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INNOVATION
BLOOM UN PRIX À L’INNOVATION
Forte de la mention Economie Durable du Prix à l’innovation, Bloom a choisi de s’installer au Marly Innovation Center (MIC). La spin-off de l’EPFL mise sur les atouts du canton afin de poursuivre la mise sur le marché de sa technologie de transformation de la biomasse. Florent Héroguel, qui a fondé Bloom aux côtés de Remy Buser et Jeremy Luterbacher, est aujourd’hui Directeur des Opérations et nous explique comment Bloom a trouvé sa place dans le canton.
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INTERVIEW DE FLORENT HÉROGUEL QUELLE PLUS-VALUE APPORTE BLOOM? Le procédé déconstruit le matériel organique en composants élémentaires qui sont ensuite recombinés en produits alternatifs à la pétrochimie. Utilisés comme des «briques» chimiques, les possibilités de transformation sont vastes: cosmétiques, arômes, encres... L’objectif étant de se positionner sur les marchés ayant une volonté de sortir du pétrole, comme les emballages alimentaires.
p.a. MIC Rte de l’Ancienne Papeterie 106 w | CP 146 1723 Marly info@bloombiorenewables.com QUELS AVANTAGES AVEZ-VOUS TROUVÉS À FRIBOURG? Nous avons besoin de compétences pragmatiques en ingénierie chimique et d’installations pour la production d’échantillons, que nous avons trouvées à la HEIA-FR. De plus, l’aide de la Promotion économique nous a permis de nous installer au MIC qui propose des infrastructures évolutives, attrayantes pour nous car il est important de pouvoir s’étendre au rythme de notre croissance. Fribourg est intéressant car l’industrie agroalimentaire nous fournit la biomasse et nous y trouvons des clients potentiels.
QUE REPRÉSENTE POUR VOUS LE PRIX À L’INNOVATION? L’innovation est le cœur de notre entreprise, donc ce prix est très valorisant. C’est un excellent vecteur de communication qui nous permet de construire notre image et d’être reconnus, avec la légitimité nécessaire pour approcher de
Le fleurissement du renouvelable.
grandes entreprises. Des opportunités s’ouvrent à nous également, nous sommes désormais spontanément sollicités.
QUELLE EST VOTRE VISION POUR LES 5 PROCHAINES ANNÉES? Nous clôturons cette année notre phase pilote et initions la phase de démonstration. Nous produirons des échantillons plus substantiels que nous distribuerons à des clients potentiels pour démontrer l’intérêt commercial. Cette phase durera 3 ans, après quoi nous nous concentrerons sur l’industrialisation. L’investissement sera significatif dans les équipements de pointe avec une cinquantaine d’emplois à la clé. Pour 2026, notre produit sera validé en termes technologique, de marché et de production. Puis, nous poursuivrons notre expansion en Suisse avec une ouverture à l’international.
Florent Héroguel, Remy Buser et Jeremy Luterbacher
INNOSQUARE PROJETS COLLABORATIFS
Depuis 2020, la plateforme de technologie et d’innovation INNOSQUARE collabore étroitement avec la Promotion économique du canton de Fribourg (PromFR) et la CCIF pour la réalisation de projets collaboratifs en recherche & innovation soutenus par la NPR et réunissant des entreprises et des hautes écoles. C’est une histoire à succès qui a débuté il y a 15 ans et qui est, aujourd’hui, au cœur de la politique d’innovation cantonale.
Deux projets collaboratifs menés par l’institut SeSi de la HEIA-FR avec des entreprises et la CCIF ont conduit, ces deux dernières années, à un bond en avant dans la digitalisation du tissu économique fribourgeois. Ces deux projets ont permis de mutualiser les connaissances pour créer un écosystème de coentrepreneuriat wdigital 4.0, de former des digital managers, puis de développer une plateforme d’audits et de transfert de connaissances qui sera hébergée et promue par la CCIF. Convaincue de la nécessité de cette approche, Chantal Robin, la directrice de la CCIF, s’est engagée avec détermination dans ce projet: «S’ouvrir vers les instituts de recherche n’est pas toujours aisé. Pourtant, partir à plusieurs dans un projet d’innovation permet des synergies insoupçonnées, là est la vraie valeur ajoutée. Serties par les défis et challenges, les entreprises doivent répondre par l’innovation et les projets collaboratifs y contribuent grandement.» INNOVATION COLLABORATIVE C’est cet état d’esprit d’innovation collective qui a conduit à la création des projets collaboratifs en 2009 avec la constitution du Pôle scientifique et technologique du canton de Fribourg (PST-FR). Jacques Bersier, ancien directeur de la Ra&D de la HEIA-FR, en a été l’initiateur. Le but est de renforcer la recherche appliquée dans les entreprises, grâce à des projets collaboratifs pré-concurrentiels. La collaboration entre les entreprises donne la possibilité à l’Etat de financer des projets de recherche sans risque de distorsion de la concurrence.
