Travel
STYLE & Life
N O UVEA
Un autre regard sur…
La République Dominicaine L’élégance caraïbe La nature sauvage et protégée Des Boutiques-Hôtels et des Ecolodges chics et raffinés
TRAVEL I STYLE & Life
N° 01 - Juin-Juillet-Août 2012
U
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N°1
Juin 2012
Secrets de week-ends Echappée-Expo pour l’événement Klimt à Vienne
Saveurs du monde Virée œnologique dans les vignobles d’Afrique du Sud
Îles hôtels Maldives, le luxe c’est la solitude.
Visa pour…
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Hamilton Island, en Australie, magnifique et dangereuse. Baignade obligatoire en combi fluo.
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TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012
TRAVEL I STYLE & Life LE TEAM TRAVEL STYLE & LIFE I Patrice Fleurent Journaliste voyageur, il a réalisé notre dossier Un autre regard sur… la République Dominicaine. I Maud Charton Journaliste, photographe, Maud est allée à Vienne pour Klimt, en Afrique du sud sur la route des vins, à Chantilly pour une séance de mode. I Massimo Gerevini Quand il ne joue pas du rock dans un orchestre vintage, il assure la réalisation graphique de votre magazine avec le talent d’un riff de Keith Richard. I Léonie Cotten Elle est partie sur les traces d’Ingrid Bergman et d’Humphrey Bogart à Casablanca au Maroc où elle nous fait découvrir un nouvel hôtel Art déco. I Nicole Cornuz-Langlois Elle fut journaliste cinéma. Elle se sacrifie aujourd’hui dans la découverte des nouvelles adresses où déjeuner ou dîner. I Guillaume Fedou Sa combinaison rose fluo l’a protégé des piqûres fatales des mini méduses de la plus belle plage du monde en Australie. Il tient aussi notre rubrique « Musiques du monde ». I Anaïs Fleurent Elle a photographié, la mode, à Chantilly, en République Dominicaine. Et assisté Nicolas Caracache pour les vidéos du site web de TS&L.
I Liza Georgopoulos Elle est notre chasseuse de photos insolites, bizarres… pour la Diagonale de l’œil, un regard de traverse sur le monde. I Eric Delvaux Journaliste de radio (France Inter), il écrit la chronique paradoxale No Style, la liste (à suivre) des comportements discutables. I Louis Dorian Journaliste spécialisé dans le tourisme, il a testé pour TS&L un circuit croisière dans l’Antarctique. I Coralie Cicuto Journaliste. Quand elle n’améliore pas son handicap sur les terrains de golf, elle alimente le site TS&L en articles inédits.
REDACTION WEB I Eric Hiller Âme du site web de TS&L qu’il alimente en vidéos et articles inédits fournis par toute la rédaction. I Nicolas Caracache Notre vidéaste, auteur de toutes les vidéos actuellement visibles sur notre site.
Question de style Qu’est-ce que c’est « voyager avec style » ? Et quel est le « style » dont il s’agit ici ? Un certain style, un style certain, bref ce qu’on appelle le style quand il y a de l’élégance, une exigence de qualité, un regard curieux sur ce qui est différent, une attention aux autres cultures, un respect dans les rencontres. Et puis c’est aussi la recherche de l’inattendu, de l’insolite, des endroits rares. Sans oublier l’appréciation du confort, du beau et du bon, des détails raffinés. C’est encore une sensibilité à la mode, aux tendances, un goût pour la création mais aussi pour l’air du temps. Un hédonisme gourmand du monde. Ces voyageurs se donnent les moyens de leurs envies. Ils sont amateurs de voyages, soucieux de tourisme responsable, ouverts à la découverte de la planète, sensibles aussi au raffinement, au chic et au charme d’hôtels qui peuvent être exceptionnels sans être forcément de luxe. Les cultures les intéressent, ses traces et celles qui vivent aujourd’hui. Le style, c’est un style de vie dans lequel ce style de voyages là est une nécessité. Chaque saison, quatre fois par an, Travel Style & Life fera pour vous des tours du monde très stylés. Rendez-vous le 15 septembre pour notre deuxième parution et sur notre site web, www.travelstyle.com, pour des articles inédits, des vidéos et la parution de vos propres « Notes de style ». LES FONDATEuRS DE TRAVEL STYLE & LIFE I Didier Bahers et Dominique Bouchet
www.travelstyle.fr TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012
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Visa pour …
21 septembre 1958 Marcel Cerdan, l’enfant de Casablanca devient champion du monde de boxe.
Le Maroc
Y aller :
LES RAISONS DE S’Y RENDRE : Pour le quartier Art Déco, absolument unique au Maroc. L’idéal est de le découvrir à pied en partant de la place des Nations-Unies. Visites guidées sur réservation avec l’association Casamémoire qui œuvre pour la préservation du patrimoine architectural de la ville blanche. www.casamemoire.org • Pour les expositions de la Villa des Arts, un bel édifice Art Déco • Pour sa Grande Mosquée Hassan II et son minaret haut de 200 m • Pour son quartier des antiquaires • Pour son ancienne médina
L’un et l’autre sont des couples de légende : Piaf et Cerdan, Bogart et Bergman. Edith et Marcel se sont aimés dans la vie, Humphrey et Ingrid au cinéma. Deux histoires d’amour sans point commun. Sauf un : Casablanca.
Texte : Léonie Cotten Photos : DR 02
C
asablanca -Ad-Dar Al-Baïda en arabe- signifie littéralement « maison blanche ». Sûrement l’une de celles occupées par Marcel Cerdan à partir de 1922 quand il débarque à Casablanca avec sa famille. Il n’a que six ans. Il est le quatrième fils d’Antonio et Assomption Cerdan. C’est la misère qui les a poussé à fuir l’Algérie pour le Maroc. Nul n’en sait rien encore. Mais c’est bien Casablanca qui va assister à l’ascension de l’une des figures sportives les plus marquantes du XXe siècle. Les traces de « Marcel le Marocain » surnommé aussi « le bombardier marocain » sont encore présentes partout en ville. Flashback : c’est dans le quartier Cuba, non loin de là où trône aujourd’hui la Grande Mosquée Hassan II, que la famille Cerdan avait élu domicile. En fermant les yeux, on pourrait presque revoir des scènes immuables : après chaque victoire de Marcel, les pêcheurs du quartier venaient offrir de belles fritures à sa mère. Des gestes empreints de sympathie et de fierté (professionnel à l’âge de 17 ans, le boxeur a gagné tous ses combats au Maroc).
I Des lieux chargés d’histoire
Bienvenue sur la place de France, rebaptisée depuis Place des Nations Unies. Précisément là où Cerdan, alors âgé de 16 ans, commence à s’entraîner dans le gymnase d’un certain Lucien Roupp qui devient son manager.Même la plage n’est pas un lieu ordinaire. L’été, Cerdan s’y entraînait, se baignait non loin à la piscine municipale avant d’aller se désaltérer à la brasserie Le Sphinx, située 112
LA REPUBLIQUE DOMINICAINE
I P 112 MAROC
Casablanca
Marcel, Ingrid et Humphrey Bogart
UNE ADRESSE POUR SE LOGER : L’Hôtel & Spa Le Doge Relais & Châteaux - 9, rue du docteur Veyre 20700 Casablanca Prix : à partir de 253 euros la nuit en chambre double ou de 306 euros la nuit en suite. Réservations Par téléphone : 212 (0) 5 22 46 78 00 Par mail : contact@hotelledoge.com Site internet : www.hotelledoge.com
I Au Rick’s Café, comme Humphrey et Ingrid
en face du cinéma Le Rialto, l’un des plus majestueux souvenirs Art Déco de Casablanca. Idem pour le cinéma Vox, autre endroit chargé de souvenirs (le 21 février 1938, Cerdan remporte un combat de 12 reprises contre son vieux rival Oma Kouidri). Ou encore la brasserie Marcel Cerdan, tenue à l’époque par sa femme Marinette Lopez épousée en 1943, dont la façade existe toujours. En tendant l’oreille, on pourrait presque entendre les supporters rassemblés sur place devant leur transistor. Le 21 septembre 1958, en pleine nuit, ils partagent la victoire de leur champion qui bat Tony Zale devant 20 000 spectateurs au Roosevelt Sta-
Du côté des histoires d’amour célèbres, Casablanca a clairement inspiré le cinéma hollywoodien des années 1940. Un nom magique, devenu célèbre dans la monde entier grâce à un homme : Michael Curtiz, le réalisateur du film Casablanca, sorti en 1942, avec au générique Humphrey Bogart et Ingrid Bergman en passe de devenir des monstres sacrés. Casablanca résonne à travers le monde, le film remporte trois oscars. Il est considéré comme l’oeuvre la plus romantique du 7e art ! Le public découvre une histoire d’amour hors norme dans un Casablanca (de studio). A l’époque, au Maroc, la ville est contrôlée par le régime de Vichy. Humphrey Bogart aide le mari de la femme qu’il aime à fuir Casablanca pour continuer son combat contre les Nazis. L’atmosphère de cette ville portuaire est parfaitement rendue. Avec toujours ses maisons blanches et ses ruelles étroites qui conduisent à
dium, dans la banlieue de New York. Autre merveille Art Nouveau, à Casablanca, le stade Larbi Benbarek, l’un des premiers construits dans les années 20, du nom du capitaine de l’équipe nationale marocain de football. Car Marcel le boxeur était aussi Marcel le footballeur, sélectionné par trois fois dans ce groupe au poste d’ailier droit. La romance entre Marcel et Edith est restée dans toutes les mémoires. D’aucuns se rappellent que la Villa Suissa de Zévaco, sur le boulevard qui mène à la Corniche, abrita les amours de Piaf et Cerdan. Ce bel édifice Art Déco, doté d’une toiture en forme de pagode, sert aujourd’hui de boutique au boulanger français Paul.
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des cabarets comme celui dirigé par l’acteur Paul Henreid qui joue à l’écran le mari d’Ingrid Bergman.Aujourd’hui, des endroits à la mode font revivre les vestiges d’une époque révolue, comme Le Rick’s Café, près du port. Casablanca résonnera toujours comme la ville de ces amours mythiques. Et nul n’oubliera que ce nom restera pour l’American Film Institute, celui du troisième plus grand film américain de tous les temps, après Citizen Kane et le Parrain. Aujourd’hui, sur la Corniche, on peut encore entrevoir le lieu où Edith Piaf et Marcel Cerdan aimaient aller dîner et danser. On peut aussi se promener devant les nombreuses façades Art Déco qui bordent l’avenue Mohammed V ou le boulevard 11 janvier, après être allé admirer le bâtiment qui trône sur la place des Nations Unies. C’est l’architecte Joseph Marrast qui l’a construit dans les années 20. A cette époque, Marcel Cerdan ignorait tout du glorieux destin qui l’attendait à Casablanca. TIS&L
POUR UN VERRE ET/OU UN REPAS : Rick’s Café : ce restaurant piano-bar a été ouvert en mars 2004 par Kathy Kriger, une Américaine installée au Maroc depuis 1988. Son idée : recréer le bar mythique du film « Casablanca ». Mission accomplie au regard des détails de l’architecture et de la décoration qui replongent dans l’atmosphère du long métrage de Michael Curtiz., 248, boulevard Sour Jdid, place du jardin public, ancienne médina. Et en souvenir d’Antoine de SaintExupéry, Marcel Cerdan ou encore Albert Camus (ils étaient des habitués de cette adresse), vous pouvez passer admirer le magnifique bâtiment conçu par Pierre Jabin en 1929 qui a longtemps abrité le barrestaurant Le Petit Poucet. Boulevard Mohammed V. POUR DÉJEUNER OU DÎNER : L’Aéropostale : un restaurant de cuisine française traditionnelle dont la décoration murale fait la part belle aux avions de l’Aéropostale, 6, rue Molière.
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Un autre regard sûr…
L’élégance caraïbe Un parcours « chic et sauvage » dans la perle des Caraïbes à la découverte d’une nature originelle passionnément préservée dans les parcs nationaux, à Los Haïtises, Barahona … d’hôtels raffinés, de maisons d’hôtes élégantes et d’écolodges d’exception. Les étonnantes danses nuptiales des baleines à bosse dans la baie de Samana et un shotting mode dans la splendide « Ciudad colonial » de Santo Domingo sont aussi au programme.
048 LOS HAÏTISES
Mangroves, îlots rocheux, grottes et dessins taïnos … visite en pirogue de Los Haïtises, paradis pour les oiseaux marins.
058 SAMANA
Observation d’un émouvant rituel. Plusieurs centaines de baleines à bosses viennent se reproduire en hiver dans les eaux chaudes de Samana.
070 PUNTA CANA
Soleil et sable blanc, Punta Cana, image de marque de la République Dominicaine, ne manque pas de belles adresses.
082 CASA DE CAMPO
Golfs, villas de rêve, plages et marina, station de luxe, Casa del Campo abrite aussi un très romantique village médiéval et … une école de design.
Santo Domingo
SHOTTING MODE Découverte de la « Ciudad Colonial » en compagnie de deux pionniers de la nouvelle génération de stylistes
> Entre la Jamaïque, Cuba et les Bahamas, la République Dominicaine occupe les 2/3 de l’île qu’elle partage avec Haïti.
dominicains. Jose Jhan signe pour les hommes des collections à la fois chics et décontractées. Alba Luz de Abreu, elle, appose sa griffe Camila sur des vêtements ultra-féminins glamour et urbain. Un mariage de charme et de fraîcheur entre palais, demeures historiques, places et fontaines.
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086 BARAHONA
Peu fréquentée la région de Barahona propose avec trois grands parcs nationaux une nature sauvage et originelle.
094 SANTO DOMINGO
La plus ancienne capitale des Amériques, fondée par Christophe Colomb et son fils, recèle un trésor bien vivant : la cité coloniale.
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I P 46 RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
Test circuit
Cap Sur l’Antarctique
I P 116 ANTARCTIQUE
A priori, pas forcément la tasse de thé de TS& L, la croisière tire son épingle du jeu dans l’Antarctique.
La tentation de la croisière Une semaine dans le continent blanc où l’on voit tout un navire porté par la beauté des glaces et les réflexions du soleil et de l’esprit.
01 > L’Antarctique, à quelques encablures du Chili et de l’Argentine. 02 > Emerveillement quand la baleine émerge de la mer 03 > Le manchot semble monter la garde 04 > Repos bien mérité pour le phoque 05 > L’Austral au mouillage dans une baie 06 > Quand les croisiéristes croisent les icebergs
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Texte : Louis Dorian Photos : DR
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bord de l’Austral de la Compagnie du Ponant, le commandant Lemaire ne plaisante pas avec la sécurité. L’exercice est sérieux : « Au signal d’alarme général d’abandon du navire, munissez vous de votre gilet de sauvetage, dirigez vous vers votre point de rassemblement. Une vérification de votre présence à ce point sera effectuée ». Nous sommes arrivés à Ushuaia, cap sur la péninsule antarctique. Voilà déjà 24 heures que nous voyageons. Nous sommes devenus des tubes tout comme l’appareil qui nous a transportés depuis Paris via Sao Paulo, Rio de Janeiro et Buenos Aires. Des tubes digestifs, des tubes d’attente aux escales, des tubes dentifrice ! Nous n’aspirons qu’ à nous lover dans notre cabine avec balcon et vue sur la mer. Encore une compression avec le gilet de sauvetage et nous serons libres. Libres de bien manger, libres de nous déplacer. Reste encore à franchir le Passage du Drake soit les 40 ème hurlants,les 50 ème rugissants et 60 ème grondants. Presque des caphorniers, parés au mal de mer. Surprise, le commandant Lemaire nous annonce un calme plat sur une mer d’huile. Quarante huit heures de navigation qui seront tranquilles, quarante huit heures à buller avant les grands frimas. Le bateau est chic, très chic, avec ses salons, ses restaurants et son spa. Ses hôtes sont très élégants dans leur tenue du soir. Mais trêve de mollesse, nous sommes au 3è jour de voyage et les icebergs sont au rendezvous. Le ciel est limpide et nous voilà, drôles de manchots du soir, dan- > 116
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Dans les vignobles de Grands Crus
Des échappées à prétextes, une expo, un château, un vignoble, une adresse raffinée, pour des week-ends voluptueux.
Au grand chic bordelais
Texte : Dominique Bouchet Photos : Dominique Bouchet et Matthieu Cellard
L’
arrivée aux Caudalies par une petite route qui longe les vignes de cette région des Graves, sur la rive gauche de la Garonne, au sud de Bordeaux, correspond bien à ce qu’on imaginait quand on a choisi de s’échapper de Paris pour ce week-end prolongé. Les vignes, plutôt hautes, alignées au cordeau, au sol impeccable, ont envahie le paysage depuis un moment déjà. Ici, à proximité des Caudalies, on note que chaque rang commence par un rosier. Très beau. Quelle classe ! Utile aussi. Le rosier, on nous l’expliquera, est un avertisseur pour le vigneron. Il attrape avant les ceps les maladies qui les menacent. D’un côté de la route, c’est maintenant l’entrée des Caudalies. De l’autre côté, le château et le chai de l’un des plus grands crus de Graves, le Château Smith Haut Laffitte, entouré de vignes. Comme de nombreux châteaux prestigieux du bordelais, il se signale aussi par les œuvres d’art contemporain, des sculptures monumentales le plus souvent, qui sont comme des sémaphores ou des vigies plantés dans les vignes. Ici un lapin géant, sculpté en bronze et cependant agile et léger dans son grand bond. Le Gallois Barry Flanagan est devenu célèbre et s’est ouvert la porte des musées du monde entier avec cet animal, son presqu’unique sujet et du coup son obsession. Il est vrai qu’on ne peut que l’aimer ce gen-
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I P 42 BORDEAUX
Echappée Spa
Les Caudalies à Pessac-Léognan
Attention, voilà une échappée réservée aux amateurs de Bordeaux et même de grands crus bordelais. Etre ici plutôt « bourgogne » serait une faute de goût et ne pas aimer le vin, ce serait carrément s’être trompé de destination. Quant à nous, en route pour le pays des grands Graves, destination le château Smith Haut Lafitte et les Caudalies.
til lapin et le saluer avant de partir en balade dans les vignes sur les vélos mis à la disposition de ses hôtes par les Caudalies. Un peu plus loin, c’est une Vénus de Milo géante, revisitée par l’artiste américain pop-art Jim Dine. Le hasard n’y est pour rien. Si les Caudalies sont juste en face du Château Smith Haut Lafitte, c’est tout bêtement parce que les deux appartiennent à la même famille, aux parents et aux enfants. Les parents, Florence et Daniel Cathiard qui se sont connus, sélectionnés tous les deux, dans l’équipe de France de ski, ont racheté ce château déclinant à la fin des années 80 après avoir revendu les supermarchés familiaux Genty-Cathiard et la chaîne de magasins de sport Go. Ils se consacrent aujourd’hui entièrement au grand cru qui a retrouvé tout son prestige et leurs enfants ont repris l’activité de vinothérapie, le spa, et l’hôtel 5 fois étoilé, les Sources de Caudalie. On vient ici d’abord attiré par le vin, curieux de voir l’univers d’un grand château bordelais. C’est comme mettre un visage sur un nom. Là, des vraies vignes, un vrai château, un vrai chai, des vrais gens, maître de chai, tonnelier – car le château Smith
Échappée Expo
Le peintre qui révolutionna le milieu artistique viennois à l’aube du 20e siècle fête son 150e anniversaire en en grande pompe cette année. Avec dix expositions dans ses musées, c’est toute la ville qui rend hommage à Gustav Klimt. Toiles, dessins, croquis, photos, près de 800 travaux de Klimt sont exposés à Vienne cette année. Du jamais vu !
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Texte et Photos : Maud Charton
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aurait-on plus le moindre frisson en s’arrêtant devant l’œuvre la plus emblématique du Génie viennois ? Visiblement, les déclinaisons nauséeuses du Baiser sur une infinité de tasses à café, parapluies, dessous de verre et désormais fabuleux petits manteaux pour chiens n’ont pas encore eu raison de cette icône dorée. Au détour d’une des nombreuses salles du palais du Belvédère supérieur, un mystère condamne presqu’infatigablement le visiteur au banc qui lui fait face. Enfants électrisés, amateurs de passage, passionnés en pèlerinage, tout le monde s’offre une communion silencieuse devant Le Baiser, encastré dans son cube rouge ultramoderne, tel un bijou dans le mauvais écrin. D’après Agnès Husslein-Arco, directrice du musée, l’impression saisissante que produit ce chef-d’œuvre sur le spectateur est la même aujourd’hui qu’en 1908, lorsqu’il fut présenté au public pour la première fois, dans une salle de la Kunstschau. Le musée a bien sûr fait du tableau sa pièce maitresse, un incontournable dans le flot d’expositions qui célèbrent cette année le 150e anniversaire de Klimt à Vienne. En 2012 plus que jamais, des visiteurs du monde entier débuteront leur pèlerinage klimtien par une messe liturgique au Belvé-
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Haut Laffitte a son atelier de fabrique de tonneaux en chênes de la fameuse forêt de Tronçais - , de vrais vignerons qui apparaissent sous l’étiquette de bouteilles dégustées à Paris.
I Les vertus du raisin
En face, aux Sources de Caudalie, c’est toujours le vin qui est roi. La vinothérapie qui utilise des agents actifs anti-oxydants du raisin, à la base également de la ligne de pro- >
I P 34 VIENNE
Gustav Klimt, grand séducteur, a placé la femme au cœur de son Œuvre.
Vienne fête Klimt
Un mystérieux baiser intemporel
01 > Le lapin de Barry Flanagan devant la tour de guet du château Smith Haut Lafitte. 02 > La suite by Maison Martin Margiela 03 > Le Chef Nicolas masse 04 > La Table du Lavoir 05 > L’étang, la suite sur pilotis, la terrasse de la Grand’Vigne
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dère pour contempler d’un œil neuf ce chef d’œuvre du Jugendstil. De toute façon, aucunement la peine d’attendre qu’il vienne à nous, un périple en dehors de l’enceinte du musée ne sera financièrement jamais envisageable pour ce tableau. Une manière d’entretenir de façon quasi mystique la fascination suscitée par Le Baiser, icône indétrônable de la Klimtmania. « L’endroit et les personnages de cette scène ne sont pas identifiables, tout comme la technique employée par Klimt. D’ailleurs l’emploi de la feuille d’or n’est toujours pas certifié car une expertise risquerait d’endommager la toile », nous apprend la guide spécialiste de l’œuvre. Imaginons une expertise qui révèlerait l’inverse et bouleverserait l’histoire de la peinture, du patrimoine viennois et de nos précieux coquetiers!
02 01 > En 2012 Vienne consacre de nombreuses expositions à Klimt 02 > Portrait d’Emilie Flöge (1902) Wien Museum 03 > Photo d’époque de Klimt et Emilie Flöge. 04 > Le Baiser (1908) musée du Belvedere.
I Une rencontre et des fréquentations qui bouleversent l’œuvre
Préserver le mystère. Voilà donc, en somme, ce qui confèrerait encore au Baiser de Klimt sa dimension sacrée. « La femme est au cœur de mon œuvre », confessait l’artiste. Hier comme aujourd’hui, ce sont bien les modèles féminins peints par ce grand séducteur aux multiples aventures galantes qui ont le plus fasciné … Et laissé, pour seconde œuvre, de >
Vienne 2012 Une valse d’expositions pour les 150 printemps de Gustav Klimt. 03
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Visa pour …
Drôle de rencontre face à la Grande Barrière de corail dans le Queensland australien
L’Australie
Hamilton et moi
Voyage initiatique pour non-initiés au pays des kangourous, du surf et des méduses invisibles : le Queensland, région dorée de l’est australien, baignée par la mer de Corail, dont l’épicentre touristique est Frazer Island ou Hamilton, c’est selon les goûts. Moi j’ai choisi Hamilton, si vous le voulez bien !
01 > Cerclé de rouge, dans le Queensland face à la Grand Barrière de corail 02 > Magnetic Island, l’île magnétique, au large de Townsville 03 > Un petit air d’Auvergne sous les tropiques 04 > Un ami et moi au zoo de Brisbane, la grande ville du Queensland 01
Texte : Guillaume Fedou Photos : Guillaume Fedou et DR
J’
aurais dû creuser au fond du cratère de l’un des immenses volcans du Puy-de-Dôme. Au lieu de ça, abrégeant mon week-end champêtre « bien français », j’ai foncé en taxi sur Clermont-Ferrand, pris un train Teoz pour Paris à la dernière minute, attrapé un métro en gare d’Austerlitz, puis un bus de banlieue; me voilà chez moi, je vide mon sac et fais ma valise, taxi pour Roissy, décollage, rendez-vous avec le « groupe » (principalement des journalistes allemands) à l’aéroport de Singapour, pas le temps de fermer l’œil, nouvel avion pour Sydney, on croit être arrivé mais non, un bimoteur nous attend, destination : Hamilton Island. Ce nom miroite dans mon esprit depuis les premières minutes de cet éprouvant voyage de 40 heures… Le coucou atterrit et nous voilà dans un aérogare riquiqui, issu d’une BD de Blake & Mortimer ! Sur ce tarmac pas plus vaste qu’un mini-golf de province, le groupe entièrement germanophone dont je fais à présent partie récupère ses bagages. On fonce à l’hôtel en voiturette de golf électrique (seul moyen de déplacement sur cette île ultra-préservée) et je pense pouvoir souffler un peu quand patatras on nous donne rendez-vous dans le lobby du Qualia d’ici 20 minutes … Le but ? Découvrir en bateau Whitehaven Beach, « plus belle plage du monde » selon le Lonely Planet et la plupart des guides lifestyle. Inutile de lutter, j’abdique et enfile > 106
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Stingers
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Rendez-vous dans 20 mn pour aller découvrir “ la plus belle plage du monde ”, carrément !
Alerte aux minuscules méduses. Combinaisons obligatoires. Le fluo, c’est en plus !
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I P 106 AUSTRALIE
Saveurs du Monde
Dans les vignobles
La région du Cap propose une des plus spectaculaires route des vins au monde.
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n loue une Jaguar 1958. Carrosserie noir et crème, intérieur ivoire étincelant, nous filons au cœur des Winelands rejoindre la capitale vinicole de Stellenbosch. Rien de plus naturel dans ce berceau de la culture afrikaans… Quelques coups de klaxons saluent tout de même notre passage remarqué. On s’intrigue mais on nous accueille chaleureusement dans cette charmante ville coloniale où le linge sèche encore en zigzag d’une fenêtre à l’autre, à l’ombre des petites ruelles. Abondance de merveilles architecturales de style hollandais, victorien ou géorgien, la « ville des chênes » fondée en 1679 est toute de blanc immaculée. Mais il nous faut résister à l’appel des somptueux musées, Stellenbosch sera pour nous aujourd’hui le point de départ de la tant attendue route des vins ! L’appel du raisin ne nous dispense pas d’une petite parenthèse historique : autour de Stellenbosch s’étend la plus ancienne région viticole d’Afrique du Sud dont les premières vignes, d’origine française, sont arrivées au Cap en 1655.
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Route des vins
Vigneron depuis 1655 02
Diner spectacle dans un township, barbecue « boerebraai », pique-nique et dégustations sur la route des vins de Stellenbosch ou dîner jazz sur Long Street, une virée à travers la région du Cap est parsemée d’expériences gastronomiques étonnantes. Au-delà des saveurs, de l’histoire, de la culture et des vignes, on fend aussi les paysages les plus spectaculaires du pays et l’on ramène dans ses bagages de quoi surprendre les papilles des plus fines bouches hexagonales. Pic de saveurs dans la péninsule du Cap, que dis-je…
Texte et Photos : Maud Charton
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I P 122 AFRIQUE DU SUD
AFRIQUE DU SUD terme sud-africain qui fait référence à un moment de partage autour d’un barbecue, il ne faut donc pas paniquer si vous êtes invités à « braailler » avec des sud-africains sympathiques un dimanche ! Chips, bière, petits pains, le braai est un moment très convivial où chacun apporte quelque chose à partager le temps de la cuisson. Jeanneret profite de ce moment pour nous faire son fameux « wine tasting » : Chardonnay 2010, Pinotage/Merlot 2008, Shiraz 2009, les vins de Middelvlei
Îles Hôtel
MALDIVES
I P 126 MALDIVES
Envol vers le Filitheyo Island Resort
I Let’s go !
A quelques kilomètres, en plein cœur des vignes gorgées de soleil, la famille Momberg nous attend paisiblement pour un authentique barbecue « braai » dans son somptueux domaine : Middelvlei. Les nuées rafraîchissantes des brumisateurs encerclent la terrasse où se déroulera une pause qui fleure déjà le Pinotage, la coriandre et le poulet braisé. La superbe demeure coloniale rouge et blanche surplombe les étendues verdoyantes du domaine et nous ouvre les portes de l’histoire et de la cave familiales. Jeanneret Momberg fait partie de la troisième génération de la famille au domaine Middelvlei : « Nous essayons de conserver l’héritage familial de notre domaine, de rendre les choses les plus vraies qui soient, que ce soit à travers nos vins ou une expérience gastronomique des plus authentiques ». Et quoi de plus authentique dans cette région que le fameux, et imprononçable, barbecue « boerebraai » ? Jeanneret nous apprend que les « boers » étaient des fermiers blancs, arrivées au 19ème siècle dans les terres, et qui faisaient cuire leur viande fraiche sur le feu pour se nourrir. Le « braai » est un
01 > Les vignobles de Stellenbosch. 02 > Les caves du vignoble de Middelvlei. 03 > Le restaurant de la famille Momberg. 04 > Soko, sommelier du Warwick Estate. 05 > On loue une voiture d’époque pour traverser les vignobles. 06 > Stomping wine au domaine l’Avenir. 07 > Barbecue Braai au domaine Middelvlei.
Malé
L’île-Capitale aux allures de Manhattan Plus petite capitale au monde avec ses 6 km2 et seule vraie ville des Maldives, Malé rassemble le tiers des habitants du pays avec ses 90 000 habitants.
semblent parfaitement convenir à nos papilles tricolores. Nous montrons quand même une affection plus particulière pour le fameux Pinotage, cépage typique de la région, qui dégage des arômes surprenants et addictifs... « Notre domaine compte 20 familles vivant sur 160 hectares et travaillant ici à temps plein pendant les vendanges. Notre perle rare est le Pinotage Free-Run, mais il faut nous rendre visite pour le dégus- >
On peut prendre le temps de ne pas sauter dans l’hydravion-taxi tout de suite pour rejoindre son île-hôtel et visiter les mosquées dont celle d’Hukuru Miskily du 17éme siècle, le parc du Sultan et le musée national ou faire un tour au marché aux poissons. Photo : Dominique Bouchet
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Travel
STYLE & Life
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Sommaire
148 pag pour voyaes ger avec style
Un autre regard sur…
La République Dominicaine L’élégance caraïbe La nature sauvage et protégée Des Boutiques-Hôtels et des Ecolodges chics et raffinés
N°1
Juin 2012
Secrets de week-ends Echappée-Expo pour l’événement Klimt à Vienne
Saveurs du monde Virée œnologique dans les vignobles d’Afrique du Sud
Îles hôtels Maldives, le luxe c’est la solitude.
Visa pour… Hamilton Island, en Australie, magnifique et dangereuse. Baignade obligatoire en combi fluo.
5€
Le voyage avec style, la découverte du monde avec élégance, le goût du beau et du bon.
N°01 – Juin/Juillet/Août 2012
LA REPUBLIQUE DOMINICAINE
Un autre regard sûr…
L’élégance caraïbe Un parcours « chic et sauvage » dans la perles des Caraïbes à la découverte d’une nature originelle passionnément préservée dans les parcs nationaux, à Los Haïtises, Barahona … d’hôtels raffinés, de maisons d’hôtes élégantes et d’écolodges d’exception. Les étonnantes danses nuptiales des baleines à bosse dans la baie de Samana et un shotting mode dans la splendide « Ciudad colonial » de Santo Domingo sont aussi au programme.
48 LOS HAÏTISES
Mangroves, îlots rocheux, grottes et dessins taïnos … visite en pirogue de Los Haïtises, paradis pour les oiseaux marins.
58 SAMANA
Observation d’un émouvant rituel. Plusieurs centaines de baleines à bosses viennent se reproduire en hiver dans les eaux chaudes de Samana.
70 PUNTA CANA
Soleil et sable blanc, Punta Cana, image de marque de la République Dominicaine, ne manque pas de belles adresses.
82 CASA DE CAMPO
Golfs, villas de rêve, plages et marina, station de luxe, Casa del Campo abrite aussi un très romantique village médiéval et … une école de design.
Santo Domingo
SHOTTING MODE Découverte de la « Ciudad Colonial » en compagnie de deux pionniers de la nouvelle génération de stylistes dominicains. Jose Jhan signe pour les hommes des collections à la fois chics
> Entre la Jamaïque, Cuba et les Bahamas, la République Dominicaine occupe les 2/3 de l’île qu’elle partage avec Haïti.
86 BARAHONA
Peu fréquentée la région de Barahona propose avec trois grands parcs nationaux une nature sauvage et originelle.
94 SANTO DOMINGO
et décontractées. Alba Luz de Abreu, elle, appose sa griffe Camila sur des vêtements ultra-féminins glamour et urbain. Un mariage de charme et de fraîcheur entre palais, demeures historiques, places et fontaines.
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La plus ancienne capitale des Amériques, fondée par Christophe Colomb et son fils, recèle un trésor bien vivant : la cité coloniale.
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Boutique stylée. Voyageur avec bagages. Boutique stylée. Blaise Mautin, parfumeur. Inventaire. Nouveaux hôtels, nouvelles adresses. Escapade Mode. Week-end à Chantilly. En aparté. L’homme qui a racheté la maison de Gandhi. La diagonale de l’œil. Redball Project de Kurt Penschke. Echappée Expo. Vienne fête Gustav Klimt. Echappée Expo. Hôtel classique.Le Lindner am Belvedere. Echappée Expo. Détours et trouvailles dans Vienne. Echappée Spa. Au grand chic bordelais. Les Caudalies.
046 048 052 054 058 064 068 072 074 076 078 084 086 090 094 098 102
Un autre regard sur… La République Dominicaine. Los Haïtises, la nature vierge. Le mystère des indiens taïnos. Ecolodge. une expérience à vivre au Paraiso Cano de Hondo. Samana. La danse nuptiale des baleines à bosse. Maison d’hôte. La Peninsula House, élégante maison coloniale. Hôtel concept. un rêve de palais indien à San Juan. Punta Cana. La riviera dominicaine. Sand, sun and golf. Boutique hôtel. Le Tortuga Bay. Entre plage et golf. Boutique hôtel. Le Zoetry. Raffiné et festif. Casa de Campo. Altos de Chavon. Le village de Roméo et Juliette. Villa chic. Avec toute la famille, ou les amis. Barahona. Vers la nature brute. Le parc Jaragua. Ecolodge. La Casa Bonita. « Muy bonita ». Mode. Shooting dans la Ciudad Colonial. Santo Domingo. Parcours stylé dans la ville coloniale. Inventaire. D’autres adresses en République Dominicaine.
