2014_MSCI_PFE_ALLIOT_CAMILLE

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TOME 1 /

GRAPHISME ET

PEINTURE SOCIALE Communiquer des modes de vie alternatifs


TOME 1 /

GRAPHISME ET

PEINTURE SOCIALE Communiquer des modes de vie alternatifs


AVANT PROPOS /

« Parmi les raisons qui expliquent l’absence presque complète en France d’une histoire sociale [...], il faut, en effet, mettre en premier lieu l’existence de grandes œuvres littéraires qui ne se présentent pas seulement comme d’irréfutables documents, mais qui doivent à la magie du verbe le privilège de reconstituer en permanence les situations disparues et d’en offrir, pour ainsi dire, une expérience indéfiniment renouvelée. » Louis Chevalier - Classes laborieuses et classes dangereuses - 1958

La déterritorialisation des espaces économiques et productifs accompagne la marchandisation croissante de tous les rapports humains et sociaux. Les derniers espoirs d’émancipation semblent vains face au développement incessant de la consommation de soi, du monde et des autres. Cet appauvrissement généralisé de populations toujours plus formatées et grégarisées entraîne la recrudescence de fictions nocives, qui permettent de s’imaginer toujours vivant. La virtualisation et accélération globale du monde éloignent l’individu du réel et de ses possibilités d’agir sur lui. Cependant, face à ce noir tableau, certaines personnes, certaines populations, tentent de créer un espoir affectionnant des nouvelles façons de vivre éloignées du système. En reprenant les grands idéos du naturalisme zolien dont le but était de donner la parole à ceux dont on ne parlait pas, nous allons donc nous plonger au sein de ces « populations à part » afin de donner aux citoyens, au travers de ces utopies et des images qu’elles dégagent, des possibles solutions pour l’amener à une vie plus saine.


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PEINTURE SOCIALE /

AU CŒUR DE NOTRE SOCIÉTÉ /

La naissance du terme Aux origines le naturalisme - Dans la littérature - Lumière sur Zola - Méthode de travail et style - L’esthétisme Zolienne

Recherches plastiques - Le miroir - Fragments de vie - La nature

SOMMAIRE /

Et aujourd’hui ? - Peinture sociale définition - Le rôle de l’image - Les nouveaux acteurs

Recherches plastiques

Société de consommation - L’éducation par la publicité - Hyperconnexion - À la recherche du silence

Recherches plastiques - Oppression - Désorientation

Les mouvements sociaux alternatifs - Qui sont-ils ? - Leurs histoires

Recherches plastiques

- Mots et images / Impact

- Disparition - Retour aux sources

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GRAPHISME ET PEINTURES SOCIALES /

PROBLÉMATIQUES ET ENJEUX /

Le graphisme engagé

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Le graphisme d’utilité publique

BIBLIOGRAPHIE /

Graphisme et engagement politique

FILMOGRAPHIE /

- Grapus - Pierre Bernard - Gérard Paris-Clavel - Alain Le Quernec

Graphisme et éducation populaire - Formes vives - Collectif Chantier - Revue XXI - Humaginaire - Vincent Perottet

SITOGRAPHIE /


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LA PEINTURE SOCIALE /

« L’art est l’expression de la vie sous tous ses modes et à tous ses degrés, et son unique but est de reproduire la nature en l’amenant à son maximum de puissance et d’intensité. C’est la vérité s’équilibrant avec la science » Castagnary1 - 1863 - à propos du naturalisme

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Jules-Antoine Castagnary est né à Saintes le 11 avril 1830 et mort à Paris le 11 mai 1888, c’était un critique d’art et un journaliste français.

Gravure d’Émile Zola


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NAISSANCE DU TERME AUX ORIGINES : LE NATURALISME Avant de désigner le mouvement littéraire français, le terme naturalisme était employé au XVIIIe siècle afin de désigner un système qui considère la nature comme principe fondamental et pour lequel rien n’existe en dehors de la nature (Diderot l’utilisait comme synonyme de « religion naturelle1 »). Par la suite, dans la seconde moitié du XIXe siècle, ces termes commencent alors à être appliqués à la peinture. Baudelaire (Salon de 1846) oppose donc les coloristes, peintres du Nord, aux naturalistes, peintres du Midi, « car la nature y est si belle et si claire que l’homme [...] ne trouve rien de plus beau à inventer que ce qu’il voit ». Aujourd’hui, le terme « naturalisme » désigne : En éthique : le naturalisme donne une valeur morale à ce qui est désigné comme « naturel ». Selon ce précepte, il faudrait non seulement connaître la nature, mais la suivre, voire lui obéir. En littérature : le naturalisme est un mouvement qui s’inspire des postulats, des théories ou des méthodes des sciences expérimentales. 1

La religion naturelle représente, selon Michel Liégeois (Docteur en Science politique), la religion des philosophes qui entendent faire de la raison le fondement de toute connaissance et surtout la base d’un déisme et d’une morale universelle, capables de se débarrasser de dogmes irrationnels et autoritaires et de mettre fin au relativisme historique et culturel des différentes religions révélées. 2

Alfred Bruneau est né à Paris le 3 mars 1857 et mort à Paris le 15 juin 1934, c’est un compositeur et chef d’orchestre français. Il joua un rôle déterminant pour introduire le réalisme sur la scène lyrique française, adaptant le naturalisme d’Émile Zola à la musique.

En peinture : c’est un mouvement qui accorde une grande importance au paysage. Au théâtre : le jeu naturaliste cherche à reproduire la nature humaine au plus près, à l’opposé du jeu expressionniste qui cherche à la styliser. En philosophie : le naturalisme accorde une très grande place aux sciences expérimentales dans la résolution des problèmes philosophiques. En musique : le naturalisme regroupe différents compositeurs proposant des œuvres nouvelles. Ce qui permettra la formation de groupe issus de différents genres ou de style original. Alfred Bruneau2 est un compositeur que l’on peut apparenter à ce courant musical. En linguistique : le naturalisme est la tendance pour les langues artificielles à reproduire les irrégularités des langues naturelles.

Naturalisme par Louis Legrand - 1890


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DANS LA LITTÉRATURE C’est un mouvement littéraire international. Il apparaît à la fin du XIXe siècle. Les naturalistes introduisaient dans leurs romans des descriptions scientifiques et objectives des réalités humaines, ces auteurs montraient la société telle qu’elle était, ainsi, aucun sujet n’était inabordable. Les différents thèmes abordés dans ces œuvres ont préalablement fait l’objet d’un très grand nombre de recherches et d’une documentation très poussée, l’auteur émet alors une hypothèse qu’il va ensuite vérifier à l’aide d’expérimentations. Ce mouvement, né de l’influence des sciences, de la médecine expérimentale ainsi que des débuts de la psychiatrie, a été en partie créé par Émile Zola, qui en devint le chef de file. On peut donc dire que le naturalisme prolonge, en l’exacerbant, le réalisme littéraire. LUMIÈRE SUR ZOLA Émile Zola est donc considéré comme le chef de file du naturalisme, bien qu’il se défend lui-même d’avoir créer ce terme : « Oui ! Je n’ai rien inventé, pas même le mot naturalisme qui se trouvait dans Montaigne, avec le sens qu’on lui donne aujourd’hui. On l’emploie en Russie depuis trente ans, on le trouve dans vingt critiques en France, et particulièrement chez M. Taine. » Le Figaro, 1881 Zola est un écrivain et journaliste français, né à Paris le 2 avril 1840 et mort le 29 septembre 1902. Il est surtout considéré comme l’un des romanciers français le plus populaire, publié, traduit et commenté au monde. Il est surtout connu pour son œuvre Les Rougon-Macquart, une fresque romanesque dépeignant la société française sous le Second Empire et qui met en scène la famille des Rougon-Macquart, à travers ses différentes générations et dont chacun de ces représentants, d’une époque et d’une génération particulière, fait l’objet d’un roman. Les dernières années de sa vie sont marquées par son engagement dans l’affaire Dreyfus avec, notamment la publication en janvier 1898, dans le quotidien L’Aurore, de l’article intitulé « J’accuse » qui lui a valu un procès pour diffamation et un exil à Londres. Autoportrait au béret - Émile Zola - 1902

« Notre héros, n’est plus le pur esprit, l’homme abstrait du XVIIIe siècle. Il est le sujet physiologique de notre science actuelle, un être qui est composé d’organes et qui trempe dans un milieu dont il est pénétré à chaque heure »


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ŒUVRE LITTÉRAIRE

« Je suis dans l’épouvante, la terreur sacrée de l’homme qui voit l’impossible se réaliser, les fleuves remonter vers leurs sources, la terre culbuter sous le soleil. Et ce que je crie, c’est la détresse de notre généreuse et noble France, c’est l’effroi de l’abîme où elle roule. »

Henri Mitterand1 distingue deux grandes périodes dans le naturalisme théorique de Zola qu’il situe au carrefour du Romantisme et du Positivisme. La première époque, 1866 à 1878, est le point de départ posé par la publication de Mes haines. Il s’y veut moderniste et révolutionnaire dans l’âme. Il rejette le romantisme démodé. Au Congrès scientifique de France qui se déroula en 1866, Zola adresse un mémoire qui compare le roman naturaliste à l’épopée. L’écrivain y affirme alors que le genre épique est spécifique à la Grèce antique, et ce lien, nécessaire entre un genre littéraire et un contexte spécifique donné, manifeste clairement d’un déterminisme littéraire proche de celui de Taine2. Cette démarche critique est ainsi définie par le philosophe Taine : « la race, le milieu, le moment, la faculté maîtresse ». Cependant, Zola se distingue de Taine en affirmant la prédominance du tempérament. C’est la différence entre le réalisme de Taine et le naturalisme. Ainsi pour l’écrivain : « une œuvre d’art est un coin de la création vu à travers un tempérament. » Le Salut public, 26 juillet 1865. Après 1878, et la lecture de Claude Bernard3, Zola, a introduit la notion de méthode expérimentale afin que la littérature « obéisse à l’évolution générale du siècle ». De ce fait, le naturaliste devient à la fois « observateur et expérimentateur ». L’observateur accumule donc des renseignements sur la société, ses milieux et les conditions de vie, il se doit de cerner de très près la réalité. L’expérimentateur, lui, joue alors son rôle par la construction d’une trame qui allie les faits et construit une mécanique où il enchaîne ces faits par une forme de déterminisme des principes liés au milieu et à l’hérédité. Zola écrit : « nous sommes les juges d’instruction des hommes et de leurs passions, c’est-à-dire des moralistes expérimentateurs ». On peut dire que la littérature naturaliste engendre des personnages vidés de toute individualité. En dehors de l’œuvre de Zola, le naturalisme a donné très peu d’œuvres majeures. Stéphane Mallarmé4 a d’ailleurs affirmé : « Pour en revenir au naturalisme, il me paraît qu’il faut entendre par là littérature d’Émile Zola, et que le mot mourra, en effet, lorsque Zola aura achevé son œuvre. »

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Henri Mitterand (né le 7 août 1928 in Vault-de-Lugny) est un professeur de littérature, spécialiste reconnu de l’œuvre d’Émile Zola. Professeur à la Sorbonne nouvelle et à l’Université Columbia de New-York, il est aussi le président de la Société littéraire des Amis d’Émile Zola. 2

Hippolyte Adolphe Taine, né à Vouziers le 21 avril 1828 et mort à Paris le 5 mars 1893, est un philosophe et historien français. 3

Claude Bernard, né le 12 juillet 1813 à Saint-Julien et mort le 10 février 1878 à Paris. Médecin et physiologiste français, il est considéré comme le fondateur de la médecine expérimentale et a en particulier laissé son nom au syndrome de Claude Bernard-Horner. On lui doit les notions de milieu intérieur et d’homéostasie, fondements de la biologie moderne. 4

Étienne Mallarmé, dit Stéphane Mallarmé, st un poète français. Né à Paris le 18 mars 1842, mort à Valvins le 9 septembre 1898.


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« Ma façon de procéder est toujours celle-ci : d’abord, je me renseigne par moi-même, par ce que j’ai vu et entendu. Ensuite, je me renseigne par les documents écrits, les livres sur la matière, les notes que me donnent mes amis. Enfin l’imagination, l’intuition plutôt, fait le reste. Cette part de l’intuition est chez moi très grande, plus grande, je crois, que vous ne la faites. Comme le disait Flaubert, prendre des notes, c’est être simplement honnête, mais les notes prises, il faut savoir les mépriser. »

MÉTHODE DE TRAVAIL ET STYLE Zola a toujours insisté sur sa démarche consciente et tranquille qui s’apparente à celle du maçon qui construit sa maison. Il veut donner l’image de la quiétude dans l’écriture, avec une construction de premier plan et de second plan, une description des personnages très précise par l’établissement de fiches pour chacun d’eux. La critique voit, dans ces « mouvements puérils », un manque d’imagination de l’écrivain. C’était en effet très nouveau, dans la seconde moitié du XIXe siècle, que de vouloir coller à la réalité d’aussi près. Mais le romancier souhaite surtout s’imprégner de l’ambiance d’un lieu pour y capter le détail véridique. Il sélectionne donc ses observations et les utilise quasiment toutes dans le roman qu’il est en train d’écrire. Dès 1864, Zola élabore sa première théorie du style, qu’il expose au moyen de la métaphore des trois écrans : l’écriture est un écran entre l’œil et le monde et cet écran est de trois natures différentes, suivant l’esthétique à laquelle l’écriture obéit. De ces trois écrans, le classique, le romantique et le réaliste, il choisit le dernier parce qu’il est celui qui lui semble le moins déformer la réalité : « un simple verre à vitre, très mince, très clair, et qui a la prétention d’être si parfaitement transparent que les images le traversent et se reproduisent ensuite dans toute leur réalité. ». Cette même exigence de transparence et de clarté dans l’écriture l’amène à refuser « l’écriture artiste », celle des symbolistes notamment, contre lesquels il écrit en 1896 un article dans Le Figaro dans lequel il exprime son désir d’une écriture d’où l’« idée » peut transparaître avec une « solidité de diamant dans le cristal de la langue ». Le maître-mot est dès lors la « simplicité dans la langue » contre les excès de la rhétorique, le « déluge de lieux communs, d’images connues, qui fait dire au grand public : « C’est bien écrit ». Pour « acquérir un style simple, clair et fort », Zola, dans une préface de 1889, conseille aux jeunes écrivains de se frotter à l’écriture journalistique. L’urgence, la nécessité de la concision, les amèneront à se débarrasser des adjectifs superflus, à ne plus conserver « que le verbe ». C’est en effet à ce prix que la langue peut devenir « l’arme scientifique du siècle ».

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Le roman naturaliste par Ferdinand Brunetière

Croquis et notes de Zola : La fortune des Rougon - Le ventre de Paris - La curée


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ESTHÉTIQUE ZOLIENNE Avec Charles Baudelaire et les Goncourt, Zola a été l’un des trois plus importants critiques d’art de la seconde moitié du XIXe siècle et un grand défenseur des nouvelles tendances picturales qui s’opposent à l’académisme. Émile Zola a été dès l’enfance un passionné de l’image, il est attiré spontanément par les arts graphiques, puis par la photographie. À partir de 1863, en compagnie de « son presque frère », Paul Cézanne, Émile Zola intègre le Groupe des Batignolles et il visite les ateliers d’artistes parisiens. Il fait la connaissance de tout ce qui compte dans le monde artistique. Tous sont déjà impressionnés par le talent immense d’Édouard Manet avec sa nouvelle manière de voir la peinture, dont les sujets sont contemporains, et les paysages chatoyants rendus avec la technique du « plein air ». Gustave Courbet est l’autre source artistique du jeune Zola qui restera toujours, pour l’écrivain, un de ses modèles. Il le qualifiera de « seul peintre de notre époque », ajoutant « qu’il a pour frères, qu’il le veuille ou non, Véronèse, Rembrandt, Titien ». L’influence des arts plastiques sur l’œuvre de Zola est patente. L’écrivain semble avoir structuré ses romans tel le peintre sa toile, avec l’emploi constant de dossiers préparatoires. Il déploie aussi un art de la composition éprouvé dans les descriptions. Il traite l’espace romanesque comme le peintre traite son espace pictural. Zola a donc apporté au groupe des impressionnistes sa force de conviction et son talent de critique pour convaincre. On peut dire que sa proximité avec ce mouvement artistique l’a lui-même fortement influencé dans sa démarche littéraire. Ses conceptions très novatrices peuvent préfigurer le surréalisme, que Zola ne connaîtra malheureusement jamais.

« Ce n’est pas l’arbre, le visage, la scène qu’on me présente qui me touchent, c’est l’homme que je trouve dans l’œuvre ».

Tableau d’hérédité des Rougeon Macquart créé par Zola

Gustave Courbet Les Cribleuses de blé - 1854


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Émile Zola semble s’être intéressé à l’art de la photographie à partir de l’année 1888. Mais ce n’est qu’à l’issue de l’achèvement des Rougon-Macquart, en 1894, que Zola s’adonne pleinement à cette passion. Amateur éclairé, quasi-professionnel, Zola installe 3 laboratoires photographiques (à Paris, Médan et Verneuil). Il développe lui-même ses négatifs, procède aux agrandissements et réalise toutes sortes d’essais avec des papiers de couleur, des formats exotiques. Minutieux, il note dans de petits carnets les temps de pose et d’autres détails pour chaque cliché. Il est passionné par l’expression de la réalité quotidienne. L’ensemble de ces photographies, expression d’un regard d’une grande modernité, forme un témoignage précieux sur la seconde moitié du XIXe siècle. Ses sujets de prédilection sont les scènes de la vie quotidienne, prises à Paris, Médan ou Verneuil. Il effectue un reportage photographique lors de l’exposition universelle de 1900. Il aime aussi à photographier de nombreux paysages, notamment lors de ses voyages en Italie, ou pendant son exil londonien. Dernier thème de prédilection : sa famille et ses enfants qu’il a surabondamment représentés en images. La photographie n’a pas été un outil employé par l’écrivain pour la préparation de ses romans. Cette passion reste un outil de représentation du réel, passif, illustré par une dédicace sur un de ses albums consacrés à ses deux enfants : « Denise et Jacques. Histoire vraie par Émile Zola ». Le rôle de la photographie est en général négatif dans ses romans, ainsi, dans La Curée, ou Madeleine Férat, le malheur est annoncé par une photo. La photographie, talent longtemps ignoré de l’écrivain, fait partie intégrante de l’œuvre zolienne, constitutive de sa personnalité.

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Zola photographe - 1900

Photographies d’Émile Zola


LE MIROIR / FRAGMENTS DE VIES



LA NATURE / L’EMPREINTE


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ET AUJOURD’HUI ? PEINTURE SOCIALE - DÉFINITION Si comme le dit Stéphane Mallarmé, le naturalisme a disparu le jour où Zola a terminé son œuvre, on ne peut nier que celui-ci a inspiré de nombreux artistes que ce soit dans la littérature et le cinéma ou encore le graphisme. En effet si l’on reprend les grandes lignes de ce mouvement littéraire, nous pouvons aisément trouver des ressemblances avec certaines créations contemporaines. La volonté de Zola étant, avant tout, de créer une peinture sociale :

« Je n’ai eu qu’un désir, les montrer tels que la société les a faites, et soulever une telle pitié, un tel cris de justice, que la France cesse enfin de se laisser dévorer. Il faut que le lecteur bourgeois ait un frisson de terreur » Extrait de : Zola et la peinture sociale (l’engagement littéraire - Ecrivains témoins de leur temps) Le terme « peinture sociale » évoque l’idée d’un certain réalisme sans apprêts dans la description des mœurs, mais aussi, si l’on se replace à l’époque de Zola, le fait de montrer des gens ou des gestes jamais représentés, car considérés jusque-là comme peu dignes d’intérêt. C’est ce que fait Zola dans les Rougon-Macquart (sous-titre : Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le second empire). Cependant, il expose également des vies et des enchainements d’événements, et explique les situations et les destins par les lois de l’hérédité (les « tares »). C’est une explication, en phase avec son époque (interprétation de Darwin) mais qui ne permet pas de comprendre les ressorts « sociaux » de la condition de vie des gens. On peut aussi entendre dans le terme « peinture sociale », après le marxisme, une description des rapports sociaux et de ce qui constitue la société décrite. Dans Germinal, on retrouve cette représentation d’un milieu ignoré mais cette fois avec une mise en perspective politique par l’introduction des conflits d’intérêts (rapports de classes) entre les dirigeants de la mine et les mineurs par exemple.

Il y a donc là une tentative de description des mécanismes en œuvre, une peinture sociale qui débouche sur un décryptage des rapports sociaux. Il faut se rappeler que l’on se situe dans le contexte d’une société industrielle et que l’on s’intéresse essentiellement aux urbains et aux ouvriers. Dans une société agricole, une peinture sociale évoquerait la paysannerie, ses rapports avec les grands propriétaires terriens. Nous avons tendance à associer spontanément peinture sociale et milieu ouvrier, du fait de l’évolution de la société industrielle et des idées politiques du XIXe, qui ont abouti à l’apparition du « socialisme ». Ce que l’on peut entendre aujourd’hui dans « peinture sociale », c’est peut-être une description qui nous semble réaliste d’une société ou d’une fraction de la société, des plus humbles qui composent la masse d’une population aux élites. Des rapports qui régissent les différentes catégories de personnes entre elles, quel que soit le contexte, urbain, industriel, tertiaire, paysan... Dans « peinture sociale », il y a aussi « peinture ». De quoi s’agit-il ? Serait-ce une représentation de la réalité ? D’une photographie de la réalité, comme on le dirait aujourd’hui, en sous-entendant qu’une photo ne peut mentir ? Pourtant, la vision passe par le truchement de la personnalité de l’auteur et ses motivations. Cette expression porte l’idée d’une création, d’un point de vue, d’un dessein éventuellement, d’une interprétation, voire, d’une manipulation. En tout cas, elle induit l’idée d’une œuvre, d’une création, ce que l’on retrouve tout à fait dans la position de Zola. Il affirmait que les mots étaient une arme puissante pour amorcer des changements dans une société. Aujourd’hui à cette arme puissante s’ajoute un autre support qui vient renforcer le poids des mots : l’image.

André Wurmser (Écrivain français, journaliste et critique. Membre du Parti communiste français depuis 1934) extrait du livre Emile ZOLA collection Génies et réalités chez Hachette 1969.



