Le Voyage des Petits Pèlerins
ÉCRIT PAR
Helen L. Taylor
ILLUSTRÉ PAR
Joe
SutphinLe voyage est long, mais le Roi est bon
À tous les petits pèlerins
Édition originale publiée en anglais sous le titre Little Pilgrim’s Progress
© 2021, The Moody BiBle insTiTuTe of ChiCago, Textes © 2021 helen l. Taylor
Illustrations © 2021 Joe suTphin
Tous droits réservés.
La présente traduction est publiée en accord avec Moody Publishers.
ÉDITION FRANÇAISE :
© Éditions Scriptura, 2023
6 rue Lhomond, 75005 Paris
Direction : Jonathan Boulet
Direction éditoriale : Sara Le Levier
Édition & fabrication : Coraline Fouquet
Traduction : Claire Romerowski
Adaptation couverture & mise en page : Coraline Fouquet
Textes bibliques tirés ou adaptés de la Bible Parole de Vie
© Société biblique française – Bibli’O, 2000. Avec autorisation.
ISBN : 978-2-37559-031-7 (SB0042)
Dépôt légal : 2e semestre 2023
Imprimé en République tchèque
www.editions-scriptura.com
Préface de l’auteur
Bien que Le Voyage du Pèlerin soit lu avec plaisir par des centaines d’enfants, peu d’entre eux sont probablement capables de saisir plus qu’une vague idée de sa signification profonde. Les « mots obscurs et ambigus, qui ne font que contenir la vérité, tout comme un coffre renferme l’or1 », sont tout à fait au-delà de leur compréhension ; et, pour le jeune esprit, le récit du pèlerinage de Chrétien est simplement attrayant comme l’est une histoire d’aventure. Sa lecture procure un plaisir infini, mais pas beaucoup de profit.
Si John Bunyan était vivant à l’heure actuelle, je pense qu’il me pardonnerait la liberté que j’ai prise en essayant de « déterrer » son trésor et de rapprocher « cet or, ces perles et ces pierres précieuses1 » un peu plus près des mains enfantines, qui sont toujours si prêtes à recevoir de tels cadeaux.
–Helen L. TaylorPréface de l’éditeur
Qui ne se retrouve pas dans l’histoire de Petit Chrétien ? Ce petit lapin tantôt peureux, tantôt intrépide, parcourant les chemins de la foi avec doute et confiance. L’auteur nous offre ici un récit à la portée de tous, qui saura rejoindre les enfants dans leur imaginaire pour leur permettre de comprendre l’amour de Dieu pour eux. Chacun, pèlerins que nous sommes, petits comme grands, est invité à parcourir ces pages comme un rappel de nos propres difficultés et joies à cheminer vers et avec Dieu, à grandir dans la foi, et à toujours nous laisser guider avec fidélité.
Aussi, les Éditions Scriptura sont heureuses d’éditer ce texte, qui, tout en simplicité, nous plonge avec Petit Chrétien et d’autres personnages dans un récit riche en rebondissements. Si la vie s’avère parfois plus complexe que ne le dépeint l’ouvrage, l’auteur nous délivre cependant un message profond : Dieu est présent tout au long de la route, à nos côtés. Quelle aventure extraordinaire !
–Les Éditions Scriptura
1. Apologie de l’auteur pour son livre, John BunyanPartie I Chrétien
1. Petit Chrétien entend parler de la Cité Céleste
hrétien habitait la grande Ville de Destruction. Dans les rues, les jeunes animaux passaient toute la journée à rire et à s’amuser. C’était l’été, le soleil brillait et rendait la ville lumineuse et agréable à vivre. Mais l’hiver, quand il pleuvait, les enfants perdaient leur bonne humeur et préféraient s’asseoir au calme pour écouter des histoires.
Parfois, des étrangers séjournaient quelque temps en ville. Ces visiteurs aimaient beaucoup la compagnie des enfants et leur racontaient volontiers des histoires, quand les enfants voulaient bien les écouter.
