Dossier de morphologie urbaine:
La Casbah D’Alger Confrontation entre deux modèles de villes opposées
Melissa Lyria Khali - Semestre 4
Automne 2020
École Spéciale d’Architecture - Paris
Sommaire I/ Histoire et évolution du quartier
3
1/ Histoire et étude morphologique du quartier
3
II/ Structure morphologique du quartier
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1/ Détourage des rues
5
2/ Plan de Nolli
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3/ Pleins et vides
7
4/ Points focaux
8
5/ Convergence
9
6/ Cône de visibilité
10
III/ Détail des éléments de connexion
12
1/ Typologie
12
2/ Indicateurs simples
14
3/ Densité des rues
15
4/ Tracé des rues
16
5/ Équilibre du tracé
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6/ Extrémité des rues
19
7/ Effets visuels
20
8/ Croisement des rues
22
IV/ Places
23
1/ Typologie et taille
23
2/ Centripete et centrifuge
25
3/ Délimitation des façades
25
4/ Connexion des rues aux places
26
5/ Emboitement d’espace positif et négatif
27
6/ Encastrement ou dégagement des bâtiments significatifs
27
V/ Organisation des îlots
28
1/ Généralité
28
2/ Typologie des îlots
29
3/ Analyse des îlots
31
VI/ Analyse du construit
34
1/Généralité
34
2/ Analyse du construit
35
4/ Ouvertures
37
5/ Couleur
39
6/ Vues
40
2
I/ Histoire et évolution du quartier 1/ Histoire et étude morphologique du quartier La médina d’Alger « la Casbah d’Alger » a, comme toute histoire des pays maghrébins, suivi un même schéma historique, entre autre :
« Les phéniciens inaugurèrent, ainsi la venue d'une chaine de colonisateurs, c o m p o s é e d e ro m a i n s , v a n d a l e s , byzantins, arabes, espagnols, ottomans et français. »
Chacune de ces périodes va apporter une évolution de la ville, mais on ne distinguera que deux phases principales qui vont bouleverser le tissu urbain.
1- De l’Antiquité au XIX :
C’est à la fin du Xe siècle que le « royaume de Ziride » nait, actuel « Alger » sous la régence des deys, est localisé stratégiquement sur le littoral du Maghreb central. Ce royaume va suivre le modèle des grands ports méditerranéen, se posant alors sur le versant de la colline du Sahel débouchant sur la plaine fertile de la Mitidja tout en bénéficiant d’une vue imprenable sur une baie en forme de demi-lune.
Dés le XVIe siècle, la ville va faire un bond en avant, en devenant la capitale d’un État Algérien vassal de l’empire ottoman qu’on jugera imprenable et comme toute puissance il faudra se protéger des attaques extérieures imminentes. Pour cela, une enceinte va être édifiée comprimant alors la ville qui va se développer sur une trame organique, respectant ainsi le contexte dans lequel elle s’implante.
Des siècles plus tard, la ville sera sous la régence du bon Hussein Pacha Dey qui, à l’aide de l’empire ottoman, faire rayonner mondialement Alger, connue pour la qualité de ses ressources naturelles, particulièrement les céréales, créant ainsi des accords internationaux, notamment avec le royaume français.
2- L’occupation française:
Malgré son indulgence, le Dey régissait un royaume il devait donc assurer le bon fonctionnement de l’importation de ses denrées et leur paiement.
Le 30 avril 1827,Hussein Pacha, dey d’Alger, recevant le consul du roi de France, Pierre Deval, et s’indigne face à la réponse de ce dernier au sujet de créances impayées, le geste qui suivra sera le célèbre « coup de l’évantail » qui trois plus tard, va conduire Bourmont, commandant des troupes françaises du XIXe siècle, à s’emparer de la villeport en débarquant à la pointe de Sidi-Ferruch en juin 1830.
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Le 5 juillet 1830, Alger sera sous l’occupation française et cela durera 132 ans. Alger devient alors la capitale de la nouvelle colonie « d’Algérie française » et à partir de 1848, la préfecture du département du même nom.
L'occupation française va complètement bouleverser et transformer la ville en se développant rapidement tant sur le plan urbain, par l’addition d’un nouveau tissu urbain sur le pré-existant, sur le plan humain, par l’émigration , dés la seconde partie du XIXe siècle, de centaines d’européens s’installant sur les plaines de la Mitidja, créant ainsi de nouveaux quartiers à l’instar du quartier actuellement populaire de Bab el Oued suivant des trames orthogonales complètement opposé à la logique de la ville arabe.
