Programme Puf janvier février 2015

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PUF


PROGRAMME Janvier • Février 2015

Dominique REYMOND Directrice des relations extérieures 01 58 10 31 85 - reymond@puf.com

Marine Salesses, chargée de communication : 01 58 10 31 83 - salesses@puf.com Camille Bœtsch, chargée de communication numérique : 01 58 10 31 47 – boetsch@puf.com

PUF

Doris AUDOUX, attachée de presse 01 58 10 31 89 - audoux@puf.com

Caroline PSYROUKIS, attachée de presse 01 58 10 31 91 - psyroukis@puf.com

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LETTRES - ARTS PHILOSOPHIE HISTOIRE - GÉOPOLITIQUE SCIENCE POLITIQUE RELIGION DROIT

PSYCHOLOGIE-PSYCHANALYSE SCIENCES – SANTÉ ÉDUCATION SOCIÉTÉ – SOCIOLOGIE ÉCONOMIE DROIT (collection Thémis)


SOMMAIRE PUF – JANVIER - FÉVRIER 2015

RELATIONS INTERNATIONALES – GÉOPOLITIQUE L’Égypte en révolutions. Dirigé par Bernard Rougier et Stéphane Lacroix Géopolitique de l’Afrique du Sud. François Lafargue Géopolitique de l’Iran. Antoine-Louis de Prémonville et Thomas Flichy de la Neuville

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ÉCONOMIE – SCIENCE POLITIQUE – DROIT Europe. Crise de conscience. Eric Monnet et Claudia Schrag La dette publique. Comment s’en débarrasser. André Grjebine Politique de la Très Grande Entreprise. Olivier Basso Droit de la nationalité et des étrangers. Sabine Corneloup et Fabienne Lepage Droit pénal spécial. Haritini Matsopoulou et Agathe Lepage

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HISTOIRE Détruire les Arméniens. Histoire d’un génocide. Mikaël Nichanian L’honneur des universitaires au Moyen Âge. Antoine Destemberg Le design. Stéphane Vial Le végétarisme et ses ennemis. Renan Larue Les mystères du nazisme. Aux sources d’un fantasme contemporain. Stéphane François L’Europe celtique à l’âge du Fer (VIIIe – Ier siècle). Olivier Buchsenschutz Classicisme et Lumières. Carole Talon-Hugon p. 16

p. 11 p. 12 p. 12 p. 13 p. 14 p. 15

PHILOSOPHIE Du tragique au matérialisme (et retour). André Comte-Sponville Métaphysique du bonheur réel. Alain Badiou Les 100 citations de la philosophique. Laurence Devillairs À quel soin se fier. Conversations autour de Winnicott. Lazare Benaroyo et Claire Marin Après Bergson. Giuseppe Bianco Pop Théologie. Mark Alizart Cités 2015. n°61. Les nouveaux Barbares

p. 17 p. 18 p. 19 p. 19 p. 20 p. 21 p. 22

SOCIÉTÉ - SOCIOLOGIE Solo/No Solo. Fabienne Kraemer La bombe démographique en question. Yves Charbit et Maryse Gaimard Petit traité du compromis. Christian Thuderoz L’apprentissage des techniques corporelles. Marc Durand, Denis Hauw, Germain Poizat Politiques éducatives. Claude Lessard et Anylène Carpentier Reconstruire sa vie professionnelle. Sophie Denave Au pays de Numérix. Alexandre Moatti Friends. Destins de la génération X. Donna Andreolle Les trous noirs. Matteo Smerlak

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PSYCHANALYSE - PSYCHOLOGIE La gestalt-thérapie. Chantal Masquelier-Savatier La perversion, encore. Patrick Guyomard, Catherine Chabert et Jacques André Le processus analytique. Thierry Bokanowski Mesure et démesure…Peut-on vivre sans limites ? René Frydman et Muriel Flis-Trèves Psychologie des écrans. Sylvain Missonnier et Xanthie Vlachopoulou L’acquisition de plusieurs langues. Michèle Kail Le cerveau et le monde interne. Mark Solms et Olivier Turnbull Le temps des naissances en souffrance. Pascale Gustin

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RELATIONS INTERNATIONALES – GÉOPOLITIQUE

En librairie le 21 janvier 2015

L’Égypte en révolutions Sous la direction de Bernard Rougier et Stéphane Lacroix Collection « Proche Orient » • 224 pages • 27 € Attachée de presse : Doris Audoux

Où va l’Égypte ? « La place Tahrir du Caire est aujourd’hui vidée de sa jeunesse mondialisée. On ne comprend plus ce qui se passe dans le plus grand pays arabe du monde musulman –plus de 90 millions d’habitants-, comme si chacun ressentait confusément avoir été abusé par la relation circulaire entre l’image et le commentaire. Pourtant c’est maintenant qu’il conviendrait de savoir où va l’Egypte. » Extrait de l’introduction Analyser l’évolution sociale et politique de l’Égypte pendant la période « révolutionnaire », qui commença avec la chute du président Hosni Moubarak en février 2011 et fut interrompue par la restauration autoritaire de l’été 2013 : tel est l’objet de ce livre, fruit du travail d’une équipe de chercheurs français, égyptiens et américains comptant parmi les meilleurs connaisseurs du pays. Divisé en trois parties, l’ouvrage se concentre en premier lieu sur les Frères musulmans et leur passage au pouvoir, de 2012 à mi-2013 ; puis il analyse le processus politique en place depuis 2011 et le rôle des acteurs institutionnels ; enfin, il s’intéresse aux mouvements sociaux et aux acteurs protestataires. Une mine d’informations pour qui veut avoir une vision pertinente de l’Egypte d’aujourd’hui et comprendre les dynamiques à l’œuvre et l’onde de choc d’une révolution arabe encore à ses débuts.

Bernard Rougier, maître de conférences et enseignant à Sciences Po, est directeur du Centre d’étude et de documentation économique, juridique et social (CEDEJ) basé au Caire. Il est l’auteur du Jihad au Quotidien (Puf, 2004), de L’Oumma en fragments (Puf, 2011) et il a dirigé Qu’est-ce que le salafisme ? (Puf, 2008). Stéphane Lacroix est professeur associé à Sciences Po, chercheur au Centre d’études et de recherches internationales (CERI), et chercheur associé au CEDEJ. Il est l’auteur de Les islamistes saoudiens. Une insurrection manquée (Puf, 2010).

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En librairie le 28 janvier 2015

Géopolitique de l’Afrique du Sud Une nation en reconstruction François Lafargue Collection « Major » • 192 pages • 25 € Attachée de presse : Doris Audoux

Risques et opportunités… L’Afrique du Sud évoque principalement pour le public français les Zoulous, l’or, les diamants, Nelson Mandela et surtout les lois de ségrégation raciale qui portaient le nom lugubre d’Apartheid, mises en place au milieu du XXe siècle. Mais vingt ans après les premières élections démocratiques, quelle est la vraie figure de l’Afrique du sud ? Sa puissance économique (elle assure 1/5e du PIB du continent africain) et ses réserves en minerais et métaux précieux lui confèrent une place particulière dans la vie internationale. Son ambition militaire et politique, qui se traduit par de nombreuses opérations de maintien de la paix en Afrique, n’est pas négligeable. Par ailleurs, il s’agit d’une démocratie, où la presse bénéficie d’une réelle liberté, où les syndicats ont des droits reconnus et où les scrutins électoraux ne sont pas entachés de fraude. Cependant cette réussite sera-t-elle pérenne, car l’Afrique du sud reste fragile et la pérennité de ses institutions démocratiques n’est guère assurée ? François Lafargue est docteur en géopolitique et docteur en science politique. Ses travaux de recherches portent sur l’Afrique du Sud et les relations entre l’Asie et l’Afrique. Il est professeur de géopolitique à l’ESG Management school et anime le séminaire géopolitique à l’École centrale de Paris.

En librairie le 28 janvier 2015

Géopolitique de l’Iran De l’empire confiné au retour de la puissance Antoine-Louis de Prémonville et Thomas Flichy de la Neuville Collection « Major » • 192 pages • 25 € Attachée de presse : Doris Audoux

Les analyses contemporaines sur l’Iran se contentent souvent de jauger la puissance iranienne en termes purement matériels. Certes, l’Iran se trouve au centre géopolitique de la planète dans la mesure où il peut contrôler les réserves majeures d’hydrocarbures de la mer Caspienne et du golfe Persique, il se présente comme un intermédiaire idéal entre la Chine et l’Occident et se révèle aussi comme la clef des paix afghane, irakienne et syrienne. Toutefois, la force principale de l’Iran réside dans sa puissance créatrice. Celle-ci est intimement liée à l’existence d’un très ancien foyer poétique. Mais, dans l’équilibre entre sa puissance innovatrice et les limites démographiques, psychologiques et navales qui s’imposent à lui, force est de constater que l’Iran fait figure 6


d’« empire confiné ». En réalité, seule une alliance savante avec l’empire morcelé des États de civilisation turque lui permettrait d’échapper au pillage énergétique et de renouer in fine avec la puissance. Antoine-Louis de Prémonville, diplômé des facultés de droit, sciences politiques et langues de l’université Jean-Moulin Lyon III, est également titulaire d’un doctorat ès lettres, langues, linguistiques et arts. Il est officier de l’Armée de terre. Thomas Flichy de La Neuville, ancien élève en persan de l’Institut national des langues et civilisations orientales, agrégé d’histoire et docteur en droit, est spécialiste de l’histoire diplomatique de l’Iran. Il est professeur à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr.