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Visa pour… L’Australie. Hamilton et moi. Et les « stingers » ! Visa pour…Le Maroc. Sur les traces de Marcel, Ingrid et Humphrey à Casablanca. Boutique hôtel. Le Doge. Art déco à Casa. Test Circuit. La tentation de la croisière en Antarctique. Saveurs du Monde. La route des vins en Afrique du Sud. Îles hôtels. Maldives. Le Filitheyo Island Resort Carnet de voyage. Bruno Pilorget. Carnetiste au Vietnam. Musiques du Monde. Soundwalk. Mythologies sonores. News des T.O. No Style. La chronique du mauvais goût.
A luxury hideaway.
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Boutique stylée
Voyageur avec bagages
La sélection TS&L d’objets à l’âme voyageuse, accessoires chics et utiles ou simplement beaux.
TUMI Conçus par un architecte Magnifique cette nouvelle ligne de bagages Tumi, une marque américaine assez tendance, conçue par l’architecte-designer new-yorkais Dror Benshetrit. Ce créateur très coté, capable de dessiner des baskets pour Puma ou des chaises pour Cappellini, a réussi à complètement revisiter le concept de bagage en dessinant une ligne à la fois hyper pratique et modulable, très technique, faisant appel au polycarbonate, au cuir, aux toiles balistiques, tous traités avec élégance par la tension des surfaces des coques des valises, le choix des couleurs comme ce magnifique bronze présenté sur les photos. Valises rigides, sacoche pour ordinateur, attaché-case, trousse de toilette… la gamme Dror inclut tous les modèles. Les valises sont dotées de systèmes accordéon rigides qui permettent de gagner 45% de volume, les attachés-cases sont réversibles et deviennent sacs de week- end au volume doublé grâce aux soufflets zippés.
01 > Un système de soufflet
02 > La valise cabine
03 > Le grand modèle
04 > La sacoche…
05 > … pour l’ordinateur
06 > La trousse de toilette
Tumi 07 > L’attaché-case réversible et transformable en sac de week-end
BILUM Toile de bâches Hier, une bâche tendue devant l’hôtel de Crillon pendant les travaux ou la Bibliothèque de France pour annoncer une exposition. Aujourd’hui un sac de voyage, ou un cabas découpé dans cette même toile de bâche. Recyclage créatif pour des accessoires de voyage dans l’air du temps, éthiques et chics. Les anses et poignées sont du recyclage de ceintures de sécurité, les boucles et fermetures sont sélectionnées et testées pour vivre aussi longtemps que ces matériaux quasi inusables que sont les bâches. Hélène de la Moureyre, une ex 14
de l ‘événementiel, a récupéré sa première bâche au moment de sa dépose à l’aube devant un grand magasin parisien il y a près de 8 ans. Et elle a commencé à dessiner les sacs qui lui manquaient, pour l’ordina-
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Cette marque américaine réputée de bagages a beaucoup travaillé sur la résistance des tissus balistiques et leur rendu à la lumière. Leur qualité spécifique, associée au cuir et aux fermoirs en laiton usinés à la main, est devenue un élément fort de son image de marque.
teur, pour les dossiers, pour le week-end… Et elle pousse l’esprit de recyclage et d’éthique aussi loin que possible en travaillant avec des artisans français et des ateliers de fabrication du monde des E.S.A.T. ( établissements ou services d’aide par le travail ), une structure pour travailleurs handicapés. La collection s’agrandit peu à peu. On y trouve une série avec des bâches d’Agnès B dessinée par la créatrice. 10 modèles, depuis la trousse à 50 € jusqu’au sac voyageur à 190 €. Et chaque modèle est unique.
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Boutique stylée
Blaise Mautin, parfumeur
Le voyage mobilise tous les sens, en particulier l’odorat, et l’étrangeté est souvent dans les senteurs. parfumerie de Versailles, il se sut parfumeur. Nous voilà en 1999, il se lance et invente une offre, un marché, celui du parfum sur mesure. Aujourd’hui il a créé une centaine de parfums et leur déclinaison sous forme de baumes et de senteurs. « Un jour, un homme d’affaires m’a même demandé un parfum pour son hélicoptère ! » Tout est possible et il habille l’ensemble de son œuvre. Flacons fabriqués par un maître verrier, bijoux et pierres précieuses adaptés au flacon pour en rehausser l’éclat, mousselines de soie de Lyon en accessoires, tout est pensé pour singulariser le parfum. Et Blaise Mautin va très loin dans ses recherches puisqu’il a conçu avec un
La première chose qui frappe l’odorat du voyageur arrivant à Venise, c’est l’absence totale de parfum de crottin de cheval. Alphonse Allais
Voyage dans les senteurs Texte : Philippe Lemoine Photos : DR
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l suffit d’une effluve et tout un monde renaît, le 17ème siècle avec la civette, aigre et musquée, une senteur de lys et des jeunes filles en fleurs, « le souvenir olfactif est à vous, vous vous en souviendrez toujours » confirme Blaise Mautin, parfumeur. Une vocation peut se jouer sur une scène, celle que vit Blaise Mautin, un jour lorsqu’un grand-père couvrit sa petite fille de cadeaux ; le désir lui vint alors de lui offrir un parfum pour immortaliser l’instant de bonheur. Et puis l’envie de faire des sauces à la cuisine, d’en assembler les composants. Alors Blaise Mautin se mit à la paillasse faisant surgir les notes de tête, de cœur et de fond. Après avoir fait mille et un métiers, et l’école de
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chef d’orchestre le projet de décomposer un parfum en une symphonie. En attendant il fabrique pour ses clients, fort de ses 180 bases venues pour le plupart de Grasse, évoluant entre les incroyables senteurs de bergamote, verveine, gardénia, jasmin ou ambre gris…Pour réussir un parfum sur mesure une seule recette, le travail et la multiplication des échanges. Il faut compter à partir de 8000 € pour la création d’un parfum et près de 12 mois de recherche pour accéder au sublime, à ce moment où la personne reconnaît les senteurs qui le lient à sa personnalité. « Pour réussir il faut de l’humilité et savoir apprendre des autres » confirme Blaise Mautin en faisant apparaître des lignes de produits qu’il a développées pour des hôtels. Là, la démarche est différente, il n’y a pas de brief « c’est à moi de proposer en fonction de l’architecture, de la décoration, de l’ambiance, ce qui me semble convenir comme parfum ». Et ainsi s’inventent des mondes qui seront partagés par des milliers de personnes, tandis que Blaise Mautin, artiste et artisan, pense à son frangipanier et à sa deuxième passion, la plongée, en attendant de reprendre son travail unique, créer l’odeur d’une personnalité ! TIS&L
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Hôtels, bars, restaurants… Nouvelles adresses dans le Des sons du monde recueillis par un collectif de musiciens monde. Jugées dignes d’intérêt par Travel STYLE & Life. qui les restituent en de très évocatrices pièces sonores.
Inventaire
Chine Angsana Hangzhou
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Chili Le Singular en Patagonie
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03 01 > Un ancien entrepôt 02 > La salle de restaurant 03 > Chambre avec vue
Un site sauvage au bord du fjord « de Ultima Esperanza » dont le nom raconte à lui tout seul ce bout du monde. Au début du siècle dernier, c’était un entrepôt frigorifique dédié à la viande de mouton en attente de partance pour l’Europe. Déclaré monument national, puis restauré, c’est devenu un incroyable hôtel dont les 57 chambres et suites s’ouvrent sur les grands espaces du Parc national Torres del Paine. Cette singularité se mérite : compter via Santiago du Chili 3h50 de vol jusqu’à Punta Arenas, plus 2h30 de route. Et a son prix : le tarif d’une de ces chambres (45m2 et et vue sur le fjord) commence à 380 $ en basse saison.
Au cœur du parc national des Terres Humides de Xixi l’Angsana Hangzhou offre 59 chambres, king ou twin, très chinoises avec de jolis objets locaux et leurs murs de panneaux de bois sculpté, le tout dans des thématiques de couleurs, rouge coquelicot ou bleu 01 lapis-lazuli, tout aussi typiques du pays. Bon point : les iPods dans les chambres et leurs jolis balcons à balustrades de bois. Remarquable, la piscine sur le toit avec un espace de yoga et une superbe vue sur la campagne aux 6 rivières. Accès libre au spa
01
Sur Park Lane à Mayfair, ce bar « tendance » vient de rouvrir, relooké, mais toujours pointu pour ses cocktails, « sophistiqués » ou « aventureux » voir « Golden Age ». A accompagner d’un 18
« Cornish Crab cake with Lime and Tarragon sauce ». Tout cela dans une ambiance très arty avec des murs en carton ondulé signés de l’artiste anglais Gilles Miller. Hier réservé aux « membres », aujourd’hui ouvert à tous.
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du Banyan Tree Hangzhou, autre hôtel de ce groupe au nom éponyme, situé à côté. Le centre-ville d’Hangzhou, ville admirée par Marco Polo en personne, est à 6 km.
Ethiopie Radisson Blu Addi Abada
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Grande Bretagne Le Met bar à Londres
01 > Très théâtrale, une chambre
03 01 > Le « Signature Bar » 02 > Confort cosy au salon 03 > La brasserie française
Normes internationales avec cette nouvelle ouverture du groupe Rezidor. Un hôtel de 204 chambres et 16 suites en plein cœur de la capitale éthiopienne, à quelques pas du Centre de conférence des Nations Unies, dans Kazanchis, le quartier des affaires. Le restaurant « Verres en vers » a la particularité d’être une brasserie française. Une parenthèse occidentale pour le voyageur en trop plein d’exotisme ou en recherche de confort après une épuisante, mais passionnante, visite du musée ethnographique et de l’ancien palais du Négus Hailé Selassié.
3°48’ South I 55°40’ East SEYCHELLES
www.denisisland.com TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012
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Hôtels, bars, restaurants… Nouvelles adresses dans le monde. Jugées dignes d’intérêt par Travel STYLE & Life.
Inventaire
Saint-Ouen Nouvelle cantine by Stark
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Maroc Ouverture Du Palais Namaskar Piscines privées, bassins, lacs, ce sont quelques 1,5 hectares de plans d’eau qui rafraîchissent les 5 hectares de jardins du Palais Namaskar qui vient d’ouvrir à Marrakech. 41 suites et villas dans un grand et somptueux jardin andalou et mauresque. Un Palais des mille et une nuits conçu par Ihmad Ramouni, un designer qui a longtemps travaillé avec Philippe Starck, et Philippe Soulier à la fois son créateur et son propriétaire. Service 5 étoiles, large choix de restaurants et de salons de thé, « No Mad Bar » sur les toits avec vue sur l’Atlas et les collines de Djebilet, idéal pour le drink du soir, spa avec soins Guerlain en font une adresse d’exception. Ce nouvel établissement d’Oetker
Collection y rejoint notamment l’hôtel Bristol à Paris et le célèbre Cap-Eden-Roc du cap d’Antibes.
01 01 > Amzalak et Starck à la truelle de la première pierre. 02 > Le projet
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Purtugal Une villa-hôtel dans l’Alentejo 01 > Déco très design 02 > Quiétude du patio avec les orangers et une fontaine.
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Le splendide plan d’eau Terrasse avec vue Lounge bar Dans le style andalou
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C’est dans les Puces, à l’entrée du marché Serpette, que l’équipe Amzalak-Seydoux, qui a su faire un succès du restaurant Bon imaginé par Philippe Starck, remet le couvert et créé cette nouvelle cantine chic de 250 places façon loft avec terrasses. Yannick Papin, ancien chef étoilé chez Rostang et actuel chef de Bon, conçoit la carte.« Ma Puce n’est pas un restaurant, c’est un bol, un bol de soupe bien chaude, un bol de café au lait fumant, un bol de vin chaud enivrant… » annonce Starck dans l’esprit de la chine. Cela promet !
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Une piscine à débordement avec vue sur les 5 ha d’oliviers et de chênes-verts dans l’Alentejo portugais donne le ton de cette villa-hôtel de 5 chambres avec terrasses privatives. La Villa Extramuros, inspirée des villages du sud blanchis à la chaux, séduira les amateurs d’architecture contemporaine et de design pointu avec ses espaces intérieurs ouverts sur le ciel,
ses terrasses abritées, ses sols en béton ciré. Subtile association de marbre, de liège, de mosaïques et de béton brut à la décoration et au mobilier signés par des stars, de Charlotte Perriand et Jean Prouvé à Marc Newson et Konstantin Grcic. Lecteur d’iPod, wifi libre, service hôtelier raffiné promettent des séjours entre amis ou en famille plutôt stylés.
Le goût du beau et du bon de TS&L dans une sélection de bonnes tables signée Nicole Cornuz-Langlois.
Inventaire
01 > Le chef 3 étoiles Yannick Alleno
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Terroir parisien Authentique Que des produits de l’Ile de France, dans ce bistrot ouvert par le célèbre quadragénaire surdoué Yannick Alleno dans un angle du Palais de la Mutualité restauré. Le décor de JeanMichel Wilmotte donne le ton : simple, brut, élégant. Des légumes et des fruits posés sur des étagères cassent l’austérité
de l’anthracite des murs, des matériaux du mobilier ; acier, bois, pavé, et rappellent le concept de retour aux produits naturels, et de revalorisation de recettes familiales. Une cuisine nette, juste séparée par une verrière, un bar central sur lequel 14 personnes peuvent déjeuner ou dîner, ambiance à la fois rigoureuse et décontractée. Et dans l’assiette un festival de saveurs retrouvées, mises en scène par le chef Eric Castandet : la blanquette de veau comme dans l’enfance, onctueuse et parfumée, le museau de chez Gilles Vérot à la vinaigrette, léger, un brin canaille, le baba au Grand Marnier surprenant, un verre de Chardonnay fruité… pour un déjeuner hors du commun à Env. 40 euros. Terroir parisien reservations@bistrot-terroirparisien.fr 20, rue Saint Victor Tel : 01 44 31 54 54 75005 Paris
L’Opportun Institutionnel Une valeur sûre que l’on retrouve toujours avec plaisir, comme les plats familiaux dont on conserve les goûts tout au long de sa vie. Un monument de l’art culinaire comme son créateur, propriétaire, animateur : Serge Alzerat. Il dit « Je suis un artisan de la cuisine ». Personnage énorme, apparemment débonnaire, mais foncièrement lucide sur le monde actuel et les célébrités qu’il a vu défiler depuis 18 ans, dans son « Bouchon Lyonnais », coupe du « meilleur pot » en 1996. Chirac y amena Aznar, Laurent Gerra y passe ses
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Substance Agape Expérimental Troisième fleuron du groupe Agapé, après les bistrots Agape et Agape bis, voici le gastronomique Substance Agape, à la fois plus ambitieux et plus intimiste. Dans la mythologie, Agape est la plus haute forme de l’amour, celle qui n’attend rien en retour. Substance, c’est ce qui existe par soi même, ce qu’il y a d’essentiel. Le résultat, c’est un restaurant très épuré et brut, entre verre et bois : 20 places autour d’un grand comptoir en chêne blanc, et 3 tables de deux personnes sur les côtés, dont une table VIP en prise directe sur la cuisine ouverte. Le chef
soirées de copains, tout comme Jean-Marie Perrier. Tous aiment, ce retour au terroir, ces plats authentiques et inventifs : les Ravioles du Dauphiné sauce persillée du Beaujolais, la salade de lentilles, le célèbre pavé de bœuf à la fourme d’Ambert, et des desserts plus légers comme le tartare d’ananas, la compote de rhubarbe. Le tout accompagné d’un Beaujolais Régné, Domaine des Braves. Dîner : env : 60 euros
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04 > Serge Alzerat, la truculence de la cuisine de « Bouchon ».
L’Opportun : Tel : 01 43 20 26 89 62, Bv Edgar Quinet 75 014 Paris
03 02 > David Toutain, jeune chef subtil et brillant. 03 > Déco pop pour l’Agape
David Toutain, trentenaire, crée chaque jour des plats différents autour de produits de saison : champignon, topinambour, Saint-Jacques, oursins … le résultat est brillant, surprenant, insolite, savoureux …, un régal constamment renouvelé. Cinq jeunes cuisiniers enthousiastes l’aident dans cette recherche du meilleur. En salle, Laurent Lapaire, propriétaire, participe à cette fête culinaire, ludique et conviviale. Il conseille pour le choix des plats, ou des vins naturels, organiques ou millésimés. Déjeuner : petite carte blanche : 65 euros, ou 109 euros avec vins. Dîner : carte blanche : 99 euros, 169 euros avec accord mets et vins. Agape substance : contact@agapesubstance.com 66, rue de Mazarine www. agapesubstance.com 75 006 Paris Tel : 01 43 29 33 83
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Escapade Mode
01 Photo : Coralie Cicuto
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Week-end à Chantilly
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Texte : Maud Charton - Photos : Anaïs Fleurent
0 1 > A gauche. Dans le salon feutré du Dolce Chantilly, I Ensemble Misericordia : Veste de costume « sinceridad », pantalon noir « concepcion » et tee-shirt en coton organique « ideal mama ». 0 2 > Sur le seuil de l’entrée princière du Dolce. I Veste en coton « transito » par Misericordia homme et lunettes de soleil en bois Misericordia & Waiting for the Sun. Blouse transparente noire « cultura » et pantalon noir « concepcion » par Misericordia femme. I Sac de voyage l’Aiglon en cuir noir.
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uid de nos week-ends passés : ennui dilué devant une expo à Beaubourg, marathon du macaron dans le triangle d’or, escapade en vélib’ avortée sous la grêle… La claque. J’interroge mon Ô plus vaste territoire d’inspiration : ma penderie. Néo-dandy, chic frenchy, sexy fifties, party dress ? Pas vraiment de quoi imaginer un mode de vie dans le dressing d’une vie à la mode. On se donne un thème ? « Le désir des princes ». C’est romanesque, ça fleure déjà les bois, 3000 chevaux et la crème vanillée…fouettée ! Du coup c’est la garde-robe qui va se conformer à la fable du weekend. Le compromis c’est l’éthique chic, la dernière tendance écolo venue tout droit de « la Cabana de Alta Costura » de Lima : Misericordia. On zappe le cliché poncho en alpaga et rando dans les Andes à dos de lama, Lima a aussi ses quartier chers et chics et ses marques « couture » qui assujettissent les bobos. Le cœur ne balance franchement pas pour un style ethnique équitable, la dernière collection Misericordia non plus. Pour une fois qu’on a l’air branché en coton organique, ça donnerait presqu’envie d’aller fouler la Cordillère. Mon sac L’Aiglon en cuir noir a l’âme inerte d’un samedi à Paris, son anse aguicheuse m’attrape quand même le bras pour le week-end. Le drapé nonchalant pocheté sur une petite chemise de mousseline noire me fait de l’œil, faux plis du panache courtois sur coton, Misericordia lance les dés. Pipés. C’est faussement casual. Alors on harmonise, on uniformise la valise en pensant déjà aux clichés de nôtre week-end > TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012
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Escapade Mode Total look Misericordia
Dans une chambre du Dolce Chantilly avec vue sur le golf. Veste en coton « transito » et tee-shirt en coton organique « botas » par Misericordia homme. Pantalon en coton noir souple et top noir imprimé rayures dorées en modal par Misericordia femme. Sur le lit : sac malette en cuir camel l’Aiglon et tee-shirt en coton organique « inmigrante » par Misericordia homme.
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Week-end à Chantilly 0 1 > Dans les allées vertes du Dolce Chantilly I Robe blanche avec manches brodées par Sandro. Veste Azzaro, blanche, valise Azzaro pour l’arrivée à l’hôtel. 02 > I Veste bleu marine Azzaro sur la terrasse de la chambre.
> princier sur la cybertoile. Le mâle Misericordia noir et
ouaté ça fait bourgeois mais pas étriqué, on lui trouve même un séant joliment distingué dans son pantalon d’athlète. Pour les soirées feutrées, on fera rimer Sandro et Azzaro : robe en cuir beige, voilée de doré, qui tombe au millimètre, et veste blanche coupée vertueuse et droite sur gentleman coquet. J’oubliais, à la bougie du soir on ne flambe pas sans scintiller discrètement. Pointe subtile d’or blanc Christophle : le cou à l’étrier version goutte d’eau asymétrique. On file à travers bois, à 40km à peine, tromper Paris sans vergogne avec une picarde née d’un château et de la volonté des princes. La trame est là : ruelles pavées, vieux canaux et pistes de chevaux, Chantilly fait sa crémeuse. On nous attend au Dolce, boudoir exquis des esthètes et des poètes à l’aura chantillesque : restaurant étoilé, sculptures cabrées, >
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0 3 > Attablés au restaurant gastronomique du Dolce Chantilly. I Chemise brodée « m » par Misericordia homme et robe noire transparente à manches longues « show » par Misericordia femme. 04 > Pose devant l’étang. I Robe Sandro, Bijoux Christofle.
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Shooting Mode
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Week-end à Chantilly
0 1 > I Veste de costume « sinceridad », top noir imprimé rayures dorées et foulard Misericordia femme. 02 > I Robe Sandro, bijoux Christofle
L’hôtel Dolce Chantilly Au cœur d’une région historique, l’hôtel Dolce s’inspire de son environnement princier et offre une vue splendide sur la forêt de Chantilly et le golf de 18 trous qui le borde. Mannequins : Aïssatou Thiam ( Sandro et Christofle ) Jerry Wilson, ( Misericordia ) Représenté par Ouarda Benlaala Agence Cinetalent.
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> golf manucuré et service distingué, l’héritage princier de la capitale du cheval résonne chic et intime. Nobody knows. Rendez-vous des âmes en mal d’un week-end romanesque, on se ressemble plus qu’on ne se rassemble, conversations golfiques des british en musique de fond dans un théâtre feutré. Décor de bulles dorées et chevaux illuminés, on offre le luxe étoilé du Carmontelle à nos papilles. Gourmande endorphine. De retour au salon boudoir, on laisse flagorner l’étoffe. Et le prince désire. TIS&L
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En aparté
Créateur de voyages
Ils excitent nos envies de voyager et savent dénicher les perles rares dont on rêve. Des « pros » qui ont du style.
Jean-François Rial
L’homme qui a acheté la maison de Gandhi
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Le fondateur du voyagiste « Voyageurs du monde » a l’art de nous donner des envies furieuses de craquer pour ses « trouvailles ». Dernière en date : la Satyagraha House à Johannesburg, la maison où Gandhi vécut son exil sud-africain. Elle nous est désormais ouverte pour y séjourner. 03
Texte : Dominique Bouchet Photos : Osmond, Zublena, Eden, Trollier
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01 > L a « Flâneuse du Nil » avec ses voiles latines. 02 > Le salon de la Satyagraha House, la maison de Gandhi à Johannesburg. 03 > La Cité des voyageurs de la rue Sainte Anne à Paris. 04 > Dans la maison de Gandhi. 05 > Jean-François Rial.
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nnonçons la couleur. Le choix de ce premier aparté n’est pas un choix de hasard. Dresser le portrait de Jean-François Rial, l’interroger sur sa philosophie du voyage, lui demander de nous raconter un peu de sa vie et beaucoup de ses intentions et de ses secrets de fabrication, c’est avec en tête l’impression qu’il y a un peu la même idée du voyage dans l’approche de « Voyageurs du Monde » et dans la notre. C’est en tout cas indiquer, qu’avec d’autres, voyagistes également exigeants et respectueux du monde qu’ils aident à parcourir, il nous a semblé bien représenter le genre de voyages auxquels nous pensons quand nous parlons de style, d’élégance, de goût du beau et du bon.
I La Cité des voyageurs
Rendez-vous rue Sainte Anne à Paris dans la première des 23 Cités des voyageurs. « Franchir le seuil, c’est déjà partir et devenir un voyageur du monde ». L’air de rien, ils sont aussi des as du marketing. Le sens de la formule, l’élégance de ces 1800 m2 parisiens organisés en zones par régions mondiales, l’Asie , les Amériques, le Moyen Orient, l’Europe… Jolis meubles, beaux objets exotiques, une librairie du voyage. Une petite cinquantaine aux cheveux argentés, pas très grand, très accueillant, JeanFrançois Rial se définit comme un homme de passion. Petit, c’était l’histoire et la géographie. Presqu’obligatoire pour ce fils d’instituteurs qui se voit comme un parfait exemple de la méritocratie républicaine. Famille modeste, attachement aux valeurs du savoir, de la curiosité, du respect, et progression de génération en génération. Le premier grand voyage est un voyage en URSS où toute la famille part avec un groupe de cégétiste à la découverte de « la patrie des travailleurs ». Peu importe les illusions de l’époque. Il en reste l’idée forte que voyager, c’est aussi s’émanciper. C’est s’arracher à son univers limité d’origine pour voir plus large. Puis, à 18 ans, premier voyage en solo, sans les parents. Cinq semaines en Chine avec deux amis. Le voyage initiatique. Chacun a le sien. Jean-François Rial, c’est la Chine, à une époque où elle commençait tout juste à autoriser les voyages individuels. On n’est pas >
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En aparté
> vraiment dans la recherche du pa-
radis terrestre, sable blanc, cocotiers, vahinées… Le ressort du futur fondateur de « Voyageurs du Monde », c’est plutôt la curiosité pour ce qui est différent, l’envie de rencontrer et comprendre l’autre. « Je suis un mondialiste. J’ai toujours été fasciné par la culture des autres - ajoute-t-il - je suis très choqué, même si je sais que ce n’est pas réaliste, par l’idée qu’on ferme des frontières à d’autre humains. Philosophiquement parlant, je suis outré. »
I Vivre sa passion
Se pose alors la question du passage au voyager pour soi à faire voyager les autres. Jean-François Rial a eu une autre vie avant de tout lâcher il y a une vingtaine d’année pour le voyage. En effet, il dirigeait une entreprise d’informations financières après des études de mathématiques et une spécialisation dans l’évaluation des risques. Une sorte de petit Bloomberg français. Des tiraillements avec les actionnaires suffisent à réveiller sa passion des voyages et, avec deux amis, ils décident de tout lâcher, de mettre leurs petits capitaux en commun et de racheter un tout petit voyagiste spécialisé dans les expéditions dans le désert. C’était donc il y a 20 ans. 3 ans plus tard, avec Alain Capestan, ils reprennent « Voyageurs du Monde » qui est devenu aujourd’hui un groupe multimarques qui rassemble « Voyageurs du Monde » + « Terres d’aventure » + « Comptoir des voyages » + « Nomade aventure » + « Déserts » + « Grand Nord Grand Large ». L’image du groupe est celle d’un voyagiste plutôt haut de gamme, avec des « produits », comme on dit, raffinés, élégants, recherchés. C’est la « Flâneuse du Nil », une dahabieh traditionnelle de seulement 7 chambres-cabines, flanquée de deux voiles latines, pour une croisière au rythme du vent, ou encore, dernière acquisition du groupe, la Satyagraha House à Johannesburg, la maison d’exil de Gandhi, restaurée en musée et maison d’hôte pour voyageurs en quête de l’esprit des lieux. Une maison fascinante construite sur le modèle du kraal africain, un ensemble de huttes rondes à toits de chaume, par un architecte allemand au début du siècle dernier. Gandhi était son ami 30
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et y habita de 1908 à 1910. Maison qui s’ajoute à la Villa Bahia, une Pousada de Salvador de Bahia au Brésil, dans le quartier du Pelourhino classé au patrimoine de l’Unesco ; ou encore à la Villa Nomade de Marrakech, un exceptionnel riad caché dans Bab Taghzout, un quartier traditionnel et marchand. Raffinement et élégance qu’on retrouve en général dans le choix des hôtels proposés.
I Sur mesure
Jean-François Rial n’est pas vraiment d’accord avec cette appréciation. Il préfère parler de voyages sur mesure et souligne la capacité de son groupe à répondre à une grande variétés de budgets. « Pour 1200 € pour 15 jours, on va vous trouver des choses » affirme-t-il. Reste qu’un certains nombres de préoccupations liées au développement durable, à la volonté de ne travailler qu’avec des partenaires qui respectent un minimum de règles dans le travail, sa revendication d’être une entreprise citoyenne avec des valeurs non négociables comme le rejet du racisme et de l’intolérance, l’engagement pour un tourisme durable et équitable qui respecte les populations rencontrées, sa culture, elle aussi revendiquée de l’esthétisme et de l’authentique, positionne « Voyageurs du Monde » sinon comme le voyagiste des « bobos », ce qui serait caricatural, désagréable et injuste, quoique « bobo » ait été inventé pour désigner des gens un peu comme nous, en tout cas comme le voyagiste des voyageurs exigeants, ayant le goût du beau et du bon, curieux du monde. Bref, exactement le lecteur de Travel Style & Life. TIS&L
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02 01 > Ses livres et un portrait de Gandhi. 02 > 02> Une chambre de la Satyagraha House.
VDM Plus de 260 millions d’euros de chiffre d’affaire consolidé en 2010 et un résultat net de 6,5 millions d’euros font de VDM l’un des rares voyagistes en bonne santé dans ces années de crise. Ses 822 collaborateurs sont de 40 nationalités et pratiquent 24 religions différentes. Sa fondation, Insolites bâtisseurs, soutient des projets de reforestation au Brésil et en Casamance.
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Diagonale de l’œil
REDBALL PROJECT
Taipei, Abu Dhabi, Barcelone … et l’Angleterre du 1/6 au 2/7 pendant les Jeux Olympiques. Avec le projet RedBall, l’artiste Kurt Perschke roule sa grosse boule gonflable dans les grandes métropoles. Pour le plaisir des passants que ce jeu artistique fait rêver ! Litza Georgopoulos redballproject.com ; redballproject.com/uk Photos © Kurt Perschke TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2011
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Échappée Expo
Gustav Klimt, grand séducteur, a placé la femme au cœur de son Œuvre.
Vienne fête Klimt
Un mystérieux baiser intemporel Le peintre qui révolutionna le milieu artistique viennois à l’aube du 20e siècle fête son 150e anniversaire en en grande pompe cette année. Avec dix expositions dans ses musées, c’est toute la ville qui rend hommage à Gustav Klimt. Toiles, dessins, croquis, photos, près de 800 travaux de Klimt sont exposés à Vienne cette année. Du jamais vu !
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Texte et Photos : Maud Charton
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aurait-on plus le moindre frisson en s’arrêtant devant l’œuvre la plus emblématique du Génie viennois ? Visiblement, les déclinaisons nauséeuses du Baiser sur une infinité de tasses à café, parapluies, dessous de verre et désormais fabuleux petits manteaux pour chiens n’ont pas encore eu raison de cette icône dorée. Au détour d’une des nombreuses salles du palais du Belvédère supérieur, un mystère condamne presqu’infatigablement le visiteur au banc qui lui fait face. Enfants électrisés, amateurs de passage, passionnés en pèlerinage, tout le monde s’offre une communion silencieuse devant Le Baiser, encastré dans son cube rouge ultramoderne, tel un bijou dans le mauvais écrin. D’après Agnès Husslein-Arco, directrice du musée, l’impression saisissante que produit ce chef-d’œuvre sur le spectateur est la même aujourd’hui qu’en 1908, lorsqu’il fut présenté au public pour la première fois, dans une salle de la Kunstschau. Le musée a bien sûr fait du tableau sa pièce maitresse, un incontournable dans le flot d’expositions qui célèbrent cette année le 150e anniversaire de Klimt à Vienne. En 2012 plus que jamais, des visiteurs du monde entier débuteront leur pèlerinage klimtien par une messe liturgique au Belvé-
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dère pour contempler d’un œil neuf ce chef d’œuvre du Jugendstil. De toute façon, aucunement la peine d’attendre qu’il vienne à nous, un périple en dehors de l’enceinte du musée ne sera financièrement jamais envisageable pour ce tableau. Une manière d’entretenir de façon quasi mystique la fascination suscitée par Le Baiser, icône indétrônable de la Klimtmania. « L’endroit et les personnages de cette scène ne sont pas identifiables, tout comme la technique employée par Klimt. D’ailleurs l’emploi de la feuille d’or n’est toujours pas certifié car une expertise risquerait d’endommager la toile », nous apprend la guide spécialiste de l’œuvre. Imaginons une expertise qui révèlerait l’inverse et bouleverserait l’histoire de la peinture, du patrimoine viennois et de nos précieux coquetiers!
02 01 > E n 2012 Vienne consacre de nombreuses expositions à Klimt 02 > Portrait d’Emilie Flöge (1902) Wien Museum 03 > Photo d’époque de Klimt et Emilie Flöge. 04 > Le Baiser (1908) musée du Belvedere.
I Une rencontre et des fréquentations qui bouleversent l’œuvre
Préserver le mystère. Voilà donc, en somme, ce qui confèrerait encore au Baiser de Klimt sa dimension sacrée. « La femme est au cœur de mon œuvre », confessait l’artiste. Hier comme aujourd’hui, ce sont bien les modèles féminins peints par ce grand séducteur aux multiples aventures galantes qui ont le plus fasciné … Et laissé, pour seconde œuvre, de >
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Vienne 2012 Une valse d’expositions pour les 150 printemps de Gustav Klimt. 04
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Vienne fête Klimt > nombreux descendants illégitimes
cherchant à faire valoir leurs droits ! Pourtant, une femme semble avoir compté plus que les autres dans la vie de Gustav Klimt : Emilie Flöge, la créatrice de mode la plus en vogue de l’époque. Elle avait ouvert en 1904, avec ses sœurs, un salon de couture qui allait révolutionner l’image de la femme dans la société viennoise et par conséquent, l’œuvre du Maître charmé. Près du Museums Quarter de Vienne (rue Museumplatz) on peut encore admirer la façade qui abritait, au troisième étage, le fameux salon des sœurs Flöge. Inutile de s’y hisser, à moins de vouloir s’offrir une ravissante paire de baskets dernier cri. Hormis l’enseigne d’époque « Casa Piccola » de la somptueuse façade, plus rien ne témoigne de l’existence du salon incendié à la fin de la seconde guerre mondiale. Seule une chaise miraculée, œuvre du dieu Hoffman, fut sauvée des flammes et conservée au Musée Leopold à quelques pas… Robes amples, couleurs vives, influences populaires, la Coco Chanel nationale créait dans cette feu Casa Piccola pour toute la bourgeoisie viennoise et devint vite une icône décadente pour ce petit monde déjà gagné par l’alma mala, une vie bohème un brin malsaine où fleurissaient les relations amoureuses éphémères. L‘histoire révèle donc, à travers les tableaux et les inspirations du Maître, mais également des photos et des lettres de l ‘époque, une relation particulière qui dura entre ces deux artistes en vogue. Un salon imaginé par Josef Hoffman, une déco signée Gustav Klimt, quatre-vingt employées et des robes qui n’en finissent plus de ravir la riche élite du monde d’hier prête à investir dans l’art comme dans la mode, voilà qui fit rapidement de Klimt et d’Emilie Flöge un duo d’esthètes très prisés. « Klimt était issu d’une classe inférieure, de père ouvrier, il ne s’est jamais marié, comptait plusieurs enfants illégitimes et vivait encore chez sa mère avec ses sœurs. On peut imaginer qu’Emilie, qui fréquentait les salons, les théâtres et les opéras était une amie arrangeante qui permettait au peintre de se hisser en haut de la société », explique Franz Smola, conservateur du Musée Leopold. Profitant de ses fréquentations dans les hautes
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sphères de la société viennoise, Klimt voit fleurir des commandes de portraits de ces femmes raffinées qu’il fond dans les pigments dorés des fameuses « robes réformes », inspirées par les créations en vogue de son amie. Il crée alors l’aura si singulière des modèles engloutis par les ornements géométriques de sa période dorée. Une aura à plusieurs centaines de millions de dollars pour deux de ces peintures qui s’offrent aujourd’hui le Top 10 des tableaux les plus chers du monde ! (“Portrait d’Adele BlochBauer I”, “Portrait d’Adele BlochBauer II”, 1912)
I Une fascination à l’origine du Baiser ?