« Très loin d’ici se trouve un beau pays, disaient-ils. Son Roi est bon et sage, et il aime tendrement les tout-petits. Le Prince de votre ville, lui, est méchant et cruel, et il déteste notre Roi. Mais un jour, l’armée du Roi attaquera votre Méchant Prince. Cette ville brûlera et tous ses habitants mourront.
– Qu’allons-nous devenir ? demandaient les enfants.
– Vous devez partir tout de suite, répondaient les sages visiteurs. Allez-vous-en tant que vous êtes jeunes et en bonne santé. Allez dans le pays du Roi. Dans sa Cité Céleste, vous serez en sécurité. »
Petit Chrétien avait entendu cette histoire de nombreuses fois et il y repensait souvent.
Mais quand il proposait à ses copains de se mettre en route pour la Cité Céleste, tous se moquaient de lui : d’après eux, le Roi n’était
qu’un roi imaginaire et il n’existait pas de ville plus confortable ni plus sûre que celle où ils habitaient.
Petit Chrétien, lui, était certain que les étrangers disaient la vérité. Un jour, il trouva un vieux Livre qui parlait du grand Roi, de la Cité Céleste et du Méchant Prince de leur ville. Le Livre disait que lorsque le Roi viendrait, leur ville serait brûlée.
Chrétien le montra à ses camarades qui éclatèrent de rire.
« Ce Livre a été écrit il y a des centaines d’années ! À quoi pourrait-il servir aujourd’hui ? L’armée du Roi n’est pas venue et ne viendra sûrement jamais. Amusons-nous tant que nous le pouvons. »
Mais Petit Chrétien n’avait pas envie de jouer. Fatigué et malheureux, il s’assit et se demanda s’il serait capable de trouver le chemin de la Cité Céleste tout seul. Un tout petit lapin comme lui risquait de se perdre, tout seul dans un si long voyage. Il ouvrit de nouveau son Livre et lut la magnifique histoire du Fils du Roi qui était un jour venu dans la Ville de Destruction. Il avait été très bon avec les petits animaux. Il avait dit : « Laissez les enfants venir à moi. »
« Si seulement le Fils du Roi était là, pensait-il, peut-être qu’il m’emmènerait avec lui. Mais je ne pourrai jamais faire tout ce chemin tout seul ! »
Les larmes lui montèrent aux yeux et coulèrent le long de ses joues, sur ses moustaches, sa fourrure et ses habits. En essuyant ses larmes, le petit lapin vit que ses vêtements étaient sales et couverts de poussière. Il les portait depuis si longtemps et il avait tant joué que le tissu était tout déchiré. Et cela le rendait plus triste encore, car même s’il trouvait le chemin de la Cité Céleste, ses habits seraient complètement usés bien avant son arrivée. Et jamais le Roi ne recevrait un petit lapin vêtu de haillons.
Petit Chrétien referma son Livre et rentra chez lui. Sa nounou vit qu’il était triste et fatigué. Quand il lui annonça qu’il voulait se rendre à la Cité Céleste, elle éclata de rire, comme les copains de Chrétien le matin même :
« Mais enfin, c’est ridicule ! La Cité Céleste n’existe pas. Si tu pars vadrouiller sur les chemins pour retrouver ces étrangers, tu te perdras. »
Alors Petit Chrétien alla se coucher en pleurant.
2. Évangéliste parle à Petit Chrétien
e soleil brillait quand Petit Chrétien sortit de chez lui le lendemain. Ses camarades, qui gambadaient déjà dans la rue, l’invitèrent à les rejoindre, mais le petit lapin leur répondit :
« Je ne peux pas venir jouer. Nous devons partir.
– Quel idiot ! s’écrièrent les enfants. Toujours en train de parler de la Cité Céleste ! Tu ferais mieux de partir à sa recherche au lieu de nous casser les oreilles avec tes histoires. »
Et ils s’en allèrent en courant, laissant Chrétien tout seul.
