Matière première Cahier Sec 1 3e Éd. by Les Éditions CEC

MATI RE

3 e

ÉDITION

FRANÇAIS • 1re secondaire • CAHIER D’APPRENTISSAGE TEXTES ET ACTIVITÉS GRAMMAIRE ET EXERCICES RÉFÉRENTIEL

PREMI RE MARIE-DOMINIQUE COUSINEAU • PATRICE GAGNON • MAXIME LACHANCE GUY LESSARD • HÉLÈNE LÉVESQUE • MARIE-JOSÉE LÉVESQUE • SERGE LIRETTE

INCLUANT Des textes variés du Québec et d’ailleurs Une section sur les stratégies de communication accompagnée de vidéos Un document de mise à niveau

Un code grammatical

CONFORME À LA PROGRESSION DES APPRENTISSAGES

TABLE DES

MATI RES

PR SENTATION DU CAHIER LES MODES DE DISCOURS

.......................................................................................................................................................................................................

La description 1. Le schéma de la description 2. L’organisation des informations dans la description 3. Le plan de la description 4. Les procédés descriptifs 5. Texte modèle 1 Lire un article de dictionnaire 2 Lire une capsule d’information 3 Lire une procédure 4 Lire un article de magazine 1. Justifier sa réponse à une question 2. Justifier son appréciation critique d’une œuvre 3. Les procédés de la justification 4. Textes modèles 1 Lire une quatrième de couverture 2 Lire des appréciations critiques 3 Lire des points de vue 4 Lire un article de journal

La narration 2 3 3 3 4 6 8 11 13

La justification

VII

16 16 17 18 20 22 26 28

1. Le schéma narratif 2. L’univers narratif 3. Le schéma actanciel 4. Texte modèle 1 Lire des récits d’aventures 2 Lire des récits fantastiques 3 Lire des bandes dessinées

30 31 31 32 34 45 56

La poésie 1. Les mots 2. Les images 3. Les jeux de sonorités 4. La structure 5. Le thème 6. Texte modèle 1 Lire un poème ludique 2 Lire un poème à trame descriptive 3 Lire un poème à trame narrative

TABLE DES MATIÈRES

66 66 67 67 67 68 70 72 75

III

LES RESSOURCES DE LA LANGUE

Le nom 1.1 Les caractéristiques du nom 2 Le déterminant 2.1 Les caractéristiques du déterminant 2.2 Les catégories de déterminants 3 L’adjectif 3.1 Les caractéristiques de l’adjectif 4 Le pronom 4.1 Les caractéristiques du pronom 4.2 Les catégories de pronoms 4.3 Les fonctions du pronom 5 Le verbe 5.1 Les caractéristiques du verbe 6 Les classes de mots invariables 6.1 L’adverbe 6.2 La préposition 6.3 La conjonction En résumé À vous de jouer ! 1

La phrase 78 78 82 82 82 85 85 88 88 88 90 91 91 94 94 97 100 102 103

Les groupes de mots Le groupe du nom (GN) 1.1 Le noyau du GN 1.2 Diverses constructions du GN 1.3 Les fonctions du GN 2 Le groupe de l’adjectif (GAdj) 2.1 Le noyau du GAdj 2.2 Les fonctions du GAdj 3 Le groupe du verbe (GV) 3.1 Le noyau du GV 3.2 Diverses constructions du GV

104 104 105 108 109 109 110 111 111 111

4 Le

114 114 114 114 115 115 115 116 117 119

groupe de l’adverbe (GAdv) 4.1 Le noyau du GAdv 4.2 Les constructions du GAdv 4.3 Les fonctions du GAdv 5 Le groupe de la préposition (GPrép) 5.1 Le noyau du GPrép 5.2 Diverses constructions du GPrép 5.3 Les fonctions du GPrép En résumé À vous de jouer !

TABLE DES MATIÈRES

La phrase de base et ses constituants 1.1 Les constituants obligatoires et facultatifs de la phrase de base 2 Les types et les formes de phrases 2.1 La phrase de type déclaratif 2.2 La phrase de type interrogatif 2.3 La phrase de type exclamatif 2.4 La phrase de type impératif 2.5 La phrase de forme négative 3 Les phrases subordonnées 3.1 La subordonnée relative 3.2 La subordonnée complément de phrase 4 Des phrases à construction particulière 4.1 La phrase infinitive 4.2 La phrase à présentatif 5 La coordination et la juxtaposition 5.1 La coordination 5.2 La juxtaposition En résumé À vous de jouer ! 1

120 120 121 121 122 124 125 126 128 128 132 134 134 135 136 136 137 138 140

Les fonctions syntaxiques Les fonctions dans les groupes de mots 1.1 Le complément du nom 1.2 Le complément du pronom 1.3 Le complément direct du verbe 1.4 L’attribut du sujet 2 Les fonctions dans la phrase 2.1 Le sujet et le prédicat 2.2 Le complément de phrase En résumé À vous de jouer ! 1

142 142 144 145 148 150 150 150 157 158

Les classes de mots

.......................................................................................................................................................................

La conjugaison Les modes et les temps des verbes 1.1 Les verbes réguliers et irréguliers 1.2 Le participe présent et passé 1.3 Les valeurs du présent 1.4 L’indicatif présent et passé composé 1.5 L’indicatif imparfait et plus-que-parfait 1.6 L’indicatif passé simple et passé antérieur 1.7 L’indicatif futur simple et futur antérieur 1.8 L’indicatif conditionnel présent et passé 1.9 Le subjonctif présent et passé 1.10 L’impératif présent et passé En résumé À vous de jouer ! 1

La ponctuation 160 160 161 162 162 165 167 168 170 172 174 177 178

Les accords Les donneurs et les receveurs d’accord Les accords dans la phrase 2.1 Les accords avec le sujet 2.2 Le participe passé 2.3 Le participe passé employé sans auxiliaire 2.4 Le participe passé avec l’auxiliaire être 2.5 Le participe passé avec l’auxiliaire avoir 3 Les accords dans le groupe du nom 3.1 Les règles d’accord dans le GN 3.2 Cas particuliers d’accord du déterminant 3.3 Cas particuliers d’accord de l’adjectif dans le GN En résumé À vous de jouer ! 1

180 181 181 184 185 186 187 191 191 195 198 201 203

Les points La virgule 3 Le deux-points, les guillemets et le tiret En résumé À vous de jouer ! 1