S’illustrant dans la mode viennoise en pleine révolution, Klimt devient même le premier photographe de l’histoire de la mode ! Mais le peintre, probablement sensible aux charmes de la jeune styliste de douze ans sa cadette, ne serait parvenu à séduire cette féministe indépendante à l’anticonformisme exacerbé. Elle avait d’ailleurs tout bonnement détesté le seul portrait connu qu’il ait fait d’elle en 1902, une toile sombre et bleutée, aujourd’hui conservée au Wien Museum. On peut pourtant trouver des traits bien similaires entre les visages d’Emilie Flöge et celui de l’inconnue soumise, cinq ans plus tard, au fameux Baiser, par un homme au visage caché. De leur relation, n’ont été retrouvées que des lettres de Klimt à Emilie qui sont dévoilées au Musée Léopold cette année pour la première fois : « Ces lettres ne révèlent pas la nature de leurs sentiments, ce sont des messages de la vie quotidienne que l’on s’enverrait aujourd’hui par SMS, même si l’on trouve quand même l’esquisse d’un cœur sur l’une d’entre elle… », confie Mr Smola qui a choisi de consacrer l’exposition du Leopold à l’homme et non à l’œuvre. Citations, photos, cartes, dessins, réflexions, le musée le plus audacieux de Vienne promet une exposition décalée, un répit indispensable pour comprendre l’œuvre colossale de Klimt. Difficile finalement de dépourvoir Le Baiser de son auréole ésotérique pour le résoudre à une simple histoire d’amour entre le peintre et la créatrice. Mais plus difficile encore, pour nous autres passionnés d’étoffes précieuses, de ne
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Échappée Expo pas caresser du regard ne serait-ce que quelques centimètres d’une broderie à l’origine des célèbres motifs klimtiens ! L’absence de ces vestiges récoltés par la créatrice au cours de ses voyages à Londres et Paris et de ses échanges avec Coco Chanel aurait pu constituer la pièce manquante à cette rétrospective offerte par une ville entière à son illustre peintre. Mais, dans la ville ou naquit « l’art total », on ne laisse rien au hasard : des mains expertes ont retrouvé, en Europe du Sud-est, des morceaux de tissu, de fines dentelles et des broderies chatoyantes issus de la vaste collection Flöge. Une exposition de l’Austrian Folklore Museum dévoilera ces ultimes vestiges au public dès la fin mai. Il ne faudra toutefois pas priver les puristes d’un détour, à cette même date, par le Wien Museum qui révèlera les bibelots vainqueurs de « Worst of Klimt » TIS&L
05 01 > Tombe de Gustav Klimt, cimetière Hietzing. 02 > Visite en calèche d’époque. 03 > Station Karlplatz. 04 > Les jardins du Belvedere.
Les expositions en cours pour l’année Klimt à Vienne
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07 05 > La Casa Piccola, atelier des sœurs Flöge. 06 > Restauration des tissus d’époque de la Casa Piccola. 07/08 > Les tissus des sœurs Flöge rappellent les motifs des tableaux de Klimt
- Gustav Klimt personnellement au Musée Leopold, jusqu’au 11 juin 2012 www.leopoldmuseum.org - Klimt, dessins à l’Albertina, jusqu’au 10 juin 2012 www.albertina.at - Gustav Klimt : Attente et Accomplissement. Cartons pour la frise du palais Stoclet, au MAK, jusqu’au 15 juillet 2012 www.mak.at - Contre Klimt. Nuda Veritas et son défenseur, Hermann Bahr au musée autrichien du Théâtre, du 10 mai au 29 octobre 2012 www. theatermuseum.at) - 150 ans : Gustav Klimt au musée du Belvédère, du 15 juin au 6 janvier 2013 www.belvedere.at - Gustav Klimt et le Künstlerhaus au Künstlerhaus, du 6 juillet au 2 septembre 2012 www.k-haus.at) - Klimt. La collection et Worst of Klimt au Wien Museum, du 16 mai au 16 septembre 2012 www.wienmusuem.at) - La collection textile d’Emilie Flöge au Musée d’art populaire et de folklore, du 25 mai au 14 octobre 2012 www.volkskundemuseum.at)
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Échappée Expo
Hôtel classique
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Avec vue sur un fameux jardin Un peu à l’écart du centre ville animé et bruyant, un hôtel « tradi » qui permet de se reposer dans le calme entre deux journées épuisantes à courir les expositions dans les rues de Vienne.
Texte : Maud Charton Photos : DR
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hôtel Lindner Am Belvédère 4* se trouve dans le 3ème quartier de Vienne. Ce n’est pas vraiment le cœur de la ville ni l’effervescence du quartier des musées, mais plutôt le calme des artères peu encombrées d’un quartier résidentiel où l’on circule tranquillement à deux pas des parcs et des statues immaculées. Sa vue sur les somptueux jardins du Belvédère qui, été comme hiver, offre un étourdissant spectacle depuis les fenêtres des chambres, pardonne largement les quinze minutes de marche qui l’éloignent du centre ville. On songerait d’abord à y séjourner pour
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Le confort bourgeois, s’il n’est pas très excitant, évite néanmoins les mauvaises surprises. Calme et reposant.
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les affaires, deux nuits business dans un hôtel calme et fonctionnel avec salles de conférence ultramodernes et centre fitness bien équipé mais finalement, le confort, le quartier et le restaurant de l’hôtel rendent les séjours touristiques tout aussi agréables. On n’y trouvera pas le charme autrichien des cafés viennois authentiques, mais on appréciera les saveurs et le décor bucolique du Heuriger am Belvedere et du Taste It, les deux restaurants où sont servis le déjeuner et le diner. Attention toutefois, la maîtrise de l’anglais est indispensable pour se faire comprendre dans l’établissement ! Le check-in se fait à partir de 15h et le check out avant 12h, les services prévoient entre autres un accès handicapé, la climatisation, un parking privé, un service d’étage, un sauna et un hammam, un service de navette pour l’aéroport, la location de vélos et un accès wifi (payant en chambre). Cet hébergement est proposé par Visiteurope pour son « Week-end à Vienne » à partir de 365€ TTC par personne pour 2 nuits. Visiteurope propose également des « week-ends à la découverte de Gustav Klimt » dans les musées de la ville, pour 3 jours et 2 nuits, à partir de 439€ par personne en Hôtel 4*. Renseignements et Réservations sur www.visiteurope.fr TIS&L
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04 01 > S tyle bourgeois moderne. 02 > Accueil très pro, en allemand ou en anglais. 03 > Façade austère à l’autrichienne. 04 > Confortable et tradi.
Le Lindner am Belvedere
NOTES DE STYLE VERSION FEMME BY MAUD > On aime le sèche-cheveux et le miroir en pied, on évite la lumière tamisée dans la salle de bain. Les filles TS&L sont bien coiffées, apprêtées, un peu bohème mais habillées jusqu’aux pieds! 10/10
> Les couples TS&L partagent volontiers mais on préfère quand les toilettes ne font pas partie des senteurs de la salle de bain et que chacun préserve son intimité… (Pas de vraie séparation entre la chambre et la salle de bain et des miroirs à chaque coin, donc pas tellement d’intimité) 6/10 > La vue TS&L, c’est pas forcément le lagon hollywoodien mais c’est pas non plus les containers poubelles ou la laverie... (Sublime vue sur les jardins du Belvédère depuis la fenêtre mais immeuble gris en face) 8/10
> Les cartes magnétiques TS&L s’y fait (Même si on préfère la grosse clé en cuivre), mais TS&L ne se fait pas au magnétisme hypersensible. Pas d’allers-retours à la réception. 10/10
> Le peignoir blanc mal noué est LA tenue indispensable pour boire un verre de rouge au coucher du soleil. Les chaussons aussi c’est mignon. (Peignoirs à disposition mais pas de chaussons, distributeur de savon dans la douche et kits de toilette plutôt classiques mais fonctionnels) 8/10 > Terrasse, balcon,... TS&L déteste les «fenêtres anti-suicide» qui ne s’ouvrent pas. Surtout au 37ème étage. (Belle vue à contempler confortablement installé dans un fauteuil en velours rouge et or adorable, une grande fenêtre mais pas de balcon ni de sortie fumeur aux étages) 5/10
> TS&L préfère écouter Patty sur sa station Ipod que les ébats de la chambre voisine et un accès au wifi pour bosser au calme... (Pas de radio, pas de station ipod, seulement quelques chaines
musicales, chambre bien isolée, wifi à 3€ de l’heure)
Y aller :
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> TS&L aime les bonnes tables et les bons vins, on préfère dîner dehors mais pas par dépit. (Petit-dejeuner/brunch buffet complet sucré ou salé, machine à café, gaufres chaudes, omelettes, etc, mais il faut débourser 19€ ! Salle de restaurant agréable et authentique, salle de petit-déjeuner design, bons vins, bar de l’hôtel avec écrans TV et ambiance pour tous) 7/10
> Les informations c’est important pour TS&L. En hébreu ou en mandarin c’est moins bien. TV5 Monde au moins. (seulement TV5, tout le reste en allemand) 2/10 > TS&L aime la nature et l’écologie mais une bonne literie et la clim ça peut servir en cas de surchauffe... (literie ultraconfortable et climatisation pratique) 10/10
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Nous recommandons cet hôtel en priorité pour sa situation et son confort. Situé dans le quartier des ambassades, à proximité du centre de Vienne et du musée du Belvédère, il propose des chambres classiques et silencieuses, plutôt fonctionnelles et confortables. Bien qu’il soit difficile de comprendre le fonctionnement du tramway viennois, un arrêt est situé en face de l’établissement et mène au Ring en quelques minutes. La gare des trains en direction et provenance de l’aéroport est à cinq minutes de marche. La station de métro la plus proche se trouve 15 minutes à pied, le temps d’une balade agréable. La salle de fitness située au dernier étage offre une belle vue sur les jardins du Belvédère grâce à sa baie vitrée, ainsi qu’un sauna. Il faudra maîtriser un minimum d’anglais ou d’allemand pour se faire comprendre à la réception mais le personnel plutôt agréable se fera un plaisir de vous renseigner.
- EN AVION : Vienne se trouve au cœur de l’Europe. L’aéroport WienSchwechat, situé en dehors de la ville (20 minutes de train), offre une desserte du monde entier. Austrian Airlines (fr.ausrian.com) propose plusieurs vols directs quotidiens à partir de 105€ au départ de la France (Paris, Nice et Lyon). Le service de restauration DO&CO sur toutes les classes de réservation offre aux passagers des plateaux repas de qualité. Les Red Tickets disponibles en ligne proposent des réductions intéressantes. Les autres compagnies reliant Vienne à la France sont : Airfrance, FlyNiki, Brussels Airlines et Luxair. La compagnie lowcost FlyNiki (www.flyniki.com) que nous avons testée propose des vols à des tarifs avantageux à toute période de l’année, un service correct, des horaires respectés et un enregistrement rapide à l’aller comme au retour. - EN TRAIN Le réseau de voie ferrée autrichien ÖBB propose des trains modernes sécurisés et confortables. Cependant, il faudra compter 10h de trajet et plusieurs changements pour 200 € aller-retour en moyenne selon la période. (www.oebb.at/en ou au +43-5-17 17). Il est possible d’acheter la Vienna Card à bord du train pour profiter directement de 72h de transport dans Vienne dès l’arrivée. - EN VOITURE ou EN BUS L’Autriche dispose d’un excellent réseau d’autoroutes et de voies rapides et nationales. Il faudra toutefois parcourir 1240km (dont 374km sur voies rapides) depuis Paris, ce qui revient à 11h30 de trajet, 160€ de carburant pour un véhicule moyen et 22 € de péages, tout cela pour un aller seulement ! - STATIONNER À VIENNE Attention aux stationnements payants à durée limitée (2h) dans de nombreux arrondissements (1 à 9 et 15ème), du lundi au vendredi, de 9h à 22h. Le tarif de stationnement est de 1 € pour 30min, il existe toutefois des parkings « Park & Ride » situés à proximité des lignes de métro à 3 € la journée.
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Bien voir Vienne et la comprendre, c’est forcement faire la tournée des cafés et des patisseries.
Vienne mode d’emploi
Détours et trouvailles « A chaque époque son art, à l’art sa liberté ». A croire que la devise des artistes sécessionnistes qui créèrent, dans les années 1900, un Art Nouveau qui se voulut « total », coule encore dans chaque artère de la Vienne d’aujourd’hui. Nostalgie impériale, design audacieux, exubérance baroque, tables authentiques ou distinguées et nuits branchées. Ambiance.
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Texte et Photos : Maud Charton
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u côté du Graben, l’avenue la plus symbolique de la Vienne du début du 20e siècle, le centre ville bat son plein : boutiques chic à l’ancienne, opéra, théâtres, cafés authentiques, fontaines et statues baroques… Un petit tour sur les spectres de lumières colorés au pied du mystique Stephansdom et nous nous enfonçons instinctivement dans les sombres ruelles du centre, loin de l’agitation touristique. Ici, on flaire les bistros intimes des rues les plus étroites de la vieille ville médiévale.
I De la soirée authentique du centre …
En jetant un coup d’œil par les fenêtres embuées, déjà nos papilles s’intriguent : pizzas au four à bois, bœuf bouilli, fameuse saucisse Käsekrainer dégoulinante de fromage et de Senf (moutarde légère), l’ambiance authentique des « vieilles auberges » règne dans chaque recoin de ces salles voutées aux pierres apparentes, où l’on fini la soirée par une partie de quilles au sous-sol (Café 40
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02 01 > C afé central, le plus mythique des cafés viennois (Herrengasse 14). 02/03 > Beim Czaak, une taverne autrichienne rustique et chaleureuse (Postgasse 15). 04 > L’Aera pour un afterwork entre amis (Gonzagagasse). 05 > Skopik & Lohn, une nouvelle adresse design dans un quartier bientôt branché (Leopoldgasse 17). 06 > Plafond du restaurant Le Loft (Praterstrasse 1). 07 > Bar à vin (Postgasse 11)
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sin Beim Czaak (Postgasse 15), nous invite à pousser l’épais rideau de velours rouge de sa taverne rustique, une « beisl », ouverte par son arrière grand-père, Matthias Czaak, en 1928. Peter a tout conservé : vieilles plaques en ferraille, bar d’époque, boiseries, tourne disque, et même quelques recettes assez riches comme les gigantesques schnitzels ! Difficile de quitter l’atmosphère chaleureuse de l’auberge et de ses occupants encore absorbés par leur partie de carte et leur mousse. 06
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Korb, Brandstätte 9). Finalement, un bar à vin lounge plus moderne, coincé entre deux vieux bistrots, semble convenir davantage à nos âmes fringantes : Monica Hillbrand nous ouvre la porte du Postgasse. Au 11 de la rue éponyme, ce bar à vin tendance aux tables hautes et lumières tamisées nous convainc grâce à une large carte des vins, servis avec des assiettes de charcuterie ou de fromage dans une ambiance raffinée qui détonne parfaitement pour ce vieux quartier. Accoudé au comptoir, Peter Czaak, le patron du restaurant voi-
I … A la soirée branchée sur les rives du canal du Danube Une soirée du côté de Leopoldstadt, en direction du Prater, nous offre un aperçu bien différent des nuits viennoises. Dans la rue peu animée Gonzagagasse, nous trouvons presque par hasard l’adresse branchée du quartier où se retrouve une clientèle jeune pour un afterwork ou un diner entre amis : l’Aera. Déco dépouillée, sol en béton, murs écaillés, des lampes de poches de récup’ font même office de spots audessus d’un bar immense! L’atmosphère et les choix musicaux ont certainement fait la réputation de cet endroit grouillant à l’heure du dîner. Ou peut-être estce parce qu’on y trouve un méli-mélo de plats sucrés salés à 7 euros et des verres de vin à 2 euros plutôt appréciés ! Nous ne pouvions quitter Vienne sans une adresse un peu plus cosmopolite du point de vue de l’art culinaire… D’autant qu’à Leopoldstat, après le canal du Danube, se trouve un restaurant encore peu fréquenté par les touristes, mais largement apprécié par les fines bouches viennoises pour sa
déco et sa cuisine : Skopik & Lohn (Leopoldgasse 17). Le gigantesque plafond bariolé de graffitis modernes noirs sur blanc, les bougies déposées dans des petits sachets en papier et les petites notes d’humour décalées des serveurs aussi élégants que le décor nous ont vite conquis. Cuisine toquée et grande table, le Skopik & Lohn est à l’image des nouvelles adresses du quartier, élégamment abordable et raffiné. Chaise en bois, pinot noir excellent, assortiment de fromage, Gainsbourg en fond sonore et fumoir rose tamisé, de quoi retenir la clientèle française jusque tard dans la nuit…
I La tentation de tous les coins de rue
Enfin, après avoir longtemps résisté à la tentation des cafés, confiseries, boulangeries, pâtisseries, bonbonneries et autres grands classiques viennois, nous avons poussé les portes de quelques charmantes adresses. Dans l’incontournable Café Central (Herrengasse 14), situé dans le Palais Ferstel, on rencontrera le détracteur de
l’hypoglycémie : le Dessert de l’Empereur, une recette surprise à savourer avec un traditionnel-géant-café-viennois. Le décor, les immenses voutes dorées et les serveurs en costume en valent bien la frasque calorique ! Pour ceux que les multiples expos Klimt de l’année 2012 auraient poussés au culte, on recommande un dernier petit détour par le Café Sperl, aujourd’hui ouvert aux femmes. On y prendra peut-être place à une des tables où le Maître avait l’habitude de s’accorder une pause avec d’autres faiseurs d’Art Nouveau au début du siècle passé. Etudiants, habitués, personnes âgés, collègues, journal à la main, tout le monde a son rendez-vous quotidien dans ces institutions viennoises qui font la magie de la ville, c’est d’ailleurs là qu’on vient comprendre Vienne. Sans oublier que, l’été, les glaciers prennent le relais et en font la ville celle qui compte le plus de glaciers au mètre carré, mais surtout les meilleurs en Europe ! TIS&L
Pour mieux visiter Vienne :
- L’Offi ce du tourisme de Vienne (Wien 1) : Sur l’Albertinaplatz, derrière l’Opéra de Vienne, l’office accueille tous les jours les touristes entre 9h et 19 h. Leurs guides francophones proposent de bons parcours thématiques et les meilleures adresses de la ville. Leur magazine distribué en français recense bons plans et nouveautés pour ne rien rater cette année. On trouve également sur le site web tout le programme et les évènements de l’année 2012 à Vienne : www.wien.info/fr - La Vienna Card : Elle permet de circuler sur l’ensemble du réseau (métro, bus, tram) pendant 72h et offre 210 réductions dans les restaurants, cafés et magasins de la ville. Son prix : 18,50 €. - Cartoville de Vienne (2010) : Ce petit guide déploie une carte simplifiée, les bons plans et les bonnes adresses pour chaque quartier de la ville. Très pratique quand on vient pour la première fois ! - Les taxis : nombreux et bons marché mais vérifier l’activation du compteur à la montée dans le taxi pour éviter les mauvaises surprises !
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Dans les vignobles de Grands Crus
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Des échappées à prétextes, une expo, un château, un vignoble, une adresse raffinée, pour des week-ends voluptueux.
Echappée Spa
Les Caudalies à Pessac-Léognan
Au grand chic bordelais Attention, voilà une échappée réservée aux amateurs de Bordeaux et même de grands crus bordelais. Etre ici plutôt « bourgogne » serait une faute de goût et ne pas aimer le vin, ce serait carrément s’être trompé de destination. Quant à nous, en route pour le pays des grands Graves, destination le château Smith Haut Lafitte et les Caudalies.
Texte : Dominique Bouchet Photos : Dominique Bouchet et Matthieu Cellard
L’
arrivée aux Caudalies par une petite route qui longe les vignes de cette région des Graves, sur la rive gauche de la Garonne, au sud de Bordeaux, correspond bien à ce qu’on imaginait quand on a choisi de s’échapper de Paris pour ce week-end prolongé. Les vignes, plutôt hautes, alignées au cordeau, au sol impeccable, ont envahie le paysage depuis un moment déjà. Ici, à proximité des Caudalies, on note que chaque rang commence par un rosier. Très beau. Quelle classe ! Utile aussi. Le rosier, on nous l’expliquera, est un avertisseur pour le vigneron. Il attrape avant les ceps les maladies qui les menacent. D’un côté de la route, c’est maintenant l’entrée des Caudalies. De l’autre côté, le château et le chai de l’un des plus grands crus de Graves, le Château Smith Haut Laffitte, entouré de vignes. Comme de nombreux châteaux prestigieux du bordelais, il se signale aussi par les œuvres d’art contemporain, des sculptures monumentales le plus souvent, qui sont comme des sémaphores ou des vigies plantés dans les vignes. Ici un lapin géant, sculpté en bronze et cependant agile et léger dans son grand bond. Le Gallois Barry Flanagan est devenu célèbre et s’est ouvert la porte des musées du monde entier avec cet animal, son presqu’unique sujet et du coup son obsession. Il est vrai qu’on ne peut que l’aimer ce gen-
til lapin et le saluer avant de partir en balade dans les vignes sur les vélos mis à la disposition de ses hôtes par les Caudalies. Un peu plus loin, c’est une Vénus de Milo géante, revisitée par l’artiste américain pop-art Jim Dine. Le hasard n’y est pour rien. Si les Caudalies sont juste en face du Château Smith Haut Lafitte, c’est tout bêtement parce que les deux appartiennent à la même famille, aux parents et aux enfants. Les parents, Florence et Daniel Cathiard qui se sont connus, sélectionnés tous les deux, dans l’équipe de France de ski, ont racheté ce château déclinant à la fin des années 80 après avoir revendu les supermarchés familiaux Genty-Cathiard et la chaîne de magasins de sport Go. Ils se consacrent aujourd’hui entièrement au grand cru qui a retrouvé tout son prestige et leurs enfants ont repris l’activité de vinothérapie, le spa, et l’hôtel 5 fois étoilé, les Sources de Caudalie. On vient ici d’abord attiré par le vin, curieux de voir l’univers d’un grand château bordelais. C’est comme mettre un visage sur un nom. Là, des vraies vignes, un vrai château, un vrai chai, des vrais gens, maître de chai, tonnelier – car le château Smith
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Haut Laffitte a son atelier de fabrique de tonneaux en chênes de la fameuse forêt de Tronçais - , de vrais vignerons qui apparaissent sous l’étiquette de bouteilles dégustées à Paris.
I Les vertus du raisin
En face, aux Sources de Caudalie, c’est toujours le vin qui est roi. La vinothérapie qui utilise des agents actifs anti-oxydants du raisin, à la base également de la ligne de pro- >
01 > L e lapin de Barry Flanagan devant la tour de guet du château Smith Haut Lafitte. 02 > La suite by Maison Martin Margiela 03 > Le Chef Nicolas masse 04 > La Table du Lavoir 05 > L’étang, la suite sur pilotis, la terrasse de la Grand’Vigne
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Les Caudalies à Pessac-Léognan
Des échappées à prétextes, une expo, un château, un vignoble, une adresse raffinée, pour des week-ends voluptueux.
> duits de soins Caudalie, est propo-
sée au spa installé dans une belle bâtisse en bois construite à l’identique des vieux séchoirs à tabac typiques de la région. Les bains y sont alimentés par une eau de source naturellement chaude. Les 40 chambres et 3 juniors suites, plus 4 autres dont une suite familiale, sont toutes décorées avec des thèmes différents et exclusivement meublées de trouvailles chinées avec goût. Elles sont disséminées dans le parc dans des bâtiments au charme rustique.
01 01 > C hambre et terrasse de plein pied 02 > Le bâtiment du spa à la façon des traditionnels séchoirs à tabac 03 > Dans le spa 04 > Dans le chai du château Smith Haut Laffitte, collection de prestigieux millésimes
I By Maison Martin Margiela
Le fleuron en est la suite de l’île aux oiseaux posée sur pilotis dans l’étang, parfaite réplique des cabanes tchanquées du bassin d’Arcachon. Sa déco minimaliste blanche by Maison Martin Margiela en a fait une icône de la mode montrée dans tous les magazines. Le restaurant la Grand’Vigne, est installé dans une serre d’ornement à la façon de celles du XVIIIe siècle avec une délicieuse terrasse sur l’étang. Le Chef Nicolas Masse officie aussi à la Table du Lavoir où l‘on déguste une cuisine bistrot plus accessible. Bel endroit qui se quitte à regret. Manifestement plébiscité par une clientèle européenne et asiatique amateur de bons vins et de lieux raffinés. TIS&L
Notes de style > L’accueil et le service sont stylés et attentifs sans ostentation excessive. 5 étoiles affichées sans regard de haut. Assez rare en France. 9/10
> Le parti-pris thématique des chambres avec meubles chinés frise le décor de cinéma 5/10 > En revanche, literies et salles de
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> Vrai jus d’orange, viennoiseries
total
exquises et très large choix de mets font du petit déjeuner sur la terrasse du restaurant un moment exquis.
> Les quotidiens du jour sont à dispo-
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sition ( presque tous !)
> On vous prête des vélos, il suffit de les prendre, pour des balades dans les vignes. C’est bien, le terrain est plat. 9/10
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> Wifi gratuite, d’accès libre.
> Evidemment, les produits Caudalie,
> Les tarifs très « retenus » des verres de vins à déguster. Le charme et la qualité de l’assiette de la Table du Lavoir. 9/10
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> Nespresso, why not ?
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bains, avec douches, sont parfaites. Et sortir au lever sur sa terrasse à même la pelouse est un plaisir. 9/10 à disposition dans la salle de bain, rendent nos femmes ivres de bonheur. 9/10
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Le style, ils n’en manquent pas. L’élégance, non plus. Est-ce beau ? Oui. Est-ce bon ? Oui. Tout ce qu’il faut pour nous plaire. Juste un petit excès dans la déco un peu monomaniaque thémathique des chambres. Le style caisse de grands crus décliné jusqu’à la tête de lit ne nous a pas vraiment séduit. Mais à part ce léger manque de goût, qui pourra être apprécié comme un typique folklore par la clientèle étrangère, les Sources de Caudalie sont certainement l’une des meilleures idées qu’on puisse avoir pour passer un week-end un peu exceptionnel dans l’univers prestigieux d’un grand cru bordelais.
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Santo Domingo
SHOOTING MODE découverte de la « Ciudad Colonial » en compagnie de deux pionniers de la nouvelle génération de stylistes dominicains. Jose Jhan signe pour les hommes des collections à la fois chics et décontractées. Alba luz de Abreu, elle, appose sa griffe Camila sur des vêtements ultra-féminins glamour et urbain. Un mariage de charme et de fraîcheur entre palais, demeures historiques, places et fontaines.
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LA REPUBLIQUE DOMINICAINE
Un autre regard sûr…
l’élégance caraïbe Un parcours « chic et sauvage » dans la perle des Caraïbes à la découverte d’une nature originelle passionnément préservée dans les parcs nationaux, à Los Haïtises, Barahona … d’hôtels raffinés, de maisons d’hôtes élégantes et d’écolodges d’exception. Les étonnantes danses nuptiales des baleines à bosse dans la baie de Samana et un Shooting mode dans la splendide « Ciudad colonial » de Santo Domingo sont aussi au programme.
048 LOS HAÏTISES
Mangroves, îlots rocheux, grottes et dessins taïnos … visite en pirogue de Los Haïtises, paradis pour les oiseaux marins.
058 SAMANA
Observation d’un émouvant rituel. Plusieurs centaines de baleines à bosses viennent se reproduire en hiver dans les eaux chaudes de Samana.
070 PUNTA CANA
Soleil et sable blanc, Punta Cana, image de marque de la République Dominicaine, ne manque pas de belles adresses.
082 CASA DE CAMPO
Golfs, villas de rêve, plages et marina, station de luxe, Casa del Campo abrite aussi un très romantique village médiéval et … une école de design.
> Dans les Caraïbes, entre Cuba et Porto Rico, la République Dominicaine occupe les 2/3 de l’île qu’elle partage avec Haïti.
086 BARAHONA
Peu fréquentée la région de Barahona propose avec trois grands parcs nationaux une nature sauvage et originelle.
094 SANTO DOMINGO
La plus ancienne capitale des Amériques, fondée par Christophe Colomb et son fils, recèle un trésor bien vivant : la cité coloniale.
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03 01 > L es piliers d’un ancien embarcadère, rare trace d’activités dans ce parc, refuge d’une colonie de mouettes. 02 > En partie immergées et recouvertes de végétations, les collines de Los Haïtises forment un paysage étonnant. 03 > Sur les parois des grottes des centaines de dessins Taïnos ont été authentifiés. 04 > Des mangroves, épaisses, inextricables, s’élèvent à hauteur d’arbres.
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Un autre regard sûr…
LA REPUBLIQUE DOMINICAINE
Los Haïtises, la nature vierge
sur la piste des grottes-refuges des Indiens taïnos La forêt sub-tropicale s’étend à perte de vue en bordure d’un littoral fait de mangroves, de collines et de grottes calcaires qui plongent dans la mer. L’un des derniers refuges des Tainos qui ont laissé là, sous formes de dessins gravés dans la roche, de multiples empreintes émouvantes de leurs croyances et de leur mode de vie. Los Haïtises, aujourd’hui parc national, préserve efficacement ces Caraïbes d’antan. Une jungle et des baies telles que sans doute les premiers conquistadors les ont aperçues et que les Taïnos ont dû défendre.
Texte : Patrice Fleurent Photos : Anaïs Fleurent
Mystérieuses sculptures
Des équipes de chercheurs continuent de recenser et d’étudier les très nombreuses traces laissées par les indiens Taïnos sur les parois des grottes de Los Haïtises. Des dessins la plupart du temps, mais aussi quelques sculptures, comme ici, qui ne sont pas sans rappeler l’inspiration des Mayas. La plupart de ces témoignages ont été authentifiés, d’autres demeurent sujets à polémique
C
ertains préfèrent gagner le Nord, la magnifique baie de Samana, La Terrenas, ses plages, le parc de Los Haïtises, en empruntant la nouvelle route rapide qui lie désormais Santo Domingo à cette jolie région de la République Dominicaine. D’autres font le saut en avion.Venant de Punta Cana, nous avons opté pour le charme des petites routes – plutôt bonnes d’ailleurs - qui longent la côte ouest et qui serpentent à travers les collines et les champs pour parvenir directement aux portes de Los Haïtises. Une campagne verte, émeraude, profonde où palmiers royaux, bananiers, avocatiers, cannes à sucre, arbres du voyageur et bien d’autres essences tropicales apportent leurs nuances de couleurs, de formes. Une campagne parsemée de petits bourgs modestes animés avec leurs maisons colorées, dotées, toutes ou presque, de leur patio et grille en fer forgé, leurs boutiques aux façades criardes. Une campagne où l’on ne rencontre pas comme en Europe de vrais villages avec sa place, son église et ses fermes mais plutôt des hameaux disparates de toits de chaume où l’on croise des paysans, chapeau de paille sur la tête, caracolant sur des mules ou des chevaux. Quelques kilomètres plus loin des coupeurs de canne sont à la besogne entassant leur récolte sur des charrettes à bœuf. Beaucoup viennent de l’autre côté de l’île, d’Haïti. Entre les creux des collines, hautes et verdoyantes, la route laisse place à un autre spectacle celles d’immenses rizières. A cette saison et au soleil couchant, noyées par les pluies des derniers orages, elles forment comme de vastes miroirs. L’agitation urbaine semble se dissoudre lorsque l’auto radio finit sa boucle sur le refrain entêtant du dernier tube de Bachata repris en chœur par nos compagnons dominicains. Une trêve généralement assez courte dans ce pays où chants et danses, plus encore qu’à Cuba, imprègnent chacun. Une sorte d’énergie vitale qui surgit aux premières notes d’une chanson. En ces instants d’accalmie radio, la nature impose un autre tempo. Un
rythme tranquille, apaisé. L’harmonie est délicieuse. Silences, grondements des vents, bruissements des feuillages, frôlements de vols d’oiseaux, les frontons de la forêt vierge annonce l’entrée du Parc Los Haïtises, « les petites montagnes » en langue Taïnos). Déjà, la fraîcheur, l’humidité de cette immensité verte apaise la chaleur de l’après-midi. Nous sommes à flanc des coteaux. Une brise légère commence à souffler en direction de la mer que l’on aperçoit plus bas. On la devine portée par les montagnes toutes proches de l’imposante Cordillera qui retient les nuages. Une alternance de chaud et de pluies qui couvre le parc. Mais l’originalité Los Haïtises tient surtout à sa particularité géologique. Il constitue la plus grande région karstiques des Antilles. Une formation très ancienne submergée puis émergée à l’occasion de brusques mouvements tectoniques et qui a vu surgir des collines de calcaires irrégulières, cassées, hautes pour certaines de 500 mètres. Pluies, rivières, cascades, mer et vents ont alors creusé un dédale de grottes, de gorges, de boyaux, sculptés des rochers géants dans la mer, le tout étant très vite recouverts d’un tapis vert abondant. Un vrai paradis pour toute une faune de petits mammifères, de chauves-souris, de reptiles et pour toutes sortes d’oiseaux que l’on repère facilement à terre ou dans la baie : pélicans, frégates, pique bœufs, coqs d’eau. Perroquets et tortues marines sont plus rares. Los Haïtises apparaît en même temps comme un très grand jardin exotique. Un jardin hétéroclite, dense, composé de bambous, d’arbres précieux (acajous et cèdres), de fougères, d’orchidées, de palétuviers.
I Au fil du labyrinthe
Le plus agréable pour découvrir Los Haïtises, est de se laisser glisser sur l’eau en grimpant à bord d’une de ces longues pirogues qu’utilisent les pêcheurs. La plupart des touristes rejoignent le parc depuis l’autre rive de la baie de Samana, de la petite ville de Sanchez ou de Santa Barbara de Samana. Nous avons opté pour un chemin plus court et encore plus séduisant avec comme point de départ > TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012
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Une immersion dans la forêt tropicale et la mangrove. Et les traces des premiers habitants de l’île.
Le parc national Los Haïtises > l’écolodge de Cano Hondo en bor-
dure du parc, lieu original qui mérite une étape (voir page 48). De là, l’accès aux grottes marines est facile. A moins de dix minutes de marche du lodge un mouillage de fortune avec quelques pontons de bois est installé permettant d’embarquer sur une solide pirogue à moteur. Deux pêcheurs sont de retour. Ils exhibent deux longs poissons semblables à des barracudas. La mangrove forme presque aussitôt un tunnel de végétation. On entrevoit plus que des bouts de ciels et les impressionnantes racines des palétuviers paraissent comme des pattes de crabes géants. Les troncs s’élancent droits pour happer la lumière. Et il y a cet incroyable concert des oiseaux nichés dans cette inextricable mangrove de chaque côté de la rivière. Ils virevoltent, piaillent, frôlent les têtes. Ils sont à moins d’un mètre. Non loin, des enfants juchés sur des barcasses branlantes plongent, se poursuivent.
