Quand viennent les bêtes sauvages - 5/5

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Nicole Augereau



J’ai décidé de faire la cuisine pour faire plaisir à Betty et Manno.

Je regarde ce que je peux trouver dans la cuisine et j’en conclus que Manno ne fait pas souvent les courses.

Sauté de porc au miel et aux pommes de terre INGRÉDIENTS : 1kg d’échine de porc en cubes 1kg de pommes de terre 100g de petits lardons 1 oignon 1 cuillère à soupe de farine 1 cuillère à soupe d’huile 2 cuillères à soupe de miel

1 verre de vin rouge 1 verre d’eau 4 feuilles de sauge 1 branche de thym 1 feuille de laurier sel, poivre

À Little Haïti, je ne trouve aucun magasin qui vend des produits de base. Je tombe enfin sur une boucherie : qui a dit que les Américains étaient plus tatillons que nous sur l’hygiène alimentaire ?

Mais pas de miel, ni d’aromates, ni de lardons, ni rien, ah si du vin j’en trouve mais c’est de la piquette. Bref je ne sais pas trop quel nom donner à mon plat.

Je trouve aussi des patates dans un hangar de grossiste ! Les patates c’est 30 kilos minimum.

Manno sort une bonne bouteille de Médoc 1999 mais je ne suis pas sûre que mon repas soit à la hauteur. Madame c’est déli­ cieux !

Voilà c’est prêt !

C’est très bon, si tu ne l’avais pas fait, je n’en aurais jamais mangé !

Je ne sais pas comment je dois le prendre.

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J’ai rencontré Aristide en 1983 à New York. On parlait de la théologie de la libération mais avec ça il nous a bien eu.

Quand il a été élu président, j’étais consultant. Mais moi comme les autres on n’était jamais consultés sur rien. Aristide ne savait pas parler, pas écouter. Aristide aime le pouvoir et l’argent. Il ne supporte pas l’opposition.

J’ai commencé à le critiquer dès 1992 quand il était en exil à Washington et qu’il attendait que les Américains l’aident à rentrer en Haïti.

Et quand il est revenu ce n’était plus le même homme. Il s’était allié avec la racaille.

Il était prêt à tout pour le pouvoir. Il a même fait assassiner Jean Dominique, le journaliste qui voulait se présenter à la présidentielle de 2000.

Je suis un peu responsable de sa victoire en 1990 alors quand je vois ce qu’il est devenu, ce qu’il a fait…

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Le 15 octobre 1994, après 3 ans d’exil forcé, Aristide revient terminer son mandat de président. René Préval lui succède en 1995.

Une ville où tout est à refaire. Ce n’est plus une capitale mais un immense bidonville avec une seule route goudronnée qui relie l’aéroport au Palais national.

Manno rentre aussi après 3 ans d’exil à Montréal et à Miami et se présente aux municipales de Port-au-Prince.

Et les paysans continuent de descendre des montagnes ratiboisées pour venir s’entasser là. Manno veut que ça change et son énergie donne de l’espoir.

Il a pour principal adversaire le maire sortant soutenu par les États-Unis.

Pour toute campagne il fait un concert deux jours avant les élections. a,

éric taine Am i p s, a Le c bordé mille navire il, A sa p ér n e r s u équipages Mis le dé Le capitaine Améric a a sabor mille pa rad is, f 100 0 ait cha virer 00 pa ys…

Evans Paul

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Et Manno l’emporte. On a beau compter et recompter les voix, Evans Paul n’y croit pas mais c’est bien Joseph Emmanuel Charlemagne le nouveau maire de Port-au-Prince.

… lutter contre l’insalubrité et surtout donner du travail aux gens…

Ensemble nous allons construire des écoles, des centres médicaux, des cantines pour les plus démunis…

Nous allons demander à René Préval le président, dans le budget qui va être signé, de considérer les employés de la voirie comme des employés de l’État qui méritent la même considération que tous ces escrocs qui sont à l’intérieur du Palais.

Les caisses sont vides. Manno fait des concerts pour trouver de l’argent. … vous devez me détruire.

Le jour où par les nouvelles, vous apprenez que j’ai volé, que j’ai fait du mal…

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Mairie de Port-au-Prince, 1996

On s

e serre la ceinture, on appelle Manno…

Magistrat fais nous rentrer, ne nous laisse pas dehors.

