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Radar : toutes les nouveautés du mois

radar

Boucles d'oreilles «Swirl Stud», à partir de 235€ pour une et 340€ la paire. Wouters-hendrix.com

elle radar

Marie Guérin I Jolien Vanhoof I Élisabeth Clauss

PRESSE

DOUCEUR X HARMONIE

Musique, littérature, shopping, quel sera le cocktail de l’été ?

WOUTERS & HENDRIX

LA FILLE D’O

Murielle Scheere, créatrice engagée de lingerie éthique, inclusive et sulfureuse, choisit ses matières premières locales et durables. Exclusivement certifiées Oeko-Tex, ses pièces hyper sexy à la transparence déontologique nous collent à la peau avec sensualité et innocuité. 90% de ses étoffes sont fabriquées en Belgique, sans composants chimiques délétères. Le polyester est signé de la société belge Liebaert, La collection est réalisée à Kemmel, pour des pièces de première qualité qui tiennent une éternité. lafilledo.com JEUNESSE DANS LE VENT

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Focus sur la marque canadienne Moose Knuckles qui propose une collection polyvalente de sportswear et d’outerwear, conçue pour favoriser le mouvement et le confort. Pack Your Moose est une gamme de vêtements de pluie qui protège de la météo imprévisible : revêtement extérieur en nylon 100 % recyclé léger, hydrofuge et coupe-vent, l’intérieur est doublé avec des coutures étanches et chaque manteau est doté d’un système de fixation compact pour l’emporter partout. Par tous les temps !

mooseknucklescanada.com

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APÉRO TIME

En terrasse, ou à la plage, l’été sera chaud, il faudra bien se désaltérer. Avec des bulles, c’est encore mieux.

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1 Carafe de 100 cl, Iitala, 99,90 € 2 Tongs, Havaianas, 26 € 3 Leggings de cycliste seamless, Zara, 9,95 € 4 Top bandeau rembourré, Esprit 39,99 € 5 Vin blanc pétillant en canette, BeFrizz White, 3,99 € chez Delhaize 6 Verres à cocktail, La DoubleJ, 390 € pour quatre pièces 7 Set de pailles en verre multicolores, Urban Outfitters, 14 € pour six pièces 8 Combinaison fluide, Molly Bracken, 67,15 €.

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PRESSE

ABRACARACABA !

Christian Louboutin nous prend la main dans le cabas avec Caracaba, une nouvelle collection de sacs de plage (ou de ville, on en fait ce qu’on veut), en édition limitée. Puisqu’on a pris le pli de voyager surtout vers l’imaginaire, le maître des souliers perchés nous offre un feu d’artifice de broderies inspirées de l’univers du tarot. Divinatoire ? Divin tout court !

eu.christianlouboutin.com/be

crush

JIM O’HARE, PRESSE

L’ART PORTABLE À VOCABLES DE DELPHINE DE SAXE-COBOURG

On connaît ses œuvres au phonème « Blabla » peint et répété sur toile ou sculpté en objets signifiants. Cet été, Delphine de Saxe-Cobourg présente son « Wearable Art », une collection de robes imprimées de ses poèmes.

« Je crois très fort aux mots, à leur répétition, comme des mantras pour cultiver une pensée positive verbalisée. Les mots peuvent nous construire, nous valoriser ou nous affecter. » Ainsi, en soie et en récits, Delphine déroule les phases de son art en phrases décoratives impliquées. Une collection de robes entièrement fabriquées en Belgique et imprimées de vers illustrés, selon trois thèmes : le rire, qui questionne « what the fuck happened ? » (en l’occurrence, elle évoque le choc Covid, mais le message peut résonner différemment en chacun·e), un autre motif digresse sur la vie, avec sa « life dress » et son filigrane de confiance « never give up » – état d’esprit qui a réussi à l’artiste. Enfin, dans la ligne sans verbiage de sa signature « Blabla », la répétition de questions, de réponses, de flou, de nous. Chaque modèle s’accompagne d’un petit foulard fin, à porter en ceinture, lavallière ou bandeau. Si, au départ, la démarche de Delphine s’était exprimée sur des châles, c’était par besoin et réconfort de s’envelopper dans un objet protecteur. Puis la robe, atour féminin, qui ouvre au monde. « Quand on partage des mots, on appartient à une même tribu. On peut se retrouver par sensibilités, tandis que chacun·e s’approprie subtilement les lettres, et les investit du sens qui lui fait du bien. » De l’art accroché à l’art porté, les mots mouvants vivent sur la peau. Une allure modulable, dans un vêtement ample ou cintré, conçu pour la vie active, flatteur pour toutes les morphologies, pour dire, répéter et poétiser le point sur le « I » de Delphine.

