Lycée Georges Bustin Vieux-Condé
Œuvres d’élèves produites en 2007/2008 autour des projets « Conte » et « Poésie »
Action et brochure réalisées grâce au soutien du Conseil régional du Nord-Pas de Calais, de l’Union Européenne et de l’Académie de Lille
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Sommaire
Le mot des enseignants
p. 3
Les contes des secondes BEP 2 ET1 2 MEI2 2 MEI1 2 PMI
p. 5 p. 16 p. 21 p. 25
Les poĂŠsies des terminales BEP 1 ET1 1 ET2 1 PMI
p. 41 p. 48 p. 52
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Bon voyage... Tu vas découvrir une belle brochure qui a été écrite et réalisée par tes camarades. En lisant ces contes et ces poésies, tu vas sûrement éprouver des émotions et percevoir le plaisir qu'eux aussi ont éprouvé (Parfois, ils ont « sué », ce n'était pas une mince affaire !) à imaginer, inventer, rêver, oser. Toutes ces histoires, bien qu'imaginaires, transmettent une réalité personnelle. A travers elles, tu peux saisir les personnalités, les désirs de chacun, dans des lueurs de vécu. Les élèves ont réalisé ce bel ouvrage, entourés de « personnalités » du monde artistique qui ont travaillé de concert avec les professeurs et les documentalistes. Pour « décoller », un acteur est venu leur lire de beaux textes qui ont pu les éveiller. Les enseignants de français, de géographie et d'arts plastiques ont travaillé en étroite collaboration pour développer l'imaginaire de chacun. L'an dernier, Ali, Damien, Steeve, Albin, Hocine avaient été plus ambitieux : ils avaient fait leur disque, tout leur disque, sans oublier la pochette et le livret. Cette année, les élèves ont commencé l'enregistrement mais ça a fait un peu « flop ». Cependant, chaque fois, tous vont plus loin : la brochure 2008 est belle, colorée, enrichie de textes de plus en plus longs. Tout vous invite au voyage. A vous d'être ambitieux et d'aller encore plus loin. Bonne route... L'équipe pédagogique Merci à nos intervenants extérieurs Catherine Gendrin, conteuse Henri Botte, Christophe Moyer, Jean-Maximilien Sobocinski, de la compagnie Sens ascensionnels qui ont animé les ateliers d'écriture et de « mise en bouche »
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Le guérisseur indien Il y a bien longtemps, vivait dans un petit village au milieu de la Vallée de la Mort un jeune Shoshone issu d'une famille indienne très ancienne. Cette tribu était réputée pour être nomade et migrait en fonction des saisons. Ce jeune homme se nommait Bharati. Il était grand, mince et beau garçon. Les gens le trouvaient sérieux. Il avait le don de guérir les gens, mais en revanche il ne pouvait pas se guérir lui-même. Sa tribu était en conflit avec celle des Utes. Le père de Bharati, Sacagawea, dirigeait la tribu. Il avait passé la cinquantaine, portait la coiffe du chef ainsi qu'un collier de plumes. Son fils lui ressemblait beaucoup. La mère de Bharati était morte en le mettant au monde. Bharati n'avait pas beaucoup d'amis chez les Utes mais il était tombé éperdument amoureux de la fille du chef de la tribu adverse. Il l'avait rencontrée avant la guerre des deux tribus en allant puiser de l'eau. Elle s'appelait Jolie Fleur, avait deux longues tresses et une plume sur le côté de l'oreille, ses beaux yeux étaient couleur noisette. C'était une fille aimable, généreuse et têtue. Dès leur première rencontre, ils se plurent. Ils se voyaient presque tous les jours, sauf quand le conflit arriva, dû à l'épuisement de l'eau. En effet la tribu Ute qui vivait près de la rivière avait le droit d'avoir de l'eau autant qu'elle voulait, tandis que les Shoshones, devaient traverser l'immense forêt et n'avaient pas autant accès à la rivière. A partir de là, ils se virent de moins en moins et secrètement car les parents respectifs ne voulaient pas qu'ils se voient. Un jour, le père de Bharati décida de défier la tribu Ute lors d'un combat à mort. Le jeune garçon affolé, supplia son père de changer d'avis mais son père ne voulut rien savoir, alors les Shoshones partirent en guerre. Ce fut une guerre sans pitié ni pardon. Bharati soignait les hommes de sa tribu, son père se battait contre son ennemi quand tout à coup un silence se fit. Tous les indiens se tournèrent vers les deux chefs et virent que Whashakie, le père de Jolie Fleur qui était un homme intrigant au regard sombre, était allongé par terre. Les Shoshones poussèrent des cris de joie car ils avaient gagné. Pendant ce temps, Jolie Fleur était agenouillée à côté de son père, en larmes. Bharati courut aussitôt la rejoindre, la prit dans ses bras pour la réconforter, puis se pencha vers Whashakie et là un miracle survint pour la jeune indienne. Elle n'en croyait pas ses yeux! Elle vit que Bharati avait guéri son père en mettant sa main sur sa blessure. Whashakie se releva, regarda le jeune homme attentivement, sourit puis le prit dans ses bras et le remercia en lui donnant la main de sa fille. Jolie Fleur et Bharati s'embrassèrent mais tout à coup du sang sortit de la bouche du jeune homme qui s'effondra. Un indien de sa tribu, avait pris son arc et avait tiré une flèche sur Bharati pour le punir d'avoir guéri le chef des ennemis. Sacagewea, anéanti, le tua et hurla de toutes ses forces ! Quant à Jolie Fleur, effondrée, elle pleurait ne sachant pas quoi faire, elle pria pour qu'il revienne à lui puis réfléchit et elle eut une idée. Elle mit ses mains sur la blessure de son bien aimé et là, une larme tomba sur sa main et un espoir inattendu envahit la jeune femme. De la lumière sortit de ses mains et guérit l'indien. Bharati la serra dans ses bras, la remercia et l'embrassa. Le père du Shoshone, fou de joie, remercia la jeune fille et serra la main de son père. Les conflits dûs à la sécheresse cessèrent grâce à un pacte passé entre les deux chefs, qui réunit les deux tribus près de la rivière. Bharati et Jolie Fleur se marièrent, les deux chefs devinrent les meilleurs amis du monde et depuis ce jour, la rivière est intarissable. Sigrid Bruneau, 2 ET1 5
Le mauvais sort Il y a bien longtemps, au fin fond du Sahara, vivait un peuple de Touaregs. L'un d'eux nommé Abayghun était brun, assez grand, les yeux marron, un peu grincheux mais très riche et il vivait sous une grande tente entourée de magnifiques palmiers. Il possédait des chameaux, des chèvres et des dromadaires. Il avait dix-huit ans et devait se trouver une femme. Mais voilà, toutes les femmes du village voulaient l'épouser sauf une, Ayyur. Elle était assez grande, brune, pas très riche mais c'était la femme la plus appréciée du village. Elle habitait un vieux cabanon. Abayghun voulait l'épouser mais elle ne l'aimait pas. Un beau jour, au loin, Abayghun aperçut une ombre qui se rapprochait dans le ciel. C'était un aigle qui, arrivé au pied de sa tente, lui dit : « Je suis venu t'apporter un message. _ Lequel ? _ A la prochaine lune, dans deux jours, tu devras être marié sinon tu mourras. _ Pourquoi dis-tu cela ? _ Un sort a été jeté sur ta famille il y a trois générations. Il dit que si tu ne te maries pas avant tes dix-neuf ans, tu périras d'une grave maladie avec tout ton peuple ». Tandis qu'Abayghun se rendait au village à la recherche d'Ayyur, celle-ci, qui était partie puiser de l'eau, vit l'aigle se poser devant elle et qui lui dit : « A la prochaine lune, dans deux jours, tu devras être mariée sinon tu mourras ». Alors qu'elle repartait, apeurée, vers le village, elle croisa Abayghun, toujours à sa recherche. Chacun raconta à l'autre ce que l'aigle leur avait dit et ils décidèrent de retourner le voir près du puits. « Comment sais-tu que nous allons mourir ? _ Je suis l'Aigle de la forêt, et l'Aigle de la forêt sait tout car c'est le plus vieux et le plus sage de tous les animaux ». Sur ces paroles, il s'envola. Abayghun décida alors de se rendre chez la sorcière pour lui demander si elle connaissait cet aigle. « Oui je le connais, c'est mon fils et il a toujours raison, alors écoute-le. _ Mais Ayyur ne veut pas se marier avec moi. _ Tu dois absolument l'épouser, l'avenir du peuple en dépend. _ D'accord, je vais tout faire pour la convaincre en lui disant ce qu'elle représente pour moi et pour tout le peuple ».. Le lendemain matin, il se rendit chez Ayyur pour lui demander sa main. Elle lui donna la raison de son refus. « Je ne veux pas t'épouser car tu es très riche alors que moi, je suis pauvre. _ Ce n'est rien, l'argent ne compte pas pour moi, mais pour le bien de notre village, nous sommes obligés de nous marier. _ C'est d'accord j'accepte de t'épouser pour notre avenir et celui du peuple ». Les années passèrent, ils apprirent à se connaître et eurent trois enfants. Un jour, la sorcière révéla à Abayghun et à sa famille pourquoi ils devaient se marier avant leurs dix-neuf ans. « Il y a trois cents ans, mon arrière-arrière-grand-père, pendant la chasse, blessa un aigle comme mon fils qui lui jeta un sort juste avant de mourir. Cest pour cela que vous avez été obligés de vous marier et qu'il en sera de même pour vos trois fils ». En repartant dans le profond brouillard, la vieille sorcière murmura que jamais personne ne pourrait arrêter ce sort. La famille d'Abayghun vécut très heureuse et elle perpétua ce qui devint une tradition : celle de se marier avant l'âge de dix-neuf ans. Umberto Ambrosio, 2 ET1
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La traversée du désert Il y a bien longtemps, vivait dans le désert un peuple de Touaregs que l'on appelait « Seigneur du désert ». Ce peuple était dirigé par le chef Kader. Il était impitoyable en ce qui concernait les prétendants de sa fille Mouna dont la beauté et la richesse faisaient qu'elle était très désirée. Un jour, alors que Kader discutait avec sa fille devant leur tente, ils virent arriver au loin un homme accompagné de son addax, une belle et grande antilope blanche. Au fur et à mesure qu'il s'approchait, Kader s'aperçut que sa fille regardait avec insistance l'arrivée de ce beau jeune homme. Lorsqu'il arriva près d'eux, celui-ci les salua et parut envoûté par le regard de Mouna. « Comment t'appelles-tu ? _ Je m'appelle Farid ! _ Je te présente ma fille Mouna. _ Elle est très belle. _ Tu trouves ma fille belle et il me semble que tu ne la laisses pas indifférente. Mais trop de prétendants n'étaient intéressés que par sa beauté et surtout par sa richesse. C'est pourquoi, si tes intentions envers ma fille sont nobles, tu ne refuseras pas l'épreuve que je vais t'imposer. _ Que faut-il faire ? demanda Farid _ Tu devras traverser le désert pour arriver à une oasis. C'est là que je t'attendrai. _ Mais comment vais-je faire pour la reconnaître ? _ C'est très facile, pour te repérer il y aura quatre palmiers au nord, cinq au sud, un à l'est et rien à l'ouest. _ Bien quand devrais-je partir ? _ Maintenant ! » Farid prit son addax et partit droit devant lui. La nuit arriva vite. Épuisé, Farid s'endormit sur le sable laissant son addax seul. Le lendemain, au lever du soleil, Farid se réveilla et entendit une voix qui disait : « Tiens, te voilà réveillé ». Farid se retourna en direction de la voix et ne vit personne hormis son addax. L'addax reprit : « Alors tu ne me réponds pas ? ». Farid tout étonné répondit : « Je me lève toujours au lever du soleil ». L'addax marcha en direction de Farid en disant : « Farid, je vais t'aider à traverser le désert pour rejoindre l'oasis. _ Comment vas-tu faire ? _ Je vais te donner un de mes pouvoirs. _ Lequel ? _ Tu le découvriras pendant le voyage. » Ils reprirent la route et marchèrent des jours sans boire car l'addax pouvait ne pas boire pendant des mois. Deux jours plus tard, alors qu'ils marchaient depuis le lever du soleil, le ciel s'assombrit subitement. Au loin, on pouvait distinguer un immense nuage de poussière. Farid et l'addax restèrent tous les deux calmes. La tempête arriva très vite, l'addax prit alors une grande inspiration puis souffla avec une telle puissance que le nuage de poussière disparut. Ils reprirent leur route. Farid vit au loin un village. Au fur et à mesure qu'il s'en rapprochait, il compta les palmiers et s'aperçut qu'il était proche de l'oasis recherchée. Il venait de comprendre que le chef Kader l'avait fait marcher pendant des jours pour revenir au point de départ, car le village se trouvait juste derrière l'oasis. Parvenu à l'oasis, il vit que le chef Kader et sa fille l'attendaient. Farid fut accueilli en héros et put épouser Mouna. Benjamin Poix, 2 ET1
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Les misères d'Imaapik Autrefois, au nord de l'Arctique, s'était installé un peuple Inuit du nom de Aputiatchuk. Dans ce village, vivait Iyukak, un homme très grand et gentil qui rendait souvent service à son village en allant chasser et pêcher. Un jour, alors qu'il partait chasser, il vit arriver Imaapik, le chef de la tribu voisine. Celui-ci avait mauvais caractère et était jaloux des peuples voisins. De plus, il possédait un pouvoir, celui de parler aux nuages. Il demanda à Iyukak de partir car il ne voulait pas que lui et sa tribu privent la sienne d'une partie de la nourriture. Iyukak refusa car les siens avaient construit leurs igloos. Imaapik dit alors à Iyukak : « Si ton peuple et toi n'êtes pas partis dans une semaine, vous aurez une mauvaise surprise. _ Je ne vois pas pourquoi nous partirions », répondit Iyukak. Quelques jours plus tard, Imaapik se rendit au village d'Iyukak et lui dit : « Iyukak, pars ou je t'envoie le blizzard ». Mais celui-ci refusa de partir pas et Imaapik fit souffler le blizzard sur le village qui fut entièrement dévasté. Les villageois s'enfuirent sans leur chef Iyukak qui avait le bras cassé. Il se releva, rentra dans son igloo, prit un morceau de tissu pour mettre son bras en écharpe. Lorsqu'Iyukak sortit de son igloo, Imaapik lui dit : « Je suis désolé mais je devais le faire. _ Non, tu ne devais pas, où allons-nous vivre maintenant ? ». C'est alors qu'Emak, un homme petit, toujours vêtu de peau d'ours blanc arriva et ordonna à ses rennes d'attaquer Imaapik qui tomba et se cassa une jambe. Quelques heures après, Imaapik fit un feu pour appeler à l'aide. C'est à ce moment là qu'il vit arriver un traîneau tiré par des chiens, conduit par un Inuit à qui il demanda de l'amener à son village pour le soigner. L'homme accepta et le transporta dans sa tribu où certains villageois connaissaient le remède qui guérissait les blessures : utiliser de la peau d'ours pour entourer la blessure. Le lendemain matin, il réussit à se lever, remercia les membres de la tribu et partit. De retour dans son village, Imaapik s'aperçut qu'il avait été dévasté par un blizzard violent et que les habitations étaient totalement recouvertes de neige. Il chercha alors un moyen d'aider son village et pensa à son pouvoir. Il fit apparaître le soleil, la neige fondit et le village retrouva son aspect. Imaapik jura de ne plus envoyer de blizzard sur des tribus voisines et resta vivre dans son village jusqu'à la fin de ses jours. Kevin Bultez, 2 ET1
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Une chèvre contre une bague