Mais c’est pas moi qui ai l’argent.

Magistrat tu es le seul sur qui nous pouvons compter.

Si c’était moi, je vous embaucherais directement, comme pour le Carnaval. Ici c’est pas la même chose, il faut que je demande.

J’irai avec vous manifester. Quand ils sont au pouvoir ils se foutent de nous. Ils nous consi­ dèrent comme de la merde. On va faire une lettre et si on n’a pas la réponse mercredi, on prend la rue.

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Manno, regarde-moi. Tes policiers sont venus me battre parce que j’occupais un espace illégal avec ma boutique.

J’ai 5 enfants et pas de mari. Je suis une femme responsable et ça ne m’a rien donné.

Moi c’est pareil magistrat, je veux bien changer de place pour vendre mon charbon mais faut bien que je m’installe quelque part. J’ai 4 garçons, 4 garçons tu entends ? Et il faut bien que je mange. Toute ma vie c’est ça, c’est ce charbon. J’ai rien d’autre et pas de mari.

Au premier coup de bâton je suis tombée par terre. J’ai esquivé le deuxième, et s’ils avaient continué, je serais morte.

J’ai toujours voté dans ce pays mais j’ai pas voté pour des coups de bâton.


Le pouvoir ne se partage pas en Haïti, pas de soutien politique, ni soutien financier sans contrepartie. Manno se fâche avec Aristide, Préval, la police, les représentants de l’État, ses propres adjoints…

Je refuse de m’associer à la corruption qui règne au Palais national. Je ne vais pas aller serrer la main à des voleurs qui distribuent des contrats juteux à des firmes bidons.

Et Manno a peur. Il pense être la cible d’un complot organisé pour l’assassiner.

Quand il quitte la mairie en 1999, Manno ne représente plus l’espoir. Manno n’a sauvé personne.

On lui demande de restituer des mitraillettes détenues à la mairie. Manno ne se déplace plus sans son flingue et sa garde rapprochée.

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Quand j’étais maire, j’ai été approché par des dealers qui m’offraient 10 000 dollars par mois pour que je les protège en cas de pépin. Je leur ai dit : mes 5000 dollars par mois me suffisent.

Que serais-je devenu si je n’avais pas été maire ? Peut-être que je ferais encore de la politique.

Et puis les Américains me donnaient un million pour laisser la place à Evans Paul. C’est la première fois dans ma vie que je me suis senti autant sous pression, …

… la première fois que j’avais peur. Tiens tu veux un coca, j’ai lavé la canette. Tu l’as lavée ? Moi je lave tout ! Il y a quelqu’un qui est mort car il y avait de la pisse de rat sur sa canette. C’est comme le cyanure le pissat de rat.

Quand on est militant, on lutte contre quelque chose et on veut le pouvoir.

Je n’ai pas réussi à faire ce que je voulais. Alors j’ai décidé de ne pas revenir. Qu’ils se débrouillent. Il y a un moment où il faut savoir dire j’arrête, c’est ce que j’ai fait avec la politique.

Mais gérer le pouvoir dans une mairie c’est faire face à des réalités ponctuelles chaque jour.

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Je visite la villa Vizcaya construite dans les années 1910 pour James Deering, le plus gros fabricant de tracteurs de son temps (à ne pas confondre avec John Deere qui à cette époque est déjà mort). La mer arrive jusqu’au perron de la demeure, un galion en pierre grandeur nature a été construit pour servir de brise-lames. – Installez-vous et régalez-nous d’un petit morceau de harpe. – Je ne suis pas musicienne, je fais des dessins. – Montrez-moi ! Mais c’est pas du tout ressemblant !

Seule dans le luxueux salon de réception où James Deering accueillait ses invités, je les imagine sursautant quand j’entre dans la pièce. Bonjour Nicole, nous n’attendions plus que vous.

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Au début du siècle, Miami était une petite ville agricole et pendant que Deering vendait ses tracteurs pour acheter la maison de ses rêves, le pays voisin, Haïti, était en état de rébellion permanent.

