#21
SUMAI JARDIN ALBERT KAHN
Travaux / Atelier Marc Vaye
Automne 2019
Le fabuleux destin de Bouzi Gouloum © Mar
rc Vaye 2019.
Acrylique sur toile, 90x90 cm.
Utagawa Hiroshige (1797/1858) 53 stations du Tokaido, Mariko, célèbre maison de thé (21e vue)
Japonisme 1543/1930 Introduction Le japonisme architectural est un phénomène initié en 1550 et qui dure encore de nos jours. En vérité le terme est forgé par le critique d’art français Philippe Burty dans une série d’articles publiée dans la Renaissance littéraire et artistique entre mai 1872 et février 1873. Il correspond à la réouverture progressive de l’archipel nippon et apparaît à partir de 1854. C’est un phénomène de mode qui s’initie à Paris puis s’étend à toute l’Europe et à l’Amérique. D’un goût pour la découverte des choses japonaises, nous sommes passés à une influence du Japon dans la production artistique occidentale. Elle concerne toutes les productions artistiques : laques, mode, théâtre, littérature, peinture, sculpture, architecture, design, bibelots, photographie, cinéma. Il a induit un changement des habitudes
mentales. Il s’inscrit dans une époque, la deuxième moitié du XIXe siècle, marquée par l’éclectisme et s’apparente à un principe de contamination où les choses japonaises prolifèrent. Il s’est constitué en s’appuyant sur le croisement des catégories sociales, des regards et des compétences. C’est en même temps un levier pour s’attaquer à l’hégémonie de l’Académie des Beaux Arts, de l’école des Beaux Arts et du Salon officiel. Avec lui se créent de nouvelles sociétés savantes, de nouveaux cercles où se rassemblent des artistes indépendants. Mais ce n’est pas uniquement un phénomène interne à la société occidentale tant le rôle des japonais eux-mêmes est fort. C’est la rencontre entre deux cultures, alimentée par des allers et retours incessants entre les deux cultures.
La Genèse Elle correspond à une période d’introduction d’images. Les sources sont des descriptions textuelles et des représentations picturales (livres, gravures, paravents, laques, mobiliers, porcelaines). Il faut souligner le rôle des collections et à la suite celui des décors pour les exposer, comme les Cabinets de curiosité ou les Cabinets de porcelaine. L’objet fétiche est le paravent, byôbu, désigné par les termes de peinture, tableau, mur espagnol. Un d’entre eux, arrivé en Occident avec les délégations de samouraïs christianisés à la fin du XVIe début du XVIIe et qui a été offert au pape Grégoire XIII, représente le château et la ville d’Osaka au temps de Toyotomi Hideyoshi, le seigneur de la
1543/1854
guerre initiateur en 1587 de la grande réunion du thé dans le parc du sanctuaire de Kitano qui est considérée comme l’acte fondateur de la cérémonie et des pavillons de thé (construction de 800 pavillons de thé). Ce sont des signes de puissance et de richesse à cause de la quantité d’or utilisée dans les fonds et les bandeaux de nuages et de la finesse de la peinture. Deux, quatre, six, huit panneaux (182 x 480 cm) reliés par des charnières à un fond constitué d’un cadre de bois recouvert de papier ou de tissu. Taille encombrante, fragilité, risque d’infestation par les insectes et faible valeur marchande resteront un obstacle au développement d’un réel commerce.
Paravent d’Osaka dit d’Eggenberg réassemblé (fragment). Genji-gumo, bandes de nuages dorés qui divisent l’espace.
Essai sur l’architecture japonaise / Fernand Levieux, Paris, Société générale d’imprimerie, 1895. L’ornement polychrome / Albert Racinet, Paris, Firmin-Didot, 1889. A Grammar of Japonese Ornament and design / Thomas W. Cutler, Londres, Batsford, 1885. L’Art japonais / Louis Gonse, A. Quantin Editeur, 1883.
L’apogée 1854/1914 C’est la naissance d’une passion à travers une production littéraire et une production matérielle. Maquettes (collection du Musée du quai Branly). Décors (La Pagode, la salle des fêtes d’Emile Morin, architecte Alexandre Marcel). Pavillons (Expositions Universelles de Paris 1867, 1878, 1889, 1900). Folies (Maison Midori no sato de Hughes Krafft, architecte Félix Régamey), Pavillons du jardin d’Albert Kahn). Elle correspond à une période d’importation d’objets et de naissance de créations inspirées de l’architecture nippone. L’image de l’architecture japonaise se renouvelle et se révèle à un large public. Elle influence le Mouvement Arts and Crafts de William Morris, les travaux des peintres Paul Gauguin et Gustave Klimt, ainsi que ceux des architectes Viollet le Duc, Frank Lloyd Wright et plus tard dans les années 30 et 40, de Bruno Taut, Charlotte Perriand.
