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L’ARTISTE DE DEMAIN

Art Fair, Marrakech, La Mamounia, 11h30, stand de la galerie suisse Foreign Agent.

C’est à cet endroit et à ce moment exact que je suis tombée amoureuse du travail de l’artiste Nicolas Lambelet Coleman. C’est devant son œuvre autoportrait – qui ressemble tellement à mon papa en vacances – que j’ai fait ma plus belle découverte de la foire.

Nicolas Coleman est un jeune homme américano-suisse de 25 ans basé à New York. Né dans le sud des États-Unis et issu d’une union mixte, cet artiste explore les questions de l’identité dans ses créations picturales et s’approprie son image au travers de ses autoportraits. Considéré comme un artiste contemporain africain, Nicolas Coleman se différencie des artistes de cette catégorie par une utilisation de la couleur qui rappelle le travail du peintre français Matisse. Dans son œuvre, il a développé un langage visuel riche, coloré et distinctif. Il s’immerge complètement dans ses créations obligeant ainsi les visiteurs·euses à entrer en collision avec l’image qu’il a de lui-même.

Ici, il se pose en étranger sur des terres de son propre continent. Dans sa série « Un étranger au Maroc », présentée par la galerie d’art suisse Foreign Agent, il se peint, en veste dans la ville de Tanger, qu’il représente au travers d’une utilisation de la couleur, une précision de la matière dans ses rendus des objets qui donne la sensation au public de voyager à ses côtés. Nicolas Coleman s’en va loin, en touriste, parfois accompagné, parfois seul. Il interroge son existence, la place de l’homme noir dans la société américaine actuelle, met l’humanité au centre des réflexions. Un artiste à garder à l’œil.

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