Antoine Simon 6 décembre 1908 3 août 1911

Cincinnatus Leconte 27 juillet 1911 8 août 1912

Tancrède Auguste 9 août 1912 2 mai 1913

Michel Oreste 4 mai 1913 27 janvier 1914

Oreste Zamor 8 février 1914 29 octobre 1914

Joseph Davilmar Théodore 6 novembre 1914 22 février 1915

Vilbrun Guillaume Sam 22 février 1915 28 juillet 1915

Sudre Dartiguenave 12 août 1915 15 mai 1922

Les chefs d’État haïtiens ne représentaient que la classe dirigeante, sans partage du pouvoir avec le peuple. Ce peuple, les anciens esclaves de la colonie française de Saint-Domingue, s’était révolté au siècle précédent, avait battu l’armée napoléonienne et créé Haïti le 1er janvier 1804. La première colonie française à prendre son indépendance. Par la suite, la France avait exigé le paiement d’une somme astronomique en échange d’une reconnaissance officielle, qu’Haïti acheva de payer en 1947.

Haïti était isolé et méprisé car les puissances étrangères ne supportaient pas l’idée que des noirs aient pu prendre le pouvoir.

C’est le pacte le plus généreux dont l’époque offre l’exemple.

C’est une misérable bande de nègres, légèrement teintés de civilisation française.

Guillaume II empereur d’Allemagne

Charles X roi de France

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Les États-Unis ne reconnurent Haïti qu’en 1862. Rien d’étonnant à cela. L’île était un modèle pour les noirs américains qui luttaient pour leur émancipation. À la fin du XIXe, les Américains s’étaient insinués dans l’économie haïtienne et faisaient exproprier les paysans pour planter des bananiers.

L’armée américaine envahit Haïti en 1915. Corvées, massacres, déportations, expropriations, révoltes matées dans le sang permirent aux Américains de s’implanter durablement.

Charlemagne Peralte est le symbole de la lutte contre l’envahisseur. Manno tient-il son nom de ce héros ?

Pendant ce temps, James Deering participait activement à la croissance de son pays. Il occupa la villa Vizcaya à partir de 1916 et y mourut en 1925. Il ne verra pas Miami s’étendre passant de 30 000 à 200 000 habitants en 1930. Les Américains quittèrent Haïti en 1934 laissant derrière eux quelques routes et ponts pour les amateurs des effets positifs de la colonisation et une nouvelle armée haïtienne, encore mieux formée pour mater les révoltes.


ALYENKAT

VOS PAPIERS !

Imigrasyon tenten Met men nan kòlèt mwen Li di w pa sitizan Li di m where is mwen di l what Li di m votre alyenkat

À la douane, Il y a de beaux messieurs, Qui me disent : « Vous, vous n’êtes pas d’ici ! » Ils me demandent : « Ils sont où ? », je dis « Quoi ? », Ils répondent : « Vos papiers ! »

Yo kraze yo touye Yo mete oun bèf sele Sa ki fè mwen sove

Ils nous écrasent, ils nous tuent, Ils veulent nous mettre des chaînes, Alors moi, je me suis sauvé.

Jodi ya m sou bwòde Yo tout te rele bare

Aujourd’hui, je suis connu, Ils n’osent plus demander mes papiers.

Mezanmi mezanmi di mwen Lò panyòl debake lò endyen pran fè bak Eske Christophe Colomb te gen alyenkat (bis)

Mes amis, mes amis, dites-moi, Quand les Espagnols ont débarqué, Les Indiens ont reculé, Christophe Colomb, il avait ses papiers ?

Mezanmi mezanmi di mwen Lò fransè debake avan dizuisankat Eske Sonthonax te gen alyenkat (bis)

Mes amis, mes amis, dites-moi, Avant 1804, quand les Français ont débarqué, Sonthonax, il avait ses papiers ?

Mezanmi mezanmi di mwen Lò yo te sal drapo m ak malpropte kapten Bach Eske bato alman an te gen alyenkat (bis)

Mes amis, mes amis, dites-moi, Quand ce gros cochon de capitaine Bach n’a pas salué notre drapeau, Son cuirassé allemand, il avait ses papiers ?


Mezanmi mezanmi di mwen Pandan lokipasyon lò moun yo touye Peralte Eske ameriken te gen alyenkat (bis)

Mes amis, mes amis, dites-moi, Pendant l’occupation américaine, ils ont tué Péralte, Les Yankees, ils avaient leurs papiers ?