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I De l’autre côté du miroir
La mangrove dessine un vrai labyrinthe avant qu’on ne débouche sur la vaste baie. Parfaite avec ses arches de pierre enjambant la mer, ses îlots de pains de sucre se détachant sur fond de ciel bleu, elle paraît figée mais magnifique comme sur une carte postale. De grands et beaux oiseaux blancs traversent l’image. Une escadrille de pélicans s’envole lourdement tandis que des dizaines de mouettes sur les piles d’un ancien pont observent sans crainte notre approche. Nous voilà passés de l’autre côté du miroir, revenus comme dans un enchantement mille ou deux mille ans en arrière au cœur de ces grottes marines qui furent l’un des derniers refuges des Indiens Tainos au lendemain de la conquête de l’île par les Espagnols. Un lieu idéal grâce aux innombrables cavernes naturelles creusées par la mer. Quelquesunes sont accessibles par de petites criques de sable et ouvertes au public. C’est là qu’on y découvre les témoignages les plus intrigants que nous ont laissés les Taïnos : des dizaines et des dizaines de de sins – très stylisés - ainsi que quelques bas reliefs. Là, sous l’éclairage d’une torche on devine assez bien deux pêcheurs aux prises avec un lamantin. Tout près, une femme tenant un enfant. Ici, la figure de ce qui pourrait être un Dieu. 50
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02 01 > Les rives de Los Haïtises. 02 > Accès à la mangrove. 03 > La baie de Samana. 04 > Un gardien du parc national devant une fresque à la façon taïnos. 05 > Grande diversité de la faune et de la flore .
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Un autre regard sûr…
LA REPUBLIQUE DOMINICAINE Etranges idoles
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Dans une seconde grotte le doute s’installe. Les dessins sont aussi nombreux mais tout aussi difficiles à interpréter. Sur celui-ci, on croit voir une fusée avec deux hommes casqués à l’allure de cosmonautes. Quant à l’autre on croyait un bonhomme très stylisé dessiné par un enfant. Vrais, faux dessins, canulars ? « Ils sont authentiques pour la plupart » tranche Carlos notre guide qui cite les recherches menées régulièrement et encore maintenant par des universitaires américaines. Ces figures correspondraient parfaitement à la mythologie des Taïnos. Ils croyaient en deux dieux : celui du Bien (Yukiyú) et celui du mal (Juracán) et le monde taïno était divisé en quatre parties que gouvernaient respectivement le soleil et son jumeau Guatauba, tous deux fils du Dieu Yocahú, créateur des montagnes et du feu. Coastrique, commandait, lui, la nuit et les déluges.
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le plus agréable est de se laisser glisser sur l’eau à bord d’une de ces longues pirogues qu’utilisent les pêcheurs
I Les cousins Mayas
Leur proximité avec les symboliques des Mayas est troublante. Ce que confirment les terres cuites et sculptures de pierre et d’os laissés par les Taïnos sur l’île avant que leur culture ne disparaisse. Avant que le Nouveau Monde triomphe et que leur territoire ne se réduise aux grottes de Los Haïtises. Les Taïnos ne sont-ils pas venus du Mexique et de la péninsule du Yucatan ? C’est de plus en plus probable. TIS&L
Les vestiges et traces découvertes dans différents sites de Saint-Domingue montrent que les Indiens Taïnos sont la plus ancienne civilisation connue des Caraïbes. La société taïnos était hierachisée. Les Caciques détenaient ainsi l’autorité sur des zones entières souvent spécialisées : exploitation du sel, agricultures, fabrication d’objets d’art, et les échanges étaient dirigés par une aristocratie. Dans cette organisation, les chamans avaient de grands pouvoirs du fait qu’ils étaient les seuls capables de dominer les esprits. Pour cela, ils confectionnaient des idoles en pierre, os, coquillages … Des « cemíes » qui représentaient les pères créateurs de l’univers. C’est de cette façon que les Indiens adressaient leurs prières à leurs dieux. Parmi ces êtres surnaturels, certains représentaient les ancêtres du clan qui étaient tout autant célébrés. Leurs figurines étaient gardées dans la maisontemple du cacique. Ramón Pané, moine qui, entre 1494 et 1498, vécut parmi les Taïnos, explique ainsi le panthéon des dieux des Indiens. Il y a d’abord Yocahú (le père créateur). Il vit au ciel. C’est un être immortel. Sa naissance et son existence se confondent avec la création du monde. Comme d’ailleurs l’histoire de sa mère que les Indiens nomment de différentes façons : Atabex, Yermaoguacar, Apito, Zuimaco. Dans plusieurs musées de SaintDomingue on peut examiner un grand nombre de ces cemíes, étranges idoles dont la forme a suscité parmi les «ovniologues» les croyances et spéculations les plus folles. Arcs, parures de plumes, poteries, objets utilisés dans les rites religieux permettent de mieux cerner l’univers des Taïnos qui utilisaient des plantes hallucinogènes pour dialoguer avec leurs Dieux. Musée Taïno Av. San-Martin, 279 (musée privé accessible sur rendez-vous) ; Le Musée de l’Homme dominicain Av. Pedro Henríquez Ureña ; Musée de Las Casas Reales à angle de la Calle Las Damas et de la Calle Las Mercedes. TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012
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Indiens Taïnos Le mystère des Taïnos
l’émergence d’un nouveau monde Ils ignoraient les notions de propriété privée et d’Etat. Mais rien à voir avec l’image de redoutables sauvages. Bien organisés, vivant sous l’autorité de caciques, regroupés dans des villages aux cases circulaires, agriculteurs, chasseurs, pêcheurs, artisans, ils étaient plutôt pacifiques, superstitieux et coquets, ornant leurs corps de tatouages, leurs oreilles et leurs lèvres d’or, d’argent, de coquillages… Les Taïnos accueillirent les conquistadors comme des Dieux venus du ciel. Le Nouveau monde dévora bien vite l’ancien.
Texte : Patrice Fleurent Photos : Anaïs Fleurent
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l est fascinant de penser que c’est, ici, sur cette île d’Hispaniola – c’est ainsi que les Espagnols la baptisèrent – que le Nouveau monde s’organisa. Celui des découvertes, de l’Europe brillante de la Renaissance. Emotions, quand on égrène les mots que les Taïnos ont laissés : cacique, hamac, pirogue, canoë, papate, manioc, tabac, savane, ouragan, iguane, caïman, Caraïbes, colibri, goyave, papaye, Yucca … Chacun témoigne d’un mode de vie, d’une vraie civilisation à la fois dure et hédoniste, de ce que furent ces Taïnos qui décoraient leur corps de tatouages protecteurs. On les imagine mieux encore, en parcourant le tout nouveau parc Taïnos créé par un couple de Français. Une sorte de musée Grévin qui redonne vie à ces hommes, femmes et enfants, à leurs villages et racontent leur tragédie. Les chiffres sont accablants. À l’arrivée des Espagnols, la population globale des Antilles est de 230 000 habitants avec une très grande majorité de Taïnos. Cinquante ans après, ceux-ci ont quasiment disparu, sauf dans quelques rares endroits où les conquistadors ne peuvent les atteindre. A Porto Rico, quelques cen52
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60 000 Taïnos habitaient l’île à l’arrivée des conquistadors. Ils n’étaient plus que 600 après la colonisation espagnole. taines d’entre eux se réfugient dans les montagnes et à La Dominique, le relief protège une petite communauté. Sur l’île d’Hispaniola (donc Haïti et la République Dominicaine d’aujourd’hui), Bartolomé de las Casas - prêtre dominicain espagnol qui deviendra l’un des grands défenseurs des Indiens – rapporte qu’il reste encore en 1508, 60 000 Taïnos sur l’île et qu’en 1531, ils ne sont plus que 600. Travaux forcés dans les mines d’or, maladies, répressions, parfois le suicide collectif, les Taïnos n’ont pas résisté. Un peu plus tôt, Antonio de Montesinos , prêtre Dominicain lui aussi installé sur l’île, dénonce dans ses sermons qui font scandale « les cruautés et la tyrannie » qui frappent les Taïnos. « Au nom de quelle autorité avez-vous engagé de telles détestables guerres contre ces peuples qui vivaient dans leurs terres d’une manière douce et pacifique, où un nombre considérable d’entre eux ont été détruits par vous et sont morts d’une manière encore jamais vue tant elle est atroce. Comment, poursuit le prélat, les maintenez-vous opprimés et accablés, sans leur donner à manger, sans les soigner dans leurs maladies qui leur viennent de travaux excessifs dont vous les accablez et dont ils meurent ? ». C’est l’explosion de colère chez les colons. Le prêtre est contraint de s’expliquer en Espagne auprès de Ferdinand d’Aragon. Son plaidoyer n’est pas tout à fait inutile. Le travail forcé des indigènes est réduit à 9 mois par an et les « encomendieros » (les colons) sont contraints d’évangéliser les Indiens. En réalité, peu de chose change. Il faut attendre quarante ans pour que la question des Indiens ressurgisse. De nouvelles lois remettent en cause le système de « l’encomienda » et suppriment le travail forcé dans les colonies. De nouveau les colons sont en colère. Charles Quint demande alors à des ecclésiastiques de se prononcer. Bartolomé de Las Casas, défend les Indiens. Il affronte Juan de Ginès de Sepúlveda chanoine de Cordoue, qui lui prône « le droit à sa Majesté de faire la guerre aux Indiens avant de leur prêcher la Foi ». Nous sommes en 1551. Pour les Taïnos, la célèbre controverse de Valladolid ne sera qu’un bruit lointain. Il est déjà trop tard. TIS&L
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02 01/02 > Reproductions de poteries taïnos.
1500 ans en arrière
Vingt-cinq scènes grandeur nature, un voyage1500 ans en arrière, le choc des deux cultures après le débarquement de Christophe Colomb … En s’intéressant aux terres cuites, pierres et os sculptés des Taïnos, Carine Varnier Camy et son mari se sont passionnés pour de cette civilisation disparue. Près de Samana, ils redonnent vie à ces Indiens pacifiques, reconstitue leur vie quotidienne, explique leurs croyances, leurs jeux etc. Un parc passionnant. Tainopark de Samana www.tainopark.com
LA REPUBLIQUE DOMINICAINE
Un autre regard sûr…
Grandeur et tragédie des Taïnos
Avant l’arrivée des conquistadors, la principale activité des Tainos était l’agriculture. Ils cultivaient manioc, pomme de terre, maïs, s’aidant d’engrais et de canaux d’irrigation. Ils chassaient, pêchaient, fabriquaient hamacs et paniers, s’inventaient des jeux collectifs. Accueillant les Espagnols comme des Dieux venus du ciel. Mais comme le montrent ces scènes très réalistes du Taïnopark, ils furent très vite réduits aux travaux forcés, décimés par la maladie et leurs révoltes durement réprimées. Si des prêtres dominicains s’élevèrent contre ces traitements inhumains, il fallut la fameuse controverse de Valladolid cinquante ans après la conquête espagnole pour marquer les consciences. Bien trop tard pour les Taïnos de l’île et des Antilles … TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012
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Du naturel pur et dur immergé dans la nature. Pour le voyageur en recherche de valeurs simples.
Ecolodge Un hôtel développement durable
Une expérience à vivre A l’heure où les écolodges ont tendance à surfer parfois abusivement sur la mode du développement durable, voici une adresse originale, authentique et sans bluff aux portes du parc de Los Haïtises. Elle permet de profiter du calme et de la magnifique nature du parc national. Un point de départ pour de multiples excursions.
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Texte : Patrice Fleurent Photos : Anaïs Fleurent
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me du Paraiso Caño Hondo, Reynaldo de Léon Demorizi, ressemble à un personnage de roman. Pas seulement par son nom mais par cette force tranquille qu’il dégage, cet entêtement que l’on devine en lui. Sa solide silhouette de paysan, son naturel, fait d’emblée penser à son œuvre : cet étonnant Caño Hondo, construit pas à pas. Un écolodge qu’il a voulu entièrement en symbiose avec ce parc si particulier de Los Haïtises fait de collines, de cavernes, et couvert d’une épaisse forêt tropicale. Ancien architecte, amoureux de la nature, il a inscrit d’emblée son projet dans une logique de développement durable en servant presque uniquement de matériaux locaux. En faisant également appel à des artisans et de petite entreprises locales. L’inspiration, elle s’est aussi imposée spontanément. Grottes, cavernes, chutes d’eau qui parsèment Los Haïtises allaient servir de fil conducteur avec au passage un hommage aux Indiens Taïnos. C’est ainsi que juste au pied de la vaste terrasse du restaurant et du bar d’accueil, de grands bassins et des cascades font office de piscines naturelles. C’est surtout la façade massive et brute de l’hôtel construite de pierres et de bois, haute de quatre niveaux et à flanc de colline qui intrigue. La curiosité est encore plus >
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03 01 > R eynaldo de Léon Demorizi fondateur du Paraiso Caño Hondo 02 > Le mobilier : résolument simple et naturel 03 > L’hôtel réalisée à partir de matériaux locaux 04 > Un hamac dans chaque chambre 05 > Escaliers et gardes corps en bois brut
Escapades vertes
« Caño Hondo est un moyen de faire découvrir et aimer la nature. L’hôtel stimule du coup l’activité locale, donne du travail à des jeunes, à des artisans en attirant aussi bien les Dominicains que des touristes de toute nationalité ». Pari réussi pour Reynaldo de Léon Demorizi. Le magazine américain Forbes hisse Caño Hondo dans son Top 10 World’s Best Green Vacations. « Un lieu idéal dans les Caraïbes pour observer les oiseaux » juge la revue. www.forbes.com
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Paraiso Cano de Hondo
Un autre regard sûr…
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Paraiso Cano de Hondo Treks et baleines
Notes de style
De nombreuses activités sont possibles à partir Paraiso Caño Hondo qui met à disposition des guides : descente de la colline jusqu’au lodge en tyrolienne, treks dans la forêt tropicale pour tenter d’apercevoir faucons et perroquets, visites en pirogue de la mangrove et des grottes marines toute proches, observation des baleines de l’autre côté de la baie, à Samana, où elles s’accouplent chaque début d’année.
> On aime ce côté ferme/hacienda
Voir sur notre reportage vidéo www.travelstyle.com
7,5/10
> Quel espace ! Généreuses ces chambres en duplex et en triplex.
9/10
> Ravissants ces objets de déco réalisés à partir de rien : branches, coquillages, tissages etc. 8,5/10
> forte lorsqu’on y pénètre avec ses
troncs et branches d’arbres à peine élagués qui servent de piliers et de rampes d’escalier. Au sol le ciment tinté est décoré d’empreintes de feuilles. La surprise ce sont les chambres. L’atmosphère est résolument rustique avec cette impression d’un retour aux maisons paysannes des années 50. Une commode, une table, deux chaises, un lit, un hamac, un lustre en coquillages, un miroir aux contours faits de morceaux de bois, un lavabos… Tout est sobre, carré. Et quand les volets de bois s’ouvrent, la brise souffle, le soleil illumine le tapis épais de la forêt tropicale. Au-delà, la baie ressemble à un lac. Près du restaurant, trois oies tentent de se glisser dans les cuisines. Le bruit de la cascade couvre les voix des clients attablés. Un film en noir et blanc pour un retour aux sources. TIS&L www.paraisocanohondo
avec ces oies qui courent, ces bassins, ces cascades.
> Un hamac dans chaque chambre avec pleine vue sur la vallée. Quel bonheur ! 9/10
> Les grandes tables d’hôtes : une occasion de découvrir la cuisine dominicaine. 8/10 01
> A revoir les toilettes du restaurant. Vraiment pas agréables.
4,5/10
> Difficile de (se faire) comprendre sans notions d’espagnol ou d’anglais. Un effort por favor.
6/10
> Il faut du souffle pour affronter les étages bagages sur l’épaule. À l’aide. 5/10
02 01 > Une belle cascade alimente les bassins de l’hôtel. 02 > Une vue magnifique des chambres sur les abords de Los Haïtises. 03 > Le plaisir de la baignade après un trek dans les mangroves.
> Pas de produits d’accueil superflus, peut-être. Mais pourquoi un si minuscule savon ?
> Le juste prix. Des tarifs vraiment accessibles
total
7/10 9,5/10
74/100
On aime le côté rural et à vrai dire un peu brut de cet hôtel qui ne ressemble en rien à ces nouveaux écolodges qui fleurissent un peu partout confondant parfois luxe et développement durable. Ici, rien de semblable. Pas de bluff, pas de bling-bling. Le naturel et la simplicité du lieu ne sont jamais pris en défaut. Certains trouveront peut-être Cano de Hondo austère. En tous cas, voilà un moment de vrai dépaysement et de vrai repos. 03
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Samana
le meilleur spot au monde pour assister à la danse nuptiale des baleines à bosse Texte Patrice Fleurent - Photos Nicolas/Flora Tour et Anaïs Fleurent
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LA REPUBLIQUE DOMINICAINE
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es consignes sont répétées en anglais, espagnols et français. Kim Beddall, fondatrice du Whale Watching dans la baie de Samana, rappellent les règles : pas question de s’approcher à moins de 80 mètres s’il s’agit d’une mère et son petit, de naviguer à plus de 5 nœuds. L’observation est limitée à 20 minutes au plus. Et inutile de rêver de se jeter à l’eau pour tenter de nager au milieu de ces sympathiques mastodontes. Kim Beddall prévient enfin, elle ne peut jurer que
les baleines à bosse se montreront. Elles devraient être pourtant nombreuses. Nous sommes début février, à la bonne période. Les scientifiques estiment que 250 spécimens au moins sont présents autour de la péninsule de Samana à la mi-février pendant la période la plus intensive. Au total 1 000 d’entre elles croiseraient, ici, le long des côtes dominicaines de janvier à Mars. Elles ont achevé leur long chemin depuis l’Atlantique Nord pour venir se réchauffer et se reproduire
Un autre regard sûr…
sur le littoral des Antilles notamment à Samana. Il y a donc une bonne chance d’apercevoir au moins le dos, les nasaux et les nageoires d’une ou deux Jubarte. Patience, patience, la nature décide… En fait, après un petit temps de navigation nous serons comblés. Là-bas au loin, deux formes se dessinent. Kim les a déjà cataloguées : « une baleine et son baleineau probablement ». Le bateau vire et prend la direction indiquée. La tension monte. Jumelles et appareils guettent. > TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012
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On distingue deux formes sombres dans l’eau émeraude. « Une baleine et son baleineau » annonce Kim Beddall.
Samana, les baleines à bosse
> Les deux baleines ont très vite re-
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Kim Beddall
Tout le monde, ici, connaît Kim Beddall. Depuis 20 ans, elle l’une des plus fidèles observatrices des baleines. Fondatrice du Whale Watching dans la baie de Samana, elle a accumulé une somme considérables de données sur le comportement des baleines à bosse. Avec sa propre entreprise – gérée à l’américaine - la canadienne, a contribué à organiser et réglementer l’observation des baleines. Une discipline qui s’impose pour préserver cette zone de reproduction. Présence d’un seul grand bateau (de + de 30 pieds) et deux plus petits ; distance d’au moins 80 mètres lorsqu’il s’agit d’une baleine et d’un baleineau et de 50 mètres dans les autres cas, vitesse de 5 nœuds maximum et interdiction de nager avec les baleines : c’est à ce prix que ce spectacle grandiose de la nature se poursuit. Une activité rentable. Kim Beddall en fait un argument pour la sauvegarde des baleines : il plus malin de les observer que de les tuer. kim.beddall@usa.net
plongé. Kim calcule : « dans trois ou sept minutes, elles remonteront pour respirer ». Juste. Le baleineau revient, caracole comme un dauphin. Le museau de sa mère puis une impressionnante nageoire pectorale émerge. Les deux sont maintenant proches, comme prêts à jouer avec nous. Elles plongent à nouveau, refont surface à un autre endroit. Cette fois la mère se dresse davantage, le baleineau paraît s’enhardir. Ce cache-cache se renouvellera cinq fois. Chanceux, bouche bée, nous aurons droit au clou du spectacle : un saut complet hors de l’eau avec une retombée spectaculaire dans une gerbe d’eau. Spectacle émouvant, car on s’imagine brusquement à l’aube du monde, à un temps où la planète n’était que mers et terres infinies. Un monde où des centaines de ces géants des océans, longs de plus de 15 mètres pour les plus petits, de 36 mètres et de 60 tonnes pour les plus gros, envahissaient la baie pour se livrer à leurs mystérieux et intangibles rituels amoureux.
I Inquiétudes
« Les baleines Jubartes sont toujours joyeuses durant l’époque de reproduction. Elles sont également d’incroyables voyageuses. Entre les côtes de la Nouvelle Angleterre, Terre-Neuve, le Groenland et l’Islande, où elles se nourrissent l’été, et Samana, les Bahamas, le Venezuela, où elles viennent procréer et allaiter les nouveaux-nés, les distances sont de 2 100 km à 5 500 km. Ce qui est inadmissible, c’est qu’elles soient toujours autant pourchassées et menacées » explique à bord un spécialiste qui assiste Kim Beddall. Luxem-
bourgeois, vétérinaire spécialiste des mammifères marins, Pierre Gallego représente son pays à la Commission Baleinière Internationale. « 88 pays y adhèrent mais certains veulent encore chasser la baleine. Il y a même des demandes pour entamer de nouvelles chasses commerciales, notamment le Japon qui continue à tuer 1 500 baleines chaque année (dont 1 000 dans le sanctuaire international de l’Antarctique) sous le couvert d’une chasse soit disant « scientifique ». La Norvège et l’Islande chassent également la baleine » explique Pierre Gallego.
I La grand-mère Salt
L’expert dénonce l’ambiguïté de la convention internationale qui a réussi à imposer un moratoire pour la chasse commerciale en 1982 mais permet à chaque pays de fixer ses propres quotas quand il s’agit de chasses à « but scientifique ». Ce moratoire, reconnaît-il, a toutefois permis à certaines espèces de baleines de se remettrent doucement. « La baleine à bosse est un bon exemple. La population est en train de se reconstruire. Pour d’autres espèces qui ont été chassées presque jusqu’à l’extinction, on ne dispose pas d’informations suffisantes. C’est le cas de la baleine bleue. Aujourd’hui on ne sait même pas où elle se reproduit » rapporte Pierre Gallego. La ténacité des Whale Watching à travers le monde reste donc importante pour sensibiliser et mobiliser chacun. Elle permet surtout de rassembler des données précieuses. Sur les 15 000 à 16 000 baleines à bosse de l’Atlantique Nord, 5 000 ont été photographiées et identifiées. Salt est la plus connue. Répertoriée pour la première fois en 1975, et photographiée régulièrement dans le golf du Maine ou à Samana, elle a eu douze baleineaux. Parmi eux, Thalassa née en 1985, a été la première femelle de Salt à mettre bas en1992. Salt porte donc depuis cette année là le titre de première grand-mère baleine à bosse de l’Atlantique Nord. TIS&L
01 > Kim Beddall 02/03 > C’est à une véritable parade à laquelle se livrent les mâles
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La parade des Jubarte
Les baleines à bosses viennent chaque année en février-mars à quelques dizaines de mètres des côtes de Samana dans ces eaux chaudes pour se reproduire. Les mâles, jusqu’à 20 pour une femelle, rivalisent par de spectaculaires sauts qui projettent hors de l’eau les dizaines de tonnes de leur masse par la puissance de leurs coups de nageoires.
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Villa Chic
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Casa de Campo
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menses et noyées dans la verdure avec de gigantesques piscines. Ici, les demeures paraissent encore plus fastueuses, comme si les propriétaires (beaucoup d’Américains, de Dominicains, d’Italiens, d’Allemands …) rivalisaient pour construire les plus belles, les plus démesurées. C’est surtout le luxe et la décoration de ces villas qui laissent pantois autant que leurs dimensions.
I En famille ou entre amis
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01 > Les Caraïbes sont aussi une grande destination de croisières. 02 > L’une de villas de Casa de Campo : piscine à débordement face à la mer … 03 > Décoration plutôt classique. 04 > Une terre cuite façon XVIIIe 05 > Lit à baldaquin, signe de distinction en République Dominicaine
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Car chacune est louée comme si le propriétaire s’était éclipsé un instant, laissant tout ouvert. Bibelots, tableaux, mobilier précieux, rien ne manque. Le personnel attaché à la villa reste d’ailleurs présent, à disposition tout au long du séjour. Cinq ou sept chambres, une immense piscine, pour la plus part un salon cathédrale, des salles de bains extérieures, le tout lové dans des jardins tropicaux parfois face à la mer, la surface et l’aménagement des villas permettent de partager aisément l’espace. Une bonne idée pour des vacances d’exception en famille ou entre amis. Attention, selon l’emplacement, le luxe de l’ameublement, la location d’une villa coûte au minimum 1500 $ la nuit et jusqu’à 5 000 $ et plus. Mais souvenirs inoubliables garantis. TIS&L
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En route pour les régions peu connues du sud-ouest jusqu’à la frontière haïtienne, le parc Jaragua, la lagune Oviedo.
Barahona
Expédition vers la nature brute Barahona ! Peu de monde y va encore mais c’est là qu’il faut aller à la recherche de l’innocence perdue dans une nature originelle préservée des traces polluantes de la civilisation. Un de ces endroits qui vous laisse l’illusion d’être le premier être humain à le déflorer. Trois parcs nationaux y protègent des plages désertes de sable blanc aux eaux qui vont du turquoise au bleu profond, des lagunes vertes aux îlots peuplés d’animaux rares, et un fameux lac salé à 40 m sous le niveau de la mer.
Texte : Dominique Bouchet Photos : Dominique Bouchet et Didier Bahers
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ien que Barahona ait son aéroport international Maria Montez, personne n’y est jamais arrivé par la voie des airs, à part de Porto-Rico, la seule ligne réellement internationale qui y atterrisse. Dommage car il aurait été assez chic d’atterrir dans un aéroport Maria Montez, Maria Africa Garcia Vidal de son vrai nom, native de Santa Cruz de Barahona et future épouse de l’acteur-séducteur français Jean-Pierre Aumont. Elle fut une magnifique actrice des années 40, à la beauté et à l’élégance toute caraïbe, tout à fait dans le ton de ce que nous avons envie de montrer de la République Dominicaine dans ces pages. C’est donc par la route, au départ de la capitale Santo Domingo, que nous mîmes le cap vers l’ouest, curieux de découvrir cette région un peu à part dans le cœur des Dominicains. Ils la considèrent réellement comme un de leurs joyaux tout en l’ayant toujours laissée à l’écart de leurs investissements en infrastructures touristiques. On s’en rend d’ailleurs très vite compte en encaissant les successions de nids de poule de cette soi-disante autoroute de l’ouest. Comme si au fond ils ne tenaient pas tant que ça à voir déferler dans ces vastes ter-
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ritoires protégés aux équilibres fragiles les millions de touristes jusqu’à ce jour canalisés en grande majorité vers Punta Cana, à l’est, région totalement domestiquée par l’industrie du tourisme. Ce qui ne veut pas dire que les plages n’y sont pas belles, au contraire, ni que les hôtels, les golfs et les palmiers ne tiennent pas leur promesse. Mais c’est un autre visage des Caraïbes et de la RépDom, plus à l’usage des Américains et des simples consommateurs de soleil. D’ailleurs, l’autoroute vers Punta Cana est, elle, une vraie autoroute, toute neuve et toute roulante, et des avions en ligne directe d’Amérique et d’Europe atterrissent sur son aéroport. Mais oublions Punta Cana que le Club Med à l’époque où il savait choisir les plus beaux coins du monde pour implanter ses villages avait élu, pionnier
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01 > Bahia de los Alguilas 02 > Les îlots de la lagune Oviedo, refuges d’espèces protégées d’oiseaux marins 03 > L’iguane rhinocéros, iguane endémique de Saint Domingue
Un autre regard sûr…
LA RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
I L’iguane rhinocéros Il ressemble à un dragon autant qu’à un rhinocéros avec ses cornes. Cyclura cornuta pour les scientifiques, il mesure jusqu’à 1m20 pour 50 kg et est sur la liste rouge des espèces vulnérables. Il n’est pas qu’herbivore, ne dédaignant pas les crabes terrestres et les charognes d’oiseaux et de poissons. On ne le trouve que sur Hispaniola, nom de l’île entière, partagée entre Haïti pour 1/3 et Saint Domingue pour les 2 autres tiers. Moins fréquentables en période de reproduction fin mai. Il mord et fouette les intrus de puissants coups de queue. Le mâle est plus cornu et se reconnaît à son large fanon sous la gorge.
de ce qui est depuis devenu à la fois la Riviera et la Côte d’Azur d’ici. C’est la partie sauvage qui nous intéresse, plein sud-ouest, direction la frontière haïtienne.
I Dormir dans la canopée
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Après 5 bonnes heures de route et quelques sensations fortes au cours de ces 200 km ponctués de manœuvres de dépassement hasardeuses, nous voici enfin en approche de la Casa Bonita, l’écolodge qui va être notre base pour sillonner la région. A vrai dire, le choix avait été un peu limité. On avait bien repéré le Rancho Platon au km 38 après Barahona. Dans la montagne, après 7 km de piste en 1ère courte du 4X4 et plusieurs franchissement à gué du torrent qui dévale jusqu’à la mer Caraïbe. Des bungalows de bois perchés dans les
branches des arbres en surplomb de la rivière et , autour de Manuel Toral Jr, le créateur de ce ranch « vert », une super équipe de filles, les siennes et sa femme. On y passera une nuit magique à dormir dans la canopée. Sûrement idéal pour se sédentariser, passer quelques jours et se laver la tête des bruits de la ville. Mais notre objectif est d’explorer le coin et du coup l’approche du ranch est un peu longue. La Casa Bonita, d’accès plus facile, s’avérera être un très bon choix, au point qu’on la considère aujourd’hui, avec le recul, comme l’une des meilleures adresses de République Dominicaine. Ce matin, en route vers la Bahia de los Alguilas, « la plus belle plage du monde », en fait déjà la 2ème à le revendiquer rien que dans cenuméro de Travel Style & Life, > TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012
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Barahona
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LA RÉPUBLIQUE DOMINICAINE 01 > Coucher de soleil sur la lagune Oviedo 02 > Débarquement sur l’îlot des iguanes 03 > Langouste caraïbe 04 > Vol nocturne des flamands roses 05 > Le seul arbre de la plage des aigles 06 > Mâchoire de requin
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> l’autre étant Whiteheaven Beach
en Australie, où l’un de nous est allé se baigner en combinaison rose fluo, méduses « stinger » obligent.
I Des tonnes de soleil
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Des km de piste dans l’immense parc national Jaragua, peu d’arbres, des tonnes de soleil, une lumière blanche aveuglante. Une barque de pêcheur part du village où nous déjeunerons tout à l’heure d’une langouste grillée sous la paillotte. Elle nous conduit le long de rochers surplombés de hauts palmiers jusqu’à cette inaccessible plage des aigles. Une courbe majestueuse de sable blanc immaculé. Pas d’ombre et la mer Caraïbe dans toutes les nuances de bleu. La rare sensation d’être les premiers humains à laisser nos traces. Johan Guyot, un Français, le guide d’Ecotourbarahona, compagnon indispensable de ces randon-
Un autre regard sûr… nées en terre sauvage, a pensé à la glacière et aux bières. Pas très stylé dans cet environnement à la pureté originelle, mais prendre un verre précisément là a aussi son charme. Et il fait vraiment très chaud. Vue le lendemain, la lagune Oviedo, autre grande attraction naturelle de cet immense parc Jaragua dont la plus grande partie de ses 1370 km2 est en mer avec les îles Isla Beata et Isla Alto Velo, et l’une des plus immenses des Amériques avec ses 28km2 d’eau jaune à force de salinité, est un spectacle saisissant. Des rives sans vie baignées d’une légère mousse saline. Le silence juste rompu par le souffle à peine audible des vols de flamands roses. Les îlots de la lagune sont des réserves d’oiseaux marins. L’un d’eux est le sanctuaire des rares iguanes rhinocéros. La traversée est un grand moment de dépouillement. Dieu qu’on est loin de toute idée même de civilisation. Au ras de l’eau, surface sans fin à la couleur dérangeante, jaunâtre, verdâtre. On frôle les mangroves. Les oiseaux, perchés sur les buissons d’épineux des îlots, ignorent notre équipage. La rencontre avec les iguanes rhinocéros se passe bien. A croire qu’elles nous attendaient dans la petite anse où nous abordons leur îlot. Elles sont suffisamment grandes pour être impressionnantes mais pas assez pour être effrayantes. Juste dans l’entre-deux pour se faire des sensations à peu de frais. Dans le genre, on se demande d’ailleurs si l’on n’a pas là le privilège de revivre des sensations proches de celles qu’on dû éprouver ses compagnons et Christophe Colomb lui-même quand ils posèrent pour la première fois le pied sur un rivage du Nouveau Monde. C’était d’ailleurs sur cette île, Hispaniola, mais sur l’autre côte, côté Atlantique, au nord, à la Isabela. Le retour à la nuit tombante renouvelle avec talent le cliché du coucher de soleil. Prochaine étape : on remonte le long de la frontière haïtienne, cap au nord. Une zone de montagne à franchir pour arriver au lac Enriquillo, de l’eau salée à 80 km de la mer, et une colonie de milliers de crocodiles… L’Ouest dominicain, c’est vraiment renversant de beauté naturelle, c’est aussi assez sauvage. TIS&L TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012
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Lové dans la montagne et regardant de haut la mer Caraïbe, notre adresse chérie , absolument « muy bonita ».
Ecolodge
« Bonita » la bien nommée C’est l’adresse miraculeuse, au km 17 de la Carretera de la Costa après avoir quitté Barahona, direction plein ouest, dans cette région de grands parcs nationaux réputée pour sa nature spectaculaire et très préservée. Mais les routes n’y sont pas faciles et les hôtels sont rares.
Texte : Dominique Bouchet Photos : Dominique Bouchet et Didier Bahers
L
e gros 4x4, qui est le moyen de locomotion de tous les Dominicains qui ont assez d’argent pour ne pas avoir à se déplacer à dos de cheval ou en “taxi”, à 3 ou 4 encastrés les uns derrière les autres sur une petite moto japonaise, les motoconchos, s’en est à peu près bien sorti sur cette route de la côte, généreuse en nids de poule, mais somme toute plutôt belle avec de temps à autre de splendides vues sur la mer Caraïbe à notre droite. Le panneau “ Casa Bonita” vient de surgir dans un dernier virage. Il indique qu’il faut tourner à gauche, vers la sierra Barahuco, la montagne, juste avant ce pont sous lequel passe un torrent proche de se jeter dans la mer à quelques centaines de mètres. A l’entrée de ce qui deviant une piste, un petit groupe de maisons. L’une d’elle affiche un panneau qui annonce qu’on peut y trouver des Larimar, une pierre bleue genre turquoise qu’on ne trouve qu’ici et en Italie. On découvrira plus tard qu’on est déjà sur la propriété de la Casa Bonita. Le torrent en fait partie tout comme ces quelques maisons de paysans et d’artisans. La montée est raide mais courte. Nous voici sur les hauteurs, à l’orée de la montagne qui s’élève autour de nous en un cirque ouvert sur la mer. Des oies – gardiennes du temple ?- nous accueillent. Les bâtiments sont simples et impeccables. Murs blancs, toits de chaume, de plein pied. Les chambres-bunga-
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lows sont accrochés à la pente. Vue à la fois sur la mer et sur la montagne depuis les balcons en surplomb au mobilier façon Starck. L’esprit lodge, intégré dans la nature. Bar, salons et restaurant sont dans des espaces ouverts, la piscine à débordement et au-delà la mer Caraïbe, en face, la montagne sur le côté. Ce cadre, plus la douceur d’une nuit tropicale, voilà qui peut suffire au bonheur. L’esprit des lieux est à la sérénité, à la tranquilité. Parfait pour reprendre ses forces après les très physiques journées d’exploration des magnificences de la nature très protégée du parc de Jaragua, la lagune Oviedo, la plage des aigles… Des journées au grand air par 35°, sous le soleil exactement, comme dans la chanson de Gainsbourg. Puis, retour à la maison, du moins est-ce la sensation, comme dans une superbe propriété de famille, ce qui est justement le cas. La Casa Bonita, avant d’être transformée en Tropical Lodge par la 3ème génération de la famille Shiffino avec Polibio aux commandes, était leur résidence d’été dans un domaine de plusieurs centaines d’ha dans la montagne où coule aussi une belle rivière enrochée et ombragée.