La population arabe va, quant à elle, s’agglutiner dans les anciens quartiers traditionnels tels que la Casbah d’Alger.
Le développement du port va aussi être un point crucial pour les colons français considéré bien évidement comme le lien entre la colonie et la puissance coloniale dans ce cas la France seulement à 1400 km. Ainsi, la conception d’édifices administratifs a la périphérie du port se voyait judicieuse facilitant les formalités de transports, d’importation et d’exportation, etc,…
Dés 1931, Alger est considéré comme la ville coloniale la plus développée, peuplée de 250 000 d’habitants, elle offre un confort de vie répondant aux besoins aussi bien primaires que secondaires de ses citoyens européens.
Si jusqu’ici, les colons avaient toujours dominé la ville, ils vont faire face aux envies nationalistes du peuple originaire priant pour la liberté, l’égalité et la fraternité que les colons avait tant promis. C’est avec des combats acharnés, des manifestations multiples, des prières intenses passant par des événements tragiques et douloureux tels que des attentats terroristes, la célèbre bataille d’Alger dans les ruelles de la Casbah, que le 5 juillet 1962, l’Algérie connaitra son indépendance.
La ville coloniale au Maroc ne peut être considérée comme espace sédimen- taire dont la fondation serait pensée en termes de continuité et d’intégration à l’es- pace historique préexistant (la médina). Au contraire, elle s’inscrit dans une logique de juxtaposition, de dualité et dans une logique de séparation de deux ordres spa- tiaux, qui sont l’expression de rapports sociaux inégaux (distance culturelle / dis- tance physique). Le projet urbain développé pendant la période coloniale produit de la discontinuité à la fois en terme d’espace et de temps. La construction coloniale de la médina en tant que fait patrimonial est au cœur du traitement de ces différents aspects. L’étude à partir de mon point focal sur un rayon de 300 mètres en est la preuve vivante à travers les disparités relevées au niveau de l’urbanisme et du produit architectural.
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II/ Structure morphologique du quartier 1/ Détourage des rues
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2/ Plan de Nolli
Contraste entre le public et le privé En noir et blanc, l’espace public contigu des rues, des places, des grandes et des petites mosquées et des cours intérieures des maison. La continuité et la positivité de l’espace public
En gris, la masse compacte des bâtiments privés.
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3/ Pleins et vides . Plan positif /nĂŠgatif
Contraste entre les pleins et les vides Les pleins, en noir, correspondant au bâti existant
Les vides, en blanc, correspondant aux espaces publics
Contraste entre les vides et les pleins Les vides, en noir, correspondant aux espaces publics
Les pleins, en blanc, correspondant au bâtis existant
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4/ Points focaux
Point focal principal Point focal secondaire
Au sein du périmètre se trouve une multitude de points focaux, dont deux principaux étant: « Masdjid Kechaoua » (Mosquée Kechaoua ) et la « Place des martyrs ». Ils se distinguent à la fois par leurs similarités: tailles monumentales, parcours historiques, alignement horizontal, seuils mais aussi par leurs differences : le premier étant un plein et s’exprimant par des lignes verticales alors qu’a contrario le second étant un vide et s’exprimant par son horizontalité créant alors une différence dans le tissu urbain.
Aussi deux points focaux secondaires dont « Djemaâ Djid » (La mosquée nouvelle) et «Djemaâ Lihoud » (La mosquée juive). Ces bâtiments à caractères religieux sont des pleins qui s’agglutinent dans le tissu urbain et qui se distinguent par leurs composition géométrique en plan.
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5/ Convergence
Ligne de convergence Points focaux principaux
Concernant le premier point focal, la mosquée Kechaoua, il y a des lignes de convergences nombreuses qui vont se projeter et faire de ce dernier un élément central de la ville musulmane Le second point focal, quant à lui, présente des lignes de convergences dispersées sur sa longueur, mais cette fois-ci, en mettant en lumière la Place des martyrs, lieu historique de la révolution, de l’indépendance et de la liberté.
Aussi, on notera que les deux points focaux communiquent via des lignes de convergence, créant ainsi des liens entre deux idéologies pourtant bien opposées.
