Le Laboratoire paysager

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LE LABORATOIRE PAYSAGER

Groupe 7 : Deya, Lahourde, Peyrichou, Ngom,Vuittenez MEMOIRE

I A L’ÉCHELLE RÉGIONALE

Diagnostic de Montfermeil

1. Situation

2. Histoire globale de la ville

3. Dynamique démographique

4. Données économiques et sociales

5. Mobilités et transports

1. Trame verte

Les ceintures vertes d’ile de France

Activités agricoles du département

Evolution de l’agriculture Montfermilloise

2. Trame bleue

Eau un patrimoine parisien

Structure hydraulique Montfermilloise

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SOMMAIRE 01
P 5 P 6-9 P 10-11 P 12 P 13 02 Approche urbaine paysagère P 15-19 P 20-24

II HISTOIRE ET ANALYSE DU SITE III STRATEGIES D’INTERVENTIONS

Enjeux et potentiels paysager

1. Présentation du Mont Guichet

2. Accessibilité difficile

3. Strates et continuités paysagères

4. Séquences paysagères /vues au Montguichet

5. Topographie

6. Les carrières

7. Le canal du chesnay

8. Biodiversité

9. Enjeux du site

1 - Constats d’analyses :

2 - Les modalités du projet urbain :

3

4

Complexe d’apprentissage agricole

Le musée des ressources locales

Les Chais du Montguichet

La micro-ferme du Montguichet

La Halle du Montguichet

3
26-33 P 34-35 P 36-37 P 38-42 P 43-44 P 45-47 P 48-50 P 51-52 P 53-54
P
- Intervenir en lisière d’une pièce paysagère :
-
P 58 P 59 P 61 P 62-64 P 66-71 P 72-77 P 78-83 P 84-91 P 92-95
l’echelle
l’echelle
CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE P 96 REFERENCES P 97 P 98
Les interfaces
A
urbaine A
urbaine

I - A L’ÉCHELLE RÉGIONALE

4

Montfermeil est située dans le département de la Seine-Saint-Denis (nord-est de Paris), c’est une ville de la banlieue parisienne. La ville s’étend sur 545 ha (5,45 km2) et se situe à 15 km à l’est de Paris, sur le flanc sud du plateau portant la forêt de Bondy. Montfermeil possède 69 ha d’espaces verts répartis entre les 21 ha de forêt de Bondy, 20 ha pour le bois des Ormes, 23 ha de parcs et jardins, 5 300 m2 de massifs fleuris, et 3 ha dans les établissements municipaux.

La ville de Montfermeil dispose de connexion avec des communes limitrophes, avec Clichysous-Bois au nord-ouest, Coubron au nord, Gagny au sud-ouest, et Chelles au sud-est.

La ville a engagé de longue date un partenariat avec une de ces communes voisines. Montfermeil et Clichy-sous-bois ont créé en 1997 la communauté de communes de Clichy-sous-Bois/Montfermeil, transformée en 2001 en communauté d’agglomérations de Clichy-sous-Bois/Montfermeil.

Montfermeil fait également partie de la «métropole du Grand Paris» (MGP), dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l’agglomération parisienne comme pôle mondial. La commune a également été intégrée en janvier 2016 à l’Établissement public territorial Grand Paris - Grand Est, qui remplace également l’ancienne communauté d’agglomération Clichy / Montfermeil.

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1. Situation 01 Diagnostic de Montfermeil

2. Histoire de la ville (contexte)

Montfermeil est l’histoire d’une ville qui naît d’une petite cité rurale, qui n’est alors qu’une clairière dans la forêt de Bondy, qui apparaît pour la première fois dans le courant du XIIe siècle. Au Moyen Âge, Montfermeil est divisée en plusieurs fiefs (Le lieu relevait entre autres de l’abbaye de Chelles), et possède au XIIIe siècle une léproserie (hôpital des lépreux), des moulins à eau et des carrières. L’activité y était essentiellement agricole, et surtout viticole. La première église date du XIIIe siècle, probablement construite sur l’emplacement d’un ancien sanctuaire mérovingien. La guerre de Cent Ans fait des ravages dans la région et Montfermeil fut occupée par les Anglais. Jeanne d’Arc passa dans le bourg le 13 septembre 1429. Après cette période Montfermeil est ruinée, et se dépeuple. Montfermeil est mise par la suite sous la protection de seigneurs successifs, la ville se développe peu à peu. Les vignes recouvrent les coteaux mais les bois et les friches prédominent.

La ville obtient une identité lorsque l’étang des Sept îles est creusé en 1781 sur le lieu dit «les friches», une zone très marécageuse. Tout un ensemble de fossés de drainage relie les nombreuses mares à l’étang, contribuant à assainir le secteur, permettant la culture et la construction. Par l’aqueduc de SaintFiacre, les eaux de l’étang des 7 îles se déversent dans les bassins du château du duc

En 1820, Montfermeil compte 800 habitants, 544 hectares de terre sont en culture et quelques propriétés bourgeoises se construisent autour de l’église, rebâtie en 1820 sur les vestiges du XIIe siècle.

Fait marquant de 1868 à 1870, est installé le tramway, dont le premier monorail au monde dit le Larmanjat en 1868, puis le tramway à voie métrique en 1890. A la fin du XIXe siècle Montfermeil compte 1 188 habitants groupés dans le centre ville et autour de l’église. Montfermeil devient à la mode et a la réputation de « banlieue verte et heureuse ».

Avec la création de nouveaux quartiers comme Franceville et les Coudreaux, apparaissent des architectures de villégiature construites avec des matériaux tels que la brique, la meulière, etc. C’est le premier temps fort du développement de la Ville. Ainsi, en 20 ans, Montfermeil évolue profondément et passe en 20 ans de 2000 habitants en 1919 à plus de 6000 en 1939. Cependant, alors que les nouveaux Montfermeillois s’installent dans des pavillons, se dressent les premiers immeubles collectifs d’aprèsguerre. Des ensembles pavillonnaires sont réalisés à Franceville. En 1960, deuxième grand développement, la société anonyme « Les Bosquets » présente un programme de 1600 logements.

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Carte de Montfermeil de 1741

En 1741, Montfermeil n’était qu’un petit hameau au milieu de la forêt de Bondy bien plus étendue à l’époque. Le pauvre tissu urbain s’est développé autour de l’église Saint-Pierre-Saint-Paul constitué de quelques bâtiments remarquables. Le Petit bourg était dominé par le grand château.

Bâti à l’initiative d’Antoine Pélissier à partir de 1678 et achevé par Michel Chamillart vers 1700, il sera démoli en 1928. Le petit château, lui toujours debout était une dépendance de celui-ci.

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Carte de Montfermeil de 1824 à 1860

Montfermeil était, à la fin du xixe siècle, un bourg assez isolé et malaisé d’accès, et en 1847, avant la mise en service de la gare du Raincy, les transports publics étaient constitués par des voitures publiques, qui faisaient deux fois

par jour le trajet Paris - Le Raincy en deux heures environ. Lorsque la ligne Paris - Strasbourg rendit les déplacements plus faciles, un service d’omnibus à chevaux fut mis en place par la Compagnie des chemins de fer de l’Est pour relier Montfermeil à la gare de Gagny et puis à celle du Raincy.

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Carte de Montfermeil de 1924 à 1946

Pendant l’entre-deux-guerres, Montfermeil se transforme et sa population s’accroît sensiblement passant de 2 000 habitants en 1919 à plus de 6 000 en 1939 grâce à le création des quartiers pavillonnaires des Coudraux et de Franceville.

Le tramway du Raincy à Montfermeil, qui portait l’indice 112, est exploité

depuis 1921 par la STCRP (ancêtre de la RATP), qui supprime progressivement toutes ses lignes de tramway. La ligne fut la dernière de cette compagnie à être exploitée en tramway, qui est remplacées, le 14 août 1938, par des autobus, alors considérés comme plus modernes.

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Montfermeil compte en 2012, une population totale de 26 271 habitants. Ce chiffre regroupe, au sens de l’INSEE, la population municipale : 26 051 et la population comptée à part : 220. La population comptée à part correspond aux personnes dont la résidence habituelle est située dans une autre commune mais qui ont conservé une résidence sur le territoire de la commune. Ce sont par exemple les étudiants de moins de 25 ans. La population municipale correspond aux personnes qui ont leur résidence habituelle sur le territoire de la commune.

La population de Montfermeil depuis 1962 à considérablement augmentée, en effet, entre 1962 et 2012 est passée de 12 020 habitants à 26 051 soit une augmentation de plus de 116%.

Personnes célibataires, mariées, divorcées et veuves

Types de familles les familles sont en majorité des couples avec enfants (52,3%)

Nombre d'enfants par famille

Les familles monoparentales sont les moins représentées

Enfants, jeunes, adultes et personnes âgées Quasiment une personne sur deux à Montfermeil a moins de 30 ans (43,1%), et près de deux personnes sur trois ont moins de 45 ans (63,1%).

10 3.
démographie
Montfermeil
Dynamique
de

Depuis 1968, une augmentation générale de la population a été constatée, cette dernière n’a pas été constante. Cette évolution inégale de la population est liée aux constructions d’après guerre qui sont apparues dans la ville de Montfermeil. DE 1962 à 1968, la population a quasiment doublé qui correspond à la réalisation du grand ensemble des Bosquets.

Montfermeil a connu deux épisodes de déclin démographique : l’un de 1975 à 1982 et l’autre de 1990 à 1999. Cette dernière est la diminution la plus importante avec une perte de 1 435 habitants (-6%), qui s’explique par une restructuration du quartier des Bosquets ainsi qu’aux opérations de démolitions du bâti qui s’ajoute a une décroissance démographique généralisée en Seine Saint Denis.

L’arrivée du métro ligne 16, la réhabilitation, destruction de certains logements et la reconstruction de nouveaux logements vont entrainer une vague de gentrification au niveau du quartier Clichy-Montfermeil qui va à son tour entrainer un problème d’inégalités sociales. Les populations des Bosquets et des cité aux alentours vont être remplacées par une population plus aisée.

Comment pourrait-on éviter ce renouvellement de populations dans les quartiers concernés ?

Destruction, requalification, Projet quartier ligne 16

Densité de Population Quartier Métro 16 (nb d’habitants à l’hectare)

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4. Données économiques et sociales

Selon le recensement de la communauté d’agglomérations, Montfermeil se compose d’une population relativement peu qualifiée, en partie des ouvriers, des employés et professions intermédiaires. La commune de Montfermeil connaît une forte précarité avec un revenu net déclaré moyen par foyer fiscal de 22978 €.

Le taux de chômage des 15-64 ans s’élève à 17,6% à Montfermeil contrairement à une moyenne nationale de 8.1%. De plus 34% des jeunes actifs de la ville de Montfermeil sont aux chômages. De plus la part de la population concernée par le RSA est de 18%. La paupérisation est disparate selon les quartiers tels que les bosquets.

A Montfermeil, malgré les récentes améliorations des revenus des ménages, les revenus sont toujours inférieurs au seuil de pauvreté (961€ par mois en 2011).

La proportion des personnes non scolarisées n’ayant aucun diplôme est nettement supérieure à celle révélée dans le département et dans le reste de la France. 39% de la population de plus de 15 ans n’a aucun diplôme contre 18% en Ile-de-France. La CACM se situe donc parmi les agglomérations où la population est la moins qualifiée.