ÉCONOMIE – SCIENCE POLITIQUE - DROIT En librairie le 21 janvier 2015

Europe. Crise de conscience. Sous la direction d’Eric Monnet et Claudia Shrag Collection « Laviedesidées.fr/Puf » • 112 pages • 8.50 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Penser l’Europe bouleversée Les cinq dernières années ont bouleversé les fondements de l’Union Européenne. l’Union européenne et l’euro, autrefois symboles d’une promesse de paix et de prospérité pour l’Europe, en sont venus à incarner pendant la crise l’image d’une menace pesant sur le bien-être des citoyens européens et des États-membres. Face à la crise, les Européens pensent à nouveau en termes d’intérêts nationaux, exprimant une désillusion quant à l’existence d’un bien commun à l’échelle du continent. Ce volume réunit des économistes, des historiens et des spécialistes de science politique pour décrypter l’origine exacte de ce phénomène, ses conséquences sur les manières de vivre l’Europe et l’euro, et explorer les possibles évolutions du projet européen.

Éric Monnet est économiste à la Banque de France et enseignant associé à l’École d’économie de Paris et à l’EHESS. Il est rédacteur en chef à la Vie des Idées et membre du comité de rédaction de la revue de sciences humaines Tracés.

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En librairie le 14 janvier 2015

La dette publique. Comment s’en débarrasser. André Grjebine Hors collection • 156 pages • 15 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Sortir d’une impasse La zone euro s’enfonce dans la déflation, le chômage, le sous-investissement. L’austérité budgétaire est pourtant présentée comme non seulement souhaitable mais inévitable, faute d’alternative crédible. Or, une autre politique, nécessairement audacieuse, est possible. Reprenant les projets de création monétaire développés en leur temps aussi bien par des économistes libéraux, comme Irving Fisher ou Milton Friedman, que par le néo-keynésien James Tobin, elle repose sur la monétisation des dettes publiques – c’est-à-dire leur rachat par la banque centrale. Après avoir étudié les fondements théoriques d’une telle politique, l’auteur examine les objections qui lui sont généralement opposées. Il montre que son application serait parfaitement concevable dans le contexte actuel, sans risque majeur. Il décrit enfin les modalités concrètes envisageables pour mettre en œuvre cette politique de désendettement des États européens. L’Europe se trouve aujourd’hui dans une impasse. Cet ouvrage propose une politique radicalement différente pour en sortir. Rompre avec l’orthodoxie économique dominante paraît la seule solution pour retrouver le chemin de la croissance en Europe. André Grjebine, docteur d’État en économie, est directeur de recherche au Centre d’études et de recherches internationales à Sciences Po. Il est l’auteur d’ouvrages économiques et philosophiques et collabore régulièrement à plusieurs journaux, dont Le Monde.

En librairie le 11 février 2015

Politique de la Très Grande Entreprise Leadership et démocratie planétaire Olivier Basso Hors collection • 224 pages • 19 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Les grandes entreprises mondialisées : de nouveaux acteurs politiques « La Grande Entreprise sera ici face à un choix : soit continuer, en pleine cohérence avec la visée finale de créer de la valeur pour l’actionnaire, à jouer avec les facteurs de dispersion de son identité (voile de 8


protection, optimisation fiscale…), soit entrer dans une nouvelle posture où elle pourra chercher, en cohérence avec sa nouvelle légitimité démocratique interne, à devenir un sujet politique reconnu dans sa capacité propre à contribuer à développer un monde plus riche et plus juste. L’insertion de la Grande Entreprise dans la construction de la gouvernance mondiale nous semblerait facilitée si cette classe d’organisation se voyait reconnaître à part entière son statut d’acteur transnational. Les mesures que nous suggérons pourraient contribuer à créer les conditions d’un ordre politique international plus structuré. » Extrait p.124

C’est entre les grandes entreprises et les Etats que se joue aujourd’hui l’essor de la mondialisation. Alors que le pouvoir des Etats reste le plus souvent cantonné à leur seul territoire, les grandes entreprises, elles, poursuivent le seul intérêt de leurs actionnaires. Leur légitimité à contribuer à la construction de la gouvernance globale passe par leur ouverture progressive à la pratique démocratique. C’est en adoptant les principes de la soft law qu’il est possible d’introduire dans le système de la grande entreprise cotée en bourse une différence susceptible de changer la nature du fonctionnement de ces grands organismes et de les ouvrir ainsi à d’autres modalités de prise de décisions plus proches de l’esprit démocratique de nos sociétés modernes. Olivier Basso s’emploie ici à définir le statut des grandes entreprises, à caractériser la puissance d’action de celles-ci, à comprendre leur inscription territoriale locale et globale, mais aussi à dessiner les traits de la grande entreprise mondialisée de demain, telle qu’elle devrait se fonder pour dépasser son seul principe de régulation interne : la création de valeur pour l’actionnaire, pour répondre aux nouveaux enjeux de la gouvernance mondiale, autrement dit il en appelle ici à une construction politique de la grande entreprise. Un passionnant livre tissé d’analyses et de propositions.

Ancien élève de l’ENS, HEC et docteur en sciences de gestion, Olivier Basso, est professeur associé au CNAM et dirigeant d’Aden Executives. Il a publié de nombreux ouvrages et articles sur le leadership et les dynamiques d’innovation entrepreneuriale.

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En librairie le 11 février 2015

Droit de la nationalité et des étrangers Fabienne Jault-Seseke, Sabine Corneloup et Ségolène Barbou des Places Collection « Thémis » • 592 pages • 36 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Le droit de la nationalité et des étrangers est un corpus riche qui puise à des sources multiples et qui repose sur des institutions nombreuses. Instable en raison des très fréquentes réformes dont il fait l’objet, il est aussi le résultat d’un contentieux très fourni et en augmentation constante. Ces deux pans du droit constituent donc, aux yeux de l’étranger qui cherche à en bénéficier ou du simple citoyen, un maquis que seuls quelques spécialistes semblent maîtriser. Cet ouvrage a pour ambition de rendre ces développements intelligibles, de clarifier les notions et de restituer les principes d’un droit en perpétuelle évolution. Ne s’arrêtant pas au seul exposé des règles techniques, il s’efforce également de rendre compte des orientations prises par le droit de la nationalité et des étrangers applicable en France et de dévoiler les rationalités à l’œuvre dans son élaboration. Fabienne Jault-Seseke, professeur à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Sabine Corneloup, professeur à l’université de Bourgogne. Ségolène Barbou des Places, professeur à l’École de droit de la Sorbonne, université Paris Panthéon-Sorbonne

En librairie le 11 février 2015

Droit pénal spécial Haritini Matsopoulou et Agathe Lepage Collection « Thémis » • 672 pages • 33 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

L’ouvrage est composé de trois parties. La première, relative aux infractions contre les personnes, traite principalement des atteintes à la vie et à l’intégrité physique ou psychique des personnes, des atteintes à la dignité, aux libertés ou bien encore à la personnalité. Dans la deuxième partie sont étudiées les infractions contre les biens englobant celles contenues dans le Code pénal, ainsi que le délit d’abus de biens sociaux. Enfin, la troisième partie relative aux infractions contre la nation contient des développements importants consacrés à toute une série d’infractions, telles que les atteintes au devoir de probité, les atteintes à la foi publique ou le terrorisme. Agathe Lepage est professeur à l’université Panthéon-Assas et codirectrice du master 2 de Criminologie. Haritini Matsopoulou est professeur à la faculté Jean-Monnet de l’université Paris-Sud, directrice de l’Institut d’études judiciaires et codirectrice du master 2 Droit pénal et pratique du droit pénal.