Bientôt, Petit Chrétien vit Chrétienne descendre la rue avec sa petite sœur. Chrétienne l’avait soutenu quand les autres s’étaient moqués de lui ; elle était désolée pour son ami. Chrétien l’aimait bien et il était content de la voir.
« Oh, Petit Chrétien, tu pleures encore ! lui dit Chrétienne. Tu ne devrais pas écouter ces étrangers si cela te rend si malheureux. Viens avec moi dans les champs. Nous ferons une couronne de fleurs pour ma petite sœur. »
C’était une bonne idée. Chrétienne était gentille ; elle ne croyait pas aux histoires de son Livre mais, contrairement aux autres, elle ne se moquait jamais de lui.
« Il faut absolument que j’aille voir le Roi, tu sais ! lui dit Petit Chrétien pendant qu’ils marchaient. Je porte un lourd fardeau et il est le seul à pouvoir m’en débarrasser.
– Où est-il, ton fardeau ? demanda Chrétienne.
– Sur mon dos. Et il est si lourd qu’il m’empêche de jouer.
– Je crois que tu es malade, Petit Chrétien, dit Chrétienne d’un air sérieux. Il n’y a pas de fardeau sur ton dos.
Oh, tu ne le vois pas, mais moi, je le sens. Je sais qu’il est là. Et tant que je devrai le porter, je serai toujours fatigué. »
Les trois enfants étaient très heureux ensemble et ils restèrent dans les champs jusqu’au soir. Mais quand Chrétien rentra à la maison, il se remit à penser à la Cité Céleste. Cela le tracassait tant que sa nounou se mit en colère. Petit Chrétien n’avait plus sa maman qui l’aimait pour le consoler, et son père était un responsable de la ville et n’avait pas le temps de s’occuper de son petit garçon.
Chrétien espérait rencontrer Chrétienne le lendemain matin, mais la petite lapine était très occupée. Les autres enfants, eux, ne voulaient pas s’amuser avec lui. Ils le trouvaient stupide, ennuyeux et rabat-joie. Alors Petit Chrétien s’éloigna dans la campagne et alla s’asseoir au bord de la rivière pour réfléchir. Au bout d’un moment, il entendit un bruit de pas. C’était un des étrangers en route pour la Cité Céleste : un hibou à l’air sérieux et amical qui s’appelait Évangéliste. Ce n’était pas la première fois qu’Évangéliste voyait Chrétien.
« Pourquoi pleures-tu ? » demanda-t-il au petit lapin.
La douce voix d’Évangéliste était si réconfortante que Petit Chrétien lui raconta tous ses soucis : qu’il voulait obéir au Roi, que ses copains se moquaient de lui et que même sa nounou et Chrétienne ne croyaient pas aux histoires de la Cité Céleste.
« Les histoires disent pourtant vrai, lui répondit Évangéliste avec un regard tendre. Le Roi aime les petits enfants. Si tu lui obéis et que tu te mets en route, il veillera sur toi tout au long du voyage. Et une fois arrivé à la Cité Céleste, tu seras heureux pour toujours.
– Si seulement je connaissais le chemin, soupira Petit Chrétien, je partirais tout de suite. »
Évangéliste se tourna vers le sentier par lequel il était venu et qui longeait une grande plaine :
« Est-ce que tu vois la porte à l’autre bout de la plaine ? » demanda-t-il en l’indiquant du bout de son aile.
Mais Petit Chrétien ne voyait rien, car ses yeux étaient encore remplis de larmes.
« Et la lumière qui brille au-dessus d’elle ? Est-ce que tu la vois ?
– Oui, répondit le petit lapin. Je crois.