Parc et maison Midori no Sato de Hughes Krafft Jouy-en-Josas 1886 / Architecte Félix Régamey
“Je suis allé à deux reprises au Japon. J’aime tout particulièrement ce pays et c’est pour cela que j’ai voulu transposer ici, près de ma demeure, un coin de terre japonaise. Ma nature a de grandes affinités avec la sensibilité des japonais et j’apprécie tellement le calme et la douceur de leur façon de vivre, c’est peut-être aussi pour retrouver cette atmosphère, qui m’est si familière, que j’ai voulu vivre parmi les fleurs et les arbres du Japon”. Albert Kahn 1938
Albert Kahn Le banquier philanthrope Albert Kahn est né en 1860 à Marmoutier en Alsace. En 1876 il s’installe à Paris où cherchant à obtenir les baccalauréats, il a Henri Bergson comme répétiteur qui deviendra son ami. En 1884, il voyage en Afrique du Sud où il fera fortune grâce aux mines d’or et de diamants. Il s’installe à Boulogne sur Seine en 1893. Sa banque est fondée en 1898. A partir de ce moment il consacre sa fortune à la philanthropie en créant de nombreuses Fondations (1906 / Société autour du monde, 1909 / Archives de la planète composée de 72 000 autochromes et 183 kilomètres de films, 1912 / Chaire de géographie humaine au Collège de France, 1914 / Secours national, 1916 / Comité national d’études sociales et politiques) destinées à favoriser la compréhension entre les peuples et la mémoire des diverses cultures. Le krach de 1929 le ruine. Il décède en novembre 1940.
Le jardin de Boulogne 1897/1914
La construction du village japonais de Boulogne, dit jardin Albert Kahn, se déroule entre 1898 et 1914. Elle correspond à ses périodes de voyage au Japon (1896/1897 et 1908/1909) en compagnie d’Albert Dutertre son chauffeur photographe. Mais il y a un préalable, il constitue pas à pas la propriété foncière par l’acquisition entre 1897 et 1920 de neufs parcelles. C’est un espace spécialement dessiné et planté par des artistes japonais entre
1898 et 1900, le jardinier Suzuki Totaro et Suzuki Yoshizo le charpentier maçon. Le jardin est un parc à scènes assemblant sept scènes paysagères : jardin anglais, jardin français, verger roseraie, forêt bleue et marais, prairie et forêt dorée, jardin japonais et alpin, forêt vosgienne. Il comprend notamment un palmarium et un village japonais de trois maisons. Il est actuellement l’objet d’une rénovation menée par Kengo Kuma dont la livraison est imminente.
Sumai / Résidence d’artiste + Roji + Pavillon La recherche projet a été initiée par une découverte immersion dans la culture traditionnelle japonaise et ses relations récentes avec la culture moderne européo américaine. Il fut question de philosophie zen, de l’esthétique wabi-sabi, de l’art des jardins secs, du Minimalisme. Les étudiants ont réalisé en groupes des études thématiques : Notions de la spatialité japonaise / Micro-architectures SOHO / Minimalisme (art et architecture) / Cérémonie et pavillon de thé / Mies van der Rohe / Kengo Kuma / Maurice Sauzet / Sou Fujimoto / Tadao Ando / Charlotte Perriand / SANAA. Ils ont lu L’éloge de l’ombre de Junichiro Tanizaki, visionné le film La maison Sugimoto, arpenté les expositions Sur la route du Tokaïdo / Utagawa Hiroshige, Nature/People/Architecture / Sou Fujimoto, Le Monde nouveau de Charlotte Perriand.
Sumai La notion de Sumai exprime le continuum entre espace intérieur et espace extérieur, une zone intégrant l’espace construit et l’espace jardiné. Fusion de l’architecture et du paysage, du bâti inerte et du vivant.
Une résidence pour artiste est par définition un espace dédié à une occupation temporelle (durée moyenne de un an). C’est un dispositif permettant à la fois la vie domestique et la vie professionnelle. Ce que l’on exprime par la notion de Small Office HOuse, SOHO, petite maison bureau. Il s’agit donc d’une réflexion sur la compacité. Dans ce cas deux sousensembles de 14m2 soit un total de 28m2, confondus, séparés, superposés (soit un volume maximum de 100m3, simplex, duplex voire triplex). Toutes les formules sont permises. Cet intérieur est obligatoirement complété d’un extérieur qui peut être balcon, terrasse, patio, loggia, véranda ou tout hybride, dont la surface est laissée à une libre appréciation. Le scénario de la vie quotidienne est à définir, celui de l’activité artistique inclut une chambre noire de développement et tirage d’épreuves argentiques (maxi 2m2), un plan pour accueillir l’outillage informatique (ordinateur, imprimante, scanner), des étagères pour livres et dossiers, une surface de cimaise et permettre de recevoir ponctuellement une tierce personne. Un pavillon de thé dédié à la cérémonie du thé, comme espace de retraite caché
n de thé pour Sebastiaô Salgado au cœur de la ville. La cérémonie, le chado, est une performance artistique multiforme. Pour mémoire, le thé est importé de Chine par les moines bouddhistes zen qui l’utilisent rituellement afin de se tenir éveillés pendant la méditation. Le pavillon de thé est nommé le séjour du vide, il a pour ancêtre la hutte paysanne et la cabane de l’ermite (pisé, chaume, bois), nous le devons à un moine bouddhiste Sen no Rikyu. C’est une enveloppe minimale (surface réduite, maximum 4,5 tatamis + tokonoma soit 8,5m2 environ), porte de 1,60m de hauteur, hauteur sous plafond contenue, prises de lumière réduites et tamisées. Il y a comme un espace comprimé, un monde à part (nulle part, n’importe où, partout). La cérémonie demande des ustensiles (bouilloire, fouet, boite à thé, cuiller, tissus,…) recyclés ou détournés, une composition florale et un rouleau de peinture de paysage suspendu dans le tokonoma. Accéder au pavillon de thé, c’est quitté la vie mondaine. Il faut pour cela traverser un jardin, emprunter un chemin, roji, dont la vocation est de préparer mentalement les participants, il est une composante essentielle du dispositif. Il se termine par une vasque pour se pu-
rifier et un dispositif pour déposer tout ce qui n’est pas utile à la cérémonie, dans notre cas les téléphones mobiles. La résidence d’artiste, le roji et le pavillon de thé sont les trois composantes de ce qui forme un seul projet pour lequel une démarche innovante libérée des références traditionnelles est attendu. Ce qui inclut bien sûr la question des matériaux mis en œuvre et l’idée de remodelage raisonné du jardin Albert Kahn.
