DE BOGOTA A LA PLANTA, Parcours d'un ministre, Bernard COMBY

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DE BOGOTA À LA PLANTA

Bernard Comby

Bernard Comby

DE BOGOTA À LA PLANTA Parcours d'un ministre





DE BOGOTA À LA PLANTA


Conception graphique Raul Minello, pixel-factory.ch Impression Schoechli Impression & Communication SA, Sierre Š 2015 - Edition Monographic SA, CH-3960 Sierre www.monographic.ch ISBN 978-2-88341-242-2




A mes enfants Alexandre et Nathalie. A mes petits-enfants Line, ThĂŠodore, ClĂŠment et Jean.


« L’ÉDUCATION EST L’ARME LA PLUS PUISSANTE POUR CHANGER LE MONDE » NELSON MANDELA


Dans ce livre intitulé : « De Bogota à La Planta », je raconte à l’aide de quelques tableaux, qui sont autant de chapitres et de sous-chapitres, le parcours que j'ai suivi avant, pendant et après mon séjour de quatre ans dans ce grand pays d’Amérique latine, la Colombie. Il s’agit d’un récit de vie où s’entremêlent mes souvenirs, mes réalisations et mes engagements politiques. A chacun d’y trouver son intérêt parmi les différents chapitres et sous-chapitres de cet ouvrage. Bernard Comby


SOMMAIRE Introduction

PREMIÈRE PARTIE De l’enfance au rêve latino-américain Mon enfance, mes racines, mes premiers engagements

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1 1

La Colombie

2 1

Pour la première fois, les tanks sont entrés dans l’Université à Bogota

33

La loi des séquestres

36

« Le Colegio Helvetia de Bogota »

4 1

Un pays fascinant

45

DEUXIÈME PARTIE Retour en Suisse et engagements

66

L’argent n’a jamais été le moteur de mon engagement

67

Un jeune outsider entre au Gouvernement valaisan (1979)

76

TROISIÈME PARTIE L’exercice du pouvoir en Valais

86

Première prise d’otage dans un pénitencier en Suisse (1980)

87

Premier règlement des prisons

92

La guerre des tarifs hospitaliers et médicaux (1979)

95

Un parfum de scandale autour de la Clinique Sainte-Claire, à Sierre 1 03

QUATRIÈME PARTIE Refonte du système scolaire valaisan et projets Pour une stratégie de la formation

110 1 1 1

L’école valaisanne en crise

1 1 9

La loi sur le cycle d’orientation de 1986

1 3 1


Les nouvelles « Ecoles de formation professionnelle supérieure »

1 35

Deux projets novateurs à l’occasion de l’Année internationale de la jeunesse

1 47

Le décollage universitaire du Valais

1 5 1

La culture

1 63

CINQUIÈME PARTIE Des « Jeux » du parlement aux Jeux olympiques de Sion 2006

170

Entrée au parlement fédéral (1991)

1 7 1

Mon engagement en faveur de la francophonie parlementaire

1 79

Sion 2006 ou le cauchemard olympique ?

1 83

Les Championnats du Monde de ski « Handi 2000 », à Anzère et à Crans-Montana

1 99

Les élections au Conseil des Etats pour le Valais (1999)

203

SIXIÈME PARTIE Quelques réflexions politiques

206

« Le Printemps du Valais »

207

L’eau du Valais aux Valaisans

2 1 3

L’esprit de réforme

2 1 8

Conclusion

227

Notes

229

Index des noms

233


PREMIÈRE PARTIE

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DE L’ENFANCE AU RÊVE LATINOAMÉRICAIN


MON ENFANCE, MES RACINES, MES PREMIERS ENGAGEMENTS Mon père avait une petite exploitation agricole et viticole, qui nous laissait assez de temps libre pour travailler au service d’autres agriculteurs de la commune de Saxon ou d’ailleurs. Par exemple, en compagnie de mon frère Charly, nous avons souvent participé à la récolte des abricots pour Edouard Morand, ancien président de Martigny, qui était propriétaire de plusieurs champs d’abricotiers à Sapinhaut. Nous étions engagés par Lucien Dupont de Saxon, qui en avait la responsabilité. Nous en avons gardé un excellent souvenir. A la fin juillet-début août 1953, avec mon frère, nous cueillions des abricots pour le compte d’Hubert Denicole, dit « Poteau ». Pendant une dizaine de jours, les agriculteurs, qui représentaient alors la majorité de la population active de Saxon, étaient souvent contraints à stopper la cueillette, faute de débouchés pour la vente des abricots valaisans. Des importations excessives d’abricots étrangers compromettaient

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sérieusement l’écoulement des fruits du pays. Des avis officiels étaient souvent communiqués par une personne qui battait le tambour, dans plusieurs endroits de la commune, pour faire les annonces d’usage, comme c’était la coutume alors. Cette année-là, les promesses du printemps s’étaient transformées en de magnifiques fruits, qui hélas ne trouvaient pas preneurs. N’étant pas cueillis régulièrement, ils tombaient et causaient des pertes immenses aux familles qui vivaient essentiellement de la récolte des abricots. Il s’agissait de la variété Luizet, dont la cueillette se déroulait sur à peine trois semaines. Aujourd’hui, plusieurs nouvelles variétés introduites, grâce à l’aide de la Confédération, permettent d’étaler la récolte sur plus de deux mois. Cela facilite l’écoulement de ces fruits d’or. Au Parlement suisse, en collaboration avec la Fédération des producteurs de fruits et légumes du Valais, dirigée à l’époque par Ephrem Pannatier, nous sommes intervenus avec succès, Pascal Couchepin et moi-même, durant la législature 1991-1995, afin d’encourager l’introduction de ces nouvelles variétés, en les subventionnant.

