Les-cahiers-techniques_20 by Editions Astrolabe

LES CAHIERS TECHNIQUES

r.fr e y a l p d r a c 3

N°20 JUIN-JUILLET 2012

,90

SEULEMENT

« VOLER, DÉFENDRE OU RELANCER ? »

#20 DOM : 4,9 € - CAN : 6,95 $CA - NLLE CAL/S : 620 CFP POL : 680 CFP - BEL/LUX : 4,40€

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LE JEU DANS LES BLINDES WSOP, WPT &EPT DAVIDI KITAI

EDITO

Franck Daninos Rédacteur en chef. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Henri PAPAZIAN RÉDACTEUR EN CHEF Franck DANINOS redaction@cardplayer.fr

À TOUTES BLINDES

RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Frédéric WOIRGARD

Chaque orbite. Volées, complétées, manquées, souvent abandonnées, parfois âprement défendues, elles tournent et sont petites ou grosses – les blindes, bien sûr ! En cash game ou en tournoi, elles reviennent inlassablement à chaque tour de parole, à chaque « orbite » : d’un montant dérisoire au début des compétitions, elles augmentent peu à peu et impriment leurs effets jusqu’à être redoutées comme la peste par les tapis abimés, qu’elles avalent inexorablement.

RÉGIE PUBLICITAIRE Franck SOYER Tél. : 06 21 43 00 73 publicite@cardplayer.fr PARTENARIATS CLUBS partenariat@cardplayer.fr ONT CONTRIBUÉ À CE NUMÉRO Roy Cooke, Gavin Griffin, Bernard Lee, Matt Matros, Ed Miller, Craig Taspcott, Dusty Schmidt, Alan Schoonmaker, Rolf Slotboom, Steve Zolotow. COUVERTURE © Caroline Dacourt PHOTOGRAPHIES Éditions Astrolabe sauf mention contraire TRADUCTION Philippe TESSIER MAQUETTE Guillaume LAUGIER pao@cardplayer.fr WEBMASTER Georges VIAUD georges.viaud@cardplayer.fr SECRÉTARIAT Amandine DAVAULT Tél.: 04 42 41 01 06 FACEBOOK www.facebook.com/PokerMagazine.CPF ABONNEMENTS Axiome Abonnement Presse Les Cahiers Techniques CardPlayer France Lengarvin - 06390 Coaraze Tél. : 0820 20 18 10 (0,09 cts/min) Fax : 04 93 79 31 56 abo@axiomegroup.biz www.directabo.com (pour le paiement sécurisé par internet) ©C opyright Éditions Astrolabe sauf mention contraire Imprimé en France/ Printed in France IMPRESSION Rockson, Rognac VENTE EN KIOSQUE MLP RÉGLAGE DIFFUSION Au journal I.S.S.N. 1951-9249 DÉPÔT LÉGAL à date de parution

Dynamisme. Dans les parties de cash game, les blindes sont apparues au début des années 1850, comme en attestent les témoignages et les règles de l’époque. Soit une trentaine d’années après l’émergence du poker. Les premiers adeptes avaient réalisé leur importance : bien des aspects ont depuis évolué, été modifiés ou ont disparu, mais celui-ci jamais. Les blindes structuraient en effet les parties et donnaient une dynamique au jeu. Il s’agissait d’une somme fixe déterminant le barème des parties, en cash game et plus tard en tournoi. Le joueur situé après le donneur (et ensuite, aussi, le joueur le suivant, d’où le concept de petite et de grosse blindes) devait s’en acquitter avant de recevoir des cartes – blind signifie « aveugle » en anglais. Les blindes conditionnaient ainsi le montant des relances. Elles garantissaient aussi l’existence d’un pot minimal auquel tous les joueurs, même les plus frileux, participaient quand arrivait leur tour de blindes. Sujet débattu. En dépit de sa récurrence, le jeu dans les blindes n’a rien d’évident. Certains le sous-estiment, le négligent ou font l’impasse. D’autres éprouvent toutes les peines du monde dans ces situations qui forcent à jouer hors position. Plusieurs écoles s’affrontent sur le jeu dans les blindes, il n’y a pas de consensus – juste des modes et des opinions plus ou moins adaptées aux différents styles de jeu. Les blindes sont aussi le prétexte de nombreuses erreurs, que Davidi Kitai, qui vient tout juste de coiffer la triple couronne WSOP/WPT/EPT, décortique et analyse avant de livrer ses conseils et les stratégies qu’il applique pour le jeu dans les blindes.