218 219 223 226 227

La grammaire du texte Le discours rapporté direct 1.1 Les caractéristiques du discours rapporté direct 1.2 Les marques du discours rapporté direct 2 La reprise de l’information 2.1 La reprise par un GN pour nommer 2.2 La reprise par un pronom pour nommer 2.3 La reprise par un GN pour caractériser 3 L’harmonisation des temps verbaux 3.1 Les deux systèmes verbaux utilisés pour écrire une histoire 3.2 Le système du présent 3.3 Le système du passé 3.4 L’harmonisation des temps verbaux 4 Les marqueurs d’organisation du texte 4.1 Les organisateurs textuels 4.2 Les marqueurs de relation En résumé À vous de jouer ! 1

229 229 231 232 232 234 236 237 237 237 237 238 239 239 240 242 243

Le lexique La formation des mots 1.1 La dérivation 1.2 La composition 1.3 L’abrègement 1.4 Les néologismes 1.5 Le télescopage 2 Le sens des mots 2.1 Les homophones 2.2 Les synonymes et les antonymes 2.3 Les familles de mots 2.4 Les génériques et les spécifiques En résumé À vous de jouer !

204 204 205 206 206 207 207 207 211 213 215 216 217

TABLE DES MATIÈRES

..........................................................................................................................................................................................................................................................

Les stratégies de lecture Prédire le contenu d’un texte Repérer les éléments essentiels 3 Faire des inférences 4 Résumer un texte 5 Bien comprendre la ponctuation 6 Comprendre les expressions et les mots nouveaux 7 Reconnaître les mots de substitution 8 Comprendre les marqueurs de relation et les organisateurs textuels 1

246 247 249 250 251 253 254 255

Les manipulations syntaxiques L’effacement Le déplacement 3 L’ajout (ou l’addition) 4 L’encadrement 5 Le dédoublement 6 Le remplacement 1

256 256 257 257 258 258

L’orthographe lexicale et grammaticale 1

La formation du pluriel des noms et des adjectifs 1.1 Le pluriel des noms 1.2 Le pluriel des adjectifs

INDEX

La formation du féminin des noms et des adjectifs 2.1 Le féminin des noms 2.2 Le féminin des adjectifs 3 Les préfixes et les suffixes 3.1 Les préfixes 3.2 Les suffixes 4 Les homophones 5 Les terminaisons des verbes réguliers et irréguliers 6 La majuscule 7 L’apostrophe 8 Le trait d’union

259 259 260

Le plan d’un texte descriptif 2 Le plan d’un texte justificatif (appréciation critique) 3 Le schéma narratif 4 Les organisateurs textuels 5 Les marqueurs de relation 1

Les stratégies de communication orale L’analyse et la compréhension La préparation 3 La pratique 4 La présentation 1

................................................................................................................................................................................

LISTE DES ABR VIATIONS ET DES PICTOGRAMMES

TABLE DES MATIÈRES

261 261 262 263 263 264 265 267 268 268 268

Les stratégies d’écriture

SOURCES ICONOGRAPHIQUES

245

....................................................................

269 270 271 272 273 274 274 275 276 277

278 281 282

LE R F RENTIEL

PR SENTATION DU

CAHIER

Le cahier d’apprentissage Matière première constitue une ressource complémentaire de tout matériel de base en français, langue d’enseignement. Ses entrées notionnelles, ses exercices et sa présentation en font un outil simple et efficace, qui favorise l’acquisition des connaissances et le développement des compétences des élèves. Le cahier d’apprentissage Matière première comporte trois volets : Les modes de discours, Les ressources de la langue et Le référentiel.

Les modes de discours • La description • La justification • La narration • La poésie

Les ressources de la langue • Les classes de mots • Les groupes de mots • La phrase • Les fonctions syntaxiques • La conjugaison • Les accords • Le lexique • La ponctuation • La grammaire du texte

Le r f rentiel • Les stratégies de lecture • Les manipulations syntaxiques • L’orthographe lexicale et grammaticale • Les stratégies d’écriture • Les stratégies de communication orale

• La table des matières détaillée reprend la couleur de chaque volet pour un repérage rapide et facile.

• À la fin du cahier se trouvent l’index et la liste des abréviations et des pictogrammes employés dans le cahier. PRÉSENTATION DU CAHIER

VII

Les modes de discours Dans la Progression des apprentissages (PDA), on accorde une importance déterminante aux modes de discours. Ainsi, chaque section du volet Les modes de discours aborde un des types de textes prescrits dans la PDA. • Au début de chaque section, un exposé théorique décrit le mode de discours à l’étude. Les mots en gras bleu dans le texte sont définis en marge ou en bas de page. Ces mots sont soit liés aux notions et concepts à enseigner, soit des mots de vocabulaire plus difficiles.

• Un texte modèle illustrant les caractéristiques du mode de discours suit l’exposé théorique.

• Chaque section présente plusieurs textes accompagnés d’activités qui en permettent l’exploitation et la modélisation. COMPRENDRE ET INTERPR TER

La rubrique Comprendre et interpréter permet à l’élève d’approfondir sa compréhension des notions à l’étude et son interprétation du texte proposé.

La rubrique Réagir donne l’occasion à l’élève de réfléchir aux effets que la lecture du texte produit chez lui ou chez elle.

• Des renvois en marge réfèrent à des notions abordées ailleurs dans le cahier. Les renvois orangés concernent les modes de discours ; les renvois verts, les ressources de la langue ; et les renvois turquoise, le référentiel.

VIII

PRÉSENTATION DU CAHIER

R AGIR

Les ressources de la langue Dans la PDA, on insiste également sur les ressources de la langue. Le cahier d’apprentissage Matière première fait donc une large place aux notions grammaticales et lexicales. Chaque section du volet Les ressources de la langue propose des encadrés théoriques et des activités qui y sont liées.

LE SAVIEZ-VOUS ? La rubrique Le saviez-vous ? présente à l’élève des informations pratiques complémentaires aux contenus théoriques.

À QUOI ÇA SERT ? La rubrique À quoi ça sert ? précise les principaux rôles de la notion abordée.

COUP

DE POUCE

La rubrique Coup de pouce favorise l’autonomie de l’élève en lui proposant des astuces ou le recours à des outils de référence pour réussir son exercice. MS MANIPULATION SYNTAXIQUE

La rubrique Manipulation syntaxique indique à l’élève des moyens pour repérer ou réviser les éléments à l’étude.

JUSTIFIER La rubrique Justifier entraîne l’élève à justifier ses choix et à s’autocorriger, tant en situation d’écriture que dans des exercices. CRIRE

La rubrique Écrire propose à l’élève une courte situation d’écriture lui permettant de travailler les notions à l’étude.