Artisants, commercants, chefs d'entreprise

Artisants, commercants, chefs d'entreprise

Professions intermédiaires

Professions intermédiaires

Ouvriers Employes Cadres et professions intellectueles supérieures

Cadres et professions intellectueles supérieures

ans +

à 74 ans

Dans une autre région hors de la France métropolitaine

Dans une autre région hors de la France métropolitaine

Dans une autre région hors de la France métropolitaine

Dans une autre région en Frace métropolitaine

Dans une autre région en Frace métropolitaine

Dans une autre région en Frace métropolitaine

Dans une autre département de la région de résidence

Dans une autre département de la région de résidence

Dans le département de résidence

Dans le département de résidence

Dans une autre département de la région de résidence Dans le département de résidence

Dans une commune autre que la commune de résidence

Dans une commune autre que la commune de résidence

Dans la commune de résidence

Dans une commune autre que la commune de résidence Dans

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Ouvriers Employes
75
60
45
30
15
0
14
22.3 % 18.7 % 11.9% 6.1 % 21.1 % 19.8 % 11.3 % 26.9 % 32.3 % 22.9 % 6.6 %
Agriculteurs exploitants
à 59 ans
à 44 ans
à 29 ans
à
ans
résidence 19.6 % 45.7% 1.2 % 80.4 % 33.5 %
la commune de
75
60
45
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44
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0
22.3 % 18.7 % 11.9% 6.1 % 21.1 % 19.8 % 11.3 % 26.9 % 32.3 % 22.9 % 6.6 %
Agriculteurs exploitants
ans +
à 74 ans
à 59 ans
à
ans
à
ans
à 14 ans
Dans la commune de
19.6 % 45.7% 1.2 % 80.4 % 33.5 %
résidence
Ouvriers Employes
et professions intellectueles supérieures Agriculteurs exploitants 75 ans + 60 à 74 ans 45 à 59 ans 30 à 44 ans 15 à 29 ans 0 à 14 ans 22.3 % 18.7 % 11.9% 6.1 % 21.1 % 19.8 % 11.3 % 26.9 % 32.3 % 22.9 % 6.6 %
Artisants, commercants, chefs d'entreprise
Professions intermédiaires
Cadres
19.6 % 45.7% 1.2 % 80.4 % 33.5 %

5. Mobilité et Transports

Montfermeil de son étymologie « Mont Fermé » a longtemps eu la réputation d’être une commune dite « enclavée ». De sa naissance qui consistait à s’implanter sur un plateau surélevé par la topographie, cette commune privilégiait la visibilité sur les vallées de la Marne. Un atout considérable à cette époque qui aujourd’hui amène plusieurs contraintes notamment d’accessibilité.

En effet, Montfermeil a durant ces dernières décennies, a réfléchi pour désenclaver la commune et ses habitants en la rapprochant des banlieues voisines et donc indirectement de Paris.

Malheureusement, autrefois les réseaux de transports n’étaient pas tout le temps aptes à desservir un site aussi pentu et accidenté. Aujourd’hui, tout nous pousse à croire que c’est enfin le cas.

Situé dans le département de la Seine-SaintDenis à 25 km de Paris, accessible par la RN3, la desserte de transports en commun sera améliorée pour désenclaver Montfermeil. La fréquence des bus a déjà augmenté. Une attention particulière est portée aux transports par le prolongement du Tramway T4 et de la future ligne 16 de métro du Grand Paris Express. Ainsi les personnes habitants sur ce plateau accéderont à la gare de Bondy sur la ligne E du RER en 10 minutes et plus facilement aux différents secteurs d’emploi comme l’aéroport Roissy/Charles de Gaulle.

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Plan de situation du réseau des voieries

Si la communication intercommunale se voit s’améliorer à Montfermeil, la question de la voiture et la circulation douce n’est en revanche toujours pas traitée. Dans un contexte de développement durable, de respect de l’environnement et d’accroissement démographique, la commune qui se situe entre ruralité et urbanité doit pouvoir anticiper son développement et réfléchir d’ores et déjà à une mobilité qui tendra à devenir de plus en plus douce. Aujourd’hui la circulation douce n’est pas du tout mise en avant, aucune place piétonne, très peu de pistes cyclables et ce probablement à cause de ces fortes pentes.

Une politique de mobilité et de transport qui impacte énormément les pôles dynamiques et micro-centralités de la ville. Effectivement, la commune semble manquer d’espaces publics, d’espace où le citoyen peut se retrouver, un point de repère, de rencontre comme de débat.

Les seuls espaces propices à ce genre d’ambiances sont envahis par la circulation automobile et les stationnements. La place Notre

Dame des Anges en est l’exemple parfait. Une place qui pourrait très bien fonctionner, avec des bonnes proportions, un rapport correct entre le plein et le vide mais malheureusement, la voiture fait de cette place un simple carrefour coupé en deux par le trajet du tramway T4.

Cette mauvaise gestion des espaces publics rend la vision globale de cette commune assez floue. On identifie peu le centre-ville, et les espaces censés dynamiser la vie à Montfermeil semblent peu marquants et trop disparates. De ce fait, on peut penser qu’il n’y a pratiquement aucun pôle majeur, attractif et repère autour duquel s’organise la commune.

C’est ce que pourrait devenir le site Clichy-Montfermeil avec l’arrivée de cette gare (métro ligne 16) autour duquel de nombreux projets d’habitations, de commerces, culturels et de bureaux sont en cours de réflexions. Un tel projet est censé revitaliser l’intercommunalité Clichy-Montfermeil, et devenir pour ces deux communes le pôle économique futur.

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Zoom quartier de la
Plan de situation du réseau des voieries
Place des Anges

Approche urbaine paysagère

1. Trame verte

Les ceintures vertes d’Ile de France

à première vue l’urbanisation intense de la Seine-Saint-Denis pourrait laisser croire à l’inexistence de pratiques agricoles ou à la possible présence de quelques pratiques marginales. En réalité, le recensement de toutes les formes d’agriculture du département montre une présence agricole forte comportant des enjeux sociaux, économiques et environnementaux importants pour son territoire.

L’agriculture de la Seine-Saint-Denis est typiquement urbaine et périurbaine avec des surfaces agricoles très émiettées et insérées au cœur du tissu urbain, mais aussi des zones agricoles plus homogènes qui persistent au nord-est du département, dans la Plaine de France, à Tremblay, et sur les coteaux de l’Aulnoye à Vaujours et Coubron, où se situent de grandes cultures et des élevages.

La réputation des légumes des maraîchers de la Plaine des Vertus, Aubervilliers et la Courneuve, n’est plus à faire. En 1936, quatorze cultivateurs se trouvent toujours en activité, dans les années 1950, trois cinquièmes des hectares sont encore agricoles.

C’est en 1970 que le dernier maraîcher d’Aubervilliers disparaît. Par sa situation géographique, le département était autrefois qualifié de «grenier» de Paris car il alimentait la capitale et ses environs en produits frais.

Certes, les recensements agricoles effectués en Île-de-France en 1988, 2000 et 2011 montrent un déclin général des exploitations agricoles. L’urbanisation repousse les exploitations agricoles hors et loin des villes (occasionnant pour celles-ci des problèmes d’approvisionnement, de transport, d’accès à une alimentation saine, circuit long).

Activités agricoles du département

Différentes formes d’agriculture sont présentes sur le territoire que l’on peut regrouper dans deux grandes catégories (dont certaines se retrouvent dans l’une et l’autre tel le maraîchage) :

- Les exploitations à finalité économique comme les grandes cultures, les élevages, l’horticulture, le maraîchage, la viticulture et l’apiculture ;

- Les exploitations à finalité sociale comme le maraîchage, les jardins partagés et les jardins familiaux.

La Seine-Saint-Denis se caractérise donc par une grande diversité des pratiques agricoles, éparpillées sur le territoire, et par l’importance du rôle social et environnemental

allant au-delà des enjeux alimentaires et économiques.

Les plus grands espaces agricoles se situent à l’extrémité est du département et en particulier au nord-est avec une vocation économique majeure.

Les espaces morcelés subsistent dans le nord-ouest et dans le sud de la Seine-SaintDenis, liés quant à eux à des enjeux sociaux et environnementaux.

Ces pratiques sont les derniers témoins vivants du riche passé agricole du département, un des piliers de son identité. Des vestiges de ce passé sont conservés dans les pratiques même, dans le paysage (vignes, vergers, anciens chemins ruraux transformés en chemins de randonnées), dans les exploitations forestières (Forêt de Bondy) etc... Ces vestiges permettent de comprendre l’évolution du paysage agricole jusqu’à nos jours.

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02

Évolution de l’agriculture Montfermeilloise

En 1824, le petit bourg est encerclé de champs d’agriculture et de forêts. Dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale, l’urbanisation de Montfermeil s’accélère, Montfermeil voit apparaître le développement de logements collectifs et les grands ensembles et la création de nouveaux quartiers comme Franceville et les Coudreaux les zones agricoles tendent à disparaître de la ville. La population agricole disparaît définitivement comme les résidences secondaires.

L’activité agricole Montfermeilloise a été principalement viticole comme l’était le Montguichet à la croisée de trois communes (Montfermeil, Chelles et Gagny) et de deux départements (93 et 77) qui à été aussi un site d’extraction de gypse.

Aujourd’hui c’est un site remblayé et délaissé

qui suscite de nombreuses ambitions de protection ayant pour but de préserver et valoriser les espaces paysagers du croissant Nord. Montfermeil a engagé depuis plusieurs années des projets de renaturation de son tissu urbain et de développement de l’agriculture urbaine. Elle entend poursuivre cette démarche par l’implantation en différents endroits de la commune de jardins adoptant les principes de la permaculture, il en existe déjà un aux Bosquets;

Outre les relations sociales que pourrait apporter la pratique, il s’agit de présenter par l’exemple la possibilité d’un accroissement de l’autonomie alimentaire de la ville, de production d’une alimentation plus saine, de fertilisation des sols et de réappropriation des savoir-faire.

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2. Trame bleue

Eau patrimoine parisien

L’eau a toujours été fondamentale à la création des paysages et à ses liens avec les sociétés humaines. Historiquement, l’écoulement de l’eau est un des facteurs créateurs de paysage les plus importants : c’est une composante visuelle et spatiale majeure des paysages. Elle est nécessaire à la survie humaine et au développement des activités anthropiques. De ce fait, les conditions hydrologiques conditionnent les formes urbaines. En effet, le réseau hydrographique étant à la fois un élément de relief et une ressource, les villes se retrouvent aux abords des fleuves et leurs voiries se plient au relief sculpté par l’eau.

Les centres historiques des villes sont de fait les plus exposés aux risques d’inondation et la densité de population importante entraîne une concentration des problématiques de gestion. L’évacuation des eaux usées est depuis toujours une difficulté à surmonter. Elle est réalisée à toutes les époques via des systèmes de drains et de caniveaux. Ces systèmes de gestion de l’eau étaient historiquement basés sur une compréhension profonde de la géographie, de la topographie, de l’hydrologie, du climat et de l’écologie d’un site. Cependant, cette gestion de l’eau en ville a suivi une évolution à travers le temps, aussi bien dans son aspect politique et décisionnaire, que jusque dans la réalisation des ouvrages.

Quand le réchauffement climatique se fait ressentir, l’eau semble être salvatrice et nous rappelle à quel point elle est indispensable à la vie. Elle est ce qui nous relie entre être vivants. Comme l’air, elle ne connaît pas de frontière. D’amont en aval du fleuve, nous formons une seule communauté, un même territoire.

D’où l’origine de l’appellation « bassin parisien » pour désigner la vaste région métropolitaine qui s’organise autour de la Seine. Le service public Eau de Paris en est le principal protecteur de ce patrimoine. Un patrimoine qui permet l’alimentation en eau potable des Parisiens, la protection de ces derniers à tout incendie, l’entretien de la trame verte grâce à la récupération d’eau non potable ou encore la production d’énergies renouvelables.

Un patrimoine maîtrisé en grande partie grâce à l’architecture, les mains et la pensée de l’homme. Un patrimoine d’ingénierie et d’architecture en découle donc comme les canaux, les aqueducs, les regards, les ponts, les puits, les fontaines, les châteaux d’eaux, les bains, les lacs … Pour la plupart, leur inscription dans le paysage reste remarquable et devient le trait d’union entre la nature et l’urbain, le rural et l’urbain.

