Le colporteur dyslexique

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david gautier

Éditions Boule de neige - savoie


la collection

Pour les gens qui aiment les rĂŠgions alpines, voici une collection de livres jeunesse qui sentent bon le reblochon et nous racontent la Savoie avec un regard original : une dose de vĂŠritĂŠ, un peu de culture, une touche d'humour et un petit grain de folie.



2012 © éditions Boule de neige ISBN : 978-2-918735-07-6 Texte et illustrations : david gautier Remerciements : François Gautier, Maud Huntingdon, Anne Gautier, Caroline Giffard.

Éditions Boule de neige 149 chemin de la Combe du Fat 73190 Saint Baldoph (France) Tél: +33 (0)4 79 28 37 16 www.editions-bouledeneige.com Tous droits réservés pour tous les pays. Dépôt légal : avril 2012 Loi du 16/7/1949 sur les publications destinées à la jeunesse.


texte et illustrations : david gautier


Ça s'est passé pendant l'hiver 1856, quand j'étais petit. Je me rappelle qu'il faisait très froid cette année-là.


Dans le village de Hauteluce où j'habitais, tout était pétrifié. Pas une âme dans les ruelles gelées. Pas un chat pour affronter le froid glacial.


Les chats étaient dans la maison près du poêle et nous aussi. Le matin, Maman se réveillait la première. Elle nous faisait chauffer du lait dans une casserole, avec un peu de sucre, et quelques tranches de pain pour le petit déjeuner.


À l'odeur du lait chaud, toute la maisonnée se levait et venait s'installer autour de la grande table de bois. Il y avait Papa, ma petite sœur Eva, Toto le vieux chien et moi, Gaspard.


Dehors, il n'y avait rien à faire. La terre était gelée et couverte d'une épaisse couche de neige. Alors on restait au chaud et on s'ennuyait. Le temps passait lentement, sans télé ni ordinateur. Papa feuilletait le vieil almanach près de la fenêtre. Il regardait tomber la neige en silence et semblait inquiet.


Maman faisait de la couture. Mais soudain, “cling !”, la dernière aiguille à coudre venait de casser.


Moi, j'avais trouvé une occupation passionnante. Je fabriquais des pièges à lapins. Je récupérais tout ce qui pouvait être utile : du bois, du métal, des clous, des vis, de la corde. Toute la journée, ça faisait Cling ! Clong ! Bing ! Bang ! Clac ! Poum !


De temps en temps, quand Papa en avait assez de tout ce bruit, il m'invitait (de force) à faire de la lecture avec lui. Génial... En plus, à l'époque, les livres étaient vraiment nuls. On en trouvait seulement deux: l'almanach du Messager Boiteux et la Bible.

Tiens Gaspard, lis-moi un petit passage de la Bible pour t'entraîner !

Bof...


Moi, ce que j'aimais dans la Bible, c'était toutes les images sanglantes. Par contre, je n'aimais pas les mots. C'était vraiment compliqué : les consonnes, les voyelles, les syllabes, les virgules et les pointsvirgules... Dans ma tête, ça se mélangeait et ça faisait des trucs bizarres. Mémé voulait un lait autre ...

Aimez-vous les uns les autres... Non…


- J'essuyais les bouses à la porte d'entrée... - Non… “Jésus et les douze apôtres entraient”. - C'est quoi les « apôtres » ? - C'est des copains de Jésus. - Jésus, le boulanger qui distribue des pains ? - Oui, mais il était charpentier.


Un jour, le docteur Bernard, qui était aussi le curé du village, dit à mon père : - Votre fils, il est dis-li-kique... dix-lé-quipe... dit-lixyque... DYSLEXIQUE. Le docteur en savait quelque chose, car lui-même était “dyslé-machin-chose”. Mais ça ne l'avait pas empêché de devenir curé, médecin et en plus, il avait eu son “certif” avec mention.


Moi, je faisais de mon mieux. Mais j'avais vraiment du mal à ingurgiter toute cette soupe de lettres immangeables. Alors, dès que je pouvais, je retournais à ma grande passion : les pièges à lapins.

