Echobio23

Page 1

EchoBio

EchoBio M

A

G

A

Z

I

N

r f . o i ec h ob

E

LÉGUMES À LA FERME

Une Amap en Provence

CINÉMA

L’ode à la terre de Coline Serreau

HABITAT

Les enduits naturels tique Guide cosmé

2010

EchoBio M

A

G

A

Z

I

N

E

N°23 Mai/Juin 2010

MENT ! SUPPLÉ G u id e ue c o s m é t iq 2010

Un

Éeatéu

B

Bio

&

Ecotourisme Laissez-vous tenter



Edito

Nouveaux logos plus bio… Bio Cohérence, Bio Solidaire, Bio Équitable, AB, Eurofeuille, Ensemble pour plus de sens… Entre tous ces logos, européens, nationaux, régionaux, publics ou privés, n’y a-t-il pas un risque d’y perdre ses repères ? Lequel choisir pour se donner les meilleures garanties ? Car on n’a pas toujours le temps de déchiffrer les étiquettes dans les rayons, pour se référer ensuite aux cahiers des charges, lorsque ceux-ci sont consultables sur internet… Ce qui n’est pas toujours le cas.

Retrouvez-nous

N O U V E A U sur www.echobio.fr

4 Actualités Régions 8

Christine Rivry-Fournier Les Éditions Fitamant publient Echobio et Biofil, la revue professionnelle des agriculteurs bio. Contact : Éditions Fitamant, rue Menez-Caon, BP 16, 29560 TELGRUC-SUR-MER, tél. 02 98 27 37 66, fax 02 98 27 37 65, com@fitamant.fr

10

Actualités Environnement

12 Portrait

Coline Serreau, réalisatrice : “Donner l’envie d’agir”

Alors, comment s’y retrouver ? Bonne question. Sachez que l’Eurofeuille, le nouveau logo européen, va devenir incontournable dès juillet prochain, date à laquelle il sera obligatoire, preuve que le produit respecte les règles de production et de transformation bio de la réglementation officielle de l’Union, et qu’il a subi le contrôle d’un organisme certificateur agréé. Donc, l’Eurofeuille sera la référence. Sauf que la période de transition pour son arrivée sur les étiquettes va durer deux ans. Car il faudra écouler le stock des anciens emballages. Le logo AB ne sera plus obligatoire, mais certains transformateurs veulent le conserver, en raison de sa grande notoriété qu’il serait dommageable de faire disparaître. Pourtant, l’accumulation de ces logos risque de prendre de la place sur l’étiquette non extensible et des choix vont certainement devoir s’opérer. Ce d’autant plus que d’autres signes de reconnaissance font leur entrée… On connaît déjà l’estampille de Max Havelaar, emblème du commerce équitable. Il y a aussi désormais Bio Équitable, qui soutient un commerce Nord-Sud, et Bio Solidaire, qui vise les producteurs du Nord… Un nouveau venu est également à saluer, Bio Cohérence, qui mise sur une bio plus exigeante sur les plans environnementaux, sociaux et éthiques. Le point commun entre toutes ces marques ? La volonté de proposer des produits sains, respectueux des animaux et de l’environnement. Et c’est déjà un progrès énorme comparé aux modes de production intensif généralisés. Le recentrage sur la production locale, que valorise notamment Bio Cohérence, est cependant à souligner comme une tendance de fond. Celle qui motive les Amap ou l’introduction des produits bio dans les cantines. Le local comme solution au désordre global, comme le dit si bien Coline Serreau dans son documentaire incisif, à ne surtout pas rater (lire p. 12).

France 6

Actualités Actualités Planète

Reportage

Une Amap à Lambesc : partager sa récolte et son savoir-faire

16

14

Entreprise

Pressée de s’engager, Vitamont a du jus

18 Dossier Ecotourisme • Verte France : l’autre pays des vacances

29 Art de vivre 32 lavande Beauté Lase met au parfum Comment bien digérer

36 Cuisine Les secrets du curcuma

38

Habitat Les enduits naturels : des murs qui respirent

42

Jardin

Bonnes ou mauvaises herbes ?

44 Nouveautés

48 À vos agendas !

Le coin des livres

50


Ac tualités Ré g i o n s

Dans le Sud-Ouest, les

Biocoop favorisent la viande bovine locale

Le partenariat va démarrer avec deux filières de producteurs du Sud-Ouest : Cap vers le Bio en Midi-Pyrénées et Sica Pré Vert en Aquitaine. Un soulagement pour ces éleveurs bio dont les animaux sont encore souvent vendus en circuits classiques, malgré des techniques d’élevage bio et une qualité de viande bien maîtrisées. L’offre est là, l’envie des consommateurs aussi, mais il manquait un maillon organisateur, qui planifie la production et les besoins des clients et assure la transformation et la vente. De son côté, le réseau Biocoop est prêt à proposer plus de viande de bœuf dans ses magasins, jusqu’à présent davantage achalandés en porc et poulet (38 % chacun). Ainsi, il prévoit de créer un rayon boucherie à la coupe dans 40 magasins du grand Sud-Ouest. Quelques-uns le font déjà, et des projets sont en cours. Biocoop, à l’origine orienté vers le végétarisme, mise sur la présentation, le conseil et la vente de la viande. Le rayon boucherie permettra de mieux valoriser tout le travail fait en amont sur la qualité, et aussi de pratiquer des prix plus avantageux qu’en système préemballé. De son côté, Resto Bio 65 répond à la demande des cantines de la région qui ont des besoins complémentaires. Ceci permet d’utiliser chaque partie de la carcasse en bio. Grâce à cette approche collective, un système viable et durable pour tous se construit à l’échelle du territoire.

ur limiter les coûts

ns po Cantines bio : des solutio

Carottes ciselées, champignons, ail et oignon hachés menus : le cuisinier Gilles Flageul s’active à mitonner un “hachis parmentier alternatif bio” à base de protéines de soja déshydratées. Nous sommes à Prorestel, le salon professionnel de la restauration hors domicile, installé chaque année à Saint-Malo. Le 23 mars dernier, l’atelier culinaire organisé par Interbio Bretagne (IBB) attire l’attention. Son objectif : montrer que l’on peut remplacer la viande par des protéines de soja sans dénaturer une recette traditionnelle, au niveau du goût et de l’aspect visuel. “C’est un des leviers pour diminuer les coûts de l’intégration de produits bio dans les cantines, explique Virginie Fassel d’IBB. Car le surcoût reste un des freins au développement du bio dans les menus.” La filière bio, qui promeut une démarche globale limitant l’impact environnemental négatif des élevages intensifs, veut faire évoluer les comportements alimentaires. Sans mettre de côté la viande issue d’un mode de production de qualité, elle propose une réduction des grammages se basant sur le taux de matières sèches plus élevé contenu dans les aliments issus d’animaux bio. Elle suggère aussi l’alternative des protéines végétales, avec un plat végétarien par semaine. “La bio offre une diversité intéressante en céréales et légumineuses”, ajoute Virginie Fassel, en rappelant qu’en pleine saison, les légumes bio ne sont pas plus chers que les conventionnels.

Plus de bio pour les écoliers de Toulouse

En moins de deux ans, la promesse de la nouvelle municipalité s’est concrétisée. Aujourd’hui, chaque jour, le pain servi est bio et les élèves ont dans leur plateau un élément bio : entrée, fromage, plat ou dessert. Cela correspond à l’équivalent d’un repas bio par semaine pour les 27500 convives. On s’approche des 20 % annoncés au Grenelle, le tout étant financé par la mairie. Cet effort s’accompagne de la volonté d’utiliser des produits les plus locaux possible, c’est-à-dire de la région. Ainsi, l’équipe de cuisine opte toujours pour du régional si possible sous signe de qualité plutôt que pour du bio venu de loin. Pour les fruits, le fournisseur doit assurer un délai le plus court possible entre cueillette et livraison, ce qui garantit le local et une fraîcheur sans pareil. Et Élisabeth Belaubre, élue chargée de la restauration scolaire, compte aller encore plus loin. Elle étudie la possibilité de se doter d’une légumerie, c’est-à-dire d’un lieu où les légumes sont lavés, épluchés et coupés avant de les cuisiner. Car à Toulouse comme ailleurs, la cuisine centrale ne prépare plus les légumes. Elle les achète tout prêts à cuisiner… Avec le bilan carbone, le coût et les emballages, le choix des légumes de saison a perdu tout son sens. D’où l’importance d’avoir une légumerie sur place. Élisabeth Belaubre sait déjà que ce choix pourrait être rentable, stimulerait les filières de production régionales et relocaliserait des emplois.

4

EchoBio

/ Mai Juin 2010


ce alimentaire

Des parents d’élèves en résistan

À Moisdon-la-Rivière, en Loire-Atlantique, un groupe de parents d’élèves du primaire tente en vain depuis un an de convaincre les élus municipaux d’introduire des aliments bio à la cantine du village. “Pour la santé de nos enfants, nous avons proposé d’incorporer dans un premier temps des produits bio au moins pour les entrées ou les desserts, témoigne Kristel Charriau, mère de quatre enfants. À chaque fois, on nous oppose des arguments comme “on ne trouvera pas assez de produits bio” ou “vous n’allez pas tout changer pour seulement quatre repas par semaine, vous n’avez qu’à leur donner du bio à la maison”. Pour les familles, cette mauvaise volonté témoigne d’une peur du changement et du poids des habitudes. En attendant d’être un jour entendues, trois d’entre elles ont décidé d’organiser une “résistance alimentaire” en faisant déjeuner leurs enfants à la maison – avec beaucoup d’aliments bio aux menus – trois jours par semaine, à tour de rôle. Une décision difficile pour Kristel Charriau qui n’a pu reprendre son travail qu’à mi-temps pour être plus disponible. “C’est pour l’instant la seule façon d’offrir aux enfants la nourriture de qualité que nous voulons pour eux.”

Le Lycée horticole de Lomme

ne perd pas le nord

Le Lycée horticole de Lomme dans le Nord prend un virage bio. “Son projet global de réorientation va faire de lui un acteur incontournable d’une agriculture durable, à la croisée des chemins de la formation, de la profession et de la recherche”, se réjouit Gaël Delacourt, responsable de sa mise en place. Ses 600 élèves, répartis entre le lycée, le centre de formation des apprentis et le centre de formation pour adultes, apprennent désormais les fondements de la bio. Notamment via l’une des deux fermes pédagogiques du lycée, celle de Lompret, dédiée à la production maraîchère, avec un hectare de plein champ en conversion depuis plus d’un an, 1200 m2 de tunnels et 5000 m2 de serres en conversion depuis février dernier. Ce site se veut aussi expérimental en lien avec les organismes professionnels, techniques et scientifiques régionaux. Une “Ecoserre” va y être implantée, certifiée bio, alliant performances économique et écologique. En collaboration avec le Centre Régional des Ressources Génétiques (CRRG), des essais visent à faire revivre les variétés maraîchères anciennes et locales, comme l’ail du nord, les laitues Lilloise et Gotte, la mâche à petites feuilles de Comines… Les préparations artisanales à base de végétaux pour la protection des cultures vont être testées, en partenariat avec la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles (Fredon). Parmi les autres projets : une couveuse d’entreprises, “A Petits Pas”, pour aider les candidats à l’installation à se faire la main.

EchoBio / Mai Juin 2010

5


Actualités Fra n c e

Bio Cohérence,

la marque privée d’une bio plus exigeante

Une éthique, un engagement, une marque : telle est la devise de Bio Cohérence, nouvelle marque issue d’une réflexion partenariale qui a duré plus d’un an au sein de l’association Alternative bio 2009. Sa mission est de valoriser une bio plus exigeante, ““c’est-à-dire respectueuse des équilibres environnementaux, sociaux, et économiques”, notions qui, même si elles sont énoncées dans les considérants du cahier des ques charges bio européen, ne sont pas forcément appliquées. ““Il ne s’agit pas d’aller contre le règlement européen, qui est un socle de base indispensable sur lequel construire, mais bien de le compléter avec des règles de production en adéquation avec les spécificités françaises voire régionales régionales”, précise le président de l’association Dominique Techer, vigneron bio. Parmi les garanties supplémentaires apportées par Bio Cohérence : le refus total de toute contamination par les OGM, une alimentation animale 100 % bio et majoritairement produite sur l’exploitation, l’obligation de convertir toute l’exploitation à l’agriculture bio, ou encore la limitation des traitements vétérinaires. De plus, les opérateurs s’engageront dans une démarche de progrès. Un autodiagnostic les éclairera sur les efforts à fournir sous les angles environnementaux ou sociaux. Les premiers produits portant le logo Bio Cohérence devraient apparaître dans les rayons courant 2011. À terme, la marque vise à devenir une référence dans la filière bio. www.biocoherence.fr, ou en attendant sa mise en ligne définitive, www.alternativebio2009.fr

tention, fragile !

: at Développement de la bio

Si la Fnab (Fédération nationale des producteurs bio) se réjouit de la poussée de la bio actuelle, suite au plan “Agriculture biologique Horizon 2012” du Ministère, qui se traduit par 3 600 nouveaux producteurs engagés en 2009, elle ne cache pourtant pas ses inquiétudes face à l’avenir. Son président Dominique Marion, qui entame une seconde année de mandat, en décline les raisons. D’abord, les perspectives risquent vite de s’assombrir : les derniers changements intervenus dans la Politique Agricole Commune (PAC) – et notamment le passage des aides à la bio sur le premier pilier – ont fortement réduit la portée de celles-ci. “L’enveloppe disponible est limitée, les aides ne seront pas cumulables avec d’autres Mesures Agro-environnementales (MAE), et l’engagement des producteurs se fera de façon annuelle et non plus sur 5 ans, au risque de multiplier les conversions éphémères de candidats peu intéressés et peu formés, mais souhaitant bénéficier des enveloppes conversion”, Dominique Marion, le prěsident de la Fédération dénonce le président. Plus que jamais sur le qui-vive, la Fédération se targue d’être nationale d’agriculture biolo gique des régions de la voix de 65 % environ des producteurs bio français, avec plus de 9 000 adhérents, France (Fnab). reliés directement aux groupements dans les départements (Gab) et aux échelons régionaux (Frab ou Cab), tous mus par la volonté de rester des acteurs et des défenseurs majeurs de la bio sur le terrain.

Le Grenelle de l’Environnement

en danger

Le Grenelle tiendra-t-il ses promesses ? Rien n’est moins sûr. L’examen du projet de loi Grenelle II par l’Assemblée Nationale à partir du 4 mai provoque de vives émotions. La déclinaison concrète d’une partie des engagements négociés en 2007 fait l’objet de près de 250 articles et 1 600 amendements. Et son adoption est d’autant plus tendue que le texte est examiné selon la procédure d’urgence. Fortement déçues, les associations environnementales qui ont planché sur ces mesures avec convictions, se sont mobilisées pour protester contre le “rabotage” des ambitions du gouvernement. Dans un contexte de recul sur tous les fronts environnementaux, elles dénoncent un retour en arrière : après l’échec du sommet international de Copenhague sur le réchauffement climatique en décembre, le retrait par le gouvernement français du projet de taxe carbone et le report de l’écotaxe sur les poids lourds à l’après 2012, les déceptions s’empilent. Ce, même si le ministre Jean-Louis Borloo ne cesse de rappeler les avancées réelles, notamment en direction de l’agriculture bio dont le développement est soutenu, des énergies renouvelables et des travaux d’amélioration énergétique de l’habitat, des voitures plus propres grâce au bonus-malus… Parmi les inquiétudes, l’avenir de l’éolien mis à mal par un durcissement de la réglementation, rendant plus difficile la mise en place d’installations. Comment, dans ce cas, atteindre les 23 % d’énergies renouvelables d’ici 2020, imposés par Bruxelles ?

6

EchoBio

/ Mai Juin 2010


Fièvre catarrhale ovine (FCO) : les

consommateurs à la rescousse des producteurs

Présente dans de nombreux pays, la FCO est une maladie qui affecte les moutons et les vaches. Transmise par un moucheron, elle n’est pas contagieuse de bête à bête, ni transmissible à l’homme et donc sans danger pour le consommateur. Le cheptel peut s’immuniser naturellement – les cas de mortalité animale sont rares. Mais l’État français a décidé d’éradiquer les deux sortes de virus observés en France, sachant qu’une bonne vingtaine existe de par le monde et pourrait donc passer nos frontières ultérieurement. Depuis 2008, la vaccination est obligatoire. Or, comme le rapporte l’un des 50 collectifs montés en réaction, “ces vaccins contiennent des adjuvants, tels que l’hydroxyde d’aluminium et sels de mercure, pouvant engendrer des conséquences non négligeables sur la santé.” Sans parler des 98 millions d’euros de fonds publics déboursés pour financer cette campagne. Pour garantir aux consommateurs une viande saine, de nombreux éleveurs sont entrés en résistance, refusant de vacciner leur troupeau. Ils revendiquent ainsi leur liberté de soin, notamment via des médecines alternatives à base de phytothérapie, aromathérapie et homéopathie. Les sanctions ne se sont pas fait attendre : appel à comparution devant les tribunaux, amendes, interdiction de transhumer… Certains craignent même la faillite si les mesures se durcissent. Pour les soutenir dans leur combat, les consommateurs se mobilisent, notamment via la Scop Atanka qui commercialise en ligne des produits bio. Rassemblant producteurs et consommateurs, elle fait circuler une pétition pour enterrer cette obligation vaccinale. Presque 8000 signatures ont d’ores et déjà été recueillies. http://www.atanka.com/actions/fco.aspx

EchoBio / Mai Juin 2010

7


Actualités Planète

Un tour du monde

de la bio en famille

C’est parti pour Anne, Samuel, et leurs deux enfants Romain (11 ans) et Eloan (3 ans) ! La famille savoyarde donne les 1ers coups de pédale à son voyage autour du monde en vélo qui devrait durer 3 ans. À l’origine de cette aventure, la brutale maladie de leur fils aîné qui, atteint du sarcome d’Ewing, subit en 2007 chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie… “Redonner courage aux enfants malades, tout en dénonçant l’une des causes d’altération de leur santé”, tel est le leitmotiv de ce couple convaincu du rôle salvateur de l’agriculture biologique. De l’Écosse à la Jordanie en passant par le Canada ou le Népal, soit près de 20 pays à parcourir, les fermes bio seront les points de chute de ces “graines d’explorateurs” qui ne manqueront pas de manifester leur soutien aux enfants hospitalisés. “Nous voulons aussi multiplier les rencontres, recenser des modes de culture sains et acquérir des savoir-faire dans différents domaines de l’agriculture bio”, explique Samuel dont le métier d’ingénieur en gestion des déchets lui permet d’apporter des conseils professionnels en compostage. Très sensible à leur projet, l’équipe d’Echobio les a accueillis dans ses locaux de Quimper, dans le Finistère, fin avril, quelques jours à peine après leur départ. À chaque numéro, nous vous donnerons de leurs nouvelles. En attendant d’embarquer pour l’Irlande, la Norvège, le Danemark…, nous ne leur souhaitons qu’une chose : du vent dans le dos ! www.grainesdexplorateurs.fr

Berlin, ville “vegan” d’avant-ga

rde

Né dans les pays anglo-saxons au milieu du siècle dernier, le mouvement “vegan” fait de plus en plus d’adeptes dans les capitales d’Europe. On connaissait déjà le goût allemand pour les produits bio, c’est maintenant sur la vague “vegan” que les Berlinois surfent. Avec ses 30 % de végétariens et ses 0,5 % de “vegan”, la ville apparaît comme le lieu idéal pour pratiquer ce mode alimentaire très loin du modèle traditionnel. Si le régime végétarien est relativement connu en France, on ne peut pas en dire autant du mouvement “vegan”, souvent associé au terme français végétalien ; en effet, tout comme ce dernier, le vegan rejette en bloc tous les produits d’origine animale, la viande, bien sûr, mais également le lait, les œufs, le miel. Il se refuse aussi à porter sacs, vêtements, chaussures ou tout autre accessoire faits de cuir, de laine ou de soie. L’idéologie vegan tend à recouvrir une dimension politique. Partout, les vegan défendent ce mode de vie pour deux raisons majeures : tout d’abord, par souci écologique, l’élevage constituant selon leurs thèses une source de pollution environnementale plus grande que la culture de végétaux ; ensuite, par souci des droits des animaux, selon eux méprisés dans notre système de consommation actuel. Cette clientèle particulière ne cessant de croître dans la capitale allemande, Berlin s’est rapidement adapté : des magasins, bars, bistrots et restaurants “100 % vegan” ont fleuri dans chaque quartier de la ville.