1.550 €, avec certificat signé et poèmes écrits à plat. Informations et points de vente : delphinedesaxecobourg.com

Texte Céline Pécheux

art

WHAT’S UP KNOKKE ?

Chaque année, c’est pareil ! La crème de la crème des galeries d’art et de design joue des coudes dans la station balnéaire la plus huppée du pays. Petit tour d’horizon de ce qu’il faut voir avant les autres.

Design vintage

L’artiste à ne pas louper cet été au Zoute, c’est Georges Pelletier ! Céramiste belge, star des années 60 et 70, ce contemporain de Charlotte Perriand et Fernand Léger, dont les créations sculpturales en céramique se vendent aujourd’hui dans les plus belles galeries de New York à Ibiza, fait un passage remarqué, ses Totems et luminaires Soleil sous le bras, dans le pop up Passé Simple Vintage Gallery de l’antiquaire liégeois Christophe Declercq. L’occasion de succomber, après Vincent Cassel et Emma Watson, à ses oeuvres solaires et spectaculaires dans tous les sens du terme.

Passé Simple Vintage Gallery, du 4 août au 30 septembre 2021, Zandstraat 18, Knokke-Heist

Art contemporain

Le céramiste Georges Pelletier et l'antiquaire Christophe Declercq.

Jusqu’au 12 juillet, la De Brock Gallery consacre son espace à l’art contemporain d’avant-garde avec une série de photographies mariées à des aplats de couleurs vives et réalisées sur la digue knokkoise par Julian Opie. Ce sera ensuite au tour de Heimo Zobernig, du 7 au 31 août, d’exposer ses fameux « Text Paintings » en Helvetica. Un must des années 90. Mais la nouvelle curiosité sous le soleil knokkois est très certainement la J&O Saverys Gallery qui expose les oeuvres des soeurs Saverys, Julie et Olivia. Des peintures dont l’inspiration est la côte belge et sa palette de couleurs: le jaune (pour le lever de soleil), l’orange (pour le coucher de soleil), le bleu cobalt et le turquoise (pour la mer), le tout combiné au blanc et au noir. Une peinture mélangée à du sable ramassé à deux pas de là. On adore! Du 31 juillet au 12 septembre, la Maurice Verbaet Gallery expose le designer de renommée mondiale Axel Enthoven qui, grâce à ses dessins et créations utilitaires aux lignes fluides, démontre à quel point la frontière entre le design et l’art est parfois ténue. Le 7 août, à l’occasion de «Trottoir», les galeries situées entre la place Albert et la rue Antoine Bréart convient les amateurs d’art, novices ou avertis, à un mini-parcours avec onze arrêts consécutifs.

Street art

À Knokke-Heist, l’art n’est pas seulement présent dans les galeries, mais investit aussi la rue! À admirer au coin du Directeur-Generaal Willemspark et de l’Anemonenlaan, la « Tower » de Thomas Lerooy, composée de quarante-neuf têtes, fait référence à l’interdépendance. Au Canadasquare, « De Eerste Parade » propose quant à elle une promenade à travers la sculpture belge jusqu’en novembre 2021. Une expérience en plein air unique et gratuite avec des œuvres d’artistes comme George Grard, Eugène Dodeigne, Johan Creten, Nadia Naveau, Mark Manders, Constant Permeke, Philip Van Isacker et Valérie Mannaerts. Beaufort, la triennale d’art contemporain de la côte flamande, s’arrêtera également à Knokke-Heist cet été. Au programme notamment: un gigantesque caméléon coloré baptisé «Ask the Animals, and They Will Teach You» et signé Jeremy Deller sur la Van Bunnenplein (Beaufort 21 jusqu’au 7 novembre). Et, last but not least, le sommet en matière de photojournalisme en 2020 sera présenté en avant-première au «World Press Photo» dans le jardin du centre culturel Scharpoord du 17 juillet au 15 août. Des images poignantes provenant du monde entier et qui suscitent une vraie réflexion sur une année pour le moins étrange…

debrockgallery.com, jo-saverys.com, mauriceverbaetknokke.com, trottoirknokke.com

PRESSE

PRESSE

Q&A

COUP DE CŒUR SEVENTIES

Le tartan classique mélangé à une touche de sportswear américain ? Check ! Les années septante ne sont pas loin cet été.