Du fait de son importance et de sa convoitise, l’eau a contribué à une certaine symbiose entre 4 patrimoines que sont le patrimoine naturel, architectural, technique et humain. Au cœur de la capitale. Paris est née et s’est développée grâce à l’eau. L’eau et la Seine ont d’ailleurs donné à Paris sa devise

«fluctuat nec mergitus» et son blason avec le bateau des Nautes.

Le patrimoine parisien représente 102 points de captage, 850 hectares de périmètres de protection, 24 périmètres sourciers, 470 kilomètres d’aqueducs, 4 usines de traitement des eaux souterraines et 2 usines pour les eaux de rivière, 5 réservoirs, 1 990 kilomètres de conduites d’eau potable, 5 puits à l’Albien, plus de 1 200 fontaines publiques… Dans son ensemble il a été construit à la fin du XIXe siècle et au cours des 50 dernières années.

Depuis l’Antiquité, l’eau de Paris est directement puisée de la Seine. Au fil du temps, les industries et les habitants ont fini par la polluer. De ce fait, au XIXème siècle, Georges Eugène Haussmann, préfet de la Seine prit l’initiative de renouer avec les connaissances et les progrès de l’époque Romaine en lançant un programme d’alimentation en eau de Paris et d’évacuation des eaux usées. Il missionne l’ingénieur Eugène Belgrand avec qui ils réutiliseront les aqueducs pour pouvoir alimenter Paris d’une eau de qualité venue d’alentours lointains de la métropole. Il est par exemple décidé de capter des sources jusqu’à 150 km au-delà de la capitale. Les eaux sont acheminées jusqu’aux portes de Paris par deux aqueducs : la Dhuis (1863-1865) et la Vanne (1866-1874). Un réseau d’aqueducs qui totalisent aujourd’hui 470 km de linéaires et dont les trois principaux sont La Voulzie, La Vanne et l’Avre. Ces ouvrages d’art monumentaux, qui sont paradoxalement peu visibles, transportent quotidiennement plus de la moitié de l’eau potable fournie aux Parisiens.

20
21 Le réseau des aqueducs

Structure hydraulique montfermilloise

Le paysage urbain de la ville de Montfermeil est structuré par une topographie particulière. La commune est située sur un plateau d’une altitude moyenne de 115 mètres, culminant au-dessus de deux bassins versants : celui de la Marne au sud-est et celui de l’Ourcq au nord-ouest. Ce plateau fait partie du massif de l’Aulnoy.

Les limites de la commune sont représentées par les bords du plateau, qui autrefois accueillaient le Canal de Monsieur Moutier. Au-delà de ses limites, les coteaux présentent une forte pente, plus marquée sur les limites sud et est de la commune, descendent jusqu’aux communes voisines (Chelles, Gagny et Clichy sous-bois).

Ces pentes peuvent passer de 115 mètres à 40 mètres entre Chelles et Montfermeil par exemple. Au sein même du plateau sur lequel repose la commune, il existe un certain relief, avec des pentes passant de 115 mètres au nord du plateau à 75 mètres au sud-est de la commune. Des problèmes de gestion de l’écoulement des eaux de pluie sont par ailleurs à relever.

Montfermeil a entretenu un rapport particulier avec l’eau malgré le fait qu’il n’y a pas de cours d’eau naturel sur la commune. Ceci est dû à sa position particulière en crête de coteau.

La commune se rattache d’ailleurs à deux bassins versants avec la Marne au sud et à l’est, et le canal de l’Ourcq au nord-ouest. On note cependant la présence de plusieurs bassins de rétention d’eau pluviale. Certains sont privés (avenue des bégonias, avenue des rosiers), d’autres sont des bassins de rétention de zones industrielles (avenue Vaucanson), à proximité de logements collectifs (chemin de Coqueremont) ou dans des parcs (étangs des parcs arboretum et parc du Sempin).

De plus l’aqueduc de Dhuys fait aussi partie du site Natura 2000 « Sites de la Seine-SaintDenis, mais ne constitue qu’une infime partie du territoire communal de Montfermeil.

Montfermeil longe l’aqueduc de la Dhuys sur un secteur où sont prévus l’aménagement d’une place et les stations de la ligne 16 du Grand Paris Express (GPE) et du T4.

Montfermeil occupe le plateau culminant du département, l’importance de la lutte contre les inondations par la maitrise du ruissellement de surface (le long des pentes des coteaux) est encore une fois un enjeu qui semble être prépondérant. Il s’agirait de recenser des points bas et des obstacles à l’en-

gouffrement (fortes pentes, capacités des caniveaux ou des bouches avaloir réduites par des a ménagements de voirie), qui sont autant de causes d’inondations locales et d’améliorer les techniques d’engouffrement des eaux pluviales. Afin de soulager le réseau départemental d’assainissement il est important de s’assurer de la mise en place de solutions de rétention efficaces et pérennes et inciter leur intégration dans la ville en continuant à s’impliquer dans les projets urbains, en renforçant le partenariat technique avec les Communes et en développant des actions locales de sensibilisation.

Malgré la présence de l’aqueduc Dhuis, l’eau destinée à la consommation humaine distribuée dans la commune de Montfermeil est de l’eau de la Marne, filtrée et stérilisée provenant de l’usine de Neuilly-sur-Marne. Il s’agit d’une usine de production d’eau potable produisant 255 000 m3 d’eau par jour et couvre les besoins des 1,63 million d’habitants de l’est de la banlieue parisienne (SeineSaint-Denis et est du Val-de-Marne). La communauté d’agglomérations Clichy sous-bois /Montfermeil a délégué l’administration et la gestion du service public de l'eau potable (production et gestion) au Syndicat des Eaux d’Ile-de-France (SEDIF). En 2011 ce service public représentait la distribution annuelle de 1 131 056 m3 pour 24 951 habitants sur la commune de Montfermeil.

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Trame bleue actuelle

L’aqueduc de la Dhuis :

Aqueduc souterrain d'Île-de-France et d'Aisne en France. Construit entre 1863 et 1865, sous les ordres du préfet Hausmann pour alimenter Paris en eau potable à partir de la Dhuis. Il capte une partie des eaux de la Dhuis qui se situe sur la commune de Pargny-la-Dhuys. La longueur totale de l'aqueduc est de 128,61 km presque à l’horizontale, alimentant le réservoir de Ménilmontant.

La pente est faible : élevé de 128 m d'altitude à son début, il ne descend que de 20 m à 108 m d'altitude à son extrémité, soit une pente de 0,10 m/km, suffisante toutefois pour l'écoulement de l'eau par simple action de la gravité. L'aqueduc franchit 21 vallées d'une profondeur comprise entre 20 et 73 m au moyen d'autant de siphons.

Actuellement, l'aqueduc de la Dhuis alimente en eau potable le parc d'attractions Disneyland Paris à Marne-la-Vallée. Seule une petite partie parvient jusqu'à Paris.

L'exploitation de l'aqueduc est gérée par la régie Eau de Paris et le Syndicat des eaux de la Brie. Depuis 2009 l'aqueduc est vide à partir d'Annetsur-Marne, la galerie ayant été bétonnée par la ville de Paris sur presque 700 mètres. La régie des eaux de Paris parle de céder l'aqueduc de la Dhuis à la société Placoplatre, au moins les sections situées sur les communes d'Annet-surMarne, Claye-Souilly, Villevaudé et Le Pin, afin de faciliter l'extraction du gypse souterrain par une exploitation à ciel ouvert. En juillet 2015, la section de Pargny-la-Dhuys à Chessy est vendue à l'intercommunalité du Val d'Europe.

Aqueduc Saint Fiacre :

En 1773, le Président Hocquart, seigneur de Gagny et de Montfermeil, conclut avec Louis-Philippe d’Orléans un accord autorisant ce dernier à utiliser l’eau de la fontaine Saint-Fiacre pour alimenter les pièces d’eau de son château du Raincy. Un aqueduc est construit à cet effet. Il amène l’eau de la fontaine Saint-Fiacre, de la fontaine du Martelet et de l’étang des Sept Iles, creusé à Montfermeil en 1781-1782 jusqu’au Petit Raincy. Là, ses eaux sont grossies par celles de la nappe pompées à l’aide d’une machine à vapeur à 75 m de profondeur. Un aqueduc joignait l’étang des Sept Iles à l’aqueduc principal.

CONCLUSION :

En addition, sur le plan paysager, la perception de l’eau en ville et les rapports entre habitants et eau ont évolué vers une rupture quasi totale jusqu’à récemment ; le besoin de recréer du lien avec les cours d’eau se fait aujourd’hui ressentir. Par le passé, les formes de l’eau et de sa gestion dans les villes ont disparu du fait de l’augmentation rapide et intense de l’urbanisation et d’une gestion en tout-tuyau et en tout-enterré. Les formes urbaines se densifient, les espaces ouverts et en eau disparaissent. De ce fait, les habitants des villes se retrouvent déconnectés des cours d’eau enterrés.

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II - HISTOIRE ET ANALYSE DU SITE

Enjeux et potentiels paysager

1. Le Montguichet : Présentation

Le mont guichet est un espace naturel et agricole situé entre trois communes, Chelles, Gagny et Montfermeil et deux entre départements, la Seine-Saint-Denis (93) et la Seine-et-Marne (77). Cet espace s’inscrivant dans la continuité de la Ceinture verte régionale est une mosaïque qui oscille entre espaces boisés, friche et terrasse agricole abritant une faune et une flore abondante.

Grâce à des terres très riches et à une exposition de ses coteaux plein sud, sa première vocation était agricole et particulièrement viticole. Il a été aussi un site d’extraction de gypse dont les carrières, toujours ouvertes, se trouvent au SudOuest.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, les militaires Allemands utilisaient le Montguichet comme endroit stratégique pour y installer sur ses hauteurs des batteries d’artillerie qui constituaient un point d’appui de leurs lignes de défense hors de Paris.

Aujourd’hui, le site se retrouve entouré d’espaces urbanisés. Il culmine à 100 mètres d’altitude au-dessus de la Marne. Malgré cette richesse géographique et géomorphique le site subit une déprise agricole. En effet les agriculteurs préfèrent laisser en jachère du fait de la difficulté d’accès des engins agricoles à la ville de ces terres.

Le Montguichet voit ces terrains dépourvus de sens, ses herbes prendre de la hauteur et les visiteurs disparaître. Cette réserve naturelle peu accessible depuis la ville perd donc son lien avec le monde agricole.

Heureusement, depuis 1998, L’AEV (Agence des Espaces Verts) met en place plusieurs outils pour garantir l’avenir agricole du Montguichet. En effet, avec le soutien de la commune de Chelles et de la région Île de France qu’un PRIF (Périmètre Régional d’Intervention Foncière) est mis en place. Ainsi 85 Ha de surfaces boisées et cultivées sont protégés de l’étalement urbain.

La commune de Chelles s’est également associée au Conseil général de Seine-et-Marne pour définir un périmètre au titre des Espaces Naturels Sensibles, en déléguant son droit de préemption à l’Agence des espaces verts. La création de ce périmètre permet de sauvegarder un premier élément des corniches de l’Est Parisien et de valoriser cet espace ouvert, boisé et agricole tout en autorisant sa fréquentation par le public.

L’opération visait ainsi à réutiliser les terrains inoccupés par une sélection d’exploitants et à veiller à ce que le terrain soit bien destiné aux usages attribués:

« Il s’agissait de développer un pôle maraîcher avec plusieurs exploitations, dont une ferme pédagogique » indique l’AEV.

Maraîchers, viticulteurs, et entrepreneurs en éco-pâturage, ont été désignés lauréats en 2018 pour assurer le renouveau du site et renouer avec son passé agricole. Les installations ont eu lieu entre l’automne 2018 et le printemps 2019.