L’huile de palme bio

participe au développement durable…

La chasse à l’huile de palme est ouverte, et certaines enseignes se sont engagées à la supprimer de leurs gammes, sachant qu’on la retrouve partout en agroalimentaire et en cosmétique. En cause, son impact catastrophique sur la déforestation et les conditions sociales, notamment en Indonésie et en Malaisie, les deux plus gros pays producteurs. En bio, elle entre également dans la composition de nombreuses recettes, mais sa culture n’a rien à voir avec les immenses plantations conventionnelles. Les méthodes ne sont pas intensives, menées dans une approche durable et équitable. Le syndicat des transformateurs bio (Synabio) tient à le rappeler : l’huile de palme conventionnelle atteint une production de 43 millions de tonnes alors que la bio réalise 12 000 tonnes, en respectant l’environnement. Seules 4 à 5 initiatives de plantations de palme bio existent aujourd’hui, malgré l’intérêt nutritionnel de cette huile quand elle est extraite avec des procédés entièrement physiques, selon les règles de la bio. Des projets exemplaires sont menés au Ghana ou en Colombie, tenant compte des enjeux socio-économiques de ces régions. La création de corridors entre les massifs forestiers pour la faune autochtone au Ghana, le programme d’économie d’eau, de soutien à la biodiversité locale et la production de compost en Colombie sont des références en matière de gestion durable des ressources.

8

EchoBio

/ Mai Juin 2010



Actualités Environnement

Les OGM toujours

à notre porte

La pression des OGM s’intensifie : c’est au tour du maïs Bt11 de Syngenta de frapper à la porte de l’Union européenne. Alors que le Haut conseil sur les Biotechnologies (HCB) (organe français) a rendu fin avril un avis plutôt favorable à une éventuelle autorisation européenne de sa mise en culture, plusieurs organisations membres du HCB s’insurgent. Greenpeace, les Amis de la Terre, la Confédération paysanne, la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) et l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf) estiment en effet qu’il serait plus urgent de comparer sur plusieurs années le système Bt11 à un système de bonnes pratiques culturales, basées entre autres sur la rotation des cultures, pouvant comporter plus de protéagineux, l’utilisation de semences adaptées et la lutte biologique si nécessaire. “On verrait alors que le Bt11 n’a pas d’intérêt économique, ni pour l’agriculteur, ni pour la collectivité, mais qu’il encourage au contraire la fuite en avant vers des pratiques agricoles toujours plus néfastes pour l’environnement, la santé, les paysages et l’emploi, et qu’il génère des risques encore plus nombreux que le MON810”, argumentent-ils. En effet, s’il fait aussi fonction d’insecticide, le Bt11 comporte également un gène modifié qui exprime une protéine lui permettant de tolérer le glufosinate, un herbicide total, breveté par une autre multinationale. La procédure va-t-elle prendre le chemin de celle qui a permis l’autorisation récente de la pomme de terre Amflora de BASF ? À suivre. www.ogm.gouv.fr http://blog.greenpeace.fr/

Le bisphénol A plus que jamais

sur la sellette

Suite au vote par le Sénat fin mars d’une proposition de loi interdisant la vente des biberons au bisphénol A, l’Afssa a rendu un avis fin avril, sous-entendant la nécessité du principe de précaution. L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments souligne, suite aux analyses effectuées, la nécessité d’informer les consommateurs de la présence de bisphénol A (BPA) dans les récipients et ustensiles ménagers, via un étiquetage systématique. “Afin qu’ils évitent de les chauffer pendant trop longtemps et qu’ils protègent les plus sensibles”, indique l’Agence. Par ailleurs, celle-ci confirme le besoin de réévaluer, dans le cadre européen, les limites de migration du BPA dans les denrées. Enfin, l’Agence réclame une mobilisation de l’industrie pour mettre au point des substituts au BPA, “en réalisant […] des évaluations approfondies sur les risques de ces candidats à la substitution, au préalable à leur autorisation”. Rappelons que le bisphénol A, considéré comme perturbateur endocrinien et potentiellement cancérigène, est répandu depuis 40 ans : les polycarbonates, plastiques rigides et transparents sont légion en usage alimentaire, dans les biberons, bonbonnes d’eau réutilisables, récipients de conservation, à l’intérieur des cannettes et des boîtes de conserves, ainsi que des réseaux d’adduction d’eau potable. Les données collectées par l’Afssa montrent que les valeurs de migration varient très sensiblement en fonction du conditionnement. Elles sont inférieures en moyenne à la dose journalière tolérable, mais celle-ci est remise en cause, notamment par le Réseau Environnement Santé. www.affsa.fr www.reseau-environnement-sante.fr

Qu’est-ce que la

RSE ?

Visant à concilier performance économique, équité sociale et responsabilité environnementale, la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est ce que l’Agenda 21 est aux collectivités locales. Une belle utopie réaliste ? Pas si sûr, car l’idée fait son chemin, de la PME aux grands groupes internationaux. Doit-on y voir du pur marketing verdi ou une réelle volonté de responsabilité envers la société et les générations futures ? “Derrière la peinture verte, les façades restent parfois grises, mais les dirigeants sincèrement motivés par une démarche de développement durable sont de plus en plus nombreux”, constate Corinne Chartier, géographe, ingénieur en environnement et fondatrice d’Interreface, concept visant à soutenir de véritables solutions de RSE via des diagnostics, formations et conseils. La Fédération des Entreprises de Propreté (FEP), qui rassemble plusieurs milliers d’intervenants du secteur, s’est engagée dans le processus. Utilisation de produits bio ou éco labellisés, gestion des transports, des déchets, recyclage, font partie de très sérieuses réflexions et travaux menés sur ce thème. “Une révolution culturelle”, assure Corinne Chartier. Pour aller plus loin, au niveau international, une norme (ISO 26 000) sur la Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO) est en cours d’élaboration. www.interreface.com www.produrable.com

10

EchoBio

/ Mai Juin 2010


www.rapunzel.fr

Nouveau ! Gamme de pâtes au blé ou à l’épeautre :

papillon, spirale, penne, spaghetti, coquillettes, vermicelles, lasagnes …

570 allée des Cabedans - 84300 CAVAILLON - Tél. 04 32 50 07 30 Email : raiponce@raiponce.fr

L’Amour du Bio


P o r t ra i t P o r t ra i t

Coline Serreau, réalisatrice

“Donner l’envie d’agir” Après plus d’un mois sur les écrans, “Solutions locales pour un désordre global”, le documentaire de Coline Serreau, artiste et réalisatrice, remporte un succès grandissant, porté par les besoins d’espoir et d’alternatives face aux crises de la société. Sans catastrophisme, ce film est une ode à la terre et aux paysans.

“Solutions locales pour un désordre global”

remplit les salles, et les débats sont à guichets fermés… Cela vous étonne-t-il ?

prends pas pour moi, ce n’est pas une personne qu’on applaudit, c’est toute une démarche, renforcée par les convictions de personnalités pourtant peu médiatisées, mais dont l’engagement est sincère.

C’est vrai que le film remporte un vrai succès, surtout en province, car les Parisiens sont aveugles, moins sensibilisés par ces questions essentielles d’autonomie alimentaire… Ils de ce documentaire ? devraient pourtant être les premiers concernés ! Les deman- Tout naturellement. Depuis toujours, je ne parle que de ça, des de projections et de débats affluent, sous des formes différentes. Mon preémanant de multiples associations, mier film s’appelait déjà Mais qu’est“Il existe des solutions, il faut ce qu’elles veulent. La Belle Verte, même dans de petits villages. Et on répond positivement à tout. Le public en trouver d’autres, et à un que j’ai tourné en 1996, abordait est touché par ce sujet, car il correspond moment, tout va converger. également les thèmes de l’écologie à une vraie quête de sens, sans cataset de la transformation radicale de Ce sera un tsunami.” trophisme… Des contacts se créent. notre mode de pensée. Il était très en Après la projection, quand les lumièavance, et n’a rencontré le public que res se rallument, tout le monde reste bien après sa sortie… Je suis sensipour échanger… et je trouve ça très bien. Ce succès, je ne le bilisée à tout ce qui peut améliorer la condition humaine, aux actions à mener pour une société plus juste, plus belle. Je le fais à travers mes films, car c’est ce que je sais faire. Chacun a quelque chose à apporter ; moi, ce sont les films. J’ai toujours la caméra ou l’appareil photo sur l’épaule, je ne peux pas vivre sans ça, c’est un besoin de recueillir les émotions, les idées… Pendant une année sabbatique, j’ai fait des rencontres passionnantes, et au fil de ces témoignages, je suis partie voir ce qui se passait un peu plus loin, au Maroc, en Inde, au Brésil… Je ressentais comme une urgence à filmer…

Comment vous est venue l’idée

170 heures de rushes pour n’en garder qu’un peu moins de 2 heures ?

e du sol est la vedette Pour la première fois au cinéma, lantfaun s la terre sont essend’un film : “Les animaux qui vivepeuvdan rer les dégâts ; ent qui tiels pour la vie ; ce sont eux mor t et nerépa e plus rien ; donn quand ils sont absents, le sol est ifie qu’on se fiche de sa propre sign ne pas leur porter d’intérêt vie et de son futur.” Coline Serreau. 12

EchoBio

/ Mai Juin 2010

Ce n’était pas simple, car tout était très riche. J’ai tourné les images et les interviews avec ma caméra HD sur l’épaule, et j’ai consacré deux ans au montage. Il a fallu faire des choix, car je voulais obtenir un film rythmé, logique, avec du sens et une progression, pas ennuyeux, clair, sincère, pour créer un vrai impact. Je le voulais vivant, proche du spectateur qui est, je pense, sensible à ce regard libre. Et surtout, je ne le voulais pas culpabilisant et déprimant. Les conditions de vie sont aujourd’hui suffisamment difficiles pour une grande partie de la population, plutôt préoccupée à savoir comment payer le loyer. Je souhaitais montrer qu’il existe des raisons d’espérer et faire naître une envie d’agir…


C’est une façon de responsabiliser le citoyen ?

Oui, car ceux qui veulent vous désespérer cherchent à garder un pouvoir sur vous. D’abord, il faut expliquer, mettre des mots vrais sur les chimères dont on nous berce : la réalité, c’est qu’un petit nombre concentre chaque jour plus de richesses dans ses mains, tandis que la majorité s’appauvrit inexorablement. D’où les problèmes écologiques, qui sont la conséquence de cette organisation basée sur l’exploitation, la prédation et le profit plutôt que les forces de vie. Je n’ai pas de solutions toutes faites. Je ne peux que faire prendre conscience de la possibilité à tout un chacun, selon ses compétences, de participer ou de lancer des initiatives locales, à un niveau individuel et/ou collectif. C’est ce que je dis lors des débats à l’issue de la projection du film. Il existe déjà d’innombrables actions partout en France et ailleurs, qui vont de l’avant, en agriculture biologique, à travers les Amap,… Il faut en trouver d’autres, et à un moment, tout va converger. Ce sera un tsunami.

Par exemple ?

Que les maires imposent une ceinture verte, en installant des paysans bio autour de leurs villes et villages pour retrouver une vraie autonomie alimentaire ; que les jeunes fassent un service national pour apprendre à cultiver, pour savoir se nourrir, ce qui devrait être la base de l’éducation ; que l’agronomie soit étudiée à l’école de façon à ce que chacun soit conscient de l’importance de la vie dans un sol, et ce, pour sa propre survie, comme le montre de façon si convaincante les Bourguignon… Il y a des tas d’initiatives à encourager pour remettre debout une agriculture gratuite, saine et durable, qui redonne du travail à des millions de gens, actuellement assistés pour mieux être contrôlés.

Votre film est une ode à l’agriculture…

Oui, mais à l’agriculture qui réconcilie le sol, les animaux et la forêt, pour favoriser la biodiversité et l’autonomie locale, sans pour autant jeter la pierre à toute cette profession qui souffre, prise au piège par un système. Les paysans sont les piliers de la société. Tout a été organisé pour qu’ils soient endettés, en achetant machines, pesticides, engrais, semences…, pour qu’ils désertent les campagnes. Il n’y a pas de liberté dans ce processus. Ils doivent retrouver leur dignité, vivre décemment de leur métier, partir en vacances… Je ne prône pas un retour en arrière, mais plutôt un “retour en avant” : retrouver, à travers de petites structures locales, la liberté de produire des aliments sains, sans dépendre de subventions ou d’intrants chimiques. C’est possible, mais cela implique un changement de paradigme pour assurer notre futur.

Pierre Rabhi, Lydia et Claude Bourguignon, Philippe Desbrosses, Vandana Shiva, Kokopelli, les sans-terre du Brésil,…

Pourquoi les avoir choisis ?

Parce que sont des femmes et des hommes qui agissent dans l’ombre depuis des années, que ce sont des résistants, des combatifs, des amoureux de la terre, et qu’ils apportent un regard sans concession et des solutions, sans langue de bois. Il n’y a pas que les économistes ou les philosophes qui peuvent dénoncer les incohérences du système agricole industriel et être les précurseurs du changement. Ce sont aussi les paysans

“Les paysans sont les grands oubliěs de ce siècle ; ce sont eux qui nous ont nourris, qui nous nourrirons et nous sortirons de ce monde chimique ; ils doivent retrouver leur dignité” affirme Coline Serreau. qui, sur le terrain, jour après jour, comprennent où est leur réel intérêt et celui de leurs enfants. Ils mettent au point des techniques pour être le plus autonome possible, pour rendre leur terre fertile sans engrais chimiques, comme le montrent les pratiques de la ferme ukrainienne. Les sans-terre du Brésil, par la voix d’Amarildo Zanovello, font preuve d’un immense courage pour vivre de leur métier, et imposer désormais leurs propres semences bio.

On s’aperçoit que partout,

l’approche est la même.

Oui, je voulais mettre en lumière cette universalité de solutions, autant que leur simplicité… Prouver que, même si les débuts sont difficiles, comme le montrent les combats des sans-terre au Brésil, le jeu en vaut la chandelle, pour notre survie. On va dans le sens de l’Histoire et il est impossible désormais de faire machine arrière. Propos recueillis par Christine Rivry-Fournier

Un film, un livre, un site, des déba ts Pour prolonger la portée de son doc umentaire, Coline Serreau vient de sortir un livre au titre similaire . Celui-ci restitue dans leur intégralité les paroles recueillies durant trois années de tournage. Il présente les théories, analyses et répo nses pratiques. À travers les témoignages de multiples acteurs du changement, il retrace de façon passionnante les dégâts de la révolution verte, la perte de la biodiversité, la mort des sols, l’em prise des multinationales sur les semences… Sur le site du film, Coline Serreau pou rsuit également son action : elle y regroupe de nombreux exe mples d’initiatives locales constructives avec une carte des solu tions, les liens avec les acteurs du terrain (associations, orga nismes, syndicats), les lieux et dates des projections et débats ave c ou sans sa présence… Plus aucune raison de rester défaitiste ! http://www.solutionslocales-lefilm.c om Solutions locales pour un désordre glob al, Coline Serreau, Actes Sud, 236 p., 21 .

EchoBio / Mai Juin 2010

13


Repor tage

Une Amap à Lambesc Nicolas Lagier cultive une cinquantaine d’espèces différentes “pour éviter la monotonie”.

Partager sa récolte et son savoir-faire

À Lambesc dans les Bouches-du-Rhône, l’Amaporte régale chaque semaine 70 familles en légumes bio, frais, locaux, de saison, et diversifiés, grâce au lien qu’elle a noué, il y a 4 ans, avec un jeune maraîcher, Nicolas Lagier, aujourd’hui en Gaec avec un associé.

“L

e premier principe de la charte des Amap (1) est de favoriser le maintien d’une agriculture paysanne de proximité socialement équitable et écologiquement saine”, rappelle Nicolas Lagier, installé en maraîchage à Lambesc depuis 2006. “Cette démarche novatrice est essentielle, elle a favorisé mes débuts en tant qu’agriculteur, en m’assurant des débouchés dès le départ.” Ce trentenaire, non issu du milieu agricole – ses parents sont médecins –, mais nourri à la bio dès son plus jeune âge, aurait plus peiné pour démarrer son activité sans le soutien des consomm’acteurs réunis en Amap. Ici dans les Bouches-du-Rhône, ce concept a fait mouche, dans le sillage des pionniers, Daniel et Denise Vuillon d’Aubagne, qui l’ont lancé en 1996,

Où en sont les Amap ? - 1 200 groupes de consomm’acteurs sont nés France, soit quelque 55 000 familles engagées dans une Amap. Et leur nombre ne cesse de croître. - Elles sont réunies en réseau au sein du tout nouveau Mouvement InterRégional (Miramap) dont les principales missions sont de créer un fond de solidarité afin de faciliter l’accès aux prêts bancaires pour les paysans en Amap ; de lancer une plateforme Internet pour échanger et mutualiser les outils ; d’organiser la deuxième rencontre nationale des Amap prévue début 2011. - La fête des Amap de Provence a lieu le 5 juin 2010 à Martigues, dans les Bouchesdu-Rhône.

www.allianceprovence.org http://www.reseau-amap.org/

14

EchoBio / Mai Juin 2010

s’inspirant d’initiatives nées Outre-Atlantique. Depuis, ce département est moteur en France : plusieurs dizaines d’Amap y ont éclos, fusion entre un tissu urbain très dense et une agriculture de tradition maraîchère. Celle de Lambesc fournit Les Amapiens raffolent des visites sur l’exploitation pour mieux comprendre comment poussent les légumes… désormais 53 paniers chaque semaine (dont un quart de demi-paniers), pour un prix une cinquantaine d’espèces sont mises fixé par le producteur et les amapiens à en culture durant l’année. “À peu près 19 € l’hiver (le choix des légumes est tout ce qu’on peut faire ici, sauf peutplus restreint) et 22 € l’été. être les endives et les salsifis. Je me suis même lancé dans les asperges à 50 espèces la demande des amapiens”, détaille le Pour remplir sa mission, le jeune producteur. “Mon défi est de trouver maraîcher loue près de 3 hectares d’une de nouveaux légumes pour varier au terre riche d’un passé de 30 ans en maximum les paniers et éviter ainsi bio, dont 2,5 hectares de plein champ la monotonie. Bien sûr, cette diversité et 2 500 m2 de serres non chauffées. nécessite une organisation pointue. Je Trois hectares supplémentaires sont planifie mes plantations à l’aide d’un également en conversion. Au total, logiciel que j’ai mis au point. Elle a un

différentes

Chaque adhérent reconstitue son panier lors de la distribution des légumes, opération réalisée à heure fixe, un jour par semaine, en présence du producteur.


coût aussi, car impossible de mécaniser les petites quantités, d’où de fortes manutentions.” L’hiver, la gamme comporte au moins huit légumes différents, poireaux, carottes, pommes de terre, oignons… Le maraîcher varie les courges, butternut, spaghetti, potimarron, alterne plusieurs types de blettes et d’épinards, de choux, de légumes racines, comme le navet, le radis noir, et de la salade… “Les paniers doivent être chaque fois une surprise”. L’été, le choix est plus large. Les variétés de tomates sont anciennes, “pour être les plus goûteuses possibles”, complétées par les autres légumes de la ratatouille, et les haricots verts, pommes de terre, pastèques, melons, fraises, salades… “Je suis perfectionniste, et les amapiens y ont pris goût”, reconnaît le producteur.