Good Game ! Franck DANINOS redaction@poker-magazine.fr

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« PLUSIEURS ÉCOLES S’AFFRONTENT, IL N’Y A PAS DE CONSENSUS. »

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20# DOSSIER

Le jeu dans les blindes

TOURNOIS

Votre premier WSOP

Bonne lecture !

33 36 10 28

Bernard Lee Craig Taspcott

Les premiers niveaux d’un tournoi Craig Taspcott

Corriger ses erreurs Craig Taspcott

CASH GAME

Variez vos relances préflop

Bluffer au flop avec un check-raise

44 46

44 40

48 50 51

Dusty Schmidt Ed Miller

Le Live coûte cher ! Alan Schoonmaker

Tête à tête Gavin Griffin

Tomber amoureux de sa main Andrew Brokos

Une seconde d’inattention Roy Cooke

La taille compte Steve Zolotow

QUIZZ

54 55 56 57

47 44

ABONNEMENTS

TABLEAUX STATISTIQUES

AGENDA

LES CAHIERS TECHNIQUES CARD PLAYER FRANCE #20

Que feriez-vous avec A♦-K♦ ? Que feriez-vous avec 6♦-7♦ ? Que feriez-vous avec A♠-K♣ ? Que feriez-vous avec A♦-Q♦ ?

DAVIDI KITAI :

Et de trois ! En s’adjugeant l’EPT Berlin en avril 2012, et après avoir remporté en 2009 un bracelet WSOP, et en 2011 un titre WPT, Davidi Kitai entre dans le club très fermé des joueurs coiffant la « triple couronne ». Ils ne sont que cinq à avoir réussi cet exploit : Gavin Griffin (lire p. 46), Roland de Wolfe, Jake Cody, ElkY et, désormais, le sympathique et talentueux Davidi Kitai.

« LE JEU

DANS LES

LES CAHIERS TECHNIQUES CARD PLAYER FRANCE #20

BLINDES,

LE JEU DANS LES BLINDES

Davidi, 32 ans, est né à Anvers en Belgique. Après des études universitaires en sciences économiques, à Bruxelles, il part à Los Angeles en 2003 pour perfectionner son anglais. Il y découvre aussi le poker, alors en pleine explosion. En Californie, Davidi achète son premier livre consacré au poker et dévore les shows télévisés. « J’ai tout de suite senti que ce jeu était fait pour moi, explique-t-il avec le calme et l’assurance qu’on lui connaît. Dès mon retour en Belgique, j’ai consacré une bonne partie de mon temps au cash game online, version Limit tout d’abord, deux années durant, puis en No-Limit avant de me tourner en 2006 pour le poker de tournoi – une révélation ». En tournois live, Davidi connaît rapidement le succès : une victoire aux EFOP Gold Championship de Paris en 2006 ; puis en 2007, une 11e place à l’EPT Barcelone.

ASPECT ESSENTIEL EN TOURNOI » UN

2008 est l’année de la consécration, lors de la 39e édition des WSOP : une place payée, une TF et surtout une victoire à l’épreuve de Hold’em Pot-Limit à 2 000 $. Avant même qu’il ait remporté ce bracelet, Winamax, qui cherchait un joueur belge confirmé pour intégrer son Team, le recrute. Et ne l’a pas regretté. L’année suivante, en effet, nouvelle table finale aux World Series ; et en 2011, Davidi s’adjuge le WPT Celebrity Invitational à Los Angeles, là où tout avait commencé. Sa récente victoire à l’EPT Berlin couronne ainsi la carrière (2,7 millions de dollars de gains) du plus Français des joueurs belges, qui assurément ne s’arrêtera pas là et qui se consacre désormais quasi exclusivement aux tournois. Pour Card Player France, cet expert du poker de compétition en décortique « un aspect essentiel » avec lequel nombre de joueurs sont pourtant mal à l’aise et connaissent des difficultés – le jeu dans les blindes. Explications.

ROLF SLOTBOOM Joueur professionnel et auteur

DÉFENSE DES BLINDES DES EXEMPLES SIGNIFICATIFS

LES CAHIERS TECHNIQUES CARD PLAYER FRANCE #20

Dans quelles conditions faut-il défendre ses blindes ? Plus que les cartes, c’est le profil et la position de l’adversaire qui doivent être pris en considération. Il faut aussi développer des ruses et varier son jeu pour surprendre les agresseurs et créer ainsi des situations profitables. Pour comprendre, voici quelques exemples typiques.

