Catalogue collection "Proche Orient" 2013

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Collection

proche

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Presses Universitaires de France 6, avenue Reille - 75685 Paris cedex 14

Attachée de presse : Patricia Ide-Beretti

Directrice des relations extérieures : Dominique Reymond

01 58 10 31 89 ide-beretti@puf.com

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C o l l e c t i o n

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G i l l e s

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OCTOBRE 2011

Collection

Faisant paraître en priorité des ouvrages issus des recherches de la jeune génération des spécialistes du Moyen-Orient et du Monde musulman, la collection « proche Orient » fondée en 2000 et dirigée par Gilles Kepel, s’est imposée comme le vecteur par excellence du dynamisme retrouvé de l’Université française en ce domaine depuis les deux dernières décennies. Plusieurs de ses volumes ont connu des traductions en langues étrangères, notamment le collectif Al-Qaida dans le texte - paru en anglais chez Harvard University Press, en allemand chez Piper Verlag et en italien chez Laterza - ainsi que Le Jihad au quotidien de Bernard Rougier et Les Islamistes saoudiens de Stéphane Lacroix, tous deux parus en anglais chez Harvard University Press. L’ouvrage de Nabil Mouline, Les clercs de l’islam, paraît en anglais chez Yale University Press et est paru en arabe.

GILLES KEPEL Membre de l’Institut Universitaire de France, Gilles Kepel est professeur à Sciences Po et Directeur académique du Kuwait Program ainsi que Senior Visiting Fellow à la London School of Economics. Il est également membre du Haut conseil de l’Institut du Monde Arabe.

proche

Sont parus récemment des ouvrages traitant de l’islam en France, avec Enfants d’Islam et de Marianne. Des banlieues à l’Université de Leyla Arslan. Mais aussi, des livres à propos de la région du Golfe avec Al Jazeera de Claire Talon, Islam et politique au Koweit de Carine Lahoud-Tatar, Les clercs de l’Islam de Nabil Mouline sur le corps des oulémas saoudiens. Enfin, des essais ayant trait au Moyen-Orient avec L’Oumma en fragments de Bernard Rougier sur le sunnisme au Levant, Baas et Islam en Syrie de Thomas Perret, ainsi que le livre du Professeur Yadh Ben Achour, déjà auteur de la collection et rédacteur de la nouvelle constitution tunisienne : La deuxième Fâtiha L’islam et la pensée des droits de l’homme. En mai 2012, la collection Proche Orient publie une nouvelle édition des textes fondateurs de Michel Seurat, devenus introuvables : Syrie, l'Etat de barbarie.

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MARS 2013

256 pages - 24 €

Des bouleversements politiques dans le monde arabe Collection à « l’affaire Merah », en passant par le débat sur le proche voile intégral, le salafisme n’en finit pas d’interpeller, ce d’autant plus que ce mouvement fondamentaliste de l’islam fait l’objet d’analyses souvent très superficielles.Voici une étude qui fera date : Mohamed-Ali Adraoui a consacré plusieurs années à s’immerger dans les milieux salafistes français, en France, mais aussi au Maghreb, au Moyen-Orient et dans le Golfe, observant leur rapport au politique, à l’économie ou aux débats français et internationaux, côtoyant des adeptes dont l’ambition affichée est de rompre avec une société jugée « impie » pour gagner la « terre d’islam », promesse d’une vie en concordance avec les enseignements religieux. Pratique mondialisée, le salafisme apparaît comme la quête d’un « islam véritable » dont l’attrait auprès des jeunes générations doit être analysé. Au-delà de la critique de l’époque contemporaine, les salafis ne sont-ils pas plus modernes qu’ils le prétendent ? Un islam paradoxal, plus insaisissable qu’il n’y paraît, émerge à la lecture de ce livre : une lecture indispensable pour tous ceux qui aujourd’hui tentent d’analyser les développements de l’islam en France. n

MOHAMED-ALI ADRAOUI

Diplômé de l’IEP de Paris, de Paris I et d’une grande école de commerce, chercheur et enseignant à l’Institut d’études politiques de Paris, Mohamed-Ali ADRAOUI est également co-auteur de Banlieue de la République. 3


MARS 2013 Ce livre est la première étude sur le parti islamiste au pouvoir en Turquie, l’AKP (Parti de la justice et du développement, dirigé par M. Erdogan).