Papa, je peux aller dans la forêt poser des pièges...


Quelques jours après la vague de froid, le soleil fit son apparition, et avec lui, un personnage fort attendu arriva dans le village. C'Êtait Basile le colporteur. Il venait à pied en faisant croustiller la neige sous ses pas et en chantant.


Voilà le colporteur, Qui va de porte en porte, En s’écriant, Achetez-moi, Coton, bouton, Ruban et soie !


En l'espace de quelques secondes, tout le village endormi se réveilla d'un bond et se précipita autour de lui, comme si le Père Noël était arrivé.


Et alors les affaires pouvaient commencer : - Combien ce bout de tissu ? - Je te le laisse pour deux pièces. - T'as des couteaux bien aiguisés ? - J'ai un couteau suisse rouillé mais il coupe bien. - J'aurais besoin d'aiguilles ! demanda Maman. - En voilà trois pour un sou. - Moi, je veux le nouvel almanach du Messager Boiteux ! dit Papa.


Eva demanda des images de Dora ou Bob l'éponge, mais Basile n'en avait pas. - Non, mais si tu veux, j'ai des gravures super cool de Jésus en train de rendre la vue à des mendiants.


Basile apportait également des nouvelles fraîches de la vallée. - Qu'est-ce qui se passe en bas ? demanda un vieux. - J'ai entendu dire que les Français nous préparent un gros coup ! répondit Basile. - Un coup de quoi ? Un coup de pied ? Un coup de canon ? Un couronnement ? Un couscous ? - J'en sais pas plus ! dit Basile.


Au village, à part mon père, moi et le curé, personne ne savait lire. Et encore, moi, je ne lisais pas très bien... Mais lui, Basile, c'était un pro. Il pouvait lire, écrire, dessiner, il savait même les tables de multiplication sans regarder. Parfois, les gens lui demandaient de lire à voix haute des extraits du journal, les conseils du nouvel almanach ou les prévisions astrologiques.

Pour certains, il faisait carrément office d'écrivain public et de facteur. - Basile, tu pourrais prendre note d'un message pour mon bien-aimé Jeannot qui habite à Beaufort? demanda Laurette. - Oui bien sûr, répondit Basile en sortant une plume et un bout de papier de sa poche.


- Merci Basile. Voilà trois sous pour toi. Un sou pour le message et deux sous pour l'almanach du Messager Boiteux. Tu pourras l'offrir de ma part à Jeannot, c'est pour son anniversaire. Il aime bien regarder les images, ajouta Laurette. Tu n'oublieras pas ? Basile promit de ne pas oublier. Puis il s'éloigna du village tandis que la neige recommençait à tomber.


En fait, ce fut une vĂŠritable tempĂŞte qui s'abattit sur lui. Il ne voyait plus rien, la neige lui fouettait le visage...


... et tout à coup, CLAC!! Il mit le pied sur un de mes pièges. Sa jambe était complètement coincée. Aïe ! Aïe ! Aïe !!!


Il était prisonnier de cette mâchoire de fer, en plein déluge... Que pouvait-il faire ? Il appela à l'aide mais sa voix se perdit dans la montagne. S'il restait dans cette position trop longtemps, il allait rejoindre le pays du petit Jésus plus vite que prévu.


Du coup, ne voyant pas d'autres solutions, il dĂŠcida de se couper le pied...


Une peu plus tard, je suis venu voir si mon piège avait fonctionné. Effectivement, j'avais attrapé un gros “morceau”.


- Eh bien, monsieur Basile, qu'est-ce que vous faites dans cette position ? demandai-je en voyant le colporteur assis dans la neige.


- Je me suis fait coincer par ce maudit piège ! s'écria Basile. J'ai dû me couper la jambe pour me sauver de cet enfer.


- C'est moi qui l'ai inventé ce piège ! lui dis-je. J'étais plutôt fier. Je l'ai appelé le «croque-lapin». - Moi j'appellerais plutôt ça un « croque-monsieur», me répondit Basile avec l'air de pas rigoler.