Transparence

Titulaire d’un bac scientifique, d’un Deug de maths et d’un BTS en agronomie, Nicolas Lagier a fait le pari d’une vie au contact de la nature, au cœur du végétal, “sans pour autant se sacrifier au travail de la terre”. Il veut pouvoir vivre correctement de ce métier, et aussi partir en vacances, comme tout un chacun. Grâce à l’Amap et aux revenus réguliers sur lesquels il peut compter, il a pu prendre un associé, et deux salariés, afin d’améliorer sa qualité de vie. “On se paie au smic horaire, et comme on travaille beaucoup, ce n’est pas trop mal…” Ses revenus sont issus pour la moitié de l’Amap, 40 % du marché qu’il fait le samedi à Marseille, le reste provenant des ventes à des semi-grossistes, le tout pour un chiffre d’affaires annuel de 130 000 €.

“Notre fonctionnement est totalement transparent. Mais cela reste néanmoins difficile car les coûts de production sont élevés, les semences bio sont très chères et leurs prix augmentent, tout comme ceux des engrais organiques”, confie-t-il. Formateur en agriculture bio, il enseigne aussi le maraîchage à de jeunes stagiaires désireux eux aussi de démarrer dans le cadre d’une Amap. “Mais je leur conseille d’abord d’acquérir de l’expérience sur le terrain. J’ai moi-même travaillé huit ans chez un maraîcher avant de m’installer, c’est aussi la clé de ma réussite.” Christine Rivry-Fournier

(1) Association pour le maintien d’une agriculture paysanne

Inter view

Jeanne Meunier, présidente de l’Amaporte

Une vraie success story Vous êtes à l’origine

d’Amaporte, pourquoi ?

J’ai toujours été très intéressée par l’économie solidaire, et impliquée dans le monde associatif. Je suis aussi très attachée au lien social. Ici, à Lambesc, petite ville de 9 000 habitants, la population ne cesse de croître, composée d’urbains, non originaires d’ici, avec une activité professionnelle souvent à l’extérieur de la commune. Certains ressentent le besoin de s’insérer dans la vie locale, et d’agir sur le terrain. L’idée de créer une Amap s’est imposée naturellement il y a 4 ans. Aujourd’hui à Lambesc, 70 foyers sont concernés, profitant des légumes, mais aussi de fromage, miel, pain, agneaux, fruits, volailles, œufs, produits également localement avec des fréquences de livraisons variables… Cette organisation a profondément modifié nos habitudes.

Qu’est ce que l’Amap

a changé dans votre vie ?

Beaucoup de choses. D’abord, notre façon de nous nourrir s’est transformée. Les légumes, frais, de saison et bio, sont devenus la base de notre alimentation. Certains nous étaient inconnus, comme le panais ou le topinambour. Il faut parfois apprendre à les cuisiner. Pas de problème avec l’Amap, nous nous échangeons des recettes, c’est très convivial. Notre producteur nous aide, en composant des paniers très abondants, avec des thèmes, comme les légumes à soupe, à couscous, à ratatouille… En 4 ans, j’ai découvert aussi un monde quasiment inconnu, celui de l’agriculture, ses contraintes, ses préoccupations… Grâce à l’Amap, nous nouons des relations privilégiées avec les

producteurs, qui jouent la transparence totale sur leurs pratiques et leurs coûts de production. Et puis, nous misons sur la solidarité et l’entraide en cas de problèmes…

Par exemple ?

L’hiver 2009, l’enneigement exceptionnel a mis en péril les serres de notre maraîcher qui profitait d’une semaine de congés… Il a fallu agir rapidement, pour éviter l’effondrement des installations sous le poids de la neige. Grâce à la mobilisation de l’Amap, le danger a été rapidement écarté.

Quelles sont

les contraintes ?

Être membre d’une Amap impose un engagement et une participation minimum. Deux permanences par saison de 6 mois sont demandées aux membres pour effectuer cette distribution. Mais rien à voir avec des contraintes. Le contrat nous lie avec le producteur pendant au moins six mois. Bientôt, nous comptons l’étendre à un an pour pérenniser notre démarche. L’achat à l’avance lui garantit un revenu et lui permet de couvrir ses frais de fonctionnement sans s’endetter. Le référent, qui récupère les chèques auprès des membres, doit les lui remettre chaque mois. D’autre part, la distribution se fait en une heure, une fois par semaine. En outre,

Y a-t-il de

l’essoufflement ?

Au contraire. Nous avons une liste d’attente, et le turn-over, aux alentours de 6 %, est très faible. Les départs sont souvent liés à des déménagements, ils sont remplacés, mais nous avons décidé de conserver cette taille.

EchoBio / Mai Juin 2010

15


E n t re p ri s e E n t re p ri s e

Pressée de s’engager

Alain Brugalières soutient les conversions bio.

Vitamont a du jus

Fondée il y a 25 ans en Aquitaine, au cœur des vergers du Lot-et-Garonne, la société Vitamont reste dédiée aux purs jus de fruits et légumes bio. Implantée dans un terroir de tradition agricole, elle encourage la production locale de pommes, raisins et pruneaux.

“L

a bio doit être durable, et la plus locale possible”, soutient Alain Brugalières, fondateur et dirigeant de Vitamont, spécialiste en pur jus bio, et ce, dès ses débuts. Choqué très tôt par les dégâts de l’agriculture conventionnelle, ce pionnier de la bio a été l’un des premiers à faire certifier son entreprise dès 1986, à l’époque où la demande était encore confidentielle. Depuis, il n’a de cesse de défendre ce mode de production et de transformation, respectueux de l’environnement et des qualités nutritionnelles. “Avec 24 salariés aujourd’hui et une usine de transformation qui presse entre 1 500 et 2 000 tonnes de fruits par an, notre démarche reste artisanale”, affirme cet homme du Sud-Ouest, qui tient à garder les deux pieds dans son terroir.

Pur jus d’agrumes bio

Bien sûr, les jus d’agrumes sont fabriqués hors frontières françaises, et proviennent d’Espagne, d’Italie, d’Amérique du Sud et d’Israël. Boisson phare,

le pur jus d’orange représente 30 % des volumes. “Nous sommes vigilants sur la qualité, avec des exigences sanitaires, organoleptiques et gustatives précises”, indique le patron de Vitamont, qui ne lésine pas sur les analyses pour traquer d’éventuelles traces de métaux lourds ou pesticides. “La variété des agrumes, leur stade de maturité à la récolte influent sur leur taux de vitamines et de sucre. Cela fait partie de notre expertise que de les choisir les plus goûteux possibles et d’un aspect sanitaire irréprochable, en nous rendant régulièrement sur les lieux de production.” Le process est essentiel : les fruits sont pressés, et leur jus est conditionné sans aucun ajout, ni de sucre bien sûr, ni de conservateur, ni colorants, ou autres additifs comme la vitamine C, pratique possible en fabrication conventionnelle. La flash pasteurisation, technique douce qui élève la température à 80 °C en une vingtaine de secondes, avec un embouteillage à chaud et un refroidissement rapide, garan-

Recentrage sur l’essentiel Pour faciliter sa visibilité dans les magasins, Vitamont a décidé de se recentrer, en supprimant sa marque Vitalia. L’innovation s’incarne aussi dans le lancement de deux nouveaux smoothies, mangue-orange et poire-vanille, qui viennent compléter une gamme déjà très large. Afin de favoriser la réduction des déchets, la société propose désormais ses jus en fontaines (bag in box) de 3 litres, “un conditionnement de plus en plus recherché”, indique Alain Brugalières. Réduire son bilan carbone est également d’actualité, avec la mise à la norme HQE des bâtiments d’expéditions, ainsi que les bureaux, l’installation de 300 m2 de panneaux photovoltaïques, le traitement de l’eau et des déchets…. Ces actions entrent dans la démarche Bio Entreprise Durable, qui l’engage notamment sur la responsabilité sociale, le soutien aux conversions en bio, la durabilité des relations commerciales, la transparence sur l’approvisionnement et les pratiques, la communication, le développement du territoire.

16

EchoBio / Mai Juin 2010

Favoriser la production locale de raisins, mais aussi de pommes et de pruneaux bio est une des prioritěs de l’entreprise. tit une teneur maximale en vitamines et une durée de conservation de plusieurs mois sans dégradation.

Des fruits locaux

Précurseur en bio, l’entrepreneur tient à faire connaître son savoir-faire, acquis au fil des ans par l’expérience aussi bien sur le plan du “sourcing”, c’est-à-dire de l’approvisionnement très pointilleux, que sur ses techniques de transformation, exemptes de tout additif. C’est pourquoi son entreprise adhère au mouvement Bio Entreprise Durable, respectueux du code de bonnes pratiques, élaboré par le Synabio, syndicat des transformateurs bio. ““Nous voulons assurer au consommateur que notre engagement est sincère et durable durable, pour qu’il nous reconnaisse ces valeurs que nous appliquons depuis des années et auxquelles nous croyons croyons”, explique Alain Brugalières (lire en encadré). Ses convictions l’incitent à développer


également un approvisionnement le plus local possible en soutenant les producteurs de proximité. Ainsi, en lien avec deux autres entreprises implantées sur son territoire, Danival fabricant de conserves bio et Lou Prunel, transformateur spécialisé dans le pruneau bio, il lance un projet de plantation d’un verger de pommes de 100 hectares. Cette initiative, soutenue financièrement par l’Agence Bio, organisme national de promotion de la bio ainsi que le Conseil Régional, est en phase de démarrage.

Pommes et

raisins

Les premières plantations sont prévues pour fin 2010, dans un rayon de 100 kilomètres. “Nous manquons de pommes, il faut épauler les producteurs pour qu’ils puissent se lancer, en leur assurant notamment l’achat total de la récolte et un prix fixe sur trois ans, ainsi que des tarifs sur 9 ans révisables selon des clauses connues pour qu’ils travaillent sereinement et que, de notre côté, on puisse compter sur ces volumes dont nous avons tant besoin”, explique le dirigeant. Sur le plan technique, le projet n’est pas évident à mener : le matériel végétal, et notamment le porte-greffe (sur lequel la variété va se développer), doit être adapté à la mécanisation de l’éclaircissage et de la récolte… “Les coûts de production ne doivent pas trop s’envoler”, ajoute aussi le chef d’entreprise. Parmi ses perspectives à court terme, Vitamont travaille aussi sur les créations de filière jus de raisin dans le Lot-etGaronne pour renforcer ses achats locaux, et sur une autre visant à promouvoir la production de pruneaux bio, qui concerne une quinzaine de pruniculteurs. “Relancer et soutenir les dynamiques territoriales ne sont pas si évidents, il faut dépasser les contraintes techniques et économiques”, nuance Alain Brugalières, pourtant persuadé que chacun peut contribuer à stimuler, dans son périmètre, le développement de la bio. “Nous voulons mettre notre savoir-faire de transformateur au service des fruits et légumes produits ici”, insiste-t-il en indiquant que tous ces nouveaux produits seront estampillés du label Bio Solidaire, gage d’un engagement concret.

Meneau, artisan siropier : des atouts écolos , nement tout en privilégiant la bio Conserver l’authenticité et le raffi de ais Meneau, fabricant bordel tel est le leitmotiv de la Maison St a 15 ans, les deux frères Lassale sirops traditionnels de fruits. Il y es, ilial s des recettes artisanales fam Jean, Philippe et Vincent, héritier tion nt de la bio. Ce mode de produc décident de prendre le tourna de ons de leur production. “Nous ten s’étend désormais sur la moitié que e, rs du développement durabl surcroît à respecter les trois pilie me précaution et l’innovation”, résu sont le partage, le principe de en t me nt de la société. L’artisan Vincent Lassale St Jean, préside lo, éco adopter, c’est faire un geste avant les atouts du sirop : “les e, bon boisson à très bon bilan car car ce produit concentré est une ù d’o rt, déchets et moins de transpo continue-t-il. Il génère moins de s fum s.” La palette comporte 17 par des émissions de CO2 réduite à ble un taux de sucre (indispensa de fruits différents, renfermant car on à être le plus bas possible, la conservation) étudié de faç de re goût. “Nous utilisons un suc les fruits sont très concentrés en t cen Vin neutre en goût”, précise canne roux bio peu raffiné, très me glycémique, une nouvelle gam Lassale. Afin de réduire l’index , eur naturelle sucrée de l’agave a été conçue, basée sur la sav si ain , xicain. Elle se décline nature extrait de la sève d’un cactus me de nthe. Autre originalité : les sirops qu’en citron, grenadine et me ah, nan glacés (thé vert à la menthe thé bio à déguster chauds ou noir aux fruits de la passion). Une thé rouge aux fruits rouges, thé t, citron et thym, est une des der version “prêt à boire” au thé ver nières nées du siropier.

Christine Rivry-Fournier

Les techniques de fabrication garantissent un pur jus, sans aucun additif.

EchoBio / Mai Juin 2010

17


Ver te France L’autre pays des vacances Guetter, le souffle coupé,

18

EchoBio

Dossier

la présence d’un ours, fabriquer des pélardons en compagnie de Cévenols pur cru ou s’endormir à la cime d’un arbre… Et si la magie du voyage n’était qu’à quelques heures de train ? Malgré la vague verte, l’écotourisme, qui concilie approches environnementale et humaine exigeantes, peine à percer en France. Et pourtant, les propositions d’éveil à soi, aux autres et à la nature sont désormais légion.

P

rotection de la nature et implication de la population locale sont les deux piliers de l’écotourisme. Une attitude responsable qui garantit la pérennité de l’activité touristique, baptisée alors “durable”. Hélas, faute de label fédérateur s’appuyant sur une charte pointilleuse, les catalogues ont tendance à verdir très facilement au soleil. Si l’on exclut les initiatives individuelles fourmillantes mais difficiles à identifier, les réseaux Ates (Association pour le tourisme équitable et solidaire) et ATR (Agir pour un tourisme responsable) semblent être les seuls à s’engager sur ces deux aspects, et avec eux, la quarantaine de membres adhérents, tous professionnels du voyage.

Au centre de la Terre

Pour percer cette nature sans la modifier, rien de tel qu’un mode de déplacement discret, à commencer par la marche à pieds. Une bonne carte IGN, ou un GPS, ainsi qu’un passage au Syndicat d’initiatives suffisent pour appréhender le parc du Mercantour ou débusquer l’aigrette sauvage du Tech. “S’il est vrai qu’on peut coupler son

séjour libre avec la prestation, à la demi-journée, d’un animateur nature dans un parc national, cela n’a rien à voir avec ce que nous proposons, se récrie Philippe Marais, directeur de Saïga. Quand on passe 3 jours à temps complet avec un guide, on est dans une tout autre dynamique”. Bivouac et nuit à la belle étoile, rencontre avec un apiculteur de montagne, tapis d’orchidées présentées par un botaniste… autant de vibrations permises par des “révélateurs de nature”. En outre, loin de vouloir par trop encadrer leurs hôtes, les écovoyagistes cultivent la découverte par soimême. Certains le revendiquent même comme un objectif. L’Office national des forêts (ONF) met par exemple à la disposition gîtes, cabanes et accompagnateur pour parcourir une région. Cet été, le plateau des Millevaches, en Limousin, et la réserve domaniale du Mont-Valier en Ariège, s’ajoutent au catalogue Retrouvance, spécialiste de la randonnée itinérante. Excursionner et composer avec ce que la nature offre, tel est le pari de Stéphane Poix, accompagnateur en montagne à Sost, dans les Pyrénées. En iti-

oral et les rěserves de Les parcs naturels nationaux, régionaux, les sites prěservěs du litt donnant accès à ançais fr itoire terr biosphère, soit au total plus de 60 sites, émaillent le . diversité de riche et une nature vivante


nérance à pied, il s’agit de s’approprier tourisme, Saiga fut l’un des premiers à les savoir-faire essentiels (orientation, faire partager, dans la Brenne (au sud de cuisine des plantes, bivouac, pain…) Châteauroux), et à l’automne, le brame pour exister seul au sein d’un milieu du cerf. “Grâce à notre partenaire passauvage. Ce stage est programmé par sionné, on pouvait quasiment garantir Savoir-faire et Découvertes au côté de l’observation en plus de l’écoute”, la tonte du mouton, la technique de la s’enorgueillit Philippe Marais, le direcmosaïque, les enduits chaux-chauvre ou teur. Les séjours basés sur le retour du encore la confection de bière artisanale saumon dans la Loire ou celui de l’ours à l’anglaise, soit une centaine d’idées dans les Pyrénées redonnent au règne au total ! animal un rôle central. En acceptant le Si la consultation du site d’Af3v est caractère saisonnier, et aléatoire, de ce bien pratique pour repérer voies vertes type de rendez-vous, l’homme retrouve et véloroutes de une place plus l’Hexagone, on modeste dans peut aussi faire Cheminer avec des poneys, l’écosystème, confiance à Ekides ânes et pourquoi pas des loin des Maritour, spécialiste nelands et autres lamas ? de l’excursion à parcs artificiels. vélo. À la Ferme En revanche, ce d’En Goût, dans qui ne fait jamais le Tarn, les roulottes ne sont pas plan- défaut, ce sont les émotions. Comme le tées au milieu d’un champ. Rênes en souligne le fondateur de Diverteo, dont main, on découvre le paysage au rythme les prestations allient plaisir et écologie, lent du cheval, tout en profitant d’un mettre en éveil les sens est une priorité. coin nuit douillet. Cheminer avec des “On peut avoir de grands frissons en poneys, des ânes et pourquoi pas des s’immisçant par exemple dans le marais lamas ? Le voyagiste Chamina, basé en poitevin, assure Nicola Accardo. ProLozère, garantit des rapports cordiaux menés en barque, les visiteurs écoutent, entre l’homme et l’animal. N’en déplai- absorbés, des histoires liées au passé de se au capitaine Haddock ! ce pays et narrées par des conteurs à la Précurseur dans le secteur de l’éco- lueur de bougies.”

Un moment magique, hors du temps, qui vaut bien certaines sensations extrêmes !

Un concentré

d’écologie

Pour se plonger au cœur de la biodiversité et comprendre, en l’espace d’un après-midi, les interactions entre l’homme, la faune, la flore, le climat et le sol, rien de tel qu’une visite dans quelques-uns des centres exemplaires d’agro-écologie en France (les adresses en p.25). Le parc de Terre Vivante, niché au creux d’un vallon de 50 hectares, à 700 mètres d’altitude, accueille, en Isère, tous les amoureux de nature. Jardinage bio, habitat écolo, énergie, gestion de l’eau, alimentation saine…, le centre initie aux gestes simples, parfois astucieux, pour préserver l’environnement. Tout comme le centre des Amanins (lire en encadré), il apparaît d’ailleurs souvent dans les catalogues des voyagistes responsables, comme celui d’Écho de la Terre. Dans la même veine, le Loubatas, centre permanent d’initiation à la forêt provençale (au nord-est d’Aix-en-Provence), réveille les sensibilités éco-citoyennes par son fonctionnement et ses aménagements. Cette prise en main de l’écotouriste

C’est la fête aux Amanins Le centre d’agro-écologie des Amanins, étendu sur 55 hectares dans le val de Drôme, comprend une ferme, une école primaire (Le Colibri), des hébergements et une salle de conférences. Bâti pierre après pierre, le centre transmet aux visiteurs les savoirs et l’expérience acquis lors de sa structuration : écocontruction, fabrication de briques de terre crue, phyto-épuration, énergies renouvelables, compost, toilettes sèches mais aussi confection du pain… Des journées de découvertes, des ateliers participatifs, des séjours ou stages sont autant de formules proposées pour en accroître la convivialité. Le centre s’appuie sur son activité maraîchère, céréalière, ses élevages ovin et caprin, pour offrir une alimentation saine du “jardin à l’assiette”. À 90 %, la nourriture servie aux visiteurs est produite sur place. Dans la droite ligne de la vision de Pierre Rabhi, son fondateur, le centre est réputé pour son humanisme et la grande place accordée à la coopération au sens large. Au cours de son passage, l’hôte vit au rythme de la ferme et participe à des chantiers divers… pour mieux ramener chez lui des habitudes nouvelles plus respectueuses de la planète. Point d’orgue de cette mission, le 29 mai, le centre des Amanins fête ses 5 ans. Au programme : mini-forum d’initiatives écologiques, animations pour les enfants, buffet bio et veillée dansante ! La conférence prévue sur le thème d’“Ecologie et coopération” rassemblera Pierre Rabhi, Patrick Viveret, Jean-Marie Pelt, Edgar Morin, Béatrice Poncet ainsi qu’Isabelle Pelloux, directrice de l’école du Colibri.