Collection

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216 pages - 27 €

En Turquie, la politique et les médias d’un côté, les marchés et les espaces de loisir de l’autre, témoignent de la montée en puissance d’un nouveau groupe social caractérisé par un style de vie islamique : la nouvelle bourgeoisie islamique. Dilek Yankaya présente la formation sociopolitique de celle-ci grâce à l’étude du MÜSIAD (Association des industriels et des hommes d’affaires indépendants), association patronale qui rassemble les dirigeants de PME musulmans et pieux. À travers une enquête auprès de ces acteurs, nous comprenons comment le rapport à l’islam est mobilisé dans l’action politique et l’organisation patronale.

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DILEK YANKAYA

Dilek Yankaya est chargée d’études à l’Institut Montaigne. Elle étudie le changement social en Turquie et l’intégration de la culture islamique dans les stratégies économiques.

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JANVIER 2013 Al-Qaida et ses alliés auraient disparu sans l’élaboration d’une stratégie de communication redoutable centrée autour de la production audiovisuelle. L’analyse de ce phénomène de propagande, le plus important depuis le début du XXIe siècle, n’avait jamais été effectuée.

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424 pages - 32 €

Abdelasiem El Difraoui étudie ici l’évolution du Grand Récit jihadiste et de sa production audiovisuelle depuis trente ans. Au-delà de la propagande, cette production détourne la mythologie de l’islam pour en créer une nouvelle au sein de laquelle le culte du martyre joue un rôle central. De cette analyse il ressort que, en dépit de leur échec à mobiliser les masses musulmanes, Al-Qaida et sa nébuleuse ont réuni à créer des symboles reconnus par de nombreux croyants et qui pourraient inspirer les générations à venir.

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ABDELASIEM EL DIFRAOUI

Abdelasiem El Difraoui est docteur de Sciences Po Paris. Il a conseillé le gouvernement allemand en matière de politique étrangère et est actuellement senior fellow à l’Institut de recherches sur la politique des médias et de la communication de Berlin. 5


304 pages - 27 €

Michel Seurat, qui a vécu en Syrie et au Liban entre Collection 1971 et 1985, analysait déjà la réalité syrienne proche comme une négation de l’État. Il avait compris que la violence du régime traduisait sa fragilité interne pour mieux assurer sa puissance à l’extérieur. En Syrie, l’appareil étatique n’existe pas. Seul un clan déguisé en hommes d’État impose sa loi au pays écrasant toute émergence d’une société civile. S’appuyant sur Ibn Khaldoum, Michel Seurat a montré qu’à un moment historique donné, une communauté (assabiyya), soudée par des liens de sang, use d’une prédication religieuse ou politique(da’wa) pour prendre le pouvoir (mulk). C’est ainsi qu’a procédé Assad. Une minorité confessionnelle dévalorisée (montagne des Alaouites) capturant l’appareil d’État, se dissimulant derrière une idéologie de rassemblement afin qu’apparaisse un homme nouveau, l’homme arabe laïc ou déconfessionnalisé. Michel Seurat estimait que cette forme de dictature antipolitique ne s’apparentait nullement à l’État totalitaire mais plutôt à « l’État de barbarie ». Il a été le premier à révéler l’ampleur des massacres d’Hama en 1982, signe annonciateur de la déliquescence d’un régime ne sachant répliquer que par une terreur féroce et aveugle.

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MICHEL SEURAT (1947-1986)

Sociologue, chercheur au CNRS détaché à Beyrouth. Pris en otage en 1985, il a été assassiné par le Hezballah. Un quart de siècle plus tard, ses écrits n’ont rien perdu de leur acuité et nous permettent de mieux comprendre la situation présente en Syrie. 6

OCTOBRE 2011 Les oulémas sunnites syriens ont été au cœur des Collection transformations socio-politiques préalables au souproche lèvement de 2011 ; ils seront également parmi ceux qui décideront in fine du sort de la dynastie Assad. Cet ouvrage comble un vide majeur en mettant en lumière les acteurs les plus influents d’une scène religieuse particulièrement méconnue. Avec l’éradication des Frères musulmans suite à l’insurrection manquée de 1982, les oulémas deviennent les représentants quasi exclusifs de la mouvance islamique dans le pays. En dépit de la répression, ils profitent de la désaffection du régime baasiste pour accroître patiemment leur influence sociale mais aussi économique et politique. Se met ainsi en place une configuration paradoxale, où un pouvoir de tradition laïque et dominé par des militaires alaouites d’extraction rurale se voit contraint de nouer un partenariat ambigu avec l’élite religieuse urbaine sunnite. Cette ambiguïté sera mise à nu par les événements de 2011, qui démontreront à la fois la robustesse des liens tissés par le régime avec certaines factions cléricales, et l’indépendance qu’ont préservée d’autres réseaux. Entraînant le lecteur dans les mosquées et madrasas syriennes, l’auteur analyse des dynamiques méconnues, comme l’émergence de vastes mouvements éducatifs informels chapeautés par des oulémas mais recrutant dans les facultés séculières, le rôle fondamental des clercs dans le développement des associations de bienfaisance, la défaite historique des savants salafistes face à leurs rivaux traditionalistes ou encore le poids des tribus bédouines au sein de l’élite religieuse alépine. Ce livre constitue donc une lecture indispensable pour qui s’intéresse au présent et à l’avenir de la Syrie. n