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HISTOIRE En librairie le 14 janvier 2015

Détruire les Arméniens. Histoire d’un génocide Mikaël Nichanian Hors collection • 324 pages • 21 € Attachée de presse : Doris Audoux

La synthèse la plus complète disponible en français Spécial Commémoration Centenaire du génocide arménien le 24 avril 2015 Cet ouvrage présente le génocide arménien, et plus largement ce que le langage diplomatique a nommé la « question arménienne ». Pour bien comprendre les racines du processus génocidaire, l’auteur remonte au début du règne du sultan Abdülhamid (1876-1909) et aux massacres de 1894-1896, qui provoquèrent la mort de plus de 100 000 Arméniens d’Anatolie sans réaction militaire de la part des Puissances européennes. Le régime constitutionnel qui succède en juillet 1908 à celui du sultan, sous la pression des officiers jeunes-turcs, est en théorie fondé sur l’égalité de tous les peuples de l’empire, mais il débouche très vite, dès avril 1909, sur les massacres de Cilicie durant lesquels plus de 20 000 Arméniens trouvèrent la mort. La montée des périls et des nationalismes qui touche également les élites ottomanes, notamment au cours des guerres balkaniques de 1912-1913, radicalise leurs positions idéologiques et incite les dirigeants jeunes-turcs à s’engager dans la guerre aux côtés de l’Allemagne pour se débarrasser de la tutelle des Puissances dans les affaires intérieures ottomanes. La destruction d’1,2 million d’Arméniens (sur 1,9 million) constitue un des aspects majeurs de cette politique d’émancipation, dans la mesure où ils sont considérés comme des agents infiltrés au service de puissances étrangères. Le processus génocidaire met ainsi en lumière l’aspect totalitaire de la politique jeune-turque, à la fois dans sa gestion de l’État et dans son projet de société devant aboutir à la naissance d’un « homme nouveau » turc par la destruction de toutes les populations non musulmanes d’Anatolie.

Ancien élève de l’École normale supérieure et docteur en histoire, Mikaël Nichanian est conservateur à la Bibliothèque nationale de France. Chercheur-associé à l’EHESS, il y co-anime avec Vincent Duclert un séminaire sur le génocide arménien. Il est un des très rares

spécialistes français de la question arménienne et co-dirigera le colloque EHESSMémorial de la Shoah-BNF sur la question qui aura lieu du 25 au 28 mars 2015 et ouvrira les cérémonies du Centenaire du génocide arménien.

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En librairie le 21 janvier 2015

L’honneur des universitaires au Moyen Âge Étude d’imaginaire social Antoine Destemberg Collection « Le Nœud gordien » • 276 pages • 26 € Attachée de presse : Doris Audoux

L’apparition d’une nouvelle catégorie sociale Avec la naissance des universités, à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle, apparaît dans le paysage social de l’Occident une nouvelle catégorie d’individus faisant profession d’étudier, de penser et d’enseigner. À la croisée de l’histoire, de l’anthropologie et de la sociologie, cette étude révèle les stratégies mobilisées par cette communauté intellectuelle nouvelle pour s’affirmer en tant que catégorie autonome dans le paysage social et politique de la fin du Moyen Âge. En observant les nombreuses manifestations rhétoriques et gestuelles de l’idée médiévale d’honneur, l’auteur s’attache à décrire la formation d’une identité professionnelle propre aux maîtres, écoliers et officiers de l’Université de Paris jusqu’à la fin du XVe siècle. Cet examen de conscience de l’Université médiévale permet ainsi de mettre en évidence quelques-uns des principes fondateurs de cette institution pluriséculaire. Agrégé et docteur en histoire de l’université Paris Panthéon-Sorbonne, Antoine Destemberg est chercheur associé au Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris (Université Paris 1/CNRS) et enseigne à l’université d’Artois.

En librairie le 21 janvier 2015

Le design Stéphane Vial Collection « Que-sais-je ? » • 128 pages • 9 € Attachée de presse : Doris Audoux

Une discipline récente, toujours en mutation Le design naît au début du XXe siècle, lorsque artistes, architectes, artisans, décident d’assumer la production industrielle, standardisée et mécanisée et de travailler non plus contre elle, mais avec elle et grâce à elle. Derrière l’apparition du terme design, c’est une nouvelle culture du projet et du prototype qui se fait jour. Cet ouvrage permet de mieux cerner ce qu’est le design, son histoire, son rapport à l’art, à l’industrie, au 12


marketing, afin de définir les contours de ce nouveau champ culturel. Le métier de designer se révélant alors comme une démarche globale qui réfléchit le monde et agit sur lui en intégrant en un seul geste (le geste créatif) les logiques de l’art, de la science, de la technique, de l’entreprise et des sciences humaines. L’ouvrage interroge aussi, avec les apports du numérique ou de l’imprimante 3D, ce que sera le design demain. Il est illustré par des dessins (créés pour l’occasion par Geoffrey Dorne) d’œuvres marquantes de designers. Enfin, il propose une sélection de textes fondamentaux de la pensée du design. Stéphane Vial est docteur en philosophie, maître de conférences en design à l’université de Nîmes. Il est l’auteur, aux Puf, du Court traité du design (2010) et de L’Être et l’écran (2013).

En librairie le 14 janvier 2015

Le végétarisme et ses ennemis Renan Larue Hors collection •348 pages • 19 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Des mangeurs de chair aux « vegans » : la première histoire intellectuelle du végétarisme. Depuis l’Antiquité, partisans et contempteurs du végétarisme s’affrontent. Alors que les débats faisaient rage entre les pythagoriciens et les stoïciens à propos du droit qu’ont les hommes d’user des animaux et de leurs chairs, l’Église imposa très tôt aux fidèles de ne rejeter aucune nourriture, hors des périodes dites maigres, sous peine d’excommunication. Il faudra attendre les Lumières pour que renaissent le végétarisme et l’idée d’un éventuel droit des bêtes à ne pas être pas tuées et mangées par les hommes. Les principales figures de l’éthique animale qui s’inscrivent dans ce sillage prônent aujourd’hui le «véganisme», c’est-à-dire la fin de toutes les formes que peut prendre l’exploitation des animaux, et tout particulièrement l’élevage. De telles positions suscitent des réactions hostiles de la part des industriels, mais aussi des philosophes se revendiquant de l’humanisme. Selon ces derniers, l’intérêt que suscite le mode de vie végane témoignerait même du déclin des valeurs occidentales. A l’heure où ce mouvement prend de l’ampleur dans les pays anglo-saxons et se heurte, en France surtout, à une forte résistance, que faut-il en penser ?

Renan Larue est agrégé et docteur en lettres modernes. Récipiendaire de la bourse Banting, il est chercheur postdoctoral à l’université de Montréal où il enseigne la littérature française. Il est l’auteur du Végétarisme des Lumières (Garnier, 2014) et d’une anthologie intitulée Les pensées végétariennes de Voltaire (Fayard/Mille et une nuits, 2014).

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En librairie le 4 février 2015

Les mystères du nazisme. Aux sources d’un fantasme contemporain Stéphane François Hors collection • 192 pages • 19 € Attachée de presse : Doris Audoux

Un décryptage de l’occultisme nazi Ce livre propose une promenade dans le monde étrange, déconcertant parfois et toujours foisonnant, de nos contemporains qui croient en l’existence de la nature occulte du nazisme. S’il est indéniable que certains responsables du parti nazi furent des adeptes des théories ésotériques, comme l’ont mis en lumière certains travaux scientifiques d’universitaires anglo-saxons ou allemands, le sujet –il est vrai piégé - a jusqu’ici été délaissé par les universitaires. De ce fait, l’étude des thèmes « occultistes » a été monopolisée par une foule de « chercheurs » indépendants, de farfelus, d’amateurs d’étrange et de fantastique, à commencer par Le Matin des magiciens de Berger et Pauwels, ou de militants politiques. La question des rapports entre l’occultisme et le nazisme est devenue un mythe agglutinant, agrégeant au fur et à mesure différents éléments, se transformant en un objet de fantasmes conspirationnistes tout autant qu’en vecteur d’une certaine idéologie néonazie. Stéphane François fait un point des connaissances, analyse la façon dont le sujet a été récupéré à la fois par la droite radicale et par la culture populaire, et explique les raisons de la création de ce mythe, sorte de catharsis cherchant à comprendre l’inacceptable. Passionnant.

Stéphane François, docteur en science politique et spécialiste de l’extrême droite, est maître de conférences à l’IPAG de l’université de Valenciennes. Derniers ouvrages parus : Au-delà des vents du Nord. L’extrême droite française, le Pôle nord et les Indo-Européens (Presses universitaires de Lyon, 2014) ; La Modernité en procès. Éléments d’un refus du monde moderne (Presses universitaires de Valenciennes 2013).

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En librairie le 18 février 2015

L’Europe celtique à l’âge du Fer (VIIIe – Ier siècle) Ouvrage dirigé par Olivier Buchsenschutz Collection « Nouvelle Clio » • 512 pages • 29 € Attachée de presse : Doris Audoux

Grâce aux récentes découvertes sur les Celtes anciens, on peut aujourd’hui reconstituer les innovations propres à cette culture à travers les sources archéologiques et linguistiques. Dans une première partie est analysée l’historiographie, longtemps cantonnée à la recherche des origines de la France. Le cœur du livre présente l’état des connaissances, selon un plan chronologique. Les modes changent rapidement, mais les différences régionales sont faibles. Ce sont toujours à peu près les mêmes éléments qui sont présents, mais ils sont combinés différemment à chaque période. Si les complexes princiers du VIe siècle sont encore liés aux cultures méditerranéennes, le mode de vie typiquement celtique se développe aux siècles suivants : l’habitat est dispersé dans les campagnes, l’art devient original, la composante guerrière est marquée. Le développement de l’artisanat, du commerce et de vastes villes de hauteur à partir du IIe siècle s’appuie sur une économie en pleine expansion. La dernière partie présente les orientations actuelles de la recherche, qui précisent les caractéristiques de ces populations dont les sources textuelles antiques offraient une vision caricaturale.

