Emissole tachetée Mustelus asterias Stary Smooth Hound (GB)
© Hans Hillewaert / , via Wikimedia Commons Si je ne suis absolument pas dangereux ni agressif envers l'homme, cela ne m'empêche pas d'être un carnivore à l'insatiable apétit. Voyez plutôt ce que j’ingurgite dès qu'une proie vient dans ma zone de vigilance. Jeune, avant deux ou trois ans où s'effectue ma maturité sexuelle, je me nourris surtout de crustacés qui peuvent entrer pour 60 à 90 % des proies de mon régime alimentaire. On dit de moi que je suis un poisson crabier et c'est vrai, j'aime bien aussi les crabes , le reste de mon régime alimentaire est constitué de poulpes et de seiches. Lorsque je suis adulte, mon régime change et je me nourris principalement d'autres poissons non carthilagineux c'est à dire osseux comme : les harengs, les sardines et autres clupeidés, des surmulets, des chinchards et des maquereaux, des pleuronectes et autres poissons plats , des gobies et autres poissons de roche. Pour la reproduction, je fait, pour un poisson ce qui se fais de mieux dans la nature. En effet, je suis une espèce vivipare comme les hommes mais sans placenta, avec une moyenne de 20 fœtus par
accouchement c'est à dire que mes petits grandissent dans mes entrailles afin de les protéger tant qu'ils sont vulnérables des prédateurs malintentionnés. Et la gestation est longue puisqu'elle dure 12 mois. En France il y a un regroupement des individus de mon espèce dans le Golfe du Lion et en Adriatique chaque année au moment de la reproduction A l'âge adulte, je peux avoir une vie grégaire où je me déplace en cohortes (ensemble d'individus n'ayant pas le même âge) et avec d'autres espèces comme l'Emissole lisse (Mustelus mustelus) ou le requin Hä (Galeorhinus galeus). Pour la pêche, je suis une espèce cible assez abondante. Même si je suis pêchée à raison de 1800 tonnes par année en Méditerranée et Atlantique (chiffres de 2007), mes effectifs s'accroissent ; ceci étant sans doute du à une forte productivité. D'ailleurs pour l'UICN (Union Internationale de Conservation de la Nature) je ne suis classé « Vulnérable » qu'en Méditerranée et pas encore en Atlantique. Sinon pour me reconnaître, j'ai à l'âge adulte une taille comprise entre 80 cm à 1m 20, les femelles étant légèrement plus grande. J'ai le dos tacheté de myriades de points blancs. Je suis peu abondante mais ma présence en Méditerranée est attestée. Je suis plus fréquente en tous cas que ma cousine l'Emissole lisse (Mustelus mustelus). J'affectionne particulièrement les fonds détritiques sablo-vaseux de 5 à 180 m de profondeur. J'aime aussi les eaux chaudes de plus de 16°C et je m'aventure vers les eaux côtières en été et plus précisément la nuit.
© Citron / , via Wikimedia Commons
Sur la peau je porte une carapace de petits denticules cutanés à trois pointes (on dit qu'ils sont tricuspides) et avec 4 carènes ce qui forme de petits reliefs longitudinaux. Pour finir mon nom latin signifie : « poisson de mer aux taches étoilées sur la peau » à mettre en relation avec les tâches blanches sur ma peau et mon dosCrédit : Wikipedia
Bibliographie : MALIET Vincent, SERET Bernard, KUPFER Michel, in : DORIS, 29/6/2014 : Mustelus asterias Cloquet, 1821, http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=1186 Cadenat J., Blache J., 1981, REQUINS DE MÉDITERRANÉE ET D'ATLANTIQUE (plus particulièrement de la Côte Occidentale d'Afrique), Coll. Faune tropicale, t. XXI, ed. ORSTOM, 330p.