02 01 > Descente vers les chambres-bungalows 02 > Balcon privé avec vue. Idéal pour travailler ! 03 > Charmant accueil par les oies 04 > Somptueuse piscine à débordement avec vue sur la mer Caraïbe
I 12 chambres-bungalows
Conçues par un architecte célèbre ici, Raphaël Selman, les 12 chambresbungalows sont, on l’a dit, posées sur le haut de la pente de façon que >
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Ecolodge I L’esprit “nature” Le long de la rivière, Polibio Schiffano a installé un parcours d’un kilomètre dans la canopée des arbres et un écospa de plein air dans la forêt, le Tanama Spa qui propose des massages à l’huile essentielle de lavande, au romarin et toutes sortes d’autres soins. Un peu plus loin, près de l’ancienne ferme, c’est le potager biologique qui porte le nom de son concepteur, un horticulteur américain, Pat Kennedy. Les clients de la Casa Bonita peuvent venir y choisir leurs légumes et leurs herbes. Une promenade à faire de toute façon ne serait-ce que pour découvrir ce potager superbe et l’ancienne ferme à côté. Ce sont là les premiers éléments d’un projet de développement qui vise à mettre en valeur l’espace autour de la rivière dans un esprit développement durable. Polibio Schiffano y imagine même un village de toile qui permettrait à la Casa Bonita d’accueillir des étudiants et une renaissance de la ferme avec des animations autour des cultures organiques. C’est d’ailleurs dans cet esprit que la Casa Bonita fait son propre pain ( une merveille!) et estime de sa responsabilité de travailler avec des associations comme celle des jeunes de Sacro Monte auprès de laquelle elle se fournit en fromage frais ( ce fromage cuit au four est l’une des exquises découvertes de sa carte). Ou encore celle des femmes de la Cienega qui fabrique les les marmelades proposées au petit déjeuner. Un esprit “nature” présent dès la construction des bâtiments actuels avec le le choix par les architectes d’utiliser les matériaux locaux: bois de palmier et d’higuero, une essence de la région, pierre de corail, chaume pour les toits. Et la Casa Bonita produit une partie de son électricité avec un générateur hydro électrique sur la rivière. 92
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> toutes aient la double vue, mer et
montagne depuis leurs balcons où il est très agréable de s’installer pour méditer, lire, voir même travailler. Ecrans plats, stations iPod, wifi, lits kingsize ou séparés, service en chambre… ce Tropical Lodge, sans être luxueux, offre tous les services exigés pour afficher les pannonceaux Small Luxury Hotels of the World et Prohotel International.
I Tendance «fooding»
Le restaurant sert une cuisine à base de produits locaux, produits de la mer et du potager, dans le style “ de la ferme à la table”, mais travaillés par un vrai chef qui choisit ses légumes et ses fines herbes dans le potager organique de la propriété et chez les producteurs environnants. Un dernier verre au bord de la piscine à débordement, couché de soleil sur la mer Caraïbe. C’est un peu cliché, mais tellement agréable quand même. Les pêcheurs du village de Barahuco, en bas, fournissent les poissons et les fruits de mer. Clairement la tendance «fooding», de bons produits disponibles dans l’environnement immédiat.
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TIS&L
0 1 > I ntégré dans le site 02 > Le restaurant 03 > Polibio Schiffino, le propriétaire de la Casa Bonita, et Didier Bahers, de TS&L. 04 > La rivière 03
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Un autre regard sûr…
La Casa Bonita
NOTES DE STYLE > La piscine évite le style hollywoodien avec son carrelage émeraude beaucoup plus distingué que le rédhibitoire bleu ciel. 9/10
> On parle français à la réception ?
5/10
Pas vraiment.
> On n’est pas obligé de débrancher une lampe pour brancher nos appareils nomades. 8/10 > Wifi en accès libre dans les
chambres. Débit convenable.8/10
> Des stations iPod dans les
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chambres et des écrans plats. Inattendus dans cette région un peu à l’écart. 10/10
01 > Un salon comme chez soi avec vue sur la sierra Barahuco et la mer Caraïbe vers la gauche 02 > Vue d’une chamber. Au mur, des photos d’Eladio Fernandez 03 > La piscine, côté salon, bar et restaurant.
> Le jus d’orange est un vrai jus de
10/10
fruit frais.
> Thé, café et bouilloire dans la chambre, mais Nespresso why not ?
7/10
> La déco n’en fait pas trop.
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Sobre et de bon gout. Bois foncé, murs blancs, pas d’excès d’objets typiques, que des belles pièces bien choisies. 8/10
> Le mobilier façon Starck» est néanmoins une faute de goût. 5/10 > Literie comme il convient, kingsize et juste ferme comme il faut. Draps impeccables. 9/10
Total
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Une véritable adresse “coup de cœur”. Le chic et le charme dans un site d’exception. Pas un détail qui tue. A l’opposé du clinquant, du bling-bling, de certaines erreurs coûteuses sur lesquelles on peut tomber par mégarde en RépDom. 03
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Santo Domingo
Shooting mode dans la « Ciudad Colonial ». Bleues, rouges, jaunes, les vieilles maisons du quartier colonial de Santo Domingo constituent un merveilleux décor pour mettre en avant les créations de deux designers pionniers de la nouvelle génération dominicaine. Jose Jhan consacre son talent à la mode masculine. Alba Luz de Abreu, décline, elle, la mode au féminin sous la marque Camila. Photo : Anaïs Fleurent
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Santo Domingo
Shooting mode dans la « Ciudad Colonial ». La danse est une passion dominicaine. Comme, ici, dans le vaste patio du café, restaurant et salle de de concert Segafredo, les lieux branchés de Santo Domingo ne désemplissent pas. Musique live et nuits tardives, la fête est partout élégante et joyeuse. La mode aussi. Une mode glamour décontractée, fraîche, colorée, à l’instar de celle des créations de Jose Jhan (qui signe cette veste bleue sur chemise Vichy) et de la marque Camila (robe corolle en arrière fond). Photo : Anaïs Fleurent
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Un autre regard sûr…
LA REPUBLIQUE DOMINICAINE
Parcours stylé dans la Ciudad Colonial Il faut prendre son temps pour découvrir ce qui fut la première capitale espagnole du Nouveau Monde et les trésors architecturaux que renferme l’étonnant quartier colonial de Santo Domingo. Une capitale qui ne vit pourtant pas repliée sur ses souvenirs mais une cité vibrante, créative.
Texte : Patrice Fleurent, Dominique Bouchet Photos : Anaïs Fleurent, Dominique Bouchet
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es façades de couleur, de belles portes en bois massif, des balcons de fer forgé, des jardins aux plantes luxuriantes autour de fontaines… Classée au Patrimoine de l’humanité par l’Unesco et rénovée avec soins, la première capitale du Nouveau Monde, garde un charme intact. Aujourd’hui des dizaines d’églises, de palais, de maisons des XVIe et XVIIe siècle forment encore cet extraordinaire quartier colonial. Les témoignages d’une ville dont le roi Ferdinand II d’Aragon fit la capitale de sa vice-royauté des Amériques en 1508. C’est, ici, au centre de la Ciudad Colonial que se dresse Santa Maria La Menor la 1ère cathédrale construite dans le nouveau monde au XVIe siècle. C’est, ici, également que l’on aperçoit les ruines du 1er hôpital conçu par les conquérants espagnols, la 1ère université – celle de Saint Thomas d’Aquin située dans le couvent des Dominicains - la 1ère douane … Que l’on met ses pas, Plaza Espana, dans ceux de Christophe Colomb et de son fils Diego 1er vice-roi et gouverneur des Indes dont le palais a été détruit par un ouragan et reconstruit à l’identique. Tout près ce sont les chantiers navals royaux, Atarazanas Reales, et la forteresse qui commande l’embouchure du Rio Ozama et l’accès à la cité. C’est encore la maison des Conquistadors d’Hernan Cortès qui abrite aujourd’hui l’ambassade
01 01 > Shooting mode Plaza de Espana sur fond d’Alcazar de Christophe Colomb 02 > Alba Luz de Abreu, la styliste des vêtements féminins présentés dans ces pages 03 > Entrée du presbytère de la cathédrale
de France Calle de Las Damas. La « Ciudad Colonial » s’affiche en même temps vivante et branchée avec ses boutiques, ses restaurants, ses bars avec toujours un goût pour l’élégance avec des hôtels de charme nichés dans de vieilles demeures historiques, des patios fleuris, de charmantes terrasses. Le palais de Nicolas de Ovando, gouverneur des Amériques, restauré par le groupe Accor est devenu le plus bel hôtel de la ville. L’Hôtel Francès, autre fleuron également restauré par le groupe Accor, est une noble demeure espagnole du XVIème siècle. El Beaterio, maison d’hôtes intimiste idéalement placé au cœur de la « Ciudad Colonial » et restauré par des Français des Antilles, est un ancien couvent. Elle doit son nom à la communauté de « béates » à qui elle avait léguée dès 1556 par la noble Dona Maria. Comme partout en République Dominicaine Santo Domingo est une ville qui chante et qui vibre au rythme de la bachata et du merengue. Une ville où ambiance devient vite caliente au fur et à mesure que la >
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Shooting Mode
Santo Domingo, 1ère capitale du nouveau monde, abrite la 1ère cathédrale, la 1ère université et le 1er hôpital des Amériques.
> bière President et les cuba libre -
préparés avec les petites bouteilles de ron Brugal - passent de main en main. La fête, les boutiques de mode, les cafés dansants débordent d’ailleurs la Ciutad Colonial. Les quartiers modernes de Santo Domingo regorgent d’adresses où l’on mesure le goût des Dominicains pour la musique et la danse. Il suffit de tenter de pénétrer un vendredi ou un samedi soir à La Barrica pour s’en convaincre.
I Rendez-vous de la mode
La célébrité internationale d’Oscar de la Rente qui fait partie du cercle très fermé des grands couturiers du monde, a suscité une autre vocation 02 de Santo Domingo : celle de la mode. 01 Si bien que la capitale dominicaine est devenue au fil des années un ren01 > Porte sculptée des dez-vous majeur des Caraïbes grâce bâtiments épiscopaux à Dominica Moda, créé en 2006, sur 02 > Le styliste José Jhan le modèle des défilés de Paris, Milan et notre journaliste ou New York. L’événement qui a lieu Patrice Fleurent dans désormais tous les ans prend de l’amune boutique de mode pleur. Confrontation internationale et de Santo Domingo nationale, Dominica Moda est surtout l’occasion pour les jeunes stylistes décontracté. Il joue sur des combidominicains de se faire remarquer. naisons de coupes asymétriques, des Les plus doués ont même la chance plissés, des couleurs mélangés : bleu, d’être sélectionnés pour la Fashion vert menthe, turquoise, rose, crème, Week de Miami ou celle de New York. mandarine, turquoise. Ce qui compte Ainsi chaque année Saint-Domingue c’est que chaque femme se sente à montre qu’elle n’est pas à l’écart de ce l’aise, confortable partout dans cette qui bouge dans les grandes capitales. méga ville et dans toutes ses activiSon rêve : conquérir l’Europe. Le nom tés » glisse la créatrice de Camila. d’Alba Luz de Abreu se confond dé- A ses côtés, Jose Jahn, habitué des sormais avec celui de Camila, une podiums de la Dominica Moda, laumarque qu’elle a créée il y a vingt ans réat de plusieurs prix - celui de la déja. Comme Jose Jahn, elle appartient meilleure collection pop, l’an dernier à cette génération qui a initié ce prin- - revendique ce même monde ouvert, temps de la mode dominicaine. Avec glamour, urbain. Un monde de liberté succès d’ailleurs, les deux créateurs avec l’envie de vivre chaque jour pleisont maintenant connus et invités des nement. Avec sa collection Air Elite, grands défilés. Nous avons parcouru il a imaginé une collection pour des avec eux et deux de leurs mannequins hommes voyageurs pour qui le transla vieille cité. Un parcours qui révèle port aérien est un plaisir et un style un Santo Domingo ouvert, branché, de vie. Forme, texture et couleurs parfaitement en phase avec son lourd s’adaptent à chaque escale. L’homme héritage et sa modernité qui s’invente se fond dans l’univers du moment : sans complexe au quotidien. « L’ins- costume de lin à Acapulco, imperpiration me vient de la rue et de ces méable à Londres, bermuda chic à mouvements qui traversent un monde Santo Domingo. Avec d’autres créade plus en plus global. Egalement de teurs inventifs comme Jenny Polanco la peinture d’avant-garde que repré- dans le prêt à porter ou Leonel Lirio sente Piet Mondrian. C’est aussi mon et Gutierrez-Marcano dans la haute désir de vêtir une femme authen- couture, la République Dominicaine tique, pleine de vie, entrepreneuse, a déjà gagné sa place sur le marché fière d’être une femme. Mon style est de la mode des Caraïbes et de l’Améainsi ultra féminin et casuel, le look rique Latine. TIS&L 100
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I Nouveau style Jose Jhan est à la fois designer, styliste de mode et producteur de télévision. Il fait partie de cette génération formée à la fois à l’Ecole de design d’Altos de Chavon en République Dominicaine et aussi à l’étranger. Il a complété ses études par un diplôme au Collège international des Beaux-arts de Miami. Comme d’autres, son talent a été remarqué lors des défilés de Moda Dominica devenu un événement important. L’année dernière, il a remporté le prix de « meilleure collection pop» avec son défilé «1974». Son style élégant et décontracté s’accorde étonnement avec celui d’Alba Luz de Abreu, la créatrice de la marque Camila. Celle-ci est l’une des pionnières de ce mouvement montant de la mode dominicaine dont le grand couturier Oscar de la Renta reste la figure la plus emblématique. Elle rêve à son tour de conquérir l’Europe avec ses créations ultra-féminines et glamour. Camila n’hésite pas à emprunter aux avant-gardes picturales et vise à vêtir une femme « authentique, pleine de vie, entrepreneuse et fière d’être une femme ». Pour elle, qui a fréquenté dès son enfance l’atelier de couture de sa mère, la mode s’inscrit à la fois dans la rupture et dans cette tradition d’élégance et de couleurs dominicaine.
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LA REPUBLIQUE DOMINICAINE
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01 > Les vestiges imposants du 1er hôpital construit à Santo Domingo par les Espagnols. 02 > Au Segafredo, bar branché de la ville, shooting des
créations de José Jhan (l’homme) et d’Alba Luz de Abreu ( la femme). 03 > La cathédrale Santa Maria la Manor construite au XVIème siècle, première
cathédrale du Nouveau Monde. 04 > La boutique de la styliste de prêt-à-porter Jenny Polanco dans la Ciudad Colonial.
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À ne pas manquer non plus en République Dominicaine, des lieux dignes d’intérêt vus par Travel STYLE & Life.
Inventaire
Santo Domingo Le Moroconcoco, cantine branchée
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Samana Las Ballenas
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Le jardin. Le restaurant. Une chambre. La piscine.
Avec ses jolis bungalows à la manière « caraïbe », ancrés dans un superbe jardin tropical, l’hôtel Bahia de Las Ballenas est idéalement situé le long de la belle plage de Playa Bonita à l’écart du cœur de Las Terrenas. L’hôtel propose 32 chambres de 45 m2 avec terrasse, toutes de plain-pied dans des bungalows de style colonial aux façades rouge, orange, jaune et aux toits en canne. La décoration intérieure est toute aussi agréablement colorée. Chaque chambre dispose d’une agréable salle de bain extérieure qui permet de profiter au maximum de la chaleur et de la brise. La vaste piscine occupe le centre du jardin et le restaurant donne sur la plage de sable.
Maria del Carmen Ossaye, Directrice d’Artes, l’une des meilleurs revues d’art d’Amérique centrale et du sud, a ouvert cette cantine chic dans le quartier des affaires de la capitale. Mi cantine, mi galerie d’art, le Moroconcoco sert la cuisine populaire des Grandes Antilles dont justement le moroconcoco à base de haricots noirs et de riz. A accompagner d’un albondigon, une boulette de bœuf hachée très fine et très épicée et
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Punta Cana Le Sanctuary
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Santo Domingo Fumoir cosy C’est sur la grande avenue du 27 de Febrero, au 211, un Club pour amateur de 102
cigares. Divans de cuirs, beaux tableaux de maîtres dominicains, bons alcools et bons modules. Ici ceux d’Arturo Fuente, une fabrique réputée.
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d’arepitas de yucca. Finir par un habichuela con dulce, haricots rouges, lait de coco et de vache, cannelle, patates douces. Un dessert exquis. On choisit ses plats au comptoir et on déjeune dans un décor joliment pastel, genre cuisine formica revue par un artiste.
01 > La citadelle 02 > Le réservoir d’eau 03 > Petit déjeuner au soleil
Plus hollywoodien tu meurs ! Cet hôtel de Cap Cana, Playa Juanillo, qui est à la fois un village espagnol de la Renaissance avec sa place et sa fontaine et une citadelle de bord de mer avec suites à terrasses et piscines privées, plus des villas perchées sur les rochers, transcende le genre qui ne nous séduit guère habituellement du Resort maousse ( 176 suites et villas, 5 piscines, 5 bars, 5 restaurants… ). La Citadelle notamment est très réussie avec une déco intérieure élégante et spectaculaire.
AÉRIEN
Air Caraïbes Direct Santo Domingo Puerto Plata Le chic italien de la Casa Colonial Deux sœurs d’une riche famille dominicaine, l’une architecte, l’autre designer de textiles, ont créé la Casa Colonial, un élégant boutique-hôtel de 50 chambres et suites. C’est l’adresse à sauver Playa Dorada, la grande zone touristique de la côte Atlantique près de Puerto Plata. Surtout fréquenté par les Américains de la côte Est, il séduit avec ses grandes hauteurs sous plafonds habillées
de marbre blanc et de tentures grèges. Le restaurant Lucia est justement réputé et la cave à vins est celle d’un grand sommelier. Il faut prendre un ascenseur pour rejoindre la piscine perchée sur les toits à hauteur d’un 3ème étage. Face à l’océan et face au soleil couchant. Somptueux. Le détail qui nous a fait craquer : des baignoires à l’ancienne, entourées de voilages blancs, sur les balcons des suites. On ne s’étonnera pas du succès qu’a cet hôtel auprès des mâles new-yorkais qui aiment venir y passer de voluptueux week-ends.
Barahopo “La Mamie” café équitable La Mami, à Paraiso-Barahona, c’est une marque sur du café et c’est tout un projet de remise en valeur de la culture du café dans cette montagne de Paraiso. Joël Aguileras, l’âme du projet a regroupé une cinquantaine de producteurs autour de sa propre hacienda. Une maison, en bas , au bord de mer, peut être louée pour 2 à 6 personnes. On peut se procurer ce café équitable sur internet :
Grâce à l’arrivée de son cinquième Airbus A330-300 neuf, équipé d’une nouvelle classe Madras et doté de 18 sièges coques qui s’inclinent à 160°, Air Caraïbes intensifie son programme de vols transatlantiques notamment sur la République Dominicaine. Depuis mars une ligne Paris/République Dominicaine a été lancée avec 2 vols hebdomadaires, le vendredi et le dimanche. Un 3ème vol (le mardi) sera ajouté et proposé aux passagers entre le 15 juillet et le 20 août 2012.
www.haciendalamami.com
Corsair International Retour à Punta Cana
Santo Domingo Art moderne
Artisanat La Pelliza
Outre le Musée d’Art moderne, place de la culture Juan Pablo Duarte, on découvrira avec intérêt si l’on est amateur, la fondation Bellapart, un musée privé curieusement installé dans l’immeuble du concessionnaire Honda. L’essentiel de l’œuvre des maîtres de la peinture moderne dominicaine y est, de Jaime Colson, la référence, au contemporain Ramon Oviedo.
On les voit, exposés le long des routes, ces tapis faits de chutes de tissus noués à la main. Le « tapis du pauvre ».Une tradition populaire très présente dans les campagnes. Un patrimoine revisité aujourd’hui par les créateurs qui les intègrent dans des robes de haute couture, en habillent des sacs à main ou encore en travaillent les motifs pour en faire des tapisseries d’art.
Corsair International, ex Corsairfly, la compagnie du groupe TUI-Nouvelles Frontières, annonce pour septembre prochain son retour sur la destination Punta Cana, destination qu’elle desservait ses dernières années en formule charter. Restructurée et transformée en compagnie long courrier n’effectuant plus que des vols réguliers, elle s’était dans un 1er temps recentrée sur l’océan Indien, Réunion, Mayotte, Madagascar, les Antilles et l’Amérique du nord, Canada, Miami.
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Villa Chic
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Casa de Campo
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menses et noyées dans la verdure avec de gigantesques piscines. Ici, les demeures paraissent encore plus fastueuses, comme si les propriétaires (beaucoup d’Américains, de Dominicains, d’Italiens, d’Allemands …) rivalisaient pour construire les plus belles, les plus démesurées. C’est surtout le luxe et la décoration de ces villas qui laissent pantois autant que leurs dimensions.
I En famille ou entre amis
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01 > Les Caraïbes sont aussi une grande destination de croisières. 02 > L’une de villas de Casa de Campo : piscine à débordement face à la mer … 03 > Décoration plutôt classique. 04 > Une terre cuite façon XVIIIe 05 > Lit à baldaquin, signe de distinction en République Dominicaine
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Car chacune est louée comme si le propriétaire s’était éclipsé un instant, laissant tout ouvert. Bibelots, tableaux, mobilier précieux, rien ne manque. Le personnel attaché à la villa reste d’ailleurs présent, à disposition tout au long du séjour. Cinq ou sept chambres, une immense piscine, pour la plus part un salon cathédrale, des salles de bains extérieures, le tout lové dans des jardins tropicaux parfois face à la mer, la surface et l’aménagement des villas permettent de partager aisément l’espace. Une bonne idée pour des vacances d’exception en famille ou entre amis. Attention, selon l’emplacement, le luxe de l’ameublement, la location d’une villa coûte au minimum 1500 $ la nuit et jusqu’à 5 000 $ et plus. Mais souvenirs inoubliables garantis. TIS&L
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En route pour les régions peu connues du sud-ouest jusqu’à la frontière haïtienne, le parc Jaragua, la lagune Oviedo.
Barahona
Expédition vers la nature brute Barahona ! Peu de monde y va encore mais c’est là qu’il faut aller à la recherche de l’innocence perdue dans une nature originelle préservée des traces polluantes de la civilisation. Un de ces endroits qui vous laisse l’illusion d’être le premier être humain à le déflorer. Trois parcs nationaux y protègent des plages désertes de sable blanc aux eaux qui vont du turquoise au bleu profond, des lagunes vertes aux îlots peuplés d’animaux rares, et un fameux lac salé à 40 m sous le niveau de la mer.
Texte : Dominique Bouchet Photos : Dominique Bouchet et Didier Bahers
B
ien que Barahona ait son aéroport international Maria Montez, personne n’y est jamais arrivé par la voie des airs, à part de Porto-Rico, la seule ligne réellement internationale qui y atterrisse. Dommage car il aurait été assez chic d’atterrir dans un aéroport Maria Montez, Maria Africa Garcia Vidal de son vrai nom, native de Santa Cruz de Barahona et future épouse de l’acteur-séducteur français Jean-Pierre Aumont. Elle fut une magnifique actrice des années 40, à la beauté et à l’élégance toute caraïbe, tout à fait dans le ton de ce que nous avons envie de montrer de la République Dominicaine dans ces pages. C’est donc par la route, au départ de la capitale Santo Domingo, que nous mîmes le cap vers l’ouest, curieux de découvrir cette région un peu à part dans le cœur des Dominicains. Ils la considèrent réellement comme un de leurs joyaux tout en l’ayant toujours laissée à l’écart de leurs investissements en infrastructures touristiques. On s’en rend d’ailleurs très vite compte en encaissant les successions de nids de poule de cette soi-disante autoroute de l’ouest. Comme si au fond ils ne tenaient pas tant que ça à voir déferler dans ces vastes ter-
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ritoires protégés aux équilibres fragiles les millions de touristes jusqu’à ce jour canalisés en grande majorité vers Punta Cana, à l’est, région totalement domestiquée par l’industrie du tourisme. Ce qui ne veut pas dire que les plages n’y sont pas belles, au contraire, ni que les hôtels, les golfs et les palmiers ne tiennent pas leur promesse. Mais c’est un autre visage des Caraïbes et de la RépDom, plus à l’usage des Américains et des simples consommateurs de soleil. D’ailleurs, l’autoroute vers Punta Cana est, elle, une vraie autoroute, toute neuve et toute roulante, et des avions en ligne directe d’Amérique et d’Europe atterrissent sur son aéroport. Mais oublions Punta Cana que le Club Med à l’époque où il savait choisir les plus beaux coins du monde pour implanter ses villages avait élu, pionnier
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01 > Bahia de los Alguilas 02 > Les îlots de la lagune Oviedo, refuges d’espèces protégées d’oiseaux marins 03 > L’iguane rhinocéros, iguane endémique de Saint Domingue
Un autre regard sûr…
LA RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
I L’iguane rhinocéros Il ressemble à un dragon autant qu’à un rhinocéros avec ses cornes. Cyclura cornuta pour les scientifiques, il mesure jusqu’à 1m20 pour 50 kg et est sur la liste rouge des espèces vulnérables. Il n’est pas qu’herbivore, ne dédaignant pas les crabes terrestres et les charognes d’oiseaux et de poissons. On ne le trouve que sur Hispaniola, nom de l’île entière, partagée entre Haïti pour 1/3 et Saint Domingue pour les 2 autres tiers. Moins fréquentables en période de reproduction fin mai. Il mord et fouette les intrus de puissants coups de queue. Le mâle est plus cornu et se reconnaît à son large fanon sous la gorge.
de ce qui est depuis devenu à la fois la Riviera et la Côte d’Azur d’ici. C’est la partie sauvage qui nous intéresse, plein sud-ouest, direction la frontière haïtienne.
I Dormir dans la canopée
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Après 5 bonnes heures de route et quelques sensations fortes au cours de ces 200 km ponctués de manœuvres de dépassement hasardeuses, nous voici enfin en approche de la Casa Bonita, l’écolodge qui va être notre base pour sillonner la région. A vrai dire, le choix avait été un peu limité. On avait bien repéré le Rancho Platon au km 38 après Barahona. Dans la montagne, après 7 km de piste en 1ère courte du 4X4 et plusieurs franchissement à gué du torrent qui dévale jusqu’à la mer Caraïbe. Des bungalows de bois perchés dans les
branches des arbres en surplomb de la rivière et , autour de Manuel Toral Jr, le créateur de ce ranch « vert », une super équipe de filles, les siennes et sa femme. On y passera une nuit magique à dormir dans la canopée. Sûrement idéal pour se sédentariser, passer quelques jours et se laver la tête des bruits de la ville. Mais notre objectif est d’explorer le coin et du coup l’approche du ranch est un peu longue. La Casa Bonita, d’accès plus facile, s’avérera être un très bon choix, au point qu’on la considère aujourd’hui, avec le recul, comme l’une des meilleures adresses de République Dominicaine. Ce matin, en route vers la Bahia de los Alguilas, « la plus belle plage du monde », en fait déjà la 2ème à le revendiquer rien que dans cenuméro de Travel Style & Life, > TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012
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Barahona
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LA RÉPUBLIQUE DOMINICAINE 01 > Coucher de soleil sur la lagune Oviedo 02 > Débarquement sur l’îlot des iguanes 03 > Langouste caraïbe 04 > Vol nocturne des flamands roses 05 > Le seul arbre de la plage des aigles 06 > Mâchoire de requin
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> l’autre étant Whiteheaven Beach
en Australie, où l’un de nous est allé se baigner en combinaison rose fluo, méduses « stinger » obligent.
I Des tonnes de soleil
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Des km de piste dans l’immense parc national Jaragua, peu d’arbres, des tonnes de soleil, une lumière blanche aveuglante. Une barque de pêcheur part du village où nous déjeunerons tout à l’heure d’une langouste grillée sous la paillotte. Elle nous conduit le long de rochers surplombés de hauts palmiers jusqu’à cette inaccessible plage des aigles. Une courbe majestueuse de sable blanc immaculé. Pas d’ombre et la mer Caraïbe dans toutes les nuances de bleu. La rare sensation d’être les premiers humains à laisser nos traces. Johan Guyot, un Français, le guide d’Ecotourbarahona, compagnon indispensable de ces randon-
Un autre regard sûr… nées en terre sauvage, a pensé à la glacière et aux bières. Pas très stylé dans cet environnement à la pureté originelle, mais prendre un verre précisément là a aussi son charme. Et il fait vraiment très chaud. Vue le lendemain, la lagune Oviedo, autre grande attraction naturelle de cet immense parc Jaragua dont la plus grande partie de ses 1370 km2 est en mer avec les îles Isla Beata et Isla Alto Velo, et l’une des plus immenses des Amériques avec ses 28km2 d’eau jaune à force de salinité, est un spectacle saisissant. Des rives sans vie baignées d’une légère mousse saline. Le silence juste rompu par le souffle à peine audible des vols de flamands roses. Les îlots de la lagune sont des réserves d’oiseaux marins. L’un d’eux est le sanctuaire des rares iguanes rhinocéros. La traversée est un grand moment de dépouillement. Dieu qu’on est loin de toute idée même de civilisation. Au ras de l’eau, surface sans fin à la couleur dérangeante, jaunâtre, verdâtre. On frôle les mangroves. Les oiseaux, perchés sur les buissons d’épineux des îlots, ignorent notre équipage. La rencontre avec les iguanes rhinocéros se passe bien. A croire qu’elles nous attendaient dans la petite anse où nous abordons leur îlot. Elles sont suffisamment grandes pour être impressionnantes mais pas assez pour être effrayantes. Juste dans l’entre-deux pour se faire des sensations à peu de frais. Dans le genre, on se demande d’ailleurs si l’on n’a pas là le privilège de revivre des sensations proches de celles qu’on dû éprouver ses compagnons et Christophe Colomb lui-même quand ils posèrent pour la première fois le pied sur un rivage du Nouveau Monde. C’était d’ailleurs sur cette île, Hispaniola, mais sur l’autre côte, côté Atlantique, au nord, à la Isabela. Le retour à la nuit tombante renouvelle avec talent le cliché du coucher de soleil. Prochaine étape : on remonte le long de la frontière haïtienne, cap au nord. Une zone de montagne à franchir pour arriver au lac Enriquillo, de l’eau salée à 80 km de la mer, et une colonie de milliers de crocodiles… L’Ouest dominicain, c’est vraiment renversant de beauté naturelle, c’est aussi assez sauvage. TIS&L TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012
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Lové dans la montagne et regardant de haut la mer Caraïbe, notre adresse chérie , absolument « muy bonita ».
Ecolodge
« Bonita » la bien nommée C’est l’adresse miraculeuse, au km 17 de la Carretera de la Costa après avoir quitté Barahona, direction plein ouest, dans cette région de grands parcs nationaux réputée pour sa nature spectaculaire et très préservée. Mais les routes n’y sont pas faciles et les hôtels sont rares.
Texte : Dominique Bouchet Photos : Dominique Bouchet et Didier Bahers
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e gros 4x4, qui est le moyen de locomotion de tous les Dominicains qui ont assez d’argent pour ne pas avoir à se déplacer à dos de cheval ou en “taxi”, à 3 ou 4 encastrés les uns derrière les autres sur une petite moto japonaise, les motoconchos, s’en est à peu près bien sorti sur cette route de la côte, généreuse en nids de poule, mais somme toute plutôt belle avec de temps à autre de splendides vues sur la mer Caraïbe à notre droite. Le panneau “ Casa Bonita” vient de surgir dans un dernier virage. Il indique qu’il faut tourner à gauche, vers la sierra Barahuco, la montagne, juste avant ce pont sous lequel passe un torrent proche de se jeter dans la mer à quelques centaines de mètres. A l’entrée de ce qui deviant une piste, un petit groupe de maisons. L’une d’elle affiche un panneau qui annonce qu’on peut y trouver des Larimar, une pierre bleue genre turquoise qu’on ne trouve qu’ici et en Italie. On découvrira plus tard qu’on est déjà sur la propriété de la Casa Bonita. Le torrent en fait partie tout comme ces quelques maisons de paysans et d’artisans. La montée est raide mais courte. Nous voici sur les hauteurs, à l’orée de la montagne qui s’élève autour de nous en un cirque ouvert sur la mer. Des oies – gardiennes du temple ?- nous accueillent. Les bâtiments sont simples et impeccables. Murs blancs, toits de chaume, de plein pied. Les chambres-bunga-
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lows sont accrochés à la pente. Vue à la fois sur la mer et sur la montagne depuis les balcons en surplomb au mobilier façon Starck. L’esprit lodge, intégré dans la nature. Bar, salons et restaurant sont dans des espaces ouverts, la piscine à débordement et au-delà la mer Caraïbe, en face, la montagne sur le côté. Ce cadre, plus la douceur d’une nuit tropicale, voilà qui peut suffire au bonheur. L’esprit des lieux est à la sérénité, à la tranquilité. Parfait pour reprendre ses forces après les très physiques journées d’exploration des magnificences de la nature très protégée du parc de Jaragua, la lagune Oviedo, la plage des aigles… Des journées au grand air par 35°, sous le soleil exactement, comme dans la chanson de Gainsbourg. Puis, retour à la maison, du moins est-ce la sensation, comme dans une superbe propriété de famille, ce qui est justement le cas. La Casa Bonita, avant d’être transformée en Tropical Lodge par la 3ème génération de la famille Shiffino avec Polibio aux commandes, était leur résidence d’été dans un domaine de plusieurs centaines d’ha dans la montagne où coule aussi une belle rivière enrochée et ombragée.