EchoBio / Mai Juin 2010

19


Dossier ons à la pointe en matière d’améNicola Accardo organise des voyages éco-responsables en France et notamment dans des agglomérati nagement durable comme ici à Lille. n’est pas passée inaperçu dans les bureaux du Comité départemental du tourisme du Morbihan qui a eu l’idée d’un coffret découverte (18 séjours au choix le temps d’un week-end), menant tout droit aux lieux les plus exemplaires en matière d’écologie en Bretagne Sud. C’est l’occasion d’être hébergé à Silfiac, l’un des premiers éco-villages vacances de France, et de tester la baignade dans une piscine naturelle tout en écoutant les explications sur la phyto-épuration. Ou encore, en compa-

gnie d’un moniteur et d’un ornithologue-photographe, de randonner à fleur d’eau, en poussant son kayak au cœur du golfe du Morbihan.

Sous les pavés…

la biodiversité

La singularité du catalogue de Diverteo est sans doute la place accordée à la nature… en ville ! Basé à Paris, l’organisateur invite à visiter Montmartre de manière originale. “L’excursion nous amène à passer à côté d’un des deux

nsable Les salons du tourismurne éeresmopo ndiale du tou-

e ition de la Jo Le 2 juin se tient la 4 éd tables rondes vers des conférences, tra À . risme responsable tera d’apporinternationale (CITR) ten et débats, la Coalition r : “Tourisme jeu onses sur un sujet ma s locales ter des éléments de rép ion dit tra les mment valoriser co al, rur e oin trim pa et z-vous : du 11 x fragiles ?”. Autre rende au sein d’espaces rurau responsable, à le Forum du tourisme au 13 juin se déroule au grand pue x professionnels comm Chambéry. Ouvert au tiques d’un pra x au r l vise à sensibilise na tio na um for ce , blic vrant l’écotouble, terminologie recou tourisme plus responsa tif. ble, solidaire et participa risme, le tourisme équita

utrement.com http://www.voyageons-a om e.c sm uri Forum-national-to

20

EchoBio

/ Mai Juin 2010

seuls jardins sauvages de Paris, rapporte Nicola Accardo ; ces espaces naturels sont fermés la grande partie de l’année pour éviter que l’homme ne les modifie. Le samedi entre avril et septembre, ces friches-sanctuaires s’ouvrent au public qui, guidé par des éco-formateurs, découvre un espace vierge. Cela nous permet, de ce point de vue, de mieux observer l’évolution de la ville.” Sur le principe d’un rallye, aidés d’une carte, les touristes s’orientent par eux-mêmes et remplissent un questionnaire pour découvrir des facettes cachées de ce site ultra-fréquenté. L’analyse et l’observation sont indispensables pour percer les secrets du pigeonnier, des moulins ou pour dénicher de petits animaux. À Gaillac-Toulza, en Haute-Garonne, le gîte de Chaumarty réconcilie l’urbanisation avec l’environnement. Piscine naturelle, récupérateur d’eau de pluie, chanvre à tous les étages… les propriétaires très impliqués dans l’écologie poursuivent volontiers la leçon en proposant un circuit d’écoconstructions dans les alentours.

Des vacances utiles et actives

Plus que les autres, les écotouristes sont en quête de savoirs, voire d’apprentissages, ce qui conduit certains à préférer la formule de l’écovolontariat,



Dossier

res murales, aménagements intérieurs, jardins..., ces chantiers contribuent à un développement dans des zones rurales en déclin économique. Et parfois suscitent des vocations professionnelles ! Tout comme les séjours organisés par la ligue de protection des oiseaux (LPO) où l’observation des volatiles aide à leur défense. Au programme, inventaire des espèces, compréhension de la migration, opérations de baguage. Dans ce cadre, le volontaire est souvent logé et nourri gratuitement en échange du coup de main. Un critère qui n’est pas sans importance car le prix des voyages responsables joue hélas en leur défaveur.

aux acteurs locaux, certains voyagistes jouent la transparence : “Très bientôt, chacun de nos programmes sera présenté avec la répartition des coûts”, affirme le directeur de Saiga, assurant que “la marge de la SARL sera ainsi rendue publique”.

Typiques ou atypiques : rencontre avec les habitants

Soyez-en sûrs ! La relation nouée avec un conteur basque, un fauconnier drômois ou une historienne passionnée de châteaux cathares n’a rien à envier au spectacle des derviches tourneurs turcs ! Si la nature sert de cadre – ô combien mais cher grandiose –, la rencontre est privilégiée Nombre de vacanciers acceptent mal chez Culture Contact. “Nous faisons en que ce type de séjour estampillé vert sorte qu’un maximum d’argent revienne et équitable soit aux populations plus cher qu’une locales, explique semaine en Tuni“6 % du prix du séjour est re- Alexandre Poisie. Encore fautversé pour financer des pro- rier, le directeur il comparer ce jets de développement in de l’association. qui peut l’être. % du prix du situ”. Alexandre Poirier, Cultu- 6voyage Farnienter sur est par re Contact. la plage n’a que ailleurs reversé peu de rapport pour financer des avec la découprojets de déveverte de l’intérieur d’une région, via loppement in situ”. Le séjour cévenol, sa gastronomie, sa langue, son archi- qui entame sa deuxième saison, contritecture, etc. Et qui ignore qu’un guide bue ainsi, dans une perspective cultutunisien gagne moins dans son pays que relle, à la réhabilitation du temple de son homologue en France ? Pour rap- Cassagnas, haut lieu du protestantisme. peler le niveau de vie, le coût du travail Pour favoriser l’immersion parmi les dans l’Hexagone, et ainsi montrer la habitants, le séjour est limité à 6 perpart conséquente attribuée sonnes. Car, comme le défend Nicola

Vert nommé aussi tourisme participatif. Des chantiers sur le sauvetage de la tortue d’Hermann dans le Var, la protection du tétras-lyre dans le Vercors ou la surveillance des phoques en baie de Somme sont alors tout trouvés pour répondre à cette envie. Le programme Loupastres, créé en 1998 par l’ONG A pas de loup, vise à favoriser l’acceptation du loup par les bergers grâce à la présence d’écovolontaires. Ces derniers, guidés par des naturalistes, participent sur l’estive à la garde des troupeaux et à la mise en place de mesures préventives. Regroupant 170 associations, Rempart (Réhabilitation et entretien des monuments et du patrimoine artistique) œuvre depuis 1966 pour la sauvegarde du patrimoine. Taille de pierre, maçonnerie, réfection d’enduits ou de peintu-

ire Manuel Miroglio, consultant formateur en tourisme équitable et solida

“Les Français réclament plus d’informations”

Accompagner les projets durables dans son domaine, telle est la mission du cabinet SPE Tourisme. Manuel Miroglio, l’un de ses collaborateurs, nous donne sa vision du marché. Combien de Français optent pour le tourisme équitable et solidaire ? L’Ates – Association pour un tourisme équitable et solidaire – recense 6000 voyageurs par an ; mais, la majorité s’envole pour l’étranger. A ce chiffre, on peut ajouter le tourisme d’aventure, représenté par des voyagistes comme Atalante ou Alibert, souvent membres d’ATR – Association pour un tourisme responsable –, soit environ 250 000 personnes. Mais on ne dispose pas de chiffres précis sur la part des voyageurs qui excursionnent en France. Quels sont les freins ?

22

EchoBio

/ Mai Juin 2010

Certains craignent que le programme d’un voyage responsable soit rébarbatif. Le milieu souffre d’une image peu attractive. Cependant, les Français sont curieux de connaître le contenu des offres, ils réclament plus d’informations. Il y a un effort important à faire, de la part des professionnels, pour changer les mentalités. Pour les y aider, on peut saluer l’initiative de la SNCF qui organise les trophées du tourisme responsable afin de présenter toutes ces offres écologiques d’une manière plus percutante. Comment expliquer que cette notion fasse quand même son chemin auprès du grand public ? Il y a une attente des consommateurs qui recherchent plus de sens et souhaitent redécouvrir l’environnement. Durant leurs vacances, les gens ont envie d’être actifs tout en s’assurant que leur pratique touristique limite leur impact sur l’environnement.


"

, an dir e s t n d’A O u e , ulinS u d - r o n n nts o m a a au d u t - G port lture e m st u r u e C’e c œ L o t - us i Agric q u i p a a u d u s pl e l’ e l ’ é n à l re t n de x d , q u s i o avoi x l’u rceaui q u e p a s on s rs au e be o l o g v e c es. S telie n o t r B i r e aogiqu e 4 a m e , ô c l s a bio rs d J é r o n uits rave p a r c s e od u t L s pr e a ré e e V A n de prim l a b o I iqu é N io x typ i s D A ricat lle l’e r i é e s ons t : pos fab re, e s v a er : Re u goû o r R t i p i u Ve e a fa v e u r isin ous to eN riqu s v r par s a ef cu : u ux histo o ité e S A h n t e C t r a de OC me PL ticité, égus n B u t o m S d O a tn ee NO tre ga S S t pr t à é e érand Me tion e orma n i no R f f a O a f e Gu S f nov un nr ais NO ant in dans n o nce d l on alli Bio jap : u n s e vena s L t i ’ e o : du du e S e d pr A I S e pro tR a n t i nt en L N O d r O N g a me r IVA P AN J A ucteu l a ecte que D S t e d e d I t ro z dir tlanti reu ral Du l p l’A s B Géné RO , seu a P m ur L e. S Thorecte N O N I VA ranc Di D A en f Bio

Si vous désirez obtenir d’avantage de renseignements sur DANIVAL et sa gamme de saveurs BIO, renvoyez-nous simplement ce coupon avec votre nom, prénom et adresse à DANIVAL Moulin d’Andiran - 47170 ANDIRAN ou envoyez-nous ces informations par mail à l’adresse suivante : infos@danival.fr en nous indiquant dans quel magazine vous nous avez trouvé. Nom : ...................................................................................... Prénom : .................................................................................... Adresse : ........................................................................................ Code postal : .................................................................................... Ville : ........................................................................................................


Dossier “Je veux leur faire ressentir des émotions bien plus fortes que celles obtenues avec leur game-boy, comme prendre son chocolat chaud devant le lever du soleil ”. Marina D’Huart, Sous la lune. Accardo, de Diverteo, “il est impératif d’éliminer cette vision négative du groupe. De plus, quand on en constitue de petite taille, on voit soudain des personnes, des individualités”. Il

est alors plus facile de créer un lien humain simple et authentique. “Qu’ils soient cuisinier, éleveur d’Aubrac ou vigneron, toutes les personnes qui nous révèlent leur territoire ont des histoires de vie fortes”, témoigne Alexandre Poirier. C’est le cas de la famille Klur, à l’origine du réseau Organic Wine Tour. Cette forme d’oenotourisme conjugue agriculture bio, immersion dans un terroir et personnalisation de l’accueil. Situés en Alsace non loin de Colmar, Clément et Francine fabriquent toute la gamme des vins d’Alsace en bio et

en biodynamie sur leurs 7 hectares. “En 1994, on a retapé une maison du XVIe siècle, raconte Clément. Cela a été le début d’une diversification professionnelle d’autant que mon épouse a une passion pour la création d’ambiance”. La balade dans le vignoble s’accompagne de cueillette, puis les plantes et fleurs sauvages sont accommodées avec l’aide de cuisinières bio. Un atelier baptisé justement “Tout est bon dans les vignes bio”. “Nous souhaitons rendre les gens sensibles à tout ce qui se mange et qui pousse naturellement sous leurs yeux”, s’enthousiasme le vigneron.

Ah ! les jolies

éco-colonies

Faites de bio rêves

bergements présenVoici un aperçu des hé ue : tant un intérêt écologiq Hôtellerie Hôtels au Naturel aturel.com) (http://www.hotels-au-n olabel européen l’éc de t Hôtels disposan

Habitats insolites om), cabanes dans Yourtes (www.yourte.c esperso-orange.fr/ ag //p les arbres (http: aumoulindurourre) ww.treeclimbing.fr) Dormir dans un arbre (w

Astuces Troc de maison de canapé (http:// Plein air Cough Surfing ou surfing m) .co un sofa pia tto .hu ww chsurfing.org). Proposer ou Camping Huttopia (w w.c ww F) WW le ellisés par nrichir son cercle Gîtes Panda (gîtes lab ur une nuit permet d’e po om) les uns et de voya(www.gites-de-france.c de connaissances pour ur les autres. ger à moindre frais po À la ferme cueil-paysan.com) Accueil paysan (www.ac Bienvenue à la ferme rme.com) (www.bienvenue-a-la-fe de main sur une up co Woofing : contre un urris et logés ferme bio, vous êtes no (www.wwoof.fr)

24

EchoBio

/ Mai Juin 2010

Si les colonies de vacances sont synonymes de bol d’air, certaines vont plus loin (par exemple www. lepetitprince.asso.fr), accordant au milieu naturel et à sa protection un rôle central. Sous la lune est sans doute l’une des éco-colonies les plus engagées. En plongeant les enfants dans des espaces enchanteurs, la fondatrice Marina D’Huart veut sensibiliser à l’écologie : “Pas de spectacles de dauphins dans un bassin, ni de piscine à l’eau de javel et au chlore, on se baigne dans les rivières, défendelle. Je veux leur faire ressentir des émotions bien plus fortes que celles obtenues avec leur game-boy, comme prendre son chocolat chaud devant le lever du soleil ou se promener la nuit”. De fait, les animateurs tous spécialisés en environne-


21728-AP-Prog Minceur 90x260:21728-AP-Prog Minceur 90x260 09/04/10 1

PRATIQUE & EFFICACE

PROGRAMME MINCEUR POUR TOUTES PERSONNES DÉSIRANT AMORCER UN PROGRAMME AMINCISSANT

Le rěseau Organic Wine Tour promeut un œnotourisme bio et convivial en Périgord, Alsace et Beaujolais mais d’autres terroirs sont en passe d’adhérer à ce mouvement. ment s’émerveillent de l’enthousiasme des petiots : “Leur entrain est fantastique. Pas besoin de kayak ou d’activités compliquées. Chercher des roseaux sauvages, fabriquer des paniers, pêcher, soigner des animaux, tout les intéresse !”, assure Marina qui ne propose jamais deux fois le même séjour. Bien que le succès se fasse attendre, la conceptrice ne manque pas d’idées. À Pâques, elle proposait, en partenariat avec Vision du Monde, un voyage réservé aux grands-parents avec leurs petits-enfants, mais au Maroc. À quand une formule identique à l’intérieur de nos frontières ? Ce pont entre les âges est déjà réussi à L’Auberge des Voyajoueurs, à Monteneuf, dans le Morbihan. Ancienne chargée de mission d’un parc naturel régional, Anne-Sophie Hochet a inventé ici un lieu où le jeu, plus de 400 du monde entier, permet l’échange entre les différentes générations, entre locaux et voyageurs. Car les vacances sont un moment privilégié pour se retrouver en famille. Diverteo l’a bien compris qui réunit plusieurs tranches d’âge, notamment dans une région pas vraiment connue pour ses attraits touristiques. En Beauce, la visite commence par un moulin-restaurant, un parc éolien, puis se poursuit en barque électrique le long de Bonneval, cité médiévale de renom. Le jeune créa-

A chaque étape du processus d'amincissement on associe des extraits de plantes BIO adaptées. ÉTAPE

1

On prépare l’organisme en le DÉTOXIFIANT et en le PURIFIANT

ÉTAPE

2

ÉTAPE

3

On DRAINE pour affiner la silhouette On BRÛLE les graisses

PACK 3 en 1

Centres d’agro-écologie www.ohlegumesoublies.com www.terre-humanisme.org www.lesamanins.com www.terrevivante.org

21728

www.tourisme.gouv.fr www.parcs-naturels-regionaux.tm.fr www.tourisme-durable.net http://www.echoway.org : site d’information du routard responsable http://www.voyageons-autrement.com http://www.voyageur-responsable.com http://www.eveil-tourisme-responsable.org : tourisme responsable et solidaire en région Paca. http://www.biovacances.net www.vacances-ecologiques.fr www.jevoyagedurable.com

complément alimentaire

Infos pratiques

5ème Avenue - BP 697 - 06517 le Broc Carros Cedex Tél : 04 92 08 82 82

Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière. www.mangerbouger.fr

EchoBio / Mai Juin 2010

25


Dossier

activités équestres, pêche, land-art, théâtre, construire un robot solaire, un planeur, musique, faire des confitures, partager un repas au coin du feu de camp, observer le ciel... Et s’imprégner du monde de la ferme. Parmi les 5 adresses, la ferme bio Laurière, en Haute-Vienne, porte bien son nom. Aux “Copains des bois”, les bambins, pas plus de 12, de 6 à 12 ans, sont reçus par Brigitte et Michel Barbe, depuis plus de 10 ans. Les aviculteurs produisent aussi des légumes, des fruits, de la charcuterie. Et la bio est au menu tous les jours ! Bien d’autres confrères, en cheville avec le réseau École et Nature, qui regroupe des éducateurs en environnement, reçoivent des groupes jeunesse. Enfin, Zigo Tours, affilié à ATR, transforme les bambins en “nomade, accompagné d’ânes” ou en “trappeur écologiste”, thèmes de deux circuits implantés dans le parc du Vercors, non loin de Grenoble. Observations et affûts de la faune (chevreuil, chamois, blaireau, rapaces…), moulages d’empreintes, dégustation de plantes et fruits sauvages, ballades nocturnes, nuits à la belle étoile ou établissement de campements ne manqueront pas d’exciter les Robinson en herbe.

Retournons à l’école

de la nature

teur de voyage organise aussi une chasse aux déchets dans le bois de Vincennes suivie d’une visite du centre de tri de Rungis, une façon ludique d’introduire dans les foyers français la thématique du développement durable, le tout ponctué d’un repas bio.

Vacances

à la ferme

Le réseau Accueil Paysan défend une formule d’hébergement et de restauration authentique. Ce sont les agriculteurs, gardeforestiers et autres acteurs du milieu rural qui reçoivent, chez eux, des visiteurs gourmands d’authenticité. Dans le Limousin, le réseau a conçu des séjours spécialement dédiés aux enfants :

Espagne/Andalousie : Vacances insolites et 100% autonome en eau et électricité. Gîte 2-4 pers, Gîte 4-8 pers, yourtes mongoles 2-5 pers, chambres d’hôte,emplacement tente. Entre oliviers et amandiers, à moins d’1h de Grenade et Malaga, 1h30 de Séville et Cordoue. Une situation idéale pour visiter l’Andalousie sans valise mais aussi pour découvrir nos alternatives écologiques tels que toilettes sèches, cuiseur solaire, épuration de l’eau par les plantes, le photovoltaïque, l’éolienne, la citerne d’eau de pluie... www.ecocampementnomade.page.tl - Tél. 00 34 689 889 221

26

EchoBio

/ Mai Juin 2010

Fleuron de l’éducation à l’environnement, le centre Terre Vivante multiplie les initiatives à l’égard du jeune public. Outre un parc écologique, fort de jardins biologiques sur 1500 m², il propose une multitude d’animations comme “Suivre la piste du lièvre, de la tortue ou de la fouine” dès les beaux jours et chaque mercredi d’août. De son côté, le centre des Amanins (lire en encadré), en partenariat avec Savoir-faire et Découverte, reçoit désormais des colonies de vacances qui accueillent même les adolescents jusqu’à 18 ans. Au parc de Branféré, dans le Morbihan, l’École Nicolas Hulot joue sur l’émerveillement pour rencontrer le monde animal et végétal : girafe du Niger, maki catta, grue du Paradis, tamarin, loup à crinière, panda roux, ara hyacinthe… autant d’espèces majestueuses mais menacées que le parc s’efforce de protéger. Baptisée École du vent, l’animation mise sur pied par Saint-Clément, petit village ardéchois de montagne de 109 habitants, revitalise ce territoire en prenant comme fil rouge la légende du Peuple du vent. Autour de l’exposition permanente consacrée au vol et à l’énergie éolienne, ce lieu favorise la rencontre et la création artistique avec des activités dédiées aux maternelles comme aux lycéens. Par souci d’économie, pour des raisons pratiques ou par goût, la majorité des Français ne quitte pas le pays lors des vacances d’été. N’est-ce pas l’occasion, lors de ce temps d’ouverture et de repos, d’appréhender différemment son rapport à la nature et aux autres et de rapporter, dans ses bagages, des habitudes de vie plus respectueuses ? Gaëlle Poyade

À lire

“Tourisme équitable, donner du sens aux vacances”, Echobio n°11 mai-juin ; Les Échappées vertes, Lionel Astruc, Terre Vivante, 19 euros, mars 2009.