Les auteurs de ce livre appartiennent tous au laboratoire AOROC (CNRS/ENS). Olivier Buchsenschutz, qui dirige cet ouvrage, travaille sur le territoire et les habitats.

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En librairie le 25 février 2015

Classicisme et Lumières Carole Talon-Hugon Collection « Une histoire personnelle de… » • 132 pages •12 € Attachée de presse : Doris Audoux

Naissance des Beaux-Arts Voici le 3e volume d’une série qui ne laisse pas indifférent tant l’originalité de son propos et la clarté de son style servent la connaissance de l’art. Carole Talon-Hugon, publie ici le 3e volume de son « Histoire personnelle et philosophique de l’art » où elle aborde les XVIIe et XVIIIe siècles. Au Grand Siècle, le développement des académies des arts signifie non seulement une reconfiguration des mondes de l’art et du statut de ses acteurs, mais aussi un développement remarquable de la réflexion théorique sur les arts. Les artistes discutent de leur valeur respective, de leurs rapprochements possibles, de leurs finalités, de leurs problèmes spécifiques. Le XVIIIe siècle, lui, est marqué par l’invention décisive de la catégorie moderne de beaux-arts, qui rassemble dans un sous-ensemble inédit les arts visant le beau. Par ailleurs, sous l’effet de la nouvelle science et de l’épistémé qu’elle suppose, à la métaphysique du beau des anciens succède une manière moderne et toute sensible de penser la beauté, qui délie celle-ci du bien comme du vrai. L’invention du goût comme sens du beau en est la conséquence directe, et celle du sublime, sa conséquence indirecte. L’idée de génie possède aussi une place importante dans cette constellation neuve. À l’apparition des beaux-arts est liée celle de disciplines satellites : la critique d’art (Diderot), l’histoire de l’art (Winckelmann), et l’esthétique (Baumgarten).

Carole Talon-Hugon est professeur des universités. Spécialiste d’esthétique et de philosophie de l’art, elle enseigne au département de philosophie de l’université de Nice Sophia Antipolis. Elle est présidente de la Société française d’esthétique et directrice de publication de la Nouvelle revue d’esthétique. Elle est déjà l’auteur des deux premiers tomes d’«Une histoire personnelle et philosophique des arts» : L’Antiquité grecque et Moyen-âge et Renaissance, ainsi que de L’esthétique (« Que sais-je ? », 4e éd., 2013) et Morales de l’art (« Lignes d’art », 2009).

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PHILOSOPHIE En librairie le 14 janvier 2015

Du tragique au matérialisme (et retour) Vingt-six études sur Montaigne, Pascal, Spinoza, Nietzsche et quelques autres André Comte-Sponville Hors collection • 672 pages • 29 € Attachée de presse : Doris Audoux

L’itinéraire philosophique d’André Comte-Sponville André Comte-Sponville livre ici vingt-six études d’histoire de la philosophie, portant principalement sur les traditions tragique et matérialiste, depuis l’Ecclésiaste jusqu’à Marcel Conche, en passant par Montaigne, Pascal, La Rochefoucauld, Spinoza, La Mettrie, Jean-Marie Guyau, Nietzsche et Alain. La préface propose une longue analyse de la notion de tragique. L’auteur y prend au sérieux ce que la littérature et la vie nous apprennent : que le tragique a à voir avec le malheur, mais réel plutôt que possible (par différence avec le « suspense ») et nécessaire plutôt que contingent (par différence avec le drame). Loin d’être l’affirmation joyeuse de tout, comme le voulait Nietzsche, le tragique est plutôt la prise en compte inconsolée de ce qu’il y a de catastrophique dans la condition humaine : la mort, la solitude, l’insatisfaction – trois formes de la finitude, qui ne sont tragiques que par la conscience, en l’homme, d’un infini au moins pensable. La conclusion, elle aussi fort développée, montre que le matérialisme, s’il est rigoureux, se doit d’être une pensée tragique, c’est-à-dire aporétique, déceptive, inconsolée. Et qu’une sagesse qui se sait insuffisante et insatisfaite (une sagesse tragique) vaut mieux, de ce point de vue, que la suffisance d’une sagesse prétendument satisfaite. Cela amène à prendre quelque distance avec Épicure, Spinoza, Nietzsche et Marx. Et à se trouver plus proche de Lucrèce, de Montaigne ou du dernier Althusser.

Né en 1952, ancien élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, agrégé et docteur de philosophie, André Comte-Sponville fut longtemps maître de conférences à l’université Paris Panthéon-Sorbonne. Il a publié une vingtaine d’ouvrages, dont un Traité du désespoir et de la béatitude (Puf, 1984 et 1988), un Petit traité des grandes vertus (Puf, 1995) et un Dictionnaire philosophique (Puf, 2001, rééd. 2013). Ses livres sont traduits en 24 langues.

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En librairie le 14 janvier 2015

Métaphysique du bonheur réel Alain Badiou Collection « MétaphysiqueS » • 104 pages • 12 € Attachée de presse : Doris Audoux

Un discours de la méthode et un anti-manuel de bonheur selon Alain Badiou « Comment changer le monde ? La réponse est en vérité réjouissante : en étant heureux. Mais nous devons en payer le prix, qui est d’être par moments réellement insatisfaits. C’est un choix, le vrai choix de nos vies. C’est le vrai choix concernant la vraie vie. Le poète français Arthur Rimbaud a écrit : « La vraie vie est absente. » Tout ce que je tente ici d’affirmer se résume à ceci : c’est à vous de décider que la vraie vie est présente. Choisissez le nouveau bonheur, et payez-en le prix ! »

Alain Badiou revient ici sur les principaux éléments de sa philosophie de manière accessible et vivante, en la présentant dans l’horizon de la recherche du bonheur réel. Dans la première partie, il explique pourquoi cette recherche, qui est le nom de toute vie philosophique, est aujourd’hui plus que jamais désirable. Analysant les contraintes contemporaines, il entend montrer que la situation de la philosophie est aujourd'hui défensive, et qu’il y a là une raison supplémentaire d’en soutenir le désir. Dans la seconde partie, il confronte cette vision à celle des grands « anti-philosophes » (Pascal, Rousseau, Kierkegaard, Nietzsche, Wittgenstein, Lacan), auprès desquels la philosophie trouve la dose de scepticisme et de provocation nécessaire pour ne pas sombrer dans l’académisme. Dans la troisième partie, il affronte une autre forme de critique, celle qui objecterait que la philosophie ne sert à rien quand c’est le monde qu’il s’agit d’abord de changer (pour que les conditions du vrai bonheur y soit enfin accessibles à tous). Enfin, dans une quatrième partie, il revient sur les éléments de sa propre réponse à la question de la « vraie vie », celle que la philosophie nous promet. Reprenant les acquis de L’Être et l’événement (1988) et de Logiques des mondes (2006), il dessine les contours des questions qu’il reste à aborder et qui feront la matière du troisième volet de ce magnum opus : L’immanence des vérités. Par là même, il est conduit à revenir à une question centrale et laissé de côté dans les précédents traités : celle des affects propres à la philosophie.

Alain Badiou, né en 1937, professeur émérite de l’École normale supérieure, est un des principaux philosophes français contemporains. Auteur d’un système philosophique développé dans ses grands traités : L’Être et l’événement (Seuil, 1988), puis Logiques des mondes (Seuil, 2006), il prépare actuellement le troisième volume de ce magnum opus dont le titre sera : L’immanence des vérités. Romancier, dramaturge, il est également un penseur engagé, intervenant régulièrement dans le débat public.

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En librairie le 28 janvier 2015

Les 100 citations de la philosophie Laurence Devillairs Collection « Que-sais-je ?» • 128 pages • 9 € Attachée de presse : Doris Audoux

« Connais-toi toi-même », « L’enfer, c’est les autres », « Ôte-toi de mon soleil », « Je pense donc je suis », « L’homme est un loup pour l’homme », « Le cœur a ses raisons que la raison ignore » : parce qu’elle est concise et bien tournée, la citation philosophique reste en tête quand tout semble déjà oublié. Pourtant, les citations les plus connues ne sont pas forcément les mieux comprises. Sorte de condensé de la pensée d’un auteur, la citation n’en demande pas moins d’êtres explicitée, remise dans son contexte, étudiée dans sa postérité. Elle devient alors une formidable porte d’entrée en philosophie. Avec un style enlevé, Laurence Devillairs nous propose une promenade philosophique au gré de formules plus ou moins célèbres, extraites de la Bible comme des ouvrages d’Axel Honneth. De citation en citation, toutes les grandes questions philosophiques sont abordées. Des mots de Platon à ceux de Descartes, Nietzsche, Hegel ou encore Bergson, se dessine aussi une brève histoire de la philosophie. Normalienne, agrégée et Docteur en philosophie, Laurence Devillairs est l’auteure de plusieurs ouvrages dont Brèves de philo : la sagesse secrète des phrases toutes faites (Points, 2010) et, dans la collection « Que sais-je ? », René Descartes (2013).