Veste de sport, Tory Sport, 305 € via Net-à-porter

COLINE ET TOITOINE

En se plongeant dans l’interprétation musicale de son livre fétiche, le groupe belge Coline & Toitoine nous dévoile un EP engagé. Lyrique et esthétique.

Tout est parti d’un livre, « Le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley, comment l’avez-vous découvert ? Coline : L’année passée, Toitoine était confiné chez moi, et il y avait ce livre. Ma maman l’avait lu et je savais que c’était un classique, façon « 1984 » d’Orwell. Avec la pandémie, on vivait une situation presque futuriste, et on s’est dit qu’il résonnait avec ce que l’on vivait. Dans l’EP, on parle du climat, la technologie, le burn-out, le fait de vieillir, autant de thèmes actuels qui ont exacerbé nos doutes par rapport à l’avenir. HOLA COLORES !

SOMA, c’est la pilule du bonheur dans le livre, pourtant les sujets que vous abordez sont parfois durs et engagés. N’est-ce pas paradoxal ? T : C’est là qu’est toute la question ! Faut-il succomber au bonheur instantané ou, au contraire, est-ce qu’il ne réside pas dans la liberté de bouger pour améliorer les choses ? Ce qui est la quête du personnage principal du livre d’ailleurs. La musique peut nous pousser à changer les choses. C : On parle de ces sujets avec des mélodies groovy et happy, il y a donc plusieurs niveaux de lecture des chansons.

Une belle complémentarité qui participe à l’harmonie de ce joli album qui, avec ses sons pop, mélange ballade mélancolique et électro futuriste. C’est la promesse d’une jolie histoire à raconter.

SOMA est à découvrir dès à présent sur les plateformes de streaming musical. SAYE, la jolie marque de chaussures écoresponsables, présente « vegan colores », une nouvelle collection de sneakers aux tons pastels, idéale pour la saison chaude. Disponible en sept coloris, cette nouvelle gamme ultra joyeuse est fabriquée à base de cuir vegan de maïs et de bambou. Ce qui nous motive à craquer ? La marque replante deux arbres pour chaque paire vendue.

Baskets « vegan colores », 129€. Sayebrand.com

ELLE crush

Texte Elisabeth Clauss

expo

MIRANO BACK TO THE LEGEND

La mythique boîte de nuit, équivalent belge du Palace parisien, a joué ses premières notes il y a 40 ans. Pour célébrer la fleur de l’âge des nuits bruxelloises, l’équipe des origines, sur qui le temps n’a pas eu de prise, organise une festive rétrospective.

« En mars 1981, l’ancien cinéma de la chaussée de Louvain retrouvait du lustre et des boules à facettes sous le nom de Mirano Continental et sous l’égide de Paul Sterck, entrepreneur-entertainer. Bien plus qu’une discothèque, cette institution directement inspirée du Studio 54 a marqué plusieurs générations de clubbers, passés depuis à la postérité de la mode belge. Dries Van Noten y a défilé en grand pour la première fois, et en 1994, Malcolm Mc Laren (compagnon de Vivienne Westwood et l’un des illustres promoteurs du mouvement punk) commentait, au micro, un fashion show organisé en pleine rue (et avec éléphants !) par Bernard Gavilan, DJ et fière figure de proue de la fripe historique à Bruxelles. Ont dansé sur la piste tournante Kylie Minogue, Prince, Grace Jones, Karl Lagerfeld. Et peut-être vous. Au milieu des années 80, la direction artistique était placée entre les mains d’Étienne Russo, fondateur par la suite de la société Villa Eugénie, qui crée depuis les décors, organise et scénographie les défilés de mode les plus prestigieux et démesurés. C’est lui qui, le premier, a lancé les prestations live de mannequins et les a fait défiler sur la scène du Mirano. L’homme qui fait aujourd’hui la pluie et le beau temps sur les mises en scène des Fashion Weeks du monde entier a démarré comme barman à l’étage. Progressivement, il a pris en charge l’organisation de soirées à thème. Les défilés se sont professionnalisés, le Mirano a produit les premières présentations d’Elvis Pompilio, de Cathy Pill, de Mademoiselle Jean, d’Idiz Bogam, de Shampoo and Conditioner, de Xavier Delcour, les remises de prix de la Canette d’or, les débuts de figures de la mode belge à l’instar de Valy Bax, mais aussi des premières de cinéma, des cycles Pasolini…