« Consistant en l’aménagement d’exploitations agricoles respectueuses des enjeux environnementaux et écologiques, le site contribue au rayonnement du territoire, revalorise le Montguichet, le fait connaître et reconnaître aux yeux de chacun comme un atout pour le territoire. L’initiative renoue avec l’histoire agricole de la ville et va faire bénéficier les Chellois, et plus largement les Franciliens, de la commercialisation des produits issus des récoltes : commerces de proximité, cueillette sur place ».

Lors de nos visites sur le site nous avons pu constater que les champs étaient très peu investis, seules deux exploitations ont vu le jour ce qui laisse au Montguichet de nombreuses autres perspectives d’évolution et de valorisation.

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1. Balades in situ 1 2 3 4 5 6 7

Promenade 1

Nous sommes rentrés par le seul accès possible du côté nord du Montguichet, après un petit périple à travers les broussailles, nous faisant oublier la ville, nous nous sommes retrouvé sur le dos d’une carrière remblayée face à la canopée de la forêt et surtout devant un ravin.

Impossible de continuer, nous avons rebroussé chemin et avons été contraint de contourner la carrière en passant sur d’anciens tracés forestiers. Une masse végétale nous encercla dégageant quelques vues sur le ciel, parfois la broussaille nous empêche de pénétrer. il fallait attendre de petits chemins de travers difficilement praticables pour dévier du chemin principal.

Notre instinct nous laissa aller dans le même sens que la pente en nous faisant découvrir une petite marre bucolique profitant ainsi d’un écosystème grandiose.

Enfin, nos yeux s’agrandissent sur la terrasse agricole du mont, une vaste étendue dégagée d’herbe et de champs nous permettant de contempler la vallée de la marne. Une transition rapide par des petits bosquets ressemblant à des haies qui divise le paysage. Une partie de ces champs est géré par deux exploitants l’autre partie du terrain à l’air mis en jachère ou soumis à la nature.

Le vallonnement de cette prairie est remarquable, nous nous retrouvons dans un cocon de verdure. Il crée de nombreux belvédères et de points de vues intéressantes.

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1. Canopée 2. Boisements clairsemés 3. Marre 4. Prairie

Un repère dans cette étendue : les lignes à haute tension nous rappellent que la ville n’est pas très loin. La prairie est ouverte sur ces lignes, aux pieds des pylônes la végétation est tantôt dense tantôt pauvre, elle est souvent plus rase ce qui crée des dégagements visuels. Nous les avons suivi jusqu’à arriver à un chemin qui nous a conduits aux carrières.

Ces dernières dissimulées sous une masse végétale sont accessibles par une ou deux immenses brèches. Le haut de la carrière est recouvert d’un tapis de pelouse augmentant sa dissimulation. L’ambiance y est dominée par la présence de la roche ainsi que les traces de l’Homme tantôt anciennes, de part les poutres et de ferraillages nécessaires au maintien des carrières, tantôt

jeunes, de part les visites incongrues causant des dégradations occasionnelles: tags, voitures brûlées, canettes de bières, bouteilles plastiques....

Cette brèche dégage une ambiance mystique, une attraction vers ses profondeurs est palpable. Les premiers pas dans cette carrière sont suspicieux, les premiers cinquante mètres lumineux le sont moins jusqu’à arriver au noir complet en s’enfonçant dans cette cathédrale rocheuse.

Des micros ouvertures font parfois passer un rayon de lumière, la craintes de ne plus retrouver notre chemin et de voir le jour disparaître est présente. Nous allumons nos lampes torches et la visite peut continuer dans ce vaste et sombre labyrinthe.

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Promenade 2
5. Lignes à haute tension 6. Ouverture sur les lignes 7. Les carrières

Entre vignes et urbanisation

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Aperçu sur la vallée de le Marne

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En lisière des coteaux

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Terrasse agricole

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Le Montguichet difficile d’accès:

Le site de Montguichet est essentiellement fréquenté par les habitants des quartiers limitrophes, qui connaissent bien ce lieu. Durant notre balade nous avons croisé des habitants qui promenaient leurs animaux de compagnies et qui d’autres faisaient des activités de loisirs artistiques (photos) et sportives (marche, motocross).

Le Montguichet au-delà de cette vaste étendue paysagère et de respiration fréquenté par les habitués, subsiste tout de même un problème de fond, celui de son accessibilité. En effet, les nombreuses artères des quartiers pavillonnaires sur le plateau de Montfermeil et de la vallée de Chelles débouchent très régulièrement sur des impasses. Cela nous oblige donc à faire de grands détours. Ces ruptures tant naturelles que artificielles sont notamment causées par la forte déclivité et par les voies ferrées en contrebas du coteau renforcé depuis quelque temps par la construction de nouveaux logements à l’est de la ville de Gagny.

Le site est aussi difficilement accessible car les entrées se font rares et très peu indiquées. Ce manque de lisibilité d’entrée s’explique par des bois denses qui ne débouchent pas sur des vues.

Cependant, pour la construction du Grand Paris Express, une route a été prolongé pour faciliter l’arrivée de gros engins. Cet accès central, du fait

de sa position et de sa visibilité en fait un des pôles d’entrée le plus important du site.

Finalement, de manière générale, nous constatons que les trois villes tournent le dos au site et qu’il existe une totale absence de traitement unitaire des limites.

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2.

3. Strates et continuités paysagères

1. Péri-urbanité

Ce territoire non bâti s’inscrit dans la région d’une ville dite périurbaine telle que Paris. En effet, cette localisation ambiguë entre la ville et la province crée des nappes avec de forts contrastes paysagers.

Le Montguichet fait partie de ces nappes paysagères agricoles encore présente et pour l’instant épargnée par l’étalement urbain du Grand Paris. Cependant, d’ici 2025 avec l’arrivée du Grand Paris Express, les communes de Chelles, Gagny et Montfermeil ont établi un plan de logement afin de répondre aux futurs besoins. Du coté de Gagny, durant notre balade pédestre nous avons remarqué cette forte densification de logements sur les anciennes terres jachères du Montguichet.

2. Continuité paysage (respiration dans la ville)

Le Montguichet s’inscrit dans une continuité d’espaces délaissés et de parcs notamment liés aux anciennes exploitations de carrières de de gypse. Par ailleurs, cette continuité végétale s’explique par une forte déclivité liée au creusement naturel de la rivière de la Marne. Difficile de bâtir, les villes se sont alors développées sur le plateau (Montfermeil) ou dans la vallée (Chelles).

s’avancer dans la ville, créant une frontière naturelle et de respiration entre les communes qui aujourd’hui est sous exploité.

3. Strates paysagères (marquées par une topographie particulière)

Cette continuité ne s’exprime pas de manière linéaire mais plutôt de manière séquentielle car nous retrouvons de nombreux fragments de parcelles végétales disséminées un peu partout sur le coteau. La topographie du site joue également un rôle important sur la manière dont a évolué le végétal puisque nous voyons trois grandes strates chacune ayant leurs singularités.

On peut alors voir une grande bande végétale

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STRATES PAYSAGÈRES

4. Séquences Paysagères :

a. Des fortes pentes boisées

1. Un coteau boisé

Sur la façade Nord du site du Montguichet, des bois font la lisière avec la ville de Montfermeil. Ce bois constitue une frontière végétale et arborée nette entre la ville et l’étendue verte en contrebas du coteau. La forêt se trouve sur les inclinaisons de pentes les plus fortes accentuant le phénomène de contraste entre la ville et l’espace végétale. Cet espace nous transporte dans une ambiance forestière. Le lieu est calme, on entend les oiseaux chanter, on sent les diverses odeurs de l’humus, la fraicheur et l’humidité du bois…

Des bois récents

D’une autre part on retrouve des bois plus récents, aux pieds de la carrière de Saint Pierre ainsi que la carrière de Beauzet. L’implantation des arbres est beaucoup plus anarchique, mélangée à la présence abondante de ronces et d’herbes hautes. On remarque que les arbres sont majoritairement jeunes laissant penser que ces espaces ont été récemment délaissés en outre par la fin de l’extraction des carrières.

une grande étendue végétale, de prairies et de parcelles agricoles et maraîchères. Cette grande étendue laisse entrevoir un vaste panorama sur la vallée de la Marne et la Montagne de Chelles. Cette étendue de respiration, nous entraine dans une ambiance de campagne riche et verdoyante. Difficiles d’accès pour les engins agricoles, nombreux de ces espaces végétales sont simplement mis en jachères et entretenus quelquefois par an. Toutefois, certaines de ces terres exposées en plein sud sont exploitées à des fins maraîchères et viticoles.

Sur la terrasse agricole, nous retrouvons de grandes étendues de prairies. On peut les distinguer selon deux grands espaces, les champs en surplombs (du coté de Gagny) et les champs en contrebas (du côté de Chelles).

Les champs en surplombs, offrent un belvédère remarquable sur la ville de Chelles. La présence d’exploitations de vignobles nous entraine dans une ambiance paysagère comparable à celle de la région de bourgogne.

2. Terrasse agricole

En sortant du bois nous nous retrouvons sur

Les champs en contrebas, sont marqués par un fort contraste entre la ville pavillonnaire ainsi que le métro en cours de travaux. Nous ressentons moins l’esprit de la province, on se sent davantage en ville, notamment par la présence d’installations de caténaires à haute tension et de bruits d’origine humaine bien plus forte.

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SÉQUENCES IDENTIFIÉES

3. Les délaissés de la Carrière de Saint Pierre

a. La présence de la carrière

A la suite de notre visite, nous avons découvert dans un renfoncement les carrières de Saint Pierre. Comparable au parc des Buttes-Chaumont, on ressent la forte présence de la roche en particulier celle du calcaire. Dissimulée derrière une végétation dense et récente, une grande plaie à travers la roche s’ouvre à nous.

b. Les déblais

Au bout de la route de Meaux en direction de Gagny, le terrain s’élève nettement. Ce net soulèvement du terrain est constitué en partie par les remblais de la carrière de Saint Pierre en contre haut. Ce vaste terrain artificiel accueille de nombreuses espèces végétales en partie liés aux lignes à haute tension. Loin d’être esthétiques, elles ont toutefois la particularité d’accueillir une grande variété d’espèces végétales en dessous d’elles.

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Les vues au Monguichet :

Le Montguichet offre un potentiel de panorama visuel énorme sur le territoire francilien et la vallée de la Marne. Il a pour particularité d’être l’un des plus hauts reliefs ce territoire et domine en grande partie la vallée de la Marne. Une grande majorité du champ panoramique est orientée vers la vallée de la Marne tel un amphithéâtre. Cette hauteur inédite sur le terroir nous offre une profondeur de champ visuel lointain jusqu’à la limite du coteau d’en fasse.

Le Montguichet, nous expose de nombreux points de vue ainsi que de nombreuses percées visuelles. Quand notre regard s’oriente vers la ville de Chelles notamment à la lisière des bois ou sur les plateaux haut des remblais de la carrière de Saint Pierre à travers les jeunes arbres, nous apercevons au premier plan des lignes à haute tension avec à leurs pieds les prairies enherbées, les vignes et potagers... Ces grandes structures métalliques viennent contraster avec un deuxième plan plus linéaire, celui des quartiers pavillonnaires de Chelles.

Du coté de la montagne de Chelles, avec à son opposé, du coté de la gare de Chelles, nous voyons des structures d’habitations (grands ensembles) qui ponctuent le ciel. Enfin au troisième et dernier plan nous pouvons apercevoir le coteau opposé de la vallée de la Marne. Il forme une ligne d’horizon boisée et tacheté de prairies à la rencontre du ciel.

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VUE SUR LA VALLEE DE LA MARNE

Des strates topographiques

Le site du Montguichet est marqué par trois déclivités distinctes. Sur les extrémités hautes de Montfermeil et basse de Chelles les pentes sont très prononcées jusqu’à 20% et sont davantage boisés. Au centre, sur un plateau, la déclivité est moins importante (inférieure à 10%) propice à des usages agricoles comme des prairies, des vignes et des potagers. A la suite des exploitations et l’évacuation des gravats des carrières, la topographie du Montguichet a subi de lourdes modifications. Au bout du chemin de Meaux côté Gagny on peut voir à l’œil que la topographie a été façonné par l’homme. D’autre part en contrebas, dans la plaine alluviale, le coteau a été grignoté par les quartiers pavillonnaires et le ru des pissotes.