En librairie le 21 janvier 2015

À quel soin se fier ? Conversations autour de Winnicott Sous la direction de Claire Marin et Lazare Benaroyo Collection « Questions de soin » • 96 pages • 8 € Attachée de presse : Doris Audoux

Ce que soigner veut dire Cet ouvrage est un événement. Il offre une nouvelle édition d’une conférence du psychanalyste anglais Donald Winnicott, intitulée « Cure » qui fut prononcée en 1970 devant des soignants dans une église, et la fait suivre de plusieurs lectures, pensées comme des conversations entre l’auteur et des philosophes, anthropologues, sociologues et médecins.

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Ces lectures mettent en évidence la richesse de cette conférence et l’importance de cette réflexion sur l’articulation de la dépendance et de la fiabilité, que ce soit dans le cadre d’une relation médicale ou dans la perspective d’une anthropologie philosophique. Comment repenser la dépendance et la vulnérabilité ? Qu’est-ce qu’offrir un cadre professionnel à la confiance ? C’est la posture du soignant, sa capacité à se mettre à la place de l’autre sans se laisser envahir par sa souffrance, mais sans non plus la nier, qui est ici très finement analysée. Dans ce bref texte, Winnicott fait pivoter toute sa pensée autour de la question du soin. Donald W. Winnicott (1896-1971) est un pédiatre, psychiatre et psychanalyste anglais. Il est à l’origine d’analyses essentielles pour la compréhension du développement psychique de l’enfant, notamment à travers son étude sur la mère « suffisamment bonne », sur l’importance d’un environnement soutenant.

À noter ! Le 23 janvier 2015, colloque à l’ENS à l’occasion de la parution de l’ouvrage.

En librairie le 4 février 2015

Après Bergson. Portrait de groupe avec philosophe Guiseppe Bianco Collection « Philosophie française contemporaine » • 484 pages • 23 € Attachée de presse : Doris Audoux

Histoire de la philosophie en France après la disparition de Bergson Qu’est-il arrivé à la philosophie française après la gloire de Bergson ? Quelle a été l’aventure de sa critique et de sa canonisation en France ? Quelles ont été la réception, la circulation, les lectures et les réappropriations des textes de Bergson à l’intérieur du champ philosophique français ? Giuseppe Bianco prend en considération la période qui va des lendemains du traité de Versailles au début du XXIe siècle et introduit une approche chorale à l’histoire de la philosophie : textes, concepts, auteurs et groupes sont évoqués pour l’importance qu’ils ont dans la construction des schémas d’analyses déployés, et non pas à cause de leur valeur supposée. Dans cette ample fresque sont mobilisées des ressources analytiques originales, tirées de l’histoire intellectuelle, de la sociologie de la connaissance et des récentes études sur les aspects rituels de la philosophie. Giuseppe Bianco est chercheur à l’Institut d’études avancées de Paris. Docteur en philosophie de l’université Lille 3, ancien chercheur postdoctoral à l’École normale supérieure, il a dirigé Jean Hyppolite entre structure et existence (Rue d’Ulm, 2013), Badiou and the Philosophers (Bloomsbury, 2013), The Care of Life (Rowman & Littlefield, 2014) et La signification du concret. Philosophie et psychologie chez Politzer (Hermann, 2014).

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En librairie le 18 février 2015

Pop Théologie Mark Alizart Collection « Perspectives critiques » • 328 pages • 19 € Attachée de presse : Doris Audoux

Et si les valeurs du protestantisme régénéraient la modernité ? Le 24 mai 1738, un jeune pasteur anglais de campagne, John Wesley, se sent appelé à « réformer la Réforme ». Un siècle après sa mort, l’Église qu’il avait fondée comptait trente millions de fidèles et le wesleyisme était la première religion des États-Unis. Pop Théologie propose une réactualisation de L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, de Max Weber, à l’âge de la pop, à partir du rappel de l’histoire méconnue de cet extraordinaire regain de protestantisme dont le dix-neuvième siècle fut le théâtre, et qui a marqué de son empreinte aussi bien les romantiques allemands, de Novalis à Hegel, que des intellectuels qu’on associe plus volontiers à la modernité, voire à la postmodernité, comme Kierkegaard, Nietzsche et Heidegger, ou même Walter Benjamin et Gilles Deleuze. De l’invention de la société des loisirs sous le règne puritain de la reine Victoria aux sources évangélistes de la société du spectacle hollywoodienne, en passant par les origines calvinistes du blue-jean, l’iconoclasme de l’art contemporain ou encore l’éthique ascétique de l’informatique, c’est un tableau tout différent de celui d’un monde terrassé par le désenchantement que Pop Théologie livre ainsi, suggérant une esquisse de réponse à cette énigme de notre époque : depuis le temps qu’on dit l’Occident en déclin, comment se fait-il que nous ne soyons pas déjà morts ? Ce livre iconoclaste répond de fait à des questions essentielles. Pourquoi le slogan de Nike est-il « Just do it » ? Pourquoi y-a-t-il une pomme sur les produits Apple ? Pourquoi les artistes contemporains se vantent-ils d’être nuls ? Autrement dit, pourquoi et comment le protestantisme est-il une clé d’explication pour notre époque ? Un récit stimulant qui jette un regard neuf sur notre époque et est aussi une réponse au déclinisme ambiant.

Mark Alizart est philosophe. Membre fondateur de Fresh Théorie, ancien directeur adjoint du Palais de Tokyo et ancien conseiller de Frédéric Mitterrand, il est l’auteur, entre autres livres, de Stuart Hall (Amsterdam, 2007). Il a dirigé le catalogue de l’exposition « Traces du sacré » au Centre Pompidou.

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En librairie le 25 février 2015

Les nouveaux barbares Sous la direction d’Yves-charles Zarka Revue « Cités » n°61 • 192 pages • 18 € Attachée de presse : Doris Audoux

Il y a aujourd’hui naissance d'une barbarie à plusieurs faces, à la fois religieuse, politique, culturelle. Que l’on pense à ce qui se passe en ce moment même en Afrique, au Moyen Orient, en Asie et ailleurs (extermination de minorités, femmes kidnappées, soumises à la servitude, empêchée de s’instruire, destructions de monuments religieux, culturels, etc.). Ces phénomènes affectent aussi les sociétés occidentales et pas simplement de l’extérieur. Les barbares, qui font régner la terreur, sont aussi des occidentaux en provenance de France, d’Angleterre, des Etats-Unis et d’ailleurs. Ils agissent également dans ces pays (massacres de Toulouse ou de Bruxelles) En quoi cette barbarie, sous ses différentes formes, est-elle nouvelle ? En ce que non seulement elle lutte, comme toujours, contre la civilisation, mais en outre avec les moyens les plus développés de cette civilisation. Cela concerne non seulement les financements, mais aussi l’armement ou l'usage des réseaux sociaux : le fait de filmer les décapitations, de produire des slogans et messages ayant pour objet de susciter les vocations et de recruter, mais aussi de terroriser les populations. Quels sont les caractères spécifiques de cette nouvelle barbarie ? Pourquoi suscite-t-elle un attrait chez certains ? Comment peut-on y résister ?

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SOCIÉTÉ – SOCIOLOGIE

En librairie le 14 janvier 2015

Solo/ No solo Quel avenir pour l’amour ? Fabienne Kraemer Hors collection • 224 pages • 17 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Génération solo ? Les statistiques sont claires, les jeunes adultes de la génération Y rencontrent des difficultés à construire leur vie affective. Le nombre des célibataires augmente, les couples résistent mal aux premières années de vie à deux, l’âge du premier enfant ne cesse de reculer. À l’heure où l’on affiche sa vie sur les réseaux sociaux, où l’on trouve un partenaire d’un clic sur son smartphone, et où la pornographie semble être la norme, comment faire le choix d’un autre et se lancer dans une histoire d’amour ? Devant un avenir professionnel source d’angoisse et dans une société chaque jour plus individualiste et consommatrice, peut-on se satisfaire de la simplicité d’une vie à deux ? Enfants du divorce, comment réussir à croire encore à l’amour ? Fabienne Kraemer analyse pour la première fois un phénomène de société massif : celui qui veut que la norme actuelle chez les jeunes soit plutôt la vie en solo qu’en couple. Pourquoi ? Comment ? Que cela révèle-t-il du rapport amoureux aujourd’hui ? Qu’en est-il des relations avec la génération des parents qui restent souvent interloqués ? Comment affronter cette nouvelle donne ? Une approche de psychologie sociale fondée sur des témoignages, des statistiques et des analyses pour penser la question et affronter une réalité pour le moins complexe.