RÉSUMÉ

JOUER !

VOUS DE

À la fin de chaque section, l’encadré théorique En résumé synthétise les notions abordées et aide l’élève à les retenir. Puis, le texte et les activités regroupés sous À vous de jouer ! donnent l’occasion à l’élève de mettre en application les connaissances acquises.

PRÉSENTATION DU CAHIER

Le r f rentiel Le référentiel met à la disposition de l’élève un ensemble de ressources utiles et pratiques auxquelles il ou elle recourra selon ses besoins. Ainsi regroupés, ces outils sont faciles à consulter.

• Une section présente différentes stratégies de lecture ainsi qu’une démarche claire et beaucoup d’exemples pour la mettre en application.

• Une section regroupe les manipulations syntaxiques pour repérer ou vérifier les mots, les groupes et leurs fonctions.

• Les tableaux de la section sur l’orthographe lexicale et grammaticale rappellent : – la formation du pluriel des noms et des adjectifs ; – la formation du féminin des noms et des adjectifs ; – les préfixes et les suffixes les plus courants ; – les homophones les plus problématiques ; – la terminaison des verbes modèles, réguliers et irréguliers ;

• Une section regroupe des stratégies d’écriture. On y trouve des plans pour la rédaction de textes descriptif, justificatif et narratif, ainsi qu’une liste détaillée d’organisateurs textuels et de marqueurs de relation accompagnés d’exemples.

• Une dernière section regroupe les stratégies de communication orale. On y trouve une démarche en quatre étapes (l’analyse et la compréhension, la préparation, la pratique ainsi que la présentation) pour guider l’élève dans ce processus.

PRÉSENTATION DU CAHIER

– l’utilisation de la majuscule, de l’apostrophe et du trait d’union.

LES

MODES DE

DISCOURS

Répétez ce virelangue trois fois de suite :

DES PLATS PLEINS DE PÂTES PLATES

LA DESCRIPTION

LA JUSTIFICATION

LA NARRATION

LA POÉSIE

Nom

Groupe

Date

description La description est un texte ou une séquence textuelle qui sert notamment à : LES STRATÉGIES DE LECTURE PAGE 246

• faire connaître un personnage ; • présenter un lieu ; • détailler les caractéristiques d’un animal ou d’un objet ; • rendre compte d’un évènement ou d’une situation. Certains genres de textes, tels le mode d’emploi ou l’article encyclopédique, sont essentiellement descriptifs. On peut cependant trouver des descriptions dans d’autres genres de textes, par exemple dans un roman ou un conte.

1 LE SCHÉMA DE LA DESCRIPTION Dans une description, on développe le sujet en aspects et en sous-aspects. Sujet

1er aspect

1er sous-aspect

2e aspect

2e sous-aspect

Etc.

1er sous-aspect

2e sous-aspect

Etc.

Sujets Un lieu

Un objet

Un animal

Une personne

LA DESCRIPTION

Aspects

Sous-aspects

situation géographique

continent, pays, province, région, ville, village, etc.

dimensions

superficie, forme, etc.

climat

température, humidité, végétation, etc.

apparence

parties, forme, couleurs, matériaux, textures, etc.

utilité

utilisations possibles, avantages, inconvénients, etc.

fonctionnement

mode d’emploi, mise en garde, etc.

traits physiques

peau, pelage ou plumage, couleur, taille, forme, etc.

caractéristiques physiologiques

alimentation, reproduction, gestation, longévité, etc.

caractéristiques sociales

habitat, mode de vie, méthode de chasse, etc.

portrait physique

taille, poids, figure, cheveux, mains, etc.

habillement

vêtements, tissus, couleurs, motifs, formes, etc.

personnalité

qualités, défauts, habitudes de vie, etc.

Voici des exemples d’aspects et de sous-aspects que peut contenir une description.

Nom

Groupe

Date

2 L’ORGANISATION DES INFORMATIONS DANS LA DESCRIPTION En général, on agence les aspects et les sous-aspects d’un texte descriptif par thèmes, en fonction de l’espace ou en fonction du temps. Voir modèle page 4

Organisation des aspects

Exemples d’organisateurs textuels

Définitions

par thèmes

Les aspects sont organisés selon les parties du sujet décrit (ses caractéristiques, ses qualités, ses défauts, ses propriétés, son fonctionnement, etc.).

premièrement, deuxièmement ; d’une part, d’autre part ; etc.

en fonction de l’espace

Les aspects sont organisés selon des repères géographiques, du haut vers le bas, de la gauche vers la droite, etc.

devant, derrière, à côté, à droite, près de, etc.

en fonction du temps

Les aspects sont des étapes ou des phases présentées selon leur déroulement dans le temps.

en 1887, hier, aujourd’hui, dans une heure, etc.

3 LE PLAN DE LA DESCRIPTION Le plan d’un texte descriptif comprend généralement trois parties. Voir modèle page 4

Parties

Descriptions

Introduction

Présentation du sujet (souvent à l’aide d’une phrase accrocheuse) et, généralement, mention des aspects traités et de leur organisation.

Développement

Présentation détaillée des aspects et des sous-aspects selon l’organisation choisie (thèmes, espace ou temps).

Conclusion

Rappel du sujet, résumé des principaux aspects et, parfois, ouverture par la formulation d’une question, d’un souhait, d’un conseil ou d’un commentaire personnel.

4 LES PROCÉDÉS DESCRIPTIFS Dans une description, on utilise fréquemment les procédés suivants. Procédés

Exemples

La comparaison : Mise en évidence des ressemblances ou des différences à l’aide de termes comparatifs.

De nos jours, l’exploitation des ressources naturelles en Amazonie est beaucoup plus importante qu’autrefois.

L’énumération : Présentation des parties d’un tout, l’une à la suite de l’autre.

Plus de deux millions d’espèces animales y ont déjà été recensées : singes, serpents, perroquets, toucans, rainettes…

La situation dans l’espace : Situation du lieu ou de l’endroit décrit grâce aux indices de lieu.

Située en Amérique du Sud, l’Amazonie est une région aussi vaste que riche.

La situation dans le temps : Présentation des évènements grâce aux indices temporels.

La forêt amazonienne est verte tout au long de l’année et l’on y retrouve une étonnante diversité biologique.

LA DESCRIPTION

Nom

Groupe

Date

narration LES STRATÉGIES DE LECTURE PAGE 246

Un texte narratif sert à raconter une histoire ou un récit d’évènements comprenant un ou plusieurs personnages. Cette histoire, racontée par un narrateur, peut être réelle ou fictive, c’est-à-dire totalement imaginée par son auteur.

