De l'autre coté de la terre

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Nos voyages se racontent… Au fil des pages, découvrez les créations des ateliers d’écriture et d’illustration organisés par la bibliothèque municipale de Buxerolles en mai et juin 2014. Sous la conduite de Guillaume Heurtault des éditions FLBLB, les participants ont raconté et/ou dessiné à partir d’un objet, d’une photographie, d’une image, un souvenir de voyage. C’est un peu d’eux-mêmes qu’ils livrent ici, pour notre plus grand plaisir. Merci à la Bibliothèque Départementale de la Vienne, à la Mairie de Buxerolles et à tous les participants. Bon voyage !

Mise en page : Alina Tomaszik Éditions FLBLB 1 rue Paul Verlaine, 86000 Poitiers – 05 49 00 40 96 – flblb@flblb.com – www.flblb.com Bibiothèque municipale LÉOPOLD SÉGAR SENGHOR 4 rue Maurice Ravel, 86180 Buxerolles – 05 49 45 27 31




Visite de Poitiers insolite À pied, loin des tumultes du centre-ville Petits sentiers entre les jardins Vue imprenable sur la ville Les églises et d’autres édifices Rencontre d’une femme Qui raconte l’histoire d’une maison ancienne Habité par un docteur Nous marchons sur le chemin de Saint-Jacques dit une petite fille en souriant Qui est cette personne inscrite sur le nom de la rue ? C’est encore une autre histoire… Regarde encore… et encore là... Le soleil est haut Nous sommes plusieurs sur le chemin. J’ai découvert une ville Entre le ciel et la terre En toute simplicité Je vais écrire mon voyage, Couleur de poussière.

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Nous sommes allés à Conques par les chemins de Saint-Jacques en 2012, vers les montagnes pleines de cailloux qui font mal aux pieds. De village en village, nous passons sur des routes, quand il y a un panneau, on regarde le cahier de Saint-Jacques, on parle avec des personnes. À la fin de la journée, nous nous arrêtons dans une auberge avec notre coquille Saint-Jacques, on mange, on dort, mais le problème : ils ronflent, mais pas tous. Et le lendemain, 5 heures du matin, on part. À un moment, il y a un chien, un gros, alors j’ai crié « AH ! AH ! AH ! » Après 7 jours de pèlerinage, je me sentais sentir la nature, vraiment. Ensuite, nous avons emmené aussi l’appareil photo, nous avons vu : les montagnes, les arrêts, les pique-niques. Nous sommes allés chez l’amie de maman, on y a fait de la balançoire, on a bu du Coca et me voici de retour à la maison au frais, car ça se passait en été.

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Le mardi 10 octobre alors que nous étions à Paris, notre maîtresse de CM2 nous annonce que nous devons partir pour Thoiry, où se trouve le zoo, aussitôt dit, aussitôt fait, nous nous mettons en route. Nous prenons un solide pique-nique. Nous sommes allés visiter le zoo, nous avons joué un peu et puis nous sommes allés assister au déjeuner des lions, nous sommes rentrés sous un tunnel de verre sur lequel les animaliers jetaient de la viande destinée aux lions. Les lions pour attraper la nourriture se jetaient sur le tunnel, ils passaient par-dessus nos têtes. Nous allions partir de ce fabuleux spectacle quand nous nous sommes aperçus que nous avions oublié Kamika et Priscilla. Après nous sommes retournés les chercher, nullement inquiets. Quand nous sommes arrivés, elles étaient en train de pleurer. Pour les consoler de cette mésaventure, Mme Morbeuf leur a acheté une boisson.

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Voyage dans le ciel de neige Voyage de Noël Voyage nuageux Blanche nuée Temps floconneux Voyage nébuleux

Rêve bleu Envie bleue Échappée blanche Long parcours

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Je suis allée à Versailles en 2013 pour mon anniversaire, j’adorais les chambres, c’était ce que je préférais ! Il faisait très beau. On a visité le château de Versailles le matin, et après nous avons vu et visité le Petit Trianon, les appartements de Marie Antoinette. Quand j’étais à Versailles, il y a des pièces que l’on n’a pas pu voir, elles étaient en travaux. Par contre, ça ne sentait toujours pas bon, quelques fois, ça avait une odeur de poussière. Mais j’en ai gardé de magnifiques souvenirs et quelques photos. On a dormi dans un hôtel et le lendemain nous avons visité le quartier. Mes salles préférées étaient la salle des glaces et la chambre du roi. J’ai aperçu les jardins par les fenêtres et nous avons vu les jardins du Trianon.