Médecin, psychanalyste, Fabienne Kraemer a pris pour terrain de réflexion et d’écriture les enjeux de l’amour et du couple. Elle a travaillé pour de nombreux médias et a publié aux Puf en 2012 Je prends soin de mon couple, qui a connu un vrai succès.

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En librairie le 21 janvier 2015

La bombe démographique en question Yves Charbit et Maryse Gaimard Hors collection • 256 pages • 19 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

L’explosion démographique : un risque réel pour l’humanité ? La question de la population mondiale est le plus souvent présentée de manière alarmiste. Comment nourrir des effectifs de plus en plus nombreux, alors que les possibilités d’extension des ressources agricoles ne sont pas infinies ? Comment ne pas craindre un épuisement des ressources naturelles énergétiques ? Ce livre défend une position opposée, plus modeste, mais bien plus heuristique : il s’attache à contextualiser les faits démographiques. Rappelant le débat sur la « bombe démographique », il fournit les indispensables données de cadrage à l’échelon planétaire. En effet, d’une part, l’histoire des populations met en évidence un facteur majeur, celle de la violence proprement politique, qui est absente des écrits des spécialistes. D’autre part, les explications traditionnelles de la mortalité dans les pays en développement ne sont plus acceptables. La baisse de la fécondité, désormais acquise, se révèle bien plus complexe qu’on ne l’a longtemps cru. Ainsi, la population est-elle responsable du sous-développement ? Sommes-nous face à une bombe démographique ou à une explosion de la pauvreté ? Yves Charbit, professeur émérite de démographie à l’université Paris Descartes, est spécialiste des questions de population et développement en Afrique. Maryse Gaimard est professeur de démographie à l’université de Bourgogne (Dijon).

En librairie le 28 janvier 2015

Petit traité du compromis Christian Thuderoz Hors collection • 400 pages • 20 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Une des plus grandes inventions de l’humanité Du compromis, Georg Simmel déclara qu’il était « une des plus grandes inventions de l’humanité, tant il fait partie des techniques que nous utilisons tout naturellement pour notre vie quotidienne ». Il est vrai que nous passons nos vies à nouer des compromis, et ce sur tous les sujets. Or cette modalité du vivre-ensemble, cette pratique de la mesure, de l’équilibre et de la juste répartition des droits et des devoirs est un champ d’étude 24


presque totalement délaissé. Christian Thuderoz mène ici une enquête sociologique et historique pour comprendre le mécanisme, l’originalité et la noblesse du compromis. Pourquoi, quand et comment concéder ? Comment combiner des intérêts antagonistes ou concilier des points de vue divergents ? Qu’est-ce qui pousse des individus à coopérer, échanger des contreparties ? Que se promettent-ils ? Peut-on compromettre des valeurs ou des concepts ? Qu’est-ce qu’un « bon » compromis ? Pourquoi le compromis a-t-il mauvaise presse ? Scandé en quatre temps, le livre définit le mot et les pratiques, puis instruit les questions conjointes de la promesse, de l’échange et de la réciprocité des concessions, il aborde ensuite la question des compromissions et se termine sur un éloge du compromis, quand celui-ci devient synonyme de renouvellement des pratiques décisionnelles et de gouvernance.

Christian Thuderoz est professeur de sociologie à l’INSA de Lyon, chercheur au Centre Max Weber-université de Lyon et chercheur associé à l’ESSEC-Irené. Il codirige la revue Négociations.

En librairie le 28 janvier 2015

L’apprentissage des techniques corporelles Marc Durand, Denis Hauw, Germain Poizat Collection « Apprendre » • 288 pages • 27 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Prendre en compte le corps Cet ouvrage collectif est à la fois une introduction et un état des lieux de la recherche et de l’apprentissage des techniques corporelles. En seize chapitres est dressé un panorama des domaines, situations, problématiques, théories portant sur l’apprentissage et impliquant le corps et la motricité, dans tous les secteurs de la vie sociale, à tous les âges et dans toutes sortes de perspective pratiques ou professionnelles : éducation, réadaptation, prévention… Les techniques du corps au travail concernent tous les moments et tous les aspects du travail : corps présent qu’il faut gérer, corps instrumenté et corps pour agir. La formation professionnelle ne prend pas toujours la pleine mesure de ces constats. Ce livre participera de la connaissance d’un corps concret en situation. Il guidera le lecteur depuis les démarches les plus classiques à propos des techniques corporelles jusqu’aux innovations actuelles les plus étonnantes dans le domaine de la robotique et de la réalité virtuelle.

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Marc Durand est professeur ordinaire à l’université de Genève. Il est l’auteur d’un ouvrage de référence aux Puf, L’enfant et le sport. Denis Hauw est professeur associé à l’université de Lausanne. Germain Poizat est maître d’enseignement et de recherche à l’université de Genève.

En librairie le 14 janvier 2015

Politiques éducatives Claude Lessard et Anylène Carpentier Collection « Education et société » • 224 pages • 21 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Du politique au terrain : comment mettre en œuvre des politiques éducatives ? La difficulté de mettre en œuvre fidèlement une politique oblige à regarder de près l’ensemble du processus, et non seulement l’élaboration et la décision politique. C’est ce que l’on appelle « le tournant de la mise en œuvre », c’est-à-dire le déplacement de l’accent trop exclusif mis sur l’élaboration et la décision politique vers une plus grande prise en compte de sa réalisation sur le terrain. Ce livre porte sur ce tournant. Il en rend compte dans ses principales manifestations : le questionnement des cadres traditionnels d’analyse des politiques et le développement de perspectives neuves ; de nouvelles politiques éducatives qui, soucieuses d’efficacité et d’efficience, incorporent des théories du changement et des stratégies de mise en œuvre explicites ; de nouvelles technologies organisationnelles, combinant un contrôle accru du travail et un appel à l’enrôlement autonome du « professionnalisme » des acteurs ; et de nouveaux rapports entre la recherche et la politique. Ce tournant force à analyser les moments forts d’une politique et aussi sa remise en jeu sur le terrain.

Claude Lessard est professeur émérite de sociologie de l’éducation, à la Faculté des sciences de l’éducation de l’université de Montréal. Il préside le Conseil supérieur de l’éducation du Québec. Anylène Carpentier est docteure en administration de l’éducation de l’université de Montréal. Elle est chargée de cours à la Faculté d’éducation de l’université de Sherbrooke.

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En librairie le 14 janvier 2015

Reconstruire sa vie professionnelle Sophie Denave Collection « Le lien social » • 288 pages • 24 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Du changement professionnel à la continuité personnelle Ce livre traite de parcours individuels marqués par un changement radical de métier et de domaine professionnel. Basée sur des entretiens biographiques menés auprès d’hommes et de femmes ayant changé de métier, l’enquête cherche à répondre à une double interrogation : Quel processus mène des acteurs à changer de métier et de domaine professionnel ? Les bifurcations professionnelles sont-elles des bifurcations biographiques ? L’auteur propose donc de reconstruire les étapes du processus, de la naissance des premières insatisfactions au « choix » du nouveau métier, en pointant d’importantes disparités sociales et sexuées à l’œuvre. Entremêlant les histoires professionnelles, familiales et amicales, l’auteur montre également que les bifurcations professionnelles ne riment pas toujours avec changement de vie, mais permettent parfois d’assurer une continuité individuelle. Autrement dit, certain(e)s changent de métier pour ne pas changer.

Sophie Denave est maître de conférences à l’université Lumière Lyon 2 et chercheuse au sein de l’équipe MEPS (Modes, espaces et processus de socialisation) du Centre Max Weber.

En librairie le 4 février 2015

Au pays de Numérix Alexandre Moatti Hors collection • 156 pages • 15 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Et si on faisait confiance au web ? Internet est un formidable outil d’accès à la connaissance, grâce aux moteurs de recherche, aux encyclopédies, à de nombreux sites scientifiques ou culturels ; pourtant, en France notamment, des voix s’élèvent pour critiquer cet Internet de la connaissance. Sans verser dans l’angélisme, la technophilie aveugle et moins encore le transhumanisme, cet ouvrage analyse ces postures de critique et, quand elles existent, les alternatives 27


proposées. Ainsi, qu’est-il advenu du projet « bibliothèque numérique européenne », censé contrer Google Livres, et Google lui-même ? De même, comment peut-on expliquer les diatribes anti-Wikipedia qui apparaissent régulièrement dans la presse, et ce alors que nos concitoyens utilisent massivement ces outils ? Finalement, de manière plus générale, le livre examine si certaines positions de défense exacerbée des droits d’auteurs ou de conservation des données publiques (comme l’iconographie muséale, ou les émissions culturelles de radio) ne nuisent pas, en France, à la diffusion numérique de la connaissance, avec un effet inverse à l’objectif de rayonnement culturel français. Alexandre Moatti, ingénieur en chef des Mines, est chercheur associé à l’université Paris 7 Denis-Diderot. Il a été secrétaire général du projet « Bibliothèque numérique européenne » et a fondé la bibliothèque d’histoire des sciences BibNum. Contributeur actif à Wikipédia, il a créé depuis 1995 de nombreux sites et blogs scientifiques et culturels, qu’ils soient institutionnels (science.gouv.fr), associatifs ou liés à ses ouvrages. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages publiés chez Odile Jacob.