#5 L’archipel du presque rien - Japon en ligne sur le site web de l’ESA. *Sur la route du Tokaido / Utagawa Hiroshige II, Mnaag, 2019. *L’aventure japonaise, Charlotte Perriand, Silvana Editoriale, 2013. *Le japonisme architectural en France 1550/1930, Jean Sébastien Cluzel, Editions Faton, 2018. *Katsura et ses jardins, Philippe Bonnin, Arléa, 2019. *La voie des fleurs, Gusty L. Herrigel, Arléa, 2019.
Recherche-projet La recherche-projet est un néologisme à l’usage des jeunes générations, une valise didactique pour étudiants du XXIe siècle. Il indique que concevoir et penser sont indissociables, qu’en architecture on fait de la recherche par le projet. Que penser et dessiner sont articulés et que pour projeter il faut indifféremment fréquenter, mots, chiffres et schèmes.
A4 / Pièce écrite illustrée / 20-30 pages Le mémoire articule texte et image dans une recherche qui fonde le projet. Il comprend : * Couverture avec titre + éventuellement sous-titre + icone. * Courte déclaration d’intention signée. * Story-board (transcription graphique et sensible du scénario). * Etude thématique sur le concept du projet avec arguments et références. * Analyses et diagnostiques, sites et programmes avec schémas, diagrammes. * Bibliographie, filmographie, sitographie,…
2 A0 verticaux / Documents graphiques titrés * Plan de masse/situation 1/500e * Plans & Coupes contextualisés 1/50e et 1/20e * Axonométrie éclatée. * Croquis d’ambiances, échantillons de matières.
4 maquettes + maquettes d’études et maquette concept * Maquette générale du site + résidence, roji, pavillon de thé au 1/200e. * Maquette résidence d’artiste 1/50e. * Maquette pavillon de thé 1/20e.
Charlotte Perriand / Maison de thé 1993 Conçue pour l’esplanade de l’UNESCO à la demande du cinéaste Hiroshi Teshigahara, la maison de thé est un espace éphémère pour méditer. Un dialogue des cultures où se mêlent des éléments du passé, les tatamis, et les nouveaux matériaux comme le mylar. Pour s’extraire de son contexte parisien, la maison est entourée par une forêt de bambous.
“La chambre de thé, suki-ya, ne prétend pas être autre chose qu’une simple maison de paysan, une hutte de paille. Les caractères idéographiques du suki-ya signifient la maison de la fantaisie ... mais aussi la maison du vide, la maison de l’asymétrique.” Le livre du thé / Kakuzô Okakura 1927.
“Le vide est tout puissant parce qu’il peut tout contenir. Dans le vide seul le mouvement devient possible”
Collection Issey Miyaké 1988/89. © Lord Snowdon 1989.
Nature/People/Architecture-Sou Fujimoto
Omotesando Branches Tokyo 2013 / L’Arbre Blanc Montpellier 2013 / Landscape Amsterdam 2018. Sou Fujimoto / Milles arbres Paris 2015 / Etudiants Licence 2 en visite avec le chef de projet Loris Calma museum for architecture 2 Cloud Tower Laguna 2019 / Village vertical Rosny Bois 2017. Milles arbres Paris 2015 / Many small cubes 2 Paris Fiac 2014 / Metropolitain square Lille 2018. Maquette concept Nature/People/Architecture 2019 / Stacking tree pots Paris Fiac 2014 / Tour Meridia Nice 2017.
