il chercha le crocodile jusqu'au moment où l'animal lui sauta dessus. Il dut le tuer de ses propres mains et lui arracha la dent. Ensuite, il prit le chemin pour le village du sorcier Mazenod. Enfin arrivé, il le chercha pour lui demander sa flûte, mais il devait répondre à une question avant de pouvoir la prendre : «Quel est le pouvoir magique de ma flûte?». Kakabéké, sûr de lui, répondit : « Ta flûte a le pouvoir de transformer les gens ». Comme Kakabéké avait trouvé la réponse, le sorcier Mazenod lui tendit son instrument. Kakabéké repartit voir l'étrange personne de l'arbre, lui donna la dent de crocodile mais garda la flûte et lui dit : « Donne-moi la statue ou je te transforme». L'étrange personne ne répondait toujours pas, alors Kakabéké joua de la flûte et, par magie, l'arbre s'ouvrit et la personne se transforma en statue Moutadéésse. Il la prit et repartit au village. Arrivé, il était comme un roi. Tout le monde le respectait et le vénérait comme la statue Moutadéésse elle-même. Emmanuel Clique, Victorio Casu, 2MSMA2

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Comment Kirikou a réussi à ramener les animaux dans son pays Il y a quelques années de cela vivait en Afrique une tribu, qui pour se nourrir, allait chasser les oiseaux, les lapins, en fait tout ce qui était comestible. Mais cette année-là, les animaux étaient partis pour une raison inconnue. De ce fait, les hommes de la tribu furent obligés d'aller plus loin pour chasser. Ils s'approchèrent d'un lac sans faire de bruit et ils aperçurent deux éléphants. Ils décidèrent de les tuer. Mais les deux bêtes avaient dû les sentir car elles commencèrent à courir et même à nager. Alors, les chasseurs de la tribu qui ne savaient pas nager abandonnèrent la poursuite et décidèrent de se reposer. Le chef de la tribu Kirikou se demandait pourquoi il n'y avait plus beaucoup d'animaux dans son pays. Il décida de réfléchir : il avait la réputation d’être le plus intelligent de sa tribu. Il se mit en route pour observer ce qui se passait avec les animaux. Kirikou croisait de nombreux crocodiles, cette présence importante de reptiles commençait à l'inquiéter parce que d'habitude il n'y en avait pas autant dans ces lieux. Voulant savoir ce qui se passait là, il décida de les observer minutieusement et de les suivre dans leurs déplacements. C'est à ce moment-là qu'il se rendit compte que les crocodiles étaient en fait les animaux qui avaient disparu de la forêt. En effet, ils avaient été transformés suite à un mauvais sort de la sorcière encore inconnue. Il alla demander au sorcier du village de l'aide pour délivrer les animaux. Le sorcier lui répondit qu'il fallait retrouver la formule magique utilisée par cette femme qui avait été chassée du village et qui, pour se venger, leur avait jeté un mauvais sort. Pour cela, notre héros devait aller à la rencontre du sage pour avoir plus d'informations. Il partit donc dans la forêt à sa recherche. Sur place, le vieux sage l'attendait. Il lui demanda de résoudre l'énigme suivante : « Tu dois retrouver le grimoire de la sorcière dans lequel est inscrite la formule magique ». Aussitôt, il se mit en quête du livre magique. Il décida d'aller chez la sorcière, dans une cabane retranchée dans la montagne où personne ne vivait. Quand il la vit, il fut effrayé par son visage rongé par la maladie. « Toi aussi, tu as peur de moi, pourtant je ne suis pas un monstre, je suis simplement malade ». Attendri par la sorcière, il se rapprocha d'elle pour s'excuser. Les larmes aux yeux, la sorcière décida de lui donner le grimoire où était inscrite la formule « a bra ca da bra vengeance-vengeance ». Aussitôt, il l'emmena au village où elle fut acclamée parce qu'elle redonnait vie à la tribu et Kirikou demanda au vieux sage de la soigner. Depuis ce jour, les animaux vécurent heureux tranquillement dans leur forêt. Stéphane Delquignie, 2MSMA2

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Madame Grassouille Autrefois, près d'un étang vivait une grosse grenouille. Elle s'appelait Mme Grassouille et ne pensait qu'à une chose : manger. Pour cela, elle dévorait tout sur son passage. Elle était tellement énorme que tout paraissait petit à côté d’elle. Les animaux étaient minuscules, par ailleurs, ils la détestaient en raison de son orgueil et de sa monstruosité. Un beau jour en se réveillant, elle n'entendit plus aucun bruit autour d'elle. Elle s'étonna, s'inquiéta, et c'est alors qu'elle se rendit compte que son entourage avait disparu, elle se sentit très seule et décida de réagir. Elle alla dans le bois pour voir s’il y avait un étang en essayant de comprendre pourquoi les animaux avaient disparu. Peu de temps après, elle se rendit compte que c'est elle qui les faisait fuir. C'est son attitude qui était la cause de tout cela : elle était si vorace qu’elle détruisait tout autour d'elle. Elle était égoïste et ne pensait qu'à elle. Alors, elle se mit à la recherche d'un étang surnommé « Bonheur » où elle avait entendu dire qu'un vieux sage vivait. Arrivée, elle lui demanda s'il pouvait lui donner le pouvoir de redevenir normale. Celui-ci lui répondit qu'il fallait plusieurs ingrédients pour obtenir la potion magique : de la lave de crocodile et plusieurs poils de chauve-souris. Aussitôt elle se mit en route pour aller au lac de Bercoz où se trouvaient les crocodiles. Elle en aperçut un et essaya de le convaincre de lui donner un peu de bave mais celui-ci lui répondit : « mais pourquoi ferai-je cela ? ». Elle lui promit d'être gentille avec tous les animaux qu'elle côtoierait. Elle repartit avec un récipient de bave. Ensuite, elle prit le chemin pour aller voir la chauvesouris. Parvenue à la grotte, elle en aperçut une et lui demanda si elle pouvait lui fournir quelques poils. Celle-ci lui répondit en ricanant : « Pourquoi devrais-je t'aider ? - Tout simplement parce que dorénavant je serais gentille avec tout le monde. - Mais ce n'est pas suffisant, il faut aussi que tu partages avec les autres le peu que tu as ». Elle repartit avec les poils de la chauve-souris et rejoignit ainsi le vieux sage qui prépara la potion magique. Quand la grenouille l’eut bue, elle reprit une taille normale et petit à petit, tous les animaux revinrent vivre paisiblement près de l'étang. Jérémy Plouchard, 2 MSMA2

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La valise Un vieillard qui se promenait dans le parc de Noumpradou, cherchait un endroit pour passer la nuit. Celui-ci était en effet sans logement, et vivait depuis de longues années dans la rue. Privé de sa mémoire pour une raison inconnue, il errait de jour en jour dans les endroits qu'il trouvait chaleureux. Semblable à un squelette, il déambulait lentement, faiblement.

Un soir d'hiver, la nuit tombant, il aperçut près d'un banc une valise. Il s’en approcha et un sentiment bizarre l'envahit, le fit frissonner. Elle lui rappela un souvenir, chose qui ne lui était pas arrivée depuis longtemps. Il la saisit et essaya de l'ouvrir mais alors là, surprise, il lui était impossible de voir ce qu'il y avait à l'intérieur. Au même moment, un oiseau multicolore s'approcha de lui et commença à parler de cet objet qui représentait son passé. Surpris, il demanda davantage de détails. L'oiseau lui répondit que pour retrouver la mémoire, il fallait résoudre trois énigmes. La première consistait à déchiffrer le rébus indiqué sur l'étiquette : « mon premier est pronom pronominal, le deuxième est la treizième lettre de l'alphabet et mon troisième est un animal de basse-cour et mon tout est pour se souvenir ». Le vieillard réfléchit et trouva la réponse qui était « mémoire ». Aussitôt la valise s'entrouvrit et il put saisir une photographie, cela ressemblait probablement à une photo de famille. Au dos de celle-ci, se trouvait une autre énigme à résoudre : il fallait trouver une clé accrochée au sommet de la montagne « Vie éternelle ». Le vieillard se mit en route mais très vite, il s'essouffla. De nouveau, l'oiseau réapparut pour le secourir. De grandes ailes se déployèrent et l'animal emporta le vieillard sur le pic de la montagne où il récupéra la clé qui ouvrait une boîte. Celle-ci contenait le corps de sa jeunesse et il pouvait à nouveau courir, gambader. C’est ainsi qu'il retourna rapidement à la valise. Sur le chemin du retour, il aperçut un rocher, sur lequel on pouvait lire le message lumineux suivant : « Trouve un morceau de bois pour construire une flûte avec laquelle tu chanteras une mélodie ». Dès qu’il mit le morceau de bois sur ses lèvres, la mélodie sortit de sa bouche et l'emporta devant la valise ouverte. Soudain, tout son passé surgit, sa famille, son enfance, ses parents et c'est ainsi qu'on peut dire que la mémoire ne doit pas se perdre. Kevin Guelton, Kevin Jorand, 2MSMA2

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Djamel et les voleurs Il était une fois en Algérie un homme qui se nommait Djamel ; il était éleveur d’ânes. Il avait exactement dix ânes et allait de village en village pour les vendre. Un jour, alors qu’il passait le village de Sétif, il entendit des gens crier : « Au voleur! ». Les voleurs avaient cambriolé, en tapis volant, une carriole remplie de bijoux. Ils passèrent à côté de lui et Djamel fit semblant de ne pas les voir car il avait peur de ces voleurs. Mais, comme ils étaient passés près de ses ânes, il les recompta : « 1, 2, 3,… 9. Oh ! Non ! Ils m’ont volé un âne. Oh ! les gredins, ils vont voir de quel bois je me chauffe. » Djamel était désespéré d'avoir perdu un âne. Soudain, au loin, il aperçut une auberge au dessus de laquelle flottaient des tapis volants. Sur l'un de ces tapis, qui se trouvait juste au-dessus de la cheminée, il y avait une lampe. Il prit l’échelle qui se trouvait à côté de la cheminée et monta sur le toit de l'auberge. Il s’empara de la lampe et la frotta : un génie de couleur bleue, couvert de bijoux, en sortit. « - Qui es-tu ? Es-tu l'un des voleurs ? demanda le génie - Non, je me nomme Djamel, je suis éleveur d'ânes. - Pourquoi es-tu ici ? - On m'a volé un âne. - Aucun des voleurs ne t’a pris d’âne, tu fais erreur ! Combien as-tu d’ânes ? - J’ai exactement dix ânes. - Mais tu les as tous! - Mais oui ! Tu as raison ! je suis un imbécile. J’ai compté neuf ânes derrière moi mais pas celui que je montais ! Merci, génie. - Mais de rien, puisque que tu m’as réveillé, tu as droit à trois vœux. - Je souhaite que mes ânes aient des ailes et je veux devenir le plus grand vendeur d’ânes d’Algérie. - Tes vœux sont exaucés mais il t'en reste un. - Mais je ne voulais que ça ! Je n'ai plus d'idée. Et toi, génie, que voudrais-tu? - Moi, je voudrais ma liberté. - Alors je souhaite que tu sois libre. -Oh! Je suis libre, ainsi je ne recevrai plus d’ordre de personne, je te remercie beaucoup Djamel. - Mais de rien génie, merci à toi de m’avoir aidé. » Génie, tout joyeux, dit au revoir à Djamel et prit quelques vacances. Djamel était fier de lui car le génie lui avait rendu un grand service en donnant des ailes à ses ânes. Aucun voleur ne sera assez rapide pour les voler et il deviendra rapidement le plus grand vendeur d’ânes d’Algérie. Djamel Kahil, 2 ET2

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L’aigle, le petit oiseau et la grenouille Il était une fois un tout petit oiseau qui se nommait Roco. Son passe-temps favori était de se promener dans la forêt en chantant. Au cœur de la forêt, se trouvait un petit marais où habitait son meilleur ami, Groak, une petite grenouille. Tous deux avaient un point commun : ils détestaient et ne pouvaient voir le grand rapace, le roi de la forêt, Rambo, le grand aigle royal. Celui-ci avait la réputation d’être très, très méchant et d’avoir un sale caractère surtout avec les plus petits que lui. Rambo était souvent perché au sommet du grand chêne, non loin du marais. Un jour que Roco et Groak se promenaient, l’être redouté apparut au loin. Pris de panique, les deux amis décidèrent de se cacher dans un endroit où Rambo ne pourrait les apercevoir. Ils décidèrent donc de se glisser sous un rocher. Mais Rambo était très intelligent et possédait un instinct de chasse redoutable qui ne le trompait jamais. Donc, il ne tarda pas à les trouver. Arrivé près du rocher, il le souleva d’un puissant coup d’aile. Apeurés, les deux amis restèrent bouche bée. Rambo les fixa d’un air agressif, se pencha vers eux, ouvrit légèrement le bec et leur dit de ne pas avoir peur ! Etonnés par le comportement de Rambo, les deux amis n’en crurent pas un mot. Mais ils décidèrent quand même d’écouter ce qu’il avait à dire. Content de leur réaction, Rambo leur expliqua qu’en échange de leurs vies, ils devraient lui rendre un petit service. Rambo avait calculé que ces deux amis étaient les personnes idéales. Car le grand roi avait un problème : il avait égaré deux marrons mais pas n’importe lesquels. Ceux-ci étaient magiques: ils donnaient la jeunesse éternelle ; il suffisait pour cela de les glisser dans la bouche. Et oui ! Rambo se faisait vieux. Roco et Groak n’hésitèrent pas une seconde à lui demander où étaient les marrons. Rambo leur expliqua que le premier se trouvait au cœur du marais, à huit mètres de profondeur, dans un coffre en or. Le second était caché dans le fin fond d’une grotte, dans un bol en argent. Les deux amis se repartirent la tâche. Groak, fidèle à son milieu, décida de s’attaquer au coffre en or et Roco au bol d’argent. Groak se mit en chemin et arrivé devant le marais, il plongea à une vitesse vertigineuse qui lui permit d’atteindre très vite les huit mètres de profondeur, mais il n’aperçut pas le coffre. Il y avait bien quelque chose mais c’était un gros rocher qu’il fut incapable de soulever lui même ! A cet instant, passa un énorme poisson surnommé « poisson chat ». Groak l’interpella et lui demanda de lui rendre ce petit service. Celui-ci hésita quelques secondes dans la mesure où il ne le connaissait pas, mais finit par accepter. C’est alors qu’il le souleva avec l’aide de ses nageoires. Le coffre en argent était bien dessous et il brillait tellement qu’il éblouit tous les habitants aquatiques du marais ! Avant de repartir avec le coffre, Groak n’oublia pas de remercier le grand poisson. Une fois remonté à la surface, il retrouva Rambo qui lui arracha le coffre des pattes et l’acquitta de sa peine ! Groak se sentit libre et repartit à ses occupations. Ce fut au tour de Roco d’accomplir sa tâche. Il avait un peu peur, d’autant plus qu’il savait que l’ignoble chauve-souris Bartézu habitait dans la grotte. Grâce à ses petites ailes, Roco arriva à l’entrée de 11


la grotte très rapidement. C’est alors qu’il se rendit compte que l’entrée était abritée par une énorme chute d’eau, et Roco n’était pas le genre d’oiseau qui appréciait l’eau ! C’est pourquoi il prit de l’élan et passa si vite qu’il fut quasi impossible de le voir ! Arrivé dans la grotte, celle-ci était si sombre qu’il ne voyait même pas où il allait. Apeuré, il se dépêcha d’atteindre le fond de la grotte en essayant d’éviter l’ignoble, l’immonde Bartézu ! Roco chantonnait et il se rendit compte, grâce à l’écho, qu’il était arrivé non loin du fond ; alors, il marcha doucement sur ses petites pattes et aperçut un objet lumineux en haut d’une stalagmite. Il survola la stalagmite, s’en approcha et se rendit compte que c’était bien le bol d’argent. Content de lui, il prit le bol et se sauva avant de réveiller la bête. Pour repartir, il dut une fois de plus affronter l’immense cascade. Une fois à l’extérieur, Rambo qui l’attendait à l’entrée, lui arracha le bol des pattes et lui dit en s’envolant : « Merci à vous deux, mais sachez que jamais je ne vous aurais tués. Je vous serai reconnaissant toute ma vie de ce que vous avez fait ; grâce à vous, je vais vivre beaucoup plus longtemps. » A cet instant, Goak arriva et, loin dans le ciel, le grand rapace cria : « Pour obtenir quelque chose dans cette vie, sachez rendre des services à autrui, au revoir. » A cet instant, un des deux marrons tomba près des deux amis. Ceci marque la fin de cette histoire qui reste gravée dans la tête des enfants depuis très longtemps. Vincent Goethyns, 2 ET2

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Macron et la princesse Il était une fois, à l’époque des rois, un homme qui s’appelait Macron. Il était grand, brun et musclé. Il habitait la seule petite maison faite en bois car Macron était le plus pauvre du village. Il n’avait pas de travail. Pour se chauffer, il allait chercher du bois dans la forêt avec son chien et son âne très vieux. Un jour, en se levant, il trouva l’âne mort dans son jardin. Macron creusa un trou et l’enterra. Mais comme son âne était mort, il ne pouvait plus se chauffer car c’était son âne qui portait les rondins de bois. Il alla à la recherche d’un autre âne dans le village. Quelques heures plus tard, il en trouva un qui appartenait à un villageois. Macron frappa à la porte du villageois qui était très vieux, il avait le crâne dégarni et une longue barbe. « - Pouvez-vous me donner votre âne ? , demanda Macron. - Cet âne ne me sert à rien, j’accepte de te le donner mais, en échange, tu me ramèneras du bois tous les deux jours. » Macron accepta l’offre et il repartit chez lui avec son chien et son nouvel âne. Le lendemain matin, il alla chercher du bois dans la forêt et il répéta ces gestes tous les matins et, tous les deux jours, il amenait le bois chez Jules le villageois. Puis, un jour, alors qu’il entrait dans la forêt, Macron entendit des cris. Plus il avançait, plus les cris se rapprochaient. Il vit la princesse qui était sortie du château pour cueillir des fleurs afin de les mettre dans sa chambre comme elle avait l’habitude de le faire. Elle était belle, blonde avec des yeux bleus. Elle était poursuivie par un ogre grand, laid, vert aux dents pointues et qui poussait des rugissements d’une voix grave. Macron ne pouvait pas laisser la princesse se faire dévorer par l’ogre. Alors, il prit une bûche et tapa un coup sec sur la tête de l’ogre qui s’écroula. Macron prit la princesse évanouie et la transporta hors de la forêt. Après avoir repris connaissance, la princesse le remercia et l’amena au château. Il y avait des tapis de grande valeur partout et trois grands sièges se dressaient au fond d’une gigantesque salle où elle s’arrêta pour le présenter à ses parents. Elle raconta l’histoire à son père qui, pour remercier Macron, le couvrit d’or. Macron devint l’un des plus riches du village. Il alla payer l’âne et en acheta un autre. Il leur construisit un enclos et il se bâtit une immense maison. Tous les dimanches, il était invité par le roi et les charmes de la princesse ne le laissaient pas indifférent, l’inverse étant vrai également. Un jour, il demanda au roi la main de la princesse et le roi accepta. Quelques mois plus tard, ils se marièrent, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. Rudy Magnan, 2ET2