LE JEU DANS LES BLINDES

TOP PAIR SANS KICKER

qu’eux ne le feraient pas. Vous pouvez donc vous attendre à beaucoup d’action si vous touchez un flop parfait (beaucoup de joueurs défendraient leurs blindes avec des mains comme K-J dépareillés, surtout en tête à tête, mais jamais ils ne songeraient le faire avec 8-6 dans un pot à trois joueurs. Puisqu’ils jouent comme ça, ils ne s’attendent pas à ce qu’un joueur serré comme vous, qui se couche souvent face à une relance, puisse de temps en temps jouer de telles cartes). Dans cet article, j’aborde des situations typiques de défense de blindes et ce qu’il convient de faire avant et après le flop. Certains des coups détaillés peuvent être considérés comme peu conventionnels. Cela dit, mes propos ne doivent pas servir de prétexte pour jouer un grand nombre de mains depuis les blindes. Si vous jouez comme je le suggère, vous continuerez à coucher votre grosse blinde face à une relance environ 6 ou 7 fois sur 10. Si vous le faites moins souvent, vous offrez trop d’opportunités de vol ou manquez trop de situations potentiellement profitables.

’ai la réputation d’être un joueur serré. Je joue même de manière un peu plus serrée qu’il n’est conseillé de le faire : généralement, j’ai besoin d’une très bonne main et d’une situation a priori profitable pour entrer dans un pot. Mais il m’arrive parfois de défendre ma grosse blinde avec des mains que d’autres auraient couchées, surtout quand le relanceur préflop est un joueur faible et/ou prévisible, et qu’il a tendance à relancer avec de cartes fortes dépareillées. Pour être plus précis, quand je suis en position de grosse blinde contre quelqu’un qui a de bonnes chances de jouer des figures (A-K, A-Q, A-J), je couche généralement des combinaisons qui pourraient être dominées par le relanceur : des mains comme A-J ou K-Q dépareillés. Mais, à l’occasion, je défends mes blindes avec des mains comme 9-8, 8-6 et des petits connecteurs assortis, et même des mains aussi faibles que K-7 assortis – surtout s’il y a d’autres joueurs engagés. Conditions réunies. Mais je le fais uniquement si les conditions suivantes sont réunies : le jeu préflop et post-flop du relanceur est assez prévisible ; ses standards de relance correspondent à ceux définis ci-dessus ; les autres joueurs engagés dans la main ne sont pas particulièrement agressifs et/ou rusés ; il est également plus probable que les autres joueurs jouent des cartes fortes ou semi-fortes plutôt que des mains comme des paires moyennes. Même si je m’engage probablement avec la moins bonne main, je paie la relance car après le flop il me sera assez facile de prendre les bonnes décisions et de pousser mes adversaires à en prendre de mauvaises. Je peux me coucher en toute sécurité si le flop semble avoir favorisé mes adversaires. Et si ce n’est pas le cas, je peux leur mettre le maximum de pression même si j’ai une main relativement faible. Espérance financière. Pour ces raisons, défendre ses blindes avec ce type de mains peut procurer une espérance financière positive ou, encore mieux, une espérance financière nettement moins négative que ce que vous pouvez espérer en vous couchant. Notez que, si vous jouez aussi serré que je le suggère, les gens ne s’attendront pas à ce que vous vous défendiez avec ce genre de mains, particulièrement parce

Un individu assez prévisible relance en début de parole avant d’être suivi par deux joueurs qui ont l’habitude de suivre des relances avec n’importe quelles mains qu’ils auraient jouées de toute façon. Vous êtes de grosse blinde avec K♥-2♥, et vous décidez de payer. Le flop s’ouvre sur K-10-7 tricolore sans carte à cœur. Que devriez-vous faire ? Notez que le relanceur et les payeurs peuvent tous avoir été aidés par le tableau (avec deux cartes du flop dans la « zone de jeu »). En fait, une des mains les plus probables pour un relanceur en début de

TOURNOIS

HOLD'EM NO LIMIT DÉBUTANT CRAIG TASPCOTT Journaliste à Card Player

PREMIERS NIVEAUX D’UN TOURNOI LES

Trois professionnels, Tom Schneider, Sorel Mizzi et Steve O’Dwyer, détaillent quels raisonnements ils tiennent lors des premiers niveaux d’un tournoi.