Il y a bien longtemps, dans le Sahara vivait un jeune homme de vingt ans qui s'appelait Rachid et qui était chevrier. Rachid avait toujours un foulard sur son visage qu'il ne montrait jamais. On ne voyait que son nez et ses yeux marrons. Il portait également une djellaba noire. C'était un jeune homme courageux et solitaire qui ne quittait jamais son désert car il s'y plaisait et disait qu'il devait vivre comme tous les Saharaouis. Un jour, alors que Rachid surveillait ses chèvres dans une oasis, il se mit à les compter et s'aperçut qu'il en manquait une. Il fallait partir à sa recherche. Il courut dans toute l'oasis mais il ne la retrouva pas. A la nuit tombée, Rachid rencontra des caravaniers avec leurs dromadaires. Le chef, prénommé Marrouan, salua Rachid et lui demanda ce qu'il faisait là à une heure aussi tardive. « J'ai perdu une chèvre et je suis à sa recherche. Vous ne l'avez pas vue par hasard ? ». Marouan savait en fait où elle se trouvait car c'est lui-même qui l'avait enlevée pour la dissimuler . Mais il ne voulut pas le dire car il avait vu que Rachid avait une bague en forme de pierre ronde qui reflétait la lumière du soleil et il espérait l'obtenir. Il lui dit alors : « Si vous voulez votre chèvre, donnez moi votre bague ». Rachid ne voulait pas la donner car elle appartenait à son père, qui la tenait lui-même de son père et qui avait un pouvoir magique. Mais Rachid tenait tellement à sa chèvre qu'il donna la bague au caravanier qui la mit à son doigt en disant : « Ha! Ha! Elle est magnifique mon cher ami, en échange je te rends ta chèvre ». Le lendemain, la caravane se remit en route. Marouan, après quelques kilomètres, ne se sentit pas bien et décida de s'arrêter. Le soir venu, il installa sa tente et Rachid, qui l'avait suivi, se présenta de nouveau à lui. « Alors, c'est encore toi ! demanda Marouan. _Je voudrais récupérer ma bague, dit Rachid. _Va me chercher de l'eau et je te la rendrai. » Rachid partit chercher l'eau et quand il revint, Marouan lui rendit la bague. Mais l'état de Marouan continuait à s'aggraver. Rachid, qui avait bon cœur, décida de le soigner grâce au pouvoir magique de sa bague. Le lendemain, Marouan allait beaucoup mieux et il remercia Rachid qui répondit : « Il n'y a pas de quoi mon frère ». Alors ils se serrèrent la main et devinrent les meilleurs amis du monde. Depuis, chaque fois que Marouan et sa caravane passent près de l'oasis de Rachid, il vient lui rendre visite. Youssef Elguarram, 2 ET1
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L'ours de la tribu Il y a bien longtemps dans le grand nord du Groenland où dominait le blanc, vivait une tribu nomade d’Esquimaux. Leurs igloos peuplaient une partie de ces immensités froides. Le village était dirigé par Atsonik. C’était un homme de forte corpulence, d’une trentaine d’années qui avait gagné son titre de chef en défiant tous les hommes de la tribu à l’âge de 25 ans. Le chef Atsonik, protecteur de la tribu Inuit, reçut des menaces d'une tribu voisine qui disait de ne plus chasser sur ses terres. Takrialuk, chef de la tribu des Lapons, était un homme d'une quarantaine d'années et avait, comme Atsonik, une corpulence impressionnante. Il avait donné à Atsonik un point de rendez-vous très précis. Atsonik qui avait perdu un bras à l'âge de huit ans lors d'une attaque d'ours mit du temps à se décider puis partit seul dans le grand froid ayant pour seule amie la nature. Après une journée de marche, il arriva au lieu désigné et vit Takrialuk qui l'attendait depuis un bon moment. Les deux hommes discutèrent plusieurs heures mais sans grand résultat. Atsonik s'isola quelques instants pour puiser l'énergie que la nature lui donnait et qui le rendait presque invincible. Les deux chefs prirent leurs harpons et commencèrent à se battre violemment. Le combat ne dura pas très longtemps mais les deux chefs n'étaient que blessures. Atsonik, à bout de forces, gagna la bataille. Les forces de la nature qui se dissipaient peu à peu remirent le chef dans son état normal et lui, qui était d'une grande générosité, laissa partir Takrialuk sans lui demander d'explication. Atsonik qui avait perdu beaucoup de sang décida de repartir car le blizzard se levait. Mais au bout de quelques mètres, il s'écroula. C'est alors qu'il vit arriver un énorme ours polaire. Il crut sa dernière heure arrivée mais, à sa grande surprise, l'ours se mit contre lui pour le protéger du froid. Atsonik épuisé, s'endormit. Quelques heures plus tard, alors que le blizzard s'était dissipé, l'ours emmena le chef jusqu'à sa tribu où il fut mal accueilli. Lorsqu'il se coucha, les hommes virent Atsonik descendre du dos de l'ours et leur dire: « Ne le chassez pas, cet ours m'a sauvé, il est notre ami ». Les hommes baissèrent leur lance et accueillirent l'ours. Le soir même, la tribu organisa une fête en l'honneur de l'ours qui devint le protecteur de la tribu. Alain Debureau, 2 ET1
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L'étourdi et le gnome Il y a bien longtemps vivaient en Amérique du Sud près de la forêt amazonienne et à l'écart d'un village, un homme et ses trois fils. L'aîné s'appelait Juan, le second Andréa et le cadet Francisco surnommé l'étourdi. Ses deux frères se moquaient de lui et lui faisaient subir toutes sortes de misères. Tous les jours, l'aîné devait se rendre dans la forêt qui était vaste et obscure et que beaucoup de villageois craignaient car un bon nombre de ceux qui y étaient allés n'étaient jamais revenus. Un jour, l'aîné partit couper du bois en forêt. Sa mère lui donna une grosse gaufrette et une gourde remplie de vin. Arrivé dans la forêt, il rencontra un gnome, vieil homme ridé, pas plus haut qu'un champignon et qui portait sur la tête un chapeau pointu. Il dit à Juan en le saluant : « J'ai terriblement faim et soif ; donne-moi un peu de ta gaufrette et laisse-moi boire un peu de ton vin _ Passe ton chemin, car si je te donne du vin et de la gaufrette, il ne m'en restera plus ». Juan laissa là le petit homme, poursuivit sa route et se mit au travail. Mais à peine avait-il donné quelques coups de hache sur le premier arbre qu'il avait décidé d'abattre, qu'il eut un geste maladroit et s'entailla profondément le bras. Il dut rentrer au plus vite à la maison pour se faire soigner. Ce qu'il ignorait, c'est que l'accident avait été provoqué par le vieux gnome. Le second frère dut à son tour partir et la mère lui donna aussi une bonne gaufrette et une gourde de bon vin. Il rencontra à son tour le vieil homme qui formula la même demande. « Passez votre chemin, lui répondit Andréa, si je vous donne un peu de ma gaufrette et du vin, il ne m'en restera plus ». Il poursuivit sa route et se mit au travail. La punition ne se fit pas attendre : la hache glissa et entailla profondément son bras. Il dut lui aussi rentrer à la maison pour se faire panser. « Père, demanda alors l'étourdi, est-ce que je peux aller à mon tour couper du bois ? _ Tes deux frères se sont blessés, alors toi qui ne comprends rien à rien, tu n'as pas besoin de te mêler de cette affaire ». Mais l'étourdi insista, pria puis supplia si longtemps qu'à la fin, n'en pouvant plus, le père l'autorisa à partir : « Vas-y donc, lui dit-il, après tout rien de tel que l'expérience ». Sa mère ne lui donna qu'une gaufrette cuite dans la cendre et de la mauvaise bière un peu aigre. Tout comme ses frères, il rencontra dans la forêt le vieux petit gnome qui demanda pour la troisième fois un peu de galette et à boire. « Je n'ai qu'une gaufrette cuite dans la cendre et de la mauvaise bière un peu aigre, répondit l'étourdi, mais si cela te suffit, viens, nous partagerons. Ils s'installèrent mais lorsque l'étourdi tira la gaufrette de sa sacoche, il découvrit une magnifique gaufrette dorée à point et lorsqu'il prit la bouteille de bière, c'était un somptueux vin! Ils burent et mangèrent puis l'étourdi expliqua que ses deux frères avaient eu la malchance de se blesser dans la forêt, mais le gnome avoua ses actes et dit : « J'ai jeté un sort à tes frères car ils étaient trop égoïstes pour que je reste sans rien faire. _ Mais pourquoi ne m'as tu pas jeté de sort ? _ Tu ne ressembles pas à tes frères car tu possèdes une énorme qualité : la générosité ». C'est ainsi que l'étourdi et le gnome devinrent les meilleurs amis au monde, Francisco ne fut plus jamais seul. C'est au fruit que l'on connaît l'arbre : la valeur d'une personne se reconnaît dans ses actes. Jean-Baptiste Herlant, 2 ET1
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Amatsi et les animaux Autrefois, vivait en Alaska un jeune garçon prénommé Amatsi âgé de 18 ans. Il avait les cheveux bruns et ressemblait beaucoup à son père de caractère. Celui-ci avait beaucoup de logique. Amatsi pouvait parler aux animaux mais il ne savait pas nager. Un jour, sa famille et des amis allèrent chasser. Deux heures plus tard, un ours blanc vint voir le garçon et lui dit : « Tes parents se sont perdus, ils n'ont rien pour survivre et sont en danger car un méchant monstre les a emmenés dans sa grotte et va les manger. _ Quel est ce monstre ? _ C'est un grand ours gris que l'on dit habiter dans les montagnes et qui descend parfois de là-haut pour se nourrir de poissons qu'il attrape avec ses pattes. _ Où se trouve-t-il ? _ Je ne sais pas vraiment mais suis-moi je vais t'emmener à sa tanière. » Après avoir pris de quoi se nourrir, Amatsi le suivit et après une journée de marche, ils arrivèrent près d'un lac. Mais il fallait nager pour aller de l'autre côté. Le garçon hésita longuement et l'ours lui dit : « Allez vas-y, tu dois le faire sinon tes parents vont mourir. _ Oui mais je ne sais pas nager et j'ai peur de l'eau. _ Alors demande à un de tes amis animaux de t'aider. » Amatsi regarda autour de lui, ne vit rien puis il vit surgir de l'eau le plus gros saumon que l'on n'ait jamais vu. Alors il lui demanda : « Peux-tu nous emmener de l'autre côté, mon ami et moi ? _ Monte sur mon dos et je t'emmènerai. _ Oui mais mon ami l'ours comment va-t-il traverser ? _ Ne t'occupe pas de lui, les ours savent nager. » Le saumon l'emmena de l'autre côté et l'ours les suivit. Ils marchèrent et arrivèrent devant deux chemins ; l'un allait vers la gauche et l'autre tout droit. Ils réfléchirent longuement et décidèrent d'aller tout droit. Ils avançaient quand, tout à coup, un petit lutin vert arriva devant eux. Celui-ci avait de grandes oreilles, une voix grave et semblait méchant. « Où allez-vous ? leur demanda-t-il agressivement _ Je vais délivrer mes parents car un grand ours gris les a emmenés avec lui pour les manger. _ Tu dois d'abord trouver la réponse à cette charade. _ Vous savez où ils se trouvent? _ Oui, mais tu dois d'abord trouver la réponse. _ Allez-y posez votre charade. _ Je ressemble à un ours, je suis tout gris, et vis dans la montagne : qui suis-je ? _ Hum.... _ Tu as dix secondes pour répondre : dix, neuf, huit, sept, six, cinq, quatre, trois, deux, un...? _ Un grizzli. _ Bravo, tu as trouvé la bonne réponse. _ Bon maintenant emmenez-nous voir ce fameux méchant monstre. _ Non, car il te reste une étape à accomplir. _ D'accord, mais vous avez dit une charade et vous nous rajoutez une épreuve. 12
_ Oui, mais c'est comme ça. Si tu veux t'en sortir, tu dois réussir. _ Bon d'accord, que doit-on faire ? _ Tu dois monter dans ce sapin pour sauver les amis de tes parents. _ Et mes parents ? _ Ça, c'est une autre étape. _ Mais comment monter ? Il n'y a pas de branches avant le milieu de l'arbre. _ Débrouille-toi, en tout cas je peux te dire que tu vas avoir du mal à grimper. _ Et pourquoi ? _ Parce que tu es dans une forêt où il n'y a que des résineux et des sapins appelés épinettes blanches. Amatsi prit une grande corde et la lança sur la branche la plus proche, il l'enroula autour de la branche et grimpa. Arrivé à la cime, il vit les amis de ses parents attachés. Le jeune garçon les fit descendre. Quand ils arrivèrent au sol, celui-ci dit au lutin : « Tu emmènes mon ami l'ours blanc à la grotte, les amis de mes parents et moi restons ici. _ D'accord, mais lorsqu'on arrive à la grotte je laisse ton ami avec le méchant grizzli car je n'ai pas envie de me faire manger. » L'ours poussa un énorme cri pour faire venir tous ses amis de la forêt. Au bout de cinq minutes, les animaux arrivèrent et Amatsi leur dit : « Vous allez suivre l'ours pour aller libérer mes parents qui sont enfermés dans la tanière du grizzli. » Tous se mirent en route aussitôt. Après une journée de marche, ils arrivèrent devant la grotte. Le lutin décida de partir car il était peureux et ne voulait pas être mangé par le monstre. Les animaux décidèrent d'établir un plan : se séparer en deux groupes. Les rennes et les caribous, les plus imposants, s'occupèrent du grizzli en essayant de l'attirer vers la sortie en mettant un panier de poissons à quelques centaines de mètres de la grotte. Attiré par l'odeur, le monstre courut vers cette nourriture inattendue. Pendant ce temps, le renard déchirait la corde pour libérer les parents. Le lutin qui était revenu dans la forêt expliqua à Amatsi que ses amis étaient en difficulté pour combattre le monstre. Le jeune garçon, tous les animaux ainsi que le lutin et les amis des parents d'Amatsi décidèrent d'aller à leur rencontre. Au bout de quatre heures de marche, ils arrivèrent devant leurs amis qui se battaient contre le grizzli. Pendant que le garçon libérait ses parents, le reste du groupe creusait un trou assez profond pour y faire tomber le grizzli sans qu'il puisse ressortir. En voyant Amatsi et ses parents sortir de la grotte, le monstre courut vers eux. Le jeune garçon se précipita vers le trou et attendit que le grizzli arrive. Au moment où l'ennemi allait se jeter sur lui, le garçon se décala et le grizzli tomba dans le trou. Amatsi ainsi que ses parents et les animaux repartirent vivre heureux et sans crainte au milieu de la taïga. Loic Deneef, 2 ET1