1 LE SCHÉMA NARRATIF Le schéma narratif constitue l’organisation du texte : c’est en quelque sorte le plan du récit. Il permet d’organiser un texte à rédiger et d’analyser divers types de récits, tels les contes, les romans, les nouvelles littéraires, les bandes dessinées et même les textes dramatiques. Voici un exemple de schéma narratif. Voir modèle page 32

SCHÉMA NARRATIF Descriptions

Exemples

La situation initiale (l’équilibre)

Marque le commencement de l’histoire et présente l’univers narratif, le personnage principal, le lieu, le temps, le contexte.

Depuis la mort de son père, Cendrillon est au service de sa belle-mère et des filles de celle-ci, qui sont toutes méchantes avec elle.

L’élément déclencheur (ce qui fait démarrer l’histoire, ce qui brise l’équilibre)

Présente le problème qui fait démarrer l’histoire, qui brise l’état initial d’équilibre. Sans cet élément, il n’y aurait rien à raconter. C’est lui qui va enclencher l’action (le déroulement).

Toutes les jeunes filles du royaume sont invitées à assister à un bal donné par le prince. Cendrillon veut y aller, elle aussi, mais elle n’a pas de robe de bal.

Le déroulement (la quête de l’équilibre, les péripéties : actions, évènements)

Se compose d’une série plus ou moins importante d’actions et de réactions engagées par le personnage principal pour régler le problème créé par l’élément déclencheur.

• Cendrillon aide ses sœurs à se préparer pour le bal. • La fée marraine offre à Cendrillon des vêtements et un carrosse pour se rendre au bal. • Au château, Cendrillon fait sensation et conquiert le cœur du prince. • Cendrillon quitte le bal à la hâte et perd une chaussure.

LA NARRATION

Le dénouement (la dernière action qui met fin au problème)

Équivaut à la fin de l’histoire ; le problème est réglé. Parfois, le récit s’arrête là.

Grâce à la chaussure, le prince retrouve Cendrillon.

La situation finale (le retour à l’équilibre)

Présente la vie ou la situation des personnages transformée par l’aventure. La situation peut s’être améliorée, détériorée ou est restée la même. Cette étape ne figure pas dans tous les textes narratifs.

Cendrillon épouse le prince et va habiter avec lui au château, où ils vivent heureux…

Étapes

Nom

Groupe

Date

2 L’UNIVERS NARRATIF L’univers narratif est le monde, fictif ou réel, dans lequel évoluent les personnages du récit. Voici des éléments qui composent cet univers. Les personnages : le personnage principal (le héros ou l’héroïne) et les personnages secondaires. Les lieux : une planète, un pays réel ou imaginaire, un continent, une île, la jungle, une forêt, la campagne, une ville, un quartier, etc. Le temps ou l’époque : dans le futur, à l’époque actuelle, au cours de tel ou tel siècle, au Moyen Âge, dans l’Antiquité, l’hiver dernier, dans 100 ans, etc. L’atmosphère ou le ton du récit : fantastique (aussi nommé de fantaisie), humoristique, réaliste, de suspense, etc. Pour développer l’univers narratif du récit et illustrer son thème général, on emploie souvent un ou plusieurs champs lexicaux.

Champ lexical Ensemble de mots reliés à un thème par leur sens.

3 LE SCHÉMA ACTANCIEL Le schéma actanciel est une représentation des fonctions ou des rôles remplis par les acteurs d’un récit. Par acteurs, on entend les personnages, bien entendu, mais aussi les objets, les sentiments, les valeurs, etc. qui influencent positivement ou négativement le déroulement des évènements. Voici des éléments compris dans un schéma actanciel. Le sujet : le personnage principal (le héros ou l’héroïne). La quête : toutes les péripéties que vit le sujet en tentant d’obtenir l’objet . L’objet : ce que cherche à obtenir ou à atteindre le sujet. Ce peut être un objet réel (un trésor à découvrir, un lieu à atteindre, etc.) ou moins concret (l’amour, la richesse, le pouvoir, etc.). Le destinateur : ce qui désigne au personnage principal le but à atteindre, lui confie une mission ou une tâche à accomplir, le pousse à agir. Le destinateur peut être un personnage, un sentiment, une idée, etc. Parfois, c’est le sujet lui-même.

Le destinataire : le personnage qui va tirer profit de la quête (série d’actions) du sujet. Parfois, c’est le sujet lui-même. Les opposants : tout ce qui entrave la quête du sujet, qui lui nuit (personnages, obstacles, incapacités, etc.). Les adjuvants : tout ce qui aide le sujet, qui favorise l’accomplissement de sa quête (personnages, animaux, objets, pouvoirs, etc.). L’évolution de l’histoire, lorsque celle-ci est suffisamment longue, permet parfois à des personnages de changer de fonction ou de rôle. Par exemple, un opposant pourrait devenir un adjuvant. Voici le schéma actanciel du conte Cendrillon. Adjuvant La fée marraine

Sujet Cendrillon

Opposants La belle-mère et ses filles

Quête Les actions de Cendrillon Destinateur Cendrillon

Objet Aller au bal au château du prince

Destinataire Cendrillon LA NARRATION

Nom

Groupe

Date

7 Donnez deux raisons qui motivent Matthieu à monter à bord de La Vaillante pour quitter Rouen.

COUP

DE POUCE

Au besoin, consultez la section sur la virgule, à la page 219.

•

8 Expliquez l’emploi des virgules dans les extraits suivants. a) « […] une boutique à l’enseigne d’Octave Lelong, maître drapier, se dresse au coin de la rue […] ». (Lignes 1-2)

b) « À bord d’un grand voilier, des matelots grimpent pour vérifier les cordages […] ». (Ligne 36)

c) « Voici ce que j’ai trouvé, dit-elle, montrant son butin […] ». (Ligne 92)

9 Relevez deux énumérations de GN, puis, dans chacune, encadrez les GN qui la composent. •

•

10 La réaction d’Annie, qui dit craindre ce départ sur La Vaillante, vous semble-t-elle justifiée ? Expliquez votre point de vue.

LA NARRATION

R AGIR

Nom

Groupe

Date

LIRE DES RÉCITS FANTASTIQUES

Texte 1

Saint-Parlabas

Si la lune me donne une étoile, je me promets de la réconforter en allant dormir dans un de ses cratères.