02 01 > Descente vers les chambres-bungalows 02 > Balcon privé avec vue. Idéal pour travailler ! 03 > Charmant accueil par les oies 04 > Somptueuse piscine à débordement avec vue sur la mer Caraïbe
I 12 chambres-bungalows
Conçues par un architecte célèbre ici, Raphaël Selman, les 12 chambresbungalows sont, on l’a dit, posées sur le haut de la pente de façon que >
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La Casa Bonita
Un autre regard sûr…
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Ecolodge I L’esprit “nature” Le long de la rivière, Polibio Schiffano a installé un parcours d’un kilomètre dans la canopée des arbres et un écospa de plein air dans la forêt, le Tanama Spa qui propose des massages à l’huile essentielle de lavande, au romarin et toutes sortes d’autres soins. Un peu plus loin, près de l’ancienne ferme, c’est le potager biologique qui porte le nom de son concepteur, un horticulteur américain, Pat Kennedy. Les clients de la Casa Bonita peuvent venir y choisir leurs légumes et leurs herbes. Une promenade à faire de toute façon ne serait-ce que pour découvrir ce potager superbe et l’ancienne ferme à côté. Ce sont là les premiers éléments d’un projet de développement qui vise à mettre en valeur l’espace autour de la rivière dans un esprit développement durable. Polibio Schiffano y imagine même un village de toile qui permettrait à la Casa Bonita d’accueillir des étudiants et une renaissance de la ferme avec des animations autour des cultures organiques. C’est d’ailleurs dans cet esprit que la Casa Bonita fait son propre pain ( une merveille!) et estime de sa responsabilité de travailler avec des associations comme celle des jeunes de Sacro Monte auprès de laquelle elle se fournit en fromage frais ( ce fromage cuit au four est l’une des exquises découvertes de sa carte). Ou encore celle des femmes de la Cienega qui fabrique les les marmelades proposées au petit déjeuner. Un esprit “nature” présent dès la construction des bâtiments actuels avec le le choix par les architectes d’utiliser les matériaux locaux: bois de palmier et d’higuero, une essence de la région, pierre de corail, chaume pour les toits. Et la Casa Bonita produit une partie de son électricité avec un générateur hydro électrique sur la rivière. 92
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> toutes aient la double vue, mer et
montagne depuis leurs balcons où il est très agréable de s’installer pour méditer, lire, voir même travailler. Ecrans plats, stations iPod, wifi, lits kingsize ou séparés, service en chambre… ce Tropical Lodge, sans être luxueux, offre tous les services exigés pour afficher les pannonceaux Small Luxury Hotels of the World et Prohotel International.
I Tendance «fooding»
Le restaurant sert une cuisine à base de produits locaux, produits de la mer et du potager, dans le style “ de la ferme à la table”, mais travaillés par un vrai chef qui choisit ses légumes et ses fines herbes dans le potager organique de la propriété et chez les producteurs environnants. Un dernier verre au bord de la piscine à débordement, couché de soleil sur la mer Caraïbe. C’est un peu cliché, mais tellement agréable quand même. Les pêcheurs du village de Barahuco, en bas, fournissent les poissons et les fruits de mer. Clairement la tendance «fooding», de bons produits disponibles dans l’environnement immédiat.
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TIS&L
0 1 > I ntégré dans le site 02 > Le restaurant 03 > Polibio Schiffino, le propriétaire de la Casa Bonita, et Didier Bahers, de TS&L. 04 > La rivière 03
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Un autre regard sûr…
La Casa Bonita
NOTES DE STYLE > La piscine évite le style hollywoodien avec son carrelage émeraude beaucoup plus distingué que le rédhibitoire bleu ciel. 9/10
> On parle français à la réception ?
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Pas vraiment.
> On n’est pas obligé de débrancher une lampe pour brancher nos appareils nomades. 8/10 > Wifi en accès libre dans les
chambres. Débit convenable.8/10
> Des stations iPod dans les
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chambres et des écrans plats. Inattendus dans cette région un peu à l’écart. 10/10
01 > Un salon comme chez soi avec vue sur la sierra Barahuco et la mer Caraïbe vers la gauche 02 > Vue d’une chamber. Au mur, des photos d’Eladio Fernandez 03 > La piscine, côté salon, bar et restaurant.
> Le jus d’orange est un vrai jus de
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fruit frais.
> Thé, café et bouilloire dans la chambre, mais Nespresso why not ?
7/10
> La déco n’en fait pas trop.
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Sobre et de bon gout. Bois foncé, murs blancs, pas d’excès d’objets typiques, que des belles pièces bien choisies. 8/10
> Le mobilier façon Starck» est néanmoins une faute de goût. 5/10 > Literie comme il convient, kingsize et juste ferme comme il faut. Draps impeccables. 9/10
Total
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Une véritable adresse “coup de cœur”. Le chic et le charme dans un site d’exception. Pas un détail qui tue. A l’opposé du clinquant, du bling-bling, de certaines erreurs coûteuses sur lesquelles on peut tomber par mégarde en RépDom. 03
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Santo Domingo
Shooting mode dans la « Ciudad Colonial ». Bleues, rouges, jaunes, les vieilles maisons du quartier colonial de Santo Domingo constituent un merveilleux décor pour mettre en avant les créations de deux designers pionniers de la nouvelle génération dominicaine. Jose Jhan consacre son talent à la mode masculine. Alba Luz de Abreu, décline, elle, la mode au féminin sous la marque Camila. Photo : Anaïs Fleurent
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Santo Domingo
Shooting mode dans la « Ciudad Colonial ». La danse est une passion dominicaine. Comme, ici, dans le vaste patio du café, restaurant et salle de de concert Segafredo, les lieux branchés de Santo Domingo ne désemplissent pas. Musique live et nuits tardives, la fête est partout élégante et joyeuse. La mode aussi. Une mode glamour décontractée, fraîche, colorée, à l’instar de celle des créations de Jose Jhan (qui signe cette veste bleue sur chemise Vichy) et de la marque Camila (robe corolle en arrière fond). Photo : Anaïs Fleurent
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Un autre regard sûr…
LA REPUBLIQUE DOMINICAINE
Parcours stylé dans la Ciudad Colonial Il faut prendre son temps pour découvrir ce qui fut la première capitale espagnole du Nouveau Monde et les trésors architecturaux que renferme l’étonnant quartier colonial de Santo Domingo. Une capitale qui ne vit pourtant pas repliée sur ses souvenirs mais une cité vibrante, créative.
Texte : Patrice Fleurent, Dominique Bouchet Photos : Anaïs Fleurent, Dominique Bouchet
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es façades de couleur, de belles portes en bois massif, des balcons de fer forgé, des jardins aux plantes luxuriantes autour de fontaines… Classée au Patrimoine de l’humanité par l’Unesco et rénovée avec soins, la première capitale du Nouveau Monde, garde un charme intact. Aujourd’hui des dizaines d’églises, de palais, de maisons des XVIe et XVIIe siècle forment encore cet extraordinaire quartier colonial. Les témoignages d’une ville dont le roi Ferdinand II d’Aragon fit la capitale de sa vice-royauté des Amériques en 1508. C’est, ici, au centre de la Ciudad Colonial que se dresse Santa Maria La Menor la 1ère cathédrale construite dans le nouveau monde au XVIe siècle. C’est, ici, également que l’on aperçoit les ruines du 1er hôpital conçu par les conquérants espagnols, la 1ère université – celle de Saint Thomas d’Aquin située dans le couvent des Dominicains - la 1ère douane … Que l’on met ses pas, Plaza Espana, dans ceux de Christophe Colomb et de son fils Diego 1er vice-roi et gouverneur des Indes dont le palais a été détruit par un ouragan et reconstruit à l’identique. Tout près ce sont les chantiers navals royaux, Atarazanas Reales, et la forteresse qui commande l’embouchure du Rio Ozama et l’accès à la cité. C’est encore la maison des Conquistadors d’Hernan Cortès qui abrite aujourd’hui l’ambassade
01 01 > Shooting mode Plaza de Espana sur fond d’Alcazar de Christophe Colomb 02 > Alba Luz de Abreu, la styliste des vêtements féminins présentés dans ces pages 03 > Entrée du presbytère de la cathédrale
de France Calle de Las Damas. La « Ciudad Colonial » s’affiche en même temps vivante et branchée avec ses boutiques, ses restaurants, ses bars avec toujours un goût pour l’élégance avec des hôtels de charme nichés dans de vieilles demeures historiques, des patios fleuris, de charmantes terrasses. Le palais de Nicolas de Ovando, gouverneur des Amériques, restauré par le groupe Accor est devenu le plus bel hôtel de la ville. L’Hôtel Francès, autre fleuron également restauré par le groupe Accor, est une noble demeure espagnole du XVIème siècle. El Beaterio, maison d’hôtes intimiste idéalement placé au cœur de la « Ciudad Colonial » et restauré par des Français des Antilles, est un ancien couvent. Elle doit son nom à la communauté de « béates » à qui elle avait léguée dès 1556 par la noble Dona Maria. Comme partout en République Dominicaine Santo Domingo est une ville qui chante et qui vibre au rythme de la bachata et du merengue. Une ville où ambiance devient vite caliente au fur et à mesure que la >
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Shooting Mode
Santo Domingo, 1ère capitale du nouveau monde, abrite la 1ère cathédrale, la 1ère université et le 1er hôpital des Amériques.
> bière President et les cuba libre -
préparés avec les petites bouteilles de ron Brugal - passent de main en main. La fête, les boutiques de mode, les cafés dansants débordent d’ailleurs la Ciutad Colonial. Les quartiers modernes de Santo Domingo regorgent d’adresses où l’on mesure le goût des Dominicains pour la musique et la danse. Il suffit de tenter de pénétrer un vendredi ou un samedi soir à La Barrica pour s’en convaincre.
I Rendez-vous de la mode
La célébrité internationale d’Oscar de la Rente qui fait partie du cercle très fermé des grands couturiers du monde, a suscité une autre vocation 02 de Santo Domingo : celle de la mode. 01 Si bien que la capitale dominicaine est devenue au fil des années un ren01 > Porte sculptée des dez-vous majeur des Caraïbes grâce bâtiments épiscopaux à Dominica Moda, créé en 2006, sur 02 > Le styliste José Jhan le modèle des défilés de Paris, Milan et notre journaliste ou New York. L’événement qui a lieu Patrice Fleurent dans désormais tous les ans prend de l’amune boutique de mode pleur. Confrontation internationale et de Santo Domingo nationale, Dominica Moda est surtout l’occasion pour les jeunes stylistes décontracté. Il joue sur des combidominicains de se faire remarquer. naisons de coupes asymétriques, des Les plus doués ont même la chance plissés, des couleurs mélangés : bleu, d’être sélectionnés pour la Fashion vert menthe, turquoise, rose, crème, Week de Miami ou celle de New York. mandarine, turquoise. Ce qui compte Ainsi chaque année Saint-Domingue c’est que chaque femme se sente à montre qu’elle n’est pas à l’écart de ce l’aise, confortable partout dans cette qui bouge dans les grandes capitales. méga ville et dans toutes ses activiSon rêve : conquérir l’Europe. Le nom tés » glisse la créatrice de Camila. d’Alba Luz de Abreu se confond dé- A ses côtés, Jose Jahn, habitué des sormais avec celui de Camila, une podiums de la Dominica Moda, laumarque qu’elle a créée il y a vingt ans réat de plusieurs prix - celui de la déja. Comme Jose Jahn, elle appartient meilleure collection pop, l’an dernier à cette génération qui a initié ce prin- - revendique ce même monde ouvert, temps de la mode dominicaine. Avec glamour, urbain. Un monde de liberté succès d’ailleurs, les deux créateurs avec l’envie de vivre chaque jour pleisont maintenant connus et invités des nement. Avec sa collection Air Elite, grands défilés. Nous avons parcouru il a imaginé une collection pour des avec eux et deux de leurs mannequins hommes voyageurs pour qui le transla vieille cité. Un parcours qui révèle port aérien est un plaisir et un style un Santo Domingo ouvert, branché, de vie. Forme, texture et couleurs parfaitement en phase avec son lourd s’adaptent à chaque escale. L’homme héritage et sa modernité qui s’invente se fond dans l’univers du moment : sans complexe au quotidien. « L’ins- costume de lin à Acapulco, imperpiration me vient de la rue et de ces méable à Londres, bermuda chic à mouvements qui traversent un monde Santo Domingo. Avec d’autres créade plus en plus global. Egalement de teurs inventifs comme Jenny Polanco la peinture d’avant-garde que repré- dans le prêt à porter ou Leonel Lirio sente Piet Mondrian. C’est aussi mon et Gutierrez-Marcano dans la haute désir de vêtir une femme authen- couture, la République Dominicaine tique, pleine de vie, entrepreneuse, a déjà gagné sa place sur le marché fière d’être une femme. Mon style est de la mode des Caraïbes et de l’Améainsi ultra féminin et casuel, le look rique Latine. TIS&L 100
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I Nouveau style Jose Jhan est à la fois designer, styliste de mode et producteur de télévision. Il fait partie de cette génération formée à la fois à l’Ecole de design d’Altos de Chavon en République Dominicaine et aussi à l’étranger. Il a complété ses études par un diplôme au Collège international des Beaux-arts de Miami. Comme d’autres, son talent a été remarqué lors des défilés de Moda Dominica devenu un événement important. L’année dernière, il a remporté le prix de « meilleure collection pop» avec son défilé «1974». Son style élégant et décontracté s’accorde étonnement avec celui d’Alba Luz de Abreu, la créatrice de la marque Camila. Celle-ci est l’une des pionnières de ce mouvement montant de la mode dominicaine dont le grand couturier Oscar de la Renta reste la figure la plus emblématique. Elle rêve à son tour de conquérir l’Europe avec ses créations ultra-féminines et glamour. Camila n’hésite pas à emprunter aux avant-gardes picturales et vise à vêtir une femme « authentique, pleine de vie, entrepreneuse et fière d’être une femme ». Pour elle, qui a fréquenté dès son enfance l’atelier de couture de sa mère, la mode s’inscrit à la fois dans la rupture et dans cette tradition d’élégance et de couleurs dominicaine.
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LA REPUBLIQUE DOMINICAINE
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01 > Les vestiges imposants du 1er hôpital construit à Santo Domingo par les Espagnols. 02 > Au Segafredo, bar branché de la ville, shooting des
créations de José Jhan (l’homme) et d’Alba Luz de Abreu ( la femme). 03 > La cathédrale Santa Maria la Manor construite au XVIème siècle, première
cathédrale du Nouveau Monde. 04 > La boutique de la styliste de prêt-à-porter Jenny Polanco dans la Ciudad Colonial.
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À ne pas manquer non plus en République Dominicaine, des lieux dignes d’intérêt vus par Travel STYLE & Life.
Inventaire
Santo Domingo Le Moroconcoco, cantine branchée
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Samana Las Ballenas
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Le jardin. Le restaurant. Une chambre. La piscine.
Avec ses jolis bungalows à la manière « caraïbe », ancrés dans un superbe jardin tropical, l’hôtel Bahia de Las Ballenas est idéalement situé le long de la belle plage de Playa Bonita à l’écart du cœur de Las Terrenas. L’hôtel propose 32 chambres de 45 m2 avec terrasse, toutes de plain-pied dans des bungalows de style colonial aux façades rouge, orange, jaune et aux toits en canne. La décoration intérieure est toute aussi agréablement colorée. Chaque chambre dispose d’une agréable salle de bain extérieure qui permet de profiter au maximum de la chaleur et de la brise. La vaste piscine occupe le centre du jardin et le restaurant donne sur la plage de sable.
Maria del Carmen Ossaye, Directrice d’Artes, l’une des meilleurs revues d’art d’Amérique centrale et du sud, a ouvert cette cantine chic dans le quartier des affaires de la capitale. Mi cantine, mi galerie d’art, le Moroconcoco sert la cuisine populaire des Grandes Antilles dont justement le moroconcoco à base de haricots noirs et de riz. A accompagner d’un albondigon, une boulette de bœuf hachée très fine et très épicée et
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Punta Cana Le Sanctuary
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Santo Domingo Fumoir cosy C’est sur la grande avenue du 27 de Febrero, au 211, un Club pour amateur de 102
cigares. Divans de cuirs, beaux tableaux de maîtres dominicains, bons alcools et bons modules. Ici ceux d’Arturo Fuente, une fabrique réputée.
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d’arepitas de yucca. Finir par un habichuela con dulce, haricots rouges, lait de coco et de vache, cannelle, patates douces. Un dessert exquis. On choisit ses plats au comptoir et on déjeune dans un décor joliment pastel, genre cuisine formica revue par un artiste.
01 > La citadelle 02 > Le réservoir d’eau 03 > Petit déjeuner au soleil
Plus hollywoodien tu meurs ! Cet hôtel de Cap Cana, Playa Juanillo, qui est à la fois un village espagnol de la Renaissance avec sa place et sa fontaine et une citadelle de bord de mer avec suites à terrasses et piscines privées, plus des villas perchées sur les rochers, transcende le genre qui ne nous séduit guère habituellement du Resort maousse ( 176 suites et villas, 5 piscines, 5 bars, 5 restaurants… ). La Citadelle notamment est très réussie avec une déco intérieure élégante et spectaculaire.
AÉRIEN
Air Caraïbes Direct Santo Domingo Puerto Plata Le chic italien de la Casa Colonial Deux sœurs d’une riche famille dominicaine, l’une architecte, l’autre designer de textiles, ont créé la Casa Colonial, un élégant boutique-hôtel de 50 chambres et suites. C’est l’adresse à sauver Playa Dorada, la grande zone touristique de la côte Atlantique près de Puerto Plata. Surtout fréquenté par les Américains de la côte Est, il séduit avec ses grandes hauteurs sous plafonds habillées
de marbre blanc et de tentures grèges. Le restaurant Lucia est justement réputé et la cave à vins est celle d’un grand sommelier. Il faut prendre un ascenseur pour rejoindre la piscine perchée sur les toits à hauteur d’un 3ème étage. Face à l’océan et face au soleil couchant. Somptueux. Le détail qui nous a fait craquer : des baignoires à l’ancienne, entourées de voilages blancs, sur les balcons des suites. On ne s’étonnera pas du succès qu’a cet hôtel auprès des mâles new-yorkais qui aiment venir y passer de voluptueux week-ends.
Barahopo “La Mamie” café équitable La Mami, à Paraiso-Barahona, c’est une marque sur du café et c’est tout un projet de remise en valeur de la culture du café dans cette montagne de Paraiso. Joël Aguileras, l’âme du projet a regroupé une cinquantaine de producteurs autour de sa propre hacienda. Une maison, en bas , au bord de mer, peut être louée pour 2 à 6 personnes. On peut se procurer ce café équitable sur internet :
Grâce à l’arrivée de son cinquième Airbus A330-300 neuf, équipé d’une nouvelle classe Madras et doté de 18 sièges coques qui s’inclinent à 160°, Air Caraïbes intensifie son programme de vols transatlantiques notamment sur la République Dominicaine. Depuis mars une ligne Paris/République Dominicaine a été lancée avec 2 vols hebdomadaires, le vendredi et le dimanche. Un 3ème vol (le mardi) sera ajouté et proposé aux passagers entre le 15 juillet et le 20 août 2012.
www.haciendalamami.com
Corsair International Retour à Punta Cana
Santo Domingo Art moderne
Artisanat La Pelliza
Outre le Musée d’Art moderne, place de la culture Juan Pablo Duarte, on découvrira avec intérêt si l’on est amateur, la fondation Bellapart, un musée privé curieusement installé dans l’immeuble du concessionnaire Honda. L’essentiel de l’œuvre des maîtres de la peinture moderne dominicaine y est, de Jaime Colson, la référence, au contemporain Ramon Oviedo.
On les voit, exposés le long des routes, ces tapis faits de chutes de tissus noués à la main. Le « tapis du pauvre ».Une tradition populaire très présente dans les campagnes. Un patrimoine revisité aujourd’hui par les créateurs qui les intègrent dans des robes de haute couture, en habillent des sacs à main ou encore en travaillent les motifs pour en faire des tapisseries d’art.
Corsair International, ex Corsairfly, la compagnie du groupe TUI-Nouvelles Frontières, annonce pour septembre prochain son retour sur la destination Punta Cana, destination qu’elle desservait ses dernières années en formule charter. Restructurée et transformée en compagnie long courrier n’effectuant plus que des vols réguliers, elle s’était dans un 1er temps recentrée sur l’océan Indien, Réunion, Mayotte, Madagascar, les Antilles et l’Amérique du nord, Canada, Miami.
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À ne pas manquer non plus en République Dominicaine, des lieux dignes d’intérêt vus par TRAVEL STYLE & LIFE.
Inventaire
Santo Domingo Hostal Nicolas de Ovando C’est le fleuron du nouveau label Mgallery du groupe Accor. Situé le long du rio Ozama, au cœur de la Ciudad Colonial, il est installé dans le Palais de Nicolas de Ovando, l’un des premiers gouverneurs des Amériques, à quelques pas de l’Ambassade de France et dans la 1ère rue pavée du « Nouveau Monde ». Restauré sous le contrôle des responsables dominicains du patrimoine, l’Hostal Nicolas de Ovando offre 104 chambres dont 7 suites de style coloniale ou moderne, au choix, parfaitement connectées à Internet. Jardin intérieur, piscine, vue en surplomb de la rivière qui forme le port naturel de Santo Domingo, concourent au caractère d’exception de cette adresse, l’une des plus belles
Santo Domingo Le Francès Au cœur du quartier colonial, calle Las Mercedes, c’est une noble demeure espagnole du 16ème siècle que le groupe Accor a rénové dans les règles de l’art pour en faire un élégant hôtel de charme plutôt intimiste avec seulement 19 chambres. Toutes disposées autour du patio, au rez-de-chaussée et à l’étage galerie, elles sont meublées dans le style colonial. Ce qui n’empêche ni l’air conditionné ni l’accès internet. Salles de bain au top et service discret et efficace aux normes du nouveau label haut de gamme et de charme d’Accor, MGallery, font de l’hôtel Francès une adresse raffinée et reposante où il fait bon déguster un jus de fruit dans le patio aux arches traditionnelles espagnoles en briques et pierres après une
journée de déambulation dans la « Ciudad colonial ». Le restaurant tient bien son rang avec une cuisine internationale qui satisfera tous ceux qui n’aiment pas être trop dépaysés.
www.hotel-frances-santo-domingo.com
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très belle baie de Samanà. Le Gran Bahía Príncipe Cayacoa se trouve non loin du charmant village de Samaná, à 45 km de l’aéroport et à 30 minutes de Las Terrenas que l’on surnomme « le village Français » en raison du nombre de francophones qui s’y sont installés.
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www.hostal-nicolas-de-ovandosanto-domingo.com
01 > Le spectaculaire Dye Fore à Casa de Campo 02 > Le Cocotal Golf
Samana Gran Bahía Príncipe Situé au cœur de la baie de Samaná, l’hôtel Gran Bahía Príncipe Cayacoa s’inscrit un cadre luxuriant avec de nombreux jardins tropicaux et en bordure de plages de sable blanc. La quasi-totalité des 295 chambres ont vue sur la mer. Il s’est vu décerner le Pavillon bleu par la Fondation pour l’éducation à l’environnement (FEE) comme les trois autres hôtels que Bahia Principe possède tout autour de cette
de la vieille cité. Là encore, les patios de ce Palais constituent des havres de paix et de fraîcheur pour déjeuner ou dîner.
Golf Les plus beaux parcours Casa de Campo abrite quatre magnifiques golfs. Premier des tracés caribéens, Teeth of the dog, attire les meilleurs joueurs professionnels. Dessiné par Pete Dyle, il se classe parmi l’élite des parcours. Tout près, Le Dye
Fore (7077 mètres) coupe le souffle avec 7 des 18 trous accrochés à la falaise qui surplombe la rivière Chavon. A la pointe Est de l’île, La Cana golf qui a accueilli l’US Opena a été, lui, comparé à Pebble Beach (l’un des temples du golf) en raison des points de vue époustouflants qu’il offre sur les eaux caribéennes. Non loin, et toujours proche de l’aéroport de Punta Cana, le Cocotal Golf a été imaginé par l’une des figures de proue du golf ibérique, Jose Gancedo. A noter en outre Las Lagunas Country Club au milieu de la côte sud de l’île et à quelques kilomètres de l’aéroport international Las Americas et ceux de Playa Grande et Playa Dorada, au nord, près de Puerto Playa.
Santo Domingo Le Pat’e Palo C’est d’abord une terrasse, sur la plazza de Espana, face à l’Alcazar de Colomb, dans la Ciudad Colonial. Celle qu’il faut choisir. Un signe qui ne trompe pas : elle est prise d’assaut le soir par la jeunesse dominicaine. C’est aussi une belle carte signée du chef Saverio Stassi, formé chez Ducasse et passé chez Rostang. Bœuf Angus, produits de la mer… Du solide dans un cadre de taverne du XVIe siècle. De la vieille pierre classée au patrimoine
La République Dominicaine Deux fois la Belgique
01 > L’ excellent chef Saverio Stassi
d’ailleurs. Sir Francis Drake l’aurait fréquentée affirme le « Hollandais volant » qui la dirige aujourd’hui, Louis Brocker. www.patepalo.com
Barahona Le rancho Platon Au km 38 sur la route de la côte, après Barahona, encore 8 km de piste qui grimpe dans la montagne. Le rancho Platon est un endroit magique, caché dans la nature, au milieu d’une finca de 500 ha. Une rivière coule au pied du restaurant. On y dort dans les arbres, dans des bungalows perchés dans les hautes branches, ou dans des clairières voisines de chutes d’eau.
www.ranchoplaton.com
01 01 > L’un des deux bungalows dans la canopée 02 > Manuel Toral Jr, sa femme, ses filles, la super équipe du rancho. 02
Une petite île ? La république Dominicaine a une surperficie équivalente à deux fois la Belgique et s’étale d’Est en Ouest sur 450 km et du Nord au Sud sur 250 km. L’île ne se parcoure pas donc pas en une semaine, d’autant que sa géographie est très diverse. Si le littoral est gigantesque, les plages innombrables, le pays est aussi traversé par des montagnes. Il compte également des lacs et des régions quasiment désertiques. Avec ses 9 millions d’habitants et son histoire, la République Dominicaine offre en même temps des richesses culturelles souvent méconnues. « Il y a vraiment de multiples façons de voyager et énormément de lieux, de curiosités à découvrir dans nos six régions et il est dommage de se contenter d’un séjour balnaire » explique Mercedes Castillo qui, avec son équipe de l’Office de Tourisme à Paris, conseille les Français qui souhaitent passer leurs vacances en République Dominicaine. Des Français de plus en plus nombreux. « Plus de 250 000 chaque année » précise Mercedes qui insiste sur le fait que la République Dominicaine est une destination accessible à tous. « Par sa diversité, elle répond à toutes les envies à toutes les passions. C’est pourquoi nous nous efforçons d’orienter et de d’informer
01 > L’île partagée entre Haïti, pour un tiers à l’ouest et Saint Domingue 02 > Un garde présidentiel 03 > Le palais présidentiel à Santo Domingo
le plus complètement possible nos visiteurs en fonction de ce que chacun souhaite » ajoute la directrice du Tourisme à Paris. Office du Tourisme de la République Dominicaine 22, rue du 4-septembre 75002 Paris. Tél. : 01 43 12 91 91
www.godominicanrepublic.com www.republicadominica.fr
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Drôle de rencontre face à la Grande Barrière de corail dans le Queensland australien.
L’Australie
Hamilton et moi
Voyage initiatique pour non-initiés au pays des kangourous, du surf et des méduses invisibles : le Queensland, région dorée de l’est australien, baignée par la mer de Corail, dont l’épicentre touristique est Frazer Island ou Hamilton, c’est selon les goûts. Moi j’ai choisi Hamilton, si vous le voulez bien !
01 > Cerclé de rouge, dans le Queensland face à la Grande Barrière de corail 02 > Magnetic Island, l’île magnétique, au large de Townsville 03 > Un petit air d’Auvergne sous les tropiques 04 > Un ami et moi au zoo de Brisbane, la grande ville du Queensland 01
Texte : Guillaume Fedou Photos : Guillaume Fedou et DR
J’
aurais dû creuser au fond du cratère de l’un des immenses volcans du Puy-de-Dôme. Au lieu de ça, abrégeant mon week-end champêtre « bien français », j’ai foncé en taxi sur Clermont-Ferrand, pris un train Teoz pour Paris à la dernière minute, attrapé un métro en gare d’Austerlitz, puis un bus de banlieue; me voilà chez moi, je vide mon sac et fais ma valise, taxi pour Roissy, décollage, rendez-vous avec le « groupe » (principalement des journalistes allemands) à l’aéroport de Singapour, pas le temps de fermer l’œil, nouvel avion pour Sydney, on croit être arrivé mais non, un bimoteur nous attend, destination : Hamilton Island. Ce nom miroite dans mon esprit depuis les premières minutes de cet éprouvant voyage de 40 heures… Le coucou atterrit et nous voilà dans un aérogare riquiqui, issu d’une BD de Blake & Mortimer ! Sur ce tarmac pas plus vaste qu’un mini-golf de province, le groupe entièrement germanophone dont je fais à présent partie récupère ses bagages. On fonce à l’hôtel en voiturette de golf électrique (seul moyen de déplacement sur cette île ultra-préservée) et je pense pouvoir souffler un peu quand patatras on nous donne rendez-vous dans le lobby du Qualia d’ici 20 minutes … Le but ? Découvrir en bateau Whitehaven Beach, « plus belle plage du monde » selon le Lonely Planet et la plupart des guides lifestyle. Inutile de lutter, j’abdique et enfile > 106
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Rendez-vous dans 20 mn pour aller découvrir “ la plus belle plage du monde ”, carrément ! 04
Stingers Alerte aux minuscules méduses. Combinaisons obligatoires. Le fluo, c’est en plus !
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Withheaven Beach « La plus belle plage du monde » > maillot de bain Caudalie (vestige
d’un ancien reportage de guerre), des tongs Hawaïanas ainsi qu’un tee-shirt des Sex Pistols pour faire bonne figure. Le hors-bord part en trombe et ça y est, that’s it, on est au paradis, le vrai, prenant la forme d’une immense plage parfaitement blanche bordée de palmiers en pleine santé, l’eau est évidemment turquoise et proche des 30 degrés, malgré la fatigue l’ambiance est au beau fixe. Très enthousiaste à l’idée de célébrer ce premier voyage aux antipodes, je m’apprête à me jeter à l’eau quand une main gentille mais ferme me prend par l’épaule : « You have to wear this ». Tom, notre hôte naturellement bronzé, musclé et souriant, me désigne de la main une masse informe de combinaisons intégrales aux couleurs criardes. Je choisis la rose fuschia, pour trancher avec le sable et l’Océan. Rigolade des Allemands, qui m’observent, goguenards, en train d’enfiler cette combinaison infernale couvrant les pieds, les jambes, le torse, les bras et même
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la tête… Comme si j’étais un chevalier totalement gay ! J’ai un mal de chien à revêtir ce lycra absurde. « But why, Sir ? » je demande et le moniteur d’Hamilton explique qu’il y a dans l’eau des « stingers », minuscules méduses translucides qui piquent à tout va. Que se passe t-il en cas de piqûre ? « Your heart stops ». Well … Le paradis est empoisonné.
I Des koalas au petit-déjeuner
Retour au Qualia, resort le plus couru de l’archipel des Whitsundays. Calme olympien, vue olympique sur la baie avec ces petites piscines à débordement dans toutes les chambres qui créent une amorce visuelle très cinématographique – ou un mirage, c’est selon. On y dort comme des rois en exil sauf que le programme du lendemain est chargé : le site inspection de l’île démarre à 8 heures du matin. Des koalas viennent partager le petitdéjeuner, les Allemands sont comme chez eux, leur éternel triple A en bandoulière, et Jill, notre ravissante
01 01 > Joseph, le «Parrain» des Aborigènes 02 > le Paradis blanc de Michel Berger 03 > Atelier maquillage avec Emily
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L’AUSTRALIE
guide, démarre sa voiturette pour commencer la visite. Première découverte : une All Saints Church, c’està-dire une église vide. N’importe qui peut y venir avec ses crucifix, ses hosties, ses reliques et y faire régner la religion de son choix. Le temps d’une noce car oui, « Hamilton est l’endroit d’Australie où l’on célèbre le plus de mariages ». Nous sommes au sommet du luxe, calme et volupté version aussie, à rendre chèvre n’importe quel rédacteur/trice de GQ, Vanity Fair ou Harper’s Bazar. Nous prenons un petit bateau pour le Hamilton Island Golf Club. Qui n’a jamais rêvé de golfer au pied de la Grande Barrière de Corail ? Moi. J’aime pas le golf. Sans doute parce que j’en suis toujours resté au stade du practice.
I Des lâches égoistes goinfrés
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Nous déjeunons au club-house et je finis par retrouver quelques notions d’Allemand première langue. Les plus jeunes du groupe ont tous flashé sur « Les Petits Mouchoirs » qui passait
dans l’avion entre Singapour et Sydney. Aucun d’entre eux n’a jamais été au Cap-Ferret mais ils ont été sincèrement touchés par cette histoire d’accident de scooter qui a le mauvais goût de se produire au début des vacances d’été. Les meilleurs amis de Jean Dujardin partiront ? Partiront pas ? Suspense. Ils partent. Et leur ami accidenté meurt seul à Paris, c’est d’ailleurs un pêcheur pourtant pas grand voyageur qui le leur apprend. Morale ? Nous sommes tous des lâches égoïstes goinfrés de bonne conscience. Merci Guillaume Canet. « C’est la France, ce film », bafouille un Suisse romand qui fait aussi partie du groupe. Il se nomme Bernard Pichon, et son blog qui fait rêver les Suisses s’appelle le « Pichon voyageur » - autant dire qu’il a toujours le mot pour rire. Je voudrais juste, à cet instant, siroter un cocktail de fruits frais, seul, les pieds en éventail sur la terrasse du Qualia, avec l’album de Fool’s Gold en fond musical. Mais nous embarquons > TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012
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Visa pour …
L’Australie
> pour Daydream Island, cette-fois
ci à bord d’un catamaran skippé par un Français, qui nous sert du champagne que nous dégustons effondrés comme des sardines dans les filets du voilier. Il n’y a pas beaucoup de vent mais nous n’allumons pas les moteurs. Christophe vit depuis 30 ans en Australie, il a acheté une maison en face de la Patagonie, au sud du pays, et répète sans ambages qu’il n’est ici « que pour le business ». Ce qui l’énerve le plus ? « Les Australiens mangent toujours debout. Ils sont incapables de s’asseoir autour d’une table ». Peu de vraie convivialité, peu de culture, peu de passions humaines… C’est la mentalité de l’outback, le désert de Paul Hogan dans Crocodile Dundee.
01 01 > Coeur de Corail dans la mer du même nom 02 > Prêt pour la guerre 03 > Paysage du Queensland 04 > Le Koala, marsupial endémique d’Australie et son animal fétiche avec le kangourou. Ici celui de l’hôtel Qualia
I Brochettes de kangourou
L’état du Queensland est loin de l’effervescence branchée de Melbourne ou des quartiers cools de Sydney. Tout ce qui compte ici ne sont ni les Oscars ni les Césars mais les « Tourism Awards » décernés chaque année aux hôtels, resorts et «commodities » les plus méritants. Mon petit groupe (nous ne sommes plus que 5 sur le catamaran) accoste sur Daydream Island, littéralement l’Île aux Enfants, avec des couleurs primaires et des clown fishes qui constituent une publicité gratuite pour le « Monde de Nemo » des studios Pixar. On déjeune de brochettes de kangourou arrosées de Cabernet-Sauvignon (vin mis en fûts en Nouvelle-Zélande) et je me dis que ça va, ce voyage n’est pas trop mal. La campagne pestilentielle française ne me manque décidément pas, pas plus que la grisaille d’Île de France ou les interviews musclées de JeanJacques Bourdin. Je contemple, de retour sur le teck ferme de l’hôtel 03 Qualia, le crépuscule s’installer craignant pour demain une nouvelle journée hyperactive : nous partons à la rencontre du « Great Barrier Reef », avec survol du corail en hélicoptère, plongée etc … Alors comme disent les communistes, « à chaque jour suffit sa peine » et il est donc plus que temps pour moi, après tous ces fuseaux horaires et ces efforts en allemand, de « récupérer ma force de travail ». Le sommeil du juste m’envahit, peuplé de songes bruyants et multicolores. TIS&L 110
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Y aller :
Vous pouvez prendre un vol direct avec juste une escale technique ou bien faire un arrêt, voir plusieurs selon votre choix de route par l’Amérique, le Pacifique, ou l’Orient, le sud-est asiatique. Le trajet le plus courant et le plus court est par l’Asie. Il faut compter 20 heures de voyages.