Profitez de la douceur et du léger goût de caramel de Gula Java, le sucre de fleur de coco et aidez ensemble avec Amanprana à procurer un revenu supplémentaire pour 2000 familles à Kulon Progo

“Consommer le sucre de fleur de coco est une façon de résoudre la pauvreté sur terre. Le jus de noix de coco peut être transformé en sucre, aussi doux que du miel... La nature a créé ce produit de façon à ce qu’il ne puisse être retraité dans les usines. On ne peut produire du sucre de palme que là où il y a des palmiers. La population locale peut aisément transformer ce nectar en sucre de fleur de coco. C’est le contrepoison à la misère.”

AMAN PRANA SERENE LEVENSKRACHT LA FORCE VITALE SEREINE

Schilderij Gandhi: www.peterengels.eu

- Gandhi, 3 Mai 1939 -

Index glycémique IG: Moins le IG sera élevé, plus votre taux de glycémie sera stable

Sucre raffiné 68 Sucre de canne, Rapadura 61 Érable 54 Miel 48 Agave 40 Gula Java 35 Valeurs Orac: Plus la valeur Orac sera élevée, plus votre alimentation contiendra d’antioxydants

GULA JAVA

Pour fabriquer son sucre de fleur de noix de coco, Amanprana collabore avec Lestari Mandiri, Fairworld et Hivos. Lestari est une association qui milite pour l’ intérêt des petits agriculteurs et ceux de leur famille, au centre de l’île de Java. Hivos est une organisation humanitaire favorisant un monde équitable, libre et durable. Elle l’est également pour l’égalité des chances. Dans la province de Kulon Progo, au cœur de l’île de Java, où une des associations agricoles de Lestari exerce ses activités, nous collaborons avec Fairworld, afin de nous assurer que la récolte et la production de sucre de fleur de noix de coco se déroulent selon les principes de l’agriculture biologique et du commerce équitable. Toutes deux sont membres d’Organic Alliance, une organisation qui se bat pour le développement de l’agriculture biologique en Indonésie. Ensemble, nous nous employons à apporter un revenu supplémentaire à 2000 familles de Kulon Progo, tout en protégeant leur environnement. Aujourd’hui, leurs cocoteraies sont autonomes. À cause de la fermentation rapide, le nectar doit être réduit le plus vite possible, par la population locale. Le sucre de fleur de noix de coco a été proclamé sucre le plus durable par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture FAO. Qu’est-ce que ‘Gula Java’? Le Gula Java est le sucre de fleur de noix de coco de l’île de Java. Le doux nectar de la fleur de noix de coco est une richesse très prisée, récolté au sommet des cocotiers par les cueilleurs. Au-dessus du feu de bois, le nectar se transforme progressivement en délicieux sucre riche et non raffiné, afin de vous faire profiter chaque jour de sa douceur et de son délicieux goût caramélisé. Le Gula Java (sucre de fleur de noix de coco) peut se consommer en substitut du sucre de betterave, d’agave, d’érable ou de sirop. Dans votre thé ou votre café, sur des pommes cuites au four, sur des bananes flambées, sur des crêpes, des gâteaux, des gaufres, etc. Il convient aussi parfaitement à la composition de cocktails (Mojito, Caipirinha,...) ou comme décoration sur le bord de votre verre. Il vous permettra également d’apporter une touche finale à vos préparations culinaires et une touche d’authenticité à vos recettes asiatiques. Il fait également figure de coupefaim idéal en cas de baisse de régime.

Tomate Carotte Mangue Kiwi Gold

406

666

1.002

1.210

Gula Java

2.200

Par 100g

Gula java sucre sucre Amanprana brun blanc Azote 202 mg 10 0 Phosphore 79 mg 3 0 Kalium 1030 mg 65 2.5 Calcium 6 mg 24 6 Magnésium 31 mg* 7 1 Chloride 470 mg 18 10 Soufre 26 mg 13 2 Bore 0,6 mg 0 0 Zinc 2,2 mg 0,2 0,1 Manganèse 0,26 mg* 0,2 0 Fer 5,1 mg* 1,3 0,1 Cuivre 0,35 mg* 0,06 0,06 Chrome 12 ug 0 Inositol 258mg* Source: SGS Philippines et SGS Anvers*

Michael Phelps, le champion de natation, buvait du lait au chocolat maigre au lieu d’une boisson énergissante. Plusieurs chercheurs ont confirmé qu’une boisson au lait chocolaté maigre permettait de se rétablir plus vite d’efforts physiques intenses que les boissons énergisantes uniquement à base de sucre. Gula Java vous procure plein de glucides et assez de protéines pendant vos efforts sportifs. Produits Gula Java en vente dans votre magasin bio ou livraison à domicile par www.amanvida.eu Info produit: www.noble-house.tk Tél tel 03 653 25 41


Ar t de vivre Ar t d e vi vre

Un transit perturbé ?

C o m m e n t b ie n d ig é re r L’avis de Valérie Vidal, bionutritionniste De nombreuses personnes se plaignent de troubles chroniques tels que : lourdeurs, ballonnements, flatulences, éructations, colite spasmodique, transit perturbé. Une histoire qui commence dans l’assiette et dont les conséquences vont bien au-delà du tube digestif…

Quelques mots sur la physiologie de la digestion ?

La digestion commence dans la bouche et se termine dans l’intestin. Elle fait intervenir des phénomènes chimiques et mécaniques pour transformer les aliments en nutriments assimilables par l’organisme. De nombreux organes et glandes y participent : glandes salivaires, estomac, pancréas, intestin grêle, colon, foie. Le but ultime de la digestion est l’assimilation des macro et micro nutriments et le rejet des déchets non assimilables. Une fois digérées, les molécules passent par le sang et sont utilisées par l’organisme pour servir au bon fonctionnement des cellules des différents organes.

Comment savoir si on digère

bien ou mal ?

Dans les croyances populaires, la digestion se concentre dans l’estomac et dès lors qu’on ne souffre pas de troubles de l’estomac,

on croit bien digérer. En réalité, une bonne digestion implique qu’aucun de ces symptômes ne soit présent : lourdeurs après les repas, ballonnements, flatulences, éructations, brûlures d’estomac, maux de ventre, colite, transit perturbé dans le sens de la diarrhée ou de la constipation, etc. Rares sont les personnes qui ne présentent pas un ou pluPour une bonne digestion, pas question sieurs de ces symptômes d’avaler son déjeuner debout de manière chronique et dans la précipitation. certaines les connaissent depuis tant d’années qu’elles les considèrent comme “la normale”.

Quelles sont les conséquences d’une mauvaise digestion ? Les troubles digestifs chroniques sont à l’origine d’encrassement de l’organisme par des toxines et de carences en nutriments par déficit d’assimilation. Ce qui peut entraîner à la longue de multiples troubles : fatigue chronique, troubles du sommeil, baisse immunitaire, problèmes de peau, polypes intestinaux, perte de la masse musculaire, maux de tête, etc. Ils entraînent aussi un déséquilibre de la flore intestinale par excès de fermentations et putréfactions. Une flore intestinale équilibrée permet une meilleure synthèse des vitamines B et K par celle-ci. C’est un garant d’une bonne assimilation de manière générale qui évite diverses carences, mais aussi d’une bonne immunité. Elle favorise un transit intestinal régulier, limite les gaz et ballonnements. Un déséquilibre de la flore peut entraîner une hyperperméabilité de la muqueuse intestinale, mise en cause dans le développement des allergies et intolérances alimentaires,

28

EchoBio

/ Mai Juin 2010


Fatiguée d’être fatiguée ?

IL Y A UNE VIE ENTRE LES REPAS

WELCOME BYZANCE.FR - PHOTO : JUPITERIMAGES

GALLEXIER BIO,

!

Alimentation déséquilibrée, stress, fatigue sont souvent la cause d’une digestion difficile. GALLEXIER BIO, tonique aux plantes est un biostimulant des fonctions gastro-intestinales. Sa forte concentration en artichaut et pissenlit senlit aide à améliorer les fonctions des cellules hépatiques. Les extraits de plantes médicinales (chardon bénit, fenouil, fleur de camomille, curcuma), permettent une meilleure utilisation nutritionnelle des aliments. Pris avant le repas, GALLEXIER BIO contribue à stimuler l’appétit et à augmenter la sécrétion des sucs gastriques. Après les repas, il participe à une meilleure digestion et une bonne assimilation. Les plantes soigneusement sélectionnées veillent à l’efficacité de GALLEXIER BIO Artichaut-Pissenlit. Gallexier Bio ne contient ni conservateur, ni colorant, ni alcool et convient aux diabétiques. En vente dans les magasins de diététique et les magasins biologiques.

La carence en fer est l’une des déficiences nutritionnelles les plus répandues, plus particulièrement chez les enfants, les femmes enceintes et les sportifs. Peau pâle, ongles cassants, fatigue, maux de tête, manque d’énergie et de concentration sont souvent les signes d’une carence en fer. FLORADIX contient du fer bivalent particulièrement assimilable, des vitamines du groupe B et de la vitamine C, et une combinaison d’extraits de plantes et de fruits. FLORADIX aide à stimuler le renouvellement sanguin, l’apport en oxygène et contribue à l’augmentation des défenses naturelles du corps. Cocktail de fruits, de légumes et de plantes, très digeste, sans conservateur, sans colorant, sans alcool, sans arôme artificiel.

En vente dans les magasins de diététique et les magasins biologiques. Distribué par Pur Aliment BP 32 - 4 rue A. Kastler 67541 Ostwald cedex tél. 03 88 098 098 www.salus-nature.fr

Distribué par Pur Aliment BP 32 - 4 rue A. Kastler 67541 Ostwald cedex tél. 03 88 098 098 www.salus-nature.fr

LA NATURE

FLORADIX, LE TONIQUE RICHE EN FER DE SALUS !

COMME

PERSONNE

LA NATURE

COMME

PERSONNE

WELCOME BYZANCE.FR - PHOTO : P. BOGNER

Gallexier Bio, vivez léger !


Ar t de vivre Ar t d e vi vre

des maladies auto immunes et de divers troubles inflammatoires. Le bon fonctionnement du tube digestif, du transit intestinal, l’équilibre de la flore et l’intégrité de la muqueuse intestinale sont essentiels en santé préventive.

Comment favoriser

la digestion ?

Pour bien digérer, il faut à la fois être attentif à ce qu’on met dans notre assiette, mais aussi à la manière dont on mange. Pour que la digestion se fasse dans les meilleures conditions, cela nécessite de prendre le temps de manger lentement dans le calme et la bonne humeur et de bien mastiquer. La mastication, première étape de la digestion, est bien souvent négligée. On se prive alors du travail de prédigestion des enzymes contenus dans la salive. Mais aussi du rôle des dents, qui en broyant les aliments, améliorent leur digestion dans l’estomac et l’intestin.

Comment composer

les menus ?

Il y a une règle essentielle : plus on mélange d’aliments différents au cours du même repas, mieux on digère et plus on dissocie les catégories d’aliments entre eux, plus on réduit l’assimilation. Il s’agit alors de trouver le “juste milieu” qui peut être sensiblement différent selon le potentiel digestif de chacun. Mais de manière générale il convient d’éviter d’associer : Les protéines animales (viandes, œufs, poissons) avec des féculents (céréales, légumineuses, pommes de terre) en quantités égales comme dans une assiette de viande et pâtes ou de lentilles et saucisse. En privilégiant la quantité de l’un ou l’autre de ces aliments et en complétant avec des légumes, on allège le travail digestif, par exemple : viande avec des légumes verts et une seule pomme de terre ou une tranche de pain, riz aux légumes et une demi-portion de poisson. Les fruits crus au repas sont source de fermentations intestinales. Ils sont généralement mieux tolérés en fin d’après-midi.

Y a-t-il des

aliments à éviter ?

Oui ! Les inhibiteurs digestifs les plus connus étant les sauces et charcuteries grasses, les fritures, l’alcool, le tabac, les sodas, les bonbons et autres aliments trop sucrés, les chewing-gums, le café au lait. Il faut également éviter la consommation de boissons froides, de crème glacée et d’aliments sortant directement du frigo, veiller à ne pas trop boire d’eau au cours du repas, à ne pas manger en trop grande quantité et à ne pas consommer de pain lorsque le repas contient déjà un farineux tel que pâtes, riz, Le jus d’alœ vera peut faciliter la semoule, etc. digestion. En cas de trou-

30

EchoBio

/ Mai Juin 2010

bles intestinaux – en particulier colon irritable, colite, diarrhées – d’autres aliments devront être diminués ou supprimés pour une période donnée comme les crudités, les aliments riches en soufre (oignon, ail, échalote, poireau, choux), en fibres insolubles (blé complet et dérivés, maïs, épeautre, légumineuses), les laitages, le gluten. Lorsqu’un ou plusieurs symptômes digestifs perdurent depuis plusieurs années, il faut se poser la question d’éventuelles intolérances alimentaires.

Des aliments

à privilégier ?

Certains aliments renferment des enzymes qui participent à leur autodigestion, c’est le cas des fruits et légumes crus, des jus de légumes frais, des graines germées, des aliments lactofermentés. Leur consommation évite à l’organisme d’avoir à secréter une trop grande quantité d’enzymes digestives et de s’épuiser. D’autres aliments contiennent des enzymes capables de dégrader les glucides comme le sirop de malt d’orge, la purée d’amande ou les fruits comme l’ananas ou la papaye. L’aide de ces derniers sera d’autant plus précieuse lors de repas de fêtes chargés en protéines. Des plantes aux vertus digestives comme le basilic, la menthe, l’estragon peuvent être ajoutées fraîches ou séchées dans les préparations culinaires, mais aussi les graines de cumin, de fenouil, d’anis vert, etc. La consommation d’aliments lactofermentés (choucroute crue et autres légumes, Miso, Kombucha, Kéfir, etc.) et de fibres (fruits et légumes, céréales complètes, légumineuses), participe au bon équilibre de la flore intestinale en nourrissant les bonnes bactéries.

Quel est l’impact du stress sur la digestion ?

Le système nerveux autonome commande les fonctions digestives. En état de stress, le corps ne peut correctement secréter les enzymes nécessaires à la digestion. Cette dernière sera donc incomplète et cela provoquera en particulier des ballonnements. La gestion du stress au sens large a un impact positif sur la digestion et sur la santé de l’intestin. Plus spécifiquement la pratique de la respiration ventrale en début et en fin de repas permet de basculer d’un état de stress à un état de relaxation bénéfique sur les fonctions digestives.

Y a-t-il des

compléments alimentaires naturels bénéfiques ?

Il en existe de nombreux et certains seront plus indiqués selon les individus et les organes fragilisés. Pour ne citer que les plus polyvalents : jus d’aloe vera, pollen frais, jus d’herbes, charbon végétal, élixir du suédois. Une grande variété de plantes et de micronutriments peut soutenir les fonctions de l’estomac, du pancréas, du foie, de la vésicule biliaire et de l’intestin. Mieux vaut prendre conseil auprès d’un spécialiste afin de bénéficier d’un protocole individuellement adapté.


O

I

NN

ION T VA

L' innovation Douce Nature… le shampooing solide ! avec Fleur de Shampooing Douce Nature, achetez uniquement de la matière active, pas de l'eau !  un véritable shampooing , pas un savon  écologique : moins de matière plastique , pas d'eau  économique : 1 fleur = 400 ml de shampooing liquide classique  3 formules pour 3 types de cheveux Cheveux secs

huile d'argan bio et argile rouge

Disponible dans les magasins spécialisés bio E-mail : euro-nat@euro-nat.com - www.douce-nature.fr

Cheveux normaux extrait de sauge bio et argile jaune

Cheveux gras

extrait d'ortie bio,

beurre de Karité bio et argile verte


Bien-être Bien-être Bien-être

Fleuron de l’aromathérapie La lavande, appréciée pour son parfum unique, se décline en bouquets odorants, essence, hydrolat, lotions, crèmes, savonnettes, infusions, brûleparfum, diffuseurs, etc...

L a la v a n d e s e met au par fum

Emblème de la Provence, la lavande teinte de bleu, nuancé de mauve et violet, les collines à perte de vue. Depuis toujours, ses fragrances inspirent les parfumeurs. Dotée de mille vertus, elle est très prisée en aromathérapie et en cosmétiques. Son huile essentielle est incontournable.

V

edette des plantes à parfums, aromatiques et médicinales, la lavande se conjugue au pluriel. Il en existe plusieurs dizaines d’espèces différentes, et en leur sein, plusieurs cultivars. D’où les variations de couleurs et de senteurs. La plus renommée est la lavande fine ou vraie (lavande officinale ou angustifolia), espèce originelle, poussant à l’état sauvage, à partir de 400 mètres d’altitude. Autre espèce recherchée pour ses vertus, tout en étant moins appréciée en parfumerie en raison de son odeur plus camphrée, la lavande aspic (lavandula spica ou latifolia). Réunies, ces deux espèces ont donné naissance à un hybride naturel, lequel a été reproduit par l’homme : le lavandin, dont les variétés sont aujourd’hui les plus cultivées, car plus productives en huile essentielle que la lavande vraie. En revanche, ses effluves sont moins délicates, d’où son utilisation plutôt industrielle. D’autres spécimens poussent aussi autour du bassin méditerranéen, mais ils sont

déguste aussi, um, aromatique et médicinale se d’épi La plus renommée des fleurs à parf ces ou pain ible ist ěs en passant par l’irr de la tisane au miel pour sa saveur, le. loca comme aromate dans la fine cuisine moins recherchés. Les points communs de toutes ces lavandes ? Elles sont riches en composés actifs très puissants, aux dosages variant selon

L’or bleu de la Provence Petit massif haut de 20 à 70 cm, la lavande officinale, baptisée aussi lavande vraie ou fine, pousse en petites touffes espacées dans les collines et basses montagnes ensoleillées du bassin méditerranéen. Les variétés qui se nichent sur les versants sud des Alpes, encore plus délicates, sont les plus recherchées. De couleur gris-vert, ses tiges et ses feuilles forment des rameaux, dont les terminaisons florales s’épanouissent en juillet et août, date à laquelle elles sont récoltées. Extraite de ses sommités fleuries par distillation, l’essence de lavande officinale est jaune très pâle, voire incolore. Son odeur et sa saveur sont d’une grande finesse. 100 kg fournissent 500 à 850 ml d’huile essentielle. Ce rendement est inférieur à celui du lavandin, ce qui en fait l’huile essentielle de lavande la plus chère. La lavande Aspic est peu cultivée, située dans des zones plus chaudes. Elle est davantage recherchée pour ses vertus médicinales que pour son parfum.

32

EchoBio / Mai Juin 2010

les espèces, dont les principaux sont le linalol, l’acétate de linalyle, ainsi que le géraniol, le pinène, le camphre… et l’éthylmamylcétone, à l’origine de l’odeur rafraîchissante.