Extrait d’une prière de Dunort

Avant même que le soleil taquine les paupières endormies de ses premiers rayons, une porte claqua. Parce qu’à Saint-Parlabas, c’est la commère qui réveille le coq. Et ça fait du vacarme. Plusieurs vacarmes. Du deux pour un. Un canon à deux voix afin d’être certain de se lever de mauvaise humeur. Le bouton snooze hors de 5

portée. Avec toujours la même question en tête : lequel des deux étranglera-t-on en premier ?

— Il va finir par mourir à force de chercher à attraper les étoiles ! La commère venait de retrouver Dunort. À cent pieds de distance, elle ne pouvait distinguer s’il était endormi ou sans connaissance. De loin, on ne voyait pas 10

la différence. Il semblait mal en point : les cheveux ébouriffés, ses vêtements complètement détrempés plaqués sur son corps. — Pauvre petit... C’est pire à chaque fois. Il va falloir qu’il se fasse une raison au plus vite. Mais Dunort ne connaissait pas la raison. Il n’en avait que pour les brillances

suspendues loin au-dessus de sa tête. Même s’il était encore jeune, on lui avait présenté quelques filles aux yeux en diamants pour à la fois le tromper et le rapprocher de sa fascination pour le scintillement. Rien n’y faisait. La veille, Dunort s’était persuadé que son plan fonctionnerait. Or, une certitude qui se brise devient une porte d’entrée pour la souffrance. Pas celle qui grafigne, mais

celle qui lacère. Une douleur qui ne se contente pas que de laisser une marque, mais qui force la cicatrice.

LIRE DES RÉCITS FANTASTIQUES

Nom

Groupe

Date

Les perséides avaient pris d’assaut le ciel depuis la nuit d’avant, les étoiles se dégourdissaient en filant dans toutes les directions. Heureusement, les nuages étaient allés profiter du spectacle ailleurs, abandonnant le firmament nu, 25

à découvert. C’est en apercevant sa première étoile filante que Dunort avait compris que celles-ci n’étaient pas que des trous dans un immense drap noir que Dieu déposait sur la terre pour que les gens s’endorment. De là s’était développée son obsession pour ces astres lumineux. Il voulait depuis ce moment précis en tenir une dans

ses mains. Un point c’est tout. Et rien d’autre. Donc, trois heures avant le chant de la commère, Dunort s’était exilé du village le plus loin que la fatigue le lui permettait. Il étendit une grande couverture au beau milieu d’un pré. À ce jour, il avait toujours tenté de capturer une brillance, mais en cette nuit fraîche il serait patient. Il laisserait les étoiles venir à lui.

Le nez plus haut que le front, Dunort observait toutes ces petites déchirures blanches qui disparaissaient aussitôt, comme si elles étaient timides de leur beauté. Dès que l’émerveillement se peignait sur son visage, il ne restait déjà plus aucune trace de leur passage. Heureusement, il fallait peu de temps pour que l’obscurité se fracture à nouveau, parfois à plusieurs endroits au même instant.

Dunort se laissa ébahir un moment, bercé par des rêves d’une douce folie, avant de secouer la tête pour se ressaisir. Il ouvrit son sac à dos pour en sortir une petite torche. Peut-être que le feu au bout du bâton attirerait une étoile filante plus curieuse ? Dès que le coton imbibé s’embrasa, il l’agita au-dessus de lui, lentement, pour ne pas les effrayer.

Soudain, une étoile un peu plus filante que les autres traversa le ciel en même temps que quelques étincelles s’échappèrent du flambeau. Dunort ne remarqua pas Il crut qu’une scintillante venait à sa rencontre mais qu’elle s’était échouée dans le bois près du lac Mirage.

LA NARRATION

que les braises qui virevoltaient n’étaient pas accrochées à la queue de la comète.

Nom

Groupe

Date

Le souffle court, le cœur galopant, il courut jusqu’à ce que son haleine se perde. Il traversa le champ, enjamba quelques clôtures et parcourut un long chemin de terre avant d’entrer dans la forêt. Le bonheur le rendait inépuisable, à la limite de l’invincibilité. Lorsqu’il arriva sur le rivage du lac, il stoppa net, mi-déçu, mi-emballé. Dans l’eau

se trouvaient des milliers de petits points brillants. Son étoile devait s’être brisée en tombant, se fracassant en d’innombrables particules de lumière. Il aurait préféré la ternir dans ses mains en un seul morceau, mais il lui faudrait plonger pour récupérer le plus grand nombre d’éclats possibles. Son rêve se réalisait.

Sans prendre le temps d’enlever ses vêtements, il sauta dans l’étang jusqu’à en avoir de l’eau à la hauteur des épaules. Il tendit les bras, anxieux, afin de capturer le premier fragment, puis referma les doigts. Lorsqu’il ouvrit délicatement la main, par peur que le vent lui vole son souhait le plus cher, il s’aperçut qu’il n’y avait rien. Ébranlé, mais confiant, il réessaya. Dans l’énervement, il devait être passé à côté,

tout simplement. Même chose. Une paume humide. Vide. Il avança plus loin vers le centre du lac, de l’eau maintenant au menton. Il tenta à nouveau, mais plus rapidement. Peut-être que son étoile se laissait désirer encore un peu ? Il fendait l’eau à chaque fois.

Pendant de longues minutes, il s’acharna en vain. Sans comprendre. Sans savoir.

Que personne ne peut capturer un simple reflet... LESSARD, Alain. Saint-Parlabas, Collection Espoir en canne, Varennes, ADA, 2019, p. 51-54. Cet extrait a été reproduit aux termes d’une licence accordée par Copibec.

COMPRENDRE ET INTERPR TER 1

En vous aidant du contexte ou d’un dictionnaire, définissez les expressions et les mots soulignés dans le texte, ou donnez-en un synonyme. a) commère (ligne 2) : b) perséides (ligne 22) : c) ébahir (ligne 40) :

LIRE DES RÉCITS FANTASTIQUES

Nom

Groupe

Date

2 Quelle est la différence entre le verbe grafigner et le verbe lacérer (lignes 19-20) ?

3 L’auteur s’amuse beaucoup avec les noms de lieux dans cet extrait. a) Expliquez en quoi le nom du village, Saint-Parlabas, est un jeu de mots.

b) Expliquez en quoi le nom du lac, Mirage, crée un effet comique ?

