Pierre et sa montgolfière

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RACONTÉ PAR THIERRY KAZAZIAN & SANDRINE CHANSEL

et sa

Pierre montgolfière EDITIONSBIBLI'O

Illustré par Elvine Écrit & chanté par Serge Hubert

Pierre vit en solitaire depuis qu’il a perdu son père et sa mère dans un tremblement de terre.

Il vient d’avoir 10 ans, et il connaît déjà toutes les combines pour survivre au milieu des tas de ruines.

Il sait que le plastique rapporte plus que le verre. C’est ainsi qu’il en fait son affaire. Il passe ses journées à retourner la poussière dans cette immense décharge à ciel ouvert !

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Les bons jours, il arrive à remplir sa grande corbeille avant le soir.

Il échange alors ses vieilles bouteilles contre une pièce dérisoire.

C’est juste assez pour se payer une soupe chaude qu’il avale lentement avant son sommeil, replié bien au fond de sa corbeille.

Pierre est habitué à vivre ainsi, mais au fond de lui, il rêve d’une autre vie !

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Un jour au milieu des détritus, Pierre fait une découverte inattendue : une bouteille toute bleue qui renferme un papier mystérieux . Il réussit à extraire le message, qui semble

venir du fond des âges.

Invitation Pourlessans-famille

Sitoncœurn’appartient PlusàpersonneReçoiscecadeau Qu’ontedonne Uneplacet’estréservéeAupaysdesAdoptés
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Son cœur frémit. Il dépose l’invitation au fond de sa poche et continue sa collecte.

Des tas de questions fusent dans sa tête.

Le pays des Adoptés existe-t-il pour de vrai ? Où peut-il bien se trouver ? Qui pourrait me montrer le chemin ? Mais oui, je sais !

Il pense aussitôt au vieux Martin ! Pierre, qui n’a plus le cœur à l’ouvrage, laisse son ramassage pour aller consulter le grand sage !

L’invitation en main, il file tout droit chez le vieux Martin.

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Le vieil homme a établi son campement tout en haut de la décharge depuis bien des années. Il a fait cent fois le tour de la terre avec son grand voilier et a pêché dans les océans du monde entier. Mais ça, c’était avant !

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Avant qu’une terrible tempête ne fracasse son bateau sur les rochers. Il n’a pu sauver que sa carte des mers et un grand morceau de voile déchirée, qu’il hisse désormais au-dessus de son campement. C’est sa façon de dire à tous qu’il reste le plus grand des marins !

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La voile du vieux Martin n’est justement plus très loin, lorsque Pierre aperçoit les frères

Fripon : deux gamins de bonne famille, qui ont fait de la décharge leur terrain de jeux favori... — Oh non, pas les frères Fripon !

Pierre tourne aussitôt les talons, mais il est vite rejoint par les deux garçons. Bousculé par l’aîné, il s’effondre sur le sol et le précieux papier s’envole. Le cadet réussit à le rattraper, pensant qu’il s’agit d’un billet !

Déçu mais curieux, il lit le mot avec un air dédaigneux :

— Une place t’est réservée au pays des Adoptés !

— Rendez-moi mon invitation, supplie Pierre !

Mais ils se moquent de lui :

— Pouah, qui voudrait de toi avec tes habits tout sales et tout troués. Ils n’acceptent pas les enfants qui puent, au pays des Adoptés !

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Les deux frères se mettent à rire aux éclats. L’un d’eux chiffonne le papier entre ses doigts avant de le lancer dans la grande mare des eaux usées. Pierre se relève et se précipite en direction de l’eau boueuse, mais celle-ci avale la précieuse invitation.

Les deux frères, si fiers de leur coup, ricanent comme des hyènes en lui crachant leur haine.

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Pierre serre les dents pour ne pas pleurer et court se réfugier dans un grand container. Là, il laisse éclater sa colère.

Trois coups de pieds dans une barrique en fer, quelques paroles en l’air, puis il s’accroupit en cachant son visage, avant de verser quelques larmes : — C’est vrai ! Qui voudrait de quelqu’un comme moi, avec mes habits tout sales et tout troués !

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— Qu’est-ce que j’entends là ?

Une voix puissante et familière vient remplir le container.

— Ah, vieux Martin, c’est toi que je voulais voir...

— Tu as l’air bien triste, petit Pierre !