Expo Coup de cœur
My Rockstars / Hassan Hajjaj Né au Maroc en 1961, il émigre à Londres en 1974 où il fréquente le milieu underground londonien. Entrepreneur il fonde la marque de vêtement streetwear RAP, Real Artistic People. Surnommé le Andy Warhol de Marrakech : films, sculptures, installations, mobiliers et vêtements, c’est aussi un autodidacte de la photographie. Il combine les influences kitsch, culture pop, art africain, urban style, hip hop et haute couture. My rockstars ? Musiciens gnawa, danseuses du ventre, peintres, chefs cuisiniers, chanteurs,
artistes tatoueurs au henné, créateurs de mode, patrons de restaurants, commerçants, charmeurs de serpents, danseurs de hip-hop, pratiquants de capoeira, boxeurs. Prises de vues dans des studios éphémères installés dans les rues de Marrakech, Dubaï, Koweit, Londres et Paris. Hommages aux maliens Seydou Keita & Malick Sidibé. JR / Missme / Alo Waia / Rachid Taha / Abbas Attar Indi Kahlo / Keziah Jones / Alexander Nilere / Yaslin Bey / Master Cobra Mansa / Poetic pilgrimage stylin
Expo Coup de cœur / jusqu’au 6 mars 2020
Tirage pigmentaire monté sur Dibond Blue house on water, 2019. Vestibule 2, 2018. Bright yellow house on water, 2019.
Galerie Templon James Casabere On the water’s edge La Galerie Templon donne à voir le travail d’un artiste qui s’approprie la question du changement climatique. Montée des eaux, paysages inondés. James Casabere est un maître de la photographie de mise en scène. Fabrication de maquettes aux inspirations architecturales diverses. Travail de mise en lumière et en couleur. Objets abstraits. Ils proposent une interprétation contemporaine d’un mode de vie en harmonie avec la nature. On the water’s edge fait suite à une exposition hommage à Luis Barragan qui traitait de la question de la spiritualité dans l’art et l’architecture. Nous chercherons à en savoir plus, Barragan oblige.
MycomatĂŠriau / Eloge du champignon
Future Forêt / Yang Xu Maquette concept
La forêt est havre de biodiversité, riche, complexe. Il y a des endroits petits, immenses, clairs, sombres. Tous sont organiquement liés et l’ensemble est harmonieux. Dans le jardin Albert Kahn, j’ai retenu le lieu de la forêt profonde, la forêt vosgienne pour implanter la résidence d’artiste dédiée à Sebastiao Salgado. En forêt nous éprouvons du désir, de la peur, nous pouvons nous perdre, mais nous pouvons aussi l’habiter. La forêt entière devient un site organique à aménager, la forêt est architecture. Et elle sera faite en mycelium, en briques organiques.
Fluidité / Andreya Zvonar Fluidité est une résidence pour le photographe brésilien Sebastiao Salgado située dans la forêt vosgienne du jardin Albert Khan. La résidence est composée d’une habitation privée de 14 m2, d’un bureau de 14 m2 et d’un pavillon de thé de trois tatamis. Ces trois bâtiments cherchent à créer un rapport avec le paysage et les uns avec les autres afin de montrer la fluidité entre les différentes parties de la vie. Le client passera un an dans cette résidence, Fluidité est une architecture éphémère. Elle cherche des transitions douces ainsi qu’une facilité de construction pour créer un espace de vie confortable, connecté à la nature, respectueux de l’environnement et de l’activité existante dans le jardin Albert Khan. Des formes courbes, économiques et préfabriquées permettent construction et déconstruction rapides et éliminent les divisions entre le sol et le mur, et le mur et le toit.
Cela crée une surface sans délimitation, des transitions en douceur, dans le temps et les paysages naturels. La répartition des espaces définit trois parties : le repos, le travail et la méditation. Ces trois aspects distincts sont réunis sous la même ligne de toit qui est vue depuis l’approche nord ou sud de la résidence. Fluidité organise ainsi le quotidien du client tout en montrant l’importance de la cérémonie du thé. L’idée de fluidité suggère à la fois une transition et une continuité. En conséquence, la représentation de ces deux éléments est devenue le thème central. Finalement, la forme courbe est vue comme le meilleur moyen de le représenter. L’analyse du mouvement De Stijl a conduit à cette conclusion. Par exemple, l’axonométrie de Theo Van Doesburg montre des plans sans frontières. Les espaces entre les plans suggèrent que les plans peuvent continuer à l’in-
Références Glass House, Philip Johnson. Le monde nouveau de Charlotte Perriand, Fondation Louis Vuitton. Maison Schroder, Gerrit Rietveld. Robie House, Frank Lloyd Wright. Conrads Ulrich, Programmes et manifestes de l’architecture du XXe siècle. Frampton Kenneth, L’Architecture moderne. Younés Chris & Maurice Sauzet, Poétique de l’architecture. Axonometrie, Theo Van Doesburg.