4 Relevez, dans le texte, quatre GN utilisés comme synonymes du mot étoile ?

5 Relevez les éléments de l’univers narratif de ce récit. Le nombre d’éléments est indiqué entre parenthèses.

a) Le personnage principal (1) : b) Le personnage secondaire (1) : c) Les lieux (2) : d) Le temps ou l’époque (1) :

6 a) À l’aide d’accolades dans la marge du texte, délimitez l’élément déclencheur et le dénouement. Puis, inscrivez le nom de chaque étape à l’endroit approprié dans la marge.

b) Que nous apprend ce dénouement sur Dunort ?

7 Comment Dunort compte-t-il capturer une étoile ?

LA NARRATION

e) L’atmosphère (1) :

LES

RESSOURCES

DE LA

LANGUE

Répétez ce virelangue trois fois de suite :

UN CHASSEUR QUI CHASSAIT FAIT SÉCHER SES CHAUSSETTES SUR UNE SOUCHE SÈCHE.

LES CLASSES DE MOTS

LES GROUPES DE MOTS

104

LA PHRASE

120

LES FONCTIONS SYNTAXIQUES

1 42

LA CONJUGAISON

1 60

LES ACCORDS

1 80

LE LEXIQUE

204

LA PONCTUATION

21 8

LA GRAMMAIRE DU TEXTE

229

Nom

Groupe

Date

phrase 1 LA PHRASE DE BASE ET SES CONSTITUANTS LE SAVIEZ-VOUS ? La phrase qui commence par une majuscule et finit par un point se nomme phrase graphique. Ex. : J ’aime faire de nouvelles découvertes.

• La phrase de base est composée d’une suite de mots organisés en groupes de façon à produire un sens. Les groupes forment les constituants de la phrase.

Ex. : Ce grand voyageur visite un nouveau pays chaque année.

Sujet

Prédicat

Compl. de P

1.1 Les constituants obligatoires et facultatifs de la phrase de base • Dans une phrase de base, les constituants sont placés dans cet ordre : sujet + prédicat + complément de phrase. Le sujet et le prédicat sont les constituants obligatoires, alors que le complément de phrase est facultatif.

À QUOI ÇA SERT ?

La phrase de base sert à : • rédiger des phrases correctes sur le plan syntaxique ; • bien interpréter les phrases qu’on lit ; • reconnaître une phrase transformée.

s’il y a lieu, les compléments de phrase ; puis, identifiez-les en dessous. Au-dessus de chaque constituant, précisez quel groupe de mots occupe cette fonction.

Ex. : Notre avion décollera cet après-midi.

Sujet

Prédicat

Compl. de P

a) Le moteur de cet avion vrombit fortement.

b) L’aéroport a été rénové l’année dernière.

c) Cet appareil sophistiqué laisse beaucoup d’espace pour les jambes des passagers.

120

LA PHRASE

1 Pour chacune des phrases suivantes, soulignez le sujet, encadrez le prédicat et surlignez,

Nom

Groupe

Date

11 Transformez les phrases suivantes à la forme négative en employant ne et au moins

une fois chacun des déterminants de négation suivants : aucun / aucune, pas un / une, plus un / une. Ex. : Nous rapporterons quelques coquillages. → Nous ne rapporterons aucun coquillage. a) Un voyageur arrive en retard.

b) Toutes les valises ont été fouillées par les douaniers.

c) J’achèterai deux nouveaux maillots de bain.

d) Des sandales de cuir ont été oubliées sur la plage.

e) Un animateur donne des informations supplémentaires.

12 Transformez les phrases suivantes à la forme négative en employant ne et au moins une fois chacun des pronoms de négation suivants : nul, personne, rien.

Ex. : Tous m’attendaient à la sortie. → Personne ne m’attendait à la sortie. a) Tout le monde veut visiter cet endroit.

b) Tous voulaient choisir cette excursion.

c) Tout me rappelle le beau voyage que j’ai fait.

d) Quelqu’un m’a dit que le paysage était magnifique.

JUSTIFIER 13 Indiquez la forme des phrases suivantes, puis encadrez les marques de négation des phrases négatives.

Positive Négative a) Je refuse de partir si tôt.

b) Je n’ai pas pris assez de photos.

c) J’ignore où nous allons.

d) Elle n’a pas terminé de défaire ses valises.

e) Je n’ai rapporté aucun souvenir.

f) Il a oublié d’apporter son maillot de bain.

COUP

DE POUCE

Une phrase de forme négative doit comporter des marques de négation comme ne… pas, ne… aucun / aucune et ne… jamais.

LES TYPES ET LES FORMES DE PHRASES

127

Nom

Groupe

Date

RÉSUMÉ

LA PHRASE La phrase et ses constituants • La phrase est constituée de deux éléments essentiels, le sujet et le prédicat, et d’un ou de plusieurs éléments facultatifs, les compléments de phrase. • Dans une phrase de base, ces éléments doivent apparaître dans cet ordre : sujet, prédicat, complément de phrase.

Ex. : La température est élevée. Sujet

La température est élevée dans ce pays.

Prédicat

Sujet

Prédicat

Compl. de P

Les types et les formes de phrases • Une phrase peut subir une transformation de type ou de forme. Chaque phrase n’est que d’un seul type, mais elle combine trois formes : positive ou négative, active ou passive, neutre ou emphatique. Types et formes de phrases La phrase de type déclaratif La phrase déclarative se termine par un simple point et elle suit le modèle de la phrase de base. C’est le type de phrase le plus utilisé.

Exemples Nous aimons cette plage.

La phrase de type interrogatif La phrase interrogative s’utilise pour formuler une question. On y trouve un marqueur interrogatif ou le sujet placé après le verbe. Elle se termine par un point d’interrogation.

Aimons-nous cette plage ?

La phrase de type exclamatif Comme nous aimons cette plage !

La phrase de type impératif La phrase impérative sert à donner un ordre ou une consigne. Le verbe du prédicat est au mode impératif. Elle peut se terminer par un point ou un point d’exclamation.

Venez avec nous à la plage.

La phrase de forme négative La phrase négative comprend des marqueurs de négation à l’intérieur du GV, souvent l’adverbe ne… pas / plus / guère / jamais. Elle s’oppose à la phrase de forme positive.

Cette plage n’est jamais ensoleillée.

Les phrases subordonnées • La subordination est l’action de joindre deux phrases en insérant l’une dans l’autre.

138

LA PHRASE

La phrase exclamative est employée pour démontrer l’intensité d’un sentiment ou d’une émotion. On y trouve un marqueur exclamatif et elle se termine par un point d’exclamation.

