Programme Puf : août septembre 2014

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PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE PROGRAMME DE RENTRÉE AOÛT • SEPTEMBRE 2014 Dominique REYMOND, directrice des relations extérieures 01 58 10 31 85 - reymond@puf.com Doris AUDOUX, attachée de presse 01 58 10 31 89 - audoux@puf.com LETTRES - ARTS PHILOSOPHIE HISTOIRE - GÉOPOLITIQUE SCIENCE POLITIQUE RELIGION DROIT

Caroline PSYROUKIS, attachée de presse 01 58 10 31 91 - psyroukis@puf.com PSYCHOLOGIE-PSYCHANALYSE SCIENCES – SANTÉ ÉDUCATION SOCIÉTÉ – SOCIOLOGIE ÉCONOMIE DROIT (collection Thémis)

ÉVÉNEMENT Les lois fondamentales de la stupidité humaine de Carlo M. Cipolla illustrées par Claude Ponti (p. 3).

PHILOSOPHIE Les idées en place de Nicolas Grimaldi (p. 4) ; Reductio ad hitlerum de François de Smet (p. 4) ; Avant demain de Catherine Malabou (p. 5) ; Marx philosophe de Emmanuel Renault (p. 6) ; Marx politique coord. par Pierre Dardot et Christian Laval – Revue Cités n°59 - (p. 6) ; Entre richesse et pauvreté du Conseil Économique, social et environnemental et coord. par Roger-Pol Droit (p. 7) ; Esthétique de la liberté de Philippe Nemo (p. 7) ; Les vies de Mohammed Arkoun de Sylvie Arkoun (p. 8) ; Le mythe de l’impartialité de Jean-Fabien Spitz (p. 8).

HISTOIRE – GÉOGRAPHIE Le Monde, l’Histoire. Essai sur les histoires universelles d’Hervé Inglebert (p. 9) ; Carnets égyptiens d’Abdelasiem El Difraoui (p. 9) ; Meurtre au donjon. L’affaire Huguette de Sainte-Croix de Michelle Bubenicek (p. 10) ; Histoire de l’Allemagne (1806 à nos jours) de Johann Chapoutot (p. 10) ; Les 100 mots de la ville de Julien Damon et Thierry Paquot (p. 11).

LITTÉRATURE - ARTS Une histoire brève de la littérature française. Le Moyen Âge et la Renaissance d’Alain Viala (p. 11) ; Les musées de France de MarieChristine Labourdette (p. 12) ; Le design de Stéphane Vial (p. 12) ; The UK in a Nutshell de Gwyn Jones (p. 13)

ÉDUCATION La fin de l’école de François Durpaire et Béatrice Mabilon-Bonfils (p. 13) ; Les inégalités scolaires de Georges Felouzis (p. 14) ; L’orthographe de Michel Fayol et Jean-Pierre Jaffré (p. 14).

SOCIÉTÉ La fin du monde et de l’humanité d’Hicham-Stéphane Afeissa (p. 15) ; L’écologie kidnappée de George Guille-Escuret (p. 15) ; L’État social en mutation de Nadège Vezinat et Patrick Le Gales (p. 16) ; La planète des hommes. Réenchanter le risque de Gérard Bronner (p. 16) ; Le miracle et l’enquête. Les guérisons inexpliquées à l’épreuve de la médecine de Laetitia Ogorzelec-Guinchard (p. 17) ; Zonards. Une famille de rue de Tristiana Pimor (p. 17) ; Quartiers gays de Colin Giraud (p. 18) ; Sociologie politique de la santé d’Henri Bergeron et Patrick Castel (p. 18).

PSYCHANALYSE -PSYCHOLOGIE – SCIENCES L’insaisissable histoire de la psychanalyse de Sabine Prokhoris (p. 19) ; Du bien-être au marché du malaise. La société du développement personnel de Nicolas Marquis (p. 19) ; L’être et la torture de Muriel Montagut (p. 20) ; Les anorexies mentales de Catherine Chabert et Sarah Vibert (p. 20) ; La possibilité des nombres de Frédéric Patras (p. 20).

DROIT THEMIS-ESSAIS : une nouvelle série : La police administrative de Charles Vautrot-Schwarz (p. 21) ; Procédure civile de Soraya Amrani Mekki et Yves Strickler (p. 22) ; Droit public de l’économie de Stéphane Braconnier (p. 22) ; Droit financier public de Rémi Pellet (p. 22). 2


ÉVÉNEMENT Les lois fondamentales de la stupidité humaine Carlo Maria Cipolla Ouvrage illustré par Claude Ponti Traduit de l’anglais par Laurent Bury Hors collection 24 septembre 2014 96 pages - 16 € ATTACHEE DE PRESSE : DORIS AUDOUX ET C AROLINE PSYROUKIS

Les lois fondamentales de la stupidité humaine illustrées par Claude Ponti

À qui ne connaît pas encore l’extraordinaire aventure des Lois fondamentales de la stupidité humaine de Carlo Maria Cipolla, il convient d’en rappeler les temps forts.

Nous étions en 1976. Célèbre et éminent historien italien, mondialement connu pour ses travaux d’histoire économique, Carlo M. Cipolla enseignait à Berkeley (USA) quand il décida, la cinquantaine venue, et avec le recul nécessaire sur l’espèce humaine, de commettre un petit opuscule en anglais, pour s’amuser et amuser quelques amis. The Basic Laws of Human Stupidity venaient de naître.

Des exemplaires numérotés furent diffusés à des proches, immédiatement emballés. Publié dans le pays natal de Carlo M. Cipolla en 1988, le livre connut un énorme succès (350 000 exemplaires vendus). Tout comme aux USA où il est publié pour la première fois dans sa langue originale, l’anglais, à l’automne 2011. Les Puf le traduisent il y a deux ans (mai 2012). Les Lois fondamentales de la stupidité humaine de Carlo M. Cipolla répondent à une vaste question : comment évaluer l’impact de la stupidité humaine sur nos destins personnels et sur l’ensemble de la société ? Derrière la rhétorique académique se cache un texte désopilant, qui appartient au genre « pseudo-scientifique », comme en son temps le célèbre Cantatrix Sopranica de Georges Perec. Jouant sur le fil du paradoxe et de l’absurde, Carlo M. Cipolla construit une sorte de théorie générale de la stupidité humaine ; un petit chef-d’œuvre de funambulisme intellectuel.

Nous vous proposons aujourd’hui une édition illustrée de ce livre désormais culte. Claude Ponti a accepté de se prêter au jeu : il a composé, en réponse au texte de Carlo M. Cipolla, une orchestration en quatorze dessins des figures du crétin, à la fois drôles et pathétiques. Des mots aux images, voici donc une parfaite symphonie sur le motif de la stupidité humaine. Si « L’humanité est dans le pétrin » comme nous le confirment nos deux compères, c’est en beauté !

Carlo M. Cipolla (1922-2000), spécialiste de l’histoire économique de renommée mondiale, fut professeur l’université de Berkeley et à l’École normale supérieure de Pise. Auteur de nombreux ouvrages publiés en anglais (dont une très remarquée Histoire économique de l’Europe et une Histoire économique de la population mondiale, traduite aux Belles Lettres).

Claude Ponti est né à Lunéville, en Lorraine en 1948. Il a fait des études de lettres et d’archéologie à Strasbourg et les Beaux-Arts à Aix. À partir de 1969, il vit à Paris où il étudie le dessin, la peinture et la gravure. Il travaille dans la presse (L’Express, Le Monde…). Il crée son premier livre pour enfants en 1985 pour sa fille Adèle, L’Album d’Adèle, qui paraît chez Gallimard et rencontre un vrai succès. Depuis, il nous entraîne dans un monde poétique et plein d’humour au fil de ses albums qui sont autant d’invitations à la rêverie. « Dans tous les albums de Claude Ponti, il y a un itinéraire et des métamorphoses, un esprit à la Lewis Carroll... » Anne Diatkine, Libération, 1er décembre 1994. Il est l’auteur de trois romans pour adultes, Les Pieds-Bleus (1995), Est-ce qu’hier n’est pas fini ? (1999) et Le monde, et inversement (2006) aux Éditions de l’Olivier. Il a reçu un prix Sorcières Spécial en 2006 pour l’ensemble de son œuvre, qui est publiée à L’École des loisirs.