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6/ Cône de visibilité
« Djamaâ Kechaoua »
Place des Martyrs
« Djamaâ Kechaou » vue de la Place des Martyrs
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« Djamaâ Djid »
« Djamaâ Lihoud»
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III/ Détail des éléments de connexion 1/ Typologie La zone d’étude entourant la mosquée Kechaoua comprend cinq typologies de rues: un boulevard, une avenue, des rues, des ruelles et des impasses. Ces dernières témoignent d’une évolution de la ville dans l’histoire à trois époques : La régence ottomane, le colonisation française et la contemporanéité.
Avenue: -Avenue du 1er novembre
Boulevard: - Boulevard Ernesto Che Guevara
Rues:
- Rue A Aiboud
- Rue Abderahmane Arbadji
- Rue Ahmed Bourzina
- Rue Ait Moussa
- Rue Amar Ali
- Rue Amar Kama
- Rue Angkor
- Rue Aoua Abdelkader
- Rue de Bab el Oued
- Rue Barberousse
- Rue Brahim Fatah
- Rue de la Lyre
- Rue des Frères Bachara
- Rue Djedida
- Rue du Vieux Palais
- Rue El Mourabitoune
- Rue Freres Zouribi
- Rue Larbi Triki
- Rue Marengo
- Rue Mohamed Gamri
- Rue Nour Bouchali
- Rue Rabah Riad
- Rue Rachid Chebouba
- Rue Rondon
- Rue Saadi et Mokhtar Ben Hafid
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Ruelles: (Pour cette typologie, il y a un manque de document pour une liste complete)
- Chemin du Marché
- Chemin Landri
- Rue Kataroudjli
- Rue Kleber
- Rue Abderames
- Rue Aek Gaoua
- Rue Mahon
- Rue Malek Ben Aissa
- Rue Ahmed Ghalem
- Rue Ali Lahmer
- Rue Merouane
- Rue M’hamed Cherif
- Rue Ali Tamglit
- Rue Aoua Abdelkader
- Rue Mohammed Amour
- Rue Mohammed Aghib
- Rue Benachere
- Rue Ben Farhat
- Rue Mohammed Akli
- Rue Mohammed Belamine
- Rue Boualam Bouchlaghem
- Rue Boudries Père et fils
- Rue Mohammed Hamada
- Rue Mokrane Yacef
- Rue Bouakas
- Rue Charedib
- Rue Mokrane Zouaoui
- Rue Mustapha Latreche
- Rue Cheikh el Kinai
- Rue de l’indépendance
- Rue Nfissa Ramdane
- Rue Omar Dib
- Rue des Frères Chakroune
- Rue des frères Ouslimani
- Rue Pavy
- Rue Rouane
- Rue des pyramides
- Rue du sphinx
- Rue Said Ayadi
- Rue Said Kadi
- Rue Hadjout B
- Rue Hocine Bourahla
- Rue Sidi Abdellah
- Rue Sidi Driss Hamidouche
- Rue Kadour Bourkika
- Rue Sidi Ramdane
Impasse: (Pour cette typologie, il y a un manque de document pour une liste complete)
- Impasse Buffon
- Impasse Dupleix
- Impasse 30
- Impasse 42
- Impasse Gamri
- Impasse Kleber
- Impasse 87
- Impasse 92
- Impasse Lavoisier
- Impasse Mustapha Bacha
- Impasse 122
- Impasse 178 13
2/ Indicateurs simples Avenue du 1er Novembre Largeur: 13m
Hauteur moyenne: 20 m
Ratio d’aspect: 1,5
Seule avenue du périmètre d’étude, elle comporte un ratio d’aspect plus élevé que l’équilibre, bordé par des bâtiments contemporains alignés, elle offre un espace cadré propice à la perspective.
Boulevard Ernesto Che Guevara Largeur: 12m
Hauteur moyenne: 15m
Ratio d’aspect: 1,25
Rue du Vieux Palais Largeur: 7m
Hauteur moyenne: 15m
Ratio d’aspect: 2,14
Ruelles Rue Pavy
Largeur: 2m
Hauteur moyenne: 10m
Ratio d’aspect: 5
Impasse Gamri Largeur: 5m
Hauteur moyenne: 10m
Ratio d’aspect: 2
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3/ Densité des rues La superficie totale du périmètre étudié est de 28 ha et une longueur totale des rues d’environ 6500 m : la densité est donc de 232 m/ha.