fini. De même, les espaces créent un objet dont l’extérieur et l’intérieur sont indifférenciés. L’utilisation de l’axonométrie crée une illusion d’optique à chaque intersection des trois plans. L’objet lui-même devient la transition entre l’intérieur et l’extérieur. Paradoxalement, le mouvement De Stijl répond à la fluidité à travers des formes géométriques rigides. C’était un mouvement dont l’architecture n’était pas liée au site. La résidence cherche à s’intégrer à la nature. Une forme organique est donc indispensable. Enfin, la forme courbe de la résidence représente la continuité, car elle élimine la distinction sol, mur et toit. Parce qu’il n’y a pas de bords, on peut imaginer que le toit et le sol continuent dans l’es-
Statique Dynamique
pace. Les longrines sur lesquelles reposent les deux bâtiments créent un sentiment de flottement. Les deux formes courbes se font face, ce qui crée l’image d’un cercle. Le visiteur a l’impression que la résidence est sortie du sol, s’est courbée, puis est revenue au sol. Ce processus reflète la construction des bâtiments. Parce que Sebastio Salgado ne vivra ici qu’un an, il n’y a aucune raison de proposer une architecture permanente. Le jardin Albert Kahn ne peut pas fermer pendant le processus de construction car l’illusion d’optique repose sur les visiteurs. La continuité des deux formes courbes suggère que cette architecture est éphémère. C’est une construction dont les éléments sont fabriqués hors site. Les longrines peu-
vent rester sur le site pour être utilisées pour un autre programme. Le thème du Pavillon de thé est la déconnexion. La cérémonie du thé est utilisée pour se détendre et méditer afin de vider son esprit. Ce type de conscience mentale est nécessaire pour avoir un équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle. La cérémonie du thé devient ce qui relie ces deux parties du quotidien. Afin de connecter le visiteur à la nature, le pavillon de thé s’appuie sur une architecture minimale. Le Roji est simplement un chemin dans les bois qui mène à l’extrémité nord du Pavillon. De là, vers le sud, on voit que la ligne de toit du pavillon relie les toits des deux parties de la résidence. Les trois bâtiments forment une architecture. La dé-
connexion est abordée par le Pavillon à travers l’entrée et la structure minimale. Le jardin Albert Khan a déjà de nombreuses structures et de nombreux jardins dans lesquels on peut voir l’influence de l’homme. Le Roji est un chemin dans les bois, l’étape la plus importante pour s’assurer que le visiteur se déconnecte du monde. À l’entrée, après avoir vu les trois lignes de toit, on commence par enlever ses chaussures, puis on repose son téléphone et enfin on se lave les mains. Ce processus crée une poésie dans l’ordre des événements. On se dépare de ses chaussures, symbole du travail et de la technologie, on se lave les mains avant d’entrer. De cette façon, le processus de méditation a déjà commencé.
Contraste Aya Lamrani Contraste est un projet composé d’une résidence d’artiste, d’un pavillon de thé et d’un roji, pour le photographe brésilien Sebastiao Salgado et situé dans le jardin Albert Khan. L’objectif est de différencier vie professionnelle et vie privée dans un paysage et une atmosphère zen, éloignée de l’ambiance pesante de la ville. Il pourra accueillir ses clients et collaborateurs dans son espace de travail situé en rez-de-chaussée (terrasse, loggia, bureau) et pourra jouir de son espace intime à l’étage. Quant au pavillon, c’est une invitation à boire le thé en observant un paysage du jardin japonais et à méditer.
Peut-on concilier l’intimité et la pro Étant donné l’emplacement du site retenu dans le jardin japonais, un endroit assez animé par les flux des visiteurs, la question de l’intimité doit être le cœur du projet. L’intention réside dans la conciliation entre l’intimité et la proximité avec l’extérieur. Comment peut-on créer une intimité sans pour autant rompre avec l’extérieur ? Comment exclure le regard extérieur tout en laissant passer la lumière et le paysage ? La résidence d’artiste met en scène trois solutions à ce problème : le jeu du vu et du non vu, la distribution et l’orientation, et la lumière. Tout d’abord, le jeu du vu et du non vu réside dans le choix d’utilisation de trois typologies de séparation : le mur opaque pour rompre totalement avec l’espace extérieur, le mur moucharabieh pour laisser entrevoir le dehors et le mur de verre pour être exposé au regard depuis l’extérieur. Quant à la distribution et l’orientation, elle consiste en la séparation des deux espaces : la partie domestique et la partie professionnelle et
oximité avec l’extérieur ? leur positionnement par rapport aux flux de visiteurs. De ce fait, la partie domestique est en haut, un positionnement qui offre par le détachement du sol plus d’intimité (moins de bruits, ambiance moins animée), et recul afin de créer une distance. A l’inverse, la partie domestique est plus ouverte sur le jardin et sur les passages, ce qui offre une proximité des lieux aux clients, et c’est un endroit qui nous maintient en éveil car il nous laisse nous projeter vers un lointain mais aussi par sa proximité avec l’atmosphère beaucoup plus animée du jardin. Enfin, la lumière est un outil à part entière pour créer des ambiances. Dans la partie domestique, on fait le choix de laisser pénétrer de la lumière de manière douce et subtile de sorte à ce que cela n’agresse pas l’usager dès le réveil : le lit par exemple est à l’abri des lueurs éblouissantes du soleil, il se trouve dans la partie la plus isolée de la lumière. Contrairement à la partie basse qui est submergée par la lumière ce qui en fait un réel espace
de travail et d’éveil. Dans le pavillon de thé, on utilise les mêmes principes de jeu de vu et non vu et l’orientation mais également l’impact du roji. Dans le cas du pavillon le jeu du vu et du non vu se fait par sa forme ; celle-ci semble, de l’extérieur, rompre avec le paysage qui entoure l’usager. On retrouve ce jeu aussi dans l’utilisation d’un moucharabieh composé cette fois par des morceaux de bois horizontaux ; il sert à exclure le regard extérieur sans interdire le paysage. D’un autre côté, on retrouve l’orientation comme outil : le projet est sous la forme d’un canon qui sert à diriger le regard et le focaliser sur un paysage précis : celui de la résidence qui lui fait écho et le petit pont rouge du jardin japonais avec son ruisseau. Finalement, le roji donne l’impression à l’usager de s’approcher de plus en plus du pavillon tout en s’éloignant de plus en plus du jardin japonais. Son rôle est d’annoncer une rupture entre différents espaces.