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PHILOSOPHIE Les idées en place Nicolas Grimaldi Hors collection 20 août 2014 388 pages - 21 € ATTACHEE DE PRESSE

: DORIS AUDOUX

Abécédaire intime de philosophie « Il fallait m'imposer une règle qui concédât le moins d'initiative à ma subjectivité. Aussi ai-je pris le parti d'examiner les diverses notions dans l'ordre que m'en imposerait l'alphabet. Voilà comment, ayant souhaité proposer au lecteur une série de dissections philosophiques, je me trouvai avoir écrit une sorte de lexique ou d'abécédaire» : Nicolas Grimaldi, philosophe au long cours, nous invite ici dans son « atelier » d’écriture : il y exerce sa réflexion au plus près des mots, de leur sens, de leurs secrètes postulations. Il dénoue ce que parler veut dire car sa principale ambition est ici de « mettre les idées en place » comme il dit joliment. Grilmaldi fait philosophie autour d’une soixantaine de notions, de « Absence » à « Zèle », en passant par « Amour », « Bêtise », Croyance », « Ennui », « Horizon », « Plaisir », « Séparation »… Le lecteur assiste à l’organisation d’une pensée soumise au seul arbitraire de l’alphabet. Il voit se constituer à partir d’une multiplicité de points de vue la cohérence et l’unité d’une philosophie dont les thèmes fondamentaux sont la vie, l’attente, l’imagination, et le temps. Aussi cette entreprise a-t-elle toute la simplicité et la clarté d’une initiation, et, comme chez un peintre, toute la singularité d’un regard. Ancien professeur à la Sorbonne, Nicolas Grimaldi a consacré plus de trente ouvrages, publiés en grande partie aux Puf, a tenté d’élucider les rapports du réel et de l’irréel, de l’esprit et de la nature, de la conscience et du temps.

Reductio ad hitlerum. Une théorie du point Godwin François de Smet Collection « Perspectives critiques » 20 août 2014 176 pages - 15 € ATTACHEE DE PRESSE : DORIS AUDOUX

Nazis dans le rétro Lorsqu’en 1990 Mike Godwin, un jeune avocat américain formula, sur un des premiers réseaux sociaux de l’époque, la proposition qui allait rapidement devenir la loi portant son nom, personne n’imaginait que celle-ci deviendrait un jour aussi célèbre que les plus grandes lois physiques. C’était une loi d’une simplicité élémentaire. Elle se formulait comme suit : « plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Hitler se rapproche de 1 ». Dans les échanges se déroulant sur Internet, se livrer à une telle comparaison signifie désormais recevoir des autres participants ce que l’on appelle un « Point Godwin » - la médaille de la honte de l’internaute. Ce qui peut apparaître comme un simple tic de geek n’est-il que cela ? N’y a-t-il pas dans l’obsession pour le nazisme, l’hitlérisme et l’holocauste, telle qu’elle se manifeste sous son visage le plus pop à travers le Point Godwin, une des plus embarrassantes vérités de notre temps ? Telle est la thèse de François de Smet : notre obsession pour le souvenir de la Shoah et la limite qu’elle pose désormais à la liberté d’expression ne sont rien d’autre que le signe de notre incapacité contemporaine à admettre et à comprendre le mal. De Smet prévient : « Le nouveau totalitarisme n’aura plus, demain, les atours d’une petite moustache et d’une mèche (…) Mais il prendra à coup sûr l’image de la force. Il se proposera de replier le chaos du monde sur une ou deux idées simples. Il fera de la Cohérence son drapeau. Il flattera les forts et s’adjoindra les faibles. Et, une fois encore, sa séduction sera irrésistible. »

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François de Smet est docteur en philosophie de l’Université Libre de Bruxelles (2010) et collaborateur scientifique au Centre interdisciplinaire d’études des religions et de la laïcité (CIERL). Il est entre autres l’auteur de Les Droits de l’homme (Le Cerf, 2001), Le Mythe de la souveraineté (E.M.E, 2011), Le Tiers autoritaire (Le Cerf, 2012) et Vers une laïcité dynamique (Éditions de l’Académie, 2012).

Avant demain. Épigénèse et rationalité Catherine Malabou Hors Collection 20 août 2014 352 pages - 21 € ATTACHEE DE PRESSE

: DORIS AUDOUX

Par une de nos plus grandes philosophes, un questionnement sur l’ultra-contemporainéité philosophique « Pourquoi un livre de plus sur Kant ? Pourquoi ajouter à la masse considérable de thèses, études, articles consacrés encore aujourd’hui au philosophe ? Précisément pour faire voir en filigrane, derrière l’écran de cette reconnaissance et de ces célébrations, quelque chose comme leur contraire, à savoir la fêlure d’un adieu. Il se prépare en effet, dans la philosophie continentale contemporaine, une rupture avec Kant. Sous le nom de « réalisme spéculatif », une nouvelle approche du monde, de la pensée et du temps se propose de remettre en question un certain nombre de postulats que l’on croyait intouchables depuis la Critique de la raison pure : la finitude de la connaissance, le donné phénoménal, la synthèse a priori comme rapport originaire entre sujet et objet, enfin tout l’appareil structurel censé garantir l’universalité et la nécessité des lois, celles de la nature comme celles de la pensée : le « transcendantal ». Abandonner le transcendantal, tel est bien le mot d’ordre de la nouvelle pensée post-critique. Cet abandon était certes programmé depuis longtemps. Initié par Hegel, il s’est poursuivi sans relâche jusqu’à la destruction ou déconstruction de la métaphysique. De Hegel à Heidegger, de Heidegger à Derrida et Foucault, le transcendantal avait déjà été interrogé au nom de sa rigidité, de sa permanence, de son prétendu caractère de condition sine qua non de la pensée. Introduire en lui le temps, comme l’a fait Heidegger, ou l’histoire, comme l’a fait Foucault, était déjà une manière de le congédier. Mais il n’y a pas que cela. La révolution neurobiologique accomplie au tournant des années 1980, qu’il faut enfin reconnaître et qui a mis au jour une série de questions qui ne sont pas entièrement assignables à la tradition analytique, a aussi souterrainement miné toute idée de transcendantal. Les récentes découvertes sur le fonctionnement du cerveau remettent en cause, à leur manière, l’invariabilité prétendue des lois de la pensée. Comment situer alors le réalisme spéculatif qui se veut plus radical encore que la déconstruction de la métaphysique et le cognitivisme ? Que deviennent la philosophie kantienne et la philosophie tout court dans ces turbulences ? Il m’a semblé important d’élaborer une réponse à ces questions en proposant un panorama du paysage philosophique ultracontemporain, où sont mises en scène un certain nombre de lectures majeures de Kant à partir des trois questions du temps, de la relation entre pensée et cerveau, de la contingence du monde. » Catherine Malabou

Catherine Malabou est professeure au centre de philosophie moderne et contemporaine de l’université de Kingston, Royaume-Uni. Elle est notamment l’auteure de La Chambre du milieu. De Hegel aux neurosciences (Éditions Hermann, 2009) et de La Grande Exclusion (avec Xavier Emmanuelli, Bayard, 2009).

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Marx philosophe Emmanuel Renault Collection « Actuel Marx confrontation » 20 août 2014 248 pages - 24 € ATTACHEE DE PRESSE : DORIS AUDOUX

Comment Marx transforma la philosophie Le livre examine la façon dont Marx a pensé la dimension critique de la philosophie et a tenté, de différentes manières, de transformer la philosophie afin qu’elle puisse au mieux remplir sa fonction critique. L’introduction pose le problème de la transformation marxienne de la philosophie en termes généraux, en attribuant à Marx la thèse d’une « conception déflationniste » de la philosophie. La première partie considère les questions générales à partir desquelles la question de la philosophie est généralement abordée : statut de la critique, sens de la dialectique, problème de la morale. La deuxième partie examine la manière dont Marx a hérité du projet jeune-hégélien visant à transformer la philosophie pour mieux la réaliser en s’attachant tout particulièrement aux Annales franco-allemandes, aux Manuscrits de 1844 et à L’Idéologie allemande. La troisième partie considère enfin la nature et le sens d’une critique de l’économie politique, qui relève tant d’une critique des théories économiques de l’époque que d’une critique du capitalisme. Emmanuel Renault est professeur de philosophie sociale et politique à l’université Paris Ouest Nanterre, spécialiste de Hegel et de Marx. Il est notamment l’auteur de Marx et l’idée de critique (Puf, 1995), Le vocabulaire de Marx (Ellipses, 2001), Lire les Manuscrits de 1844 (ouvrage collectif, Puf, 2008), Lire Marx (Puf, 2014) et Les 100 mots du marxisme (en collaboration avec G. Duménil et Michael Löwy, Puf, 2014).