— Heu, non, c’est rien... bredouille Pierre en essuyant rapidement ses larmes de misère.

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Et il poursuit :

Le pays des Adoptés , tu connais ?

Bien sûr que je connais le pays des Adoptés... Tu parles au plus grand marin de tous les temps ! Il se situe entre le pays des Naufragés et la terre des Graciés, quelque part dans l’océan du Grand Choix !

— Alors comment faire pour y aller ?

— Mais... comment as-tu entendu parler du pays des Adoptés ?

— Il y avait un papier coincé dans une bouteille ! Alors, je l’ai sorti... et...

— Montre-moi vite !

— Les frères Fripon me l’ont volé et l’ont jeté dans la mare des eaux usées.

— Ah ceux-là, le jour où je les attrape, je...

— Dis-moi vieux Martin, comment faire pour aller au pays des Adoptés ?

Le vieil homme donne une tape affectueuse sur l’épaule de Pierre.

— Mais mon petit, oublie ce pays, c’est à l’autre bout de la terre. Même les plus grands navires peinent à y parvenir ! Impossible d’y aller, à moins de s’envoler dans les airs... Allez, oublie tout ça, et viens te réchauffer près du feu de bois !

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Assis tous les deux près du feu, le vieux Martin raconte ses exploits d’autrefois que Pierre connaît déjà ! Et comme il se fait tard, il invite le garçon à installer sa corbeille près de lui, pour la nuit.

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Blotti dans son abri, Pierre repense aux mots du vieux Martin : — Impossible d’y aller, à moins de s’envoler dans les airs...

Les paroles les plus insensées des grands réveillent parfois les rêves les plus fous des enfants... Et c’est avec les yeux pleins de ciel que Pierre s’endort cette nuit.

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Aux premières lueurs du jour, Pierre réveille le vieux Martin, plus déterminé que jamais :

— Vieux Martin, l’invitation a dit qu’on m’attendait au pays des Adoptés... Si je ne peux pas y aller par la mer, alors montre-moi comment faire !

Ému par cette farouche obstination, le vieux Martin caresse sa barbe emmêlée comme pour mieux réfléchir et esquisse un sourire complice...

— Ce sont les gens têtus comme toi qui accomplissent leur rêve ! Il se lève brusquement et déchire un morceau de voile qu’il accroche au panier de Pierre. Il souffle à pleins poumons et la voile se gonfle en un instant. Pierre comprend que c’est en montgolfière qu’il atteindra son rêve.

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Le vieux Martin saisit l’enfant et le pose dans la corbeille en lui confiant ce qui lui reste de plus cher : sa vieille carte des mers...

— Elle te sera très utile ! Si tu perds ton chemin, consulte la carte, elle te guidera...

Tu rencontreras bien des obstacles, des peines et des luttes... Garde-toi des faux amis qui essaieront de te détourner de ton but. Compte seulement sur le vent qui te mènera à ta destination. Toutes les fois où tu te sens perdu, rappelle-toi qu’au loin, là-bas, tu es attendu !

— Vieux Martin, viens avec moi. Il y a de la place pour toi !

Le vieil homme secoue la tête en disant :

— Tu sais, Pierre, il y a certains voyages qu’on ne peut faire qu’en solitaire. Je ne peux aller où tu vas, mais prends cette lampe avec toi.

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Pierre s’envole alors, seul,àbordde sa montgol f ière. D’en haut, tout semble différent :l’immensedécharge qui lui avait causétantde peine n’est plus qu’une minusculefeuille morte posée sur cette vasteplaine.

Celle-ci n’est pas indiquée surla cartedu vieux Martin mais elle estbienlà,majestueuse et silencieuse !

Il se retrouve très vite au-dessusde la mer d e s nuages.

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Les heures défilent lentement. Pierre s’installe confortablement au fond de sa nacelle et s’endort suspendu entre l’espace et le temps, soutenu par la grâce et le vent

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!

Durant son sommeil, Pierre a perdu beaucoup d’altitude. Il se réveille en sursaut et aperçoit un rivage aussi tortueux et dentelé que la mâchoire d’un crocodile. Il a peur, il tente de reprendre de la hauteur. Mais un courant d’air précipite la montgolfière vers la terre. Il n’y a plus rien à faire. Il tire de manière frénétique sur les cordages comme pour imiter les battements d’ailes d’un oiseau en panique. Se sentant impuissant, il finit par se recroqueviller, terrifié , au fond du panier. La cime des arbres caresse dangereusement la nacelle qui tournoie dans tous les sens, faisant s’emmêler les cordages du ballon.