Les cinq premières années, le Mirano décollait comme une fusée. C’était le lieu hyper select où voir, être vu et être reçu. L’année 1986 a marqué l’arrivée de décors pharaoniques – notamment une maquette de bateau géante installée au milieu de la piste de danse. Cette boîte déjà légendaire prenait une Défilés Marie - Claire en 1989 dimension internationale. Avec l’avènement de la musique techno dans les années 90, le Mirano a connu un léger ralentissement. Mais le navire avait vu d’autres déferlantes : lancé avec deux fois rien, porté à bout de bras par une équipe d’artistes bénévoles où tout le monde savait tout faire, toujours dans l’improvisation et l’éphémère, chacun savait faire face aux demandes particulières. Toujours, la mode et la musique ont été les deux moteurs du Mirano, avec, entre autres le célèbre concours Smirnoff, qui sponsorisait de jeunes créateurs. Ils sont nombreux, qui signent aujourd’hui certains de vos vêtements, à avoir démarré au bar. Cette exposition, histoire des mille et une nuits de la hype bruxelloise, initiera des rencontres et des conférences thématiques autour de 40 ans de mode, de graphisme, de musique, d’archives du milieu du clubbing, au lever de cette aube qui a vu s’épanouir la jeunesse du Tout-Bruxelles. À titre d’after, un livre et un film seront consacrés aux grandes années du Mirano, qui sont en réalité les heures de gloire de la création belge, émergente et toujours dansante. Aux Halles Saint Géry, jusqu’au 8 septembre 2021. https://m.facebook.com/Mirano-Continental-Back-to-the-LegendArt-et-Expo-103385345295912/ instagram.com/mirano_back_to_the_legend

OLIVIER HENNEBERT

Texte Elisabeth Clauss

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LA PIÈCE QU’ON N’AVAIT PAS VUE VENIR

LE CAS CRAVATE

On ne l’avait pas vue (re)venir : la cravate, délaissée par les messieurs qui ont profité du télétravail pour se détendre du nœud (« double », « croisé » ou « Windsor »), se jette au cou des filles.

C’est un symbole, quasi un outil de travail. La cravate évoque la fiabilité, invoque la confiance. Apparue au IIIe siècle av. J.-C. en Chine, la cravate moderne est un foulard qui a réussi. Formel et professionnel, cet accessoire se décline en lavallière pour un style plus dandy, la version dévoyée de la bande de tissu pointue qui désigne, il faut bien l’avouer, le chakra du bas. Cette pièce s’est déjà retrouvée dans le vestiaire féminin par récupération des codes scolaires anglo-saxons notamment, mais jusqu’ici, chez les modeuses, elle restait occasionnelle, sexy parfois sur peau nue, mais globalement discrète. Puis le port du costume s’est démocratisé, et chaque tendance tirant sa contre-tendance, et le sportwear en ayant fatigué quelques-unes, on a eu envie de se jeter un verre derrière la cravate – d’où l’intérêt d’en porter une. Voici que l’objet n’est plus cantonné à la chemise bien boutonnée, on en voit cet été sur des tenues même pas sartorialées. C’est une réinterprétation, quasi une revanche. Portée en ceinture ou nouée au poignet, rien de très nouveau puisque quelques pop-stars s’y étaient déjà essayé, la cravate fait cependant une percée décalée, entre robes lamées et joggings à bandes dorées.