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Avec ma famille, nous sommes allés en Bretagne. On se baladait à Guingand vers la mer. On y est sur le chemin de cailloux et de pierres, je ferme les yeux, j’entends le bruit des oiseaux avec le vent. J’enlève mes chaussures sur la plage de sable. Je vois à droite de l’herbe et des arbres, à gauche des gens, des papiers. —  Oh maman, regarde le soleil, comment il brille, le nuage blanc et le ciel, ai-je dit. —  Oui, je vois, mais j’ai mieux, les bateaux sur la mer, le papillon marron, et là-bas des rochers, repris maman. —  Vite, il va pleuvoir ! s’exclama Laetitia. Et donc, nous sommes partis aller voir mamie chez qui on a goûté. Mais cette promenade m’a marqué. Cette promenade m’a plu. J’ai écrit ce texte parce qu’on va aller voir mamie pour les vacances.

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L’espace est large, dégagé. Après avoir longtemps attendu ce retour à ma terre d’origine, je respire enfin ma Bretagne. Au-dessus de la baie de Landern, le ciel ne laisse présager aucune ombre. Et c’est tant mieux, car j’ai vraiment besoin de recharger les batteries. Soudain, je suis assaillie par un éclair venu de nulle part. La soudaineté de l’arc fait place à un bruit assourdissant, un roulement infernal, le son d’un orchestre affreusement dissonant. Saisie par la peur, je me recroqueville tout en cherchant des yeux un abri. Il est trop tard, un vent violent s’est levé, le large espace est maintenant rétréci. En dedans, comme au-dehors, j’ai devant moi, l’image d’une bouteille resserrée au goulot. Goélette en route vers le large ou message à l’inconnu adressé ? Les chemins des cieux ne suivent pas toujours nos chemins.

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Il faisait très chaud, et Maëlle avait touché de l’eau d’une cascade et elle était très froide… Elle avait pêché avec son papa et les amis de son papa. Maëlle est montée sur un grand rocher et elle est tombée, elle avait trois boules de sang et son tonton arrive et l’emmène dans son camion. Son tonton la soigna et son papa et sa maman lui faisaient des bisous pour la réconforter. Après, ça allait mieux. Elle jouait dehors avec sa soeur, elle jouait à la course lorsque son bobo saigna et elle tomba, elle pleura, son papa, sa maman, son tonton et les amis de son papa arrivent en courant vers elle. Sa soeur aussi était en train de pleurer.

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Le jeudi 7 novembre, je suis allée à Barcelone avec des amies. Au cours d’une promenade au bord de la mer, nous nous arrêtons sur un port pour nous reposer au soleil. Camille, Marthe, Armelle et moi, nous nous éloignons du groupe pour regarder des étalages quand tout à coup, Dounia arrive essoufflée et nous crie « Le sac de Candice est tombé à l’eau ! » Aussitôt nous nous précipitons pour voir ce qu’il en est et demander des explications. —  J’avais posé mon sac sur le bord, dit Candice. —  Quand Dounia est arrivée à reculons, continua Valentine qui s’était rapprochée, et l’a fait tomber dans l’eau. Après cet épisode, tout le monde se remit en marche, car la visite du grand marché de Barcelone nous attendait. Pour nous rendre au marché, nous sommes passées par une grande place où dansaient des danseurs de hip-hop et où s’entraînaient des lanceurs de torches enflammées. Puis nous sommes arrivées au marché où nous nous sommes divisées en petits groupes, toutes pressées de visiter le marché. Une fois rentrées, nous avons entendu de la musique et sentie de bonnes odeurs. Il y avait beaucoup de monde et beaucoup de bruit. Nous y sommes restées toute l’après-midi et nous avons acheté plein de souvenirs. Bref, nous nous sommes bien amusées, mais quelle journée !

