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Happy Birtdhay Max Mara
Texte Marie Guérin
HAPPY BIRTHDAY 70
Quand il fonde Max Mara en 1951, Achille Maramotti est loin de s’imaginer qu’il va marquer l’histoire de la mode et révolutionner le vestiaire d’hiver. 70 ans plus tard, la marque lance une collection anniversaire avec ses pièces iconiques. Nous avons rencontré Ian Griffiths, directeur créatif de la marque.
PRESSE Pour cette collection, vous avez choisi trois modèles de manteaux: le 101801, le Ludmilla et le Teddy. Pourquoi ceux-là ? Il est vrai que Max Mara a un certain nombre de pièces intemporelles, mais ces trois-là sont nos « icônes », des modèles qui ont été inclus dans des collections consécutives, année après année, et sans aucune modification. Pas même un petit ajustement ! Pour définir un manteau comme une icône, nous devons être convaincus qu’il est l’expression parfaite de son genre particulier. Pour ce projet, nous transformons chacun de nos classiques en un manteau réversible avec une doublure en nylon brodée du logo «1951». Je pensais aux manteaux réversibles depuis un certain temps, donc c’était très gratifiant d’avoir l’opportunité de les réaliser à cette occasion. Comme toujours, le processus créatif et le processus technique sont complètement imbriqués. Dans le cas d’un manteau, il faut que l’idée soit complètement réfléchie : il faut que ça marche ! Quelle est leur histoire ? Le manteau en poils de chameau était le symbole ultime du pouvoir et de l’autorité des hommes. Le fondateur, Achille Maramotti, savait ce qu’il faisait lorsqu’il a commencé à proposer ces manteaux aux femmes dans les années 1960. Il a compris que ce vêtement pouvait être un outil de self-empowerment. Six décennies plus tard, il n’est pas exagéré de dire que Max Mara est l’incarnation de ce modèle – dans la mesure où maintenant les hommes portent aussi des manteaux Max Mara. La boucle est bouclée. Le modèle 101801 a été conçu en 1981 par Anne Marie Beretta , il faisait alors partie de ce qu’on appelait le « power dressing », raison pour laquelle j’ai toujours pensé que c’était l’article le plus important de nos archives. C’est la perfection du design – une harmonie complète de matériaux, de formes, de proportions et de finitions. Un manteau qui représente un moment char-
nière dans l’histoire de la mode. Aujourd’hui, tout le monde sait ce que représente Max Mara, et cela vient en grande partie de 101801. Le Ludmilla est une autre icône absolue pour nous. Conçu en 1992, c’est un manteau ceinturé légèrement évasé en cachemire double face cousu main. Son architecture le rend spécial. Pas de doublure, pas de coutures gênantes. Aussi beau à l’intérieur qu’à l’extérieur. Le Teddy Bear Coat est notre étoile montante. Max Mara a fabriqué des manteaux « câlins » comme celui-ci tout au long des années 80, mais ils ont ensuite disparu des collections. En 2013, j’ai pensé que c’était le bon moment pour revisi« POUR DÉFINIR UN ter le concept – et ce fut un succès instan-
MANTEAU COMME UNE tané. Je pense que la
ICÔNE, NOUS DEVONS raison de ce succès, c’est qu’il incarne les
ÊTRE CONVAINCUS notions contempo-
QU’IL EST L’EXPRESSION raines de luxe et de style. C’est la com-
PARFAITE DE SON GENRE binaison d’un tissu
PARTICULIER » absolument luxueux et opulent et d’un volume dramatique. Extérieurement, il y a le facteur wow, c’est un trophée immédiatement reconnaissable, et, intérieurement, il vous protège, vous fait vous sentir bien. Vous voulez juste vous envelopper dedans. Que pouvons-nous vous souhaiter, alors ? J’ai eu la chance de travailler avec un grand nombre d’artistes, de mannequins, d’acteurs, d’interprètes… mais la plus grande satisfaction vient de l’engagement des femmes. Max Mara parle de vrais vêtements pour de vraies femmes. Quand je vois quelqu’un marcher dans la rue en Max Mara, je frissonne. Si vous voulez me souhaiter quelque chose, souhaitez-moi l’opportunité de continuer.