Le paradoxe « executive women » d’une époque qui a adoré ralentir

En récupérant un atour de bureau pour glamouriser une rentrée sur les chapeaux de roues, cette transversalité souligne, en douceur et par une alternative au sautoir, que le monde redémarre, et que la mode est prête à donner un coup de cravache. Pardon, de cravate.

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1 Saint Laurent Resort 2021 2 Cravatte femme Gucci, 160 € 3 Thom Browne automne/hiver 2021 4 Cravates en soie de l’infanterie, gendarmerie et infanterie étrangère françaises, Céleste Mogador, 375 € chez Cachemire Coton Soie 5 Écharpe en twill de soie L'Instruction, 285 €, et dragonne en sangle et veau Swift Hermès, 406€ 6 Sébline, 260 € sur Matchesfashion.

PRESSE

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HIT THE ROAD QUEL MONDE POUR DEMAIN ?

Quatre femmes engagées dans la sensibilisation aux défis de la protection de l’environnement ouvrent un dialogue transgénérationnel, documenté et dynamique.

Entourée de Sandrine Dixson-Declève (experte internationale en questions climatiques), d’Adélaïde Charlier (activiste) et d’Anuna De Wever (cofondatrice du mouvement Youth for Climate Belgium), Esmeralda de Belgique, également activiste pour l’environnement et les droits humains, met à plat les pics écologiques.

C’est le moment de s’évader de la maison et prendre la route en pleine nature, de l'Ardenne à la Forêt-Noire. L’existence nomade moderne fait appel à l’imaginaire…

MOLLY BRACKEN Comment est née cette envie d’écrire à huit mains pour vous adresser à toutes les générations ? Esmeralda de Belgique : Je pense que nous faisons face à une crise existentielle, et qu’il ne nous reste que très peu de temps pour agir. Les clivages font barrage, et il est très important de relier les générations, de ne pas opposer jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, ou différents niveaux sociaux, pour au contraire, agir ensemble.

shopping

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1 Travel Book Brussels by Ever Meulen, Louis Vuitton, 45 € 2 Sac banane, Caroline Biss, 34,99 € 3 Chemise, Monki, 20 € 4 Campagne Molly Bracken 5 « Les plus belles balades à pied en Ardenne » de Julien Van Remoortere, éd. Racine, 29,95 € 5 Brassière, Nike via net-a-porter, 35 € 6 Sandales 'Arcade', Louis Vuitton, 650 € 7 Short à taille élastique, Esprit, 49,99 € 8 Gourde de 800 ml, Tuli, 36,90 €. Quelles initiatives pédagogiques pourraient renverser la vapeur du réchauffement climatique ? L’éducation est un outil absolument essentiel. Dans les écoles, on n’enseigne absolument pas les défis du climat et les enjeux du bouleversement écologique. Mais quand on arrive à informer les plus jeunes, ils peuvent eux-mêmes diffuser ces notions auprès de leurs parents. L’éducation se fait alors dans les deux sens.

Qu’est-ce que la génération du « Club de Rome »** a enseigné à celle de « l'accord de Paris » ? Le Club de Rome était le premier à porter l’accent sur les enjeux climatiques. Dans les années 80, je militais déjà pour la protection de la biodiversité. Mais on n’a peut-être pas mis assez l’accent sur le fait qu’il ne s’agissait pas seulement de préserver les autres espèces, mais aussi la nôtre.

Quels sont vos messages d’espoir ? Les femmes et les jeunes sont à la pointe du combat, notamment dans les communautés locales, et des espoirs émergent partout : que ce soit de la part d’économistes, d’entrepreneurs, et de nombreux citoyen·ne·s qui s’engagent. Les gouvernements finiront bien par être obligés de suivre. Il ne faut pas se concentrer uniquement sur les sacrifices à consentir, mais au-delà, anticiper la qualité de vie, partout sur terre, que nous pourrons gagner.

**Groupe de réflexion fondé en 1968, réunissant des experts de 52 pays, pour soulever les problèmes auxquels doivent faire face toutes les sociétés. « Quel monde pour demain ? » éd. Luc Pire, 18 €

DYLAN TIHON, PRESSE

Texte Juliette deBruxelles

album

L’OR DU COMMUN, BANDE DE GENS BIEN

Déjà, le truc plaisant, c’est qu’ils ne font pas trop les malins. S'ils sont aussi brillants que profonds, ils (s’)épargnent les airs blasés-hautains qu’affectionnent certains de leurs contemporains. L'essentiel : leurs mots, leurs sons. Une conjugaison de beau et de bon.