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Le pouvoir de Parasu Autrefois, vivait au Groenland un petit village d'Inuits. Dans cette tribu, il n'y avait que des personnes âgées qui s'occupaient principalement du foyer et du masticage des cuirs pour les assouplir. Mais pour ce qui était de la chasse et de la pêche, c'est un jeune homme qui s'en occupait. Ce jeune homme se nommait Parasu. Il était grand, avait de très longs cheveux noirs et portait un gros manteau de fourrure. Parasu avait un pouvoir : celui de multiplier la nourriture mais il était très peureux. Un jour la nourriture vint à manquer. L'endroit avait été pollué par des produits toxiques qui avaient été déversés par des hommes déjà irrespectueux de la nature. Il n'y avait plus de vie dans cette eau. Alors un matin Parasu décida de partir. Après quelques jours de marche, il rencontra un chasseur nommé Ganesh. Il était petit et très courageux. Il expliqua à Parasu qu'il avait pris la route quelques jours auparavant et qu'il était à la recherche de nourriture pour son village. Les deux jeunes garçons firent connaissance, Parasu lui raconta son histoire tout en gardant son secret car il craignait que le chasseur le prenne pour un menteur. Alors qu'ils continuaient leur route tout en discutant, ils virent un énorme ours. Parasu était terrifié, Ganesh l'encouragea et lui donna un harpon mais Parasu ne bougeait pas. Alors Ganesh décida d'affronter l'ours mais très vite, il se trouva en difficulté car celui-ci, beaucoup plus fort, avait pris le dessus. Parasu domina sa peur et alla aider Ganesh en lançant son harpon vers l'ours qui fut tué sur le champ. Parasu n'en revenait pas, il venait de sauver son ami. Ganesh le remercia et décida alors de suivre les traces de l'ours. Celles-ci les menèrent devant la tanière de l'ours. Ils y entrèrent et trouvèrent un stock de nourriture. Il était constitué principalement de thon et de saumon. Ganesh regarda la nourriture avec un air triste car il savait qu'il n'y avait pas assez de nourriture pour les deux villages. C'est à ce moment là que Parasu décida de lui avouer son pouvoir. Ganesh retrouva le sourire et lui demanda de la multiplier devant lui. Parasu prit deux saumons dans ses mains et ferma les yeux. Il récita d'une voix très basse la formule suivante : « Abricidibri » et la nourriture se multiplia. Ganesh n'en crut pas ses yeux. Ils partagèrent la nourriture et Parasu décida d'accompagner Ganesh jusqu'à son village pour en savoir plus sur les gens qui vivaient là-bas. Les villageois accueillirent les deux garçons comme des héros. Alors Parasu resta quelques jours pour découvrir quelles étaient les coutumes de ces personnes. Puis, il reprit la route car il savait que les gens de son village l'attendaient. A partir de ce jour, les deux jeunes gens se rendirent visite régulièrement. Nordine Elanbi, 2 ET1
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Mokobé et le scorpion mystérieux Il était une fois, un petit garçon qui s'appelait Mokobé. Il vivait dans un village du Sahara où se trouvaient de magnifiques oasis et des dunes sublimes. Sa tribu, les Touaregs, vivait dans un village tranquille. L'enfant était petit, avait de grands yeux noirs et des cheveux de la même couleur. A cause de sa petite taille, les autres enfants se moquaient de lui alors il se renfermait sur lui-même. Il aimait beaucoup aider les autres. Il s'était rendu compte qu'il pouvait communiquer avec les animaux, peut-être une sorte de don. Alors, tous les jours, il allait se promener dans le Sahara pour espérer rencontrer un animal avec lequel parler. Un jour, il rencontra un scorpion mystérieux de couleur jaune. Il avait de petits yeux rouges et deux grandes pinces pour bien s'agripper. Il avait peur du contact humain mais Mokobé lui fit comprendre qu'il ne devait pas avoir peur de lui et lui demanda ce qu'il faisait sur son chemin. « Pourquoi me demandes-tu cela ? _ Et bien, de nos jours c'est rare de voir un scorpion jaune. _ Oui, mais tu sais, je me suis perdu, je ne sais plus où aller. » Alors l'enfant l'emmena avec lui jusqu'à son village pour essayer de trouver quelqu'un qui saurait quoi faire. Arrivé au village, il le montra au chef de sa tribu qui lui dit : « Dis moi Mokobé, comment as-tu trouvé ce scorpion jaune qui est si rare de nos jours ? _ Je ne sais pas grand chef, par hasard dans le désert, il ne retrouve plus son chemin. _ Emmène-le donc chez toi mais fais attention à ne pas te faire piquer car son venin est mortel et seul notre vieux sage a un remède. _ D'accord grand chef, je ferai très attention, je te le promets. » De retour chez lui, Mokobé l'enferma tout de suite dans une boîte. La nuit tombée, le scorpion qui manquait d'air renversa la boîte et en sortit. Pris de panique, il monta sur un lit et piqua le père du petit. Saïd, pris de douleur, se mit à hurler. Alors l'enfant alla voir ce qui se passait et quand il comprit que son père avait été piqué, il prit le scorpion et décida d'aller à la rencontre du vieux sage qui savait tout guérir. A mi-chemin, il fit la rencontre de plusieurs animaux. Tout d'abord il rencontra un chameau à qui il raconta ce qui lui était arrivé : le chameau décida de l'aider dans son parcours pour lui indiquer la route. Ensuite il vit un dromadaire qui lui aussi décida de l'aider et par la suite un varan gris, un fennec et une vipère. Mais à un moment, une chèvre vint à lui et lui dit où le vieux sage se trouvait. Alors tout le monde se mit en route ainsi que le scorpion jaune. Quelques minutes plus tard, le petit garçon trouva le vieillard et lui raconta l'histoire terrible. « Mokobé, ce que tu fais est très courageux : personne ne serait venu me voir. _ Merci, vieux sage, mais si je suis ici, c'est pour mon père Saïd qui souffre de la piqûre infligée par ce scorpion jaune. _ Je te comprends, tiens, voilà le remède qui va guérir ton père. _ Merci beaucoup». Mokobé reprit la route. De retour dans son village il se dépêcha de donner l'antidote à son père et quelques heures plus tard, Saïd était hors de danger. C'est alors que le grand chef du village, pour célébrer cette guérison, organisa une grande fête à laquelle bien sûr le scorpion fut convié. La fête finie, le scorpion repartit et on n'entendit plus parler de lui. Arnaud Koscielski, 2 ET1
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L'enfant et l'ourson
Autrefois, dans une forêt du Groenland vivaient un ourson et sa mère. Ils allaient tous les matins s'abreuver et se nourrir près de la banquise. Ils mangeaient principalement du saumon et des baies quand ils en trouvaient. Pour eux, la vie était paisible jusqu'au jour où s'installa un groupe de chasseurs. Ils venaient capturer les ours polaires pour leurs très belles fourrures blanches. Deux touristes les accompagnaient : un enfant et son père venus admirer les ours et découvrir leur mode de vie. L'enfant s'appelait Aputik ce qui signifie « neige ». Son père lui avait donné ce prénom à la mort de sa mère qui était originaire du Groenland. L'enfant gardait l'espoir de la revoir un jour dans ce pays. C'est pour cela qu'il venait tous les ans avec son père pendant la période des grandes vacances. Dès l'aube, le lendemain matin, les chasseurs se préparèrent pour aller traquer l'ours polaire. Ils firent tellement de bruit qu'ils réveillèrent Aputik et son père qui décidèrent de les accompagner. Ils se préparèrent puis partirent. Les chasseurs, en cours de route, préparaient leurs pièges pour les poser un peu partout dans la forêt. Au bout d'une heure de marche, les chasseurs rencontrèrent une ourse avec son ourson. Ils décidèrent de ne pas les tuer mais de les piéger pour ne pas abîmer la fourrure avec le coup de fusil. Ils préparèrent leur piège, surveillés par Aputik émerveillé par la beauté de l'ourse. Une fois celui-ci installé, ils repartirent à leur campement se reposer en espérant que le lendemain matin l'ourse serait attrapée. Aux aurores, les chasseurs suivis d'Aputik et de son père se précipitèrent pour voir si le piège avait fonctionné. En effet, l'ourse et son petit étaient bien pris. Les chasseurs sortirent leur fusil puis tirèrent des fléchettes pour les endormir. Une fois endormie, les chasseurs tuèrent l'ourse de plusieurs coups de masse sur la tête. Alors qu'ils allaient réserver le même sort à l'ourson, Aputik s'interposa, refusant de bouger malgré l'ordre des chasseurs. Soudain le vent monta. Le blizzard aveugla tout le monde sauf Aputik qui vit sa mère apparaître comme par magie. Elle le remercia d'avoir sauvé cet ourson et lui donna le don de parler aux animaux et de provoquer le blizzard pour égarer toutes les personnes mal intentionnées. Elle lui dit au revoir puis disparut. Le temps se calma, les chasseurs n'étaient plus là. Aputik raconta à son père ce qu'il avait vu et ils décidèrent de s'installer dans cette forêt pour y vivre et prendre soin des animaux et plus particulièrement des ours. Olivier Lemoine, 2 MEI2
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Ayurutak le chaman Autrefois, dans un village situé au bord de l'océan Arctique, vivaient des chasseurs de phoques. A l'écart, un jeune homme nommé Ayurutak d'environ vingt ans, de petite taille et très timide vivait absolument seul. Les villageois ne l'appréciaient pas car, malgré son jeune âge, il avait la réputation d'être un peu chaman parce qu'il était capable de faire appel aux esprits. Un hiver, pendant plusieurs semaines, le blizzard souffla avec une telle violence qu'il provoqua des tempêtes de neige qui empêchèrent les villageois d'aller chasser. Les réserves de nourriture diminuaient, tout le monde commençait à avoir faim. Les villageois se réunirent et décidèrent d'aller voir le jeune homme au pouvoir magique. Ils lui dirent : « Peux-tu nous aider à trouver la nourriture ; ça doit être facile avec tes pouvoirs. _ Je ne vois pas pourquoi je vous aiderai alors que vous me détestez. Acceptez-moi et je vous aiderai peut-être ». Les villageois furent d'accord avec le jeune homme et Ayurutak décida de se mettre au travail. « Veuillez avoir la gentillesse de sortir et de ne pas regarder sinon ça ne marchera pas. _ D'accord dit le chef des villageois ». Les villageois partirent. Le jeune homme se retourna vers sa marmite pour préparer la potion. Mais un villageois regarda par un trou pendant que le chaman poursuivait. Il commença à réciter la formule « Utikapik kusukanik » qu'il répéta plusieurs fois. Il ne restait plus qu'à attendre mais, quelques minutes plus tard, il remarqua que le blizzard s'était épaissi et qu'il faisait plus froid. Le chaman, très en colère, appela les villageois et leur dit: « L'un d'entre vous a regardé donc ça n'a pas marché. Qu'il se dénonce ou vous vous débrouillerez tout seuls. _ Aucun d'entre nous n'a regardé, dit le chef _ Si c'est comme ça, débrouillez-vous et sortez de chez moi ». Ayurutak commença à ranger tout ce qui devait servir à l'invocation pendant que les gens sortaient. Il se dirigeait vers la sortie de l'igloo lorsqu'il remarqua qu'il restait un villageois. « Qu'est-ce-que tu fais là? J'avais demandé à tout le monde de sortir. _ Je suis resté pour m'excuser d'avoir regardé. _ Il est trop tard maintenant, il fallait te dénoncer quand je l'ai demandé. _ Je ne voulais pas que tout le monde sache que c'était moi. Pourrais-tu réessayer pour que je n'aie pas sur la conscience les futures morts. _ Je veux bien réessayer mais sors tout de suite ». Ayurutak réfléchit aux paroles du villageois. Vingt minutes après, il se leva, se dirigea vers la marmite et se remit au travail. Quelques heures plus tard, le temps s'améliora : le blizzard se dispersa. Les villageois très heureux allèrent remercier le chaman. A partir de ce jour, Ayurutak fut apprécié de tous les villageois qui l'accueillirent au sein de leur village. Sébastien Bécart, 2 MEI2
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Le petit garçon et l'eau magique Autrefois, il y a bien longtemps, vivait un petit garçon nommé Moustafa. Il était de taille moyenne, avait les yeux noisette, les cheveux bruns. Âgé de dix ans, il vivait dans un village de Centrafrique qui n'était pas très grand. Il aidait beaucoup sa mère car son père avait disparu pendant une tempête, lors d'une expédition dans le désert et on n'avait jamais retrouvé son corps. Il se chargeait aussi de trouver la nourriture. Mais il lui arrivait aussi de jouer avec ses amis. Un jour, la sécheresse se déclara dans le village mais les villageois avaient fait des réserves d'eau et, pendant quelques jours, ils firent face mais la sécheresse continuait et bientôt, il n'y eut presque plus d'eau. Il fallait que quelqu'un aille en chercher. Comme personne ne voulait y aller, Moustafa se désigna. Sa mère lui demanda de rester car elle ne voulait pas qu'il lui arrive la même chose qu'à son père. Il décida d'y aller quand même. Il emplit deux gourdes, prit une pelle, monta sur son chameau et partit dans le désert, à la recherche de l'oasis mystérieuse. Elle contenait un puits magique gardé par des bêtes étranges. Ces bêtes avaient un chef qui était mi-araignée, mi-serpent, mi-scorpion. Il n'avait peur de rien sauf du feu. Après plusieurs jours, Moustafa commença à désespérer. Le soir venu, il se coucha. Quelques heures après son lever, le soleil commença à chauffer le sable. Moustafa avait très chaud, ses mains devenaient rouges. Il les frotta et une boule de feu jaillit. Moustafa se rendit compte qu'il avait le pouvoir de faire apparaître le feu. Il grilla les scorpions qu'il avait attrapés pour se nourrir. Le lendemain matin, il reprit la route et aperçut l'oasis. Pour que Moustafa puisse récupérer l'eau, il fallait qu'il évite la bête. Il prépara un plan : il allait creuser un énorme trou pour protéger sa fuite si la bête le voyait. Il entra discrètement dans l'oasis, prit sa pelle et se mit à creuser. Lorsque Moustafa eut terminé, il envoya son chameau pour attirer la bête pendant qu'il irait récupérer l'eau dans le puits. Le chameau se mit à blatérer si fort qu'il réussit à attirer la bête vers un endroit éloigné du puits. Malheureusement, Moustafa laissa tomber une gourde... La bête l'entendit et comprit qu'il se passait quelque chose au puits. Elle y retourna et vit Moustafa avec des gourdes remplies d'eau. L'animal étrange poursuivit Moustafa qui l'attira vers le trou. La bête tomba dedans et Moustafa utilisa son pouvoir pour l'enflammer et la bête mourut. Quand Moustafa revint au village avec son chameau, tout le monde l'acclama. Les villageois s'empressèrent de l'aider à verser l'eau dans le puits qui, au lieu de se remplir à moitié, se remplit jusqu'au bord. Moustafa et les villageois se rendirent compte que l'eau était magique et qu'avec elle, ils ne connaîtraient plus jamais de sécheresse. Hicham El Khiat, 2 MEI2
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L'arche de William Il était une fois un homme qui avait fait naufrage sur les îles Galápagos. Il était barbu, avait une trentaine d'années et s'appelait William. Il était aimable et aimait beaucoup les animaux. L'île sur laquelle il s'était échoué était riche en végétation. En effet, on pouvait voir à perte de vue des palmiers, des baobabs... Il y avait également de très nombreuses espèces d'animaux des plus inoffensives aux plus dangereuses. Au milieu de l'île se trouvait un volcan qui semblait endormi. Trois mois après son arrivée sur l'île, William fit la rencontre d'un sorcier qui lui dit : « Fais attention à toi car, dans une semaine, il va y avoir une éruption volcanique. Tu dois quitter l'île car tu risques de mourir. _ Je n'aurai jamais le temps de construire un radeau en une semaine. _ Je veux bien t'aider : je te donne le bois à condition que tu construises une arche pour emmener tous les animaux de l'île avec toi ». William accepta de construire l'arche. Après être allé chercher de la nourriture, il commença la construction. Mais quand il arriva à la fin, celle-ci s'écroula. William paniqua car il ne lui restait plus que deux jours pour en reconstruire une et y embarquer tous les animaux. William partagea le travail avec les animaux. Il construisit l'arche avec les animaux les plus forts puis il demanda au pélican d'aller chercher les animaux qui vivaient dans les arbres car c'était facile pour lui de les repérer puisqu'il volait. Ensuite il demanda à l'iguane de trouver tous ceux qui vivaient au sol car il était petit et pouvait voir dans les plus petits coins. Une fois qu'il eut terminé l'arche, William vit les animaux arriver pour embarquer. Il se mit à les compter et s'aperçut qu'il manquait le pélican et l'iguane ainsi que plusieurs espèces. William était très inquiet car il entendait le volcan gronder. Mais quelques instants plus tard, il vit revenir le pélican avec cinq espèces. Il ne restait plus que quelques minutes avant l'éruption du volcan et l'iguane n'était toujours pas revenu. Au moment où la lave commençait à sortir du volcan, celui-ci arriva avec les animaux qui manquaient. Ils embarquèrent rapidement et regardèrent l'île qui se recouvrait de lave brûlante. Ils décidèrent de chercher une autre île pour accoster et y vivre de nouvelles aventures. Johnny Thery, 2 MEI2