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Les deux vases Il était une fois en Algérie, un enfant qui s’appelait Mohamed. Il vivait dans la misère avec, à ses côtés, sa mère et ses trois petits frères, le père ayant été tué lors d’une guerre. Tous les mardis, Mohamed allait sur le marché dans son petit village. Il voyait plein de belles choses qu’il ne pouvait avoir et il se disait : « Il faut que je réussisse ma vie, que je travaille, que j’aie une femme et des enfants. Mais pour ça, il faut aller à l’école et pour aller à l’école, il faut de l’argent, mais moi je n’en ai pas ». Un jour, Mohamed prit son vélo et partit quand, soudain, il roula sur quelque chose et tomba. Il se releva et vit un vase. Il le prit et le ramena chez lui. Arrivé chez lui, il lava le vase. Un génie en sortit. Mohamed fut surpris en voyant ce grand génie sortir d’un si petit vase. Il était vêtu d’un turban bleu, d’une grande djellaba verte et il avait des babouches rouges. Le génie lui dit : « Je peux exaucer trois de tes vœux mais il faut me ramener le vase du grand Sultan Abdel Kader V ; quand tu auras ramené le vase, j’exaucerai tes trois vœux. » Mohamed alla voir le grand Sultan pour lui demander le vase. Arrivé devant le palais, Mohamed vit deux grands gardes. Un des gardes lui dit : « - Que fais-tu là jeune homme ? - Je suis là pour voir mon oncle. - Qui est ton oncle ? - Mon oncle est le Sultan Abdel Kader V, si vous ne me croyez pas, j'ai la preuve que je le connais bien et que nous appartenons à la même famille, il a un vase qui appartient à notre famille. Laissez-moi entrer, je vais vous le montrer ». Convaincus, les gardes laissèrent Mohamed entrer dans le palais. Arrivé devant le Sultan, Mohamed dit : « - Bonjour, grand Sultan, je suis ici pour te demander si je peux avoir ton vase. - Je te donnerai mon vase si tu me ramènes un autre vase de la même valeur car ce vase était à mon arrière, arrière, arrière grand-père. » Mohamed repartit voir le génie. « - Le Sultan accepte ta demande mais il faut que je lui donne ton vase. - Je veux bien mais ce vase possède des pouvoirs magiques et j’ai besoin de ces pouvoirs pour survivre. - Tu peux mettre ces pouvoirs dans le vase du Sultan. - Seulement si tu me le demandes comme vœu. » Mohamed formula le vœu d’inverser les pouvoirs des vases. Le génie claqua des doigts. Mohamed prit le vase et alla le donner au Sultan. Le Sultan lui remit le sien qu'il ramena au génie. Le génie dit à Mohamed : « Maintenant, énonce tes deux vœux ». Celui-ci lui répondit qu'il avait trois vœux. Le génie lui rappela qu'il en avait déjà formulé un ! Mohamed demanda au génie d’être marié et d'avoir un travail. Le génie claqua des doigts et exauça les deux vœux. Mohamed trouva une femme, un travail et, deux ans plus tard, il eut trois enfants. Tiéphaine Grun, 2ET2

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Asakura, le lionceau devenu roi Il était une fois un lionceau nommé Asakura qui vivait dans la brousse avec son père le roi et tout son clan. Depuis quelque temps, le gibier manquait : il avait migré pour trouver des plaines feuillues. Un jour, le roi mourut et le petit Asakura, terrorisé par son manque d’assurance et de maturité, fut nommé roi. Lui et son clan prirent la route pour chercher le gibier tant convoité. Ils traversèrent tant de contrées que le clan qui comptait 25 membres deux semaines auparavant n’en comptait plus que trois. Les pauvres lions affamés et accablés de douleur virent une grotte et ils décidèrent de s'y reposer. Mais au moment où ils pénétrèrent dans la grotte, le sol se déroba sous leurs pattes, la chute fut longue, très longue. Ils se réveillèrent dans un lieu inconnu de tous, dans les nuages, sur une tour reliée à un pont sans fin. Tout le ciel était visible de ce point. Asakura tourna la tête et vit des rivières, des champs à perte de vue et même des vergers ; tout était suspendu, c'était incroyable. Le problème est que les lions sont carnivores et que ce lieu aussi beau soit-il ne leur convenait pas car il n'y avait aucun gibier, aucun buffle à se mettre sous la dent. Soudain, une étrange créature velue que personne n’avait vue, s’approcha d’eux et leur dit d’une voix sourde : « - Que faites-vous là, étrangers, quelle est la raison de votre venue ici ? - Je suis Asakura, roi parmi les rois des lions. Je dois et j’ai le devoir de conduire mon peuple vers l'abondance. - Il y a bien longtemps, avant que les animaux ou toute autre vie n’aient peuplé cette planète, existait un dragon qui, en présence d'une pierre philosophale, avait le pouvoir d’exaucer un voeu. - Un vœu, dites-vous, c’est super et où est cette pierre ? - Malheureusement cette pierre se dispersait à chaque utilisation. - Mais nous pouvons aller à la recherche du dragon, s’exclama le lionceau. Nous partirons demain à l’aube. - Ce voyage n’est pas sans embûche : pour que le dragon exauce votre vœu, il faudra le vaincre dans un combat singulier. - Mon destin est tracé depuis longtemps : que je perde ou que je gagne, mon peuple doit retrouver la vie paisible qu’il menait auparavant. - Je ne sais pas à quoi cela pourra te servir mais prends cette griffe de faucon, elle est sacrée et indestructible pour le commun des mortels. » Le lionceau prit la griffe et partit là où personne n'avait sa place, un lieu vidé de toute vie où même les vautours ne pouvaient vivre. Tétanisé par la peur, Asakura vit un dragon qui avait une gigantesque mâchoire et des griffes d'une telle envergure qu'il aurait pu arracher d'un seul coup de ses énormes pattes toute la forêt. Mais surprise, le dragon était endormi et avait une boule accrochée sur son dos, ce devait être la pierre. Asakura prit la décision de retirer la boule sacrée du dos de son ennemi, mais comment faire ? « J'ai une idée », s'exclama le lionceau en voyant au loin un lac d'une splendeur merveilleuse: ses couleurs étaient vives et claires comme pour attirer les voyageurs vers une mort inévitable. De la lave de petite éruption s'écoulait de temps à autre. Le lionceau prit la griffe et mit une ou deux gouttes de magma en fusion, il remonta ensuite sur le dos du dragon et versa ses gouttes sur le contour de la boule sacrée qui tomba au sol. La douleur causée par cette brûlure réveilla le dragon qui entra dans une colère incommensurable. Asakura, effrayé, récupéra 15


la boule dans sa petite mais très robuste mâchoire, prit ses pattes à son cou et courut. Mais le dragon n'eut qu'à donner quelques battements de ses immenses ailes pour rattraper le lionceau. Pris de panique, Asakura se réfugia dans un petit tronc d’arbre, au milieu de la forêt. Le dragon, à travers la cime des arbres, ne voyait plus le lionceau mais il le repéra à son odeur bien particulière. Asakura, qui se croyait tiré d'affaire, prit son temps et partit retrouver la créature velue en fredonnant la chanson de la victoire. Pendant ce temps, le dragon l'avait devancé et le village avait été mis à feu et à sang. Soudain, la créature velue l’aperçut et se transforma en un astre de lumière qui fit disparaître le dragon. Askura posa la boule sacrée à terre et dit à la créature : « Dites la formule s'il vous plait ; la moitié de votre population a été décimée. Prenez mon voeu, il vous sera plus utile ». La vieille créature remercia le lionceau et prononça la formule dans une langue étrangère : « àvi"pê$'àçàé"$^lxcfé"'(çà)ç)ù)à' 'hj_ç-"ààé)è-=$'(ù*c'çà(,jv"à'(à= » et un magnifique dragon apparut. Celui-ci semblait très différent du dragon qui venait de détruire le village; il paraissait plus calme et extrêmement moins agressif. «Redonne à ce lieu toute la beauté et la sérénité qu'il avait auparavant, demanda le lionceau. - Très bien », répondit le dragon. Et en un éclair, le dragon réalisa le voeu et repartit, suivi d'une tracée lumineuse de différentes couleurs. « Ce que tu viens de faire est noble mon garçon et pour cela je vais te récompenser » et d’un éclat de lumière, la créature les envoya dans la savane où ils purent constater que gibier et eau étaient revenus. A partir de ce moment, les lions vécurent dans l'abondance et surtout le vieil homme leur rendit visite de temps en temps pour le plaisir des grands comme des petits. Yves Delattre, 2 ET2

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Foulkan Il était une fois au temps des hommes préhistoriques, un chien prénommé Foulkan. Ce chien était noir comme le charbon, il avait les yeux en amande, deux petites oreilles et avait aussi le don de voler comme les oiseaux, mais les hommes tous grands, maigres et vêtus d’une peau d’animal ne l'acceptaient pas car ils croyaient que c'était un animal maléfique. Ce chien vivait donc à l'écart du village des hommes, dans une caverne au milieu d’un refuge de mammouths, les plus gros des animaux. Un jour, il entendit les mammouths courir en criant. Il sortit à toute vitesse et vit un faucon géant, si grand qu’il faisait peur aux mammouths en survolant la caverne. Ce faucon se dirigeait vers le village des hommes; le chien le suivit en volant. Au bout de quelques minutes de vol, le chien très fatigué, préféra se poser et continuer en courant. Le faucon arriva quand même avant le chien au village, attrapa un enfant dans ses griffes et s’envola vers la colline. Le chien le suivit en volant mais, encore une fois, il fut très vite fatigué et dut se poser au milieu de la forêt noire où vivaient d’étrange créatures. Au bout de quelques minutes de marche, le chien rencontra un sorcier à la peau verte. Il lui demanda s'il n’avait pas vu le faucon géant. Le sorcier lui indiqua la route à prendre, ajouta des indications et lui donna une flûte. Il lui dit aussi que des loups géants à trois têtes vivaient dans cette forêt. Pour les combattre, il devrait se servir de la flûte et jouer une mélodie douce pour les endormir. Après avoir écouté tous ces conseils, le chien s’en alla à la recherche du nid du faucon géant. Il arriva à un croisement et choisit de passer à droite. Tout à coup, il entendit du bruit. Il sortit sa flûte et la garda à la main au cas où… Soudain un loup surgit. Le chien, surpris, mit quelques secondes pour se rappeler les notes de musique. Le loup se rapprochait mais soudain les notes de musique retentirent : le loup se coucha par terre et s’endormit. Le chien content de ce qu'il avait fait continua sa route. Au bout de quelques heures de marche, il arriva enfin devant la montagne au sommet de laquelle vivait le faucon. Il vit un gros rocher et se cacha derrière. Manque de chance, en se cachant, il tapa dans un caillou et réveilla le faucon. Rapidement, il prit la flûte et joua pour endormir le faucon. Après l’avoir endormi, il alla chercher l’enfant et lui dit de monter sur son dos et de bien s’accrocher car il allait voler vite tant que le faucon dormait. Arrivé au village, il alla prévenir tous les hommes que le faucon arrivait. Tous l'écoutèrent et allèrent chercher des armes. Dès que le rapace s'approcha du village, tous les hommes se jetèrent sur lui et le tuèrent. Le soir même, ils préparèrent un grand repas pour remercier le chien d'avoir sauvé l'enfant des griffes du faucon. Depuis ce jour-là, le chien fut accepté dans le village. Loïc Liétard, 2 ET2

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Les aventures d’Abdallah Dans un petit village, vivaient un jeune homme qui s’appelait Abdallah et sa mère Fatiha. La mère d’Abdallah était gravement malade et le seul souhait d’Abdallah était qu’elle guérisse. Un jour, un petit homme vêtu d’un long manteau marron arriva chez lui et lui demanda de l’héberger. Il était gros, assez vieux et s’aidait d’une canne pour marcher. Abdallah accepta sans problème. Abdallah discuta avec le vieillard et expliqua que sa mère était atteinte d’une maladie grave, qu’il n’avait pas les moyens de la soigner mais qu’il ferait tout ce qui serait possible pour la guérir. Quelques jours avant son départ, pour le remercier, le vieillard expliqua à Abdallah comment il pourrait guérir sa mère. Ils discutèrent pendant une bonne heure et le vieillard lui dit que dans les montagnes, au sud de la ville, il y avait une fleur et que cette fleur était la seule chance pour sa mère. Il lui raconta qu’avant il n’y avait pas de médecin et que les hommes se guérissaient avec cette fleur qui ne poussait que sur les arbres de plus de deux cents ans. S’il voulait guérir sa mère, il ne lui restait plus qu’à quitter sa maison et trouver cette fleur rarissime. Abdallah très content, rempli de courage, mit un voile autour de sa tête, enfila une djellaba et partit à la recherche de cette plante sans savoir à quoi elle ressemblait. Arrivé au pied des montagnes, il se mit à les escalader. Arrivé au sommet , il aperçut une souche sur laquelle se trouvait une petite fleur de couleur bleu-ciel. Il cueillit la fleur et, à ce moment, le sol se mit à trembler comme s’il y avait un éboulement. Il courut en direction du village qu’il apercevait au loin. Il descendit rapidement. Derrière lui, il voyait des morceaux de terre se soulever. Alors il sauta dans le vide espérant qu’il y aurait quelque chose pour le sauver avant qu’il ne s’écrase sur le sol. Abdallah voyait le sol se rapprocher de lui à toute vitesse lorsque, soudain, un aigle blanc l’attrapa en plein vol et le déposa à terre sans lui avoir fait aucun mal. Abdallah continua sa route, effrayé de ce qui venait de lui arriver. Il regarda la fleur et vit qu’elle se fanait. Désespéré, il se dit que tout ce qu’il avait fait ne servirait à rien. Alors, il courut pour rentrer chez lui avant que la fleur ne soit complètement fanée. Il arriva sur un marché et demanda à un marchand : « - Comment pourrai-je refaire pousser ma fleur ? - Tu es fou ! Ta fleur est fanée, il est trop tard. - Tu es sûr qu’il n’y a aucun moyen ? - D’accord, je sais comment tu pourrais guérir ta fleur mais tu dois faire quelque chose pour moi ! - Je ferai ce que tu voudras mais dépêche toi avant qu’il ne soit trop tard ! - Ne t’inquiète pas il ne sera pas trop tard, je vais t’expliquer: Premièrement tu iras dans la montagne de Gourou, deuxièmement tu devras suivre un chemin, le seul bordé de cailloux blancs et, au bout de ce chemin, tu trouveras une source : c’est la source de " Zam-Zam".Tu tremperas ta fleur dans cette source et tu la verras refleurir comme si c’était le printemps car cette source est magique mais personne ne sait comment ce phénomène s’est produit. J’espère que tu as bien compris mais je pense que tu rencontreras des problèmes sur le chemin. - J’ai bien compris mais, au fait, tu ne m’avais pas dit que je devrais faire quelque chose pour toi ? - Ah oui !!! Je te remercie de me le rappeler. Ce que je voudrais, c’est que tu me ramènes un peu de cette 18


eau. Tiens, prends cette gourde et ne me vole pas. Je te fais confiance et que Dieu te protège. - Toi aussi frère. » Dès cet instant Abdallah reprit son chemin en direction des montagnes, malgré ce qu’il avait déjà subi là-bas mais il n’avait pas le choix : il voulait sauver sa mère. Il marchait très angoissé, hésitant, mais quand il se rappela que sa mère était en train de souffrir, il eut comme une poussée d’énergie et reprit sa route sans détermination. Il arriva au pied des montagnes mais il fallait trouver la montagne Gourou. A ce moment, il aperçut une bête marron qui n’avait pas l’air agressif. Il se rapprocha de la bête qui se mit à parler : « - Qui es-tu ? - Je suis Abdallah et toi, que fais-tu là ? - Moi je suis chez moi dans la montagne de Gourou. - C’est ici la montagne de Gourou !! Sais-tu où se trouve la source de « Zam-Zam ? - Oui je sais, il faut que tu montes les escaliers que tu vois derrière moi, tu trouveras un chemin bordé de cailloux blancs et au bout de ce chemin, la source de Zam-Zam. - Mais il n’y a pas d’escalier derrière toi !!! - Ah oui! Attends ». A ce moment, la bête prononça une formule : « gourou gourou cailloux cailloux » et les escaliers apparurent derrière elle. Abdallah monta les escaliers et vit le chemin que lui avait indiqué la bête. Il le suivit et aperçut l’aigle blanc qui était en train de boire l’eau de la source. Il se rapprocha doucement de la fontaine, trempa la fleur qui, comme par magie, se remit à fleurir. Il trempa aussi la gourde que lui avait confiée le marchand et repartit tout doucement pour ne pas effrayer l’aigle qui était toujours en train de boire. Il redescendit les escaliers avec sa fleur et sa gourde, alla voir la bête pour la remercier et reprit son chemin. Quand Abdallah aperçut son ami le marchand, il courut de toutes ses forces pour lui apporter sa gourde. « - Salut Abdallah, tu as réussi ? - Comme tu peux le voir je suis là ! Tiens, prends ta gourde et, excuse-moi, je n'ai pas le temps, je dois être chez moi avant que ma fleur ne fane de nouveau ». Abdallah repartit chez lui en courant. Il ouvrit la porte, alla voir sa mère et prépara un bouillon dans lequel il déposa la fleur. Il apporta un bol à sa mère et en but un également. Au moment où sa mère but le bol, elle eut comme un gros éternuement et se mit à rire. Alors Abdallah pensa que la fleur avait fait son effet. Dès le lendemain Abdallah se rendit à l’hôpital pour savoir si sa mère était encore porteuse de la maladie. Les médecins, très étonnés, découvrirent qu’il n’y avait plus aucun symptôme. Abdallah repartit chez lui avec sa mère. On ne saura jamais le secret de cette fleur mystérieuse, mis à part qu'elle a un pouvoir extraordinaire. Julien Lamotte, 2 ET2