Marx politique Coordonné par Pierre Dardot et Christian Laval Revue Cités n°59 27 août 2014 192 pages - 18 € ATTACHEE DE PRESSE : DORIS AUDOUX

La pensée politique de Marx interrogée par la revue « Cités » Le lien entre Marx et la politique semble évident. Qui peut ignorer qu’il lui a consacré sa vie et son œuvre ? Quel sens alors y a-t-il à parler de « Marx politique » si son nom contient d’emblée cette dimension, et s’il n’a pas de sens hors de la politique ? Une question se pose pourtant : que faut-il entendre par « politique » quand il s’agit de la pensée de Marx ? Et là ce n’est pas aussi simple qu’il y paraît. On observe qu’une certaine habitude a été prise de ne s’intéresser qu’à un aspect ou une partie de l’œuvre. C’est par exemple le cas dans les éditions de ses œuvres ou dans la répartition disciplinaire des commentaires et des présentations. Mais faut-il continuer à croire, comme le suggérait Maximilien Rubel dans son édition de la Pléiade, que l’on peut aisément distribuer les textes marxiens entre l’économie, la philosophie et la politique ? Et si l’on considère le destin académique de Marx, devrait-on vraiment isoler un « Marx politique » du Marx des économistes, du Marx des philosophes, voire du Marx des sociologues ? Nous proposons ici de considérer, sous des angles différents, une pensée entièrement politique, mais en un sens précis : que la « matière » qu’elle traite soit philosophique, économique, juridique ou sociologique, il n’y est jamais question que d’une seule chose, ou plutôt d’une seule cause : celle de la révolution en vue de l’émancipation humaine. Il convient alors de se demander comment cette finalité de l’émancipation par la révolution affecte chez Marx la conception même qu’il se fait de la politique, et en quoi cette conception peut nous concerner dans notre rapport à la politique aujourd’hui. Yves Charles Zarka, rédacteur en chef de la revue Cités, est philosophe, professeur à la Sorbonne, université Paris-Descartes, titulaire de la chaire de philosophie politique. Le dossier a été coordonné par Pierre Dardot, philosophe et enseignant, qui poursuit des recherches sur Marx et Hegel, et Christian Laval, sociologue, qui a publié L’homme économique. Essai sur les racines du néolibéralisme (Gallimard, « NRF essais », 2007).

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Tous deux sont les auteurs, avec El Mouhoub Mouhoud, de Sauver Marx ? Empire, multitude, travail immatériel (La Découverte, 2007). Depuis 2004, ils animent le groupe d’études et de recherche « Question Marx » qui entend contribuer au renouvellement de la pensée critique. À signaler : Marx figure au programme du concours de l’agrégation de philosophie à la rentrée prochaine.

Entre richesse et pauvreté Les forums du Conseil économique, social et environnemental Sous la direction de Roger-Pol Droit Hors Collection 10 septembre 2014 352 pages - 21 € ATTACHEE DE PRESSE : DORIS AUDOUX

Richesse et pauvreté : le dessous des cartes Comment définir aujourd’hui richesse et pauvreté ? Faut-il préférer l’affrontement ou la solidarité ? Comment progresser vers plus de justice à l’échelle mondiale ? Dans la société française, quels sont aujourd’hui les fractures, les risques de rupture et les solutions ? Une série d’exposés et de débats thématiques regroupent des personnalités comme Philippe Descola (Collège de France), Amartya Sen (Prix Nobel d’économie), Esther Duflo (Conseillère du président Obama) mais aussi des économistes, des philosophes, des journalistes qui dialoguent avec le public, les lycéens et les Conseillers du CESE sur les questions du vivreensemble et leurs liens actuels à la richesse et la pauvreté. Le Conseil économique, social et environnemental, troisième assemblée de la République Française, actuellement présidé par Jean-Paul Delevoye, constitue la force de proposition de la société civile organisée. Il veut être la maison des débats citoyens. Texte établi sous la direction de Roger-Pol Droit, avec les contributions de Philippe Descola, Amartya Sen, Esther Duflo…

Esthétique de la liberté Philippe Nemo Hors collection 10 septembre 2014 208 pages - 18 € ATTACHEE DE PRESSE

: DORIS AUDOUX

Quand beauté rime avec liberté Dans la fable de La Fontaine « Le chien et le loup », la vie du loup est présentée comme plus belle que celle du chien, parce que l’un est libre, alors que l’autre est attaché. Le propos du livre de Philippe Nemo est de savoir si La Fontaine a raison. Beauté et liberté sont-elles indissociables ? Si tel est le cas, quelles conclusions politiques peut-on en tirer ? Existe-t-il un enjeu plus profond, métaphysique, dans l’alternative d’être « chien » ou « loup » ? Le livre esquisse d’abord les contours d’une anthropologie philosophique où les places respectives de la beauté et de la liberté dans la structure de l’esprit humain sont précisées – à cet égard, de nombreux auteurs sont interrogés, de Platon à Plotin, de Grégoire de Nysse à Pic de la Mirandole, de Kant à Proust. Puis il montre comment la servitude enlaidit les existences humaines, ce qui n’est pas vrai seulement de la servitude absolue des totalitarismes, mais aussi de la demiservitude instaurée par les socialismes dits modérés. Il examine ensuite ce qu’est une vie libre et créatrice de beautés, en soulignant le rôle qu’y jouent la contingence, l’imprévu, et la possibilité qu’y survienne du nouveau, comme dans un voyage. Sur ces bases, il montre que seule une vie libre peut avoir un sens.

Philippe Nemo, professeur à l’ESCP Europe, est philosophe, spécialiste d’histoire des idées morales et politiques, auteur de nombreux livres parus aux Puf, dont Histoire des idées politiques dans l’Antiquité et au Moyen Âge, Histoire des idées politiques aux temps modernes et contemporains (2002) et Qu’est-ce que l’Occident ? (2004).

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Les vies de Mohammed Arkoun Sylvie Arkoun Hors collection 17 septembre 2014 320 pages - 22 € ATTACHEE DE PRESSE

: DORIS AUDOUX

Le grand penseur de l’islam, Mohammed Arkoun, par sa fille « Ce livre est à la fois le récit de ma quête personnelle sur mon père, sa biographie, et un hommage à ses combats. Mon père était un grand intellectuel, célèbre dans tout le monde musulman; j’ai cherché à avoir une réflexion sur sa vie d’homme et son histoire personnelle, terriblement imbriquée dans l’histoire de l’Algérie et de la France. J’ai cherché à rendre compte du rayonnement de sa réussite, mais aussi de son envers, en décrivant les points forts et les points faibles du personnage, dans toute son humanité. Le point de départ du livre se situe à la toute fin de sa vie, prise comme le début d’un fil qui se déroule pour mieux le découvrir dans ses multiples facettes. Il était mon père, et tant de ces facettes m’étaient pourtant totalement inconnues. J’ai cherché, j’ai rencontré, j’ai questionné, et ce livre est le retour sur cet héritage extraordinaire qu’il m’a laissé découvrir toute seule, celui de mes racines, de ma famille, et de son immense richesse intellectuelle. Le seul fil chronologique que suit mon livre est celui de mon enquête personnelle, l’année après sa disparition, qui retrace mes découvertes. J’ai intégré dans ce chemin naturel des tranches de la vie de mon père, qui retracent son enfance et son adolescence en Algérie, son arrivée en France en 1954, les déchirements de sa double appartenance, les paradoxes romanesques de sa vie intime et ses combats pour un islam des Lumières. J’ai voulu rendre hommage à l’homme complexe qu’il était, et à l’humaniste passionné qui a combattu toute sa vie pour faire émerger une nouvelle vision de et sur l’islam en particulier, et sur la notion de croyance en général. »

Sylvie Arkoun est née en 1963 à Paris. Après une activité dans le domaine du marketing, elle travaille aujourd’hui dans le domaine de la joaillerie, domaine qu’elle a quitté durant trois ans pour pouvoir écrire ce livre. À noter : La pensée arabe de Mohammed Arkoun est disponible aux Puf (Quadrige, 2014, 10 €).

Le mythe de l’impartialité Jean-Fabien Spitz Collection « Léviathan » 17 septembre 2014 552 pages - 33 € ATTACHEE DE PRESSE : DORIS AUDOUX

Le goût de la liberté dans la philosophie américaine Partant de la conception individualiste et classique de la liberté comme égalité des droits, l’ouvrage présente les doutes qui se sont progressivement fait jour dans la culture politique américaine, sur la possibilité d’une telle égalité. Une égalité qui donnerait accès à des libertés réelles pour tous dans le contexte de l’industrialisation et de la généralisation du salariat. Il montre comment les « progressistes » ont introduit une conception toute différente de la liberté : selon eux, la liberté réside dans la maîtrise de moyens d’indépendance réelle sous la forme de droits sociaux. Il étudie enfin la manière dont l’introduction de ces droits sociaux dans l’univers juridique impose une recomposition de ce dernier. Jean-Fabien Spitz, ancien élève de l’École normale supérieure et agrégé de philosophie, est professeur de philosophie politique à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est notamment l’auteur de La liberté politique, essai de généalogie conceptuelle («Léviathan », Puf, 1995), John Locke et la naissance de la liberté moderne (« Fondements de la politique », Puf, 2001), et Le moment républicain en France (« Essais », Gallimard, 2005).