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LE RÔLE DE L’IMAGE Par le terme de « peinture », il est impossible de séparer la peinture sociale de l’image. En effet, si la « peinture sociale » donne à voir une société, ses mœurs, ses habitudes, ses qualités et ses défauts il est primordial que ceux qui dépeignent cette société utilisent des supports en accord avec celle-ci. Si, à l’époque de Zola, la peinture, la photographie et la littérature étaient les supports de prédilection, quels sont aujourd’hui les meilleurs outils pour créer une « peinture sociale réussie » ? L’image ! Nous vivons dans une société où l’image est omniprésente et notre regard est en permanence sollicité par celle-ci. Si jusqu’à la fin du XXe siècle la parole et sa maîtrise étaient les fondements du développement et de la communication entre les individus, aujourd’hui, nous sommes immergés dès l’enfance dans un monde d’image. Si notre société est éduquée par l’image, qui mieux que celle-ci pourrait être actrice d’une peinture sociale du XXIe siécle ? En effet, l’image a acquis un statut privilégié dans notre société, les moyens de sa diffusion, de sa consommation n’ont en tout cas jamais été aussi nombreux. Certains auteurs ont même placé cette profusion d’images en plein cœur de leur critique de la société. On peut donc dire que, plus qu’un outil pour une peinture sociale, l’image est surtout le symbole même de notre société. De plus l’importance pour une peinture sociale est l’accessibilité et la compréhension de celle-ci par le plus grand nombre. En effet, elle tend à faire évoluer les choses, elle doit être intelligible. Le choix du support est alors primordial tout autant que le discours qu’il dégage. LA BD TÉMOIGNE DU MONDE La bande dessinée s’est constituée en France comme genre littéraire spécifique destiné aux enfants vers la fin du XIXe siècle. Son origine est à chercher d’abord du côté des illustrations traditionnelles qui ornaient les livres destinés aux enfants, visualisant les personnages, les épisodes clés du récit. À cet égard, les différents illustrateurs de la comtesse de Ségur et de Jules Verne ont contribué involontairement à la naissance de la bande dessinée en offrant aux jeunes lecteurs des images, d’une valeur telle, qu’elles finissaient par présenter elles-mêmes un intérêt descriptif, psychologique ou dramatique.

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Aujourd’hui, la BD est, dans une civilisation de l’image qui est la notre, un moyen évident de représentation sociale. Mais cette représentation, ne prétend nullement à l’objectivité, c’est au contraire à partir d’une subjectivité assumée des artistes que la bande dessinée provoque l’intérêt et, parfois, l’empathie des lecteurs. Dans la société contemporaine, la télévision, le cinéma, imposent un rythme de lecture de l’image. La BD, en laissant un espace à construire entre chaque dessin, permet au lecteur de co-construire le sens, tout en lui donnant le temps de réfléchir à ce qu’il lit. La BD, en créant des mondes disparus, parallèles, invisibles ou à venir, invite autant à comprendre le monde tel qu’il est qu’à le concevoir tel qu’il devrait ou pourrait être. Cette liberté créatrice conjuguée à l’économie de moyens qu’elle réclame fait de la BD un média de plus en plus utilisé à des fins didactiques : édification de la jeunesse, prévention sanitaire et sociale, historique...

Le Monde 11 août 1994 Bécassine mobilisée et désarmante


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SÉRIE D’ANIMATION TÉLÉVISÉE REPRÉSENTATIVE D’UNE SOCIÉTÉ Burka Avenger est une série d’animation pakistanaise d’une saison de treize épisodes créée par Aaron Haroon Rashid et dont la diffusion sur la chaîne Geo TV a commencé le 28 juillet 2013. C’est la première série télévisée d’animation qui fut produite au Pakistan. C’est une série humoristique et éducative adressée à un jeune public, réalisée en images de synthèse et ponctuée de chansons, qui met en scène une maîtresse d’école qui se transforme en une super-héroïne, Burka Avenger, afin de défendre son école contre l’extrémisme religieux et la corruption. Dans la vie quotidienne, Jiya ne porte pas la burqa, ni même le voile. La jeune femme l’utilise pour « masquer son identité, comme d’autres super-héros » explique le créateur de la série. Haroon Rashid raconte avoir eu l’idée du personnage de Jiya quand il a voulu créer un jeu pour smartphone et tablette. Il a travaillé avec le dessinateur pakistanais Yousaf Ejaz, collaborateur des studios Disney. Tandis qu’ils réalisaient la série, à l’automne 2012, le réel s’est rappelé à eux avec la tentative d’assassinat, par les talibans, de l’adolescente Malala Yousafzai, atteinte d’une balle dans la tête, à la sortie de l’école. Diffusée par la chaine privée Geo Tez, la première saison de Burqua Avenger a été saluée par la presse étrangère et critiquée, au pakistan, par des laïcs hostiles à la burqa, et des religieux réfractaires au détournement de ce symbole.

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LES NOUVEAUX ACTEURS DE LA PEINTURE SOCIALE

Revue XXI - Octobre Novembre - Décembre 2013 article : Au pakistan, une justicière en burka sur les écrans de télévision.

Nous avons affirmé précédemment que nous vivons dans un univers d’image. Elle est l’élément moteur de cette nouvelle forme de monde extérieur et elle constitue notre culture. Cette civilisation de l’image qu’est la notre a eu le temps de se développer librement et d’imposer ses conséquences sur notre mode de vie. On peut alors se demander qui se cache derrière ces images, symboles de notre société ? Comme nous l’avons vu brièvement précédemment, de nombreux supports tels que la BD ou les films d’animation peuvent jouer un rôle important dans la volonté de créer une peinture sociale. Nous allons nous interroger plus spécifiquement sur l’accessibilité de celle-ci. En effet, la peinture sociale, par essence, si elle n’exclut aucun type de population, se doit d’être accessible, elle se doit d’être vue et ou entendue par tous. C’est alors que le graphisme intervient. En effet, le design graphique est partout : affichage, édition, emballage, publicité, Internet, signalétique, identité visuelle, animation. Les supports se multiplient, ils font désormais partie intégrante de notre quotidien. Par sa pratique, le graphiste se doit d’améliorer les rapports et les relations entre les êtres humains, améliorer la qualité du regard, rendre les choses lisibles lorsque c’est nécessaire. Si le graphisme est un acteur évident de notre société, il devient une arme de choix dans la volonté d’améliorer celle-ci.

« Tout le monde peut et doit s’intéresser à la vie de la cité, c’est la signification de l’engagement politique et social. Il existe un grand nombre d’associations et de groupes auxquels le graphiste peut participer en mettant en forme les idées s’il en partage les valeurs. Un graphiste, quand il a une idée originale ne doit pas hésiter à la traduire dans son art et à la diffuser par ses propres moyens. » Vincent Perrottet


L’IMAGE ASSOCIÉE AUX MOTS/ IMPACT

SÉPARER DÉTRUIRE

COUPER TRANCHER


ÉVAPORATION

RÉPÉTITION


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GRAPHISME ET PEINTURE SOCIALE / « Si l’on associe au mot langage, le mot graphique et que la langue est aussi le signe, alors je sais exactement ce que j’ai à faire, et cela, moi, je l’appelle de l’art graphique. » Vincent Perrottet.

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LE GRAPHISME ENGAGÉ Selon Richard Hollis1, le design graphique sert à identifier, informer et promouvoir. Le graphisme engagé assume ces trois fonctions, tout comme le graphisme commercial, mais dans les faits, tout les oppose. Le premier agit dans une recherche d’excellence déontologique et qualitative, le second dans une quête de serviabilité au marché. Cette dualité révèle, une situation actuelle marquée par une extrême diversité des pratiques du graphisme réunies malgré tout par un même dénominateur commun : la volonté de transmettre un message par des images, des signes et des systèmes de signes. Le graphisme engagé et ses images appellent à la fédération, au philantropisme, ou encore au civisme. Son ambition est de diffuser des signes d’intérêt public qui sont porteurs de sens dans de nombreux domaines d’application. Le graphisme engagé se singularise par un grand respect du récepteur, une importante durabilité des contenus traités, une grande maîtrise des processus de communication visuelle et une foi dans la citoyenneté. Il est porteur de sens plus que de fonction et on ne saurait le réduire à une seule forme d’expression. L’engagement graphique peut s’exprimer sous une multitude de formes, souvent antinomiques. On peut ainsi admettre que des personnalités telles que Jonathan Barnbrook, Ellen Lupton et Daniel Eatock pratiquent toutes trois un graphisme engagé en dépit de l’extrême diversité de leurs pratiques. Le premier, par sa croyance en un graphisme facteur de cohésion sociale et de contestation politique. La seconde, par son attrait pour le domaine théorique, en vue d’une pratique du graphisme plus éclairée, telle que l’illustre sa fameuse formule, « design less, think more ». Le troisième, pour son rejet des codes prétentieux du graphisme contemporain.

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Jonathan Barnbrook Thème récurrent de la conception graphique de Barnbrook est la série de réponses personnelles à des événements politiques Il décrit comme une influence majeure de son travail « une colère intérieure qui est une réponse à toute l’injustice qui est dans ce monde ». Il déclare utiliser « la conception comme une arme pour le changement social ». Designers, restez loin de sociétés qui veulent que vous mentiez pour eux Jonathan Barnbrook 1991

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Richard Hollis , Histoire du graphisme de 1890 à nos jours Thames & Hudson, London, 2004

Barnbook - ROSAMA MCLADEN


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Les images du graphisme engagé ne sont pas figées , c’est-à-dire qu’elles interagissent avec l’environnement et appellent le spectateur à prendre part au message qu’on lui sert. Elles incitent à le diffuser, l’échanger, favoriser l’émergence d’une pensée critique. Le graphisme engagé est donc remarquable comme outil ayant réussi à faire de l’image un moyen d’action politique, pédagogique et civique. Ce constat est de taille car il confère à l’image une fonction qui dépasse le décoratif. Il faut rappeler en effet le peu de crédit qu’on lui alloue traditionnellement, en France du moins, où on lui préfère la noblesse de l’écrit comme référent culturel. Son accessibilité immédiate, qu’on oppose souvent à la barrière sélective de l’écrit, explique en partie son discrédit. En dépit de sa très forte présence dans nos sociétés, l’image souffre d’un grand manque de reconnaissance comme outil de réflexion : ainsi, le champ iconographique reste la « béquille illustrative » d’un contenu. Pourtant, celui-ci est riche d’une infinité de sens et de courants de pensées, dont le graphisme engagé exploite pleinement l’étendue.

LE GRAPHISME D’UTILITÉ SOCIALE

Daniel Eatock Peintre, photographe, sculpteur et graphiste, il possède plus d’une corde à son arc. Sa démarche artistique encourage les visiteurs et les artistes à collaborer pour alimenter ses projets et séries photographiques incongrues.Un univers critique ethumoristique influencé par l’art conceptuel des années 60. Photographies de l’exposition à la Chaufferie Galerie de la Hear à Strasbourg - du 16/05 au 02/06/2013

Le graphisme d’utilité sociale est celui, de l’engagement. Tandis que le graphisme d’utilité publique brille par son invisibilité, celui-ci étale aux yeux de tous, ses convictions partisanes. La pensée du problem solving ne l’intéresse pas, la mise en forme soignée et pudique de contenus, encore moins. Il parle « avec ses tripes » dans un langage visuel détonnant d’humanisme, d’utopisme et d’affectivité. Cette pratique se réclame d’une mission philanthropique visant à sensibiliser l’opinion sur des causes d’intérêt général. Nul mieux que la philosophe Marie-José Mondzain ne définit avec autant de finesse la mission du designer socialement engagé, à qui il revient de « produire des énigmes visuelles qui mobilisent la pensée et convoquent la parole, seule voie pour que le graphisme participe à la constitution d’un espace public ». Il faut tout d’abord référencer cette pratique comme héritière des principes de l’école Polonaise. Apparue après la Seconde Guerre Mondiale en Europe de l’Est, celle-ci fut l’apanage d’auteurs qui feront de l’affiche un puissant moyen de contestation politique à l’égard de la dictature communiste. Henryk Thomaszewski1, Roman Cieslewicz2, Eryk Lipinski3, ou Julian Palka4 joueront un rôle majeur dans son développement et diffuseront des travaux proposant une lecture du monde poétique et implicitement militante, ayant peu à voir avec celle, de l’iconographie officielle socioréaliste. Les images de l’école polonaise s’illustrent par leur facture iconique, où la métaphore visuelle joue un grand rôle en raison de sa capacité à dévoiler des messages souterrains. Elle s’est donc naturellement imposée comme seul média de contestation, du fait d’une politique cinématographique soviétique qui prohibait toute diffusion d’images occidentales. Elle jouit également d’une forte indépendance stylistique vierge de toutes influences limitrophes. Ni le constructivisme russe, ni les théories du Bauhaus allemand ne l’ont influencé, car ces deux écoles phares étaient le symbole d’une ambition structuraliste en décalage, par sa rigueur, au puissant désir d’émancipation de la Pologne de l’époque.

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Mai 1968 marque le début d’une pratique qui fera en France de l’affiche son support de prédilection. L’atelier sérigraphie de l’École des Beaux-Arts de Paris est le théâtre d’un mouvement sans commune mesure de contestation par l’image, initiateur de slogans à la puissance éminemment suggestive, aussi beaux que virulents. Le graphisme d’utilité sociale d’alors, balbutiant, sera bientôt influencé par de nombreux auteurs dont Tomi Ungerer1, Seymour Chwast2 (du Push Pin Studio) ou encore Herb Lubalin3 et son magazine Avant-Garde. Ce mouvement comptera en France une poignée de représentants. Le collectif Grapus, en premier lieu, mais aussi le groupe Nous Travaillons Ensemble mené par Alex Jordan, puis Alain Le Quernec et Michel Quarez, ou encore Vincent Perrotet et sa bande de graphistes associés. Le graphisme d’utilité sociale ne défend pas d’idéal anarchiste, au sens où il ne vise pas la destruction de l’organisation sociale pour imposer son modèle ou une absence de modèle. Il cherche plutôt à exploiter les réseaux de ladite organisation pour mieux diffuser ses messages et voue donc une prédilection pour l’affiche, support ô combien visible. Cette pratique se positionne comme gardien du temple du civisme et de la cohésion sociale. Les messages qu’elle donne à voir constituent par leur facture le parfait contre-exemple d’une communication visuelle parfois mue d’un désir discutable de pure objectivité. Graphismes d’utilités publiques et sociales coexistent très sereinement durant les années 1970, à l’image des ateliers Jean Widmer et Grapus qui forment à cette époque deux pôles de référence majeurs pour les jeunes professionnels. Leur désir de serviabilité à un idéal civique les rapproche. Leur prédilection pour la commande publique et culturelle est pour eux, un moyen d’asseoir leur indépendance et revendiquer le statut d’auteur. Dans ce paysage du socialement engagé, le collectif Grapus domine largement par son influence. Celle-ci fut tellement forte qu’elle a presque « paralysé » dans son action la génération de graphistes lui succédant. Fondé en 1970 par Pierre Bernard, François Miehe et Gérard Paris-Clavel, ce collectif s’attache à développer dans une même logique recherche graphique et engagement social. Cette ligne de conduite lui survivra après l’implosion du collectif, à travers la création en 1991 de l’atelier de création graphique.

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Mue d’une volonté de concilier les enjeux du design à ceux de la conscience sociale, l’activité de Grapus est naturellement influencée par la pensée situationniste. En effet, la dénonciation du spectacle et de la marchandise telle que la définit Guy Debord dans La société du spectacle amène le collectif à ne polariser ses efforts que pour des causes d’intérêt général. C’est pourquoi Grapus décide de se tenir à distance du marché publicitaire tout en fondant son économie sur un partenariat avec les pouvoirs publics. Ses membres soutiennent un idéal communiste, ainsi qu’un militantisme social, politique et culturel prononcé, dont les valeurs défendues par les clients avec lesquels il traite attestent de l’engagement : social et politique (CGT, PCF, secours populaire français), culturel (Le Louvre, La Villette, le centre Georges Pompidou), intérêt général (mairies, associations). Chez Grapus, l’engagement ne se limite pas à la facture de travaux expressifs et poétiques, il est également manifeste dans le lien de proximité qu’il tentera d’établir avec ses commanditaires. Le collectif rencontrera sur ce point de nombreuses réticences et ne verra ses efforts reconnus que grâce au soutien de fédérations, de l’école polonaise, et de mai 68. Ces influences vont faire émerger un style très reconnaissable faisant un large emploi de l’écriture manuscrite et conférant aux compositions un aspect narratif exigeant une lecture « lente », contraire à celle de vigueur dans la publicité. Outre l’utilisation d’une technique mixte, mélangeant peinture, encre et photo, la pratique du collectif se caractérise par l’usage du détournement de visuels comme acte de vandalisme graphique. Parmi les multiples commandes dont Grapus aura fait l’objet, la communication du Parti communiste est une des plus intéressantes. L’engagement de Grapus aux côtés du PCF trouve source dans la croyance soixante huitarde selon laquelle la défense des intérêts de la classe ouvrière vaut autant que celle des étudiants.


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Le collectif s’était donc assigné pour mission de changer l’image du parti, considérant qu’il s’agissait là d’un moyen efficace d’arriver à ses fins. Contrairement à une idée reçue, une coopération structurelle avec le PCF n’a pu avoir lieu, en raison du postulat libertaire de Grapus contradictoire avec la hiérarchie pyramidale qui officiait au parti. Pour exemple, l’affiche « on y va » datant de 1977 fut victime de son succès mais fit croire, à tort, à un possible renouveau de la communication du PCF. Commanditée par L’avant-garde, magazine du mouvement de la jeunesse du Parti communiste, se caractérise par une facture uniquement typographique à 2 niveaux de lectures. Les termes « on y va », composés dans un caractère qui s’apparente au Futura, s’opposent par leur aspect massif au reste du message, écrit quant à lui à la main et venant casser le monolithisme de l’affiche. Ce visuel est l’expression du fédéralisme et du mouvement vers le changement. En arrière plan, pourtant, c’est bien le sentiment d’immobilisme qui prédomine. François Miehe illustre avec cette formule assassine la relation ne cessant de se dégrader entre Grapus et le parti « le PCF ne souhaite pas que nous, Grapus, renouvelons son image, car le parti est à l’évidence incapable de se prononcer sur l’image qu’il entend donner de luimême ». Quant au travail produit par le collectif pour le compte du secours populaire français, il est simplement l’un des plus beaux de l’histoire du graphisme engagé. Grapus a réussi à donner les moyens au SPF d’exister visuellement et d’illustrer puissamment sa mission. Le programme d’identité mis en place en 1981 centré autour du signe fédérateur de la « main volante », fut repris à partir de 2000 et sur demande de l’association par Pierre Bernard, qui l’étendit à la refonte de la papeterie et du design d’une brochure présentant les activités du SPF. La conception graphique de cet ouvrage, ainsi que sa diffusion confidentielle sont des éléments qui interpellent par leur singularité. En effet, parce que diffusé au compte-gouttes et de la main à la main, ce livret donne un sentiment d’une rareté à mettre en écho à l’aide précieuse portée par le secours populaire. En matière d’identité, la « main volante » est aussi l’histoire d’un symbole fédérateur qui tord le cou lors de son lancement aux normes du design d’identité de l’époque, où le fonctionnalisme primait mais dont la facture rigoureuse aurait été en décalage avec la promesse d’affectivité portée par le secours populaire.

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GRAPHISME ET ENGAGEMENT POLITIQUE /


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GRAPUS

PIERRE BERNARD

Grapus est un groupe de graphistes revendiquant un statut d’auteur, qui a eu une influence dans le milieu du graphisme français et international. Il est créé en 1970 par Pierre Bernard, François Miehe, Gérard Paris-Clavel. Alex Jordan et Jean-Paul Bachollet rejoignent le groupe en 1976. Grapus affirme son intention de « changer la vie » et va s’attacher à développer dans une même dynamique recherche graphique et engagement politique, social et culturel. Les grapus se considérait comme utopistes, ils intégraient dans leurs créations des métaphores sur l’humanité, le bonheur, l’art, des façons de penser plus poétiques que rigoureusement politiques. La calligraphie était utilisée pour figurer la participation possible de chaque citoyen dans la vie sociale, et aussi une manière plus humaine de communiquer. La philosophie de Grapus était donc basée sur une interprétation du marxisme, suffisamment flexible pour s’adapter aux changements du climat politique et culturel, pour leur permettre de garder une idéologie artistique ; cette place les mettaient souvent à l’écart des partis politiques plus doctrinaires. Leur engagement, au delà d’être seulement politique, était surtout social ; ils ont également travaillé pour le secours populaire, réalisant des affiches pour des appels aux dons par exemple, où pour exposer les valeurs de l’organisation. Ce travail va de paire avec l’engagement politique, car ils revendiquent essentiellement, à travers ces deux chemins, des valeurs humaines, des concepts d’égalité et de liberté.

Pierre Bernard, graphiste né à Paris en 1942. En 1970, il fonde le groupe Grapus avec François Miehe ainsi que Gérard Paris-Clavel, rencontrés pendant le mouvement étudiant de mai 1968. Pierre Bernard fonde, avec Dirk Behage et Fokke Draaijer, l’Atelier de Création graphique (ACG) et signe, entre autres, l’identité graphique du Musée du Louvre et celle des Parcs nationaux de France. Aujourd’hui, il dirige l’Atelier de Création graphique en répondant aux commandes dans les domaines de l’édition, de l’affiche, de la signalétique, des systèmes visuels d’identité, avec la conviction que le graphisme a une fonction culturelle d’utilité publique.


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GÉRARD PARIS-CLAVEL

ALAIN LE QUERNEC

Le graphiste social Gérard Paris-Clavel nous explique l’affiche en regard, série à laquelle il prête son regard avisé. Penser un monde nouveau, Gérard Paris-Clavel l’a mis en œuvre tout au long de ses travaux de graphiste social, d’abord avec le collectif Grapus, dont il fut l’un des membres de 1970 à 1989, avec Pierre Bernard, François Miehe, Jean-Paul Bachollet et Alex Jordan, puis actuellement au sein de l’association Ne Pas Plier. C’est dans ce cadre qu’il a travaillé avec l’Apeis. Ses armes à lui pour penser un monde nouveau sont ces très nombreuses images qui peuplent désormais chaque lutte ou manifestation sociale, syndicale, politique, comme rêve général et je lutte des classes.