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Un père et ses trois filles Il était une fois au temps des chevaliers dans un village très lointain, un homme et ses trois filles qui vivaient dans une auberge. Ils étaient très pauvres. Ils faisaient tout pour gagner de l'argent mais c'était dur car il n'y avait plus de clients. Ils avaient tout juste de quoi manger. Un jour, une de ces filles, Gloria alla dans la forêt cueillir des fleurs. Il faisait beau, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, les papillons volaient... Elle se baladait, ramassait des fleurs de toutes les couleurs : roses, tulipes, coquelicots, pensées…. Soudain elle leva la tête et vit un trou près grosses pierres. La fille s'approcha, c'était une grotte elle hésita avant d'y aller. Décidée, Gloria rentra, dans le noir le plus profond. Elle tremblait de tous membres, ne savait même pas où elle se dirigeait. entendait des bruits inquiétants. Tout à coup, un chauves-souris passa au-dessus de Gloria. Affreusement affolée, elle courut vers la sortie de grotte mais heurta le coin d'un coffre.

des sombre, avança ses Elle groupe de cette

Remise de ses émotions, elle essaya d'ouvrir ce petit coffre. Malheureusement il y avait une énigme dessus donc elle le prit, sortit enfin de cette inquiétante grotte et emmena le coffre fermé à l'auberge. Arrivée chez elle, Gloria posa le coffre et appela son père et ses deux sœurs. Ils regardèrent bizarrement le coffre. Il y avait des dessins inquiétants et des écritures qu'ils ne connaissaient pas. Le père essaya de l'ouvrir mais il y avait une énigme dessus, c'était un puzzle. Le père commença à s'énerver car il n'y parvenait pas, alors ses filles l'aidèrent. Des jours passèrent pendant lesquels ils continuèrent à chercher. Un jour ils parvinrent à faire le puzzle, le coffre s'ouvrit, et un champ lumineux les éblouit. Un génie en sortit, il était vraiment grand, il était tout bleu et il flottait dans les airs. Il leur dit : « Merci de m’avoir libéré de cet affreux coffre. Pour cela, vous avez droit à un vœu !!! ». L’homme et ses trois filles étonnés réfléchirent. Le père répondit : « Je souhaite ne plus être pauvre, avoir toutes les semaines un sac rempli d’or. » Le génie exauça le vœu et disparut sans laisser aucune trace derrière lui. Toutes les semaines, le père et ses trois filles reçurent un sac d’or et ils vécurent heureux pour la vie. Kévin Bouxin, 2ET2

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Estebane et l’arc magique Il y a environ quatre cents ans, un jeune garçon appelé Estebane vivait dans les bois avec son père qui était bûcheron. La mère d’Estebane était morte en le mettant au monde. Son père voulait absolument qu’il soit, comme lui, bûcheron, mais Estebane ne voulait pas apprendre ce travail : il voulait être archer. Après avoir aidé son père toute la journée, il s’entraînait en cachette le soir avec un arc qui était comme un cadeau venu du ciel. Estebane l’avait trouvé contre un arbre en se promenant dans la forêt, mais il ne savait pas que cet arc était magique. Un jour, en s’entraînant dans la forêt, il entendit des chevaux arriver dans sa direction, et il comprit que c’était des chasseurs d’esclaves. Il courut aussi vite qu’il put pour leur échapper mais il attira leur attention. Ils suivirent Estébane jusque chez lui. Son père qui venait juste d’arriver lui demanda: « - Qu’est ce qui se passe? - Des chasseurs d’esclaves m'ont poursuivi et je pense qu’ils se dirigent par ici. - Cache-toi dans la cave, je viendrai te chercher quand tout sera fini. - Mais père! - Ne discute pas, fais ce que je te dis ». Son père referma la porte de la cave. Quelques heures plus tard, Estebane décida de sortir. La maison était sens dessus dessous. Il cria plusieurs fois mais son père ne répondit pas. Il comprit alors qu'il avait été capturé par ces chasseurs si crapuleux. Il décida de partir à sa recherche en suivant leurs traces. Estebane arriva dans le royaume de Neptune et c'est là que les traces s’arrêtèrent. Il chercha longtemps mais en vain. Estebane alla au château et en entrant, il découvrit qu’un grand tournoi d’archers devait avoir lieu et que le vainqueur épouserait la fille du roi : la princesse Nasira. Estebane se dit : « Si je remporte ce tournoi, je pourrai épouser la princesse et retrouver mon père : il doit être enfermé dans les geôles du château. » En repartant, la princesse l'aperçut mais lui ne s'en rendit pas compte. Le jour du tournoi arriva. Sans se douter que son arc était magique, Estebane tira avec vigueur et la flèche se planta au milieu de la cible. Lors de la troisième joute, il ridiculisa son adversaire en scindant sa flèche en deux. Estebane remporta le grand tournoi et, tout content, il alla chercher sa récompense au château. Il ouvrit la porte, avança jusqu’au trône et dit au roi: « - Je viens chercher ma récompense ainsi que mon père. - Il y a une autre épreuve à accomplir. Il faut que tu me rapportes un bateau en or qui navigue sur terre comme sur mer et dont les cales sont remplies de pièces d’or. Si tu veux épouser ma fille, il faudra que tu me le ramènes demain midi ». Estebane retourna dans la forêt, s’assit contre un arbre et se posa mille et une questions car il ne savait pas comment faire. Il finit par s’endormir. L’arc magique avait tout entendu ; il décida d’exaucer l’épreuve du roi Neptune. Au lever du soleil, Estebane se réveilla et trouva devant lui un gigantesque bateau, tout en or et aux cales remplies de pièces d’or. Il traversa la ville sur son bateau, la foule l’acclamait. Il arriva au château du roi Neptune et dit : « - Je t’ai ramené ce que tu m’avais demandé, à toi de tenir tes promesses. - Je vais les tenir en te donnant ma fille en mariage et en libérant ton père ». Nasira et Estebane se marièrent et partirent à bord du majestueux bateau, bercés par le courant du fleuve, en compagnie de leurs pères qu’ils aimaient tant. Sébastien Senelle, 2 ET2

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Jean Mouloude du Mont Rochemort Il était une fois un jeune homme prénommé Jean Mouloude du Mont Rochemort. Il était imposant et grand, avec une coiffure tout en pétard. Il avait aussi des petits yeux ronds et verts. Il marchait avec assurance et était vêtu d’une armure de couleur or sur laquelle était dessiné un lion. On l’appelait du Mont Rochemort car son arrière grand-père était mort sur ce mont. Ce brave chevalier vivait avec sa famille : son père prénommé Albert, sa mère Isabeau et sa sœur Adelle Muguette. Un jour, une vieille femme vint frapper à la porte de son château. La mère alla ouvrir et la vieille femme demanda si Jean Mouloude était là. Sa mère l’appela. Et la vieille femme lui fit signe de la suivre. Elle lui expliqua que l’avenir du monde était en jeu et que seul Jean pouvait le sauver : « Si on ne retrouve pas la Bague avant demain, la terre explosera. Si on la retrouve, on pourra éviter cette catastrophe car elle a le pouvoir de donner la vie éternelle et aussi le pouvoir de protéger la Terre contre toute attaque ». Jean Mouloude la suivit. Dix kilomètres plus loin, ils arrivèrent dans un village au beau milieu de la forêt de San Andreas. Un corbeau se posa sur l’épaule de la vieille femme qui demanda à Jean Mouloude de le suivre. Précédé par l’oiseau, Jean Mouloude arriva devant une grande maison. Il frappa à la porte. Un enfant lui ouvrit et lui dit : « - Bonjour, Jean Mouloude du Mont Rochemort. Je m’appelle Marco Belilim et je vais t’expliquer ta mission . - Quelle mission ? - Tu dois aller chercher la Bague de Hubert Mouska qui est gardée par trois cyclopes à neuf bras. - Mais pourquoi moi ? - Nous t’avons choisi car tu es plein de courage et très bon chevalier. Je dois te donner la plume magique : elle te protégera contre tous les maléfices que les cyclopes t’infligeront ». Jean Mouloude partit vers la grotte où était cachée la Bague. Il y entra et vit le premier cyclope. Il prit une grosse pierre, la jeta dans l’œil du cyclope qui tomba à terre. Jean Mouloude prit son poignard et le lui planta dans le cœur. Après avoir vaincu le premier, il continua à avancer et vit les deux autres cyclopes qui dormaient. Il essaya de ne pas faire de bruit et passa sans problème. Il chercha, il chercha mais il ne trouvait pas la Bague. Il fit demi-tour, mais en revenant, son épée tomba, ce qui réveilla les deux cyclopes. L’un des cyclopes l’aperçut et fonça sur lui. Sans réfléchir, Jean Mouloude ramassa son épée et la lança sur le cyclope qui la reçut en plein cœur. Il ne restait plus qu’un cyclope. Il vit une chose brillante dans sa bouche, accrochée à une dent. C’était la Bague de Hubert Mouska. Le cyclope essaya de lui jeter un maléfice mais ce dernier contra avec la plume qu’il envoya sur le cyclope. Le maléfice fit qu’il s’endormit et Jean Mouloude en profita pour prendre la Bague et partit la donner à Marco. Marco sauva la Terre. Il accorda à Jean Mouloude la vie éternelle, ainsi qu’à toute sa famille. Il vécut heureux toute sa vie et eut beaucoup d’enfants qui, eux aussi, eurent la vie éternelle. Morgan Rozinski, 2 ET2

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LE DESTIN Cette histoire se passait il y a bien longtemps. Ibhi Ahzaire était le fils unique de paysans égyptiens nomades, habitués aux déplacements et à la chaleur du désert aride. Il était fort, avait les yeux marron et les cheveux noirs. Il vivait avec ses parents et ses amis. Mais Ibhi Ahzaire avait l'intention un jour de fonder une grande famille car la vie en groupe l'ennuyait. Il faut dire aussi qu'il était très réservé. Pour cela, il n'avait qu’à trouver une oasis, près de laquelle il pourrait cultiver la terre pour subvenir à ses besoins. Un jour, Ibhi Ahzaire décida de quitter les siens, pour un voyage que ses proches jugèrent périlleux. Déterminé, il emmena un chameau chargé de vêtements, d'eau, de nourriture, d'une tente et de son tapis de prière car Ibhi Ahzaire priait depuis l'âge de sept ans. Le long de son voyage, le soleil se faisait de plus en plus brûlant et Ibhi Ahzaire devait entourer sa tête d’un long ruban blanc, pour se protéger. Malgré la chaleur étouffante, Ibhi Ahzaire prenait toujours le temps de faire ses Rakra à l’heure. La nuit, grâce à la tente qu’il montait sur le sable fin pour se reposer, Ibhi était protégé contre les morsures des serpents qui se cachaient sous le sable et aussi des piqûres d’insectes auxquelles il était allergique. Cela pouvait le conduire à une mort lente et douloureuse. Un mois s’écoula sans qu’il ne trouvât d’oasis mais Ibhi Ahzaire ne désespérait pas et continuait son chemin. Le vent qui propulsait le sable sur ses yeux, rendait son voyage difficile. Un jour, le vent s’arrêta de souffler, l’air était devenu frais et le soleil s’était éloigné. Ibhi Ahzaire aperçut une charmante créature, aux yeux clairs, à la chevelure dorée et au parfum envoûtant: - « Est-ce un mirage ? », murmura Ibhi Ahzaire. - « Je suis bien réelle ! », assura la créature. - « Qui es-tu ? » demanda Ibhi I Ahzaire. - « Je m’appelle Mélissia, je suis venue pour te guider. » répondit-elle. Ibhi Ahzaire impressionné par sa beauté, articula : - « Me guider, vers où ? » - « Vers l’oasis que tu cherches ! » déclara Mélissia. Ibhi Ahzaire, étonné mais rassuré, suivit les indications de Mélissia. La nuit tomba. Ibhi Ahzaire accomplit la dernière prière de la journée : l’Hicha puis s’empressa de monter sa tente. Le soir même, une tempête s’abattit sur lui et lui prit ses vivres, sa tente et son chameau. Ibhi Ahzaire se retrouvait sans protection pour continuer son chemin. Etait-ce la fin de son voyage ? Etait-ce Melissia qui lui tendait un piège ? Il s’en moquait et savait que seul son créateur l’avait emmené jusqu’ici. Quatre jours s’étaient écoulés, trois nuits pendant lesquelles il avait échappé aux piqûres d’insectes. Le soir même, il mourut. Son corps fut avalé par le sable mais son âme est toujours vivante. Elle est juste restée prisonnière de son corps et attend son jugement… Zaahire Bihi, 2 PMI

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LE DON Il était une fois, dans un village abandonné, une veuve qui avait deux filles. L’aînée s’appelait Stéphanie. Elle ressemblait beaucoup à sa mère physiquement et mentalement. La mère et la fille aînée étaient toutes les deux si désagréables et si orgueilleuses qu’on ne pouvait vivre avec elles. En revanche, la cadette, appelée Lisa, était le portrait craché de son père pour l’honnêteté : Lisa ne cachait pas ses secrets, ne mentait pas. Elle était aussi délicate et fragile. La mère adorait sa fille aînée mais détestait la cadette qu’elle faisait travailler sans cesse. C’était une vieille femme, petite et grosse, au visage très ridé. elle s’habillait tous les jours de manière identique : un caraco orange, un pantalon usé, délavé, verdâtre et de vieux sabots. La mère obligeait Lisa à aller puiser de l’eau tous les jours. La mère était stricte et Lisa ne pouvait jamais se reposer. Tous les soirs, Lisa rapportait une cruche pleine d’eau. La mère l’envoyait puiser l’eau la nuit car Stéphanie avait un don, celui de voir la nuit comme en plein jour. Un jour que Lisa était à cette fontaine, une pauvre femme vint à elle et la pria de lui donner à boire. Aussitôt, la jeune fille rinça sa cruche et puisa de l’eau au plus bel endroit de la fontaine et la lui présenta. La femme était une fée déguisée venue au village pour juger les villageois. Si elle était satisfaite de leur comportement, elle leur accordait un don. Elle s’adressa à Lisa : « Vous êtes si belle, si bonne, si honnête que je ne puis m’empêcher de vous donner un don : à chaque parole que vous direz, il sortira de votre bouche une fleur ou une pierre précieuse ». Lorsque la fille revint chez elle, sa mère la gronda d’être rentrée si tard de la fontaine. Stéphanie se mit à pleurer. « Je vous demande pardon, ma mère », murmura la pauvre fille. Et en disant ces mots, des fleurs, des perles et de gros diamants sortirent de sa bouche. Sa mère, très étonnée, lui demanda d’où venait cela. La pauvre fille lui raconta ce qui lui était arrivé. Sa mère se dit aussitôt : « Il faut que j’envoie Stéphanie pour qu’elle ait le même don ». Aussitôt, Stéphanie prit la plus belle cruche et courut vers la fontaine où elle vit une pauvre femme qui lui demanda à boire mais Stéphanie, impatiente de rencontrer la fée, répliqua : « Buvez à la fontaine si vous voulez ! - Vous ne voulez donc pas me donner à boire ? - Non ! rétorqua Stéphanie qui regardait de tous côtés pour voir apparaître la fée. - Comme vous n’êtes ni polie, ni gentille, je vais vous donner un don qui vous ressemble : à chaque parole que vous prononcerez, un serpent ou un crapaud sortira de votre bouche ». Stéphanie repartit chez elle, en pleurant. A son retour, elle expliqua à sa mère sa rencontre tout en crachant des vipères et des serpents. La mère se tourna vers Lisa, très en colère, car elle la croyait responsable de ce qui arrivait à sa fille bien aimée. Elle voulut la battre mais la pauvre enfant s’enfuit dans la forêt. Peu de temps après, le fils du roi, grand et mince, magnifiquement coiffé d’un chapeau rouge, chaussé de babouches et vêtu d’un pantalon et d’une veste argentés surgit sur son cheval blanc. Il revenait de la chasse et trouva la jeune fille en larmes : - « Que vous arrive-t-il ? - Hélas, mon seigneur, ma mère m’a chassée » A ces mots, il vit sortir de sa bouche des perles et des diamants. Il en fut très étonné et Lisa se mit à lui raconter son histoire. Le fils du roi, qui était tombé amoureux d’elle au premier regard, l’emmena dans son palais. Ils se marièrent et vécurent heureux. Stéphanie, que sa mère ne supportait plus, fut chassée de sa maison et mourut dans le bois. Nicolas Sudara, 2PMI