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Au début août 1953, j’étais frappé par cette criante injustice et par la patience ou la fatalité du désespoir des agriculteurs de l’époque. Il a fallu attendre une dizaine de jours pour assister enfin à une révolte entièrement légitime. Depuis cet évènement exceptionnel, qui eut lieu le 7 août 1953, l’écoulement des abricots se fit de manière plus facile. Il faut parfois manifester de façon bruyante pour réussir à se faire entendre par les autorités (en l’occurrence par les autorités fédérales). Pendant la saison des abricots, ma sœur et moi avions souvent fonctionné comme courtiers de fruits, pour gagner un peu d’argent. Notre maman « Quinette » nous avait appris le « métier ». Il s’agissait de réceptionner la marchandise sur place, près des champs d’abricotiers, de la peser, de donner une quittance aux producteurs concernés et de la garder jusqu’au moment où le marchand de fruits intéressé viendrait en prendre possession. Ce petit boulot était très agréable. J’avais du temps libre pour lire et pour écrire des poèmes. Je reproduis l’un d’eux plus loin, écrit en août 1956, sur le Bisse de Saxon, le plus long du Valais, avec ses 32 kilomètres. Il fut construit en plusieurs étapes, la plus importante étant celle de 1875. Quant à mon frère, il travaillait déjà à plein temps comme ouvrier agricole et apportait sa paie à la maison. A cette époque, les familles de Saxon vivaient essentiellement de


l’agriculture. La précarité était le lot de beaucoup de gens ! Mon histoire se recoupe avec celle d’un grand nombre d’enfants de ma génération. Nous avions douze ou treize ans, mon frère et moi. Nous avions passé deux étés dans l’une des quatre cabanes du Bisse de Saxon : la Cabane de la Crête-du-Saut au-dessus du village. Grâce à l’hospitalité du gardien du bisse, Tithon Thomas, nous étions hébergés dans cet abri rupestre. Souvent, nous faisions le chemin dans les deux sens de Riddes à Saxon et retour, sur plusieurs kilomètres, pour contrôler l’état du bisse. A l’occasion de chaque visite dans la direction des Mayens de Riddes, nous laissions un message dans une espèce de boîtes à lettres, taillée dans un mélèze, à l’intention du gardien du bisse de la Cabane du « Zora ». Il en faisait de même pour indiquer les éventuels problèmes. Le bruit régulier du marteau installé sur le cours d’eau, près des cabanes, annonçait le bon fonctionnement du bisse. Les soirs d’orage, il dysfonctionnait et parfois, il cessait complètement de se faire entendre, avec des problèmes à la clé. Dans ce cas, il nous arrivait de devoir nous déplacer le long du bisse pour effectuer les réparations d’usage. Lorsque le marteau ne fonctionnait plus normalement, qu’il arrêtait de battre la mesure, un autre gardien du bisse, Alphonse Rosset, avait une expression originale : il disait qu’il était « réveillé par le bruit du silence » ! Parfois, le soir, le gardien, qui nous hébergeait avec beaucoup de gentillesse, était trop fatigué pour se déplacer à pied le long du bisse pour le cas où… Il ne s’inquiétait pas trop, car nous le faisions pour lui. Il était chaleureux, généreux, sympathique ; il nous préparait des repas, qui n’étaient pas forcément très variés et très équilibrés. Nous mangions en alternance de la polenta, de la soupe aux orties ou des macaronis; chaque fois bien sûr avec du fromage d’alpage et du pain. Le lait des vaches, qui alpaient plus haut, à la « montagne » des Etablons, était un excellent breuvage. De temps à autre, lors de la visite de notre papa, nous pouvions manger de la viande et des fruits. Mon frère et moi avons gardé de bons souvenirs de notre vie à la Robinson Crusoé, dans cette légendaire cabane de la Crête- du-Saut. Des amis qui nous rendaient visite s’en souviennent aujourd’hui ; je pense, entre autres, à Martial Vouilloz et à André Bruchez, qui avaient conquis la Pierre-à-Voir, en chaussant de petits souliers... Le frère de Martial, Bernard, n’est plus de ce monde pour en témoigner. Je me souviens de mon chien Barry, un chiot bâtard que des gens m’avaient donné. J’étais attaché à ce petit chien noir et blanc, qui nous accompagnait lors de nos promenades dans la forêt. Le retour

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