Aussi, le périmètre comprend plus de 140 intersections soit un rapport de densité d’intersection de 5 intersections par ha.
Avenue du 1er Novembre
Rue du Vieux Palais
Impasse Gamri
Connectivité 3 Continuité 4
Connectivité 7 Continuité 8
Connectivité 2 Continuité 3
Boulevard Ernesto Che Guevara
Rue Pavy
Connectivité 7
Continuité 7
Connectivité 0
Continuité 1
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4/ Tracé des rues
Trame planifiée Trame organique
La zone de périmètre confronte deux trames différentes. La trame organique, caractérisant la médina, se voit labyrinthique alors que la trame planifiée, caractérisant la ville européenne, se voit utile pour créer des intersections et ménager des vues en perspectives vers plusieurs points focaux vus précédemment. On notera aussi l’adaptation de cette trame planifiée à la trame organique et au contexte topographique.
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5/ Équilibre du tracé En ce qui concerne la trame organique, le tracé des rue est principalement irrégulier voir labyrinthique sur la zone Ouest du périmètre d’étude. En effet, l’ancienne citadelle s’est érigée sur une colline , les rues et les ruelles ont alors dû s’adapter à la topographie du site d’où les rues courbes avec des escaliers urbains. Pour aller d’un point A à un point B (même proche), il faut emprunter la rue principale traversante de nord en Sud.Cette dernière est aussi courbe et produit donc une interruption d’alignement.
En ce qui concerne la trame planifiée, le tracé des rues est principalement régulier et orthogonal sur la zone Est du périmètre d’étude. La ville européenne s’est érigée sur les anciennes fortifications de la citadelle, le terrain est alors relativement plat et permet alors des rues droites et organisées. Les alignements des façades produisent des effets de perspective convergents vers les points focaux principaux et la mosquée Djid.
-Rues de la trame organique-
Interruption d’alignement
Axe rectiligne
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Rue courbe
-Rues de la trame planifiĂŠe-
Axe rectiligne
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6/ Extrémité des rues Les extrémités des rues du périmètre étudiées sont diverses et propose ainsi des effets multiples et de différentes natures.
Intersection
Coupée net
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7/ Effets visuels
Cadre d’image
Rétrécissement / concave
Concave / Déviation
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Aile 1
Concave/ Invitation
Convexe/ trou de serrure
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8/ Croisement des rues
Carrefour irrégulier Carrefour régulier Ouvertures Fermetures
Dans la zone de périmètre soumise à l’étude, il y a une multitude et une variété de croisements. Les types de croisements les plus dominants sont les carrefours irréguliers créant un parcellaire et un tracé des rues décousu sur la zone ouest. Les carrefours réguliers, moins nombreux , vont quant à eux structurer le parcellaire de la ville européenne.
Alors que les ouvertures vont venir créer des vues sur les places, les avenues, les boulevards et les points focaux, les fermetures vont, quant à elles, créer des vues de coupures net, notamment sur les façades des rues et ruelles.
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IV/ Places 1/ Typologie et taille Le périmètre comprend une place principale monumentale et considérée comme l’un des points focaux de l’étude.
-La Place des Martyrs-
23
-Taille
35m
La place des martyrs est une place dont la forme est irrégulière, cela s’explique par sa création dans le temps, son histoire et sa localisation en bas de pente de la colline.
Elle s’étend en longueur sur environ 15 413 m2 et présente différentes fonctions par ses aménagements (Sortie de métro, Fosses archéologiques, kiosque à musique)
60m
117m
120m
Le facteur de forme de la place est de:
F = l/L= 345/35 = 9,85
Cette valeur témoigne de la forme étirée en long de la place.
150m
Le ratio d’aspect de la place est de :
R = h/ L = 15/ 35 = 0,42
165m
Cette place a la particularité de créer une perception d’ouverture continue du fait de sa typologie et de son emplacement.
103m
55 m
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2/ Centripete et centrifuge La Place des Martyrs peut être considérée comme une place centripète. D’une part, les différents aménagements présents peuvent eux même être considérés comme les éléments focaux de cette place. En premier lieu, le kiosque à musique propice au regroupement, les fosses archéologiques propice à la cultures, la sortie monumentale du métro propice aux rencontres.