Nom

Groupe

Date

• On peut insérer une subordonnée dans un groupe, par exemple une subordonnée relative à l’intérieur d’un GN. GN Sub. relative

Ex. : Le voyage que nous avons fait était très agréable.

• La phrase subordonnée relative a la fonction de complément du nom. Elle complète le nom noyau du GN dans lequel elle est insérée. Elle peut aussi avoir la fonction de complément du pronom. N

GN Sub. relative

Ex. : L’avion que nous avons pris était très grand. Pron

Sub. relative

Celui qui nous a ramenés était un peu plus petit. • La subordonnée complément de phrase est une phrase enchâssée dans une autre phrase à la place d’un groupe qui est un complément de phrase. P enchâssante P enchâssée Sub. compl. de P

Ex. : Nous sommes partis en voyage alors que l’hiver s’installait .

• La subordonnée complément de phrase donne des indices de temps ou de but. Ex. : Nous retournerons au Mexique quand nous aurons assez d’argent. Nous ferons ce voyage pour que tu puisses te reposer.

Des phrases à construction particulière • La phrase infinitive est une phrase à construction particulière parce que son prédicat contient un verbe qui est au mode infinitif.

Ex. : Commander son repas avant le vol. • La phrase à présentatif commence par voici, voilà, c’est ou il y a. Ex. : Voici une consigne que nous devons respecter.

La coordination et la juxtaposition • La coordination et la juxtaposition sont des façons de lier des phrases, des groupes ou des mots compatibles par leur sens et leur niveau syntaxique. – La coordination lie des éléments à l’aide d’un coordonnant. Ex. : Nous irons au Mexique et en Jamaïque. – La juxtaposition est l’action de lier des éléments à l’aide d’un signe de ponctuation. Ex. : Elle a rapporté des serviettes de plage, des coquillages et des chapeaux. • Les coordonnants ont un sens. Par exemple, l’emploi du coordonnant et indique une addition ; celui du coordonnant ou indique un choix. Ex. : J’ai pris mes repas à l’hôtel et au restaurant. Préfères-tu l’hôtel ou le restaurant ?

EN RÉSUMÉ

139

Nom

Groupe

Date

2 LA REPRISE DE L’INFORMATION • La reprise de l’information consiste à reprendre un mot ou un groupe de mots déjà mentionné dans un texte, généralement dans la phrase précédente. Ces mots sont repris par un substitut, par exemple un GN ou un pronom. On appelle antécédent le mot ou le groupe ainsi repris.

À QUOI ÇA SERT ?

La reprise de l’information sert à : • assurer la cohérence d’un texte en permettant de faire des liens entre les idées ; • éviter les répétitions ; • caractériser un sujet en précisant une information.

2.1 La reprise par un GN pour nommer • Voici les principales formes de reprise par un GN. Formes de reprise LES CATÉGORIES DE DÉTERMINANTS PAGE 82

Exemples

Répétition d’un nom avec un déterminant différent (le, la, ce, cet, ces, etc.)

Il a pris l’avion. Cet avion était un 747.

Répétition d’un nom sans complément

Prenez un train à grande vitesse. Ce train vous mènera chez moi beaucoup plus tôt.

Reprise par un nom différent avec un déterminant possessif ou défini (reprise par association)

Emma est une bonne cavalière. Et son cheval est magnifique.

Reprise par un mot de la même famille (changement de classe : d’un adjectif à un nom, d’un verbe à un nom, etc.)

Regarde cet étrange engin motorisé. Son moteur fait beaucoup de bruit.

1 À l’aide des lettres du tableau, indiquez quelle forme de reprise par un GN a été Ex. : Le conducteur annonçait chaque arrêt. Sa voix était puissante. a) Je vais partir… Je sens que ce départ me fera le plus grand bien. b) Montés sur des dromadaires, ils entraient dans la ville. Ces dromadaires semblaient indifférents aux voitures et aux motos. c) Ce paquebot est luxueux. Les cabines sont vraiment spacieuses. d) Ces voiliers de compétition se préparent pour la course. La vitesse de ces voiliers est surprenante.

232

LA GRAMMAIRE DU TEXTE

employée dans les phrases suivantes.

Nom

Groupe

Date

2 Complétez les phrases suivantes selon la forme de reprise demandée.

COUP

Au besoin, consultez le tableau de la page précédente.

a) Reprise par un mot de la même famille Il a voyagé en montgolfière. Les récits de rapportés dans ce livre.

DE POUCE

sont

b) Reprise par un nom différent avec un déterminant possessif

Clara voyage beaucoup. nombreux déplacements.

lui permet de faire de

c) Répétition d’un nom sans complément

Le Festival des montgolfières a lieu chaque année. est magnifique.

d) Répétition d’un nom avec un déterminant différent

Certains enfants refuseront d’embarquer dans la montgolfière.

ont peur.

e) Reprise par un mot de la même famille

De la rive, on les entendait crier ce matin. leur joie d’être en mer.

exprimaient

3 Dans les phrases suivantes, encadrez les reprises d’information par un GN et soulignez les éléments repris. Ex. : L a plus longue limousine du monde s’appelle American Dream. Cette limousine mesure 30,5 mètres de long. a) Avant l’arrivée des moteurs, les êtres humains utilisaient souvent la force musculaire pour voyager sur l’eau. Les muscles étaient alors leur moteur pour avancer.

b) Les Vikings traversaient les mers en drakkar. Leurs traversées les menèrent jusqu’à Terre-Neuve. c) Le drakkar avait deux extrémités identiques. Ces extrémités leur permettaient de changer de direction sans faire demi-tour. d) Autour de l’an 1000, les Vikings fondèrent une petite colonie à l’actuelle Anse aux Meadows. Cette colonie n’aurait survécu que quelques années. e) Les drakkars étaient souvent dotés d’une voile carrée sur un seul mât. Cette voile ne servait qu’avec des vents arrière. f) Les galères de l’Empire romain étaient des prisons mobiles remplies de condamnés. Leur condamnation consistait à ramer et à ainsi transporter les armées sur les mers. g) Mon frère s’est construit un canot en forme de drakkar. Sa construction a plutôt fière allure.