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Visa pour …
Le Maroc
21 septembre 1958 Marcel Cerdan, l’enfant de Casablanca devient champion du monde de boxe.
Marcel, Ingrid et Humphrey Bogart L’un et l’autre sont des couples de légende : Piaf et Cerdan, Bogart et Bergman. Edith et Marcel se sont aimés dans la vie, Humphrey et Ingrid au cinéma. Deux histoires d’amour sans point commun. Sauf un : Casablanca.
Texte : Léonie Cotten Photos : DR 02
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asablanca -Ad-Dar Al-Baïda en arabe- signifie littéralement « maison blanche ». Sûrement l’une de celles occupées par Marcel Cerdan à partir de 1922 quand il débarque à Casablanca avec sa famille. Il n’a que six ans. Il est le quatrième fils d’Antonio et Assomption Cerdan. C’est la misère qui les a poussé à fuir l’Algérie pour le Maroc. Nul n’en sait rien encore. Mais c’est bien Casablanca qui va assister à l’ascension de l’une des figures sportives les plus marquantes du XXe siècle. Les traces de « Marcel le Marocain » surnommé aussi « le bombardier marocain » sont encore présentes partout en ville. Flashback : c’est dans le quartier Cuba, non loin de là où trône aujourd’hui la Grande Mosquée Hassan II, que la famille Cerdan avait élu domicile. En fermant les yeux, on pourrait presque revoir des scènes immuables : après chaque victoire de Marcel, les pêcheurs du quartier venaient offrir de belles fritures à sa mère. Des gestes empreints de sympathie et de fierté (professionnel à l’âge de 17 ans, le boxeur a gagné tous ses combats au Maroc).
I Des lieux chargés d’histoire
Bienvenue sur la place de France, rebaptisée depuis Place des Nations Unies. Précisément là où Cerdan, alors âgé de 16 ans, commence à s’entraîner dans le gymnase d’un certain Lucien Roupp qui devient son manager.Même la plage n’est pas un lieu ordinaire. L’été, Cerdan s’y entraînait, se baignait non loin à la piscine municipale avant d’aller se désaltérer à la brasserie Le Sphinx, située 112
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en face du cinéma Le Rialto, l’un des plus majestueux souvenirs Art Déco de Casablanca. Idem pour le cinéma Vox, autre endroit chargé de souvenirs (le 21 février 1938, Cerdan remporte un combat de 12 reprises contre son vieux rival Oma Kouidri). Ou encore la brasserie Marcel Cerdan, tenue à l’époque par sa femme Marinette Lopez épousée en 1943, dont la façade existe toujours. En tendant l’oreille, on pourrait presque entendre les supporters rassemblés sur place devant leur transistor. Le 21 septembre 1958, en pleine nuit, ils partagent la victoire de leur champion qui bat Tony Zale devant 20 000 spectateurs au Roosevelt Sta-
dium, dans la banlieue de New York. Autre merveille Art Nouveau, à Casablanca, le stade Larbi Benbarek, l’un des premiers construits dans les années 20, du nom du capitaine de l’équipe nationale marocain de football. Car Marcel le boxeur était aussi Marcel le footballeur, sélectionné par trois fois dans ce groupe au poste d’ailier droit. La romance entre Marcel et Edith est restée dans toutes les mémoires. D’aucuns se rappellent que la Villa Suissa de Zévaco, sur le boulevard qui mène à la Corniche, abrita les amours de Piaf et Cerdan. Ce bel édifice Art Déco, doté d’une toiture en forme de pagode, sert aujourd’hui de boutique au boulanger français Paul.
Casablanca Y aller :
LES RAISONS DE S’Y RENDRE : Pour le quartier Art Déco, absolument unique au Maroc. L’idéal est de le découvrir à pied en partant de la place des Nations-Unies. Visites guidées sur réservation avec l’association Casamémoire qui œuvre pour la préservation du patrimoine architectural de la ville blanche. www.casamemoire.org • Pour les expositions de la Villa des Arts, un bel édifice Art Déco • Pour sa Grande Mosquée Hassan II et son minaret haut de 200 m • Pour son quartier des antiquaires • Pour son ancienne médina UNE ADRESSE POUR SE LOGER : L’Hôtel & Spa Le Doge Relais & Châteaux - 9, rue du docteur Veyre 20700 Casablanca Prix : à partir de 253 euros la nuit en chambre double ou de 306 euros la nuit en suite. Réservations Par téléphone : 212 (0) 5 22 46 78 00 Par mail : contact@hotelledoge.com Site internet : www.hotelledoge.com
I Au Rick’s Café, comme Humphrey et Ingrid
Du côté des histoires d’amour célèbres, Casablanca a clairement inspiré le cinéma hollywoodien des années 1940. Un nom magique, devenu célèbre dans la monde entier grâce à un homme : Michael Curtiz, le réalisateur du film Casablanca, sorti en 1942, avec au générique Humphrey Bogart et Ingrid Bergman en passe de devenir des monstres sacrés. Casablanca résonne à travers le monde, le film remporte trois oscars. Il est considéré comme l’oeuvre la plus romantique du 7e art ! Le public découvre une histoire d’amour hors norme dans un Casablanca (de studio). A l’époque, au Maroc, la ville est contrôlée par le régime de Vichy. Humphrey Bogart aide le mari de la femme qu’il aime à fuir Casablanca pour continuer son combat contre les Nazis. L’atmosphère de cette ville portuaire est parfaitement rendue. Avec toujours ses maisons blanches et ses ruelles étroites qui conduisent à
des cabarets comme celui dirigé par l’acteur Paul Henreid qui joue à l’écran le mari d’Ingrid Bergman.Aujourd’hui, des endroits à la mode font revivre les vestiges d’une époque révolue, comme Le Rick’s Café, près du port. Casablanca résonnera toujours comme la ville de ces amours mythiques. Et nul n’oubliera que ce nom restera pour l’American Film Institute, celui du troisième plus grand film américain de tous les temps, après Citizen Kane et le Parrain. Aujourd’hui, sur la Corniche, on peut encore entrevoir le lieu où Edith Piaf et Marcel Cerdan aimaient aller dîner et danser. On peut aussi se promener devant les nombreuses façades Art Déco qui bordent l’avenue Mohammed V ou le boulevard 11 janvier, après être allé admirer le bâtiment qui trône sur la place des Nations Unies. C’est l’architecte Joseph Marrast qui l’a construit dans les années 20. A cette époque, Marcel Cerdan ignorait tout du glorieux destin qui l’attendait à Casablanca. TIS&L
POUR UN VERRE ET/OU UN REPAS : Rick’s Café : ce restaurant piano-bar a été ouvert en mars 2004 par Kathy Kriger, une Américaine installée au Maroc depuis 1988. Son idée : recréer le bar mythique du film « Casablanca ». Mission accomplie au regard des détails de l’architecture et de la décoration qui replongent dans l’atmosphère du long métrage de Michael Curtiz., 248, boulevard Sour Jdid, place du jardin public, ancienne médina. Et en souvenir d’Antoine de SaintExupéry, Marcel Cerdan ou encore Albert Camus (ils étaient des habitués de cette adresse), vous pouvez passer admirer le magnifique bâtiment conçu par Pierre Jabin en 1929 qui a longtemps abrité le barrestaurant Le Petit Poucet. Boulevard Mohammed V. POUR DÉJEUNER OU DÎNER : L’Aéropostale : un restaurant de cuisine française traditionnelle dont la décoration murale fait la part belle aux avions de l’Aéropostale, 6, rue Molière.
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Boutique hôtel
Borporuptae peliquae dent pa il istis que dolorempor apiendae. Em sitiur, quo quid quiaectatur simi, apid endem
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02 01 > Une chambre bonbonnière Art Déco. 02 > La déco évoque les stars des années 30. Ici l’écrivain Scott Fitzgerald. 03 > Le sens du détail avec ces verres en cristal. 04 > Dessins à la Cocteau dans le salon bleu. 05 > Vue sur la ville depuis la terrasse sur le toit.
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Le Doge à Casablanca
Les années Art Déco C’est l’une des adresses discrètes de Casablanca. Avec ses 16 chambres et suites, ce boutique-hôtel dégage un charme fou. Ou comment replonger avec délice dans l’atmosphère des années 30.
Texte : Léonie Cotten Photos : DR.
L’
histoire de l’Hôtel & Spa Le Doge ressemble à un conte de fées. Elle débute dans les années 30 quand un entrepreneur italien tombe sous le charme du Casablanca Art Déco. Par amour pour sa femme rencontrée au Maroc, il décide de lui faire édifier un hôtel particulier en plein cœur du quartier Art Déco. 80 ans après sa construction, la demeure devenue l’Hôtel & Spa Le Doge porte l’enseigne Relais & Châteaux. Le concept, comme un voyage artistique, est unique au Maroc : chacune des chambres, suites et salles de bain est dédiée à un artiste marquant de la période Art Déco comme Sacha Guitry, F. Scott Fitzgerald, Joséphine Baker ou encore Ernest Hemingway et Chanel. Aucune chambre n’est identique ce qui confère à l’hôtel un caractère particulièrement original. Tant dans le choix des matériaux que dans la sélection des meubles d’époque, la décoration a été peaufinée dans les moindres détails. Parmi les plus beaux ornements : le plafond en vitrail du restaurant « Le Veyre » et le magistral escalier qui part du lobby pour desservir les étages… jusqu’au jardin suspendu, le seul de Casablanca à plonger sur les jardins splendides de la Ligue Arabe. C’est par la volonté d’un entrepreneur francomarocain (il s’est porté acquéreur de ce petit bijou en 2007) que la belle endormie est revenue à la vie. Trois années de travaux ont été nécessaires à sa restauration dans le respect de son esprit d’origine. L’architecture extérieure a été conservée et l’intérieur réaménagé avec pour seule ambitio : rehausser la splendeur initiale des lieux. Et le résultat mérite vraiment le détour. TIS&L
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NOTES DE STYLE VERSION FEMME BY LÉONIE > Accueil extrêmement courtois à la réception où évidemment on parle français. Idem au restaurant qui sert une cuisine très raffinée ou encore au Spa. 9/10
> Pas de stress pour charger téléphone portable, appareil photo, etc. : nombreuses prises disponibles dans la chambre 8/10 > Wifi gratuit et en accès libre dans tout l’hôtel qui prête gracieusement un ordinateur portable si besoin.
9/10
> Nespresso, what else ? Message bien reçu par l’hôtel dont chaque chambre est équipée d’une machine avec un choix généreux de capsules de toutes les couleurs. 9/10
> Dans la salle de bain, qualité des serviettes, peignoirs et chaussons irréprochable. Les produits d’accueil sont présentés dans de petites fioles, en plastique certes, mais leur forme Art Déco est originale. 8/10
> Literie irréprochable, les draps d’un blanc immaculé sont en lin comme la housse de couette. Un drap plat mériterait d’être intercalé avant la couette. 7/10
> Petit déjeuner impeccable, jus de fruits frais, viennoiseries croustillantes, vaisselle élégante et argenterie. 8,5/10 > Le Spa, installé au sous-sol, n’est pas immense mais fort bien équipé et décoré avec goût. Petit bassin, idéal pour la relaxation après une séance de sport ou un hammam traditionnel. 7/10 > Décoration très concept. Peut-être un peu trop systématique, on n’est pas non plus au musée Grévin. Tous les meubles et objets ont été chinés par les propriétaires. 7/10 > Le détail qui fait la différence C’est un véritable petit déjeuner buffet qui est servi en chambre, présenté sur une grande table roulante. 17/10
Total
72,5/1000
Beaucoup de charme pour cet ancien hôtel particulier, restauré dans son style Art Déco d’origine. Le détail qui nous fait craquer : le jardin sur le toit avec la vue sur Casablanca.
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Test circuit
Cap Sur l’Antarctique
A priori, pas forcément la tasse de thé de TS& L, la croisière tire son épingle du jeu dans l’Antarctique.
La tentation de la croisière Une semaine dans le continent blanc où l’on voit tout un navire porté par la beauté des glaces et les réflexions du soleil et de l’esprit.
age leur étende un .
01 > L’Antarctique, à quelques encablures du Chili et de l’Argentine. 02 > Emerveillement quand la baleine émerge de la mer 03 > Le manchot semble monter la garde 04 > Repos bien mérité pour le phoque 05 > L’Austral au mouillage dans une baie 06 > Quand les croisiéristes croisent les icebergs
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Texte : Louis Dorian Photos : DR
A
bord de l’Austral de la Compagnie du Ponant, le commandant Lemaire ne plaisante pas avec la sécurité. L’exercice est sérieux : « Au signal d’alarme général d’abandon du navire, munissez vous de votre gilet de sauvetage, dirigez vous vers votre point de rassemblement. Une vérification de votre présence à ce point sera effectuée ». Nous sommes arrivés à Ushuaia, cap sur la péninsule antarctique. Voilà déjà 24 heures que nous voyageons. Nous sommes devenus des tubes tout comme l’appareil qui nous a transportés depuis Paris via Sao Paulo, Rio de Janeiro et Buenos Aires. Des tubes digestifs, des tubes d’attente aux escales, des tubes dentifrice ! Nous n’aspirons qu’ à nous lover dans notre cabine avec balcon et vue sur la mer. Encore une compression avec le gilet de sauvetage et nous serons libres. Libres de bien manger, libres de nous déplacer. Reste encore à franchir le Passage du Drake soit les 40 ème hurlants,les 50 ème rugissants et 60 ème grondants. Presque des caphorniers, parés au mal de mer. Surprise, le commandant Lemaire nous annonce un calme plat sur une mer d’huile. Quarante huit heures de navigation qui seront tranquilles, quarante huit heures à buller avant les grands frimas. Le bateau est chic, très chic, avec ses salons, ses restaurants et son spa. Ses hôtes sont très élégants dans leur tenue du soir. Mais trêve de mollesse, nous sommes au 3è jour de voyage et les icebergs sont au rendezvous. Le ciel est limpide et nous voilà, drôles de manchots du soir, dan- >
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Cap Sur l’Antarctique
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> dinant et dodelinant sur le pont,
tous revêtus de notre parka rouge. Tabulaires, géométriques, tels des parallélépipèdes dans l’espace, les icebergs flottent à la surface de la mer, translucides et saillants. Leur masse est impressionnante et impose un respect, une fragilité qui nous renvoie à notre condition de simples pékins. Ils viennent du fond de l’histoire chargés de milliers d’années et se meurent lentement au fil du temps dans la mer de Weddel. C’est de l’inlandsis qu’ils se détachent, à peine animés par le vol des oiseaux de mer. Brff, trop d’air frais et nous voilà réunit autour d’un bouillon chaud, les yeux humides et le corps transi. L’affaire se complique, le vent se lève et les doigts sans gants deviennent gourds.
I La marche du manchot
Conférences et films animent la soirée, puis tout dort à bord, la première expédition est prévue pour demain. Pour cela en ce jour même, avant la perspective du débarquement sur la péninsule, chacun a dû procéder, tuyau d’aspirateur à la main à la décontamination de ses vêtements. Pas question de déposer des poussières exogènes sur le continent. Nous voilà êtres de ménage des obligations écologiques qui sont faites aux visi118
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Icebergs
Ces blocs de glace d’eau douce, détachées des glaciers de fronts de mer, flottent et dérivent, surveillés par le National Ice Center pour l’Antarctique. Ils sont identifiés et nommés. Ainsi ceux issus de la mer de Weddel, lieu de notre croisière, ont-ils droit à la lettre A suivie d’un nombre. 37 icebergs géants sont surveillés en Antarctique. Les nuances de couleur, du blanc au bleu, indiquent leur âge.
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Test circuit I Almirante Brown Des dizaines de bases permanentes sont implantées sur le continent antarctique. Des missions scientifiques observent et analysent, préparant le terrain à une future exploitation de ressources géologiques qui font rêver tous les pays du monde. Photo de gauche, sous ce toit aux couleurs argentines, la base Almirante Brown baie du Paradis.
04 01 > Confort « classique » en cabine 02 > Splendide sculpture de glace 03 > Repas au soleil sur le pont extérieur 04 > Une petite base sur le continent en activité 05 > De gigantesques icebergs tabulaires
La brutale beauté des blocs de glace, ce paysage à la fois massif et fragile, stérile, aux richesses englouties dans les eaux sombres, font vite oublier le style un peu dollars américain de ce trop gros bateau de croisière.
aux visiteurs. L’Austral arrive à l’îlot Paulet : premiers rendez vous avec les manchots. Il a déjà fallu contourner les icebergs, s’assurer de la fragilité de la banquise pour atteindre la terre. Eux les manchots Adélie sont près de 100 000 vêtus de leurs fracs, nous les homos sapiens-sapiens, une centaine équipés de parkas rouges et de gilets de sauvetage. Une légère appréhension pour désembarquer de l’Austral – on pourrait tomber dans une mer à 2° - les prises de bras fermes de l’équipage et le tour est joué. Face à face, humains et manchots. Ils sont curieux, regardent, examinent et s’en vont maladroits sur leur deux pattes. Les sapienssapiens s’asseyent, les manchots s’approchent. La rencontre est belle, sans peur, elle permet d’imaginer ce que pourrait être le contact entre les espèces, si les génocides pratiqués sur les animaux n’avaient pas inscrit la terreur de nos êtres dans leurs gênes. Pensons aux massacres des baleines… On rit des manchots, ils sont si drôles dans les déplacements et leurs alignements à la queue - leu - leu. On s’émeut de leur fragilité et de leur adaptation à des univers si rudes. On finit par les aimer avec la fragilité d’enfants trop attendris par leurs peluches. Le manchot –qui > TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012
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Cap Sur l’Antarctique > sent néanmoins fort le poisson -
est adorable. Retour à bord. Déjeuner au restaurant Le Rodrigues ou au restaurant Le Coromandel, comme une bouffée d’atmosphère tropicale et exotique au milieu des glaces, le buffet est asiatique et fait saliver les commensaux. Tout est fait pour rêver dans ce bout du monde où nous transporte l’Austral, les nems, les sushis, les makis sont à profusion et les vins sont délicieux, tandis que le bateau navigue au gré des glaces dans la mer de Weddel. Le besoin de manchots se fait sentir, on a encore envie de la magie de la rencontre et rapidement s’organise un nouveau débarquement à la découverte des manchots papous, installés au pied d’une falaise. C’est l’espèce la plus rapide, celle qui peut nager à plus de 35 km/heure et qui se jette en mer telle une torpille pour se rassasier de krill qui commence à pulluler, et fera à un autre bout de la chaîne alimentaire le délice des cétacés à fanons. Voilà des mots qui font frétiller tous les participants au voyage, cétacé ou mieux rorquals, baleines en pleine migration avec l’été austral. L’orque mammifère, super prédateur fait peur, aux humains et aux phoques. Chassant en groupe ils élaborent des stratégies d’enfermement, d’épuisement et de poursuite de leurs proies pour se nourrir; malheur à l’animal isolé qui se fera attrapper. Un film dès le retour à bord
barbecue sur le pont extérieur aussi, la baie de Dallman s’ouvre sous les flancs du bateau. Port Loccroy que nous rejoignons en ce cinquième jour de déplacement est en vue. Il s’agit d’une vieille base anglaise qui fonctionne aujourd’hui comme musée … Et boutique de souvenirs. Incorrigibles homos sapiens-sapiens qui y vendent des manchots en peluche made in China ! De là partent chaque année des milliers de cartes postales qui attestent du développement du tourisme en Antarctique et de la fréquentation croissante du continent blanc. Mais soyons vrais, on prend plaisir à faire du shopping désormais indissociablement lié au tourisme même à l’autre bout de la terre et l’on ne renâcle pas à acheter qui des tee-shirts qui des mugs pour pérenniser dans son quotidien un souvenir du voyage d’une vie.
I Le Drake, rugissant
Les jours s’étirent comme les phoques au soleil après une longue immersion dans la mer. Le bateau évolue de sites en sites, de neige en pierre, d’îles en cratères engloutis comme Deception Island qui continue d’attester de la présence du volcanisme en Antarctique, ici endormi, mélange de cendres, de scories et de glace qui se fusionnent dans un même ensemble déroutant. Le retour est proche et qui retour dit traversée du Drake et gala
La navigation se poursuit d’îles en cratères engloutis telle Deception Island, vestige de volcan de l’Antarctique, improbable mélange de cendres, de scories et de glace. nous raconte l’histoire des 3 orques qui soulèvent un bloc de glace pour faire chuter le phoque qui y a trouvé refuge. La lutte des espèces est impitoyable et les humains peuvent y trouver la justification de leurs horreurs. Mais à bord par la grâce de l’Antarctique tout est feutré. La mer de Weddel est calme et la navigation peut ainsi se poursuivre au long des jours et des côtes de la péninsule, en croisant des baleines et des phoques. L’île de Cuverville est à nous, le déjeuner 120
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de dîner du commandant . Un double mouvement de tangage et de roulis se met en place. Une course de vitesse est engagée avec la houle, plus vite le navire sera en avance sur les vents, plus vite sera traversé le Drake et évitée la tempête. Après le Drake Lake de l’aller se prépare le Drake Shake ou Drake Taxe du retour ; les eaux frappent les flancs du bateau, les vitres de la salle de restaurant sont claquées par la mer, chacun semblent marcher comme un manchot mais l’heure
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I Des croisières de différents genres La Compagnie du Ponant créée en 1988 et seul armateur français de navires de croisières définit son offre sous le concept de « yachting de croisière ». On ne sait pas trop ce que cela veut dire, le langage des « marketeurs » n’étant souvent compréhensible que par eux, et encore ! On retiendra qu’ils font naviguer en Antarctique deux bateaux très modernes, l’Austral et le Boréal, au confort et au style qu’on qualifie souvent d’international pour désigner des décos genre hôtel Hilton faites pour ne choquer personne. Ces croisières de 16 ou 11 jours vous coûteront quelques 4200 € et un peu plus en promotion. A noter qu’il est rare de ne pas trouver de promotion dans les croisières par les temps qui courent. Ushuaïa, passage du Drake, îles Shetland, ou Neko Harbour, Paradis eBay, Pleneau Island, Port Lockroy, Cuverville, Deception Island… les parcours classiques des grandes croisières. Plus économique et moins « conventionnel », le navire océanographique MV Ushuaïa peut être une alternative tout comme les brise-glaces russes, Kapitan Khlebnikov, Kapitan Vavilov, Akademik Sergey, Akademik Shokalskly ou Orlova accessibles depuis la Péninsule Antarctique. Il existe aussi des survols en avion couplés avec des navigations le long de la Péninsule Antarctique qui évitent la traversée océanique du passage du Drake.
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reste à la joie. Les voyageurs ont revêtu leurs tenues de soirée, bels hommes et belles dames évoluent dans les salons. L’atour est simple et de bon goût car l’on reste dans une croisière d’expédition et le naturel est de mise. Il y a là des couples qui ont fait 10 fois le tour du monde, ceux qui connaissent le Spitzberg au Nord et les Galapagos à l’ouest, ceux qui sont passionnés des déserts glacés, tous échangent autour d’un verre de champagne sur leurs passions à découvrir le monde. C’est un théâtre qui a pour scène la planète et où se joue l’éternelle comédie humaine de l’être et du paraître. Mais la houle veille, elle se fait plus pressante et oblige les premiers embarbouillés à rejoindre leurs cabines. Les plus résistants affrontent le chahut du navire tandis que les bouteilles mal amarrées tombent à terre. Le Drake sait reste raisonnable et de retour à l’abri des vents aux portes d’Ushuaia, la croisière retrouve le calme et le soleil. Encore une dernière nuit à bord et sera venu le temps de se transformer en tube aérien pour regagner l’Europe, sans avoir le bonheur de réfléchir les yeux écarquillés dans la lumière TIS&L.
01 > Ushuaïa en Argentine, port de départ de quasiment tous les bateaux de croisière pour l’Antarctique. 02 > Le plongeon irrésistible du manchot 03 > Les oiseaux de mer se reposent sur les icebergs
Verdict
Le voyage en Antarctique reste un moment d’exception. On a bien sûr apprécié le confort à bord, la bonne literie des cabines, les restaurants….Un cooconing parfait, peut être un peu amollissant et sans style. Le spectacle des éléments naturels et de la faune et de la flore est exceptionnel. Pour y accéder il faut se plier à une discipline pas très dans l’esprit croisière dont on peut se lasser. Mais c’est la condition pour débarquer dans certains sites.
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Saveurs du Monde
Dans les vignobles
La région du Cap propose une des plus spectaculaires route des vins au monde.
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Route des vins
Vigneron depuis 1655 02
Diner spectacle dans un township, barbecue « boerebraai », pique-nique et dégustations sur la route des vins de Stellenbosch ou dîner jazz sur Long Street, une virée à travers la région du Cap est parsemée d’expériences gastronomiques étonnantes. Au-delà des saveurs, de l’histoire, de la culture et des vignes, on fend aussi les paysages les plus spectaculaires du pays et l’on ramène dans ses bagages de quoi surprendre les papilles des plus fines bouches hexagonales. Pic de saveurs dans la péninsule du Cap, que dis-je…
Texte et Photos : Maud Charton
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AFRIQUE DU SUD
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n loue une Jaguar 1958. Carrosserie noir et crème, intérieur ivoire étincelant, nous filons au cœur des Winelands rejoindre la capitale vinicole de Stellenbosch. Rien de plus naturel dans ce berceau de la culture afrikaans… Quelques coups de klaxons saluent tout de même notre passage remarqué. On s’intrigue mais on nous accueille chaleureusement dans cette charmante ville coloniale où le linge sèche encore en zigzag d’une fenêtre à l’autre, à l’ombre des petites ruelles. Abondance de merveilles architecturales de style hollandais, victorien ou géorgien, la « ville des chênes » fondée en 1679 est toute de blanc immaculée. Mais il nous faut résister à l’appel des somptueux musées, Stellenbosch sera pour nous aujourd’hui le point de départ de la tant attendue route des vins ! L’appel du raisin ne nous dispense pas d’une petite parenthèse historique : autour de Stellenbosch s’étend la plus ancienne région viticole d’Afrique du Sud dont les premières vignes, d’origine française, sont arrivées au Cap en 1655.
terme sud-africain qui fait référence à un moment de partage autour d’un barbecue, il ne faut donc pas paniquer si vous êtes invités à « braailler » avec des sud-africains sympathiques un dimanche ! Chips, bière, petits pains, le braai est un moment très convivial où chacun apporte quelque chose à partager le temps de la cuisson. Jeanneret profite de ce moment pour nous faire son fameux « wine tasting » : Chardonnay 2010, Pinotage/Merlot 2008, Shiraz 2009, les vins de Middelvlei
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I Let’s go !
A quelques kilomètres, en plein cœur des vignes gorgées de soleil, la famille Momberg nous attend paisiblement pour un authentique barbecue « braai » dans son somptueux domaine : Middelvlei. Les nuées rafraîchissantes des brumisateurs encerclent la terrasse où se déroulera une pause qui fleure déjà le Pinotage, la coriandre et le poulet braisé. La superbe demeure coloniale rouge et blanche surplombe les étendues verdoyantes du domaine et nous ouvre les portes de l’histoire et de la cave familiales. Jeanneret Momberg fait partie de la troisième génération de la famille au domaine Middelvlei : « Nous essayons de conserver l’héritage familial de notre domaine, de rendre les choses les plus vraies qui soient, que ce soit à travers nos vins ou une expérience gastronomique des plus authentiques ». Et quoi de plus authentique dans cette région que le fameux, et imprononçable, barbecue « boerebraai » ? Jeanneret nous apprend que les « boers » étaient des fermiers blancs, arrivées au 19ème siècle dans les terres, et qui faisaient cuire leur viande fraiche sur le feu pour se nourrir. Le « braai » est un
05 01 > Les vignobles de Stellenbosch. 02 > Les caves du vignoble de Middelvlei. 03 > Le restaurant de la famille Momberg. 04 > Soko, sommelier du Warwick Estate. 05 > On loue une voiture d’époque pour traverser les vignobles. 06 > Stomping wine au domaine l’Avenir. 07 > Barbecue Braai au domaine Middelvlei.
semblent parfaitement convenir à nos papilles tricolores. Nous montrons quand même une affection plus particulière pour le fameux Pinotage, cépage typique de la région, qui dégage des arômes surprenants et addictifs... « Notre domaine compte 20 familles vivant sur 160 hectares et travaillant ici à temps plein pendant les vendanges. Notre perle rare est le Pinotage Free-Run, mais il faut nous rendre visite pour le dégus- >
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Saveurs du Monde
Dans les vignobles 01 > Le quartier Malais de Cap Town 02 > Sur la route du Cap de Bonne Espérance. 03 > Les jardins du Warwick Estate. 04 > La maison historique du domaine Warwick. 05 > Dans les rues de Stellenbosch.
> ter car nous ne l’exportons pas »,
s’amuse Jeanneret. C’est donc celui-ci que nous nommerons responsable de l’excédent bagage au retour. En attendant, « braaillons » léger : « Chicken kebab », agneau, saucisses « wors » locales, sandwich tomate mozzarella au feu de bois et salades fraiches, Ben Momberg et Alex s’activent côté feu de bois malgré une chaleur écrasante. A table, on fait tinter les cépages, on échange sur les saveurs ou dans les assiettes et on en apprend un peu plus sur la famille Momberg. Certains iront finalement converser avec les chèvres, un verre de Pinotage à la main, avant d’aller faire une sieste à l’ombre, sur un tapis d’herbe moelleuse. Un petit moment de bonheur qui se prolonge dans cet endroit bien agréable. D’ailleurs, pour ceux qui auraient du mal à reprendre la route, il est possible de passer la nuit dans l’unique cottage du domaine, prévu pour une famille de quatre personnes.
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TIS&L
www.middelvlei.co.za/
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Pique-nique avec la Première Dame
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u pied du Simonsberg, on arrive à la frontière entre la région de Stellenbosch et celle de Paarl, autre province vinicole de la péninsule du Cap. Ici, on pénètre dans un domaine de 60 hectares connu pour ses sols sableux : Warwick Estate. À l’ombre des impressionnantes montagnes qui le dominent, ce domaine agricole fondé en 1771 déploie une large gamme de crus et propose une expérience immanquable pour tous les « œnotouristes » de passage : un pique-nique gourmet ! Sous les immenses chênes, les yeux dans les vignes et dans l’étang, nous prenons place sur des bancs autour de grandes tables en bois pour une nouvelle dégustation. Et l’on ne
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Le First Lady, un de nos cépages favoris, nous avons l’habitude de le déguster avec un risotto et des tomates épicées
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AFRIQUE DU SUD Recommandation d’expert Olivier Pœls, “La revue des vins de France”
Le meilleur cépage : le pinotage
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s’en lasse pas encore. Distribution de « paniers repas » sophistiqués que l’on partage à deux, garnis de légumes de saison, fromages, charcuterie, salades, saumon et petits bocaux d’étranges condiments de la région, nous voilà parés pour un « wine tasting » des plus savoureux. « Le First Lady est un de nos cépages favoris, on y retrouve toutes les petites notes végétales et fruitées du domaine, mais c’est surtout un hommage à Norma Ratcliff qui est à l’origine de cette cuvée. Nous avons l’habitude de le déguster avec un risotto et des tomates épicées », explique Soko, un jeune sommelier de 24 ans tout juste rentré d’Italie. Profesor Black Sauvignon, Cabernet Franc, Pinotage old bush et Chardonnay, le domaine propose même son safari des vins pour partir à la recherche de ses « Big Five » dans les vignes. Même après la dégustation, point de fauve à l’horizon, il s’agit en fait d’une balade d’exception à la rencontre des cinq principaux cépages du domaine ! Fruités, boisés ou fumés, les vins se suivent et se distinguent auprès de notre palais désormais aguerri. Heureux ceux à qui il reste un peu de place dans la valise, la boutique du domaine Warwick offre un large choix de vins, de gourmandises et une infinie panoplie de gadgets en tous genres. Il faudra quand même prendre le temps d’apprécier une dernière flânerie, ombragée ou ensoleillée, autour d’un étang dans lequel on aurait volontiers plongé, mais qui ne semble convaincre que les locaux habitués. Les fontaines de la maison coloniale font l’affaire pour les enfants épuisés par leurs acrobaties sur des jeux en bois. On finit par marquer son territoire en étalant une petite serviette sur la pelouse, et l’on cède à une ultime sieste au cœur des vignobles avant de rentrer au Cap. TIS&L www.warwickwine.com
Quelle est la région à privilégier lors d’un séjour autour du vin en Afrique du Sud ? Sans hésitation, la région de Franschoek. C’est la plus attrayante des trois (ndlr : les trois grandes régions vinicoles de la péninsule du Cap sont Franschoek, Stellenbosch et Paarl), pour son climat, ses paysages et sa “French touch”. Là-bas, les producteurs ne sont pas les winemakers typiques de ces régions mais des vignerons et les restaurants privilégient une gastronomie fine et audacieuse accompagnée d’une dégustation des meilleurs crus. Les expériences gastronomiques sont en fait adaptées à une clientèle européenne et privilégient la qualité à la quantité. Bien sûr, comme dans les trois régions, on retrouve les expériences guest house, barbecue braaï, wine tasting et toutes sortes d’activités autour du vin. Quelle est la réputation des vins sud-africains pour les connaisseurs français?
Il faut savoir que la France n’est pas un aussi gros importateur de vins sud-africains que la Grande Bretagne ou même l’Allemagne. En revanche, les français aiment les nombreux easy wines de ces régions, des vins de gamme moyenne équivalant à des vins de table, généralement peu coûteux et assez bons. Il faut noter aussi que les vins sud-africains sont généralement plus forts. Ils titrent souvent un degré de plus que les vins français. On trouve quand même, mais plus rarement, de très bons vins haut de gamme, notamment dans le domaine de Constancia, un endroit exceptionnel de la péninsule du Cap. Le Klein Constancia est d’ailleurs un des domaines les plus réputés de la région aujourd’hui, connu pour son excellent vin liquoreux. Les vins de Kanonkop sont aussi à découvrir, les pinotage et cabernet sauvignon sont très bien travaillés, ce sont des vins rustiques avec une forte personnalité qui plaisent à la clientèle française. Quel est, pour vous, le meilleur cépage sud-africain? Le pinotage, un croisement fruité du pinot noir et du cinsault, appelé à tort « hermitage » à l’époque, ce qui à donné le nom de « pinotage ». C’est le cépage le plus typique du Cap (ndlr : crée dans la région de Stellenbocsh, en 1925 par Abrham Perold), encore méconnu mais qui révèle des arômes intenses. C’est d’ailleurs celui qui fait aujourd’hui la fierté des sud-africains en matière de vin, tout le monde s’est mis à en planter, même s’il n’existe que quelques caves réellement spécialisées, et le pinotage suscite maintenant l’intérêt des amateurs du monde entier. > Olivier Poels, rédacteur en chef adjoint de la Revue des Vins de France et plume du guide annuel des Meilleurs Vins de France
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Îles Hôtel
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MALDIVES
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Envol vers le Filitheyo Island Resort
Malé
L’île-Capitale aux allures de Manhattan Plus petite capitale au monde avec ses 6 km2 et seule vraie ville des Maldives, Malé rassemble le tiers des habitants du pays avec ses 90 000 habitants. On peut prendre le temps de ne pas sauter dans l’hydravion-taxi tout de suite pour rejoindre son île-hôtel et visiter les mosquées dont celle d’Hukuru Miskily du 17éme siècle, le parc du Sultan et le musée national ou faire un tour au marché aux poissons. Photo : Dominique Bouchet
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Une envie d’île-hôtel ? Mais où, Seychelles, Maldives ou Polynésie ?