Des chemins guidés par la topographie

Différents sentiers permettent de déambuler sur le site. On les retrouve disséminés un peu partout dans le site et davantage dans les bois et les anciennes exploitations de carrières. Dans les bois, les chemins suivent de manière un peu chaotique les pentes du coteau. Ils sont particulièrement étroits et difficilement reconnaissables à travers un bois dense. Au milieu des champs se trouvent deux principaux chemins agricoles, l’ancienne route de Meaux qui suit parallèlement les lignes haute tension et perpendiculairement le chemin des travaux du GPE. On voit ici que la topographie influence l’accessibilité et les usages. Les chemins sont beaucoup plus larges sur la terrasse agricole et beaucoup moins dans les bois.

5. Topographie

COUPE SUR LES CHEMINS DU MONGUICHET

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6. Les Carrières :

Mené par un chemin venu des prairies plus à l’est, nous avançons dans une dépression affleurée par des pans rocheux de calcaire. Ce creux entouré par une forte présence végétale et les pans rocheux sont marqués par une ouverture au ciel, l’entrée des carrières de Saint Pierre. Notre curiosité nous entraine vers une brèche sombre dans la roche. De loin, le lieu semble naturel mais en s’approchant, de grandes griffures dans la roche sont visibles nous laissant comprendre que tout cela était lié à l’activité humaine. Telle une cathédrale, une lumière vive pénètre les entrailles de ces couloirs. Les parois rocheuses et friables nous inspirent peu de confiance. Un sentiment de danger et d’envoûtement s’empare de nous.

Carrière de Saint Pierre:

Les communes de Gagny, Montfermeil et Chelles s’inscrivent topographiquement et géologiquement dans une butte-témoin composée essentiellement de terrains datant du Ludien (environ 35 millions d’années), notamment le gypse qui a été intensément exploité dans la région pour la production du plâtre.

La carrière souterraine de Gagny appelée Saint-Pierre est une exploitation d’extraction de minerai de gypse servant à la fabrication de plâtre. Les exploitations de gypse se trouvent sur le flanc sud de cette butte témoin. Les horizons concernés par les car-

rières ont une épaisseur de 50m en cumulés et ont été exploités sur 3 niveaux, soit environ 27 mètres de gypse retiré au total. Ce site s’organise sur deux niveaux. Les galeries restantes ne sont pas toujours en bon état de conservation, notamment en Haute Masse. L’extraction du gypse peut se faire de plusieurs manières à ciel ouvert où par le biais d’un réseau de galeries complexes.

La carrière souterraine de Gagny appelée Saint-Pierre est une exploitation d’extraction de minerai de gypse servant à la fabrication de plâtre. L’extraction du gypse peut se faire de plusieurs manières à ciel ouverts où par le biais d’un réseau de galeries complexes.

Ces réseaux s’organisent selon un ou plusieurs étages que l’on appel ‘’Masse’’. Ces galeries sont creusées dans des couches sédimentaires numérotées selon leurs temps géologique et qualitatif. Les galeries les plus profondes sont souvent de moindre rendement car les galeries ne sont pas très hautes sous plafonds, cinq mètres à la différence des premières masses qui peuvent atteindre jusqu’à presque vingt mètres de hauteur.

La carrière de Saint Pierre, abandonnée depuis les années 1980 a laisser place à la végétation. Elle est donc devenue difficilement visible.

semble à une véritable cathédrale. Sous ces voutes se dressent de manières relativement ordonnés et tramés les piliers de gypse de formes orthogonales. Ces structures sont parfois consolidées par des ossatures en bois massif, surement taillés à l’époque dans les bois à proximité.

Le coteau était favorable à l’extraction des carrières, car sa forte déclivité permettait d’accéder de manière rapide à plusieurs étages à la fois et faciliter l’évacuation des remblais vers la vallée. Plus en contrebas se trouve, la carrière dite de masse 2 aujourd’hui inaccessible, cependant il y reste de nos jours encore des puits d’extractions. Quand nous sommes sur ces immenses surfaces de remblais nous marchons sur un véritable gruyère, comparable aux catacombes de Paris.

Une fois rentrée à l’intérieur, la carrière res-

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Couches géologiques

LE MONTGUICHET
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Photos de l’interieur des carrieres de Saint Pierre

A la suite de la révolution française, le 19 Janvier 1791, le sieur Jean Joseph Payen, commissaire des Guerres du Roi d’Espagne, devient propriétaire du domaine du Chenet (district de Gonesse).

En 2 ans, le sieur Payen, «en agronome averti», transforma le domaine du Chesnay en une des plus grandes fermes de la région. Il accumula une importante fortune qui attira rapidement des convoitises ainsi que la méfiance de la nouvelle administration révolutionnaire.

Le 6 mai 1792, la commune de Chelles céda au sieur Payen, à titre de bail emphytéotique, 26 arpents de terres et les cours des eaux des rus des Ambles et des Pissottes. En échange, le sieur Payen devait entretenir les eaux circulant dans l’Abbaye et notamment dans ses fossés.

Dans le but d’irriguer la ferme du domaine et favoriser l’exploitation des carrières à plâtre du coteau, il fit construire, sans la permission de la municipalité, un canal dit du Chesnay et une digue pour y détourner les eaux des rus des Ambles, des Pissottes et du ru Saint-Roch.

Le Baron, de son vivant, s’attacha également à élargir le canal du Chesnay. Il demanda à être enterré sur les terres de son domaine. Ses dernières volontés furent exhaussées. Il fut donc inhumé dans une fosse de 15 pieds de profondeur dans un lieu-dit appelé «La Grande Remise» sur la rive droite du canal.

Le canal de Monsieur Roger alias le canal du Chesnay, creusé par le sieur Payen, devint un égout à ciel ouvert à cause de l’urbanisation «sauvage» des années 60. Il fut donc décidé de le canaliser sous 3 mètres de profondeur en 1966 afin de masquer «la misère». Il existe encore aujourd’hui et sans aucune forme de remord, bon nombre d’habitations déversant encore leurs eaux usées dans le canal du Chesnay qui s’en va filer jusqu’à la Marne.

48 7. Le
canal du Chesnay :
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Photos sur l’ancien passage du Canal du Chesnay
L’eau un facteur qui fragilise la stabilité des sols :
51 8. Biodiversité

Types de végétation

L’ensemble de la zone étudiée regroupe alors 3 grands types de végétation :

• Bois, avec de nombreuses espèces arbustives peu communes.

• Champs de céréales, avec des plantes rares et/ ou protégées comme la Falcaire, le Persil des moissons ou encore la Muscari à Toupet.

• Prairies sèches naturelles, avec de nombreuses espèces remarquables ou rares en Ile de France.

• Boisements et lisières calcaires avec des espèces rares et ou protégées (Ophioglosse, Ophrys Mouche, Alisier de Fontainebleau).

Les Boisements

Les prinipaux boisements rencontrées sont:

Bois d’érables (Aceraies)

Bois de charmes (Charmaie)

Bois de peupliers (peupleraies)

Bois d’acacias

D’autres types de boisements existent, sur les pentes des coteaux on voit apparaître des noisetier, des chèvrefeuilles et des alisiers de Fontainebleau.

Certain boisement de la carrière sont constitués de trembles, de bouleaux de chênes et de saules attestant du changement géologique du sol et de son humidité

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Bois d’érables (Aceraies) Bois d’acacias Bois de peupliers

Milieux ouverts

Pelouse marneuses sèches:

Elles sont localisées aux affleurements marneux et gypseux secs

Cette flore typiquement calcicole thermophile comprend l’alisier de Fontainebleau, le panicaut, la pimprenelle, l’ophrys abeille et l’ophrys mouche, la chlore perfoliée, le tétragonolobe, la carline, le polygala, la gentianelle, l’orchis pourpre et l’orchis bouc.

Pelouses marneuses humides:

Localisées aux allées de l’ancienne carrière, il s’agit de vestiges des pelouses marneuses humides recouvrant ces sites, Les essences telles que carex et colchiques en sont typiques et Bellevalia romana et l’Ophioglosse aussi certainement.

Les larges allées Ouest constituent un cas particulier puisque la papilionacée Dorycnum herbaceum et les carexsont les éléments prédominants. On y trouve l’orchis militaire, pourpre, verdâtre ainsi que l’alisier de Fontainebleau.

souvent pauvre de par la nature ingrate du sol (remblais) et les pratiques agricoles (engrais, désherbants).

Les jachères

Les terres agricoles abritent des espèces messicoles typiques et d’autres plus rares et/ou protégées. Ces champs ne sont pas typiques des cultures intensives de Seine et Marne. On y trouve une important diversité en espèces messicoles.

Une diversité entomologique

Les coteaux du Montguichet, grâce à la diversité de ses milieux naturels , hébergent une grandes variété d’insectes, dont des espèces protégées au niveau régional.

Le Grillon italien (Oecanthus pellucens), la Mante religieuse (Mantis religiosa) et la Conocéphale gracieux (Ruspolia nitidula) sont des espèces communes de la côte du Montguichet qui sont toutes les 3 protégées au niveau régional.

Pelouses et friches rudérales

Les friches ayant occupé les remblais et les anciennes cultures existent en lisière de toutes les cultures, dans les haies et sous forme de talus le long des routes et chemins. La flore (bardane, tussilage, cerfeuil, gaillet, pissenlit, lamier,...) est

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Après une longue analyse, nous avons remarqué de nombreux atouts comme des faiblesses au site du Montguichet.

Tout d’abord, le Montguichet c’est un immense espace de 60h d’espace vert à la jonction de trois villes, de Chelles, de Gagny et de Montfermeil. Chacune de ces villes, pour l’instant, ne tire pas profit de cette grande surface végétale, nous avons l’impression qu’elles lui tournent le dos. Cela renforce ce sentiment d’abandon quand nous sommes sur place. Cet espace de respiration est aussi important car il fait une mise à l’écart de

chacune de ville, cependant cette mise à l’écart ne doit pas devenir une rupture urbaine.

Cet espace ouvert et naturel est aujourd’hui difficile d’accès à cause des nombreux facteurs, tant naturels qu’artificiels. En effet, il se situe à flanc de coteau et déclivité est importante ce qui ne facilite pas la création de complexes d’activités pédestre et de loisirs. De plus, les quartiers pavillonnaires font face à un gouffre (Montfermeil) ou à un mur (Chelles), ce qui contraint davantage les possibilités d’accès. Les voies ferrées jouent aussi un rôle négatif sur l’accessibilité au site,

car il s’agit d’une surélévation artificielle infranchissable qui nous contraint à faire de grands détours. Cette rupture a notamment été renfoncée par l’apparition de nouveaux logements à l’ouest du parc.

Même si les entrées se font rares celles-ci peuvent devenir de véritables portes marquantes ainsi la lisière entre l’urbain et une nature sauvegardée. Pour continuer, la topographie inédite du Montguichet fait de cet espace un grand amphithéâtre qui s’ouvre sur la vallée de Chelles. Il offre alors un vaste panorama avec différentes vues

54 9. Les enjeux :
0 125m N 0 125m N 0 125m N A la jonction de trois communes Des éléments urbains structurants Une trame bleue à exploiter

et cadrages selon notre position sur le site. Le Montguichet, c’est un site végétal qui se trouve à la péri urbanité, une sorte d’ambiguïté entre la ville et la campagne. Il fait partie d’une continuité de fragments de paysagers qui s’engouffre dans la tache d’huile de l’urbanisation. Le coteau joue de nombreux rôles dans la formation du végétal sur le site. Les différentes déclivités créent des stratifications paysagères telles que des bois, des prairies, des potagers, des vignes… C’est alors qu’on voit resurgir des séquences paysagères offrant une grande diversité d’écosystème et biotope.