Les projets collaboratifs ne sont d’abord ouverts qu’aux membres des clusters du PST-FR : il faut au minimum trois entreprises et un partenaire académique. Le projet Magplast, en 2010, est un modèle de succès : les recherches menées sur les aimants composites permettent à l’un des partenaires, Johnson Electric, de
Une histoire fribourgeoise à succès.
lancer une production de rotors à Morat pour ses moteurs électriques. Il les achetait auparavant en Asie. Au total, entre 2009 et 2015, 36 projets collaboratifs ont été menés. Ils ont permis à 124 entreprises d’y participer. Parmi elles, 90 étaient fribourgeoises. Le financement NPR a atteint plus de 4 millions dans ces projets qui ont été cofinancés à hauteur d’un peu plus de 2 millions par les entreprises.
SPÉCIALISATION INTELLIGENTE La PromFR a soutenu les projets collaboratifs et le déploiement d’une stratégie de spécialisation intelligente en favorisant le dialogue entre tous les partenaires de l’innovation. Alain Lunghi,
directeur adjoint et responsable NPR Fribourg explique les avantages qu’ils offrent au tissu industriel fribourgeois : « Il s’agit d’appuyer un cercle vertueux entre le monde académique (instituts de recherche, centres de compétences), le monde des entreprises (en collaboration avec les clusters et les différentes associations faîtières) et la Promotion économique cantonale dans un but commun : soutenir l’attrait et la compétitivité de nos entreprises. Ce cercle est aujourd’hui au centre du système d’innovation mis en place dans le canton de Fribourg. Ces instruments, avec leur processus décisionnel rapide, permettent d’établir un dialogue continuel avec ces mondes dans une itération bénéfique à l’innovation et donc à nos entreprises. »
En 2015, INNOSQUARE, dirigé par Pascal Bovet, succède au PST-FR pour soutenir le développement de centres de compétences et de clusters. Entre 2016 et 2019, 13 projets sont menés avec 52 entreprises du canton et 4 hors canton. Ils sont désormais ouverts à toutes les entreprises et favorisent également la création de chaînes de valeur, dans une vision de spécialisation intelligente, destinée à renforcer les avantages compétitifs de la région. « Pour réussir la spécialisation intelligente, explique Pascal Bovet, les projets multifilières qui réunissent plusieurs secteurs de l’économie devront exploiter les capacités existantes et les opportunités de transformation. » Dès 2020, INNOSQUARE soutient l’implémentation des projets collaboratifs et conseille les porteurs de projets.
DYNAMIQUE D’INNOVATION Depuis le début 2020, 9 projets ont démarré, portant le total à 58 projets collaboratifs. Les champs de collaboration se sont élargis, des entreprises de domaines très variés y participent. Les petites entreprises tirent profit des projets collaboratifs. En 2020, 36 entreprises ont participé à ces projets, provenant de 5 secteurs économiques et 22% d’entre elles comptaient entre 1 et 10 employés.
www.innosquare.com
La CCIF soutient INNOSQUARE dans sa mission. Elle est son partenaire pour les entreprises.
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UNIVERSITÉ DE FRIBOURG DES DONNÉES PROPRES EN ORDRE
Votre entreprise est à la pointe. Vous disposez des meilleurs outils connectés. Chaque jour, vous générez, acquérez et cumulez des sommes monumentales d’informations. Mais le plus grand défi est devant vous: comment agencer et intégrer correctement ces données pour en tirer les richesses qu’elles recèlent?
Accumuler des données, c’est bien. Savoir les utiliser, c’est mieux. Le projet GraphInt, dirigé par le Professeur Philippe Cudré-Mauroux de l’Université de Fribourg, s’intéresse à un sujet des plus épineux pour les grandes entreprises: l’intégration de données hétérogènes. On estime aujourd’hui que plusieurs quintillions d’octets de données sont produits chaque jour. Ces données sont le carburant de choix pour alimenter les modèles d’intelligence artificielle, devenus omniprésents dans notre monde digital, que ce soit pour recommander des vidéos, détecter des cellules cancéreuses ou créer de nouveaux modèles météorologiques. Toutes ces applications requièrent d’énormes quantités de données afin d’entraîner des modèles performants. Les efforts visant à intégrer les données avant de les utiliser dans ces modèles sont donc très nombreux, et la plupart du temps manuels. AUTOMATISATION ET VISUALISATION Le projet GraphInt a pour ambition d’automatiser – en tous cas en partie – l’intégration de données à large échelle. A cette fin, les chercheuses et chercheurs de l’Université de Fribourg ont développé une série de nouvelles techniques permettant de stocker, d’analyser puis d’intégrer automatiquement des données de différents types. Leurs recherches, financées à hauteur de deux millions d’euros par le prestigieux Conseil européen de la recherche, permettent d’organiser les données pertinentes sous forme de graphes de connaissance, graphes qui peuvent ensuite être traités de manière totalement automatique.