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On est partis en Espagne à minuit. J’étais encore en pyjama. Dans la voiture, le voyage a duré longtemps. On est arrivés dans une jolie maison à la montagne et au bord de la mer. Il y avait Éloïse et Maxence avec nous. Il faisait très chaud et dans la mer, il faisait très froid. Après on est allés au zoo, il y avait une machine qui mettait des graines dans la main et un perroquet a mangé dans ma main. Le jour d’après, on a passé la matinée dans la piscine ! C’était super, j’aimerais beaucoup y retourner !

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Un petit air tiède parcourait les rues de Pompéi en ce mois d’avril 2003. Le soleil faisait de brèves apparitions, éclairant ça et là, une statue, un monument. Bref, le temps idéal pour découvrir cette cité romaine ensevelie lors de l’éruption du Vésuve en 79 après J.-C. Après avoir marché sur les trottoirs surélevés, j’entrais dans une maison pour y admirer une fresque représentant Pénélope retrouvant Ulysse, lorsque des cris attirèrent mon attention… Des enfants se chamaillaient en hurlant devant la fontaine représentant la Concorde tenant une corne d’abondance. Un maître survient alors, les sermonnant et s’excusant auprès d’une dame faisant l’aumône à un mendiant. Certains habitants s’arrêtèrent pour observer la scène ; d’autres se pressent vers le forum en longeant les maisons aux belles mosaïques ; les boutiques aux marchandises les plus variées, les ateliers, les thermes. Je me surprends à les suivre et entends au loin un orateur grimpé sur une tribune située non loin du temple de Jupiter. La foule, à ses pieds, l’acclame haut et fort, quand surgit un peu plus loin un char tiré par deux chevaux ; il se dirige, semble-t-il, vers l’amphithéâtre. Au milieu de tout ce brouhaha, je cours derrière, rejoins les spectateurs, m’assieds sur un gradin, à côté d’une belle Romaine nommée Julia. Dans l’arène, des gladiateurs luttent, des lions rugissent sous les hourras d’hommes et de femmes exaltés… La magnificence de cette ville aux fresques et aux mosaïques uniques m’a véritablement envoutée.

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Viens, viens, elle fait signe en souriant. Tout sourire, m’engageant et m’invitant. Timidement, ai-je bien compris ? J’ose. Son jardin de couleurs, jaune, rose, bleu et mauve pour les fleurs imaginaires sur le puits, le chenil, le poulailler, la grange, que de bouquets ! Viens, viens, elle me fait signe, l’œil malicieux, tout sourire, m’attrapant et me poussant. Rapidement, je franchis le seuil, l’intérieur y est peint, jaune, rose, bleu et mauve, tout est joli, le geste est précis sur les murs, les meubles, les objets, que de fleurs ! Je suis étonnée, je suis éblouie. Elle me montre les pinceaux, les femmes peintes. Elle explique en polonais, l’art populaire, de mères en filles. Viens, viens, elle fait signe, l’œil scrutateur, tout sourire, m’indiquant et attendant. Doucement, j’ouvre la boîte. Un œuf décoré, jaune, rose, bleu et mauve, féminité et symétrie. Ça me revient, la tradition de mes parents, Pisanka, l’œuf de Pâques. Elle me le donne, j’en suis émue.

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Au matin, le silence et la vie qui commence rythmée par les pulsations du quotidien. Pour cela, il n’y a à ce voyage ni début ni fin. Les souvenirs y sont incorporés à l’éternité, le sable en ses étendues, en ses traces bien réelles et pourtant bientôt par le vent effacé. Mais, au cœur de Tassili n’Ajjer, les nuits succèdent aux jours et les jours aux nuits, rencontres à l’orée du monde, à la croisée des mondes. Lors des haltes, le vieux touareg et moi, nos deux têtes enveloppées de chèches et rapprochées au-dessus du feu, accordons nos langages. Ultime sensation, la traversée d’une zone rocheuse en tous points semblable à la côte de Granit Rose, la mer en moins. Absolue certitude de confins éloignés qui se rejoignent jusqu’en mon moi le plus intimement lointain. La vie n’a ni début ni fin.