THOMAS PIERRET

Arabisant et docteur en Sciences politiques de l’IEP de Paris et de l’Université catholique de Louvain, Thomas Pierret a séjourné à l’Université de Princeton et est actuellement maître de conférences à l’Université d’Édimbourg.

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MAI 2011

208 pages - 18 €

Comme toutes les autres religions, l’islam doit Collection prendre conscience d'un fait capital: pour survivre proche dignement dans le monde moderne, il doit se justifier, d'un point de vue universel. Seul ce point de vue rend une idée ou une proposition acceptable par tous, en tant que moralement supérieure. Ali ’ibn ’Abî Tâlib, le quatrième Calife, aurait affirmé dans l’un de ses discours que ce ne sont pas les adeptes, fussent-ils majoritaires, qui justifient le droit, mais ce dernier qui donne aux adeptes leur légitimité, fussent-ils minoritaires. L’idée fut reprise par Ghazâlî, le théologien et philosophe musulman en ces termes : « Qui sonde le droit à travers ses partisans sombre dans l’erreur. Sache le droit, tu connaîtras ses hommes ». Cette démarche peut-elle permettre à l’islam de s’approprier une philosophie des droits de l’homme digne des temps modernes ?

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YADH BEN ACHOUR

Juriste tunisien éminent, reconnu pour son indépendance (il a démissionné du Conseil constitutionnel tunisien en 1992 en réaction aux mesures liberticides du régime de Ben Ali), l’ancien doyen de la Faculté des sciences juridiques de Tunis a publié dans cette même collection Aux fondements de l’orthodoxie sunnite en 2008. Récemment investi à la tête de la Commission pour la réforme électorale et constitutionnelle, il est un des maîtres d’œuvre de la prochaine Constitution tunisienne. 8

AVRIL 2011

256 pages - 20 €

La liberté d’expression est un privilège démocraCollection tique. Dans ces conditions, la création d’une chaîne proche d’information internationale pluraliste dans une pétromonarchie de la péninsule arabique laisse perplexe. Pourtant la plus populaire des chaînes d’information arabe s’est rapidement révélée plus professionnelle et moins docile que ses concurrentes occidentales, au point de devenir une source d’information incontournable sur la scène internationale. Comment expliquer qu’Al Jazeera se soit affirmée comme un espace de liberté alors même qu’elle était dépendante financièrement et administrativement de la famille régnante du Qatar ? Comment interpréter la création par l’État d’un média fondé sur la liberté d’opinion dans un système politique dominé par une oligarchie tribale où les institutions démocratiques n’existaient pas encore ? Plus de dix ans après le lancement d’Al Jazeera, ces paradoxes sont restés largement irrésolus. La diffusion d’enregistrements vidéo d’Al-Qaeda par une chaîne située à quelques dizaines de kilomètres du Commandement Central Américain restera à cet égard dans les annales des « mystères » dignes des mille et une nuits. Ce travail précurseur est une réflexion sur l’émergence d’un discours pluraliste dans un régime non-représentatif. Il montre comment, au sein d’une configuration tribale, s’est dégagée une possibilité de discours dont la pertinence a su concurrencer les normes régissant la production de l’information dans le journalisme occidental. n

CLAIRE GABRIELLE TALON

Après des études de lettres et de linguistique et une formation en études arabes et islamiques à La Sorbonne, Claire Gabrielle Talon a intégré l’Institut d’Études Politiques de Paris pour y mener des études doctorales au sein de la Chaire Moyen-Orient Méditerranée. Elle a achevé dans ce cadre un doctorat sur la chaîne de télévision Al Jazeera. Spécialiste du Moyen-Orient, elle est aussi l’auteur de nombreux rapports sur les médias arabes. Elle est correspondante du journal Le Monde au Caire.

