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CINÉMA Citizen Mank

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HOROSCOPE

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CITIZEN MANK

David Fincher a réalisé un prodige avec Mank , véritable ode au Hollywood d’antan. Produit pour Netflix, ce film en noir et blanc pourrait bien être l’un des favoris aux prochains Oscars. Voici pourquoi. Par Joëlle Lehrer

David Fincher est l’un des wonder boys du cinéma américain. Après avoir réalisé énormément de clips vidéo, notamment pour Madonna dans les années 90, il passe au cinéma avec The Game. Sur Seven, il permet à Brad Pitt de casser son image de poster boy. Devenu ami avec la star, Fincher lui donne encore de très beaux rôles dans Fight Club et L’étrange histoire de Benjamin Button. Ces six dernières années, Fincher s’est concentré sur son métier de producteur et sur l’élaboration de Mank. Un long métrage dont il a co-écrit le scénario avec son père, Jake Fincher. On sent, dès le début de Mank, qu’on a affaire à un film fait par un passionné de cinéma.

LE BACKSTAGE DU PLUS GRAND FILM DE L’HISTOIRE

Mank doit son titre au diminutif de Herman Mankiewicz, le scénariste de Citizen Kane. À ce jour, le film d’Orson Welles, sorti en 1941, est toujours considéré comme le meilleur film de l’histoire du cinéma. Et aujourd’hui encore, il est un cas d’école intrigant. La prouesse de Mank est de nous restituer l’ambiance du Hollywood des années 30 – quand le cinéma a basculé vers le parlant- et du début des années 40. La reconstitution force l’admiration. Le choix du noir et blanc se justifie pleinement et confère une profondeur supplémentaire à chaque scène. Interprété par Gary Oldman, le personnage de Mank passe pour une sorte de génie alcoolique, qui ne tourne pas sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, dé e les pontes des studios comme Louis B. Mayer et Irving Thalberg, et va vomir son gin sur le tapis de William Randolph Hearst, le magnat de la presse… C’est parce qu’il connaissait parfaitement Hollywood et Hearst - dont Citizen Kane raconte l’histoire - qu’il a pu écrire ce scénario. Mais il l’a enfanté dans la douleur. Et sous une surveillance de tous les instants assurée par une secrétaire anglaise (jouée par Lily Collins) et par une infirmière allemande (Elvy). Le film abonde en flash-backs éclairant les relations de Mankiewicz avec les stars de l’époque, comme avec ceux qui tiraient les celles des grands studios. Il ne se départait jamais de son sens de l’humour corrosif. Ce qui dote aussi le film de Fincher d’un certain humour.

DÉLICIEUSE AMANDA

Pour jouer la maîtresse de Hearst, David Fincher a choisi Amanda Seyfried. Et on ne lui a jamais offert un meilleur rôle que celui-là. En e et, sous le strass et les ondulations blondes de Marion Davis (le vrai nom de la maîtresse de Hearst), star hollywoodienne des années 30, Amanda livre une performance de très haute qualité. Sa complicité avec Mank et son amour pour Hearst émeuvent. Amanda pourrait, elle aussi, se voir récompenser pour cette interprétation par une jolie statuette en or.

QUAND MERYL SAUVE LE SHOW ET GEORGE LA PLANÈTE

Dans l’attente de la réouverture des salles de cinéma, voici une liste de films et une série haut de gamme que vous pourrez savourer de chez vous. Et il y a du très, très bon !

Par Joëlle Lehrer

THE MIDNIGHT SKY

George Clooney s’était fait rare au cinéma, ces dernières années. Mais le voici qui revient devant et derrière la caméra avec The Midnight Sky, un récit de science-fiction. Après un cataclysme, un scientifique isolé dans l’Arctique avec son adorable petite fille tente d’empêcher une astronaute et son équipe de revenir sur Terre, où leurs vies seraient en danger. Adapté du roman de Lily Brooks-Dalton, ce film a été tourné en grande partie aux Canaries.

De George Clooney, avec George Clooney, Felicity Jones et David Oyelowo, Netflix, sortie le 23 décembre. SOUL

Prévu initialement pour les sorties en salles, Soul, le nouveau dessin animé de Pixar, sera visible d’abord sur la plateforme de Disney. Réalisé par Pete Docter, le film met en avant les valeurs essentielles, avec pas mal d’humour, au travers de l’histoire d’un musicien de soul qui va retrouver les bases de l’existence dans le monde gentil dit de l’avant. Tous publics.

De Pete Docter, avec les voix de Jamie Foxx et Tina Fey, Disney +, sortie le 25 décembre.

BRIDGERTON

Spécialement pour les adeptes de séries à la Downton Abbey, cette suite en huit épisodes, mise en scène par Chris Van Dusen, nous plonge dans l’intimité des Bridgerton. Cette famille de la bonne société anglaise cherche à marier sa fille aînée mais le marché du mariage est très concurrentiel... Daphné, interprétée par Phoebe Dynevor, aimerait faire un mariage d’amour. Ce pourrait-il que le jeune Duc d’Hastings, joué par Regé-Jean Page, soit le promis idéal? Intrigues, coups bas et bonnes manières sous la période de la Régence anglaise au début du XIXe, à déguster en prenant le thé.

De Chris Van Dusen, avec Phoebe Dynevor, Regé-Jean Page et Julie Andrews, Netflix, sortie le 25 décembre. THE PROM

Quoi de mieux qu’une comédie musicale pour cette fin 2020? Avec The Prom, signée Ryan Murphy, Meryl Streep s’en donne à cœur joie, elle qui, on le sait, aime chanter et danser. Associée à James Corden, humoriste célèbre pour pousser la chansonnette dans sa voiture en compagnie de stars, elle incarne une reine de Broadway dont le dernier show fait un flop. Pour sauver les meubles, Meryl et son partenaire se lancent dans une folle aventure qui les mène dans l’Indiana, où une jeune lycéenne se voit interdire l’accès au Bal des Proms parce qu’elle est lesbienne… Show à fond et défense des droits LBGT+, tels sont les ingrédients de cette production de luxe.

MA RAINEY’S BLACK BOTTOM

Viola Davis en jette dans ce rôle de chanteuse de blues et notre petit doigt nous dit que cela lui vaudra une nomination aux Oscars. En 1927, à Chicago, Ma Rainey, surnommée la Mère du Blues, doit affronter un ambitieux trompettiste (joué par le regretté Chadwick Boseman) et un manager blanc peu porté sur l’égalité et la diversité. Produit par Denzel Washington et réalisé par George C. Wolfe, ce film est l’adaptation de la pièce d’August Wilson. Une illustration parfaite de la condition des artistes noirs à l’époque de la Prohibition.

De George C. Wolfe, avec Viola Davis et Chadwick Boseman, Netflix, sortie le 18 décembre.

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