Alain Le Quernec, né en 1944 au Faouët, est un affichiste et dessinateur. Après des Études supérieures à Paris, il devient professeur de dessin. Son séjour à l’académie des Beaux-Arts de Varsovie, dans les années 70, auprès du peintre et affichiste Henryk Tomaszewski influencera d’une manière décisive son parcours artistique. Il ordonne alors l’espace, les mots, les symboles selon l’exigence formelle de l’école polonaise. Il a travaillé pour divers journaux comme Le Monde. Il a dessiné l’affiche de l’édition 1993 du Festival international de l’affiche et du graphisme de Chaumont. Il fait la couverture pour Graphis Poster Annual en 1979. En 1987, son exposition personnelle, au musée de l’Affiche à Paris, lui donne l’occasion de publier un livre catalogue où il essaie de faire le point et d’analyser son travail. Maintenant, sa production reste essentiellement politique, sociale et culturelle, et de plus en plus, institutionnelle, sans contact avec la publicité. À côté de l’affiche qui demeure son support d’expression favorite, il développe des activités graphiques variées dans l’édition, la signalétique, l’identité visuelle.

http://www.humanite.fr/culture/gerard-paris-clavel-larevolution-se-mene-aussi-da-546774


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GRAPHISME ET ÉDUCATION POPULAIRE / « Parce que nous pensons que les mouvements sociaux et politiques ne peuvent plus user des logiques néfastes du marketing pour communiquer, nous recherchons les supports et les formes pour rompre avec les images du commerce et encourager les resistances et les rêves. » Collectif Chantier2

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Le collectif Chantier est incarné par Nicolas Filloque et Adrien Zammit. Ils cherchent à concilier pratique artistique et sensibilité politique par l’édition de journaux, de tracts ainsi que par la création d’affiches.

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FORMES VIVES

COLLECTIF CHANTIER

Formes Vives est un atelier de communication politique, utopique et exigeante. Il regroupe aujourd’hui trois graphistes dessinateurs : Nicolas Filloque, Adrien Zammit et Geoffroy Pithon. « Notre travail se focalise sur des choses qui en valent la peine, notamment des sujets politiques et sociaux. Nous collaborons avec des associations à but non-lucratif, des collectifs militants et des collectivités, avec l’ambition de produire des formes qui soient des prolongements cohérents et heureux à leurs pratiques. Notre propre pratique graphique se construit autour d’hypothèses généreuses, artistiques, non-conformistes et anti-marketing. Notre savoir-faire, nos rencontres et nos envies nous amènent à nous approprier de multiples supports, du journal à l’affiche, du site internet au livre, de la carte à l’installation ; nous poursuivons aussi un travail du dessin et de création de caractères typographiques, quand nous ne nous occupons pas de pédagogie en menant des ateliers avec différents publics. »

Chantier ne travaille pas depuis l’extérieur des luttes, il en fait partie prenante. Créer un visuel pour une organisation signifie la rencontrer, passer du temps avec, pour mieux la connaitre. L’aspect collectif est très important. L’éducation populaire n’est pas la diffusion d’une idée dominante, mais la confrontation et l’échange d’idées subversives, et cela ne peut se faire que dans la rencontre. Le journal chantier cherche à donner du sens à la forme, du choix des mots à celui de la mise en pages. Leurs créations sont la concrétisation pratique de ce qu’ils défendent, des mondes qu’ils veulent faire éclore et faire vivre. Leur façon d’agir est une réalisation concrète de leurs intentions. « Au sein de ce second journal Chantier, nous avons listé et architecturé nos idées sur le rôle à jouer de la presse et du graphisme dans une organisation politique. C’est un cahier d’utopistes, une somme de propositions cohérentes, une recherche libérée de toute contrainte bureaucratique ! S’appuyant sur une définition critique du marketing et de la propagande, ainsi que sur un relevé de pratiques militantes qui nous semblent des plus intéressantes, nous avons défini une poignée d’enjeux qui se retrouvent ensuite développés dans des propositions d’organisation, de pédagogie, de système de presse et de communication graphique. »

http://www.formes-vives.org


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REVUE XXI

HUMAGINAIRE « Sur le fil du feuilleton de l’image réalisé par le graphiste Gérard Paris-Clavel et qui a été publié par l’Humanité fin 2009 et toujours lisible sur ce site internet, le journal a décidé d’installer durablement dans ses pages un espace de recherche et d’expérimentation pour un nouvel imaginaire politique. Fonctionnant sur le registre de l’écho et des affinités, basé sur des observations et des pratiques de la vie courante, ce chantier va donc être prolongé par une chronique hebdomadaire sur les signes de la domination dans les villes, par des doubles pages régulières d’investigations dans la rue et dans les textes, traquant les désirs d’émancipation qui s’y expriment, reformulant les utopies révolutionnaires ou encore énonçant les formes heureuses de nos luttes, et par de nouveaux feuilletons de l’image. » Extrait du manifeste - http://www.humaginaire.net

XXI est une revue française de journalisme de récit, créée en janvier 2008. Vendue en librairie, elle se vend à 45 000 exemplaires en moyenne. Vierge de toute publicité et sous-titrée « L’information grand format », sous forme de textes et également de dessins, de photos ou de bandes dessinées) est disponible en librairie avec l’ambition de proposer « Le meilleur du journalisme, le meilleur de l’édition ». http://www.revue21.fr

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VINCENT PEROTTET Graphiste, enseignant et directeur artistique, né en 1958 à Saint-Denis. « La quantité abusive des images qui nous engagent à consommer toujours plus en avilissant nos sens est organisée et gérée, dans une débauche obscène d’argent, par les maîtres de l’industrie publicitaire et du médiaplanning. Jamais l’humanité n’a été autant soumise à une telle propagande visuelle et jamais ceux qui ont la charge de cultiver et d’élaborer les langages visuels n’ont été autant compromis avec les pouvoirs en place. J’assimile la façon dont les signes sont aujourd’hui presque exclusivement utilisés à une entreprise totalitaire dont les tenants du pouvoir ne sont plus militaires, mais des détenteurs de capitaux. Pour paraphraser R.Barthes, le totalitarisme, ce n’est pas d’empêcher de voir, c’est d’obliger à voir. »


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AU CŒUR DE NOTRE SOCIÉTÉ / « Je suis celui qui pénètre votre cerveau. Je jouis dans votre hémisphère droit. Votre désir ne vous appartient plus : je vous impose le mien. C’est moi qui décide aujourd’hui ce que vous allez vouloir demain. L’idéal, serait que vous commenciez par me détester avant de détester l’époque qui m’a créé. » Frederic Beigbeder - 99 francs

Gravure d’Émile Zola


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SOCIÉTÉ DE CONSOMMATION L’ÉDUCATION PAR LA PUBLICITÉ Dans notre société, dans nos villes, tous les jours, nous voyons des centaines d’images publicitaires. Aujourd’hui, aucune autre catégorie d’image ne nous agresse avec autant d’insistance. Notre société présente en effet une énorme concentration d’images et une importante densité de messages visuels. Au regard de notre société, et de nos villes, nous sommes obligés d’admettre que notre éducation se fait par la publicité. En effet, nous acceptons l’ensemble du système des images publicitaires et nous en sommes agents actifs, elle est devenue un symbole d’un « monde libre ». La publicité transforme nos vies, elle fabrique le prestige dans notre société basé sur la consommation, elle « fonde son système sur l’appétit naturel du plaisir ». La publicité s’adresse au consommateur, au milieu populaire, elle dépouille l’Homme de l’amour qu’il se porte et le lui restitue par un produit. La publicité nous éduque et propage l’idée que la société a confiance en elle-même. En réalité, elle est le symbole d’une société insatisfaite, une société qui en demande toujours plus et pour qui exister se définit par ce que l’on possède. Elle joue sur une angoisse devenue permanente : l’angoisse de l’argent. Obtenir de l’argent permet donc de dominer cette angoisse. En effet, l’angoisse essentielle sur laquelle joue la publicité est la crainte de n’être rien parce qu’on ne possède rien. La publicité se sert du temps pour affirmer son pouvoir. Elle utilise toujours le futur, le présent devient insuffisant. Si elle garde une forte crédibilité auprès de la population c’est par ce qu’elle s’arrange pour mettre en avant des fantasmes qui sont en accord avec ceux de la société. Le fantasme. Voilà son plus grand pouvoir. La publicité ne montre pas la réalité mais elle est le symbole du rêve éveillé, un rêve accessible, un rêve palpable : la consommation. Cette effervescence d’images publicitaires prend le rôle de masque de notre société, elle camoufle ce qu’il se passe dans le reste du monde et dans notre monde. L’acte d’acheter a prit la place de toute autre action, le sens de la possession a effacé tous les autres sens. C’est ce qu’expliquait John Berger1 en 1976 dans Voir le voir. Aujourd’hui, cette étude est toujours valable.

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John Berger, né le 5 novembre 1926 à Londres. Écrivain engagé, romancier, auteur de nouvelles, poète, peintre, critique d’art et scénariste britannique.


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HYPERCONNEXION Notre société connait une nouvelle forme d’aliénation : celle de la dépendance aux nouvelles technologies. Les tâches qu’on nommait abrutissantes autrefois ne sont plus seulement manuelles, mais aussi intellectuelles. Ecrire des dizaines de mails par jour, remplir des dossiers, n’avoir d’interactions que via les touches du clavier de son ordinateur. Ne plus prendre le temps pour des activités qui peuvent donner du sens à la vie. Car c’est bien là le problème : les écrans font écran entre le monde et nous. L’abstraction croissante du travail se constate par l’augmentation des métiers de bureaux, qui sont devenus la norme. Mais surtout, elle a entraîné une dévalorisation importante de tous les emplois manuels, qui n’est pas toute neuve, mais qui resurgit avec force aujourd’hui. L’omniprésence de cette hyperconnexion fait que notre quotidien est de plus en plus marqué par le stress et l’urgence.

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Hannah Arendt, était une philosophe allemande naturalisée américaine, connue pour ses travaux sur l’activité politique, le totalitarisme et la modernité. Elle ne se désignait pas ellemême comme « philosophe », mais plutôt comme professeur de théorie politique. Son refus de la philosophie est notamment évoqué dans Condition de l’homme moderne où elle considère que « la majeure par partie de la philosophie politique depuis Platon s’interpréterait aisément comme une série d’essais en vue de découvrir les fondements théoriques et les moyens pratiques d’une évasion définitive de la politique. » Ses ouvrages sur le phénomène totalitaire sont étudiés dans le monde entier, sa pensée politique et philosophique occupe une place importante dans la réflexion contemporaine. Ses livres les plus célèbres sont Les Origines du totalitarisme (1951), Condition de l’homme moderne (1958) et La Crise de la culture (1961).

« Dès qu’il veut manifester ses pensées, le travailleur intellectuel doit se servir de ses mains et acquérir des talents manuels tout comme un autre ouvrier » Hannah Arendt1 La condition de l’homme moderne - 1958


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À LA RECHERCHE DU SILENCE Cette profusion d’images et cette hyperconnexion a amené notre société à l’ouverture d’un nouveau marché : le marché du silence. Couper le téléphone, éteindre l’ordinateur, faire une pause dans le flux continu d’information, le plaisir du calme est devenu accessible, mais à quel prix ? L’écrivain Pico Iyer est parti de ce constat : nous sommes tellement connectés en permanence au monde et aux autres, notre cerveau est sollicité en continu que d’avoir la possibilité de se couper de tout est devenue un luxe. En effet, il existe au États-Unis en Californie, un hôtel où les clients payent plus de 2 000 $ par nuit pour être isolé sans télévision, sans aucune possibilité de connexion internet. Comment se fait-il que le luxe dans le monde d’aujourd’hui soit cette possibilité d’être isolé des flux qui nous environnent ? Certaines personnes aux États-Unis s’imposent des moments où ils coupent internet pendant 48 heures. En effet il existe des outils spécifiques qui automatiquement coupent l’ordinateur. Ces applications obligent le propriétaire à se sevrer d’internet. Bien qu’il soit essentiel de garder un contact avec le monde, ce n’est, qu’en prenant des distances avec celui-ci, qu’on arrive à se reconnecter. C’est la recherche de l’équilibre que Pico Iyer prône, d’être à la fois dans la compréhension du monde et qui nécessite une prise de distance. En effet, l’accélération qui s’est produite au cours de ces dernières années, nous conduit tous à rentrer dans un rythme effréné et qui bride notre possibilité de réfléchir.

« Presque tout le monde que je connais a ce sentiment d’overdose de l’information. Presque tout le monde je sais fait quelque chose pour essayer de se retirer, pour dégager sa tête et avoir assez de temps et d’espace pour réfléchir. Chacun d’entre nous sent instinctivement que quelque chose en nous est criant pour plus d’espace et de calme. » Pico Iyer The Eloquent Sounds of Silence - 2011


OPPRESSION /



DÉSORIENTATION /


Vous ĂŞtes ici


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« Il est au sein des bois un charme solitaire, Un pur ravissement aux confins du désert, Et de douces présences où nul ne s’aventure Au bord de l’océan qui gronde et qui murmure Sans cesser d’aimer l’homme, j’adore la Nature » Into the Wild - Sean Penn - 2007


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LES MOUVEMENTS SOCIAUX ALTERNATIFS /

« L’être humain, par sa pensée, sa capacité spéculative, sa perception du temps, sa connaissance de la vie, n’a-t-il pas plus le devoir de protéger et de prendre soin, plutôt que détruire ? Nous devons être les gardiens de la vie, et non ses destructeurs. » Pierre Rabhi

Gravure d’Émile Zola


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QUI SONT ILS ? Certains groupes de personnes ont décidé de se rebeller contre cette société qu’est la nôtre. Ces mouvements appelés mouvements alternatifs désignent les mouvements sociaux gravitant autour des squats et des mouvements écologistes et pacifistes. Ces différents mouvements sociaux ont en commun le fait de privilégier des formes d’action non-violentes et de désobéissance civile s’inscrivant dans une démarche citoyenne et une culture autogestionnaire. Des personnes qui choisissent de s’installer pour essayer de vivre et de travailler autrement. Qui refusent la course au profit, recherchent la cohérence écologique et sociale, l’autonomie alimentaire et énergétique, boycottent les supermarchés, la télé et le confort « moderne »... Leur idée est de chérir l’espoir que le monde va finalement évoluer au-delà de l’égoïsme, du matérialisme, de la corruption et la concurrence, de surmonter des siècles d’oppression, pour aller vers quelque chose de nouveau, où la reconnexion profonde avec la nature et un radical changement dans notre traitement vers elle et tous les êtres vivants peuvent être la clé. Ces alternatives de vie que proposent ces personnes qui passent parfois pour des extra-terrestres aux yeux des gens : elles n’ont pas de travail, vivent dans des yourtes, des cabanes ou des maisons en paille... Veulent vivre « en autonomie », ne sont pas raccordées au gaz, à l’électricité, à l’eau, elles ont des toilettes sèches, travaillent leur champ à la traction animale, sur de petites parcelles, elles ne font pas de l’agriculture rentable mais simplement « vivable », préfèrent les variétés anciennes à celles les mieux adaptées à l’agriculture conventionnelle, ne font pas leurs courses au supermarché, ne regardent pas la télé, pratiquent la récup’, se soignent avec les plantes, produisent peu, vendent peu, vivent dénuées du confort moderne, se contentent de peu d’argent... Pas forcément tout ça à la fois, mais toutes tendent vers ces horizons. Elles ne viennent pourtant pas d’une autre planète, mais forment une sorte de petit monde à l’intérieur du grand. Ces modes de vie parfois extrêmes peuvent cependant tendre à des solutions pour une vie plus saine.

Images du film La Voix du Vent, Semences de Transition Documentaire à la rencontre du mouvement social alternatif espagnol http://lavoixduvent.blogspot.fr


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« Tandis que le système actuel semble conduire le monde à un avenir sans avenir, de nombreuses personnes sont impliquées dans la construction d’alternatives réelles vers un changement de paradigme nécessaire. Partout, dans les villes et les campagnes, des centaines de projets émergent et s’organisent pour (re)trouver des formes durables justes et harmonieuses de coexistence. » La voix du vent - Semences de transition - Trailer Documentaire franco-espagnol.

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LEURS HISTOIRES

PIERRE RABHI

Ci-après voici quelques exemples d’individus, de populations ou encore de villes qui ont décidé de se détacher de notre société.

« On ne sait plus se servir de nos mains » rouspète Pierre Rabhi qui refuse l’étiquette de technophobe. « On a exalté la supériorité du travail cérébral sur le travail manuel. C’est stupide mais validé par tout notre système », poursuit-il. C’est certainement l’une des raisons pour lesquelles ce « paysan philosophe », comme il aime se nommer, est « retourné à la terre », en Ardèche. Après plusieurs années de précarité avec sa femme, ils tombent en effet sous le charme d’une ferme, sans eau ni électricité, où ils vont développer un mode de vie fondé sur la sobriété et la joie. Rabhi passe un brevet d’apprentissage agricole, découvre l’agriculture biodynamique. Il retrouve alors un lien avec ce qu’il appelle le monde tangible. Cette quotidienneté du travail manuel, il ne l’échangerait pour rien au monde : « Se libérer de cet esclavage de la matière permet de mieux jouir de la vie ».

A.S.P.A.A.R.I Association de Soutien aux Projets et Activités Agricoles et Ruraux Innovants. L’association ASPAARI a été créée en 1999 par des porteurs et porteuses de projets agricoles pour faciliter l’installation d’autres porteurs de projet. Progressivement, ASPAARI a mis en place des outils pour favoriser la concrétisation des projets. L’association s’est notamment dotée d’une ferme-école, à Concoret, en forêt de Brocéliande, en Bretagne. Elle met à disposition des terres (trois hectares et demi), rassemble des moyens financiers, matériels et humains pour permettre à des personnes d’expérimenter leur projet, en agriculture biologique, en se confrontant à ses multiples réalités sur le terrain, dans une démarche d’auto-formation et une dynamique collective. Elle sert aussi de support à des journées de formation abordant différents aspects de l’installation en milieu rural.


DISPARITION /

RETOUR AUX SOURCES /



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PROBLÉMATIQUES ENJEUX /

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« Au commencement il y a le verbe. Au commencement il y a le verbe donner. Donner la parole à des gens qui l’ont rarement » Raymond Depardon - hear them speak


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PROBLÉMATIQUE - ENJEUX /

PROBLÉMATIQUES Comment étendre la peinture sociale et sa fonction révélatrice aux modes de vie alternatifs partiellement communiqués ? Comment le graphisme peut-il être l’outil de cette peinture sociale ? Quels codes et quels modes de diffusions peuvent être employés ?

ENJEUX Proposer, de ces utopiques concrètes, une approche sensible et ainsi permettre au grand public de connaitre ces modes de vie alternatifs. Faire émerger les préoccupations concernant l’écologie existantes dans ces modes de vie. Déployer une esthétique et une harmonie pour ces modes de vie alternatifs.

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BIBLIOGRAPHIE Les Rougon Macquart Émile Zola - 1871/1893 Zola, le monde des affaires Jean Bouvier - 1969 Emile Zola André Wurmser - 1969 Zola et les magasins de nouveautés Bouvier-Ajam - Europe avril/mai - 1968 Capitalism Reviewed : The Perspectives of Villiers, Zola and Mallarmé Damian Catani - 2005

BIBLIOGRAPHIE SITOGRAPHIE FILMOGRAPHIE /

À la recherche de la vérité chez Zola. La photo comme moyen d’investigation littéraire Alfred Cohenoff - 1981 La Stratégie publicitaire au temps de Zola, Christian Denis - Communication et langages Je trouvais lâche de me taire Émile Zola - Mil neuf cent - 1993 Les Cahiers naturalistes XXXIX, n° 67 - 1993 La Rédemption de la « race ouvrière » vue par Émile Zola Alain Morice - Le Monde diplomatique - 2002 Archives de L’Aurore de 1897 à 1916 Voir le voir John Berger - 1976 La situation sociale de l’affiche Abraham Moles - 1969 Hear them speak Raymond Depardon - 2008 Graphisme et politique. Bernard Poignant Alain Le Quernec - 2013 Mon travail ce n’est pas mon travail : Pierre Bernard, Design pour le domaine public Hugues Boekraad - 2007 Penser un nouveau monde Édition de l’humanité Construire l’autonomie - Se réapproprier le travail, le commerce, la ruralité Offensive - Édition l’échappée - 2013


SITOGRAPHIE http://www.cndp.fr http://fr.wikipedia.org/wiki/Naturalisme_(littérature) http://www.cahiers-naturalistes.com http://www.mille-et-une-vagues.org http://www.lien-social.com http://www.formes-vives.org http://www.scoplepave.org http://www.revue21.fr http://www.humaginaire.net http://www.lechappee.org http://www.noustravaillonsensemble.org http://evene.lefigaro.fr/cinema/actualite/jean-luc-godardcannes-film-socialisme-nouvelle-vague-2711.php http://www.scienceshumaines.com/une-societe-de-limage_fr_13547.html http://www.fondationpierrerabhi.org

FILMOGRAPHIE L’assomoir Albert Capellani - 1909 Germinal Claude Berri - 1993 Billy Elliot Stephen Daldry - 2000 Étre et avoir Nicolas Philibert - 2002 Into the wlid Sean Penn - 2007 Pierre Rabhi au nom de la terre Marie-Dominique Dhelsing - 2013

ÉVÈNEMENTS Le festival des utopies concrètes 27 et 28 septembre 2014 - Paris

À VOS UTOPIES... PRÊTS... PARTEZ !


Camille Alliot

Mastère Stratégie de communication par l’image École de Condé Paris, promotion 2012-2014


TOME 2 /

GRAPHISME ET

PEINTURE SOCIALE Communiquer des modes de vie alternatifs


TOME 2 /

GRAPHISME ET

PEINTURE SOCIALE Communiquer des modes de vie alternatifs


6-7

20-65

LES UTOPIES CONCRÈTES /

LES RÉVOLUTIONNAIRES DE L’OMBRE /

Qui sont-elles ? 8-9

PROBLÉMATIQUES - ENJEUX/

- Douce subversion - Le visage de la révolution - Déjouer les règles

10-17

Développement

PROJET /

SOMMAIRE /

Cahier des charges

Utopie, sur place ou à emporter ? - Problèmes de communication - Le projet - La cible - Hypothèses de travail - Stratégies de communication

L’objet éditorial périodique - Pourquoi ce choix ? - Le journal indépendant - La revue - Outils pédagogiques

Partenariats - Journaliste indépendant - L’association Colibris 18-19

HYPOTHÈSES DE TRAVAIL /

66-111

VOYAGE AU CŒUR DES UTOPIES / Cahier des charges - Du rêve à la réalité - Fragments de vie - Destinations utopies

Développement 112-157

LEÇONS D’UTOPIES / Cahier des charges - Émancipation - Étapes de construction - L’utopie « Do it yourself »

Développement

Les révolutionnaires de l’ombre Voyage au cœur des utopies Leçons d’utopies

CONCLUSION /


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LES UTOPIES CONCRÈTES /

QUI SONT-ELLES ? Les Utopies concrètes éclosent un peu partout. Écoles nouvelles, réseaux d’échange de savoirs et autres SELS, biocoops, initiatives pour la défense de l’environnement et la lutte contre les OGM, groupes de médiation en banlieue, monnaies biodégradables… Anti-totalitaires et non-violentes, non plus imposées par des autorités supérieures (états, religions, organismes technocratiques) mais décidées et mises en œuvre par les individus, groupes et peuples eux-mêmes, elles amorcent une révolution douce et subvertissent les valeurs de notre société. Ces différents mouvements sociaux ont en commun le fait de privilégier des formes d’action non-violentes de désobéissance civile s’inscrivant dans une démarche citoyenne et une culture autogestionnaire.