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MARS 2011

279 pages - 26 €

Dans le contexte du parlementarisme autoritaire Collection qui domine la vie politique du Koweït depuis son proche indépendance en 1961, les militants islamistes ont progressivement intériorisé une culture de participation institutionnelle, en quittant leur statut initial de supplétifs du pouvoir face aux mouvements nationalistes et libéraux pour se constituer en forces politiques autonomes au sein du Parlement. Ces acteurs ont ainsi développé un attachement positif aux formes constitutionnelles et libérales représentées par l’institution législative et joué un rôle original dans les rapports complexes du Parlement koweïtien à la famille royale. Partant d’un objet mal connu et peu étudié – les différents courants structurant l’islamisme koweïtien depuis les années 1950 –, cet ouvrage se propose de montrer comment les islamistes koweïtiens, à mesure qu’ils se nationalisent, produisent à leur tour des dynamiques intellectuelles et religieuses qui n’auraient pu intervenir sans l’existence de logiques de situation, liées à la structure du régime, à la nature rentière de l’État et à un système de sécurité régionale dominé par l’armée américaine. L’auteur analyse notamment la capacité de ce petit émirat à s’approprier des idéologies produites en Égypte (Frères musulmans) et en Arabie Saoudite (salafisme) et à leur faire connaître de profondes évolutions.

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CARINE LAHOUD-TATAR

Docteur en sciences politiques, diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris. 10

MARS 2011

279 pages - 26 €

Trois figures prétendent aujourd’hui incarner Collection l’Oumma – la communauté des croyants – proche au Moyen-Orient. Le « résistant » se réclame d’un islam révolutionnaire aux accents tiers-mondistes pour réduire l’influence occidentale dans la région. Grâce au soutien de la République islamique d’Iran, il bâtit un appareil de pouvoir qui relie Téhéran aux rives orientales de la Méditerranée. Le « combattant du jihad » s’exprime également au nom d’une Oumma entravée par l’Occident, mais, sans inscription dans le système régional, sans base sociale reconnue, il privilégie l’action clandestine terroriste au moyen de solidarités nouées par-delà les frontières. Le simple « combattant », enfin, récuse les définitions régionales et transnationales de l’Oumma au profit d’une conception locale de la communauté ; il recherche volontiers le soutien de la commu-nauté internationale, au risque de passer pour un traître auprès des deux figures précédentes. Si la lutte s’est étendue à la Palestine et à l’Irak, c’est d’abord sur le sol libanais que ces trois modèles d’engagement se sont affrontés avec le plus d’intensité depuis plus d’une dizaine d’années. Ce livre décrit en détail l’une des arènes de ce conflit : le mi-lieu des militants sunnites au Nord du Liban.Au-delà du seul cas libanais, il restitue les enjeux de l’avenir politique et culturel du Moyen-Orient. n

BERNARD ROUGIER

Spécialiste du Moyen-Orient arabe, Bernard Rougier est maître de conférences en sciences politiques à l’Université d’Auvergne et enseignant à la chaire Moyen-Orient-Méditerranée de Sciences Po Paris. Il est l’auteur dans la même collection de « Qu’est-ce que le salafisme ? » et de « Jihad au quotidien ». Depuis 2011, il dirige le CEDEJ (Centre d'Études et de Documentation Économiques, Juridiques et Sociales) au Caire.

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FÉVRIER 2011 Malgré les débats qui l’entourent depuis son appaCollection rition au XVIIIe siècle, la tradition hanbalo-wahhâbite proche (ou « wahhabisme ») demeure, sinon méconnue, du moins mal connue. Reconstituer sa généalogie, retracer sa trajectoire historique, décrire ses doctrines et ses pratiques, déterminer son identité, saisir les permanences et les changements qui la traversent : telles sont les ambitions que poursuit cet ouvrage. 360 pages - 29 €

L’étude de cette tradition à travers le temps met en perspective les variables historiques, sociales et politiques qui ont poussé ses dépositaires – les oulémas – à adapter leurs structures mentales et organisationnelles afin de préserver la centralité du discours religieux dans l’espace social saoudien, de perpétuer la domination de la famille royale et de rayonner dans le monde islamique. L’alliance entre l’autorité religieuse et le pouvoir politique en Arabie Saoudite a ainsi permis au hanbalo-wahhâbisme de s’imposer comme la nouvelle orthodoxie islamique, et à ses gardiens de s’affirmer comme les nouveaux clercs de l’Islam.