En librairie le 18 février 2015

Friends. Destins de la génération X Donna Spalding Andreolle Hors collection • 152 pages • 13 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Le mal être de la génération X américaine Ce livre analyse la série d’un point de vue culturel et idéologique, pour démontrer en quoi Friends reflète le «mal-être » de la Génération X (les Américains nés entre 1965 et 1980), prise entre le modèle libérateur de la contreculture de leurs parents et le grand retour du néo conservatisme des années Reagan qui a marqué leur enfance. La série joue sur les stéréotypes d’une génération supposée rejeter les grandes valeurs traditionnelles telles que l’éthique de travail ou le patriotisme et sur les efforts exacerbés des personnages à se plier, sans succès, au modèle normatif prôné par leurs parents. Alors que Friends a souvent été qualifiée de série « conventionnelle », les thèmes du divorce et de l’homosexualité sont abordés dès le pilote, tandis que la troisième saison (1996) explore les dimensions éthiques et émotionnelles de la maternité de substitution. Dans les dernières saisons, d’autres thèmes tels l’union libre, les couples interraciaux ou la famille monoparentale sont venus ponctuer la vie des six amis en quête d’une normalité rêvée et véhiculée par la culture populaire. Donna Andréolle est professeur en études américaines des universités à l’université du Havre. Elle est spécialiste de l’idéologie féministe et de ses manifestations dans la culture populaire (cinéma et littérature).

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En librairie le 25 février 2015

Les trous noirs Matteo Smerlak Collection « Que-sais-je ? » • 128 pages • 9 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Voyage au cœur d’un mystère Comme souvent dans l’histoire des sciences, la découverte des trous noirs s’est faite en deux temps. À la fin du XVIIIe siècle, soit plus d’un siècle avant le développement de la théorie de la relativité générale, les astronomes Michell et Laplace conçoivent (indépendamment) la possibilité d’astres si massifs que même la lumière ne pourrait s’en échapper. Mais c’est au XXe siècle que cette première intuition s’est peu à peu confirmée. Depuis, les recherches sur les trous noirs n’ont cessé de se développer. Matteo Smerlak revient sur l’histoire de la découverte des trous noirs. Dans un style limpide, il raconte comment nous les « voyons » et ce que nous savons d’eux aujourd’hui. Il donne à comprendre à chacun les enjeux scientifiques liés à cet objet mystérieux. Et c’est ainsi qu’à la fin de ce livre, vous saurez distinguer les trous noirs des trous de ver et si nous traversons, ou non, un horizon des événements à cet instant même. Le paradigme de la membrane vous sera familier tandis que la perspective de voir recréer des trous noirs en laboratoire ne vous semblera plus si absurde… Post-doctorant au Max Planck Institute puis au Perimeter Institute for theorical physics, Matteo Smerlak est physicien.

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PSYCHANALYSE - PSYCHOLOGIE En librairie le 14 janvier 2015

La Gestalt-thérapie Chantal Masquelier-Savatier Collection « Que-sais-je ? » • 128 pages • 9 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

La Gestalt-thérapie arrive en France dans les années 1970, avec la vague des nouvelles thérapies issues du courant de psychologie humaniste né aux États-Unis. Son appellation étrangère intrigue, qui ne dévoile pas le sens de cette démarche psychothérapeutique particulière. Car si la Gestalt-thérapie s’inscrit dans une filiation psychanalytique – Fritz et Laura Perls, ses fondateurs, ont d’abord été psychanalystes – elle repose sur une théorie comme sur une méthode propres. « Gestalt » signifie en allemand forme ou figure, au sens de «prendre forme». Pour le Gestalt-thérapeute, l’individu n’existe que dans sa relation à l’altérité ; il se développe dans un champ de résonances et d’interactions. C’est cette conscience des modalités d’échange entre l’individu et son environnement que le Gestalt-thérapeute utilise. Il recherche avec le patient la mise en mouvement des formes figées pour fluidifier l’échange entre l’organisme et l’environnement. L’auteur propose une introduction à cette psychothérapie du contact qui invite à repenser le rapport de l’homme au monde. Elle expose les origines de la proposition gestaltiste, présente les spécificités de cette démarche thérapeutique, montre l’apport de cette approche pour les éducateurs, dans les arts ou encore dans le monde de l’entreprise. Psychologue clinicienne, Chantal Masquelier-Savatier est Gestalt-thérapeute formée à l’École parisienne de Gestaltthérapie et à l’Institut français de Gestalt-thérapie, superviseur en Gestalt-thérapie. Elle est aussi rédactrice de la revue Gestalt et l’auteur, chez Dunod, de Comprendre et pratiquer la Gestalt-thérapie (2008).

En librairie le 14 janvier 2015

La perversion, encore Jacques André, Catherine Chabert et Patrick Guyomard Collection « Petite bibliothèque de psychanalyse » • 168 pages • 12 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Une notion centrale étudiée par trois grands noms de la psychanalyse La notion de perversion en psychanalyse se limite-t-elle au déni de la différence des sexes ? Le fétichisme est-il le modèle de toute perversion ou n’est-il qu’une perversion parmi d’autres ? Quelle place accordée au 30


narcissisme, au masochisme… dans ce tableau ? Comment spécifier l’écart entre l’enfant pervers polymorphe et le pervers adulte ? Ces questions sont autant de façons de réinterroger la pertinence de la notion psychanalytique de perversion dans un espace social et culturel où les comportements sexuels adultes ont profondément évolué en quelques décennies. Tous les auteurs sont psychanalystes. Jacques André et Patrick Guyomard sont professeurs de psychopathologie à l’université Paris Diderot, Catherine Chabert à l’université Paris Descartes.

En librairie le 28 janvier 2015

Le processus analytique Thierry Bokanowski Collection « Le fil rouge » • 368 pages • 40 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Alors que l’expression « processus psychanalytique » n’est apparue qu’exceptionnellement sous la plume de Freud, elle est aujourd’hui devenue d’un emploi courant et a même acquis ses lettres de noblesse, bien qu’elle demeure difficile à définir, à expliciter ou à spécifier, tant du point de vue conceptuel que métapsychologique. Fréquemment utilisée comme un équivalent – un analogon – du travail analytique, il apparaît qu’au sein des courants psychanalytiques qui s’y réfèrent, son utilisation reste ambiguë, parce que ce processus psychanalytique peut renvoyer autant à une théorie du traitement (ce qui ressort de la clinique comme de la pratique de la cure), qu’à une théorie du psychisme (théories du fonctionnement psychique). Après avoir exposé les avancées conceptuelles du corpus freudien – et de certains de ceux qui l’ont prolongé et enrichi –, l’auteur appuie son propos sur le constat que l’étude de l’hétérogénéité du fonctionnement psychique a conduit à voir se développer une hétérogénéité conceptuelle qui témoigne de l’infinie complexité des enjeux psychiques qu’implique toute cure psychanalytique. Ce sont les questions posées par ces différents enjeux qui se déploient lors, et à propos, des cures psychanalytiques dont il est question dans cet ouvrage.

Thierry Bokanowski est psychiatre et psychanalyste. Membre titulaire formateur de la Société psychanalytique de Paris, il est l’auteur de Sándor Ferenczi (1997) et De la pratique analytique (1998) publiés aux Puf.

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En librairie le 21 janvier 2015

