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DOSSIER SPÉCIAL
APÉRITIF DU PRINTEMPS BCF ARENA ET DIGITALISATION À L’HONNEUR
Un millier de membres de la CCIF et d’invités ont afflué à la BCF Arena lundi 6 septembre 2021 pour assister à l’Apéritif du printemps de l’économie fribourgeoise, reporté trois fois en raison de la pandémie. L’événement phare du monde économique, politique et académique cantonal a été l’occasion – attendue impatiemment par beaucoup – de renouer avec le réseautage réel.
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Cet Apéritif d’exception à tous les égards a été placé sous le sceau de la technologie, avec des effets visuels totalement inédits dans l’antre des Dragons. Un événement qui a aussi donné lieu à un indispensable état des lieux de la situation conjoncturelle actuelle et à une analyse des défis et préoccupations qui absorbent les entreprises pour le monde de l’après-covid.
Dans son allocution, le président de la CCIF, René Jenny, n’a pas caché son plaisir de renouer avec une certaine normalité, malgré les incertitudes encore nombreuses liées à la situation sanitaire pour l’automne et l’hiver à venir. « Le retour progressif à la normalité se ressent dans la marche des affaires. La croissance s’est accélérée durant le premier semestre », a-t-il détaillé. La majeure partie des entreprises connaît un exercice 2021 de franche reprise, mais la situation n’en reste pas moins délicate pour une bonne part de l’hôtellerie et de la restauration, l’événementiel, la culture et le sport, qui restent suspendus à des restrictions dont la levée totale dépend d’une accélération de la campagne de vaccination.
Dans un tel contexte, René Jenny a fait part de deux préoccupations majeures: la fiscalité (le projet d’harmonisation internationale de la fiscalité des entreprises) et les relations entre la Suisse et l’Union européenne. Sur ce dernier dossier, il a appelé les autorités à préserver la voie bilatérale suite à l’abandon de l’accord-cadre. « Nous n’avons rien à gagner à vouloir mener une course en solitaire: notre Conseil fédéral doit présenter une stratégie pour sortir du gel actuel des accords bilatéraux », a souligné le président de la CCIF.
UN ANTRE-ÉCRIN L’événement a permis de découvrir la nouvelle patinoire, un projet devenu réalité grâce à L’Antre SA, présidé par Albert Michel, vice-président d’honneur de la CCIF. Des vidéos en 3D ont permis aux membres de la CCIF et invités de saisir l’ampleur d’un tel chantier – et surtout la complexité de la construction du « chaudron » fribourgeois – mené en maintenant quasiment en permanence l’exploitation des infrastructures. Chantal Robin, directrice de la CCIF, a quant à elle insisté sur la faculté d’adaptation des entreprises. Une faculté d’autant plus nécessaire aujourd’hui que la concurrence internationale s’est accrue – et cela également de la part des pays émergents – dans tous les domaines, y compris les plus à la pointe de la technologie.
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BRISER LA GLACE Sur le plan technologique justement, l’Apéritif a été l’occasion d’une surprise inédite, issue d’une start-up fribourgeoise en plein essor, A-LL Creative Technologie. Retransmise sur les écrans de la patinoire, la glace s’est brisée en direct pour faire émerger le canton et ses régions. Ce spectacle unique a nécessité une précision sans faille, dans un processus intégrant des images en direct – avec son et lumière – en 3D, grâce aux installations à la pointe de la BCF Arena. La CCIF a poussé l’exercice plus loin encore puisqu’elle a personnifié son logo par « Alisé », qui s’est mise à interagir avec les participants.
DEUX NOUVEAUX ÉLUS AU CONSEIL D’ADMINISTRATION L’Apéritif du 6 septembre a permis à l’assemblée de prendre connaissance des résultats de l’Assemblée générale, tenue par voie postale. Les membres de la CCIF ont notamment élu au Conseil d’administration Pascale Chenaux, directrice adjointe chez Centre Riesen SA, ainsi que Louis Risse, directeur général du Groupe Grisoni.
Pascale Chenaux est une spécialiste des ressources humaines et de la formation professionnelle. Elle a œuvré neuf ans au sein du comité de HR Fribourg et a été commissaire d’apprentissage et experte pour les professions commerciales. Louis Risse est quant à lui un professionnel complet du bâtiment – domaine dans lequel il est détenteur d’une maîtrise fédérale d’entrepreneur construction – avec une expérience de cadre, puis de directeur dans de grandes entreprises fribourgeoises, alémaniques et romandes.