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NABIL MOULINE

Docteur en histoire et en sciences politiques, diplômé de Sciences Po Paris, Nabil Mouline est chercheur à l’Université de Princeton. Il est l’auteur du Califat imaginaire d’Ahmad al-Mansûr, paru aux PUF en 2009. 12

17 NOVEMBRE 2010 Depuis près de trente ans, les jeunes issus des Collection immigrations musulmanes font souvent figure de proche nouveaux barbares, leur identité française se heurtant au soupçon et à la défiance. Les violences urbaines de 2005, le débat calamiteux sur l’identité nationale de 2009 et les enjeux politiques sur le voile intégral accentuent encore cette stigmatisation. 304 pages - 29 €

Et pourtant, à la faveur de la démocratisation de l’enseignement supérieur, une révolution tranquille et invisible fait naître peu à peu une classe moyenne musulmane qui se construit une identité intégrée et complexe, l’ethnicité devenant plus symbolique et affective, et le rapport au religieux, très individualisé, dans un contexte paradoxal marqué par la stigmatisation de ses « différences » et la valorisation de sa « diversité ». Dans un tel cadre social et politique marqué de surcroît par la déstructuration des communautés d’origine, comment l’identité de ces étudiants ou de ces jeunes professionnels se déploie-t-elle entre discours publics et propos privés ? Dans quelle mesure, des banlieues à l’Université, la mobilité sociale affecte-t-elle la vision que ces enfants d’Islam et de Marianne ont d’eux-mêmes et de la place qu’ils sont amenés à tenir dans la société ?

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LEYLA ARSLAN

Docteur en sciences politiques, diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris et de l’INALCO, Leyla Arslan est chargée d’études à l’Institut Montaigne. 13


27 OCTOBRE 2010 Le pèlerinage à La Mecque est le cinquième pilier de l’islam. Obligatoire pour tout croyant possédant les moyens financiers et physiques, c’est l’occasion de rassemblement de millions de personnes venant du monde entier.

Collection

proche

296 pages - 25 €

Les musulmans de France constituent une population de pèlerins singulière à tout égard. Beaucoup sont jeunes, voire très jeunes, et, venant d’un pays occidental et à majorité non-musulmane, ils cherchent à La Mecque, outre l’accomplissement du devoir religieux, des repères identitaires et psychiques particuliers. Chacun d’entre eux a, au-delà de l’uniformité du rite, sa propre manière de concevoir la foi et son « arithmétique du salut » dont il use en croyant avisé et rationnel… Un regard novateur et original, au croisement de l’anthropologie religieuse et de la géopolitique, sur un phénomène social et spirituel central dans le monde contemporain. EPDOP, a project funded by the European Union n

OMAR SAGHI

Docteur en sciences politiques et enseignant à Sciences Po Paris, Omar Saghi est notamment l’auteur de Figures de l’engagement. Il dirige la revue Interzone. 14

FÉVRIER 2010 Les événements du 11 septembre 2001 ont projeté au cœur de l’actualité les islamistes saoudiens, dont Oussama Ben Laden se veut le plus éminent représentant. Du fait de la très grande opacité du royaume saoudien, cette mouvance reste néanmoins largement méconnue.

Collection

proche

382 pages - 29 €

Qui sont ces activistes qui défient au nom de l’islam un pouvoir ayant fait de la religion la ressource principale de sa légitimité ? Et comment sont-ils parvenus à étendre leur emprise et à mobiliser en profondeur dans la société saoudienne ? Enfin, pourquoi leur « insurrection » s’est-elle in fine heurtée à la résilience du pouvoir des Al Sa’ud ? C’est à ces questions que répond le présent ouvrage, en s’appuyant essentiellement sur des sources écrites et orales de première main, recueillies notamment lors d’enquêtes de terrain en Arabie Saoudite. EPDOP, a project funded by the European Union

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STÉPHANE LACROIX

Arabisant et docteur en sciences politiques, Stéphane Lacroix est professeur à Sciences Po (chaire Moyen-Orient Méditerranée). Lauréat du prix de thèse 2008 de l’Association française de sciences sociales des religions (AFSR), il a également été chercheur post-doctorant à l’Université de Stanford aux États-Unis. 15