Une renommée

ancestrale

Repérée dès l’Antiquité, la lavande servait déjà à parfumer et désinfecter l’eau des bains et le linge. Cette plante tire d’ailleurs son nom de cette origine, le latin lavare signifiant laver. Au Moyen Âge, son pouvoir désinfectant mis à jour, ses fleurs sont brûlées dans les rues et les maisons pour chasser les odeurs accusées de propager les épidémies. Son huile essentielle est vite recherchée, faisant la prospérité de la ville de Grasse dans les Alpes-Maritimes. Dans les terroirs où elle se plaît, notam-


ment dans son bastion provençal, la médecine populaire lui reconnaît des vertus calmantes, antiseptiques, cicatrisantes, stomachiques. Aujourd’hui, l’analyse de ses composants par les laboratoires confirme ces propriétés thérapeutiques exceptionnelles. Qu’elle émane des trois espèces les plus répandues, son huile essentielle renferme de multiples propriétés. Celles de la lavande fine s’avèrent les plus complètes : “si si vous n’achetez qu’une huile essentielle, optez pour celle-ci. C’est le porte-drapeau de l’aromathérapie française, la panacée universelle,, s’enthousiasme Danielle Festy, pharmacienne, passionnée par les plantes, et auteure de plusieurs ouvrages sur ce thème. Bonne à tout, elle est indispensable dans la pharmacie familiale. En plus de son efficacité, elle est bien tolérée et, cerise sur le gâteau, son prix reste abordable.”

uile Comment utililasevarnl’h de ? essentielle de troubles ner-

ion pour les • en massages et diffus meil ; som le r ilite veux et pour fac les douleurs muscuur po s • en frictions localisée ; laires et les rhumatismes de es dans de la poudre • dans le bain (10 goutt lait), apar fumigations et applic • en soins de la peau tions sur les irritations. es om, retrouvez des recett Sur www.aroma-zone.c reu mb no de e qu x, ainsi de shampoing anti-pou en ux, ma les ltip mu de er ses formules pour calm es huiles essentielles d’autr s de ec av ion iat oc ass plantes.

La longue liste

des bienfaits

La liste de ses bienfaits est longue, car elle s’utilise à peu près pour tout. Dans son ouvrage Ma bible des huiles essentielles,, Danielle Festy les égraine. L’huile essentielle de lavande fine apaise les nerfs et détend les muscles. Sédative et anti-dépressive, elle régule le système nerveux, calme l’excitabilité. En jargon médical, on dit qu’elle possède une activité “spasmolytique au niveau central”. Elle est anti-inflammatoire et lutte contre tous les types de spasmes quelle que soit leur origine. C’est un remarquable anti-douleur et un bon anesthésique local, pouvant être associé au clou de girofle pour soulager les maux de dents. Dotée d’une action cicatrisante puissante, elle régénère la peau. C’est pourquoi elle entre dans la composition de nombreuses crèmes de beauté et savons. Car elle est, de surcroît, antiseptique et antibactérienne, désinfectant en profondeur et active la cicatrisation de manière remarquable. C’est un bon antiseptique pulmonaire qui, en outre, modifie les sécrétions bronchiques afin de faciliter leur expectoration. Sur le plan musculaire, son action est décontractante. Au niveau de la digestion, elle facilite le transit en augmentant la sécrétion gastrique de l’estomac et la motricité intestinale. On la retrouve d’ailleurs dans les desserts provençaux, comme la célèbre crème brûlée.

rares huiles essentielles à pouvoir être utilisée pendant la grossesse.” Elle peut l’être pure, sans crainte pour la peau, par voie orale, ou par diffuseur, en raison de sa parfaite innocuité. Attention néanmoins aux risques d’allergie pour les personnes sensibles. En outre, un usage prolongé risque de dessécher l’épiderme. Mieux vaut alors la diluer avec de l’huile végétale, de sésame ou d’amande douce par exemple. Cette plante mellifère, très recherchée des abeilles, confère au miel qui en est issu toutes les propriétés bienfaisantes. Et ces inlassables butineuses se réjouissent que depuis quelques années, la lavande se mette au parfum… Le nombre d’hectares de production bio ne cesse de croître. Christine Rivry-Fournier

À lire

Ma bible des huiles essentielles, guide complet de l’aromathérapie, Danièle Festy, Leducs Editions, 2008, 549 p., 21,90 €.

Effets calmants

Parmi ses autres qualités médicinales, notons qu’elle stimule l’élimination par les urines et la sueur. Bon tonique général, elle calme le rythme cardiaque et fait baisser la pression artérielle. Antimigraine, elle aide aussi à normaliser le cycle menstruel. Elle est réputée également pour détruire les vers intestinaux et les parasites, tuer les insectes. Son action antimite explique aussi, en plus de son pouvoir parfumant, les petits sachets de lavande placés traditionnellement dans le linge. La lavande aspic est, quant à elle, connue pour une autre spécificité, qui complète ses fonctions cicatrisantes et anti-douleurs : son action est efficace contre les coups de soleil ou les brûlures, même sévères. Elle est réputée également pour sa propriété antivenimeuse : elle était autrefois utilisée en friction sur les morsures de vipères. “Le plus incroyable, c’est qu’aucune contre-indication n’est à signaler, indique Danielle Festy. C’est une des

d’ori, la lavande fine a son appellationprod Au même titre que les grands crus uite car ce, oven te-Pr Hau de nde lava gine contrôlée : huile essentielle dezone res critè des avec ise préc géographique de façon traditionnelle dans une de qualité stricts.

EchoBio / Mai Juin 2010

33


Originaire et emblème du Mexique, le figuier de Barbarie (Opuntia ficus-indica) est une espèce de cactus reconnaissable à ses feuilles en forme de larges raquettes. Il s’est répandu partout dans le monde dans les zones arides, notamment sur le pourtour méditerranéen et en Afrique du Sud. La résistance à la sécheresse est d’ailleurs son atout principal : il pousse sans eau, est facile à transplanter et n’exige aucun entretien. Une aubaine pour les régions atteintes de déficit pluviométrique. Sa valorisation est une vraie mine d’or. Son huile issue de ses petites graines pressées à froid est très recherchée, car très rare, en raison d’un rendement d’extraction faible : une tonne de ses fruits donne 30 kg de graines, dont est extrait mécaniquement un litre d’huile vendu entre 700 et 1 000 euros, et commercialisé plus du double sur le marché français (2 500 euros le litre en bio). Considérée comme précieuse, à l’instar de celle d’argan, l’huile de figue de barbarie possède d’étonnantes qualités régénérantes et anti-déshydratation pour la peau, très efficaces pour estomper les cicatrices. Sa richesse exceptionnelle en vitamine E (environ 1 000 mg/kg) et en stérols (environ 10 g/kg) lui confère une aptitude hors du commun à protéger la peau contre les radicaux libres. En outre, elle contient d’importantes quantités d’acides gras essentiels, dont l’acide linoléique (oméga-6), et constitue un excellent adoucissant et réparateur cutané. Une vraie huile antiâge très prisée dans les crèmes de beauté bio.

Jean-Pierre Lallemand, la glace par nature Depuis plus de 30 ans dans ma fabrique située à Bohars, près de Brest, j’élabore avec mes compagnons, des glaces authentiques de toute première qualité.

Fervent défenseur des produits naturels, je choisis les ingrédients de mes glaces dans le plus pur respect de la Terre et des hommes.

une palette de 15 parfums certifiés bio !

ON F A B R I C AT I E A ARTISAN L

BRETAGN E - 2 9 8 2 0 B O H A R S - T É L . 0 2 9 8 0 3 5 6 1 8

www.jampiglacier.com

34

EchoBio / Mai Juin 2010

Agence Dausset - Quimper - 02 98 53 83 83

En bref En bref En bref

Figuier de barbarie, ges un cactus contre les rava du temps

es Ce cactus raquette valorise non seulement ses grain uits. fr ses et eurs fl ses i mais auss


Complétez votre collection !

Certains articles éveillent votre curiosité, profitez dès aujourd’hui de nos tarifs exceptionnels !

Les atouts des huiles alimentaires bio

Devenir agricultrice bio : le parcours d’une Angevine déterminée / Les cosmétiques bio en toute confiance : des labels et un guide / L’isolation au naturel / Le BA-ba du compostage.

n°2

Huilles essentielles : les secrets de l’aromathérapie

Viandes bio : une nature savoureuse

Mode bio et équitable / L’art de la cuisson saine / Les confitures maison / De l’eau pure au robinet

Vins issus du vignoble bio

«Saveurs et Nature» et ses fondus de chocolats bio / Maquillage au naturel / Les légumineuses / Les soupes : une farandole de saveurs / Les eaux de pluie / Les aromatiques : des plantes faciles à apprivoiser.

Crèmes de soin : comment bien les choisir ? / Graines germées, trésor de bienfaits / Les épices : du goût, des couleurs et des vertus / Les peintures naturelles / Réussir ses semis : prenez-en de la graine !

n°9

Les atouts des surgelés et conserves bio

n°15

Commerce bioéquitable : relever le défi

Le Moulin des moines au coeur de son terroir / Intoxication aux métaux lourds / Optez pour un dentifrice bio / Laits et crèmes végétaux / La solution des purificateurs d’air

n°11

A

G

A

Z

I

N

Le Phare d’Eckmühl conserve la pêche / Déodorants naturels / Comment bien se nourrir en été ? / Les algues : un concentré de nutriments / Climatisation : rafraîchir sans réchauffer la planète

n°12

Vacances équitables, respecter l’homme et la nature

La cuisine méditérranéenne : simple, goûteuse et vitaminée

n°17

n°18

Les arômes du Comté bio / Graines et fruits oléagineux / Composez vos huiles de massage / Mayonnaises pour tous les goûts / Piscines naturelles / Jardin : Freiner maladies et insectes .

EchoBion°16 M

n°6

Boissons d’été : mettezvous au jus !

Brasserie du Pilat : la bière bio se fait mousser / Allergies et intolérances / Glaces et sorbets : délicieux et diététiques ! / Produits de nettoyage : faire son ménage sans polluer / Ecoquartier, écovillage : construire le sien et y vivre

n°10

Le poisson bio a la pêche

Arcadie, le goût des plantes/ La toilette de bébé / Indispensables, les compléments alimentaires? / Savourer le soja / Visite d’une maison autonome / Jardin : choisir de bons outils.

n°14

n°13

Les atouts nutritionnels du lait bio

Le miel : un trésor pour votre santé / Les shampoings bio se font mousser / Les atouts des lessives écologiques / L’électricité biotique / Bien fertiliser pour réussir son potager

n°8

n°5

n°4

Le soja, petite graine, grand intérêt

Le thé, la boisson plaisir et santé / Le saumon : un régal pour les fêtes / L’énergie bois / Savez-vous planter les arbres fruitiers ?

n°7

n°3

EchoBio

n°1

E

Les secrets de Biofournil / Les vinaigres bio / Protection solaire : l’alternative des filtres minéraux / Electricité photovoltaïque / Jardin : comment lutter contre les ravageurs et les maladies ?

LE BON PAIN

La passion du paysanboulanger

SOJA Soy, une marque pionnière

HABITAT

Économisez l’eau

PORTRAIT Chantal Jouanno

Grandir... naturellement Le BA-Ba du bébé bio

Une rentrée 100% écolo Entreprise : au pays de la Clairette / Atouts santé des pâtes bio / Thé et infusions à croquer / La géothermie en question

!

Des fêtes bio et équitables

Bien se nourrir pendant la grossesse / Stop aux parfums toxiques / Votre habitat Feng-Shui / Réinventez les desserts de Noël

Les trésors de la ruche

Les bienfaits du lait de jument / A quoi servent les protéines ? / Un éclairage économe et performant / La biodynamie

Grandir… naturellement

Équilibre acido-basique : la clé du bien-être / Hygiène intime au plus proche de sa nature / Eau : choisissez le bas débit

Un été à pleines gorge

La bio sans frontières

L’argan : équitable sinon rien / Volaille, du respect dans au poulailler / L’énergie solaire : réinventer l’eau chaude / Armand Arnal : la toque du bio.

L’alimentation du sportif / Argile, le partenaire beauté / Jardin : les soins du printemps / L’art des sushis bio

Je commande mes numéros d’ EchoBio pour 3,50` TTC par numéro (+0,50` d’envoi par n°)

Bulletin à renvoyer accompagné de votre réglement à : Editions Fitamant - EchoBio Rue Menez Caon BP 16 - 29560 Telgruc-Sur-Mer. - Tél. 02 98 27 37 66 - Fax. 02 98 27 37 65 Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom :

n°19

n n°8 EB23A

Je choisis les numéros de mon choix : n n°1 n n°2 n n°3 n n°4 n n°5 n n°6 n n°7 n n°9 n n°10 n n°11 n n°12 n n°13 n n°14 n n°15 n n°16 n n°17 n n°18 n n°19

.............................................................

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CP : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Email : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Je choisis de régler par : m Chèque à l’ordre des Editions Fitamant m Carte bancaire N° Date d’expiration

Cryptogramme

(3 derniers chiffres au dos de votre carte)

Signature obligatoire :

Le grand ménage

Fleur de Bach, vivre en harmonie / états grippaux : renforcez votre immunité / Maison passive : c’est possible / Musique : l’écolo-show de Trio


C uisine Cuisine Cui si ne

Une épice brillante a m u rc u c u d ts re c e s s Le Poudre extraite du rhizome (racine) d’une plante aromatique cultivée depuis toujours en Asie, le curcuma (Curcuma longa), identifiable à sa couleur jaune or, est très prisé, comme épice d’abord, et aussi en masque de beauté ou en teinture. Ses vertus médicinales et gustatives sont étonnantes.

E

n Asie, le curcuma (appelé aussi safran des Indes), dont le rhizome ressemble au gingembre, est connu et utilisé quotidiennement pour ses multiples vertus. Et leur liste est longue : on lui confère par exemple des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, soulageant aussi les problèmes intestinaux ou autres douleurs. Il sert également d’antiseptique en médecine ayurvédique. Selon certaines études récentes, son principal composant actif, la curcumine, source de son jauneorangé si intense, contribuerait à réduire la croissance des cellules cancéreuses. Et cette action serait renforcée en association à la substance piquante du poivre, la pipérine. Sa senteur est poivrée, un peu musquée, et sa saveur légèrement piquante, un peu amère. En cuisine, outre de les teinter, il sert à relever le goût des

Cake de légumes au curcuma

sauces, du riz, des lentilles, des soupes… Il peut corriger aussi leur acidité.

Frais ou en poudre

On le retrouve dans d’innombrables mélanges : dans les currys indiens ou thaïlandais, le massala, le mukhavas (composé digestif indien à base de fenouil), le colombo antillais, le rasel-hanout du Magreb… La curcumine, codée en tant que E100, sert également de colorant pour l’industrie agroalimentaire. Cultivée dans le sud de l’Asie, en Inde notamment qui en est le plus grand producteur et le plus grand consommateur au monde, ainsi qu’en Chine, au Bengale, en Taiwan, et aussi au Pérou, à Java, en Australie, aux Antilles, en Indonésie…, cette épice peut s’utiliser fraîche, en hachant les racines ou déjà broyée et

DIFFICULTÉ

3 œufs – un verre de lait végétal (riz, avoine ou soja) – 1 verre de flocons de pois chiche – 750 g de carottes – 2 c à s d’huile d’olive – 2 c à c de curcuma en poudre – sel et poivre noir du moulin. Sauce miso : 2 c à s d’huile de sésame – 2 c à c de miso

1 Mélanger les œufs battus, le lait et les flocons. Laisser reposer.

2 Dans une sauteuse, faire légèrement revenir l’huile et le

curcuma. Ajouter les légumes râpés. Poivrer et laisser fondre quelques minutes. Saler.

3 Mélanger les deux préparations et verser le tout dans un moule à cake légèrement huilé. Faire cuire à 180°C pendant 35 mn.

4 Laisser refroidir et servir en tran-

ches, accompagné d’une sauce miso (délayez le miso avec l’huile de sésame et un peu d’eau) ou d’une mayonnaise végétale.

moulue, en poudre. Le rhizome frais est nettement plus savoureux quoique difficile à trouver en France, hormis dans quelques épiceries asiatiques. N’achetez la poudre qu’en petites quantités, car son arôme se dissipe vite. Choisissez-la bio évidemment, sinon elle risque d’être irradiée. Il n’est pas évident de juger sa qualité sur sa couleur, car celle-ci varie selon les variétés. On en dénombrerait plus de 80. D’autres espèces de curcuma sont cultivées dans le Sud-Est asiatique pour leurs jeunes pousses, leurs feuilles et leur inflorescence utilisées en cuisine ou en herboristerie. Les recettes se déclinent à l’infini. Christine Rivry-Fournier À lire Curcuma en cuisine, Garance Leureux, Éditions La Plage, 2010, 72 p., 9,90 €.

Riz au lait curcumisé

DIFFICULTÉ

1 l de lait de riz à la vanille (ou lait de coco) – 50 g de dés de gingembre confit – 150 g de riz blanc – 1 c à c de curcuma en poudre – 3 c à s de sirop d’agave.

1 Réserver un bon verre de lait de riz à la vanille.

2 Couper les dés de gin-

gembre en petits morceaux. Rincer le riz et le cuire avec le gingembre à petit feu, dans le lait de riz pendant 30 à 45 mn.

3 Éteindre le feu, ajouter le

verre de lait réservé, mélanger et couvrir.

4 Délayer le curcuma avec

le sirop d’agave et mélanger avec la préparation. Conserver au frais dans de petits pots à yaourt en verre.



Habitat Habitat Habi tat

Les enduits naturels Les enduits à la chaux sont particulièrement adaptěs au bâti traditionnel.

Des mur s q ui respirent

Solides, chaleureux et authentiques, les enduits écologiques font désormais florès. Appliqués en fine couche sur les murs et cloisons, ils ont pour fonction d’embellir et de protéger la maison, sans risque de toxicité.

E

xit les revêtements synthétiques. Les enduits naturels sont de retour. Et pour cause, ils ont tous les avantages : esthétiques, écologiques, ils sont même pratiques. Leurs fonctions protectrices contre l’humidité s’ajoutent en effet à leur dimension décorative. Ce sont des enduits perspirants qui stoppent la pénétration de l’eau extérieure tout en laissant s’échapper la vapeur d’eau produite à l’intérieur de la maison. Ils sont, pour la plupart, disponibles en poudre ou en pâte “prêt-à-l’emploi” pour un meilleur confort de travail. Mais il est également possible de les réaliser soi-même pour un coût très limité. Ils sont facilement recyclables. L’énergie consommée lors de leur conception, leur utilisation et leur retraitement est faible. Sans odeur ni Composés Organiques Volatils (COV), ils peuvent être agrémentés de pigments naturels pour obtenir une large gamme de teinte.

Enduits à la chaux

L’enduit à la chaux s’applique depuis des siècles sur le bâti traditionnel, aussi bien en extérieur qu’en intérieur. Il est particulièrement adapté aux matériaux écologiques tels que la paille, la brique alvéolaire, le béton cellulaire, etc. Certains supports tels que le bois ou le Placoplatre® nécessitent toutefois une sous-couche d’accroche. La chaux naturelle a pour avantage de laisser “respirer” les murs. Elle élimine ainsi les risques d’apparition de moisissures liés à l’humidité. Elle possède aussi des propriétés bactéricides et antifongiques. Pour la confection d’enduit, on utilise de la chaux aérienne, obtenue par cuisson de calcaire pur, et simplement mélangée avec du sable ou, parfois, du chanvre. La préparation et la mise en œuvre des enduits à la chaux nécessitent une certaine dextérité et un minimum de savoir-faire.