Voyant que ce n'était pas le moment de faire le malin, je lui expliquai plus sérieusement qu'il suffisait d'appuyer sur le bouton “OPEN” pour ouvrir la mâchoire dentelée. - Oh ! Là, là ! Moi, je comprends rien aux nouvelles technologies ! dit-il.


À partir de là, je décidai de prendre les choses en main. Basile n'arrivait même pas à se tenir debout et il ne faisait que râler. Je mis le pied dans un tiroir...


... puis je pris Basile sur mon dos, comme un gros sac, pour l'emmener au village.


Au bout d'une heure de marche, nous étions de retour à Hauteluce. Le docteur-curé Bernard se précipita pour nous porter secours.

Gaspard ! Basile ! Que s'est-il passé ? Oh mon dieu !


Basile resta plusieurs jours clouÊ au lit avec de la fièvre. La nuit, il faisait des cauchemars : - Mon pied ! Mon pied ! Je perds pied ! Oh mon pied ! Comme c'est casse-pied !


- Ton pied, il est devenu tout mou et tout sec ! lui dis-je. Je crois bien qu'il est fichu.


- Tiens, regarde, je vais l'accrocher sur la cheminée à côté de la botte du Père Noël ! Ça fera une jolie décoration...


Tout à coup, Basile se redressa. Il s'assit au bord du lit et commença à me parler sans rigoler : - Écoute petit, pour moi, c'est terminé. Je ne pourrai pas reprendre mon voyage à cloche-pied. Toi, tu es un jeune garçon, fort et dégourdi. Tu as toutes les qualités pour devenir un bon vendeur ambulant. Alors, peut-être que tu pourrais faire la tournée à ma place ?


Tu comprends, il y a des gens qui m'attendent dans les villages plus loin. Ils ont besoin de tissu, de ficelle, d'outils... et puis j'ai des messages Ă transmettre... Quand tu auras fini la tournĂŠe, reviens me voir ici. On partagera les gains. Avec un peu de chance, tu auras assez d'argent pour vivre toute l'annĂŠe et moi je pourrai m'acheter une bonne jambe de bois...


Moi, comme je me sentais un peu responsable de toute cette histoire, j'acceptai la proposition. Je pris le meuble de bois sur le dos et, l'après-midi même, j'Êtais sur les chemins de neige.


À mon arrivée dans le Beaufort, les villageois de voir débarquer un inconnu....

petit village de furent étonnés jeune colporteur


- Qu'est-il arrivé à notre brave Basile ? demanda quelqu'un. -Je le remplace. Il est blessé. - Pauvre homme, quel malheur !


- As-tu une lettre pour moi ? demanda le dénommé Jeannot. - Ah oui ! J'ai une lettre. - Que dit-elle ? Que dit-elle? Jeannot trépignait d'impatience.



Je m'appliquais pour faire la lecture mais ce n'ĂŠtait pas facile...



Jeannot devint pâle. - “L'appel d'une mouche”? répéta Jeannot. Comment ça, “l'appel d'une mouche” ?


Et puis c'est le vieux Joseph qui s'approcha : - Que dit l'almanach pour les travaux du jardin cet hiver? - Voyons… dis-je en ouvrant le petit livre. Les travaux du jardin... Si le temps le permet, pêcher le jardin quand la terre est bien mouillée…


- Utiliser la canne à bêche et le radeau. Mieux vaut ne pas pêcher si les petits pois sont rouges.


Joseph, qui avait l'habitude de suivre les conseils de l'almanach au pied de la lettre, prit aussitôt sa canne à pêche et il s'en alla pêcher dans le jardin.


Le lendemain, j'étais à Villard sur Doron quand une dame m'arrêta près de l'église. - Monsieur le colporteur, dit-elle avec une voix inquiète. Lisez-moi les prévisions astrologiques pour le mois de décembre, s'il vous plaît... Parce que le curé a dit que ça sera la fin du monde…


- La fin du monde ? Comme c'est bizarre. Attendez... dis-je en tournant les pages de l'almanach. Voilà, j'y suis : prévisions pas-trop-logiques… Vu l'alignement des pas-nets… au mois des cendres…


- Il y aura des éclairs... les arbres vont perdre leurs mille-feuilles… et un tiramisu géant va se former sur le lac. Le chemin sera semé d'embûches de Noël jusqu'à la fin de l'année.