SEPTEMBRE 2009

382 pages - 29 €

Le présent ouvrage fait le point sur l’aspect Collection idéologique des Frères musulmans européens proche en adoptant un point de vue essentiellement socio-anthropologique. Il n’est pas focalisé sur les seuls leaders ou sur leurs stratégies d’action. C’est bien l’ensemble des membres de la mouvance, au sens large, qui sont étudiés quelles que soient leurs positions au sein de cette dynamique hétéroclite. Ce livre se présente donc comme un voyage au pays des Frères, où une attention particulière est réservée à leurs vécus et à leurs valeurs. À partir d’une analyse de la réappropriation contemporaine de l’héritage Frèriste par les musulmans européens, il fait le point sur ce qui constitue la force des Frères en termes de ressources spirituelles et intellectuelles susceptibles de mobiliser les énergies. Cet héritage est composé de différents apports dont certains éléments se trouvent en tension. Mais les Frères se définissent comme étant la communauté du juste milieu, au centre de l’orthodoxie islamique. Bien que contesté, voire récusé, leur apport historique, constamment actualisé, est devenu une référence majeure pour de nombreux musulmans européens, conscients ou non des origines dans lesquelles s’ancrent leurs conceptions contemporaines.

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BRIGITTE MARÉCHAL

Docteur en sociologie et islamologue, spécialiste de l’islam européen, Brigitte Maréchal est professeur et directrice du Centre interdisciplinaire d’études de l’islam dans le monde contemporain (CISMOC) à l’Université catholique de Louvain. 16

MAI 2009

416 pages - 35 €

Née dans les années ambiguës des débuts de la Collection modernité, la dynastie sharîfienne évolua dans un proche monde en transition. Pour se faire une place dans un espace marocain fragmenté et convoité, les souverains de la dynastie durent adopter un système de légitimation sans faille, créer des institutions efficaces et mener une activité diplomatique énergique dans le but d’asseoir leur pouvoir au Maroc, préserver l’indépendance du sultanat et mener une politique impériale. Pour réaliser ce projet, le sultan-sharîf Ahmad al-Mansûr (1578-1603) adapta, pour mieux l’adopter, l’idéologie califale, la monarchie universelle islamique, unique « récipient » idéologique et institutionnel dans lequel il pouvait puiser pour faire le plein de force sacrée. Sur le terrain, al-Mansûr dut tantôt dynamiser les institutions administratives, financières et militaires existantes, tantôt réformer le système en créant de nouvelles institutions inspirées des modèles ibérique et ottoman. En matière de diplomatie, le sultan n’eut rien à envier à ses contemporains. Jouant sur la rivalité hispano-ottomane, il garantit tout d’abord la sécurité de son trône vis-à-vis de la Porte, puis il s’éloigna de l’Espagne pour se rapprocher des pays protestants, dans le but de neutraliser le royaume ibérique et pou-voir entamer ses conquêtes sahariennes. Il voulut alors réaliser son projet de califat occidental en s’emparant de l’Empire songhay, et se prit à rêver d’une conquête andalouse… et même de la conquête du Nouveau Monde. n

NABIL MOULINE

Docteur en histoire et en Sciences Politiques de Paris, Nabil Mouline est chercheur à Sciences Po Paris et post-doctorant à l'Université de Princeton. 17


OCTOBRE 2008

304 pages - 28 €

Une sainte alliance entre le pouvoir politique, Collection le savoir des théologiens et la volonté du peuple proche majoritaire des croyants : tels sont le secret et la force de l’orthodoxie sunnite. Cette dernière bénéficie tout d’abord de la force des gardiens, « les gens du Sabre », ensuite de celle des gestionnaires du sacré, imposant une interprétation orthodoxe du Livre. Mais ce qui caractérise par-dessus tout l’islam sunnite, c’est « l’orthodoxie de masse », c’est-à-dire l’activisme du peuple majoritaire des croyants dans la défense de sa religion personnelle, contre toutes les agressions possibles. Se définissant comme religion de la majorité, le sunnisme frappe précisément par son invincibilité. Le poids de l’orthodoxie de masse semble l’emporter sur la force de l’orthodoxie d’institution : d’où cette attraction vers le fondamentalisme populiste qui a, de tout temps, animé la scène politique islamique, hier le parti hanbalite, les Almoravides, les Almohades, aujourd’hui les tendances mawdudistes, qutbistes, jihadistes. D’où, hier comme aujourd’hui, cet échec des révolutions par le haut, celles du mu’tazilisme, de l’averroïsme, du réformisme, du modernisme. La pensée des philosophes, des théologiens ne peut heurter de front cette Église invisible et atomisée. Elle ne peut la déstructurer, la diriger, la réformer. La mentalité démocratique mondialisée ne fait que renforcer aujourd’hui cette orthodoxie de masse et contraindre les novateurs et les protestataires à rentrer dans le rang ou faire bonne figure… n