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Georges et les animaux magiques Il y a très longtemps à l'écart d'un village, prés d'un grand étang dans une vieille baraque habitait un vieil homme qui s'appelait Georges. Il ne vivait que pour protéger les animaux. Tous les jours, il se promenait dans la forêt pour voir si tout allait bien. Un soir, il aperçut quatre personnes. Elles avaient des fusils et Georges comprit que c'étaient des braconniers. Il leur dit : « laissez-les animaux tranquilles, ils ne vous ont rien fait ». Soudain un lièvre sortit de son terrier. Un chasseur arma son fusil et tira. Furieux, Georges s'approcha du chasseur mais les autres l'entourèrent. Georges cria: « Vous n'avez pas le droit de chasser ici, je vais vous dénoncer ». Les chasseurs éclatèrent de rire et lui dirent : « Puisque tu ne veux pas qu'on tue les animaux, tu vas prendre la place du gibier - Vous êtes fous! Vous plaisantez ! - On ne plaisante pas, tu as cinq minutes pour te cacher. Dès qu'on te trouve, on te tue ». Georges prit la menace au sérieux et se dépêcha de s'éloigner. Mais il ne pouvait pas aller vite à cause de son genou mal formé. A ce moment, il entendit une voix : « Ne t'affole pas, viens vers moi ». Georges obéit, il n’avait pas le choix. Étonné, il aperçut un lièvre qui lui dit : « tu as essayé de m’aider quand les chasseurs voulaient me tuer, je vais t’aider à mon tour, suis-moi. ». Georges ne comprenait pas qu'un lièvre puisse parler mais c'était la seule façon de s'en sortir. Le lièvre l'amena à son terrier et dit : « choux ». L'entrée se transforma en porte. Le lièvre se tourna vers Georges : « Rentre et cache-toi, je vais chercher des amis qui pourront nous aider ». Au bout d'un temps qui lui sembla très long, Georges entendit des coups de fusil. Il paniquait mais il vit le lièvre, accompagné de nombreux animaux. Celui-ci lui expliqua que les coups de feu étaient destinés à ses amis qui avaient fait diversion pour leur permettre de revenir. Georges dit : « Il faudrait leur faire vraiment peur pour qu'aucun chasseur ne revienne dans la forêt. - Je sais et j’ai eu une idée, répondit le lièvre. Un de mes amis peut se transformer en dragon.». Ils suivirent les traces des braconniers et virent les chasseurs autour d'un feu. Le lièvre dit au singe de se transformer et celui-ci devint un énorme dragon. Il projeta une immense langue de feu qui frôla les braconniers. Affolés, ils s’enfuirent à toute vitesse. La rumeur se transmit de bouche en oreille et Georges et les animaux vécurent désormais tranquilles. Aucun braconnier ne s'aventura plus jamais dans la forêt. Aurélien Louvion, 2 PMI

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Les trois défis de Jean Il était une fois un roi qui habitait dans un immense château. La charité était sa devise. Mais à l’opposé de son royaume, se trouvait le royaume noir où vivait une reine maléfique qui se nommait Morwoite. Elle était très jalouse car le roi Louis répandait le bien et attendait la naissance d’un enfant. Le roi invita tous les villageois dans son château pour annoncer la naissance de son fils qu’il prénomma Jean. Il le baptisa dans la plus grande église de son royaume. La reine Morwoite, apprit cette nouvelle par un de ses serviteurs. Jalouse de cet événement, elle jeta un sort au roi Louis : aux dix-huit ans de son fils, le roi tombera gravement malade, il vieillira d’un an par jour et mourra rapidement. Les années passèrent et Jean fêta ses dixhuit ans. Le lendemain de cet événement, Jean vit son père s‘affaiblir et vieillir rapidement mais aucun médecin ne pouvait le guérir. Jean décida de se rendre dans la plus grande tour du château où habitait un vieux sage. Celui-ci lui dit : « Ton père est victime d’un mauvais sort. Pour le sauver, tu devras trouver trois ingrédients : un corbeau tué par la flèche d’un chasseur, une fleur, et une tête de dragon ». Jean partit aussitôt. Il s’enfonça dans la forêt, et entendit un bruit de flèche. Aussitôt, un corbeau mort tomba un peu plus loin. Il descendit de son cheval, prit l’oiseau, l’accrocha à sa ceinture. Heureux, il pensa trouver le deuxième élément aussi simplement que le premier. Il rencontra une femme se nommant Skoraine qui lui affirma être en possession de la fleur tant recherchée. Mais elle posa une condition : « Rends heureux mes enfants et je te la donnerai ». Jean hocha la tête et lui dit : « Quand le soleil se couchera, un bûcheron passera sur cette route. Vous lui montrerez cette lettre avec mon sceau. Il vous conduira dans mon palais. Vous recevrez un domaine où vous pourrez vivre heureuse avec vos enfants ». Skoraine, à sa plus grande joie, lui donna la fleur et s’éloigna dans la forêt. Jean partit alors à la recherche du dragon. Au bout de longues heures de recherches vaines, il décida de se reposer quelques instants, et s’assit contre un arbre. Il entendit alors un bruit d’écorce et se retourna. L’arbre se mit à parler : « Que fais-tu contre mon tronc? - Je me suis reposé quelques instants, car je ne trouvais pas mon chemin. - Je sais ce que tu cherches et je peux t’aider mais tu dois me promettre quelque chose. Lorsque tu rentreras chez toi, je veux que tu replantes mes graines dans ton royaume. » Le prince Jean l’ayant assuré qu’il allait le faire, l’arbre lui indiqua le chemin pour trouver le dragon. Jean se dirigeait vers la grotte où habitait le monstre lorsque celui-ci surgit. Le dragon essaya de le tuer avec ses griffes mais Jean était agile. La bête lui envoya une immense flamme que Jean réussit à esquiver. Il sortit son épée et réussit à lui couper la tête, mais une autre tête repoussa. Jean ne pourrait jamais le vaincre de cette façon. Il décida alors de se faire avaler. Une fois arrivé dans son ventre, il le transperça plusieurs fois et sortit de celui-ci. Le dragon était bien mort et Jean coupa la deuxième tête. Il galopa vers son palais et courut retrouver le vieux sage qui prépara la potion magique. Dès que son père l’eut bue, la magie agit en un instant. Son père guérit et Jean organisa une fête. Il invita Skoraine et ses enfants et, tous ensemble, ils plantèrent les graines. 26


Il apprit par la suite que la reine Morwoite était morte. Elle ne pourrait plus jamais jeter de mauvais sorts. Romain Skorupka, 2 PMI

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La Vallée enchantée

Il y a trois siècles, une jeune princesse du nom de Cristale vivait dans un château avec sa sœur. Cristale était très belle et tous les garçons du village voulaient l’épouser. En plus d’être très belle, attirante et charmante, elle avait le don de parler aux animaux, tous sans exception. Son meilleur ami était d’ailleurs un serpent. Sa sœur aînée, prénommée Diamant, était très jalouse. Diamant avait la même dureté que la pierre précieuse et adorait maltraiter les animaux. Son meilleur ami était un vieux sorcier qui vivait dans un marais au plus profond de la forêt ; on l’appelait le vieux garou. Elle se rendait chez lui une fois par mois pour jeter des mauvais sorts à sa sœur. C’est d’ailleurs à cause d’elle que Cristale était allergique aux piqûres d’insectes. Un jour, Cristale alla dans la forêt comme d’habitude pour aller voir ses amis les animaux. En marchant, elle trébucha sur une pierre et tomba. Une veuve noire la piqua à la cheville et Cristale s’évanouit. Elle se réveilla chez le vieux garou qui l’avait soignée. Ils discutèrent longtemps et la gentillesse de Cristale émut le vieux sorcier qui lui proposa de guérir sa sœur de sa méchanceté. Il prépara une potion que Cristale emmena au château. Le soir-même, elle fit boire la tisane à sa sœur qui ne maltraita plus jamais un animal et toute sa jalousie disparut. Les deux sœurs vécurent très heureuses et devinrent inséparables. Khalib Ait Kassi, 2 PMI

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Devenir un homme

Dans un pays lointain, il y a fort longtemps vivait une famille composée du père qui était forgeron, de sa femme et de leur fils Maro. Maro aimait beaucoup les calculs et portait un grand intérêt aux études. Maro n’aimait pas les hauteurs car il avait le vertige. Ses parents redoutaient le jour où Maro devrait quitter la maison familiale pour devenir un homme . Un jour, alors que le père forgeait une épée pour un noble chevalier, le roi des aigles vint près de lui et lui dit que son fils devait quitter la maison pour acquérir la sagesse des grands hommes. Alors le père posa lentement son marteau et annonça la nouvelle à son fils. Le lendemain, au petit matin, Maro quitta sa maison. Il marcha et marcha encore jusqu’à ce qu’un vieil homme l’interpelle et lui dise : « J’attends ma fille mais elle est retenue prisonnière par la sorcière Randéode. Je te propose un marché : tu sauves ma fille et je te donne ce que tu veux. » Maro accepta et se dirigea vers les hauteurs de la colline là où Randéode, la sorcière vivait. Les heures, les jours passèrent. Maro était épuisé par cette longue marche et il était bloqué par une grande crevasse. Il vit le vide et sa tête se mit à tourner. Il était attiré par le vide. Il se mit à crier. Soudain, le roi des aigles vint se poser près de lui et lui dit : « Monte sur mon dos, ferme les yeux, je vais te faire passer la crevasse. L’aigle le déposa de l’autre côté. L’aigle lui dit de ne plus à avoir peur des hauteurs car il veillait sur lui. Maro reprit le chemin et arriva devant l’antre de la sorcière. Il entra et la vit. Elle lui tournait le dos. Il s’approcha silencieusement et la terrassa avec l’épée de son père. Il délivra la fille du vieil homme et sortit. Maro retrouva le vieil homme et lui dit : « Vieil homme j’ai fait ce que tu voulais, maintenant à toi _ Que veux-tu ? _ La sagesse, le courage, l’amour et la force des grands hommes. » Le vieil homme se transforma en aigle et lui dit : « La sagesse, le courage, et la force, tu les as obtenus en combattant la sorcière. L’amour est près de toi, regarde ma fille. » Omar Belarbi, 2 PMI

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Don Gan, le Yeti et le Père Don Yod Il était une fois un peu à l’écart d’un petit village de montagne un homme très âgé, appelé Don Yod. Il était souvent faible et fatigué et, quand il demandait un service à son petit fils, Don Gan, ce dernier le faisait avec plaisir. Souvent il coupait du bois, allait au village faire des courses…. Don Yod vivait seul et refusait de quitter sa maison pour celle de ses enfants comme ils le lui demandaient souvent : « Oh , Père Don Yod, viens donc vivre chez nous. » Et toujours, il répondait : « Non, mes enfants, car la mort connaît ma porte et c’est ici que je dois l’attendre. »

Un jour, l’abominable homme des neiges surnommé le Yeti descendit des montagnes. Il avait mangé tant de lapins qu’il n’en restait plus un seul à se mettre sous la dent. Affamé, il entra dans le petit village et vit passer Don Gan avec une cruche de lait caillé et une galette sablée. De loin, il le suivit et se cacha quand Don Gan frappa à la porte de son grand-père. Le Yeti vit Don Gan faire danser des pièces d’argent, puis la porte s’ouvrit. « Ah , ah, se dit le Yeti, demain je reviendrai, je ferai comme le petit garçon, le vieillard m’ouvrira , et je le mangerai puis j’attendrai le petit. J’aurai bien encore faim pour le manger lui, son lait caillé et sa galette sablée ». Le lendemain, le Yeti frappa à la porte du Père Don Yod : « Père Don Yod c’est moi Don Gan ». Mais le vieillard n’ouvrit pas la porte : « Va-t’en donc maudit, je sais bien qui tu es ! ». C’est ma grosse voix qui m’a trahi, se dit le Yeti et il alla trouver Yodonkey, la sorcière. « Donnemoi une voix de petit garçon. », lui dit-il. Yodonkey réfléchit et dit : « Badigeonne ta bouche de fromage, puis étends-toi au soleil, la bouche grande ouverte. Des dizaines de souris viendront racler ta gorge. Au bout de sept jours et sept nuits, ta voix sera comme celle d’un petit garçon. - Rester la bouche grande ouverte au soleil, oui, mais du fromage dans ma bouche pour que les souris viennent me racler la gorge, non ! - Pourquoi ? - J’ai peur des souris ». Ainsi fit le Yeti. Mais il avait faim. Tellement faim qu’après deux jours, il décida d’aller chez le Père Don Yod. Mais le vieillard ne lui ouvrit point : « Va-t’en donc maudit, je sais bien qui tu es ! » Alors, le Yeti retourna s’allonger au soleil. Il versa du fromage dans sa gorge tandis que les souris allaient et venaient par centaines. Le septième jour enfin, il alla frapper à la porte du Père Don Yod, fit tinter une casserole et le vieillard tira la targette afin que la porte s’ouvre. Le Yeti entra, se jeta sur le pauvre vieux et le dévora. Puis il s’installa dans le lit et fit la sieste en attendant le petit garçon. La cruche de lait caillé sous le bras et la galette sablée sur la tête, Don Gan s’approcha de la maison, mais, sous la porte, il vit du sang couler. Inquiet, il mit le verrou à la porte et la calla avec une grosse pierre avant de frapper. Don Gan ne reconnut pas la voix de son grand-père. Par le petit trou de la serrure, il aperçut le Yeti. Il courut au village de toute la force de ses petites jambes. Le Yeti, toujours couché dans le lit, se demandait pourquoi Don Gan n’entrait pas. Pendant ce temps, l’enfant arriva au village et cria : « le Yeti a mangé mon grand père, je l’ai enfermé dans la 30


maison. Qu’allons-nous faire maintenant ? » Les villageois sortirent de leur maison avec des fagots de bois que chacun alla déposer devant la porte de la petite maison. On mit le feu et la maison s’embrasa comme une immense torche. Et c’est ainsi que périt le Yeti au milieu des flammes et de la fumée noire comme l’enfer. Depuis ce temps, aux passants impressionnés les arrières arrières arrières arrières petits enfants de Don Gan racontent l’histoire du Yeti et du père Don Yod. Denis Réaux, 2 PMI

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L’enfant et le loup Il y a très, très longtemps dans une ville loin d’ici, près d’un zoo, vivait un enfant de douze ans, nommé Paul. Tous les jours, Paul se promenait dans le zoo et il était malheureux de voir tous ces animaux sauvages enfermés. Un jour, Paul vit que le loup était malade et ne se nourrissait plus. Paul décida de le libérer. Le soir, il escalada la clôture et s’approcha de la cage du loup mais il se fit repérer par un gardien.: « Sauve-toi, voilà le gardien. » Etonné, Paul se retourna mais il n’y avait personne. Il se retourna donc vers le loup et lui dit : « C’est toi qui parles ? - Non, je ne parle pas, c’est toi qui comprends les animaux. » Alors Paul écouta le loup et se sauva. Le lendemain, Paul escalada encore une fois la clôture mais, à sa grande surprise, le loup n’était plus là. Paul pensa qu’il était mort mais comment le savoir ? Soudain, il se souvint que le loup lui avait dit : « Tu comprends les animaux et tu sais leur parler ». Il chercha donc à se renseigner. Paul alla d’abord questionner le singe de la cage voisine mais il ne voulait pas parler si on ne lui donnait pas des bananes et Paul n’en avait pas. Le zèbre d’en face dit à Paul : « Non, le loup n’est pas mort, ils l’ont juste déplacé. Va demander au lion, il doit savoir où ». Paul suivit son conseil et le roi des animaux lui dit : - « Ils l’ont emmené au fond du zoo, va donc voir le tigre ». Et ainsi de suite, d’animal en animal, jusqu’au sanglier mais les sangliers ont un mauvais caractère et, en échange d’informations, on devait lui donner 200 châtaignes. Paul partit alors dans la forêt et après plusieurs heures de cueillette, il les ramena mais il était épuisé. Le sanglier dit alors que le loup se trouvait dans une cage que l’on avait déposée dans la cour du directeur. Paul y alla, délivra le loup et le porta dans la forêt voisine. Depuis ce temps Paul vécut heureux et le loup aussi. L’animal depuis a eu beaucoup de petit louveteaux mais il se méfie toujours des hommes. Loïc Dujardin, 2 PMI

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L'Enfant perdu Il était une fois un homme grand et maigre appelé Mamhoud et une petite femme appelée Zahia. Ils habitaient dans un village, loin de la ville. Ils voulaient tous deux avoir un enfant pour lui apporter le bonheur. Un jour, au mois d’avril, Zahia découvrit qu’elle était enceinte et décida d’aller voir un docteur ; celui-ci lui dit que l’enfant allait vite arriver et qu’il fallait s’y attendre à tout moment. Deux jours plus tard, alors que le bébé était sur le point de voir le jour. Zahia entendit des bruits bizarres : « Zahia, nous, Etres des Ténèbres, nous t'ordonnons de ne pas garder ton enfant car il est doté d’un pouvoir qui détruira le monde ». A la fin de ces mots horribles, Zahia, terrifiée, décida qu'elle n'allait pas garder son bébé. A la naissance de son petit garçon, Zahia décida de l'abandonner. A son retour de Palestine, Mamhoud, inquiet, vit sa femme triste. Il lui demanda ce qui n’allait pas. Zahia lui expliqua ce qu'elle lui cachait depuis le début de leur mariage. « Mamhoud, je dois te dire une chose importante : quand j’étais petite, ma famille avait des pouvoirs dont je n'ai pas hérité mais que j’ai peut-être transmis à mon bébé. C’est pourquoi j’ai été obligée de l'abandonner. » Mamhoud se fâcha immédiatement en criant du plus fort qu’il pouvait et décida de quitter la maison pour retrouver son fils. Il dit à Zahia qu’il ne voulait plus jamais la revoir. Mais avant, il l’obligea à lui révéler l’endroit où elle avait laissé l’enfant. Maintenant, tous les villageois la regardaient d'un oeil noir et la considéraient comme une sorcière. Tout le monde l'insultait et elle ne pouvait plus entendre ces injures. Deux mois passèrent et Zahia décida de partir vivre en ville puisqu’elle se sentait rejetée. Elle habitait une toute petite maison de deux pièces dans une ruelle bien sombre. Un jour, Zahia vit un tout petit oiseau qui s'était blessé à l’aile. Zahia s'approcha de lui et décida de le prendre pour le soigner. Quand Zahia eut fini de le soigner, l'oiseau se rapprocha de Zahia, la remercia puis il ajouta : «Tu peux me demander ce que tu veux, je t'aiderai ». Zahia, étonnée, lui dit : « Je veux que tu m'aides à retrouver mon fils et mon mari ». L'oiseau demanda à Zahia comment il pouvait reconnaître son mari. Zahia lui précisa qu’il était grand et que c'était le plus bel homme. Alors l'oiseau s’envola à la recherche de Mamhoud. Après quelque jours, l'oiseau revint voir Zahia : « j'ai retrouvé ton mari et ton fils ». Zahia était tellement contente qu'elle demanda tout de suite où ils se trouvaient. L'oiseau emmena Zahia. Quand elle arriva à la porte, l'oiseau dit : « Voilà, c'est ici que ton mari et ton enfant vivent ». Alors elle décida de sonner. Quand Mamhoud ouvrit la porte, il était si heureux de retrouver sa femme qu'il lui présenta ses excuses pour l'avoir abandonnée, laissée seule. Puis Mamhoud emmena Zahia voir son bébé : il était en train de dormir. Mahmoud dit tout bas à Zahia : « Je l'ai baptisé Omar ». Quelques jours plus tard, Mamoud et Zahia décidèrent de revivre ensemble et ils eurent beaucoup d'autres enfants. Maxence Rossini, 2 PMI