Le Filitheyo Island Resort
Le luxe c’est la solitude Plantées au milieu de l’océan Indien à 1 heure d’avion du Kerala au sud de l’Inde ou du Sri Lanka, les Maldives sont l’une des figures du mythe du paradis sur terre : sable blanc, cocotier, barrière de corail. Il y a tout cela aux Maldives. Et encore autre chose qui pourrait être le vrai luxe de la vie quand vous vous retrouvez seul, ou presque, dans une île-hôtel, minuscule confetti posé sur son lagon turquoise.
03 01 > Les Water villas au coucher de soleil. 02 > Sable blanc, cocotier, plage déserte, le vrai luxe ! 03 > Vue aérienne du Filitheyo Island Resort. 04 > Débarquement sur le ponton du Filitheyo Airport International. 05 > Rien à signaler à l’horizon à part l’infini de l’océan Indien.
Texte et photos : Dominique Bouchet
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ans ce pays aux 26 atolls et 1190 îles exactement, l’aéroport luimême est une île-aéroport, en fait deux îles reliées dont le dessin est celui d’une piste aérienne. Comme un immense porte-avion au mouillage. On met sans hésitation l’atterrissage à Hulhulé dans le top 10 des plus beaux atterrissages du monde, l’un de ceux qui méritent que l’on se soit battu pour prendre la place près du hublot. On rejoint l’île-capitale Malé en bateau, une traversée de 2,5 km. Peu de candidats. La grande foule des passagers débarqués du long courrier se retrouve dans l’aérogare des hydravions taxis, les rouges ou les jaunes, pour rejoindre fissa son îlehôtel. L’une des 110 réparties dans seulement 11 atolls. Nous, c’est un Twin Otter rouge de Maldivian Air Taxi, un hydravion de Havilland Canada capable d’emporter une vingtaine de passagers. Une nouvelle belle virée en perspective avec vue sur les atolls et leurs halos turquoises aux nuances plus claires sur les bancs de sable jusqu’au bleu profond de l’autre côté de la barrière de corail. On sent une excitation parmi les passagers qui pour la plupart embarquent pour la première fois dans un hydravion et un peu de précipitation pour attraper une place côté hublot. Le Filitheyo Island Resort est à 120 km vers le sud-ouest. 35 minutes de vol qu’on vit émerveillés du spectacle. >
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> L’épisode hydravion est à l’évi-
dence un point fort du voyage aux Maldives. L’amerrissage au Filitheyo Airport International, un minuscule ponton flottant au milieu de nulle part dans l’océan ajoute une pointe d’humour à l’extraordinaire, au sens propre. Ce n’est vraiment pas ordinaire. Un dhoni, la barque traditionnelle des Maldives, est là. Encore un quart d’heure de traversée pour rejoindre l’hôtel. On est dans l’atoll de Faafu, une majorité d’îles désertes, 16, quelques pêcheurs sur 4 autres et une seule îlehôtel, le Filitheyo.
I Une petite forêt tropicale
Relativement grande cette île avec son presque kilomètre de long pour 500 m de largeur. On peut s’y promener dans la forêt tropicale qui occupe presque toute sa surface, y observer les lézards et apercevoir une colonie de chauves-souris. Il y a même un terrain de football et un cimetière d’une trentaine de tombes anciennes d’inconnus découvert lors de l’aménagement en 1999. Sur les 125 villas, 16 sont des Water villas sur pilotis dans le lagon, l’image même des Maldives, le rêve, le paradis, le bonheur du réveil seul face à l’océan. A condition de pouvoir dormir ! Tout le monde ne supporte pas le bruit continu du clapot et il peut être plus judicieux de choisir l’une des 15 Deluxe villas qui sont le long de la bonne plage, celle orientée au sud, entre le restaurant d’un côté et le bar piscine de l’autre. Isolées dans la végétation, avec chacune sa part de plage, comme privatisée. La salle de bains, ouverte sur le ciel, vaste, richement dotée de produits de soin conditionnés dans de jolies fioles, est un vrai luxe. L’ameublement en bois asiatiques reste sobre et de bon goût. C’est confortable, plutôt vaste et prolongé par une agréable terrasse sur le sable avec vue sur l’océan à travers la végétation. Les 94 Superior villas sont mitoyennes 2 par 2 et moins bien placées sur la côte nord, avec un peu plus de vent et une eau plus agitée.
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I Spécialité plongée
Ici, le point fort, c’est la plongée. Le Filitheyo Diving Center est animé par les équipes de l’allemand 130
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01 > La plage pour soi toute seule. 02 > Une Deluxe villa isolée par la végétation. La plage est à 30 m, quasiment privatisée pour chaque habitation. 03 > Lit à baldaquin dans les villas. sobrement meublées dans un style bois naturel. 04 > Juste avant le dîner sur la plage face aux Water villas. 05 > Jour de départ. D’abord le dhoni… 06 > Puis l’hydravion amarré au ponton à 15 mn de traversée de l’hôtel.
Le Filitheyo Island Resort Werner Lau, une école de plongée réputée et les passes du récif frangeants, à une cinquantaine de mètres des plages, sont des spots très riches. On y a même coulé des embarcations. Le snorking, l’exploration du récif juste équipé d’un masque, d’un tuba et de palmes, est aussi superbe. Il est possible de croiser de petits requins de lagon, juste pour se faire peur. Ils sont absolument inoffensifs. Toute la gamme des poissons de corail est là, une population très nombreuse. Et il y a aussi des raies manta, des tortues caret, et plus loin des dauphins et, plus rarement, des baleines.
I Naturel de qualité
Le Jungle spa dans la forêt, le restaurant en libre service, la piscine à débordement, le bar de plage, et de façon générale le service, sont parfaits pour une prestation qui se veut plus proche d’un naturel de qualité que du luxe finalement ennuyeux de beaucoup de Resort aux 5 étoiles blingbling. TIS&L
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NOTES DE STYLE > Le transfert aéroport hôtel en hydravion et dhoni. Magique.
> Jolies fioles pour les produits de
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> La jarre d’eau douce devant la villa pour se rincer les pieds au retour de la plage. Très raffiné.
salle de bain.
8/10
> Le plaisir d’une douche à ciel ouvert dans un mini jardin clos.
8/10
> Fleurs et chocolats chaque jour dans la chambre.
10/10
> Le wifi libre d’accès et ce qu’il faut
7/10
> 80 chaînes satellites pour 80% de programmes médiocres. On peut s’en passer. 4/10
de prises libres pour nos appareils nomades. 10/10
> Des jus de fruits un peu trop dilués
> Thé, café en poudre dans la chambre, mais pas de Nespresso. 6/10
> Le personnel est attentif et souriant
au petit déjeuner. comme toujours en Asie.
5/10
8/10
Total
76/100
Un réel plaisir de découvrir dans ces Maldives envahies d’hôtels plutôt orientés sur le luxe, la décoration un tantinet prétentieuse, les spas “ eclusif ”… un établissement, lui, plus orienté nature – un bijou précieux et fragile ici - sans omettre pourtant d’avoir du style, même s’il donne dans la simplicité. A conseiller aux vrais amateurs de plongée et de snorking, car c’est aussi là un des principaux atouts du Filitheyo : il est tout seul dans un atoll sauvage surtout fréquenté par les poissons.
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Carnet de voyage
Aquarelles vietnamiennes
Compte-rendu on ne peut plus stylé et raffiné, le carnet de voyage a et aura sa place dans chaque livraison de TS&L. 01 > Bruno Pilorget au travail au bord du golfe du Morbihan dont il est natif et où il vit. 02 > De très belles pages sur son art sont dans « Les carnets de la mer ». 03 > Les pages que nous publions sont extraites de ce livre destiné aux enfants et aux grands enfants que sont les voyageurs émerveillés.
Bruno Pilorget
L’œil vibrant du carnetiste Qui a vu et admiré les carnets du « Voyage en Italie » de William Turner, le peintre anglais, sait que le genre du carnet de voyage peut produire des chefs d’œuvre. Tous n’y prétendent pas, mais tous nous font voir à la manière de leur auteur et avec son talent un pays, une région, des habitants. Nous aimons les carnets de voyages qui supposent de prendre le temps de voir et de dessiner ce qui se capte en une fraction de seconde avec la photo, mais qui n’est forcément pas la même chose.
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Texte : Dominique Bouchet
C
e Breton du golfe du Morbihan a beaucoup dessiné l’Asie. La ThaÏlande, la Chine, le Vietnam où il est allé plusieurs fois, séjournant notamment sur les côtes autour de la célébrissime baie d’Along. Il en a dessiné les villages, la vie des pêcheurs. Ce sont quelques uns d’entre eux que nous publions ici. Des aquarelles qui expriment les infimes vibrations de scènes fugitives dans des paysages aux lumières changeantes. Bruno Pilorget travaille sans gomme et sans crayon. « Sans filet et dans l’urgence, sans possible repentir ultérieur » explique-t-il. Il tente de saisir la vérité du moment sans artifice de reconstruction, dans la spontanéïté et la fluidité du geste du dessinateur. Né à Vannes, élève des Beaux Arts de Lorient, il crayonne naturellement les flots, les bateaux, les marins et les pêcheurs. Illustrateur sous les auspices du peintre officiel de la Marine Marc Berthier, il parfait la technique sans laquelle il n’y a pas d’art qui tienne. Premier reportage graphique en 2001. C’était en Thaïlande. Suivent les voyages au Vietnam, dont le deuxième avec un ami écrivain, Didier Dufresne. Puis la Palestine, à paraître en mai prochain. TIS&L
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A paraître
> « Salaam Palestine », carnet de voyage-reportage, texte de Véronique Massenot, dessins Bruno Pilorget, photos de Marc Abel, sortie mai 2013 aux Editions «La Boîte à Bulles» > « L’Invisible », album, texte de Marie Diaz, illustrations de Bruno Pilorget, histoire librement inspirée de la tradition du peuple Mi’kmaq, indiens de la côte-est du Canada. Bruno Pilorget cherche un éditeur pour publier ensemble ses carnets d’Asie : Thaïlande, Chine et Vietnam. A voir également sur son site son œuvre d’illustrateur et de peintre. www.bruno-pilorget.com
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Publiés
> « Le Journal de Victor Dubray au Vietnam », dont sont tirés certains des dessins, Editions Mango, 2006, texte de Didier Dufresne. > Un texte de Farid Abdelouahab dans le chapitre « Pêcheurs au Vietnam » de son livre « Carnets de la Mer», Editions «Sélection du Reader’s Digest », 2007, > Des dessins ont été publiés dans le catalogue de l’exposition « Carnets de voyage 2... Le monde au bout du crayon » présentée au Musée de La Poste à Paris. Et ne pas manquer le XIIIème Rendez-vous du Carnet de Voyage du 16 au 18 novembre prochain à Clermont-Ferrand.
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Voyager avec bagages
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Voyager avec bagages
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Sons du monde
Proposition de Guillaume Fedou
Des sons du monde recueillis par un collectif de musiciens qui les restituent en de très évocatrices pièces sonores.
Soundwalk/ Mythologies sonores Tentés par un voyage sonore autour de la Mer Noire ? Medea est une composition inédite élaborée à partir d’enregistrements d’ondes hertziennes ainsi que de fragments de voix et de sons glanés par le collectif Soundwalk, au cours d’une traversée de deux mois sur un voilier spécialement équipé pour l’occasion de scanners, de microphones et d’antennes à haute portée. Cette épopée aborde la Turquie, la Géorgie, la Russie, la Crimée, l’Ukraine, la Roumanie, la Bulgarie, et procède en une lecture sonore de cette région du monde où la beauté vibre, sanglante et ténébreuse — à l’instar de la Médée antique. Source d’une tragédie antique autour de son histoire d’amour impossible avec Jason parti à la conquête de la Toison d’Or avec ses Argonautes (le couple finira en exil en Corinthe), Médée est aussi la cousine de Circé, magicienne et maléfique (elle ira jusqu’à tuer ses propres enfants). Voilà une matière assez noble pour Soundwalk qui, après Ulysse’s Syndrome - reconstitution sonore de l’Odyssée sur un superbe voilier de 30 mètres, continue de relier mythologies antiques et contemporaines. Collectif artistique international créé à New York en 2000, Soundwalk a réussi 140
Musique à (absolument) emporter 1 > Fool’s Gold - Surprise Hotel www.youtube.com/watch?v=EG5ytJbTU7c Un groupe de hippies-chic californiens qui chante de la musique africaine en hébreu, qui dit mieux ? Le joyeux groupe emmené par Luke Top est un voyage à lui tout seul. Spleen de tous les pays, unissez-vous !
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01 > La centrale d’enregistrement sur le voilier bardé de scanners, microphones et antennes. 02 > Carte des prises de sons de la Mer Noire. 03 > Captation de sons sur la Mer Noire par un musicien du collectif Soundwalk.
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à transformer la matière sonore des villes (bruit des passants, portes qui claquent, rumeurs musicales) en véritable mémoire vivante, au travers notamment les récits proposés par des témoins de tel ou tel quartier (le Ground Zero Memorial narré par Paul Auster est à cet endroit très signifiant). Little Italy, Brooklyn, Meat market, le South Bronx, tous les quartiers chauds de New York ont eu droit à leur Soundwalk. Le fondateur de Soundwalk, Stephan Crasneanscki, étant Parisien, il n’a pas
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pu éviter les dessous de Paris, dévoilés par Virginie Ledoyen (Saint-Germain-des-Prés) ou Lou Doillon (Pigalle) ... Puis Shangaï, Hong-Kong, Pékin ont eu l’honneur d’être radiographiés, scannés, racontés par des actrices à tous les sens du terme. Mais c’est en s’évadant de la texture urbaine que Soundwalk surprend le plus, en Méditérannée avec Ulysse ou en mer Noire avec Médée, pièce sonore présentée ces jours-ci à Beaubourg. Pour voyager les yeux fermés.... www.soundwalk.com
2 > Pink Floyd - Summer 68 www.youtube.com/watch?v=FlwwZt9-roc Rien de tel qu’un classique absolu tiré de l’album Atom Heart Mother pour décoller sans avoir à attacher la moindre ceinture. Cet eldorado pop n’est pas uniquement dédié aux nostalgiques. 3 > Gérard
Manset Il voyage en solitaire
www.ina.fr/divertissement/chansons/video/ I07108066/gerard-manset-il-voyage-en-solitaire. fr.html Encore un classique qui «se passe de commentaires», indispensable à tout voyageur mélomane et porté sur l’harmonie du corps, de l’esprit et de l’environnement. 4 > Daft Punk - Voyager www.youtube.com/watch?v=CqZgd6-xQl8 Vous vous souvenez de la frenchtouch ? En 2001, le duo Parisien le plus explosif de la planète publie «Discovery», album entièrement mis en images par Leiji Matsumoto (créateur d’Albator) dont est extrait ce «Voyager» groovy et obsédant. 5 > Blood
Orange Sutphin Boulevard
www.youtube.com/watch?v=cTKgC1XSwg Référence pointue de 2012, Blood Orange (menée par Dev Hynes, ex Lightspeed Champion et Test Icicles) est la solution pop à toute morosité ambiante. Mêlant groove urbain new yorkais et tentations nippones à la Yellow Magic Orchestra, l’Orange sanguine pourrait bien être un synonyme de ... la Terre.
Administration Nationale du Tourisme de Chine
la Chine , destination
Culture Office National du Tourisme de Chine (CNTA)
www . otchine . com
15, Rue de Berri 75008 - Paris France T茅l : 01 56 59 10 10 Fax STYLE : 01 53 75 Juin/Juillet/Ao没t 32 88 TRAVEL & Life 2012
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Tour d’horizon sélectif des voyages, croisières et séjours proposés par les voyagistes et les tour operators.
News des T.O.
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de l’Adriatique, un nouvel itinéraire propose de suivre les traces des Vénitiens sur 1800km, de quoi se prendre au jeu de la navigation en ces lieux encore hantés par l’époque de la grande marine à voile. Les vieilles ruelles croates de Rovinj, les côtes dalmates de Zadar, le port de Split, les palais vénitiens de la vieille ville de Korcula, les murailles byzantines de Kotor ou, bien sûr, l’ancienne Raguse de Dubrovnik, Rivages du monde l’on croise entre découverte et La Croatie détente à pleine voile à travers en marine à voile des paysages enchanteurs. Le Rivages du Monde revisite la tra- Pont Soleil extérieur de 1800m2 dition et l’élégance de la marine à est réservé au farniente : voile avec un bateau de 5000m2 chaises-longues, parasols, trois pouvant accueillir à son bord plus petites piscines, sans oublier la plate-forme qui permet aux sporde 200 âmes. Le Royal Clipper lie luxe discret, intimité et confort tifs de descendre faire un tour de dans un décor vintage : ponts de planche à voile, de ski nautique bois, cuivre, canapés Chesterfield ou de plongée. La croisière « Escales en Croatie » à bord du et cheminée Belle Epoque dans la bibliothèque ou piano bar pour Royal Clipper (8 jours/7 nuits) des soirées conviviales en pleine partira de Venise les 8, 15, 22 et 29 septembre 2012 et prévoit un mer, le navire peut se hisser hébergement en cabine double aisément parmi les plus beaux spacieuse, une pension complète voiliers du monde. Au départ de Venise et à destination des rives (hors boissons), les visites guidées par l’équipe francophone de Rivages du Monde et les activités à bord pour 2480 € TTC par per01 > Le Royal Clipper sonne. Réservations et Informa02 > Eglise de Croatie tions : 01 49 49 15 50 et sur 03 > Dubrovnik
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Safrans du monde Tour du monde en 37 jours Safrans du Monde, spécialiste des voyages haut de gamme d’exception, a rencontré le savoir-faire d’Orient Express et donné naissance à un voyage unique : un tour du monde en 37 jours. Du 1er novembre au 7 décembre 2012, de Venise à Sydney, de Yangon à Johannesburg, des chutes d’Iguassu au Botswana, avec un guide privé, des accès privilégiés, des spas, des expériences gas142
tronomiques raffinées et bien entendu, en s’arrêtant dans les plus fabuleuses propriétés de la collection Orient-Express, ce tour du monde semble réunir tous les plus beaux voyages. Il faut imaginer un voyage où l’on s’octroie le temps des rencontres, d’une liberté totale dans
TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012
Passion des îles Le Kia Ora Resort
des cadres enchanteurs, d’une détente aux spas des luxueux hôtels et d’une gastronomie soignée, soit une vraie expérience dans un esprit palace … Les escales se feront à Venise, Lima, Cuzco, Machu Picchu, Iguassu, Buenos Aires, Sydney, Yangon, Johannesbourg, au Botswana, au Cap et les trains fileront de Paris à Venise, de Cuzco au Machu Picchu et de Bangkok à Singapour. Une croisière est même prévue de Mandalay à Bagan. Réservations et Informations au 01 48 78 71 51 et sur
Tout au bout du monde, en Polynésie, dans l’archipel Tuamotu, sur la côte nord-ouest de Rangiroa, l’hôtel Kia Ora Resort & Spa 4* dévoile à présent les charmes de sa rénovation. En bordure d’une vaste cocoteraie et d’un lagon qui ravira les détracteurs de la retouche photo, l’hôtel propose pas moins de 7 types d’hébergements. Sur terre, sur pilotis, dans la cocoteraie ou sur les eaux turquoise, tout est mis en œuvre pour procurer une impression d’exclusivité. La tradition hospitalière et la douceur des soins du « Poekura Spa » sont deux points forts supplémentaires à ce séjour au paradis sauvage (Combiné 10 jours/7 nuits avec petits-déjeuners au départ de Paris à partir de 3472 € TTC par personne) Passion des Îles nous suggère également un détour par le tout nouveau Maitai Lapita Village 3* à Huahine : installé à l’entrée du petit village traditionnel de Fare et sur les rives d’un lac parsemé de fleurs aquatiques, l’architecture polynésienne traditionnelle fait planer la sérénité. Ici le crédo serait plutôt respect de la culture locale et protection de la nature dans une harmonie parfaite (Combiné Maitai Bora Bora, Rangiroa et Huanine pour 10 jours / 7 nuits avec petits-déjeuners au départ de Paris à partir de 3000 € TTC par personne). Informations sur les séjours Passions des Îles by Tourinter au 08 25 16 15 02 et
www.safransdumonde.com
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www.rivagesdumonde.fr
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Australie a la carte Train de charme Australie à la carte propose un circuit de 1680km, de Brisbane à Cairns, sur les côtes du Queensland à bord du Sunlander. Longeant la côte tropicale et reliant toutes les destinations les plus réputées de l’état, ce train équipé de cabines avec des lits confortables et proposant des repas accompagnés de vins australiens réputés pendant le trajet, permet de découvrir la côte en 17 jours et 16 nuits.
Exotismes L’Ile Maurice à prix doux Exostisme nous fait découvrir un établissement de charme sur une péninsule privée le long de la côte sud-est de l’Ile Maurice. Loin des établissements de grand luxe au service irréprochable, le Preskil Beach Resort est intimiste, il bénéficie d’une architecture typiquement créole, d’un jardin tropical et d’une plage idyllique de sable blanc.
Les grandes étapes de cette traversée authentique sont : Fraser Island, Heron Island, les îles Whitsundays, Townsville et sa forêt tropicale, sans oublier les plantations d’ananas, les parcs nationaux sauvages et les plages de sable blanc. Forfait pour 19 jours et 16 nuits au départ de Paris : à partir de 3590 € TTC par personne, vols inernationau, transferts, train et croisières compris). Réservations et Informations : 0 825 82 22 95 ou sur
www.australie-a-la-carte.com Toutes ses chambres disposent d’une terrasse avec vue sur le lagon et les îles voisines. Spa Ylang, trois restaurants, trois bars, un bain japonais, un sauna, un hammam, une base nautique et un mini-club, cet hôtel est parfaitement équipé. Forfait pour 9 jours et 7 nuits au départ de Paris en chambre double et demi-pension : 1475 € par personne TTC. Informations et réservations au 04 96 13 96 13 ou sur www.exostismes.fr
Mango dreams Aldabra, l’île interdite Charles Darwin lui-même avait recommandé aux autorités britanniques de protéger Aldabra comme contre l’exploitation et le développement. Cet atoll seychellois, que l’on nomme aussi « Galápagos de l’Océan Indien », entré au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1982, est le plus grand atoll de corail émergé au monde, un site naturel exceptionnel d’écosystème où la population la plus importante demeure celle des tortues géantes ! La plus lointaine et isolée des îles de l’archipel des
Espace mandarin
Deux visages de la Chine Shangaï, trépidante et branchée, ou la province traditionnelle de Hunan et ses paysages spectaculaires ? Espace Mandarin propose un itinéraire qui vous libère de ce choix difficile. Avec chauffeur privé et guides
Seychelles conserve son aura mythique grâce aux nombreuses initiatives de projets de conservation et, certainement, au fait que seule une petite équipe de gardes forestiers et scientifiques habitent l’île pour la recherche. Se rendre à Aldabra est donc exceptionnel et difficile. Du 17 au 24 août 2012, le voyagiste Mango Dreams propose à un petit nombre de privilégiés de partir en expédition à bord du Maya’s Dugong, un bateau d’expédition de 40 mètres appartenant à un croisiériste réputé aux Seychelles. La visite sur ce fascinant atoll dans le cadre de sa croisière d’une semaine orientée vers l’écotourisme et la plongée aux Seychelles prévoit entre autres l’exploration des fonds marins, des lagunes, des forêts et des mangroves d’Aldabra. Bien sûr, le bateau jettera l’ancre à l’extérieur de l’atoll, près de l’île Picard, et sera le lieu de résidence des voyageurs. Prix par personne : 3400 € en Explorer Cabine avec vols Paris/ Mahé AR et vols nationaux inclus. Réservations et informations au 01 47 71 73 74 et sur
www.mango-dreams.fr particuliers locaux, on passe du quartier branché de Xintiandi à Shangai, avec ses restaurants et ses boutiques en vogue, à un vieux bourg de Tongli, « la petite Venise de L’Asie », pour finir par découvrir les merveilles du Hunan, son parc national classé à l’Unesco et ses pics escarpés. Des rencontres avec les minorités locales et la découverte de la Grande Muraille à Fenghuang sont aussi au programme. Forfait 11 jours et 8 nuits au départ de Paris avec véhicule privé, chauffeur et hébergement en hôtels 3 ou 4* : à partir de 2999€ TTC par personne. Informations et Réservations au 0 825 850 859 ou sur www.espacemandarin.com
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Tour d’horizon sélectif des voyages, croisières et séjours proposés par les voyagistes et les tour operators.
News des T.O. Vacances Transat Un nouveau Québec C’est probablement dans la province la moins connue du Canada que nous emmène Vacances Transat : Le Nouveau Brunswick. La saga du long littoral acadien et son éternelle joie de vivre, les plus hautes marées du monde de la Baie de Fundy, l’éclat doré des érables à l’automne, la Chaine des Appalaches et la baie des Chaleurs, ce sont autant de découvertes uniques. Le Nouveau Brunswick renferme aussi Shediac : la capitale mondiale du homard ! On y trouve d’ailleurs le plus gros homard du monde au Parc Rotary : une gigantesque sculpture 11 mètres de long et 90 tonnes ! Sans oublier une incroyable collection de homards bleus…vivants ! Alors, pour tous ceux qui connaissent déjà le Québec, il y a maintenant le NouveauBrunswick à explorer, un tiers des habitants sont francophones et partagent une histoire commune avec l’Hexagone. La boucle proposée par Vacances Transat dans son circuit « Secrets Acadiens » entre le 15 juin et le 14 septembre prévoit 11 jours de circuit accompagné en pension complète avec vols à
01 > Dans le Love Park de Philadelphie la célèbre sculpture de Robert Indiana
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Voyageurs du monde Bol d’art à Philadelphie ! 02
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01 > Littoral acadien 02 > Route du Nouveau Brunswick 03 > Trésor local : le homard bleu
destination de Québec (visite de la ville prévue) entre 2200 et 2700€ par personne selon la période, avec un hébergement dans des hôtels de charme authentiques. Informations et Réservations sur
www.vacancestransat.fr
Ultramarina Luxe, calme et plongée… La demande des amateurs de plongée semble ne plus se résoudre aux plus beaux spots du monde. Pourquoi les sportifs passionnés ne se réserveraient pas le droit de quelques heures de farniente sur une plage de rêve, ou le confort d’une nuit dans un hôtel de luxe, entre deux sorties sous-marines ? Ultramarina nous livre les secrets de sa « Collection » sur un site web dédié à ces destinations rêvées : 144
TRAVEL STYLE & Life Juin/Juillet/Août 2012
La réouverture de l’incroyable Fondation Barnes en mai, une collection de 3000 fresques murales à travers toute la ville et, bien sûr, la possibilité de combiner les plus impressionnants musées de New York, Voyageurs du Monde a concocté un voyage 100% art à l’est des Etats-Unis. Pour tous les amateurs, la Fondation Barnes est une référence : elle rassemble tout simplement la plus grande collection privée au monde d’œuvres impressionnistes, postimpressionnistes et modernes. Cloche de la Liberté, Independance Hall, maisons géorgiennes de Society Hill, galeries d’art de la vieille ville, jardins de Rittenhouse Square, Philadelphie mélange charme historique et cosmopolite, elle est
www.plongee-luxe.com, régulièrement enrichi de nouvelles adresses secrètes. Amateurs et débutants auront donc le loisir de mêler la découverte des plus beaux fonds marins au meilleur des hôtels de la région et des structures de plongée les plus performantes. Toutes les informations sur la destination, les activités, les sites et les hôtels sont parfaitement détaillées et actualisées sur le site d’Ultramarina. On y trouve, par exemple, Desroches Island à partir de 5210 € pour un forfait de 9 jours
la ville artistique de référence sur la côte Est. L’Avenue of the Arts, le Pennsylvania Ballet ou tout simplement le street art rappellent à chaque coin de rue que Philadelphie est, plus que tout autre ville, au cœur de l’effervescence culturelle américaine. Le prix du séjour varie de 1200 à 1800 € TTC par personne en chambre double avec vol pour 6 jours et 4 nuits, selon la période (entre 800 et 1300 € pour les moins de 12 ans). Ce voyage est entièrement revu sur mesure par Voyageurs du Monde d le choix de l’hôtel est donc laissé au client : le premier prix prévoit un hébergement au Best Western Center City et le plus haut de gamme se fait au Loews Philadelphia Hotel. Renseignements et devis sur
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en formule tout inclus dans des villas de luxe sur l’île privée. Les Îles vierges britanniques sont à 3821 € pour un forfait 9 jours en pension complète avec suite de luxe au cœur d’un jardin botanique et vue sur l’Océan. On aime surtout, sur l’île engloutie de Neptune’s Arm au Mozambique, un hôtel au luxe épuré avec 13 villas aux immenses lits à baldaquin, encerclé par des pics rocheux, des paysages tourmentés et des récifs ou patrouillent des requins gris. Informations et réservations sur www.plongee-luxe.com
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La chronique du mauvais goût
Liste des comportements discutables – 1 Par : Eric Delvaux
« Attention » disait Desproges, « il n’y a pas que les nouveaux pauvres, il y a surtout les nouveaux riches ! ». Heureusement qu’il reste l’humour pour moquer ce qui relève du bon et du mauvais goût. Qui décide de ce qui est « noble » ou « méprisable », « in » ou « out ». Et comment définir ce mauvais goût qualifié selon les époques de « gothique » « baroque » ou « kitsch ». Travel Style a choisi d’assumer sa subjectivité en listant dans chacun de ses numéros des comportements symptomatiques d’un mauvais goût toujours discutable.
Vu a la télé A la recherche du mauvais goût, il ne faut jamais se priver de jeter un œil sur les programmes télévisés. La téléréalité est au mauvais goût ce que Nadine de Rothschild est au savoir-vivre, une source inépuisable d’inspiration. Voyez aux Etats-Unis, sur la chaine Fox, l’émission « The Littlest Groom ». C’est un peu comme dans « Greg le millionnaire ». Un homme est courtisé par une douzaine de femmes. Sauf que dans le cas précis, tous les protagonistes ne dépassent pas 1 mètre 34. C’est l’amour à la plage pour les gens de petite taille sans que personne n’y trouve à redire. Peu importe la stigmatisation, l’humiliation et l’appel au voyeurisme. L’avantage de ce concept c’est qu’il peut se décliner ad vitam aeternam avec les gros, les sourds ou les mangeurs de criquets. A la télévision néerlandaise le pire est à venir. Ici, ce ne sont plus les nains ou les gros qui sont au cœur du divertissement. Avec « The Big Donor Show », le spectacle se fait en prime-time avec des malades. Une néerlandaise de 37 ans atteinte d’une tumeur au cerveau propose de donner ses reins à l’un des nombreux demandeurs, et c’est le public qui départagera les candidats en attente de greffe. Ce n’est qu’à la fin du programme que l’on a appris que tout n’était que supercherie soit disant destinée à sensibiliser le public sur l’importance des dons d’organes. Mon œil ! L’audience était faite en même temps que les rentrées publicitaires.
Politiquement très correct En politique le mauvais goût n’est jamais très loin de la mauvaise foi relayée et commentée dans vos journaux quotidiens. On a vu durant la campagne présidentielle comment Libération et le Figaro ont glorifié leur poulain respectif, jusqu’à générer du courroux au sein même des deux rédactions. Dans les deux cas, les journalistes ont fini par réclamer des comptes sur la ligne éditoriale en train de sombrer dans la vulgaire propagande. À Libération, la Société Civile des personnels n’a pas caché son malaise au regard des « unes » jugées « racoleuses ». Au Figaro une partie de la rédaction a signé une motion pour demander au patron Etienne Mougeotte de faire preuve « d’un traitement un peu plus honnête » de l’actualité. Certains ministres ont même fini par juger contreproductif les unes du Figaro vantant la grandeur du Président-candidat en faisant passer Etienne Mougeotte pour le zélé rédacteur en chef d’une gazette nord-coréenne. Pour le ministre Bruno Le Maire, le Figaro a bien fait preuve de mauvais goût.
Politiquement incorrect La campagne électorale a aussi révélé le mauvais goût de quelques lieutenants maniant l’insulte et l’invective en guise d’argument. Le cas le plus révélateur est certainement celui de Lionnel Luca comparant la compagne de François Hollande à un chien. Un dérapage dont il s’est ensuite expliqué sans jamais s’excuser. Cette outrance l’a durablement discrédité au sein même de son propre camps.
Méfions nous du mauvais goût Mouhamar Kadhafi possédait un pistolet 9 mm Parabellum plaqué or, sa crosse en bois précieux. L’arme est estimée à 4000 euros. C’est bien la preuve que le Kitsch peut tuer. Gardons à l’esprit que le mauvais goût n’est pas toujours celui des autres. TIS&L 146
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2012 - Juin/Juillet/Août N° 01 Trimestriel TS&L est en vente dans les principaux points de presse. Site Web : www.travelstyle.fr
La Compagnie Editoriale ÉDITEURS Didier Bahers et Dominique Bouchet didier-bahers@travelstyle.fr dominique-bouchet@travelstyle.fr REDACTION Rédacteur en chef Dominique Bouchet dominique-bouchet@travelstyle.fr Journalistes reporters Patrice Fleurent patrice-fleurent@travelstyle.fr Maud Charton maud-Charton@travelstyle.fr Guillaume Fedou guillaume-fedou@travelstyle.fr Nicole Cornuz-Langlois nicole-cornuz-langlois@travelstyle.fr Journaliste web Eric Hiller eric-hiller@travelstyle.fr Chroniqueur Eric Delvaux Rédaction graphique Massimo Gerevini massimo@travelstyle.fr Ont collaboré à ce numéro : Lisa Georgopoulos, Léonie Cotten, Louis Dorian, Philippe Lemoine, Anaïs Fleurent, Coralie Cicuto. PUBLICITÉ JG Media Jack Guédé jack.guede@jgmedia.fr 01 47 14 14 66 - 06 16 56 64 10 IMPRESSION IPS Pacy-sur-Eure Route de Paris 27120 Pacy-sur-Eure Numéro de commission paritaire en cours. Dépôt légal : mai 2012 Date de création : mai 2012 Distribution : MLP N°ISSN en cours Édité par PMESF SARL de presse 139, Av. Jean Jaurès 75019 Paris RCS B 478 476 72 - Siren : 478 476 724 Directeur de la publication Patrice Fleurent Copyright La Compagnie Editoriale 2012
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