Plusieurs couches

Une mauvaise préparation du support, un dosage mal calculé ou des conditions climatiques défavorables peuvent entraîner sont une dégradation préLa plupart des enduits écologiques “prêt-à-l’emploi”. maturée de l’enduit.

disponibles en version 38

EchoBio / Mai Juin

à fresco. Mur recouvert d’un enduit fin de chaux teinté Celui-ci peut être projeté sur le mur à l’aide d’une machine ou tout simplement avec une truelle en plusieurs couches superposées. La première couche, appelée gobetis, assure l’adhérence de l’enduit sur le support. La seconde constitue le corps d’enduit qui assure la planéité et l’imperméabi-

Le Tadelakt : e délicate une techniqu hes sur un

en deux couc L’enduit est appliqué pre et sain. Il est ensuite pro nt support parfaiteme t le galet de rivière pendan “serré” et poli avec un ndo lui ur po ir no on sav séchage puis massé au nt na ve lisse. La chaux pro ner son aspect brillant et t en rem uliè kech est partic de la région de Marra à re cu pro i qu sa finesse appréciée en raison de imperméabilité. Elle est son et r eu uc do l’enduit sa de s aucune adjonction utilisée telle quelle, san it du en un t te cependan charge. Le tadelakt res le TTC ros eu 250 150 et haut de gamme (entre la forme, de la surface de on cti fon en rré mètre ca . Son é), relativement fragile et du niveau de qualit ce san ais nn dextérité et co application réclame um nim mi un ît cro e de sur du matériau. Il nécessit et nt pas les détergents rta po sup ne , d’entretien ts. autres produits récurren


lité. La couche de finition apporte l’esthétique. Un maçon expérimenté prépare généralement lui-même ses enduits à partir de chaux bien identifiées et de sable de granulométrie et de couleur bien déterminés. Car certains produits prêts à l’emploi peuvent contenir des quantités de ciment et adjuvants non négligeables qui ne sont pas compatibles avec les maçonneries traditionnelles. La coloration naturelle de l’enduit est liée au sable utilisé. L’enduit peut aussi être badigeonné avec un mélange de chaux et de pigments naturels pour obtenir des couleurs pastel très douces et très agréables. Les murs enduits à la chaux ne nécessitent, en principe, aucun entretien. Les tarifs proposés par les professionnels varient entre 60 et 130 euros TTC le mètre carré selon le niveau de difficulté et de finition.

Stucs et Tadelakt

Les stucs, appelés aussi stuccos ou marmorinos, se caractérisent par des moirages et des transparences très esthétiques. Ils sont réalisés à partir de chaux aérienne très fine et de poudre de marbre. La technique remonte à l’Antiquité. Elle devint un élément fondamental de l’architecture italienne à partir du treizième siècle. L’enduit, préparé sur le chantier, est posé en deux ou trois couches successives pour obtenir un aspect lisse et marbré. Les multiples possibilités de finition permettent de personnaliser la décoration à l’envie. Le Tadelakt est un stuc traditionnellement utilisé au Maroc pour les surfaces exposées à l’eau. Sa particularité est d’être parfaitement étanche. Ainsi, il convient aussi bien en extérieur qu’en intérieur et même dans les pièces d’eau pour réaliser des baignoires et des lavabos.

Maison en terre prěsentée à l’écocentre du Périgord.

Terre crue…

Les enduits à base de terre ou d’argile sont également compatibles avec la plupart des supports, même le bois. Ils peuvent être utilisés en intérieur comme en extérieur à condition d’être suffisamment protégés, par des débords de toiture, par exemple. Décoratifs, ils ont aussi des fonctions de protection de la maison et de ses occupants puisque la terre est un excellent régulateur thermique et hygrométrique. L’argile utilisée sert à la fois de liant et de colorant. Différents types de finition sont possibles : lissé, gratté, taloché… L’incrustation de paille de lin ou de chanvre sera du plus bel effet avec, en sus, une isolation renforcée. Les enduits terre s’appliquent facilement à l’aide d’un platoir ou d’un couteau à enduire en une ou plusieurs couches successives de quelques millimètres d’épaisseur. Les professionnels utilisent parfois des moyens mécaniques pour enduire de grandes surfaces. Le support peut être préalablement humidifié pour éviter que la terre ne sèche trop vite. Des fissures ou craquelures peuvent apparaître au séchage. Elles seront sans incidence sur les premières couches mais devront en revanche être éliminées sur la dernière couche avec une éponge en resserrant l’enduit. Des épaisseurs jusqu’à 5 centimètres sont possibles avec un mortier armé d’une toile de jute.

Les enduits écologiques laissent respirer les murs et sont parfaitement adaptěs aux matériaux de construction écologiques. Ici, un enduit chaux sur une maison en brique monomur.

…à la couleur

de l’argile

Le matériau peut être travaillé pendant plusieurs jours s’il est bien couvert. Pour éviter le farinage en surface, il est recommandé de le fixer avec une cire saponifère, du savon noir ou de l’huile de lin. Le séchage complet de l’enduit peut être de plusieurs jours selon le support, les conditions météorolo-

Très décoratifs, les enduits terre peuvent être utilisěs en extérieur ou en intérieur.

EchoBio / Mai Juin 2010

39


Habi tat

giques, le type d’argile… En principe, l’enduit se suffit à lui-même et ne nécessite aucune finition, la coloration étant apportée par l’argile choisie. Il est toutefois possible de réaliser un badigeon à partir de l’argile utilisée pour l’enduit ou d’une autre couleur. Les couleurs traditionnelles varient, en fonction des lieux de prélèvement, du blanc pur au chocolat en passant par des tons ivoire, ocre, moutarde, gris… Il est aussi possible de réaliser des patines à base d’argile ou d’autres peintures microporeuses (silicates, badigeon de chaux…) pour obtenir des couleurs plus nuancées. Le prix des enduits à l’argile varie fortement selon le degré de finition. Un enduit de finition monocouche prêt-à-l’emploi est généralement proposé autour de 100 euros le pot de 25 kilos. Certains terrains permettent d’extraire l’argile sur place. Cette solution peu onéreuse nécessite en revanche un travail fastidieux pour éliminer au maximum les impuretés et obtenir un produit suffisamment malléable.

Mélange

des matières

Le mélange des matières est couramment employé dans la confection des enduits pour combiner plusieurs qualités techniques ou esthétiques. Les mélanges terre-chaux sont généralement utilisés en extérieur pour obtenir une meilleure résistance à l’érosion. En intérieur, la chaux aérienne facilite aussi la mise en œuvre et limite les risques de farinage de l’enduit. L’ajout de fibres de cellulose à l’argile limite l’effet de fissuration au séchage par un effet de rétention d’eau. L’huile de lin, le latex ou le savon facilitent la mise en œuvre. L’ajout de fibres végétales (chanvre, lin, céréales…) a pour objectif d’améliorer le pouvoir isolant de l’enduit. Le

40

EchoBio / Mai Juin

Le stuc de Marmorino est un enduit fin semi-brillant. D’origine italienne, il est réalisé avec de la chaux et de la poudre de marbre. torchis est un mélange de terre et de paille. Traditionnellement utilisé pour la restauration des maisons anciennes, il convient aussi en enduit sur les matériaux de construction modernes telles que la brique monomur. Une bonne dose de courage sera simplement nécessaire avant de mettre la main à la pâte. Philippe Guibert

En savoir plus

Certains professionnels organisent des stages de formation et d’initiation aux techniques d’enduit à la chaux. Plus d’infos sur : www.lesateliersdeverone.com www.stucandtadelakt.com


.fr Environnement, nutrition, cuisine, beauté, bien-être, reportages, maison et jardin au naturel, mode & accessoires

r u o p t u To o i b e i v ma c i l c n u en

L’actu bio en continu L’intégralité de la revue en ligne L’agenda des salons Une newsletter chaque semaine

Éditions Fitamant / EchoBio - Service publicité - 2 rue F. Le Dantec - 29000 QUIMPER tél. 02 98 98 01 40 - fax 02 98 95 37 41 - pub.echobio@fitamant.fr


J a rd i n J a rd i n J a rd i n

La chasse est ouverte

Bonnes ou mauvaises herbes ? L’herbe est envahissante : de multiples espèces prennent possession de nos jardins et potagers. Que faire ? les laisser se répandre, ou entamer une partie de chasse qui durera du printemps à l’automne… Optons pour l’équilibre avec quelques astuces.

E

lles sont qualifiées de “mauvaises herbes”, mais il faudrait plutôt les baptiser “indésirables” ou “spontanées”. En agriculture, elles sont appelées adventices. En tout cas, ces “herbes folles” peuvent vous faire vite tourner bourrique quand elles conquièrent les allées ou les rangées de semis. Elles peuvent étouffer les plantules à croissance lente et les fleurs peu vigoureuses des parterres. Elles risquent de concurrencer les légumes, en absorbant les ressources en eau et la matière organique qui fertilise. Autre souci, elles abritent limaces et insectes nuisibles, et peuvent aussi servir de réservoir aux maladies. Si elles sont hautes, elles cachent les jolies fleurs, qui disparaissent.

C’est le cas des carottes, betteraves, oignon, mâche, panais… Le terrain doit être biné à plusieurs reprises, ce qui est très facile quand les herbes sont toutes petites et cela permet de surcroît d’aérer le sol. Les autres cultures doivent être sarclées au moins quand elles démarrent. Pour éviter trop de passages, il convient de réaliser au préalable un ou plusieurs “faux semis” : cette technique consiste tout simplement à préparer le sol comme pour le semis, mais à attendre une quinzaine de jours la levée des herbes spontanées. Il reste juste à les détruire d’un coup de râteau, à renouveler la manœuvre si nécessaire et ensuite, à semer.

Avantages à ne pas négliger

Aisé à réaliser, le paillage permet de couvrir le sol et d’éviter la prolifération des herbes annuelles. Pour freiner les vivaces, c’est moins évident mais leur pousse est ralentie. Il s’agit de recouvrir la terre avec des broyats de résidus du jardin, du carton ou du papier, des écorces, des feuilles mortes, des tontes de gazon… Au potager, cette couver-

Pourtant, elles possèdent aussi leurs avantages. C’est pourquoi, pas question de les supprimer de façon systématique. Elles protègent le sol de la pluie, du vent, du rayonnement solaire, sources d’érosion. Elles génèrent de l’humus en se décomposant. Elles peuvent servir de paillage et de compostage. Autres intérêts : les espèces à racines pivotantes labourent le sol, celles à racines plus fines l’émiettent. Et les insectes utiles les prennent d’assaut comme refuge. D’où l’importance de faire fi de leur réputation soi-disant inesthétique, surtout qu’elles n’amputent pas la productivité du jardin, et notamment du potager.

Quelques précautions Évidemment, certaines cultures réclament une préparation de sol impeccable. Au potager, pas question de s’autoriser la moindre herbe indésirable au départ, car elle nuirait à la levée des semis.

42

EchoBio / Mars Avril 2010

Une couverture naturelle

ture est à installer sur 5 cm environ dès que le sol est bien réchauffé, humide et désherbé. On peut aussi utiliser du plastique noir, à condition qu’il soit biodégradable. D’autres astuces viennent compléter ce dispositif. Le choix de cultures nettoyantes est efficace. Potiron, tomate, pomme de terre, engrais vert de seigle sont appropriés pour cette mission : grâce au fort développement de ces végétaux qui couvrent le sol et aux travaux qu’ils nécessitent, la levée des adventices est ralentie. Les potagers conçus en carrés facilitent aussi cette lutte, en raison de la densité des cultures sur de plus petites surfaces. Les herbes ont tout intérêt à se faire discrètes. Christine Rivry-Fournier

les

Ça va chauffer pour les indésirab

sit graviers ou de pierres, l’herbe réus Même si elle est recouverte de ue, miq ther age herb dés Le les allées. presque toujours à s’infiltrer dans aérienne des plantules afin de protie par la r uffe cha à siste qui con r par choc thermique, peut soulage voquer l’éclatement des cellules e, cac effi est e hod à la main. La mét le fastidieux travail d’arrachage tantes, ronces ou chardons. Mis au résis tes plan les tre notamment con ode nombreux modèles sont disp point par l’agriculture biologique, . gaz au t nan tous les prix, et fonction nibles, por tatifs ou à pousser, à rergie éne une pas s, le gaz n’étant Ce qui leur vaut quelques critique La méthode de l’eau chaude, qui oui… de, cou de ile nouvelable… L’hu illante sur les plantes, peut aussi bou consiste à verser l’eau de cuisson stratégie anti-mauvaises herbes. apporter son soutien dans cette


www.pharedeckmuhl.com

185X127-270410.indd 1

27/04/10 15:47


Nouveau

Laissez-vous confiturer

Cuites au chaudron, avec du sucre de canne, les confitures de Confit de Provence contiennent plus de 55 % de fruits. L’entreprise de Puyricard élargit sa gamme avec l’arrivée de deux parfums : Clémentine corse et Crème de marrons d’Ardèche.

www.confitdeprovence.com

Le plein de tonus Faites une cure de fruits avec Comptoirs et Compagnies. À base de mangoustan et/ou de goji, les 3 formules assurent une protection antioxydante pendant 10 jours tout en distillant nombre d’éléments nutritifs, vitamines et minéraux.

www.comptoirsetcompagnies.com

Glaces et flans végétaux Le Sojami innove avec ses glaces au soja lactofermenté. Légères, peu caloriques, sans cholestérol, sans lactose et riches en ferments probiotiques actifs, elles se déclinent à la vanille, au chocolat, au citron, à la mangue et à la fraise. Quant aux flans à base de boisson de riz, 100 % végétal, ils existent aux parfums chocolatnoisette, banane et noix de coco.

http://www.lesojami.com

L’essentiel en cristaux Florisens innove dans la famille des condiments avec des cristaux d’huiles essentielles. Très pratiques à utiliser en cuisine au quotidien, ils apportent des arômes aux boissons chaudes ou froides, aux préparations culinaires sucrées ou salées, aux assaisonnements, avec déjà 10 saveurs (basilic, fenouil, cardamome, bergamote, ronde d’agrumes, cannelle, ylang-ylang, géranium bourbon, citronnelle et menthe).

Laits d’amande aux fruits

Consciente de la richesse nutritionnelle des fruits secs, La Mandorle propose un milk-shake original à base de lait d’amande qui associe également des fruits frais (fraise/framboise ou pêche/abricot), riches en protéines et vitamines antioxydantes. Sans lait animal ni soja, naturellement sans cholestérol ni gluten, ces laits d’amande aux fruits offrent des réponses végétales originales pour répondre aux problèmes d’allergies et intolérances au lait animal et de soja.

www.lamandorle.com

Le petit Mouzillon est de re

Biscuit traditionnellement dégusté avec le muscadet par des générations d’amateurs dans la région nantaise, le Petit Mouzillon renaît aujourd’hui en bio, sous les mains expertes de Biofournil.

www.biofournil.com

www.florisens.com

Sucre de fleur En morceaux, en poudre, brut ou aromatisé au cacao, le sucre de Gula Java puise dans les vertus de la fleur de noix de coco. Il s’utilise à tout moment de la journée dans les boissons, les pâtisseries. Une cuillère à soupe suffit pour retrouver un zest d’énergie.

http://www.noble-house.tk

Une maman aux petits soins Vital Touch propose une gamme de produits de soin, de beauté et de massage pour les femmes enceintes ou les jeunes mamans baptisée Natalia. Certifiés par la Soil Association, les produits sont vendus séparément ou en coffrets (soin exfoliant détoxifiant et nourrissant ; baume régénérant ; stick antinausées ; serviette en coton bio…).

http://www.vitaltouch.com

44

EchoBio / Mai Juin 2010

tour

Le savon des vertus

Pour préparer, intensifier et sublimer le bronzage, le savon carotène à la rose est un allié de choix. Le beta-carotène est une véritable vitamine de beauté pour la peau. Feniqia l’utilise avec bonheur dans ce “savon des vertus” composé en outre d’huile végétale de coco, d’olive, de miel, d’huile essentielle de rose et de glycérine.

www.feniqia.fr

Une douceur sur votre pe Enrichi en huile d’argan (20%), beurre de karité (8%), huile d’olive (5%) et cire d’abeille, le beurre d’argan signé Senteurs du Sud améliore l’élasticité et la fermeté des tissus. Il hydrate, nourrit et protège la peau et les cheveux en profondeur.

www.senteursdusud.fr

au


Gel douche 2 en 1

Tétine en caoutchouc naturel Pour le confort des bébés, Sélection Naturelle propose des tétines en hévéa, souples et douces. Leur design ergonomique libère le nez et le menton : la gomme naturelle évite le vide autour de la bouche, ce qui diminue le risque d’irritations. Elles sont très hygiéniques car faites d’une seule pièce : pas de joints, d’angles ou de fentes. Et quel look !

Particulièrement adapté à la femme enceinte et qui allaite, ou aux peaux fragiles des jeunes enfants, le gel douche neutre de Centifolia est sans huile essentielle. Pratique, il s’utilise aussi comme shampoing.

www.selection-naturelle.com

www.centifoliabio.fr/

bé Trousse de voyage pour bé

C’est la fête des mères… et des bébés

Pour les bébés nomades, Natessance sort une trousse de voyage en coton bio et fibre de bambou contenant 3 mini-produits : un gel lavant sans savon, une crème hydratante nourrissante visage et corps et un liniment protecteur pour les fesses de bébé.

Peau-Ethique a sélectionné quelques cadeaux écolos pour chaque maman (caraco, boxer, soutien-gorge…) en fonction de son style, plus ou moins “green”. L’entreprise en profite pour annoncer sa ligne bébé Printemps-Eté 2010 en coton bio et équitable pleine de couleurs, fantaisie et gaieté.

www.natessance.com

Hygiène féminine Protection féminine en coton bio, Organyc fait son entrée dans les rayons grâce à Euro-Nat. Hypoallergénique, micro-aérée, efficace et douce, elle est en outre compostable. De quoi respecter autant la femme que son environnement.

www.euro-nat.com

Coupe menstruelle Fabriquée en silicone chirurgical, la coupe menstruelle Lunacopine se décline désormais en plusieurs couleurs. Qu’elle soit bleue ou “green”, elle permet de réduire à zéro les déchets de tampons et serviettes hygiéniques tout en respectant la flore vaginale. À essayer !

www.lunacopine.fr

www.peau-ethique.com

Dissolvant doux et huile séche Finies les odeurs délétères avant de se vernir les ongles. Eumadis sort un dissolvant 100 % naturel et sans acétone pour démaquiller les ongles tout en les fortifiant. L’huile sèche multiusages (visage, corps et cheveux), concentrant des huiles de sésame, d’avocat, d’onagre, de jojoba et de bourrache, fait aussi partie des dernières innovations.

www.eumadis.com

La rose au secours des cicatrices

Idéale dans le traitement des vergetures, l’huile végétale de rose musquée Rosalia (Comptoir provençal des argiles) provient d’églantiers sauvages certifiés bio au Chili. Constituée de 80 % d’acides gras essentiels, elle présente un vif intérêt en dermo-cosmétique, notamment contre les rides et les taches brunes…

www.provence-argile.com

Cuire fruits et légumes sans les dénaturer

Bricoler en sécurité Prodirox lance la gamme Décap’Vert (gel ou liquide) pour venir à bout de peintures, laques, lasures et vernis sans s’exposer à un quelconque danger. Ces produits n’irritent pas la peau, les yeux ou les poumons car ils ne contiennent ni solvants chlorés, ni paraffine, ni soude, ni potasse, ni N-méthylpyrolidone, ni D-limonène.

www.prodirox.com

Pour réaliser des jus de fruits pasteurisés, des gelées ou des pâtes de fruits, Beka propose un extracteur à jus qui garantit le plein de vitamines. Outre un cuitasperge – finies les asperges décapitées ! – l’entreprise met sur le marché un cuit vapeur ovale double qui permet de préparer deux plats différents en même temps, sur une seule plaque de cuisson.

http://www.eco-beka.com, tél. 03 88 85 89 01.

EchoBio / Mai Juin 2010

45


EchoBio M

A

G

A

Z

I

N

E

: X] d 7 ^ d / a V g Z k j Z Y Z a V \ c gV i ^ d c W ^ d

Depuis 3 ans, Echobio défend un mode de vie sain, cohérent, respectant la nature et les hommes. Ces valeurs, les magasins distributeurs les partagent. Déjà une cinquainte d’entre eux s’engagent davantage à nos côtés pour diffuser plus largement Echobio et vous en faire profiter gratuitement.

A:H B6<6H>CH E6GI:C6>G:H

Avec eux, nous soutenons le développement de l’agriculture biologique. - Pour une alimentation équilibrée, de saison et pleine de goût ! - Pour un commerce responsable. - Pour des rapports humains équitables.