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0 125m N Au coeur d’une trame verte végétale Le premier site agricole depuis Paris 0 125m N

III - STRATEGIES D’INTERVENTIONS

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l’échelle Urbaine

57
A

d’analyses :

Faisant suite à cette analyse, nous nous sommes davantage attachés à la partie sud ouest du Montguichet. En effet, cette partie du Montguichet présente une riche histoire notamment par la présence des carrières de Saint Pierre ainsi que sa position stratégique à la jonction de trois communes (Montfermeil, Gagny, Chelles). Par ailleurs, c’est un site qui présente de nombreuses séquences paysagères favorable à la création d’une future balade et des installations d’exploitations agricoles. Enfin, le Montguichet est entouré de nombreux ‘’pôles’’ d’activités : éducatifs, sportifs, agricoles… Des espaces que nous souhaitons mettre en avant aux travers d’interventions urbaines, notamment par des espaces publics, ouverts.

58 1 - Constats
À l’intersection de trois communes et deux départements N Une lisière marquée par des séquences paysagères N Les pôles et forces en présence à revaloriser Carrières Canal des Chesnay souterrain N

Le projet urbain que l’on partage au sein du groupe s’appuie sur la mise en valeur des ressources locales face à la pression de l’expansion urbaine sur les franges des grandes métropoles tel que Paris. Dans notre contexte, on accorde une attention particulière à la variété des échelles politiques et architecturales dans un intérêt intercommunal et régional. Notre volonté n’est pas de créer des contrastes mais au contraire d’exprimer une nouvelle organisation des friches paysagères en harmonie avec la ville.

Notre travail porte sur une étendue végétale intra-urbaine, exposée à la pression urbaine, à laquelle nous souhaitons redonner toute son importance et un nouvel équilibre entre nature et paysage urbain ainsi qu’entre nature et activités socio-culturelles.

Le but du projet s’accompagne d’une volonté d’améliorer les flux entre espaces urbains et l’environnement végétal.

Pour cela, au travers d’une balade sinueuse commençant par la ville de Montfermeil, et finissant son trajet dans la ville de Chelles, ce tracé exploite d’anciens chemins difficiles d’accès et la topographie marquée du site. Cette balade longe notamment les grands ensembles de Gagny qui permettent d’accueillir de nouvelles installations et activités urbaines. Les anciens tracés sont revalorisés et prolongés par de nouveaux qui permettront à n’importe quel riverain d’accéder au Montguichet. Cette balade sera séquencée par les forces en présence du site, notamment par les nombreuses séquences végétales. Par ailleurs, cette balade sera accompagnée d’espaces plus ouverts qui rythmeront la déambulation des riverains.

A la suite de l’expansion de la métropole de Paris, notamment dans les années 1960, le site du Montguichet s’est vu perdre son histoire et sa mémoire, effacé par l’apparition des grands ensembles et des étendues pavillonnaires. Ces constructions soudaines ont eu de nombreuses répercussions puisqu’elles ont effacé de la carte le canal du Chesnay, les carrières de Saint Pierre (1980) et les riches entendues agricoles.

Nous souhaitons renouer avec les forces en présence du Montguichet et le passé en faisant redécouvrir ces anciens espaces qui faisaient la vie du lieu. Enfoui depuis 1960 sous 3 m sous terre, nous souhaitons découvrir les canaux du Chesnay qui sera exploité pour l’agriculture. Enfin, les carrières de saint pierre seront l’épicentre du site et rayonneront sur l’ensemble des communes.

59 2 - Les modalités du projet urbain :
Les pôles présents à revaloriser Les pôles présents à revaloriser Une intercommunalité et des entrées

Les espaces ouverts représentent en très grande partie de notre site et possèdent un caractère complexe, de par les installations qui s’y trouvent et les limites qui les définissent.

Le Montguichet est un site marqué par son histoire mais aussi par ses alentours qui présentent une forte identité périurbaine. Notre volonté est de permettre de créer de nouveaux espaces marquant la transition l’urbain et le végétales. Ces lieux ouverts et transitoires offrent une qualité de vie aux citoyens. Ils permettront de lier entre eux, les projets de manière harmonieuse. Une sensation d’appropriation de l’espace par ses habitants semble alors être l’une des choses les plus importantes à la réussite d’un projet qui prévoit, comme le nôtre, de mettre en valeur et à la convergence de trois communes le Montguichet.

3 -
Intervenir en lisière d’une pièce paysagère :
0 125m N
La balade paysagère, séquencée

Le belvédère des belles vues :

Le but du projet est de réorienter les vues et les flux vers le Montguichet tout en valorisant la ville de Montfermeil. Ainsi, en créant de nouveaux espaces aménagés et ouverts sur le Montguichet nous invitons à la sociabilité et à la rencontre. Pour cela, nous avons au travers d’un vaste projet d’aménagement urbain imaginé la création d’espace de tension incitant les passants à entrer dans le Montguichet avant de s’ouvrir sur un espace de dilatation tel qu’un nouveau belvédère. Ce belvédère serait entièrement minéral et ouvert au ciel et marquerait l’entrée du campus scolaire agricole. Par ailleurs, cette dilatation de l’espace urbain est un prolongement de la perspective de la grande et rectiligne Avenue Daniel Perdrigé.

61 4 - Les interfaces
Les
N Vues Perspectives
prémices de la balade paysagère

Situé entre trois pôles urbains importants la Gare de Gagny, le collège Théodore Monod et le quartier des grands ensembles de Gagny, nous avons comme souhait de créer une nouvelle place qui serait la porte d’entrée de la ville de Gagny. Cette nouvelle place entretiendrait un symbole historique des anciennes carrières du Montguichet et serait un nouvel espace de repère et de rencontre tant pour les visiteurs que pour les nombreux habitants et collégiens. Par ailleurs, ce nouvel aménagement urbain favoriserait l’accès des nouveaux logements construit pour le Grand Paris express.

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Place du Mémorial des carrières de Saint Pierre :
N
La place du Mémorial des carrières Place du mémorial des carrières

La passerelle du Chesnay :

Enfin, l’élément urbain de la passerelle du Chesnay, serait une prolongation de l’Avenue Albert Caillou. Ce prolongement a pour vocation de créer une tension visuelle et historique entre les villes de Montfermeil et de Chelles. Faisant face à deux difficultés naturelles, le coteau du Montguichet et la réouverture du canal des Chesnays, cette superstructure piétonne jouera le cape de franchissement ascensionnel de la ville vers l’espace végétale. Cette passerelle sera par la suite prolongée par les halles, qui accompagneront les visiteurs à découvrir les fermes viticoles et agricoles ainsi que les exploitations.

INTENTIONS URBAINES

63
Plan masse zoomé
Place du canal du Chesnay

Un circuit court liant :

Au travers des analyses que nous avons effectuées sur le Montguichet, nous avons donc pu identifier 4 pôles distincts : 3 en lisières et un dernier au cœur de cette triangulation. Si la triangulation a la capacité à l’échelle urbaine de tenir et révéler ce site en tant que pièce paysagère. C’est à l’aide d’un circuit court que nous relieront les différents programmes architecturaux entre eux. On parlera de circuit court car on implanter les programmes à travers une logique sectaire qui consistera à joindre le secteur production et commercialisation ensemble, ainsi que les secteurs d’éducation et culturel ensemble.

Il est évident que chaque emprise architecturale aura sa singularité qui variera en fonction de son usage, son contexte et sa place dans le projet urbain, dans la déambulation. En revanche, ce circuit court prend tout son sens dans la complémentarité des programmes. Aucun programme ne se suffira à lui seul, nous essaierons de traiter cette pièce paysagère en induisant un perpétuel mouvement de l’usager d’un programme à un autre en passant par une balade relatant plusieurs séquences paysagères et plusieurs communes.

Il s’agira donc de plusieurs cellules programmatiques implantées de manière stratégique sur une diagonale (nord-sud) qui aura pour première vocation, de créer une tension paysagère entre ces trois communes. Dans un second temps, les programmes surgiront de cette masse végétale afin d’être des points d’accroche

et de repère tant pour les locaux que pour les voyageurs visitant le site.

Dans un site aux enjeux socio-politiques, nous nous devions à travers un travail urbain mais aussi architectural, faire de ce “nom lieux”, un pôle intercommunal organisé sous la forme d’un cycle de production à des fins lucratives mais surtout participatives faisant intervenir en grande majorité la classe moyenne et populaire des zones pavillonnaires et des grands ensembles. De ce fait, il sera question de favoriser cette mixité sociale, d’offrir des espaces de rencontres pour des zones pavillonnaires renfermées sur elles-mêmes, et de sensibiliser le citadin à un l’importance économique, sociale et environnementale du végétale dans la ville.

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A l’échelle Architecturale

65

Offrir un SavOir pOur

DOnner à vOir

COmplexe

D’apprentiSSage agriCOle :

L'Accès :

Situé au bout de l’impasse de Bellevue, du côté de Montfermeil, nous nous sommes mis d’accord pour y implanter en ce lieu le pôle socio-éducatif. Une position qui nous semblait la plus favorable étant donné qu’elle attirait la jeunesse de cette grande zone pavillonnaire ce qui permettrait d’y voir là une place animée, dynamique revitalisant cette impasse aujourd’hui occupée par l’ARPEI (Association Régionale de Parents d'Enfants Inadaptés).

Les Objectifs :

Dans ce travail urbain et architectural, trois enjeux devaient être traités.

Premièrement il s’agirait d’ouvrir cette impasse au Montguichet, à ce début de balade depuis Montfermeil jusqu’à Chelles en passant par Gagny en se servant de la topographie et de ce plateau pour offrir des vues plongeantes.

Dans un second temps, nous nous intéresserons à l’ambiance de cette impasse. Une impasse qui est principalement occupée par l’ARPEI, une association destinée aux personnes handicapées mais qui malheureusement semble exclue à l’extrémité de montfermeil et de Franceville en plus d’être renfermée sur elle-même. Notre intervention devrait donc redonner de la visibilité à cette belle action en favorisant la réin-

sertion sociale et professionnelle des personnes handicapées.

Enfin, il sera question de sensibiliser les étudiants, les visiteurs, les habitants … à travers le travail d’un pôle éducatif dans lequel le savoir, la recherche, l’innovation et la participation contribueront à mieux comprendre la relation entre le végétal, l’urbain, l’humain et par conséquent mieux comprendre cette pièce paysagère qui se profile derrière cette porte d’entrée. L’idée directrice est que : pour apprécier un paysage, il faut avant tout le comprendre. A travers cette porte d’entrée nous feront donc en sorte que l’usager comprenne le site qu’il s'apprête à arpenter.

PrOPOsitiOns UrbAines et ArchitectUrALes :

Ce site traite l’un des trois accès au Montguichet depuis Montfermeil. Il se situe au bout d’une dynamique urbaine montone, devenu quasi totalement privatisée avec un manque considérable d’espaces publics et de rencontres. Avec un bâti pavillonnaire très voire trop homogène, cette zone semble marquée par une horizontalité. C’est donc à travers des cadrages et un belvédère que nous essaierons d’utiliser ce caractère comme un atout offrant un panorama sur les vallées de la marnes et la pièce paysagère du Montguichet.