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En Égypte, il y a des Égyptiens, il y a aussi des pyramides, dedans il y a des pièges. Sur les pyramides, il y a des signes, à l’intérieur, il y a des sarcophages, à l’intérieur des sarcophages, il y a des momies. Quand on monte sur les pyramides, on a un tout petit peu le vertige. Quand on est en haut des pyramides, on voit la ville toute petite, les gens aussi sont tout petits. Mais quand on est rentrés dedans, c’était un peu vieux, il y avait des papyrus. En Égypte, il y a des déserts, des temples, des sphinx et des foulques. Des foulques, c’est des bateaux égyptiens. Quand on rentre dans les pyramides, on ne sent rien de particulier. Il y a un fleuve qui s’appelle le Nil.

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Je suis allé au Togo pour manger avec mon père et bronzer avec ma mère. J’ai bien aimé la forêt tropicale où j’ai vu : un alligator, trois hippopotames, onze singes, huit zèbres et une girafe, je suis même monté sur le dos de la girafe ! Après, je suis allé chez mon cousin, qui m’a donné son Tam-Tam. Ah, en fait, il y avait des cocotiers, des manguiers et des palmiers dans la forêt. Je me suis baigné une dernière fois avant de partir.

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La force et la fragilité sont parfois si liées. La vie et la mort semblent appartenir au même arbre. Au pays de l’érable, j’ai vu plein de grains de sable. Un jour, je me baladais dans les rues animées du Québec, je m’étais mis en quête d’un quai, j’étais comme un oiseau blessé. Par un heureux hasard, j’ai trouvé une auberge. Enfin, mes yeux se vidaient telle une berge. La vieille bâtisse semblait venir d’un autre temps. Moi, qui avais passé tellement de temps à dormir à la belle étoile. Pendant ces heures chaudes, la solitude caressait le moindre de mes poils. Puis l’instant d’après, l’inconfort qui siège en permanence dans tous les esprits. Moi, l’homme qui se disait fort, j’étais là prisonnier d’un dehors. Je me savais fragile, mais fort aussi. Après avoir dormi à l’hôtel universel, je me sentais tout petit comme un grain de sel. Alors cette vieille demeure à Limoilou, c’était comme un chêne. Moi qui avais brisé hier ma chaîne. Avais jeté famille, ami (e) s, collègues... Le ciel m’apportait une aubaine. La vielle maison allait m’apprendre l’importance des maillons d’une chaîne humaine. D’abord la vieille bâtisse, c’était un manoir. Qui me donnait, jour après jour, de l’espoir. Le manoir de Limoilou était près d’un restaurant (Chez Charlotte). Cette famille de restaurateurs offrait de bons mets acadiens à notre auberge. Je connaissais déjà la Poutine. Ce plat, c’était et c’est aussi délicieux qu’une nougatine. Puis on a les chums, ou les copains, les copines. Au manoir de Limoilou, j’ai trouvé mille personnalités, toutes m’ont marqué. Mais j’ai rencontré, là-bas, un homme haïtien ou l’Haïti du Québec. Cet homme ne parlait pas. Il me semblait sortir de sa bouche un charabia. C’était une sorte de mélange d’onomatopées, de créole haïtien, de vieux français ainsi que d’un grand verre de langues africaines. Mais il ne parlait pas avec la langue. Cela me rendait dingue. J’étais comme un singe devant une mangue. Puis il y a eu son premier départ pour l’hôpital. Je l’ai vu partir du manoir. Cette fois-là, il partit pour revenir. J’ai dormi dans son lit pour ne pas le louper à l’avenir. Oui, il est revenu. Je ne sais pas comment ni pourquoi, on s’est compris comme par un jeu d’esprit. Puis, il est reparti à l’hôpital, mais il n’est plus reparti pour Haïti. Je remercie l’inconfort de m’avoir empêché de fermer mes fenêtres.

