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2. MÉTHODE HUMAINE ORIGINELLE DE DÉFENSE
REFUS ABSOLU DE SUBIR 5
Vous ne pouvez pas savoir si vous êtes capable de basculer en état reptilien tant que vous n’avez pas été confrontée à un véritable danger. Et rien n’est moins sûr au vu de notre dégénérescence instinctive. Et la plupart du temps, les femmes font face à des situations de moindre gravité qui ne demandent pas d’être pareillement enragée et qui ne vous plongeraient pas dans cet état second. L’état reptilien concerne les situations de danger de niveau « haut ». Pour les situations de danger « moyen » ou « faible », il faut quelque peu refréner la bête… Pour espérer basculer en état de refus absolu en cas d’agression, interrogez-vous concernant votre vie de tous les jours. Sans verser dans l’hystérie anti-homme très à la mode et injuste, votre vigilance à ne pas laisser sans réponse les mauvais comportements est primordiale. En premier lieu, cessez de dire « oui » quand vous pensez « non ». Il existe 1000 exemples et ils ne concernent pas que les hommes que vous côtoyez : • Si vous laissez passer quand votre fille ou votre fils ne vous obéit pas… • Si vous n’osez pas demander au serveur de vous apporter un autre café que celui, froid, qu’il a déposé devant vous… • Si vous n’osez pas dire à votre collègue Josiane de parler moins fort au téléphone… • Si vous n’osez pas dire à votre collègue Bernard-qui-sent de ne pas porter la même chemise toute la semaine… • Si vous ne dites rien lorsqu’on vous dépasse dans la file à la caisse du supermarché… • Si vous faites plaisir à votre compagnon insistant alors que vous voulez dormir ou que vous n’avez simplement pas envie… • Si vous n’osez pas réagir quand votre beau-père vous fait la bise sur le coin de la bouche en posant sa main un peu trop bas dans votre dos… … vous êtes loin d’avoir le profil pour faire mal à un agresseur déterminé à vous nuire physiquement. Ajoutez à cela tout ce qui vous effraie, la masse musculaire, le poids, la taille, les yeux fous, les menaces, les cris, la vibration et l’agressivité de celui qui vous fait face ainsi que tous les mécanismes (volontaires et involontaires) de l’extinction de votre nature profonde développés plus haut et il n’y a plus à chercher pourquoi les femmes sont si souvent vaincues en cas d’agression.
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Les agresseurs sont des lâches à la recherche d’une proie facile. Leurs victimes sont supposées être terrifiées et soumises. S’ils rencontrent une résistance, une « cinglée » très sonore avec des yeux exorbités, prête à sauver sa peau, ils peuvent abandonner ou être tout simplement battus (blessés). L’autodéfense est avant tout un état d’esprit qui se construit en amont. Travaillez à être confiante, à savoir ce que vous êtes et ce que vous voulez vraiment dans la vie, à ce qui est bon pour vous. Et obtenez-le. Lorsque la confrontation devient physique, il ne faut pas essayer de « garder son sangfroid », de se contrôler. Refus absolu de subir ne va pas de pair avec « contrôle » mais avec « sauvagerie ». Si Mère nature fait exploser notre rythme cardiaque en situation de danger, c’est pour une bonne raison ! Cessons d’aller à son encontre pour tenter d’être en état de réaliser des prouesses techniques et artistiques codifiées, chorégraphiées. Si vous donnez les coups bruts, naturels, instinctifs, ils seront encore plus explosifs et destructeurs avec un rythme cardiaque élevé. C’est une des raisons pour lesquelles celui-ci prend l’ascenseur dans une situation de danger. Les animaux ne gardent pas leur sang-froid, ils ne cherchent pas à se maîtriser quand ils se battent pour leur survie. S’il faut nous battre contre nous-même avant de nous battre contre notre agresseur, nous ne sommes pas sortis de l’auberge… C’est lorsqu’on cherche à appliquer des techniques et des mouvements inventés qu’il faut conserver son sang-froid et se maîtriser. Facile à l’entraînement, lors de simulations. Facile sur un ring ou un tatami, face à un agresseur qui reproduit des gestes codifiés que vous connaissez, avec des règles, des coups interdits, des catégories de poids et un arbitre pour stopper le combat si vous dérouillez trop. Mais plus difficile en situation réelle, seule face à un homme qui veut vous mettre à terre et se coucher entre vos cuisses ou vous tabasser dans votre salle à manger. Notre nature profonde ne nous commande pas de nous maîtriser et de garder notre sang-froid en cas de danger. Bien au contraire ! Nous sommes programmés pour exécuter les mouvements et les frappes les plus simples, dits « bruts », dont l’explosivité (la puissance et la vitesse) augmente avec un rythme cardiaque élevé. Les deux autres familles de mouvements qu’exerce l’être humain avec ses bras, ses mains et ses jambes sont les mouvements « fins » et « complexes ».
Les mouvements fins ont une faisabilité qui s’effondre passé les 115 battements cardiaques par minute (bpm). Ils sont les mouvements demandant une coordination entre les doigts et les yeux, de la précision, comme le passage de menottes, les techniques d’immobilisation, clés de poignet, de coude, de genou.
Les mouvements complexes, asymétriques, exécutés avec un jeu de jambes également asymétrique et chorégraphié ont une faisabilité déclinante dès 145 bpm. Tous les déplacements, mouvements et frappes non naturels des arts et des sports de combat en font partie. Votre rythme cardiaque au repos se situe entre 60 et 80 bpm. En situation de danger « moyen » ou « haut », il va plus que doubler en quelques secondes. Un autre facteur devant être pris en considération est le fait que plus on connaît de coups différents, plus notre temps de réaction est lent. Raison pour laquelle Mère nature n’a prévu, debout de face, qu’un seul coup de pied – le coup de pied reptilien – donné avec l’intérieur du pied et sur une seule cible, le tibia. C’est le coup de pied que donnent les enfants, sans que leur père le leur ait enseigné. C’est le coup de pied humain originel debout.
Un minimum de coups et applications avec les mains, les pieds, le crâne, les dents : la simplicité est le mot d’ordre naturel et reptilien. Avec Mère nature, pas de recherche esthétique, pas de chorégraphies, pas de mouvements non naturels. Uniquement des frappes et des applications brutes avec une main naturelle, ni en poing, ni en shuto (tranchant de la main au karaté), ni en fourchette, etc. Personne ne remet en question la manière de combattre des animaux. Nous sommes nous aussi des mammifères dotés d’un instinct de survie et d’une méthode de combat, il faut nous en souvenir ! Mais pour éviter le plus possible d’avoir à mettre en branle nos formidables capacités physiques et mentales, concentrons-nous un instant sur le chapitre suivant…