![](https://static.isu.pub/fe/default-story-images/news.jpg?width=720&quality=85%2C50)
4 minute read
B Les énergies renouvelables, sources d’apaisement environnemental
Cet habitat se distingue des autres par la création d’une composition entre les matériaux naturels et industriels recyclés. Il assure la notion de durabilité par le recyclage effectué, l’économie de ressources et d’énergies lors de son cycle de vie. Ce concept a, selon moi, une place dans l’avenir de notre société et doit être affirmé. La localité des matériaux devient essentielle aujourd’hui. L’énergie grise produite lors de grands déplacements n’est pas négligeable et contribue à l’impact environnemental. La Earthship reste aujourd’hui une référence quant à l’utilisation ingénieuse de ces matériaux et la garantie de son autosuffisance, complétée par la mise en œuvre d’énergies renouvelables.
B Les énergies renouvelables, sources d’apaisement environnemental
Advertisement
Les énergies renouvelables sont aujourd’hui d’actualité et connaissent un développement majeur. L’énergie solaire est une solution envisagée par un bon nombre de français. Elle assure une augmentation de production énergétique dans l’habitat induisant une baisse du budget en énergie en fin d’année. L’augmentation de la production d’énergie renouvelable reste cependant un défi à l’échelle nationale et mondiale. Des régimes de consommations/productions énergétiques plus responsables et durables doivent être mis en place. La notion d’apaisement environnemental est selon moi le terme adéquate : malgré le fait d’utiliser l’environnement comme une ressource dans une production énergétique, nous ne lui causons aucun impact du fait du caractère renouvelable des énergies exploitées. Il se retrouve donc apaisé. L’urbanisation et l’architecture contemporaine se voit attribuer des défis ambitieux. L’arrivée de nouveaux matériaux, une complexité grandissante des réseaux, le respect de délais toujours plus courts, un développement durable à mettre au premier plan, des insertions urbaines devenant immaîtrisables : il est nécessaire de concevoir le projet sous une approche pluridisciplinaire afin d’innover et relever d’ingéniosité pour répondre aux défis actuels. Qu’ils soient architectes, paysagistes, ingénieurs, écologues, designers ou encore concepteurs, tous ont une place dans le processus de conception. Pour moi, la production d’énergies renouvelables ne doit pas se restreindre à l’architecture. Dans une volonté de consommation purement renouvelable, ces installations doivent être mises en œuvre sur tous systèmes où la captation d’énergie renouvelable est favorable à une production sans occasionner une gêne, quelle qu’elle soit. La question n’est finalement pas dans quelle situation nous allons mettre en œuvre ces infrastructures mais comment les adapter à notre environnement, à nos modes de vie afin qu’elles fassent partie intégrante du paysage environnant. Une réflexion sur ces réseaux et infrastructures de production et d’alimentation doit les rendre « invisibles » ou simplement agréables au regard de l’Homme et la nature.
Mais devons-nous se limiter dans la captation d’énergie ? Doit-on en privilégier une plus qu’une autre ? Il est préférable de capter une énorme quantité d’énergie qui peut, en cas de supplément, être stockée ou renvoyée dans d’autres réseaux. Vincent Callebault par son projet de Lilypad1 a placé la rentabilité énergétique au premier plan en intégrant neuf systèmes de captations d’énergies renouvelables : solaire, thermique, éolienne, hydraulique, maréthermique, marémotrice, osmotique, phyto-épuration ainsi que biomasse. Ces systèmes étant peu développés pour certains d’entre eux, nous devons en apprendre plus sur ces technologies et techniques de captation dans lesquels des corps de métiers complémentaires pourraient intervenir mettant ainsi en œuvre cette notion de pluridisciplinarité. Je pense que les systèmes utilisables à grande échelle tel que le panneau solaire ou l’éolienne doivent être repensés formellement pour être intégrés à certain éléments afin de leur attribuer une seconde fonction. La route en est un exemple : elle permet le passage de voitures et peut intégrer des panneaux solaires, comme la route solaire à Tourouve en France. Etant souvent surexposée au soleil, cela peut permettre une forte rentabilité énergétique. Ce système de double fonction doit être adapté aux équipements que nous utilisons quotidiennement. Nous pourrions, par exemple, produire de l’énergie hydraulique grâce aux réseaux d’égouts mais aussi par la suite, la réutiliser dans l’arrosage collectif. L’existant doit être repensé pour répondre à de multiples fonctions pour en tirer des qualités jusqu’ici non envisagées afin d’augmenter considérablement la rentabilité. A la campagne, une nouvelle consommation d’énergie se dessine. Les producteurs agricoles consommant de grande quantité de carburant dans leurs matériels, grâce à leurs actions de mutualisation du colza, ils obtiennent un carburant naturel, végétal et renouvelable par leurs propres cultures. Cinquante-quatre agriculteurs des Côtes-d’Armor pratiquent ce concept, ils produisent également 2100 tonnes d’aliments pour le bétail à base de colza (le tourteau de colza). Par ces approches, ils souhaitent « stimuler l’économie par des énergies renouvelables, […] convaincre que notre espoir et notre avenir résident dans la production locale et que depuis notre petit territoire, innover dans le local, c’est exister dans le global »2. Comme eux et moi, Hélène Gassin, femme politique chargée de l’environnement en Ile-deFrance pense que « La maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables étant par essence décentralisées, la mobilisation au plus proche des citoyens est impérative »(Gassin, 2012, p. 17)3 . Les énergies renouvelables transposent la question de l’économie d’énergie dans la construction, mais aussi en dehors du secteur tertiaire jusqu’aux modes de vie des individus. Nous sommes dans le devoir de ne pas gaspiller l’énergie produite et d’en produire autrement. Cette écoresponsabilité doit devenir un mode de vie partagé par tous. Un mode de vie aux actions transdisciplinaires où chaque individu, à son échelle, possède une place au bon fonctionnement de la société.
1 Ville flottante destinée à accueillir 50 000 réfugiés climatiques. Elle est capable de se déplacer sur les mers et océans. Elle est aujourd’hui au stade d’architecture de papier. 2 Citation d’un agriculteur des Côtes-d’Armor, « Ecologik 08, Habiter écologique » p. 29, Mai 2009 3 Citation de Hélène GASSIN, « Ecologik 24, Bâtiments à énergie positive » p. 24 Décembre/ Janvier 2011/2012