Les deux nouveaux remplacent Jacques Pasquier et Steve Bulgarelli, arrivés au terme de leurs mandats statutaires au Conseil d’administration. Directeur général de JPF SA, Jacques Pasquier conduit les destinées de l’un des leaders romands de la construction, société en pointe aux multiples facettes qui couvre la totalité des métiers de la branche. Steve Bulgarelli, fiscaliste de renom et spécialiste en finances, propriétaire et administrateur-président de Fidutrust Gestion et Conseils SA, dirige une PME d’une vingtaine de collaborateurs. La CCIF les remercie pour leur engagement précieux et pointu au cours de leurs trois mandats.
L’assemblée a par ailleurs réélu GEFID Conseils SA à Marly pour un deuxième mandat en tant qu’organe de révision de la CCIF. Pascale Chenaux Louis Risse
Steve Bulgarelli Jacques Pasquier
FRÜHJAHRS-APERITIF IM ZENTRUM STANDEN DIE BCFARENA UND DIE DIGITALISIERUNG
Tausend Mitglieder der HIKF und Gäste kamen am Montag, 6. September 2021 in der BCF-Arena zusammen, um dem FrühjahrsAperitif der Freiburger Wirtschaft beizuwohnen, der wegen der Pandemie dreimal verschoben worden war. Der Top-Anlass der kantonalen Wirtschaft, Politik und akademischen Welt bot die – von vielen sehnsüchtig erwartete – Gelegenheit, Networking wieder «live» zu betreiben.
Der in jeder Hinsicht aussergewöhnliche Aperitif stand im Zeichen der Technologie – mit noch nie dagewesenen visuellen Effekten in der Höhle der Drachen. Am Anlass wurden auch eine unverzichtbare Bestandsaufnahme der aktuellen konjunkturellen Situation und eine Analyse der Herausforderungen und Sorgen vorgenommen, welche die Unternehmen im Hinblick auf die Zeit nach Covid beschäftigen.
In seiner Ansprache konnte der Präsident der HIKF, René Jenny, seine Freude darüber nicht verhehlen, dass wieder eine gewisse Normalität eingekehrt ist, trotz der immer noch zahlreichen Unsicherheiten bezüglich der Gesundheitssituation im kommenden Herbst und Winter. «Die allmähliche Rückkehr zur Normalität ist im Geschäftsgang zu spüren. Das Wachstum hat sich im ersten Halbjahr beschleunigt», führte er aus. Der grösste Teil der Unternehmen hat 2021 wieder deutlich Fahrt aufgenommen, aber die Situation bleibt für weite Bereiche der Hotellerie, der Restauration, der Veranstaltungsbranche wie auch für Kultur und Sport heikel, die immer noch Restriktionen unterliegen, deren vollständige Aufhebung von einer Beschleunigung der Impfkampagne abhängt.
In diesem Zusammenhang erwähnte René Jenny zwei wichtige Anliegen: das Steuerwesen (die internationale Harmonisierung der Unternehmensbesteuerung) und die Beziehungen der Schweiz zur Europäischen Union. Was Letztere betrifft, rief er die Behörden dazu auf, nach der Aufkündigung des Rahmenabkommens weiter auf den bilateralen Weg zu setzen. «Mit einem Alleingang haben wir nichts zu gewinnen: Unser Bundesrat muss eine Strategie vorlegen, um aus dem gegenwärtigen Stillstand der bilateralen Abkommen herauszukommen», betonte der Präsident der HIKF.
EINE PRACHT-HÖHLE Der Anlass bot die Gelegenheit, die neue Eishalle zu entdecken. Ein Projekt, welches dank der von Albert Michel, Ehrenvizepräsident der HIKF, präsidierten Antre AG Wirklichkeit werden konnte. Mit 3D-Videos wurde den Mitgliedern der HIKF und den Gästen vor Augen geführt, wie gross und vor allem wie komplex das Bauvorhaben war – während der Freiburger «Kessel» gebaut wurde, konnte die Infrastruktur der Anlage praktisch ohne Unterbruch
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genutzt werden. Chantal Robin, Direktorin der HIKF, betonte ihrerseits die Anpassungsfähigkeit der Unternehmen. Eine Fähigkeit, die heute umso notwendiger ist, als die internationale Konkurrenz – auch aus den Schwellenländern – in allen Bereichen gewachsen ist, selbst in der Spitzentechnologie.