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Juliette

Il était une fois une jeune princesse qui s’appelait Juliette. Elle vivait dans un pays lointain dont on ne connaît plus le nom. Juliette vivait dans un grand château, l’un des plus beaux qu’on ait jamais vu. Juliette se promenait tous les jours dans les champs de marguerites pour aller voir les animaux de la forêt et elle était particulièrement amie avec une lapine qu’elle avait sauvée des griffes d’un loup. Du côté malfaisant de la forêt, vivait une sorcière cruelle et sans pitié qui se prénommait Mauche. Elle avait un nez crochu, des longs cheveux gris et une verrue qui la rendait encore plus laide ; elle enviait la beauté de la princesse et elle attendait avec impatience le jour des 18 ans de la princesse pour lui voler sa beauté. Auprès d’elle, vivaient des créatures malfaisantes si laides et si affreuses que la princesse en fit une phobie. Un matin, quelques semaines avant son anniversaire, Juliette alla consulter une voyante qui lui prédit une mort rapide. Apeurée, la princesse ne sortit plus de sa chambre et deux semaines s’écoulèrent. Un matin, le père de la princesse vint lui annoncer une terrible nouvelle : un corbeau venait de lui apporter un courrier inquiétant : si la princesse n’arrivait pas à rendre le côté malfaisant de la forêt joyeux, elle périrait et la sorcière envahirait toute la forêt. La princesse comprit la prédiction de la voyante et appela son ami, le faucon : « La sorcière Mauche est si puissante qu’elle va détruire mon royaume et me tuer, s’attrista la princesse. Il n’y a qu’une solution ; il faut que tu m’emmènes voir le dieu de la Terre. Lui seul pourra m’aider. » Le Dieu de la terre l’attendait et lui dit qu’il l’aiderait si elle répondait à une énigme. L’énigme fut si simple qu’elle la résolut immédiatement. Le Dieu de la Terre fit alors exploser un immense volcan qui recouvrit de lave la sorcière avec toutes ses créatures. La princesse repartit dans son royaume et la forêt repoussa joyeusement. Florian Delannoy, 2 PMI

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L’Enfant, l’Aigle et le Roi

Il y a bien longtemps maintenant que s’est passée cette histoire. C’était dans un tout petit royaume situé au Sud-Est de l’Afrique. Dans ce minuscule royaume appelé Shasakin, gouverné par le Roi Boungou, tout était calme, joyeux. Ce Roi était aimé de tous. Son aspect était aimable : ses yeux bleus souriaient dans son visage coloré. On le surnommait le Roi Soleil car il illuminait tout sur son passage. Mais un jour, tandis que le Roi Boungou faisait sa partie de chasse, il aperçut une lueur qui brillait au loin. Il s’en rapprocha et tomba nez à nez avec un homme. Cet homme s’appelait Octavius. il était vêtu tout de noir, avait de gros sourcils comme ceux des sorcières ou plutôt comme ceux des sorciers ! Ses cheveux tout gris étaient ébouriffés. Il était courbé et on devinait très vite qu’il était méchant et même bizarre, très bizarre. Tout à coup, l’homme prononça des mots magiques, incompréhensibles pour Boungou. « Wi chow trisfirmi li aiglioi voute ». Le Roi se transforma en aigle et le méchant homme prit l’apparence du Roi. L’aigle, en retombant, se froissa une aile. Le méchant Roi s’installa sur le trône et ordonna à ses gardes de prendre l’or des paysans. Très vite, sans réfléchir, les gardes envahirent les chaumières et les pauvres gens ne purent rien dire, ni faire. L’aigle survolait son royaume, désespéré. Soudain, il aperçut un enfant qui pleurait. Il se posa maladroitement à côté de lui : son aile le faisait toujours souffrir. L’enfant s’arrêta de pleurer. L’aigle essaya de parler mais, malheureusement, il ne pouvait plus puisqu’il était un oiseau. Il revécut tous les instants douloureux de sa transformation L’enfant ne pleurait plus. Il était stupéfait, il se posait pleins de questions : il entendait l’aigle penser, il comprenait son langage. L’enfant regarda l’aigle et lui dit : « Je te comprends, je t’entends et je peux t’aider ». L’homme t’a jeté un sort mais il doit y avoir une formule pour tout arranger. Je suis sûr qu’il la cache dans un grimoire ! Va dans ton château, trouve-le et rapporte-le moi ». L’aigle retrouva l’espoir et partit dans le château, passa par une fenêtre, survola toutes les pièces avec difficulté, car il était vite fatigué à cause de son aile. Pas de chance pour lui, Octavius l’aperçut et il essaya de l’attraper mais l’aigle réussit cependant à s’enfuir. « Je suis désolé : je n’ai point réussi mais je sais où Octavius a enfermé le livre et il porte la clé de l’armoire autour de son cou. - Attends la nuit et, quand il dormira, tu iras chercher la clé, tu prendras le grimoire et tu reviendras le plus vite possible. » Boungou se reposa toute l’après-midi pour prendre des forces. Une fois la nuit tombée, l’aigle retourna au château, prit la clé tout en douceur et alla chercher le grimoire. Counga aperçut l’aigle avec le livre. Sa tristesse disparut pour laisser place à un rayonnement de joie. L’enfant lut le grimoire et poussa un cri de victoire : « J’ai la formule. Maintenant, il faut attendre qu’il fasse sa partie de chasse et tu jetteras le sort inverse. » Malheureusement le jour de la partie de chasse, il faisait vraiment très chaud, à tel point que l’enfant ne put venir. Quant à l’aigle, il supportait très bien la chaleur. Il se cacha dans la forêt pour 35


préparer son piège. Octavius arriva peu de temps après. Dès que Boungou l’aperçut, il prononça ces mots magiques : » Cri cra supaluipi trisfirmi ki mau vout. » Aussitôt dit, aussitôt fait, Boungou reprit son apparence et il en fut de même pour Octavius. Tout de suite, Boungou ordonna à ses gardes de le faire emprisonner à vie, dans la plus haute des tours. C’est ainsi que tout revint dans l’ordre. Le Roi Boungou fit remettre tout l’or dérobé par Octavius et conta son histoire incroyable à son peuple. Counga, déçu de ne pas être allé dans la forêt, expliqua les raisons pour lesquelles il n’était pas venu : « A cause de la chaleur insupportable, je ne pouvais plus bouger et je me suis endormi ! » Boungou était très heureux de revoir son ami Counga et de pouvoir enfin le remercier. C’est ainsi qu’une belle histoire d’amitié naquit. Tracy Vaugé, 2 ET1

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La jalousie d'un père Il y a bien longtemps, dans un château, vivaient un roi et son fils. Le roi venait de perdre sa femme et le prince devait se marier avec la princesse Yoma mais le prince Woumga devait protéger la princesse du roi car celui-ci était jaloux de son fils. Le jour du mariage approchait et Woumga avait ordonné de refaire la chambre nuptiale. Il voulut la montrer à la princesse qui fut éblouie par la beauté et la richesse de la pièce. Il y avait des boites pleines de bijoux, des armoires remplies de robes et les murs étaient tapissés d'or et d'argent. Pendant ce temps, le roi demandait à ses serviteurs où se trouvait son fils. Lorsqu’il apprit que son fils et la princesse étaient dans la chambre, il entra dans une terrible colère et laissa exploser sa jalousie. Il décida de bannir son fils et d'épouser la princesse. Lorsque celle-ci l’apprit, elle refusa d’épouser le roi ; alors, il l'enferma dans une pièce sombre aux murs vides et humides. Pour s'éclairer, elle n'avait qu'une bougie et, pour lit, un matelas posé à même le sol. Les fenêtres étaient condamnées par des barreaux. Le prince jura de ne jamais oublier ce que son père venait de lui faire et de se venger. Le jour même, le roi partit voir la sorcière Kabbata qui habitait dans les souterrains du château. Cette sorcière, couverte de toiles d'araignées, avait des cheveux blancs et gris, tout ébouriffés, de longs doigts crochus, un long et gros nez pointu avec une verrue énorme où poussaient trois poils. Le roi lui dit qu'il ne voulait plus revoir son fils mais qu’il ne pouvait pas le tuer lui-même. Il fallait trouver une autre solution. La sorcière lui répondit : « Je peux le transformer en biche le jour et des chasseurs le tueront sûrement, mais une fois la nuit tombée, il redeviendra humain ! » Le roi accepta et la sorcière lui dit qu'elle jetterait le sort ce soir. La nuit arriva et Kabbata sortit des souterrains. Elle savait que le prince ne s’était pas éloigné du château, obsédé par sa volonté de libérer sa princesse. Il était assis sous un grand chêne, dans le bois. Elle se transforma en jeune fille et proposa au jeune prince une gourde d’eau qu’il accepta sans méfiance. Le lendemain, il se réveilla et, avec stupeur, il comprit qu'il s'était fait ensorceler : il était devenu une biche. Il était obligé de se cacher par crainte des chasseurs. Lorsque la nuit tomba, il vit qu’il reprenait une forme humaine et l’espoir de délivrer Yoma revint. Au même moment, il aperçut un jeune garçon qui coupait du bois. Le jeune homme qui s’appelait Noumi le reconnut et proposa tout de suite de l’aider mais comment faire ? Woumga était intelligent et proposa un plan à Noumi qui le trouva judicieux. Woumga demanda d’abord à Noumi d'aller voir la princesse et de lui dire qu'il était toujours en vie et qu’il allait venir la chercher. Le soleil se leva : le prince redevint une biche et partit se cacher dans les buissons. La nuit de nouveau tomba et le prince se rendit au château. Il parcourut les souterrains pour trouver la sorcière. Il avait du mal à se repérer car les souterrains étaient sombres et inhabités. Il faisait de plus en plus noir. Enfin il vit une faible lueur et aperçut la sorcière. Pour conjurer le sort, il fallait la tuer. Il leva son poignard et, d'un seul coup, la tua. Il partit ensuite délivrer la princesse. Il ouvrit la porte de la chambre et découvrit son père. Il essaya de se sauver, mais son père cria et les gardes accoururent tout de suite. Le roi fit emprisonner le prince dans un cachot, sombre et sale où couraient des rats. Woumga 37


perdit espoir : il allait mourir de faim ou dévoré vivant par les rats. Soudain, il sentit une présence à côté de lui : « N’aie pas peur, je vais t’aider. Je suis ici pour te protéger. Je suis la fée Oufa qui veille sur ta famille depuis ta naissance. Ton père va trop loin et je ne peux plus l’accepter. » L’instant d’après, tous deux se retrouvèrent dans la chambre du roi qui s’était endormi. Oufa lui demanda s'il voulait qu'elle le débarrasse de son père mais Woumga refusa. Elle prit sa baguette magique et elle prononça les mots suivants: « ouma, béllé, stéfa, randa ». Le roi se transforma en chouette et s’envola par la fenêtre. Le prince retourna délivrer la princesse. Tous deux se marièrent. Ils vécurent heureux et aimés de leur peuple. Catherine Lenaert, 2ET1

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La fleur Il y a longtemps, dans l’Atlas saharien, vivait Aziz Boutika. Il était grand, environ 1 m 80, d’une corpulence moyenne et avait une cicatrice sur le bras. Il devait travailler dur pour nourrir sa famille, car il n’avait pas beaucoup d’argent. Un jour, en rentrant du travail, il trouva un homme devant sa porte. Aziz lui demanda ce qu’il voulait. « Je m’appelle Mohamed et j’ai entendu dire que tu n’avais pas beaucoup d’argent. - Oui, c’est vrai mais pourquoi venez-vous me voir ? - Je viens te voir pour te confier une mission, tu peux devenir riche. - Que dois-je faire ? - La mission consiste à aller chercher une fleur tout en haut de la montagne. En échange, tu auras droit à trois vœux. - Mais pourquoi cette fleur ? Qu’a t-elle de spécial ? - Les pétales de cette fleur renferment un liquide qui pourra me guérir. - Mais pourquoi n’y allez-vous pas vous-même ? - Je suis malade et je ne peux pas fournir beaucoup d’efforts. - J’ai besoin d’argent et j’aimerais vous rendre service. Je vais y aller. » Mohamed prévint Aziz qu’il allait rencontrer des difficultés. Le lendemain matin Aziz partit chercher la fleur. Il marcha pendant toute la journée et arriva au pied de la montagne. Il se mit à l’escalader difficilement car il souffrait énormément de la jambe. La nuit tomba, il avançait sans crainte de tomber car il voyait dans le noir. Il marcha pendant quatre heures et rencontra un loup qui l’arrêta et lui dit : « Pour passer par ce chemin, tu dois sauter sur chaque jambe quinze fois ». Comme Aziz avait mal à la jambe, il n’y arriva pas. Le loup se fit menaçant et lui interdit de passer par cet endroit. Aziz était déçu mais il n’avait pas le choix. Il fit demi-tour. Il marcha, marcha pendant des heures et des heures et rencontra un vieux sage qui l’avertit : « Si tu veux passer par ici, tu dois traverser la grotte, mais fais très attention. » En fait, Aziz traversa la grotte sans difficulté. Il arriva au sommet de la montagne. Il marcha encore un peu puis vit la fleur qui brillait au soleil. Ses pétales vert foncé s’agitaient au moindre souffle de vent. Il était très content et repartit. Deux jours après, il arriva chez lui, retrouva sa femme et ses enfants qui éclatèrent de joie. Au bout de trois jours, Mohamed réapparut chez Aziz pour avoir la fleur. Aziz lui demanda ses trois vœux mais Mohamed lui avait fait cette promesse pour qu’il aille chercher la fleur. Il n’avait pas l’intention de la tenir. Aziz, pris de colère, voulut le frapper mais Mohamed s’enfuit. Au bout d’un an et trente six jours, Mohamed reparut chez Aziz. Il semblait très affaibli et s’excusa de ce qu’il avait fait. Cette fois, il promit d’exaucer les trois vœux. Aziz le crut, décida de pardonner et réfléchit un instant. Il demanda une belle maison, neuf malles pleines d’argent, et en dernier vœu, il demanda à l’homme de ne plus jamais revenir chez lui. Aziz eut tous les vœux qu’il avait demandés. L’homme repartit avec la fleur. Aziz, sa femme et ses enfants vécurent riches et heureux. Julien Malengreaux, 2 ET1 39


Il était une fois un village sud africain où sévissait une terrible malédiction : toutes les récoltes, tous les animaux étaient systématiquement détruits. Un jour, deux amis nommés Abdelatif et Julien décidèrent de trouver un moyen de se débarrasser de cette terreur. Ils allèrent trouver le magicien qui leur dit : « Vous irez au temple des dieux à Valors. Trois objets vous permettront de vaincre les dangers du voyage : une corde, un mouton, et une chaise pliante. » Les deux amis se mirent en route. Après quelque jours de marche à travers des marais boueux, ils arrivèrent dans une forêt très sombre où ils décidèrent de se reposer. Au réveil, ils s’aperçurent que leur meilleur ami les avait suivis. Ils repartirent, heureux d’être ensemble. Bientôt, ils arrivèrent dans une sorte de champ, rempli de plantes piquantes qui ressemblaient à des rosiers. « Allons-y doucement », s’écria Julien. Mais, tout à coup, les trois amis tombèrent dans un trou sinistre et obscur. « Comment va t-on sortir de là ?, s’exclama Mohamed. -Je sais, répondit Abdelatif, avec la chaise pliante. » Les trois amis étaient joyeux de retrouver le soleil. Quelque heures passèrent et ils arrivèrent en face d’une fleuve qui barrait l’accès au temple des Dieux. Ce fleuve était le royaume des piranhas. A cet instant, le Roi des piranhas, Poumik, surgit de l’eau et dit : « Quelque soit l’individu qui passera, il se fera dévoré ! » - Comment allons-nous faire ?, dit Abdelatif. - Moi je sais. Le magicien nous a donné une corde, utilisons-la pour passer de l’autre côté du fleuve ! » Julien, le plus fort, lança la corde vers un arbre de l’autre côté du fleuve et les trois amis passèrent audessus de l’eau infestée de piranhas. Ce fut Abdelatif qui eut le plus de difficultés car il transportait le mouton sur ses épaules. Les amis reprirent leur route et se remirent à marcher. Soudain, sorti de nulle part, un ours apparut : « je vais tous vous manger l’un après l’autre. - Non, s’il vous plaît ! Prends ceci et épargne-nous .» Abdelatif donna le mouton que l’ours accepta : il était plus gros que nos trois amis qui reprirent leur chemin.. Ils arrivèrent bientôt au temple et prièrent les Dieux de les avoir, en quelque sorte, protégés. Une voix sinistre et étrange sortit d’une statue. Elle leur indiqua d’une voix grave la grotte où il pourrait trouver un papyrus. Abdelatif, Julien et Mohamed s’avancèrent sans poser une question et virent un tronc d’arbre qui bloquait l’entrée. Julien souleva le tronc avec l’aide d’Abdelatif tandis que Mohamed passait dans le trou pour prendre le papyrus, posé à deux mètres de lui ! Tout joyeux et heureux d’avoir trouvé le papyrus, ils retournèrent au village et tendirent le papyrus au magicien qui était assis devant sa hutte. Il le déroula et observa attentivement les signes bizarres. Il rentra dans sa hutte, chercha au fond de sa bibliothèque, de très vieux écrits et les compara avec les signes du papyrus. Il lui fallut un jour pour décrypter le message qui proposait une sorte potion de contre la malédiction ! Le magicien commença la préparation : Il alluma le feu dans la cheminée, posa un chaudron rempli d’eau. Chacun des trois amis y mit une goutte de sang. Le magicien ajouta d’autres ingrédients et des peaux de bananes… Ils se mirent à mélanger le tout qui dégageait une odeur paisible tout en récitant la prière écrite sur le papyrus. Lorsque la potion fut prête, ils en disposèrent un peu partout dans le village en formant un cercle. Tout à coup, une étincelle apparut. On aurait dit un soleil, une forme d’étoile envoyant des rayons 40


lumineux sur tout ce qui était enfermé. En une seule minute, les animaux revinrent et les arbres retrouvèrent leurs feuilles !... Les villageois s’étaient regroupés et Abdelatif leur dit : « Vous pouvez tous remercier notre ami Mohamed, c’est lui a pris le parchemin. Les villageois, claquant des mains, crièrent : « Merci MoHaMeD » Et depuis ce temps-là, le village ne manqua plus jamais rien Julien Mocydlarz, 2 ET1