Quelles situations guettez-vous pendant les premiers niveaux d’un tournoi ? Tom Schneider : Cela dépend de plusieurs facteurs : le nombre de joueurs à la table, les tapis de départ par rapport aux blindes, l’ordre de dispersion des tables, le style des adversaires – notamment leur agressivité – et la structure des blindes et de l’ante. Ainsi, lorsque nous sommes au moins neuf à la table, que la structure est raisonnablement lente, et que la table ne risque pas de casser avant un bon moment, je ne vais pas être très actif aux premiers niveaux afin de renvoyer l’image d’un joueur patient ayant un panel de mains de départ solide. C’est aux premiers niveaux d’un tournoi qu’il faut être attentif à la manière dont les autres jouent et tenter d’obtenir des reads. Dès que l’ante entre en jeu, je m’efforce de relancer préflop les joueurs agressifs en m’appuyant sur l’image solide que je me suis constituée. Si le jeu est différent, qu’il y a au plus huit joueurs à la table, et que la structure est modérément rapide, je joue beaucoup de mains en position contre les joueurs les plus dangereux. L’objectif sera alors de faire gonfler mon tapis très rapidement en me fondant sur un jeu agressif.

Sorel Mizzi : Cela dépend de la table et de ma position. Avant l’apparition des antes, je ne tenterais pas coûte que coûte de constituer tout de suite un bon tapis. La seule chose que je vais essayer de faire, c’est de jouer du mieux que je peux et de prendre les meilleures décisions à chaque main et à chaque avenue. Cela implique de cibler les joueurs faibles, ceux qui ont tendance à risquer leur tapis à la légère et que j’estime dominer dans le jeu post-flop. Je disputerai aussi de nombreux pots avec la position pour constituer cette image de « maniaque » que j’ai l’habitude de donner. Mais, en règle générale, je n’essaie pas d’être trop actif au début d’un tournoi, car mon avantage devient vraiment déterminant une fois que les antes apparaissent. À partir de ce moment, savoir mettre la pression est plus important encore que de toucher une bonne main.

CIBLER LES JOUEURS FAIBLES, QUE L’ON DOMINE DANS LE JEU POST-FLOP. » « IL FAUT

TOURNOIS

« INUTILE DE VOLER LES BLINDES AVANT L’APPARITION DES ANTES. » Steve O’Dwyer : Lors des premiers niveaux, je m’attache surtout à dresser le profil des adversaires que je rencontre pour la première fois. J’essaie de les jauger sur deux échelles. En premier lieu, je cherche à déterminer leur niveau technique. Vous devez toujours chercher à comprendre comment vos adversaires jouent leurs mains et imaginer comment tirer profit des observations que vous faites. Dans un second temps, je m’intéresse au « niveau de confort » de mes adversaires. Le plus souvent, l’élément ayant le plus d’impact sur le confort ou l’inconfort d’un joueur sera la taille de son tapis. Dans les parties en live, vous avez aussi d’autres facteurs à prendre en compte, comme la manière dont un joueur manipule ses jetons, son langage corporel, ce qu’il dit et les expressions de son visage. Les joueurs qui manquent d’expérience en live livrent souvent des trésors d’informations. Tout ce que vous avez à faire, c’est de les observer. Quand vous avez repéré un adversaire à la fois faible techniquement et manquant d’aisance, vous avez identifié une cible à délester de ses jetons avant que quelqu’un d’autre ne le fasse.

Au cours des premiers niveaux, est-il important de voler les blindes ? À toutes les positions ? Tom Schneider : Je suis en général d’accord avec la majorité des experts pour dire que voler les blindes n’a pas grand intérêt quand il n’y a pas d’ante. Sauf si les tapis de départ sont petits comparés aux blindes ou s’il faut se créer très tôt une image de joueur ultra agressif. La fréquence à laquelle je vais tenter de voler les blindes dépend de

LES CAHIERS TECHNIQUES CARD PLAYER FRANCE #20

TOM SCHNEIDER a été le joueur WSOP de l’année 2007. Il a plus de 1,7 million de dollars de gains en tournois à son actif. Il est l’auteur de Oops, I Won Too Much Money.

la table à laquelle je joue. Si elle composée de joueurs qui aiment voir les flops, je vais opter pour des resteals (voler les voleurs) en position, au détriment des joueurs agressifs qui ont un large panel de départ. Ainsi, plutôt que de relancer pour me retrouver avec trois à cinq payeurs, je me retrouverai plus souvent en tête-à-tête au flop. Et, si je suis suivi par plus de joueurs, j’aurai l’occasion de remporter des pots plus importants. Voler les blindes et les antes sera bien sûr plus difficile si les joueurs aux blindes ou ceux qui ont la position sur moi jouent intelligemment. Si j’ai été très actif et qu’il y a des joueurs après moi assez malins pour envoyer leur tapis, il est moins probable que je tente un vol de blindes. Contre des joueurs qui ont compris votre façon d’agir, la manœuvre est beaucoup plus risquée. Mais, si les joueurs après moi ne savent pas vraiment comment agir en fonction de la taille de leur tapis, il y a de fortes chances pour que j’essaie d’accumuler les jetons en étant très actif. Sorel Mizzi : Relancer avec rien en mains pour voler les blindes n’est pas nécessaire