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HISTOIRE - GÉOGRAPHIE Le Monde, l’Histoire. Essai sur les histoires universelles Hervé Inglebert Hors collection 20 août 2014 1104 pages - 30 € ATTACHEE DE PRESSE

: DORIS AUDOUX

Un projet premier : écrire la totalité du passé « Comment a-t-on pensé la totalité du passé bien avant que le concept d’Histoire n’apparaisse en allemand, anglais et français vers 1750 ? Je montre ici que ce que l’on appelle l’histoire universelle a existé en grec, latin, syriaque, arabe et chinois et que l’histoire globale n’est pas aussi nouvelle qu’elle le prétend. Je propose un nouveau projet d’écriture de la totalité du passé, celui d’une chronique des Mondes, adapté aux savoirs de notre époque mondialisée. » Hervé Inglebert On peut concevoir le monde, et la place de l’humain en son sein, sans avoir recours à l’histoire. Néanmoins, depuis l’Antiquité, certaines cultures, dont la nôtre, ont posé que la signification du monde s’exprimait dans une « histoire universelle », un récit sur la totalité du passé dont les faits étaient posés comme véridiques et datables. Pour comprendre que « l’histoire universelle » n’est pas une évidence, mais une représentation particulière du passé, sont tout d’abord analysés les termes employés (universalité, totalité, histoire). L’auteur analyse l’historiographie de ce qui a été écrit, de l’Antiquité à nos jours, sur la totalité signifiante du devenir. Cependant, pour décrire la série des « histoires universelles », il faut distinguer une archéologie des conceptions anciennes et médiévales, une généalogie de la notion à l’époque moderne, et une histoire contemporaine de «l’histoire universelle » (World History, Global History). Enfin, la question de la signification de « l’histoire universelle » pour notre temps est posée. Hervé Inglebert est professeur d’histoire romaine à l’université de Paris Ouest Nanterre-La Défense et membre senior de l’Institut universitaire de France. Il est spécialiste des transformations culturelles et religieuses dans l’Empire romain et durant l’Antiquité tardive. Il codirige la collection « Nouvelle Clio » (Puf), dans laquelle il est à l’origine d’une Histoire de la civilisation romaine (2005).

Carnets égyptiens Abdelasiem El Difraoui Hors collection 27 août 2014 272 pages - 20 € ATTACHEE DE PRESSE : DORIS AUDOUX

Un exceptionnel portrait de l’Égypte et des Égyptiens d’aujourd’hui Depuis la chute d’Hosni Moubarak, l’Égypte traverse une des périodes les plus chahutées de son histoire. L’auteur, qui voyage dans le pays depuis son enfance, nous relate les grandes lueurs d’espoir des Égyptiens, mais aussi le prix qu’ils sont prêts à payer pour rendre possible une nouvelle Égypte, qu’ils rêvent tous de manières très différentes. Les descriptions des personnages et des situations permettent de dresser l’état des lieux d’un pays en plein mouvement, au sein duquel les tensions sociales, religieuses et ethniques longtemps occultées éclatent en plein jour. Ce portrait de l’Égypte contemporaine va à la rencontre des hommes et des femmes de toutes les classes sociales (de l’élite richissime réfugiée au bord de la mer Rouge jusqu’aux populations des bidonvilles du Caire), de tous les groupes politiques et religieux (révolutionnaires laïques, Frères musulmans, salafistes et chrétiens), des ethnies diverses (des Bédouins rebelles du nord du Sinaï jusqu’aux Nubiens de la Haute-Égypte qui rêvent de leur retour sur les berges du Nil). À travers les déceptions comme les profondes aspirations des Égyptiens nous sont fournies des clés de compréhension souvent négligées par les médias pour éclaircir la féroce lutte de pouvoir qui se déroule au Caire. Le pays plurimillénaire est9


il sur le chemin d’un retour vers une dictature militaire ou prend-il la douloureuse route d’une transition démocratique ? Des questions dont les réponses pèseront sur tout le monde arabe. Abdelasiem El Difraoui, germano-égyptien, a gagné de nombreux prix internationaux pour ses reportages et documentaires, notamment pour Le Siège de Bagdad, qu’il a réalisé, et pour Tahrir 2011, qu’il a coproduit. Il a conseillé le gouvernement allemand en matière de politique étrangère et est actuellement senior fellow à l’Institut de recherches sur la politique des médias et de la communication de Berlin. Il a particulièrement travaillé sur le rôle des médias pendant les printemps arabes et est l’auteur d’Al-Qaida par l’image (Puf, 2013).

Meurtre au donjon. L’affaire Huguette de Sainte-Croix Michelle Bubenicek Hors collection 3 septembre 2014 224 pages - 21 € ATTACHEE DE PRESSE

: DORIS AUDOUX

Énigme médiévale Les crimes commis par des femmes sont rares au Moyen Âge, de même que les affaires de meurtre au sein de la cellule conjugale. Le cas d’Huguette de Sainte-Croix, une dame du Jura qui fit, semble-t- il, exécuter son conjoint dans des conditions particulièrement crapuleuses, a donc suscité l’intérêt des érudits et fait naître à son propos une légende sulfureuse et sans doute excessive. L’ouvrage se propose d’apporter à l’analyse du « cas Huguette » les nuances nécessaires en rouvrant le dossier de l’affaire. L’enjeu dépasse la question de la culpabilité de la dame : on en vient alors à considérer plus largement les mécanismes du mariage, de la parenté, de la transmission patrimoniale et du jeu des émotions du temps. Au-delà d’une énigme judiciaire vieille de plusieurs siècles, c’est tout un milieu social – celui de l’aristocratie bourguignonne – qui est mis à nu et éclaire la question du rapport des nobles à l’autorité, tout comme celui de la justice des nobles criminels. Archiviste paléographe, spécialiste d’histoire politique et sociale, Michelle Bubenicek est actuellement professeur d’histoire du Moyen Âge à l’université de Franche-Comté (Besançon).

Histoire de l’Allemagne (1806 à nos jours) Johann Chapoutot Que Sais-je ? 10 septembre 2014 128 pages - 9 € ATTACHEE DE PRESSE

: DORIS AUDOUX

Deux siècles d’histoire tourmentée De l’Allemagne, nous connaissons surtout les conflits que la France a eus avec elle, 1870, les deux guerres mondiales, les horreurs du nazisme, le mur et sa chute, etc. Nous savons aussi l’apport littéraire et philosophique des Allemands. Leur puissance économique retrouvée depuis la réunification. Restituer l’histoire de l’Allemagne contemporaine, c’est évidemment revenir sur ces faits. C’est peut-être aussi, de 1806 à nos jours, suivre d’autres fils, comme celui de la démocratie libérale. « Unité, droit et liberté » sont les trois premiers m ots de l’hymne choisi en 1949, et confirmé en 1990. Ils disent le dessein ancien, proclamé en 1813, réitéré en 1817, qui s’est réalisé e pendant la seconde moitié du XX siècle, de faire nation dans la liberté et le droit. Grâce à un récit chronologique qui se nourrit aussi d’extraits de journaux intimes, de textes de chansons ou encore de discours politiques, Johann Chapoutot nous invite à comprendre cette histoire tourmentée de l’Allemagne et des Allemands. Membre de l’Institut universitaire de France, Johann Chapoutot est maître de conférences (HDR) à l’université Pierre Mendès-France de Grenoble. Il est notamment l’auteur, aux Puf, du Nazisme et l’Antiquité (2e éd., 2012) et du Meurtre de Weimar (2010).

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Les 100 mots de la ville Julien Damon et Thierry Paquot Que sais-je ? 24 septembre 2014 128 pages - 9 € ATTACHEE DE PRESSE : CAROLINE PSYROUKIS

Pour connaître la ville comme sa poche De NIMBY à bobo en passant par les ZFU, l’équilibre spatial ou encore la gentrification, l’urbain suscite la création de néologismes et autres acronymes plus ou moins opaques. Les experts de la ville (architectes, urbanistes, élus, etc.) utilisent, relaient, critiquent parfois aussi ce vocabulaire qui s’enrichit sans cesse et leur permet d’analyser les dynamiques urbaines. Car penser la ville est un enjeu majeur : plus de la moitié des humains s’y regroupent, comment les faire (bien) vivre ensemble ? Ce livre n’entend pas être un lexique des villes. Des bidonvilles à Dubaï, des toilettes publiques aux aéroports, il propose, au gré des mots, une promenade au sein des villes d’aujourd’hui. Invitation à flâner entre réalités et utopies, il croise des approches sociologiques, philosophiques, littéraires, juridiques, architecturales pour mieux comprendre nos vies urbaines. Julien Damon est professeur associé à Sciences Po où il enseigne au sein du cycle « urbanisme ». Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont plusieurs « Que sais-je ? » sur Les politiques familiales (2006), Les familles recomposées (2012), Les classes moyennes (2013) ou encore L’exclusion (2014). Thierry Paquot est philosophe de l’urbain,professeur des Universités. Il a dirigé la revue Urbanisme (1994- 2012) et a publié de nombreux ouvrages dont Terre urbaine. Cinq défis pour le devenir urbain de la planète (La Découverte, 2006), Conversations sur la ville et l’urbain (In-Folio, 2008), La Folie des hauteurs : pourquoi s’obstiner à construire des tours ? (Bourin, 2008), Ghettos de riches. Tour du monde des enclaves résidentielles sécurisées (Perrin, 2009), et Le voyage contre le tourisme (Eterotopia France, 2014)

LITTÉRATURE - ARTS Une histoire brève de la littérature française. Le Moyen Âge et la Renaissance Alain Viala Collection « Une histoire brève de la littérature » 3 septembre 2014 328 pages - 21 € ATTACHEE DE PRESSE : DORIS AUDOUX