DAS EIS BRECHEN Gerade was die Technik anbelangt, bot der Aperitif dank dem aufstrebenden Freiburger Start-up Unternehmen A-LL Creative Technology eine einmalige Überraschung. Übertragen auf die Bildschirme im Eisstadion konnten die Gäste verfolgen, wie das Eis «live» aufbrach und der Kanton und seine Regionen auftauchten. Dieses einzigartige Spektakel setzte absolute Präzision beim Integrationsprozess von Livebildern – mit Ton und Lichteffekten – in 3D voraus. Möglich wurde dies dank der topmodernen Installationen der BCFArena. Die HIKF ging noch einen Schritt weiter, indem sie ihr Logo mit «Alisé» personalisierte, die mit den Teilnehmern interagierte. ZWEI NEUE MITGLIEDER IN DEN VERWALTUNGSRAT GEWÄHLT Der Aperitif vom 6. September bot der Versammlung die Gelegenheit, die Ergebnisse der auf dem Korrespondenzweg abgehaltenen Generalversammlung zur Kenntnis zu nehmen. Die Mitglieder der HIKF haben Pascale Chenaux, Vizedirektorin der Centre Riesen SA, und Louis Risse, Generaldirektor der Grisoni Gruppe, in den Verwaltungsrat gewählt.
Pascale Chenaux ist eine Spezialistin der Humanressourcen und Berufsbildung. Sie war während neun Jahren im Komitee von HR Freiburg tätig sowie Ausbildungsbeauftragte und Expertin für kaufmännische Berufe. Louis Risse ist ein Profi der Baubranche. Er verfügt über ein eidgenössisches Fähigkeitszeugnis als Baumeister und Erfahrung als Kader und später als Direktor in grossen Unternehmen in Freiburg, der Deutsch- und der Westschweiz.
Die zwei neuen Mitglieder ersetzen Jacques Pasquier und Steve Bulgarelli, deren statutarische Amtszeiten im Verwaltungsrat abgelaufen sind. Als Generaldirektor der JPF SA leitet Jacques Pasquier die Geschicke eines der führenden westschweizer Bauunternehmen, das sämtliche Berufe der Branche abdeckt. Steve Bulgarelli, renommierter Steuerexperte und Finanzfachmann, ist Inhaber und Verwaltungsratspräsident der Fidutrust Gestion et Conseils SA und leitet ein KMU mit zwanzig Mitarbeitenden. Die HIKF dankt ihnen für ihr wertvolles und pointiertes Engagement während ihren drei Amtszeiten.
Die Versammlung wählte zudem die GEFID Conseils SA in Marly für eine zweite Amtszeit als Revisionsstelle der HIKF.
Membre d’honneur de la CCIF, ancien vice-président de la CCIF, président de la BCF et de l’Antre SA, dont il est l’initiateur, Albert Michel est un indéfectible supporter de Fribourg Gottéron. En marge de l’Assemblée générale/Apéritif du printemps (décalé) de la CCIF du 6 septembre, cet initiateur, coordinateur et superviseur de la nouvelle BCF Arena a livré à ECHO un condensé des défis rencontrés avec ce méga-projet, mené tambour battant, dans les délais, avec maestria.
LE PROJET DE LA NOUVELLE PATINOIRE DE ST-LÉONARD A CONNU UNE TRÈS LONGUE ET TORTUEUSE GESTATION AVANT QUE L’ANTRE SA NE SOIT CRÉÉ. QUEL A ÉTÉ LE DÉCLENCHEUR DE VOTRE ENGAGEMENT DANS CE CHANTIER COLOSSAL? Albert Michel: Depuis 2005, des projets avaient émergé mais aucun n’a abouti sous prétexte d’un argument redondant: impossible sur le site existant. En juin 2014, une conférence de presse annonçait le démarrage du projet dit «Losinger». Une délégation du conseil d’administration du HCFG m’a demandé d’émettre un avis sur ce projet. Après analyse, je suis arrivé à la conclusion qu’il possédait des faiblesses notamment sur le plan économique: démolition de la deuxième patinoire (P2) inaugurée en 2010 et qui avait coûté 8 millions de francs; aucune analyse n’était prévue sur l’avenir de la patinoire principale (P1); maître d’ouvrage et investisseur pas connus; HCFG aurait dû verser 10 millions de francs de fonds propres et payer au minimum 2 millions de francs de loyer par saison, etc. Après des entretiens avec la commune, Losinger et HCFG, on décida de renoncer à ce projet. Ensuite, on m’a demandé si je voulais relever le défi d’étudier un nouveau projet. Après réflexion et vu la pression de la ligue suisse de hockey, je me suis dit qu’il était temps de construire une nouvelle patinoire. J’ai ensuite constitué une task force composée de Gaston Baudet, Pierre-Olivier Chave et Claude Gremion.