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Jason et les renards Il y a très longtemps dans un petit village, vivait un jeune garçon, qui s'appelait Jason. Jason n'était pas un garçon comme les autres, il avait une particularité, il avait des visions : quand il touchait soit un objet soit une personne il entrevoyait le futur, c'est pourquoi tous les villageois le croyaient fou. Dans le village, tous les soirs à la même heure, à la tombée de la nuit, trois renards venaient dans les champs tuer les moutons et cela durait depuis des mois. Les villageois n'en pouvaient plus, alors ils partirent voir le sorcier du village, le seul qui puisse les aider à capturer les renards ; mais le sorcier ne réussit pas à faire son fameux sortilège de « Flipendo », tout semblait alors perdu. Les villageois n'avaient plus d'autre choix que d'aller voir le jeune garçon, Jason se demandait ce qu'il pouvait bien se passer en voyant tous les villageois venir à lui. « Toi seul peux nous aider à capturer ces maudits renards, ils viennent tuer tous les moutons qui sont dans les champs, lui dirent-ils. - Je vais voir ce que je peux faire pour vous aider, répondit-il. » Alors Jason partit chez son cousin Richard et tous deux allèrent voir les moutons morts. Jason toucha une bête et observa attentivement ce qu'il s'était passé, il vit les trois renards attaquer les moutons des trois côtés différents et les tuer. Alors tous les deux partirent revoir les villageois et leur apportèrent des explications : ils leur dirent qu'ils devraient placer des pièges pour les capturer ; ils se mirent tous en route jusqu'aux champs et placèrent les pièges. Le soir arriva et les villageois rentrèrent chez eux. Jason et son cousin restèrent pour attendre les renards, car Jason pouvait voir la nuit, mais seul son cousin le savait. Le soir tomba et les renards revinrent, l'un d'eux marcha sur l'un des pièges que les villageois avaient mis, alors Jason et Richard allèrent chercher les habitants mais quand ils revinrent, ils virent que le renard qu'ils avaient capturé, avait réussi à s'échapper. Le lendemain matin, les villageois placèrent encore plus de pièges. Jason et Richard se remirent en route. Jason était désormais accompagné d'un Aigle Royal. Sur la route, Richard demanda à Jason comment il avait connu l'Aigle Royal et comment ils étaient apparemment devenus amis. Jason lui dit que ses parents et lui étaient allés dans les montagnes et, alors qu'ils se promenaient, ils avaient entendu des coups de fusil tout près. Ils avaient alors couru voir ce qui se passait, et avaient vu un Aigle Royal tout près d'un chêne. Il était blessé à l'aile gauche, alors Jason l'avait pris dans ses bras et l'avait ramené chez lui pour le guérir. L'Aigle Royal s'était très vite rétabli et avait estimé avoir une dette envers lui, il avait demandé à Jason s'ils pouvaient être son ami et lui rendre service. C'était depuis ce temps qu'ils étaient toujours ensemble. Ils essayèrent donc tous les trois de trouver la cachette des renards et ils passèrent toute la journée à la chercher. Mais en vain... Et ils rentrèrent chez eux pour se reposer. Le lendemain matin, Jason, Richard et l'Aigle Royal repartirent à leurs recherches, et tombèrent nez à nez avec eux, l'un deux commença à grogner sur Jason, Richard et l'Aigle Royal ; l'oiseau se trouvait sur l'épaule de Jason et vola jusqu'à un arbre où il se posa. Les renards attaquèrent Jason et Richard ; Jason ne pouvait pas courir vite à cause de sa jambe (en effet il boitait depuis la naissance), ils essayèrent de grimper dans les arbres pour leur échapper. Mais Jason n'arriva pas à grimper, il avait mal, l'Aigle Royal voyant Jason en difficulté alla retarder les renards pour que Jason parvienne à escalader l'arbre. C'est alors que Richard aida Jason à grimper. Les renards partis, Jason et Richard redescendirent de l'arbre et suivirent discrètement les traces des renards jusqu'à leur tanière ; ils commencèrent à placer des pièges et des trous aux alentours pour les capturer. Après tout cela, ils construisirent une cage avec des branches et des cordes. Le soir tombé, les renards sortirent de leur tanière, Jason, Richard et l'Aigle Royal attendirent derrière des buissons et les renards tombèrent dans les pièges que Jason et Richard avaient faits, et ils les emprisonnèrent dans les cages. Puis ils repartirent au village pour informer les villageois. Ils leur montrèrent leurs proies. Tous les villageois étaient heureux d'être débarrassés d'eux, tous remercièrent Jason, son compagnon l'Aigle ainsi que Richard d'avoir ramené la sérénité. Le reste des moutons allait maintenant pouvoir vivre tranquillement et depuis, tous vécurent heureux.

Andy Joly, 2ET1

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Histoire d'un homme malade Il était une fois un homme d'une trentaine d'années qui était beau malgré une petite cicatrice au visage. Cet homme s'appelait James. James rencontrait des problèmes avec les gens du village et dans sa vie personnelle car il était claustrophobe, c'est-à-dire qu'il n'aimait pas être enfermé tout seul dans une pièce. Les gens se moquaient de lui à chaque fois qu'ils le croisaient. Malgré ce petit handicap, James avait un don, il savait plonger en apnée pendant plusieurs minutes. Un jour, en faisant un concours de plongée, James fit la rencontre d'un vieil ami qu'il n'avait plus vu depuis au moins dix ans. James lui parla de sa "maladie", et son ami décida de l'aider. James accepta et son vieil ami lui dit: « Pour combattre ta maladie, j'ai une solution, mais je te préviens cela ne sera pas facile. - Mais bien sûr j'en suis conscient, reprit James. - Il va te falloir beaucoup de courage, et je te préviens, en échange de ta guérison tout ton village sera contaminé par une maladie qui fera mourir tous les nouveaux-nés héritiers de chaque famille, je pourrais t'héberger un moment.» Une part de James rejetait cette solution et une autre la voulait pour se venger des villageois. James se décida, ce fut la deuxième solution qui l'emporta. Au bout de quelques jours, les villageois se demandèrent où était passé le jeune garçon. Mais peu à peu, la bonne conscience lui revint car avant de partir, il avait rencontré une jeune fille très belle. Mais il était trop tard, la maladie s'était installé dans le village. Pendant une année tous les nouveaux nés héritiers mouraient les uns après les autres. Un jour, un grand sage arriva dans le village. Tous les villageois l'appelèrent pour parler des problèmes qu'ils avaient. Le grand sage disait toujours la même chose: « Il faut tuer le monstre dans la grotte du Tarne. Mais la grotte est pratiquement inaccessible, car elle est cachée sous l'eau. » Tout le village se tourna donc vers James qu'ils savaient doué pour l'apnée. Mais au début, il refusa pour ce que tous les villageois lui avait fait subir. Mais enfin il accepta. « Je veux bien faire ce que vous m'avez demandé mais à une seule condition : je veux que tout le village ensuite me respecte. » ajouta James. Tous les villageois se regardèrent et acceptèrent. Le lendemain, James partit voir le grand sage. James lui raconta que les villageois voulaient que ce soit lui qui tue la bête, alors le sage lui remit une épée magique et lui dit : « Tu en auras besoin pour accomplir ta tâche. » Le lendemain, James partit sur les routes pour trouver le monstre. Au bout de trois jours, James trouva le lac du Tarne mais pas la grotte. Il était normal qu'il ne trouve pas la grotte car elle était cachée au fond des eaux. Pour trouver cette grotte, James, bien inspiré, décida de plonger sous l'eau. Il fit un tour pour regarder et aperçut la grotte. Elle était très sombre et les murs étaient couverts d'algues. Il décida donc d'y pénétrer, mais personne n'était là, pas même le monstre. Mais au lieu de repartir dans son village, il décida de rester quelques jours non loin de la grotte pour voir si le monstre n'arrivait pas. Au bout de deux jours, il aperçut une lueur venant des profondeurs. Le monstre était là, il était revenu pendant la nuit. Alors James, sans se méfier, prit son épée et plongea. Il attira le monstre vers la grotte en se servant de lui comme appas. Le monstre s'approcha et essaya de le dévorer mais James l'évita. Le monstre réessaya et y parvint. James se retrouva donc dans l'estomac du monstre. Il réfléchit et trouva une idée. Il prit son épée 43


et la planta dans le monstre. Il fit un trou dans son ventre et s'échappa en embarquant sa carcasse. Il remonta le monstre à la surface de la terre, il le mit dans une charrette et l'emmena au village. Arrivé au village, le grand sage était encore là. Le vieil homme examina la bête et pratiqua de la magie dessus : il mit un peu d'eau de vie, des ailes de chauves souris, une queue de rat et des plumes de colombe. Il les mélangea avec le sang de la bête et fit boire cette potion à tous les villageois. Tout le village fut débarrassé de cette maladie. James épousa la jeune fille dont il était tombé amoureux et ils eurent des enfants. Tout le village parlait désormais à James. Johnny Brévaux, 2 ET 1

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Ecoutez bien cette histoire qui parle d'un jeune roi. Il s'appelait Itak, grand comme deux hommes, aussi fort qu'un bœuf et beau comme un dieu. Ce roi était marié avec Camélia, une belle femme aux cheveux couleur or qui lui tombaient sur le bas du dos et aux yeux couleur océan. Pour prouver son amour à sa belle, Itak fit bâtir un château magnifique qui faisait face à la mer et où les vagues venaient mourir contre les pierres. Itak et Camélia formaient un couple exemplaire royal : la fée de l’amour passait son temps à les observer et à les protéger. Cette fée était invisible, très petite mais elle possédait de grands pouvoirs pour rassembler les gens qui s’aiment. Un jour, Itak fit construire un superbe navire : le bateau avait trois grands mâts et de magnifiques voiles qui claquaient au vent. Le roi tomba amoureux du navire, Il pensait déjà au jour où il prendrait la mer avec un équipage et deviendrait le capitaine. Itak raconta à sa femme les plaisirs de la mer et son envie folle de défier les océans. Cette conversation inquiéta Camélia : elle comprit vite que son beau roi voulait partir en mer. Le soir, lors du repas, elle entama la discussion en claquant des mains pour que les domestiques apportent le repas. « Mon bel homme, dit la reine en regardant le roi manger _ Oui, ma reine, répondit-il d'un ton interrogatif _ Dis-moi, mon roi, vas-tu me quitter pour aller défier la mer si dangereuse? _ Oui, lui dit le roi, car tel est mon plaisir. _ Je ne peux te laisser partir au risque de te perdre _ Personne ne me dit ce que je dois ou ne pas faire. » A la fin de ses paroles, le roi prit la reine dans ses bras pour lui souffler à l'oreille que leur amour était plus grand qu'un océan. Elle comprit qu'elle ne pourrait rien faire pour le retenir. Quatre mois plus tard, au début de l'été, les ouvriers avaient achevé la construction du voilier. L'équipage avait déjà été choisi depuis longtemps par le roi. Itak avait les meilleurs matelots du royaume. Mais le plus dur restait : faire prévenir Camélia. « Ma reine, l'heure approche, dit le roi un sourire aux lèvres. _ L'heure du départ, je me doute. Va donc risquer ta vie loin de moi, lui répliqua la reine sèchement _ Le soleil se renouvelle chaque jour. Il ne cesse pas d'être éternellement nouveau comme mon amour pour toi. _ Va donc mon roi mais reviens-moi vite ou j'en mourrai. » Un lundi de grand vent - la fée y était-elle pour quelque chose ? – le navire quitta le port sous une mer relativement calme. Les adieux sont toujours douloureux pour les gens qui s'aiment… Le navire file plein sud. Le roi se fait vite à la vie en mer et il adore cela. Mais la mer n'était pas avec les marins ce soirlà : les vagues noyaient le bateau. Ils luttèrent longtemps mais le navire sombra dès le troisième jour. Quand le navire coula, Itak fut projeté violemment contre le mât et tomba à l’eau. Il aurait dû mourir mais la fée le repêcha et le déposa sur une île déserte. Seul, voilà ce qu'il avait gagné. Itak se réveilla sur une île déserte en pensant à sa femme et à ses marins, tous morts noyés. Il fit d'abord le tour de l'île pour s'apercevoir qu'il n’y avait rien à part un palmier et quelques autres arbres. Il ne supportait pas la solitude et pensa se laisser mourir de faim mais il se dit : « non, ce n’est pas digne d’un roi. » Itak chercha à manger en vain. Il n’y avait rien sur l'île, juste quelques noix de coco qu'il apprécia. Il regretta de n'être pas resté avec sa femme dans son beau château. C’était elle qui lui manquait le plus. 45


Elle l'avait pourtant supplié de ne pas partir. La chaleur monte sur l'île, la soif et la faim l’affaiblissent. Le peu de force qui lui reste lui permet juste de respirer. Il s’endort et une étrange lumière se rapproche et lui parle : « Regrettes-tu d'avoir quitté ta femme qui t'aime tant? _ Ha ça, oui, dit le roi, plus que tout au monde. Jamais, je n'aurais dû partir. _ Je suis une fée, si c'est ce que tu désires, tu vas revoir ta femme mais, promets-moi de ne plus jamais la quitter. _ Oui, ma fée, je te le promets mais je ne te vois pas, ta lumière m'éblouit. » Et Itak se réveille dans son lit, Camélia à ses cotés. Il lui explique que le navire a coulé un soir de tempête et qu'il a eu la chance d’échouer au pied du château. Il n'a jamais raconté la véritable histoire à sa reine qui l'aurait pris pour un fou même si elle l'aime plus que tout. Itak ne s’est plus jamais éloigné de sa femme et tous deux ont vécu très heureux. Pierre-Marie Lebrun, 2 ET1

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Le roi de la Forêt Jadis, Lino, un lion se promenait dans la forêt, accompagné d'un génie qui se nommait Papyrusse. Le génie racontait au lion qu'un homme méchant, surnommé « Le Monstre », tuait tous les animaux. Il portait une sorte de fusil très brillant qui lançait des flèches pointues, en fer. Un jour lino aperçut une chose très brillante, Papyrusse lui dit : « Ne t’approche pas, c’est peut-être le monstre. _ Justement, je veux le chasser, déclara Lino. »

Ils s’approchèrent doucement et virent que le monstre chassait des cerfs. Lino, furieux, se précipita pour l'attaquer. Il se jeta sur lui pour le dévorer, mais le monstre esquiva et lui tira une flèche dans la patte gauche. Lino réussit à s'échapper et se cacha dans les buissons. Il resta là jusqu'à la tombée de la nuit. Il sortit des buissons et aperçut un homme très grand, très fort nommé kiricou. L'homme le soigna et entoura sa patte d'une bande. Quelques semaines plus tard, Lino était guéri. kiricou et lui étaient devenus amis. Lino voulait se venger et partit donc à la recherche du monstre. En chemin, il retrouva le génie et lui demanda s'il l’avait vu. Celui-ci lui indiqua le chemin qu'il devait prendre. Lino partit seul, suivit les traces du monstre et le retrouva très vite. Il se cacha et attendit que le monstre passât devant lui pour bondir. L'homme tomba et s'enfourcha sur l'une de ses flèches pointues. Lino poussa un rugissement de joie qui se répercuta à travers la forêt. Les animaux l’entendirent et l'encerclèrent. Ils lui proposèrent alors Lino d'être leur roi : « Mais tout d'abord, tu dois passer une épreuve, dirent les animaux _ Oui, je vais passer l'épreuve pour devenir le grand roi, annonça Lino _ Tu dois faire disparaître ce fusil en le jetant dans la rivière, derrière la maison du bûcheron. Nous t'attendrons là-bas ! » Lino prit le fusil dans sa mâchoire et traversa la forêt pour atteindre la rivière. Il passa devant la maison du bûcheron mais tomba dans un grand trou, très profond. Il essaya d’escalader la paroi mais il n’y arriva pas. Lino appela à l’aide. Un oiseau se pencha au-dessus de Lino et lui dit : « Je me nomme Coco et j’ai une aile cassée. Si tu me soignes, je pourrai aller chercher le bûcheron. » Lino prit la bande qu’il avait à la patte gauche et consolida l’aile de coco qui partit chercher le bûcheron. C’était Kirikou : il jeta un tronc d’arbre dans le trou et Lino put sortir. Il reprit le fusil dans sa gueule et le jeta dans la rivière. Depuis ce jour, Lino, le lion, est le roi des animaux. Hafid Bourdim, 2 ET1