Si cette attitude posée et humble ne dit rien de leur musique, elle en dit long sur leur carrière. Dix ans, trois albums, du talent, de l’intelligence, une vision et une idée bien saine du succès. Primero, Loxley et Swing exercent leur métier : «Il y a autant d’artistes que de carrières et plein de façons différentes de faire ce métier. Nous, on a développé notre travail autour du label qu’on a fondé. C’est pas que notre ambition est limitée, c’est qu’on conçoit les choses de manière humaine, aujourd’hui plus que jamais…» Gagné. Ils ont vu (et contribué à faire) naître de grands noms du rap belge d’aujourd’hui sans jouer les darons ni faire les fanfarons. Ils bossent, composent, absorbent et créent, les oreilles ouvertes sur leurs références partagées : « On est un trio, mais il n’y a pas de leader, on a chacun nos forces, on les connaît. La création est un truc assez organique entre nous. On s’isole, on sent quelque chose, on l’exprime, un autre se raccroche à la thématique et on avance ensemble. (…) On écoute beaucoup de musique. À nous trois, ça fait un gros paquet d’influences rap, rock, soul… Le rap, aujourd’hui, ça veut dire beaucoup de choses. Ça se base sur le sample et sur une ouverture, puis ça devient vite un mix. Avec par exemple du RnB, comme dans “Sable”, ou du rock, comme dans “Ciel rouge”. Le rap, c’est un espace incroyable de liberté. On peut aller piocher dans d’autres styles et adapter selon ce qu’on a envie d’exprimer. Il n’y a pas de recette académique.» C’est pour ça qu’on ne retrouve pas de véritable « code du rap belge» quand on essaye de définir le style ? «C’est difficile de sortir un vrai trait qui permettrait de démarquer le rap belge des autres raps francophones. À part parfois certains termes, certains mots bien à nous qui traduisent ce pays qui n’a pas de langue vraiment à lui.» Et la famille du rap belge, elle existe? «C’est pas vraiment une famille, c’est une idée fausse que d’imaginer qu’on se connaît tous et qu’on bosse tous ensemble. Il n’y a pas d’animosité, mais il y a plein de rappeurs sans doute hyper talentueux qu’on n’a jamais croisés. Personne n’en vivait quand on a commencé en 2012. Aujourd’hui, certains sont vraiment installés. On a été acteur de l’avènement du rap belge, mais il y a encore plein de gens avec du talent à découvrir. Quand on dit “rap belge”, on pense “rap bruxellois”, mais ça va bien plus loin que ça. Ça serait dommage de se limiter à cette définition-là. » N’empêche, l’album offre des bonbons d’ici : Lous & The Yakuza, Roméo Elvis, Zwangere Guy, Caballero. Le premier single, «Négatif», dévoilé en avril dernier, laissait entendre qu’un gros seau de noirceur allait se déverser. Ça serait confondre désespoir et lucidité, faire peu de cas de la subtilité de ces 14 titres soignés, précis, écrits au pinceau et dépliant la palette de toutes les émotions humaines au bord de la crise. «On a toujours aimé se placer en narrateur, faire une photographie du moment. On est évidemment inspiré par les grands thèmes universels : la fuite du temps, la vie, la mort, l’amour… Mais ces questions sont devenues moins théoriques et plus réelles pendant la période qu’on a tous traversée… » L’album «Avant la nuit » lit dans les pensées. Pour le comprendre, il faut juste l’écouter.