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Je suis allée à Mayotte quand j’étais petite avec mon papa, ma belle-mère et Scott. Les midis, on allait au restaurant et juste après on allait se baigner dans la mer chaude. J’y allais en avion toute seule, avec une fille pendant un séjour. Elle avait au moins 13 ans. Elle était très gentille, on jouait beaucoup ensemble et pour les enfants, on nous donnait des jouets ou des coloriages. C’était trop bien et j’y suis allée pendant deux mois. Ma petite sœur Maëlys n’était pas encore née. Quand on allait se baigner avec mon papa, je m’amusais tellement bien que je n’ai jamais été aussi heureuse avec mon papa. Il y avait Vénus, notre chien, je l’adorais. Un jour, on est allés dans un magasin et mon papa m’avait acheté des souvenirs. Il faisait très très chaud, mais quand il pleuvait, il pleuvait des cordes et des cordes. Je m’amusais beaucoup pour attraper les moustiques en tapant dans les mains, il y en avait plein, c’était très amusant, mais mon papa était militaire alors il ne restait pas ici, il allait dans beaucoup d’autres pays. Sur la plage, on avait des copains, on caressait des maquis, ils étaient très doux. Quand j’y allais souvent, il y avait des télés et un jour dans un avion il y avait des télés accrochées aux sièges et on avait des télécommandes pour chacun et j’adorais aller dans l’avion d’ailleurs, j’ai un avion tout petit, un avion bleu et blanc que je garde en souvenir.

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Nous avons vécu à la Réunion de 1962 à 66, pays magnifique pour moi qui n’avait jamais voyagé. Nous étions installés au bord de la mer, pas très loin du Soleau. Émerveillé par tant de beauté, il était difficile de tout voir, des nids d’oiseaux, des forêts avec leurs arbres rares… La vie a continué, allant de surprise en surprise, les étals des bouchers en plein air, la viande sans protection et fleurie de mouches, la vie a changé depuis ce temps-là. Les promenades étaient difficiles, puisqu’en général, elles partaient du bord de la mer et se terminaient en montagne, à proximité du volcan lorsqu’il est calme. Impossible d’approcher lorsqu’il est en éruption, la lave descendant vers la mer (à plus de mille degrés), brûlant tout sur son passage. C’était très impressionnant aussi par le grondement généré par l’explosion du volcan. La première fois où l’on se trouve confronté à ce phénomène, on est très évité et on a aussi un peu peur, les Réunionnais, euxmêmes faisaient très attention. La nuit, lors des explosions, où le feu  monte très haut avec des gerbes d’étincelles gigantesques, c’est une vision absolument unique et très impressionnante, quand il se rendort, tout est brûlé, mais la lave est toujours brûlante pendant de nombreux jours. Le volcan n’est pas la seule beauté de l’île. Tout y est beauté. Les Houdous avec leurs fêtes avec leurs superbes costumes bariolés, leurs chants et aussi leurs marches pieds nus dans les braises, très impressionnants quand on le voit pour la première fois. Au fil des saisons, tout est toujours en mouvement. Les pêcheurs qui partent en mer, ce qui fait une grosse flottille de bateaux, tous très colorés. Une chose qui m’a bien marqué aussi, c’est le premier Noël, partout, dans toutes les maisons, les rues, etc. Les Réunionnais sont très croyants, il y a souvent des fêtes religieuses, les messes sont gaies puisque chantées et dansées. Il y a beaucoup de misère, mais malgré cela les gens sont très gentils, très amicaux, ils vous invitent à un mariage, une communion, un baptême sans même vous connaître et sont très attachants. Ce serait merveilleux de pouvoir y retourner, mais ce n’est pas possible… Enfin, il y a le souvenir qui reste et c’est déjà beaucoup. 37