– Pour aller à la Cité Céleste, tu dois passer par cette porte. Voici un message du Roi, ajouta le hibou en glissant un morceau de papier dans la petite main de Chrétien. »
Chrétien lut à haute voix les mots en lettres dorées et colorées :
« J’AIME CEUX QUI M’AIMENT, CEUX QUI ME CHERCHENT ME TROUVERONT SÛREMENT. »
« C’est la promesse que fait le Roi à tous ses enfants, expliqua Évangéliste.
Allez, sèche tes larmes et va vite frapper à cette porte. Là, un serviteur du Roi t’ouvrira et te dira où aller. »
3. Facile et Obstinée
l se trouve que les garçons qui jouaient aux portes de la ville avaient vu Évangéliste discuter avec Petit Chrétien. Ils n’étaient pas étonnés, car les visiteurs qui disaient venir de la Cité Céleste aimaient parler aux enfants. Mais après le départ d’Évangéliste, lorsque Chrétien partit en courant en direction de la Porte Étroite, ils ne purent s’empêcher de se demander où il allait.
« Petit Chrétien s’enfuit ! criait l’un.
– Il part pour la Cité Céleste, disait un autre.
– Il va se perdre, c’est sûr ! s’exclamait un troisième.
– Nous devons le ramener. »
Parmi eux se trouvaient deux jeunes taupes appelées Obstinée et Facile qui connaissaient bien Chrétien. Elles étaient plus âgées que lui, mais ils jouaient souvent ensemble. Obstinée était désagréable, car elle voulait toujours commander. Facile laissait Obstinée être la chef pour ne pas la contrarier. Petit Chrétien ne s’entendait ni avec l’une, ni avec l’autre, mais des deux, c’était encore Facile qu’il préférait.
Les deux taupes furent très contrariées de voir leur camarade courir seul à travers les champs. Elles avaient beau l’agacer et se mettre souvent en colère contre lui, l’idée que Chrétien puisse se perdre ne les réjouissait pas.
« Nous devons le convaincre de revenir ! disait Obstinée. Quel stupide lapin !
Il croit tout ce qu’on lui dit.
– Vite, répondit Facile. Je viens avec toi. »
Les deux taupes partirent en courant, hurlant à Petit Chrétien de les attendre. Chrétien fut si effrayé en les entendant qu’il ne se retourna pas.
« Si elles me ramènent, je n’aurai peut-être plus l’occasion de m’enfuir » pensa-t-il.
Le petit lapin courait aussi vite qu’il le pouvait, mais le poids de son fardeau l’épuisait. Facile et Obstinée, qui étaient plus grandes et plus fortes, finirent par le rattraper.
« Où est-ce que tu vas ? lui demanda Obstinée. Quelle idée de nous faire courir comme ça !
– Je vais à la Cité du Roi. Venez donc avec moi !
– Ah ça non, pas question ! répliqua Obstinée en ricanant. Pour quoi faire ?
Nous sommes parfaitement heureuses chez nous.
– Avec le Roi, nous serons bien plus heureux. Sa Cité est beaucoup plus belle, et là-bas nous serons en sécurité. Nous sommes en danger ici, je vous l’ai déjà dit.
– Qu’est-ce que tu en sais ? répondit Obstinée. Tout ça, ce sont des bêtises.
– Ce ne sont pas des bêtises. C’est mon Livre qui le dit.
– Combien de fois faut-il te dire que ton Livre raconte n’importe quoi ? répliqua Obstinée en riant. Rien n’est vrai là-dedans. Bon, tu rentres, oui ou non ? »
Obstinée semblait très en colère et le cœur de Petit Chrétien battait la chamade, mais il répondit avec courage :
« Non, je vais voir le Roi.
– Très bien, fais comme tu voudras. Allez, viens, Facile. On perd notre temps avec ce stupide lapin : il ne se rend pas compte de son bonheur. »
Mais Facile ne bougea pas.
« Ne te moque pas de lui, dit-elle à Obstinée. Imagine que le Livre dise la vérité. Il sera bien plus heureux que nous. Je crois que je vais partir, moi aussi.