YADH BEN ACHOUR

Juriste tunisien éminent, reconnu pour son indépendance (il a démissionné du Conseil constitutionnel tunisien en 1992 en réaction aux mesures liberticides du régime de Ben Ali), l’ancien doyen de la Faculté des sciences juridiques de Tunis a publié dans cette même collection Aux fondements de l’orthodoxie sunnite en 1998. Récemment investi à la tête de la Commission pour la réforme électorale et constitutionnelle, il est un des maîtres d’œuvre de la prochaine Constitution tunisienne.

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SEPTEMBRE 2008

288 pages - 19 €

Depuis plusieurs années, on assiste, en Europe et Collection dans le monde musulman, à l’affirmation d’une proche nouvelle identité religieuse, communément désignée par le terme de « salafisme ». Le phénomène, encore très minoritaire, a acquis une forte visibilité en France à travers une série de faits qui ont défrayé l’actualité (expulsion d’imams, annulation de mariage pour cause de non-virginité, affaires des caricatures du Prophète, voile à l’école, etc.). De même, les figures emblématiques du terrorisme international (Ben Laden, Zawahiri) se réclament du salafisme pour justifier leur lutte contre l’Occident. Cet ouvrage, premier livre de synthèse sur la question, se propose d’expliquer ce qu’est le salafisme, en restituant les dimensions théologiques, sociales et politiques d’un phénomène complexe, qui peut s’exprimer de façon pacifique ou violente, mais qui pose partout la question du rapport à la société et à ses institutions. Il cherche à montrer comment des influences religieuses qui ont leur origine dans la péninsule arabique parviennent à modifier les comportements de certains musulmans, et pourquoi une telle pratique de l’islam est appelée à prendre une importance croissante dans les années à venir. Le livre repose sur l’exploitation des travaux de chercheurs français et étrangers qui se sont efforcés d’interpréter le sens de cette appartenance grâce à un travail de terrain. n

BERNARD ROUGIER

Spécialiste du Moyen-Orient arabe, Bernard Rougier est maître de conférences en sciences politiques à l’Université d’Auvergne et enseignant à la chaire Moyen-Orient-Méditerranée de Sciences Po Paris. Il est l’auteur dans la même collection de « Jihad au quotidien » et de « L’Oumma en fragments. L’enjeu de l’islam sunnite au levant ». Depuis 2011, il dirige le CEDEJ (Centre d'Études et de Documentation Économiques, Juridiques et Sociales) au Caire.

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SEPTEMBRE 2005 Un ouvrage « explosif » : les textes fondateurs de la doctrine d'Al-Qaida, diffusés à travers le monde par le net, les radios, les télés arabes, les cassettes audio... présentés, traduits et commentés.

Collection

proche

496 pages - 15 €

On trouvera dans cet ouvrage de présentation originale, à droite les textes traduits, à gauche les commentaires sur les prêches et dogmes des trois leaders du mouvement Al-Qaida : Abdallah Azzam, frère musulman, inspirateur « éclairé » des discours de Oussama Ben Laden, Ayman al-Zawahiri, médecin égyptien, le doctrinaire du mouvement, ancien dirigeant de l'organisation égyptienne Al-Jihad et Abou Moussab al-Zarqawi. Une présentation biographique de ces leaders est également faite. Un index thématique permet de retrouver le mot recherché dans les textes des « auteurs ». Traductions par Jean-Pierre Milelli Introductions, notes et index par Thomas Hegghammer, doctorant à l'IEP de Paris, chercheur à l'Institut norvégien de recherche sur la défense, Stéphane Lacroix et Omar Saghi, doctorants à l'IEP de Paris, spécialistes de la vie politique en Arabie saoudite et Jean-Pierre Milelli.