Lakay yo chire po n Isit yo kraze zo n Toupatou yo sèl wa Se pa nou k sou do bèf la Se bèf la ki sou do nou Men yon jou w ti kakat Gen pou l tounen w gwo chat Pou w lot dizuisankat Mitrayèt va fè krak Meriken va fè bak Lè sa nan simityè pap gen alyenkat (ter)

Chez nous, on se fait fouetter, À l’étranger, on nous écrase. C’est toujours le même qui domine, C’est pas nous qui montons sur le bœuf, C’est le bœuf qui nous monte dessus. Mais un jour le petit chat, Deviendra gros matou, Ce sera une nouvelle révolution. Les mitraillettes feront « crac ! », Les Américains reculeront, Et là on pourra mourir en paix, au cimetière pas besoin de papier !


Restaurant Tap Tap, Miami

Alors tu aimes la cuisine haïtienne ? Tiens goûte ça chérie !

C’est de la sauce d’épinard à la noix de coco, c’est délicieux.

Prends un autre ti-punch, c’est les meilleurs ici.

Tu as goûté au poulet ?

Cocotte te laisse pas faire par Betty ou tu vas devenir énorme !

Et ça là, à côté ?

De la marinade de poisson à la créole.

C’est quoi ça ?

De la soupe créole.

Et là cet espèce de flan c’est du blancmanger ?

Et ça ? Des acras de morue, tu ne connais pas ?

Oui chérie.

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Les musiciens peints sur les murs, on dirait qu’ils vont sortir pour venir danser autour de nous.

C’est quoi au mur ? Ce sont des bouteilles d’alcool chérie.

Eh bien va danser avec eux !

Oui mais à côté les vévés. Celui avec des serpents, c’est celui de Dambala ? Ah je ne sais pas je suis catholique.

Tu sais Nicole que le kompa, la musique qui fait danser les Haïtiens est née d’une erreur qu’a fait un cousin à moi en jouant du merengue.

Dans ce restaurant tout le monde danse, les blancs, les noirs, les métis. Quand tu penses qu’il y a 50 ans on n’aurait jamais mélangé tout ça ! Il a fallu que les noirs se battent pour faire valoir leurs droits.

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On s’est battus et regarde Michael Jackson qui vient casser tout le travail. Il est gris maintenant.

Je connais un musicien célèbre qui avait dans son contrat des clauses très restrictives : il faisait danser le monde mais n’avait pas le droit de faire pipi dans les hôtels où il jouait.

La France a beaucoup aidé les musiciens de jazz qui au départ n’étaient pas reconnus aux États-Unis. Miles Davis a un jour été battu dans sa voiture par des policiers alors qu’il était célèbre en France. À la même époque il y avait Fernand Raynaud chez vous. L’autre jour, j’écoutais ses sketchs sur RFI, je pleurais de rire. Ah bon, il te fait rire Fernand Raynaud ?

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Ce que j’aime en France c’est les conducteurs, surtout aux Champs-Élysées. Y’a que les Pari­ siens pour conduire si bien. Quand je suis fatigué, j’écoute la télé française ou RFI ça me repose des médias américains.

En Guadeloupe quand ils te doublent, ils te regardent comme quoi t’es leur ennemi.

J’ai suivi la campagne présidentielle de 2002. Vous avez été très forts les Français, vous avez massacré le Front national. Mais moi, je n’aurais pas pu voter pour Chirac !

Je vais reprendre un ti-punch. Tu en veux un Manno ?

Oui merci cocotte !

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FINI LES COLONIES [Refrain] Tu me prends tout, tu me prends tout, pour deux sous, Toujours faudrait dire merci à genoux, Tu m’as eu, tu m’as eu, tu ne m’auras plus, C’est fini les colonies, fini le temps du mépris. Ça va changer un jour. L’habitant plante le maïs, C’est pour le gros marchand, Reste Gros-Jean comme devant, Pas le droit de dire comment. Taureau du Honduras, C’est bon pour le Texas, Pour les petits y’a que les os, La viande c’est pour les bandits, Ceux du même acabit. Diamant de Bokassa, Ça c’est secret d’État, Faut pas poser de questions, Quand on est juste un pion. Le rhum jamaïcain, Dans le gosier londonien, Le riz du Vietnam, Demande à l’oncle Sam, S’il l’a bien digéré.