– Oh oui, viens avec moi ! s’écria Petit Chrétien. Nous serons si heureux quand nous vivrons avec le Roi.
– Tu es sûr de pouvoir trouver le chemin ? lui demanda Facile.
– Oui. Évangéliste m’a tout expliqué. Nous devons passer la porte de l’autre côté de la plaine. Ensuite, le gardien nous montrera le chemin.
– Ne me dis pas que tu veux vraiment y aller ! s’exclama Obstinée. Voyons, vous n’êtes que des enfants ! Même si cette Cité existe, vous ne la trouverez jamais. »
Facile ne répondit pas mais fit quelques pas en direction de Chrétien. Elle avait, elle aussi, écouté les histoires des étrangers et elle se disait : « Je pourrais au moins aller jusqu’à la Porte Étroite pour voir si la route est praticable. »
« De la part de Chrétien, ça ne me surprend pas, dit Obstinée. Mais toi, Facile, je suis sûre que tu es plus raisonnable. Allons, rentre avec moi et je ne dirai rien à personne. »
Mais Facile, qui n’aimait pas beaucoup Obstinée et qui était ravie de faire ce qu’elle voulait pour une fois, lui répondit :
« Pas la peine d’insister, ma décision est prise. Alors si tu ne veux pas venir avec nous, je te dis au revoir.
– Merci bien ! Je suis bien contente d’être débarrassée de vous deux. »
Et, un sourire moqueur aux lèvres, Obstinée leur tourna le dos et repartit vers la Ville de Destruction.
UN CLASSIQUE INTEMPOREL, RÉINVENTÉ ET MAGNIFIQUEMENT ILLUSTRÉ
POUR LES ENFANTS D'AUJOURD'HUI.
Depuis sa publication en 1678, des milliers de lecteurs se sont réjouis de l'allégorie perspicace de la vie chrétienne présentée par John Bunyan dans Le Voyage du Pèlerin. Puis, au 20e siècle, Helen Taylor a actualisé cette œuvre pour les jeunes lecteurs avec son adaptation intitulée Le Voyage du Petit Pèlerin, rapprochant ainsi ce trésor de sagesse des cœurs et des esprits des enfants. La version de Mme Taylor préserve l'intrigue originale du classique de Bunyan tout en racontant l'histoire de manière compréhensible pour les enfants.
Le récit suit les aventures de deux personnages principaux, le jeune Chrétien et Chrétienne, alors qu'ils entreprennent un voyage sur la Voie du Roi. Ils doivent surmonter de nombreux défis et obstacles pour atteindre la Cité Céleste. Ainsi, Le Voyage des Petits Pèlerins offre aux enfants une compréhension accessible de la signification de la vie chrétienne et du voyage que nous faisons tous dans la vie.
Cette édition illustrée apporte une nouvelle dimension créative à l'histoire. À l'aide d'illustrations pleines de vie et de détails, Joe Sutphin représente les personnages du récit de Bunyan sous forme d’animaux. Les yeux des enfants se plongeront dans les images de chaque page, et leur imagination s'éveillera lorsqu'ils liront ce livre par eux-mêmes ou aux côtés de leurs parents.
C'est là une invitation pour tous les enfants à suivre les pas de Petit Chrétien et de Chrétienne sur la Voie du Roi et à découvrir la signification profonde de cette histoire captivante.
HELEN TAYLOR a soigneusement et fidèlement réécrit ce classique vieux de plusieurs siècles afin que les enfants d'aujourd'hui puissent saisir les vérités exposées par John Bunyan en 1678 dans Le Voyage du Pèlerin. Elle repose désormais auprès de son Seigneur.
JOE SUTPHIN est un illustrateur de livres pour enfants. Son amour de la nature et des animaux a influencé son art pendant une grande partie de sa vie. Il vit dans une ancienne grange dans l'Ohio avec sa femme, Gina, et toute une bande de chats.