67>MAI-JUIN 2012

r f . r e y a l p d car

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même dans les autres pays, comme en France, où le rake varie d’un établissement à un autre. >3 DÉGOTEZ LES MEILLEURS BONUS Des joueurs online ne fréquentent que les sites qui proposent les meilleurs rakeback, bonus de dépôt et autres promotions. Sans ces bonus, certains ne feraient d’ailleurs pas de bénéfices. C’est encore plus vrai en live lorsqu’ils participent à des petites parties. Faites notamment attention au « bad beat jackpot », cagnotte récompensant les joueurs engagés dans des confrontations rares (full as battu, généralement). Une petite somme est prélevée sur chaque pot de 10 € ou 20 € ou lorsque le pot dépasse un certain seuil. Avec ce système, le joueur moyen paiera toutes les heures de 3 € à 6 €. Ce « jackpot » coûte donc des milliers d’euros chaque année. Pour en récupérer le plus possible, jouez où l’on vous fait les meilleures offres et évitez les salles qui vous coûtent plus que ce que vous ne pourrez jamais récupérer en promotions. Ayez aussi à l’esprit que la plupart des freerolls récompensent les regulars au détriment des joueurs occasionnels, sachant que la plupart des touristes ne peuvent aligner suffisamment d’heures pour se qualifier, et que bien souvent, ils seront déjà repartis quand le tournoi aura lieu.

>4 OPTEZ POUR LA BONNE STRATÉGIES Mike Caro affirme qu’il faut plus souvent effectuer une mise de valorisation à la rivière dans des parties avec un prélèvement horaire que dans celles avec un prélèvement sur la taille des pots. Dans ces dernières, vous devriez éviter les petits pots. Le rake et le « jackpot » sont si élevés que vous aurez rarement un avantage suffisant pour rentrer dans vos frais. Lorsque l’occasion se présente, choisissez un « chop » (partage) des blindes. Et volez-les avec plus de discernement quand vous êtes en fin de parole. Abandonnez les coups qui n’ont pas une espérance financière suffisante. >5 MOINS DE COUPS MAIS PLUS AGRESSIFS Ce point est en rapport avec le précédent. Bon nombre de mains qui ont une espérance financière positive avec des rakes faibles ont une espérance négative avec des rakes plus élevés. C’est particulièrement vrai quand il y a un « jackpot ». Couchez-les et attendez une meilleure occasion. Si vous jouez, soyez plus agressif pour que le pot soit plus important. Plus il l’est, plus vous réduirez le pourcentage du rake et du « jackpot » par rapport à la taille du pot. L’agressivité est donc d’autant plus payante que le rake est élevé. Par exemple, limper est peu judicieux, surtout lorsque le rake est cher. A.S.

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QUE FERIEZ-VOUS Q

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GUY Vous êtes dans le premier niveau d’un tournoi sur internet, aux blinds 10-25. Jusqu’ici, le jeu a été plutôt erratique, avec des pots joués à plus de trois joueurs et de nombreux abattages.Cat, Edy et Guy suivent le surblind. vous relancez au cut-off à 170 avec A♦-Q♦. Le bouton et les blindeurs passent. Cat, edy et Guy suivent. Le flop donne 6♦T♣7♣. Cat, edy et Guy checkent. QUE FAITES-VOUS ?

A:V ous faites votre continuation-bet B:V ous checkez aussi

SOLUTION

B : Vous checkez aussi Trois joueurs vous ont suivi. Le flop ne vous a pas aidé. C’est un tournoi et vos jetons sont précieux puisque vous ne pouvez pas en racheter d’autres. autant d’éléments qui vous dictent fermement d’être prudent sur ce coup… et donc de voir une carte gratuite. Vous remarquerez en passant que la carte que vous recherchez (as ou Dame) ne complète aucune quinte. Vous souhaitez juste qu’elle ne soit pas à trèfle. Ce qui ajoute une justification supplémentaire à votre check. A : Vous faites votre continuation-bet Si vous deviez faire un continuation-bet, vous devriez miser dans les 400, soit presque le quart de votre tapis… avec une forte probabilité de vous faire relancer ensuite par un joueur en piège (ayant vraiment touché une main) ou en contre-bluff… economisez vos jetons.