Le Rajasthan en Inde n’était pas la destination à laquelle j’aurais pensé a priori. Mais le bouche-à-oreille étant porteur d’enthousiasmes vécus, l’envie m’a pris d’aller voir par moi-même. Par moi-même étant relatif puisqu’il s’agissait d’un voyage organisé. Il faut savoir que circuler avec sa propre voiture est source de stress permanent, puisque même sur l’autoroute, on peut rencontrer des cars débordant de personnes jusque sur le toit, des voitures qui seraient refoulées au contrôle technique en France tellement elles sont en mauvais état, mais aussi des tracteurs avec des remorques surchargées qui servent à transporter toutes sortes de denrées surmontées de meubles et de gens qui déménagent et parfois même des dromadaires tirant des charrettes. C’est très surprenant, mais tout est contrasté là-bas. J’ai admiré les messes architecturales des anciens palais des maharajahs, désormais ouverts pour les cohortes de touristes, d’un luxe époustouflant avec leur décor des mille et une nuits, découvert avec délices les temples et leurs dentelles de pierre. À côté de cela, je garde le souvenir d’un marché où je voulais juste regarder et sentir. Les étals sont impressionnants de couleurs et d’organisation harmonieuse. Une petite fille de 5 ou 6 ans s’accroche à ma jupe en me demandant de l’argent que je ne pouvais pas lui donner sans prendre le risque d’avoir une ruée d’enfants autour de moi mendiant argent ou nourriture, on nous avait prévenus. Ce fut un déchirement pour moi de refuser. Je me souviens aussi de cette femme vue du car, creusant sur le bord de la route avec une pioche, son bébé posé à côté d’elle sur une natte dans la chaleur, la poussière et les émanations des gaz s’échappant des véhicules. Et je me suis demandé comment il se fait que tant de gens t’estiment, Ganesh, pour ta sagesse et ton intelligence.

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Ce galet-là n’est pas laid D’une teinte rose saumonée Et rond comme un marron C’est un beau galet ! Je l’ai ramassé dans le lit d’un petit torrent, dans la haute vallée du Kali Gandakhi, au Népal… C’est un galet népalais !

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On a pris le train pour aller à Paris. Le lendemain, on a pris l’avion. Malgré la peur, j’ai adoré. Le voyage a duré 11 heures. SAN FRANCISCO. À côté de l’hôtel (Handlery Union Square), il y avait le square Union Square. À San Francisco, nous avons visité le Disney family (le musée de Disney) même si c’était en anglais. Nous avons visité l’Exploratorium (un musée de science pour les enfants), on pouvait tout essayer. Là-bas, j’ai vu par une fenêtre une copie du Golden Gates Bridge en blanc. On est allés à Ficher Man, un port avec plein de boutiques, j’ai eu une caricature là bas. Nous avons descendu Lombard Street. De là, on a aperçu Alcatraz, une prison. Nous avons fait la rue de Chinatown. Il y a plein de boutiques chinoises. Là-bas, les gens parlent américain avec l’accent chinois ! Vers la fin du voyage, nous avons traversé San Francisco et nous avons traversé le Golden Gates Bridge dans un bus à étages (nous étions au deuxième) et comme il n’avait pas de toit, et qu’il y avait du vent, il faisait froid, on pouvait à peine respirer. Malgré tout ça, le guide restait joyeux (même si je ne comprenais pas trop ce qu’il disait). Le voyage a duré en tout 10 jours et le décalage horaire était de 9 heures. On est parti de San Francisco le samedi matin et on est aussi arrivés le samedi matin à Buxerolles. J’avais l’impression d’avoir sauté un repas.

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Ce galet-ci, feuilleté comme une pâtisserie caramel-chocolat, vient du Nord-ouest australien… Je l’ai ramassé au pied d’un baobab. Un baobab en Australie ? Pas un baobab… mais plein de baobabs poussent dans cette région. Le baobab est l’arbre emblématique du Kimberley. Son tronc, énorme, bonbonne, est lisse et blanchâtre, quelques branches peu feuillues en émergent nonchalamment. Dans le parc de l’hôtel, la végétation est luxuriante : fleurs, fougères, lianes, eucalyptus et d’autres arbres que je ne saurais nommer procurent un ombrage apprécié. Nous revenons d’une journée dans le bus, nous nous reposons au bord de la piscine. Détendue, je somnole déjà quand… Aïe ! Un projectile oblong me réveille en sursaut se fracassant à mes pieds : une noix de baobab !

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Les textes et dessins ont été réalisés par :

Jake Accoh Anaïs Baloge Bernadette Belgnaoui Pascale Champigny Chloé Forgemoux Elina Forgemoux Adèle Frostin Clotilde Guillaume Constance Lacouture Farah Lallier Christine Marciniak Stéphane Megnier-Okemele Madeleine Pinard Maëlle Pinard Marie-Pierre Sauvetre Bernadette Simmonet Christine Tassin Éloïse Tilly Laetitia Tilly Marzhina Tilly Lina Ziar




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