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Il était une fois, dans l'Himalaya, un sherpa nommé Temba, qui veut dire « bon ». Il était petit, gros et âgé de 25 ans. Il était chargé de ravitailler les habitants mais ce travail était particulièrement dur à cause des pentes et des terrains accidentés. Un jour, un léopard apparut en haut d'un rocher. C'était un léopard des neiges : il avait un magnifique pelage très long qui allait du gris clair au gris crème. Sur le dessous, son pelage était blanchâtre tandis que le dos était parsemé de taches en forme d'anneaux. Il avait senti la nourriture que Temba avait dans ses sacs. Le léopard bondit sur Temba. Incapable de bouger, Temba ferma les yeux pour ne pas voir arriver la mort. D'un seul coup, il se téléporta près d'un chalet. Étonné, il entra et découvrit une vieille petite femme qui semblait malade. Elle lui demanda son prénom, il répondit « Temba ». Celle-ci lui raconta que, quand il était enfant, il avait été kidnappé par des hommes cagoulés qui l'avaient attaché et lui avaient donné un don : celui de se téléporter dans les moments où il se sentirait menacé. Après avoir appris cela, il remercia la vieille femme de l'avoir prévenu et alla dire à tout le monde qu'il avait ce don. Mais personne ne le crut. Il était malheureux car tous se moquaient de lui et pensaient qu'il était un peu fou. Temba ne voulait pas que le village le prenne pour un fou. Un jour, deux léopards affamés entrèrent dans le village et devant tous les villageois, Temba disparut et put tuer les léopards. Depuis ce jour, Temba devint le sherpa préféré de son village et des alentours. Morgan Decobecq, 2 MEI2
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La frontière Jadis, dans un pays chaud, vivait un jeune du nom de Wendee. Il rêvait de devenir chef de sa tribu qui s'appelait les Zouloubés. Wendee était petit, ses cheveux étaient blancs, sa peau ressemblait à celle d'un occidental. Ses yeux étaient d'un bleu si profond qu'on pouvait s'y noyer. Son poids était celui d'un oiseau. Depuis très longtemps, les Zouloubés avait une tribu ennemie les Fru. Chacun des deux camps voulait détourner la rivière qui servait de frontière parce qu'elle apportait la fertilité. Un jour, Wendee se leva de bonne heure et partit cueillir des fruits. Quand il revint, au loin, il vit de la fumée noire et courut pour voir ce qui se passait. Cédait sa tribu qui s'était fait attaquer : toutes les cases étaient en feu. Il vit des corps mutilés. Il courut le plus vite possible à sa case mais elle était complètement en feu. Il ne vit personne de sa famille alors il éteignit le feu. Il ne restait plus rien. Puis la nuit tomba, alors Wendee dormit dans les décombres de sa case. Le lendemain il se leva à la première heure en espérant que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve. Au réveil, il aperçut toutes les cases brûlées et cria : « Maman où es-tu ? » Mais personne ne répondit. Il décida de partir à la recherche de sa mère et de sa famille. Wendee prit le chemin, ramassa des fruits pour se nourrir. Il continua à marcher puis la première nuit le surprit. Il s'étendit sous le pied d'un arbre et il entendit les animaux hurler ; il avait peur et n'arrivait pas à dormir ; il pensait à sa mère. Il reprit la route dés que le jour se leva. En marchant, il rencontra une girafe qui se tenait à l'écart du troupeau et qui lui dit : « Il paraît que c'est toi le seul survivant de la tribu des Zouloubés. Alors, monte sur mon dos, je vais t'aider à chercher ta famille ». Wendee monta sur son dos et ils avancèrent à la recherche de sa famille. Ils marchèrent pendant deux nuits avant de s'arrêter pour se reposer. Au matin, Wendée vit un marabout qui lui dit : « Si tu veux revoir ton amie la girafe, tu devras réussir plusieurs épreuves ». Wendee accepta. Le marabout lui dit : « Pour la première épreuve, tu devras monter dans cet arbre de trente mètres et descendre une branche qui porte une fleur singulière ». Wendee commença à monter sur l'arbre. Il s'enfonça une écharde dans le pied. Mais il continua à monter. Il arriva tout en haut de l'arbre et il vit la fleur qui était comparable à celles qui poussent au paradis : c'était la perfection des fleurs. Il la cueillit, descendit et la donna au marabout en pensant qu'il allait revoir la girafe mais le marabout lui dit : « Tu verras la girafe seulement que si tu réponds à mon énigme. _ D'accord. Bon, dis-la moi qu'on en finisse rapidement ! _ Mon premier marche, mon second nage, mon tout vole. _ Tu crois vraiment m'avoir, c'est facile, il s'agit du hanneton. _ Alors comme tu as bien répondu, je te rends la girafe et je te loue mes services». Wendee, la girafe et le marabout continuèrent à avancer et découvrirent enfin la tribu des Frus. En s'approchant, Wendee vit sa famille enfermée dans une cage très petite. Le marabout se transforma en éléphant et les Frus prirent peur devant le massif animal : ils allèrent ouvrir toutes les cages et promirent de ne plus combattre les Zouloubés. Depuis ce jour, les deux villages vivent en paix. Youri Fievet, 2 MEI1 21
Un nouveau village Il y a bien longtemps, un jeune garçon qui s'appelait Mamadou vivait dans un petit village africain. Tous étaient très pauvres, ils ne pouvaient pas manger à leur faim, car la terre était sèche ; il n'avait pas plu depuis deux saisons. Les habitants n'avaient plus de réserve dans leur grenier à mil ; les patates douces et le manioc ne poussaient plus. La seule source d'eau était à une dizaine de kilomètres du village, et maintenant elle était tarie. La terre et les champs étaient devenus stériles. Hommes, femmes et enfants avaient faim. Les femmes ne pouvaient plus allaiter leurs enfants. Des étrangers, des blancs venaient apporter parfois des vivres. Un jour, le petit frère de Mamadou, Habib, tomba malade à cause du manque d'hygiène et de nourriture. Les étrangers n'apportaient plus rien depuis quelques jours. Il fallut que cinq des meilleurs hommes partent pour chercher des vivres dans le village voisin où vivait Samba, l'oncle d'Habib et de Mamadou. Très peu d'entre eux revinrent au village, car il fallut traverser un grand désert où vivait un vieux chamane ennemi de Samba. C'était une vieille histoire de territoire et de prestige. Samba savait faire apparaître la pluie et le soleil, mais l'autre chamane faisait apparaître les tempêtes de sable et la sécheresse . Le village ne pouvait plus attendre, il n'y avait que Samba maintenant qui pouvait sauver les habitants et bien sûr Habib. Alors Mamadou décida de quitter les siens pour aller chercher son oncle Samba, le chamane. Il prépara son sac et n'oublia pas la dague que son père lui avait forgée. Il prit également une couverture que sa mère avait tendrement tissée. Le lendemain, dès l'aube, il partit en promettant qu'il allait revenir avec son oncle. Il marcha une longue journée et arriva aux portes du grand désert. Non loin de là, le vieux chamane vit, grâce à sa boule magique, arriver le neveu de son terrible ennemi. Il décida alors de le mettre à l'épreuve. Le chamane déclencha une tempête de sable qui souffla durant plusieurs jours. Le vent se leva, un tsunami de sable ravagea tout sur son passage. Les vieux baobabs explosèrent. Mamadou vit la tempête arriver sur lui. Soudain, il aperçut un baobab aussi grand que la tour Eiffel. Il aperçut un trou dans le tronc. Heureusement, très agile, il grimpa à l'arbre jusqu'à une bonne vingtaine de mètres et s'engouffra dans le trou. La tempête était si puissante que le sable s'infiltra entre les écorces et brûla sa peau. La tempête souffla trois jours durant. Mamadou, patient, resta blotti dans le tronc du géant. Trois jours plus tard, la tempête s'apaisa. Mamadou put sortir du baobab mais il était très affaibli à cause des marques de brûlures que le sable avait causées. Mais Mamadou n'allait pas renoncer, il pensait aux souffrances que son frère et le village enduraient. Il repartit et dut passer la nuit au milieu du désert où le froid était le roi de toutes les nuits. Heureusement Mamadou avait sa couverture mais pour l'instant il lui fallait allumer un feu pour faire fuir serpents et scorpions. Mamadou chercha quelques écorces de baobabs déracinés par la terrible tempête. Il saisit deux bouts de bois qu'il aiguisa avec sa dague. Il choisit un troisième bout de bois qu'il aiguisa également, le planta verticalement au centre des écorces. Il le fit tourner le plus rapidement possible entre ses mains afin de faire apparaître de la fumée. Puis il souffla délicatement dessus et le feu jaillit ; il put alors dormir tranquillement. A son réveil, Mamadou reprit sa route. Le chamane énervé par son précèdent échec, l'attendait à l'entrée du village, près de la case à palabres. Mamadou heureux mais très épuisé par ce long périple, vit de loin, enfin, le village de son oncle. Arrivé à destination, un vieillard s'approcha de lui pour discuter. « Hé toi, petit misérable, entre dans cette case nous allons discuter ». Mamadou , ar22
rivé si près du but dut affronter encore un dernier obstacle. « Je vais te poser une devinette, si tu réponds bien, je partirai et je laisserai ton village tranquille. Mais, si tu réponds mal, j'anéantirai ton village en faisant s'abattre sur lui la plus grande tempête qui soit, et tu mourras, toi et ta famille. Tu as dix minutes». Le vieil homme se redressa et dit : « Qu'est-ce qui a quatre pattes le matin, deux le midi et trois le soir ? ». Mamadou réfléchit et se rappela que, lorsqu'il était petit, sa grand-mère lui racontait des histoires et cette devinette il la connaissait. Le chamane prépara son sort en voyant le silence de Mamadou. Puis, tout à coup, Mamadou se leva et lui dit : « Tu peux arrêter car je connais la réponse. Le matin, c'est l'enfant sur ses quatre pattes, le midi, c'est l'homme, sur ses deux jambes et le soir c'est un vieillard avec sa canne ». Les deux hommes sortirent de la case. Tout le village arriva et les entoura. Et le chamane dit : « Vous avez gagné, je pars.» Tout à coup, de la fumée l'entoura puis un bruit assourdissant se produisit et le chamane disparut. Tous les villageois exprimèrent leur joie. Mais Mamadou n'eut pas le temps de s'attarder car c'était son village qui avait besoin d'aide. Il courut vers son oncle en lui demandant : « Mon oncle, aide mon village et mon frère qui sont touchés par la sécheresse et la maladie. « Regarde mon village, personne n'est malade. Nous et nos animaux ne manquons pas de nourriture. Notre terre est fertile. Je veux bien aider ton village car tu es vraiment un jeune homme courageux et les tiens peuvent être fiers de toi ». Une épaisse fumée entoura l'oncle et le neveu. Ils disparurent et se trouvèrent transportés dans le village de Mamadou. Samba s'approcha des malades et leur fit absorber une potion qui les remit aussitôt debout. Mais cela n'était pas fini, Samba lança des graines sur le sol et un champ de manioc réapparut. Puis, il marcha jusqu'à la rivière, accompagné de tous, et marmonna des formules. L'eau jaillit à nouveau et s'écoula calmement devant le village tout surpris. Depuis ces deux villages vécurent heureux et connurent la prospérité. Gilbert Bouvier, 2 MEI1
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L'aventurier Autrefois, il y a bien longtemps dans un pays où la végétation était très forte, vivait un petit garçon avec sa famille. Il s'appelait Yussuf, il vivait dans un village très pauvre à côté d' une immense forêt. Dans son village, il n'y avait ni électricité ni eau courante, mais tout le village travaillait ensemble. Mais Yussuf n'aimait pas ça. Il passait tout son temps hors de son village, il allait dans la forêt où les villageois n'osaient s'aventurer que lorsqu'il fallait prendre de l'eau ou de la nourriture et il ne voulait pas rencontrer les Félins car les Félins était une tribu qui vivait dans la forêt. Autrefois le village de Yussuf et les Félins étaient amis. Mais les villageois ne voulaient pas dire pourquoi ils ne s'entendaient plus avec eux. Yussuf était déterminé à rallier son village à la tribu. Un beau jour, Yussuf prit de quoi manger, boire et dormir et, au petit matin, il partit s'aventurer dans la forêt pour y trouver la tribu. La première journée du petit aventurier fut calme. A la tombée de la nuit, le petit garçon installa son campement, il mangea, but et s'endormit. Mais pendant son sommeil, Yussuf fut réveillé par un animal qui fouillait dans son sac. Yussuf et la louve croisèrent leur regard. La louve grogna et partit avec dans sa gueule la nourriture du jeune garçon. Yussuf se lança à sa poursuite, il réussit à la rattraper. Dans un buisson il vit une silhouette, pas celle d' un animal mais celle d'un humain. Yussuf n'y croyait pas, la silhouette était celle d'une fille. Il était heureux : elle ne pouvait être que de la tribu des Félins. Eux seuls habitaient ici. La jeune fille ordonna à sa louve de rendre les provisions au jeune garçon et elle se présenta. Elle s'appelait Awa. Les deux enfants devinrent très rapidement amis. Elle le ramena dans la tribu et Yussuf était content, il avait atteint son objectif. Sa nouvelle amie était aussi la fille du chef de la tribu qui proposa à Yussuf de rester un peu avec eux et le jeune garçon accepta. Awa apprit des ruses pour survivre à Yussuf et le jeune aventurier lui enseigna aussi des astuces. Les jeunes enfants ne voulaient pas se séparer. Mais le jeune garçon devait retourner chez lui, aussi le chef de la tribu, père d'Awa proposa un groupe de guerriers pour ramener le jeune aventurier. Le voyage dura trois longues journées. Tout le village et ses parents étaient contents de le revoir en vie et en bonne santé. Mais quand ils virent les Félins ils étaient un peu moins ravis mais Yussuf et Awa racontèrent ce qui s'était passé et les villageois remercièrent les Félins d'avoir veillé sur le jeune garçon. Mais pour sceller une nouvelle alliance il fallait, d'après la légende que deux enfants d'un village et d'une tribu soient unis pour surmonter l'épreuve. Et tout le monde pensait que Yussuf et Awa réussiraient les épreuves La première consistait à grimper tous les deux en haut d'un arbre. Mais pas n'importe lequel, il fallait escalader l'arbre qui indiquait la frontière entre les territoires des villageois et celui des Félins. Ils devaient rapporter les deux feuilles les plus en hauteur. Très agiles tous les deux, ils réussirent avec brio leur mission. Et la deuxième, c'est de survivre seuls dans la forêt, sans nourriture et sans eau ; ils devaient se débrouiller en appliquant les leçons apprises par leurs aînés. Dans la forêt, ils montèrent leur campement près d'une rivière où coulait une eau claire et poissonneuse. Yussuf pêcha une grosse carpe et la fit cuire sur un feu de braises. Une longue semaine s'écoula, le père d'Awa vint les rejoindre et les ramena au village pour les féliciter. La troisième épreuve portait sur la connaissance de leur clan. Les enfants furent séparés. Yussuf pour devenir un homme dut énoncer le nom des arbres et dessiner les différents motifs de guerre que ses ancêtres se peignaient sur le corps afin de se donner du courage. Awa, elle, dut choisir des plantes et confectionner des breuvages de guérison. Durant deux jours, il leur fallut beaucoup de courage et de concentration et ils réussirent. Quand tous deux eurent dix-huit ans, ils se marièrent et vécurent heureux. Kevin Vandermouten, 2 MEI1 24