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PROBLÉMATIQUES - ENJEUX /

PROBLÉMATIQUES - Comment étendre la peinture sociale et sa fonction révélatrice aux modes de vie alternatifs partiellement communiqués ? - Comment le graphisme peut-il être l’outil de cette peinture sociale ? Quels codes et quels modes de diffusions peuvent être employés ?

ENJEUX - Proposer, de ces modes de vie utopiques, une approche sensible et ainsi permettre au grand public de connaitre ces modes de vie alternatifs - Faire émerger les préoccupations existantes dans ces modes de vie : l’écologie... - Déployer une esthétique et une harmonie pour ces modes de vie alternatifs.

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PROJET /

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Le projet

UTOPIES, SUR PLACE OU À EMPORTER ?

Base de réflexion et problèmes de communication Mouvement alternatif est le terme utilisé depuis la fin des années 1970. Il désigne les mouvements sociaux gravitant autour des squats et des mouvements écologistes et pacifistes. Ces différents mouvements ont en commun le fait de privilégier des formes d’action non-violentes, mais aussi de désobéissance civile s’inscrivant dans une démarche citoyenne et une culture autogestionnaire. Autrement dit, ce sont des personnes qui choisissent de s’installer pour essayer de vivre, de travailler et penser autrement. Ils recherchent la cohérence écologique, sociale et l’autonomie alimentaire mais aussi énergétique. Certaines personnes se sont penchées sur ce sujet et sont parties à la rencontre de ces populations. Cependant, ces ouvrages, souvent trop intellectualisés ou encore caricaturaux, permettent très rarement au « lecteur/spectateur » de se sentir concerné par les ambitions de ces façons de vivre atypiques, souvent perçues comme insensées et déséquilibrées. C’est alors que la question suivante s’est posée : comment proposer de ces modes de vie utopiques une peinture sociale qui permettrait au grand public de les connaitre et ainsi faire émerger les préoccupations écologiques, politiques ou encore économiques très présentes dans ces modes de vie. Le terme peinture sociale, par son histoire, met en avant la relation du texte et de l’image. C’est autour de cette tension entre ces deux éléments indispensables de la peinture sociale, mais également du graphisme que j’ai décidé de travailler. Le but étant de donner à voir et à comprendre ces modes de vie utopiques.

Mon projet s’inscrit dans une demande de mise en valeur dans notre société de ces modes de vie alternatifs. Donner à voir et ancrer ces utopies dans notre réalité. Le but de mon projet est de donner de la visibilité à ces alternatives. Elles essaiment un peu partout en France et sont portées par de nombreux collectifs (Colibris, villes en transition, réseau REPAS…), mais, malgré leur nombre chaque jour grandissant, ces initiatives ne sont pas réellement prises au sérieux. Quand les médias s’y intéressent, ils insistent souvent sur leur caractère particulier, original, mais ne les présentent jamais (ou rarement) comme des modèles adaptables ailleurs et amenés à se développer. Pourtant, ces alternatives sont des réponses concrètes à la dégradation des conditions de vie, l’effritement du lien social et l’absence de maîtrise de nos productions et consommations. Après avoir relevé les points importants qui doivent constituer ce projet qui sont : l’accessibilité, la monstration ainsi que l’importance de l’association du mot et de l’image, jai décidé de centrer mon diplôme sur la création d’un objet éditorial périodique destiné à publier des ouvrages traitant des utopies réelles et de leur possible ancrage dans notre société.

La cible Nous souhaitons communiquer au grand public, dans une démarche de monstration de ces modes de vie, mais nous souhaitons plus particulièrement toucher les jeunes générations (adolescents et jeunes adultes) afin de sensibiliser le jeune âge aux problèmes écologiques soulevés ainsi qu’a la découverte d’autres cultures. Ce sont les constructeurs des sociétés de demain.

Hypothèses de travail Donner à voir et à lire l’engagement des habitants de ces villages utopiques, leurs préoccupations, leurs espoirs et leurs valeurs. En effet, ces projets émergents sont souvent mal connus du grand public. Faire que chacun s’inspire de ces expériences menées partout en France pour les mettre en pratique chez lui.

Stratégies de communication 1) Journal engagé - Les révolutionnaires de l’ombre 2) Revue poétique - Voyage au cœur des utopies 3) Outils pédagogiques - Leçons d’utopies


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OBJET ÉDITORIAL PÉRIODIQUE Pourquoi ce choix ? Informer : donner les clefs pour comprendre ces modes de vie, pour pouvoir lire et voir ces sociétés, leurs valeurs. Communiquer : faire connaître leurs réponses à différents problèmes (éducation, politique, écologie, citoyenneté...) leurs propositions, leurs projets, leurs recherches. Faire passer une émotion : donner à voir, à comprendre, à imaginer, à rire, à se questionner. Périodicité : Dans le but de contrer l’aspect anecdotique mais aussi mettre en valeur la durabilité.

Le journal Un journal est un document qui recense par ordre chronologique ou thématique un certain nombre d’événements pour une période donnée (généralement une journée, d’où il tire son nom). Par extension, un journal désigne une publication regroupant des articles sur l’actualité du jour. Ce support permettra alors d’ancrer dans notre quotidien l’actualité des alternatives.

La revue La revue est une publication périodique, elle a un rythme de parution en général mensuel, et souvent spécialisée dans un domaine précis. Ce support permettra donc de « passer en revue » de façon complète ces projets émergents.

L’outil pédagogique Un outil pédagogique est un système, une méthode, qui permet de comprendre et d’apprendre. Présenté ici sous forme de livret à parution périodique, il permettra une liberté sur le choix de la forme ainsi que dans sa déclinaison.

Journal Chantier du collectif Formes vives


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Le site internet

PARTENARIATS

Le journaliste sur la route des utopies concrètes J’ai rencontré le journaliste Emmanuel Daniel dans le but de parler de son projet du tour de France des alternatives concrètes. Peux-tu m’expliquer ton projet ? Emmanuel Daniel : « Pendant six mois, je suis allé à la rencontre de ceux qui construisent aujourd’hui la France de demain et qui expérimentent localement des solutions aux crises actuelles, qu’elles soient économiques, politiques, environnementales ou sociales. » Quelles sont les origines de cette envie ? Emmanuel : « Partout en France, de simples citoyens montrent non seulement qu’un autre monde est possible, mais qu’il existe déjà. Ils lancent : des monnaies locales, réinventent les modes de mobilisation et de participation politique… La multiplication de ces utopies concrètes prouve que, contrairement à ce que disait Margareth Thatcher, les alternatives sont nombreuses et crédibles. » Quel était le but ? Emmanuel : « Pendant ce tour de France, j’ai observé des alternatives concrètes dans des domaines aussi variés que l’économie, l’écologie, l’éducation, la politique ou la culture. Au fil de mes reportages, des solutions alternatives au système actuel ont émergé. Ces projets ont pour point commun d’être locaux, concrets et reproductibles. Ils constituent des réponses à des problématiques qui nous touchent tous : le logement, l’alimentation, la santé ou encore l’éducation. »

parutions


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Le site internet

Association Colibris Colibris est une association régie par la loi de 1901. Afin d’organiser une gouvernance en cohérence avec sa mission, le mouvement s’est doté de statuts innovants, donnant la parole aussi bien aux membres fondateurs, à des représentants des donateurs, des groupes locaux..

Mission : Créé en 2007 sous l’impulsion de Pierre Rabhi, l’association Colibris a pour mission d’Inspirer, Relier et Soutenir tous ceux qui participent à construire un nouveau projet de société. Objectifs : changer de regard sur le monde, déconstruire les fondements de notre modèle et retrouver une véritable liberté de penser, d’imaginer, de créer. Colibris partage les valeurs de l’ensemble des initiatives inspirées par Pierre Rabhi et coopère avec l’ensemble de ces structures : Terre & Humanisme, Hameau du Buis, Les Amanins, L’école du Colibri, La ferme des enfants, Oasis en tout lieu, la Fondation Pierre Rabhi…


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HYPOTHÈSES DE TRAVAIL / 1/

Les révolutionnaires de l’ombre Cette première hypothèse de travail à pour but la création d’un journal engagé. En effet afin de rendre visibles ces utopies concrètes, j’ai décidé de travailler sur la provocation. Un journal satirique qui mettrait en avant une comparaison de notre mode de vie et de ceux des alternatifs. Ici, le but est de mettre le lecteur face à face avec une réalité de notre société pour en apporter des solutions en mettant en avant les modes de vies alternatifs. Ainsi le journal s’ancre dans une réalité, parfois poussée à l’extrême dans le but de faire réagir. Nous mettrons en avant les valeurs anarchiques mais pacifistes de ces modes de vie : rejet de la consommation, matériaux écologiques, anti consumérisme. Ce journal en tant qu’outil d’une peinture sociale décortiquera ces modes de vie pour mieux les ancrer dans notre société. - Douce subversion - Le visage de la révolution - Déjouer les règles

2/

Voyage au cœur des utopies Cette deuxième hypothèse de travail change radicalement de ton. J’ai décidé de mettre en avant l’aspect poétique de ces utopies en construisant mon projet sur la création d’une revue poétique. Nous présenterons ici ces modes de vie alternatifs comme une réalité proche et non comme un rêve lointain et inaccessible. Présenter et proposer d’autres itinéraires de vie. L’objet de la revue sera durable, anti gaspillage, amener à conserver, à lire à relire. Nous donnerons ici à voir la satisfaction d’une vie simple et ainsi, éprouver leurs différentes manières d’aimer et de manger, de produire et de partager, de faire partie du monde et de décider des choses ensemble, d’enseigner et de se rebeller. - Du rêve à la réalité - Fragments de vie - Destinations utopies

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Leçons d’utopies Cette troisième hypothèse de travail dirigera l’objet éditorial comme un outil pédagogique destiné à reprendre certaines des valeurs des mouvements alternatifs chez sois. Ici le but, en montrant certains aspects des utopies (Classés par thème : éducation - écologie - alimentation - politique...), sera de mettre en avant le pouvoir du citoyen. Il y a des choses qui peuvent être changées et que l’on peut réaliser très concrètement au niveau local, notamment en terme de consommation. Le but est ici de mettre le lecteur face à son pouvoir en tant que consommateur. - Émancipation - Étapes de construction - L’utopie « Do it yourself »


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LES RÉVOLUTIONNAIRES DE L’OMBRE /


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CAHIER DES CHARGES /

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L’ÉDITO /

INVARIANTS Le contexte

Les rubriques

Création d’un journal engagé, satirique qui mettrait en avant une comparaison de notre mode de vie et de ceux des alternatifs. Nous mettrons en avant les valeurs anarchiques mais pacifistes de ces modes de vie. Le journal met le lecteur face à une réalité de notre société pour y apporter des solutions au travers des projets.

- La parole du mois Mise en avant de citations de personnes, d’une revendication. - Rencontres Deux zooms sur des personnes ou des groupes de personnes, créateurs de mouvements alternatifs. Ils prendront la forme d’interview ou de portrait. - Immersions Présentation de quatre projets alternatifs répertoriés par thème. - Agenda Les prochaines conférences, événements, expositions... - Fiches pratiques Une fiche pratique pour s’approprier une des utopies concrètes.

Le nom du journal Agitateurs Les révolutionnaires de l’ombre

Sa cible Grand public avec comme cœur de cible les jeunes adultes (18-30 ans)

Le ton

Sa diffusion

Culture, politique, éducation, économie, écologie, santé...

Agitateurs sera disponible en kiosque mais sera également distribué à la sortie des transports en commun, des lycées ou écoles supérieures, dans les grandes villes. Lors des premiers mois de sa sortie, le journal organisera des débats en plein air ainsi que des interventions.

Éthique du journal

Sa périodicité

Afin de respecter les valeurs des projets utopiques présentés, le journal sera imprimé uniquement sur du papier recyclé, avec des encres éco-solvantes.

Le journal sera mensuel. Chaque parution concernera un thème général. Le numéro 0 traitera du thème de la politique, le numéro 1 l’écologie, le numéro 2 la culture...

Satirique - Ironique - Provocateur

Les thématiques abordées

Agitateurs :

Nom commun - masculin ceux qui agitent une assemblée, une foule, en vue d’y causer du trouble. Synonymes : provocateurs, insurgés, révolutionnaires, révoltés, contestataires...

Leurs armes : la cohésion et la motivation

Leur guerre : changer le monde


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SOMMAIRE DU N°0 /

SOMMAIRE DU N°1 /

SOMMAIRE DU N°2 /

Édito

Édito

Édito

Parole du mois

Parole du mois

Parole du mois

Elle est où la démocratie?

Y’a quoi dans ton caddie ?

On a trouvé la porte de sortie de la rue.

Rencontres

Rencontres

Rencontres

À Chambéry, des citoyens veulent mettre en place une « vraie démocratie »

La jardinière qui voulait protéger nos semences

Un collectif citoyen tente de se réapproprier son quartier

L’autogestion, ça marche !

Ecolieu du Portail : vivre et travailler autrement

Le village (alternatif) des gueules cassées

AGITATEURS POLITIQUES

Immersions Élections européennes : et si vous votiez pour vous ?

AGITATEURS ÉCOLOGIQUES

Immersions Agriculture bio et spiritualité dans une ferme charentaise

AGITATEURS ÉCONOMIQUES

Immersions Quand les SDF s’auto-organisent Le Zeybu solidaire : revitaliser son quartier grâce à une épicerie

Morville-sur-Seille : le village lorrain qui rêvait de démocratie

Et si on habitait autrement ?

À Toulouse, une « coopérative intégrale » prépare l’après-capitalisme

À Brest, une super Amap pour sortir du supermarché

Une banque villageoise, solidaire et qui prête à taux zéro : rien d’impossible

Et si vous embauchiez un « fermier de famille » ?

Avec les coopératives d’activité et d’emploi, devenez entrepreneur tout en restant salarié

Agenda

Agenda

Formation : apprendre à autoconstruire une éolienne domestique 2 juin 2014 à 6 juin 2014

Événement : FAIRPRIDE 2014 18 mai 2014 toute la journée

Agenda Événement : réinventons la Démocratie, On le fait ! (conférence et atelier) 27 mars 2014 de 19:00 à 22:30 Formation : démarches participatives pour les collectivités 15 mai 2014 -16 mai 2014

Fiche pratiques Créer une monnaie locale

Atelier : principes d’un Jardinage naturel 18 octobre 2014 toute la journée

Fiche pratiques Et si vous construisiez votre éolienne (en bois) ?

Un autre internet (solidaire et non-commercial) est possible !

Association : GRATIFERIA 13 avril 2014 de 10:00 à 18:00

Fiche pratiques Autoconstruction d’une TLB et compostage


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ON e LA st :)

RECHERCHES GRAPHIQUES /

1/ DOUCE SUBVERSION

Pour ce premier projet, j’ai voulu mettre en avant l’aspect révolutionnaire de ces mouvements alternatifs. Le lecteur rentre immédiatement dans le vif du sujet grâce à des titres accrocheurs, des détournements de publicité... J’ai intitulé ce projet « Douce subversion » afin de nuancer l’aspect rebelle des utopies concrètes. En effet, leur révolution est violente dans leurs dénonciations, mais reste néanmoins pacifique.

L’utilisation de typographie manuelle sur le journal permet l’insertion de message personnel au sein de celui-ci. J’ai voulu ici mettre en avant l’arrivée de ces utopies dans notre société.


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RECHERCHES D’IDENTITÉ VISUELLE / Recherches de logos Pour ce projet, l’identité visuelle s’axe sur les armes utilisées par les révolutionnaires de l’ombre dans la création de leurs projets : la collectivité, la cohésion.

AGITATEURS

AGITATEURS

A

A

Agitateurs

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Choix du logo J’ai choisi ce logo car c’est celui qui retranscrivait au mieux cette idée de prise de pouvoir au travers du lien, du regroupement et de la collectivité. Typographie : Futura

AGITATEURS Les révolutionnaires de l’ombre

AGITATEURS Les révolutionnaires de l’ombre


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RECHERCHES DE MISE EN PAGES /

Format Fermé : 32m sur 47cm Ouvert : 64cm sur 47cm

Reliure Pliage

Technique d’impression Impression offset.

Papier Cocoon pre print 80 grs

Couleurs Récit :

AGITATEURS

Les révolutionnaires de l’ombre

N0 ° N1 ° N2 °

Écologie

Ce journal s’articule autour d’un dégradé de couleurs. Créé dans une gamme de rouge, celui-ci part du plus clair pour arriver à un rouge plus violent. Le rythme de lecture varie également au fur et à mesure des articles. On part d’une mise en page qui amène une lecture lente pour arriver à une lecture plus saccadée. On amène le lecteur progressivement à ressentir l’engagement des révolutionnaires de l’ombre. Le journal se compose uniquement de texte.

Doubles pages

Couvertures

Politique

Évolution

AGITATEURS

Les révolutionnaires de l’ombre

Rencontres : Immersions :

AGITATEURS

Les révolutionnaires de l’ombre

Agenda : Fiche pratique :

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N2 °

Santé

OSONS LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE !

1

RENCONTRES

OSONS LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE !

Facerum Facerum qui qui nem nem rero rero ellabo. ellabo. Itaspel Itaspel lisiminullit lisiminullit aut aut aut aut arcil arcil idebit idebit doloreptae doloreptae volorehenita volorehenita consecusci consecusci issum issum excepudit, excepudit, am am fugia fugia vent vent quibus quibus restini restini cum, cum, exeremporrum exeremporrum lique lique eic eic tet tet la la que que nosam nosam dolorrunt dolorrunt quatia quatia sus sus pa pa del del ipsandam ipsandam rereiunt. rereiunt. Et Et et et fugia fugia que que natem natem fuga. fuga. Nequas Nequas con con eatatem eatatem labores labores et et dis non raesequo tem nime si ommolo es destius maion dis non raesequo tem nime si ommolo es destius maion re re istiam istiam disci disci venem venem vellamet vellamet faccus faccus ma ma dolutat dolutat enditasitem eatem eatem et et acepuda acepuda estrum estrum ullatatecto ullatatecto dolupta dolupta erissi tecest harum rum dolesto dolesto moluptatquia moluptatquia sit sit et et dolore dolore plic plic to quias in earitatem tem volupta volupta tionsequae tionsequae dolorit, dolorit, tem tem endae. endae. Uptatur? Int, Int, iminulp iminulp ariossequo ariossequo te te sinum sinum volupta volupta suntur? suntur? Qui tempor sitin sitin peribus peribus aut aut eatiorem eatiorem ium ium ut ut aut aut lani lani ullacestiur milluptatiam tatiam aturem aturem dollecum dollecum exped exped maio maio et et apis apis quiaspient hario volupic volupic temquodist temquodist voluptatibus voluptatibus aa cuptatem cuptatem facearia conem facit facit haritio. haritio. Ceruptatur, Ceruptatur, optaspe optaspe riande riande voluptae voluptae dolest esciis inctem inctem lit lit quis quis utessitam utessitam exerrum exerrum laut laut explignis explignis necestotate omni omni doluptat doluptat audi audi core core autectur, autectur, quo quo escid escid quaerum is sunt maxim maxim aa delit delit fuga. fuga. Et Et experitia experitia as as quas quas aa autem autem fugitasi cum rat rat imaximagnit, imaximagnit, conet conet estiae. estiae. Ab Ab inum inum inimus inimus alit, sero voluptaque taque nonet nonet aut aut lique lique erspedi erspedi adiorro adiorro dis dis ma ma ex earciet resentin tin eium eium alit alit omnisquos omnisquos quat. quat. Icae eos autempor re voluptium faccatem Icae eos autempor re voluptium faccatem latatec tatur? Qui res res rectur, rectur, et et volut volut aut aut etur etur aut aut venduci venduci enducid enducid quia quoditi doluptat doluptat repre repre nis nis dellabo dellabo reiureius reiureius mo mo vel vel mincius cipsam, quat quat endest, endest, id id exerum exerum exeri exeri rehentorio rehentorio blacept blacept ibusandit que

nis nobit ut ut et et volupic volupic nis de de nate nate volupti volupti ducidus ducidus et et lignat lignat qui qui nobit ilitio. ilitio. Soluptaqui Soluptaqui ommoluptur? ommoluptur? Ecto est omniomniEcto maio. maio. Itatur, Itatur, sequate sequate molupitis molupitis prepudandel prepudandel est mus oditatia nos nos vent. vent. mus molenis molenis molorpo molorpo rehenihicte rehenihicte porumqu porumqu oditatia Dolorpo adipissit haruharuDolorpo recaeperum recaeperum volorerum volorerum fuga. fuga. Itatur Itatur adipissit mquatque et eos eos ma ma everio everio mquatque net net debis debis deriaectatur deriaectatur apeles apeles et et que nis nis quis quis et harum harum quae quae cuscipienis cuscipienis eos eos est, est, unt unt eatum eatum que nonseceped eaque vovononseceped evelignisse evelignisse dolorporis dolorporis moloreperum, moloreperum, eaque lores in pro pro maio. maio. lores aciaerferem aciaerferem fugia fugia es es ute ute nonestis nonestis exceptati exceptati in Et vernatiunt ut ut que que Et magnatis magnatis doluptatium doluptatium eliquid eliquid emoluptiat emoluptiat vernatiunt mint.Nequia autentis et et mint.Nequia se se re re et et quis quis simusaped simusaped qui qui antoribus antoribus autentis quis delluptatus, velvelquis aut aut qui qui officia officia con con commolore commolore nis nis ium ium delluptatus, la qui doleseque doleseque la et et expel expel ium ium quo quo ditas ditas vent, vent, suntend suntend isquia isquia qui placcullupta quundaerum dunt, dunt, placcullupta nobita nobita quodi quodi si si omnimpore omnimpore id id quundaerum cus dolupta estiunt inctibus remquidicte poris molupta sum cus dolupta estiunt inctibus remquidicte poris molupta sum que maionet a a dodoque volor volor molestion molestion nati nati aut aut ipsaece ipsaece ssequid ssequid maionet lum hil maiorem oditet volores et audione earum, earum, optatecuoptatecusam inulparit fugia num iundicimolor sin nis dus autam aut del esediss itibusa nditati busaperia sus aut rem que nestruptat. Ipiendi psusdam, utet, se labo. Faccum eiunt incto minctatus voloriatem evenim qui dolores siminto berrum venda ad que nobis molupta tinctem porepudam alit iste num harcipient enim experumquo omnihicil il ipsam et est quodi blaut assit remquunt volore comni dolor repuditatet as nesectu ribus, illaborit faccust et quaecus, omnis es autem. Natur, tendipsa sum que as conseque dusam aceate nonet volorum acerum faccum eum quaepel icillec totaquid quia qui rerat inctur seniet vollaut restibustio occae cum aut et lant quiandebitio volorrovides excest, optat que volut prae consed min ressusdanis molor re, saero illendunture velit, quiam, core porum ent plit, omnis aut eliquas autem ea venihil igenducias voloreperior sedi di rerro mod mos evelibe rferiate voluptatur, untibus quis imus derro experisque parchil is audaeria cumquamendit alit, sed quat ea nossequi aut occaborem et omnisitat voluptates ut officia estibus, verchil maximil loriate ne vero