ROMAIN GARCIN

Texte Katia Vlerick

musique

SUPER-HÉROS

Les musiciens regrettaient-ils tellement les backstages des festivals qu’ils se sont mis à faire des disques ensemble tous azimuts? En tout cas, les collaborations musicales sont légion, et il n’est pas rare qu’elles rendent hommage à un héros ou une héroïne de l’industrie. Grâce à Primal Scream, nous connaissons le côté rockeur sauvage de Bobby Gillespie, mais si l’on en croit sa bonne amie Kate Moss — voix féminine de la chanson «Some Velvet Morning» de Primal Scream —, il cacherait une âme de chanteur de ballades. Pour laisser enfin libre cours à ce penchant, Bobby Gillespie a enregistré un album de duos avec Jehnny Beth de Savages, inspiré des country souls Gram Parsons et Emmylou Harris. Sur «Utopian Ashes», le duo Beth/Gillespie endosse le rôle d’un couple d’amoureux séparés. Les chansons dressent le portrait poignant d’un homme et d’une femme qui se sont aimés profondément, mais qui ont vu leur relation se détériorer au fil du temps. Bobby Gillespie, marié à la styliste britannique Katy England depuis des années, a déclaré à ce sujet : «Les gens doivent penser que j’ai des problèmes de couple, mais qui n’en a pas? Je n’ai pas l’impression que ce sujet soit abordé dans la musique contemporaine, seulement dans les vieilles chansons country. Il faut se battre pour qu’un couple s’inscrive dans la durée, les gens changent sous l’effet du temps qui passe.» On se demande aussi ce qu’a bien pu penser depuis la capitale française Johnny Hostile, partenaire de Jehnny Beth à la ville et à la scène au sein du projet John & Jehn, de l’enregistrement de ce disque aussi intime entre sa compagne et un autre homme. Mais «Utopian Ashes» est manifestement une sorte de ménage à trois, car il a été enregistré à Paris, avec la collaboration de Johnny Hostile.

Un bel hommage est également rendu à Andy Gill, guitariste de l’influent combo post-punk de la fin des années 70 Gang Of Four, qui a influencé des groupes comme Nirvana et Bloc Party. Le musicien est décédé le 1er février 2020 des suites de ce qui a alors été considéré comme une défaillance d’organe consécutive à une pneumonie; sa veuve Catherine Mayer expliquera plus tard qu’Andy Gill pourrait avoir été une victime précoce de la Covid-19 (il était en tournée en Chine au mois de novembre 2019). Des artistes de renom tels que Red Hot Chili Peppers, Tom Morello (Rage Against the Machine), IDLES et Warpaint ont tous repris une chanson de Gang of Four sur l’album hommage «The Problem of Leisure : a Celebration of Andy Gill and Gang of Four». Dans l’éventualité où il n’y aurait pas de festivals cet été, ce genre de disques à l’affiche pléthorique fera un merveilleux os à ronger.

Jehnny Beth & Bobby Gillespie Arsenal

PLAYLIST

« REMEMBER WE WERE LOVERS »

JEHNNY BETH & BOBBY GILLESPIE

Une des plus belles chansons que vous entendrez cette année, ce duo entre la front woman de Savages et le leader de Primal Scream.

« DAMAGED GOODS » - IDLES

Un groupe post-punk contemporain qui reprend un classique du genre, que l’on doit à Gang Of Four. Le titre ouvre l’excellent album hommage « The Problem of Leisure : a Celebration of Andy Gill and Gang of Four ».

« ANIMAL » - ARSENAL

Arsenal, c’est à l’origine un duo constitué par Hendrik Willemyns et John Roan, bien que ce dernier n’intervienne désormais plus qu’en live. Sur le nouveau disque d’Arsenal, « The Rhythm of the Band », Hendrik Willemyns s’est associé à Felix Machtelinckx du groupe anversois Tin Fingers. Arsenal et Tin Fingers se produiront au Werchter Parklife le samedi 3 juillet.

« FIND MY WAY » - BECK

Une des chansons de l’album « McCartney III Imagined », où des musiciens en vue (Anderson .Paak, Khruangbin...) reprennent les chansons du dernier album de Sir Paul McCartney.

PRESSE

Texte Alice Herman

livres

LECTURES DE VACANCES

Des tranches de vie rapportées, imaginées ou documentées par des autrices à la plume bien trempée, c’est la recette littéraire que l’on vous sert cet été.