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GILLES KEPEL

Ouvrage présenté et dirigé par Gilles Kepel, professeur à l'IEP de Paris, directeur de la collection Proche Orient aux Puf et Jean-Pierre Milelli, agrégé d'arabe, enseignant à l'IEP de Paris. 20

MAI 2005

362 pages - 28 €

L'éternelle question sur l'essence de la Turquie Collection revient, lancinante et insidieuse, au sujet de son proche intégration à l'Europe : est-elle occidentale ou orientale, européenne ou asiatique, laïque ou musulmane, moderne ou traditionnelle, démocratique ou autoritaire ? L'une de ces nombreuses interrogations concerne aussi la diversité de sa population qui n'est pas seulement ethnique mais aussi religieuse. La Turquie donne l'image d'un islam homogène sunnite, mais les Alévis, partie aussi importante de la population que celle des Kurdes, sont hétérodoxes. Dans ce pays qui ne se veut pas multiculturel, comment la diversité et le particularisme sont-ils revendiqués par les intéressés ? Comment l'identité nationale turque est-elle débattue et reformulée ? L'alévisme est une « bonne porte d'entrée » pour comprendre en creux la Turquie contemporaine et les enjeux auxquels elle est confrontée. L'alévisme permet d'éclairer les manières de faire de la politique dans un monde d'interdépendances multiples. Ce livre tente d'éclairer comment on fait de la politique à l'heure des mouvements trans-étatiques, comment penser la complexité et l'enchevêtrement des espaces politiques dans lesquels s'inscrivent les mouvements contemporains qui influent sur la conduite des États.

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ÉLISE MASSICARD

Élise Massicard est chercheur en sciences politiques au CNRS - Ceraps, Lille et membre du comité de rédaction de l'European Journal of Turkish Studies. 21


MAI 2005

352 pages - 24 €

L'installation de la puissance américaine au MoyenCollection Orient bouleverse l'environnement stratégique de proche nombre de régimes politiques arabes. Cela ne saurait dispenser d'une analyse des régimes politiques arabes qui se retrouvent sous le regard suspicieux de l'Amérique. Les pouvoirs arabes se singularisent par leur caractère autoritaire et le débat américain stigmatise désormais et menace d'intervention musclée au nom de son intérêt national (étendu aux dimensions du monde). La compréhension de l'autoritarisme dans le monde arabe, de ses capacités ou non de réforme, passe par une analyse du fonctionnement de ces pouvoirs. Comment des dirigeants se maintiennent-ils en place des années durant en niant toute place à une opposition ou en limitant la participation ? Comment arrivent-ils à organiser leur pérennité et à gérer des successions au sein d'un sérail restreint à l'heure où nombre de successions se profilent ? C'est là le coeur de l'ancrage de l'autoritarisme que cet ouvrage essaie de décrypter. Le pouvoir se matérialise dans des éléments sociaux précis et recouvre des enjeux de contrôle, des rapports de force, des logiques de survie. Cette analyse apporte, à partir de deux cas la Syrie et la Jordanie, des éléments de réponses : comment le pouvoir perdure ou est déstabilisé et comprendre la paradoxale continuité de ces régimes.

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PHILIPPE DROZ-VINCENT

Philippe Droz-Vincent est maître de conférences en sciences politiques. 22

NOVEMBRE 2004

272 pages - 20 €

Livre témoignage par un journaliste qui a vécu dans Collection les camps de réfugiés palestiniens. Il montre les proche modalités de l'ancrage dans les sociétés musulmanes des individus et groupes se réclamant de alQaïda et Ben Laden, à travers l'étude du fonctionnement des réseaux salafistes jihâdistes dans les principaux camps de réfugiés palestiniens au Liban. Il étudie les processus, mécanismes et systèmes de représentations ayant favorisé le basculement d'une partie de ces ré ns l'islamisme, ainsi que les mobilisations salafistes-jihâdistes dans les camps palestiniens du Liban. C'est l'un des premiers témoignages sur le développement de la puissance de l'islamisme salafiste dans un milieu arabe et musulman marqué par une tradition nationaliste. L'ouvrage est divisé en quatre parties : la mise en place des réseaux salafistesjihâdistes dans les camps palestiniens - l'étude du fonctionnement de ce milieu - les tensions et affrontements provoqués par l'irruption de l'idéologie jihâdiste dans le milieu palestinien - les relations de ces acteurs avec un environnement religieux sunnite.

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BERNARD ROUGIER

Spécialiste du Moyen-Orient arabe, Bernard Rougier est maître de conférences en sciences politiques à l’Université d’Auvergne et enseignant à la chaire Moyen-Orient-Méditerranée de Sciences Po Paris. Il est l’auteur dans la même collection de « Qu’est-ce que le salafisme ? » et de « L’Oumma en fragments. L’enjeu de l’islam sunnite au levant ». Depuis 2011, il dirige le CEDEJ (Centre d'Études et de Documentation Économiques, Juridiques et Sociales) au Caire. 23


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