Morville-sur-Seille, village Morville-sur-Seille le : le village lorrain qui rêvait de démocratie Facerum Facerum qui qui nem nem rero rero ellabo. ellabo. Itaspel Itaspel lisiminullit lisiminullit aut aut arcil idebit idebit doloreptae doloreptae volorehenita volorehenita consecusci consecusci issum excepudit, am am fugia fugia vent vent quibus quibus restini restini cum, cum, exeremporrum exeremporrum lique eic tet la la que que nosam nosam dolorrunt dolorrunt quatia quatia sus sus pa pa del del ipsandam ipsandam rereiunt. Et Et et et fugia fugia que que natem natem fuga. fuga. Nequas Nequas con con eatatem eatatem labores et dis dis non non raesequo raesequo tem tem nime nime si si ommolo ommolo es es destius maion re istiam istiam disci disci venem venem vellamet vellamet faccus faccus ma ma dolutat dolutat enditasitem eatem eatem et et acepuda acepuda estrum estrum ullatatecto ullatatecto dolupta dolupta erissi tecest harum rum dolesto dolesto moluptatquia moluptatquia sit sit et et dolore dolore plic plic to quias in earitatem tem volupta volupta tionsequae tionsequae dolorit, dolorit, tem tem endae. endae. Uptatur? Int, Int, iminulp iminulp ariossequo ariossequo te te sinum sinum volupta volupta suntur? suntur? Qui tempor sitin sitin peribus peribus aut aut eatiorem eatiorem ium ium ut ut aut aut lani lani ullacestiur milluptatiam tatiam aturem aturem dollecum dollecum exped exped maio maio et et apis apis quiaspient hario volupic volupic temquodist temquodist voluptatibus voluptatibus aa cuptatem cuptatem facearia conem facit facit haritio. haritio. Ceruptatur, Ceruptatur, optaspe optaspe riande riande voluptae voluptae dolest esciis inctem inctem lit lit quis quis utessitam utessitam exerrum exerrum laut laut explignis explignis necestotate omni doluptat doluptat audi audi core core autectur, autectur, quo quo escid escid quaerum is sunt omni maxim aa delit delit fuga. fuga. Et Et experitia experitia as as quas quas aa autem autem fugitasi cum maxim rat imaximagnit, imaximagnit, conet conet estiae. estiae. Ab Ab inum inum inimus inimus alit, sero voluprat taque nonet nonet aut aut lique lique erspedi erspedi adiorro adiorro dis dis ma ma ex earciet resentaque tin eium eium alit alit omnisquos omnisquos quat. quat. tin Icae eos eos autempor autempor re re voluptium voluptium faccatem faccatem latatec tatur? Qui Icae res rectur, rectur, et et volut volut aut aut etur etur aut aut venduci venduci enducid enducid quia quoditi res doluptat repre repre nis nis dellabo dellabo reiureius reiureius mo mo vel vel mincius cipsam, doluptat quat endest, endest, id id exerum exerum exeri exeri rehentorio rehentorio blacept blacept ibusandit que quat nis de de nate nate volupti volupti ducidus ducidus et et lignat lignat qui qui nobit nobit ut et volupic nis ilitio. Soluptaqui Soluptaqui ommoluptur? ommoluptur? ilitio. Ecto maio. maio. Itatur, Itatur, sequate sequate molupitis molupitis prepudandel prepudandel est omniEcto mus molenis molenis molorpo molorpo rehenihicte rehenihicte porumqu porumqu oditatia nos vent. mus Dolorpo recaeperum recaeperum volorerum volorerum fuga. fuga. Itatur Itatur adipissit haruDolorpo mquatque net net debis debis deriaectatur deriaectatur apeles apeles et eos ma everio mquatque et harum harum quae quae cuscipienis cuscipienis eos eos est, est, unt unt eatum eatum que nis quis et nonseceped evelignisse evelignisse dolorporis dolorporis moloreperum, moloreperum, eaque vononseceped lores aciaerferem aciaerferem fugia fugia es es ute ute nonestis nonestis exceptati exceptati in pro maio. lores Et magnatis magnatis doluptatium doluptatium eliquid eliquid emoluptiat emoluptiat vernatiunt ut que Et Untus doluptatiis doluptatiis ducipiet ducipiet apernat apernat iissedis iissedis mint, to dolorpo Untus rumquid ebisimusam ebisimusam que que conet conet volupta volupta cuptae cuptae vercimu sc rumquid nonseceped evelignisse evelignisse dolorporis dolorporis moloreperum, moloreperum, eaque vononseceped lores aciaerferem aciaerferem fugia fugia es es ute ute nonestis nonestis exceptati exceptati in pro maio. lores Et magnatis magnatis doluptatium doluptatium eliquid eliquid emoluptiat emoluptiat vernatiunt ut que Et Untus doluptatiis doluptatiis ducipiet ducipiet apernat apernat iissedis iissedis mint, to dolorpo Untus rumquid ebisimusam ebisimusam que que conet conet volupta volupta cuptae cuptae vercimu sc rumquid

Facerum qui nem rero ellabo. Itaspel lisiminullit aut aut arcil idebit doloreptae volorehenita consecusci issum excepudit, am fugia vent quibus restini cum, exeremporrum lique eic tet la que nosam dolorrunt quatia sus pa del ipsandam rereiunt. Et et fugia que natem fuga. Nequas con eatatem labores et dis non raesequo tem nime si ommolo es destius maion re istiam disci venem vellamet faccus ma dolutat enditasitem eatem et acepuda estrum ullatatecto dolupta erissi tecest harum dolesto moluptatquia sit et dolore plic to quias in earitatem volupta tionsequae dolorit, tem endae. Uptatur? Int, iminulp ariossequo te sinum volupta suntur? Qui tempor sitin peribus aut eatiorem ium ut aut lani ullacestiur milluptatiam aturem dollecum exped maio et apis quiaspient hario volupic temquodist voluptatibus a cuptatem facearia conem facit haritio. Ceruptatur, optaspe riande voluptae dolest esciis inctem lit quis utessitam exerrum laut explignis necestotate omni doluptat audi core autectur, quo escid quaerum is sunt maxim a delit fuga. Et experitia as quas a autem fugitasi cum rat imaximagnit, conet estiae. Ab inum inimus alit, sero voluptaque nonet aut lique erspedi adiorro dis ma ex earciet resen-

La démocratie frappe à la porte d’un village Lorrain. Lors des prochaines élections municipales, les habitants auront le choix entre une liste proposant l’implication des habitants et la transparence, et celle portée par le maire sortant, étranger aux notions de concertation et de participation citoyenne.

SEMER DES GRAINES DE DÉMOCRATIE Umeatii dionone dionone dit dit ea ea dodoUmeatii lupti nia nia volorer volorer ibust, ibust, veliqui veliqui lupti sciandent fugit, fugit, sequatquis sequatquis sciandent arumquam quos quos dolorum dolorum eaeaarumquam tibus, eostiam eostiam aceat. aceat. tibus, Dendias enduntisti enduntisti nis nis conseconseDendias caerume non non consect consect ememcaerume porepel inum eos demquodi porepel inum eos demquodi od quibus quibus doluptaturi doluptaturi omnisto omnisto od is eos imusdan dictatem qui unt aut options equiatus. Od que commoloreri iliquatur as mod magnam am quo to quias dolorepe nimporp orehendis conse nostis etur? Ullaut eos eum exeribus accusa cum rerovitius estota quam eliquunt et esendi dit, sam sincid ex et most ex eos ipsum liatia peribus volo di con eum velitatinis doluptatiis dolore am ipsa nis numque volor simaio iumquis untent erit inulpa everum, acepratus ma aut vel int maximagnatem fugitat. Iduciusdae. Itatem etust, etur remquibusape excersp ediciet exero ium quis pa cum quid quo optas eveleniminto dit lab ipidel mi, voleseque maiores tiasper spelictur maio. Ihicium quisquibus seque poriossit et, necus, verundebitas dis moluptinus, occumquae volorpor aut eles audictas volupta tentiasimust accabores idunt maximus doluptaqui quae venis a qui volor ma cupta volores etus atium nullore perum ut velitatatis doluptatem qui delia praturiatis mi, nostiorit antinctiunt etume niate eum qui odit pore desequas suntiam fugit ea cor seque velland aepedis dolorru mquodig endeliquia quam landa dia quae doluptassit odion resti quiam, eos prehenistis am et est ommolut quam Ullaut eos eum exeribus accusa cum rerovitius estota quam eliquunt et esendi dit, sam sincid ex et most ex eos ipsum liatia peribus volo di con eum velitatinis doluptatiis dolore am ipsa nis numque volor simaio iumquis untent erit inulpa everum, acepratus ma aut vel int maximagnatem fugitat. Ullaut eos eum exeribus accusa cum rerovitius estota quam eliquunt et esendi dit, sam sincid ex et most ex eos ipsum liatia peribus volo di con eum velitatinis doluptatiis dolore am ipsa nis numque volor simaio iumquis untent erit inulpa everum, acepratus ma aut vel int maximagnatem fugitat. Ullaut eos eum exeribus accusa cum rerovitius estota quam eliquunt et esendi dit, sam sincid ex et most ex eos ipsum liatia peribus volo di con eum velitatinis doluptatiis dolore am ipsa nis numque volor simaio iumquis untent erit inulpa everum, acepratus ma aut ve


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RECHERCHES GRAPHIQUES /

2/ LE VISAGE DE LA RÉVOLUTION Pour ce deuxième projet, j’ai voulu mettre en avant la personnification de la révolution. On met un visage sur les idées défendues. J’ai décidé de travailler sur des portraits rapprochés, un jeu sur les expressions du visage. Ce projet met l’accent sur le cliché et l’auto-dérision.

Va voir ailleurs si j’y suis !


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C’est moi que tu traites de pécore ?

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RECHERCHES D’IDENTITÉ VISUELLE / Recherches de logos Pour cette identité visuelle j’ai voulu mettre l’accent sur la personnalité des révolutionnaires de l’ombre.

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Choix du logo J’ai choisi ce logo car, sa forme pyramidale représente parfaitement l’ascension des révolutionnaires de l’ombre. De plus, l’utilisation d’une typo manuelle permet de « réchauffer » la forme, froide, du logo. Typographie : BlackBoard

AGITATEURS

LES RÉVOLUTIONNAIRES DE L’OMBRE

AGITATEURS

LES REVOLUTIONNAIRES DE L’OMBRE

Ag

ita teu

rs

A

AGITATEURS

AGITATEURS

LES REVOLUTIONNAIRES DE L’OMBRE


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RECHERCHES DE MISE EN PAGES /

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Doubles pages

Couvertures

Reflet Ce journal s’articule autour du reflet. Afin de mettre en avant les portraits des personnes présentées, j’ai décidé de créer un lien entre la photographie et le texte. Pour se faire certains textes seront imprimés sur du papier miroir, celui-ci reflètera directement le portrait associé.

Agitateurs Les révolutionnaires de l’ombre

Format Fermé : 21cm sur 29,7cm Ouvert : 42cm sur 29,7cm

Reliure Dos carré collé

Technique d’impression Impression offset.

Écologie

N°0 Politique

Papier - Conqueror bamboo Natural white - Chromolus magic chrome

On ne veut pas être

contre quelque chose

Agitateurs Les révolutionnaires de l’ombre

mais être pour autre chose. Il y a eu une prise de conscience qu’on peut faire les

choses différemment. Ce n’est pas le maire qui

pose problème, c’est le

N°1

Écologie

système politique actuel Paul Dojeau - ancien chauffeur routier Alternative CREA


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RECHERCHES GRAPHIQUES /

3/ DÉJOUER LES RÈGLES Pour ce troisième projet, j’ai décidé de travailler autour du détournement des règles : des règles de la société, de la consommation. L’une des premières valeurs des mouvements sociaux alternatifs, est le rejet du matérialisme et de la société de consommation, l’envie de se séparer de tout ce qui fait partie de la société de consommation. Au bout du compte, il ne restera plus rien. Ainsi, on donne à voir l’idée d’une société à reconstruire, sur de nouvelles bases.

Par cette série de photographies, j’ai voulu mettre en avant l’envie de se séparer de tout ce qui fait partie de la société de consommation : de la technologie à l’argent en passant par l’apparence.


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Seule une utopie rationnelle comme celle qui proposerait l’espérance d’une vraie Europe sociale pourrait assurer aux syndicats la vaste base militante qui leur fait défaut et qui les encouragerait ou les obligerait à s’arracher aux intérêts corporatifs à court terme, issus notamment de la concurrence pour le meilleur positionnement sur le marché des services et de bénéfices sociaux.

Aucune carte du monde n’est digne d’un regard si le pays de l’utopie n’y figure pas. Le

progrès

L’utopie

est

n’est

que

simplement

l’accomplissement

ce

qui

n’a

pas

des

utopies.

encore

été

essayé!

Ce n’est pas l’Utopie qui est dangereuse, car elle est indispensable à l’évolution. C’est le dogmatisme, que certains utilisent pour maintenir leur pouvoir, leurs prérogatives et leur dominance. L’utopie

est

la

matrice

de

l’histoire

et

la

soeur

jumelle

de

la

révolte.

L’illusion écologique est un consolationnisme comme tous les systèmes fondés sur la donnée de base que l’homme veut avant tout vivre heureux dans un monde heureux et harmonieux. C’est le principe, proclamé et allant de soi, de toutes les utopies sociales, que ce soit les innombrables variétés du socialisme, de l’anarchie, du communisme... L’utopie

est

Une

la

utopie

vérité

est

l’utopie,

une

de

réalité

presbytie

des

demain.

en

puissance

vieux

peuples.

De l’écologie. Toutes entrevoient les lendemains radieux dans un avenir à portée de main, il suffit d’en mettre un bon coup, par la révolution ou par l’éducation des masses, pour que le bon sens et l ’altruisme prennent enfin les commandes.

De l’écologie. Toutes entrevoient les lendemains radieux dans un avenir à portée de main, il suffit d’en mettre un bon coup, par la révolution ou par l’éducation des masses, pour que le bon sens et l ’altruisme prennent enfin les commandes. l’utopie,

presbytie

des

vieux

peuples.

L’illusion écologique est un consolationnisme comme tous les systèmes fondés sur la donnée de base que l’homme veut avant tout vivre heureux dans un monde heureux et harmonieux. C’est le principe, proclamé et allant de soi, de toutes les utopies sociales, que ce soit les innombrables variétés du socialisme, de l’anarchie, du communisme... Une

utopie

L’utopie

est

est

une

la

réalité

en

vérité

puissance

de

demain.

Ce n’est pas l’Utopie qui est dangereuse, car elle est indispensable à l’évolution. C’est le dogmatisme, que certains utilisent pour maintenir leur pouvoir, leurs prérogatives et leur dominance. L’utopie

est

la

matrice

de

l’histoire

et

la

soeur

jumelle

de

la

révolte.

Seule une utopie rationnelle comme celle qui proposerait l’espérance d’une vraie Europe sociale pourrait assurer aux syndicats la vaste base militante qui leur fait défaut et qui les encouragerait ou les obligerait à s’arracher aux intérêts corporatifs à court terme, issus notamment de la concurrence pour le meilleur positionnement sur le marché des services et de bénéfices sociaux. L’utopie Le

est

progrès

simplement n’est

ce

que

qui

n’a

pas

l’accomplissement

encore

été

des

essayé!

utopies.

Aucune carte du monde n’est digne d’un regard si le pays de l’utopie n’y figure pas. .

Travail de superposition de typographie, représentative du chaos de notre société dénoncé par les mouvements alternatifs.

J’ai décidé de travailler autour des déchets, de la trace que l’on laisse derrière nous. Ce travail est un travail de photographie mettant en comparaison les déchets de notre société et ceux des sociétés utopiques.


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RECHERCHES D’IDENTITÉ VISUELLE / Recherches de logos Pour l’identité visuelle de ce projet j’ai donc tenté de retranscrire le déjouement des règles.

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Choix du logo J’ai choisi ce logo car il permet de représenter subtilement le déjouement des règles. En effet, on utilise une typographie ainsi qu’une disposition classique, seule une lettre se détache. Typographie : Bodony

Les révolutionnaires de l’ombre

e

Les révolutionnaires de l’ombre

AGITATEUR


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RECHERCHES DE MISE EN PAGES / Superpositions

Couvertures

Ce journal s’articule autour de la superposition. En effet, l’intégralité du journal est en noir et blanc. On y insère à certains endroits une feuille de calque rouge. Sur cette feuille, les titres sont imprimés en rouge, ce n’est donc qu’en les posant sur une page en noir et blanc que leur écriture apparaissent.

Format Fermé : 30cm sur 47cm Ouvert : 60cm sur 47cm

Reliure piqure à cheval

Technique d’impression Impression offset.

Papier

N°0

- Cyclus slik - Curios transluscent

N°0

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Doubles pages


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DÉVELOPPEMENT/

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IDENTITÉ VISUELLE J’ai choisi ce logo car sa forme rappelle le pliage du journal. Le « A » d’ « Agitateurs » a été simplifié pour en faire une forme géométrique puissante, rappelant l’ascension des modes de vie alternatifs dans notre société. La couleur rouge est présente pour rappeler l’engagement et la force des utopies concrètes.

Du micro au macro Pour ce projet, j’ai décidé de créer un journal très grand format. Déplié, celui-ci présente tous les articles à son verso et au recto, on retrouve une affiche présentant des portraits d’une personne mise en valeur dans la rubrique « parole du jour ». Si on déplie le journal, celui-ci peut être lu d’une seule traite. Afin de permettre au lecteur une lecture plus facile, le journal peut être séparé par rubrique derrière laquelle on trouvera une partie des portraits. Cette piste m’a semblée répondre pleinement au cahier des charges du journal. Il est brut, clair et l’association du texte au portrait permet de donner un visage sur la parole mise en avant. Le pliage du journal demande une manipulation de part du lecteur, ce qui le rend actif lors de la lecture, j’ai voulu que la mise en page soit simple, évidente, elle n’a rien à cacher tout comme les portraits qui annoncent clairement une mise à nu des utopistes.

Format

Typographie : Helvetica Neue

AGITATEURS

Les révolutionnaires de l’ombre

Fermé : 30cm sur 41cm Ouvert : 60cm sur 82cm

Reliure Pliages

Technique d’impression Impression offset - bichromie

Papier Papier recyclé 80grs

AGITATEURS

Les révolutionnaires de l’ombre




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ÉVÉNEMENT Les révolutionnaires de l’ombre débarquent Afin de compléter le journal, un événement a été créé, celui-ci viendra directement à la rencontre de sa cible (les adulescents). En effet, à chaque sortie du journal un parcours dans les écoles, fac et lycées des grandes villes est organisé. Pour cette occasion, journalistes, utopistes ou encore reporters viennent animer des débats et des conférences directement dans les établissements. Chaque conférence sera basée sur le thème du mois. Par exemple, pour le premier cycle, le débat tentera de répondre à la question : elle est où la démocratie.

DÉBATS

Affichages sauvages précédents l’arrivée des révolutionnaires de l’ombre.


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» OÙ E ? T I ES AT LE OCR L « E ÉM D A L

Des cartes débats seront distribuées aux étudiants


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VOYAGE AU CŒUR DES UTOPIES /


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CAHIER DES CHARGES /

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L’ÉDITO /

INVARIANTS Le contexte

Les rubriques

Création d’une revue poétique qui mettrait en avant l’aspect poétique de ces utopies. La revue présentera ces utopies comme une réalité proche et non un rêve lointain et inaccessible : proposer d’autres itinéraires de vie, des utopies qui colorent notre quotidien

- Récits Mise en avant d’un récit, d’un conte, d’une histoire qui introduit le contenu du journal - Rencontres Zoom sur une personne ou un groupe de personnes, créateur de mouvements alternatifs - Reportage photos La place de la photographie sera primordiale dans la revue. Mise en avant des visages, des émotions, des paysages. - Immersions Présentation de deux projets alternatifs répertoriés par thèmes - Agenda Les prochaines conférences, événements, expositions... - Fiches pratiques Une fiche pratique pour s’approprier une des utopies concrètes.

Le nom de la revue Cœurs d’utopies La revue des utopies concrètes

Sa cible Grand public avec comme cœur de cible les jeunes adultes (18-30 ans)

Le ton Poétique voir onirique.

Les thématiques abordées Culture, politique, éducation, économie, écologie...

Éthique de la revue Cœurs d’utopies est une revue atypique et didactique. Dans un contexte où le monde de la presse est en plein déclin, il me paraissait important de sortir des revues habituelles, lui donner une nouvelle dimension. L’objet de la revue sera un objet durable, anti gaspillage, amené à être conservé. À lire et à relire.

Sa diffusion Cœurs d’utopies sera distribuée en librairie. Pour chaque sortie, une exposition en plein air des photographies présentes dans le numéro sera organisée dans les grandes villes de France : quand les utopies prennent possession de vos villes.

Sa périodicité La revue sera annuelle, dans le but de l’associer pleinement à l’événement.

L’utopie désigne un non-lieu plus heureux, conçu par l’esprit humain, susceptible de pallier les déficiences de la réalité, le plus souvent dans l’ordre politique ou social. Au fil des pages de cette revue, nous vous proposons de pénétrer au cœur de récits montrant comment l’utopie consiste à faire reculer, grâce au pouvoir de l’imaginaire, les limites du possible et, par la poursuite de l’idéal social, à refuser la réalité de l’humain, sa finitude et ses imperfections. Mais comme notre revue s’intitule la revue des utopies concrètes, vous vous doutez que nous ne nous arrêterons pas là. Cœurs d’utopies, c’est avant tout des histoires vraies, des personnes qui vous entourent, des itinéraires de vie qui se déploient. Et, si vous le voulez bien, nous vous invitons à éprouver leurs différentes manières d’aimer et de manger, de produire et de partager, de faire partie du monde et de décider des choses ensemble, d’enseigner et de se rebeller.