Basilique Saint-Eutrope de Saintes. Mark Rothko, Sans Titre 37, huile sur toile, 305x 215 cm, 1956. Maison de Sanary, Maurice Sauzet. Maison de briques, Brick Garden, Jan Proksa, 2016. World Expo 2015 Milan, Pavillon de Chine, Studio Link-Arc et Tsinghua University Beijing.
Qu’est-ce qu’un seuil ? La faille
Manifeste de Théo Van Doesburg L’architecture plastique Le mouvement (quadridimensionnalité) et le rapport entre extérieur et intérieur en utilisant les éléments de l’architecture plastique que sont : la fonction comme source d’architecture, les formes du carré et du rectangle (lignes horizontales ou verticales simples), les couleurs primaires et les non-couleurs. Retour à ce qui est fondamental La naissance d’une architecture est une réponse à un besoin, à un problème, à une fonction. C’est l’utilité qui fait en sorte qu’une structure est une architecture et non un objet d’art. Ainsi, il est naturel de remettre en question les éléments ornementaux et autres décorations comme l’utilisation esthétique de la couleur. L’architecture doit servir une fonction, elle n’est pas décoration. De même pour les styles, une architecture ne devrait pas reproduire des modèles du passé ou imiter ce qui est déjà présent, elle n’a pas de moule. Il n’y a pas qu’une seule manière de servir une fonction, le champ des possibles doit être plus vaste. De ce fait, l’architecture est un moyen de créer des espaces utiles en utilisant des éléments dans leurs formes les plus primaires. La forme d’une architecture suivra alors la géométrie du rectangle et du carré; en
d’autres mots : l’utilisation de lignes droites simples horizontales ou verticales. On peut dire qu’il faut que chaque élément d’architecture soit réduit à sa forme d’expression la plus simple. D’autre part, la couleur est tout aussi élément d’architecture du moment où elle sert une fonction et non pas comme décoration. De ce fait, la couleur sera essentiellement des couleurs primaires: jaune, bleu et rouge; et du noir et du blanc. Chaque couleur a une influence spatiale : le bleu est une couleur qui sert la profondeur d’un espace; quant au rouge il est le plus frappant et le plus marquant, il peut éventuellement servir à donner plus d’importance à un endroit qu’à un autre; enfin, le jaune sert à faire passer ce qui peut sembler effacé ou perdu dans l’espace au premier plan. Lorsque nous n’avons besoin d’aucune de ces influences spatiales on se contentera de peindre les murs en blanc (ou en noir). Par ailleurs, le mur ne doit plus avoir comme rôle la séparation de deux espaces, la porte ne doit plus être le seul moyen de signifier une sortie ou une entrée. L’architecture ne doit plus être statique. Le mur est un élément qui doit permettre le mouvement, puisque l’architecture doit certes travailler l’espace mais également le temps. Comme les shojis au Japon, les éléments de l’architecture plastique doivent faire sentir à l’usager que celle-ci est en mouvement constant, qu’elle
change. Comme par l’illusion d’une organisation spatiale changeante en fonction de l’angle depuis lequel on l’observe. Ce changement constant, ce mouvement de l’architecture plastique efface et floute par la même occasion les seuils; et la limite entre un dehors et un dedans n’y échappe point. L’architecture ne peut pas se suffire de son intérieur, il y a aussi son extérieur et comme la limite par un mur est remise en question, nous avons une architecture éclatée vers l’extérieur. Il n’y a plus de discernation entre le dehors et le dedans.
Bibliographie Junichirô Tanizaki, L’éloge de l’ombre, Verdier, 2011. Ulrich Conrads, Programmes et manifestes de l’architecture du XXe siècle, Édition de la Villette, 2018. William J. R. Curtis, L’architecture moderne depuis 1900, Phaidon, 2004. Will Pryce, Architecture in wood, Thames Hudson, 2016. Dominique Gauzin-Müller, Architecture en fibres végétales d’aujourd’hui, 2019.
Point d’ancrage En quête de lumière Charline Roison-Montserrat
Un regard Vers l’extérieur / Vers l’intérieur Juliette Cuniasse Concevoir une résidence d’artiste et un pavillon de thé pour le photographe Sebastiao Salgado. Le projet est pensé pour répondre à trois fonctions : vivre, créer et partager. Le travail sur l’image, le regard porté, était donc essentiel, il m’a largement guidé dans l’élaboration. Le lieu choisi permet de varier les points de vue. Il ouvre sur l’extérieur, pensé comme une source d’inspiration et ménage des espaces clos invitant au repli et à la concentration. Ouvert et fermé, visible et caché. Il est également pensé en fonction du jardin Albert Kahn et de son esprit japonisant, avec un souci de cohérence vis-à-vis de l’environnement, et de simplicité, qualité essentielle dans la culture japonaise.