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Un arbre, plus haut que les autres, arrête net la montgolfière et transperce la voile qui relâche tout son air. Un long cri de terreur déchire le calme de la forêt. Bien qu’ayant l’esprit retourné, Pierre comprend qu’il est prisonnier dans son panier. Il n’ose plus bouger, chaque mouvement fait tanguer la nacelle qui risque à tout moment de se détacher et de se fracasser sur le sol. Très vite, le garçon entend des pas inquiétants venir dans sa direction. Est-ce une bête sauvage ? Un fauve affamé ?

La créature l’a repéré : elle rôde juste en dessous de lui, à quelques dizaines de mètres.

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Pierre retient sa respiration lorsqu’il entend une petite voix explosive s’écrier :

— Ouh, ouh, y’a quelqu’un ?

Ouf, la créature est humaine ! Se sentant revivre, Pierre ose passer la tête hors de la nacelle, qui reprend son dangereux balancement. Il aperçoit en bas une jeune fille, pas plus grande que lui.

— À l’aide, à l’aide, fais-moi descendre d’ici !

— Ne bouge surtout pas, je vais te sortir de là !

Après un instant qui semble durer une éternité, la jeune fille revient, munie d’un arc et d’une quantité impressionnante de feuilles de fougères. Elle les dispose sur le sol pour en faire un tapis épais.

Puis elle bande son arc avant de crier :

Accroche-toi !

— Euh, t’es sérieuse là ?

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D’une seule flèche, elle réussit à transpercer l’unique corde qui retenait encore la nacelle. Celle-ci retombe alors exactement sur le matelas improvisé.

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— Salut, moi c’est Zia !

Et moi Pierre, enchanté. Quelle rencontre renversante !

— Bah, c’est pas tous les jours qu’on peut libérer un naufragé en ballon. Habituellement, les gens s’échouent en bateau.

— Habituellement ?

— Ah, oui, j’oubliais : bienvenue au pays des Naufragés. Le refuge de tous les étrangers !

Pierre consulte aussitôt sa carte et comprend qu’il vient de s’échouer, juste avant l’océan du Grand Choix , c’est-à-dire aux portes du pays des Adoptés ! Une immense déception le traverse... Zia, ayant connu bien avant lui les déboires du naufragé, tente de le réconforter :

— Ne fais pas cette tête là, on a tous échoué aussi. L’océan du Grand Choix est bien trop difficile à traverser. Mais, ne t’en fais pas, tu trouveras ta place ici !

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Zia tend une main à Pierre, qu’il saisit timidement. Puis, elle l’entraîne à toute allure dans la forêt profonde, pour l’aider à percer les secrets de ce nouveau monde.

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Plusieurs jours ont passé et Pierre commence à trouver quelques avantages à son naufrage : avec Zia, il a appris à pêcher la morue et il se sent bien dans sa nouvelle tribu. Mais les mots de l’invitation lui reviennent sans cesse en mémoire. Doit-il continuer à y croire ?

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Un soir, sous les étoiles, il décide d’en parler à Zia :

— Ouah, le ciel est magnifique !

— Oh, une étoile filante... Au fait, tu sais pourquoi les étoiles filent un jour ?

— Peut-être pour finir leur course... Euh... tu t’es déjà demandé comment partir d’ici ?

— Comment ? Tu n’es pas heureux avec nous ?

— Non, enfin si... c’est pas ça... mais comment trouver le bonheur, quand on sait qu’on est attendu ailleurs ? Je ne peux pas oublier qu’une place m’est réservée au pays des Adoptés.

Zia ne répond rien. Elle comprend à cet instant qu’elle ne devra pas trop s’attacher à son nouvel ami.

Le pays des Adoptés poursuit Pierre au cœur de la nuit. Il rêve que le vieux Martin lui fredonne ce refrain...

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Ce chant devient l’étincelle qui ravive tous les espoirs endormis ! Il se lève d’un bond et rejoint l’arbre de son naufrage. Il grimpe et libère ce qu’il peut de sa voile. Il renforce sa nacelle et l’enduit de résine, avant de la mettre à l’eau. Il en fait un bateau ! Zia, tapie dans un coin, ne manque rien de la scène. Elle avance avec une retenue certaine. Elle ne veut pas afficher sa peine. Elle sait qu’elle ne peut pas détourner le garçon de son destin.