- Mmmh! Mais on va se rĂŠgaler! dit la grosse dame en se lĂŠchant les babines. C'est plein de bonnes choses Ă manger !


Le problème, c'est que le curé n'était pas loin et il avait tout entendu... Alors, il se mit à hurler : - Mais ce petit colporteur ne sait pas lire ! Il dit n'importe quoi ! C'est un menteur, un filou ! Et cet almanach c'est le livre du diable!


- C'est vous le filou ! répliqua la gourmande (qui ne voulait pas se faire piquer sa part de gâteau).

Et alors, ce fut la bataille ! Une violente dispute entre bons chrétiens, d'un côté, et bons vivants, de l'autre. Les coups de chapelets répondaient aux coups de cuillères à soupe. C'était la zizanie générale.



Moi, j'en profitai pour m'éclipser discrètement.


Plus loin, en passant par la forĂŞt, j'arrivai devant une ferme isolĂŠe.


Je frappai à la porte. Toc! Toc! Toc ! Une vieille femme ouvrit le vasistas et dit d'un ton sec : - Qu'est-ce que c'est ? - C'est moi, le colporteur ! répondis-je. Elle était si vieille que ses rides cachaient ses yeux.


- T'es un nouveau toi ! Ça fait des années qu'aucun colporteur ne frappe plus à ma porte. On ne t'a pas dit au village que je suis une sorcière ? On me surnomme la “veuve noire”...


J'essayai de faire comme si je n'avais pas peur : - Euh... Et... Vous n'avez besoin de rien ? Du fil à coudre... des rubans roses... une brosse à cheveux... J'ai du vernis à ongles noir, ça irait bien avec votre style gothique ! La veuve resta silencieuse quelques instants, puis elle dit d'une voix tremblante : - Tu sais lire ? - Euh... oui... - Alors, rentre s'il te plaît. J'ai un service à te demander.


Alors, j'entrai dans la maison lugubre. Le sol craquait sous mes pas. Un chat noir fit “Miaou�. La veuve sortit un vieux bout de papier d'une enveloppe jaunie.


- Voilà, il faudrait que tu me lises ce message. C'est mon mari qui l'a laissé... juste avant de disparaître. Je dépliai la lettre et commençai à lire en m'appliquant beaucoup car le message était très mal écrit, plein de ratures et de taches.


“ Ma chérie, La vie est belle, le destin s'en écarte. Personne ne joue avec les mêmes cartes. Le berceau lève le voile, Multiples sont les routes qu'il dévoile. Tant pis, on n'est pas nés sous la même étoile.“ *

* Ce texte reprend les paroles d’une chanson traditionnelle composée par le chansonnier Akhénaton et ses amis marseillais.


J'avais réussi à tout lire sans faire de fautes ! Mais je ne comprenais rien au message. La Veuve noire, elle, comprenait tout... Elle se mit à pleurer à gros sanglots.


Puis soudain, elle dévissa un pied de la table basse et me l'offrit en cadeau. - Tiens ! dit-elle... pour ton ami Basile... une belle jambe de bois. Et tu diras au père Bernard de lui coudre ça avec du fil d'or pour éviter la fièvre et les infections...

- Tu es vraiment un très bon lecteur, ajouta-t-elle.


Moi je ne savais pas quoi dire à part “merci”. Je me demandais comment elle savait tout ça. C'était vraiment étrange comme rencontre. Elle avait résolu mon problème en deux secondes...



En sortant de la maison, je me sentais vraiment fier. Je pris le chemin du retour en sautillant, l'esprit libre et le cœur lÊger.


Basile était ravi avec sa magnifique jambe de bois. Ça lui donnait un look de pirate des Caraïbes... YEAH !