ARMASUISSE ET MICROSOFT Plusieurs applications industrielles ont d’ores et déjà vu le jour à la suite de ce projet de recherche. Les scientifiques fribourgeois ont notamment collaboré avec armasuisse dans le but d’intégrer automatiquement les données de réseaux sociaux et de créer un nouveau système d’alerte – afin de détecter au plus tôt des catastrophes naturelles ou des attaques terroristes. Ils ont également collaboré
Comment tirer profit des données grâce à GraphInt?
étroitement avec Microsoft dans le but d’intégrer les données cloud du géant américain. Un nouveau système a vu le jour suite à cette collaboration, Guider, qui permet notamment à l’entreprise américaine de répondre aux nouvelles exigences légales en matière de protection des données, que ce soit à des fins d’audits ou de limitation du processing de données personnelles sur son cloud Azure.
Farida Khali, Unicom Communication & Médias, Unifr
Professeur Philippe Cudré-Mauroux
HES I UNI ET ENTREPRISES FRIBOURGEOISES: PAS DE BARRIÈRES
Katharina Fromm, vice-rectrice recherche et innovation, innovation@unifr.ch Philippe Cudré-Mauroux, professeur au Département d’informatique, philippe.cudre-mauroux@unifr.ch Unifr : unifr.ch/research Collaboration rédactionnelle : Alma&Georges, le magazine en ligne de l’Unifr, unifr.ch/alma-georges
© STEMUTZ.COM
SICHH SWISS INTEGRATIVE CENTER FOR HUMAN HEALTH
Racheté par la société italienne Biovalley Investments, le centre de compétences technologiques a clairifié et redéfini ses objectifs; il entame de nouvelles relations avec le secteur industriel afin de consolider ses axes stratégiques.
LE DIAGNOSTIC L’entreprise n’a fait que démontrer ses compétences et innover durant la crise du COVID-19. Du développement de son test salivaire PCR à sa certification Swissmedic, tout en passant par le développement de la méthode de «pooling» ou de sa procédure unique de tests certifiés par identification vidéo, l’équipe a montré ses fortes capacités d’innovation et d’adaptation. Ses solutions de diagnostic ouvrent également la voie à d’autres diagnostics moléculaires moins invasifs, plus accessibles et moins coûteux. Une nouvelle offre de diagnostic salivaire qui différencie la grippe de type A, B ou le SARS-CoV-2 est en développement, mais l’entreprise cherche avant tout à offrir ses compétences au service de la population
PROJET BIG DATA R&D En rejoignant Biovalley Group, le SICHH participe au développement d’une application issue d’un projet au potentiel impressionnant dans le contrôle des pandémies. Alliant de nombreux domaines scientifiques et technologiques, l’application permettra de prédire des situations problématiques. A terme, elle vise à acquérir une connaissance de la réaction du système immunitaire contre le virus. Le SICHH contribue à ce projet aux niveaux de l’infrastructure IT, des données, de la R&D et de l’ouverture au marché en Suisse. suisse, de son industrie du diagnostic et à y nouer des relations à long terme.
LA RECHERCHE ET LE DÉVELOPPEMENT R&D Spécialisé dans le diagnostic, l’intelligence artificielle et le Big Data, le SICHH agit comme accélérateur et partenaire de choix pour les start-up, PME et grandes industries actives dans les milieux médicaux, cosmétiques et alimentaires.
MISE À DISPOSITION DU MARCHÉ SUISSE D’UN APPAREIL INNOVANT DANS LE DOMAINE ONCOLOGIQUE SICHH obtient une licence exclusive pour la distribution d’un système pour le mélange automatisé de médicaments antiblastiques, déjà marqué CE. Le « Chemomaker » est révolutionnaire en termes de facilité d’utilisation et de sécurité. Il permet l’automatisation du processus de transfert de médicament en réduisant l’exposition toxique avec un taux de distribution 1,5 fois plus rapide et une précision 10 fois supérieure au processus manuel. Aussi, l’identification automatique des médicaments via l’étiquetage par code-barres minimise les erreurs. Au SICHH, l’appareil sera adapté et développé pour pouvoir être intégré dans le système de gestion IT des hôpitaux suisses.
Lavinia Auber-Alberi Directrice M. 076 235 41 20 Lavinia.alberiauber@sichh.ch www.sichh.ch
Un nouveau souffle pour de nouvelles perspectives.
OUVERTURE DE L’ESPACE CO-LLAB Le SICHH a ouvert son laboratoire aux startup et spin-off industrielles qui souhaitent utiliser ses infrastructures de haute technologie et son personnel spécialisé pour développer des applications en diagnostic et thérapie pour les soins humains et d’animaux. Les entreprises hébergées bénéficient d’un accès au réseau académique et industriel national et international du SICHH. Le centre facilite la mise en œuvre en créant un environnement propice à la technologie et à l’innovation dans la région de Fribourg et renforce ainsi son positionnement stratégique en Suisse. Il se tient à disposition des entreprises fribourgeoises désireuses de développer des projets dans ces domaines de compétences.