D’autre part, la localisation de la place en bas de la colline va faire converger les lignes vers la place. On notera que la place n’a pas un centre sur lequel les points convergent, mais plutôt un axe situé en longueur.
3/ Délimitation des façades Les façades de la Place des martyrs sont relativement homogènes et alignées. En effet, on retrouve la typologie classique des façades européennes méditerranéennes, façades dépouillées, ouvertures tramées et utilisation de couleurs claires , le plus souvent du blanc, qui s’associent avec des toits dont les tuiles en terres cuites contrastent par leurs couleurs brunes.
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4/ Connexion des rues aux places
Les accès à la place sont divers et viennent de toutes les directions (Nord, Sud, Est, et Ouest). Les rues sont convergentes et permettent des effets de perspectives multiples dirigés sur la place.
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5/ Emboitement d’espace positif et négatif
Il existe deux espaces distincts:
L’espace A, en rouge, correspond au parvis de la Place des Martyrs.
L’espace B, en blanc, correspond aux rues aux abords.
L’espace C, en noir, correspond aux bâtiments bordants la place.
C
A
B
L’espace A est compris dans l’espace B qui lui même est compris par l’espace C.
Il y a majoritairement une relation positive entre chacun des espaces qui entraine alors une clôture de l’espace.
6/ Encastrement ou dégagement des bâtiments significatifs La place est situé sur les anciennes fortifications de la villes, de ce fait, elle est en hauteur et permet une vue imprenable sur la baie et le port d’Alger. 27
V/ Organisation des îlots 1/ Généralité
Ilots irréguliers Ilots réguliers Ilots orthogonaux
La Casbah d’Alger se caractérise par une multitude d’ilot différents les uns au autres. On retrouve trois types d’ilots principaux : des ilots irréguliers, denses et hétérogène, propre a la ville musulmo-arabe, dominent la zone d’étude en y occupant plus de la moitié, les ilots réguliers mixte vont venir restructurer le tissu urbain en fluidifiant la transition vers la ville européenne où l’on va retrouver le dernier type d’ilots régulier orthogonal et homogène. Cette évolution de gauche a droite, dans le périmètre de la zone d’étude, est le résultat de l’expansion de la ville.
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2/ Typologie des îlots
2- Ilot régulier
1- Ilot irrégulier
3- Ilot orthogonal
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Ilot 1 47m
120m
Le front bâti est discontinu et aligné à l’espace public. Les bâtiments ne dépassent pas 10 m de haut. L’îlot est fermé. Sa surface est de 6960 m2
Le rapport de forme est de : 1,7.
72m
115m
Ilot 2
35m
68m 75m
Le front bâti est discontinu et aligné le long de l’espace public. Les bâtiments ne dépassent pas 15 m de haut. L’îlot est fermé. Sa surface est de 2127 m2
Le rapport de forme est de : 2,14.
25m
Ilot 3
20m
Le front bâti est continu et aligné le long de l’espace public. Les bâtiments ne dépassent pas 15 m de haut. L’îlot est fermé. Sa surface est de 700m2
Le rapport de forme est de : 1,75.
20m 33m
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3/ Analyse des îlots - Analyse des îlots - Symétrie-
Ilot 1
Cet ilot est caractérisé par la symétrie d’échelle, soit la similarité des formes par agrandissement ou réduction des parcelles.
Ainsi les déclinaisons s’emboitent les unes avec les autres et composent des formes.
Cet ilot est caractérisé par deux symétries. D’une part on retrouve une symétrie d’échelle, soit la similarité des formes par agrandissement ou réduction des parcelles et d’autre part une symétrie de translation.
Ilot 2
Ainsi les déclinaisons d’une même parcelle s’emboitent les unes avec les autres et composent des formes
Ilot 3
Cet ilot est caractérisé par une symétrie miroir pour deux axes de symétrie longitudinaux et transversaux perpendiculaires et passant par le centre de la parcelle.
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- Analyse des îlots - Espaces vides- Cours
Ilot 1
Les espaces vides se situent à l’intérieur de l’îlot. Il y a dix-sept cours intérieures et deux impasses qui forment des espaces vides.
Les cours sont pour la plupart minéralisées.
Il y a 17 cours pour une surface de 6960 m2, soit N/S = 17/0,696 = 24 cours par hectare.
Ilot 2
Les espaces vides se situent à l’extérieur de l’îlot.