LA VIE BIO BIOCOOP AZUR BIOCOOP MIRABELLE ARCADIE BIO BIOCOOP CASTELLANE BIOCOOP DES COLLINES LA PALETTE BIO / LE MARCHE DE FANNY L’ ARBRE A PAIN DIN’EN BIO LA VIE CLAIRE BIOCOOP EVREUX NATUREO YS ET BIO BIOGASCOGNE BIOCOOP BORDEAUX PASTEUR BIOCOOP DE L ETANG DE THAU DAME NATURE LA VIE CLAIRE BIODIS LYON SUD VITA FORM LA P’TITE MAISON DU BIO AU COMPTOIR DES PLANTES ET DES TISANES TRAIT D’ UNION LES 7 SAVEURS GAIA TOUT NATURELLEMENT BIOCOOP SAUMUR COMPTOIR DE LA BIO LE RABIO COOP BIO LIORH AN ALRE EL TOUT BIO AU PANIER BIO BIOCOOP CREIL BIOTOPE LA SOURCE VERTE BIO BEARN COOP LA COCCINELLE BIOCOOP DES 4 CHEMINS LA CLE DES CHAMPS EURONATURE AUX PRODUITS D’AUTAN SARL RIEZ BIO LA PLANETE BLEUE BIOCOOP BRESSUIRE LUBERON BIO DISTRIBUTION NATUREO NATUREO

13 BIS BD GAMBETTA 59 BD DELFINO 20 RUE SAINT VINCENT ROUTE DES PYRENEES 87 RUE D’ITALIE 203 ROUTE DES CAMOINS 203 RN 7 7 AV GEORGES POMPIDOU ZA LES LANDES FLEURIES 65 RUE DU DR ROUX 1 RUE JACQUES MONOD CENTRE COMMERCIAL LES 3 PONTS 16 AVENUE DE LA GARE - PORT DE TREBOUL 33 RUE ROUGET DE L’ ISLE 40-42 COURS PASTEUR C.CIAL BALARUC LOISIRS - ZAE DE COLOMBET 2 PLACE DE L’HOTEL DE VILLE 23 RUE DU DR PAUL SAGE - BD GAMBETTA ZI LE TRIANGLE 13 RUE DU PRESIDENT WILSON 45 RUE DES MINIMES 14 RUE DU COLONEL BOUTIN ZAC LES PROVINCES - 105 RUE D’ARTOIS 197 RUE DES FOURCHES LE PONCHUT - RN 113 1 RUE DE FILHOLE 80 AV DES PEUPLERAIE 16 RUE DIVISION LECLERC ZA LE PONT 146 RUE ABBE PHILIPPE LE GALL 1 RUE PRISSE DIAVENNE 32 RUE DE SAVIGNIES ZA DE VAUX - 118 AVENUE DU TREMBLAY 20 RUE ANDRE MAZELINE 129 RUE DE LA CHAUSSEE 41 AV FOUCHET 46 ROUTE D’ ARITXAGUE 31 ROUTE DE LOURDES 17 RUE GENERAL LECLERC 22 RUE RAYMOND POINCARE RUE DE L EGLISE 41 PLACE D’ALGER 11 AVENUE FOCH 4 RUE DE L’ESPACE ZI DES BOURGUIGNONS - 266 AV ROUMANILLE C. CIAL EXONA - RUE JEAN COCTEAU ROUTE DE CHASSE - LES BERGES DU ROUILLON

02100 06300 09000 11190 13006 13011 13100 15000 22100 24100 27000 28000 29100 32000 33000 34540 35220 38100 38200 42000 42300 44430 45160 45500 47130 47200 49400 50300 50690 56400 59440 60000 60100 61000 61100 64000 64600 64800 67320 68100 69930 72000 76190 79300 84400 91100 91160

ST QUENTIN NICE FOIX COUIZA MARSEILLE MARSEILLE LE THOLONET AURILLAC QUEVERT BERGERAC EVREUX CHARTRES DOUARNENEZ AUCH BORDEAUX BALARUC-LE-VIEUX CHATEAUBOURG LA TOUR DU PIN SEYSSUEL SAINT ETIENNE ROANNE LE LOROUX BOTTEREAU OLIVET GIEN PORT STE MARIE MARMANDE BAGNEUX AVRANCHES MARTINVAST AURAY AVESNES SUR HELPE BEAUVAIS CREIL ALENCON FLERS PAU ANGLET MIREPEIX DRULINGEN MULHOUSE ST LAURENT DE CHAMOUSSET LE MANS YVETOT BRESSUIRE APT CORBEIL ESSONNES BALLAINVILLIERS

03 23 05 21 29 04 93 56 69 42 05 61 03 66 57 04 68 74 03 80 04 91 63 52 86 04 91 24 74 58 04 42 66 80 80 04 71 63 56 40 02 96 87 00 72 05 53 57 96 57 02 32 31 13 72 02 37 90 36 20 02 98 75 55 50 05 62 60 14 20 05 56 94 71 19 04 67 53 92 06 02 23 27 71 45 09 62 51 64 17 01 64 55 15 40 04 77 41 64 65 04 77 71 03 42 02 40 04 79 88 02 38 64 09 02 02 38 67 84 10 05 53 66 77 47 05 53 93 63 36 02 41 51 39 98 02 33 68 11 11 02 33 93 93 03 02 97 24 28 57 03 27 59 80 78 03 44 45 40 25 03 44 27 15 66 02 33 26 81 48 02 33 65 14 65 05 59 13 81 81 05 59 42 22 30 05 59 61 10 71 03 88 00 67 83 03 89 45 76 49 04 74 26 55 07 02 43 87 77 03 02 35 95 24 47 05 49 65 50 62 04 90 74 53 75 01 60 89 87 80 01 60 13 88 60

Kdjh hdj]V^iZo gZXZkd^g Zi Y^hig^WjZg aV gZkjZ :X]dW^d \gVij^iZbZci | kdh Xa^Zcih 4 Kdjh hdj]V^iZo Zc gZXZkd^g jcZ fjVci^i eajh ^bedgiVciZ 4 6eeZaZo"cdjh Vj %' .- .- %& )* dj edhZo"cdjh kdh fjZhi^dch eVg bV^a | aÉVYgZhhZ hj^kVciZ / ejW#ZX]dW^d5Ò iVbVci#[g :Y^i^dch ;^iVbVci " 7E &+ " '.*+% I:A<GJ8"HJG"B:G " I a# %' .- ', (, ++ " ;Vm %' .- ', (, +*


EchoBio oBio oBi o M

A

G

A

Z

I

N

NEZ N O B A ! o i b n o i t a Génér VOUS !

E

la revue d’information de la génération bio.

EchoBio est

Destinée aux consommateurs, elle vous informe sur la production et la consommation des produits biologiques.

Pour un monde

plus bio…

votre cadeau

TTous ous les deux moi mois, à travers ses reportages, ses enquête enquêtes, ses dossiers, EchoBio fait découvrir à ses lecteurs tous les atouts d’une découv vie en bi bio bio.

Cette trousse cosmétique combine toile bio 340 g/m² et coton bio 118g/m². Elle est originale et très esthétique. Elle peut également se transformer en pochette, que l’on glissera dans nos grands sacs.

22 cm

NNEME VO T R E A B O

C OTO N B IO N E E S S U O R VO T R E T

24 x

7x

N T. E M E L U E S ` P O U R 21

Dim :

O F F R E

S P É C I A L E

OUI, je souhaite m'abonner à la revue EchoBio pour une durée de 1 AN au prix de 21` et je reçois en cadeau la trousse cosmétique en coton bio Les Mouettes Vertes

Nom-prénom : Adresse :

Date et signature obligatoires :

CP/Localité : Tél :

Mail :

Je choisis de régler par :

o o

Carte bancaire N°

Date de validité

Chèque à l’ordre des Éditions Fitamant

Cryptogramme

Les Éditions Fitamant publient EchoBio et Biofil, la revue agricole de le filière biologique.

(3 derniers chiffres au dos de ma carte)

Conformément à la loi «Informatique et Libertés» du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux données vous concernant.

À retour ner à ECHOBIO - Ser vice Abonnement - BP 16 - 29560 TELGRUC-SUR-MER - Tél. 02 98 27 37 66 Ou par fax au 02 98 27 37 65

1006PEB

o

NT (6N°)


A vos agendas !

Petit tour de France io b s e ir o f t e s n lo a s des Aquitaine

64 – Hendaye – Irun 4 au 6 juin – Bioterra/Naturall Produits bio de France et d’Espagne, habitat sain, santé et bien-être. Conf. Payant (3 €). Org : Ficoba. www.ficoba.org

33 – Nérigean 26 et 27 juin – Marché paysan de Fourton Produits bio, écologie. Conf. Gratuit. Org : Château Fourton la Garenne. Tél. : 06 76 98 39 78.

Auvergne

43 – Langeac 16 mai – Foire bio Produits bio, environnement, écologie. Conf, animations. Gratuit. Org : Ass. Haute Loire Bio. Tél. : 04 71 07 21 19.

63 – Pontaumur 12 et 13 juin – Rencontres de la construction saine Architectes, fournisseurs, ER, gestion de l’eau, artisans. Conférences et animation. Gratuit. Org : Ass Habis. www.habis.fr

Basse-Normandie 14 – Caen 28 au 30 mai – Bio nature

Produits bio, santé, bien-être, écologie. Conf. Payant (4 €), entrées gratuites téléch. sur site. Org : Bio & Co. www.salonbioeco.com

71 – Bruailles 19 et 20 juin – Ecofestival de Chardenoux Ass. Défense de l’environnement, écologie. Conf., ateliers. Payant (2 €). Org : Ass. Terre du Ciel. www.terre-du-ciel.fr

Bretagne

22 – Belle-Isle-en-Terre 16 mai – Fête du jardinage au naturel Plantes, semences, jardinage. Conférences, expos, ateliers. Gratuit. Org : Eau & Rivières de Bretagne. www.eau-et-rivieres.asso.fr

22 – Plérin 5 et 6 juin – Armor et Sens Produits bio, écologie, jardinage, envir. Gratuit. Org : Biocoop la Ti Gambille. Tél. : 02 96 75 12 85.

Champagne Ardennes

08 – Wadelincourt 12 et 13 juin — Foire bio des Ardennes Produits bio, habitat sain. Conf. Gratuit. Org : Agrobio Ardennes. Tél. : 03 24 33 71 00.

52 – Fagnières 19 et 20 juin – Fagnières Nature

Produits bio, santé, artisanat, déco. Ateliers, conf. payant (6 €). Org : Caen expo Congrès. www.caen-expo-congres.com

Producteurs bio et écologie. Conf. Gratuit. Org : Mairie. www.mairie-de-fagnieres.com

50 – Bréville-sur-Mer 12 et 13 juin – Journée de la bio

2B – Bastia 28 au 30 mai – Terre e Natura

Grand marché bio à la ferme, écologie. Visites, conf. Payant (2 €). Org : Gab 50. Tél : 02 33 06 45 76.

Ecoconstructeurs, écomarchands, écocitoyenneté. Conf., musique, forums. Gratuit. Org : Ass Terra e Natura. www.terre-e-nature.com

Bourgogne

21 – Dijon 11 au 14 juin Bio et construction saine 48

EchoBio / Mai Juin 2010

Corse

Ile-de-France

75 – Paris Expo 4 au 7 juin – Naturally


Produits bio, habitat sain, écologie. Conf., ateliers. Espace détente. Payant (5 €), entrées gratuites téléch. sur site. Org : Naturally. www.vivez-nature.com

Languedoc Roussillon

11 – Durban 6 juin – Journée Bio de la Contrée de Durban

Produits bio, environnement. Conf, animations. Gratuit. Org : CC de la Contrée de Durban. Tél. 04 68 43 36 57.

48 – Mende 11 juil. – La Cardabelle Produits bio, éco habitat, bien-être, écologie. Conf, animations. Gratuit. Org : Ass. Eau de Roche. Tél. 04 66 65 98 57.

Limousin

87 – Limoges Lac d’Uzurat 13 juin – Coccinelles et Compagnie Produits bio, habitat sain, écologie. Conf. et animations. Gratuit. Org : Gablim. www.gablim.com

Lorraine

55 – Bar-le-Duc 22 mai – Marché bio Produits bio, écologie, plantes, habitat sain. Conférences. Gratuit. Tél : 03 29 76 81 44.

57 – Woippy 4 juil. – Marché bio Produits bio, écologie, santé, jardinage. Conf. Gratuit. Org : Maison pour Tous.//mpt.free-h.net

Midi-Pyrénées 81 – Gaillac 23-24 mai – Biocybèle

Tous produits bio, habitat sain, écologie locale. Conf, animations festives. Gratuit. Org : Ass Nature et Progrès Tarn. www.biocybele.net

46 – Capdenac-le-Haut 27 juin – Foire bio et Fête médiévale Produits bio, habitat sain, bien-être. Conf., ateliers médiévaux. Gratuit sauf conf (4 €). Org : Ass. Pour Uxellodonum. Tél. : 05 65 34 31 78.

Pays-de-la-Loire 49 – Murs Erigné 5-6 juin – Fête bio

Produits bio, écologie, associations. Conf. et ateliers. Gratuit. Org : Caba Biocoop. www.fetebiomurs.org

53 – Ste-Suzanne Planète en fête

Produits bio, écologie, bien-être. Conf., animations. Gratuit. Org : Civam Bio 53. www.planete-en-fete.fr

Poitou-Charentes 16 – Fouquebrune 5 et 6 juin – Bio Fouquebrune

Produits bio, bien-être, artisanat. Conf. Gratuit. Org Ass Bio Fouquebrune. Tél. : 05 45 24 58 15.

17 – Aytré 19 et 20 juin – Prairial Produits bio, écologie, ass. Conf. et ateliers. Gratuit. Org : Mairie d’Aytré. www.prairial.org

Provence- Alpes Côte d’Azur

83 – Nice 22 au 24 mai – Bionazur

Bio alimentaire, beauté, bien-être, dév. durable. Conf. Payant (4 €). Org : Nicexpo. www.nicexpo.org

83 – Signes 23 mai – Foire bio

Produits bio, habitat sain, bien-être. Conf. Gratuit. Org : Nature et Progrès Var. Tél. : 04 94 57 94 30.

84 – Mérindol 5 et 6 juin – Rencontres Eco Citoyennes

Énergies renouvelables, écoconstruction, produits bio. Conf. Gratuit. Org : Ass Action mérindol Environnement. www.rencontres-ecocitoyennes.org

Toute la région 12 et 13 juin – Fermes bio ouvertes

79 fermes. Visites, dégustations, démos, scènes ouvertes. Gratuit. Org : Bio de Provence. www.bio-provence.org

83 – Tourrettes 13 juin – Rencontres Ecobio

Artisanat, produits bio, environnement. Conf. Gratuit. Org : Féd. dép. des Foyers ruraux. www.foyersrurauxpaca.org

Rhône-Alpes

42 – St-Etienne 21-23 mai – Respirez La Vie Habitat sain, produits bio, bien-être. Conf. et ateliers. Payant (5 €). Org : LEO. www.respirezlavie.com

38 – Méaudre 3 et 4 juillet – Foire bio Produits bio, écologie, plantes. Conf. Gratuit. Org : OT. www.meaudre.com

EchoBio / Mai Juin 2010

49


sociées…

Plantes compagnes, cultures as

Bibl io B i b l i o B i b l i o

Le pois éloigne les doryphores de la pomme de terre, la capucine donne un goût subtil aux radis, l’épinard offre de l’ombrage aux jeunes plantes et protège le sol du dessèchement… Cet ouvrage répertorie plus de 300 associations qui stimulent ou défendent les cultures, en limitant les adventices indésirables, en rendant le sol plus fertile… Plantes compagnes au potager bio, le guide des cultures associées, Sandra Lefrançois et Jean-Paul Thorez, Terre Vivante, 183 p. , mars 2010, 27 €. Les tomates aiment les carottes, Louise Riotte, Edisud, 160 p., fév. 2010, 16 €.

Heureux sans modération Pionnier de l’agriculture bio, Pierre Rabhi ne cesse de plaider la cause de la sobriété. Reconnu expert international pour la sécurité alimentaire, il veut convaincre de l’urgence à revoir nos habitudes, pour ne pas se laisser broyer par la course à la consommation, au superflu et à la mondialisation destructrice. Homme d’action et humaniste, il prouve ici qu’il ne baisse pas les bras ! Vers la sobriété heureuse, Pierre Rabhi, Acte Sud, 80 p., 15 €.

Manuel de dépollution mentale Pryska Ducoeurjoly fait le tour de tout ce qui nous empoisonne la vie à notre insu dans les domaines de la santé, de l’agriculture, de l’alimentation, de la recherche médicale, des médias et de la politique. En reprenant notre vie en main, avec une meilleure hygiène mentale et physique, elle guide vers un épanouissement inattendu et exaltant, un vrai bien-être, en toute liberté. La société toxique, Pryska Ducoeurjoly, Respublica Editeur, 250 p., 18,90 €.

Les algues font recette Hypocaloriques, riches en oligo-éléments, minéraux, fibres, protéines…, les algues ont bien des atouts nutritionnels. Mais pour que les sushis, la brandade de dulse ou encore l’infusion de verveine à la laitue de mer pénètrent jusque dans nos cuisines d’Occidentaux, Anne Brunner se livre ici à une initiation pas à pas très agréablement illustrée. Algues, saveurs marines à cuisiner, Anne Brunner, La Plage Éditions, 100 p., mars 2010, 19,90 €.

À découvrir également •Échos du Monde, mon cahier éco-citoyen, Education au développement durable, Collège 6e-3e, Les Éditions Durables, 16,40 €, leseditionsdurables.com

• Les meilleurs cosmétiques (Hygiène et soins du corps ; Peaux grasses, jeunes et mixtes), Laurence Wittner, Hélène Le Héno, Éditions Médicis, 8,50 €.

EchoBio M

A

G

A

Z

I

N

E

G é n é r at ion b io

!

BP 16, rue Menez-Caon, 29560 Telgruc-sur-Mer (France), tél. 02 98 27 37 66, fax 02 98 27 37 65, e-mail : pub@fitamant.fr Gérant, directeur de la publication, Jacques Fitamant

Crédit photos : Couv, p4h, p6b, p18h, p28-30, p32b, p33-36, p42 : Fotolia ; p4b : M. Cosserat ; p6hm, p12-13, p32h : C. Rivry-Fournier ; p7, p8hb, p10hm : G. Poyade ; p8m : D. Moutiez ; p10b, p18b, p24b : F. Ripoche ; p14-15 : Amaporte ; p16-17 : Vitamont ; p19, p22, p25b : Les Amanins ; p20 : Maxime Dufour Photographies ; p24h, p26h : Sous la lune ; p25h : Domaine Klur ; p26b : Zigo Tours ; p36 : Fabrice Subiros ; p38h, p39h, p39m : P. Guibert ; p38m, p40 : Valérie Le Roy/Les ateliers de Vérone ; p38b : Olterre ; p39b : S.A.R.L. Barthe.

Publicité

Relations abonnés : Élodie Artero abo@fitamant.fr - Tél : 02 98 27 37 66 Tarifs abonnements : 1 an - 21  (tarif France) Prix au numéro: 3,50  Dépôt légal : mai 2010 ISSN : 1777-8271 Commission paritaire : 1008 K 88426

Mai-Juin 2010 Impression : sur papier labellisé PEFC (issu de forêts gérées durablement).

Notre imprimeur Léonce Deprez (62) Chef de publicité : Isabelle Jaffré respecte la charte Imprim’Vert. 2, rue Félix-le-Dantec, 29000 Quimper (France), Rédaction : Toute reproduction interdite sans tél. 02 98 98 01 40 Rédactrice en chef : Christine Rivry-Fournier, l’autorisation expresse de l’éditeur et de l’auteur. Assistante commerciale : Véronique Walliser, e-mail : redac.echobio@fitamant.fr Rédacteurs : M. Cosserat, P. Guibert, Dorothée Moutiez, Tél : 02 98 98 01 40, pub@fitamant.fr Développement abonnement & diffusion : J.-M. Poupeau, F. Ripoche, V. Vidal. Emmanuelle Le Meur Secrétaire de rédaction : Gaëlle Poyade Tél : 02 98 98 01 47 - dev.com@fitamant.fr Charte graphique : Agence Dausset Supplément Guide Cosmétique 2010

Certifié PEFC. Provient de forêts gérées durablement. www.pefc-france.org




Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.