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SOMMAIRE DU N°0 /

SOMMAIRE DU N°1 /

Édito

Édito

Récit

Récit

Le voyage de Gulliver

Robinson Crusoe

Rencontres

Rencontres

Faire revivre un quartier grâce à un bâtiment municipal occupé

À Brest, une super Amap pour sortir du supermarché

Reportage photos

Reportage photos

Ni bordel, ni bistro.

Objectif panier diversifié

Immersions

Immersions

Squat et autogestion comme alternative aux foyers d’urgence

Quand les SDF s’auto-organisent

CŒURS D’UTOPIES

CŒURS D’UTOPIES

Rouler sans pétrole, c’est possible Quand les artistes se mettent à l’autogestion

Agenda Événement : Reinventons la Démocratie, On le fait ! (conférence et atelier) 27 mars 2014 de 19:00 à 22:30 Formation : Démarches participatives pour les collectivités 15 mai 2014 -16 mai 2014

Fiches pratiques Et si vous construisiez votre éolienne (en bois) ?

Agenda Événement : Reinventons la Démocratie, On le fait ! (conférence et atelier) 27 mars 2014 de 19:00 à 22:30 Formation : Démarches participatives pour les collectivités 15 mai 2014 -16 mai 2014

Fiches pratiques Et si vous répariez votre voiture vous-même ?


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RECHERCHES GRAPHIQUES /

1/ DU RÊVE À LA RÉALITÉ Pour ce premier projet, j’ai décidé de travailler autour du passage du rêve à la réalité. En effet, la revue commence par un rêve, un récit, pour se rapprocher au fil des pages de la réalité en présentant les projets des mouvements alternatifs. C’est ce parcours que j’ai voulu retranscrire.


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Avec ce travail de photographie, j’ai voulu mettre en avant l’idée que l’utopie envahit nos villes. Elle est présente même si on ne la perçoit pas toujours.

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Création de compositions typographiques qui mettent en avant l’ancrage dans la réalité de ces utopies concrètes. On part tout d’abord d’une typographie faite main rappelant l’évasion puis on vient ancrer les lettres dans la réalité en les alliant à la terre, la nature et son empreinte.


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RECHERCHES D’IDENTITÉ VISUELLE / Recherches de logos Pour l’identité visuelle de ce projet, j’ai décidé de travailler sur le passage, le chemin, d’un état à un autre. D’une utopie imaginaire à une utopie concrète.

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Choix du logo J’ai choisi ce logo car les lignes symbolisent parfaitement le chemin à parcourir pour arriver au cœur de ces utopies. La typographie épouse la forme pour créer une continuité dans le chemin présenté. Typographie : Futura

Cœurs d’utopies CŒ

Cœurs d’utopies

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RECHERCHES DE MISE EN PAGES / Variations

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Doubles pages

Couvertures

Cette revue joue sur les variations de couleurs, la totalité de la revue est en noir et blanc, seules des bandes de couleurs viennent donner vie aux photographies et aux textes.

Format Fermé : 15cm sur 22cm Ouvert : 30cm sur 22cm

Reliure Anneaux métalliques

Technique d’impression Impression offset.

Papier - Colori Jaune 160grs - cocoon offset 100% recycled

QUI SI ODIT UT LABORIAE. NEM ET FACERIO

aciam hita nossimus id et velia vendit eium iliquae net omnimpo ribusam re, soluptas ressitae nimolupta quam, optam, nonsequame provit am, occupis expeliq uisqui conem. Nequam conet fugia sit ilique dolorep eruptis etur, nos consequod minumetur? Quis eatibus illiqua taepelia pa pressi ium faceperis mo quiaspe rernati uriaspitium sus acepe ab aciam hita nossimus id et velia vendit eium iliquae net omnimpo ribusam re, soluptas ressitae nimolupta quam, optam, nonsequame provit am, occupis expeliq uisqui conem. Nequam conet fugia sit ilique dolorep eruptis etur, nos consequod minumetur? Quis eatibus illiqua taepelia pa pressi ium faceperis mo quiaspe rernati uriaspitium sus acepe ab

Cœurs d’utopies N°2


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RÉCIT


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RECHERCHES GRAPHIQUES /

2/ FRAGMENTS DE VIES Ce projet a pour but la mise en avant de ces modes de vie. Parfois oubliés, noyés dans notre société, la revue vient ici leur redonner vie.


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J’ai donc décidé d’utiliser l’objet du miroir que j’ai brisé dans le but de créer une image fractale. Cette série d’images a pour but de représenter la diversité de ces modes de vie qui viennent à la rencontre de notre société.

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Homme et nature, harmonie possible.


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RECHERCHES D’IDENTITÉ VISUELLE / Recherches de logos Pour l’identité visuelle de ce projet j’ai travaillé autour de la découverte de ces fragments de vie.

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Choix du logo Le logo est créé autour d’une typographie inspirée de la création du graphiste Alfio Mazzei. L’alphabet (typographie Utopia) est inspiré par des idéaux illusoires, chaque lettre est un paradoxe formel car il s’agit d’une forme impossible.

CŒURS D’UTOPIES

CŒURS D’UTOPIES D’UTOPIES

CŒURS D’UTOPIES

CŒURS D’UTOPIES

CŒURS D’UTOPIES


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RECHERCHES DE MISE EN PAGES /

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Doubles pages

Immersion Cette revue s’articule autour de la révélation, on joue sur des différences d’opacité sur les photographies. Ce n’est qu’en enlevant cette couche qu’on peut découvrir pleinement les images et ainsi sortir ces utopies concrètes de l’anonymat.

Format Fermé : 21cm sur 29,7cm Ouvert : 42cm sur 29,7cm

Reliure Dos carré collé

Technique d’impression Impression offset.

Papier

Ovili poent? Namdi coentio, que poenti te demus se nunc reisses esimenarium o

- Conqueror bamboo Natural white - Chromolus magic chrome

Aribusaperro volum hitiam iniatur aciissi maximincto eos explate nos sapelit et ut rerspic aborumqui cus pratem litat harum idipit et, omnis sam, inimperferi coratem as simagnat. Aribusaperro volum hitiam iniatur aciissi maximincto eos explate nos sapelit et ut rerspic aborumqui cus pratem litat harum idipit et, omnis sam, inimperferi coratem as simagnat.

Couvertures

Tem remod que nobis que sitatur? Ed et placepernat. Xerem. Et escipsusam quat. Minverit faccuscimus ped et dolore estios voluptae ne sit am idusam, volupti beatios sitatasitium quideliquos ad expella boreprae veliamenis utem

IMM ERS ION Cœurs d’utopies N°2

coentio, que poenti

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Ovili poent? Namdi coentio, que poenti te demus se nunc reisses esimenarium o ut gra Satior adesica vid dius, viviu int et conum ingulem


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RECHERCHES GRAPHIQUES /

3/ DESTINATIONS UTOPIES Pour ce projet, j’ai voulu mettre l’accent sur l’itinéraire. Cette identité révèle à la fois les itinéraires des vies présentés dans la revue, mais également l’itinéraire de découverte que va suivre le lecteur. Ici, la revue se présente comme un de guide de voyage, un voyage à travers les utopies, à travers le rêve pour enfin aboutir à une réalité.

UTOPIE Ce n’est pas un rêve L’utopie ne consiste pas, aujourd’hui à préconiser le bienêtre par la décroissance et la subversion de l’actuel mode de vie ; l’utopie consiste à croire que la croissance de la production sociale peut encore apporter le mieux-être, et qu’elle est matériellement possible. André Gorz - 1923-2007 - Ecologie et liberté - 1977


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LA VIEILLE VALETTE

MARDINALEDA

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Voyagez

CRAVIROLLA

LONGO MAI ZEGG

Ces modes de vie alternatifs sont bien présents dans notre entourage mais nous ne les voyons pas. J’ai tenté en utilisant un système de cartographie de répertorier ces villages utopiques gravitant autour de nous.

L’utopie qui colore notre quotidien.


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RECHERCHES D’IDENTITÉ VISUELLE / Recherches de logos Pour cette identité visuelle, j’ai voulu travailler sur le point de départ et le point d’arrivé. Un chemin qui n’est pas tout tracé et qui est encore à construire.

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Choix du logo J’ai choisi ce logo car sa simplicité m’a permis de le décliner. En effet, la forme change au fur et à mesure des numéros, mettant en avant l’évolution des projets. Ces utopies ne sont pas figées, elles sont en perpétuelle transformation et mutation. Typographie : Garamond

CåURS DíUTOPIES

U.

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Cœurs d’utopies

Cœurs d’utopies

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Cœurs d’utopies

Cœurs d’utopies

Cœurs d’utopies

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Cœurs d’utopies

Cœurs d’utopies


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RECHERCHES DE MISE EN PAGES / A part entière

Couvertures

Cette revue a été créée tel un carnet de voyage. La mise en page n’est pas fixe, elle varie en fonction du sujet. Elle met en avant le voyage plutôt que la destination.

Format Fermé : 30cm sur 47cm Ouvert : 60cm sur 47cm

Reliure piqure à cheval

Technique d’impression sérigraphie

Papier - Cyclus slik - Curios transluscent

2 Cœurs d’utopies

Ati dolor as ut volest, et utem sum hilique reres sint quam rate volorecta dis comnis moluptatus deliatet offic tet eum ilique sin re Ati dolor as ut volest, et utem sum hilique reres sint quam rate volorecta dis.

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Doubles pages


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DÉVELOPPEMENT/

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IDENTITÉ VISUELLE J’ai donc travaillé le logo à partir d’une forme graphique représentant une carte de France, les lignes symbolisent le chemin à parcourir pour arriver au cœur de ces utopies. La typographie épouse la forme pour créer une continuité dans le chemin présenté. Le logo est décliné dans une gamme de bleu pour mettre en avant le rêve ainsi que l’évasion.

Voyage au cœur des utopies Pour ce projet, j’ai voulu mettre l’accent sur l’itinéraire. Cette identité révèle à la fois les itinéraires des vies présentés dans la revue, mais également l’itinéraire de découverte que va suivre le lecteur. Ici, la revue se présente comme un guide de voyage, un voyage à travers les utopies, à travers le rêve pour enfin aboutir à une réalité. Chaque rubrique est associée à un livret. Ainsi, j’ai voulu que chaque vie présentée puisse exister indépendamment du reste de la revue amenée à être partagée et échangée. On retrouve donc le récit à l’extérieur de la revue, comme une entrée en matière, puis, chaque rubrique suit son propre chemin, et c’est au lecteur de choisir l’itinéraire. Il n’y a pas de hiérarchie entre les différentes rubriques. J’ai décliné les livrets dans une gamme de bleu afin de créer une unité.

Format Fermé : 15cm sur 21cm Ouvert : 30cm sur 21cm

Typographie : Futura medium

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S E I P

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Reliure Piqure à cheval

Technique d’impression Impression offset sérigraphie pour les couvertures

Papiers Intérieurs : Papier recyclé 100grs Couvertures : Chromolux Magic chrome Curious metallic Botanic 300grs Curious skin bleue profond Popset 30% recycled Opale uni nacre azure 100grs Curious skin Emerald

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S

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N째0

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IMMERSION S

IMMERSIO NS

PORTRAITS THIS IS PHOTOSHOP'S VER SION OF LOREM IPSUM. PROIN GRAVIDA NIBH VEL VELIT AUCTOR ALIQUET. AENEAN SOLLICITUDIN , LOREM QUIS BIBENDU M AUCTOR, NISI ELIT CON SEQUAT THIS IS PHOTO PH SHOP'S VERSION OF LOREM IPSUM. PROIN ALIQUET. AENEAN SOLLIC ITUDIN, LOREM QUIS BIBEND GRAVIDA NIBH VEL VELIT AUCTOR IPSUM, NEC SAGITTIS SEM UM AUCTOR, NISI ELIT CONS NIBH ID ELIT. DUIS SED ODIO EQUAT AMET MAURIS. MORBI SIT AMET NIBH VULPUTATE ACCUMSAN IPSUM VELIT. CURSUS A SIT NAM NEC TELLUS A ODIO A ORNARE ODIO. SED TINCIDUNT AUCTOR NON MAURIS VITAE ERAT CONSEQUAT AUCTOR APTENT TACITI SOCIOSQU EU IN ELIT. CLASS AD LITORA TORQUENT PER CONUBIA NOSTRA, NAEOS. MAURIS IN ERAT PER INCEPTOS HIMEJUSTO. NULLAM AC URNA EU FELIS DAPIBUS COND AMET A AUGUE. SED NON IMENTUM SIT NEQUE ELIT. SED UT IMPERD MENTUM NUNC. ETIAM IET NISI. PROIN CONDIMENT PHARETRA, ERAT SED FERME UM FERNTUM FEUGIAT, VELIT MAUR QUAM, UT ALIQUAM MASSA IS EGESTAS NISL QUIS NEQUE. SUSPEN DISSE IN ORCI ENIM.


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L’ÉVÉNEMENT /

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AFFICHES / CARTES

Quand les utopies envahissent vos villes Afin de faire connaître la revue et pour promouvoir chacune de ses sorties, nous organisons un événement annuel : quand les utopies envahissent vos villes. Cet événement est une exposition photographique en plein air présente dans les grandes villes de France. Cette exposition affichera dans des lieux clés les photographies présentes dans la revue. On communiquera par les affiches reprenant les images de la revue, mais aussi par une signalétique qui indiquera où sont cachées les photographies dans votre ville.

CŒ CŒ

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« Ici ce n’est pas Dieu pour tous et chacun pour soi. Chacun est libre, donne ses idées et peut participe aux décisions »

« La vie de village nous relie. L’important est que tout le monde y trouve son compte, que l’on fasse en fonction des envies de chacun et que l’on se complète »

Jorge Alidere - ancien chauffeur routier

Christian Afrulo - ancien pharmacien

Alternative CREA

Alternative CREA

Des cartes seront distribuées dans les lieux exposants. Ces cartes reprendront une photographie ainsi qu’une citation et permettra un abonnement à la revue.


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LEÇONS D’UTOPIES /


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CAHIER DES CHARGES / INVARIANTS Le contexte Création d’outils pédagogiques destinés à reprendre certaines des valeurs des mouvements alternatifs chez-soi. En montrant certains aspects des utopies concrètes, on mettra en avant le pouvoir du citoyen. Il y à des choses qui peuvent être changées et que l’on peut réaliser très concrètement au niveau local. Le but est ici de mettre le lecteur face à son pouvoir en tant que consommateur.

Le nom de l’outil pédagogique Je utopique L’utopie do it yourself

Sa cible Grand public avec comme cœur de cible les jeunes adultes (18-30 ans)

Le ton

- Écologie Présenter une utopie concrète concernant l’écologie puis proposer une solution pour créer soi-même son utopie. - Politique Présenter une utopie concrète concernant la politique puis proposer une solution pour créer soi-même son utopie. - Économie Présenter une utopie concrète concernant l’économie puis proposer une solution pour créer soi-même son utopie. - Éducation Présenter une utopie concrète concernant l’éducation puis proposer une solution pour créer soi-même son utopie. - Vivre ensemble

Sa diffusion

Culture, politique, éducation, économie, écologie...

Éthique

Sa périodicité

Je utopique est avant tout un outil participatif et didactique. Le principal but étant d’utiliser son pouvoir d’agir, dans le but de contrer la perte du savoirfaire, les outils devront être participatifs.

La parution des différents numéros de Je utopique se fera aléatoirement dans le but de créer la surprise mais également contrer les règles de parution habituelle.

les thématiques abordées

L’ÉDITO /

Les rubriques

Je utopique sera distribué ou disposé dans des lieux clés : lycée, université, fac, grandes écoles et commandable sur internet. L’objet éditorial sera décliné sur support web avec un site internet (www.utopie-do-it-yourself.fr) qui permettra encore plus d’interactivité.

Pédagogique - Didactique

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On dit de l’utopie qu’elle est un projet dont la réalisation est impossible, une conception imaginaire. Hé bien... Nous allons vous prouvez le contraire ! Comment me direz-vous ? En vous apportant sur un plateau des projets qui gravitent autour de vous et qui sont la preuve que l’utopie existe. Et, comme le dit le dicton, « on n’est jamais mieux servi que par soi-même », nous allons pousser le vice encore plus loin en vous proposant d’en créer vous-même. Alors éteignez la télévision et venez avec nous semer les graines de l’utopie.


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SOMMAIRE DU N°0 /

SOMMAIRE DU N°1 /

Édito

Édito

JE UTOPIQUE

JE UTOPIQUE

Écologie

Éducation

Écologie

Éducation

Découverte : Agriculture bio et spiritualité dans une ferme charentaise

Découverte : Autonomie, émancipation et DIY au programme d’un collège rennais

Découverte : Et si on habitait autrement ?

Découverte : Et si on travaillait autrement ?

À vous de jouer : Gérer naturellement ses espaces verts : potager et bio-compost

À vous de jouer : Introduire la coopération dans la pédagogie

À vous de jouer : Construisiez votre éolienne (en bois) ?

À vous de jouer : Créer un lieu d’éducation alternatif

Politique

Vivre ensemble

Politique

Vivre ensemble

Découverte : À Toulouse, une « coopérative intégrale » prépare l’après-capitalisme

Découverte : Ecolieu du Portail : vivre et travailler autrement

Découverte : Morville-sur-Seille : le village lorrain qui rêvait de démocratie

Découverte : Un collectif citoyen tente de se réapproprier son quartier

A vous de jouer : Créer une SCOP ou une SCIC

À vous de jouer : Monter un habitat groupé

À vous de jouer : Élections européennes : et si vous votiez pour vous ?

À vous de jouer : Mettre en place un système de covoiturage

Économie

Le plus du N°0

Économie

Le plus du N°1

Découverte : Changer de monnaie pour changer le monde

Découverte : Le Zeybu solidaire : revitaliser son quartier grâce à une épicerie

Découverte : À Brest, une super Amap pour sortir du supermarché

Découverte : Quand les artistes se mettent à l’autogestion

À vous de jouer : Créer une monnaie locale

À vous de jouer : Revégétaliser l’urbain

À vous de jouer : Créer un marché de producteurs bio et locaux

À vous de jouer : Devenir soi–même producteur d’électricité


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RECHERCHES GRAPHIQUES /

1/ ÉMANCIPATION Ce projet met en avant l’idée d’émancipation. En effet, celui-ci est destiné à utiliser son pouvoir d’agir, dans le but de contrer la perte du savoir-faire. On travaillera donc autour de l’identité, une identité unique, propre à chacun.

Dans le but de redonner envie aux lecteurs de retrouver son pouvoir d’agir, j’ai décidé de travailler autour de la souche. Reprendre de nouvelles bases, créer une vie solide.


T P I

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RECHERCHES D’IDENTITÉ VISUELLE / Recherches de logos Pour l’identité visuelle de ce projet, j’ai décidé de travailler autour de l’importance de la différence, l’importance du «je».

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Choix du logo J’ai choisi ce logo car l’empreinte retranscrivait au mieux l’idée d’émancipation. Pour chaque nouvelle parution, le logo évoluera, l’empreinte sera différente. Typographie : Letter Gothic

UTOPIE

JE

JE

Je utopie

Utopie Je utopie

Je utopie


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RECHERCHES DE MISE EN PAGES / Au plus près

Couvertures

Doubles pages

Cet objet éditorial s’axe sur différent niveau de lecture et différent format. À l’éxtérieur, on présente les utopies réalisées, à l’intérieur, on donne les clés pour créer sa propre utopie.

Format Fermé : 30cm sur 47cm Ouvert : 60cm sur 47cm

Reliure piqure à cheval

Technique d’impression Impression offset.

Papier - Natural évolution - Fluorescent coquelicot

ÉTAPE 2

Je utopie

La revue des utopies concrètes Été 2015 Nam, tem ide molorum eatis nistion sequiam aligendae consenda venduci piducia tibusam simus eiuscim aximinte

Nam, tem ide molorum olupit.

Henis eossim quia non ped que voluptatur mos invenim olorem sinum eaquae est as adiaest et quo exceperum eos alique cone digent qui as molorum nis re minient ex etus dus. Mi, aliquis samus. Ratis aut lacid modist utatene si corae et ut eium et quis aliquam, si consendit lacesent omnis sequi sitio elentium nos sae cus, quam con rercillantem et fugitaqui velluptatis re num que nullentia volorepelis restis doleniatur sundis et dolorum hiliquam id modicit exeratio temporeictio mo etur apis volo inum eos eribus nectatiasim conse enistorro modit reperum aut eture labore, teniaecus sequatem aut ipid molla im lant officiliqui dolor abores repro magnis

alis dolupta tureseque lignimodipid exceped ionsectur? Udit plitatquas mintium ut fuga. Picipidi dit laut quam eum et essunda eatio vendaepe eate eosti core et rem nem eicim id ulpa nis voluptae porrovi delent harupidesti non commos ma simus dempore nim cuptati oreheni tatio. Equiae quuntis citatiam vitaepe rroris nos earumquas as maximo eumet prae. Nem ut et ulla si corem. Ignis volore sapid molor as qui unt, sequae magnis sum quundus aut laut liqui diam, corporiam, odit occulpa alit dellibusciis nus ut laborepra quatium ad minima natur, conse ipsuntur? Laborep restem cor solorep udiciminum reiuscident. Caecupt atibustem quae elecum eum facesti consequi dus et explignistem non consent


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RECHERCHES GRAPHIQUES /

POLITIQUE

ÉDUCATIF

2/ ÉTAPES DE CONSTRUCTION

SOCIAL

Ce projet se veut avant tout éducatif et simple. Il est donc primordial d’y aller par étapes. Nous mettrons ici en avant la pédagogie de l’outil. En effet celui-ci est créé pour que les lecteurs apprennent, comprennent et créent.

SANTÉ

ÉCOLOGIQUE


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Création d’icônes représentant les étapes de construction. Mise en avant du fait-main.


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RECHERCHES D’IDENTITÉ VISUELLE / Recherches de logos Pour cette identité visuelle j’ai décidé de travailler autour de forme géométrique simple reflétant les étapes de constructions d’utopies.

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Choix du logo J’ai choisi ce logo pour sa simplicité, représentative de la faisabilité des projets utopique.Le logo sera modulable et évoluera au fur et à mesure des parutions. Chaque étape est différente. Typographie : Futura

JE utopique

JE UTOPIQUE

JE utopique

JE utopique

JE utopique


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RECHERCHES DE MISE EN PAGES / Couvertures

Doubles pages

! E RN

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Papier

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Impression offset et sérigraphie

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Technique d’impression

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pliage

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Reliure

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Fermé : 9,5cm sur 16,5cm Ouvert : 19cm sur16,5cm

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Format

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JE utopique

PO

Cet outil pédagogique prend la forme d’une pochette énigmatique. À l’intérieur on trouvera un livret explicatif des utopies concrètes existantes ainsi que des cartes présentées sous forme de mode d’emploi pour créer son utopie.