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— Tu ne veux vraiment pas venir avec moi ? demande Pierre. Mais il sait au fond de lui que trop de choses la retiennent encore ici. Zia secoue la tête en guise de réponse... Elle s’approche de Pierre et dépose un baiser sur sa joue , avant de regarder par-dessus son épaule, vers le large... Pour ne pas la voir pleurer, Pierre s’éloigne vite du rivage.

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C’est avec une mer calme, mais une âme en tempête que l’apprenti marin s’attèle à apprivoiser sa voile. Une fois l’embarcation stabilisée, il déplie la carte du vieux Martin et découvre qu’il y a deux façons de rejoindre l’océan du Grand Choix : par la mer Veille ou par la mer Thume.

Fatigué par ce long voyage, il décide d’emprunter le trajet le plus direct, c’est-à-dire la mer Thume.

Chacunsaitqueceuxquis’attardent trop longtemps dans la mer Thume finissentparsombrer dans ses eaux profondes. Pierre semble l’ignorer. Ils’enfoncedanslamer Thume et les eaux deviennent tro u bles et agitées. Mêmele cielcommence à déverser son chagrin ! Envahiparledoute, iltente de revenir en arrière. Après tout, le pays des Naufragés n’était pas si mal

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Soudain,un vent violent se met à souffler. Les vagues secouent lebateaudans tousles sens et l’eau s’engouffre de tous côtés.

Il est surle pointde couler. Au milieu du chaos, il crie de toutes sesforces : — Au secours !!! En réponse, une vague immense engloutitl’enfant sans défense. C’est alors qu’il perd connaissance.

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Pierre se réveille dans un endroit sombre et humide. Il se met à crier et sa voix résonne contre les parois caverneuses de ce lieu mystérieux.

— Au secours, à l’aide !

— Calme-toi, fait une voix grave et chaleureuse.

— Où suis-je ?

— Tout au fond de l’océan du Grand Choix.

— Aidez-moi à sortir d’ici, je vous en prie, je viens d’une terre dévastée, j’ai échoué une première fois au pays des Naufragés... ensuite... j’ai...

— Je sais !

— Ensuite, j’ai emprunté la mer Thume et la tempête m’a emporté !

— Je le sais, j’étais là, avec toi !

— Ah bon ?

— Oui, j’étais à tes côtés dans toutes ces épreuves ! J’ai entendu chaque cri, chaque pleur !

— Alors j’ai failli mourir plusieurs fois, vous étiez avec moi, et vous n’avez rien fait !

— Non, Pierre, je t’ai protégé, et je t’ai conduit jusqu’ici...

— Protégé ? Vous m’avez protégé de toutes ces galères pour me conduire dans cet endroit sans lumière !

— Tu n’es pas obligé d’y rester, c’est à toi de choisir !

Pierre reste un instant en compagnie du silence avant de s’écrier :

— Puisqu’il faut choisir, et bien j’irai jusqu’au bout du voyage !

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À ces mots, un grondement sourd et puissant résonne, semblable à un tremblement de terre. La mer rejette Pierre sur la terre ferme.

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Pierre se réveille sur une plage inondée de lumière. Il comprend qu’il vient de traverser l’océan du Grand Choix. Bien qu’ébloui par l’immense clarté, il parvient à distinguer au loin la silhouette d’un homme. Il rassemble ses forces et commence à marcher dans sa direction. L’homme, grand et robuste, est occupé à jeter des bouteilles à la mer, aussi loin qu’il le peut. À chaque lancé, un large sourire se dessine sur son visage. Il interrompt sa tâche lorsqu’il aperçoit l’enfant.

— Content de te voir Pierre, je t’attends depuis si longtemps !

La voix semble être celle entendue au fond de l’océan du Grand Choix.

— Tu connais mon prénom, s’étonne l’enfant !

— Bien sûr !

— Qui es-tu ?

— Disons qu’on m’appelle le semeur !

— Le semeur ?

— Oui, le semeur d’espoir ! dit l’homme en jetant une bouteille à la mer.