Et au fait, tu n'as pas oubliĂŠ de donner l'almanach du Messager Boiteux Ă Jeannot pour son anniversaire ?

C'est toi le Messager Boiteux ! Ahahahah !

Fin


à noter ! Les colporteurs savoyards Pendant plusieurs siècles, des vendeurs ambulants sillonnaient les Alpes pendant l’hiver pour faire du commerce avec les villages isolés. Ils étaient très attendus par les villageois qui restaient plusieurs mois coupés de la vallée. Ces colporteurs étaient souvent des paysans qui faisaient ce travail quand les champs étaient impraticables, couverts de neige. Ils laissaient ainsi leur famille et partaient seuls sur les chemins. Carte postale montrant un colporteur.

C’était un dur métier. Il y avait le froid, les tempêtes de neige, les dangers de la montagne, les attaques de brigands... et les pièges à lapins. Sur leur dos, ils portaient une espèce de grosse boîte en bois, qu’on appelait “balle”. Elle était remplie de babioles : des tissus, du fil à coudre, des ciseaux, des couteaux, des chapelets, des images, des petits outils et des livres, notament les fameux almanachs. Les colporteurs avaient aussi un rôle de messager entre les villages. Ils apportaient des nouvelles de la vallée, transmettaient des messages personnels, divulguaient les croyances et les idées populaires de l’époque avec leur franc-parler et leur esprit libre. D’ailleurs dans le language courant, le verbe “colporter” a deux sens : 1 - Transporter des marchandises pour les vendre. 2 - Propager des nouvelles, des rumeurs. Les colporteurs savoyards ont disparu au début du vingtième siècle avec le développement des routes et des véhicules motorisés.


à noter ! Les almanachs En Savoie, durant plusieurs générations, les seuls livres qui circulaient dans les chaumières étaient la Bible et les almanachs. Les almanachs les plus répandus en Savoie étaient Le Messager Boiteux, qui était imprimé en Suisse, et Le Cultivateur des Alpes, qui venait d’Annecy. Le Messager Boiteux de Berne, 1841.

Ces livres étaient des compilations de nouvelles, d’illustrations et de croyances en tout genre. Il y avait des conseils de jardinage, des prévisions astrologiques, un calendrier des fêtes et des foires, les phases de la lune, des recettes de cuisine, des chansons. Les textes parlaient des événements du monde, de religion, de politique, de médecine traditionnelle, de science. Il y avait des contes pour les petits, et pour tous les analphabètes, de jolies gravures agréables à regarder.

“Quand le temps était mauvais, quand la nuit venait, quand l’hiver s’abattait sur les champs comme un grand linceul blanc, on sortait la gnole et le vieux livre. Pour toute la famille, feuilleter l’almanach, était une occupation formidable.” Pierre Bronnaz, Mémoires d’un Bauju.

Pages intérieures d’un vieil almanach.


et voilĂ !


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Dans la collection à partir de 7 ans

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1. Le petit ramoneur 2. Un lutin sur la route d'Annecy 3. Le monstre du lac du Bourget 4. Oups, j'ai fait tomber le Mont Granier 5. Coquette, Miss Pays de Savoie 6. Le colporteur dyslexique 7. Maudit Mont Blanc (à paraître)

Dans la collection à partir de 3 ans

s Petits F locons

• 1. Maman marmotte a peur du noir • 2. Le très haut Savoyard • 3. La fée Tartiflette (à paraître)

2012© Éditions Boule de neige - savoie




l’auteur

david gautier

Il a grandi en Savoie au pied du Mont Granier. Petit, il dessinait beaucoup. Maintenant qu’il est grand, il écrit. Ses histoires parlent de la Savoie. Elles sont pleines de croyances et de vérités déformées, avec des tas de fautes d’otografe, mais heureusement papa corrige. David distribue luimême les livres aux quatre coins de la Savoie, mais heureusement papa a une grosse voiture. Certains diront que c’est un «colporteur des temps modernes». D’autres diront «c’est un enfant gâté».


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