ÉCOLOGIE

Pochette surpise

- popset 30% recycled line tonic - papier fluo

JE utopique

À LA MANIÈRE DE... Hent re, totatem sim faceaqui Hent re, totatem sim faceaqui Hent re, totatem sim faceaqui

Igna, ver ad adhus et Quam pre tebatim moltus proporbem. Fulegeritio, quam. Simum que in ia? Ciissendam et quo ad atquodi entem sendereis auctod more num nonlos, Igna, ver ad adhus et Quam pre tebatim moltus proporbem. Fulegeritio, quam. Simum que in ia?


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RECHERCHES GRAPHIQUES /

3/ L’UTOPIE DO IT YOURSELF Ce projet met en avant l’accessibilité de ces utopies concrètes, leur faisabilité et leur grande adaptabilité. Tel, un jeu d’enfant.

Typographie évolutive.


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écologie

UTOPIE

N°1 UTOPIE

N°3

éducation

santé

Chaque rond symbolise un type d’utopie. Il permet ainsi de séparer les différents thèmes pour choisir celui que l’on veut approfondir.

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RECHERCHES D’IDENTITÉ VISUELLE / Recherches de logos

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Choix du logo J’ai choisi ce logo pour son aspect didactif et évolutif. Typographie : Sathu

UTOPIES

DO IT YOURSELF

Pour cette identité visuelle j’ai voulu mettre l’accent sur l’aspect didactique de l’objet éditorial. Donner envie au lecteur de découvrir et d’apprendre.

UTOPIES do

it

yourself

UTOPIES DO IT YOURSELF

UTOPIES do

it

yourself

UTOPIES do

it

yourself


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RECHERCHES DE MISE EN PAGES / Manuel de l’utopie Afin de retranscrire la faisabilité de la création d’utopies, j’ai opté pour un objet peu prétentieux. De petit format, il est transportable et peut être consulté à n’importe quel moment. Il sera Illustré par des schémas et des pictogrammes.

Couvertures

Doubles pages

Format Fermé : 9,5cm sur 10,5cm Ouvert : 19cm sur 10,5cm

Reliure Spirale

Technique d’impression

UTOPIES do

it

yourself

Impression offset.

Papier - Carton recyclé - Papier fin recyclé

UTOPIES do

it

yourself


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DÉVELOPPEMENT/

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IDENTITÉ VISUELLE J’ai donc travaillé le logo à partir de forme évolutives. Chaque forme constituant le logo représentera une rubrique du manuel. Typographie : Sathu

L’utopie do it yourself Pour ce projet j’ai voulu mettre en avant l’aspect de découverte. L’outil pédagogique se présente comme une pochette énigmatique, une pochette-surprise. En l’ouvrant le lecteur va alors pouvoir découvrir plusieurs éléments complémentaires : un manuel permettant de découvrir les utopies concrètes existantes et pour chaque utopie présentée, une carte do it yourself. J’ai voulu que la lecture de cet outil se fasse comme un jeu. En parcourant le manuel, le lecteur devra retrouver les cartes de différentes couleurs associées aux différentes rubriques.

Format Pochette Fermée : 12cm sur 14cm Ouverte : 12cm sur 23cm Manuel Fermé : 10,5cm sur 9,5cm Ouvert : 10,5cm sur 19cm

UTOPIES do

it

yourself

Cartes 9cm sur 14cm

Reliures Pliage et spirales

Technique d’impression Impression offset

Papiers carton recyclé Papiers fluo

UTOPIES do

it

yourself


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LE MANUEL DES UTOPIES CO NCRÈTES

N°O



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SITE INTERNET À vous de jouer L’outil pédagogique sera complété par un site internet. Celui-ci présentera les différentes catégories d’utopie en reprenant les symboles du logo. Chaque catégorie sera renouvelée régulièrement et proposera de nouvelles utopies et de nouvelles possibilités de création. Le site proposera d’accompagner les visiteurs dans leurs étapes de création d’utopies. De la création d’un potager bio à la construction d’une éolienne, il y en aura pour tous les goûts. Tout comme l’outil papier, le site sera intuitif. Chaque couleur et chaque forme permettront un repérage évident.

Page d’ouverture

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Pages d’accueil présentant les rubriques


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Navigation à l’intérieur des rubriques

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CONCLUSION /

J’ai décidé de concentrer mon projet autour de la revue poétique. En effet, ce qui m’a particulièrement attirée est le contraste à créer entre le terme utopie, par définition celui de l’impossible, et la réalité des projets présentés. Ces projets émergents doivent avant tout redonner de l’espoir, l’espoir d’un changement possible. Le lecteur voyagera ainsi au cœur de l’utopie, la revue permettra une évasion, une prise de conscience créée par le rêve. Plus que des projets, des révoltes ou encore des dénonciations, ce sont des êtres humains que l’on met avant, des personnes proches de nous, de simples citoyens montrant non seulement qu’un autre monde est possible, mais qu’il existe déjà.

À VOS UTOPIES... PRÊTS... PARTEZ !


Camille Alliot

Mastère Stratégie de communication par l’image École de Condé Paris, promotion 2012-2014


TOME 3 /

GRAPHISME ET

PEINTURE SOCIALE Communiquer des modes de vie alternatifs



TOME 3 /

GRAPHISME ET

PEINTURE SOCIALE Communiquer des modes de vie alternatifs



« Les utopies sont des emplacements sans lieu réel qui entretiennent avec l’espace réel de la société un rapport général d’analogie directe ou inversée. C’est la société elle-même perfectionnée ou c’est l’envers de la société, mais, de toute façon, ces utopies sont des espaces qui sont fondamentalement essentiellement irréels. Au contraire, il y a dans toute culture, dans toute civilisation, des lieux réels, des lieux effectifs, des lieux qui sont dessinés dans l’institution même de la société, et qui sont des sortes de contre-emplacements, sortes d’utopies effectivement réalisées dans lesquelles les emplacements réels, tous les autres emplacements réels que l’on peut trouver à l’intérieur de la culture sont à la fois représentés, contestés et inversés, des sortes de lieux qui sont hors de tous les lieux, bien que pourtant ils soient effectivement localisables. » Michel Foucault


SOMMAIRE /


6-19

64-93

EUTOPIA /

OBJET FINAL /

Qu’est-ce-que c’est ? Existants Concurrences 20-29

CAHIER DES CHARGES /

DÉVELOPPEMENT DE LA CHARTE / Le logotype Choix du format Grille de couverture

Ligne éditoriale

Choix typographiques

- Le contexte - Le nom de la revue - Les valeurs - Le ton - La cible - Diffusion - Periodicité - Les rubriques - La place de la littérature - La place du reportage - La place du DIY

Choix graphiques

L’Édito

Événements

Les Sommaires

112-113

Le contenu éditorial L’iconographie - La place de l’illustration - La place de la photographie 30-63

PRINCIPES DE MISE EN PAGE / Institutionnel / anti-conformisme En route vers l’avenir Au cœur des utopies En toute intimité

Fabrication 94-111

COMMUNICATION / Système d’abonnement Site internet

CONCLUSION / 114-115

REMERCIEMENTS /


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EUTOPIA /


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QU’EST-CE-QUE C’EST ? /

RAPPEL Les modes de vie alternatifs Les Utopies concrètes éclosent un peu partout. Elles sont anti-totalitaires et non-violentes, non plus imposées par des autorités supérieures mais décidées et mises en œuvre par les individus, groupes et peuples eux-mêmes. Ces actions amorcent une révolution douce et subvertissent les valeurs de notre société. Ces différents mouvements ont en commun le fait de privilégier des formes d’action non-violentes de désobéissance civile s’inscrivant dans une démarche citoyenne et une culture autogestionnaire.

Problèmes de communication Comment communiquer les modes de vie alternatifs afin de les faire connaitre au grand public ?

Création d’une revue Donner à voir et à lire l’engagement des habitants de ces villages utopiques, leurs préoccupations, leurs espoirs et leurs valeurs. En effet, ces projets émergents sont souvent mal connus du grand public. Faire que chacun s’inspire de ces expériences menées partout en France pour les mettre en pratique chez lui.

Un voyage au cœur des utopies EUTOPIA est une revue trimestrielle traitant des utopies concrètes en France. Cette revue prend un ton poétique, elle présentera un chemin, une évolution entre l’utopie imaginaire et l’utopie réelle. Nous présenterons ici ces modes de vie alternatifs comme une réalité proche et non comme un rêve lointain et inaccessible. Elle présente et propose d’autres itinéraires de vie.


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EXISTANTS /


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LA REVUE S!LENCE (explorateur d’alternatives) La revue S!lence est publiée depuis 1982. Elle se veut un lien entre toutes celles et ceux qui pensent qu’aujourd’hui il est possible de vivre autrement sans accepter ce que les médias et le pouvoir nous présentent comme une fatalité. La revue S!lence n’est pas diffusée en kiosque, mais uniquement par abonnement et dans certains lieux spécifiques (magasins bio, librairies, lieux associatifs, bibliothèques...).


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MAGAZINE LUTOPIK (Le magazine artisanal et vagabond) LUTOPIK est un magazine trimestriel créé en août 2013. Il mêle reportages, enquêtes et analyses sur des sujets environnementaux, sociaux et des initiatives constructives.


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FESTIVAL DES UTOPIES CONCRÈTES (Zone des Utopies Concrètes) Le Festival des Utopies Concrètes (FUC), est un lieu de rencontres multiformes qui regroupe plusieurs collectifs, associations et coopératives impliqués dans la transition et les initiatives locales. Moment de convergence du FUC, la Zone des Utopies Concrètes accueille chaque année celles et ceux qui imaginent et agissent pour l’émergence de nouvelles alternatives sur nos territoires.


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CONCURRENCE /


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REVUE XXI (L’information grand format) Vierge de toute publicité et sous-titrée « L’information grand format », la revue de grands reportages (sous forme de textes, de dessins, de photos ou de bandes dessinées) est disponible en librairie ou par abonnement au prix de 15 €. avec l’ambition de proposer « Le meilleur du journalisme, le meilleur de l’édition » Les fondateurs revendiquent leurs sources d’inspiration anglo-saxones. La maquette associe des pages d’ouvertures spectaculaires et fortes, pour donner le ton, et des pages à lire, comme dans un livre. La revue est distribuée par les librairies et les surfaces culturelles (Relay, Virgin, Fnac, Cultura...), en France comme à l’étranger.


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6 MOIS (Le XXIe siècle en image) 6 mois renoue le lien entre le journalisme et la photo. Deux fois par an, l’appétit du public et l’énergie stupéfiante des auteurs se rencontrent. Avec 6 Mois, la photo retrouve son sens. Ce siècle est jeune. Il se raconte. Les auteurs de 6 mois sont chinois, équatoriens, russes, belges, canadiens, somaliens, américains, français… Au fil des numéros, d’autres pays, en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique Latine et en Asie, vont nous rejoindre. Les textes seront traduits, le contenu sera le même et la parution simultanée. Pour vivre et se développer, 6 mois ne compte ni sur la publicité, ni sur le mécénat, mais sur ses lecteurs.


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MUZE (La revue culturelle au féminin) Le magazine Muze a été lancé en septembre 2004 et arrêté avec le 59e numéro, de décembre 2009/janvier 2010. Les numéros étaient composés d’une centaine de pages, comportant des rubriques réparties dans sept parties principales : « Livres », « Cinéma », « Musique/Arts », « Allure », « Dossier, Interviews + Témoignages », « Monde, Photographie + Texte », « Lecture(s), Extraits/Interviews, La Nouvelle ». En juin 2011 paraît le 60e numéro de Muze, sous une forme nouvelle : une revue, dont le design et le contenu ont été totalement repensés, travaillés, afin de lui donner un nouveau visage. Muze est une revue qui se qualifie comme étant féminine par le regard qu’elle porte sur le monde, par sa curiosité et son attention à tous les arts et supports : c’est ce qui fait sa dimension culturelle, et non le choix de ses rubriques ou la promotion de produits de l’actualité culturelle.


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USBEK & RICA (Explore le futur) Usbek & Rica est le magazine qui explore le futur. Le futur proche, le futur lointain, voire le très très long terme. En se fondant sur la méthode de l’étonnement chère aux personnages des Lettres persanes de Montesquieu (dont son titre est directement tiré), Usbek & Rica interroge la relation complexe entre l’homme et la technique, à l’heure où nous assistons aux bouleversements les plus rapides et vertigineux de notre histoire. C’est aussi un magazine qui refuse de céder au pessimisme et qui prépare, avec ses lecteurs et tous les « inventeurs de l’avenir », un futur où l’humanisme l’emportera.


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BOOKS (Livre et idées du monde entier) Books et Books.fr sont un seul média sur trois supports : un mensuel papier, un site et une application iPhone/iPad. Books offre une vision de l’actualité profonde, de la culture et des enjeux internationaux, à partir d’articles de haut niveau portant sur la production éditoriale mondiale. Le magazine a 3 ambitions principales : - Analyser l’actualité au sens le plus large du terme à travers les livres qui paraissent dans le monde. - Mettre sur le gril les idées à la mode et celles qui sont tenues pour les mieux établies. - Combattre la tentation du zapping et de la pensée facile. L’actualité traitée par Books est sans frontières. Elle brasse tous les sujets qui sont dans nos têtes, qu’ils concernent la politique, l’économie, les arts, les sciences ou la vie quotidienne.


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ARTICLE 11 Un format atypique, très allongé, 24 x 44 cm, se distinguant des journaux existants. Une impression en bichromie (un bleu foncé remplace le noir ordinaire et une deuxième couleur qui change à chaque numéro). Un travail typographique subjectif et non conventionnel ; à chaque article est attribué une mise en page particulière. Ainsi nous marquons la singularité de chaque contenu et construisons un ensemble pétulant, riche et turbulent — mais toujours avec un certain souci d’élégance. La présence d’images d’auteur-e-s, indépendantes des textes (qui n’ont pas de fonction illustrative), qui de numéro en numéro proposent une belle variété d’expressions visuelles contemporaines (les auteur-e-s changeant à chaque fois). Dans ce sens, la couverture, sur laquelle ne figure que le titre « Article11 », fait la part belle à l’image.


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REVUE Z (Revue itinérante d’enquête et de critique sociale)


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CAHIER DES CHARGES /


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LIGNE ÉDITORIALE / Le contexte Mon projet s’inscrit dans une demande de mise en valeur dans notre société des modes de vie alternatifs. Donner à voir et ancrer ces utopies dans notre réalité. Le but de mon projet est de donner de la visibilité à toute ces alternatives. Elles essaiment un peu partout en France et sont portées par de nombreux collectifs (Colibris, villes en transition, réseau REPAS…), mais, malgré leur nombre chaque jour grandissant, ces initiatives ne sont pas réellement prises au sérieux. Quand les médias s’y intéressent, ils insistent souvent sur leur caractère particulier, original, mais ne les présentent jamais (ou rarement) comme des modèles adaptables ailleurs et amenés à se développer. Pourtant, ces alternatives sont des réponses concrètes à la dégradation des conditions de vie, l’effritement du lien social et l’absence de maîtrise de nos productions et consommations. J’ai alors décidé de centrer mon diplôme sur la création d’un objet éditorial périodique destiné à publier des ouvrages traitant des utopies réelles et de leur possible ancrage dans notre société.


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Le nom de la revue EUTOPIA

La revue des utopies concrètes Eu topia (grec) : société où l’on est bien.

Les valeurs de la revue Du rêve à la réalité - EUTOPIA est une revue atypique et didactique. Dans un contexte où le monde de la presse est en plein déclin, il nous paraissait important de sortir des revues habituelles, lui donner une nouvelle dimension. L’objet de la revue est un objet durable, amené à être conservé. À lire et à relire. - L’une des principales valeurs de la revue est celle de méler l’imaginaire au réel. En effet la revue est construite comme un chemin allant du rêve à la réalité, du non-lieu jusqu’à l’utopie concrète. - Plus qu’un simple étalage de projets alternatifs, EUTOPIA penètre au cœur de l’utopie, de l’origine du terme, jusqu’à la réalisation concrète de celle ci. - Le terme « utopie » désigne, de par son origine, un non lieu, irrationel. La revue va se servir de cette définition, elle va utiliser l’imaginaire pour se rapprocher encore plus du réel.

Le ton Poétique, informatique et didactique La revue propose un ton poétique. Elle présente des projets concrets et reproductibles destinés à créer une prise de conscience de la part du lecteur des changements qui peuvent être engagés. Elle est également, et surtout publiée, dans le but de redonner une part d’espoir. Le lecteur doit avant tout se sentir transporté au cœur de ces projets. La revue est une revue destinée à la découverte, elle propose un voyage à travers les itinéraires de vies qu’elle présente. Le lecteur doit se sentir transporté, il doit voyager, s’éloigner de son quotidien et, surtout, rêver. La place du récit est très importante dans la revue. Chaque numéro débutera par un extrait d’une œuvre littéraire avant de présenter les projets concrets.


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La cible Grand public La cible de la revue est le grand pubic avec comme cœur de cible les 30-40 ans. En effet, nous cherchons à toucher une cible qui puisse à la fois être réceptive et actrice du changement. Nous devons donc toucher une population qui possède un pouvoir d’action.

Sa diffusion EUTOPIA sera distribuée en librairie. En effet de par le parti pris littéraire de la ligne éditoriale, la revue a parfaitement sa place en librairie. Nous mettons également en avant la qualité du produit qui, comme dit précédement, ce doit d’être, un objet durable.

Sa périodicité La revue sera trimestrielle. Ainsi elle s’ancrera dans le quotidien du lecteur tout en laissant le temps aux journalistes, photographes et illustrateurs de renouveler leurs contenus.


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Les rubriques Arborescence. La particularité de la revue est son arborscence. En effet celle ci est basée sur une gradation : du rêve à la réalité. EUTOPIA est séparée en quatre grandes parties : - Ils l’ont imaginé : Cette rubrique, que l’on appelera « partie littéraire », met en avant deux extraits d’œuvres littéraires utopiques. Allant d’œuvres classiques à des œuvres contemporaines, cette rubrique servira d’introduction à la suite de la revue. Pour venir accentuer la dimension imaginaire de cette rubrique, chaque extrait sera illustré. Pour chaque œuvre, la revue s’associera avec un illustrateur différent. Celui-ci proposera alors sa propre vision de l’œuvre. - Ils l’ont réalisé : Cette rubrique constitue la plus grande partie de la revue. Elle présente les différents projets existants que nos journalistes ont rencontré au cours de leurs reportages. Cette rubrique met l’accent sur l’échange entre le journaliste et les personnes présentées. Elle est séparée en cinq parties : - L’entretien : se présente sous la forme d’un interview. - La rencontre : met en avant un projet, ses participants. - Le portrait : donne la parole à un créateur d’alternative. - Le dossier, ou « l’utopie vue par... » : met en avant le travail d’un photographe. - L’immersion : cette partie présente quatre alternatives dans des domaines d’actions différents. - Ils vous en parlent : C’est l’agenda de la revue. Elle propose au lecteur de l’informer sur les événements, les conférences ou ateliers qui se dérouleront dans les mois à venir. - A vous de jouer : Cette rubrique est la partie Do It Yourself de la revue. Didactique et pédagogique, elle propose au lecteur, à chaque numéro, de devenir lui même acteur des utopies concrètes. EUTOPIA lui propose en effet des clés pour la création de projet accessible à tous et à l’échelle locale.

« L’utopie, c’est ce qui n’a pas encore été essayé » Théodore Monod - Révérence de vie


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« Celui qui rêve ne reste jamais en place » Ernest Bloch - Le principe espérance

La place de la littérature Vous l’aurez compris la littérature occupe une place importante dans la revue puisque c’est elle qui introduit le reste du contenu. Le but était avant tout de placer ces projets dans un contexte. En effet le mot « Utopie » a été forgé par l’écrivain anglais Thomas More, c’est donc un mot emprunté à la littérature que nous utilisons pour décrire les projets présentés. Mettre en avant les œuvres littéraires dites « utopiques » c’est rappeler l’origine de son terme. N’oublions pas que Thomas More, qui inventa le genre littéraire de l’utopie, avait l’ambition d’élargir le champ du possible et non de l’impossible.

La place du reportage Le reportage journalistique et photographique permettra de donner la parole aux créateurs d’alternatives et de mettre l’accent sur la dimension humaine des projets présentés. Dans le but de pénétrer au cœur de leur quotidien, de mettre en avant leur ressenti, leurs opinions, leurs motivations...

La place du Do It Yourself L’un des principes fondamental de la revue est de montrer à son lecteur qu’il peut lui même être acteur du changement opéré par ces projets émergents. La partie DIY, permet au lecteur de participer activement à la création de ces utopies.


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L’ÉDITO /

L’utopie désigne un non-lieu plus heureux, conçu par l’esprit humain, susceptible de pallier les déficiences de la réalité, le plus souvent dans l’ordre politique ou social. Au fil des pages de cette revue, nous vous proposons de pénétrer au cœur de récits montrant comment l’utopie consiste à faire reculer, grâce au pouvoir de l’imaginaire, les limites du possible par la poursuite de l’idéal social. Mais, n’oublions pas que Thomas More, qui inventa le genre littéraire de l’utopie, avait l’ambition d’élargir le champ du possible et non de l’impossible. EUTOPIA, c’est avant tout des histoires vraies, des personnes qui vous entourent et des itinéraires de vie qui se déploient. Et, si vous le voulez bien, nous vous invitons à éprouver leurs différentes manières d’aimer et de manger, d’enseigner et de se rebeller, de produire et de partager, de faire partie du monde et de décider des choses ensemble.


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SOMMAIRES / N°0

N°1

N°2

ÉDITO

ÉDITO

ÉDITO

ILS L’ONT IMAGINÉ..

ILS L’ONT IMAGINÉ..

ILS L’ONT IMAGINÉ..

Utopia - Thomas More

Le voyage de Gulliver - Swift

Bioshok Rapture - Andrew Ryan

La ferme des animaux - Orwell

La cité du soleil - Campanell

La cité des dames - De Pizan

ILS L’ONT RÉALISÉ...

ILS L’ONT RÉALISÉ...

ILS L’ONT RÉALISÉ...

Entretien

Entretien

Entretien

Pierre Rhabi nous raconte

Éric Dupin nous raconte

Les amis de la terre nous racontent

Rencontres

Rencontres

Rencontres

Autonomie, émancipation et DIY au programme d’un collège

Nouvelles du front de Sivens

Le Zeybu solidaire

Portrait

Portrait

Portrait Corentin, nous raconte

Dossier Notre Dame des Landes, l’utopie vue par Isabelle Rimbert.