« Une Histoire brève de la littérature » : du nouveau en littérature… Pourquoi les Puf prennent-elles l’initiative de proposer une nouvelle Histoire de la littérature française ? Pour offrir des clés d’entrée à un public très diversifié, de l’étudiant au simple curieux, qui a envie (et souvent besoin) de trouver un fil d’Ariane pour apprécier et comprendre notre patrimoine commun. Nous avons voulu une Histoire synthétique, habitée par une dynamique, mais qui ne cède rien à la profondeur de vue. Elle sera constituée de 4 volumes chronologiques, très structurés, et qui ont pour particularité de proposer textes et contexte. Une Histoire avec une « voix », celle d’un seul auteur, Alain Viala, qui prend donc le contre-pied des Histoires de la littérature qui sont souvent affaires de gros volumes collectifs. Cette Histoire littéraire a pour particularité d’être sans cesse éclairée par une histoire sociale et culturelle. L’exploration proposée couvre toute la littérature en langue française, un domaine immense, avec une production incessante et abondante sur près de dix siècles, aussi riche que diverse. Mais on ne peut faire qu’une Histoire de la littérature et non L’Histoire de la littérature . C’est la raison pour laquelle Alain Viala a choisi de prendre appui sur une enquête qu’il avait menée il y a quelques années (publiée dans un livre intitulé La Culture littéraire), qui répertoriait les textes les plus lus et relus au fil du temps, les plus cités et imités, les plus enseignés et les plus réédités. Elle fait apparaître trois cents références tenues 11


pour communes dans la culture française. On trouvera ici des extraits choisis, dans les plus grands textes mais aussi dans des textes moins connus : ainsi Le chant des ouvriers voisine avec le Crépuscule du soir, Hélisenne de Crenne avec Montaigne… Le volume 1, consacré au Moyen Age et à la Renaissance, a été conçu en collaboration avec Marie-Madeleine Fragonard pour la partie « Renaissance » et Marie-Claude de Crécy a contribué à la partie « Moyen Âge ». De La Chanson de Roland aux Essais de Montaigne, la littérature est ici reconsidérée au travers de son rôle culturel : l’importance oubliée du contexte d’écriture des auteurs fait de cet ouvrage une histoire vivante et continue des œuvres majeures du Moyen Âge et de la Renaissance. Chacune dans leur singularité, elles participent à déterminer une culture commune qui fait encore sens aujourd’hui. Alain Viala est professeur à l’université d’Oxford et professeur émérite à l’université de Paris III-Sorbonne Nouvelle. Il dirige aux Puf la collection « Les Littéraires », est co-auteur du Dictionnaire du littéraire et a publié plusieurs ouvrages dans la collection « Que Sais-je ? » dont Les 100 mots du littéraire (2008) et Histoire du théâtre (2010).

Les musées de France Marie-Christine Labourdette Que sais-je ? 17 septembre 2014 128 pages - 9 € ATTACHEE DE PRESSE : DORIS AUDOUX

« Suivez le guide ! » Entre collections permanentes et expositions temporaires, les musées n’ont jamais été autant fréquentés. Mais qu’entend-on par « musée » ? Quoi de commun entre le Louvre, marque internationale qui s’exporte à Abou Dabi, le MuCEM inauguré en 2013 à Marseille, le musée Champollion des écritures du monde à Figeac et les quelques 1200 autres lieux ayant le label « musée de France » ? Cet ouvrage présente le cadre juridique et le modèle économique d’un secteur en forte mutation. Il explore surtout tous les éléments qui font du musée un lieu essentiel à la vie culturelle, scientifique, pédagogique de notre pays et à son aura internationale. Ce qui donne corps à un musée c’est bien entendu sa collection et tout le propos scientifique dont il est porteur. C’est encore un bâtiment, un lieu de recherche, un espace et des outils de médiation. Et enfin, un public. Marie-Christine Labourdette est directrice des Musées de France. Cette année, les journées du Patrimoine auront lieu le 20 et 21 septembre.

Le design Stéphane Vial Que sais-je ? 27 août 2014 128 pages - 9 € ATTACHEE DE PRESSE

: DORIS AUDOUX

Pour penser le design e

Le design naît au début du XX siècle, lorsque les artistes, architectes, artisans, décident d’assumer la production industrielle, standardisée et mécanisée et de travailler non plus contre elle et à cause d’elle, mais avec elle et grâce à elle. Derrière l’apparition du terme design, c’est une nouvelle culture du projet et du prototype qui se fait jour. Cet ouvrage permet de mieux cerner ce qu’est le design, son histoire, son rapport à l’art, à l’industrie, au marketing, etc., afin de définir les contours ce nouveau champ culturel. Le métier de designer devient alors une démarche globale qui réfléchit le monde et agit sur lui en intégrant en un seul geste (le geste créatif) les logiques de l’art, de la science, de la technique, de l’entreprise et des sciences humaines. 12


Il interroge, enfin, avec les apports du numérique ou de l’imprimante 3D, ce que sera le design demain. L’ouvrage est illustré par des dessins (créés pour l’occasion par Geoffrey Dorne) d’œuvres marquantes de designers. Il propose quelques textes fondamentaux de la pensée du design. Stéphane Vial est docteur en philosophie, maître de conférences en design à l’université de Nîmes. Il est l’auteur, aux Puf, du Court traité du design (2010) et de L’Être et l’écran (2013).

The UK in a Nutshell Gwyn Jones Collection « Major » 20 août 2014 240 pages – 24 € ATTACHEE DE PRESSE

: DORIS AUDOUX

The UK in a Nutshell permettra à l’élève de classes préparatoires, au candidat aux IEP, et à l’étudiant de premier cycle universitaire, d’aborder écrits et oraux muni des bases indispensables, et aussi de mieux comprendre les enjeux auxquels doit faire face le Royaume-Uni au XXIème siècle. Solide soutien lexical rédigé en français (plus de 2 000 entrées) fourni en bas de page. Gwyn Jones est actuellement maître de conférences en anglais et directeur du département Langues étrangères appliquées à l’université de Bretagne Sud (Lorient) où il enseigne la civilisation britannique.

ÉDUCATION La fin de l’école François Durpaire et Béatrice Mabilon - Bonfils Hors collection 20 août 2014 324 pages - 19 € ATTACHEE DE PRESSE : CAROLINE PSYROUKIS

L’école à l’ère du « savoir sans apprendre » ? Dans un monde où la notion de savoir est remise en cause par la culture numérique grandissante, il faut s’interroger sur les mutations qui ont lieu au sein de l’école. Lieu de production des savoirs autant que de la dispense de l’éducation, l’école n’a cependant pas toujours existé sous la forme que nous connaissons. Cette ère nouvelle qui se profile, celle du Savoir-Relation, sera-t-elle celle du Savoir sans apprendre ? Faudra-t-il des robots à la place des profs ? Le lieu scolaire doit-il disparaître ? Et si la fin de cette École traditionnelle était une opportunité pour créer de nouveaux espaces, instaurer de nouvelles relations enseignants/enseignés, réconcilier les partenaires, enseigner autrement et recréer le bonheur d’apprendre, en bref, refonder vraiment notre rapport au savoir ? Docteur et agrégé d’histoire, François Durpaire est maître de conférences en sciences de l’éducation à l’université de Cergy-Pontoise, au laboratoire EMA (École, mutations, apprentissages). Il est aussi consultant média, notamment sur les États-Unis (chroniqueur Europe 1, BFM et France O). Professeur des universités en sociologie, Béatrice Mabilon-Bonfils est directrice du Laboratoire EMA à l’université de Cergy-Pontoise.

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Les inégalités scolaires Georges Felouzis Que sais-je ? 20 août 2014 128 pages - 9 € ATTACHEE DE PRESSE

: CAROLINE PSYROUKIS

Quand l’école renforce les inégalités L’ascenseur social par l’éducation est plus que jamais un mythe. Toutes les enquêtes le confirment : notre système scolaire ne parvient pas à atténuer les inégalités sociales, économiques, ethniques, sexuelles, etc. Il les construit même tout au long de la scolarité des jeunes. Bien sûr, les travaux de Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron ont depuis longtemps mis en relief le poids du capital culturel dans la réussite à l’école. Mais depuis une dizaine d’années, la situation a changé : on observe que l’école française – contrairement à celles de nos voisins – ne fait pas que reproduire des inégalités qui lui préexistent, elle en produit aussi de spécifiques. Cet ouvrage dresse un constat sans appel sur la situation de notre système scolaire. Il pointe les types d’inégalités scolaires et s’attache à comprendre ce qui les creuse. Il invite, grâce à ce diagnostic, à penser autrement les politiques éducatives. Une urgence. Georges Felouzis est professeur de sociologie des politiques éducatives à l’université de Genève. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont un « Que sais-je ? » sur Les enquêtes PISA cosigné avec Samuel Charmillot (2012).