Quand Pierre comprend qu’il est enfin arrivé au pays des Adoptés, il s’effondre et se met à pleurer. L’homme le regarde avec douceur en lui offrant ses bras. L’enfant plonge sans plus attendre dans cet océan de tendresse. Il lui semble qu’il peut y déposer toutes ses détresses. Le semeur se penche vers lui pour mieux sécher ses larmes.

Puis une fois les sanglots consolés, il saisit sa main et lui dit :

— Partons d’ici, nous reviendrons demain.

Je vais te présenter ta nouvelle famille !

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Plusieurs jours ont passé et Pierre a reçu de nouveaux habits. Il partage sa chambre avec trois nouveaux amis : des voyageurs qui, comme lui, ont rejoint ce merveilleux pays. Ils aiment se raconter comment ils sont arrivés là... et dévorent la vie à chaque seconde. Pierre ne quitterait le pays des Adoptés pour rien au monde. Il n’est jamais bien loin du semeur, dont il ne peut détourner les regards. Il aime tant l’écouter parler ou simplement rester à ses côtés. Mais ce qu’il préfère, c’est l’aider à lancer un peu d’espoir en mer... Aujourd’hui, il a décidé de viser le pays des Naufragés.

Vous devinerez peut-être pourquoi ?

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Pour aller plus loin...

Dans la Bible, Jésus utilise souvent des paraboles pour expliquer à ceux qui l’écoutent certaines vérités sous la forme d’une histoire. Pierre et sa montgolfière est un peu comme une parabole. C’est une histoire qui contient une vérité cachée.... Cette histoire n’est donc pas uniquement celle de Pierre.

VOICI CE QUE CACHENT LES DIFFÉRENTS PERSONNAGES, LIEUX ET ÉLÉMENTS DE CETTE HISTOIRE !

Pierre, c’est chacun d’entre nous. Comme lui, nous sommes tous orphelins sur cette terre tant que nous n’avons pas rencontré personnellement Dieu, qui est notre Père.

Un jour au milieu des détritus, Pierre fait une découverte inattendue : une bouteille toute bleue qui renferme un papier mystérieux Il réussit à extraire le message, qui semble venir du fond des âges.

L’invitation, c’est la Bible, qui permet à celui ou celle qui la lit d’écouter la parole de Dieu et de connaître le chemin pour se rapprocher de lui.

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Dieu envoie sur notre route des personnes qui nous aident à accomplir l’extraordinaire voyage de la foi. Le vieux Martin représente ces messagers, envoyés par Dieu.

La corbeille est le peu qui reste à Pierre sur cette terre. Elle représente tout ce que nous sommes et ce que nous avons. Nous avons le choix de tout garder pour nous ou de tout offrir à Dieu pour qu’il en fasse quelque chose de merveilleux. Dieu peut transformer les petites choses de nos vies en choses extraordinaires.

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Le pays des Naufragés illustre tout ce qui se dresse contre nous pour nous détourner du chemin vers Dieu : les difficultés, le manque de foi, le découragement, les tentations et les distractions inutiles…

Dieu nous a créés et il désire que nous le connaissions personnellement. Mais il ne nous forcera jamais la main. Le choix nous appartient. L’ océan du Grand Choix représente ces instants où Dieu se présente à nous et où nous pouvons faire ce choix d’accepter ou non son invitation.

Le semeur d’espoir, c’est l’image de Jésus qui est venu sur la terre pour nous offrir le plus beau de tous les cadeaux : sa propre vie ! Si nous croyons en lui, il nous promet d’être avec nous dès aujourd’hui et pour toujours.

Le pays des Adoptés, c’est bien plus qu’un endroit ! Peu importe où nous nous trouvons, une fois réconciliés avec Dieu, nous devenons ses enfants et nous entrons dans la grande famille de Dieu.

VOYEZ : LE PÈRE NOUS AIME TELLEMENT QU’IL NOUS APPELLE ses enfants ! La Bible, 1 Jean 3.1 EDITIONSBIBLI'O

Direction : Jonathan Boulet

Direction éditoriale : Katie Badie

Édition & fabrication : Coraline Fouquet

© Éditions Scriptura, 2021

6 rue Lhomond, 75005 Paris

Texte : © Serge Hubert

Illustrations : © Elvine

ISBN : 978-2-37559-034-8 (SB0045)

Dépôt légal : 2e semestre 2022

Imprimé en Pologne

www.editions-scriptura.com

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