Mesure et démesure… Peut-on vivre sans limites ? Colloque GYPSY XIV Sous la direction de René Frydman et Muriel Flis-Trèves Hors collection • 224 pages • 24,50 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Les limites, dans la vie, sont-elles celles que l’on s’impose ? Dans notre vie sociale, les limites sont imposées par des lois et des règlements lorsqu’il s’agit de régir le rapport à l’autre. Ces frontières signent aussi ce qui est acceptable ou démesuré dans les relations amicales, amoureuses, familiales. Chacun de nous les redéfinit sans cesse à l’aune de ses désirs, de ses capacités, de ses propres freins ou selon l’ordre d’un monde qui exige des limites à la toute-puissance. Les interrogations politiques sur les « normes et démesures » se remanient selon les époques et les sociétés. Doit-on, par exemple, docilement se reposer sur les cadres actuels de la science, ou s’entêter à obtenir ce qu’on désire, quitte à bousculer les limites légales ? Doit-on respecter les limites ou sortir de la norme, en bouleversant les lignes et progresser sur des questions plus vastes que soi ? Contours, frontières, bornes, démarcations, limites... Toutes ces notions bougent autour de l’être humain, la nuance entre humain et machine se trouble avec l’intelligence artificielle, mais aussi dans la filiation où la différence entre les sexes se questionne, où l’âge de procréer recule. Nos interrogations se portent aussi sur les maladies qui se propagent et ignorent les frontières ; quant au numérique, la notion même de limite reste à définir. Ouvrage dirigé par René Frydman, gynécologue-obstétricien, professeur émérite à l’hôpital Necker et consultant à l’hôpital Foch, et Muriel Flis-Trèves, psychiatre-psychanalyste attachée à l’hôpital Foch (maternité) et à l’hôpital Necker (service de génétique). Avant-propos.‒ Les limites…. jusqu’où ?, par Muriel Flis-Trèves Mesure et démesure… Peut-on vivre sans limites ?, par Michel Wieviorka Big Mama, par Serge Hefez Mesure et démesure, projet d’une brève apologie du surmoi, par Annie Roux Personnalité état-limite et maternité, par Vassilis Kapsambelis Le Web des troubles alimentaires. Un nouvel art de jeûner ?, par Antonio A. Casilli L’âge sans limite de la maternité, par René Frydman Quel âge veux-tu avoir toujours ?, par Maurice Mimoun Des limites. Pourquoi ? Pour qui ? Lesquelles ? L’exemple de l’assistance médicale à la procréation, par Véronique Fournier Mesure et démesure. Peut-on vivre sans limites ?, par Sandrine Treiner Que peut un corps ?, par Étienne Klein Les limites, quelles limites ?, par Sandra Reinflet L’impact de la violence terroriste dans nos vies, par Michèle Fitoussi L’immortalité des mortels, par Pascal Bruckner La paradoxalité de l’être humain : dérégulateur des instincts et générateur de valeurs. Le paradigme de l’adolescence, par Philippe Jeammet La bioéconomie ou le marché sans limite, par Céline Lafontaine Un bonheur mesuré… par une économiste, par Claudia Senik Les limites de la vérité et de la justice, par Pierre Servan-Schreiber Le narcissisme comme limite de la politique, par Michel Schneider Sagesse des limites ou panique morale ?, par Ruwen Ogien

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En librairie le 11 février 2015

Psychologie des écrans Sylvain Missonnier et Xanthie Vlachopoulou Collection « Que-sais-je ? » • 128 pages • 9 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Vertus et vertiges des écrans Échographie fœtale de la grossesse, conversations sur Skype, consoles de jeux vidéo, smartphones, etc., les écrans peuplent nos vies et la réalité virtuelle s’invite dans notre quotidien à tous les âges. Cet usage inflationniste des écrans inquiète parfois, interroge dans tous les cas quant à ses effets sur notre rapport au monde et à nous-mêmes. Les professionnels de l’éducation et du soin en particulier ne peuvent désormais plus faire l’économie d’une réflexion autour de ces outils numériques omniprésents et en constante mutation. Mais comment appréhender cette réalité virtuelle si présente et si diverse ? Des lapsus sur ordinateur jusqu’à l’addiction aux jeux en lignes, de la thérapie par téléphone à l’imagerie médicale, cet ouvrage explore ce que la réalité virtuelle fait aux êtres humains. En croisant les regards philosophiques, psychanalytiques et des sciences de l’information, il propose une psychologie des vertus mais aussi des vertiges des multiples avatars de la réalité virtuelle contemporaine. Psychologue clinicienne, Xanthie Vlachopoulou est secrétaire générale de l’Institut du virtuel Seine Ouest. Docteur en psychologie clinique et psychopathologie, elle est aussi membre associée du laboratoire LPCP et de l’Observatoire des mondes numériques en sciences humaines. Professeur de psychologie clinique à l’université Paris Descartes et directeur du laboratoire LPCP, Sylvain Missonnier est psychanalyste. Il est également vice-président de l’Institut du virtuel Seine Ouest.

En librairie le 18 février 2015

L’acquisition de plusieurs langues Michèle Kail Collection « Que-sais-je ? » • 128 pages • 9 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Êtes-vous polyglotte ?

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Les Français peinent plus que leurs voisins à parler plusieurs langues. Et chacun de chercher les raisons de cet état de fait. Mais que se passe-t-il dans le cerveau de ceux qui en parlent au moins deux ? Y a-t-il une différence entre les bilingues précoces et les bilingues tardifs ? Y a-t-il toujours une langue dominante ? Peuton définir un âge où l’acquisition d’une deuxième langue est facilitée ? Quels effets l’apprentissage de plusieurs langues a-t-il sur notre cerveau ? Cet apprentissage est-il globalement bénéfique ou entrave-t-il la connaissance approfondie du langage ? En proposant une synthèse d’études consacrées aux mécanismes cognitifs, linguistiques et neurocognitifs à l’œuvre chez toute personne qui s’exprime, avec plus ou moins de facilité, dans plusieurs langues, cet ouvrage invite à mieux comprendre les ressorts d’un apprentissage efficace des langues. Il met en lumière comment le fait de s’exprimer dans au moins deux langues augmente la flexibilité cérébrale. Michèle Kail est directrice de recherche au CNRS. Spécialiste de psycholinguistique, elle est notamment l’auteur, dans la collection « Que sais-je ? » de L’acquisition du langage.

En librairie le 18 février 2015

Le cerveau et le monde interne Mark Solms et Olivier Turnbull Préface d’Oliver Sacks Traduit de l’anglais par Fabian Guénolé et Geoffrey Marcaggi Collection « Le fil rouge » • 384 pages • 32 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Le livre débute par un exposé volontairement accessible des concepts neuroscientifiques indispensables à la compréhension du sujet. Ceci permet d’entrer ensuite dans la réflexion sur la nature de la conscience et ses rapports avec le cerveau. L’accent est mis sur l’importance des systèmes cérébraux des émotions primaires, qui expriment les besoins biologiques fondamentaux issus du passé évolutif de notre espèce. Le lien est fait par la suite avec le développement des différents systèmes de mémoire, les mécanismes du sommeil et des rêves, les influences comparées de la nature (génétique) et de la culture (environnement) sur le fonctionnement du cerveau et sur la pensée, ou encore les différences entre les hémisphères cérébraux droit et gauche et les malentendus qui circulent à ce sujet. Enfin, l’ouvrage cherche à traduire en termes neuroscientifiques ce que font les psychothérapeutes et donc à faire cohabiter la théorie de la pratique psychanalytique et les sciences naturelles. Il s’agit d’introduire le champ de la neuropsychanalyse, une «neuropsychologie des profondeurs » qui, pour citer un ancien lauréat du prix Nobel de médecine, tente de façon interdisciplinaire de « forger un nouveau cadre conceptuel pour la psychiatrie du XXIe siècle ».

Mark Solms est neuropsychologue et psychanalyste, professeur de psychologie à l’université du Cap (Afrique du Sud). Il a fondé la société internationale de neuropsychanalyse et dirige actuellement le centre Arnold Pfeffer pour la neuropsychanalyse à l’Institut psychanalytique de 34


New-York. Il est aussi le coordonnateur de la réédition anglaise des œuvres complètes de Sigmund Freud. Oliver Turnbull est professeur de neuropsychologie à l’université de Bangor (Pays de Galles). Ses travaux de recherche portent sur les troubles visuo-spatiaux et l’anosognosie. Il est l’actuel président de la Société internationale de neuropsychanalyse.

En librairie le 18 février 2015

Le temps des naissances en souffrance Pascal Gustin Collection « Souffrance et théorie » • 256 pages • 21 € Attachée de presse : Caroline Psyroukis

Où et comment naissent nos enfants ? Les enfants naissent désormais dans l’environnement hyper-technicisé de l’hôpital, où les progrès de l’obstétrique et des soins néonataux mènent à une médicalisation sans précédent de la grossesse et de l’accouchement. Si celle-ci allège nombre des souffrances, elle en génère toutefois de nouvelles, alimentées des angoisses suscitées par la techno-médecine et par une organisation des soins qui souscrit aux impératifs du monde marchand avec lesquels l’hôpital doit composer. Dans ce contexte, comment donner place aux interrogations qui accompagnent le temps de la naissance : sur le sens de la vie et de la transmission, sur l’amour et l’ambivalence, sur le rapport à la sexualité et au corps, sur la mort ? Ce livre rend compte de la volonté d’accueil et d’élaboration de ces questions. Privilégiant l’articulation entre l’hôpital et l’ambulatoire, il invite à dépasser les clivages institutionnels pour penser la continuité des vécus subjectifs. De nombreuses vignettes cliniques recueillies dans le cadre d’une pratique orientée par la psychanalyse montrent comment des dispositifs d’écoute et de soins, attentifs à ne pas éluder les questions, favorisent le devenir des parents et celui de l’enfant. Pascale Gustin est psychologue clinicienne et psychanalyste. Elle a travaillé durant vingt ans dans des services de maternité, de grossesse à risque, de néonatologie et d’aide médicale à la procréation. Elle exerce au service de santé mentale Le Chien vert (SSM-UCL/BXL) et enseigne dans le cadre de la formation des sages-femmes ainsi que de la formation à la psychothérapie psychanalytique.

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