L’orthographe Michel Fayol et Jean-Pierre Jaffré Que sais-je ? 20 août 2014 128 pages - 9 € ATTACHEE DE PRESSE : CAROLINE PSYROUKIS

« Hortografions mieus anssemble ! » Les élèves l’apprennent souvent douloureusement : l’orthographe française est l’une des plus complexe au monde. L’apprentissage des règles ne suffit pas à assurer la maîtrise de la langue écrite tant les particularités sont nombreuses. Quantité d’études ont, depuis quelques décennies, en France comme dans le monde anglo-saxon, permis de mieux cerner le fonctionnement de la langue ainsi que les spécificités de son acquisition. C’est en dressant le panorama de ces connaissances sur l’orthographe elle-même et sur les questions que posent son apprentissage qu’il devient possible d’améliorer les performances de chacun. Cet ouvrage, en croisant les apports de la linguistique et de la psychologie cognitive, propose une synthèse des connaissances actuelles sur l’orthographe et sa formation mais aussi sur ce qui, dans la manière de la transmettre, peut en faciliter l’acquisition. Michel Fayol est professeur à l’université de Clermont-Ferrand. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’apprentissage et l’utilisation de la langue écrite et de la numération dont, dans la collection « Que sais-je ? », L’acquisition du nombre (2013) et L’acquisition de l’écrit (2013). Jean-Pierre Jaffré est linguiste de l’écrit au CNRS. Ensemble, ils ont écrit Orthographier (Puf, « Apprendre », 2008).

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SOCIÉTÉ La fin du monde et de l’humanité Hicham-Stéphane Afeissa Collection « L’écologie en questions » 3 septembre 2014 400 pages - 25 € ATTACHEE DE PRESSE : CAROLINE PSYROUKIS

Discours apocalyptiques : de la Bible aux écologistes Peut-on rapprocher le discours écologique des discours apocalyptiques qui ont cherché à élaborer une représentation de la fin du monde et de l’humanité ? C’est la proposition de ce livre. A travers une étude comparative entre divers textes et fictions (Bible, mythe du Déluge, Hiroshima, etc.) et celui du discours écologique, Hicham-Stéphane Afeissa met en lumière une généalogie de ces discours afin d’en dégager les influences et d’évaluer les raisons pour lesquelles nous sommes conduits à méconnaître la spécificité des problèmes environnementaux d’aujourd’hui. Hicham-Stéphane Afeissa est agrégé, docteur en philosophie et docteur en géosciences et environnement. Spécialiste de philosophie de l’environnement et de philosophie animale, il est notamment l’auteur de Nouveaux fronts écologiques (Vrin, 2012), Portraits de philosophes en écologistes (Dehors, 2012) et Des verts et des pas mûrs (Puf, 2013).

L’écologie kidnappée Georges Guille-Escuret Hors collection 10 septembre 2014 420 pages - 23 € ATTACHEE DE PRESSE : CAROLINE PSYROUKIS

Pour en finir avec le parasitage de l’écologie par les écologistes ! « Il est temps d’admettre que l’écologie ne récupérera une cohérence, une crédibilité pratique et une initiative durable qu’en renonçant à refouler les excentricités de l’humain dans des appendices, ou des fourre-tout. Tant que les écologues accepteront du bout des lèvres l’homme dans la nature, en refusant vigoureusement une intervention des sciences de l’homme parmi les sciences de la nature, ils devront se résigner à multiplier des bricolages afin de compenser l’absence des synthèses annoncées par leurs ainés. Ce trait-là, au moins ils le partagent effectivement avec les écologistes. » Georges Guille-Escuret De la naissance de l’écologie dans le cadre du darwinisme, en passant par l’histoire de son développement scientifique, cet essai confronte les savoirs opposés entre l’écologie scientifique d’un côté et l’écologisme politique de l’autre pour montrer comment l’action morale de l’une parasite l’analyse rationnelle de l’autre. De cette analyse, Georges Guille-Escuret dessine ce qu’est l’écologie humaine ; victime selon lui de convictions métaphysiques véhiculant l’idée trompeuse d’une prétendue « place de l’homme dans la nature ». Docteur en biologie et en anthropologie, Georges Guille-Escuret est directeur de recherche au CNRS (Centre Norbert Elias, Marseille). Il a publié plusieurs essais visant à dépasser les confusions supportées par des lignes de démarcation houleuses : nature/culture, évolution/histoire. Les trois volumes de sa récente Sociologie du cannibalisme (Puf, 2010-2013) visaient ainsi à clarifier ces questions sur un support idéologiquement épineux.

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L’État social en mutation Sous la direction de Nadège Vezinat et Patrick Le Galès Collection « laviedesidées.fr » 10 septembre 2014 112 pages – 8.50 € ATTACHEE DE PRESSE : CAROLINE PSYROUKIS

Quelle place aujourd’hui pour l’État social ? Délégation au marché, sous-traitance, décentralisation, réformes inspirées par le New public management : ces phénomènes marquent-ils un affaiblissement de l’État ? Les exigences d’économies et de rationalisation qui se traduisent par la révision générale des politiques publiques (RGPP), la loi organique relative à la loi de finances (LOLF) et d’autres dispositifs et répertoires de réforme, sont souvent dénoncées comme un retrait de l’État, tandis que leurs défenseurs invoquent le nécessaire passage de l’« État acteur » à un « État stratège » qui pilote à distance. Cet ouvrage s’intéresse moins à la nature des réformes qu’aux nouveaux rapports de force qui se mettent en place. L’objectif est d’analyser aussi bien la fonction publique d’État que les deux autres versants de la fonction publique : la territoriale et l’hospitalière. Ce n’est en effet pas seulement l’État central, mais également les collectivités locales et le secteur de la santé qui sont concernés par ces réformes. En s’appuyant sur des études pluridisciplinaires, ce livre traite des mutations de l’État en termes de capacité à agir, de justice sociale et de démocratie. Nadège Vezinat, docteure de l’EHESS, est sociologue, maîtresse de conférences à l’université de Reims Champagne Ardenne (laboratoire REGARD) et membre de l’équipe Pro du Centre Maurice Halbwachs. Patrick Le Galès, politiste et sociologue, est directeur de recherche CNRS au Centre d'études européennes de Sciences Po et professeur à Sciences Po, FBA.

La planète des hommes. Réenchanter le risque Gérald Bronner Hors collection 24 septembre 2014 168 pages - 14 € ATTACHEE DE PRESSE

: CAROLINE PSYROUKIS

N’ayons pas peur… sauf de ceux qui promeuvent la peur. Le nouveau Gérald Bronner Quelle mouche a piqué nos contemporains ? Ils ne paraissent regarder vers l’avenir que la peur au ventre, cherchant les premiers signes d’une apocalypse écologique que les films hollywoodiens ne cessent de nous narrer. Ils ont le sentiment d’être menacés par les ondes, la radioactivité, par leur assiette même, devant laquelle ils se souhaitent bonne chance plutôt que bon appétit. En un mot, certains discours ont fait de nous des hypocondriaques permanents à peine étonnés que surgisse une nouvelle alerte sanitaire, fatalistes face aux scénarios de fin du monde qui sont devenus les narrations dominantes de notre avenir commun. Ce livre, en convoquant de nombreux exemples, met en évidence ce que cette nouvelle idéologie de la peur et de la précaution a de mortifère. Son objectif est de montrer que les promoteurs de l’« heuristique de la peur », pour emprunter l’expression du philosophe Hans Jonas, commettent une erreur qui pourrait nous être fatale en tentant de mettre sous contrôle le moindre de nos gestes. Il est donc impératif de construire une nouvelle histoire de notre avenir commun, de réenchanter le risque, et pas seulement pour sortir d’un climat morose, mais pour notre survie même. Gérald Bronner est professeur de sociologie à l’université de Paris-Diderot. Il travaille sur les croyances collectives, les erreurs de raisonnement et leurs conséquences sociales. Il est notamment l’auteur de L’inquiétant principe de précaution (Puf, 2010) et La démocratie des crédules (Puf, 2013), largement salué par la presse et courronné par le Prix de la Revue des deux Mondes, le Prix Sophie Barluet et le Prix Procope des Lumières.

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Le miracle et l’enquête. Les guérisons inexpliquées à l’épreuve de la médecine Laetitia Ogorzelec-Guinchard Collection « Partage du savoir » 17 septembre 2014 256 pages - 21 € ATTACHEE DE PRESSE : DORIS AUDOUX

Comment un miracle devient-il miracle ? Si les miracles de Lourdes sont célèbres, que savons-nous de la manière dont ils sont proclamés ? Portant un regard neuf sur un phénomène habituellement appréhendé uniquement dans sa dimension religieuse, cet ouvrage propose de se pencher sur ce que font très concrètement les médecins du sanctuaire lorsqu’ils doivent contrôler une guérison déclarée « miraculeuse ». Comment, par exemple, affrontent-ils la question de la preuve dans le cours de leurs expertises ? À quels signes médecins et ecclésiastiques accordent-ils du crédit ? Quels sont les procédés par lesquels ils éprouvent la solidité des faits qui leur sont soumis ? Comment traitent-ils les cas où les preuves font défaut ? En s’intéressant au miracle en train de se faire, et en présentant ce dernier comme le résultat d’un travail d’enquête complexe au résultat incertain, cette investigation sociologique permet de repenser les rapports nuancés qui peuvent s’instaurer entre science et religion. Laetitia Ogorzelec-Guinchard, sociologue et anthropologue, est chercheur rattachée au LASA-UFC (Laboratoire de sociologie et d’anthropologie de l’université de Franche-Comté).