Une belle amitié Il était une fois deux filles qui se nommaient Pia et Anna. Elles étaient inséparables depuis qu'elles s'étaient rencontrées au collège. Elles se retrouvaient tous les jours en cours mais elles avaient encore besoin de se voir le soir pour commencer leur devoir qu'elles ne faisaient jamais ! Au lieu de travailler, elles parlaient de musique, des garçons et de ce qu'elles allaient faire plus tard. Et elles avaient un but : ne jamais se quitter. Un jour, elles décidèrent d'aller se promener alors que les parents d'Anna ne voulaient pas qu'elles se voient. Elles décidèrent de s'appeler et Pia rejoignit Anna chez elle. Anna essaya de sortir par la fenêtre de sa chambre mais elle eut peur du vide. Pia lui dit « N'ai pas peur, je suis là en bas, je t'attends ». Mais Anna se demanda comment elle allait faire. Et tout à coup, sa peluche préférée lui parla : « Si tu souhaites quelque chose, demande-le moi et je l'exaucerai ». Alors, Anna décida de demander : « Peux-tu me faire sortir par la fenêtre sans que mes parents me voient ? ». La peluche se mit à bouger dans tous les sens et ce que l'on croyait être un sac à dos se transforma en parachute ; la peluche dit à Anna de jeter sa couverture par la fenêtre pour amortir la chute, ce qu'elle fit. Puis elle sauta et se retrouva dans la rue. Les deux amies se mirent à courir et courir sans s'arrêter. Tout se mit à bouger. Les lampadaires se tordirent dans tous les sens, des branches d'arbre commencèrent à pousser. Le sol se transforma en boue et des fleurs s'épanouirent. Tout à coup, deux petits lutins les arrêtèrent et leur dirent : « Si vous voulez continuer votre route, il faudra répondre à nos charades. Si vous les trouvez, vous pourrez passer mais si vous échouez, vous serez nos prisonnières. Ha, Ha, Ha !!! ». Elles se regardèrent et dirent : « OK, on veut bien ». Le premier petit lutin se mit à dire sa charade : « Mon premier est le contraire de froid, mon deuxième est une note de musique, mon troisième est la première personne du singulier et mon tout sert à se réchauffer ». Pia réfléchit quelques minutes et dit : « Un chauffage ». Le premier lutin, fâché, ne répondît pas. Alors le deuxième petit lutin se mit à dire sa charade à son tour : « On utilise mon premier avec des flèches, mon deuxième est un synonyme d'année, mon troisième est au dessus de notre tête et on voit mon tout quand il pleut et qu'il y a du soleil ». Anna chercha et chercha mais ne trouva pas et Pia n'avait pas le droit de répondre. Les petits lutins tout heureux attachèrent Anna et l'emmenèrent dans leur petite cabane qui se trouvait dans une forêt très dangereuse. Pia se demanda comment elle allait faire pour sauver Anna et décida d'aller dans la forêt. Arrivée à l'orée, un renard s'approcha d'elle et lui dit : « Tu ne continueras pas ta route sans que tu récites un petit bout de la fable Le corbeau et le renard de Jean de la Fontaine ». Pia se mit à réciter un extrait de la fable. « Maître Corbeau, sur un arbre perché Tenait dans son bec un fromage Maître Renard, par l'odeur alléché... » Le renard la laissa passer. Pia continua sa route et atteignit la petite cabane des lutins. Elle entra, vit Anna attachée et courut la détacher mais les lutins ne les laissèrent pas sortir. Les lutins dirent qu'elles devaient nommer les neuf planètes. C'était leur droit de passage. Alors Pia demanda à Anna si elle en connaissait et elle répondît : « Oui, j'en connais quatre. Il y a la Terre, Mercure, Vénus et Mars. Et toi tu connais les autres ? Dis-moi oui, s'il te plaît ». Pia répondit : « Il y a Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton ». Les lutins les laissèrent sortir. Elles se dirent : « On ne désobéira plus à nos parents car la pire chose qui peut nous arriver, c'est d'être séparées pendant une journée entière. Cela venait de nous arriver ». Elles restèrent amies tout au long de leurs vies. Anaelle Olivier, 2 PMI
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Mouloud et l'arbre magique Il était une fois un jeune Algérien qui se nommait Mouloud et qui vivait dans un tout petit village très pauvre où il n'y avait même pas d'école. Il avait onze ans. Depuis plus d'une année, il rêvait d'être médecin. Sa petite sœur Aicha était tombée malade, elle avait eu une forte fièvre, elle transpirait, elle avait eu du mal à respirer et le docteur était arrivé trop tard. Aicha était maintenant décédée. Aujourd'hui Mouloud voulait aider son village et ses amis. Un jour, au milieu d'un champ de vignes, il vit son ami Didier. Ce dernier avait beaucoup de livres sur la médecine et il lui demanda de lui apprendre à lire et à écrire. Mais le père de Didier, M. Delcourt, ne voulait pas que son fils ramène un fils de paysans au château. Mouloud et Didier ne savaient pas comment ils allaient faire pour désobéir et réaliser leur projet. Un matin Didier eut une idée, il dit à Mouloud : « Je vais aller chez moi et je te ramène des livres. -Mais ton père ne veut pas que tu restes avec un pauvre ! répondit-il. -Mais moi je veux rester avec toi pendant mes vacances et je veux t'apprendre à lire et à écrire. Didier voulait tout faire pour aider son ami. -Je vais aller chercher les livres. Attends-moi au pied du vieil olivier. -D'accord. Ne te fais pas prendre par ton père sinon il va t'envoyer à l'école, là-bas... Et on ne se verra plus. » Didier rentra chez lui, son père n'était pas là, il chercha le livre dans la grande bibliothèque, et lorsque qu'il l'eut trouvé, son père surgit : « Que fais-tu ici ? ». Didier ne répliqua pas et son père se fâcha. « Réponds à ma question ! _ Je cherche le livre que maman m'a légué avant de mourir, dit-il timidement. _ Arrête de penser à ta mère, ça fait cinq ans qu'elle n'est plus de ce monde. _ Je le sais bien, alors je peux prendre le livre ? Le père accepta. Didier prit le volume et partit rejoindre son ami. Mouloud avait pris sa pause avec son père et ses frères. Didier le rejoignit sous l'olivier où ils se reposaient chaque jour. Didier lui dit tout content : « J'ai le livre qui te permettra d'apprendre à lire. _ Mais... Je ne peux pas pour l'instant, je dois bientôt repartir travailler avec mon père... _ Même quelques minutes ? _ Bien, d'accord. » Didier lui lut des poésies puis Mouloud reprit le travail et répéta sans cesse les mots tout au long de sa journée. Le lendemain, Didier lui apprit de nouveaux mots et commença à lui apprendre ainsi les rudiments de la lecture. Puis, après avoir appris à Mouloud quelques secrets de la langue française, ils se mirent à observer le bel olivier près duquel les deux garçons se donnaient toujours rendez-vous. Mouloud crut rêver. Il voyait une olive dorée. « Didier ! Didier ! Regarde cette olive ! Elle est en or ! cria-t-il. _ Arrête de dire n'importe quoi..., répondit Didier avec lassitude. _ Mais si ! Je te le jure ! Tiens, regarde ! répliqua Mouloud. » A cet instant, Mouloud grimpa à l'olivier jusqu'à ce qu'il soit à la hauteur de l'olive dorée. Il la cueillit enfin et la fit voir à son ami. Ce dernier n'en crut pas ses yeux. En la prenant dans ses mains, l'olive brillait de plus belle et Mouloud eut une sensation bizarre : il eut envie de lire. Il prit alors le livre qu'il venait de quitter et se mit à lire. À sa grande stupéfaction, il lut tout un paragraphe d'une traite. Puis un deuxième, un troisième... Didier, très surpris : 26
« Comment se fait-il que tu saches lire comme ça ?, s'exclama-t-il. -Attends, je sais écrire aussi ! » Mouloud prit un crayon et une feuille puis se mit à recopier quelques lignes. « Mais quel est ce miracle ?, s'exclama Didier. C'est une olive des dieux ! » Didier, qui n'en revenait toujours pas, prit l'olive pour voir si la même chose se produisait. « Réfléchis... Toi, tu sais déjà lire ! Cette olive ne t'est d'aucune utilité. _ Oui, tu as raison, de toute façon, tu en as besoin pour tes études, je ne te l'aurai pas prise. » Didier lui rendit l'olive, dit au revoir à Mouloud et chacun partit chez soi tranquillement. Mouloud annonça à ses parents qu'il savait lire grâce à l'olive dorée. Pendant deux longues années, pour parfaire ses nouveaux savoirs, sa mère lui transmit tous ses secrets sur les plantes et leurs pouvoirs. Elle l'emmenait dans la montagne, lui apprenait à distinguer les fleurs, lui confiait leurs vertus. Elle lui apprit même à confectionner les remèdes. Mouloud savait tout sur la faune et la flore. Grâce à ces nouvelles connaissances, Mouloud put accomplir son rêve : devenir une sorte de médecin, un guérisseur que beaucoup venaient voir de loin. Pendant de longues années, Mouloud soigna tous ceux qui en avaient besoin avec passion et l'on dit qu'aujourd'hui son fils va devenir médecin. Yannick Schild, aidé par Thomas Magnifico, 2 PMI
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Bakari et le diamant perdu Autrefois, dans le sud de l'Afrique, deux villages menaient une guerre sans pitié. Ils se nommaient Kouroussa et Tindican. Ils guerroyaient sans cesse depuis plus d'une longue décennie douloureuse. La cause de ces tristes événements est liée à la perte du diamant sacré qui maintenait la paix entre les deux villages. Le chef des Tindicans accusa les Kouroussas de l'avoir dérobé. Il s'appelait Ilunga et il n'aimait pas beaucoup les Kouroussas, ce qui lui donnait une raison de plus de leur faire la guerre. Pendant ce temps, vivait un vieux mage aux dons de voyance. Il vivait dans une vieille case miteuse, oubliée par le temps et retirée du village. Ce mage - en plus de ses dons de voyance - était également pourvu d'une intelligence hors du commun et doté d'une sagesse irréprochable. Âgé de plus de cent ans, on dit qu'il devint fou. Bakari, lui, n'y croyait pas vraiment. Après tout, ça n'était que des rumeurs... Bakari, du village de Kouroussa, était un jeune homme de dix-sept ans. Il était d'une grande beauté. Grand, mince, il avait des cheveux bruns et de jolis yeux vert émeraude. Il était également très courageux et d'une grande loyauté. Un beau jour, Bakari eut l'envie d'aller voir le vieux mage pour essayer d'arrêter la guerre. Il traversa le village d'un pas décidé, croisa quelques amis auxquels il parla brièvement. Lorsqu'il arriva près de la case du vieil homme, il eut une de ces réflexions qu'on a lorsque l'on est dans un moment de panique : « Et s'il était vraiment fou ? Et si ce qu'on raconte était vrai ? », pensa-t-il. Non. Maintenant qu'il était là, il ne pouvait plus reculer. Il s'avança et frappa à la porte d'entrée. La rumeur de pas traînants se laissait entendre. Puis un homme, habillé de vêtements en lambeaux, ouvrit la porte. Une lueur de curiosité et de méfiance apparut sur son visage sévèrement ridé. « Qui êtes-vous ?, lança le vieil homme d'une petite voix. _ Bonjour, je m'appelle Bakari et je suis venu vous rendre visite, répliqua le jeune homme. Soudain, le vieil homme sembla touché. _ Me rendre visite ?, dit-il de sa petite voix. Ça fait bien plus de dix ans que l'on ne m'a pas rendu visite... Il fit entrer Bakari et lui demanda de s'asseoir. Bakari s'exécuta. _ Pour quelle raison es-tu venu me voir, fiston ?, dit alors le mage. _ Eh bien, grand mage, je... _ Oh, appelle moi Ekowa, coupa le vieil homme. _ Bien, Ekowa. Je disais donc, je suis venu pour vous demander où se trouve le diamant sacré. Je veux le retrouver. _ Très courageux de ta part de vouloir le rechercher mais c'est dangereux. Très dangereux. _ Il s'agit de le retrouver pour que cette stupide guerre cesse. Et puis ma vie n'est rien contre celles de tout le village. _ Je maintiens ce que je t'ai dit, tu es très courageux... Bien. Suis moi. » Il le suivit dans une pièce très peu éclairée et vit ce qui semblait être un totem. Il était perché sur un socle en bois, mesurait environ deux mètres. La statue représentait un animal au visage allongé, la bouche saillante, le front haut et bien dégagé. On aurait dit un singe. Il symbolisait pour le village, l'ancêtre éponyme du clan des Kouroussas. Le vieux mage s'agenouilla devant la statue et prononça des incantations dans une langue méconnue de Bakari. « Je vois.... Je vois une caverne... protégée par un homme... non... deux hommes... Ils sont du village Tindican !, dit enfin Ekowa. 28