Le Jardin Anglais Après avoir visité le jardin Albert Kahn à plusieurs reprises, il m’a semblé que l’endroit le plus approprié pour implanter la résidence et le pavillon de thé était le jardin anglais. Situé à droite de l’entrée du parc, il est composé de trois parties. La première en dénivelé régulier contient une végétation sauvage. Elle conduit à un bassin d’eau qui constitue le second espace. Le troisième est une plaine dénuée de végétation, excepté quelques arbres. Ces trois éléments sont accessibles par un chemin prolongé d’un pont. Les différences de niveau, de perspective et de densité de végétation confèrent à cet espace une grande ri-
chesse qui permet de répondre à la diversité des fonctions définies ci-dessus. Tour à tour des vues larges et inspirantes et des espaces fermés, une visibilité de certaines parties des bâtiments et au contraire, une intimité avec certains espaces cachés par la végétation...
Tatamis + Jean Prouvé La résidence d’artiste dédiée à Sebastiao Salgado se situe dans la première partie à proximité de l’eau, légèrement en retrait. Elle est plongée dans la végétation et s’adapte au dénivelé du sol. Elle fait face à la plaine, séparée par le bassin. La face parallèle à l’eau offre un panorama sur le reste du jardin anglais. Sa situation permet au photographe de jouir d’une vue à 180° idéale pour nourrir son inspiration et sa créativité. En revanche, elle se dérobe au regard des éventuels visiteurs afin d’offrir le silence et l’intimité propices au travail artistique. Lieu spirituel où l’on se réunit pour se recueillir, le pavillon de thé répond à des codes très stricts qui imposent rigueur et concentration. Dans cet esprit, le pavillon est sur la plaine, toujours à proximité de l’eau. Il s’offre à la vue de tous mais n’ouvre, à l’intérieur, sur aucune perspective particulière. Plus précisément, il est situé face à un mur de pierre qui bloque le regard et permet une concentration totale sur la cérémonie de thé. La trame dimen-
sionnelle correspond aux dimensions d’un tatami (0,91x1,82m). C’est l’unité de mesure. Le Roji qui relie les deux bâtiments est matérialisé par des poteaux semblables à ceux des structures. Placés de part et d’autres du chemin, ils s’inspirent des toriis japonais présents dans les temples pour matérialiser la séparation entre le monde physique et le monde spirituel ou encore le chemin parcouru par l’enfant sortant du ventre de la mère. La deuxième référence est la Maison des Jours Meilleurs de Jean Prouvé. Comme dans la plupart des œuvres de cet architecte, le projet est léger, facile à monter, accessible. Ces installations sont des microarchitectures ou l’aménagement est réduit à l’essentiel et reste au plus près des besoins fondamentaux. Une architecture à hauteur d’homme. Le centre de cette résidence est occupé par un bloc abritant lit, cuisine, salle de bain et chambre noire. La bibliothèque et les rangements sont disposés le long des murs. Le reste est dévolu à la circulation. C’est un aménagement minimaliste en accord avec culture et l’architecture japonaise. Bibliographie L’éloge de l’ombre / Junishiro Tanizaki. Altmosphère / Peter Zumthor. Exposition Charlotte Perriand / Fondation Louis Vuitton. Conférence Susumu Shingu. Sur le route de Tokaido / Musée Guimet.
Seuils Camille Persoz Le travail sur le seuil m’a amené à soulever la question du changement d’ambiance, de la transition. Le seuil est omniprésent dans le jardin. Entre les différents espaces, mais également dans les espaces eux même. Nous changeons d’ambiance constamment, les seuils sont omniprésents, entre l’eau et la végétation, entre la terre et les bassins. Notre cerveau est sollicité pour saisir chaque ambiance, chaque lieu, chaque moment. Notre vision change à chaque mouvement de tête, à chaque manifestation du vent. Toutes ces ambiances forment le jardin en son entier. Le jardin japonais est un espace aménagé, il n’est pas sauvage comme la forêt vosgienne. On y trouve des ponts, une multitude de chemins, un bassin artificiel avec des poissons, des pierres, un siphon. C’est un jardin riche et varié, agréable à regarder. Il donne envie de s’y promener,
de l’arpenter, de s’y perdre. Chaque endroit est différent, les seuils sont nombreux, l’esprit en permanence occupé, absorbé. Le seuil attire, aspire, intrigue. Dans cet espace, j’ai immédiatement ressenti le besoin de solitude. J’ai aussi été marqué par les rythmes, par la musicalité, la poésie. Les deux composantes du projet sont tournées vers le jardin, et reliées par un axe virtuel. Elles se regardent. L’habitat tout en longueur, avec une hauteur de plafond basse, s’ouvre vers le jardin. L’atelier tout en hauteur est tourné vers le ciel, l’esprit y sera plus vif, plus créatif. Le pavillon est posé sur pilotis, fait de bambous vivants. Il se fond dans le jardin. La matérialité est un choix tourné vers le chaleureux, l’accueillant, le robuste, le naturel, le léger, le local, le résistant à l’eau et à l’humidité : le bois, robinier faux-acacia et pin d’Oregon.