LA FEMME DE L’OMBRE

De la vie privée de Shakespeare, on ne sait pas grand-chose, sauf qu’il eut une femme et trois enfants (dont Hamnet, son seul fils, qui mourut à l’âge de onze ans). De sa plume virtuose, Maggie O’Farrell donne une voix à cette femme puissante, à cette mère bouleversante restée dans l’ombre du célèbre dramaturge. Une histoire d’amour et de mort, belle et poignante, vibrante d’émotion à chaque ligne, à chaque mot.

« Hamnet », Maggie O’Farrell, Belfond, 22,5 €

TABOU SUPRÊME

Sans langue de bois et dans un roman aux frontières du thriller et du récit intime, l’autrice explore la maternité dans ce qu’elle peut avoir d’ambivalent et d’aliénant à travers le personnage d’une romancière qui vient d’accoucher et qui apprend qu’une vieille connaissance vient de noyer ses jumeaux. Elle développe alors une véritable obsession pour cette affaire d’infanticide… Un sujet hautement tabou, un roman brillant et nécessaire.

« Pas les mères », Katixa Agirre, Globe, 20 €

YOUKAÏDI YOUKAÏDA

Que cet album est beau! Bien au-delà d’un simple éloge de la colo de vacances, Fanny Dreyer aborde avec beaucoup de justesse et de douceur l’angoisse de la séparation, l’autonomie et l’apprentissage, l’amitié qui fleurit, la découverte de la nature et les joies simples de la vie en groupe. Chaque page est un voyage en montagne, une petite aventure enchantée. Une célébration des vacances et de l’enfance à savourer à tous les âges.

« La colonie de vacances », Fanny Dreyer, Albin Michel Jeunesse, 19,9 €

LA CHUTE DU MONSTRE

Avec audace et brio, Emma Cline se glisse dans la tête d’Harvey Weinstein à la veille du verdict de son procès. Insupportablement sûr de lui et bercé par ses illusions de toute-puissance, le producteur américain profite de la villa d’un ami à la campagne, persuadé que le jugement sera en sa faveur. Un court roman fascinant et glaçant, mais curieusement jubilatoire quand on connaît le dénouement (il a été condamné à 23 ans de prison).

« Harvey », Emma Cline, La Table ronde, 14 € Droit de vote, Beyoncé, gouines rouges, culture du viol, grossophobie, masculinisme, afroféminisme, male gaze, parité, plafond de verre, womanism… voilà enfin

un livre hyper complet, mais super accessible qui décortique avec sérieux et humour le mouvement

féministe. C’est bien simple, on n’avait jamais rien lu d’aussi réjouissant sur ce vaste sujet. Il faut l’acheter, le lire, le prêter, l’offrir, en parler, car le combat est encore loin d’être gagné.

« Herstory », Marie Kirschen, La ville brûle, 25 €

HISTOIRE(S) DES FÉMINISMES

PRESSE

QUESTIONNEZ (GENTIMENT) VOS AMIS

La saison des terrasses est lancée, vous pouvez passer du temps avec vos amis. Les heures passées à se retrouver autour d’un verre - ou deux - sont encore plus agréables avec le nouveau jeu «Ask Your Friends» de MARTINI.

Cet été, il s’agit de profiter des choses simples de la vie, comme passer du temps avec des amis que l’on n’a pas vus depuis longtemps. Avec les amorces de conversation lancées par le jeu de cartes « Ask Your Friends «, vous êtes assuré·e d’entamer des conversations passionnantes et profondes. Les règles sont simples : il s’agit de tirer une carte, de la lire et d’apprendre à se connaître davantage. Des dilemmes passionnants comme « Vivre dans le présent ou dans le passé ? », « Être pauvre avec de très bons amis ou riche sans aucun ami ? », ou « Avoir plus de temps ou plus d’argent ? »…

LA DOLCE VITA

Se réunir avec les personnes qui vous sont chères est particulièrement agréable autour d’un apéritif délicieusement rafraîchissant. Le Fiero & Tonic de MARTINI, une boisson légèrement amère et 100% naturelle , est notre cocktail préféré cet été. Accompagné de quelques snacks, de bonne musique et de bonne compagnie, la soirée ne peut jamais pas mal se passer.

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Remplissez un verre de glaçons, versez 70 ml de Martini Fiero et 70 ml de tonic et remuez

doucement. Garnissez d’une tranche d’orange et servez dans un verre ballon ou un verre à vin.

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