_ Quoi d'autre ?, demanda précipitamment Bakari. _ Je vois les deux hommes... L'un d'eux est armé d'une lance, l'autre a l'air rusé et pratiquant de la magie... Ils sont dans une caverne, dans la forêt qui nous entoure. _ Bien, merci Ekowa, dit Bakari d'une voix satisfaite. Demain je partirai à l'aube dans cette forêt et je récupérerai ce diamant ! _ Ne te réjouis pas trop vite, mon garçon. Tu devras surmonter des épreuves. _ Je serai prêt. Merci pour tout Ekowa. Je vous revaudrai ça ! dit Bakari, content. » Le lendemain, à l'aube, Bakari était prêt. Il était armé d'une lance et d'un bouclier. Arrivé à l'orée de la forêt, il s'engagea et traversa plusieurs kilomètres dans la verdure. Il dut contourner quelques obstacles, des araignées, des serpents... Bakari avait appris à les maîtriser depuis sa tendre enfance alors il ne craignait rien. Puis, au bout de cinq longues heures de marche, Bakari aperçut une petite montagne. Il l'observa et au bout de quelques minutes, il vit un trou assez large où deux hommes se dressaient. Il grimpa, grimpa, grimpa encore puis il arriva à destination. A présent, il avait peur. Les deux hommes qui avaient entendu les bruits de pas de Bakari, sortirent de la caverne où ils vivaient. L'un était fort bien bâti et armé, et l'autre était plus vieux et avait l'air rusé, tout comme l'avait prédit Ekowa. « Qui es-tu et que veux tu ?, dit le plus âgé d'une voix forte. _ Je m'appelle Bakari et je suis venu récupérer le diamant que vous avez volé ! répliqua Bakari. _ Eh bien ça m'étonnerait que tu réussisses, dit le plus jeune des deux malfrats dans un ricanement sonore. _ Pour cela tu devras d'abord affronter mon fils, ajouta le vieil homme. L'affronter jusqu'à l'abandon, ou la mort. » Bakari avait néanmoins un avantage : son bouclier. Les deux jeunes s'affrontèrent alors et s'engouffrèrent dans une lutte sans merci. Bakari remporta le duel car il avait désarmé son adversaire, ce qui le força à abandonner. Le vieil homme était très déçu de son fils. Mais il ne perdait pas pour autant son petit air arrogant et mauvais. « Bien... Très bien... Tu as réussi la première étape. Maintenant, fini de rire. Je vais te donner deux énigmes, et si tu échoues ma magie t'empêchera de récupérer le diamant, tu es prévenu ! _ Pose ton énigme !, répondit sèchement Bakari. _ Bien la première : dès que tu prononces mon nom, tu me brises. Qui suis-je ? » Dès qu'il eut posé cette énigme, il prit un grand sablier de sa poche et le retourna d'un geste. Du sable s'écoula alors jusqu'à l'autre extrémité du mange-temps. Bakari se mit à réfléchir. « Attention, tu n'as qu'un sablier », ajouta l'homme. La première minute s'était déjà écoulée. Et tout cela sans le moindre bruit... Sans le moindre bruit... « Mais oui, bien sûr ! C'est le silence ! » s'exclama Bakari. Une expression de dégoût apparut sur le visage du vieil homme. « Oui c'est ça mais elle était facile celle-là, lança-t-il avec mauvaise foi. La deuxième maintenant : Toujours je file, inlassablement je passe, rien ne peut m'arrêter, même les dieux s'y épuiseraient. Qui suis-je ? » Cette énigme était, en effet, plus difficile que l'autre. Bakari chercha, il retourna l'énigme dans sa tête, mais rien. Rien ne lui venait à l'esprit. « Plus qu'un quart du sablier... », dit machinalement le mage. Ce dernier semblait se réjouir au fur et à mesure que le temps s'écoulait. « Encore une pincée de sable qui s'écoule... _ Rien qu'une pincée..., juste une peu de temps..., murmura Bakari. Le temps !, hurla-t-il. _ C'est impossible ! Il est plus intelligent que je ne le croyais ! Mais qu'est-ce que je vais devenir moi ?, dit le mage d'une voix apeurée. _ Je vais vous ramener dans votre village où vous serez puni. _ Pitié, ils vont m'enfermer à jamais ! Pitié ! _ Vous en avez eu pour tous ceux qui sont morts à cause de vous !, hurla Bakari en colère. » 29
Bakari prit le diamant et le mit dans la poche de son pantalon. Il ligota les deux coupables et revint directement chez les Tindicans. Il les amena sans problème à leur chef Ilunga. « Je vous ramène, Ô grand chef Tindican, le diamant sacré. Ça n'était pas les Kouroussas mais deux hommes de votre village qui l'avaient volé. Que cette guerre cesse à présent, Ô grand chef ! _ Que l'on enferme à vie ces deux voleurs !!!, hurla Ilunga à ses gardes. Ceux-ci s'exécutèrent. Où est le diamant ? questionna Ilunga _ Dans le sac. Tenez. Ouvrez-le, vous verrez. » Ilunga prit le sac et l'ouvrit. Il était ému. La guerre était terminée. Trois ans plus tard, l'ami de Bakari, Ekowa, décéda. Bakari, lui s'était marié avec la fille de Ilunga. Il avait eu un bel enfant qu'il appela Ekowa. Voilà maintenant trois ans que la guerre avait cessé. Tout était bien. Thomas Magnifico, 2 PMI
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Le meilleur catcheur Il était une fois, à Bakou dans une petite île qui ressemblait à un caïman, un petit garçon qui s’appelait Santino ; il avait seize ans, de longs cheveux noirs qui touchaient ses épaules et des yeux bleus. Il aimait le noir et le blanc et portait souvent ces deux couleurs. On le reconnaissait à son percing à l’arcade. Il était très grand et très musclé. Il rêvait d’être catcheur et de devenir champion du monde. Il demandait souvent à sa mère Maïty et à son père Antonio l'autorisation de partir en Amérique, mais ils ne voulaient pas car ils jugeaient ce sport très dangereux. Un jour, Santino alla chez sa petite amie Sarah, pour lui dire qu’il partait réaliser son rêve. Elle l’accompagna au port, et Santino lui dit un dernier au revoir sur le quai encombré de marchandises. Puis il embarqua sur le bateau. Sur le pont, il rencontra une personne qui s’appelait Dave. Il avait les cheveux courts, noirs et les yeux bleus. Lui aussi voulait devenir catcheur. Ils devinrent amis. Quelques jours plus tard, ils arrivèrent à destination. Ils étaient très impressionnés : la ville était si grande et si belle qu’ils pouvaient s'y perdre facilement. Ils marchèrent quelques minutes et trouvèrent un hôtel pour se reposer car ils étaient très fatigués. Dave demanda à Santino s'il pouvait partager sa chambre avec lui et Santino accepta sa proposition. Ils se reposèrent quelques heures, descendirent dans la rue, et demandèrent à un passant l'adresse d' une salle de sport. Rapidement, ils la trouvèrent et, durant des mois, ils s’entraînèrent dur. Un jour, alors qu’ils avaient fini leur entraînement, et qu’ils se changeaient dans les vestiaires, le sac de Dave se mit à parler aux deux jeunes hommes et dit : « Bonjour, je m’appelle Umaga. Pourquoi vous entraînez-vous ? _ Heu!! on s’entraîne parce qu'on veut devenir catcheur, répondit Santino d’une voix étonnée. _ Si vous voulez bien, je peux vous entraîner, parce que je connais bien ce sport, et je suis un sac magique, répliqua-t-il. _ Oh, oui, on aimerait bien que vous nous entraîniiez pour devenir de grands champions. » Et ils s’entraînèrent à trois. Le sac leur apprit des prises de catch extraordinaires comme le spinerbuster, prise dévastatrice car on jette l'adversaire dans les cordes et après on le porte pour claquer son dos à terre ; le powerbomb dans lequel un catcheur claque son adversaire sur les épaules. Dave était le spécialiste du pedigree qui consiste à claquer la tête de son adversaire à terre. Santino maîtrisait bien le switch the music : il faut frapper l'adversaire à la gorge avec le pied. Enfin, le spear est amusant : on doit courir sur son adversaire et on se jette sur son ventre. Des mois passèrent, et Dave abandonna son rêve de catcheur car il pensait qu’il n’y arriverait jamais, parce que c’était trop dur. Mais il demanda à Santino s'il pouvait rester avec lui pour devenir son entraîneur, et Santino accepta. Un grand tournoi important pour Santino approchait : il pouvait se qualifier pour gagner la ceinture de champion du monde. L'adolescent avait peur mais était content. Il devait combattre Edge. Edge fit un spear à Santino, mais celui-ci se releva, et réfléchit à la manière de le battre. Il trouva qu'il devait être rapide. Santino fit un spear à Edge, puis un spinerbuster, un pedigree et pour finir un powerbomb, et gagna le combat. Il était qualifié pour la ceinture du champion du monde. Un long mois plus tard, le combat ultime opposait Santino à Randy Orton. Très rapidement, ils se mirent en place. A la huitième minute, le coéquipier de Randy Orton intervint et frappa Santino. Tout à coup, le sac et Dave encouragèrent Santino pour qu'il se relève, et il le fit. Et le jeune homme gagna le titre de champion du monde, remercia Dave et le sac pour l'avoir encouragé. L'arbitre demanda à Santino s'il voulait faire un combat devant ses parents, et il accepta. 31
Santino, Dave et le sac reprirent le bateau pour Bacou. Une fois à destination chez les parents de Santino, ce dernier y vit sa petite amie. Il était très content de la revoir, et présenta ses deux amis, en annonçant que le sac était magique. Très rapidement Santino osa révéler à Maïty, Antonio et Sarah qu'il était champion de catch ; ses proches étaient très fiers de lui. Puis il annonça qu'il avait un match de catch dans quelques jours, et qu'il aimerait combattre devant eux. Tous les trois étaient d'accord même s'ils avaient peur que Santino ne soit blessé. Le lendemain, c'était le grand jour, Santino se prépara, et quelques secondes plus tard, il monta sur le ring, et fit signe de la main à tout le monde. Puis l'arbitre annonça le match : Santino face à Matt Hardy. C'était un Américain ; ils commencèrent le combat. Santino lui fit un pedigree, un switch the music, un spinerbuster, et pour finir un powerbomb qui le mena à la victoire. Il serra la main de son adversaire pour lui dire qu'il avait du respect pour lui. Tous ses proches étaient très fiers de sa victoire. Les journalistes firent un reportage sur notre champion, qui accrocha sa ceinture de champion du monde dans sa chambre, avec des photos de lui et de ses victoires, et il pensait maintenant que les rêves peuvent devenir réalité. Stéphane Dumont, 2 PMI
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L'amour d'un fils pour son père Il était une fois, un jeune homme d'une trentaine d'années qui se nommait Anthony ; il avait une belle vie, un beau métier : il était architecte d'intérieur. Il était appelé dans des bâtiments qu'il devait habiller, décorer. Toutes les grandes entreprises se l'arrachaient tellement son travail était fantastique. Il faisait un travail remarquable, son talent était reconnu de tous, il transformait les maisons en maisons de rêves. Anthony avait tout réussi, sa vie, son métier mais rien du côté cœur. Son père le considérait comme un bon à rien, il avait toujours préféré son frère. Son père adorait la musique plus que tout. D'ailleurs c'était une famille de musiciens depuis très longtemps. De cela, Tony était malheureux. Un jour, Tony fut appelé pour décorer une maison dans un quartier chic de Rome. Il alla voir la maison. Arrivé devant la demeure, il y pénétra et aperçut dans le salon un piano qui lui était familier et il se souvint que, lorsqu'il était enfant, son père l'obligeait à prendre des cours sur ce piano pour qu'il devienne un grand musicien. Mais Tony ne voulait pas le devenir. Tout à coup, il entendit une voix derrière lui, il se retourna et resta immobile devant le visage de son père : « Bonjour mon fils ! -Bonjour papa. » Ça faisait longtemps qu'ils ne s'étaient vus. Son père lui proposa de visiter la maison. Tony alla inspecter toutes les pièces, regarda les chambres, les murs, puis revint dans le salon. Son père le quitta pour quelques instants. Seul, Tony s'approcha du piano. Il avait tellement pris de cours étant petit qu'il le caressa du bout des doigts. Et il entendit une voix provenant de l'instrument. C'était le piano qui lui parlait. « Tiens, voilà bien longtemps que tu n'avais pas effleuré les touches ». Tony n'en revenait pas, le piano s'exprimait. « Alors tu ne réponds pas, dit l'instrument . _ Je n'ai pas l'habitude de converser avec un piano ! _ Tu n'as pas tort, répondit le piano. » Le père qui était sorti, revint et évoqua le nombre d'années passées sans se voir. « Comment vas-tu depuis tout ce temps? Moi, je me suis remarié avec une cantatrice, elle chante merveilleusement bien l'opéra. Et toi, alors ? -Chacun son talent, moi je m'occupe des maisons. Comme tu peux le voir, j'habille les intérieurs. » Quelques jours plus tard, le père eut un énorme problème avec son épouse : le pianiste de la cantatrice était malade. C'était une catastrophe, car le concert était de renommée mondiale. Le père décida d'appeler son fils Tony. Il lui demanda de venir tout de suite à la maison où ils s'étaient rencontrés. Il arriva devant la demeure, son père était déjà là. « Le pianiste de ma femme est tombé malade et il faudra que tu me trouves un pianiste pour vendredi. Je t'en supplie, essaie, c'est important pour moi. Tu dois connaître de nombreuses personnes dans le monde artistique. -C'est bizarre, pendant ces dernières années, tu n'as pas eu besoin de moi, tu n'as même pas daigné m'appeler ni même venir me voir. Mais bon, tu sais, tu as de la chance, je ne suis pas rancunier. Si tu veux je peux le remplacer. -Tu sais jouer du piano ? -Il n'y a pas que mon frère Lorenzo qui sait jouer de la musique. Avec tous les cours que tu m'as fait prendre, il serait dommage de ne pas savoir jouer. Je suis sûr que je suis meilleur que tu ne le crois. Si tu ne me crois pas, tu n'as qu'à me faire passer des tests cet après midi. » 33
Quelques heures plus tard, ils arrivèrent au studio et là Tony fit la rencontre de la nouvelle femme de son père. Elle s'appelait Daniela. Son père prit la parole et dit : « Voilà le pianiste avec qui tu joueras vendredi soir. » Tony passa les tests pour voir s'il était apte à jouer. Le père de Tony resta ébahi devant le talent de son fils. « Alors, j'étais à la hauteur ? _ Franchement, tu m'as épaté, tu es et tu seras l'homme qui remplacera le pianiste de ma femme. Et le plus extraordinaire c'est que la partition que je t'ai donnée, c'est la partition que tu joueras demain soir. » Anthony repartit chez lui se reposer, et le lendemain matin, il alla répéter avec la cantatrice et le piano magique. Il répéta toute la journée sans même s'arrêter. Il avait le trac, il tremblait. Et dans l'instant qui suivit, il entendit une petit voix qui lui dit : « Ne t'inquiète pas, ne tremble pas, ce soir tu n'auras qu'à appuyer sur mes touches et je jouerai le reste, je connais les partitions par cœur. « D'accord », répondit Tony, tout intimidé. L'heure arriva, il devait aller au devant de la scène pour commencer le concert tant attendu. Et le concert commença, et dès le début, ce fut magnifique. Toute la salle était remplie, la totalité des personnes resta émerveillée. A la fin du concert, un homme arriva vers Tony et la cantatrice et il leur proposa d'enregistrer un album. « Moi, mon métier, c'est architecte et j'adore ce métier. J'ai rendu ce service à mon père pour qu'il me regarde, qu'il m'aime comme il aime mon frère et pour que je puisse dire que je suis digne de lui. _ Je peux te dire qu'avec ce que tu m'as montré, j'ai compris que j'ai eu tort de ne pas te faire confiance. J'ai retrouvé mon fils ; excuse-moi d'avoir été égoïste avec toi ces dernières années. _ Comme je te l'ai dit, je ne suis pas rancunier, je t'ai entièrement pardonné. Pour te remercier de tout ce que tu as fait, je t'offre la maison que tu devais décorer. Tu la décoreras pour toi. Je pourrai venir te voir souvent pour rattraper tout ce temps perdu. » Tony resta bouche bée et accepta sans dire un mot. C'est comme ça que se termine cette belle histoire, d'un père et d'un fils. Au fond de leur cœur, ils savent ce que sont les liens familiaux. Tony se réconcilia avec son père et ils redevinrent heureux. Ils passèrent beaucoup de temps ensemble, comme s'il ne s'était rien passé. Mario Defina, 2 PMI