LA REPRISE DE L’INFORMATION

233

Nom

Groupe

LES

Date

STRAT GIES DE

COMMUNICATION ORALE 1 L’ANALYSE ET LA COMPRÉHENSION Comment faire ? a) Lire très attentivement les consignes. b) Comprendre l’intention du message. Quel sera mon but ? • Dois-je informer, divertir, expliquer, convaincre ou raconter ? c) Saisir le cadre de la communication. Quel sera le contexte de ma prise de parole ? • Est-ce une discussion, une table ronde, un exposé devant le groupe, un enregistrement, etc. ? • Suis-je seul ou en équipe ? d) Déterminer qui sont les auditeurs. À qui vais-je m’adresser ? • À des adultes, mes pairs, des enfants, etc. ? • Quels sont leurs caractéristiques, leurs goûts ?

f) Déterminer le temps de la prise de parole. Ai-je un nombre de minutes à faire obligatoirement ? Y a-t-il un maximum de temps à ne pas dépasser ? g) Connaître la date de la communication. Combien de temps ai-je pour me préparer ? Aurai-je des moments en classe pour me préparer ?

Pourquoi analyser et comprendre ? • Pour bien orienter ma préparation. • Pour s’assurer de la compréhension et pour susciter l’attention du ou des destinataires. • Pour mieux organiser mon travail. • Pour me préparer efﬁcacement. • Pour ne rien oublier. • Pour avoir sufﬁsamment de temps.

274

LE RÉFÉRENTIEL

e) Connaître le support visuel autorisé ou obligatoire. Quel matériel puis-je utiliser pour faire ma communication ? • Puis-je utiliser des photos, des images, des objets, des vidéos, etc. ? • Ai-je le droit à des ﬁches aide-mémoire ? • Dois-je préparer un PowerPoint, un Prezi, etc. ?

Nom

Groupe

Date

2 LA PRÉPARATION Comment faire ? a) Rechercher et préparer les informations. • Je fais un remue-méninge. J’écris toutes les idées qui me viennent en tête sur une feuille. • Je fais des recherches. Je trouve et je note les informations pertinentes dans mes mots, sans faire de copie. Je vérifie et je valide les sources. • J’invente le contenu, si c’est ce qui m’est demandé. b) Organiser les informations. • Je sélectionne les infos les plus pertinentes et intéressantes. • Je structure mes idées en respectant un plan clair et organisé : introduction, développement, conclusion, questions / réponses, etc. • Je m’assure d’avoir sufﬁsamment d’informations pour couvrir le sujet et répondre à la commande tout en respectant le temps accordé, sinon je fais des ajustements. c) Vérifier la grille d’évaluation. • Je prends connaissance de la grille d’évaluation pour bien connaître les critères sur lesquels je serai évalué. • Je m’assure de comprendre les critères d’évaluation dont les éléments prosodiques.

d) Organiser le matériel nécessaire. • Je trouve et je prépare le matériel pour rendre ma présentation attrayante : objets, images, photographies, etc. • Je m’assure que mon support visuel est clair et visible, surtout pour les élèves assis à l’arrière de la classe. • Je m’assure que mon support visuel ne contient pas de fautes. • Je m’assure que le matériel dont j’ai besoin sera accessible lors de ma présentation. • Je prépare mes fiches aide-mémoire si je veux en utiliser. À l’aide de mots-clés, j’écris le résumé de mes idées principales et secondaires. Je m’assure qu’elles sont bien préparées.

Pourquoi se préparer ? • Bien répondre aux critères d’évaluation. • Ne pas être à la dernière minute. • Pouvoir me pratiquer et m’améliorer. • Avoir le temps de faire des ajustements. • Assurer ma réussite. • Diminuer mon stress.

LES STRATÉGIES DE COMMUNICATION ORALE

275

Nom

Groupe

Date

3 LA PRATIQUE Le secret, c’est la pratique, beaucoup de pratique. Comment faire ? a) Organiser la présentation. • Je choisis le registre de langue approprié au contexte et adapté en fonction de mon auditoire (familier, courant, soutenu). • Je planifie chacune des parties pour m’assurer de respecter le temps demandé. • Je prépare une formule qui établit le contact et une formule qui conclut ma présentation. b) S’approprier les informations. • Je lis plusieurs fois ma présentation pour connaître mon sujet. • Je comprends les informations. Je les étudie pour être plus familier. c) Répéter plusieurs fois la présentation. • Je pratique plusieurs fois ma présentation. • Je varie les façons de répéter : seul, devant ma famille, mes amis, mon miroir, etc. Si je répète devant mon entourage, je demande une rétroaction. • Je m’enregistre ou je me filme. Ensuite, je m’écoute. • Je pratique avec mon matériel pour m’habituer à l’utiliser. • Si possible, je pratique à l’endroit où aura lieu ma communication ou je m’imagine devant mon auditoire. • Si je suis en équipe, avec mon coéquipier, on établit la disposition de chacun devant l’auditoire. Ensuite, on se pratique afin de bien passer la parole et savoir qui parle quand.

Pourquoi se pratiquer ? • Diminuer mon stress. • Parler plus aisément. • Ne pas lire pendant ma présentation. • Avoir conﬁance en moi. • Communiquer clairement. • Éviter les tics physiques et langagiers. • Éviter les problèmes techniques. • Réussir ma communication.

276

LE RÉFÉRENTIEL

d) Faire les ajustements nécessaires pour respecter les critères d’évaluation. • Pour vérifier si je maîtrise bien mon sujet, je demande à mon entourage de me questionner à propos de celui-ci. Je tiens compte des commentaires qui me sont faits et je m’ajuste. • Je travaille mes points faibles : débit, dynamisme, qualité du langage, etc. • J’améliore mon matériel si nécessaire (intérêt, clarté, pertinence). • Je me demande si mon message est assez clair, si je suis intéressant.

MATI RE

ÉDITION

PREMI RE Destinée à l’enseignement du français au 1er cycle du secondaire, MATIÈRE PREMIÈRE, 3e édition présente des notions et des activités revues, qui facilitent l’enseignement de la lecture, de l’écriture, de la communication orale et de la grammaire tout en respectant la Progression des apprentissages.

MATIÈRE PREMIÈRE 3e édition propose : • des notions relatives aux modes de discours descriptif, justificatif, narratif et poétique présentées à l’aide de textes modèles annotés ; • de nombreux textes accompagnés d’exercices de compréhension, d’interprétation et de réaction ; • des stratégies de lecture, d’écriture et de communication orale regroupées dans le référentiel ; • des encadrés théoriques sur la grammaire accompagnés de nombreux exercices et de manipulations syntaxiques ; • une section du cahier consacrée à la Préparation à l’épreuve de fin d’année en 2e secondaire ; • un code grammatical qui comprend l’ensemble des notions grammaticales abordées au 1er cycle du secondaire ; • de nombreux documents reproductibles complémentaires pour chaque section du cahier, de même qu’un document de mise à niveau en 1re secondaire.

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