Immersions - Faire revivre un quartier grâce à un bâtiment municipal occupé - Le laboratoire du partage - Quand les SDF s’auto-organisent

La jardinière qui voulait protéger nos semences

Dossier La r.o.n.c.e, l’utopie vue par Isabelle Fremeaux et John Jordan

Immersions - A Brest, une super Amap pour sortir du supermaché - Ecolieu du Portail vivre et travailler autrement

- L’épicerie dont vous êtes le héros

- Une coopérative intégrale prépare l’après-capitalisme

ILS VOUS EN PARLENT...

- Squat et autogestion comme

Agenda - Conférences - Événements - Ateliers

À VOUS DE JOUER...

alternative aux foyers d’urgence

ILS VOUS EN PARLENT...

Les gueules cassées

Dossier Le familistère, l’utopie vue par Godin

Immersions - Un autre internet (solidaire et non-commercial) est possible ! - Agriculture bio et spiritualité dans une ferme charentaise - le village lorrain qui rêvait de démocratie - Et si on habitait autrement ?

ILS VOUS EN PARLENT... Agenda

Agenda

- Conférences

- Conférences

- Événements

- Événements

- Ateliers

- Ateliers

Revégétaliser l’urbain

À VOUS DE JOUER... À VOUS DE JOUER... Créer une AMAP

Créer une monnaie locale


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LE CONTENU ÉDITORIAL / Le journaliste sur la route des utopies concrètes L’ensemble du contenu éditorial de la partie reportage, pour les deux premiers numéros de la revue, vient du travail du journaliste indépendant Emmanuel Daniel. Parti pendant 6 mois à la rencontre de ces utopies concrètes, il nous livre avec beaucoup de sensibilité ses rencontres et ses échanges avec les différentes personnes, groupe de personnes rencontrés. « Partout en France, de simples citoyens montrent non seulement qu’un autre monde est possible, mais qu’il existe déjà. Ils lancent des monnaies locales, créent des coopératives avec des écarts de salaire réduits, réinventent les modes de mobilisation et de participation politique… La multiplication de ces utopies concrètes prouve que, contrairement à ce que disait Margareth Thatcher, les alternatives sont nombreuses et crédibles. » « Pendant ce tour de France, j’ai observer des alternatives concrètes dans des domaines aussi variés que l’économie, l’écologie, l’éducation, la politique ou la culture. Au fil de mes reportages, des solutions alternatives au système actuel ont émergées. Ces projets ont pour point commun d’être locaux, concrets et reproductibles. Ils constituent des réponses à des problématiques qui nous touchent tous : le logement, l’alimentation, la santé, l’éducation. »


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ICONOGRAPHIES / La place de l’illustration Afin d’appuyer la gradation de la revue (du rêve à la réalité) j’ai décidé d’utiliser deux types d’iconographies. Tout d’abord, l’illustration qui sera associée à la partie littéraire ainsi qu’à la partie DIY. L’utilisation de l’illustration renfoncera l’aspect imaginaire et irréel des œuvres littéraires et, dans un style différent, la dimension didactique de la partie DIY.

La place de la photographie L’utilisation de la photographie quant à elle, mettra en avant, la dimension humaine et proche de nous des projets présentés. La photographie sera essentiellement des portraits ou des captures de moments représentatifs de l’alternative présentée, en adéquation avec les textes.


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RECHERCHES DE PRINCIPES DE MISE EN PAGES /


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PRINCIPE DE MISE EN PAGES 1 / De l’institutionnel à l’anti-conformisme Pour cette première recherche de mise en page, j’ai décidé de travailler sur un format institutionnel. En effet celui-ci est de 18cm sur 30cm. J’ai opté pour ce parti pris dans le but de mettre en avant l’aspect réel et concret des utopies présentées. Afin d’amener un peu plus de fantaisie et d’amener le lecteur à être actif lors de la lecture de la revue j’ai décidé de jouer sur plusieurs niveaux de lectures. La revue, en tant qu’objet éditorial didactique, devra être manipulé par le lecteur. En effet, que ce soit par le changement de sens de lecture ou encore par la possibilité de détacher certaines pages, le lecteur ne sera en aucun cas passif.

Format fermé

30 cm

18 cm

Format ouvert 36 cm


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PRINCIPE DE MISE EN PAGES 2/ En route vers l’avenir Pour cette deuxième recherche de mise en page, j’ai décidé de travailler essentiellement sur un format peu conventionnel. Le format est de 17cm sur 42 cm. Haut et étroit, la dimension de cette revue a pour but de créer un effet de dynamisme. Afin de renforcer cet effet, le contenu sera traité comme un parcours. Ce format et ce rythme de lecture, peu habituel, sera tempéré par des photographies en gros plan ainsi que par des citations imposantes. Le contenu sera uniformisé par une couleur dominante pour chaque numéro.

Format fermé

42 cm

17 cm

Format ouvert 34 cm


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PRINCIPE DE MISE EN PAGES 3 / Au cœur des utopies Pour cette troisième recherche de mise en page, j’ai décidé de jouer sur la gradation. En effet au fil de la revue, le lecteur pénètre de plus en plus en profondeur dans l’utopie. La revue est donc composée de trois formats différents : - Le premier pour la couverture et la partie littéraire (21cm sur 29cm) - Le deuxième pour la présentation des projets réalisés (17cm sur 24cm) - Le dernier pour l’agenda et le do it yourself. (10cm sur 24cm) La revue crée donc un chemin allant du plus fictif (récit littéraire) au plus personnel (créer sa propre utopie).

Format fermé

24cm

21 cm

Format ouvert 42 cm


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PRINCIPE DE MISE EN PAGES 4/ En toute intimité Pour cette dernière recherche de mise en page j’ai décidé de travailler sur un format beaucoup plus intimiste. Le format est de : 15cm sur 21,5cm En effet la revue se présente ici comme un objet éditorial à emmener partout avec soi, tel un carnet de voyage, cette mise en page proposera au lecteur de prendre ses propres notes, ses impressions... Les mises en page joueront sur un contraste de matière et de couleurs, allant du papier recyclé aux couleurs fluos.

Format fermé

21,5 cm

15 cm

Format ouvert 30 cm


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OBJET FINAL /


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Après avoir éprouvé ces différentes pistes, j’ai décidé de créer un objet éditorial qui sera atypique, sans être fantaisiste. En effet, il me paraissait important que la revue sorte des revues habituelles tout en apparaissant comme une revue sérieuse. Il a fallu trouver un équilibre entre,l’aspect réel et concret des projets présentés et, l’espoir et l’optimisme qu’ils dégagent. C’est au travers du format, des choix graphiques, du traitement iconographique ou encore des choix de typographies que cet équilibre va s’installer et que le chemin entre le réel et la réalité va s’opérer.


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DÉVELOPPEMENT DE LA CHARTE /


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LOGOTYPE / Un logo modulaire L’identité visuelle met l’accent sur l’itinéraire. Cette identité révèle à la fois les itinéraires des vies présentés dans la revue, mais également l’itinéraire de découverte que va suivre le lecteur. Ici, la revue se présente comme un guide de voyage, un voyage à travers les utopies, à travers le rêve pour enfin aboutir à une réalité. Nous avons donc travaillé le logo à partir d’une forme graphique représentant une carte. Les lignes symbolisent le chemin à parcourir pour arriver au cœur de ces utopies. Le logo sera modulaire. La forme pouvant créer plusieurs combinaisons, à l’image des chemins impossibles d’Escher. La DINPro est utlisé pour indiquer le nom de la revue ainsi que sa base line. À l’origine utilisée pour la signalisation, les panneaux de signalétique, très lisible et géométrique, elle s’adapte parfaitement à la forme associée. EUTOPIA est donc en DINPro medium capital, en corps 38 pt. La base line, la revue des utopies concrètes est elle en DINPro light bas de casse, en corps 11,3 pt. La couleur grise de la forme est invariable. La couleur associée au nom de la revue, à la base line ainsi qu’à la forme évolutive varie selon le numéro. Pour le numéro 0 :

C:0 M:0 J:0 N : 21

C : 15 M : 87 J : 100 N:0

Pour le numéro 1 :

C:0 M:0 J:0 N : 21

C : 81 M : 53 J:9 N : 31

Pour le numéro 3 :

C:0 M:0 J:0 N : 21

C : 25 M : 91 J : 27 N : 31


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Logotype échelle 1 du N°0


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LE CHOIX DU FORMAT / L’ascension On voit les choses en grand Après avoir éprouvé plusieurs formats et plusieurs maquettes, j’ai décidé de porter mon choix sur le format le plus grand. En effet, sachant que l’un de mes impératifs pour la création de cette revue était de créer un objet éditorial nouveau et atypique il m’a semblé que c’est ce format qui correspondait le plus à ces attentes. De plus nous présentons dans cette revue des projets en pleine ascension que l’aspect vertical de la revue retranscrit très bien.

Format fermé

17 cm

42 cm


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Format ouvert

42 cm

34 cm


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LE RYTHME DE LECTURE / D’un sens à l’autre Comme nous l’avons expliqué précédement, l’un des principes fondamental de la revue est la gradation du contenu. Il nous paraissait important que les trois parties soient donc bien distinctes. Pour ce faire, nous avons décidé de jouer sur le sens de lecture de la revue. La partie « littéraire », ainsi que la partie « DIY » se liront dans le sens horizontal. Le lecteur devra donc manipuler la revue pour accéder au différentes rubriques.

Sens d’ouverture pour la première et la dernière partie de la revue

34 cm


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Sens d’ouverture pour la seconde partie 34 cm


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SYSTÈME DE COUVERTURE / Dynamique et clair La couverture comprend plusieurs éléments invariants, dans leur structure, d’un numéro à l’autre, qui permettent de donner le ton pour le reste de la revue. Le logo toujours en haut à droite, la photographie, associée au contenu, en noir et blanc, égayée par l’élément graphique de couleur, les informations concernant le numéro.

17 cm

1 cm

17 cm

LOGO

FORME

IMAGE


Septembre - Octobre - Novembre 2014

N°0 - EUTOPIA La revue des utopies concrètes

Septembre - Octobre - Novembre 2014

Dossier Notre Dame des Landes

Portrait Atelier d’artistes autogéré

Rencontre Une nouvelle éducation

Entretien Pierre Rhabi nous raconte

Récit Utopia La ferme des animaux

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Immersions Au cœur des utopies Agenda Ils vous en parlent Do it yourslef Revégétaliser l’hurbain numéro 0 - 14,90 €

N°0

COULEURS

ÉLÉMENTS GRAPHIQUES

TYPOGRAPHIES

C:0 M:0 J:0 N : 21

C : 78 M : 19 J : 45 N:0

Couverture : DINPro : MEDIUM capital DINPro : light bas de casse 13 pt

C:2 M:2 J : 12 N:9

C : 15 M : 87 J : 100 N:0

4ème de couverture : DINPro : medium bas de casse DINPro : light bas de casse 12 pt


Décembre -Janvier - Février 2015

N°1 - EUTOPIA La revue des utopies concrètes

Décembre - Janvier - Février 2014

Dossier La r.o.n.c.e

Portrait Potage & gourmant

Rencontre Nouvelle du front de Sivens

Entretien Éric Dupin nous raconte

Récit Le voyage de Gulliver La cité du soleil

80/

Immersions Au cœur des utopies Agenda Ils vous en parlent Do it yourslef Créer une AMAP

numéro 1 - 14,90 €

N°1

COULEURS

ÉLÉMENTS GRAPHIQUES

TYPOGRAPHIES

C:0 M:0 J:0 N : 21

C : 78 M : 19 J : 45 N:0

Couverture : DINPro : MEDIUM capital DINPro : light bas de casse 13 pt

C:2 M:2 J : 12 N:9

C : 81 M : 53 J:9 N:0

4ème de couverture : DINPro : medium bas de casse DINPro : light bas de casse 12 pt


Mars - Avril - Mai 2015

N°2 - EUTOPIA La revue des utopies concrètes

Mars - Avril - Mai 2015

Dossier Le familistère

Portrait Les gueules cassées

Rencontre Le Zeybu solidaire

Entretien Les amis de la terre

Récit Bioshok : Rapture La cité des dames

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Immersions Au cœur des utopies Agenda Ils vous en parlent Do it yourslef Créer une monnaie locale

numéro 2 - 14,90 €

N°2

COULEURS

ÉLÉMENTS GRAPHIQUES

TYPOGRAPHIES

C:0 M:0 J:0 N : 21

C : 78 M : 19 J : 45 N:0

Couverture : DINPro : MEDIUM capital DINPro : light bas de casse 13 pt

C:2 M:2 J : 12 N:9

C : 25 M : 91 J : 27 N : 31

4ème de couverture : DINPro : medium bas de casse DINPro : light bas de casse 12 pt


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CHOIX TYPOGRAPHIQUES / Partie littéraire Pour accentuer la dimension littéraire de cette partie, nous avons opté pour une typographie où les pleins et les déliés sont très contrastés. Une typographie raffinée.

TITRE

Bodoni Bold - Capitale - 54 pt

Sous titre

Bodoni Book - Bas de casse - 30 pt

Citations

DINPro Medium - Bas de casse - 16 pt

Texte courant

Bodoni Book - Bas de casse - 12 pt

Rubriquage

DINPro Light - Bas de casse - 12 pt


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Partie reportage On joue sur le contraste entre des typographies classiques tels que la DIN pour les titres, l’helvetica pour le texte courant et des typographies plus fantaisistes pour les citations, (Tall Films Fine). On crée une revue sérieuse, qui traite de sujets sérieux réels et concrets, sans oublier de mettre l’accent sur l’éspoir et l’optimisme qu’elle dégage. Dans la mise en page ci-après on peut voir que, les typographies, doivent être utilisées selon une hiérarchie bien précise car il y à six niveaux de lecture différents.

TITRE

DINPro Medium - Capitale - 36 pt

SOUS TITRE

DINPro Medium - Capitale - 10 pt

Introduction

Helvetica Neue Light - Bas de casse - 10 pt

Texte courant

Helvetica Neue Light - Bas de casse - 9,5 pt

CITATIONS

Tall Films Fine - Capitale - >18 pt

Rubriquage

DINPro Light - Bas de casse - 12 pt

Pagination

DINPro Medium - Souligné - 11 pt

Légendes - Légendes

DINPro Medium/Light - bas de casse - 10 pt


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Partie DIY Pour cette rubrique, c’est la Tall Films Fine qui est à l’honneur. De part son aspect manuel elle s’adapte parfaitement à l’aspect didactique de cette partie de la revue. En revanche son manque de lisibilité la rendait impossible à utiliser pour le texte courant qui, comme pour le reste de la revue, sera donc en Helvetica Neue.

TITRE

SOUS TITRE

Tall Films Fine - Capitale - 200 pt

Tall Films Fine - Capitale - 100 pt

Introduction

Helvetica Neue Bold - Bas de casse - 12 pt

Texte courant

Helvetica Neue Light - Bas de casse - 10 pt


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CHOIX GRAPHIQUES / Changement d’univers et unité graphique Il nous paraissait important que les trois parties soient bien distinctes. Pour ce faire, nous avons opté pour des changements de typographies, d’iconographies, de sens de lecture ou encore de couleurs. Cependant, bien que le changement d’univers était important, nous avons tout de même voulu créer une unité graphique tout au long de la revue. Nous avons opté pour une mise en page aérée et dynamique. Notre maitre mot était de mettre en valeur les témoignages des personnes présentées (mise en avant des citations et du photo-reportage). Toute la revue sera rythmée par une forme géométrique et une couleur associées à chaque numéro. C’est cette forme géométrique (créée à partir des formes qui composent le logo) qui créera le chemin à parcourir lors de ce voyage au pays des alternatives. La couleur sera aussi un élément clé du voyage proposé au lecteur. En effet, la revue possède une couleur invariante de numéro en numéro, nous avons opté pour un vert, couleur de l’espoir. Les couleurs variantes, elles, seront choisies pour contraster avec la couleur invariante, et ainsi mettre en avant les autres caractéristiques des utopies concrètes : la révolution, l’échange, la communication.... Une couleur plus péchue sera choisie pour la partie DIY, tout en restant en harmonie avec le reste de la revue.


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Explication du choix des formes présentes dans les 3 premiers numéro :

N°1

N°2 N°0

Choix des couleurs présentes dans les 3 premiers numéro : INVARIANT

VARIANTS

N°0

DIY

N°1

DIY

N°2

DIY


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FABRICATION /

CHOIX DE PAPIER Afin de renforcer la différence d’univers proposé tout au long de la revue, nous changeons le papier pour chaque rubrique.

Pour la rubrique « Ils l’ont imaginé » : - Conqueror 100 % recycled velin Blanc Glacier 120 grs Pour la rubrique « Ils l’ont réalisé » : - Cocoon Pre print Blanc 160 grs 100 % recycled Pour la rubrique « Ils vous en parlent » : - Rivoli blanc 90 grs Pour la rubrique « À vous de jouer » : - Curious Skin Extra Blanc 135 grs


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COMMUNICATION DE MAINTIEN /


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SYSTÈME D’ABONNEMENT / On compte sur vous Tout comme la plus part des revues concurrentes qu’on a pu voir au début de notre tome 3, EUTOPIA ne compte ni sur la publicité, ni sur le mécénat pour vivre et se développer, mais sur ses lecteurs. C’est donc grâce à l’abonnement de ses lecteurs que la revue va pouvoir perdurer dans le temps. Le lecteur peut s’abonner à partir du site internet associé ou en renvoyant le bulletin qui se trouve à la fin de la revue.


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Numéro collector La revue, offre pour tout abonnement un « cadeau ». Pour la première année, il s’agira d’un numéro collector sur Notre Dame des Landes, qui présentera le projet de photos d’Isabelle Rimbert. Projet déja évoqué dans le « dossier » du N°0 de la revue.


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SITE INTERNET / www.eutopia.fr Le site internet associé à la revue sera composé de la présentation de la revue ainsi que la possibilité pour le visiteur d’accéder à des extraits des numéros et de s’abonner. Mais la particularité de ce site, et ce qui en fait une vraie valeur ajoutée, c’est qu’il constitue une prolongation des Do It Yourslef proposés à la fin de chaque numéro. En effet, celui-ci va plus loin en proposant des vidéos qui approfondissent les clés déja données dans le numéro pour créer sa propre utopie et permet ainsi d’apporter une autre dimension à cette partie. Le site reprend néanmoins les codes graphiques de la revue mais adaptés à ce support qui permet alors une réelle interaction avec le visiteur.

Ergonomie PAGE D’ACCUEIL

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Qui sommes nous ?

Projet

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Partenaires

Les numéros

2014 2015

N°0 N°1 N°2

2015 2016

À vous de jouer

2016 2017

écologie

économie

politique

vidéo 1

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vidéo 2

vidéo 2

vidéo 2

vidéo 3

vidéo 3

vidéo 3

S’abonner


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Les numéros

Présentation N°0

Light box N°0


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COMMUNICATION DE LANCEMENT /


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ÉVÉNEMENTS / Les festivals tremplin Nous avons décidé de promouvoir la revue à l’aide des évènements déja existants autour de notre sujet. Par exemple le festival des utopies concrètes ou encore le festival de la presse d’écologie qui étaient tous deux présents à Paris le mois dernier, et qui seront un parfait tremplin pour sa promotion.

Le festival des utopies concrètes

Le festival du livre et de la presse d’écologie


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Affiche du festival du Livre et de la presse d’Êcologie


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STIVAL E F 3

CONCRÈTES

E

T O U P S I E E S D

RAD

27-

8H, QUAI DE SE INE, M° ST ING

28

0H-1 1 , 4 1 0 2 TP .

AL

SE

Affiche du festival des utopies concrètes

festivaldesutopiesconcretes.org Sebastien Marchal


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EUTOPIA AU SEIN DE CES ÉVÉNEMENTS / C’est le moment de parler de nous EUTOPIA aura donc un stand présent lors de ces deux événements, l’occasion de faire connaitre la revue. En plus du stand où seront présentes les revues ainsi qu’un dossier de présentation et des affiches, l’équipe d’EUTOPIA distribuera aux alentours autocollants et cartes de correspondance, reprenant les codes graphiques de la revue et renvoyant au site internet de celle-ci.


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Affiches de prĂŠsentation de la revue.


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CONCLUSION /

C’est un projet que je suis très heureuse d’avoir porté pendant un an, un projet qui a permis d’ouvrir de nouveaux horizons sur le plan personnel et surtout professionnel. Ce projet, basé sur la collaboration, m’a donné l’occasion de faire de nombreuses rencontres, dans des domaines d’actions divers. Ces personnes partageaient toutes l’envie de faire connaitre ces utopies concrètes, et je suis fière d’en faire maintenant partie. En effet par la création de cette revue nous donnons la possibilité aux « utopistes » (dont le nombre ne cesse de croitre) de s’exprimer. Par la présentation de ces initiatives existantes, la revue vise à informer, convaincre, donner envie au lecteur de participer, d’entrer en action et de se retrousser les manches. J’ai éprouvé un réel plaisir à mettre mes compétences professionnelles au service de ces mouvements, porteurs de pensées positives et ainsi participer à la diffusion de ce nouveau monde en construction. C’est un projet qui traite de l’avenir et c’est vers l’avenir que j’ai envie de le porter. Et c’est avec beaucoup de motivation que j’éspère pouvoir continuer à le faire vivre.


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« Quand une multitude de petites gens dans une multitude de petits lieux changent une multitude de petites choses, ils peuvent changer la face du monde. » Éric Fried


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REMERCIEMENTS /

Je tiens à remercier dans un premier temps mes parents pour leur soutien, leur accompagnement et leur partience tout au long de mon parcours. Je remercie le journaliste Emmanuel Daniel pour sa disponibilité et sa grande aide dans la réalisation de ce projet. Je remercie également Sébastien Marchal pour le temps qu’il m’a accordé et pour ses précieux conseils. Merci à ma coach Blandine qui m’a guidé tout au long de mon évolution personnelle. Un grand merci à tous les « utopistes » qui ont nourrit mon projet au fil de sa réalisation. Merci à Alban Gervais et à Lionel Hager pour m’avoir suivie pendant toutes les étapes de la réalisation de ce projet. À l’issue de ces cinq années au sein de l’École de Condé, je tiens à remercier l’ensemble des professeurs pour leur accompagnement dans mon évolution graphique et créative.


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LA ROUTE DES UTOPIES NE S’ARRETE PAS LÀ !




Camille Alliot

Mastère Stratégie de communication par l’image École de Condé Paris, promotion 2012-2014


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