Sur le plan urbain, il s'agit de rééquilibrer l’axe de Bellevue de parte et d’autre avec d’un côté une emprise bâti qui respecte la géométrie déjà présente sur le site (celle de l’ARPEI) et de l’autre, une masse végétale rendu aussi importante et impactante que l'entité minérale avec une place qui s’organisera autour de jardins thérapeutiques marquant l’entrée du végétal dans cette zone pavillonnaire. Une place où l’on prendra soin de s’adresser à des usagers potentiellement handicapés. C’est pourquoi on traitera cette place avec des espaces paysagers permettant de faire vivre le lieu, lui apporter cette dimension temporelle, vivante mais surtout participative. On s’inspirera pour ce traitement des jardins thérapeutiques. Ils offre la possibilité de faire du sport, de méditer, d’observer, de se sentir en relation direct avec la nature, et sont souvent recommandés par des professionnels tels que des kinésithérapeutes pour les problèmes de santé, la diminution du stress ou tout simplement la qualité de vie d’un quelconque individu.

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PLAce de beLLevUe :

serre d’enseignement

entrée dU mOntgUichet

PLAce PUbLiqUe

A l'échelle architecturale, il s’agissait à la fois de border une place, un lieu de rencontre, de sociabilité et d’inciter indirectement l’usager à emprunter ce début de chemin qui s'engouffre dans le Montguichet. Pour ce faire, c’est à travers un rythme marqué par des angles en façade que nous marquerons un mouvement convergent vers l’entrée au Montguichet. Un mouvement également présent à l'intérieur du premier bâti qui consiste à générer un sens de circulation qui finit par donner un angle de vue sur la suite de la balade à travers un mur rideau bordant la bibliothèque. Si le cube de 10m par 10m c’est imposé comme étant l’élément nous intégrant particulièrement à cet espace actuellement occupé par l’ARPEI avec ce style de modules, c’est par le biais de serres en porte à faux au derniers étages que nous indiquerons une direction, un sens, un angle de vue précis. Des serres au travers desquelles on retrouvera des salles d’ateliers et d’enseignements surplombant le pavillonnaire mais aussi la canopée du Montguichet en allant chercher la lumière du soleil.

OrgAnisAtiOn interieUre :
beLvédère de mOntfermeiL : beLvédère

Un monde souterrain au grand jour : Le musée des ressources locales :

L’Accès : Situé sur la ligne imaginaire de la colonne vertébrale, le musée des ressources locales prend une place centrale dans le site du Montguichet. Par sa position excentrée, son accès doit être intuitif et doit inviter à la curiosité. Grâce aux architectures qui se répondent, ces architectures sont des points de repère pour les passants. Cela, les poussent à découvrir de nouveaux sites auparavant méconnus.

Les objectifs :

Le musée est un programme aux fortes ambitions. D’une part, il a pour objectif d’instruire les nombreux enfants, adolescents et adultes à découvrir de nouvelles pratiques et le savoir de l’agriculture et de l’exploitation des ressources locales. De l’autre, le Musée des ressources locales se retrouve au cœur de la vaste étendue végétale du Montguichet. Il aura pour objectif de sensibiliser les nombreux citoyens des communes avoisinantes à comprendre la richesse des anciennes exploitations agricoles et des carrières. Il aura pour mission de promouvoir et de mettre en valeur le territoire au travers d’ateliers et de galeries d’expositions.

Le musée des ressources locales a comme conviction de mettre en relief les traces des anciennes exploitations du gypse. Le site recèle d’un sous-sol remarquable jamais remblayé. Il convient d’établir les traces qui doivent être conservées et révélées.

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0 60 m
Plan de Masse zoomé du Musée des Ressources Locales

Au bord des carrières

Propositions architecturales:

Le musée a la volonté de mettre en avant le territoire sur lequel il est implanté. Il a pour vocation de raconter une histoire au travers des carrières et de mettre en évidence une cathédrale souterraine. L’architecture aura pour objectif d’investir certaines galeries de la carrière de Saint Pierre. Dans ces couloirs, de grandes et longues passerelles avec des hauteurs variables sous plafonds encadreront et animeront la déambulation du visiteur.

Par ailleurs, cette architecture aura pour vocation d’établir un équilibre des masses, tel des blocs arrachés du sol. Pour cela des galeries telles que des ‘’greffes’’ surgiront du monde souterrain, incitant les visiteurs à explorer les entrailles du Montguichet. A l’intérieur, une déambulation se créé par la présence de blocs de pierre et les piliers massifs des carrières. Ainsi, comment au travers de la carrière de Saint Pierre, les murs peuvent-ils participer à la création d’atmosphères particulières ?

L’architecture se doit d’être une véritable caverne de déambulation, par l’étude des dispositions en plan créant une flânerie libre, et enfin par une étude précise du mur, de ses propriétés et de ses caractéristiques.

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Cette intervention nécessite de trouver des solutions techniques qui permettent de conserver les vestiges souterrains de la carrière de Saint Pierre. Ces vestiges par manque d’entretiens ont été fragilisés par l’écoulement de l’eau. Il advient de consolider et de valoriser cette force en présence du site.

La pierre : L’architecture se doit d’être au dimension de la nature et doit être majestueuse. Le musée doit suivre les parois de sept mètres de hauteur des carrières, une échelle hors humaine. L’omniprésence de la pierre, se fait monumentale et doit émerger de terre par de longues galeries.

La lumière : Les longues galeries d’expositions joueront avec les zones d’ombres et de lumière, invitant à la stimulation des sens (olfactifs, tactiles, auditifs, visuels). Ainsi, notre parti architectural était avant tout un parti d’orientation basé sur le travail de la lumière. Une structure d’accueil telle un musée nécessite une grande qualité d’éclairage. La massivité de la roche et les longues galeries offriront une qualité de lumière variée.

76 COUPE TRANSVERSALE

Les Chais du Montguichet

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1. Cours des vendanges

2. Egrappage/ stockage du raisin

3. Mise en fûts

4. Espaces personnels

5. Mise en bouteille étiquetage

6. Cuvier double étage

7. Cours des Fûts

8. Cours des Vignerons

9. Stockage des bouteilles

10. Espaces Acceuil,dégustation

11. Stockage engins agricoles

Les chais permettront de réintroduire un héritage historique, car comme dit précédemment avant d’être laissé pour compte, le mont guichet avait pour vocation la viticulture. Nous venons donc nous appuyer sur les forces en présence notamment dont le Mont guichet est principalement constitué: sur le sol et sa nature qui constitue ainsi la principale ressource nourricière du site ( on dit que les sols gypseux donnent du caractère au vin une couleur soutenue, du corps, de la puissance, tout en restant rond et souple, sur sols calcaires ce sont les rouges qui s’adaptent le mieux;)

Il profitera ainsi à une exploitation viticole déjà présente de 8 ha sur le mont guichet ( les coteaux du mont guichet) et présentera aussi un enjeux social de réinsertion au travail de la population et de sensibilisation au travail agricole, qui d’ailleurs se perde depuis quelques années. En effet la Seconde Guerre Mondiale a induit un exode rural qui a eu pour conséquence un étalement urbain progressif sur nos campagnes.

Selon une étude menée par l’État français, depuis 2005, la France perd chaque année environ 80 000 hectares de terres agricoles et un département tous les 7 ans, il est donc impératif de redonner du sens au lieu pour contrer cet étalement urbain et sauvegarder cet espace agricole/ viticole si rare et pittoresque en Île de France ( il faut rappeler que le Montguichet est à moins de15 km de Paris soient environ 40 minutes en transport)

Redonner une vocation au lieu est alors une manière de se réapproprier un sol, et son identité nourricière.

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NNous avons rencontré Pierric Petit, qui, depuis maintenant 2 ans, est le nouveau résident et viticulteur du Montguichet qui vient de lancer son vin Bio sur le mont guichet à Chelles. Mr Petit nous a reçu dans son exploitation et nous a fait part de quelques savoirs concernant la viticulture au Montguichet et nous a raconté son désir d’installer, en île- de- France, une exploitation.

Il voulait d’autant plus s’inscrire dans un cadre d’une agriculture périurbaine. Son exploitation deviendra ainsi le premier vin en circuit court en Ile-de-France. Il fait partie de l’association Chelles Circuit court, une structure qui regroupe commerçants, producteurs locaux et associations.

Son exploitation compte maintenant plus de 28000 pieds de vignes plantés qui pourront donner du vin l’année prochaine. Il faut noter

que son terrain est mis à disposition (moyennant un loyer) par la mairie et l’Agence des espaces verts de la région Île-de-France et qu’il est donc locataire de ses terres.

Pierric Petit souhaite également apporter une « dimension socioculturelle » aux coteaux. « Une fois bien lancés, nous allons organiser avec la ville des visites des vignes, des séminaires sur place et j’aimerais aussi pouvoir en faire un lieu d’insertion sociale ».

Il fait régulièrement des visites de son exploitation (comme il l’a fait avec nous avec enchantement) à des particuliers ou à des classes d’écoles primaires, secondaires, qui l’ont d’ailleurs aidé à planter ses pieds.

La vigne est un vrai outil d’animation, un bon instrument de communication et de formation. Une fois par mois, Ils organisent un ren-

dez-vous dans les Vignes en Seine-et-Marne pour permettre aux Parisiens et aux Franciliens d’apprendre et d’expérimenter les travaux de la vigne à travers des ateliers et animations œnologiques.

Son exploitation a beaucoup de sens pour les habitants des communes alentours car cela redonne du sens à ses terres laissées-pour-compte. Elle conforte ainsi ses habitants qui craignaient que ces terres soient usées à mauvais escient par les mairies ou encore des promoteurs.

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Les acteurs du renouveau viticole du Mont guichet

Nous venons réintroduire un héritage agricole et viticole donc créer des chais qui viendront s’agrafer à une route. Cette dernière à la manière des routes de montagne viendra épouser la topographie pour permettre aux et autres véhicules circulant sur le site, de ne pas monter une pente trop abrupte.

Le volume des chais apparaîtra comme un bloc taillé en fonction des usages et permettra ainsi de s’orienter par rapport aux vues. ils seront constitués d’un bloc qui se caractérisera par la fonction production des chais et accueillera l’espace égrappage ainsi que le cuvier.

L’autre partie se caractérisera davantage comme un espace contemplatif et accueillera une zone de dégustation ainsi qu’une bibliothèque de bouteilles.

Le bâtiment implantera de manière à s’adapter au plus près de la topographie donc se placera parallèlement à la pente et donc au canal pour permettre une meilleure intégration au lieu, Un bloc taillé

81
S’accorder avec la topographie

Chercher des vues

La vallée de la Marne offre des vues imprenables sur l’horizon urbain de de Seine-et-Marne et de la Seine-Saint-Denis, il a donc été intéressant d’orienter les différents bloques vers des vues. Il a donc été question de les orienter, pour les bloques Est vers le pavillonnaire de Chelles puis, pour le bloc ouest (qui se trouve accueillir la fonction de dégustation des vins), vers les vignes qui sont elles-mêmes à l’ouest.

créer des places aux usages différents

Pour la disposition des espaces les chais s’inspireront du cycle de la vinification du vin, donc : de la récolte du raisin à la mise en bouteilles les espaces sont disposés de façon à ce que ce processus soit le plus naturel possible. Des places sont mises à disposition près de la route dite «de montagne» pour conforter les arrivages des vendanges ainsi que les allers et retours vers le chai d’élevage se trouvant dans les carrières. Une place centrale orientée vers la vallée se trouver être un point de réunion et de rencontre entre viticulteurs et promeneurs.

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Coupe transversale des chais
longitudinale
Coupe
des chais

Perspective des chais entourés de vignes

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La micro-ferme du Montguichet

Le souhait de créer une micro-ferme au sein du Laboratoire paysager que nous avons imaginé au Montguichet aura pour but de réintroduire un héritage agricole, en s’appuyant sur les forces en présences avec le sol et l’eau. L’objectif sera de construire un projet cohérent en lien avec le site existant. Le développement de la micro-ferme en lien avec la ferme viticole situé un peu plus haut permettra de réintrouire «la campagne» au coeur d’un tissu urbain très dense. Sachant que les terres agricoles du Montguichet sont les premières depuis Paris.