QUEL ÉTAIT LE PLUS GRAND DÉFI: RÉNOVER ET AGRANDIR LA PATINOIRE TOUT EN EXPLOITANT LA PATINOIRE OU BIEN FÉDÉRER DES PRIVÉS POUR FINANCER LE PROJET? Les deux étaient d’énormes défis. Après avoir analysé quatre projets, nous avons opté pour la construction sur l’ancienne patinoire, tout en la maintenant ouverte de 6h30 à 23h00. Cela nous a permis d’éviter la construction d’une patinoire pour deux ans pour un coût estimé à environ 10 millions de francs (l’exercice similaire à celui pratiqué à Lausanne aurait coûté environ 12 millions de francs). Dans cette variante, les risques étaient très élevés. Ils ont été parfaitement maîtrisés.
AVEZ-VOUS TOUT DE MÊME ÉTÉ SURPRIS PAR LES OBSTACLES FINANCIERS? Pour mener à bien une telle recherche de fonds, vous devez posséder un large ré-
seau de relations. Il faut convaincre les interlocuteurs de la qualité du projet, le fait que la construction soit avant tout un projet privé avec une participation publique a été un facteur déterminant. Les actionnaires sont tous suisses et ils viennent de divers cantons.
AVEZ-VOUS, À UN MOMENT OU À UN AUTRE, DOUTÉ DE LA POSSIBILITÉ DE MENER LE PROJET À TERME? À aucun moment je n’ai douté de la possibilité de mener le projet à terme. Dans un projet, la foi en ce que l’on fait est capitale. Il faut garder les pieds sur terre. Un projet, aussi audacieux soit-il, est toujours réalisable si l’on s’en donne les moyens. Cela signifie notamment que la faisabilité doit être examinée sous toutes ses coutures pour oser se lancer. Il faut certes mettre de l’audace, de la persévérance, de la persuasion mais aussi un brin de folie. Il faut aussi savoir s’entourer à tous les échelons de partenaires aux compétences reconnues.
PENDANT LA CONDUITE DU PROJET, VOUS AVEZ PLUSIEURS FOIS ESTIMÉ QUE FRIBOURG EST SOUVENT TROP « TIMIDE » DANS SES AMBITIONS. QUE FAUT-IL FAIRE POUR RENDRE CE CANTON PLUS VISIONNAIRE, COMME L’ANTRE A SU L’ÊTRE? En fait, le canton ne manque pas de vision, mais parfois il hésite et n’ose pas toujours se lancer dans des projets d’envergure et d’une complexité inhabituelle. Pour réussir, il faut oser, oser, … IMPOSSIBLE DE NE PAS PARLER DU CORONAVIRUS, QUI A FINALEMENT REPORTÉ D’UN AN LE DÉBUT DE L’EXPLOITATION DE LA NOUVELLE BCF ARENA. QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES DE CE DÉLAI? ET PLUS GÉNÉRALEMENT, PENSEZ-VOUS QUE CETTE PANDÉMIE AURA DES RÉPERCUSSIONS DURABLES? Nous avons su contourner les obstacles que le coronavirus a posés. Nous avons respecté le délai au 31.08.2020 pour la mise à disposition de la patinoire. Le coronavirus a joué un très mauvais tour au club qui n’a jamais pu utiliser tout le potentiel de la patinoire. Lors de son assemblée générale, le club a annoncé les conséquences financières dues au Covid-19.
C’EST LE MOMENT OU JAMAIS DE SE RISQUER AUX PRONOSTICS : AVEC CET ÉCRIN QUE CONSTITUE LA BCF ARENA, FRIBOURG-GOTTÉRON ESTIL CETTE FOIS PRÊT POUR LE TITRE? Pour HCFG, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre. Le club a entre ses mains un vrai outil de travail. Quant au titre, tout dépendra de l’ambition et de l’organisation du club, mais on sait, dans le sport professionnel, tout n’est pas qu’une question de budget. Il reste une grande part de magie et toute une alchimie à trouver pour connaître le succès. Je suis convaincu que le club a les dispositions pour réussir. Albert Michel