Le seuil est la clé de la transition et de la connexion entre des zones soumises à des prétentions territoriales différentes, et, en tant que lieu à part entière, il constitue la condition spatiale de la rencontre et du dialogue entre des espaces d'ordres différents. Herman Hertzberger Lessons for students in architecture
Au cœur de la nature Estomper le seuil Ouiame El Arabi L’objectif est de casser la limite qui sépare le construit et l´extérieur. Quand on parle de limite c’est la ligne qui circonscrit un espace, une marque qui montre le passage d’un endroit à un autre. À partir de cette marque, on pénètre dans un autre espace, c’est la charnière entre deux espaces. La liste ne doit pas forcément être physique, elle peut être suggérée de façon implicite ou explicite. Autrefois dans l´architecture japonaise, l’intérieur des maisons japonaises était ouvert, sans cloison pour séparer les espaces. Progressivement, alors que plus d’attention fut donnée à chacun des espaces et à leur fonction les espaces pour manger, dormir, ou s’habiller, des écrans
autonomes byobu furent utilisés, qui sont encore utilisés dans de nombreuses demeures, apparurent plus tard. Bien que médiocres du point de vue de l’isolation sonore, ils fournissent un certain degré d’intimité, et peuvent être enlevés pour que tout l’espace soit ouvert (à l’exception, des poteaux qui portent la maison). Les shojis laissent passer la lumière. Pour les deux projets, j’ai choisi de traiter la fluidité, d’intégrer le projet dans cet espace naturel. Habiter le jardin. Pour la résidence d’artiste, je voulais unir la zone professionnelle et celle du repos, j´ai opté pour un plan libre, pas de cloisons, pas de murs, sauf pour les
chambres intimes (chambres noire, bloc sanitaire et chambre vestiaire). J’ai proposé un aménagement, mais l’habitant peut le modifier. Une forme fluide, suivre le rythme du jardin. La souplesse de la courbe accorde une dimension poétique au lieu. J’utilise la transparence pour avoir une relation forte avec le jardin, pour dilater l’espace. le jardin entre dans la maison : être dehors mais chez lui, un jardin mais à l’abri. Une terrasse assez large, pour tourner autour de la maison, profiter du jardin tout en étant chez lui . Pour la construction, poteaux - poutres disposées aléatoirement pour suivre le rythme des arbres du jardin. L’enveloppe, fluide et légère, est indépendante de la structure porteuse. Pour le pavillon de thé, créer un dialogue entre l’architecture et le paysage. La courbe pour créer un espace intime en utilisant le bois comme matériau, des pleins et des vides, avec des hauteurs variables.
Bibliographie
https://www.pinterest.es/pin/ https://www.hauts-de-seine.fr/cadrede-vie/patrimoine-vert/les-parcs-etjardins-du-centre/les-jardins-du-museealbert-kahn/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Architecture_japonaise https://www.pop-up-urbain.com/audela-du-cliche-larchitecturejaponaise-comme-modele-dinnovation-1 https://lamitis.ca/images/Upload/Files/ou tils/patrimoine-bati/conseil-canadiendu-bois-fondation-en-bois.pdf https://www.plataformaarquitectura.cl/ cl/02-27767/white-o-toyo-ito
EssentialitĂŠ Filtration Keanu Trouche
UnitĂŠ des contraires Tom Lesgiel
Unité Othman Benchekroun Réalisé pour le photographe brésilien Sebastiao Salgado, Unité rassemble les trois composantes du projet (résidence d’artiste, roji, pavillon de thé) en un ensemble grâce à la mise en œuvre d’une colonnade qui permet d’établir, par enveloppement, un échange visuel limité
entre le jardin et l’habitat dont le cœur ne contient aucune cloison. La colonnade est à la fois un voile transparent et un rideau de théâtre, un filtre qui permet de découvrir des scènes de la vie quotidienne de l’habitant. C’est une expérience théâtrale.
Liaisons arborescentes Adnan Ameur
Introversion Victoria Frey
Orientation quadripartite / Nature Avi Borros
Nazde Ustamehmetoglu
Mohamad TourĂŠ
Géométries épurées / Immersion Alia Bouayad
#21 Sumai / Jardin Albert Kahn Atelier Marc Vaye / Assistante Amélie Garcia Remerciements à Chizuko Kawarada / Agence Kengo Kuma, Nathalie Doury, Michel Farris, Romain Billon / Jardin Albert Kahn Membres du jury : Jordi Vinyals / Agence Kengo Kuma Nicolas Luca de Tena Delibes / Agence Sou Fujimoto Sébastien de Courson, Doris von Drathen, Marc Le Coeur, Marco Assennato, Estelle Barucq. Etudiants Licence 2 Adnan Ameur Othmane Benchekroun Avi-Eliezer Borros Alia Bouayad Juiette Sarah Cuniasse Ouiame El Arabi Victoria Frey Aya Lamrani Tom Legziel Camille Persoz Charline Roizon-Montserrat Mohamad Mountaga Toure Keanu Trouche Nadze Ustamehmetoglu Yang Xu Andreya Zvonar
Travaux / Atelier Marc Vaye Automne 2019 École Spéciale d’Architecture