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La vie d'Awa Il était une fois une jeune fille qui s'appelait Awa, elle venait d'avoir seize ans. Elle vivait en Afrique, seule avec son père car sa mère était partie au ciel, alors qu'Awa n'avait que dix ans. Depuis la mort de sa mère, son père s'était mis à boire et quand Awa rentrait, elle voyait son père allongé sur une natte, entouré d'une multitude de bouteilles. Le père d'Awa criait sans cesse pour qu'elle fasse à manger et le peu qu'Awa ripostait, son père la frappait. Tous les deux vivaient à l'écart du village, son père détestait tout le monde. Leur case était entourée d'une palissade de roseaux tressés. Souvent Awa se réfugiait derrière le grenier à mil et jouait de son pipeau qu'elle avait taillé dans un bambou. Il ne la quittait jamais et le cachait sous son pagne. Deux ans s'écoulèrent. Un matin, elle alla au village chercher de la nourriture et de l'alcool pour son père. C'était un jour bien spécial : c'était l'anniversaire de l'enfant. Awa savait bien que son père n'allait pas le lui souhaiter. Elle commençait à en avoir assez de ce père ! Elle partit loin mais ne savait pas où aller. Tout à coup, sur le chemin, un garçon apparut devant elle. Elle lui demanda comment il s'appelait, il lui répondit : « Houssem. » Il faisait partie d'une tribu voisine. « Je voudrais bien que tu me suives jusque chez les miens, dans ma tribu mais cela va être dur. Tu devras subir plusieurs épreuves ». La nuit tombée, ils avaient traversé la brousse. Ils ne voyaient plus très bien la piste et tout à coup Awa tomba dans un énorme trou sombre. Effrayée, elle cria de toutes ses forces. Houssem prit sa corde et la lui jeta. « Bon, tu peux tirer, lui dit Awa. _Oh hisse, répondit Houssem. » Il tirait de toutes ses forces. Il était tout rouge, en sueur. Awa remonta. La nuit était tombée, il fallait trouver où dormir. Ils aperçurent une case à quelques mètres et pénétrèrent à l'intérieur. Houssem découvrit un joli collier oublié et l'offrit à Awa. Elle était très contente et mit le collier qui commença à s'éclairer et éblouit la jeune fille. Ils trouvèrent une natte, se mirent l'un contre l'autre et s'endormirent. Le lendemain, ils reprirent leur route et ils aperçurent de la fumée qui s'élevait du village de la tribu de Houssem. En quelques enjambées, ils rejoignirent le village. Awa parla avec le grand chef et lui demanda si elle pouvait faire partie de sa tribu. Le chef lui répondit qu'elle devait subir des épreuves. Awa réfléchit et accepta. Awa demanda de quelles épreuves il s'agissait. Le chef lui répondit : « Il y a trois épreuves. La première c'est celle du feu : tu dois passer à travers le feu ». Awa regarda le chef d'un drôle d'air et réfléchit. Soudain elle répondit au chef qu'elle acceptait et il prépara le cercle de feu. Awa se mit devant, elle avait très peur mais le collier s'alluma et une force inouïe envahit alors tout son corps et elle passa à travers le cercle. Le chef était étonné. « La deuxième difficulté, c'est l'eau, dit le chef, tu dois rester le plus longtemps possible sous l'eau ». Awa se prépara, se concentra et elle se souvint qu'elle avait son pipeau dans son boubou. Alors elle le sortit discrètement et l'utilisa pour en faire un tuba afin de respirer. Elle mit la tête sous l'eau, cinq, dix, quinze, vingt secondes et Awa émergea. Le chef la regarda avec stupéfaction et lui donna la troisième épreuve. « Tu devras résister au dégoût ». Il prépara la nourriture. Awa se mit devant la calebasse et aperçut au milieu du couscous de mil des dizaines de vers. Elle prit la calebasse en main et la leva pour les avaler d'un coup et, subitement, les vers se transformèrent en lait caillé. Le chef la regarda avec encore plus d'étonnement. Awa fixa les objets dont elle s'était servi pour vaincre cette épreuve. « C'est normal, c'est moi qui les ai déposés là car j'ai eu un pressentiment ce matin ; j'ai vu qu'une personne allait venir, dit le chef d'un air content, je recherche une femme pour marier mon fils Houssem ». 35
Awa avait compris qu'elle était la femme choisie et répondit au chef qu'elle était tombée amoureuse d'Houssem dès qu'elle l'avait rencontré, et qu'elle voulait bien se marier avec lui. Le chef en parla à son fils qui lui aussi fut d'accord. Ils firent un magnifique mariage et eurent beaucoup d'enfants. Charlotte Duhamel, 2 PMI
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Otis le forgeron Il était une fois, né de parents africains, un petit garçon qui se prénommait Otis. Depuis sa tendre enfance le jeune enfant vivait dans la misère avec ses deux frères. Malgré tout l’amour reçu de ses parents, Otis connut la faim, la soif, l’insécurité, la sécheresse et la misère mais il vécut surtout la pauvreté. A cause de celle-ci, toute la famille quitta le village. Son père espérait trouver du travail, il était forgeron et pensait que son fils lui aussi pouvait continuer ce métier. Depuis quelques mois, Otis habitait avec sa famille dans les faubourgs de la capitale, dans des bidonvilles. Dans leur baraque en tôle, Otis vivait péniblement dans un environnement précaire. Un jour de janvier, alors qu’Otis venait d’avoir treize ans, il trouva du travail. Le patron de son père, Samba Diop le prit à l’essai. « Si tu arrives à accomplir trois missions, alors je t’embaucherais définitivement, dit Samba Diop. _ Je ferai tout ce que vous me dîtes sans vous déplaire, répondit sagement Otis. _ A la sortie de la ville, près de la rivière, vit un magnifique serpent, si tu me le ramènes vivant, tu gagneras ainsi ta première mission, annonça Monsieur Diop. » Alors Otis prit la route en emportant avec lui une galette et son fruit préféré, une mangue qu'il rangea dans son sac. Sur son chemin, il dut traverser un bois, une clairière et quand il eut fini de les franchir, il rencontra un bel oiseau. Otis demanda subitement au volatile : « Hé toi l’oiseau qui es si beau, sais-tu où se cache cette rivière où vit un magnifique serpent ? _ Ah ! Ah ! Tu veux parler du serpent beau comme le désert ! _ Oui, tu as tout compris. _ Continue tout droit, à une centaine de pieds, tu verras couler la rivière. » Puis l’oiseau lui donna une de ses plumes pour amadouer l'animal. Otis avança et vit la rivière. Il se mit à chercher le serpent et l'aperçut au coucher du soleil. Il sortit la plume de sa poche et fit quelques gestes de haut en bas et de gauche à droite. Dès qu’il eut attrapé le serpent, il se précipita pour le glisser dans son sac de jute. Otis reprit la route du retour. Quelques jours passèrent, il se présenta devant le patron de son père : « Tenez monsieur Samba Diop, le voilà, votre serpent magnifique ! _ Ne te réjouis pas trop vite, tu n’as réussi que la première mission, rétorqua Samba Diop. _ Oui je le sais, monsieur. _ Pour ta deuxième mission tu devras aller me chercher une ânesse mais pas n'importe laquelle, cet animal porte un collier noir. _ D’accord, j’y vais de si tôt ». Alors Otis reprit la route, marcha pendant quelques heures puis aperçut au loin un groupe de charognards passer au-dessus de sa tête. Ils se dirigeaient vers une concession où vivait un dresseur. « Y a-t-il quelque un ? », cria-t-il mais personne ne répondit alors Otis décida de se reposer en dessous d’un baobab qui trônait non loin de là. Dès qu’il fit jour, Otis se leva et vit une personne au loin. Otis alla vers elle et demanda : « S’il vous plaît, monsieur, savez-vous où je pourrai trouver une ânesse au collier noir ? _ Tu tombes bien jeune homme, j’essaye d’en dresser une mais elle ne veut pas m’obéir. _ Ah mais si vous voulez, je peux vous aider à la dresser. _ Volontiers mon garçon. Mais avant tout ça, comment t'appelles-tu ? _ Je me nomme Otis. _ Donc à partir de maintenant on s’appellera par nos prénoms, le mien c’est Ali. _ D’accord monsieur Ali. Pourrai-je voir la bête s’il vous plaît ? _ Oui ! Oui ! La voilà elle s’appelle Fari. 37
_ Pourquoi Fari ? _ Je l’ai surnommée comme ça car, chez nous, c'est leur nom ; il y a même un conte qui porte ce nom. _ Ah j’ai compris. Est-ce que je pourrai essayer de la dresser ? _ Oui tu pourras demain, dès l’aube. Mais toi qui viens de si loin, as-tu un endroit pour te loger ? _ Non, mais ce n’est pas un problème. Je peux dormir sous le baobab là-bas. _ Mon frère est parti en voyage, si tu veux, je peux te prêter sa case jusqu’à son retour. _ Merci ». Alors Otis alla s’installer dans la maison du frère d’Ali. Dès que l’aube fut, Otis se leva et alla chercher Fari. « Allez Fari, tu n’as pas à avoir peur de moi, je ne vais pas te faire de mal . _ Oui je le sais mais je n’aime pas Ali car il n’arrête pas de me cravacher. _ Qui parle ? s'étonna Otis. » Otis regarda autour de lui et ne vit personne. « C’est moi, Fari, n’aie pas peur. _ J’espère que tu vas m’obéir. Tu n’as pas à te faire du souci avec moi car je n’aime pas taper les animaux. _Oui ne t’en fais pas ». Alors Otis sut la faire obéir en quelques jours de dressage. « Ali ! Ali ! Viens voir comment Fari m’obéit. _ Ah bon cette ânesse t'obéit ! _ Oui regarde. Fari assis ! » L'ânesse en effet obéit au doigt et à l'œil. Elle s'assit majestueusement sur son postérieur. « Ah oui elle t’obéit ». Alors Ali ému, décida de la lui offrir. « Tiens cette diablesse t’appartient. _ Merci. Comment puis-je te le rendre ? _ La seule chose qui peut me faire plaisir c’est de te voir heureux ». Otis reprit la route. Quelques heures plus tard, il arriva parmi les siens. Dés l’aube il alla voir le patron de son père et lui dit : _ Tenez monsieur, la voilà votre ânesse avec son collier noir ! _ Ah j’ai cru que tu n’allais pas réussir et bien Otis je te félicite une deuxième fois, je te tire mon chapeau ! Enfin, pour ta troisième mission, tu devras me trouver la pierre précieuse qui a une couleur bleu turquoise. _ Ah mais où pourrais-je trouver cette pierre ? _ Cette pierre se trouve dans une grotte se situant dans la forêt de baobabs, notre forêt sacrée. Mais gare à toi car cette grotte est gardée par une belle chouette, ne la déçois pas. _ Ah bien je partirai à l’aube ». Otis prit la route puis vit sur son passage un homme qui lui aussi voulait trouver cette fameuse pierre. Ils se disputèrent, quand, au bout d’une dizaine de mètres, deux chemins les séparèrent. « Dis toi quel chemin tu prends ? demanda Otis _ Bien je ne sais pas mais le premier arrivé gagne la pierre. _ D’accord répondit Otis. Moi je prends celui de gauche et toi prends celui de droite. _ Pas de souci ! » Alors Otis continua son chemin puis reconnut l'immense forêt de baobabs et y pénétra. Il marcha sur le chemin quand il vit de loin la grotte. Otis fit une dizaine de pas quand une personne l’interpella. « Qui es-tu ? Que fais-tu ?, interrogea la chouette. _ Je m’appelle Otis, je suis un jeune Africain, je cherche une pierre précieuse c’est pour mon patron qui me la demande afin qu’il m’embauche pour qu’enfin ma famille et moi nous ne vivions plus dans la misère et la pauvreté. 38
_ Ah tu as de la chance c’est pour une bonne cause. Sans cela je ne t’aurai pas laisser rentrer mon garçon. _ Ah merci, dame chouette ! _ Ne m’appelle pas comme ça je ne suis pas méchante, je ne suis pas comme les autres, moi ! Alors Otis rentra dans la grotte et vit la pierre briller. « Otis tu dois trouver une brique, si tu appuies trois fois dessus, alors la pierre viendra à toi » Otis regarda derrière lui, vit la pierre et appuya trois fois sur celle-ci et il vit le bijou se lever. Alors Otis la prit et la mit dans la poche de son pantalon. Quand il sortit de la grotte, Otis pour remercier la chouette de l’avoir laissé entrer, sortit de son sac de jute un peu de nourriture pour le lui donner _ Merci mon garçon pour ce don, pour ta générosité ». Alors Otis tout ému reprit le chemin du retour. Quand il arriva dans son bidonville, il se précipita pour aller donner la pierre à monsieur Diop : « Tenez monsieur voilà la pierre précieuse que vous m’avez demandée ». Le patron n’en crut pas ses yeux. « Voilà j’ai accompli mes trois misions, cria de joie Otis. _ Oui je le sais, répondit Monsieur Samba Diop. Comme tu as accompli tes trois misions avec succès, comme promis, je te donne ta place demain à huit heures. Si tu ne viens pas, alors tant pis pour toi. Otis tout content alla annoncer l’heureuse nouvelle à sa famille qui pleura de joie. Depuis trois ans, toute la famille de Otis vit dans le bonheur et en sécurité et non plus dans la pauvreté. Nicolas Maes, 2 PMI
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POESIES
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Mon amour Tout a commencé quand nos regards se sont croisés Tu as bouleversé mon cœur, tu l'as fait chavirer. Un vent d'amour m'a alors fait perdre la tête Notre histoire est née il ne faut pas qu'elle s'arrête. Notre amour grandit de jour en jour Je te laisse fermer mon cœur à double tour. Tout devient beau et merveilleux Quand je me noie au large de tes yeux. Des sentiments ignorés sont alors nés Il faut les conserver, ne jamais les briser. Dans tes bras j'ai l'impression de m'envoler Dans un monde doux et sucré. La flamme de mes yeux s'est allumée Le soir où nos lèvres se sont touchées. Aujourd'hui le destin nous appartient A nous seuls de prendre le même chemin. Mon amour pour toi est bien le plus grand Je ne doute pas de mes sentiments. Alicia Tessier, 1 ET1
Une passion de Feu et de Glace Mon cœur calciné souffre de mille douleurs Ne plus te savoir à mes côtés me fait peur Tes paroles ont fini d'incendier mon cœur Meurtri par tant de brûlures et d'horreur. L'air froid de la banquise glace mes peurs Glaciale, distante, une brise infâme Couvre de givre mes espoirs qui se meurent Neige éternelle fondue en déclin du drame. Ma passion pour toi est aussi forte que le feu des enfers Mais peut être aussi forte qu'une aire glaciaire Mon oreille se clôt comme un bloc de glace Tous ces sens fidèles m'annoncent l'incendie. Ils me laissent prévoir un avenir froid et sans chaleur Rempli de désespoir et de pleurs Mais, comment face à ce sourire qui m'apporte tant Perdre espoir en te voyant. Geoffroy Richard, 1ET1
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L'AMOUR Le jour où je serai sourd Je n'entendrai plus l'amour de tes paroles. Le jour où je serai aveugle Je ne verrai plus l'amour de tes yeux. Le jour où je serai manchot Je ne toucherai plus l'amour de ton corps. Le jour où je ne mangerai plus Je ne goûterai plus l'amour de tes charmes. Le jour où je ne respirerai plus Je ne sentirai plus l'amour de ton parfum. Le jour où mes sens auront disparu Je ne serai plus. Mohamed Amsarou, 1 ET1
Rencontre
Zet la Elle est trop bien roulée. Quand tu la vois, tu te sens tenté. Tu fais tout pour te la rouler Quand tu l'as eu, t'es tout secoué. Ensuite tu la fais tourner Quand t'as fini de la passer T'es tout déglingué Mais tu peux plus t'en passer. T'as voulu essayer C'était plus fort que toi T'aime ça ne pas être toi. Maintenant réfléchis à ce que tu as fait Douces ou dures, elles sont toutes les mêmes.
Lors d'une soirée, j'ai vu une jolie demoiselle Pour l'impressionner, j'ai joué la parade Je me suis pris un râteau. Je l'ai marquée à la culotte Ça a fini par scorer. Je l'ai emmenée sur ma bicyclette Je devais bien contrôler Sinon la balle changerait de camp. Je me suis arrêté Je l'ai embrassée et là, roulette! Je savais que j'avais un coup franc. Je lui ai demandé si elle aimait le foot Elle m'a répondu que j'étais hors jeu. Sur ce coup là, je me suis fait tacler. Je savais alors que je devrais jouer les prolongations.