Aucune cours existante dans cet îlot
Ilot 3
Les espaces vides se situent à l’extérieur de l’îlot.
Aucune cours existante dans cet îlot
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- Analyse des îlots - Parcelle-
Ilot 1
Dans cet îlot, on compte 59 parcelles soit N/S= 59/0,696 = 85 parcelles par hectare.
L’îlot est alors constitué de plusieurs éléments variés qui en font sa complexité.
Ici, la taille d’une parcelle varie entre 70m2 et 100m2.
Ilot 2
Dans cet îlot, on compte 10 parcelles soit N/S= 10/0,2127 = 47 parcelles par hectare.
L’ilot est alors constitué de plusieurs parcelles régulières, ce qui lui prodigue une simplicité.
Ici, la taille d’une parcelle varie entre 100m2 et 150 m2.
Ilot 3
Dans cet îlot, on compte 1 parcelle soit N/S= 1/0,7 = 1,4 parcelles par hectare.
L’ilot se constitue simplement d’une parcelle de taille 35mx20m, soit 700m2.
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VI/ Analyse du construit 1/Généralité L’analyse du construit va se réduire à deux rues significatives caractéristiques de chacun des styles existants dans la zone de périmètre d’étude, soit la ville arabomusulmane et la ville européenne relativement la rue Rabah Riah et la rue Bab El Oued.
Rue Rabah Riah
Rue Bab El Oued
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2/ Analyse du construit
-En plan- 

Rue Rabah Riah
Rue Bab El Oued 35
-En Elevation-

Rue Rabah Riah
Rue Bab El Oued
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4/ Ouvertures -En fragment d’élévation-
Rue Rabah Riah
Rue Bab El Oued
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Généralement, le modele arabe musulman présente un construit homogène sur les plans des époques, des matériaux (terre) et des couleurs (claires), néanmoins ce construit va basculer sur l’hétérogénéité par rapport à la variétés d’ouvertures qu’il présente. On parle alors d’un construit mixte. Les façades restent imperméables car la maison se voit comme un édifice clos et unifié assurant ainsi l’intimité de la maison. Par ailleurs, afin d’assurer le passage entre la rue et la maison, il existe la « driba » , une chicane supplémentaire symbolisant le seuil de la maison. La typologie est stable entre le palais et la demeure du modeste artisan. La maison de la casbah est groupée, mitoyenne et ne présente qu’une façade unique. On estime que ce mode de regroupement des habitations remonte à l’époque Ziride.
Le modele européen repose sur une régularité des trames , une superposition des ordres en façades mettant en avant chaque étages d’une manières différentes et une perméabilité de la façades en partie inférieure grâce au passage couvert.
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5/ Couleur On parlera souvent « d’Alger la blanche », un surnom qui tient de la prédominance de cette couleur dans le coeur de cette capitale. Le choix des couleurs claires attirants moins la chaleur est une stratégie de protection contre le climat méditerranéen existant.
Pour des questions de disponibilités, le bois sera un excellent matériaux pour les menuiseries, les portes, les fenêtres.
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6/ Vues « Et puis ce fut Alger, la lente arrivée au matin, la cascade éblouissante de la Casbah au-dessus de la mer, les collines et le ciel, la baie aux bras tendus, les maisons parmi les arbres et l’odeur déjà proche des quais {…} Tout entière ouverte sur le paysage, elle était comme une nacelle suspendue dans le ciel éclatant au-dessus de la danse colorée du monde. Depuis la baie à la courbe parfaite tout en bas, une sorte d’élan brassait les herbes et le soleil, et portant les pins et les cyprès, les oliviers poussiéreux et les eucalyptus jusqu’au pied de la maison. Au cœur de cette offrande fleurissaient suivant les saisons, des églantines blanches et des mimosas, ou ce chèvrefeuille qui des murs de la maison laissait monter ses parfums dans les soirs d’été. Linges blancs et toits rouges, sourires de la mer sous le ciel épinglé sans un pli d’un bout à l’autre de l’horizon, la Maison devant le Monde braquait ses larges baies sur cette foire des couleurs et des lumières. Mais, au loin, une ligne de hautes montagnes violettes rejoignait la baie par sa pente extrême et contenait cette ivresse dans son destin lointain. Alors, personne ne se plaignait du chemin raide et de la fatigue. On avait chaque jour à conquérir sa joie. » Albert Camus, La mort heureuse, 1971
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