[Refrain] Les perles de Jacmel, Brillent au cou de la belle, Tous les rois même les sots, Ont leur jolis bibelots. Le cuir du Chili, Se retrouve à Paris, Le café d’Uruguay, Se déguste à Broadway, Mais le fer de Managua, Perce le cœur des USA. Mes frères coupent la canne, Et leurs machettes suent, Du matin jusqu’au soir, Et du soir au matin en Dominicanie. Miami ou Paris, Peu importe le pays, C’est à chez eux qu’ils rêvent, Un jour ils vont rentrer, Quand l’abcès va crever. [Refrain] Tu me prends tout, tu me prends tout, pour deux sous, Toujours faudrait dire merci à genoux, Tu m’as eu, tu m’as eu, tu ne m’auras plus, C’est fini les colonies, fini le temps du mépris. Ça va changer un jour, ça va changer bientôt, ça va changer un jour, Ça va changer un jour, ça va changer bientôt, ça va changer un jour.




Discographie de Manno Charlemagne : Manno et Marco, 1978 Konviksyon, 1982 Fini les colonies, 1984 Óganizasyon mondyal, 1988 La Fimen, 1994 Manno at Tap Tap, 2004 Les Inédits de Manno Charlemagne, 2006 Les paroles des chansons ont été reproduites avec l’aimable autorisation de Manno Charlemagne.


L’auteure s’est inspirée des peintures suivantes : p. 8, 90-93 . . . . . . Peintures murales, restaurant Tap Tap, Miami p. 57 . . . . . . . . . . . . Poste militaire Ravine Pintade, Fritzner Lamour, vers 1980 p. 58, 59, 68 . . . . . Peintures murales de Port-au-Prince extraites de Jistis, murs peints d’Haïti, Mireille Nicolas, Gallimard, 1994 p. 88 . . . . . . . . . . . . Général Toussaint Louverture, gravure, collection Roger-Viollet Récolte et plantation du coton au temps de la colonie, Eddy Jacques, 1991 p. 89 . . . . . . . . . . . . Proclamation de la constitution, Casimir Joseph, 1978 p. 94-95 . . . . . . . . . Les dieux se penchent sur le destin d’Haïti, Cameau Rameau, 1991


De la même auteure aux Éditions FLBLB : Tap-Tap Haïti Zitoune (avec Grégory Jarry) On fait la course/On fait du toboggan (flip-book avec Grégory Jarry)

Chez le même éditeur : Néo Faust, Osamu Tesuka Le morse et le crabe, L’ours et l’abeille, Le cacha­lot et le krill, L’ai­grette et l’es­car­got, flip-books d’Otto T. Lisa de la Nasa, Léo Louis-Honoré Le Pacha, Fabio Visco­gliosi et Blutch Petite histoire de la Révolution française, Grégory Jarry et Otto T. Village toxique, Grégory Jarry et Otto T. La conquête de Mars, Grégory Jarry et Otto T. Pauline à Paris, Benoit Vidal


Au matin du 25 octobre 1991, quand le chanteur Manno Charlemagne rentre dans l’ambassade d’Argentine, il ne sait pas encore que son second exil vient de commencer. – Je ne suis pas sûr que vous soyez en sécurité ici. Nous n’avons qu’un seul garde, et des hommes armés viennent de se poster tout autour du bâtiment �

ISBN 978-2-35761-103-0 •

20€

– Calmez-vous monsieur l’ambassadeur, ici en Haïti, on m’appelle « l’homme qu’on ne tue pas facilement ».


Quand viennent les bêtes sauvages de Nicole Augereau est paru le 15 septembre 2016 aux éditions FLBLB. Retrouvez en accès libre, l’intégralité du livre en cinq épisodes dans le Club de Mediapart : https://blogs.mediapart.fr/edition/bande-dessinee-quand-viennent-les-betes-sauvages Vous pouvez télécharger, partager, reproduire, imprimer ce PDF. Rien ne vous empêche d’aller aussi acheter le livre en librairie pour l’offrir à votre sœur, à votre père ou à vos petits neveux ! http://flblb.com Licence Creative Commons BY-NC-ND Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification


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