Les fermes auront également un enjeu social en lien avec le programme du complex d’apprentissage agricole, ça permettra de sensibiliser les étudiants à la pratique manuelle des pratiques agricoles. De plus, nous souhaitons mettre en place un enjeu social de réinsertion au travail de la population.

La micro-ferme est situé au sud du Montguichet au porte de l’entrée donnant sur Chelles et jouant avec une topographie particulière. Elle est situé au coeur du pole de production et de vente en circuit court, imaginé dans le Laboratoire Paysager.

La micro-ferme vient donc s’implanter et trouver place dans un topographie assez particulière étant qualifiée des terrasses de la Marne ce qui lui donne une vue sur la vallée de la marne et sur le canal qui va etre réouvert. Les deux batiments qui constituent le programme viennent s’implanter en parallèle de la pente de manière linéaire. Les batiments sont assez bas et sont tournés vers la canal.

Une chemin d’accès aux potagers et au viergers viendra traversé la cour en pente se trouvant entre ses deux batiments. Le bati viendra par moment se retirer et créer des jeux de transparence notamment avec la création d’une grande serre qui accueillera les micro-pousses de la partie maraichère de la ferme.

En outre l’implantation du bati dans son paysage vient répondre aux contraintes et aux usages.

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Se retirer et etre en transparence S’incliner et laisser passer
Une topographie particulière Se tourner vers le canal et s’ouvrir

INTENTIONS ARCHITECTURALES

0 5 m 1 2 3 4 5 6 10 7 8 9 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
16/ Stockage outils, 10 m2 17/ Séchage, 10 m2 18/ Réception et callibrage, 25 m2 19/ Labo des bulbes, 31 m2 10/ Serre micro-pouces, 100 m2
La micro-ferme du Montguichet MARAICHAGE
de la micro-ferme du Montguichet
Plan programmatique

1/ Aire paillée, 87 m2

2/ Couloir d’alimentation, 34 m2

3/ Aire d’attente, 8 m2

4/ Aire de traite, 23 m2

5/ Laiterie, 14 m2

6/ SAS vestiaire, 11 m2

7/ Caillage, 5 m2

8/ Séchoir, 5 m2

9/ Halloir, 5 m2

10/ Espace de fabrication, 26 m2

11/ Laverie, 9 m2

12/ Salle des yaourts, 9 m2

La micro-ferme compte au sein de son programme une chevrerie, ainsi qu’une partie maraichère. Ces deux entités sont présentes dans deux corps de fermes différents car n’ayant pas les mêmes besoins en therme d’usages.

La chevrerie se composera d’un élevage d’environ 50 chèvres en agriculture biologique, ainsi que d’une fromagerie artisanale où tout le lait de la ferme sera transformé et vendu en direct dans les halles et sur des circuits courts. La ferme sur 3 hectares permettra aussi l’accueil et l’animation de groupes autour des animaux et du fromage, de l’éducation à l’environnement, et du soin pour les personnes à besoins particuliers.

Dans la continuité du batiment de la chevrerie se trouve des espaces d’intendances nécessaires au bon fonctionnement des usages de la micro-ferme.

INTENDANCE

13/ Reception, 12 m2

14/ Bureau, 10 m2

15/ Stockage produits à epedier, 65 m2

La chevrerie se compose de grands principes d’organisation fixés par des directives et recommandations émanant du Syndicat d’élevage caprin. En effet, la conception des locaux de transformation est contrainte par des règles d’hygiène élémentaires et doivent répondre à un schéma fonctionnel strict.

J’ai décidé de traduire un schéma fonctionnel en une organisation spatiale cohérente et de rechercher la meilleure implantation du bâtiment sur le site.

Et pour finir plus au sud, nous avons le batiment réservé à l’exploitation maraichère. Nous avons décidé de mettre en place un maraîchage biologique au Montguichet. Il y a déjà une maraichère présente actuellement au Montguichet, ce batiment lui sera destiné afin qu’elle puisse agrandir son activité. Le maraîchage biologique demande un savoir-faire et des compétences importantes puisqu’il s’agit de produire jusqu’à 50 légumes par an sans parler des différentes variétés. Maîtriser la production maraîchère repose donc sur plusieurs piliers de l’organisation que je détaillerais par la suite et qui méritent d’être mis en pratique par tout maraîcher désirant être efficace.

La réflexion doit en grande partie se faire durant la préparation de l’installation ou pour les personnes déjà en production durant la période hivernale quand les interventions en culture sont plus calmes. Le batiment se compose donc d’espaces nécessaires au triage et callibrage de la production. Ainsi que d’une grande serre, qui permet de créer des boutures en micro-pousse.

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CHEVRERIE/FROMAGERIE

Coupe programmatique de la micro-ferme du Montguichet

La micro-feme a été conçue dans le but de réduire l’impact visuel de ce bâtiment de assez grande taille. Je tiens un point d’honneur à mettre en place également des moyens architecturaux qui permettront d’offrir des meilleures performances sur le plan bio-climatique. Ainsi, il a été tiré parti de la pente naturelle du terrain pour localiser la chevrerie en position semi-enterrée afin qu’elle puisse bénéficier d’une importante inertie

thermique. Le stockage de la paillese fera au dessus de l’étable assurant l’isolation. Pour optimiser cette propriété thermique, les locaux de transformation seront construits en dur alors que le reste de la construction sera en ossature légère. De ce fait la température intérieure est relativement constante, ne nécessitant aucun rafraîchissement en été et très peu de chauffage en hiver.

En face se trouve la serre des micro-pousse

qui tire également profit de l’énergie solaire. L’installation d’une serre dans le projet permet d’obtenir une production de qualité tout au long de l’année. La serre est conçue pour absorber la chaleur durant la journée pour ensuite la redistribuer pendant la nuit. j’ai privilégié des flux thermiques naturels issus du bâtiment afin de réguler au mieux le climat tout en consommant le moins d’énergie possible.

Perspective de la micro-ferme du Montguichet

L’Accès :

La halle est située à L’est du Montguichet dans la prolongation de l’avenue Clovis qui mène vers le centre ville de Chelles.Elle permet de faire la transition entre le pavillonnaire de Chelles vers le Montguichet avec une passerelle créée qui permet de franchir le canal du Chesnay qui est rouvert.

Les objectifs :

La halle accueillera entre autres un marché , un restaurant et des espaces de dégustation . Le marché permettra de vendre toute la production locale et exposera ainsi ces produits au grand public. Le restaurant proposera des menus en accord avec ce qui est vendu dans le marché.On vient créer ainsi un cycle production , vente , consommation avec la ferme viticole et agricole qui sont les espaces de production.

De par sa position , elle a pour but d’attirer les personnes dans le Montguichet et cellesci pourront découvrir en même temps le projet et les programmes mis en place dans cet espace qui est aujourd’hui délaissé et laissé à lui-même.

La Halle
93 PLAN RDC 0 10 m

Propositions architecturales:

Dans un premier temps , il s’agira de relier le pavillonnaire et le Montguichet à travers la passerelle qui sera transformée en esplanade à l’entrée du Montguichet et la végétation présente dans le site .

Par la suite , on vient organiser cette rencontre entre le minéral et le végétal en créant un espace central qui sera chapeauté par la halle et celui-ci devient un espace de rencontre où le public qui va fréquenter les lieux va profiter du panorama du site grâce à une opération de retrait de masse qui sera effectué sur la masse initiale qui génère ainsi des porosités qui dégagent des vues traversantes sur le site.

Le projet, de par l’organisation des espaces intérieurs , tient en compte la topographie ,des jeux de double hauteur viennent être créés pour accentuer cette idée de vue traversante et quelque soit l'endroit où on se trouve dans le projet , on gardera toujours cette continuité visuelle avec l'extérieur .On a voulu faire un clin d’oeil aux dénivelés assez importantes qu’on retrouve sur le site à travers un jeu de toiture en pente et grâce au jeu de double hauteur on aura des corps de Bâti plus en hauteur que d’autres.

La halle sera en ossature bois avec une forte transparence ce qui permet par ailleurs non seulement de ne pas obstruer les vues mais aussi de se fondre dans le site.

0 10 m

Circulation

Espace vente

W.C

Vestiaire

Espace Stockage

Pour conclure, nous souhaitons faire part de notre ressenti à propos de ce semestre qui fut encore une fois assez spécial de part les conditions sanitaires actuelles que nous traversons. Ce semestre aura été l’occasion pour nous de travailler sur un aspect que nous n’avions encore jamais abordé durant nos études. Tout d’abord nous étions en équipe de quatre à la base, puis au cours du semestre un cinquième membre a rejoint notre équipe. Nous avons donc abordé ensemble l’étude du grand paysage qui se trouvait autour de Montfermeil, et plus particulièrement autour du Montguichet. Notre intérêt c’est très rapidement porté sur ce site car nous nous sommes fortement intéressés à l’attrait intercommunal que pouvait avoir le projet.

Par la suite, nous avons donc étudié en profondeur les caractéristiques et forces en présence de cet espace naturel et agricole aux portes de Paris. Le projet a été très long et fastidieux à mettre en place car ils nous a fallu prendre en compte de nombreux attraits afin d’élaborer un projet urbain et par la suite des projets architecturaux cohérents. Mais nous pensons avoir réussi à mette en place un projet urbain qui joue sur les demandes des trois communes, ainsi nous avons eu le plaisir de vous présenter Le Laboratoire Paysager. Nous souhaitons remercier nos professeurs de nous avoir accompagnés dans l’acheminement de ce projet complexe.

96
CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

Agticulture et biodiversité :

https://issuu.com/ensci-design/docs/memoire_romain_thevenet_cahier-1

"La forêt des délaissés" : l'enjeu politique des terrains vagues. / Grand entretien avec David CRONENBERG."La forêt des délaissés" : l'enjeu politique des terrains vagues. / Grand entretien avec David CRONENBERG.

https://archeyes.com/agricultural-city-kurokawa-kisho/

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http://www.vinsvignesvignerons.com/Geologie/Notion-de-terroir-viticole/Facteur-sol-et-terroir-viticole

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REFERENCES

URBAIN :

CULTIVATING THE CITY - AMIENS -Europan

La ville adaptable - Goussainville 95

Les_Deux_Plateaux

Memorial to the Murdered Jews of Europe

ARCHITECTURE :

Ferme agricole :

-STATION DE PLEINE NATURE, MANDAILLES-SAINT-JULIEN PAR ATELIER DU ROUGET – SIMON TEYSSOU & ASSOCIÉS

-Macha Village Center / Oneartharch architect

-Gallery of Chateau Barde-Haut Winery / Nadau Lavergne Architects - 42

-Miranda Winery / Popov Bass Architects

Musée des carriere de Saint Pierre :

Thermes de Vals - Peter Zumthor

Maison Koshino - Tadao Ando

Kanagawa Institute of Technology Workshop - Junya.Ishigami

Arts Centre - Casa Das Mudas / Paulo David

La Halle :

https://www.richezassocies.com/fr/projet/592/restructuration-de-la-halle-du-marche-de-trosy

https://avignon-clouet.com/equipement/la-halle-6/

http://www.remy-marciano.com/projets/lautre-halle-la-bellevilloise-marche-vintage/

https://www.z-architecture.fr/projets/rehabilitation-des-halles-alstom-1-2-nantes-44/ https://www.camborde-architectes.com/porfolio/commerce/halles-de-pau/ https://www.33-bordeaux.com/marche-halles-de-bacalan.htm

Complexe d’apprentissage agricole :

https://www.onisep.fr/Ressources/Univers-Lycee/Lycees/Hauts-de-France/Oise/cfa-agricole-public-ufa-de-l-oise-site-debeauvais

http://campus-agro.com/

https://www.agrocampus-ouest.fr/

https://www.agrolandes.fr/

http://www.greenbelly.org/

http://www.agencebabylone.fr/nature-active/

https://www.soa-architectes.fr/fr/architecture

http://topager.com/portfolio-item/potager-sur-le-toit-d-agroparistech/

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