Zonards. Une famille de rue Tristiana Pimor Collection « Partage du savoir » 10 septembre 2014 256 pages - 22 € ATTACHEE DE PRESSE : CAROLINE PSYROUKIS

Voyage au cœur de l’antisystème Dès les années 1990, des jeunes, nommés « punks à chien », « jeunes en errance », mendiants, intoxiqués, arborant une tenue mêlant références punks et technos s’implantent dans nos centres villes. Qui sont-ils ? Des toxicomanes délinquants ? Des hippies du XXIème siècle ? Des jeunes désœuvrés ? Pour mieux saisir cet univers proche et pourtant étranger, le chercheur s’immerge dans la vie d’une « famille de rue» : La Family. L’image d’un parcours chaotique jonché de ruptures, tel que représenté par le sens commun, se fissure. Certains vivent en squat, en camion, revendiquent des idées contestataires et une vie alternative ; d’autres doutent, oscillent, habitent un appartement et ne font que passer dans le monde zonard. Loin des représentations anomiques d’une jeunesse miséreuse désœuvrée sans foi, ni loi, ce livre ouvre une fenêtre sensible sur le fonctionnement d’une famille de rue et sur les trajectoires de vie de ses membres qui jonglent entre rêves, révoltes, solidarité, jouissance, violence, fatalité et souffrance. Tristana Pimor est maîtresse de conférences au département carrières sociales de l’université Paris-Est-Créteil, membre du LIRTES et de l’OUIEP. Au cours de sa thèse réalisée au département des sciences de l’éducation de l’université de Bordeaux Segalen, elle décide d’investiguer les thèmes de la déviance, des sous-cultures juvéniles et de leurs traitements sociaux.

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Quartiers gays Colin Giraud Collection « Le Lien social » 3 septembre 2014 304 pages - 27 € ATTACHEE DE PRESSE : CAROLINE PSYROUKIS

Gay, du quartier à l’identité À Paris comme à Montréal, l’émergence des quartiers gays montre le rôle spécifique des gays dans la revitalisation des quartiers centraux depuis une quarantaine d’années. Leur implantation commerçante, résidentielle et symbolique a contribué à la métamorphose complète d’anciens quartiers populaires, peu attractifs et vétustes : les gays apparaissent ainsi comme des acteurs spécifiques de la gentrification urbaine. Plus précisément encore, l’étude des trajectoires et des modes de vie d’habitants gays du Marais à Paris et du Village à Montréal montre aussi leur rôle plus quotidien dans la gentrification (logement, consommation, sociabilités). Ce rôle n’est pourtant pas homogène : les rapports au quartier sont socialement diversifiés, notamment en fonction des trajectoires individuelles et des variations nationales. Mais les quartiers gays ont aussi des effets sur les parcours gays. Instances de socialisation et lieux d’élaboration de normes spécifiques, ils produisent des manières spécifiques d’être homosexuel et apprennent ainsi aux individus à « devenir gay ». Les effets de cette socialisation restent cependant soumis aux socialisations antérieures, aux origines sociales et aux appartenances de génération. Colin Giraud est maître de conférences en sociologie à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense. Ancien élève de l’École normale supérieure de Lyon, il a enseigné et mené des recherches en France et en Amérique du Nord (Montréal et New York).

Sociologie politique de la santé Henri Bergeron et Patrick Castel Collection « Quadrige manuels » 27 août 2014 544 pages – 24 € ATTACHEE DE PRESSE : CAROLINE PSYROUKIS

« Rares sont les objets comme la santé à avoir été nourris de débats dans autant de sous-disciplines sociologiques. Reflet à n’en point douter des facettes et des questionnements multiples et hétérogènes que l’objet santé révèle à l’analyse la largeur du spectre des dimensions explorées par la recherche sur l’objet santé n’a d’égale que la variété des perspectives théoriques qui se sont penchées sur le sujet. Pourtant, les manuels de sociologie de la santé de langue française ne reflétaient guère jusqu’ici cette fécondité. L’objectif principal de l’ouvrage est de tenter d’y remédier en présentant un panorama enfin complet, critique et raisonné des approches de sociologie politique de la santé. » Henri Bergeron et Patrick Castel sont chargés de recherches au CNRS et au Centre de sociologie des organisations de Sciences Po. Henri Bergeron est également coordinateur scientifique de la Chaire Santé de Sciences Po.

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PSYCHANALYSE - PSYCHOLOGIE L’insaisissable histoire de la psychanalyse Sabine Prokhoris Hors Collection 17 septembre 2014 352 pages - 21 € ATTACHEE DE PRESSE

: CAROLINE PSYROUKIS

Que se passe-t-il aujourd’hui en psychanalyse : une impossible histoire ? « La psychanalyse, ou tout au moins sa vulgate […] est partout. Elle fait encore, de temps en temps, médiatiquement controverse – bien pauvrement au demeurant. Et pourtant, si l’on se questionne un instant sur ce qu’au jour le jour des cures nous faisons, l’impression est pour moi tenace que nous accomplissons un travail toujours en train de se défaire, un ouvrage de dentellière sur d’évanescentes gouttes d’eau prises une à une dans l’océan. Ou sur des grains de sable que le vent à chaque instant disperse. Autant dire que la prise est faible sur ce qui constitue l’objet de cette activité, si on ne souscrit pas à l’idée tranquillisante que sa visée est de réconforter, voire de redresser les âmes cabossées par le malheur de vivre, ou de nos jours par ce que d’aucuns considèrent comme les égarements du monde contemporain. […] Loin donc de tout projet de défense et illustration de la psychanalyse, lacanienne ou non, il s’agira pour nous, […] d’essayer de lire, de percevoir un peu, ce qui se passe avec la psychanalyse – aujourd’hui. De discerner de quoi est faite son historicité, et de tenter de saisir comment agissent souterrainement au cœur de certaines des plus vives questions de notre temps, les silencieux méandres de sa diffusion invisible. De comprendre aussi peut-être, ou au moins d’entrevoir comment l’histoire – le destin collectif – pénètre dans les vies, ce qu’elle y fait, et ce qu’éventuellement elle y devient. Ce qui devrait nous permettre d’y voir un peu plus clair sur la psychanalyse envisagée comme une réalité historique, mais aussi, peut-être, d’entendre ce qu’elle pourrait avoir à nous dire à mi-voix sur notre temps. Non pour le remettre dans quelque « droit chemin », mais pour contribuer à en capter, à en traduire, quelques zones d’impensé. » Sabine Prokhoris Sabine Prokhoris est psychanalyste. Elle est l’auteur de La Cuisine de la sorcière (Aubier, 1988), Le Sexe prescrit (Aubier, 2000, rééd. Champs Flammarion, 2002) et La Psychanalyse excentrée (Puf, 2008) et, coécrit avec Simon Hecquet, Fabriques de la danse (Puf, 2007, Prix du meilleur livre de danse décerné par le Syndicat de la critique).

Du bien-être au marché du malaise. La société du développement personnel Nicolas Marquis Collection « Partage du savoir » 17 septembre 2014 248 pages - 21 € ATTACHEE DE PRESSE : CAROLINE PSYROUKIS

Littérature du développement personnel : nouveau miroir social ? Plutôt que de décider si oui ou non les ouvrages de développement personnel ont vraiment des « effets » sur les individus ou sur la société ; plutôt que de se réjouir ou de s’inquiéter de leur succès, Nicolas Marquis s’interroge ici sur ce qui, dans le contexte social et culturel, rend possible et sensée l’expérience de lecture pour ceux qui la pratiquent. L’auteur étudie le contenu de cette littérature, mais aussi les moyens déployés par ses lecteurs pour que les promesses qui y sont tenues soient effectives. A partir de cette analyse, se dessinent les contours d’une société où l’autonomie et l’autoévaluation redonnent sens à une existence considérée parfois comme insuffisamment riche. Nicolas Marquis est docteur en sociologie, chargé de cours en sociologie à l’université Saint-Louis – Bruxelles (USL-B). Il est chercheur au Centre d’anthropologie, sociologie, psychologie – études et recherches (CASPER) de l’USL-B, et Marie Curie Fellow au Centre de recherche, médecine, sciences, santé, santé mentale, société (CERMES3) de l’université Paris-Descartes.