Youssef Seraiche,1 ET1
Rendez-vous la saison prochaine Pour les résultats. Christopher Beck, 1 ET1
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Souviens-toi de cette histoire Un amour rempli d'espoir Une amitié sans faille Faille qui m'aurait rendu tout pâle. Aimer sans s'en rendre compte La vie qui nous dompte Pense à moi même si tu n'es plus là Là, dans cette vie où rien ne va! Tu seras partie Je ne t'aurai rien dit Je serai parti dans l'ombre Pour éviter les mauvaises ondes Une histoire bien trop triste à raconter Pour dire que l'on s'est aimés.
Le rap Le rap comme moyen de compréhension Comme moyen pour baisser la pression Faire en sorte de communiquer Au lieu d'aller dehors et de tout casser Le rap pour dire ce qui va mal Le rap pour délivrer du mal Je ne rappe pas pour la gloire Je rappe pour ne plus voir le désespoir Je rappe pour voir des gosses sans rage Je rappe pour me donner du courage Contre les coups et les barrages Je rappe ou sinon je dérape. Mehdi Mokrane, 1 ET1
Jérémy Kromarek 1 ET1
L' eau L'eau, ce liquide précieux Dont aucun être ne peut Se passer. Cette eau courante Qui sort de nos robinets Est source de pureté Grâce à elle, on peut se désaltérer Importante pour la vie Pour l'homme et les souris Pour toi et pour moi aussi. En trop grande quantité Elle n'est plus source de pureté Mais source de problèmes Un exemple concret Les gros raz de marée En contrepartie, En cas d'incendie Elle nous sauve la vie. Lucas Liégeois, 1 ET1
Nous Entre nous deux c'est vraiment magique Comme par miracle tu m'as transformé Avec toi je vis des moments uniques Tu m'as totalement ensorcelé. Ma vie n'est plus la même avec toi Depuis le jour où je t'ai rencontré Désormais chaque heure loin de toi Devient pour moi une heure gâchée. J'aime le doux parfum de tes cheveux Mon cœur pour toi est ce que la mer est au sable Nous vivons pour nous deux Désormais nous sommes inséparables. Franck Donnez, 1 ET1
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Amoureuse Je suis vraiment amoureuse D'un homme qui me rend heureuse. Je l'aime de tout mon cœur Car c'est l'être le meilleur Un homme qui me comprend Un être charmant. Je lui dédie ce poème Pour lui montrer que je l'aime Que je suis bien avec lui Et que je vis ma vie. Un être rare et cher Quelqu'un d'extraordinaire Je souhaite être la femme Qui fait vivre la flamme De son cœur si pur Que notre histoire dure. Céline Cornu, 1 ET1
Le parcours du mot cour Ecrire le mot cour Relève d'un vrai parcours Qui peut prendre de court Drôle de procès en cours Le temps parut très court Il en resta plutôt court Jugé par la Haute-Cour Lui, vrai marin au long cours En présence de sa cour Dut reconnaître qu'au cours D'une belle chasse à courre Il dévasta la basse-cour Du territoire de la Cour Ecrire le mot cour Demande de nombreux cours Sans recours, je suis court Au secours! Olivier Otto, 1 ET1
On s'est mis à table Pour manger du riz Et y'a mon portable Qui a fait du bruit. Ma mère a crié En début d'soirée Et j'en ai eu marre Fallait que j'me barre. Quand je suis rentré Il faisait très noir Car c'était nuit noire Elle m'a embrassé Elle avait eu peur Pour son « petit cœur » Elle était contente Qu'à minuit je rentre.
Ah ! La terre Quand l'air devient amer Ma mère se roule par terre La terre se fout en l'air La mer gèle en hiver Le fer se casse dans l'air Mon père fait le grand-père Que deviendra la terre? De quoi aura t-elle l'air? Elle aura un bel air. Olivier Otto, 1 ET1
Norman Boone, 1ET1
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Rude'vie Man Ce jour là, j'portais la cravate. J'avais sifflé une meuf qu'avait l'ballon... J'me suis fait plaquer ! Me r'trouvant seul, sans soutien, J'suis allé chez mon pote Bernard. Il m'a claqué Laporte au nez ! J'courais droit vers la touche... J'suis allé en voir un autre, puis un autre... J'étais perdu, mes essais ne m'naient à rien. J'étais hors jeu ! J'me suis finalement r'trouvé dans une auberge. Là, j'me suis allumé une chandelle. J'ai même vidé un pack ! Problème, je n'trouvais pas d'terrain D'entente avec les autres pensionnaires. Forcément, ils se mélée d'mes affaires ! Puis l'autre là, Jonah, le mou, Il adorait faire sauter l'bouchon Et griller des clopes : Cinq cartouches par saison ! Pourtant, j'faisais d'mon mieux Pour m'intègrer moi... J'me transformais même ! Sans succès, J'avais déjà perdu... Manuel Mota Selidonio, 1 ET1
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L'ange exterminateur Sa douce allure lui procure l'air d'un ange Des yeux invisibles la suivent dans la rue Le comportement de celle-ci devient étrange Avec un sourire, elle aborde l'intrus La jupe fendue convainc des charmes faciles Dans un bar, il invite la belle à boire un verre La jeune femme accepte avec ses jambes fragiles Il règle tout avec l'espoir qu'elle persévère Sa main caressante montre l'envie de partir Séduit, l'homme l'emmène dans une rue obscure Elle s'oppose et avoue son besoin de mentir Déçu, il gifle de rage cette femme impure Mécontente, la femme lui vole son argent Furieux, il mord à pleines dents ses formes arrondies En pleurs de douleur, elle lui plante un pieu sanglant Blessé à mort, le vampire s'écroule étourdi Prise de panique, la jeune femme s'enfuit Naïve, elle croit son crime demeuré impuni Dans l'ombre, le vampire n'oublie pas ce qu'elle a fait Un vent de flammes à sa victime l'unit à jamais. Sébastien Hanot, 1 ET1
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Ma belle Si tu as une minute ma belle Laisse-moi te raconter ma tête. Tu sais, elle n'est pas vraiment belle Mais elle mérite qu'on s'y arrête. Je ne suis pas très malheureux Simplement je me sens trop seul. Quand j'ai des larmes plein les yeux On croit à tort que je fais la gueule. En fait, je pense à mon bonheur Que je croyais sans importance. Il a choisi de partir ailleurs Vivre une nouvelle existence. Ce grand bonheur que j'ai connu Je l'ai fait trop de fois souffrir. Et pour rester il s'est battu Il s'est lassé c'est ça le pire. Et maintenant qu'il n'est plus là Je me rends compte de mes erreurs. Pour qu'il revienne auprès de moi Je suis prêt à briser mon cœur. Oui, ce bonheur, tu l'as compris C'est toi ma belle, uniquement toi. Et c'est pour ça que je t'écris Pour te dire « Tu es tout pour moi ». Tu as lutté dans notre histoire Je sais que ce n'était pas drôle. Ne plus me voir, je peux le croire Mais j'ai changé, tu as ma parole. Steve Blondiau, 1 ET1
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Chagrin d'amour Mon cœur déjà trop brisé Jamais ne pourra se refermer A force de trop aimer On finit par être délaissé L'amour ça va et ça vient On ne sait jamais quand il nous atteint On ne se doute de rien Et d'un coup l'amour s'en va au loin Dimitri Hequin-Tardie, 1 ET2
Lui qui.... Lui qui se balade dans la ville Lui qui se balade dans la ville avec son fût de bière Lui qui se balade dans la ville avec son fût de bière dans les cafés Lui qui se balade dans la ville avec son fût de bière et qui boit dans les cafés Lui, quand il a bu, il se sent mal Lui, quand il a bu, il a la terre qui tourne Lui, quand il a bu, il a le ventre en feu Lui, quand il a bu, il ne marche plus droit Lui, en buvant, il creuse sa bière tombale. Majid Razi, 1 ET2
Une vie qui s'éteint La vie est tellement fragile Que d'un coup tout peut basculer Un jour on a une vie paisible Le lendemain tout a changé Un être cher s'en est allé Qui aurait bien pu se douter Qu'une telle chose puisse arriver Maintenant il faut surmonter Dimitri Hequin-Tardie, 1 ET2
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Petit rayon de soleil Toi, petit rayon qui s'élève Sur les paysages de rêve Les petits bourgeons ont fleuri Dans la magnifique prairie. Petit rayon viens te poser Sur les pétales des bleuets Et les clochettes carillonnent Et les abeilles qui bourdonnent. Toi mon joli petit rayon Toi qui scintille à l'horizon Tu regardes prés des nuages Les cigognes qui partent en voyage. Petit rayon, l'hiver approche Et de la neige plein les poches Vite, il est temps de t'éloigner Tu commences à être glacé. Même si je sais que tu me quittes Je sais que tu reviendras vite. Laurie Cardon 1 ET2
Ma vie et mes pensées Ma vie n'est pas à l'envers Sur ce grand planisphère J'essaye de ne pas m'en faire Ne pas penser aux enfers La terre n'est pas que poussière Le monde n'est pas que mystère La mer n'est pas éphémère La terre n'a pas à se taire Le paradis et l'enfer N'ont pas du tout à me plaire Car sur cette grande terre Je suis libre comme l'air Gwendoline Boucaut 1 ET2
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La moto Tu montes en régime Monte l'adrénaline Le nez fasse au vent Tu vas de l'avant Elle vient du fond de l'âme Elle allume une flamme Flamme qui ne s'éteint Que lorsque c'est la fin Quelle envie Qui te rend la vie C'est trop beau J'aime la moto Arnaud Bertrand, 1 ET2 J'ai pas d'idée J'ai pas d'idée pour manger J'ai pas d'idée pour m'habiller J'ai pas d'idée en politique J'ai pas d'idée en mécanique J'ai pas d'idée, aucune logique J'ai pas d'idée pour me balader J'ai pas d'idée pour travailler J'ai pas d'idée. Pourtant je voudrais faire des choses Et pour y arriver il faudrait que j'ose. Joaquim Poignet, 1 ET2
Etats de terre La guerre a existé sur terre Longtemps après l'âge de pierre Les gens étaient dans la misère Alors ils faisaient des prières Aujourd'hui, l'homme fait la guerre à la terre En jetant trop de cochonneries dans l'air Maintenant la nature est dans la misère Voici l'effet que ça fait d'être sur terre Si aujourd'hui, on doit se taire Personne ne pourra plus rien faire Ca serait dommage de se taire Car il y a beaucoup à faire. Loïc Ribaucourt, 1 ET2
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Le feu Tu as allumé en elle Un feu de bois éternel Qui ne fait pas naturel Dans notre monde si réel Les flammes de l'amour Brûleront pour toujours Jamais elles ne s'éteindront Quand ils se disputeront Le feu toujours chaleureux Les a tous deux rendus heureux Quand il a changé leur vie Et celle de leurs amis Les flammes la consument Telles la mer et les écumes Abîment tous les rochers Le feu détruit ses pensées Cette jeune fille en détresse Qui a besoin de tendresse Cette flamme éternelle N'est là rien que pour elle. Gwenaelle Caron, 1 ET2
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Dernier chemin Il y a un moment dans la vie Où tout s'enfonce petit à petit Où l'on n'a plus envie de rien Où l'on ne croit plus au destin Le cœur noyé dans son chagrin On se rapproche de la fin Le désespoir ancré dans l'âme La tristesse qui nous enflamme Ne nous laissant qu'un seul désir, Celui de vouloir mourir Pour arrêter toutes les souffrances Je prends le chemin de la délivrance Laissant de côté ces mots d'amour Rimant bêtement avec toujours Où alors tous ces sacrés serments N'étant que sur la cime De tant de regrets Je pars vers cet abîme Que mes larmes ont creusé ..... Gwenaelle Caron, 1 ET2
A chaque fois que je te vois, mon coeur cesse de battre. Encore et encore.Vite. Quand tu es là, mon coeur n'appartient qu'à toi. Entier. Quand tu t'en vas, je n'ai plus la force d'avancer. Sache que chaque jour qui se lève, tu occupes toutes mes pensées.Ton parfum flotte encore dans les airs. Comment faire pour t'oublier ? J'ai envie de revoir ton sourire, mon coeur ne bat plus sans le rythme du tien. J'ai envie de te prendre dans mes bras à chaque fois que je te vois. Elève de 1PMI
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LE
FEU
Quand tu es à mes côtés, je me sens fièvreux Mais quand tu n'es plus là, je me sens tout frileux. Mon plus grand bonheur est de me réchauffer à tes côtés. Quand je te vois au loin, tu es comme une lueur d'espoir Et plus je me rapproche de toi, plus ta beauté m'éblouit. Tu es à la fois dangereux et bienfaisant. Il faut savoir te maîtriser, toi le feu. Gilbert, élève de 1PMI
Qui suis-je ? C'est toi qui as guidé mes premiers pas Tu m'as appris à vivre, à me nourrir... Sans toi je meurs T'as assez pris soin de moi, A moi de prendre soin de toi. O ! ma terre Pierre-Yves Noirbent, 1 PMI
Que voulez-vous, j'étais en retard Que voulez-vous, il était trop tard Que voulez-vous, j'étais bizarre Que voulez-vous, j'en avais marre Que voulez-vous, je me suis tapé une barre. Elève de 1PMI
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Monde moderne Il y en a qui disent non à la guerre Il y en a qui disent : « c'est de bonne guerre » Il y en a qui disent : « c'est la galère ! » Il y en a qui disent que la vie est chère Il y en a qui disent : « c'est la belle vie » Il y en a qui disent : « adieu la vie ! « Il y en a qui croient en leurs amies Il y en a qui croient en leurs familles Il y en a qui sont désagréables Il y en a qui sont trop adorables Il y en a qui se moquent de la faim dans le monde Il y en a qui meurent de faim dans le monde Il y en a qui voient des enfants rire aux éclats Il y en a qui pleurent des larmes de joie
S'il faut que tu t'en ailles de notre vie Alors qu'on se connaît depuis tout petit Je ne veux pas que tu m'oublies Même si dans ton coeur je peux vivre Ma vie est sombre sans toi Quand je ne suis pas avec toi Moi, en tout cas, ce que je sais, c'est que toi Et moi, c'est pour la vie Tu es mon amie Mon sourire Mon désir De toutes les filles, ce qu'il me faut, c'est toi Pour toi, je ne faisais que rire Mais, pour moi ce n'était que plaisir De voir ton sourire qui t'illumine Chaque jour, je me lève, je te vois A côté de moi, et je crois En l'amour que j'ai pour toi En tout cas, je serai toujours là. Frédéric Delhaye, 1 PMI
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NOUS Il y a ceux qui ne voient pas qu'ils sont bêtes. Il y a ceux qui vous en-bêtent. Il y a ceux qui se tapent. Il y a ceux qui vous tapent. Il y a ceux qui crient pour rien. Il y a ceux qui se font crier dessus pour rien. Il y a ceux qui critiquent. Il y a ceux qui se font critiquer. Il y a ceux qui aiment. Il y a ceux qui nous aiment. Il y a ceux qui t'aiment. Il y a ceux qi m'aiment. Et il y a moi qui t'aime. Et toi tu m'aimes ? David Idrolle, 1 PMI
Peur de réussir Tu es en pleine épreuve Tu cherches à faire tes preuves Mais tu n'en as pas Tu sais même pas pourquoi t'es là Tu te dis que l'heure passe Et tu restes inerte dans cette classe Tout le monde te regarde Et tu restes sur tes gardes Ils te demandent ce que tu as écrit Mais ça ne les regarde pas De toute façon c'est pourri Et ça ne regarde que toi Bientôt l'heure des résultats D'un coup tu as froid Tu te demandes si t'as réussi Mais bon si j'étais toi Je me cacherais sous mon lit Elève de 1 PMI 55