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L'enfant orphelin Jadis dans un village, il y avait un garçon qui s'appelait Guillaume. Il n'avait ni père ni mère et devait se débrouiller seul pour se nourrir. Il était facile à reconnaître, car il avait une petite cicatrice près de l'œil gauche. Un jour Guillaume décida d'aller vivre chez sa tante qui habitait à plus de dix heures de marche : il n'arrivait plus à se nourrir ni à assumer son indépendance. Le jeune homme se mit en route, il marcha pendant de longues heures. A mi- chemin, Guillaume tomba. Il eut du mal à se relever : il devait avoir une entorse et ne savait plus marcher. Soudain, une idée lui vint à l'esprit : il prit deux bâtons en bois et s’en servit de béquilles. Guillaume reprit la route, marcha plus d'une heure, et arriva en ville. Par malchance, il tomba dans une bouche d'égout que les ouvriers avaient oublié de refermer. Guillaume perdit connaissance et lorsqu'il se réveilla, il était dans l'obscurité complète, ce qui ne le gênait pas : Guillaume avait un don : il voyait aussi bien la nuit que le jour. Il réussit à se relever et reprit sa route. Tout à coup, il vit une ombre s'avancer vers lui et prit peur. Il était incapable de se sauver. L'ombre s'approchait de lui de plus en plus. Guillaume aperçut non loin de lui une anfractuosité dans le mur et s'y cacha. L'ombre passa devant lui : c’était une immense tortue. Elle avait une grosse tête très laide, une grosse carapace et d'énormes pattes. La tortue aperçut Guillaume et celui-ci se mit à crier. Contre toute attente, la tortue se sauva et Guillaume sortit du trou. Il ne savait pas où il était. En tournant la tête, Guillaume aperçut de nouveau la tortue qui se mit à parler : « Tu n'as aucune raison d'avoir peur de moi. Je ne te ferai aucun mal. Je peux t'aider à sortir. Je connais les égouts comme ma poche, j'ai grandi ici. Monte sur ma carapace. » Guillaume hésita : il avait un peu peur. La tortue était si laide ! Il accepta cependant car il n’avait pas le choix. Il escalada la carapace et s'y accrocha. Ils avancèrent dans les couloirs souterrains. Sur les murs, étaient inscrits le nom des rues. Tout à coup, Guillaume aperçut le nom de la rue où résidait sa tante. Quelques mètres plus loin, une lueur, c'était le jour, c'était la rue... et la tortue le conduisit vers cette lumière. «Arrêtez-vous, je suis arrivé», s’écria Guillaume. Guillaume descendit, remercia la tortue en lui offrant le collier porte-bonheur qu'il avait au cou. Il le lui accrocha lui-même et ils se séparèrent. En surface, il se retrouvait dans la rue des Sirènes, là où sa tante habitait. Il s'arrêta devant une haute bâtisse fleurie, sonna. Sa tante était là, elle le reconnut grâce à la cicatrice qu'il avait près de l'œil gauche. Elle l'accueillit et depuis ce jour, Guillaume vécut heureux. Nicolas Leroy, 2ET1, aidé par toute la classe

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Le Yéti du Tibet Un jour, au Tibet, au cœur des montagnes, vivait une femme avec ses sept enfants. La mère allait chercher des provisions au village le plus proche pour les nourrir. Elle confiait à Bétibé, le plus jeune et le plus intelligent de ses enfants, la tâche de ne pas ouvrir la porte tant qu’elle ne revenait pas. Mais un jour, un Yéti affamé descendit de la montagne puis attendit que la mère parte au village pour se diriger vers la maison. Arrivé à la porte, le Yéti frappa. Bétibé regarda l’heure puis dit : « Qui êtes-vous ? » Le Yéti d’une voix grave répondit : « C’est moi ! Maman ! » Bétibé lui dit sans hésitation : « C’est impossible, ta voix est trop grave, je sais qui tu es ! Tu es le Yéti. » Le Yéti repartit dans sa grotte, bien décidé à revenir. Il se rendit chez la fée qui habitait, elle aussi, en haut de la montagne. Il voulait transformer sa voix et se faire passer pour la mère afin de dévorer les sept enfants. Une semaine plus tard, il frappa de nouveau à la porte. Mais cette fois, il avait un avantage : sa voix plus aiguë et si douce ressemblait à celle de la mère. Bétibé, comme sa mère le lui avait recommandé dit : « Qui êtes vous ? ». Le yéti, d’une voix fine, répondit : « Je suis ta maman ! » Bétibé, tira discrètement le rideau de la fenêtre qui se trouvait à proximité de la porte, et aperçut le Yéti. Effrayé, il dit au Yéti en lui donnant des indices : « Je sais qui tu es, tu es le Yéti, je le vois à tes grand poils noirs !!! » Pour la seconde fois, le Yéti était pris à son propre piège mais il ne se découragea pas. Il eut une autre idée. Il se rendit de nouveau chez la fée en haut de la montagne pour lui demander à ressembler exactement à une femme. Une semaine passa et il retourna chez la mère et ses sept enfants. Il attendit à nouveau que la mère parte pour avancer vers la porte en espérant que ses transformations feront effet auprès de l’enfant. Il frappa et Bétibé s’exclama : « Qui est là ? _ C’est moi ta maman ! » répondit le yéti. Alors le petit garçon tira le rideau et n’aperçut aucun défaut. Confiant, il ouvrit la porte et le yéti se jeta sur lui. Bétibé se réfugia dans l’horloge et vit de ses propres yeux le yéti avaler ses six frères, sans même prendre la peine de les croquer puis il partit. Au retour de sa mère Bétibé, toujours terrifié et en pleur, raconta la scène violente à laquelle il venait d’assister. La mère fut très choquée et se mit à pleurer ses enfants. Bétibé s’exclama : « Le yéti ne les a pas dévorés, je pense qu’il était très affamé et les a juste avalés. Alors la mère dit à son fils : « Allons vite chez la fée pour savoir comment récupérer tes frères ». La fée leur dit : « Dans une heure, le yéti dormira à poings fermés : lorsque le yéti mange, il ne dort pas longtemps mais dans un profond sommeil. Ensuite, la mère dit à son fils : « Mon fils, tu es courageux, va sauver tes frères » Il se rendit chez le yéti. La chaleur submergeait la grotte. Bétibé avança dans l’endroit sombre et aperçut une lumière au loin. Il poursuivit son chemin discrètement. Soudain, entendit des battements d’ailes derrière lui ; il se retourna et aperçut des chauves-souris. Leur yeux étaient d’un rouge sanglant et leur taille était impressionnante. Bétibé avait une peur bleue des chauves-souris car, lorsqu’il était petit, il s’était fait mordre par l’une d’entre elles et son père avait été tué : elles s’étaient jetées sur lui et l’avaient 49


vidé de tout son sang. Bétibé savait que s’il s’agitait, les chauves-souris l’attraperaient. Il essaya de garder son calme, il s’accroupit et, sans aucun bruit, rampa dans la grotte. Il s’empara d’un caillou très pointu pour ouvrir le ventre du yéti et récupérer ses frères. Il s’approcha du monstre en silence et lui ouvrit le ventre. Les six frères de Bétibé furent alors délivrés. Le yéti était toujours profondément endormi. Bétibé, pour que le yéti ne se doute de rien, prit les pierres qui se trouvaient à terre, remplit le ventre du monstre et le recousit avec le fil donné par la fée. Ils repartirent chez eux et retrouvèrent leur mère qui fut heureuse et soulagée de revoir ses enfants. La morale de cette histoire est que le courage et l’intelligence l’emportent toujours sur la force. Cédric Baudhuin, 2 ET1

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LE BUCHERON DE VICQAIN Il y a bien longtemps, dans la forêt de Vicqain, qui se situe entre Vicq et Onnaing, vivait un bûcheron, très grand, très fort. Malgré sa carrure impressionnante, cet homme avait un cœur d’or. Il était très pauvre, vivait avec sa fille, car sa femme était décédée à la naissance de l'enfant. Le bûcheron était très pauvre et il devait, en plus de son travail, élever des animaux pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa fille chérie. Un jour qu’il rentrait chez lui, il vit une petite lueur, près d'un arbre. Intrigué, il s’approcha et vit une femme minuscule, si petite qu’il pouvait la prendre dans sa main. C’est ce qu’il fit et elle n’eut pas de réaction : elle était inerte, sans vie. Le bûcheron décida de la ramener chez lui. Sa fille stupéfaite lui demanda : « Papa, pourquoi est-elle aussi petite ? _ Je ne sais pas ma fille. » Le bûcheron mit la petite femme dans une boîte, sur la cheminée, avant d'aller se coucher. Le lendemain matin, lorsqu’il se réveilla, il fut surpris de voir la petite femme assise sur le bord de la cheminée. Il lui demanda qui elle était. « Je suis une fée », lui répondit-elle. Le bûcheron, intrigué, lui demanda pourquoi il l’avait retrouvée dans cet état inerte et toute froide sur un arbre. La petite fée lui raconta ce qui s'était passé : il y avait eu une forte tempête, elle avait heurté une branche et perdu sa baguette. Tout à coup, la fée demanda au bûcheron : « Cher bûcheron, je vois que tu es très grand et très puissant. Je voudrais que tu fasses quelque chose pour moi. Si tu acceptes, je ferai apparaître ce que tu souhaites le plus au monde mais si tu échoues, je ferai disparaître ce que tu aimes le plus au monde. Je te laisse deux jours pour réfléchir. A partir de cet instant, le compte à rebours est lancé. Réfléchis bien ». Deux jours passèrent et le père alla voir à sa fille : «Dis-moi, ma fille, que dois-je faire ? Car la chose à laquelle je tiens le plus au monde, c'est toi. _ Père, même si tu échoues, je ne serai pas seule, j’irai retrouver ma mère et nous veillerons toutes les deux sur toi. _ Ma fille, je te promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour récupérer cette baguette. » Le bûcheron alla voir la fée et lui dit qu’il acceptait son offre. Il s’habilla, prépara un sac de provisions et se mit en route. Quelques heures plus tard, il arriva à l’endroit où il avait retrouvé la petite fée. Il monta en haut de l’arbre pour avoir une meilleure vision. Il aperçut une lueur qui flottait dans les airs : c’était la baguette. Il écarquilla les yeux et s’aperçut que la baguette était dans un nid d’araignées. Elles étaient vraiment horribles : il y en avait des marron, des noires et elles étaient répugnantes, velues et grosses. Le bûcheron détestait vraiment ces bêtes et hésitait. Alors, il repensa à sa fille et réfléchit. Il s’approcha en rampant sur la branche, arracha un bout de son pull et y mit le feu. Il le jeta dans le nid, vit que les araignées s’enfuyaient et récupéra la baguette. Il descendit de l’arbre et se remit en route vers sa maison.

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Il arriva chez lui et la fée lui dit : « As-tu retrouvé ce que je t’ai demandé? _ Oui, j’ai la baguette, que vas-tu m’offrir petite fée ? _ Tous les matins, devant chez toi, tu auras un sac d’or pour pouvoir nourrir ta famille et demain matin, à ton réveil, tu auras une surprise ! Mais, pas un mot de plus, je vais te laisser et je te remercie de tout mon cœur, bûcheron. » Le lendemain matin, le bûcheron se réveilla sur une chaise : il était tellement impatient de savoir si le sac d’or serait là qu’il ne s’était même pas couché ! il sortit en courant et vit qu’il y avait bel et bien un sac d'or. En rentrant, il aperçut sa femme qui tenait sa fille. Il pensa qu’il rêvait mais non, c’était bien elle, c’était la surprise de la fée ! La morale de cette histoire est qu’il faut toujours aider un plus petit que soi. Andy Raviart, 2 ET1

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Razul, le sauveur Au temps jadis, au nord de la Grèce, il y avait au village de Conlombus un jeune homme nommé Razul. Il était grand, musclé, courageux. Son torse était barré d'une cicatrice dont il ignorait la provenance ; Razul pouvait rester trois jours sans dormir. Dans le village voisin, vivait Fusion, un forgeron. Il était réputé dans tout le pays pour son bon travail. Dans ce pays, on aimait les combats à l'épée et Razul, qui avait vingt-quatre ans, était considéré comme le meilleur des combattants. Un jour, Razul alla chasser. Il emporta son arc, ses flèches et son chien Zeus, qui avait le pouvoir de sentir le danger arriver. Zeus sentit une présence maléfique. Razul glissa une flèche dans son arc et se prépara à faire face au danger. En avançant, il découvrit une petite fille apeurée. Razul voulut la réconforter, s’approcha d’elle et lui dit : « Qu’est-ce qui se passe petite ? _ Mon village est attaqué par une armée démoniaque. Les soldats veulent envahir tout le pays » répondit la fillette d'une voix tremblante, en essuyant les larmes qui coulaient sur ses joues. Razul regagna très rapidement Colombus en protégeant la petite fille sous ses bras. Arrivé au village, il hurla de toutes ses forces pour prévenir les villageois : « Nous sommes attaqués!!!! ». Tout le village se regroupa, les habitants s'organisèrent en armée et le forgeron distribua des armes qu'il avait soigneusement préparées en cas d'attaque. Les villageois construisirent des remparts autour du village. Razul alla chercher de l'aide : son ami d'enfance Tornade, qui possède des pouvoirs surnaturels. La nuit tomba. Razul revint avec Tornade et organisa un tour de garde pour surveiller le village. Quand presque tout le village fut endormi, les gardiens aperçurent au loin, prés de la forêt, des dizaines de torches. Un garde prit sa corne et souffla de toutes ses forces. Tout le village se réveilla brusquement et se prépara à l'assaut. Razul envoya deux éclaireurs qui revinrent sans vie sur leurs chevaux. Razul déclara alors que la guerre était ouverte. Le danger se rapprochait du village ; les hommes chargèrent les arcs et les catapultes. Un grand homme vêtu de noir, d'une cape qui lui recouvrait le visage sortit de nulle part. On ne pouvait voir que ses yeux couleur de feu. De ses manches, dépassaient des main brunes, poilues et aux longs doigts crochus. Les hommes attendaient l'ordre d'attaquer. Razul s'approcha de cet homme maléfique et lui dit : « Que voulez-vous ? Partez d'ici! ». L'homme à la grosse armure cachée par sa cape répondit d'une voix terrifiante : « Non, nous allons vous réduire à néant ! » Razul claqua alors des doigts et une flèche traversa la tête du chef maléfique. Quand celui-ci tomba au sol, tous ses soldats devinrent poussière. Le village, en liesse, félicita son héros qui deviendra par la suite chef du village et adopta la petite orpheline de la forêt qui avait perdu ses parents lors de la bataille. Abdel Aït Khar, aidé par Pierre-Marie Lebrun, 2 ET1

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Le pouvoir des livres Il était une fois dans une petite ville entourée de remparts, un homme très vieux qui s'appelait Richard. C'était une personne un peu mystérieuse, solitaire et particulièrement calme. Richard faisait la même chose tous les jours : il lisait. Richard aimait lire et collectionner particulièrement les belles histoires. Tous les jours, matin et après-midi, le vieillard s'asseyait sur un banc, en face d'un grand étang, et lisait un livre. Richard avait sur lui chaque jour cinq ou six livres de différentes séries. Le vieillard lisait notamment des contes. Cela lui prenait toute la journée. A la fin de la journée, après avoir lu de longs chapitres, il retournait chez lui tranquillement car, non loin du parc, la sonnerie de l'école primaire retentissait et Richard aimait raconter une histoire aux enfants. Mais malheureusement, la tendresse et la gentillesse du vieillard étaient vues d'un mauvais œil par les parents. Ils ne voulaient pas que leurs enfants s'approchent du vieillard, ils le considéraient comme un vieux fou, un vieux radoteur, comme d'ailleurs tous les membres de sa famille. En effet, Richard avait un oncle ainsi qu'un neveu devenus fous. Quand les enfants étaient à l'école, Richard racontait des histoires aux canards ! En effet, chaque jour, Richard leur donnait du pain. Les canards s'approchaient petit à petit à coté du banc. Richard avait compris que les canards n'avaient pas peur de lui. C'était vraiment atypique de voir des canards écouter les histoires du vieillard. Un jour, alors que Richard terminait de raconter son histoire, un des canards s'écria : « quelle belle histoire! » Monsieur Richard le remercia. Les canards effectuèrent un battement d'ailes pour le remercier à nouveau. La trentaine de canards présents, repartirent tous dans leur grand étang et annoncèrent : « Au revoir, monsieur Richard et à demain. _ Au revoir, mes chers canards », dit le vieillard. Richard vit au loin tous les enfants, qui, comme chaque jour, venaient écouter une belle histoire. Les enfants s'approchèrent ensemble du vieil homme. « Bonjour monsieur Richard !, vociférèrent les enfants, tout joyeux. _ J'espère que vous allez nous raconter une belle histoire, comme d'habitude, demanda l'un des enfants. _ Mais oui ! Naturellement, sourit le vieillard. » Richard raconta son histoire tout en faisant les gestes qu'il faillait faire et les enfants prêtaient une attention incroyable. Cette longue histoire arrivait à sa fin. Les enfants très intéressés restèrent pendus aux lèvres du lecteur puis ne purent s'empêcher d'éclater de rire. Le vieillard finit sa dernière phrase et les enfants applaudirent pour l'encourager et le remercier. « C'était vraiment l'une des plus belles histoires que vous nous ayez racontée, affirma Simon tout émerveillé. _Vous avez beaucoup aimé cette histoire ? s'écria le vieillard. _ Elle était géniale!, répliquèrent tous les enfants. » Le vieillard leur tendit la main et leur donna une grosse poignée de bonbons. Tous les jours, les enfants avaient des friandises. Mais depuis très longtemps - on ne savait plus depuis quand - les membres de la famille de Richard étaient détestés par les habitants de la ville. C'était comme une « malédiction ». Ils étaient devenus méchants avec les adultes, notamment, avec les parents des enfants. 54