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L’être et la torture Muriel Montagut Collection « Partage du savoir » 17 septembre 2014 256 pages - 22 € ATTACHEE DE PRESSE : CAROLINE PSYROUKIS

Torturer l’autre : analyse d’un système psychique et sociopolitique Les victimes de la torture ne sont elles que des victimes hantées par les souvenirs douloureux d’un traumatisme passé ? N’oublie-t-on pas, dans les nombreuses analyses sur la torture, les enjeux de pouvoir et d’emprise engagés par ceux qui la pratiquent et la subissent ? Dans ce but, l’ouvrage met en lumière un véritable « système torturant » qui articule l’intention du tortionnaire, le contexte du déroulement de l’action et les sentiments d’emprise induits par la violence engendrée. Entre analyses de cas et apports théoriques, la torture revêt ici une dimension sociopolitique. Elle pose des questions d’ordre moral telles que la capacité de l’être humain, doué d’affect et dirigé par sa conscience, à pratiquer des actes barbares, voire « anti-humains » et interroge l’avenir possible de ceux qui les subissent. Muriel Montagut est psychologue clinicienne, docteure en sociologie, ATER à l’université de Perpignan. Elle a travaillé pour diverses organisations non gouvernementales en Albanie, au Kosovo, dans la bande de Gaza ; en France, elle a participé à la création du centre d’accueil et de soins de la mission France de Médecins sans frontières.

Les anorexies mentales Catherine Chabert et Sarah Vibert Que sais-je ? 18 juin 2014 128 pages - 9 € ATTACHEE DE PRESSE : CAROLINE PSYROUKIS

Anorexie : le grand mal-être L’anorexie semble se développer dans nos sociétés modernes et le risque létal de ce trouble de l’alimentation est bien réel. Justifiée au départ par un discret embonpoint, la restriction alimentaire est en réalité dictée par une lutte acharnée contre la sensation de faim. La maigreur obtenue relativement rapidement renforce le sentiment de contrôle de soi, et conforte l’anorexique dans une conduite de restriction de plus en plus systématique, s’accompagnant d’attitudes singulières, ritualisées, à l’égard des aliments. La dimension quasi stéréotypée de l’expression comportementale et corporelle de l’anorexie ne doit pourtant pas masquer l’existence d’autres symptômes manifestes, la complexité de leur signification et de leur causalité inconsciente. En faisant le point sur les connaissances autour de ce trouble de l’alimentation, cet ouvrage nous invite à mieux comprendre les mécanismes des anorexies mentales et les traitements possibles. Sarah Vibert est maître de conférences à l’université Paris-Descartes et psychologue clinicienne. Elle est l’un des auteurs des 100 mots de la sexualité. Catherine Chabert est professeur émérite à l’université Paris-Descartes. Psychanalyste membre de l’APF, elle est notamment coauteur aux Puf de Psychologie clinique et psychopathologie (2008).

La possibilité des nombres Frédéric Patras Collection « Science histoire et société » 17 septembre 2014 320 pages - 23 € ATTACHEE DE PRESSE : CAROLINE PSYROUKIS

Au cœur de la pensée mathématique et philosophique : le nombre Le nombre est, avec la géométrie, à l’origine de la pensée mathématique. Depuis l’activité de dénombrement la plus élémentaire jusqu’aux utilisations qui en sont faites dans les théories contemporaines, il s’agit d’une notion universelle par excellence, présente aussi bien dans la vie de tous les jours que dans les débats mathématiques ou logiques les plus 20


avancés. Pour autant, en dépit de l’évidence qui accompagne ses usages quotidiens, sa compréhension est loin d’aller de soi et présente deux caractéristiques en apparence contradictoires. Des origines de la civilisation à aujourd’hui, la compréhension intuitive que nous avons des nombres dits « naturels » n’a probablement guère changé ; pourtant, leur théorisation au sein des mathématiques a sans cesse évolué, faisant du concept de nombre l’arbitre de débats parmi les plus profonds ayant animé la pensée mathématique et philosophique. Il en résulte une variété étonnante de points de vue depuis lesquels leur nature profonde se laisse entrevoir. C’est à cette variété, à la beauté et la profondeur des analyses et des travaux qui la sous-tendent, que La Possibilité des nombres est consacrée. Frédéric Patras, directeur de recherche au CNRS, est mathématicien et philosophe. Auteur, dans la même collection, d’un ouvrage sur La Pensée mathématique contemporaine, il a publié et édité par ailleurs une centaine de travaux sur des sujets variés. Tenant de l’idée d’une unité profonde de la pensée, il s’intéresse avant tout à ce que la tradition philosophique peut apporter aujourd’hui à notre regard sur la science et les mathématiques.

DROIT ‘THEMIS-ESSAIS’ : UNE NOUVELLE SERIE POUR PENSER LE DROIT Les Presses Universitaires de France inaugurent une nouvelle ligne dans la collection Thémis : Thémis-Essais. Elle accueille des textes importants pour la réflexion juridique, qui ne sont ni des manuels, ni des thèses : essais, actes de colloque ou autres. Ils trouvent difficilement un éditeur, alors que leur originalité et leur intérêt méritent un large public. Thémis-essais répond donc à un besoin que la seule publication électronique ne suffit pas à satisfaire et comble une lacune de l’édition juridique. Thémis-Essais est adossée à la prestigieuse collection Thémis-Droit, fondée il y a soixante ans et qui compte une quarantaine de manuels régulièrement mis à jour. Elle en a les mêmes exigences intellectuelles. Seuls des ouvrages apportant une véritable plus-value à la connaissance du droit y seront publiés. L’objectif est de renouveler des thèmes classiques, explorer des thèmes nouveaux, en toute liberté intellectuelle et en toute qualité scientifique. Tel est le cas du premier ouvrage à paraître : La police administrative sous la direction de Charles Vautrot-Schwarz, issu d’un colloque organisé à la Faculté de droit de Nancy démontre à quel point la police administrative qui paraissait immuable a profondément changé. L’ouvrage suivant à paraître : Fragments d’une politique du travail d’Alain Supiot regroupera un ensemble d’articles autour de cette importante thématique.

LE PREMIER TITRE DE LA SERIE : La police administrative Ouvrage coordonné par Charles Vautrot-Schwarz Collection « Thémis essais » 20 août 2014 320 pages – 29 € ATTACHEE DE PRESSE : CAROLINE PSYROUKIS Actes du colloque qui s’est tenu les 14 et 15 mars 2013. Les grands arrêts du droit de la police constituent-ils encore les pierres de base de l’édifice du droit de la police administrative ? Charles Vautrot-Schwarz est professeur à l’Université Paris-Sud (Paris XI)

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Procédure civile Soraya Amrani Mekki et Yves Strickler Collection « Thémis » 27 août 2014 912 pages – 39 € ATTACHEE DE PRESSE : CAROLINE PSYROUKIS Cet ouvrage permet, en parcourant les concepts d’action, d’instance et de jugement, à travers les principes qui guident une procédure respectueuse des droits fondamentaux et d’étudier les règles plus mécaniques qui en permettent l’avancement. La question de la procédure prudhommale est également abordée d’une façon complète. Soraya Amrani Mekki est membre de la Commission nationale consultative des droits de l’homme dont elle préside la sous-commission « Éthique, société et éducation aux droit de l’homme ». Yves Strickler occupe les fonctions de vice-doyen en charge de la recherche à la Faculté de droit et de science politique de Nice.

Droit public de l’économie Stéphane Braconnier Collection « Thémis » 17 septembre 2014 400 pages – 27 € ATTACHEE DE PRESSE : DORIS AUDOUX Le présent ouvrage a pour objet de décrire et d’analyser le cadre et les instruments d’action de la puissance publique sur l’économie, tant sur les plans institutionnel (sources, régulations et contrôles) que matériel (sources, propriétés, contrats). Professeur agrégé de droit public à l’université Panthéon-Assas (Paris II), où il dirige le master de Droit public de l’économie, Stéphane Braconnier est spécialiste de droit public économique.

Droit financier public Rémi Pellet Collection « Thémis » 24 septembre 2014 720 pages – 36 € ATTACHEE DE PRESSE : CAROLINE PSYROUKIS Ce manuel a pour but d’expliquer l’origine et l’évolution des normes juridiques et comptables, des institutions nationales et internationales et des politiques financières publiques, par une approche thématique (monnaies, banques centrales, dettes publiques), chronologique (d’Aristote à la Zone euro), comparatiste (États européens, États-Unis, États asiatiques). Rémi Pellet est professeur à l’université Paris Descartes et enseigne également à Sciences Po Paris depuis 1997. Il a participé aux jurys de l’agrégation de droit public (2011-2012) et de l’ENA (2002 et 2012).

NOUVELLES EDITIONS MISES A JOUR

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Droit administratif. Les grandes décisions de la jurisprudence. Jean-François Lachaume, Hélène Pauliat, Stéphane Braconnier Collection « Thémis » 1056 pages – 42 € Parution le 27 août 2014 Introduction historique au droit Alain Wijffels Collection « Thémis » 384 pages – 30 € -Parution le 27 août 2014 Les grands arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme. Frédéric Sudre, Jean-Pierre Marguénaud, Joël Andriantsimbazovina, Gérard Gonzalez, Adeline Gouttenoire, Laure Milano, Hélène Surrel Collection « Thémis » 960 pages – 49,90 € - Parution le 20 août 2014 Droit international privé. Tome 1 et 2 Dominique Bureau et Horatia Muir Watt Collection « Thémis » 848 pages – 38 € et 752 pages – 36 € Parution le 10 septembre 2014

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