Cependant, les enfants n'arrivaient pas à le détester. Pour eux, le vieillard était un sage qui ne faisait aucun mal. Alors Richard essaya de trouver une solution pour éviter que les histoires ne s'aggravent. Richard cessa les discussions inutiles avec les parents. Un jour, Richard était assis sur son banc, il donnait comme toujours à manger aux canards. Ce jour-là, il était très triste. Une ride profonde barrait son front. Ses gestes étaient plus nerveux que d'habitude et les canards s'en étonnèrent : « Pourquoi êtes-vous triste monsieur Richard ?», s'étonna le plus vieux des canards. _Comment pourrais-je te dire cela ... j'ai un poids sur le cœur car ça fait trop longtemps que je suis coupé des adultes. Je ne peux plus le supporter, murmura monsieur Richard. _ Pauvre Monsieur Richard, répondit le plus vieux des canards. » A partir de ce jour, Monsieur Richard resta enfermé chez lui, il ne se levait plus. Il n'avait même plus le courage de rencontrer les enfants et les canards. A la maison comme à l'école, les enfants devinrent agités, nerveux et instables. Les canards trois fois par jour, durant une heure faisaient un tintamarre effroyable, on ne s'entendait plus. On n'entendait même plus le son de la cloche. Les habitants réagirent : ils organisèrent une grande réunion qui aurait lieu dans la maison commune. Le jour vint, ils étaient tous réunis dans la grande salle avec la présence du bourgmestre, de monsieur le curé, du menuisier Théodule Sabot et de tous les habitants de la ville. La tension était tellement palpable que tous les habitants de la ville transpirèrent à grosses gouttes. Ils décidèrent d'ouvrir les fenêtres. Les canards qui volaient non loin de là, intrigués par le vacarme, s'immobilisèrent près des ouvertures. Les villageois ne comprenaient rien à cette agitation. Simon qui s'était faufilé à travers les adultes, s'approcha d'une fenêtre, monta sur une chaise et se fit apercevoir du chef des canards qui se posa sur son épaule. Il lui murmura à l'oreille: « Puit puit coat puit puit coat ». Simon étonné traduisit aussitôt: « Le vacarme continuera tant que Richard sera un paria. _ kine kine kiki titi. _ Richard doit être l'un des vôtres.» Les habitants stupéfaits se regardèrent et discutèrent un bon moment et choisirent Simon comme leur ambassadeur. Il devait aller voir Monsieur Richard et le convaincre de se lever et de revenir. Quelques jours plus tard, c'était un samedi, Monsieur Richard arriva à la salle des fêtes. Il était un peu surpris de ne voir personne mais le vieillard se doutait d'une surprise car les charrettes de tous les invités étaient dehors, sur la grande place. Les invités, tous cachés dans le hall, ouvrirent la porte et lui souhaitèrent la bienvenue. La mère de Simon lui apporta un cadeau : c’était une dizaine de livres de collection. Deux de ces livres étaient très beaux, leur tranche était dorée à l'or fin. Depuis ce jour, la ville connut plus de solidarité et d'entente. Et maintenant chacun a le droit de raconter des histoires aux enfants, surtout le soir avant de s'endormir. Christopher Dhaussy, aidé par Julien Malengreaux et Andy Raviart, 2ET1

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Homophonies

La guerre En septembre de l’année 1939 éclata une guerre qui dura six ans. Nous avions combien d’Allier ? Ain, non Troyes. Dans la Russie on voyait l’ennemi, je disais Allemagne toi, nous devons sauver France. Ils emmenaient les Juifs à la Gard, les envoyaient en direction de Caen. Al quelle Eure est-il ? car j’ai faim. Je vais m’acheter à manger. Non c’est trop Cher. Ce jourlà, nous avons eu de la chance, car la voiture des nazis n’arrêtait Pas De Calais. Et comme j’aime les Paris, surtout Caen on m’en Lens, mais ce jour-là j’ai eu de la chance, j’ai pu m’échapper. Mais le jour suivant, je me suis pris une balle dans l’Aisne. Savoie était tremblante Caen il m’a retrouvé. André Bigotte, 1 ET1

Montdidier Quand j’arrive, je vois Montdidier Il a vingt Troyes ans Savoie est rauque Son pull a de grandes Manche Sa voiture n’arrête Pas-de-Calais Il mange du chocolat Côte D'or Et comme il est fatigué, il fait un Somme Laurent Bustraen, 1ET1

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Recettes imagées Lasagne de cours gratinés Gratin de Ch’ti cons Prenez plusieurs élèves qui perturbent. Répartissez-les dans plusieurs plats. Laissez-les dorer deux heures des deux côtés. Faîtes-les revenir à la raison. Rajoutez quelques sanctions épicées. Mettez votre grain de sel. Faîtes-les refroidir. Et dégustez votre spécialité. Laurent Bustraen, 1 ET1

Prendre un emploi du temps chargé Choisir des professeurs qui vous prennent la tête Et un début de cours le matin dès huit heures Faire mijoter pendant des heures Alterner avec un flot d’ennui Saupoudrez d’une récré Agiter dans tous les sens pour faire revenir le rire. Après quatre heures de cours le matin, Laisser reposer pendant une heure. Vous pourrez déguster tranquillement. Recommencer cette étape pendant cinq jours Laurent Bustraen, 1ET1 Et laisser reposer les élèves pendant un week-end Christopher Deneux, 1 MSMA1

L’amorce au blanc Prenez du pain, mouillez-le Puis aplatissez-le dans un chiffon bleu. Faites-en comme une crêpe au beurre. Laissez le pain reposer pendant une demi-heure. Epépiner ces boules avec de la semoule. Etalez-en sur le pain en boule. Saupoudrez la boule de chapelure. Répétez ces gestes pour faire plusieurs boules bien mûres. Laissez reposer à froid pendant deux heures. Puis au soir allez à l’endroit comme une fleur. Lancez trois ou quatre boules à cinq mètres du bord. Le lendemain, relancez deux boules mais pas plus Car ce ne sont pas des porcs. Mettez votre ligne à l’eau avec votre appât Le poisson va se faire prendre comme un pacha. Voilà une bonne vieille recette qui fonctionne très bien ! C’est à vous de jouer mais rappelez-vous que vous n’êtes pas des chiens ! Relâchez vos prises. Emmanuel Cambier, 1 MSMA1

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Pour devenir amoureux Ingrédients 2 personnes 150 g d’attirance 125 g de mots 250 g d’écoute 50 g d’amour 6 à 8 regards un soupçon de complicité ½ litre de confiance en soi Mode d’emploi Dans un endroit idéalement chaleureux, placer les deux personnes. Mélanger l’attirance, les mots et parsemer de regards. Ajouter au mélange l’humour, la confiance en soi et remuer délicatement.. Incorporer l’écoute puis laisser reposer un moment. Saupoudrer de complicité. Traiter avec douceur et laisser mijoter jusqu’à consistance désirée. Garnir d’imagination et de rêves. Vous verrez, c’est magique, l’amour. Natino Malacrino, 1 ET2

Macédoine de terrain Prenez une pelouse, étalez-la sur toute sa longueur Prenez de l’eau, arrosez votre pelouse pendant quinze minutes Faites mariner les courgettes une à deux fois par semaine Tous les dimanches, échauffez-les pendant trente minutes Laissez-les mijoter 90 minutes Faites bouillir les spectateurs à 180 ° Enlevez la soupape de sécurité pour évacuer la vapeur lors d’un but L’asperge siffle la fin de la cuisson Dégustez ce plat froid. Raphaël Bourse, 1 MSMA1

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Comment faire pour écrire des chansons ? Temps de préparation indéterminé, • Tout d'abord, choisir un thème, • Ensuite, prendre 300 g de papier puis 900 ml d'encre, • Après commencer à écrire même si ça ne veut rien dire, • Ensuite, vous éliminez tout ce qui est mauvais, • Faire mijoter pendant deux heures. • Deux heures plus tard, mélanger pendant trois minutes, Pour finir essayer de chanter, goûter avec vos oreilles en cadence et si le plaisir vient, vous deviendrez chanteurs •

Jacquard Aurélie, 1ET2

La crêpe balance Tout d’abord, trouver la bonne personne, pas trop grosse, même plutôt malingre Ajoutez-lui un peu de confiance et de tchatche Mélanger tout ceci avec une pincée de peur Laisser reposer le tout une demi-heure Faire réchauffer Et, avant même de l’ouvrir, goûter. Elle vous sera servie, garnie avec des bleus Prêts à vous saisir Effet garanti assuré Youcef Améguine, 1 ET2

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?

Pourquoi

Mes fins de semaine

Pourquoi es-tu si méchante ? Pourquoi es-tu si bruyante ? Toi qui viens de briser nos cœurs, Si tu es comme ça tu m’écœures.

Toutes les fins de semaine Je m’en fais une C’est sûr, elles sont certaines Et sont plus d’une.

Allons! Pourquoi tant de haine ? Ne sens-tu pas de la gêne ? Arrêteras-tu ce massacre Au milieu de cette odeur âcre ?

Avec plusieurs de mes copains Par tous les moyens On peut même y aller en train.

Toi qui es la guerre. André Bigotte, 1 ET1

Le dormeur Le réveil sonne à la même heure Dit de me lever de bonheur A moitié réveillé Je descends l’escalier Je n’arrive pas à l’écouter Chaque matin je suis dégoûté Malgré un rayon de soleil J’ai toujours besoin de sommeil Ma musique passe à la radio C’est encore du whesh whesh yo Je remonte l’escalier Rejoindre mon oreiller. Chelaouaid Yanis, 1ET1

Quand on est arrivé On finit par payer Les boîtes de nuit c’est pas donné. Julien Lecomte, 1ET1

L’heure de la ballade Elle a de beaux carénages Malgré son vieil âge Je monte dessus Jamais sans abus Elle démarre au quart de tour Toujours pour aller faire un tour Quand je dis que je m’en vais On me retrouve dans les bas côtés Mais c’est toujours sans être blessé Car c’est pour m’amuser Les heures sont passées Il est temps de rentrer Malgré mon bon sens Demain je remettrai de l’essence Pour recommencer à rouler Plus vite que jamais. Despriet Cyril, 1ET1

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Comme tu es toujours près de moi Tu me détends quand je suis énervé Je dors très souvent avec toi Tu me dis pas non pour te porter Tu es tellement doux avec moi Tu es pour moi beaucoup plus que de la soie Tu es merveilleux, pyjama Arnaud Delannoy, 1ET1

Je ne suis pas d’une beauté suprême Mais faut pas se fier à ce qu’on voit Je veux bien me manger moi-même Si vous trouvez plus malin que moi. Les casquettes, les bobs splendides Font pas figure auprès de moi Car à l’école quand je décide Chacun se soumet à mon choix. Rien ne m’échappe, rien ne m’arrête C’est toujours moi qui ai raison Mettez-moi donc sur votre tête Pour connaître votre maison. Si vous trouvez ce trésor Vous rejoindrez les courageux Les plus hardis et les plus forts Sont rassemblés en ce haut lieu. Comme eux, vous serez juste et loyal Leur patience est proverbiale. Sur ta tête, pose-moi un instant Et n’aie pas peur, reste serein Tu seras en de bonnes mains Car je suis un chapeau pensant. Arnaud Delannoy, 1ET1

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Ce qu’il te faut

Malheureusement, tu vas partir. J’ai quelque chose à te dire. Je t’aime à mourir. J’espère que tu ne vas pas rire. Car je suis sincère Je serai ivre De mes pensées. J’arrêterai pas de rêver.

Mon infinie Ce qu’il te faut c’est moi Mon infinie tu es partie Sans faire de bruit et ma vie Sombre en silence dans l’océan D’une nuit sans étoile Et mon cœur échoue Au fond de l’ennui mortel Ce qu’il te faut c’est moi Tel un goéland qui a volé Autant d’années en te cherchant Quand je t’ai trouvé je t’ai crié Je t’aime en tombant

Ce qu’il te faut, c’est de l’amour Ce qu’il me faut, c’est toi pour toujours. Ce qu’il te faut, c’est de la joie Ce qu’il me faut, c’est entendre ta voix. Ce qu’il te faut, c’est dormir près de moi. Ce qu’il me faut, c’est que je te vois. Ce qu’il te faut, c’est de l’affection. Ce qu’il me faut, c’est ton attention. Je serai fidèle Tu es si belle Tu vois, c’est comme ça que je t’aime. Julien Lenglet, 1 ET2

La mer me surprit En poisson dont la chanson Va couler jusqu’au fond D’une peine infinie Peux-tu plonger là où je suis Pour me manger et me changer En oiseau de bonheur blanc A tes flancs voguant Au dessus des nuages déportés Là où je suis, viens me chercher mon infinie Gilbert Marsy, 1 MSMA1

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Tu es sûr que tu veux vraiment partir. Tu m’avais promis que tu ne serais jamais parti Qu’on aurait toujours été à deux Comme des amoureux. Ce qu’il te faut c’est moi Tes parents ont moins besoin de toi Ils te voient tous les jours Je t’ai attendu depuis toujours Le mieux où tu seras c’est dans mes bras Alors dis-moi pourquoi tu t’en vas Rappelle-toi quand on était à deux c’était merveilleux Rappelle-toi les jours qu’on a passés ensemble On avait dit que toi et moi c’était pour la vie Dis-moi tu as déjà changé d’avis Si tu t’en vas Où tu seras je serai là Je ne te convaincrai pas de partir Tu sais ce que tu as à faire Ne m’oublie pas où que tu sois Car moi je ne t’oublierai pas Marc Wallet, 1 MSMA1

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Tu te souviens du premier jour Où ton regard a croisé le mien Amie d'un jour, amie de toujours Voilà que tu vas me quitter soudain Ce qu'il te faut c'est retrouver Un garçon avec qui t'amuser De la complicité à partager Bientôt tu vas me laisser Ce qu'il te faut c'est qu'on te console Quand s'installent chagrin et peine Qui mieux que moi fait que s'envolent La tristesse et la haine Quand ton regard clair s'assombrit Comme un ciel annonçant l'orage Ce qu'il te faut c'est trouver celui Qui dans ses bras te prendra en otage Ce qu'il te faut tu le sais bien C'est maintenir un lien On ne se verra plus tous les jours On se verra l'an prochain Accepte et garde mon amour Et ce jour prends-moi la main Demain est un autre jour Julien Wis,1 MSMA1

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Amour de mes rêves Dans ma tête et dans mon cœur tu crées une trêve, A mon âme tu apportes calme et réconfort, En m'offrant les plus douces parties de ton corps. Cher amour de mon cœur Sans toi l'amour n'avait pas tant d'ardeur, Tu me charmes de tes plus petites attentions, Sans relâche tu m'offres ton immense affection, Cher amour si longtemps attendu, Grâce à toi foi et espoir sont réapparus, Tu me fais revivre de grands sentiments, Comme la sève essentielle à la croissance au printemps. Entre nous la confiance existe, Entre nous la complicité est présente, Entre nous rien ne réveille la colère, Entre nous tout est si simple, Entre nous mon amour, L'amour est là pour toi, Yasmina ce qu'il te faut c'est moi Méhdi Boucetta, 1MSMA1

Mémoire Que l’on soit jeune ou vieux ou chauve Ou qu’on ait les jambes en guimauve On veut avoir la tête bien pleine Jusqu’à en avoir la migraine Car pour l’instant c’est du jus d’âne Qui mijote dans nos crânes Oblige-nous à tout étudier Répète-nous ce qu’on a oublié Fais de ton mieux, qu’on se surpasse Jusqu’à ce que nos cerveaux crient grâce La mémoire c’est comme le soir La mémoire c’est de manger une baie noire La mémoire c’est d’être dans un peignoir La mémoire c’est pas pour les canards La mémoire c’est aussi pour les connards.

Arnaud Delannoy, 1ET1

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Toujours au bord de l'étang mais jamais dans les temps J'aime les étangs, Pour les poissons blancs J'aime et j'aimerai toujours pêcher Parce que là on ne me fait pas suer. Asticots, plombs, fils, hameçon Sans musique, sans bruit, sans son. Cannes à pêche, copains, animaux Tout ce petit monde autour de l'eau. A 20h, ranger, partir, il est l'heure Il faut rassembler matériels et leurres Grâce à cette belle journée J'ai changé mes idées.

Jonathan Cantillion, 1ET1

A Marie-Ange Marie-Ange Un nom qu'on ne peut qu'aimer Un ange Que je ne fais qu'adorer Marie-Ange Tu pars loin de moi Sache mon ange Que je suis en toi Marie-Ange Nom d'une madone Musique des anges Qui fait battre mon cœur comme un métronome Marie-Ange tu me manqueras Je te supplie mon ange Ecris-moi et ne m'oublie pas.

Kevin Saintot, 1 ET2

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Dessiner la musique Avec un seul geste de la main Je réalise presque un dessin Sur le papier, je couche les notes Sur le parquet, je claque mes bottes Quand je prends mon fusain Je compose un refrain Prenant mon tambourin Un rythme naît des mains

Pour toi

Pour moi dessiner la musique C’est échapper à la panique Julien Zapart, 1ET1

Ton corps est une partition, Ta voix est une mélodie, Moi je ne suis qu'une note de chanson, Qui aimerait en faire partie. Quand je te vois, Tes yeux sont comme de la rythmique, Je pense à toi, C'est pour ça que j'aime ta musique. Jacquard Aurélie, 1ET2

Les loisirs c'est un grand plaisir Grâce à eux on peut beaucoup rire Mais surtout on peut se détendre Même si parfois on n'est pas tendre Quant à moi je n'aime pas attendre Sinon je me transforme en cendres J'ai besoin de faire quelque chose Pour voir toujours la vie en rose Si tu en prends une trop grande dose Tu te feras une overdose

Benoît Beyne, 1ET1

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Ma muse Muse, Tu m'apportes tellement de plaisir Je peux même pas tous les décrire. La première fois que je l'ai écoutée Elle m'a tout de suite captivé. Muse, Tu m'apportes tellement de bien Que sans toi, je ne suis rien. Je ne peux pas imaginer Un jour devoir te remplacer. Muse, Tu m'apportes tellement de joie Que je me battrai pour toi. A ton écoute je ne peux m'empêcher De danser jusqu'à en être lessivé. Musique, Tu m'apportes tellement de force Que tu en excites mon torse. Tu as traversé tant de générations Faisant danser tant de populations. Salvatore Sias, 1 ET1

Ne t’en va pas Amour de ma vie Mon cœur s’est ouvert à toi Toi qui illumines ma vie Lorsque je suis blotti entre tes bras Je t’en prie Ecoute Ecoute ce que mon cœur te dit Ecoute Ne cherche pas ailleurs Car tout est près de toi Ne cherche pas ailleurs Car je suis ton âme sœur Je suis celui qu’il te faut Celui que tu aimes Je suis celui qu’il te faut Celui qui te fera rêver Tu me rends homme L’homme qui ne vit que dans ton ombre Tu me rends homme Homme dans nos nuits sombres Reste, reste, je t’en prie N’écoute que ton cœur Ne suis que ton chemin ma chérie Pour tenir ma main contre ton cœur Natino Malacrino, 1 ET2

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